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(Onze heures trente minutes)
Le Président (M. Trudel): À l'ordre, s'il vous
plaîl!
La commission de la culture se réunit pour procéder
à l'étude détaillée du projet de loi 59, Loi
modifiant la Loi sur le cinéma et la Loi sur la Société de
développement des Industries de la culture et des communications.
Loi sur le cinéma (suite)
Au moment de se quitter, jeudi soir, à 00 heure comme le disent
les militaires, nous étions à l'article 22. Nous avions suspendu
l'étude de l'article 19.1. Je ne sais pas si vous souhaitez revenir
Immédiatement à l'article 19.1 ou poursuivre à l'article
22.
Et le silence se fit. M, le député de Mercier.
M. Godin: J'aurais deux questions, M. le Président.
Le Président (M. Trudel): À quel article, s'il vous
plaît?
M. Godin: À l'article 19.1, toujours.
Contrôle et surveillance du
cinéma
Le Président (M. Trudel): D'accord. Alors, nous reprenons
l'étude de l'article 19.1 qui avait été suspendu, Jeudi
soir dernier. M. le député de Mercier.
M. Godin: Est-ce que la Régie du cinéma appose
aussi des visas sur les copies vidéo de ces films?
Mme Bacon: Des visas sont apposés pour présentation
publique, seulement.
M. Godin: Est-ce qu'une copie vidéo d'un film a besoin
d'un visa pour être vendue au Québec?
Mme Bacon: Non, ni pour la location.
M. Godin: Ni, pour la location. Est-ce que la ministre ne croit
pas qu'il devrait y en avoir un2Je vais vous dire pourquoi,
Mme Bacon: Pour la location?
M. Godin: Pour vente. Qu'une copie vidéo d'un film soit
soumise à la Régie du cinéma, ou au gouvernement
maintenant, et qu'un visa y soit apposé pour la raison suivante. On m'a
dit, à l'époque où j'étais à votre fauteuil,
madame, que, lorsqu'une copie vidéo sortait, la présentation du
film en salle perdait immédiatement un bloc important de la
clientèle, à telle enseigne qu'une sortie trop rapide d'une copie
vidéo pourrait entraîner la fermeture de salles de cinéma
au Québec. Donc, il faudrait qu'il y ait, fixé par
règlement ou autrement, un délai de sortie des copies
vidéo des films de grande consommation qui passent au Québec.
J'aimerais demander à la ministre ce qu'elle en pense.
Mme Bacon: Au cours des consultations qui ont eu lieu au cours de
l'été, l'association des propriétaires de salies a fait
état des difficultés qui étaient rencontrées par
les indépendants et des diverses hypothèses pour corriger la
situation. On ne peut parler de recommandations fermes de la part de
l'association des propriétaires de salles, mais plutôt de pistes
à explorer. La possibilité de fixer une période entre la
sortie en salie et la sortie en vidéo d'un film visé fait partie
de ces hypothèses à examiner. La proposition, qui peut
paraître séduisante de prime abord, présente des risques
qu'il faut, je crois, mieux évaluer. Nous évoluons dans un
marché qui déborde les frontières
québécoises de sorte qu'en imposant une fenêtre
vidéo au Québec on pourrait peut-être engendrer davantage
de problèmes que de solutions. En tentant d'exploiter de façon
illégale au Québec du matériel vidéo - il serait
tentant à ce moment de l'exploiter - cela pourrait être pire comme
situation que ce que nous avons maintenant. C'est peut-être, entre
autres, un problème d'approvisionnement qu'ont davantage les exploitants
autonomes. Je pense que les modifications que nous apportons à l'article
83 en accélérant l'exploitation des versions françaises,
va réduire de façon assez sensible la difficulté
d'approvisionnement.
El faut constater que la Loi sur le cinéma, peut-être
à tort, n'est pas loquace sur l'exploitation en salle. Mais, à
défaut peut-être de solides orientations, je crois qu'il faudrait
attendre plutôt que d'agir à l'aveuglette. J'ai déjà
indiqué mon Intention de mandater un groupe de travail, auquel
j'associerai l'Institut québécois du cinéma, pour examiner
tout le dossier de l'exploitation en salle et me faire rapport avant
l'été prochain. Ce mandat va porter, entre autres, sur la
propriété des salles - c'est beaucoup plus vaste que seulement la
vidéo - l'accessibilité aux films pour l'ensemble des
régions, la question de la rénovation des salles et les
catégories de permis en salle. Je pense que, dès
l'été, on pourra avoir une meilleure idée pour prendre des
décisions, si on procède par la suite par réglementation
ou... Nous avons des problèmes avec les régions
frontalières. II y a des choses permises à Ottawa, par exemple,
qui ne sont pas permises à Hull. Là, nous aurions de la
piraterie.
