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Commission permanente des corporations
professionnelles
Projet de loi no 257
Loi modifiant la loi
des médecins vétérinaires
Projet de loi no 258
Loi des agronomes Projet de loi no 259
Loi des architectes
Séance du mercredi 27 juin 1973
(Vingt heures vingt-cinq minutes)
M. GIASSON (président de la commission permanente des affaires
sociales): A l'ordre, messieurs!
Avant de commencer l'étude du projet de loi 257, j'aimerais
signaler les remplacements à la commission. M. Caron remplace M.
Bienvenue. M. Joron remplace M. Burns. M. Demers remplace M. Cloutier, de
Montmagny. M. Vincent remplace M. Lavoie, de Wolfe. Est-ce que le ministre a
des commentaires à faire?
Préliminaires
M. SAINT-PIERRE: Non. Je pense que c'est la même procédure
qu'il y a eue pour les autres projets de loi. Nous avons pour chacun des
projets de loi des amendements mineurs ou majeurs qui donnent suite aux
dernières représentations pour tenter de bonifier un projet de
loi. Dès que nous arriverons à ces articles, nous distribuerons
aux partis d'Opposition l'amendement proposé. Nous sommes toujours
ouverts aux suggestions.
M. VINCENT: Aux députés ministériels
également.
M. SAINT-PIERRE: Oui, ils ont déjà eu l'amendement
proposé.
M.VINCENT: Ah oui!
M. SAINT-PIERRE: Dans certains cas.
M.VINCENT: Ah, ah!
M. SAINT-PIERRE: C'est normal.
M. DEMERS: Ce n'est pas normal du tout.
M. VINCENT: Pas vrai, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Messieurs, j'appelle l'article 1.
M. DEMERS: M. le Président, avant que vous "n'appelassiez"
l'article 1, je me permets, au nom de mon parti, de vous demander, par quel
hasard, qui n'est pas heureux du tout, on s'est contenté de faire de la
loi de la médecine vétérinaire une simple loi modifiant la
Loi des médecins vétérinaires au lieu de faire une loi
nouvelle. Il y a dans le code des professions deux professions qui sont ainsi
traitées. D y a la Loi des ingénieurs forestiers et la Loi
modifiant la loi des chimistes professionnels. Cela fait deux à part
celle de la médecine vétérinaire, ce qui fait trois avec
la médecine vétérinaire. Je pense que, pour pouvoir
travailler décemment, il nous faudra la vieille loi comme document de
référence, parce que, si on prend l'article 1, Loi des
médecins vétérinaires, statuts refondus de 1964, chapitre
259, nous ne l'avons pas en main, nous ne savons pas de quoi il s'agit. On ne
peut décemment pas travailler sans avoir ce document. Je déplore
énormément le fait qu'il n'y ait que trois professions qui ne
constituent en fait qu'un replâtrage alors que toutes les autres
professions ont une loi nouvelle.
M. VINCENT: Non, mais les ingénieurs. M. DEMERS: Je l'ai
nommé.
M. PERREAULT: Les ingénieurs forestiers aussi.
M. DEMERS: Les ingénieurs forestiers.
M. PERREAULT: Vous aviez parlé des ingénieurs.
M. DEMERS: Si vous aimez ça des demi-mesures, c'est votre
affaire.
M. PERREAULT: Ce ne sont pas des demi-mesures, ce sont deux lois
différentes.
M. DEMERS: Si vous aimez ça, je vous intègre, je vous mets
dans le même paquet que nous, les mal-nantis, les maltraités.
M. PERREAULT: C'est ça.
M. DEMERS: Si vous n'aimez pas ça, vous aimez ça de
même. Vous direz ça à vos confrères.
M. VINCENT: M. le Président, ce serait assez facile, si le
ministre y consentait, d'arriver avec une loi complètement nouvelle pour
ces quatre professions, comme pour les autres professions. Cela
éviterait, pour l'avenir, d'avoir â rechercher dans les
amendements et de retourner dans les statuts refondus de 1964. D'ailleurs, en
ce qui concerne le Barreau, c'est modifiant la Loi du Barreau. Il y a la Loi
médicale qui est une loi complète.
M. SAINT-PIERRE: M. le Président, je ne voudrais pas faire de
procédure. Il me semble un peu tard, à ce stade-ci de
l'étude de ces projets de loi, de soulever ces points. Je veux,
premièrement, donner les raisons pour lesquel-
les on les retrouve dans ces quatre projets de loi. Premièrement,
dans ces quatre projets de loi, les modifications qui étaient
apportées à l'organisme même n'avaient pas pour
différentes raisons historiques et autres... Soit qu'il y avait eu
déjà des modifications apportées, soit que les
modifications demandées tant par l'organisme professionnel que par
d'autres, en particulier la limitation des champs de pratique. Les points
importants avaient moins d'importance.
Maintenant, si on reprend chacune de ces lois, dans le passé:
Vous citez la Loi du Barreau, La dernière fois, le Barreau a eu une loi
qui modifiait sa Loi. La prochaine fois, peut-être qu'il y aura une loi.
Dieu sait que dans le domaine des corporations professionnelles... Je pense que
le ministre, M. Castonguay, l'a indiqué. On ne prétend pas que
c'est la bible, que c'est le dernier chapitre que nous apportons. Dès
que l'Office des professions sera établi, il y aura des
mécanismes pour prévoir des amendements et là encore, on
fera appel à des lois modifiant la Loi du Barreau. On n'est pas,
à chaque fois qu'on la fait réimprimer, lorsque l'on veut
modifier un petit texte de loi... Je reconnais qu'il y a une plus grande
difficulté, mais il me semble donc, pour deux raisons, qu'il y avait
moins d'amendements dans chacune des lois données et c'est ce qui a
permis d'utiliser la technique qui a été utilisée et,
deuxièmement, il m'apparail un peu tard au stade de l'étude,
article par article, de soulever ce point-là. Il me semble que c'est un
point que l'on aurait pu soulever surtout lorsqu'il y a déjà eu
une réimpression, lorsque l'on a franchi l'étape de la
deuxième lecture, lorsque l'on a eu des commissions parlementaires et
que jamais ces points n'ont été soulevés, ni par les
organismes concernés, ni par les partis d'Opposition.
M. VINCENT: II vaut mieux tard que jamais, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Le député de Saint-Maurice.
M. DEMERS: J'admets qu'il est un peu tard, mais si on n'en parle pas
à ce stade-ci, on n'en parlera jamais.
M. SAINT-PIERRE: II me semble que le député de Nicolet a
appris la leçon à l'effet que, pour arriver à temps, il
faut partir au départ.
M. VINCENT: Oui, M. le Président, c'est juste. Nous avons appris
la leçon avec le gouvernement actuel. Il y a des lois que l'on a
adoptées, que l'on amende pour la troisième fois, qui n'ont
jamais été mises en vigueur.
A ce moment-là, on peut utiliser le même argument que le
ministre nous sert aujourd'hui. On va dire au gouvernement: II est un peu tard
pour s'apercevoir qu'il y a eu une erreur et, à chaque semaine, il se
passe des arrêtés en conseil que vous reprenez, parce qu'il y a eu
des erreurs. On ne dit pas c'est un peu tard. On fait simplement la suggestion.
Si le ministre nous dit que c'est impossible, c'est impossible.
M. SAINT-PIERRE: Cela m'apparaït difficile dans le moment,
impossible.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Autres commentaires avant de passer à
l'article 1?
M. DEMERS: C'est dans les commentaires généraux, M. le
Président, que je crois que cela clôt mes remarques.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Le député de Dorchester.
M. GUAY: M. le Président, comme commentaires
généraux, j'aimerais demander au ministre de l'Industrie et du
Commerce s'il connaît aussi bien le code qu'on appelle le projet de loi
250, car quand on passe à l'étude de lois qui découlent de
ce code des professions, il faut constamment y référer. Etant
donné que le ministre de l'Industrie et du Commerce a su conserver un
des savants conseillers qu'avait à ses côtés le ministre
des Affaires sociales, j'espère que, comme le ministre des Affaires
sociales, il saura écouter l'Opposition et qu'il sera même
peut-être plus généreux, dans certains cas.
On espère que les travaux de la commission vont se
dérouler de la même façon que depuis le début quand
on a étudié les lois concernant la santé. Je ne veux pas
minimiser la compétence du ministre qui aura à piloter les lois
importantes qu'on aborde à partir de maintenant.
M. SAINT-PIERRE: Parfait! Merci.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Est-ce que le député de Joron a
quelques commentaires?
M. DEMERS: Le député de Gouin.
LE PRESIDENT (M. Giasson): M. Joron, de Gouin.
M. DEMERS: Ce n'est pas un comté ça, Joron.
UNE VOIX: C'est prendre la partie pour le tout.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Messieurs, l'article 1.
Projet de loi no 257 Définitions
M. DEMERS: A l'article 1, M. le Président, est-ce que le ministre
pourrait me dire s'il y a
une autre définition du mot médicament que celle qui est
proposée actuellement dans la réimpression de la Loi modifiant la
loi des médecins vétérinaires?
M. SAINT-PIERRE: Non, M. le Président, il n'y en a pas, bien que
parmi les amendements proposés on touche à la vente des
médicaments, on touche à des articles qui sont reliés aux
médicaments. Si on parle de la liste des médicaments même,
ce serait la liste suivant l'article 8 actuel qu'on retrouve à l'article
23 de la loi.
M. DEMERS: Est-ce qu'il est question... ça ne tenterait pas le
ministre d'adopter la loi qui a été adoptée par la
pharmacie?
M. SAINT-PIERRE: Pour la médecine vétérinaire?
M. DEMERS: M. Castonguay est le grand patron de ces lois
bouleversantes.
M. SAINT-PIERRE: A l'article 23, l'Office des professions dresse par
règlement, après consultation du conseil consultatif de
pharmacologie, de l'Ordre des médecins vétérinaires du
Québec donc ces gens sont consultés et de l'Ordre
des pharmaciens du Québec, une liste des médicaments qui ne
peuvent être prescrits que par les médecins
vétérinaires.
M. DEMERS: Mais la Loi de la pharmacie ne vient-elle pas en
contravention?
M. SAINT-PIERRE: Non, parce qu'il y a une seule liste qui est
dressée et c'est l'Office des professions qui la fait
périodiquement, qui consulte et les pharmaciens et l'Ordre des
médecins vétérinaires, donc la loi qui est
concernée, et le Conseil consultatif de la pharmacologie.
De cette liste complète, on dégage une partie qui ne peut
être prescrite que par les vétérinaires.
M. DEMERS: Au nom de l'uniformisation, pour faire uniforme... Vous avez
la Loi sur la pharmacie. Quand on parle de médicaments, c'est pas mal
pharmaceutique.
M. SAINT-PIERRE: Oui, mais c'est soumis. Même lorsqu'on parle des
pharmaciens, on parle toujours d'une liste qui n'est pas établie par les
pharmaciens eux-mêmes...
M. DEMERS: Mais pourtant...
M. SAINT-PIERRE: ... mais qui est établie par l'ordre,
après consultation des pharmaciens.
M. DEMERS: Pourtant dans la définition de médicaments,
dans la Loi sur la pharmacie, on dit ceci: "Toute substance ou mélange
de substances pouvant être employé aux diagnos- tics, aux
traitements, à l'atténuation, à la prévention d'une
maladie, d'un désordre, d'un état physique ou psychique
c'est plus rare chez les animaux, anormal mais c'est vrai parce qu'il y a des
humains qui se comportent comme des bêtes, cela peut revenir à
cela, cela ne peut peut-être pas faire tort ou de leurs
symptômes chez l'homme ou les animaux".
M. SAINT-PIERRE: Oui.
M. DEMERS: "Deuxièmement, en vue de restaurer, corriger, modifier
les fonctions organiques chez l'homme ou les animaux".
M. SAINT-PIERRE: Oui.
M. DEMERS: Si le médicament en pharmacie est cela, il faudrait
que ce soit la même chose en médecine vétérinaire,
parce que je pense qu'il y a un chapitre dans la médecine
vétérinaire qui s'appelle la pharmacologie, qui traite de l'usage
et de l'emploi des médicaments. Je me demande pourquoi on ne prend pas
la même définition en médecine vétérinaire
pour définir un médicaments, qu'on a pris pour définir un
médicament en pharmacie.
M. SAINT-PIERRE: Très bien, je vois le point que vous voulez
soulever. Ce que je dis, partant de la Loi sur la pharmacie, c'est qu'on
dégage toute une série de médicaments, reprenons, de
substances chimiques ou autres, de composés qui sont utilisés
à la fois dans le traitement des humains et dans le traitement des
animaux.
L'article 23 de la Loi des médecins vétérinaires
établit que de cette liste unique, uniforme, qui est faite après
consultation de l'ordre des médecins vétérinaires, de
l'ordre des médecins et du comité consultatif de pharmacologie,
on dégage une liste partielle qui, elle, relève uniquement des
vétérinaires et l'utilisation de ces médicaments sur les
animaux relève des...
M. DEMERS: Je concède cela au ministre, mais cela ne change rien
quand on définit un médicament; c'est une définition de
médicament qu'on veut, peu importe la liste. Laissez votre liste, mais
qu'on définisse les médicaments de la même
façon.
M. SAINT-PIERRE: Mais lorsqu'on va arriver dans le texte de loi et qu'on
dira qu'un médecin vétérinaire peut prescrire des
médicaments pour les animaux, médicament signifiera une des
substances qu'on retrouve dans la liste établie par l'Office des
professions.
M. DEMERS: Est-ce que vous avez la suggestion que le Collège des
médecins vétérinaires a faite sur la définition de
médicament"?
M. SAINT-PIERRE: Oui, je l'ai.
M. DEMERS: "Toute substance destinée à l'usage interne ou
externe sur l'animal dans le but de prévenir la maladie ou
d'améliorer son état de santé ou de modifier ses fonctions
physiologiques. Toutefois, ce terme ne s'applique pas aux produits
utilisés pour la désinfection, l'extermination des animaux
nuisibles, des insectes et des parasites externes."
M. SAINT-PIERRE: Tantôt vous invoquiez des arguments
d'uniformité. Si on avait retenu...
M. DEMERS: Oui mais vous ne voulez pas. J'essaie par un autre moyen.
M. SAINT-PIERRE: ... la suggestion des pharmaciens, on aurait deux
définitions de médicament.
M. DEMERS: Vous parlez de l'autre.
M. SAINT-PIERRE: On aurait deux définitions de médicament
et il y aurait eu des risques d'être contradictoire. Lorsque vous dites:
C'est partant d'une liste de médicaments qui englobe à la fois
les substances utilisées chez les animaux et chez les êtres
humains, on reprend une liste partielle qui est réservée aux
médecins vétérinaires.
M. DEMERS: On ne définit pas ce qu'est un médicament mais
on dresse une liste de médicaments. Il y a une marge entre les deux,
entre définir ce qu'est un médicament et dresser une liste avec
le collège de ceci et de cela, l'Ordre des médecins
vétérinaires, les spécialistes de la pharmacie et le
comité consultatif. Vous dressez la liste.
M. SAINT-PIERRE: Une liste uniforme.
M. DEMERS: Une liste uniforme mais vous ne définissez pas ce
qu'est un médicament. C'est ce que je voudrais qu'on définisse,
un médicament.
M. SAINT-PIERRE: II est défini dans une autre loi du
Québec. La liste n'est pas faite à partir de rien. Elle est
définie à partir d'une définition qu'on retrouve dans la
Loi de la pharmacie qui englobe à la fois les substances
utilisées puisqu'il y en a, dans certains cas, qui sont utilisées
par les deux, qui peuvent être utilisées par les deux.
M. DEMERS: Je comprends difficilement. Je comprends que cela ne changera
pas grand-chose dans l'application de la loi mais je reste convaincu que de
définir et d'énumérer, cela n'est pas beaucoup la
même chose. Je peux me tromper.
M. SAINT-PIERRE: Mais on définit les médicaments...
M. DEMERS: ... en énumérant, à l'article 23...
M. SAINT-PIERRE: Non. On définit les médicaments dans la
Loi sur la pharmacie et à l'article 23, on dit: "De cette liste, les
médecins vétérinaires auront le droit exclusif pour cette
partie qui relève du traitement des animaux et qui peut être
utilisée pour le traitement des animaux."
M. DEMERS: Je n'en ferai pas une guerre plus longue, mais cela m'a paru
qu'il y avait, il me semble, facilité et possibilité de
préciser un terme et le ministre est d'avis contraire. Je le laisse
à ses opinions mais, je me demande pourquoi on ne voudrait pas prendre
la définition suggérée par le collège qui
s'applique spécifiquement aux animaux.
M. SAINT-PIERRE: Je reprends vos propres mots puisque... On s'entend
qu'il y a des substances qui sont utilisées, des médicaments qui
sont utilisés. Je pense que je suis mal placé pour vous le
dire.
Peut-être pouvez-vous me le confirmer? Est-ce qu'il n'y a pas des
substances qui peuvent à la fois être prescrites par des
médecins pour le traitement d'humains, des antibiotiques, disons?
M. DEMERS: Mêmes médicaments.
M. SAINT-PIERRE: Ce qu'on fait, c'est que dans une loi, qui est la Loi
sur la pharmacie, on définit les médicaments dans son sens le
plus large, à la fois des substances utilisées pour le traitement
des humains et le traitement des animaux. Maintenant, pas par les pharmaciens,
mais par l'Office des professions, en consultation avec les trois groupes
concernés, on dresse une liste et, dans cette liste, on réserve
une section pour l'usage des médecins vétérinaires.
J'admets avec vous que donner une liste n'est pas donner une définition,
mais ici, qu'est-ce qu'on dit dans la présente loi? Ce ne sont pas des
définitions qu'on tente de donner. On dit: Quel est le sens des termes
suivants dans la présente loi? Et on dit qu'à chaque fois qu'on
va utiliser le mot médicament, cela visera tout médicament dont
le nom apparaît à la liste visée à l'article 23. A
l'article 23, on se réfère à cette liste de
médicaments retenus pour l'usage exclusif des médecins
vétérinaires. Si quelqu'un veut absolument fouiller plus loin, on
reprendra, dans la Loi sur la pharmacie, le fait que ce sont des
médicaments utilisés pour le traitement des animaux.
M. DEMERS: Je concède au ministre que sa définition est
descriptive.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Autres commentaires à l'article 1?
Est-ce qu'il serait adopté?
M. SAINT-PIERRE: Suite à la remarque qui avait été
soulevée au sujet des difficultés de suivre la loi, j'ai fait
tirer des copies de la Loi des médecins vétérinaires. Je
ne sais pas si vous l'aviez, mais en tout cas, la voici.
M. DEMERS: On vient d'en avoir. Parce qu'on la demandait.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 1, adopté. Messieurs, avant de
passer à l'article 2, je signale un autre remplacement. M. Toupin
remplace M. Lafrance. Article 2.
M. DEMERS: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Adopté. Article 3.
M. DEMERS: II n'y a pas grande contestation là-dedans.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Adopté. Article 4.
UNE VOIX: Adopté.
M. DEMERS: Un instant, s'il vous plaît.
Je comprends que vous avez cela à l'état pur. Je comprends
cela. Pic de la Mirandole était comme cela... Un an et demi. Il faudra
que vous passiez encore une demi-heure. Adopté.
Bureau
LE PRESIDENT (M. Giasson): Adopté. Article 5.
M. DEMERS: Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Adopté. Article 6.
M. SAINT-PIERRE: Simplement le titre.
LE PRESIDENT (M. Giasson): C'est le titre de la section V de la Loi des
médecins vétérinaires.
M. SAINT-PIERRE: Adopté?
M. DEMERS: Une minute, s'il vous plaît!
LE PRESIDENT (M. Giasson): Nous attendons.
M. DEMERS: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Adopté, article 7.
M. SAINT-PIERRE: A l'article 7, nous avons des amendements, M. le
Président, que je lis immédiatement et on les fait distribuer.
Modi- fier l'article 7 en retranchant, dans la troisième ligne de
l'article 22, remplacé par ledit article 7, les mots "moyennant
rémunération". Alors, je l'explique très
brièvement, M. le Président. Dans la plupart des autres
professions, la définition de l'exercice de la profession comporte en
général l'expression "moyennant rémunération". On
la retrouvait précédemment dans la Loi de la médecine
vétérinaire. Nous l'avons enlevée pour la raison suivante.
Je pense qu'on conviendra que des cas de pratique illégale de la
profession seraient très difficiles à prouver, compte tenu de la
nature même de cette profession. Je pense qu'on a déploré
en commission parlementaire et confirmé par des consultations faites
auprès du ministère de l'Agriculture que nombre de vendeurs ou de
charlatans peuvent se promener par les rangs pour vendre toutes sortes
d'ingrédients, de remèdes, de médicaments ou de conseils
en ce qui touche le soin des animaux et, par après, même si ces
gens prodiguent de mauvais conseils, il est très difficile
d'établir une poursuite puisqu'ils pourront toujours prétexter
que durant la même visite la personne a commandé cent livres de
moulée ou cent livres de médicaments quelconques, de telle sorte
qu'elle n'a pas été rémunérée pour les
conseils qu'elle a pu donner.
En enlevant les mots "moyennant rémunération", ça
implique la preuve que quelqu'un a pu donner des consultations
vétérinaires, faire des examens pathologiques d'animaux,
prescrire des médicaments, pratiquer des interventions chirurgicales;
dès que le geste est posé, même l'ordre n'aurait pas le
fardeau de prouver que ceci fut fait moyennant rémunération.
