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(Dix heures huit minutes)
Le Président (M. Cannon): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission de l'économie et du travail est réunie, ce
matin, pour procéder à la vérification des engagements
financiers du ministère de l'Énergie et des Ressources, secteur
des mines.
Avant de débuter, je rappelle le mandat de la commission. Il
s'agit de procéder à la vérification des engagements
financiers du ministère de l'Énergie et des Ressources, secteur
des mines, pour les mois de septembre 1987 à décembre 1987.
Réponses déposées
Par ailleurs, j'aimerais déposer la liste des réponses
pour les engagements financiers du mois de janvier 1987. Je crois, M. le
député d'Ungava que vous avez une copie de ce document.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Non, M. le Président, il n'y a aucun
remplacement pour cette séance.
Engagements Septembre
Le Président (M. Cannon): Merci beaucoup.
Nous allons débuter avec les engagements du mois de septembre
1987. L'engagement 15: "Divers contrats relatifs à des travaux de
préparation de terrain, de plantation, de photographies
aériennes, de locations d'aéronefs, de travaux d'arpentage ou
autres accordés par le ministère au cours de l'année
financière 1987-1988. " Montant de l'engement 1723 $...
c'est-à-dire 17 000 $...
M. Claveau: 1 723 000 $, M. le Président.
Le Président (M. Cannon): Oui, c'est cela. On a des
virgules ce matin. Merci, M. le député. 1 723 867 $. Alors, M. le
député, à vous la parole.
M. Claveau: Vous voulez minimiser l'engagement, M. le
Président.
La première chose qui me frappe dans cet engagement, c'est qu'on
parle de préparation de terrains et de plantation. J'aimerais savoir ce
dont il s'agit exactement quand on parle de plantation dans le domaine
minier.
M. Savoie: Oui, M. le Président. Avant de commencer, je
pourrais peut-être présenter les gens qui m'accompagnent, pour les
fins des registres. À mon extrême droite, il y a M. Caty, du
DGEGM. À ma droite immédiate, il y a M. Onil Roy, sous-ministre
adjoint au secteur mines. Derrière moi, et à l'extrême
droite, il y a M. Yvan Godbout, responsable du service à l'industrie
minière; à côté de M. Godbout, il y a M.
Bissonnette. À côté de M. Bissonnette, il y a M. Mahoney.
À côté de M. Mahoney, il y a M. Piché. À
côté de M. Piché, il y a mon chef de cabinet, Louise
Hébert. Je suis accompagné de mon attaché politique, M.
Dominique Jobin, avec nous depuis hier, qui remplace Gilles Reny, qui a
maintenant quitté notre service pour retourner à la pratique
privée du droit, il y a également mon attachée de presse,
Mme Evelyne Simard, de Val-d'Or, dont je voudrais souligner la présence,
puisque c'est la première fois qu'elle participe à une
séance semblable.
Votre question, je crois, portait sur les travaux de déboisement.
C'est cela?
M. Claveau: Les travaux de plantation.
M. Savoie: Les travaux de plantation, à l'engagement 15.
Il s'agit d'une appellation générale, pour l'ensemble du
ministère, des travaux concernant la forêt, les arbres, les
plantes.
M. Claveau: Est-ce que cela veut dire, M. le ministre, que c'est
du reboisement qui est fait sur des terrains ou d'anciens claims qui ont
été travaillés?
M. Savoie: Non, ce sont tout simplement des travaux de nature
géologique à même les cycles qu'on doit travailler. Il
s'agit de travaux, par exemple, de coupe, de déblaiement. Ce ne sont pas
des travaux de plantation, on ne plante pas d'arbres.
M. Claveau: C'est ce qui est écrit, M. le ministre:
'Travaux de préparation de terrain de plantation".
M. Savoie: On m'avise que c'est tout simplement un terme
générique qui recouvre un ensemble de petits travaux en
forêt qui concernent des coupes; toutes sortes de travaux
regroupés pour les fins de la commission sous un seul titre, soit celui
de plantation. Si je pouvais en avoir une copie... Cela n'a pas
été désigné par nous, mais par la commission.
M. Claveau: C'est la commission qui a donné ce terme
générique.
M. Savoie: Oui. L'aspect "plantation" des travaux concerne le
secteur forêts et non le secteur mines. Ce sont les travaux faits au
niveau de la forêt.
M. Claveau: Mais qui ont été imputés
à votre budget.
M. Savoie: II y en a une partie, j'imagine, qui est comprise dans
cela. Non, c'est uniquement pour les mines.
M. Claveau: Le montant de l'engagement, c'est le programme
10.
M. Savoie: On m'avise que les dépenses qui sont là
ne concernent que les mines. Il y a la même entrée par exemple
pour le secteur des forêts, le même en-tête avec un montant
qui les concernent. Les travaux de plantation, pour nous, c'est tout simplement
un en-tête de paragraphe que tout le monde utilise. Cela n'a pas
été utilisé par nous et cela provient de la
commission.
M. Claveau: Alors, vous n'avez pas fait de reboisement à
la place du secteur des forêts?
M. Savoie: Cela me surprendrait énormément.
M. Claveau: D'accord. Il y aurait pu éventuellement avoir
quelque chose, je ne sais pas, quand le secteur minier intervient dans une zone
par exemple. Supposons qu'il y a du travail de décapage qui se fait dans
une zone déjà reboisée, il y aurait pu y avoir aussi un
engagement de la part du secteur des mines de refaire le reboisement si jamais
l'exploration n'allait pas plus loin ou des trucs comme cela. Il n'y a rien de
cela?
M. Savoie: II n'y a rien de cela.
M. Claveau: D'accord, il n'y a rien de cela. Si on regarde au
même engagement financier la distribution des programmes de location
d'aéronefs, il y en a beaucoup. Cela représente une bonne partie
même de l'engagement financier, si on fait le total de tous les
engagements. Il doit y en avoir pour 400 000 $ à 500 000 $.
Pourriez-vous nous expliquer d'une façon un peu plus complète, M.
le ministre, comment ces contrats ont été accordés et
à quelle fin? À quoi ont servi ces locations
d'aéronefs?
M. Savoie: C'est une réponse assez technique. On pourrait
peut-être demander à M. Roy ou M. Cathy d'y répondre.
M. Roy (Onil): Onil Roy, On fait pour à peu près 10
000 000 $ de travaux de terrains par année. Chacun des travaux dans des
territoires très éloignés, que ce soit dans la fosse du
Labrador, dans la fosse de l'Ungava ou ailleurs, exige le transport de
matériel, le transport des équipes sur le terrain et le
déplacement des équipes de géologues tout au long des
journées et de levés de terrains à différents
endroits. C'est pour cela que pour chacune de ces équipes on doit
d'abord retenir des avions pour transpor- ter le matériel sur le site
des travaux et ensuite avoir à notre disposition des
hélicoptères qui permettent de transporter les équipes
chaque jour à différents endroits du territoire puisque le camp
est central et souvent situé à 40 ou 50 kilomètres de
l'endroit où s'effectuent les travaux. Alors, on procède par voie
de soumission pour chacune des équipes par le biais du ministère
des Transports qui contrôle la procédure des soumissions, et le
choix des divers soumissionnaires est fait en fonction de leur
compétence ou de leur capacité de nous fournir les services
demandés et strictement sur une base de prix, et au meilleur coût
possible.
M. Claveau: Pourriez-vous nous dire où se trouvent Les
Cèdres? Je vois que deux contrats ont été donnés
à Hélicoptères Trans-Canada, Les Cèdres.
M. Roy: On m'indique que c'est vraisemblablement en Mauricie,
mais je ne sais pas si quelqu'un est en mesure de dire où c'est
exactement.
M. Claveau: Est-ce que, généralement, les contrats
d'aéronefs sont donnés à des entrepreneurs ou à des
compagnies localisés près des sites? Ou si vous allez plus
largement... Vous allez peut-être me dire que c'est le ministère
des Approvisionnements et Services qui devrait répondre à cela,
mais ses représentants ne sont pas ici. J'essaie toujours de comprendre
la logique, surtout dans l'utilisation des aéronefs parce qu'on en
utilise beaucoup au ministère de l'Énergie et des Ressources et
chaque fois je suis toujours frappé de la façon dont on donne des
contrats de 125 000 $, sur invitation seulement. Il ne semble pas y avoir de
logique fondamentale en dessous de la location de ces ressources.
M. Caty (Jean-Louis): Je peux essayer de répondre.
Lorsqu'on fait notre demande de location d'hélicoptères au
ministère des Transports, on indique la région administrative
dans laquelle on veut travailler. Dans le cahier des charges du
ministère des Transports pour les locations
d'hélicoptères, on indique toutes les firmes aptes à
travailler dans ce territoire. On demande à ces cinq, six ou dix firmes
d'hélicoptères de soumissionner. Un certain nombre
soumissionnent, d'autres ne soumissionnent pas. Cela donne quand même des
résultats assez bizarres. L'an dernier, dans le Grand-Nord du
Québec, en Ungava, complètement en haut, c'est
Abitibi-Hélicoptères qui a eu le contrat. C'était le plus
bas soumissionnaire. C'est une compagnie qui oeuvre essentiellement en Abitibi
et non pas en Ungava.
Pour d'autres années, c'est Hélicoptères
Trans-Québec ou Trans-Canada, c'est toujours la même chose. C'est
la procédure. C'est le ministère des Transports qui gère
toute cette procédure. Nous prenons le plus bas soumissionnaire
uniquement. Il nous indique qui prendre.
M. Claveau: Cela vient du ministère des Transports...
M. Caty: Oui.
M. Claveau: Ce n'est pas le ministère des
Approvisionnements et Services qui fait cela.
M. Caty: C'est le ministère des Transports à
l'aéroport, le service aérien.
M. Claveau: D'accord. Dans le même engagement financier,
quand on parle de travaux de dessin et de séparation de couleurs dans la
région de Vanier. Quelle est la région de Vanier en termes
géologiques?
M. Savoie: La région de... ?
Des voix: Vanier.
M. Savoie: Vanier? Ah! C'est Québec, oui.
M. Claveau: Est-ce que cela dépasse les limites de
Sillery?
M. Savoie: Ah! C'est ici à Québec, oui, quasiment.
C'est dans la région de Québec.
M. Claveau: II y a du travail de cartographie aérienne qui
se fait là...
M. Savoie: L'impression des cartes. On fait imprimer les
cartes.
M. Claveau: Oui, mais je suppose et de la façon dont c'est
écrit: "objectifs du contrat: Travaux de dessin et séparation de
couleurs dans la région de Vanier"...
M. Savoie: Les descriptions que vous voyez là ne sont pas
faites par nous, mais par la commission.
Le Secrétaire: C'est fait par le Conseil du Trésor.
Ce n'est pas fait par la commission parlementaire. La commission parlementaire
reçoit les listes qui, elles, ont été faites par le
Conseil du trésor.
M. Savoie: D'accord. Alors, ils font un résumé qui
dit où sont exécutés les travaux. Il faudrait voir dans
les bureaux situés dans la région de Vanier.
M. Claveau: Cela veut dire que les bureaux du groupe Poulin,
Thériault Itée qui a eu ce contrat pour 30 000 $, sur invitation
toujours, sont dans la région de Vanier?
M. Savoie: Oui, 3350, boulevard Hamel, Québec.
M. Claveau: Oui, mais ce sont des travaux qui ont
été faits dans quelle région?
M. Savoie: Je ne sais pas; il faudrait que j'aille voir.
M. Claveau: Vous ne savez pas à quelle place, par rapport
à quel site géologique, en particulier, ces travaux...
M. Savoie: Quand on a des travaux à faire, on va en
soumissions pour aller chercher la personne qui doit exécuter ces
travaux - des travaux de dessin, dans ce cas-ci, et de séparation de
couleurs - et, à ce moment-là, la firme qui obtient le contrat
fait les travaux. Ce n'est pas relié à une région
spéciale. Cela peut être pour partout.
M. Claveau: Cela peut être n'importe où. Est-ce que
toutes les compagnies qui font ce travail de séparation de couleurs, de
traitement photomécanique et tous ces trucs-là sont
situées dans la région de Québec ou est-ce qu'il yen a en régions?
M. Savoie: Je pense qu'il y en a en régions...
Une voix: À Montréal, à Drummondville...
M. Savoie: II y en a plusieurs. Tous ceux qui font de
l'imprimerie spécialisée peuvent soumissionner.
M. Claveau: La plupart du temps - je m'en souviens; on a
discuté du même sujet également l'automne dernier - la
grande majorité des contrats sont donnés à des entreprises
de la région de Québec dans toutes ces domaines.
M. Savoie: Bien, la grande majorité... Oui, il y en a. Il
y a plusieurs de ces firmes qui sont situées dans la région de
Québec.
M. Claveau: M. le ministre, cela va pour le moment.
Le Président (M. Théorêt): L'engagement 15
est-il vérifié?
M. Claveau: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Théorêt): Je vais passer
à l'engagement suivant. Je désire m'excuser de mon retard
auprès de mes collègues, il est strictement dû au pilote
d'Air Canada.
Nous passons maintenant à l'engagement 16.
M. Claveau: Vous auriez dû louer une navette
aérienne. M. le Président, est-ce que vous pouvez nous
présenter l'engagement 16?
Le Président (M. Théorêt): Oui, M. le
député d'Ungava. C'est un "contrat de services pour la
réalisation d'études visant à optimiser la recherche
géologique et minérale dans trois secteurs distincts: les
régions de Joutel (Abitibi-Témiscamingue), du lac Gerido (Fosse
du Labrador) et du nord de Montréal". Le fournisseur est DIGIM et le
montant de l'engagement, 107 400 $.
M. Claveau: II s'agit d'un contrat négocié. Est-ce
que le ministère avait des directives précises à donner
qui ont fait qu'on ne pouvait pas prendre quelqu'un d'autre que DIGIM et qu'on
est allé négocier directement avec lui?
M. Savoie: On m'avise que l'expertise de DIGIM en
télédétection est unique au Québec. Il n'y en a pas
d'autres qui possèdent cette expertise. En conséquence, il aurait
fallu sortir de la province pour aller chercher quelqu'un afin
d'exécuter ces travaux, si on devait faire autrement que par DIGIM. En
ce qui concerne la société DIGIM, je répète donc
que c'est la seule firme québécoise ayant les capacités en
personnel et en systèmes pour procéder à
l'intégration numérique et graphique des données de
télédétection et de géologie. Elle n'est pas
inscrite au ficher central des fournisseurs du gouvernement. L'étude
dans la région de Joutel bénéficiera du programme
d'utilisation des images-spots.