M. Godin: Alors, une deuxième question. J'ai
annoncé deux questions, M. le Président Cela porte sur la
classification des films d'art et d'essai. Dans la loi, est-ce prévu
quelque part?
Mme Bacon: C'est la classification générale qui
s'applique à ce moment-là.
M. Godin: En général. Par exemple, le dernier film
de Woody Allen en anglais, si les règlements découlant de
l'article 83 sont tels qu'on les attend, devra rester en rade pour une
période X.
Mme Bacon: Non, parce que le troisième paragraphe dit: "Si
la personne qui demande le visa établit que seule existe une version
autre qu'en français, un visa temporaire est apposé par la
régie sur une seule copie pour la durée et suivant les conditions
déterminées par règlement du gouvernement." Cela
répondrait à votre question.
M. Godin: Là, la porte s'ouvrirait pour quelques noms pour
des films d'art et d'essai.
Mme Bacon: Oui.
M. Godin: Est-ce que la notion de film d'art et d'essai...
Mme Bacon: Pour les films ethniques aussi.
M. Godin: Oui La notion de film d'art et d'essai existe-t-elle
quelque part dans votre loi?
Mme Bacon: Non, par le biais des salles.
M. Godin: Des salles. Il y a des salles d'art et d'essai, au
Québec...
Mme Bacon: Oui.
M. Godin: ...qui ont un statut fiscal particulier et un statut
juridique particulier aussi.
Mme Bacon: En vertu du règlement, il y a une
classification qui correspond à ces salles-là.
M. Godin: Au paragraphe 3°, quand on parle des futures
conditions du gouvernement, est-ce que c'est un règlement qui est
déjà dans la machine ou s'il suivra les travaux du groupe de
travail dont la ministre a fait état dans sa réponse
précédente?
Mme Bacon: C'est déjà en cours pour
celui-là, par rapport à l'article 83. On travaille
déjà à la réglementation. Mais, si d'autres
s'avéraient nécessaires, on attendra à ce moment-là
peut-être pour en faire une deuxième...
M. Godin: Une deuxième mouture
Mme Bacon: D'autres réglementations seraient faites. Mais
ceux-là sont déjà prêts pour février.
D'ailleurs, je me suis engagée auprès des gens du milieu pour
que, en février, les règlements soient adoptés.
M. Godin: Alors, en février 1988. Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Trudel): Adopté. L'article 19.1
est adopté.
M. Godin: Adopté, oui.
Permis de distributeur
Le Président (M. Trudel): J'appelle maintenant l'article
22. Pour accélérer, on me permettra sans doute de ne pas lire
chacun des articles.
M. Godin: Oui, d'accord.
Le Président (M. Trudel): Mme la ministre, vous avez un
amendement, Je pense.
Mme Bacon: Oui, l'article 22.1. L'article 102 est modifié
par le remplacement du deuxième alinéa par le suivant: "Le
premier alinéa ne s'applique pas à un commerçant à
l'égard des films qu'il a achetés, loués, empruntés
ou échangés d'une personne titulaire d'un permis
général ou spécial de distributeur." On disait à
l'article 102 "un commerçant en détail"; alors, on dit: "à
un commerçant". Le grossiste qui vend les cassettes aux
commerçants en détail n'est pas exempté actuellement, par
la loi, de cette obligation. La modification corrige cette Imprécision
en incluant le grossiste dans le processus de commercialisation.
M. Godin: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Adopté, l'article
22.1.
Mme Bacon: II y a l'article 22.2 aussi
Le Président (M. Trudel): Vous avez un article 22.2,
oui.
Mme Bacon: Un ajout à l'article 105.2. "Malgré les
articles 105 et 105.1, la régie peut délivrer un permis
spécial de distributeur au producteur d'un film produit dans le cadre
d'un accord de coproduction que le gouvernement reconnaît comme donnant
droit à l'obtention d'un tel permis." La coproduction est une formule
avantageuse dont cherchent à se prévaloir les entreprises
québécoises et elle facilite le financement et l'accès,
aussi, au marché du partenaire. Québec a négocié et
négocie encore des ententes avec différents partenaires
étrangers ou canadiens. Nous avons eu des discussions avec l'Ontario et
seule achoppe la question de la
distribution des films produits dans te cadre d'une entente. En vertu de
la loi, seules les entreprises québécoises peuvent distribuer des
films au Québec. La modification qui est proposée a pour objet de
permettre aux distributeurs ontariens d'obtenir un permis spécial dans
le cas spécifique d'une coproduction entre le Québec et
l'Ontario, en vertu d'un accord entre les deux provinces et, aussi, selon les
conditions qui y figureront.