M. DEMERS: Je remercie le ministre d'avoir consenti à enlever
"moyennant rémunération". Cela avait d'ailleurs été
une recommandation du collège.
M. VINCENT: En attendant, M. le Président, est-ce que je peux
poser une question au ministre? Est-ce qu'un médecin
vétérinaire qui serait dans l'enseignement, qui serait dans la
recherche, dans la vulgarisation des données techniques relatives
à la médecine vétérinaire comme telle, est-ce que
cette personne, en vertu de cet article, pourrait être reconnue comme
médecin vétérinaire? Pardon? Oui... mais, constitue
l'exercice de la médecine vétérinaire tout acte qui a pour
objet de donner des consultations vétérinaires, de faire des
examens pathologiques d'animaux, etc.
M. PERREAULT: S'il est enregistré au tableau de l'ordre comme
médecin vétérinaire, il a le droit de...
M. VINCENT: A ce moment-là, on pourrait ne pas avoir de
définition et toute personne qui est inscrite au tableau pourra
être reconnue comme exerçant la profession de médecin
vétérinaire? Je ne fais que poser la question. Il peut y
avoir un médecin vétérinaire qui est dans l'enseignement
à l'école de médecine vétérinaire, à
la faculté de médecine vétérinaire ou encore
à la faculté de biologie.
M. PERREAULT: S'il veut pratiquer la médecine
vétérinaire, il faut qu'il s'inscrive au tableau de l'ordre.
Autrement, il ne peut pas poser de gestes définis dans le champs
d'exercice de la médecine vétérinaire.
M. SAINT-PIERRE: Le sens de l'intervention serait-il qu'on
vérifie la loi actuelle et que si, dans la loi actuelle...
M. VINCENT: Je pose simplement la question.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Messieurs, l'article 7 serait-il
adopté?
M. VINCENT: Non, M. le Président.
M. SAINT-PIERRE: On en discute, M. le Président. Sans vouloir
donner une opinion juridique, il me semble que l'article 7, tel que
défini, n'inclurait pas la recherche scientifique ou l'enseignement dans
les universités d'une discipline donnée. Maintenant, vous faites
peut-être un joint avec l'agriculture, et, dans les deux cas...
M. VINCENT: Je vais prendre comme exemple le cas du docteur qui
était professeur à l'université Laval à
Québec en biologie. Comment se nommait-il?
M. DEMERS: Dufour?
M. VINCENT: II y avait également le docteur...
M. DEMERS: Genest. Prends n'importe lequel. Cousineau.
M. VINCENT: Qui était professeur à l'université
Laval en biologie. A ce moment-là, est-ce qu'il est reconnu comme
étant, suivant l'article 22, une personne qui exerce la médecine
vétérinaire?
M. FAUCHER: II a le droit d'enseigner, comme médecin
vétérinaire, ce n'est pas...
M. VINCENT: II ne faut pas nécessairement être
médecin vétérinaire pour enseigner la biologie.
UNE VOIX: II peut enseigner la biologie.
M. FAUCHER: S'il veut pratiquer, il lui faut son permis. S'il ne
pratique pas...
M. VINCENT: Ceux qui sont dans la recherche... Je pose simplement la
question.
M. LACROIX: ... c'est la seule chose.
M. GUAY: Sauf qu'à l'article 7, n'importe qui peut pratiquer,
tandis qu'on donne l'exclusivité de ce que peut faire un médecin
vétérinaire.
M. LACROIX: Oui, mais c'est large. Donner des consultations, faire des
examens pathologiques d'animaux, prescrire des médicaments. Qu'est-ce
que vous voulez?
M. GUAY: C'est cela. On définit le champ d'exercice.
Mais là, on ne parle pas de ceux qui sont admis.
M. LACROIX: Je pense que c'est assez large!
M. SAINT-PIERRE: Non, M. le Président, il faut dire que l'on a
retrouvé le même problème avec nombre de professions. En
général, l'approche que nous avons retenue, c'est que si, dans la
définition de la pratique de la profession, il faut être
suffisamment précis, que le simple fait de donner un cours universitaire
dans une des disciplines pourra être compris comme faisant partie de
l'exercice de la profession; en général, dans les exclusions,
nous les avons enlevées. Nous avons dit: On ne peut pas poursuivre, en
vertu de ces dispositions, quelqu'un qui fait de la recherche scientifique.
Mais, dans d'autres cas, nous n'avons pas ces exclusions. Cependant,
dans la définition de la pratique, ce n'est pas suffisamment
précis pour dire qu'un simple cours universitaire donné par un
spécialiste dans une matière tomberait sur le champ. Maintenant,
en enlevant les mots "moyennant rémunération" et là je
fais appel à ceux qui sont spécialistes dans la profession,
lorsque l'on parle de faire des examens pathologiques d'animaux, j'imagine
qu'à l'intérieur d'une faculté universitaire, pour un
cours qui n'a rien à voir avec la pratique de la médecine
vétérinaire, mais qui est une des disciplines scientifiques, on
peut, à l'occasion, faire appel à un examen pathologique
d'animaux. Or, au pis-aller, j'imaginerais même qu'un médecin
ordinaire qui fait de la recherche sur les bactéries ou autres choses
semblables, pourrait être appelé à faire un examen
pathologique d'animaux, et je ne pense pas que ce soit l'intention du
législateur de pouvoir autoriser l'ordre à faire une poursuite
parce que le médecin a touché à un animal.
M. DEMERS: Je ne pense pas que ce fût l'intention de ceux qui ont
demandé la modification de la loi...
M. SAINT-PIERRE: Non.
M. DEMERS: ... d'être tatillons comme cela.
M. SAINT-PIERRE: Mais le point vaut la
peine d'être plus précis. Peut-être qu'on le
pourrait, mais en regardant, dans la loi actuelle, et contrairement à
d'autres secteurs dont, en particulier, les agronomes, chez les médecins
vétérinaires, il n'y a pas une clause d'exclusion qui dit... Je
pense que chez les agronomes, cela inclut les étudiants universitaires,
pour dire: L'étudiant universitaire peut faire un examen pathologique
d'un animal sans pour autant être poursuivi.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Le député de Yamaska.
M. FAUCHER: Quand il s'agit d'enlever "moyennant
rémunération", le problème qui se produit actuellement,
c'est que les propriétaires de chenil vendent un chien et les
médicaments sont compris dans la vente du chien, ils peuvent injecter le
chien. A ce moment-là, on ne peut pas, au point de vue légal, les
retracer... C'est pour cela que l'on enlève cet article.
M. DEMERS: C'est ce qui a été expliqué
tantôt.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Si vous permettez, le député de
Dubuc.
M. BOIVIN: Je remarque que dans la loi il n'y a rien qui parle de
prévention de la part des fonctions du médecin
vétérinaire. C'est une chose très importante, parce qu'il
y a même des maladies qui se transmettent à l'homme, comme la
variole, le charbon...
M. VINCENT: La rage.
M. BOIVIN: ... la rage. Alors, il n'y a rien qui apparaît dans la
pratique.
M. SAINT-PIERRE: M. le Président, pour le député de
Dubuc, nous avons un amendement qui touche 22 a) que je vais vous lire, pour
répondre à votre question, qui dit: "Le médecin
vétérinaire peut, dans l'exercice de sa profession, donner des
conseils visant à la protection de la santé des animaux."
C'est un conflit possible avec les agronomes de dire qu'il y a
beaucoup...
LE PRESIDENT (M. Giasson): Quel est cet article?
M. SAINT-PIERRE: 22 a)
M. DEMERS: Ce serait le pendant de l'article 29 de la Loi
médicale: "Le médecin peut, dans l'exercice de sa profession,
communiquer des renseignements permettant de prévenir les maladies et de
promouvoir les moyens favorisant une bonne santé."
M. SAINT-PIERRE: C'est cela.
M. DEMERS: C'était d'ailleurs le voeu qui avait été
formulé par les représentants du collège des
médecins vétérinaires, dans le mémoire
présenté au ministre.
Ils avaient demandé où prévenir les affections
médicales vétérinaires. Ce qui fait qu'en incluant la
modification que le ministre amènera à l'article 22 a), je pense
que ce champ est couvert.
M. SAINT-PIERRE: L'article 22 a) pour...
LE PRESIDENT (M. Giasson): Est-ce que l'article 22 est adopté tel
qu'amendé?
M. SAINT-PIERRE: Je vais le lire, peut-être, M. le
Président, et lorsqu'on arrivera à l'article 22, on pourrait
l'adopter, pour la bonne compréhension. L'article se lirait ainsi
c'est le seul pour lequel je n'ai pas de texte, pour les autres, nous en avons
un "le médecin vétérinaire peut, dans l'exercice de
sa profession, donner des conseils visant à la protection de la
santé des animaux." En plus également des motifs qui ont pu
être invoqués, il y a aussi le fait qu'il semblait qu'il y avait
une zone grise entre le travail d'un agronome et le travail d'un médecin
vétérinaire. L'agronome, en donnant des conseils en ce qui touche
les diètes, les moulées, les mélanges et autres, il y
avait un aspect de protection de la santé des animaux. Chez les
médecins vétérinaires aussi, en plus de guérir, il
y avait également une zone grise et eux pouvaient donner des conseils.
C'est le sens de l'article 22 a).
M. GUAY: Si on l'ajoutait à 22 a) au lieu de l'inclure dans 22?
C'est parce qu'on ne peut pas le confier exclusivement comme exercice, la
prévention...
M. SAINT-PIERRE: C'est cela!
M. GUAY: ... alors que d'autres peuvent le faire aussi. C'est une
possibilité.
M. SAINT-PIERRE: On veut bien établir le droit des
médecins vétérinaires à le faire...
M. GUAY: Sans pour autant le donner exclusivement.
M. SAINT-PIERRE: Sans pour autant enlever... C'est ça!
M. DEMERS: M. le Président, je ne voudrais pas aller à
l'encontre des excellentes intentions du ministre, mais si on reprenait
l'article 29 de la Loi médicale et si on l'appliquait aux
médecins vétérinaires, cela pourrait se lire comme ceci,
et je pense qu'elle engloberait peut-être un peu plus: "Le médecin
vétérinaire peut, dans l'exercice de sa profession, communiquer
des renseignements permettant de prévenir les maladies animales et
promouvoir les moyens favorisant leur bonne santé."
M. PERREAULT: A l'article 22 a). M. DEMERS: A la place de...
M. SAINT-PIERRE: On est tellement ouvert...
M. DEMERS: Ah, je comprends, une belle ouverture! Je pense qu'il serait
peut-être un peu plus...
M. SAINT-PIERRE: On avait "donner des conseils" au lieu de "communiquer
des renseignements". Il y avait un problème de
confidentialité.
M. DEMERS: "De communiquer des renseignements".
M. SAINT-PIERRE: "De donner des renseignements".
M. GUAY: C'est le terme qu'on a employé partout dans les autres
lois.
M. SAINT-PIERRE: II semble que ce soit le terme qui a été
employé partout.
M. GUAY: Partout où il apparaissait, il a été
changé.
M. DEMERS: On peut donner des conseils à la radio et à la
télévision. Communiquer, on fait ça en catimini.
M. TOUPIN: M. le Président, je pense que l'une ou l'autre des
définitions correspond sans aucun doute à ce que la profession
voulait là-dessus. "Donner des conseils" ou "communiquer des
renseignements"... "Communiquer des renseignements", cela a l'air
peut-être un peu plus...
M. DEMERS: Huppé. M. TOUPIN: Huppé. M. DEMERS: $5 de
plus.
M. SAINT-PIERRE: Alors, on s'entend pour...
M. DEMERS: Si les consultants du ministre y ont vu une nuance, pourquoi,
en médecine, n'auriez-vous pas conseillé...
M. SAINT-PIERRE: Cela a été modifié. .
M. DEMERS: Cela a été modifié. Ce n'est plus cette
loi. Ah! Ce qui est bon pour les médecins est bon pour les
médecins vétérinaires.
M. PERREAULT: On l'a modifiée.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Le député de Dubuc.
M. BOIVIN: Est-ce qu'il n'y aurait pas moyen d'ajouter quelque chose?
C'est bon pour la santé de l'animal lui-même, mais n'y aurait-il
pas moyen d'inscrire dans la loi que, pour une plus grande protection de
l'humain... C'est bien d'avoir des animaux en santé, seulement il y a
des fois que la maladie... Dans le rôle du médecin
vétérinaire, on dit bien "de condamner d'office les viandes
d'animaux domestiques pour fins de consommation". Il me semble qu'il manque
quelque chose là.
M. SAINT-PIERRE: Cela m'apparaitrait, M. le député de
Dubuc, peut-être un peu dangereux lorsqu'on parle d'un médecin
vétérinaire qui peut donner des conseils pour assurer la
santé des humains. Où cela va-t-il s'arrêter finalement? Je
reconnais votre idée, mais il me semble que, si on assure la
prévention de la santé des animaux et si on peut faire toute une
série de gestes pour enrayer la maladie, il me semble qu'on peut
espérer que, sur le plan humain, il n'y aura pas de conséquences,
compte tenu, en particulier, que le médecin vétérinaire
peut condamner d'office les viandes qui seraient impropres à la
consommation humaine. Mais dire que les médecins
vétérinaires peuvent commencer à se préoccuper de
la santé humaine, il me semble qu'on pourrait avoir un conflit avec la
profession dont vous faites partie.
M. BOIVIN: Pas dans la prévention. On prétend, par
exemple, avec les injections chez les chapons, la castration et toutes ces
choses-là, je comprends que c'est compris dans le rôle des viandes
de consommation...
M. DEMERS: C'est interdit, maintenant.
M. BOIVIN: Maintenant, l'animal ne se comporte pas comme un animal
malade, mais seulement...
M. SAINT-PIERRE: Est-ce que ce point-là n'est pas...
M. BOIVIN: ... cela comporte un danger pour la consommation humaine.
M. SAINT-PIERRE: Est-ce que cela n'est pas inclus dans les trois
dernières lignes?
M. BOIVIN: Peut-être, oui.
M. SAINT-PIERRE: "... de condamner d'office les viandes d'animaux
domestiques pour fins de consommation... d'approuver ou de condamner...
M. BOIVIN: Oui. Je voulais le faire entrer dans la ...
M. SAINT-PIERRE: Prévention. M. BOIVIN: ... dans la
prévention.
M. DEMERS: M. le Président, je voudrais savoir quel va être
l'article 22 a)? Est-ce que cela va être l'article 22 a) ou l'article
29?
M. SAINT-PIERRE: Non, cela va être l'article 22 a), je le
répète. L'article 22 est celui qu'on a ici où on a
enlevé "moyennant rémunération". C'est l'article 22 que
vous avez dans le texte.
L'article 22 a) va se lire comme suit: "Le médecin
vétérinaire peut, dans l'exercice de sa profession, donner des
conseils permettant de prévenir les maladies animales et promouvoir les
moyens favorisant une bonne santé des animaux".
M. DEMERS: Une bonne santé. M. VINCENT: M. le
Président.
LE PRESIDENT (M. Giasscn): Le député de Nicolet.
M. VINCENT: Si vous me le permettez, M. le Président, je voudrais
demander au ministre ceci: Comme autrefois dans la loi régissant la
corporation des agronomes, il y avait une section où on disait: "Cette
disposition ne s'applique pas aux médecins vétérinaires",
cette disposition est disparue dans la loi qui régit l'ordre des
agronomes. Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu je pose simplement la
question au ministre ainsi qu'à son conseiller dans l'article 22
a) d'ajouter également que le médecin vétérinaire
peut communiquer, vulgariser ou expérimenter les principes, les lois et
les procédés, soit de l'élevage, de l'alimentation ou de
l'exploitation des animaux de ferme, soit de la production du lait, parce que
ce sont des domaines, en agriculture, qui touchent quand même la
génétique, la santé animale et le reste.
M. SAINT-PIERRE: M. le Président, je répondrai par la
négative. Parce qu'il faut bien distinguer. Est-ce qu'on a devant nous
deux professions, l'agronomie et la médecine vétérinaire
ou si c'est la même? C'est évident que si ceux qui sont agronomes
peuvent tout faire ce que les vétérinaires peuvent faire et vice
versa, il va falloir appeler les choses par leur nom. Vous comprenez ce que je
veux dire.
M. VINCENT: Oui, d'accord.
M. SAINT-PIERRE: C'est le point où j'en suis.
D y a un deuxième point que j'aimerais soulever. Le fait qu'on ne
l'inclut pas dans la Loi des médecins vétérinaires ne veut
pas dire nécessairement qu'eux ne peuvent pas le faire. Ils ne peuvent
pas le faire uniquement si c'est réservé dans un champ de
pratique d'un autre et il y a des zones grises entre les deux qui ne sont pas
délimitées et qui n'appartiennent pas nécessairement
à d'autres et, eux, peuvent le faire. C'est là le sens de
l'article 22 a).
Nous disons, regardons les agronomes. Il y a un champ de l'agronomie qui
n'est pas le même que celui de la médecine
vétérinaire. Il y a un champ, on va le voir dans une loi
prochaine. Voici la Loi des médecins vétérinaires et nous
disons: entre les deux et c'était le sens uniquement de l'article
22 a) il y a une zone grise qui doit être permise aux deux
groupes. C'est à la zone de donner des conseils permettant de
prévenir les maladies animales. Les agronomes peuvent faire cela,
lorsqu'ils conseillent le cultivateur. Lorsqu'on recommande un régime
alimentaire pour améliorer la production. On pourrait reprendre les
termes qu'on trouve dans la Loi des agronomes. On dit que, dans cette zone
grise, on permet aussi aux vétérinaires de déborder
normalement leur cadre qui est surtout pour un médecin, de corriger la
maladie et d'aller vers l'aspect préventif.
Il faut dire que c'est très vaste, parce que quand vous dites:
Donner des conseils permettant de prévenir des maladies animales, vous
pouvez aller pas mal loin dans tout ce qui touche les animaux. Nous disons que
dans les autres secteurs de l'agronomie, ce n'est pas de la compétence
des médecins vétérinaires.
M. VINCENT: D'accord et, à ce moment-là, ça permet
quand même une surveillance des médecins
vétérinaires dans des domaines de santé animale.
M. SAINT-PIERRE: Alors, l'article 22 et l'article 22 a) sont
adoptés, M. le Président?
LE PRESIDENT (M. Giasson): Oui, Est-ce que c'est adopté par les
membres de la commission? Article 22 avec amendement et article 22 a) tel que
proposé, nouvel article.
M. SAINT-PIERRE: Je m'excuse. J'ai un autre amendement que je voudrais
distribuer.
M. VINCENT: A l'article 22?
M. SAINT-PIERRE: Oui. Je m'excuse. C'est une erreur de ma part.
M. DEMERS: On les adopte dans ce cas.
M. SAINT-PIERRE: Je m'excuse. Oui, cela a été une erreur
de ma part. Alors, modifier l'article... Je m'excuse.
M. DEMERS: Vous êtes encore... Est-ce que cela n'est pas une autre
loi...
M. SAINT-PIERRE: Non. C'est l'article 22 de la loi et non l'article 7
que nous discutons dans le moment.
M. DEMERS: Avant que nous passions à un autre article...
M. SAINT-PIERRE: C'est l'article 7 que nous avons adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Messieurs, si vous permettez, nous
étions à l'article 7 qui amendait l'article 22...
M. SAINT-PIERRE: Oui, c'est cela et mon amendement était...
LE PRESIDENT (M. Giasson): ... et là, on me signale que ce que
j'ai comme article 22 a), nouvel article qui s'ajoute, mon texte ne serait pas
bon.
M. PERREAULT: Cela sera renuméroté... M. VINCENT: Le
médecin vétérinaire...
M. SAINT-PIERRE: Ajouter après l'article 22...
LE PRESIDENT (M. Giasson): Oui mais dans l'esprit du ministre, comment
se lit l'article 22 a)?
M. SAINT-PIERRE: L'article 22 a) est un texte qui a retenu une
excellente suggestion de l'Opposition officielle et qui se lit comme suit: "Le
médecin vétérinaire peut dans l'exercice de sa profession
donner des conseils permettant de prévenir les maladies animales et
promouvoir les moyens favorisant une bonne santé des animaux."
M. PERREAULT: II est entendu que ces articles seront
renumérotés comme tous les autres...
M. DEMERS: Tantôt, peut-être cela aurait-il
été plutôt l'endroit de le faire entre l'article 6 et
l'article 7. J'aurais un commentaire à faire concernant le
problème de la formation des médecins
vétérinaires.
Le ministre a-t-il l'intention de présenter un amendement pour
insérer dans la loi un article comparable à l'article 15 de la
Loi médicale qui se lit comme suit: "En outre des fonctions
prévues à l'article 82 du code des professions, le bureau
collabore conformément aux modalités fixées en vertu du
paragraphe b) du premier alinéa de l'article 173 du code des
professions, à l'élaboration d'un programme d'études
conduisant à un diplôme donnant ouverture à un permis ou
à un certificat de spécialiste"?
Est-ce qu'on pourrait, se prévalant de l'article 173 du code des
professions, pouvoir accorder à la faculté de médecine de
pouvoir collaborer conformément aux modalités fixées en
vertu du paragraphe b)?