M. Claveau: Pour quelle raison particulière le
ministère a-t-il décidé de faire ces travaux
spécialement sur ces trois sites?
M. Savoie: On avait comme objectif l'intégration de la
corrélation des données numériques géoscientifiques
dans les régions de Joutel, du lac Gerido et l'étude des
linéaments dans la région de Montréal afin de
développer des outils d'exploration géologique et minière
plus performants. C'était ce qui était visé par le
contrat.
M. Claveau: Dans la pratique, qu'est-ce que veut dire cette
histoire d'intégration des données numériques?
M. Savoie: À même les relevés, nous sommes
capables de préciser les structures géologiques, acquérir
de meilleures connaissances, former une meilleure image. Cela se ferait par
ordinateur, comme je l'ai souligné.
M. Claveau: Est-ce que ce genre de travail va se faire dans
d'autres régions du Québec ou se fait-il
régulièrement ou s'agit-il de quelque chose de très
spécifique à ces trois régions?
M. Savoie: C'est l'ensemble du Québec qui est visé,
éventuellement. Je pense que c'est un essai, effectivement.
M. Claveau: C'est un essai. Alors, on peut supposer que DIGIM,
qui est une compagnie spécialisée dans cela, n'a pas eu beaucoup
de contrats au Québec jusqu'à maintenant, si vous me dites que
vous en êtes au stade d'essai.
M. Savoie: C'était la seule firme capable de recevoir ce
contrat.
M. Claveau: Mais c'est une firme qui donne déjà des
services dans des domaines connexes, ou du moins du même genre en
géologie.
M. Savoie: J'imagine que oui. C'est une filiale de Lavalin.
M. Claveau: Mais je reviens à ma première question.
Pourquoi le ministère a-t-il choisi spécialement le secteur de
Joutel, du lac Gerido et du nord de Montréal?
M. Savoie: Parce que c'est dans votre comté, M. le
député d'Ungava, d'une part.
M. Claveau: Cela a sûrement pesé beaucoup dans la
balance. Je vous en remercie.
M. Savoie: Je l'ignore. Il faudrait en parler peut-être
avec M. Trottier qui pourrait vous donner la réponse.
M. Trottier (Robert): Dans la région de Joutel, c'est
parce qu'on avait de gros problèmes d'interprétation de la
structure. On avait beaucoup de données disponibles pour le faire, dont
les images-spots qui sortent présentement par le satellite
français. C'est un type de géologie qui s'applique à
l'Abitibi au complet.
Dans la région de Gerido c'est pour la fosse du Labrador. Donc,
on faisait un test à Gérido, qui est juste à l'ouest de
Kuujjuaq. Il y a des beaux gîtes de cuivre et de zinc dans ce secteur. On
voulait voir si cela pouvait aider à mieux comprendre ces gîtes.
Dans la région de Montréal, on parle du nord de Montréal,
de Grenville: c'est un essai dans Grenville pour voir comment on pourrait
utiliser la télédétection, donc, les photos par satellite
pour aider à explorer ce territoire inconnu à toutes fins
utiles.
M. Claveau: Dans la région du nord de Montréal,
vous êtes partis de zéro. Vous avez dit: On envoie les
caméras et on travaille sur cela pour voir ce que cela va donner.
M. Caty: C'est cela. Cela couvre le nord de Montréal.
C'est entre Saint-Jérôme et Val-d'Or. Cela couvre tout
Grenville.
M. Claveau: C'est le grand nord de Montréal. Ha, ha,
ha!
M. Caty: Oui, c'est le grand nord.
M. Claveau: C'est le parc de La Vérendrye.
M. Caty: C'est cela.
M. Claveau: Est-ce que l'étude est réalisée
au moment où l'on se parle? Est-ce terminé?
M. Caty: L'étude est en cours; ce n'est pas encore
terminé. (10 h 30)
M. Claveau: Est-ce que cela va durer un certain temps? Ce sont
des travaux qui s'échelonnent dans le temps.
M. Savoie: Le contrat est réalisé, me dit-on,
à 35 %. La réception d'un rapport d'étape est
prévue pour la fin du mois de février ou du mois de mars. Il
n'est pas encore déposé. On va avoir bientôt le rapport
d'étape.
M. Claveau: D'accord, on va attendre. Est-ce que le rapport
d'étape va être rendu public?
M. Savoie: Une copie pourrait vous être transmise si vous
en voulez.
M. Claveau: Oui, la copie pourrait être transmise à
la commission, si vous le voulez, M. le ministre.
Le Président (M. Théorêt): L'engagement 16
est vérifié. M. le député de Rosemont avec grand
plaisir.
M. Rivard: M. le ministre, j'imagine que, dans ce genre de
technique, la télédétection on doit être juste au
début de son utilisation. Où s'en va-t-on avec cela? Est-ce une
technique susceptible d'être généralisée? Quels sont
ses avantages par rapport à d'autres? Où est-ce que cela nous
place dans le secteur minier par rapport à d'autres régions du
globle où on n'utiliserait pas de telles techniques?
M. Savoie: Je sais que cela fait un bout de temps qu'on s'en
sert. On pourrait peut-être demander à M. Caty de répondre
à cela, étant donné qu'il est l'expert en ce domaine. Je
ne connais rien dans cela.
M. Caty: C'est une technique qui en est à ses premiers
pas, à toutes fins utiles, pour l'exploration minière. Le gros
problème que nous avons, c'est qu'il y a de la végétation:
c'est ce que nous voyons lorsqu'on photographie avec un satellite. Il faut
trouver des moyens pour passer à travers la végétation et
le sol pour atteindre le roc. Ce type d'essai, c'est un peu ce que nous voulons
faire. Nous connaissons très bien la géologie de ces coins et
nous essayons de voir si on peut, à partir de l'image du satellite,
déterminer des choses qu'on ne voyait pas autrement. C'est loin
d'être assuré que cette technique, dans l'avenir, va
révolutionner la géologie. Cela nous permet de voir des choses,
mais pas des gîtes; c'est pour la structure et les grandes lignes, mais
pour l'exploration, c'est à prouver.
M. Rivard: Merci.
Le Président (M. Théorêt): Merci, M. le
député de Rosemont. M. le député d'Un-gava.
M. Claveau: Une petite question. J'aimerais savoir si cette
nouvelle technique permet uniquement des relevés directement des
affleurements de surface ou s'il y a moyen d'avoir un minimum de lecture en
profondeur.
M. Caty: Ce qu'on mesure avec un satellite, c'est la
réflectivité de la surface. Donc, cela nous donne une
intensité lumineuse en fonction de ce qu'on vient de voir, de la roche,
un arbre, un bouleau, une épinette, etc. Ce sont toutes ces choses qu'on
mesure. On essaie de faire correspondre ces choses qu'on mesure avec la
réalité du socle ou la profondeur. Les essais donnent cela comme
résultat. Nous utilisons nos données de géophysique et de
cartographie géologique et nous les comparons par ordinateur avec les
données de satellites.
M. Claveau: Est-ce que ce genre d'étude se fait ailleurs
dans le monde actuellement? Est-ce qu'il y a des antécédents
à cela?
M. Caty: Le même type d'étude se fait en Afrique.
Cela se fait beaucoup. Les Américains l'ont essayé beaucoup aussi
et l'essayent encore. Tout est fonction de la connaissance qu'on a
déjà de la région. Nous, on connaît très bien
notre territoire. Cela aide un peu à interpréter, les
résultats.
M. Claveau: Alors, cela va pour cela, en ce qui me concerne.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que
l'engagement 16 est vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Théorêt):
Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 17: "20 contrats de services pour
effectuer des études géologiques sur le territoire du
Québec afin d'obtenir des renseignements sur la morphologie et la
composition du sous-sol des régions étudiées. " Le montant
de l'engagement est de 462 727, 18 $ et vous avez les noms de ceux qui ont
obtenu les contrats autorisés.
M. Claveau: M. le Président, la première chose qui
frappe, à la lecture du tableau qui suit l'engagement 17, tel que vous
venez de le lire, ce sont les écarts dans les taux horaires. Il y a
toutes sortes de colonnes: nombre de jours
travaillés, taux horaire, honoraires, prime d'isolement, autres
coûts, mais l'écart entre les taux horaires est quand même
assez important. Quelle est la justification de cela?
M. Savoie: Cela varie selon la scolarité et selon
l'expérience. Celui qui en est à sa première année
va gagner moins que celui qui en est à sa troisième année.
Ce sont des choses comme cela. Il y a quand même des chiffres qui
reviennent de façon régulière: 24, 11 $ par exemple; Alain
Tremblay, Louise Langlais, par exemple, Jean-François Couture et
Paul-Dominique Barrette. Il y une gamme qui s'applique, parce que ce ne sont
pas des...
M. Claveau: On a le taux de 30, 62 $ aussi qui revient à
quelques reprises. M. Yves Hébert, M. John Van Der Leeden.
M. Savoie: Une seconde, Louise Hébert... Yves
Hébert.
M. Claveau: Yves Hébert, oui.
M. Savoie: Je me demandais ce qu'elle faisait là cet
été... À 30, 61 $, cela voudrait dire qu'il aurait treize
années d'expérience et qu'il se situerait au niveau de
l'échelon 17. Alors, c'est cela. Il y a un tableau "honoraires des
contractuels", que je pourrais vous transmettre et qui donne les détails
de tout cela, si cela peut vous faire plaisir.
M. Claveau: Est-ce que vous pourriez déposer ce tableau
devant la commission, M. le ministre?
M. Savoie: Oui, il n'y a pas de problème.
M. Claveau: D'accord. Maintenant, comment sont choisis ces
contractuels? Est-ce à partir d'une banque, à partir des
connaissances, à partir des revendications et des présentations
de dossiers au bureau du ministre? Comment sont choisis ces gens?
M. Savoie: Les personnes sont choisies, je crois, par concours.
C'est-à-dire qu'on affiche les emplois, les étudiants font une
demande et ensuite, je crois, c'est au niveau de la DGEGM qu'ils sont
choisis.
M. Claveau: Vous avez parlé d'étudiants, M. le
ministre.
M. Savoie: D'étudiants, oui.
M. Claveau: Des étudiants avec 17 ans d'expérience,
il n'y en a pas beaucoup.
M. Savoie: Oui. Ce sont des étudiants
diplômés, mais il reste que ce sont des gens qui font de la
recherche, qui sont en train de terminer une thèse de maîtrise ou
une thèse de doctorat, qui sont en train de fouiller tel
élément et sont en train de présenter des projets de
recherche qui s'inscrivent...
M. Claveau: Alors, tous ces gens-là, vous me dites qu'ils
sont reliés d'une façon ou de l'autre au milieu universitaire,
comme étudiants à temps plein qui sont...
M. Savoie: Bien, pour la majorité, j'imagine que oui. Je
pense que cela demande une formation géologique. C'est de la recherche
qu'on fait, de la recherche appliquée, sur le champ. Il y a une
vingtaine d'équipes qui sont envoyées dans le Nord toutes les
années, comme vous le savez, à des camps que vous connaissez
comme Salluit ou des affaires comme ça. Ils font leurs recherches sur le
terrain et ils sont rémunérés. L'été 1986,
j'ai eu l'occasion de visiter plusieurs de ces camps.
M. Claveau: Est-ce que vous pourriez déposer une copie du
concours qui sert de grille pour l'engagement de ce personnel?
M. Savoie: Oui, il n'y a pas de problème. Je ne pense pas
que ça présente de difficultés.
M. Claveau: En règle générale, d'où
proviennent ces travailleurs? Ce sont des gens des régions ou des gens
des centres urbains?
M. Savoie: Ce sont des gens qui ont une formation universitaire.
On ne regarde pas la région d'où ils proviennent. On regarde
surtout leur compétence et leur formation universitaire. Alors, ils
doivent nécessairement être inscrits dans une des quatre
universités au Québec offrant des compétences
marquées. Ils pourraient également venir, j'imagine, de...
M. Claveau: Mais quand vous engagez quelqu'un, par exemple, comme
M. Yves Hébert à 30, 62 $ l'heure, quand même, cela
représente 25 716 $ pour 105 jours de travail sur une base annuelle de
75 000 $. Est-ce que...
M. Savoie: Sauf qu'ils travaillent seulement pendant
l'été, un court laps de temps. Souvent, c'est dans des conditions
assez difficiles. Ils sont transportés dans des régions
isolées où ils doivent vivre avec la bouffe qui est entrée
avec eux ou à partir d'un camp.
M. Claveau:... la prime d'isolement. M. Savoie: Oui, c'est
ça.
M. Claveau: Si on prend, par exemple, dans la liste, M.
Hébert, 30, 62 $, ce que vous nous donnez comme commentaire, c'est aussi
valable pour M. Dubé qui est juste au-dessus et qui est à 17 $
l'heure. Il travaille seulement sur une
base d'été également. Mais ce que je voulais...
M. Savoie: On pourrait transmettre les informations dont vous
avez besoin pour prendre une meilleure connaissance du dossier. Je pense que
vous avez également l'occasion de voyager dans les communautés
inuit pendant l'été. Vous n'êtes jamais bien loin de ces
groupes d'étude qui font de la recherche.
M. Claveau: J'ai rencontré, l'an dernier, ceux qui
travaillaient dans la fosse de l'Ungava.
M. Savoie: Je le sais, oui. Il y en a qui travaillent dans la
fosse du Labrador, la fosse de l'Ungava et j'imagine ailleurs également.
Les gens sont là pour faire des travaux. Quand les travaux sont faits,
ils retournent à leur domicile dans le Sud. Ils vont à
l'université. Ils préparent ensuite leurs rapports d'analyses,
ils les remettent. Le tout est présenté publiquement à une
rencontre annuelle. On y présente l'ensemble des études et des
recherches qui ont été effectuées pendant l'année
en cours.
M. Claveau: Le but de ma question tout à l'heure - je n'ai
pas pu la compléter; elle était peut-être un peu longue -
était de savoir, quand vous engagez quelqu'un, par exemple, sur une base
de 30, 00 $ i'heure comparativement à un autre sur une base de 17 $ ou
18 $, si les responsabilités et les fonctions de ces individus sont les
mêmes.
M. Savoie: C'est sûr, celui qui gagne le plus a le moins de
responsabilités!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Claveau: Le titre est plus long!
