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(Onze heures vingt-trois minutes)
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaît!
La commission de la culture se réunit ce matin pour
procéder à l'étude détaillée du projet de
loi 69, Loi modifiant la Loi sur le ministère des Communications.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire: Oui. Mme Bélanger
(Mégantic-Compton) remplace M. Trudel (Bourget).
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre,
est-ce que vous avez des remarques préliminaires?
Remarques préliminaires
M. French: Non, Mme la Présidente. Je crois que dans notre
discussion, lors de l'adoption du principe en Chambre, on a pu, de part et
d'autre, explorer et exposer les diverses facettes du projet de loi. Je n'aurai
donc pas de mot du début. Je n'aurai pas de commentaire en...
La Présidente (Mme Bélanger): Pas de remarques
préliminaires.
M. French:... guise d'introduction.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Terrebonne, est-ce que vous avez des remarques
préliminaires?
M. Blais: Si vous permettez, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Vous avez la
parole.
M. Blais: Je m'excuse d'abord auprès de vos tympans de ma
voix un peu rauque. Il arrive parfois que la grippe nous gagne dans ces
périodes automnales.
J'aurais une simple remarque préliminaire, très simple.
C'est que je regrette très amèrement quand même qu'on soit
obligés d'adopter cette loi avant que l'entente
fédérale-provinciale soit intervenue permettent la distribution
des pouvoirs comme suite normale de la réunion qui a eu lieu les 2, 3, 4
et 5 avril 1987, dans l'Ouest du pays, avec tous les ministres des
Communications des provinces et le ministre des Communications du pays voisin,
le Canada. Donc, je regrette qu'il n'y ait pas eu cette entente de
répartition des pouvoirs avant, d'autant plus que je trouvais que dans
le contexte confédératif que nous subissons, c'était
à peu près la meilleure façon de faire la distribution des
pouvoirs sur notre territoire à nous, qui aurait dépendu
exclusivement du ministre des Communications du territoire
québécois, le territoire interprovincial ayant été
réparti 50-50 entre Ottawa et les provinces et, à
l'extérieur du Canada géographique que nous habitons, cela aurait
été de la responsabilité exclusive du gouvernement
fédéral.
Si jamais cette entente, cette proposition qui était
censée avoir des conséquences et qu'on attend, qu'on attend et
qu'on attend, si on avait pu la signer avant que cette loi soit adoptée,
on aurait pu camper de façon beaucoup plus percutante et valorisante le
ministre des Communications du Québec et, donc, lui dire que même
dans le système confédératif on peut améliorer le
sort de notre gouvernement et de nos ministres. Imaginez-vous donc si on en
sortait! Là, vous auriez les pleins pouvoirs et vous seriez
obnubilé par ces pouvoirs totaux que, par essence, l'être humain
recherche.
Alors, je le regrette très amèrement, Mme la
Présidente, et je suis persuadé que, malgré mon larynx un
peu marécageux, malgré que mon orifice à son n'exhibe pas
une sonorité excessivement plaisante aux tympans auriculaires que vous
avez, je tiens à vous dire que, quel que soit l'état dans lequel
nous sommes, simplement prévoir un jour tenir entre nos mains les pleins
pouvoirs est une chose qui contente la raison de tout être humain, et
c'est tellement normal pour chacun des peuples d'avoir son pays.
Alors, je regrette, je sais que le ministre ne partage pas cette
opinion, mais je regrette très amèrement pour lui, parce qu'il
est en fonction, il a été dûment élu, qu'il n'ait
pas au moins 50 % des pouvoirs qu'il devrait normalement avoir dans cette
confédération. Je le ferai simplement rêver quelques
secondes: Imaginez si le Québec était souverain, comme vous
seriez comblé du côté pouvoirs.
C'étaient mes remarques préliminaires.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
député de Terrebonne.
Est-ce qu'il y a d'autres intervenants pour des remarques
préliminaires?
M. Blais:... sur la souveraineté, non?
La Présidente (Mme Bélanger): Alors j'appelle
l'article 1. M. le ministre.
Étude détaillée
M. French: L'article 1 du projet de loi, Mme la
Présidente: "La Loi sur le ministère des Communications est
modifiée par l'abrogation des articles 2 et 3, des paragraphes c, d et g
du premier alinéa de l'article 4 et de l'article 5. "
Il faut voir qu'on replace le pouvoir d'élaborer une politique
des communications
ailleurs dans le projet de loi, on le reverra plus tard. La
définition de l'expression "communications" est restreinte aux
infrastructures des communications; cette expression ne sera pas
redéfinie dans la loi afin de donner une plus grande portée
à la compétence du ministre.
