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(Onze heures dix minutes)
Le Président (M. Hamel): Y a-t-il des remplacements?
Très bien, il n'y a pas de remplacement. Je déclare la
séance ouverte. Selon le mandat de la commission, nous procédons
à la vérification des engagements financiers du ministère
des Communications pour les mois de décembre 1985, janvier,
février, mars, avril, mai et juin 1986. C'est cela.
Une voix: C'est cela, M. le Président.
Le Président (M. Hamel): Bon! L'ordre du jour, c'est la
même chose. On organise nos travaux, on vérifie les engagements
financiers de décembre 1985, janvier, février, mars, avril, mai
et juin 1986. Cela va.
Une voix: C'est un bon président.
Mme Juneau: En tout cas, il sait lire.
Décembre 1985
Le Président (M. Hamel): Certainement. Donc, nous
procédons aux engagements financiers du mois de décembre 1985. Y
a-t-il des engagements particuliers que vous voulez vérifier et appeler
dans ce mois de décembre 1985, mémorable à tout jamais,
chère madame?
Mme Juneau: Si vous le permettez, M. le Président, on va
les passer un par un et on verra au fur et à mesure.
Le Président (M. Hamel): Très bien. Donc,
décembre 1985. Allez-y.
Mme Juneau: Pour l'engagement 10. Vous êtes supposé
les appeler.
Le Président (M. Hamel): Je les appelle. Ne bougez
pas.
Mme Juneau: C'est à la fin de chacun.
Le Président (M. Hamel): Ah! est-ce fin un peu!.
L'engagement 10.
Mme Juneau: L'engagement 10 pour nous cela va.
Le Président (M. Hamel): Très bien.
Mme Juneau: L'engagement 11. J'aimerais bien savoir, relativement
au contrat d'achat de quinze batteries, leur utilisation. Je ne sais pas ce que
c'est et j'aime bien me renseigner. Est-ce que vous savez...
M. Bouleriee: Le ministre en manque-t-il?
Mme Juneau: Que va-t-on faire avec ces batteries?
M. Bouleriee: Le ministre avait la batterie à terre,
M. French: M. le Président, on m'informe que c'est une
espèce de système de secours en cas de panne
d'électricité pour les antennes dispersées sur le
territoire qui sert pour l'infrastructure des communications radio mobiles du
gouvernement du Québec. La députée sait sûrement
qu'il y en a toute une série dans le domaine de la forêt, dans le
domaine de la chasse et de la pêche, et dans le domaine des transports.
Le gouvernement a des unités qui travaillent sur le territoire qui ont
besoin de communiquer et qui communiquent au moyen des antennes. Les batteries
fournissent l'électricité aux antennes dans les cas de
pannes.
Mme Juneau: Je vous réponds aujourd'hui que j'ai appris
quelque chose de nouveau. Merci, M. le ministre. On est rendu au mois de
janvier.
Le Président (M. Hamel): On est rendu au mois de
janvier.
Janvier 1986
Mme Juneau: Bon, j'en viens à l'engagement 43. Je sais
bien qu'on devrait aller engagement par engagement mais je me rends compte
qu'à l'engagement 43, il y a l'engagement 16 du mois de mars. Si vous
regardez l'engagement 16 du mois de mars, l'engagement 43 de janvier et
l'engagement 31 du mois de février - j'aurais dû dire
février avant, je m'excuse parce que je l'ai vu après - si vous
remarquez, c'est un contrat de location et d'achat de texte AE5 7354. Ce que je
voudrais savoir sur cela... Attendez un peu je vais retrouver mes notes. C'est
un engagement similaire, je dis bien, ce sont trois engagements de janvier,
de
février et de mars. Au-delà de l'exclusion ou non des
logiciels, il y en a un qui parle de logiciels, l'autre engagement 16 du mois
de mars parle juste d'équipements périphériques. Ce sont
trois engagements similaires. Je voudrais savoir ce qui explique la
différence des coûts.
Si vous remarquez, M. le ministre, il y en a un qui est à 37 000
$, soit celui de mars, celui de février est à 44 000 $ et celui
de janvier est à 42 111 $. J'aimerais cela que vous m'expliquiez quelle
est la différence entre les coûts de tout cela? C'est le premier
volet de ma question.
M. French: Je crois que vous comprenez pourquoi on a besoin de
services de traitement de texte, Mme la députée. La
réponse, c'est tout simplement que le prix n'est pas
nécessairement, pour une raison d'une symétrie cosmique
quelconque, identique chaque fois qu'on acquiert ces biens. Cela dépend
de ce qu'on achète là.
Mme Juneau: Oui, je comprends, mais, à ce
moment-là, si c'est la même compagnie et le même
fournisseur, si vous avez besoin de ces appareils qui sont un petit peu
différents...
M. French: Pourquoi ne les achète-t-on pas tous en
même temps?
Mme Juneau: Voilà!
M. French: On achète les biens au fur et à mesure
que les besoins se font sentir. C'est une direction générale ou
un secteur qui .subit des changements réguliers. Il y a des douzaines et
des douzaines d'experts dans des domaines différents. Ce qui est
peut-être le plus important, Mme la députée, c'est qu'on
n'a pas de raison de penser que si on avait intégré les trois
demandes, on aurait les pièces à meilleur marché. Il n'y a
pas d'économie à faire en regroupant...
Mme Juneau: Vous avez volé ma question,'M. le
ministre.
M. French: Excusez-moi» C'est la question que j'ai
posée immédiatement après avoir eu la première
explication.
Mme Juneau: Si on avait une liste regroupée à ce
moment-là, on pourrait négocier certains points, à mon
avis, parce que les achats sont quand même importants. Vous essayez
d'économiser de l'argent tout le temps, M. le ministre.
M. French: Vous avez tout à fait raison, Mme la
députée, sauf qu'il faut se garder un peu, vous et moi, de donner
des leçons aux gens qui ont quand même une certaine expertise et
expérience dans le domaine.
Mme Juneau: Ah! Je n'oserais pas.
M. French: Le directeur général du Service des
achats du gouvernement est l'expert dans l'acquisition des biens, c'est lui qui
a le mandat de voir au meilleur marché, mais on n'a pas de raison de
penser.» Il nous conseillerait immédiatement s'il pensait qu'on
fait fausse route sur ce plan-là. On n'a pas de raison encore une fois
de penser que si on avait intégré les trois commandes, on aurait
fait un meilleur marché.
Mme Juneau: A-t-on déjà tenté de regrouper
des commandes comme cela pour voir s'il y aurait éventuellement une
économie?
M. French: Vous avez les regroupements devant vous, madame. C'est
un regroupement dans chaque cas. Laissez-moi vous expliquer autrement. On a
au-delà de 40 clients. On a un système, une infrastructure en
traitement de données qui est très sophistiquée et je vous
invite à nous rendre visite. Si vous avez envie de venir voir, cela nous
fera plaisir d'organiser la visite. Compte tenu de la pression soutenue sur le
centre de traitement des données, le Bureau central de l'informatique du
gouvernement, il n'est pas concevable de faire attendre les premiers demandeurs
pour une commande de 40 000 $ de pièces pour que tous les autres
demandeurs de 40 000 $ se manifestent pendant l'année, alors que notre
budget annuel d'acquisition de biens doit se situer à environ 20 000 000
$. Là, on est en train de dire aux gens: Pour les 40 000 $, il faut
attendre encore six mois, alors qu'on acquiert pour 20 000 000 $ de biens par
année. À un moment donné, il faut avoir un minimum de
confiance dans les gestionnaires qui, eux, ne veulent pas plus que nous
gaspiller l'argent. Nous sommes en quête continue de trouver des moyens
pour économiser de l'argent pour le gouvernement, je peux vous
l'assurer. Ce serait beaucoup plus facile pour moi d'épargner de
l'argent comme cela que ce que je suis obligé de faire dans mon
ministère.
