Journal des débats de la Commission de la culture et de l’éducation
Version préliminaire
42e législature, 1re session
(27 novembre 2018 au 13 octobre 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Le
mercredi 10 février 2021
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Vol. 45 N° 81
Étude détaillée du projet de loi n° 69, Loi modifiant la Loi sur le patrimoine culturel et d’autres dispositions législatives
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Intervenants par tranches d'heure
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Guillemette, Nancy
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St-Pierre, Christine
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Guillemette, Nancy
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St-Pierre, Christine
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Roy, Nathalie
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Guillemette, Nancy
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St-Pierre, Christine
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Roy, Nathalie
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Lemieux, Louis
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Robitaille, Paule
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Guillemette, Nancy
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Roy, Nathalie
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St-Pierre, Christine
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Lemieux, Louis
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Ghazal, Ruba
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Guillemette, Nancy
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Roy, Nathalie
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St-Pierre, Christine
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Lemieux, Louis
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Roy, Nathalie
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St-Pierre, Christine
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Guillemette, Nancy
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Lemieux, Louis
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Robitaille, Paule
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Roy, Nathalie
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Guillemette, Nancy
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Lemieux, Louis
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St-Pierre, Christine
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Robitaille, Paule
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Roy, Nathalie
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Guillemette, Nancy
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Lemieux, Louis
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St-Pierre, Christine
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Robitaille, Paule
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Guillemette, Nancy
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Roy, Nathalie
11 h (version révisée)
(Onze heures vingt minutes)
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, bonjour, tout le monde. À l'ordre, s'il vous plaît! Donc, ayant constaté
le quorum, je déclare la séance de la Commission de la culture et de
l'éducation ouverte. Seulement que, peut-être, un petit avertissement de faire
attention à notre distanciation quand on discute en groupe lors des suspensions.
On est souvent très, très à proximité. Même si on a notre masque, je vous
demanderais de respecter la distanciation, peut-être même, si vous voulez,
aller dans la cuisinette en arrière ou... pour plus de confidentialité.
Donc, la commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 69,
la Loi modifiant la Loi sur le patrimoine culturel et d'autres
dispositions législatives.
Donc, M. le secrétaire, est-ce qu'il y a
des remplacements?
Le Secrétaire
: Oui, Mme
la Présidente. Mme Rizqy (Saint-Laurent) est remplacée par Mme Robitaille
(Bourassa-Sauvé); Mme Labrie (Sherbrooke) est remplacée par Mme Ghazal
(Mercier); et Mme Hivon (Joliette) est remplacée par M. Bérubé
(Matane-Matapédia).
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Donc, lors de l'ajournement de nos travaux hier, l'étude des articles 36,
49 et 49.1 a été suspendue. Nous en étions donc à l'étude de l'article 51,
et Mme la députée de l'Acadie allait nous proposer un amendement.
Mme
St-Pierre
:
Oui, Mme la Présidente, merci. Alors, bonjour à vous tous et à vous toutes.
Nous allons proposer un amendement à l'article 51. Alors, je vous
demanderais de <suspendre, peut-être, un...
La Présidente (Mme
Guillemette) :
...nous
en étions donc à l'étude de
l'article
51,
et
Mme la députée
de l'Acadie
allait nous proposer
un
amendement
.
Mme
St-Pierre
:
Oui,
Mme la Présidente
, merci. Alors, bonjour à vous tous et à
vous toutes. Nous allons proposer un
amendement
à
l'article
51.
Alors, je vous demanderais de >suspendre, peut-être, un instant, le
temps que l'amendement chemine vers le Greffier. Merci.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Merci, Mme la députée.
Donc, nous allons suspendre quelques
instants, le temps de distribuer l'amendement.
(Suspension de la séance à 11 h 21)
11 h 30 (version révisée)
(Reprise à 11 h 40)
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, nous reprenons les travaux sur l'amendement de Mme la députée de l'Acadie
à l'article 51. Mme la députée, présentez-nous votre amendement.
Mme
St-Pierre
:
Merci, Mme la Présidente. Alors donc, l'article 51, entre parenthèses,
148 : L'article 51 du projet de loi est modifié par le remplacement
de «l'insertion, au début du troisième paragraphe du premier alinéa, de “dans
le cas du conseil d'une municipalité locale″» par «l'abrogation du troisième paragraphe
du premier alinéa».
51. L'article 148 de cette loi est
modifié par l'abrogation du troisième paragraphe du premier alinéa.
Bon, alors, je vais faire mes explications.
J'ai un petit peu sursauté sur ce troisième paragraphe-là... ce troisième
alinéa, oui, c'est ça le terme, parce que je ne crois pas qu'une municipalité
locale puisse ordonner des fouilles archéologiques, et surtout compte tenu de
l'effort pédagogique exceptionnel que la sous-ministre nous a fait... nous a livré
hier. Quand on regarde la loi sur les fouilles archéologiques, la loi actuelle,
section VI, c'est très, très clair, toute la démarche qui doit être faite
pour effectuer des fouilles archéologiques.
Alors, ce que ça suggère, dans cet
article-là, c'est qu'une municipalité locale, un petit village peut décider de
trouver des archéologues amateurs puis d'ordonner des fouilles archéologiques
sans que personne ne le sache. Et, quand Mme la sous-ministre nous a parlé des
sites archéologiques <au Québec...
Mme
St-Pierre
:
…
ça suggère, dans cet article-là, c'est qu'une municipalité locale, un
petit village peut décider de trouver des archéologues amateurs puis d'ordonner
des fouilles archéologiques sans que personne ne le sache. Et, quand Mme la
sous-ministre nous a parlé des sites archéologiques >au Québec qui
étaient, en fait, l'équivalent des secrets d'État, sur les lieux des sites
archéologiques, moi, je ne pense pas que ce genre de travaux là doivent être
ordonnés ni par une municipalité locale ni par une MRC.
C'est impensable qu'on laisse… Puis j'ai
beaucoup de respect pour les municipalités régionales de comté, beaucoup de
respect pour les élus, beaucoup de respect pour les gens qui travaillent très
fort au sein de ces municipalités-là, mais ça ne relève pas de leurs compétences,
ça relève de la compétence de ce ministère-là, qui est le ministère chargé de
protéger notre patrimoine culturel. Les sites archéologiques sont des trésors
qu'on ne doit pas laisser entre les mains de n'importe qui, et les personnes
les plus compétentes pour prendre les décisions sur l'ordonnance de fouilles
archéologiques, c'est le ministère de la Culture. Et l'article, on parle des
articles 68, 69, mets-en, 70, 71, 72, 73, c'est très, très, très… 73, 74,
75, c'est vraiment précisé comment les choses doivent se faire.
Alors, moi, je pense qu'il faut absolument
enlever ça de l'article 51, ça n'a pas sa place. Ça ne doit pas relever ni
d'une MRC ni d'une municipalité locale, le pouvoir d'ordonner des fouilles
archéologiques. Puis ça ne fait même pas référence à... Après, avoir le pouvoir
d'ordonner des fouilles archéologiques, quand on comprend bien le français, le
pouvoir d'ordonner, bien, est un pouvoir d'ordonnance puis tu n'es pas obligé
de suivre le reste. Tu ordonnes, puis quelqu'un a pensé qu'il y avait eu un événement
archéologique ou quelque chose qui s'est produit dans le passé à cet
endroit-là, puis on dit : «Let's go», allez-y avec vos bulldozers, puis
fouillez le site archéologique. C'est impensable que ça se retrouve là, surtout
pas après l'exposé magistral qui nous a été fait par la sous-ministre adjointe,
hier, sur les sites archéologiques au Québec.
Écoutez, quand on nous dit que c'est un
secret d'État, même les ministres ne sont même pas au courant de ces
secrets-là, à moins qu'ils le demandent, je veux dire, c'est impossible qu'on
mette ça à l'article 51. Puis je me demande pourquoi ça a été mis là. Il y
a certainement une raison, mais, à mon avis... Je ne demande pas mieux que
d'entendre la ministre pour nous dire pourquoi c'est là, mais je dois dire que
l'argumentaire doit être très, très, très bien construit, parce qu'on a eu
vraiment un très bon exposé, hier, sur la question des sites archéologiques, <et
je pense aux…
Mme
St-Pierre
:
...
mais, à mon avis... Je ne demande pas mieux que d'entendre la
ministre pour nous dire pourquoi c'est là, mais je dois dire que l'argumentaire
doit être très, très, très bien construit, parce qu'on a eu vraiment un très
bon exposé, hier, sur la question des sites archéologiques, >et je pense
aux gens qui pourraient détruire des endroits exceptionnels sur le plan
archéologique québécois, pas parce qu'ils seraient de mauvaise foi, là, ce
n'est pas ça, là, mais ce n'est pas leur travail puis ce n'est pas leur expertise.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la députée. D'autres interventions? Oui, Mme la ministre.
Mme Roy
: Je vais me
permettre d'intervenir ici, parce que je suis très, très, très surprise de
l'amendement qui vient d'être déposé par la collègue, puis je vais vous
expliquer pourquoi, je vais vous dire l'argumentaire. Hier, lorsque nous avions
quitté, nous étions d'accord avec le fait qu'il était seulement écrit
«municipalités locales» et qu'il fallait ouvrir davantage cette possibilité à
d'autres puisque c'est un projet de loi miroir. Nous donnons les pouvoirs du
ministre à d'autres. Et, ici, le pouvoir dont il est question, c'est le pouvoir
d'ordonnance, d'ordonner de faire des fouilles archéologiques. Alors, à cet
égard-là, effectivement, on pouvait ouvrir davantage, il y avait une
amélioration à apporter.
Mais là ce que vous nous dites, c'est que
vous voulez absolument faire disparaître ce paragraphe-là. Mais, en ce faisant,
voici la conséquence. De un, la loi que vous avez adoptée... sur laquelle vous
avez travaillé en 2011, adopté en 2012, elle prévoit déjà que les municipalités
ont ce pouvoir d'ordonnance de faire des fouilles archéologiques. Vous nommiez
les articles 68 et... attendez un petit peu, là, 68 et suivants. Elle le
prévoit déjà.
Alors, quand vous dites que ça peut être
n'importe qui qui fait des fouilles, etc., il y a un détail qui est important
dans la loi que vous avez adoptée, c'est l'article 69, entre autres. Il
faut que vous sachiez que ce n'est pas n'importe qui qui fait des fouilles
archéologiques parce que ça lui tente puis qu'il demande à des amateurs de le
faire. Vous avez adopté une loi dans laquelle il a été spécifié que c'était,
entre autres, le MCC qui va émettre les permis d'archéologie. Alors, le MCC, la
direction des affaires culturelles et du patrimoine ne va pas donner ça à
Pierre, Jean, Jacques.
Alors, les faits, si nous enlevons le
paragraphe 3°, tel que suggéré, vous venez carrément affaiblir le régime
d'ordonnance. Vous venez enlever des pouvoirs aux municipalités, pouvoirs que
vous leur aviez donnés en 2011.C'est pour ça que je suis un petit peu surprise.
En fait, je suis beaucoup surprise. Alors, quand vous me dites que vous êtes
surprise que ça soit là, moi, je suis surprise que vous enleviez des pouvoirs,
le pouvoir d'ordonnance, d'ordonner des fouilles à des villes, parce que c'est
ça, l'effet de l'abrogation du troisième paragraphe.
Alors, je suis d'accord avec vous pour
l'ouvrir davantage. Et, à la lumière de ce qu'on disait tout à l'heure à
l'extérieur du micro, c'est vrai que ce n'est pas clair quand on parle de
municipalités locales, MRC, etc., laquelle dont il est question, et c'est pour
ça qu'on a fait l'article 118, qui, lui, trace la règle d'interprétation.
Donc, oui, on est d'accord avec vous pour l'ouvrir, mais là, ce que vous
faites, c'est que vous faites pire que le refermer, vous enlevez actuellement
des droits aux villes, des droits que vous leur aviez donnés en 2011. Alors, je
tenais, en tout respect, à vous le dire. Et c'est pour ça que je ne peux pas
être d'accord avec ça. Alors, vous pouvez argumenter, mais moi, je ne vais pas
enlever des droits.
Et, <quand vous dites «une…
Mme Roy
: …donc,
oui,
on est d'accord avec vous pour l'ouvrir, mais là, ce que vous faites, c'est que
vous faites pire que le refermer, vous enlevez actuellement des droits aux
villes, des droits que vous leur aviez donnés en 2011. Alors, je tenais, en
tout respect, à vous le dire. Et c'est pour ça que je ne peux pas être d'accord
avec ça. Alors, vous pouvez argumenter, mais moi, je ne vais pas enlever des
droits.
Et, >quand vous dites : Une
petite municipalité locale, Laval, c'est une municipalité locale. Alors, si
vous considérez qu'à Laval ce sont des incompétents, ils ne pourraient pas
faire une ordonnance pour demander des foules archéologiques, je ne suis pas tout
à fait d'accord avec vous, vous le comprendrez.
Et par ailleurs vous vouliez également qu'il
y ait une sûreté. Bien, la sûreté, elle est là, c'est le ministère de la Culture
qui donne l'autorisation de faire cette ordonnance pour ordonner qu'il y ait
des fouilles. Ce n'est pas de leur propre chef, là. Et ça, c'est dans votre
loi. Alors, voilà, c'était mon commentaire, tout simplement. J'espère, j'ai été
claire.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Oui, Mme la députée de l'Acadie.
Mme
St-Pierre
: À
ce moment-là, je pense que, si c'est ça, si c'est ce que la loi dit, c'est que
je pense que c'est, puis je l'avoue bien humblement, <je pense que
c'est >une erreur. On ne peut pas confier à une municipalité d'ordonner
des fouilles archéologiques. Il faut que ça passe par le ministère. <Si
la séquence... >Vous me dites : La municipalité entre en contact
avec le ministère, le ministère donne à la municipalité l'ordonnance. Si c'est
ça, la séquence, pourquoi est-ce qu'on vient écrire ici : «<le
conseil… >dans le cas le conseil d'une municipalité locale d'ordonner
des fouilles archéologiques»? À ce moment-là, mettez-le plus large, à la MRC,
si vous dites que c'est déjà le cas puis que ça se passe très bien comme ça. Moi,
je pense que c'est une erreur, là, sans passer par le ministère de la Culture,
puis de...
Mme Roy
: C'est pour
ça, je dois intervenir ici, parce que ce que vous dites est faux. Il faut
passer par le ministère. C'était dans votre loi, et ça reste là. Alors, les
obligations qui sont édictées à ceux qui veulent prendre une ordonnance pour
faire des fouilles archéologiques restent les mêmes, ils doivent passer par le
ministère pour avoir l'autorisation. Alors, ce n'est pas de leur propre chef,
on décide puis on va de l'avant puis personne ne le sait. L'autorisation est
toujours émise par le ministère. Je suis d'accord avec vous pour l'ouverture,
dans la mesure où on ce qu'on fait, on a dit : Ce que les villes ont
actuellement… ce projet de loi là dit : Ce que les villes peuvent faire,
là, les pouvoirs qu'ils ont, on le donne également aux MRC. Alors, on peut s'entendre
pour modifier, pour l'étendre, mais les obligations qu'ils ont à l'égard de ces…
avant de prendre cette ordonnance-là, sont les mêmes, ils sont dans la loi. Je
ne les modifie pas, là, c'est les règles que vous aviez émises pour protéger
lors d'une ordonnance. Elles restent là et vont à s'appliquer à eux également.
C'est vos articles, c'est l'article 68, 69, et suivants. Je pourrais
passer la parole à Me Groleau.
Une voix : ...
Mme Roy (Montarville)
:
Excusez-moi. Si vous avez... ma dyslexie, je suis désolée. Vous avez dit ce
mot-là hier, puis ça… Me Legros, je suis désolée.
• (11 h 50) •
La Présidente (Mme Guillemette) :
Est-ce qu'il y a consentement pour passer la parole à Me Legros?
Consentement. Donc, Me Legros, vous allez vous nommer ainsi que votre
fonction.
Mme Legros (Julie) : Julie
Legros, avocate à la Direction des affaires juridiques, ministère de la
Culture. Je veux juste être sûre de bien comprendre la question qui est posée.
Là, dans le fond, on nous demande…
Mme
St-Pierre
:
Prenons un exemple concret. Je suis maire de la municipalité de
Saint-Roch-des-Aulnaies, la municipalité où <je suis venue au monde. Puis…
Mme Legros (Julie) : ...
Julie
Legros, avocate à la Direction des affaires juridiques, ministère de la
Culture. Je veux juste être sûre de bien comprendre la question qui est posée.
Là, dans le fond, on nous demande…
Mme
St-Pierre
:
Prenons un exemple concret. Je suis maire de la
municipalité de
Saint-Roch-des-Aulnaies, la
municipalité où >je suis venue au
monde. Puis je suis mairesse, puis je décide... on m'indique qu'il y a peut-être
<eu... il y a peut-être >quelque chose qui a été découvert
par un cultivateur. J'ai le pouvoir de donner... d'ordonner des fouilles
archéologiques. Donc, c'est ça qu'il faut que je comprenne, ça veut dire que
j'ai le pouvoir d'appeler une compagnie archéologique, puis dire : Bien,
veuillez procéder à des fouilles, puisqu'on me donne le pouvoir d'ordonner des
fouilles archéologiques. Peut-être qu'à l'époque j'ai mal compris ma loi puis
que j'aurais dû réagir mieux. Mais là est-ce que le pouvoir que j'ai,
d'ordonner des fouilles archéologiques, je dois aussi obligatoirement passé par
le ministère?
Mme Legros (Julie) : Le
pouvoir qui est prévu à l'article 148, là... Je ne sais pas si
Saint-Roch-des-Aulnaies, c'est une municipalité locale, là, je dois l'admettre,
mais mettons que c'est une municipalité locale, en ce moment, la loi, numéro 148
s'applique à elle, lui permet, quand elle est d'avis qu'il y a une menace
réelle pour un bien susceptible de présenter une valeur patrimoniale. Donc, si
elle pense que les biens archéologiques sont menacés, elle peut ordonner, pour
une période de 30 jours, de procéder à des fouilles archéologiques.
Cependant, le reste de la loi s'applique toujours. Pour pouvoir réaliser des
fouilles, la personne doit demander un permis à la ministre en vertu de la
section Fouilles archéologiques de la loi. Donc, on parle de l'article 68
et suivants.
Mme
St-Pierre
:
O.K. Donc, il ne pourrait pas y avoir une ordonnance de faite par une <municipalité,
de dire... >municipalité locale, de dire à une compagnie qui
s'intéresse... qui est spécialisée dans les fouilles archéologiques, et
dire : Allez-y, commencer vos fouilles archéologiques, sans passer par le ministère.
Mme Legros (Julie) : Ce n'est
pas suffisant, effectivement, de juste ordonner la fouille. Il faut respecter
la formalité du permis de recherche archéologique de l'article 68 qui doit
être demandé au ministère.
Mme
St-Pierre
:
Et est-ce que c'est spécifié quelque part dans la loi, l'obligation de demander
un permis de recherche? Parce que peut-être que c'est juste le mot «nul ne
peut», c'est peut-être ça qui inclut le fait qu'il faut demander un permis.
Mme Legros (Julie) : C'est
vraiment le «nul ne peut».
Mme
St-Pierre
:
Pardon?
Mme Legros (Julie) : C'est
vraiment, là, à l'article 68, «nul ne peut effectuer sans l'autorisation»,
là, qui fait en sorte que tu as besoin de l'autorisation du ministre.
Mme
St-Pierre
:
Pourquoi, à ce moment-là, on donne un pouvoir d'ordonnance?