M. Savoie: Vous avez différentes tâches. Par
exemple, vous avez des chefs d'équipe, des responsabilités de
chefs d'équipe. Vous avez des géologues, des consultants. On
pourrait vous faire savoir comment on procède pour le recrutement. Il y
a des étudiants qui sont embauchés. Tout ce qu'ils ont à
faire, eux, c'est de se rendre sur le terrain ramasser des roches, les
identifier, faire des rapports en géologie.
Alors, il y a là un élément de formation et
d'analyse pour les étudiants, ce qui est excellent. Pour le chef
d'équipe, cela lui permet d'avoir une vision plus globale à la
suite de sa formation universitaire. Il y a les géologues qui appuient
les chefs d'équipe en assumant une partie de la responsabilité
scientifique du projet. Alors, ils gagnent un peu moins.
M. Claveau: Ils sont sur cette liste, eux aussi.
M. Savoie: Oui, c'est cela.
M. Claveau: Cela va. De toute façon, vous allez nous
déposer les...
M. Savoie: Si cela peut vous servir, oui. Je peux vous
déposer immédiatement toute l'information dont vous avez besoin,
le fonctionnement, etc.
M. Claveau: Je vous en remercie, M. le ministre.
M. Savoie: Cela me fait plaisir.
M. Claveau: Cela va pour l'engagement 17.
Le Président (M. Théorêt): L'engagement 17
est vérifié. J'appelle l'engagement 18: "Divers contrats relatifs
à des travaux de préparation de terrains, de plantation, de
photographies aériennes, de location d'aéronefs, de travaux
d'arpentage ou autres accordés par le ministère au cours de
l'année financière 1987-1988. Le montant de l'engagement est de
399 344 $. " Il y a la liste jointe des dépenses effectuées.
M. Claveau: Merci, M. le Président. Une page.... C'est moi
qui étais mêlé, M. le Président. À
l'intérieur de cet engagement financier, il y a un élément
qui me semble intéressant et sur lequel j'aimerais avoir plus de
précision. Il s'agit de travaux de levé gravimétrique et
de pédogéochimie dans la région de
Chibougamau-Chapais.
M. Savoie: Pourquoi cela vous intéresse
particulièrement, la région de Chibougamau-Chapais?
M. Claveau: Tout m'intéresse, mais ce doit être la
question de la pédogéochimie.
M. Savoie: Vous avez un penchant pour la
pédogéochimie?
M. Claveau: Cela provient de mes cours en sciences, M. le
ministre. J'aimerais savoir ce qui résulte de cette étude, de cet
engagement de 110 250 $. Il faut dire aussi que c'est le plus important de la
liste. C'est peut-être pour cela que...
M. Savoie: Le projet a pour objectif de fournir aux
géologues qui oeuvrent dans la région immédiate de
Chibougamau une interprétation plus quantitative des structures
géologiques sous-jacentes. On profite des travaux géophysiques
pour réaliser à des coûts additionnels presque nuls un
levé pédogéochimique qui donnera peut-être des
cibles d'exploration concrètes. Vous savez qu'on consacre
considérablement d'argent à cette région conjointement
avec la SOQUEM qui va dépenser une partie importante de ses fonds pour
de l'exploration dans la région de Chibougamau-Chapais. Je ne sais pas
pourquoi moi non plus.
M. Claveau: Le peu d'argent qu'il reste à SOQUEM, c'est ce
que vous voulez dire?
M. Savoie: SOQUEM va dépenser plus d'argent cette
année en exploration qu'elle n'a dépensé au cours de
chacune des années auparavant. Il faudrait remonter à 1977 pour
voir autant d'argent dépensé dans l'exploration.
M. Claveau: Sur l'ensemble de SOQUEM?
M. Savoie: Oui. Alors, qu'est-ce que vous disiez au juste?
M. Claveau: Je disais que c'est très bien si SOQUEM peut
faire du développement minier. C'est ce qu'on recherche tous. J'aimerais
savoir justement si ces études sont complétées
actuellement. D'ailleurs, elles ont été faites par une firme de
Longueuil, sur invitation toujours. Est-ce que c'était la seule
entreprise qui pouvait faire ce genre de travail chimique, au nom
impressionnant? (10 h 45)
M. Savoie: II faudrait peut-être demander à M. Caty
de répondre à cela.
M. Claveau: Y a-t-il eu plusieurs... ?
M. Caty: Non, d'autres firmes étaient disponibles.
M. Claveau: D'autres firmes ont aussi été
invitées à faire le travail.
M. Caty: Oui.
M. Claveau: Les résultats de cela sont-ils connus
actuellement? Cette étude est-elle terminée?
M. Caty: Les travaux sont presque terminés
actuellement.
M. Claveau:... presque terminés.
M. Caty: II va rester à faire le traitement informatique.
Cela va probablement sortir à l'automne.
M. Claveau: C'est le genre d'information qui va être
à la disposition des géologues ou des prospecteurs, des gens qui
travaillent sur le terrain?
M. Caty: Dès que ce sera disponible, ce sera à la
disposition de tout le monde.
M. Claveau: Ce sera à la disposition de tout le monde.
Cela va être localisé. L'étude sera au bureau
régional, au bureau local du ministère.
M. Caty: C'est cela, ce sera annoncé et ensuite disponible
dans tous les bureaux régionaux.
M. Claveau: D'accord. Une autre partie de l'engagement financier
qui ne manque pas d'intérêt non plus - et vous en conviendrez, M.
le ministre - c'est pour un montant de 54 160 $ pour préparer les
études de caractérisation environnementale de deux parcs à
résidus miniers, East Sullivan et Canadian Malartic, dans le
comté d'Abitibi-Est. Pourriez-vous nous donner de plus amples
informations sur l'importance de cette caractérisation
environnementale?
M. Savoie: Évidemment, comme vous le savez, il est
très important d'entreprendre un programme en ce qui concerne toute la
problématique des parcs à résidus miniers. Il s'agit
là d'embarquer dans un programme. Je crois que cela fait partie de la
première étape. Ce que nous avons ici, c'est que nous avons
octroyé un contrat à Planigram inc., le plus bas soumissionnaire
qualifié. Cinq soumissions ont été demandées,
quatre ont été reçues et la firme Planigram inc. a
été retenue.
M. Claveau: Est-ce que je me trompe... La East Sullivan, est-ce
celle qui envoyait historiquement ses résidus à l'eau?
M. Savoie: Dans le lac Siscoe? M. Claveau: Dans le lac
Siscoe. M. Savoie: Oui.
M. Claveau: Et la mine Siscoe d'en face faisait la même
chose.
M. Savoie: C'est cela.
M. Claveau: Cela veut dire que, lorsqu'on se promène en
avion, on voit les deux...
M. Savoie: C'est cela.
M. Claveau:... bassins de résidus qui s'en vont l'un vers
l'autre. Y a-t-il définitivement une possibilité de restaurer
l'environnement dans ce secteur?
M. Savoie: Je crois qu'il le faut. C'est quelque chose qu'on
devrait faire à court terme. Il va falloir le faire. Cela coûtera
ce que cela coûtera, mais, tôt ou tard, on sera obligés de
ramasser ces dégâts.
M. Claveau: Actuellement, je crois que c'est Cambior qui est en
train de vouloir relancer la mine Siscoe?
M. Savoie: Cambior travaille sur un projet,
je crois, avec Maufort; elle travaille à même les vestiges
de l'ancienne Siscoe.
M. Claveau: Dans la mesure où il y aurait
possibilité de remettre la mine en production, je suppose que cela ne
continuera pas de la même façon en ce qui concerne le traitement
des résidus.
M. Savoie: Non, je ne le penserais pas. Avec les nouvelles normes
et les nouvelles lois, ils seront obligés de traiter cela selon une
autre approche. Je ne pense pas que cela va empirer la situation du tout.
M. Claveau: Y a-t-il beaucoup de parcs à résidus
miniers au Québec dans des cas à peu près semblables ou
qui mériteraient...
M. Savoie: Est-ce que... ?
M. Claveau: Y a-t-il beaucoup de parcs à résidus
miniers au Québec...
M. Savoie: Oui, il y en a.
M. Claveau:... qui mériteraient aussi des études de
caractérisation faites rapidement?
M. Savoie: Oui, il y en a plusieurs, évidemment. La
problématique est peut-être plus aiguë en Abitibi du fait
qu'ils sont nombreux. Il y a des parcs à résidus miniers, me
dit-on, dont le degré de toxicité est beaucoup plus
élevé que d'autres. Il y en a, par exemple, où la
décharge du schlamm à même les eaux courantes ne constitue
qu'un problème mineur. Il y en a d'autres où cela constitue un
problème grave, car cela a un effet d'empoisonnement de l'eau.
M. Claveau: Comme c'est le cas du lac Siscoe.
M. Savoie: En ce qui concerne le lac Siscoe, je ne sais pas si
les dépôts de la East Sullivan sont toxiques. Cela vise justement
à déterminer le degré de toxicité. Mais je ne le
crois pas, parce qu'on voulait y faire de la plantation à un moment
donné. C'est un des parcs à résidus miniers où on
pouvait faire de la plantation.
M. Claveau: Est-ce que vous avez fait une évaluation au
ministère pour savoir combien il en coûterait pour essayer de
prendre le dessus de façon définitive sur tous ces parcs à
résidus qui traînent un peu partout?
M. Savoie: Non, on ne l'a pas faite. Grossièrement, pour
l'Abitibi, c'est 10 000 000 $, ce qui comprendrait Chibougamau, je crois. Par
exemple, on ne peut pas s'embarquer... Est-ce que vous voulez parler aussi de
l'amiante, par exemple?
M. Claveau: Parlons des mines de métaux non ferreux. On
s'entend, on exclut le fer et l'amiante.
M. Savoie: Bon! Si on se restreint à la région de
l'Abitibi comprenant Chapais et
Chibougamau, je ne le sais pas, c'est 10 000 000 $.
Une voix: On évalue cela à une dizaine de
millions.
M. Savoie: Une dizaine de millions. M. Claveau: Avec
Murdoch et... M. Savoie: Pardon?
M. Claveau: Avec Murdochville, enfin, partout où il y a
des mines à métaux...
M. Savoie: Je ne pense pas que ce soit fait pour l'ensemble de la
province de Québec.
M. Claveau: Cela coûterait une dizaine de millions,
dites-vous, pour éliminer ce problème.
M. Savoie: Oui. Il faut commencer par concevoir que le
problème est énorme. D'abord, il y a des sites dont le
propriétaire est connu, qui sont en opération et pour lesquels,
à la suite d'études, on peut imposer des directives. Il y a ceux
qui ne sont plus en opération, qui n'ont pas les moyens et dont le
propriétaire est connu, mais le site est là. Ensuite, il y a ceux
dont le propriétaire est soit en faillite, soit inconnu et qui
relèvent de l'administration de la couronne. il a ces trois groupes.
Il y a un autre élément d'analyse à examiner: il y
a des sites qui présentent beaucoup plus de dangers pour l'environnement
que d'autres.
Troisièmement, il y a un autre facteur. Il y a des endroits
beaucoup plus visibles que d'autres. Il y a des endroits qui sont très
loin, très cachés, avec lesquels on a peu de contacts. Il y en a
d'autres très visibles. Le moindre vent y soulève beaucoup de
poussière et cause énormément de difficultés
à la population.
M. Claveau: Lors de l'étude de la Loi sur les mines, M. le
ministre, je me souviens qu'on a eu de petits problèmes pour
réussir à s'entendre sur la définition d'un résidu
minier. Il y avait aussi une couple d'articles qui traitaient justement de la
gestion des parcs à résidus et de l'aspect environnemental.
Est-ce que ce genre d'étude que vous financez à même les
deniers publics, les deniers du ministère, va dans le sens de
l'application des nouvelles normes environnementales qui seront imposées
à l'industrie minière avec l'entrée en vigueur de la Loi
sur les mines?
M. Savoie: Quelle est la question, encore?
M. Claveau: Est-ce que ce genre d'étude de
caractérisation environnementale, comme celle que vous financez
actuellement avec les deniers publics, va dans le sens des nouvelles
obligations faites à l'industrie de mieux gérer ses parcs
à résidus ou ses bassins de sédimentation?
M. Savoie: Je pense que, dans la Loi sur les mines, une
orientation est donnée par laquelle on doit respecter les normes
établies par l'Environnement. Ces études visent à
établir des données précises qui aideront à
orienter la recherche nécessaire pour trouver des techniques de
restauration. Ce n'est pas du tout la même chose. Également, ces
études sont faites conjointement avec le ministère de
l'Environnement. Je crois que celle-là en particulier, avec Planigram,
est en cours?
Une voix:...
M. Savoie: Elle est terminée?
Une voix: Oui.
M. Savoie: Elle est terminée actuellement. C'est un
problème qu'on veut attaquer le plus rapidement possible pour
empêcher les pires de continuer de faire des dégâts... Ah
oui! D'accord, c'est payé.
M. Claveau: D'accord. On va voir où vont aller toutes ces
études. Vous nous dites qu'il n'est pas question que dans la nouvelle
Loi sur les mines... D'ailleurs, est-ce que le délai de mise en vigueur
de la Loi sur les mines est fixé maintenant?
M. Savoie: Non, il n'est...
M. Claveau: Dans le comté, on a beaucoup de compagnies qui
se demandent quand cela va entrer en vigueur.
M. Savoie: On vous avisera en temps opportun, mais, pour le
moment, la date de la mise en application de la nouvelle loi sur les mines vous
sera transmise dès que ce sera connu.
M. Claveau: D'accord, mais ce n'est pas encore en vigueur?
M. Savoie: Cela se travaille.
M. Claveau: Cela se travaille. J'espère bien que cela se
travaille, M. le ministre.
M. Savoie: Moi aussi.
M. Claveau: Je vois, un peu plus loin, au numéro
séquentiel 368: "rédaction d'un guide technique du
soutènement par câble d'ancrage cimenté", pour 30 000 $.
C'est un contrat négocié avec l'Université Laval, à
Québec. Est-ce qu'on pourrait savoir ce qui justifie une telle
étude et à quoi va servir cette étude sur les techniques
de soutènement par câble d'ancrage cimenté?
M. Savoie: La rédaction d'un tel guide vise à
répondre aux besoins des exploitants miniers et permettra
d'améliorer la qualité du soutènement des ouvertures
minières et ainsi optimiser la rentabilité des opérations.