Mme Juneau: En coupant certaines choses qu'on aime moins.
M. French: Oui, c'est cela. Il est important de noter aussi, Mme
la -députée, que ce qu'on ne voit pas ici, c'est que le directeur
général du Service des achats regroupe nos commandes avec celles
d'autres ministères en faisant les demandes auprès de AES. Alors
il y a des choses qu'on ne voit même pas là-dedans. C'est
distribué pour les fins de la cause au ministère des
Communications pour la facturation mais,
pour les achats regroupés, on ne voit pas tous les achats qui ont
été négociés aussi avec AES à la suite de
l'appel d'offres.
Mme Juneau: Si je comprends bien...
M. French: C'est une entreprise québécoise,
n'est-ce pas?
Mme Juneau: Oui, je l'ai remarqué, mais il y en d'autres
qui sont moins québécoises qu'on va voir tout à
l'heure.
M. French: Sans doute!
Mme Juneau: Si je comprends bien les ministères
s'adressent à vous pour que vous fassiez les achats pour eux?
M. French: Non.
Mme Juneau: Non, ce n'est pas cela?
M. French: Non, les ministères s'adressent à nous
pour qu'on fasse le traitement des données pour eux. C'est un centre
d'informatique qui est relié par un système de communication - en
gros des fils - à plus de 42 ministères et organismes du
gouvernement du Québec. Il y a aussi six autres centres d'informatique
spécialisés pour le ministère du Revenu, l'assurance
automobile, l'assurance-maladie et tout cela.
C'est nous qui héritons du reste ce qui donne comme
résultat un centre de traitement de données assez impressionnant.
Nous achetons selon notre budget les biens et services nécessaires pour
fournir ce service de traitement de données aux ministères et
organismes clients.
Mme Juneau: Cela va. Pour l'autre partie, votre invitation
à visiter les communications et le service informatique.
M. French: Je pense que vous allez les trouver
intéressants.
Mme Juneau: Je n'en doute pas. J'accepte votre invitation et on
essaiera d'arranger ça.
M. French: D'accord, on va l'organiser. Il va sans dire que si la
commission a envie de venir...
Mme Juneau: La commission, oui. Je pense que ce serait important
que chacun des membres de la commission ait cet avantage.
M. French: Absolument. Vous allez trouver ça
intéressant pour plusieurs raisons.
Le Président (M. Hamel): Ce n'est pas à
Genève?
M. French: Non, malheureusement. Si je peux vous organiser
quelque chose de cet ordre... Mais si ça peut vous réconforter,
M. le député, le ministre n'est pas sorti du pays non plus depuis
son présent mandat. Oh, une fois, je suis allé à
Princeton, New Jerseyl
Mme Juneau: Ceci dit, je pense que pour les engagements dont nous
venons de parler, c'est-à-dire l'engagement 43 de janvier, l'engagement
31 de février et l'engagement 16 du mois de mars, disons, que ça
sera chose faite. Pour l'engagement 44, le contrat de l'achat des neuf
logiciels, quant à nous, ça va. L'engagement 45 aussi. Est-ce que
nous allons trop vite, Mme la secrétaire? Vous ne pensez pas. Nous
sommes des gens expéditifs.
L'engagement 46. Pour nous, ce qui arrive dans ça... Bonjour, Mme
Hovington. Quant à l'impression des 15 000 volumes "Lancez-vous en
affaires", je voudrais savoir, M. le ministre, l'accueil ou la réception
que cela a eu dans le public? Est-ce que vous êtes un peu au courant de
l'appréciation que les gens en ont fait?
M. French: Mme la députée, vous comprendrez que
vous outrepassez un peu le cadre du mandat de la vérification des
engagements. Je ne m'y oppose pas, sauf que je n'ai pas avec moi tous les
fonctionnaires potentiellement nécessaires pour répondre à
ce genre de question. Je pense que la réponse a été assez
bonne. Jean-Paul, tu as regardé un peu ce secteur?
Une voix: Non, je n'ai pas regardé, mais nous pourrions
donner un coup de téléphone...
M. French: D'accord, nou3 allons faire un coup de
téléphone. J'ai été informé sur la base...
totale que ça allait très bien.
Mme Juneau: Êtes-vous au courant du nombre d'exemplaires
qui ont été vendus?
M. French: Non, on va poser la question et on le saura
rapidement. On va essayer de l'avoir avant la fin de...
Mme Juneau: Je voudrais savoir en même temps, selon la
vente ou l'accueil, s'il y a une possibilité de réédition,
les coûts et tout ça, s'il vous piaît?
M. French: N'oubliez pas, Mme la députée, que nous
sommes dans les engagements financiers et non pas à l'étude des
crédits.
Mme Juneau: Je suis tout à fait d'accord avec ça,
mais je veux savoir ce qui s'en vient pour demain aussi. Pour le mois de
janvier 1986. Ah oui, c'est vrai! Nous aimerions savoir s'il y a d'autres
projets de
publications à venir pour le ministère des Communications,
comme la version anglaise du "Guide des aînés" et tout
ça.
M. French: Le "Guide des aînés" va sortir cet
automne en réédition française et en édition
anglaise.
Mme Juneau: Ah oui?
M. French: D'ici à six semaines ou deux mois. Alors, nous
sommes très contents. Nous pensons que c'est une bonne idée. Je
pense que vous aussi, vous pensez que c'est une bonne idée.
Mme Juneau: Je pense que l'accueil du "Guide des
aînés" a été très favorable en ce qui
concerne les personnes du troisième âge. Je suis tout à
fait d'accord.
M. French: Nous avons fait une adaptation du contenu pour les
besoins de la communauté anglophone et nous pensons que c'est un bon
test de la volonté ou de l'intérêt de la part de la
communauté anglophone et de notre capacité d'intéresser la
communauté anglophone à l'information gouvernementale.
Mme Juneau: Au-delà du "Guide des aînés",
est-ce qu'il y a d'autres projets, M. le ministre?
M. French: Vous me posez une excellente question, Mme la
députée, et ce n'est pas une question concernant les engagements
financiers, donc, je ne me suis pas préparé pour y
répondre. Nous avons continuellement des projets. Nous avons un livre
sur le Parlement du Québec. Nous avons des guides en gestation, mais je
vous avoue que je ne me souviens pas exactement des titres que nous
préparons.
Si vous avez des suggestions, je serais très
intéressé.
Mme Juneau: On pourra peut-être vous en faire après
la commission. Pour l'engagement 47, nous n'avons pas de problème.
À l'engagement 48 non plus.
Février
On arrive aux engagements de février. Le contrat pour la
fourniture des services d'entretien et de dépannage de modems...
M. French: L'engagement 29?
Mme Juneau: Oui, l'engagement 29, M. le ministre. Excusez-moi.
À l'engagement 29, j'aimerais connaître la nature de l'implication
du ministère des Communications dans le dossier.
