Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Dix heures sept minutes)
Le Président (M. Houde): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission de la culture se réunit pour procéder
à l'étude détaillée du projet de loi 110, Loi sur
la Régie des télécommunications.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des changements à
appporter?
La Secrétaire: Oui. M. Hétu (Labelle) remplace M.
Audet (Beauce-Nord), Mme Hoving-ton (Matane) remplace Mme Pelchat (Vachon) et
M. Houde (Berthier) remplace M. Trudel (Bour-get).
Le Président (M. Houde): Tout le monde est là. Nous
pouvons procéder maintenant. M. le ministre à vous la parole.
M. French: Merci, M. le Président. Le député
de Terrebonne et moi avons discuté de ce projet de loi, en Chambre, il y
a une semaine. Je pense donc de dispenser la commission de l'obligation de
m'entendre dans un long préambule et plutôt de procéder
rapidement à l'étude, article par article.
Donc, si cela vous va, M. le député de Terrebonne?
M. Blais: Oui. Nous aussi, nous avons fait nos remarques en
Chambre.
M. French: Je pourrais même dispenser la commission des
commentaires préliminaires sur chaque chapitre, si cela vous va, quitte
à retourner à ces commentaires, si c'est nécessaire, pour
expliquer davantage un article en particulier.
Le Président (M. Houde): Cela va, M. le ministre.
M. Blais: Cela a bien été. En fait, on se fie
beaucoup, nous, les gens élus, à nos recherchis-tes. On en parle
toujours ensemble. Pour ce projet de loi, M. le ministre, je tiens à
vous dire que mon recherchiste m'a dit que c'était un excellent petit
projet de loi, qu'il était bien monté. Il a pris le mot "petit",
justement parce que ce qu'on se disait en Chambre...
M. French:...
M. Blais: Non, non. C'est qu'il ne concerne que 9 % ou 10 % des
abonnés sur lesquels on a juridiction. Il serait un grand projet de loi
dans deux cas: soit que vous obteniez ce qu'on n'a pas pu obtenir depuis des
années, la juridiction sur l'ensemble, ou que nous, nous prenions le
pouvoir avec votre option.
Le Président (M. Houde): M. le ministre, tout le monde
semble heureux, ce matin.
M. French: Bien oui, c'est cela!
Le Président (M. Houde): Le soleil y fait pour
beaucoup.
M. French: On essaie de garder cette humeur-là.
Le Président (M. Houde): Je suis entièrement
d'accord.
M. French: L'article 1.
Application
Le Président (M. Houde): L'article 1, M. le ministre.
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté.
M. French: II y a un papillon à l'article 2, M. le
Président.
Le Président (M. Houde): L'article 2, un papillon.
M. French: Un changement d'épellation, l'ajout d'un
deuxième "s" dans "fidéicommisaire".
M. Blais: Une faute de typographie.
Le Président (M. Houde): Est-ce qu'on le lit? Est-ce qu'il
faut le lire ou si ce n'est pas nécessaire?
M. French: Mme la secrétaire va vous instruire, M. le
Président. C'est ce qu'elle faisait lorsque je faisais votre job.
La Secrétaire: Vous pouvez le lire.
Le Président (M. Houde): Oui. L'article 2 du projet de loi
est modifié par le remplacement, dans la dernière ligne de la
définition de "société exploitante", du mot
"fidéocommisaire" par le mot "fidéocommissaire".
M. Blais: Fidéi, fidéi.
M. French: Fidéicommissaire.
Le Président (M. Houde): Fidéicommissaire.
M. Blais: Fidéicommissaire. Mais dans l'actuel projet de
loi, il n'y a qu'un "s" et on fait mettre deux "s". C'est cela.
Le Président (M. Houde): Vous avez raison, deux "s"
dans...
M. Blais: Alors, pour la lecture...
Le Président (M. Houde): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté. L'article
amendé est-ll adopté?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté. L'article 3?
M. Blais: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Houde): On va trop vite? alors, on va
prendre notre temps.
M. Blais: On a toujours pris notre temps.
Le Président (M. Houde): C'est moi qui veux aller trop
vite, là. L'article 3?
M. Blais: Je veux bien ne pas aller vite, mais cela fait deux
fois qu'on dit qu'il est adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 4, pardon!
M. Blais: D'accord. Adopté, M. le Président.
Régie des télécommunications
Constitution
Le Président (M. Houde): L'article 4, adopté.
L'article 5?
M. Blais: Adopté, M. le Président. Le
Président (M. Houde): L'article 6?
M. Blais: À l'article 6, M. le Président, j'aurais
quelques brèves questions à poser au ministre. La régie se
compose de trois régisseurs, dont un président et un
vice-président, nommés pour une période
déterminée d'au plus cinq ans par le gouvernement. Dans
l'ancienne loi qu'on remplace, ils étaient douze, je crois, neuf ou
douze. Avez-vous des raisons majeures pour faire tomber le nombre à
trois? Est-ce que cela voudrait dire que les anciens se tournaient les
pouces?
M. French: On ne voudrait pas traiter les gens qui ont
été titulaires de paresseux, mais on peut dire que
l'évolution de la régie dans le sens de la
décentralisation ou la déconcentration de ses pouvoirs envers
d'autres organismes réglementaires n'a pas été
accompagnée d'une diminution de taille qui reconnaissait cette
réalité, ce que nous faisons d'un seul coup dans le projet de loi
actuel. Je pense qu'on peut dire qu'il y a peut-être eu un certain
surplus, la preuve en étant que les deux ou trois dernières
personnes qui sont parties de la régie n'ont pas été
remplacées.
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté. L'article 7.
Est-ce qu'il y a un amendement?
M. French: Oui.
Le Président (M. Houde): II y a un amendement.
M. Blais: On va attendre votre amendement.
M. French: Excusez-moi. Je n'ai pas cet amendement. C'est un
autre.
M. Blais: Moi non plus.
M. French: À la demande du Conseil du trésor, on a
substitué les mots "leur traitement et leurs autres conditions de
travail" aux mots "leurs honoraires". Mais vous devez peut-être lire
cela, M. le Président?
Le Président (M. Houde): Oui, je vais le lire.
L'amendement à l'article 7: L'article 7 du projet de loi est
modifié par le remplacement, dans la dernière ligne, des mots
"leurs honoraires" par les mots "leur traitement et leurs autres conditions de
travail".
M. Blais: Je n'ai pas du tout d'objection à cet
amendement, mais je voudrais parler de l'article 7.
M. French: Est-ce que l'amendement est adopté?
Le Président (M. Houde): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Blais: C'est mieux, oui.
M. French: Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté?
M. Blais: L'amendement, oui.
Le Président (M. Houde): L'amendement est adopté.
Allez-y, si vous voulez parler sur l'article 7 amendé.
M. Blais: "À la demande du président, le
gouvernement peut nommer pour la période qu'il
détermine... " C'est sur "la période qu'il
déternine" qu'on a une petite réticence. Cela veut quasiment dire
des régisseurs à la pige. En d'autres mots, cela veut presque
dire des régisseurs à la pige. Dans le rapport Ouellette, on
parle beaucoup des gens nommés à la pige. Le ministre de la
Justice, de façon générale, s'y oppose parce que, de
façon indirecte, vu qu'on est à la pige ou qu'on procède
par contrats, un après l'autre, plutôt que d'être
nommé pour un an ou deux ans, cela peut peut-être modifier les
idées. Cela pourrait influencer les idées de la personne qui est
régisseur pour plaire à la personne qui l'engage à la
pièce. Je ne dis pas que l'ouverture est très grande, mais il
serait peut-être plus logique qu'ils soient nommés pour une
période déterminée.
