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(Vingt heures dix minutes)
Le Président (M. Trudel): À l'ordre, s'il vous
plaît! Je déclare ouverte la séance de la commission de la
culture convoquée pour vérifier les engagements financiers du
ministère des Communications pour la période du mois de mars au
mois de septembre 1988.
Est-ce qu'on a des remplacements, Mme la secrétaire?
La Secrétaire: II n'y a pas de remplacement.
Le Président (M. Trudel): Ni d'un côté, ni de
l'autre?
M. le ministre, je vous souhaite la bienvenue. Les civilités, on
va les faire rapidement, de façon à engager le travail le plus
rapidement possible. Bienvenue, M. le ministre. Avez-vous quelques mots
à dire?
M. French: Les mots que j'ai à dire sont pour remplacer
ceux que j'aurais prononcés si j'avais eu le droit de parole au moment
où le député de Terrebonne a pris la parole dans un
débat antérieur il y a deux ou trois semaines, quand j'ai voulu
lui souhaiter la bienvenue au Parlement et lui signaler comme on est contents
de voir son bon rétablissement de sa maladie. Il nous a manqué
beaucoup et surtout dans les débats de deuxième lecture un peu
plats, on a manqué beaucoup sa contribution. Alors, on est contents de
le voir de retour.
Le Président (M. Trudel): Vous m'enlevez les paroles de la
bouche. Je voulais le souligner à mon tour. M. le député,
il y a longtemps qu'on ne riait plus dans cette auguste Assemblée. On
attendait votre retour avec impatience. J'imagine que le seul beau
côté de votre maladie a été pour ceux et celles qui
ont eu à vous soigner, que cela a dû être une des
périodes les plus agréables de leur vie de rire à gorge
déployée. On dit que la meilleure façon de guérir
de la maladie, c'est par le rire. J'imagine que c'est pour cela que vous
être revenu en aussi bonne santé si rapidement.
Sur ce, sérieusement cette fois-là, je vous cède la
parole. On dit que les engagements financiers, c'est le "show" de l'Opposition.
M. le député, allez-y.
M. Blais: Je vous remercie de vos sympathies, puis de votre joie
de me revoir. Je suis allé au ministère des Affaires culturelles
pour lui dire que j'avais une maladie, que j'avais des boules dans l'estomac -
les boules risquent de me faire retomber - mais je ne suis pas au
ministère des Affaires culturelles, alors je vais tout simplement
commencer les engagements financiers immédiatement.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Trudel): Êtes-vous au mois de mars,
M. le député?
M. Blais: Oui, nous avons mars à septembre. Est-ce qu'on
étudie septembre aujourd'hui aussi ou si on arrête à
septembre?
Le Président (M. Trudel): Y compris septembre, mais on
s'arrêtera à 22 heures, de toute façon.
M. Blais: D'accord. On finira avant, M. le Président.
Le Président (M. Trudel): Bravo. C'est ce que
j'espérais vous entendre dire.
Mars
M. Blais: On va commencer immédiatement par le
commencement. L'engagement 14: Contrat de services pour compléter et
consolider la mise en opération des fonds des services informatiques et
de télécommunications. Il y a une chose de bien correcte quand on
regarde les engagements financiers, les phrases sont tellement vagues qu'on
peut presque se permettre de poser n'importe quelle question. Mais quel bilan
fait jusqu'à maintenant le ministère des Communications de la
mise en service de ces fonds? Qu'est-ce que vous me feriez comme petit bilan
sur la mise en service de ces fonds, M. le ministre?
M. French: Si vous me le permettez, M. le député,
je demanderai au sous-ministre adjoint responsable des deux fonds, M.
Jean-Pierre Delwasse, de vous répondre. Je suis sûr que sa
réponse sera aussi éducative pour moi que pour vous. Alors, je
vais profiter de l'occasion pour avoir un bon "briefing" moi-même.
Le Président (M. Trudel): M. le sous-ministre.
M. Delwasse (Jean-Pierre): Les objectifs qui ont contribué
à la mise en place de ces fonds visaient à ce que les services
rendus par ces fonds ne soient pas limités par les contributions
budgétaires générales du gouvernement, mais soient
plutôt associés au désir et à la décision des
ministères et organismes utilisateurs de ces services,
télécommunications d'un côté et informatique de
l'autre, à décider d'une dépense dans cette matière
plutôt qu'à faire d'autres dépenses. Donc, plutôt que
les fonds administrent leurs dépenses à partir d'un budget
général, le budget qui leur vient provient des services qu'ils
rendent réellement. Ce qui les pousse évidemment
à avoir une qualité de services qui soit satisfaisante
pour leur clients et, d'autre part, à avoir des moyens financiers qui
soient en corrélation avec les exigences de services de leurs clients,
ministères et organismes.
Les deux fonds sont maintenant actifs: l'un depuis neuf mois
bientôt et l'autre depuis six mois. Je crois que les ministères et
organismes ont tout lieu d'être satisfaits de cette réorientation
par la qualité des services rendus et également par la
façon dont les financements sont faits pour les investissements,
notamment, en matière de nouvelles technologies, aussi bien en
télécommunications qu'en informatique.
M. Blais: Merci, M. le sous-ministre. L'engagement 15.
Le Président (M. Trudel): Est-ce que l'engagement 14 est
vérifié?
M. Blais: On peut les adopter tous à la fin, si vous
voulez, M. le Président.
Le Président (M. Trudel): Très bien.
M. Blais: L'engagement 15: "Contrat de services pour adapter les
conclusions de l'étude sur les orientations technologiques pour le
traitement de l'information au gouvernement du Québec afin de tenir
compte de l'évolution survenue dans les réflexions
gouvernementales à cet égard. " On peut dire que c'est une phrase
communication qui est assez longue et qu'il est difficile de communiquer avec.
Mais je l'ai étudiée sous toutes ses facettes et j'ai sorti
quelques questions là-dessus dont voici la première. Quelle est
donc cette évolution de la réflexion gouvernementale sur les
orientations technologiques pour le traitement de l'information
gouvernementale? J'espère que ma question est aussi obscure que
l'obscurité de l'engagement financier.
M. French: C'est vraiment un peu moins obscur. Je vais essayer de
vous le rendre dans mon vocabulaire, ma compréhension de profane, et on
verra si on ne se comprend pas sur ce plan. L'évolution, la
rapidité avec laquelle les nouveaux produits dans le domaine de la
technologie de l'information arrivent sur le marché nous donnent le
vertige, parce qu'elle occasionne des dépenses gouvernementales qui sont
très difficiles à diriger. Les spécialises de
l'informatique ou des technologies de l'information des différents
ministères et organismes ont chacun l'ambition de s'équiper des
plus récentes innovations, que ce soit dans le logiciel, que ce soit
dans l'équipement.
Donc, le gouvernement faisait faire un budget d'informatique ou de
technologies de l'information qui étaient dans les années, au
début et jusqu'à tout récemment, d'ailleurs... Je n'impute
pas ça à un gouvernement plutôt qu'à un autre. Les
deux gouvernements étaient pris dedans sur le bord d'être hors de
contrôle.
