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(Dix heures huit minutes)
Le Président (M. Lorrain): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Bienvenue à tous. Le quorum étant de cinq, il y a
déjà quorum. Vous êtes huit membres présents.
Dans un premier temps, j'aimerais vous faire lecture des noms de ceux
qui vont composer la commission de la culture: MM. Audet (Beauce-Nord), Gardner
(Arthabaska), Hains (Saint-Henri), Hamel (Sherbrooke), Mme Hovington (Matane),
MM. Khelfa (Richelieu), Maciocia (Viger), Mme Pelchat (Vachon), MM. Trudel
(Bourget), Boulerice (Saint-Jacques), Godin (Mercier), Mmes Harel
(Maîsonneuve), Juneau (Johnson).
Bonjour Madame.
Je déclare que l'Assemblée a quorum.
M. le leader de l'Opposition.
Suppression de postes à
l'Assemblée
M. Chevrette: Oui, M. le Président. Peut-être que...
Je vous ai prévenu tantôt par téléphone, par
courtoisie bien sûr, parce que je sais que vous en êtes au
début de vos fonctions. Je lisais ce matin dans le journal Le Soleil, en
page 2, que l'Assemblée nationale procédait à une
réorganisation administrative. Je me suis donc permis de consulter
immédiatement les membres du Bureau de l'Assemblée nationale de
notre côté pour voir si les décisions prises par
l'Assemblée nationale correspondaient à la décision du
Bureau de l'Assemblée.
Mis à part certains éléments sur lesquels les
membres du Bureau reconnaissent avoir voté, ils sont tout à fait
surpris des décisions prises administrativement par l'Assemblée
nationale. Cela nous apparaît aberrant, par exemple, de procéder
à des congédiements ou à des mises à pied de
membres du personnel qui ont été légalement engagés
par concours et avec jury de sélection sur lequel siégeaient des
gens de l'Opposition, en l'occurrence M. Cusano, à l'époque, et
M. Blouin, de Rousseau. Et on retrouve ce matin dans les journaux des mises
à pied de ces mêmes personnels engagés par voie normale,
par voie de concours dûment autorisés par le Bureau de
l'Assemblée nationale à l'époque. Je suis d'autant plus
surpris qu'un de ces cadres est le seul de toute l'Assemblée nationale
à avoir été coté A dans l'évaluation. Vous
voulez poser une question de règlement?
M. Maciocia: Oui.
Le Président (M. Lorrain): Finissez. Je vais entendre M.
Maciocia en premier. Finissez quand même. Il y a eu des échanges
entre les leaders de l'Opposition et moi-même. Je vais rendre une
décision que le leader de l'Opposition, je pense...
M. Chevrette: Pour les bons travaux de la commission, on nous dit
que cela prend la majorité double, ici, pour procéder, ce
matin.
M. Maciocia: C'était seulement pour mettre en relief que
cela ne faisait pas partie du mandat de la commission.
M. Chevrette: Ce n'est pas pour procéder d'une
façon sauvage. J'ai prévenu la présidence de
l'Assemblée nationale. On s'est parlé à deux reprises.
M. Maciocia: Aucun problème.
M. Chevrette: Cela va être enregistré au Journal des
débats. Vous voyez qu'on est très civilisé dans notre
façon de fonctionner. Donc, je considère, personnellement,
incorrect, M. le Président, que des décisions d'ordre
administratif aussi importantes soient prises sans que le Bureau de
l'Assemblée nationale ait été mis au courant de ces
procédures de mises à pied, d'autant plus que, par le
passé, nous avons vécu une situation analogue de changement de
gouvernement et je peux vous dire qu'avant de procéder à des
mises à pied de ce personnel il y a eu de longues discussions au Bureau
de l'Assemblée nationale. Il y a même des gens en poste qui ont
été maintenus pendant un an au niveau des postes de cadres sans
avoir passé préalablement par des concours de promotion. Si vous
voulez fouiller dans vos souvenirs parlementaires, vous verrez que le
député Bélanger, jadis, avait été choisi par
le gouvernement du temps et a été maintenu par le gouvernement
actuel au-delà d'un an à un poste de cadre et ce, sans concours
de promotion officiel.