La Présidente (Mme Bélanger): Cela va. M. le
député de Terrebonne.
M. Blais: Je m'excuse, Mme la Présidente, vous avez vu,
j'ai eu quelques distractions.
La Présidente (Mme Bélanger): Des commentaires sur
l'article 1?
M. Blais: Regarde donc ça si c'est le fun!
La Présidente (Mme Bélanger): Vous êtes
gâté, n'est-ce pas?
M. Blais: Ah oui!
La Présidente (Mme Bélanger): Nous n'avions pas
cela dans l'Opposition, nous.
M. Blais: Non, parfois, certains ministres le faisaient, et je
remercie le ministre de nous passer ce cahier.
Alors, cela veut dire que, quant aux fonctions directes du ministre, on
va y revenir à l'article 7; c'est cela?
M. French: Oui, effectivement, surtout pour ce qui est des
fonctions d'élaborer une politique des communications.
Deuxièmement, on ne définit pas "communications", parce qu'on
veut avoir la plus grande portée possible. Si on le définissait,
par définition, on exclurait, et on cherche à exclure le mininum,
donc, on ne définit pas "communications".
M. Blais: Autrement dit, le ministère des Communications,
le mot "communications" n'a pas de définition.
M. French: II n'y a pas de définition dans la loi parce
que ce serait limitatif et les communications, changeant comme elles changent
régulièrement avec la technologie et les changements
économiques, prennent une portée différente chaque fois.
Si on essaie de les définir avec une photographie de 1988, on va
être obligés de retourner à tous les trois ans pour ajouter
autre chose.
M. Blais: Cela ne vous tentait pas de faire la même chose
pour les fonctions?
M. French: Les fonctions sont des activités
génériques qu'il faut définir dans la loi.
M. Blais: L'article 1 est adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 1 est
adopté. J'appelle l'article 2. M. le ministre.
M. French: On commence la partie qui touche l'organisation du
ministère. L'ensemble des quatre ou cinq articles à venir a pour
objectif de doter le ministère des Communications des mêmes
règles d'organisation que celles attribuées au ministère
récemment institué. L'article 2, effectivement, s'inspire de
l'article 5 de la Loi sur le ministère des Approvisionnements et
Services. La Loi sur le ministère des Communications ne contient pas de
disposition permettant au sous-ministre de déléguer les fonctions
qui lui sont spécifiquement attribuées en vertu de cette loi. La
modification proposée permettra au sous-ministre de le faire, en regard
notamment de sa fonction d'éditeur officiel.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Terrebonne.
M. Blais: Vous n'étiez pas en commission parlementaire
hier soir, M. le ministre?
M. French: Non, je n'étais pas en commission
parlementaire. J'ai entendu dire que vous y étiez, par exemple.
M. Blais: Je me souviens.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Blais: Vous disiez que je ne suis pas vite. C'est que, pour
aller plus vite, je regarde... Je m'étais mis quelques remarques.
M. French: Page 9.
M. Blais: Je regarde... Ce ne sera pas long. Bon, article 2,
adopté, M. le Président. Pas de question.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
Présidente. L'article 2 est adopte. J'appelle l'article 3.
M. Blais: Merci à la présidence.
M. French: L'article 3 s'inspire également d'un article de
la Loi sur le ministère des Approvisionnements et Services. L'article
actuel ne prévoit pas la signature par un titulaire d'un emploi;
l'article qui le remplace le permettra. Le titulaire d'un emploi pourrait
être, au ministère des Communications, un sous-ministre adjoint
éventuellement engagé à contrat, selon l'article 57 de la
Loi sur la fonction publique, à moins qu'il ne soit fonctionnaire.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Terrebonne.
M. Blais: Quand on a les bonnes feuilles,
cela va bien. Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 3 est
adopté. J'appelle l'article 4.
M. French: À l'article 4, il s'agit du même type de
cuisine. Une copie d'un document provenant du ministère ou faisant
partie de ses archives, signé ou certifié conforme par une
personne visée au premier alinéa de l'article 11, est
authentique.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Terrebonne.
M. Blais: Quel est le changement radical là-dedans, M. le
ministre? C'est très ressemblant.
M. French: II n'y a pas de changement radical, mais il n'y a pas
dans l'article actuel la notion de certification d'un document. Le
mécanisme n'existe pas dans la loi actuelle.
M. Blais: C'est adopté, M. le Président.
La Présidente (Mme Bélanger):
Présidente.
M. Blais: Je remercie la présidence.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 4 est
adopté. J'appelle l'article 5.
