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(Dix heures treize minutes)
Le Président (M. Trudel): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Je déclare ouverte la séance de la commission de la
culture qui va procéder, dans un premier temps, à la
vérification des engagements financiers du ministère des Affaires
culturelles pour les mois de décembre 1985, janvier, février,
mars, avril, mai et juin 1986.
Est-ce que, Mme la secrétaire, nous avons des remplaçants
ce matin?
La Secrétaire: M. Hamel (Sherbrooke) est remplacé
par M. Gauvin (Montmagny-L'Islet).
Le Président (M. Trudel): M. Hamel (Sherbrooke) est
remplacé par M. Gauvin (Montmagny-L'Islet). M. le député,
je vous souhaite la bienvenue.
L'ordre du jour dont vous avez reçu copie est relativement
simple. Quant à l'organisation de nos travaux, je vous rappelle qu'on a
déjà décidé, lors d'une séance de travail,
de procéder de la façon suivante. Nous commencerons par Mme la
ministre des Affaires culturelles pour ' une période d'au plus deux
heures. Par la suite, nous recevrons Mme la ministre des Communautés
culturelles et de l'Immigration pour une période ne dépassant pas
une heure. La semaine prochaine, nous rencontrerons le ministre des
Communications.
Affaires culturelles
Mme la ministre, je vous souhaite la bienvenue. La dernière fois
que nous avons eu le plaisir de vous accueillir, nous avons travaillé
avec vous à améliorer le statut de l'artiste. Nous allons
maintenant travailler avec vous aux engagements financiers. Nous essaierons de
le faire de la façon la plus détendue et la plus efficace
possible. M. le député de Saint-Jacques, critique officiel de
l'Opposition en matière d'affaires culturelles, vous posera des
questions sur les engagements qu'il a choisis parmi ceux qui ont
été soumis à la commission. Vous êtes libre,
évidemment, de répondre vous-même aux questions ou de faire
répondre l'un ou l'autre de vos fonctionnaires.
Mme la ministre, bienvenue. M. le député de Saint-Jacques,
peut-être pourriez-vous commencer.
M. Boulerice: M. le Président, d'une part, je crois qu'on
avait réservé deux heures. Je voudrais dire à Mme la
ministre que nous allons procéder le plus rapidement possible, car je
sais qu'elle a d'autres engagements et je ne voudrais pas prolonger
indûment l'étude des engagements financiers.
La deuxième chose, vous avez offert à Mme la ministre de
répondre ou de faire répondre les membres de son personnel.
Cependant, je constate qu'il y a de nouveaux membres parmi son personnel.
Est-ce qu'elle pourrait nous les présenter?
Mme Bacon: J'allais le faire, M. le Président, avant que
vous cédiez la parole au député de Saint-Jacques. Vous me
permettrez de vous présenter mon nouveau sous-ministre, M. Albert
Jessop, à ma gauche, et, derrière moi, mes nouveaux
sous-ministres adjoints, M. Henri-Paul Chaput et M. André Juneau; le
directeur général de l'administration, M. Guy Boivin; le
directeur de la Direction régionale de Montréal, M. Jean-Guy
Théorêt; le directeur de la Direction régionale de
Québec, M. Jean-Guy Tessier; le directeur des ressources
financières, M. Luc-André Gagnon, et le directeur des ressources
matérielles et des systèmes de gestion, M. Serge Doyon.
Le Président (M. Trudel): M. le député de
Saint-Jacques.
M. Boulerice: Dans le cas des sous-ministres, Mme la ministre des
Affaires culturelles, est-ce que cela vous serait possible de nous indiquer
quels sont leurs champs d'activités et leurs responsabilités?
Mme Bacon: Oui. Le sous-ministre Henri-Paul Chaput est
responsable des institutions nationales: musées, archives,
conservatoire, par exemple. M. André Juneau est responsable des
organismes culturels et des organismes régionaux aussi, de la direction
des bureaux régionaux. Tout ce qui est très norme au
ministère, les subventions à donner, tant aux individus qu'aux
groupes, cela fait partie, en quelques mots, de ses responsabilités. Il
en a bien d'autres, mais c'est la grande majorité de ses
responsabilités. M. Jessop coordonne l'administration du
ministère.
M. Boulerice: D'accord. Je vous remercie.
Je veux saluer M. Jessop. Je vois qu'il prend ces
responsabilités-là avec une très grande assurance. Je veux
féliciter M. Juneau qui est au ministère depuis de nombreuses
années; il s'agit, je crois, inévitablement d'une promotion. Mais
l'homme se mesure à l'obstacle. Il a lu Saint-Exupéry comme moi.
Je pense qu'il est conscient des défis qu'il doit relever.
Si vous me le permettez, M. le Président, on va commencer tout de
suite avec un engagement pour le mois de décembre 1985.
Décembre 1985
Le Président (M. Trudel): M. le député, pour
la facilité des débats, est-ce que vous pouvez mentionner le
numéro de l'engagement que vous appelez, s'il vous plaît?
M. Boulerice: Oui, c'est cela. C'est la subvention 2 de la page 2. C'est
une "subvention à Communication-Jeunesse, Montréal,
représentant le paiement des frais encourus par la production du
matériel promotionnel relié à la campagne de
sensibilisation à la lecture qui sera lancée par le
ministère pendant les mois de janvier, février et mars 1986." Le
montant de l'engagement était de 35 000 $.
La première question que j'aimerais adresser à Mme la
ministre des Affaires culturelles est: Quel est le bilan de cette campagne de
sensibilisation à la lecture?
Mme Bacon: . Je dois dire, M. le Président, que cette
campagne a été couronnée de succès, sauf que nous
n'avons pas terminé le bilan qui est à faire. Nous aurons toutes
les informations bientôt et nous pourrons les faire parvenir au
député de Saint-Jacques, mais le bilan de cette campagne de
sensibilisation n'est pas terminé. Ce qu'on me dit, c'est que c'est une
campagne qui a connu beaucoup de succès.
M. Boulerice: D'accord. Parce qu'à l'étude des
crédits vous nous aviez effectivement dit qu'il y aurait un bilan et une
analyse. Donc, on peut espérer la recevoir d'ici un délai
raisonnable.
Mme Bacon: Bientôt.
M. Boulerice: Bientôt. Ma deuxième question:
Parallèlement à cela - déjà, vous semblez, par le
ton de la voix, indiquer qu'il y a quand même certains résultats
encourageants - est-ce qu'il y a de nouvelles initiatives qui sont
envisagées pour donner le goût de lire à nos jeunes, un peu
dans l'optique de ce qui s'est fait précédemment avec
Communication-Jeunesse? Parce qu'il ne semble pas que ce soit un programme
répétitif.
Mme Bacon: M. le Président, nous sommes à
préparer le budget 1987-1988. Nous avons, justement, une séance
de travail cet après-midi. Cela fera partie des discussions de cette
séance de travail. Quand un dossier connaît un succès, je
pense que, à moins de compressions budgétaires qu'on ne peut pas
éviter, habituellement on essaie de reconduire ce dossier. Ces
discussions ont lieu cet après-midi à l'intérieur du
ministère.
M. Boulerice: D'accord. Un engagement pour janvier 1986, qui est
la subvention 4, page 2, une subvention à Musique Performance LDL Inc.,
Montréal.
Mme Bacon: Je m'excuse, M. le Président. Est-ce que cela
veut dire que décembre est terminé ou est-ce qu'on se
promène dans chaque mois?
M. Boulerice: Décembre est terminé.
Mme Bacon: Parce qu'il faut les passer un à un.
Le Président (M. Trudel): Mme la ministre, ceux qui ne
sont pas appelés ni discutés sont considérés comme
étant adoptés.
Mme Bacon: Je pense que cela doit être dit au
procès-verbal. Il faut les passer un à un en disant:
Adopté, adopté. Si ma mémoire est fidèle, quand
j'étais de l'autre côté, on faisait cela.
Le Président (M. Trudel): Ou, alors, on peut
peut-être s'entendre, étant donné le volume de certains
engagements, pour dire que ceux qui ne sont pas appelés et
discutés sont adoptés si les gens de l'Opposition sont d'accord.
Si vous voulez les appeler un par un, je n'ai pas d'objection, sauf que cela
risque d'être un peu plus long.
M. Boulerice: Cela va alourdir. On va être obligé de
prendre deux heures. On est aussi bien de le faire en bloc.
Le Président (M. Trudel): Mme la ministre, est-ce que vous
consentiriez si on vous disait à la fin de chaque mois que tous les
engagements sont adoptés?
Mme Bacon: Habituellement, on les appelle un à un, M. le
Président. Je ne sais pas quelles sont les directives qui sont
données. On dit: Adopté ou rejeté ou pour étude. Je
pense qu'il faut les passer un à un, les adopter un à un.
Le Président (M. Trudel): Vous avez
plus d'expérience que moi dans le domaine, Mme la ministre. On me
dit à côté de moi que...
Mme Bacon: Je ne veux pas vous donner de leçon, M. le
Président.
Le Président (M. Trudel): Non, non.
Mme Bacon: Habituellement, on les adopte un à un et, si
les membres de cette commission n'ont pas de questions à poser on les
adopte.
Le Président (M. Trudel): Je n'ai pas d'objection, M. le
député, si vous voulez les adopter un à un, on les
adoptera un à un.
Mme Bacon: Par les numéros d'engagement.
Le Président (M. Trudel): Je sais bien, Mme la ministre.
Il n'y a rien dans le règlement... Dans la liste de directives que j'ai
ici qui a été faite à l'intention des présidents et
des vice-présidents de commission à l'époque, on dit que,
quand un engagement n'est pas appelé, à la fin, il est
considéré comme adopté.
Mme Bacon: II y a une tradition parlementaire. Si on ne veut pas
la suivre, on ne sera pas plus traditionaliste que vous, M. le
Président.
Le Président (M. Trudel): Alors, vous choisissez. D'une
façon ou d'une autre, je voudrais simplement qu'à la fin de cette
séance les engagements des mois de décembre 1985 et de janvier
à juin 1986 soient considérés comme adoptés. Si,
Mme la ministre, vous vous sentez plus à l'aise en les adoptant un
à un, nous le ferons avec grand plaisir.
Mme Bacon: Pour les fins du Journal des débats, je crois
que ce serait préférable.
Le Président (M. Trudel): Pour les fins du Journal des
débats. Si nous revenons au mois de décembre, M. le
député de Saint-Jacques, je peux les appeler moi-même, Mme
la ministre, numéro par numéro plutôt que d'en faire la
description.
Mme Bacon: Oui.
Le Président (M. Trudel): Engagement no 1,
adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement no 2?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement no 3?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement no 4?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement no 5?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Les engagements du
ministère des Affaires culturelles pour le mois de décembre 1985
sont adoptés. Passons maintenant au mois de janvier 1986. M. le
député de Saint-Jacques.
Janvier 1936
M. Boulerice: II s'agit de la subvention no 4 qui se trouve
à la page 2. Je reprends la description: "Subvention à Musique
Performance LDL Inc., Montréal, représentant le paiement d'une
partie des dépenses de la tournée 1986 de Michel Lemieux en
Australie." Le montant de l'engagement est 25 000 $. La question: Quel est le
montant global consacré en 1986-1987 au soutien d'activités de
nos artistes à l'étranger comme dans le cas de cette aide
apportée à Michel Lemieux?
Mme Bacon: Ce n'est pas celui-là, c'est l'aide
globale?
M. Boulerice: L'aide globale, oui.
Mme Bacon: Si le député n'a pas de questions
à poser sur cet engagement, ça me fait plaisir de lui
répondre sur l'aide globale offerte aux artistes. C'est 400 000 $ dans
le budget pour les artistes qui sortent du Québec. S'il a des questions
à poser sur les 25 000 $ accordés à Musique Performance,
je peux lui donner des informations.
M. Boulerice: Cela va.
Le Président (M. Trudel): Est-ce que vous avez
terminé les engagements financiers de janvier?
M. Boulerice: Non, je m'excuse. J'ai terminé pour
celui-là.
Le Président (M. Trudel): Le no 4.
M. Boulerice: Le no 4. Nous allons passer à un autre
numéro.
Le Président (M. Trudel): Alors, le no 4 a
été vérifié et adopté. M. le
député de
Saint-Jacques.
M. Boulerice: La subvention no 9 qui se trouve à la page
13, c'est la...
Mme Bacon; Les nos 1, 2 et 3 sont-ils adoptés, M. le
Président?
Le Président (M. Trudel): On pourra y revenir ensuite.
Cela va plus vite.
Mme Bacon: Je ne sais pas, M. le Président. C'est parce
qu'on va se mêler.
Le Président (M. Trudel): M. le député de
Saint-Jacques, afin d'éviter une discussion qui va s'éterniser,
pouvez-vous dire, 1, adopté, 2, adopté, 3, adopté?
M. Boulerice: Moi, j'ai prévu deux heures; on va les
prendre. Tant pisï Que voulez-vous! Alors, no 1, no 2, no 3,
adoptés?
Le Président (M. Trudel): Le no 4 adopté
maintenant.
Mme Bacon: C'est cela.
Le Président (M. Trudel): Le no 5 est-il
adopté?
M. Boulerice: No 5, adopté.
Le Président (M. Trudel): No 6? M. Boulerice: No 6,
adopté.
Le Président (M. Trudel): No 7?
M. Boulerice: No 7, adopté.
Le Président (M. Trudel): No 8?
M. Boulerice: No 8, adopté.
Le Président (M. Trudel): No 9?
M. Boulerice: Nous en venons au no 9, qui est à la page
13, et dont la description est la suivante: "Subventions à divers
organismes pour fins d'immobilisation ou è titre de subvention de
fonctionnement pour l'année financière 1985-1986, dans le cadre
du programme d'aide aux bibliothèques publiques et aux
bibliothèques centrales de prêt." Le montant de l'engagement
indiqué est de 15 931 297 $. La question que je pose à Mme la
ministre est la suivante: Est-il possible d'avoir la liste
détaillée des subventions pour fins d'immobilisation ou de
fonctionnement du programme d'aide aux bibliothèques publiques et aux
bibliothèques centrales de prêt pour les années
financières 1985-1986 et 1986-1987 respectivement, c'est-à-dire
la liste détaillée, municipalité par
municipalité?
