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Commission permanente de l'éducation,
des affaires culturelles et des communications
Etude des crédits du
Haut-Commissariat à la jeunesse,
aux loisirs et aux sports
Séance du vendredi 9 mai 1975
(Onze heures cinq minutes)
M. Caron (président de la commission permanente de
l'éducation, des affaires culturelles et des communications): A
l'ordre, messieurs! Nous allons continuer l'étude des crédits du
haut-commissariat, pour le budget 1975/76.
Les membres de la commission, pour ce matin, sont: MM. Bellemare
(Johnson), Bérard (Saint-Maurice), Bonnier (Taschereau), Léger
(Lafontaine), Phaneuf (Vaudreuil-Soulanges), Houde (Fabre), Lapointe
(Laurentides-Labelle), Saint-Germain (Jacques-Cartier), Veilleux
(Saint-Jean).
M. Harvey (Charlesbourg): Question de privilège. M. le
Président, vous m'avez demandé de venir compléter le
quorum.
Le Président (M. Caron): Oui.
M. Harvey (Charlesbourg): J'espère que je ne suis pas
seulement le quart d'un homme mais je veux être présent et
nommé au journal des Débats pour représenter le beau et
grand comté de Charlesbourg.
Le Président (M. Caron): Oui. M. Harvey, je n'avais pas
fini, vous remplacez M. Parent (Prévost).
M. Harvey (Charlesbourg): Je ne remplace pas M. Parent, il est
irremplaçable, mais je le représente.
Le Président (M. Caron): Vous représentez M. Parent
(Prévost).
M. Harvey (Charlesbourg): Voilà, très bien. C'est
un honneur pour moi.
Assistance aux organismes sportifs (suite)
Le Président (M. Caron): Alors, hier soir, à la fin
des travaux, on en était au programme no 15.
M. Léger: Alors, M. le Président...
Le Président (M. Caron): On a quorum, comme toujours, du
côté ministériel.
M. Tremblay: M. le Président, vous avez omis de me nommer.
Alors, je m'en vais. Bonjour.
Le Président (M. Caron): Excusez.
M. Tremblay: J'ai même offert mes services.
Le Président (M. Caron): Je sais que vous avez du travail
à votre bureau. On vous remercie.
M. Tremblay: Vous ne prenez même pas la peine de me nommer
comme membre de la commission, ce matin, alors...
M. Harvey (Charlesbourg): M. le Président, je pense que
cela va...
M. Tremblay: ... est-ce que je vais m'en aller ou rester?
Le Président (M. Caron): Non, vous restez. M. Tremblay:
Alors, inscrivez-moi.
Le Président (M. Caron): M. Tremblay (Iberville).
M. Harvey (Charlesbourg): Mais, M. le Président...
M. Saint-Germain: Remplace Saint-Germain (Jacques-Cartier).
M. Tremblay: Non, je vais remplacer Paul Rolland, tiens! Ce
serait bien commode.
Le Président (M. Caron): Messieurs, à l'ordre! On
va être plus sérieux que ça. Alors, la parole est au
ministre.
M. Saint-Germain: M. Tremblay me remplace. Le Président
(M. Caron): Non.
M. Léger: M. le Président, dans la course au
départ, j'aimerais savoir si on pourrait commencer
immédiatement.
Le Président (M. Caron): M. Tremblay remplace M.
Déom (Laporte).
M. Saint-Germain: Pourquoi est-ce qu'il ne me remplacerait pas,
M. le Président?
Le Président (M. Caron): Parce que vous faites bien
ça ici.
M. Saint-Germain: Me permettez-vous d'aller prendre un
café?
M. Léger: Alors, M. le Président, vous me donnez la
parole?
Le Président (M. Caron): La parole est au
député de Lafontaine.
M. Léger: M. le Président, je voudrais, ce matin,
à la suite de la séance d'hier, toucher les politiques du
gouvernement spécialement celles du haut-commissariat concernant Mission
Québec '76.
J'aimerais demander au ministre combien d'argent sur les fameux 5%
j'espère que je ne me trompe pas, 5% viennent de la loterie et 3%
viennent de la monnaie olympique qui sont destinés au sport
amateur, qui sont compris dans les revenus de la loterie olympique, retourne
effectivement au sport amateur. Comment est-ce que cela fonctionne?
M. Phaneuf: Pour la partie québécoise, les 5% qui
sont versés à l'Etat québécois sont versés
au fonds consolidé de la province. L'argent octroyé au
haut-commissariat est octroyé d'une façon globale. Cette
année, nous avons $34 millions. Les revenus approximatifs pour la
province de Québec, le retour des 5%, là j'y vais de
mémoire, il faudrait peut-être demander au ministre des Finances,
c'est environ $10 millions qui sont versés.
Mais ce n'est pas.versé directement au sport amateur, c'est
versé au fonds consolidé de la province. La province de
Québec, par le biais du haut-commissariat, fait voter des crédits
pour remplir les responsabilités des programmes qu'on met de
l'avant.
M. Léger: Mais est-ce que le ministre peut nous dire ceci?
Et là je voudrais que le ministre soit bien sûr de ses chiffres.
Les 5% qui, dans d'autres provinces, sont directement donnés au sport
amateur sont ici versés au fonds consolidé. Est-ce que la portion
qui est reçue en supplément de ce que le haut-commissariat
possède comme budget est une équation de la somme perçue
dans le fonds consolidé?
M. Phaneuf: Ce n'est pas une équation, cela n'a rien
à voir. Je dis que la somme qui est versée, les 5%, est
versée au fonds consolidé de la province et que les budgets du
haut-commissariat sont votés comme tous les autres budgets. Cela n'a
rien à voir. Il n'y a pas de comparaison qu'on peut faire dans
ça.
M. Léger: II n'y a peut-être pas de comparaison mais
ma question est la suivante: C'est de l'argent qui est payé à
même des souscriptions, je di rais des achats de billets pour la loterie
olympique. Donc, il y a une fin bien précise, la loterie olympique.
Là-dessus, on a permis de remettre 5% aux provinces pour le
développement du sport amateur.
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: Alors, que le Québec les mette dans le
fonds consolidé mais, si au moins la même somme revient en surplus
des budgets que le haut-commissariat possède, je n'ai pas d'objection.
Vous faites d'une façon indirecte ce que vous auriez pu faire d'une
façon directe. Mais, si ce n'est pas le cas, je me demande pour quelles
raisons vous n'auriez pas, au haut-commissariat, au moins une augmentation de
budget provenant, ou du moins l'équivalent, de ces 5%.
M. Phaneuf: Cela pourrait être une bonne suggestion mais
qu'arrivera-t-il après que les olympiques seront terminées,
lorsque ces tirages-là n'existeront plus et que ces revenus ne seront
plus donnés à la province? Etant donné que les tirages ne
pourraient plus exister, il faudrait, à ce moment-là, prendre les
sommes à même les fonds publics. Si on additionnait, aux $12
millions du service des sports, les $10 millions qui proviennent des revenus de
la loterie olympique, ça ferait un peu plus de $20 millions, et je ne
suis pas certain, de pouvoir, demain matin, dépenser dans le monde du
sport, d'une façon intelligente, $22 millions.
Les besoins sont analysés au fur et à mesure que les
budgets, que les programmes augmentent, que le défi augmente et je pense
qu'on essaie de plus en plus de coller à la réalité, aux
véritables besoins. C'est pour cela que nous nous sommes entendus avec
le ministre des Finances et que nous avons décidé de laisser au
fonds consolidé les revenus, d'analyser les véritables besoins et
de présenter les programmes en fonction des besoins analysés.
M. Léger: Pourtant, je pense que le ministre pourrait
avoir un raisonnement différent s'il voulait bien suivre le mien.
Le budget normal de fonctionnement d'un ministère comme le
Haut-Commissariat requiert des sommes, pour un fonctionnement régulier,
ne dépendant pas des conjonctures. Mais devant la conjoncture qui est
celle de la venue des Olympiques, il y a une loterie qui s'appelle la loterie
olympique et qui permet de recueillir des sommes qui doivent servir au COJO,
d'une part, mais dont 5% doivent servir au développement du sport
amateur. Alors, quand le ministre me dit que s'il avait les $12 millions qu'il
a pour les sports et les $10 millions directement en surplus, il ne saurait pas
quoi en faire, moi je pense qu'il saurait quoi en faire puisque Mission
Québec I976 a justement comme objectif de développer les
athlètes québécois. Alors, ces $10 millions pourraient
être donnés directement à Mission Québec '76
permettant à cet organisme de prendre peut-être plus de jeunes
athlètes.
Je vois dernièrement l'exemple d'un jeune qui a participé
à un sport, je pense que c'est aux Jeux du Québec, qui avait
obtenu une performance de I0.5 secondes dans les I00 mètres, quand on
sait que le record mondial est d'à peu près 9.9 secondes, je ne
me rappelle pas, un petit peu en bas de 10 secondes, c'est Harry
Jérôme qui avait déjà fait le record de 10 secondes
et là c'est un peu plus bas. Alors ça veut dire qu'un
athlète, qui était inconnu, s'en retourne chez lui parce qu'on ne
peut pas s'occuper particulièrement de lui, parce que Mission
Québec '76 est limité au budget que vous lui donnez
actuellement.
Le ministre dit: Si on a beaucoup d'argent tout d'un coup et
qu'après on en perd? Je tiens à lui rappeler la commission
parlementaire sur les Jeux olympiques où le maire Drapeau et le premier
ministre, M. Bourassa, étaient en train de conclure une façon de
trouver le remboursement d'un écart ou d'un déficit par la
continuation de la loterie olympique, sur le sol québécois, du
moins.
Dans les autres provinces, ça ne pourra pas être fait parce
que chaque province aura l'intention, je pense, comme plusieurs l'ont
déjà annoncé, de continuer leur loterie personnelle par la
suite.
Mais cela veut dire qu'il pourrait y avoir encore des $10 millions qui
viendraient par la continuation de la loterie olympique qui pourrait s'appeler
une loterie régulière.
Donc, pourquoi se retenir d'obtenir de l'argent? Je pense que le
ministre devrait faire preuve de beaucoup plus de fermeté au conseil des
ministres. Je suis prêt à l'appuyer, pas donner des coups de
poing.sur la table, ça n'avance pas plus que ça, mais je suis
prêt à l'appuyer au conseil des ministres parce qu'il est train de
se faire organiser par le ministre des Afaires culturelles et il n'a pas de
raison de le faire. Ses confrères ne semblent pas donner d'importance
aux loisirs, aux sports et à une politique globale des loisirs et du
sport. Le premier ministre ne semble pas le soutenir. Nous avons là une
occasion de pouvoir nous servir, comme le font les autres provinces, de ces
fameux 5% qui rapporteraient $10 millions supplémentaires pour le
développement de nos athlètes. On sait que nous sommes en retard
dans ce domaine et le ministre me dit: Que voulez-vous que nous fassions de $10
millions que nous aurions tout à coup et que nous ne pourrions pas
ravoir par la suite? Vous pourriez les ravoir par la suite si nous continuons
la loterie olympique pour payer le déficit que la province s'est
engagée à rembourser à la suite du déficit de
Montréal.
Je pense que le ministre devrait demander au gouvernement non pas de
remettre cela au fonds consolidé et qui sera après cela
dirigé dans toutes sortes de directions, une petite part pour le sport,
une petite part ailleurs. Non, je pense qu'un ministre responsable d'une
section aussi importante que celle du sport, du développement des
athlètes et des loisirs devrait montrer de la fermeté et prouver,
par les arguments que je viens de lui donner, entre autres, que les autres
provinces fonctionnent comme cela. Pourquoi ne serait-ce pas comme ça au
Québec?
M. Houde (Fabre): M. le Président, je voudrais quand
même rétablir un fait, le député de l'Opposition
semble faire beaucoup de comparaisons avec les autres provinces.
Indépendamment des $10 millions, si nous les soustrayons des $34
millions, il reste $24 millions.
J'aimerais que le député réalise
qu'indépendamment de la Loterie olympique aucune autre province n'a
autant de budget pour le service des sports et des loisirs que la province de
Québec, et cela c'est strictement au haut-commissariat.
M. Léger: Est-ce que je pourrais faire remarquer au
ministre et au député de Fabre que, dans les autres provinces, il
n'y a pas d'impôt provincial? C'est le fédéral qui
perçoit les impôts et remet les sommes au provincial. Ces
provinces, la plupart du temps, se fient au fédéral pour
s'occuper de leurs sports, en plus de ce qu'elles obtiennent du gouvernement
provincial.
M. Veilleux: C'est l'aspect constitutionnel. Allez voir le
député de Sauvé qui va élaborer
là-dessus.
Le Président (M. Kennedy): A l'ordre!
