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(Onze heures quarante-neuf minutes)
Le Président (M. Trudel): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission de la culture se réunit pour l'étude
détaillée du projet de loi 73, Loi modifiant la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels. Je constate qu'on a quorum. Est-ce qu'il y a des
gens qui en remplacent d'autres? Non?
Mme Juneau: ...quasiment pas me remplacer.
Le Président (M. Trudel): Effectivement, vous êtes
irremplaçable, Mme la députée de Johnson. Cela fait
longtemps qu'on dit ça. M. le ministre, je vais appeler
immédiatement l'article 1 de façon qu'on puisse procéder
rapidement. Prenez tout le temps que vous voudrez, on fait le tour du projet de
loi.
M. French: Avec l'article 1, M. le Président, on entre
dans le vif du sujet.
Mme Juneau: Je m'excuse auprès de mon collègue, le
ministre. Non, je ne ferai pas une motion pour des consultations, M. le
ministre.
M. French: Non, c'était le député de
Sherbrooke qui s'apprêtait à faire cela.
Mme Juneau: II voulait demander le vote? Avant d'appeler
l'article 1, M. le Président, je souhaiterais entendre le ministre sur
certaines remarques préliminaires concernant le projet de loi 73.
J'aimerais lui donner quelques minutes, si vous le permettez, M. le
Président.
Le Président (M. Trudel): Oui, vous pouvez le faire tout
de suite.
Remarques préliminaires M. Richard
French
M. French: Mme la députée, j'avais l'intention de
profiter de l'article 1, puisque c'est, comme je l'ai dit, le vif du sujet,
pour faire l'arrière-plan du projet de loi. On sait que, lorsque la Loi
sur l'accès aux documents des organismes publics et sur ta protection
des renseignements personnels a été entérinée par
l'Assemblée nationale, cette loi avait une qualité
particulière, soit d'être prépondérante sur tes
autres lois québécoises, qualité qui est plutôt rare
dans notre jurisprudence, dans nos lois, un peu comme la Charte des droits et
libertés de la personne du Québec.
Dans cette qualité prépondérante se trouve
l'annulation de l'effet des dispositions inconciliables qui existent dans
d'autres lois et qui affecteraient l'accès aux documents ou la
protection des renseignements personnels; elles se trouvent donc
annulées dans leur effet dès le 1er octobre 1986. C'était
la responsabilité de la Commission d'accès à
l'information, qui n'est pas une institution de l'exécutif, mais
plutôt une institution parlementaire, de faire l'étude et
l'analyse, d'abord, pour identifier les dispositions inconciliables dans les
lois, les règlements, les chartes municipales, etc., du Québec et
d'essayer de faire des recommandations. Est-ce qu'on devrait conserver ces
dispositions inconciliables? Est-ce qu'on devrait les modifier? Est-ce qu'on
devrait tout simplement les supprimer en les laissant passer
l'échéancier prévu dans la loi?
Après avoir identifié quelques douzaines de dispositions
inconciliables dans plusieurs lois, règlements, chartes municipales,
etc., la Commission d'accès à l'information, l'automne dernier, a
publié des rapports sectoriels touchant à la santé et aux
services sociaux, au monde municipal, au monde de l'éducation, etc.,
faisant un certain nombre de recommandations quant aux dispositions
inconciliables.
La publication de ces rapports a stimulé quelque 70
mémoires de groupes intéressés: les associations de
municipalités, les professions, les commissions scolaires, etc., qui ont
fait valoir auprès de la commission leurs recommandations à un
niveau d'importance qui a eu pour effet d'amener la commission à
convoquer des auditions publiques qui se sont tenues à Montréal
en février.
Finalement, à la suite de ces auditions publiques, la commission
a accouché d'un rapport, que j'ai déposé en Chambre hier
ou avant-hier, qui fait des recommandations qui touchent une centaine de lois
et règlements. Il se trouve parmi ces recommandations des sujets assez
difficiles, assez épineux tels les dossiers sur l'adoption et sur
l'accès aux rapports des travailleurs sociaux, l'accès aux
dossiers médicaux et toute une série de
problèmes, et je vous avoue que ni d'un côté ni de
l'autre, on n'est prêt à les régler; en tout cas, pas d'un
trait de plume.