Lorsqu'il sera réalisé, le document sera diffusé dans les
exploitations minières au Québec, les collèges et les
universités.
M. Claveau: Ce sont des câbles qu'on met dans les
chantiers, sous la terre, les câbles qui sont de 60 pieds normalement,
dans ces longueurs-là?
M. Savoie: Oui, cela dépend du type d'opération,
mais c'est cela.
M. Claveau: Oui, d'accord. Alors, il s'agit vraiment
d'exploitation souterraine dans ce cas?
M. Savoie: C'est cela.
M. Claveau: Normalement, c'est le gouvernement qui paye pour ce
genre d'étude.
M. Savoie: Cela fait partie de notre mandat de porter assistance
à l'industrie.
M. Claveau: Cela ne devrait pas relever du Centre de recherches
minérales ou de...
M. Savoie: Cela relève du Centre de recherches
minérales.
M. Claveau: D'accord, parce que ce n'est précisé
nulle part dans le document qu'on a sous les yeux.
Cela va. Je n'ai pas d'autre chose.
Le Président (M. Théorêt): Alors l'engagement
18 est vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 19. "Soumissions publiques": contrat
pour travaux de construction d'un tronçon de 10, 35 kilomètres et
amélioration de 1, 3 kilomètre de la route Manic 5-Fermont, route
389. " Le plus bas soumissionnaire: Taché Construction Itée, de
Saint-Nazaire. Montant de l'engagement 2 269 270, 39 $. 10 soumissions
reçues; estimation du ministère: 2 957 670 $.
M. le député d'Ungava.
M. Claveau: Merci, M. le Président. Alors, on voit que
c'est le plus bas soumissionnaire. Cela fait partie, je suppose, des 6 000 000
$ ou 8 000 000 $ d'une entente fédérale-provinciale qui visait
à terminer la route Fermont-Manic 5?
M. Savoie: 15 000 000 $.
M. Claveau: 15 000 000 $, oui. Est-ce que c'est
complété, cette route-là, actuellement?
M. Savoie: Est-ce que... ?
M. Claveau: Est-ce que c'est fini? Est-ce que la route est faite
actuellement?
M. Savoie: Oui.
M. Claveau: Cela veut dire qu'on peut maintenant se rendre
à Fermont par la route?
M. Savoie: Pardon?
M. Claveau: On peut se rendre à Fermont par la route?
M. Savoie: Cela se faisait à l'été 1986,
à l'automne 1986. J'avais parlé avec des mineurs qui avaient fait
la route de Fermont jusqu'à Baie-Comeau.
M. Claveau: Dans son ensemble. Maintenant, est-ce qu'elle va
avoir une utilité particulière, maintenant qu'on connaît
quand même la situation de l'industrie du fer sur la Côte-Nord?
M. Savoie: J'imagine qu'elle va aider pour ce qui est des
opérations forestières. Elle va aider également dans le
domaine des opérations minières. Cela représente un atout
pour le développement touristique de la région. Je pense que
c'est une route importante.
M. Claveau: Est-ce qu'elle va aider aussi pour - je ne sais pas -
ce qui concerne l'exploration minière? Est-ce que l'exploration
minière s'intensifie actuellement dans la région de Fermont?
M. Savoie: Je croirais que oui. Cela fait partie des objectifs
visés avec la construction de la route. Je pense que c'est un des
aspects, c'est un des accessoires, la construction de la route.
M. Claveau: Le long du tracé de la route, est-ce qu'il y a
des formations géologiques susceptibles d'être
étudiées aussi en profondeur?
M. Savoie: On pourrait peut-être demander à M. Caty
de nous expliquer cela.
M. Caty: II y a ce qu'on appelle le haut plateau de Manicouagan.
Cette zone est étudiée présentement par le
ministère et par diverses compagnies. Il y a un potentiel là pour
du platine, du chrome, des histoires comme cela.
M. Claveau: Des éléments Joly
métalliques.
M. Caty: Oui.
M. Claveau: Alors, on est complètement en dehors de la
traditionnelle vocation de la Côte-Nord de chercher du fer?
M. Caty: On cherche autre chose que du fer dans le secteur.
M. Claveau: Et c'est prometteur?
M. Caty: C'est prometteur... C'est très
préliminaire comme travaux. (11 heures)
M. Claveau: Mais au moins il y en a.
M. Caty: II y en a.
M. Claveau: Je suppose que cela se fait aussi avec les actions
accréditives, ce genre d'exploration.
M. Caty: Pas celles du ministère, en tout cas.
M. Claveau: Mais le programme des actions accréditives
doit être important.
M. Caty: Oui, il y a des compagnies minières qui oeuvrent
dans le secteur.
M. Claveau: C'est à espérer que le programme soit
maintenu encore pendant quelques années. Si vous êtes juste au
stade préliminaire de l'approche du terrain on peut s'attendre que cela
va prendre au moins une dizaine d'années avant de savoir un peu plus
où on s'en va. Il faudrait que le ministre en prenne bonne note et qu'il
s'assure que les actions accréditives vont être encore là
dans dix ans pour permettre que cela puisse se réaliser et qu'on ait les
capitaux nécessaires pour le faire. Vous en avez pris bonne note, M. le
ministre?
M. Savoie: Vous courez après une claque, vous.
M. Claveau: Est-ce qu'il y a d'autres projets actuellement de
développement routier, d'implantation d'infrastructures routières
au ministère des Mines?
M. Savoie: Pardon!
M. Claveau: Est-ce qu'il y a d'autres projets ou d'autres
programmes d'implantation d'infrastructures routières qui sont
gérées par le ministère des Mines?
M. Savoie: II y a toujours une forte pression pour
développer des routes au ministère. Le problème c'est de
coordonner la construction de ces routes le plus possible entre le secteur des
forêts et celui des mines afin qu'il y ait une
certaine harmonie et en empêcher le doublement des coûts. Il
y a toujours une forte pression pour développer des routes.
M. Claveau: Je veux dire à l'intérieur de l'entente
fédérale-provinciale sur le développement minier qui doit
tirer à sa fin d'ailleurs...
M. Savoie: Pardon!
M. Claveau: Est-ce que cela a été reconduit...
M. Savoie: Le programme?
M. Claveau:... l'entente quinquennale de 100 000 000 $ sur le
développement minier?
M. Savoie: Non, ce n'est pas reconduit encore, c'est en
négociation. Pourquoi?
M. Claveau: Parce que je sais qu'à l'intérieur de
cela on avait une bonne partie de l'argent de prévue, soit 45 % pour les
infrastructures des équipements, y compris les routes d'accès
à de nouveaux territoires.
M. Savoie: Oui. Il n'y a pas de programme pour les routes comme
telles en ce qui a trait aux mines.
M. Claveau: Mais c'était possible de les financer à
l'intérieur de l'entente fédérale-provinciale.
M. Savoie: Oui, c'était possible d'aller chercher des
fonds pour faire des bouts de route. Effectivement, comme vous le savez, par
exemple dans le coin de Chibougamau-Chapais, la route qui va à la Joe
Mann et ensuite la route de la Joe Mann qui devrait se rendre au lac Short est
un exemple des travaux qu'on fait où on cherche à participer avec
le promoteur pour réduire ces coûts.
M. Claveau: Puisque c'est vous qui en parlez, M. le ministre,
où est-ce qu'on est rendu dans cette histoire de la route de Joe
Mann?
M. Savoie: Je pense que la route qui se rend jusqu'à Joe
Mann est complétée. De mémoire, je pense qu'on y a
dépensé 470 000 $.
M. Claveau: Si vous le permettez, M. le ministre, c'est
plutôt la route qui fait le lien entre ce qu'on appelle Barrette-Sud et
les infrastructures routières autour de Joe Mann du côté
ouest.
M. Savoie: Vous parlez de la branche sud. Je pense qu'on a
dépensé une tranche de 400 000 $. On pourrait peut-être
demander à...
M. Claveau: C'est un trait d'union que vous avez fait.
M. Savoie:... C'est cela. 470 000 $, c'est effectivement
dépensé pour la partie ou la branche sud de cette route.
M. Claveau: La branche sud pour venir rejoindre le secteur
d'exploration minière à l'ouest de Joe Mann.
M. Savoie: C'est cela.
M. Claveau: Le problème même de la route 167
jusqu'à Joe Mann, les treize milles qu'il y a là, il y a une
demande actuellement de Camchib (B. C. ) pour une aide financière de 800
000 $ pour la remettre en état complet.
M. Savoie: C'est cela, 750 000 $.
M. Claveau: C'est lié aussi à l'excavation d'un
nouveau puits à Joe Mann. Est-ce que vous allez de l'avant avec cela?
Est-ce que le dossier actuellement est traité au ministère avec
diligence, pour utiliser l'une de vos expressions, M. le ministre?
M. Savoie: Oui. Le problème avec cette route, c'est
qu'elle appartient au ministère des Transports et non pas au
ministère de l'Énergie et des Ressources. C'est la route qui part
de la route de Roberval et qui se rend jusqu'à la mine Joe Mann, qui a
besoin d'une calvette et d'un pont plus large, si ma mémoire est
bonne.
M. Claveau: II faut qu'elle soit refaite au complet. C'est une
route qui a une vingtaine d'années et il n'y a jamais eu d'argent de
remis là.
M. Savoie: C'est cela. Je crois que c'est une route qui
appartient au ministère des Transports. On m'avise qu'il y a une
négociation entre les deux actuellement.
M. Claveau: Est-ce que cela risque de débloquer
prochainement? C'est important dans le secteur. Si Joe Mann va de l'avant cet
été avec son projet d'excavation d'un nouveau puits, il y a de
fortes chances qu'on ait besoin de la route le plus rapidement possible.
D'autant plus qu'actuellement, déjà, ils ont des problèmes
de transport avec le dégel qui s'en vient. Ils vont être
obligés d'arrêter le transport du minerai pour un certain temps.
Cela crée aussi des coûts additionnels pour la compagnie.
M. Savoie: C'est ça. Je crois qu'au sujet de cette route,
ce qu'on peut faire, c'est se renseigner auprès du ministère des
Transports pour savoir où en sont les négociations. Je vais
préparer une petite réponse courte par écrit pour vous
dire où c'est rendu.
M. Claveau: Je vous remercie, M. le ministre. On va suivre cela
de près. Je pense que cela va pour cet engagement financier.
Le Président (M. Théorêt): Juste une
question, M. le ministre, à titre d'information. C'est la
première fois, dans les engagements financiers, l'estimation du
ministère, est-ce nouveau? Est-ce une nouvelle procédure? De qui
vient cette estimation, du ministère ou du Conseil du trésor?
M. Savoie: Cela vient du secteur des forêts. Ce sont eux
qui ont fait une estimation du coût probable de la route.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce une
nouvelle procédure ou est-ce seulement un cas exceptionnel?
M. Savoie: C'est peut-être pour mieux nous éclairer,
pour avoir une idée de ce qu'on faisait.
Le Président (M. Théorêt): M. le
député de Rosemont.
M. Rivard: Justement, à propos de cette estimation du
ministère - c'est une curiosité de ma part et je vais sans doute
regretter la question parce que vous allez me donner une réponse
évidente - pourquoi y a-t-il une telle différence entre
l'estimation du ministère, 2 957 000 $, est le contrat tel
qu'attribué, 2 269 000 $? C est vraiment très gros comme
différence, alors que vous venez de répondre que c'est fait pour
nous donner une indication.
M. Savoie: J'imagine qu'ils font cela sur papier, après
une évaluation des contacts qu'ils ont. Il reste que le soumissionnaire,
lui, va sur le terrain, se promène et calcule le coût exact des
calvettes. Ce doit être un petit peu plus serré. Et au niveau des
opérations forestières, je sais que leurs normes sont très
sévères pour les ponts, particulièrement.
Le Président (M. Théorêt): M. le
député de La Peltrie.
M. Cannon: Peut-être une question à M. Roy, tablant
sur son expérience antérieure à la SDI. Vous avez sans
doute vu plusieurs projets qui vous ont été soumis par des
industriels et qui étaient peut-être deux ou trois fois plus cher,
plus onéreux, qu'au moment de la réalisation. C'était
dû certainement à des raisons d'inflation ou de taux
d'intérêt, etc. Est-ce qu'on peut supposer une réponse
semblable? C'est-à-dire qu'entre le moment de l'estimation
préliminaire qui avait été faite par les autorités
du ministère et le moment de la réalisation des travaux, huit ou
neuf mois ont pu s'écouler. Il y a le volet de la concurrence qui a pu
s'établir entre les différentes personnes qui se sont
présentées lors de la soumission. Et aussi le fait que,
peut-être, les taux d'intérêt et les taux connexes
généralement associés à cela ont diminué.
Est-ce que ce serait une réponse?
M. Roy: Votre hypothèse me paraît très
vraisemblable. N'ayant pas d'expérience en estimation de travaux de
génie mais autre élément, je pense bien que le service du
génie des secteurs terres et forêts ou du secteur forêts se
base certainement sur des coûts moyens pour des travaux semblables
réalisés sur une période précédente. Il est
certain que la concurrence étant différente, le niveau
d'achalandage variant, c'est un point de repère qu'ils se donnent pour
voir si les soumissions vont être dans le "ballpark".
Le Président (M. Théorêt): M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Juste une réflexion, M. le Président.
À la lecture de cet exemple, on voit qu'il est très avantageux
d'aller en soumissions publiques. C'est à souhaiter qu'on aille le plus
souvent possible en soumissions publiques, même pour des contrats plus
petits, de moindre importance.
On a vu depuis le début des engagements financiers ce matin qu'on
est très rarement allé en soumissions publiques jusqu'à
maintenant dans les divers engagements.
M. Savoie: Je pense qu'il faudrait corriger cela
immédiatement, M. le Président. Est-ce que le
député d'Ungava veut entreprendre une discussion là-dessus
ou veut-il s'excuser immédiatement?
M. Claveau: Écoutez, j'ai seulement à reprendre
l'engagement antérieur. Il y a trois contrats négociés
dans ce qu'on a discuté avant. Si on regarde DIGIM, cela a
été un contrat négocié aussi. On en parlait tout
à l'heure. Ce ne sont pas les exemples qui manquent. Évidemment,
il y a les soumissions sur invitation qui sont aussi des soumissions, sauf
qu'il y a une différence: Sur invitation, on invite qui l'on veut, pour
autant qu'on a trois invités, on en a assez. Alors, ce n'est pas encore
la même dynamique que la soumission publique, telle qu'on l'entend
généralement.
