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(Douze heures deux minutes)
Le Président (M. Lorrain): Malgré l'avis qui a
été fait en Chambre tout à l'heure, comme président
de la commission, j'aimerais déclarer qu'il y a quorum et que la
séance est ouverte. Je vais céder Immédiatement la parole
au député de Bourget pour une dernière fois à cette
commission.
Départ de MM. Trudel et Vaillancourt
M. Trudel: Merci, M. le Président. D'une façon
très courte et succincte, d'abord, je voudrais souligner la
présence très régulière à la commission au
cours de la dernière année, au moment où il a
été nommé, de notre deuxième doyen, M. le
député d'Orford, qui, on l'a souligné tantôt,
célébrera demain ses 29 ans de vie politique, le 22 juin. Sans
faire de politique partisane, je pense que tout le monde va reconnaître
que le 22 juin 1960 est une des dates importantes de l'histoire du
Québec. Alors, M. le député d'Orford, cela me fait plaisir
de souligner 24 heures à l'avance vos 29 ans parmi nous.
Je voudrais remercier le personnel de la commission avec lequel j'ai eu
non seulement le plaisir, mais le bonheur de travailler pendant tout
près de quatre ans. La secrétaire, Mme Tanguay, je dis toujours
que c'est la jovialité même; d'avoir ce
caractère-là, pour moi, c'est un but à atteindre. Alors,
Marie, merci beaucoup, et les membres de l'équipe technique qui nous ont
appuyés au cours des quatre années. On a eu une année et
demie un peu plus calme, mais on avait commencé plutôt brutalement
les deux premières années avec la loi sur le statut de l'artiste
et maintenant la loi sur l'accès à l'Information. Alors, vous
tous et toutes, il y a des piliers du côté gouvernemental et il y
en a également du côté de l'Opposition. Aux piliers du
début du côté gouvernemental, je pense, entre autres,
à Jean Audet, le député de Beauce-Nord, merci de
l'excellent travail accompli, et à M. le député de
Richelieu également. Pour moi, c'est la fin d'une courte
carrière. C'est un choix personnel que j'ai fait. Je n'ai pas l'habitude
de regretter mes choix. Je vais dire, comme le leader parlementaire du
gouvernement tantôt, bonne chance à tous, avec une meilleure
chance du côté ministériel.
Le Président (M. Lorrain): Merci, M. le
député de Bourget.
M. le député de Saint-Jacques et, après, M. le
député d'Orford.
M. Boulerice: Si vous voulez bien me permettre, je m'adresserai
moi aussi, au nom de mes collègues de l'Opposition et très
assurément en mon nom personnel, au président de la commission et
député de Bourget. Si on veut bien me permettre de déroger
aux règles du parlementarisme...
Le Président (M. Lorrain): Cela fait une heure...
M. Boulerice:... une heure. Je dirai tout simplement, mon cher
Claude, dans ma brève carrière de parlementaire puisque cela ne
fait que trois ans et demi que je siège dans cette noble institution,
que cela a été pour moi et également pour mes
collègues d'ailleurs qui m'ont demandé de te transmettre - et
j'emploie très délibérément le "tu" - leurs
salutations... J'ai beaucoup apprécié, à titre de
porte-parole de l'Opposition pour les affaires culturelles, de siéger
à cette commission et de siéger à cette commission sous ta
présidence. J'ai une passion pour les dossiers de la culture, mais j'ai
toujours senti que le président de la commission de la culture avait une
passion, sinon supérieure, tout au moins égale à la
mienne, une très grande connaissance d'ailleurs de ses dossiers, des
racines dans ce milieu à cause des fonctions et de la profession
antérieure. C'est donc avec un petit peu, même beaucoup de
tristesse, puisque au-delà des lignes partisanes et des discussions,
souvent, je dirais, Mme la future Présidente, viriles ou
féminines que nous avons pu avoir - pour ne pas être taxé
de sexisme - il s'est développé un compagnonnage et très
souvent, sur bien des sujets, ce que j'aime à appeler une amitié
complice.
Mon cher Claude, merci pour ce travail durant les trois ans et demi que
j'ai siégé à cette commission. Merci en mon nom, merci au
nom de mes collègues et surtout meilleurs voeux de santé. Quand
on a ça, j'ai toujours dit qu'on était assez futé pour
aller chercher le reste. Dans ton cas, je sais que tu es assez futé pour
aller chercher le reste. Meilleurs voeux et comme on dit dans le monde de la
culture et tu sais qu'il ne faut pas répondre: Merde!
