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(Quinze heures quarante et une minutes)
Le Président (M. Trudel): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission de la culture se réunit pour procéder
à la vérification des engagements financiers du ministère
des Affaires culturelles pour les mois d'octobre 1987 à février
1988. Je déclare la séance ouverte.
On m'a dit qu'on avait une motion de report à
présenter.
Affaires culturelles
Mme Bacon: Oui, M. le Président. Les dossiers des mois de
janvier et février 1988 nous ont été remis seulement ces
derniers jours. Donc, nous n'avons pas eu la possibilité de travailler
sur ces dossiers. Je demanderais peut-être qu'ils soient reportés
à une prochaine séance.
Motion de report
Le Président (M. Trudel): M. le député de
Sherbrooke, vous en faites une...
M. Hamel: Une motion de report pour janvier et février
1988.
Le Président (M. Trudel): Nous allons donc nous limiter
à la vérification des engagements financiers des mois d'octobre,
novembre et décembre 1987 de la même façon que les fois
précédentes.
M. le député, je vais appeler, puisque Mme la ministre me
le demande à chaque fois et je suis d'accord avec elle, les engagements
financiers un à un. Vous m'arrêtez au numéro qui vous
intéresse.
Je suis à octobre 1987. J'appelle l'engagement 1.
Octobre 1987
M. Godin: J'ai une seule question, M. le Président. Je
constate que le fournisseur choisi n'est pas le plus bas soumissionnaire.
J'aimerais savoir pourquoi le plus bas n'a pas été retenu.
Mme Bacon: Parce que les documents n'étaient pas complets
et il a fallu aller à d'autres firmes.
M. Godin: Et celui qui l'a eu est-il le plus bas au-delà
de ceux qui ont été éliminés pour raisons
techniques?
Mme Bacon: Oui. Celui qui a été choisi, c'est 59
890 $. Il y en a eu d'autres de 64 310 $.
M. Godin: Est-ce que je dois conclure, M. le Président,
lorsque la ministre dit que c'était incomplet, que cela n'était
pas conforme au cahier de charges?
Mme Bacon: Le fichier central des fournisseurs du gouvernement
avait fourni les noms de cinq firmes. Seulement deux sur les cinq firmes
invitées ont présenté une soumission, dont Au Pinceau
d'Arlequin, une soumission de 71 655, 62 $. Il y a eu Présentation
Design L. P. inc. Cette firme a mentionné qu'elle ne peut
exécuter les travaux dans les délais requis et elle ne nous a
suggéré aucun montant. Le ministère a donc
considéré que les coûts des travaux étaient trop
élevés et elle a révisé le devis. Donc, il y a eu
un deuxième appel d'offres auprès des cinq mêmes firmes qui
nous avaient été fournies par le fichier central. Deux n'ont pas
répondu, soit Aménagement-exposition TCD inc. et Créations
Novestrec inc. Deux soumissions ont été jugées non
conformes par les membres du comité de sélection et un avis
verbal a été fourni par le service juridique, à la
séance même, qui a confirmé ces non-conformités de
Au Pinceau d'Arlequin et Décors Notre-Dame, et une soumission a
été acceptée, soit celle de Présentation Design L.
P. inc, au montant de 66 794 $. Après négociation entre le
ministère et cette même firme, le contrat a été
octroyé, mais à un montant moindre, soit 59 890 $.
M. Godin: M. le Président, le centre d'information dont on
parle dans le document ici est-il présentement établi dans
l'édifice Thibodeau et est-il fonctionnel?
Mme Bacon: II va être prêt pour
l'été.
M. Godin: Pour l'été, pour les vacances.
Mme Bacon: C'est cela.
M. Godin: D'accord.
Le Président (M. Trudel): Vérifié?
M. Godin: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 2.
M. Godin: II n'y avait rien pour nous.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 3.
M. Godin: Idem.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 4.
M. Godin: Est-ce que l'étude a permis à la
ministre de vérifier s'il y avait effectivement un
intérêt réel de la part du secteur privé pour venir
en aide au secteur des arts au Québec? Est-ce que cela a joué un
rôle dans sa décision de réduire de 1 $ à 0, 50 $ la
participation gouvernementale?
Mme Bacon: M. le Président, nous avons été
submergés de demandes. Je pense que votre question n'est pas
reliée à cet engagement, mais plutôt au fonds d'appui.
C'est cela?
M. Godin: II n'y a pas de lien entre les deux questions, si je
comprends bien. Il n'y a pas de lien entre l'étude...
Mme Bacon: Non, ce n'est pas le fonds d'appui.
M. Godin: Aucun. Est-ce que l'étude est
complétée, M. le Président? Est-ce qu'elle sera rendue
disponible à la charmante Opposition?
Mme Bacon: Je vais prendre la question en note. Il faudra que je
vérifie auprès de la SODIC. Je n'ai pas d'information à
savoir si c'est terminé ou non. Je vérifierai et je pourrai
informer l'Opposition.
Le Président (M. Trudel): Donc, l'engagement 4, Mme la
ministre, est pris en considération pour réponse
ultérieure.
Mme Bacon: Si vous me le permettez, M. le Président,
j'ajouterai que le but immédiat de l'étude était d'obtenir
une meilleure connaissance des pratiques et aussi des motivations des gens
d'entreprises dans les PME à l'égard des arts. Cela devrait
permettre ultérieurement au ministère de mettre au point des
perspectives d'intervention et aussi des mécanismes fiscaux ou autres
qui seraient susceptibles d'augmenter la participation du secteur privé
dans le financement des arts, parce que, déjà, la SODIC est
très impliquée auprès de l'entreprise privée. Donc,
elle possédait, je pense bien, les ressources et aussi l'expertise pour
piloter pareille étude sur la base des devis qui ont été
préparés par la Direction de la recherce au ministère.
M. Godin: Est-ce que l'étude est complétée,
M. le Président?
Mme Bacon: C'est ce que je devrai vérifier. Je n'ai pas
sous la main l'information à ce sujet.
M. Godin: D'accord. Si elle l'était, est-ce que les
membres du Parlement auront accès au document en question?
Mme Bacon: Je ne pense pas qu'on ait à cacher quoi que ce
soit.
M. Godin: D'accord.
Mme Bacon: Ce serait important parce que c'est une... Je pense
qu'aujourd'hui, on parle de plus en plus de la participation de l'entreprise
privée dans le domaine culturel, je ne vois pas pourquoi on cacherait
cette étude.
M. Godin: C'est une bonne nouvelle. Vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 5.
M. Godin: La Montérégie, aucun problème.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 6.
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Engagement 7.
M. Godin: Pas de problème.
Le Président (M. Trudel): Engagement 7
vérifié. Engagement 8.
M. Godin: Pas de problème.
Le Président (M. Trudel): Engagement 9.
M. Godin: Ajustement de transfert.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 10.
M. Godin: II n'y a pas de problème, non plus.
Le Président (M. Trudel): Engagement 10
vérifié. On tourne du papier, M. le député, cet
après-midi. Engagement 11.
M. Godin: Service de la dette, oui, cela m'intéresse.
Est-ce qu'on doit comprendre qu'il n'y a pas de moratoire sur les
dépenses faites sous l'empire du service de la dette, M. le
Président? Il n'y a pas de moratoire sur l'équipement
culturel.
Mme Bacon: Un moratoire sur un budget, voulez-vous dire?
M. Godin: Est-ce qu'il y a un aussi moratoire sur une subvention
par le truchement du service de la dette?
Mme Bacon: Le moratoire sur la construction d'équipements
culturels avait été demandé par le Conseil du
trésor au service de la dette, mais ces subventions ont
été payées conformément aux normes
approuvées par des CT de normalisation; cela a été fait au
mois de juin et
c'est au service de la dette, mais c'est le paiement de travaux qui
étaient déjà finis.
M. Godin: Ce ne sont pas les équipements.
Mme Bacon: Des paiements de travaux qui étaient
déjà finis.
M. Godin: Donc, c'est antérieur au moratoire,
antérieur au gel.
Mme Bacon: Oui, c'est cela.
M. Godin: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 12.
M. Godin: Cela va.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 13.
M. Godin: Pas de problème.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 14.
M. Godin: Même chose. Pas de problème.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 15.
M. Godin: Pas de problème.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 16.
M. Godin: Par rapport à l'engagement 16: quel est le
statut actuel de l'IQRC et où en sont rendues les démarches
d'affiliation avec l'Université Laval?
Mme Bacon: Je pense qu'on peut en discuter à la
défense des crédits. Quant au montant qui est mentionné
ici, c'est une subvention additionnelle à l'institut
québécois de la recherche qui représentait la seconde
tranche de la subvention du fonctionnement pour l'année
financière. C'est la même subvention de base qu'en 1986-1987 et il
va s'ajouter des ajustements de conventions collectives.
