Journal des débats de la Commission de la culture et de l’éducation
Version préliminaire
43e législature, 2e session
(début : 30 septembre 2025)
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Le
mercredi 22 octobre 2025
-
Vol. 48 N° 4
Étude détaillée du projet de loi n° 94, Loi visant notamment à renforcer la laïcité dans le réseau de l’éducation et modifiant diverses dispositions législatives
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11 h (version non révisée)
(Onze heures et sept minutes)
Le Président (M. Tanguay) : Alors,
à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de
la Commission de la culture et de l'éducation ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 94, Loi visant notamment
à renforcer la laïcité dans le réseau de l'éducation et modifiant diverses
dispositions législatives.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Zanetti (Jean-Lesage) est remplacé par M. Nadeau-Dubois
(Gouin) et Mme Gentilcore (Terrebonne) par M. Bérubé
(Matane-Matapédia).
Le Président (M. Tanguay) : Merci
beaucoup. Vous allez me permettre à ce stade-ci de faire un court écart, très
court au laïus pour vous dire, chers collègues, très heureux et honoré de
présider vos débats. Vous me connaissez, très combatif des différents côtés de
la table, mais je tiens à vous assurer de mon entière professionnalisme et
neutralité dans la conduite des débats. J'en fais un point d'honneur.
Alors, ceci étant dit, j'aimerais quand
même, à ce stade-ci, préciser que lors de l'ajournement de nos travaux hier,
nous en étions au dernier bloc d'articles à étudier selon le plan de travail
convenu, plus précisément à l'amendement introduisant l'article 38.1. Et,
à ce stade-ci, j'aimerais céder la parole à Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui, à ce stade-ci,
avec le consentement de tout le monde, M. le Président, j'aimerais vous
demander une suspension.
Le Président (M. Tanguay) : Y
a-t-il consentement? Consentement. Suspension. On suspend.
(Suspension de la séance à 11 h 08)
12 h (version non révisée)
(Reprise à 12 h 17)
Le Président (M. Tanguay) : Alors,
à l'ordre, s'il vous plaît! Nous sommes de retour. Et je cède la parole à Mme
la ministre.
Mme LeBel : Parfait. Merci, M.
le Président. Donc, on était... on s'est laissé hier à l'article 38.1. Avec
le consentement de tout le monde, on pourrait suspendre 38.1 et revenir à 36.4,
parce que 38.1 fait une référence à ce que 36.4 vient faire. Donc, je pense... pour
la cohérence de nos débats, je pense qu'il est adéquat de revenir à 36.4. Est-ce
que ça va pour tout le monde?
Le Président (M. Tanguay) : Parfait.
Alors, il y a-t-il consentement?
Des voix : ...
Le Président (M. Tanguay) : Consentement.
D'accord. Alors, nous sommes... l'objet du débat est 36.4. Mme la ministre.
Mme LeBel : Merci.
Maintenant, j'ai déposé hier, à 36.4, ce qu'on appelle un amendement à 36.4. On
a eu plusieurs discussions sur cette question-là, il s'agit, là, du code de
déontologie qui s'applique au centre... au conseil d'établissement, pardon. Je
vais vous demander, avec la permission de tout le monde, de retirer l'amendement
que j'ai déposé pour en déposer un nouveau.
Le Président (M. Tanguay) : Parfait.
Y a-t-il consentement pour le retrait de 36.4?
Des voix : ...
Le Président (M. Tanguay) : Il
y a consentement. Mme la ministre.
Mme LeBel : Merci. Alors,
lecture du nouvel amendement, donc : Insérer, après l'article 36.3 du
projet de loi, le suivant :
36.4. L'article 457.8 de cette loi
est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
Le ministre peut également déterminer par
ce règlement la procédure d'examen et d'enquête applicables aux membres d'un
conseil d'établissement d'une école ou d'un centre concernant les comportements
susceptibles de contrevenir aux normes régissant leurs fonctions et pouvoirs
prévus à la Loi sur l'instruction publique, prévoir les sanctions appropriées
et désigner les autorités chargées de déterminer ou les imposer.
Alors, merci, M. le Président, concernant nos
débats d'hier, la façon dont la procédure qui est... Bon. Je pense qu'il est...
qu'il est entendu de tout le monde qu'un conseil d'établissement doit avoir un
code d'éthique et des normes minimales pour régir, régir son fonctionnement. Ce
sont des gens qui ont un pouvoir décisionnel et donc qui... qui exercent une
fonction quand même publique, même si elle est parfois bénévole quand on parle
des parents.
• (12 h 20) •
Maintenant, je vais probablement
paraphraser, mais laisser mes collègues confirmer ou non, la procédure qu'on
avait mise en place hier était de passer par l'article 458... 457.8. Qu'est-ce
que l'article 457.8? À l'origine, avant la modification suggérée par l'amendement
fait, il donne au ministre le pouvoir de faire un règlement pour les conseils d'administration
en matière de code d'éthique et de déontologie, qui prévoit à la fois deux
choses. Et je vais... je vais simplifier mon vocabulaire mais on va se
comprendre, les normes et devoirs à respecter et également la procédure pour s'assurer
de l'application de ces normes-là, donc procédures d'application de ces normes-là
et procédures d'intervention si les normes ne sont pas respectées. Parce que
dans la Loi sur l'instruction publique, j'ai l'impression de faire un master
class, donc dans la Loi sur l'instruction publique, il y a des devoirs et des
normes, je veux dire, de déontologie ou d'éthique des pouvoirs, on parlait du
devoir de loyauté à titre d'exemple, déjà prévus pour les conseils d'établissement,
entre autres, à 70 et 71, mais il n'y avait pas de tels normes et devoirs
prévus dans les conseils d'administration. La décision législative qui avait
été prise à l'époque, c'est de tout faire par règlement pour les conseils d'administration.
Donc, qu'est ce qu'on voulait faire hier, c'est qu'on voulait aussi s'assurer
que, pour les devoirs des conseils d'établissement qui sont prévus dans la Loi
sur l'instruction publique, il y ait quand même aussi une procédure qui découle
de : Tu dois respecter quelque chose, il y a toujours bien une procédure
qui doit s'écouler en cas de non-respect qui n'était pas prévue, elle, par
contre, dans la Loi sur l'instruction publique jusqu'à présent. Donc, on
faisait un renvoi à l'article 458 en disant : Le ministre pourra
également par... par...
Mme LeBel : ...faire ça. Mais
ça pouvait donner aussi au ministre la possibilité... Et c'est... Je pense que
c'est là que venaient la crainte et l'inquiétude des gens, la possibilité
d'aller au-delà des devoirs et pouvoirs déjà prévus dans la loi, ce qui n'était
pas l'intention de base, mais que je comprends qu'à la lecture de la solution
proposée, c'était ce qui était craint et peut-être lu à travers les lignes.
Donc, ce qu'on se donne donc ici, le
pouvoir de faire, c'est de dire : Les devoirs sont déjà prévus à la loi,
pour fins d'enregistrement, je parle de l'article 70, 71. Et
naturellement, j'y inclus tous les devoirs en matière de valeurs, de
démocratie, de valeurs québécoises, d'égalité femmes et hommes et de laïcité
qui y sont introduits... qui seront introduits dans la Loi sur l'instruction
publique à l'adoption du projet de loi no 94. Donc, je vais l'appeler le
groupe des valeurs pour les fins de ma discussion.
Donc, ce qu'on vient dire ici, c'est que
les devoirs, les normes, qu'ils doivent être respectés, c'est 70, 71 entre
autres, et le bloc valeurs, donc tout ce qui est devoirs et normes, déjà prévus
par la loi. Mais ça donne au ministre le pouvoir de faire le règlement sur la
question de l'application et des conséquences ou de la procédure en cas de
non-respect. Je m'arrête là, c'était plus... c'était plus de l'explication. Je
ne sais pas si ça répond par contre aux préoccupations qui étaient exprimées
par mes collègues de l'opposition hier.
Le Président (M. Tanguay) : Je
cède la parole au collègue de Gouin.
M. Nadeau-Dubois : ...je veux
remercier la ministre pour le travail qu'on a fait tous et toutes ensemble dans
les dernières... J'allais dire minutes, mais ça a commencé hier soir, dans les
dernières heures. La crainte, avec l'amendement initial, c'était de voir
apparaître un nouveau code d'éthique avec des nouvelles obligations, notamment
en matière de loyauté, qui auraient pu être interprétées comme un musellement
commun, une volonté de contrôler davantage la parole des parents qui
s'impliquent dans les conseils d'établissement. Puis le fait de mettre ça dans
le même article que les codes d'éthique des c.a. des centres de services
scolaires donnait cette impression-là. Moi, je suis content qu'on ait corrigé.
Je suis content que la ministre corrige cette situation-là. Puis je pense que
le message est assez clair, là. Puis la ministre me corrigera si je
l'interprète mal, il n'est pas question de venir rajouter de nouvelles
obligations, outre celles en matière, là, de laïcité, de respect des valeurs
québécoises, qui sont déjà dans la loi, mais il n'est pas... Il n'est pas
question de venir rajouter une pression supplémentaire sur les conseils
d'établissement en ce qui a trait à leurs capacités ou aux membres des conseils
d'établissement... leur capacité de bien faire leur travail, d'exprimer leurs
opinions, de participer à la vie démocratique. Ça, je pense que ça va être bien
reçu. Ce qu'on vient dire, c'est : Vous aviez déjà des devoirs qui étaient
déjà prévus à la loi. Ça suffit! On n'a pas besoin d'en ajouter. Ce qu'on vient
ajouter, c'est une procédure pour que si ce n'est pas suivi, c'est de voir là,
bien, il y a une procédure pour régler ces situations-là.
Je salue l'ouverture de la ministre. Je
pense que... en tout cas, je souhaite que ça rassure dans le réseau parce qu'en
effet, on n'a pas besoin... et je pense que ça aurait été contreproductif
d'envoyer, même indirectement, le message qu'on veut étouffer la parole ou le
champ d'action des parents bénévoles qui s'impliquent dans un conseil
d'établissement. Donc, je pense que c'est... le retrait de l'amendement puis le
dépôt du nouvel amendement, c'est vraiment un pas dans la bonne direction.
Je veux quand même entendre la ministre
sur une question en particulier. On a beaucoup utilisé l'exemple des écoles
primaires dans nos échanges. Il y a aussi des conseils d'établissement, bien
sûr, dans les écoles secondaires et dans les écoles secondaires, il y a des
élèves qui siègent au conseil d'établissement. Juste, peut-être, si la ministre
peut nous rassurer à l'effet que ça va être pris en compte dans le règlement,
qu'il faut faire attention aux sanctions puis aux enquêtes qu'on va déployer
quand va venir le cas de petit gars puis de petites filles, là, de 15, 16...
mettons, 14, 15, 16 ans qui s'impliquent sur leur conseil d'établissement.
Je pense que ce serait bien d'entendre la ministre à l'effet qu'elle a cette
sensibilité-là puis qu'il n'est pas question de faire peser sur des élèves des
sanctions qui seraient comme déraisonnables, là. C'est des jeunes qui
s'impliquent sur leur comité d'école, je pense qu'il faut en tenir compte.
Peut-être juste si la ministre pouvait prendre la parole sur cette question-là.
Je pense, ça pourrait rassurer certaines personnes.
Le Président (M. Tanguay) :
Mme la ministre.
Mme LeBel : Bien, absolument,
à l'instar du fait qu'il fallait faire une différence entre un conseil
d'administration pur et simple et un conseil d'établissement qui doit avoir des
devoirs, bien, je pense que le règlement devra avoir une sensibilité sur la
différence entre un parent et un élève qui s'implique au sein de son école,
effectivement, même si les devoirs s'appliquent quand même à ces gens-là parce
qu'ils font partie de l'instance décisionnelle...
Mme LeBel : ...absolument, on
devrait avoir une sensibilité sur cet aspect-là.
M. Nadeau-Dubois : Qu'un élève
de 14, 15 ou 16 ans peut avoir certaines maladresses puis, tu sais, je
veux dire, on parle quand même d'enfants ici, là.
Mme LeBel : Je pense qu'il
faut faire preuve aussi de... hein, j'allais dire de sensibilité, mais de...
M. Nadeau-Dubois :
Discernement.
Mme LeBel : ...discernement.
Merci, c'est le terme que je cherchais.
M. Nadeau-Dubois : Donc,
voilà, je remercie la ministre pour son ouverture, là. Je pense, ça va rassurer
beaucoup de parents bénévoles puis de représentants de parents qui ne voulaient
pas qu'on envoie des messages contre-productifs. Donc, je pense que c'est une
belle amélioration au projet de loi.
Le Président (M. Tanguay) :
Merci beaucoup. Collègue de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Merci, M. le
Président. Merci, Mme la ministre. Merci au député de Gouin également. Je pense
que nous avons effectivement eu des échanges extrêmement productifs, dans les
12 dernières heures, pour tenter de dénouer ce qui était perçu comme une
impasse ici. Je pense qu'avec la formulation qui est apportée par la ministre
ici, dans ce nouvel amendement, que l'on s'assure, donc, de ne pas offrir des
obligations supplémentaires aux membres des conseils d'établissement. Certains
avaient exprimé publiquement, donc, certaines craintes, donc, d'être muselés,
notamment, donc, en prévision du devoir de loyauté.
Et hier — et là vient ma
question — donc, hier, en quittant, donc, je parlais, donc, du devoir
de loyauté précisément, et la ministre me répondait que ce devoir de loyauté se
retrouve déjà, donc, à l'article 71. Mais je veux bien faire la
distinction ici, les craintes qui étaient exprimées étaient à l'effet, donc, de
se faire imposer un devoir de loyauté envers les centres de services scolaires,
hein? C'était certainement ça, le point de friction qui émanait des parents qui
se disaient : Évidemment, donc, nous, nous ne sommes pas désignés, nous ne
sommes pas nommés, nous sommes l'instance élue pour pouvoir représenter les
parents, nous avons le droit à notre liberté de parole, nous pouvons nous
exprimer sur les réseaux sociaux, et notre devoir de loyauté est envers la mission
éducative de l'école, envers les élèves et pas nécessairement envers les
centres de services scolaires parce que nous ne sommes pas... le centre de
services scolaire n'est pas notre employeur.
Donc, j'aimerais que la ministre, donc,
puisse préciser que le devoir de loyauté qui est indiqué, qui est déjà présent
à l'article 71, n'est pas un corollaire d'un devoir de loyauté envers le
centre des services scolaire et que les craintes des parents peuvent être
dissipées.
Mme LeBel : Bien, le seul devoir
de loyauté qui va s'appliquer à eux, c'est celui qui est déjà prévu à 71. Et je
lis, on parle d'un droit... devoir... bon, honnêteté, loyauté dans l'intérêt de
l'école, des élèves, des parents, des membres du personnel et de la communauté.
Alors, il est déjà ciblé et bien cadré dans 71.
Mme Cadet : OK. Donc, vous
confirmez que les parents, donc, auront une liberté de parole, puis bien
évidemment donc qu'ils doivent agir, et c'est bien indiqué, donc, dans les
limites de leurs fonctions et pouvoirs, avec soin, prudence et diligence. Mais
des parents qui souhaitent... qui souhaitent s'exprimer parce qu'ils voient,
donc, certaines situations dans leur école, ne sont pas contraints par le
pouvoir de loyauté qui est déjà présent dans l'article 71, pour pouvoir le
faire, et c'est bien votre compréhension de...
Mme LeBel : Dans les limites
de 71, ils pourront s'exprimer.
Mme Cadet : Tout à fait, ils
pourront s'exprimer. Merci beaucoup, Mme la ministre.
Mme LeBel : Dans les limites
de 71 effectivement...
Mme Cadet : Voilà.
Mme LeBel : ...qu'ils
connaissent déjà.
Mme Cadet : Qu'ils
connaissent déjà.
Mme LeBel : Oui.
Mme Cadet : Merci.
Le Président (M. Tanguay) : Merci
beaucoup. Y a-t-il d'autres interventions sur 36.4? Je ne vois pas d'autre...
Oui? Pardon, collègue de Gouin.
• (12 h 30) •
M. Nadeau-Dubois : Merci, M.
le Président. Juste informer la ministre parce que, là, tu sais, on vient... on
vient quand même ici... avec cet article-là, on vient annoncer qu'il y aura un
règlement pour venir s'assurer que les conseils d'établissement respectent les
fonctions puis les obligations qui sont les leurs qui sont déjà dans la Loi sur
l'instruction publique. Juste informer la ministre, et elle le sait déjà parce
qu'on s'en est parlé précédemment, que je vais... je vais déposer un amendement
pour venir, disons, en retour, quoi que ce n'est pas une transaction, mais de
l'autre côté du débat, je vais déposer un amendement qui va viser à s'assurer
que les fonctions des conseils d'établissement soient elles aussi respectées
par... par les directions d'écoles, parce que c'est quelque chose qui a été
nommé par les comités de parents, par les conseils d'établissement, que parfois
ils ont l'impression que leur rôle n'est pas... n'est pas pris au sérieux.