Le Président (M. Lorrain): C'est parlementaire. M. le
député d'Orford.
M. Vaillancourt: Merci, M. le Président. Je m'en voudrais,
étant donné mon départ, de ne pas féliciter aussi
Claude, notre président, qui a su si bien contrôler cette
commission. On peut dire qu'il a bien su contrôler d'autres
présidences qu'il a eu la chance de présider. En ce qui me
concerne, après 29 ans, après avoir appartenu à un club de
l'Assemblée nationale, je peux vous dire que prendre une décision
de quitter la vie politique, avec tous les bons amis que j'ai eu à
côtoyer au cours de ma carrière politique, c'est assez difficile.
Mais tout de même, étant donné
qu'il faut prendre une décision dans la vie, étant
donné qu'on vieillit et qu'on espère avoir une vie plus familiale
avant de quitter ce monde, je pense qu'il faut réellement prendre la
décision que j'ai prise. Pour ma part, je quitte avec regret vous tous
que j'ai côtoyés. J'espère que je n'ai blessé
personne. Si je l'ai fait, je m'en excuse et j'espère que vous allez me
pardonner. Je souhaite à tous et à toutes qui quittent aussi
l'Assemblée nationale pour d'autres fonctions... Merci et bonne chance
à Claude et au revoir à vous tous.
Le Président (M. Lorrain): Merci M. le
député d'Orford. M. le député de Beauce-Nord.
M. Audet: Merci, M. le Président. Je serai quand
môme très bref. Je voudrais simplement me joindre à mon
collègue de Saint-Jacques et à mon collègue d'Orford pour
remercier Claude d'abord et souligner aussi le plaisir que j'ai eu à
travailler avec lui. Étant parlementaire Ici depuis 1985,
déjà en 1986, entre autres, un dossier qui avait retenu notre
attention et que Claude a su mener de main de maître, c'est le dossier du
statut de l'artiste, au printemps de 1986. On a été en
consultation particulière pendant cinq semaines, sans expérience
pour les parlementaires qui étaient Ici. Claude a su mener cela d'une
main de maître. Je garde un excellent souvenir de toi, Claude, et je te
souhaite la meilleure des chances dans tes nouvelles fonctions. Sache que
ça nous fera toujours plaisir de te revoir à l'Assemblée
nationale. Bonne chance.
M. Boulerice: M. le Président.
Le Président (M. Lorrain): M. le député de
Saint-Jacques, encore une fois.
M. Boulerice: Juste deux secondes pour saluer aussi mon
collègue d'Orford, M. Vaillancourt, pour lui dire que je fais serment
devant tous de défendre un dossier qui lui tient tellement à
coeur celui des granges rondes, qui font effectivement partie de notre
patrimoine.
M. Vaillancourt: Et les ponts couverts.
M. Boulerice: Et les ponts couverts, et en espérant que la
prochaine fois que j'irai visiter ces granges et ces ponts qui sont dans ta
circonscription, tu m'inviteras à prendre un verre sur la galerie de ta
maison.
M. Vaillancourt: Cela me fera réellement plaisir. Je peux
vous dire que vous n'avez pas besoin d'être invité pour venir me
visiter, ça me fera plaisir de vous recevoir, en tout temps.
Le Président (M. Lorrain): Merci à tous.
Mme Harel: Quelques mots, M. le Président.
Le Président (M. Lorrain): Vous aussi, Mme la
députée de Maisonneuve.
Mme Harel: Oui.
Le Président (M. Lorrain): Mme la députée de
Maisonneuve.
Mme Harel: M. le Président, je voudrais unir ma voix
à celle de mon collègue de Saint-Jacques qui, au cours de la
dernière année, a été activement Impliqué
dans l'organisation des travaux de la commission parlementaire de la culture,
pour d'abord exprimer à tous les membres de cette commission que ce
n'est pas faute d'intérêt que je n'ai pas pu être aussi
présente que je l'avais été durant les années
antérieures, mais c'est évidemment à cause des dossiers
qui requièrent ma présence à la commission des affaires
sociales.
M. le Président, j'ai connu deux présidents à la
commission de la culture. Je pense à M. Richard French, d'abord, qui
avait précédé le député de Bourget et le
député de Bourget qui nous quitte maintenant. J'ai eu
énormément de satisfaction à travailler avec ces deux
présidents successivement. L'un a pu faire beaucoup. Il était
préskient lorsque son parti était dans l'Opposition. L'autre
aurait voulu faire beaucoup, mais il l'était au moment où son
parti était au gouvernement. Je vous laisse évidemment le loisir
de décider lequel est lequel.
