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(Quatorze heures neuf minutes)
Le Président (M. Doyon): Étant donné que
nous avons quorum, je déclare cette séance ouverte. Je vous
rappelle que le mandat de cette commission est le suivant: il s'agit pour nous
de procéder à la vérification des engagements financiers
du ministère des Communications pour les mois de mars 1990 à
octobre 1991. M. le secrétaire, est-ce que vous avez des remplacements
à nous annoncer?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Marcil
(Salaberry-Soulanges) remplace Mme Cardinal (Châteauguay), M. Audet
(Beauce-Nord) remplace M. Khelfa (Richelieu).
Réponses déposées
Le Président (M. Doyon): Très bien. Maintenant,
j'ai un dépôt de documents à faire, avec votre permission.
Je voudrais déposer les réponses obtenues aux questions
laissées en suspens lors de la dernière séance
d'engagements financiers qui a eu lieu le 12 avril 1990. Ces réponses
ont été reçues au Secrétariat des commissions les 4
et 24 mai 1990 et expédiées les 8 et 28 mai 1990. Donc, ces
documents sont déposés.
Nous allons donc procéder à l'étude des engagements
financiers. La façon dont nous allons procéder est la suivante:
c'est qu'avec votre accord, je vais demander aux députés membres
de cette commission, mois après mois, s'ils ont des renseignements
à obtenir sur les engagements financiers de tel ou tel mois,
étant entendu que s'il n'y a pas de questions ou de demande de
renseignements sur tel et tel engagement financier, il sera
considéré comme étant vérifié. Alors, nous
allons commencer dès maintenant avec le mois de mars 1990. Je
demanderais à M. le député de Pointe-aux-Trembles s'il a
des renseignements à obtenir sur certains engagements financiers de ce
mois-là.
Engagements financiers Mars 1990
M. Bourdon: M. le Président, je voudrais d'abord souhaiter
la bienvenue au ministre, qui vient pour les engagements financiers, lui
souhaiter une bonne année et l'adoption par son gouvernement, cette
année, d'une politique vigoureuse en matière de communications.
Dans le mois de mars 1990, j'aurais une question sur l'engagement 3, M. le
Président.
Le Président (M. Doyon): Oui. Il se lit comme suit:
Dernière tranche d'une subvention accordée en vertu d'une
décision du Conseil des ministres, pour procurer une assise
financière indépendante au Conseil de presse: 54 147 $.
M. Bourdon: C'est ça. Ma première question, M. le
Président: Comme on parle d'une tranche d'une subvention globale au
Conseil de presse, est-ce qu'on pourrait savoir combien va représenter
l'ensemble de la subvention dont on fait état ici d'une tranche et,
d'autre part, jusqu'où on est rendus dans les versements de tranches de
cette subvention? Autrement dit: Combien il resterait à verser au
Conseil de presse.
M. Cannon: C'est une... Bonjour, M. le député, MM.
les députés, ça me fait aussi plaisir d'être ici. Et
vous me permettrez, à mon tour, de vous souhaiter santé et aussi
une bonne année parlementaire, simplement pour vous remercier des bons
voeux que vous m'avez exprimés. J'aimerais prendre aussi
l'opportunité, M. le Président, de vous faire la
présentation des gens qui m'accompagnent: à ma droite, le
sous-ministre, Michel Roy - M. Roy est tout à fait nouveau au
ministère des Communications; à ma gauche, mon chef de cabinet,
M. Harrison, et, derrière moi, les officiers du ministère,
à qui des questions pourront être posées, je
présume, si éclaircissements étaient nécessaires
à différentes questions.
Alors, à votre question, M. le député, à
l'égard de l'engagement 3, je vous dirai qu'il y a un montant total de
800 000 $ qui a été versé à la Fondation du Conseil
de presse. Le premier versement... Il y a un versement de 400 000 $ qui vient
du Conseil exécutif et un 400 000 $ qui vient du ministère des
Communications. Ces versements ont débuté en 1974-1975: le
Conseil exécutif a versé 100 000 $; en 1977-1978, un autre 100
000 $; en 1981-1982, un autre 100 000 $; et l'année budgétaire
1982-1983, un autre 100 000 $. Donc, au total, l'examen nous montre qu'il y a
eu, effectivement, quatre tranches de 100 000 $ à cette
période-là, versées à la Fondation. La
décision du Conseil des ministres de 1977 prévoyait un autre
versement, bien sûr, de 400 000 $ du ministère des Communications.
Alors, au total, c'est ce montant-là, c'est 800 000 $ qui ont
été versés. Ce que vous avez ici, c'est la dernière
tranche de ce montant, des 400 000 $ du ministère des
Communications.
Le Président (M. Doyon): Est-ce que l'engagement 3 est
vérifié?
M. Bourdon: J'aurais une autre question, M. le
Président.
Le Président (M. Doyon): Oui, M. le
député.
M. Bourdon: M. le juge Guy Guérin, qui présidait un
groupe de travail sur l'administration de la justice en matière
criminelle, a proposé d'amender la Loi sur la presse pour y inclure un
code de déontologie qui serait préparé par le Conseil de
presse. Les médias nous apprennent que les parties au Conseil de presse,
c'est-à-dire les propriétaires d'entreprises de presse, les
journalistes et le public, qui est représenté, n'ont pas
d'enthousiasme pour la proposition qui est faite. J'aimerais savoir du ministre
si, quant à lui, H a l'intention de légiférer pour
encadrer la déontologie ou le travail du Conseil de presse.
M. Cannon: Comme vous, M. le député, j'ai eu
l'opportunité hier de recevoir une copie de ce document, qui m'a
été acheminée par mon collègue, le ministre de la
Justice. J'ai aussi vu les coupures de presse indiquant que le Conseil de
presse s'opposait vigoureusement à une loi qui encadrerait le
comportement de ces derniers. À prime abord, j'ai glané, j'ai
pris très rapidement connaissance des recommandations. J'ai
demandé aux officiers du ministère d'en examiner la teneur et
aussi la portée. Mais je peux vous dire qu'à prime abord, je ne
suis pas enclin à ce que le législateur québécois
soit appelé à intervenir par voie législative pour
encadrer le comportement des membres de la presse.
Je comprends que, dans notre société, il peut y avoir des
discordances d'opinion, et la liberté de la presse, il me semble, doit
être respectée au plus haut point. Alors, je vous indique à
prime abord mon orientation et ma philosophie générale
derrière ça. (14 h 15)
Le Président (M. Doyon): Vérifié, donc?
Est-ce qu'il y a d'autres engagements, M. le député?
M. Bourdon: Oui, l'engagement 4. On y dit: Renouvellement
d'abonnement aux différentes publications du Gartner Group for research,
advisory and strategic planning services. C'est un montant de 44 750 $. C'est
un montant d'abonnement auquel, comme citoyen, je ne suis pas tellement
habitué. Alors, j'aimerais savoir qu'est-ce que ce type d'abonnement
là comporte, parce que c'est pas mal supérieur aux abonnements
que j'ai personnellement ou que d'autres citoyens ont.
M. Cannon: D'ailleurs, vous faites bien de poser la question
parce que c'était, effectivement, l'une des questions que j'ai
également posée aux officiers du ministère. On me dit
qu'il s'agit là d'abonnements - au pluriel - permettant
l'accessibilité et l'utilisation des services d'expertise et de conseil
dans le domaine des technologies de l'information. Ça permet de faire
des recommandations appropriées en vue de meilleures décisions
gouvernementales. Il faut dire que le Gartner Group, dont il est question ici,
ce sont des spécialistes dans le secteur de la technologie de
l'information. Finalement, c'est à travers la façon dont ils ont
colligé les renseignements et l'ensemble des informations que ça
nous permet, justement, d'avoir une meilleure utilité ou, enfin, une
meilleure clairvoyance dans la prise de décisions. Alors, c'est un
groupe-conseil qui nous donne ces renseignements-là.
M. Bourdon: M. le Président, j'aimerais savoir si, au sein
du ministère, il y a eu ou ii y aura une analyse
coûts-bénéfices pour vérifier la pertinence de cette
dépense-là.
M. Cannon: Bien, au niveau d'une analyse
coûts-bénéfices, je ne pense pas qu'on puisse se
référer à ces méthodes quantitatives pour analyser
ça. On est abonnés, je vous dirai, à un certain nombre de
choses, qui sont probablement au nombre de 15 ou 20 types d'information, qui
peuvent nous servir dans la prise de décisions. Je vous fais grâce
de l'ensemble de la lecture, mais je peux vous dire... à peu près
26 ou 27 types d'information, qui concernent des services d'expertise au niveau
du petit ordinateur en allant à des ordinateurs plus sophistiqués
encore, des stratégies, par exemple, dans les secteurs des
télécommunications, des informations concernant des
communications locales, le Softword en ingénierie, des confections de
système. Alors, c'est ce genre d'abonnements là, c'est ce genre
de trucs hautement spécialisés qui est en cause ici.
Alors, je pense, selon les informations que j'ai, qu'il s'agit là
d'une firme qui se spécialise là-dedans - ce groupe-là -
et il n'y en a aucun autre. Parce que ma première réflexion,
c'est-à-dire: Est-ce qu'au Québec, on a ce genre d'expertise
là? Et on me dit que non. On va puiser ces informations-là,
là.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 4, est-il
vérifié?
M. Bourdon: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié. D'autre
chose dans le mois de mars 1990? Non, c'est le dernier. Donc, les engagements
du mois de mars 1990 sont vérifiés. Avril 1990. M. le
député, est-ce que vous avez des renseignements à obtenir
sur certains de ces engagements?
Avril
M. Bourdon: Oui, M. le Président. L'engagement 1. Les
contributions du ministère au Fonds Les Publications du Québec
afin de pourvoir aux remboursements des gratuités de l'Éditeur
officiel qu'il est tenu de fournir par la loi.
J'aimerais avoir une idée de qu'est-ce que ça comporte, ce
qu'on appelle des gratuités, qui
sont des envois - à titre gratuit, je suppose - par
l'Éditeur officiel. Est-ce qu'il y a eu des représentations au
ministère pour élargir, disons, la liste des
bénéficiaires? D'autre part, le montant en question, qui est 1
200 000 $, est-ce qu'il est constant? C'était quoi, la variation, par
rapport, mettons, à l'année ou aux deux années
précédentes?
M. Cannon: Peut-être vous dire tout de suite que les fonds
de Les Publications du Québec effectuent les activités relatives
à l'Éditeur officiel du Québec - et, soit dit en passant,
pour ceux qui ne le connaissent pas, l'Éditeur officiel du Québec
est celui qui est assis à ma droite, qui est mon sous-ministre - et,
pour ce faire, il doit imprimer et publier les lois du Québec, la
Gazette officielle du Québec, les documents, les avis, les
annonces dont le gouvernement, le Bureau de l'Assemblée nationale ou une
loi requiert l'impression et la publication. La distribution gratuite de ces
documents, notamment aux magistrats et aux députés, est
financée à même les crédits du ministère afin
de permettre au Fonds d'obtenir les revenus correspondant au coût de ces
gratuités et de préserver ainsi son équilibre financier.
L'année budgétaire 1989-1990, c'était 1 200 000 $, et
cette année, on me dit qu'on projette une augmentation d'à peu
près 100 000 $ pour porter le montant total à 1 300 000 $.
M. Bourdon: On peut donc dire qu'en 1989-1990, par rapport
à l'engagement qu'on a devant nous, la somme est restée la
même. C'est ça?
M. Cannon: C'est-à-dire, depuis les trois dernières
années...
M. Bourdon: Oui.
M. Cannon: ...c'est un montant de 1 200 000 $.
M. Bourdon: ...de 1 200 000 $.
M. Cannon: On projette 1 300 000 $ en 1992-1993.
M. Bourdon: O.K.
M. Cannon: II faut vous dire aussi, M. le député,
que dans la mesure du possible, on tend à diminuer ces
gratuités-là. Il y a des efforts de rationalisation qui sont en
cours actuellement, qui ne visent pas à restreindre mais à voir
l'utilité de la circulation de ces renseignements-là,
peut-être à d'autres niveaux. Je pense notamment à la
circulation, bien sûr, des lois du Québec, à des avocats
à l'extérieur du Québec ou à des gens qui sont
à l'extérieur du Québec pour qui il y aurait
peut-être moyen de charger une tarification. C'est ce genre de choses
là qu'on examine avec le ministère de la Justice.
M. Bourdon: D'accord.
Le Président (M. Gobé): Merci, M. le
député de Pointe-aux-Trembles. Est-ce que cela met fin aux
engagements d'avril 1990?
M. Bourdon: Non. J'ai une autre question sur l'engagement
2...
Le Président (M. Gobé): Oui.
M. Bourdon: ...qui touche le déficit d'opération
des Publications du Québec. Dans le fond, la question est de même
nature. Ce déficit-là est de 3 647 000 $. Comment ça se
comparait, disons, dans les deux années précédentes?
Autrement dit, est-ce que ce déficit est en augmentation, est constant
ou est en diminution?
M. Cannon: Je pourrais peut-être vous dire, M. le
député, qu'on tend de plus en plus à l'autofinancement.
Durant l'année budgétaire 1989-1990, le Fonds a
réalisé un autofinancement de près de 71,5 %. Maintenant,
pour ce qui est de la comparaison avec les années antérieures, on
dit que le taux d'autofinancement reste toujours le même. Mais, dans le
rapport Morin, qui a été déposé dans ce
fonds-là et dans d'autres fonds, on va tendre en termes de proposition
à augmenter cette part d'autofinancement là à 80 %.
M. Bourdon: M. le Président, est-ce qu'on aurait une
idée de la partie la plus déficitaire des opérations?
M. Cannon: M. Gagné m'informe que c'est surtout au niveau
de l'édition ministérielle, les choses qui ont rapport aux
techniques gouvernementales qui sont probablement les choses les moins
payantes, entre guillemets, mais dont la nécessité existe en
termes de publication.
Le Président (M. Doyon): Très bien.
Vérifié, donc. D'autres engagements, M. le
député?
M. Bourdon: L'engagement 8, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Oui.
M. Bourdon: Le renouvellement de contrat pour les services de
relève des systèmes informatiques essentiels gouvernementaux
d'une durée de 12 mois, à compter du 1er avril 1990. Je dois
faire partie des trois ou quatre personnes, dans les 7 000 000 de population du
Québec, pour qui les services de relève des systèmes
informatiques essentiels... Je n'ai pas une image immédiatement de ce
que c'est, comme quand on me dit «plafond», où
là...
Le Président (M. Doyon): ...M. le
député.
M. Bourdon: Est-ce qu'on pourrait savoir c'est quoi, les services
de relève des systèmes informatiques essentiels?
M. Cannon: Pour l'essentiel, M. le député, la
relève consiste en des programmes informatisés de nature
comptable. Par exemple, le système de la paie, le système des
rentes du Québec qui sont versées aux
bénéficiaires. Et cette relève-là, bien sûr,
consiste à s'assurer que, sécuritairement parlant, en cas de
pannes ou en cas de difficultés quelconques, ces équipements
soient bien en place pour pouvoir assurer la continuité des services
auxquels les Québécois sont en mesure de s'attendre.