M. SAINT-PIERRE: Qu'est-ce que cela ajoute à l'article 173?
M. DEMERS: Cela explicite.
M. SAINT-PIERRE: On l'a déjà dans le code des
professions.
M. DEMERS: Pourquoi, si on l'a mis dans la Loi médicale, ne
pourrait-on pas l'avoir dans la Loi des médecins
vétérinaires?
M. SAINT-PIERRE: II aurait fallu poser la question lorsqu'on a fait la
Loi médicale. Il me semble que l'amendement que vous voulez apporter,
que vous soulevez, on le retrouve mot à mot dans l'article 173 a) et 173
b).
M. DEMERS: On retrouverait cela dans toutes les lois. On serait sur le
même pied que les autres lois.
M. SAINT-PIERRE: Je pense plutôt que c'est l'inverse. C'est la Loi
médicale qui doit être une exception, peut-être pour des
facteurs historiques ou autres.
M. DEMERS: Non. La loi 250, le code des professions, c'est une
loi-cadre. Elle s'applique à toutes. Mais, nous prévalant de
cette loi-cadre, l'article 173, nous voudrions qu'à l'instar de
l'article 15 de la Loi médicale, avoir la possibilité... La Loi
sur la pharmacie l'a.
M. SAINT-PIERRE: Est-ce que vous pourriez me donner une bonne raison,
autre que celle de dire que cela existe dans les autres lois?
M. DEMERS: Cela existe dans la Loi sur la pharmacie.
M. SAINT-PIERRE: Oui, mais nous discutons de la Loi des médecins
vétérinaires. Qu'est-ce que cela ajoutera dans les pouvoirs
de...
M. DEMERS: Cela n'ajoutera rien mais si, par exemple, en pratique, on en
a besoin, on l'aura dans la loi.
M. SAINT-PIERRE: Vous l'avez dans le code des professions et cela fait
spécifiquement référence à...
M. DEMERS: Pourquoi l'avoir mis dans les autres?
M. SAINT-PIERRE: II fallait poser la question à ce
moment-là.
M. DEMERS: Ecoutez...
M. SAINT-PIERRE: Vous dites cela...
M. DEMERS: Mais pourquoi ne pas la mettre dans celle-là? Je vous
pose la question. Pourquoi ne pas la mettre dans ce cas?
M. SAINT-PIERRE: Je vous dis de bonnes
raisons pourquoi il ne faudrait pas la mettre parce que c'est
déjà dans une autre loi.
M. DEMERS: C'est le même gouvernement et c'est la même
unité de pensée.
M. VINCENT: Le même gouvernement...
M. DEMERS: Cela ne paraît pas tous les jours.
M. SAINT-PIERRE: Et puis, on m'informe...
M. DEMERS: La Loi médicale a été la première
loi qui a été étudiée.
M. SAINT-PIERRE: ... que si on prend strictement la question que cela
existe dans d'autres, il faudrait admettre qu'en majorité cela n'existe
pas dans les autres.
M. VINCENT: Pourquoi le gouvernement l'a-t-il placé dans les
autres?
M. SAINT-PIERRE: Pour peut-être satisfaire des demandes.
M. DEMERS: Je ne sais pas. Je sais que l'article 173 donne des pouvoirs
dans la loi 250. C'est évident. Mais c'est une redondance dans ce
cas-là, dans toutes les autres lois.
M. SAINT-PIERRE: Peut-être.
M. DEMERS: Vous ferez la commission aux autres.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Le député de Saint-Jean.
M. VEILLEUX: Je pourrais peut-être éclairer le
député de Saint-Maurice.
M DEMERS: Cela va être une grosse lumière.
M. VEILLEUX: C'est encore curieux, parce que je vais dire au
député de Saint-Maurice que je suis ici depuis le début de
l'étude du bill 250 et de tous les autres. C'est malheureux qu'on ne
retrouve pas les mêmes représentants de l'Union Nationale, parce
qu'on fait des débats depuis le début qu'on aurait pu
éviter facilement, compte tenu qu'on les a déjà faits dans
les autres. Pour éclairer quand même le député de
Saint-Maurice, on pouvait avoir dans certaines professions les
difficultés de pénétration dans les milieux d'enseignement
pour ces professions. Le meilleur exemple qu'on puisse prendre, c'est celui des
infirmières et des infirmiers que nous avons discuté hier soir,
où l'enseignement se donne dans 40 CEGEP de la province de Québec
et, si on n'exprimait pas explicitement dans leur loi cette chose, cela
pouvait, vis-à-vis des conseils d'administration des CEGEP qui ont une
autonomie, leur créer un certain problème et la même chose
pouvait arriver pour les autres.
C'est pourquoi vous en avez, dans certaines professions du secteur de la
santé... On a inscrit cette chose dans la loi et dans d'autres, on ne
l'a pas inscrite. C'est la question qu'on pourrait se poser ici. Est-ce que les
vétérinaires vous-mêmes le député de
Saint-Maurice et le député de Yamaska peuvent répondre
à cette question ont de la difficulté à
pénétrer dans les écoles de médecine
vétérinaire au Québec? S'il n'y en a pas, cela ne donne
rien de l'écrire dedans. Je pense que l'enseignement je peux
faire erreur, vous me reprendrez si je fais erreur mais j'ai la nette
impression que l'enseignement de la médecine vétérinaire
au Québec est nettement, tant pour l'immatriculation que pour la
formation et l'émission des permis, contrôlée par la
profession elle-même des médecins vétérinaires; ce
qu'on ne peut pas retrouver ailleurs.
M. DEMERS: Je ne dénie pas l'opinion du député de
Saint-Jean, mais lorsqu'il déclare qu'on ne se rend pas
immédiatement au voeu du gouvernement d'accepter la loi, répondre
par des propos stéréotypés et tous dire: Très bien,
très bien, qu'on ne regarde pas l'étude d'une loi quand on est
concerné. Je me demande de quelle autorité, il peut venir faire
cela? Ce que je dis et ce que je maintiens, c'est qu'en médecine,
spécifiquement, la Loi médicale, il n'y a aucune
difficulté d'entrer à l'université pas plus que dans
d'autres domaines, puisqu'il y a des médecins et un collège qui
régissent tout cela. Pourquoi on l'a mis là, et ne pas l'avoir
mis en médecine vétérinaire? On me dit qu'on l'a
peut-être mis pour rien. Je le concède et un point, c'est tout. Je
n'en parle plus, mais je pense que j'avais le droit de souligner la
possibilité de l'avoir mis. Si on ne l'a pas mis, c'est une autre paire
de manches.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 8?
M. DEMERS: La voilà, la liste et voilà la
définition du ministre. Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 9? M. VEILLEUX: Adopté.
M. BOIVIN: II n'y a pas de référence à la Loi sur
la pharmacie, nulle part? Est-ce qu'il y a des pharmacies qui remplissent les
ordonnances du médecin vétérinaire?
M. SAINT-PIERRE: A 23, il y a une référence. L'ordre des
pharmaciens. La liste... C'est le débat qu'on avait au départ. Si
on fait la chaîne, les médicaments...
M. BOIVIN: II dresse la liste, mais il n'y a rien qui
réfère à la Loi sur la pharmacie. Prenez par exemple la
substitution. Il y a des pharmacies qui remplissent... Les médecins
vétérinaires ont le droit de donner leurs médicaments, ce
que les médecins n'ont pas le droit de faire. Mais en plus, il y a des
médecins vétérinaires qui
doivent prescrire une ordonnance pour envoyer à la pharmacie.
Alors, les questions de substitution etc., s'il n'y a pas de
référence à la Loi sur la pharmacie?
LE PRESIDENT (M. Giasson): Oui, mais l'article 23 fait
référence à l'ordre des pharmaciens.
M. BOIVIN: Oui, je comprends, mais il dit qu'il y a une consultation
pour faire la liste des médicaments.
M. SAINT-PIERRE: Mais la Loi sur la pharmacie...
M. BOIVIN: Agit.
M. SAINT-PIERRE: ...et le pharmacien est tenu à une même
réaction vis-à-vis d'une ordonnance d'un médecin
vétérinaire que vis-à-vis d'une ordonnance d'un
médecin ordinaire.
M. BOIVIN: II n'y a rien qui se réfère ici... Il y a une
petite exception. Les médecins vétérinaires ont leur
pharmacie, ont le droit d'avoir leur pharmacie.
M. SAINT-PIERRE: Oui. Et ici, on a un amendement qui va donner aux
médecins vétérinaires... Non. Normalement ils ne l'ont
pas. Ce n'était pas complet. On a un amendement en ce qui touche la
vente des médicaments utilisés pour soigner les animaux; ils vont
avoir ce droit. Ils ont aussi le droit de faire une ordonnance suivant
l'article 2. L'article 2 leur ordonne de prescrire des médicaments pour
les animaux.
M. BOIVIN: Je vais attendre avant de passer mes remarques.
M. SAINT-PIERRE: Alors, 9, M. le Président?
LE PRESIDENT (M. Giasson): L'article 9 serait adopté?
M. DEMERS: Adopté, M. le Président. LE PRESIDENT (M.
Giasson): Article 10. M. VEILLEUX: Adopté. M. DEMERS: Avez-vous entendu
l'écho?
M. VEILLEUX: C'est parce que, M. le Président, ces articles sont
des articles qu'on rencontre dans toutes les autres professions et, comme cela
fait longtemps qu'on est ici et qu'on sait que ce sont des dispositions clefs,
c'est pour cela que nous sommes portés à dire adopté
rapidement.
M. VINCENT: M. le Président, est-ce qu'on peut donner au
député de Saint-Jean la permission d'aller faire dodo?
LE PRESIDENT (M. Giasson): Si vous permettez, nous allons revenir
à l'article 10.
M. DEMERS: Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson); Article 11.
M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 12.
M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 13.
M. LEDUC: Adopté. Il est facile celui-là.
M. DEMERS: C'est bien, adopté.
De l'admission à l'exercice
LE PRESIDENT (M. Giasson): Adopté. Article 14.
M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Ah oui! M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Adopté. Article 15.
M. LEDUC: Adopté. C'est la continuation des 20 autres lois qu'on
a adoptées. Je veux bien que vous visiez...
M. VINCENT: Oui, mais le ministre n'était pas ici, M. le
Président.
M. DEMERS: Le ministre fait son cours avec nous.
M. VINCENT: Le ministre, c'est la première loi qu'il adopte.
M. DEMERS: On était au pain avec le ministre, nous, au pain sec
depuis trois jours là-dedans.
M. VEILLEUX: On est ici pour rappeler au ministre ce qu'on a
décidé dans les autres.
M. DEMERS: C'est bien. Vous seriez mieux de lui rappeler cela
privément, ce serait moins disgracieux.
M. VINCENT: II faut que le ministre prenne le temps de lire
chacune...
M. LEDUC: On vous demande pardon. Il n'y a rien de disgracieux, M. le
Président, à exprimer son opinion à l'effet que, pour
nous,
l'article est adopté. Il n'y a rien de disgracieux
là-dedans.
M. DEMERS: C'est très bien.
M. VEILLEUX: Adopté. M. le Président.
M. DEMERS: On demandait si vous étiez membre de la
commission.
M. LEDUC: Malheureusement, oui.
M. DEMERS: Le président a prévu cela; il a fait des
remplacements...
M. LEDUC: Non. Je ne remplace personne, je suis membre, M. le
Président.
M. DEMERS: Ah! lui, il est boité ici. M. LEDUC: Oui, c'est
vrai.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Est-ce que le 15 est adopté?
M. DEMERS: Oui, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 16.
M. DEMERS: Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 17. M. VEILLEUX: Adopté.
M. DEMERS: Adopté, M. le Président. LE PRESIDENT (M.
Giasson): Article 18.
M. LEDUC: Adopté.
M. VEILLEUX: Adopté.
M. DEMERS: Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 19.
M. JORON: Adopté.
M. VINCENT: A l'article 19, M. le Président, quand on dit:
L'article 37 de la loi est remplacé par le suivant: "Le Bureau peut
accepter l'examen final de l'Ecole de médecine vétérinaire
de la province de Québec ou de toute autre école
vétérinaire reconnue par le lieutenant-gouverneur en
conseil."
Est-ce que, présentement, c'est encore le nom officiel ou si ce
n'est pas la faculté de médecine vétérinaire? Parce
que ça n'existe plus comme tel, l'école de médecine
vétérinaire.
M. SAINT-PIERRE: Je devrais le savoir?
M. DEMERS: Vous devriez demander ça à votre
spécialiste du bout. Il est ici depuis quinze jours.
M. VINCENT: Ceux qui sont ici depuis...
M. VEILLEUX: M. le Président, si vous remarquez, à cet
article, je n'ai pas encore dit adopté, parce que je me posais la
même question que le député de Nicolet.
M. DEMERS: Faculté.
M. SAINT-PIERRE: On peut amender école par faculté. C'est
de la province de Québec; c'est faculté.
M. VINCENT: De l'Université de Montréal.
M. SAINT-PIERRE: Faculté de médecine
vétérinaire de l'Université de Montréal.
M. DEMERS: Parce que la province n'a plus à y voir.
M.VINCENT: Ou de toute autre école vétérinaire
reconnue par le lieutenant-gouverneur en conseil, advenant qu'il y ait d'autres
écoles de médecine vétérinaire.
M. DEMERS: Cela avait été un voeu émis par le
collège auquel le ministre s'est rendu.
M. VINCENT: Est-ce que dans la formulation, ce serait mieux si on
disait, par exemple: Le bureau peut accepter l'examen final de la
faculté de médecine vétérinaire de
l'Université de Montréal ou de toute autre école
vétérinaire reconnue par le lieutenant-gouverneur en conseil,
même s'il n'en existe pas d'autres?
M. SAINT-PIERRE: C'est ça.
M. VINCENT: C'est préférable de l'avoir.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Adopté avec amendement? Tel
qu'amendé?
M. DEMERS: Cela se lira comment, M. le Président?
M. SAINT-PIERRE: "Le Bureau peut accepter l'examen final de la
faculté de médecine vétérinaire de
l'Université de Montréal ou de toute autre école
vétérinaire reconnue par le lieutenant-gouverneur en
conseil".
M. VEILLEUX: Adopté.
M. DEMERS: C'est bon, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 20.
M. LEDUC: Adopté.
M. VEILLEUX: Adopté.
M. DEMERS: On est à l'article 20, M. le Président?
LE PRESIDENT (M. Giasson): Nous sommes à l'article 20, oui.
Adopté. Article 21.
M. SAINT-PIERRE: M. le Président, à l'article 21, je
regrette, j'espère que ça va être le dernier amendement
dont je n'ai pas un texte. Alors, ça donne suite au point qu'avait
soulevé le député de Nicolet. Nous aurions ajouté
à l'article 39, comme deuxième alinéa, les mots suivants:
"Ne constitue pas l'exercice de la médecine vétérinaire,
aux fins du présent article, tout acte posé: a) par un
étudiant en médecine vétérinaire qui effectue un
stage de formation professionnelle conformément à la
présente loi et aux règlements du bureau; b) dans le cours de
l'enseignement de la médecine vétérinaire".
M.DEMERS: L'étudiant qui est en stage...
M. SAINT-PIERRE: L'étudiant qui est en stage peut faire des
examens pathologiques; le professeur qui enseigne une matière...
M. DEMERS: II peut même aider un praticien durant ses
vacances.
M. SAINT-PIERRE: Non, ce serait de la pratique. Il faudrait qu'il soit
médecin vétérinaire reconnu de l'ordre. Mais il pourrait
enseigner une matière...
M. DEMERS: II ne peut pas aider un praticien durant ses vacances?
M. SAINT-PIERRE: Oui, il pourrait...
M. DEMERS: Mais non prendre l'affaire en main, ce serait sous les
conseils et les directives d'un praticien.
M. SAINT-PIERRE: Non. S'il est membre de l'ordre, il peut...
M. DEMERS: Non, je parle d'un étudiant en formation; il n'est pas
encore reçu médecin vétérinaire. Est-ce qu'il aura
le droit de travailler avec un praticien durant les vacances?
M. SAINT-PIERRE: Suivant les règlements que pourrait
décider le bureau.
M. DEMERS: Ce n'est pas spécifié, je ne pense pas. C'est
un stage de formation professionnelle.
M. SAINT-PIERRE: C'est couvert par la loi.
M. VINCENT: Est-ce que le ministre pourrait relire son amendement et je
me permettrais de demander au sous-ministre de l'Agriculture de
l'écouter attentivement pour voir si ça couvre...
M. SAINT-PIERRE: Alors: "Ne constitue pas l'exercice de la
médecine vétérinaire aux fins du présent article
tout acte posé a) par un étudiant en médecine
vétérinaire qui effectue un stage de formation professionnelle
conformément à la présente loi et aux règlements du
Bureau; b) dans le cours de l'enseignement de la médecine
vétérinaire."
Cela, c'est uniquement parce que certaines parties de la
définition du champ de pratique pouvaient toucher des actes et des
gestes posés à l'école. Un examen pathologique qui est
fait par un spécialiste qui peut être un biologiste, un chimiste,
ou quelque chose de semblable.
M. VINCENT: Cela me convient, si ça entre...
M. SAINT-PIERRE: Le principe général que j'ai
mentionné est que, si on fait une ouverture dans le champ de la
pratique, on fait l'exclusion après, le principe étant qu'on
n'empêcherait pas un spécialiste d'une matière de poser,
à l'intérieur d'une faculté universitaire, des gestes
reliés à cette matière uniquement, sans pour autant qu'il
soit habilité à poser tous les gestes d'un médecin
vétérinaire.
LE PRESIDENT (M. Giasson): L'article 21 est-il adopté?
M. VEILLEUX: Adopté.
M. DEMERS: Un instant, on est à faire une petite recherche.
M. TOUPIN: ... on n'est pas certain, il faudrait l'approfondir un peu.
Je me demande s'il n'y aurait pas lieu d'ajouter le mot recherche...
M. VINCENT: Une chose que l'on peut faire, c'est de le laisser en
suspens et on va permettre au sous-ministre, avec un de ses conseillers, de
trouver peut-être une phraséologie qui couvrirait tous les
cas.
M. TOUPIN: Jusqu'à maintenant, on couvre les étudiants,
cela va. On couvre également les enseignants. Il s'agirait de se
demander si la recherche...
M. SAINT-PIERRE: La recherche scientifique. On pourrait prendre le
même terme que celui utilisé dans la Loi des agronomes.
M. le Président, je m'excuse encore une fois, c'est donc, dans le
cours de la recherche scientifique.
M. VINCENT: Ajouter c), dans le cours de la recherche scientifique.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 21. Adopté.
M. LEDUC: Tel qu'amendé.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 22.
M. SAINT-PIERRE: A l'article 22, M. le Président, j'ai un
amendement qu'on est à distribuer. Modifier l'article 22 en ajoutant,
à la fin de l'article 40, remplacer par ledit article 22, les mots... En
d'autres mots, ajouter dans le texte, que vous avez sous 40, les mots suivants
"et à vendre des médicaments utilisés pour soigner des
animaux."
M. DEMERS: Je ne déteste pas la position du ministre dans ce
cas-ci. Cela vient un peu en contradiction avec les boniments qu'il nous avait
tenus en Chambre.
M. SAINT-PIERRE: Cela prouve que je ne suis pas complètement
têtu!
M. DEMERS: Non, même hier soir, vous vous êtez vanté
de l'être un peu.
M. VINCENT: Un peu, pas mal, beaucoup.
M. DEMERS: II avait spécifié, le 6 mars 1973, que tel
n'était pas son intention de modifier cet article, en disant par
exemple: "... un troisième point sur lequel j'aimerais attirer
l'attention de mes collègues de cette Chambre. Les médecins
vétérinaires voudraient que, d'une façon très
précise, l'on indique dans la loi qu'ils ont effectivement le droit non
seulement de posséder des médicaments, mais le droit de vendre
des médicaments destinés aux animaux, destinés à un
usage non humain."
On voulait cela et le ministre nous avait dit: Non, parce que
c'était très clair dans la loi. Cela s'éclaircit davantage
avec ce qu'il apporte et on le remercie.
M. VEILLEUX: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 22. Adopté tel
qu'amendé. Article 23.
M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: C'est vrai, M. le Président. Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 24. M.LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Ce sont tous des articles adoptés, M. le
Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 25.
M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 26.
M. VEILLEUX: Adopté.
M. DEMERS: M. le Président, à l'article 26, le
collège avait fait une demande obligeant les types qui ont cessé
de payer leur contribution et qui ont été banis de l'ordre
à passer un examen pour y être de nouveau admis. Je pense que,
dans la loi actuelle, rien ne prévoit cet état de choses.
UNE VOIX: C'est prévu dans le code des professions.
M. DEMERS: Je sais que c'est prévu dans le code des
professions.
M. LEDUC: Est-ce que ça ne peut pas faire partie des
règlements émis par le bureau?
M. SAINT-PIERRE: En vertu du code, c'est dans le pouvoir de
réglementation du bureau. On ne le précise pas, on le lui
laisse.
M. LEDUC: Je crois qu'un cas semblable a été
soulevé pour une autre loi et on s'était entendu que
c'était le bureau qui, dans ses règlements...
M. DEMERS: Mais dans les recommandations faites par le bureau du
collège des médecins vétérinaires, ceux-ci
considéraient cette demande comme essentielle et je me considère
un peu comme leur porte-parole. C'est pour ça que...