Mme Bacon: Si vous me le permettez, M. le Président,
j'aimerais peut-être expliquer les objectifs que nous poursuivons par
l'aide financière aux bibliothèques centrales de prêt et
pourquoi nous n'avons pas discontinué ou diminué le montant qui
était accordé aux bibliothèques centrales de prêt.
Il y a onze bibliothèques centrales de prêt qui sont visées
par ces sommes. On sait que les bibliothèques centrales de prêt
offrent des services techniques et des services professionnels aux
bibliothèques des municipalités de moins de 5000 habitants, dans
leur région. Nous avons voulu continuer le financement de ces
bibliothèques; c'est pourquoi nous avons ce montant aussi important de
15 931 000 $ qui est mentionné ici. Il faudrait peut-être dire
aussi que l'aide financière du ministère des Affaires culturelles
couvre environ 80 % des dépenses des bibliothèques centrales de
prêt; le reste est, évidemment, payé par les
municipalités.
Chaque année, les municipalités qui ont besoin des
bibliothèques centrales de prêt doivent, évidemment,
remplir les documents nécessaires pour obtenir l'aide financière
du ministère. Elles font appel au ministère soit dans leur
région ou directement pour avoir la possibilité d'être
subventionnées par le ministère parce qu'une bibliothèque
centrale de prêt doit être reconnue par le ministère des
Affaires culturelles.
Ce que nous voulons, c'est donner les ressources nécessaires pour
aider les municipalités de 5000 habitants et moins afin de mettre
à leur disposition des services de bibliothèques publiques,
créer aussi un fonds de livres et d'autres biens culturels que l'on peut
faire circuler dans certaines municipalités qui sont affiliées
à cette bibliothèque centrale de prêt. Souvent, les
municipalités ont moins de 5000 habitants et en font profiter les
petites municipalités autour. Ce sont des objectifs importants que le
programme vise. (10 h 30)
Partout où on a circulé au Québec, ce
système de bibliothèques centrales de prêt fonctionne bien,
sauf que nous avons voulu faire en sorte qu'il y ait une équité
entre les villes de 5000, 5001 et 5002 habitants qui sont par la suite
considérées au même niveau, pour le financement
accordé, que les bibliothèques municipales autonomes. Alors,
c'est pour cela que nous avons dit au cours de l'année que nous nous
attardions à ce dossier afin de retrouver une équité ou
une part juste à donner entre les petites municipalités et celles
de moindre importance, par exemple, de 6000 ou 7000 habitants, qui n'ont pas
plus les moyens que celles de 5000 et moins de se procurer des
bibliothèques municipales autonomes.
Cela dit, je n'ai pas avec moi aujourd'hui les montants par
bibliothèque. La seule information que je pourrais donner concerne les
montants des subventions par villes, si c'est ce que veut le
député, et les travaux qui ont été
exécutés. On va commencer, par exemple, par Amos où on a
donné la somme de 38 002 $ qui couvrait les frais d'administration des
bibliothèques publiques.
Je pense que le député de Saint-Jacques a une copie de
cette liste. Par contre, est-il intéressé à avoir le
budget de fonctionnement des bibliothèques de
Montréal-centre?
M. Boulerice: Non, madame.
Mme Bacon: Vous voulez que j'en fasse lecture? Mais vous l'avez
devant vous, ce dossier, M. le député.
M. Boulerice: Ce que j'ai, c'est pour 1985-1986. Ce que je vous
demande, c'est pour 1986-1987. Si vous ne l'avez pas aujourd'hui, je le
comprends. Vous ne pouvez pas transporter le ministère avec vous.
Mme Bacon: J'en prends note et je vous le ferai parvenir.
M. Boulerice: Si je pouvais l'avoir d'ici à une quinzaine
de jours, je serais votre obligé.
Mme Bacon: Dès que nous l'aurons, nous le ferons
circuler.
M. Boulerice: D'ici à une quinzaine de jours?
Mme Bacon: Je ne peux vous donner de date, mais dès que je
l'aurai je vous le ferai circuler.
M. Boulerice: Et est-ce qu'on peut avoir la même liste
détaillée des subventions pour fins d'immobilisation ou de
fonctionnement, dans le cadre du programme de soutien à l'implantation
et à l'amélioration des équipements culturels pour les
années financières 1986-1987? Nous les avons pour 1985-1986.
Mme Bacon: Vous l'avez pour 1985 et vou3 aurez exactement les
mêmes choses, le montant et la description des travaux
exécutés. Ce sera le même genre de document que vous
aurez.
Le Président (M. Trudel): M. le député de
Saint-Jacques, vous êtes à l'engagement 10, si je comprends
bien.
M. Boulerice: Non, non, c'est le deuxième volet de
l'engagement 9. Alors, on peut s'attendre à l'avoir, lut aussi, au
même titre que pour ce qui est des bibliothèques.
Mme Bacon: II faut faire faire la recherche au ministère
et on fournira les documents nécessaires à la -commission.
M. Boulerice: Parfait, je vous remercie.
Le Président (M. Trudel): Est-ce que l'engagement 9 est
adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Adopté. J'appelle
l'engagement 10.
M. Boulerice: Adopté. Vous devrez vous rendre, pour vous
faciliter la tâche, M. le Président, pour ce qui du mois de
janvier, jusqu'à 3D.
Le Président (M. Trudel): Engagement 11?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 12?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 13?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 14?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 15?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 16?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 17?
M. Boulerice: Vous voyez que j'avais raison de vous
suggérer un pluriel.
Le Président (M. Trudel): Engagement 18?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 19?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 20?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 21?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 22?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 23?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 24?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 25?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 26?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 27?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 28?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 29?
M. Boulerice: Adapté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 30?
M. Boulerice: "Stand by".
Le Président (M. Trudel): Nous sommes à
l'engagement 30, à la page 110.
M. Boulerice: 110 à 117.
Le Président (M. Trudel): 110 à 117, oui.
M. Boulerice: II s'agit, comme description, du deuxième
versement, d'une subvention de fonctionnement de 30 000 $ au Festival
international de jazz de
Montréal. J'aimerais demander à Mme la ministre quel geste
a-t-elle posé dans le dossier du Festival international de jazz de
Montréal qui a connu - je pense que la presse en a parlé
abondamment d'importants problèmes de financement que ne couvrait pas
inévitablement même un deuxième versement de 30 000 $.
Mme Bacon: Je n'ai pas le chiffre de 1986 devant moi, M. le
Président, mais nous sommes en ce moment en discussion avec le Conseil
des arts du Canada pour tenter de trouver des solutions à certains
problèmes comme celui, par exemple, du festival de jazz. S'il y a des
possibilités de financement du côté du Conseil national des
arts, nous allons faire en sorte que cet argent soit donné au festival
de jazz s'il a besoin davantage de fonds. Nous avons versé
nous-mêmes cette année 150 000 $. C'est dans notre programme
d'événements majeurs. C'est dire que le Québec avait quand
même fait sa part.
M. Boulerice: Est-ce que vous avez offert aux organisateurs du
festival de se prévaloir des possibilités qui existent au
ministère en vertu du programme Fonds d'appui au financement
privé?
Mme Bacon: On regarde les possibilités de financement
supplémentaire, sauf que, si les gens vont du côté de
l'entreprise privée, il y a chez nous un dossier qui s'appelle le
dossier de l'appariement ou on devra, à ce moment-là, voir quel
financement supplémentaire on pourrait donner dans ce programme pour ce
dossier.
M. Boulerice: Vous avez l'intention de leur en offrir? C'est cela
que vous me dites.
Mme Bacon: On n'a pas, à ce moment-ci, offert quoi que ce
soit. Nous attendons de voir ce que le Conseil national des arts pourra donner
et, par la suite, on regardera s'il y a encore des possibilités de
financement de la part du ministère. On examinera cette question.
M. Boulerice: D'accord. Actuellement, le festival de jazz fait
appel au financement privé. Il y a déjà une ou deux
compagnies, je crois, qui se comportent en bon citoyen culturel, pour employer
l'expression, sauf que, le festival bénéficiant du Fonds d'appui
au financement privé, je pense que la collecte aurait eu des chances
d'être beaucoup plus rapide.
Mme Bacon: II y a un problème, M. le Président, qui
est beaucoup plus vaste que le festival de jazz, si vous me permettez de
déborder un peu. C'est le problème de tout
ce qu'on appelle événements majeurs ou d'autres
festivals qu'on n'appelle pas événements majeurs, mais qui en
sont presque pour leur région. Il y en a qui ont connu de grands
succès et il y en a d'autres qui ont connu d'énormes
déficits. Je pense que l'État ne peut pas constamment renflouer
les déficits des festivals. Il faudra peut-être, à certains
niveaux, une plus grande rigueur administrative. Je n'en prends pas un en
particulier.
Dans d'autres dossiers, il faudra regarder de quelle façon on
peut aller chercher les fonds que le député de Saint-Jacques
vient de mentionner, des fonds privés. Il y a les municipalités
aussi qui doivent participer au financement. Quand je dis que le
ministère ne peut pas tout couvrir, qu'ils doivent compter sur des
partenaires, par exemple, les municipalités ou l'entreprise
privée, cela vaut autant pour des événements majeurs. Je
pense que c'est l'ensemble de ces dossiers que nous devrons revoir au
ministère avec les gens qui sont impliqués dans l'organisation de
ces festivals et de ces grands événements, qu'ils soient
régionaux ou qu'on les retrouve dans la métropole ou dans la
ville de Québec. Mais il est temps que le ministère des Affaires
culturelles s'assoie à la même table que tous ces gens, ne
serait-ce que, dans certaines occasions, pour coordonner les
événements parce qu'il y a des événements qui font
concurrence à d'autres et qui empêchent les autres d'arriver. Il y
a aussi la possibilité de voir du côté du Conseil national
des arts.
Je dois dire que, cette année, j'ai de la difficulté
à recourir au fonds d'appui, puisque, quand je suis arrivée au
ministère en décembre, le fonds d'appui pour cette année
était presque épuisé. Il avait été
épuisé par mon prédécesseur. Il m'est difficile de
prendre le fonds d'appui comme levier qui nous permet de continuer à
financer cette année puisqu'il ne m'en reste plus.
M. Boulerice: Si vous dites que le fonds a été
épuisé par votre prédécesseur, c'est que cela a
répondu effectivement à un besoin, à une demande et que
cela a été un profond stimulant.
Mme Bacon: Cela nous empêche d'agir maintenant sur des
besoins criants. Je pense qu'il y a une année dans un budget, il n'y a
pas que quelques mois.
M. Boulerice: D'accord. Ce qui fait que je vais adopter le point
30 et aller immédiatement, M. le Président, au point 31.
Le Président (M. Trudel): 30 est adopté?
M. Boulerice: Oui. Qui est à la page 130 et qui dit:
Subventions de 249 716 $ représentant la contribution du
ministère à la campagne de financement de certains organismes,
dans le cadre du programme Fonds d'appui au financement privé. Est-ce
qu'on pourrait avoir le nombre d'organismes qui ont
bénéficié des retombées de ce programme en
1985-1986? Le budget global pour 1985-1986, vous venez de me le dire,
était de quelque 200 000, c'est cela? Je croi3 que vous m'avez
indiqué tantôt quel avait été le budget pour
1985-1986.
Mme Bacon: Lequel?
M. Boulerice: Pour le Fonds d'appui au financement
privé.
Mme Bacon: Je pense que c'est 450 000 $.
M. Boulerice: 450 000 $, d'accord. Et pour 1986-1987?
Mme Bacon: C'est le même montant.
M. Boulerice: Le même montant. D'accord. De ce jet, est-ce
que je puis vous demander - il y a 1986-1987 - dans les budgets qui vont suivre
si vous avez l'intention de lui donner davantage d'ampleur au cours de son
mandat, puisqu'il répond quand même à une philosophie qu'on
partage qui est celle d'inciter le secteur privé à financer le
domaine des arts? C'est là, comme je vous le répète, une
émulation très importante et très intéressante.
Mme Bacon: Vous comprenez ma surprise et mon regret de ne pas
pouvoir donner davantage l'appariement à des dossiers importants comme
ceux que nous avons devant nous et de ne pas avoir ces fonds
nécessaires. Comme je disais tantôt, j'ai déjà
soulevé cette question de la nécessité de partenaires pour
pouvoir mieux fonctionner quant à nos organismes, pour pouvoir apporter
les fonds nécessaires pour faire davantage. Si je demande des nouveaux
partenaires, c'est évident qu'il faut trouver les sommes
nécessaires pour faire l'appariement quand on a des programmes
d'appariement. Nous sommes en train de revoir le budget 1987-1988 et il est
évident qu'on va y accorder toute l'attention nécessaire. Pour
nous, c'est important. J'en ai parlé au sommet économique de
Montréal, par exemple, où cela a surpris bien des gens qui
pensaient que le ministère voulait se retirer. Au contraire, il faut
ajouter à ce que le ministère des Affaires culturelles apporte
comme appui financier. Ces ajouts doivent venir et des municipalités et
de l'entreprise privée.
M. Boulerice: D'accord. Cela va pour
31 de janvier.
Le Président (M. Trudel): 31, vérifié?
M. Boulerice: Oui, adopté.
Le Président (M. Trudel): 32?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 33?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 34?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 35?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 36?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 37?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 38?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): En avez-vous d'autres? Moi j'en
avais 38.
M. Boulerice: Non, je n'en ai pas d'autres. Nous avons fini.
Le Président (M. Trudel): Donc, les engagements financiers
du ministère des Affaires culturelles pour le mois de janvier 1986 sont
adoptés?
M. Boulerice: C'est cela.
Le Président (M. Trudel): La vérification est
terminée. Passons au mois de février.
Février
M. Boulerice: Février, je vous demanderais d'aller
à 7, donc d'appeler de 1 à 6.
Le Président (M. Trudel): Février 1986, 1?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 2?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 3?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 4?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 5?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 6?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 7?
(10 h 45)
M. Boulerice: 7. C'est à la page 3 et la description dit:
"Subvention spéciale à la municipalité de La Prairie
à titre d'aide financière pour lui permettre de se doter d'une
quantité suffisante de livres pour répondre adéquatement
aux besoins de sa population en matière de lecture. Le montant de
l'engagement: 100 000 $."