M. Godin: D'accord.
Le Président (M. Trudel): Tous les engagements du mois
d'octobre 1987 sont vérifiés.
M. Godin: Ils sont approuvés et
vérifiés.
Le Président (M. Trudel): Merci. Engagements du mois de
novembre 1987. Engagement 1.
Novembre
M. Godin: J'aimerais savoir quelle est la nature exacte des
travaux de M. Ruette. Est-ce que c'est relié à une extension de
l'enquête Sauvageau sur les bibliothèques publiques?
Mme Bacon: C'est un contrat tripartite entre le ministère,
le directeur régional à Trois-Rivières, M. Daniel Ruette,
enseignant, et la commission scolaire régionale Provencher, l'employeur
de M. Ruette. Ce contrat est conforme à la directive du Conseil du
trésor concernant l'engagement sur une base de prêt de service du
personnel des réseaux de l'éducation et des affaires
sociales.
M. Godin: Qu'est-ce qu'il fait au juste comme recherche, ce
monsieur, Rouette ou Ruette?
Mme Bacon: Cela me surprend que cela soit Ruette, parce que,
habituellement, à Trois-Rivières, c'est Rouette.
M. Godin: C'est Rouette, oui, oui.
Le Président (M. Trudel): C'est ce qu'on pensait
aussi.
Mme Bacon: Dans son cas, cela me semble être Ruette.
M. Godin: Ruette? C'est vraiment Ruette. C'est rare.
Le Président (M. Trudel): L'autre branche de la
famille.
Mme Bacon: II a effectué des travaux spécifiques
dans le cadre des programmes du livre, des bibliothèques, des
équipements culturels. C'était son mandat. Ces travaux
étaient essentiels pour les besoins de la direction, notamment dans une
perspective de services aux municipalités régionales de
comté. La Direction de la Mauricie-Bois-Francs a développé
une approche particulière à l'égard des
bibliothèques publiques et il s'avère indispensable, pour mener
à bien les opérations de disposer des services d'une personne
déterminée pour la période décrite, la
période qui était nécessaire.
M. Godin: Est-ce que cela a trait à l'expansion du
réseau actuel des bibliothèques ou bibliobus de la région?
Est-ce qu'on peut savoir un peu...
Mme Bacon: C'est dans le programme du livre, dans le programme
des bibliothèques, des équipements culturels. Cela touche plus le
livre, je pense. J'essaie de trouver... C'est la gestion de nos programmes
réguliers dans le secteur et il a peut-être accordé plus de
temps à ces pro-
grammes que la direction aurait pu y consacrer. C'est une approche
particulière à l'égard des bibliothèques
publiques.
M. Godin: Dans l'engagement, quand on parle d'équipements
culturels, est-ce que cela consiste aussi à faire un relevé des
besoins en équipements culturels dans la région?
Mme Bacon: C'est une analyse des dossiers qui sont
présentés, mais je ne l'ai pas devant moi, cette analyse.
M. Godin: Mais on ne sait pas si effectivement il y a une
espèce de relevé des besoins en équipements culturels de
la région.
Mme Bacon: On me dit qu'il aurait travaillé sur le plan
triennal, parce qu'on a un plan triennal des besoins de livres de
bibliothèques et on a fait travailler M. Ruette sur ce plan
triennal...
M. Godin:... de la région de Trois-Rivières en
question, uniquement?
Mme Bacon: Oui, Mauricie-Bois-Francs. M. Godin: Vu.
L'engagement 1 est vérifié.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 2.
M. Godin: Pourquoi y a-t-il un seul fournisseur pour le contrat
de l'île Perrot?
Mme Bacon: Lorsque le niveau estimé des honoraires est de
plus de 25 000 $, mais de moins de 50 000 $, le directeur général
des achats fournit au ministère, parmi la liste correspondante à
la profession et à la spécialité de la région
désignée, le premier nom ou les cinq premiers noms, si telle est
la demande du requérant. Et vu le niveau estimé des honoraires,
il est opportun que le ministère ne demande que le premier nom, en vertu
d'une directive du Conseil du trésor concernant certaines
modalités d'application de la section du règlement sur les
contrats de services du gouvernement relative aux services professionnels
reliés à la construction, au génie général,
et aux sciences physiques. On s'en est tenu à cette directive 3-73 du
Conseil du trésor.
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
L'engagement 3.
M. Godin: II y a une question où on retrouve
"imprévues et variations". Est-ce qu'on peut savoir de quoi il
retourne?
Mme Bacon: L'engagement 3?
M. Godin: Vous avez Marcel Charest et Fils, de Saint-Pascal;
contrat de 87 665 $ avec imprévus et variations. Est-ce qu'on peut
savoir de quoi il s'agit, M. le Président?
Mme Bacon: C'est le 10 % du contrat.
M. Godin: Qui s'explique comment?
Mme Bacon: C'est une façon de faire les contrats. Dans les
contrats de réalisation de travaux de rénovation
extérieure, on garde toujours 10 % que l'on ajoute au montant de base,
qui est ici 87 000 $. Il y a toujours cette marge de manoeuvre de 10 %.
M. Godin: Par l'entrepreneur ou par le gouvernement...
Mme Bacon: Mais elle n'est pas nécessairement toujours
dépensée. Elle peut être respectée.
M. Godin: Comme je vois pour M. Bélanger, il n'y a pas de
tel cas.
Mme Bacon: On prévoit toujours 10 % en imprévus et
variations. Si M. Bélanger avait eu le contrat, on lui aurait aussi
prévu 10 %. Cela aurait été 8842 $. Il aurait fallu
prévoir ces 10 %.
M. Godin: Est-ce versé sur factures ou pièces
justificatives par le ministère?
Mme Bacon: Ce n'est pas automatique.
M. Godin: Quand il y en a; quand il y a imprévus et
variations.
Mme Bacon: II faut prévoir la somme pour ne pas avoir
à retourner constamment au Conseil du trésor, s'il y a
sorties.
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): L'engagement 3 est
vérifié. L'engagement 4.
M. Godin: J'ai une seule question à poser par rapport
à l'engagement 4. Dans le cas de ASR, on a le total seulement. On n'a
pas le taux horaire. Dans le cas des autres soumissionnaires, il y avait le
taux horaire seulement. Avez-vous le taux horaire de l'agence qui a eu le
contrat à 62 305 $?
Mme Bacon: C'est 8, 89 $. C'est indiqué: Agence de
sécurité régionale inc.
M. Godin: Excusez, on a mal lu. Nous nous en excusons
humblement.
Le Président (M. Trudel): Vérifié?
M. Godin: Oui, vérifié.
Le Président (M. Trudel): L'engagement 4 est
vérifié. L'engagement 5.
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): L'engagement 5 est
vérifié. L'engagement 6. i
M. Godin: Vérifié, les pianos.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
L'engagement 7.
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
L'engagement 8.
M. Godin: Cataraqui, vérifié aussi.
Le Président (M. Trudel): L'engagement a été
vérifié. L'engagement 9.
M. Godin: Je vois ici qu'il y a une différence de 80 000 $
entre l'engagement et le coût total. Qui assume la différence
entre les deux chiffres? Est-ce l'autre année? Les 80 000 $ de creux
entre les 120 000 $ et les 200 00 $ sont assumés par qui, M. le
Président?
Mme Bacon: D'accord. Le ministère des Communications
fédéral participait pour 65 000 $, la municipalité de
Shawinigan-Sud, pour 10 000 $; le comité de protection des oeuvres, pour
5000 $ et le ministère des Affaires culturelles, pour 120 000 $, donc,
un total d'engagements de 200 000 $. Notre participation était de 60
%.
M. Godin: Est-ce que le travail de restaura' tion est
terminé?
Mme Bacon: Cela doit. Oui. M. Godin: Vu.
Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 10?
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 11?
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 12? Quelques pages plus loin.
M. Godin: Vérifié aussi. Paiement de
transfert...
Le Président (M. Trudel): Paiement de transfert.
Engagement 12, vérifié. Engagement 13?
M. Godin: Pas de problème. Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagements?
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 15?
M. Godin: Même question que par rapport au service de la
dette, précédemment. Est-ce que ces montants sont des montants
déjà engagés avant le moratoire?
Mme Bacon: Oui, c'étaient des dossiers qui avaient
été commencés.
M. Godin: Et c'est de l'équipement.
Mme Bacon: Oui, c'est de l'équipement. Ils sont
terminés.
M. Godin: C'étaient donc des travaux engagés avant
le moratoire.