M.LEDUC: D'accord! On a dit qu'on laissait le droit...
M. SAINT-PIERRE: On satisfait à leur demande puisqu'on leur donne
le droit de réglementation. Ils feront ce qu'ils voudront.
M. DEMERS: Ils feront ce qu'ils voudront. C'est très bien. C'est
adopté.
M. GUAY: On se souviendra, M. le Président, que dans le code des
professions le bureau peut même imposer des exigences additionnelles,
s'il le veut, pour qu'un membre soit admis à la profession, et exiger
qu'il suive un nouveau stage de formation professionnelle. On a longuement
discuté de ça encore hier et je pense qu'on le retrouve, comme le
dit le député de l'Assomption, à 89 i). On pourra le
vérifier pour être plus sûr.
M. SAINT-PIERRE: C'est bien ça!
M. GUAY: Au paragraphe i) de l'article 89, tel qu'amendé, parce
que dans le code...
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 26, adopté. Article 27.
M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Un instant! Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 28.
M. LEDUC: Adopté.
M. VEILLEUX: Adopté.
M. DEMERS: Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 29.
M. LEDUC: Adopté.
M. VINCENT: Le ministre a un bon groupe de commandos.
M. DEMERS: Ordinairement, ils chantent en choeur, là on vient
d'avoir un solo.
M. LEDUC: Cela fait de la variété.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 30.
M. LEDUC: Adopté.
M. VINCENT: Est-ce que le député de Taillon pourrait nous
expliquer en quoi consiste l'article 30?
M.LEDUC: A l'article 30, il s'agit des sections IX, X, XL XII et XIII de
la loi qui comprennent les articles 49 à 61, M. le Président, qui
sont abrogées.
M.VINCENT: Mais le député pourrait-il nous les lire? En
substance?
M. VEILLEUX: II s'agit, M. le Président, à la section DC,
des charges et professions incompatibles. A la section X...
M. LEDUC: De l'inhabilité.
M. VEILLEUX: A la section XI, des actes dérogatoires. A la
section XII, du conseil de discipline.
M. VINCENT: C'est déjà adopté.
M. VEILLEUX: Et à la section XIII, de l'exécution des
décisions du bureau des gouverneurs et du recouvrement des frais.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 31. M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Cela fait plaisir au député de Saint-Jean, cela
lui aura donné l'occasion de parler, sa langue est en train de
paralyser. Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 32.
UNE VOIX: Adopté. LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 33. M.
DEMERS: Adopté, M. le Président. LE PRESIDENT (M. Giasson):
Article 34. M. DEMERS: Adopté, M. le Président. LE PRESIDENT (M.
Giasson): Article 35. M. DEMERS: Adopté, M. le Président. LE
PRESIDENT (M. Giasson): Article 36. M. DEMERS: Adopté, M. le
Président. LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 37. M. DEMERS: Cela
marche, M. le Président. LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 38.
M. DEMERS: Un instant, M. le Président. C'est adopté, M.
le Président. Cela apparaît dans toutes les lois.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 39.
M. LEDUC: Adopté. Cela paraît dans toutes les lois.
M. DEMERS: Cela apparaît.
M.LEDUC: Cela apparaît dans toutes les lois.
M. DEMERS: II y a une nuance. Vous paraissez bien, mais vous
n'apparaissez pas souvent.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 40. M. LEDUC: Adopté. M.
DEMERS: Adopté, M. le Président. LE PRESIDENT (M. Giasson):
Article 41. M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Un instant! Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 42. M. BOIVIN: Adopté.
M. DEMERS: Les dépenses payées par le
lieutenant-gouverneur en conseil? Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 43, enfin.
M. VEILLEUX: Adopté.
M. VINCENT: M. le Président, je ne sais pas, je ne l'ai pas
vérifié dans la loi que nous amendons, si on se
réfère à d'autres articles de la loi que nous amendons
à l'Ecole de médecine vétérinaire. Il y aurait
peut-être lieu de faire la concordance. Je ne le sais pas.
M. SAINT-PIERRE: Nous allons vérifier et sinon on pourra y
revenir.
M. DEMERS: Dans ce qui est gardé de l'ancienne loi, quand on
parle de l'Ecole de médecine vétérinaire cela...
M. SAINT-PIERRE : D'accord, mais je pense que...
M. VINCENT: II n'y a peut-être rien, mais seulement juste...
M. SAINT-PIERRE: D'accord! C'est un bon point.
M. DEMERS: Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Adopté.
L'article 43 met fin à l'étude du projet de loi 257.
Est-ce que la commission procède immédiatement à
l'étude du projet de loi 258?
M. SAINT-PIERRE: Je pense que oui. M. DEMERS: C'est la loi de?
Projet de loi no 258 Définitions
LE PRESIDENT (M. Giasson): La Loi des agronomes.
Loi des agronomes, section I, article 1.
M. DEMERS: On change de dossier.
M. SAINT-PIERRE: Article 1, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Oui, j'ai appelé l'article 1 du projet
de loi 258.
M. DEMERS: Pour autant que je suis concerné, je n'ai aucune
objection à l'article 1.
M. PERREAULT: Un instant. M. SAINT-PIERRE: Article 1.
M. DEMERS: II est adopté pour autant que je suis
concerné.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Adopté. Section II, article 2?
Ordre des agronomes du Québec
M. DEMERS: C'est la définition, c'est le nom. Adopté, M.
le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): L'article 2, adopté.
M. DEMERS: Les articles 2 et 3, adoptés.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Les articles 2 et 3, adoptés.
Bureau
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 4, section III?
Adopté. Article 5?
M. DEMERS: Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 5, adopté. Article 6?
M. DEMERS: Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 6, adopté. Article 7?
M. LEDUC: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 7, adopté. Article 8?
M. LEDUC: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 8, adopté. Article 9?
M. DEMERS: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 9, adopté. Article 10?
M. DEMERS: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 10, adopté. Section IV,
article 11?
Sections
M. SAINT-PIERRE: A l'article 11, M. le Président, nous avons un
amendement à proposer. L'amendement sera distribué et se lit
comme suit: Après le mot sections ajouter les mots "dont les limites
territoriales sont déterminées par les règlements du
Bureau".
On se rappelle que dans le cas des agronomes, les sections telles
qu'elles étaient établies dans la loi, étaient
reliées à des circonscriptions électorales. Alors, s'il y
avait uniquement la nouvelle carte électorale, nous n'aurions pu retenir
ces divisions électorales, mais comme la nouvelle Loi électorale
prévoit un mécanisme
permanent de modifications, il nous a semblé
préférable d'abroger l'annexe complètement et de donner au
bureau le pouvoir de déterminer les limites territoriales, parce que je
pense...
M. DEMERS: En tenant compte de la nouvelle délimitation.
M. SAINT-PIERRE: C'est parce qu'avec les mécanismes de la
nouvelle loi, dans le moment, les sections prévues à l'article 11
sont des comtés, tel qu'ils existent dans la Loi électorale ;
l'annexe, ce sont les comtés. Comme la Loi électorale a
changé, il aurait fallu changer toute l'annexe pour refléter la
nouvelle loi. S'il n'y avait eu que cela, on aurait pu garder ça, mais
comme la Loi électorale a également un mécanisme permanent
de modification des limites électorales, ça voudrait dire
qu'à chaque fois qu'on modifie les limites des comtés
électoraux, dans quatre, cinq, six ans, il faudrait apporter des
modifications à la Loi des agronomes. Cela devient un mécanisme
très lourd. Pour l'amendement que je vous suggère, on propose que
les limites territoriales des sections soient déterminées par les
règlements du bureau. Elles-mêmes pourraient prendre des
municipalités, ce dont elles ont besoin en particulier.
Dans le texte de loi, on n'aurait pas une référence
à des circonscriptions électorales qui sont constamment
flottantes, dont les limites changent constamment.
M. VINCENT: Je pense bien que le ministre n'est pas en mesure de
répondre...
M. SAINT-PIERRE: Non.
M. VINCENT: Pour quelle raison la Corporation des agronomes n'aurait pas
choisi plutôt les comtés municipaux que les districts
électoraux? Le comté municipal demeure toujours.
M. PERREAULT: Cela existait dans la présente loi.
M. SAINT-PIERRE: Ils pourront le faire sauf que, dans le moment,
historiquement jusqu'ici, ils ont toujours pris les limites
électorales.
M. VINCENT: ... comté municipal.
M, SAINT-PIERRE: Les comtés municipaux...
M. DEMERS: A la façon dont se distribuent ces comtés avec
la loi 62, ils sont aussi bien de se reposer sur autre chose.
M. VINCENT: On leur donne le pouvoir...
M. SAINT-PIERRE: On leur donne le pouvoir...
M. DEMERS: Ils sont mieux d'avoir cela.
M. VINCENT: ... dont les limites territoriales.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Adopté tel qu'amendé?
M. PERREAULT: C'est ce qu'on a fait pour toutes les autres professions,
d'ailleurs.
M. DEMERS: Vous avez été bon pour toutes les
professions.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 12.
M. LEDUC: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 13?
M. SAINT-PIERRE: J'ai un amendement à l'article 13 qu'on est en
train de distribuer. "Modifier l'article 13: a)en retranchant, dans les
première et deuxième lignes, les mots "avec les limites
territoriales décrites à l'annexe,"; b)en remplaçant, dans
les dixième et onzième lignes, les mots "Lac-Saint-Jean-Saguenay"
par les mots "Saguenay-Lac-Saint-Jean".
M. DEMERS: C'est substantiel et c'est...
M. SAINT-PIERRE: C'est demandé par l'ordre.
M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: En fait, cela ne change pas la rivière de place?
M. SAINT-PIERRE: Non.
M DEMERS: Ni le lac?
M. SAINT-PIERRE: ... député de Dubuc...
M.BOIVIN: On dit toujours Saguenay-Lac-Saint-Jean.
M. DEMERS: On s'excuse. On n'est pas du pays.
M. LEDUC: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 13 adopté tel
qu'amendé. Article 14.
M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Un instant.
M. BOIVIN: Si on leur donne le pouvoir de changer de district, est-ce
que l'on ne doit pas supprimer l'annexe?
M. SAINT-PIERRE: C'est ce que nous allons faire.
M. BOIVIN: Vous allez le faire après...
M. SAINT-PIERRE: Oui, un amendement.
M. BOIVIN: Ici, l'article 13 n'est pas à supprimer?
M. SAINT-PIERRE: Non.
M. BOIVIN: Les noms vont rester...
M. SAINT-PIERRE: Non, parce que c'est simplement un nom qui
établit le nom générique d'une corporation
régionale mais là, on leur laisse le soin et fort probablement
que la section locale va toujours porter le nom, par exemple, la Corporation
des agronomes de la région du Nord-Ouest québécois sauf
que ce sont les limites qui peuvent être changées.
M. GUAY: Concernant le nombre de sections, c'est également le
bureau... On n'a pas de limite, ni dans un sens, ni dans l'autre.
M. SAINT-PIERRE: Non. L'article 19 prévoit cela.
M. GUAY: Ah bon! Très bien.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 14. Adopté?
M. LEDUC: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 15.
M. DEMERS: Avant le 1er mai...
M. VINCENT: Le député vient de souligner un point... Je
m'excuse de revenir.
M. SAINT-PIERRE: Non.
M. VINCENT: "L'Ordre est divisé en onze sections dont les limites
territoriales sont déterminées par le bureau". N'aurait-il pas
été plus simple de dire: "L'Ordre est divisé en sections
dont les limites territoriales sont déterminées par le
bureau?
M. LEDUC: Les corporations existent déjà.
M. VINCENT: D'accord. Mais si la corporation, à un certain
moment, décidait d'en avoir une douzième ou d'en avoir seulement
dix, c'est son affaire. Je ne pense pas que c'est à nous de lui dire que
c'est onze. Je pose simplement...
M. BOIVIN: On pourrait mettre "au moins...
M. VINCENT: Alors si la corporation...
M. TOUPIN: II n'y a pas eu de représentation.
M. VINCENT: Non, mais même à cela. Si, à un certain
moment, la corporation, l'ordre, n'avait plus que dix sections, on serait
obligé d'amender la loi parce que la loi l'oblige à en avoir
onze.
M. TOUPIN: Je pense que, s'il y en avait une de moins, cela ne serait
pas nécessaire d'amender la loi. Le pire est s'il y en avait une de
plus.
M. VINCENT: Non. L'ordre est divisé en onze.
M. GUAY: II ne faut pas que cela entre en contradiction...
M. VINCENT: Je dis cela simplement comme ça. Pourquoi
préciser le chiffre onze?
M. VEILLEUX: Sur le point soulevé par le député de
Nicolet, dans la Loi des infirmières et infirmiers, on a parlé de
sections. Tous les articles qu'on retrouve ici, on les retrouve
là-dedans. On n'a pas délimité de sections. Je trouve la
suggestion du député de Nicolet assez juste. Si les
intéressés décident demain matin d'en avoir dix, neuf,
vingt-cinq, cela sera leur affaire. Autrement, il faudra toujours qu'ils
reviennent pour changer un article de la loi. Pour empêcher de revenir
inutilement...
M. SAINT-PIERRE: Avec le consentement de tous les membres, on
reviendrait à l'article 11 et on enlèverait le mot onze.
A l'article 11, on enlève le nombre "onze" et on aurait: "L'Ordre
est divisé en sections dont les limites territoriales sont
déterminées par le Bureau."
M.LEDUC: A ce moment-là, il faudrait biffer l'article 13.
M. DEMERS: Est-ce que cela n'affecte pas le nombre d'administrateurs au
bureau?
M. SAINT-PIERRE: Pour répondre au député de
Taillon, je pense que l'article 13 correspond à une
réalité d'aujourd'hui avec les onze sections, les noms, mais
comme l'article 19 permet des fusions ou des modifications des limites
territoriales, je pense qu'il n'y a pas contradiction. On dirait à
l'article 11 qu'il y a des sections; à l'article 13, on reconnaît
que dans le moment, il y a onze sections dont les noms sont donnés et
à l'article 19, on donne au bureau le pouvoir de faire des fusions de
sections.
M. TOUPIN: L'article 13 est toujours actuel si on parle des
sections.
M. LEDUC: L'article 13, même amendé, se lit: "Les sections
sont désignées respectivement sous les noms de..." Je ne suis pas
un avocat, mais est-ce que cela ne peut pas créer une confusion?
M.VINCENT: Si vous faites tomber l'annexe, le député de
Taillon a raison, il ne faudrait plus dire "avec les limites territoriales
décrites à l'annexe."
M. LEDUC: C'est enlevé, cela.
M. VINCENT: Ah! c'est enlevé?
M. SAINT-PIERRE: On l'a modifié tantôt.
M. VEILLEUX: Pour répondre à l'interrogation du
député de Taillon, si nous disions, à l'article 13: "Les
sections peuvent être désignées respectivement sous le nom
de..." A ce moment-là, ils peuvent en enlever, en ajouter et... "peuvent
être" au lieu de "sont désignées".
M. GUAY: C'est le nom qu'elles ont.
M. VEILLEUX: A ce moment-là, cela leur donne toute la latitude de
changer, transformer ou...
M. DEMERS: Le bureau des agronomes, quel a été le voeu
qu'il a exprimé?
M. SAINT-PIERRE: II n'a exprimé aucun voeu en ce qui
touche...
M. DEMERS: Pourquoi en donner plus que le client en demande?
M. SAINT-PIERRE: Je ne voudrais pas donner encore une fois un avis
juridique. Il me semble quand même, au sujet de ce que le
député de Taillon a soulevé, qu'il n'y a pas
incompatibilité en disant actuellement: "Les sections sont
désignées de la façon suivante, les corporations de..." et
à l'article 19, on dit: "Un conseil de section peut, par
règlement, décider la modification des limites territoriales de
la section ou sa fusion avec une autre ou sa dissolution, à des
conditions subordonnées à l'approbation des membres des sections
intéressées et du Bureau."
M. LEDUC : Cela me satisfait. Pas de problème. Adopté.
M. GUAY: Si je soulevais le point, c'est parce que justement, avec 11 et
19, les deux articles entraient en contradiction.
M. SAINT-PIERRE: Oui, mais pas avec 13 et 19. On a enlevé le mot
onze.
M. GUAY: C'est cela. Là, il n'y a pas de problème, mais
tantôt, il y en avait.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 15.
M. LEDUC: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 16.
M. DEMERS: Cela arrive dans toutes les corporations.
M.LEDUC: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 17.
M. LEDUC: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 18.
M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 19.
M. LEDUC: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 20.
M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 21.
M. VEILLEUX: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 22.
M. VEILLEUX: Adopté.
M. DEMERS: L'ordre accepte l'article 22 sans recommandation?
M. SAINT-PIERRE: Oui. M. DEMERS: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 23. M. LEDUC: Adopté.
M. SAINT-PIERRE: A l'article 24, nous avons un amendement.
LE PRESIDENT (M. Giasson): L'article 23 est-il adopté?
DES VOIX: Oui.
Exercice de la profession
LE PRESIDENT (M. Giasson): Section V, article 24. Amendement
déposé par le ministre.
M. SAINT-PIERRE: Je vais lire l'amendement et...
M. DEMERS: Voulez-vous s'il vous plaît attendre une petite minute?
On va l'avoir. On voudrait suivre pour voir quelles sont les corrections.
M. SAINT-PIERRE: "Constitue l'exercice de la profession d'agronome tout
acte posé moyennant rémunération, qui a pour objet de
communiquer, de vulgariser ou d'expérimenter les principes, les lois et
les procédés, soit de la culture des plantes agricoles, soit de
l'élevage des animaux de ferme, soit de l'aménagement et de
l'exploitation générale des sols arables, soit de la gestion de
l'entreprise agricole."
M. le Président, cette définition est textuellement celle
qui nous avait été recommandée, le 20 février 1973,
par la Corporation des agronomes de la province de Québec, à
l'exception des mots suivants qui étaient après les mots "sols
arables", "soit de la conservation, de la transformation et de la mise en
marché des produits végétaux et animaux". Alors, il nous a
semblé que la mise en marché, la transformation, la conservation
des produits végétaux et animaux, ce n'était pas
strictement un champ exclusif réservé â une profession.
Lorsqu'on prend la mise en marché, cela touche les entreprises, cela
pourrait toucher... Ce sont des termes très larges. Cela voudrait dire
que strictement parlant, on pourrait dire qu'une entreprise ne pourrait pas
vendre des petits pois, ne pourrait pas vendre des produits maraîchers.
Cela nous apparaît un champ beaucoup trop vaste pour dire qu'on en fait
un champ exclusif réservé à une profession.
LE PRESIDENT (M. Giasson): M. le député de Saint-Jean.
M. VEILLEUX: Cela veut dire que, si on n'inclut pas cela dans l'article
24, cela n'empêche pas les agronomes de faire ce travail, mais cela ne
leur donne pas l'exclusivité de le faire.
M. SAINT-PIERRE: C'est cela. C'est la distinction bien importante.
M. LEDUC: Adopté.
M. BOIVIN: Est-ce qu'il y a beaucoup d'agronomes qui pratiquent à
l'acte professionnel?
M. SAINT-PIERRE: Peut-être le ministre de l'Agriculture
pourrait... Est-ce qu'il y a beaucoup d'agronomes qui pratiquent à
l'acte professionnel?
M. TOUPIN: II y en a peu.
M. BOIVIN : II n'y en a pas?
M. SAINT-PIERRE: 2 p.c. à 3 p.c.
M. BOIVIN: II y en a.
M. DEMERS: Dans quel domaine?
M. SAINT-PIERRE: Dans le domaine de l'évaluation, de la gestion
des fermes. Surtout l'évaluation, ce sont des conseillers en
évaluation.
M. BOIVIN: Quand ils sont salariés, est-ce qu'ils ont le droit de
poser des actes professionnels en plus de leur salaire? Disons qu'un agronome
travaille pour le gouvernement, par exemple.
M. SAINT-PIERRE: C'est la Loi de la fonction publique qui le
régit dans ce cas, mais la loi même n'empêche pas un
salarié de le faire. Cela dépend des relations contractuelles
qu'il a avec son employeur. Bien qu'à la question que vous soulevez,
j'insiste sur le fait que le salarié, lorsqu'il fait pour autrui
moyennant rémunération l'exercice de la profession, pose quand
même un acte professionnel, même s'il est salarié. La
fonction de salarié n'exclut pas le fait de poser un acte
professionnel.
M. BOIVIN: C'est parce qu'en médecine il y a trois façons
de procéder. Il y a l'acte médical, il y a vacation et il y a le
salariat. Le salariat exclut l'acte médical et exclut la vacation.
M. SAINT-PIERRE: Mais là c'est plutôt comme la pratique de
la profession, ce sont plutôt des formes de rémunération ou
de retenir les services de quelqu'un.
M. BOIVIN: Ni pour les vétérinaires, ni pour les...
M. DEMERS: Mais vous avez un code de déontologie qui
spécifie cela probablement?
M. SAINT-PIERRE: Ou un code de tarifs. M. BOIVIN: C'est
négocié.
M. SAINT-PIERRE: Cela fait partie des ententes contractuelles.
M. BOIVIN: On avait établi ces trois sortes de
rémunération.
LE PRESIDENT (M. Veilleux): L'honorable député de
Dorchester.