M. French: M. le Président, on me signale que le
problème que souligne le député de Terrebonne est peu
susceptible d'arriver dans les faits pour la raison suivante. C'est que - et
j'adopte sa formule même si elle ne rend pas tout à fait la
vérité - les personnes "à la pige" sont toujours
minoritaires sur le banc. Donc, ce sont des gens avec une certaine
sécurité, une indépendance importante, qui sont
majoritaires sur le banc, sur n'importe quel banc, pour être saisis d'une
cause. Je comprends le problème de M. le député, qui me
semble légitime, mais il y a une réponse et c'est celle que je
viens de donner. L'alternative, c'est de nommer les gens pour une
période fixe et donc encombrer l'organisme et les deniers publics d'une
obligation qui va au-delà des besoins.
M. Blais: En fait, ce n'est souvent qu'un jeu de mots. On dit
à quelqu'un: On va vous donner tel mandat pour la nouvelle Régie
des télécommunications, on donne un mandat quelconque. Cela va me
prendre à peu près six mois ou un an. Cela revient presque au
même. Mais si la personne n'est pas nommée pour une période
déterminée, cela peut indirectement influencer la personne...
M. French: Mais elle est nommée pour une période
déterminée...
M. Blais: Non, non.
M. French:... sauf que c'est le gouvernement qui le
détermine au moment de la nomination. Ce n'est pas une période
indéterminée. (10 h 15)
M. Blais: Non, je sais que ce n'est pas
indéterminé. C'est encore pire. Si c'était
indéterminé, ce serait pas pire. Elle serait nommée, non
pas à vie, mais tant que le ministre ne décide pas. Mais c'est
parce que cela fait à la pige et que, quand on est à la pige,
pour une institution ressemblant à un tribunal - cette régie est
presque un tribunal - cela peut porter la personne à se sentir
obligée de faire des rapports qui plaisent à la personne qui l'a
nommée à la pige pour avoir d'autres contrats. On connaît
cela nous autres.
Le Président (M. Houde): M. le ministre, vous avez la
parole.
M. French: Bon, alors on me dit que l'article actuel n'a
été utilisé que très rarement et que,
deuxièmement, il est impossible de prévoir les mandats qui vont
venir, donc de nommer des gens additionnels de façon permanente, de
créer les problèmes avec lesquels nous vivons déjà,
et que, troisièmement, les exigences de la charte sont, entre autres,
à la base de notre désir d'être capables d'avoir une
certaine flexibilité dans la nomination des régisseurs, ce qui,
autrement, pourrait créer des rigidités qui pourraient être
le sujet d'une cause ou d'un "challenge" légal en vertu des provisions
de la Charte des droits.
Le Président (M. Houde): Est-ce que cela va, M. le
député de Terrebonne? L'article 7 amendé est
accepté?
M. Blais: Sur division.
Le Président (M. Houde): Sur division. J'appelle l'article
8.
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté. J'appelle
l'article 9.
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): J'appelle l'article 10.
M. Blais: Adopté. Pas nécessaire de dire:
J'appelle, j'appelle...
Le Président (M. Houde): L'article 11? M. Blais:
Adopté.
Le Président (M. Houde): Je pensais que c'était
seulement moi tantôt qui voulais aller vite. Il y en a d'autres. Je suis
d'accord. Article 12?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 13?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 14?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 15?
M. Blais: Adopté.
M. French: Je pense que la secrétaire a de la
misère à nous suivre.
La Secrétaire: Cela va être correct.
Le Président (M. Houde): Article 16?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 17?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 18?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 19?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 20?
M. Blais: Adopté.
Fonctions et pouvoirs
Le Président (M. Houde): Article 21? M. Blais: Un
instant, s'il vous plaît. Le Président (M. Houde): Oui.
M. Blais: L'article 21 est de beaucoup supérieur à
celui qu'il remplace. Il est très bien rédigé. Cependant,
pour les besoins de la conversation, je vais lire les deux ou trois
premières lignes: "La régie a pour fonction la régulation
économique et technique des services de
télécommunications. Elle a compétence exclusive pour:
1° délivrer, modifier ou annuler l'autorisation d'exploiter une
entreprise de télécommunications... " Et on regarde dans ses
fonctions. Je ne vois pas là-dedans le pouvoir qu'elle pourrait avoir de
suspendre.
M. French: Suspendre par rapport à modifier ou
annuler.
M. Blais: Oui, modifier, c'est... M. French: D'accord.
M. Blais: C'est correct, modifier. D'accord pour annuler. Mais le
pouvoir de suspendre n'est pas là, et je crois que la régie a
besoin de ce pouvoir-là.
M. French: Je suis donc à la recherche de conseils, M. le
député de Terrebonne. Normalement, on est en train de faire la
réglementation, la régulation d'un service public, et suspendre
le mandat veut dire suspendre le service télépho- nique. Chose
qui est normalement mal vue par les abonnés, quelle que soit la chicane
entre l'organisme réglementaire et l'entreprise.
Le Président (M. Houde): M. le député de
Terrebonne.
M. Blais: Oui, oui. Mais je tiens à vous dire que, si vous
annulez, vous serez tout autant dans de beaux draps. Alors, annuler...
M. French: C'est à dire qu'on présume qu'on utilise
le pouvoir d'annulation en dernier lieu, lorsque toutes les négociations
ont échoué et lorsqu'on est en mesure de remplacer le service en
question.
M. Blais: Je comprends bien, mais il y a l'intermédiaire.
On modifie peut-être, on demande à des gens qui ont un permis de
modifier à cause de certaines circonstances. S'ils ne le font pas, on
tombe directement à annuler leur permis. Ce n'est pas mieux annuler que
suspendre. Suspendre, c'est intermédiaire entre l'obliger à
modifier... S'il ne répond pas, on peut suspendre le permis pour un
temps. Vous savez que vous êtes dans d'aussi beaux draps si vous annulez
que si vous suspendez.
M. French: À l'article 28, on dit: "La régie
s'assure, pendant l'instance en annulation et après l'annulation d'une
autorisation prononcée en vertu du paragraphe 1° de l'articlde 27,
que les services de télécommunications sont maintenus. " Il y a
donc cette obligation de base. Je pense que vous êtes en train de dire
que nous avons besoin d'un pouvoir de suspension qui ne paraît pas, aux
yeux des experts en la matière, nécessaire pour accomplir les
objectifs visés par le projet de loi.
M. Blais: Si on lit bien le 1°, "délivrer, modifier ou
annuler l'autorisation d'exploiter". Si vous annulez l'autorisation d'exploiter
d'une compagnie quelconque, j'ai bien l'impression que le service va continuer,
si on veut se parler entre nous.
M. French: On va prendre les mesures nécessaires. Je pense
qu'on peut même indiquer un transfert de responsabilités entre
compagnies. On a, ailleurs dans le projet de loi, M. le député,
le pouvoir de transférer les territoires et les actifs d'une compagnie
à une autre pour s'assurer de la pérennité des
services.
M. Blais: Mais regardez l'article 28: "La régie s'assure,
pendant l'instance en annulation...
M. French: C'est ça, je viens de le lire.
M. Blais: Mais si durant l'annulation... Écoutez, c'est
parce que vous me donnez l'argument que vous ne voulez pas mettre "suspendre",
vous voulez seulement modifier et annuler.
M. French: Ce qu'on essaie de vous dire, c'est que la suspension
et l'annulation pour une période suivie d'une réanimation, c'est
la même chose. Donc, on argumente sur le besoin d'avoir un mot dans le
projet de loi qui ne nous apporte pas, en pratique, une option additionnelle,
un outil additionnel pour la politique.
M. Blais: Oui, vous avez un outil additionnel, parce que, entre
annuler et suspendre... Vous allez me dire que c'est de la phraséologie,
de la sémantique. On annule un permis à quelqu'un. Il est
annulé, il n'y a plus de permis, tandis qu'on lui dit: L'article 28 vous
oblige, même si on l'annule, que les services continus - d'accord - mais
on suspend, on t'a averti quatre fois de ne pas faire tel geste, tu ne le fais
pas, là, on suspend ton permis pour trois mois. La personne peut
reprendre son permis après. Ce n'est pas pareil avec vous. Vous
comprenez que ce n'est pas pareil?
M. French: C'est la même chose que si on l'annulait et
qu'on donnait un nouveau permis.
