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(Quinze heures vingt minutes)
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'ordre,
s'il vous plaît!
La commission de l'éducation débute ses travaux. Je vous
rappelle que le mandat de cette commission parlementaire est de procéder
à la vérification des engagements financiers du ministère
de l'éducation et du ministère de l'Enseignement supérieur
et de la Science pour les mois de janvier à septembre 1986,
M. le secrétaire, pourriez-vous nous dire s'il y a des
remplacements?
Le Secrétaire: Non, M. le Président, il n'y a pas
de remplacements.
Le Président (M. Parent, Sauvé): II n'y a pas de
remplacements. Étant donné qu'il n'y a pas de remplacements, je
vais vous faire lecture de l'ordre du jour de la séance d'aujourd'hui.
Selon cet ordre du jour, la commission doit procéder à la
vérification des engagements financiers du ministère de
l'Education, en présence du ministre, M. Claude Ryan, pour les mois de
janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet, août et
septembre de l'année 1986.
Organisation des travaux
Je vous rappellerai la procédure et certains règlements
qui régissent les commissions parlementaires en ce qui a trait à
l'étude des engagements financiers. D'abord: "Chaque commission
permanente procède trimestriellement à la vérification de
tous les engagements financiers de 25 000 $ et plus qui relèvent de sa
compétence et qui ont, au cours du trimestre précédent,
été autorisés par le Conseil du trésor, le Conseil
exécutif ou les ministères dans le cadre d'un mode de gestion
financière. "De sa propre initiative, une commission peut, en
séance de travail, déterminer les engagements financiers dont
elle désire approfondir l'étude en présence d'un ministre
lors d'une séance trimestrielle de vérification. "Elle peut
notamment décider d'approfondir, dans le cadre de l'étude des
engagements financiers du trimestre précédent, l'étude des
engagements financiers d'un mois ou d'un ministère en particulier. "Les
engagements financiers dont la commission décide de ne pas approfondir
l'étude sont considérés comme ayant été
vérifiés." "Lors d'une séance trimestrielle de
vérification d'engagements financiers, un membre de la commission peut
demander à un ministre de lui fournir des renseignements additionnels ou
des documents supplémentaires sur un engagement financier
vérifié lors d'une séance de vérification
antérieure."
À l'article 29, on lit: "À la majorité des membres
de chaque groupe parlementaire, l'étude des engagements financiers dont
la vérification n'est pas terminée peut être
reportée à une séance subséquente." Â
l'article 30: "Lors la vérification trimestrielle d'engagements
financiers, chaque membre de la commission dispose d'un temps de parole de
vingt minutes qu'il peut utiliser en une ou plusieurs interventions", toujours
en respectant la règle d'alternance. "Ce temps de parole vaut pour
chaque engagement financier appelé par le président lors d'une
séance trimestrielle de vérification d'engagements
financiers."
C'est un peu la règle qui va régir nos travaux qui
débutent aujourd'hui. Pour la majorité d'entre nous, c'est la
première fois que nous nous prêtons à un exercice
semblable. J'imagine que tout le monde sera tolérant et que nous
procéderons de la façon la plus efficace possible.
J'appelle les engagements financiers.
M. Jolivet: M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Vous dites: Pour la majorité d'entre nous.
J'en suis. Â part Mme la députée de Jacques-Cartier, le
ministre et vous-même qui y avez participé à
l'époque, je n'y ai pas, quant à moi, participé seton la
nouvelle formule.
Une voix: Moi non plus.
M. Jolivet: Non? Vous non plus? Donc, il y en a deux de cette
commission. Je voudrais vous poser une question. D'abord, vous avez dit: Cet
après-midi. Autrement dit, selon l'entente intervenue, nous ne
siégeons pas ce soir en commission.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous ai
donné l'ordre du jour jusqu'à 18
heures aujourd'hui.
M. Jolivet: Parfait. Deuxièmement, j'ai vu que, en nous
donnant l'ordre du jour, vous nous aviez énuméré neuf
mois.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Jolivet: En les énumérant, vous n'étiez
pas sans savoir, M. le Président, que nous aurions dû
siéger il y a déjà fort longtemps pour les engagements de
janvier, février et mars 1986. Un feu qui s'est déclaré
à l'édifice G nous a forcés à reculer dans le
temps. Par la suite, les mois d'avril, mai et juin 1986 avaient
été reportés, à notre demande conjointe, puisque
nous siégions en commission parlementaire relativement aux
universités.
Selon le règlement, pour chaque trimestre, nous avons droit
à une période de travail d'au moins trois heures.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Voulez-vous me
citer l'article du règlement qui stipule trois heures?
M. Jolivet: Je vous l'ai dit, M. le Président - vous
êtes peut-être plus en mesure de me le dire, ou votre
secrétaire de nous le faire savoir - c'est une séance de travail.
Normalement, une séance de travail, si on débute vers 15 heures,
se déroule de 15 heures à 18 heures et, le soir, de 20 heures
à 22 heures.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je dois dire, M.
le Vice-Président, que lorsque vous m'avez dît cela je l'ai
vérifié, avec le secrétaire, d'après les documents
que j'avais en ma possession et ta liste des règlements. Il n'y a jamais
d'heures déterminées, tout va par consensus et entente. Et, si
cela ne va pas par consensus et entente, on doit passer au vote. Par contre, je
reconnais qu'on est assez pressés par le temps.
Je voudrais retenir, M. le Vice-Président, la suggestion que vous
m'avez faite au téléphone hier. Nous irons jusqu'à 18
heures et à 18 heures on verra ensemble si on doit continuer.
Il y a 54 engagements financiers. J'ai vérifié - comme je
vous l'ai dit tout à l'heure, on n'a pas beaucoup d'expérience
dans cet exercice-là - auprès des membres des autres commissions,
et avec à peu près trois heures ou trois heures et demie pour 54
engagements financiers, d'habitude, ils ont amplement le temps. Par contre, les
autres commissions aussi, dans la majorité des cas -je ne dis pas dans
tous les cas - ont omis, pour différentes raisons, d'étudier les
engagements financiers à partir de janvier dernier, sauf quelques
commissions. Alors, toutes les commissions parlementaires sont à peu
près dans la même situation. Je pense qu'on est mieux de faire
ensemble un effort pour tâcher de régler le plus rapidement et le
plus sérieusement possible l'étude des engagements financiers
pour repartir sur un bon pied dans les meilleurs délais.
M. Jolivet: Écoutez, ce que j'avais suggéré,
c'est que cet après-midi nous siégions au moins trois heures et
ce soir cela aurait été deux heures si on avait
étudié les engagements de l'Enseignement supérieur et de
la Science. J'avais dit qu'on aviserait à la fin de tout pour
déterminer le nombre d'heures qu'il nous resterait pour la suite. Mais,
comme il avait été question de nous limiter à six heures
au total et compte tenu que pour tout le monde c'est la première fois
qu'on fait cela, je trouvais plus logique, comme je vous en ai fait mention,
qu'on commence les travaux cet après-midi et qu'à la fin de la
journée on détermine d'autres dates à venir pour la
continuité et le nombre d'heures qui pourra nous être utile
à ce moment-là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'apprécie
votre suggestion et à 18 heures on pourra reparler du temps que cela
nous prendra. Peut-être qu'on n'aura pas besoin d'une autre
période de temps non plus, c'est fort possible.
Alors, j'appelle l'étude des engagements financiers pour le mois
de janvier 1986. Est-ce qu'il y a des engagements financiers en particulier que
les membres de cette commission veulent étudier?
M. Jolivet: Quant à moi...
Le Président (M. Parent, Sauvé):
Préférez-vous les étudier un à un?
M. Jolivet: Un par un, M. le Président.
M. Ryan: M. le Président, peut-être me
permettrez-vous quelques paroles avant que ne commencent les questions sur des
sujets précis. Je voudrais tout d'abord dire que comme ministre de
l'Éducation je suis très heureux de retrouver les membres de la
commission parlementaire de l'éducation pour cet exercice de la
vérification des engagements qui est une fonction inaliénable des
parlementaires dans une société gouvernée en vertu du
régime parlementaire britannique. On se souvient que notre histoire
politique comporte des chapitres extrêmement dramatiques. Cela a
été l'un des sujets qui a permis au Québec
d'accéder à une démocratie plus authentique grâce
aux efforts de nos parlementaires autochtones à une époque
où le régime colonial existait encore. C'est une tradition, par
conséquent, qui a une très longue histoire et que nous devons non
seulement observer mais garder vivante en la faisant fonctionner avec tout
le dynamisme nécessaire.
Alors, il me fait plaisir de me prêter aux questions de nos
collègues de l'Assemblée nationale et je voudrais vous informer
que je suis accompagné, pour cette réunion, de quatre
collaborateurs du ministère de l'Éducation, soit MM. Jacques
Fournier, chef de division au Service du budget; Denis Gingras, agent de
gestion au Service du budget; Jacques Lacroix, responsable du Service des
approvisionnements, et Roger Drolet, collaborateur au Service du budget mais
qui a été plus particulièrement responsable de la
préparation des dossiers remis aux députés pour nos
travaux.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Messieurs,
bienvenue.
M. Ryan: Alors, j'espère que nos collègues
consentiront volontiers à ce que des explications soient fournies par
les collaborateurs qui m'accompagnent parce que je n'ai pas la
prétention de veiller jusque dans les moindres détails à
l'exécution de chacune de ces choses dont il sera question.
M. Jolivet: On a entendu dire que vous signiez même des
sommes de 200 $ à 300 $, non?
M. Ryan: Signer est une chose, M. le Président, et assurer
la réalisation d'une opération en est une autre. Il m'arrive de
signer des choses de 25 $ et de ne pas signer des choses de 100 000 $. (15 h
30)
Engagements financiers
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, merci, M.
le ministre. J'inviterais maintenant tous mes collègues à
demeurer dans le sujet qui nous réunit ici aujourd'hui, de tâcher
de travailler avec le plus de célérité possible et le plus
d'efficacité possible. Alors, j'appelle les engagements financiers un
par un.
Pour le mois de janvier 1986, contrats négociés. Contrat
pour la location-achat -oui, monsieur, un instant - de 13 écrans 3278 et
d'une imprimante.
M. Jolivet: M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Jolivet: Avant de passer au contrat lui-même de
l'article 1, engagements de janvier 1986, étant donné que nous
sommes à nos premières armes, je pense qu'il serait bon pour des
collègues qui n'ont participé à aucun de ces engagements
pour le moment de connaître la façon dont le ministre
procède: dans certains cas, c'est par contrats négociés
et, dans d'autres cas, par soumissions, soit soumissions ouvertes ou
soumissions sur invitation.
J'aimerais connaître, de la part du ministre de
l'Éducation, quelles sont les critères qui sont utilisés
par le ministère pour aller en contrats négociés, d'abord;
ensuite, concernant les sortes de soumissions, pourquoi vous allez en
soumissions sur invitation, dans certains cas, et, dans d'autres cas, en
soumissions ouvertes à tout le monde.
Le Président (M, Parent, Sauvé): Alors, M. le
Vice-Président de la commmision parlementaire, je vous informe que la
commission parlementaire a commencé à siéger, que le temps
a commencé de s'écouler et que c'est votre première
question.
M. Jolivet: Parfait.
M. Ryan: M. le Président, est-ce que nous pourrions
entendre M. Jacques Lacroix sur cette question-là?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Lacroix.
M. Lacroix (Jacques): Concernant les négociations de
certains contrats, de 0 $ à 500 $, c'est négocié au niveau
du ministère; de 500 $ à 2000 $, c'est la même chose. Tout
ce qui est supérieur à 2000 $ et jusqu'à 50 000 $, c'est
négocié par le Service des achats. Tout ce qui est
supérieur à 50 000 $, cela prend l'approbation du Conseil du
trésor.
En fin de compte, les négociations pour les contrats de 2000 $ et
plus» c'est toujours négocié par le Service des achats.
Une voix: Rosalie?
M. Lacroix: Ah! Excusez. Rosalie, c'est différent; cela
relève quand même du Service des achats. Quand on parle de
contrats spécifiques, de contrats administratifs ou de recherche,
quelque chose comme cela, ça passe par Rosalie. Mais, quand on parle de
contrats de location ou d'achat de matériel, c'est le Service des achats
qui a son propre registre ou son propre rapport, qui a tout concernant les
fournisseurs.
Janvier
M. Jolivet: Comme ce contrat négocié est le premier
devant nous, j'aimerais connaître de la part du ministre - pour
location-achat de 13 écrans et d'une imprimante - quelle est
l'utilisation au ministère. Au point de vue administratif, est-ce que
c'est à l'intérieur d'autres secteurs? Quelle est l'utilisation
que vous faîtes de ces écrans et de cette imprimante? Parce
qu'on
aura l'occasion, en cours de route, d'en voir beaucoup.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pourriez-vous vous
identifier pour les besoins du Journal des débats.
M. Fournier (Jacques): Jacques Fournier. Alors, disons que,
précisément à ce contrat en particulier, on pourrait vous
dire que cela a servi dans certaines directions régionales, entre
autres. Chacune des directions régionales est en train de
s'équiper d'écrans et donc, à partir du central, on a
versé cela à l'intérieur des directions régionales.
Mais, ce que je voulais faire remarquer surtout -vous vous en rendez compte, si
vous avez regardé la série de contrats que vous avez entre les
mains - c'est que vous avez souvent des contrats de ce type-là;
location-achats, cela revient continuellement.
Pour vous situer globalement, disons qu'il y a ce qu'on appelle deux
types de contrats. Il y a des contrats d'approvisionnement, dont vous a
parlé tantôt Jacques Lacroix. Il y a aussi des contrats de
services. Dans les contrats d'approvisionnement, au total des engagements que
vous avez à l'intérieur ici, pour vous donner une idée
vous en avez pour 3 300 000 $. Dans cette catégorie, vous avez
différents types de contrats. Vous avez des contrats d'impression, comme
vous avez pu le voir, des contrats de traitement de textes et des contrats de
location et d'entretien de logiciels. En ce qui concerne le traitement de
textes, ce sont des décisions ministérielles qui ont
été prises à un moment donné, de faire affaire avec
une firme en particulier plutôt qu'une autre. On avait le choix entre
Micom ou AES, par exemple. Dans le ministère, au lieu d'avoir deux types
de firmes, l'une AES et l'autre Micom lorsqu'il y a des difficultés,
cela est plus compliqué de faire venir une firme plutôt qu'une
autre - on a décidé ministériellement que c'était
AES. À partir de cette décision ministérielle...
M. Jolivet: Depuis combien de temps a été prise
cette décision d'y aller avec AES?
M. Fournier: Cela fait un petit bout de temps, au moins trois
ans.
M. Jolivet: Trois ans?
M. Fournier: Oui, c'est cela. Cette décision a
été prise. Ce qui se passe à ce moment, c'est que vous
allez au Service des achats et c'est le Service des achats du gouvernement qui
négocie avec AES les prix et les ententes. Une fois que c'est
négocié, tout ce que le ministère a à faire par la
suite, c'est de renégocier et renouveler les contrats avec la même
firme, selon les échéances qui avaient été
données.
C'est la même chose, si vous voulez, pour l'impression.
L'impression est un peu différente parce que c'est encore le Service des
achats, mais le Service des achats a à peu près 150 fournisseurs
parmi lesquels il va choisir des soumissionnaires sur invitation. Des
soumissions sont faites et, à ce moment-là, c'est le SAG qui nous
donne la liste des soumissionnaires. 'On leur demande de soumissionner. Ils
soumissionnent et, règle générale, c'est toujours le plus
bas soumissionnaire qui l'emporte.
M. Jolivet: Dans le cas qui est devant nous, quels sont les
critères qui font que, dans ce cas, vous allez vers un contrat
négocié plutôt qu'une soumission? Est-ce parce que ce sont
des choses en remplacement... Quelles sont les raisons qui ont amené
cela?
M. Fournier: Je ne peux pas vous répondre quant à
ce contrat particulier. Peut-être que M. Lacroix est au courant de ce
contrat.
M. Lacroix: Je n'ai pas saisi votre question.
M. Jolivet: Dans ce cas précis, vous avez
décidé d'y aller par contrat négocié.
M. Lacroix:D'accord.
M. Jolivet: II y a des raisons pour lesquelles vous y êtes
allés par contrat négocié plutôt que par
soumissions.
M. Lacroix: Pour tous les contrats supérieurs à
5000 $, il faut passer par le Service des achats. C'est pour cette raison que
cette demande a été négociée par le Service des
achats avec la compagnie Comterm.
M. Ryan: Est-ce que vous savez si la décision du Service
des achats s'inscrivait dans la politique de préférence pour la
maison Comterm qui avait été décidée par l'ancien
gouvernement?
M, Lacroix: Notre politique était déjà
déterminée d'avance pour ce qui est du choix des appareils, des
équipements.
M. Fournier: C'est cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur l'engagement 1? Est-ce que l'engagement 1 est
terminé?
M. Jolivet: Juste un instant!
Le Président (M, Parent, Sauvé): Oui.
M. Jolivet: Vous avez un montant de 34 128 $ pour treize
écrans et une imprimante. Quel est le coût de chacun des
écrans et de l'imprimante séparément?
Des voix: ...
M. Jolivet: Si vous n'êtes pas contents, allez-vous-en!
Cela ne me dérange pas.
M. Lacroix: Le coût mensuel est de 36 $ par appareil, par
écran.
M. Ryan: M. le Président, pour l'utilité des
membres, sur les tableaux que chacun a reçus, il y a des indications
numériques ou en lettres à gauche de chaque poste
mentionné sur la liste. Tenez, pour l'article dont nous parlons, le
projet de Comterm, il y a un numéro 656046, en dessous, 740, et, en
dessous, SAG. SAG signifie que c'est une transaction dont le Service des achats
avait la responsabilité.
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'engagement 1?
M. Jolivet: II n'a pas terminé.
M. Lacroix: Je reviens au coût de l'appareil. Le coût
de l'écran est de 36 $ par mois. Quant à celui de l'imprimante,
il est de 168 $ par mois, ce qui fait le total.
M. Ryan: Merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'engagement 1 est vérifié? J'appelle l'engagement 2, contrat
pour l'achat de deux logiciels Excelerator. Est-ce qu'il y a des questions?
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
vice-président.
M. Fournier: Excusez-moi. Cela ne relève pas de nous, cela
relève de l'Office des ressources humaines.
M. Ryan: C'est marqué: Maintenant transféré
à un autre ministère.
M. Fournier: Avant, cela relevait du ministre de
l'Éducation. Maintenant, cela a été
transféré...
M. Ryan: Lors de la formation du gouvernement...
M. Fournier: ...au ministre des Affaires culturelles.
M. Ryan: ...au ministre des Affaires culturelles.
M. Jolivet: Excusez, même si cela ne relève pas de
vous, comme c'est de votre responsabilité...
M. Ryan: Le transfert n'était pas encore fait au mois de
janvier.
M. Jolivet: Il n'était pas encore fait à ce
moment-là.
M. Ryan: II avait été décidé, mais le
transfert fonctionnel n'était pas encore fait.
M. Jolivet: Vous ne pouvez donc pas me dire à quoi
servait, à l'époque...
M. Fournier: Nous n'avons absolument rien là-dessus. Tout
est à l'Office des ressources humaines.
M. Jolivet: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'on tient
pour acquis que cela n'apparaît plus au budget du ministère de
l'Éducation?
M. Fournier: Non, non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord.
M. Jolivet: Donc, il y a eu un transfert de poste et budget.
M. Fournier: Excusez-moi. L'Office des ressources humaines a son
propre budget. Avant, il relevait du ministre de l'Éducation. Donc, le
ministre de l'Éducation l'avait sous son chapeau» mais ce
n'était pas dans notre budget.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord.
J'appelle l'engagement suivant: Fichier des fournisseurs, soumissions sur
invitation: Contrat de services pour effectuer les travaux de composition et de
graphisme de six numéros de (a revue Vie pédagogique. Est-ce
qu'il y a des questions?
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
vice-président.
M. Jolivet: D'abord, la première chose: Est-ce que c'est
possible - je pense que cela devrait être possible - de savoir
d'où provenaient les membres du comité de sélection et qui
sont-ils? On dit en bas: Choisis par un comité de sélection.
Une voix: Je peux vous dire cela.
Une voix: J'aime le mot "probablement".
Une voix: Probablement des compétences.
M. Jolivet: Le député d'Arthabaska me disait que
c'étaient de bons choix.
Une voix: Des personnes assez compétentes.
M. Jolivet: Ce n'est pas enregistré, cela?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous ferai
remarquer que les débats sont enregistrés. Nos échanges
sont tous enregistrés.
M. Fournier: Les membres du comité sont M. Jacques
Jourdain, M. Benoît Thibault et Mme Anne Thibault.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci? M. le
vice-président.
M. Jolivet: Pour les besoins, M. le Président, des gens
qui accompagnent le ministre et pour le ministre lui-même, je tiens
à vous avertir que c'est une question qui va revenir. On n'aura pas
besoin de la poser toutes les fois, mais j'espère que vous allez nous le
fournir toutes les fois, maintenant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Maintenant, est-ce
qu'il y a d'autres interventions à ce sujet-là?
M. Jolivet: Oui, oui. Il y a d'autres questions.
M. Ryan: Je voudrais comprendre la portée de la remarque
qui vient d'être faite.
M. Jolivet: Ce que je veux dire, M. le ministre, c'est que cette
question va revenir toutes les fois. Si c'est un comité de
sélection, on veut savoir les noms des personnes. Maintenant, la
question que j'ai posée en plus, c'est: D'où viennent ces
personnes? Est-ce que c'est du ministère? Est-ce que c'est de
l'extérieur du ministère?