Le dépôt du rapport a été de quelque sept ou
huit mois en retard par rapport à l'échéancier original
dans la loi adoptée il y a trois ans. Donc, nous accusons
déjà un retard par rapport à l'horaire prévu et mon
analyse de la situation est en ce sens que cela nous prendrait une autre
période de sept ou huit mois pour faire notre lit comme
société, comme Assemblée nationale.
L'effet de l'article 1 du projet de loi 73, est de changer
l'échéancier à partir duquel les dispositions
inconciliables deviennent caduques, le reportant du 1er octobre 1986 au 30 juin
1987. Il faut bien voir que si on ne change pas la loi, le 1er octobre, soit
avant que l'Assemblée nationale soit convoquée, toutes les
dispositions inconciliables tombent automatiquement à partir de la loi
existante. Donc, on n'aurait pas de réglementation ou pas de statut,
sauf la commission d'accès et les exemptions dans la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels pour gouverner l'accès aux documents et aux
renseignements personnels, ce qui créerait des problèmes assez
fondamentaux, assez importants.
Si l'Assemblée nationale accepte le projet de loi 73 et, donc,
accepte de changer la date du 1er octobre 1986 au 30 juin 1987,
l'Assemblée nationale se donne et donne à l'exécutif
encore huit mois d'analyses, de consultations et de décisions. Ceci nous
permettrait, soit de modifier les dispositions inconciliables dans les lois
où elles existent, soit de les laisser tomber le 30 juin 1987, soit de
changer la loi sur l'accès a l'information pour tenir compte de certains
aspects de la réalité dans un secteur quelconque que l'on n'a pas
perçu lorsqu'on a étudié la loi pour la première
fois.
Voilà, M. le Président, je sais que ce n'est pas si clair
que cela, puisque c'est un sujet assez complexe. J'ai beaucoup de sympathie
pour Mme la députée de Johnson qui se trouve à venir
à la rescousse de son collègue. Je veux lui dire que
j'espère qu'elle va se sentir très libre de poser toutes les
questions qu'elle veut, quelles qu'elles soient. On voit très bien que,
pour elle, c'est du nouveau. On est prêt à discuter de
façon très sereine de toutes les questions qu'elle se poserait
sur ce projet de loi.
Le Président (M. Trudel): Merci, M. le ministre.
Mme Juneau: Merci beaucoup, M. le Président. Je tiens
à préciser que si le responsable de ce dossier n'est pas
là, c'est qu'il est retenu en Chambre pour d'autres lois dont il est le
critique, des lois sur la justice. Donc, je vais tenter de le remplacer.
Nous croyons que cette loi est aussi très importante. Ce n'est
pas la question que l'une est moins importante que l'autre, mais les fins de
session expliquent bien que tout le monde est occupé un peu partout.
À la suite de cela, je voudrais revenir sur ce que le ministre a
dit. Si j'ai bien compris, M. le ministre, selon le rapport, il y a une
centaine de lois qui sont inconciliables avec la loi sur l'accès
à l'information. Donc, ce rapport contient des suggestions ou des
propositions; j'imagine que c'est ce que vous nous avez expliqué? Avec
l'article 1 qui remet à un an précisément...
M. French: Un an maintenant, mais sept à huit mois par
rapport au 1er octobre*
Mme Juneau: Cela vous donnerait la chance de consulter les
principaux intéressés pour chacune des lois qui ne sont pas en
accord avec la loi sur l'accès à l'information, si j'ai bien
compris.
M. French: Mme la députée, est-ce que vous me
permettrez...
Mme Juneau: Oui, je vous en prie.
M. French: ...d'apporter des précisions? Le rapport
identifie les dispositions ou les articles précis de certaines lois ou
règlements qui sont inconciliables. Par la suite, pour chacun, le
rapport fait part des recommandations de la Commission d'accès à
l'information sur ces questions. La commission ayant déjà tenu
des consultations publiques, je crois qu'il s'agit surtout, pour
l'exécutif, de se concerter, de décider, de faire son lit. Il
n'est pas inconcevable que l'on tienne d'autres consultations, mais encore
faut-il que ces consultations apportent un éclairage que nous n'avons
pas déjà eu. Je me pose la question à savoir si,
peut-être, nous ne devrions pas discuter avec l'Opposition d'une
façon...
Mme Juneau: Je m'excuse, M. le ministre.