Je considère, M. le Président, que c'est là une
façon bien partisane de procéder vis-à-vis des personnels
engagés par voie de concours normaux, des concours en bonne et due forme
où l'Opposition à l'époque
siégeait. Deuxièmement, il y a une dimension qui me frappe
énormément dans cela, c'est qu'au moment où vous parlez de
compressions budgétaires au niveau de l'Assemblée nationale je
suis un peu renversé, à la lecture du procès-verbal,
à la lecture du budget et à la lecture des décisions
administratives qu'au moment où vous écartez des cadres sous
prétexte de compressions budgétaires, après avoir fait
voter sur des éléments de compressions par le Bureau, et non pas
sur des postes comme tels attitrés postes de direction, après
avoir vérifié également la définition des
tâches des directeurs en question et les compressions proposées
par le Bureau' de l'Assemblée nationale, cela ne correspond en rien
à l'ensemble de la fonction de ces cadres, donc, une deuxième
surprise.
Troisième surprise, au moment où on parle de compressions
budgétaires...
Le Président (M. Lorrain): Vous ne m'en aviez pas
parlé de la troisième, M. le leader de l'Opposition.
M. Chevrette: Oui, je vous en ai parlé, M. le
Président, parce que je vous ai dit que c'était, à mon
sens, une petite aberration, pour ne pas dire une grande aberration, ni une
grosse aberration, de constater qu'on va immédiatement au maximum du
traitement à d'autres postes de cadres, alors qu'il est de coutume,
quand on engage quelqu'un et qu'on a un minimum et un maximum, d'aller environ
vers les trois quarts pour se permettre un temps d'évaluation de
fonction avant d'aller au maximum et, en plus, doubler les primes d'allocations
au vêtement du même coup, cela m'apparaît assez drôle.
D'autant plus qu'à l'Assemblée nationale, M. le Président,
vous aurez le temps sans doute, dans les prochaines semaines, de
vérifier toutes les guerres antérieures qui ont existé sur
le prestige de certains postes, ce qui a fait des querelles, bien sûr,
des fois avec la présidence, différents directeurs,
différents postes de cadres, des guerres de prestige voulant rapatrier,
par exemple, tout le domaine des relations internationales. Il faudra
être vigilant de ce côté pour ne pas se retrouver avec une
Assemblée nationale où la présidence, à toutes fins
utiles, ne serait qu'une marionnette dirigée par de hauts fonctionnaires
ayant tous les pouvoirs et se permettant à peu près n'importe
quoi et profitant, en particulier, de l'inexpérience du début de
certains postes.
Le Président (M. Lorrain): Je vous inviterais à
conclure, M. Chevrette.
M. Chevrette: Oui, je trouve que c'est une belle conclusion qui
fera réfléchir non seulement la présidence, mais
sûrement ceux qui nous liront.
Le Président (M. Lorrain): Voici. Ce matin, j'ai
l'intention, M. Chevrette, de ne pas répondre à vos trois
questions, étant donné que vous n'êtes pas devant la bonne
tribune pour poser ces questions. Cet après-midi, je pense vous avoir
avisé, M. le leader de l'Opposition, qu'il y avait séance du
Bureau. Je dois, dans un premier temps, rendre compte devant le Bureau des
décisions administratives, et je le répète,
administratives qui ont été prises dans les trois ou quatre
dernières semaines, malgré les commentaires que vous avez
apportés, M. le leader de l'Opposition, décisions administratives
annoncées, justifiées, préparées en
collégialité, préparées avec tous les cadres
représentant les différents services de l'Assemblée
nationale. Il y a plus que cela. Avant que vous apportiez sur la table les
objections dont vous m'avez fait part ce matin au téléphone - je
vous en remercie -déjà il y avait des directives écrites
qui avaient été envoyées à chacun des chefs de
direction relativement à la restructuration des différents
services de l'Assemblée nationale.