Mme Bacon: Oui. M. Godin: Vu.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 16?
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 17?
M. Godin: Même chose. Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 18?
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 19?
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 20?
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 21?
M. Godin: Dans le cas de la maison Nérée
Beauchemin, est-ce que c'est un musée qui serait accessible aux gens en
saison, l'été, M. le
Président?
Mme Bacon: En fait, c'est une forme d'aide à la
restauration des biens patrimoniaux. C'est pour cela que nous avons
donné cette somme.
M. Godin: Est-ce que cela implique aussi que la maison est
accessible aux touristes et aux visiteurs, comme un musée
régional, si vous voulez, un mini-musée dans la
région?
Mme Bacon: Généralement, ces musées sont
ouverts en saison.
M. Godin: D'accord. Vérifié. Engagement 21.
Mme Bacon: Ce sont des restaurations qui étaient
nécessaires.
Le Président (M. Trudel): L'engagement 21 est
vérifié. Engagement 22?
M. Godin: Vérifié...
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 23?
M. Godin:... l'engagement 23 aussi.
Le Président (M. Trudel): Engagement 23,
vérifié.
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Engagement 24?
M. Godin: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Engagement 24,
vérifié.
M. Godin: Est-ce qu'on dit adopté ou
vérifié, M. le Président?
Le Président (M. Trudel): On dit vérifié,
tout simplement.
M. Godin: On dit vérifié, tout simplement.
Le Président (M. Trudel): Si vous le dites, je ne le dirai
pas... Je me suis fait dire que je ne suivais pas assez les...
M. Godin: Les normes.
Le Président (M. Trudel):... règles strictes.
M. Godin: C'est bien vous.
Le Président (M. Trudel): La présidence m'a
déjà dit cela. J'appelle l'engagement 25 dont nous allons
procéder à la vérification.
M. Godin: L'engagement 24 est vérifié en ce qui me
concerne.
Le Président (M. Trudel): Vérifié, en ce qui
vous concerne? Merci. Engagement 25?
M. Godin: Idem. Vérifié aussi.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 26?
M. Godin: Est-ce que les engagements pris par les gens du
Musée de la civilisation sont tenus quant à la date d'ouverture
officielle ou à la mise à la disposition du public de cette
institution, remarquable, me dit-on?
Mme Bacon: J'aimerais vous en reparler lors de l'étude des
crédits réguliers, mais...
M. Godin: On y reviendra.
Mme Bacon: Les sommes que nous mettons à la disposition du
Musée de la civilisation vont lui permettre une ouverture à
l'automne 1988.
M. Godin: Est-ce que c'est le total de l'engagement de
l'année, M. le Président...
Mme Bacon: Oui.
M. Godin:... ces 8 000 000 $ moins des poussières?
Mme Bacon: Oui. 7 000 000 $, presque 8 000 000 $.
M. Godin: L'année précédente, c'était
quel montant, M. le Président? S'il vous plaît?
Mme Bacon: 3 000 000 $.
M. Godin: 3 000 000 $. Alors, vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Trudel): Vérifié. Alors
tous les engagements du mois de novembre sont vérifiés?
M. Godin: Effectivement.
Le Président (M. Trudel): Nous passons au mois de
décembre. Engagement 1?
Décembre
M. Godin: Même question que pour l'architecte de
l'île Perrot: pourquoi un seul fournisseur, Rousseau métal?
Mme Bacon: C'est après négociation avec le Service
général des achats. On a un seul fournisseur.
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 2?
M. Godin: Une question, est-ce que l'étude de Jean
Jolicoeur et Associés est terminée? Est-ce qu'elle sera...
Mme Bacon: Non.
M. Godin:... rendue publique ou accessible à
Mme Bacon: Ce sera terminé vers la fin de l'exercice
1988-1989. C'est la cueillette des données qui se fait en ce moment,
alors, le dossier n'est pas terminé.
M. Godin: Est-ce que, deuxième question, ce sera rendu
accessible au bon peuple?
Mme Bacon: Oh! Habituellement, on ne cache pas ce genre de
dossier.
M. Godin: À moins que... D'accord. Mme Bacon:
À moins que quoi? M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Engagement 2,
vérifié.
Mme Bacon: De toute façon, tout est public.
Le Président (M. Trudel): Engagement 3, M. le
député?
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 4?
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): C'est boulonné pour les
besoins des archives, je vous ferais remarquer. Engagement 4,
vérifié?
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Engagement 5?
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): Vérifié.
Engagement 6?
M. Godin: Est-ce que la ministre se souviendrait de ce qu'ils ont
eu l'année précédente, en apport de son
ministère?
Mme Bacon: L'année précédente, à
l'exercice 1983-1984, il y a eu 100 000 $. En 1984-1985: 290 000 $. 1985-1986:
265 000 $. 1986-1987: 100 000 $. Et cet engagement que nous avons devant nous:
275 000 $.
M. Godin: Comment peut-on expliquer l'espèce de haut et
bas de la vie d'une diva, comme on disait dans le temps? Les hauts et les bas
du budget s'expliqueraient comment, M. le Président?
Est-ce qu'il y a eu des profits une année et moins l'autre
année?
Mme Bacon: En fait, il y a eu un premier plan triennal qui n'a
pas semblé suffisant pour les besoins de la SOMART et on en a fait un
deuxième. Et nous avons corrigé les montants. Mais
l'administration précédente était autant en dents de scie
que nous pouvons l'être.
M. Godin: Je vois, oui. Les faits sont là. Alors,
vérifié, M. le Président, l'engagement 6.
Le Président (M. Trudel): Engagement 6,
vérifié. Engagement 7?
M. Godin: Engagement 7 aussi.
Le Président (M. Trudel): Engagement 7,
vérifié. Engagement 8?
M. Godin: Est-ce que le déménagement aura lieu et,
si oui, vers où? Il aura lieu vers le site prévu?
Mme Bacon: Le site au centre-ville. M. Godin: Sous
d'autres lunes?
Mme Bacon: J'ai demandé que les travaux commencent cet
été. J'ose espérer qu'on donnera suite à mes
demandes.
M. Godin: Est-ce qu'il y aura un ruban à couper, M. le
Président?
Mme Bacon: Peut-être une autre pelletée de
terre.
M. Godin: Ha, ha, ha! Une autre... On va manquer de pelles
bientôt, M. le Président.
Mme Bacon: C'est assez creux pour cela? M. Godin:
Engagement 9, vérifié.
Le Président (M. Trudel): Alors, engagements 8 et 9,
vérifié?
M. Godin: Vérifié.
Le Président (M. Trudel): D'accord.
M. Godin: On va manquer de pelle bientôt, M. le
Président.
Mme Bacon: Ce n'était peut-être que pour cela.
M. Godin: L'engagement 9 est vérifié.
Le Président (M. Trudel): Les engagements 8 et 9 sont
vérifiés. D'accord. L'engagement 10?
M. Godin: Vérifié, oui. À l'engagement 10,
j'aimerais que la ministre nous fasse un peu le point des engagements de son
ministère par rapport au projet qu'on a vu dans les journaux, avec la
ville de Montréal et le musée, qu'on peut dire le musée
Lavalin. Est-ce que le grand projet annoncé sera réalisé,
c'est-à-dire occupation des deux côtés de la rue
Sherbrooke, restauration d'une partie d'un bâtiment classé en face
du musée actuel? Est-ce que l'entente type avec le gouvernement
fédéral va également aboutir?
Mme Bacon: Oui. En fait, l'engagement que nous avons devant nous,
M. le Président, représente la tranche de subvention totale de
fonctionnement et la subvention spéciale pour l'année
financière. Donc, ce sont 2 450 000 $. C'est un dossier fort important,
pour nous et pour le ministère fédéral, qui
connaîtra un aboutissement bientôt.
M. Godin: Est-ce que ce montant-là est relié
à l'agrandissement et au projet général dont on parle dans
les médias?
Mme Bacon: C'est le fonctionnement.
M. Godin: C'est le fonctionnement normal et régulier?
Mme Bacon: Oui, cela n'a rien à voir avec les montants
accordés à la construction.
M. Godin: Donc, c'est aux crédits que nous aurons
accès à toute la vérité et rien que la
vérité?
Mme Bacon: Oui, on pourra en discuter davantage.
M. Godin: M. le Président, nous avons
vérifié l'engagement 10.
Le Président (M. Trudel): Et, par le fait même, vous
avez vérifié...
M. Godin: Nous nous estimons informés.
Le Président (M. Trudel):... les engagements du mois de
décembre 1987. Alors ceci termine cette séance de
vérification des engagements du ministère des Affaires
culturelles. Je remercie Mme la ministre de sa présence. La prochaine
fois, nous commencerons avec les engagements financiers de janvier et
février 1988, Mme la ministre.