Mme Legros (Julie) : Bien, le
pouvoir d'ordonnance, c'est si on sent qu'il y a un bien qui est menacé, là.
Donc, si, vraiment, on sent qu'il pourrait être atteint, que le bien
archéologique est en péril, je ne sais pas s'il y un projet d'un promoteur,
mettons, qui veut creuser pour excaver, là, donc tu as un pouvoir d'ordonnance
pour dire : Écoutez, stop!, puis peut-être d'ordonner de faire des
fouilles dans les formes, correctement, au lieu de creuser pour faire son
projet à la pépine, là. Donc, il va venir au ministère en disant : Stop! Il
faut que tu fasses des fouilles avant de continuer ton excavation. Tu fais tes
fouilles, mais, pour faire les fouilles, l'article 68 s'applique toujours.
Donc, comme promoteur, lui, il va devoir venir <voir le ministère...
Mme Legros (Julie) : ...pour
dire : Écoutez, stop!, puis peut-être d'ordonner de faire des fouilles
dans les formes, correctement, au lieu de creuser pour faire son projet à la
pépine, là. Donc, il va venir au ministère en disant : Stop! Il faut que
tu fasses des fouilles avant de continuer ton excavation. Tu fais tes fouilles,
mais, pour faire les fouilles, l'article 68 s'applique toujours. Donc,
comme promoteur, lui, il va devoir venir >voir le ministère, présenter
comment il va faire ses fouilles, respecter le Règlement sur la recherche
archéologique pour obtenir son permis, puis là il va obtenir le permis de la
ministre : C'est de la bonne manière, là, donc, c'est correct, tu peux
faire tes fouilles comme ça. Donc, la municipalité peut initier, si on veut, vous
comprenez, le déclencheur, là, mais c'est sûr que ce n'est pas suffisant. Ce
n'est pas un permis, une ordonnance, là.
Mme
St-Pierre
:
O.K. Parce qu'ordonner des fouilles archéologiques, de la façon dont je le
comprends, c'est vraiment que tu peux procéder puis que tu n'as pas besoin de
demander à personne la permission.
Mme Legros (Julie) : Non.
Mme
St-Pierre
:
Mais le «nul ne peut», dans l'article 68, inclut ces municipalités-là.
Mme Legros (Julie) : Oui. Pour
vous illustrer un exemple, toutes les autres lois vont continuer à s'appliquer.
Si le ministère de l'Environnement a un certificat d'autorisation à délivrer
parce que c'est dans un marécage, forcément que la Loi sur la qualité de
l'environnement continue à s'appliquer. Puis, pour obéir à l'ordonnance, à ce
qui est ordonné, il faut que tu obtiennes les autorisations des lois publiques,
dont celle de la Loi sur la qualité de l'environnement.
Mme
St-Pierre
:
O.K. Bon, alors, je pense que je vais retirer mon amendement. Mais je ne suis
pas satisfaite, par contre, sur la question que ce soit la municipalité locale.
Je pense qu'il faut agir, aussi, il faut inclure les municipalités ou la
municipalité. Enfin, il faut qu'on inclue «municipalités», incluant MRC et
municipalités locales, parce que, là, on vient... même si «nul ne peut» est là,
la MRC pourrait ne pas avoir son mot à dire, ou, enfin, là, ça serait juste une
initiative d'une municipalité locale.
Mme Roy
: ...la
collègue, à cet égard-là. Alors, je pense qu'il est approprié de retirer cet
amendement-là, et je vais permettre à la collègue d'en soumettre un autre parce
que je suis d'accord avec elle.
Mme
St-Pierre
:
Je retire mon amendement, puis on va... Merci.
La Présidente
(Mme Guillemette) :
<Est-ce qu'il y a... >J'ai
besoin du consentement de tout le monde pour le retrait de l'amendement. Est-ce
qu'il y a consentement? Consentement. Donc, l'amendement de Mme la députée de
l'Acadie est retiré. Donc, <nous allons... >ce que je comprends,
c'est que nous allons suspendre quelques instants, là.
Mme
St-Pierre
:
...Mme la Présidente, de procéder à la rédaction d'un autre amendement qui va
inclure les MRC. Merci.
La Présidente
(Mme Guillemette) : Tout à fait.
Donc, nous allons suspendre quelques
instants, le temps de redistribuer l'amendement.
(Suspension de la séance à 11 h 56)
12 h (version révisée)
(Reprise à 12 h 11)
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, nous pouvons reprendre les travaux de l'amendement à l'article 51. Mme
la députée de l'Acadie.
Mme
St-Pierre
:
Oui, Mme la Présidente. Ah! bien, l'amendement est là. O.K.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Ah oui! Il est juste sur les écrans ici.
Mme
St-Pierre
:
Je vais le lire sur le tableau parce que je ne l'ai pas dans... Donc, l'article 51 :
Retirer l'article 51 du projet de loi.
Alors, <je pense que... À>à
la suite des discussions que nous avons eues, je pense que ça vient éclaircir
le rôle des municipalités régionales de comté, puisque le mot «municipalité»
inclut municipalité régionale de comté plus municipalité locale. Donc, les
municipalités régionales de comté ne seraient pas exclues de cette possibilité
d'ordonner des fouilles archéologiques conformément aux articles 68 <et
autres... >et suivants de la Loi sur le patrimoine culturel. Merci, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Merci, Mme la députée. Donc, pour... Oui, Mme la ministre. Juste une
petite information. Pour retirer un article, je vais avoir <besoin du...
Mme
St-Pierre
:
…
conformément aux articles 68 et autres... et suivants de la Loi
sur le patrimoine culturel. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Merci, Mme la députée. Donc, pour... Oui, Mme la ministre. Juste une
petite information. Pour retirer un article, je vais avoir >besoin du
consentement< pour>…
Mme Roy
: Tout à fait.
Bien, oui, oui.
La Présidente (Mme Guillemette) :
…parce que c'est la prérogative.
Mme Roy
: Et, vous
savez, de consentement, semble-t-il, on nous dit qu'on peut tout faire, même
aller sur Mars, semble-t-il, ici.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Tout à fait.
Mme Roy
: Alors, de
consentement… Et c'est pour ça qu'on est là<, pour>…
La Présidente (Mme Guillemette) :
Il y a consentement?
Mme Roy
: Oui, tout à
fait.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait.
Mme Roy
: …<et >pour
améliorer et bonifier le projet de loi. Et la députée de l'Acadie s'est rendu
compte qu'il y avait, à l'égard de notre règle d'interprétation, un manquement.
Alors, c'est la raison pour laquelle je
suis tout à fait d'accord avec elle. Et, en fonction des nouvelles règles
d'interprétation qui sont édictées par le projet de loi, entre autres aux articles 37
et 118, il est tout à fait de bon ordre de retirer cet article-là, pour
l'ouvrir davantage, en toute concordance avec ce que nous faisons depuis le
début.
Alors, oui, tout à fait d'accord pour un
consentement pour le dépôt de cet amendement.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions, commentaires,
questions sur l'amendement de Mme la députée? Donc, nous pouvons passer à la
mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme Guillemette
(Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 51 est adopté. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'article 51 amendé?
Une voix
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
51.
Une voix
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
Ah! il est retiré, oui. Excusez.
Une voix
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui.
Mme Roy
: …mort et
enterré.
La Présidente (Mme Guillemette) :
D'accord. L'amendement est rejeté. Donc, est-ce qu'il y a des interventions sur
l'article 51?
Mme Robitaille : Juste une
petite intervention.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui.
Mme Robitaille : Oui. Non,
juste un commentaire. En fait, <c'était… >les commentaires de
Me Legros étaient extrêmement pertinents, parce que c'est vrai que… Pour
le commun des mortels, quand on lit l'article 148 de la loi et on lit
qu'un conseil de la municipalité peut «ordonner des fouilles archéologiques»,
c'est sûr que ceux qui ne sont pas juristes, qui ne connaissent pas la loi,
puis même ceux qui la connaissent, peuvent être confondus.
Donc, les remarques de Me Legros sont
importantes, comme quoi, ce n'est pas n'importe quelle… que la municipalité ne peut
pas ordonner, comme ça, tout bonnement, des fouilles archéologiques, mais doit,
évidemment, <doit >faire tout ça en accordance avec les articles 68,
donc, et suivants, donc, avec un permis. Elle doit absolument demander un
permis à la MCC et à la ministre, au ministre, pour procéder à cette
ordonnance-là, donc… Et donc ça, <c'est… >donc, c'est très
apprécié. C'est pour ça qu'on fait ces études détaillées là, pour discuter de
certaines choses, clarifier, mieux comprendre la loi. Donc, très bien.
La Présidente (Mme Guillemette) :
<Donc…
Mme Robitaille : ...
à
la MCC et à la ministre, au ministre, pour procéder à cette ordonnance-là,
donc… Et donc ça, c'est… donc, c'est très apprécié. C'est pour ça qu'on fait
ces études détaillées là, pour discuter de certaines choses, clarifier, mieux
comprendre la loi. Donc, très bien.
La Présidente (Mme Guillemette) :
>Donc, l'article 51 <a été... >en étant rejeté, nous
passons à l'article 52. Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui. Je vous
demanderais de suspendre pour que nous puissions discuter et pour soumettre un amendement.
La collègue... Hier, nous parlions... Il y a un article qui est suspendu, qui
était le 49.1, des nouveaux droits que nous accordons aux municipalités, et
j'avais dit à la collègue qu'il y avait un autre article qui s'en venait pour
justifier le fait que l'argent soit retourné pour l'entretien des bâtiments
patrimoniaux.
Alors, en tout respect de nos discussions,
je veux lui soumettre un amendement à cet égard-là. Donc, on pourrait suspendre
<pour que… >pour laisser le temps d'étudier cet amendement-là.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Un amendement à l'article 52?
Mme Roy
: Non. En fait,
c'est un nouvel article…
La Présidente (Mme Guillemette) :
Un nouvel article. D'accord.
Mme Roy
: …51.1.
La Présidente (Mme Guillemette) :
51.1.
Mme Roy
: Voilà.
La Présidente (Mme Guillemette) :
D'accord. Donc, nous...
Des voix : ...
La Présidente (Mme Guillemette) :
Ça va être un nouveau 51. D'accord. Ce sera un nouveau 51.
Donc, nous suspendons quelques instants,
le temps de déposer le nouvel article.
(Suspension de la séance à 12 h 16)
12 h 30 (version révisée)
(Reprise à 12 h 38)
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, nous reprenons nos travaux. Mme la ministre, vous avez un amendement
à nous déposer.
Mme Roy
:
Oui. Merci, Mme la Présidente. C'est un amendement qui se lirait avec
également l'article 49.1 que nous avons déposé, ultérieurement. Donc ces
deux articles-là se lisent ensemble parce qu'ils sont complémentaires.
Alors, l'article 51 se lit comme suit :
Article 51 (l'article 150.1 de la Loi sur le patrimoine culturel) :
Remplacer l'article 51 du projet de
loi par le suivant.
Pardonnez-moi, le papier que j'ai… Vous
allez…
Une voix : …
Mme Roy
: Deux secondes.
Ils ont changé le texte. Le texte a été changé. Alors, je vais le lire ici.
Des voix
: …
Mme Roy
: Reprenons.
La Présidente (Mme Guillemette) :
D'accord.
Mme Roy
: Reprenons.
Alors, voilà : L'article 51.1 (article 50.1 de la Loi sur le
patrimoine culturel) :
Insérer, avant l'article 52 du projet
de loi, le suivant :
51.1. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 150, du suivant :
«150.1. Malgré la Loi sur l'interdiction
de subventions municipales (chapitre I-15), une municipalité peut fixer à
un coût inférieur à sa juste valeur marchande le loyer d'un immeuble
patrimonial classé ou <cité…
Mme Roy
: …Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 150, du suivant :
«150.1. Malgré la Loi sur
l'interdiction de subventions municipales (chapitre I-15), une
municipalité peut fixer à un coût inférieur à sa juste valeur marchande le
loyer d'un immeuble patrimonial classé ou >cité situé sur son
territoire, ou d'un immeuble situé dans un site patrimonial cité.
«Le loyer provenant d'un tel immeuble,
soustraction faite des coûts d'administration qui s'y rapportent, doit être
employé prioritairement aux coûts d'entretien nécessaire à la préservation de
sa valeur patrimoniale et à l'extinction des engagements contractés par la
municipalité en application de la présente loi.»
Commentaires : L'amendement proposé
permettrait aux municipalités de fixer le loyer d'un immeuble classé ou cité à
un coût inférieur à sa juste valeur marchande, en dérogation avec Loi sur
l'interdiction des subventions municipales.
Alors, ici, on touche à une autre loi qui
existe déjà, qu'on vient modifier. On vient donner un pouvoir aux municipalités
qui nous est demandé, nous et à tous les gouvernements précédents également,
depuis belle lurette. Et je vous disais que c'est un article de loi qui se lit
avec l'article 49.1, que nous avons suspendu. Pour les bénéfices de la
discussion, nous l'avons soumis et nous le suspendrions également pour pouvoir
passer à d'autres articles puisque nous ferons le travail de ces deux articles
ensemble et qu'il y a des amendements à apporter.
• (12 h 40) •
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Oui, Mme la députée de l'Acadie.
Mme
St-Pierre
:
Juste pour que les juristes soient aussi conscients qu'il y a peut-être
quelques questionnements qu'on aura. Par exemple, le mot «prioritairement» peut
porter à interprétation. Puis la municipalité peut dire : Oui, oui,
prioritairement, on a réparé la toiture. Puis là il faut peut-être qu'on
réfléchisse à ce mot-là.
Et l'autre, l'explication qu'on va vouloir
demander aussi : Qu'est-ce que ça veut dire exactement, «l'extinction des
engagements contractés par les municipalités en application de la présente
loi»? Ça sera juste de nous éclairer sur ce mot «extinction» des engagements
contractés. Ça peut peut-être vouloir dire les loyers, là, je ne le sais pas,
mais s'il y a des locataires, si un OBNL est locataire ou quelque chose comme
ça… Voilà, on est prêts à donner notre consentement.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Merci, Mme la députée. Donc, ce que j'ai compris, on suspend
l'article. Donc, il y a consentement de tout le monde pour suspendre?
Des voix : …
La Présidente (Mme Guillemette) :
D'accord. Donc, nous passons maintenant à l'article 52.
Mme Roy
: Alors, l'article 52,
c'est toute cette nouvelle mécanique que nous mettons sur pied. Et, ici, c'est
un article, en quelque sorte, de concordance dans la mesure où des droits qui
existent déjà pour les villes dans la loi actuelle, bien, nous, nous les
donnons également aux municipalités régionales de comté.
Alors, 52 : L'article 154 de
cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Une municipalité régionale de comté peut
nommer un tel conseil local "conseil régional du patrimoine".»
<
Disposition…
Mme Roy
: ...déjà
pour les villes dans la loi actuelle, bien, nous, nous les donnons
également
aux
municipalités régionales de comté.
Alors, 52 : L'article 154 de
cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Une municipalité régionale de comté peut
nommer un tel conseil local "conseil régional du patrimoine".»
>Disposition telle qu'elle se
lirait :
«154. Une municipalité peut, par règlement
de son conseil, constituer un conseil local du patrimoine pour exercer les
fonctions confiées par la présente loi à un tel conseil.
«Une municipalité régionale de comté peut
nommer un tel conseil local "conseil régional du patrimoine".»
Donc, l'article 52 de ce projet de
loi propose de modifier l'article 154 de la loi actuelle afin de permettre
aux MRC de nommer le conseil local du patrimoine conseil régional du
patrimoine. Ce qu'on fait ici, la possibilité pour les MRC de nommer leur
propre conseil régional du patrimoine, vise à refléter son échelle d'intervention
et éviter la confusion avec les conseils locaux présents sur son territoire. Et
c'est, comme je vous disais, une forme de concordance puisqu'on leur accorde le
même pouvoir que les <villes ont déjà dans... les >municipalités
ont déjà dans la loi actuelle.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Des commentaires, interventions sur
l'article 52?
Mme
St-Pierre
:
...mais ça veut dire que la MRC peut avoir, va avoir le pouvoir de composer un conseil
régional du patrimoine, c'est ça? Mais les municipalités conservent aussi le
pouvoir d'avoir leur propre conseil du patrimoine ou <si... >est-ce
que ça annule la possibilité qu'une municipalité puisse avoir son propre
conseil du patrimoine? Non?
Mme Roy
: Non. Non,
non, pas du tout, au contraire.
Mme
St-Pierre
:
Pas du tout, O.K. Qu'est-ce qui arrive si... En fait, c'est les communications
entre ces deux conseils-là, celui de la municipalité régionale de comté et
celui du conseil local de la municipalité locale, on suppose que ça va être
très harmonieux comme discussions?
Mme Roy
: ...hypothèse,
madame.
Mme
St-Pierre
:
Mais je me dis, bon, on donne une autre... on met une autre couche, là, ça, je
pense que c'est tout à fait correct. Mais je me dis juste... je me demande, par
exemple, la municipalité, qui, elle, n'a pas son conseil local, elle, elle va
référer au conseil régional. Elle pourra référer au conseil régional pour être
éclairée sur différentes mesures. Mais il va y avoir d'autres municipalités
plus riches, qui ont plus de moyens, qui vont pouvoir avoir leur conseil à
elles, ça peut créer une disparité. Mais on le verra à l'usage, là, au fil des
ans, comment les choses s'articulent au sein des municipalités et des
municipalités régionales de comté.
Ça nous ramènera... on va en rediscuter
plus tard, mais, le plan de conservation, il faudra qu'on en parle à un moment
donné.
La Présidente (Mme Guillemette) :
D'autres interventions?
Mme
St-Pierre
: O.K.
Je n'ai pas d'autre commentaire.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Pas d'autre commentaire, pas d'autre intervention. Donc, nous pouvons voter sur
l'article 52.
Le Secrétaire
:
Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux :
<Pour...
La Présidente (Mme Guillemette) :
…
D'autres interventions?
Mme
St-Pierre
:
O.K. Je n'ai pas d'autre commentaire.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Pas d'autre commentaire, pas d'autre intervention. Donc, nous pouvons voter sur
l'article 52.
Le Secrétaire
:
Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : >Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Ghazal
(Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme Guillemette
(Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 52 est adopté. Nous passons maintenant à
l'article 53. Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui. Alors,
53 : L'article 161 de cette loi est modifié par l'insertion, après
«urbanisme», de «ou de son schéma d'aménagement et de développement, selon le
cas».
La disposition telle qu'elle se lirait :
«Malgré le deuxième alinéa de l'article 127,
une municipalité peut, avant l'entrée en vigueur de son plan d'urbanisme ou de
son schéma d'aménagement et de développement, selon le cas, citer tout ou
partie de son territoire en site patrimonial.»
Commentaires : L'article 53 du projet
de loi va proposer d'apporter, à l'article 161 de la Loi sur le patrimoine
culturel, une modification de concordance liée aux nouveaux pouvoirs des MRC
relatifs à l'identification et la protection du patrimoine culturel. On est,
encore ici, dans la concordance. On leur accorde de nouveaux pouvoirs. Voilà.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Oui, Mme la députée de l'Acadie.
Mme
St-Pierre
:
Moi, qui est ignorante des lois sur les municipalités : <La municipalité…
>Une MRC peut avoir un plan d'urbanisme? Non?
Mme Roy
: ...des
questions municipales, Mme la Présidente, si vous le permettez, je
passerais la parole à un des deux spécialistes des Affaires municipales. Il y a
M. Dumont puis il y a M. Lafontaine, alors celui qui aura la réponse.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Il y a consentement? Donc, M. Lafontaine, vous allez vous présenter ainsi
que votre fonction, s'il vous plaît.