Donc, je pense que ça va envoyer un bon message d'équilibre que, d'un côté,
amender pour dire on va... il y aura potentiellement sanction si les conseils
d'établissement errent quant à leurs devoirs prévus par la loi. Mais il y aura
aussi, de l'autre côté, une responsabilité de tout le monde dans le réseau de
l'éducation de respecter les pouvoirs puis les fonctions des conseils
d'établissement pour aussi valoriser ce lieu-là comme... comme lieu de
l'implication des... des parents. Ça fait que je veux juste annoncer à la
ministre mon intention de faire ça, puis je pense que ça va... ça va envoyer un
message qui va être équilibré, c'est-à-dire, d'un côté, on surveille peut-être...
où en tout cas on surveille peut-être un peu plus d'un côté, mais de l'autre
aussi, on va vouloir chercher à valoriser le rôle de ces instances-là dans
notre système d'éducation, puis je pense que ça va être apprécié par tout le
monde.
Mme LeBel : Absolument. On en
a discuté préalablement, et ça va être accueilli avec ouverture, là, cette...
12 h 30 (version non révisée)
Mme LeBel : ...là. On pourrait
peut-être juste, peut-être, terminer... En tout cas.
Le Président (M. Tanguay) : Alors,
sur 36.4, y a-t-il d'autres interventions? Je n'en vois pas. Je vais mettre aux
voix ledit article. L'article 36.4 est-il adopté? Adopté.
Mme LeBel : ...à l'article 12.
Le Président (M. Tanguay) : À
l'article 12. Alors, y a-t-il consentement pour revenir à l'article 12?
Consentement.
Article 12. Mme la ministre.
Mme LeBel : Est-ce... Est-ce
qu'on avait déposé l'amendement à l'article 12, celui du retrait?
Le Président (M. Tanguay) : On
vérifie.
Mme LeBel : OK. Donc, ce
serait d'adopter d'amendement.
Le Président (M. Tanguay) : Oui.
Alors, on va le mettre sur... sur le Greffier et sur l'écran. Alors, Mme la
ministre, on revient à l'article 12. Je vous demanderais peut-être dans un
premier temps, ça n'avait pas été lu, de peut-être lire l'article 12 et
après ça peut-être, le cas échéant, de ce que je comprends, de déposer un
amendement.
Mme LeBel : L'article 12,
on l'avait... on n'avait ni lu ni... Ah! Ah! Mon Dieu... Bien, on n'avait pas
une... une... Il n'y avait pas eu une dispense de lecture?
Le Président (M. Tanguay) : Ah!
Bon. Alors...
Mme LeBel : Oui. On avait eu
une dispense de lecture, compte tenu que l'amendement était de retirer.
Le Président (M. Tanguay) : D'accord.
Parfait. Alors, je vous laisse déposer votre amendement.
Mme LeBel : Merci. Donc,
article 12 : Retirer l'article 12 du projet de loi.
Le Président (M. Tanguay) : Parfait.
Y a-t-il des commentaires sur l'amendement? Je ne veux pas aller trop vite, là.
Mme Cadet : ...
Mme LeBel : ...dans le fond.
Le Président (M. Tanguay) : OK.
M. Nadeau-Dubois : ...
Le Président (M. Tanguay) : Oui,
oui, oui. Non, c'est ça, je... quand je vois des... Pas d'autre commentaire,
chers collègues? D'accord. Alors, l'amendement à l'article 12 est-il
adopté? Adopté.
Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui. J'aurais
besoin d'une très brève suspension. Je veux... Et on pourrait passer avec le...
avec le... voyons, l'accord de tout le monde, à 10.1. Mais je dois juste me
faire préciser une petite chose, si vous permettez.
Le Président (M. Tanguay) : Parfait.
Alors, on suspend nos travaux.
(Suspension de la séance à 12 h 33)
(Reprise à 12 h 36)
Le Président (M. Tanguay) : Alors,
à l'ordre, s'il vous plaît! Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui. Oui, on
pourrait... je pense qu'on avait lu.. 10.1.
Le Président (M. Tanguay) : Donc,
vous demandez le consentement à ce qu'on revienne...
Mme LeBel : De revenir à...
Le Président (M. Tanguay) : ...à
10.1.
Mme LeBel : Absolument.
Le Président (M. Tanguay) : Y
a-t-il consentement?
Une voix : Consentement.
Le Président (M. Tanguay) : Consentement.
Il avait effectivement été lu. Y a-t-il des interventions sur 10.1? Je ne
vois... Oui, Mme... Je vous en prie, collègue.
Mme Cadet : Bien, juste parce
qu'on reprend le débat ici, là. Merci, M. le Président. Donc, ici, donc, on
comprend, donc, à 10.1, donc nous ajoutions le pouvoir, donc, de révocation du
mandat d'un parent, donc, sur un conseil d'établissement, et j'avais posé la
question à la ministre. Donc, je vous demandais, donc, d'où venait le pouvoir
de révocation du mandat. Donc, je comprends, donc, qu'il pourrait provenir du
règlement qui serait adopté, donc, en vertu de 457.8.
Mme LeBel : Oui, qu'on a fait
à 36.4.
Mme Cadet : Qu'on vient de
faire, là...
Mme LeBel : À 36.4 du projet
de loi. C'est ça, exactement.
Mme Cadet : Donc, on se
comprend.
Mme LeBel : Oui. Bien,
ultimement... Ultimement, ici, une vacance découlant d'une révocation de mandat
n'était pas prévue, là, comment on pouvait combler une vacance. Donc, il faut
le nommer ici, comment on peut combler une vacance à un poste en cas de... en
cas d'absence qui découle d'une révocation de mandat? Vous avez raison, quand
on a commencé l'étude de cet article, on parlait de 12 et d'ultimement 36.4.
Donc, ultimement, naturellement, ce n'est pas le premier... le premier... le
premier plan d'action, quand on a un manquement à un code d'éthique, de révoquer
un mandat, mais on comprend que, dans une procédure, notre... bon, s'il y a
une... dépendamment de la nature, de la gravité, de la persistance de l'acte,
bien, ultimement, on pourrait en arriver à révoquer le mandat de quelqu'un sur
un conseil d'établissement. C'est le règlement, qu'on va établir en vertu de
457... 458.7, qu'on a prévu à 36.4 du projet de loi, qui va venir découler de
cette procédure-là. C'est la sentence ultime, mais c'est quand même une... on
doit prévoir que... dans un règlement, qu'il pourrait y avoir ultimement
révocation de mandat en fonction de critères qui seront dans le règlement.
Maintenant, on doit prévoir le corollaire, c'est-à-dire, si le poste devient
vacant suite à une révocation de mandat, bien, ça prend une procédure pour le
remplacer. Donc, c'est tout ce que ça dit. Ça ne vient pas dire qu'on révoque,
ça ne vient pas dire comment on révoque, c'est le règlement qui fera ça, mais
on doit quand même pallier à la vacance potentielle qu'il pourrait y avoir en
cas de révocation.
Mme Cadet : Oui, et nous
avons entamé, sans compléter, donc, des discussions, donc, sur un autre
amendement que vous avez déposé, là, concernant les mesures de représailles.
Donc, ici, puisque l'on vient préciser la question de la révocation de mandat,
donc, ça pourrait faire partie, donc, des présomptions, là, dans le
renforcement du fardeau de la preuve, là, donc des...
Mme LeBel : On pourrait en
reparler, mais effectivement, dans l'article de mesures de représailles qu'on a
suspendu, on voyait que la protection s'applique à des membres de conseil
d'administration et des membres de conseils d'établissement, mais la
présomption ne s'appliquait pas. Donc, on va faire un amendement pour que la
présomption s'applique, mais on pourra en rediscuter sur cet article-là pour
être clair. Mais oui, il pourrait y avoir un lien, là.
Mme Cadet : Parfait. Ici,
puis vous l'énoncer donc... Et là vous venez dire un manquement à un code
d'éthique, là, mais bien évidemment, dans ce cas-ci, voulait dire manquement,
donc, aux obligations, devoirs et obligations prévus en... aux
articles 70, 71 de la LIP. Parfait. Merci.
Mme LeBel : Oui, exactement,
qui sont finalement le code codifié, là, une portion de... qui peuvent être une
partie de code d'éthique au sens large où on l'entend, là, mais qui sont
prévues à la loi.
Mme Cadet : Parfait. Merci.
Le Président (M. Tanguay) : Merci.
Y a-t-il d'autres interventions sur 10.1? Je ne vois pas d'autre intervention.
Je vais mettre aux voix ledit article. L'article est-il adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Tanguay) : Adopté.
Mme la ministre.
Mme LeBel : J'aurais... je
vous demanderais d'aller à 18.1, s'il vous plaît, M. le Président.
Le Président (M. Tanguay) : Alors,
il y a-t-il consentement pour se rendre à 18.1?
Des voix : ...
Le Président (M. Tanguay) : Consentement.
18.1. Mme la ministre. Je vais vous laisser lire, il n'a pas été lu.
Mme LeBel : Donc, 18.1 :
Insérer, après l'article 18 du projet de loi, le suivant :.
18.1 L'article 102 de cette loi est
modifié par l'insertion, dans le sixième alinéa et après «départ» de «la
révocation du mandat».
Donc, c'est la même chose... c'est la même
chose, mais pour un centre, pardon, c'est vrai, pour un conseil d'établissement
dans un centre de formation professionnelle. Parfait. On l'a fait tantôt pour
le... l'Article précédent, c'est dans les écoles, là c'est dans le centre...
C'est la même chose. C'est le corollaire de 10.1, mais pour un centre de
formation professionnelle.
Une voix : ...
• (12 h 40) •
Mme LeBel : Oui, mais... mais
c'est... mais c'est parce qu'on n'a pas eu l'occasion de le voir parce que,
comme on avait suspendu 10.1, c'était le même... c'est la même chose, ça fait
que...
Le Président (M. Tanguay) : Alors
sur 18.1?
Mme Cadet : ...la même chose.
On parle encore, toujours, donc des conseils d'établissement, c'est juste qu'on
revoit ce concept-là de la vacance
Mme LeBel : ...devoir prévu à
la loi. Exactement.
Mme Cadet : À l'article...
Le Président (M. Tanguay) : Alors,
chers collègues, sur l'article 18...
Le Président (M. Tanguay) : ...y
a-t-il d'autres interventions? Je ne vois pas d'autre intervention, je vais
donc mettre aux voix l'article 18.1. Est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Tanguay) : Adopté.
Mme la ministre.
Mme LeBel : Donc, de
consentement, on pourrait revenir à l'article 26. J'ai eu le droit, avec
discussion préalable de mon collègue, de... comprendre que son amendement se
situe à cet article-là. Donc, s'il y a consentement, on pourrait étudier
l'amendement.
Le Président (M. Tanguay) : Alors,
l'article 26 a été adopté. J'ai besoin d'avoir un consentement pour qu'on
puisse rouvrir 26. Y a-t-il consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Tanguay) : Parfait.
Mme la ministre, vous avez un amendement.
Mme LeBel : C'est
l'amendement de mon collègue.
Le Président (M. Tanguay) : L'amendement
de votre... pardon, collègue de Gouin. La parole est à vous.
M. Nadeau-Dubois : Je vais en
effet déposer un amendement, M. le Président, mais avec l'accord de tout le
monde, je vous demanderais une petite suspension.
Le Président (M. Tanguay) : Si
vous avez mon accord... vous l'avez. Alors, on suspend.
(Suspension de la séance à 12 h 42)
(Reprise à 12 h 55)
Le Président (M. Tanguay) : Alors,
à l'ordre, s'il vous plaît! Nous sommes... L'objet du débat est l'article 26.
Et je cède maintenant la parole, je crois, au collègue de Gouin, qui a un
amendement, c'est ça?
M. Nadeau-Dubois : Oui.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Tanguay) :
Oui.
M. Nadeau-Dubois : Donc, je
vais déposer un amendement à l'article 26 du projet de loi. Donc, l'amendement
se lit comme suit. Il y a une petite coquille dans le document qui a été
envoyé, mais on va le... on va la corriger. Donc : Insérer, à la fin de
l'article 212.3 de la Loi sur l'instruction publique proposé par l'article 26
du projet de loi, la phrase suivante : «Il veille également au respect des
pouvoirs... des fonctions et pouvoirs du conseil d'établissement d'une école ou
d'un centre et du comité de parents, ainsi que de leurs règles de
fonctionnement.»
Le Président (M. Tanguay) :
Ah! ce n'est pas la version... ce n'est pas...
M. Nadeau-Dubois : Donc, on
l'a... Donc...
Une voix : ...
M. Nadeau-Dubois : Bien, en
fait, c'est qu'on... le... on a fait une petite coquille de notre côté, là. Si
vous descendez dans le document, l'article final est... a bien été rédigé, mais
c'est dans le premier paragraphe en haut que ça a été mal fait. On va renvoyer
une version corrigée, mais ce que je viens de lire, c'est ce qui est en...
c'est ce que la ministre a sous les yeux actuellement.
Des voix : ...
M. Nadeau-Dubois : C'est ce
qu'on a fait. Ça veut dire que... Donc, c'est...
Le Président (M. Tanguay) :
OK. Alors...
M. Nadeau-Dubois : Donc, sur
Greffier, ce n'est pas la bonne version, en effet. On peut suspendre un
instant...
Le Président (M. Tanguay) :
Alors, peut-être, on peut suspendre, puis on va... on va corriger ça.
Alors...
Le Président (M. Tanguay) : ...on
suspend.
(Suspension de la séance à 12 h 56)
(Reprise à 12 h 59)
Le Président (M. Tanguay) :
Alors, collègues, à l'ordre! Collègue de Gouin, la parole est à vous.
M. Nadeau-Dubois : M. le
Président, je demanderais le consentement des collègues pour retirer
l'amendement que je viens de déposer.
Le Président (M. Tanguay) : Alors,
y a-t-il consentement?
Des voix
: Consentement.
Le Président (M. Tanguay) :
Consentement. Je vous cède la parole.
M. Nadeau-Dubois : J'en
dépose un nouveau, que je lis, amendement à l'article, donc, 26 du projet de
loi : Insérer, à la fin de l'article 212.3 de la Loi sur l'instruction
publique proposé par l'article 26 du projet de loi, la phrase suivante :
«Il veille également au respect des fonctions et pouvoirs du conseil
d'établissement d'une école ou d'un centre et du comité de parents du centre de
services scolaire, ainsi que de leurs règles de fonctionnement.»
Le Président (M. Tanguay) : Merci
beaucoup.
Compte tenu de l'heure, la commission
suspend ses travaux jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 13 heures)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 08)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
bonjour, bonjour, tout le monde. Je veux juste mentionner, depuis hier, on a
des stagiaires de la fondation Charles-Bonenfant qui sont avec nous autres.
Alors, merci beaucoup d'être là. J'espère que vous appréciez. On est en
compagnie de très bons parlementaires, des femmes extraordinaires. Alors,
profitez-en, prenez des notes. La marche est haute. Alors, on est contents de
vous avoir avec nous autres.
Alors, lors de la suspension de nos travaux
cet avant-midi, nous étions à l'étude de l'amendement du député de Gouin proposé
à l'article 26. M. le député, je vous cède la parole. Je sais que vous en avez
fait la lecture. Vous en... M. le député, vous avez fait la lecture. Je ne sais
pas si vous voulez faire un petit résumé et partir la discussion. Je vous
laisse la parole.
M. Nadeau-Dubois : La lecture
a été faite, mais j'ai... et le règlement de notre Assemblée m'empêche de
souligner l'absence d'un parlementaire, mais il y a eu des discussions aussi
qui ont eu lieu cet avant-midi, M. le Président. Et donc je pense... bien, peut-être,
je vais quand même dire quelques mots, là, pour rappeler l'intention qui est la
mienne en déposant cet amendement.
Depuis un certain moment déjà, les comités
de parents, les organisations qui les représentent, disons, se... tu sais,
nous... se plaignent du fait qu'il arrive que leur rôle leur... que leur rôle
dans le système d'éducation ne soit pas pleinement reconnu et que les droits,
les responsabilités, les fonctions, les pouvoirs qui leur sont conférés par la loi
ne soient pas respectés par, par moment, des directions d'établissement, par d'autres
moments par les centres de services scolaires. Tu sais, ce qu'on entend sur le
terrain, c'est des fois que ces gens-là se sentent... c'est ça, ne se sentent
pas considérés, ne se sentent pas respectés, que, des fois, les... la régie
interne... les règlements de régie interne que se donnent les comités de
parents, les conseils d'établissement ne sont pas respectés et qu'il n'y a
comme pas de conséquence, tu sais, qu'on peut un peu faire l'économie de ces
instances de participation parentale là, puis que ça passe sous le radar. Puis
ces gens-là ont pris la... les comités de parents ont pris la parole à
plusieurs reprises pour dire : Ça serait le fun qu'il y ait une forme recours,
ça serait le fun qu'on sache vers qui se tourner quand on sent que nos
pouvoirs, nos fonctions, que la loi nous reconnaît, ne sont pas respectés.