M. Bourdon: D'accord. Dans le fond, par analogie, ce serait
à l'informatique ce que le lanceur de relève est à une
partie de baseball.
M. Cannon: Si vous voulez, en autant qu'on n'est pas dans la...
Ça dépend de qui on parle. Est-ce qu'il joue pour les Expos?
M. Bourdon: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié. Donc, s'il
n'y a pas d'autres demandes de renseignements concernant avril 1990, nous
passons maintenant à mai 1990. Des questions là-dessus? Oui?
Mai
M. Bourdon: Oui. L'engagement 2, M. le Président, c'est la
contribution financière du ministère à la programmation de
TV5 en Europe. Il y a une question de taux de change qui va sans explication.
Ce que j'aimerais savoir du ministre, c'est: Quelle est la contribution - si on
a ça, là - des autres pays francophones qui participent au
financement de TV5? Si le ministre ne les a pas sous la main...
M. Cannon: J'ai ça sous la main. Depuis que TVFQ a
été remplacée par TV5, le gouvernement
québécois, le ministère des Affaires internationales, de
même que le ministère des Communications ont contribué tout
près de 6 000 000 $. Je peux vous donner la ventilation plus
précisément, puisque j'ai vu la note avant d'arriver.
Voilà, c'est ça: c'est 6 056 600 $ dans l'opération TV5,
c'est-à-dire 3 700 000 $ via le ministère des Communications du
Québec et 2 300 000 $ via le MAI. À cela, il faut dire qu'il
s'agit là des engagements du gouvernement québécois
à l'égard de la programmation et de l'opération de
télévision de TV5. Par ailleurs, les engagements financiers du
gouvernement du Canada: la règle établie au début de la
participation québéco-canadienne dans TV5 stipule que le
gouvernement canadien défraie 60 % de ce que le gouvernement du
Québec défraie, c'est-à-dire 60 %, et le gouvernement du
Québec, 40 %.
Et, évidemment, entre le ministère québécois
des Communications et l'autre ministère, c'est-à-dire celui de M.
Ciaccia, c'est 50-50. Pour ce qui est des autres participants, puisqu'il s'agit
d'une structure corporative qui est différente... Il faut quand
même indiquer que TV5 Québec-Canada, c'est une entité
corporative, alors que la télévision en Europe, Eurotel, est une
autre organisation avec d'autres participants, notamment la France, la Suisse,
la Belgique. Ceux-ci participent au financement de leurs activités
à raison d'un pourcentage. Je pense que la règle
générale, c'est que la France participe pour 6/9 des coûts,
la Suisse pour 1/9, la Belgique pour 1/9, et il y a d'autres sources de
financement qui viennent compléter le tout pour le volet
européen.
M. Bourdon: Maintenant, est-ce qu'il est question
d'accroître les activités de TV5? Est-ce qu'il y a des projets
récents à cet égard-là?
M. Cannon: À l'occasion de la dernière rencontre
des ministres qui s'est tenue à Ottawa, plus particulièrement
à Hull, il a été décidé que, du
côté européen - et je pense, si ma mémoire est
fidèle, ce dossier-là a été porté au sommet
des ministres des pays francophones pour une extension en Bulgarie et en
Afrique, mais particulièrement en Afrique. Je sais que c'était
l'intention du gouvernement français et aussi des autres partenaires
d'aller de l'avant - je parie de partenaires européens - avec une
extension dans les pays africains de même qu'un certain nombre de pays de
l'Europe de l'Est. Par ailleurs, nous examinons, ici, le groupe
Québec-Canada, la possibilité d'extensionner les
opérations, non seulement en Amérique du Sud, mais
également aux États-Unis, notamment à la Louisiane. Mais,
je dois dire tout de suite que le principal obstacle à la diffusion
n'est pas l'aspect technique; c'est, évidemment, une question de sous.
Ce qui est important, encore, c'est que le consortium, présentera, -
quand je dis consortium, le groupe Canada-Québec - au CRTC, une demande
afin d'obtenir des redevances supplémentaires de la part des
câblodistributeurs. Alors, c'est à peu près la situation
actuelle du dossier de TV5.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Messier: Une question, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Oui, M. le député
de Saint-Hyacinthe.
M. Messier: Comme le contrat s'est négocié en
francs français, est-ce que les autres participants ont
négocié en francs français ou en leur monnaie, comme en
francs belges? (14 h 30)
M. Cannon: Non. Il y a toujours la conversion qui se fait au
moment de l'appropriation des budgets. Alors, ça se fait compte tenu du
taux courant de la monnaie.
M. Messier: Est-ce que les autres participants ont aussi
contribué, d'une façon substantielle, au déficit de TV5?
Parce que j'ai ouï dire que TV5 avait énormément de
problèmes financiers. Est-ce qu'il y aura, à l'avenir, d'autres
contributions du gouvernement pour assurer une télédiffusion
là-bas?
M. Cannon: Non, TV5 ne rencontre pas de difficultés
financières...
M. Messier: Non?
M. Cannon: ...la partie Canada-Québec a un budget
équilibré. D'ailleurs, je dois dire que c'est une des choses
auxquelles on a été conviés - en tout cas, moi,
personnellement - c'était de faire en sorte qu'on puisse avoir une
harmonisation entre ce qui est considéré comme des
dépenses similaires et des dépenses qui sont partagées
à la fois entre le groupe Canada-Québec et le groupe
européen. Et, deuxièmement, de bien planifier, par voie de
présentation budgétaire, les sommes annuelles qui seront
consenties. Alors, le groupe Canada-Québec n'est pas en
difficulté financière. Il a réussi et réussit
toujours à présenter non seulement un budget
équilibré, mais à finir l'année financière
peut-être avec un léger surplus, ou peut-être avec un
léger déficit, mais rien qui remettrait en cause l'existence de
cette télévision. La même chose existe en Europe avec le
groupe Eurotel. Alors, il n'y a pas de difficultés de ce
côté-là.
M. Messier: Est-ce qu'on s'est prémuni dans l'avenir,
disons, advenant l'hypothèse que ce soit l'ECU qui soit la monnaie de la
Communauté économique - puis je pense, c'est quoi, c'est sept;
disons que si le franc français est à cinq, il me semble que
l'ECU soit à sept - est-ce qu'on va éviter, à l'avenir, de
faire des fluctuations au niveau des taux de change? Est-ce qu'on s'est
prévalu de certaines clauses, à l'avenir, s'il y a des
fluctuations au niveau du taux de change, soit à la hausse ou à
la baisse, mais principalement à la hausse?
M. Cannon: Bien, c'est-à-dire qu'au niveau de la
préparation des budgets, les dépenses qui sont faites en Europe,
évidemment, le sont en francs français, parce que les Belges
suivent ça et les Suisses aussi, quoique leur monnaie est
peut-être un peu différente. Mais ils réussissent, à
trois, à s'entendre ensemble. Par ailleurs, nous, lorsqu'on
présente nos budgets, comme je vous l'ai mentionné plus
tôt, c'est des chiffres qui reflètent la réalité.
Par conséquent, lorsqu'il y a des dépenses qui sont
partagées entre les deux, à une date donnée, on dit:
Voici, par exemple, le temps d'antenne du satellite, ou d'autres choses qui
sont partagées en commun. On dit, à cette date-là: Voici
la dépense qui est encourue. C'est comme ça qu'on fonctionne.
Le Président (M. Doyon): Vérifié. D'autres
engagements, M. le député?
M. Bourdon: Oui, M. le Président. Il y en a un à
l'avant-dernière page de la pile, qui est d'avril, mais qui est dans la
pile de mai, qui concerne... C'est l'engagement 1 de la Commission
d'accès à l'information. M. le Président, c'est un
engagement de 378 100 $, mais je profiterais de l'occasion pour demander au
ministre, puisque la Commission d'accès et le ministère se sont
penchés là-dessus, si, à la reprise de la session, il y
aura dépôt du projet de loi que le ministre a annoncé sur
la commercialisation des banques de données dans le secteur public?
M. Cannon: J'en profite pour répondre à la question
du député en disant qu'il se rappellera que, cette année,
nous en sommes à la période de révision de l'application
de la Loi sur l'accès à l'information. Donc, voilà une
raison qui fait que nous attendrons avec beaucoup d'intérêt les
propositions qui seront formulées par la Commission d'accès
à l'information, d'une part. Et, d'autre part, le député
sait que, sous la direction de M. Gagné - qui est derrière moi -
il y a eu un groupe de travail, l'an passée, qui a
présenté les recommandations, lesquelles recommandations m'ont
été transmises au mois de mars dernier. J'ai demandé
à la Commission d'accès à l'information de s'y pencher et
de me formuler des recommandations.
Parallèlement à cette démarche-là, il y a
eu, l'automne dernier, la commission des institutions, qui s'est penchée
sur l'extension des règles s'appliquant à la fois à la
protection des renseignements, mais aussi à la divulgation des
informations, qui s'est penchée sur cette chose-là, notamment
pour le secteur privé. Ce n'est pas par coïncidence ou par pur
hasard que ces choses-là coïncident. Il le sait comme moi que la
question de la commercialisation des banques de données est intimement
liée à toute cette question de l'extension dans la vie
privée.
Donc, comme j'ai eu l'occasion de le mentionner auparavant, c'est une
chose qui s'harmonise avec le Code civil. J'ai dit que nous travaillons
actuellement sur les possibilités de faire très rapidement un
projet de loi. Je m'attends à ce que le gouvernement, mon
collègue de la Justice et moi-même, puissions présenter
dès cette année, compte tenu aussi, comme je l'ai
mentionné tout à l'heure, des recommandations qui seront
formulées de part et d'autre par la Commission d'accès et par les
officiers du ministère de la Justice, en tenant compte des
recommandations qui ont été portées à mon
attention dans le cadre du dossier de la politique de la commercialisation des
banques. Or, tout ça est actuellement le terrain très propice
à ce qu'il y ait dès cette année le dépôt
d'une loi qui, elle, ferait en sorte que nous pourrions protéger ou
extensionner ces notions de protection de la vie privée, que nous
retrouvons dans la Charte, et qui, aussi, sont longuement identifiées
dans les articles 35 à 41 du nouveau Code civil, afin que nous puissions
y apporter une loi d'application.
M. Bourdon: M. le Président, la direction de la Loi sur
l'accès a transmis, le 1er novembre 1991, une lettre où on nous
informait de ce qui était à venir en matière de
commercialisation des banques de données des organismes publics, et on y
résume les recommandations du groupe de travail sur le sujet en trois
points. Mais quand je regarde le texte du rapport du groupe de travail, il y a
un quatrième point dont on ne parle pas dans la communication du
ministère, qui était 1. 4, et je cite: «Introduire la
notion de diffusion de manière à indiquer que l'accès
à un document ne donne pas le droit de le diffuser». Est-ce que
ça, c'est une recommandation dont on tiendra compte?
M. Cannon: Les choses évoluent tellement rapidement
là-dedans. Il y a eu un certain nombre de propositions d'amendements qui
ont circulé aux groupes intéressés, que, vous et moi, nous
connaissons, et qui sont des gens qui ont été consultés -
maintenant depuis plusieurs années -à l'égard de la
protection des renseignements. Je dis: Évoluent tellement rapidement,
puisque ni vous, ni moi - ou, enfin, peut-être pas moi, mais certainement
dans votre cas à vous, à moins, évidemment, d'être
impliqué dans le processus de décision - ne savait que l'article
37 du Code civil serait amendé pour y inclure la question de
consentement, d'une part, mais aussi la question de finalité.
Alors, le dossier évolue très rapidement. Je pense que les
éléments qui vont permettre la protection d'un certain nombre de
droits se retrouvent aujourd'hui dans le Code civil. Il s'agit maintenant de
trouver la façon de mettre en application une loi, d'une part, mais,
d'autre part, ta façon d'avoir les dimensions à la fois de
recours devant les tribunaux et sanctions, ce que j'ai toujours
mentionné. Mais, je pense que ce qui a considérablement
changé le portrait du dossier dans un sens très positif, je
dirais, c'est l'inclusion des modifications apportées au Code civil,
mais notamment à l'article 37.
M. Bourdon: M. le Président, j'ai, moi aussi, pris
connaissance, avec beaucoup d'intérêt, de l'amendement
apporté par l'Opposition officielle à l'article 37 et
accepté par le groupe ministériel. Je voudrais rappeler au
ministre que ça veut donc dire que les articles en cause du chapitre de
la protection de la réputation et de la vie privée, dans le Code
civil, que ce chapitre-là du Code civil a été
bonifié avant même d'être mis en vigueur. Et ça
m'amène à une question pointue, pour prendre le terme à la
mode: Est-ce que ce chapitre-là va être en vigueur avant les
prochains amendements qui viseraient à l'améliorer, pour qu'on
voie aussi à l'usage la valeur?
M. Cannon: Mais fort heureusement, vous et moi, M. le
député, avons travaillé très fort ensemble à
la commission des institutions pour pouvoir inclure cette question de
finalité dans le Code civil. Mais votre question, plus
précisément, je pense, et vous le savez aussi bien que moi,
puisque vous avez participé aux travaux de la commission des
institutions, de même que la députée de
Hochelaga-Maisonneuve, et vous savez comme moi qu'il a été
jugé utile de ne pas mettre immédiatement en application toutes
les dispositions du nouveau Code civil. Pourquoi? Pour permettre, justement,
à notre société de s'adapter à ces modifications,
et ça, ça m'ap-paraît tout à fait justifié
dans les circonstances.
Moi, je dirai que le fait que nous ayons ces articles-là, qui
reconnaissent très clairement les dispositions de droit au niveau de la
protection de la vie privée, nous offrent l'opportunité, d'ici
à un an, d'apporter une loi d'application qui, elle, pourrait, non
seulement répondre aux besoins maintes fois exprimés par les gens
qui sont venus nous rencontrer, mais qui aurait l'avantage, durant cette
période-ci, d'être ajustée aux besoins du nouveau Code
civil qui, lui, devrait normalement être en application au mois de
janvier 1993.
Ça, c'est mon entendement du dossier, et c'est la façon
dont je la vois. Je pense que nous avons accompli des choses extraordinaires
depuis les six derniers mois dans ce domaine-là, particulièrement
avec l'article 37, et j'espère que nous allons pouvoir, d'ici les mois
à venir, trouver les mécanismes nécessaires pour y inclure
les recours et les sanctions.