M. Lacroix: Ce sont des gens du ministère.
M. Jolivet: Des gens du ministère.
M. Ryan: Juste une question pour mon information. Il y a un M.
Thibault et une Mme Thibault. Est-ce qu'il y a un lien de parenté entre
les deux?
M. Lacroix: Non.
M. Ryan: Merci.
M. Jolivet: M. Jourdain, M. Benoît Thibault, Mme Thibault.
Est-ce que je peux comprendre que le fournisseur qui a été
choisi, Graphème Inc., de Québec, est le même qui a
été choisi en 1985?
M. Lacroix: Je ne peux pas vous le dire.
Une voix: Je ne suis pas en mesure de répondre.
M. Fournier: On peut prendre note de la question, si vous le
voulez.
M. Jolivet: J'aimerais cela. L'autre question qui vient... Des
fois, c'est surprenant quand on est en soumissions. Il y a une
différence de 35 000 $ à 59 000 $.
M. Ryan: C'est une question à laquelle on pourrait
répondre dès maintenant. Avez-vous reçu des instructions
du ministre de changer de fournisseur?
Une voix: Non.
M. Ryan: Vous avez répondu non, n'est-ce pas?
M. Fournier: On n'a pas eu instruction. M. Ryan:
Très bien.
M. Jolivet: Est-ce que c'est moi qui ai le droit de poser des
questions?
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est exactement
ce que j'allais dire, M. le ministre. Nous apprécions beaucoup vos
remarques très pertinentes, mais, par contre, c'est le
vice-président qui avait la parole.
M. Jolivet: Deuxièmement, en aucune façon je n'ai
voulu insinuer quoi que ce soit. Donc, le ministre n'avait pas à se
sentir visé.
Maintenant, j'aimerais savoir ceci. Le budget proposé
était de 35 712 $ par le plus bas soumissionnaire par rapport aux 55 000
$ du deuxième plus bas soumissionnaire. Est-ce que vous êtes
capable d'expliquer... On dit: Un contrat de services pour effectuer des
travaux de composition et de graphisme de six numéros de la revue Vie
pédagogique, donc, les six numéros l'année durant.
Qu'est-ce qui fait qu'il y a un montant de 20 000 $ entre la plus basse
soumission et la deuxième plus basse soumission?
M. Fournier: C'est laissé à la discrétion
des soumissionnaires.
M. Jolivet: La question qui va surgir:
Compte tenu de la différence du montant d'argent entre le plus
bas soumissionnaire et le deuxième plus bas soumissionnaire, est-ce
qu'il y a eu des problèmes durant l'année? On va revenir,
à un moment donné, à quelqu'un qui a fait faillite en
cours de route. Est-ce qu'il y a eu des problèmes sur la composition?
Est-ce qu'il y a eu un bon service pour les six numéros?
M. Lacroix: On n'a eu aucun rapport négatif à ce
jour sur ces revues.
M. Ryan: Elles sont très bien faites.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela répond
à votre question, M. le vice-président?
M. Jolivet: Cela y répond.
Le Président (M, Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur cet engagement? Est-ce que l'engagement est
terminé?
M. Jolivet: Excusez-moi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
vice-président.
M. Jolivet: Oui. Est-ce qu'il serait possible de connaître
les gens qui composent le groupe Graphème Inc., de Québec? Qui
est le président? Qui est le propriétaire de la compagnie, selon
les formules? Vous avez certainement cela entre les mains. Si vous ne l'avez
pas, vous allez nous le fournir?
M. Lacroix: On peut vous les fournir. Une voix: On va vous
les fournir. M. Jolivet: Parfait. Une voix: Regardez si...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je
considère...
M. Jolivet: Pardon?
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît] S'il vous plaît!
M. Jolivet: M. le Président, comme il y a eu une
intervention là-bas... (15 h 45)
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je n'ai pas
reçu d'intervention, monsieur.
M. Jolivet: ...j'aimerais l'entendre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je ne l'ai pas
reconnue, je n'ai pas l'intention de la reconnaître. Est-ce que
l'étude de cet engagement...
M. Jolivet: M. le Président, je m'excuse. Comme nos
débats sont enregistrés...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, M. le
vice-président.
M. Jolivet: J'ai quand même le droit de savoir si une
question a été posée et quel est le genre de la question,
pour savoir si j'ai à dire des choses ensuite.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
vice-président, si une question avait été posée,
elle aurait été adressée au président et je vous
aurais donné la parole pour y répondre. En ce qui me concerne,
c'est le micro du président qui était ouvert à ce
moment-là, puisque j'avais la parole.
M. Jolivet: M. le Président, je sais que ces micros sont
sensibles. On peut avoir pris la parole de la personne et, comme elle a
posé une question, je voudrais qu'elle nous la repose, qu'on sache
quelle question elle a posée.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je suis sensible
à vos revendications, M. le vice-président, avec le consentement
de Mme la députée de Groulx.
Mme Bleau: Bien, M. le député, je n'ai fait qu'une
remarque. J'ai dit: Vous ferez attention pour bien dire que ce sont des amis
des libéraux. Je n'ai pas honte de le dire fort.
M. Jolivet: Merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien,
madame. Votre remarque est enregistrée. M. le ministre.
M. Ryan: J'ai réponse à une question qui a
été posée tantôt. Dans une feuille que nous avons
ici, il y a le nom du représentant du fournisseur Graphème. Vous
vouliez savoir qui était propriétaire de cette maison. Il y a M.
Hainault qui est mentionné ici, Jean Hainault... On va vérifier,
on vous procurera de plus amples renseignements. J'estime que la question
était bien pertinente. S'il y avait moyen d'avoir l'indication de la
propriété de l'entreprise qui est visée, je pense que cela
compléterait l'information du député. Je n'ai pas
d'objection à vous la fournir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous informe,
M. le ministre, que la question est prise en note et devra faire l'objet d'une
réponse ultérieure. Est-ce que votre article est
terminé?
J'appelle l'article suivant: "Renouvelle-
ments de contrats: Renouvellement du contrat de services pour la
traduction, du français à l'anglais, de programmes
d'études et de guides pédagogiques produits par la Direction
générale des programmes du Secteur de la planification et du
développement pédagogique à l'intention des enseignants du
préscolaire, du primaire et du secondaire." Fournisseur: CEPGM. Montant
de l'engagements 200 000 $. M. le ministre.
M. Ryan: Je vais fournir quelques explications au sujet de ce
poste. Je pense qu'il est important de savoir que nous avons au
ministère de l'Éducation une Direction de l'enseignement
catholique et une Direction de l'enseignement protestant. À la Direction
de l'enseignement protestant, tout ce que nous avons, je . pense, c'est deux
personnes à temps complet et la sous-ministre associée de foi
protestante, sous laquelle travaillent deux personnes à temps complet.
Il y a deux ou trois professionnels engagés sur une base limitée.
Par conséquent, on n'a pas du tout l'équipement de ce
côté-là pour procéder à la préparation
de manuels ou à la traduction de tous les programmes du français
à l'anglais ou inversement. Comme les programmes doivent être
appliqués dans toutes les écoles, autant les écoles
catholiques que les écoles protestantes, il faut travailler à des
versions qui correspondent aux besoins des- écoles protestantes.
L'organisme le mieux équipé pour procéder à un
travail comme celui-là, c'est le Bureau des écoles protestantes
du grand Montréal. Il y a d'autres organismes également qui
peuvent fournir des services comme l'Association des commissions scolaires
protestantes, certaines autres commissions scolaires protestantes; mais
l'organisme le mieux équipé pour faire du travail de ce
côté-là et qui reçoit à cette fin des
contrats du ministère de l'Éducation depuis déjà
quelques années, c'est le Bureau des écoles protestantes du grand
Montréal. Ce dernier accomplit un travail très utile. Il fait non
seulement de la traduction pure, mais également de l'adaptation des
programmes en fonction des besoins des écoles protestantes.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que cela
termine votre explication?
Mme Bleau: J'aurais une question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Groulx.
Mme Bleau: M. le ministre, j'aurais un renseignement à
demander. Les engagements du mois de janvier dont on étudie ici le
rapport, est-ce que ce sont des engagements qui pouvaient avoir
été pris avant l'arrivée du parti libéral au mois
de décembre? Je trouve cela près, janvier ce n'est pas loin
après les élections. Est-ce qu'il y avait des engagements parmi
ceux-là qui avaient été pris avant notre
arrivée?
M. Ryan: De manière très générale, ce
sont des engagements qui s'inscrivaient dans des programmes déjà
en cours.
Mme Bleau: Bien.
M. Ryan: Nous avons la responsabilité des engagements,
nous, mais ce sont des engagements qui répondaient à des
programmes déjà mis en marche sous l'ancien gouvernement. Il y en
a quelques-uns qui ont été arrêtés, il y a des
engagements qui nous ont été soumis que nous avons refusés
parce qu'ils ne correspondaient pas du tout à l'orientation que nous
voulions donner. Mais de manière très générale nous
avons laissé les programmes en place pour l'année 1985-1986 se
poursuivre jusqu'à la fin de l'exercice.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre. M. le vice-président.
M. Jolivet: Oui, M. le Président, effectivement il n'y a
rien de mal à cela. C'est la normalité, sans cela l'État
arrêterait de fonctionner. Il est évident qu'un nouveau
gouvernement, quand il arrive au pouvoir, décide d'arrêter
certaines décisions qui étaient déjà en marche
parce qu'il a encore le loisir de le faire. On a vu cela dans d'autres
ministères en ce qui concerne les travaux de transport et autres. Il y a
des choses qui devaient se faire qui ne se sont pas faites cette année.
Ils ont pris l'argent et ils l'ont mis ailleurs. C'est la responsabilité
du gouvernement nouvellement élu.
Voici ma question se rapportant à l'engagement 4. Est-ce qu'on
pourrait savoir quel est le montant de l'engagement - c'est un renouvellement,
donc, cela se fait d'année en année - pour l'année
précédente?
M. Fournier: On ne l'a pas ici.
Le Président (M, Parent, Sauvé): Si vous ne l'avez
pas, est-ce que vous pouvez faire en sorte de le transmettre?
M. Jolivet: Voulez-vous nous le transmettre.
M. Fournier: Oui. Pas de problème.
M. Gardner: M. le Président, j'aurais une remarque
à faire à mon collègue de Laviolette.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Un instant! M. le
député d'Arthabaska.
M. Gardner: Ce ne sont pas les engagements de l'année
précédente que l'on fait, ce sont les engagements de cette
année. Quand il se reporte à l'engagement de l'an passé,
est-ce que c'est normal? Je suis nouveau, je m'excuse, M. le Président,
mais c'est compliqué, il faudrait qu'on apporte les engagements de l'an
passé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous fais
remarquer qu'un député peut, à l'intérieur des
règles permises par l'article 23, poser des questions sur les
engagements qui ont été pris ultérieurement par
d'autres.
M. Gardner: Antérieurement ou ultérieurement?
Le Président (M. Parent, Sauvé)ï
Antérieurement. Par contre, il n'a pas invoqué l'article 28.
C'est tout à fait normal qu'il pose des questions sur cela. Je pense
que, étant donné les circonstances, puisqu'on n'a pas
étudié les engagements le printemps dernier, tel que
prévu, alors on peut le faire.
M. Ryan: M. le Président, en réponse à la
question de M. le député de Laviolette, pour l'année
1984-1985, les engagements étaient de 150 000 $ et, pour l'année
précédente, ils étaient également de 150 000 $,
tout cela suivant un contrat signé en bonne et due forme entre le Bureau
des écoles protestantes du grand Montréal et te ministre de
l'Éducation.
M. Jolivet: À ce moment-là, compte tenu de la
réponse qui m'est donnée, M. le Président...
M. Ryan: Je crois, entre parenthèses, que la question est
bonne. Pourvu que cela ne remonte pas trop loin dans le passé, que cela
ne remonte pas jusqu'au déluge, je pense que cela peut aider à se
former un jugement sur la valeur de l'engagement, que de savoir s'il est du
même ordre que celui de l'année précédente. Je
trouve que la question est tout à fait pertinente. Dans la mesure
où nous pouvons - ce n'est pas du tout en réponse à la
question du député d'Arthabaska que je dis cela - fournir ces
renseignements sans que cela demande de recherches bénédictines,
nous sommes très heureux de le faire.
M. Jolivet: M. le Président, pour revenir d'abord à
la question du député d'Arthabaska que je trouve très
correcte, compte tenu du fait qu'il dit: Je ne suis pas habitué, je n'ai
jamais vu cela, je voudrais savoir pourquoi, la réponse est simple.
L'Assemblée nationale s'est toujours réservé un droit
d'examen des contrats, des soumissions et des engagements selon l'ordre de
grandeur dont on faisait mention tout à l'heure. Tous les autres -
passent par soumissions publiques et deviennent connus immédiatement.
Ceux-là sont pour permettre à l'État de fonctionner
convenablement et rapidement. On peut prendre ces engagements et demander aux
députés de quelque formation politique que ce soit de les scruter
à la loupe, s'ils le désirent.
Compte tenu de la réponse que j'ai eue pour la deuxième
partie de ma question à savoir que c'est un engagement de 150 000 $ pour
les deux années précédentes, si j'ai bien compris...
Une voix: C'est cela.
M. Jolivet: ...pourquoi y a-t-il une différence de 50 000
$ par rapport à cette année? Est-ce qu'il y a des choses qui ont
été demandées en plus par rapport à l'année
passée?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pourquoi 200 000 $
cette année comparativement aux montants de 150 000 $ des deux
années précédentes?
M. Ryan: Dans le CT qui autorisait cette entente, il y a
l'observation suivante. Considérant que l'autorisation a
été reconduite en 1984-1985 à notre satisfaction,
considérant que pour l'année financière courante le
ministère a dû poursuivre l'opération de traduction sans
avoir obtenu au préalable l'autorisation du Conseil du trésor,
considérant que l'entente avec la CEPGM permet au ministère
d'obtenir des versions anglaises d'une qualité exceptionnelle et qu'il
existe une équipe bien rodée pour poursuivre ce mandat, le
ministère de l'Éducation demande donc au Conseil du trésor
l'autorisation de reconduire l'entente avec la Commission des écoles
protestantes du grand Montréal, pour l'année financière
courante, selon une évaluation d'un calendrier d'introduction des
programmes et guides, dont j'ai tout le détail ici et que je pourrai
vous fournir.
Le coût, pour l'année financière 1985-1986, se situe
à 200 000 $. C'est qu'il y avait une matière plus abondante, il y
avait des échéances. Comme vous le savez, les programmes sont
implantés suivant un échéancier précis. Nous
accusons du retard dans le secteur des écoles protestantes parce
qu'elles ont trop souvent été traitées comme un secteur de
seconde classe. Il fallait mettre les bouchées un peu plus fortes pour
accélérer la production de ce matériel. C'est pourquoi
cela a été porté à 200 000 $ au lieu de 150 000
$.
M. Jolivet: Donc, cela répond à la question de la
députée de Groulx tout à l'heure, à savoir que
c'est un engagement que vous avez pris et non pas une simple
reconduction de l'engagement du gouvernement précédent.
Est-ce que c'est ce que cela veut dire ou bien si le décret se situe
avant votre arrivée au pouvoir?
M. Ryan: Le décret porte la date du 21 janvier 1986. Il
est par conséquent attribuable à notre responsabilité. Je
dois me souvenir que l'on m'a soumis ce décret...
M. Jolivet: Le 2 décembre.
M. Ryan: ...à mon arrivée au tout début de
l'année 1986 ou à la fin de 1985 et que, étant bien
familier avec les besoins de ce secteur dont j'avais invoqué souvent
l'acuité en commission parlementaire du temps où nous
étions dans l'Opposition, je me suis empressé de consentir
à cet ajustement dans l'espoir d'accélérer la mise en
disponibilité des matériaux pédagogiques dont a besoin le
secteur protestant pour appliquer les nouveaux programmes.
M. Jolivet: Si je comprends bien M. le ministres, cela veut dire
que des gens auraient lu les discours qu'il avait commis alors qu'il
était dans l'Opposition et qu'alors on s'est empressé de lui
apporter les documents pertinents pour prendre les décisions
relativement à ce qu'il avait dit. Malheureusement, dans le cas des
universités, il y a eu un ministre du Conseil du trésor qui a
freiné un peu ses élans»
M. Ryan: Je voulais surtout régulariser une situation qui
avait été créée par l'incurie de l'ancien
gouvernement.
M. Jolivet: Je m'y attendais.
M. Ryan: On était rendu au mois de janvier et, comme je
l'ai dit, rien de cela n'était réglé. On s'est
dépêché, non seulement de les régulariser, mais
d'ajuster les besoins conformément à notre vision.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je m'excuse,
est-ce qu'il y a d'autres questions sur l'engagement 4? L'engagement 4 est-il
vérifié? Il est vérifié.
J'appelle l'engagement 5, soumissions sur invitation, pour un montant de
27 200 $, dont les soumissionnaires ont été choisis par un
comité de sélection. Est-ce qu'il y a des questions?
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
vice-président.
M. Jolivet: Quand c'est une soumission sur invitation, est-ce que
vous faites l'invitation à un, deux, trois, quatre ou cinq groupes
potentiels? Quelle est votre règle de travail dans ce contexte de
soumissions sur invitation?
M. Lacroix: Habituellement, pour tout ce qui touche les contrats
sur invitation, on passe par le fichier central des fournisseurs. Si ce sont
des contrats pour des projets spécifiques, on fait une demande
auprès de trois fournisseurs, à partir du ministère.
M. Jolivet: Dans le cas qui nous préoccupe
actuellement.
M. Lacroix: Dans le cas qui nous préoccupe...
M. Jolivet: ...cela a été fait au ministère
puisqu'il n'y a pas le sigle SAG, si j'ai bien vu,
M. Lacroix: ...c'est cela. La spécialité
n'était pas inscrite au fichier central des fournisseurs. C'est pour
cette raison que nous avons fait deux demandes auprès de deux compagnies
privées, ASl Canada Inc. et Deltak Inc.
M. Jolivet: À quoi servent ces cours
auto-éducatifs de formation de base en informatique?
M. Lacroix: Les cours ont servi au personnel de notre
ministère afin de former nos techniciens en informatique et nos
spécialistes en informatique.
M. Jolivet: Combien de personnes ont
bénéficié de ces cours?
M. Lacroix: Environ 60 ou 70 personnes.
M. Jolivet: D'où vient la compagnie Deltak Inc.?
M. Lacroix: Elle vient de Mississauga, en Ontario.
M. Jolivet: Si je comprends bien, les deux compagnies qui ont
soumissionné venaient de l'Ontario.
M. Lacroix: C'est cela.
M. Ryan: C'est M. Thomas W. Logan.
M. Jolivet: Dans le cas de Deltak, vous dites? Deltak ou ASP
M. Ryan: ASI.
M. Jolivet: Donc, cela veut dire qu'il n'y a pas au Québec
ce genre de...
M. Lacroix: ...de fournisseur spécialisé en ce
domaine-
M. Ryan: Si le député se donne la peine de regarder
les titres des cours, il va comprendre que ce ne sont pas des cours qu'on peut
produire facilement pour un marché limité comme le nôtre
dans ce domaine- On est malheureusement souvent obligé de recourir
à des fournisseurs qui visent un marché plus large étant
donné le caractère très sélectif de la
clientèle susceptible d'être intéressée.
M. Jolivet: D'accord. Je me souviens d'un cas où nous
disions la même chose à l'époque; cela concernait la
société Loto-Québec et l'impression de billets faite aux
États-Unis pour les "gratteux". On s'est aperçu qu'il y avait une
possibilité de voir le prix en dessous et de choisir son billet avec
ceux qui avaient été faits, au début, dans les imprimeries
québécoises. Tandis que, de la façon que c'était
fait aux États-Unis, on était sûr qu'on ne le verrait pas.
(16 heures)
Une discussion avait été amorcée et elle avait
amené le ministre responsable à aider une compagnie
québécoise en impression, en demandant à tous ceux qui
étaient intéressés de trouver un procédé qui
permettrait d'imprimer au Québec ces billets-là.
Je pose la question. Dans un cas comme celui-là, cela s'adresse
à des gens du ministère. Donc, ce n'est pas nécessairement
seulement à votre ministère, cela doit être à tous
les ministères que des cours semblables sont donnés en
informatique. Ce n'est pas seulement vous qui pouvez avoir besoin, si je
comprends bien, "de cours auto-éducatifs de formation de base en
informatique sur cassettes vidéo". Cela peut s'adresser à
d'autres personnes d'autres ministères?
M. Ryan: La nature du cours, il faut bien comprendre, c'est le
système de gestion d'informations pour la planification. Ce sont des
cours assez avancés. Ce ne sont pas des cours de technique
immédiate d'utilisation de machines. Ce sont des cours très
avancés. Management by Objectives...
M. Jolivet: M. le ministre, je m'excuse de vous
déranger... Moi, ce n'est pas cela que j'ai. Ce que j'ai, c'est "contrat
de services pour la fourniture de cours autoéducatifs de formation de
base en informatique". Vous m'en donnez plus parce que vous avez d'autres
choses.
M. Ryan: Je vous donne le contenu du cours.
M. Jolivet: D'accord.
M. Ryan: C'est le contenu du cours que je donnais.
M. Jolivet: D'accord.
M. Ryan: Ce n'est pas un billet ou un petit instrument.
M. Jolivet: Non, je suis d'accord.
M. Ryan: C'est une série de cours. II y en a toute une
série. Il y en a au moins 25. C'est fabriqué à cet
endroit-là.