M. GUAY: J'aimerais poser une question au ministre concernant les mots
"posé moyennant rémunération". On a expliqué
tantôt pourquoi on les a enlevés dans la Loi des médecins
vétérinaires et j'aimerais que le ministre nous dise maintenant
pourquoi il conserve ces mots, peut-être pour une meilleure
compréhension pour ceux qui liront dans le journal des Débats le
déroulement des travaux. Ils se poseront probablement la question que je
me pose.
M. SAINT-PIERRE: M. le Président, il y a au moins deux bonnes
raisons auxquelles je peux penser immédiatement. La première
serait le fait que la corporation professionnelle ne l'a pas
demandé, ne nous a pas signalé que cet aspect de la
définition du champ de pratique ne constituait pas un problème
sur le plan de la jurisprudence, sur le plan des causes qui ont
été évoquées. La deuxième raison que je
pourrais invoquer, c'est que si on enlevait ça dans toutes les
professions, il faudrait voir que ça pourrait donner lieu à
certains abus. C'est qu'il y a des gens de bonne foi j'avais
donné en deuxième lecture un exemple un cultivateur de
bonne foi peut donner un conseil à son voisin à savoir quoi faire
sur la ferme. Tout à coup, parce que le voisin est de mauvaise foi ou
tente de le faire tomber dans un piège, pour intenter des poursuites et
dire à la corporation: Vous devez prendre action contre cet homme; ce
n'est pas un agronome et il m'a dit de faire telle ou telle chose qui tombe
dans le champ de pratique de l'agronomie. Il faut être prudent lorsqu'on
enlève les mots "moyennant rémunération". Dans le cas des
vétérinaires, compte tenu de la nature et des abus qui existaient
dans cette profession, en deuxième lecture, ça ne nous semblait
pas suffisant, mais après réflexion, on a consenti à
ajouter l'expression "moyennant rémunération".
M. DEMERS: A part ça, on a tellement travaillé pour rien,
M. le Président, dans notre vie.
M. GUAY: Je pourrais prendre l'argumentation du ministre et l'appliquer
dans un projet de loi ou l'autre, en changeant les arguments de place. On dit
que c'est pour corriger des abus, mais ça peut être dans les deux
cas. Moi, je trouve...
M. SAINT-PIERRE: Encore une fois, il n'y a pas d'abus, et à ce
moment-là, et je reconnais que vous pouvez prendre les motifs que j'ai
invoqués et les appliquer dans d'autres projets de loi, mais le jugement
c'est justement de savoir quand il faut prendre des motifs pour trouver une
correction à un problème qui existe en un endroit et qui n'existe
pas ailleurs.
M. GUAY: Le ministre nous dit comme première raison que la
profession ne l'a pas demandé. Mais est-ce que ça veut dire que
s'il l'avait demandé, le ministre l'aurait enlevé?
M. SAINT-PIERRE: Non.
M. GUAY: C'est justement pour cela que je veux faire
préciser.
M. SAINT-PIERRE: J'ai dit que la profession ne l'a pas demandé et
qu'on n'a pas soulevé que c'était un problème
actuellement, qu'il n'y avait pas d'abus de ce côté. Du
côté de la jurisprudence, le fardeau de faire la preuve que l'acte
a été posé moyennant rémunération ne
ssemblait pas poser un problème.
M. GUAY: Je comprends quand le ministre dit... En lisant l'article 24,
je peux reprendre les arguments du ministre et ils sont très logiques.
Je ne veux pas dire qu'on fait fausse route, sauf que je veux que l'explication
soit donnée. Parce que n'importe qui pourrait vulgariser dans le domaine
qui est mentionné à l'article 24 et pourrait être
accusé, à ce moment-là. C'est pour ça pas avec les
mots "moyennant rémunération"... Parce qu'on peut aider un
agriculteur à comprendre un texte de loi. Un exemple: II ne faudrait pas
qu'il soit accusé de faire de la pratique illégale à cause
de ça. C'est sans doute la raison pour laquelle on l'a laissé
là, compte tenu de la nature des actes posés. Si je le fais
préciser, c'est parce que je veux que ce soit clair, parce que ceux qui
liront les débats diront: Dans la Loi des médecins
vétérinaires, on l'a enlevé. Est-ce que c'est parce qu'on
l'a oublié? C'est pour ça qu'il faut que ce soit
précisé.
LE PRESIDENT (M. Veilleux): Si on veut m'excuser, on vient de me faire
part que la transcription est difficile, parce que des intervenants ne
s'expriment pas assez fort. On va demander un petit effort
supplémentaire étant donné que nous sommes dans une salle
avec air climatisé. La parole est à l'honorable
député de Nicolet. Je reviendrai au député pour
suivre l'ordre. L'honorable député de 1'Islet.
M. GIASSON: M. le Président, à l'article 24, par
l'amendement déposé par le ministre, je me pose des questions
à savoir si la définition de l'exercice de la profession ne
causerait pas préjudice à des gens qui travaillent dans le
domaine de l'alimentation animale depuis quelques années, qui ont
reçu une formation assez poussée uniquement dans cette
spécialité, si on ne leur crée pas de préjudices
sérieux en les empêchant de continuer à pratiquer la
spécialité qui est la leur. J'ai à l'esprit les
équipes à qui des compagnies qui fabriquent des concentrés
pour l'alimentation animale ont donné des cours de formation, qui vont
dans les champs rencontrer les cultivateurs et qui ne connaissent
peut-être pas tout le champ de l'agronomie, loin de là, mais qui
connaissent au moins une des spécialités qui sont prévues
dans la définition de l'exercice de la profession. Ces gens, on les met
au ban. Vous allez peut-être me dire que l'article 28 conditionne
l'exercice illégal de la profession, mais même dans cet article et
dans les alinéas qu'on y trouve, cela ne donne pas liberté
à ces gens, qui sont spécialisés dans l'alimentation
animale, de pouvoir continuer à travailler dans leur
spécialité, si un jour la corporation des agronomes, ou l'ordre
des agronomes décidait de dire que ces gens sont au ban.
M. SAINT-PIERRE: Pour répondre au député de
l'Islet, je ne pense pas que l'amendement que nous apportons, même le
projet de loi d'aujourd'hui puisse causer préjudice en ce sens que,
effectivement, ces gens ont fait ce qui est
défini par le champ de pratique que nous avons ici. Il faudrait
dire que ces gens ont bénéficié d'une espèce de
sursis depuis nombre d'années, d'une certaine tolérance, puisque
l'article 39 de la loi actuelle qui touche le champ de pratique de la
profession de l'agronome, il semble, brièvement, touchait tous les
points que nous retrouvons dans le nouvel article.
Le nouvel article a tout simplement été modernisé
mais si l'on prend l'article 39 qui existe depuis nombre d'années
actuellement, de la Loi des agronomes actuelle, on voit que l'exercice de la
profession de l'agronome, au sens présent de l'article, donne à
ceux qui vulgarisent ou expérimentent des principes, des lois, des
procédés, soit de la culture de la production, de
l'amélioration, de la climatisation, de la protection des plantes
agricoles... enfin, il y a toute une définition du champ de
pratique.
Ce que vous soulevez, c'est qu'il semble que des gens qui ont
pratiqué la profession d'agronome, dans le moment, sans être
poursuivis par la corporation...
M. GIASSON: Qui n'ont pas pratiqué la profession d'agronome. Il
ne faut pas confondre.
M. SAINT-PIERRE: Non, mais s'ils ne l'ont pas pratiquée
antérieurement avec la nouvelle loi, ils ne la pratiqueront pas plus et
ils ne causeront aucun préjudice.
Parce que la nouvelle loi n'apporte pas d'élargissement du champ
de pratique. Elle ne fait que reprendre, dans des termes souvent les
mêmes d'ailleurs, le champ de pratique qui traditionnellement
était réservé à l'agronome. Alors, s'il n'y avait
pas infraction à la loi actuelle qui est en vigueur depuis plusieurs
années, depuis 50 ans, il n'y aurait pas préjudice et il n'y
aurait pas infraction à la nouvelle loi puisque la nouvelle loi ne fait
que continuer ce qui était réservé.
M. GIASSON: Je sais bien que dans le futur, si l'ordre des agronomes
laisse ces personnes qui sont déjà dans le champ de
l'alimentation, qui conseillent les cultivateurs, qui les guident même et
les laisse continuer sans les empêcher d'occuper ce champ, cela va bien;
mais s'il décidait de durcir les positions, vous avez des gars qui
gagnent leur vie dans ce domaine, qui sont très compétents. Je ne
parle pas pour l'ensemble de la pratique agronomique mais pour la
spécialité qui est la leur, ils sont très
compétents et ils rendent de véritables services.
M. SAINT-PIERRE: Même dans la loi, vous touchiez l'alimentation,
je vois que dans la loi actuelle... mais encore une fois, dès que l'on
touche à l'alimentation cela ne veut pas dire que l'on a enfreint la Loi
des agronomes. Il faut quand même se référer au texte de
loi et voir que c'est moyennant rémunération qu'il s'adon- ne
à l'enseignement, à la vulgarisation ou à
l'expérimentation des principes et là, je saute quelques lignes
et l'on dit "qui touche l'élevage, l'alimentation ou l'exploitation des
animaux de la ferme, la production du lait, la classification des sols
cultivés."
C'est le texte de loi actuelle, nous l'avons repris dans les
amendements.
M. BOIVIN: Oui, mais s'ils étaient frustrés, par cette
loi...
M. SAINT-PIERRE: Par l'ancienne loi?
M. BOIVIN: ... par l'ancienne loi, ils n'ont qu'à se former en
corporation professionnelle et on définira leur champ d'action.
M. DEMERS: A part cela, ils ont seulement à dire qu'ils ne sont
pas payés. Ils peuvent faire n'importe quoi.
M. VINCENT: Dans l'ancien texte de loi, on disait "exerce la profession
d'agronome..." On parlait d'enseignement. Mais dans le nouveau texte de loi, on
dit "qui a pour objet de communiquer". Je ne sais pas si le
député de l'Assomption me permettrait de...
M. SAINT-PIERRE: Est-ce que je pourrais dire quelque chose?
M. VINCENT: Oui.
M. SAINT-PIERRE: Vous demandez pourquoi on a enlevé cela. C'est
parce que, systématiquement, dans toutes les lois particulières
des professions, nous avons retranché, à cause des abus
possibles, l'enseignement comme faisant partie de l'exercice de la profession.
Maintenant, dans le cas de l'agronomie, on nous a fait valoir, comme
c'était dans l'ancienne loi, qu'il y avait des possibilités qu'on
enseigne en dehors des facultés universitaires et il fallait que cela
soit contrôlé.
M. VINCENT: Là n'est pas le point. Je n'ai pas d'objection
à ce que l'on enlève "enseignement" mais...
M. SAINT-PIERRE: A communiquer.
M. VINCENT: ... c'est que l'on ajoute dans la nouvelle loi... Je vais
tout de suite faire une parenthèse, je suis le premier à admettre
que c'est très difficile de trouver une définition qui va
complètement donner le cadre dans lequel les agronomes doivent
travailler. Mais dans la nouvelle loi, on parle de communiquer.
On dit, ce qui n'existe pas dans l'ancienne loi, "... qui a pour objet
de communiquer, de vulgariser ou d'expérimenter les principes, les lois,
les procédés, soit de la culture, "etc., etc. Mais quand on prend
la définition du mot communiquer, en latin communicare, être
en
relation avec, dire, divulguer, donner, livrer, publier, transmettre,
à ce moment-là, est-ce qu'un attaché de presse, par
exemple je pense que ça vaut la peine qu'on le regarde
...
M. DEMERS: Est-ce qu'un agronome peut être un ataché de
presse?
M. VINCENT: ... est-ce qu'un attaché de presse ou un journaliste
de profession pourrait, par exemple au ministère de l'Agriculture et de
la Colonisation, sans être agronome, communiquer, informer sur les lois,
les procédés, soit de la culture des plantes agricoles? Est-ce
qu'un technicien agricole qui travaillerait pour une compagnie, qui serait
payé, pourrait communiquer des renseignements, livrer, publier,
transmettre des renseignements? Parce que, si on regarde l'article 28, on
apporte des exemptions. Moi, je suis exempté parce que je suis
agriculteur pratiquant, je suis exempté de ça. Mais si je
laissais ma ferme et que je décidais de travailler pour une autre
organisation, est-ce qu'à ce moment-là je pourrais communiquer,
transmettre, livrer, publier des renseignements?
M. SAINT-PIERRE: Moyennant rémunération.
M. VINCENT: ... moyennant rémunération?
M. SAINT-PIERRE: Pour avoir fait ce geste précis. En fait...
M. VINCENT: II y a peut-être quelque chose qui touche à la
question posée par le député de L'Islet.
M. DEMERS: A part ça, il faudrait peut-être ajouter, si
quelqu'un d'une autre profession, par exemple, un médecin
vétérinaire, allait au ministère de l'Agriculture et de la
Colonisation comme sous-ministre, divulguait des choses, enseignait ou donnait
des conseils au point de vue agricole, est-ce qu'il aurait le droit de faire
ça, comme sous-ministre, d'après la loi que nous allons
adopter?
M. SAINT-PIERRE: Moi, je pense que oui parce que, écoutez, on
va...
M. DEMERS: Non, mais...
M. SAINT-PIERRE: Non, mais il ne faut pas être plus catholique que
le pape. Je pense que l'essentiel, c'est de poser un acte professionnel
moyennant rémunération pour cet acte...
M. VINCENT: Qui a pour objet de communiquer...
M. DEMERS: Cela peut être des agriculteurs aussi.
M. VINCENT: ... vulgariser ou expérimenter les principes, les
lois.
M. GUAY: C'est peut-être la définition du mot communiquer
qu'on aimerait avoir.
M. DEMERS: Vulgariser aussi.
M. SAINT-PIERRE: Vulgariser aussi.
M. DEMERS: Si un sous-ministre décide d'être vulgaire.
M. GUAY : Mais surtout communiquer.
M. SAINT-PIERRE: Nous, on a voulu restreindre, on a voulu
s'éloigner du terme enseigner parce que, d'une façon
générale, on voulait exclure l'enseignement d'une matière,
dans une faculté, comme étant partie pour les raisons que
j'ai données antérieurement de l'exercice de la
profession. On nous a fait valoir que, par la nature même de la fonction
des agronomes, il y a cette fonction importante de communiquer, de vulgariser
les principes, les lois qui touchent l'exploitation agricole dans tous ces
domaines. Et là, on dit que maintenant...
M. VINCENT: D'après l'ancienne loi, on avait une exemption. Cette
disposition ne s'appliquait pas aux médecins vétérinaires,
aux ingénieurs, aux arpenteurs, aux ingénieurs forestiers et aux
chimistes. Mais dans la nouvelle loi, toutes ces dispositions s'appliquent.
M. SAINT-PIERRE: Bien, aux médecins vétérinaires,
on l'a retrouvé tantôt parce qu'on a dit qu'eux pouvaient aller,
donc s'ils pouvaient.
M. VINCENT: Oui, d'accord.
M. SAINT-PIERRE: Pour les autres, il nous a semblé que la
nouvelle définition et l'évolution des professions faisaient
qu'il n'y a pas réellement de contradiction, c'est-à-dire que si
on prend, disons, la Loi des ingénieurs...
M. DEMERS: Est-ce que vous avez eu des objections de la part des autres
professions à ce sujet-là?
M. SAINT-PIERRE: Non.
M. DEMERS: Les ingénieurs n'ont rien dit?
M. SAINT-PIERRE: Non.
M. DEMERS: Ordinairement, ils sont assez chialeux, on en aurait entendu
parler.
M. VINCENT: Les médecins vétérinaires n'ont rien
dit?
M. SAINT-PIERRE: Les médecins vétérinaires n'ont
rien dit.
M. VINCENT: Les techniciens agricoles n'ont rien dit?
LE PRESIDENT (M. Veilleux): Messieurs, si vous voulez, on va revenir
dans l'ordre. Il y a le député de L'Islet qui m'a demandé
la parole, il y a aussi mon honorable grand ami, le député de
Saint-Maurice, qui dit que je ne lui donne pas la parole...
M. DEMERS: Bien non, vous ne me l'avez pas donnée encore.
LE PRESIDENT (M. Veilleux): ...mais je vais la lui donner après
avoir remis la parole au ministre de l'Agriculture et de la Colonisation, le
député de Champlain.
M. DEMERS: S'il en reste, j'en aurai, très bien.
M. TOUPIN: Merci, M. le Président.
M.GIASSON: M. le Président, j'aimerais savoir du ministre sa
position précise sur sa manière d'interpréter, dans
l'article 24, le terme "moyennant rémunération".
Est-ce que dans son esprit "moyennant rémunération" veut
dire rémunération versée par celui qui profite directement
de l'information et de l'aide que l'agronome peut lui apporter ou si on va le
prendre dans le sens le plus large du terme, c'est-à-dire
rémunération qui pourrait être versée par l'Etat si
c'est l'Etat qui est employeur de l'agronome, par une compagnie si c'est une
compagnie qui l'emploie? Dans quel sens entendez-vous ces mots "moyennant
rémunération"?
M. SAINT-PIERRE: Mon interprétation de ces mots est que c'est la
personne qui pose le geste, l'acte au profit d'une autre, qui reçoit de
cette autre personne un montant d'argent qui lui est versé pour l'acte
posé. Elle pourrait recevoir de l'argent pour d'autres choses et cela ne
serait pas l'infraction, mais il y aurait infraction si pour avoir
communiqué ou expérimenté des principes qui touchent
l'élevage des animaux de ferme, elle reçoit un montant X pour
ceci.
M. GIASSON: Souhaitons que si jamais le législateur avait
à se prononcer, il ait la même interprétation que vous. Si
c'était le cas, pas de problème.
M. SAINT-PIERRE: Je pense que c'est... M. DEMERS: Ce sera le juge.
LE PRESIDENT: (M. Veilleux): La parole n'est pas au député
de Saint-Maurice immédiatement. D y a d'abord le député de
Champlain et ensuite le député de Saint-Maurice. C'est dans la
même région, cependant, mais on passe par Champlain !
M. DEMERS: C'est cela, cela va être une progression ascendante, M.
le Président.
M. TOUPIN: Cette question est assez complexe. On en a discuté
à plusieurs reprises avec la corporation. Il y a un certain nombre de
fonctions qui ne sont pas énumérées dans la
définition actuelle et qui probablement laissent assez de place à
toute autre personne qui travaille pour des compagnies ou pour des individus.
J'apporte seulement un exemple. La plupart des techniciens agricoles ou des
employés qui ne sont pas agronomes, qui travaillent pour les compagnies
et qui ont à vulgariser des formules d'alimentation, la plupart du
temps, vont le faire sous le thème commercialisation ou vente.
On sait que dans le cadre de la commercialisation, les agronomes ne se
sont pas gardé le champ exclusif. Quiconque peut commercialiser un
produit agricole, et parce qu'il le commercialise, il a le droit d'expliquer ce
qu'il contient, premièrement.
Deuxièmement, la plupart des formules qui sont pensées
dans les compagnies de moulées, sont pensées par des
professionnels de la recherche et la plupart de ces professionnels sont des
agronomes ou des spécialistes en recherche, soit en alimentation,
etc.
Tout ce qu'ils font, tout compte fait, c'est de vendre une formule qui a
déjà été pensée par un professionnel ou de
commercialiser un produit qui a déjà été
pensé par une compagnie. Il reste assez de place pour ceux-là. Le
problème ne se pose peut-être pas tellement là, parce que
communiquer, on peut communiquer bien des choses; on peut communiquer une
technique, on peut communiquer aussi la vente d'un produit, une technique de
vente, un moyen de vente et, si la technique veut qu'on vende le produit ou
qu'on vende le produit dans sa composition, personne n'est brimé
là-dedans. Quiconque veut travailler pour une compagnie peut le faire
dans cette optique; il n'y a pas de doute possible. C'est pour cela qu'on a
hésité très fortement à accepter la proposition qui
nous avait été faite, de dire : Mettons dedans la
commercialisation des produits agricoles, etc. On s'est opposé à
cela au départ précisément pour laisser ce champ, qui est
le champ le plus occupé actuellement par les autres.
Le seul problème que cela peut poser est peut-être
vis-à-vis des techniciens agricoles qui, eux, peuvent avoir à
travailler, à un moment donné, sur des formules. Cela n'est pas
impossible, mais on verra dans un autre article comment les techniciens sont
traités à ce sujet. Je pense qu'ils sont traités sur le
même pied que tous les autres techniciens de toutes les autres
professions. Je le pense. En tout cas, on verra quand on arrivera là.
C'est peut-être le seul problème que cela pose. Quant aux autres,
ils ne nous en posent pas tellement, quant à nous. La corporation
était d'accord sur cela et je n'ai eu aucune revendication,
personnellement. Je ne sais pas si M. Saint-Pierre en a eu mais je n'en ai pas
eu à ce chapitre de celles que soulevait, par exemple, comme profession
le député de L'Islet. Il y a assez de place à
côté pour que le
gars puisse passer, dans la commercialisation, dans la vente, dans la
promotion du produit, etc., etc.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Le député de Dorchester, si
vous permettez, M. le député de Nicolet.
M. GUAY: Je répète qu'il faut être très
prudent et j'ai beau relire l'article 24... On donne par cet article de loi un
champ de pratique exclusif. Il faut donc s'assurer que ce champ de pratique
soit assez complet pour permettre à la profession d'être des
professionnels, ce que j'appelle à part entière, et d'autre part,
il faut faire bien attention parce qu'il ne faut pas perdre de vue que de tous
ces actes décrits à l'article 24 qui sont posés par un
professionnel qui n'est pas de la profession d'agronome, c'est de la pratique
illégale.
