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(Vingt heures trois minutes)
La Présidente (Mme Dionne): Je déclare la
commission de l'économie et du travail ouverte. J'aimerais rappeler le
mandat de la commission qui est de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 11, Loi modifiant diverses
dispositions législatives concernant le cadastre. Est-ce qu'on a des
remplacements, M. le secrétaire?
Le Secrétaire: Oui, Mme la Présidente. Il y a un
seul remplacement: M. Théorêt (Vimont) est remplacé par Mme
Dionne (Kamouraska-Témiscouata).
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. le
secrétaire. J'inviterais maintenant M. le ministre pour les remarques
préliminaires.
M. Ciaccia: Mme la Présidente, je pense qu'on a dit tout
ce qu'on avait à dire sur le projet de loi à l'occasion de
l'adoption du principe. À moins que mon collègue, le
député d'Ungava, ait des remarques préliminaires
auxquelles je pourrais répondre, je suggérerais qu'on
procède à l'étude article par article.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. le ministre. M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Mme la Présidente, je vois que le ministre
essaie de renverser les rôles et de briser les coutumes de la commission
en essayant de faire ses remarques préliminaires après les
miennes. Je ne lui donnerai pas cette chance. Je voudrais seulement saluer les
membres de la commission, ainsi que le personnel de son cabinet et du
ministère qui accompagnent le ministre et les remercier de leur
présence ce soir, en souhaitant que le ministre utilise tout le temps
voulu pour répondre aux questions que je lui poserai et non pas pour
répondre à mes remarques préliminaires. Je suis prêt
à commencer tout de suite.
M. Ciaccia: Cela me fera grand plaisir, Mme la Présidente,
de prendre tout le temps voulu pour répondre aux questions du
député d'Ungava mais j'espère qu'il n'y aura pas trop de
temps voulu.
La Présidente (Mme Dionne): Donc, si tout est clair,
j'appelle donc l'article 1. M. le ministre.
Code civil du Bas-Canada
M. Ciaccia: L'article 1 remplace l'article 2166. Cette
modification dissipe l'ambiguïté qui subsistait malgré
l'article 2176a du Code civil quant à la possibilité de
déposer les plans pour une partie seulement d'une localité
comprise dans une division d'enregistrement. Dans l'article 2176a, il pouvait y
avoir une ambiguïté quant au dépôt des plans pour une
partie et quant au fait que cela prenait effet dès le dépôt
des plans. Pour enlever cette ambiguïté, on a rédigé
l'article 2166.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. le ministre. M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Je comprends ce que le ministre dit sauf que ie fait
d'enlever le mot tous"... "les lots d'une même cité" ou "tous les
lots d'une même cité", cela ne prête pas
nécessairement à ambiguïté. Peut-être pour la
deuxième partie, par contre, "qui en font l'objet ou qui sont compris
dans la circonscription du bureau"...
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: La raison pour supprimer le mot "tous" est
d'éviter l'ambiguïté qu'il fallait déposer le plan
pour tout.
M. Claveau: Tout le quoi?
M. Ciaccia: Tous les plans, toutes les localités. Si les
questions du député d'Ungava deviennent trop techniques, Mme la
Présidente, je vais être obligé d'appeler à l'aide
mon service technique, mes fonctionnaires du ministère.
M. Claveau: M. le ministre, on ne voudrait pas que ces
gens-là se soient déplacés pour rien.
M. Ciaccia: Même si je sais la réponse, je ne la
donnerai pas. Je vais demander aux fonctionnaires du ministère de
m'assister pour rendre la soirée plus intéressante.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre, il n'y a pas
de problème. Si vous voulez demander à la personne de s'avancer
et de s'identifier.
Mme Michaud (Joanne): Mon nom est Joanne Michaud, du service
juridique du ministère de l'Énergie et des Ressources. La raison
des modifications qui sont apportées à l'article 2166 du Code
civil sont que, lorsqu'on lisait l'article tel qu'écrit auparavant, cela
disait clairement qu'il fallait déposer tous les plans de toutes les
cités, villes, villages, paroisses, cantons compris dans la
circonscription du bureau d'enregistrement. Comme c'est impossible de
déposer en une seule fois tous les plans d'une division
d'enregistrement, on a clarifié ce point. On les dépose au fur et
à mesure qu'ils sont prêts.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, Mme Michaud. M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Je vous remercie de votre réponse. Je crois
que vous feriez un excellent ministre. Le mot d'iceux - excusez mon ignorance -
mais qu'est-ce que cela signifie exactement?
Une voix: D'iceux, cela rime avec vicieux. Mme Michaud: De
ceux-ci ou de celles-ci.
M. Ciaccia: C'est du vieux français du temps de
Napoléon. C'est lui qui a fait le Code civil. Nous, nous avons
copié le Code civil de Napoléon. C'est le vieux français.
Nous avons modernisé le Code civil, c'est pour cela qu'on a
enlevé ce mot-là.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que cela va pour
l'article 1?
M. Claveau: Cela va pour l'article 1.
La Présidente (Mme Oionne): L'article 1 est adopté.
J'appelle donc l'article 2. M. le ministre.
M. Ciaccia: Le but de cette modification est de simplifier la
procédure de mise en vigueur des plans qui n'auront plus à faire
l'objet d'un arrêté ministériel publié à la
Gazette officielle du Québec. Elle clarifie aussi la situation
quant à la possibilité de déposer des plans pour une
partie seulement d'une division d'enregistrement.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. le ministre. M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Rayer la partie de la phrase "et qu'il a
été donné avis par arrêté tel que
mentionné en l'article 2169", cela va, mais pourquoi rayer en même
temps "pour toute sa circonscription"? Est-ce qu'on enlève la notion de
circonscription?
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Pour les mêmes raisons qu'on vous a
données pour enlever le mot "tous". C'est pour les mêmes raisons
qu'on raye ces mots.
M. Claveau: Est-ce que cela veut dire qu'il y aura à ce
moment des lots ou des municipalités qui ne seront pas
numérotés?
La Présidente (Mme Dionne): Mme Michaud.
Mme Michaud: Cela se fait....
M. Ciaccia: Cela se fait au fur et à mesure.
M. Claveau: D'accord, on n'est pas obligés de tout le
faire et ensuite de le faire approuver en bloc. On va le faire à mesure
que cela sera déposé.
M. Ciaccia: Je pensais que le député d'Ungava
m'aurait demandé pourquoi on utilise les mots "Gazette officielle"?
Peut-être qu'on aurait dû changer cela en Journal officiel
du Québec. Parce que "gazette" implique un journal de
Montréal avec lequel on n'est pas toujours tous d'accord.
M. Claveau: J'espère, M. le ministre, que vous allez me
laisser la gérance des questions et que vous allez vous occupez de la
gérance des réponses.
M. Ciaccia: Je vous en suggère quelques-unes. Non, mais la
Gazette officielle, franchement.... Il est temps qu'on change nos...
M. Claveau: M. le ministre, si vous êtes d'avis que le
terme "gazette" est dépassé et est un anachronisme, à ce
moment-là, loisir vous est de déposer un projet de loi et de le
modifier.
M. Ciaccia: Je vais porter cela à l'attention du
ministère des Communications.
M. Claveau: Je ne dis pas que ce n'est pas une excellente
idée. À ce moment-là, ce sera à vous de
déposer un projet de loi pour le faire, un petit projet de loi en deux
articles.
M. Ciaccia: Après que la Cour suprême aura rendu sa
décision.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'article 2 est
adopté?
M. Claveau: Attendez un peu. On modifie aussi "et qu'il a
été donné avis"... C'est la même chose. D'accord,
cela va.
La Présidente (Mme Dionne): Cela va. Alors, l'article 2
est adopté. J'appelle l'article 3.
M. Ciaccia: Cette modification fixe une date d'entrée en
vigueur uniforme pour tous les plans de cadastre, soit la date de leur
dépôt au bureau de la division d'enregistrement, parce que les
plans originaux entraient en vigueur à la date fixée par un
arrêté ministériel et les autres plans à la date de
leur dépôt au bureau d'enregistrement. Maintenant, on fixe
spécifiquement...
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Vous allez m'expliquer quelque chose quand
même, puisqu'on est dans le noeud du problème. Je comprends que
cela puisse alléger la démarche de ne plus avoir à
attendre que ce soit approuvé par décret, mais, dans la pratique,
qu'est-ce que cela modifie? Quel avantage réel peut-il y avoir à
ce que le plan soit effectif au moment de son dépôt?
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Premièrement, c'est plus rapide. Cela fait
gagner du temps en étant plus rapide.
M. Claveau: Pourquoi, antérieurement ou jusqu'à
maintenant, voyait-on la nécessité de le faire approuver et de le
publier dans la Gazette officielle et que, maintenant, on n'en voit plus la
nécessité ou l'intérêt?
M. Ciaccia: Voici la raison. Le fait d'avoir un
arrêté ministériel et une publication dans la Gazette
officielle, on s'est aperçu que cela n'ajoutait absolument rien aux
conséquences juridiques en termes de l'effet, de la mise en vigueur. La
seule chose que cela faisait, c'était de retarder. On recevait des
plaintes de ceux qui voulaient obtenir des permis de construction, des
arpenteurs-géomètres, de tous ceux qui attendaient de pouvoir
obtenir l'effet juridique du dépôt. Plutôt que de retarder
cela et dire: On va avoir un arrêté ministériel... Cela
n'ajoutait absolument rien. On a dit: Cela va prendre effet dès ia date
du dépôt au bureau de la division d'enregistrement. C'est pour
cela.
Quel est le but de déposer? C'est pour avertir les tierces
parties. C'est que, si quelqu'un veut transiger sur un lopin de terrain ou une
propriété, il faut qu'il soit en mesure de dire: Je transige, je
fais une transaction juridique sur le lopin de terrain ou la
propriété en question, est-ce que cela va avertir les tierces
parties? Vous et moi, M. le député, on pourrait s'entendre pour
signer un acte de vente pour une propriété. Mais comment les
tierces parties vont-elles être en mesure d'être avisées de
cela? Le but de cela c'est la façon d'avertir toute la population, de
dire: Voici, il y a une propriété, il y a des transactions qui
affectent cette propriété. Cela ne prend pas effet parce qu'on a
un avis dans la Gazette officielle. Cela ne prend pas effet parce qu'il y a un
arrêté ministériel que seulement les ministres connaissent.
Cela prend effet parce qu'il y a un dépôt et que la personne peut
aller au bureau d'enregistrement et regarder le dépôt. (20 h
15)
On dit: Si c'est le fait, soyons pratiques et mettons la date du
dépôt. Toutes les personnes, tous les intéressés,
toutes les tierces parties qui peuvent avoir un intérêt à
transiger sur cette propriété peuvent aller au bureau
d'enregistrement, lis ne peuvent pas aller au Conseil des ministres. Cela ne
sert à rien qu'ils aillent voir la Gazette officielle. Ce n'est pas cela
qui va ajouter quoi que ce soit au fait que les tierces parties peuvent
être avisées de ce qui se passe.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Le fait que cela soit publié actuellement dans
la Gazette officielle ajoute un mécanisme de contrôle
supplémentaire, si vous voulez.