La question: Est-ce qu'on peut savoir quand a été
arrêtée la décision concernant cette subvention de 100 000
$ à la municipalité de La Prairie?
Mme Bacon: Je dois dire que le ministère des Affaires
culturelles a voulu, par cette subvention spéciale, atténuer
l'impact négatif de l'abandon du programme d'aide financière
à la création de bibliothèques municipales qui a
été aboli en mars 1985. Il y a trois municipalités qui
étaient touchées par l'abandon de ce programme, soit Mont-Joli,
Val-Bélair et La Prairie.
Les villes concernées, à l'occasion de rencontres avec les
représentants du ministère des Affaires culturelles, ont
accepté que le ministère réduise ses contributions
à la création de leurs bibliothèques respectives, mais
sans causer de préjudices, évidemment, aux services à la
clientèle.
La demande de subvention qui a été déposée
par la ville de La Prairie au ministère des Affaires culturelles en date
du 10 avril 1985 pour la création de sa bibliothèque exigeait un
déboursé de notre part de l'ordre de 127 500 $, soit 50 % des
dépenses prévues en 1985, et la même somme, selon le
programme d'aide à la création des bibliothèques, aurait
dû être versée en 1986-1987, ce qui constitue un total de
255 000 $.
Alors, la subvention spéciale de 100 000 $ en deux versements et
portant sur deux exercices financiers, soit 35 500 $ en 1985-1986 et 64 500 $
en 1986-1987, permet à la municipalité de La Prairie de doter sa
bibliothèque municipale qui a été créée
en
vertu du règlement 672, adopté à la séance
ordinaire du conseil municipal tenue le 12 juillet 1983 - vous avez toutes les
informations - d'une quantité suffisante de livres pour répondre
adéquatement aux besoins de sa population en matière de
lecture.
M. Boulerice: Pourquoi le même traitement n'est-il pas
accordé aux deux autres municipalités dont vous faisiez
état, qui sont Mont-Joli et Val-Bélair?
Mme Bacon: Cela a déjà été fait, M.
le Président. Mêmes conditions.
M. Boulerice; Mêmes conditions. Engagement 7,
adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 8?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 9?
M. Boulerice: Engagement 9. "Subvention de fonctionnement
à la Maison de la musique de Montréal dont le mandat est de doter
la région de Montréal d'une salle de concert devant servir en
priorité à l'Orchestre symphonique de Montréal et de
superviser la construction et l'implantation de cette salle, pour
l'année financière 1985-1986. Montant de l'engagement: 350 000
$." Est-ce qu'on peut avoir une ventilation sommaire de l'utilisation de cette
subvention, étant donné forcément le moratoire qui
pèse sur le projet de construction depuis février
dernier?
Mme Bacon: Je pourrais peut-être expliquer avant, M. le
Président, ce qu'est la Maison de la musique parce que ce n'est pas tout
le monde qui le sait. C'est une corporation sans but lucratif qui a mandat
d'assurer la réalisation d'une salle de concert d'environ 2600 places
à Montréal. La Maison de la musique a été mise sur
pied. Elle a un conseil d'administration; elle n'a pas de personnel permanent
si bien que, pour l'exécution de son mandat, elle a retenu les services
de la Société immobilière du Québec et de la firme
Hanscomb.
Essentiellement, le mandat de la Société
immobilière du Québec se définissait comme suit: la
responsabilité de procéder à la mise en oeuvre et à
la coordination de l'ensemble des activités et des gestes requis pour la
réalisation de la salle de concert conformément au décret
qui avait été adopté le 1er mai 1985 et qui a
été modifié en juillet 1985. Elle avait aussi comme mandat
la responsabilité du service de vérification et de recommandation
de paiements à la Maison de la musique qui s'inscrivent et
découlent du mandat confié en vertu de ce que je viens de vous
dire.
Un autre contrat a été accordé à la firme
Hanscomb pour établir le programme de la construction, faire
l'évaluation des coûts et assurer le suivi du programme et des
coûts de construction. Au cours d'une année normale de
fonctionnement, les honoraires de ces deux contrats excèdent les 300 000
$. Les autres dépenses de fonctionnement de la Maison de la musique
consistent en des dépenses de secrétariat et de
vérification des honoraires des administrateurs, le tout pour environ 12
000 $. C'est le budget de fonctionnement de 350 000 $ de la Maison de la
musique. Est-ce que vous avez besoin de...
M. Boulerice: Donc, il est vidé.
Mme Bacon: Pardon?
M. Boulerice: Je veux dire que ce budget est complètement
épuisé. Il est même en déficit.
Mme Bacon: II reste encore un certain montant; ce n'est pas
épuisé.
M. Boulerice: Ce certain montant va servir à quoi?
Sûrement pas à poursuivre leurs travaux, puisqu'il y a le
moratoire.
Mme Bacon: M. le Président, nous attendons le rapport du
comité Goyer, le 4 octobre prochain, et nous verrons, à ce
moment-là, à prendre les décisions nécessaires pour
la salle de concert et pour le Musée d'art contemporain.
M. Boulerice: Donc, vous nous dites que le montant
résiduel est gelé et ne sert pas à d'autres fins, de
quelque nature que ce soit?
Mme Bacon: Je n'ai pas dit qu'il était gelé; ce
n'est pas cela que j'ai dit. Il est dans les budgets du ministère pour
la Maison de la musique. C'est cela.
M. Boulerice: C'est cela. Il est toujours réservé
au budget de la Maison de la musique. Il n'est pas réaffecté
ailleurs.
Mme Bacon: Ce n'est pas ce que j'ai dit, M. le Président.
II peut être réaffecté ailleurs, si on en a besoin.
M. Boulerice: D'accord.
Le Président (M. Trudel): Êtes-vous toujours
à l'engagement 9, M. le député de Saint-Jacques?
M. Boulerice: Oui. Donc, cela peut servir comme crédits
périmés. No 9, adopté.
Le Président (M. Trudel): 10?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 11?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 12?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 13?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 14?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 15?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 16?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 17?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 18?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 19?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 20?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 21?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 22?
M. Baulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 23?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 24?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 25?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 26?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 27?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 28?
M. Boulerice: Nous arrêtons à l'engagement 28 qui
est aux pages 39 et 40. La description: Subvention de 89 142 $ pour la
production de vidéoclips, notamment pour Paul Piché, Richard
Séguin, Rock et Belles Oreilles, Michel Rivard, Louise Portai.
J'aimerais poser une question à Mme la ministre. Est-ce qu'elle entend
bonifier ce programme puisque le vidéoclip est devenu l'un des outils de
promotion privilégié par le suivi et le développement de
notre industrie du disque?
Le Président (M. Trudel): À quel engagement?
M. Boulerice: L'engagement 28.
Le Président (M. Trudel): À la page 39?
M. Boulerice: C'est cela, 39 et 40.
Le Président (M. Trudel): Le montant est de 89 142 $,
c'est cela?
M. Boulerice: C'est cela.
Le Président (M. Trudel): D'accord. Très bien.
Mme Bacon: On sait que les objectifs qui étaient
poursuivis dans ce programme étaient de stimuler le marché du
disque et du spectacle québécois en aidant la promotion
d'artistes et d'oeuvres dans le secteur de la chanson et de la musique,
à favoriser aussi la présentation des oeuvres et la
présence des artistes à la télévision, au
Québec et aussi à l'étranger, parce que cela peut nous
servir comme outil, si l'on peut dire, de mise en marché pour
l'exportation. Ce programme s'adresse, évidemment, aux maisons de
disques et aux producteurs indépendants qui confient leur distribution
à une maison québécoise.
Comme je le disais tantôt, nous sommes, en ce moment, à
étudier le budget de 1987-1988. Nous avons encore à revoir
l'impact qu'ont eu sur le succès de nos artistes de la chanson et de
leurs oeuvres les vidéoclips qui ont été faits
précédemment. Nous avons continué dans le budget de cette
année; nous en avons donné à nouveau. Nous verrons pour
l'an prochain, suivant le rapport qui nous sera fait de l'impact qu'ont
créé les vidéoclips qui ont été
subventionnés par le ministère.
M. Boulerice: C'est-à-dire qu'il y en a eu combien pour
1986-1987?
Mme Bacon: Une douzaine. M. Boulerice: Une douzaine?
Mme Bacon: C'est à peu près la même
chose.
M. Boulerice: D'accord. Est-ce que vous avez fait des
démarches auprès de MusiquePlus pour vous assurer de maximiser la
présentation de ces vidéoclips dans la programmation que ce canal
spécialisé entreprend?
Mme Bacon: J'ai informé les gens de MusiquePlus que les
vidéos existaient. Je n'ai pas personnellement fait des
démarches; ils le savent que cela existe et, s'ils veulent être
respectueux de l'engagement qu'ils prennent de présenter des
vidéos francophones, ils devraient sûrement présenter ceux
que nous subventionnons.
M. Boulerice: Cela n'est pas mauvais de le leur faire sentir.
Mme Bacon: J'ai déjà fait des interventions
même à l'Assemblée nationale, M. le député de
Saint-Jacques, là-dessus.
M. Boulerice: Cela n'est pas mauvais de le répéter,
non plus.
Mme Bacon: II faut toujours répéter en Affaires
culturelles.
M. Boulerice: L'engagement 28 est adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Trudel): Alors, les engagements
financiers du ministère des Affaires culturelles pour le mois de
février 1986 sont vérifiés et adoptés. Nous passons
maintenant à ceux de mars 1986. M. le député de
Saint-Jacques.
Mars
M. Boulerice: Je vous demanderais d'appeler les engagements 1 et
2 pour adoption.
Le Président (M. Trudel): L'engagement 1 est
adopté. Engagement 2?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Adopté. Engagement 3?
M. Boulerice: Engagement 3, page 2: "Subvention à la
Société de développement des industries de la culture et
des communications (SODICC) représentant le paiement des dépenses
de fonctionnement du Comité consultatif des projets de construction de
la salle de l'Orchestre symphonique de Montréal et du Musée d'art
contemporain de Montréal. Le montant de l'engagement est de 111 150
$."
La question que j'ai à poser: Pourrait-on obtenir une ventilation
détaillée de l'utilisation de ces 111 150 $?
Mme Bacon: M. le Président, il faut d'abord dire que ce
comité a été formé parce que des décisions
majeures avaient été prises sans qu'aucune étude n'ait
été faite concernant l'impact qu'aurait une deuxième salle
de concert sur la Place des Arts sur la survie même de la Place des Arts,
et aucune étude n'avait été faite sur les besoins
mêmes de cette salle. Quand on pense que toute l'étude qui avait
été faite par Cadillac Fairview, par exemple, qui s'installait et
qui voulait avoir à l'intérieur de ce complexe de telles salles
de concert, a coûté 500 000 $, c'est dire que ce que nous avons
demandé concernant le Musée d'art contemporain et la salle de
concert n'est quand même pas très élevé comme
étude. Il aurait été, de toute façon,
préférable de faire ces études, qui n'ont pas
été faites, avant que les décisions soient prises.
Nous avons voulu donner un mandat concernant le Musée d'art
contemporain de réévaluer les plans d'aménagement, de
localisation, dans le sens des critiques qui étaient soulevées et
par les responsables du musée et par des gens du milieu, et de nous
formuler, s'il y avait lieu, de nouvelles propositions.
Concernant la salle de concert, nous avons aussi voulu établir le
plus précisément possible le besoin réel de la
construction d'une nouvelle salle à Montréal, d'une part, et
aussi préciser et détailler l'impact d'une telle construction sur
les activités et le développement de la Place des Arts.
Alors, le mandat s'échelonnait sur une période de huit
mois, donc jusqu'au 4 octobre. Nous avions, d'abord, demandé de
travailler sur le dossier de la salle de concert. C'était majeur pour
nous d'avoir une étude sur le besoin de la salle de concert et sur son
impact sur la Place des Arts, ce qui a été fait. Nous avons
même aussi décidé, quand on m'a remis le dossier du
Musée d'art contemporain, à la lumière de la lecture de ce
dossier, de demander au comité de poursuivre ses travaux. Ils ont tenu
des audiences publiques pour la salle de concert mais nous avons demandé
aussi au même comité de faire des audiences publiques sur le
Musée d'art contemporain lesquelles sont tenues en ce moment à
Montréal. On s'aperçoit que c'est un besoin pour l'un et pour
l'autre.
Nous avons des honoraires qui se
chiffrent au total à 71 000 $. Nous avons des frais de
déplacement et de repas de 10 000 $, des travaux de recherche de 30 000
$, des frais de bureau de - 3000 $; pour la tenue des audiences publiques: 650
$; une petite caisse de 500 $, et des imprévus d'environ 10 %, soit de
11 000 $. C'était le total de ce document qui a été
envoyé au Conseil du trésor. (11 heures)
M. Boulerice: Donc, les membres du comité agissent
à titre bénévole.
Mme Bacon: Leurs dépenses de déplacement sont
remboursées et le président reçoit des honoraires, de
même que Ies professionnels qui sont engagés et les
sténos-dactylos qui sont là en permanence.
M. Boulerice: Le président reçoit des
honoraires?
Mme Bacon: Oui.
M. Boulerice: De quel ordre sont-ils?
Mme Bacon: Les honoraires dans ces 111 000 $ étaient de 35
000 $.
M. Boulerice: D'accord. La troisième question que
j'aimerais vous poser est: Pourquoi passer par l'intermédiaire de la
SODICC pour verser cette subvention au comité Goyer?
Mme Bacon: On a voulu au ministère, à ce
moment-là, éviter la lourdeur administrative et les attentes pour
le comité, et, afin de faciliter la possibilité de remboursement
rapide, l'administration a décidé de mandater la SODICC pour
faire les paiements.
M. Boulerice: Mais, dans le cas des 30 000 $ pour les travaux de
recherche, est-ce qu'on peut savoir qui a été chargé des
travaux de recherche, quelle firme ou quel groupe de consultants?