M. Jolivet: Je voulais juste dire: Est-ce que ce cours-là
pourrait être donné aux membres d'autres ministères? C'est
la question que je pose.
M. Lacroix: Oui, c'est applicable à d'autres
ministères.
M. Jolivet: Dans ce contexte, est-ce qu'il n'y aurait pas
intérêt à ce que, puisque nous aurons à en donner
tout probablement et à le faire continuellement, le ministère,
par les moyens qu'il a ou un autre ministère, aide une compagnie
québécoise qui pourrait donner ces choses-là? Ces choses
pourraient être données par des gens du Québec. Est-ce que
ce serait possible? Est-ce que ce serait facile à examiner? En tout cas,
je laisse cela à votre réflexion.
M. Ryan: Je peux vous dire qu'il y a bien des contrats qui ont
été donnés à des firmes québécoises
aussi et, quand elles n'avaient pas toujours l'équipement voulu, on
s'est ramassé avec des coûts considérables. Il y a eu de
ces cas-là. En particulier, le cas le plus classique, c'est celui du
système de gestion par ordinateurs des bourses, Girafe 2000. Il y a un
trou d'à peu près 7 000 000 $ à 8 000 000 $ qui a
été laissé par...
M. Jolivet: C'est moins que ce que vous disiez au
départ.
M. Ryan: ...l'ancien gouvernement. L'expérience de Comterm
n'est pas, non plus, la plus éclairante de ce point de vue là.
Quand on a été obligé de prendre des décisions sur
cela, on a mis fin au contrat monopolistique qui avait été
accordé à Comterm. On a rouvert le marché parce qu'on
trouvait que c'était vrai qu'on créait quelque chose de
québécois en partie, parce qu'il y a avait tout un contenu
étranger dans cela, mais on le créait à grands frais. Et
les étudiants sont venus nous faire une leçon un jour. Ils nous
ont fait la preuve qu'ils pouvaient avoir des appareils tout aussi bons
à 30 % meilleur marché, seulement en se groupant en
coopératives.
M. Jolivet: M. le ministre, si je suis la logique du discours que
vous avez commis devant les cégeps par rapport à l'État
qui
peut quand même amener un changement, je pense qu'effectivement,
si on suivait votre réflexion, parce que vous parlez de deux cas en
particulier, peut-être que jamais on n'aurait vu quelqu'un inventer le
"snowmobile" au Québec. Il y a du monde qui dans le secteur privé
prend des risques, mais au bout de la course, après X années,
cela apporte des dividendes.
La question que je posais: Est-ce que c'est envisageable? Je ne vous
demande pas de le faire, je vous demandes Est-ce que c'est envisageable? Est-ce
qu'il y a moyen de regarder cela étant donné que, si on en a 60
au ministère de l'Éducation et qu'il y en a à d'autres
ministères, il est évident qu'on va devoir de plus en plus en
avoir si c'est une des utilisations pour le futur? Je disais: Est-ce qu'il est
possible d'examiner la possibilité d'apporter de l'aide à
quelqu'un du Québec, quel qu'il soit, je n'ai pas de
préférence, qui permettrait de fabriquer ce cours au
Québec pour les Québécois?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: M. le Président, je vais transmettre avec plaisir
la suggestion de notre ami, le député de Laviolette, à mon
sous-ministre, M. Thomas Boudreau, pour qu'il en parle avec les sous-ministres
des autres ministères et qu'ils examinent ensemble la possibilité
d'une application. Je suis convaincu que, de fait, il y a déjà
beaucoup de transmission d'informations de ce genre d'un ministère
à l'autre, peut-être dans ce cas-ci même. Mais en tout cas,
je vais demander à M. Boudreau de vérifier cela. Il me fera
plaisir de donner les résultats au député de Laviolette.
Le sous-ministre à l'Éducation, comme tout le monde le sait, est
un homme d'une efficacité remarquable. Il ne laisse jamais traîner
une affaire qu'on lui a demandée. Alors, il me fera plaisir de vous
saisir des conséquences, si vous voulez bien me rappeler ces
points-là, messieurs les collaborateurs. Bonnes suggestions.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre. Y a-t-il d'autres interventions sur l'engagement 5?
M. Jolivet: Oui, M. le Président. Toujours dans ce
sens-là, simplement pour ajouter un peu à ce que je viens de
dire, le Québec, concernant la détection des feux en informatique
est le meilleur au monde. Dans ce contexte-là, il a fallu qu'il y ait du
monde qui prenne certains risques et arrive à des conclusions comme
celle-ci, grâce à la Société de conservation du
Québec.
M. Ryan: J'ajoute seulement un point. Comme membre du
gouvernement, je constate que cela nous coûte très cher, tout cet
équipement que nous avons en matière électronique. Je ne
porte pas de jugement pour l'instant, mais je 3uis obligé d'agir avec
une infinie prudence.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Richelieu.
M. Kheifa: Merci, M. le Président. J'aimerais savoir
comment il se fait que, dans ce cas, il y a deux soumissions demandées.
Dans certains cas, on demande douze soumissions et, dans d'autres cas, pour un
montant semblable, cinq soumissions sont demandées. Qu'est-ce qui fait
le choix du nombre?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que vous
voulez répondre, M. le ministre?
M. Ryan: En principe, c'est sûrement le marché. Pour
le genre de cours dont nous parlions tantôt, il n'y a pas douze
fournisseurs possibles au Québec; il n'y en a même pas deux ou
trois, probablement. Dans l'engagement suivant, on voit que douze soumissions
sont demandées; c'est un contrat d'impression. Des imprimeurs, au
Québec, nous en avons beaucoup et il faut donner une chance assez large.
S'il y a des précisions additionnelles à apporter, je demanderais
à mes collaborateurs de le faire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'étude de l'engagement 5 est terminée? Si elle est
terminée, j'appelle l'engagement 6, contrat d'impression de l'ordre de
28 359,94 $.
M. Ryan: Est-ce que vous me permettez juste une remarque?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je m'excuse, M. le
ministre, je pensais que vous aviez terminé.
M. Ryan: Non. Si le député considère que,
pour un service ou un bien donné, le nombre des soumissionnaires
invités à présenter des offres n'était pas assez
élevé et qu'il connaisse, par exemple, des soumissionnaires
possibles qui auraient été omis, oubliés, c'est son droit
de nous le signaler et on en prendra connaissance avec
intérêt.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre, merci, M. le député. Autre chose, M. le
député? M. le Vice-Président, vous avez
terminé?
M. Ryan: Si vous voulez, M. le Président, juste une
remarque de mon collaborateur, M. Fournier.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez,
monsieur.
M. Fournier: Pour répondre à cette question,
règle générale, il y a le fichier des fournisseurs. Comme
le disait M. le ministre tantôt, en ce qui concerne le cas particulier de
ASI, au fichier des fournisseurs, il n'y avait personne pour soumissionner
là-dessus puisque le produit ne pouvait pas être fourni par une
firme de chez nous.
Prenons un autre cas où il y a du marché, comme
l'impression. Â ce moment-là, il y a une liste de 150
fournisseurs, si vous voulez. C'est le Service des achats, du côté
de l'approvisionnement, qui détermine le nombre de fournisseurs qui
seront le plus en mesure de rendre la marchandise demandée. Il peut en
choisir neuf ou treize, selon le cas. Par la suite, cela revient chez nous et
nous envoyons un cahier des charges aux soumissionnaires. Il peuvent
répondre ou non à ce cahier. II y en a qui répondent, il y
en a qui ne répondent pas. Parmi ceux qui y répondent,
règle générale, il y a une espèce de comité
de sélection qui considère certaines cotations, entre autres, la
nature du service demandé, s'ils sont capables de le faire. Aussi,
évidemment, ce qui est considéré, c'est le plus bas
soumissionnaire, c'est-à-dire le prix le plus bas pour produire le bien
en question.
M. Khelfa: Le sens de ma question, c'est que les deux
concurrents, les deux soumissionnaires viennent de l'Ontario.
M. Fournier: Dans ce cas-ci - c'est un peu ce que M. le ministre
disait tantôt -c'est qu'il n'y en avait pas au Québec qui
pouvaient fournir ce que l'on demandait. C'est la raison pour laquelle on est
sorti de la province.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Arthabaska.
M. Gardner: En additionnelle là-dessus. Comment se fait-il
qu'il y en ait qui ne soumissionnent même pas? Je comprends que c'est le
marché, je comprends qu'ils sont libres de soumissionner ou non, mais
cela voudrait dire que le choix des candidats n'est pas bon.
M. Fournier: Ce n'est pas cela. Ce qui se passe, c'est que le
fichier en détermine un certain nombre et, par la suite, il y a un
cahier des charges qui est envoyé. Dans ce cahier des charges, on
demande précisément ce que l'on veut comme produit final. Il y a
des fournisseurs qui ne peuvent pas répondre à tout ce qui est
demandé dans le cahier des charges et c'est probablement une des raisons
pour lesquelles ils ne soumissionnent pas.
M. Lacroix: En fin de compte, dans ce cas-ci, le fichier central
ne comportait pas de spécialité. On a été
obligé d'aller chercher deux firmes vraiment spécialisées
dans ce domaine. D'accord? On était limité, il n'y en avait pas
au Québec. C'est pour cela qu'on s'est permis d'aller en Ontario pour
pouvoir rejoindre des firmes spécialisées dans ce domaine.
Dans les cas où, carrément, on a des firmes
spécialisées au Québec, selon le montant, on invite
toujours cinq firmes. On va toujours à Rosalie. C'est Rosalie qui nous
donne les cinq noms. C'est avec le cahier des charges et le comité de
sélection que l'on choisit la firme
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, monsieur.
Toujours à l'engagement 5, j'entendrai M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Je ne m'en souviens pas, je vais le vérifier.
Est-ce que j'ai demandé les noms des membres du comité de
sélection?
Une voix: Non, vous ne les avez pas demandés.
M. Jolivet: Je ne les ai pas demandés.
Deuxièmement, est-ce que vous pouvez me dire, encore une fois, compte
tenu du fait qu'il y a des nouveaux ici, sur quoi vous vous basez pour former
un comité de sélection? Quels sont les critères que vous
utilisez? Quel est le nombre de personnes que vous y assignez? Est-ce que ce
sont toujours trois personnes?
M. Lacroix: Ce sont toujours trois personnes qui sont
approuvées par le sous-ministre en titre du ministère. Elles
peuvent siéger parce qu'elles ont la compétence pour faire le
choix.
Une voix: Ce sont des bénévoles?
M. Jolivet: Ce sont des employés. Surtout au salaire que
vous offrez à 3,5 %! Est-ce ce que vous voulez dire?
M. Ryan: M. le Président, les noms des membres du
comité de sélection, dans le cas du contrat dont il est
traité à l'engagement 5, nous vous les fournirons, car je ne les
ai pas actuellement. Les avez-vous?
Une voix: Non, on ne les a pas.
M. Jolivet: Ce doivent être certainement des gens qui ont
suivi le cours.
M. Ryan: Pardon?
M. Jolivet: Ce doivent être certainement des gens qui ont
suivi le cours et non pas ceux qui devaient le suivre après. Ce
sont des farces que je fais.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 5 est
vérifié. J'appelle l'engagement 6. C'est un contrat d'impression,
pour un montant de 28 359,94 $. Est-ce qu'il y a des questions?
M. Gardner: M. le Président, je reviendrais sur le sujet
des 12 à 4.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pardon?
M. Gardner: À l'engagement 6, quand on part de 12
soumissions pour arriver à 4, est-ce que le choix des soumissionnaires
possibles est vraiment bien fait? Je trouve que ce n'est pas raisonnable du
tout de partir de 12 et d'arriver à seulement 4 soumissions.
M. Drolet (Roger): Je vais vous l'expliquer. Disons qu'il y en a
150; normalement, ce sont les quinze premières qui sont là, II y
a un genre de roulement qui se fait. C'est sûr qu'il peut arriver
occasionnellement qu'une compagnie ne soit pas intéressée tout
simplement ou qu'elle ne respecte pas les critères demandés.
M. Gardner: II faudrait réviser Rosalie, comme cela.
M. Lacroix: Ce n'est pas Rosalie directement, c'est toujours le
Service des achats qui négocie.. Il a une liste de tous les fournisseurs
spécialisés dans ce domaine. En fin de compte, il fait une
rotation au fur et à mesure.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Richelieu.
M. Khelfa: Je voudrais avoir une petite information au sujet de
la rotation. Les quinze premiers sont demandés pour soumissionner. S'ils
ne soumissionnent pas, ils perdent leur tour et ils tombent à la fin de
la liste?
Des voix: C'est cela.
M. Gardner: Et s'ils n'ont pas été chanceux, c'est
la même chose.
M. Khelfa: D'accord, merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Avez-vous
terminé, M. le député d'Arthabaska?
M. Gardner: En additionnelle. Justement, s'ils n'ont pas
été chanceux, ils vont au bas de la liste aussi. Par "pas
chanceux", je veux dire s'ils ont soumissionné et s'ils n'ont pas
été choisis.
M. Drolet: De toute façon, ils retournent à la fin.
S'il y a un autre contrat, ce sont les dix suivants.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. M. le
Vice-Président.
M. Jolivet: Pour bien comprendre le système, il faut dire
que les gens sont habitués à cela et que cela ne les
dérange pas. Ils soumissionnent quand cela les tente. Parfois, ils
peuvent avoir des contrats pour l'année et cela ne les intéresse
pas de soumissionner parce que cela augmenterait leur production, d'une
certaine façon. Â ce moment-là, ils seraient obligés
d'acheter de la machinerie ou quelque chose de semblable. Donc, ils ne sont pas
intéressés; ils ne soumissionnent pas. Pour ces gens-là,
c'est une habitude; ce n'est pas inhabituel.
J'aimerais savoir à quoi ont servi les 1 900 000 formulaires.
Comme je ne suis pas un expert, j'aimerais que vous me disiez ce que c'est
"formulaires en continu, trois sujets différents et 7500 exemplaires
pour un essai de course".
M. Ryan: Je vais vous dire cela. Il y avait d'abord 600 000
exemplaires d'un bulletin intitulé "Notes de l'école et rang
cinquième"; 1 000 000 d'exemplaires d'un autre bulletin intitulé
"Feuilles de réponses (épreuves du secondaire)", c'est pour les
épreuves mises en circulation pour le ministère; 300 000
exemplaires d'un examen en anglais "Answer Sheet (secondary school
examinations)", et 2500 exemplaires pour essais de course de chacun des trois
sujets. On a mis ces questionnaires à l'essai. II en fallait 2500
exemplaires. C'est le tout qui donne le total que vous avez.
M. Jolivet: Est-ce que c'est course ou "course"?
M. Ryan: Pour "essai de course", c'est un mot français.
C'est une épreuve d'essai.
M. Jolivet: Comme vous aviez parlé de choses anglaises,
je voulais seulement m'assurer que c'était bien ce qui était
là. (16 h 15)
M. Ryan: Non, cela ici, les 2500 exemplaires, c'est un essai qui
a été fait dans les deux langues peut-être, mais plus
probablement en français.
M. Jolivet: Contrairement à ce que le député
de Richelieu semblait dire tout à l'heure, je ne pose pas la question
pour m'amuser. Il a semblé dire que je demandais la couleur, la
grosseur, la grandeur. Ce n'est pas cela, je voulais juste savoir ce qu'il en
était, je pense que c'est la normalité des choses.
M. Khelfa: M. le Président, j'ai l'impression que, comme
d'habitude, le député...
M. Jolivet: ...de Laviolette.
M. Khelfa: ...se trompe.
M. Jolivet: Ah bon! D'accord.
M. Khelfa: Ce n'est pas le député de Richelieu qui
avait fait cette remarque.
M. Jolivet: J'ai bien compris de votre coin qu'on a dit: De
quelle couleur?
M. Khelfa: Effectivement, vous avez raison, vous n'avez pas
posé cette question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que vous
seriez daltonien, M. le député de Richelieu?
M. Khelfa: J'essaie de vous rafraîchir la mémoire et
de vous souffler de bonnes questions. Si vous êtes à court de
questions, je peux vous en souffler quelques-unes.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. Est-ce que
vous avez d'autres interventions?
M. Jolivet: Je n'ai pas terminé. Donc, ce n'était
pas pour m'amuser que je posais la question, je pense que c'est important de
savoir à quoi servaient les formules.
Dans le cas du plus bas soumissionnaire qui est Drummond formules
d'affaires Ltée, de Charlesbourg-Ouest, serait-il possible d'obtenir les
noms des administrateurs? De la même façon, je le demanderais pour
le deuxième plus bas soumissionnaire, Formules mécanographiques
Paragon Ltée. Quels sont les noms des administrateurs de ces deux
entreprises?
M. Ryan: Nous fournirons volontiers au député de
Laviolette les informations qu'il a demandées.
M. Jolivet: M. le ministre, pouvez-vous dire à vos
collègues de rester tranquilles? Ils ne sont pas habitués
à ces questions. On en a eu de nombreuses pendant dix ans, nous sommes
habitués à ces questions. Ce sont des questions normales, on veut
savoir et on est en droit de le savoir et je ne vois pas pourquoi on doit rire
de ces choses.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
Vice-Président. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'engagement
6? L'étude de l'engagement 6 est-elle terminée? L'étude de
l'engagement 6 est terminée.
J'appelle l'engagement 7. Subventions de fonctionnement de l'ordre de 3
521 681 949 $.
Une voix: Ce sont des milliards.
M. Jolivet: M. le Président, vous avez dit tout à
l'heure que nous avions 20 minutes pour poser des questions. Est-ce que c'est
sur chaque engagement? Quand on regarde l'engagement...
Le Président (M, Parent, Sauvé): C'est sur chaque
engagement.
M. Jolivet: ...7 tel que présenté, il y a "et"
"et", avec une série de possibilités ensuite, et on aurait
plusieurs questions à poser.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez.
M. Jolivet: Est-ce que j'ai trois fois 20 minutes?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Non. Vous avez 20
minutes pour l'engagement 7.
M. Jolivet: Ah, bon!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Six minutes et
quelques.
M. Jolivet: Donc, il s'agit de "subventions de fonctionnement
à diverses commissions scolaires locales et régionales et au
Conseil scolaire de l'île de Montréal", dans un premier cas, pour
3 000 000 000 $. Dans le deuxième cas "subventions à diverses
commissions scolaires locales et régionales et au Conseil scolaire de
l'Ile de Montréal pour le paiement du capital et des
intérêts - en fait, ce qu'on connaît habituellement - des
échéances obligataires relativement au service de ta dette non
garantie, pour l'année scolaire 1985-1986"; enfin, "subventions de
fonctionnement relatives à l'éducation des adultes à
diverses commissions scolaires locales et régionales et au Conseil
scolaire de l'île de Montréal pour l'année scolaire
1985-1986".
Il y a une partie qui avait été déjà
engagée précédemment. Le ministre dit: Nous avons
respecté les engagements dans la mesure où nous avons
l'obligation légale de poursuivre les engagements. Mais on a pu,
à l'intérieur de tout cela, cependant, faire des
réaménagements quant à certaines parties potentielles
d'aide apportée à des écoles soit en termes de
fonctionnement ou autre.
L'année scolaire 1985-1986 a commencé au mois de
septembre, en fait. On dit juillet, mais effectivement les élèves
sont arrivés au mois de septembre et on a connu au total à la fin
de septembre le nombre d'étudiants, ce qui a permis de prévoir
les engagements d'enseignants et d'enseignantes dans certaines commissions
scolaires.
On aurait quelques questions à poser sur des commissions
scolaires ou des écoles
qui ont eu des problèmes tout dernièrement. Je prends
l'exempte de la commission scolaire Val-Mauricie pour l'école
Saint-Mathieu du Parc. Il y a eu beaucoup de discussions dans notre milieu sur
cette question-là. On est arrivé finalement au fait qu'à
la commission scolaire, à la suite de la discussion qu'il y a eu avec le
ministère de l'Éducation en régions, il y avait eu un
mauvais calcul et, en conséquence, cela lui permettait d'obtenir un
enseignant de plus, selon les normes.
Est-ce que le ministre peut m'indiquer en quoi les gens se sont
trompés quant au calcul des normes de financement pour les professeurs
de cette commission scolaire à l'élémentaire?
M. Ryan: Je n'ai pas le détail de ce qui est arrivé
dans ce cas-là. J'ai demandé à mon conseiller
spécial, M. Jean-Claude Rondeau, de faire un examen de la situation de
l'école Saint-Mathieu. Il m'a fait rapport récemment que l'examen
avait été fait et que la situation avait été
corrigée.
Je ne sais pas si les collaborateurs qui sont ici ont des explications
à fournir là-dessus. Il se pourrait que non. Mais si le
député de Laviolette veut communiquer avec M, Rondeau, il lui
fournira volontiers toute l'information, ou encore avec M. André
Rousseau. Quant à moi, je suis content de souligner que, dès que
le problème a été porté à notre attention,
nous y avons vu et nous nous sommes assurés que la situation soit
corrigée.
M. Jolivet: La question suppose que, si on s'est trompé
dans les normes, par le fait même, la subvention de fonctionnement a
été différente. Elle a permis d'avoir un professeur de
plus. La situation pourrait survenir dans d'autres commissions scolaires.