M. Blais: Non, on ne s'obstinera pas là-dessus, mais je
pense que ce serait plus complet si le mot "suspendre" y était. Mais si
vous ne voulez pas le mettre, ce n'est pas moi qui le rédige.
M. French: Je pense qu'il y a une différence
esthétique qu'on va être obligé, comme les goûts ne
se discutent pas, d'accepter et de vivre avec.
M. Blais: Mais je tiens à vous dire que le mot "suspendre"
devrait y être, quel que soit l'entêtement que je trouve devant
moi. Je vous le dis.
M. French: Ha, ha, ha! J'apprécie la franchise du
député de Terrebonne, M. le Président.
M. Blais: II y a une grosse différence entre demander de
modifier, annuler ou suspendre. Le permis de conduire, on peut l'annuler
complètement pour un être humain; il n'en aura plus jamais, on
l'annule. On peut le suspendre pour trois mois et on a le permis après.
Ce n'est pas pareil. On le reconduit à je ne sais pas quoi. Ce n'est pas
pareil. C'est loin d'être pareil. En tout cas, il manque.
M. French: On va être obligé de vivre avec ce
manque-là, je pense, d'après ce que je peux voir parce que le
législateur ne parle pas pour rien dire et, jusqu'ici, on n'est pas
sûr si on dit avec "suspendre" ce qu'on ne dit pas avec "annuler". On
n'est pas sûr de se donner un outil additionnel en ajoutant
"suspendre".
M. Blais: Vous auriez dû vous exempter de dire ça
parce que, pour quelqu'un qui comprend le français, il y a une maudite
différence entre "annuler" et "suspendre". Et ce n'est pas parler pour
ne rien dire, je vous le jure sur mon âme.
M. French: Je parle en termes législatifs et non
pas...
M. Blais: En termes législatifs aussi.
Le Président (M. Houde): Est-ce que l'article 21 est
adopté?
M. Blais: Quand on parle du permis de conduire, vous avez
déjà entendu dire que le permis de conduire de quelqu'un avait
été annulé?
M. French: Enlevé.
M. Blais: II peut être enlevé, c'est annulé.
C'est "synagogue", ça, dans le sens d'annuler ou d'enlever, c'est
"synagogue", je vous le jure. Mais "suspendu", c'est loin d'être
pareil...
M. French: Dans le cas d'un permis de conduire, ce n'est
certainement pas pareil.
M. Blais: C'est une marche vers l'annulation, si les correctifs
ne sont pas faits, mais ce n'est pas l'annulation.
M. French: Sauf que, dans un cas, vous devez repasser votre
examen et recommencer à neuf, et, dans l'autre, le permis est
restauré à la date de sa non suspension.
M. Blais: Oui, oui, cela peut être pareil.
M. French: Bien, ce n'est pas exactement pareil, malheureusement,
c'est un problème un peu plus complexe. Je veux dire qu'on
apprécie beaucoup les conseils du député de Terrebonne,
sauf que les gens qui sont saisis du problème depuis des années
nous informent qu'ils ne voient pas le besoin de cet outil additionnel que nous
offre le député de Terrebonne.
Le Président (M. Houde): L'article 21 est-il
accepté?
M. Blais: Sous la force du nombre, je plie.
Le Président (M. Houde): Article 22? L'article est-il
adopté?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté. Article 23?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 24?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 25?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 26?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 27?
M. Blais: Un instant.
Le Président (M. Houde): M. le député de
Terrebonne.
M. Blais: "La régie peut annuler ou modifier
l'autorisation de toute société exploitante: 1° qui
contrevient de façon répétée à la
présente loi ou à ses règlements... " On ajoute: "... de
manière à porter une atteinte grave à la qualité ou
à la continuité des services de télécommunications
qu'elle fournit. " Bon! Vous venez de me dire tantôt que le
législateur ne parle pas pour rien. Je vous jure qu'après
"règlements"... "1° qui contrevient de façon
répétée à la présente loi ou à ses
règlements", point. Le restant, vous parlez pour rien: de manière
à porter une atteinte grave à la qualité, de façon
répétée... Je ne l'aurais pas dite celle-là, mais
c'est parce que vous me l'avez servie. Donc, "de manière à porter
une atteinte grave à la qualité ou à la continuité
des services de télécommunications... " Quand on contrevient aux
règlements, c'est automatique que c'est contre les règlements.
C'est grave tout le temps, surtout de façon
répétée. Si c'est de façon
répétée, on pourrait suspendre là aussi, mais cela
vous ne voulez pas en entendre parler. Bon! Vous voulez annuler. Annulez, que
voulez-vous que je vous dise.
Mais je tiens à dire que le législateur comme vous disiez
si "franchement" tantôt... Ce bout de phrase "de manière
répétée" devrait être enlevé d'après
moi.
M. French: Je vais vous dire pourquoi il est là. C'est
que, selon la nouvelle tradition, il s'agit d'essayer d'expliciter davantage
que c'est dans l'intérêt public et de respecter encore plus les
détenteurs de permis et les gens réglementés en
spécifiant précisément le tort substantif qui doit
préoccuper aux yeux du législateur l'organisme
réglementaire lorsqu'il agit dans un cas comme celui-là. Vous
voyez que les dispositions actuelles évoquent l'intérêt
public. La disposition nouvelle a la vertu de spécifier davantage ce
qu'est l'intérêt public.
Le Président (M. Houde): M. le député de
Terrebonne.
M. Blais: J'en ai sur un autre angle aussi, M. le ministre,
là-dessus. C'est que, dès qu'on contrevient à un
règlement, de facto, c'est une atteinte grave. C'est grave dès
qu'une entreprise contrevient à un règlement, c'est
automatiquement grave parce qu'il faut qu'elle respecte les règlements.
Je ne vois pas pourquoi on l'ajoute. Le législateur parle pour rien
là. Vous allez me dire non, c'est bien sûr, parce que tout ce qui
est écrit là vous l'avez là et on va s'en aller là
jusqu'à la fin. Je vous connais, maintenant. Je n'ai jamais vu cela.
M. French: Cela après 26 articles dont 24 ont
passé...
M. Blais: En plus, c'est que, en vertu de cet article, on va
aller en cour ensemble, une compagnie va porter atteinte de façon
répétitive à la qualité et à la
continuité des services, et là, si vous allez en cour, vous allez
être obligé de dire que l'atteinte est grave en plus. De quelle
façon va-t-on discuter? C'est quoi qui est grave? Avez-vous la
réglementation pour dire... (10 h 30)
M. French: La quantité des plaintes.
M. Blais: Un instant, un instant! M. French: Excusez-moi.
M. Blais: Laissez-moi finir.
Le Président (M. Houde): D'accord. M. le
député de Terrebonne, vous avez la parole.
M. Blais: Dans les règlements, il y a une série de
règlements, et on va dire: Les compagnies qui ne recevront pas ces
parties de règlements, ce n'est pas une atteinte grave, allez-y, ne les
respectez pas. Mais cette partie des règlements, c'est une atteinte
grave, parce que le législateur ne parle pas pour rien. Vous me l'avez
dit tantôt. Le législateur ne parle pas pour rien. Donc, les
règlements qu'on ne considère pas graves, vous pouvez ne pas les
observer, il n'y a aucun problème, on fera rien. Mais ceux qu'on
considère comme graves, n'y touchez pas parce qu'on va faire quelque
chose.
M. French: Je pense que le député de Terrebonne
pense que la seule capacité qu'a l'organisme réglementaire d'agir
ou de sanctionner ce que fait l'entreprise, c'est de modifier ou d'annuler
l'autorisation. Or, ce n'est pas le cas. Il y a des amendes. Il y a des...
M. Blais: Je parle du mot "grave". SI vous tenez mordicus, comme
à la prunelle de l'oeil d'Adam, à garder cette phrase
répétitive que le législateur ne devrait pas mettre dans
la loi, au
moins, ôtez le mot "grave" à "atteinte". Parce bue les gens
vont aller plaider en cour que l'atteinte qu'on a faite de façon
répétitive n'était pas grave. Il y a une limite. C'est
anodin, mais cela porte à complication.