M. Savoie: Je ne pense pas que vos allégations soient
très sérieuses. D'ailleurs, je pense qu'elles sont
complètement irresponsables. On respecte chaque fois les normes
établies par règlement ou par la loi pour le fonctionnement du
gouvernement du Québec. Il est tout à fait normal de fonctionner
par soumission sur invitation dans certains dossiers où c'est
très technique, très avancé, où on sait que la
majorité des firmes, de toute façon, ne possèdent pas la
compétence pour faire les travaux. Dans tous les
autres cas, on suit les normes en ce qui concerne les soumissions, sauf
dans un cas où, évidemment, il n'y avait qu'une firme au
Québec qui avait la compétence nécessaire pour
entreprendre notre projet, c'est le projet dont nous avons discuté au
début en ce qui concerne l'utilisation des données de
télédétection. Alors, il ne faudrait pas
s'embarquer...
M. Claveau: Je vous remercie des rectifications, M. le
ministre.
Le Président (M. Théorêt): L'engagement 19
est-il vérifié? Les engagements financiers pour le mois de
septembre 1987 sont vérifiés. J'appelle maintenant...
M. Savoie: Quelle était sa réplique à mon
explication?
Le Président (M. Théorêt): Pardon, M. le
ministre?
M. Savoie: Ah! il m'a remercié.
Le Président (M. Théorêt): Effectivement, le
député d'Ungava vous a remercié d'avoir...
M. Savoie: II ne s'est pas excusé.
Le Président (M. Théorêt):... apporté
les corrections nécessaires à ses commentaires.
M. Claveau: Je l'avais fait.
Le Président (M. Théorêt): Vous avez fait
quoi?
M. Claveau: J'ai dit: Je vous avais remercié, M. le
ministre, d'avoir apporté les corrections nécessaires.
M. Savoie: D'accord.
Octobre
Le Président (M. Théorêt): J'appelle donc les
engagements financiers du mois d'octobre 1987. L'engagement 11: "Contrat pour
l'achat de sept micro-ordinateurs Philips avec équipements
périphériques. Le fournisseur est. Systèmes d'informatique
Philips Itée. Le montant de l'engagement est 29 690, 51 $".
M. le député d'Ungava.
M. Claveau: Oui, contrat pour l'achat de sept micro-ordinateurs.
Bien, cela tombe bien, c'est un contrat négocié. Pourrait-on
savoir pourquoi ce contrat a été négocié
plutôt que d'être allé en soumissions publiques?
M. Savoie: Pourquoi quoi?
M. Claveau: Pourquoi cela a été un contrat
négocié?
M. Savoie: Pourquoi c'est un contrat négocié? Il
s'agit évidemment d'appareils nécessaires à l'implantation
de la micro-informatique dans les bureaux régionaux. La firme et les
produits choisis sont en conformité avec le plan d'acquisition
d'appareils de micro-informatique développés par la direction des
technologies et de l'informatique après entente avec le SAJ. Le choix
d'un fournisseur unique a pour objectifs de favoriser la normalisation du parc
d'équipements du ministère, d'assurer une qualité
adéquate des acquisitions, de restreindre les problèmes
d'intégration et de comptabilité des équipements et de
négocier les meilleurs coûts d'acquisition. Une fois qu'on a
déterminé la machine qu'il nous faut dans un programme
général des achats, dans le but d'avoir le meilleur coût et
la meilleure rentabilité, on s'assoie avec la personne qui
représente la firme choisie pour l'intégration du système
et on négocie avec cet individu. Compte tenu du fait que c'est un
montant de 29 000 $, le tout est conforme aux règlements et aux normes
d'appropriation établis par le gouvernement du Québec.
M. Claveau: Y a-t-il plusieurs fournisseurs au Québec pour
ce genre d'équipement? Dans ce cas, c'est du Philips. Systèmes
d'informatique Philips Itée est-il le seul vendeur de cet
équipement ou y a-t-il d'autres possibilités?
M. Savoie: Oui, c'est cela. Il y avait trois possibilités:
la firme Ogivar, Comterm ou Philips. C'est cela.
M. Claveau: Le résultat des négociations avec les
deux autres... ?
M. Savoie: Pardon?
M. Claveau: Cela a été négocié avec
les trois?
M. Savoie: Cela a été négocié avec
les...
M. Claveau: Est-ce que cela a été
négocié avec les deux autres aussi?
M. Savoie: Oui. C'est-à-dire que nous avons
décidé de nous embarquer avec Philips et on utilise
l'équipement Philips. Les entreprises qualifiées auprès du
ministère de l'Industrie et du Commerce, le DT a retenu les firmes dont
les produits sont les plus représentatifs du parc d'équipements
qu'on utilise actuellement. Là-dedans, on fonctionne avec Philips.
M. Claveau: Cela va en ce qui me concerne. (11 h 15)
Le Président (M. Théorêt): Merci, M. le
député d'Ungava. L'engagement 11 est vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 12: "Contrat
pour l'achat de quatre duplicateurs de dessins industriels pour les
besoins du Service de la géologie". Soumission sur invitation. Le seul
soumissionnaire est la compagnie Normand Wade Itée de Sainte-Foy pour un
montant de 37 348, 85 $. M. le député d'Ungava.
M. Claveau: M. le Président, vous conviendrez que c'est
quand même un peu surprenant. C'est un bel achat. Il y a eu quatorze
soumissions demandées et il y en a un seul qui a offert ses services.
Est-ce que c'est bien le cas?
M. Savoie: C'est ça.
M. Claveau: À quoi servent ces duplicateurs de dessins
industriels?
M. Savoie: Les appareils sont nécessaires, afin de
reproduire sur de grands formats les cartes et plans utilisés lors de la
compilation géoscientifique des bureaux des services géologiques
ainsi que les cartes de daims produites par le service de permis et baux.
M. Claveau: Vous prenez une petite carte de claim et vous...
M. Savoie: Vous pouvez l'agrandir effectivement.
M. Claveau:... pouvez en faire, une grande carte. Cela va, M. le
Président.
Le Président (M. Théorêt): Une question, M.
le ministre. Il semble également dans d'autres engagements à
venir que beaucoup sont appelés, mais que peu répondent aux
invitations, est-ce parce que ce sont des spécialités ou des
montants qui ne sont pas vraiment intéressants?
M. Savoie: C'est effectivement cela. Dès qu'on s'embarque
dans des machines qui sont quand même assez sophistiquées ou qui
demandent une grande spécialisation, le nombre de concurrents n'est pas
très élevé au Québec. Alors, il ne faut pas
pénaliser les gens du Québec tout simplement parce qu'ils
occupent un champ et développent une spécialisation que peu
d'autres firmes peuvent connaître.
Le Président (M. Théorêt): Merci.
L'engagement 13: "Contrat pour l'achat de 101 000 séries de quatre
plaques métalliques pour les besoins du Service des titres miniers. Le
plus bas soumissionnaire, Acme signalisation de Montréal, montant de
l'engagement, 41 834, 20 $". Seize soumissions demandées et trois
reçues. M. le député d'Ungava.
M. Claveau: On ne peut pas dire qu'il s'agit là d'une
demande de très haute technologie. En fait, je n'arrive pas à
comprendre, parce que des plaques de claim, c'est quand même assez
minimal comme transformation du produit brut, de la matière
première. Comment se fait-il que ça peut passer de 111 000 $
à 41 000 $ entre deux soumissionnaires différents? Ce sont quand
même des plaques. Ce sont juste des plaques de métal avec de
petits clous.
M. Savoie: Ce n'est pas tant que ça, finalement. Ce n'est
qu'un dédoublement et ça arrive souvent. C'est pour cela qu'on
procède par soumission.
M. Claveau: Un dédoublement, vous dites?
M. Savoie: Oui, entre 41 000 $ et 100 000 $, il y a quasiment
deux fois le facteur.
M. Claveau: Cela approche trois fois.
M. Savoie: Bien, en tout cas, disons 2, 5; on ne se chicanera
pas. Ce n'est pas grave, c'est ainsi que ça marche. C'est pour cela
qu'on procède par soumission. C'est dans la "game", ça. Il y en a
qui comprennent mal les instructions; il y en a qui font des coûts
additionnels; il y en a qui font des coûts moindres. Cela varie
énormément. Il y en a même qui comprennent mal la
soumission et qui vont soumissionner à 10 000 $ pour une "job" de 100
000 $. C'est le processus démocratique.
M. Claveau: C'est quoi le prix moyen, le coût moyen de ces
plaques au ministère? Cela coûte combien?
M. Savoie: Je n'ai aucune idée. Mais cela ne doit pas
être très cher.
M. Claveau: Vous devez avoir un historique pour savoir
combien...
M. Savoie: Peut-être 0, 50 $, je ne sais pas. On parle d'un
prix 0, 38 $ l'unité. C'est à peu près ça, 0, 38 $
la plaque.
M. Claveau: 0, 38 $ la plaque. C'est sur ce contrat?
M. Savoie: Non, je ne le sais pas. M. Claveau: Donc, c'est
sur un coût...
M. Savoie: Oui, c'est avec Acme. Oui, c'est ça...
M. Claveau: On abrège...
M. Savoie:... c'est 0, 38 $ l'unité pour Acme. On
l'évalue à cela. Pour 41 000 $, ils nous disent qu'ils sont
capables de sortir 101 000 séries de quatre plaques métalliques
à 0, 38 $ l'unité.
M. Claveau: Mais, historiquement, quel est le prix que vous payez
normalement pour ces
plaques? Parce que...
M. Savoie: Cela ne coûte rien, ces maudites plaques; c'est
ça, 0, 38 $.
M. Claveau: C'est le prix, votre prix moyen? Parce que vous en
achetez pas mal de ces plaques; il en faut continuellement.
M. Savoie: 0, 38 $ l'unité. Ce n'est qu'une petite plaque
en tôle.
M. Claveau: Ah oui! il n'y a pas grand-chose
là-dessus.
M. Savoie: Non, il n'y a rien dessus quand on
l'achète.
M. Claveau: C'est pour cela que je trouve difficile de mal lire
la soumission et d'en arriver à 111 000 $ comparativement à 41
000 $. C'est assez surprenant, vous en conviendrez, M. le ministre.
M. Savoie: II y a bien du monde qui refuse de soumissionner avec
le gouvernement du Québec, bien du monde. Je vais vous expliquer. Mon
beau-frère, par exemple, qui a une imprimerie considérable
à Montréal, refuse de faire affaire avec le gouvernement. Il
considère que, d'abord, il est obligé de soumissionner. Une fois
que tu as les soumissions, tu y vas avec le plus bas soumissionnaire. Tu gagnes
ensuite, on t'arrive avec des modifications dont tu dois tenir compte. Tu
fabriques le tout, tu livres le tout à terme. Il y a
énormément de harcèlement, selon lui. Tu n'es payé
que six ou huit mois après. Alors, il dit: Moi, ce n'est pas comme
ça que je fais affaire. Il refuse de soumissionner pour quoi que ce
soit. Il reçoit des invitations parfois, parce qu'il a quand même
beaucoup d'équipements spécialisés. Mais il refuse de
travailler avec le gouvernement.
M. Claveau: Vous devriez vous en réjouir.
M. Savoie: Pourquoi? Il a le droit. Il peut bien soumissionner,
s'il le veut. Cela ne me dérange pas.
M. Claveau: C'est juste une opinion comme ça.
Le Président (M. Théorêt): L'engagement 13
est vérifié?
M. Claveau: Vérifié, M. le Président.
Novembre
Le Président (M. Théorêt): Alors, les
engagements du mois d'octobre 1987 sont vérifiés. J'appelle
maintenant les engagements du mois de novembre 1987. L'engagement 13: "Con-
trat négocié pour l'achat d'un laveur de verrerie de laboratoires
Hoplab avec accessoires pour les besoins du Centre de recherches
minérales". Le fournisseur américain est Sterilizer Canada inc.
de Saint-Laurent de 34 292, 27 $. M. le député d'Ungava.
M. Claveau: Oui, il s'agit encore d'un contrat
négocié, M. le Président. C'est juste pour dire qu'il y en
a de temps en temps quand même.
Qu'est-ce que cette histoire d'un laveur de verrerie pour les
laboratoires? Est-ce que c'est pour laver les coupes de cristal qui servent aux
réceptions?
M. Savoie: Excusez-moi. Quoi? La laveur de verrerie de
laboratoire Hoplab. Qu'est-ce que vous voulez savoir?
M. Claveau: Je veux savoir à quoi sert un
équipement de 34 000 $ pour laver de la vitre, des coupes. À quoi
ça sert?
M. Savoie: Cet achat a été rendu nécessaire
pour remplacer le laveur de verrerie du Laboratoire de recherche
métallurgique, qui datait de dix ans et pour lequel il était
devenu impossible de trouver des pièces de rechange.
M. Claveau: Sérieusement, c'est pour laver les
éprouvettes et toutes les...
M. Savoie: C'est cela, pour laver des verres, un laveur de
verrerie de laboratoire, vous savez. Cela lave des milliers d'épouvettes
à la fois. C'est quelque chose d'industriel. Je pense que vous pouvez
imaginer ça.
M. Claveau: Je pense que je peux comprendre comment ça
fonctionne un peu.
M. Savoie: Oui.
M. Claveau: Pourquoi est-ce que... Oui?
M. Savoie: Les paniers de lavage. En tout cas, allez-y; qu'est-ce
que c'est votre affaire?
M. Claveau: Je voulais juste savoir comment il se fait qu'on a
négocié ce contrat avec American Sterilizer Canada. Est-ce qu'il
n'y a personne d'autre qui vend au Québec cet équipement?
M. Savoie: L'achat a été effectué par le
SGA, le Service général des achats sous forme d'achat
spécifique pour les raisons suivantes: fabrication
nord-américaine, trop long délai de livraison de pièces de
rechange chez les fabricants européens, dimensions extérieures ne
devant pas dépasser 42 pouces de largeur par 32 pouces de profondeur,
unités de séchage incluses, surface de chargement minimale de
trois pieds carrés pour minimiser la quantité quotidienne de
chargement tout en assurant une production suffisante et,
quatrièmement, disponibilité de paniers de lavage particuliers
à la verrerie utilisés impérativement par les bouteilles
de cyanuration.