Là, je prends l'exemple de l'école La Marée, à
Pointe-Lebel au Québec, à qui on n'a pas répondu de
façon satisfaisante et où certaines classes sont à
divisions multiples, allant même jusqu'à trois niveaux dans la
même classe. Est-ce qu'on n'aurait pas pu agir à partir d'une
erreur administrative dans le décompte pour permettre d'avoir plus de
professeurs et peut-être aussi, par le fait même, régler le
fameux problème de l'école Notre-Dame-de-L'Assomption à
Montréal? Peut-être aurions-nous obtenu, au lieu de dix jours
d'arrêt d'école pour les enfants, une situation plus normale. Je
vous pose la question. Quelle réponse est-ce que je peux avoir? Dans les
subventions que vous accordez, vous avez certainement examiné ces
problèmes à partir des montants d'argent alloués à
la commission scolaire de l'île de Montréal.
M. Ryan: Les subventions sont accordées en fonction des
clientèles, comme le sait M. le député de Laviolette. Si
des erreurs se glissent, c'est tout à fait inévitable qu'il s'en
glisse un certain nombre pendant une année étant donné le
caractère très complexe des règles budgétaires. Il
y a aussi le fait qu'il arrive souvent des changements dans les données
des commissions scolaires. À ce moment, on procède aux
ajustements.
Je vous dirai qu'il est assez rare que des problèmes subsistent
au point où il faille que j'en sois saisi moi-même. La plupart de
ces problèmes se règlent par des négociations de bon aloi
au niveau des paliers de responsabilité plus immédiatement
concernés. Les cas dont je suis saisi se comptent à peu
près sur les doigts des deux mains dans une année.
Il y a eu le cas dont parlait le député de Laviolette
tantôt. Il y a eu le cas de l'école Notre-Dame-de-L'Assomption qui
était un cas discutable. Plus on a analysé ce cas, plus on s'est
rendu compte que la situation dont se plaignaient les parents de cette
école était assimilable à un grand nombre d'autres
situations identiques sur le territoire de la Commission des écoles
catholiques de Montréal et que régler le problème comme le
demandaient ces parents eût équivalu à créer un
précédent qu'il eût fallu ensuite transposer dans un grand
nombre d'autres situations, ce qui nous eût amenés à
déborder le cadre budgétaire qui avait été
fixé pour cette commission scolaire en fonction des normes qui valent
pour tout le Québec.
Il n'y a pas beaucoup de problèmes, par conséquent, de ce
côté, sur lesquels je suis appelé à m'arrêter.
Je tiens à préciser que je prends connaissance moi-même de
la correspondance qui m'est adressée au ministère. J'en confie
une partie à mon collaborateur, M. Rondeau, pour qu'il voie
généralement sur place aux problèmes qui nous ont
été communiqués. L'autre partie, je m'en occupe
personnellement. S'il y avait eu une affluence de problèmes du genre de
ceux que mentionne le député de Laviolette, j'en serais
informé.
M. Jolivet: Dans le contexte où le ministre sait qu'il y a
au Québec, en particulier à l'école La Marée, trois
divisions dans la même classe, est-ce qu'il trouve normal que des gens de
régions éloignées n'obtiennent pas de l'argent
supplémentaire pour le fonctionnement de ces écoles plutôt
que d'avoir jusqu'à trois niveaux dans la même classe?
M. Ryan: II n'y a pas seulement le cas de l'école La
Marée. Il y a un certain nombre de cas au Québec où nous
avons des classes à trois niveaux. Nous essayons d'empêcher cela
par tous les moyens. Nous avons réglé un bon nombre de cas au
cours
des derniers mois par des visites directes sur les lieux et par des
échanges de vues avec les parents, les éducateurs, les directeurs
des écoles concernées et, évidemment, avec les
autorités des commissions scolaires concernées
également.
Il y a un certain nombre de cas où ce n'est pas possible
d'éliminer complètement le problème, pour des raisons
strictement financières. On est obligé d'avoir un nombre
grandissant de classes à deux paliers au Québec à cause de
la faiblesse des effectifs scolaires et de l'impossibilité
financière où nous serions de les éliminer totalement.
Mais, des classes à trois paliers, je puis vous assurer que je fais tout
ce qui est humainement possible pour les éliminer du paysage.
M. Jolivet: Pour revenir à la question de l'école
Notre-Dame-de-L'Assomption de Montréal, vous n'êtes pas sans
savoir que les parents ont reçu une injonction pour retourner leurs
enfants à l'école en vertu de la Loi sur l'instruction publique,
alors que le ministre avait demandé des rencontres avec la commission
scolaire. Finalement, on s'est retrouvé avec une dizaine de jours durant
lesquels les gens espéraient de la part du ministre une intervention
importante qui, malheureusement pour eux, s'est soldée de la
façon suivante. Ils ont dit: Le ministère s'est donné le
moyen d'aller fouiller dans les livres de la CECM et, au bout de la course, de
ne pas régler notre problème.
Quand il s'est aperçu que, comme vous le disiez tout à
l'heure, le problème était réglable différemment -
et cela a augmenté d'une trentaine de professeurs, je pense, sur
l'ensemble de la commission scolaire - le ministre s'est retiré du
dossier en disant: Écoutez, je ne peux plus rien faire. Il ne pouvait
plus rien faire, mais une injonction leur est tombée en pleine figure le
lendemain matin. Les parents ont accepté d'obtempérer pour ne pas
être encore accusés d'outrage au tribunal. Trouvez-vous cela
normal que la commission scolaire de Montréal ait agi de cette
façon envers les gens pour régler un problème de
financement, tel que vous le dites, en termes d'argent disponible?
M. Ryan: Regardez ce qui est arrivé. D'abord, je partais
d'un principe de base. Il y avait le droit des parents de réclamer des
services scolaires convenables pour leurs enfants. Deuxièmement, il y
avait la responsabilité propre de la commission scolaire qui doit voir
à l'aménagement des locaux scolaires mis à la disposition
des élèves selon la Loi sur l'instruction publique et la
responsabilité de la commission scolaire de prendre les décisions
afférentes à cette question.
J'ai offert les bons offices du ministère. J'ai demandé
à la Commission des écoles catholiques de Montréal si elle
serait prête à ouvrir tous ses livres de planification de
manière qu'on sache comment elle avait résolu des
problèmes semblables qui ont pu se poser sur l'ensemble de son
territoire, surtout dans l'est et le nord de Montréal. Elle a consenti
volontiers à ouvrir tous ses cahiers devant nous.
Nous avons fait une demande additionnelle. Nous lui avons
demandé: Seriez-vous prête à ce qu'un représentant
des parents examine la situation en même temps que nous? Elle
n'était pas obligée du tout de le faire, mais, de bon gré,
elle a accepté qu'un parent siège au comité. Plus on
ouvrait le dossier, plus on constatait que la situation de l'école
Notre-Dame-de-L'Assomption n'était pas tellement exceptionnelle par
rapport à d'autres qui existaient et où il y avait eu moins de
protestations.
Là, la conclusion s'est tirée d'elle-même. On ne
peut pas faire un cas d'exception pour celui-ci, parce qu'il y avait même
des cas plus prononcés que celui-là. Faute de ressources
financières, car nous ne pouvions pas engager des ressources
financières additionnelles, on a dit: On est mieux de marcher comme
cela.
Quelques parents ont fait la sourde oreille et c'est à
l'intention de ces parents -fort peu nombreux, je dois le signaler -qu'une
injonction a dû être sollicitée et obtenue.
M. Jolivet: J'ai vécu la même chose à La
Tuque où, durant un conflit scolaire, ils ont pris quelques personnes -
ils n'ont pas pris tout le monde - pour faire peur au monde. En tout cas, c'est
une autre question que nous discuterons à un autre niveau.
M. Ryan: Ce que nous avons appris là, c'est qu'il y en
avait seulement quelques-uns, très limités en nombre. Les autres
ont compris, finalement, que leur situation n'était pas pire que celle
des autres.
M. Jolivet: Dans le cas de l'école La Marée, est-ce
qu'il y a eu d'autres décisions ou est-ce resté au même
point pour le moment?
M. Ryan: Je crois que c'est resté au même point pour
le moment, mais je me ferai un plaisir, ces jours prochains, de fournir au
député des renseignements précis sur le cas de La
Marée.
M. Jolivet: Une dernière question en ce qui
concerne...
M. Ryan: Excusez. Je pense que quelqu'un a des renseignements sur
l'école La Marée, M. le Président, si vous me le
permettez. Non? Vous ne les avez pas? Cela m'eût étonné. On
vous fournira les
renseignements. Mais, si le député de Laviolette pouvait
être assez aimable pour appeler directement M. Jean-Claude Rondeau,
à mon cabinet, il aura tous les renseignements qu'il veut obtenir
là-dessus.
M. Jolivet: On se fiait sur...
M. Ryan: Cela va m'éviter de vous faire une promesse que
je devrai ajouter à la liste de toutes celles que vous êtes en
train de m'arracher.
M. Jolivet: Sauf, M. le ministre, que, comme on pensait qu'il
était pour être ici, on lui aurait posé la question et on
aurait eu la réponse, mais je comprends qu'il avait d'autres occupations
aujourd'hui.
Un dénommé Terry Scott, qui vient de Brome-Missisquoi,
mentionne qu'en tant que membre du comité d'école il est
obligé d'informer de la décision prise par le ministère de
l'Éducation - c'est en anglais -"to spend 350 000 $" pour le district de
la commission scolaire régionale de Bedford... (16 h 30)
M. Ryan: À quelle commission scolaire appartient
l'école La Marée, M. le député?
M. Jolivet: L'école La Marée, c'est à
Pointe-Lebel au Québec, ce sont les commissions scolaires de
Baie-Trinité, Ragueneau.
Une voix: On est loin de l'île de Montréal!
M. Jolivet: Je m'excuse. Révisez vos affaires.
"Subventions de fonctionnement à diverses commissions scolaires
locales...
M. Ryan: Oui, d'accord. Cela va.
M. Jolivet: ...et régionales, et au Conseil scolaire de
l'île de Montréal." Vous savez lire en français? Hier, le
ministre nous a parié de cela dans ses discours.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, allez, M. le Vice-Président.
M. Ryan: On va essayer de vous fournir cela cet
après-midi.
M. Jolivet: D'accord. C'est, en fait, dans Baie-Comeau, si je ne
me trompe pas, la commission scolaire de Manicouagan. Simplement pour les
besoins des gens des régions qui ne sont pas éloignées
comme celle-là, c'est: Commission scolaire Manicouagan. Réclamons
le droit à un enseignement de qualité pour tous nos enfants des
municipalités de Baie-Trinité, Godbout, Franquelin,
Chute-aux-Outardes, Ragueneau et Pointe-Lebel.
L'autre question a trait à la commission scolaire
régionale de Bedford pour le transfert des bureaux de Heroes Elementary
School à Cowansville. C'est une lettre adressée à Pierre
Paradis avec copie que vous avez reçue ainsi que M. Gobeil et d'autres
personnes - France Goulet doit être de la commission scolaire - et qui
parle justement d'une décision. Pardon?
M. Ryan: C'est la directrice générale»
M. Jolivet: D'accord. Donc, qui fait mention d'un montant
d'argent qui serait mal utilisé, compte tenu de l'arrivée
d'Hyundai dans le coin là-bas. En conséquence, la décision
serait mal placée. Est-ce que vous avez des renseignements à nous
donner? Parce que cela fait partie des subventions de fonctionnement que le
gouvernement donne aux commissions scolaires à partir des plans
d'équipement.
M. Ryan: Oui. Dans le cas de la commission scolaire de
Baie-Comeau, elle avait effectivement soulevé le problème des
services scolaires dans les écoles dont parle le député de
Laviolette. Elle a soulevé ce problème d'une manière
particulièrement pressante, à l'occasion de la décision
que j'ai prise d'accorder un permis à l'école privée
Jean-Paul II, à Baie-Comeau, qui a commencé à fonctionner
au début de septembre de cette année. Et à la suite des
représentations que la commission scolaire nous a faîtes, nous
avons eu des conversations avec ses dirigeants. Nous avons examiné tous
ces cas. Des ajustements ont été faits dans certains cas;
là où c'était justifié, par un examen plus
précis de la situation, certains ajustements ont été
consentis. Je crois que les choses fonctionnent plus convenablement à
l'heure actuelle.
M. Jolivet: La Marée, est-ce au niveau
élémentaire?
M. Ryan: Oui. En tout cas, j'ai demandé des renseignements
pour l'école La Marée tantôt. Je pense qu'on va les
avoir.
En ce qui touche la commission scolaire de Bedford, le problème,
c'est que cette commission scolaire est installée présentement
dans une école. Elle occupe une partie d'une école, si je
comprends bien. Elle avait envisagé de déménager ses
locaux administratifs dans un immeuble à bureaux qui est en voie de
construction ou qui vient d'être terminé. Je crois que c'est
à Cowansville. Cela aurait entraîné des dépenses
considérables de location. Là, on a fait un examen de toute la
situation et il a été jugé que, finalement, cela serait
plus économique que la commission scolaire reste où elle est pour
le moment. Éventuellement, il y a des aménagements qui
pourront
davantage tenir compte des besoins devant découler de
l'implantation d'usines comme Hyundai à Cowansville. Alors, c'est la
situation. Ils nous avaient demandé l'autorisation de procéder
à la transaction d'un bail de location et cela leur a été
refusé la semaine dernière.
M. Jolivet: Ah bon! C'est important, parce que c'était une
demande en date du 23 septembre dernier.
M. Ryan; Très bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interrogations sur l'engagement 7?
Une voix: Je ne le pense pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 7
étant terminé, l'étude des engagements financiers pour les
mois de janvier est aussi terminée. Nous abordons l'étude des
engagements financiers pour le mois de février 1986.
Février
J'appelle l'engagement 1: Contrat négocié pour l'ordre de
45 000 $, contrat de services pour un conseiller spécial.
M. Jolivet: Un instant, M. le Président, j'aurais des
questions à poser. Est-ce que l'on pourrait connaître le
curriculum vitae du fournisseur, M. Élie Fortin, de Charlesbourg?
M. Ryan: M. Élie Fortin est une personne qui a fait toute
sa carrière dans le monde de l'éducation. Il est né en
1926. Son expérience a été d'abord comme enseignant aux
niveaux primaire et secondaire, de 1945 à 1961, comme inspecteur
d'écoles, de 1961 à 1964, comme directeur général
de la commission scolaire régionale du Lac-Saint-Jean, de 1964 à
1978, comme administrateur général du DICOS de 1978 à
1983. Pour ce qui est du DICOS, je vous avouerai que j'ai un petit blanc; je
savais ce que c'était, mais je l'oublie. Je crois que c'est un programme
ou un service à l'intérieur de notre ministère. C'est le
service d'informatique aux commissions scolaires.
M. Jolivet: Direction de l'informatique aux commissions
scolaires?
M. Ryan: Oui. C'est un homme qui est très versé
dans ces questions. Il a fait un stage à l'Institut national
d'administration scolaire de Paris. Il a un baccalauréat en droit de
l'Université Laval, en plus.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela
répond-il à votre question, M. le Vice-Président?
M. Jolivet: Oui, mais je n'ai pas terminé pour
celle-là. Ce qui m'est venu à l'idée, c'est que vous avez
dit qu'il est actuellement au ministère; est-ce un fonctionnaire?
M. Ryan: II est contractuel. C'est un contrat de services.
M. Jolivet: Oui.
M. Ryan: Je crois qu'il a été prêté
par sa commission scolaire.
M. Fournier: C'est cela, il est prêté par sa
commission scolaire.
M. Jolivet: D'accord. J'avais mal saisi, c'est pour cela que je
voulais être sûr. C'est un contrat pour un plan quinquennal. On est
rendu à la troisième ou à la quatrième année
de ce plan? À quelle année en est-on?
M. Fournier: Le prêt de services de sa commission scolaire,
la commission scolaire régionale Lignery, se terminait le 31
décembre 1985. Comme il avait déjà commencé des
travaux sur la micro-informatique, c'est la raison pour laquelle on lui a
accordé un contrat de services de huit mois pour qu'il puisse terminer
son travail.
M. Jolivet: Donc, les 45 000 $ sont basés sur huit mois,
si j'ai bien compris.
M. Fournier: C'est cela.
M. Ryan: Sur une base annuelle de 60 000 $.
M. Jolivet: D'accord. Je peux me tromper, vous me reprendrez si
je me trompe. Comme le plan quinquennal en est à sa quatrième
année...
M. Ryan: II a été prolongé d'un an.
M. Jolivet: ...ce contrat qui est accordé à la
troisième ou à la quatrième année du plan
quinquennal, pourquoi est-il accordé à ce moment-ci? Qui l'a
rempli pendant les années précédentes? Est-ce que c'est
lui qui le faisait sans avoir de contrat ou si c'était par un prêt
de services?
M. Fournier: Je ne comprends pas. Votre plan quinquennal, c'est
quoi exactement?
M. Jolivet: C'est écrit: "La mise en oeuvre du plan
quinquennal de développement de la micro-informatique à des fins
pédagogiques." Vous me reprendrez si je me
trompe. Ce que je crois comprendre, c'est qu'il me semble qu'on soit
rendu à la troisième ou à la quatrième année
du plan quinquennal. Pourquoi l'engagement de cette personne arrive-t-il
à la troisième ou à la quatrième année du
plan quinquennal?
M. Ryan: Non. M. Jolivet: Non?
M. Ryan: Ce que le député n'a pas compris, c'est
que M. Fortin était déjà au service du ministère,
dan3 cette fonction, depuis 1983. Son engagement se terminait le 31
décembre 1985 et il a été prolongé de huit
mois.
M. Jolivet: Ah! D'accord. Je n'avais pas compris cela. Donc, il
était là depuis le début du plan quinquennal.
M. Ryan: Oui, c'est cela.
M. Jolivet: On arrive à la troisième année
du plan quinquennal et son contrat est renouvelé pour terminer la
troisième année. Il resterait donc deux années au plan
quinquennal.
M. Ryan: Tous ceux qui ont eu à transiger dans le dossier
de l'informatique scolaire ont eu à le faire avec M. Fortin qui est une
figure très familière dans le secteur.
M. Jolivet: D'accord.
M. Ryan: II était là quand la décision a
été prise à propos de Comterm et il a dû être
surpris comme bien d'autres.
M. Jolivet: Le ministre, quand il fait ses mauvais coups, il ne
parle pas fort.
M. Ryan: Ah! Ah! Ah!
M. Jolivet: C'est un contrat de 60 000 $. Pour rappeler au
ministre des discussions qu'on a eues à un autre endroit, son contrat de
services avec la commission scolaire doit prévoir dans ses
modalités, l'engagement à plein temps, les conditions normales
d'avantages sociaux et de retraite qui se continuent, etc. Est-ce que le
ministre ne pourrait pas prendre l'exemple de ce contrat pour le futur
président du comité catholique?
M. Ryan: Je voudrais rassurer le député de
Laviolette. Il existe un nombre infini de modèles de contrats. On va
sûrement en trouver un qui va répondre aux besoins propres du
président du comité catholique et du président du
comité protestant. C'est ce qui manque le moins, des formules de contrat
dans nos ministères.
M. Jolivet: Cela va pour cet engagement, M. le
Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 1 est
terminé. J'appelle l'engagement 2. Même chose, contrat de
services, M. Isidore Buchbinder, 43 737,72 $.
M. Jolivet: Ma question première concerne le curriculum
vitae de M. Buchbinder.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre, le
vice-président et député de Laviolette aimerait
connaître le curriculum vitae de M. Buchbinder.
M. Ryan: Attendez un petit peu.
Une voix: II est très bien connu dans tout le
Québec.
M. Ryan: Cette personne était chargée d'une
recherche sur des classes d'accueil et de francisation- On doit avoir des
choses ici. Attendez un petit peu.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est un
éducateur de la Commission des écoles protestantes de
Montréal.
M. Ryan: C'est cela et il est payé pour moitié par
le gouvernement fédéral.
Ce sont des renseignements que nous fournirons au député
de Laviolette parce qu'ils ne sont pas compris dans les renseignements dont
nous disposons ici, sauf l'indication que, selon ce qu'on peut inférer
des renseignements que j'ai, ce monsieur serait à l'emploi de la
Commission des écoles protestantes du grand Montréal, mais c'est
à vérifier.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre,
pour nous aider à progresser dans nos travaux, nous allons ajourner
à 18 heures, soit dans quelques heures. À la reprise de nos
travaux, lorsqu'on étudiera les engagements financiers du
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science, est-ce
que vous pourriez faire en sorte, étant donné que le
député de Laviolette s'est montré intéressé
à connaître en détail les curriculum vitae des contractuels
que votre ministère a engagés, qu'on ait le plus de
renseignements possible sur ces personnes? Cela va?
M. Ryan: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
Vice-Président.
M. Jolivet: Une question, M. le ministre. Dans un cas, si on
prend l'engagement 1 par rapport à l'engagement 2, vous
mettez "Fournisseur: M. Élie Fortin". On m'a dit tout à
l'heure qu'il venait de la commission scolaire Lignery. Il demeure maintenant
à Charlesbourg pour les besoins de la cause. Dans l'autre cas, vous
mettez "Fournisseur: Commission des écoles protestantes de
Montréal". Quelle différence y a-t-il entre l'un et l'autre?
Est-ce que ce sont des contrats de services différents? Est-ce que c'est
la commission scolaire engagée qui fournit quelqu'un dans un cas et,
dans l'autre cas, c'est la personne qui est là, mais qui a un contrat de
services avec la commission scolaire? Ce doit être cela,
probablement.
Une voix: C'est cela.
Une voix: Cela, c'est dans l'entente fédérale.