M. Ciaccia: Combien de fois par semaine lisez-vous la Gazette
officielle, vous?
M. Claveau: Quand j'étais maire, je la lisais
régulièrement. Aujourd'hui, j'ai peut-être moins...
M. Ciaccia: Mais ceux qui transigent sur des
propriétés, ce ne sont pas que les maires. Pensez-vous que
"Ti-Jos Bas-de-poêle" qui veut acheter une propriété lit la
Gazette officielle? Voyons donc. Il va voir son notaire. Le notaire va
aller au bureau d'enregistrement. Il s'en fout bien de la Gazette
officielle.
M. Claveau: Ce n'est pas cela. Le fait d'être publié
dans la Gazette officielle amenait une garantie ou un mécanisme
de contrôle supplémentaire dans la mesure où tout individu,
quel qu'il soit, peut - s'il consulte la Gazette officielle, j'en
conviens - être au courant de l'ensemble des dépôts des
plans de cadastre partout au Québec.
M. Ciaccia: Je ne suis pas d'accord. Je crois que 99 3/4 % de la
population, non seulement ne ia lisent pas, mais ne savent même pas
qu'elle existe, la Gazette officielle. Les gens du milieu juridique, les
députés, les fonctionnaires, soit un très petit
pourcentage de la population, connaissent l'existence de la Gazette
officielle.
En ce qui me concerne, premièrement, on devrait changer le nom de
la Gazette officielle. Deuxièmement, c'est une mesure qui est
dépassée dans notre vie quotidienne et dans les façons de
communiquer d'aujourd'hui. Peut-être que dans certains cas c'est encore
important. Mais, dans celui des bureaux d'enregistrement, cela n'ajoute
absolument rien. La seule chose que cela fait, c'est que cela retarde les
procédures. On ne veut pas les retarder. On veut accélérer
les procédures pour ceux qui en ont besoin.
M. Claveau: On dit que le plan entre en vigueur à ia date
de son dépôt. Est-ce qu'il va rester - peut-être que
j'anticipe sur les prochains articles du projet de loi 11 - quelque part, dans
un délai de deux mois, trois mois, six mois, je ne sais trop, une
façon pour un individu de contester des éléments de ce
plan?
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Oui, c'est toujours contestable, même si on dit
que c'est le dépôt au bureau de la division qui rend le plan de
cadastre en vigueur. Admettons qu'il y ait un plan de cadastre qui dit: La
propriété no 238, subdivision 1 du lot 238, de la paroisse de
Saint-Laurent, appartient à telle personne. La personne qui veut
contester cette description et qui dit qu'elle a des droits peut toujours aller
devant les tribu-
naux. Ce n'est pas le fait d'être déposé, encore
moins le fait que c'est dans la Gazette officielle, qui va changer ses
droits. Si une personne a des droits, elle peut les faire prévaloir
devant les tribunaux.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: À moins que je ne me trompe, je crois que
lorsqu'on publie dans la Gazette officielle il y a toujours un temps de
délai pour permettre justement une contestation ou un appel sur...
M. Ciaccia: La Gazette officielle ne change pas les délais
en termes de contestation. C'est toujours contestable au service du cadastre.
Il y a un contrôle qui est fait au service du cadastre avant le
dépôt au bureau d'enregistrement. Quand le ministère, le
service du cadastre, donne son approbation, à ce moment-là toutes
les vérifications ont été faites et le plan est
déposé. Le fait qu'il soit publié dans la Gazette
officielle est seulement une procédure additionnelle qui ne change
rien. Les faits juridiques et toutes les vérifications se font avant que
le plan soit déposé au bureau d'enregistrement.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Actuellement, quel est le délai moyen entre le
moment où le plan est déposé au bureau régional des
cadastres ou au bureau d'enregistrement et le moment où il est
publié dans la Gazette officielle? Quel est le délai moyen
actuellement?
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Avant le présent projet de loi, il y avait un
délai de 45 à 60 jours. Avec le présent projet de loi, ce
délai de 60 jours est réduit à deux semaines, pour pouvoir
obtenir les permis nécessaires pour transiger sur une
propriété.
M. Claveau: Après son dépôt, cela va prendre
encore quand même autour de deux semaines avant de pouvoir se
prévaloir du plan.
M. Ciaccia: Non. M. Claveau: Non?
M. Ciaccia: Non, le plan est en vigueur, on peut s'en
prévaloir à la minute, au moment même où il est
déposé au bureau d'enregistrement.
Le délai de deux semaines sert à quelqu'un qui veut
modifier le cadastre. Avant le présent projet de loi, pour obtenir un
nouveau cadastre ou un changement, cela prenait 60 jours. Là, cela prend
deux semaines parce qu'on a éliminé certaines procédures
et accéléré le processus. Alors, quand une personne
commence le processus pour obtenir un nouveau cadastre, cela lui prend deux
semaines. Il est en vigueur à la minute, au moment même où
il est déposé. Il est déposé seulement après
que le service du cadastre a fait toutes les vérifications
nécessaires.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Actuellement, le fait que ce soit publié dans
la Gazette officielle donne quand même, je dirais, un momentum de
départ pour faire savoir qu'à compter de cette date, il peut
être consulté. C'est connu publiquement; n'importe qui dans tout
le territoire peut le savoir. Vous me dites: Ce n'est pas consulté. Il
reste que le mécanisme est là. À partir du moment
où on l'enlève, quel sera le mécanisme, la façon de
rendre public le fait que le plan est déposé, pour s'assurer que
tous et chacun aient les mêmes droits ou la même possibilité
de consulter rapidement le plan?
Vous savez, quelqu'un qui est au courant du dépôt du plan
peut tout de suite le lendemain matin se présenter au bureau, sachant
qu'il y a telle ou telle anomalie qui pourrait éventuellement lui
être bénéfique ou dont il pourrait tirer profit. Ce n'est
pas certain que tous les autres contribuables vont connaître exactement
la date du dépôt du plan comme cet individu, qui peut être
au courant pour toutes sortes de raisons.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: La raison pour laquelle on publie certaines
informations dans la Gazette officielle, c'est parce que ce sont des
informations, à mon avis, qui visent l'ensemble de la population qui a
un intérêt particulier. Je vais vous donner l'exemple des
décrets sur le prix de l'essence. La seule façon dont on pouvait
les rendre publics et les mettre en vigueur pour toute la population
était de les publier. L'ensemble de la population ne pouvait pas aller
au bureau d'enregistrement; on ne pouvait pas lui demander de venir à
Québec. On publie alors dans la Gazette officielle un ensemble de
renseignements qui s'appliquent à toute une population.
Quand on traite d'un cadastre, le cadastre lui-même touche une
propriété. Ce n'est pas toute la population qui a un
intérêt dans cette propriété. Ceux qui ont un
intérêt dans cette propriété ont un moyen beaucoup
plus efficace de s'informer que la Gazette officielle, parce que la
Gazette officielle est-ce celle du 15 mai, du 30 mai? On peut en manquer
un numéro. Le plan, lui, est déposé. Les gens vont au
bureau d'enregistrement et ils le voient immédiatement. La personne qui
a un intérêt particulier dans cette propriété peut
se protéger. Il n'est pas nécessaire d'aller au-delà de
cela.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Supposons, M. le ministre, qu'il y ait une
propriété à laquelle, pour toutes sortes de raisons cinq
personnes s'intéressent, une propriété qui pourrait
être située dans la région montréalaise. Un individu
du Lac-Saint-Jean, un de la Gaspésie, un de l'Abitibi, deux de la
région de Montréal, pour toutes sortes de raisons, pourraient
avoir un intérêt dans cette propriété. À
partir du moment où il existe actuellement - vous l'avez dit
vous-même - un délai de 45 à 60 jours entre le moment du
dépôt et la date de publication dans la Gazette officielle,
cela veut dire que cela peut permettre à tout le monde... Si, dans
45 ou 60 jours, la personne ne s'est pas prévalue du délai ou n'a
pas pris le temps de s'occuper des intérêts qu'elle pourrait avoir
dans cette propriété, à partir du moment de la publication
- on peut dire, le lendemain matin - il y en a un qui peut faire valoir
prioritairement ses intérêts et tant pis pour les autres, ils
n'avaient qu'à s'informer; ils ont eu de 45 à 60 jours pour le
faire. À partir du moment où vous dites "on le dépose",
à partir du moment de son dépôt, dans la journée
même, il est en vigueur. L'individu du Lac-Saint-Jean ou de l'Abitibi qui
peut avoir des intérêts dans cette même
propriété de la région de Montréal n'est
peut-être pas tout à fait au courant de la journée ou de
l'heure du dépôt. Quelqu'un qui est plus proche peut dire: Le plan
est déposé à 11 heures aujourd'hui; à 11 h 30, je
me présente au bureau. Je sais qu'il a été
déposé et je fais prévaloir, d'une façon
prioritaire, mes intérêts. Les autres, tant pis pour eux, ils
n'avaient qu'à être au courant de l'heure du
dépôt.
M. Ciaccia: Une personne qui a un tel intérêt, Mme
la Présidente, ne sera pas plus informée par le fait qu'un avis
est publié dans la Gazette officielle. Une personne qui a un tel
intérêt va aller s'informer, mais le délai va oeuvrer
contre cette personne, parce que le délai de la Gazette officielle
fait retarder les choses. Si on dit que c'est à partir du moment
où le plan est en vigueur, s'ils ont un intérêt dans cette
propriété, ils peuvent se prévaloir des droits de
contestation beaucoup plus tôt, au lieu d'attendre 60 jours.
M. Claveau: Comment les gens vont-ils être informés
de la date du dépôt d'un plan? Est-ce que la municipalité,
par exemple, ou le bureau d'enregistrement ou un autre organisme ou le
ministère va faire en sorte de publier ou de donner une information
préalable, soit de dire: Le cadastre de telle municipalité va
être déposé à telle date? Ou va-t-on le
déposer comme cela, en sourdine? Tu es parti en vacances, une semaine
après tu arrives et tu apprends qu'il a été
déposé, que les autres sont déjà en train de jouer
sur ton terrain.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Premièrement, M. le député, si
vous attendez... Plus loin, dans le projet de loi, on a établi des
procédures pour informer le public lorsqu'on fait des changements. Vous
allez voir que ces procédures sont beaucoup plus efficaces que de
publier dans la Gazette officielle.
M. Claveau: Cela me fait plaisir de vous l'entendre dire, M. le
ministre.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 3 est donc
adopté? M. le ministre.
M. Ciaccia: Ce n'est pas toute la population qui a un droit sur
un terrain en particulier. C'est le propriétaire qui va le demander. Si
le propriétaire le demande, il va acheminer sa demande au service du
cadastre du ministère. Si on s'aperçoit qu'il y a d'autres
personnes ou d'autres sociétés qui ont des intérêts
dans cette propriété... Le service du cadastre ne répondra
pas à toutes les demandes. Ce n'est pas n'importe qui qui peut demander.