M. SAINT-PIERRE: Hormis les exclusions qui sont prévues au projet
de loi.
M. GUAY: Oui, hormis les exclusions qui sont prévues au projet de
loi. Si on reprend "... qui a pour objet de communiquer, de vulgariser ou
d'expérimenter les principes, les lois et les procédés,
soit de la culture des plantes agricoles, soit de l'élevage des animaux
de ferme, soit de l'assolement et de l'exploitation générale des
sols arables, etc.", dans les mots "communiquer, vulgariser", moins
peut-être "expérimenter" mais dans les deux premiers mots auxquels
j'attache de l'importance, si d'autres personnes qui le feront, qui pourront le
faire moyennant rémunération, qui sont dans d'autres domaines
et le ministre de l'Agriculture a soulevé le domaine de la
recherche et qui, probablement, à un moment ou à un autre,
auront à communiquer ou à vulgariser dans le domaine des
principes, des lois, des procédés soit de la culture ou autres,
je me demande si ce sont là les bons mots. A moins qu'on puisse les
remplacer par d'autres, je trouve cela dangereux.
M. SAINT-PIERRE: Je suis ouvert à des suggestions de votre part
mais je tiens à dire encore une fois qu'après beaucoup de
réflexion, c'est le texte qui nous a été soumis par
l'ordre, sauf l'exception que je vous ai soulevée, et que c'est le texte
que nous-mêmes avons trouvé le plus préférable.
J'attire votre attention d'une façon toute particulière sur les
exceptions à l'article 28...
M. GUAY: L'article 28.
M. SAINT-PIERRE: ... paragraphes a), b), c), d), e) dans lesquels il y a
des gens qui pourront poser ces gestes sans faire de pratique illégale,
que ce soit un artisan, un ouvrier ou un agriculteur en tant que tel, que ce
soit une personne qui, dans l'exercice de son occupa- tion, posait ces actes
avant le 1er janvier 1961 et, en fait, dans le cours de la recherche
scientifique, par les étudiants en agronomie... Il y a toute une
série d'exceptions et il faut également se rappeler que, dans la
définition, nous avons les mots "moyennant
rémunération."
M. GUAY: Oui.
M. SAINT-PIERRE: II me semble que tout cela mis ensemble, il n'y a pas
de...
LE PRESIDENT (M. Giasson): Le député de Saint-Maurice.
M. DEMERS: Je comprends la difficulté de tirer une ligne. Mais il
reste que cet article 24... Je comprends pourquoi la profession n'a pas
demandé plus. Ils ont tout là-dedans. Prenez par exemple
l'élevage des animaux. Je vais parler d'expérience. Vous allez
prendre un médecin vétérinaire qui suit un cours avec un
agronome il fut un temps où nous suivions nos cours conjointement
à l'Institut agricole d'Oka en industrie animale, en zootechnie,
en biologie, en botanique, en physiologie, toutes les sciences de base. Mais je
n'ai pas le droit de pratiquer et de me faire payer pour conseiller des
éleveurs dans l'élevage des animaux.
M. SAINT-PIERRE: A moins que, suivant l'amendement que nous avons
apporté, ceci vise la prévention de la maladie chez les
animaux.
M. DEMERS: Ce sera toujours tiré par les cheveux.
M. SAINT-PIERRE: C'est ce que nous avons mis dans la loi. Cela veut dire
quelque chose.
M. DEMERS: Je pense que nous sommes assez protégés mais je
donne mon cas comme exemple. Mais il y en a d'autres. Il y a des cas excessifs.
Prenez par exemple un type qui a une meunerie et lui, il donnera des conseils
à un agriculteur sur la façon d'élever ses porcs parce
que, par expérience, il prépare de la moulée et il met des
ingrédients dedans, sur les recommandations de techniciens, et il va
aller donner cela à un éleveur et il va lui vendre de la
moulée. S'il veut, il peut dire à l'éleveur: Tu vas me
donner $3 pour ma consultation. Il n'a pas le droit. H va se faire
arrêter. S'il travaille toujours pour rien, il va faire patate quand
même de toute façon. Le pauvre gars, il va vendre sa moulée
mais il ne pourra pas donner de cours le soir à des éleveurs, les
réunir et dire: On a telle expérience qui est faite. Il ne peut
pas faire cela.
M. SAINT-PIERRE: Non. Parce que nous disons, et nous sommes
appuyés par l'ordre, que ce type n'est pas habilité, n'a pas les
qualifications voulues pour être capable de
conseiller les agriculteurs sur l'élevage des animaux. Ce n'est
pas un agronome.
M. DEMERS: Je comprends qu'il faut toujours donner des pouvoirs aux
professions ou bien ne pas avoir de professions.
M. SAINT-PIERRE: Je soulève encore un cas. Dans le cas de la
meunerie, il faudrait se rappeler que, si c'était quelqu'un qui
exerçait cette occupation avant le 1er janvier 1961, il est pleinement
protégé.
M. DEMERS: Bien, je comprends.
M. SAINT-PIERRE: Bien oui, mais ou on a une profession ou on n'en a pas.
Et je vous dis deuxièmement que, dans la loi actuelle, l'élevage
des animaux de la ferme se retrouve textuellement. On n'a rien ajouté
dans le champ de la profession.
M. VEILLEUX: M. le Président, pour répondre un peu au
député...
LE PRESIDENT (M. Giasson): Si le député de Saint-Jean me
le permet, le droit de parole avait été retenu par les
députés de Nicolet et de Dubuc.
M. VEILLEUX: Mais c'est le même sujet que celui du
député de Saint-Maurice.
M. DEMERS: Pour répondre, il est porté à me
répondre. Il connaît cela, l'élevage, lui.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Allez-y, le député de
Saint-Jean.
M. VEILLEUX: II aime tellement... M. DEMERS: II est célibataire
en plus.
M. VEILLEUX: Comme disait un de mes collègues hier, nous
étions trois célibataires à l'autre commission
parlementaire, et il a dit : On cherche la perfection. C'est notre grande
qualité, nous, les célibataires, essayer de faire comprendre
à ceux qui ne veulent pas comprendre.
M. DEMERS: Qu'est-ce qu'il vient de dire?
M. VEILLEUX: Lorsque le député de Saint-Maurice... vous en
avez manqué un petit bout, là!
M. DEMERS: Oui et c'est la première fois que vous faites rire
quelqu'un. J'ai entendu rire.
M. VEILLEUX: Lorsque le député de Saint-Maurice prend le
cas des meuniers, si le meunier dit comment élever son animal compte
tenu de l'aliment, de la moulée qu'il remet à l'agriculteur,
à ce moment-là, il n'est pas payé pour avoir donné
le renseignement, mais il est payé pour avoir vendu la
moulée.
On en revient toujours à l'article 24 sur "moyennant
rémunération" que le ministre n'a pas voulu enlever. Je comprends
qu'il n'ait pas voulu l'enlever et tous les problèmes qu'on
soulève sont rattachés à "moyennant
rémunération". C'est pour l'acte posé. Ce n'est pas le cas
des points ou des problèmes que vous avez soulevés. Le meunier ne
peut pas se faire payer pour donner un conseil à un cultivateur, pour
savoir comment élever ses animaux. Lui, il est payé pour vendre
de la moulée. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise?
M. DEMERS: Ah! Ah! J'espère que cela va être un livreur de
poches de moulée. Un point c'est tout. Ils viennent d'anoblir la
profession de meunier. Charrier des poches !
M. VEILLEUX: Les remplir et les charrier. M. DEMERS: C'est cela.
M. VEILLEUX: Pour faire plaisir au député de
Saint-Maurice.
M. DEMERS: J'aurai fait ce que j'ai pu pour les meuniers.
LE PRESIDENT (M. Giasson): L'honorable député de
Dubuc.
M. BOIVIN: Quand on parle des professions à pratique exclusive,
j'ai remarqué que, dans les autres lois, on parlait souvent, on
obligeait ce professionnel à travailler à son nom. C'est
drôle qu'il n'y a pas d'éthique professionnelle. Il n'y a rien qui
apparaît dans ces lois qui oblige le professionnel â travailler
sous son nom.
On a parlé de commercialisation. On parle des agronomes, par
exemple, qui travaillent pour le gouvernement. Si je comprends bien, s'il est
payé à salaire, c'est un service gratuit que le gouvernement
fournit aux agriculteurs. Si une compagnie commerciale engage un agronome, est
obligée d'engager un agronome, celui-ci va pratiquer exclusivement
encore à salaire, mais ce sera un service gratuit, fourni par une
compagnie commerciale.
Mais la compagnie commerciale ne pourrait pas faire faire le même
travail par une autre personne. C'est une pratique exclusive. Et il me semble
qu'on pourrait inclure dans cette loi ce qu'on a trouvé dans les autres
lois. Pourquoi ne pas obliger ces professionnels à travailler sous leur
nom? Ils travaillent sous le nom d'une compagnie. Ce n'est pas professionnel.
Au moins, qu'ils n'aient pas à travailler sous le nom d'une compagnie.
C'est toujours l'agronome Untel qui est payé par la compagnie qui donne
un service gratuit. Mais il n'y a rien qui apparaît. Il me semble qu'on
ne l'a pas vu dans la loi des médecins vétérinaires et on
ne le voit pas non plus ici pour les agronomes. Parce que
je veux faire suite à ce que je disais tout à l'heure. Il
y a trois façons de rémunérer. Il y a l'acte
professionnel, le salariat et la vacation.
M. SAINT-PIERRE: Tout cela touche les ententes contractuelles entre un
professionnel et celui qui l'embauche. Dans le cas des médecins...
M. BOIVIN: Oui, mais cela touche aussi l'éthique professionnelle.
On en fait des professionnels à pratique exclusive et il n'y a rien qui
oblige ces gens-là à avoir un code de déontologie et une
pratique à leur nom.
M. SAINT-PIERRE: Le code des professions les oblige et c'est
prévu par les règlements du bureau, qui pourrait l'obliger. La
pratique de l'agronomie, c'est une personne, c'est chaque individu qui est
qualifié qui le fait.
M. BOIVIN: Mais pourquoi, dans les petites lois, cela s'est-il
répété dans certaines lois des professions? Il n'y a rien
qui apparaît là.
M. PERREAULT: Selon le code des professions, toutes les professions
peuvent se créer un code de déontologie. C'est dans le code des
professions cela.
M. BOIVIN: Mais quand on les oblige à pratiquer sous leur nom,
cela est marqué dans chacune des lois, ce n'est pas la loi 250 qui en
parle.
M. LEDUC: Ce que le député de Dubuc mentionne, cela s'est
appliqué pour les pharmacies, cela s'est appliqué pour les
optométristes, les opticiens d'ordonnances...
M. BOIVIN: Cela touche le commerce aussi, l'agronomie.
M. LEDUC: Cela s'est appliqué chez les chiros. Est-ce que cela
doit s'appliquer aussi aux agronomes?
M. BOIVIN: II me semble que cela devrait. Cela pourrait aider.
M. GUAY: Est-ce qu'un agronome pourrait pratiquer sous un autre nom que
le sien?
M. BOIVIN: S'il est employé par une compagnie?
M. SAINT-PIERRE: Oui. En fait, c'est peut-être un faux
problème. Lorsque l'acte est posé, c'est l'agronome qui pose
l'acte. C'est un membre de l'ordre qui pose l'acte.
M. GUAY: C'était le même cas pour les autres professionnels
aussi.
M. SAINT-PIERRE: D'accord. Mais peut- être que, dans le cas des
autres professionnels on voulait éviter une situation donnée, une
situation, si je m'en remets à ce qui nous a été dit
tantôt, qui prévaut pour 92 p.c. des agronomes et chez eux il n'y
a pas eu de demande de leur part pour changer cela. Il n'y a de demande de
personne pour changer cela.
M. GUAY: Je suis peut-être convaincu aussi que d'autres
professionnels auraient aimé mieux ne pas avoir dans leur loi cette
obligation de pratiquer uniquement sous leur nom.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Messieurs, si vous permettez, nous allons
parler un à la fois, c'est beaucoup plus facile pour ceux qui
enregistrent nos débats.
M. BOIVIN: Je continue dans le même ordre d'idées. Il y en
a qui veulent avoir la pratique exclusive, mais il y a des inconvénients
à avoir la pratique exclusive comme il y a des avantages qu'ils assument
les obligations.
M. SAINT-PIERRE: Mais je vous dis que, dans le cas des agronomes; c'est
un faux problème puisque dans le moment personne ne l'a soulevé;
on dit qu'il y en a seulement 7 ou 8 p.c. qui pratiquent individuellement comme
c'est le cas pour les pharmaciens, ou les médecins.
M. DEMERS: C'est 2 p.c, comme le dit un spécialiste.
M. SAINT-PIERRE: Alors, si le problème n'a pas été
soulevé, il faut croire que la situation actuelle satisfait et les
agronomes et ceux qui ont à utiliser les services des agronomes.
LE PRESIDENT (M. Giasson): L'honorable député de
Nicolet.
M. VINCENT: M. le Président, une chose est certaine,
jusqu'à aujourd'hui, il n'y a eu aucun problème de la corporation
des agronomes. A ce que je sache, elle n'a jamais poursuivi de façon
systématique d'autres professionnels ou d'autres personnes qui auraient
pu poser des actes de nature à être interprétés
comme étant l'exercice de la profession. Je pense que là-dessus
il faut rendre hommage à la corporation des agronomes. Cependant, je
pense que c'est assez sérieux, la définition que l'on retrouve
à l'article 24; les exemptions à l'article 28, c'est assez
sérieux pour que l'on s'attarde à y penser un tout petit peu.
Autrefois, si le ministre veut reprendre la loi que nous avions, le chapitre
260, on disait; "Exerce la profession d'agronome au sens du présent
article, quiconque s'adonne par profession et moyennant
rémunération". Donc, c'est la loi actuelle. Maintenant, on ne dit
pas: Quiconque s'adonne par profession. On dit maintenant: Constitue l'exercice
de
la profession d'agronome tout acte posé moyennant
rémunération. Donc, un acte individuel posé par une
personne pourrait amener une poursuite judiciaire. Je ne dis pas que cela va se
faire. Le passé nous donne la preuve que cela ne s'est pas fait. Tout de
même, dans l'avenir, tout acte individuel posé par une personne
pourrait amener une poursuite.
M. SAINT-PIERRE: Mais c'est ce qu'on retrouve dans les autres
professions. On ne peut pas poursuivre quelqu'un pour sa vie. On le poursuit
pour un acte posé. La morale dit qu'on est responsable de nos actes.
M. VINCENT: D'accord, mais si le ministre veut suivre mon raisonnement,
c'est bien entendu que si demain le ministre vient me voir pour se faire
extraire une dent, je ne pense pas qu'il le fasse, mais s'il venait demain
matin pour que je puisse lui extraire une dent, je pourrais être
poursuivi par les dentistes pour avoir posé un acte médical
reconnu.
Mais en ce qui concerne l'agriculture, c'est tellement plus facile de
poser un acte dans le cours de l'exercice d'un travail. On pourrait faire la
preuve qu'à une journée donnée, chez un producteur
donné, un meunier, par exemple, a pu communiquer une foule de
renseignements concernant l'élevage des animaux. Je me pose la question
quant à la définition quand on disait: "Quiconque s'adonne par
profession et moyennant rémunération à l'enseignement, la
vulgarisation"... là, on enlève le mot enseignement. Est-ce que
ce n'était pas plus difficile dans l'ancienne loi d'intervenir sur des
actes posés occasionnellement ou seulement une fois de temps en
temps?
Je me pose la question à savoir si c'est la meilleure
définition qu'on a. Chose certaine, c'est qu'on se base sur
l'expérience du passé, il n'y aura pratiquement pas de poursuite.
Sauf si c'était reconnu, il y a peut-être seulement le point
où je m'interroge si les médecins vétérinaires, les
ingénieurs, les arpenteurs n'ont pas cru bon de regarder la
définition, que ça ne les affectait pas, je n'ai pas l'intention
d'être plus catholique que le pape. Je ne suis pas pour demander qu'on
exempte les médecins vétérinaires alors qu'eux-mêmes
ne l'ont pas demandé. On pourrait demander qu'on exempte les
ingénieurs alors qu'eux-mêmes ne l'ont pas demandé. Il y a
peut-être seulement un point où je suis assez perplexe, c'est
quand on parle de la gestion de l'entreprise agricole. Si, par exemple, il
arrivait chez moi un technicien agricole diplômé de l'Institut de
technologie agricole de Saint-Hyacinthe et qu'il me disait: Je suis prêt
à poser des actes pour administrer votre ferme, la gérer,
m'occuper de la gestion de votre ferme, il ne pourrait pas le faire, je ne
serais pas capable de l'engager.
M.TOUPIN: Oui, parce qu'il devient un ouvrier de ferme. Vous avez droit
d'engager des ouvriers.
M. VINCENT: Non, il ne deviendra pas un ouvrier de ferme parce que je me
servirais de lui comme gestionnaire de ma ferme sans être un ouvrier pour
travailler annuellement.
M. TOUPIN: Il devient un salarié, c'est vous qui le
rémunérez, il devient un salarié.
M. VINCENT: Non, si je lui demande de suivre...
M. VEILLEUX: A ce moment-là, est-ce que le député
de Nicolet le paierait pour chaque geste posé relativement à la
gestion ou s'il lui donnerait un salaire annuel? Je pense que c'est tirer les
cheveux pour rien. Je regarde le député de Nicolet et il ne
faudrait pas trop qu'il se les tire parce que...
M. VINCENT: Pardon? Ce n'est pas grave, ça.
M. VEILLEUX: Je ne voudrais quand même pas...
M. VINCENT: II y en a qui ont du toupet tout le tour du front.
M. VEILLEUX: ... parce que je connais une petite histoire
là-dessus.
M. TOUPIN: M. le Président, je pourrais apporter le même
exemple, si le ministre me le permet. On pourrait apporter le même
exemple. Quand vous avez mal aux dents, vous allez voir un dentiste. Quand vous
voulez faire soigner un animal, vous allez voir un médecin
vétérinaire. Quand vous voulez...
M. VINCENT: Pas toujours.
M. TOUPIN: Pas toujours, en principe. Celui qui ne le fait pas, prend le
risque personnel de le perdre.
M. DEMERS: Cela dépend de l'espèce.
M. TOUPIN: Si vous avez besoin d'un spécialiste en agronomie,
vous allez chercher un agronome, vous avez le droit d'aller chercher quelqu'un
d'autre. On peut retourner l'exemple, il n'y a pas de doute possible
là-dessus. Dans la définition qu'on retrouve là-dedans,
par rapport à l'autre qui existait auparavant, on précise un peu
plus la profession d'agronome, c'est-à-dire qu'on essaie de la rendre
plus conforme aux réalités de l'agriculture des années
1973. Or il m'apparaît évident qu'à côté de
ça, plusieurs personnes qui s'adonnent à des activités
para-agricoles, parce que les activités agricoles ne sont pas un
problème, sont exclues; mais toute activité para-agricole,
à l'exception peut-être des techniciens qui sont dans les
exclusions, doivent travailler sous la surveillance d'un agronome. On y
reviendra tantôt. Peut-être qu'à part ceux-là,
presque tous peuvent
poser des gestes dans ce secteur sans qu'ils posent pour autant un geste
professionnel comme tel parce qu'ils peuvent le faire sous plusieurs titres.
Ils peuvent le faire sous forme d'employés, ils peuvent le faire sous
forme de gars qui fait la commercialisation d'un produit, ils peuvent le faire
sous mille et une formes. Mais il est bien évident que si une compagnie
ou un fermier a besoin d'un véritable technicien ou d'un
véritable agronome, il va faire appel aux services d'un
professionnel.
C'est pour cela qu'on les définit un peu plus dans l'article, en
ce qu'il concerne plus d'éléments qu'auparavant.
DES VOIX: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 24. Adopté.
M. VINCENT: M. le Président, en ce qui me concerne, sur l'article
24, l'expérience du passé nous permet quand même de faire
confiance à la Corporation des agronomes. Je pense que c'est à la
base de tout. Deuxièmement, pour les autres professions, qui
étaient autrefois exemptées en vertu de la loi, je ne pense pas
qu'il y ait eu des représentations qui ont été faites. Je
suis convaincu qu'il n'y aura pas d'abus dans ce domaine. Si je pense
bien qu'il faut le dire un jour, il existait des abus, il faudrait aller
en arbitrage et je pense bien que l'arbitrage reviendrait devant le
ministre.
Je pense que l'on est aussi bien de faire confiance à la
Corporation des agronomes qui, dans le passé, a fait la preuve de son
sérieux.
M. TOUPIN: Je suis bien d'accord sur cela.
M. LEDUC: Le passé est pas mal garant de l'avenir dans ce
cas-là.
M. TOUPIN: C'est tellement complexe en outre...
M. LEDUC: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 25.
M. GUAY: J'aurais une dernière question à poser au
ministre. Est-ce qu'un agronome pourrait avoir un intérêt direct
ou indirect dans une entreprise, par exemple, de fabrication d'alimentation
pour les animaux?