M. Jolivet: Oui, mais je...
M. Gingras (Denis): Les ressources humaines et financières
couvrent un professionnel à temps plein, spécialiste en
enseignement du français dans les classes d'accueil et de francisation.
C'est M. Buchbinder pour 43 737 $, plus des avantages sociaux et une
secrétaire à temps plein pour 63 737 $. Cela fait partie d'une
entente avec le gouvernement fédéral, pour une partie des
coûts.
M. Jolivet: 50 %. M. Gingras: Oui.
M. Jolivet: Ma question est la suivante. Si je comprends bien,
compte tenu de ces ententes avec le gouvernement fédéral, c'est
la commission scolaire qui fournit le service, mais elle fournit la personne
ensuite, selon des contrats qu'elle a et non pas que le ministère a avec
cette personne. Le contrat est avec la commission scolaire qui fournit le
personnel en conséquence. Tandis que, dans l'autre cas, c'est l'individu
qui est prêté par la commission scolaire. Donc, dans un cas, c'est
un prêt de services.
M. Ryan: Dans un cas, c'est une subvention de recherche.
M. Jolivet: Oui.
M. Ryan: L'autre, c'est un contrat pour services de gestion
à l'intérieur du ministère.
M. Jolivet: D'accord. C'est un contrat de dix mois. Est-ce que
les 43 000 $ sont pour dix mois ou pour l'année entière? Est-ce
un contrat scolaire, car lorsqu'on dit dix mois, il s'agit de contrats
scolaires?
M. Ryan: Une partie est imputable à l'exercice 1985-1986,
soit 32 803 $ et une partie est imputable à 1986-1987, soit 10 934
$.
M. Jolivet: Oui, mais je veux savoir si les 43 000 $ sont
basés sur dix mois. On a parlé de 63 000 $. On a parlé
d'une secrétaire et on a parlé d'une autre personne. Donc, les 63
000 $ seraient la totalité du montant pour douze mois et les 43 000 $
seraient pour dix mois. C'est quoi?
M. Gingras: D'après moi, 63 000 $, ce serait pour
l'ensemble du projet.
M. Jolivet: D'accord, 63 000 $, cela représente l'ensemble
du projet.
M. Gingras: Oui. La participation provinciale serait de 31 869
$.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ce que M. le
député de Laviolette demande, c'est si les 43 737 $ couvrent une
période de dix mois ou couvrent l'année. Est-ce qu'il a
été engagé à 43 000 $ pour un an et qu'on lui doit
dix mois ou si les 43 000 $ correspondent aux dix mois? (16 h 45)
M. Jolivet: II faut comprendre que l'engagement couvre les dix
mois. Donc, son salaire serait plus élevé que cela.
M. Ryan: Évidemment.
M. Jolivet: Mais si j'ai bien compris, les 43 000 $ comprenaient
à la fois le salaire de l'individu et celui de sa secrétaire.
M. Ryan: Exactement.
M. Jolivet: C'est cela? Bon. Quand vous parlez de la façon
de procéder dans ces ententes fédérales-provinciales,
c'est le Québec qui paie le montant entier et s'en fait rembourser 50 %
par le fédéral. Donc, votre engagement doit paraître comme
étant un engagement de sortie et l'autre consistera en une entrée
quelque part.
M. Fournier: Qui entre dans le Fonds consolidé.
M. Jolivet: Parfait!
M. Ryan: On a l'odieux et ils ont le crédit.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Jolivet: C'est à peu près comme le ministre
délégué aux Forêts qui a l'odieux des mauvaises
décisions et le ministre de tutelle, celui de l'Énergie et des
Ressources, qui a tous les bons coups. C'est de commune
renommée à cette commission parlementaire, vous savez.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'engagement 2...
M. Jolivet: Ce n'est pas fini.
M. Ryan: Je vous remercie de sympathiser avec le ministre de
l'Éducation.
M. Jolivet: Est-ce qu'on pourrait connaître le devis? On
dit: "pour la réalisation d'une recherche". On doit avoir fourni un
devis à cet individu disant: Voici les paramètres dans lesquels
tu vas fonctionner. Serait-il possible de connaître le devis de cette
recherche?
M. Gingras: L'objectif du projet, c'est d'effectuer les
recherches nécessaires et développer une méthodologie et
l'instrumentation susceptibles d'aider les enseignants à mieux appliquer
les nouveaux programmes de français dans les classes d'accueil et de
francisation au secondaire.
M. Jolivet: Au secondaire? M. Gingras: Oui.
M. Jolivet: Pourquoi est-ce la Commission des écoles
protestantes de Montréal qui donne, en termes de contrats de services,
aux professeurs les moyens de faire les classes d'accueil et de francisation?
Pourquoi n'est-ce pas la Commission des écoles catholiques de
Montréal? C'est une question bien simple.
M. Ryan: On ne peut pas répondre à cela maintenant.
Un projet avait été soumis par le Bureau des écoles
protestantes qui a été jugé intéressant et dont
j'ai le devis ici. Nous pourrons en communiquer une copie au
député s'il le veut. Cela n'excluait pas d'autres projets. Il y a
sûrement d'autres projets subventionnés à la Commission des
écoles catholiques de Montréal, mais ici il y avait un projet
intéressant émanant du Bureau des écoles protestantes et
on a jugé devoir le subventionner.
Je communiquerai volontiers le devis de ce projet au
député. Il verra que cela porte sur des choses extrêmement
précises, autant en ce qui regarde la langue orale que les objectifs
d'apprentissage de la lecture, apprentissage de l'écriture,
apprentissage des nombres aussi. Il y a de très bonnes choses. J'ai
hâte de voir les résultats surtout, dont je n'ai pas eu
connaissance encore.
M. Jolivet: Est-ce que je peux comprendre que les commissions
scolaires, à la suite de l'entente fédérale-provinciale,
faisaient elles-mêmes application à ce programme et étaient
choisies au mérite de leur présentation? C'est-à-dire que,
si une s'est présentée, elle l'a eu et, s'il y en a eu deux, les
deux l'ont eu? C'est dans ce sens-là?
M. Ryan: Savez-vous que je ne peux pas répondre
honnêtement à la question. Je prendrai des renseignements sur la
genèse exacte de cette décision-ci et on pourra vous la donner.
Je ne voudrais vous induire en erreur d'aucune manière. À moins
que quelqu'un puisse...
M. Jolivet: Donc, on aura des renseignements
supplémentaires.
M. Ryan: Oui.
M. Jolivet: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va, M. le
Vice-Président?
M. Ryan: Je vous dirai là-dessus, pour l'Information des
députés, que la gestion du programme fédéral
d'appui financier à l'enseignement et à l'apprentissage des
langues secondes est un exercice extrêmement complexe que je n'ai pas
réussi à faire complètement jusqu'à maintenant. Il
y a toutes sortes d'opérations très difficiles à
identifier à la fois pour les deux gouvernements et pour les ministres
concernés. C'est un exercice que je compte faire dès que j'aurai
un peu de temps pour m'y livrer, mais il y a encore des points d'interrogation
qui demeurent sans réponse dans mon esprit. J'ai même
demandé conseil à mes fonctionnaires qui ont eu de la
misère à me fournir toutes les explications que je voulais
là-dessus. Un bon jour, je serai très heureux de pouvoir faire le
point là-dessus avec les députés, parce que c'est un
programme très important au sujet duquel il circule toutes sortes de
légendes ou de critiques ou de suggestions ou de désirs sur
lesquels il importera de faire la lumière. Je ne suis pas en mesure
aujourd'hui de donner tout cela parce que je n'ai pas eu le temps de vider ce
dossier à ma satisfaction.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre.
M. Jolivet: Une chose est certaine, M. le ministre. Compte tenu
qu'il n'y aura pas beaucoup de projets de loi, sauf les derniers qu'on doit
adopter, et que vous n'êtes pas obligé d'assister à la
rencontre avec le Conseil supérieur de l'éducation, la semaine
prochaine, cela vous permettra d'aller plus à fond.
M. Ryan: Si le député est inquiet de mon programme
au cours des prochaines
semaines, je lui fournirai des détails qui lui montreront que
l'activité législative, tout en étant en principe la plus
importante, n'est pas toujours, en pratique, la plus...
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît! Essayons de nous en tenir à la pertinence du sujet.
L'engagement 2 est terminé. J'appelle l'engagement 3: Contrat de
services, pour un montant de 46 380,64 $, à Mme Maria Tchoryk-Joli. Y
a-t-il des questions?
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
Vice-Président.
M. Jolivet: D'abord, le CV de la personne. Est-ce que le ministre
l'a?
M. Ryan: C'est un programme exactement du même ordre que
l'autre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre,
est-ce que vous pouvez vous engager à faire parvenir le CV?
M. Ryan: Oui. Certainement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
D'autres questions, M. le député de Laviolette?
M. Jolivet: Si je comprends bien, parce que je fais la
distinction entre les deux, dans un cas, c'est une demande qui était
probablement dans le même genre, avec contribution fédérale
pour une recherche sur le français, langue seconde. Est-ce que c'est au
niveau du secondaire?
M. Ryan: Avec la différence que cette personne est au
service de la Commission des écoles catholiques de Montréal.
M. Jolivet: La Commission des écoles catholiques de
Montréal.
M. Ryan: C'est cela.
M. Jolivet: Je m'en tenais à cette partie-là. La
deuxième, c'est un contrat de douze mois. Est-ce que cela inclut, comme
précédemment, une secrétaire?
M. Ryan: Oui. Une secrétaire pour 20 000 $.
M. Jolivet: D'accord.
M. Ryan: La personne principale, 43 385 $ et des frais de
déplacement et de séjour de 3000 $.
M. Jolivet: Donc, le montant global était de combien?
M. Ryan: 66 385 $.
M. Jolivet: Vous avez un engagement de 46 000 $. C'est pour
l'année en cours?
M. Ryan: Oui. Attendez un peu. On va vous éclaircir
cela.
M. Jolivet: Oui.
M. Ryan: Je crois que c'est la partie du gouvernement du
Québec. La partie que nous avons demandée au fonds de
suppléance, c'était la partie équivalente à la
subvention que le Secrétariat d'État du Canada s'était
engagé à verser pour la réalisation d'une recherche sur le
français. L'autre partie était prise à même nos
crédits ordinaires.
M. Jolivet: Parce que, quand je fais le décompte de
1985-86 et 1986-87, j'arrive au montant de 46 000 $ et vous me parlez de 66 000
$ pour douze mois. C'est bien douze mois?
M. Ryan: Oui.
M. Jolivet: Mais la différence est de 50 %. Est-ce que les
50 % s'appliquent sur le montant en entier ou sur une partie du montant? C'est
peut-être cela, le problème.
M. Ryan: On va regarder cela. On ne s'énervera pas avec
cela.
Une voix: C'est sur le montant d'ensemble.
M. Jolivet: Donc, c'est 50-50. Mais pourquoi 46 000 $ au lieu de
66 000 $?
M. Ryan: Regardez, le coût total du projet est de 66 386 $
et, selon les termes de l'entente bilatérale, le gouvernement
fédéral rembourse 33 139 $, soit la moitié. Un contrat de
services de 43 386 $ entre le ministère et la Commission des
écoles catholiques de Montréal servira à payer les
honoraires d'une professionnelle pour la réalisation du projet. Par
conséquent, le montant de 46 000 $ dont nous parlons à cet
article que nous discutons est seulement pour le salaire de la professionnelle.
Mais il y avait d'autres frais dont j'ai donné le détail.
M. Jolivet: D'accord. Cela veut donc dire que la même
question s'appliquerait plus haut. Quand on a parlé de 63 000 $ tout
à l'heure, le montant de 43 000 $ serait le salaire de l'individu, pour
les dix mois et la personne de soutien n'est pas incluse ici; il faudrait qu'an
voie cela ailleurs. Je ne l'ai pas vu, en tout cas, aux dernières
nouvelles. Donc, c'est en bas de 25 000 $. En bas de
ce montant, cela ne vient pas ici.
M. Ryan: Non. Regardez, ici, cela peut avoir été
une employée occasionnelle, cela peut être une employée
régulière qu'on a mise à la disposition de la personne
chargée de la recherche pendant un temps. Je ne peux pas vous le
dire.
M. Jolivet: En tout cas, j'aimerais, dans les deux cas, avoir des
détails parce que...
M. Fournier: Oui, oui. On va le vérifier.
M. Jolivet: D'accord. Vous avez probablement le devis de
celui-là aussi. Ce serait intéressant de le connaître.
M. Ryan: Oui. C'est un devis très semblable à celui
dont nous avons parlé tantôt. J'admets que ce sont deux recherches
concurrentes qui se faisaient.
M. Jolivet: D'accord.
M. Ryan: On vous passera une copie si cela vous intéresse
aussi.
M. Jolivet: Bon. Comme dernière question, dans les deux
cas, parce que cela va s'adresser aux deux aussi en même temps, vous avez
deux recherches. Est-ce que ces deux recherches vont être publiques? Qui
va avoir la responsabilité de les rendre publiques?
M. Ryan: Regardez, quand on commande un travail de recherche
comme celui-là, on attend d'avoir les résultats, puis une
décision est prise. Parfois, le résultat n'est pas bon. II n'y a
aucune garantie parce qu'on a mis 30 000 $ sur une personne qu'elle va fournir
une recherche dont les résultats sont dignes de publication. Si les
résultats ne sont pas dignes de publication, ils vont aller dans les
archives du ministère et seront disponibles pour des personnes qui
veulent les consulter. Je présume qu'ils seront dans les archives
également de l'organisme où travaille la personne en question.
Mais le ministère prend la décision de publication sur examen du
résultat de la recherche, évidemment.
M. Jolivet: Vous êtes sûr de cela? Vous êtes
sûr que les résultats ne seront pas publics?
M. Ryan: Publics, au sens qu'on ferait une publication qui serait
diffusée à gauche et à droite. Je suis convaincu que
toutes ces recherches ne font pas l'objet de publication.
M. Jolivet: Mais sur demande?
M. Ryan: Sur demande, elles peuvent être disponibles. C'est
une tout autre affaire.
M. Jolivet: D'accord.
M. Ryan: Ce sont des documents à caractère public,
mais dont nous ne faisons pas nécessairement la publication.
M. Jolivet: D'accord.
M. Ryan: Très bien, cela va.
M. Jolivet: Je voudrais savoir si, aussitôt que
l'étude va être terminée...
M. Ryan: II y en a beaucoup. La Commission royale d'enquête
McDonald a commandé des enquêtes et a fait des recherches. Il y en
a qui n'ont jamais été publiées. Elle en a recueilli un
bon nombre qu'elle a mises en vente à un prix astronomique, d'ailleurs.
Mais il y en a un grand nombre qui ne sont pas publiées parce que cela
ne valait pas la peine.
M. Jolivet: D'accord. Donc, ce qu'on peut tenir pour acquis,
c'est que, lorsqu'elle sera terminée, nous pourrons faire la demande au
ministre de nous en fournir une copie?
M. Ryan: Ou, au moins, de vous la soumettre pour consultation, de
vous donner accès aux résultats de cette recherche.
M. Jolivet: L'autre question. On dit ici - j'avais dis: C'est la
dernière, mais je m'excuse, cela vient au fur et à mesure -que
c'est une recherche en français dans les classes d'accueil et de
francisation; dans l'autre cas, recherche sur le français langue
seconde. Est-ce que vous avez l'équivalent en ce qui concerne l'anglais,
langue seconde? Est-ce que des études ont été faites dans
ce sens? Vous ne l'avez pas?
M. Ryan: Sûrement, on va prendre les renseignements et on
vous les donnera.
M. Jolivet: Parfait.
M. Ryan: II y a sûrement des recherches qui sont en cours
avec la participation financière du ministère sur l'anglais,
langue seconde.
M. Jolivet: Dans le contexte aussi où vous avez fait une
demande au Conseil supérieur de l'éducation pour l'anglais,
langue seconde en première année, il serait intéressant de
savoir ce que cela donne comme résultats, exactement comme on a vu"
à la télévision hier soir l'histoire de Mille-îles,
en ce qui concerne l'enseignement intensif.
M. Ryan: L'enseignement de l'anglais intensif en cinquième
année. Cinquième, sixième, cela dépend, il y a des
cas dans chacun de ces deux degrés. C'est une expérience
très valable, entre parenthèses.
M. Jolivet: Elle vous satisfait?
M. Ryan: C'est une formule qui est bonne, ce n'est pas la
seule.
M. Jolivet: Je suis d'accord avec vous.
M. Ryan: Celle-là, je suis allé la voir
personnellement, c'est très intéressant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que la
vérification de l'enqagement est terminée? J'appelle l'engagement
4. Contrat de 48 874,44 $ pour l'achat d'un système de traitement de
textes.
M. Jolivet: Oui.
Le Président CM. Parent, Sauvé):
Terminé?
M. Jolivet: Non. Question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez-y,
monsieur.
M. Jolivet: Comme on sait que c'est une commande de 1984,
pourrait-on savoir le montant global de ce contrat?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre. On
ne vous demandera pas de donner la réponse immédiatement.
M. Ryan: Est-ce qu'on pourrait avoir une répétition
de la question, s'il vous plaît?
M. Jolivet: En fait, c'est une commande qui a été
faite en 1984 qui est renouvelée selon les prix et conditions
déterminés dans une commande ouverte. Je voulais juste savoir
quel était le montant qui était dépensé
jusqu'à maintenant. Vous nous dites que c'est un engagement, cette
année, de 48 000 $. Vous pensez avoir la réponse
immédiatement, mais...
M. Ryan: J'ai malheureusement seulement apporté les
renseignements concernant la tranche qui a été
exécutée au mois de février.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous n'avez pas la
réponse immédiatement, vous nous la ferez parvenir plus tard?
M. Jolivet: À quoi servent ces appareils de traitement de
textes?
M. Fournier: Ce sont des appareils utilisés par les
directions du ministère dans tout le ministère. On est en train
de remonter de nouveaux traitements de texte pour les secrétaires. Cela
sert à cela, à l'intérieur du ministère.
M. Jolivet: Là, c'est ce que vous disiez tout à
l'heure, le changement AES par rapport à... Quand vous faites vos
changements, vous les faites à ce niveau.
M. Fournier: Quand il y a des changements, c'est toujours du AES
qu'on achète, à cause de la décision qui avait
été prise antérieurement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'enqagement 5. Contrats négociés. Contrat de location-achat: 31
124,28 $. Questions.
M. Jolivet: Oui. M. le Président, à quoi servent
ces appareils? Pour quelles personnes?
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est nouveau,
cela. Ne soyez pas gêné, dites-le-nous.
M. Fournier: Ces appareils sont installés à la
Direction des ressources matérielles et financières, justement
dans notre direction, pour l'implantation de différents systèmes
chez nous.
Le Président, (M. Parent, Sauvé): Pour être
en mesure de fournir des renseignements précis à la commission
parlementaire.
M. Fournier: Sûrement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est cela.
M. Jolivet: C'est un contrat négocié. D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement est
terminé. J'appelle l'enqagement 6: "Soumissions publiques. Contrat pour
l'impression..." pour le montant de 1 562 348 $.
M. Fournier: C'est encore l'Office des ressources humaines.
M. Ryan: Cela ne relève pas de nous.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On passe.
M. Jolivet: J'aurais vu cela à l'Office des ressources
humaines, mais c'est parce que la question était bien belle à
poser. Quelle différence entre 1 500 000 $ et 2 700 000 $?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Excusez. Est-ce
que l'engagement 7 relève aussi de
l'Office des ressources humaines? Impression de BQ examens?
Des voix: Non, non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 7. Contrat d'impression pour 191 835,83 $. (17 heures)
M. Jolivet: Est-ce è moi, M. le Président?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, M. le
député.
M. Jolivet: Le plus bas soumissionnaire est Les Presses
lithographiques inc. Lac-Etchemin. Est-ce que l'on pourrait connaître
quels sont les contrats que cette firme a pu avoir antérieurement?
Est-ce la première fois qu'elle va en soumission?
M. Ryan: Si le député connaît les Presses
lithographiques Inc., de Lac-Etchemin, il va savoir que ce n'est pas la
première fois qu'elle fait affaire avec le gouvernement. Elle a fait
affaire avec à peu près tout ce qui compte de clients au
Québec. C'est une très grosse entreprise d'impression et je ne
m'étonne pas qu'elle ait obtenu ce contrat, parce qu'elle est capable de
soumettre des offres à des prix très concurrentiels et à
des degrés de qualité remarquable. Je me souviens que, quand
j'étais directeur du Devoir, elle avait offert d'imprimer notre journal.
Nous n'avions pas accepté, mais elle avait une offre très
intéressante. Elle était même prête à assurer
le transport du journal à partir de Lac-Etchemin qui est à au
moins 250 kilomètres de Québec, comme vous le savez.
M. Jolivet: De Montréal.
M. Ryan: De Québec; c'est à 175 milles de
Québec...
M. Jolivet: Donc, on connaît les documents imprimés:
80 examens, 10 bulletins d'information.
M. Ryan: On a toute la liste. On pourra vous la fournir si cela
vous intéresse. Il n'y a pas de problème.
M. Jolivet: C'est cela. Vous l'avez? Alors ce n'est pas
difficile.
M. Ryan: On peut vous la fournir, il n'y a pas de
problème.
M. Jolivet: D'accord.
M. Ryan: Cela va? On fournira la liste des examens.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Arthabaska.
M. Gardner: M. le Président, six soumissions ont
été reçues. Dans le document que l'on a, il y en a
seulement quatre et la plus chère c'est celle d'Arthabaska.
M. Ryan: Oh! Oh!
M. Jolivet: Oh! Oh!
Une voix: Cela ne me surprend pas.