M. French: ...d'informer l'Opposition sur les dossiers
épineux, pour que l'on ne soit pas pris à la dernière
minute avec une loi du gouvernement arrivant le 15 mai 1987 et que l'Opposition
dise: II y a des questions de principe très importantes, on veut une
commission parlementaire. Je ne suis pas contre une commission parlementaire,
mais je ne vois pas pourquoi on la tiendrait, si on a déjà eu des
audiences publiques - je le répète: non pas des audiences
publiques tenues par l'exécutif, mais tenues par la Commission
d'accès à l'information qui est une créature du Parlement
et dont les membres sont nommés par le Parlement et non par
l'Exécutif. À ce moment-là, peut-
être pourrait-on consulter informellement l'Opposition, afin de
savoir où l'on peut, dans l'horaire, insérer une consultation ou
un échange informel ou formel et fournir les documents, etc. Je le
répète, je ne veux pas arriver avec une loi de dernière
minute, comme c'est susceptible d'être le cas. Avec cette loi, je vais
être l'otage du ministre sectoriel qui prend les décisions en
dernier lieu, selon le processus. Donc, toute la loi va dépendre du
dernier ministre è se décider.
D'autre part, je vais peut-être vouloir que l'Opposition soit
partie prenante de l'exercice puisque ce ne sont pas des décisions
partisanes qu'on prend. Alors, je cherche une formule ou un moyen de faire cela
et je ne veux pas arriver le 15 mai avec mon projet de loi et me faire dire
qu'il faut une commission parlementaire sur le dossier de l'adoption parce que
vous savez aussi bien que moi qu'une commission parlementaire sur le dossier de
l'adoption en mai ou en juin dans le Parlement, cela n'apporterait pas
grand-chose.
Tout en répondant à votre préambule, je vous pose
aussi... Je veux signifier notre intérêt à discuter la
possibilité de trouver une formule pour impliquer, à un moment
donné, quand l'Opposition le voudra bien... L'Opposition peut toujours
dire: Non, on ne veut pas toucher à cela, on va décider à
la dernière minute ce qu'on pense. Mais, à ce moment-là,
vous saurez au moins que j'ai fait l'effort de vous impliquer de bonne heure
dans cet exercice.
Mme Juneau: Quand vous parlez de l'Exécutif qui doit
évaluer...
M. French: C'est le ministère.
Mme Juneau: ...c'est le ministère en question qui
est...
M. French: C'est surtout le ministre des Affaires municipales et
la ministre de la Santé et des Services sociaux.
Mme Juneau: Et le ministre de la Justice, lui?
M. French: Le ministre de la Justice aurait des opinions
juridiques à donner, mais je vous avoue que, pour moi en tout cas et
pour vous aussi, Mme la députée, c'est de se poser la question:
Est-ce que les avocats du ministère de la Justice sont d'accord avec les
avocats de la commission? Ce ne sont pas des questions de fond. Ce sont des
questions comme celle-ci: Est-ce que, oui ou non, c'est vraiment inconciliable?
Il y aurait peut-être un dossier ou deux où le ministère de
la Justice, comme dossier de fond...
Mme Juneau: L'adoption?
M. French: Oui, mais le ministre de la Justice s'est
impliqué dans l'adoption, par exemple. Mais, en général,
je soupçonne que le ministre de la Justice va probablement vouloir
consulter, lui aussi, dans ce cas comme ministre sectoriel. En gros, il n'y a
pas beaucoup de ministres, mais les problèmes sont assez complexes.
Mme Juneau: Est-ce que ce sera le jurisconsulte qui va mener les
opérations ou si c'est la commission?
M. French: Je ne comprends pas très bien la question, Mme
la députée.
Mme Juneau: Au sein du gouvernement, est-ce que c'est le
jurisconsulte ou si ce sont les ministres responsables?
M. French: Dans le domaine juridique, je me perds rapidement,
mais le jurisconsulte, pour moi, c'est un agent de l'Assemblée nationale
qui nous consulte sur nos conflits d'intérêts. Alors, je ne vois
pas très bien ce que...
Mme Juneau: Le jurisconsulte du gouvernement.
M. French: Oui, c'est-à-dire le conseiller juridique. Je
ne peux pas vous répondre, c'est le ministre de la Justice qui pourrait
le faire, peut-être. Je ne peux vous dire qui, dans son appareil, je ne
le sais pas.