M. Phaneuf: Quand le député de Lafontaine dit que
je devrais faire une vente auprès de mes collègues du conseil du
ministre pour les motiver à consacrer des sommes aux loisirs, je dois
dire que je crois sincèrement que, contrairement à ce qu'a
affirmé le député de Lafontaine, le conseil des ministres
s'est penché très sérieusement sur les loisirs. C'est pour
cela que nous avons connu le taux de croissance que nous connaissons dans le
monde du loisir, particulièrement au haut-commissariat, en partant de
$20 millions comme budget l'an passé pour monter à $34 millions
cette année; donc, $14 millions d'augmentation.
Je trouve qu'il est beaucoup plus important c'est un signe de
l'importance qu'on accorde à ce secteur de prendre dans les fonds
publics, d'après notre propre pouvoir de taxation, indépendamment
des autres sources de revenu, des sommes qui garantissent une permanence du
financement du haut-commissariat. Pour ce qui est des revenus
excédentaires qui peuvent venir d'autres sources, la décision
avait été prise de les envoyer au fonds consolidé, parce
que, pour moi, il était beaucoup plus important de faire ce genre de
vente au conseil des ministres pour s'assurer de la permanence.
Si, par contre, je prenais l'option du député de
Lafontaine et que je disais: Gardez-moi les $20 millions que vous m'avez
donnés l'an passé et, maintenant vous avez $10 millions de plus,
donnez-moi les $10 millions, j'aurais pu avoir $30 millions, plus un
pourcentage, une indexation à mon budget, comme certains
ministères en ont connu une, et je n'aurais peut-être pas eu les
$34 millions que j'ai actuellement.
Alors, je l'ai dit et je le répète. Je maintiens ma
position sur ce genre de décision. Ce n'est pas parce que j'ai eu
à me battre contre mes collègues au conseil des ministres; c'est
une proposition que j'ai moi-même faite au conseil des ministres. Ce
n'est donc pas quelque chose que j'ai eu à subir, mais c'est quelque
chose que j'ai proposé. Je maintiens ma décision et mon opinion,
à savoir qu'il est beaucoup plus important de puiser à même
les fonds publics continuellement et de connaître le taux de croissance
que l'on connaît, en espérant que continuellement on va se
préoccuper du monde des loisirs, qu'on va augmenter le budget des
loisirs, en collant aux réalités et aux véritables
besoins.
Pour la remarque sur Mission Québec'76, il ne faut pas oublier
qu'il y a eu un rapport, une évaluation qui a été faite
sur les besoins pour relever un défi précis qui est 30% de
participation d'athlètes québécois sur l'équipe
olympique. Des sommes ont été analysées et une demande
gouvernementale a été faite à partir du moment où
on a dit que cela coûtait, dans la première année,
$400,000, $750,000, $1 million, etc. La totalité des
sommes demandées par le rapport pour relever ce défi a
été accordée à Mission Québec '76.
M. Léger: C'est combien?
M. Phaneuf: Cela va être plus de $3 millions quand cela va
être terminé. Donc, je dois dire qu'on a rempli en totalité
nos engagements, selon une évaluation qui avait été faite
auparavant. Pour la remarque qui avait été faite au sujet du
moment où on peut dépister un espoir au niveau des Jeux du
Québec, c'était vrai, autrefois, à partir du moment
où ce jeune pouvait être dépisté par sa
fédération, compte tenu des compétitions auxquelles le
jeune avait participé. Nous allons mettre sur pied l'institut des sports
du Québec. Le défi de Mission Québec '76 n'est pas de
prendre la relève de ce jeune. Ce n'est pas son rôle. Les budgets
ne sont pas affectés à cela. D'ailleurs, ces budgets se raffinent
de plus en plus et le nombre d'athlètes diminue, compte tenu que
l'échéancier de 1976 est beaucoup plus près et qu'on va
limiter cet argent carrément aux athlètes bien identifiés
qui sont nos véritables espoirs.
Pour les autres, ceux qui deviendront nos espoirs pour 1980, l'institut
des sports du Québec va être mis sur pied cette année; ce
sera le rôle de l'institut des sports du Québec de voir à
la formation de ces jeunes, à partir du dépistage qui sera fait
par les Jeux du Québec et par toutes les compétitions que chacune
des fédérations organise au Québec.
M. Léger: A l'automne l'institut des sports ou bien au
printemps?
M. Phaneuf: Je pense que nous serons en mesure de l'annoncer
d'ici une couple de semaines.
M. Léger: Alors, M. le Président, je ne voudrais
pas éterniser le débat, mais je veux simplement, pas conclure,
donner une perception différente de ce que le ministre donne. Le domaine
du sport et des loisirs au Québec a toujours été le parent
pauvre des préoccupations gouvernementales, que ce soit le gouvernement
actuel ou le gouvernement précédent. On avait beaucoup de
velléités, on en parlait, on disait qu'on était sensible.
Le milieu n'en était pas réellement convaincu. Il y a eu des
critiques pendant dix ans au Québec sur le fait que les gouvernements
qui se sont succédé n'avaient pas cette préoccupation.
Que cette année on ait décidé d'augmenter le budget
à $34 millions n'a rien à voir avec le fait que la Loterie
olympique rapporte 5% supplémentaires de $10 millions. On n'a pas
augmenté de $10 millions à $34 millions à cause de ces 5%.
C'est simplement pour d'autres raisons; c'est tout simplement parce qu'on avait
besoin de ces sommes pour fonctionner. Mais, pour le développement du
sport amateur comme tel, je pense que les $10 millions auraient pu être
rajoutés aux $34 millions pour faire $44 millions.
Mais, c'est une question de décision politique. Le gouvernement
l'a prise.
Je voudrais cependant poser une question de privilège que je n'ai
pu poser en Chambre parce que ce n'était pas l'endroit comme tel.
M. Phaneuf: ... commission.
M. Léger: On a mal rapporté mes paroles concernant
une question bien précise qui touche la souscription de Coca-Cola. On a
rapporté dans les journaux que j'avais dit que la compagnie Coca-Cola ne
donnerait qu'environ 25% des sommes qu'elle aurait perçues. Ce n'est pas
ce que j'ai dit. Il faut se reporter à la question que j'ai posée
il y a quinze jours et à la réponse que m'a donnée hier le
ministre d'Etat responsable au COJO.
La question que je vous avais posée était celle-ci: On
s'est servi d'athlètes comme Grant McLaren, Lise Arseneault, Louise
Walker ainsi que le père de la Sablonnière pour faire de la
publicité...
M. Phaneuf: Le père de la Sablonnière? M.
Léger: Laissez-moi terminer.
M. Phaneuf: Est-ce que le père de la Sablonnière
est un athlète?
M. Léger: Disons qu'il s'occupe beaucoup des
athlètes. C'est un de mes anciens professeurs, en passant.
M. Phaneuf: Oui, oui.
M. Léger: On a établi une campagne de souscription
où la compagnie Coca-Cola doit dépenser, en frais de
publicité, $750,000. L'objectif la compagnie Coca-Cola s'est
engagée à verser un minimum de $100,000 de souscription
qu'elle espère atteindre est $1 million. On m'a fait dire dans les
jounaux qu'il n'y aurait que le quart de cette somme qui serait remis au
Comité national olympique alors que ce n'est pas du tout ce que j'ai
dit. Cela va coûter effectivement $750,000, payés par la compagnie
Coca-Cola, pour faire cette campagne, mais cela va lui permettre beaucoup de
publicité. Personnellement, je n'ai pas d'objection, mais elle va quand
même se faire de la publicité pour $750,000, surtout quand cela
touche des athlètes. Mais, si elle recueille $1 million, elle va
remettre $1 million et si elle recueille $500,000, elle va remettre les
$500,000, je pense, au Comité national olympique. Ma question, qui avait
été posée quinze jours plus tôt et qui n'a
reçu de réponse qu'hier, portait sur le point suivant. Le
comité national olympique, qui recevait la totalité de la somme,
ne la remettait pas pour le développement des athlètes, afin de
les préparer aux Olympiques. J'ai dit qu'il n'en remettait qu'environ
25%, mais que 75% des sommes perçues par Coca-Cola et qui lui
étaient remises allaient à l'administration du Comité
national olympique. A ce moment-là, on leurrait la population qui
donnait des $2 dans le but d'aider les athlètes pour les Olympiques.
C'est tout simplement le contraire: il n'y avait peut-être, sur ces $2,
que le quart qui pouvait aller aux athlètes.
J' allais plus loin que cela je vais finir par une question à
laquelle le ministre va probablement me répondre. Le quart de cette
somme du Comité national olympique va à Games Plan, qui
reçoit ces 25% de la somme totale et qui ne donne rien au Québec,
disant que Mission Québec '76 s'occupe des athlètes
québécois. Est-ce que le ministre peut confirmer ou infirmer le
fait que Mission Québec '76, pour le développement des
athlètes québécois, n'a rien reçu de Games
Plan?
M. Phaneuf: Rien qu'une mise au point. Le Comité national
olympique doit se financer aussi. Quand on dit que cela ne va pas directement
aux athlètes, il y a d'autres sortes d'encadrement pour faire que les
athlètes puissent se produire; je pense aux fédérations,
je pense au Comité national olympique, je pense à tout ce qui
existe comme structures pour cnapeauter l'organisation comme telle. Pour cette
organisation, cela demande un certain financement. Or c'est un mode de
financement, à partir d'une souscription qui est faite, de verser de
l'argent au Comité national olympique, une partie de cet argent allant
directement aux athlètes.
La grande préoccupation est qu'il reste à savoir et
à identifier si, à la base, dans chacune des provinces, les
provinces se préoccupent de leur propre formation d'athlètes,
dans un premier temps. Au Québec, on s'en préoccupe. D'ailleurs,
on pourra en discuter d'une façon bien spéciale tantôt.
Pour ce qui est de Games Plan et de l'argent qui doit revenir au Québec,
il y a des ententes qui vont être conclues. Je ne pense pas qu'on va
exclure les revenus qu'on peut obtenir de Games Plan pour les ajouter, en
complémentarité, à l'argent qui est déjà
investi par les Québécois pour les Québécois dans
des programmes comme Mission Québec '76.
M. Léger: II n'y a pas d'entente, à ce jour?
M. Phaneuf: Les ententes ne sont pas complétées. Ce
n'est pas seulement avec le Québec, mais avec d'autres provinces
aussi.
M. Léger: Actuellement, il n'y a eu aucune somme venant de
Games Plan qui a été donnée à Mission Québec
'76 pour le développement des athlètes?
M. Phaneuf: Compte tenu de la disparité des structures et
compte tenu des défis de chacune des provinces, les ententes que Games
Plan est obligé de faire avec les différents paliers
gouvernementaux créent certaines difficultés pour l'organisme
canadien. Au Québec, compte tenu des programmes, il faut admettre qu'on
a déjà mis sur pied le CENA pour les athlètes
québécois, pour leur donner un lieu d'entraînement qui
coûte une certaine somme d'argent. On a un programme qui s'appelle
Mission Québec'76. Donc, l'originalité de l'entente qui doit
être faite entre Games Plan et le Québec, compte tenu des
programmes, n'est pas encore déterminée. Cela ne veut pas dire
je l'affirme que nous allons nous priver des sommes à
venir pour la formation de nos athlètes. Mais ce qui est important pour
nous, dans un premier temps je pense bien que l'autonomie de la province
là-dedans, vous allez la reconnaître et j'espère que vous
allez l'apprécier c'est que nos athlètes
québécois, ceux qui sont nos espoirs, ceux qui vont être
dans l'équipe canadienne ne sont pas privés actuellement. Au
contraire, je pense que dans tous les cas, si on prend chacun des dossiers de
chacun des athlètes, on va s'apercevoir que l'encadrement est fourni,
les sommes d'argent sont disponibles et nous répondons en
totalité aux besoins véritables des athlètes
québécois actuels.
M. Léger: Quelle somme le Québec reçoit-il
de Games Plan...
M. Phaneuf: Ce n'est pas décidé encore. Je ne peux
pas vous donner des sommes qui ne sont pas...
M. Léger: II reste un an avant les Jeux Olympiques.
M. Phaneuf: Games Plan, comme on me dit, n'est pas un organisme
de subventions comme tel, c'est un organisme d'encadrement qui identifie des
athlètes qui sont des athlètes canadiens. Lorsque les ententes
seront complétées, on verra quelle sorte de programme nous
pourrons retenir de Games Plan par rapport aux programmes qui existent au
Québec. C'est la seule réponse que je peux donner
actuellement.
M. Léger: Mais le ministre responsable des sports n'est
pas capable, à ce moment-ci, de me dire quelles sont les sommes qui sont
versées pour le développement des athlètes
québécois soit à l'intérieur de Mission
Québec '76?
M. Phaneuf: Non.
M. Léger: Vous n'êtes pas capable de donner des
chiffres.
M. Phaneuf: Ce n'est pas dans mon programme comme tel et, comme
je n'ai pas ces sommes à administrer personnellement, je ne peux pas
vous donner des sommes que je n'ai pas.