Le Président (M. Houde): M. le ministre.
M. French: L'article 27 doit être vu dans l'ensemble du
projet de loi, M. le député. C'est le début d'un processus
qui pourrait finir par la destitution de l'entreprise, de ses territoires de
fonctionnement et de certains de ses actifs. Ceci n'est pas un geste mineur
posé par un organisme réglementaire, et il faut comprendre
l'article 27 dans la trame de cette série d'articles qui pourraient
conduire à aes conséquences extrêmement graves à
leur tour pour l'entreprise réglementée.
M. Blais: M. le ministre, on n'est pas en Chambre où je
vous pose une question à laquelle vous répondez pour remplir le
temps. Vous n'avez pas du tout répondu à ce que je vous dis. J'ai
dit que le législateur parle pour rien en ajoutant cela. Dès
qu'on contrevient à un règlement, c'est grave pour un
gouvernement. Je vous dis: Si vous voulez à tout prix que le
législateur parle pour rien, ôtez au moins le mot "grave" pour ne
pas être obligé d'aller en cour prouver que l'atteinte qui a
été faite au règlement était grave. Si la compagnie
va en cour et dit: Ce n'est pas grave ce que j'ai fait, quand même cela
fait 100 fois que je déroge au règlement... Ôtez au moins
le mot "grave". Il me semble que c'est facile à comprendre.
Le Président (M. Houde): M. le ministre.
M. French: Nous voulons protéger les entreprises qui
fonctionnent sous l'égide de la loi, qui font des investissements
importants. Nous voulons les protéger contre l'arbitraire
réglementaire. Nous voulons faire en sorte qu'elles aient la
possibilité de contester et qu'effectivement, lorsque l'organisme
réglementaire décide de poser le geste extrêmement
important qui serait d'annuler ou de modifier l'autorisation d'une
société exploitante, il le fasse en connaissance de cause ayant,
preuves à l'appui, la capacité de démontrer le tort fait
aux abonnés ou à l'intérêt public par
l'entreprise.
M. Blais: D'accord.
M. French: II y a des règlements et des règlements,
M. le député.
M. Blais: D'accord. Je vais vous poser une question juste pour
être dans votre ligne d'idée et pour dire que je suis avec vous
à 100 %. D'accord? Voulez-vous me citer trois règlements auxquels
il n'est pas grave de contrevenir et trois règlements auxquels il est
grave de con- trevenir? S'il vous plaît!
M. French: II y a plusieurs règlements de
procédure, par exemple.
M. Blais: Lesquels ne sont pas graves, pardessus lesquels le
gars peut passer, il n'y a pas de problème, parce que, dans la
loi, il est permis.
M. French: Non, ce n'est pas cela qu'on dit. M. Blais:
Mais c'est cela que vous dites.
M. French: Me permettez-vous d'essayer de vous expliquer?
M. Blais: Si vous répondez à la question, oui.
Le Président (M. Houde): M. le ministre, vous avez la
parole.
M. French: Nous pensons que les règlements, par exemple,
de procédure pourraient être des règlements importants, des
règlements qui doivent être respectés, mais à
l'infraction ou l'ignorance desquels il ne faudrait pas que la régie
réponde en annulant ou en modifiant l'autorisation de toute
société exploitante. Il y a des règlements de
procédure devant la régie, par exemple. Si le
député veut absolument des exemples, cela me fera plaisir de
demander à mes experts, et on va essayer de vous apporter des exemples.
On me signale, M. le député, que l'atteinte grave dont il est
question n'est pas au règlement, mais une atteinte grave à la
qualité et à la continuité des services de
télécommunications.
M. Blais: Bien sûr.
M. French: Si cela peut vous réconforter. Vous avez
parlé de l'atteinte grave aux règlements, mais on ne parle pas
d'atteinte grave aux règlements, on parle d'atteinte grave à la
qualité et à la continuité des services de
télécommunications. Donc...
M. Blais: Par l'intermédiaire de la non-observance d'un
règlement.
M. French: Oui.
M. Blais: Bien voyons! C'est Caïn Pilate, Pilate Caïn.
Cela va ensemble.
M. French: Oui, mais en ignorant certains règlements, on
ne porte pas une atteinte grave à la qualité ou à la
continuité des services de télécommunications qui sont
fournis par l'entreprise. On ne vise pas ceux-là.
Le Président (M. Houde): M. le député de
Terrebonne.
M. Blais: Je vais proposer un amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Houde): Un amendement?
M. Blais: Oui. Un amendement pour enlever au moins... Je voudrais
enlever tout ce qui suit "règlements" mais on va passer la nuit ici.
Mais au moins enlever le mot "grave". On pourrait enlever au moins "grave"
après "atteinte" parce que là... "... contrevient de façon
répétée à la présente loi ou à ses
règlements de manière à porter une atteinte à la
qualité ou à la continuité des services. "
M. French: Est-ce clair dans l'esprit du député, M.
le Président, qu'il y a des cas où les règlements seraient
violés par une entreprise où on choisit de sévir ou de
réagir autrement que par la modification ou l'annulation de
l'autorisation, par exemple, par les amendes? D'ailleurs, si vous voulez
passer, on peut citer ces exemples-là. Voulez-vous les voir?
M. Blais: Non, non, non.
M. French: Cela ne vous intéresse pas? La classe de
règlement dont la réaction...
M. Blais: Je n'ai pas dit que cela ne m'intéressait pas.
On n'est pas rendus là. On va les voir plus loin.
M. French: Bon, alors je vous dis... M. Blais: Je parle
d'ici.
M. French:... cependant qu'à l'intérieur du projet
de loi, il y a des règlements dont la violation amène une amende
et d'autres dont la violation "si cela porte une atteinte grave à la
qualité et à la continuité des services de
télécommunications qu'elle fournit" amènent un autre type
de réaction, soit l'annulation ou la modification de l'autorisation.
M. Blais: C'est déjà un peu mieux comme
réponse. C'est la première phrase que vous dites qui est un peu
explicative, qui n'est pas prise dans les nuages ou écrite sur une
flèche dans les forêts du Texas. Vous savez ce que je veux
dire...
M. French: Je vous remercie de votre collaboration, M. le
député.
M. Blais: Non, non, mais c'est la première sur 30.
M. French: Je vais essayer de continuer à
m'améliorer, M. le député.
M. Blais: Vous avez de l'ouvrage à faire.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Houde): Est-ce qu'on y va avec votre
amendement, M. le député?
M. Blais: Oui, oui. Je veux qu'il soit là et que si jamais
quelqu'un va en cour avec cela, il pourra se référer a cela et
dire: Le ministre a dit que, quand ce n'est pas grave, on peut y aller tant
qu'on veut.
Le Président (M. Houde): Je vais vous lire...
M. Blais: C'est ce que vous voulez, vous allez l'avoir.
Le Président (M. Houde): Je vais vous lire l'amendement
qui est proposé à l'article 27 par le député de
Terrebonne: L'article 27 du projet de loi 110 est modifié par la
suppression, à la deuxième ligne du paragraphe 1°, le mot
"grave".
M. Blais: C'est cela.
Le Président (M. Houde): Est-ce que c'est
accepté?
M. Blais: En faveur.
M. French: Ce n'est pas accepté.
M. Blais: En faveur.
Le Président (M. Houde): Est-ce qu'on demande le vote ou
non?
M. French: Est-ce que le député demande le
vote?
M. Blais: Sur division.
Le Président (M. Houde): Sur division. L'article est
adopté...
Ml. Blais: Mais je tiens à vous dire que j'espère
que les gens qui sont dans les télécommunications verront et
entendront cela. Alors, ils pourront faire atteinte légère, tant
qu'ils voudront, ils vont avoir la grosse paix avec la
bénédiction des ministériels.
Le Président (M. Houde): L'article 27 est
adopté?
M. French: Adopté.
Le Président ((M. Houde): Sur division.