M. French: Essentiellement, il s'agit de maintenir, de
réparer des modems, les modems étant des appareils qui permettent
aux services d'informatique de communiquer entre eux pour le Centre de
renseignements policiers du Québec. Quant à l'implication du
ministère des Communications, on me l'a déjà dit, mais je
l'ai oublié.
Étant donné que c'est un contrat d'acquisition de
services, cela ne passe pas par le Service des achats du gouvernement. Ce
contrat est négocié par le ministère des Communications
qui a, semble-t-il, la plus grande expertise dans ce domaine. À tel
point que le ministère négocie un tel contrat de services pour le
système de renseignements policiers et pour le système de
renseignements et des communications, pour ordinateur du gouvernement. Puisque
les deux contrats se comparent relativement bien, on peut donc négocier
dans les deux cas avec les fournisseurs québécois, comparer les
prix et essayer d'avoir la meilleure aubaine ou la meilleure économie
possible pour le gouvernement.
En l'occurrence, pour le système de renseignements policiers,
c'est la firme Comterm, une entreprise québécoise, qui a
décroché le contrat. C'était important puisqu'une bonne
partie de la quincaillerie est bien connue des manufacturiers de Comterm. Donc,
Comterm a même une expertise dans le système de base et pas
seulement dans le modem.
Pour le gouvernement du Québec, un autre contrat a
déjà été négocié sous votre
gouvernement et accordé à Datagram. Datagram est une autre
entreprise québécoise qui fait un travail parallèle.
Mme Juneau: Cet engagement vous est donc parvenu du
ministère de la Justice?
M. French: Non, c'est le Solliciteur général
maintenant, je présume, qui nous demande, compte tenu de notre
expertise, de faire la négociation pour lui.
Mme Juneau: D'accord. M. French: C'est cela.
Mme Juneau: J'aimerais bien avoir des détails sur ce
réseau informatique. Est-ce qu'on pourrait avoir quelques détails
là-dessus?
M. French: Vous savez, lorsque vous êtes invitée par
un policier à arrêter votre voiture, il revient avec votre
certificat d'enregistrement et votre permis de conduire. Dans son propre
véhicule...
Mme Juneau: Oui. C'est pour vérifier... M. French:
II est en mesure, parfois
directement maintenant, je pense, sur un écran dans sa voiture...
Éventuellement, en tout cas, ce sera cela et c'est même parfois
cela présentement...
M. Fournier: (André): On a un projet pilote à
Rimouski qui fait qu'à partir de sa voiture, l'agent peut communiquer
directement avec le service du fichier central de la RAAQ. Il semble que ce
soit un succès.
Mme Juneau: Ah oui!
M. Fournier: Jusqu'à ce jour, on communique par radio avec
le centre d'informatique des policiers qui, à son tour, communique avec
la RAAQ. Dans la formule des modems qu'on a achetés ici, les modems sont
des petites boîtes qui sont nécessaires sur chaque poste
téléphonique partout dans le gouvernement et chez les policiers.
Vous avez deux réseaux: celui des policiers et celui du gouvernement.
Ces petites bottes sont nécessaires à chaque terminal
téléphonique. C'est la Direction générale des
télécommunications qui a le mandat de les acheter pour l'ensemble
des services du gouvernement, afin de bénéficier de coûts
réduits et de se procurer un bon entretien de tout cet
équipement.
M. French: C'était M. André Fournier, le
sous-ministre adjoint au secteur technique du ministère des
Communications.
Mme Juneau: M. le ministre, tout à l'heure, votre
sous-ministre a ouvert une petite parenthèse en disant qu'il y avait un
projet pilote qui fait que dans les voitures des policiers, il y avait un
écran où ils pouvaient voir immédiatement...
M. French: Oui, Mme la députée, mais...
(11 h 30)
Mme Juneau: J'aimerais que vous nous en parliez.
M. French: Je vous suggérerais d'en parier au Solliciteur
général, Mme la députée. Ce n'est pas le but de
l'étude des crédits. Je veux bien, mais je ne suis pas pour
parler des choses dont je ne sais absolument rien. Cela serait rendre un
mauvais service à la commission que d'essayer de vous raconter des
histoires que je ne connais vraiment pas moi-même.
C'est un service que nous rendons, et je ne veux pas faire une
interprétation étroite du mandat. Je veux être
tolérant mais je ne peux quand même pas vous expliquer les choses
pour lesquelles je ne suis pas responsable et au sujet desquelles je ne sais
rien.
Mme Juneau: Bon, mais on ira aux sources, M. le ministre.
M. French: Oui, c'est une bonne idée.
Mme Juneau: Cela va pour l'engagement 29. L'engagement 30 c'est
un gros contrat de 720 767 $. J'aimerais avoir les détails sur
l'utilisation du matériel.
M. French: Je vais demander à mon sous-ministre adjoint de
vous expliquer, Mme la députée.
M. Fournier: Est-ce l'engagement numéro 33?
Mme Juneau: C'est le numéro 30.
M. French: M. André Fournier, sous-ministre adjoint du
secteur technique.
M. Fournier: Alors, au centre informatique, pour chaque disque
pour le stockage d'information, vous avez des contrôleurs pour
accéder à ces disques. Il y a une croissance de 40 % par
année dans te milieu informatique sur le stockage de l'information; il
faut de plus en plus de disques chaque année et donc plus de
contrôleurs. Ce sont des équipements assez dispendieux. C'est IBM
qui est le principal fournisseur du gouvernement en termes de disques, de
contrôleurs et d'ordinateurs, et il doit y avoir une très grande
compatibilité.
Mme Juneau: Mais le montant est important, c'est pour cela que je
voulais avoir des détails là-dessus. Comment expliquez-vous cette
augmentation importante? Vous dites: On a été obligés
d'ajouter des contrôleurs. Est-ce que chaque année il y a une
augmentation aussi importante que...
M. Fournier: Comme je vous le disais tout à l'heure, dans
le milieu informatique la croissance du besoin de stockage de supports
magnétiques est de 40 %. Cela se compare très bien avec...
Mme Juneau: Chaque année?
M. Fournier: Oui. Cette croissance se compare très bien
avec l'ensemble du monde, les États-Unis et le Canada.
Mme Juneau: C'est beaucoup.
M. Fournier: On doit aussi reconnaître que cette
année le Bureau central de l'informatique faisait l'objet d'un
redressement d'une situation qui durait depuis plusieurs années, du
manque... Il y avait un retard technologique et aussi il y avait plusieurs
besoins dans les 40 ministères et organismes que l'on dessert. Il
fallait faire du rattrapage. Cela faisait partie d'un plan de redressement
approuvé par le gouverne-
ment.
Mme Juneau: Comme cela, les 40 % équivalent à 1 %
par ministère et organisme. Vous avez 40 organismes et
ministères.
M. Fournier: Cela ne serait peut-être pas exact de faire
cette répartition.
M. French: C'est beaucoup plus certains de nos gros clients que
nos petits clients.
Mme Hovington: J'aurais peut-être...
Le Président (M. Hamel): Ma collègue, Mme la
députée de Matane.
Mme Hovington: Oui, si vous me le permettez. C'est écrit
pour 1985-1986, 13 309 $, et pour l'année suivante 707 000 $. Ces
dollars sont échelonnés sur combien d'années, selon vos
prévisions?