L'arrivée de la micro-informatique nous a permis de revoir
l'ensemble de la problématique, nous a forcés à revoir
l'ensemble de la problématique. On a décidé, pour garder
la compatibilité de l'ensemble des technologies de l'information, pour
permettre une certaine décentralisation de la prise de décision
dans le domaine du traitement de l'informatique, pour s'assurer que nos grands
centres de traitement de données soient en mesure de se concentrer sur
leurs tâches réelles, plutôt que d'essayer de desservir
toutes sortes de besoins pour lesquels ils ne sont pas qualifiés, on a
décidé de revoir les orientations technologiques du gouvernement,
c'est-à-dire le contexte d'objectifs et de normes dans lesquels les
acquisitions et le fonctionnement du parc technologique du gouvernement sont
faits. Et ce que vous voyez en termes d'engagement financier, c'est un
consultant, un des trois plus grands consultants dans le domaine informatique
qui a aidé le gouvernement à décider comment faire face
à ces défis, en essayant de contrôler les budgets,
d'assurer la compatibilité technologique et la capacité de
communiquer entre les différents éléments, de permettre
une certaine décentralisation et de focaliser les grands centres de
traitement informatique, de traitement de données, sur leurs objectifs
fondamentaux et de leur enlever les obligations pour lesquelles ils
étaient moins qualifiés, soit de fournir le genre de besoin qui
pourrait facilement être accompli par la microinformatique.
M. Blais: M. le ministre...
M. French: Je vois que je ne suis pas assez profane.
M. Blais:... il y a beaucoup de systèmes à
l'intérieur du gouvernement.
M. French: Oui.
M. Blais: Bon. Est-ce que c'est pour ça que vous recourez
à l'entreprise privée pour votre réflexion ou bien si vous
n'aviez pas le personnel voulu pour le faire à l'intérieur de
votre ministère?
M. French: Non, on n'a pas tout le personnel voulu pour la bonne
et simple raison que notre objectif, c'est de gérer une série de
systèmes, mais ce n'est pas nécessairement d'avoir une vision
horizontale. On ne peut pas se permettre une vision horizontale de la
technologie du fonctionnement des centres d'informatique du secteur
privé, des dernières innovations qui se font aux
États-Unis ou en Europe. C'est pour ça qu'on a recours aux
compagnies privées.
Entre autres, je dois le souligner, ça fait
aussi partie de notre philosophie de développement industriel. On
veut aider les groupes privés à exporter leurs services ailleurs,
à créer plus d'emplois au Québec. Si on concentre toute
cette expertise au gouvernement, advenant qu'on pourrait le faire, compte tenu
de nos contraintes budgétaires et salariales, ce serait difficile, de
toute façon... Mais si on concentrait tout ça à
l'intérieur du gouvernement, on perdrait l'opportunité du
développement économique que représentent les grandes
firmes de consultation d'informatique, tout comme si Hydro-Québec avait
décidé de concentrer toute son expertise en ingénierie
à l'intérieur, on n'aurait pas, aujourd'hui, les SNC et les
Lavalin.
M. Blais: Je suis obligé de dire oui, M. le ministre.
M. French: Moi aussi!
M. Blais: L'engagement 17. Contrat pour l'achat d'un logiciel de
planification... Excusez, l'engagement 16. Non, l'engagement 17.
Le Président (M. Trudel): L'engagement 17.
M. Blais: Contrat pour l'achat d'un logiciel de planification.
Cela, c'est du côté des contrats négociés. Beaucoup
de sociétés peuvent fournir cela. Quelle est la raison valable
pour aller directement en négociations plutôt qu'en soumissions
publiques ou sur invitation?
M. French: Excusez-moi, M. le député, quelle est la
question exactement?
M. Blais: Excusez une seconde, je vais voir moi...
M. French: Oh! Excusez-moi, d'accord.
M. Blais: On se trompait de numéro.
Pendant que je parlais, il me glissait un numéro et, pendant que
vous me répondiez, vous parliez en même temps avec un autre.
Alors, on pariait tous les deux dans le vide.
M. French: Ce n'est pas la première fois d'ailleurs.
M. Blais: Non, ce n'est pas la dernière non plus, M. le
ministre.
M. French: Ha, ha, ha!
M. Blais: Les politiciens parlent souvent dans le vide de toute
façon. C'est l'engagement 17, c'est bien cela, c'est un contrat
négocié en fait. Je me demande pourquoi on n'est pas allé
en appel d'offres public plutôt qu'en contrat négocié, il y
a tellement de fournisseurs. C'est seulement cela la question.
M. French: On a un système qu'on peut appeler un
système personnalisé, c'est-à-dire bâti sur mesure
pour les besoins de Communication Québec. Notre système
bureautique de Communication Québec a été
développé pour nous. C'est un système qui, tant pour son
logiciel que pour sa quincaillerie, a été bâti pour nous et
qui est spécialisé. C'était un fournisseur unique. C'est
pour cela qu'on a dû négocier. C'est une situation de fournisseur
unique pour un système unique.
Vous savez ce que c'est, M. le député, c'est le
système à partir duquel, lorsque quelqu'un appelle Communication
Québec, une préposée aux renseignements qui travaille avec
appareil téléphonique léger monté et qui pitonne
sur le micro, qui est branché sur un mini-ordinateur et qui, lui, a 3500
fichiers pour l'ensemble des programmes et services gouvernementaux, ce qui
permet donc une réponse beaucoup plus rapide que la manipulation
physique des microfiches qui se faisait auparavant pour les 3500 programmes
différents et ce qui permet une mise à jour plus rapide. C'est un
logiciel pour planifier la capacité de l'ensemble du système qui
est réparti dans 26 centres dans toute la province.
M. Blais: Ce système de logiciel, c'est un central qui va
aux 26. Pouvez-vous expliquer un peu plus pour les milliers et les milliers de
personnes qui nous écoutent?
M. French: Je vais demander à mon sous-ministre adjoint de
vous expliquer la technologie parce que c'est au-delà de mes
compétences. La question est: Est-ce que tout est branché sur un
mini...
M. Blais: Vous dites que cela va aux 26 autres centres.
M. French: Pas encore, mais cela va aller aux 26, lorsqu'on aura
fini l'installation complète.
M. Blais: Si cela avait été réellement
ça, je me disais que cela ne coûte pas cher et comment se fait-il
qu'il y en a qui coûtent si cher. Cela va. Je n'ai pas besoin
d'explications.
M. French: Non, non. Excusez-moi. Vous voyez un seul logiciel de
l'ensemble du système; le système a coûté entre 3
000 000 $ et 4 000 000 $.
M. Blais: D'accord, cela va.
M. French: Vous voyez un logiciel de l'ensemble du
système.
M. Blais: Merci. L'engagement 20. On a un chiffre très
impressionnant. N'y a-t-il pas d'imprimante moins onéreuse que
celle dont la location, pour 24 mois, coûte plus de 1 000 000 $? Je vois
24 mois, mais d'un autre
côté, je demande si c'est bien 24 mois, si ce n'est pas une
erreur de typographie parce qu'on voit dans l'imputation budgétaire
"1987-1988", normalement cela fait environ douze mois et "années
suivantes". Alors, si "années suivantes" suit "1987-1988", il y a une
erreur en bas ou il y a une erreur en haut, ou je ne comprends pas.
M. French: Les 24 mois sont à cheval sur trois
années financières.
M. Blais: D'accord, huit mois par année. M. French:
Non, pas tout à fait.
M. Blais: Quatre mois, douze mois, quatre mois.
M. French: Six, douze, six.
M. Blais: C'est une somme astronomique. 1 017 621, 60 $...
M. French: II faut comprendre qu'on fait le traitement de
données pour plus de 40 organismes et ministères gouvernementaux.