M. Fontaine (Nicolas) : Oui.
Nicolas Fontaine, conseiller à la Direction générale des politiques du ministère
des Affaires municipales et de l'Habitation.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Vous pouvez y aller.
M. Fontaine (Nicolas) :
Merci. Dans le fond, tel qu'on lit l'article, on parle d'une municipalité.
Donc, comme vous l'a montré, expliqué mon collègue hier, quand on parle de municipalités,
ça comprend les municipalités locales et les municipalités régionales de comté.
Donc, lorsqu'il s'agit d'une locale, ici, c'est un plan d'urbanisme. Et,
lorsqu'il s'agit d'une MRC, c'est le schéma d'aménagement et de développement.
Mme
St-Pierre
: O.K.
Donc, c'est implicite. Si on parle d'un plan d'urbanisme, c'est clair, clair
que c'est toujours une municipalité locale, on n'a pas besoin de le préciser
dans la loi.
M. Fontaine (Nicolas) :
Exact.
Mme
St-Pierre
: O.K.
Parfait.
La Présidente (Mme Guillemette) :
D'autres interventions, commentaires sur l'article 53? Donc, nous pouvons
passer à la mise aux voix de l'article 53.
Le Secrétaire
: Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Ghazal
(Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme Guillemette
(Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 53 est adopté. Nous passons à
l'article 54.
Mme Roy
: Oui. Alors,
54 : L'article 162 de la loi est remplacé par le suivant :
«162. À la date d'entrée en vigueur du <plan...
Mme Ghazal : …Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 53 est adopté. Nous passons à
l'article 54.
Mme Roy
: Oui.
Alors, 54 : L'article 162 de la loi est remplacé par le suivant :
«162. À la date d'entrée en vigueur du
>plan d'urbanisme d'une municipalité locale, les articles 138 à 141
et 151 cessent de s'appliquer dans tout ou partie du site patrimonial qui n'est
pas compris dans une zone identifiée à son plan d'urbanisme comme zone à
protéger. Ces articles cessent de s'appliquer de la même façon à la date
d'entrée en vigueur du schéma d'aménagement et de développement d'une
municipalité régionale de comté dans tout ou partie du site patrimonial qui
n'est pas compris à l'intérieur d'une partie identifiée dans le schéma comme
partie du territoire présentant un intérêt, en application du
paragraphe 6° du premier alinéa de l'article 5 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme.»
La disposition se lit comme suit. Enfin,
puisque c'est un article remplacé, c'est exactement la même chose que je
pourrais vous répéter, exactement la même chose.
Commentaires : L'article 54 du projet
de loi propose d'apporter à l'article 162 de la Loi sur le
patrimoine cultureldes modifications de concordance liées aux nouveaux
pouvoirs des MRCrelatifs à l'identification et la protection du patrimoine
culturel. Il reprend la règle à l'effet qu'à la date d'entrée en vigueur du
plan d'urbanisme d'une municipalité locale, les articles 138 à 141 et 151
cessent de s'appliquer dans tout ou partie du site patrimonial qui n'est pas
compris dans une zone identifiée à son plan d'urbanisme comme zone à protéger.
Il ajoute toutefois que ces articles cessent de s'appliquer de la même façon à
la date d'entrée en vigueur du schéma d'aménagement et de développement d'une
municipalité régionale de comté dans tout ou partie du site patrimonial qui
n'est pas compris à l'intérieur d'une partie identifiée dans le schéma comme
partie du territoire présentant un intérêt en application du paragraphe 6
du premier alinéa de l'article 5 de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme.
Donc, vous voyez qu'ici on est en
concordance avec les nouveaux pouvoirs. Mais on joue avec des lois qui sont les
lois municipales, en autres, on nous parle de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme. Et, comme vous l'avez vu, on parle des schémas d'aménagement, des
plans d'urbanisme.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Oui, Mme la députée de l'Acadie.
Mme
St-Pierre
:
Autre question technique pour éclairer ma lanterne, <pourquoi, >à
moins que je le lise mal : Pourquoi on enlève la notion de 90 jours?
Mme Roy
: Vous parlez
des articles 138 à 141…
• (12 h 50) •
Mme
St-Pierre
:
Bien, l'article original, deuxième paragraphe : «Une municipalité doit,
dans les 90 jours suivant la date d'entrée en vigueur de son plan
d'urbanisme, modifier ou abroger les règlements adoptés en vertu de
l'article 161 et citant le site patrimonial si le territoire de ce site n'est
pas entièrement situé dans une zone comprise dans son plan d'urbanisme comme
une zone à protéger.»
À l'époque, il devait y avoir une raison
pour mettre la notion du 90 jours. Là, la notion du 90 jours n'est
plus là. C'est simplement une question : Est-ce <que…
Mme
St-Pierre
:
…
patrimonial si le territoire de ce site n'est pas entièrement situé
dans une zone comprise dans son plan d'urbanisme comme une zone à protéger.»
À l'époque, il devait y avoir une
raison pour mettre la notion du 90 jours. Là, la notion du 90 jours n'est
plus là. C'est simplement une question : Est-ce >que ce n'était pas
nécessaire?
Mme Roy
: À cet
égard-là, ma compréhension, c'est une question encore de règle d'interprétation,
puisque c'est tout le monde maintenant qui aura le 90 jours, y compris les
MRC. Mais je vais juste, peut-être, pour des précisions plus pointues, passer à
un de nos éminents juristes spécialistes en droit municipal.
M. Dumont (Luc) : Je vais
faire mon gros possible pour me remémorer pourquoi, le 90 jours, on
l'avait enlevé.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Me Dumont, je vais vous demander, pour faciliter la tâche des gens à la
diffusion, de vous nommer et nommer votre organisme.
M. Dumont (Luc) : Oui. Luc
Dumont, avocat à la Direction des affaires juridiques du ministère des Affaires
municipales. Pardon.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci.
M. Dumont (Luc) : Pas de
problème. Donc, je vais faire mon gros possible pour essayer de vous répondre,
de mémoire, pourquoi le 90 jours, le délai de 90 jours <était… >a
été retiré.
Si on reprend l'article 162, on dit :
«À la date d'entrée en vigueur du plan d'urbanisme d'une municipalité locale,
les articles 138 à 141 et 151 cessent de s'appliquer dans tout ou partie
du site patrimonial qui n'est pas compris dans une zone identifiée à son plan
d'urbanisme comme zone à protéger.»
Je pense que c'est dû au fait que, <les…
>à moins <d'une… à moins >de circonstances exceptionnelles,
la plupart des municipalités ont déjà <un… ont déjà >leur
plan d'urbanisme, actuellement, aujourd'hui. Donc, il n'y a pas d'endroit, là,
où est-ce qu'il n'y a pas de plan d'urbanisme, là. À moins qu'on constitue une
nouvelle municipalité, qui n'existe pas, là, il y a un plan d'urbanisme.
<Donc, c'est… >Donc, le délai
de 90 jours de l'entrée en vigueur du plan, <c'est, >comment
je pourrais dire ça, c'est difficilement envisageable puisque toutes les
municipalités aujourd'hui ont un plan d'urbanisme. Donc, il y en a un en
vigueur actuellement, aujourd'hui, partout, à moins qu'on créerait une nouvelle
municipalité dans un TNO, un territoire non organisé, ce que je ne pense pas
qui est arrivé dans <une… dans >l'histoire récente, là. Je peux me
tromper. Donc, c'était pour ça que le 90 jours n'était plus nécessaire.
Mme
St-Pierre
:
O.K. Parfait. Merci.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Donc, d'autres questions ou commentaires? Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous pouvons passer à la mise aux voix de l'article 54.
Le Secrétaire
: Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Ghazal
(Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme Guillemette
(Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 54 est adopté. Nous passons maintenant à
l'article 55. Mme la ministre, je vous invite à nous en faire la
lecture.
Mme Roy
: Oui. Alors,
ici, ce sera un article qui est dans la même veine. On parle ici de caducité,
pratiquement, là, <c'est rendu… >ce n'est plus applicable.
Donc l'<article…
La Présidente (Mme Guillemette) :
…Donc, l'article 54 est adopté. Nous passons maintenant à
l'article 55. Mme la ministre, je vous invite à nous en faire la
lecture.
Mme Roy
: Oui.
Alors, ici, ce sera un article qui est dans la même veine. On parle ici de
caducité, pratiquement, là, c'est rendu… ce n'est plus applicable.
Donc l'>article 55 : L'article 163
de cette loi est abrogé.
Donc, <disposition… >la
loi est abrogée. Cet article-là est abrogé. Puis, si vous me dites : Les
commentaires? Bien, l'article 55 du projet de loi propose d'abroger
l'article 163 de la Loi sur le patrimoine culturel puisque cet article n'est
plus requis. Auparavant, les villes de Laval et de Mirabel étaient les seules
municipalités locales à ne pas être obligées à avoir un plan d'urbanisme,
celles-ci référant plutôt à leur schéma d'aménagement et de développement, or
les modifications proposées aux articles 27, 132, 161 et 162 font
référence à un tel schéma.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Des interventions? Donc, nous pouvons passer à la
mise aux voix de l'article 55.
Le Secrétaire
:
Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Ghazal (Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 55 est adopté. Nous passons à
l'article 56. Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme Roy
: Oui. Merci.
Alors, 56 : L'article 165 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «deuxième, troisième, quatrième et cinquième» par «troisième,
quatrième, cinquième, sixième et septième»;
2° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de «de la réglementation de la municipalité en regard des objectifs de
la présente loi et prend» par «de l'adéquation de la réglementation de la
municipalité avec les objectifs de la présente loi ainsi qu'avec le contenu de
tout règlement pris par le gouvernement en application de l'article 80.1
pour le site patrimonial déclaré concerné, des articles 53.5 et 67.2 et de
toute directive établie, le cas échéant, pour guider l'exercice des pouvoirs qu'il
envisage de rendre inapplicables. Il prend également».
Donc, la disposition se lirait comme suit.
Dans le fond, on ajoute quelques chiffres, non, plus que quelques chiffres :
«165. Lorsqu'une municipalité locale, par
règlement de son conseil, présente une demande à cet effet, le ministre peut
déclarer inapplicable tout ou partie des articles 49 ou 64 à 67 dans tout
ou partie d'un site patrimonial classé ou déclaré ou d'une aire de protection
qui fait partie de son territoire et rendre applicable à ce site ou cette aire
les articles 138 à 140, le paragraphe 2° du premier alinéa et les
troisième, quatrième, cinquième, sixième et septième alinéas de
l'article 141 ainsi que l'article 142 dans la mesure qu'il indique.
«Le ministre peut de plus moduler
l'inapplication et l'application de tout ou en partie des articles mentionnés
au premier alinéa en fonction des catégories des articles ou des travaux qui y
sont visés et déterminer, selon le cas, quelles sont les dispositions de la
section II du présent chapitre qui s'appliquent.
«Avant de se prononcer sur une telle
demande, le ministre tient compte de l'adéquation de la réglementation de la <municipalité...
Mme Roy
: …tout ou en
partie des articles mentionnés au premier alinéa en fonction des catégories des
articles ou des travaux qui y sont visés et déterminer, selon le cas, quelles
sont les dispositions de la section II du présent chapitre qui
s'appliquent.
«Avant de se prononcer sur une telle
demande, le ministre tient compte de l'adéquation de la réglementation de la
>municipalité avec les objectifs de la présente loi ainsi qu'avec le
contenu de tout règlement pris par le gouvernement en application de
l'article 80.1 pour le site patrimonial déclaré concerné, les
articles 53.5 et 67.2 et toute directive établie, le cas échéant, pour
guider l'exercice des pouvoirs qu'il envisage de rendre inapplicables. Il prend
également l'avis du Conseil du patrimoine culturel du Québec.»
Commentaires : La modification
apportée par le paragraphe 1° est de même nature que celle apportée à
l'article 35, qu'on a déjà vu. J'expliquais dans le 35 que
l'article 48 du projet de loi introduit un nouvel alinéa à
l'article 141 de la loi actuelle. Les alinéas suivants étant décalés, il
devient nécessaire de revoir le rang qui leur est attribué dans l'énumération
faite du présent article. Il s'agit donc tout simplement d'une modification de
concordance. Ça, c'est pour le premier alinéa de 165, là. On ajoute un alinéa,
donc il faut tout décaler les chiffres.
En ce qui concerne la modification
apportée par le paragraphe 2°, qui vise à ce que tout transfert de
responsabilité quant à la protection d'un site patrimonial classé ou déclaré ou
d'une aire de protection tienne également compte préalablement des nouveaux
outils de gestion des autorisations introduits par le projet de loi, notamment
aux articles 20, 26 et 31, tels que le règlement concernant un site
patrimonial déclaré, les éléments à considérer aux fins de l'analyse des
documents d'autorisation et des directives. En fait, on modifie pour rajouter
tout ce qu'on a déjà créé à l'égard, entre autres, des sites déclarés.
Et par ailleurs je vous annonce que, comme
c'est un travail en continu, il va falloir faire un amendement à cet article-là
pour que tout concorde avec ce qu'on a ajouté. Alors, peut-être suspendre pour
que nous puissions vous déposer l'amendement.
La Présidente (Mme Guillemette) :
… (panne de son) …Mme la ministre, que nous allons suspendre les travaux.
Des voix : …
La Présidente (Mme Guillemette) :
Compte tenu de l'heure, donc, nous allons suspendre les travaux jusqu'à
14 h 30 cet après-midi.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
14 h 30 (version révisée)
(Reprise à 14 h 37)
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, bon après-midi, tout le monde. Nous reprenons nos travaux. La Commission
de la culture et éducation poursuit ses travaux de l'étude détaillée du projet
de loi n° 69, la Loi modifiant la
Loi sur le patrimoine culturel et d'autres dispositions. Et je vais
faire toujours une petite mise en garde : Prendre attention, lorsque nous
discutons en suspension, de bien garder le deux mètres, même si nous avons le
masque.
Donc, au moment de suspendre nos travaux
plus tôt aujourd'hui, la ministre avait annoncé son intention de déposer un amendement
à l'article 56 du projet de loi. Donc, l'amendement est maintenant disponible
sur le Greffier. Et, Mme la ministre, je vous invite à nous le présenter.
Mme Roy
: Oui, avec
plaisir. Alors, article 56, l'article 165 de la Loi sur le patrimoine
culturel : Remplacer, dans le paragraphe 2° de l'article 56 du
projet de loi, «et de toute directive établie, le cas échéant, pour guider
l'exercice des pouvoirs qu'il envisage de rendre inapplicables» par «et de
toute directive établie par le ministre en application de l'article 61
pour ce site».
Commentaires : Il s'agit d'un
amendement de concordance compte tenu de l'adoption de l'article 23.1 du
projet de loi, du nouvel article 61 de la Loi sur le patrimoine culturel,
prévoyant que le ministre établit une directive pour chaque site patrimonial
déclaré.
Et l'article se lirait ainsi… Article 165,
tel qu'il serait modifié :
«165. Lorsqu'une municipalité locale, par <règlement
de son…
Mme Roy
: ...
sur
le patrimoine culturel, prévoyant que le ministre établit une directive pour
chaque site patrimonial déclaré.
Et l'article se lirait ainsi…
Article 165, tel qu'il serait modifié :
«165. Lorsqu'une municipalité locale,
par >règlement de son conseil, présente une demande à cet effet, le
ministre peut déclarer inapplicable tout ou partie des articles 49 ou 64 à
67 dans tout ou partie d'un site patrimonial classé ou déclaré ou d'une aire de
protection qui fait partie de son territoire et rendre applicable à ce site ou à
cette aire les articles 138 à 140, le paragraphe 2º du premier alinéa
et les troisième, quatrième, cinquième, sixième et septième alinéas de
l'article 141 ainsi que l'article 142 dans la mesure qu'il indique.
«Le ministre peut de plus moduler
l'inapplication et l'application de tout… partie des articles mentionnés au
premier alinéa en fonction des catégories des actes ou des travaux qui y sont
visés et déterminer, selon le cas, quelles sont les dispositions de la
section II du présent chapitre qui s'appliquent.
«Avant de se prononcer sur une telle
demande, le ministre tient compte de l'adéquation de la réglementation de la
municipalité avec les objectifs de la présente loi ainsi qu'avec le contenu de
tout règlement pris par le gouvernement en application de l'article 80.1
pour le site patrimonial déclaré concerné, des articles 53.5 et 67.2 et de
toute directive établie par le ministre en application de l'article 61
pour ce site. Il prend également l'avis du Conseil du patrimoine culturel du
Québec.»
Voilà. Et c'est en concordance… pour faire
suite aux articles que nous avons adoptés précédemment.
• (14 h 40) •
La Présidente (Mme Guillemette) :
D'accord. Oui, Mme...
Mme St-Pierre : Je l'ai lu
sur le tableau ici. J'ai un problème pour aller le chercher dans mon ordinateur.
Mais j'ai quand même par rapport à l'article principal… Puisqu'on fait
référence dans le dernier paragraphe à l'article 80.1 — donc,
80.1, c'est un article qu'on va adopter probablement ultérieurement — moi,
je pense qu'on devrait suspendre le traitement de l'article au complet pour
avoir au moins une idée de ce qu'il va y avoir dans 80.1. Parce que là, on
présume qu'on a adopté 80.1, à moins que je fasse erreur. Mais nous, de notre
côté, c'est un peu comme ça qu'on l'interprète, là.
Mme Roy
: ...
La Présidente (Mme Guillemette) :
...
Mme Roy
: Si vous le
permettez, c'est que les dispositions, dont il est mention actuellement, ont
déjà été adoptées à l'article 30 quoi?
Une voix
: 31
Mme Roy
: 31. Alors, ce
dont vous parlez, il se trouve à l'article 31, qu'on a déjà adopté.
Mme
St-Pierre
:
«...le gouvernement en application à l'article 80.1…»
Mme Roy
: Oui, mais c'est...
on fait référence à 31 qui, lui, fait référence... Attendez <un petit
peu...
Mme
St-Pierre
:
…80.1…»
Mme Roy
: Oui, mais
c'est... on fait référence à 31 qui, lui, fait référence... Attendez >un
petit peu. On l'a déjà adopté. L'article 31…
Mme
St-Pierre
:
80.1?
Mme Roy
: Oui. Dans
l'article 31, on modifie un article où on mettait l'article, qui s'appelle
le 80.1, et on l'a adopté tous ensemble.
Mme
St-Pierre
: O.K.
Mme Roy
: Alors, cet
article que je vous soumets, le 56, c'est pour être concordant avec…
Mme
St-Pierre
: Est-ce
que j'étais arrivée à ce moment-là?
Mme Roy
: Oui, oui,
vous étiez là.
Mme
St-Pierre
:
J'étais arrivée. O.K.
Mme Roy
: Oh que oui!
Oui, vous étiez là.
Mme
St-Pierre
: O.K.
Bon, bien, donc on a fait l'erreur de dire qu'on acceptait avant d'avoir adopté
l'article 80.1.
Une voix : Non.
Mme
St-Pierre
: Non?
Mme Roy
: Non. Il n'y a
pas d'erreur en nulle part. C'est-à-dire que cet article-ci, 56, nous parle
d'un article qu'on a ensemble tous adopté, qui est l'article 31. Et
l'article 31, il édicte l'article 80.1.
Mme
St-Pierre
: O.K.
Bon, je ne m'obstinerai pas plus, parce que… Le 80.1, je l'ai cherché, puis je
ne le trouvais pas, mais ce n'est pas grave.