Mme Bacon: C'est cela.
Le Président (M. Trudel): Au nom de la commission, merci
beaucoup.
Sur ce, les travaux sont suspendus jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 16 h 12)
(Reprise à 20 h 12)
Communications
Le Président (M. Trudel): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission se réunit pour procéder à la
vérification des engagements financiers du ministère des
Communications, pour les mois d'octobre 1987 à février 1988.
M. le ministre, bienvenue. On va couper court au mot de bienvenue pour
demander au député de Terrebonne de commencer avec les
engagements qu'il souhaite appeler. Vous m'indiquez, M. le
député, le numéro des engagements.
M. Blais: Pas de problème.
Le Président (M. Trudel): Les autres sont
considérés comme étant vérifiés.
Questions générales
M. Blais: Est-ce qu'on pourrait se permettre quelques questions
générales tout d'abord? Ce ne sera pas long. Selon mes habitudes,
cela ne l'est jamais.
Nous avions fait une commission avec Radio-Québec pour faire
changer les heures de la diffusion, pour les communications. Je sais
pertinemment que, normalement, les questions d'aujourd'hui vont passer demain,
de 9 heures à 10 heures. Est-ce que c'est le compromis qui a
été fait?
M. French: M. le député...
M. Blais: Si c'est le compromis, est-ce qu'il y aurait moyen de
diffuser que cela passe de 9 heures à 10 heures, de le communiquer aux
gens? Les gens ne le savent pas.
M. French: M. le député, je vais demander au
président de la commission, puisque c'était la commission qui
avait convoqué le président de Radio-Québec, je ne me sens
pas à l'aise... Je pourrais répondre s'il veut, mais je
préfère que le président de la commission, qui
était l'instrument actif de cette interrogation de Radio-Québec,
puisse répondre à la question.
Une voix: Est-elle en français?
Le Président (M. Trudel): Oui. On a reçu, en effet,
une lettre du P.-D.G. de Radio-Québec. M. le ministre, vous pouvez
peut-être la lire, parce que je vous avoue que je n'ai pas le... Est-ce
que votre équipe aurait la copie de la lettre? Moi, je ne l'ai pas
devant moi.
M. French: On va vous passer la lettre.
Le Président (M. Trudel): Comme je sais que vous
êtes mieux préparé que moi ce soir, M. le ministre...
M. French: Ce n'est pas moi qui suis mieux préparé,
ce sont les gens autour de moi qui sont bien préparés.
Le Président (M. Trudel): Je vais lire la lettre
d'abord.
M. Blais: M. le Président, non. Vous avez dit qu'on a
reçu chacun une lettre. Elle est sur mon bureau. Je me permettrai de la
lire et dans cette lettre, toutes les réponses y sont. C'est cela?
Le Président (M. Trudel): Voilà.
M. Blais: Merci beaucoup. Vous êtes bien gentil.
Le Président (M. Trudel): Datée du 9 mars. Alors,
M. le ministre, je vous retourne la copie de la lettre que je ne vous ai pas
lue.
M. French: Merci beaucoup.
M. Blais: Alors, si vous permettez, M. le ministre, à
moins que vous n'ayiez des remarques préliminaires sur l'ensemble du
fonctionnement?
M. French: Non.
M. Blais: Eh! bien! C'est un bon ministre, il n'a rien à
dire.
Une voix: On n'est pas aux crédits.
Octobre 1987
M. Blais: Moi, je voudrais regarder le mois d'octobre. On va
passer 17. Il ne semble rien y avoir de compromettant là-dedans.
L'engagement 18: "Contrat pour l'achat de deux logiciels de marque
Empact Software." Pourquoi, d'abord, cette marque américaine de
façon spécifique et, deuxièmement, à quel usage ces
logiciels Empact Software vont servir?
M. French: Je vais demander à mon sous-ministre adjoint
aux technologies de l'information de répondre à votre question,
M. le député.
Le Président (M. Trudel): M. le sous- ministre, pour les
fins d'enregistrement du Journal des débats, voulez-vous...
M. French: M. Jean-Pierre Delwasse, sous-ministre adjoint aux
technologies.
Le Président (M. Trudel): Merci, M. le ministre.
M. le sous-ministre adjoint.
M. Delwasse (Jean-Pierre): M. le Président ces deux
logiciels accompagnent d'autres logiciels qui font fonctionner les ordinateurs.
C'est la base du fonctionnement des ordinateurs. Tous ces logiciels proviennent
des États-Unis. Aucun de ces logiciels n'est produit ailleurs au monde.
Ils servent à gérer les télécommunications sur les
réseaux des terminaux qui sont reliés à un ordinateur
central.
M. Blais: C'est un complément de ce qu'on a
déjà en place. On ne peut pas le trouver ailleurs, donc, on
négocie et on achète de la compagnie. C'est assez
général dans votre ministère, des achats de ce genre?
M. Delwasse: Pour tous les grands ordinateurs du gouvernement,
c'est la seule base possible.
Le Président (M. Trudel): L'engagement 18 est
vérifié, M. le député?
M. Blais: Oui.
Le Président (M. Trudel): Oui.
M. Blais: Mais on pourra dire à la fin, si vous
permettez.
Le Président (M. Trudel): Absolument. Je suis très
permissif. Tout le monde sait cela.
M. Blais: Allons à l'engagement 25, si vous permettez.
Contrat pour l'impression de la Gazette officielle du Québec, 52
numéros, parties 1 et 2 et du Bulletin de la Commission des
transports du Québec. Possibilité de 52 numéros. Ici,
ce n'est pas parce que vous êtes allés en soumissions publiques
que je vais poser une question. La question est la suivante: Dans ce
domaine-là, il y a normalement une très grande compétition
entre les imprimeurs et on se rend compte ici... Je n'ai personne à
blâmer. Je voudrais savoir pourquoi, comment se fait-il qu'il y ait deux
soumissionnaires pour une soumission de plus de 500 000 $? C'est assez
surprenant, à première vue.
M, French: M. le député, on a un cadeau pour vous,
puisque ce n'est pas la première fois que vous nous posez ce genre de
question. On a un document qui vous explique comment les contrats d'imprimerie
sont attribués accompagné
de quelques exemples des engagements financiers qui vous ont
inspiré cette question. Mais ce qu'il faut surtout savoir, c'est que le
ministère des Communications ne saura pas pourquoi il y en a eu 2, 10 ou
25 firmes qui ont soumissionné puisque tout cela est fait par le
directeur de la Direction générale des achats
gouvernementaux.
Alors, nous déposons une réquisition auprès du
Service des achats et le reste passe entre les mains du service. Donc, je ne
pense pas qu'on peut le déposer, mais on va distribuer la documentation
qui explique brièvement comment cela fonctionne. En effet, je vous
inviterai à interroger le ministre des Approvisionnements et Services
pour en savoir plus long.
M. Blais: Parce qu'il n'y a pas de communication entre le
ministre des Approvisionnements et Services et le ministre des
Communications?
M. French: C'est-à-dire, vous comprendrez que le processus
d'achat gouvernemental est un processus lourdement réglementé et
soigneusement structuré. L'imprimerie, comme produit, n'est pas un
produit radicalement distinctif. Un processus d'imprimerie est un processus qui
n'appelle pas de grandes différences de qualité. On met des
spécifications. On fait le produit, on fait l'impression.
M. Blais: D'accord, mais je pense que la question était
tout de même de bon aloi. Quand on arrive dans l'impression de la Gazette
officielle ou de documents de cette nature qui rapportent quand
même beaucoup de bénéfices dans le domaine de la "business"
proprement dite de l'imprimerie et qu'il n'y ait que deux soumissionnaires, on
est porté à poser une question pour voir s'il n'y a pas des
raisons autres que... Malgré que c'était une soumission publique,
est-ce qu'il y avait tellement de spécificités qu'il n'y avait
que quelques-uns qui pouvaient être admissibles? C'est dans ce
sens-là.
M. French: Mon sous-ministre me fait part - puisqu'il est un
ancien Éditeur officiel du Québec, donc, il a une certaine
expérience dans le domaine de l'impression - que la question de la
quantité de soumissions dépend beaucoup de la
disponibilité et de la capacité d'impression auprès des
imprimeurs. Un autre avec de l'expérience dans la même industrie
est le président de la commission qui indique son accord avec cette
affirmation. Alors, tout dépend qui a du "slack" et qui fonctionne
à plein.
M. Blais: Je suis complètement d'accord que ça peut
être une raison valable et je vous remercie.