Entre 40 et 50, c'est cela? On produit 110 000 000 de lignes par mois en "hard
copy". Comment dit-on cela en français? En copie sur papier. Donc, en
copie sur papier, le traitement des données produit une quantité
de papier qu'il faut voir, si vous voulez venir voir un jour, on ira ensemble
et vous verrez cela. On amènera votre recherchiste qui
s'intéresse à ces choses-là et vous allez voir. C'est une
imprimante pour produire tout ce papier et la quatité qu'on produit est
tout simplement phénoménale.
M. Blais: On voit souvent "renouvellement du contrat"...
M. French: Oui.
M. Blais: Cela veut dire qu'au ministère, on a une
série de machines, d'instruments ou de...
M. French: Oui.
M. Blais: Si on changeait de compagnie, ça nous
coûterait chaque fois le prix d'achat plus les logiciels, plus les...
M. French: C'est exact.
M. Blais: C'est ça. C'est pour ça que, souvent, on
voit "renouvellement".
M. French: C'est exact.
M. Blais: Ce serait illogique de ne pas renouveler même si,
parfois, les compagnies en profitent pour augmenter leurs prix de façon
démesurée.
M. French: On ne pense pas qu'elles abusent de nous tant que
ça parce que, en contrepartie, on est un peu en situation dominante
aussi. La quantité que nous achetons nous donne un pouvoir de
marchandage qu'on considère utiliser à bon escient.
M. Blais: Votre pouvoir de marchandage est toujours avec la
même et unique compagnie, le pouvoir n'est pas très fort? La
quantité peut être forte.
M. French: Oui, mais s'ils nous poussent trop fort, on va
changer. Je ne dis pas qu'il n'y a pas un problème quelque part dans
l'immense machine gouvernementale, qu'on ne fait jamais d'erreur, mais je peux
vous dire qu'on s'efforce. On a des pressions de la part du Conseil du
trésor et du ministère des Approvisionnements et Services pour
faire en sorte qu'on ne commette pas de bourde dans ce domaine-là.
M. Blais: On va aller à l'engagement 23. Je sais que le
ministre n'est pas sans savoir, puisqu'il est ministre des Communications, que
les Québécois ont un faible pour les costumes, que tous les
costumes sont très attirants et que, souvent, au lieu de donner une
promotion à quelqu'un, on l'habille et on n'a pas besoin de lui donner
une augmentation de salaire.
Je vois ici à l'engagement 23: Contrat pour l'achat de 16 000
T-shirts pour le service des expositions. Est-ce que c'est dans cette
philosophie que ces T-shirts ont été achetés ou si c'est
pour d'autres fins?
M. French: Dans le contexte de nos expositions où on
donne, entre autres, des T-shirts, des camisoles, comme prix pour les gens qui
réussissent à compléter un jeu d'information
gouvernementale correctement - chose que je n'ai jamais réussi à
faire, soit dit en passant. Dans ce cas-ci, les camisoles qui ont
été livrées étaient inappropriées, elles
n'ont pas été acceptées. Il n'y a pas eu respect des
spécifications par le fournisseur. Donc on a annulé l'engagement
financier en question. Vous verrez, plus tard, qu'on va trébucher sur un
autre cas de camisoles qu'on a finalement achetées. À
l'engagement 11 du mois d'avril, vous verrez qu'on a finalement acheté
les fameux T-shirts.
M. Blais: C'est-à-dire que vous avez acheté vos
camisoles, de force.
M. French: Exact, M. le député, comme
d'habitude.
M. Blais: À l'engagement 26, j'ai souvenance d'avoir fait
un discours en Chambre sur l'emblème aviaire, qui avait duré
à peu près 55 minutes. Et, très exceptionnellement, on
avait eu des demandes pour avoir copie de ce discours. On a fait frémir
ceux qui fournissaient les copies
parce que j'ai dépassé tous les records, apparemment.
J'avais bien expliqué cet harfang. Cependant, j'avais fait une mise en
garde à savoir que je ne voulais pas que ce harfang vienne remplacer la
fleur de lis. Et je vois que, sur le répertoire
téléphonique du gouvernement du Québec, en page
couverture, on affiche un harfang des neiges, qui est très beau
d'ailleurs. Est-ce qu'on a mis cet emblème parce que c'était la
première année où il a été
accepté...
M. French: Oui.
M. Blais:... ou si vous voulez établir une tradition?
M. French: Cela change chaque fois, M. le député,
et on va la changer encore. Les emblèmes ou les indices visuels, les
lignes directrices de l'identité visuelle du gouvernement n'ont pas
changé, on continue d'avoir la fleur de lis dans le bloc, et tout
ça.
M. Blais: Cela veut dire qu'il y aura peut-être un autre
emblème l'an prochain, de façon différente, pas
nécessairement toujours le harfang.
M. French: Je suis inondé de demandes de la part de mes
collègues ministres.
M. Blais: D'accord, parce que si c'est toujours le harfang, vous
allez voir que votre adversaire "y bout" quand il le voit trop souvent.
Cela va pour le mois de mars, vérifié.
Le Président (M. Trudel): Les engagements de mars sont
vérifiés, M. le député?
M. Blais: Oui.
Avril Le Président (M. Trudel): Avril 88.
M. Blais: L'engagement 8, on va le lire pour la
compréhension de nos auditeurs: "Renouvellement du contrat de services
pour effectuer la gestion des opérations des pupitres de commande des
ordinateurs de la Direction générale de l'informatique, pour une
période maximale de trois mois à compter du 8 mai 1988. " Donc,
mai, juin et juillet. Ma question est la suivante. Qui effectue la gestion de
ces opérations depuis la fin du contrat de trois mois entré en
vigueur en mai dernier?
M. French: Qui?
M. Blais: Qui effectue les opérations depuis la fin de ce
contrat?
M. French: C'est toujours le même fournisseur, LGS, qui
effectue le service.
M. Blais: Pour quelle raison donnez-vous des contrats de trois
mois en trois mois? (20 h 30)
M. French: On a demandé au Conseil du trésor
d'aller en appel d'offres public, et le Conseil du trésor, puisqu'il
réexamine les politiques de faire faire ou les politiques d'imparti-tion
des ressources informatiques, nous a refusé. Il nous a demandé de
continuer à rouler cela jusqu'à ce qu'ils aient
complété leur examen. Ce que nous faisons.
M. Blais: C'est pour essayer de trouver un fournisseur qui serait
éventuellement moins cher, mais là, cela apporte des
conséquences négatives. C'est ça?
M. French: Oui, mais je vous avoue que les économies
à faire dans ce domaine ne sont pas énormes, M. le
député. C'est un marché très concurrentiel dans
lequel on connaît la valeur des services des gens. Dans le fond il n'y a
pas grand chose là, mais, en principe, on aurait voulu faire un appel
d'offres public. Finalement, il faut que le Conseil du trésor
décide quelle serait sa philosophie d'impartition. Moi, je vous avoue
que je ne suis pas sûr que c'est pour demain matin qu'il va y avoir un
changement dans cela.
M. Blais: À l'engagement 10, M. le ministre on voit:
Renouvellement du contrat pour la location de trois logiciels IBM...
M. French: Où cela?
M. Blais: À l'engagement 10.
M. French: Excusez-moi, merci.
M. Blais: Renouvellement du contrat pour la location de trois
logiciels IBM, pour des périodes se terminant le 31 juillet 1989. Je
suis complètement d'accord avec vous que, dans un engagement financier,
on ne peut pas faire l'élaboration, mais quand on dit trois logiciels il
faudrait dire au moins pourquoi, pour qui, comment. Je trouve que ce n'est pas
tout à fait complet par principe.