M. Léger: D'accord, mais je veux dire...
M. Phaneuf: Je peux répondre de tous les budgets que
j'administre, mais non pas des budgets qui viennent d'ailleurs et qui ne sont
pas dans mon administration comme telle.
M. Léger: D'accord, mais vous allez avoir...
M. Phaneuf: Ce sont des, budgets de soutien d'autres organismes
d'autres paliers que je n'ai pas à administrer. Je ne peux pas vous
donner des sommes qui ne paraissent pas dans mes budgets.
M. Léger: D'accord, mais le ministre vient de
me dire qu'il va y avoir une entente bientôt entre Games Plan et
Mission Québec '76. C'est donc dire qu'il y aura partie prenante
là-dedans, une décision à prendre de ce côté.
Mais, avant de prendre cette décision, le ministre, même si ce
n'est pas dans son budget, devrait savoir combien il se dépense pour les
athlètes québécois. Moi, je dis que...
M. Phaneuf: Je peux vous dire combien on dépense pour les
athlètes québécois, je vous dis qu'on
dépense...
M. Léger: Venant de Games Plan, je parle, c'est l'argent
qui vient du fédéral.
M. Phaneuf: Ce sont des chiffres qu'on pourrait obtenir, mais ce
ne sont pas des chiffres que j'ai à ma disposition, compte tenu que je
n'ai à discuter que de mes propres budgets actuellement. Mais, si le
député de Lafontaine veut obtenir les sommes d'argent dont
dispose Games Plan, il s'agira de poser des questions et essayer d'obtenir tous
ces montants pour pouvoir clarifier la situation.
M. Léger: Est-ce que le ministre peut les avoir la semaine
prochaine? Entre autres, j'aimerais savoir combien de moins les athlètes
québécois reçoivent, parce que justement...
M. Phaneuf: Cela est une affirmation gratuite. Vous ne pouvez pas
affirmer cela sans savoir exactement quelles sortes d'ententes vont être
faites.
M. Léger: L'entente n'est pas signée encore.
M. Phaneuf: C'est que les athlètes
québécois, par rapport aux athlètes des autres
provinces...
Le Président (M. Kennedy): A l'ordre, messieurs!
M. Phaneuf: Les athlètes canadiens, bien sûr, un
moment donné, vont peut-être en recevoir plus que d'autres
athlètes, compte tenu des responsabilités que l'Etat du
Québec a décidé de prendre.
M. Léger: D'accord.
M. Phaneuf: D'accord?
M. Léger: Mais combien de moins?
M. Phaneuf: Mais d'affirmer, dans un premier temps, que
l'athlète québécois est défavorisé par
rapport à un autre, compte tenu qu'il ne reçoit pas l'argent,
c'est faux.
M. Léger: Ma question est la suivante: Combien de
moins...
M. Veilleux: Question de règlement. M. Léger:
... Mission Québec reçoit?
Le Président (M. Kennedy): Question de règlement,
le député de Saint-Jean.
M. Veilleux: M. le Président, j'écoute depuis un
certain temps le député de Lafontaine. Je voudrais que vous
donniez une directive parce que moi, tout à l'heure, je vais aussi avoir
des questions à poser, puis je voudrais les poser dans le sens où
on doit les poser en commission. Nous avons devant nous le budget du
haut-commissariat. Est-ce qu'on peut, M. le Président, poser des
questions sur des sommes d'argent venant du fédéral ou
d'organismes privés ou para-publics fédéraux au ministre
responsable du budget du haut-commissariat, ou si on doit s'en tenir au budget
du haut-commissariat? Expliquez-moi cela.
Le Président (M. Kennedy): II a été entendu,
hier, que la façon de procéder serait, d'abord, de faire un tour
d'horizon global de chacun des programme et que, par la suite, on prendrait les
éléments en particulier. Alors, je crois que ce sont des
questions qui entrent dans cette entente de discussion globale de
programmes.
M. Veilleux: Si je comprends bien votre directive, M. le
Président...
M. Léger: M. le Président, j'invoque le
règlement. La décision a été rendue par le
président. Je ne veux pas soulever de débat, mais nous sommes en
train de discuter de choses sérieuses et le député de
Saint-Jean aurait pu être là hier soir, au lieu de regarder sa
partie de hockey. Nous autres, nous étions ici pour travailler.
M. Veilleux: Question de règlement, M. le
Président.
M. Léger: Le président a rendu sa
décision.
M. Veilleux: M. le Président, question de
règlement.
M. Léger: Le président a rendu sa
décision.
M. Veilleux: M. le Président, question de
règlement.
M. Léger: J'ai posé la question de
règlement, j'ai la parole.
M. Veilleux: Le député de Lafontaine vient de dire
que j'étais absent hier.
Le Président (M. Kennedy): A l'ordre, messieurs!
M. Léger: Le président a rendu sa
décision.
M. Veilleux: Question de règlement, M. le
Président.
Le Président (M. Kennedy): J'ai donné une
réponse; nous nous sommes entendus, le ministre et l'Opposition.
M. Veilleux: Ce n'est pas sur ce que vous venez de dire; c'est
sur ce que lui vient de dire de
moi au sujet d'hier, M. le Président, que je soulève une
question de règlement.
Le Président (M. Kennedy): Vous réglerez ça
personnellement.
M. Veilleux: M. le Président, hier, j'étais absent,
parce que j'étais avec le ministre du Travail pour discuter des projets
de loi; je ne regardais pas le hockey.
Le Président (M. Kennedy): Très bien.
M. Léger: Parfait. De toute façon, vous
n'étiez pas là.
Le Président (M. Kennedy): Revenons à...
M. Phaneuf: J'ai dit tantôt que je me préoccupais
d'expliquer ici, dans un premier temps, le bu-get que j'avais à ma
disposition en fonction de mes propres responsabilités. Le
député de Lafontaine me pose des questions sur la
complémentarité d'autres programmes. Il y a une chose que le
député de Lafontaine doit aussi comprendre, c'est que la
sélection des athlètes sur le plan canadien est faite par les
fédérations canadiennes; donc, pas par les
fédérations québécoises. Chacune des provinces doit
avoir sa propre structure; on en a déjà parlé
antérieurement. A partir d'un choix d'athlètes canadiens, les
fédérations canadiennes, en collaboration avec les organismes
canadiens existants discutent avec ceux qui ont des sommes disponibles pour des
fins bien spécifiques en matière de formation d'athlètes
et d'élite.
Si on veut obtenir des chiffres complémentaires au budget que
nous discutons ici, nous pouvons poser des questions, mais, si nous exigeons
d'avoir les réponses pour mardi ou mercredi prochains, je ne peux pas
assurer le député, compte tenu que ce n'est pas directement sous
ma propre juridiction, que je peux lui obtenir ce genre de réponses.
Mais je lui réponds que je vais essayer et que je vais sûrement
obtenir des réponses pour pouvoir les lui donner en temps et lieu.
M. Léger: D'accord. Pour clarifier ma question cela
entre dans le cadre bien précis de ce que nous discutons; nous discutons
de Mission Québec '76 ce que j'affirmais, c'est que Games Plan,
parce que Québec avait lui-même son propre programme, qui
s'appelle Mission Québec '76, qui s'occupe de développer ses
athlètes, donnait moins et même, à ce jour, n'avait rien
donné au Québec. C'est là-dessus que je voudrais que le
ministre me réponde la semaine prochaine, si c'est possible. Parce que
Mission Québec '76 s'occupe de ses athlètes, il y a moins
d'argent qui vient au Québec.
M. Phaneuf: La question est posée; une affirmation a
été faite par le député de Lafontaine. Je lui ai
dit que son affirmation était douteuse, compte tenu que je pense
sérieusement que Games Plan et les fédérations canadiennes
vont prendre leurs propres responsabilités sur le plan canadien. Nous
obtiendrons les sommes qui seront dépensées au Canada. Nous
verrons la partie qui est dépensée au Québec, compte tenu
d'une identification d'athlètes québécois qui sont sur les
équipes canadiennes et on pourra juger.
M. Léger: M. le Président, je suis d'accord que le
ministre va me répondre, qu'il va essayer de trouver les chiffres, mais,
quand on regarde les compétitions actuelles je suis allé
à la rencontre Canada-Allemagne sur 70 ou 75 athlètes
canadiens qui rencontraient l'Allemagne, il n'y avait que deux
Québécois et dans la même discipline.
Ces choses sont malheureuses et il faut réellement que le
ministre responsable au Québec de ce qui se passe au niveau du sport en
soit conscient et qu'il voie à faire les pressions voulues pour que le
Québec ait sa place.
Moi, j'ai vu deux athlètes, les deux dans le saut en hauteur.
L'un était Ferragne et l'autre, c'était Robert Forget, qui
étaient les deux seuls Québécois sur l'équipe.
Comme nous avons, à ce jour, une mauvaise expérience de la
présence des athlètes québécois au sein
d'équipes canadiennes olympiques, pour bien des raisons je ne les
énumérerai pas, on les connaît on a toujours
été sous-représenté. Ce n'est pas toujours à
cause d'un manque de compétence, mais à cause de mauvaises
politiques et provinciale et fédérale et peut-être de
favoritisme dans les milieux des fédérations canadiennes. De
toute façon, je pense que c'était mon devoir de soulever ce
problème, de façon que le ministre en soit conscient et, sachant
qu'il a l'appui de l'Opposition là-dessus, qu'il vérifie et qu'il
puisse apporter des corrections.
M. Phaneuf: Juste une mise au point. Le député de
Lafontaine a raison de dire que nous étions déficients quant
à notre présence sur les équipes canadiennes.
Par contre, il faut aussi admettre qu'en 1970, les programmes que le
gouvernement du Québec avait pour favoriser les développements de
l'élite étaient assez minces.
Nous sommes maintenant en 1975. Il s'agit de voir, lorsque l'on fera
l'étude des crédits, secteur par secteur, si, maintenant, la
situation est la même et on pourra juger des résultats dans
peut-être quatre ou cinq ans. Mais, par contre, ce qu'il est important de
constater, c'est l'évolution du Québec, compte tenu du
défi du Québec, et si on colle véritablement à
cette réalité, avec l'espoir que nous n'aurons pas à
déplorer ce que vous déplorez et que je déplore moi
aussi.
M. Léger: Quand j'ai à féliciter le
ministre, je le fais. Je peux lui dire qu'on peut quand même admettre
qu'il y a une amélioration puisque, aux jeux canadiens de Lethbridge, le
Québec a fait meilleure figure qu'auparavant. Et je pense qu'il
faut...
M. Phaneuf: Non seulement meilleure figure, nous avons
gagné pour la première fois.
M. Léger: C'est ça.
M. Phaneuf: C'est la première fois...
M. Léger: C'est ça.
M. Phaneuf: ... qu'on ne se posait pas de question à
savoir pourquoi on avait perdu parce qu'on avait gagné. Donc, cela
prouve quand même que nous avons évolué dans ce domaine.
C'est une catégorie d'athlètes qui est plus basse, disons, que la
catégorie d'athlètes olympiques parce que ce sont des plus
jeunes. Ce qui veut dire que l'avenir est de bon augure actuellement et nous
serons peut-être en mesure d'évaluer certains de nos programmes
qui commencent à porter fruit.
L'avenir nous prouvera si nous avons raison. Mais je pense que,
actuellement, avec les programmes que nous avons mis de l'avant, on s'en va
dans la bonne direction.
M. Léger: C'est ça. Mais on aura de moins en moins
de raisons d'être sous-représentés, surtout avec cette
victoire qu'on a eue à Lethbridge.
M. Phaneuf: A partir du moment où on pourra dire que nous
avons fait ce qu'il faut faire, que nous avons mis de l'avant les programmes,
si on ne connaît pas les résultats qu'on s'attend, là il
faudra faire des post mortem et évaluer vraiment nos programmes,
évaluer si les sommes d'argent sont assez hautes et si les
fédérations font leur travail, si les directeurs techniques ont
la compétence qu'ils doivent avoir, compte tenu des sommes d'argent
qu'on investit dans révolution même de ça,
évidemment.
M. Houde (Fabre): Si le haut-commissariat tait, enfin, un
semblant d'enquête ou questionne le national concernant ce qui a
été discuté précédemment, est-ce qu'il
serait possible, je pense surtout au service des sports, de vérifier
quels sont actuellement les mécanismes établis par le national
quant au choix des officiels? Je pense aux juges, aux arbitres, etc.
A ce sujet, je pense bien que je n'apprendrai rien à personne. Il
y a peut-être eu, dans le passé, de la discrimination
vis-à-vis les Québécois. C'est très difficile pour
un Québécois d'atteindre le standard d'arbitre ou d'officiel au
niveau national et encore plus difficile pour un Québécois,
malheureusement, d'être choisi comme officiel lors d'une
compétition internationale. Ce serait trop long de voir un peu comment
tout cela se passe.