Mme Bacon: Je n'ai pas ici le nom de chacun, mais je pourrai les
fournir aux membres de la commission. Le comité Goyer fera rapport de
toute façon le 4 octobre. Il pourra nous donner à ce
moment-là le nom des gens qui ont eu des mandats de recherche.
M. Boulerice: D'accord. Est-ce que ce rapport sera
accompagné d'une copie de ces travaux de recherche?
Mme Bacon: Oui.
M. Boulerice: D'accord. Vous mentionnez toujours le 4 octobre.
Donc, le rapport du comité Goyer est toujours prévu,
forcément, pour le 4 octobre.
Mme Bacon: Personnellement, je le prévois pour le 4
octobre. C'est la date que j'avais donnée au comité.
M. Boulerice: D'accord. Maintenant, je vous cite. Vous avez dit:
Le comité Goyer a été chargé d'étudier
l'hypothèse de la relocalisation du Musée d'art contemporain.
Mme Bacon: Non, de la localisation. M. Boulerice: Pardon? Mme
Bacon: La localisation.
M. Boulerice: La localisation du Musée d'art contemporain.
Est-ce que vous estimez que le comité Goyer est en train actuellement
d'outrepasser le mandat que vous lui avez confié, puisqu'il se prononce
actuellement sur le statut légal du musée, ce qui est un sujet de
nature tout à fait autre que sa localisation?
Mme Bacon: Écoutez, si cela peut amener à
Montréal un musée d'art contemporain de renommée mondiale,
quelles que soient les discussions qui sont en cours, comme ministre des
Affaires culturelles, je ne peux pas me prononcer contre ces discussions. Si
nous pouvons donner à Montréal un musée d'art contemporain
de renommée mondiale, tant mieux si les gens en discutent! C'est ce
qu'il faut donner à Montréal.
Je pense, M. le Président, que le député de
Saint-Jacques doit sûrement rêver à la même chose, lui
qui a été si impliqué dans cette question du Musée
d'art contemporain.
M. Boulerice: Mais, pour...
Mme Bacon: Et tant mieux si nous pouvons lui trouver un endroit
où tout le monde viendra voir ce que nous aurons à montrer, car
il y a des talents au Québec en art contemporain, il y a des gens qui
sont impliqués. L'État devra toujours subventionner l'art
contemporain, tant et aussi longtemps que la population ne sera pas
sensibilisée. Je l'ai dit et je le répète aujourd'hui!
L'État ne pourra pas se retirer, avant des années, de l'art
contemporain, car l'art contemporain a encore un chemin à parcourir et
ce n'est pas terminé.
M. Boulerice: Est-ce que cela fait, oui ou non, partie du mandat
du comité Goyer d'aller dans cette direction d'hypothèses de
discussion du statut juridique du musée? On en est maintenant rendu
à avoir des intervenants qui se présentent de façon
très spontanée aux audiences. J'ai eu le plaisir
d'observer et d'aller abonder dans le sens de M. Goyer.
Je suis d'accord avec vous quant à l'importance d'avoir un
musée à caractère international, mais je pense qu'on n'y
-arrivera pas tant et aussi longtemps qu'on n'aura pas réglé le
problème premier qui est celui de sa construction et de sa localisation.
Donc, est-ce dans le mandat du comité Goyer d'aller explorer ces
hypothèses, oui ou non?
Mme Bacon: Je pense qu'un comité de travail et de
recherche doit voir toutes les hypothèses et ne rien exclure quand il a
une recherche à faire. Je ne peux pas empêcher le comité
Goyer de voir toutes les hypothèses, de ne rien exclure, de faire toutes
les recherches nécessaires parce que c'est sur ce dossier qui sera remis
au mois d'octobre que je me pencherai pour prendre les décisions quant
à l'endroit qui avait été déjà prévu
pour le musée, quant à sa vocation. Si l'on veut en faire, encore
une fois, un musée de renommée internationale, il ne faut rien
négliger de toutes les hypothèses pour nous aider à
prendre une décision sérieuse. Tout cela aurait dû
être fait avant que les décisions soient prises, encore une fois,
M. le Président, quant à la construction, quant à la
vocation qu'on veut donner. Est-ce qu'on veut en faire une galerie, est-ce
qu'on veut en faire un musée? C'est tout cela qui a été
remis en cause et c'est cela qui m'a obligée, comme ministre des
Affaires culturelles, à retourner vers la population. Je pense que c'est
très démocratique d'avoir des audiences publiques et
d'écouter, d'entendre et de mettre sur la place publique les
réactions d'une population qui est sensibilisée; il y en a qui
sont sensibilisés à l'art contemporain. Cela permet par le fait
même de sensibiliser davantage la population du Québec et du
Canada, je l'espère, sur l'ensemble des dossiers de l'art
contemporain.
M. Boulerice: Mais aucune de vos interventions, ni aucune
indication dans le mandat écrit que vous avez confié au
comité Goyer ne demandait d'envisager le statut juridique du
musée. L'administration précédente s'est prononcée
là-dessus par voie législative en créant une
société d'Etat qui est la Société du Musée
d'art contemporain. Qu'on veuille bien s'interroger sur la vocation du
musée, que ce soit une galerie, une salle d'exposition ou, comme on
s'amuse dans le métier à employer l'expression allemande
Kountshalle, je pense que ce sont des discussions qui peuvent se faire, mais
jamais au grand jamais on n'a donné comme mandat d'étudier le
statut juridique du musée. Donc, le comité Goyer outrepasse le
mandat que vous lui aviez confié.
Mme Bacon: Je dois dire, M. le Président...
M. Boulerice: Ou il agit de façon très
prématurée, tout au moins.
Mme Bacon: Le comité Goyer réagit à tout ce
qu'il a entendu, à tous les mémoires qu'il a reçus. Parmi
ces mémoires, il y a un mémoire d'artistes qui demandait de
revoir aussi loin que ce que fait en ce moment M. Goyer. Il ne fait que
réagir à des mémoires d'artistes qu'il a reçus. Je
pense que c'est très sain que cela se fasse maintenant. Quand les
décisions seront prises, il sera trop tard. Je ne prendrai pas de
décision sans avoir tous les éléments.
M. Boulerice: M. Goyer a lancé cette discussion au moment
où il recevait le mémoire du Musée d'art contemporain.
Celui-ci ne soulevait pas cela comme hypothèse. Le Musée d'art
contemporain, dans son mémoire, faisait état d'une vocation
passible et des hypothèses de relocalisation.
Mme Bacon: Nous avions demandé au Musée d'art
contemporain de nous faire parvenir - vous avez dû sûrement prendre
connaissance de ce dossier - un dossier où on aurait vraiment les points
de vue de l'administration actuelle. Or, le Musée d'art contemporain a
touché dans son mémoire à son statut et à ses
orientations. Je pense que ce n'est qu'une continuité, ce que nous
entendons en ce moment sur la place publique. Il y a des réactions de la
part du milieu, il y a des réactions de la part des gens qui sont
impliqués dans l'art contemporain, il y a des gens qui sont
sensibilisés à l'art contemporain. À la lumière des
points de vue de l'administration actuelle, les gens réagissent. Je
pense que c'est très sain de voir cette réaction et de voir cet
intérêt pour l'art contemporain qui est littéralement sur
la place publique. C'est très important que cela se fasse, ne serait-ce
que pour sensibiliser davantage la population. C'est pour cela que j'ai
demandé des audiences publiques au comité Goyer sur le rapport du
Musée d'art contemporain et sur le Musée d'art contemporain.
M. Boulerice: Je me permets de vous rappeler que le rapport du
Musée d'art contemporain soulignait un certain vécu, certains
problèmes de relations avec le ministère que lui confère
son nouveau statut, d'une harmonisation peut-être possible de certaines
réglementations, etc., mais n'a jamais lui-même remis en question
le statut juridique dans lequel il se trouve actuellement. Donc, M. Goyer,
encore là, outrepasse son mandat, lance une discussion
prématurée.
Mme Bacon: M. le Président, je pense
qu'en ce moment le député de Saint-Jacques pose un
jugement sur ce qu'il entend, sur ce qu'il lit. Libre à lui de porter ce
jugement. Ce n'est pas le jugement que je porte. Je jugerai du rapport Goyer
quand j'aurai le rapport final. Ce rapport final nous permettra de voir les
orientations que nous voulons donner au Musée d'art contemporain et, en
même temps, de faire en sorte qu'une décision se prenne sur la
construction d'un musée qui réponde aux besoins du milieu et de
la population qui le visitera. En même temps, on peut espérer
qu'à la lumière de ce rapport que nous aurons au mois d'octobre
nous fassions de Montréal un centre international d'art contemporain.
Mon jugement se fera au moment où j'aurai le rapport Goyer entre les
mains. En attendant, je dois dire que je souhaite qu'il y ait ce brassage
d'idées qui se fait et qui était souhaitable. C'est pour cela
qu'on a fait des audiences publiques, pour qu'on aille directement sur la place
publique sensibiliser la population, mais en même temps recevoir de ceux
qui sont impliqués dans le milieu, qui ont des idées, mais qui ne
viendraient pas autrement nous les faire connaître.
M. Boulerice: Je ne voudrais pas m'éterniser
là-dessus, M. le Président. C'est bien entendu, le rapport va
être publié le 4 et je me ferai un plaisir de porter, à ce
moment-là, moi aussi, un jugement, mais je voulais quand même
faire connaître à Mme la ministre les impressions que j'ai. Pour
moi, il s'agit d'un "outrepassement1' qui a des airs de diversion
quant à l'étude du Musée d'art contemporain. Si vous
voulez, je me sens non pas juge, mais peut-être coroner,
c'est-à-dire celui qui fait enquête dans les cas de mort
prématurée, etc. C'est pour vous donner ma préoccupation.
Le problème qui doit être réglé d'abord est celui de
la relocalisation, donc de la construction. S'il faut discuter d'un statut
juridique, je pense qu'on sera capable d'en discuter après, sauf que
cela est prématuré.
Mme Bacon: M. le Président, heureusement que nous sommes
dans un pays libre! Le député de Saint-Jacques a droit à
son jugement et M. Goyer a droit à ses jugements, à ses
orientations qu'il veut donner, et n'est coupable que celui qui est
déclaré coupable. Puisque le député de
Saint-Jacques veut jouer au coroner, je pense qu'on ne doit pas condamner les
gens avant qu'ils soient déclarés coupables.
M. Boulerice: Mais vous venez de dire que M. Goyer a le droit de
donner des orientations. Je croyais que son mandat était de vous fournir
des recommandations.
Mme Bacon: C'est lui qui a... Vous avez, vous, la liberté
d'interpréter ce qui se dit en ce moment. Moi, j'aurai la
possibilité de porter un jugement sur le document final. Ce qui est
important dans ce dossier, c'est de porter un jugement sur le document final.
Je pense que, tant et aussi longtemps qu'il y aura un brassage d'idées
sur l'art contemporain... Je suis surprise de voir que le député
de Saint-Jacques n'est pas heureux de cela, lui qui a été
tellement impliqué au niveau de l'art contemporain. Je dois dire que les
gens qui ont fait d'énormes sacrifices pour faire avancer l'art
contemporain sont très heureux qu'on en parle sur la place publique de
la façon dont on en parle en ce moment. Tout ce qu'on pourra dire sera
bienvenu. Je pense que c'est important de le dire et, comme responsable des
Affaires culturelles, je me réjouis du fait qu'on parle de l'art
contemporain d'une façon aussi importante en ce moment sur la place
publique. Les orientations à donner, la construction seront les
responsabilités du ministre des Affaires culturelles avec le
Musée d'art contemporain.
M. Boulerice: Je suis très heureux qu'on en parle et, en
plus d'en parler, Mme la ministre, j'en expose moi-même actuellement
à Montréal dans mon bureau.
Mme Bacon: Je dois dire là-dessus que moi aussi...
M. Boulerice: Et vous êtes la bienvenue.
Mme Bacon: ...j'ai des peintures. Je ne fais pas de photographies
dans les journaux, M. le Président, mais j'ai aussi... (11 h 15)
M. Boulerice: Vous devriez, madame!
Mme Bacon: ...des peintures d'artistes de la ville de Laval qui
sont exposées dans mon bureau à la vue de toute la population de
Laval qui vient. Mais je ne fais pas de photos dans les journaux.
M. Boulerice: Je suis quand même heureux d'avoir
donné l'exemple.
Mme Bacon: Non, je les avais bien avant, M. le
Président.
M. Boulerice: Alors, on va regarder nos calendriers. Je fais la
distinction entre parler, exposer et discuter de ce que j'appelle la plomberie
juridique. Cela dit, M. le Président, quant à l'engagement 3,
adopté.
Le Président (M. Trudel): L'engagement 3 est
vérifié.
M. Boulerice: Je vous demanderais d'aller à...
Le Président (M. Trudel): À 4?
M. Boulerice: Je vous indique, pour vous faciliter la
tâche, d'aller à avril à l'engagement 1.
Le Président (M. Trudel): L'engagement 4 de mars,
vérifié?
M. Boulerice: Adopté. Avril
Le Président (M. Trudel): Pour avril, il y a un seul
engagement financier au ministère des Affaires culturelles. C'est
l'engagement 1, puisqu'il n'y en a qu'un seul. C'est celui dont vous voulez
parler?
M. Boulerice; C'est cela. C'est le "contrat pour l'achat de quatre
systèmes-clés IBM 6580 avec équipements
périphériques et logiciels, fournis par la Régie de
l'assurance-maladie du Québec, pour un montant de 30 520 $. Est-ce un
surplus d'inventaire et à quelles fins vont-ils être
utilisés par le ministère des Affaires culturelles?
Mme Bacon: Je dois reporter le député de
Saint-Jacques, M. le Président, en octobre 1984 où les Archives
nationales du Québec se sont associées avec la Régie de
l'assurance-maladie du Québec dans le cadre d'un projet pilote de
bureautique visant à expérimenter un processus
intégré de gestion des documents administratifs utilisant au
maximum la nouvelle technologie. il s'agit d'expérimenter la
bureaucratie sans papier. En ce sens, le ministère des Communications a
accepté de financer l'étude de démarrage et
l'évaluation du projet pilote en y investissant une somme d'environ 100
000 $. L'étude de démarrage effectuée par la firme CGI a
permis de recommander pour la durée du projet pilote l'introduction de
systèmes-clés IBM. À ce moment, la RAMQ disposait de
quatre systèmes-clés qui permettaient de répondre aux
besoins des Archives nationales du Québec.