M. Gardner: J'aimerais savoir si les deux qui manquent sont plus
chères que celle d'Arthabaska. C'est une bonne question, n'est-ce
pas?
M. Ryan: Oui, j'ai hâte de connaître la
réponse.
M. Gardner: J'ai hâte de connaître la réponse
surtout.
M. Ryan: Vous n'êtes pas supposé de lire jusqu'au
bas des pages.
M. Gardner: Non? Des voix: Ha! Ha! Ha!
Mme Legault: Je me suis permis de lui faire remarquer en plus, je
n'aurais pas dû.
M. Ryan: On pensait avoir mis assez épais de pages pour
que vous soyez distraits.
M. Gardner: J'aimerais cela si c'était Arthabaska car
on...
M. Ryan: C'est très juste.
M. Gardner: ...connaîtrait les questions d'examen avant les
autres.
M. Ryan: Vous aurez les renseignements souhaités à
ce sujet.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que les
engagements de l'article 7 sont considérés comme
vérifiés? Vérifié.
M. Jolivet: II y a le député qui voudrait
connaître les examens avant de les passer.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 8 du mois de février: Contrat négocié pour un
montant de 69 374,69 $.
M. Jolivet: Cela ne me dérange pas, M. le
Président, mais...
Une voix: C'est à l'Enseignement
supérieur.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Excusez-moi.
M. Jolivet: ...cela va aller à plus tard. On est rendu au
mois de mars.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
Une voix: On va faire venir Mme Blackburn tout à
l'heure.
M. Jolivet: Elle doit être déjà en route pour
Montréal....
Le Président (M. Parent, Sauvé): Toute
enneigée.
M. Jolivet: ...pour d'autres engagements.
Mars
Le Président (M. Parent, Sauvé): Toute
enneigée. Où sont les autres engagements? On va trouver le mois
de mars, le voilà. J'appelle l'engagement 1: Contrat
négocié pour 86 684 $. M. le vice-président.
M. Jolivet: Oui. il est évident que je ne demanderai pas
les noms des fournisseurs de Xerox Canada Inc.; tout le monde les
connaît. C'est la même chose qu'à IBM.
Une voix: Le CV.
M. Jolivet: Le CV, non.
M. Ryan: Vous voulez avoir le propriétaire de Xerox?
M. Jolivet: Pardon?
M. Ryan: Vous voulez avoir le propriétaire de Xerox? Ha!
Ha! Ha!
M. Jolivet: Non, non. Je dois dire que, ayant fait affaire avec
eux au moment où j'étais au syndicat, on les connaît pas
mal. Ce sont des gens qui offrent un bon service, comme IBM d'ailleurs.
Une voix: Voulez-vous la liste des actionnaires?
M. Jolivet: Ce contrat pour la location-achat et l'entretien
d'une imprimante au laser sert à quoi?
M. Ryan: Messieurs.
M. Fournier: On va vous dire cela. La demande a été
faite dans le but d'acquérir une imprimante de qualité utilisant
du papier en feuilles détachées pour les besoins en impression du
dictionnaire de données "Data Manager". C'est la Direction
générale des ressources informationnelles du ministère de
l'Éducation qui utilise ce type d'imprimante pour l'ensemble du
ministère, en fait.
M. Jolivet: C'est pour 63 mois. C'est environ 4000 $ par
mois.
Une voix: C'est 3893 $ pour l'année.
M. Jolivet: Oui, pour l'année plutôt. C'est 86 000
$, mais 3893,34 $ pour l'année.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
questions?
M. Jolivet: Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Richelieu.
M. Khelfa: Je vous remercie, M. le Président. C'est un
contrat de location-achat. Â la fin des 63 mois, quelles sont les
modalités pour le rachat?
M. Fournier: Pour le?
M. Khelfa: L'achat. Cela, c'est le terme de location. Combien
est-ce pour l'achat? Qui pourrait l'acheter?
M. Fournier: Je ne pense pas qu'on ait les prix d'achat parce que
dans le domaine informatique, cela évolue tellement rapidement
qu'acheter, si vous voulez, une imprimante...
M. Khelfa: Est-ce qu'on peut savoir les modalités à
la fin du contrat?
M. Fournier: Je vais vérifier, mais...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Seriez-vous
d'accord, M. le député de Richelieu, si après
vérification, on vous faisait parvenir...
M. Khelfa: Mais ou, M. le Président. Merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): ...les
détails de votre question.
Merci. On passe à l'engagement 3 étant donné que
l'engagement 2...
M. Jolivet: M. le Président...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
vice-président.
M. Jolivet: Je ne suis pas d'accord à ce que lui seul
reçoive les informations. Vous avez bien dit: Les membres de la
commission?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Les membres de la
commission. Je suis bien d'accord avec vous, M. le vice-président.
Est-ce que l'engagement 1 est terminé?
Une voix: Pas d'autres questions.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 3. Contrat pour l'achat de deux micro-ordinateurs de IBM pour un
montant de 40 347,68 $.
M. Jolivet: À quoi cela sert-il?
Mme Bleau: Les ressources humaines, M. le Président.
M. Jolivet: Non, on est au troisième. Écoutez
lorsqu'il parle.
Une voix: Du calme!
M. Drolet: Pour l'engagement 3, j'ai fait des recherches
tantôt avant de venir. Je n'ai pas été capable de retracer
à qui cela appartient exactement. Il va falloir revérifier.
M. Jolivet: Ce serait bon de savoir cela,
M. Drolet: En tout cas, je ne pense pas que cela appartienne au
ministère de l'Éducation.
M. Jolivet: Peut-être aux ressources humaines, probablement
encore une fois.
M. Fournier: Sous la rubrique Office des ressources humaines,
vous avez les trois engagements suivants.
Une voix: Tant mieux.
M. Jolivet: Mon Dieu Seigneurl
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
On retourne à l'engagement 5.
M. Jolivet: Je vais poser la question sur l'engagement 4 tout de
suite. Avez-vous la même réponse à me donner?
M. Ryan: Ils ont vérifié l'engagement 4. Cela a
l'air d'être pour nous autres.
M. Fournier: Pour l'engagement 4, c'est pour nous autres.
M. Jolivet: Oui, mais je ne suis pas sûr.
Une voix: II faudrait se faire une idée.
M. Jolivet: Faisons attention. Donc, pour l'engagement 3, je
voudrais quand même qu'on fasse les recherches et qu'on me donne les
réponses parce que...
Une voix: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je tiens pour
acquis que je n'ai que l'engagement 2 pour les ressources humaines.
M. Jolivet: C'est ce que je pensais.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Moi aussi. En
tenant pour acquis qu'à l'engagement 3, vous fournirez les
renseignements à la commission, on va à l'engagement 4.
Engagement 4: Contrat pour l'achat d'un système de traitement de textes
pour un montant de 41 968,15 $. M. le ministre.
M. Jolivet: J'aurais une question. M.Ryan: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez.
M. Jollvet: À quoi sert-il? On a, en février,
l'engagement 4 avec un numéro différent, bien entendu, mais on
nous a donné les utilisations. Un mois après, on en achète
un autre avec un autre numéro, avec d'autres...
M. Ryan: C'en est un qui a été demandé pour
la Direction générale de l'éducation des adultes afin de
lui permettre de mieux mesurer l'évolution de ses besoins.
M. Jolivet: Est-ce qu'on pourrait poser une question
générale sur l'ensemble parce qu'on revient souvent sur la
question de l'équipement informatique?
M. Ryan: C'est cela qui est la grosse source de
dépenses.
M. Jolivet: Est-ce que la pratique... Pardon?
M. Ryan: C'est la grosse source de dépenses.
M. Jolivet: Oui. Vous avez dit tout à l'heure que vous
trouviez cela très cher.
M. Ryan: Oui. Je le répète.
M. Jolivet: La pratique, dans ces cas-là, c'est toujours
des contrats négociés. Pourquoi allez-vous en contrats
négociés plutôt que par soumissions? Est-ce que c'est parce
que, dans certains cas, vous avez expliqué qu'on les remplace, selon une
décision, par des AES. Donc, la décision
s'applique toujours. Mais dans les autres cas où on voit
Xérox, Comterm, IBM ou un autre, quelles sont les raisons pour
lesquelles vous allez en contrat négocié? Est-ce que c'est par
compatibilité avec d'autres instruments informatiques que vous avez?
M. Ryan: Allez-y.
M. Fournier: Alors, ce qu'on veut vous faire remarquer c'est que,
lorsque vous retrouvez, par exemple, un AES Data, il est utilisé
uniquement pour tout ce qui tourne autour des traitements de textes. Quand vous
touchez, par exemple, Xerox, là on a parlé d'une imprimante au
lazer, donc, cela devient beaucoup plus spécialisé que ce qu'un
AES Data, qui est plutôt spécialisé dans le traitement de
textes, va utiliser.
La même chose lorsqu'on va aller chez IBM, cela va être,
entre autres, pour des logiciels très sophistiqués ou des
approches où, peut-être, juste de grosses compagnies
multinationales comme IBM peuvent fournir... Mais cela s'est
décidé, à un moment donné,
ministériellement. Et si, disons, dans le traitement de textes on s'est
orienté dans le AES, comme l'entretien est fait par cette
firme-là continuellement, alors, on reste dans le AES pour ne pas avoir
trois ou quatre types de traitement de textes à l'intérieur du
ministère.
M. Ryan: En général, les autres viennent et voient
que les appareils commencent à être usés ou que les
contrats arrivent à terme et ils vont faire une proposition avec un
escompte qui va permettre de réaliser des économies. C'est ce qui
semble être arrivé dans ce cas-ci.
Une voix: C'est cela, exactement.
M. Ryan: Ils ont proposé un escompte de 10 %. Nos gens
connaissent les prix du marché pour des appareils correspondants et ils
se disent: de toute évidence, c'est ceci qui est le plus favorable. Il y
a la continuité dans le type d'équipement qui doit jouer beaucoup
également.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions.
M. Fournier: Une autre remarque concernant le dernier engagement.
Si vous avez remarqué, c'est un AES 7358 avec cinq postes de travail,
donc c'est sur un disque rigide, ce qui est différent de ce qu'on a vu
tantôt.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
questions? L'étude de l'engagement est terminé. J'appelle
l'engagement 5. Soumissions sur invitation de l'ordre de 80 493 60 $ pour
l'Impression de 28 200 volumes.
M. Jolivet: Les 28 200 volumes du Guide d'activités -
Formation professionnelle et sociale - Éducation à la
consommation -au primaire sont basés fort probablement sur le
régime pédagogique qui prévoit, dans les commissions
scolaires, cette forme d'activité.
M. Ryan: Oui.
M. Jolivet: C'est cela.
M. Ryan: C'est cela.
M. Jolivet: Donc, le volume est un des volumes dont le
ministère a la responsabilité de faire l'impression. Est-ce que
dans d'autres cas...
M. Ryan: C'est un guide pédagogique, ce n'est pas un
manuel.
M. Jolivet: Oui.
M. Ryan: Le ministère est chargé de produire les
guides pédagogiques.
M. Jolivet: D'accord. Mais dans d'autres cas, ce serait
acheté par la commission scolaire auprès des fournisseurs
privés.
M. Ryan: Dans le cas des manuels. M. Jolivet: Les manuels,
oui.
M. Ryan: Les manuels sont laissés à l'entreprise
privée qui doit soumettre des projets, des devis approuvés par le
ministère. Mats une fois qu'elle met son produit sur le marché,
c'est elle qui est responsable de la mise en marché, et ce sont les
commissions scolaires qui achètent les manuels et non pas le
ministère.
M. Jolivet: Dans ce cas-ci, Baribeau et Fils Inc., division
Laflamme et Charrier de Sainte-Foy, est-ce qu'il serait possible d'obtenir le
nom des membres qui composent cette entreprise?
M. Ryan: Oui, c'est pour l'année actuelle, parce qu'il
peut déjà y avoir eu des changements dans certains cas, mais on
peut demander les renseignements et faire tout ce qu'il est possible pour vous
les obtenir. On a donné le contrat et cela a été
examiné à ce moment-là; c'est une chose faite et
livrée maintenant. On n'est pas intéressé à
déterrer les morts non plus là.
M. Jolivet: Je ne comprends pas.
M. Ryan: Mais il pourrait arriver que cette entreprise n'existe
plus aujourd'hui. Je ne sais pas, je fais une hypothèse. Si elle
n'existait plus, je vous dis qu'an ne serait pas intéressé
à déterrer des morts.
Si le produit a été livré et que c'est un produit
qui répondait à toutes les exigences du marché, quand
même on ne saurait pas quel était le certificat de baptême
du gars qui était dans la compagnie, on ne mourra pas pour cela.
M. Jolivet: Ce n'est pas la question que j'ai posée
d'ailleurs parce que vous allez voir, tout à l'heure, que des gens qui
ont donné des services au ministère et qui ont fait faillite, il
faut quand même savoir les raisons pour lesquelles il a fallu donner le
contrat à d'autres ensuite. (17 h 15)
M. Ryan: Évidemment, ici, ce n'est pas un cours
d'économique que l'on fait. On a commandé un produit. C'est notre
rôle de vérifier s'il a été livré
convenablement, tel que spécifié? c'est notre rôle de
vérifier s'il a été accordé dans des conditions
objectives, impartiales et de reconnaissance de compétence. En tout cas,
on va faire notre possible pour obtenir ces renseignements. D'accord?
M. Jolivet: Je vous remercie bien. Cela fait partie des demandes
qu'on peut vous faire.
M. Ryan: Pour éviter que la question se
répète à chaque engagement, je vais demander à nos
collaborateurs d'essayer de le mettre dans les renseignements, pour qu'on
puisse vous le donner tout de suite, pour que chaque fois que vous voudrez
l'avoir on l'ait dans nos renseignements.
M. Jolivet: Ce serait parfait.
M. Ryan: Je me souviens que j'avais posé la même
question, à quelques reprises, quand j'étais dans
l'Opposition.
M. Jolivet: C'est ce que je trouvais drôle de votre
intervention.
M. Ryan: C'est pour cela que je vous appuie.
M. Jolivet: Ah! Ah! Ah
M. Ryan: La seule limite que je mets, c'est qu'on ne veut pas
déterrer les morts.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. D'autres
interventions?
M. Jolivet: Est-ce que vous savez comment, autrefois, cela se
déroulait pour les engagements? C'était le président du
Conseil du trésor qui venait les défendre; ce n'était pas
le ministre responsable. Souvent, on avait peu de réponses aux questions
que l'on posait, pour des raisons qui sont bien simples. On a changé
cette formule. Le ministre qui est directement touché par les
engagements doit normalement être au courant. Vous nous avez dit tout
à l'heure que vous surveilliez à la loupe l'ensemble de vos
décisions. Je comprends que parfois l'Opposition veuille des points de
vue techniques et il est normal que vos acolytes vous aident.
M. Ryan: Je vous dis tout de suite que je ne suis pas
l'informatique à la loupe. Il y en aurait deux fois moins si cela ne
dépendait que de moi.
M. Jolivet: Peut-être que ce serait bon d'en parler au
président du Conseil du trésor.
M. Ryan: C'est la même chose dans tous les
ministères du gouvernement, entre parenthèses. On est
entré dans un bateau que vous aviez avancé vers le milieu de
l'océan d'une manière presque irréparable.
M. Jolivet: Non, non!
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'ordre,
s'il vous plaît, M. le député de Laviolette. C'est chacun
votre tour n'est-ce pas! À l'ordre, s'il vous plaît!
M. Jolivet: Le ministre exagère un peu, M. le
Président. Sur l'ensemble de l'utilisation informatique, il se
souviendra certainement des années soixante où on avait des
étages complets de machinerie informatique. Aujourd'hui, on retrouve
cela dans un petit placard.
M. Ryan: La manie des grandeurs n'est pas née
d'aujourd'hui, au Québec. Merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ceci dit, je
reconnais le député de Richelieu.
M. Khelfa: Merci, M. le Président.
M. Jolivet: Que les fonctionnaires du ministère et les
sous-ministres en titre soient avertis des futures décisions du
ministre.
Une voix: Le sous-ministre en titre; ce n'est pas moi.
M. Ryan: C'est un sous-ministre adjoint, on peut l'admettre.
M. Khelfa: Est-ce que je peux avoir la parole?
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'ordre,
messieurs! À l'ordre! M. le député de Richelieu.
M. Khelfa: Merci, M. le Président. Je
reviens encore sur le nombre de soumissions demandées. Il y en a
quinze et quatre furent reçues. Je ne veux pas poser des questions sur
les quinze. Pour les trois autres, on voit Pierre Desmarais Inc., Imprimerie
Provinciale Inc. et Éditions Marquis. De quelle région du
Québec sont-elles?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Qui peut
répondre? Vous n'êtes pas en mesure de répondre?
M. Jolivet: II a posé une question embêtante;
avez-vous une réponse, M. le ministre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, M. le député de Laviolette! S'il vous
plaît!
M. Ryan: J'ai manqué la question parce que je
préparais une réponse à une autre de vos questions de
tantôt avec mon collaborateur, M. Rousseau.
M. Jolivet: Sur l'école La Marée!
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît! M. le ministre, vos collaborateurs nous informent qu'ils ne sont
pas en mesure de fournir la réponse à la question du
député de Richelieu, à savoir d'où venaient les
soumissionnaires.
M. Ryan: Dans quels cas?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Dans l'engagement
5.
M. Khelfa: C'est juste pour savoir s'il y a une
répartition géographique.
M. Jolivet: II y en a quatre, en fait.
M. Ryan: Imprimerie provinciale, je ne sais pas où
c'est.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Éditions
Marquis, ce ne serait pas Sorel?
M. Khelfa: Non, il y a des Marquis, il y a des Baron, mais il n'y
a pas d'édition.
M. Ryan: On va fournir ces renseignements volontiers au
député. Ce serait bon d'avoir également le lieu
d'où émanait la soumission. Cela ne coûterait pas cher et
ce serait plus complet.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien,
M. le ministre. L'étude de l'engagement financier 5 étant
terminée, j'appelle l'engagement 6: une subvention de l'ordre de 40 000
$ à l'Association québécoise des utilisateurs de
l'ordinateur au primaire et au secondaire.
M. Jolivet: M. le ministre.
M. Ryan: C'est un engagement qui avait été
moralement contracté envers cet organisme avant l'élection de
décembre 1985. Nous avons cru devoir y donner suite parce que les
préparatifs de ce congrès étaient déjà en
marche. Personnellement, je trouvais que c'était une subvention assez
élevée pour un congrès. J'ai décidé de
marcher parce que l'étude avait été faite par mes
collaborateurs et je ne prétendais pas arriver là comme un grand
balayeur.
M. Jolivet: Bon, alors, je poserai ma question. J'aimerais avoir
une ventilation de la subvention. Vous venez de dire que vous trouvez que 40
000 $ pour un colloque, c'est trop élevé. Est-ce que la
ventilation de la subvention avait pour but, entre autres, de soutenir des
activités de formation, des activités de perfectionnement et
l'organisation du colloque ou seulement l'organisation du colloque? Quand on
lit: "...à titre d'aide financière pour fins d'organisation
d'activités de formation et de perfectionnement à l'intention du
personnel... et pour fins...", c'est donc que les 40 000 $ n'étaient pas
seulement pour le colloque.
M. Ryan: Non.
M. Jolivet: Est-ce qu'on pourrait avoir une ventilation de leur
demande concernant les 40 000 $?
M. Ryan: Je vais vérifier dans nos dossiers et on vous
fournira un complément d'information là-dessus.
M. Jolivet: Est-ce que cet organisme, l'AQUOPS selon le sigle, a
déjà reçu une subvention durant les années
antérieures ou était-ce la première fois qu'elle en
recevait?
M. Fournier: C'était la première fois.
M. Jolivet: Serait-il possible d'obtenir le nom des membres du
conseil d'administration de cette association?
Une voix: ...
M. Jolivet: M. le député de Richelieu, est-ce bien
vous qui avez parlé encore?
M. Khelfa: Je vous souffle de bonnes questions.
M. Jolivet: Vous pouvez les poser vous-même, ce ne sont pas
celles que je veux.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Jolivet: Je n'ai pas fini. On aura les renseignements plus
tard, si j'ai bien
compris.
Une voix: Oui.
M. Jolivet: L'autre question. Est-ce qu'il serait possible de
savoir...
M. Ryan: Quant à l'AQUOPS, pour ceux qui sont au courant,
je me souviens maintenant, c'est un colloque qui était assez important
quand même, surtout pour le critique de l'Opposition en matière
d'éducation; je pense que s'il veut faire ses propres démarches,
il trouvera facilement les noms des dirigeants de l'association. II n'est pas
obligé de mettre en travail la machine du ministère de
l'Éducation pour cela.
M. Jolivet: Ils sont supposés l'avoir. Habituellement,
quand une demande de subvention est faite, on leur demande...
M. Ryan: Pas nécessairement.
M. Jolivet: Non? Pas nécessairement?
M. Ryan: Dans les demandes de subventions que j'ai faites, on ne
m'a pas demandé cela.
M. Jolivet: Non? M. Ryan: Non.
M. Jolivet: Si je vous demandais quels sont les membres du
conseil d'administration de l'Association québécoise des
professeurs de français, je suis sûr que vous me les sortiriez
demain matin comme cela.
M. Ryan: Non. M. Jolivet: Non?
M. Ryan: Quand j'ai fait ma demande de soumissions, je n'ai pas
mis cela dessus. Je ne tiens pas à ce que le Conseil du trésor
aille vérifier chaque nom.