Mme Lalonde (Francine): C'est aussi le ministère des
Communications qui va coordonner le dossier. Le jurisconsulte est...
M. French: D'accord. Francine, prends le...
Mme Juneau: Oui, un micro.
Le Président (M. Trudel): Est-ce que vous pourriez nous
informer pour que le Journal des débats ait le plaisir de vous
enregistrer?
M. French: C'est Mme Francine Lalonde, du ministère des
Communications.
Mme Lalonde: Oui, le jurisconsulte est impliqué à
deux étapes dans le processus de consultation. Au tout début, de
son côté, il a regardé toutes les lois et les
règlements de la même façon que la commission
d'accès a fait son travail pour juger du statut
d'inconciliabilité. Alors, cela a été fait et, compte tenu
des recommandations du rapport, ces gens vont faire l'examen pour voir si,
effectivement, ils sont d'accord avec la commission, si ces dispositions sont
inconciliables ou pas ou si la commission en a oublié. Alors, il va
donner son avis dans
le processus de consultation. À la toute fin également, le
ministère des Communications va faire une proposition de modification
législative, soit, comme M. French le disait, de faire des
modifications, soit de maintenir les dispositions inconciliables, soit de les
abroger. Avant d'acheminer ce mémoire, il va avoir effectivement l'avis
du ministère de la Justice, du jurisconsulte, pour voir si la
formulation des lois est conforme.
Mme Juneau: Si je comprends bien aussi, le temps que le ministre
demande par cette loi, c'est qu'il va arriver après cela à
l'Assemblée nationale pour présenter l'ensemble de la situation
pour ne pas que se produise ce que vous avez dit tout à l'heure, en
fait.
M. French; Je répète encore que je suis l'otage du
ministre qui retarde dans la prise de décision puisqu'il y a toute une
gamme de ministres impliqués.
Mme Lalonde: C'est qu'il y a un arbitrage qui va être fait
et c'est le ministre qui le fait.
M. French: Mme la députée, ce qui
m'intéresse, c'est de vous fournir les renseignements et les documents
nécessaires pour que vous puissiez apprécier - pour ce qui est
des dossiers épineux - que nous ne voulons pas écarter la
consultation, la consultation ayant déjà été faite
non pas par l'Exécutif mais par une créature de
l'Assemblée nationale qui s'appelle la Commission d'accès
à l'information. Si je suis incapable de prendre une décision et
si je veux, en commission parlementaire ou ailleurs, tenir des consultations,
on va le faire. J'aimerais mieux qu'on essaie de voir ce qu'on a
déjà fait ensemble - peut-être de lire cet
été la documentation pertinente -que d'avoir le genre
d'argumentation qu'on a tenue depuis un certain temps. Avec justice, je ne dis
pas que l'Opposition ne devrait pas faire cette argumentation, mais pas dans ce
genre de dossiers. J'aimerais éviter la demande d'une commission
parlementaire en mai ou juin 1987.
Mme Juneau: Si je comprends bien, tous les documents en relation
avec ce qu'on vient d'établir seront fournis au critique officiel de
l'Opposition afin qu'il puisse évaluer durant la saison...
M. French: Oui, je pense que c'est une très bonne
idée. Ce qu'il s'agit de faire, c'est de ne pas l'inonder avec une
documentation non pertinente. C'est une montagne. Ce qu'il s'agit de faire,
c'est d'essayer d'identifier ensemble quels sont les dossiers les plus "touchy"
et, en fonction de cela, essayer de trouver la documentation disponible.
Je veux signaler À l'Opposition, par l'entremise de Mme la
députée de Johnson, que j'accueillerai très favorablement
la demande ou la consultation sur la demande qui serait la plus pertinente
à entreprendre.
Mme Juneau: Concernant le document, au moment où on se
parle, est-ce qu'il a été déposé à
l'Assemblée nationale?
M. French: II est disponible pour tout le monde. Il a
été déposé à l'Assemblée
nationale.
Mme Juneau: II est disponible pour tout le monde.
M. French: Oui, sauf que j'indique encore une fois que le
document touche 100 lois, dont 90 ne sont pas susceptibles de créer plus
de controverse que ce projet de loi - je soupçonne - ne va en
créer. Ce sont les dix autres sur lesquelles il faut se concerter pour
vous fournir la documentation nécessaire. On peut s'en parler, si vous
voulez.