M. Fournier: On achète de l'équipement qui peut
durer cinq ans en moyenne, et il y a aussi une valeur résiduelle au
moment où on l'échange pour de l'équipement plu3 moderne
pour suivre l'évolution technologique. On peut le revendre à
d'autres, il y a toujours une valeur résiduelle; la compagnie IBM peut
même reprendre son équipement et le passer à d'autres
clients. Cela satisfait leurs besoins. Alors c'est difficile d'établir.
Cela n'est pas nécessairement une dépense directe du
gouvernement. C'est un investissement. Evidemment c'est mieux de l'acheter,
mais l'équipement IBM est toujours très revendable, car sa valeur
se maintient sur le marché.
Mme Juneau: Surtout en informatique, il y a tellement de
changements rapides. Est-ce l'une des principales raisons pour lesquelles
plusieurs engagements sont des contrats de location à la place de
contrats d'achat?
M. Fournier: C'est toujours regardé par le Directeur
général des achats. Il a un fonds renouvelable des achats
d'équipements informatiques et c'est financé par ce fonds
renouvelable. C'est à lui de décider si c'est plus avantageux
pour le gouvernement d'acheter dans certains cas et dans d'autres cas de louer.
Comme je le disais tout à l'heure, c'est aussi basé sur la valeur
résiduelle de l'équipement, la durée de vie de
l'équipement, et aussi le bureau central de l'informatique s'inscrit
dans un centre aussi... Il y a dix centres au gouvernement si on compte ceux
à l'extérieur, par exemple, Hydro-Québec. On cherche
à avoir cet équipement pour être
réutilisé...
Mme Juneau: Cela va. À l'engagement 32, est-ce que c'est
la même explication? C'est encore un gros montant. Est-ce la même
chose, la même explication que vous venez de nous donner?
M. Fournier: Celui-ci, c'était pour des imprimantes,
l'autre c'est pour des disques.
Mme Juneau: Mais c'est sensiblement la même
explication.
M. Fournier: Oui.
Le Président (M. Hamel): Cela va!
Mme Juneau: D'accord,
Le Président (M. Hamel): J'appelle l'engagement 33.
Mme Juneau: D'accord. Pour nous, on va aller aux engagements 35
et 36.
Le Président (M. Hamel): L'engagement 36 ou l'engagement
35?
Mme Juneau: Les engagements 35 et 36 parce que pour nous...
Le Président (M. Hamel): Les engagements 35 et 36,
très bien.
Mme Juneau: ...cela semble être le même contrat.
À l'engagement 35, c'est renouvellement du contrat pour la location de
compteurs postaux pour une période d'un an. A l'engagement 36, c'est le
renouvellement du contrat pour la location de compteurs postaux pour une autre
période d'un an.
M. French: On va aller à l'expertise, Mme la
députée.
Mme Juneau: II y a une énorme différence dans
les...
M. French: C'est M. le directeur général de
l'administration qui a le bonheur d'être responsable de ce secteur.
Mme Juneau: Excusez-moi, M. le ministre.
M. French: Excusez-moi, Mme la députée.
Mme Juneau: Je vous en prie. Ce que je voulais terminer de dire,
c'est qu'il y a une grosse différence dans les deux montants; il y en a
un de 158 000 $ et l'autre de 34 700 $.
M. French: Encore une fois, Mme la députée...
Mme Juneau: Est-ce que cela s'explique encore par le nombre de
compteurs ou quoi?
M. French: Cela explique qu'on a voulu acheter plus de Pitney
Bowes que de I.M.S. C'est à la même fin, mais je ne vois pas trop
la raison pour laquelle on s'attendrait que ce soit le même montant.
Mme Juneau: Est-ce que cela veut dire que vous en avez plus sur
un que sur l'autre ou parce que la compagnie charge plus cher ou quoi?
M. French: Ce sont deux équipements différents
à de3 fins différentes. On a en a besoin de X pour un et de Y
pour l'autre. Ce n'est pas la même chose, Mme la
députée.
Mme Juneau: Si on lit, les deux sont tout à fait pareils.
Vous n'avez aucune différence.
M. French: Vous voulez savoir quelle est la différence
entre les deux appareils.
Mme Juneau: Parce que tel que vous nous le présentez
là, pour nous, si on le lit comme cela, il n'y a pas de
différence. L'engagement est le même, mais le prix est
différent. Je veux savoir si c'est à cause du nombre de compteurs
ou si c'est à cause d'autre chose que le coût est
différent? C'est ce que je veux savoir.
M. French: On va demander à M. Jean-Paul Gagné,
directeur général de l'administration du ministère des
Communications de nous expliquer... Peut-être, pourrait-il commencer par
nous expliquer la différence entre les équipements et comment ils
sont utilisés.
M. Gagné (Jean-Paul): D'abord, ce sont des
équipements qu'on fournit dans toute la province pour l'affranchissement
en province des ministères. Ce sont des compteurs et, naturellement,
selon la région, un compteur est plus gros à une place
qu'à une autre. Donc, un contrat est pour de gros équipements et
l'autre pour des équipements différents. Comme ils ne viennent
pas à échéance en même temps, forcément il y
a une différence. Ordinairement, les équipements sont
différents d'un endroit à l'autre.
Si on a besoin d'un type d'équipement, on va faire un contrat
global, on va l'avoir et on va le renouveler aussi longtemps...
Mme Juneau: Ce n'est pas le nombre d'équipement, c'est la
grosseur de l'équipement, le besoin.
M. Gagné: Cela peut être le nombre et cela peut
être aussi le type. Les deux.
Mme Juneau: D'accord. C'est ce que je voulais savoir, parce que
tel qu'on le lit, il n'y a aucune différence dans les deux, il y a
seulement le prix qui est différent. Je voulais savoir pourquoi il y en
a un qui nous coûte 34 000 $ et l'autre 158 000 $. Je pense que c'est
tout à fait dans les engagements. Cela va. Merci.
Le Président (M. Hamel): J'appelle l'engagement 37.
Mme Juneau: À l'engagement 37, cela va.
Le Président (M. Hamel): J'appelle l'engagement 38.
Mme Juneau: À l'engagement 38, cela va.
Le Président (M. Hamel): J'appelle l'engagement 39.
Mme Juneau: À l'engagement 39, cela va.
Le Président (M. Hamel): Nous sommes rendus aux
engagements du mois de mars.
Mars
Mme Juneau: On est rendu au mois de mars. L'engagement 15.
Mme Juneau: Les engagements 7 et 8 du mois de mars. Pour nous, ce
sont deux montants extrêmement importants: un de 1 600 000 $ et l'autre
de 2 800 000 $. J'aimerais savoir si c'est dans la même logique du
ministère des Communications, que c'est lui qui est le
répondant...
M. French: C'est exactement la même problématique
que vous avez évoquée tout à l'heure et pour laquelle le
sous-ministre ajoint vous a donné des explications il y a quinze
minutes, Mme la députée.
Mme Juneau: D'accord, cela va.
Le Président (M. Hamel): Cela va.
J'appelle l'engagement 9.
Mme Juneau: L'engagement 9, non, je n'ai rien.
Le Président (M. Hamel): J'appelle l'engagement 10.
Mme Juneau: Non.
Le Président (M. Hamel): J'appelle l'engagement 11.
Mme Juneau: Engagement 11, oui. On
parle de l'acquisition de matériel informatique pour
Communication-Québec. Je voudrais savoir dans quel secteur
d'activité Communication-Québec est concernée?