Une étude comparative nous a permis de constater qu'une
acquisition d'équipements neufs, selon les spécifications
requises, aurait coûté 54 616 $, alors que l'acquisition
d'équipements usagés auprès de la RAMQ coûtait
globalement 50 000 $, compte tenu de la nécessité d'investir
près de 20 000 $ en vue de moderniser les équipements
concernés, ce qui nous permettait aussi une économie nette de
près de 5000 $.
Compte tenu de la Loi sur le Service des achats du gouvernement, le
ministère a donc demandé à cet organisme d'effectuer la
transaction requise auprès de l'organisme concerné.
M. Boulerice: D'accord.
Le Président (M. Trudel): Est-ce que l'engagement
financier du mois d'avril 1986 est adopté?
M. Boulerice: Adopté. Mai
Le Président (M. Trudel): Passons maintenant aux
engagements financiers du mois de mai 1986.
M. Boulerice: Je vous demanderais de les énumérer
jusqu'à 9.
Le Président (M. Trudel): Engagement no 1?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement no 2?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement no 3?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement no 4?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement no 5?
M. Boulerice: Adopté.
Mme Bacon: M. le Président, je ne sais pas si vous me le
permettez, mais à l'engagement 2 j'aimerais vous soumettre ce qui a
été fait par le ministère des Affaires culturelles, dont
nous sommes très fiers. C'est ce petit dépliant qui a
été fait cet été "Allez voir comme c'est beau" et
qui donnait à l'ensemble des gens les endroits à visiter au
Québec: les théâtres d'été, les
musées, les centres d'exposition. Cela a été remis, je
pense, à l'ensemble des députés. On peut en donner une
copie ici. On pourra en faire envoyer une copie à chacun des
députés.
Cela donnait vraiment, sur le plan touristique, une idée
d'ensemble, parce que le tourisme, ce n'est pas qu'un verre de vin et un bon
repas. Je pense que le tourisme est aussi une salle de concert, une vieille
église ou un musée à visiter. Ce dossier a
été préparé pour l'été qui vient de
se passer. J'en ferai parvenir aux membres de la commission, si vous voulez
bien. C'était à l'engagement no 2.
Le Président (M. Trudel): Merci, Mme la ministre. M. le
député de Saint-Jacques.
M. Boulerice: J'aimerais dire à Mme la ministre que ce
n'est pas utile de m'en envoyer une copie, j'en ai spontanément
demandé une à votre ministère.
Mme Bacon: Vous appelez souvent, M. le député.
M. Boulerice: Nous l'avons distribuée de façon
très généreuse dans mon comté et j'en ai remis
à mes collègues de l'aile parlementaire. Je suis heureux de voir
que vous avez jugé bon de répéter cette initiative de
votre prédécesseur.
Mme Bacon: Cela vous permet de ie dire.
Le Président (M. Trudel): Nous en étions à
l'engagement...
M. Boulerice: Si ce n'est pas moi qui le dis, qui va le dire?
Mme Bacon: Cela a été fait très sobrement,
j'aimerais ajouter cela.
M. Boulerice: Comme l'an dernier.
Le Président (M. Trudel): Je pense que nous en
étions à l'engement no 4, M. le député de
Saint-Jacques.
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 5, M. le député de
Saint-Jacques.
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 6?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 7?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 8?
M. Boulerice: Adopté. Halte au no 9 qui est aux pages 14
et 15. C'est une subvention de 25 000 $ à Bibli-O-Coeur Inc., à
Bécancour, dans le cadre du programme d'initiation à la lecture.
Est-ce qu'on pourrait connaître la nature de ce projet?
Mme Bacon: C'est dans l'objectif qui est visé dans le
programme d'animation à la lecture. Bibli-O-Coeur, c'est un programme
qui a été mis sur pied dans le cadre de la campagne de
sensibilisation à la lecture, qui était une mesure
préconisée, évidemment, par la politique de la lecture des
Affaires culturelles.
M. Boulerice: Quel est le budget de ce programme pour
1986-1987?
Mme Bacon: Je n'ai pas cela. Je l'enverrai en même temps
que j'enverrai les chiffres au député de Saint-Jacques, M. le
Président.
M. Boulerice: D'accord. Il y a forcément des projets de ce
genre prévus pour...
Mme Bacon: Nous devons revoir ces programmes aujourd'hui pour
1987-1988.
M. Boulerice: D'accord. Quand vous enverrez le budget, est-ce que
je pourrais avoir le nombre de projets de ce genre qui sont effectivement
prévus pour 1986-1987?
Mme Bacon: Oui, pour 1986-1987, on fera parvenir l'information au
député.
M. Boulerice: Je vous demanderais d'aller jusqu'à...
Le Président (M. Trudel): Donc, l'engagement 9 est
adapté, M. le député de Saint-Jacques?
M. Boulerice: Oui.
Le Président (M. Trudel): 10?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 11?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 12?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 13?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): 14?
M. Boulerice: 14?
Le Président (M. Trudel): Page 28, c'est cela?
M. Boulerice: Je m'excuse, M. le Président, j'ai...
Le Président (M. Trudel): "Désadopté" quel
numéro?
M. Boulerice: ..."désadopté" 13.
Le Président (M. Trudel): Vous voulez
vérifier l'engagement 13. Allez-y, M. le député.
C'est à la page.» Attendez qu'on se retrouve.
M. Boulerice: Subvention de 350 000 $ pour le projet de
construction de la Maison de la musique de Montréal, au 225,
Grande-Allée est, 4e étage, Québec. Je ne sais pas si on a
présumé...
Le Président (M. Trudel): C'est à quel engagement,
M. le député?
Mme Bacon: Le 13.
M. Boulerice: 13, oui.
Le Président (M. Trudel): 13?
Mme Bacon: Non, 13, ce n'est pas cela.
M. Boulerice: Pages 26 et 27.
Le Président (M. Trudel): Oui, page 27, Mme la ministre,
dans le tableau.
Mme Bacon: "Subventions à divers organismes pour fins
d'immobilisation ou à titre de subvention de fonctionnement pour
l'année financière 1986-1987"?
Le Président (M. Trudel): Je pense que le
député a une question sur le tableau de la page suivante, page
27, la Maison de la musique de Montréal.
M. Boulerice: C'est cela. On l'a vu précédemment
pour 1985-1986 et, là, on le revoit pour 1986-1987.
Mme Bacon: Est-ce que le député pourrait
répéter sa question? J'ai ici, à 13, des "subventions
à divers organismes pour fins d'immobilisation ou à titre de
subvention de fonctionnement pour l'année financière 1986-1987,
dans le cadre du programme de soutien et de promotion des arts, lettres,
musées et des industries culturelles."
Le Président (M. Trudel): II y a un tableau qui est
annexé à cela, Mme la ministre, à la page suivante, page
27, deuxième engagement, poste budgétaire 4172. Je pense que
c'est la question du député.
M. Boulerice: C'est cela. Tantôt, on a adopté les
350 000 $, mais pour 1985-1986, et là ils se retrouvent à
l'annexe, comme l'indique le président, pour 1986-1987.
Mme Bacon: J'ai l'impression que c'est une erreur, parce qu'on a
gardé le même montant pour 1986.
M. Boulerice: Mais pourquoi est-il à cheval sur deux
années financières?
Mme Bacon: Il n'a pas été versé à la
Maison de la musique. 11 y a une erreur. On a gardé le montant de
l'année précédente. Il ne s'est pas versé un
nouveau montant à la Maison de la musique; il y a une erreur dans
l'information que vous avez.
M. Boulerice: C'est cela. À ce moment-là, on l'a
adopté en 1985-1986 et il a été reporté en
1986-1987.
Mme Bacon: Cela ne devrait pas apparaître au no 2 de cette
page d'information. Le seul dossier qui devrait apparaître au fond, c'est
le dossier no 1.
M. Boulerice: Donc, il faut l'amender.
Mme Bacon: C'est déjà arrivé. Cela n'est pas
la première fois.
M. Boulerice: Non, non. Cela n'est pas la question.
Mme Bacon: Avez-vous des questions sur Eddy Toussaint?
M. Boulerice: Je regrette que vous ayez été absente
au magnifique spectacle qu'il a donné en l'honneur des
délégués de l'Association internationale des
parlementaires de langue française; il a réjoui nos
invités.
Mme Bacon: M. le Président, je représentais le
Québec à Calgary, à une conférence
fédérale-provinciale où j'avais fait ajouter à
l'ordre du jour le statut de l'artiste, qui est très important pour nous
et pour mon gouvernement. Je dois dire que, grâce à cet ajout
à l'ordre du jour, la conférence
fédérale-provinciale n'a presque porté que sur le statut
de I'artiste. Je m'en réjouis puisqu'il sera peut-être
formé bientôt un comité de travail sur le statut de
l'artiste. Je dois dire que les provinces et le gouvernement
fédéral ont fait montre d'.une ouverture d'esprit et d'une grande
générosité pour nous laisser parler de notre
expérience, puisque nous sommes nettement en avance sur les autres
provinces et sur le gouvernement fédéral dans le dossier du
statut de l'artiste. C'était important que je sois présente. Je
ne minimise pas le spectacle extraordinaire que peut donner la troupe d'Eddy
Toussaint, au contraire, mais les responsabilités d'un ministre des
Affaires culturelles l'amènent aussi à défendre des
dossiers à l'étranger.
M. Boulerice: N'ayant pas été invité
à Calgary - pas cette année - je suis quand même heureux
que vous ayez été là pour parler des artistes. Mon
rôle me permettait d'être critique. Je vous ai livré une
critique extrêmement positive de la performance
d'Eddy Toussaint. J'aimerais, par contre, que vous parliez très
brièvement de ce comité de travail pancanadien qui a
été formé.
Mme Bacon: II n'est pas encore formé, M. le
Président. Il y a eu des discussions à l'effet de...
Le Président (M. Trudel): Mme la ministre, je ne veux pas vous
interrompre, pas plus que le député de Saint-Jacques, mais
j'allais me poser une question, à défaut de vous la poser
à vous, ou au député de Saint-Jacques, sur la pertinence
de cette discussion à l'engagement 13.
Mme Bacon: Je ne fais que répondre au député
de Saint-Jacques.
Le Président (M. Trudel): Je comprends bien. Donc, je
demanderais au député de Saint-Jacques de revenir à la
pertinence de nos discussions sur l'engagement no 13 qui porte sur une
subvention à Eddy Toussaint, si on a bien compris.
M. Boulerice: L'engagement no 13? Non, ce que j'ai ne porte pas
sur Eddy Toussaint. Ce que j'ai comme engagement no 13 parle d'une subvention
de 350 000 $ pour le projet de construction, mais, par contre, l'annexe 1, je
m'en réjouis.
Le Président (M. Trudel): M. le député,
si...
M. Boulerice: Cela a été écouté et je
suis persuadé que vous partagez ce sentiment, connaissant vos liens
d'amitié profonds.
Le Président (M. Trudel): J'allais suggérer
à Mme la ministre de nous envoyer copie à la commission, s'il en
reste, de sa déclaration à...
Mme Bacon: Avec grand plaisir.
Le Président (M. Trudel): ...Calgary, dont j'ai vu un
communiqué de presse et qui me semble extrêmement
intéressante.
M. Boulerice: Si vous ne l'avez pas, je vous fournirai la
nôtre.
Le Président (M. Trudel): Je sais que vous êtes
très bien équipé, M. le député de
Saint-Jacques. Est-ce que l'engagement 13 est vérifié?
M. Boulerice: Cela va, oui. (11 h 30)
Le Président (M. Trudel): Engagement 14?
M. Boulerice: 14. Subvention de 35 700 $ au Musée de la
civilisation pour étude de clientèles. C'est aux pages 28 et 29.
J'aimerais savoir quels sont les buts et les objectifs de cette étude de
clientèles pour le Musée de la civilisation. Est-ce parce qu'on
ne sait pas quoi mettre à l'intérieur?
Mme Bacon: Cette subvention de 35 700 $ a été
versée au Musée de la civilisation pour compléter la
réalisation d'études sur le marché potentiel de certaines
expositions. Ce montant finalise une entente intervenue entre le
ministère et le gouvernement fédéral quant au programme
des musées nationaux.
M. Boulerice: Adopté, M. le Président. Le
Président (M. Trudel): Adopté. 15? M. Boulerice: Pardon?
14.
Le Président (M. Trudel): Vous étiez à
l'engagement 14.
M. Boulerice: 14A, si vous voulez. Le Président (M.
Trudel): 14B?
M. Boulerice: Subvention de 38 100 $ au Musée d'art
contemporain de Montréal pour l'achat d'une oeuvre d'art. Est-ce que
vous avez des détails sur l'oeuvre d'art concernée?
Mme Bacon: Oui. Il s'agit de l'achat d'une oeuvre d'art de Jack
Bush. Cela fait partie d'une entente avec le gouvernement fédéral
pour le rapatriement d'oeuvres canadiennes à l'étranger.
M. Boulerice: D'accord. Adopté. 14C.
Le Président (M. Trudel): Allez-y, vous y êtes
toujours.
M. Boulerice: Subvention de 80 000 $ au Musée du
Québec pour l'achat d'une oeuvre d'art. Est-ce de la même
nature?
Mme Bacon: Il s'agit de l'achat d'une oeuvre d'art de Krieghoff;
cela fait aussi partie d'une entente avec le gouvernement
fédéral, encore une fois, pour le rapatriement d'oeuvres d'art
canadiennes à l'étranger.
M. Boulerice: Je vous demanderais d'annoncer les autres de
mai.
Le Président (M. Trudel): Pardon? Engagement 15?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Ainsi se
terminent les engagements de mai qui sont considérés comme
étant vérifiés et adoptés.
Nous passons aux engagements de juin 1986.
Juin
M. Boulerice: Je vous demanderais d'annoncer les engagements de 1
à 6 pour adoption.
Le Président (M. Trudel): Engagement 1?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): La tâche de
président est difficile aujourd'hui. Engagement 2? J'ai l'habitude
d'écouter et je vous écoute.