Moi, si je vais demander à quelqu'un au service du cadastre de changer
le lot originaire 238-1 pour 238 et que je ne suis pas le propriétaire,
cela ne sera pas déposé.
M. Claveau: Vous savez, M. le ministre, qu'il y a des
problèmes qui sont souvent plus complexes que cela au chapitre des
propriétés.
M. Ciaccia: Quand il s'agit des changements de cadastre, plus
tard dans le projet de loi, on a inséré un amendement pour aviser
tous les propriétaires des changements. À ce moment-là,
ils seront beaucoup plus informés parce qu'il y aura des avis
donnés à tous les propriétaires et à la
municipalité. Ils seront beaucoup plus informés que si on
publiait une annonce dans la Gazette officielle que personne ne lit.
Il y a des mesures dans le projet de loi pour protéger le genre
de situation que vous venez de porter à notre attention.
M. Claveau: D'accord. On va voir dans les articles qui
viennent.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 3 est-il
adopté?
M. Claveau: Adopté, sous réserve des articles qui
suivent.
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle l'article 4. M. le
ministre.
M. Claveau: L'article 2169.1 est abrogé.
M. Ciaccia: Cette modification est une concordance qui est
exigée par celles qui sont proposées aux articles 2168 et 2169.
C'est un article de concordance. C'est poour cela qu'on l'abroge. (20 h 30)
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava, adopté?
M. Claveau: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 5.
M. Ciaccia: Encore une fois, Mme la Présidente, c'est une
modification de concordance avec celle de l'article 2169. Une fois qu'on a eu
fait le changement à l'article 2169, il a fallu faire des amendements
pour s'y conformer.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: C'est adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle l'article 6.
M. le ministre.
M. Ciaccia: Même chose, Mme la Présidente. C'est une
modification de concordance avec l'article 2169.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Attendez un peu, parce qu'il y a quand même un
bon bout de texte de rayé, d'abrogé. Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle l'article 7 et on a
un amendement.
M. Ciaccia: Un amendement.
M. Claveau: Le mot "annexant" va-t-il être
changé?
M. Ciaccia: Mme la Présidente, je propose pour l'article 7
un amendement: L'article 7 du projet de loi est modifié par le
remplacement, dans la troisième ligne du texte proposé par le
paragraphe 2°, des mots "l'annexant" par les mots "la fusionnant".
Cet amendement fait suite à une proposition de la Chambre des
notaires qui nous soulignait que le mot "annexer" n'est pas approprié,
parce qu'il signifie joindre à un objet principal une chose qui en
devient la dépendance, ce qui ne sera pas nécessairement le cas.
Cela fait également suite aux représentations du
député d'Ungava qui citait les changements demandés par la
Chambre des notaires et qui nous incitait, à l'adoption du principe,
à faire cet amendement. Nous nous sommes empressés de suivre non
seulement les recommandations de la Chambre des notaires, mais l'appui que le
député d'Ungava apportait à la Chambre des notaires.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Mme la Présidente, nous avons là un
sujet très intéressant qui mériterait sûrement
d'être élaboré pendant une vingtaine de minutes, puisqu'il
s'agit d'un amendement. Par contre, étant donné les explications
très précises et tout le crédit que le ministre a pu
donner à l'Opposition quant à la modification qu'il apporte,
à l'amendement qu'il nous propose, je crois que, si besoin est, on
pourrait annexer l'argumentation qui a été déposée
par la Chambre des notaires pour justifier cette modification au texte,
argumentation, d'ailleurs, qui est très intéressante et
très complète en soi. C'est donc sans la moindre réticence
et sans élaborer davantage sur le sujet que nous allons nous joindre au
ministre pour souhaiter que cet amendement soit inclus au texte original.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Je ferais remarquer au député d'Ungava
que, s'il procède de cette façon, ce ne sera pas lui qui aura le
crédit de cet amendement, mais bien la Chambre des notaires. J'essaie de
vous donner le crédit de l'appui que vous nous donnez et des remarques
que vous avez portées à notre attention durant l'adoption du
principe du projet de loi, mais...
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Je comprends les préoccupations du ministre,
mais, étant donné l'argumentation complète et
l'intérêt que la Chambre des notaires a porté à cet
amendement, je crois qu'il serait de mauvaise guerre de lui enlever le
crédit de son intervention et que, dans ce sens, c'est avec plaisir que
je remettrai tout le crédit de cette modification à la Chambre
des notaires, qui le mérite bien, et que nous appuyons cette
recommandation de la Chambre des notaires.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Malgré le fait que, moi-même, je ne suis
pas notaire, mais avocat, je n'ai aucune objection à donner
crédit à la Chambre des notaires pour ses remarques, parce que
nous avons suivi ses recommandations. Si cela n'a aucun effet sur les
conséquences juridiques de l'amendement, je n'aurai aucune objection
à déposer les recommandations et les remarques de la Chambre des
notaires pour démontrer l'intérêt qu'elle a eu pour le
projet de loi et l'apport très positif qu'elle a fait pour bonifier le
projet de loi dans l'intérêt de tous ceux qui seront
obligés
d'utiliser cette clause du projet de loi pour le cadastre et donner
effet à toutes les conséquences juridiques de cet article.
M. Claveau: Sans compter tout l'intérêt que le terme
peut avoir pour le propriétaire du fonds de terrain qui, lui, aura
maintenant un seul et même lot qui ne sera plus annexé.
La Présidente (Mme Dionne): Donc, si je comprends bien,
l'amendement est adopté.
M. Claveau: Comme vous pouvez le voir, il s'agit là d'un
sujet très intéressant et sur lequel on aurait évidemment
pu parler plus de 20 minutes.
La Présidente (Mme Dionne): J'en conviens, M. le
député d'Ungava, mais l'amendement est-il adopté?
M. Claveau: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Je voudrais seulement porter à l'attention du
député d'Ungava une lettre de notre ministère au
président de la Chambre des notaires du Québec, le 18 janvier
1988, par laquelle nous l'avons invité à nous faire des
commentaires ou des suggestions en ce qui concerne le projet de loi. À
la suite de l'invitation que nous avons faite à la Chambre des notaires,
elle nous a fait part de ses recommandations que nous accueillons avec beaucoup
d'intérêt et que nous appuyons totalement.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Je comprends qu'il s'est agi d'une consultation
particulière réduite à un seul consultant. C'est
adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'article 7 tel
qu'amendé est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté.
M. Ciaccia: Pour démontrer notre totale transparence, nous
avons remis à l'Opposition les représentations et les demandes
que nous avions faites à la Chambre des notaires pour que l'Opposition
soit totalement au courant des démarches que nous prenions pour nous
assurer que le projet de loi soit bonifié et réponde aux besoins
de toute la population du Québec. Sachant que c'est la Chambre des
notaires qui est le principal maître d'oeuvre et le principal
intéressé dans ce domaine, nous lui avons demandé
principalement et prioritairement de nous faire des remarques, des suggestions
et des modifications sur le projet de loi.
M. Claveau: Mais, si vous croyez, M. le ministre, que nous allons
vous en remercier, vous vous leurrez étant donné qu'on ne sait
jamais à quel escient vous pouvez utiliser ces remerciements.
M. Ciaccia: Je n'ai jamais attendu et je n'attendrai jamais les
remerciements de l'Opposition. Mais ils sont venus dans le passé et ils
viendront à l'avenir; je vais les accueillir avec gracieuseté et
un bon esprit.
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle donc l'article
8.
M. Ciaccia: Surtout quand ils sont écrits.
M. Claveau: Un simple accusé de réception dont,
malheureusement, le ministre devra se priver à l'avenir pour l'avoir
utilisé hors contexte.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre, sur l'article
8.
M. Ciaccia: Cet article corrige une lacune de l'article 2173.6
qui avait omis de préciser que les avis à donner au
créancier, en vertu de l'article 2174b, doivent aussi l'être par
la personne autorisée à exproprier et non par le
propriétaire.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Un instant, Mme la Présidente. Je remarque
qu'après toute la belle représentation que le ministre vient de
nous faire quant aux recommandations de la Chambre des notaires à
l'article 7 on ne voit apparaître aucun amendement à l'article 8
alors que la Chambre des notaires disait bel et bien que l'on devrait utiliser
d'une façon explicite le mot "expropriant" au lieu de dire "celui qui
est autorisé à exproprier".
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Je peux vous dire que pour "celui qui est
autorisé à exproprier" la Chambre des notaires suggérait
le mot "expropriant". Nous avons utilisé plutôt l'expression
"celui qui est autorisé à exproprier" parce que c'est la
formulation qui avait été utilisée en 1985, lors du
dépôt de la Loi favorisant la réforme du cadastre
québécois. Comme cette expression ne peut porter à
confusion, nous n'avions aucune raison de la modifier. Je ne veux pas, par ces
remarques, insinuer que, pour ceux qui y auraient intérêt, cela
porte à confusion. Ce n'est pas cela que je veux dire, mais je veux
préciser que cette expression ne peut porter à confusion. C'est
pour
cette raison, pour être cohérent avec l'expression
utilisée en 1985, que nous utilisons la même expression. Si nous
avions aujourd'hui changé l'expression, quelqu'un aurait pu dire:
"expropriant" veut dire une chose. Selon la règle
d'interprétation des lois, il faut donner une signification à
toute expression utilisée. Cela veut dire que le mot "expropriant"
aurait pu avoir une autre signification que "celui qui est autorisé
à exproprier" parce qu'on aurait pu argumenter que, si "expropriant"
voulait dire "celui qui est autorisé à exproprier", alors le
législateur aurait utilisé la même expression. Mais,
puisque le législateur a utilisé une autre expression, cela veut
dire que "expropriant" ne signifie pas la même chose que "celui qui est
autorisé à exproprier". Alors, pour éviter cette
ambiguïté, pour éviter des litiges sur la signification et
l'interprétation de "celui qui est autorisé à exproprier",
nous avons jugé bon, et ceci avec tout l'apport et l'appui des
conseillers juridiques de mon ministère, d'utiliser la même
expression dans ce projet de loi que celle qui avait été
utilisée en 1985.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Je constate, Mme la Présidente, que M. le
ministre a tiré beaucoup d'expérience de son passage dans
l'Opposition et qu'il en est même à se croire encore dans
l'Opposition, où il devrait peut-être être à
l'entendre parler. Je suis certain qu'il devait se donner un plaisir fou, au
moment où il était critique de l'Opposition dans certains
dossiers, à étirer le temps. Ce qui m'amène même
à me questionner sur le fait qu'on se demande s'il n'a pas reçu
un mandat explicite d'étirer lui-même son temps, peut-être
par manque de législation, pour essayer de nous amener jusqu'au mois de
juin sans qu'il y ait de trou dans l'ordre des travaux de la Chambre.