• (15 h 10) •
On vient d'adopter ici un amendement qui
vient donner au pouvoir... donner le pouvoir à la ministre d'éventuellement
rédiger un régime d'enquête et de sanction quand les conseils d'établissement
font mal leur travail, disons ça comme ça. Mais, quand ils le font bien, puis c'est
la majorité des cas, on souhaite que ce travail-là soit reconnu puis soit
respecté dans... par les organisations scolaires. Et ce que, par exemple, la
Fédération des comités de parents dit depuis un bon moment déjà, mais d'autres...
d'autres acteurs aussi, c'est que, quand... quand ils se sentent... quand ils
ne sont pas respectés, quand leurs pouvoirs, leurs fonctions sont piétinés,
bien, il n'y a pas de... il n'y a pas de recours, on ne sait pas vers qui se
tourner, puis ça... il n'y a comme pas de conséquence. Ça fait que ce que l'amendement
vient préciser ici, c'est qu'il y aura noir sur blanc, là, une responsabilité...
M. Nadeau-Dubois : ...pour
les centres de services scolaires, de veiller au respect des fonctions et des
pouvoirs du conseil d'établissement et du comité de parents du centre de
services scolaire. Autrement dit, on vient juste d'inscrire noir sur blanc que
s'il y a... et de leurs règles de fonctionnement. Donc si, par exemple... ça,
c'est des cas... c'est des anecdotes, mais pas les anecdotes, c'est des cas qui
nous ont été soumis, là, qu'on envoie des documents à la dernière seconde en...
en traitant un peu les comités de parents ou les conseils d'établissement comme
des... comme des instances de... d'estampillage rapide ou, autrement dit, de
«rubber stamping», bien là, on vient dire que non, ce n'est pas ça qu'on
souhaite puisque les comités de parents ou les conseils d'établissement qui se
retrouvent dans des telles situations, bien, peuvent sonner l'alarme auprès du
centre des services scolaires qui aura la responsabilité de... que ce soit
respecté. Puis éventuellement, si le centre, les centres scolaires ne sont pas
à la hauteur de cette... de cette responsabilité-là, mais la ministre a déjà en
main les pouvoirs pour les remettre à l'ordre. Donc, ça vient répondre à une
préoccupation, puis je pense que ça vient montrer qu'il y a un équilibre, là,
ici, à la commission, de, oui, s'assurer qu'on évite des cas comme c'était...
comme... comme c'est déjà arrivé, c'est-à-dire des conseils d'établissement qui
sont à côté de leurs pompes, qui sont à côté de leurs responsabilités puis,
dans ce cas-là, il faut que ce soit possible pour quelqu'un, quelque part, de
faire quelque chose. Ça, je pense qu'on s'entend là-dessus. Mais qu'en même
temps, il ne faut pas interpréter ce changement là comme... comme un manque de
considération du travail qui est fait. Au contraire, on vient, de l'autre côté,
inscrire une disposition où on oblige les centres de services scolaires à
veiller au respect des pouvoirs des conseils d'établissement. Donc, il faut que
ça... Je pense que le message est clair. Je pense que ça va être bien reçu si
c'est adopté. Puis on ne se cachera pas qu'on en a discuté, la ministériel et
moi, avant que nos travaux commencent. Donc, je la remercie d'entrée de jeu
pour son... son ouverture.
Le Président (M. Ciccone) :
Mme la ministre.
Mme LeBel : Je peux juste
confirmer avec... qu'effectivement, l'amendement qui est présenté par mon
collègue n'est pas une surprise du fait qu'il a été discuté en amont de son
dépôt. Son... L'objectif de l'amendement a été... a été établi par mon
collègue, on en a discuté avec les deux collègues de l'opposition, et là la
solution a été de demander, justement, au centre de services scolaire de faire
son travail. Donc, on l'a vu dans l'étude du projet de loi, le centre de
services scolaire, là on parle de la structure de la LIP, a des... à plusieurs
endroits dans la loi, des obligations de veille sur des sujets différents, ce
qui veut dire que ça... donc, ça... ça donne... ça dit clairement que c'est de
la responsabilité du centre de services scolaire de... de veiller, comme ça le
dit, à ce que ces fonctions-là, ses pouvoirs sont respectés. Je pense qu'à
partir du moment où on demande à des membres d'un comité de conseil
d'administration, ou d'un comité, ou d'un conseil d'établissement, ou d'un
comité de parents, et on parle des comités de parents, naturellement, au niveau
des centres de services scolaires, là, il faut qu'on soit très clair là-dessus,
ceux qui ont des devoirs, des pouvoirs dans la loi, d'exercer une fonction, et
qu'on leur met des normes d'exercice de ces fonctions là, c'est-à-dire un code
au sens large, naturellement, on voyait que ceux pour les conseils
d'établissement découlent de la loi, mais je vais parler de code d'éthique au
sens large, et qu'on met des conséquences à ce code d'éthique là au sens...
code éthique là, je pense que le corollaire, c'est de bien... de s'assurer
qu'ils sont en mesure d'exercer leurs fonctions.
Donc, je comprends qu'à ce moment-ci, dans
la... de la façon dont la Loi sur l'instruction publique, elle est... est
bâtie, et quand on demande en... à... aux centres de services scolaires de
veiller sur un aspect particulier, même si c'est prévu par la loi, mais ça
vient bien camper la responsabilité du centre scolaire de s'assurer que les...
que le fonctionnement, et je vais y aller au sens large, est respecté. Eh bien,
ayant... et le corollaire de... le pendant de ça, c'est que les membres du
comité devront aussi veiller à leur propre respect des règles, là, qui les
gouvernent. Donc, je pense que c'est une... c'est l'aboutissement d'une très
belle discussion. Et quand on identifie clairement l'objectif, habituellement
on arrive à des amendements qui conviennent. Merci.
Le Président (M. Ciccone) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, Mme la députée.
Mme Cadet : Oui, M. le
Président. Donc, à mon tour de m'exprimer sur cet amendement. Donc, je tiens à
dire que le seconde l'amendement qui a été déposé par notre collègue, autant
sur la forme que sur le fond. Effectivement, là, je pense qu'on a eu
l'occasion, donc, de faire le débat autant au micro, là, qu'à l'extérieur de
celui-ci, lors des suspensions, de l'importance à ce que les... les parents,
donc, qui siègent sur les conseils d'établissements ou qui sont membres des
comités de parents institués dans les centres de services scolaires... se
sentir reconnus. Puis on l'a entendu aussi lors des consultations
particulières, ça a été nommé. Ce sont des préoccupations aussi qui ont été
retransmises lors des mémoires qui ont été déposés dans le cadre du projet de loi...
Mme Cadet : ...donc, je pense
qu'ici on en arrive à un consensus, tant sur le libellé, mais que sur la
capacité de ces comités de parents, de ces parents qui siègent sur les conseils
d'établissement, à faire reconnaître leur expertise, s'assurer qu'ils puissent
jouer un rôle. Et on a entendu également, dans les médias, donc, plusieurs
parents qui se disaient Bien, nous, on a besoin d'être motivés, on a envie de
siéger, donc, sur ces instances-là. Elles sont écrites dans la loi, elles nous
confèrent des pouvoirs et des responsabilités. Elles nous confèrent des règles
de fonctionnement. Donc, je feuillette à l'instant même ma Loi sur
l'instruction publique, et on le constate qu'il y a toute une sous-section qui
concerne le fonctionnement. Donc, c'est absolument important que ces règles-là
soient respectées. Je pense qu'avec le libellé actuel, nous y parvenons.
Le Président (M. Ciccone) :
Merci beaucoup, Mme la députée. Alors, j'imagine qu'on peut passer au vote.
Est-ce que l'amendement de l'article 26 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) :
Est-ce que... J'imagine qu'il n'y a plus de commentaires sur l'article 26 également.
Est-ce que l'article 26 est réadopté avec l'amendement?
Des voix : ...
Le Président (M. Ciccone) :
Réadopté. Formidable. Là, collègue, j'ai...
Une voix : ...
Le Président (M. Ciccone) :
Oui, je voulais vous offrir l'option. Est-ce qu'on continue, 39 ou 38.1?
Mme LeBel : 38.1, s'il vous
plaît.
Le Président (M. Ciccone) :
38.1. Parfait. On va aller à 38.1. Par consentement, pour revenir à 38.1...
Des voix : ...
Le Président (M. Ciccone) :
OK. Consentement pour retirer l'article... l'amendement qui avait été déposé?
Des voix : Consentement.
M. Ciccone :
Parfait. On va... On revient avec 38.1...
Mme LeBel : Et on revient avec
un nouvel amendement...
Le Président (M. Ciccone) :
On vous écoute.
Mme LeBel : ...à la place de
celui qui vient d'être retiré, M. le Président. Donc, article 38.1 :
Insérer, après l'article 38 du projet de loi, le suivant :
«38.1. L'article 479.1 de cette loi
est modifié :
1° par l'insertion, après le premier
alinéa, du suivant :
«Il est en outre interdit d'exercer des
mesures de représailles contre une personne qui, de bonne foi, communique un
renseignement concernant un manquement au code d'éthique visé à
l'article 258.0.1 ou à une norme d'éthique ou de déontologie visée à
l'article 457.8. ou collabore au traitement de ce renseignement.»; et
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «au premier alinéa» par «aux premier et deuxième alinéas»;
3° par l'ajout, à la fin du troisième
alinéa, de la phrase suivante : «Est également présumée être en mesure une
mesure de représailles, une mesure portant atteinte à la fonction de membre
d'un conseil d'administration d'un centre de services scolaire ou de membre
d'un conseil d'établissement d'une école ou d'un centre.».
Donc, pour ajouter peut-être au
commentaire qu'on avait déjà fait sur l'amendement d'origine, 38.1, la
modification principale qu'on voit et la raison pour laquelle on a substitué un
amendement pour l'autre, c'est qu'on voyait... Bon, dans le fond, ce que cet
article-là vient faire, il vient d'élargir le régime de protection contre les
représailles en cas de signalement ou de manquement. Là, on verra les cas qui
sont visés par cette protection-ci. Et la deuxième partie de l'article vient
établir un régime de présomption. Donc, si quelqu'un fait un signalement et
qu'il y a, suite à ce signalement-là, une atteinte à son emploi, à sa fonction,
c'est présumé être en lien, donc, c'est présumé découler du signalement. Donc,
c'est présumé être une représailles. L'article d'origine mentionnait le mot
«emploi» simplement, alors que l'article de protection veut couvrir également
des renseignements ou des signalements qui pourraient être faits par des
membres de conseil d'administration ou de conseil d'établissement.
Bon. Au sens strict comme définition, ce
ne sont pas des employés, on n'est pas dans un emploi, on est dans une
fonction. Donc, comme on élargit l'origine de protection et que, comme le
régime de protection qui est prévu à cet article contre les représailles
s'applique aussi aux membres de conseil d'administration ou de conseil
d'établissement, c'est la raison de la troisième partie de l'amendement où on
vient ajouter que c'est présumé, là, être une représailles, une mesure qui
porte atteinte à la fonction, donc, d'un... d'une personne qui est sur un
conseil d'administration ou conseil d'établissement. Donc c'est ce
qu'on est venu préciser ici. Il y a aussi certains enjeux qu'on a discutés, par
rapport à 457.8, je vais peut-être laisser ma collègue de l'opposition
l'établir. Mais vu qu'on a fait aussi l'adoption des autres articles, on pourra
maintenant, je pense, y répondre dans le cadre de la discussion, les
préoccupations que vous aviez sur 457.8. Et loin de moi de vouloir diriger
votre commentaire, mais je sais que vous m'en avez parlé en amont de cet
article.
• (15 h 20) •
Le Président (M. Ciccone) :
Bien, je vous confirme qu'elle avait déjà levé la main, Mme la ministre.
Mme LeBel : Bon, bien,
parfait.
Le Président (M. Ciccone) :
Alors, je vous cède la parole, Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Merci, merci, M.
le Président. Merci, Mme la ministre. Effectivement, donc, hier, lorsque nous
avons procédé à la première lecture de l'amendement initial présenté à 38.1,
j'avais émis certaines préoccupations...
Mme Cadet : ...quant à...
bien, d'abord, quant au libellé initial dans la première portion de
l'amendement, mais également au niveau, donc, des présomptions qui se
retrouvent quant aux mesures de représailles dans le dernier amendement. Donc,
d'emblée, je pense que la présomption additionnelle quant à la fonction de
membre de conseil d'administration, de centre de services scolaire ou de membre
de conseil d'établissement d'une école ou d'un centre, je pense que ça vient
répondre à cette préoccupation.
Maintenant, puisque nous avons adopté, cet
avant-midi, l'article 457.8, celui-ci établit que la ministre indique les
normes de déontologie quant aux... donc par règlement quant aux conseils
d'administration des centres de services scolaires, mais effectivement, donc,
de consensus, elle n'établit pas ces normes-là pour les membres des conseils
d'établissement d'une école ou d'un centre, mais par règlement, donc peut se
concentrer, donc, sur la partie sanction, là, c'est comme ça qu'on l'avait
résumé.
Donc, je veux bien m'assurer... Donc,
puisque le second paragraphe qui est ajouté dans cet amendement traite d'une
norme d'éthique ou de déontologie visée à l'article 457.8, est-ce que la
présomption, donc, qui est établie ici, elle se couvre également, donc les membres
des conseils d'établissement, puisque, comme on l'a demandé, est bien obtenue,
ceux-ci ne seront pas visés par un règlement mis de l'avant par la ministre à
457.8?
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la ministre.
Mme LeBel : Oui. Mon interprétation,
c'était à l'effet qu'ils sont couverts, et je vais expliquer pourquoi j'en
arrive à cette conclusion. Ce qui est... ce que contient un code d'éthique et
de déontologie, je vais le diviser en deux parties. Ça va être un peu
simpliste, là, mais je vais le diviser en deux parties. Il y a les normes et
devoirs à respecter et il y a la procédure de conséquence en cas de
non-respect, bon, et toute la procédure. Donc, il y a deux grandes parties.
Vous avez raison de le dire, et je reviens à la base pour être sûre de bien
camper mon explication, vous avez raison de dire que 457.8, quant aux conseils
d'administration, il n'y a pas d'enjeu parce qu'il est clair que le règlement
établit les deux parties, c'est-à-dire les normes et la procédure, pour simplifier.
Votre souci, c'est que 457.8, et je le
traduis pour voir si je le comprends bien, donne aux... eu égard aux conseils
d'établissement, donne au ministre le pouvoir d'établir la procédure. Mais, par
contre, 457.8 vient camper que le ministre n'établit pas les normes parce
qu'elles sont présentes dans la loi. Donc, quant à moi, dans les deux cas,
458... 457.8 vient dire : La globalité du code de déontologie, pour
l'appeler comme ça, pour le conseil d'administration, c'est par règlement. Puis
la globalité du... à 457.8... 457.8, oui, on dit : Et la globalité du code
de déontologie pour les conseils d'établissement, c'est la loi plus le
règlement.
Donc, quant à moi, ça vient... 457.8 vient
englober les deux codes, si je peux le dire comme ça, à la fois pour celui du
conseil d'établissement que pour celui du conseil d'administration. La seule
différence, c'est qu'ils ne sont pas... La procédure légale, le chemin légal
pour définir ces codes, bien, dans un cas, c'est entièrement le règlement et
dans l'autre cas c'est la loi plus le règlement. Alors, quant à moi, la mesure
va les protéger, même si elle fait référence à 457.8, compte tenu que 457.8
fait référence à la loi pour la partie des normes et aux règlements pour la
partie procédures.
Mme Cadet : Merci, Mme la
ministre. Je sais que pour ceux qui nous écoutent, là, ça peut être un peu
technique, là, mais on veut s'assurer que les membres de conseils
d'établissement, donc, soient bel et bien protégés contre les mesures de
représailles ici. Puis étant donné, donc, le nouveau libellé...
Mme LeBel : Et c'est
l'objectif.
Mme Cadet : Voilà, voilà,
donc, que nous venons de voter. Donc, je comprends que c'est l'objectif. Donc,
même si nous parlons ici d'une norme visée à l'article 457.8,
essentiellement, donc, ces normes qui sont établies par la loi aux
articles 70 et 71 sont visées ici, là, même si ce n'est pas le...
Mme LeBel : Oui, par la loi
plus l'ajout de tout ce qu'on a ajouté dans les différents articles qui
concernent les conseils d'établissement concernant ce que j'appelle les
valeurs. Naturellement, on les a définies abondamment, on parle de valeurs
démocratiques, valeurs québécoises, égalité femmes-hommes et, entre autres, la
laïcité, celles qui sont à l'article...