M. Blais: Ah oui! Surdivision.
Le Président (M. Houde): J'appelle l'article 28, s'il vous
plaît.
M. Blais: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Houde): Adopté. L'article 29?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 30?
M. Blais: Attende2 un peu, je vais prendre mon argent pour le
café.
Le Président (M. Houde): Juste le café. Rien dedans
là.
M. Blais: Quel article, M. le Président? Le
Président (M. Houde): Article 30. M. Blais:
Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté. L'article 31?
M. Blais: Une seconde.
Le Président (M. Houde): Oui.
M. Biais: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Houde): Adopté. Article 32?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 33?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 34?
M. French: II y a un papillon, M. le Président.
Le Président (M. Houde): II y a un papillon.
M. French: Ah oui, suspendu. Excusez-moi.
M. le député, l'article 34 est un des quatre articles
qu'on est obligés de suspendre.
Le Président (M. Houde): Cela va? L'article 34 est
suspendu.
M. Blais: D'accord. J'avais quelques... Je ne sais pas si cela
tombe dans vos affaires. C'est que quand même vu qu'on va être
obligés d'y revenir...
Le Président (M. Houde): Oui.
M. Blais: On dit à l'article 34: "La régie peut
soustraire, aux conditions qu'elle détermine, un service de
télécommunications de l'application de l'article 32 si elle
estime que ce service peut bénéficier d'un niveau de concurrence
suffisant... " L'introduction de "concurrence suffisante" est une autre chose
assez difficile à déterminer. J'aurais voulu demander des
explications là-dessus. Je ne sais pas si l'amendement l'enlève.
On le verra.
M. French: Non, l'amendement ne touche pas ça. Si vous
voulez ie discuter, il serait peut-être mieux de le faire
aujourd'hui.
M. Blais: Non, on y reviendra. Il faudra l'étudier dans
son ensemble quand il reviendra, parce qu'il y a parfois des ajouts.
M. French: Oui, sauf que l'article... En tout cas, c'est comme
vous voulez, M. le député.
M. Blais: Tant qu'à le suspendre, il demeure quand
même que c'est assez difficile de déterminer un "niveau de
concurrence suffisant". En tout cas, il est en suspens parce que les
ministériels ne sont pas prêts. Ils ont une modification à
faire et la modification n'est pas encore arrivée à bonne fin. On
attend que les législateurs regardent pour donner un article qui
répondrait à l'essence du bon escient du ministre. C'est
ça?
Le Président (M. Houde): Cela va. J'appelle l'article
35.
M. Blais: C'est adopté, M. le Président.
Le Président (M. Houde): L'article 36?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 37?
M. Blais: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Houde): L'article 38?
M. Blais: Adopté.
M. French: Voilà un exemple où on utilise en
combinaison avec un autre article... Lorsqu'une société
exploitante interconnecte sans approbation, c'est-à-dire si l'article 38
est violé, on utilise des amendes et non pas une annulation ou une
modification de l'autorisation.
M. Blais: Cela dépend, si ne n'est pas grave.
M. French: Ah! C'est grave, mais c'est grave d'une autre
façon, et on répond d'une autre façon.
Le Président (M. Houde): J'appelle l'article 39.
M. French: La gravité porte sur la notion d'atteinte et
non pas sur la notion de règlement.
M. Blais: Avez-vous déjà vu un législateur
dire à quelqu'un: Dans quelque domaine que ce soit, quand ce n'est pas
grave, on va te laisser la paix. Tu pourras y aller tant que tu veux. Voyons
donc! Il y a des limites. Quelles que soient les places... On ne peut pas
employer ça pour un meurtre, car on ne tue pas quelqu'un à
moitié: on le tue ou on ne le tue pas. Mais, Seigneur! On peut
enfreindre la loi de la route à la condition que ce ne soit pas trop
grave. Mais qu'est-ce qui est grave? 110 kilomètres à l'heure, ce
n'est pas grave? 111? Où commence le grave? Dès qu'on introduit
un degré...
M. French: Justement, M. le député, on a un juge
pour juger ces choses-là dans le cas de violation du Code
criminel...
M. Blais: Vous allez à la cour chaque fois.
M. French:... ou le Code de la sécurité
routière, par contre, ici, on a une régie qui fait le même
jugement.
M. Blais: En tout cas.
Le Président (M. Houde): J'appelle l'article 39.
Adopté?
M. Blais: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Houde): L'article 40?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 41?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 42?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 43?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 44?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 45?
M. Blais: Un instant! L'article 45. M. le ministre, je sais que
ce ne sera pas possible, mais, pour le bien de la cause, je vais le demander
quand même. J'aimerais avoir un paragraphe 3. Pour le bien de la cause,
l'article 45 se lit comme suit: "La régie doit donner au ministre un
avis triennal sur l'évolution de la réglementation et son
adaptation aux changements socio-écono- miques, techniques et
scientifiques. "Cet avis contient également une analyse des perspectives
de développement des entreprises de télécommuniccations
quant à leur capacité de satisfaire à la demande pour des
services de télécommunications modernes et de qualité.
"
J'aimerais qu'on ajoute: "Le ministre doit rendre public cet avis dans
les 60 jours après la date de sa réception. "
M. French: Est-ce que vous avez un amendement écrit, M. le
député?
M. Blais: Je viens tous juste de l'écrire.
M. French: C'est bon. Passez-le donc au président et on
verra si...
Le Président (M. Houde): À l'article 45, le projet
de loi 110 est modifié par...
M. French: L'addition.
Le Président (M. Houde):... l'addition, après le
deuxième alinéa, de l'alinéa suivant: "Le ministre doit
rendre public cet avis dans les 60 jours suivant la date de sa
réception. "
M. Blais: C'est ça.
M. French: Je vais proposer, M. le Président, que nous
prenions l'amendement proposé, que nous l'étudiions, que nous
suspendions l'article et qu'on nous revenions pour voir si on peut l'accepter.
Je ne peux pas vous le garantir, mais on aimerait l'étudier pour voir si
on ne pourrait pas l'adopter.
M. Blais: Bon! À l'étude! Comment?
M. French: II y a de petites complexités. Il y a deux
problèmes.
M. Blais: Ah! Peut-être que la phraséologie
est...
M. French: Est-ce qu'on peut avoir une photocopie de ça?
Voulez-vous l'original? Vous faites une photocopie? D'accord. On va suspendre
les travaux pour deux secondes.
Le Président (M. Houde): On va suspendre les travaux pour
une minute.
(Suspension de la séance à 10 h 45)
(Reprise à 10 h 46)
Le Président (M. Houde): À l'ordre, s'il vous
plaît!
On continue avec l'article 46.
M. Blais: Je m'excuse d'avoir dit un mot qui
est pas français. On suspend l'article 45 pro-soirement parce
qu'on va y revenir.
Le Président (M. Houde): Provisoirement. Vous avez
entièrement raison, M. le député de Terrebonne.
M. Blais: Merci.
Le Président (M. Houde): J'appelle l'article 46.
M. Blais: L'article 46: "La régie donne son avis au
ministre sur toute question que celui-ci qui réfère. "
L'initiative personnelle de la régie pourrait-elle être incluse
dans cela aussi? Parce que c'est "sur toute question", la régie,
ailleurs, à l'article 31 sur la tarification, par exemple, peut avoir
des initiatives. C'est l'évolution de la réglementation...
M. French: Ce que le député nous dit... M.
Blais: Je n'avais pas fini ma phrase. M. French: Excusez-moi, M. le
député.
M. Blais: Cela ne vous fait rien, M. le ministre.
Le Président (M. Houde): Oui, un instant.
M. French: Je pensais que vous aviez terminé.
Le Président (M. Houde): Continuez, M. le
député de Terrebonne.
M. Blais: À deux endroits au moins, on voit que la
régie a des pouvoirs de présenter elle-même des avis au
ministre. À l'article 31 sur la tarification, elle a ce droit de
présenter... À l'article 45 qu'on vient de suspendre, sur
l'évolution de la réglementation, elle donne un avis triennal.