Mais je pense que c'est le rôle et le devoir du haut-commissariat
d'être aux aguets et de vérifier justement comment se fera le
choix des officiels particulièrement, étant donné que les
Jeux olympiques auront lieu chez nous.
Alors, ce serait intéressant de savoir ce qu'il en est et
peut-être d'avoir une petite publication, de l'information
diffusée à un moment donné pour rassurer les centaines
parce qu'il y en a des centaines, je pense, dans certains programmes du
haut-commissariat, actuellement qui étudient, qui suivent des
cours pour devenir des juges, des arbitres, des chronométreurs, etc.
Comment la sélection sera faite pour que ces gens soient ailleurs que
dans les estrades?
M. Phaneuf: D'ailleurs, une des grandes difficultés que
nous avons connues ici, au Québec, c'était la
représentativité des provinces par rapport au national.
On sait fort bien qu'il n'y avait pas d'uniformité de structures
et je pense à tous les problèmes que nous avons vécus,
autant dans le domaine du cyclisme que dans d'autres fédérations,
où la délégation d'une province n'était pas au pro
rata des participants, au pro rata des cartes de membres et au pro rata des
votes qui se prenaient dans chacune des provinces. Cela a été une
des discussions que nous avons soulevées lors de la conférence
interprovinciale. Ce sujet a été débattu à fond. La
conférence interprovinciale doit se tenir encore à Winnipeg
à l'automne d'où découlera ensuite une rencontre avec le
fédéral pour uniformiser les structures de chacune des provinces.
C'est quand même le fédéral qui finance la
fédération canadienne, par le biais de ses organismes. Il s'agit
d'exiger une représentativité de chacune des provinces, c'est un
modus operandi à établir et un standard à maintenir dans
chacune des provinces, pour avoir au moins nos représentants lorsque les
élections se font sur le plan national.
C'est une des discussions qui est en cours actuellement. Certaines
fédérations ont apporté des mesures correctives qu'elles
devaient prendre pour arriver à cette uniformité, ce qui
corrigera éventuellement la situation que nous avons
déplorée dans le passé.
M. Léger: M. le Président, pour revenir à
Mission Québec '76, j'aimerais maintenant avoir des chiffres pas mal
précis sur le fonctionnement de Mission Québec '76.
Est-ce que le ministre peut nous dire combien Mission Québec '76
verse d'argent directement aux athlètes? Quand je dis "directement", il
faut faire une nuance entre ce qui est versé aux
fédérations, qui peut être un soutien technique ou autres,
et l'argent directement versé aux athlètes de façon
à les aider à s'entraîner et en n'ayant pas trop de soucis
financiers pendant la période où ils s'entraînent.
M. Phaneuf: Le budget de Mission Québec '76 est de
$1,150,000.
M. Léger: Cela, c'est pour l'année qui s'en vient
ou l'année passée?
M. Phaneuf: L'année 1975, le 1er avril 1975, dont $800,000
sont donnés directement pour les athlètes par le biais des
fédérations en consultation avec les fédérations,
bien sûr, identifiant les athlètes de pointe selon leurs propres
normes et critères; $175,000 sont affectés à
l'administration générale et aux bourses; $50,000 aux services
auxiliaires et $125,000 aux programmes spéciaux.
Les programmes spéciaux, il faut les reviser, compte tenu de
l'identification que l'on fait de nos
athlètes. La qualité des athlètes, naturellement,
cela se raffine, comme je le dis, de plus en plus.
M. Léger: Combien, les programmes spéciaux?
M. Phaneuf: $125,000.
M. Léger: Après, $175,000 pour l'administration et
les bourses, avez-vous dit?
M. Phaneuf: Puis $50,000.
M. Léger: Pour?
M. Phaneuf: Les services auxiliaires.
M. Léger: Et $125,000 pour les programmes
spéciaux.
M. Phaneuf: C'est cela.
M. Léger: Les programmes spéciaux, cela veut dire
quoi, une discipline particulière?
M. Phaneuf: Cela peut être beaucoup de choses. C'est
à négocier, ordinairement vers le mois d'octobre, avec Mission
Québec '76. On décide, à partir de ce montant disponible,
d'apporter les mesures correctives selon les identifications qui ont
été faites des problèmes.
M. Léger: Maintenant, je ne voudrais pas dire qu'on
devrait faire des athlètes d'Etat, comme en Russie, mais je pense quand
même que les $800,000 qui sont versés aux
fédérations, cela ne veut pas dire nécessairement que
c'est versé. C'est plutôt un soutien technique; ce n'est pas
versé directement à un athlète qui, pour
s'entraîner, doit aussi travailler. Est-ce qu'il y a des sommes qui sont
directement versées aux athlètes? Dans les $175,000 pour
l'administration et les bourses, il ne doit pas rester grand-chose pour les
bourses, parce qu'il y a une situation...
M. Phaneuf: Non, ce qu'on fait, c'est essayer de fournir pour les
$800,00 pour les athlètes identifiés en collaboration avec les
fédérations, les programmes qui vont faire que les
athlètes vont avoir tout ce qu'il leur faut pour pouvoir mettre de
l'avant leur discipline. Ce n'est pas versé en bourses, ce ne sont pas
des salaires qu'on verse aux athlètes. Il ne faut pas que ce soit
identifié comme tel et ce n'est pas le désir non plus du
gouvernement du Québec, dans un premier temps, d'avoir des
athlètes d'Etat, comme on en connaît dans d'autres pays.
M. Léger: Mais comment pourriez-vous diviser vos $800,000?
On a entendu des plaintes venant d'athlètes disant qu'ils étaient
au seuil de la pauvreté, que c'était difficile pour eux de
s'entraîner, qu'ils ont éé obligés de donner
beaucoup de temps.
M. Phaneuf: II a été prouvé que
c'était faux, de toute façon.
M. Léger: C'est faux. Alors les athlètes,
actuellement, dans les $800,000...
M. Phaneuf: Dans un cas particulier, si on veut en parler, un des
athlètes qui avaient été interviewés lors de cette
fameuse émission demeurait à deux portes de ses parents, mais il
avait décidé de ne plus demeurer chez ses parents, compte tenu du
fait qu'il avait un peu d'argent, puis il a loué un appartement. Un
autre avait fait autre chose avec son argent, etc., dont s'acheter une voiture,
etc., etc., etc. Alors, si certains athlètes ont connu des
problèmes... Celui qui avait prétendu qu'il ne mangeait pas,
c'est sa propre administration qui fait qu'il n'avait pas mangé, parce
qu'il avait pris l'argent pour faire autres chose que ce qu'il aurait dû
faire.
M. Léger: Comment se divisent les $800,000 aux
fédérations?
M. Phaneuf: Par la réalisation des programmes pour le
développement de l'élite en fonction d'athlètes
identifiés à cette élite.
M. Léger: Est-ce que le ministre peut nous dire combien
d'athlètes sont compris dans le programme actuellement?
M. Phaneuf: Cela comprend 300 personnes, dont athlètes,
entraîneurs et officiels, parce que les 30%, il ne faut pas l'oublier, ce
n'étaient pas seulement des athlètes. On disait 30% de
participation dans la délégation canadienne, ce qui inclut aussi
les officiels et les entraîneurs.
M. Léger: Comment y a-t-il d'athlètes dans les
300?
M. Phaneuf: 225.
M. Léger: II y a 75 entraîneurs et officiels?
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: Maintenant, est-ce que le ministre peut nous
dire, au sujet des $800,000, combien il y en a pour chaque
fédération?
M. Phaneuf: On a une documentation qu'on a étudiée
au dernier conseil d'administration, qu'on devrait compléter cette
semaine et qui pourrait vous être remis demain, je pense.
C'est en négociation il faut dire que le budget a
démarré le 1er avril avec Mission Québec '76.
Toutes les évaluations sont faites et sont envoyées par le
haut-commissariat.
M. Léger: D'accord. Alors le ministre pourrait
déposer...
M. Phaneuf: Je vais déposer cette liste avec toute la
documentation.
M. Léger: Est-ce que les fédérations vous
transmettent aussi les chiffres de ce qu'elles don-
nent, elles, en dehors des sommes? Est-ce que les
fédérations comme telles ont aussi des subventions venant
d'autres sources que Mission Québec '76? Est-ce que les
fédérations vous donnent des chiffres, aussi, de ce qu'elles
versent, soit à l'intérieur de ce qu'elles reçoivent de
Mission Québec '76 ou d'autres sources aussi?
M. Phaneuf: Non, chacune des fédérations sportives
du Québec, indépendamment du défi des Olympiques,
reçoit un financement pour la discipline qu'elles représente.
Pour les besoins de la fédération, vous savez qu'on a des cahiers
de normes. Dans le cahier 4, on peut retrouver, d'une façon bien
détaillée, ce que nous reconnaissons comme priorités dans
chacune des fédérations. Voici le budget global donné aux
fédérations, indépendamment du défi olympique comme
tel...
Les fédérations unisports reçoivent $1,950,000; les
associations régionales unisports, $600,000 et la CSQ, qui est
l'organisme de regroupement, reçoit $300,000.
M. Léger: Quand le ministre va déposer ses
chiffres, la semaine prochaine, je présume...
M. Phaneuf: Pardon?
M. Léger: Le ministre va déposer les chiffres qu'il
m'a promis la semaine prochaine, je présume?
M. Phaneuf: Si les négociations sont terminées avec
Mission.
M. Léger: Ah, bon!
M. Phaneuf: Je ne peux pas déposer les chiffres tant qu'on
n'a pas fini les évaluations en collaboration avec Mission Québec
'76. Lorsque ce sera terminé...
M. Léger: Mais vous avez les chiffres de l'année
dernière.
M. Phaneuf: Oui, oui.
M. Léger: Est-ce que le ministre pourrait nous donner en
même temps non seulement ce qu'il a versé aux
fédérations mais ce que les fédérations ont fait
avec cela? Autrement dit, vous devez avoir un contrôle, savoir qu'elles
ont dépensé tant pour leur administration professionnelle et tant
pour tel athlète, à telles fins.
M. Phaneuf: On l'a par programme mais on l'a aussi par
fédération à cause des cahiers que nous exigeons, qui sont
remplis par les fédérations et qui disent exactement, à
partir du moment où l'on reconnaît $80,000 à une
fédération, de quelle façon les $80,000 vont être
dépensés.
M. Léger: D'accord.
Maintenant, on va revenir à ce dont le ministre parlait
tantôt, l'institut des sports. On va avoir des nouvelles au cours des
deux ou trois prochaines semaines. L'implantation de Mission Québec '76
a quand même pris un an avant d'être efficace. Est-ce que
l'institut des sports va prendre à peu près le même temps
ou si c'est une relève pratiquement comme un coureur à relai qui
donne le bâton à l'autre et qui continue à la même
vitesse?
M. Phaneuf: Ce n'est pas une relève à Mission,
c'est pour assurer la permanence du programme Mission Québec '76. Nous
devons mettre sur pied l'institut des sports du Québec cette
année pour que lorsque Mission Québec '76 aura terminé son
travail, nous ayons un organisme permanent pour continuer à remplir
pleinement ce défi. Vous avez mentionné certains athlètes
plus jeunes, qui sont identifiés, compte tenu de différentes
compétitions. Ce sera la préoccupation, cette année, de
l'institut des sports de prendre tout de suite en main ce genre
d'athlètes qui ne seront pas aux Olympiques de 1976.
Le programme Mission Québec '76, les sommes d'argent qui sont
versées viendront s'additionner fort probablement aux sommes d'argent
déjà reconnues à l'institut des sports du Québec.
On aura tout de suite, en I976, une somme de probablement plus de $3 millions
identifiés pour l'élite québécoise à tous
les niveaux.
M. Léger: Dès l'implantation de l'institut des
sports, est-ce que le ministre prévoit aussi, à
l'intérieur de cela, un programme de prêts et bourses par
l'institut?
M. Phaneuf: Cette année, on va mettre sur pied l'institut
avec un mode de fonctionnement que j'expliquerai lorsque je vous dirai de
quelle façon l'institut va fonctionner. Un système de bourses
sera sûrement mis de l'avant après I976 pour pallier les
différents besoins des athlètes québécois. Pour les
modalités, il est peut-être un peu trop tôt parce qu'on va
vivre l'expérience de Mission Québec '76 et juger des
résultats, apporter des modifications au programme en fonction des
besoins. Je pense qu'après I976, l'institut des sports étant sur
place, on pourra, à ce moment-là, faire un tour d'horizon global
de l'institut, à savoir quelle sorte de préoccupations on doit
avoir au Québec pour pouvoir produire des athlètes.
M. Léger: Est-ce que le ministre peut me dire aussi quand
il prévoit la possibilité, pour l'institut national des sports,
une fois qu'il sera constitué, d'avoir une politique
intégrée du sport dans cet institut tel qu'il le
préconisait auparavant?