M. Godin: C'est aux fins de négociation d'entente et
d'investissement.
Mme Bacon: C'est cela, oui.
M. Godin: non québécois dans le cinéma
québécois.
Mme Bacon: C'est cela. M. Godin: Adopté.
Mme Bacon: Je pense que la coproduction est beaucoup
demandée par le milieu aussi.
M. Godin: Oui.
Le Président (M. Trudel): L'article 22. 2 est
adopté. L'article 23?
M Godin: Concordance Adopté, M le Président.
Le Président (M. Trudel): Adopté. L'article 24?
Mme Bacon: Adopté. II s'explique de lui même. Ce
sont des concordances.
M. Godin: La ministre croit-elle que c'est ici que la porte
s'ouvrira pour l'investissement dans des productions québécoises
des profits récoltés ici par les "majors" américains? Dans
le sens du règlement?
Mme Bacon: C'est la mise en vigueur d'un règlement qui
amènera cela davantage, mais il y aura possibilité de
règlement.
M. Godin: Le but visé, c'est cela,
éventuellement?
Mme Bacon: Oui.
M. Godin: Cela va dans le sens du passé. Adopté, M
le Président.
Le Président (M. Trudel): Adopté. Article 25?
Matériel vidéo
Mme Bacon: Ce sont des
concordances Le projet de loi est modifié. Je pense qu'on enlève
"au détail" après "commerçant" parce qu'on l'avait
enlevé tantôt dans un autre article
M. Godin: D'accord, adopté.
Le Président (M. Trudel): Mme la ministre, vous avez un
papillon à 25.1, 25.2, 25.3.
Mme Bacon: C'est cela. On enlève "au détail". Ce
sont des concordances, M. le Président, jusqu'à 25 4.
Le Président (M. Trudel): Adopté jusqu'à 25.
3?
Mme Bacon: 25. 4, on l'a adopté, non?
Le Président (M. Trudel): Je pense qu'on est encore
à 25.1, 25. 2 et 25. 3.
M. Godin: On va lire votre papillon qui tient plutôt du
cerf-volant.
Mme Bacon: On le lance dans l'espace.
M. Godin: Ce serait cet article qui pourrait donner suite
à ce qu'on disait tout à l'heure sur les permis de vidéo
si le milieu et le gouvernement s'entendaient pour apposer un permis
après un délai X de passage en salle. Est-ce par cette
poignée que cela pourrait se faire éventuellement?
Dans le sens où il y a un permis, le permis peut se
compléter par des visas apposés sur une copie vidéo d'un
film. Ce n'est pas par cela?
Mme Bacon: Pas par cet article-là, non. C'est ce que je
disais tantôt. Le visa n'existe pas pour une salle privée ou pour
un visionne-ment privé. C'est pour un visionnement public.
M. Godin: C'est uniquement pour donner un permis à celui
qui vend, des vidéos ou qui en loue.
Mme Bacon: C'est ça. Un commerçant au
détail, comme on le disait tantôt.
M. Godin: Vu. Adopté.
Le Président (M. Trudel): Alors, les articles 25.1, 25.2
et 25.3 sont adoptés, M le député?
M. Godin: Oui. L'article 25 4 aussi.
Le Président (M. Trudel): Merci.
M. Godin: On vient de dire oui aux quatre.
Le Président (M. Trudel): Vous venez de dire oui à
l'article 25.4? Merci.
Mme Bacon: Alors, l'article 25 4, cela va?
Le Président (M. Trudel): Adopté.
Mme Bacon: C'est pour contrôler ta piraterie. Je pense bien
que cela permet de solutionner des problèmes.
Le Président (M. Trudei): J'appelle l'article 26.
Attendez, les articles 25.5 et 25.6 - un unstant, je me retrouve - cela aussi,
c'est de la concordance.
Mme Bacon: C'est de la concordance, c'est cela.
M. Godin: Merci, mon Dieu, il s'est retrouvé. Vu.
Adopté.
Le Président (M. Trudel): J'appelle l'article 26.
Mme Bacon: C'est parce que le gouvernement, maintenant, fera les
règlements et non la régie.
M. Godin: C'est concordant avec tout le reste. Adopté,
l'article 26.
Le Président (M. Trudel): L'article 26 est adopté.
L'article 27? L'article 26 est adopté tel qu'amendé? Non, il n'y
a pas d'amendement.