M. French: Mais en bas dans la justification, M. le
député, est-ce que...
M. Blais: Oui, c'est marqué le montant de
l'engagement.
M. French: Ah, d'accord, excusez-moi! M. Blais: Nous on ne
l'a pas.
M. French: Là, je vais vous le lire pour les
téléspectateurs.
M. Blais: Si vous me permettiez d'avoir
votre livre toutes les fois qu'on a des engagements financiers, il y
aurait beaucoup de questions qui seraient inutiles.
M. French: Cela réglerait notre problème à
tous les deux. Ça serait facile! Deux des trois logiciels sont requis
pour le fonctionnement de l'ordinateur, son système d'exploitation. Le
troisième est requis pour assurer la continuité des services de
la DGI, la Direction générale de l'informatique, à sa
clientèle.
M. Blais: Je demande cela comme principe. Est-ce qu'on pourrait
demander à l'avenir qu'au moins on le marque? Vous savez si
c'était indiqué...
M. French: Je trouve cela effectivement un peu cryptique. Je ne
vois pas pourquoi ce que je viens d'avoir dans la justification ne serait pas
dans l'objet.
M. Blais: C'est trop évidé. Je comprends qu'on ne
peut pas mettre tous les détails, mais au moins le principe de base de
la dépense. D'accord?
M. French: Oui, j'apprécie cela d'autant plus que nous
aurons dorénavant la responsabilité de faire cela à partir
du ministère des Communications. Il faut comprendre qu'on est toujours
à l'époque où c'était le Conseil du trésor
qui faisait la structure de tout cela et était responsable de remettre
cela aux commissions. D'accord?
M. Blais: D'accord. On revient à l'engagement 11, au
contrat de tantôt pour les 16 000 T-shirts. Ceux-là étaient
conformes?
M. French: Oui.
M. Blais: Et à qui ont-ils été
distribués?
M. French: Ils ont été distribués à
16 000 Québécois heureux d'avoir réussi à
compléter l'info-jeu aux expositions gouvernementales notamment au Salon
Info-Services Plus, un triomphe à Gaspé, il y a quatre ou cinq
mois, où on a eu des milliers de personnes.
M. Blais: D'accord. Il y a une question qui me vient à
l'esprit immédiatement. Les premiers T-shirts n'étaient pas
conformes. C'est donc dire qu'il y avait quelque chose d'écrit sur ces
T-shirts, qui n'était pas écrit ou mal écrit sur les
premiers?
M. French: Le dessin n'était pas conforme au...
M. Blais: C'est quoi le dessin qu'il y a là-dessus?
M. French: Excusez-moi, M. le député je vous ai mal
informé.
M. Blais: Quel dessin y avait-il?
M. French: Finalement, ce n'était pas un dessin.
C'était des manches qui avaient été mal faites.
M. Blais: II n'y a rien d'écrit là-dessus?
M. French: II y a quelque chose d'écrit
là-dessus.
M. Blais: Ce n'est pas sur les manches.
Le Président (M. Trudel): Est-ce qu'on pourrait en avoir
un exemplaire, M. le ministre? On pourrait les revêtir pour la prochaine
séance d'engagements.
M. French: Nous, on a acheté les T-shirts et les
ministères ont, par la suite, fait le dessin qu'ils voulaient sur les
T-shirts pour distribution.
Le Président (M. Trudel): Je suis très heureux que
ce soit le soir, M. le ministre, et qu'il n'y ait pas trop de journalistes
autour de nous.
M. French: Bien, on ne le sait pas. Sur le perroquet, il peut
quand même y en avoir. J'imagine que Gilles Lesage suit avec beaucoup
d'intérêt. On pourrait lire cela dans Le Devoir d'aujourd'hui.
Le Président (M. Trudel): Vous aurez droit à une
chronique un samedi matin, M. le ministre.
M. Blais: Est-ce que celui qui avait eu le premier contrat,
Agence Québec Plus, a été réinvité à
soumissionner?
Le Président (M. Trudel): II a perdu sa chemise.
M. French: On a demandé à six firmes de
soumissionner et on a eu une seule qui l'a fait, finalement et c'est le
fournisseur en question, Monsieur Sérigraphie inc.
M. Blais: Et le hasard a voulu qu'il soit moins cher que le
premier. L'engagement 13.
M. French: Pour moi, il a fait les manches de la bonne
façon aussi, parce qu'on les a acceptés.
M. Maciocia: II n'y en a pas pour les députés?
M. French: La prochaine fois, au lieu de déposer des
documents, on déposera des T-shirts, plus les épinglettes, parce
qu'on n'a pas encore
toutes les épinglettes, mais on va en discuter.
M. Blais: Cela va venir.
M. French: Les T-shirts et les épinglettes la prochaine
fois pour la commission.
M. Biais: L'engagement 13, M. le ministre, c'est un contrat pour
l'impression de quatre numéros de la revue Rencontre, 24 pages
autocouverture pour chaque version dont 24 000 copies de chaque numéro
en version française et 13 000 copies de chaque numéro en version
anglaise, 29 400 encarts, etc. Selon ce que l'on peut voir, le nombre de copies
françaises, si on compare aux copies anglaises, n'est par proportionnel
à la population, pourquoi? Il y a certainement des raisons valables, et
j'aimerais bien les connaître.
M. French: M. le député, il faut voir la proportion
en fonction de la distribution des langues française et anglaise parmi
les autochtones du Québec, parce que c'est la population visée.
C'était une demande du Secrétariat aux affaires autochtones du
Conseil exécutif et c'est à sa demande que nous avons tenu le
concours, à cause d'une certaine expertise que nous avons dans
l'édition.
M. Blais: Je comprends votre écrit.
M. French: Ils sont surtout anglais, soit dit en passant.
M. Blais: L'engagement 14, M. le ministre, est-ce que cela va
aussi aux autochtones, aux langues vernaculaires ou si c'est à d'autres
fins, ces 49 000 brochures Réalités du Québec?
M. French: C'est pour le monde extérieur du
Québec.
M. Blais: D'accord. C'est-à-dire l'Ontario...
M. French: Oui, les Européens qui ont souvent une
connaissance de l'anglais.
M. Blais: Les Américains. Les pays voisins, quoi!
l'Ontario, le Nouveau-Brunswick et les États-Unis.
M. French: Oui, et l'Europe, et le Japon.
M. Blais: Merci. Cela répond à ma question. Alors
cela va pour le mois d'avril.
Mai
Le Président (M. Trudel): Le mois d'avril est
vérifié. Le mois de mai.
M. Blais: Nous allons en mai, M. le minis- tre.
Le Président (M. Trudel): M. le député,
appelez-vous l'engagement que vous voulez discuter?
M. Blais: Oui, cela va venir, M. le Président.
L'engagement 7, le premier du mois de mai, on voit que c'est un
renouvellement de contrat, mais avec une firme américaine de Virginie.
Il doit certainement y avoir une raison très spéciale pour que
les logiciels viennent des États-Unis?
M. French: C'est tout simplement que le seul logiciel de ce type
disponible est fait par ce fournisseur. C'est la gestion sur ordinateurs
centraux. Ce logiciel est requis pour réaliser les prévisions
budgétaires, la planification de charges et la facturation des services
à la clientèle de la DGI, et donc pour assurer la
continuité des services offerts.