Mme Roy
: Bien, allez à
31, madame. Si vous allez à 31 du projet de loi, l'essence même du 31, c'est de
créer le 80.1.
Mme
St-Pierre
: O.K.
Mme Roy
: Alors, le
80.1, il est dans le 31.
Mme
St-Pierre
: O.K.
O.K. C'est beau. Donc, moi, je ne vois pas de problème autre. Je n'ai pas
d'autre commentaire sur l'amendement.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Sur l'amendement, d'accord. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur
l'amendement? Mme la députée de Bourassa-Sauvé, ça va. Donc, nous pouvons
passer au vote sur l'amendement de l'article 56.
Le Secrétaire
: Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme Guillemette
(Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Est-ce qu'il y a des personnes qui
ont des interrogations ou des interventions sur l'article 56 amendé? Pas
d'intervention, donc nous pouvons passer au vote de l'article 56 amendé.
Le Secrétaire
: Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme Guillemette
(Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 56 amendé est adopté. Nous passons à l'article 57.
Mme la ministre, je vais vous <donner… >laisser le soin de nous le
présenter.
Mme Roy
: Oui. Alors,
57 :
«L'article 166 de cette loi est
modifié par la suppression du deuxième alinéa.»
La disposition, telle qu'elle se lirait
maintenant :
«166. Une déclaration du ministre faite en
vertu de l'article 165 prend effet à compter de la date de la publication
d'un avis à cet effet à la Gazette officielle du Québec ou de toute date
ultérieure mentionnée dans l'avis. Le registraire inscrit ensuite une mention
de la déclaration au Registre du patrimoine culturel.»
Commentaires : La suppression du
second alinéa — c'est ce qu'on fait — ça tient compte de <l'abandon…
Mme Roy
: …prend
effet à compter de la date de la publication d'un avis à cet effet à la Gazette
officielle du Québec ou de toute date ultérieure mentionnée dans l'avis. Le
registraire inscrit ensuite une mention de la déclaration au Registre du
patrimoine culturel.»
Commentaires : La suppression du
second alinéa
— c'est ce qu'on fait
— ça
tient compte de >l'abandon des plans de conservation qu'on a fait, parce
que le deuxième alinéa <de l'article… >de votre article 166
traite des plans de conservation. Comme on les a modifiés et qu'on a créé
d'autres articles pour prendre le contenu des plans de conservation, celui-ci
devient caduc, le deuxième alinéa.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Des interventions? Oui, Mme la députée.
Mme
St-Pierre
:
…demander une courte suspension, s'il vous plaît. Merci.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Merci. Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 14 h 46)
(Reprise à 14 h 47)
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, nous reprenons les travaux. À l'article 57, Mme la députée de
l'Acadie, est-ce que vous avez des questions ou des interventions?
Mme
St-Pierre
:
Oui, j'ai un commentaire.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui.
Mme
St-Pierre
: Puisqu'on
a suspendu l'article 49, qui traite de la question des plans de
conservation, et ici on enlève tout un paragraphe <qu'on… >qui touche
les plans de conservation… j'aimerais <qu'on… >peut-être qu'on
règle la question de 49 — il faut régler cette question-là — ou
on peut suspendre cet article-là, continuer, puis, après ça, quand on aura eu
toutes les discussions entourant la question de l'avenir des plans de
conservation, qui vont… probablement mourir… mais il faut remplacer par quelque
chose, alors, moi, je suggère qu'on suspende.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la ministre.
Mme Roy
: …vous
permettez, c'est que ce n'est pas les mêmes plans de conservation. Ce qu'on
avait suspendu, <c'étaient… >de mémoire, c'étaient les plans pour
les <sites…
Mme
St-Pierre
:
…entourant la question de l'avenir des plans de conservation, qui vont…
probablement
mourir… mais il faut remplacer par
quelque chose, alors, moi, je suggère
qu'on suspende.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la ministre.
Mme Roy
: …vous
permettez, c'est que ce n'est pas les mêmes plans de conservation. Ce qu'on
avait suspendu, c'étaient… de mémoire, c'étaient les plans pour les >sites,
c'est ça, qui…
Une voix
: …
Mme Roy
: Les… C'est
ça.
Une voix : C'est ça.
Mme Roy
: Et je vous
ramène à l'article qu'on vient juste d'adopter avant. Quand je vous disais, l'article 31
qui crée l'article 80.1, c'est pour les plans de conservation pour les
sites déclarés.
Mme
St-Pierre
:
Oui.
Mme Roy
: Et là cet
article-ci, c'est ça, on parle de ces plans-là. L'article d'avant faisait
référence à ça, à 31 et à 80.1, et c'est la suite de ça.
Donc, ce n'est pas celui qu'on a suspendu,
ce sont les plans de conservation, mais pas pour les sites déclarés, mais pour
les citer. Ce n'est pas les mêmes espaces, si vous voulez, ce n'est pas la même
mécanique.
Mme
St-Pierre
: …«…conservation
établi par le ministre continue de s'appliquer et la municipalité en tient
compte dans l'exercice des pouvoirs prévus aux articles 138, 140 ainsi
qu'au paragraphe 2° du premier alinéa… aux deuxième et troisième alinéas de
l'article 141, bon, à l'égard du site patrimonial classé ou déclaré.»
Donc, ça n'a pas de lien avec 49, qu'on abroge.
Mme Roy
: Non. Exact. C'est
pour ça qu'on… 49, on l'a mis à part puis on l'a suspendu, là, parce qu'il ne
traite pas des sites déclarés ni des sites classés, effectivement. Et les sites
déclarés, comme vous le savez, c'est une procédure tout à fait différente parce
que c'est le gouvernement qui déclare.
Mme
St-Pierre
:
Oui.
Mme Roy
: Alors, l'article
précédent qu'on vient d'adopter, le 56, faisait référence à ça, 31 et 80.1. Et l'article 57,
dont il est question actuellement, c'est la suite de ça, c'est la même chose,
on continue à traiter… c'est un article de concordance pour ceux qu'on a déjà
adoptés, mais on ne touche pas à 49. On ne touche pas au cas qui est évoqué dans
l'article 49… c'est 49 ou 49 point quelque chose.
Une voix : …
Mme Roy
: 49 juste. On
ne touche pas à ce cas de figure là.
• (14 h 50) •
Mme
St-Pierre
: O.K.
Puisque la décision est prise de garder que les sites… en fait, de s'inspirer
des plans de conservation des sites pour préparer les règlements, qu'est-ce qui
arrive avec les autres bâtiments qui sont sous la responsabilité du ministère
de la Culture et des Communications, en termes de plan de conservation? J'ai en
tête, entre autres, les nouvelles casernes. Qu'est-ce qui arrive comme plan de
conservation… est-ce qu'il y en a un d'abord? Et qu'est-ce qui arrive avec ces
plans de conservation là? Il y en a probablement qui ont déjà été élaborés, à
moins qu'il n'y en ait pas eu du tout. S'il n'y en a pas eu du tout, on fait
quoi? C'est quoi, la…
Mme Roy
: De mémoire,
c'est justement ça, le problème avec les plans de conservation pour les sites
déclarés, ou encore les immeubles classés. Les sites déclarés, il y a 13 sites,
il y a neuf plans, donc il en manque quatre. Et les immeubles classés, je pense
qu'au total il y en avait cinq ou huit dans tout le Québec qui avaient des
plans de conservation. Alors, il n'y en a pas. Il n'y en a pas pratiquement.
Par ailleurs, pour la suite des choses, <je
vous… >avec le consentement, naturellement, je passerais la parole à Mme Dominique
<Malack…
Mme Roy
: ...
ou
encore les immeubles classés. Les sites déclarés, il y a 13 sites, il y a
neuf plans, donc il en manque quatre. Et les immeubles classés, je pense qu'au
total il y en avait cinq ou huit dans tout le Québec qui avaient des plans de
conservation. Alors, il n'y en a pas. Il n'y en a pas pratiquement.
Par ailleurs, pour la suite des choses,
je vous… avec le consentement, naturellement, je passerais la parole à
Mme Dominique >Malack, puisqu'on en a parlé, pour ce qui est de
cette période transitoire. Puis n'oubliez pas qu'on a dit qu'on créait des
directives aussi, là, pour ce qui est de la préservation et des mesures à
prendre. Alors, si Mme Malack veut poursuivre sur votre question.
La Présidente (Mme Guillemette) :
…consentement? Oui, donc consentement. Mme Malack, vous allez vous nommer
ainsi que votre fonction.
Mme Malack (Dominique) : Oui.
Bonjour. Dominique Malack, sous-ministre adjointe au ministère de la Culture et
des Communications.
Donc, Mme la ministre expliquait <pour
les... >que les... pardon, que, pour les sites déclarés, on allait
passer par une directive et une réglementation. Pour les bâtiments classés, on
sait qu'il y en a environ 700. Il y a très, très peu de plans de conservation,
là, de l'ordre d'à peu près cinq qui ont été réalisés. Ce qui est prévu au
projet de loi, c'est d'aller vers une méthode un petit peu moins lourde, mais
assez directive, qui est la catégorisation.
Donc, il est prévu d'établir une
catégorisation selon le niveau de préservation qui est souhaité pour ce
bâtiment-là, donc ce sera assez précis. Et les interventions patrimoniales qui
seraient prévues seront graduées en fonction de cette catégorisation-là. Évidemment,
la catégorisation n'est pas identifiée ici, mais on peut imaginer quelque chose
qui aurait une très, très forte valeur d'intégrité patrimoniale. On permettrait
moins d'interventions et d'adaptations au bâtiment qu'un bâtiment qui aurait
été plus dénaturé à travers le temps.
Mme
St-Pierre
: …le
terme «catégorisation» se retrouve dans le projet de loi?
Mme Roy
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui, allez-y.
Mme Roy
: C'était au
tout début des travaux, Mme la députée, c'est l'article 11.1.
L'article 11.1, que nous avons adopté, met sur la table vraiment des
engagements que le ministère et la ministre prennent pour qu'il y ait plus de
transparence, plus de compréhension pour les citoyens, plus de... Et, à cet
égard-là, on crée… et c'était le deuxième paragraphe de l'article 11.1 :
«Afin de favoriser la transparence, la
prévisibilité de son action dans l'application du présent chapitre, le ministre
élabore les documents suivants :
«1° une politique de consultation; et
«2° une méthode d'évaluation de l'intérêt
patrimonial des immeubles et des sites; et
«3° une grille de catégorisation des
immeubles et des sites patrimoniaux…»
Alors, on s'engage à avoir une méthode, à
avoir des politiques. Et cette grille de catégorisation là, pour les immeubles
classés, elle vient avec des objectifs de conservation. Et ça, ça va être
connu, ça va être public, ça va être... On en avait débattu avec votre collègue,
d'ailleurs. Ça va être sur le site Internet du ministère, ça va être... On va
faire des liens, entre autres, avec les villes, avec les MRC pour qu'ils
puissent avoir accès à cette information-là.
Donc, le public, les propriétaires auront
accès à beaucoup d'information. Parce qu'actuellement, si vous cherchez la
grille d'évaluation pour savoir si un bâtiment peut ou ne peut pas être classé,
bonne chance.
Mme
St-Pierre
: …referai
pas la discussion, comme <j'ai été… >je suis arrivée <plus
tard dans...
Mme Roy
: ...
On
va faire des liens, entre autres, avec les villes, avec les MRC pour qu'ils
puissent avoir accès à cette information-là.
Donc, le public, les propriétaires
auront accès à beaucoup d'information. Parce qu'actuellement, si vous cherchez
la grille d'évaluation pour savoir si un bâtiment peut ou ne peut pas être
classé, bonne chance.
Mme
St-Pierre
:
…referai pas la discussion, comme j'ai été… je suis arrivée >plus tard
dans le document, mais je pense aux édifices <qui sont sous... qui sont… >dont
le gouvernement du Québec est propriétaire. Il y en a qui sont sous votre responsabilité
à vous. Il y en a qui sont sous la responsabilité du ministère de la Sécurité
publique. Il y en a qui sont sous la responsabilité, probablement... oui, en
fait, du ministère de la Santé et Services sociaux, qui s'apprête à démolir une
chapelle historique.
Est-ce que ces plans de catégorisation là
vont arriver rapidement, puisque... si, en neuf ans de projet de loi… neuf ans
de loi, il y a eu seulement cinq plans de conservation… Alors, s'il y a cinq
plans de conservation en neuf ans, comment on peut s'assurer que ça va être
plus facile, plus rapide d'avoir des plans de catégorisation… Peut-être que
vous manquez de personnel aussi au ministère, mais je m'interroge sur le fait
que, même dans les édifices qui appartiennent au gouvernement… je pense aux
nouvelles casernes, que j'ai moi-même classées, il n'y a aucun plan de
conservation, à ma connaissance, qui a été fait pour les nouvelles casernes. Donc,
l'édifice a été classé… était sous la responsabilité du ministère de la Santé
et Services sociaux, le ministère de la Santé et Services sociaux l'a dompé
dans la cour de la Capitale-Nationale, et il n'y a rien qui se passe. Est-ce
que les nouvelles casernes vont avoir un plan prioritaire de catégorisation
pour qu'on fasse, justement, ce qui est prévu dans les plans de conservation?
Je rappelle que la Vérificatrice générale
n'a jamais demandé à ce que des plans de conservation disparaissent. Et ça, c'est
très, très clair. Puis le plan de conservation, bien, c'est les orientations en
vue de la préservation, de la réhabilitation, le cas échéant, de la mise en
valeur de ce bien en fonction de sa valeur patrimoniale et de ses éléments
caractéristiques. …je fais juste lever un questionnement. Puis il y en a
d'autres, édifices, aussi, Mme la Vérificatrice générale parle ici de
l'ancienne École des beaux-arts de Montréal. Je ne sais pas si ça appartient à
la ville de Montréal ou si ça appartient à un ministère. Elle a fait référence
à ce bâtiment-là aussi. Mais moi, j'ai une mémoire assez claire du moment où on
a classé les nouvelles casernes. C'était justement pour qu'il y ait un
processus de restauration de cet immense bâtiment qui tombe en ruines, là.
Alors, <comment on va... >comment
vous allez diriger votre ministère pour que les plans de catégorisation
arrivent dans les prochains mois…
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Roy
: Écoutez, je
vous avoue qu'on a déjà tout eu cette conversation-là avec votre prédécesseur.
À cet égard-là, il y a des dates qui sont inscrites à des articles
transitoires, entre autres, <l'article...
Mme
St-Pierre
:
...
votre ministère pour que les plans de catégorisation arrivent dans
les prochains mois…
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Roy
: Écoutez,
je vous avoue qu'on a déjà tout eu cette conversation-là avec votre
prédécesseur. À cet égard-là, il y a des dates qui sont inscrites à des
articles transitoires, entre autres, >l'article 102.
Force est de constater qu'il n'y a pas eu,
au fil des dernières années, de plan de conservation qui ont été faits… pour à
peu près rien, là. Vous parliez des casernes, alors je pourrais vous relancer
la question : Pourquoi, durant les derniers mandats, le gouvernement n'a
pas fait de plan pour tous ces immeubles que vous avez classés, entre autres?
Alors, c'est une question de volonté
aussi, de temps, de ressources, de tout ça. Et c'est ce que la Vérificatrice générale
nous dit aussi… ce qu'elle dit, c'est que les plans de conservation — je
ne recommencerai pas là-dessus parce que j'ai fait cette discussion-là pendant
de nombreuses heures — bien, il n'y avait pas d'efficacité.
Alors, on essaie de rendre... de conserver
le travail qui a été fait. On ne veut pas le jeter. On a décidé de rendre la
méthode plus efficace, et c'est pour ça qu'à l'article 5... Parce que
c'est l'article 5 du projet de loi qui introduit l'article 11.1, où
nous nous engageons à faire des choses dans un délai imparti qui, lui, est à la
page... pas à la page, mais à l'article 102 du projet de loi.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. D'autres interventions sur l'article 57?
Mme
St-Pierre
: …qu'on
peut avoir de bonnes intentions, mais que ça… dans la réalité, on n'a peut-être
pas les ressources, on n'a peut-être pas les moyens, on n'a… Il y a plein de
raisons qui peuvent expliquer qu<e pendant neuf ans... >'au bout
de neuf ans, on se retrouve avec cinq plans de conservation. Les plans de
conservation sont supposés... sont sous la responsabilité du ministère, qui <est...
>peut mandater le Conseil du patrimoine culturel pour les préparer ou,
enfin, aller chercher des expertises.
Puis qu'est-ce qui explique que... Tu
sais, la ministre peut bien avoir le dos très, très large, mais il n'en demeure
pas moins qu'il y avait quelque chose qui empêchait les plans de conservation
de se faire, parce qu'ils étaient dans la loi. Je veux dire, «ce n'est pas moi,
c'est l'autre»… mais ça fait quand même deux ans et demi que vous êtes là, puis
vous non plus, vous n'en avez pas lancé, de plan de conservation.
Mme Roy
: ...bien, Mme
la députée.
Mme
St-Pierre
:
Vous en avez lancé cinq?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui. Merci,
Mme la Présidente. J'aimerais vous souligner... Quand vous dites :
Pourquoi n'ont-ils pas fait de plans de conservation? Bien, je vous invite à
parler <à vos... >aux trois derniers ministres de la Culture, qui
sont vos collègues. Ils pourraient vous dire pourquoi ils n'en ont pas fait. Il
y a une question de volonté aussi là-dedans.
Nous avons déposé le plan pour La Maison-Alcan,
entre autres, qui est un plan de conservation. C'est le dernier en lice, à ma
connaissance. Et par ailleurs, bien, <nous classons... >nous
accélérons les demandes de classement et les études relativement à des demandes
de classement qui nous sont faites. Alors, je veux juste mettre un petit bémol
ici, là.
Mais pourquoi? Je n'ai pas plus la réponse
que vous, madame, puis je vous invite à demander à vos collègues qui ont,
toutes et tous, été ministres de la Culture avant notre arrivée. Je n'ai pas la
réponse.
• (15 heures) •
Mme
St-Pierre
:
...en deux ans et demi, cinq plans de conservation en neuf ans, alors vous êtes
pas mal dans la même moyenne que vos prédécesseurs. Mais je suis… je sais que
ça a été discuté en 5. Je ne continuerai pas là-dessus parce que je ne veux pas
non plus...
15 h (version révisée)
Mme Roy
: …à notre
arrivée. Je n'ai pas la réponse.
Mme
St-Pierre
:
…plan de conservation en deux ans et demi, cinq plans de conservation en neuf
ans, alors vous êtes pas mal dans la même moyenne que vos prédécesseurs. Mais
je suis… je sais que ça a été discuté en 5, je ne continuerai pas là-dessus
parce que je ne veux pas non plus étaler le temps, c'est-à-dire faire en sorte
que… faire du temps pour faire du temps, mais c'est juste que je suis étonnée
qu'on n'ait pas, dans ce projet de loi là, plus de détails sur qu'est-ce qui va
faire la catégorisation, comment ça va marcher, ça va être quoi, les
échéanciers, les dates, tout ce qui viendrait accélérer...
Mme Roy
: Mais là vous
allez me permettre de vous arrêter parce que ce débat-là a été fait, et en tout
respect, en tout respect…
Mme
St-Pierre
:
Oui, c'est correct, je le sais, vous l'avez dit.
Mme Roy
: Mme la
députée, en tout respect, là, ce sont des questions légitimes que vous posez.