Mme LeBel : ...de la LIP, qui
est introduit par l'article 1 du projet de loi. On finit par, hein, faire une
bataille de chiffres.
Mme Cadet : Oui, merci. Donc,
ce... je pense que... bon, ça me rassure, merci à la ministre, et je pense que...
Mme la ministre... je pense que les personnes qui nous écoutent sont également
rassurées sur ce volet.
Je vous demanderais une précision
supplémentaire, donc, également, pour ceux qui nous écoutent, donc, sur un
autre sujet ici, tout simplement parce que l'article 479.1 nous indique qu'il
est interdit d'exercer des mesures de représailles contre une personne qui, de
bonne foi, effectue un signalement en application, notamment, de l'article
258.0.1, et dans le nouveau paragraphe, il est aussi interdit d'exercer des
mesures de représailles contre une personne qui, de bonne foi, communique un
renseignement concernant un manquement au code d'éthique visé à l'article
258.0.1, et le reste, bien évidemment. Donc, j'aimerais que vous expliquiez,
donc, la différence entre un signalement et le fait de communiquer un
renseignement concernant un manquement au code d'éthique ici...
Mme LeBel : Oui, bien, la
notion...
Mme Cadet : ...parce que
258.0.1 revient dans les deux paragraphes.
Mme LeBel : Oui. Quant à moi,
la notion de communication est plus large que la notion de signalement.
Habituellement, la notion de signalement, c'est souvent une personne qui est,
je dirais, touchée par l'événement qu'elle signale. Donc, je ne dirais pas, une
dénonciation, là, parce qu'on n'est pas dans un cas de... d'acte criminel ou
pénal, mais c'est... alors qu'on pourrait être dans une séquence de
communication de renseignements sans être vraiment touché ou, donc, d'être...
dans un signalement. Donc, oui, ce sont des termes très précis, qu'on revoit
aussi dans la loi sur la protection... mon Dieu... duquel j'étais responsable,
et on a fait des... mais je ne me souviens plus, là, du titre, là, mais qui est
pour... et on envoyait au protecteur du citoyen, là, l'obligation de traiter
les plaintes, etc., les signalements.
Ici, l'idée, l'objectif, c'est de venir
englober, même, un peu plus largement des personnes qui pourraient communiquer
une information pour compléter, si on veut, un signalement ou communiquer que le
signalement a eu lieu, et il pourrait peut-être subir des représaces par le
fait même de communiquer une information. Donc, on voulait être sûrs qu'on
était plus large que juste dans le terme de signalement dans le paragraphe qui
était visé. Donc, l'idée, c'est d'englober plus de cas de figure, là. C'est
difficile pour moi de vous en nommer un particulièrement, mais, vraiment,
l'idée est d'élargir la portée.
Mme Cadet : Parfait, merci.
L'objectif avec ma question, c'était vraiment de bien comprendre, donc,
pourquoi est-ce que l'article 258.0.1, là, revenait, donc, dans les deux
paragraphes, là, pour s'assurer que tout le monde qui nous écoute et qui nous
lira un jour puisse bien faire cette distinction, donc, dans l'interprétation
de l'article. Puis, bien, évidemment, on aura compris qu'une plainte on est...
on est ailleurs, là, donc c'est un processus beaucoup plus... beaucoup plus
normé, là. C'est pour ça que je ne posais pas la question au niveau de la
plainte, mais, effectivement, tout simplement, au niveau du... de la
distinction entre le signalement et la communication d'un renseignement
concernant un manquement. Merci, Mme la ministre.
Le Président (M. Ciccone) : Est
ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, on va porter aux voix l'amendement
de l'article 38.1. Est-ce que l'article 38.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : À
l'amendement... et l'article 38.1 est adopté. Ceci dit, nous allons passer
maintenant à l'article 39, Mme la ministre.
Mme LeBel : ...merci, M. le
Président. Alors, article 39 :
Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 479.1, du suivant :
«479.2. Il est interdit d'influencer ou de
tenter d'influencer, en étant motivé par une conviction ou une croyance
religieuse, l'exercice d'un pouvoir ou d'une fonction ou l'accomplissement d'un
devoir ou d'une obligation prévu par la présente loi.
«Est réputée motivée par une conviction ou
une croyance religieuse la personne qui influence ou tente d'influencer
l'exercice d'un pouvoir ou d'une fonction ou l'accomplissement d'un devoir ou
d'une obligation de manière contraire à la séparation de l'État et des
religions, à la neutralité religieuse de l'État, à l'égalité de tous les
citoyens et citoyennes, à la liberté de conscience ou à la liberté de
religion.»
J'aurai un amendement.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
On vous écoute, Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui. Alors,
article 39 :
Retirer l'article 39 du projet de loi.
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la députée.
Mme LeBel : Je peux
peut-être...
Le Président (M. Ciccone) :
Oui, l'expliquer, oui.
• (15 h 30) •
Mme Cadet : Oui, bien,
allez-y, expliquer, oui.
Mme LeBel : ... parce que...
oui, oui... à sa face même, on a fait un exercice, hein, au cours de l'étude du
projet de loi, qui n'est pas terminée, mais on a quand même une très grande
partie de fait, où on est venu, à chaque étape du processus, introduire, dans
les devoirs, les obligations, les pouvoirs, dans la mission de l'école, le
devoir des directeurs d'école, des enseignants, des centres de services
scolaires, des conseils d'établissement, des conseils d'administration, les
principes qu'on... qu'on est venu mettre en premier dans la loi, à l'article
0.1, qui sont ce que j'appelle le groupe des valeurs, là, parce que... ce n'est
pas parce que je veux faire de raccourcis, mais c'est parce qu'on les a
nommés...
15 h 30 (version non révisée)
Mme LeBel : ...à plusieurs
reprises pendant les débats et on les retrouve à l'article 0.1 de la loi
qui est introduit par l'article 1 du projet de loi. Je pense ici, puis
c'est important, que c'est un peu un message que je fais aussi. Cet article-là
était peut-être pour rassurer les gens qu'ils devaient et qu'il devait agir. On
dit souvent qu'on doit leur donner les moyens d'agir, qu'on doit leur donner,
bon... Les gens, les intervenants du système scolaire, que ce soit un
enseignant, que ce soit un directeur d'école, que ce soit un directeur général
de commission scolaire ou un membre d'une des entités que j'ai nommées qui font
partie de la Loi sur l'instruction publique et qui font partie des gens qui
sont responsables du système d'éducation au sens large, on comprend, je pense,
doivent maintenant bien au fait que leurs décisions ne peuvent pas être
influencées par quelque chose qui est contraire, ou être régis par quelque
chose... ou dictés, influencés ou influencés et dictés, exactement, par... par
des éléments qui sont contraires aux valeurs. Et je veux leur dire que c'est ça
le message qu'on veut leur lancer.
Ici, ce que ça visait, ça visait des tiers
externes qui tentent de les influencer, bien, c'est déjà interdit d'être
influencé. Alors, cette responsabilité là de ne pas se laisser influencer ou de
ne pas être influencé appartient aux gens du système et ça va appartenir aussi
aux gens de l'interne de s'assurer que c'est respecté, et on en a parlé, tout
le monde, ça fait partie du code d'éthique, ça fait partie du code de
déontologie. Donc, naturellement, je pense qu'il faut lancer le message que
tous ces gens-là seront supportés et soutenus dans leur volonté d'appliquer la
loi et de la respecter. Et je pense que l'article 479 était important dans
le message, mais je pense que le message que je lance aujourd'hui, et ce qu'on
a introduit dans la loi, fait exactement le travail qui était visé par l'article 479.2.
Il y a un peu, dans un souci de quand bien camper les choses, c'est important
pour moi de le dire, là, ce n'est pas parce qu'on enlève la responsabilisation
de tout le monde, puis je pense qu'on a responsabilisé tout le monde, puis je
veux leur dire qu'ils vont être supportés dans leur... dans leur volonté d'appliquer
et de faire appliquer la loi.
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la députée.
Mme Cadet : Mais merci, M. le
Président. Merci, Mme la ministre. Je pense que... mais en fait vous répondez
aux préoccupations que j'avais quant au libellé de l'article 39 du projet de
loi, là. Effectivement, nous l'avons mentionné à plusieurs reprises, le
législateur ne parle jamais pour ne rien dire, donc je me demandais, donc, quelle
était, donc, la valeur ajoutée de ce libellé puisque notre... notre socle,
donc, qui a déjà été... qui a déjà été voté par les parlementaires, là, à l'article 0.1
de la loi venait déjà établir ces principes. Donc, je pense que vous répondez donc
à ces préoccupations-là ainsi que celles que j'avais quant à la mise en œuvre
aussi, là, d'un tel article, là, parce que c'est aussi la question qu'une fois
qu'on établit cette responsabilité-là, donc il faut des conséquences. Donc,
quelles auraient été, donc, les sanctions, comme quel... quel rôle le ministre
de l'Éducation aurait pu jouer pour s'assurer que cet article-là, donc, soit
bien, mis... mis en œuvre? Je pense que c'est... ça aurait occasionné donc plusieurs,
plusieurs défis. Donc, c'est bien... c'est bienvenu que la ministre retire cet
article tout en préservant donc l'objectif qui est partagé, là, évidemment, de...
que tout tiers n'influence pas nos... nos jeunes à travers le libellé, donc, qui
se présentait à l'article 39.
Le Président (M. Ciccone) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Est-ce que l'amendement de l'article 39
est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Ciccone) :
Donc, l'article 39 est retiré. Nous allons passer maintenant...
Une voix : ...
Le Président (M. Ciccone) :
Oui?
Mme Cadet : C'est juste pour
dire que j'ai un amendement sur le 40, mais je pense qu'il faut qu'elle fasse
la lecture avant.
Le Président (M. Ciccone) : Ah!
mais on va passer à l'article 40... on fait la lecture.
Mme Cadet : C'est ça. OK.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait!
Alors, article 40. Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui. Cette loi
est modifiée par l'insertion, avant l'article 707, des suivants : «706.Aucun accommodement ni aucune autre dérogation ou adaptation ne peut être accordé
en ce qui a trait à l'application des articles 16, 18.3 et 258.0.4. En
outre, aucun accommodement ni aucune autre dérogation ou adaptation pour un
motif religieux ne peut être accordé en ce qui a trait à l'application des
articles 14, 19, 96, 12, 222, 221, 222.1, 231, 257 et 461.
«706.1. L'article 258.0.4 ne s'applique
pas :
«1 : à un membre du personnel qui existe...
qui exerce le (indiquer ici la date qui précède celle de la présentation du présent
projet de loi) une fonction au sein d'un centre de services...
Mme LeBel : ...services
scolaire, et ce, tant qu'il exerce la même fonction au sein du même centre de
services scolaire;
2° à un membre du personnel qui exerce le
(indiquer ici la date qui précède celle de la présentation du présent projet de
loi) une fonction au sein d'un centre de services scolaire et qui, après cette
date, exerce une nouvelle fonction en plus de celle qu'il exerçait
préalablement, et ce, tant qu'il exerce de manière prédominante la première
fonction au sein du même centre de services scolaire;
3° à une personne qui fournit un service
conformément à un contrat autre qu'un contrat de travail en cours le (indiquer
ici la date de la sanction de la présente loi), sauf si ce contrat est
renouvelé après cette date.
«706.2. Les dispositions des articles 16,
18.3, 19, 22, 36, 40.1, 71, 76, 96.12, 96.21.1, 97, 101.1, 110.9, 177.1, 207.1,
213, 215, 215.1, 258.0.1, 258.0.3 à 258.0.5, 266.1, 268, 297, 301.1, 301.2,
479.2 et 706 s'appliquent malgré les articles 1 à 38 de la Charte des
droits et libertés de la personne.
«706.3. Les dispositions des articles 16,
18.3, 19, 22, 36, 40.1, 71, 76, 96.12, 96.21.1, 97, 101.1, 110.9, 177.1, 207.1,
213, 215, 215.1, 258.0.1, 258.0.3 à 258.0.5, 266.1, 266... 268, pardon, 297,
301.1, 301.2, 479.2 et 706 ont effet indépendamment des articles 2 et 7 à
15 de la Loi constitutionnelle de 1982». Voilà, c'est ça. J'ai un amendement au
premier article 406.
Le Président (M. Ciccone) : Si
vous voulez bien, on va suspendre quelques instants, parce qu'on a reçu
d'autres amendements. Je ne veux pas voler le punch, mais on en a plusieurs sur
cet article-là.
J'
Mme LeBel : Parfait.
Le Président (M. Ciccone) :
Alors, on va suspendre quelques instants.
Mme LeBel : J'en ai moi-même
quelques-uns.
Le Président (M. Ciccone) :
Parfait.
(Suspension de la séance à 15 h 39)
(Reprise à 15 h 46)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
chers collègues, nous sommes de retour.
Des voix : ...
Le Président (M. Ciccone) : Chers
collègues, un petit peu d'attention, s'il vous plaît! On est de retour. Merci.
On voit l'effervescence du projet de loi.
Mme la ministre, vous aviez un amendement.
Mme LeBel : Absolument, sur
le premier article de l'article 40, c'est-à-dire 706. À l'article 706
de la Loi sur l'instruction publique proposé par l'article 40 du projet de
loi, remplacer, dans le premier alinéa, «et 258.0.4» par «, 258.0.4 et
258.0.5»;
2 remplacer, dans le deuxième alinéa, «14,
19, 96.12» par «19, 40.1, 96.12 et 101.1».
Donc...
Mme LeBel : ...amendement vise
à interdire tout accommodement relatif à l'obligation d'avoir le visage pour
les... découvert, j'imagine, le visage couvert pour les personnes qui se
trouvent sur les lieux d'une école ou... d'avoir le visage découvert pour les
personnes qui se trouvent sur le lieu d'une école ou un centre, en cohérence
avec l'interdiction visant les membres du personnel, les élèves et les enfants.
Donc, on propose également de retirer
l'article 14 de l'énumération prévue à l'origine au deuxième alinéa de
l'article 706, en concordance avec la modification apportée par l'amendement de
l'article 15 de la Loi sur l'instruction publique.
Donc, la différence entre l'article
d'origine et celui-là, c'est qu'on enlève le 14, compte tenu de ce qu'on a fait
précédemment, là, à l'article 15 de la Loi sur l'instruction publique, et, bon,
le reste parle de lui-même, là.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il des interventions? Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Juste parce qu'un
ministre, donc, parle de l'article 15, on parle donc des amendements qui ont
été apportés sur l'obligation de fréquentation scolaire?
Mme LeBel : ...fréquentation
scolaire, effectivement.
Mme Cadet : OK Donc, ce
débat-là, donc, que nous avons mené, donc, c'est pour ça que vous enlevez...
Mme LeBel : Exact. Exact.
Mme Cadet : OK, parfait.
C'est clair.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il d'autres interventions? Non? C'est beau? Parfait. Est-ce que
l'amendement de l'article 30... 40, pardon, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Adopté.
Parfait. On retourne à l'article 40. Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui, M. le
Président, j'ai un amendement à déposer qui devrait se trouver sur le Greffier.
Le Président (M. Ciccone) : Veuillez
en faire la lecture, s'il vous plaît.
Mme Cadet : Merci... le
présenter à l'écran... que je fasse la bonne lecture. Merci. Parfait... même
article. Donc, merci, M. le Président. Donc, article 40, article 706.1 de la
Loi de l'instruction publique. L'article 40 du présent projet de loi, qui
introduit l'article 706.1, est modifié par le remplacement du paragraphe 1 par
le suivant :
«1° un membre du personnel qui détenait un
lien d'emploi le (indiquer ici la date qui précède celle de la présentation du
présent projet de loi) au sein d'un centre de services scolaire, et ce, tant
qu'il conserve son lien d'emploi.»
2. le remplacement du paragraphe 2° par le
suivant :
2° à un membre du personnel qui détenait
un lien d'emploi le (indiquer ici la date qui précède celle de la présentation
du présent projet de loi) au sein d'un centre de services scolaire et qui
verrait son lien d'emploi interrompu ultérieurement par le centre de services
scolaire, puis rétabli, et ce, peu importe la durée de l'interruption.»
Donc, l'article 258.0.4, donc, j'en fais
la lecture, donc 706.1 :
L'article 258.0.4 ne s'applique pas à un
membre du personnel qui détenait un lien d'emploi à telle date.
Est-ce que j'ai besoin de relire M. le
Président?
Le Président (M. Ciccone) : Non,
non... c'est beau.
Mme Cadet : OK Donc, c'est
assez clair, donc, pour les deux modifications qui viennent d'être faites. Et
le troisième paragraphe demeurerait le même, «à une personne fournissant un
service conformément à un contrat autre qu'un contrat de travail en cours le
(indiquer ici la date de la sanction de la présente loi) sauf si ce contrat est
renouvelé après cette date.