Maintenant ce matin, pour conclure très brièvement - parce
que cet après-midi j'ai l'intention de donner une réponse
très très détaillée à chacune des questions
que vous avez posées ici ce matin - j'aimerais simplement aviser tous et
chacun qui siègent ici à la commission de la culture que ce matin
mon rôle n'est que de président du collège électoral
de la commission de la culture et je suis président du collège
électoral de chacune des commissions à huit
répétitions ce matin. Je ne siège pas ici en tant
qu'administrateur de l'Assemblée nationale, je ne siège pas ici
en tant que président de l'Assemblée nationale devant
répondre devant la plus grande instance. L'instance première de
l'Assemblée nationale c'est le Bureau, dont M. le whip de l'Opposition
fait partie, M. Brassard, et devant qui je devrai répondre à vos
questions, M. le leader de l'Opposition.
Quant à votre dernière allusion, si vous me le permettez,
M. le leader de l'Opposition, je ne l'accepte pas du tout. Vous avez fait
allusion au fait que ce soit possible qu'on joue à la marionnette avec
moi. Vous avez même nommé un ou deux députés qui
sont restés en poste après la prise du pouvoir par le Parti
québécois, je pense, ou votre parti - excusez-moi - en 1976.
J'attirerais immédiatement votre attention sur le fait que parmi le
personnel réduit de mon cabinet, il y a quatre personnes qui
travaillaient depuis plusieurs années avec l'ex-président de
l'Assemblée nationale et que ces quatre personnes ont été
confirmées dans leur emploi, même s'il y en avait une qui
travaillait déjà depuis trois présidents de l'Opposition
actuelle et qui était aussi d'une certaine façon, m'a-t-on
dit
- elle me l'a avoué - engagée politiquement. Ces
gens-là sont confirmés dans leur emploi. Ils sont encore à
mon cabinet et vont rester dans mon cabinet. Il y en a quatre, je vous le dis
bien, dans un cabinet réduit par rapport au nombre de gens qui faisaient
partie de l'ancien cabinet du président M. Guay.
C'est possible que j'aie à répondre à des questions
cet après-midi. C'est possible, M. le leader de l'Opposition, qu'il y
ait des choses qui ne soient pas claires au plan administratif ou des
décisions qui ont été prises et qui demandent
peut-être un peu plus de justifications. Je vous remercie de m'en avoir
avisé ce matin et d'apporter la question sur la table, mais je
n'aimerais pas que, s'il y a eu des imprécisions ou si des
administrateurs en autorité - je parle du secrétaire
général de la Chambre - prennent des décisions, on laisse
chaque fois douter que, parce que je suis président depuis deux mois et
demi ou un mois et demi je suis la marionnette - je n'en dis pas plus, je sais
que ce sont exactement les mots que vous avez employés. Je vous en
remercie - la marionnette de qui que ce soit.
Je vous avise immédiatement que cet après-midi, devant le
Bureau, je vais démontrer, points sur les "i", chiffres et
restructuration en main - s'il le faut, on reprendra les notes qui ont
été transcrites lors des différents bureaux et surtout
devant un conseil de direction qui a duré près de huit heures -
que je ne joue pas à la marionnette et que ces choses-là ont
été préparées de longue date.
M. Chevrette: M. le Président, vous avez affirmé
qu'il y avait des directives écrites avant même que ne
siège le Bureau. Est-ce que je vous ai bien interprété,
oui ou non?
Le Président (M. Lorrain): II y a plusieurs directives qui
ont...
M. Chevrette: Est-ce que des directives de mise à pied ou
de suspension de travail ont été émises et
discutées au Bureau?