Elles ont toutes été posées par votre collègue de Verdun, et on en a discuté en
long et en large, qu'est-ce qu'il va y avoir dans ces plans de catégorisation
là, dans cette politique de consultation, dans cette grille de catégorisation,
dans cette méthode d'évaluation, la façon dont ça va fonctionner, la
collaboration de la table des partenaires, la politique de consultation. Tout
ça, là, on en a parlé, vous étiez là à certains moments, le fameux
article 5 qui introduit 11.1, on en a parlé en long et en large et on a
fourni toutes les réponses à votre collègue.
Alors, je comprends que vous les posiez,
parce qu'elles sont légitimes, mais nous y avons répondu, je pense, pendant
trois, quatre heures juste sur cet article-là. Alors, nous avons des réponses.
Et, comme je vous disais, il y a toute une panoplie d'articles transitoires
qui, eux, vont dire : Bien, en attendant, là, que tout ça soit fait puis
se mette en branle, là, à partir du moment où il y aura la… je cherche le
terme, encore une fois, là… pas la signature de la loi, mais le terme
m'échappe, là. Enfin, les dispositions transitoires sont là pour préserver,
protéger, nous assurer qu'on ne perde rien, que ça se fasse à l'intérieur des
délais qui sont impartis. Alors, je voulais vous dire ça.
Mme
St-Pierre
:
On reparlera des MRC puis des municipalités locales, parce que, là aussi, il va
falloir qu'il y ait un exercice qui se fasse. Et vous balancez les plans de
conservation. Bon, il n'y en a pas eu, il n'y en a pas eu, mais on les balance,
il faut quelque chose entre les deux. Alors, il faudra que la discussion se
fasse là-dessus puisqu'elle a été faite sur l'autre aspect, mais je pense qu'il
va falloir qu'on ait une discussion.
Puis moi, je vous rappelle que sur la
question des Nouvelles-Casernes, je n'ai toujours pas vu de plan de la part de
votre gouvernement pour mettre en valeur et restaurer les Nouvelles-Casernes
qui sont dans le Vieux-Québec, qui est un… classé patrimoine mondial de
l'UNESCO. Alors, voilà, je n'ai plus de commentaire.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la députée. Donc, d'autres commentaires concernant
l'article 57? S'il n'y a pas d'autre commentaire, nous pouvons passer à la
mise aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
:
Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St‑Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Abstention.
Le Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 57 est adopté. Mme la ministre, vous pouvez
nous présenter l'article 58 <maintenant…
Le Secrétaire
: ...
formant
le gouvernement, M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St‑Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Abstention.
Le Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 57 est adopté. Mme la ministre, vous pouvez
nous présenter l'article 58 >maintenant.
Mme Roy
: Oui. Alors, c'est
encore un article de concordance, l'article 58 : L'article 169
de cette loi est modifié par la suppression de «locale».
Alors là, ici, on enlève juste un mot. Disposition
telle quelle se lirait : «La présente section a pour objet de déterminer
les dispositions applicables à l'égard d'un bien patrimonial ou d'un site... un
bien cité — pardon — dans un... Je reprends. Vous allez me
permettre de reprendre :
«169. La présente section a pour objet de
déterminer les dispositions applicables à l'égard d'un bien patrimonial ou d'un
bien situé dans un site patrimonial classé, déclaré ou cité, ou dans une aire
de protection et qui est susceptible de protection par le ministre, le
gouvernement ou une municipalité, en vue de régir ou d'empêcher le cumul de ces
protections.»
Alors, l'article 58 du projet de loi
propose d'apporter à l'article 169 de la Loi sur le patrimoine culturel
une modification de concordance liée aux nouveaux pouvoirs des MRC relatifs à
l'identification et la protection du patrimoine culturel. Donc, on les inclut,
on rajoute uniquement le mot «municipalité locale».
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Des interventions? Donc, s'il n'y a pas d'intervention
sur l'article 58, nous pouvons passer à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St‑Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Guillemette
(Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 58 est adopté. Nous passons maintenant à l'article 59.
Je vous cède la parole, Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui. Vous
allez me permettre ici juste de faire un petit commentaire pour rétablir une information.
Tantôt, la députée de l'Acadie a dit qu'il ne se passait rien aux casernes puis
qu'il n'y avait pas de travaux qui étaient faits. Il y a 20 millions qui y
ont été investis pour faire des travaux de réfection. Actuellement, là, les
travaux sont en cours. Je voulais juste vous dire ça, là, on en prend soin.
Alors, article 59 : Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 171, du suivant :
«171.1. Une municipalité ne peut citer un
bien patrimonial faisant déjà l'objet d'une citation par une autre municipalité.»
Cette disposition-là n'existe pas, donc c'est
une nouvelle disposition, et elle se lirait exactement comme ce que je viens de
vous dire : «Une municipalité ne peut citer un bien patrimonial faisant
déjà l'objet d'une citation par une autre municipalité.»
L'article 59 du projet de loi
empêcherait une municipalité de citer un bien patrimonial faisant déjà l'objet
d'une citation par une autre municipalité. En fait, c'est pour ne pas avoir
deux citations, hein, il fallait le spécifier. Ça va empêcher qu'un immeuble
qui est cité par une municipalité locale, par exemple, soit également cité
après coup par la MRC. Donc, si la municipalité locale a déjà cité, la MRC ne
pourra pas revenir dire : Ah! bien, moi, je veux la citer. Elle est déjà
citée. Pour empêcher les doubles emplois, si vous voulez.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Des commentaires sur l'article 59? Donc, s'il n'y a pas d'autre <commentaire...
Mme Roy
: …
également
cité après coup par la MRC. Donc, si la
municipalité locale a
déjà
cité, la MRC ne pourra pas revenir dire : Ah! bien, moi, je veux la citer.
Elle est
déjà citée. Pour empêcher les doubles emplois,
si vous
voulez.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Des
commentaires sur
l'article 59? Donc,
s'il
n'y a pas d'autre >commentaire… Oui, Mme la députée, vous pouvez y
aller.
Mme
St-Pierre
:
C'est-à-dire, je comprends que la municipalité régionale de comté ne peut pas
citer un bâtiment qui est déjà cité, très bien, mais la municipalité régionale
de comté pourrait citer un bâtiment qui ne l'est pas, même si la municipalité
ne veut pas le citer.
Mme Roy
: Nous donnons
aux municipalités régionales de comté le pouvoir de citer des immeubles,
naturellement, en autant que l'immeuble réponde aux critères de citation.
Alors, nous lui donnons... aux MRC, nous lui donnons les mêmes pouvoirs qu'aux
villes. Ça fait qu'il y aura plus de monde qui pourra protéger du patrimoine.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Ça vous va?
Mme Robitaille : …
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui, Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Donc, si la
municipalité locale cite, la MRC ne pourra pas citer.
Mme Roy
: Tu ne peux
pas citer par-dessus.
Mme Robitaille : Tu ne peux
pas citer par-dessus. Mais donc c'est un ou l'autre, c'est soit la MRC ou la
municipalité locale.
Mme Roy
: Voilà.
Mme Robitaille : O.K. Parfait.
Merci.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. D'autres interventions? Donc, nous pouvons passer… Oui, allez-y, Mme la
députée, oui.
Mme
St-Pierre
:
Mais est-ce que la municipalité régionale de comté, dans un cas de citation par
l'une de ces municipalités, a des responsabilités sur cette municipalité-là?
Est-ce qu'elle peut… la MRC peut dicter des choses? Je pense encore à la
question de la conservation.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la ministre.
Mme Roy
: Alors, ce qu'on
fait, c'est qu'on fait une transposition miroir des pouvoirs que vous avez
accordés aux villes, nous les donnons aux MRC. Donc, elles ont les mêmes
pouvoirs... pouvoirs, obligations, devoirs.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Oui, Mme la députée.
Mme Robitaille : Oui, la
question est pertinente. Si une MRC cite un immeuble, est-ce que la
municipalité locale où se trouve l'immeuble devra avoir certaines
responsabilités ou, en tout cas, devra… Tu sais, si ça occasionne certaines
dépenses par la municipalité, par la municipalité locale… En fait, la MRC peut
citer, mais ça peut avoir des conséquences sur… ça peut avoir des conséquences
pour la municipalité locale, pour la municipalité, parce que… Bien, je ne sais
pas, je pose la question : Est-ce qu'il ne pourrait pas y avoir un
conflit? La MRC a cité un immeuble, et puis là, bien, ça occasionne des
dépenses pour la municipalité locale, par exemple, est-ce qu'il n'y aurait pas
potentiellement source de conflit?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui. À moins
que je ne m'abuse, Me Dumont pourrait y aller, mais sachez qu'actuellement,
quand un bien est cité, il n'y a pas grande obligation pour qui que ce soit.
Alors, moi, ce que je vous dis, c'est qu'il y a des articles, des amendements
qui s'en <viennent…
Mme Robitaille : ...
n'y
aurait pas potentiellement source de conflit?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui. À
moins que je ne m'abuse, Me Dumont pourrait y aller, mais sachez
qu'actuellement, quand un bien est cité, il n'y a pas grande obligation pour
qui que ce soit. Alors, moi, ce que je vous dis, c'est qu'il y a des articles,
des amendements qui s'en >viennent pour justement encadrer tout ça et
nous assurer qu'avec les obligations... avec les pouvoirs et les obligations...
avec les pouvoirs viennent les obligations également, pardon. <Et Me...
Oui...>
Une voix : ...
• (15 h 10) •
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui.
Mme
St-Pierre
:
Vous venez de dire qu'il y avait des amendements qui s'en viennent. Vous nous
avez dit cette semaine, hier, que vous aviez passé... vous êtes passée au
comité législatif, que vous deviez passer au Conseil des ministres. J'imagine,
vous avez passé aussi à votre caucus. Est-ce qu'il est possible qu'on ait ces
amendements-là? Parce que, là, vous êtes passée au Conseil des ministres, on
est mercredi. Je pense que vous êtes passée au Conseil des ministres
aujourd'hui.
Mme Roy
: Oui. Bien, si
on s'y rend, on va vous les donner avec plaisir. Si on s'y rend, là. On n'est
pas... on n'est peut-être pas rendus là dans le projet de loi actuellement,
mais, oui, on va vous les donner à l'avance.
Mme
St-Pierre
:
Bien, vous allez nous donner l'ensemble des amendements.
Mme Roy
: Je vais vous
en donner puis...
Mme
St-Pierre
:
Parce que c'est important pour nous, là, parce que vous nous donnez beaucoup...
vous nous donnez...
Mme Roy
: Oui, je
comprends, je comprends, et...
Mme
St-Pierre
:
<Attends
un petit peu. >Vous nous donnez beaucoup de garanties, puis on est
vraiment... on croit en votre bonne foi, mais là on va arriver dans le «crunch»,
on avance vraiment à l'aveugle, puis hier vous nous avez dit : Je ne suis
pas passée au conseil, je ne vous ai pas soumis les amendements... en fait,
donné, révélé les amendements parce que je ne suis pas encore passée au Conseil
des ministres. Donc, ce n'est pas au moment où on arrive à l'amendement, c'est
de nous les... pour qu'on puisse se préparer, nous, en fonction d'avoir un
travail qui va être plus fluide et qui va peut-être faire en sorte qu'on va
aller plus rapidement dans le processus de l'article par article. Parce qu'on
n'a pas, nous, cinq avocats avec nous, là. On est tout seuls dans notre petit
coin.
Mme Roy
:
<Et,
oui... >Ah! je sais c'est quoi, j'y ai été pendant six ans. Alors, ce
que je veux vous dire...
Mme
St-Pierre
: ...je
n'ai pas de...
Mme Roy
: Ce que je
veux vous dire, c'est que je n'ai qu'une parole, et je vous ai dit qu'on vous
les donnerait, alors on va vous les donner. Le Conseil des ministres, moi, je
suis arrivée ici puis il n'était pas terminé, juste pour vous le dire. Alors,
quand je pourrai les libérer, je les libérerai. Et, cela dit...
Mme
St-Pierre
: ...c'est
vous qui présentez votre dossier, ça veut dire que vous n'étiez pas au dossier.
Mme Roy
: Oui, oui, je
sais, mais il y a quand même de la procédure à suivre et qui s'ensuit par
ailleurs, là, pour la suite des choses, là. Et, cela dit, oui, je vous les
fournirai, là, quand je les aurai, avec grand plaisir. Je ne les ai pas
physiquement.
Mme
St-Pierre
: O.K.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Ça vous va, Mme la députée?
Mme
St-Pierre
:
Alors, consentement pour...
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Donc, consentement. Me Dumont, vous pouvez...
M. Dumont (Luc) : Oui,
bonjour. Donc, pour répondre à votre question, ce sont des pouvoirs qui sont
concurrents, qui vivent de manière complètement autonome l'un de l'autre, d'où
d'ailleurs pourquoi il y avait la règle, là, précédemment, là, qui parlait de
non-cumul de ces... dans le fond, des protections. Les pouvoirs qui viennent
avec le pouvoir de citation, en fait, les pouvoirs accessoires viennent avec. <Donc...
M. Dumont (Luc) :
...qui vivent de manière
complètement autonome l'un de l'autre, d'où
d'ailleurs pourquoi il y avait la règle, là, précédemment, là, qui parlait de
non-cumul de ces... dans le fond, des protections. Les pouvoirs qui viennent
avec le pouvoir de citation, en fait, les pouvoirs accessoires viennent avec. >Donc,
une MRC, par exemple, qui citerait un immeuble a également le pouvoir d'aide
qui s'y raccroche, là. Donc, si elle veut donner une aide, une subvention, elle
va pouvoir le faire. Ce ne sera pas à la locale d'assumer ce type d'aide là, c'est
complètement autonome, et tous les accessoires qui sont rattachés à ce
pouvoir-là viennent avec. Donc, en fait, l'arrêt qui est fait, c'est pour
éviter tout simplement un cumul de protection, là, c'est uniquement ça. <Donc...>
Mme Robitaille : Donc, si une
MRC cite, bien, ce sera à elle, s'il y a des responsabilités qui encourent...
M. Dumont (Luc) :
<Exact.
>Exact. Puis c'est pour éviter, par exemple... Parce qu'une double
citation serait impensable, de toute façon, parce qu'il pourrait y avoir une
incohérence des règles de droit qui ferait en sorte que ça devienne
complètement inapplicable, là.
Mme Robitaille : Merci.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Ça vous va?
Mme
St-Pierre
:
Si la MRC cite un bâtiment que la municipalité n'a pas cité ou n'avait pas
l'intention de citer, qu'elle le cite parce qu'il y a eu la réunion, puis il y
a neuf maires sur 10 qui ont dit oui, sauf celui qui ne veut pas que ce soit
cité, la responsabilité de l'entretien du bâtiment ou de la préservation du
bâtiment revient à la municipalité ou à la MRC?
M. Dumont (Luc) : Ça revient
à... dans le fond, évidemment, l'entretien, ça revient au propriétaire, là, au
particulier, là, qui doit respecter les règles qui sont rattachées à la
citation. Mais, si, par exemple, on parle du pouvoir d'aide encore, c'est des
pouvoirs qui sont accessoires, <si... >ça revient à la municipalité
qui a cité, l'entité qui a cité l'immeuble. Pour le reste, il n'y a pas de... par
exemple, si c'est la MRC, c'est... Le pouvoir d'aide, les pouvoirs accessoires,
c'est à la MRC, c'est circonscrit là-dedans.
La seule chose qu'une municipalité locale
doit s'assurer, c'est qu'étant donné qu'on ne veut pas dupliquer les guichets
puis qu'un citoyen qui a un immeuble ait besoin d'aller et à la MRC et à la
municipalité locale, c'est la locale qui a la responsabilité d'appliquer cette
réglementation-là. Donc, une personne qui va chercher son permis, parce qu'elle
doit, de toute façon, le faire, là, de façon pratique, aller chercher son
permis, la municipalité locale, par exemple, vérifie la conformité avec sa
propre réglementation parce que la réglementation municipale normale continue
de s'appliquer. Et, une fois qu'elle réalise que c'est correct, le mécanisme
qu'on a discuté plus tôt, hier, je crois, là, qui est prévu à la loi
s'applique. Donc, elle transfère la demande, dans le fond, à la MRC, et le processus
s'ensuit, là, la MRC prendra sa décision avec son conseil local du patrimoine,
là.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la ministre.
Mme Roy
: Je ne sais
pas si vous avez d'autres commentaires, mais je comprends dans votre question
une certaine inquiétude. Et il faut surtout voir la citation comme une
opportunité pour le propriétaire du bâtiment dans la mesure où, si votre
bâtiment est cité, et on revient à la base que la protection du patrimoine,
c'est un bien collectif qu'on veut mettre en valeur, si votre bâtiment est
cité, à partir de ce moment-là, le ministère de la Culture, là, si vous avez
besoin d'argent pour restaurer, il va vous en <envoyer...
Mme Roy
: …une
certaine inquiétude. Et il faut surtout voir la citation comme une opportunité
pour le propriétaire du bâtiment dans la mesure où, si votre bâtiment est cité,
et on revient à la base que la protection du patrimoine, c'est un bien
collectif qu'on veut mettre en valeur, si votre bâtiment est cité, à partir de
ce moment-là, le ministère de la Culture, là, si vous avez besoin d'argent pour
restaurer, il va vous en >envoyer. Et très souvent, et c'est ça que j'ai
constaté qui est assez aberrant, c'est le manque d'information. Souvent, les
propriétaires ignorent et même... les propriétaires, les élus ignorent qu'ils
ont le droit d'avoir des sommes d'argent provenant du ministère pour
entretenir, aider à l'entretien de leurs propres bâtiments, puis ça varie, là,
20 %, 30 %, 40 % pour des citations, dépendamment du type de
bâtiment, dépendamment de…
Mme
St-Pierre
:
…culturel?
Mme Roy
: Oui, mais, je
veux bien, mais il sort du ministère de la Culture, le Fonds du patrimoine
culturel. Donc, les gens ont accès à de l'argent qui leur est envoyé via le
ministère de la Culture. Donc, si vous avez un bâtiment qui est cité, vous avez
le droit à de l'argent, et les gens pensent erronément entre autres que,
lorsqu'il est cité, on ne peut plus rien faire, on ne peut pas le toucher, on
ne peut pas changer les poignées de porte, il faut tout mettre à l'original,
alors que c'est faux, c'est complètement faux. Ce sont les bâtiments classés
d'exception qui ont des conditions rigoureuses de la sorte. Un bâtiment cité,
les gens peuvent faire des choses… Pardon?
Mme
St-Pierre
:
C'est toujours ce que j'ai dit, mais il y en a qui ne le comprennent pas.
Mme Roy
: Bien, voilà.
Alors, c'est la raison pour laquelle, si un bâtiment est cité, il va falloir
qu'on fasse bien comprendre aussi aux propriétaires que c'est une ouverture à
obtenir des subventions pour les aider à restaurer. Je veux me permettre cette
parenthèse-là aussi, parce que vous parliez d'obligation et d'entretien, bien,
on les aide à entretenir en plus. Alors, vous avez un patrimoine, vous avez un
immeuble qui prend de la valeur, puis on vous aide à le restaurer.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre.
Mme
St-Pierre
:
Je pense à des sections, par exemple, comme ce qui s'est passé, les inondations
en Beauce, il y a plein de bâtiments de valeur patrimoniale qui ont dû être
détruits, qui ont été détruits. Si la MRC avait cité, si la MRC avait eu ces
pouvoirs-là qu'on a ici aujourd'hui, qu'on va donner aujourd'hui, la
possibilité de citer tout cela, est-ce qu'il y aurait eu un… est-ce que ça
aurait été comme un frein à la démolition de ces bâtiments à valeur
patrimoniale là en Beauce à la suite des inondations? Il y a des quartiers
complets qui ont été détruits, là.