M. Bourdon: M. le Président, il y a un certain nombre
d'intervenants, sur la question de la protection de la vie privée dans
le secteur privé, qui s'opposaient à un nouveau cadre
législatif pour protéger les citoyens, en disant: II y a
déjà des articles du Code civil qui existent au sujet de ces
questions-là. Et je suis d'accord avec le ministre, que la loi
d'application permettrait d'être encore plus précis pour ce qui
est des droits déjà prévus au Code civil. Mon
inquiétude, M. le Président, c'est que je ne voudrais pas qu'on
se retrouve, d'une part, avec des gens qui disent: Ne faites pas de lois
relatives à la protection des renseignements dans le secteur
privé, parce qu'il y a déjà quelque chose dans le Code
civil. Et d'autres qui diraient: On ne promulgue pas le Code civil parce que
ça va venir dans une loi qui, par hypothèse, n'ar-
riverait pas. Alors, à cet égard-là, est-ce que je
dois déduire des propos du ministre qu'au 1er janvier 1993, les
dispositions relatives à la protection de la réputation de la vie
privée dans le Code civil vont être en vigueur en même temps
que tout le nouveau Code civil, si on veut. (14 h 45)
M. Cannon: Moi, je dis ici, un peu comme vous, M. le
député, qu'il y a un certain nombre de personnes qui
prétendent ça, et, de l'autre côté du volet, il y a
d'autres personnes qui disent: Écoutez, l'autoréglementation nous
apparaît comme étant un gage certain de notre bon comportement
à l'égard de la protection des renseignements. Je ne crois pas
que ces gens-là ont pu nous convaincre, vous et moi, des bienfaits de
i'autoréglementation, de la même manière que l'inverse
n'est pas nécessairement vrai non plus. Je crois que la commission nous
a prouvé que nous cherchions un terrain - oui, d'entente, bien
sûr, si possible - mais tout au moins la convergence nous indique - oui,
II y a bon nombre de personnes, Incluant celui qui vous parle, et je suis
convaincu que vous êtes de la même opinion - que ça prend
absolument une loi. Le Code civil y est pour énoncer des principes, mais
ça prend une loi. Comment allons-nous faire en sorte qu'une personne qui
est lésée dans ses droits, puisse, elle, avoir sanction ou
justice devant les tribunaux, si nous ne lui indiquons pas le chemin à
suivre dans le contexte actuel? Et, par ailleurs, si je me rappelle bien des
discussions que nous avions, nous cherchons un tribunal qui puisse
répondre très rapidement à ces choses-là. Nous
cherchons une structure administrative ou judiciaire qui soit souple et qui
puisse donner gain de cause très rapidement dans ces choses-là.
Moi, je vous indique, encore une fois, que j'aimerais, j'apprécierais
que nous puissions mettre tout ça en action le plus rapidement possible.
Mais ce n'est pas à moi de vous dire à quel moment
précisément les articles du Code civil vont rentrer en vigueur.
Cette tâche-là appartient à mon collègue de la
Justice. Je vous dis, moi, personnellement, ce que je souhaiterais; ce que je
voudrais, c'est de procéder comme ça.
M. Bourdon: M. le Président, une dernière question.
Est-ce que le ministre peut nous donner une idée de
l'échéancier - en gros, là - de l'élaboration de la
loi d'application quant à la protection de la vie privée dans le
secteur privé? Autrement dit, est-ce que je dois comprendre, de ce que
j'ai lu dans les journaux où le ministre s'est exprimé sur cette
question, qu'on pourrait espérer, si ce n'est pas au printemps, du moins
à l'automne, juste avant ou juste après ou pendant le
référendum - mais ça ne peut pas être pendant, je ne
pense pas - qu'il y aurait dépôt d'une législation pour
concrétiser l'énoncé d'intention du ministre, qu'il
m'apparaît clair qu'il faut légiférer? Autrement dit,
quelles seraient les échéances pour le dépôt de ce
projet de loi? Et quelles sont les étapes prévues pour consulter
les intéressés, entre autres, sur cette question-là?
M. Cannon: Je pense que la première étape, comme je
l'ai mentionné dans l'entrevue que j'accordais au journal Le Devoir,
c'est de constituer le groupe de travail formé de
spécialistes, chez nous, et de gens du ministère de la Justice
qui sont particulièrement versés dans l'aspect légal,
alors que les praticiens se retrouvent chez nous. Alors, ce groupe de travail
là, lui, pourra fixer son cadre d'intervention. Mais j'ai indiqué
aux officiers, chez nous, que je voudrais que, dès cette année,
pendant l'année 1992, nous puissions avoir, en bout de piste, un
engagement clair, ou un texte, ou un document, un projet de loi ou une loi,
quelque chose de tangible et de concret.
Le Président (M. Doyon): Donc, cet engagement est
vérifié. Y en a-t-il d'autres, M. le député?
M. Cannon: M. le Président, c'était bien le loyer
qu'on vérifiait?
Le Président (M. Doyon): Pardon?
M. Bourdon: Oui, oui, c'était le loyer de la Commission
d'accès à l'information.
Le Président (M. Doyon): Nous sommes donc rendus au mois
de juin 1990. M. le député, est-ce que vous avez des questions
à poser sur les engagements de ce mois de juin 1990?
Juin
M. Bourdon: Oui, M. le Président. Il y en a quelques-uns,
des engagements, en juin 1990.
Le Président (M. Doyon): Oui, quelques-uns, en effet.
M. Bourdon: Parce que c'est la première fois, depuis 20
mois, qu'on regarde les engagements financiers.
Le Président (M. Doyon): Ah, ça paraît
pire!
M. Bourdon: Alors, pour parler serbo-croate, il y a un peu de
«backlog». Alors, l'engagement 1, M. le Président, le
renouvellement de contrat pour les services d'une agence de coordination de la
publicité gouvernementale. J'aimerais savoir, puisque l'on parie de
renouvellement de contrat, de quelle durée était le contrat qu'on
a renouvelé?
M. Cannon: La période de renouvellement, c'est trois ans,
M. le député.
M. Bourdon: D'accord. Je voudrais savoir du ministre si le
contrat qu'on renouvelle avait fait l'objet d'un appel d'offres au moment
cù il avait été octroyé?
M. Cannon: Oui. Je vais vous lire la justification qu'on me donne
ici, M. le député. C'est la Loi sur le ministère des
Communications et un C.T. particulier, 1691-1692, du 15 novembre. À ce
moment-là, la ministre des Communications, Mme Frulla-Hébert, a
la responsabilité de fournir aux ministères et aux organismes du
gouvernement les services en placement médias dont ils ont besoin. Donc,
on assume cette responsabilité via une agence. Alors, il y a des
demandes d'engagements qui sont là. J'ai les C.T., j'ai le
décret, j'ai un autre C.T., j'ai une convention signée, j'ai un
rapport de comité de sélection, j'ai le cahier de charges de juin
1987, et les annexes. Si vous voulez tout ça, je pourrais vous donner
ça.
M. Bourdon: M. le Président, je n'en ai pas besoin autant.
La question que je pose était assez simple. C'est, comme on parle de
renouvellement: Est-ce qu'il n'aurait pas été opportun
d'envisager un appel d'offres pour vérifier et donner la chance à
d'autres joueurs, possiblement, d'offrir leurs services?
M. Cannon: II faudrait peut-être spécifier ce que
j'ai dit, M. le député. C'est un contrat qui dure trois ans. Et
à la suite de la deuxième année, on renouvelle pour un an,
mais c'est à tous les trois ans qu'il y a effectivement un appel
d'offres.
M. Bourdon: Donc, j'en déduis qu'il y aura un appel
d'offres...
M. Cannon: Oui, oui.
M. Bourdon: ...dans la prochaine année. On parle d'une
estimation des coûts de la publicité. Est-ce que c'est parce que
ça dépend des budgets que le gouvernement vote, chaque
année, le coût? On dit: «Ce renouvellement représente
une estimation des coûts de la publicité».
M. Cannon: II y a un montant, ici. L'esti mation des coûts,
c'est 7 626 000 $, loin des 25 000 000 $ qui étaient consacrés
antérieurement et, évidemment, avec lesquels le président
est très familier. Mais on me dit que, cet estimé-là, on
pourrait peut-être vérifier par rapport aux années
antérieures si c'est pas mal pile. C'est pas mal ça, monsieur?
Oui. On me dit que c'est pas mal ça, l'estimé qui est fait au
début de l'année. C'est pas mal dans les estimés, tout au
moins depuis 1986.
Le Président (M. Doyon): M. le député de
Saint-Hyacinthe, vous avez des questions aussi?
M. Messier: Oui. Je voudrais savoir comment ça fonctionne.
En ce sens, pourquoi ce n'est pas à l'interne, c'est fait au niveau du
ministère des Communications? Est-ce que vous avez fait une étude
de coûts-bénéfices à savoir qu'il était plus
rentable de l'envoyer directement dans l'entreprise privée que de le
faire à l'interne?
M. Cannon: Au fait, M. le sous-ministre peut peut-être
répondre à cette question-là. À prime abord, je
vous dis oui, et le sous-ministre va vous expliquer pourquoi.
Le Président (M. Doyon): M. Roy.
M. Roy (Michel): Non, ce n'est pas fait à l'interne, c'est
une agence de coordination qui fait les placements publicitaires pour
l'ensemble des ministères, pour les besoins de l'ensemble des
ministères du gouvernement. Alors, l'agence de publicité BCP,
c'est une agence externe, une entreprise privée dans ce cas-là.
Simplement, pour apporter une précision à ce qui a
été dit un petit peu plus tôt, c'est que le contrat avec
BCP avait été négocié en septembre 1987. Il
était de trois ans, comme le ministre l'a si bien mentionné.
M. Messier: Oui, mais c'est plus sur la mécanique;
expliquez-moi la mécanique. Disons, la SAAQ veut faire une promotion,
disons le port de la ceinture de sécurité. Donnez-moi un exemple
précis. Comment ça fonctionne?
M. Roy: La SAAQ ou n'importe quel ministère...
M. Messier: Oui, oui, mais la SAAQ.
M. Roy: ...doit soumettre au ministère des Communications
sa programmation publicitaire pour l'année en cours. Le Conseil du
trésor, d'ailleurs, n'acceptera d'approuver des budgets ou n'accordera
au ministère de dépenser ses budgets en matière de
publicité qu'au moment où le ministère des Communications
aura transmis au Conseil du trésor son avis quant à l'acceptation
ou non, en totalité ou en partie, du programme de publicité qui
est soumis par le ministère. Autrement dit, le ministère des
Communications agit en cette matière comme une espèce de
consultant pour le gouvernement, afin d'éclairer le gouvernement sur la
façon dont les ministères veulent dépenser leur budget
publicitaire. L'agence de coordination et de placement effectue le placement
médias des budgets investis par les ministères pour s'assurer
qu'on a une masse critique à l'intérieur du gouvernement, ce qui
fait en sorte que cette agence de coordination peut négocier avec les
supports médiatiques des tarifs plus avantageux.
M. Messier: Les 7 626 000 $, ça comprend
une année budgétaire ou si ça comprend les trois
années. Une année seulement?
M. Cannon: Une année. M. Roy: Une année.
M. Messier: Une année sur les trois. Pour faire du
placement médias, c'est dispendieux pour faire juste la coordination.
C'est-à-dire qu'ils reçoivent une commande; ils vont
téléphoner à Télé-Métropole, ils vont
dire: O.K., j'ai tant; votre plage-horaire permet ça, ça,
ça. Donc, ils négocient peut-être des prix. Est-ce qu'ils
négocient des prix avec Télé-Métropole,
Radio-Canada et tout ça?
M. Roy: C'est ce que je mentionnais. Le fait que le gouvernement
passe par une agence de coordination permet à cette agence de
coordination, à cause de la masse critique qui est comprise, de
négocier des ententes-avantages au niveau des commissions avec les
médias, ce qui...
M. Cannon: C'est ça, M. le sous-ministre, ce n'est pas la
commission qui est versée à BCP, ici.
M. Roy: Le montant qui est là, c'est le montant qui est
investi par les ministères. Autrement dit, si, par exemple, la
Société de l'assurance automobile, dont vous preniez l'exemple
tout à l'heure, a investi 1 000 000 $...
M. Messier: Oui, oui.
M. Roy: ...dans une campagne, ces 1 000 000 $ là font
partie des 7 000 000 $ qui sont ici.
M. Messier: O.K. Ce n'est pas strictement juste la coordination.
On va dire recevoir...
M. Roy: Ah, pas du tout!
Une voix: Ce n'est pas la commission de l'entreprise.
M. Messier: ...le mandat et, après, négocier avec
l'entreprise privée ou Radio-Canada, tout ça.
M. Roy: Non, non.
M. Messier: Ça comprend l'ensemble des...
M. Roy: C'est le budget de placement publicitaire des
ministères que vous retrouvez là.
M. Messier: Parce que c'est très bien explicite sur la
feuille.
Le Président (M. Doyon): M. le député de
Pointe-aux-Trembles.
M. Bourdon: M. le Président, est-ce que je pourrais
connaître les honoraires de la firme? Je comprends qu'elle place pour un
peu plus de 7 500 000 $ de publicité. Quels sont ses honoraires? Quelle
est sa commission? Parce que, tel que lu, je comprends le député
de Saint-Hyacinthe. On dit: Services d'une agence de coordination, et le
montant est de 7 626 000 $. Alors, ça pouvait laisser entendre que le
gouvernement dépense, je ne sais pas, 100 000 000 $ ou 150 000 000 $ de
publicité.
M. Cannon: ...loin de ce que c'était auparavant. Je pense
que c'est 1,8 %, si je ne m'abuse. C'est la firme Cossette qui, actuellement,
est responsable du placement. Là, vous aviez BCP, c'était de 1987
jusqu'à 1990 et...
M. Bourdon: O.K.
M. Cannon: ...maintenant, c'est Cossette, parce qu'on est rendus
à juin.
M. Messier: On est rendus dans la troisième
année.
M. Roy: Cossette a renouvelé pour cinq ans, cette fois-ci.
Maintenant, ce sont les médias qui accordent la commission sur le
placement publicitaire, qui est une commission de 15 %. Sur la commission de 15
%, l'agence de coordination prend 1,8 % de commission, dans le moment.
M. Bourdon: Maintenant, puisque c'est Cossette - parce que
là, on arrive à l'histoire actuelle - est-ce qu'il y a eu un
appel d'offres avant de choisir Cossette Communications?
M. Cannon: Oui, oui. M. Bourdon: O.K. Ça va.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 1 est donc
vérifié. On passe au suivant qui est...
M. Bourdon: L'engagement 20, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): ...l'engagement 20.
M. Bourdon: II s'agit d'un contrat de services professionnels
concernant l'installation, le rodage et la performance des logiciels et des
équipements de réseau. Il y a une note dans la partie de droite
expliquant que la soumission 1 est non conforme par rapport aux critères
de sélection retenus. Comme c'est la plus basse, j'aimerais savoir du
ministre dans quel sens elle n'était pas conforme?
M. Cannon: Au fait, c'est les soumissions jugées non
conformes selon les critères d'admissibilité fixés au
cahier de charges. On peut peut-être vous gratter ça davantage,
là, mais ça peut... On n'a pas accès au rapport du jury,
ici, à moins qu'on l'ait là.
J'ai ça ici: «La firme CGI ne respecte pas les objectifs de
prise en charge, donc le délai, et de disponibilité des
systèmes au niveau support logiciel, ainsi que le suivi des
problèmes en n'assurant pas la présence sur les lieux, cinq jours
sur cinq, du candidat, ce que les deux autres firmes offrent». (15
heures)
M. Bourdon: M. le Président, l'autre soumissionnaire, LGS
inc., faisait une offre à 129 125 $. Là, je veux qu'on me corrige
si je me trompe, il me semble que le groupe qui a obtenu le contrat, si on
cumule les deux chiffres: 97 000 $ et 42 000 $, on arrive - s'il faut les
cumuler - à une somme supérieure à l'autre
soumissionnaire, LGS inc.