M. Phaneuf: Je pense qu'on a déjà une bonne
politique, on sait fort bien vers quoi on s'oriente. L'Institut des sports aura
à expliquer ses programmes lorsque l'institut existera. Je pense bien
que ce sera assez clair pour tous les athlètes québécois,
à tous les niveaux, pour savoir quelle sorte de structures le
Québec a à offrir aux athlètes québécois.
Lorsque l'institut sera créé, je pense que ce serait une
excellente question. On pourra juger de l'institut lorsqu'il sera
créé. Je
peux vous assurer que cela va vraiment coller aux réalités
et aux véritables besoins des Québécois. Les sommes
d'argent qui vont être affectées vont aussi correspondre en
totalité aux besoins des Québécois.
Il faut regarder l'ensemble des dépenses gouvernementales pour
les jeunes, actuellement. Il y a eu aussi mention d'une grande lacune. C'est
beau de parler de l'élite, etc., mais pour qu'une élite existe,
il faut non seulement que les fédérations soient financées
mais que chacun des clubs existants au Québec, les clubs qui ont un
certain sérieux, avec une certaine qualité d'entraîneurs
qui peuvent produire quelque chose aient de l'argent. On n'affectait aucune
somme d'argent directement à ces clubs. Cette année, il y a $2
millions d'argent nouveau qui va aller directement comme assistance aux clubs
sportifs. C'est tout nouveau comme programme. Donc, j'ai parlé de
compléter la base de la pyramide, là où il y avait une
lacune.
Cette année, je pense qu'une fois pour toutes, dans l'ensemble de
nos préoccupations, avec ces premiers $2 millions qui vont être
investis dans les clubs sportifs, le budget qui est donné aux
fédérations pour le développement de leurs disciplines, le
nombre de directeurs technique qui s'est accru, depuis les trois
dernières années, je pense qu'on va répondre en
totalité aux besoins des Québécois, dans ce domaine.
M. Léger: Maintenant, est-ce que le ministre peut me dire
combien Sport Canada, qui est un peu le pendant du Haut-Commissariat pour le
Québec, dépense pour les Jeux du Canada dans la section
entraînement de l'équipe du Québec?
M. Phaneuf: Sport Canada, selon son propre programme,
défraie le transport des athlètes, le logement des
athlètes dans des compétitions reconnues. On négocie
continuellement, mais c'est assez difficile de vous donner le chiffre de ce qui
revient, compte tenu de... Cela peut varier selon le nombre d'athlètes
québécois reconnus pour participer, selon les modalités de
choix qui sont mises de l'avant. Cela varie énormément et je n'ai
pas ces chiffres à fournir au député de Lafontaine.
M. Léger: Est-ce que le ministre peut me dire la
totalité des athlètes susceptibles d'être au moins encore
considérés comme possibles pour les Olympiques? Comme Mission
Québec '76 a 225 athlètes, c'est sûr que ces 225
athlètes n'arriveront pas jusqu'au poteau d'arrivée. Cela ne veut
pas dire qu'ils vont tous participer. Donc il y en a une quantité avec
qui vous travaillez pour les aider. Dans la proportion d'athlètes qui
sont reconnus comme étant utilisés ou athlètes possibles
pour les Jeux du Canada, combien y en a-t-il en tout pour le Canada et quelle
est la proportion de Québécois là-dessus?
M. Phaneuf: On espère avoir 150 athlètes
québécois environ dans l'équipe canadienne. C'est le
chiffre visé, ce sont les projections qui ont été
faites.
M. Léger: C'est le nombre d'athlètes
québécois de départ?
M. Phaneuf: Non, non! Le départ c'est les 350 qui avaient
été identifiés comme des espoirs par Mission Québec
76. C'est raffiné à 250, cette année, puis qui va se
raffiner encore à 150.
M. Léger: Vous avez dit 225, tantôt.
M. Phaneuf: 250, 225, ces chiffres sont des projections. Parce
que même en cours d'année, cela va se raffiner. On peut partir
avec 250 au tout début, puis quand on va arriver à la fin du
programme de cette année, il n'y en aura peut-être plus 250, il y
en aura peut-être 195.
M. Léger: Mais comment cela fonctionne-t-il au niveau des
fédérations canadiennes entre autres? Combien y a-t-il
d'athlètes canadiens au total qui sont actuellement au même
niveau? Vous êtes à 225, vous autres, ici. L'ensemble des
athlètes canadiens qui sont considérés comme des
athlètes possibles, par les fédérations, qu'on aide d'une
façon ou de l'autre, combien y en a-t-il au Canada comparativement aux
225 québécois?
M. Phaneuf: On ne connaît pas le nombre exact.
M. Léger: Puis les structures sont quand même
parallèles et peuvent se chevaucher.
M. Phaneuf: Le problème, c'est qu'on ne peut pas donner
des chiffres qu'on ne peut pas avoir. Il faut que les athlètes se
mesurent selon des standards internationaux. Lorsque nous aurons les standards
internationaux et qu'on pourra mesurer nos athlètes face à cela,
nous saurons si nos athlètes ont eu ou non la chance d'être sur
l'équipe canadienne.
Maintenant, aussi compte tenu que les...
M. Léger: £xcusez-moi, mais ce n'est pas cela que je
demande.
M. Phaneuf: On peut prendre...
M. Léger: Actuellement, mettons une
fédération.
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: La fédération dans le saut en
hau-teu. Il y a un nombre d'athlètes qui se font aider soit par, Sport
Canada ou autres. La fédération comme telle dit: Dans le saut en
hauteur, on en a 42 dans cette discipline et il va en rester à la fin un
certain nombre. C'est cela que je veux dire. A ce stade-ci, aujourd'hui, en mai
1975, combien y a-t-il d'athlètes, dans la totalité des
fédérations canadiennes, qui sont actuellement aidés pour
leur entraînement? Comme de raison, cela va se diminuer à mesure
qu'on va avancer.
M. Phaneuf: Sur le plan canadien, je ne le sais pas. Je
n'administre pas ce programme, encore une fois. Mais par contre lorsque vont
arriver les Olympiques, en basketball, par exemple, il y aura une équipe
canadienne en basketball. Combien il y aura de Québécois dans
l'équipe canadienne de basketball, je n'en sais rien actuellement.
M. Léger: Cela je le sais.
M. Phaneuf: Comme je ne peux pas répondre non plus dans le
domaine de l'athlétisme. Cela va dépendre de la sélection
qui va être faite sur le plan canadien.
M. Léger: Mais quelle est la-réaction...
M. Phaneuf: Moi je ne peux pas répondre non plus. On
pourrait obtenir les statistiques à savoir, il y a tant de joueurs de
basketball dans une équipe de basketball, donc il va y avoir tant
d'athlètes canadiens qui vont représenter le Canada, qui vont
être dans le défilé lors de la cérémonie
d'ouverture.
Dans le domaine du volleyball, dans le domaine de la natation, il y a
tant d'athlètes admissibles pour un pays dans telle discipline par
rapport à d'autres disciplines. On pourrait obtenir les chiffres, les
statistiques pour savoir combien il y a d'athlètes exactement. Cela peut
être un contingent de 400 athlètes, moins dans d'autres
disciplines compte tenu que nos athlètes canadiens n'auront
peut-être pas atteint les standards internationaux et n'auront même
pas le droit de se présenter.
M. Léger: Sauf qu'en sports d'équipe ils peuvent se
présenter parce qu'on est la nation hôtesse.
M. Phaneuf: C'est ça.
M. Houde (Fabre): C'est un peu élastique vu qu'on
reçoit.
M. Léger: Oui.
M. Houde (Fabre): Mais on ne nous fera pas de faveur.
M. Léger: Ma question n'est pas au poteau
d'arrivée, c'est-à-dire le jour des olympiques.
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: Ma question est: Actuellement, au Québec,
vous avez à peu près 225 à 250 athlètes dont vous
vous préoccupez. Ces athlètes sont aidés par Mission
Québec '76.
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: Ils sont aussi, je pense, participants dans les
fédérations canadiennes pour leur discipline comme telle. Alors,
je voudrais savoir, actuel- lement pas au moment d'arrivée, on le
saura justement à ce moment-là ...
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: ...quelle est la proportion d'athlètes
québécois qui sont considérés comme étant
dans le groupe de départ de ceux dont le Canada s'occupe pour en faire,
bientôt, un choix définitif.
M. Phaneuf: Bon, selon les critères qui avaient
été établis, selon les évaluations que Mission
Québec '76 avait faites, on en a 250 ou 225, à peu près,
qui, nous l'espérons, vont arriver a ces standards sur le plan
québécois.
Je dis que les projections étaient de raffiner environ 150
athlètes québécois sur les équipes canadiennes.
Mais cela reste à prouver. Je ne peux pas donner des chiffres; cela va
se mesurer au fur et à mesure que les mois vont passer.
M. Léger: Maintenant, pour être réalistes,
sans être défaitistes, quelle proportion selon le ministre, de ces
225 athlètes qui peuvent faire partie de l'équipe
québécoise vous avez espéré 30%, mais soyons
réalistes pourra être sur l'équipe olympique?
Même notre meilleur Ferra-gne, n'est pas sûr d'être sur
l'équipe olympique.
M. Phaneuf: Non, non, c'est vrai! J'espère que le
défi de 30% va être atteint en totalité. Le plus haut
pourcentage qu'on a obtenu a été à peu près de 15%
ou 14%. Je ne veux pas donner de chiffres; je pense que ce n'est pas à
moi d'être défaitiste à ce stade-ci. J'aime mieux attendre
1976 et on jugera du programme en 1976.
Il y a une quarantaine d'athlètes québécois,
acutellement, d'identifiés, qui ont atteint les standards nationaux. On
est assuré d'à peu près cela actuellement.
M. Léger: une quarantaine d'athlètes qui
répondent aux standards nationaux.
M. Phaneuf: Déjà. On est assuré de
ça.
M. Léger: Maintenant, vous pouvez avoir, au niveau d'un
sport d'équipe, une équipe, admettons, de ballon-volant. Par
exemple, on a eu l'équipe de Sherbrooke qui a fait belle figure.
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: Marquette a fait moins belle figure, on
s'attendait à mieux. Mais le fait qu'une équipe a des joueurs
d'étoile, mettons l'équipe de Sherbrooke, comment se forme
l'équipe nationale? Est-ce que cela va être la meilleure
équipe qui va l'avoir...
M. Phaneuf: Non.
M. Léger: ...ou s'il va y avoir un choix...
M. Phaneuf: Non
M. Léger: ...de différents athlètes de
différentes provinces?
M. Phaneuf: C'est "ail-star", si on peut s'exprimer ainsi,
ordinairement.
M. Léger: Oui.
M. Phaneuf: Ce qui veut dire que c'est la
fédération qui chapeaute la discipline qui va faire la
sélection selon les athlètes qui vont composer une équipe.
Ils vont faire travailler cette équipe ensemble, lorsqu'ils auront
raffiné leur choix, pour pouvoir les habituer à travailler
ensemble. Mais ce n'est pas une équipe comme telle qui est
déléguée. C'est toujours à la
fédération de faire son choix.
M. Léger: C'est pour ça, je pense, que le ministre
doit comprendre l'intention qu'est derrière ma question. Prenons
l'ensemble des athlètes qui sont reconnus comme étant ceux qu'on
doit aider, au niveau canadien. Si on ne sait pas la proportion, disons, de
Québécois sur l'équipe de départ, c'est assez
difficile de pouvoir faire les correctifs voulus. Vous avez beau en aider 225,
vous arriverez avec un choix fait par les fédérations canadiennes
avec beaucoup d'autres athlètes qui sont aidés par d'autres
provinces. C'est au départ, c'est à dire aujourd'hui qu'on va
savoir si réellement la quantité d'athlètes qu'on
entraîne et qu'on aide est suffisante pour qu'à l'arrivée
ou en ait au moins un nombre suffisant.
M. Phaneuf: J'ai dit que le défi...
M. Léger: Mais vous n'avez pas de chiffres.
M. Phaneuf: Non, non, on n'a pas de chiffres. Les chiffres que
l'on a, ce sont les chiffres des athlètes identifiés par Mission
Québec '76, compte tenu de tous les standards, de tous les
critères qui ont été mis de l'avant. On évalue au
fur et à mesure des mois et c'est le rôle de Mission
Québec '76 de le faire quels sont les athlètes
québécois qui ont cette chance d'être choisis par les
fédérations canadiennes pour représenter le Canada lors
des olympiques.
Mais cette évaluation va se faire en cours de route. On
connaît les résultats des autres olympiques et notre participation
aux autres olympiques. Je ne peux pas vous le donner tout de suite. Je peux
vous dire seulement ce que l'on a souhaité, ce que l'on a mis comme
programme pour arriver à ce but. Mais je ne peux pas vous dire le
résultat avant de le connaître.