Mme Bacon: Non, l'article 27 n'a pas d'amendement. C'est la
fusion. C'était la SODICC.
Le Président (M. Trudel): L'article 26 avait un papillon.
Je ne l'ai pas vu. On va s'enligner là De toute façon, on est
à l'article 27.
Mme Bacon: L'article 27, cela va?
Le Président {M. Trudel): Attendez un petit peu. On est
toujours à l'article 26.
M. Godin: Cela va pour l'article 26.
Le Président (M. Trudel): L'article 26 est
adopté.
Mme Bacon: Alors, à l'article 27, c'est la fusion qui
suppose un changement de nom, M. le Président. L'appellation qui est
proposée est assez concise et comprend tous les champs
d'activités de la culture, des communications et du cinéma. C'est
une concordance avec le principe de la loi.
M. Godin: Adopté.
Le Président (M. Trudel): L'article 27 est adopté
L'article 28?
Loi sur la Société de
développement
des industries de la culture
et des communications
Constitution de la société
Mme Bacon: L'article 28, c'est la même chose. C'est de la
concordance. C'est l'article de la loi qui est ajusté.
M. Godin: Il n'y a pas de problème là.
Le Président (M. Trudel): Adopté, M. le
député?
M. Godin: Oui, ainsi que le sigle.
Le Président (M. Trudel): L'article 29?
M. Godin: C'est la même chose. C'est la date
d'entrée en vigueur. Adopté, évidemment.
Mme Bacon: Cela va s'appeler la SOGIC. Le Président (M.
Trudel): L'article 30?
Mme Bacon: L'article 30. L'article 4 de la Loi sur la SODICC
établit les objets d'intervention de la SODICC: "de favoriser la
création et le développement des entreprises oeuvrant dans les
domaines: du livre. Il y a un ajout: "le cinéma". La SOGIC pourra
Intervenir pour la structuration des entreprises oeuvrant dans le domaine du
cinéma.
Le Président (M. Trudel): Adopté, M. le
député?
M. Godin: Adopté.
Le Président {M. Trudel): Adopté. L'article 31?
Vous avez un papillon, Mme la ministre.
Mme Bacon: Oui. L'article 31 est remplacé par l'addition,
après l'article 4, du suivant: "4.1 La société exerce en
outre tes fonctions et pouvoirs qui lui sont conférés par la
section III du chapitre II de la Loi sur le cinéma". La modification au
projet de la loi 59 a pour objet de conférer à la SOGIC les
pouvoirs actuels de la Société générale du
cinéma concernant l'aide financière accordée au secteur
privé du cinéma. La nouvelle modification proposée au
premier alinéa est la correction d'une omission d'écriture. "Elle
peut - toujours à l'article 31 - également, avec l'autorisation
du gouvernement, restaurer, rénover, gérer ou exploiter des
immeubles." La SODICC n'avait pas un mandat touchant le patrimoine et la
modification vise à confier la gestion d'un certain nombre d'immeubles
dont la valeur patrimoniale est reconnue à la SOGIC. Le ministère
est actuellement propriétaire gestionnaire de ces immeubles et il n'a ni
la structure financière au ministère, ni la
souplesse d'intervention pour lui permettre d'assurer une gestion
efficace de ce parc Immobilier. On permet à la SOGIC d'agir seule.
Le Président (M. Trudel): M le député.
M. Godin: II y a eu une époque où le gouvernement
tentait de se départir de ses biens immobiliers alléguant que ce
serait mieux.
Mme Bacon: On les garde dans le domaine public, en ce moment.
M. Godin: Donc, le mouvement a été
arrêté, quoi, à votre connaisance.
Mme Bacon: Je n'ai pas repris ce mouvement Je pense que la SOGIC
peut-être responsable.
M. Godin: Sauf dans le cas des mairies
périphériques de Québec, comme Montmagny, où tl y a
des glissements.
Mme Bacon: Ce sont des sociétés qui n'ont pas
averti Elles vont réparer.
M. Godin: D'accord Alors, cette blague étant faite...
Le Président (M. Trudel): Adopté, tel
qu'amendé?
M. Godin: Adopté.
Le Président (M Trudel): Adopté À l'article
32, vous avez un amendement, Mme la ministre?
Conseil d'administration
Mme Bacon: L'article 32.
Le Président (M. Trudel): Vous avez un amendement, Mme la
ministre.