L'engagement 28, s'il vous plaît. À l'engagement 28, il y a
un paquet de zéros, 336 sur le verso. C'est CGI International inc. Comme
explication ici: Objet, Télécom Afrique, dans le cadre de
l'entente sur le développement des entreprises de communication, (EDER).
C'est la même chose pour 007. Je serais peut-être censé le
savoir, mais je plaide l'ignorance. Je voudrais savoir ce qu'est le projet
Télécom Afrique.
M. French: C'est le projet chéri du premier ministre du
Canada... Non, ce n'est pas celui-là. Excusez-moi. Je vais demander
à mon sous-ministre de l'expliquer.
M. Blais: De l'autre côté, parmi les
libéraux, on dit que c'est l'achat de tam-tams de communication. Ce
n'est pas cela?
M. French: C'est le tam-tam des années quatre-vingt.
Mon sous-ministre va vous expliquer les aléas et détails
de ce projet important des Communications. C'est M. Pigeon.
M. Pigeon (Jacques): Je ne peux vous en donner tous les
détails, mais, essentiellement, c'est un projet pilote qui implique
plusieurs firmes canadiennes, dont Teleglobe Canada, dans le but de mettre en
place une technologie qui permet des communications surtout informatiques, en
l'occurrence au Sénégal, entre toutes sortes d'endroits qui ne
sont pas reliés par des voies de télécommunications comme
on les connaît ici, comme les fils, et autres trucs du genre. Il y aura
des stations terrestres à différents endroits. Tout cela est
relié par satellite et transmis à Montréal. On fait une
gestion de tout cela. On espère que ce sera ensuite reproduisible et que
les entreprises canadiennes pourront offrir ce produit un peu partout sur le
continent, par la suite.
M. Blais: Africain?
M. Pigeon: Africain, mais cela pourrait aussi aller ailleurs.
Mais c'est une technologie de communication qui peut être utilisée
dans les pays où les infrastructures de télécommunications
sont très peu développées.
M. Blais: C'est la mise de fonds d'un système qui pourrait
servir éventuellement à faire développer des compagnies
sur notre territoire. Ils fourniraient des services de plus en plus nombreux,
là-bas. C'est cela?
M. Pigeon: Oui, je pense qu'on peut le décrire de cette
façon.
M. French: Mais vous parlez d'un développement de ces
projets, M. le député, qu'on ne saurait nier.
M. Blais: Comme l'ACDI ou n'importe quel autre.
M. French: Oui. Si on est honnête avec nous, c'est le
développement économique, oui, mais c'est aussi un peu beaucoup
le développement international.
M. Pigeon: L'ACDI pourrait, en effet, prendre le relais de ce
projet par la suite. M. Blais: Cela va. Au numéro
séquentiel 000340. Avec l'Association des radiodiffuseurs communautaires
du Québec, on entre un peu plus dans nos cordes à nous autres.
Assurer un service d'aide de représentation et de formation
auprès des radios communautaires québécoises. On a un
montant de 80 000 $ là-dessus.
M. French: Là, je pense, M. le Président...
Excusez-moi.
M. Blais: Allez-y! Allez-y!
M. French: Au fond, je pense que c'est une subvention annuelle
que le ministère donne à l'Association des radiodiffuseurs
communautaires du Québec. C'est l'association des radios communautaires
qui donne la formation, qui remplit le rôle d'expert-conseil, qui donne
le service d'expertise, etc. Bref, elle sert de pivot pour l'ensemble des
radios communautaires. C'est quasiment annuel, c'est-à-dire que je pense
que, si on retraçait cela dans l'histoire... Non, je ne pense pas...
M. Pigeon: Légèrement...
M. French: Légèrement, mais ce sont peut-être
90 000 $ ou 95 000 $, mais...
M. Blais: En 1985, quel était le budget de l'année
1985-1986? À peu près. Le sous-ministre est là...
M. French: Mon sous-ministre me dit que...
M. Pigeon:... légèrement supérieur, si mon
souvenir est bon.
M. Blais: Cela approchait les 100 000 $.
M. Pigeon: Oui, cela devait peut-être approcher les 100 000
$.
M. Blais: Écoutez, cela fait trois ans, 1985, 1986, 1987,
1988; donc quatre ans avec l'indexation cumulative comme l'intérêt
composé, cela devrait donner 125 000 $ ou 128 000 $ et on est rendu
à 80 000 $. C'est donc une coupure d'environ 40 %. Les radios
communautaires s'en plaignent... C'est pourquoi je voudrais dire que dans
votre...
M. French: Si elles s'en plaignent, M. le député,
elles ne l'ont pas fait auprès du ministre.
M. Blais: A des oreilles qui veut entendre. M. French:
Pardon?
M. Blais: A des oreilles qui veut entendre.
On a eu plusieurs protestations, même ouvertes dans les journaux
au cours de l'année qui vient de s'écouler...
M. French: De la part des radios communautaires sur le
financement de l'association...
M. Blais: De la télévision et de la radio
communautaires, les deux.
M. French: Ah! La télévision, je les comprends,
c'est une situation différente à 100 %. Mais de la part de la
radio communautaire, cela m'étonnerait au plus haut point. Je suis
très étonné d'entendre cela. C'est la première fois
que j'entends cela.
M. Blais: D'accord. Dans le même ordre d'idée, il
est bien certain que le point 000338, juste avant de demander ce
qu'étaient les subventions en 1985-1986, je pose la même question.
J'espère que vous ne me donnerez pas la même réponse.
Soutien aux activités de l'association des médias écrits.
Là, il y a une dégradation énorme et ces crédits,
qui étaient de l'ordre de 40 000 $ au total, est-ce que...
M, French: Sauf que l'association a eu un autre projet
fédéral-provincial pour le développement de
l'édition informatisée, de 75 000 $, en plus des 40 000 $ de
fonctionnement.
Le Président (M. Trudel): Est-ce que les engagements
financiers du mois d'octobre 1987 sont vérifiés, M. le
député? C'est votre petite pile grise.
M. Blais: 1987.
Le Président (M. Trudel): Oui, octobre 1987.
M. Blais: Monsieur...
Le Président (M. Trudel): Je pense que votre recherchiste
vient de dire oui.
M. Blais: Oui, ils sont vérifiés, mais faites
attention quand vous pariez de matière grise, M. le Président,
s'il vous plaît!
Le Président (M. Trudel): On est dans le rose. On est en
novembre 1987. On n'est pas dans le rouge, je dirais, dans le rose.
Novembre
M. Blais: Bon, si je pouvais tourner cette feuille-là,
octobre. Je vais tourner cette feuille-là, la deuxième. Je tiens
à vous dire, M. le
ministre, que, de façon générale, les engagements
financiers au ministère des Communications...
M. French: Ils sont bien faits.
M. Blais: Oui, les fonctionnaires sont forts. Quand même je
voudrais vous dire que c'est une période très "sexy" dans la vie
parlementaire, je suis persuadé que vous ne me croiriez pas. Alors, de
façon générale...
M. French: M. le député, j'ai déjà
été dans vos bottines et je comprends complètement ce que
vous me dites.
M. Blais: J'essaie de regarder de la façon la plus
honnête possible ces choses-là, mais ça demeure...
M. French: C'est difficile d'être honnête pendant ce
temps-là.
M. Blais: Pardon?
M. French: C'est difficile d'être honnête pendant ce
temps-là.
M. Blais: Je ne suis jamais démagogue, vous le savez
d'ailleurs.
M. French: Surtout pas!
M. Blais: Je regarde ces choses et le questionnement, presque
toutes des choses qui reviennent de mois en mois, d'année en
année, des renouvellements de contrats, etc., dans des systèmes
déjà en place, soit pour remplacer, fournir, faire les ententes,
etc. Il y a seulement quelques petites choses qui attirent l'attention. Je me
permets de le faire, mais ça demeure assez motonone et non pas
monotone.
En novembre 1987, l'engagement 37, M. le ministre. "Contrats et
subvention représentant les engagements de 25 000 $ ou plus pris par le
ministère au cours de la période du 7 au 23 octobre. " Voir
verso. On va au verso.
M. French: L'engagement 36? M. Blais: L'engagement 37.
Le Président (M. Trudel): Je m'excuse, vous avez dit
l'engagement 37, M. le député.
M. Blais: C'est parce que j'étais sur mon 36 pour faire le
37. Si on prend le 000343, Conseil des usagers de médias de la Sagamie,
une subvention de 30 000 $. C'est dans le programme d'activités
1987-1988 pour les médias communautaires. Je tiendrais à vous
souligner ceci. Si je me trompe, tant mieux pour nous et tant mieux surtout
pour eux. C'est que, l'année dernière, en 1986-1987, beaucoup
d'organismes avaient reçu des subventions de votre ministre dans ce
programme.