M. Léger: Maintenant, est-ce que le ministre peut me dire
combien d'argent de Mission Québec '76 va au développement
d'instructeurs? Tout à l'heure, vous avez parlé, je pense, de
$175,000 pour l'administration, $50,000 pour les services auxiliaires. Mais,
là-dedans, il y a des bourses aussi. Alors, pour les instructeurs
seulement, combien d'argent mettez-vous?
M. Phaneuf: C'est assez vague, parce qu'il y a des budgets qui
sont donnés aux fédérations, compte tenu des
critères de Mission Québec '76. Certaines
fédérations vont donner plus pour la formation d'instructeurs,
compte tenu qu'elles ont plus de chances d'avoir des instructeurs ou d'avoir
des juges, des arbitres aux Olympiques.
Cela dépend de l'administration propre de la
fédération, et c'est assez difficile pour moi, à ce
stade-ci, de vous les donner parce que je ne les ai pas. Ce sont des choses qui
sont négociées continuellement avec Mission Québec '76 en
collaboration avec les fédérations, compte tenu de chacune des
fédérations et en gardant toujours les mêmes
critères, les mêmes proportions. Mais chacune des
fédérations ne peut pas dire: Nous autres, nous allons mettre
deux juges, nous allons mettre deux entraîneurs ou un entraîneur et
ce sera notre entraîneur qui sera sur l'équipe canadienne. Tout
cela se fera au fur et à mesure. Ce qui est important, c'est qu'on ait
des programmes pour augmenter la qualité des entraîneurs, pour
espérer que ce sera notre entraîneur qui sera choisi comme
entraîneur canadien pour l'équipe canadienne. Et cela,...
M. Léger: C'est important parce que, après...
M. Phaneuf: C'est certain.
M. Léger: Comme nous voulons que les Olympiques soient un
point d'arrivée pour nous autres, au Québec, et non pas un point
de départ, s'il y a des entraîneurs qui peuvent être
choisis, à ce moment-là, ce sont des gens de qualité, par
la suite, pour aider à la poursuite du projet. Exemple, l'Institut
national des sports.
M. Phaneuf: Par exemple, en gymnastique, on sait que pour
être juge il faut déjà avoir une carte de compétence
de la Fédération internationale de gymnastique. Il faut savoir,
au départ, combien de Québécois ont cette carte de
compétence et ont cette compétence de juger une
compétition internationale. A partir de cette carte, il s'agit de voir
combien il y en a dans les autres provinces et quelle sorte de choix sera fait
par la Fédération de gymnastique pour choisir ses juges. C'est ce
qui est mesuré, évalué, tous les jours.
M. Léger: Maintenant, le ministre est-il convaincu que
Mission Québec '76 ne dédouble pas un peu les
fédérations à ce point de vue-là et à
d'autres points de vue?
M. Phaneuf: Non. Bien sûr, on aurait pu dire que c'est le
rôle de la fédération de faire ce genre de
développement. Mais, compte tenu des lacunes et du défi bien
particulier, on a mis un organisme qui s'appelle Mission Québec '76,
dont le défi est complémentaire à celui des
fédérations, pour s'assurer, en collaboration avec elles, pour la
partie élite comme telle... parce que la fédération a
aussi la préoccupation du développement global de sa discipline
dans l'ensemble du territoire québécois.
C'est un but bien précis, c'est un programme
précis et j'ai dit que ce programme se terminerait avec les
Olympiques, de toute façon, et sera pris en charge par l'institut qui va
continuer à travailler en collaboration avec les
fédérations pour le développement des différentes
disciplines.
M. Léger: M. le Président, je voudrais maintenant
toucher à une suite un peu logique de ce que nous discutons, je veux
parler de ce que certains ont appelé la zone grise, d'autres la zone
noire du développement du sport.
Dernièrement, un club qui semblait avoir fait un bon
travail...
M. Phaneuf : Non à tort.
M. Léger: Non à tort. ... un club privé, les
Géminix, qui comprend une quarantaine de petites filles qui travaillent
pour s'entraîner, a reçu du ministre une subvention de $20,000.
Est-ce que cette nouvelle subvention du Haut-Commissariat correspond à
une politique précise d'aide à cette zone noire du sport
québécois ou est-ce que c'est un simple programme de subventions
improvisé?
M. Phaneuf: Non, j'ai annoncé tantôt que nous avions
$2 millions de plus pour l'assistance aux clubs sportifs. Les Géminix
sont actuellement un des meilleurs clubs de gymnastique reconnus au
Québec. Il s'agit de voir les résultats. D'ailleurs, à
Lethbridge, il y avait combien de gymnastes membres des Géminix qui ont
remporté des médailles? Vous connaissez le résultat. Donc,
ce club a été nettement identifié comme un club important
au Québec, qui produisait déjà une bande d'athlètes
importante, et nous avons pris une décision rapide, mais à partir
d'un budget ou d'un programme qui s'appelle l'assistance aux clubs sportifs. Il
y a donc $20,000 des $2 millions qui ont été donnés aux
Géminix et il y aura d'autres milliers de dollars qui seront
versés à d'autres clubs pour la même raison.
M. Léger: Le ministre s'est fait accuser dans un journal
de patronage bien intentionné. C'est sûr que les Géminix
font un travail très intéressant et très utile, mais comme
il n'y a pas de critères ou de mesures d'évaluation pour
déterminer ces sommes-là, le ministre ne pourrait-il pas nous
dire s'il a l'intention d'établir des critères et des mesures
d'évaluation pour les futures sommes à donner comme
subventions?
M. Phaneuf: Non, il y a des normes et des critères, je
m'excuse, c'est une affirmation gratuite. Je vous dis que s'il y a un programme
de $2 millions, on pourra me questionner tantôt pour savoir quels sont
les normes et critères que l'on met de l'avant à partir de ces $2
millions que nous voulons dépenser.
M. Léger: Le ministre peut-il déposer ces
évaluations et ces critères?
M. Phaneuf: Nous pouvons déposer les critè- res,
bien sûr. Les évaluations, nous allons les faire cette
année. Nous avons un budget, mais nous n'avons pas encore
évalué tous les clubs, parce que les demandes vont entrer, compte
tenu du fait que nous avons annoncé ce programme. Certaines
évaluations sont en cours actuellement et d'autres viendront lorsque
nous administrerons le programme de $2 millions au cours de l'année.
D'accord?
M. Léger: C'est cela. Maintenant, j'ai lu quelque part
qu'on disait que le ministre se promenait avec un carnet de chèques et
qu'il donnait des subventions à ceux qu'il rencontrait, selon...
M. Phaneuf: C'est bien facile, mais...
M. Léger: Non, mais on disait cela. Le ministre va
certainement se défendre et me dire que c'est faux, mais il y a quand
même beaucoup de sommes qui sont versées sans
nécessairement être basées sur des critères
d'évaluation. C'est pour cela que je pose cette question. Il va nous
déposer ces critères d'évaluation. Mais le ministre
peut-il dire pourquoi il aurait sauté par-dessus les
fédérations pour octroyer ces subventions?
M. Phaneuf: On a un service des sports chez nous, puis il y a des
fonctionnaires qui sont engagés en fonction de leur compétence.
M. Guy Desrosiers est un ex-professeur d'éducation physique; il a
été directeur d'un service dans une commission scolaire. Tous
ceux qui travaillent avec lui sont des spécialistes dans le domaine.
Donc, le service des sports a sa responsabilité pour faire des
évaluations selon des programmes à administrer.
Bien sûr, il y a une consultation avec les
fédérations. Les fédérations qui ont des clubs
affiliés vont nous signaler, par exemple en gymnastique, combien il
existe de clubs de gymnastique au Québec actuellement. La
fédération, elle, le sait, parce qu'elle a les enregistrements
des clubs et l'enregistrement des athlètes qui exercent cette
discipline. C'est en consultation toujours avec les fédérations
qu'on va faire ces évaluations. Le programme est administré non
pas par les fédérations, mais par le service des sports.
M. Léger: Mais est-ce que ce n'est pas un danger d'un
début de centralisation? Est-ce que ce ne serait pas
préférable que ce soient les fédérations qui les
donnent, pourvu que ces subventions soient basées sur les
critères que le ministère leur donnerait?
M. Phaneuf: Comme on blâme toujours le ministre et le
gouvernement du Québec quand cela va mal, je pense qu'il est
peut-être important que le gouvernement garde ses responsabilités
aussi. On confie des responsabilités, on reconnaît un rôle
à la fédération pour lequel on lui octroie des sommes
d'argent.
Dans d'autres programmes à administrer en consultation avec les
fédérations, les programmes
sont administrés par le service des sports qui est un organisme
gouvernemental. On a l'intention de continuer. Ce n'est pas une question de
centraliser et de tout faire au haut-commissariat même par le biais du
service des sports. Au contraire, ce sont des programmes qui s'administrent et
qui s'évaluent avec tous les mécanismes que l'on connaît
actuellement.
J'ai l'intention, compte tenu des sommes impliquées, de garder un
contrôle sur toutes les sommes qui sont investies, parce que c'est quand
même au gouvernement du Québec de répondre des fonds
publics.
M. Léger: Mais c'est réellement on touche un
point fondamental la définition du rôle du
haut-commissariat et des fédérations. Il y a certainement un
juste milieu là-dedans. Il faut regarder les préoccupations et
les motivations qu'une fédération peut avoir pour mieux prendre
ses responsabilités. Si, à la première occasion, on leur
refuse l'argent et le contrôle complet de leur champ d'activité,
ce ne sera pas une façon de les aider à continuer à faire
un travail bien orchestré et dépendant d'orientations bien
précises.
Est-ce que le ministre ne pense pas qu'il devrait y avoir des normes et
des critères de base, et que les sommes doivent être
versées aux fédérations, de façon qu'à
l'intérieur de leur politique globale elles-mêmes donnent des
subventions au lieu que le ministre les donne lui-même?
M. Phaneuf: Toute la politique en matière sportive va
être déposée prochainement. On est en train de
l'écrire. Il y en a une politique, parce qu'il y a des programmes. On
n'a pas écrit la politique, comme telle, chose qu'on est en train de
faire actuellement pour que tous les gens comprennent bien quelle sorte de
structures on a mises sur pied. Chaque décision est toujours prise en
collaboration et en consultation avec les organismes existants. Je pense,
d'ailleurs, qu'il n'y a pas de tollé des fédérations
contre le gouvernement actuellement, au contraire, parce que ce travail de
consultation se fait continuellement.
Mais j'ai dit et je le répète: J'ai l'intention de
conserver au haut-commissariat les responsabilités qui lui reviennent.
Ce n'est pas une question de centraliser, encore une fois, mais on
reconnaît un rôle à jouer par la fédération et
on lui octroie des sommes d'argent en fonction de buts bien précis. Ce
qu'on fait pour les fédérations, on le fait pour toutes sortes de
disciplines, par exemple les colonies de vacances, etc. On pourra y revenir
aussi. Il y a des normes, il y a des critères actuellement qui
régissent nos programmes. Cela, c'est clair, c'est connu maintenant de
tous les organismes qui sont chapeautés par le haut-commissariat.
M. Léger: Dans un deuxième temps, on peut dire que
c'est tout l'avenir de l'institut des sports et du rôle des
fédérations qui est en jeu.
M. Phaneuf: II ne faut pas perdre de vue, M. le
député de Lafontaine, que le gouvernement se doit d'avoir une
responsabilité au niveau de la coordination. La fédération
a un rôle à jouer; la municipalité a un rôle à
jouer; les commissions scolaires ont un rôle à jouer. Il y a
beaucoup de gens qui ont des rôles à jouer dans le
développement du sport.
M. Léger: On va revenir à des questions
là-dessus, tantôt.
M. Phaneuf: Cela demande quand même un organisme de
coordination pour s'assurer qu'il y a une coordination et des liens entre tous
ces mécanismes gouvernementaux ou ces mécanismes qui existent
dans les différentes corporations qu'on connaît pour le
développement. Or, c'est le rôle que l'Etat doit prendre et c'est
le rôle que le haut-commissariat doit jouer.
M. Léger: Dans une relation justement avec ce rôle,
si les Geminix ont eu $20,000, ce contre quoi je n'ai rien, parce que je pense
qu'ils jouent un rôle important, combien aura la fédération
de gymnastique?
M. Phaneuf: La fédération de gymnastique
reçoit, cette année, $77,300.
M. Léger: Est-ce que le ministre ne voit pas
déjà, juste pour un organisme...
M. Phaneuf: Le rôle de la fédération le
reconnaît, mais la raison d'être de la fédération, ce
sont les clubs. S'il y a six clubs identifiés, ou sept ou dix ou quinze
clubs, il va y avoir un financement directement aux clubs, ce qui
n'empêche pas le financement...