M. Blais: Cela va. À l'engagement 8, on a un contrat de
services pour l'évaluation du projet pilote en bureautique dans le
réseau de Communication Québec. Quel est ce projet pilote, en
gros?
M. French: En effet, c'est le même projet dont je vous ai
parlé tantôt: bureautisation du réseau.
M. Blais: Pour faire des T-shirts?
M. French: La bureautisation du réseau de Communication
Québec. On a voulu vérifier par un évaluateur externe les
bénéfices et le fonctionnement de l'implantation de ce
système. À ce moment-là, on avait peut-être une
dizaine de bureaux où on l'avait installé. C'était pour
voir si les bénéfices étaient tels qu'escomptés et
si le fonctionnement était optimal.
M. Blais: D'accord. Je vais prendre l'engagement 9, mais if y en
a plusieurs qui se suivent, M. le ministre. C'est choisi par un comité
de sélection, je présume, dans les soumissions sur invitation et
on voit qu'on ne choisit pas dans les engagements 9, 10 et 11 comme
engagements, entre autres, et en 12 aussi. On prend les quatre qui suivent, 9,
10, 11, 12, où on ne prend pas le plus bas soumissionnaire. Il y a
certainement des raisons valables. Mais, pour ma propre gouverne, j'aimerais
savoir, dans chaque cas, quelle est la raison qui a fait que le plus bas n'a
pas été choisi?
M. French: M. le député, je vais demander que le
sous-ministre adjoint, M. Jean-Pierre Delwasse, vous explique
l'évaluation de chaque soumission ou la mise en relation avec le prix
à la fin du processus d'évaluation, il y a un seuil
minimal qui doit être atteint avant qu'on applique la question du
plus bas ou le standard du plus bas soumissionnaire.
M. Blais: D'accord.
M. French: Voulez-vous que M. Delwasse vous l'explique?
M. Blais: S'il vous plaît. M. French: Bon.
M. Delwasse: Dans le cas des services professionnels, la
réglementation gouvernementale exige qu'on réunisse un jury qui
examine les soumissions en regard des cahiers des charges et qui cote la
qualité des soumissions sur un plan strictement de contenu
professionnel. Seules les soumissions qui rencontrent un pourcentage de 60 %
sur la grille d'évaluation, qui est définie à l'avance,
sont retenues à des fins de choix. À l'intérieur de ceux
qui ont plus de 60 %, c'est le moins cher qui est choisi. Alors, dans les cas
où vous voyez qu'il y a eu des soumissionnaires qui avaient un prix
moins élevé que ceux choisis, c'est parce qu'ils n'ont pas eu 60
%.
M. French: Mais, dans certains cas, ça peut mener à
des dépenses énormes. Je vais sauter immédiatement, si
vous voulez, au mois de juin pour compléter votre exemple. Si vous
prenez le mois de juin... Vous permettez, M. le Président?
Le Président (M. Trudel): Je permets tout pour autant que
c'est légal.
M. Blais: Oui.
Le Président (M. Trudel): Quel engagement?
M. Blais: Dans le mois de juin, l'engagement 15, il y a 1 000 000
$ de différence entre les deux, et c'est le plus haut qui a
été choisi, parce que non conforme à 60 %, comme vous
dites. Cela fait cher.
M. Delwasse: Ce n'est pas du tout le même cas, M. le
député.
M. Blais: Ce n'est pas le même cas?
M. Delwasse: Dans ce cas-là, le soumissionnaire
n'était pas conforme, c'est-à-dire ne respectait pas les demandes
qui étaient imposées au cahier des charges. Dans le cas des
services professionnels, ce que vous avez soulevé à l'engagement
9, en mai, il s'agit de valider par un comité d'experts la
qualité de la capacité de réalisation du mandat qui est
demandé à la firme. En matière de services professionnels,
il faut porter un jugement, et ce jugement s'apprécie avec une cote en
fonction d'une grille qui est publiée à l'avance dans le cahier
des charges lui- même. Donc, les firmes savent sur quels
éléments elles vont se faire juger.
M. Blais: Je comprends très bien. Vu qu'on a entamé
l'engagement 15 du mois de juin, est-ce qu'on peut avoir une réponse
immédiatement là-dessus? Parce que celui qui a eu le contrat,
c'est pour 3 338 000 $ et, l'autre, c'est 2 416 000 $. On dit qu'il n'est pas
conforme. Mais pas conforme dans quel sens? Parce que, pour 1 000 000 $ de
différence, il me semble que ça prend une grosse chose qui ne
soit pas conforme.
Le Président (M. Trudel): C'est marqué...
M. Blais: C'est marqué que ce n'est pas conforme, je le
sais.
Le Président (M. Trudel): II y a plus que ça de
marqué.
M. Blais: Absence des curriculum... Bien, voyons donc!
M. French: M. le député, ça s'explique.
M. Blais: C'est marqué ici. C'est vrai qu'il y a une note.
C'est marqué "absence des curriculum vitae du responsable... " Je veux
bien croire...
M. French: C'est un peu plus compliqué que ça. Ils
ont un peu sous-expliqué la réalité de la situation. On
m'explique que... Vous savez quel est le fonctionnement du service avec lequel
on fait tous affaire. Ce sont les personnels engagés à contrat
qui gèrent le CENTREX du gouvernement du Québec. Donc, lorsque le
député de Viger veut appeler à Québec, il appelle
873-3131 et dit: Je suis le député de Viger, je veux appeler
à Québec à 643-7843. Bon. Il y a eu une soumission
publique, donc, un appel d'offres public. Il y a un droit et une
réglementation qui entourent les appels d'offres publics, qui sont
extrêmement sévères et systématiques qui couvrent
les moindres détails et qui ne devraient pas être ignorés
aux risques et périls du soumissionnaire. Plus particulièrement,
dans ce cas-ci, ce n'était pas uniquement une question mineure ou
tatillonne, c'était tout simplement qu'on exigeait une expérience
dans la gestion d'un tel service de tous les soumissionnaires et que la
compagnie en question a été constituée uniquement pour le
concours ou l'appel d'offres et la conclusion a été très
claire que ce n'était pas une perte d'argent pour l'État,
c'était une exigence d'efficacité minimale qui nous a
amenés à reconnaître le prix du seul soumissionnaire qui
s'est révélé à la fois capable et en mesure de
répondre précisément aux exigences de l'appel d'offres.
(20 h 45)
Encore une fois, l'autre soumissionnaire qui était non conforme a
été constitué uniquement aux fins de l'appel d'offres.
Donc, il n'avait pas
l'expérience requise.
M. Blais: L'engagement 13, M. le ministre, c'est le contrat de
services pour étudier la dynamique...
Le Président (M. Trudel): Je m'excuse, M. le
député, mais vous êtes dans quel mois? On est allé
dans juin...
M. Blais: Ah non, non, je suis revenu à mon normal,
monsieur...
Le Président (M. Trudel): Ah! Vous êtes revenu
à mai.
M. Blais: J'ai pris cela comme exemple, comme un aparté,
et j'aurais cru que la présidence avait compris.
M. French: On est à l'engagement 13 de mai.
M. Blais: Oui, oui, à l'engagement 13.
Le Président (M. Trudel): La présidence est un peu
lente ce soir, M. le député.
M. Blais: Contrat de services pour étudier la dynamique de
l'industrie des communications à Montréal.