M. French: L'article est clair. Il s'agit de la capacité
du ministère de conclure une entente. Il s'inspire d'un article de la
Loi sur le ministère des Approvisionnements et Services encore. Dans la
loi actuelle, on utilise le mot "accord" plutôt que le mot "entente" et
on demande l'autorisation du gouvernement plutôt que de dire
"conformément à la loi". C'est donc en fonction des usages
actuels du gouvernement.
M. Blais: M. le ministre, dans la nouvelle formulation de
l'article 13, à 5, un organisme international, est-ce qu'on a droit
à cela au Québec ou est-ce que cela rejoint les
compétences du gouvernement fédéral? N'y a-t-il pas un
hiatus?
M. French: Non, il y a des organismes internationaux qui ne sont
pas les gouvernements souverains d'autres États, M. le
député.
M. Blais: II y a des...
M. French: II y a des organismes internationaux qui ne sont pas
les États souverains étrangers, qui ne sont pas des organismes
qui ont une fonction qui tombe strictement sous la juridiction des affaires
étrangères du pays qu'est le Canada.
M. Blais: Si on écrit "un organisme de ce gouvernement"
qui serait un gouvernement international, n'y a-t-il pas un hiatus de
compétence?
M. French: Non. Imaginez un organisme international qui n'est pas
gouvernemental...
M. Biais: Ce n'est pas parce que je suis contre.
M. French: Je comprends très bien. Imaginez un organisme
international dévoué à faire des échanges de
personnel dans le domaine des communications entre différents pays.
C'est une organisation internationale. Ce n'est pas pour autant un organisme
avec lequel le gouvernement du Québec ne peut pas conclure une
entente.
M. Blais: D'accord. Un organisme qui serait paragouvememental,
français ou italien, comme c'est Indiqué ici: "une organisation
internationale ou un organisme de ce gouvernement". D'ailleurs, un organisme de
notre gouvernement pourrait faire affaire avec un organisme international?
M. French: Non. Il s'agit, d'une part, du ministère des
Communications du Québec et, d'autre part, d'une gamme d'organismes avec
lesquels le ministère des Communications du Québec peut conclure
une entente conformément à la loi. Donc, cela peut être une
société d'État française, oui. Probablement que le
gouvernement fédéral aurait son mot à dire, mais ce n'est
pas nécessairement le cas où ils vont dire non.
M. Blais: D'accord. Mais cela prend toujours une sorte de...
M. French: Cela dépend du statut de l'organisme. Supposons
que ce soit une entreprise privée ou un organisme bénévole
de la vie associative, comme nos cousins les appellent, on peut conclure une
entente avec eux.
M. Blais: Je sais qu'on peut donner de l'argent à
Centraide sans demander la permission d'Ottawa. Je sais que si c'est un
organisme international... Supposons un organisme du gouvernement
français, pour être très clair: le ministère des
Communications veut faire affaire avec cet organisme. Ici, on dit qu'on le
ferait directement. Il faut passer par Ottawa et avoir son approbation,
non?
M. French: Pas inévitablement. Cela dépend de
l'attitude qu'Ottawa choisit d'adopter dans le dossier en question. En
principe, selon cette interprétation étroite des
responsabilités, le gouvernement fédéral ne devrait pas
avoir un siège au Sommet de la francophonie non plus. Cela fait partie
du même instinct de permettre aux entités, au gouvernement du
Québec parmi d'autres, d'avoir une certaine personnalité
internationale.
M. Blais: Vous savez que je suis pour. M. French: Je
soupçonnais cela.
M. Blais: Ce n'est pas parce que je ne suis pas pour. C'est parce
que...
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 5 est
adopté?
M. Blais:... je vois des hiatus et j'essaie de les élider.
Article 5, cela va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 5 est
adopté. J'appelle l'article 6.
M. French: C'est le dépôt du rapport des
activités du ministère des Communications à
l'Assemblée nationale.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député...
M. French: La loi actuelle ne prévoit pas le
dépôt du rapport des activités du ministère lorsque
l'Assemblée nationale n'est pas en session.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Terrebonne.
M. Blais: Je suis en train de le lire, Mme la
Présidente.
Adopté, M. le Président. Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 6 est
adopté. J'appelle l'article 7.
M. French: À l'article 7, il s'agit des fonctions et
pouvoirs du ministère. C'est une série d'alinéas. Je ne
sais pas comment le député de Terrebonne
préférerait amorcer l'étude de cet article. Je lui
proposerai de passer à l'article 14. 1, 14. 2 et 14. 3, 1°, 2°,
3°.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre, vous
voulez faire l'étude paragraphe par paragraphe?