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 3?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 4?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 5?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 6?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 7?
M. Boulerice: Engagement 7, à la page 2, "subvention au
Musée de la civilisation qui représente la première
tranche de la subvention de fonctionnement pour l'année
financière 1986-1987. Le montant de l'engagement est de 1 764 900 $".
Est-ce qu'on pourrait avoir une ventilation détaillée de cette
subvention?
Mme Bacon: Je ne l'ai pas avec moi, M. le Président. Il
faudrait que j'en prenne note et que je la fasse parvenir par la suite au
député de Saint-Jacques.
M. Boulerice: Dans un délai... Mme Bacon: Raisonnable*
M. Boulerice: Quinze jours, est-ce raisonnable?
Mme Bacon: Je ne pense pas que le député de
Saint-Jacques puisse m'imposer un délai...
M. Boulerice: Non, mais c'est parce que...
Mme Bacon: ...mais je vais le faire dans un délai
raisonnable. Je n'ai pas l'habitude d'attendre longtemps.
M. Boulerice: C'est parce que votre adjointe, Mme la ministre,
dit quatre ans pour délai raisonnable. Je vous sais plus raisonnable
qu'elle à ce niveau.
Mme Bacon: J'ai connu d'anciens ministres qui attendaient trois
mois pour répondre, M. le Président. Je ne prendrai pas trois
mois.
M. Boulerice: C'est plus raisonnable que quatre ans, comme le
suggérait l'aide parlementaire.
Le Président (M. Trudel): L'engagement 7.
M. Boulerice: J'aurais d'autres questions. Est-ce que vous
pourriez m'indiquer où en sont les travaux de construction du
musée?
Mme Bacon: Ils vont bon train, M. le Président. Je
visitais récemment, avec certains fonctionnaires de mon
ministère, le Musée de la civilisation et nous espérons
que les travaux seront terminés dans quelques mois. Il y a un
léger retard dans la construction, je pense, mais, dans quelques mois,
ce sera terminé.
M. Boulerice: C'est-à-dire, enfin, au début de
1987?
Mme Bacon: Je ne peux donner de date définitive
aujourd'hui. Il faudra surveiller les travaux de très près.
M. Boulerice: D'accord. L'état d'avancement de la
programmation du musée en est à quel stade?
Mme Bacon: II n'est pas aussi avancé que les travaux, M.
le Président. Cela ne va pas aussi rapidement. C'est pour cela que
j'avais demandé qu'on retarde l'ouverture du Musée de la
civilisation, non pas parce que la construction ne sera pas prête, mais
parce que la programmation ne sera pas prête. Nous travaillons
très sérieusement au dossier du Musée de la civilisation
et, d'ici à quelques mois, on aura des nouvelles à donner quant
à la programmation. Ce n'est pas terminé.
M. Boulerice: Donc, l'ouverture est
toujours prévue, avec quelques semaines de retard, mais tout de
même en 1987.
Mme Bacon: Une année de retard.
M. Boulerice: II devait ouvrir en 1986. Là, il ouvrira ses
portes en 1987.
Mme Bacon: En 1987.
M. Boulerice D'accord. L'engagement 7 est adopté.
Le Président (M. Trudel): Les engagements financiers du
mois de juin 1986 sont vérifiés. Tous les engagements financiers
du ministère des Affaires culturelles pour les mois de décembre
1985, de janvier, février, mars, avril, mai et juin 1986 sont
vérifiés et terminés.
M. le député de Saint-Jacques.
M. Boulerice: Est-ce que Mme la ministre me permettrait un petit
aparté? Elle a sans doute été mise au courant de la
demande de l'Association des résidents du Vieux-Longueuil qui souhaite
qu'elle émette immédiatement un avis de classement de monument
historique au sujet de l'appartement du frère Marie-Victorin qui est
dans le vieux collège de Longueuil. Un ancien sous-ministre de votre
ministère pourrait vous en parler longuement puisqu'il occupait la
cellule voisine à l'époque où il faisait partie de cette
communauté, M. Arpin.
Mme Bacon: Ah oui! On a discuté longuement avec lui hier
à l'occasion de la rencontre du Conseil du trésor. Je dois dire
que nous avons communiqué avec les gens, M. Beauchemin, en particulier.
Un membre de mon cabinet l'a fait hier. Nous regardons de très
près ce dossier. Il n'est pas question de prendre une décision
aujourd'hui, par exemple. Je ne pense pas que ce serait le temps de le faire.
Il faut regarder l'ensemble du dossier. Nous avons communiqué par
téléphone avec M. Beauchemin. Sa demande sera soumise au prochain
comité du statut qui est chargé d'examiner les demandes de
classement qui nous parviennent. Comme vous le savez sans doute, il y a
beaucoup de demandes de classement qui nous parviennent. Il y a des issues
possibles à ce dossier. Je pense que, si cette demande est susceptible
d'entraîner un classement, les procédures normales seront
entreprises. Il faut regarder la valeur, il faut regarder aussi
l'émission d'un avis d'intention de classement et tout cela. Si le
comité du statut rejette la demande, à ce moment-là, on
avisera les gens du milieu qu'ils peuvent aller en appel devant la Commission
des biens culturels. Alors, il est évident que nous garderons nos
communications ouvertes avec M. Beauchemin et son groupe. Il y a tout ce
processus à suivre qui devrait être suivi pour ce dossier comme
pour d'autres. Il faut suivre le même processus.
M. Boulerice: Je vous remercie. Au 4 octobre.
Mme Bacon: C'est cela.
Le Président (M. Trudel): Mme la ministre, au nom de la
commission, je vous remercie de vous être prêtée au jeu de
la démocratie.
La commission suspend ses...
Une voix: La démocratie est un jeu, M. le
Président?
Le Président (M. Trudel): ...travaux jusqu'à midi
alors que nous entendrons la ministre des Communautés culturelles et de
l'Immigration.
(Suspension de la séance à 11 h 40}
(Reprise à 12 h 2)
Le Président (M. Trudel): La commission de la culture
poursuit ses travaux en examinant les engagements financiers du
ministère des Communautés culturelles et de l'Immigration pour
les mois de décembre 1985, janvier, février, mars, avril, mai et
juin 1986. Bienvenue, Mme la ministre. Les règles du jeu sont
relativement simples. L'Opposition choisit, dans la liste des engagements
financiers, ceux dont elle veut s'entretenir avec vous et vous pose des
questions auxquelles vous répondez. Si vous n'avez pas les
réponses, vous pouvez reporter votre décision ou remettre un
document ultérieurement. Cela se fait de façon tout à fait
détendue la plupart du temps. Connaissant le député de
Mercier, cela va se faire de façon détendue. Mme la ministre,
bienvenue. Je cède immédiatement la parole au
député de Mercier. M. le député.
Communautés culturelles et Immigration
M. Godin: M. le Président...
Le Président (M. Trudel): Je m'excuse, est-ce que vous
pouvez me mentionner le mois dans lequel vous travaillez et le numéro de
l'engagement de façon qu'on se retrouve?
M. Godin: Décembre 1985.
Le Président (M. Trudel): Décembre 1985.
Décembre 1985
M. Godin: L'engagement 159584, "subvention au Haut-Commissariat
pour les ré-
fugiés (HCR) représentant la contribution du Québec
aux fins de venir en aide aux réfugiés
guatémaltèques vivant au sud du Mexique." Pourrais-je savoir si
le ministère a subventionné un - projet précis? Je me
souviens qu'à une époque il était question d'un projet
très précis. J'aimerais savoir quelles suites ce projet a
eues?
Mme Robic: M. Godin, je suis sûre que vous connaissez le
projet, puisque cela fait suite à votre voyage et que c'est vous qui
aviez approuvé ce projet. Je n'ai fait qu'entériner votre
décision.
M. Godin: Avez-vous les résultats de l'opération
à ce jour?
Mme Robic: En ce moment, je n'ai pas de résultats, mais,
si vous le désirez, on peut certainement essayer de savoir
exactement...
M. Godin: S'il vous plaît?
Mme Robic: ...ce qui a été fait avec le montant,
avec grand plaisir.
M. Godin: Oui. Entre autres, le nombre de réfugiés
touchés par le projet et les résultats du projet qui avait
été mis au point à l'époque, conjointement par le
Mexique et par votre ministère. Pour décembre, cela terminerait
mes questions, M. le Président.
Le Président (M. Trudel): Vous considérez, M. le
député, que les engagements sont vérifiés pour le
mois de décembre 1985?
M. Godin: À moins que Mme la ministre n'ait quelque chose
à ajouter.
Mme Robic: M. le député, le projet qui avait
été mis de l'avant sous votre responsabilité était
un programme de formation pour le personnel technique de la COMAR et
c'était églement l'ouverture de deux ateliers d'éducation
destinés à contrer l'analphabétisme et la construction
d'un centre communautaire dans chacun des deux camps de réfugiés
et également l'élaboration et la distribution de matériel
didactique pédagogique. Je pense que c'était un très bon
projet et dans cette optique je n'ai pas eu de mal à entériner
votre décision.
M. Godin: Vous m'en voyez ravi. Est-ce que ma collègue
avait une question sur décembre?
Le Président (M. Trudel): Engagement vérifié
pour le mois de décembre 1985?
M. Godin: Oui, approuvé. Est-ce qu'on peut passer à
janvier 1986?
Le Président (M. Trudel): Janvier, oui.
Janvier 1986
M. Godin: Chaque crédit, en fait, touche des engagements
pour des cours de langue française à temps partiel aux
immigrants. Ma question à Mme la ministre serait la suivante: Combien de
professeurs du ministère, du syndicat sont présentement en
disponibilité ou en attente d'avoir des emplois dans les COFI ou
ailleurs?
Mme Robic: M. le Président, je m'excuse, mais il me semble
que cela n'a pas du tout de rapport avec les dépenses engagées
dans ces montants.
Le Président (M. Trudel): M. le député, vous
êtes...
Mme Robic: Si vous me posez une question sur l'avenir et...
Le Président (M. Trudel): ...à 39 et 40?
M. Godin: Non, je suis à janvier 1986, engagements 27,
28.
Le Président (M. Trudel): Allez-y par le numéro qui
est à votre droite, dans la page.
M. Godin: D'accord, 39, 40, 41, 42. Chacun touche des versements
faits à des commissions scolaires pour les...
Le Président (M. Trudel): 39, 40 et 42, peut-être,
sauf 41.
M. Godin: Oui, qui touche la SIQ, mais les trois autres touchent
les cours à temps partiel aux immigrants. Cela implique qu'il n'y avait
pas un nombre suffisant de réfugiés ou de personnes pour suivre
ces cours pour justifier le déplacement d'un professeur du
ministère dans un COFI, afin de répondre aux besoins de ces
réfugiés. Donc, il y a des professeurs du syndicat des
professeurs du ministère qui sont présentement en
disponibilité et qui attendent d'aller donner des cours dans les COFI,
j'imagine, comme dans le bon vieux temps. Combien de profs du syndicat, de
profs du ministère 3ont présentement en disponibilité ou
en attente d'avoir des charges au COFI?
Mme Robic: J'avoue que je suis un peu surprise de la question
vis-à-vis des engagements financiers. M. le Président, les cours
de COFI, c'est une chose; les cours dispensés dans les commissions
scolaires, c'est une autre chose. L'un n'empêche pas l'autre. Ce sont des
cours qui préparent à la
citoyenneté. Ce sont des sommes d'argent qui sont engagées
à tous les ans pour cela. Il n'y a rien de nouveau là-dedans.
Ces cours n'ont aucun rapport avec les cours de COFI, qui sont des cours
à temps plein, M. le Président. Je comprends mal la question en
ce moment quand on se réfère aux dépenses faites par le
ministère.
Mme Harel: Je ne sais, M. le Président...
Le Président (M. Trudel): Mme la députée.
Mme Harel: ...si je peux me permettre une question à Mme
la ministre des Communautés culturelles et de l'Immigration. Est-ce que
tes COFI ne peuvent pas dispenser ces cours, finalement? La question est
pertinente par rapport aux engagements financiers, en ce sens que, si nous
examinons les dépenses faites au titre de cours dispensés par les
commissions scolaires, mais payés par le ministère, c'est donc
dire que le ministère pourrait éventuellement examiner la
possibilité d'offrir lui-même ces cours dans le cadre des COFI.
S'il n'en est pas ainsi, c'est sans doute qu'il y a d'autres motifs qui
président au fait que ces cours sont dispensés dans les
commissions scolaires.
Mme Robic: C'est juste. Je pense que nous avons un certain
nombre...
Mme Harel: À ce moment-là, la question de mon
collègue est la suivante: Les professeurs qui sont membres du syndicat
des enseignants de COFI et qui sont en disponibilité présentement
vous ont-ils fait des représentations pour que les cours soient
dispensés dans les COFI plutôt que dans les commissions
scolaires?
Mme Robic; Pas à moi. Ils l'ont fait au ministère. Ce sont
tous des occasionnels -j'oubliais cela - qui sont engagés dans les COFI.
Mais je pense que ce qu'il est important de retenir, ce sont les besoins des
gens que l'on sert. Si on donne des cours dans les commissions scolaires, c'est
pour rapprocher ces cours de la population. Ce sont des cours à temps
partiel. Alors, si l'on peut multiplier les véhicules pour pouvoir
donner des cours de français et pour toucher un plus grand nombre de
gens dans la population, vous comprendrez que je vais diversifier le nombre de
cours et de genres de cours que je vais offrir pour aider les gens à
suivre des cours de français le plus possible. C'est une de nos
priorités au ministère, d'ailleurs.
M. Godin: Je posais la question parce que, quand j'étais
là, il y a toujours eu une espèce de pomme de discorde entre le
syndicat ou le ministère et le ministre. Je veux savoir si la ministre a
réglé ce problème mieux que son prédécesseur
ou différemment, parce qu'on est ici...
Mme Robic: C'est peut-être parce que je suis grande, ils
n'osent pas me parler.
M. Godin: ...pour apprendre»
Mme Robic: Je vous avoue que non, je n'ai pas eu en ce moment
de...