Mme Roy
: Là, on est
totalement en dehors de l'article 59. Par ailleurs, pour répondre à votre
question, c'est tout autre chose, là, c'est une décision du gouvernement de
faire en sorte que les endroits où il y a des inondations à répétition année
après année, après année, après année et que tous les gens se font inonder, il
y a un programme qui a été mis sur pied, c'est ma collègue la ministre
responsable de la Sécurité publique, entre autres, qui y a travaillé, puis c'est
une décision gouvernementale de dire aux citoyens : Bien, si vous êtes
tannés d'être inondés, vous voulez qu'on vous rachète, on vous rachète. Puis c'est
ça qui s'est passé en Beauce, c'est ça, la vérité, là, c'est d'autre chose, on
parle d'autre chose, et ce n'est pas du tout la… Je pense que votre question à
cet égard-là n'est pas en ligne directe avec l'article 59.
Mme
St-Pierre
:
Non, ce n'est pas en ligne directe, mais, si la MRC avait cité ces endroits-là,
est-ce que c'est la MRC qui a priorité ou si c'est la décision gouvernementale
de démolir les bâtiments qui a <priorité?
Mme Roy
: ...
pas
en ligne directe avec l'article 59.
Mme
St-Pierre
:
Non, ce n'est pas en ligne directe, mais, si la MRC avait cité ces endroits-là,
est-ce que c'est la MRC qui a priorité ou si c'est la décision gouvernementale
de démolir les bâtiments qui a >priorité? C'est la décision du gouvernement
de raser les locaux...
Mme Roy
: Moi, je vous
dirais que c'est le propriétaire. L'option était donnée aux propriétaires de se
faire acheter, ils l'ont acceptée ou pas. Elle est demandée aux propriétaires,
qui ont décidé de vendre leur propriété.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci.
Mme
St-Pierre
:
...pas d'autre commentaire.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Pas d'autre commentaire. Mme la députée de Bourassa-Sauvé, ça va également?
Donc, nous pouvons passer à la mise aux voix de l'article 59.
Le Secrétaire
:
Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St‑Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 59 est adopté. Nous passons maintenant à
l'article 60. Mme la ministre.
• (15 h 20) •
Mme Roy
: Oui :
60. L'article 174 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement de «, l'article 49
s'applique» et de «de l'article 49» par, respectivement, «les
articles 49 et 67.4 s'appliquent» et «des articles 49 et 67.4»; et
3° par la suppression de «locale».
La disposition telle qu'elle se lirait :
«174. À l'égard d'un immeuble situé dans un site patrimonial cité ou d'un
immeuble patrimonial cité, également situé dans une aire de protection, les
articles 49 et 67.4 s'appliquent ainsi que les dispositions particulières
relatives à un immeuble patrimonial cité. Toutefois, les décisions prises par
le ministre en vertu des articles 49 et 67.4 ont préséance sur celles
prises par la municipalité à l'égard de ces immeubles.»
Commentaires : Il s'agit de
modifications de concordance afin de tenir compte, d'une part, de
l'introduction de l'article 26 du projet de loi, d'une nouvelle
autorisation délivrée en vertu de l'article 67.4 de la loi pour une
opération cadastrale dans un immeuble situé dans une aire de protection et,
d'autre part, des nouveaux pouvoirs de citation des MRC.
On fait un peu de la concordance, de la
même façon qu'on l'a fait à l'autre article, avec des articles précédemment
adoptés auxquels on fait référence ici.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Des interventions?
Mme
St-Pierre
:
...secondes... l'article 49... à l'égard d'un immeuble situé< dans
une aire de protection des articles>... <s'applique...> C'est
excessivement technique, là, puis peut-être que je n'ai pas l'habileté de nos
éminents juristes, là. L'article 49, on l'a suspendu.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui.
Mme
St-Pierre
:
Est-ce que je me trompe?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui, <l'article...
Mme
St-Pierre
:
…
C'est excessivement technique, là, puis peut-être que je n'ai pas
l'habileté de nos éminents juristes, là. L'article 49, on l'a suspendu.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui.
Mme
St-Pierre
:
Est-ce que je me trompe?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui, >l'article 49 est suspendu, avec le 49.1.
Mme
St-Pierre
:
C'est le 49 de la loi actuelle. O.K. O.K., c'est beau.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, pas de commentaires?
Mme
St-Pierre
:
Je n'ai pas d'autre commentaire.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Donc, M. le secrétaire, nous pouvons passer à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St‑Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Guillemette
(Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 60 est adopté. Nous pouvons passer à
l'article 61. Mme la ministre, vous pouvez nous le présenter.
Mme Roy
: Alors, vous
comprenez que les prochains articles… Celui-ci… celui-ci, à tous égards, c'est
de la correspondance, un peu comme… de la concordance, pardon, un peu comme le
précédent et l'avant.
Alors : 61. L'article 175
de cette loi est modifié par le remplacement de «et 141 à 144» par «, 141
et 142».
Alors, la disposition telle qu'elle se
lirait : «175. À l'égard d'un immeuble patrimonial cité situé dans un site
patrimonial déclaré, les articles 137, 139, 141 et 142 ne s'appliquent
qu'à l'égard de l'intérieur cité de cet immeuble patrimonial à l'exclusion
cependant de l'excavation du sol qui demeure assujettie à l'autorisation du
ministre.»
L'article 61 du projet de loi apporte
une modification de concordance tenant compte de l'abrogation des
articles 143 et 144 de la loi et par l'article 49 du projet de loi.
Ici, la remarque que vous faisiez tout à
l'heure serait pertinente parce qu'on parle de l'article 49 du projet de
loi qui est suspendu. Alors, peut-être, j'imagine qu'on pourrait suspendre
celui-ci, puisque le 49 dont on fait référence est suspendu. Mais c'est de
la concordance, là, mais pour être cohérent.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Concordance avec celui qui est déjà suspendu.
Mme Roy
: Oui, voilà.
Exactement. Est-ce que ça vous convient?
Une voix : Oui.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Il y a consentement pour suspendre cet article-là, donc, le 61. Nous
passons donc à l'article 62.
Mme Roy
: Oui : 62.
L'article… C'est la même chose. On est encore sur le même 49. Alors, nous
allons suspendre pour les mêmes motifs le 62.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Est-ce qu'il y a consentement?
Mme Roy
: Qui fait
référence à un article suspendu déjà.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Est-ce qu'il y a consentement? Tout à fait. Donc, nous suspendons l'article 62
également. Donc, nous passons au 63.
Mme Roy
: On vérifie.
Il n'est pas là, le 49.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Ça va?
Mme Roy
: On est correct,
celui-là. Alors : 63. L'article 177 de cette loi est modifié :
1° par la suppression, dans le premier <alinéa,
de…
La Présidente (Mme Guillemette) :
...Donc, nous passons au 63.
Mme Roy
: On
vérifie. Il n'est pas là, le 49.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Ça va?
Mme Roy
: On est
correct, celui-là. Alors : 63. L'article 177 de cette loi est modifié :
1° par la suppression, dans le premier >alinéa,
de «locale»;
2° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«En cas de conflit entre une ordonnance
visée aux articles 148 et 149 du conseil de la municipalité régionale de
comté et une telle ordonnance du conseil de la municipalité locale, celle de la
municipalité régionale de comté a préséance.»
La disposition telle qu'elle se lirait :
«177. En cas de conflit entre une ordonnance du ministre visée aux
articles 76 et 77 et une ordonnance du conseil municipal visée aux
articles 148 et 149, l'ordonnance du ministre a préséance.
«En cas de conflit entre une ordonnance
visée aux articles 148 et 149 du conseil de la municipalité régionale de
comté et une telle ordonnance du conseil de la municipalité locale, celle de la
municipalité régionale de comté a préséance.»
L'article 63 de ce projet de loi
propose de modifier l'article 177 de la Loi sur le patrimoine culturel
pour accorder aux ordonnances visées aux articles 148 — là, il y a
une petite erreur, là, c'est 148 et 149 — une prépondérance à celles
de la MRC sur celles de la municipalité locale.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée, avez-vous des commentaires, des questions?
Mme
St-Pierre
:
Je n'ai pas d'autre commentaire que celui que ça va faire peut-être de belles
discussions à certains moments. Pas de commentaire. Peut-être superflu,
celui-là.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la députée. Donc, nous pouvons passer à la mise aux voix de l'article 63.
Le Secrétaire
: Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St‑Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 63 est adopté. Nous passons à l'article 64.
Mme Roy
: ...intitulés de
chapitre, est-ce qu'on les suspend? On peut procéder sur le chapitre? D'accord.
L'article 64, modification à un
intitulé : 64. L'intitulé du chapitre VI de cette loi est modifié par
le remplacement de «à la municipalité régionale de comté» par «aux municipalités».
Disposition telle qu'elle se lirait :
«Chapitre VI
«Information aux municipalités et à la communauté
métropolitaine».
Commentaires : En concordance avec
les nouveaux pouvoirs des MRC relatifs à l'identification et la protection du
patrimoine culturel, l'article 64 de ce projet de loi propose de modifier
le titre du chapitre VI de la Loi sur le patrimoine culturel.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Questions, commentaires? Donc, pas de commentaire. Nous pouvons passer à
la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St‑Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 64 est <adopté...
La Présidente (Mme Guillemette) :
...pas de
commentaire. Nous pouvons passer à la
mise aux voix.
Le Secrétaire
:
Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du
groupe parlementaire formant le gouvernement,
M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de
l'opposition officielle,
Mme St‑Pierre
(Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc,
l'article 64 est >adopté. Nous passons maintenant
à l'article 65.
Mme Roy
: Oui. Alors :
65. L'article 178 de cette loi est modifié par l'insertion, après «33,» et
«44,», de, respectivement, «36, 36.1,» et «46,».
Disposition telle qu'elle se lirait :
«178. Le ministre transmet à la municipalité régionale de comté ou à la
communauté métropolitaine dont le territoire comprend celui d'une municipalité
locale une copie de tout document qu'il est tenu de transmettre à cette
dernière ou à son greffier ou secrétaire-trésorier en vertu des articles 30,
31, 33, 36, 36.1, 41, 44, 46, 59, 60 ou 168 ainsi qu'une copie de toute
déclaration faite en vertu de l'article 165 à la demande de cette
municipalité.»
Commentaires : Cette disposition
impose au ministre de transmettre copie à la municipalité régionale de comté ou
à une communauté métropolitaine de certains documents transmis à une
municipalité locale. Elle permet ainsi d'assurer une meilleure circulation de
l'information entre le ministère et les organisations municipales, et c'est ce
qu'on veut.
Les nouveaux documents à transmettre sont
les suivants : l'avis de déclassement prévu à l'article 36; la
décision de ne pas classer, prévue par le nouvel article 36.1; et l'arrêté
supprimant une aire de protection, prévu par l'article 46.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Des interventions sur l'article 65?
Mme
St-Pierre
:
Bien, j'ai juste une intervention sur les commentaires. Il me semble, peut-être
que... on a vu tellement de choses, qu'on avait... quand on a parlé de décision
de ne pas classer, qu'il fallait qu'il y ait des motifs aussi de ne pas classer,
il me semble qu'on avait fait cette modification-là. Là, vous deviez donner...
si votre décision était de ne pas classer, qu'il y ait motif aussi de ne pas
classer.
Mme Roy
: Oui, oui,
oui, on a eu cette décision-là. Oui, tout à fait.
Mme
St-Pierre
:
O.K. Je n'ai pas d'autre commentaire.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Ça va? Donc, d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre commentaire, nous
pouvons passer à la mise aux voix de l'article 65.
Le Secrétaire
: Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St‑Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. L'article 65 est adopté. Nous passons à l'article 66. Mme
la ministre, je vous cède la parole.
• (15 h 30) •.
Mme Roy
: 66. L'article 179
de cette loi est modifié par l'ajout, après le premier alinéa, du suivant :
«Une municipalité régionale de comté
transmet à la municipalité locale dans laquelle se trouve le bien faisant
l'objet de la citation une copie de tout document qu'elle, son conseil ou son
secrétaire-trésorier est tenu de transmettre en vertu des articles 133 ou
142.»
Disposition telle qu'elle se lirait :
«Une municipalité locale transmet à la municipalité régionale de comté ou à une
communauté métropolitaine dont le territoire comprend le sien une copie de tout
document qu'elle, son conseil...
15 h 30 (version révisée)
Mme Roy
: …copie de tout
document qu'elle, son conseil ou son secrétaire-trésorier est tenu de
transmettre en vertu des articles 133 ou 142.».
Disposition telle qu'elle se lirait :
«179. Une municipalité locale transmet à
la municipalité régionale de comté ou à une communauté métropolitaine dont le
territoire comprend le sien une copie de tout document qu'elle, son conseil ou
son greffier ou secrétaire-trésorier est tenu de transmettre en vertu des articles 126,
133, 142 ou 167 ainsi qu'une copie de toute demande faite par cette municipalité
en vertu de l'article 165.
«Une municipalité régionale de comté
transmet à la municipalité locale dans laquelle se trouve le bien faisant
l'objet de la citation une copie de tout document qu'elle, son conseil ou son
secrétaire-trésorier est tenu de transmettre en vertu des articles 133 ou
142.»
Commentaires : L'article 66 du projet
de loi propose d'apporter à l'article 179 de la Loi sur le patrimoine
culturel une modification de concordance liée aux nouveaux pouvoirs des MRC
relatifs à l'identification et la protection du patrimoine. Plus précisément,
une MRC serait dans l'obligation de transmettre à la municipalité locale dans
laquelle se trouve un bien faisant l'objet de la citation une copie de tout
document qu'elle, son conseil ou son secrétaire-trésorier est tenu de
transmettre en vertu des articles 133 ou 142. Alors, ici, c'est vraiment
par concordance, là, des obligations qu'on leur donne, là. On leur donne des
pouvoirs, on leur donne des obligations.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Des interventions? Ça va? Donc, nous pouvons
passer à la mise aux voix de l'article 66.
Le Secrétaire
: Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 66 est maintenant adopté. Nous pouvons passer
à l'article 67.
Mme Roy
: Oui. Je vous
avertis tout de suite, on m'apprend qu'il y aura un amendement pour celui-ci, compte
tenu du fait qu'on est dans la concordance. Puis on a modifié des choses, alors
il faut être cohérents avec les modifications que nous avons faites, là.
Article 67 :L'article 179.1
de cette loi est modifié par le remplacement du dernier alinéa par le suivant :
«Dans l'exercice de leurs pouvoirs, la
ville de Québec et la ville de Montréal sont liées par tout règlement pris par
le gouvernement en application de l'article 80.1 pour un site patrimonial
déclaré et par toute directive établie par le ministre, le cas échéant, pour
guider l'exercice de ses pouvoirs.».
L'article se lirait ainsi : Disposition
telle qu'elle se lirait :
«179.1. Dans une aire de protection située
sur son territoire, la ville de Québec et […] de Montréal exercent les pouvoirs
du ministre prévus à l'article 49, à l'exception de ceux relatifs à
l'édification ou l'érection d'un bâtiment principal et à la démolition totale
d'un bâtiment.
«En outre, dans un site patrimonial
déclaré et dans un site patrimonial classé situé sur son territoire, la ville
de Québec et la ville de Montréal exercent les pouvoirs du ministre prévus à l'article 64,
à l'exception de ceux relatifs à la démolition totale d'un bâtiment, à
l'érection d'un nouveau bâtiment principal, à la démolition partielle d'un
bâtiment lorsqu'elle est liée à cette érection et à l'excavation du sol lorsqu'elle
est liée à cette érection ou à l'<une ou…
Mme Roy
: …la
ville
de Québec et la
ville de Montréal exercent les pouvoirs du
ministre
prévus à
l'article 64, à l'exception de ceux relatifs à la
démolition totale d'un bâtiment, à l'érection d'un nouveau bâtiment principal,
à la démolition partielle d'un bâtiment
lorsqu'elle est liée à cette
érection et à l'excavation du sol
lorsqu'elle est liée à cette érection
ou à l'>une ou l'autre de ces démolitions. Elles y
exercent également les pouvoirs du ministre prévus à l'article 65.
«Toutefois, la ville de
Québec et la ville de Montréal exercent tous les pouvoirs du ministre prévus
aux articles 49, 64 et 65 à l'égard d'une intervention qu'elles réalisent
sur un immeuble dont elles sont propriétaires.»
Et nous ajoutons :
«Dans l'exercice de leurs pouvoirs, la ville de Québec et la ville de Montréal
sont liées par tout règlement pris par le gouvernement en
application de l'article 80.1 pour un site patrimonial déclaré ou pour
toute directive établie par le ministre, le cas échéant, pour guider l'exercice
de ses pouvoirs.» C'est l'article tel quel.
Et je vous annonce qu'il y a
un amendement. Donc, on peut suspendre pour que nous déposions l'amendement
pour que vous puissiez le lire.
La Présidente (Mme
Guillemette) : Nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à
15 h 34)
>
(Reprise à 15 h 49)
La Présidente (Mme Guillemette) :
<Excusez. >Donc, nous reprenons les travaux à <l'article… à >l'amendement
de l'article 67. Mme la ministre, présentez-nous votre amendement.
• (15 h 50) •
Mme Roy
: Merci, Mme la
Présidente. Alors, l'article 67 (article 179.1 de la Loi sur le
patrimoine culturel) :
Remplacer, dans le dernier alinéa de 179.1
de la Loi sur le patrimoine culturel proposé par l'article 67 du projet de
loi, «par tout règlement pris par le gouvernement en application de <la loi
n° 80… de >l'article 80.1 pour un site patrimonial déclaré et
par toute directive établie par le ministre, le cas échéant, pour guider
l'exercice de ses pouvoirs» par «, pour chaque site patrimonial déclaré, par
tout règlement pris par le gouvernement en application de l'article 80.1
et par toute directive établie par le ministre en application de l'article 61».
Commentaires : Alors, c'est un
amendement vraiment de concordance, compte tenu de l'adoption de l'article 23.1
du projet de loi, du nouvel article 61 de la Loi sur le patrimoine
culturel prévoyant que la ministre établit une directive pour chaque site
patrimonial déclaré. C'est ce dont nous parlions ici.
Je peux vous lire l'article 179.1 tel
qu'il serait modifié. Alors :
«179.1 Dans une aire de protection
située sur son territoire, la ville de Québec et la ville de Montréal exercent
les pouvoirs du ministre prévus à l'article 49, à l'exception de ceux
relatifs à l'édification ou l'érection d'un bâtiment principal et à la
démolition totale d'un bâtiment.
«En outre, dans un site patrimonial
déclaré et dans un site patrimonial classé situé sur son territoire, la ville
de Québec et la ville de Montréal exercent les pouvoirs du ministre prévus à
l'article 64, à l'exception de ceux relatifs à la démolition totale d'un
bâtiment, à l'érection d'un nouveau bâtiment principal, à la démolition
partielle d'un bâtiment lorsqu'elle est liée à cette érection et à l'excavation
du sol lorsqu'elle est liée à cette érection ou à l'une ou l'autre de ces
démolitions. Elles y exercent également les pouvoirs du ministre prévus à
l'article 65.
«Toutefois, la ville de Québec et la ville
de Montréal exercent tous les pouvoirs du ministre prévus aux articles 49,
64 et 65 à l'égard d'une intervention qu'elles réalisent sur un immeuble dont
elles sont propriétaires.» Alors, voilà.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Des interventions concernant l'<amendement…
Mme Roy
: ...
exercent
tous les pouvoirs du ministre prévus aux articles 49, 64 et 65 à l'égard
d'une intervention qu'elles réalisent sur un immeuble dont elles sont
propriétaires.» Alors, voilà.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Des interventions concernant l'>amendement?