M. Cannon: Oui, vous avez raison, ça totalise 140 100 $,
c'est-à-dire 42 500 $ sur l'année budgétaire 1987-1988 et
97 600 $ sur l'année budgétaire 1988-1989. Mais la convention
initiale était, me dit-on ici, 125 500 $, et il y a eu une modification
de 10 %, ou à peu près, au contrat de 12 600 $. C'est simplement
pour vous dire que le contrat visait à la prise en charge du soutien du
logiciel relié au mécanisme d'échange d'informations et de
performance du réseau de la Direction générale de
l'informatique.
M. Bourdon: M. le Président, en fait, ma question, c'est
que je pense à l'autre soumissionnaire, LGS, et que, par des ajouts,
finalement, c'est une soumission qui devait être moins coûteuse de
4000 $, qui, finalement, est devenue plus coûteuse.
M. Cannon: Mais il y a toujours des ajouts, et vous savez que la
norme, c'est 10 %; ne vous étonnez pas de voir ce genre de choses
là dans le secteur de l'informatique. Ce n'est pas parce que c'est une
mauvaise gestion, c'est parce que c'est un milieu qui évolue tellement
rapidement que, à l'occasion, il est moins coûteux pour le
gouvernement d'apporter des modifications à ces contrats que de
retourner en soumissions publiques ou en contrats. De toute façon, ces
contrats-là sont généralement négociés.
M. Bourdon: M. le Président, je comprends donc qu'il
faudrait dire au soumissionnaire malheureux que, s'il l'avait obtenu, ça
aurait été la même chose pour lui.
M. Cannon: Non, pas nécessairement, M. le
député. Je vous ai fait part du critère ou des
critères qui ont été mis de l'avant par le jury-Mais je
vous invite, M. le député, si vous ne l'avez pas encore lu,
à prendre connaissance du document que nous publions annuellement, qui
s'intitule, dans la série Bilan et perspectives, «Les Technologies
de l'information au gouvernement». C'est le rapport pour l'année
1989-1990. C'est un document qui est quand même très
intéressant puisque ça vous donne un aperçu, non seulement
détaillé, mais quand même un aperçu très
précis de ce qui se fait dans le secteur des technologies de
l'information. À cela, j'ajouterai un autre document qui est le rapport
annuel 1990-1991 - qui est tout frais - de la Direction générale
des télécommunications, et, là aussi, vous avez un
aperçu de ce qui se fait dans le secteur des technologies. Ce sont des
informations quand même assez précieuses.
Je me rappelle, lorsque j'étais membre de la commission de
l'économie et du travail, à maintes occasions, on se posait des
questions sur le nombre d'équipements informatisés, sur les
modèles: pourquoi IBM plutôt que Tandem, pourquoi tel autre, tel
autre... Et, finalement, on était en mesure de s'apercevoir que, oui, le
gouvernement consacre des montants importants annuellement à ce
secteur-là, mais tout ça pour s'assurer d'une meilleure gestion
et d'une meilleure planification, donc, un meilleur contrôle des
coûts. En ce sens-là, le gouvernement du Québec n'est pas
différent des autres gouvernements au Canada, d'une part, mais, d'autre
part, sur l'ensemble du continent nord-américain. Aux États-Unis,
la croissance des dépenses dans le secteur des technologies
d'information, c'est une croissance annuelle qui oscille entre 8 % et 12 %
depuis les dernières années. Dans ce sens-là, nous sommes
exactement comme les autres gouvernements et les autres systèmes qui
sont très comparables.
M. Bourdon: M. le Président, je voudrais juste m'assurer,
comme il s'agit d'un contrat de services, que, si le coût des services a
augmenté, c'est parce que la quantité de services qui a
été procurée a été augmentée. Dans le
fond, c'est à ça que se résume ma question. Autrement dit,
est-ce que je dois comprendre que ce n'est pas une augmentation de coût
pour la quantité convenue, suite à l'appel d'offres, mais bien
parce qu'on a ajouté une demande de services aux soumissionnaires?
M. Cannon: M. le député, c'est
géométriquement très limpide ce que vous me dites
là.
M. Bourdon: Ah oui.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 28,
vérifié?
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Doyon): Vérifié. Donc, le
suivant.
M. Bourdon: L'engagement 29, M. le Président, une somme de
249 407 $ pour l'achat d'un mini-ordinateur. Comme il s'agit d'un contrat
négocié, je voudrais savoir pourquoi c'a été une
négociation de contrat plutôt qu'un appel d'offres.
M. Cannon: C'est un bon de commande qui est négocié
par le service des achats du gouvernement. Il s'agit de l'achat d'un
mini-ordinateur dédié à la gestion des
bibliothèques gouvernementales. L'achat s'inscrit dans le cadre d'une
entente de services avec la bibliothèque administrative, ainsi qu'avec
les ministères participants. Et c'est le Service général
des achats qui a négocié ce contrat-là. Alors, dans le
fond, ce n'est pas nous.
M. Bourdon: En fait, c'est que j'aimerais savoir pourquoi il n'y
a pas eu d'appel d'offres. Est-ce que c'est parce que la firme était la
seule...
M. Cannon: Vous ne vous adressez pas au bon ministre, M. le
député. Je ne suis pas responsable du Service des achats du
gouvernement du Québec. Nous, au fait, il faut vous indiquer, M. le
député, qu'on a une demande, nous prenons la demande et nous
l'envoyons au Service des achats. On dit au Service des achats: On a besoin de
telle chose, ça se justifie et c'est lui qui procède à
l'acquisition du bien en question.
M. Bourdon: L'engagement est bel et bien devant nous.
M. Cannon: Mais pour essayer de vous aider, on a d'autres
informations ici. C'est que cet équipement-là, il y avait un seul
fournisseur qui pouvait nous le fournir et, dans les circonstances, le Service
des achats a jugé qu'il était préférable de
l'acquérir de cette personne-là. C'est toujours selon un C.T.
général qui est adopté au Conseil du trésor et dans
les cadres de ces paramètres-là, les autorités du service
des Approvisionnements et Services, donc, la Direction générale
des approvisionnements a procédé à l'acquisition de ces
équipements ou de cet équipement.
M. Bourdon: C'est le renseignement que je voulais obtenir, M. le
Président.
Le Président (M. Doyon): ...compris, M. le
député. Donc, vérifié?
M. Bourdon: Oui. Le prochain, c'est 41. C'est un contrat de
services pour la réalisation d'un mandat de support
spécialisé en sécurité physique. Et on note qu'il y
a deux firmes dont une avait une soumission plus basse que celle qui a
été adjugée. On dit que les deux firmes ne
répondent pas à l'exigence de base. Alors, est-ce que je pourrais
savoir, en gros, dans quel sens elles ne répondaient pas à
l'exigence de base?
Le Président (M. Doyon): II fallait que ce soit dans le
comté de Louis-Hébert!
M. Bourdon: L'idée m'a traversé l'esprit, M. le
Président. Je me suis dis que...
Le Président (M. Doyon): Que ça ne pouvait pas
être ça.
M. Bourdon: Non, ça n'a rien à voir. C'est parce
qu'il y a beaucoup d'entreprises dans le comté de Louis-Hébert.
Si on veut se rapporter à la situation économique
générale, il y a encore des entreprises dans le comté de
Louis-Hébert.
M. Cannon: On indique qu'il y a eu 15 soumissions qui ont
été demandées, 3 soumissions sont reçues. Il y a
deux firmes qui ne répondent pas aux exigences de base. On dit ici que
dans le cas de Roy & Bourassa et Lambda, ils ne répondent pas
à l'exigence de base d'avoir géré un système de
sécurité physique pour un minimum d'un an. Donc, il faut
présumer que c'était une des conditions qui étaient
écrites dans le devis, dans le cahier de charges, et qu'ils n'avaient
l'expérience et la connaissance requises dans ce type de mandat.
M. Bourdon: M. le Président, s'ils n'avaient pas
l'ancienneté, ils n'avaient pas l'ancienneté. Ça va.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Bourdon: L'engagement 42, M. le Président...
Le Président (M. Doyon): L'engagement 42.
M. Bourdon: C'est les services d'un conseiller senior au centre
de traitement. Je vois, à la lecture, que les deux contrats
passés avec la firme qui a obtenu le contrat sont supérieurs au
plus bas soumissionnaire. Est-ce que je dois comprendre qu'elle était
inférieure, mais qu'on a fait des demandes supplémentaires comme
dans le cas précédent?
M. Cannon: Je crois que c'est comme dans le cas
précédent, mais je vais vérifier, là. On dit, ici,
que la justification, c'était afin d'appuyer des gestionnaires de la
Direction générale de l'informatique par une expertise externe de
niveau élevé dans le but de résoudre les problèmes
causés par la décroissance des effectifs et lacunes au niveau de
la qualification du personnel, etc. Parmi les facteurs, M. le
député, ils sont au nombre de quatre: expérience et
degré de connaissance de la firme dans ce type de
projet, la capacité de la firme à réaliser le
projet dans les délais estimés, l'expérience et les
compétences de la ressource proposée et, finalement,
l'appréciation de l'approche proposée et du plan de
réalisation. Dans le cas des firmes, la firme DMR, son score est
nettement plus élevé que dans le cas des autres qui ressemblent
peut-être à un "photo finish", pour employer une expression de
piste de courses.
M. Bourdon: M. le Président, je voudrais simplement faire
observer que ça aurait dû, je pense, faire l'objet d'une note
parce que, dans mon cas, quand ce n'est pas le plus bas soumissionnaire, je
dois nécessairement poser la question. Est-ce que l'exécution du
contrat a permis d'optimiser la productivité des ressources?
M. Cannon: M. Martin m'indique que c'est toujours son objectif
fondamental.
M. Bourdon: M. le Président, vous connaissez l'adage.
M. Cannon: Je partage un peu, M. le député, votre
réflexion quant à la façon dont on présente les
engagements. J'ai eu, comme vous, à subir parfois des grandes
frustrations à des informations qui, de prime abord, peuvent être
bien complètes, mais qui nous paraissent incomplètes.
Heureusement, aujourd'hui, j'ai un gros cahier avec toutes sortes de
justifications.
M. Bourdon: Là-dessus, M. le Président, le ministre
doit connaître, comme moi, l'adage: II n'est pas nécessaire
d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour
persévérer. C'est les exercices des élections partielles
qui m'ont suggéré cette pensée. Ça va, M. le
Président...
Le Président (M. Doyon): Vérifié. M.
Bourdon: ...pour l'engagement.
M. Cannon: Qu'est-ce que vous avez dit, M. le
Président?
Le Président (M. Doyon): J'ai dit que c'était une
très bonne école.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Bourdon: On passerait à l'engagement 49, M. le
Président.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 49, donc.
M. Bourdon: En fait, il n'y a eu qu'un seul soumissionnaire.
D'habitude, quand il y a un seul soumissionnaire, au niveau du ou des
ministères, on se pose la question: Pourquoi un seul? Est-ce que cette
question-là s'est posée?
M. Cannon: C'est une soumission publique, M. le
député, dans ce cas-là.
M. Bourdon: Maintenant, une autre question, M. le
Président. On parle de deux volets pour le contrat et, au volet 1, on
dit: Expertise nouvelle en télécommunications. Je trouve
ça un peu laconique. Est-ce qu'on peut savoir quelle expertise
était recherchée et à quelle fin?
M. Cannon: Oui. C'est parce qu'au fur et à mesure des
années, me dit-on, le parc des équipements informatiques,
notamment au niveau des consoles, etc., est au nombre d'à peu
près 6000, qui est géré par la Direction
générale de l'informatique. Et donc, pose parfois quelques
problèmes au niveau des communications, donc, des
télécommunications qui relient tous ces
équipements-là ensemble, et que par conséquent, c'est pour
ça que vous trouvez l'expertise nouvelle en
télécommunications puisque chaque fois qu'on avance
là-dedans, ça pose de nouvelles difficultés ou de nouveaux
problèmes.
C'est la raison pour laquelle vous trouvez une description comme celle
qui est là, dans le volet 1.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Marcil): Vérifié, 49.
Lequel vous voulez appeler maintenant.
M. Bourdon: Engagement 56, M. le Président.
Le Président (M. Marcil): Engagement 56.
M. Bourdon: C'est un contrat négocié, contrat de
location de 2 unités de disques IBM 3380. Et on en met une couple.
Alors, une question double, dans le fond: Pourquoi une location plutôt
qu'un achat et pourquoi une durée de location de 60 mois? Est-ce qu'il y
a une raison de coûts plus favorables, si le contrat de location dure
plus longtemps? Pourquoi 60?
M. Cannon: On m'indique que par rapport à
qualité-prix, le fonds des équipements renouvelables loue la
majorité de ses équipements et que, par conséquent, cette
forme de location est beaucoup plus intéressante, en termes de client,
que si nous avions pris l'option d'acquérir ou d'acheter ces
équipements-là. Donc, par conséquent, c'est la
justification.
M. Bourdon: Est-ce que la durée de 60 mois est
habituelle?
M. Cannon: C'est à la fois, compte tenu des technologies,
M. le député, mais aussi compte tenu des amortissements de ces
équipements-là, pour que leur durée de vie soit utile. (15
h 15)
M. Bourdon: O.K.
Le Président (M. Marcil): Ça va? L'engagement 56
est vérifié.
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Marcil): J'appellerais l'engagement 58.
C'est ça, M. le député?
M. Bourdon: Non. Ce qu'on a convenu, c'est que...
Le Président (M. Marcil): J'ai compris que vous vouliez
avoir 58.
M. Bourdon: Non. C'est 66.
Le Président (M. Marcil): Je m'excuse. Engagement 66.
M. Bourdon: Ce n'est pas grave. M. le Président, dans le
cas présent, on dit: Soumissions demandées, 10; soumissions
reçues, 13. C'est le premier hiatus que je remarque. On dit, demandez et
vous recevrez.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Bourdon: Là on en a reçu trois de plus que
demandés. Et après en avoir eu 13, je ne sais pas si on les a
perdus, M. le Président, mais il n'y a aucun montant qui apparaît
là.
Le Président (M. Marcil): C'est une erreur de frappe, me
dit-on ici.
M. Bourdon: O.K.
Le Président (M. Marcil): Alors, c'est l'inverse,
là.
M. Bourdon: Si on l'inverse, les 10...
Le Président (M. Marcil): C'est 13 qui sont
demandés, il y en a 10 qui sont reçus.
M. Bourdon: O.K. Maintenant, les 10 qu'on a reçus, ce qui
est quand même appréciable, est-ce qu'on pourrait avoir le montant
de la soumission pour savoir si c'est le plus bas soumissionnaire conforme qui
a obtenu?