M. French: Oui.
M. Blais: C'est un grand exposé avec un petit montant de
62 000 $, mais, seulement dans l'énoncé, il nous semble voir une
étude excessivement grande et vaste. Mais c'est peut-être parce
que ce n'est pas assez précis.
M. French: C'est une étude qui visait la question
suivante. Quels sont les différents secteurs et sous-secteurs de
l'industrie des communications à Montréal? Quelles sont leurs
interrelations? C'est-à-dire que si on veut, par exemple, promouvoir
l'industrie de la publicité au Québec ou à
Montréal, quelle est la relation entre l'industrie de la
publicité et la capacité de la production audiovisuelle, donc les
studios, les techniciens, la formation, la postproduction, etc. ? Quelle est la
relation entre les deux? Ou, par exemple, quelle est la relation entre
l'industrie des systèmes et des manufactures de l'équipement
informatique et l'industrie du logiciel? C'est ce genre de question sur la
dynamique industrielle qui nous intéressait.
M. Blais: Cela va. Juin. Juin
Le Président (M. Trudel): Le mois de mai est
vérifié. Le mois de juin, M. le député.
M. Blais: Oui. Pour juin, cela va aussi.
Le Président (M. Trudel): Les engagements financiers sont
vérifiés pour le mois de juin...
Juillet M. Blais: Oui, et juillet également.
Le Président (M. Trudel):... pour le mois de juillet
également.
Août
Pour le mois d'août, il s'agit de savoir dans quelle version on va
être parce qu'il y a eu un changement à partir du mois
d'août. On prend la première... D'accord. Donc, M. le ministre, on
est dans le premier cahier selon la formule du Conseil du trésor.
M. French: Oui, on est toujours dans la formule du Conseil du
trésor.
Le Président (M. Trudel): On viendra à la
vôtre tantôt. M. le député.
M. Blais: Oui, oui, laissez-moi souffler.
Le Président (M. Trudel): Je m'excuse. Fumez moins, vous
allez mieux souffler.
M. Blais: L'engagement 12, M. le ministre, est un contrat pour
l'achat d'un ensemble réseau pour la Direction générale
des technologies de l'information, et on va directement en contrat
négocié avec Comterm. Pourquoi ne va-t-on pas en soumissions ici?
On n'a pas de base pour dire que c'est un renouvellement ou etc. C'est une
nouvelle affaire.
M. French: Vous remarquerez que c'est un fournisseur
québécois. Je vais demander au sous-ministre adjoint de vous
expliquer cela.
Le Président (M. Trudel): M. le sous-ministre.
M. Delwasse: M. le député et M. le
Président, c'est un équipement qui servait à
compléter des équipements qui étaient déjà
en place et qui devaient être compatibles avec ces derniers.
M. Blais: C'est une question de compatibilité, point. Vous
êtes bien aux Communications. C'est moins forçant, on est
obligé de suivre la ligne?
M. French: Malgré tout, on trouve cela un peu
forçant, parfois, M. le député.
M. Blais: On va aller dans la liste... Ah mon Dieu! Le nouveau
système que personne ne comprend...
Le Président (M. Trudel): Dans B révisé ou
dans C ?
M. Blais: Dans B, je n'ai rien. On va aller dans C.
C'est-à-dire qu'on est dans la liste C.
M. French: Oui.
Le Président (M. Trudel): On va dans C?
M. Blais: Bien, mettons qu'on va aller dans C.
Le Président (M. Trudel): Dans C, il n'y a rien.
M. Blais: Ah oui, c'est énorme C. Alors au numéro
2. Série 1, numéro 2. Cela va? Tout le monde est d'accord?
M. French: Pas tout à fait encore.
Le Président (M. Trudel): On vient de donner les documents
au ministre, il ne les avait pas.
M. Blais: II y a différentes séries. M. French:
On parle du harfang, là?
M. Blais: Le numéro 696599, je ne sais pas si ça
vous dit quelque chose.
Le Président (M. Trudel): Première page... M. le
ministre, est-ce que c'est votre nouveau système?
M. French: Je n'en ai aucune idée, M. le
député. Là, c'est contrat sur invitation, 60 000 boutons
métalliques.
M. Blais: Exactement, vous êtes tombé dessus, c'est
un beau hasard, M. le ministre. 60 000 boutons métalliques pour revers
de veston (harfang des neiges), 46 597, 50 $. À quoi servent ces
boutons, M. le ministre?
M. French: Ce sont des boutons qui font la promotion de
l'emblème aviaire du Québec, qui sont vendus dans les
différentes librairies du Québec. Cela va, non seulement dans
notre propre réseau de librairies, mais dans les tabagies, un peu
partout.
M. Blais: M. le ministre, je crois qu'aucun député
n'a eu ça, ce serait peut-être une bonne chose que les
députés en aient un pour voir ce que c'est.
M. French: Comptez sur nous, 122 "coming up".
M. Blais: Merci.
M. Maciocia: 125.
M. French: Trois pour le comté de Viger, quoi? Oui,
d'accord, 125.
Le Président (M. Trudel): C'est 120, il manque deux
députés, M. le ministre. Vous allez économiser
ça.
M. Blais: Ce sont les nouvelles séries, les nouvelles
formules, il faut s'y adapter.
Le numéro 4, qui suit tout de suite après, c'est un
contrat par soumission sur invitation, et là, on n'indique pas quels
soumissionnaires avaient été invités et on n'indique pas
non plus si c'est le plus bas. Je pense qu'il ne faudrait pas perdre l'habitude
de nous dire au moins ça.
M. French: D'habitude... Oui, je peux vous dire que celui qui l'a
eu était le plus bas soumissionnaire. On va essayer de demander que ce
soit fait automatiquement, s'il vous plaît.
M. Blais: Que ce soit fait comme d'habitude, ça ferait des
questions de moins à poser parce qu'on le verrait de facto.
M. French: D'accord. C'était sur le fichier. M. Blais:
Numéro 6, un contrat négocié...
M. French: C'est ma nouvelle blonde Rosalie qui a fait
ça.
M. Blais: Numéro 6, c'est un contrat négocié
avec IBM Canada pour acquérir la licence du logiciel VM\XA. Pourquoi
acquérir la licence de ce logiciel?
M. French: La récente décision du Conseil du
trésor de surseoir à cette décision d'octroyer à la
DGI l'ajout de puissance demandé amène à la DGI le besoin
d'un outil souple pouvant servir à répartir entre les ordinateurs
une partie de la charge de développement et de production. De plus, le
plan supplémentaire est autorisé aux seules fins du maintien de
l'opérationnalité. Comme le DGI désire suivre
l'évolution des fournisseurs de logiciels en matière de nouvelles
versions et l'acquisition de nouveaux, elle doit se doter d'un outil permettant
les essais de logiciels le jour ainsi que la répartition de la
charge.
Le Président (M. Trudel): Alouette!
Une voix: J'aurais une chose à vous demander.
M. French: Vous l'avez demandée, M. le
député.
Le Président (M. Trudel): "You asked for it. "
M. Blais: On voit que toute cette argumentation-là
justifie l'acquisition de la licence du logiciel.
M. French: Oui. M. Blais: Oui?
M. French: On acquiert toujours une licence parce qu'on respecte
les droits d'auteur, M. le député. On n'a pas le choix, il faut
acquérir la licence. On m'informe qu'il faut acquérir la
licence.