Mme
St-Pierre
:
Sur l'amendement, je n'ai pas de commentaire. Je vais en avoir sur, peut-être,
l'article au complet. Mais c'est juste une question pour comprendre bien la
mécanique. C'est-à-dire que, sur un site patrimonial déclaré qui se trouve sur
le territoire de Montréal ou de Québec, prenons l'exemple de Québec, la
directive qui va mener à un règlement émane de la ville ou émane du ministre,
pour l'application du plan de conservation?
Mme Roy
: On fait
ici la concordance avec l'article 80.1 qu'on a adopté, ultérieurement,
et c'est pour vous dire que l'article 80.1 va s'appliquer à la ville de
Québec et à la ville de Montréal. Peut-être pour plus de précisions à cet
égard, je passerais la parole à Me Legros.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Me Legros.
Mme Legros (Julie) :
Donc, est-ce que je dois me présenter?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Ça va. Ça a déjà été fait une fois durant la séance.
Mme Legros (Julie) : Je
ne me souvenais plus. O.K.
Donc, l'article 179.1, ce qu'on rend
applicable, c'est vraiment la directive établie par la ministre, la nouvelle
directive de l'article 61. Donc, les villes, quand elles vont autoriser
dans ces sites-là, <vont devoir respecter... >quand il y aura un
règlement du gouvernement, elles vont respecter le règlement du gouvernement,
l'appliquer et, quand il y aura une directive de la ministre, elles devront
l'appliquer aussi.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Je veux
juste rafraîchir ma mémoire, là. Donc, 80.1, on parlait justement de règlements
qui émaneraient des directives du gouvernement, et c'était aussi dans toutes
les discussions entourant le plan de conservation. Donc, ces plans de
conservation là, on a 13 sites patrimoniaux, 13 sites, mais il y
avait neuf plans de conservation. Et, de ces neuf plans de conservation là,
émaneraient des directives et puis des règlements. Et là, c'est ces
règlements-là, qui viennent du ministère, que les villes de Québec et de
Montréal doivent respecter. C'est de là l'amendement qu'on traite en ce moment.
C'est bien ça?
Juste une petite question. Donc, les
fameuses Nouvelles-Casernes, là, dans le Vieux-Québec, si, en exemple, là, il y
a rénovation ou quoi que ce soit, la ville de Québec devrait... parce que, le
site du Vieux-Québec, <c'est... >il y a eu un plan de conservation
pour le site du Vieux-Québec, donc il y <aura...
Mme Robitaille : ...dans le Vieux-Québec,
si, en exemple, là, il y a rénovation ou quoi que ce soit, la ville de Québec
devrait... parce que, le site du Vieux-Québec, c'est... il y a eu un plan de
conservation pour le site du Vieux-Québec, donc il y >aura des
directives et des règlements. Et, si la ville de Québec, par exemple, veut
toucher ces immeubles-là, bien, elle devra suivre les directives et règlements
du ministère. <Ou, si ces... >Et, si ces Nouvelles-Casernes là, si
ce bâtiment-là appartient à la... Est-ce que ce bâtiment-là appartient à la
ville de Québec ou...
Une voix : …
Mme Robitaille : Ça appartient
au gouvernement, donc <c'est... donc, >la ville de Québec n'a rien
à voir là-dedans?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Vous pouvez répondre, Me Legros, oui.
Mme Legros (Julie) : Si je
peux amener une petite précision. Les Nouvelles-Casernes, c'est un immeuble
classé. Là, ici, l'article 179.1 et suivants, là, l'exercice des pouvoirs
par les villes de Québec et Montréal, c'est dans les aires de protection des
immeubles classés. Donc, vous n'avez pas les autorisations sur l'immeuble, sur
l'immeuble qui est classé que sont les Nouvelles-Casernes. C'est dans l'aire de
protection. C'est ça que les villes de Québec, Montréal font. Sur l'immeuble
classé, c'est la ministre qui demeure responsable d'émettre les autorisations.
Mme Robitaille : Et, les
Nouvelles-Casernes, la ministre disait qu'il y a 20 millions qui ont été
investis. Et ces 20 millions là, ils ont été investis quand? Est-ce qu'on
le sait?
Mme Roy
: On peut vous
trouver la date, là, je n'ai pas la date. Mais il y a actuellement
20 millions qui sont investis pour la restauration de ces casernes. D'ailleurs,
vous passez, enfin, je passe devant tous les matins, là, ça travaille.
Mme Robitaille : Et ça
travaille. Mais, oui, si on pouvait savoir quand est-ce que le 20 millions
a été investi.
Mme Roy
: On me dit au
printemps 2018. Alors, c'était votre collègue qui avait dû annoncer ça.
Mme Robitaille : Merci
beaucoup.
Mme
St-Pierre
: …il
n'y a pas encore de vocation aux Nouvelles-Casernes.
Juste une question, Mme la
Présidente, s'il vous plaît, si Mme la ministre permet que je puisse poser
une question à Mme Legros. Vous avez dit quelque chose sur les aires de protection
des bâtiments classés, <qui pourraient… >s'il y avait une
modification, pouvaient relever des villes de Montréal ou de Québec ou des
villes. Est-ce que c'est ça que j'ai bien compris? Parce que, l'aire de
protection… c'est juste que la ministre aussi a un rôle à jouer. J'ai déjà eu
une demande, moi, pour exclure un bâtiment d'une aire de protection. Puis le
document est arrivé sur mon bureau, puis je l'ai retourné, je ne l'ai pas signé.
Parce que je n'ai pas voulu le signer, c'était, pour moi, important de garder
intégralement l'aire de protection. Mais est-ce qu'une ville peut faire des
changements sur l'aire de protection?
Mme Legros (Julie) : En fait, <la
ville, ce qu'on... >ces deux villes là, là, Québec, Montréal, ce qu'on
a, je vais dire délégué, là, même si ce n'est pas le terme le plus approprié,
ce qu'elles exercent en lieu et place de la ministre, c'est la délivrance des
autorisations dans les aires de protection, mais pas tous, pas tous les actes.
Donc, <on a gardé... >la ministre s'est gardé l'éducation et l'érection d'un bâtiment <principal
et la...
Mme Legros (Julie) : ...
Québec,
Montréal, ce qu'on a, je vais dire délégué, là, même si ce n'est pas le terme
le plus approprié, ce qu'elles exercent en lieu et place de la ministre, c'est
la délivrance des autorisations dans les aires de protection, mais pas tous,
pas tous les actes. Donc, on a gardé... la ministre s'est gardé l'éducation et
l'érection d'un bâtiment >principal et la démolition totale d'un
bâtiment. Ces deux types d'acte là, c'est la ministre qui continue à délivrer
les autorisations.
Mme
St-Pierre
:
Et ça, c'est nouveau ou c'était déjà là?
Mme Legros (Julie) : Oui, c'est
nouveau. C'est depuis un projet de loi, 2017, qui a modifié la LAU et bien
d'autres projets de loi municipaux, qui a... Il y avait un projet de loi <Capitale-NationaleT...
>Québec, Capitale-Nationale et Montréal.
Mme
St-Pierre
:
Oui, oui, je me souviens bien.
Mme Legros (Julie) : Vous vous
souvenez de ça. Donc, c'est dans le cadre de ce projet de loi là, en 2017, que
cette section-là, où on permet à la ville de Québec et de Montréal d'exercer
certains pouvoirs de la ministre, a été introduite.
Mme
St-Pierre
: O.K.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. D'autres questions ou... Oui, Mme la ministre. Ça va?
Mme Roy
: Pas du tout.
C'est l'article 179.1 qui parle de ce que peuvent ou ne peuvent pas faire
ces villes après que vous leur ayez donné des statuts particuliers dans
l'article 179.1.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Pas d'autre commentaire sur l'amendement. Donc, nous pouvons passer à
la mise aux voix de l'amendement.
Le Secrétaire
: Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Guillemette
(Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Est-ce qu'il y a des commentaires
sur l'article 67 amendé? Donc, nous pouvons passer à la mise aux voix de
l'article 67 amendé.
Le Secrétaire
: Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Guillemette
(Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 67 amendé est adopté. Nous passons à
l'article 68.
• (16 heures) •
Mme Roy
: Oui. Alors,
68 : L'article 179.3 de cette loi est modifié par le remplacement de
«50, 51, <62… >66 et 67» par «11.4, 50, 51, 53.3, 53.5, 53.6, 66,
67 et 67.1 quant à l'application de l'article 53.3, les articles 67.2
et 67.3».
La disposition telle qu'elle se lirait :
«179.3 Aux fins de l'exercice, par la
ville de Québec et la ville de Montréal, des pouvoirs prévus par le présent
chapitre, les articles 11, 11.4, 50, 51, 53.3, 53.5, 53.6, 66, 67 et 67.1
quant à l'application de l'article 53.3, les articles 67.2 et 67.3,
les paragraphes 2° et 3° du premier alinéa et le dernier alinéa de
l'article 80 et les articles 180, 181, 183 à 192, 195, 196, 197, 200,
201 et 261 leur sont applicables avec les adaptations nécessaires en
substituant «ville de Québec» ou «ville de Montréal», selon le cas, aux mots...
16 h (version révisée)
Mme Roy
: …et le dernier
alinéa de l'article 80 et les articles 180, 181, 183 à 192, 195, 196,
197, 200, 201 et 261 leur sont applicables, avec les adaptations nécessaires,
en substituant «ville de Québec» ou «ville de Montréal», selon le cas, aux mots
«gouvernement» et «ministre».»
L'article 179.3 rend applicables aux
villes de Québec et de Montréal certaines dispositions applicables au ministre.
Le projet de loi vient ajouter des articles à ceux déjà prévus.
Ainsi, s'appliquent à ces deux villes, la
faculté de demander des renseignements supplémentaires, l'application de
critères d'analyse d'une demande et la faculté d'accorder certaines
autorisations a posteriori.
Et, si je comprends bien, on est toujours
ici dans les nouveaux articles. Donc, je ne savais pas que c'était <1977…
>2017, les nouveaux articles de 2017 qui ont donné les pouvoirs
particuliers à la métropole et à la capitale.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Questions, commentaires? Ça va. Donc, nous pouvons passer à la mise aux
voix de l'article 68.
Le Secrétaire
:
Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 68 est maintenant adopté. Nous passons à l'article 69.
Mme Roy
: Oui. 69.
L'article 195 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans les premier
et deuxième alinéas, de «ou 66» par «, 53.6, 66, 67.3 ou 67.4»;
2° par l'insertion, dans le deuxième
alinéa et après «conformes aux conditions», de «déterminées par un règlement
pris par le gouvernement en application du paragraphe 1° du premier alinéa
de l'article 80.1, aux conditions»;
3° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «ou d'un objet» par «, d'un objet ou d'un ensemble». Alors là, vous
entendez la concordance avec ce qu'on a fait, «objet» et «ensemble».
195. Disposition telle qu'elle se lirait :
«Le ministre peut obtenir de la Cour
supérieure une ordonnance pour faire cesser tout acte ou opération entrepris ou
continué sans l'autorisation requise aux articles 47 à 49, 64 ou 65 ou
fait à l'encontre de l'une des conditions visées aux articles 50, 53.6,
66, 67.3 ou 67.4. Il peut également obtenir de la Cour supérieure une
ordonnance pour faire exécuter les travaux nécessaires pour assurer la
préservation de la valeur patrimoniale d'un bien patrimonial classé dont le
propriétaire ne respecte pas le devoir qui lui incombe en vertu de l'article 26.
«De plus, dans le cas de tout acte ou
opération qui est entrepris ou continué sans l'autorisation requise aux
articles 47 à 49, 64 ou 65 ou fait à l'encontre de l'une des conditions
visées aux articles 50, 53.6, 66, 67.3 ou 67.4, le ministre peut obtenir
de la Cour supérieure une ordonnance pour faire exécuter les travaux requis
pour rendre les biens conformes aux <conditions…
Mme Roy
: …aux
articles 47 à 49, 64 ou 65 ou fait à l'encontre de l'une des conditions visées
aux articles 50, 53.6, 66, 67.3 ou 67.4, le
ministre peut obtenir
de la Cour supérieure une ordonnance pour faire exécuter les travaux requis
pour rendre les biens conformes aux >conditions déterminées par un règlement
pris par le gouvernement en application du paragraphe 1° du premier alinéa
de l'article 80.1, aux conditions d'une autorisation ou aux conditions que
le ministre aurait pu imposer si une demande d'autorisation lui avait été faite
conformément à la présente loi, pour remettre en état les biens ou pour démolir
une construction.
«Les travaux sont à la charge du
propriétaire ou, s'il s'agit d'un document, d'un objet ou d'un ensemble
patrimonial, de la personne qui en a la garde.
«À défaut par le propriétaire ou la
personne qui a la garde du bien de procéder à l'exécution des travaux ou à la
démolition dans un délai imparti par la cour, celle-ci peut autoriser le
ministre à y procéder. Le coût des travaux ou de la démolition encouru par le
ministre constitue une créance prioritaire sur le bien, au même titre et selon
le même rang que les créances visées au paragraphe 4° de
l'article 2651 du Code civil; ce coût est garanti par une hypothèque
légale sur le bien.»
Alors, vous devez sûrement reconnaître, Mme la
députée de l'Acadie, l'article 195, qui est fort utile.
Commentaires : L'article 195
donne notamment au ministre la possibilité de faire cesser des actes posés sans
autorisation ou en contravention avec une condition imposée.
Aux dispositions déjà prévues par
l'article 195, le paragraphe 1° de l'article 69 du projet de loi
ajoute les articles 53.6, 66, 67.3 et 67.4 qui prévoient que des
conditions peuvent être imposées en lien avec l'autorisation d'un acte.
La modification apportée par le
paragraphe 2° permet au ministre d'obtenir une ordonnance pour faire
exécuter des travaux pour assurer la conformité d'un bien aux conditions de
réalisation d'un acte prévu par règlement.
Et enfin, quant au paragraphe 3°,
celui-ci prévoit une modification de concordance concernant la notion d'ensemble
patrimonial.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Des commentaires ou des questions sur
l'article 69? Donc… Oui, Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : La néophyte
en moi, j'ai une question.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Allez-y.
Mme Robitaille : En fait, là,
on élargit, là. On n'est plus dans le patrimoine bâti seulement, on est dans
les objets, on est dans les ensembles patrimoniaux. La ministre, justement,
peut dicter la voie, là, peut dire non et puis… Donc, c'est bien ça, hein?
Mme Roy
:
<C'est
le… >C'est un article fort important qui édicte le pouvoir d'ordonnance
de la ministre. Alors, autrement dit, quand il y a quelque chose qui se passe
puis qui ne respecte pas les normes, là, on peut intervenir en prenant une
action auprès de la Cour supérieure.
Mme Robitaille : C'est ça. Pas
juste sur le patrimoine bâti, là, mais là, on est sur tout en général :
objets, ensembles patrimoniaux.
Mme Roy
: On est sur
des biens patrimoniaux classés dont le propriétaire ne respecte pas le devoir
qui lui incombe.
Mme Robitaille : D'accord. Merci.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous pouvons passer à la mise
aux voix.
Le Secrétaire
: Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. <Lemieux…
Mme Roy
: …dont le
propriétaire ne respecte pas le devoir qui lui incombe.
Mme Robitaille : D'accord.
Merci.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous pouvons passer à la mise
aux voix.
Le Secrétaire
:
Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le
gouvernement,
M. >Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 69 est adopté. Nous pouvons passer à
l'article 70. Mme la ministre.
Mme Roy
: Merci, Mme la
Présidente. 70. L'article 196 de cette loi est modifié :
1° par la suppression de «, une
redivision»; — et
2° par le remplacement de «terrain» par
«immeuble».
La disposition telle qu'elle se lirait :
«196. Une division, une subdivision ou le morcellement d'un immeuble fait à
l'encontre des articles 49 ou 64 est annulable. Tout intéressé, y compris
le ministre, peut s'adresser à la cour pour faire prononcer cette nullité.» La Cour
supérieure, bien entendu.
Commentaires : C'est une modification
de concordance qui va tenir compte des modifications proposées par les
articles 18 et 24 que nous avons déjà adoptés dans ce projet de loi, et
aux articles 49 et 64 de la loi actuelle.
Ces dernières modifications visaient les
objectifs suivants : ajuster le libellé de l'article puisque l'opération
cadastrale de révision d'un lot n'existe plus, on en avait déjà parlé
ultérieurement, et rendre le libellé davantage conforme à l'état du droit
applicable en remplaçant le terme «terrain» par «immeuble», parce qu'«immeuble»,
ça comprend les terrains.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Questions, commentaires sur l'article 70? Merci. Donc, nous pouvons
passer à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. L'article 70 est adopté. Nous passons maintenant à l'article 71.
Je vous laisse la parole, Mme la ministre.
Mme Roy
: On est
vraiment dans la concordance. Et vous allez reconnaître les termes employés.
71. L'article 198 de cette loi est modifié par le remplacement de «ou un
objet» par «, un objet ou un ensemble».
Disposition telle qu'elle se lirait :
«Toute personne qui vend un bien patrimonial classé sans avoir donné au
ministre l'avis écrit préalable prévu à l'article 54 ou vend ou donne un
document, un objet ou un ensemble patrimonial classé sans avoir obtenu
l'autorisation du ministre prévue à l'article 52 commet une infraction et
est passible, s'il s'agit d'une personne physique, d'une amende d'au moins
2 000 $ et d'au plus 190 000 $ et, s'il s'agit d'une
personne morale, d'une amende d'au moins 6 000 $ et d'au
plus 1 140 000 $ [pour les personnes morales et compagnies].»
Commentaires : Il s'agit ici d'une
autre modification de concordance puisqu'on ajoute, comme vous l'avez vu, la
notion «un objet ou un ensemble». Et le reste de l'article existe déjà tel
qu'il est.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Questions? Oui, une intervention. Mme la députée de l'Acadie.
Mme
St-Pierre
:
C'est un commentaire par rapport à ce qu'<on…
Mme Roy
: ...Commentaires :
Il s'agit ici d'une autre
modification de concordance puisqu'on ajoute,
comme vous l'avez vu, la notion «un objet ou un ensemble». Et le reste de
l'article
existe déjà tel qu'il est.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci.
Questions? Oui, une
intervention.
Mme la
députée
de l'Acadie.
Mme
St-Pierre
:
C'est un commentaire
par rapport à ce
qu'>on a discuté
hier. Parce qu'hier ou avant-hier… hier, je disais que ça prenait
l'autorisation du ministre pour vendre un bien patrimonial classé, et Mme la
juriste a dit : Non, un droit de préemption, ce n'est pas une
autorisation, c'est l'équivalent d'une... Mais, ici, on dit bel et bien que ça
prend l'autorisation d'un ministre pour vendre un bien patrimonial classé.
Est-ce que je... «sans avoir obtenu l'autorisation du ministre».
• (16 h 10) •
Mme Roy
: Mais c'est
l'avis. C'est donner avis. Ce que Me Legros nous expliquait, c'est que ce
n'est pas une autorisation, mais un avis, il faut donner l'avis. Et, si,
lorsque la personne donne l'avis, dit : Ministre, j'ai l'intention de
vendre, elle doit attendre une réponse. Mais, l'obligation, c'est de donner un
avis.
Mme
St-Pierre
:
Et d'attendre l'autorisation?
Mme Roy
: La réponse.
Donc, sans avoir eu de réponse...
Mme
St-Pierre
: «Sans
avoir obtenu l'autorisation du ministre», c'est quoi?