Donc, M. le Président, c'est une lecture
qui peut être un peu plus aride, ici, parce qu'il y a, donc, parfois, donc,
différents, donc, numéros d'articles, différentes parenthèses, mais on aura
compris ici que, sur le principe, lors des consultations particulières,
plusieurs groupes, notamment, donc, des fédérations de personnel de soutien
scolaire et des groupes qui sont sur le terrain... qui constatent, comme je
l'ai mentionné... qui partagent la même préoccupation que moi sur les
difficultés de recrutement et de rétention du personnel dans différentes
écoles.
Donc, lorsque nous avons adopté l'article
258.0.4, vous avez entendu, M. le Président, les préoccupations que j'ai
soulevées à cet égard, Mme la ministre, à ce moment-là, m'indiquait qu'il y a
une clause grand-père qui existe dans le projet de loi. Et même si elle
reconnaissait qu'il y aurait... sans les quantifier, là, parce que j'ai demandé
s'il y avait une analyse d'impact réglementaire et il n'y en a pas eu dans le
cadre du dépôt de ce projet de loi, même si elle reconnaissait qu'il était
possible qu'il y ait des impacts au niveau de la rétention du personnel.
• (15 h 50) •
Maintenant, nous en arrivons donc à cet
article, 706.1, qui traite de ladite clause grand-père que l'on retrouve dans
le projet de loi. Je suis consciente, ici, là, que c'est... que l'obligation
qui se retrouve à 258.0.4 se retrouve ailleurs dans le corpus législatif et que
c'est potentiellement, donc, ce que la ministre souhaite reproduire ici, mais
je l'amène, donc, aux spécificités qu'on retrouve dans le réseau de l'éducation
et la distinction que j'aimerais faire avec l'obligation qui est posée, donc,
aux enseignants et aux directions d'école, donc, qui ont, malgré tout et malgré
tous les défis avec lesquels ils composent, une certaine stabilité...
Mme Cadet : ...dans la façon
dont ils exercent leur rôle au sein du réseau. Donc, normalement, donc,
l'enseignant qui disposait, donc, d'une clause grand-père, donc, en... en
vertu, donc, d'une autre loi, donc, c'est un... qui est inscrit, donc, à ce
rôle, donc, à sa classe, et qui, dans la logique même de son poste, est appelé
à occuper les mêmes fonctions au sein du même centre de services scolaire à
travers sa carrière, être en mesure de progresser professionnellement dans
ce... ce gabarit qui a été établi.
Alors que nous élargissons l'obligation
aux autres corps d'emploi dans le secteur de l'éducation avec...
l'article 258.0.4, j'aimerais sensibiliser la ministre à la... aux
réalités du réseau. On le sait, bon, d'abord, donc, la question, donc, des...
des remplacements, donc, est très... est très présente, mais aussi surtout si
on parle, donc, du personnel de soutien scolaire.
Puis je veux donner, donc, l'exemple,
donc, des aides à la classe. Le gouvernement, donc, nous mentionne souvent
ce... l'exemple, donc, des aides à la classe, la manière dont on était capables,
donc, d'offrir des heures pour compléter les horaires de membres du personnel,
notamment des éducatrices en service de garde, donc, qui avaient des horaires
coupés puis qui étaient en mesure, donc, de combler leurs... de combler, donc,
leurs tâches, l'attribution de leurs tâches à travers le rôle d'aide à la
classe.
Lorsque l'on fixe dans le temps le
prorata, lorsque l'on fixe fait... lorsque l'on dit par exemple, donc, au
paragraphe deuxième, qu'on... qu'on met de l'avant, là, le fait d'exercer de
manière prédominante, là, une première fonction, on comprendra que, dans
l'affectation des tâches, là, il y a quelque chose qui nous semble un peu
déconnecté du terrain.
Donc, non seulement ça nous semble
difficile, donc, pour l'employé en question d'être un peu, donc, limité, donc,
dans sa capacité à pouvoir progresser, mais même, je pense aux directions, à
ces... pédagogiques, donc, qui ont à faire, donc, certaines affectations des
tâches. Imaginez, donc, le casse-tête de dire : OK, donc, voilà, donc,
pour tel membre du personnel, votre tâche, elle est fixée à jamais ici, et je
n'aurais plus la flexibilité de pouvoir réorganiser votre... vos tâches et vos
façons, donc, de pouvoir combler vos horaires entre par exemple votre rôle
d'éducatrice en service de garde... de garde et d'aide à la classe.
Donc, il y a un casse-tête qui est apporté
aux directions. Il y a un défi, encore une fois, au niveau de la rétention de
ce personnel qui pourrait se dire : Bon, bien, dans ce cas-ci, peut-être
que là, en raison des besoins, bien, je serai plus capable, donc, de combler
mes horaires ainsi ou pour toutes sortes de raisons, peut-être parce que, donc,
dans telle ou telle classe, dans telle ou telle école ou tel centre de services
scolaire, bien, le... le rôle d'aide à la classe, par exemple, pourrait être
revu. Donc, il y a quand même plusieurs scénarios qui existent et qui font en
sorte qu'il est difficile pour moi d'accepter que l'on fige dans le temps, au
moment, donc, de la sanction du projet de loi ou à la date établie, là, que...
que ces personnes-là, donc, ne puissent pas répondre aux besoins du réseau de
l'éducation, et que les directions d'école n'aient plus la latitude nécessaire
pour répondre aux besoins du réseau de l'éducation, avec le personnel qui lève
la main, qui est à la disposition du réseau, qui souhaite contribuer, mais qui,
donc, ne serait pas en mesure, donc, de pouvoir le faire, parce qu'on... on
fixe, à travers, donc, leurs fonctions au sein du centre de services
scolaire... et en établissant, OK, donc, si ça, c'est la tâche qu'ils exercent
de façon prédominante, de manière prédominante, à cette date-ci, bien, c'est
comme ça qu'ils devront continuer à travailler s'ils veulent maintenir leur
lien d'emploi.
Donc, c'est la raison pour laquelle je dépose,
M. le Président, donc, cet amendement suivant, de bonne foi, en me disant... et
vous le savez, donc, moi, j'ai... j'ai demandé un appel par vote... un vote par
appel nominal à l'article 258.0.4. Vous savez, j'ai voté en défaveur de...
cet article-là. Mais tout de même ici, puisqu'il est dorénavant adopté, bien,
j'arrive avec cette position de compromis en me disant : Bien, est-ce
qu'au moins pour offrir de la flexibilité au réseau, pour s'assurer que l'on
puisse combler les postes, que l'on puisse régler, donc, des affectations de
façon flexible, en connaissance de cause et selon la réalité du territoire,
bien, de nous assurer que, bon, des personnes qui disposent d'un droit acquis,
là, de la clause grand-père...
Mme Cadet : ...mais soit celle
qui détenait un lien d'emploi à la date, là, qui précède celle de la
présentation du présent projet de loi, comme... comme il est établi ici, donc
dans l'actuel libellé. Donc, on ne change pas le reste. On n'est pas en train
de dire qu'on veut que la... changer la date de la clause grand-père. On n'est
pas en train de faire tout ça, M. le Président, on est vraiment en train de
mettre de l'avant, je pense, une proposition simple qui tient compte de la
réalité du réseau et de... du rôle particulier qu'exercent les différents
membres du personnel qui sont visés, particulièrement des femmes ici, en
s'assurant que ce soit tout simplement donc le lien d'emploi et qu'on...
qu'elles puissent progresser tout en pouvant... tout en conservant... en étant
des ayants droit de la clause grand-père qui est prévue à 706.1. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Ciccone) : Merci
beaucoup, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui. Bien, je ne
reprendrai pas les commentaires, là, sur la... l'impact sur la... de
recrutement, je pense qu'on les... je les ai faits dans le... dans l'article
précédent. Je comprends très bien les enjeux qui sont soulevés par ma collègue,
mais ici, c'est une question de choix, une question de principe, et c'est un
peu ce que j'ai dit quand on a adopté ou présenté l'article... on l'a adopté...
oui, on a adopté l'article, et non pas le projet... le projet de loi, l'article
sur l'élargissement de l'interdiction de port de signes religieux à plusieurs
membres du personnel. Donc, on parlait de l'univers de l'école, donc. On a fait
ce débat-là précédemment.
L'article... la... le projet de loi
n° 21, qui venait interdire de tels signes religieux pour les enseignants
et les directions d'école, avait également une clause grand-père. Et il y a une
question de cohérence aussi dans notre corpus, cohérence dans cette
situation-là. Le but, là, est de ne pas avoir de signes religieux dans nos
écoles, dans nos établissements scolaires. C'est ça, le but. Donc, il faut que
la clause grand-père, quant à moi et quant à nous surtout, parce que c'est ce
qu'on a déjà fait dans le projet de loi n° 21, il y a une question de cohérence
avec ce qu'on a fait dans ce projet de loi là et de ce qui va peut-être s'en
venir dans d'autres projets de loi, est de figer la situation au strict
minimum. On peut adhérer à ce principe-là où on peut ne pas y adhérer, mais
c'est l'objectif. Et la clause grand-père donne une photo dans le temps et
c'est de figer la situation à cette photo-là.
Je comprends très bien. Ce n'est pas une
question de ne pas comprendre les enjeux. On se comprend. On a eu l'occasion
d'en parler. Mais quant à moi, je n'ai... je peux vous dire que je n'ai aucune
latitude, d'espace ou possibilité de pouvoir modifier cet article-là pour qu'il
soit, bon, en premier lieu le plus restreint possible. Et les modifications que
vous proposez feraient en sorte que c'est beaucoup plus large que même que ce
qu'il y avait dans le projet de loi n° 21. Donc, on vient, disons... au
lieu de restreindre la portée de la clause grand-père, on vient d'élargir sa
portée et donner beaucoup plus de possibilités, surtout la possibilité, je
pense, c'est votre paragraphe 2°, que des gens quittent, peu importe le temps,
et reviennent.
Donc, je ne pas une question de ne pas comprendre
vos arguments, c'est une question que sur ce... sur cet article-là,
malheureusement, je ne pourrais pas accueillir, mais je vous laisse... vous
avez le loisir de faire vos commentaires, naturellement.
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la députée.
• (16 heures) •
Mme Cadet : Oui. Merci.
Merci, Mme la ministre. Et je veux peut-être revenir, donc, sur le dernier
point, sur... lorsque les personnes quittent et reviennent. Est-ce que... C'est
peut-être un élément que j'ai moins expliqué dans mon... dans mon laïus
initial. On le sait qu'il y a une importante problématique de mise à pied
cyclique. Ce que... Je sais que, bon, la ministre dit, donc, «les gens qui
quittent, qui reviennent», l'objectif, là, ce n'est pas d'avoir de... l'objectif
de l'amendement ici, là, ce n'est pas nécessairement, donc, d'avoir une portée,
donc, sur des personnes qui pourraient quitter le réseau, aller donc dans...
essayer, donc, toutes sortes, donc, d'autres corps de métier, là, possiblement,
donc revenir pour prêter main forte. Là, on comprend que ce n'est pas... l'idée
derrière, l'intention, derrière une clause grand-père habituellement, mais,
dans ce cas-ci, il me semblait important, donc, de couvrir le second
paragraphe, parce qu'on sait qu'il y aune importante problématique de mises à
pied cyclique, on sait que ce sont... que plusieurs, donc, de ces femmes-là ont
à composer avec des postes temporaires, on à vivre, donc, dans une certaine
précarité d'emploi. La ministre a été présidente du Conseil du trésor, a
négocié différentes conventions collectives, elle le sait, là, elle comprend et
elle le dit elle-même. Donc, je pense qu'elle saisit très bien la problématique
et la nature des rôles qui sont joués par... par ces membres du personnel et
particulièrement des femmes, je le répète ici. Et considérant le fait que la
personne peut être... qui effectue donc des remplacements peut fréquemment être
amenée à exercer des fonctions différentes d'un remplacement à l'autre, je
reviens ici sur...
16 h (version non révisée)
Mme Cadet : ...de pouvoir bien
répondre, donc, à l'intention du législateur, qui... au moins donc de respecter,
là, minimalement les différents droits acquis, des gens qui... qui ne seraient
pas en train de se dire : OK, non, mais moi, je quitte parce que ça me
tente. Moi, je quitte parce que je suis fatigué, là, j'ai... les conditions d'emploi
ne me conviennent plus et je dois donc quitter le réseau pour aller ailleurs.
On n'est pas en train de viser ces cas-là où, en connaissance de cause, la
personne prend une décision libre et éclairée de quitter le réseau et de tenter
de le... de le réinvestir. Je parle ici de situations où plusieurs personnes
qui... ou plusieurs personnes, en fait, perdraient donc leur lien d'emploi, en
fait, perdraient donc leurs droits acquis sans avoir aucun contrôle sur cette
situation-là. Parce que, bien, les affectations, donc, peuvent être... Peuvent
être différentes, les tâches effectuées entre les remplacements, donc, peuvent
être distinctes.
Donc, j'entends la ministre sur le fait
que ce n'est pas comme ça que ça s'applique dans d'autres lois, principalement
la loi 21, mais je lui soumets encore une fois respectueusement que,
considérant la nature du travail des membres, particulièrement des membres du
personnel de soutien, considérant l'importante problématique des mises à pied
cycliques, considérant la précarité des postes temporaires qui joue donc sur la
nature du travail, considérant donc l'impossibilité, hein, si je comprends
bien, donc, d'une personne qui occupe aujourd'hui un poste temporaire à pouvoir
passer à un poste permanent, peut-être que la ministre pourrait préciser ce
point-là. Puis je pense qu'il y a matière à revoir le libellé ici pour s'assurer
qu'on n'ait pas un casse-tête encore une fois au niveau des affectations qui
sont réalisées par les employeurs.
Le Président (M. Ciccone) : Merci
beaucoup, Mme la députée. Oui, oui, M. le député de Gouin.
M. Nadeau-Dubois : Bien, c'est
important pour moi, à ce stade-ci, d'exprimer mon appui pour l'amendement de ma
collègue de Bourassa-Sauvé. Je ne répéterai pas ses arguments, ce ne serait pas
productif. J'ai deux questions pour la ministre, parce que la députée de
l'opposition officielle propose un amendement qui, d'un seul coup, vient
modifier un peu les deux paramètres qui sont ceux de la clause de droits acquis,
proposée par le gouvernement.
Est-ce que la ministre aurait une
ouverture à regarder un ou l'autre des paramètres seulement de manière séparée?
C'est-à-dire, par exemple, de permettre aux gens qui sont... qui bénéficient de
la clause de droits acquis de... de continuer à en bénéficier si elles changent
de fonction à l'intérieur d'un même centre de services scolaire, ou deuxième
cas de figure, une personne qui conserverait les mêmes fonctions, mais en
changeant de centre de services scolaire. Il y a une poire, j'essaie de la couper
en deux. J'aimerais ça savoir si la ministre est ouverte à un des deux cas de
figure.
Mme LeBel : J'apprécie la
volonté de vouloir trouver ce que... que je partage... d'ailleurs
essentiellement, de façon prédominante, je dirais, habituellement. Le paramètre
de la prédominance est déjà un paramètre où, à l'intérieur du même employeur,
même de centre de services, si une personne occupe une autre fonction, tant qu'elle
occupe la fonction de base de façon prédominante, elle peut garder son droit
acquis. Donc, c'est déjà quelque chose qui est une modulation. Mais au moment
où on se parle, la réponse est non. Pour les raisons que je vous ai expliqué
précédemment, que je ne reprendrai pas, mais j'ai dit à votre... à votre
collègue. Par contre, M. le Président, il y a quand même un élément que j'aimerais
vérifier sur un autre aspect que la question que vous soulevez. Alors, si vous
me permettez de suspendre, je pourrai vérifier avant d'aller plus... à l'avant
dans mes commentaires.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
On va suspension quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 06)
17 h (version non révisée)
(Reprise à
17 h 09)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
nous sommes de retour, chers collègues. Après discussion, on va suspendre, Mme
la ministre, l'amendement, et on va suspendre l'article 40, également.
Mme LeBel : 40 au complet
avec...
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
je vais demander le consentement pour suspendre l'amendement de Mme la députée
de Bourassa-Sauvé. Consentement. Et également l'article 40, consentement.
Merci. Consentement. Alors, Mme la ministre...
Une voix : M. le Président.
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
on a un amendement. Oui, allez-y, M. le député.
M. Nadeau-Dubois : Pour le
prochain bloc de l'étude du projet de loi, je vais passer le relais à mon
collègue de Jean-Lesage, avec le consentement de mes collègues.
Mme LeBel : Vous allez nous
manquer, mais consentement. Mais on est...
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
que j'ai le consentement?
Mme LeBel : Mais on est
heureux de le retrouver, donc consentement.