M. Claveau: II faut que ce soit capable également
d'évacuer tous les résidus de cyanure et tout cela.
M. Savoie: C'est ce qu'ils vont dire. M. Claveau: Cela
fait partie du... M. Savoie: Oui.
M. Claveau: Cela fait partie de la mécanique. Ah bon!
C'était seulement parce que je constatais que c'était un autre
contrat négocié. On disait tout à l'heure qu'on n'en avait
pas beaucoup. Mais il reste que, dans ce genre d'équipement - c'est ce
que j'essaie de comprendre, sur le plan technique du fonctionnement - dans ce
genre d'équipement, on n'a pas à présupposer qu'il y a
juste un vendeur possible. Il pourrait y en avoir d'autres. Alors, pourquoi ne
pas aller en appel d'offres?
M. Savoie: Primo, parce qu'on a une politique qui favorise les
achats au Québec. Secundo, je pense que c'est de l'équipement
hautement spécialisé. Les laveurs de verrerie de laboratoire,
cela ne court pas les rues. Il n'y en a pas...
M. Claveau: II y a quand même...
M. Savoie:... il n'y en a pas à Chibougamau et à
Chapais.
M. Claveau: II y a toutes sortes de laboratoires au
Québec, dans les universités, dans les centres de
recherche...
M. Savoie: Oui, oui. Ceux qui fabriquent des laveurs de verrerie,
il n'y en a pas une tonne.
M. Claveau: Je suis certain que, si on cherchait, il y en a
peut-être un à l'hôpital de Chibougamau, on ne sait pas; il
y a un laboratoire médical à Chapais qui a probablement le
sien.
M. Savoie: On parle de celui qui va nous en vendre, mais pas de
celui qui l'utilise.
M. Claveau: Oui, oui, mais vous dites qu'il n'y en a pas. Il y a
beaucoup d'utilisateurs et il y a probablement beaucoup de modèles
aussi.
Si on va en appel d'offres, on risque éventuellement de
découvrir quelqu'un qu'on n'avait pas prévu, mais qui a quelque
chose d'intéressant a offrir aussi. Alors, pourquoi aller
négocier directement? C'est quand même pas un équipement de
haute spécialisation; on ne parle pas de l'ordinateur.
M. Savoie: Oui, justement, je crois que c'est un
équipement de haute spécialisation, d'une part; d'autre part, les
spécifications étaient assez précises;
troisièmement, il faut aussi voir à ce qu'on ait du service si la
machine se brise. Alors, on n'est pas pour commencer à faire affaire
avec des gens de l'extérieur du Québec...
M. Claveau: Non, non, on parle...
M. Savoie:... lorsqu'on peut faire affaire avec quelqu'un du
Québec, primo.
Je les ai donnés, tantôt, les trois points. Je pense que
c'est juste. Si vous avez besoin de plus de détails sur le laveur de
verrerie, on pourra vous en fournir, si cela vous plaît, mais c'est
certain que les gens du Centre de recherche minérale ont des
préférences. Ils disent: Bon, tel morceau d'équipement,
cela va bien, cela fonctionne bien; on aimerait avoir la même structure,
à cause des dimensions, à cause du traitement, à cause du
service qu'ils ont aussi. Et si on va en appel d'offres dans un dossier comme
cela, au plus bas soumissionnaire, on sait qu'il y en a peut-être un, au
Québec, qui va soumissionner. Cela ne change absolument rien.
M. Claveau: Mais il y en a peut-être d'autres aussi qui
auraient à offrir le même produit, ne serait-ce qu'à cent
dollars de moins. La politique des achats, c'est cela, c'est de payer le moins
cher possible.
M. Savoie: Est-ce qu'il en existe d'autres, comme cela, au
Québec?
M. Roy: Je peux répondre à cela. M. Claveau:
Oui. Allez-y.
M. Roy: Mon expérience antérieure à
l'Industrie et Commerce me permet de vous dire que, dans ce genre
d'équipement spécialisé et qui sert surtout dans les
hôpitaux, Hoplab, située au Québec, est la firme
spécialisée par excellence et elle a d'ailleurs fait l'objet d'un
prix d'excellence récemment. Vous avez peut-être vu dans les
journaux qu'ayant augmenté de façon remarquable ses exportations,
à la suite de la conclusion du contrat avec American Sterilizer, elle
est devenue le fournisseur quasi nord-américain d'équipements
spécialisés de stérilisation et de lavage
d'équipement de laboratoire dans ce genre-là. Alors, c'est la
firme québécoise avec laquelle il faut transiger, et je suis
convaincu que c'est pour cela que le Service général des achats a
décidé de procéder par négociation directe.
Mais ce qu'il faut se rappeler, c'est que, dans ces cas-là, ce
qu'on fait nous, c'est établir nos besoins, nos spécifications.
Il y a des acheteurs spécialisés au Service général
des
achats qui, eux, connaissent les fournisseurs et qui sont finalement
ceux qui décident s'il y a lieu d'aller en appel de soumissions ou s'il
y a lieu d'aller sur invitation, parce que c'est de l'équipement
spécialisé fabriqué par quelques manufacturiers seulement,
ou s'il y a lieu de négocier directement parce que le reste serait une
perte de temps.
Finalement, ce n'est pas nous qui décidons cela, ce sont beaucoup
plus les spécialistes du domaine, et cela en est un exemple.
M. Claveau: Tout ce que je constate - je vous remercie des
explications que vous me donnez - c'est, M. le Président, qu'on est loin
d'une société de libre entreprise, on est dans une
véritable société monopolistique au Québec. Toutes
les fois qu'on a un équipement spécial à acheter, il n'y a
qu'un fournisseur, qu'un vendeur avec lequel on négocie; si on ne se
fait pas à ses prix, c'est bien de valeur, on n'en trouvera nulle part
ailleurs sur le marché. On est presque en train de comprendre qu'on est
dans une société de monopole au Québec et qu'on est
dépendants de ces monopoles par rapport au prix qu'on paie nos
fournitures.
M. Cannon: M. le Président.
Le Président (M. Théorêt): M. le
député de La Peltrie.
M. Cannon: Je dois intervenir. Je devrais dire à mon
collègue, M. le Président, que ce genre de raisonnement est tout
à fait farfelu. Qu'on dise que nous nous dirigeons vers une
société monopolistique où la libre concurrence ne joue
plus, c'est, quant à moi, une argumentation qui ne tient pas debout, qui
n'est pas du tout... Il est possible qu'il y ait des entreprises qui se sont
spécialisées dans un créneau de développement; j'en
connais un bon nombre ici dans la région de Québec, notamment
dans le domaine de la haute technologie, qui se spécialisent dans des
créneaux, dans des secteurs d'activité économique qui leur
sont propres et où ils développent leur propre technologie. De
là à prétendre qu'il faudrait qu'il y ait douze, quinze ou
vingt entreprises de la même nature, de la même sorte, toutes et
chacune compétitionnant l'une contre l'autre, je pense que vous, M. le
député, qui avez déjà fait des cours en
économie, vous auriez pu constater et vous constaterez très
rapidement que ces entreprises n'auront pas une longue vie. (11 h 30)
M. Claveau: C'est bien évident que, si on ne leur donne
jamais la chance de soumissionner sur quoi que ce soit, elles n'auront
sûrement pas une longue vie. Vous avez raison, M. le
député.
Le Président (M. Théorêt): M. le
député d'Ungava, avez-vous d'autres questions sur l'engagement
13?
M. Claveau: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Théorêt): L'engagement 13
est vérifié. J'appelle l'engagement 14: "Contrat pour l'achat
d'un déterminateur carbone-soufre avec imprimante pour les besoins du
Centre de recherches minérales". Le fournisseur Leco Instruments
Itée de Longueuil. Le montant est de 53 715, 20 $.
M. Claveau: Oui. Il s'agit là aussi d'un contrat
négocié. C'est encore probablement un créneau très
spécialisé dans l'espace "commerce" au Québec, l'espace
"fourniture d'équipements". Est-ce qu'on pourrait savoir comment il se
fait qu'encore là on a dû se contenter d'une simple
négociation pour cet équipement?
M. Savoie: Ce système d'analyse dose simultanément
le carbone et le souffre d'un échantillon, ce qui permet de diminuer les
coûts d'analyse pour ces éléments et de réduire les
détails de l'analyse au bénéfice de la clientèle.
Il s'agit quand même d'une machine dont l'utilisation est
spécialisée. S'il s'en vend cinq par année au
Québec, c'est une grosse année. Il s'agit là encore une
fois d'une machine très spécialisée où le nombre de
vendeurs et le nombre d'intervenants au Québec doivent être
énormément restreints et là encore, est-ce que vous savez
s'il y en a d'autres qui pourraient nous fournir... ?
Une voix:...
M. Claveau: Pouvez-vous répéter au micro pour les
besoins du Journal des débats?
Le Président (M. Théorêt): Vous devez vous
identifier.
M. Saint-Cyr (Jacques): Jacques Saint-Cyr du Centre de recherches
minérales. J'en doute fortement puisqu'il s'agit d'une pièce
d'équipement très spécifique pour des analyses, d'une
nouvelle technologie de pointe qui permet de faire ce type d'analyse, carbone
et souffre simultanément. Alors, je doute fortement que beaucoup
d'entreprises soient en mesure de fournir le même type.
M. Claveau: Par exemple, si Leco Instruments Itée de
Longueuil n'avait pas eu en stock dans ses inventaires cet équipement au
moment où on est allé le voir, il aurait fallu qu'il le trouve
quelque part sur le marché. Cela doit être produit par une
compagnie européenne ou américaine, venant de quelque part. On ne
doit pas produire cela sur place. Alors, pourquoi être allé voir
ce fournisseur d'équipements spécialisés plutôt
qu'un autre qui aurait peut-être pu trouver le même
équipement quelque part sur le marché, chez les fournisseurs?
M. Saint-Cyr: Je soupçonne que, dans les catalogues, il
doit y avoir une forte spécialisation de ces fournisseurs pour ce type
d'équipement, puisqu'il y a peu de marché, étant
donné le nombre très restreint de laboratoires de recherche
métallurgique ou minéralogique. Les ventes possibles d'un
appareil semblable sur une base annuelle et même sur cinq ans doivent
être très faibles.
M. Claveau: Ce que je veux savoir concerne les producteurs de ce
genre d'équipement. Là, on parle des distributeurs. Leco
Instruments Itée c'est un distributeur,. mais pour les compagnies qui se
spécialisent dans les différents équipements... Moi, je me
promène dans plusieurs mines au Québec, dans tous les
laboratoires miniers et partout où je vais, je trouve toujours des
équipements différents faits par des compagnies
différentes. Il n'y a pas de créneau vraiment spécifique
et c'est rare qu'on puisse dire: Tous les équipements faits dans les
laboratoires de la mine viennent tous de la même compagnie et sont tous
faits à la même place. Si on se promène d'un laboratoire
à l'autre, on voit toutes sortes d'équipements tout aussi
bizarres l'un que l'autre, qui sont faits par toutes sortes de compagnies et
qui finalement donnent les mêmes résultats en fin de compte.
M. Savoie: M. le député d'Unvaga, qui fait l'achat?
Est-ce nous qui effectuons l'achat?
M. Claveau: En tant que responsable du budget du secteur des
mines, il me semble que...
M. Savoie: Non, M. le député d'Ungava. Cela fait
deux ans que j'essaie de vous faire comprendre que ce n'est pas nous qui
faisons l'achat.
M. Claveau: M. le ministre, cela fait deux ans que j'essaie de
vous faire comprendre que, si vous n'êtes pas responsable des achats,
qu'on nous amène ici les responsables des achats et, au moment des
commissions parlementaires, on aura le loisir de leur poser des questions.
Pourquoi le gouvernement ne veut-il pas nous les envoyer?
M. Savoie: C'est parce qu'on procède par un acheteur
commun qui, lui, achète selon les normes. Ce qu'on peut faire, c'est
prendre ce cas...
M. Claveau: II devrait être présent à toutes
les commissions où on discute des achats. Il devrait être
là assis à côté de vous, cet acheteur commun.
M. Savoie: Effectivement, je crois que vous devriez prendre ce
cas en note et le transmettre à votre répondant au sein de votre
formation politique pour qu'il en parle avec le ministre des Approvisionnements
et Services et en discute avec lui. Nous, nous pouvons vous fournir tout
l'information par écrit concernant ce qu'on voulait relativement aux
spécifications, à la nature de la demande et aux coûts.
Nous pouvons vous fournir aussi toute l'information nécessaire pour vous
convaincre. N'étant pas en mesure de faire l'achat, on ne peut que
donner nos spécifications de façon à ce que, lorsque la
demande est présentée au Service des achats, on nous fournisse
exactement ce que nous avons demandé. Les gens de ce service
fonctionnent du mieux qu'ils le peuvent. Comme on dit, c'est tellement
spécialisé que le nombre d'intervenants est très
restreint. À ce moment-là, les critères tels le service,
le coût, etc., doivent être des plus raisonnables.
Le Président (M. Théorêt): M. le ministre,
vous me permettrez de rappeler également au député
d'Ungava que tous les engagements financiers à vérifier se font
de la même façon qu'ils se faisaient dans les dix ou quinze
dernières années, c'est-à-dire que c'est le ministre
responsable qui en répond et non pas le Service des achats. M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Si c'est le ministre responsable, il devrait
être en mesure de répondre aux questions concernant les politiques
d'achat du gouvernement aussi et les politiques d'achat par rapport à
certains créneaux.
M. Savoie: Pour ce qui est de la politique d'achat du
gouvernement, bien sûr, cela peut être discuté avec le
ministre responsable. En ce qui concerne les dépenses au
ministère des Mines, nous, on fait notre demande, on fait la commande.
La demande est traitée et analysée, et elle nous revient.
Maintenant, s'ils décident de fonctionner avec Leco Instruments
Itée plutôt qu'avec d'autres, comme responsable du secteur minier,
cela me regarde moins, pour autant que cela respecte les normes du gouvernement
et pour autant que cela respecte notre politique établie et
adoptée par les lois et règlements. À ce moment-là,
je vois mal de quelle façon on pourrait intervenir et dire qu'il nous
faut absolument trois soumissionnaires dans une opération comme
celle-ci.