M. Léger: Pas à travers les $77,000.
M. Phaneuf: Non, non, absolument pas.
M. Léger: Cela est juste pour l'administration.
M. Phaneuf.: Cela est pour l'administration de la
fédération, les services, cela défraie aussi le coût
du directeur technique, directeur administratif, les enregistrements, ce que la
fédération doit faire... Il ne faut pas oublier que la
Fédération de gymnastique c'est peut-être une que je
connais un peu mieux, parce que j'ai été moi-même
entraîneur de gymnastique et j'avais moi-même un club de
gymnastique il y avait une époque où la gymnastique, pour
la fédération comme telle, ne recevait rien de l'Etat.
C'était à l'époque de Gilbert Larose, qui était le
président de la Fédération de gymnastique; il était
l'entraîneur de l'équipe québécoise, puis il
était gymnaste personnellement. C'était à l'époque
où on faisait du bénévolat dans tous les niveaux et
à tous les paliers. Mais, aujourd'hui, il y a un directeur technique qui
est affecté à la Fédération de gymnastique qui
reçoit un salaire comme tel, un salaire de $15,000, $16,000 selon des
normes et critères qui ont été mis de
l'avant et reconnus comme dépenses admissibles de la
fédération. C'est pour cela que la Fédération de
gymnastique reçoit maintenant $77,000.
M. Léger: M. le Président, je pense que le ministre
doit comprendre que mon intérêt est aussi le sien, celui de voir
au bon fonctionnement dans le domaine des sports. Mais si cette tendance se
continue, que les fédérations n'ont que des sommes pour
s'administrer, mais qu'elles ne gèrent pas, qu'elles n'ont pas de
décision à prendre sur les subventions devant être
données à tel ou tel organisme à l'intérieur de la
fédération, c'est une tendance qui peut amener un manque de
motivation dans le fonctionnement. Si on ne leur fait pas confiance,
peut-être qu'il pourrait y avoir une accentuation des crises qu'il peut y
avoir à l'intérieur des fédérations. Moi, je pense
que le ministère devrait établir des critères de base
auxquels les fédérations devraient se soumettre et
elles-mêmes être capables de déterminer les sommes qu'elles
doivent donner aux clubs à l'intérieur de la
fédération.
M. Phaneuf : Je ne reconnaîtrai jamais comme rôle
à une fédération de devenir un organisme de subventions.
C'est le rôle qui revient à l'Etat. Si la
fédération...
M. Léger: Ou l'inverse, une recommandation au
ministère de dire: A tel organisme on vous recommande telle chose.
M. Phaneuf: Cela on l'a. C'est fait en consultation avec la
fédération concernée, comme j'ai dit tantôt. Le
rôle de subventionner des clubs revient à l'Etat, mais pas
à la fédération comme telle, qui est un organisme de
services auprès des clubs.
Alors qu'elles remplissent ce rôle qu'on reconnaît,
rôle de services auprès des clubs existants et auprès des
athlètes qui sont chapeautés par la fédération.
Mais le rôle de subventionner, les évaluations, ce sont des
programmes qui doivent être administrés par l'Etat.
M. Léger: Maintenant, quelle est la politique du
haut-commissariat au point de vue des locaux d'entraînement? Ce
problème, je pense, est encore un des problèmes des plus grands
qui puissent exister actuellement au niveau de l'entraînement dans les
différentes fédérations.
M. Phaneuf: On essaie, en collaboration avec les
municipalités, les commissions scolaires, par des programmes incitatifs,
d'ouvrir de plus en plus de gymnases pour faciliter les locaux pour tous ceux
qui veulent y pratiquer des disciplines. Par contre, dans des zones comme
Montréal, cela devient de plus en plus difficile. L'exemple des Geminix,
parce qu'on a mentionné les Geminix, malgré la somme d'argent que
je leur ai octroyée, ce n'est pas si facile que cela de trouver des
locaux à Montréal pour la discipline de gymnastique, pour avoir
en permanence le tapis monté, les équipe- ments,
l'équipement de son, les barres assymétriques, parallèles,
poutres d'équilibre, etc., etc. On connaît, à
Montréal, d'assez grandes difficultés, dans ce domaine, un les
connaîtra moins, lorsqu'on aura eu les Olympiques puis qu'on aura
à notre disposition des équipements drôlement
adéquats. Si le problème demeure entier dans la zone de
Montréal, par contre, on a réussi à trouver des solutions
dans certains cas. Mais si vous demandez, à Montréal, pour la
natation, au directeur technique de la Fédération de plongeon,
qui est Bernard Valois, à quel endroit il peut entraîner
actuellement des plongeurs, il vous dira qu'il n'existe qu'une tour de
plongeon, qui est à Montréal, actuellement. Cela appartient
à une municipalité qui s'appelle Pointe-Claire, qui a
déjà ses programmes, qui a ses clubs, etc. Cela rend très
difficile le rôle du directeur technique pour former ou mettre de l'avant
des cliniques pour entraîner des plongeurs, parce qu'il n'y a pas un lieu
physique, puis on n'a pas les facilités encore disponibles pour ce genre
de discipline, qu'on aura sûrement, après 1976, par contre.
M. Léger: Est-ce que le ministre peut quand même me
dire quelles seront je reviens à l'Institut des sports, en
relation avec ce qu'on vient de discuter les relations possibles entre
l'institut des sports et les fédérations de sport?
M. Phaneuf: La relation va être continuelle. Les
fédérations vont toujours être consultées, elles
vont travailler en étroite collaboration avec l'institut des sports pour
le développement de leurs athlètes. Comme la
fédération est reconnue comme un organisme de services, comme la
fédération est reconnue comme un organisme de "chapeautement",
comme la fédération a identifié ses athlètes et a
fait faire la promotion de sa discipline, lorsque ces compétitions
seront tenues, lorsque cette identification sera faite, en collaboration avec
l'institut, on enverra, en consultation avec la fédération, les
athlètes qui seront identifiés.
M. Léger: Est-ce que l'institut va consacrer la meilleure
partie de son budget à des services directs aux athlètes?
M. Phaneuf: Les services sont toujours,indirectement, directement
aux athlètes.
M. Léger: Oui, mais il y a des soutiens techniques, il y a
de l'administration, etc. Je parle directement...
M. Phaneuf: A partir du moment où on va offrir des
bâtisses, où on va offrir des lieux, il va y avoir des budgets qui
vont être dépensés pour l'éclairage, le chauffage,
le nettoyage, etc., mais c'est directement pour l'athlète si on veut
leur donner des lieux. Si on veut parler de bourses ou d'autres sortes
d'assistance financière, il faudra analyser le programme en fonction de
l'utilisation des fonds. Je peux dire que la totalité des sommes va
être dépensée en fonction des athlètes.
M. Léger: On continue encore dans le domaine des relations
qui peuvent exister entre le problème des locaux et le problème
de l'entraînement des athlètes, etc. De plus en plus, le
ministère de l'Education et le Haut-Commissariat aux loisirs, à
la jeunesse et aux sports désire que les municipalités, comme le
disait tantôt le ministre, prennent en main le développement des
sports et loisirs au niveau urbain. Ainsi, par exemple, il a été
déclaré qu'elles doivent signer des protocoles d'entente avec des
commissions scolaires dans le but d'utiliser les gymnases en dehors des heures
de cours et qu'elles doivent se créer des conseils de district et leur
assurer la réparation d'équipements sportifs, etc.
Les municipalités manquent d'argent, cela, on le sait, il y a des
problèmes de ce côté-là, leur fiscalité est
mauvaise, elles ne peuvent même pas engager de directeur des loisirs pour
lancer leurs projets. Face à cette situation, que fait le
ministère de l'Education ainsi que le haut-commissariat pour faciliter
la signature des protocoles d'entente?
M. Phaneuf: On fait beaucoup, actuellement. On a des programmes
d'assistance financière aux municipalités autant dans le domaine
de l'immobilisation que dans le domaine de l'engagement des directeurs
permanents. On a un programme qui s'appelle Assistance au leadership, où
on défraie, pour trois ans, 50% du salaire d'un directeur de la
récréation, un directeur des sports, selon le cas, d'une
municipalité selon des critères et des modalités qu'on
peut déposer ici.
M. Léger: Quel est le budget affecté à cela,
à ce que le ministre vient de dire? Vous venez de parler de 50% du
salaire d'un directeur des sports.
M. Phaneuf: Jusqu'à concurrence de $12,000 par
année, ce qui veut dire qu'on peut verser $6,000 par année, 50%
du salaire.
M. Léger: Dans le budget total de la province, c'est
quoi?
M. Phaneuf: Assistance au leadership dans les
municipalités, c'est $200,000 cette année.
M. Léger: $200,000 par année. M. Phaneuf:
Oui.
M. Léger: Cela veut dire qu'il n'y a pas beaucoup de
municipalités...
M. Phaneuf: Le programme de l'an passé a contribué
à la création de 40 services municipaux de loisirs.
M. Léger: Maintenant, quel est le montant total des
subventions versées au chapitre des sports et loisirs pour les
municipalités?
M. Phaneuf: Là, il faut regarder programme par programme.
Il faudrait qu'on prenne cela par élément. Vous allez toutes les
voir passer tantôt.
M. Léger: Le ministre vient de parler d'un cas
particulier, le salaire d'un directeur. Mais pour les loisirs municipaux, il
n'y a pas uniquement la partie du salaire, qui est une bonne chose, mais cela
touche peut-être une quarantaine de municipalités. Il y en a 1,585
dans le Québec; c'est vrai qu'elles ne sont pas toutes de la même
grosseur, mais quand même...
Quelle est la somme totale versée au chapitre des sports et
loisirs pour les municipalités?
M. Phaneuf: C'est pour cela que je disais tantôt qu'il
serait peut-être intéressant qu'on le prenne élément
par élément. Vous allez avoir les sommes affectées dans
chacun des programmes.
M. Léger: Mais vous n'avez pas un chiffre global des
sommes...
M. Phaneuf: Oui, je l'ai.
M. Léger:... affectées pour que les
municipalités...
M. Phaneuf: C'est parce que la partie du sport est dans le
service des sports, et l'autre partie est dans le service de la
régionalisation qui est chapeauté par M. Claude Dépatie
qui est malheureusement absent parce qu'il est malade, mais si...
M. Léger: Pour la partie des sports, ce serait quoi?
M. Phaneuf: II y a différents programmes, c'est pour cela
que je vous dis que si on les prend programme par programme, tantôt, on
va pouvoir les identifier.
M. Léger: Cela doit faire un chiffre global quelque
part.
M. Phaneuf: Là, vous me forcez à fouiner, au
pifomètre, alors qu'on pourrait les prendre programme par programme
tantôt.
M. Léger: De toute façon, même si on prend
programme par programme, je vais être obligé de faire une
addition, chose que le ministre a certainement quelque part. Un simple citoyen
peut demander: Comment le haut-commissariat dépense-t-il pour aider les
municipalités au niveau du sport? Cela fait un total de combien?
M. Phaneuf: A l'immobilisation, il y a $5,400,000. Là, on
y va comme cela, mais il faudrait les prendre l'un après l'autre. On
pourrait l'analyser tantôt et on pourrait les additionner. Comme il y a
trois services, il y a aussi les services dans le domaine socio-culturel qui
vont aux municipalités. On a même un programme d'assistance au
leadership dans le domaine de l'engagement d'un animateur socio-culturel en
permanence à la
municipalité, le même programme que l'on retrouve dans le
domaine des sports. Pour additionner tout cela, l'aide aux municipalités
comme telle, comme on la retrouve dans trois services différents, il
faudrait qu'on prenne service par service et qu'on en fasse l'addition.
M. Léger: Même si je vous posais la question, un par
un, il n'y a pas quelqu'un, chez vous, qui peut me dire le total qui se
dépense là-dedans?
M. Phaneuf: On peut le faire en les prenant programme par
programme et on pourra les additionner tantôt.
M. Léger: II y a quelqu'un...
M. Phaneuf: C'est pour cela que je demande au
député de Lafontaine s'il veut commencer à prendre chacun
des éléments un par un, ce serait plus facile, à ce
moment-là'...
M. Léger: C'est parce qu'on avait établi... M.
Phaneuf: ... que de sauter comme cela.
M. Léger: Moi, j'essaie de voir la logique à partir
de Mission Québec 1976 à aller jusqu'au développement.
M. Phaneuf: M. le député de Lafontaine, on n'est
plus dans les généralités, si on veut avoir les
sommes.
M. Léger: Oui, c'est la somme globale...
M. Phaneuf: Là, on tombe dans les détails. Si vous
voulez entrer dans les détails...
M. Léger: Cela me surprend. Vous devez avoir un total
quelque part.
M. Phaneuf: Bien oui. J'ai $12 millions au total dans le domaine
des sports. Il y a deux services, deux programmes. L'autre, c'est quelque $20
millions. C'est ce que totalise le programme no I6. Le total, c'est ça,
mais qui est dépensé dans des programmes bien précis. Il
faudrait le prendre par éléments de programmes si on veut voir
exactement toutes les sommes.