M. Cannon: Au total, moi, j'ai ici 51 599,82 $. C'est des
formules d'engagements du Service des achats, encore une fois. C'est des
commandes qui sont négociées. On dit que ces équipements
font partie de l'Infrastructure nécessaire à la migration de la
technologie des dérouleurs de rubans vers la technologie des lecteurs de
cassettes. Cette migration s'inscrit dans le cadre des orientations
technologiques de la DGI et vise à offrir un service de meilleure
qualité.
Le Président (M. Marcil): M. le ministre, la question
était tout simplement qu'il y a eu 10 soumissionnaires.
M. Cannon: J'ai compris la question, M. le
Président...
Le Président (M. Marcil): Sauf que la liste des
soumissionnaires...
M. Cannon: ...sauf que je voulais fournir d'autres
informations.
Le Président (M. Marcil): II semblerait que pour M. le
député c'est plus important de connaître les montants des
neuf autres soumissionnaires.
M. Cannon: C'est parce que je fournissais la justification en
attendant d'avoir une réponse.
Le Président (M. Marcil): Ah, bon.
M. Cannon: Alors, noms et adresses des soumissionnaires. Produits
Data Delta inc., 189 chemin Rockland à Montréal.
M. Bourdon: M. le Président...
Le Président (M. Marcil): Est-ce que vous pourriez le
déposer?
M. Bourdon: On pourrait nous le communiquer pour qu'on puisse le
regarder.
Le Président (M. Marcil): Seulement le déposer, on
pourra le faire photocopier immédiatement et le déposer aux gens.
Est-ce que c'est possible?
M. Cannon: Là, je ne suis pas convaincu, moi, que c'est
les renseignements... Je peux vous donner le nom des entreprises qui sont
là.
M. Bourdon: M. le Président, c'est parce que moi dans les
engagements financiers, dans la colonne de droite, quand il y a plusieurs
soumissionnaires, on a les noms et les montants. Ce que je veux avoir, c'est
les noms et les montants comme d'habitude.
M. Cannon: On me dit qu'il n'y a pas de problème.
M. Bourdon: O.K.
Le Président (M. Marcil): Merci. Avez-vous un autre
engagement financier?
M. Bourdon: Oui, l'engagement 89, M. le Président.
Le Président (M. Marcil): Est-ce qu'on considère
l'engagement 66 comme étant vérifié?
M. Bourdon: Oui, avec la réserve qu'on va avoir les
montants.
Le Président (M. Marcil): L'engagement 89.
M. Bourdon: On parle d'un contrat de services professionnels pour
un mandat concernant l'implantation d'un environnement relationnel. Alors, je
voudrais savoir c'est quoi, l'implantation d'un environnement relationnel et
surtout celui basé sur BD2, qui n'est ni BD1 ni BD3, mais BD2 et que
j'avoue ne pas connaître.
Une voix: Ça fait partie de l'exploration de Discover.
M. Cannon: Les DB, c'est les données de base. Donc,
ça permet de mieux relier des bases de données d'un
équipement à l'autre. Alors, c'est simplement la signification
derrière tout ça pour avoir un moyen de communication plus
efficace.
M. Bourdon: M. le Président, ça me va. Vous pouvez
considérer l'engagement 89 comme adopté. Maintenant, je n'aurais
pas d'objection qu'à l'occasion le ministre fasse parler les gens qui
l'accompagnent. Absolument pas.
Le Président (M. Marcil): L'engagement 89 est
adopté.
M. Bourdon: L'engagement 92.
Le Président (M. Marcil): L'engagement 92.
M. Bourdon: On parle d'un contrat de services pour la
réalisation d'un mandat concernant les télécommunications
et les bases de données. Est-ce qu'on pourrait préciser un peu le
mandat qui a été donné à cette firme-là?
L'engagement 92.
M. Cannon: On dit ici: Soutien technique et opérationnel
pour les logiciels de bases de données et soutien technique et
opérationnel pour les environnements de télétraitement. Je
ne sais pas si vous avez compris, M. le député, on me dit que le
centre gère une centaine de logiciels les uns plus complexes que les
autres et, occasionnellement, on a recours à des services de consultants
pour nous aider à mieux comprendre le logiciel et ses applications.
M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Marcil): M. le ministre, ce qui est
surprenant c'est qu'il y a 27 demandes de soumission, puis il y a seulement une
seule firme qui a répondu. Est-ce que c'était si
spécialisé ou spécifique dans les données qu'il n'y
a pas d'autres firmes, dans le fond, qui pouvaient répondre à
cette...
M. Cannon: M. Beauchemin.
M. Beauchemin (Bernard): M. le Président, je me
présente, Bernard Beauchemin. En fait, je pense qu'un
élément qui est important à comprendre, c'est tout
l'équilibre des appels d'offres dans le domaine de l'informatique. Ici,
on dit qu'il y a effectivement eu un seul soumissionnaire. Tout à
l'heure on posait la question de façon différente, mais ce qu'il
faut comprendre c'est que le marché de l'informatique n'est pas un
marché en parfait équilibre. C'est donc dire que dans un mois
donné, vous pouvez avoir, provenant à la fois de l'entreprise
privée ou du secteur public, un certain nombre d'appels d'offres qui
sortent sur le marché. Les firmes ont peut-être 15 jours pour
répondre à ça et il y a des coûts pour
répondre à un appel d'offres. Donc, à ce moment-là,
les firmes vont, dépen-damment des ressources dont elles disposent,
dépendamment aussi des montants qui sont en jeu, décider de
répondre ou pas. Ce qui explique qu'à un moment donné on
se retrouve avec un seul soumissionnaire. Tout à l'heure vous posiez une
question par rapport à une firme qui soumissionnait 57 000 $ et l'autre
129 000 $. Une chose qui est certaine, c'est que dans le domaine de
l'informatique, les prix sont concurrentiels. Donc, celui qui soumissionne
à 50 % de l'autre, c'est certain qu'il ne peut pas fournir la même
chose et, à ce moment-là, soit qu'il ne se rende pas conforme aux
besoins qui sont requis et c'est ce qui explique qu'on a soit un seul
soumissionnaire ou qu'on ait des propositions qui sont très
différentes en termes de prix.
Le Président (M. Marcil): On sait que c'est le
ministère des Approvisionnements et Services qui fait toujours les
appels d'offres, sauf que vous posez, comme M. le ministre l'a dit
tantôt, une commande et l'autre ministère va sur le marché.
Est-ce que votre ministère, M. le ministre, a quand même le choix?
Est-ce que le ministre pourrait dire ou le ministère pourrait dire au
ministère des Approvisionnements et Services: Comme je n'ai reçu
qu'une seule soumission, est-ce que vous pourriez relancer l'appel ou bien si
c'est le ministère des Approvisionnements et Services qui
décide?
M. Beauchemin: Alors, je pense qu'il faut faire une certaine
distinction, c'est-à-dire que dans le domaine de l'acquisition des
biens, le rôle du ministère des Approvisionnements et Services est
plus grand, compte tenu qu'il y a, à ce moment-là, soit des
commandes ouvertes où c'est lui qui lance les appels d'offres en
collaboration avec le ministère et qui tient le jury de
sélection. Il y a généralement une autorisation
du Conseil du trésor.
Dans le cas des services professionnels, le ministère des
Approvisionnements et Services intervient par le fichier des fournisseurs.
Alors, tous les fournisseurs s'inscrivent au fichier et, à ce
moment-là, quand on parle... Il peut y avoir des appels d'offres
à partir du fichier des fournisseurs ou des appels d'offres en
soumission publique de façon générale. Mais c'est
très rare que, s'il y a un seul soumissionnaire, on va relancer un appel
d'offres parce que, dans tous les cas, ça répond à un
besoin qui est assez immédiat. Et c'est certain qu'il faut
répondre. Par exemple, quand on parlait de la Direction
générale de l'informatique, bien, c'est une Direction
générale qui a un certain nombre de consultants qui oeuvrent
à l'intérieur toute l'année et, quand le contrat vient
à échéance, s'il n'est pas renouvelé, soit qu'il
n'y a pas eu de nouvel appel d'offres, c'est ce qui explique qu'on doit faire
souvent des prolongements, soit une période d'un mois, en attendant que
le nouvel appel d'offres puisse être lancé, parce que vous
imaginez que dans un environnement complexe comme celui-là, il ne serait
pas possible de fermer le centre pendant un mois parce que, sur tel logiciel,
on n'a plus personne pour le supporter. Et c'est ça qui explique qu'on
recoure à l'entreprise privée. On a des employés
permanents de la fonction publique, mais il y a des fonctions qui sont soit
évoluées ou qui font appel à des compétences de
pointe qu'on n'a pas nécessairement dans la fonction publique et,
à ce moment-là, via les appels d'offres, on peut aller chercher
ça dans le secteur privé.
Le Président (M. Marcil): C'est dans ce sens-là que
je vous posais la question, dans le but d'aider nos auditeurs, justement,
à bien comprendre le système du Service des achats. C'est que,
nous, on peut être un peu plus familiarisés à force de
participer à ces engagements-là, mais, en même temps,
ça va nous éclairer pour les autres engagements financiers qui
suivront. Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres questions, M. le
député?
M. Bourdon: Non.
Le Président (M. Marcil): Non.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Marcil): Vérifié.
M. Bourdon: 101, M. le Président, c'est une
soumission sur invitation, un contrat de services pour exécuter des
travaux de traitement de textes. Ma question est double. Il y avait un
soumissionnaire plus bas que celui auquel le contrat a été
adjugé, dont on dit qu'il était non conforme et,
deuxièmement, comme il s'agit de traitement de texte, je voudrais savoir
ce qui a fait qu'à l'intérieur du ministère on n'avait pas
les ressources pour l'exécuter.
M. Cannon: On dit, ici, que le Centre d'affaires du Québec
est non conforme parce que les documents requis et l'offre de services
étaient non signés, et que les exigences n'étaient pas
toutes respectées. C'est les explications qu'on m'a fournies.
Maintenant, votre deuxième question...
Le Président (M. Marcil): La deuxième question,
c'est: Pourquoi on va en appel d'offres...
M. Cannon: ...portait sur la justification.
Le Président (M. Marcil): Oui.
M. Cannon: Je présume que... Oui, Bernard.
M. Beauchemin: En fait, au niveau du traitement de texte, on se
réfère ici à la Direction générale de
l'informatique, et c'est une Direction générale qui a 250
personnes et qui, en pratique, a 5 employés de secrétariat pour
250 personnes. C'est donc dire que ce qui est visé dans cette Direction,
c'est que les employés saisissent eux-mêmes leurs textes et,
à ce moment-là, on diminue le nombre de soutien de
secrétariat pour ne pas augmenter indûment le personnel de la
fonction publique sur des fonctions de support. Par rapport aux textes, qui
sont souvent les textes de volume, il est plus économique d'engager une
firme à l'externe, d'envoyer les documents se faire saisir à
l'extérieur en masse, qu'ils reviennent à l'intérieur,
à ce moment-là, pour les corrections mineures et les produire que
d'engager des employés additionnels.
M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Marcil): Vérifié?
M. Bourdon: Oui. M. le Président, 107. C'est un contrat
d'impression pour fa revue Rencontre. Je voudrais juste savoir l'objet de la
revue.
Le Président (M. Marcil): Où vous êtes? Je
m'excuse, M. le député.
M. Bourdon: 107.
Le Président (M. Marcil): 107, oui. C'est parce qu'on
changeait de cahier.
M. Cannon: Ce n'est pas pour les firmes qui organisent des
rencontres matrimoniales, je présume.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Bourdon: De quel genre de rencontres s'agit-il? (15 h 30)
M. Cannon: De célibataires. Il y a, effectivement, une
trentaine de fournisseurs qui furent appelés. Il y a neuf soumissions
qui sont reçues. C'est essentiellement pour répondre aux besoins
du Secrétariat des affaires autochtones. Encore une fois, c'est le
Service générai des achats.
M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Marcil): Vérifié.
M. Bourdon: Ça me rassure sur le type de rencontre...
Le Président (M. Marcil): C'est à peu près
la seule revue qu'on ne reçoit pas comme député.
M. Cannon: On ne parle pas de cable, là.
Le Président (M. Marcil): L'engagement 106,
vérifié, c'est-à-dire l'engagement 107.
M. Bourdon: L'engagement 107, oui. M. le Président, je
voudrais passer à l'engagement financier 117.
Le Président (M. Marcil): L'engagement 117.
M. Bourdon: C'est un contrat d'achat de 10 000 gilets de type
T-shirt et de 1000 gilets de corps à manches longues en coton
ouaté (50 % coton et 50 % polyester). Ma question très simple,
c'est: Pourquoi les T-shirts et pourquoi les cotons ouatés?
Le Président (M. Marcil): M. le ministre. C'est des
sous-vêtements pare-balles, là.
M. Bourdon: Je ne penserais pas qu'on ferait suer!
M. Cannon: On m'indique que dans le cadre d'une campagne sur la
sécurité qui avait été mise de l'avant par la CSST,
on a demandé au Fonds des publications du Québec de se porter
acquéreur de ces produits afin de faire en sorte que, dans le
réseau de distribution que nous possédons, nous puissions faire
la vente de ces T-shirts et des gilets.
Le Président (M. Marcil): Disons que c'est un achat pour
revente par la suite? C'est ça?
M. Bourdon: Est-ce que ça c'est bien vendu?
M. Cannon: Presque à 90 %, mais, M. le
député, il nous en reste dans I'"extra large".
Le Président (M. Marcil): Vérifié?
M. Bourdon: Oui. L'engagement 122. C'est un contrat d'impression,
et on nous donne une liste de soumissionnaires, dont Lancaster... C'est
ça, et le montant n'apparaît pas.
M. Cannon: Lancaster, c'est pour un montant de 90 140, 49 $,
items 5 et 6.
M. Bourdon: Parfait, M. le Président. Ça
répond à ma question.
Le Président (M. Marcil): Vérifié.
M. Bourdon: Vérifié. L'engagement 140.
Le Président (M. Marcil): L'engagement 140.
M. Bourdon: Au fonds des services de
télécommunications. C'est ça, d'un service de
téléphonistes. Ce n'est pas le plus bas soumissionnaire. Je
voudrais savoir pour quelle raison?
M. Cannon: Je vais sortir l'évaluation.
Le Président (M. Marcil): Pourquoi la compagnie Allo
Service Itée n'a pas été retenue, étant le plus bas
soumissionnaire? Probablement qu'elle n'était pas conforme?
M. Cannon: C'est ça, là. C'est non conforme selon
les critères d'admissibilité prévus au cahier de charges.
J'essaie de vous trouver d'une façon plus précise quel
critère.
Le Président (M. Marcil): Je suggère, M. le
ministre, lorsqu'il y a des soumissions comme ça non conformes qu'on
l'écrive et ça fait poser moins de questions. Il s'agirait qu'on
l'écrive, qu'on ajoute: Allô Service Itée dans le document
que vous publiez "non conforme"; à ce moment-là, on ne serait pas
obligés de poser la question.
M. Cannon: M.le Président, je n'en demande pas
mieux. Lorsque j'étais membre d'une commission, j'avais fait cette
demande. Ce serait peut-être une bonne chose que les présidents de
commission fassent des demandes en ce sens-là. Je serais tout à
fait d'accord avec vous.