Le Président (M. Ciccone) : Consentement.
Parfait. Bienvenue au député de Jean-Lesage. Maintenant, nous avons un
amendement à 40.1, Mme la... si je comprends bien., Mme la ministre.
Mme LeBel : Oh oui! Merci. J'avais
complètement oublié celui-là.
Le Président (M. Ciccone) : Ah!
Mais je suis là pour supporter.
Mme LeBel : Bien, je le sais,
vous êtes le gardien de la rigueur, ce n'est pas moi, M. le Président. Merci.
Donc, 41.1, insérer, après l'article 41 du projet de loi, le suivant :
«41...
Des voix : ...
Mme LeBel : C'est parce qu'on
en a un à 41.1 aussi. Excusez-moi, c'est moi qui a pris le mauvais dans la
pile.
Le Président (M. Ciccone) : Ah!
elle prend le blâme. Ah!
Mme LeBel : Donc, on m'indique
à l'instant que le 41... Voilà, je viens de le retrouver. Merci. Donc, article
40.1, insérer, avant l'article 41 du projet de loi, le suivant :
«40.1. L'article 54.0.1de la Loi sur l'enseignement
privé, édicté par l'article 26 du chapitre IX des lois de 2024, est modifié par
l'insertion, dans le premier alinéa et après «indiquer», de «en plus des
éléments que le ministre peut prescrire par règlement».
L'amendement vise à permettre au ministre
de prescrire des éléments que doivent contenir les codes d'éthique applicables
aux membres du personnel des établissements d'enseignement privé, en plus des
éléments que la loi impose. Ça parle de soi-même.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il des commentaires, interventions?
Mme Cadet : ...dans le
fond... qu'on va avoir un autre article qui va parler de règlement prescrit par
la ministre? Parce que je me demande la pertinence de l'ajout ici... une
question sur la forme.
Le Président (M. Ciccone) : ...on
va donner un petit moment à la ministre.
Mme LeBel : OK Pouvez-vous
suspendre quelques secondes? Je m'excuse, là, mais...
Le Président (M. Ciccone) : Oui.
Parfait. On va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 11)
(Reprise à 17 h 12)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
nous sommes de retour. L'amendement 40.1. Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui. On a déjà vu
cette notion-là, M. le Président, à l'article 47, où on vient dire, vous
vous souviendrez, il y avait eu des discussions d'ailleurs dans le projet de
loi... pas 21, mais 40... 47, où on a... on peut prescrire un gabarit ou une
forme prescrite pour un code d'éthique. Et les... Et les parlementaires, à
l'époque, qui étaient... mon prédécesseur et, je pense, votre collègue,
avaient... voulaient qu'il y ait un certain gabarit national, mais plus que
juste un cadre, mais vraiment une... une base et des normes minimales
nationales. Donc, ce que ça vient dire, c'est que le... le ministre pourrait...
peut, par... par des éléments... par règlement, peut prescrire des normes
minimales. Donc, au-delà de la forme prescrite, qui n'est pas un... qui est...
qui est un simple gabarit, le ministre pourra également indiquer dans le code
des normes minimales. Merci. Mais on a déjà eu cette discussion-là sur un autre
article.
Mme Cadet : Oui. C'est très
clair, M. le Président. Ça répond à ma question.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Y a-t-il d'autres interventions? Non. Est-ce que l'amendement 40.1 est
adopté? Alors, l'article 40.1 est adopté.
La Secrétaire : ...
Le Président (M. Ciccone) : Oui.
Là, on s'en va à 41, Mme la ministre.
Mme LeBel : Merci. Merci.
Donc, Loi sur l'enseignement privé : La loi sur l'enseignement privé est
modifiée par l'insertion, après l'article 54.11.5 édicté par
l'article 31 du chapitre neuf des lois de 2024, du suivant :
«54.11.6. Un membre du personnel d'un
établissement non agréé aux fins de subvention doit exercer ses fonctions à
visage découvert, sauf que... lorsque le visage doit être couvert en raison
d'un motif de santé, d'un handicap ou des exigences propres à ses fonctions ou
addition de certaines... exécution de certaines tâches. L'établissement prend les
moyens nécessaires pour assurer le respect de l'obligation prévue au premier
alinéa. Une disposition d'une convention ou d'un décret au sens de la Loi sur
les normes du travail ou de tout autre contrat relatif à des conditions de
travail qui est incontournable... incompatible, pardon, avec les dispositions
du présent article est nulle de nullité absolue.»
Donc, propose d'obliger les membres du
personnel des établissements d'enseignement privés non subventionnés d'avoir le
visage découvert dans le cadre de leurs fonctions, donc, dans le cadre de la...
de la prestation de service, naturellement.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il des interventions? Non. Ça va bien. Parfait. On va mettre aux voix.
Est-ce que l'article 41... 41 est adopté? Merci beaucoup. On apporte un
café à Mme la secrétaire, s'il vous plaît! 41.1, Mme. Vous avez un amendement,
Mme la ministre.
Mme LeBel : Absolument. 41.1.
Le Président (M. Ciccone) : Oui.
Mme LeBel : J'ai un petit peu
vendu le punch tantôt quand je me suis trompée d'amendement. Mais ce n'est pas
grave. Allons-y : Insérer, après l'article 41 du projet de loi, le
suivant :
«41.1. L'article 63.0.1 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans le deuxième alinéa et après «violence», de «une
manifestation de haine ou de la discrimination».
Donc, on voit que c'est la concordance
avec ce qu'on a fait précédemment. Chaque fois qu'on a les notions de violence
ou d'intimidation, on est venu également y préciser que la manifestation de
haine ou la discrimination étaient des notions, là, qu'on... qu'on englobait
dans... dans les articles appropriés pour le faire.
Le Président (M. Ciccone) : Ça
vous va? Parfait. Est-ce que l'amendement à l'article 41.1 est adopté?
Alors, l'article 41.1 est adopté. Maintenant, vous en avez un autre, Mme
la ministre.
Mme LeBel : Amendement?
Le Président (M. Ciccone) : Oui!
Mme LeBel : Absolument. 41.2.
On ne peut rien vous cacher. Vous êtes... Voilà. Article 41.2 Insérer,
après l'article 41.1 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«41.2. L'article 63.1 de cette loi
est modifié par le remplacement des trois premiers alinéas par les
suivants :
«L'établissement qui dispense des services
éducatifs appartenant aux catégories visées aux paragraphes 1 à 5 de
l'article un doit offrir un milieu d'apprentissage sain et sécuritaire de
manière à ce que tout élève qui le fréquente puisse y développer son plein
potentiel à l'abri de toute forme d'intimidation, de violence, de manifestation
de haine ou de discrimination.
«À cette fin, l'établissement doit
adopter, sous la forme prescrite par le ministre, un plan de lutte contre
l'intimidation et la violence...
Mme LeBel : ...ce plan a
principalement pour objet de prévenir et de contrer toute forme d'intimidation,
de violence, de manifestation, de haine et de discrimination à l'endroit d'un
élève, d'un enseignant et de tout autre membre du personnel de l'établissement.
Le plan de lutte contre l'intimidation et
la violence doit notamment prévoir en outre des éléments que le ministre peut
prescrire par règlement :
1° une analyse de la situation de
l'établissement au regard des actes d'intimidation et de violence, des
manifestations de haine et de discrimination; 2° les mesures de prévention
visant à contrer toute forme d'intimidation, de violence, de manifestation de
haine ou de discrimination motivée notamment par le racisme, l'orientation
sexuelle, l'identité sexuelle, l'homophobie, un handicap ou une caractéristique
physique;
3° les mesures visant à favoriser la
collaboration des parents à la lutte contre l'intimidation, la violence, les
manifestations de haine et la discrimination et à l'établissement d'un milieu
d'apprentissage sain et sécuritaire;
4° les modalités applicables pour
effectuer un signalement ou pour formuler une plainte concernant un acte
d'intimidation ou de violence, une manifestation de haine ou de la
discrimination à l'établissement et de façon plus particulière... ou de la
discrimination à l'établissement, pardon, et de façon plus particulière, celles
applicables pour dénoncer une utilisation de médias sociaux ou de technologies
de communication à des fins de cyberintimidation;
5° les actions qui doivent être prises
lorsqu'un acte d'intimidation ou de violence, une manifestation de haine ou de
la discrimination est constatée par un élève, un enseignant ou un autre membre
du personnel de l'établissement ou par quelque autre personne, ou qu'un
signalement ou une plainte est transmis à l'établissement par le protecteur
régional de l'élève;
6° les mesures visant à assurer la
confidentialité de tout signalement et de toute plainte concernant un acte
d'intimidation ou de violence, une manifestation de haine ou de la
discrimination;
7° les mesures de soutien ou d'encadrement
offertes à un élève victime d'un acte d'intimidation ou de violence, d'une
manifestation de haine ou de discrimination, ainsi que celle offerte à un
témoin ou à l'auteur d'un tel acte;
8° les sanctions disciplinaires
applicables spécifiquement au regard des actes d'intimidation ou de violence,
des manifestations de haine ou de discrimination selon la gravité ou le
caractère répétitif de ces actes;
9° le suivi qui doit être donné à tout
signalement et à toute plainte concernant un acte d'intimidation ou de
violence, une manifestation de haine ou de la discrimination.
Donc, l'amendement propose une
modification aux... aux mesures de mise en œuvre du plan de lutte contre
l'intimidation et la violence afin que celui-ci vise également les manifestations
de haine ou de discrimination. Donc, tout ça, dans le fond, pour insérer la
notion de manifestation de haine et de discrimination. C'est exact? C'est
exact.
Le Président (M. Ciccone) : Il
y a-t-il des interventions?
Mme Cadet : Tout simplement,
là, pour dire : Je comprends que c'est... que c'est le corollaire de ce
que nous avons fait dans la Loi sur l'instruction publique. Ici, encore, on
n'avait pas, donc, en gras, là, «manifestation de haine ou discrimination», là,
mais j'ai fini par comprendre qu'en fait, là, tout le reste de
l'article 63.1 est identique à ce qu'on retrouve dans la LIP, là. Donc,
les éléments... la section distincte du plan de lutte contre l'intimidation et
la violence qui doit être consacrée aux violences à caractère sexuel. Dans tout
ça, ça demeure. Donc, on a vraiment... on fait exactement ce qu'on a fait dans
la LIP.
Mme LeBel : Exact.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Non. Alors, est-ce que l'amendement
introduisant l'article 41.2 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Ciccone) :
Alors, l'article 41.2 est adopté. Vous en avez une autre, madame.
Mme LeBel : 41.3
Le Président (M. Ciccone) :
Oui.
Mme LeBel : Merci, M. le
Président. Donc, article 41.3 : Insérer, après l'article 41.2 du
projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
41.3. L'article 63.2 de cette loi est
modifié par l'insertion, dans le premier alinéa et après «ou de violence» de
«d'une manifestation de haine ou de discrimination»;
2° par l'insertion, à la fin du deuxième
alinéa, de «de toute manifestation de haine, de discrimination».
À toute fin pratique, on refait le même
exercice, mais pour l'article 63.2, on vient ajouter les notions de
manifestation de haine ou de discrimination.
Le Président (M. Ciccone) : Interventions,
collègues?
• (17 h 20) •
Mme Cadet : ...c'est
peut-être juste une compréhension... une question de compréhension plus large,
là, parce que quand je fais, justement, le contraire avec la LIP ici, dans le
fond, dans le secteur public, c'est le directeur de l'école qui est... qui doit
prendre, donc, les... pardon, qui doit prendre, donc, que les... pardon, «le
plan de lutte contre l'intimidation et la violence doit comprendre des
dispositions portant sur la formulation des engagements qui doivent être pris
par le directeur de l'école envers l'élève», et ça doit être fait par
l'établissement dans le secteur privé.
Mme LeBel : Là, on est à
63.2.
Mme Cadet : Oui, 63.2, c'est
l'établissement, donc on est à 63.2 de la Loi sur l'enseignement privé. Là, le
plan de lutte contre l'intimidation et la violence dans le secteur public, lui,
il est pris par le directeur... il est soutenu par le directeur de l'école
plutôt que l'établissement. Donc, c'est une distinction qui était...
Mme LeBel : Oui, mais...
Mme LeBel : ...Oui, mais
c'est qu'il existe déjà parce qu'à 63.2 on... On ne change pas le... qui doit
prendre le plan de lutte ou qui est concerné, on vient juste ajouter, dans le
fond, les notions de manifestations de haine et de discrimination. Et là je
serai bien embêtée de vous dire pourquoi ce choix-là a été fait au départ, là,
mais nous, on vient ajouter des notions de manifestations de haine ou de
discrimination. C'est la seule modification qu'on fait à l'article.
Mme Cadet : D'accord.
Mme LeBel : Désolée de ne pas
pouvoir vous éclairer.
Le Président (M. Ciccone) : Autres
interventions? Non?
Mme Cadet : Ça va.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
est-ce que l'amendement introduisant l'article 41.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
l'article 41.3 est adopté.
Mme LeBel : J'ajouterai que
le choix a été fait en 2012, donc difficile d'y revenir.
Une voix : ...
Mme LeBel : Oui. Donc,
article 42. On était bien à 42?
Le Président (M. Ciccone) : 42.
Mme LeBel : Merci, M. le
Président. L'article 63.3 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement du deuxième alinéa
par les suivants :
«Les règles de conduite doivent notamment
prévoir :
«1° les attitudes et le comportement
devant être adoptés en toute circonstance par l'élève, excluant toute forme
d'intimidation ou de violence notamment... motivée notamment par le racisme,
l'orientation sexuelle, l'identité sexuelle ou de genre, l'homophobie, un
handicap ou une caractéristique physique, et assurant le respect de l'égalité
entre les femmes et les hommes;
«2° les gestes et les échanges proscrits
en tout temps, quel que soit le moyen utilisé, y compris ceux ayant lieu par
l'intermédiaire de médias sociaux et lors de l'utilisation du transport
scolaire;
«3° le code vestimentaire devant être
respecté par les élèves, incluant l'obligation d'avoir le visage découvert
prévue par le contrat de services éducatifs;
«4° les sanctions disciplinaires
applicables selon la gravité ou le caractère répétitif de l'acte répréhensible.
«Les règles de conduite peuvent en outre
prévoir le rôle des parents dans leur mise en œuvre.
«Le ministre peut, par règlement, préciser
les éléments que doivent prévoir les règles de conduite conformément au
deuxième alinéa et prescrire d'autres éléments que celles-ci doivent prévoir.»
«2° par l'ajout, à la fin du troisième
alinéa, de la phrase suivante : «L'établissement veille à ce que les
moyens appropriés soient pris pour que les parents prennent connaissance des
règles de conduite.»;
3° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant : Tout membre du personnel de l'établissement doit collaborer à la
mise en œuvre des règles de conduite et veiller à ce que chaque élève respecte
l'obligation d'avoir le visage découvert.»
J'ai un amendement, j'ai un amendement.
Le Président (M. Ciccone) : On
vous écoute, Mme la ministre.
Mme LeBel : Merci, M. le
Président. Je reprends. Donc, amendement : Remplacer le paragraphe 1° de
l'article 42 du projet de loi par le suivant :
«1° par le remplacement des premier et
deuxième alinéas par les suivants :
«L'établissement adopte, selon la forme
prescrite par le ministre, les règles de conduite et les mesures de sécurité
applicables dans l'établissement dont l'obligation, pour l'élève, d'adopter un
comportement empreint de civisme et de respect envers le personnel de
l'établissement ainsi qu'envers ses pairs, de contribuer à l'établissement d'un
milieu d'apprentissage sain et sécuritaire et de participer aux activités de
l'établissement concernant le civisme et la prévention et la lutte contre
l'intimidation, la violence, les manifestations de haine et la discrimination.
«Les règles de conduite doivent notamment
prévoir :
«1° les attitudes et le comportement
devant être adoptés en toute circonstance par l'élève, excluant toute forme d'intimidation,
de violence, de manifestation de haine ou de discrimination non motivée...
motivée notamment par le racisme, l'orientation sexuelle, l'identité sexuelle
ou de genre, l'homophobie, un handicap ou une caractéristique physique, et
assurant le respect de l'égalité entre les femmes et les hommes;
«2° les gestes et les échanges proscrits
en tout temps, quel que soit le moyen utilisé, y compris ceux ayant lieu par
l'intermédiaire des médias sociaux et lors de l'utilisation de transport... du
transport scolaire;
«3° le code vestimentaire devant être
respecté par les élèves, incluant l'obligation d'avoir le visage découvert
prévu par le contrat des services éducatifs;
«4° les sanctions disciplinaires
applicables selon la gravité ou le caractère répétitif de l'acte répréhensible;
«5° le rôle des parents dans leur mise en
œuvre.