M. Jolivet: Ce n'est pas la question.
M. Ryan: II vérifie déjà assez
d'affaires.
M. Jolivet: Dans la ventilation qu'on demande, serait-il possible
de savoir le nombre d'activités qu'il a tenues et quelle sorte de
clientèle il vise?
M. Ryan: Je vais essayer de vous procurer les renseignements
là-dessus. On a sûrement plus de renseignements dans nos
documents. On va le faire volontiers.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
questions?
M. Jolivet: Quelles sont les clientèles visées?
M. Ryan: Ce sont les utilisateurs de l'ordinateur au primaire et
au secondaire. Il y a des utilisateurs nominaux et officiels et il y a les
utilisateurs réels. Je ne sais pas ce qui vous intéresse le
plus.
M. Jolivet: M. le ministre...
M. Ryan: Les utilisateurs nominaux, ce sont tous les enseignants
du primaire et du secondaire ainsi que leurs élèves. Les
utilisateurs réels, je ne le sais pas plus que vous.
M. Jolivet: Du personnel? M. Ryan: Oui, c'est cela. M.
Jolivet: D'accord.
M. Ryan: Vous n'avez pas compris ma réponse.
M. Jolivet: Oui, je le sais. M. Ryan: J'essaie de le
savoir. M. Jolivet: D'accord, merci.
M. Ryan: Je prends tous les moyens raisonnables pour le
savoir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions?
M. Ryan: Cela me rendrait bien service.
Le Président (M. Parent. Sauvé): L'engagement
financier 6 est terminé.
M. Jolivet: Étant donné ce que vous avez dit, M. le
ministre, sur l'utilisation de l'informatique, j'ai cru comprendre que je vous
rendais service en demandant cela.
Janvier (suite)
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
vice-président. On est rendu en avril et j'appelle l'engagement 1.
M. Jolivet: Avant de passer aux engagements d'avril, M. le
ministre semble avoir une réponse à me donner pour libérer
son sous-ministre adjoint sur l'école La Marée.
M. Ryan: Oui, c'est cela. M. le Président, si vous me
permettiez une brève digression, c'est-à-dire plus exactement un
retour en arrière, dans le sens positif du terme, cependant.
Le Président (M, Parent, Sauvé): Une digression, je
comprends, mais une brève, j'en doute.
M. Ryan: Je demanderais au sous-ministre adjoint de
l'Éducation en charge des réseaux, M. André Rousseau, de
fournir au député de Laviolette et aux autres membres de la
commission les renseignements additionnels demandés tantôt au
sujet de l'école La Marée.
Comme l'école La Marée relève de la Commission
scolaire Manicouagan, M. Rousseau pourra en profiter pour apporter un
complément d'information au sujet des autres problèmes dont nous
avons parlé tantôt et au sujet desquels j'ai dit que des
arrangements avaient été faits avec la commission scolaire
à la suite de l'octroi d'un permis pour une école
privée.
M. Jolivet: Je ferais juste un petit aparté avant de
commencer. Je voudrais dire à M. Rousseau que j'avais
révisé une certaine partie de ma question tantôt. C'est
bien deux divisions par classe et non pas trois divisions.
M. Ryan: Ahi! On a répondu à cette question en
disant qu'il y a beaucoup de classes à deux niveaux au Québec et
que nous sommes incapables d'empêcher cela. Mais je pense que ce sera
intéressant, vu que l'école La Marée semblait vous
intéresser, du moins jusqu'à maintenant.
M. Jolivet: Elle m'intéresse toujours.
M. Rousseau (André): Ne connaissant d'école La
Marée avec des classes à trois degrés, j'avais un peu de
difficulté à me situer au plan géographique.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Rousseau: L'école La Marée a effectivement une
classe qui regroupe une quatrième et une cinquième années,
donc deux degrés. La commission scolaire, dans sa planification, a donc
tenu à regrouper un nombre minimum de 25 élèves. Les
classes à divisions multiples à deux degrés existent
évidemment sur tout le territoire du Québec, même à
la Commission des écoles catholiques de Montréal. La
difficulté et les problèmes que nous examinons de plus
près, ce sont des classes où il y a trois degrés, ou
encore des classes où il y a deux degrés mais qui regroupent des
élèves de première année qui ne sont pas autonomes
sur le plan de l'écriture ou de la lecture.
Cela veut dire que la commission scolaire, à la suite de ces
demandes auprès du ministre de l'Éducation, a été
visitée. J'ai eu le plaisir moi-même avec M. Jean-Claude Rondeau,
du cabinet de M. Ryan, de visiter l'école de Pointe-Lebel, La
Marée et les autres écoles du territoire jusqu'à
Baie-Trinité. Les résultats de notre étude nous amenaient
à considérer que ta commission scolaire serait traitée
très justement. On parle du mois d'août; les classes
n'étaient pas encore ouvertes.
Si les règles budgétaires leur allouaient
l'équivalent de deux postes d'enseignement supplémentaires, ce
que la commission scolaire a accepté, elle n'a pas nécessairement
placé un enseignant par école; en utilisant ces deux postes
d'enseignement supplémentaires, elles les a plutôt alloués
à l'école Monseigneur-Labrie qui avait trois classes à
trois divisions, étant donné qu'il s'agit d'une petite
école de 36 élèves à 63 kilomètres de
Baie-Comeau. Elle ajouté des ressources à l'école
Saint-Joseph, située à Baie-Trinité, à 97
kilomètres de Baie-Comeau, et également à
Père-Duclos, une petite école de six degrés, mais avec 30
élèves. Elle a donc deux groupes à trois
degrés.
La Direction régionale du ministère de l'Éducation,
consciente que ce problème ne cessait de s'accroître dans la
région de la Côte-Nord, et pour assurer le maintien des petites
écoles, a donc fait l'inventaire, une étude exhaustive,
très fouillée de toutes ces situations, les comparant aux
années antérieures, de manière à pouvoir permettre
aux planificateurs des règles budgétaires pour 1987-1988 de
considérer d'une manière prioritaire les organisations scolaires
qui amènent des regroupements de trois degrés par niveau.
Pour la commission scolaire de Manicouagan, à la suite de
l'ouverture d'un établissement privé - c'est à cela que
vous vous référiez tantôt - pour ces fins, elle a
évalué qu'il y avait avantage qu'il y ait un ajout de 150 000 $
pour autres personnels pour sa commission scolaire, ce qui fut alloué;
également un ajout de 35 000 $ pour l'année 1986-1987 pour les
fins d'amélioration de son transport scolaire, ce qui fut alloué
avant la rentrée scolaire, c'est-à-dire avant le mardi qui a
suivi la fête du travail, donc, dans les délais normaux.
M. Jolivet: Combien de classes au Québec sont à
divisions doubles et triples.
M. Rousseau: C'est par centaines. M. Jolivet: Doubles.
Mais triples?
M. Rousseau: Le nombre est très important sur la
Côte-Nord, en Abitibi-Témiscamingue. On ne parlera pas de Parent
dans votre comté.
M. Jolivet: Ni de Clova.
M. Rousseau: Et dans le Bas-Saint-
Laurent et la Gaspésie.
M. Jolivet: Dans la lettre que faisait parvenir la responsable du
groupe, Mme Marquis, qui demandait une rencontre avec le ministre, elle parlait
de coupures de six professeurs à la commission scolaire Manicouagan.
Est-ce que j'ai bien compris qu'à la suite des discussions que vous avez
eues avec eux, vous avez ajouté... autrement dit, la coupure qui
était de six postes a été moindre que cela,
finalement?
M. Rousseau: C'est-à-dire que je crois que l'expression
"coupure" n'est peut-être pas la meilleure. Dans les allocations
budgétaires pour 1986-1987, les règles budgétaires, les
allocations pour les fins d'engagement d'enseignants se sont appuyées
sur la photographie des élèves de 1964-1985 plutôt que de
1980-1981. Il a donc eu un rajeunissement de la photographie.
Or, c'est une commission scolaire qui a vu diminuer son nombre
d'enseignants en formation professionnelle, son nombre d'enfants en
difficulté qui donc, globalement, à partir des ratios que nous
connaissons, pour l'ensemble de la commission scolaire, avait droit à
moins de postes par rapport à l'année antérieure,
étant donné que cela s'appuyait sur une photo de 1979-1980.
M. Jolivet: Comme les règles budgétaires sont plus
strictes qu'elles ne l'ont jamais été, cela a
empêché de jouer sur les enfants en difficulté
d'apprentissage, pour les normes, comme nous l'avons connu dans la commission
scolaire de Shawinigan. Il y avait un taux anormalement élevé
d'enfants en difficultés d'apprentissage.
M. Rousseau: C'est-à-dire que les commissions scolaires
sont maintenant mieux outillées pour faire le vrai dépistage et
nous sommes maintenant mieux outillés pour contrôler. (17 h
30)
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que cela
répond à vos questions, M. le vice-président?
M. Jolivet: Quand vous dites qu'il pourrait répondre
à d'autres questions, est-ce que c'était concernant les autres
écoles?
M. Ryan: C'était surtout sur ce point-là.
M. Jolivet: D'accord. Merci.
Avril
Le Président (M. Parent, Sauvé): On vous remercie,
M. Rousseau de votre collaboration.
J'appelle l'article 1 pour avril. Contrat de services de l'ordre de 39
576 $ pour la production de quatre vidéos.
M. Jolivet: Excusez-moi, où êtes-vous?
Le Président (M. Parent, Sauvé): En avril, M. le
vice-président, article 1. Contrats de services de l'ordre,..
M. Jolivet: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pour la production
de quatre vidéos par l'Université McGill.
M. Jolivet: C'est un contrat de services avec l'Université
McGill, parce que c'est la seule capable de donner ce service.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est cela. M. le
ministre.
M. Ryan: Je m'excuse! Je suis menacé de me perdre dans ma
masse de papier. Juste une seconde, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): La copie
rose.
M. Ryan: Pardon?
Le Président (M. Parent, Sauvé): La copie rose.
M. Jolivet: La couleur de la chemise du député de
Richelieu.
M. Ryan: Très bien, à vos ordres, M. le
Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre,
c'est quoi cela?
M. Ryan: Est-ce que c'est le premier poste?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Jolivet: Le contrat avec l'Université McGill.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est le contrat
négocié avec l'Université McGill pour 39 576 $.
M. Jolivet: Juste une question.
M. Ryan: II s'agit de documents d'animation pédagogique
qui ne sont pas conçus pour la diffusion de masse ou la
commercialisation, mais c'est pour des fins d'expertise pédagogique,
d'après ce que je comprends.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: En fait, il y avait une première question que
j'avais posée. Le ministre a répondu à une deuxième
que je n'avais pas encore posée, c'était justement le contenu des
vidéos. Ma première: pourquoi le choix de l'Université
McGill? Est-ce parce que c'est la seule capable de produire ces choses ou si le
contrat est un renouvellement?
M. Ryan: C'est à cause de l'expertise de
l'Université McGill qui dispose de ce qu'elle appelle "Instructional
Communication Center", un centre de production de matériel dans ce
domaine de la communication pédagogique qui est hautement
réputé et qui lui a valu ce contrat.
Les vidéos portaient plus spécialement, si cela vous
intéresse, sur les sujets suivants: Premièrement, "Moral and
Religious Education in the Primary Classrooms"; deuxièmement, "Moral and
Religious Education in the Secondary Classrooms"; troisièmement, "My
region, l'Outaouais"; quatrièmement, "L'utilisation du
magnétoscope dans l'enseignement aux classes primaires". J'ai des
renseignements, ici, qui pourront être mis à la portée des
députés. Ceux que cela intéresse pourront les consulter
à mon bureau et en prendre des copies, s'ils le veulent. Ils portent le
détail de chacun de ces vidéos.
M. Jolivet: Existe-t-il la même chose au niveau
francophone, parce que ce sont des clientèles anglophones, formation des
maîtres?
M. Ryan: Sûrement. Il en existe sûrement, mais je ne
suis pas en mesure de fournir une liste au député. On pourra lui
fournir les renseignements là-dessus, si cela l'intéresse.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Avez-vous d'autres
questions?
M. Jolivet: Pas pour moi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'étude de
l'engagement est terminée. J'appelle l'article 2. Contrat de services de
l'ordre de 545 000 $ à SDA-Productions Ltée, Montréal.
M. Ryan: Si vous me permettez une brève explication.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, M. le
ministre.
M. Ryan: Quand on lit toutes les explications, c'est une
production qui est faite conjointement par le ministère de
l'Éducation et trois autres organismes. Il y a le ministère de la
Justice, le ministère de la
Santé et des Services sociaux et il y a les
télédiffuseurs. C'est une série d'émissions qui,
finalement, ne coûte à peu près rien au ministère de
l'Éducation. Au début, on était appelé à
mettre de l'argent et, finalement, avec les remboursements qui nous arrivent en
fin de compte, le coût net pour nous est très peu
élevé. Je pense que c'est 92 000 000 $ sur 545 000 000 $...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous voulez dire
545 000 $?
M. Ryan: 92 000 $ sur 545 000 $, excusez.
M. Jolivet: L'esprit des grandeurs.
M. Ryan: Mais, vous voyez que j'atterris vite.
M. Jolivet: On vous retient. C'est parce qu'on vous retient.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est parce que
vous avez un avion à moteur.
M. Ryan: J'admets que vous m'entraînez vers le bas. Non,
mais c'est 92 000 $ la part du ministère de l'Éducation sur un
total de 545 000 $. Je n'ai pas vu moi-même cette série. On me dit
que c'est une série extrêmement intéressante et fort
appréciée, qui aurait eu un public assez considérable. On
parle de jusqu'à 600 000 auditeurs.
Mme Bleau: Je ne l'aime pas.
M. Ryan: Vous ne l'aimez pas, vous?
Mme Bleau: Non, je trouve que c'est commun.
M. Ryan: Oui!
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, madame, n'engagez pas de discussion comme cela. Seigneurl
M. Ryan: Les députés sont ici pour émettre
aussi des opinions sur la qualité des services.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Et les
députés sont ici pour émettre des opinions en fonction de
nos règlements.
Mme Bleau: ...
Le Président (M. Parent, Sauvé): II me fera plaisir
de reconnaître la députée de Groulx en temps et lieu.
M. Jolivet: On attend son explication.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Avez-vous
terminé, M. le député de Laviolette.
M. Jolivet: Non, je n'ai pas terminé, mais comme elle veut
parler...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez-y donc, M.
le député de Laviolette.
M. Jolivet: Oui? D'accord! Une voix: Ha! Ha! Ha!
M. Jolivet: Le ministre dit que la part du ministère est
de 92 000 $ sur 545 000 $. Mais l'engagement est quand même de 545 000 $.
Donc, le ministère paie au nom des autres.
M. Ryan: Puis, il est remboursé ensuite. M.
Fournier: C'est cela.
M. Jolivet: Comme il est remboursé, cela s'en va au fonds
consolidé.
M. Fournier: Non, c'est par des jeux de transfert. Cela peut
être fait par des fonds de suppléance, entre autres.
M. Jolivet: D'accord. C'était juste une question sur
l'argent envoyé pour permettre d'autres utilisations futures. C'est
d'accord. « La question qui va suivre porte sur les deux premiers blocs.
Puisque vous faites un engagement pour un troisième bloc, est-ce que
vous avez les détails des deux premiers blocs; qu'ont-ils
coûté et quelle a été la part du
ministère?
M. Ryan: Oui. Dans le premier cas, la série
complète de 36 émissions a coûté au total 2 868 500
$. La part du ministère de l'Éducation a été de 680
000 $.
M. Jolivet: C'est pour les trois au complet?
M. Ryan: C'est pour les 36 épisodes de la première
série. Si vous allez à la deuxième série, le budget
total est de 2 970 000 $. La part du ministère de l'Éducation
serait d'environ 302 000 $.
M. Jolivet: 302 000 $? M. Ryan: Oui.
M. Jolivet: J'essaie de bien comprendre ce que le ministre m'a
dit. Dans la note que nous avons, c'est écrits "Le choix du fournisseur
a été fait suite à un appel d'offres public lors de la
réalisation des deux premiers blocs d'émissions de cette
série intitulée "À plein temps". Je crois comprendre que
le premier bloc de 2 868 500 $ dont il fait mention était de 36
émissions.
M. Ryan: Oui.
M. Jolivet: Le deuxième bloc, de 2 970 000 $ était
un autre de 36 émissions.
M. Ryan: 36 aussi.
M. Jolivet: Le troisième bloc est de 36 émissions.
C'est trois fois 36 ou si c'est 36 émissions au total?
M. Ryan: Je pense que oui. Je pense que c'est 36 à chaque
fois. C'est une série pour une année. 36 nouvelles
émissions.
M. Jolivet: Est-ce que quand on parle de deux premiers blocs
d'émissions, les deux premiers blocs veulent dire les deux
premières séries?
M. Ryan: Oui, c'est cela. C'est 1984-1985, 1985-1986.
M. Jolivet: Pourquoi, à ce moment-là, dans un cas,
c'est 545 000 $ au total. Est-ce que ce ne serait pas plutôt 545 000 $
pour le coût total de l'engagement du ministère? Parce que vous
avez parlé de 92 000 $.
M. Ryan: Non. C'est l'engagement que nous sommes autorisés
à prendre, c'est l'argent à mettre là-dedans. Mais sur cet
engagement, il y a des remboursements qui vont nous revenir; je l'ai
indiqué tantôt.
M. Jolivet: Ah oui, d'accord.
M. Ryan: J'ai indiqué tantôt que la part qui nous
reviendrait serait de 92 000 $. Il y aurait une part de 302 000 $ par le
ministère de la Santé et des Services sociaux et une part de 151
000 $ par le ministère de la Justice. J'inviterais les
députés qui ont des commentaires, à les leur adresser,
parce que, comme vous voyez, ce sont eux qui sont les parrains principaux.
Mme Bleau: Cette émission était déjà
en ondes bien avant notre arrivée.
M. Ryan: Ah, oui, c'est entendu.
M. Jolivet: C'est évident, j'espère!
J'ai de la misère à suivre. La question, c'est 36
émissions dans le premier cas, 36 dans le deuxième et 36 dans le
troisième.
M. Ryan: Oui et il y a une légère variation dans le
coût d'année en année. Cela dépend du contenu.
M. Jolivet: C'est cela qui arrive. Dans
un cas, on augmente et dans le dernier que vous m'avez donné, on
diminue à 545 000 $.
M. Ryan: Cela se peut. Cela dépend de ce qu'ils vont
mettre dans les émissions. Il y a une très grande
variabilité dans les coûts en matière de
télédiffusion. Je pense que c'est bien facile d'avoir des
soupçons. Si cela va en diminuant, je n'ai pas trop de questions.
M. Jolivet: Est-ce que je pourrais penser - je peux me tromper -
que 545 000 $ ne seraient qu'un tiers de cette série de 36
émissions?
M. Ryan: C'est évident que c'est seulement une partie de
l'investissement total.
M. Jolivet: La troisième série va coûter
combien au total, si je pose la question autrement?
M. Ryan: 2 672 000 $.
M. Jolivet: Ah bon, d'accord. Donc» la troisième,
c'est combien?
M. Ryan: 2 672 000 $.
M. Jolivet: Et votre part comme ministère?
M. Fournier: 92 000 $.
M. Jolivet: Non...
M. Fournier: C'est parce que vous avez des investisseurs
privés qui interviennent dans le financement.
M. Jolivet: Donc, dans les autres cas, cela a été
680 000 $ et 302 000 $ et celui-ci, c'est 92 000 $.
M. Ryan: Attendez un peu. Le coût total est de 2 672 000
$.
M. Jolivet: Oui.
M. Ryan: La contribution gouvernementale, 545 000 $
répartis en trois ministères.
Une voix: C'est cela.
M. Ryan: Le ministère de la Santé et des Services
sociaux, 302 000 $; le ministère de la Justice, 151 000 $; le
ministère de l'Éducation, 92 000 $.
M. Jolivet: D'accord, là on comprend. Si l'on revient au
deuxième, est-ce qu'on peut avoir la même logique et dire que
c'est 302 000 $ pour l'ensemble des trois ministères et l'autre
c'était 680 000 $ pour l'ensemble des trois ministères?
M. Ryan: Je penserais que oui. M. Jolivet: Oui. Ce
serait...
M. Ryans C'est sujet à correction. Je n'ai pas ce
renseignement dans la documentation que j'ai ici, mais j'ai toutes les raisons
de penser que c'est la même situation générale.
M. Jolivet: Pour ne pas vous demander un renseignement que vous
n'êtes pas capable de donner aujourd'hui - et je comprends cela - est-ce
qu'il y aurait moyen de nous fournir les trois séries? Quel a
été le coût total de chacune des trois séries et
quel a été le coût déboursé par le
gouvernement pour les trois séries? Quel est le partage de ces trois
séries pour chacun des ministères?
M. Gingras: Le financement de ces émissions s'est
effectué selon les modalités suivantes: Pour la première
série, Téléfilms Canada, 956 477 $; la 5DA-Productions
Limitée et d'autres investisseurs privés, 563 537 $; le
ministère de la Santé et des Services sociaux, 440 000 $; le
ministère de la Justice, 220 000 $ et le MEQ, 688 518 $ pour un total de
2 868 532 $.
M. Jolivet: Cela, c'est la première, d'accord.
M. Gingras: Pour "À plein temps" deuxième
série,...
M. Jolivet: Oui.
M. Gingras: ..c'est Téléfilms Canada, 1 455 583 $;
les investisseurs privés, 759 995 $; le ministère de la
Santé et des Services sociaux, 302 000 $; le ministère de
l'Éducation, 302 000 $ et le ministère de la Justice, 151 000 $
pour un total de 2 970 578 $.