Mme Bacon: Lors des consultations, on nous a indiqué que
la présence du président, de deux vice présidents aux
réunions du conseil d'administration avec un quorum de cinq membres
permettrait une présence majoritaire de trois employés de la
société. Alors, nous proposons donc la nomination de deux
vice-présidents administratifs qui ne siègent pas au conseil
d'administration. Alors, on remplacerait le premier alinéa par: "5. Les
affaires de la société sont administrées par un conseil
d'administration de neuf membres, dont un président. Au plus deux des
huit autres membres sont choisis parmi les fonctionnaires du gouvernement ou de
l'un de ses organismes. Deux des membres du conseil sont nommés sur la
recommandation du ministre des Communications, les autres membres sont choisis
après consultation du milieu du cinéma et des industries
culturelles." Deuxièmement, par l'addition, à la fin de
l'article, de l'alinéa suivant: "Les fonctionnaires nommés en
vertu du premier alinéa n'ont pas droit de vote."
Le Président (M. Trudel): Merci, Mme la ministre. M le
député de Mercier.
M. Godin: Est-ce que le nouveau poste sera dévolu à
quelqu'un qui s'occupera uniquement du cinéma?
Mme Bacon: Le poste de vice-président? M. Godin:
Oui, le nouveau vice-président.
Mme Bacon: Oui. Ce qu'on cherche à atteindre, c'est qu'un
des vice-présidents serait surtout au cinéma et l'autre à
la mission de la SODICC comme autrefois. Mais on ne voulait pas
l'insérer dans la loi comme tel, parce que si jamais iI y avait des
difficultés à trouver les personnes, on pourrait avoir des
problèmes, vu que ce serait inscrit dans la loi. Ma
préoccupation, c'est d'avoir quelqu'un du milieu du cinéma et
l'autre qui connaît bien les industries culturelles dont la mission.
M. Godin: Ce sont des types bien différents?
Mme Bacon: Oui. Avec un président qui chapeaute le
tout.
M. Godin: Adopté, M le Président.
Le Président (M. Trudel): Adopté. L'article 32, tel
qu'amendé, est adopté. L'article 33 a un papillon.
Mme Bacon: Oui. Les autres articles concernent le conseil
d'administration de la SODICC Ce sont des ajustements de concordance: "En cas
d'absence ou d'incapacité temporaire du président-directeur
général, le conseil d'administration désigne l'un des
vice-présidents... " C'est pour assurer la permanence, l'un des
vice-présidents peut le remplacer.
Le Président (M. Trudel): Adopté, tel
qu'amendé.
M. Godin: Je requiers l'autorisation de donner suite à ma
retraite temporaire.
Le Président (M. Trudel): Nous suspendons jusqu'à
quelle heure, M le député?
M. Godin: Jusqu'à 13 h 30
Le Président (M. Trudel): On doit ter-
miner...
M. Godin: Je me trompe d'une heure.
Le Président (M. Trudel): La commission suspend ses
travaux jusqu'à 12 h 30.
(Suspension de la séance à 11 h 50)
(Reprise à 12 h 29)
Le Président (M. Trudel): La commission reprend ses
travaux suspendus il y a 35 minutes environ. On poursuit l'étude
détaillée du projet de loi 59. Mme la ministre?
Mme Bacon: À l'article 34, M. le Président, on
remplace par "le président-directeur générai et les
vice-présidents nommés en vertu de l'article 12 1 doivent
s'occuper exclusivement des devoirs de leurs fonctions".
M. Godin: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Adopté tel
qu'amendé. L'article 35?
Mme Bacon: L'article 11 de cette loi est remplacé par le
suivant: "Le gouvernement détermine la rémunération, les
avantages sociaux et les autres conditions de travail du
président-directeur général. Les autres membres de la
société ne sont pas rémunérés, sauf dans les
cas, aux conditions et dans la mesure que peut déterminer le
gouvernement". C'est l'article passe-partout, qu'on me dit, qu'on inscrit
chaque fois. "Ils ont cependant droit au remboursement des dépenses
faites dans l'exercice de leurs fonctions, aux conditions et dans la mesure que
détermine le gouvernement." C'est l'article qu'on retrouve.
M. Godin: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Adopté, tel
qu'amendé. Article 36?
Mme Bacon: C'est aussi de la concordance. "Le quorum de la
société est de 5 membres, dont le président-directeur
général". On ajoute aussi 36.1 qui est: "Outre les membres du
conseil d'administration, le gouvernement nomme deux vice-présidents de
la société. Ces vice-présidents sont nommés pour un
mandat d'au plus 5 ans et demeurent en fonction malgré l'expiration de
leur mandat jusqu'à ce qu'ils soient remplacés ou nommés
à nouveau. Le gouvernement fixe le traitement et les autres conditions
de travail de chacun des vice-présidents de la
société".