Le Président (M. Marcil): On en fait la demande.
M. Cannon: M. le Président, on me dit qu'il y a un certain
nombre de raisons allant de l'absence des curriculum vitae du responsable du
projet et des gérants de Québec et Montréal. Cette absence
d'information contrevient aux articles 1. 20 et 1. 08 du cahier des
charges.
M. Bourdon: Ça va. Vérifié. Article 143.
Le Président (M. Marcil): Article 143.
M. Bourdon: C'est un contrat de location d'un espace, une
voûte appartenant à la ville de Montréal, située sur
le Mont-Royal, pour y maintenir des équipements de
télécommunications. Je voudrais simplement savoir de quel type
d'équipement de télécommunications il était
question.
M. Cannon: Surtout de radio-communication, radio mobile.
M. Bourdon: O. K.
Le Président (M. Marcil): Vérifié. Article
153.
M. Bourdon: Article 153. En fait, à l'occasion de cet
engagement, je voudrais demander au ministre où en est
l'élaboration d'un projet de loi sur la généralisation du
système de communication d'urgence 911 qui, à l'heure actuelle,
ne touche que 36 % de la population du Québec et est surtout
concentré dans la région de Montréal.
M. Cannon: Nous travaillons toujours au projet. Il faut aussi
comprendre que, dans une période de restrictions budgétaires,
période à travers laquelle les Québécois ont
à faire face à des compressions budgétaires, le document,
le texte est toujours dans cette perspective-là ou, enfin, dans cet
environnement-là. Je peux simplement indiquer au député
que les consultations se poursuivent avec les gens concernés et,
effectivement, il fait l'objet de discussions à l'intérieur des
structures prévues à cette fin au ministère du Conseil
exécutif, notamment te COMPACS et le CMPDE.
M. Bourdon: On aura l'occasion, M. le Président, d'en
reparler lors des crédits du ministère.
Le Président (M. Doyon): L'article 153 est
vérifié.
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Doyon): Au suivant.
M. Bourdon: M. le Président, article 162. Il y a une note
à droite. On dit: Les informations concernant les autres
soumissionnaires n'étaient pas disponibles au moment de la
préparation de ce tableau et ça dit: «sera fourni sur
demande si cet engagement est appelé». Eh bien, ça se
réalise, je le demande, M. le Président.
M. Cannon: II vous manque donc les informations sur les autres
soumissionnaires, M. le député?
M. Bourdon: II n'y en a aucune, non.
M. Cannon: Alors, Quali Métal, c'est 94 753 $, GM
Télécommunications inc., c'est 98 279 $, Captel...
M. Bourdon: Captel, on l'a.
M. Cannon:... vous l'avez. Il y a six soumissions
demandées et il y a trois soumissions de reçues.
M. Bourdon: Ça va, M. le Président. Le
Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Bourdon: M. le Président, l'engagement 171.
Le Président (M. Doyon): Oui.
M. Bourdon: Quand on additionne les deux montants, pour le
soumissionnaire qui a obtenu le contrat, on arrive à près de 117
000 $. On a l'Imprimerie d'Arthabaska qui avait fait une soumission à
115 000 $. Alors, je veux savoir pourquoi ce n'est pas le plus bas
soumissionnaire qui a été retenu.
M. Cannon: Le montant qui doit être comparé, M. le
député, c'est 114 293 $, avec le 115 000 $, etc. Il y a eu des
rajouts. C'est bien ça, M. le sous-ministre? Alors, il y a eu des
rajouts, donc qui constituent, bien sûr, des dépassements dans
votre imputation budgétaire.
M. Bourdon: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Bourdon: M. le Président, 178...
Le Président (M. Doyon): Oui.
M. Bourdon:... l'achat de 200 microphones.
Le Président (M. Doyon): C'est beaucoup de
microphones.
M. Bourdon: Oui. Je suppose que ça en prend. Maintenant,
ma question, c'est qu'on voit un soumissionnaire plus bas que celui qui a eu le
contrat sans qu'il n'y ait d'explication. Je veux savoir pourquoi ça n'a
pas été accordé au plus bas soumissionnaire.
M. Cannon: On me dit encore que c'est non conforme. Je vais vous
sortir ça. C'est encore le Service général des achats qui
a procédé à des soumissions sur invitation.
M. Bourdon: M. le Président, quand le ministre dit que
c'est non conforme, je le crois,
c'est juste que ça devrait apparaître... M. Cannon:
Non, non. M. Bourdon: ...dans l'engagement financier.
M. Cannon: Non, non, je ne le sais pas, ce n'est peut-être
pas sur votre document.
M. Bourdon: O.K.
M. Cannon: C'est pour ça que je vous lis ce que j'ai ici,
M. le député. Le soumissionnaire Lenbrook (option 1) est non
conforme pour les raisons suivantes: lorsque le combiné est
décroché, il n'est pas possible de tenir en position moniteur en
pressant le PTT ou d'autres touches, non conforme à notre demande;
deuxièmement, le cordon fourni avec l'appareil est en plastique,
l'appareil donné en référence est en
néoprène, donc non conforme; troisièmement, accessoires de
fixation du combiné non fournis, donc non conforme. Voilà les
trois remarques qui justifient la non-conformité de la soumission.
M. Bourdon: Vérifié, M. le Président. Le
Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Bourdon: Et je n'aurais pas posé la question si le
renseignement avait été sur le document.
Le Président (M. Doyon): Bien compris. M. Bourdon:
L'engagement 189.
Le Président (M. Doyon): Avec votre permission,
l'engagement 188, M. le ministre, je vois que le contrat avec Bell Canada
concernant le Centrex III a été renouvelé pour 36 mois
à partir mars 1989, à des montants qui sont indiqués
là. Je voudrais savoir, M. le ministre, combien y a-t-il de
téléphonistes qui sont affectés à répondre
au Centrex pour placer les appels et transmettre les appels?
M. Cannon: Je vais demander à M. Beauche- min de
répondre à la question. On m'indique, à prime abord, qu'il
s'agit là d'un contrat de services.
M. Beauchemin: En fait, dans le cadre de Centrex III, c'est un
contrat de services qui apparaît aux engagements. Il faudrait
vérifier. !! est sur une base forfaitaire pour répondre à
un débit, ce qui fait que le fournisseur s'engage avec des standards de
performance, alors c'est une approche plutôt forfaitaire qui fait en
sorte qu'on n'engage pas le personnel, mais on obtient le service.
Le Président (M. Doyon): Selon le besoin.
M. Beauchemin: Oui, c'est ça. Il y a la
responsabilité de fournir le personnel, de gérer le personnel, de
le rémunérer, d'organiser les «shifts» en
conséquence et avec un niveau de performance qui est
déterminé au préalable.
Le Président (M. Doyon): Je me permets de vous signaler
qu'évidemment, il est beaucoup plus économique pour les
fonctionnaires, de même que pour les députés, de faire
appel au Centrex pour nos interurbains que d'utiliser la carte de crédit
dont nous, les députés, nous disposons. Je pense que le ministre
des Communications ainsi que le Conseil du trésor encouragent
l'utilisation du Centrex en autant que faire se peut, même si on a une
carte de crédit nous permettant de placer des appels. (15 h 45)
Sauf que mon expérience personnelle est à l'effet que le
service n'est vraiment pas à la hauteur. À un moment
donné... Il est très rare qu'on puisse placer un appel sans se
faire demander deux fois: «Vous appelez où
déjà?» Parce que la première chose qu'on dit: Un
appel à Montréal, disons. Il faut répéter deux
fois. Alors, on dit le numéro. Et: «Vous pouvez me
répéter le numéro encore une autre fois, s'il vous
plaît?» Il y a une espèce de laisser-aller qui fait que
ça décourage l'utilisation du Centrex. Je me dis que selon la
vieille formule qui fait que le client a toujours raison, il faudrait
peut-être indiquer à Bell Canada qu'il y a des efforts à
faire sur la qualité de service à offrir et à la fonction
publique, utilisateur de ce service-là, ainsi qu'aux
députés.
Si on veut faire des économies, je pense que c'est parfaitement
justifié que d'encourager l'utilisation du Centrex, sauf que mon
expérience personnelle, moi, je me fais un devoir d'utiliser le Centrex
autant que faire se peut, mais je ne peux presque pas me souvenir d'une fois
où on ne m'a pas demandé une deuxième fois ou une
troisième fois où j'appelais de nouveau et qu'on ne me fasse pas
répéter une deuxième fois, une troisième fois le
numéro que je veux avoir. Tellement que ça, ça devient
irritant à la longue, sans compter les fois où, après
avoir donné l'endroit qu'on appelle et le numéro de
téléphone qu'on veut avoir de notre correspondant, on tombe avec
une ligne qui ne sonne pas, où il ne se passe absolument rien et on est
obligés de rappeler et recommencer toute la procédure. Et,
évidemment, la solution de facilité, c'est de dire: Allez chez le
diable, je vais prendre ma carte de crédit. Mais ça, ça
coûte de l'argent et ça coûte cher et on paie 2 000 000 $, 6
000 000 $, 5 000 000 $ pour le Centrex, et j'ai l'impression qu'on leur fait
faire leur apprentissage au Centrex, les téléphonistes...
Moi, je me dis qu'une téléphoniste qui prend l'appel, le
premier devoir qu'elle a, c'est de comprendre l'endroit où on appelle,
ne pas le faire répéter, de saisir le numéro qu'on
veut
avoir, ne pas le faire répéter et de nous mettre en
communication. On ne demande pas la fin du monde. On demande un service normal,
ordinaire, de façon à diminuer les coûts de l'utilisation
des cartes de crédits.
Je ne sais pas s'il y a de mes collègues qui peuvent
témoigner de la même frustration lors de l'utilisation du Centrex,
et je me dis que c'est peut-être la place, M. le ministre, de vous
signaler la chose, étant donné que vous êtes le donneur
d'ouvrage là-dedans et que s'ils ne sont pas capables de donner de
service, bien, soit qu'on les paie moins, ce qui serait justifié, ou
qu'ils fassent un effort pour nous donner quelque chose qui nous donne
satisfaction.
M. Cannon: On m'indique, M. le Président, que c'est un
contrat de services qui est donné à une firme et,
évidemment, ce n'est pas nécessairement Bell Canada ou
Québec-Téléphone ou les autres. C'est un contrat qui est
donné à une firme qui, elle, se charge justement de prendre votre
appel, de l'écouter, de le placer et de le transmettre à qui de
droit. Mais j'ai pris bonne note de vos commentaires de même que les
autres...
M. Beauchemin: Peut-être, M. le Président, pour
votre information, il faut distinguer... Quand on parle de Centrex, là,
souvent on pense que ces téléphonistes-là, effectivement,
sont vos interlocutrices par rapport au service Centrex, mais le service
Centrex existe en dehors des téléphonistes même, dans le
sens...
Le Président (M. Doyon): Mais oui.
M. Beauchemin: ...que le Centrex est un service, c'est une
technologie fondée par Bell Canada qui nous permet d'avoir un
répondeur, de replacer, rerouter votre appel, qui vous permet d'avoir
une téléphoniste qui prend les appels des absents. C'est tout
ça, Centrex. C'est un mécanisme de gestion d'appels. Par rapport
à ce dont vous parlez, c'est certainement quelque chose qu'on va
vérifier de façon particulière parce qu'il y a quand
même des rapports de performance. Je dois vous dire que c'est vraiment la
première fois que j'entends une telle observation sur la qualité
du service. Les téléphonistes dont on parie, il faut faire
attention, elles font l'objet d'un autre engagement. C'est un service de
téléphonistes qui se sert du système Centrex pour
réacheminer les appels interurbains, mais elles n'ont pas rapport avec
Bell Canada et elles n'ont pas rapport avec la technologie. Ici, quand on parle
du renouvellement du contrat de Centrex III, on parie de la technologie et on
parie des lignes Centex.
Le Présjdent (M. Doyon): Moi, je n'en suis pas sur la
qualité de la communication une fois que j'ai mon correspondant à
l'autre bout de la ligne. Je parie en profane, moi. M. Beauchemin:
Oui.
Le Président (M. Doyon): Moi, ça ne
m'intéresse pas... La mécanique de ça et la plomberie de
ça ne m'intéressent pas. C'est le dernier de mes soucis. Ce que
je veux, c'est que la fille, quand je lui dis je veux avoir Montréal,
c'est qu'après m'avoir entendu Montréal et le numéro que
je lui donne, elle me dit: Où est-ce que vous appelez donc
déjà? Puis, je suis obligé de lui dire: Mademoiselle, je
vous ai dit Montréal tout à l'heure. Puis là, elle est de
mauvaise humeur parce que, moi, je suis de mauvaise humeur un petit peu de mon
côté et là, c'est...
M. Cannon: M. le Président. Une voix:...
Le Président (M. Doyon): Non. Ça m'arrive rarement,
mais de faire répéter...
M. Beauchemin: C'est ce que j'allais dire.
Le Président (M. Doyon): De faire répéter
inutilement, la première exigence de quelqu'un qui est là pour
écouter, c'est de comprendre. Ça ne donne pas grand-chose si...
On a l'impression de les réveiller dans un profond sommeil.
M. Cannon: Et nous, comme députés,
évidemment, nous appliquons continuellement ce principe.
Le Président (M. Doyon): Ha, ha, ha! Oui. Avec des
résultats plus ou moins discutables, mais en tout cas. Mais on est
jugés lors des élections, hein? Ça, c'est...
Mais je voudrais tout simplement attirer votre attention, et je suis
très surpris que vous me disiez que c'est la première fois qu'on
entend parier de ça parce que le nombre de fois où j'ai dit
à l'opératrice qui me répondait: Laissez donc faire. Tant
qu'à me mettre à répéter toute l'affaire, je vais
faire le zéro et je vais mettre mon numéro de carte de
crédit et je vais m'organiser autrement. Et c'est bien sûr
que...
M. Cannon: J'espère que vous ne tombez pas toujours sur la
même téléphoniste!
Le Président (M. Doyon): Non, c'est ça;
c'était sur la même... Non, c'est fréquent et c'est avec
des voix différentes. Je le dis comme ça, parce que ce genre de
choses-là sont tellement anodines que, finalement, on a l'air un petit
peu ridicule d'en parier et la situation se perpétue, parce que personne
ne s'en plaint, étant donné que c'est une chose qu'on peut
régler autrement et on laisse passer puis on laisse faire. Alors, je
profite de cette tribune-là pour vous deman-
der de faire attention, et on ne peut jamais savoir à qui on
parle. On se plaint à qui? On dit quoi à qui? Tout simplement, on
n'a pas le service et on plie l'échine puis on dit: C'est comme
ça, la vie. Sauf que ce n'est pas normal, quand on paie, qu'on n'ait pas
de service.
Alors, je m'en plains formellement et je vous demande d'y voir, si c'est
possible.
M. Messier: M. le Président, le ministère des
Communications via le ministre pourrait envoyer aux 125 députés
un formulaire demandant leur taux de satisfaction vis-à-vis le
Centrex.
Le Président (M. Doyon): Ce serait intéressant.