M. Juneau: M. le ministre, je prends bonne note de ce que voua
dites, mais il serait peut-être important d'entendre les gens qui ont
préparé ce rapport.
M. French: Aucun problème.
Mme Juneau: II n'y a pas de problème à ce
sujet.
M. French: II n'y a aucun problème. Par exemple, si vous
voulez qu'on ait, à la commission de la culture, une discussion avec les
trois commissaires, cela serait très bien. Sauf que...
Mme Juneau: Ce serait une façon d'informer le critique
officiel sur cela...
M. French: Oui. Je ne m'opposerai pas. Je trouve que c'est une
excellente idée. Il y a peut-être un problème technique.
S'il n'y a pas de problème technique, il n'y aura pas d'objection de ma
part à cette...
Mme Juneau: À ce moment-là, je pourrai informer le
critique officiel de votre accord.
M. French: Mon objectif est d'éviter une situation
où l'Opposition, encore une fois, se ferait prendre de court à la
dernière minute dans une montagne de lois. Cela crée des
problèmes pour un député de l'Opposition. Je parle en
connaissance de cause. À un an de l'événement, j'essaie
d'indiquer que nous sommes ouverts quant aux moyens à prendre pour
corriger cette
situation.
Mme Juneau: À ce moment-là, si c'est pour mieux
informer et donner toute la latitude possible au critique de l'Opposition de
prendre des informations et que le ministre est d'accord, je pense qu'on n'a
pas besoin d'aller beaucoup plus loin que cela. Je pense qu'il est important
qu'on puisse changer la date pour en arriver à une meilleure information
de tous et chacun afin de ne pas avoir de problème lors du
dépôt de la loi l'an prochain.
Étude détaillée
Le Président (M. Trudel): En ce qui vous concerne, Mme la
députée de Johnson, est-ce que l'article 1 est adopté?
Mme Juneau: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Adopté.
M. French: Adopté.
Le Président (M. Trudel): L'article 2 est de rigueur; ne
me faites pas dire de vigueur, mais de rigueur. À chaque fois que je dis
cela, c'est tout ce qu'il me reste de mon droit d'il y a 20 ans, le Journal des
débats me fait dire "de vigueur". Or, l'article 2 étant de
rigueur, est-ce qu'on peut le considérer comme étant
adopté, Mme la députée de Johnson?
M. le ministre, je pense que vous n'avez pas un long discours à
faire sur l'article 2?
M. French: Non.
Mme Juneau: Adopté, M. le Président.
M. French: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Adopté.
Est-ce que le titre du projet de loi 73, Loi modifiant la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels, est adopté?
Mme Juneau: Adopté. M. French: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Est-ce que l'ensemble du projet
de loi qui porte le même titre que tantôt est adopté?
Mme Juneau: Adopté. M. French: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Adopté.
La commission sur la culture ayant terminé ses travaux...
M. French: Je voudrais remercier la députée de
Johnson qui a dû, au pied levé et dans des circonstances
difficiles, remplacer son collègue, le député de Taillon,
pour des raisons qu'on comprend fort bien. J'apprécie beaucoup sa
collaboration.
Le Président (M. Trudel): Madame la
députée.
Mme Juneau: Merci, M. le ministre. Le ministre est très
compréhensif. Je crois qu'il a vécu la même chose qu'on vit
cette année...
M. French: Je comprends.
Mme Juneau: ...plusieurs années antérieures. Tous
et chacun, nous allons essayer de collaborer.
M. French: D'ailleurs, il faut dire que c'est dans ce contexte
qu'on a voté la loi sur l'accès. Les lois sur l'accès aux
documents et sur la protection des renseignements personnels, mais surtout
celle sur l'accès aux documents, se font toujours à partir d'une
coalition des parlementaires des deux côtés
intéressés contre une coalition des parlementaires des deux
côtés soit hostiles ou non intéressés.
Présentement, cela n'a pas changé beaucoup. On apprécie
beaucoup la collaboration de nos amis d'en face.
Le Président (M. Trudel): Merci, M. le ministre.
Merci, Mme la députée de Johnson.
La commission de la culture ayant accompli son mandat, elle ajourne ses
travaux sine die.
(Fin de la séance à 12 h 10)