M. Jolivet: Et pour ta dernière?
M. Gingras: Pour la dernière, 2 672 341 $.
M. Jolivet: Oui.
M. Gingras: II y a les investisseurs privés, 879 000 $ et
Téléfilms Canada, environ 933 240 $. Le producteur fournira 105
101 $ et le gouvernement du Québec fournira 755 000 $. Cette somme
inclut les salaires versés au personnel régulier et occasionnel
du ministère de l'Éducation affecté à cette
production pour une valeur de 210 000 $. Donc, si on fait exclusion, cela donne
545 000 $ répartis comme suit:
le ministère de la Santé et des Services sociaux, 302 000
$, le ministère de la Justice, 151 000 $ et le MEQ, 92 000 $.
M. Ryan: Pour la présente année, je ne sais pas si
tout cela va servir dans les calculs, parce qu'on a transféré
notre division des moyens audiovisuels à Radio-Québec. Il y a
probablement du personnel de cette division qui aura travaillé à
ceci.
M. Gingras: C'est cela.
M. Ryan: Au point de vue comptable, cela ira à
Radio-Québec pour la prochaine année.
M. Jolivet: C'était une question que je voulais poser
parce que j'ai rencontré quelqu'un à Grand-Mère qui
travaillait là justement et qui est transféré au
ministère. Le transfert s'est fait convenablement. Normalement,
d'après les renseignements que j'ai, tout le monde semble heureux.
M. Ryan: On est bien contents. Les problèmes principaux
étaient des problèmes de transfert de droits syndicaux, comme
vous le savez. Vous l'aviez soulevé dans le temps vous-même,
d'ailleurs. Tout cela s'est réglé très heureusement,
à ma connaissance.
M. Jolivet: C'est ce que j'ai comme renseignement et je pensais
que cela valait la peine de le souligner.
M. Ryan: Nous continuons, comme vous le savez, d'exercer une
surveillance immédiate sur la partie de la production de
Radio-Québec qui procède à des commandes de notre
ministère. En particulier sur une émission comme Passe-Partout,
nous tenons à garder un contrôle immédiat parce que nous ne
voulons pas que cela se perde et que cela perde sa vocation.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions, M. le député?
M. Jolivet: Cela va.
M. Ryan: Cela va pour celui-là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci.
M. Ryan: Est-ce qu'on passe à mai?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela est
considéré comme terminé. J'appelle l'engagement 3.
Mai
M. Jolivet: M. le Président, compte tenu de ce qu'on a eu
comme renseignements sur l'ensemble des engagements 3, 4, 5 et même je
pourrais dire 6, 7 et 8, j'arrêterais là. Ce sont des
renouvellements de contrats habituels de location et de choses que le
ministère possède déjà et qu'il a besoin de
renouveler pour douze mois. Nos questions vont être brèves. J'ai
juste de brèves questions sur les engagements 3 et 5 en particulier. On
parle d'un système de traitement de textes AES-7300 avec,dans un cas,
ses composantes et dans l'autre cas, des équipements
périphériques. À l'engagement 4 de février,
où l'on parle d'AES-7300 avec équipements
périphériques et logiciels, à quoi servent ces
systèmes? (17 h 45)
Le Président (M. Parent, Sauvé): Voulez-vous
identifier l'utilisation et les utilisateurs?
Une voix: Trois, quatre, cinq.
M. Jolivet: Je n'a pas compris.
M. Ryan: II dit: "pour la bonne cause".
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela, on n'en
doute pas, monsieur, que c'est pour la bonne cause, mais étant
donné que les députés travaillent pour la bonne cause,
identifiez-nous les causes.
M. Jolivet: Tout ce que je dis; je serais plus
intéressé à aller à un autre document. Je vous
dirai simplement: Fournissons donc pour la prochaine fois dans le cas des
articles 3, 4 et 5, 6, 7 et 8 à quoi servent ces appareils.
M. Ryan: J'aime autant, si on peut le donner, maintenant. Car je
ne veux pas qu'on accumule trop. On va les prendre un à un, si vous
le...
M. Jolivet: Parfait!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pendant que vous
cherchez, j'attire encore votre attention sur le fait que c'est probablement la
première fois que l'on se prête à cet exercice. Alors vous
voyez, M, le ministre et les gens qui vous accompagnent, que les
députés sont très curieux.
M. Ryan: J'ai même une proposition à vous faire M.
le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je voudrais aussi
vous proposer d'être bien préparé la prochaine fois et
d'avoir avec vous les documents pertinents. C'est pour cela que la commission
parlementaire existe, ce n'est pas pour avoir les documents par
après.
M. Ryan: Mais là, quand vous aurez l'expérience,
vous allez voir qu'il y en a toujours qu'il faut apporter après coup
parce qu'on ne peut pas charroyer des...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je suis d'accord
avec vous, mais le moins possible...
M. Ryan: Non, je regrette!
Le Président (M. Parent, Sauvé): ...d'abord pour ne
pas vous surcharger....
M. Ryan: Je regrette, mais on ne peut pas transporter des
dictionnaires complets ici, parce que ce sont des choses extrêmement
détaillées. Je pense qu'on fait preuve de bonne foi au maximum et
je ne veux pas faire de reproche à mes fonctionnaires là-dessus.
Je regrette infiniment. Je ne peux pas accepter cela.
Mme Bleau: M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Un instant!
M. Ryan: Je voudrais vous faire une proposition cependant qui,
entre parenthèses, pourrait être très utile pour ceci. Si
les députés sont intéressés, j'aimerais organiser
une visite des installations du ministère en matière de
systèmes d'ordinateurs et d'informatique pour que vous ayez une
idée complète de cela. Même si on vous disait: c'est dans
la pièce 1437, 1423, on va perdre notre temps; on se perd dans des
détails.
Pour la question que le président m'a posée, à mon
point de vue, il ne m'est absolument pas possible de répondre à
cela en pratique. Mais si vous voulez venir faire une visite, on aura les
responsables de ces services à votre disposition. Il faudrait
peut-être l'équivalent d'une journée, au besoin, pour que
les députés soient très bien avertis de ce qu'on a; on
leur donnera un "master plan", un plan maître de tout ce qu'on a.
Après cela, quand on arrivera à des points particuliers, ils
sauront plus exactement à quoi on fait allusion. Je vous l'offre, en
tout cas; si cela intéresse des membres de la commission, je serai
heureux de favoriser une visite comme celle-là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous remercie,
M. le ministre, de l'offre que vous faites aux membres de la commission, mais
cela n'enlève pas la pertinence de ma remarque de tout à l'heure:
il faut tâcher d'être le plus prêt possible, avec tous les
documents possibles, lorsqu'on vient en commission pour l'étude des
engagements financiers. Je comprends qu'il y a des choses qu'on ne peut pas
amener, mais je vous invite à...
Mme Bleau: M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée.
M. Bleau: J'ai siégé la semaine dernière
à une autre commission, celle de l'aménagement et des
équipements - c'est une grosse commission - pour l'étude des
crédits. Je remplaçais...
M. Jolivet: Des engagements financiers.
Mme Bleau: ...des engagements financiers. Je remplaçais un
député. C'était ma première expérience
vraiment cette fois-là. Je dois vous dire que l'Opposition a posé
le même genre de questions que celles du député de
Laviolette aujourd'hui et le ministre a été obligé de
faire la même chose, de demander à ses fonctionnaires de donner
une réponse par après, parce qu'il y aurait fallu des piles de
livres, comme il a dit, qu'il n'avait pas dans...
M. Ryan: Je ne suis pas un gérant de magasin.
Mme Bleau: C'est cela.
M. Jolivet: Mais le ministre dépense des milliards.
M. Ryan: Je sais bien, mais il n'est pas gérant de
magasin. Il est prêt à vous donner tous les...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je dois vous
rappeler que, malgré tout cela, il faut...
M. Ryan: ...renseignements, mais ils ne peuvent pas tous
être donnés sur-le-champ.
M. Jolivet: Et j'en suis conscient.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela, c'est
certain!
M. Ryan: Je ne voudrais pas vous faire cette promesse, elle ne se
réalisera pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Nous sommes
très conscients, M. le ministre, que vous ne pouvez pas les donner
sur-le-champ, mais je vous invite quand même pour l'avenir - on s'habitue
à travailler ensemble - à tâcher d'amener tous les
renseignements les plus pertinents possible à cette commission
parlementaire. M. le vice-président.
M. Jolivet: M. le Président, c'est pour cela que je venais
juste de dire que, pour les articles 3, 4, 5, 6, 7 et 8, j'acceptais,
compte tenu de ce que je demandais, qu'on donne cela plus tard; on va y
revenir d'une façon ou d'une autre.
Par ailleurs, j'accepterais la proposition du ministre d'aller faire une
visite, d'autant plus que je suis assuré qu'il va nous inviter à
aller faire un tour dans les bureaux régionaux du ministère en
plus.
M. le Président, cela vous intéresserait?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, oui, cela
va.
M. Jolivet: Le ministre n'a pas compris, par exemple. M. le
ministre, avez-vous compris? J'ai dit que vous nous invitez en même temps
à aller faire le tour des bureaux régionaux. Cela nous
permettrait de faire la tournée régionale qu'on a
manquée.
M. Ryan: Non. Si vous voulez prendre l'initiative et y aller, il
n'y a rien qui vous empêche de le faire.
M. Jolivet: Mais comme vous m'invitiez, je pensais que vous
m'invitiez partout.
M. Ryan: Mais, ici, c'est parce qu'on est à la recherche
d'une table de travail. J'en conviens avec le président. Je crois que la
proposition que je vous fais va permettre de régler bien des
problèmes et on pourra poursuivre. Mais, comme c'est la première
séance, j'admets toutes les objections et toutes les critiques qu'on
fait.
M. Jolivet: J'irai à l'article 9, M. le
Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien,
j'appelle l'article 9. Je tiens pour acquis que les articles 2, 3, 4, 5, ont
été examinés.
M. Jolivet: 5, 6, 7, et 8.
Le Président (M. Parent, Sauvé): 5, 6, 7, et 8 ont
été examinés. Cela va.
M. Jolivet: Dans la mesure où on aura les renseignements
additionnels.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 9, M.
le vice-président.
M. Jolivet: M. le Président, nous avons eu des
représentations par des gens en ce qui concerne justement l'article 9:
Renouvellement du contrat de services pour développer et exploiter des
bases de données adaptées aux besoins des bibliothèques et
des centres documentaires des réseaux d'enseignement et des
bibliothèques publiques, pour la période du 1er avril 1986 au 31
décembre 1988." Donc, je crois comprendre pour le député
de Groulx que, effectivement, c'est une décision qui appartient au
gouvernement en place dans sa nouvelle année budgétaire.
Un groupe qui s'appelle EDUQ a fait des représentations en ce
sens que le gouvernement faisait des coupures. On parlait d'un autre recul en
éducation. EDUQ en péril. Maintenant, il y a des décisions
qui devaient être prises par le Conseil du trésor» Je sais
que le ministre a fait des démarches en ce sens. La demande, si j'ai la
bonne information, était de l'ordre d'environ 100 000 $. Cependant, le
Conseil du trésor aurait pris une décision dernièrement
-encore une fois selon mes informations, si elles sont exactes - d'environ 75
000 $, la semaine passée. Est-ce que le ministre peut nous confirmer
d'abord que la demande était bien du montant dont je fais mention et
dans quelle mesure cette demande a-t-elle été acceptée par
le ministre à la suite des représentations qu'il a faites au
Conseil du trésor?
M. Ryan: Je ne pourrais pas vous dire exactement les montants qui
étaient impliqués et ce qui est arrivé. Je vais être
obligé de prendre note de la question et de fournir les renseignements
plus tard.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Est-ce que le ministre pourrait nous dire si, dans ce
dossier, il y avait eu une coupure? Est-ce qu'il est au courant? Est-ce qu'il a
eu vent de cela?
M. Ryan: Je vous donnerai tous ces renseignements en même
temps. J'aimerais autant revoir tout le dossier d'EDUQ. Cela m'est passé
par les mains au cours des dernières semaines, mais je ne me souviens
pas des détails avec assez de précisions pour vous apporter cela
ici.
M. Jolivet: Je vais vous donner quelques détails pour que
vous puissiez répandre à ces questions. On disait que le nouveau
gouvernement, au début de l'année, décidait de ne pas
remplacer les postes vacants. Donc, le poste de direction de la recherche au
ministère était alors inoccupé, même
momentanément supprimé. C'est ce qu'on dit. De là, toute
la direction dont faisait partie le groupe EDUQ tombait. Est-ce que c'est
réel? Est-ce que les pressions qui ont été faites
jusqu'à maintenant, qui sont de l'ordre - semblerait-il - de 100 000 $,
auraient été ou seraient sur le point d'être
acceptées pour une somme de 75 000 $.
M. Ryan: Je vais faire enquête là-dessus et je vous
répondrai. Vous reprenez la même question que tantôt, mais
sous une
autre forme. Je vais vous donner une réponse complète sur
cela au cours des prochaines jours.
M. Jolivet: Parfait. D'une façon ou d'une autre, on peut
vous dire que EDUQ fait partie, comme vous le savez, de la Centrale des
bibliothèques.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Ryan: La Centrale des bibliothèques, justement, c'est
le prochaine article.
M. Jolivet: C'est pour cela que je vous pose la question.
M. Ryan: Cela c'est un problème. J'ai signé ce
contrat-ci il y a quelque temps. C'est un contrat considérable, comme
vous le voyez, qui implique l'engagement de 3 391 500 $. Je veux faire faire
une étude sur les services que rend cet organisme, son organisation et
son utilité. Je pense qu'il rend des services très utiles
à nos bibliothèques scolaires, nos bibliothèques
municipales aussi. HIl y a une partie des services qui sont rendus à des
municipalités qui ne sont pas payés, finalement. C'est nous qui
payons pour cela. Il y a lieu de faire une vérification approfondie de
ce qui se passe là-dedans et c'est une des choses que j'entends faire
faire avant longtemps. En même temps, on pourra préciser
l'information sur les points que vous avez soulevés à propos
d'EDUQ.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre. M. le vice-président, y a-t-il autre chose?
M. Jolivet: D'une façon ou d'une autre, M. le ministre,
vous m'avez dit que vous me donneriez une réponse dans les plus brefs
délais. Je dois dire que ces gens attendent après cela pour
savoir ce qu'il adviendra de leur survie. Je vous demande en leur nom de donner
une réponse le plus rapidement possible et, si ce n'est pas
débloqué, de voir à ce que le Conseil du trésor
agisse.
M. Ryan: Je vous donnerai sûrement une réponse mais
je crains que la solution à ce problème ne soit liée
à la politique générale que nous adopterons à
propos de l'avenir de la Centrale des bibliothèques et de son
financement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
interventions? L'engagement 9 est terminé. J'appelle l'engagement 10:
Subvention de l'ordre de 505 000 $ pour le fonctionnement de l'école
secondaire privée de Baie-Comeau.
M. Jolivet: M. le ministre, les 505 000 $ sont, bien entendu,
pour l'ensemble de l'année scolaire?
M. Ryan: Oui.
M. Jolivet: Au secondaire. Dans la mesure où des
décisions s'en viennent, est-ce que vous en avez prises sur d'autres
demandes, que ce soit à Saint-Jérôme ou ailleurs?
M. Ryan: Non, il n'y a pas de décisions qui ont
été prises à ce jour mais il pourrait y en avoir une avant
longtemps dans le cas de l'école Saint-Jérôme.
M. Jolivet: Est-ce que c'est au primaire ou au secondaire?
M. Ryan: Au secondaire.
M. Jolivet: Au secondaire toujours. Vous avez dit que vous n'en
vouliez que pour le secondaire?
M. Ryan: Une demande avait été soumise pour le
primaire et pour le secondaire. Je n'ai accepté de considérer
cette demande pour fins de subventions qu'au secondaire. Ceci est en
conformité avec une politique que j'ai définie à plusieurs
reprises, à savoir que le ministère de l'Éducation
considère qu'un rôle très utile est joué et peut
être joué par des institutions privées du secondaire et
qu'au primaire la politique du gouvernement est que l'école publique est
l'école commune de tout le monde et que ceux qui veulent avoir des
écoles privées au primaire doivent voir à les financer
eux-mêmes. C'est une vieille tradition québécoise qui
remonte déjà à près d'un siècle. Le
financement public pour les écoles primaires ne va qu'aux écoles
publiques. La seule exception que nous fassions c'est pour des écoles
primaires qui offrent des services de pensionnat que ne peuvent pas offrir les
écoles publiques. C'est notre politique de base que nous avons
appliquée dans le cas de la requête en provenance de
Saint-Jérôme.
M. Jolivet: M. le ministre, dans la réponse que vous
donniez tout à l'heure, à part Saint-Jérôme,
prévoit-on, au Québec, avoir à accorder d'autres
permis?
M. Ryan: Non. Je suis saisi d'un certain nombre d'autres demandes
dont nous faisons l'examen mais il n'y a pas de prévisions dans l'avenir
immédiat d'octroi d'autres statuts pour fins de subventions.
M. Jolivet: Juste pour un besoin. Actuellement quand on parle de
l'enseignement privé au Québec, on parle, pour la grande
majorité pour ne pas dire la
totalité, des francophones. Est-ce que vous avez des demandes
chez les anglophones?
M. Ryan: II y en a un certain nombre. M. Jolivet: Vous
avez parlé...
M. Ryan: Regardez, c'est plus complexe que cela. Vous avez des
écoles privées de langue française qui sont surtout pour
le secondaire; le gros des effectifs est au secondaire, comme vous le savez. Il
y en a un certain nombre de langue anglaise qui sont subventionnées,
certaines ne le sont pas, mais il y en a un certain nombre qui sont
subventionnées. Nous avons de plus des écoles juives. Nous avons
une vingtaine d'écoles juives qui sont subventionnées, à
la fois au primaire et au secondaire, parce que ce sont des écoles
juives.
M. Jolivet: Privées?
M. Ryan: Oui. La communauté juive ne détesterait
pas les voir passer dans le domaine public éventuellement. Elle m'a
même soumis des demandes sur la possibilité d'une commission
scolaire juive éventuellement. Ce n'est pas une chose à laquelle
nous devons fermer la porte. De plus, il y a quelques écoles grecques.
Il y a une école grecque, l'école Socrate, à
Montréal où M. Parent était responsable d'un contrat
d'association avec la Commission des écoles catholiques de
Montréal. II y a l'école Démosthène à Laval.
Une école musulmane a été fondée à
Montréal, une école de religion mulsumane, à qui je viens
d'annoncer qu'elle recevrait des subventions à compter de 1987-1988.
Une voix: ...
M. Ryan: Pardon? Je ne pense pas qu'elle soit dans nos
écoles subventionnées.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ce n'est pas
subventionné.
M. Jolivet: Une dernière question puisqu'on va devoir
ajourner nos travaux, M. le Président. D'accord?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Nous devrions
déjà avoir ajourné, mais avec la permission et le
consentement on pourrait avoir une dernière question.
M. Jolivet: On a ajourné?
Le Président (M. Parent, Sauvé): On devrait
déjà avoir ajourné!
M. Jolivet: D'accord. Simplement, M. le ministre, est-ce que vous
pouvez nous donner le nombre de demandes que vous avez? Vous avez parlé
de deux ou trois de niveau secondaire. Il n'y en a pas plus que cela?
M. Ryan: Je n'ai pas un rapport récent. Il faudrait que je
rencontre notre Direction de l'enseignement privé; je ne l'ai pas vue
depuis une couple de mois...
M. Jolivet: ...savoir leur position.
M. Ryan: ...pour ces fins. Mais je n'en ai pas été
saisi. Comme je vous l'ai dit, il y a deux ou trois cas dont j'ai
été saisi, mais, en général, je suis saisi de ces
demandes assez vite.
M. Jolivet: L'autre questions Selon ce que vous dites, c'est de
niveau secondaire; compte tenu de la longue tradition québécoise,
il ne doit pas y en avoir au niveau primaire. Vous avez eu des demandes du
niveau primaire, quand même?
M. Ryan: Oui, sauf pour les exceptionnelles que je me
réserve d'apprécier. Mais ce sera toujours exceptionnel.
M. Jolivet: Compte tenu de l'heure, M. le Président, et
qu'il nous reste moins que la moitié de ce que nous avions... Je pense
qu'on a fait à peu près 34 ou 37...
Le Président (M. Parent, Sauvé): II nous en reste
23 à peu près. En deux heures et demie, on en a fait plus que la
moitié. C'est donc dire que les six heures qui avaient été
prévues, cela a été assez...
M. Jolivet: Mais c'était six heures pour les deux.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, pour les
deux. Par contre, il y en 30 dans l'autre.
M. Jolivet: Je le sais. C'est ce que je vous dis. Comme cela, la
prochaine fois, on pourra s'entendre avec le ministre et le leader - pour qu'il
n'y ait pas d'erreur cette fois - sur une date et une heure possibles. C'est le
ministre qui va nous dire ce qui sera le plus rapide d'après son
horaire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pour informer le
vice-président, j'ai pris les renseignements nécessaires afin
d'être au courant de, l'horaire du ministre et de son agenda et j'ai
l'intention de rencontrer le vice-président immédiatement
après la réunion pour tâcher d'en venir à une
entente.
M. Jolivet: Parfait.
Le Président (M. Parent, Sauvé): En attendant,
nous ajournons nos travaux.
(Fin de la séance à 18 h 2)