Le Président (M. Lorrain): Ce n'est pas de suspension de
travail et ce n'est pas de congédiement, tel que vous l'avez
employé tout à l'heure. Ce sont des directives de suppression de
postes qui deviennent des décisions administratives. C'est
administratif.
M. Chevrette: La question est la suivante, M. le
Président...
Le Président (M. Lorrain): Écoutez, je ne veux pas
répondre parce que je vais jouer le rôle de cet
après-midi.
M. Chevrette: M. le Président je m'excuse, vous avez
affirmé vous-même, assis à votre siège, que ces
directives étaient écrites avant la réunion du Bureau. Ce
que je voudrais savoir...
Le Président (M. Lorrain):... notifié cet
après-midi et elles portent une date à part cela.
M. Chevrette: Est-ce que cela a été
véritablement avant la tenue de la séance du Bureau la semaine
dernière, oui ou non?
Le Président (M. Lorrain): Pardon?
M. Chevrette: Est-ce que cela a été, oui ou non,
avant la séance du Bureau, la semaine dernière?
Une voix: M. le Président...
Le Président (M. Lorrain): Un instant! Je vais
répondre, parce que je ne pense pas que vous puissiez répondre
à cette question. 11 y a une directive qui a été
donnée. Il faudrait faire la distinction, M. le leader de l'Opposition,
entre une directive et une suppression de postes. La directive dont j'ai fait
mention, c'est une directive qui a été donnée vendredi
après-midi annonçant à tous les directeurs des services de
l'Assemblée nationale qu'il va y avoir restructuration et leur demandant
leur collaboration et leur participation. J'avais déjà
annoncé verbalement au Bureau que non seulement il y aurait des
compressions budgétaires, mais qu'il y aurait restructuration.
Je vais mettre un terme au débat, M. le leader de l'Opposition,
étant donné que, déjà au tout début, j'avais
accepté quand même que vous fassiez votre représentation
-on en avait discuté au téléphone - même si le forum
dans lequel nous argumentons actuellement n'est pas le forum autorisé
pour entendre les explications, les arguments et aussi la motion que vous avez
faite ce matin. J'en prends bonne note, M. le leader de l'Opposition. Si le
Bureau, qui va siéger cet après-midi, ne répond pas
suffisamment aux questions que vous m'avez posées soit au
téléphone ou ici ce matin, je m'engage à vous rencontrer
et à fournir à l'Opposition toutes les réponses
nécessaires à ce sujet. Cela va?
M. Chevrette: Y compris les décisions administratives
qui...
Le Président (M. Lorrain): Toutes...
M. Chevrette:... dans le cadre d'une compression...
Le Président (M. Lorrain): Je ne veux pas...
M. Chevrette:... ajoutent pour certains, alors que d'autres sont
des compressions.
Le Président (M. Lorrain): Je ne veux pas répondre
à cela, mais, cet après-midi, je vais vous donner de beaux
chiffres, M. le leader de l'Opposition...
M. Chevrette: Cet après-midi, on vous posera, M. le
Président, toutes ces questions et on vous demandera la liste des postes
qui ont augmenté et la liste de ceux qui ont été mis
à pied.
Le Président (M. Lorrain): Oui, cela va me faire plaisir.
D'ailleurs, c'est public. Tous ces crédits devront être
adoptés et étudiés devant l'Assemblée nationale au
mois de mars, dans le cadre du budget général. Je pense que vous
savez, M. le leader de l'Opposition, qu'il y a des crédits permanents et
des crédits à voter. Tous les crédits à voter
seront, j'en suis certain, examinés à la loupe, comme ils l'ont
été par le Bureau de l'Assemblée nationale et ce, d'une
façon extrêmement sérieuse. J'en profite pour vous
féliciter et pour remercier tous les cadres de leur collaboration; ils
ont participé activement à cette restructuration
budgétaire, je dis bien, mais une restructuration des services a
déjà été annoncée dans le passé. Je
vous remercie.