M. SAINT-PIERRE: Si ce n'est pas empêché par le code de
déontologie promulgué par l'ordre.
M. GUAY: Cela veut dire en même temps qu'il pourrait pratiquer
sous un autre nom que le sien?
M. DEMERS: Sous un alias.
M. SAINT-PIERRE: II ne pratiquera pas parce que, s'il pratique, c'est un
individu. Une corporation ne peut pas pratiquer l'agronomie.
Elle peut offrir les services d'agronomes...
M. GUAY: Prenons un exemple la Loi sur la pharmacie. A l'article 24, on
dit: "Nul ne peut exercer la profession de pharmacien sous un autre nom que le
sien. On le retrouve dans plusieurs autres projets de loi. Je me demande si
cela ne serait pas possible de l'inclure, à moins que cela soit des
conditions qui soient tout à fait contraires à cela?
M. SAINT-PIERRE: Alors, dans le cas de la pharmacie, ce que l'on voulait
éviter, c'est qu'un type fasse de la promotion, de la consultation
d'autres personnes impliquées dans cela. Dans ce cas-ci, comme je
l'expliquais antérieurement, il nous semblait que ce n'était pas
un problème. Ce n'est pas un point qui a été
soulevé par les agronomes même et les spécialistes, au
ministère de l'Agriculture, ou d'autres personnes directement
concernées trouvent que c'est un faux problème.
M. GUAY: Etant donné qu'on le retrouve dans d'autres lois aussi,
on pourra dire que c'est probablement parce que le pharmacien vend un produit,
un médicament et étant donné que les
vétérinaires vont maintenant avoir le pouvoir de vendre, est-ce
que cela n'aurait pas été bon de l'inclure dans la Loi des
vétérinaires ou si on l'a oublié?
M. SAINT-PIERRE: Non, on ne l'a pas oublié. C'est un faux
problème. Les lois sont assez compliquées que...
M. GUAY: Je m'excuse, mais c'était peut-être un faux
problème de le mettre dans les autres lois: ou il est vrai là ou
il est vrai partout, ou il est faux là ou il est faux ailleurs.
M. SAINT-PIERRE: Non. C'est un vrai problème dans les autres
lois. Je suis certain que le député est capable de faire preuve
d'assez de jugement pour s'apercevoir que les conditions sont
différentes d'une profession à l'autre.
Je suis certain que vous comprenez que, compte tenu, dans les
témoignages des autres corporations...
M. GUAY: Je ne vois pas beaucoup la différence entre un
pharmacien qui vend des médicaments et un vétérinaire qui
en vend aussi. Pour moi, c'est la même chose.
M. LEDUC: Le pharmacien vend plus que des médicaments et, dans le
but que nous visions dans la Loi sur la pharmacie, si ma mémoire est
bonne, c'est que l'on n'ait pas à voir la pharmacie Chnouks Chnouks, par
exemple, mais que l'on sache bien que c'est M. Latulippe qui est
propriétaire de la pharmacie.
M. GUAY: Oui, mais est-ce que l'on ne
pourrait pas voir le médecin vétérinaire Chnouks
Chnouks, comme vous dites?
M. LEDUC: M. le Président, je regrette. Je ne veux pas être
désagréable, mais là on est rendu à moins
que je sois en avance sur les autres mais il me semble que c'est fini,
les médecins vétérinaires. On en est rendu aux
agronomes.
M. GUAY: Je m'excuse.
M. LEDUC: On parle des agronomes...
M. GUAY: On a fait les chiropraticiens aussi. Alors, je pense que cela
aurait été de pair de faire l'autre.
LE PRESIDENT (M. Giasson): J'ai déjà appelé
l'article 25. Est-ce qu'il y a des commentaires?
M. LEDUC: Non, M. le Président. Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Le député de Saint-Maurice.
M. DEMERS: M. le Président, aucun commentaire.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Adopté. Article 26.
DES VOIX: Adopté.
M. DEMERS: Un permis temporaire, est-ce que l'on pourrait... "Le Bureau
peut délivrer, aux conditions qui détermine, à toute
personne...".
Qu'est-ce que cela veut dire?
M. SAINT-PIERRE: J'avais distribué un texte, il y a
déjà quelque temps, qui tentait d'établir des distinctions
entre les autorisations spéciales, les permis temporaires et les permis
restrictifs.
Il n'y a pas de modification...
M. DEMERS: Cela s'applique aux autres? M. SAINT-PIERRE: Oui. M. DEMERS:
Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Adopté. Article 27.
DES VOIX: Adopté.
Exercice illégal de la profession
LE PRESIDENT (M. Giasson): Section VI, article 28.
M. DEMERS: M. le Président, ... a cet article, on retrouve des
dispositions "sous réserve des droits et privilèges
expressément accordés par la loi... par un artisan..." qu'est-ce
à dire, un artisan?
M. SAINT-PIERRE: C'est tout citoyen, tout individu qui rend un service
à soi-même dans un secteur donné.
M. DEMERS: C'est un type qui...
M. SAINT-PIERRE: II ne le fait pas pour d'autres, il le fait pour
soi-même.
M. DEMERS: ... se consulterait lui-même. M. SAINT-PIERRE: C'est
ça. M. BELAND: M. le Président...
M. DEMERS: II ne doit pas avoir une grande opposition.
Non, mais d'après la définition du ministre, je me
consulte et je suis d'accord.
M. LEDUC: C'est une personne qui fait un travail manuel à son
propre compte, aidé souvent de sa famille, de compagnons, d'apprentis,
etc.
M. DEMERS: C'est dans le Larousse que vous nous lisez ça.
M. LEDUC: C'est dans le Robert.
M. DEMERS: Le Robert. Il y a le jeune Robert et le grand Robert.
M. BELAND: Est-ce que vous me regardez, M. le Président?
M. SAINT-PIERRE: On parlait des artisans.
M. BELAND: A moins que le ministre ne puisse prouver qu'il a un jugement
suffisant, pourrait-il définir le mot artisan d'une façon exacte,
parce qu'à l'intérieur du projet de loi no 64, le ministre de
l'Agriculture qui vient de nous quitter, je crois avait
refusé de définir, à ce moment-là, le mot artisan
dans le sens de producteur agricole. Alors, étant donné que l'on
désigne un artisan ici, que veut-on dire par ça? La question
posée par le député de Saint-Maurice est logique, je suis
forcé de la prendre à mon compte et j'aimerais savoir ce qu'on
entend exactement par artisan?
M. SAINT-PIERRE: M. le Président, j'aurais deux points à
soulever. Premièrement, la jurisprudence en ce qui touche l'expression
artisan dans le contexte des corporations professionnelles a fait l'objet de
nombre de causes; il y a une jurisprudence abondante à être
consultée par le
Ralliement créditiste et qui permettrait de comprendre exactement
le sens qu'ont donné les pouvoirs judiciaires à l'expression
artisan. Ce serait une première raison. Une deuxième raison,
cette même expression qui cache, comme je l'ai expliqué, sur le
sens juridique, un concept assez précis, on la retrouve, comme
exception, dans nombre d'autres professions professionnelles. En d'autres
termes, c'est pour éviter que le type, l'artisan, la personne qui fait,
comme le disait la définition, un travail à son propre compte,
qui ne donne pas pour autrui un geste, un conseil, reprenons les mots qu'on
avait, qui ne communique pas à un autre, qui ne vulgarise pas pour un
autre, qui ne conseille pas un autre mais qui le fait pour soi-même, lui,
on le protège et on tente... enfin, c'est le respect de la personne
humaine.
M. LEDUC: Adopté.
M. BELAND: Je vous remercie... Non, non.
M. DEMERS: Si c'est ça, c'est accepté tel quel.
M. BELAND: Je remercie quand même le ministre d'avoir tenté
de faire preuve d'un peu plus de jugement et d'expliquer le mot artisan. Un peu
plus loin, toujours dans le même article, et là le
député de Taillon ne m'arrêtera pas, quant à ce qui
a trait à "par une personne, qui dans l'exercice de son occupation
posait ces actes avant le 1er janvier 1961" qu'est-ce qu'on entend exactement,
toujours en se référant au début de l'article 28? Est-ce
que cela veut dire que tout cultivateur ne pourra exercer certaines pratiques
s'il n'était pas cultivateur avant le 1er janvier 1961?
M. DEMERS: C'est la profession d'agronome qu'on est en train de
régler.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Le député de l'Assomption.
M. PERREAULT: M. le Président, l'article que vient de mentionner
le député, c'est un droit acquis, c'est dans l'article 39 de la
loi actuelle, et c'est pour tenir compte des gens qui ont obtenu le
diplôme de l'école de Saint-Anne-de-la-Pocatière avant
1961, qui n'ont pas l'équivalence d'un diplôme d'agronome, mais
qui sont plus que des techniciens. C'est pour leur reconnaître
l'exercice...
M. DEMERS: Est-ce qu'ils vont être agronomes?
M. PERREAULT: Ils ne seront pas agronomes, mais ils vont pouvoir...
M. DEMERS: ... continuer à faire la besogne qu'ils faisaient
antérieurement...
M. PERREAULT: Ce sont les droits acquis.
M. DEMERS: ... pour faire la même chose que les agronomes sans
l'être.
M. PERREAULT: C'est cela.
M. BELAND: Je félicite le député d'avoir
aidé le ministre à répondre à cette question.
M. GUAY: M. le Président, combien de personnes environ?
M. SAINT-PIERRE: Pardon?
M. GUAY: Cela peut couvrir combien de personnes? On a fait des
exceptions semblables dans les autres lois et on a posé ces questions.
Si ce ne sont pas des milliers...
M. SAINT-PIERRE: J'aurais pu dire au moins 2,341, mais je ne voudrais
pas me tromper.
M. LEDUC: Un, deux, trois, quatre.
M. BELAND: Des 2,341 quoi?
M. SAINT-PIERRE: J'ai tenté de vous dire...
M. VINCENT: C'est pour conserver la disposition de la loi...
M. SAINT-PIERRE: C'est le droit qui existait avant.
M. VINCENT: De la loi, au chapitre 260 des Statuts refondus de 1964.
M. SAINT-PIERRE: C'est le droit acquis qui procédait,
premièrement. Je ne sais pas le nombre exact de types qui ont
été diplômés.
M. VINCENT: On avait gardé cette réserve dans l'ancienne
loi.
M. GUAY: Je pose la question. Puisqu'on a fait exception, c'est que cela
a quand même de l'importance. On l'a fait dans d'autres lois pour des
groupes aussi restreints que cinq personnes. Je pensais que cela pouvait
être aussi pour un très petit groupe.
M. SAINT-PIERRE: C'est l'éternelle clause grand-père.
Lorsque vous établissez un droit nouveau en matière de
corporation professionnelle, généralement vous avez une clause
grand-père pour protéger ceux qui faisaient cela; ceux qui, au
moment du changement seraient pénalisés, sauf qu'on dit que tous
les nouveaux sont restreints à une nouvelle admission à la
profession.
M. GUAY: D'accord!
M.VEILLEUX: M. le Président, lorsque nous avons accepté
les quatre nouvelles corporations, nous avions dit que des examens pouvaient
être donnés aux gens qui pratiquaient présentement â
des niveaux différents, par exemple, la denturologie. Tout
dépendait, à ce moment-là, du bagage scolaire et autre
qu'ils pouvaient avoir. On disait que, dorénavant, à partir de
cette date, qu'à ce moment-là il y avait quand même
certains droits acquis. La loi 260, à l'article 39, avait reconnu ce
droit acquis et ici, on ne fait que reproduire ce droit acquis. Cela ne
s'applique pas du tout aux articles.
M. PERREAULT: M. le président, le plus bel exemple pour comparer
ceci, est dans la Loi de l'optométrie pour les ajusteurs de lentilles
cornéennes, qui existait avant telle date.
M. VEILLEUX: C'est encore un autre aspect de la personne humaine qu'on
veut faire ici. C'est tout simplement cela.
M.GUAY: Remarquez bien que je ne veux pas le faire enlever. Je pose la
question pour savoir. On conserve à certaines personnes des
privilèges dans cette loi et je voulais voir qui cela couvrait. C'est
absolument normal qu'on pose la question.
M. SAINT-PIERRE: On ne s'oppose pas à cela. Je pense que le
député de L'Assomption a très bien défini la classe
de personnes.
M. DEMERS: C'est un esprit lucide.
M. VINCENT: M. le Président, moi, j'ai un gros point
d'interrogation au paragraphe c). Le ministre de l'Industrie et du Commerce va
me comprendre, parce qu'il a été ministre de l'Education.
M. DEMERS: Pas longtemps.
M.VINCENT: Vous avez, par exemple, un technologiste agricole. Un
technologiste agricole est quand même une personne qui a
complété son CEGEP.
M. SAINT-PIERRE: Ce n'est pas un agronome.
M. VINCENT: Non, mais qui a complété son CEGEP. Il a fait
trois ans à l'Institut de technologie agricole. Je pense que c'est cela
un technologiste agricole. Le technicien est celui qui a complété
son CEGEP et qui a deux ans à l'école. On pourrait juste
vérifier avec le sous-ministre. Supposons qu'un technologiste agricole
décide, après son cours, de s'en aller comme exploitant d'une
ferme. Naturellement, il est exempté en vertu du paragraphe a), mais
tout en pratiquant son métier, sur sa ferme, il décide de
travailler, moyennant rémunération à l'acte, en aidant ses
voisins pour faire des plans de culture.
M. VEILLEUX: II ne le peut pas.
M. VINCENT: Là, il se trouve automatiquement exclus.
M. SAINT-PIERRE: C'est de la pratique illégale.
M. VINCENT: II ferait une pratique illégale.
M. SAINT-PIERRE: S'il n'est pas sous la surveillance d'un agronome. Je
le reconnais, je sais que c'est...
M. VINCENT: Je le sais, mal seulement...
M. SAINT-PIERRE: ... où il y a une profession, il y a...
M.VINCENT:... il y a certaines choses qu'un technicien ou un
technologiste agricole peut faire facilement; même il est qualifié
pour le faire. Je me pose de gros points d'interrogation. Je sais que le
technicien et le technologiste n'est pas un agronome, mais que lui reste-t-il,
ce pauvre technologiste agricole qui, après son CEGEP, ses trois ans
d'étude à l'Institut de Saint-Hyacinthe, à part de
travailler sous la surveillance d'un agronome? Je suis certain qu'il n'y a rien
qui peut l'empêcher de travailler sur la surveillance d'un agronome.
Mais, dans un cas comme celui-là, si le jeune technicien
décidait de se faire une spécialité, s'il a pris comme
option, le génie rural, s'il a pris comme option les grandes cultures,
s'il a pris comme option l'élevage des animaux de ferme, s'il
décidait de s'en aller dans son coin, dans sa région, tout en
professant ou tout en pratiquant son métier sur sa propre ferme, s'il
décidait d'aider ses voisins suivant un montant fixé, il
pratiquerait illégalement la profession.
M. SAINT-PIERRE: De la même façon que, honnêtement,
on peut peut-être dire qu'un technicien qui a travaillé dans un
bureau d'architectes pendant 25 ans pourrait, en toute confiance, aborder la
préparation de plans d'un édifice simple mais qui, dans la
définition de l'exercice de l'architecture, est réservée
à l'architecte.
M. VINCENT: Le dessinateur ne pourra pas être architecte...
M. DEMERS: Cela sera la même chose...
M. SAINT-PIERRE: ... et là, on arrive au cas de Saint-Ephrem.
M. DEMERS: ... quune infirmière qui aura accompagné un
médecin... et qui décidera de faire des accouchements...
M. SAINT-PIERRE: L'infirmière...
M. VINCENT: J'admets tout cela, mais c'est
parce qu'il y a des travaux tellement moins techniques ou moins
professionnels que ceux consacrés à un agronome...
M. DEMERS: Je comprends.
M. VINCENT: ... qui pourraient être faits par un technologiste ou
un technicien...
M. DEMERS: Faire une piqûre.
M. VINCENT: Cela pose réellement un problème. Il est bien
entendu qu'il faudra l'accepter comme tel mais à un certain moment, cela
ne me surprendrait pas que des technologistes agricoles et des techniciens nous
reviennent avant bien longtemps pour faire reconnaître...
M. DEMERS: On s'attend à cela. M. SAINT-PIERRE: C'est
possible.
M. VINCENT: ... leur profession surtout à cause des études
assez avancées et à ce moment-là, il faudra mieux
définir leur rôle dans l'économie agricole du
Québec. C'est la seule réserve que je fais. On va accepter
l'article 28, mais je pense bien que d'ici bien des jours, bien des mois, il
faudra se pencher sur le problème des technologistes agricoles.
LEPRESIDENT (M. Giasson): Article 28 d). M. LEDUC: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 28 e). M. DEMERS: M. le
Président, un instant. LE PRESIDENT (M. Giasson): Oui.
M. DEMERS: Je vous l'ai demandé tantôt. Je voulais parler
sur le paragraphe d). Il y avait dans les recommandations de la Corporation des
agronomes une demande pour biffer le sous-paragraphe de l'article 28. Est-ce
que c'est l'intention du ministre de le faire?
M. SAINT-PIERRE : Non.
M. DEMERS: J'encourage le ministre à ne pas le faire.
M. VEILLEUX: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): L'article 28 est...
M. GUAY: A l'article 28 e), quand on dit: "... un stage
d'entraînement professionnel..." Ailleurs, on a...
M. SAINT-PIERRE: ... de formation... M. GUAY: ... de formation...
M. SAINT-PIERRE: ... de concordance. M. LEDUC: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 28. Adopté.
M. VINCENT: Seulement une autre question que je me pose concernant les
communications purement journalistiques. Cela ne pose pas de
problème.
M. SAINT-PIERRE: II n'y a pas de problème. La
jurisprudence...
M. VINCENT: D'accord.
M. SAINT-PIERRE: Un journaliste commence...
M. VINCENT: C'est-à-dire journalistiques... M. SAINT-PIERRE: De
communiqués, non. M. DEMERS: Le journalisme mène à
tout...
M. SAINT-PIERRE: ... à condition d'en sortir.
M. DEMERS: II sort de tout, il entre à tout pour autant qu'on en
sorte.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 29. M.LEDUC: Adopté.
Dispositions transitoires et finales
LE PRESIDENT (M. Giasson): Section VII. Article 30.
M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Un instant, M. le Président. Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 31.
M. LEDUC: Adopté.
M. SAINT-PIERRE: C'est le même qu'on avait...
M. VEILLEUX: C'est le même que l'autre. M. DEMERS: C'est pareil.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 32. M. LEDUC: C'est la même chose.
Adopté.
M. DEMERS: II ne faut pas trop se fier à ceux qui disent que
c'est pareil.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 33.
M. SAINT-PIERRE: A l'article 33, il y a un amendement mineur mais
nécessaire pour être logique. Ajouter l'alinéa suivant:
"Quant à la corporation des agronomes de la région du
Lac-Saint-Jean-Saguenay, elle assume toutes les obligations des agronomes de la
région du Saguenay-Lac-Saint-Jean..." Il y a une erreur.
M. DEMERS: C'est subtil.
M. SAINT-PIERRE: Je recommence. "Quant à la corporation des
agronomes de la région du Saguenay...
M. BOIVIN: Toujours Saguenay-Lac-Saint-Jean.
M. SAINT-PIERRE: ... Lac-Saint-Jean, elle assume toutes les obligations
des agronomes de la région du Lac-Saint-Jean-Saguenay et elle est
substituée à ses droits dans les limites de ceux qui lui sont
attribués par la présente loi".
M. BOIVIN: Est-ce qu'il y avait une loi particulière pour
eux?
M. LEDUC: Le premier, je pense que ce devrait être Saguenay-Lac
Saint-Jean. Alors, cela se lirait comme ceci: "Quant à la corporation
des agronomes de la région Saguenay-Lac Saint-Jean...
M. SAINT-PIERRE: Je l'explique. C'est que dans la loi actuelle...
M. DEMERS: Je donnais une répétition au ministre.
M. SAINT-PIERRE: C'est cela. Dans la loi actuelle, il y a eu erreur. La
région est définie comme Lac-Saint-Jean-Saguenay et il s'agit de
la changer. Ce qu'on veut dire à l'article 33, c'est que la nouvelle
corporation Saguenay-Lac-Saint-Jean prend tous les droits, devoirs et
obligations de l'ancienne corporation qui avait un mauvais nom.
UNE VOIX: Lac-Saint-Jean-Saguenay. UNE VOIX: Changement de nom. M.
SAINT-PIERRE: C'est cela.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Adopté tel qu'amendé?
M. DEMERS: Non, mais le député a une explication à
demander. Il doit y avoir une chose qu'il ne comprend pas. C'est rare qu'on
voie cela. Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 34. M. DEMERS: Une minute, s'il vous
plaît. M. SAINT-PIERRE: C'est la même chose.
M. DEMERS: Oui. Ce sera la même chose pour le lire aussi. On a
adopté 34.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 35.
M. LEDUC: Si le député de Saint-Maurice peut le lire, il
va constater que c'est la même chose et va l'adopter.
M. DEMERS: Si le député de Taillon était un peu
plus fiable, j'adopterais après lui mais je veux lire quand même.
Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 36.
M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 37.
M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Adopté. Article 38 aussi.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Articles 37 et 38 adoptés. Article
39?
M. DEMERS: Adopté.
M. VINCENT: A l'article 40, est-ce que le ministre a l'intention de voir
la troisième lecture de cette loi et de l'autre qui l'a
précédée avant l'ajournement d'été?