M. Ciaccia: Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Mme la Présidente, l'expérience que je
tire des 9 ans, 11 mois, 23 jours et 11 heures pendant lesquels j'ai
été dans l'Opposition est que lorsque j'étais dans
l'Opposition le ministre, à cette époque, ne me donnait pas les
explications. Alors, je me suis dit: Si jamais je suis ministre au
gouvernement, je vais m'assurer de donner toutes les explications
complètes et sans aucune limite afin que l'Opposition puisse comprendre
toutes les conséquences, tout le rationnel d'une clause ou d'un projet
de loi. Il est vrai que je prends les expériences que j'ai eues dans
l'Opposition, non pas pour étirer ie temps de discussion et parler plus
que nécessaire, mais pour éclairer l'Opposition, pour lui laisser
savoir que nous voulons lui donner toutes les explications nécessaires
afin qu'elle puisse comprendre pourquoi nous incluons certaines expressions et
certaines clauses dans le projet de loi.
M. Claveau: Ce que nous comprenons, Mme la
Présidente...
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Ciaccia: Et, à ce rythme-ci, on ne finira pas ce
soir.
M. Claveau: Ce que nous comprenons, Mme la Présidente,
c'est que le ministre n'a pas eu beaucoup de tribunes dernièrement pour
faire valoir ses talents oratoires et, dans ce contexte, il essaie de s'exercer
en commission. Tout le loisir lui en est donné, d'ailleurs. Nous avons
tout notre temps. Il reste encore une heure et quart. Par contre, il n'a
qu'à prendre son mal en patience et, dans les prochains jours, on saura
bien lui redonner la tribune qu'il souhaite.
La Présidente (Mme Dionne): Alors, l'article 8 est
adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
M. Claveau: Adopté, Mme la Présidente.
M. Ciaccia: C'est parce que je n'ai pas eu la tribune
nécessaire pour expliquer ce projet de loi qui est très
passionnant et emballant.
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle l'article 9. M. le
ministre.
M. Claveau: À l'article 9, M. le ministre, pourrait-on
avoir des explications succinctes? (20 h 45)
M. Ciaccia: Certainement. Cela me fera grand plaisir. Je vais
essayer d'être bref parce que vous me dites d'être bref et je le
serai. La Loi favorisant la réforme du cadastre québécois
a fait disparaître l'obligation d'accompagner le plan d'un livre de
renvoi. Cet alinéa permettra d'accélérer la disparition
graduelle du livre de renvoi en reportant la correction et les autres
données du livre de renvoi sur le plan.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: En quoi le remplacement des termes "d'un lot
situé en totalité ou en partie" fait-il référence
à l'abolition du livre de renvoi?
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Est-ce que vous lisez le bon article?
M. Claveau: Je suis à l'article 9 qui modi-
fie... Pardon, j'étais dans le mauvais article. J'ai eu un
problème de pagination.
M. Ciaccia: Bon!
M. Claveau: On est à l'article 2174, n'est-ce pas?
M. Ciaccia: Oui.
M. Claveau: Alors, les explications du ministre étant fort
complètes, je crois que nous pouvons adopter cet article, mais par
contre... Non, cela va.
La Présidente (Mme Dionne): Cela va? L'article 9 est
adopté. J'appelle l'article 10. M. le ministre.
M. Ciaccia: Mme la Présidente, la modification est de
concordance avec les changements proposés aux articles 2166 et 2168.
C'est un article de concordance.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Cela va, Mme la Présidente, adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 10 est
adopté. J'appelle l'article 11. Il y a un amendement.
Loi sur le cadastre
M. Ciaccia: Alors, je propose que l'article 11 du projet de loi
soit modifié par le remplacement, dans la première ligne du texte
proposé par le paragraphe 3°, du mot "annexée" par le mot
"fusionnée". La justification pour cet amendement est la même que
celle de l'article 7 du projet de loi, c'est-à-dire que cela fait suite
à une proposition de la Chambre des notaires, je ne veux pas
répéter, qui soulignait que le mot "annexée" n'est pas
approprié, et elle nous suggère le mot "fusionnée".
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava, sur l'amendement.
M. Claveau: Sur l'amendement il n'y a pas de problème, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): L'amendement est adopté
à l'article 11.
M. Ciaccia: Vous avez appelé l'article 11, Mme la
Présidente?
La Présidente (Mme Dionne): Oui. Une voix: Oui, tel
qu'amendé.
La Présidente (Mme Dionne): Tel qu'amendé, c'est
cela.
M. Ciaccia: Alors, le paragraphe 1° est une modification de
concordance avec celle proposée à l'article 2173.2 du Code civil.
Il précise que l'identification du morcellement doit être
effectuée même si un lot n'est situé qu'en partie en
territoire rénové.
Le paragraphe 2° corrige une rédaction incorrecte. Ce n'est
pas le morcellement qui s'effectue par l'attribution d'un numéro mais
bien l'identification de ce morcellement.
Le paragraphe 3° est une modification de concordance avec celle qui
est posée à l'article 2173.2 et qui permet d'éviter une
opération cadastrale superflue.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. le ministre. M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Dans le troisième paragraphe, on dit:
"Toutefois, si l'une de ces parties doit être annexée à un
lot contigu.." Dans les argumentations de la Chambre des notaires on dit que le
mot "doit" n'a aucun fondement juridique en soi et elle se demande ce que cette
expression fait dans le texte. Est-ce que vous pouvez nous expliquer?
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Mme la Présidente, je crois que le mot "doit"
dans ce contexte est utilisé dans le sens de "est destinée
à".
M. Claveau: Toutefois, si l'une de ces parties est
destinée à être annexée...
M. Ciaccia: La question que je me pose c'est...
La Présidente (Mme Dionne): À être
fusionnée.
M. Claveau: À être fusionnée à un lot
contigu. Est-ce que cela ne mériterait pas un amendement, si c'est ce
que cela veut dire? Si c'est exactement ce que cela veut dire, est-ce que cela
ne mériterait pas un amendement?
M. Ciaccia: Oui, probablement. Je pense que le
député d'Ungava a raison. Si on veut dire que le mot "doit" est
utilisé dans le sens de "est destinée à", ce serait
beaucoup plus clair de dire "est destinée à" plutôt que
"doit".
La Présidente (Mme Dionne): Alors, l'amendement serait de
remplacer "doit être" par "est destinée à être"?
M. Ciaccia: Remplacer le mot "doit" par les mots "est
destinée à".
La Présidente (Mme Dionne): Les mots "est destinée
à".
M. Claveau: C'est cela, "être" est toujours là. Si
je comprends bien le texte de cet article-là, dans la mesure où
on prévoit qu'à plus ou moins court terme on va fusionner cette
partie-là avec l'autre, on devra, au moment du dépôt du
plan, attribuer un numéro distinct au nouveau lot ainsi formé.
Est-ce que c'est cela, la numérotation dont il est question dans ce
paragraphe-là? On dit "l'attribution d'un numéro distinct au
nouveau lot ainsi formé." Est-ce que c'est fait au moment du
dépôt ou si on prévoit une numérotation distincte
dans la mesure où on croit qu'on devra le fusionner à plus ou
moins court terme?
M. Ciaccia: Mme Michaud va répondre.
La Présidente (Mme Dionne): Mme Michaud.
Mme Michaud: L'article actuel dit qu'on ne peut pas enregistrer
une transaction en territoire rénové sur une partie de lot si on
n'a pas attribué un numéro distinct à la partie qu'on a
vendue et à la partie qui n'est pas vendue. Si un voisin désire
acheter une parcelle de lot pour agrandir son lot, par exemple, on ne veut pas
qu'il soit obligé de donner deux numéros distincts au lot dont il
va devenir propriétaire à la fin. Ce qu'on veut, c'est qu'il
puisse donner un numéro à l'ensemble des deux parties de lot.
M. Claveau: Même si la transaction n'est pas faite?
Mme Michaud: Non, la transaction devra avoir été
faite avant, parce que c'est le propriétaire qui peut faire du
remplacement, c'est-à-dire donner un...
M. Claveau: Je vais vous donner un exemple que j'ai
déjà vécu, et que je connais, d'accord? On a une route
où la municipalité a prévu l'expropriation ou a
prévu, dans son plan de départ, une certaine largeur, disons 100
pieds pour faire un boulevard. Une fois qu'on a fini les travaux, on se rend
compte qu'il nous reste dix pieds de chaque côté dont on n'a pas
besoin. À ce moment-là, au lieu de rester la
propriété de la municipalité, la municipalité
décide de vendre ces dix pieds de terrain le long de la route à
chacun des propriétaires de lots, les propriétaires de terrains
qui sont le long du boulevard. On se retrouve, pour ce qui est du cadastre,
tout le plan cadastral municipal, avec des lots qui appartiennent à un
même propriétaire, mais qui continuent à être
identifiés sous deux numéros différents. Cela veut dire
qu'avec ça c'est éliminé? On va pouvoir les fusionner
complètement en un seul numéro?
Mme Michaud: C'était possible avant, c'est-à-dire
le projet de loi...
M. Claveau: Oui, mais il fallait faire, à ce
moment-là...
Mme Michaud: ...un remplacement, et c'est la même
opération cadastrale. Le remplacement a toujours permis de faire cela,
c'est-à-dire de remplacer deux parties de lot par un seul grand lot.
Cela a toujours été possible. C'est parce que dans la
rédaction actuelle de notre article on parlait d'identification de
chacune des parties. Cela nous causait un problème. On obligeait de
faire d'abord deux subdivisions, par exemple, et ensuite, si la personne
voulait faire un seul lot, annuler tout cela et faire un grand lot. Alors,
c'est beaucoup plus simple de leur permettre de le faire tout de suite. Mais la
transaction devra avoir eu lieu avant, parce qu'à l'article 2174b on dit
qu'une personne peut remplacer les parties d'un lot dont elle est
propriétaire. Il va falloir que la transaction ait eu lieu avant.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: "...par l'attribution d'un numéro distinct au
nouveau lot ainsi formé." Cela veut-tt dire qu'on ne pourra pas garder
le même numéro de lot de base?
Mme Michaud: Cela change toujours. Lorsqu'on fait un
remplacement...
M. Claveau: Disons que j'ai deux terrains. J'en ai un qui porte
le numéro 825-2 et l'autre 1090-1. Pour toutes sortes de raisons, ils
sont contigus. Ainsi, quand on voudra jumeler ces deux lots, il va falloir
trouver un troisième numéro et les deux numéros de base
disparaîtront.
Mme Michaud: Oui. Ce sont des méthodes de
numérotation qui existent au cadastre. Il est important de donner un
nouveau numéro parce que l'article 2174b du Code civil dit aussi qu'on
remplace des numéros de lot. Il faut donner un nouveau numéro
pour éviter qu'il y ait confusion entre l'ancien numéro et le
nouveau numéro qui n'auraient pas les mêmes dimensions.
M. Claveau: D'accord. C'est ce qu'on dit dans cet article,
n'est-ce pas?
Mme Michaud: L'article dit simplement que plutôt que faire
deux opérations cadastrales, une pour identifier chaque partie, on
permet à la personne de ne pas identifier la partie qu'elle
achète, mais plutôt de l'identifier dans le grand lot...