Nous allons procéder maintenant à la nomination du
président de la commission de la culture. Je vous ai nommé tout
à l'heure les membres qui composaient cette commission de la culture. Je
m'excuse, s'il vous plaît! Je déclare maintenant qu'il y a quorum
à la commission. Je demanderais immédiatement...
Auparavant, je veux vous lire certains articles importants quant
à la nomination du président. L'article 134, section 4,
Élections: "Au début de la première session de chaque
Législature, et au besoin pendant celle-ci, les commissions
élisent parmi leurs membres, pour deux ans, un président et un
vice-président. "
Article 135: "Le président et le vice-président de chaque
commission sont élus à la majorité des membres de chaque
groupe parlementaire. " C'est le principe de la double majorité. Il faut
absolument qu'il y ait majorité de la part du gouvernement et
également de la part de l'Opposition pour qu'un candidat soit
accepté comme président ou vice-président.
Article 136: "Le président de l'Assemblée nationale
préside à l'élection de chaque président de
commission. "
Enfin: "Chaque président préside à
l'élection du vice-président de sa commission. "Ne sont
éligibles que les membres n'appartenant pas au même groupe
parlementaire que le président. "
J'ai peut-être un autre document à vous mentionner avant de
procéder à l'acceptation des motions. Il a été
décidé, lors de la première réunion de la
commission de l'Assemblée nationale, la semaine passée, que les
commissions présidées par des députés du groupe
parlementaire formant le gouvernement seraient la commission des affaires
sociales, la commission de l'agriculture, des pêcheries et de
l'alimentation, la commission du budget et de l'administration, la commission
de la culture et la commission de l'éducation. Dans un deuxième
temps, il a été décidé, lors de la même
réunion la semaine dernière, que la commission de
l'aménagement et des équipements, la commission des institutions,
la commission de l'économie et du travail seraient
présidées par des députés du groupe parlementaire
formant l'Opposition.
Élection du président
Nous allons procéder à la nomination du président
de la Commission de la culture. Cette nomination sera acceptée pour
autant que la personne forme et soit partie du groupe parlementaire,
c'est-à-dire celui formant le gouvernement.
M. le député de Viger, je pense.
M. Maciocia: Oui, M. le Président. J'ai un nom à
proposer à la présidence. Je propose le député de
Bourget, M. Claude Trudel, à la présidence de la commission de la
culture.
Le Président (M. Lorrain): M. le député de
Bourget, est-ce que cela vous surprend ou si vous acceptez?
M. Chevrette: Disons que j'ai attendu cette nomination depuis le
13 décembre. Le 12 ou le 13.
Une voix: Moi, j'ai attendu le 10 décembre.
Le Président (M. Lorrain): Je le déclare élu
et la motion telle que présentée par le député de
Viger est adoptée. Alors, le député de Bourget
présidera maintenant la commission de la culture. M. le
député de Saint-Jacques.
M. Boulerice: En félicitant le président, j'ai le
plaisir et le privilège de vous présenter comme
vice-présidente, la députée de Maisonneuve, Mme Harel.
Le Président (M. Lorrain): M. le député de
Saint-Jacques, si vous me le permettez, le président doit
présider cette nomination. Je vous remercie de votre collaboration.
M. Boulerice: Sous votre pontificat, c'est ma première
intervention.
Le Président (M. Lorrain): M. le leader de l'Opposition,
je vous remercie beaucoup.
Le Président (M. Trudel): C'est sûrement
l'élection la plus difficile de ma carrière.
M. Boulerice: Et je n'étais pas là...
Le Président (M. Trudel): Devant la surprise de cette
élection je n'ai pas préparé de texte. Ce que j'aimerais
faire, c'est évidemment remercier le premier ministre de la confiance
qu'il me fait et remercier mes collègues du gouvernement de m'avoir
élu ainsi que les membres de l'Opposition de ne pas - selon nos
règles - s'y être opposés. On vous renverra la balle
tantôt.