M. Claveau: M. le ministre, si je comprends bien le
problème, c'est que vous n'êtes pas en mesure de nous confirmer si
cela correspond effectivement aux règles et normes de la politique
d'achat du gouvernement. Vous avez fait une commande, ils vont ont remis un
équipement. Vous avez eu votre équipement et vous avez
autorisé une dépense de paiement de votre ministère de 53
000 $ pour cet équipement, mais dans la démarche pour en arriver
à l'acquisition de ce bien, vous ne savez pas effectivement si c'est
vraiment tout à fait conforme à la politique d'achat du
gouvernement, etc.
M. Savoie: On vérifie quand même de façon
sommaire pour être sûrs que c'est conforme et on
vérifie également pour être certains que le morceau qu'on
veut, on l'obtient à un prix raisonnable.
M. Claveau: Je suppose qu'au moment d'établir vos budgets
vous vous étiez fixé des marges ou des fourchettes dans
lesquelles vous êtes prêts à payer tel ou tel
équipement.
M. Savoie: Bien, disons que s'ils étaient intervenus avec
un coût de 100 000 $, on l'aurait su, cela n'aurait pas été
accepté.
M. Claveau: Mais quand vous faites la commande au Service des
achats, est-ce que vous dites par exemple: Moi, je veux avoir un
équipement dont le coût serait entre 50 000 $ et 55 000 $; c'est
ce qu'on a de disponible au budget. Le Service des achats répond: C'est
correct, on va être capable de vous le trouver pour 53 700 $. Là,
c'est d'accord.
M. Savoie: On sait combien le morceau coûte à
l'usine. Maintenant, le distributeur, étant donné qu'il fait
l'achat et le transfert, doit garantir un service et l'entretien de
l'équipement. On sait combien il peut facturer pour cela, et cela nous
donne une idée. Il n'y a pas de cachette dans cela.
M. Claveau: Mais vous avez déjà un barème de
ce que vous êtes prêts à payer? Supposons que le Service des
achats...
M. Savoie: Ah oui! On sait combien Leco va payer à
l'achat. On a des catalogues, nous aussi. On n'est pas des "totos".
M. Claveau: C'est à espérer, M. le ministre.
M. Savoie: M. le député d'Ungava, quand on
achète une voiture, vous savez combien cela coûte. Supposons que
j'arrive et que je dise: Bon, vous allez vous acheter un Bronco II, 1988...
M. Claveau: Mais il y a une chose que je sais, par exemple, c'est
que si je veux m'acheter une voiture pour me transporter et que je vais en
soumissions publiques chez l'ensemble des fournisseurs en disant que, grosso
modo, je veux une voiture de grosseur intermédiaire, pas trop
équipée, à ce moment-là, j'ai la chance d'avoir un
certain nombre de prix intéressants qui va me permettre de
décider; mais si je dis, par exemple, au départ, que ce que je
veux, c'est un Bronco 4 X 4, avec air climatisé, etc., que j'envoie les
soumissions chez GM puis chez Chrysler, probablement qu'ils ne seront pas
capables de répondre à ma demande. Il y a juste un fournisseur
possible, c'est celui qui produit Bronco. C'est là, aussi, toute la
dynamique là-dedans.
M. Savoie: Moi, je pense que j'ai besoin d'un "scotch". Ha, ha,
ha!
M. Claveau: On sait comment cela fonctionne. Si on fait des
soumissions d'une façon tellement serrée qu'effectivement, pour
répondre à des besoins pour une question de couleur ou de
grandeur d'écran, d'un quart de pouce plus petit que ce qui était
vraiment précisé dans la soumission, on écarte toutes les
autres, c'est clair qu'on va avoir le produit qu'on veut. Point final. C'est ce
que je veux dire.
C'est pour cela qu'il me semble que, dans ces achats
d'équipement, il y a moyen d'avoir une espèce d'ouverture
d'esprit, au niveau de l'utilisation de l'équipement, de ce qu'on va en
faire, pour qu'il y ait probablement plusieurs fournisseurs qui pourraient
être intéressés, si on n'est pas catégorique au
niveau des spécifications.
M. Savoie: C'est vrai. Mais en quoi cela a-t-il à faire
avec...
M. Claveau: Bien, qu'est-ce que cela a à faire?
M. Savoie:... avec l'engagement 14?
M. Claveau: C'est qu'on se retrouve avec des contrats
négociés pour des équipements qui, à mon avis, en
tout cas, pourraient avoir des équivalents ou des clones, ou,
appelez-les comme vous le voudrez, qui pourraient peut-être coûter
moins cher.
M. Savoie: On parle d'un déterminateur "carbone-soufre"
avec imprimante. Est-ce que vous avez visité le CRM? Je pense qu'on vous
avait invité à deux reprises.
M. Claveau: Bien, vous deviez nous envoyer - j'ai justement les
dates de cela, à mon bureau - vous deviez faire parvenir une invitation
officielle à la commission pour...
M. Savoie: C'est fait.
M. Claveau:... aller visiter. Puis elle n'est jamais venue,
l'invitation.
M. Savoie: Ah, ah, ah!
M. Claveau: Bien, cela ne nous a pas été transmis
par la commission.
M. Savoie: Ah, ah!
M. le Président (Théorêt): Un instant! Un
instant!
M. Claveau: Cela ne nous a pas été transmis.
Le Président (M. Théorêt): Un instant!
M. Claveau: Si cela a été envoyé à la
commission, cela ne nous a pas été transmis.
Le Président (M. Théorêt): Je vais vous
donner les informations. Effectivement, le secrétariat aurait
reçu l'invitation. C'était au mois de décembre et le
bureau directeur de la commission a jugé qu'en pleine fin de session il
était inopportun, à tout le moins, d'aller faire une visite a
l'extérieur de Québec.
M. Claveau: C'est à Québec même.
Le Président (M. Théorêt): À
l'extérieur du parlement.
M. Claveau:...
Le Président (M. Théorêt):... dans les heures
d'ouverture.
M. Savoie: L'invitation est ouverte, M. le Président. Vous
pouvez vous présenter tant que vous le voudrez, à l'heure que
vous voudrez...
Le Président (M. Théorêt): Le
secrétaire prend note que le ministre délégué aux
Mines vous réinvite et nous en ferons part à tous les membres de
la commission.
M. Claveau: J'espère que vous ne m'en tiendrez pas
rigueur, M. le ministre, mais vous êtes en mesure quand même de
constater que l'invitation ne s'est pas rendue à nous.
M. Savoie: Bien oui, c'est cela.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que
l'engagement 14 est vérifié?
M. Claveau: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Théorêt): Engagement 14
vérifié. J'appelle maintenant l'engagement 15: "Divers contrats
relatifs à des travaux de préparation de terrain, de plantation,
de photographie aérienne, de location d'aéronefs, de travaux
d'arpentage ou autres accordés par le ministère au cours de
l'année financière 1987-1988". Le montant de l'engagement est de
184 928 $ avec la liste annexée des contrats accordés.
M. Claveau: M. le Président, ma question s'adresse
plutôt au président ou au secrétaire de la commission.
Est-ce que vous pourriez nous préciser la teneur du premier engagement
de 30 000 $, à la page un, qui suit l'engagement financier?
Le Président (M. Théorêt): Je vais
m'informer, d'abord, s'il est écrit en français. M. le
secrétaire, 'Travaux de dessub" et je ne sais quoi là.
M. Claveau: C'est: Travaux de dessub et s. oaratuibs... "
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que les
fonctionnaires du ministère... ?
Une voix: Se peut-il que ce soit: dessins et séparation de
couleurs?
M. Savoie: Écoutez, moi, je ne sais même pas
où vous êtes rendus.
Le Président (M. Théorêt): Nous sommes rendus
à l'engagement 15, M. le ministre.
M. Savoie: Ah! l'engagement 15. Nous, on n'a pas l'engagement
15.
Le Président (M. Théorêt): Je veux juste
faire remarquer au député d'Ungava qu'encore là ces
descriptions ont été faites par le Conseil du trésor.
M. Claveau: En tout cas. Est-ce que le ministre nous suit,
maintenant?
M. Savoie: Bon, c'est cela! D'accord, 15-413, cela fonctionne,
c'est: dessins et séparation de couleurs, un contrat de 30 000 $. La
firme choisie est Pelletier et Associés. Est-ce que c'est cela? (11 h
45)
Le Président (M. Théorêt): C'est cela.
M. Claveau: C'est cela.
M. Savoie: D'accord. 5 soumissions demandées, 4
soumissions reçues et, évidemment, le soumissionnaire retenu est
le plus bas, le premier s'étant désisté. Le premier avait
soumissionné à 600 $ de moins, mais il s'est
désisté par lettre. Les soumissions varient entre 36 000 $ et 74
000 $. Celui qui a soumissionné pour 36 000 $, M. Pelletier, a obtenu le
contrat.
M. Claveau: J'aimerais savoir quelle est l'idée de
regrouper tout un tas - c'est la troisième fois que cela nous arrive ce
matin - de regrouper tout un tas de contrats, qui ont tous des soumissions sur
invitation ou des contrats négociés, de tout regrouper cela sous
un seul engagement financier, parce que ce sont des choses, finalement,
complètement différentes. Entre autres, cela empêche que
l'on puisse connaître les montants des autres soumissions qui ont
été déposés pour le même travail. Là,
on a juste le montant final, mais on n'a pas le montant des autres
soumissionnaires. Vous nous dites que, dans ce cas-là, M. le ministre,
il y a eu cinq soumissionnaires, mais on ne les a pas, alors que, si on
procédait engagement par engagement, comme cela devrait être le
cas, on
les aurait tous.
Le Président (M. Théorêt): Vous permettrez,
M. le ministre. Encore une fois, vous savez que c'est le Conseil du
trésor qui a fait cette liste de cette façon. Le ministre est en
mesure de répondre et de vous donner les informations nécessaires
en ce qui concerne les autres soumissionnaires, pour chacun des cas, comme il
vient de le faire d'ailleurs pour votre première question concernant Luc
Pelletier et Associés, en vous donnant les noms des autres
soumissionnaires et les montants.
M. Claveau: Je veux bien vous croire, M. le Président,
mais, normalement, dans les engagements financiers qui nous sont
déposés, on devrait avoir tout cela, sinon tout ce qu'on aura
à faire au bout de la ligne, à la limite de cette
réflexion, c'est de dire: engagements financiers du mois de
décembre, montant total de tant et, après cela, il y aura un
petit tableau qui les donnera tous.
Le Président (M. Théorêt): Je porterais
à votre attention également, M. le député d'Ungava,
que le secrétaire de la commission me dit que c'est ce qui se fait dans
les autres commissions également.
M. Claveau: Cela ne veut pas dire qu'on est obligés
d'être d'accord.
Le Président (M. Théorêt): C'est votre
choix.
M. Claveau: Cela me fait plaisir de vous recevoir à la
commission, M. le député de Saguenay. J'aimerais savoir ce
qu'est, plus spécifiquement, le troisième engagement de cet
engagement? Il s'agit d'un engagement complètement différent du
reste: "dosage d'arsenic par colorimétrie sur 17 000 échantillons
de sols et de sédiments". Cela sert à quoi?
M. Savoie: II s'agit d'un engagement de 55 000 $. Ce contrat a
été accordé pour satisfaire les demandes d'analyse de la
Direction générale de l'exploration géologique et
minérale dépassant la capacité normale des laboratoires
analytiques du Centre de recherches minérales. Le contrat a
été terminé le 2 novembre, pour une somme de 53 000 $,
correspondant au nombre d'échantillons effectivement analysés. Il
n'y a donc pas eu de suppléments. Cinq firmes ont été
appelées à présenter une offre de service pour la
réalisation du projet. Comme la spécialité n'était
pas inscrite au fichier, les entreprises ont été invitées
directement par le ministère. Un comité d'évaluation de
soumissions a été formé et, après avoir
évalué les propositions selon les critères proposés
par le Conseil du trésor, il a convenu de recommander l'adjudication du
contrat au plus bas soumissionnaire.
M. Claveau: Vous avez trouvé cinq firmes qui pouvaient
faire le travail. Est-ce qu'il y en avait plus que cela ou si c'est vraiment
une étude exhaustive que vous êtes à...
M. Savoie: Je pense que des firmes pour faire une analyse du
dosage d'arsenic par colorimétrie sur 17 000 échantillons, cela
ne court pas les rues, cela non plus.
M. Saint-Cyr: D'ailleurs, il y en a seulement deux qui ont
soumissionné. Il y en a trois qui n'ont pas soumissionné, parmi
les cinq...
M. Claveau: Quel était le montant de l'autre
soumission?
M. Saint-Cyr: Je peux vous donner le chiffre par dosage. La
première retenue demandait 3, 25 $ par dosage, alors que la
deuxième, la firme B, demandait 6 $ par dosage.
M. Claveau: C'est des gens "chèrants". C'était qui,
la deuxième firme, s'il vous plaît?
M. Saint-Cyr: C'était Éço-recherches. M.
Claveau: Éco-recherches.
M. Saint-Cyr: Oui, je pense qu'ils sont situés à
Montréal ou à Laval.
M. Claveau: Normalement, on devrait avoir tout cela, M. le
Président. Vous en conviendrez.
Cela sert à quoi exactement, ce dosage d'arsenic? C'est pour
l'or, je suppose?
M. Savoie: Oui, c'est cela.
M. Claveau: Mais c'est...
M. Savoie: C'est un indicateur de l'or.
M. Claveau: Dans les échantillons?
M. Savoie: Oui.
M. Claveau: Ce sont des échantillons envoyés par
des prospecteurs ou par les compagnies comme résultats du forage
dû aux accréditives.
M. Savoie: C'est par les équipes géologiques du
ministère uniquement.
M. Claveau: D'accord. C'est le genre d'équipes dont on
parlait tout à l'heure qui s'en vont sur le terrain l'été
pour des contrats de trois mois. Est-ce que cela représente l'ensemble
des échantillons qui ont été rapportés par ces
équipes l'année dernière?
M. Savoie: Non.
M. Claveau: II y en a combien en tout d'échantillons
traités annuellement ou prélevés par les équipes du
ministère sur le terrain?
M. Caty: Si on parle d'échantillons de fonds de lac, de
sols, etc., une couple de 100 000 peut-être.
M. Claveau: 200 000?
M. Caty: Oui, pas tous analysés, remarquez, mais
ramassés.
M. Claveau: Ceux qui ne sont pas analysés, qu'est-ce que
vous faites avec? Est-ce qu'ils sont éliminés?
M. Caty: On les garde pendant un an ou deux, puis on les
élimine.