M. Claveau: Qui n'aura plus le même numéro que le
premier lot.
Mme Michaud: C'est cela.
M. Claveau: D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 11 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Claveau: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle l'article 12. M. le
ministre. On a un amendement.
M. Ciaccia: On a un amendement. L'article 12 du projet de loi est
modifié par le remplacement, dans la première ligne du texte
proposé par le paragraphe 3°, du mot "annexée" par le mot
"fusionnée". C'est la même justification que pour les
représentations qui ont été faites par la Chambre des
notaires à l'article 7.
La Présidente (Mme Dionne): L'amendement est-il
adopté?
M. Claveau: Oui, l'amendement est adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. Maintenant, sur
l'article 12?
M. Claveau: On a toujours le même "doit être
annexée" qui revient aussi dans le paragraphe 3e.
M. Ciaccia: Pardon? Excusez-moi.
M. Claveau: Les mots "doit être annexée" reviennent
aussi dans le paragraphe 3°: Toutefois, si l'une de ces parties doit
être annexée à un lot contigu..." Est-ce qu'on y fait le
même amendement qu'à l'article 11?
M. Ciaccia: Oui, "doit" et "est destinée à"; donc,
remplacer le mot "doit" par les mots "est destinée à".
La Présidente (Mme Dionne): Cet amendement est-il
adopté?
M. Claveau: Oui. Adopté. Attendez un petit peu.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 12 tel
qu'amendé...
M. Claveau: Au paragraphe 2°, j'essaie de voir la
différence entre le "morcellement" et "l'identification du
morcellement."
M. Ciaccia: Pardon?
M. Claveau: Au paragraphe 2° de l'article 12, le morcellement
s'effectue par l'attribution...
M. Ciaccia: Par l'identification...
M. Claveau: Est-ce qu'il s'agit d'une faille dans le projet
original ou quoi?
M. Ciaccia: Oui.
M. Claveau: II ne disait pas exactement ce qu'il voulait
dire.
M. Ciaccia: Oui. Exactement. Au lieu de le dire ainsi, cela
aurait dû être "l'identification du..."
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava. (21 heures)
M. Claveau: Oui. Je voudrais quand même revenir sur le sens
précis de l'ajout, "en totalité ou en partie". Dans le texte de
base de la Loi sur le cadastre, C-1, on dit: "Lorsqu'une personne morcelle un
lot de subdivision dont elle est propriétaire et qui est situé
dans un territoire..." Cela va, mais on ajoute: "...qui est situé en
totalité ou en partie". C'est cela qu'on rajoute. Est-ce que cela n'est
pas de la redondance ou est-ce vraiment nécessaire de l'introduire?
M. Ciaccia: Mme Michaud.
La Présidente (Mme Dionne): Mme Michaud.
Mme Michaud: Si on l'a jugé nécessaire -
d'ailleurs, on l'a fait à la demande des régistrateurs qui sont
dans les bureaux d'enregistrement - c'est qu'en territoire rénové
on ne peut plus vendre et effectuer des transactions sur des parties de lots.
Il faut absolument les identifier au cadastre. Alors, il arrivait certaines
situations particulières en bordure d'un territoire rénové
où on pouvait se retrouver avec un lot qui avait été, par
exemple, déposé après la rénovation cadastrale du
territoire, un lot qui incluait une partie d'un lot situé en territoire
rénové et une partie d'un lot qui était en territoire non
rénové. Alors, pour que le régis-trateur puisse voir s'il
doit accepter d'enregistrer une transaction sur une partie de lot, parce que si
on interprète cela, si on appliquait la loi avant l'amendement, il
aurait pu, en vérifiant sur le plan, voir si la partie de lot
aliénée était en territoire rénové ou pas et
décider de l'enregistrer ou pas. C'est beaucoup trop compliqué.
Il faut vraiment qu'il aille situer la partie de lot qui est vendue et voir si
elle est en territoire rénové ou à l'extérieur du
territoire rénové.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Actuellement, même s'il y a une infime partie
du lot qui se trouve en territoire rénové, à ce moment,
s'il y a transaction, on considère que l'ensemble du lot est inclus dans
le territoire?
M. Ciaccia: Oui, c'est exact.
M. Claveau: D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'article 12 tel
qu'amendé est adopté? Adopté. J'appelle donc l'article 13.
M. le ministre.
M. Ciaccia: Mme la Présidente, il y a un amendement
à l'article 13. L'article 13 du projet de loi est modifié: par
l'insertion, avant le paragraphe 1°, du suivant: "0.1 par la suppression,
dans les première et deuxième lignes du premier alinéa et
dans la deuxième ligne du troisième alinéa, des mots "de
cadastre vertical ou"; et 2° par le remplacement dans les deuxième
et troisième lignes du texte proposé par le paragraphe 1° des
mots "aux lots de parties exclusives" par les mots "au terrain comprenant des
lots".
La modification proposée au paragraphe 1° a pour but de
soustraire les plans de cadastre vertical à l'application de l'article
19.2 de la Loi sur le cadastre.
Cet article est en effet impossible à appliquer dans certains
cas, notamment lorsqu'une copropriété divise est affectée
par un plan de cadastre vertical.
Le paragraphe 2° corrige une erreur de formulation. Les
numéros de lot originaires doivent être attribués autant
aux lots de parties communes qu'aux lots de parties exclusives.
La Présidente (Mme Dionne): Sur le premier amendement...
Les deux ensemble? M. le ministre, le cadastre vertical, vous pouvez nous en
donner une-Une voix: Ce sont les condominiums. M. Ciaccia: Ce
sont les condominiums.
La Présidente (Mme Dionne): Ah, ce sont les condominiums,
n'est-ce pas?
M. Ciaccia: C'est sur des terres. La raison pour laquelle on a
exclu cela, c'est parce que ces règles ne s'appliquent pas.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: C'est ce que vous dites, madame. C'est la subdivision
en copropriété divise. Cela comprend les condominiums,
semble-t-il. À ce moment-là, la notion de cadastre vertical
s'applique-t-elle aux condominiums ou si elle peut s'appliquer à autre
chose?
La Présidente (Mme Dionne): Mme Michaud.
Mme Michaud: Si on veut, le cadastre vertical est une
espèce... C'est-à-dire que la subdivision en
copropriété divise est du cadastre vertical mais on avait fait
des règles pour la subdivision en copropriété divise et
des règles différentes pour les autres, en ce qui concerne le
cadastre vertical. Ce qu'on peut appeler cadastre vertical, c'est la
superposition de lots, un par-dessus l'autre.
M. Claveau: Oui, cela peut être aussi souterrain.
Mme Michaud: Soit en aérien, soit en souterrain.
M. Claveau: Cela peut être, par exemple, différents
étages: un centre commercial, un métro...
Mme Michaud: ...un stationnement souterrain...
M. Claveau: ...un stationnement souterrain qui appartiennent
à trois propriétaires différents. Alors, à ce
moment-là, cet. article ne s'appliquera plus.
Mme Michaud: C'est-à-dire que l'article 19.2
établissait des règles avec lesquelles on pensait pouvoir
fonctionner dans le cadastre vertical. Mais on s'est rendu compte que,
lorsqu'on avait, entre autres, de la copropriété divise, un
condominium, et du cadastre vertical souterrain, on ne pouvait pas utiliser ces
règles-là. On était obligés de passer à
côté. C'est seulement pour cela qu'on les enlève, c'est
inapplicable. Le cadastre vertical continue d'exister et rien ne nous
empêche de renuméroter des stationnements, des couches de terrain
superposées.
M. Ciaccia: C'est-à-dire...
Mme Michaud: Cela ne fait pas disparaître, c'est...
M. Ciaccia: Cet article-là...
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: ....ne s'applique pas au cadastre vertical.
M. Claveau: Mais cela veut dire... La Présidente (Mme
Dionne): M. le député d'Ungava.
M. Claveau: ...qu'on devra voir apparaître un moment
donné des modalités qui vont s'appliquer, elles, au cadastre
vertical.
Mme Michaud: Pas nécessairement.
La Présidente (Mme Dionne): Mme Michaud.
Mme Michaud: II est peut-être préférable de
ne pas imposer de règles strictes parce que cela devient à un
moment donné, très technique et on
se rend compte qu'il y a toujours des exceptions ou cela ne peut pas
s'appliquer.
M. Claveau: Oui, mais je ne sais pas...
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Ne serait-ce que pour déterminer qui paie quoi
en termes de taxation, il faut quand même que la propriété
soit identifiée d'une façon précise.
M. Ciaccia: Elle est encore identifiée.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Cela ne change pas, cela demeure. C'est seulement que
les règles qu'on apporte maintenant pour améliorer...
M. Claveau: Le seul numéro de lot originaire...
M. Ciaccia: Ce ne sont pas toutes ces règles qui
s'appliquent au cadastre vertical et cela en est une ici qui ne s'applique
pas.
M. Claveau: Actuellement, le cadastre vertical est
numéroté au cadastre?
M. Ciaccia: Oui.
Mme Michaud: Ce n'est pas obligatoire, mais...
M. Ciaccia: Ah oui! c'est obligatoire, ils peuvent le faire. Cela
existe. Les règles du cadastre vertical continuent de s'appliquer.
M. Claveau: Mais est-ce que, par exemple, il est identifié
de cette façon, par une seul numéro de lot originaire? Vous avez
une numérotation différente pour le cadastre souterrain, par
exemple?
Mme Michaud: Non, ce sont les mêmes règles que les
règles ordinaires.
La Présidente (Mme Dionne): Mme Michaud.
M. Ciaccia: Les mêmes règles que les règles
ordinaires. Cela veut dire que ce n'est pas...
Mme Michaud: Cela peut être une subdivision.
M. Ciaccia: Cela peut être une subdivision.
M. Claveau: Mais en quoi, à ce moment-là, l'article
ne s'applique-t-il pas?
La Présidente (Mme Dionne): Mme Michaud.
Mme Michaud: L'article vient simplement dire qu'on n'est plus
obligés de donner à un terrain un numéro de lot originaire
avant de faire un cadastre vertical. La règle qu'on enlève, c'est
seulement cela. On disait: Si vous voulez déposer un plan de cadastre
vertical, vous devez donner un numéro de lot originaire...
M. Claveau: Oui.
Mme Michaud: ...au terrain visé par le plan. Là, on
s'est rendu compte qu'on ne pouvait pas fonctionner avec cet article, notamment
dans le cas où il y a déjà un condo parce que, s'il y a un
condo sur le terrain, l'article dit que cela doit déjà être
identifié par un numéro de lot originaire. Faut-il annuler et
recommencer? Non, pas du tout, parce qu'on a déjà tout
subdivisé.
M. Claveau: Mais on ne peut pas reprendre le même
numéro de lot pour faire...
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava. '"
M. Claveau: ...du supérieur et du souterrain.
Mme Michaud: Non, c'est parce que la subdivision en
copropriété divise fonctionne par subdivision alors que
là, dans le cadastre vertical, on disait que cela allait fonctionner par
lot originaire. Mais c'est simplement cette règle qu'on enlève.