M. Chevrette:... donc, c'est double pour.
Le Président (M. Trudel): Double pour.
M. Chevrette: Pour un certain temps en tout cas.
Le Président (M. Trudel): Je me réserverai
probablement une première occasion qui sera notre première
séance de travail pour vous donner un peu la conception que je me fais
du rôle et du travail de la commission de la culture.
Élection de la vice-présidente
Maintenant nous allons procéder, si vous le voulez bien, à
l'élection de la vice-présidente puisque, là aussi, il
semble que les surprises ne seront pas nombreuses. Est-ce que vous voulez que
je vous lise les règlements? Je pense que tout le monde connaît
les règlements. Alors, si le député de Saint-Jacques veut
procéder à nouveau à sa nomination ou à sa
proposition.
M. le député de Saint-Jacques.
M. Boulerice: M. le Président, avant, vous me permettrez,
maintenant que vous occupez le fauteuil, de vous féliciter pour cette
élection. Vous avez sans doute remarqué que, cette fois-ci, je
n'étais pas présent dans votre comté pour y faire
opposition. J'aimerais présenter comme vice-présidente, la
députée de Maisonneuve, Mme Louise Harel.
M. Maciocia: II y a consentement. Mme Harel: J'accepte. M.
Maciocia: On croyait...
Le Président (M. Trudel): Mme la vice-présidente
est-ce que...
M. Maciocia: Oui, M. le Président...
Le Président (M. Trudel):... double majorité
évidemment.
M. Maciocia:... de la part du gouvernement.
Le Président (M. Trudel): Je déclare élue
à l'unanimité la députée de Maisonneuve comme
vice-présidente de la commission. Est-ce que vous voulez dire quelques
mots, Mme la vice-présidente?
Mme Harel: Merci beaucoup, M. le Président. Certainement
avez-vous appris que la commission de la culture était
antérieurement présidée par le député de
Westmount et actuel ministre des Communications, M. Richard French. Je souhaite
et j'imagine que je pourrai obtenir comme vice-présidente de la
commission, donc du groupe parlementaire de l'Opposition, le même type de
collaboration que je crois que M. French a obtenue du parti ministériel
lorsqu'il a présidé la commission parlementaire de la culture.
Mme la secrétaire de la commission se rappellera les heures très
nombreuses - je ne sais si c'est dans les annales, c'est certainement une des
performances d'une commission - l'étude qui a été faite
notamment sur toute la question de la démographie, une étude
absolument passionnante qui a été publiée dans un mauvais
moment, c'est-à-dire à la fin du mois d'août, au moment
où on était plus dans les textes d'organisation électorale
que dans les textes de fond sur les grandes orientations de la
société québécoise. Je crois qu'on aurait
intérêt à demander que cette étude soit
distribuée aux membres de la commission. Je souhaite aussi qu'on ait
l'occasion d'avoir une session de travail où on puisse étudier ce
qui pourrait être un calendrier raisonnable de travail à la
commission.
Le Président (M. Trudel): Merci, M. le
député de Saint-Jacques.
M. Boulerice: M. le Président, maintenant qu'il y a une
présidence et une vice-présidence, je me permets de souligner que
l'est de Montréal est très bien représenté. Je fais
le souhait que cela inspire Mme la ministre de la culture quant à l'est
de Montréal.
Le Président (M. Trudel): Merci de vos commentaires, M.
le...
Une voix:... les autres régions du Québec.
Le Président (M. Trudel): Dans deux secondes on va
ajourner sine die. Auparavant,
je voudrais vous dire qu'on vous convoquera à une réunion
de l'organisation de la commission au cours des prochains jours, après
discussion avec la vice-présidente et le secrétaire de la
commission. Ajourné sine die.
(Fin de la séance à 10 h 32)