M. French: C'est très intéressant, Mme la
députée. Ce que nous faisons c'est d'essayer d'améliorer
la productivité de nos divers bureaux et comptoirs de
Communication-Québec. Pour ce faire, il nous a fallu monter une
infrastructure informatique qui n'existait pas, bâtir un logiciel qui est
assez sophistiqué, compte tenu du nombre de programmes gouvernementaux
que les gens peuvent vouloir connaître, monter la quincaillerie dans les
divers points de vente ou points de service et former les gens. Ce que vous
avez ici c'est une partie de ce grand projet. Le fournisseur principal c'est
Becterm Inc., qui est de Lévis et qui vient de nous livrer - ce n'est
pas ce dont il s'agît ici, je vous le donne parce que vous avez une
curiosité générale pour ces projets, et à bon droit
- le logiciel maître pour cet exercice qui, nous dit-on, est excellent.
Nous avons des grands espoirs que cela nous permettra de donner un service
meilleur et plus rapide aux gens qui ont besoin d'information gouvernementale.
Donc, pour le cas ici c'est du "hardware", c'est de l'équipement. C'est
probablement le système central qui est basé ici dans la tour. Il
y a un système central dans la tour G. Après cela on va - on
l'espère, si le Conseil du trésor nous sourit - fournir nos
bureaux régionaux et locaux au fur et à mesure.
Mme Juneau: Merci. Étant donné que vous allez avoir
un outillage plus sophistiqué est-ce que cela va entraîner des
mises à pied dans les bureaux régionaux et dans les bureaux
locaux de Communication-Québec?
M. French: Ce n'est pas notre objectif. On ne prévoit pas
cela. S'il y a des mises à pied ce ne sera pas à cause de
cela.
Mme Juneau: Cela va.
Le Président (M. Hamel): Cela va. Engagement 13?
Mme Juneau; Engagement 13. C'est un contrat pour l'abonnement
à un service de recherche pour les besoins du Bureau central de
l'informatique. Boston... Je voudrais savoir...
M. French: Mme la députée, cela est très
intéressant et je suis content que vous posiez la question. Nolan &
Norton Co. est une des plus grandes firmes de consultation en informatique au
monde. Cet abonnement nous permet de bénéficier de son expertise
en coopérative. Il y a une série d'abonnés qui sont
forcément d'énormes d'utilisateurs de services informatiques et
d'expertises très sophistiqués. Je vais poser la question
autrement. Si vous voulez comprendre la problématique du gouvernement du
Québec en informatique, où regardez-vous au Canada? où
regardez-vous en Amérique du Nord? Vous n'avez pas beaucoup d'autres
utilisateurs aussi gros que nous. Ce qui fait que Nolan & Norton Co. s'est
spécialisée dans les problèmes de ces grands utilisateurs
comme les gouvernements des États américains, comme le
gouvernement de l'Ontario et comme le gouvernement du Québec. Il n'y en
a pas beaucoup d'aussi grands que cela. Cet abonnement nous permet à des
frais raisonnables d'avoir accès à toute leur expertise et cela
permet de voir l'évolution comparative. Est-ce qu'on fait mieux, est-ce
qu'on fait pire que les autres? Bref, quelle est notre situation face aux plus
récents développements dans ce domaine?
Mme Juneau: M. le ministre, il n'y a aucune firme au
Québec qui aurait pu faire le même travail pour nous?
M. French: Non, parce qu'il y a qu'une unité
québécoise qui est suffisamment grande pour avoir besoin de ces
services. Donc, la firme n'aurait pas trop de clientèle. C'est nou3 qui
avons l'expertise mais nous n'avons pas suffisamment d'expertise ou de
connaissances de ce qui se passe dans le gouvernement de l'Ontario, chez IBM ou
Proctor & Gamble aux États-Unis ou dans le gouvernement de
l'État de New York aux Etats-Unis. Il n'y en pas beaucoup. Il y a aussi
Bell Labs aux États-Unis. Il n'y a pas beaucoup d'utilisateurs qui sont
suffisamment grands pour avoir une expertise locale.
Mme Juneau: II n'y en a pas au Canada et il n'y en a pas au
Québec,
M. French: Non pas comme Nolan & Norton Co.
Mme Juneau: D'accord.
M. French: II faut bien que vous compreniez. On fait une
acquisition de services. On a des millions et des millions de dollars par
années de contrats. La plupart vont aux firmes
québécoises. Les doléances des firmes
québécoises, ce n'est pas que nous n'avons pas suffisamment
recours à leur expertise en termes d'expertise, mais elles veulent faire
le traitement de données pour nous. C'est sur ce marché qu'elles
essaient de faire des incursions. Ni le gouvernement actuel ni le gouvernement
précédent n'est certain que ce soit dans le meilleur
intérêt, mais on n'a pas pris de décision finale sur cela.
(11 h 45)
Mme Juneau: Je remarque aussi que
c'est 25 000 $ US. M. French: Oui.
Mme Juneau: Cela veut dire que ce serait environ 35 000 $ chez
nous.
M. French: 40 000 $.
Mme Juneau: 40 000 $. C'est un montant important. Bon, cela
va.
M. French: Juste un instant, Mme la députée.
Mme Juneau: Oui, je vous en prie*
M. French: Vous voyez, Mme la députée, ce que nous
avons là, c'est quelque chose que Nolan & Norton produit
annuellement, ce n'est pas taillé aux besoins du gouvernement du
Québec.
Mme Juneau: Ce n'est pas sur demande.
M. French: Non, c'est: ou bien tu veux être "in" ou "out";
ou bien tu es là-dedans ou en dehors. Si tu es en dehors, tu ne peux pas
avoir accès à cette expertise. Il y a peut-être 25, 30, 35
ou 40 abonnés, je ne sais pas, à 25 000 $ par année;
peut-être que le gouvernement de l'Ontario, le gouvernement du Canada,
d'autres entreprises canadiennes, Bell Canada ou Petro-Canada sont
abonnés. Il y a peut-être une poignée d'abonnés ici
et, évidemment, 20 fois plus aux États et cela finit là;
disons moins d'une centaine d'abonnés. On ne pourrait pas créer
pour ce prix-là la même expertise ici, ce serait infiniment plus
grand.
Mme Juneau: Ah oui.
M. French: Je comprends votre préoccupation parce que j'ai
eu la même, mais c'est cela qu'on m'a expliqué.
Mme Juneau: Cela va, M. le ministre, je vous remercie.
Le Président (M. Hamel): D'accord.
Mme Juneau: L'article 14. Quel est le but de l'abonnement? C'est
un abonnement ou un service d'abonnement de cinq publications traitant de
facteurs économiques, encore par un groupe des États-Unis.
M. French: Voilà'. Vous voulez, madame, qu'on soit
très informé sur la meilleure façon d'acquérir les
biens et services en informatique.
Mme Juneau: C'est cela.
M. French: Encore une fois, vous comprendrez qu'à notre
niveau, il n'y aura pas beaucoup d'usagers et d'acheteurs de notre taille. Ce
qu'on a, c'est encore la même chose, c'est l'expertise à
très haut prix qui est disponible uniquement pour les très gros
acheteurs et qui comble spécifiquement leurs besoins; ils
achètent 1 000 000 $ d'équipements par année; c'est le
groupe qui s'est fait donner une PME, qui a grandi parce qu'elle a su exploiter
ce marché et c'est la seule façon, d'avoir cette expertise.