Là, ce n'est pas la même chose. C'est "sur toute question", la
régie donne son avis au ministre quand celui-ci le lui demande, en fait.
Je demande si la régie ne pourrait pas avoir cette possibilité
sur toute question de donner son avis sans qu'on lui demande?
M. French: Ce que je vais proposer au député, c'est
qu'on l'adopte s'il n'a pas d'autre problème avec cela, qu'on
reçoive sa suggestion, qu'on étudie l'ensemble du projet de loi,
qu'on revienne avec une proposition soit d'être d'accord ou non, mais on
vous...
M. Blais: D'accord.
M. French:... promet d'être prêt à rouvrir un
article si vous voulez apporter un amendement spécifique. À ce
moment-là, on rouvrira n'importe quel article.
M. Blais: D'accord. On reviendra quand on reviendra à
l'article 34. On s'entend là-dessus?
Le Président (M. Houde): On suspend l'article 46.
M. Blais: On le suspend quand même. Est-ce que cela va?
M. French: Non, non. On ne le suspend pas, on l'accepte. Mais,
moi je vous donne ma parole d'honneur que...
M. Blais: Cela revient au même.
M. French:... si vous vous voulez proposer un amendement,
même sur un article qu'on a déjà adopté...
M. Blais: D'accord.
M. French:... je serai prêt à l'ouvrir. Je ne serai
pas nécessairement prêt à appuyer l'amendement, mais je
suis prêt à rouvrir un article.
M. Blais: Alors, quand on rediscutera des autres, on discutera de
celui-là aussi.
M. French: C'est cela. Mon argument, c'est que, dans le fond,
même si j'étais d'accord sur le fond avec le député,
je ne suis pas sûr que c'est l'article 46 qui serait l'article choisi
pour le faire.
M. Blais: D'accord, d'accord. Je comprends ce que vous voulez
dire: peut-être que cela irait ailleurs.
M. French: Mais si vous voulez proposer un amendement à
l'article 46, même si on l'adopte aujourd'hui, on le rouvrira plus tard.
D'accord?
M. Blais: D'accord. J'aime mieux faire cela en franche
camaraderie comme cela.
M. French: D'accord.
M. Blais: On le laisse là, et je sais que vous allez
revenir avec cela quand on reviendra avec l'article 34 et les autres.
M. French: Laissez-moi être certain qu'on se comprend
ici.
M. Blais: Oui, oui. Même moi, j'ai compris, imaginez!
M. French: D'accord, M. le député. J'ai
demandé à mes conseillers d'examiner s'il y a une classe ou une
catégorie de sujets où la régie n'a pas actuellement, dans
le projet de loi proposé, l'initiative de conseiller le ministre et
où il serait valable qu'elle ait une telle initiative.
M. Blais: D'accord.
M. French: D'accord? On va répondre là-dessus.
Audiences
Le Président {M. Houde): Cela va. L'article 47. L'article
46 est adopté.
M. Blais: L'article 47, adopté.
Le Président (M. Houde): Oui. L'article 47. L'article 46
est adopté, quitte à en discuter entre eux.
M. French: Un papillon à l'article 48, M. le
Président
Le Président (M. Houde): Oui. L'article 48, il y a un
papillon.
M. French: On l'a échappé belle, M. le
Président, d'être obligé de consulter le comité de
législation là-dessus, mais, heureusement, on est capable de le
proposer de notre propre chef à M. le député de Terrebonne
et à la commission de la culture.
Le Président (M. Houde): Oui, on va le lire. À
l'article 48, il y a un papillon: L'article 48 du projet de loi est
modifié par le remplacement, dans la première ligne, des mots
"Lors d'une audience publique, la régie donne au préalable" par
les mots "La régie, avant de tenir une audience publique, donne".
M. Blais: Je suis complètement d'accord. M. French:
Bien sûr.
Le Président (M. Houde): Oui? L'amendement est
accepté. L'article 48 est accepté tel qu'amendé. D'accord.
J'appelle l'article 49.
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté. L'article 50?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 51?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Boude): Article 52?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 53?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 54. M. Blais:
Adopté.
Appel Le Président (M. Houde): Article 55?
M. Blais: Une petite intervention, si vous permettez.
Le Président (M. Houde): Oui, M. le député
de Terrebonne.
M. Blais: "Une décision de la régie est susceptible
d'appel à la Cour d'appel, avec la permission d'un juge de cette cour...
" Dans les lois normales d'accès à l'information, etc., on va un
peu moins loin, on va à la Cour provinciale.
Pourquoi ici vont-ils immédiatement à la Cour d'appel?
M. French: Cela va plus vite. D'ailleurs, on pense faire la
même chose avec la Commission d'accès à l'information.
M. Blais: Oui. C'est parce que c'est le même
ministère. Vous trouvez que c'est plus pratique.
M. French: Je vais demander à Me Jean Corriveau de mon
ministère de répondre à cette question.
Le Président (M. Houde): Me Corriveau, la parole est
à vous.
M. Corriveau (Jean): Voilà, c'est une disposition qui a
pour objet d'abord de maintenir les questions de fait au niveau de la
régie et d'éviter surtout des recours inutiles ou dilatoires. Il
faut bien comprendre qu'il y a une hiérarchie dans les tribunaux, et la
Cour d'appel, par rapport à la Cour supérieure, est en haut du
pavé. Ce qui veut dire que, lorsqu'on introduit un appel sur une
question de compétence ou de droit et que cet appel est accordé
sur permission, on se trouve là à éliminer toute
possibilité d'avoir des recours dilatoires, parce que,
évidemment, la Cour supérieure va prendre soin d'indiquer
à l'appelant, s'il veut évoquer, de bien vérifier s'il a
épuisé ses recours en appel. Évidemment, la Cour
supérieure va tenter de ne pas interférer dans le processus et de
s'insérer de manière à venir en contradiction avec un
tribunal qui lui est supérieur.
M. Blais: D'accord.
Le Président (M. Houde): Cela va pour l'article 56?
M. French: Article 55.
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): J'appelle l'article 56.
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 57?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 58?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 59?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 60?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 61?
M. Blais: Adopté.
Règlements et directives
Le Président (M. Houde): Article 62? M. Blais: Un
instant.
Le Président (M. Houde): M. le député de
Terrebonne.
M. Blais: Bon, tantôt, à l'article 45, on a
suspendu.
Le Président (M. Houde): C'est exact.
M. Blais: On a suspendu 46 amicalement tout en l'adoptant: "La
régie donne son avis au ministère sur toute question... " Je
voulais qu'ils aient la même chose. Si on regarde cet article ici: "Le
gouvernement peut déterminer par règlement - allons à
2° - des conditions relatives à l'acquisition... " Ici la
régie n'a pas le pouvoir de recommandation d'acquisition. Ce n'est que
le gouvernement, d'accord? L'acquisition de compagnies, par exemple, ou de
sociétés exploitantes comme vous les appelez ici. Donc, ce
pouvoir, on ne le lui donne pas.
M. French: On ne le donne pas à la régie. M.
Blais: On ne le donne pas à la régie. M. French: Oui,
c'est exact. M. Blais: C'est voulu ou... ?
M. French: Oui, mais je vais aller aux conseils.
Le Président (M. Houde): Nous suspendons pour une minute
parce que... Oui, allons-y. M. le ministre.
M. French: La question de M. le député de
Terrebonne, c'est: Comment se fait-il que le gouvernement se donne ou invite
l'Assemblée nationale à lui donner le pouvoir de
déterminer par règlement des conditions relatives à
l'acquisition, la cession ou la fusion d'une société exploitante?
Est-ce que c'est cela la question? Est-ce que j'ai bien compris?
M. Blais: La question, c'est que le gouvernement l'a - bien
sûr, il l'a toujours eu et il l'aura toujours s'il veut - mais la
régie n'a pas le pouvoir de faire des acquisitions. Il y a certainement
une volonté législative.
M. French: Là, on est très loin. Ce n'est pas un
pouvoir de nationalisation.