M. Messier: Vous auriez du «feedback», au moins,
parce que, moi, je fonctionnne toujours par 1-418. Je n'ai jamais
fonctionné par l'autre système, parce que tu donnes ton
curriculum vitae à chaque fois.
M. Cannon: Ce serait peut-être bon... Écoutez, je
veux simplement vous dire que, nous, on gère ça pour les
ministères clients et l'Assemblée nationale étant un
organisme client, donc, ceux qui sont membres du Bureau de l'Assemblée
nationale... Et je crois comprendre, M. le Président, que vous y
êtes comme un des trois présidents des différentes
commissions... enfin, selon les documents qui...
Le Président (M. Doyon): Pas sur le Bureau, M. le
ministre...
M. Cannon: Sur la commission...
Le Président (M. Doyon):... l'Assemblée
nationale.
M. Cannon: Sur la commission de l'Assemblée nationale.
Alors, peut-être qu'à ce moment-là, vous pourriez soulever
cette question-là. Mais pour ce qui est de l'autre
élément, j'ai bien compris qu'on va voir à ça.
Le Président (M. Doyon): Et la suggestion du
député de Saint-Hyacinthe est fort à propos. Je serais
curieux, vous auriez des surprises. Vous allez voir que je ne suis pas tout
seul. M. le député.
M. Marcil: Et également sur le taux d'utilisation du
service, parce que si on ne paie pas, il faut au moins que les gens
l'utilisent. Si on ne l'utilise pas pour la valeur, c'est aussi bien de mettre
fin au contrat puis de laisser les gens continuer à opérer comme
ils opèrent. Donc, on sauverait, on économiserait de
l'argent.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Marcil: C'est parce que mon collègue à
Saint-Hyacinthe parlait de ça. On est obligé, des fois, de donner
notre curriculum. Ça nous arrive, des fois, comme ça qu'on
téléphone à des cabinets puis ils nous demandent pour
quelle compagnie on travaille.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Doyon): À chaque fois, je leur
dis: Doyon inc. Alors, ça... L'engagement 188. On passe à
l'engagement 189.
M. Bourdon: M. le Président, 189. Il y a eu plusieurs
soumissionnaires. Il y en a deux, LGS et IST, où le montant de la
soumission n'est pas mentionné.
M. Harrison (Luc): L'engagement 189, c'est ça?
M. Bourdon: Oui.
M. Cannon: La firme en question ou les firmes n'ayant pas obtenu
la note minimale requise avant que les soumissions puissent être
considérées. Donc, les enveloppes de prix n'ont pas
été ouvertes.
M. Bourdon: Donc, elles étaient non conformes, mais
ça aurait dû apparaître, il me semble.
M. Cannon: Dans le jargon du métier, je présume que
c'est ça.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 189 est donc
vérifié.
M. Bourdon: Ça fait le tour, M. le Président, je
serais rendu aux engagements de juillet.
Le Président (M. Doyon): Donc, les engagements de juin
1990 sont...
M. Cannon: Est-ce qu'on pourrait prendre une pause
santé?
Le Président (M. Doyon): Oui, volontiers. M. Cannon:
Merci.
Le Président (M. Doyon): Alors, suspension. (Suspension de
la séance à 15 h 55)
(Reprise à 16 heures)
Le Président (M. Doyon): La commission reprend ses travaux
en étudiant les engagements financiers pour le mois de juillet 1990.
Est-ce qu'il y a des demandes de renseignements concernant ces engagements?
Juillet
M. Bourdon: M. le Président, toujours en juillet 1990, je
voudrais passer à l'engagement financier 4.
Le Président (M. Doyon): Oui.
M. Bourdon: Alors, il est écrit: Supplément pour
porter à 305 492 $ les coûts du contrat de services pour la
réalisation d'un mandat concernant les télécommunications.
Alors, je voudrais connaître la raison du dépassement dont on
parle ici.
M. Cannon: On me dit, ici, dans la justification, M. le
député, que c'est la prolongation d'un contrat essentiel de
ressources humaines externes, occasionnée par les délais
inhérents au processus d'appel d'offres public déclenché
suite à l'approbation du plan annuel de réalisation de la DGI
pour l'année 1990-1991. Ce contrat visait à assurer le soutien
technique et opérationnel pour les logiciels de base de données,
soutien technique et opérationnel pour les environnements et le
télétraitement intercom CICS. Je présume que c'est
probablement dans la même... C'est peut-être la même
justification, M. le député, que la réponse que M.
Beauchemin fournissait, tout à l'heure, à savoir la
période où on arrive entre la prolongation et le renouvellement
du contrat pour s'assurer que nous n'interrompions pas les services.
M. Bourdon: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Doyon): Adopté.
Vérifié.
M. Bourdon: L'engagement financier 22. C'est un contrat
d'impression, M. le Président. C'est une note qui ne m'apparaît
pas claire. On dit: À la demande du ministère, la commande a
été accordée au deuxième plus bas soumissionnaire
qui respecte la date de livraison demandée. Comme il n'y a pas de
virgule après «deuxième plus bas soumissionnaire»,
est-ce qu'il y en a deux qui respectent la date de livraison demandée ou
bien s'il faut comprendre qu'on passe au deuxième, parce que le plus bas
ne respectait pas la date de livraison qui était requise?
M. Cannon: Effectivement, le premier ne respectait pas la date de
livraison, M. le député.
M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Bourdon: Vérifié. Ça ferait le tour pour
juillet, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Les engagements de juillet 1990
sont vérifiés.
M. Bourdon: C'est ça.
Le Président (M. Doyon): Nous sommes en août
1990.
M. Bourdon: M. le Président, je n'en ai pas sur la pile
d'août 1990. Il n'y en a pas, mais ils se retrouvent dans la pile de
septembre 1990.
Le Président (M. Doyon): Nous allons en septembre
1990.
Septembre
M. Bourdon: Oui, mais il faut entendre août par septembre.
On s'entend.
Le Président (M. Doyon): C'est convenu.
M. Bourdon: Alors, l'engagement 1, M. le Président. On
parle de la location du système de réponse vocale Approche de la
Régie de l'as-surance-maladie. Je voudrais simplement savoir ce que
c'est, le système de réponse vocale Approche.
M. Cannon: ...aussitôt qu'on aura les documents. C'est
parce qu'on charge, nous. L'engagement 1, M. le député? Alors, on
me dit, ici: Le système de renseignement de Communication-Québec
est actuellement supporté par le système informatique Lorence -
il n'y a pas de jeu de mots - et malgré l'efficacité
démontrée de ce système, il est à faire face
à un problème majeur de rejet téléphonique dans ses
bureaux de la région de Québec et de Montréal. Face
à ce problème, les besoins de Communication-Québec
auraient, par contre, comme conséquence, premièrement, de
disposer d'outils permettant de réduire la nécessité
d'intervention des préposés pour la transmission des
renseignements fréquemment demandés et de nature peu complexe et
répétitive, deuxièmement, de fournir le service de
téléphone juridique dans des régions non couvertes par la
SOQUIJ - c'est bien ça - tout en continuant à offrir un service
de qualité à la population pour des renseignements
gouvernementaux, favoriser la réduction des rejets d'appels
téléphoniques, permettre d'uniformiser les réponses
transmises aux demandes de renseignements les plus fréquentes et enfin,
améliorer la qualité de vie au travail des préposés
en les dégageant des demandes de renseignements qui ont un
caractère répétitif et entraîner un accroissement de
la motivation au travail qui se répercutera sur la qualité des
services à la population. Voilà, c'est les explications, M. le
député.
M. Bourdon: Ça va, M. le Président. Le
Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Bourdon: L'engagement 2, c'est une subvention sur le projet de
création d'une centrale de réservation touristique au
Québec. Pour être franc, M. le Président, le montent ne me
semble pas énorme et... juste savoir s'il y a d'autres partenaires et de
quoi il s'agit au juste?
M. Cannon: J'ai la gamme d'expertises autour de la table parce
que c'est une étude de faisabilité 50-50 avec le gouvernement
canadien et nous. Donc, pour justement viser à vérifier le
concept qui serait envisagé. Pour ce qui est du volet implantation,
comme vous le savez, M. Roy, qui est ici, était sous-ministre au
Tourisme. Alors, il peut vous donner le complément pour le volet
touristique.
M. Roy: Est-ce que vous souhaitez obtenir ie
complément?
M. Bourdon: Oui, oui.
M. Roy: Centrale de réservations touristiques, c'est un
projet d'une entreprise privée, qui est appuyé par le
gouvernement parce que jugé comme étant propice et opportun pour
activer le secteur touristique au Québec et rendre plus facile
l'accès aux services par une clientèle étrangère,
de même que québécoise, une clientèle touristique,
j'entends. C'est un projet qui réunit différents partenaires,
Desjardins, DMR, Tandem, les associations touristiques régionales, et
tous ces partenaires font une mise de fonds, certains en argent, d'autres en
services, pour doter le Québec d'une entreprise, d'une corporation qui
va mettre sur pied ce service de réservations touristiques, qui va
permettre à la clientèle, en plus d'avoir des renseignements
touristiques, de pouvoir faire ses réservations, soit dans le domaine de
l'hôtellerie, de la restauration ou du spectacle, etc., etc.
M. Bourdon: O.K.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Bourdon: L'engagement 4, on dit: Subvention accordée
pour un projet de création d'un bureau de concertation de recherche en
informatique cognitive des organisations. Est-ce qu'on pourrait me dire un peu
plus précisément c'est quoi une recherche en informatique
cognitive des organisations?
M. Cannon: Au fait, ce bureau de concertation vise à
promouvoir le potentiel de la centaine de chercheurs membres du Girico
auprès des entreprises et des organismes gouvernementaux en favorisant
le regroupement des chercheurs et en stimulant la création de
consortiums pour des projets de recherche. C'est une opération, toujours
dans le cadre du programme EDER, qui a été mise sur pied et qui,
en termes d'éva- luation... C'est surtout des systèmes à
base de connaissances. M. Beauchemin pourrait peut-être rajouter
là-dessus. Vas-y, Bernard.
M. Beauchemin: M. le Président, en fait, l'informatique
cognitive, c'est tout simplement... SI on peut faire une analogie, se rappeler
que l'informatique, jusqu'à présent, c'était, à
toutes fins pratiques, des calculs et les grands ordinateurs sont de grands
calculateurs qui calculent à des vitesses très rapides et les
sytèmes experts sont des systèmes qui sont là aujourd'hui,
qui commencent à se développer et qui font appel aux
connaissances. À titre d'exemple, on pourrait... À ce
moment-là, ce sont des systèmes qu'on peut aussi appeler des
systèmes d'aide à la décision. À titre d'exemple,
il s'est développé au gouvernement du Québec des
systèmes qui permettent à des agriculteurs d'identifier les
mauvaises herbes au niveau des cultures, qui permettent de travailler en
pathologie animale pour identifier quels sont... Alors, le système, on
introduit un certain... à l'intérieur et le système dit si
l'animal fait de la fièvre, etc. Donc, il en arrive à une
conclusion, et l'informatique cognitive, c'est tout ce développement qui
s'en vient au niveau de l'informatique dite une informatique plus
intelligente.
M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Bourdon: L'engagement 5, c'est une subvention accordée
pour le projet Télécolart. Je voudrais savoir c'est quoi le
projet Télécolart.
M. Cannon: Ce projet s'inscrit en continuité avec
l'expérience Télécolart qui est télématique,
école et musée, vise à favoriser l'utilisation de la
télématique chez les jeunes de 9 ans à 12 ans dans le
champ des arts visuels. Il s'agit d'élaborer un modèle de
communication entre le jeune public et les institutions culturelles d'une ville
et d'explorer les possibilités de combinaison de différents
médias télématiques. Une banque de ressources sera
accessible par voie télématique interactive et sera
intégrée aux activités pédagogiques. Voilà
l'explication, M. le député.
M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Bourdon: L'engagement 21 du même mois. On dit: Contrat
de services professionnels afin d'assister la direction dans la
réalisation des projets d'envergure ayant un impact majeur sur la
Direction du traitement de l'information. Je reste sur mon appétit
après l'avoir lu, M. le Président. Je ne connais pas une
direction qui ne souhaiterait pas avoir des projets d'envergure ayant un impact
majeur sur elle, mais de quels
projets parle-t-on?
M. Cannon: C'est le langage sibyllin, hein? M. Beauchemin.
M. Beauchemin: M. le Président, il s'agit en fait de ce
type de contrat de services professionnels où, au cours d'une
année, on peut faire appel à une firme qui a été
choisie au préalable à partir de banques d'experts qu'elle
possède dans différents domaines, et ces experts-là sont
appelés en consultation par la direction au fur et à mesure que
les projets dans l'organisation se précisent et se développent.
Le terme est assez générique ici, car on parle d'assistance
à la direction et, quand on parle des projets majeurs, ce sont des
projets de grande envergure qui nécessitent des expertises de pointe qui
ne sont pas disponibles dans la fonction publique. Il s'agit d'un montant pour
un contrat qui est sur une base annuelle et qui donc fait... parce que... Si,
pour vous donner un ordre de grandeur, un spécialiste sur une base
annuelle pourrait représenter quelque chose comme 100 000 $, alors, si
on parle d'un contrat de 69 000 $, ça veut dire que c'est six
mois-personnes à peu près comme équivalence... à
des services-conseils.
M. Bourdon: M. le Président, comme on parle de projets
d'envergure, est-ce qu'on pourrait en mentionner un ou deux?
M. Beauchemin: Les projets d'envergure dont on parle ici,
ça peut être les projets, à titre d'exemple, au niveau
d'une direction générale ou... du ministère des
Communications qui, je le rappelle, est le serveur gouvernemental qui dessert
plus de 100 ministères et organismes et, par exemple, c'est l'expansion
du réseau des télécommunications par rapport aux nouvelles
technologies. Par exemple, tout à l'heure on a eu un engagement
où on passait de lecteurs de rubans magnétiques à des
lecteurs de cartouches magnétiques. Ce sont donc des projets qui sont
des projets majeurs. À titre d'exemple, c'est des projets comme
l'automatisation des pupitres de commandes des ordinateurs. À titre
d'exemple, au cours de la dernière année, la Direction
générale de l'informatique a automatisé le fonctionnement
de ses ordinateurs. Donc, les ordinateurs fonctionnent 24 heures par jour, sans
assistance humaine, au moment où on se parle. Ce sont des projets dits
à impact majeur.
Le Président (M. Doyon): L'engagement est-il
vérifié?
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Bourdon: Ça fait le tour pour le mois d'août
1990.
Le Président (M. Doyon): Très bien. Nous en sommes
donc, à moins que je ne me trompe, rendus en octobre 1990. Avez-vous des
engagements à vérifier là-dessus, M. le
député?
M. Bourdon: Oui. L'engagement d'octobre que je veux
vérifier, M. le Président, est dans novembre. Il existe
pareil.
Novembre
Le Président (M. Doyon): C'est parfaitement normal.
M. Bourdon: II ne le sait pas qu'il est en novembre, M. le
Président.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Doyon): C'est dans la normale des choses.