Les gens peuvent le faire quand même, il n'y a aucun problème,
mais on ne les oblige pas à déposer d'abord un lot originaire.
C'est la seule chose qui change.
M. Claveau: Oui, mais...
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: ...j'essaie de voir dans la pratique. Mettons qu'on a
le lot 1000-1, par exemple, et que sur ce lot on a une
copropriété divise aérienne qui, elle, est
subdivisée, si vous voulez, et qu'en dessous de ce même lot on a
cinq étages de stationnement ou deux étages de stationnement,
deux étages d'entreposage et un étage où le métro
arrive, et qui appartiennent à différents propriétaires,
alors, on ne peut pas, d'après ce que vous me dites, se servir du
numéro 1000-1 comme trait d'union entre le superficiel et le
souterrain.
La Présidente (Mme Dionne): Mme Michaud.
Mme Michaud: Déjà là, le lot 1000-1 est un
lot de subdivision, ce n'est pas un lot originaire. Le lot 1000-1 est un
numéro de lot de subdivision. Le lot 1000 est un numéro de lot
originaire.
M. Claveau: Enlevons le tiret.
M. Ciaccia: Subdivision 1 du lot 1000.
Mme Michaud: Si j'ai déjà pris un lot 1000 pour
faire une subdivision en copropriété divise, je ne peux plus...
Si j'oblige le dépôt d'un numéro originaire sur ce lot
quand même, parce que c'est le même terrain, ce sera toujours le
plus profond, le plus haut, je devrai modifier toute la numérotation de
mes terrains de con-dominiums.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Par exemple, supposons qu'on ait 1000-1, 1000-2,
1000-3, 1000-4, etc. jusqu'à 50. Si on n'exclut pas cet article, cela
veut dire qu'il faut modifier tout cet enregistrement. Au lieu d'avoir 1000-1,
il faudrait dire 1001, 1002. II faudrait changer toute la description. Ce n'est
pas possible pour le moment d'exiger cela. Ces subdivisions demeurent.
Il y a des descriptions en bonne et due forme. On n'obligera pas de
changer toutes les descriptions légales des propriétés
verticales pour qu'elles aient un nouveau numéro. C'est
déjà bien décrit. Il y a déjà des
descriptions légales. Cet article-ci ne s'appliquera pas. Il n'y a
aucune raison.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Sur le plan purement technique, est-ce que le lot
original vient avant ou après le tiret?
M. Ciaccia: Avant. M. Claveau: Avant.
M. Ciaccia: 1000-1, c'est le lot original 1000, subdivision 1.
S'il y a un condominium sur le lot 1000 et qu'il y a 50 appartements, il va
aller de 1000-1 jusqu'à 1000-50.
M. Claveau: Cela va.
M. Ciaccia: C'est écrit. Cela ne sert à rien
maintenant de dire au monde que ce ne sera pas 1000-1 à 1000-50, que
cela va être 1001. Obligés de changer tout cela pour donner un
numéro... Cela n'ajoute rien.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Si on fait du souterrain actuellement, on dit qu'on
n'a pas besoin de donner de numérotation au lot original, mais il va
falloir quand même que la numérotation se base sur quelque
chose.
M. Ciaccia: C'est une subdivision.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Spécialement où il y a des métros. Je
ne peux pas commencer à changer toute la description. On va avoir des
problèmes. Je ne pense pas qu'ils ont toutes les descriptions, pour
commencer. Vous avez le lot original et les subdivisions de ces lots. C'est
plus facile à contrôler. Ce qui s'applique horizontalement n'est
pas nécessairement ce qui va s'appliquer verticalement. Horizontalement,
vous avez 1000-1, 1000-2. Vous avez des descriptions tout le long, alors, vous
pouvez donner des numéros différents. Mais, quand vous y allez
verticalement ou par le souterrain, quand vous avez le lot 1000, il n'y a rien
qui dérange la description en disant: 11 y a le lot 1000 et les
subdivisions 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: La subdivision peut se faire aussi sur un lot
déjà subdivisé. Le lot 1000-1 de tout à l'heure
peut être un lot qui fait déjà partie d'une subdivision,
mais sur lequel il peut y avoir aussi une construction en hauteur ou en
profondeur.
M. Ciaccia: Alors, vous allez avoir 1000-1-2. Vous allez avoir
des subdivisions de la division.
M. Claveau: On va ajouter des tirets. Il s'agit de s'entendre sur
la nomenclature.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Claveau: Adopté. Si on me dit que ce n'est pas
faisable.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'article 13 tel
qu'amendé est adopté?
M. Claveau: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle l'article 14. M. le
ministre.
M. Ciaccia: On n'est pas à l'article 13?
Le Présidente (Mme Dionne): On vient de l'adopter.
M. Ciaccia: On va à l'article 14, alors.
M. Claveau: Si vous voulez, on peut revenir à 12. Ha, ha,
ha! (21 h 15)
M. Ciaccia: L'ajout de cet article permettra notamment de
soumettre les lots originaires situés en bordure d'un territoire ayant
fait
l'objet d'un plan de rénovation aux critères de
morcellement qui s'appliquent aux territoires rénovés.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Est-ce qu'on pourrait savoir ce que cela veut dire,
d'une façon un peu plus proche du commun des mortels?
La Présidente (Mme Dionne): Mme Michaud.
Mme Michaud: C'est sensiblement dans le même sens que
tantôt, lorsqu'on parlait d'un terrain situé en bordure d'un
territoire rénové, de terrains situés en totalité
ou en partie en territoire rénové. Alors, dans le cas où
une personne va se présenter pour déposer justement un plan en
bordure de ce territoire-là, un plan de lot originaire, et qu'on
s'aperçoit que ce terrain est situé en bordure d'un territoire
rénové, on va informer cette personne et apposer un certificat
sur le plan pour mentionner que, lors de la prochaine aliénation,
lorsqu'il voudra vendre une partie de ce lot, il devra nécessairement
l'identifier au cadastre de la même façon que s'il avait
été situé en territoire rénové, au
départ.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: D'accord. Mais, au moment où est donnée
sa nomenclature de base, il n'a pas à le faire en vertu du territoire
rénové. C'est seulement s'il veut l'aliéner un jour ou
l'autre?
La Présidente (Mme Dionne): Mme Michaud.
Mme Michaud: C'est cela. Au moment où il dépose son
plan, il identifie un grand lot, mais on lui met un certificat sur son plan et
on lui dit: Lorsque vous allez vendre, vous devrez identifier.
M. Claveau: II identifie un grand lot, d'accord. Ce lot, s'il
veut le subdiviser pour le vendre, c'est à ce moment-là qu'il
devra le faire?
Mme Michaud: Vous allez être obligé de subdiviser
avant de vendre.
M. Claveau: D'accord, c'est cela. Il ne pourra pas le
vendre...
Mme Michaud: Sans que ce soit identifié au cadastre.
M. Claveau: ...sans qu'il y ait identification.
Mme Michaud: II peut toujours, mais ce ne sera pas
enregistré à l'index des immeubles.
M. Claveau: D'accord. Quand on dit "en bordure de", c'est
contigu?
Mme Michaud: Oui.
M. Claveau: II ne peut pas y avoir un...
Mme Michaud: Un immense territoire.
M. Claveau: ...un terrain mort entre les deux. Non, mais du mort
terrain, en termes miniers.
Mme Michaud: Non. Cela va servir à agrandir petit à
petit les territoires rénovés, éviter que...
M. Claveau: D'accord. Ces nouveaux territoires, en fait, sont du
nouveau lotissement, finalement. Cela ne peut pas beaucoup être autre
chose. Ce sont des terres transformées en lotissement ou des trucs
semblables, en bordure des municipalités, par exemple.
Mme Michaud: Normalement, les rénovations cadastrales
s'effectuent dans des villes ou des villages. Alors, c'est en bordure de ces
territoires-là qu'on veut que le morcellement soit identifié.
Cela peut être n'importe quoi. C'est qu'il n'y avait pas de cadastre de
déposé avant. Je veux dire que la rénovation arrête
à un moment donné parce qu'il n'y a pas de morcellement, il n'y a
rien qui est identifié.
M. Claveau: Les lots agricoles sont inclus au cadastre?
Mme Michaud: Oui.
M. Claveau: Cela veut dire qu'à ce moment-là on va
dans le style TNO, quoi, ou territoires en dehors des limites de
municipalités qui sont des territoires de MRC ou des territoires
à l'intérieur des municipalités qui ne font pas partie du
plan cadastral?
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Normalement, la rénovation se fait dans les
villes et les villages.
M. Claveau: Oui.
M. Ciaccia: Mais au-delà, en bordure ou de façon
contiguë, il peut y avoir des territoires en dehors de la ville ou du
village. S'ils font partie du lotissement qui est cadastré, il rentre
dans la...
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Mais on parle vraiment d'un lot contigu. J'essaie de
voir, par exemple... Je pourrais même vous donner un exemple très
précis que j'ai en tête. La municipalité a son territoire
cadastré, qui est bien identifié. Le reste de ce territoire, bon,
il n'est même pas zone, je veux dire à l'intérieur de
l'ensemble de ses limites, l'acte, etc., il n'y a même pas de zonage. On
a la partie qui est zonée et cadastrée. La municipalité
peut décider, par exemple... Toujours à l'intérieur de son
territoire, mais à un quart de mille du secteur où le cadastrage
est fait, il y a un lac de villégiature, un lac intéressant
où on pourrait développer un nouveau quartier. On fait seulement
faire un chemin d'un quart de mille, toujours à l'intérieur de
ces limites municipales, pour se rendre à ce lac. Puis, là, on
fait un autre plan cadastral pour l'occupation des bordures des berges du lac.
Est-ce que c'est du territoire contigu? Est-ce que cela va être
nécessairement en fonction du plan rénové?
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Non. C'est en bordure ou à l'intérieur.
Ce que vous venez de décrire est en dehors de cela.
M. Claveau: Cela veut dire que, à ce moment-là, il
ne devra pas se conformer au plan rénové?
M. Ciaccia: Pas nécessairement. Ce n'est pas dans le
territoire ou en bordure du territoire rénové.
La Présidente (Mme Dionne): M. le
député.
M. Claveau: À ce moment-là, il peut le faire. S'il
décide de ne pas se conformer, il peut le faire en vertu de quoi?
M. Ciaccia: La loi actuelle. M. Claveau: La loi actuelle?
M. Ciaccia: Oui.
M. Claveau: Un jour, il faudra revenir et se faire remettre
à jour.
M. Ciaccia: Exactement.
M. Claveau: II n'y a pas moyen de trouver un mécanisme
actuellement pour l'obliger à être tout de suite conforme aux
nouvelles...
M. Ciaccia: Pas nécessairement. On ne le peut pas parce
qu'une fois qu'on prend un territoire on reforme le cadastre en dedans de ce
territoire. Si c'est contigu, on peut continuer, mais si vous allez plus loin,
cela va prendre d'autres règles et il faut attendre que ce ter- ritoire
soit rénové.