M. French: En tout cas, moi, je suis prêt à discuter
de tout, mais il me semble que c'est une façon un peu...
M. Blais: On peut y aller.
M. French:... obtuse de le faire. L'article 14. 1, c'est le
mandat général. "Le ministre est responsable des communications
au Québec; il suscite, en cette matière, des retombées
positives aux plans culturel, social et économique. " Je veux
réitérer, pour le député de Terrebonne, notre
préoccupation pour le mandat culturel du ministère, sans lequel,
comme je l'ai dit lors de mon discours d'adoption du principe, en Chambre,
vendredi dernier, il n'y a pas de ministère des Communications et il n'y
a pas de but et d'objectif réels. Ceci étant, if faut appuyer nos
objectifs culturels par une analyse et des initiatives dans les domaines social
et économique qui vont de pair avec nos objectifs culturels.
M. Blais: Je vous regarde, M. le ministre, et on est
profondément d'accord avec cette loi-là; d'ailleurs, on vous l'a
dit en première lecture. Je cherche un peu des moyens pour vous garder
un peu plus longtemps parce que j'ai toujours peur que ce soit votre
dernière loi.
M. French: Vous pouvez étudier longuement le document, on
vous comprendrait.
M. Blais: J'ai toujours peur que ce soit votre dernière
loi, alors...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Blais:... vu que je vous ai trouvé sympathique comme
ministre des Communications, je vais essayer de profiter un peu de cette
dernière loi, possiblement, avant votre départ éventuel
pour vous poser quelques questions. La question qui me vient à l'esprit
est celle-ci: Vous dites que le côté culturel est le
côté le plus important du ministère des Communications ou
presque, c'est cela que vous voulez dire?
M. French: C'est le sine qua non. Si on n'était pas une
société distincte, on n'aurait probablement pas un
ministère des Communications de l'ampleur du nôtre.
M. Blais: Qu'entendez-vous par société
distincte?
M. French: Une société majoritairement francophone
dans un pays et un continent majoritairement anglophones qui a, en son sein,
une minorité, quelques minorités, mais qui, fondamentalement, a
pour mission collective la préservation et l'épanouissement de
cette différence culturelle basée sur la langue française,
mais pas limitée à cette langue.
M. Blais: C'est bien. SI tous les ministres qui s'occupent des
choses culturelles dans les autres provinces avaient la même
définition, vous savez que nos minorités hors Québec
vivraient très heureuses, aussi heureuse que la minorité
anglophone du Québec.
M. French: La minorité anglophone est heureuse, vous avez
raison, M. le député.
M. Blais: C'est vrai. J'en suis content, d'ailleurs. Entre
parenthèses, si mon parti n'avait pas ce respect envers la
minorité, un très grand respect comme celui qu'il a, je
"débarquerais" de mon parti. Je suis persuadé que vous feriez
la
même chose si on ne... M. French: Ah!
M. Blais:... respectait pas la majorité francophone dans
votre parti. Je ne veux pas dire que c'est cela qui va vous faire partir, mais
en tout cas... Cela va pour l'article 14. 1, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 14. 1 est
adopté. J'appelle l'article 14. 2.
M. Blais: "II élabore et propose au gouvernement des
politiques en matière de communications... " Pas de commentaire
spécifique de ma part, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 14. 2
est-il adopté?
M. Blais: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
14. 3.
M. Blais: C'est un peu plus détaillé. Le ministre,
qui ajoute, en fait, beaucoup de pouvoirs - il les détaille beaucoup
plus qu'antérieurement - aurait-il quelques commentaires?
M. French: Oui. Grosso modo, je rappellerai tout simplement qu'il
ne s'agit pas d'un ajout net, si vous voulez, aux fonctions et pouvoirs du
ministre et du ministère, mais plutôt de la codification
législative des fonctions et pouvoirs qui se sont
sédimentés autour du noyau du ministère des Communications
depuis quinze ans. Donc, presque la totalité des différents
alinéas, des différents pouvoirs et fonctions, ce sont
déjà des fonctions et pouvoirs excercés par le
ministère, mais en fonction des directives, des décrets, des
règlements et des politiques administratives. Là, on les met
ensemble dans la loi.
La Présidente (Mme Bélanger): Étudiez-vous
le projet de loi alinéa par alinéa?
M. Blais: Celui-là, l'article 14. 3, est un peu plus
détaillé... Non, on va le regarder dans son ensemble, si
vous...
La Présidente (Mme Bélanger): Dans l'ensemble.