«Le ministre peut, par règlement, préciser
les éléments que doivent prévoir les règles de conduite conformément au
deuxième alinéa et prescrire d'autres éléments que celles-ci doivent prévoir.»
Donc : L'amendement propose d'ajouter
les manifestations de haine et la discrimination aux attitudes et comportements
qui doivent être prohibés par les règles de conduite.
Donc, c'est la modification, là, qui est
principale dans l'amendement à l'article 42.
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Merci. Bien,
merci, Mme la ministre... Mme la ministre, pour cette lecture de l'amendement
prévu à l'article 63.3 de la Loi sur l'enseignement privé. Donc, oui,
donc, on ajoute les questions de manifestations de haine ou de discrimination,
mais je me questionne aussi, donc, sur le premier libellé, sur l'établissement
ici, donc, «l'établissement adopte, selon la forme prescrite par le ministre».
Je pense que ça aussi, c'est nouveau, non?
Mme LeBel : Attends un petit
peu. Est-ce que c'est une reformulation de la même chose ou... Moi, je pense
que c'est une reformulation de la même notion. Mais on peut peut-être
reprendre... suspendre quelques minutes...
Mme LeBel : ...pourra
vérifier, mais l'amendement voulait ajouter la manifestation de haine et la
discrimination aux aptitudes et comportements qui doivent être prohibés par les
règles de conduite de l'établissement. Je pense que, dans cette optique-là, on
a refait la phrase, mais l'objectif n'est pas de la modifier dans son... C'est
plus la forme que le fond, mais si vous voulez qu'on suspende quelques
instants...
Mme Cadet : Oui, juste...
Mme LeBel : ...je pourrai
revérifier, mais c'est ça qui était l'objectif.
Le Président (M. Ciccone) : On
va suspendre quelques instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 17 h 27)
(Reprise à 17 h 30)
Le Président (M. Ciccone) : Nous
sommes de retour. Mme la ministre, vous aviez des précisions?
Mme LeBel : Oui. OK. Donc,
l'amendement à l'article 42 fait essentiellement trois choses. Peut-être que ma
collègue pourra m'aider pour reformuler, parce qu'on a eu l'occasion de s'en
parler. Première chose, ajouter la notion de manifestation de haine et de
discrimination, on l'a fait déjà, préalablement, on comprend cette notion-là.
Deuxième chose, il vient... il vient rendre obligatoire pour l'établissement de
prévoir le rôle des parents dans la mise en œuvre des règles de conduite. On
l'a déjà fait préalablement, ça fait que c'est aussi une notion de concordance,
et vient s'assurer que, quand on parle de forme prescrite dans la question des
règles de conduite, on n'est pas juste dans un... dans un gabarit, mais on a
aussi un... on peut avoir un contenu minimal prescrit par règlement.
Mme Cadet : Parfait. Oui, ça
me semble... ça me semble clair. Donc, ici, donc, ce n'est pas tout simplement
une reformulation...
Mme LeBel : Non, il y a plus
que ça.
Mme Cadet : ...c'est ça, là,
donc, on établit, donc, ce gabarit national avec des normes...
Mme LeBel : Minimales.
Mme Cadet : ...avec des
normes minimales, mais je comprends, donc, que par le passé, donc, les règles
de conduite étaient établies établissement par établissement, en outre des
éléments que le ministre pouvait prévoir par règlement, mais, maintenant, on
vient uniformiser le tout avec un gabarit national, puisque, avec l'amendement,
l'établissement adopte, selon la...
17 h 30 (version non révisée)
Mme Cadet : ...la forme
prescrite par le ministre, donc le gabarit, les différentes règles de conduite.
Donc, on va uniformiser le tout.
Mme LeBel : Voilà.
Mme Cadet : OK. Ce que j'imagine.
Donc, là, on ne voulait pas des... que ce soit disparate, là, à travers le
réseau.
Mme LeBel : Voilà. Oui. Parce
que c'est trop important, là, comme... comme normes.
Mme Cadet : Et je pense que
le corollaire, en fait, vient répondre à la question que j'avais sur 63.2, là,
ce qu'on se disait, que c'était l'établissement qui portait le plan de lutte
contre l'intimidation et la violence et... l'établissement vient adopter un tel
plan de lutte avec la nouvelle reformulation.
Mme LeBel : Parfait. Oui.
Mme Cadet : Donc, on a
répondu à deux questions en une.
Le Président (M. Ciccone) : Ça
vous va?
Mme LeBel : Bien, superbe! C'est...
Mme Cadet : Efficace!
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Est-ce que l'amendement à l'article 42
est adopté? Adopté. Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui. Je pense...
bien, en tout cas, à moins que ma collègue ait des questions, je pense qu'en
substance on a quand même fait l'échange sur la... sur l'amendement de ce que
fait l'article 42, avec les modifications. Mais je ne sais pas si ma
collègue a d'autres commentaires. Quant à moi, je n'ai pas d'autres
commentaires à ajouter sur 142 tel qu'amendé.
Le Président (M. Ciccone) : OK.
Parfait. Alors, est-ce que l'article 42, tel qu'amendé, est adopté?
Parfait. Mme la ministre.
Mme LeBel : 43.
Le Président (M. Ciccone) : Vous
en avez un autre! 42.1, Mme la...
Mme LeBel : C'est un test. C'est
un test que je fais.
Le Président (M. Ciccone) : Ah!
c'est un test pour moi. Ah!
Mme LeBel : Oui. Absolument.
Donc, 42.1 : Insérer, après l'article 42 du projet de loi, le suivant :
«42.1. L'article 63.5 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de "et la
violence" par "la violence et les manifestations de haine et de la
discrimination";
«2 par le... remplacement, dans le
deuxième alinéa, de "et la violence et de la procédure applicable lorsqu'un
acte d'intimidation ou de violence" par "la violence, les
manifestations de la haine et la discrimination de la... et de la procédure
applicable lorsqu'un... lorsqu'un tel acte";
«Par... 3 par le remplacement, dans le
troisième alinéa, de "ou de la violence" par "de la"... par
"de violence d'une manifestation de haine ou de discrimination";
«4 par l'insertion, dans le quatrième
alinéa et après "ou de violence", de " d'une... manifestation de
haine ou de discrimination... de la discrimination."»
Celui-là est vraiment identique à ce qu'on
fait depuis le début dans les cas où les articles contiennent ces notions.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
que ça vous va?
Mme Cadet : C'est parfait,
oui, ça me va.
Le Président (M. Ciccone) : C'est
parfait. Alors, est-ce que l'amendement introduisant l'article 42.1...
42.1 est adopté? Alors l'article 42.1 est adopté.
Mme LeBel : Dans le même état
d'esprit, j'aurais un autre amendement.
Le Président (M. Ciccone) : Oui.
Mme LeBel : Pour les mêmes
motifs, avec la même fonctionnalité, disons-le comme ça. 42.2 : Insérer,
après l'article 42.1 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«42.2. L'article 63.6 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans le premier alinéa et après
"violence", de "à des manifestations de haine ou de la... ou à
de la violence... ou à de la discrimination..."»
Je reprends :
«L'article 63.6 de cette loi est
modifié par l'insertion, dans le premier alinéa et après "violence",
de "à des manifestations de haine ou à de la discrimination."»
Et j'aimerais verser les commentaires de
42.1 à 42.2, s'il vous plaît.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
que ça vous va, chers collègues? Parfait. Est-ce que l'amendement introduisant
l'article 42.2 est adopté? Alors, l'article 42.2 est adopté. Mme la
ministre.
Mme LeBel : 42.3 :
Insérer, après l'article 42.2 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«42.3. L'article 63.7 de cette loi
est modifié par le remplacement de "et la violence" par "la...
la violence, les manifestations de haine et la discrimination".» Même
commentaire.
Le Président (M. Ciccone) : C'est
beau, collègues? Est-ce que l'amendement introduisant l'article 42.3 est
adopté? Article 42.3 est adopté.
Mme LeBel : 42.4?
Le Président (M. Ciccone) : Oui.
Mme LeBel : Donc :
Insérer, après l'article 42.3 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«42.4. L'article 63.8 de cette loi
est modifié par l'insertion, après "violence", de "une
manifestation de haine ou de la discrimination".» Toujours le même
commentaire que l'article précédent.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
que ça va? Parfait. Est-ce que l'amendement introduisant l'article 42.4
est adopté? Alors, l'article 42.4 est adopté. Là, on pourrait passer à 43.
Mme LeBel : Je suis prête.
Le Président (M. Ciccone) : On
vous écoute, Mme la ministre.
Mme LeBel : Donc, l'article 43 :
L'article 65.2 de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Enfin, cette entente doit prévoir que
toute personne appelée à dispenser à des élèves des services qui y sont visés
doit s'assurer du respect de l'obligation de ces derniers d'avoir le visage
découvert. L'entente doit également prévoir que cette personne doit avoir le
visage découvert lors de la prestation de ses services aux élèves, sauf lorsque
le visage doit être couvert en raison d'un motif de santé, d'un handicap ou des
exigences propres à ses fonctions ou à l'exécution de certaines tâches.»
J'aurais un amendement à proposer, M. le
Président.
Le Président (M. Ciccone) : On
vous écoute.
Mme LeBel : Que vous allez
probablement reconnaître : Remplacer l'article 43 du projet de loi
par le suivant :
«L'article 65.2 de cette loi, modifié
par l'article 34 du chapitre neuf des lois de 2024, est de nouveau modifié :
«1 dans le deuxième alinéa par le
remplacement de "toute forme d'intimidation ou de violence" par
"toute forme d'intimidation, de violence, de manifestation de haine ou de
discrimination";
«b par l'insertion, après "acte d'intimidation
ou de violence" de "de manifestation de haine ou de
discrimination";
«c par le remplacement de "et la
violence" par "la violence, les manifestations de haine et la
discrimination";
«2 par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :.
«"Enfin, cette entente doit prévoir
que toute personne appelée à...
Mme LeBel : ...appelée à
dispenser à des élèves les services qui y sont visés doit s'assurer du respect
de l'obligation de ces derniers d'avoir le visage découvert. L'entente doit
également prévoir que cette personne doit avoir le visage découvert lors de la
prestation de ces services aux élèves... lorsque le visage doit être couvert en
raison de motifs de santé, d'un handicap ou des exigences propres à ses
fonctions ou à l'exécution de certaines tâches.»
Donc, propose des modifications de
concordance pour la première... sur la notion de manifestations de haine et de
discrimination.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
que ça vous va? Oui. Parfait. Alors, est-ce que l'amendement de
l'article 43 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : On
en revient à l'article 43. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Non.
Alors, est-ce que l'article 43, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Ciccone) : Sur
division. Merci. 44. Mme la ministre.
Mme LeBel : Merci. Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 68, du suivant :
«68.1. Le contrat de services éducatifs
visant des services éducatifs appartenant à une catégorie visée à l'un des
paragraphes... 1° à 5° — pardon — de l'article 1 de la présente loi doit
prévoir, à peine de nullité, l'obligation pour l'élève d'avoir le visage
découvert lorsqu'il se trouve sur les lieux, tel un local ou un immeuble, de
l'établissement ainsi que lors de la prestation de tout service qui lui est
rendu par l'établissement, y compris des services rendus pour le compte de
celui-ci ou ceux rendus dans le cadre de la réalisation d'un projet pédagogique
particulier, lorsque... sauf lorsque le visage doit être couvert en raison d'un
motif de santé, d'un handicap ou des services propres à l'exécution de
certaines tâches.»
Donc : «Le contrat doit, en outre,
prévoir qu'aucun accommodement ni aucune autre dérogation ou adaptation, à
l'exception de ceux prévus par la présente loi, ne peut être accordé en ce qui
a trait à l'obligation des élèves d'avoir le visage découvert.»
Donc, c'est pour ajouter la notion de
visage découvert au contrat de services éducatifs. L'obligation de l'élève, on
se...
Le Président (M. Ciccone) : Ça
vous va? Parfait. Est-ce que l'article 43 est adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Ciccone) : 44.
Mme LeBel : Consentement pour
changer 43 par 45?
Le Président (M. Ciccone) : Bien
sûr, désolé.
Mme LeBel : Donc, 45, avec
votre permission?
Le Président (M. Ciccone) : 45.
Oui, 45, désolé.
Mme LeBel : Merci. Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 174, des suivants :
«175. Aucun accommodement ni aucune autre
dérogation ou adaptation ne peut être accordé en ce qui a trait à l'application
de l'article 54.11.6.
«175.1. Le contrat de service visant des
services éducatifs appartenant à une catégorie visée à l'un des paragraphes 1°
à 5° de l'article 1, conclu avant le (indiquer ici la date de la sanction
de la présente loi) et dont l'exécution se poursuit après cette date, est
réputé prévoir l'obligation prévue à l'article 68.1.
«175.2. Les dispositions des
articles 54.11.6, 63.3, 65.2, 68.1, 165 et 175.1 s'appliquent, malgré les
articles 1 à 38 de la Charte des droits et libertés de la personne.
«175.3. Les dispositions des
articles 54.11.6, 63.3, 65.2, 68.1, 165 et 175.1 ont effet indépendamment
des articles 2 et 7 à... 2 et 7 à 15 de la Loi constitutionnelle de
1982... de...», c'est ça.
Donc, on pourrait peut-être... Sur
l'article 175, le premier : Cet article propose d'interdire tout
accommodement, dérogation ou adaptation à l'obligation d'avoir le visage
découvert, là, pour le personnel des établissements d'enseignement privé non
agréés aux fins de subvention. Donc, on a prévu le principe, on prévoit qu'il
n'y a aucune dérogation au principe.
• (17 h 40) •
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Bien, en fait,
parce que, là, si on... Il y a un seul article, là, c'est... L'article 45
introduit plusieurs articles ou modifie plusieurs à la Loi sur l'enseignement
privé. Je n'ai pas de commentaire sur le 175, là, mais je... Bien, en fait,
moi, je suggérerais de suspendre l'étude de 75.1 à 3, là, mais je ne sais pas
si ça... on a besoin de suspendre toute l'étude de 45.
Mme LeBel : ...on peut
adopter 175, puis après ça on verra.
Le Président (M. Ciccone) : Bien,
non, c'est l'article.
Mme Cadet : C'est ça. C'est
ça, parce que c'est l'article.
Le Président (M. Ciccone) : C'est
l'article au complet.
Mme LeBel : OK. Il n'y a pas
d'enjeu.
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
c'est l'article au complet. Il faut la discussion sur l'article au complet, là.
Mme Cadet : Donc, à ce
moment-là, je suggérais qu'on puisse suspendre, étant donné...
Mme LeBel : L'article au
complet?
Mme Cadet : Oui, c'est ça.
Mme LeBel : Parfait.
Mme Cadet : Puis qu'on
reprenne quand on va reprendre la discussion...
Mme LeBel : Oui, parce qu'il
y a des... il y a peut-être des corollaires.
Mme Cadet : C'est ça.
Mme LeBel : Parfait.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a consentement pour suspendre l'article 45?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Ciccone) : Consentement.
Parfait. Oui. On va suspendre l'article 45. On va passer à l'article...
Vous avez un amendement, je pense, 45.2.
Mme LeBel : Oui. Donc :
Insérer, après l'article 45.1 du projet de loi tel qu'amendé, le
suivant :
«45.2. Les articles 16, 19, 24, 25,
28, 36 et 57 à 59 de la Loi sur le protecteur national de l'élève sont modifiés
par l'insertion, après «ou de violence», «, une manifestation...
Mme LeBel : ...de haine ou de
discrimination partout où cela se trouve.
Alors, bel article légistique qui vient
faire, en un tour de main, plusieurs choses que j'apprécie beaucoup. Alors,
félicitations!, mais ça fait la même chose que ce qu'on a fait jusqu'à présent,
mais dans la Loi sur le Protecteur de l'élève, et on vient couvrir tous les
articles où ces notions-là devaient être ajustées.
Le Président (M. Ciccone) : Interventions?
Non. Alors, est-ce que l'amendement de l'article 45.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
l'article 45.2 est adopté. 45.3, Mme la ministre. Merci.
Mme LeBel : Merci, M. le
Président. Donc, 45.3, concernant l'article 14 de la Loi favorisant le respect
de la neutralité religieuse de l'État et visant notamment à encadrer les
demandes d'accommodement pour un motif religieux dans certains organismes,
insérer, après l'article 45.2 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«45.3. L'article 14 de la Loi favorisant
le respect de la neutralité religieuse de l'État et visant notamment à encadrer
les demandes d'accommodement pour un motif religieux dans certains organismes,
est abrogé.»
Pourquoi, me direz-vous? J'anticipe la
question. On a visé la situation... Avant le projet de loi actuel, 94, c'est
l'article 14 de la loi sur la neutralité qui venait viser les situations, à
titre d'exemple, pour l'obligation de fréquentation scolaire. Maintenant, on a
réglé cette situation-là à 15. Donc, l'article 14, 14 de la Loi sur la
neutralité de l'État... religieuse de l'État devient caduque, là. L'article 15
de la loi... de la LIP, l'exercice qu'on a fait avec l'article 15 de la LIP est
venu régler cette situation et encadrer cette situation-là de façon satisfaisante.