M. Blais: Dans le programme EDER, au numéro 7 qui suit, on
voit qu'une subvention a été accordée à la
compagnie Tektrend International Inc. Selon quel critère donne-t-on une
subvention normée à une compagnie plutôt qu'à une
autre, dans le programme EDER? Il y en a plusieurs qui vont suivre.
M. French: Quel critère?
M. Blais: Quel critère fait que vous choisissez Tektrend
International pour donner une subvention normée dans le programme
EDER?
M. French: Vous savez que c'est une demande qui a
été soumise par l'entreprise à l'EDER pour un projet de
perfectionnement et de commercialisation du logiciel ICEPAK. C'est presque
vicieux de le faire, mais je vais demander au sous-ministre adjoint de vous
interpréter le long et savant mémoire que nous avons sur ce
projet.
M. Blais: Je vous demande pourquoi celle-là, mettons
Tektrend, parce qu'on va voir plus loin que même Lavalin ou Bell ont eu
des subventions dites normées, ce qui est un peu surprenant, à
première vue en tout cas.
M. French: Mais, est-ce qu'on parle de Tektrend ou de
Lavalin?
M. Blais: Cela va ensemble, quoi. Les normes sont certainement
les mêmes pour chacun.
M. French: C'est un programme fédéral-provincial
qui est normé en fonction d'une entente
fédérale-provinciale et en fonction des deux Conseils du
Trésor, fédéral et provincial. C'est un volet de
développement industriel où, à l'époque, et ce
n'est plus le cas, on finançait les entreprises pour le
développement commercial à haut risque impliquant le
développement d'applications assez complexes.
M. Blais: Cela ne brille pas par la clarté, mais...
M. French: Encore une fois, c'est un programme de
développement industriel. On finance les entreprises
québécoises qui ont de la misère à faire de la
recherche et du développement de nouveaux produits et de nouvelles
applications, dont celui qui est devant vous.
M. Blais: Là, c'est très clair. Là, je
comprends. Maintenant, comment pouvez-vous me dire que Lavalin et Bell ont de
la misère?
M. French: À l'engagement 8, par exemple?
M. Blais: Non, non. Il est pas mal plus loin, Lavalin.
M. French: Bon, alors dites-moi donc où il est.
M. Blais: Je vais vous le dire. C'est à l'autre bout du
monde, l'engagement 7 de la série 4, à l'avant-dernière
page. C'est à l'avant-dernière page, si elles sont dans le
même ordre que les miennes, le numéro 31-192201.
Le Président (M. Trudel): À la quatrième
série?
M. Blais: Oui, à l'autre bout, mais c'est dans le
même programme. C'est pour cela que je les joins. Si on dit que c'est
pour aider et soutenir la recherche, je suis complètement d'accord avec
cela. Je suis pour qu'on ait des programmes, qu'ils soient provinciaux ou
fédéraux-provinciaux, pour aider et soutenir, mais quand on parle
d'aider et soutenir ceux qui sont dans le besoin et qu'on voit Lavalin et Bell,
cela surprend.
M. French: M. le député, le ministère des
Affaires municipales avait comme priorité de développer la
géomatique et il a toujours comme priorité le
développement de la géomatique au Québec. C'est
l'application de l'informatique à la cartographie et au contrôle
du territoire du Québec. En collaboration avec son partenaire
fédéral, le ministère des Communications a
administré un programme de promotion de la géomatique. Dans ce
cas-ci, c'était un système d'information urbaine à
référence spatiale pour contrôler, par exemple, tous les
tuyaux souterrains, que ce soit pour l'électricité ou les
égouts, toutes les fondations et les tunnels des différents
édifices et voies de transport. Dans ce cas-ci, on avait tout simplement
à financer le développement d'un produit qui n'aurait pas
existé si on ne l'avait pas financé de cette
façon-là. Il faut dire qu'il ne faut pas comprendre que c'est la
seule et unique dépense qui existe là. Ce sont les entreprises
qui ont participé de façon très importante aussi. (21
heures)
M. Blais: Oui... Cela veut dire que ce programme-là ne se
ferait pas s'il n'était pas...
Même Lavalin, même Bell ne le ferait pas s'il n'y avait pas
une subvention?
M. French: Je vais vous expliquer pourquoi. C'est parce que le
domaine, si vous le voyez bien, est un domaine d'achats publics
essentiellement. Les clients, ce sont les municipalités. Or, rien ne
peut garantir à Lavalin et Bell que, nécessairement, les
municipalités du Québec vont avoir le financement et
l'instruction ou les normes pour adopter leurs produits. Dans un engagement
comme cela, le gouvernement réduit leurs risques et, d'autre part, il
s'embarque d'une façon qui est en quelque sorte la garantie que, s'ils
réussissent à développer leurs applications, le secteur
public va être vraiment partie prenante.
M. Blais: Et c'est comme cela pour tout ce qui est du programme
EDER dans les subventions normées.
M. French: Pas dans chacun, non. Vous avez posé une
question sur la géomatique. Je pense qu'on peut dire que c'est un peu
différent des autres. Si vous voulez, M. Jean-Pierre Delwasse, mon
sous-ministre adjoint, connaît cela très bien et il pourrait vous
expliquer davantage.
M. Biais: Non. Pour cette partie, cela va. Mais si on va à
la page... Mon Dieu! Comment vais-je vous dire cela maintenant?
Le Président (M. Trudel): Donnez-nous donc le mois, M. le
député.
M. Blais: On est toujours dans le même mois.
Le Président (M. Trudel): Vous êtes toujours...
Ici, si vous nous le donnez, on va pouvoir se promener avec vous. Sinon, vous
vous promenez tout seul.
M. Blais: Le mois, c'est 06-88.
Le Président (M. Trudel): Voilà. Alors, 06,
c'est...
M. Blais: Page 1 de 1. Si c'est 06, cela veut dire juin?
Le Président (M. Trudel): Oui, mais seulement, je ne le
vois pas.
M. Blais: Qu'est-ce que c'est ça?
Le Président (M. Trudel): Alors, quel numéro, M. le
député?
M. Blais: Le numéro 2. Dans le 06-88, min. 150, 1 de 1,
numéro 2, 31-193102-30. C'est très très clair.
Le Président (M. Trudel): MPB technologies.
M. Blais: Exact. On voit des subventions autant au 2 qu'au 4, M.
le ministre. Ce sont des montants de 375 000 $ et des montants dépassant
les 400 000 $ dans le cas de 4. J'aimerais avoir quelques explications
concernant des subventions de cet ordre.
M. French: C'est une technologie qui vise le placement d'une
machine de commutation télécommunicationnelle submersible. Je
pense que c'est ça. Je n'ai pas un chat ici qui est capable de me dire
que c'est vrai, mais je pense que c'est cela, M. le député. C'est
un développement qui pourrait impliquer des ventes outre-mer pour la
compagnie en question qui est une PME "high tech" au Québec et partout
au monde.
Le Président (M. Trudel): Cosmo Vision, n'a rien à
voir avec le député de Viger.
M. French: On va parler de Cosmo Vision quand on arrivera
à Cosmo Vision, M. le Président. Je compte sur vous pour
appliquer les règles et non pas les briser, M. le Président.
Le Président (M. Trudel): Je vous pose la question.
M. French: On n'est pas rendu là.
M. Blais: Vous voulez parler de communications sous-marines en
fait.
M. French: On est à MPB technologies?
M. Blais: Oui. C'est une communication sous-marine ou
sous-océanique?
M. French: Vous savez qu'il y a des câbles
téléphoniques sous-marins?