M. Blais: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, je vous ferai
remarquer qu'à l'alinéa 4°, il y a un amendement. Le
paragraphe 4° de l'article 14. 3, inséré par l'article 7 du
projet de loi 69, est remplacé par le suivant: "4° promouvoir le
développement de productions à contenu original et
diversifié relatives au domaine des communications. " (11 h 45)
M. Blais: 4°. C'est seulement une faute de
français.
M. French: C'est une faute de français que je n'ai
malheureusement pas remarquée.
M. Blais: Adopté. Il n'y a pas de problème pour
l'amendement, c'est une faute de français.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement à
l'alinéa 4 est adopté?
M. Blais: Oui, adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): On continue
l'étude à l'article 14. 3.
M. Blais: Si l'entente avait eu lieu à la
conférence où tous les ministres devaient assister, quel aurait
été le titre du chapitre à ce moment-là?
M. French: II y aurait eu sans aucun doute des changements
importants à la Régie des télécommunications. On ne
peut pas savoir, faute des détails de l'entente, à savoir s'il
aurait fallu amender la Loi sur la Régie des
télécommunications. Ici, vous voyez le 9°: "offrir aux
ministères, ainsi qu'aux organismes publics ou autres
désignés par le gouvernement... " Non, ce n'est pas cela,
excusez-moi. Quel est l'alinéa sur la réglementation?
On m'informe que, pour ce qui est des télécommunications,
le mandat du ministre est strictement dans la loi sur la régie. Alors,
on aurait dû, peut-être, selon la nature précise de
l'entente avec le gouvernement du Canada, amender la Loi sur la Régie
des télécommunications qui relève du ministère des
Communications, du ministre des Communications. Mais cela n'affecterait pas
directement l'article 14. 3.
M. Blais: À l'article 14. 3, on peut prendre n'importe
quel nièmement. Si on regarde le 11°, il me fatigue un peu:
"proposer au gouvernement les emblèmes du Québec ainsi que les
normes de signature gouvernementale. " Pour toute cette partie "proposer au
gouvernement les emblèmes du Québec", il me semble que tous ces
emblèmes ont déjà été proposés et que
de nouvelles propositions seraient presque irrecevables.
M. French: M. le député, il me semble la même
chose mais, assez curieusement, certains ministres sectoriaux ne se sentent pas
comme cela. Alors...
M. Blais: Par exemple? Sans faire de personnalité.
M. French: On n'a pas d'arbre national.
M. Blais: De?
M. French: D'arbre.
M. Blais: Ah! Regarde donc cela! On n'a pas de cheminée
non plus.
M. French: Non.
M. Blais: On pourrait avoir une cheminée nationale.
M. French: Je vous parle de la réalité, là.
M. Blais: Vous êtes sérieux?
M. French: Oui. Que penser des poissons régionaux ou des
animaux pour les régions administratives ou les régions de
gestion et de conservation de la faune? D'accord, M. le député,
d'accord.
M. Blais: Sérieusement? M. French: Oui.
M. Blais: Est-ce que les pressions sont fortes ou si le poisson
vous glisse entre les mains?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. French: C'est un peu une question de cuisine interne du
gouvernement, je vous l'avoue, mais disons que les complications sont fortes;
je ne dirai pas que les pressions sont fortes.
M. Blais: Je ne veux pas passer pour un trouble-fête, mais
il y a une chose que je vais vous dire: Je vais voter pour l'article 14. 3,
mais pour le paragraphe 11°, je vais inscrire ma dissidence et je vais vous
expliquer pourquoi dans quelques minutes.
M. French: D'accord.
M. Blais: II arrive ceci, c'est que je considère que nous
avons des emblèmes de façon suffisante pour notre identification.
Plus il y a multiplication des emblèmes distinctifs de quelque pays, de
quelque nation, de quelque peuple, de quelque société distincte
que ce soit - je ne veux pas en faire un discours politique - s'ils sont trop
diversifiés, ils n'ont plus aucune valeur. Quand on a l'animal, la
feuille ou la fleur, c'est suffisant. Je vois cela comme cela. Le Canada a le
castor et la feuille d'érable pour le représenter. Le
Québec a la fleur de lis et le harfang. Pour le harfang, cela a
déjà été tout un scénario pour l'amener, II
a eu de la misère à voler jusqu'à bon port. Mais on les a
là. Pour ceux qui ont suivi cela, on n'était pas capable de
trouver un oiseau qu'on avait généralement, dans tout le
Québec, et qui était distinctrf du Québec. On a pris un
oiseau de l'Arctique qui est autant sur les côtes du Groendland, de
l'Irlande, de l'Islande et... Il est distinctif, mais d'une aile seulement, et
II est très beau. Mais on l'a fait. Là, si on arrivait avec un
arbre, avec un petit poisson des chenaux pour la région sud du
Québec, avec le brochet pour l'Abitibi, la truite pour...