M. Claveau: D'accord. Je vous remercie.
Le Président (M. Théorêt): L'engagement 15
est vérifié. L'engagement 16: "Divers contrats relatifs à
des travaux de préparation de terrain, de plantation, de photographie
aérienne, de location d'aéronefs, de travaux d'arpentage ou
autres accordés par le ministère au cours de l'année
financière 1987-1988". Montant de l'engagement, 555 702 $.
M. le député d'Ungava.
M. Claveau: Combien y a-t-il eu de soumissions
déposées pour le contrat de 460 000 $ justement pour le petit
bout de route dont on parlait tout à l'heure avec les deux ponts, dans
Chibougamau?
Vous en conviendrez, normalement un contrat de 460 000 $, cela devrait
faire l'objet d'un point à part. C'est drôle qu'on retrouve cela
à l'intérieur d'un paquet.
M. Savoie: Je n'y peux rien. Ce n'est pas moi qui fais les
paquets.
M. Claveau: Comment dites-vous?
M. Savoie: Ce n'est pas moi qui établis...
M. Claveau: J'en conviens, mais le président de la
commission devrait être en mesure de transmettre nos commentaires au
Conseil du trésor pour lui dire que la prochaine fois on aimerait bien
avoir les contrats, contrat par contrat, non pas dilués dans un grand
ensemble, surtout pour un contrat de cet ordre. Cela vaudrait la peine de le
rendre individuel. Le fait qu'il soit regroupé dans un engagement qui
s'appelle l'engagement 16, cela élimine toute l'information
complémentaire que l'on devrait normalement avoir avec l'engagement.
Le Président (M. Théorêt): J'ai très
bien pris en note vos remarques, M. le député d'Un- gava.
Néanmoins, je vous rappelle que vous pouvez avoir toutes ces
informations en interrogeant le ministre, de toute façon.
M. Claveau: Mais vous conviendrez...
Le Président (M. Théorêt): Je comprends, j'ai
très bien compris votre point.
M. Claveau:... M. le Président, que ce serait beaucoup
plus court en commission. On n'aurait pas à questionner et on aurait
l'information.
Le Président (M. Théorêt): J'ai très
bien compris votre point.
M. Claveau: Peut-être que le ministre pourrait nous
déposer l'ensemble des données qui ont amené l'octroi de
ce contrat: combien il y a eu de soumissionnaires, les montants des
soumissions, etc., par rapport à l'engagement séquentiel 463?
M. Savoie: II s'agit de travaux de construction de deux ponts et
d'un tronçon de route de 4, 7 kilomètres et d'amélioration
de 35 kilomètres de routes dans le comté d'Ungava. Le montant de
l'engagement a été de 460 000 $. Il y a eu deux soumissions
publiques: Construction Ex-terr a soumissionné, Construction Domi et le
contrat a été terminé au coût de 458 000 $
finalement, selon la cédule.
M. Claveau: 458 000 $ que cela a coûté? M.
Savoie: Oui.
M. Claveau: Pour la deuxième soumission, celle qui venait
tout de suite après, c'était quoi le montant?
M. Savoie: Comment dites-vous cela?
Le Président (M. Théorêt): II y a eu deux
soumissions. D'abord, ce sont bien des soumissions publiques.
M. Savoie: II y a eu trois soumissions: Fournisseur Ey-terr,
Construction Ex-terr et Construction Domi.
M. Claveau: Construction Inter. M. Savoie: Pardon?
M. Claveau: C'est quoi le montant des soumissions?
M. Savoie: Ey-terr et Ex-terr est-ce la même chose? Je
m'excuse, Ey-terr et Ex-terr, c'est la même compagnie.
M. Claveau: D'accord.
M. Savoie: Alors, il y a seulement deux soumissions.
M. Claveau: II reste l'autre.
M. Savoie: Construction Domi inc.
M. Claveau: D'où cela vient?
M. Savoie: Je ne le sais pas. Je n'ai pas d'adresse pour
Construction Domi.
M. Claveau: Ils ont soumissionné à combien?
M. Savoie: Est-ce qu'on a le droit de dévoiler
publiquement les montants des soumissionnaires?
M. Claveau: Bien, tiens! Des engagements financiers, c'est pour
cela.
M. Savoie: Est-ce qu'on est sûr?
M. Claveau: Normalement, on devrait avoir le montant de tous les
soumissionnaires.
M. Savoie: C'est cela, mais je veux être certain, car je me
pose la question...
Le Président (M. Théorêt): Dans les
soumissions sur invitation apparaît le montant des soumissionnaires
autres que celui choisi.
M. Claveau: Dans les soumissions publiques, on a vu tout à
l'heure, quand on en a discuté, que les autres soumissionnaires
étaient là.
Le Président (M. Théorêt): On a vu
également dans les autres soumissions publiques... Dans le cas du
contrat pour les 101 000 séries de quatre plaques métalliques,
c'était sur invitation?
M. Savoie: Une soumission publique.
Le Président (M. Théorêt): Une soumission
publique.
M. Savoie: Cela peut être aussi sur invitation.
M. Claveau: Non, la soumission publique que nous avions tout
à l'heure... Voyons donc! on les a tout le temps eues. C'est une
nouvelle façon de noyer le poisson.
M. Savoie: Non, non, M. le député d'Un- gava, tout
ce que j'essaie de faire, c'est d'être certain que la procédure
est respectée et qu'on ne crée pas de dommage à
quelqu'un.
M. Claveau: M. le ministre, pour septembre 1987, ministère
de l'Énergie et des Ressources, soumissions pour le contrat de la route
Manic 5-Fermont, on les avait tous, les soumissionnaires. C'est à
l'engagement 19, septembre 1987.
Le Président (M. Théorêt): Effectivement,
pour cette soumission publique tous les autres soumissionnaires apparaissent
avec les montants.
M. Savoie: D'accord. Est-ce une erreur ou quoi? C'est ce que je
veux savoir.
Le Président (M. Théorêt): Je ne peux pas
vous répondre si c'est une erreur. Si vous voulez que je m'informe, je
vais le faire immédiatement.
M. Savoie: C'est pour voir exactement si je dois le transmettre
publiquement. Si je peux le transmettre publiquement, il n'y a pas de
problème, mais je ne veux pas de doute.
M. Claveau: Mais les soumissions sont ouvertes au public oui ou
non?
M. Savoie: Je l'ignore.
M. Claveau: Bien, les soumissions publiques, normalement, c'est
ouvert au public. Vous irez voir dans les hôtels de ville quand les
conseils de ville ouvrent les soumissions comment cela se passe.
Le Président (M. Théorêt): Les soumissions
publiques, c'est public.
M. Savoie: M. le Président, est-ce que vous pouvez faire
des vérifications sur cela et m'aviser? On me dit qu'il s'agit là
d'une soumission publique et que les soumissions sont ouvertes au public.
Le Président (M. Théorêt): Voilà!
M. Savoie: Cela ne veut pas dire que c'est publié. Nous,
on publie les transcriptions de cette...
Le Président (M. Théorêt): M. le ministre,
vous avez raison, à l'exception que les soumissions publiques sont
disponibles et accessibles à tous.
M. Claveau: Elle est bonne! Comment voulez-vous qu'on
vérifie des engagements financiers et des dépenses s'il n'y a pas
moyen d'avoir les autres montants des autres soumissions?
M. Savoie: Non, non, j'ai les autres montants. Je pourrais vous
les donner. Les fonctionnaires m'avisent que, effectivement, il n'y a pas de
problème, c'est public, cela peut être connu. Moi, je dis: C'est
bien beau tout cela mais je veux être certain. Je ne veux pas fonctionner
avec des à-peu-près. Si je me fie... comme je le
dois, ce serait bon qu'on le sache exactement.
Le Président (M. Théorêt): M. le ministre, si
vous insistez, je peux suspendre et m'informer. Je dois porter à votre
attention que non seulement nous avons des cas où les autres
soumissionnaires publics sont là, mais qu'également à
cause de la loi sur l'accès à l'information, une soumission
publique est accessible à qui que ce soit.
M. Savoie: D'accord. Je vais vous demander tout de même de
vérifier. On va procéder comme si le doute n'existait pas dans
mon esprit.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que le
député d'Ungava serait d'accord de laisser de côté
cet engagement et passer à l'autre engagement si vous voulez? Je vais
revenir d'ici ce temps vous le confirmer. Je m'excuse, mais je porte à
votre attention également qu'à midi tous les engagements
financiers...
M. Claveau: M. le Président, on va arrêter les
engagements financiers à midi, si vous voulez, mais ceux qui suivent ne
sont pas considérés comme adoptés.
Le Président (M. Théorêt): Cela a toujours
été comme cela. M. le député de La Peltrie.
M. Cannon: Si vous le permettez, M. le Président, on a
reçu l'ordre de l'Assemblée de vérifier les engagements
financiers du ministère de l'Énergie et des Ressources, secteur
mines, pour le mois de septembre et jusqu'au mois de décembre 1987
inclusivement. Ce qui inclut donc le mois de décembre. Ce n'est pas de
notre ressort, nous du côté ministériel, ni la faute du
ministre, si le député de l'Opposition chargé d'interroger
le ministre sur cette question n'a pas eu le temps de le faire. Il y a un deux
heures qui ont été négociées entre les partis. Il a
été convenu de part et d'autre qu'à l'intérieur de
cette enveloppe de temps le député d'Ungava avait le temps
nécessaire pour poser toutes les questions nécessaires au
ministre. Quant à moi, M. le Président, pour la formation
ministérielle, nous n'avons nullement l'intention d'accorder notre
consentement pour passer au-delà de midi.
Le Président (M. Théorêt): M. le
député d'Ungava, une dernière intervention tout en vous
rappelant qu'il y a plusieurs cas de jurisprudence et que je suis prêt
à rendre ma décision. Je vous laisse intervenir.
M. Claveau: M. le Président, à la suite de
l'intervention de mon collègue, le député de la Peltrie,
je voudrais tout simplement dire que le fait que le ministre nous ait
refusé une information que nous sommes en droit d'avoir nous a fait
perdre au-delà de sept minutes des travaux de la commission qui nous
auraient peut-être permis de discuter des autres engagements financiers
qui devaient venir. Cette information nous est due. On y a droit. C'est une
belle façon, si vous me le permettez, de noyer le poisson, de faire en
sorte qu'on n'ait pas le temps de regarder le reste. Je dis que c'est bien
dommage, mais cet engagement financier et les autres engagements qu'il nous
restait, ceux de décembre 1987, je crois, en ce qui me concerne ne sont
pas considérés comme adoptés.
Le Président (M. Théorêt): M. le
député d'Ungava, je vous rappelle que des
précédents existent sur les ententes de vérification des
engagements financiers et que cela a toujours été, dans le
passé, considéré comme des engagements
vérifiés lorsque l'heure était arrivée et que nous
n'avions pu nous rendre à la limite des engagements financiers.
D'autre part, je vous rappelle également, M. le ministre, que,
après vérification, une soumission publique, c'est public et que
vous pouvez divulguer l'autre soumissionnaire.
M. Savoie: À ce moment-là, M. le Président,
je vous signale que Construction Domi a soumissionné à 640 231,
18$.
Le Président (M. Théorêt): Merci, M. le
ministre. M. le député d'Ungava.
M. Claveau: Je peux vous dire que je trouve dommage qu'on nous
ait amené un débat inutile sur une information à laquelle
on avait droit et qu'on ait fait perdre le temps qu'on aurait pu utiliser pour
vérifier d'autres engagements.
Le Président (M. Théorêt): M. le
député de La Peltrie, voulez-vous intervenir? Sur quoi?
M. Cannon: Sur ce point-là, M. le Président,
simplement pour rectifier des faits. Vous savez aussi bien que moi, et le
député d'Ungava le sait aussi, il est le chef d'orchestre, c'est
lui qui mène le bal et qui interroge le ministre. Il parle d'une perte
de temps causée par nous parce qu'on n'a pu effectivement
répondre à l'une de ses interrogations. Parlementaire
expérimenté comme il est, il le sait très bien.
D'ailleurs, il a passé 15 à 20 minutes à nous parler tout
à l'heure de l'absence de concurrence au Québec et qu'on
était dans une situation monipolistique. Il y a eu des interventions qui
ont été sollicitées de sa part et qui ont
été aussi considérées par nous comme des
délais indus. Alors, aujourd'hui, à ce moment-ci, il vient nous
accuser d'avoir retardé le dénouement de cette commission pendant
une période de sept minutes, mais ce n'est pas une période de
sept minutes. Quand j'ai regardé le cadran ou l'horloge, il était
11 h 54 et à cette heure, on était rendus à l'engagement
antérieur. Alors nous accuser de retarder indûment le processus
démocratique, je trouve que c'est pas mal charrier.
Décembre
Le Président (M. Théorêt): M. le
député de La Peltrie, je vais permettre une dernière
intervention du député d'Ungava pour clore le débat en
déclarant, après coup, les engagements financiers du secteur des
mines des mois de septembre à décembre 1987...
Une voix:... adoptés
Le Président (M. Théorêt):... adoptés.
Je permets une dernière intervention au député
d'Ungava.
M. Claveau: M. le Président, je voudrais simplement dire
au député de La Peltrie qu'il m'appartient de gérer mon
temps comme je l'entends. Si on décide de passer tout le temps sur un
seul engagement, c'est à nous de le décider. À partir du
moment où on a droit à une information, qu'elle ne nous est pas
transmise et qu'elle nous fait perdre du temps, là ce n'est pas notre
choix, mais celui du ministre et il en vivra les conséquences.
Cela dit, je voudrais remercier le ministre ainsi que tout le personnel
de son ministère pour avoir répondu du moins à la plupart
de nos questions, en espérant que nous aurons la chance de nous revoir
prochainement pour continuer ce bel exercice qui est sûrement très
productif et qui va nous permettre d'éclaircir beaucoup de choses avec
le temps.
Le Président (M. Théorêt): M. le ministre,
pour le mot de la fin.
M. Savoie: Oui, merci beaucoup. Je voudrais également
remercier ceux et celles qui nous ont accompagnés ce matin.
Effectivement, je voudrais moi aussi remercier le député d'Ungava
pour sa bonne coopération. Je suis certain que, cet après-midi,
le show va continuer.
Le Président (M. Théorêt): La commission de
l'économie et du travail ayant rempli son mandat, les travaux sont
ajournés sine die.
(Fin de la séance à 12 h 5)