Le Président (M, Trudel): Donc, on a un amendement
à l'article 36 et on a un nouvel article 36.1.
Mme Bacon: C'est cela.
Le Président (M. Trudel): Donc, sur l'amendement à
l'article 36, M. le député?
M. Godin: Vu. Adopté.
Le Président (M. Trudel): Adopté. L'article 36.1?
M. le député, nous sommes suspendus à vos
lèvres.
M. Godin: Tel qu'amendé, adopté.
Le Président (M. Trudel): L'article 36.1 est
adopté. Article 37?
Mme Bacon: L'article 37, c'est la divulgation des
intérêts des membres du conseil d'administration dans les
entreprises oeuvrant dans différents domaines, dont le cinéma. Le
cinéma n'était pas là-dedans. On n'avait pas le domaine du
cinéma, à ce moment-là.
M. Godin: Est-ce qu'il y a un papillon à l'article 37?
Mme Bacon: Non.
Le Président (M. Trudel): Non, il n'y a pas de papillon
à l'article 37. Nous papillonnerons à l'article 38.
M. Godin: L'article 37 est adopté.
Mme Bacon: Cela va?
M. Godin: Oui.
Mme Bacon: L'article 38.
Le Président (M. Trudel): À l'article 38, Mme la
ministre, vous avez un papillon.
Pouvoirs spéciaux et conditions
d'exercice
Mme Bacon: Un papillon? Oui. L'article 20 de la loi est
modifié: "1° par la suppression, dans le paragraphe d du premier
alinéa, des mots "ou consentir une aide financière"; "2° par
l'insertion, après le paragraphe d du premier alinéa, du suivant:
d.1° "accorder une aide financière dans un domaine autre que celui
du cinéma, visé au premier alinéa de l'article 4."
L'objectif poursuivi est que la société puisse, avec
l'autorisation du gouvernement, par règlement, accorder une aide
financière à une entreprise d'un autre domaine que le
cinéma. La modification proposée au projet de loi vise à
clarifier le texte puisqu'au paragraphe d "aide financière" a une
portée générale alors que "aide financière*
signifie "subvention".
Alors, le paragraphe d se lira: La société ne peut, sans
l'autorisation du gouvernement: prendre un engagement financier pour une somme
déterminée. Alors, on supprime "ou consentir une aide
financière".
M. Godin: Adopté.
Le Président (M. Trudel): L'article 38 est adopté,
tel qu'amendé. L'article 39? On a encore un papillon.
Mme Bacon: Là aussi, un papillon, M. le Président.
On remplace les articles 21 et 21 .1 par les articles 21 et 21.1 suivants: "21.
Lorsque la société est autorisée à accorder une
aide financière en vertu du paragraphe d. 1° du premier
alinéa de l'article 20, elle établit le plan d'aide
financière, les programmes et les critères d'attribution de cette
aide. Elle soumet le plan et les programmes à l'approbation du ministre
des Affaires culturelles ou du ministre des Communications, selon le cas. Elle
soumet les critères d'attribution de cette aide à l'approbation
du gouvernement "
On parlait dans te projet de loi de l'approbation du Conseil du
trésor et ce n'est pas le Conseil du trésor, ce sont les
ministres responsables. Lorsque le gouvernement autorise la
société par règlement à intervenir
financièrement dans un secteur autre que le cinéma, la
société fait approuver le plan d'aide et les programmes par un
des ministres responsables. Par ailleurs, les critères d'attribution de
cette aide sont soumis à l'approbation du gouvernement et non du Conseil
du trésor comme dans l'article 39.
M. Godin: Pas de problème, adopté. Mme
Bacon: Cela va.
Le Président (M. Trudel): L'article 39, adopté, tel
qu'amendé?
M. Godin: Adopté, tel qu'amendé.
Le Président (M. Trudel): Mme la ministre, vous avez un
article 39.1.
Mme Bacon: Oui. "21.1. À la suite de ces approbations, le
ministre des Affaires culturelles ou le ministre des Communications, selon le
cas, transmet à la société les sommes destinées au
domaine mentionné dans le plan d'aide financière." C'est la
concordance des fonds qui sont accordés.
M. Godin: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Adopté. L'article 39.1,
je pense.
Mme Bacon: Oui.
Le Président (M, Trudel): Mme la ministre.
Mme Bacon: Le projet de loi est modifié par l'insertion,
après l'article 39, du suivant: 39.1. L'article 23 de cette loi est
remplacé par le suivant: "23. La société peut,
conformément à la loi, conclure des accords avec tout
gouvernement, l'un de ses ministères ou organismes ainsi qu'avec toute
personne dans le but de favoriser l'exécution de ses fonctions".