M. Claveau: On pourrait, dans la mesure où on
introduit...
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: ...le projet prévoit que ce soit étendu
à tout le Québec.
M. Claveau: Mais, éventuellement, ce que je dis
là... On dit: Cela ne se peut pas. Cela se pourrait dans la mesure
où, à l'article 14, au lieu de dire: "Les lots montrés sur
un plan préparé en vertu de l'article 1..." Cela veut dire qu'on
devrait étendre l'application de l'article à l'ensemble du
territoire municipal plutôt qu'uniquement au territoire qui est
strictement contigu au cadastre existant dans la municipalité?
M. Ciaccia: II y a deux personnes qui me parlent. J'ai deux
oreilles, mais je ne les comprends pas toutes les deux en même temps.
M. Claveau: II y a seulement un récepteur.
M. Ciaccia: Voulez-vous répéter votre question? Je
vais essayer de...
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Vous me dites: Ce n'est pas possible en ce moment.
Plutôt que de risquer d'être pris avec deux étapes, ce qui
risque d'être encore coûteux aussi pour le ministère qui
devra rénover ce plan-là un jour si la municipalité
décide de ne pas s'y conformer immédiatement, la
possibilité serait d'étendre la portée de l'article
à l'ensemble du territoire d'une municipalité. On dirait qu'une
municipalité qui développe une nouvelle zone cadastrée
à l'intérieur de son territoire, si elle a déjà
fait l'effet d'un plan de rénovation, devra, peu importent ses limites
territoriales, refaire ce...
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Si c'est à l'intérieur de la
municipalité, cela s'applique. C'est seulement si c'est
au-delà.
M. Claveau: Non, mais cela peut être dans les...
M. Ciaccia: Si c'est à l'intérieur d'un territoire
rénové. Vous dites que si la municipalité, le territoire
rénové peut comprendre les territoires...
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Non, ce que je disais, c'est
qu'on a des municipalités - je vais vous donner des exemples
précis, si vous voulez - qui ont jusqu'à trois ou quatre cantons.
On peut même aller jusqu'à seize cantons, comme Gagnon dans le
temps. C'étaient quand même des grandes municipalités.
C'est immense. Bon. Il y a une infime partie du territoire de la
municipalité qui est le territoire urbanisé, sur lequel il y a un
cadastre. Le reste, à toutes fins utiles, ce sont des TNO. Il n'y a
même pas de plan de zonage. Si la municipalité décide, par
exemple, en dehors de sa zone urbanisée et cadastrée, d'aller
faire un développement sur un lac, le long d'une rivière ou
quelque part toujours à l'intérieur de ses limites municipales -
mais cela peut être à un quart de mille ou à un mille de sa
zone cadastrée actuelle - à ce moment-là, vous me disiez
tout à l'heure: Cela ne s'applique pas.
M. Ciaccia: C'est la municipalité qui décide du
morcellement. Si la municipalité veut que le cadastre
rénové s'applique à cet endroit, c'est à elle de
décider.
M. Claveau: Mais si vous étendez la portée de
l'article à l'ensemble du territoire municipal...
M. Ciaccia: On ne peut pas. On peut seulement prolonger à
des territoires contigus. Cela peut faire partie de la même
réforme, des mêmes numérotations. Mais, quand on va plus
loin, il faut que la muncipalité décide qu'elle veut que cet
endroit... Autrement, si vous commencez à sauter, ce n'est plus...
M. Claveau: Cela veut dire qu'il y a quand même une
uniformité à l'intérieur du territoire municipal quant
à son cadastre?
M. Ciaccia: II ne peut pas y avoir des uniformisations par des
petites parcelles de terrain ici et là. Il faut que cela se fasse d'une
façon rationnelle, d'une façon organisée,
contiguë.
M. Claveau: Je connais des municipalités où il y a
des zones habitées qui sont très distantes l'une de l'autre et
où il peut y avoir sept ou huit zones habitées sur le même
territoire municipal.
M. Ciaccia: Si on prend l'ensemble de ces zones, on peut faire la
rénovation du cadastre, mais on ne peut pas faire la rénovation
du cadastre un lot à la fois.
M. Claveau: Ce n'est pas ce...
M. Ciaccia: Ici et là, c'est ce que vous demandez.
M. Claveau: Ce n'est pas ce que je vous dis. Je vous dis, par
exemple, si une municipalité décide de développer 150 lots
pour un nouveau quartier le long d'une rivière qui se trouve dans ses
limites municipales, mais à un mille de sa zone habitée actuelle,
que cela devient un deuxième noyau habité à
l'intérieur de la même municipalité.
M. Ciaccia: À ce moment-là, c'est à la
municipalité de l'imposer dans son règlement, que ce soit une
zone rénovée.
M. Claveau: Si la municipalité dit que ce ne sera pas une
zone rénovée, elle peut le faire en vertu de l'ancienne loi.
Après, ce sera au ministère de donner les subsides
nécessaires pour la faire rénover.
M. Ciaccia: Cela ne changera rien. Qu'on change le cadastre selon
les termes de l'ancienne loi, que ce soient des descriptions nouvelles ou
anciennes, cela ne change rien. Ce n'est pas cela qui va ajouter aux
coûts. Cela va être le même travail.
M. Claveau: Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi vous ne
pouvez pas étendre la portée de l'article 14 à l'ensemble
du territoire d'une même municipalité où il pourrait y
avoir des modifications ou des ajouts au cadastre de départ.
M. Ciaccia: On ne peut pas le faire pour des lots
individuels.
M. Claveau: Ce ne sont pas des lots individuels. Je parle du
développement d'un nouveau quartier.
M. Ciaccia: C'est à la municipalité de
décider cela. On ne peut pas l'imposer.
M. Claveau: Vous l'imposez. Si elle fait ce développement
de quartier de façon contiguë à son cadastre actuel, vous
pouvez lui imposer, c'est ce que vous faites.
M. Ciaccia: Non, on ne l'impose pas. On dit que, si le terrain
est contiguë, au lieu d'avoir deux morceaux de terrain, ce
terrain-là va faire partie de la rénovation.
M. Claveau: Ce n'est pas ce qu'on vient de m'expliquer. On m'a
dit que, s'il y avait un nouveau développement...
M. Ciaccia: II ne veut pas prendre ma parole. Dites-lui donc.
La Présidente (Mme Dionne): Mme Michaud.
Mme Michaud: Cet article s'applique uniquement... On fait une
référence à la Loi favorisant la réforme du
cadastre québécois qui, elle, parle de rénovation
cadastrale. La rénovation cadastrale va se passer lorsqu'une
municipalité va
décider, en accord avec le ministère, d'identifier tout le
morcellement qui existe sur un territoire donné. Cet article-là
vient dire, dans des cas où on sera soit en bordure, soit à
l'intérieur - je pense par exemple à des lits de rivière
qui n'auront pas été identifiés, parce qu'il n'y avait pas
de numéro au cadastre et qu'on veut commencer à vendre des lots
de grève - qu'on peut soumettre ces lots aussi aux critères du
morcellement, même s'ils n'avaient pas de numéro de cadastre
à ce moment-là. Mais...
M. Claveau: Est-ce que c'est au moment de faire le cadastre ou si
c'est après, si ce sont des ajouts?
Mme Michaud: C'est au moment soit de la rénovation
cadastrale soit après qu'il y aura eu une rénovation cadastrale
effectuée quelque part. Cela ne vise pas l'ensemble du territoire de la
province. Cela vise uniquement les cas où il y a eu une
rénovation cadastrale.
M. Claveau: Je parie aussi de l'intérieur du territoire
d'une municipalité où il y a eu rénovation cadastrale.
Mme Michaud: À ce moment, l'identification est
obligatoire. Partout où il y a eu rénovation cadastrale,
l'identification au cadastre est obligatoire.
M. Claveau: Même pour les nouveaux
développements?
Mme Michaud: C'est cela.
M. Claveau: Même si ces nouveaux développements ne
sont pas contigus au cadastre actuel, à la zone cadastrée...
Mme Michaud: On parle de zone rénovée et non pas de
zone cadastrée.
M. Claveau: ...ou à la zone rénovée. Mme
Michaud: Dans la zone rénovée.
M. Claveau: Mais la municipalité... Au départ, une
municipalité peut avoir un territoire vaste et une zone urbanisée
plus petite. Dans le cas des municipalités de mon comté, c'est
comme cela. La zone urbanisée est beaucoup plus petite que l'ensemble
des limites municipales. À ce moment-là, il y a la partie du
cadastre de base, l'ancien cadastre, ce que vous voulez, qui sera
rénovée. Si on veut l'appeler zone rénovée, je vais
l'appeler comme cela, cela me convient, il n'y a pas de problème.
Cette zone rénovée qui est la zone cadastrée est
plus petite, c'est une infime partie du territoire municipal. Si la
municipalité, et on a des cas, décide d'investir 3 000 000 $, 5
000 000 $ pour bâtir un nouveau développe- ment, un nouveau
quartier qu'elle va faire cadastrer, mais dans un autre secteur de son
territoire municipal qui ne sera pas nécessairement contigu ou à
même les limites existantes, est-ce qu'étant donné que
cette municipalité a un cadastre rénové elle devra aussi
faire ce nouveau développement en vertu de la nouvelle nomenclature ou
dé la nouvelle procédure du cadastre rénové? Cela,
vous ne pouvez pas l'obliger à le faire.
La Présidente (Mme Dionne): Mme Michaud. (21 h 30)
Mme Michaud: Lorsqu'on veut rendre obligatoire l'identification
des parties de lots, actuellement, à l'intérieur de la province,
cela n'existe que pour les territoires rénovés. Alors, si on
voulait l'étendre à toute la province, il faudrait que le Code
civil dise... Parce que vous êtes plus loin qu'en territoire
rénové et vous n'êtes pas dans une zone
rénovée, donc, cela ne s'applique pas. Mais la
municipalité peut rendre obligatoire sur le cadastre... En vertu de la
Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, elles ont tous les pouvoirs
d'édicter des règles de lotissement dont celle de
l'identification cadastrale obligatoire.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Mais, fondamentalement, dans la Loi sur le cadastre,
vous édictez des procédures que les municipalités doivent
appliquer pour la gérance de leurs cadastres. Fondamentalement, c'est
cela, la Loi sur le cadastre.
Mme Michaud: Pour la gérance du...
M. Claveau: Une municipalité ne peut pas faire ce qu'elle
veut quant aux cadastres. Il y a une normalisation pour l'ensemble des
municipalités du Québec qui est régie par la Loi sur le
cadastre. On s'entend là-dessus? À l'intérieur de cette
normalisation, on pourrait prétendre ou faire en sorte de s'assurer
qu'une municipalité qui a fait l'objet d'une rénovation
cadastrale soit obligée de rendre tout développement futur
à l'intérieur de ses limites territoriales conforme à ce
cadastre rénové, non?
La Présidente (Mme Dionne): Mme Michaud.
Mme Michaud: S'il n'y a pas eu de rénovations, ils ne
peuvent pas être conformes au cadastre rénové.