C'est vraiment la même explication sauf que le sujet est
différent. Dans le premier cas, c'est le développement des
systèmes au sens large. Quelle est la meilleure technologie? Comment la
faire intégrer et harmoniser ensemble? Quelles sont les tendances
générales qui se dessinent ailleurs? Dans ce cas-ci, c'est
spécifiquement l'acquisition de biens et services et surtout de
logiciels.
Mme Juneau: C'est à cause, en fait, de la taille des
demandes gouvernementales.
M. French: C'est à cause du niveau de sophistication
auquel on fonctionne, il n'y a pas beaucoup de parallèles au Canada. Il
n'en a aucune au Québec.
Mme Juneau: Cela va.
Le Président (M. Hamel): D'accord? Article 15.
Mme Juneau: L'article 15. Cela aussi, c'est une firme du
Massachusetts. Comme l'article 16, il va avec celui qu'on a adopté au
début. II y a 15 et 17 qui sont la même chose; ce sont toujours
des firmes américaines. On s'inquiète, on se dit: Pourquoi est-ce
que toutes les interventions ont été faites auprès des
firmes québécoises ou canadiennes d'abord avant de s'en aller
à Los Angeles pour un contrat d'achat de logiciels?
M. French: L'article 15, c'est le Massachusetts.
Mme Juneau: Les articles 15 et 17; l'article 15 est le
Massachusetts. Oui, c'est cela.
M. French: Mme la députée, je pense que vous
connaissez la réponse. Nous parlons d'un secteur extrêmement
fragmenté et dont les sytèmes sont taillés pour les
besoins particuliers. S'il n'y a pas de fournisseurs canadiens ou
québécois qui répondent, nous sommes évidemment
obligés d'utiliser le "state of the art" plutôt que de...
Mme Juneau: Je comprends cela, M. le ministre.
M. French: Oui.
Mme Juneau: Je veux savoir si votre ministère a fait le
tour des Firmes québécoises ou canadiennes pour voir si,
éventuellement, on n'aurait pas ici chez nous la possibilité
d'une entreprise qui pourrait nous offrir la même chose, mais qui est de
chez nous.
M. French: Mme la députée, la réponse, c'est
oui. Sauf qu'il faut distinguer deux démarches. II y a une
démarche d'acquisition de logiciels ou d'équipements qui se fait
dans les deux ou trois mois à venir et qui se fait pour fournir des
services aux ministères et organismes qui, eux, fournissent des services
directement aux Québécois dont les besoins sont
immédiats.
Il y a une autre démarche via l'entente
fédérale-provinciale de développement ou de recherche et
développement en communications où on subventionne les firmes
québécoises pour développer les logiciels. S'il y a le
marché municipal actuellement pour les logiciels, comme on le pense, on
les subventionne, on les encourage et on espère qu'ils seront capables
de répondre au marché, lorsque le marché se
présentera.
Malheureusement, la demande est là. Les utilisateurs de notre
sophistication, de notre grandeur se dessinent forcément neuf fois sur
dix ou dix-neuf fois sur vingt d'abord aux États-Unis. Il y a un
fournisseur américain. On achète ça au meilleur
marché possible avec les conseils du Gardner Group dont on vient de
parler; c'est comme ça que ça fonctionne.
Je comprends votre préoccupation et je pense que c'est tout
à fait légitime. Il ne faudrait pas s'imaginer que, du jour au
lendemain, le Québec, avec 1 % ou 2 % de la capacité de
traitement de données de l'Amérique du Nord, va soudainement
devenir autosuffisant en matière d'équipements et d'expertise
informatique.
Mme Juneau: Si je comprends bien, vous me garantissez que la
vérification a été faite auprès des firmes
établies ici ou au Canada avant de s'en aller sur un marché
américain.
M. French: Je vous le garantis au moins de la même
façon que mon prédécesseur aurait pu le faire.
C'est-à-dire que les politiques n'ont pas changé, le personnel
non plus. Alors, je ne vois pas très bien comment ce serait soudainement
devenu moins rigoureux sur ce plan.
Mme Juneau: Mais, c'est vous qui êtes là et c'est
pour ça que je vous le demande.
M. French: Je vous donne une réponse honnête: Je
l'ai demandé au ministère et on m'a assuré que c'est le
cas.
Mme Juneau: Bon, cela va. Nous allons aller à l'engagement
21. L'engagement 21: Subvention à la Magnétothèque. Nature
de l'implication du ministère des Communications sur les
activités de la Magnétothèque. C'est ce que je voudrais
vous demander. C'est un montant de 40. 000 $ pour une bonne cause.
M. French: Le ministère s'était engagé
à faciliter l'accès des publications gouvernementales pour les
personnes éprouvant des difficultés visuelles ou
sensori-motrices. La direction générale en question était
chargée d'assumer la responsabilité du dossier et de
défrayer les coûts de fonctionnement.
Il y a eu toutes sortes d'aléas, parce que le dossier date de
1960. Le dossier a finalement débouché sur la décision de
demander au Conseil du trésor l'autorisation de signer un contrat de
services de 40 000 $ visant à confier ce travail à l'unique
artisan du genre, c'est important de le signaler, Mme la
députée.
La Magnétothèque est un organisme à but non
lucratif largement subventionné par les pouvoirs publics. Nous
voilà en train de respecter cet engagement et de poursuivre cette
politique. Il y a une espèce de variation administrative qui
m'échappe pour le moment et je ne veux pas lire tout le...
C'est un peu inhabituel, Mme la députée, puisque,
étant un organisme à but non lucratif, il ne pouvait pas signer
de contrat avec nous. Donc, le mécanisme qu'on a trouvé
était une subvention, mais c'est une subvention qui se veut
contractuelle. C'est pour ça qu'on a dû avoir recours à
cette variation de la procédure normale.
Mme Juneau: Est-ce que ce sera une subvention qui reviendra
chaque année?
M. French: Non, ce n'est pas une subvention de fonctionnement.
C'est une subvention pour faire un travail. C'est une subvention contractuelle
pour faire un travail particulier.
Mme Juneau: Et précis. Mais vous avez parlé tout
à l'heure de fonctionnement. Alors, ça va quand même
continuer à fonctionner dans les années qui viendront. À
ce moment, est-ce que le gouvernement doit s'impliquer?
M. French: Non, excusez-moi, Mme la députée. Le
gouvernement s'implique dans la Magnétothèque, mais pas par la
voie de la Direction générale des publications gouvernementales.
Nous avons un groupe de publications gouvernementales et nous voulons le faire
présenter sous cette forme. Nous
présumons qu'avec les 40 000 $, ils vont réussir à
le faire. Donc, nous présumons qu'on n'aura pas recours à ce
mécanisme chaque année.
Mme Juneau: C'est bon, M. le ministre, je vous remercie.
Avril
Nous pourrons aller à l'engagement 15 d'avril. C'est encore la
même question. Est-ce que c'est la même logique que tout à
l'heure, M. le ministre, exactement la même chose que vous m'avez
expliquée tout à l'heure?
M. French: Oui et je vais vous l'expliquer plus
précisément, parce que ça vous intéresse. C'est un
système de sécurité des renseignements pour
contrôler l'accès au système. 5i vous connaissez un peu le
domaine, vous saurez que les amateurs qui adorent briser ce genre de
système foisonnent. Notre objectif, c'est d'avoir le meilleur
système possible pour les confondre. Donc, nous avons recours au centre
de l'expertise dans ce domaine - des "hackers" veulent y pénétrer
et des gens veulent les contrer - soit Silicone Valley.