La réécriture de l'article actuel de la Lof sur la SODICC
a été faite et l'objectif de cette réécriture,
c'est d'assurer à la nouvelle société suffisamment de
latitude dans ses opérations et aussi de faciliter les échanges
avec d'autres gouvernements et organismes, conformément à la
loi.
M. Godin: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Adopté. L'article 40?
Mme Bacon: À l'article 40, II n'y a pas de changement. Si
on peut expliquer cet article, M. le Président, c'est qu'il a
été jugé opportun que ie ministre des Communications fasse
des recommandations en ce qui concerne les matières contenues dans le
plan de développement qui relève des Communications et on a
ajouté un libellé à cet effet à la loi.
Le Président (M. Trudel): M. le député de
Mercier.
M. Godin: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Adopté. À
l'article 41, Mme la ministre, il y a un amendement.
Mme Bacon: Oui J'ai un amendement à l'article 47. M. le
Président, à l'article 41 c'est de concordance.
Le Président (M. Trudel): À l'article 41, j'ai un
amendement devant moi, Mme la ministre. Remplacer dans la dernière ligne
les mots "de la présente loi" par les mots "du présent
article".
Mme Bacon: Excusez-moi. Un oubli épouvantable!
Le Président (M. Trudel): Adopté. L'article 42? Je
n'ai rien jusqu'à l'article 44, moi. C'est vous. L'article 42, M. le
député?
M. Godin: Adopté.
Transfert de la Société
générale du cinéma à la SOGIC
Le Président (M. Trudel): Adopté. On était
sur l'article 42, M. le député. L'article 42?
M. Godin: Oui, oui.
Le Président (M. Trudel): Adopté?
Mme Bacon: C'est parce qu'on ne voulait pas qu'il y ait de vide
juridique C'est de la concordance.
M. Godin: Effectivement C'est d'une logique totale,
irréfutable.
Le Président (M. Trudel): Article 43. M. Godin:
Idem.
Le Président (M. Trudel): Adopté. Article 44.
Là, vous avez un projet d'amendement, Mme la ministre.
Mme Bacon: L'article 44, c'est la même chose. Dans la
dernière ligne, remplacer les mots "de la présente loi" par les
mots "du présent article".
M. Godin: Ce n'est pas majeur.
Le Président (M. Trudel): Adopté, tel
qu'amendé. L'article 45?
Mme Bacon: La même chose, M le Président. J'ai
changé les mêmes mots.
Le Président (M. Trudel): M le député,
adopté?
M Godin: Oui, c'est tout à fait normal Adopté
Le Président (M. Trudel): Alors, l'article 45 est
adopté tel qu'amendé Article 46, adopté?
Mme Bacon: Oui, c'est cela.
Le Président (M. Trudel): Adopté. Article 47?
M. Godin: Dans l'enthousiasme. Mme Bacon: L'article 47 est
modifié.
Le Président (M. Trudel): Vous avez un article 47.1?
Mme Bacon: Oui. À l'article 47, c'est la même
chose.
Le Président (M. Trudel): M le député,
l'article 47?
Mme Bacon: Concordance. Ce sont des articles qui assurent la
transition.
M. Godin: Oui, adopté.
Le Président (M. Trudel): Mme la ministre, vous avez un
amendement à l'article 47.1?
Mme Bacon: Oui. L'amendement se lirait comme suit: "47.1 Le
président-directeur général et le vice-président de
la Société de développement des industries de la culture
et des communications en fonction le (ce serait la date de l'entrée en
vigueur, évidemment, de l'article) deviennent respectivement le
président-directeur général et l'un des
vice-présidents de la Société générale des
industries culturelles. " "Ils continuent d'être régis par les
conditions prévues à leur acte de nomination. "Les autres membres
de la Société de développement des industries de la
culture et des communications cessent d'être en fonction au plus tard
à la date de l'entrée en vigueur du présent article. "
Cela vise à assurer une continuité harmonieuse pendant la
période de l'intégration des deux sociétés.
M. Godin: La translation des restes. C'est ça.
Le Président (M. Trudel): Je présume, M le
député, que l'article 47.1 est adopté?
M. Godin: Eh, oui!
Le Président (M. Trudel): L'article 48?
Mme Bacon: À l'article 48, c'est toujours la même
chose, c'est très technique. Ce sont des concordances, M le
Président.
M. Godin: II n'y aura pas une guerre là-dessus.
Adopté, M le Président.
Le Président (M. Trudel): Adopté. Vous avez un
article 48.1, Mme la ministre.