M. Blais: Non, de réglementer les acquisitions.
M. French: C'est cela, mais on ne réglemente pas les
acquisitions, on réglemente les conditions à l'intérieur
desquelles la régie réglemente les acquisitions.
M. Blais: Je pense que vous avez raison, M. le ministre.
M. French: Cela a l'air beaucoup plus fort que ça ne
l'est, M. le député.
M. Blais: Dites-moi que je suis fin.
M. French: Oui, vous êtes très fin, je n'ai jamais
dit autrement.
M. Blais: Cela flatte l'ego, de temps en temps, de se faire dire:
II est donc "smart" ce député-là.
Le Président (M. Houde): Cela ne coûte rien de plus.
L'article 62 est-il accepté?
M. Blais: Oui.
M. French: M. le député, juste en passant, vous
êtes arrivé tellement vite à l'article 61 que je vous
signale tout simplement qu'il est possible qu'on vous demande de
"désadopter" l'article 61 parce qu'il y a un petit pépin. Il est
possible qu'on vous invite aussi à le revoir la semaine prochaine, avec
les quatre autres.
M. Blais: L'article 61 est en suspens, M. le ministre.
Le Président (M. Houde): On suspend l'article 61.
M. Blais: Est-ce qu'on revient...
M. French: Non, c'est la même situation. Je vous signale
qu'on va peut-être se demander mutuellement de le revoir. D'accord?
M. Blais: D'accord.
Le Président (M. Houde): D'accord.
M. French: Vous avez été tellement rapide à
ce moment-là que mes conseillers n'ont pas pu me dire de vous le
dire.
Le Président (M. Houde): J'appelle l'article 63.
M. Blais:, Est-ce qu'il y en a d'autres de même avant la
fin? Il faut me le dire tout de suite.
M. French: Nous avons un papillon à l'article 63.
Le Président (M. Houde): Non, à l'article 64.
M. French: Excusez-moi, à l'article 64.
Le Président (M. Houde): L'article 63 est-il
accepté?
M. Blais: L'article 63 est adopté.
Le Président (M. Houde): D'accord. À l'article 64,
il y a un papillon. Je vais le lire: L'article 64 du projet de loi est
modifié par le remplacement du deuxième alinéa par le
suivant: "Ces règles sont approuvées par le gouvernement. "
M. Blais: C'est de la phraséologie. C'est la même
chose.
Le Président (M. Houde): C'est exact ou presque.
M. Blais: C'est juste de la phraséologie.
M. French: II n'y a pas de changement de substance.
M. Blais: D'accord.
Le Président (M. Houde): Donc, l'amendement est
adopté.
M. Blais: Pourquoi l'avez-vous changé? C'est plus
français ou c'est uniforme dans les lois.
M. French: C'est le bureau des lois du ministère de la
Justice.
M. Blais: C'est la même formule qui... "Ces règles
sont soumises au gouvernement pour approbation. " L'autre, c'est: "Ces
règles sont approuvées par le gouvernement. " La façon
dont vous l'avez écrit ici, c'est plus beau à l'oreille, mais que
voulez-vous? On va prendre la vieille.
Le Président (M. Houde): L'amendement à l'article
64 est adopté. L'article amendé est adopté. D'accord?
M. Blais: Oui.
Le Président (M. Houde): J'appelle l'article 65.
M. Blais: Un instant. Je me suis mis des notes là-dessus.
Je vais le lire tranquillement. Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Houde): J'appelle l'article 66.
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): J'appelle l'article 67. (11
heures)
M. Blais: Oui, M. le Président. Je tiens à dire au
ministre qu'il m'a donné le livre des comparaisons que ses
fonctionnaires avaient sorties entre l'ancienne loi et la nouvelle. Et cette
façon de procéder, j'espère que vous le ferez toujours.
C'est nouveau, je ne suis pas habitué à cela, et c'est ce qui
aide à ce que les choses aillent de façon beaucoup plus
accélérée en commission parlementaire et...
M. French: Je peux dire à M. le député que
j'ai déjà été là où il est.
Le Président (M. Houde): Donc...
M. Blais: C'est vraiment énorme. Et je vous remercie de
cela. J'espère que vous allez avoir cela comme ligne de conduite.
M. French: Cela a toujours été le cas depuis que je
suis au ministère des Communications.
Le Président (M. Houde): J'apprécie ces
échanges-là de part et d'autre. Article 67 accepté?
Article 68?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 69?
M. Blais: "... toute poursuite est intentée
conformément à la Loi... " C'est une poursuite cela. Oui.
Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 70?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 71?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 72?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 73?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 74?
M. Blais: Jusqu'à la fin.
Le Président (M. Houde): Oui?
M. Blais: Oui. De 74 à 100.
M. French: Sauf qu'il y a quelques suspensions.
Le Président (M. Houde): C'est parce qu'il y a des
amendements. C'est pour ça qu'il y en a quelques-unes.
M. Blais: On va regarder à l'article 80.
M. French: II y a aussi quelques amendements, M. le
député. Je pense qu'on va malheureusement être
obligés de les faire un par un.
Le Président (M. Houde): Oui, oui, on va les faire un par
un, ça va bien. Article 76?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 77?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): II y a quelque chose. Il y a un
amendement.
M. French: À l'article 77?
Le Président (M. Houde): II y a quelque chose.
M. French: C'est un autre que je n'ai pas eu.
M. Biais: On ne les avait pas ceux-là. Est-ce qu'il y a
d'autres amendements qu'on n'a pas? Aux articles 77 et 100. Je voudrais tous
les avoir pour qu'on puisse les regarder.
Le Président (M. Houde): Immédiatement. Donc, M. le
député va l'avoir.
M. French: Pauvre Marie, elle va perdre du poids avec cela.
Le Président (M. Houde): Oui.
M. French: Est-ce que c'est le seul? Est-ce qu'il y en a
d'autres?
Le Président (M. Houde): II y en a un autre. C'est
à l'article 100.
Une voix: II y a 100 dont...
M. French: Donnez donc le 100 tout de suite.
Le Président (M. Houde): C'est cela il va le donner tout
de suite. On va le donner tout de suite. Donc, vous allez les avoir
immédiatement.
M. French: On se donne exactement cette
flexibilité-là, M. le député.
Le Président (M. Houde): Je vais le lire à
l'article 77. L'article 77 du projet de loi est remplacé par le suivant:
"77. Le personnel de la Régie des services publics en fonction le
(indiquer ici la date de l'entrée en vigueur de la présente loi)
devient le personnel de la Régie des télécommunications. "
Est-ce que c'est adopté?
M. Biais: Cela veut dire qu'elle peut être
sanctionnée, bien qu'elle ne soit pas encore en fonction?
M. French: C'est cela. C'est le gouvernement qui décide de
la date plutôt que la date de la sanction. Ce n'est pas plus
compliqué que cela.
M. Blais: D'accord. M. French: D'accord?
Le Président (M. Houde): Donc, l'amendement est
adopté?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 77, tel
qu'amendé, est adopté. L'article 78?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 79?
M. Blais: Adopté. Il y a un papillon à l'article
80.
Le Président (M. Houde): Oui, il y a un papillon à
l'article 80.
Une voix: C'est une virgule qui est changée de place.
Le Président (M. Houde): C'est une virgule mais en tout
cas je vais vous le lire.
M. French: Déplacement de virgule. Alors, encore un qu'on
nous a permis de passer tout seul.
Le Président (M. Houde): Bon, à l'article 80,
l'amendement, le papillon: L'article 80 du projet de loi est remplacé
par le suivant: "80. L'article 244 de cette loi est modifié par la
suppresssion, dans les quatrième et cinquième lignes, des mots
"de la Régie des services publics, ".
M. French: Virgule.
Le Président (M. Houde): Virgule. Cela va?
M. Blais: Attendez un petit peu. C'est juste pour ôter la
virgule?
M. French: Ce n'est pas ôter. C'est déplacer.
Le Président (M. Houde): Exact.
Une voix: Là, cela enlève toute la phrase avec la
virgule.