M. Godin: Donc, j'aimerais apprendre de quelle manière
vous avez résolu ce problème qui, à l'époque,
était brûlant puisqu'on m'arrêtait dans les corridors et
même dans les rues de Montréal, dans les lavoirs près du
Carré Saint-Louis.
Mme Robic: Vous comprendrez, M. le député de
Mercier, que je ne suis pas pour vous donner mes secrets.
M. Godin: Donc, je conclus que vous êtes satisfaite de la
solution adoptée et qu'il n'y a pas de problème en ce qui vous
concerne à cet égard au ministère présentement.
.Mme Robic: Du tout.
M. Godin: II n'y a pas de plainte des occasionnels ou de la
direction du syndicat des occasionnels, des professeurs dans le syndicat chez
vous qui diraient qu'au lieu de donner les cours par l'entremise des
commissions scolaires on devrait les donner par le biais des COFI, donc les
rappeler au travail pour qu'ils aient un meilleur salaire.
Mme Robic: Personnellement, je n'ai eu aucune revendication.
C'est sûr qu'il y a des occasionnels qui aimeraient devenir permanents,
mais, au sujet des cours comme tels donnés par les commissions scolaires
ou les COFÎ, je n'ai eu aucune revendication.
M. Godin: Merci beaucoup, M. le Président. Cela
répond à ma question.
Le Président (M. Trudel): Est-ce que vous
considérez que les engagements financiers du mois de janvier 1986 sont
vérifiés, M. le député?
M. Godin: Oui, M. le Président. Le Président (M.
Trudel): D'accord.
M. Godin: Maintenant, est-ce que l'on peut passer à mars,
M. le Président?
Le Président (M. Trudel): Sûrement. M. Godin: Mme la
ministre, donc?
Le Président (M. Trudel): II n'y en a pas en
février.
Mars
M. Godin: Février, "niente". Mars 1986, engagement no 5,
les cours à temps plein à la commission scolaire régionale
Saint-François. Encore là, même question: Puisque c'est
à temps plein, pourquoi n'a-t-on pas eu recours à des
occasionnels du ministère ou à l'ouverture d'un mini COFI
à Sherbrooke pour donner lesdits cours à temps plein?
Mme Robic: Ce sont des cours spéciaux organisés
pour un groupe de Vietnamiens qui se sont installés dans cette
région, dans la paroisse Saint-Pie-de-Guire. C'était une seule
classe pour ces Vietnamiens.
M. Godin: Dois-je comprendre que des Vietnamiens qui viennent ici
décident maintenant de s'installer ailleurs qu'à
Montréal?
Mme Robic: En tout cas, on essaie d'encourager les gens à
aller en régions, vraiment.
M. Godin: Alors, je m'en réjouis beaucoup parce que c'est
une demande des régions - je m'excuse, M. le Président,
d'interrompre la ministre - que le ministère disperse dans la nature les
immigrants pour qu'il y en ait partout au Québec, parce qu'il semblait
que c'était plus facile de les intégrer et de les assimiler
culturellement et linguistiquement hors Montréal qu'à
Montréal. Alors, si vous avez réussi ce tour de force, bravo, M.
le Présidentl Je m'en réjouis.
Mme Robic: Merci.
M. Godin: Donc, pour mars, en ce qui me concerne, pas de
problème, adopté.
Le Président (M. Trudel): Les engagements de mars 1986
sont-ils vérifiés, M. le député?
M. Godin: Oui, et adoptés.
Le Président (M. Trudel): Adopté. Vous êtes
en avril.
Avril
M. Godin: En avril. Je n'ai pas de questions pour le mois
d'avril. Ma collègue, Mme la députée de Maisonneuve, en
a.
Le Président (M. Trudel): Mme la députée de
Maisonneuve.
Mme Harel: M. le Président, Mme la ministre comprendra que
l'occasion qui nous est donnée dans le cadre de l'étude des
engagements financiers d'examiner les dépenses permet aussi d'examiner
les politiques. On dit habituellement que l'argent est le nerf de la guerre et
les choix se font par l'octroi, évidemment, des subventions.
L'ensemble des subventions que l'on retrouve en avril au
Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, leur
provenance...
Le Président (M. Trudel): Pouvez-vous nous donner les
numéros?
Mme Harel: Oui, c'est-à-dire 37, 38, 39 et 40.
Le Président (M. Trudel): 3, 4, 5 et 6.
Les numéros à droite.
Mme Harel: Oui, 3, 4, 5, et 6 concernant les
réfugiés tchadiens, laotiens, érythréens et
angolais. Est-ce que ces sommes proviennent du fonds humanitaire? Est-ce que
les montants de 25 000 $ que l'on retrouve pour chacun des engagements 3, 4, 5
et 6 sont des subventions données à même le fonds
humanitaire qu'administre le ministère?
Mme Robic: C'est juste, oui, le fonds aux
réfugiés.
Mme Harel: C'est devenu un fonds aux réfugiés?
Mme Robic: Aux réfugiés, oui.
Mme Harel: Alors, cela n'est plus un fonds humanitaire?
Mme Robic: Sous votre gouvernement, ce fonds avait
été divisé en deux pour créer un fonds pour
réfugiés administré par le ministère des
Communautés culturelles et de l'Immigration et un fonds humanitaire
administré par le MRI.
Mme Harel: C'était là une décision qui est
intervenue en 1985?
Mme Robic: C'est juste. (12 h 15)
Mme Harel: C'est une décision qui a suivi la grande
campagne de levée de fonds auprès des Québécois en
faveur des victimes de la sécheresse d'Éthiopie. L'enveloppe
globale du fonds pour les réfugiés est de quel ordre?
Mme Robic: 286 000 $.
Mme Harel: 286 000 $?
Mme Robic: 286 000 $.
Mme Harel: Doit-on comprendre que 3, 4, 5 et 6, pour le total
de... Cela vient donc de ce fonds.
Mme Robic: Oui, c'est juste.
Mme Harel: Est-ce que des demandes vous ont été
adressées? Par exemple, à ma connaissance, on m'a transmis
certaines demandes qui n'ont pas encore obtenu de réponse, notamment
concernant de3 réfugiés palestiniens du Liban, je crois. Est-ce
que de telles demandes ont été transmises sans pouvoir obtenir
satisfaction ou êtes-vous encore en réflexion sur cette
question?
Mme Robic: Je vais vous répondre comme mes fonctionnaires
le feraient: C'est dans la machine. C'est à l'étude.
Mme Harel: C'est à l'étude?
Mme Robic: Oui. Je vous ferai remarquer que je crois que c'est
sur chaque engagement qu'on doit me questionner et non pas sur des choses
à venir. Je veux bien vous répondre, je pense que j'ai
signé justement de3 lettres octroyant un certain montant à des
organismes, mais je ne pourrais pas vous dire lesquels pour la simple raison
que je ne croyais pas que cela faisait partie de l'étude des engagements
d'aujourd'hui.
Mme Harels Vous voulez dire que vous avez ajouté, pour les mois
qui viennent...
Mme Robic: Je m'apprête... Oui.
Mme Harel: ...et ils ne sont pas couverts par l'étude que
nous faisons maintenant...
Mme Robic: Ils ne sont pas là-dedans, parce qu'ils...
Mme Harel: ...à des subventions qui viennent en aide
à des réfugiés dans des camps è
l'étranger.
Mme Robic: C'est juste.
Mme Harel: Pourrais-je tout simplement souhaiter que votre
attention soit retenue par cette demande qui aurait été transmise
concernant les projets d'aide à des réfugiés palestiniens
dans des camps libanais?
Mme Robic: D'accord. On demandera au ministère de
ressortir ce projet et on pourra...
Mme Harel: À 2, je vois Patronat italo-canadien pour
l'assistance aux immigrants que mon collègue de Mercier connaît
très bien. Je ne sais pas si... Mme la ministre, encore une fois, vous
n'êtes pas tenue de le faire, mais je pense que c'est une occasion pour
nous-mêmes et parfois pour les organismes de connaître les
orientations qui sont prises concernant les subventions de fonctionnement.
Certains organismes - je pense à la FILEF - et je crois que la FILEF,
organisme italien bien connu, a fait aussi des représentations
auprès de certains de vos collègues de Montréal quant
à la compression de leur subvention. On dit, je croîs, qu'elle est
d'environ 40 % ou 50 %. Est-ce que le Patronat italo-canadien a obtenu toute la
subvention qu'il demandait? Le montant de 52 504 $ que nous retrouvons à
2.
Mme Robic: Mme la députée de Maisonneuve, ces trois
subventions qui ont été octroyées ne sont pas des
subventions pour le fonctionnement, mais bien pour des cours de langues
ethniques. Ces trois accords ont été signés par le
député de Mercier et je les ai approuvés une fois le. Ce
sont des cours de langues ethniques.
Mme Harel: Oui, mais cela concerne 2.
Mme Robic: 32, 33, 34, ce sont des cours de langues
ethniques.
Mme Harel: C'est dans le cadre du programme PELO?
Mme Robîc: PELE. Mme Harel: PELE.
M. Godin: Programme de langues ethniques.
Mme Harel: Langue d'origine, non pas ethnique.
M. Godin: Enfin, c'est comme cela qu'il s'appelle, PELE.
Le Président (M. Trudel>. ...le joueur de football.
M. Godin: PELO, c'est au ministère de
l'Éducation.
Mme Hareh D'accord.
M. Godin: PELE, comme au football.
Le Président (M. Trudel): Comme au football. Vous allez
gagner la Coupe du monde avec cela.
M. Godin: D'ailleurs, les programmes du ministère ont
beaucoup plus de succès que celui du ministère de
l'Éducation.
Mme Harel: Oui?
M. Godin: En nombre d'étudiants et en nombre de langues
enseignées. Il y a 17 000 étudiants, je pense, et 49 langues, si
je me souviens bien.
Mme Robic: M. le Président, je ne connais pas tellement
les procédures et je me demande si j'ai le droit de faire un certain
commentaire. Si vous regardez Particle 6, les subventions au haut-commissariat,
aux fins de venir en aide aux réfugiés angolais du Zaïre,
nous avons reçu des félicitations à ce sujet.
C'était pour aider les personnes à réintégrer leur
pays et à s'y installer. On a reçu des félicitations du
Haut-Commissariat des Nations Unies à ce sujet.
Lors d'une réunion à Genève, le Québec a
été mentionné dans le cadre de ce programme. Alors, il
faut se féliciter de ce genre d'aide que l'on fait au tiers monde.
Mme Harel: Peut-être me permettriez- vous, une remarque,
à ce moment-ci, féliciter de sa générosité,
devons-nous comprendre.
Mme Robic: Oui.
Mme Harel: À ce moment-ci, est-ce que, comme ministre des
Communautés culturelles et de l'Immigration, vous êtes en mesure
de percevoir que la même générosité se maintient
dans l'opinion publique québécoise? Avez-vous vous-même
été à même de constater qu'il y avait des
représentations ou que des représentations vous ont
été faites au ministère pour blâmer cette
générosité, pour appuyer cette
générosité? Quel est, selon vous, l'état de
l'opinion publique au Québec à l'égard de ce soutien, de
ce support que le Québec donne à la cause des
réfugiés?
Mme Robic: Je n'ai pas l'impression que les
Québécois s'opposent à ce genre d'aide. Bien au contraire,
je pense que la générosité québécoise n'a
pas changé pour autant. Je pense que les Québécois, en ce
moment, se posent des questions à cause de certains
événements, mais quant à mon ministère, nous
n'avons pas reçu de plaintes ou de...
Mme Harel: Ni lettres, ni appels téléphoniques?
Mme Robic: Pour ces programmes, non.
Mme Harel: Ceux-là ou ceux qui concernent les
réfugiés.
Mme Robic: Quand il s'agit de subventions au Haut-Commissariat
des Nations Unis, nous n'avons reçu aucune plainte, et j'ai bien
l'impression que ce genre d'aide sera maintenu, j'en suis sûre. Je ne
vois pas que les Québécois s'y opposent.
Mme Harel: En fait, ce n'est pas étonnant qu'il n'y ait
pas eu de réaction quant aux subventions au haut-commissariat
puisqu'elles ne sont pas vraiment connues. Mais quant au dossier des
réfugiés, durant les événements récents,
est-ce qu'il y a eu des remarques qui ont été transmises par voie
téléphonique ou par lettre au ministère de la part de la
population?
Mme Robic: Sans doute au ministère partout comme dans nos
comtés, je suppose. Vous avez eu aussi des appels
téléphoniques à ce sujet?
Mme Harel: En tant que parlementaire...
Mme Robic: En tant que députée?
Mme Harel: ...mais disons qu'en tant que ministre responsable de
ce dossier de l'immigration?
Mme Robic: J'ai reçu des appels
téléphoniques, c'est sûr, avec des opinions
partagées.
Mme Harel: Donc, il y a des opinions qui étaient
mutuellement partagées en deux camps, vous voulez dire?
Mme Robic: Oui. Définitivement.
M. Godin: M. le Président, est-ce que le ministère,
par les sondages ou autrement, s'informe de l'opinion québécoise
là-dessus? Pour l'instant, il y a un opposant connu, c'est le docteur
Augustin Roy. Il y en a peut-être d'autres. Est-ce qu'on peut savoir si
le ministère s'inquiète ou s'informe de cela par des sondages ou
autrement?
Mme Robic: Le ministère suit le dossier de très
près.
Mme Harel: De quelle façon?
Mme Robic: II y a nos pourparlers que nous faisons en ce moment
avec le fédéral afin d'obtenir que, justement, ce genre de retard
chez les revendicateurs soit ramené à quelques mois au lieu de
quelques années. Je pense que je l'ai dit. Vous me l'avez entendu dire
publiquement. Alors, cela devrait certainement enlever une certaine pression
quand ce problème sera réglé. Mais, à part cela,
nous allons suivre l'opinion du public comme vous allez le faire au fil du
temps. Je ne vois pas là... Oui, il faut suivre le dossier, mais il ne
faut surtout pas que nous fassions comme certains et que nous prenions panique.
Avec cela, j'essaie le mieux possible
de désamorcer cette panique qui pourrait se créer...
Mme Harel: Alors, peut-être faut-il non pas suivre
l'opinion publique, mais la précéder...
Mme Robic: Oui, je...