Alors, novembre 1990.
M. Bourdon: C'est ça. L'engagement 3, M. le
Président. Il est mentionné dans l'engagement 3 «paiement
partiel d'une somme de 143 520 $ qui sera fourni par d'autres
partenaires». Est-ce qu'on pourrait savoir qui sont les autres
partenaires?
M. Cannon: II s'agit du projet Delta et le financement est
assuré par l'Office de la langue française, le ministère
de l'Environnement, le ministère de l'Agriculture, le ministère
de l'Éducation, la RAMQ et la Commission des normes du travail.
M. Bourdon: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Très bien. L'engagement 3
est vérifié.
M. Bourdon: On tombe à novembre 1990.
Le Président (M. Doyon): Ça dispose de ça et
en novembre 1990.
M. Bourdon: Attendez un peu.
Le Président (M. Doyon): C'est dans le même cahier,
mais un peu plus loin.
M. Bourdon: Excusez. Ça marche. O.K. M. le
Président, l'engagement 7...
Le Président (M. Doyon): Oui.
M. Bourdon: ...on dit: Subvention pour la mise sur pied d'un
secrétariat permanent responsable de promouvoir, auprès de
l'industrie québécoise, l'échange électronique de
données. Est-ce qu'on pourrait avoir plus de détails sur ce qui
est fait? (16 h 15)
Le Président (M. Doyon): M. le ministre.
M. Cannon: Ça, j'ai l'impression que ce n'est pas le 7, M.
le député.
Le Président (M. Doyon): Oui, c'est le 7 au mois de
novembre.
M. Bourdon: C'est le 7 dans le mois de novembre.
M. Cannon: Je m'excuse, je m'excuse, on va se trouver.
Le Président (M. Doyon): C'est un montant de 25 000 $.
M. Bourdon: C'est ça.
M. Cannon: Ça, c'est le projet d'échange
électronique des données. C'est une technologie de l'information
permettant la transmission électronique d'informations commerciales qui
se substitue aux communications manuscrites qui sont généralement
très lentes et coûteuses. La technologie améliore les
capacités concurrentielles dans l'industrie et elle facile le commerce
national et international. La mise sur pied du secrétariat permanent
dédié à la promotion de l'échange
électronique est un outil indispensable, et nous avons, de concert avec
la chambre de commerce du Montréal métropolitain et aussi
l'Institut, mis sur pied un programme-pilote avec, si je ne m'abuse, le Port de
Montréal afin que l'échange se fasse sans l'usage, comme il est
mentionné ici, de manuscrits de sorte que le dédouanement et ce
genre de chose là, le transport en vrac puisse se faire
électroniquement, sans pour autant que des échanges
écrits, qui sont parfois coûteux et lents, se mettent de la
partie. Alors, c'est une expérience-pilote, et je suis heureux de dire
que le Québec est quand même assez en avant de ce
projet-là. J'ai eu le plaisir l'an passé d'assister à
cette réunion-là où il y a des gens, je dirais, de partout
en Amérique du Nord qui sont venus témoigner évidemment de
ce système-là et où concrètement le Québec
participe à un projet. Alors, souhaitons que ça fonctionne bien
et que ça puisse augurer pour l'avenir.
M. Bourdon: Ça va.
M. Cannon: Donc, c'est vérifié. L'engagement
15...
Le Président (M. Doyon): ...dans le même mois?
M. Bourdon: Oui, le même mois, M. le Président. On
nous parle d'une contribution financière pour la tenue de
l'événement Convergence III. Je voudrais savoir ce que c'est Con-
vergence III.
M. Cannon: C'est dans le cadre des activités de programmes
de transfert du ministère. C'est un projet qui consiste à
organiser une biennale internationale portant sur l'impact des nouvelles
technologies audiovisuelles sur la création, les pratiques, les produits
et les marchés. Cet événement d'envergure internationale
confirme l'importance de Montréal comme centre mondial de l'image. De
plus, il génère une action structurante en améliorant
l'expertise des gens du milieu tout en encourageant la recherche et le
développement dans le traitement des contenus. Quand on parle de
convergence, il s'agit évidemment, de canaliser par voie soit de fibre
optique - je présume que c'est la fibre optique, il n'y a pas d'autres
mécanismes - tout support ou toute autre technique d'équipement.
Et dans ce sens-là, c'est, je dirais, l'avenir dans le secteur des
télécommunications possiblement. Puis il y a... dans le secteur
des médias, alors...
Le Président (M. Doyon): Est-ce qu'il y a d'autres
questions, sinon, M. Trudeau pourrait répondre.
M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Doyon): Ça va.
M. Bourdon: L'engagement 25, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Oui.
M. Bourdon: On parle d'une subvention pour la réalisation
d'un programme de stages en publicité. Est-ce qu'on pourrait avoir plus
de détails sur le pourquoi de ces stages-là?
M. Cannon: C'est un programme qui s'adresse à
l'Association des agences de publicité. On indique ici dans la note
qu'il s'agit de rompre un isolement relatif, renouveler et élargir une
expertise reconnue par des contacts avec des créateurs étrangers,
s'initier à des approches de gestion différentes de celles qui
ont cours en Amérique du Nord et établir les contacts
nécessaires à une activité commerciale sur le
marché européen. C'est la raison pour laquelle cette subvention
est versée.
M. Bourdon: Ça va, M. le Président. Le
Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Bourdon: Alors, ça fait le tour de 1990, M. le
Président, et, là, on entre dans l'année 1991.
Le Président (M. Doyon): Alors, on passe à
janvier 1991?
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Doyon): Vous avez des questions à
poser là-dessus, M. le député?
Janvier et février 1991
M. Bourdon: Oui. Je n'en ai pas sur janvier. J'en ai en
février 1991.
Le Président (M. Doyon): Les engagements de janvier 1991
sont vérifiés. On passe à février 1991.
M. Cannon: Si vous pouvez patienter, M. le député,
on va changer de livre.
M. Bourdon: O. K. Il faut changer de livre!
M. Cannon: Ça va, M. le député.
M. Bourdon: O. K. Alors, c'est l'engagement 13, M. le
Président.
Le Président (M. Doyon): Oui.
M. Bourdon: Où, quand on fait le total des deux sommes
mentionnées, le soumissionnaire n'est pas le plus bas. Alors, savoir la
raison pour laquelle ce n'est pas le plus bas?
M. Cannon: Ça, c'est l'impression des 1 600 000
formulaires. C'est bien ça?
M. Bourdon: Oui.
M. Cannon: L'opération du Fonds des Publications du
Québec.
M. Bourdon: Dans le fond, M. le Président, plus
précisément, est-ce qu'il faut déduire que le premier
chiffre est le bon puis que le deuxième chiffre, ç'a
été un ajout?
M. Cannon: C'est bien possible, M. le député. Je
pense qu'il y a deux contrats, et on m'indique que dans la fiche jaune que vous
avez, il y en a un qui est relié... Vas-y donc, Jean-Paul. M.
Gagné va venir vous expliquer ça.
M. Gagné (Jean-Paul): Si vous prenez la fiche jaune que
vous avez devant vous, complètement à droite, il y a deux
colonnes. Il y a CO: 696667 pour lequel il y a eu tant de soumissions et
l'entreprise qui l'a eue à 26 524...
M. Bourdon: O. K.
M. Gagné:... sur la commande 696667 est Services
graphiques Southam. O. K. ? Pour ce qui est du deuxième contrat,on n'a eu que deux soumissions.
M. Bourdon: O. K.
M. Gagné:... et c'est Grain Drummond inc. qui l'a eu
à 11 000 $, comparé à l'autre soumissionnaire qui
était à 15 000 $.
M. Bourdon: O. K. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Bourdon: J'irais maintenant à juillet 1991, mais
juillet est en août.
Le Président (M. Doyon): Juillet est en août,
parfaitement normal.
M. Bourdon: Ça arrive.
Avril à juin
Le Président (M. Doyon): Avril 1991,
vérifié. Mai 1991, vérifié.
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Doyon): Juillet 1991,
vérifié. Nous sommes en août 1991.
M. Bourdon: Ce serait juin qui serait vérifié, M.
le Président...
Le Président (M. Doyon): Juin.
M. Bourdon:... parce qu'on dit août, mais c'est
juillet.
Août
Le Président (M. Doyon): Oui, on est sur la couverture
rose de nos feuilles, de toute façon.
M. Bourdon: C'est ça.
Le Président (M. Doyon): Ahoui!
M. Bourdon: Çava.
Le Président (M. Doyon): Donc, quel engagement, M. le
député?
M. Bourdon: L'engagement 14.
M. Cannon: Voulez-vous des explications, M. le
député, à celui-là?
M. Bourdon: Oui. M. Cannon: O. K.
M. Bourdon: M. le Président, c'est un contrat d'impression
et, à la lecture, on voit que
le soumissionnaire retenu n'est pas le plus bas. Alors, j'aimerais
savoir pourquoi.
M. Cannon: On me dit que c'est à cause de la
pondération du contenu québécois, M. le
député.
M. Bourdon: Ah! Encore une fois, M. le Président, je tiens
à dire que si ça avait été indiqué à
l'engagement financier, je l'eus su et je ne l'eus point demandé.
M. Cannon: Je m'excuse, mais vous ne l'avez pas, celui-là,
parce que nous, sur la feuille jaune, ici, c'est bien indiqué.
Le Président (M. Doyon): On n'a pas ça, nous.
M. Bourdon: On n'a pas ça.
Le Président (M. Doyon): Donc, c'est
vérifié.
M. Bourdon: C'est ça. Alors, ça irait en août
qui est en septembre, M. le Président.
Septembre Le Président (M. Doyon): Oui. Très
bien.
M. Bourdon: L'engagement 3. Alors, c'est une contribution
financière accordée à l'événement Production
91. Je veux juste savoir quelle sorte d'événement c'est?
M. Cannon: C'est pour permettre la tenue d'un symposium portant
sur la haute définition et réunissant des conférenciers,
des panélistes d'Europe, des États-Unis et du Canada.
M. Bourdon: Ça va, M. le Président. Le
Président (M. Doyon): C'est vérifié.
M. Bourdon: Vérifié. Je passe à septembre
qui est dans octobre, M. le Président.
Octobre Le Président (M. Doyon): Oui.
M. Bourdon: M. le Président, l'engagement 1. On dit:
Contrat octroyé pour la préparation des dossiers
ministériels reliés aux activités du ministère.
Alors, là, on est dans une période plus contemporaine. On est en
1991. Je voudrais savoir du ministre si les dossiers en question,
c'était la politique des communications. Sinon, est-ce qu'on va
apprendre bientôt le contenu de cette politique?
Des voix: Ha, ha, hal
M. Cannon: Effectivement, ça peut être ça.
C'est sur les dossiers ponctuels rattachés au cabinet. Ça
concerne aussi le dossier 911. Ça concerne des dossiers de la
région de Québec sur les stratégies de
développement politique, à Montréal, etc. Alors, ce
cabinet de consultants apporte un support très précieux aux
activités quotidiennes d'un cabinet ministériel.
M. Bourdon: M. le Président, une autre question dans le
fond. Est-ce que vous avez fait appel à cette ressource
extérieure parce qu'il n'y avait pas, au ministère, de personnes
disponibles?
M. Cannon: Non, c'est en vertu de mes prérogatives. Le
ministre a retenu les services de la firme Contrefort à titre
contractuel, selon l'article 12 de la directive 483 du Conseil du trésor
concernant le recrutement, la nomination, la rémunération et
autres conditions de travail du personnel des cabinets de ministres. Donc,
c'est sur ma masse salariale.
M. Bourdon: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Parfait! Donc, cet engagement est
vérifié. Est-ce que ça termine la totalité des
engagements qu'on avait à vérifier?
M. Bourdon: Ça termine la totalité des engagements,
M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Alors, dans les circonstances,
à moins que vous ayez quelques mots à dire, M. le ministre.
M. Cannon: Oui, M. le Président. Brièvement, je
tiens à remercier les gens de la commission ainsi que les gens du
ministère qui m'ont accompagné cet après-midi. Comme vous
le savez, il y a une bonne partie des engagements financiers qui ont
été pris et pour lesquels je n'étais pas responsable,
puisque je n'assumais pas ces fonctions-là au Conseil exécutif
avant le mois d'octobre 1991. Alors, lorsque le député de
Pointe-aux-Trembles est arrivé à 1991, je me sentais pleinement
lié par les engagements qui s'y trouvaient.
Ceci étant dit, M. le Président, merci encore une fois de
votre collaboration de même qu'à tous les autres membres de la
commission. ^
M. Bourdon: M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Oui, M. le
député.
M. Bourdon: Je veux remercier le ministre et les personnes qui
l'accompagnent de leur collaboration. Je voudrais ajouter qu'on a
vérifié 20 mois d'engagements financiers, et notre
règlement parte de le faire, si possible, aux trois mois. Je conviens
avec le ministre que les 20 mois ne sont pas tous à lui, mais
j'aimerais
qu'on essaie de faire cet exercice-là plus souvent pour qu'il
s'agisse d'un contrôle plutôt que d'avoir un intérêt
un peu historique, quand ça remonte à 1990.
M. Cannon: Mon entendement là-dessus, M. le
député - et je suis entièrement d'accord avec vous et je
crois que c'est grâce à l'intervention du président de la
commission qu'on a pu régler ça - c'est que mon critique, avant
que vous assumiez cette fonction-là auprès de moi, n'était
malencontreusement pas présent comme il l'aurait souhaité, compte
tenu, évidemment, d'une maladie; et fort heureusement, aujourd'hui il se
porte beaucoup mieux, mais je crois que c'était essentiellement la
raison pour laquelle il y a eu ce contretemps.
Le Président (M. Doyon): Oui, je souscris totalement aux
objectifs qui sont exprimés ici. Je pense que, du côté du
ministre, il a fait preuve d'une disponibilité vraiment exemplaire parce
que, quand j'ai approché son cabinet et lui-même, il m'a dit: Vous
fixez une date et on s'organise pour que nous soyons disponibles. Alors, de ce
côté-là, je pense qu'il n'y a pas de problème.
Je voudrais, à mon tour, en temps que président de la
commission, remercier les collègues parlementaires d'avoir bien voulu
passer cette partie de semaine avec nous parce que c'a été la
semaine des Communications avec la Commission d'accès à
l'information, hier, et cette journée, aujourd'hui. C'est toujours un
plaisir d'avoir les gens du ministère des Communications. Ça me
rappelle des souvenirs de mes années de fonctionnarisme, alors que
j'étais au ministère des Communications. Alors, M. le
député, avant que j'ajourne les travaux, est-ce que vous avez
quelques mots à dire?
M. Bourdon: Oui, pour peut-être souhaiter un resserrement
des notes aux engagements financiers parce que, dans certains cas, j'ai
posé la question et, avec un minimum de notes, ça nous aurait
évité des questions.
Le Président (M. Doyon): Alors, étant donné
que la commission a fini ses travaux et accompli le mandat qui lui avait
été confié par l'Assemblée, il ne me reste, comme
président, qu'à ajourner nos travaux sine die.
(Fin de la séance à 16 h 34)