M. Blais: C'est cela! Attendez un peu.
Le Président (M. Houde): Prenez votre temps.
M. Blais: Non, mais il l'enlève.
M. French: II veut vérifier qu'on ne lui en passe pas une
vite.
M. Blais: Non, non, ce n'est pas mon style.
Le Président (M. Houde): Le député de
Terrebonne n'est pas comme cela. Moi, je dis souvent: II est bien trop de
même pour être comme cela.
Une voix: Apparemment, oui.
M. Blais: L'article 244 de cette loi est modifié par...
Non, il l'enlève.
Le Président (M. Houde): II la déplace.
M. French: La virgule était avant "de la Régie des
services publics". Maintenant la virgule est après "de la Régie
des services publics". Cela serait trop simple de dire: Déplacer la
virgule d'une place A à une place B. Il faut qu'il fasse ça de
cette façon pour mêler tout le monde.
Une voix: C'est comme dans les journaux, il faut chercher
l'erreur.
M. French: Oui, c'est ça. On va vous donner un prix si
vous voyez ça spontanément, M. le député.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Blais: C'est de la "virgulite", vraiment!
M. French: Heureusement que ce n'est pas vous et moi qui sommes
payés pour faire ça!
M. Blais: Je pensais que c'était compliqué. Je ne
comprenais pas. C'est seulement la maudite virgule. D'accord.
Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 80 est adopté
tel qu'amendé. Article 81?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): Article 82?
M. French: Suspendu.
Le Président (M. Houde): L'article 82 est suspendu. Il y a
encore un papillon. Je vais lire le papillon.
M. French: Écoutez.
Le Président (M. Houde): Oui.
M. French: Ne pourrait-on pas distribuer le papillon pour le
bénéfice de M. le député? Il n'est pas
nécessaire de le lire parce qu'on ne le discute pas, on le suspend.
Le Président (M. Houde): Ah bon! On ne le discute pas.
Donc, on le suspend.
M. French: Non, mais on le distribue par exemple. Est-ce qu'on le
distribue?
Le Président (M. Houde): Ils l'ont. M. French: Ils
l'ont.
Le Président (M. Houde): Vous l'avez, vous l'avez.
M. French: Bon, vous saurez si le comité n'est pas
d'accord s'il change ça.
M. Blais: On l'a, mais, pour le moment, on le suspend.
M. French: Oui. Mais avoir su qu'il fallait que notre
comité le revoie, on ne l'aurait pas distribué le papillon, mais
on est trop ouvert.
Le Président (M. Houde): D'accord. J'appelle l'article
83.
Adopté, M. le député de Terrebonne?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 84?
M. Blais: Cela me tentait de vous dire que vous êtes ouvert
comme le ministre de l'Environnement.
Le Président (M. Houde): L'article 85?
M. French: Je sais que vous avez la nostalgie de l'environnement,
M. le député.
M. Blais: Ce n'est pas de la nostalgie, mais le jeu de mots s'y
prêtait bien: On est tout vert.
Le Président (M. Houde): Oui, ha, ha, ha! L'article 85,
adopté?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 86?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 87?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 88?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 89?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 90?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 91?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 92?
M. French: Suspendu.
Le Président (M. Houde): Non.
M. Blais: L'article 93, suspendu.
Le Président (M. Houde): L'article 93, suspendu.
M. Blais: On a le texte, mais on le suspend. D'accord.
Le Président (M. Houde): Oui, oui. Vous l'avez entre les
mains.
M. Blais: D'accord.
Le Président (M. Houde): L'article 94 est suspendu aussi.
C'était supposé.
M. Blais: II est supprimé pour le moment. Suspendu ou
supprimé? Est-ce que vous êtes prêt à le supprimer ou
s'il faut attendre?
M. French: II faut attendre. Je n'ai pas le droit de le supprimer
sans permission, paraît-il.
M. Blais: Qu'est-ce que cela veut dire, la permission?
M. French: Le comité de législation.
M. Biais: Cela a l'air à vous fatiguer beaucoup.
M. French: Cela me fatigue parce que je suis obligé de
vous déranger une deuxième fois et de déranger tout le
monde une deuxième fois pour quatre articles.
Le Président (M. Houde): On est toujours disponibles, M.
le député de Terrebonne, de vieux députés comme
nous.
M. Blais: Oui, monsieur. Alors si on suit les règles de
grammaire, ce sont des articles indéfinis, tandis que vous auriez
dû nous donner des articles contractés.
Le Président (M. Houde): Ha, ha, ha! On reconnaît
bien notre député de Terrebonne. J'appelle l'article 95.
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): J'appelle l'article 96.
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 97?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 98?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 99?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Houde): À 100, il y a un papillon.
C'est ça?
M. Blais: Le papillon à l'article 100 est-il en
suspens?
M. French: C'est l'entrée en vigueur.
Le Président (M. Houde): Vous l'avez dans
les mains. On vient de le remettre.
M. Blais: Non, non, on les a tous dans les mains. Ce n'est pas
suspendu?
Une voix: Non.
Le Président (M. Houde): Ce n'est pas supposé.
M. French: Non, ça, c'est l'entrée en vigueur, M.
le député.
M. Maciocia: C'est seulement l'entrée en vigueur.
M. Blais: On a le droit de la passer. M. French: Oui. On
en court le risque.
M. Blais: On pourrait dire que cela a du bon sens.
Le Président (M. Houde): Je vais vous le lire
immédiatement. L'article 100 du projet de loi est remplacé par le
suivant: "La présente loi entrera en vigueur à la date
fixée par le gouvernement. "
M. Blais: Cela porte à controverse, mais, à cause
des circonstances, je vais l'adopter, M. le Président.
Le Président (M. Houde): Adopté. Donc... M.
Blais: On ne peut pas adopter la loi.
Le Président (M. Houde): Non. Je vais ajourner...
M. French: Excusez-moi, juste un instant!
Le Président (M. Houde): Oui, allez-y, je vous en
prie.
M. French: II y a une question.
M. Blais: Concernant l'article 61, vous avez dit...
M. French: On n'a rien décidé encore concernant
l'article 61. On va étudier le cas. On vous signale, pour être
gentil, qu'il est tout simplement possible qu'on rouvre cela à cause
d'un pépin qui nous a été indiqué par l'une des
entreprises. Il est adopté, mais, de la même façon, on
compte sur votre bonne volonté pour nous permettre de le rouvrir.
M. Blais: D'accord. Les articles 45 et 46.
M. French: Je pense que l'article 46 a été
adopté, mais...
M. Blais: Les articles 34 46 sont ouverts, en fait.
Une voix: Les article 34, 45 et 46. Le Président (M.
Houde): L'article 45.
M. Blais: D'accord. Cela veut dire qu'à la prochaine
séance, on aura les articles 34, 45, 46...
Le Président (M. Houde): Pas l'article 46... M. Blais:
Oui, oui.
M. French: En tout cas possiblement l'article 46 ou à une
autre place.
M. Blais: II est adopté. On l'a adopté pour
être gentil. On aurait dû le suspendre, mais on l'a adopté.
Mais on peut revenir.
Le Président (M. Houde): C'est ça. Je suis
entièrement d'accord.
M. Blais: Les articles 34, 45, 46, 61, 82, 93 et 94. Cela va?
M. French: L'article 61, oui, d'accord, sur la même base
que les autres. D'accord.
Le Président (M. Houde): Je reviens à l'article
100. Est-ce que l'amendement est accepté?
M. Blais: Oui, adopté.
Le Président (M. Houde): L'article 100 est donc
adopté tel qu'amendé.
J'ajourne la séance sine die.
M. French: Merci beaucoup, M. le Président, de vos bons
offices.
Le Président (M. Houde): Je voudrais vous remercier, tout
le monde, aussi bien ceux autour de la table que ceux à
l'extérieur de la table. Il a été très
intéressant de présider ce matin cette séance. Des
séances comme celle-là, j'aime ça. Merci beaucoup.
M. French: Merci beaucoup, M. le député de
Terrebonne.
(Fin de la séance à 11 h 11)