Cette année, il semblerait, selon ce que je comprends - je peux
me tromper - qu'il n'y a que Sagamie qui reçoit 30 000 $, tandis que,
dans les années 1986-1987, dans les organismes nationaux, il y avait eu
l'office des communications sociales, 15 000 $...
M. French: Oui.
M. Blais: Le centre Saint-Pierre, 20 000 $, l'Association
nationale des téléspectateurs, 15 000 $, les organismes
régionaux, il y avait eu le Conseil populaire des communications de
l'Est du Québec à Rimouski, 65 000 $, la Commission des
communications du Conseil de la culture de l'Estrie, 20 000 $, le Conseil des
communications de la Côte-Nord, 30 000 $, la Conférence nationale
des Conseils régionaux des communications, 10 000 $, et, enfin, Sagamie
avait reçu, en 1986-1987, à elle seule, 45 000 $, soit un total,
en 1986-1987, de 220 000 $.
J'ai une petite note que je trouve très agréable - je vais
la lire - pour quelqu'un de l'Opposition. Après l'abolition d'un podium,
seul, cette année, le Conseil des usagers de Sagamie a reçu une
subvention de 30 000 $. Pourquoi, cette situation et quelle sera la situation
en 1988-1989? (20 h 30)
M. French: C'est très vrai que, parmi la deuxième
série d'organismes que vous avez énumérés, soit les
conseils de communications en régions, il ne reste qu'un seul survivant.
J'aimerais tout simplement, entre parenthèses, vous assurer que l'Office
des communications sociales, l'Association nationale des
téléspectateurs et le centre Saint-Pierre se sont vu accorder,
par d'autres moyens, au moins autant d'argent cette année ou, en tout
cas, le même quantum ou le même ordre de grandeur dans les
subventions de cette année que celles de l'année
dernière.
Nous avons retiré le PODIUM parce que nous avons conclu que,
parmi les priorités du ministère qui devaient résister
à des compressions budgétaires importantes dans le budget global
du ministère, le PODIUM ne pouvait pas garder sa place. Nous avons
invité les conseils populaires de communications ou les conseils des
usagers de venir nous indiquer comment nous pourrions cheminer ensemble vers
une plus grande autonomie et autosuffisance de leur part. Nous avons
indiqué que nous serions prêts à les accompagner dans une
telle démarche. Nous avons découvert, à notre surprise,
que certains des conseils dits populaires définissaient leur
popularité par le nombre de membres, soit 20, 25 ou 30, et ils
recevaient 30 000 $ du gouvernement du Québec. On considérait
cela comme un peu exagéré. Seul le Conseil des usagers des
médias de la Sagamie a cru bon de répondre de cette façon
relativement positive. Il a donc reçu une subvention de 30 000 $. Le
Conseil populaire de l'Est du Québec a reçu, récemment,
d'autres
subventions pour un total de 20 000 $ ou 25 000 $. Elles
paraîtront dans les engagements financiers du mois de février ou
mars.
Pour ce qui est de la Côte-Nord, de l'Abitibi et de la
région de Sherbrooke, les organismes en question n'ont rien reçu,
cette année. Ils n'en recevront pas davantage l'an prochain, à
moins qu'ils nous fassent des demandes qui répondent à un certain
nombre de critères dont le désir manifeste d'être
autosuffisants sur le plan financier et/ou de répondre à certains
volets spécifiques de nos priorités, par exemple, de
représenter les intérêts des gens des régions devant
les instances comme le CRTC ou la Régie des
télécommunications.
M. Blais: Je voudrais poser une sous-question, si vous le
permettez. On voit que la plupart de ces organismes ne sont plus là. Ils
n'existent probablement plus.
M. French: Non, ce n'est pas vrai. Ceux de la Côte-Nord
n'existent plus, je pense, mais les autres existent encore. En Abitibi,
ça existait à peine. Pour l'Abitibi et la Côte-Nord, je ne
le jurerai pas parce qu'ils n'existaient à peu près pas
même si on les finançait, mais les autres sont encore
là.
M. Blais: D'accord. Ma sous-question était la suivante:
Est-ce que les critères d'admissibilité à une subvention
maintenant ne seraient pas trop sévères, trop rigides et trop
balisés pour que les organismes y recourent?
M. French: Non. Ce qui est arrivé, M. le
député, c'est que la simple existence d'une vingtaine, d'une
trentaine ou d'une centaine de personnes, regroupées sous le nom de
conseil populaire ou conseil des communications d'une région, ne
justifiait plus un financement de base année après
année.
M. Blais: Voulez-vous dire que le nombre de personnes de ces
organismes était trop petit?
M. French: Dans certains cas, oui. Pas tous.
M. Blais: Vous parlez d'une centaine de personnes ou quelque
chose du genre?
M. French: Pas dans tous les cas, mais dans certains cas,
oui.
M. Blais: Oui, mais parfois des gens se targuent d'avoir le mot
"national" et ils sont très peu nombreux. il ne faudrait pas mettre le
nombre trop grand parce que nous ne sommes que 122 à l'Assemblée
nationale. Il faut faire attention quand on parle d'un nombre de personnes
représentatives. Vous savez que je me considère...
M. French: Oui, M. le député, on peut jouer avec
les mots, mais quand on finance un organisme à 30 000 $...
M. Blais: Non, non. Je me considère représentatif
de mon comté et je suis seul à l'Assemblée nationale. Tout
dépend de l'autorité...
M. French: Oui, mais vous avez connu une élection.
M. Blais: Tout dépend de quelle façon
l'autorité a été déléguée. Ce n'est
pas le nombre de personnes dans un comité qui détermine sa valeur
de représentativité nationale, mais comment est faite la
délégation des pouvoirs. Prenons le Conseil populaire des
communications de Rimouski, je ne sais pas de quelle façon il a
été élu. Je ne suis pas de Rimouski.
M. French: II n'a pas été élu, M. le
député. M. Blais:... ou choisi ou
désigné.
M. French: Les membres sont désignés. Dans ce
cas-là, je vous rappelle, encore une fois, que nous avons répondu
à certaines demandes précises de l'organisme, pour un montant de
20 000 $ ou 25 000 $ cette année...
M. Blais: Pour Rimouski, M. le ministre?
M. French: Oui. Comme je vous l'ai dit, cela ne paraît pas
dans les engagements financiers, mais cela paraîtra
éventuellement...
M. Blais: D'accord. M. French: D'accord.
M. Blais: D'accord. Sur Sagamie, je vais vous demander, pour me
permettre de mieux connaître vos balises, quels sont les critères
qui ont fait que vous avez accordé 45 000 $ en 1986-1987 à
Sagamie et que cette année vous coupez cela à 30 000 $. Est-ce
que trois membres ont démissionné? Est-ce que c'est au prorata du
nombre de personnes? Quels sont vos critères pour être
passé de 45 000 $ à 30 000 $? Pourquoi ont-ils 30 000 $?
M. French: Si vous regardez la lettre jointe, vous allez voir
que, dans le fond, c'était 35 000 $, parce qu'ils avaient
déjà reçu 5000$.
M. Blais: D'accord, cela va.
M. French: Le Conseil des usagers des médias de la Sagamie
nous a présenté un programme pluriannuel dans lequel il demandait
un montant qui serait réduit progressivement allant vers
l'autofinancement. Il nous a demandé de l'accompagner en nous indiquant
que ses activités "prioriseraient" les volets que nous
considérions et que nous considérons toujours prioritaires
pour un tel organisme. Cette année, le conseil a justifié
un financement de 35 000 $. Cela va probablement être un peu moins
l'année prochaine et l'année suivante, mais, il entreprend les
activités qui lui permettront de remplir pleinement ses fonctions et de
s'autofinancer.
M. Blais: Je vais répéter ma question quand
même. Quels sont les critères - vous avez dit volets - quels sont
les volets qui vous disent qu'il a droit à une subvention? Est-ce que
ces volets ne seraient pas trop restrictifs, de sorte que d'autres n'en
demandent même plus? S'il y en a 42, je n'ai pas besoin de les savoir
tous, mais en gros ce serait quoi?
M. French: On n'a pas le document qui spécifie très
précisément les exigences. Je vais essayer de vous les
décrire de façon générale et, la prochaine fois
qu'on se verra, on va vous présenter quelque chose de très
précis là-dessus; on a une brochure là-dessus. On a dit au
conseil en question, premièrement, que nous ne pouvions pas, du simple
fait de son existence, continuer à financer son fonctionnement
indéfiniment, parce qu'on n'avait plus l'argent.