M. French: N'oubliez pas la ouananiche.
M. Blais:... la ouananiche pour le Lac-Saint-Jean et la fleur
serait le bleuet. On aurait tous l'air de fruits de l'églantier. Vous
connaissez tous le fruit de l'églantier, depuis quelques Jours,
ça roule dans le parlement. Alors, on aurait l'air de fruits de
l'églantier et cela n'aurait pas de bon sens. La multiplication fait que
les emblèmes que l'on veut projeter sont dévalorisés par
le nombre. Personnellement, sur l'article 14. 3, je n'ai aucune restriction, je
trouve qu'il manque des fonctions ou pouvoirs du ministre, justement parce que
les ententes entre le gouvernement du Québec actuel et le
fédéral n'ont pas abouti. Je tiens à vous dire qu'on en a
tenu pendant neuf ans sur les communications et cela n'a pas abouti non
plus.
M. French: Non. Cela fait au moins quinze ans.
M. Blais: II y a toujours eu des consensus entre les dix
ministres des Communications. Il y a toujours eu des consensus sur ça.
Le fédéra! semble, de temps à autre, faire voir qu'il fait
patte de velours et qu'il est d'accord aussi, mais il ne passe jamais aux
actions concrètes.
M. French: Je n'aurais pas pu le résumer mieux
moi-même.
M. Blais: Alors, je ne vous traiterai pas de mauvais... Dans le
temps, on s'est fait traiter de mauvais communicateurs parce que nous
étions souverainistes; on s'est fait dire qu'on était persona non
grata. Je ne vous dirai pas que vous êtes mauvais négociateur
parce qu'on se l'est trop fait servir, c'est-à-dire qu'on voit qu'il y a
de la mauvaise volonté de la part du gouvernement central à ce
sujet-là.
En général, j'aurais aimé voir les fonctions et
pouvoirs du ministre un peu plus étoffés et on le mérite
parce que... Les mots qu'il emploie sont "société distincte",
j'aime mieux employer les mots "peuple distinct", en tout cas, on ne discutera
pas de politique ici. Si ç'avait été reconnu que c'est un
peuple distinct, en vous donnant les pouvoirs, imaginez donc ce qu'un peuple
souverain aurait été. Au paragraphe 11; proposer au gouvernement
les emblèmes du Québec, j'inscris ma dissidence et je vote contre
l'article 11 de 14. 3 du projet de loi 69. Je trouve
que nous avons assez...
La Présidente (Mme Bélanger): L'article...
M. Blais:... proposé...
La Présidente (Mme Bélanger): Ce n'est pas contre
l'article 11 que vous votez, c'est contre...
Une voix: Paragraphe.
M. Blais: Paragraphe 11.
La Présidente (Mme Bélanger):... l'alinéa 11
de l'article 14. 3.
M. Blais: Oui, oui, c'est exactement ça. Je n'avais pas le
mot technique, c'est marqué "11°", je vote contre le 11° de
l'article 14. 3 de la loi 69. J'approuve tout le reste. Alors, je vais le dire
encore une fois: Proposer au gouvernement les emblèmes du Québec,
je trouve ça horrifiant. Nous avons suffisamment d'emblèmes. Nous
avons tellement de misère à les promener dans le monde et dans le
continent nord-américain comme signes distinctifs, si on se met à
les multiplier, on va se perdre dans une foire d'emblèmes qui ne
voudront plus rien dire, sauf chez nous. Un emblème, c'est bon chez
nous, mais c'est bon aussi pour l'extérieur. L'oriflamme de la nation
doit dépasser ses frontières; sinon, ce n'est pas une oriflamme,
ce n'est même pas une flamme et ça m'horripile. Voilà, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 14.
3 est adopté sur division.
M. Blais: Non. L'article 14. 3 est adopté. Je mets ma
dissidence...
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté.
M. Blais:... au 11°, paragraphe 11. Je dis que je suis contre
le paragraphe 11 de façon spécifique, mais je suis d'accord pour
le reste. Je veux que ce soit indiqué comme tel, si possible, Mme la
secrétaire.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 14.
3 est adopté, sauf l'alinéa 11° qui est adopté sur
division.
J'appelle l'article 8.