Mme Harel: ...de façon que les mauvais sentiments ne
s'agitent pas, mais vous nous faites valoir que... Juste l'usage de
l'expression "revendicateurs de statut", est-ce que ce n'est pas là une
expression qui a une connotation négative? Vous savez, dans une
société comme la nôtre, être revendicateur, c'est
quelque part, subtilement, une expression qui renvoit quelqu'un qui n'a pas
nécessairement le droit de faire... Ce n'est pas nécessairement
légitime, la revendication. Ce n'est pas nécessairement une
connotation légitime. C'est un peu comme le mot "radical", par exemple.
Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de retrouver un sens différent,
peut-être, par l'usage d'un mot différent que ce mot de
"revendicateur"?
Mme Robic: Vous comprendrez...
Mme Harel: "Réquérant" ne serait-il pas plus
indiqué?
Mme Robic: Je pense que cela ne veut pas dire tout à fait
la même chose.
Le Président (M. Trudel): Si vous me permettez, Mme la
ministre, je me pose des questions sur...
Mme Robic: Oui.
Le Président (M. Trudel): ...sur, la pertinence de la
discussion, à moins qu'on me ramène à un des cinq
engagements financiers dont on discutait tantôt. Il me semble qu'on ait
disposé des engagements 3, 4, 5 et 6 de façon assez rapide, qu'on
soit revenu à l'engagement 2 et la ministre a dit que c'était une
excellente décision de son prédécesseur qu'elle avait
entérinée. Je pense qu'on s'éloigne...
Mme Harel: M. le Président, je n'ai pas demandé
à Mme la ministre si son collègue de droite lui avait fait des
représentations, pas des représentations adroites, mais son
collègue de droite!
Le Président (M. Trudel): Je deviens très
généreux dans l'interprétation de la pertinence du
débat, mais je pense qu'on s'en éloigne et qu'on est en train
d'avoir une discussion qui peut avoir lieu à la défense des
crédits annuels à moins qu'on ait des questions précises
sur les engagements financiers.
Est-ce qu'il y aurait moyen de ramener les collègues de la
commission? M. le député de Mercier.
M. Godin: M. le Président, quand la ministre
elle-même semble disposée à ouvrir son coeur sur ces
questions, pourquoi n'en abuserions-nous pas? On en profite, M. le
Président.
Le Président (M. Trudel): Je ne reproche pas...
M. Godin: Non, c'est parce que...
Le Président (M. Trudel): ...quoi que ce soit à qui
que ce soit. Je me pose des questions comme président de la commission
sur la pertinence de la discussion que nous avons, non pas de son
intérêt.
Mme Robic: M. le Président, on peut peut-être
terminer ce débat en disant que vous pouvez compter sur ma pleine
collaboration pour faire en sorte que justement le débat ne s'envenime
pas et que les Québécois demeurent aussi généreux
qu'ils l'ont été envers les immigrants. Je pense que c'est
positif.
Quant aux mots, ce sont de3 mots et ce n'est pas moi qui choisis les
mots. La question des revendicateurs est de juridiction fédérale,
Mme la députée de Maisonneuve, et ces gens revendiquent le droit
d'être reconnus comme réfugiés.
Mme Harel: Ce débat n'est pas clos, M. le
Président, mais on y reviendra à une autre occasion.
Mme Robic: D'accord.
Le Président (M. Trudel): Est-ce que vous avez d'autres
questions, M. le député de Mercier?
M. Godin: Si la ministre m'autorise, parce qu'elle semble
généreuse ce matin, j'aimerais connaître le rôle du
Québec dans le traitement des cas récents de Tamouls. On m'a
informé, par des Tamouls, que le Québec avait joué un
rôle important, donc, avait rempli presque sa pleine souveraineté
dans ce domaine. C'est une demande du Parti libéral, d'ailleurs, dans
les négociations constitutionnelles. J'aimerais savoir si tel est le cas
et, si oui, pourquoi ne pas en profiter pour garder les responsabilités
après que le feu sera éteint.
M. Audet: M. le Président.
Le Président (M. Trudel): M. le député de
Beauce-Nord.
Mme Robic: Là, réellement, vous vous
éloignez pour vrai!
M. Audet: J'aimerais savoir de la part du député de
Mercier à quel engagement financier ça se rattache.
M. Godin: Cela se rattache à la
générosité de la ministre, M. le député, qui
est un engagement plus personnel que financier en ce qui me concerne.
Le Président (M. Trudel): Je pense que Mme la ministre
vient de se déclarer moins généreuse.
M. Godire Donc, la ministre ayant montré sa
générosité ce matin, son engagement, je dirais personnel
à l'égard de cette question, on tient pour acquis qu'on peut
poser d'autres questions. Maintenant, si le parti ministériel s'y
oppose, on va se conformer, puisque vous êtes majoritaires ici.
M. Audet: M. le Président, c'est parce que j'aimerais
rappeler...
M. Godin: Si le parti ministériel ne veut pas que ces
questions soient abordées dans un tel lieu, à une telle instance,
on va se conformer à la décision du président.
Le Président (M. Trudel): M. le député de
Beauce-Nord.
M. Audet: M. le Président, si vous permettez, j'aimerais
dire qu'on est ici pour vérifier les engagements financiers. Si le
député de Mercier est intéressé à poursuivre
la discussion avec la ministre après la commission, je pense que la
ministre ne lui refusera pas. Je ne veux pas prendre d'engagement en son nom,
mais je pense que c'est dans l'intérêt de la commission. On est
ici pour vérifier les engagements financiers et j'aimerais qu'on s'en
tienne à ça, si possible.
Mme Harel: M. le Président.
Le Président (M. Trudel): Mme la députée de
Maisonneuve, sur la question...
Mme Harek Sur cette question. Il ne s'agit pas là de
conversations privées qui ont un intérêt personnel
évident pour le député de Mercier. Il s'agit de sujets qui
ont un intérêt évident pour l'ensemble de la
société québécoise, parce qu'il faut
reconnaître que ces événements qui se sont produits autour
de l'arrivée des Tamouls ont, d'une certaine façon, agité
l'opinion publique, certainement, de façon à permettre de
constater qu'il y a des mauvais sentiments qui ont commencé à
s'exprimer.
Mme la ministre elle-même l'a confirmé quand elle nous a
fait part que les remarques qui lui ont été transmises
étaient, pour la moitié d'entre elles, négatives. Alors,
c'est donc dire que...
Le Président (M. Trudel): Si je peux me permettre un
instant, s'il vous plaît...
Mme Harek ...ce ne sont pas des conversations
privées...
Le Président (M. Trudel): Le député de
Mercier...
Mme Harel: ...que l'Opposition veut. Enfin, il s'agit bien plus
de connaître...
Le Président (M. Trudel): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Mme Harel: ...les orientations que la personne responsable du
dossier entend dégager.
M. Audet: Est-ce que le débat pourrait se faire ailleurs
sur ce que j'ai soulevé?
Le Président (M. Trudel): M. le député de
Mercier a tablé sur la générosité de Mme la
ministre - je pense qu'il avait raison de le faire - et du libéralisme
de la présidence.
Mme Harel: II avait raison de le faire. (12 h 30)
Le Président (M. Trudel): II avait probablement raison de
le faire aussi. J'ai cru comprendre, à sa dernière question, que
Mme la ministre si elle n'avait pas des réticences, n'était pas
nécessairement prête à s'engager dans ce débat.
Autant j'ai respecté la question du député de Mercier,
autant je dois respecter la réponse de Mme la ministre, qui souhaite ne
pas s'engager à ce moment dans ce genre de débat. Ou on revient
véritablement à la pertinence du débat en parlant des
engagements financiers ou, alors, je vous demanderais d'appeler d'autres
engagements financiers, s'il en reste. Et je crois qu'il n'en reste pas. M. le
député de Mercier.
M. Godin: Un dernier mot, M. le Président, si vous
permettez. Je souhaite que jamais le député de Beauce ne soit
ministre de l'Immigration, parce qu'on aurait moins de réponses qu'on en
a eu jusqu'à maintenant? J'ai admiré la volonté de la
ministre de nous donner des renseignements qui ne sont pas purement financiers
ou économiques, et je trouve bien là sa vraie nature
d'ailleurs...
M. Audet: ...
M. Godin: Mais si le député de Beauce estime qu'on
devrait revenir aux engagements 7, 8, 9 et 10 du mois d'avril, libre à
vous de le demander, M. le Président, et je me
conformerai à votre décision.
Le Président (M. Trudel): Non, pas du tout. J'ai bien
compris. Évidemment, quand on discute d'engagements financiers, la
règle de pertinence du débat doit nous restreindre à un
débat qui tourne autour de tel ou tel engagement, ce qui n'empêche
pas d'élargir ce débat. J'ai laissé s'élargir ce
débat, parce que Mme la ministre était consentente à
participer à un débat ou à une discussion que je trouvais
à la fois importante et intéressante.
À votre dernière question, il me semble avoir compris de
Mme la ministre qu'elle ne choisissait pas de s'engager à ce moment-ci
dans une discussion sur le sujet que vous avez soulevé. Le
député de Beauce-Nord a soulevé ce qui semblait être
une question de règlement. Je sens son impatience d'en soulever
encore.
J'ai bien compris. L'interprétation que je donne à une
commission qui se réunit en séance pour étudier les
engagements financiers, c'est qu'il faut quand même être large
d'esprit. Je pense que je l'ai été. Vos questions
débordaient l'étude même des engagements financiers, cent
pour cent, piastre pour piastre. Mme la ministre a été tout
à fait libérale aussi dans son interprétation du
règlement. Un débat ou une discussion intéressante s'est
engagée. Mme la ministre a souhaité, quant à elle,
à votre dernière question, ne pas y répondre dans
l'immédiat. Je dois m'en tenir là- et vous demander de revenir
à la pertinence du débat dans son interprétation la plus
stricte. M. le député de Beauce-Nord, vous semblez...
M. Audet: Merci, M. le Président. Ne serait-ce que pour
conclure, parce qu'il y a un ordre du jour qui est établi lorsqu'on fait
des séances de commission comme ça. La ministre a
été convoquée ici pour discuter des engagements
financiers. Alors, à l'article 2, on voyait la vérification des
engagements financiers. Je n'ai pas d'objection, à certaines occasions,
qu'on élargisse le débat. Mais à un moment donné,
il faut que ça cesse.
Nous avons toléré nous aussi, en tant que membres de la
commission, de la laisser aller plus loin. Mais à un moment
donné, on est revenu avec les Tamouls. Je pense que ce n'est pas le
rôle de la commission, à ce stade, de parler de la politique
d'entrée des immigrants au Canada ou au Québec. C'est ce que je
voulais apporter comme précision.
Le Président (M. Trudel): D'accord, je vous remercie de
votre question, de votre point ou votre observation. Quant à mot,
l'interprétation que je fais d'une séance d'étude
d'engagements financiers, à tort ou à raison - on me corrigera si
j'ai tort - c'est d'être quand même assez large, dans la mesure
où le ministre ou la ministre désire répondre à des
questions qui ne sont pas vraiment d'une pertinence totale, qui
élargissent un débat, ce qui a été le cas avec Mme
la ministre des Communautés culturelles.
Là où je dois intervenir, c'est quand la ministre
elle-même fait part à la commission - ce qui est son droit le plus
strict, d'ailleurs - de son désir de ne pas s'engager dans un
débat sur une question. Je pense, M. le député de Mercier,
que si c'était la situation... Vous lui avez posé une question
sur les Tamouls et Mme la ministre souhaitait ne pas s'engager, à ce
moment-ci, dans une discussion publique sur cette question.
M. Godin: M. le Président, expliquons tout ça par
le fait qu'on a passé quatre mois en dehors du Parlement et qu'on s'est
ennuyé d'avoir du "food for thought", comme on dit en anglais, et nos
questions et nos renseignements sur des questions qui ont
préoccupé les Québécois pendant les
dernières semaines...
J'en reviens à votre suggestion, M. le Président, et
à celle de la ministre, aux engagements d'avril 1986. Je vais aller
à l'engagement no 8. Ma question porte sur le déménagement
ou non ou le réaménagement du ministère dans d'autres
locaux que ceux qu'il occupe présentement rue McGill. Où en est
le dossier, Mme la ministre?
Mme Robic: Encore une fois, M. le Président, ça
déborde un peu du sujet pour lequel j'ai été
convoquée. J'ai payé des loyers et là, on touche à
tout un autre dossier, qui est un dossier de déménagement.
Le Président (M. Trudel): Mme la ministre, vous êtes
libre de répondre ou non. C'est votre droit le plus absolu. Sur la
pertinence même de la question, je dois déclarer que, parlant de
loyer, on peut aller plus loin que le loyer et dire quelles sont les politiques
du ministère.
Mme Robic: II n'y a pas de secret dans le dossier, alors, je veux
bien y répondre. Nous avons fait des représentations
auprès du Conseil du trésor. Nous avons obtenu la permission de
déménager les locaux du ministère des Communautés
culturelles et de l'Immigration dans les locaux en face de chez nous. Nous
allons pouvoir rapatrier les deux directions de la rue Sainte-Catherine pour
avoir tous nos effectifs dans un même endroit. Cela devrait demander des
réparations à cette bâtisse et on devrait pouvoir
aménager, on nous dit, en 1988.
M. Godin: Cela répond à ma question, M. le
Président, et Mme la ministre, merci. Je n'ai pas d'autres questions sur
les engage-
ments d'avril 1986. Peut-être que mes collègues de
Saint-Jacques ou de Maisonneuve en auraient. En ce qui me concerne, j'ai
terminé, M. le Président.
Le Président (M. Trudel): On peut considérer que
les engagements du ministère pour le mois d'avril 1986 sont
vérifiés...
M. Godin: Accepté.
Le Président (M. Trudel): ...et adoptés. Il n'y en
a pas pour les mois de mai et juin 1986. Donc, cela met fin à nos
travaux et nous ajournons. Je rappelle aux membres qu'il y a une séance
de travail à 14 h 30 cet après-midi en cette salle. Quant
à la commission comme telle, elle ajourne ses travaux à mercredi
prochain, le 24, à 11 heures, alors que nous étudierons les
engagements financiers du ministère des Communications.
(Fin de la séance à 12 h 37)