M. Blais: Autrement dit, même s'il existe, il ne sera pas
automatiquement financé.
M. French: Exact.
M. Blais: Voilà, d'accord.
M. French: Le comportement approprié, dans une telle
situation, nous semblait de privilégier davantage le pluralisme dans les
sources de financement pour qu'on ne soit pas l'otage des dernières
décisions du Conseil du trésor du Québec qui, autrement,
continuerait de le contrôler chaque année et que ce soit une
question de vie ou de mort. D'abord, autofinancement.
Deuxièmement, on a demandé de préciser davantage
ses activités spécifiques. Autrement dit, on ne finançait
plus les organismes, on finançait les activités. Parmi les
activités qu'on a évoquées avec eux, il y avait le
représentant des intérêts des régions devant
l'existence réglementaire, notamment le CRTC, la Régie des
services publics et, à venir bientôt, la régie des
télécommunications. Nous étions prêts
également à leur permettre de mener une certaine série
d'activités qui feraient appel à l'infrastructure des
communications dans les diverses régions. Il y avait deux conseils
d'usagers qui étaient prêts à répondre à
cela, le Conseil des usagers des médias de la Sagamie et le Conseil
populaire des communications de l'est du Québec. Les autres n'avaient
pas la capacité, le noyau, la force de se justifier autrement qu'en nous
envoyant une lettre plaidant leur pénurie et leur pauvreté et
indiquant que c'était leur droit d'avoir un financement l'année
prochaine.
M. Blais: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Trudel): Cela va, vous? Moi aussi...
M. Blais: Cela va bien.
Le Président (M. Trudel): Cela va bien.
M. Blais: Cela me fait plaisir. Décembre, j'aurais le
numéro 19...
Le Président (M. Trudel): Novembre a été
vérifié. Décembre, oui.
Décembre
M. Blais: Une question qui, pour quelqu'un qui connaît la
réponse semblera un peu curieuse, mais moi je ne la connais pas, donc je
la pose. Numéro 19: Renouvellement du contrat de services pour la
gestion des opérations des pupitres de commandes des ordinateurs de la
DGI pour une période de quatre mois, à compter du 7 janvier 1988.
Qu'on renouvelle un contrat au service conseil, cela va en soi, mais, est-ce
qu'on fera un renouvellement tous les quatre mois maintenant ou si c'est pour
clore un contrat et le recommencer avec un autre ou... ?
M. French: M. Jean-Pierre Delwasse.
M. Delwasse: M. le député, il s'agit du
renouvellement d'un contrat qui était, en fait, une expérience
pilote pour confier à l'entreprise privée l'opération des
ordinateurs de la Direction générale de l'informatique, à
titre d'expérience pilote, encore une fois, et pour pouvoir faire
bénéficier les clients de la DGI de la capacité de
l'entreprise privée à exercer cette fonction de façon
assez pointue. Cette expérience pilote a été suivie d'un
rapport d'évaluation qui a été soumis au Conseil du
trésor pour fins de "rap-portage" et, entre-temps et pendant les
discussions et l'analyse de cette question avec le Conseil du trésor,
nous avons obtenu du Conseil du trésor l'autorisation de renouveler ce
contrat pour une période limitée, lequel contrat devrait
normalement être renouvelé pour une période beaucoup plus
longue très prochainement à la suite d'une décision du
Conseil du trésor qui permettrait au ministère d'aller en appel
d'offres pour une période normale d'exécution.
M. Blais: Pour être gentil pour le ministère des
Communications, vous étiez prêts, selon l'expérience que
vous avez eue, à y aller à plus long terme. Le Trésor
n'avait d'argent que pour quatre mois et il veut que vous essayiez quatre mois
pour être sûr qu'il veut y aller à long terme après.
C'est cela?
M. Delwasse: Non, ce n'est pas tout à fait cela. C'est
quand même une expérience pilote
importante. Il y a sept centres d'informatique d'importance au
gouvernement. Le ministère des Communications a mené cette
expérience avec ce seul centre. Si l'expérience s'avère
valable, il est possible qu'elle soit étendue à d'autres
organismes ou ministères. Donc, il y a une question d'analyse
approfondie à faire autour de cette question, pour voir si les
bénéfices sont là, pour voir si la qualité du
service est satisfaisante. Il y a un certain nombre de questions qu'il faut
régler pour permettre vraiment d'aller à fond dans cette voie.
C'est beaucoup plus sur ce plan-là.
M. Blais: Excusez-moi. C'est le premier renouvellement de quatre
mois. Si c'est le premier, combien de mois avait duré le premier projet
pilote?
M. Delwasse: Le projet pilote avait duré six mois.
M. Blais: Six mois et là, on le prolonge pour quatre mois
supplémentaires.
M. Delwasse: Oui.
M. Blais: Sur ces dix mois, on pense qu'on aura la matière
nécessaire pour juger si on pourrait y aller à long terme. C'est
cela?
M. Delwasse: Je dois vous dire, M. le député, qu'il
y a eu un autre renouvellement après celui-ci qui a été
autorisé par le Conseil du trésor, toujours dans la même
période d'analyse et, normalement, nous devrions aller en appel d'offres
pour une période d'environ deux ans; c'est ce que nous visons dans les
prochaines semaines.
Février
M. Blais: Merci, monsieur. Nous allons en février parce
que, en janvier, le ministère était fermé. L'engagement 6,
je vais le trouver d'abord. C'est une dépense de 6 625 000 $, M. le
ministre. "Contrat pour l'acquisition et l'entretien, pour une période
de 36 mois, d'un ordinateur AS-XL 80. "
Je suis persuadé que la réponse est qu'il n'y a pas
d'autres fournisseurs, mais je le demande quand même. Pourquoi une somme
de cet ordre est-elle faite de cette façon, sans soumission? Si c'est
fait sans soumission, c'est parce que - normalement, cela devrait être
ça - il n'y a pas d'autres fournisseurs qui ont des choses aussi
valables ou parce que la spécificité demande exactement ce
genre-là pour aller avec le reste de l'équipement que vous avez
déjà dans ce système.
M. French: II y avait trois fournisseurs possibles et les trois
ont été contactés: NAS, IBM et Amdahl. À la suite
d'une évaluation par un comité interministériel, il y a eu
des acquisitions de deux des trois fournisseurs: IBM et NAS; seul Amdahl n'a
pas réussi à avoir une partie du contrat. Vous comprendrez que,
lorsqu'il s'agit... Soit dit en passant, c'est l'ajout de puissance qui fait
partie du redressement du principal centre informatique du Québec. Dans
un contrat de cet ordre, vous avez des considérations budgétaires
pour l'année en cours, l'avis utile de l'ordinateur, les coûts de
fonctionnement, la question du bénéfice économique pour le
Québec si, oui ou non, les fournisseurs sont nos partenaires
économiques. Ce qui fait un ensemble de considérations qui sont
assez difficiles à évaluer. C'est pour cela qu'il y avait une
série très complexe de transferts d'équipement et une
évaluation pour un comité interministériel qui a
débouché sur cette décision, entre autres.
M. Blais: Merci, M. Le ministre. Sur l'engagement 10 maintenant,
une question un peu plus corsée: "Contrat pour travaux d'installation
d'un pylône de radiocommunications destiné à remplacer
celui du site de Belleterre - c'est un très beau petit village, j'y suis
allé il n'y a pas longtemps, il y a 22 solliciteurs pour ma campagne de
financement - et la réalisation de divers travaux connexes. " Ici, on
dit que le plus bas soumissionnaire est: Captel inc.: 79 530 $ et tout de suite
en dessous: Travaux supplémentaires: 24 339 $, ce qui donne 103 869 $.
Si on regarde les soumissionnaires, il tomberait troisième. Voici la
question réelle: Un malin pourrait dire qu'on a dit à Captel:
Soumissionne tel article dedans. Tu vas être le plus bas et quand tu
viendras à mes bureaux, je te rajouterai 25 000 $. Tu seras correct.
Cela va? Qu'est-ce qu'on peut répondre à cela?
Je ne poserais pas une question de même, mais...
M. French: C'est drôle, je pensais que c'était toi.
Un instant.
M. le député, pour ce que nous avons ici avec nous en
termes d'information là-dessus, je vais demander au sous-ministre
adjoint, Jean-Pierre Delwasse... Cela se peut qu'on doive aller aux sources
pour savoir ce qui est arrivé. Je comprends votre question, il faut dire
que c'est quand même une procédure qui se fait assez souvent. M.
Jean-Pierre Delwasse.
M. Blais: J'ai travaillé pendant seize ans dans les
soumissions publiques à Hydro-Québec. J'ai connu le
système Duplessis, j'ai tout connu.