Mme Juneau: Vous parlez des pirates?
M. French: Non, pas des pirates comme tels. Ils s'appellent des
"hackers". Ce sont des gars qui s'amusent à vouloir entrer dans le
système sécuritaire. Donc, la plus grande expertise... puisque la
plupart de ces gens proviennent du Massachusetts, de New York et de la
Californie on va à Silicone Valley pour essayer d'avoir l'expertise qui
nous permettra de les contrer.
Mme Juneau: Est-ce qu'on a réussi à les trouver
finalement?
M. French: Disons que nous n'avons pas encore eu de ravages, que
l'on sache. La sécurité, c'est bon jusqu'à ce qu'on l'ait
brisée. Mais jusqu'ici, il n'y a pas eu de bris.
Mme Juneau: Vous avez raison...
M. French: Mais cela a été l'une des
premières préoccupations que j'ai eues dans mes discusssions avec
le sous-ministre adjoint, puisque le Vérificateur général
a souligné l'importance d'agir dans ce domaine.
Mme Juneau: À l'engagement 20, c'est la même chose,
à savoir qu'il n'y en avait pas de disponible au Québec,
j'imagine. Est-ce que c'est cela? Cela vient de la Caroline du Nord.
M. French: C'est un logiciel extrême- ment
spécialisé, Mme la députée? Il a pour fonction de
nous informer relativement rapidement sur l'état des fonctions
différentes du système, plus particulièrement sur l'usage
du système. Vous comprendrez qu'il s'agit de savoir quel a
été le facteur fardeau depuis douze heures et quel a
été le temps de réponse depuis douze heures
également. Combien y a-t-il eu d'usagers? C'est le genre de questions.
Vous comprendrez que ce genre de choses ne se fait pas partout. On n'a pas un
besoin énorme...
Mme Juneau: ...de la demande.
M. French: Lorsque vous trouvez une fonction ou une application,
comme on l'appelle, spécialisée pour les centres de traitement
des données de la taille de celui du gouvernement du Québec, vous
avez un marché canadien d'une dizaine d'acheteurs environ. Vous ne
faites pas une entreprise avec une dizaine d'acheteurs...
Mai
Mme Juneau: Non, je comprends. Cela va, M. le ministre. On
pourrait maintenant passer aux engagements du mois de mai.
Une voix: Très bien.
Mme Juneau: On va aller à l'engagement 18. C'est la
même chose. C'est la même logique. C'est à cause de
l'importance de la demande gouvernementale qu'on ne peut pas s'adresser
à des firmes... Ici, c'est la même chose?
M. French: La même problématique. Juin
Mme Juneau: D'accord. Les engagements de juin; l'engagement 10.
Je ne vous cache pas que cela m'a inquiétée quand j'ai lu:
"Contrat pour l'achat et l'entretien, pour une période de deux ans,
d'une licence corporative, à Nepean, en Ontario." J'aimerais bien avoir
des explications là-dessus. Je ne comprends pas pourquoi on est
obligé de payer une licence corporative à l'Ontario, pour un
logiciel.
M. French: Cela se comprend, finalement. C'est une bonne
question. Ce qui arrive, c'est qu'on achète un logiciel et qu'on
achète la licence pour nous permettre de le faire utiliser par tout le
monde dans le gouvernement. C'est-à-dire qu'en tant que gouvernement, on
achète un logiciel. On n'est pas obligé d'acheter 56 logiciels
parce qu'on achète la licence qui permet l'usage multiple du logiciel
à l'intérieur des divers ministères et organismes
gouvernementaux.
Mme Juneau: Ah bon!
M. French: C'est un centre qui dessert plusieurs clients. Donc,
cela permet d'utiliser le logiciel pour tous nos clients, pour les en faire
profiter collectivement. C'est ce que veut dire une licence corporative.
Mme Juneau: Ni plus ni moins, c'est de payer des droits d'auteur.
Cela ressemble à cela.
M. French: Exactement. Mais au lieu de payer les droits d'auteur
chaque fois qu'on achète un logiciel, on achète le logiciel une
fois et la licence une fois et cela revient moins cher. C'est un calcul assez
facile à faire.
Mme Juneau: D'accord. Engagement 12?Là aussi,
je pense qu'on n'a pas les mêmes raisons qu'aux États-Unis. On va
à Toronto là...
M. French: Oui. Je n'irais pas trop fort là-dessus, Mme la
députée. Ce n'est pas un dossier dans lequel votre gouvernement a
fait les plus grands coups de génie.
Mme Juneau: Non, mais là, c'est vous qui êtes
là. Je veux le savoir de vous, M. le ministre...
M. French: Oui, c'est moi qui essaie de faire sortir le
gouvernement du Québec de cette impasse avec le moins de dommage
possible. (12 heures)
II y a trois ou quatre ans... Quand même, ne faites pas des
hochements de tête, je ne dis pas cela souvent. Je ne vous ai pas
parlé de l'état du Centre de traitement des données,
lorsque j'en ai hérité. La firme UTLAS a l'expertise canadienne
dans les fiches catalographiques dans le domaine des bibliothèques dans
tout le pays. Donc, si vous voulez automatiser votre catalogue, vous avez le
choix de le faire vous-même en créant chaque fiche ou en ayant
recours à l'UTLAS, lorsque vous faites l'acquisition d'une publication
qui a déjà sa fiche catalographique à l'UTLAS. Vous
n'êtes pas obligé de l'entrer, vous avez juste besoin de le faire
rentrer dans votre base, et cela fonctionne automatiquement. Est-ce que c'est
clair jusqu'ici? Au lieu d'aller physiquement, manuellement dans... Vous avez
le système automatisé. Une fois que vous avez le système
automatisé, c'est plus facile que de le rentrer... Il faut que la
création de la fiche soit faite une fois à Toronto, que ce soit
fait dans toutes les bibliothèques automatisées du pays. Cela
donne que la firme de l'Ontario qui a sa base à l'université de
Toronto, d'où UT, l'université de Toronto, LAS, Library Assistant
System ou quelque chose de ce genre. L'expertise est à Toronto. On a eu
un retard énorme au Québec, comme dans tout le domaine
bibliothécaire. Cependant, le gouvernement" précédent a
voulu tranférer l'expertise et la responsabilité au serveur
québécois qui s'appelle l'IST, l'IST informatique, filiale de
l'Industrielle. Il a fait une espèce de contrat "carotte" avec les deux,
soit UTLAS d'une part et IST d'autre part, pour que les deux se mettent
ensemble pour transférer l'expertise et avoir un contrat de service
entre les deux. Quand je dis "carotte", il y avait de l'argent disponible pour
les deux. Une fois qu'ils auraient fait la paix, on aurait financé les
systèmes automatisés des bibliothèques qui auraient pu
acheter l'expertise d'IST. Sauf que 1ST a connu des déboires
énormes, non seulement dans le domaine dont on parle, mais en
général avec le mandat de serveur et avec d'autres mandats aussi.
C'est une compagnie qui a des problèmes. La compagnie a changé de
leadership à plusieurs reprises, le plus récemment depuis douze
mois à peu près, douze, dix-huit mois, moins d'un an. Le nouveau
leadership de l'IST nous a avoué, comme on l'avait déjà
constaté d'ailleurs, que ce n'était faisable, que UTLAS et IST
n'allaient pas faire bon ménage ou, en tout cas, n'allaient pas avoir
l'entente dont il était question... Je demande à mes experts de
quelle étape il est question dans ce cas? Je vais vous raconter la fin
de l'histoire et je vais vous expliquer.