Mais cela dit, M. le Président, c'est avec
énormément de plaisir que J'accueille la nomination de la
nouvelle présidente de la commission de la culture.
Une voix:... Mme la députée de Maison-neuve.
Mme Harel: J'anticipe. Alors, avant de le faire...
Une voix: C'est prématuré.
Mme Harel: Donc, c'est prématuré. Je veux
simplement souligner que c'est d'un seul mouvement que l'Assemblée
nationale s'est levée, il y a quelques minutes à peine, pour
souligner, je pense, dans un même élan d'émotion le
départ du député en lui signalant que, pour nous tous, il
représente un honnête homme. J'imagine, après tant
d'années, bien que la préparation psychologique soit faite pour
quitter l'Assemblée, que cela doit rester malgré tout
chargé de souvenirs, chargé d'émotion quand le geste final
doit être posé. Je lui souhaite le meilleur des mondes dans ce
qu'il entend faire dorénavant.
Élection de la présidente
Le Président (M. Lorrain): Merci, Mme la
députée de Maisonneuve. Nous allons maintenant procéder
à l'élection du président de la commis-
sion. Je vais vous rappeler quelques faits. D'abord, le président
va entrer en fonction immédiatement aujourd'hui selon l'ordre de
l'Assemblée et la motion qui a été faite, il y a à
peine quelques minutes, à l'Assemblée nationale.
Dans un deuxième temps, j'aimerais vous rappeler un article de
notre règlement, l'article 135 qui se lit comme suit: "Le
président et le vice-président de chaque commission sont
élus à la majorité des membres de chaque groupe
parlementaire. " Il s'agit de la majorité double. Avant de recevoir les
candidatures, je vous rappelle qu'uniquement un membre ou des membres
appartenant au groupe formant le gouvernement sont éligibies au poste de
président de cette commission.
Maintenant, les candidatures sont ouvertes et je suis prêt
à les recevoir.
Mme Harel: En tant que vice-présidente de la commission
parlementaire, M. le Président...
Le Président (M. Lorrain): Mme la députée de
Maisonneuve.
Mme Harel:... je souhaite proposer la nomination de la
députée de Matane au poste de présidente de notre
commission.
M. Audet: Appuyé.
Le Président (M. Lorrain): Est-ce qu'il y a d'autres
candidatures?
M. Vaillancourt: On va l'appuyer unanimement.
Le Président (M. Lorrain): Si je comprends bien, c'est
à l'unanimité de tous les membres de la commission ici
présents. Alors, félicitations, Mme la députée de
Matane. Je vous cède la place et la parole.
La Présidente (Mme Hovington): Alors, dans un premier temps, je
tiens à remercier les membres de la commission de la culture pour la
confiance qu'ils me témoignent aujourd'hui en m'élisant
présidente de la commission. Soyez assurés que j'essaierai de
suivre les traces et de relever, si vous voulez, le travail extraordinaire
effectué par mon prédécesseur, le député de
Bourget, mon collègue. Je voudrais citer ici les paroles de mon
collègue émises dans un communiqué de presse, je crois,
sur son départ et qui identifient bien le travail qu'il a fait. Si vous
me le permettez, je vais citer M. le député de Bourget: "Je suis
fier du chemin parcouru et j'assure le milieu culturel québécois
qu'aujourd'hui comme hier et demain, il peut compter sur mon appui aussi
enthousiaste qu'actif dans les luttes nécessaires qu'il doit mener pour
assurer non pas la survie, mais d'abord et surtout l'épanouissement et
le dynamisme de la culture qui, avec la langue française, font de ce
Québec que nous aimons tous, chacun à notre façon, une
société non seulement distincte mais unique en Amérique du
Nord. " Je crois que cette déclaration de mon collègue illustre
bien quelle émotion et quelle sincérité il a mises dans
son travail comme président de la commission de la culture.
Soyez assurés, chers membres de la commission, que j'essaierai
avec vous, avec votre appui, avec votre aide, de continuer cette oeuvre de
sorte que les artistes se sentent bien au Québec et que le milieu
culturel continue de s'épanouir dans la société unique en
Amérique du Nord qu'est le Québec. Merci.
M. Boulerice: Mme la Présidente, il y a une tradition
à la commission de la culture qui est d'avoir chocolats et bonbons.
La Présidente (Mme Hovington): J'en prends note, M. le
député de Saint-Jacques. Nous ajournons les travaux sine die.
(Fin de la séance à 12 h 16)