Mme Roy
: Je peux
laisser la parole à Me Legros. Mais, l'obligation du propriétaire, c'est
de donner un avis. <Il n'est pas... >Il peut vendre, les biens
peuvent être vendus. Je pense que ça faisait partie aussi du fait qu'on ne
pouvait pas vendre. Là, on peut vendre, mais on doit donner l'avis. Mais je
vais passer la parole à maître...
Mme
St-Pierre
:
Il faut que le gouvernement donne son autorisation pour procéder à la vente.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Me Legros.
Mme Legros (Julie) : En fait,
ce que l'article 54 oblige, c'est de faire un avis. Donc, c'est vraiment
donner au ministre l'avis écrit préalable prévu à l'article 54, c'est
vraiment ça qui est à l'article 198, là, qui est... La contravention,
c'est de ne pas donner l'avis écrit.
La ministre, ce qu'elle fait après avoir
reçu l'avis, c'est de voir si elle se porte acquéreur avant que la transaction
ait lieu. Donc, elle, ce qu'elle a à décider, c'est : Est-ce que j'achète
ou je n'achète pas ce bien-là? Donc, elle n'a pas à donner une autorisation :
Oui, vous pouvez vendre. Ce n'est pas ça qu'elle fait. Elle, elle fait juste
regarder : Est-ce que je vais acheter, moi? Et là, elle peut aviser de son
intention.
La loi, ce qu'elle prévoit, là, c'est que,
si l'intention n'a pas été reçue, ils peuvent procéder à la transaction. Ça,
c'est l'article... je vais vous dire ça.
Mme
St-Pierre
:
...du ministre?
Mme Legros (Julie) : Il n'est
pas écrit «autorisation»… l'autorisation du ministre, à 198, là, l'autorisation
du ministre, c'est 52, ce n'est pas... 52, c'est une autorisation pour
vendre un meuble, un meuble, un document ou un objet patrimonial. Ce n'est pas <l'avis
de… >le droit de préemption de l'article 54, là.
Mme
St-Pierre
:
O.K. Ce n'est pas un bien immeuble.
Mme Legros (Julie) : C'est ça.
52, c'est un bien meuble, un objet ou un document. 54, c'est les immeubles,
pour les <vendre…
Mme Legros (Julie) : …
pour
vendre un meuble, un meuble, un document ou un objet patrimonial. Ce n'est pas
l'avis de… le droit de préemption de l'article 54, là.
Mme
St-Pierre
:
O.K. Ce n'est pas un bien immeuble.
Mme Legros (Julie) : C'est
ça. 52, c'est un bien meuble, un objet ou un document. 54, c'est les immeubles,
pour les >vendre. <C'est la seule… >Je dirais, la seule
obligation, les seules exigences qu'on a pour l'immeuble, au niveau de la
vente, c'est l'article 54 et suivants, le droit de préemption. 54, c'est
l'avis écrit. Et on dit bien ici< que>, rendu à 56, que la
ministre peut acquérir et la ministre, pour exercer ce droit, doit signifier
par écrit son intention d'acquérir le bien. 57 précise que, si la ministre n'a
pas signifié son intention, le bien peut être vendu. Donc, il n'y a jamais de
délivrance d'un document comme une autorisation, là, dans ces articles-là,
c'est pour ça qu'on ne qualifie pas ça d'autorisation de la transaction.
Mme
St-Pierre
:
O.K. Pas d'autre commentaire.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, d'autres interventions sur l'article 71? Nous pouvons donc passer à
la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Guillemette
(Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. L'article 71 est adopté. Nous passons maintenant à
l'article 72.
Mme Roy
: Oui. 72.
L'article 201 de cette loi est modifié par le remplacement de «ou à l'une
des conditions déterminées par le ministre en vertu de l'article 50 ou de
l'article 66 en lien avec son autorisation visée à l'article 47, 48,
49 ou 64 ou» par «, à l'une des conditions déterminées par le gouvernement en
application du paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 80.1 ou
par le ministre en vertu de l'article 50, de l'article 53.6, de
l'article 66 ou de l'article 67.3 en lien avec son autorisation visée
à l'article 47, 48, 49 ou 64 ou en vertu de l'article 67.3 en lien
avec tout acte autre qu'un affichage, ou qui contrevient».
Donc, la disposition telle qu'elle se
lirait : «Article 201. Toute personne qui contrevient à l'une des
dispositions des articles 26, 47, 49, 64 ou 68, ou à l'une des
dispositions du premier alinéa de l'article 48 ou du dernier alinéa de
l'article 69, à l'une des conditions déterminées par le gouvernement en
application du paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 80.1 ou
par le ministre en vertu de l'article 50, de l'article 53.6, de
l'article 66 ou de l'article 67.3 en lien avec son autorisation visée
à l'article 47, 48, 49 ou 64 ou en vertu de l'article 67.4 en lien
avec tout acte autre qu'un affichage ou qui contrevient à une disposition
réglementaire dont la violation constitue une infraction en vertu du
paragraphe 3° de l'article 81, commet une infraction et est passible,
s'il s'agit d'une personne physique, d'une amende d'au moins 2 000 $
et d'au plus 190 000 $ et, s'il s'agit d'une personne morale, d'une
amende d'au moins 6 000 $ et d'au plus 1 140 000 $.
Commentaires : Cet article ajoute des
<dispositions…
Mme Roy
: ...du
paragraphe 3° de l'article 81, commet une infraction et est passible,
s'il s'agit d'une personne physique, d'une amende d'au moins 2 000 $
et d'au plus 190 000 $ et, s'il s'agit d'une personne morale, d'une
amende d'au moins 6 000 $ et d'au plus 1 140 000 $.
Commentaires : Cet article ajoute
des >dispositions concernant le pouvoir d'imposer des conditions aux
dispositions déjà prévues par l'article 201, et, en vertu de cette
disposition, le défaut de respecter des conditions imposées constitue une
infraction pénale.
Vous avez remarqué qu'on y introduit les
nouveaux articles, entre autres l'article 80.1. On y tient, au 80.1, parce
que c'est là qu'on va retrouver nos plans de conservation. Donc, on vous dit
jusqu'à quel point on tient au contenu de ces plans-là, qui seront transformés
en règlements, également, en directives, parce qu'y déroger, bien, il y a des
sanctions qui s'ensuivent. Donc, ce n'est pas... On y tient, là, et ils sont
rajoutés dans ces amendements et dans ces dispositions pénales.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Oui, Mme la députée de l'Acadie.
Mme
St-Pierre
:
J'ai une question technique. «Toute personne qui contrevient à l'une des
dispositions», «toute personne», est-ce que ça inclut une municipalité ou une
MRC? Ici, il y a «personne physique» puis après ça on a «personne morale». Tout
le monde est inclus, là.
Mme Roy
: Me Legros.
Mme
St-Pierre
:
C'est très technique, ma question.
Mme Legros (Julie) : Le
terme «personne» inclut que ce soit une personne physique ou une personne
morale de droit public comme une municipalité.
Mme
St-Pierre
:
O.K.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Il n'y a pas d'autre intervention? Donc, nous pouvons passer à la mise aux voix
de l'article 72.
Le Secrétaire
:
Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Guillemette
(Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. L'article 72 est maintenant adopté. Nous passons à
l'article 73.
Mme Roy
: Oui.
L'article 73 : L'article 202 de cette loi est modifié :
1° par l'insertion après «déterminées» de
«par le gouvernement en application du paragraphe 1° du premier alinéa de
l'article 80.1 ou»;
<2° par l'insertion, après
l'article... de... par... Je reprends.
>2° par l'insertion, après «de
l'article 66» et «visée à l'article 65», de, respectivement, «ou de
l'article 67.3» et «ou en vertu de l'article 67.4 en lien avec un
affichage».
Disposition telle qu'elle se lirait :
«202. Toute personne qui n'avise pas sans délai le ministre de la découverte
d'un bien ou d'un site archéologique conformément à l'article 74 ou qui
contrevient à l'une des dispositions de l'article 65 ou de
l'article 72 ou à l'une des conditions déterminées par le gouvernement en
application du paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 80.1 ou
par le ministre en vertu de l'article 66 ou de l'article 67.3 en lien
avec son autorisation visée à l'article 65 ou en vertu de
l'article 67.4 en lien avec un affichage, commet une infraction et est
passible, s'il s'agit d'une personne physique, d'une amende d'au moins
2 000 $ et d'au plus 30 000 $ et, s'il s'agit d'une
personne morale, d'<une...
Mme Roy
: ...
ou
par le ministre en vertu de l'article 66 ou de l'article 67.3 en lien
avec son autorisation visée à l'article 65 ou en vertu de
l'article 67.4 en lien avec un affichage, commet une infraction et est
passible, s'il s'agit d'une personne physique, d'une amende d'au moins
2 000 $ et d'au plus 30 000 $ et, s'il s'agit d'une
personne morale, d'>une amende d'au moins 6 000 $ et d'au plus
180 000 $.»
Commentaires : Cet article complète
la liste des articles dont la contravention peut donner lieu à une amende en
lien avec l'affichage. Alors, ici, c'est ça, c'est encore un article pénal pour
une infraction différente aux deux précédentes.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Commentaires? Oui, Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Oui, oui. Bien,
c'est ça, ma collègue, tout à l'heure, s'assurait bien que, quand on dit «toute
personne», on parle évidemment de personnes morales aussi. Et donc, par personnes
morales, j'entends aussi MRC ou municipalités. Donc, c'est parce que tout à
l'heure, un peu plus tôt, on parlait des municipalités, <qui... >des
sanctions. On disait qu'une municipalité ne pouvait pas <avoir… ne
pouvait pas >recevoir de sanction. Or, ici en tout cas, elle devrait
payer. Elle pourrait payer une amende ou elle serait en infraction, c'est bien
ça?
Mme Legros (Julie)T : Ici, ce
que… C'est la... Une MRC... Excusez.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Vous pouvez y aller, Me Legros, oui, sans problème.
Mme Legros (Julie) : Désolée.
Dans le fond, <c'est le rôle... >c'est la MRC ou la municipalité
locale en tant que propriétaire d'un bien qui va pouvoir être susceptible d'une
poursuite pénale. Ce n'est pas dans son rôle de gouvernement, je vais dire ça
comme ça, pour réglementer, ou< pour… >d'autorité, là, municipale
qu'elle est susceptible d'avoir une sanction. La dernière disposition qu'on a
regardée, c'était dans son rôle d'autorité, je vais dire gouvernementale, entre
guillemets, là. Mais là on...
Mme Robitaille : Oui, des obligations
auxquelles elle devait répondre. Puis, si elle n'obtempérait pas, elle ne
pouvait pas être sanctionnée, nécessairement.
Mme Legros (Julie) : C'est ça.
On était dans un autre type d'obligation qui lui est faite. Là, c'est comme un
propriétaire, en tant que propriétaire, comme tout propriétaire au Québec qui
ne respecte pas une autorisation qu'il a obtenue pour un de ses bâtiments, il
peut être poursuivi. C'est...
Mme Robitaille : Donc, c'est
ça, donc la municipalité peut être en infraction puis devoir payer au gouvernement
provincial.
Mme Legros (Julie) : Oui. C'est
vraiment deux niveaux d'intervention municipale distincts.
• (16 h 20) •
Mme Robitaille : Oui, oui,
oui. O.K. C'est bien. Donc, on parle... Puis la ministre faisait remarquer, très
bien, 80.1, donc on pense au fameux plan de conservation, <mais, encore
là.. >puis les directives et les règlements, et tout ça. Encore une
fois, s'il n'y a pas de plan, parce qu'il y a quand même des sites patrimoniaux
où il n'y a pas de plan de conservation, les directives et les règlements, on
disait qu'ils allaient être élaborés en concertation avec le conseil du
patrimoine, et tout ça, hein? C'est bien ce qu'on avait dit?
Mme Legros (Julie) : La
directive, je ne sais pas si Mme la ministre peut répondre, mais, la
directive...
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la ministre, vous pouvez y aller.
Mme Roy
: Oui. Bien,
tout simplement vous dire qu'on a déjà tout fait cette discussion-là. Alors, on
va vous retrouver l'article qui parle des directives, là, mais on a déjà adopté
ces <articles-là…
Mme Legros (Julie) : …La
directive, je ne sais pas si
Mme la ministre peut répondre, mais,
la directive...
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la ministre, vous pouvez y aller.
Mme Roy
: Oui. Bien,
tout simplement vous dire qu'on a déjà tout fait cette discussion-là. Alors, on
va vous retrouver l'article qui parle des directives, là, mais on a déjà adopté
ces >articles-là.
Une voix : …
Mme Roy
: Oui, toute
cette réflexion-là avait été faite, là.
Des
voix : …
Mme Legros (Julie) : Oui,
c'est le nouvel article…
Une voix : …
Mme Legros (Julie) : L'article 62
va se lire dorénavant qu'«avant d'établir une directive […] le ministre prend
l'avis du Conseil du patrimoine culturel et consulte toutes municipalités
locales sur les territoires de laquelle le site patrimonial est situé.» Donc,
le conseil, <va… >le CPCQ va être consulté.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Ça vous va? Parfait. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous pouvons
passer à la mise aux voix de l'article 73.
Le Secrétaire
:
Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 73 est adopté. Nous passons à
l'article 74.
Mme Roy
: Oui. Alors,
ça, c'est vraiment de la concordance avec… On rajoute deux mots et ce sont
les deux mêmes mots dont on parle depuis le début.
74 : L'article 204 de cette loi
est modifié :
1° par la suppression de «, une
redivision»; et
2° par le remplacement de «d'un terrain»
et «le terrain» par, respectivement, «d'un immeuble» et «l'immeuble».
Disposition telle qu'elle se lirait :
«Une division, une subdivision ou le morcellement d'un immeuble fait à
l'encontre de l'article 141 est annulable. Tout intéressé, y compris la
municipalité sur le territoire de laquelle l'immeuble est situé, peut
s'adresser à la Cour supérieure pour faire prononcer cette nullité.»
Commentaires : Il s'agit d'une
modification de concordance tenant compte de certaines modifications proposées
par l'article 48 du projet de loi à l'article 141 de la loi actuelle.
Cette dernière modification vise les objectifs suivants, c'est-à-dire ajuster
le libellé de l'article puisque l'opération cadastrale de redivision d'un lot
n'existe plus, donc il faut l'enlever, c'est caduc, et, 2, rendre le libellé
davantage conforme à l'état du droit applicable en remplaçant le terme «terrain»
par «immeuble», encore une fois. Voilà.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Des interventions? Donc, nous pouvons passer à la
mise aux voix de l'article 74.
Le Secrétaire
:
Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. L'article 74 est maintenant adopté. Nous passons à
l'article 75. Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme Roy
: Oui. Alors,
j'invite mes collègues à bien m'écouter, je n'ai qu'une parole. On arrive aux
articles qui traitent vraiment du droit municipal, la fameuse LAU, la Loi sur
l'<aménagement…
La Présidente (Mme Guillemette) :
…Abstention. L'article 74 est maintenant adopté. Nous passons à
l'article 75.
Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme Roy
: Oui.
Alors, j'invite mes collègues à bien m'écouter, je n'ai qu'une parole. On
arrive aux articles qui traitent vraiment du droit municipal, la fameuse LAU,
la
Loi sur l'>aménagement et l'urbanisme. Je vous disais qu'il y
avait des amendements que nous allions vous présenter, donc je pense qu'on est
capables de les présenter en liasse, c'est ça le terme, tout ce qui touche la
Loi sur l'aménagement de l'urbanisme.
Donc, moi, je suspendrais pour que vous
puissiez en prendre connaissance parce qu'il y en a plusieurs. Et, ce qui est
intéressant, c'est que, dans ces articles-là — ce que vous vouliez,
ce que les groupes nous ont dit — on va trouver beaucoup de sécurité,
on va trouver beaucoup d'obligations qui devront être remplies et on va trouver
des mesures fort intéressantes là-dedans, entre autres, une obligation d'avoir
un règlement de démolition, ça n'existe pas, et relativement à l'entretien
également des bâtiments. Donc, du droit nouveau.
Alors, voilà, je prendrais une petite
suspension pour que nous puissions vous donner tous ces amendements.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Donc, nous suspendons quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 25)
17 h (version révisée)
(Reprise à 17 h 21)
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Donc, nous reprenons nos travaux. Mme la ministre, je vous cède la
parole pour nous présenter l'article 75… ou l'amendement de
l'article 75.
Mme Roy
: Alors, vous
allez remarquer que, dans le projet de loi n° 69,
nous entrons dans une nouvelle section. Nous allons parler de la Loi sur l'aménagement
et l'urbanisme.
Donc, article 75, article 6 de
la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme : Remplacer l'article 75 du projet
de loi par le suivant :
«75. L'article 6 de la Loi sur <l'aménagement
et…
Mme Roy
: …
loi
n° 69, nous entrons dans une nouvelle section.
Nous allons parler de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
Donc,
article 75,
article 6 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme : Remplacer
l'article 75 du
projet de loi par le suivant :
«75. L'article 6 de la Loi sur >l'aménagement
et l'urbanisme (chapitre A-19.1) est modifié par le remplacement, dans le paragraphe 3°
du troisième alinéa, de «VII à XI et XIII du chapitre IV» par «et VII à XIII
du chapitre IV ou au chapitre V.0.1».
Commentaires : Cet amendement va
permettre à une MRC de prévoir, dans le document complémentaire à son schéma d'aménagement
et de développement, des règles et des critères applicables aux règlements des municipalités
locales concernant l'occupation et l'entretien de bâtiments et la démolition
d'immeubles. L'actuel article 6<… actuel>, tel qu'il serait
modifié… nous lirions :
«6. Le document complémentaire prévu au
deuxième alinéa de l'article 5 peut :
«3° établir des règles et des
critères dont doivent tenir compte, dans tout règlement de zonage, de
lotissement ou de construction ou dans tout règlement prévu à l'une des
sections IV et VII à XIII du chapitre IV ou au chapitre V.0.1,
les municipalités dont le territoire est compris dans celui de la municipalité
régionale de comté;»
Alors, vous comprenez que c'est
excessivement technique ce que nous allons faire dans les prochains articles. Nous
allons mettre en place des règlements sur la démolition des bâtiments — ça
n'existe pas partout, il y en aura partout — nous
allons mettre en place des règlements sur l'entretien des
bâtiments — et ça, il n'y en a pas beaucoup, alors il y en aura
maintenant.
Donc, maintenant, pour le bénéfice de tous
et des collègues, on sait que ce sont des amendements importants, qui ont été
travaillés avec le ministère des Affaires municipales, et <c'est une… >ce
sont des amendements qui sont, je vous dirais, inédits, parce que je pense que
de tels amendements de la sorte, faits par un ou une ministre de la Culture à
la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, ça ne s'est jamais vu. C'est pour vous
dire jusqu'à quel point on donne des pouvoirs, mais il y aura aussi des
obligations, aux villes et aux MRC. Voilà, Mme la Présidente.
Donc, je m'arrêterai ici, et je <ferais…
je >demanderais une motion pour…
La Présidente (Mme Guillemette) :
…d'ajournement?
Mme Roy
: …une motion
d'ajournement, compte tenu du fait qu'il y a beaucoup d'information à digérer.
La Présidente (Mme Guillemette) :
…parfait. Donc, est-ce que la motion est acceptée par tout le monde?
Des voix : …
La Présidente (Mme Guillemette) :
Il y a consentement. Donc, la commission ajourne ses travaux sine die. Merci de
votre collaboration et bonne séance de <travail.
(Fin de la séance à 17 h 24)
La Présidente (Mme Guillemette) :
…
Merci de votre collaboration et bonne séance de >travail.
(Fin de la séance à 17 h 24)