M. Léger: Est-ce que le ministre peut me donner ces
éléments de programmes?
M. Phaneuf: Bien oui.
M. Léger: Je suis rendu à des questions pas mal
particulières.
M. Phaneuf: Vous les avez là. Je vous ai donné
ça hier.
M. Léger: Dans votre livre?
M. Phaneuf: Bien oui. Si vous prenez le cahier que je vous ai
remis hier, vous allez voir: assistance aux clubs locaux de conditionnement
physique, $700,000; assistance pour aménagement de sites de
conditionnement physique, $250,000. J'ai donné tous ces chiffres,
hier.
M. Léger: Oui, j'ai cela ici. Cela fait un grand total de
combien? Cela, vous ne l'avez pas.
M. Phaneuf: Non. Bien, j'ai dit, dans le programme 15, cela donne
$12 millions. Dans l'autre programme, cela donne $22 millions.
M. Léger: Les $12 millions et les $22 millions, cela ne
touche pas les municipalités.
M. Phaneuf: Bien, il y en a une partie. C'est ça que j'ai
dit.
M. Léger: La partie pour les municipalités, vous ne
l'avez pas en particulier.
M. Phaneuf: Non, parce qu'elle est distribuée dans deux
programmes. Alors, je suis obligé de vous faire la présentation
selon ce que le Conseil du trésor a reconnu comme programmes.
M. Léger: Oui!
M. Phaneuf: Je ne peux pas deviner quel genre de
présentation le député de Lafontaine souhaiterait. Je ne
peux que lui présenter ce que le Conseil du trésor m'a
demandé comme présentation.
M. Léger: Le ministre m'oblige à faire des
additions moi-même à travers des choses... Je pense qu'il devrait
savoir.
De toute façon, j'y reviendrai peut-être plus tard, on va
en avoir l'occasion. On ajourne dans quelques minutes... On a dit midi et demi
tantôt.
Quelle est la politique du gouvernement concernant les signatures de
protocole? Vous avez dit que cela va bien. Voulez-vous donner des
détails là-dessus, les protocoles d'entente entre les commissions
scolaires et les municipalités, pour l'utilisation des locaux?
M. Phaneuf: II n'y a pas de loi qui me donne des pouvoirs de
forcer qui que ce soit à faire quoi que ce soit. Donc, nous n'avons que
des programmes incitatifs et des rencontres qui sont faites par les
fonctionnaires du haut-commissariat avec les municipalités et avec les
commissions scolaires pour les amener à signer des protocoles
d'entente.
Je m'explique. Si on veut avoir un protocole d'entente dans une
municipalité et qu'on trouve dans cette municipalité une
capacité de payer par son propre pouvoir de taxation, on retrouve dans
la même municipalité une commission scolaire qui peut se
permettre, par exemple, de construire une piscine selon les normes et
critères mis de l'avant par le ministère de l'Education, disons
25 mètres, quatre corridors.
On reconnaît, compte tenu de la population environnante et de la
possibilité de tenir des compétitions, on sait que la norme mise
de l'avant par la Fédération de natation, pour tenir une
compétition homologuée, est une piscine de 25 mètres, six
corridors. Comme le ministère de l'Education ne paierait pas pour une
piscine de 25 mètres, six corridors, mais seulement pour une piscine de
25 mètres, quatre corridors, on demande à la municipalité
de faire une entente avec la commission scolaire pour construire la piscine de
25 mètres, six corridors.
Comme il y a une différence de coût, le haut-commissariat
peut apporter une aide à l'immobilisation à la
municipalité qui, elle, en collaboration avec la commission scolaire, va
construire cette piscine. Déjà, vous avez, dans un programme
incitatif, un programme de co-utilisation d'équipement entre les
municipalités et la commission scolaire. Cela c'est un programme.
M. Léger: Là, vous avez touché l'aspect
d'immobilisations supplémentaires.
M. Phaneuf: Mais en touchant l'aspect immobilisations,tout de
suite on favorise l'implantation de programmes en collaboration avec les
municipalités et commissions scolaires.
M. Léger: Mais, en pratique, comment cela fonctionne-t-il?
Je vais donner un exemple concret pour voir les difficultés et de quelle
façon le haut-commissariat peut pallier ces difficultés. Vous
avez des locaux, des gymnases dans une école, dans une polyvalente, qui
sont disponibles le soir. La municipalité, elle, voudrait s'en servir
mais, pour des raisons, disons donc, de difficultés politiques entre les
représentants des municipalités et les représentants des
commissions scolaires, ils ne s'entendent pas sur différents
détails. Qui doit prendre l'initiative? Est-ce que c'est la
municipalité qui doit voir le haut-commissariat pour dire: Nous, on
voudrait s'entendre et on aurait besoin d'une subvention. Quel programme nous
permettrait de le faire? Si des gens, soit des sportifs ou des organismes de
loisir du milieu, disent: La municipalité ne bouge pas parce qu'elle ne
s'entend pas avec la commission scolaire, comment est-ce que cela fonctionne
pour que le haut-commissariat puisse aider financièrement, de quelque
façon que ce soit? Quel est le protocole d'entente entre deux groupes
qui peuvent s'affronter?
M. Phaneuf: Bon. Ordinairement, nous avons des demandes de
rencontres continuellement, faites par des maires de municipalités qui
veulent établir des programmes de sport et de récréation
dans leurs municipalités. Cela amène ordinairement le maire
à consulter le président de la commission scolaire et le
directeur régional de la commission scolaire pour pouvoir mettre de
l'avant certains programmes conjoints.
Et c'est en consultation avec le haut-commissariat, lorsqu'on les
rencontre on les rencontre assez régulièrement maintenant
.
De plus en plus je dois dire, compte tenu de l'ampleur des programmes ou
des sommes disponibles, ces sommes étant mieux connues, ces programmes
étant mieux connus du public, cela se fait continuellement. Mais j'ai
dit que cela se fait purement au niveau d'une collaboration, parce qu'il n'y a
pas de loi qui force une commission scolaire ou qui force une
municipalité à faire ce genre de travail de collaboration. C'est
purement laissé au bon vouloir des élus, qui seront jugés,
de toute façon, dans un système démocratique, à
savoir s'ils prennent leurs responsabilités ou non.
Je dois dire qu'on est quand même assez agréablement
surpris des résultats de ces programmes. Si on regarde la région
du Lac-Saint-Jean, de plus en plus existe ce genre de programme de
co-utilisation des équipements. Le centre d'Alma, qu'on a
inauguré récemment, est un programme de collaboration
municipal-scolaire. Vous avez un centre extraordinaire qui a été
construit, justement à cause de cette collaboration, et vous retrouvez
de plus en plus ce genre de consultation.
Cet après-midi, je dois même rencontrer, à mon
bureau de Montréal, un groupe de Granby qui a ce genre de
préoccupation. Cela ne veut pas dire que cela ne crée pas
certaines difficultés. Il y a toutes sortes de programmes qui peuvent
être mis de l'avant; il s'agit de les évaluer, d'évaluer
les coûts, les capacités de payer des municipalités, leurs
capacités d'avoir des règlements d'emprunt pour
accélérer certains programmes. C'est cela qu'on est obligé
d'analyser, parce qu'il n'y a pas une municipalité qui a la même
capacité, ni une commission scolaire qui a la même capacité
non plus.
Alors, ce sont les programmes qui sont évalués
individuellement, en consultation avec les représentants de la
municipalité et de la commission scolaire.
M. Léger: Juste une dernière question, avant de
terminer, avant l'ajournement. Supposons qu'une commission scolaire et une
municipalité veulent ensemble collaborer en utilisant les locaux. Le
haut-commissariat peut les aider au niveau des immobilisations,
c'est-à-dire d'installations nouvelles possibles, selon les
critères, de piscine ou de gymnase. Il peut les aider aussi au niveau
d'une subvention quelconque soit per capita ou je ne sais pas comment...
M. Phaneuf: Pas per capita, cela varie aussi.
M. Léger: La capacité de payer de la
municipalité.
M. Phaneuf: La capacité il faut analyser cela en
coopération même avec les Affaires municipales. On travaille en
étroite collaboration avec les Affaires municipales, sur les
capacités du règlement d'emprunt d'une municipalité. Les
normes et critères, au ministère de l'Education, sont assez
stricts; on les connaît fort bien. Il y a tant d'élèves, il
y a tant par tête d'élève, cela permet telle sorte
de plateau, etc. Cela est immuable ou presque. Pour la
municipalité c'est plus souple et c'est là cette souplesse. Il
faut combler des disparités au niveau des régions par rapport
à des richesses ou aux moins riches dans chacune des régions.
Il y a plus de 140 protocoles d'entente qui ont été
signés grâce à ces programmes.
M. Léger: A ce jour?
M. Phaneuf: A ce jour. On parlait de 1,500 municipalités.
J'en ai 32 municipalités dans mon comté. Il ne faut pas perdre de
vue qu'il y a des municipalités qui ne peuvent pas signer ce genre de
protocole, parce qu'il n'existe même pas à cause du regroupement.
Il existe deux polyvalentes dans Vaudreuil-Soulanges, même s'il y a 32
municipalités. Il y a co-utilisation à la cité des jeunes,
que vous connaissez aussi. Il y a des ententes de faites avec la ville de
Dorion, la ville de Vau-dreuil pour l'utilisation des équipements; cela
se fait de plus en plus.
M. Léger: Au niveau de l'utilisation des locaux, au niveau
d'un certain, pas leadership, mais 50% du salaire...
M. Phaneuf: Assistance au leadership qu'on appelle ça
comme programme, oui.
M. Léger: Au leadership, cela c'est pour des
entraîneurs, puis des surveillants, des animateurs, directeurs des
sports, etc. Concernant le problème de la surveillance comme les
concierges, quel est le rôle du haut-commissariat là-dedans?
M. Phaneuf: On ne joue aucun rôle, c'est dans les
protocoles d'entente qui sont signés. La commission scolaire va dire par
exemple à une municipalité: Nous on va éclairer, chauffer
et nettoyer le local, selon un programme qu'on va mettre de l'avant à
partir de l'utilisation sur laquelle on va s'entendre. Ce qui veut dire qu'au
lieu de nettoyer le gymnase à cinq heures, parce qu'il n'y a plus
d'élèves qui sont dedans, on va peut-être le nettoyer
à onze heures le soir lorsque le communautaire aura terminé son
utilisation du gymnase; mais cela n'augmente pas les coûts.
Les coûts sont les mêmes actuellement, c'est pour cela qu'il
y a un net avantage d'avoir ce genre de programme et de co-utilisation des
équipements.
M. Léger: Et puis, concernant les réparations,
parce que souvent les commissions scolaires vont dire: La municipalité
va quand même être responsable...
M. Phaneuf: Du protocole d'entente.
M. Léger: Alors c'est cela. Il y a des montants qui
peuvent être payés, fournis par le haut-commissariat.
M. Phaneuf: La municipalité va reconnaître ses
responsabilités. Si, lorsqu'elle utilise des locaux, il y a des bris,
elle devra défrayer les coûts de remplacement.
M. Léger: D'accord. Alors, M. le Président...
Le Président (M. Kennedy): Etant donné qu'il est
midi et demi et qu'il y a eu entente au préalable que la commission
ajournerait à cette heure, elle ajourne donc ses travaux à mardi,
dix heures et quinze, pour être assuré qu'on puisse commencer
à dix heures trente.
M. Phaneuf: Je serai présent à dix heures et
quinze.
M. Léger: Est-ce que le ministre pourrait, d'ici mardi,
apporter la liste des protocoles d'entente qui ont déjà
été signés, les 140? D'ici mardi, il y a moyen de faire
faire une photocopie de ces protocoles d'entente ou du moins la liste de ceux,
je ne parle pas de...
M. Phaneuf: Vous savez ce que cela représente comme somme
de travail?
M. Léger: Je ne parle pas des contenus. Pas le protocole
comme tel, mais la liste de ceux...
M. Phaneuf: Le nombre.
M. Léger: ... le protocole d'entente? Les 140 noms ni plus
ni moins.
M. Phaneuf: Oui, parce qu'il ne faut pas oublier que le protocole
d'entente comme tel n'est pas au haut-commissariat; il est entre la
municipalité et la commission scolaire; je peux vous donner à
quel endroit.
M. Léger: Mais comme vous fournissez...
M. Phaneuf: II faudrait que je demande cela à M. Claude
Dépatie; j'ai dit qu'il était absent, parce qu'il est malade.
M. Léger: Ainsi que le taux de progression peut-être
de ces protocoles d'entente; cela a augmenté, je pense, puisqu'on est
rendu à 140.
M. Phaneuf: Oui. M. Léger: D'accord. M. Phaneuf:
Oui.
(Fin de la séance à 12 h 30)