M. SAINT-PIERRE: Oui. Il y aurait un autre amendement, soit biffer
l'annexe entièrement pour les raisons qu'on a données.
M. VINCENT: Oui.
M. DEMERS: Adopté. Ce fut très agréable.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Le projet de loi 252 est adopté par la
commission tel qu'amendé.
UNE VOIX: Qu'est-ce qui suit, après cela? M. SAINT-PIERRE: Le
projet de loi 259.
M. DEMERS: L'architecture! Ce n'est pas comme la Loi des
ingénieurs.
Projet de loi no 259
Définitions
LE PRESIDENT (M. Giasson): Messieurs, nous procéderons maintenant
à l'étude du projet de loi no 259, Loi des architectes. S'il n'y
a pas de commentaire au départ, j'appelle immédiatement l'article
1.
M. DEMERS: Un instant, s'il vous plaît.
M. VEILLEUX: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 1.
M. VINCENT: En ce qui concerne la Loi des architectes, est-ce que le
ministre peut nous dire s'il y a des amendements qu'il désire apporter
au cours des discussions? Est-ce qu'il y en a plusieurs?
M. SAINT-PIERRE: J'en ai deux ou trois. Si vous voulez noter les
articles. A l'article 8, à l'article 16, à l'article 17 et
à l'article 18.
M. VINCENT: Est-ce que ce serait trop demander au ministre de nous les
prêter, ces amendements?
M. SAINT-PIERRE: On va faire comme on le fait habituellement.
M. VINCENT: C'est ce que le ministre a dit au début: Vous les
avez déjà.
M. DEMERS: Ce que j'aime, c'est quand le député de
L'Assomption répond pour le ministre. C'est cela que je trouve fort.
M. VEILLEUX: M. le Président, on commence?
LE PRESIDENT (M. Giasson): Oui. J'ai appelé l'article 1. S'il y a
des commentaires...
M.LEDUC: A l'article 1, M. le Président, ...est
adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 1, adopté. Section II, article
2.
Ordre des architectes du Québec
M. DEMERS: Dans les recommandations, qui ont été faites
par l'Ordre des architectes, est-ce que la loi est sensiblement la même
que celle recommandée par ledit ordre? Sur l'ensemble?
M. SAINT-PIERRE: Essentiellement, je pense que oui.
M. DEMERS: Identique?
M. SAINT-PIERRE: Presque. En chemin, on pourrait...
M. DEMERS: Ce sont les architectes qui sont les législateurs dans
ce cas-là.
M. SAINT-PIERRE: Non. Je ne dirais pas cela, mais comme vis-à-vis
de l'Opposition, nous retenons toujours les bonnes suggestions.
M. DEMERS: Vous êtes donc démocratique!
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 2. M. VEILLEUX: Adopté. LE
PRESIDENT (M. Giasson): Article 3. M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Un instant, s'il vous plait, M. le Président. C'est
adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 4. M. LEDUC: Adopté. M.
VEILLEUX: Adopté. M. DEMERS: C'est cela.
Bureau
LE PRESIDENT (M. Giasson): Section III, article 5.
M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Un instant. On lit exactement, quasi le même texte.
Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 6.
M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: C'est...
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 7.
M. LEDUC: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 8.
M. DEMERS: Un instant, M. le Président. S'il y avait moyen, M. le
Président, qu'on vous donne notre agrément.
LE PRESIDENT (M. Giasson): J'accepterai et j'attendrai votre...
M. DEMERS: Parce que là-bas, c'est automatique.
M. LEDUC: Cela ne nous empêche pas, M. le Président, de
donner nous aussi notre agrément.
M. DEMERS: Cela ne vous empêche pas, mais c'est automatique quand
même.
M. VEILLEUX: Si le député de Saint-Maurice avait
été ici depuis le début, ce ne serait pas
nécessairement automatique.
M. DEMERS: M. le Président, je voudrais régler cela une
fois pour toutes. Pendant que lui était ici à faire ce qu'il fait
là, nous étions en Chambre, nous...
M. VINCENT: A faire autre chose.
M. DEMERS: On ne lui fait pas de reproche de ne pas avoir
été en Chambre, mais il aime tellement dire qu'on n'était
pas ici. Je comprends qu'on ne peut pas être ici tout le temps.
M. VEILLEUX: M. le Président, une question de privilège.
Je tiens à expliquer tout simplement au député de
Saint-Maurice...
M. VINCENT: Filibuster.
M. VEILLEUX: Je voudrais tout simplement expliquer au
député de Saint-Maurice que sur les lois, pendant qu'il
travaillait en haut à l'Assemblée nationale, ce n'est pas parce
que nous sommes membres de la députation libérale que nous disons
toujours oui. Nous avons discuté en profondeur, nous avons mis en
question certains articles de la loi. Il a tout simplement à le demander
à son collègue de Montmagny, il va lui dire que c'est vrai, les
propos que je tiens présentement. C'est tout simplement cela que je
voulais dire.
M. VINCENT: Pour l'information du député de Saint-Jean, le
collègue de Montmagny nous a fait rapport qu'à un moment
donné, le député de Saint-Jean avait été
assez obligeant pour soumettre avec lui des amendements très
intéressants...
LE PRESIDENT (M. Giasson): Ceci dit, messieurs...
M. DEMERS: Cela avait tellement surpris le député de
Montmagny de voir que le député de Saint-Jean avait compris!
LE PRESIDENT (M. Giasson): Ceci dit, revenons à l'article 7.
M. DEMERS: Adopté, M. le Président. LE PRESIDENT (M.
Giasson): Article 8.
M. DEMERS: II y a un amendement, M. le Président.
M. SAINT-PIERRE: Article 8, il y a un amendement, M. le
Président. Alors, je lis l'amendement: Modifier l'article 8: "a) en
retranchant, dans les deuxième, troisième et quatrième
lignes du paragraphe a) les mots "conformément à la Loi des
régimes supplémentaires de rentes,"; b) en ajoutant à la
fin le paragraphe suivant: "c) Imposer à tous les membres ou à
certaines classes d'entre eux l'obligation de fournir, par contrat d'assurance
ou de cautionnement, une garantie contre la responsabilité qu'ils
peuvent encourir en raison de fautes ou négligences soumises dans
l'exercice de leur profession ou conclure lui-même un contrat collectif
à ces fins." Le premier amendement touche la Loi des régimes
supplémentaires de rentes. Je pense que c'est un point qui a
déjà été soulevé amplement, enlevé
dans toutes les lois. Le deuxièmement touche une protection
additionnelle du public, il permet à la corporation d'imposer à
ses membres ou à certaines classes d'entre eux l'obligation de fournir
vis-à-vis du consommateur, du client, une assurance de cautionnement,
une garantie de la responsabilité.
M. DEMERS: Pour éviter ce qui s'est produit dans certains
accidents?
M. SAINT-PIERRE: Non, c'est pour éviter, suivant l'article 1688,
du code de procédure civile, les recours contre un architecte et de
trouver que ces recours ne puissent s'exercer puisque l'architecte étant
insolvable ou le montant de la réclamation étant tellement
élevé, enfin, c'est pour obliger...
M. DEMERS: C'est une protection du consommateur...
M. SAINT-PIERRE: C'est une protection du consommateur compte tenu de
l'importance des édifices.
M. DEMERS: Je suis pour ça, si ça protège le
consommateur, on ne parle que de ça.
M. GUAY: M. le Président, pourquoi est-ce qu'on dit "à
certaines classes d'entre eux"?
M. SAINT-PIERRE: II se pourrait qu'il y ait certains...
M. PERREAULT: Ceux qui ne seraient pas architectes-conseils.
M. SAINT-PIERRE: ... ceux qui ne seraient pas architectes-conseils, ceux
qui seraient dans les fonctions d'administration. On pourrait avoir des classes
d'architectes et ce seraient ceux qui seraient susceptibles d'avoir besoin de
cette protection.
M. VINCENT: Pour couvrir tout le champ.
M. SAINT-PIERRE: C'est ça. M. VINCENT: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Est-ce que l'article 8 serait adopté?
Article 9.
M. DEMERS: C'est du statutaire.
Permis
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 10.
M. GUAY: ... faire la concordance avec formation professionnelle.
M. SAINT-PIERRE: Oui, excellente suggestion.
M. DEMERS: C'est exactement le même texte que
suggéré par la corporation. Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Adopté tel qu'amendé à
l'article 10. Article 11.
M. DEMERS: Toujours la même chose.
M. SAINT-PIERRE: A l'article 1, M. le président, il y a
peut-être une concordance avec le code des professions, l'article 44 du
code des professions compte tenu de toutes les modifications qui ont pu
être apportées, on va être obligé de changer
l'article, on fait la concordance avec le code des professions. L'article a
peut-être été joué, il n'est plus le même.
M. GUAY: ... article 44 a)?
M. SAINT-PIERRE: Je ne sais pas mais on va laisser ça...
M. GUAY: ... 46.
M. VINCENT: On sera obligé de vérifier tout ça.
M. GUAY: Cela va être un gros travail de faire ça.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 11.
M. VINCENT: N'oubliez pas qu'on a plus de conseil législatif.
M. DEMERS: Adopté, M. le Président, c'est exactement la
recommandation faite par le bureau.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 12.
M. DEMERS: Même chose, M. le Président. Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 13. M. DEMERS: Adopté.
Exercice de la profession d'architecte
LE PRESIDENT (M. Giasson): Section V: Article 14.
M. DEMERS: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 15. Article 16.
M. SAINT-PIERRE: A l'article 16, M. le Président, il y a un
amendement que nous allons faire circuler. Remplacer l'article 16 par le
suivant: "Tous les plans et devis de travaux d'architecture pour la
construction, l'agrandissement, la reconstruction, la rénovation ou la
modification d'un édifice peuvent être signés et
scellés par un membre de l'ordre lorsque le coût total de ces
travaux excèdent $100,000 ou lorsqu'il s'agit d'un édifice public
au sens de la Loi de la sécurité dans les édifices
publics. (Statuts refondus, 1964, chapitre 149)."
Nous avons fait enlever, l'expression "plans et devis
préparés hors du Québec" qui s'était glissée
par inadvertance dans le texte du projet de loi et au lieu de parler
d'édifices de dix logements et plus, nous avons retenu l'expression
"édifices publics" à l'effet que, en fait la
sécurité du public, son confort exigeait que même dans des
édifices de moins de $100,000, que ceux-ci soient préparés
par un architecte. On pourrait prendre le cas d'un édifice, d'un foyer
d'hébergement, d'un club de golf qui souvent...
M. VINCENT: Salle de réception.
M. SAINT-PIERRE: ... salle de réception qui sont
préparées par Pierre, Jean, Jacques...
M. VINCENT: Le Blue Bird.
M. SAINT-PIERRE: Le Blue Bird et, en plus des problèmes de
confort, souvent on pouvait retrouver des problèmes de
sécurité.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Le député de Saint-Maurice.
M. DEMERS: On avait dans les recommandations faites par le bureau des
architectes, le mot agencement qui a été retiré de la loi.
A la page 5, "l'agencement et l'agrandissement", je comprends que la
décoration ne doit pas rentrer là, mais l'agencement, il me
semble que c'est dans le domaine du travail des architectes.
M. SAINT-PIERRE: Vous n'avez pas le même document.
M. DEMERS: Vous n'avez pas la page 5?
M. SAINT-PIERRE: Ce sont les plans et devis de travaux. Si on prend le
texte du 26 janvier 1973...
M. DEMERS: Le 7 février. Le mien est encore plus jeune.
M. SAINT-PIERRE: Quelle année? M. DEMERS: 1972.
M. SAINT-PIERRE: Vous m'avez eu pour trois secondes.
M. DEMERS: Je vous ai eu un peu. Mais on ne parle pas d'agencement
dans...
M. SAINT-PIERRE: Non.
M. DEMERS: Ce n'est pas dans le domaine des architectes, l'agencement
des immeubles?
C'est une redondance, c'est un mot de trop? Ils ne le demandent pas?
M. SAINT-PIERRE: Pas dans le nouveau texte. Après
vérification avec eux, je...
LE PRESIDENT (M. Giasson): Le député de l'Assomption.
M. PERREAULT: La nouvelle définition satisfait pleinement les
architectes.
M. DEMERS: Je comprends.
M. SAINT-PIERRE: C'est une mise à jour.
M. DEMERS: Voyez-vous, cela nous arrive par les députés.
Nous, on n'a pas de ça.
M. SAINT-PIERRE: Voyons. Envoyez cela à votre service de
recherches.
M. DEMERS: C'est le dernier modèle. On n'a pas de ça.
UNE VOIX: ... l'article, M. le Président.
M. DEMERS: Oui, le 30, pour le patronage, c'est important.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Le député de l'Assomption.
M. PERREAULT: M. le Président, je disais au député
de Saint-Maurice que la nouvelle définition satisfait pleinement les
architectes.
M. DEMERS: Ils vous l'ont dit? M. PERREAULT: Oui.
M. DEMERS: Dans ce cas, il n'y a pas à se tromper. N'en parlons
plus. C'est réglé.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Adopté.
M.VINCENT: M. le Président, est-ce que le ministre permettrait
à un profane de poser une question?
M. SAINT-PIERRE: Oui.
M.VINCENT: Quand on dit: Lorsque le coût total de ces travaux
excède $100,000 ou lorsqu'il s'agit d'un édifice public au sens
de la Loi de la sécurité dans les édifices publics, je me
posais simplement la question suivante: Est-ce qu'un club privé est
considéré comme un édifice public?
M. LEDUC: Oui.
M. VINCENT: Je pose la question.
M. LEDUC: Le public est là même si cela est limité
à un groupe de membres.
Un club de golf est un club privé, mais c'est un édifice
public.
M. SAINT-PIERRE: Au sens de la Loi de la sécurité.
M. VINCENT: C'est cela, au sens de la Loi de la sécurité
dans les édifices publics. Par exemple, le club nautique de Nicolet.
M. GUAY: Pour plus de satisfaction, on va consulter...
M. VINCENT: Cela va exister. C'est brûlé, mais cela va
reprendre.
M. SAINT-PIERRE: Je vais vous donner... Ce sont des choses qui existent
à Nicolet, des églises, de chapelles, des édifices qui
servent d'églises, de chapelles, des monastères, des noviciats,
des maisons de retraite, des séminaires, des collèges, des
couvents, des maisons d'école, des jardins d'enfance, des garderies, des
crèches, des ouvroirs, des orphelinats, des patronages...
M. DEMERS: E y a le patronage. C'est en plein votre loi. N'appelez pas
cela la Loi des architectes, vous êtes dedans.
M. SAINT-PIERRE: ... les colonies de vacances, les hôpitaux, les
cliniques, les maisons de convalescence ou de repos, les asiles, les refuges,
les hôtels, les maisons de dix logements ou plus, les maisons de rapport
de plus de deux étages, les cabarets, les cafés-concerts, les
music-halls, et j'en passe.
M.VINCENT: On n'aurait même pas besoin de répéter un
édifice public. On pourrait dire: Lorsqu'il s'agit d'un édifice
au sens de la Loi de la sécurité dans les édifices
publics.
M. SAINT-PIERRE: C'est parce que dans la loi, on définit
l'édifice public.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 16. Adopté.
M. DEMERS: M. le Président, avant que l'on adopte cet article,
dans le mémoire, à la page 2, maintenant que l'on a le même
texte, il y a, à partir de $100,000, lorsqu'il s'agit d'un
édifice de plus de 10 logements, que vous abandonnez dans la loi.
M. SAINT-PIERRE: C'est parce que dans l'édifice public, on
retrouve les maisons de rapport de plus de deux étages et de huit
logements. Alors, dans la...
M. DEMERS: Alors, vous partez à huit pour être certain que
dix, ça va être pris.
M. SAINT-PIERRE: C'est cela. M. DEMERS: Vous êtes fort.
LE PRESIDENT (M. Giasson): L'article 16. Adopté. Article 17.
M. DEMERS: Vous êtes bon. Vous avez des vertus que l'on ne peut
ignorer.
M. SAINT-PIERRE: A l'article 17, M. le Président, j'ai un
amendement que je fais circuler et que je vous lis: Modifier l'article 17 en
remplaçant le premier alinéa par le suivant: "Toute personne qui
utilise pour les fins de travaux décrits à l'article 16 des plans
et devis non conformes à cet article commet une infraction et est
passible d'une amende n'excédant pas $10,000".
M. DEMERS: Exactement la recommandation.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Adopté.
M. VEILLEUX: A l'article 17, deuxième paragraphe, on dit:
"Toutefois ne devient passible de cette peine l'entrepreneur qui exécute
des travaux pour le compte d'autrui."
Au lieu d'un point-virgule, pour être français, ça
devrait être une virgule.
M. VINCENT: Merci, professeur.
M. DEMERS: Une virgule, enlever le point.
M. VEILLEUX: Au-dessus de la virgule.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Est-ce qu'il y a autre chose, M. le
député de Saint-Jean?
M. VEILLEUX: Non, M. le Président, j'ai lu comme il le faut
l'article, il n'y a pas d'autres erreurs de ponctuation.
M. VINCENT: Est-ce qu'on peut dire adopté?
M. VEILLEUX: Oui.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Adopté, tel qu'amendé, article
18.
M. DEMERS: Adopté, avec seulement la virgule. C'est un amendement
majeur. Moins le point, plus la virgule.
UNE VOIX: Article 18, adopté.
M. LEDUC: II n'y a pas un amendement?
M. SAINT-PIERRE: Après l'article 18.
Alors, M. le Président, l'article 18 étant
adopté... Adopté, l'article 18?
M. DEMERS: Oui, il y a un article 18 a).
M. SAINT-PIERRE: II y a un article 18 a) qui serait le suivant et que je
fais distribuer. Article 18 a), premier alinéa...
M. DEMERS: M. le Président, voulez-vous demander au ministre
d'attendre la distribution parce qu'on ne lit pas tant que ce n'est pas
distribué? Merci, M. le Président.
M. VEILLEUX: Je crois que le député de Saint-Maurice n'a
pas le...
M. DEMERS: N'a pas quoi?
M. VEILLEUX: Ah! j'aime autant ne pas le dire.
M. DEMERS: Dites-le donc! Rien ne me surprend venant de vous. Cela me
blesse si peu!
M. SAINT-PIERRE: "18 a). 1. Les poursuites pour le recouvrement des
amendes imposées en vertu de la présente loi peuvent être
intentées par le procureur général ou, sur
résolution du Bureau, par l'Ordre. La deuxième partie de la Loi
des poursuites sommaires s'applique à ces poursuites. "2. Lorsqu'une
poursuite est intentée par le procureur général, l'amende
perçue est versée au fonds consolidé du revenu; lorsqu'une
poursuite est intentée par l'Ordre, l'amende perçue est
versée à celui-ci."
M. VINCENT: C'est comme ça dans tous les autres.
M. DEMERS: C'est dans le texte.
M. SAINT-PIERRE: C'est dans le correct!
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 18 a), adopté?
M. VEILLEUX: Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 19? M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 20?
M.LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Une minute, s'il vous plaît.
M. SAINT-PIERRE: M. le Président, je...
LE PRESIDENT (M. Giasson): L'article 20
n'est pas encore adopté. J'attends l'agrément d'un certain
député.
M. DEMERS: Le député est certainement pour l'adopter, M.
le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 21? M. VEILLEUX: Adopté.
Dispositions transitoires et finales
LE PRESIDENT (M. Giasson): Section VI, article 22?
M. LEDUC: Là, ça va vite, adopté.
M. DEMERS: Cela, c'est final, c'est adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 23?
M. LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 24?
M.LEDUC: Adopté.
M. DEMERS: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Article 25?
M. LEDUC: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): L'article 25 est adopté?
M. DEMERS: Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Articles 25, 26, 27, 28, 29, 30,
adopté?
M. DEMERS: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Messieurs, le projet de loi 259 est
adopté avec les amendements que vous y avez apportés.
M. LEDUC: Demain matin, M. le Président?
M. VINCENT: Pardon?
M. LEDUC: On siège demain matin.
M. SAINT-PIERRE: On pourrait continuer, mais je pense qu'on nous avait
demandé...
M. DEMERS: On a calculé que, pour un mercredi soir, trois projets
de loi, c'était bon.
M. PERREAULT: On est d'accord.
M. SAINT-PIERRE: On continue demain avec la loi 260.
Un instant, s'il vous plaît ! Alors, demain, on continuerait dans
l'ordre numérique.
Demain, ce serait la loi 260, la Loi des ingénieurs, puis la loi
261, puis...
LE PRESIDENT (M. Giasson): Messieurs, avant d'ajourner nos travaux,
permettez-moi de vous signaler que, demain matin, la commission des professions
va siéger à la salle 91-A, vers dix heures.
M. LEDUC: Là, il va faire chaud.
LE PRESIDENT (M. Giasson): Parce qu'à la salle 81-A, soit ici,
c'est la commission de la justice qui va siéger pour les bills
privés avec des auditions. Puis-je vous rappeler également
qu'à la salle 93-A, la commission des engagements financiers
siège également à dix heures.
M. DEMERS: A part cela, il n'y a rien de spécial, M. le
Président?
LE PRESIDENT (M. Giasson): La commission ajourne ses travaux à
dix heures demain, salle 91-A.
(Fin de la séance à 23 h 21)