M. French: Cela s'est nettoyé avec la Révolution
tranquille, j'imagine.
M. Blais: M. Lesage a nettoyé cela quand il est
arrivé, je vous le concède, mais je pose la question à
cause de mes antécédents.
M. Delwasse: M. le député, l'appel d'offres
a été fait sur un ensemble de travaux qui avaient
été identifiés par des devis et qui constituaient en fait
des travaux de base nécessaires pour l'édification de ce
pylône. Il s'est avéré qu'il y avait des travaux
complémentaires d'aménagement du site à effectuer pour
pouvoir réaliser le pylône. Nous avons décidé de
procéder par négociations avec le soumissionnaire qui avait
été retenu comme étant le plus bas pour faire faire ces
travaux qui, normalement, auraient dû être faits par quelque
soumissionnaire que ce soit, quelque fournisseur que ce soit qui aurait
réalisé ce contrat.
Les soumissions avaient été réalisées sur
une base égale et fixe pour tout le monde.
M. Blais: Même si cela avait été le
deuxième soumissionnaire qui est à 84 000 $ qui aurait eu le
contrat, il aurait fallu négocier ce supplément de 24 000 $ quand
même. C'est la réponse. C'est ce à quoi je m'attendais,
mais je l'ai demandé quand même.
M. Delwasse: C'est cela. M. Blais: Cela me console.
M. French: On ne peut rien vous cacher, M. le
député.
Le Président (M. Trudel): L'engagement 16, M. le
député?
M. Blais: C'est une soumission de 36 250 $. "Subvention au
Consortium Media Culture, Montréal, représentant la participation
du gouvernement du Québec à la réalisation d'un projet de
recherche sur les traits distinctifs de la radiodiffusion francophone, dans le
cadre de l'Entente auxiliaire Canada-Québec sur le développement
des entreprises de communication. "
Je vais plaider l'ignorance et vous demander ceci: le Consortium Media
Culture, c'est quoi cette bibitte-là? Quels sont les coordonnées
et les échéanciers de cette recherche et quel est le coût
total de ce projet, parce que c'est une partie seulement?
M. French: M. le député, je vais vous donner des
renseignements sous toutes réserves. D'abord, je vais les corriger la
prochaine fois qu'on se verra si jamais ce que je vous dis s'avère
trompeur.
Consortium Media Culture, c'est une entreprise privée et je ne
peux pas vous la décrire, sauf pour vous dire que c'est une entreprise
compétente pour entreprendre l'étude en question.
M. Blais: Ces renseignements j'aimerais les recevoir, mais
j'aimerais savoir qui fait partie de cela, parce que toutes les choses
culturelles, vous savez que cela m'a toujours bien fasciné.
M. French: Mais, c'est clair que M. Pierre Trudel,
président, en fait partie. À part cela, je n'ai pas à la
portée de la main d'autres renseignements là-dessus.
M. Blais: Mais je pourrais les avoir avec le détail, vous
pourrez me les envoyer, j'aimerais cela.
M. French: On va vous écrire pour vous dire qui travaille
au Consortium Media Culture.
M. Blais: D'accord.
M. French: Maintenant, le coût total devrait normalement
être d'environ 72 000 $, 75 000 $, parce que c'est un programme
fédéral-provincial à frais partagés. Donc, cela
doit être dans ce bout-là.
M. Blais: D'accord.
M. French: Je vais vous expliquer un peu le "background" ou ce
que je pense être le "background" ou l'arrière-plan de cette
étude. Le CRTC en réglementant les postes radiophoniques, les
catégorise par ce que nous appelons communément dans l'industrie
des formats musicaux: country, rock - justement Le Patriote - et tout, du
pop... Il y a toute une série de catégories. Vous pouvez voir
facilement, par le vocabulaire que j'utilise, que ces formes sont
calquées sur le marché américain et anglo-canadien. Compte
tenu des problèmes du disque francophone, nous nous posons la question,
l'industrie se pose la question, les artistes se posent la question: Serait-il
possible que les catégories ou les formats musicaux appliqués
à la rediffusion francophone soient inappropriés et improductifs
pour la chanson française et les autres francophones? Maintenant,
l'étude a donc pour objectif d'essayer de comprendre davantage si, oui
ou non, les formats musicaux sont appropriés pour la chanson
française, pour notre spécificité culturelle.
L'échéancier doit être dans quelques mois. J'imagine que
c'est l'automne prochain, mais je vous le dis sous toutes réserves.
Est-ce que cela répond en partie à vos questions, M. le
député? J'imagine que ce genre de rapport sera disponible....
M. Blais: Si j'avais été avec la ministre des
Affaires culturelles, j'aurais posé beaucoup de questions. Mais je sais
que vous êtes aux Communications, et je m'arrête là.
L'engagement 20, soit le deuxième, 192205, Alis inc., rien
à voir avec le chanteur, Saint-Laurent: "Développement d'un
système de conversion de langues d'origine latine à l'arabe. " Je
n'ai rien contre les Arabes, je n'ai rien contre personne, mais qu'est-ce que
cette affaire?
M. French: Je vais vous le dire, M. le Président, avant de
demander à mon sous-mi-
nistre adjoint de décrire davantage, ce sont des subventions de
développement économique, de développement industriel. Il
est évident que nous parlons ici d'un système expert de
traduction, je pense, ou de... Oui, c'est cela. C'est une question de claviers
et d'écrans qui convertiraient le script latin au script arabe.
M. Blais: Quel est le besoin? Pourquoi participer à une
telle chose? Quel est le besoin?
M. French: Parce que vous savez qu'il y a un grand marché
et beaucoup d'argent au Moyen-Orient.
M. Blais: Oui.
M. French: Alors, il y a un marché pour la conversion de
l'arabe aux langues française, anglaise, allemande, etc. Donc, afin de
réussir à s'établir dans ce créneau du
marché international, Alis a demandé au gouvernement du
Québec d'appuyer son programme de recherche. Je vais demander à
mon sous-ministre adjoint de... Non? D'accord.
M. Blais: Cela va. Comme vous voyez, M. le ministre, les
communications demeureront toujours lorsqu'on les fait de façon
très répétitive... On attend deux ou trois mois et on les
fait. On a beaucoup de difficulté à tenir une heure parce qu'il
n'y a pas beaucoup de choses. Comme on dit en langage courant, Mgr Lavoie ne
viendrait pas ici protester. Alors, je n'ai pas d'autre question à poser
sur ces engagements financiers.
Dépôt des engagements d'avril, juin,
juillet et août 1987
Le Président (M. Trudel): Merci, M. le
député. Je constate que le ministre a répondu en
déposant son document dont on vous a remis copie. Il a
déposé les engagements d'avril, juin, juillet et août 1987
qui avaient été laissés en suspens. Ils sont maintenant
considérés comme étant vérifiés. Vous pouvez
vérifier, c'est le cas de le dire.
M. Blais: Si cela ne vous fait rien...
Le Président (M. Trudel): Vous pouvez revenir la prochaine
fois si vous voulez qu'on...
M. Blais: On va considérer qu'ils sont
déposés, mais il faut au moins prendre le temps de les lire. Ce
serait très fastidieux pour ceux qui sont en face de moi que je me mette
à lire toutes ces pages de documentation. Je les lirai personnellement
et s'il y a quelques questions que je trouve un peu plus laiteuses que les
autres, je viendrai ici faire ma crème glacée la prochaine
fois.
Le Président (M. Trudel): Merci, M. le
député.
M. le ministre, on vous remercie de votre présence. On se dit
à la prochaine, dans quelques mois pour...
M. French: Est-ce que j'ai bien compris que, non seulement les
trois mois de ce mois-ci sont suspendus, mais également les trois mois
précédents?
Le Président (M. Trudel): Pas du tout. Je m'excuse...
M. Blais: II n'y a aucune suspension. C'est que vous m'avez
apporté des réponses à des questions que j'avais
demandées la dernière fois.
Le Président (M. Trudel): Ah! Voilà!
M. Blais: Vu que je ne les ai eues que ce soir, je n'ai pas eu le
temps de les repasser. On les considère comme telles, avec permission de
revenir s'il y avait d'autres questions.
M. French: Ah, mais absolument. C'est clair, M. le
député...
Le Président (M. Trudel): Les engagements d'octobre 1987
à février 1988
M. French: Sont vérifiés.
Le Président (M. Trudel):... sont
vérifiés.
M. French: Merci beaucoup.
M. Blais: Merci M. le ministre.
M. French: Merci M. le député, merci mesdames,
messieurs. M. le Président.
Le Président (M. Trudel): Les travaux de la commission
sont ajournés sine die.
(Fin de la séance 20 h 56)