Une voix: ...
M. French: Dans le contexte général... Je m'excuse,
Mme la députée, quand j'ai vu UTLAS, j'ai sauté trop vite,
j'ai commencé à raconter une longue histoire...
Mme Juneau: Elle était plus courte que cela.
M. French: Oui, elle était plus courte, parce que tout
comme les autres bibliothèques, on est toujours obligé, à
cause du problème que j'ai évoqué tantôt, d'avoir
recours à UTLAS, parce que c'est le seul centre qui existe au
Québec.
Mme Juneau: II n'est pas question de contrat "carotte"?
M. French: Non, il n'est pas question de contrat. Mais, si le
contrat "carotte" qui était mal fait avait réussi, on n'aurait
pas accès à UTLAS à Toronto, on aurait accès
à IST à Montréal. Malheureusement, cela n'a pas
fonctionné. On a été obligé de se retirer de tout
l'exercice, donc on a été obligé de continuer, et, six
mois plus tard, on est allé en voir un autre. Tous les six mois, on est
obligé de renouveler le contrat pour toutes
les bibliothèques gouvernementales avec l'UTLAS. Sauf, que vous
avez tout l'arrière-plan. Si l'autre contrat avait fonctionné
encore une fois on aurait donné ce contrat à 1ST, mais cela n'a
pas fonctionné.
Mme Juneau: Vous parlez de l'université de Toronto. Est-ce
qu'on ne pourrait pas avoir le même service auprès d'autres
universités au Québec.
M. French: Oui, on a le même service. On est
malheureusement obligé d'aller à Toronto pour l'avoir. On a
essayé, plutôt votre gouvernement, le gouvernement
précédent, a essayé de faire fonctionner ce transfert de
technologie et expertise, et cela n'a pas fonctionné. Le partenaire
québécois avait des difficultés. Le partenaire ontarien a
négocié agressivement. Je ne suis pas prêt à
blâmer l'un ou l'autre. Je suis prêt cependant à dire que
cela n'a pas fonctionné et à constater cette
réalité. On va continuer d'être obligé d'aller
à Toronto pour cela.
Mme Juneau: Oui, cela va.
M. French: L'essentiel du problème, c'est ceci. À
Toronto, comme le système de bibliothèques était le plus
avancé, parce que c'est la plus grande université canadienne, ils
ont su profiter de la situation, et ils ont la base de données et les
autres ne l'ont pas. La construction de la base de données est l'essence
même de l'actif qu'ils ont. Ils sont dans une situation de
négociation assez forte.
Mme Juneau: Je comprends. À l'engagement 13, M. le
ministre, j'aimerais que vous m'expliquiez les 1 594 000 feuilles de carton.
Pourquoi ce carton à apprêt antique? Est-ce que c'est pour les
communiqués des ministres?
M. French: Oui, c'est cela. Excusez-moi, madame.
Mme Juneau: C'est cela?
M. Gagné: Oui. Cela peut servir aussi à faire des
couvertures de publications.
M. French: M. Jean-Paul Gagné, directeur
d'administration.
Mme Juneau: D'accord. Je voulais savoir à quoi cela
servait. L'engagement 14 maintenant: Contrat pour l'impression de quatre
numéros de la revue Rencontres. Pour combien de périodiques
d'organismes gouvernementaux et de ministères le ministère des
Communications assume-t-il la responsabilité des contrats d'impression,
comme dans le cas présent qui est le bulletin de SAGMAI, Rencontres. Le
bulletin
Rencontres, c'est bien SAGMAI-?
M. French: Est-ce que c'est SAGMAI? Une voix: Je ne le
sais pas.
M. French: On l'a fait, Mme la députée, pour la
même raison qu'on a négocié les modems pour le
système de renseignements policiers. C'est-à-dire qu'on a
l'expertise pour traiter avec les imprimeurs et on négocie pour les
divers intervenants gouvernementaux, à la demande du ministère,
évidemment.
Mme Juneau: Est-ce que vous pouvez me dire combien il y a de
périodiques dont le ministère assume la
responsabilité?
M. French: Non, on aimerait bien. On peut essayer d'avoir le
renseignement, mais on ne l'aura pas pour aujourd'hui.
Mme Juneau: Non, cela ne fait rien.
M. French: C'est une question qui m'intéresserait moi
aussi.
Mme Juneau: J'aimerais bien savoir combien il y en a. Une liste
détaillée, si possible.
M. French: Oui, on a déjà essayé de faire
une liste quand on est arrivé. C'est comme la liste des corporations de
la couronne, la liste des entreprises publiques. On fait une liste et elle
élargit, on en découvre d'autres. On va essayer de la faire,
puisqu'on a essayé de la faire pour fins internes. Il y a deux questions
là. Pour combien de publications sommes-nous mandataires pour organiser
l'imprimerie? L'autre question, c'est: Combien y a-t-il de publications
gouvernementales, revues ou périodiques gouvernementaux? Je pense qu'on
devrait répondre à la première question, parce que je ne
suis pas sûr qu'on puisse répondre à la deuxième. On
va faire notre possible, mais je ne pense pas.
Mme Juneau: Cela va.
M. French: II y a à peu près 300 titres, mais
beaucoup de ces titres ne sont pas des périodiques, ce sont des
publications gouvernementales occasionnelles. Pour les périodiques,
c'est une très bonne question. J'en ai deux, trois dans le
ministère. Tous les ministères et organismes ont leur organe
interne, un organe de relations publiques pour l'interne-externe et de
là cela se multiplie.
Le Président (M. Hamel): Voulez-vous entendre les
réponses de M. Gagné, à la suite des demandes que vous
aviez...
M. French: Oui, c'est vrai, si vous me permettez, Mme la
députée, vous m'aviez posé la question sur Se lancer en
affaires.
Mme Juneau: Oui.
M. French: On m'informe qu'il y a eu 15 000 exemplaires vendus en
trois mois, c'est-à-dire que la première édition a
été vendue au complet et il y a eu une réédition de
10 000.
Mme Juneau: Réédition?
M. French: Réédition. C'est-à-dire une
deuxième édition de 10 000 exemplaires et le prix de vente est de
9,95 $. Le coût de la réédition totale est de 22 000 $.
Évidemment il y a une différence importante entre les 2,21 $ le
livre que la réédition a coûté et le prix de vente.
C'est le coût des opérations de la Direction
générale des publications gouvernementales, le marketing, les
magasins, etc.
Mme Juneau: Cela répond à ma question.
M. French: Vous savez qu'on fonctionne avec un fonds renouvelable
ou à peu près. On essaie de récupérer tous nos
coûts, sauf les traitements, dans le domaine des publications
gouvernementales. Cela a été écrit par deux femmes, je ne
sais pas si vous êtes au courant, Mme la député, mais
c'était une excellente initiative.
Mme Juneau: Bravo. C'est pour cela que cela s'est bien vendu.
M. French: Je comprends, c'est à cause de leur
compétence.
Mme Juneau: Merci, M. le ministre.
Le Président (M. Hamel): La vérification des
engagements financiers du ministère des Communications étant
terminée, la commission a accompli son mandat, nous ajournerons donc la
séance sine die. Merci tout le monde.
(Fin de la séance à 12 h 9)