Donc, ça devient un dédoublement à ce moment-là. On a rapatrié ces notions-là
dans la LIP, disons-le comme ça. Donc, on fait un petit ménage, mais c'est
toujours couvert, mais... la situation demeure couverte, mais par l'article 15
de la LIP plutôt que par l'article 14 de la loi sur la neutralité de l'État,
là... oui, religieuse de l'État, voilà.
Le Président (M. Ciccone) : Et
pour ceux qui se demandent c'est quoi, la LIP, c'est la Loi...
Mme LeBel : La Loi sur
l'instruction publique.
Le Président (M. Ciccone) : ...sur
l'instruction publique, exactement.
Mme LeBel : Pour les fins
d'enregistrement, l'acronyme LIP, pour l'entièreté des débats, correspond à la
Loi sur l'instruction publique. Retrouvez-vous, maintenant, dans les
transcriptions.
Le Président (M. Ciccone) : Merci
beaucoup. Est-ce que ça vous va, chers collègues? Parfait. Alors, est-ce que
l'amendement introduisant l'article 45.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
l'article 45.3 est adopté. On va passer maintenant à l'article 46.
Mme LeBel : Oui, merci.
Règlement sur les normes d'éthique et de déontologie applicables aux membres du
conseil d'administration d'un centre de services scolaire francophone.
L'article 2 du Règlement sur les normes d'éthique et de déontologie applicables
aux membres du conseil d'administration d'un centre de services scolaire
francophone est modifié par l'ajout, à la fin du premier alinéa, de la phrase
suivante :
«Sa conduite est exempte de considérations
religieuses et est guidée par les valeurs démocratiques et les valeurs
québécoises, dont l'égalité entre les femmes et les hommes, et par la laïcité
de l'État.»
Donc, pourquoi faisons-nous ça ici? Parce
que, rappelons-nous que nous avons identifié, à 458.7, le fait que le code
d'éthique, les normes étaient par règlement. Le règlement est arrivé avant le
projet de loi no 94. Pour ce qui est des conseils d'établissement, cette
notion-là est introduite par le projet de loi no 94, dans les articles de la
LIP, qui sont... qui viennent, mais le code d'éthique des conseils
d'administration. Les deux sections sont faites par règlement, donc on vient
aussi ajuster le règlement par l'article 46. C'est ça, hein? Mon Dieu! Maintenant
que je maîtrise 458.7, on peut naviguer...
Oh! il y a un amendement? Il y aurait un
amendement. Donc, à l'article 46 du projet de loi, remplacer «exemple de
considération religieuse et guidée par les valeurs démocratiques et les valeurs
québécoises, dont l'égalité entre les femmes et les hommes, et par la laïcité
de l'État» par «à la fois guidée par les valeurs démocratiques et les valeurs
québécoises, dont l'égalité entre les femmes et les hommes, et par la laïcité
de l'État».
Donc, on se souviendra qu'en cours d'étude
du projet de loi actuel, on avait ajusté cette notion-là, également. Donc,
l'article qui était, bon, fait avant, donc, maintenant, on le... on ajuste, là,
pour la question de considération religieuse, on l'avait fait avec le collègue,
d'ailleurs, et on vient, partout où c'est pertinent, le faire. Mais l'idée
générale de l'article 46, c'est vraiment de venir introduire cette notion-là
dans le code de déontologie... d'éthique et de déontologie, qui est établi par
règlement, donc on doit modifier le règlement.
Des voix : ...
Mme Cadet : ...il est en gras
ici, sur la page, là, peut-être qu'il était déjà là.
Le Président (M. Ciccone) : Avez-vous
des commentaires, collègue?
Mme Cadet : Oui, ce bout-là,
ici, le deuxième... modération.
Mme LeBel : Oui, c'est parce
qu'on l'a... c'est ça, on l'a à deux endroits, ça fait qu'on l'a ajusté à deux
endroits, mais c'est le même.
Mme Cadet : Je comprends.
Parfait.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
que ça vous va, collègue?
Mme Cadet : Oui, oui. C'était
juste un commentaire de forme, et non pas un commentaire sur le fond. Donc, ça
me convient...
Le Président (M. Ciccone) :
...alors, est-ce que... Ça va, collègue? Oui. Parfait. Est-ce que l'amendement
à l'article 46 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) :
Parfait. Nous sommes de retour à l'article 46. Collègues, avez-vous des
commentaires sur l'article 46? Non, aucun commentaire. Parfait. Parfait.
Est-ce que l'article 46, tel qu'amendé, est adopté? Alors, parfait,
adopté. 47.
Mme LeBel : Oui.
L'article 32 de ce règlement est modifié par le remplacement du deuxième
alinéa par les suivants :
«Il transmet au ministre sa décision sur
la recevabilité de la dénonciation et les motifs à l'appui de celle-ci. Dans
les 15 jours de la réception de cette dénonciation, le ministre peut, dans
les cas... dans les 15 jours qui suivent la réception d'une décision,
annuler cette dernière et, le cas échéant, conclure à la recevabilité de la
dénonciation. À l'expiration du délai prévu au troisième alinéa ou à la
réception de la décision du ministre, le Comité transmet sans délai sa décision
ou, le cas échéant, celle du ministre sur la recevabilité de la dénonciation au
dénonciateur et aux membres visés par la dénonciation.»
Traduction. Cet article propose de
modifier la procédure de traitement des situations de manquement aux normes
d'éthique et de déontologie applicables aux membres des conseils d'administration
des centres de services scolaires francophones pour permettre au ministre
d'annuler la décision du Comité d'enquête à l'éthique et à la déontologie
lorsque ce dernier conclut à l'irrecevabilité d'une dénonciation d'un
comportement susceptible de contrevenir à ces normes et de conclure à la
recevabilité de cette décision. L'article propose également des modifications
de concordance à la procédure d'examen d'enquête des comportements susceptibles
de contrevenir aux normes d'éthique et de déontologie afin de tenir compte du
rôle du ministre.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il des interventions? Avez-vous terminé, Mme la ministre?
Mme LeBel : Oui, oui,
absolument.
Le Président (M. Ciccone) :
OK. Oui, Mme la députée.
Mme Cadet : Merci. À 457.8,
tantôt, donc, on est venu indiquer qu'évidemment, donc, le ministre ne
déterminait pas les normes d'éthique et de déontologie applicables aux membres
des conseils d'établissement des écoles et des centres, mais que par règlement...
qu'on pouvait jouer sur la procédure. Et là, je me demande, donc, ici, est-ce
que ce bout-là... Parce qu'on disait « ce règlement », donc... s'agir
du même règlement, mais que la partie sanction s'appliquait aux membres des
conseils d'établissement. Donc ,est-ce que ce... l'article 47, là, du
projet de loi s'applique au... à la procédure qui viserait les conseils
d'établissement?
Mme LeBel : Non, parce que la
procédure qui va viser les conseils d'établissement n'est pas adoptée. Ils auront
une section dans le règlement, mais c'est vraiment sur la procédure des
conseils d'administration.
Mme Cadet : OK. Parfait.
Mme LeBel : C'est tout.
Mme Cadet : Exclusivement.
Merci.
Le Président (M. Ciccone) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Non. Alors, est-ce que
l'article 47 est adopté? L'article 47 est adopté. 48.
Mme LeBel :
Article 48 : L'article 33 de ce règlement est modifié par le
remplacement dans le premier alinéa de « s'il ne rejette pas la dénonciation »
par « Lorsqu'une dénonciation est recevable ».
Donc, cet article propose une modification
de concordance afin de tenir compte des modifications procédées... proposées à
la procédure d'examen précédemment. Et encore une fois, c'est dans la section
qui concerne... bien, il y a une seule section présentement, là, qui ne
concerne que les conseils d'administration. Et c'est de concordance avec
l'article précédent, là, pour ajuster, là, le...
• (17 h 50) •
Le Président (M. Ciccone) :
Oui, Mme la députée.
Mme Cadet : Oui, merci. En
fait, parce que, là, je me suis concentrée, là, sur les aspects discutés à
457.8, précédemment. Puis je sais que l'article est adopté, là, mais juste
peut-être expliquer, donc, la modification de procédure qu'on vient de... qu'on
vient de faire, donc, le ministre, donc... la décision du comité d'enquête...
Mme LeBel : À l'article
précédent?
Mme Cadet : ...bien, 47, là,
ce qu'on vient... ce qu'on vient de faire. Donc là, on fait la modification de
concordance pour tenir compte des modifications proposées à la procédure
d'examen d'enquête. Et, en fait, juste savoir... donc, qu'est-ce qui se passe,
là, c'est quoi, la procédure, expliquer simplement, là. C'était quoi, la
procédure? Puis là... Qu'est-ce qu'on vient changer avec les deux articles?
Mme LeBel : Bien, ça donne un
pouvoir d'intervention au ministre.
Mme Cadet : OK dans le fond,
il n'avait juste pas de pouvoir d'intervention.
Mme LeBel : Voilà. Résumé
simplement, ça donne un pouvoir d'intervention au ministre dans les
circonstances décrites dans l'article, là, mais...
Mme Cadet : OK, lorsque le
comité d'enquête jugeait qu'une dénonciation était irrecevable, il n'avait rien
fait par la suite. Alors, est-ce que là... Donc, là, le ministre peut
dire : Non, non...
Mme LeBel : Il pourrait
intervenir, mais dans... selon une procédure qui est prescrite, là,
15 jours d'avis, etc., etc., là.
Mme Cadet : Merci.
Le Président (M. Ciccone) :
Est-ce que ça va, collègue ? Oui Plus d'intervention? Alors, est-ce que
l'article 48 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) :
Donc, dans... 49. Mme la ministre.
Mme LeBel : Donc,
article 49 : L'article 34 de ce règlement est modifié : 1 :
par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de « ce dernier est le
dénonciateur » par « le ministre »;
2 : par l'insertion, après le
deuxième alinéa des suivants :
« Le ministre peut, dans les 15 jours
qui suit la réception des conclusions du comité, substituer ses conclusions à
celles-ci. Dans ce cas...
Mme LeBel : ...le ministre
transmet au comité ses conclusions et les motifs sur lesquels elles s'appuient
ainsi que, le cas échéant, ses recommandations. Le comité informe par écrit le
dénonciateur et le membre visé par la dénonciation des conclusions du ministre.
«À l'expiration du délai prévu au
troisième alinéa ou, le cas échéant, à la réception des conclusions du
ministre, le comité informe par écrit le dénonciateur et le membre visé par la
dénonciation de ses conclusions ou de celles du ministre»;
3° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de la première phrase par la phrase suivante : «Lorsque le comité
ou le ministre en vient à la conclusion que le membre visé par l'enquête a
contrevenu au présent règlement, le comité transmet sans délai un rapport
énonçant les motifs à l'appui de cette conclusion et ses recommandations ou
celles du ministre au secrétaire général et au membre visé par l'enquête.»
Donc, ça propose de modifier la procédure
d'examen et d'enquête des comportements susceptibles de contrevenir aux normes
d'éthique applicables aux membres des conseils d'administration, toujours,
parce qu'on est dans leur règlement, pour permettre le pouvoir... C'est dans la
poursuite du pouvoir d'intervention du ministre, là, je vais le résumer
simplement, là.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Y a-t-il des interventions? Allez-y, Mme la députée.
Mme Cadet : Je comprends, là,
qu'on a juste la procédure ici. Pourquoi ces... Pourquoi, en fait, ces
ajouts-là étaient nécessaires au projet de loi n° 94?
Mme LeBel : Bien, pour
permettre au ministre d'intervenir, là, donc...
Mme Cadet : Oui. Non, je
comprends que, dans les faits, c'est ce qu'on fait.
Mme LeBel : Donc, il était...
Là, tantôt, on l'a fait intervenir sur la recevabilité. Là, on le fait
intervenir au niveau des conclusions. Il y a un... il y a plusieurs étapes.
Donc, on le fait... on lui donne le pouvoir d'intervenir à toutes les étapes,
selon une procédure qui était établie là, ici.
Mme Cadet : Oui, mais ma
question, c'était plus à l'effet... Là, j'imagine qu'on a eu des cas concrets.
Mme LeBel : Je ne les ai pas
en tête, mais il y a des cas où le ministre pourrait avoir besoin d'intervenir.
Et il n'y avait aucun...
Mme Cadet : Bien, c'est ça,
il y a des cas concrets où est-ce que, là, le ministre n'avait pas de pouvoir
d'intervention et qu'en...
Mme LeBel : Voilà.
Mme Cadet : ...on aurait
préféré que le ministre l'ait pour pouvoir corriger certaines irrégularités.
Là, c'est ce que vous me dites.
Mme LeBel : Oui, absolument.
Mme Cadet : Donc, on vient
corriger des situations malheureuses.
Mme LeBel : Oui, des
situations... oui, qui sont heureusement peu fréquentes, mais quand même, quand
elles arrivent, bien, le ministre était sans pouvoir et sans sa capacité
d'agir.
Mme Cadet : Parfait. Merci.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il d'autres interventions? Non. Alors, est-ce que l'article 49 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
L'article 50.
Mme LeBel : Oui. Je pense
qu'on devra suspendre. C'est l'article final, 50?
Le Président (M. Ciccone) : Oui.
Mme LeBel : Peut-être qu'on
pourra juste...
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
mais il reste 49.2, Mme la ministre.
Mme LeBel : Oh! bien oui,
mais... Mais non, mais c'était une question de suspense, M. le Président. Mais
voyons!
Le Président (M. Ciccone) : Ah!
bon.
Mme LeBel : Vous savez, je
suis un grand livre ouvert.
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
oui, oui. Oh! ça paraît, oui, oui, oui.
Mme Cadet : Je saute même des
étapes. Donc : Insérer, avant l'article 50, et avant
l'article 50 du projet de loi, le suivant :
49.2. Le Code d'éthique à l'intention des
centres de services scolaires et des établissements d'enseignement privés,
diffusé le 5 mars 2025 sur le site internet du ministère de l'Éducation,
du Loisir et du Sport, est réputé avoir été prescrit par un règlement du
ministre pris en application à l'article 258.0.1 de la Loi sur
l'instruction publique, tel que modifié par l'article 31 de la présente
loi, et à l'article 54.0.1 de la Loi sur l'enseignement privé, tel que
modifié par l'article 40.1 de la présente loi.»
Je m'explique. Ça découle exactement de ce
qu'on a discuté par rapport aux arguments qui avaient été faits dans le projet
de loi... n° 47, moi, des fois, les numéros. Donc, il y a déjà un gabarit
qui circule avec des normes minimales, donc on... ce gabarit-là qui circule
déjà depuis quelque temps, depuis le mois de mars, 5 mars, bien, est
réputé faire office de règlement, à tout le moins dans sa première mouture,
pour ne pas recommencer l'exercice. Et c'est... L'idée, c'était de s'assurer
que ça, bien... parce que c'était l'intention de départ, de toute façon, dans
la notion de forme prescrite, et de s'assurer que c'est bien conforme.
Mme Cadet : Parfait.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Alors, est-ce que l'amendement introduisant l'article 49.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
l'article 49.2 est adopté. Là, Mme la ministre, il y a quelques options
qui s'offrent à nous. J'ai comme pu constater que vous aimeriez lire
l'article 50 à la fin.
Mme LeBel : Oui. Je pense que
c'est...
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Maintenant, sur la table, nous avons l'article 40, puis il y a plus que...
il y a trois amendements qui restent à adopter, et il reste l'article 45.
Si vous voulez, je peux déposer une motion d'ajournement, et on... vous réglez
ça entre vous autres ce soir, et c'est réglé demain.
Mme LeBel : Bien, absolument,
parce que... parce que les enjeux... les discussions sont importantes,
pertinentes, fondamentales. Je ne dis pas qu'on pourra adhérer, mais je pense
que ça vaut la peine de faire les vérifications de façon adéquate. J'avais
espoir qu'on puisse le faire dans le temps qui nous était imparti, mais je
constate que, pour être capable d'avancer, il faut régler... et c'est le même
enjeu pour 40 et 45. Donc, si tout le monde est d'accord et qu'on... moi, je
procéderais par la motion, puis on pourrait profiter du temps de ce soir et le
retour jusqu'à la prochaine séance pour se positionner, on verra où la position
tombera, mais se positionner.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
que ça va, chère collègue d'opposition?
Une voix : ...
Le Président (M. Ciccone) : Oui.
Parfait. Alors, en vertu de l'article...
Le Président (M. Ciccone) : ...du
règlement, je fais motion pour que la commission ajourne ses travaux. Merci! Et
bonne soirée, tout le monde.
(Fin de la séance à 17 h 57)