Mme Bacon: Oui. Alors, l'article 481 c'est: "Un règlement
adopté par la Régie du cinéma en vertu de l'article 168 de
la Loi sur le cinéma et approuvé par le gouvernement est
réputé avoir été adopté par le gouvernement
en vertu de cet article. Un tel règlement entre en vigueur à la
date que ce règlement indique ."
Une voix: C'est pour empêcher qu'un règlement ne
tombe.
Mme Bacon: C'est parce qu'il faut garder les règlements en
vigueur.
Le Président (M. Trudel): L'article 48.1 est
adopté?
M. Godin: Oui.
Le Président (M. Trudel): Article 49? Vous avez un
amendement, Mme la ministre, à l'arti-
de 49.
Mme Bacon: C'est à peu près la même chose
Cela se lit comme suit: "49. Dans les lois, leurs textes d'application ainsi
que dans tout contrat ou autre document, la dénomination
"Société de développement des industries de la culture et
des communications" ou "Société générale de
cinéma du Québec" est remplacée par la dénomination
"Société générale des industries culturelles",
à moins que le contexte ne s'y oppose."
Une voix: On l'avait oublié.
Mme Bacon: On l'avait oublié. Je pense qu'on avait
oublié "Société générale de
cinéma".
M. Godin: Cela va de soi. Adopté, M le
Président.
Le Président (M. Trudel): Adopté, tel
qu'amendé. L'article 50? Mme la ministre, vous avez un amendement.
Mme Bacon: "La présente loi entrera en vigueur aux dates
fixées par le gouvernement. " C est pour la transition.
M. Godin: II y a plusieurs dates, plusieurs morceaux de
saucisson.
Le Président (M. Trudel): Adopté, M le
député?
M. Godin: J'aurais une question à poser à la
ministre.
Le Président (M. Trudel): Oui, allez-y.
M. Godin: Avec votre permission bienveillante. Quand le
règlement qui porte sur les versions françaises sera-t il en
vigueur ou adopté ou mis en branle?
Une voix: On parle de février
Mme Bacon: Avril ou mai, pas plus tard que cela
M. Godin: À la date de a débâcle.
M. Godin: Cest parce qu'il faut regarder la capacité
d'absorption de la régie. Ce serait vers avril, mai à peu
près.
M. Godin: Nous nous en réjouissons, M le
Président.
Le Président (M. Trudel): Alors, l'article 50 est-il
adopté?
M. Godin: Oui.
Le Président (M. Trudel): Le titre du projet de loi est-il
adopté?
Mme Bacon: Adopté. M. Godin: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Le projet de loi dans son
ensemble est-il adopté?
Mme Bacon: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Je viens d'appeler le titre.
J'appelle le projet de loi dans son ensemble tel qu'amendé.
M. Godin: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Adopté, tel
qu'amendé.
M. Godin: Adopté, tel qu'amendé.
Le Président (M. Trudel): Mme la ministre, je suis
prêt à permettre une motion de renumérotation compte tenu
du nombre d'amendements qu'on a.
Mme Bacon: Oui.
Le Président (M. Trudel): Vous faites cette motion.
Adopté.
M. Godin: Adopté. Une autre motion?
Mme Bacon: Vous me permettrez peut-être...
Le Président (M, Trudel): Oui, Mme la ministre, j'allais
vous céder la parole.
Mme Bacon: J'ai complètement oublié, la semaine
dernière, de remercier mon vis-à-vis pour les travaux qui ont
été effectués à cette commission de la culture.
Tant pour la loi 90 que pour la loi 59 cela a été fait pour
bonifier, mais aussi pour améliorer certains articles des lois pour
faire en sorte de protéger davantage le milieu culturell
Je voudrais aussi remercier les collègues de l'Assemblée
nationale qui sont avec nous et qui ont participé aux différentes
commissions parlementairesl Je voudrais vous remercier, M le Président,
et remercier aussi les employés de la commission parlementaire pour leur
grande patience à nous écouter et surtout à nous entendre
transiger sur les différents dossiers qui sont devant nousl Je pense que
c'est important pour l'avancement de nos dossiers et pour la bonne
compréhension du milieu culturel. Merci.
Le Président (M. Trudel): Merci beaucoup, Mme la ministre.
M le député de Mer-
cier.
M. Godin: M. le Président, je ne peux qu'entériner
totalement les propos de ma collègue trifluvienne et compatriote
à tous égards. À la prochaine, comme on dit.
Le Président (M.
Trudel): Merci, M. le
député. La commission, ayant accompli son mandat, ajourne ses
travaux sine die.
(Fin de la séance à 12 h 43)