M. Blais: Oui.
M. French: Ce qui arrive avec la fibre optique, c'est que le
volume des transmissions est multiplié de façon exponentielle. Il
devient donc avantageux de placer dans le fond de la mer, je perds le mot, "the
sea floor" comme on dirait en anglais...
M. Blais: Au fond de la mer, dans le lit d'un fleuve?
M. French: Au fond de la mer, dans le lit de la mer, c'est cela,
la commutation qui est actuellement en affleurement est mise dans un
système de commutation submersible.
M. Blais: En fait, MPB technologies font-ils des fibres de
communications?
M. French: Excusez-moi?
M. Blais: Est-ce qu'ils font des fibres pour faire...
M. French: Non, ils font la technologie pour amplifier et
contrôler le cheminement des appels dans la fibre dans une structure qui
est submersible.
M. Biais: Aïe! C'est compliqué.
Le Président (M. Trudel): Si on comprend bien, ce sont des
relais de... On m'a déjà expliqué cela à Teleglobe.
Ils mettent cela dans la vase.
M. Blais: Dans le 03-88, page 1 de 2, le numéro 4: contrat
par soumission sur invitation pour Price Waterhouse. Cela va? Est-ce que c'est
trouvé? On a des feuilles simplificatrices et on a de la
difficulté à se reconnaître dedans. Je ne sais pas si elles
remplissent bien leur rôle; on verra plus tard.
M. French: Oui, M. le député.
M. Blais: En fait, je vous ai demandé cela une fois au
tout début. Je vais le redemander là. Est-ce que le
ministère n'aurait pas les valeurs humaines nécessaires pour
faire lui-même ces études?
M. French: Encore une fois, c'est beaucoup moins cher d'aller
chercher l'expertise à la fine pointe dans le secteur privé que
d'essayer de l'engager et de la maintenir à l'intérieur du
gouvernement. Deuxièmement, cela nous permet d'exporter ces
services-là alors que, si ces services et ces expertises étaient
à l'intérieur du gouvernement, ce ne serait pas exportable.
M. Blais: Ce sont presque toujours les mêmes firmes que
l'on voit revenir dans ces contrats sur invitation. C'est DMR, CGI, Price
Waterhouse.
M. French: LGS.
M. Blais: Ce sont toujours les mêmes, parce que ce sont les
seuls, à peu près les seuls.
M. French: Vous avez tout à fait raison, mais on est 6 000
000, on n'a pas la vaste gamme de concurrents qu'on peut s'attendre à
voir dans un plus grand pays.
M. Blais: Merci d'appeler le Québec un pays.
M. French: II y a certains irréductibles de part et
d'autre, M. le député.
M. Blais: Le mois 01-88, M. le ministre, page 1 de 3,
l'engagement 2.
M. French: Lequel?
M. Blais: L'engagement 2: CGI International. Encore la même
question. C'est une subvention assez grosse, 189 000 $. Cela nous semble gros
pour une firme de cette envergure. Il y a certainement une explication comme
vous aviez pour l'autre tantôt.
M. French: Excusez-moi, je pensais que je l'avais, mais...
M. Blais: On recommence. M. French: Télécom
Afrique?
M. Blais: Le mois 01-88... C'est vraiment... Ils nous ont fait
ces feuilles pour nous faciliter la tâche...
M. French: Mais page 1 de 4, page 2 de 4, page 3 de 4.
M. Blais: C'est page 1 de 3, 01-88. Le Président (M.
Trudel): Page 1 de 3.
M. French: Quel est le nom de la compagnie?
M. Blais: La compagnie CGI International.
M. French: Télécom Afrique, CGI International?
M. Blais: Je ne le sais pas, je n'ai pas Télécom
Afrique.
M. French: Subvention normée à gauche. Le
Président (M. Trudel): 31-191101-70.
M. French: 101-70, est-ce qu'on est d'accord?
M. Blais: D'accord. C'est 50 000 $ et 138 912, 50 $, cela va pour
les montants?
M. French: Oui.
M. Blais: Quelle est l'explication de cette haute subvention?
M. French: Je suis presque certain que c'est dans le sillage du
Sommet de la francophonie, mais je vais vérifier.
M. Blais: D'accord.
M. French: Non, ce n'est pas ça. Alors, le sous-ministre
adjoint va vous expliquer ce que c'est, M. le député. M.
Delwasse.
M. Blais: D'accord.
M. Delwasse: Une de nos entreprises, CGI, parmi celles que vous
avez mentionnées tout à l'heure, a pris l'initiative d'entamer
des négociations avec un organisme international dépendant de
l'Unesco qui s'appelle l'IBI, et le gouvernement fédéral et le
gouvernement du Québec, pour faire un projet pilote d'implantation d'un
réseau de communications informatiques par satellite en Afrique, sur la
base d'une technologie et de connaissances canadiennes qui permettraient de
développer des marchés à l'exportation. Ce projet a
coûté environ 1 000 000 $ et des aides ont été
demandées aussi bien à l'organisme international qu'au
gouvernement du Canada et au gouvernement du Québec. L'entreprise
elle-même a eu une participation financière dans ce projet. Donc,
c'est une espèce de "partnership" multilatéral qui s'est
établi pour faire cette expérience qui sera reprise d'ailleurs
dans le cadre du prochain Sommet de la francophonie.
M. Blais: Cela va.
M. French: Je suis bien content, il y avait de la "sommetterie"
quelque part là-dedans.
M. Blais: Alors, c'est tout pour le mois d'août.
Le Président (M. Trudel): Les engagements du mois
d'août sont vérifiés.
M. Blais: Pour septembre, on n'a rien. On a terminé.
Le Président (M. Trudel): On a trois engagements sur la
commission d'accès. Est-ce qu'on est...
M. Blais: II va en venir d'autres en septembre, on va attendre.
On fera septembre ensemble.
Le Président (M. Trudel): On attendra et pour plus tard on
demandera au député de Taillon.
Une voix: Pardon?
Le Président (M. Trudel): De toute façon, la
prochaine séance de vérification n'aura pas lieu avant janvier ou
février.
M. Blais: On peut le faire si vous voulez. De toute façon,
je ne voudrais pas dire que septembre est terminé, parce qu'on n'en a
que trois. C'est dans ce sens-là. Alors, c'est tout pour moi, M. le
ministre.
M. French: Merci beaucoup, M. le député. Je ne sais
pas si mes collègues ont des questions.
Le Président (M. Trudel): Merci, M. le ministre. Avant de
mettre fin aux travaux de la commission, je dépose les engagements
financiers, un supplément d'information et la liste des réponses
obtenues aux engagements financiers de 1988, qui était datée du
mois de juin 1988. Je pense que tout le monde l'a reçue. C'est juste
pour le procès-verbal.
Sur ce, la commission ayant accompli son mandat...
M. Blais: Mars, avril, mai, juin, juillet et août.
Le Président (M. Trudel): Est-ce que tous les engagements
financiers de mars, avril, mai, juin, juillet et août 1988 sont
adoptés?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Trudel): Adopté.
M. French: Septembre 1988, on garde cela pour la prochaine
fois?
M. Blais: C'est parce qu'on va en avoir beaucoup. Je ne voudrais
pas dire que les engagements de septembre sont adoptés.
M. French: D'accord.
Le Président (M. Trudel): Jusqu'à août 1988.
On s'entend bien là-dessus?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Trudel): Les travaux de la commission
sont ajournés sine die.
(Fin de la séance à 21 h 12)