M. French: II y a l'article 14. 4. Est-ce qu'il est
adopté, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Bélanger): Ah!
M. Blais: L'article 14. 4.
La Présidente (Mme Bélanger): D'accord, M. le
ministre. J'appelle - je m'excuse - l'article 14. 4.
M. French: Voulez-vous savoir ce dont il s'agit, M. le
député?
M. Blais: Dites-moi donc quelques mots là-dessus.
M. French: Moi, je ne peux rien dire. M. le sous-ministre, s'il
vous plaît. Je me le suis fait expliquer à plusieurs reprises,
mais je n'ai jamais compris. M. le sous-ministre, M. Jacques Pigeon.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, M. Pigeon.
M. Pigeon (Jacques): La situation a évolué au cours
des années. L'éditeur officiel, au début, était
responsable de toutes les publications du gouvernement du Québec, y
compris de leur vente. Progressivement, le rôle s'est élargi pour
tenir compte des autres publications et la modification qui est proposée
ici ne fait que refléter la réalité où,
essentiellement, le ministère des Communications, par la voie de sa
Direction générale des publications gouvernementales, produit et
édite les publications du gouvernement. Toutes les principales.
D'ailleurs, cet état de fait existe depuis 1982-1983. Aujourd'hui,
ça ne fait que le rétablir en confiant au ministre le soin de
gérer tout ça et cela formalise le fait que les librairies
s'appellent maintenant Les publications du Québec, et non pas Les
librairies de l'éditeur officiel. Également, on fait en sorte que
ce soit le ministre qui ait la responsabilité de les vendre, comme c'est
effectivement le cas à l'heure actuelle, le mandat de l'éditeur
officiel étant assumé et précisé, d'ailleurs, dans
les dispositions qui ont été modifiées il y a une couple
d'années et qui ne se retrouvent pas dans ce texte.
M. Blais: C'est un changement d'emblème, en fait. C'est
juste le nom qui change. On garde les mêmes structures, en fait. On ne
change que le nom. C'est ce que ça veut dire. Cela ne change pas les
fonctions, les attributions, les pouvoirs du ministre, d'aucune
façon.
M. Pigeon: Non.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 14. 4 est
adopté? L'ensemble de l'article 7 est-il adopté? Avec
dissidence.
M. Blais: Avec la restriction de l'article, du paragraphe
11°.
La Présidente (Mme Bélanger): Le onzième
alinéa. J'appelle l'article 8.
M. French: L'article 8, Mme la Présidente, change le
numéro du chapitre relatif à l'éditeur officiel compte
tenu du nouveau chapitre II
introduit par l'article 7 du projet de loi.
M. Blais: C'est très clair. Approuvé. D'accord.
M. French: Merci, M. le député.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 8 est
adopté. J'appelle l'article 9. M. le ministre.
M. French: Je pense que c'est très clair. Je ne vais pas
expliquer davantage. Tout simplement, ça touche la vente des
publications.
M. Blais: C'est le ministère qui vend... M. French:
C'est ça.
M. Blais: Au lieu de l'éditeur. C'est juste ça, en
fait.
M. French: C'est ça.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 9 est
adopté. J'appelle l'article 10.
M. Blais: Adopté. Article 10, maintenant.
M. French: Voici la deuxième partie de ce qu'on vient de
faire.
M. Blais: II vend, donc, il prend aussi les finances des ventes
et l'administration. Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 10 est
adopté. J'appelle l'article 17. 1.
M. Blais: Pardon?
La Présidente (Mme Bélanger): Cela fait partie de
10. Bon, d'accord. J'appelle l'article 11.
M. French: Le fonds de l'édition gouvernementale dont le
ministre est responsable finance les activités de l'éditeur
officiel. Ce fonds a des normes spécifiques relatives au revenu, au mode
de perception et à la comptabilité qu'il tient. Puisque le fonds
de l'édition gouvernementale a ses propres normes, il n'est donc plus
nécessaire que le gouvernement en détermine pour l'éditeur
officiel. Eu égard au second alinéa de l'article 18, son
libellé n'est pas conforme à la Loi sur les règlements. Il
est donc requis de l'abroger. Les règlements prévus à
l'article 18 entreront en vigueur conformément aux dispositions de la
Loi sur les règlements.
M. Blais: Est-ce que ça voudrait dire qu'avant, c'est
l'éditeur qui déterminait les prix et toutes ces choses, avec
l'approbation du ministre, ou si c'est le ministre qui détermine les
prix et qui va donner tout simplement à l'éditeur...
M. French: Je vais demander au sous-ministre de venir - c'est un
ex-éditeur officiel du Québec - vous expliquer le fonctionnement.
Qui détermine le prix?
M. Blais: Déterminer les prix, c'est le ministre
maintenant. Maintenant, c'est le ministre, mais était-ce
l'éditeur avec l'approbation du ministre?
M. French: C'est ça.
M. Pigeon: C'était fait en vertu d'une autre disposition
touchant l'éditeur officiel. C'était te gouvernement par voie
d'un projet de règlement transmis par le ministre des Communications,
mais au nom de l'éditeur officiel. Tandis que, là, ce que
ça fait, c'est que ça incorpore tout ça dans un tout. Tout
ça se rapporte à une situation historique. Autrefois,
l'éditeur officiel était partie de la Loi de la
Législature et relevait de l'Assemblée nationale. En 1971, par
décret et par convention, cela a été retiré, cela a
été transféré au ministère des
Communications. Plus tard, l'éditeur officiel, on a transporté
ça à l'intérieur de la Loi sur le ministère des
Communications lorsque vous avez fait la Loi sur l'Assemblée nationale.
C'est un peu la translation des restes, si vous voulez, pour rendre ça
conforme à la réalité.
M. Blais: Vous êtes un ancien éditeur. M. Pigeon:
Oui.
M. Blais: C'est pour ça que vous connaissez bien
l'histoire.
M. Pigeon: Oui, je l'ai été.
M. Blais: Les emblèmes ne vous font pas peur.
M. Pigeon: Tant qu'ils ne sont pas trop nombreux.
M. Blais: Non, mais parfois, dans certaines de nos villes au
Québec, il y en a tellement.
Cela pourrait devenir l'emblème urbain du Québec.
M. Pigeon: L'éditeur officiel fonctionne bien avec le
harfang, ça se vend très bien.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. Pigeon. M.
le député de Terrebonne, est-ce que l'article 11 est
adopté?
M. Blais: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 11 est
adopté. J'appelle l'article 12. M. le ministre.
M. French: II s'agit de remplacer le numéro
du chapitre relatif aux fonds spéciaux compte tenu du nouveau
chapitre II introduit par l'article 7 du projet de loi
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Terrebonne.
M. Blais: Oui. Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 12 est
adopté. J'appelle l'article 13.
M. French: C'est un article de concordance avec les autres
changements que nous avons déjà faits.
M. Blais: Oui. Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 13 est
adopté. J'appelle l'article 14. Il y a un amendement.
M. French: II y a un papillon. Il y a une faute de frappe.
La Présidente (Mme Bélanger): "L'article 14 du
projet de loi 69 est remplacé par le suivant: Les articles 1 à 20
de la Loi sur le ministère des Communications, y compris les articles
ajoutés par la présente loi, deviennent respectivement les
articles 1 à 32. "
M. Blais: Amendement adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Amendement
adopté. Est-ce que l'article 14 tel qu'amendé est
adopté?
M. Blais: Oui, adopté. C'est tout?
M. French: Est-ce qu'on a adopté l'article 15?
La Présidente (Mme Bélanger): Pas encore. Est-ce
que l'article 15 est adopté?
M. Blais: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 15 est
adopté.
M. French: Le titre?
M. Blais: Le titre: La Loi modifiant la Loi sur le
ministère des Communications?
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que les
intitulés des chapitres sont adoptés?
M. Blais: Je ne le sais pas. Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté.
M. French: Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que le titre
du projet de loi est adopté?
M. Blais: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'ensemble
du projet de loi est adopté?
M. Blais: Adopté. Pour le paragraphe 11 de l'article 7,
sur division.
M. French: Mme la Présidente, vous me permettrez de
remercier le député de Terrebonne et d'indiquer aux membres de la
commission la nécessité d'être très discrets et
respectueux des prérogatives parlementaires si bien exercées par
le député aujourd'hui.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
ministre. M. le député de Terrebonne, est-ce que vous avez un mot
de la fin?
M. Blais: Oui, j'aurais un petit mot, Mme la Présidente.
Je souhaite que ce ne soit pas le dernier projet de loi que nous fassions
ensemble avec le présent ministre des Communications parce que je
connais bien sa largesse, sa grandeur d'esprit et son honnêteté
intellectuelle. Je suis persuadé, avec la définition qu'il a de
la société distincte, que nous le garderons avec nous longtemps.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
député de Terrebonne. Je remercie le député de
Terrebonne de sa bonne collaboration. Nous étions censés aller
jusqu'à 13 heures, il est midi. La commission ajourne ses travaux sine
die.
(Fin de la séance à 12 h 3)