M. Claveau: S'il y a eu rénovation. J'ai bien dit une
municipalité...
Mme Michaud: Non, mais à...
M. Claveau: ...qui a fait l'objet d'une rénovation
cadastrale.
Mme Michaud: Oui, sur le territoire rénové, les
critères d'identification obligatoire s'appliquent. Mais, si on n'est
pas...
M. Ciaccia: Mais ce n'est pas la municipalité, c'est le
territoire dans la municipalité qui est rénové, parce que
dans une municipalité c'est possible qu'il y ait un territoire beaucoup
plus étendu que le territoire rénové.
M. Claveau: Oui.
M. Ciaccia: Alors, c'est seulement sur le territoire
rénové. S'il y a des développements en dehors du
territoire rénové, c'est à la municipalité
d'insister, de demander que...
M. Claveau: S'il y a des développements dans votre
territoire, si vous êtes une municipalité qui a fait l'objet d'une
rénovation cadastrale, vous ne pouvez pas prévoir un article de
loi qui dise: Si vous développez des nouvelles zones urbanisées
ou si vous développez des condos dans un endroit qui est un boisé
qui n'est pas cadastré actuellement, on ne peut pas vous obliger que ce
soit nécessairement en fonction de la loi sur la rénovation
cadastrale? C'est ce que je ne comprends pas, pourquoi cela ne peut pas
être ça.
La Présidente (Mme Dionne): Mme Michaud.
Mme Michaud: C'est parce que le but de la rénovation
cadastrale n'est pas de rendre... C'était vraiment d'identifier le
morcellement, d'identifier chaque propriété, de donner un
numéro à chacune des propriétés pour chacun des
propriétaires. Alors, le but de la loi favorisant la réforme,
c'était cela, identifier d'abord le morcellement. Par la suite, afin
d'éviter que toutes les transactions sur les parties de lots
recommencent sitôt la rénovation faite, dès que la
rénovation est faite, qu'on l'a bien identifiée, qu'on a fait le
ménage, qu'on a départagé les droits de tout le monde,
là, on leur dit: C'est fini, les transactions sur les parties de lots.
C'est pour cela que ça ne se fait pas, dans toute la province.
Mais...
M. Claveau: Oui, mais on peut...
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: ...s'assurer que, dans une municipalité dont
le territoire urbanisé a fait l'objet de cette opération que vous
venez de nous décrire si bien, on peut s'assurer que, pour les autres
développements qui pourraient suivre sur son territoire municipal,
même s'ils ne sont pas des développements strictement contigus au
territoire qui a fait l'objet de l'opération, ce soit
nécessairement fait de façon qu'il n'y ait pas possibilité
de contestation des lots, que la numérotation soit conforme, etc. Parce
que ce que vous me dites, finalement, c'est que, si une muncipalité
développe une autre zone de son territoire, décide d'urbaniser
une zone de son territoire qui ne l'est pas actuellement, dans dix ans, on
pourra se retrouver dans un fouillis où les numéros ne seront pas
tout à fait normaux.
Mme Michaud:...
La Présidente (Mme Dionne): Mme Michaud.
M. Claveau: Mais, à ce moment-là, pourquoi
n'oblige-t-on pas, tout de suite au départ, si la municipalité a
fait l'objet d'une rénovation, que ces futurs développements sur
son territoire municipal soient faits de la même façon, pour que
le suivi soit assuré sur l'ensemble du territoire? Il me semble qu'il
n'y a pas de contradiction là-dedans. Je ne dis pas au complet, je dis
que, à mesure qu'on fait le travail dans une municipalité, on
s'assure que, pour cette municipalité, ce sera réglé une
fois pour toutes et que tout nouveau développement devra faire l'objet
de la même opération.
M. Ciaccia: Mais ici, ce n'est pas le cadastre obligatoire, c'est
la rénovation du cadastre. C'est le Code civil qui s'applique pour les
règles du cadastre. Alors, pour faire un cadastre, vous suivez...
M. Claveau: Oui mais, tout à l'heure, on a joué
dans le Code civil autant comme autant. Rien ne nous empêcherait
d'ajouter quelque chose à cet effet pour s'assurer que ce soit continu
pour ces municipalités.
M. Ciaccia: On ne peut pas imposer cela aux municipalités.
Elles sont les mieux placées pour décider...
M. Claveau: Ah! Si vous me dites que c'est cela...
M. Ciaccia: ...parce qu'il n'y a rien qui empêcherait... On
n'a pas besoin d'une rénovation de cadastre pour un nouveau
développement. La rénovation de cadastre, ce n'est pas pour les
nouveaux développements. La rénovation de cadastre vaut pour tout
le fouillis qui existe dans le cadastre actuel. Dans un nouveau
développement, ils vont donner de nouveaux numéros. Ils vont se
conformer. Il n'y a pas de problème. Le problème de la
réforme se pose quand on a une description de 18 pages par lot, ou sur
la subdivision unetelle d'un lot untel, etc. C'est la réforme du
cadastre. Elle sert à nettoyer le fouillis qui existe. Mais quelqu'un
qui commence un nouveau développement selon un nouveau cadastre va
donner de nouveaux numéros. Autrement, c'est la règle du
ministère et ils n'accepteront pas le plan avec une description de
quinze
pages. Ils vont dire: Donnez-lui un numéro. On n'en a donc pas
besoin. Ce n'est pas une rénovation de cadastre dans ce cas-là.
Cela va s'appliquer automatiquement. La rénovation du cadastre sert
à nettoyer le fouillis qui existe. Dans les nouvelles subdivisions, cela
va se faire automatiquement. On n'a pas besoin de cette loi.
Quelqu'un qui arrivera avec une nouvelle subdivision et qui va envoyer
cela au ministère, il va falloir qu'il se conforme aux règles du
ministère qui disent qu'il y aura des numéros
séparés pour chaque lot. Donc, ces règles qui existent
maintenant s'appliquent aux nouvelles subdivisions. La réforme est pour
celles qui existent maintenant avec tous les problèmes de description et
d'ambiguïté. C'est la réforme du cadastre. Ce n'est pas pour
les nouveaux cadastres. C'est la réforme du cadastre qui existe
actuellement.
Si vous allez dans un territoire vierge pour créer 300 lots
autour d'un lac, il est clair que vous allez vous conformer aux nouvelles
normes; vous allez donner un numéro à chaque lot. il n'y aura
jamais besoin de rénover ce cadastre parce qu'il y aura des descriptions
adéquates. Si les descriptions ne sont pas conformes aux exigences du
ministère, ils n'obtiendront pas ces lots. C'est surveillé par le
ministère. Il n'y aura pas de subdivision, ni de description
ambiguë.
M. Claveau: On verra.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 14 est-il
adopté?
M. Claveau: Adopté.
Loi favorisant la réforme du cadastre
québécois
La Présidente (Mme
Dionne): Article 15? M. le
ministre.
M. Ciaccia: Article 15. Cette modification est de concordance.
Cet alinéa est repris à l'article 14 de cette loi. Telle que
modifiée par l'article 15.1° du projet de loi." Il y a un papillon
à l'article 15.1°.
La Présidente (Mme Dionne): On pourrait peut-être
commencer par adopter l'amendement apporté à l'article
15.1°?
M. Claveau: Est-ce qu'on parie de l'amendement à l'article
15.1 °?
M. Ciaccia: Oui, on va parler de l'article 15.1° et on
reviendra à l'article 15 qui est de concordance. D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): D'accord.
M. Ciaccia: Voici l'amendement à l'article 15.1°. Le
projet de loi est modifié par l'inser- tion, après l'article 15,
du suivant: "15.1° L'article 14 de cette loi est remplacé par le
suivant: "Un avis de cette consultation est transmis par courrier par la
municipalité concernée à chacun des propriétaires
des lots visés par le plan, à l'adresse apparaissant au
rôle d'évaluation, au moins sept jours avant la date de la
consultation. Cet avis indique l'objet, le lieu, la date et l'heure de la
consultation." il concerne l'envoi d'un avis à chacun. Originalement, on
n'avait pas inclus cet article. On prévoyait, avant l'inclusion de cet
amendement, avoir la publication d'un avis dans un journal. Je pense que
l'envoi d'un avis à chacun des propriétaires a beaucoup plus
d'impact que la publication d'un avis dans un journal, même si c'est dans
la Gazette officielle, qui passe le plus souvent inaperçu,
spécialement dans la Gazette officielle. Alors, les ententes
signées avec les municipalités, préalablement à la
rénovation, leur imposaient déjà cette obligation. Avant
de faire une rénovation, on demandait à la municipalité
d'aviser tous les propriétaires. Alors, on inclut cette obligation dans
le projet de loi plutôt que de se fier sur le fait que, peut-être,
cela pourrait se faire par un avis dans un journal.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: On est en train de regarder cela. Quand on dit qu'on
envoie par courrier, est-ce qu'on ne devrait pas, pour s'assurer que personne
ne puisse contester le fait que cela lui ait été envoyé,
dire qu'il y a eu un oubli dans la liste informatisée ou quoi que ce
soit, envoyer par courrier recommandé ou certifié?
M. Ciaccia: Oui, mais... Pardon.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Savez-vous ce que cela va occasionner comme frais? Si
vous commencez à envoyer à tout le monde par courrier
recommandé...
M. Claveau: Oui, mais généralement dans la Loi sur
les cités et villes, on prévoit l'alternative. Quand on dit que
cela doit être envoyé par courrier, on dit: Ou par publication ou
par affichage.
M. Ciaccia: Oui, sauf que les municipalités ne veulent pas
assumer les frais de courrier certifié. Il s'agit, dans bien des cas, de
petites municipalités. Je pense qu'il faut se fier... Il se peut que, en
théorie, une lettre n'arrive pas à un individu en particulier,
mais si on envoie des lettres à l'ensemble des propriétaires,
sûrement que...
M. Claveau: Mais, de la façon que c'est écrit, vous
savez, "La loi, c'est la loi", comme
disait notre ami Séraphin.
M. Ciaccia: Oui, mais on dit à chacun des
propriétaires.
M. Claveau: Si je dis, par exemple: Tous mes voisins l'ont
reçue, mais moi, par erreur quelconque, je n'en ai pas reçu, je
peux toujours me prévaloir...
M. Ciaccia: Oui, mais...
M. Claveau: ...de la loi pour dire: Attendez un peu, je ne l'ai
pas reçue.
M. Ciaccia: ...il existe une règle qui s'appelle la
balance des inconvénients et dit que cela va coûter moins cher si
un gars n'est pas avisé que si on oblige tout le monde à
être avisé par courrier certifié. La municipalité ne
le veut pas et on ne peut pas l'imposer à la municipalité. Alors,
si dans un certain cas peut-être, une année ou une autre...
M. Claveau: II y a des choses qui sont imposées.
M. Ciaccia: ...un type n'est pas avisé, son voisin va lui
parler, spécialement dans les petites municipalités, ils vont se
parler. Un gars qui reçoit une lettre va dire: Aie...
M. Claveau: Oui, mais à ce moment-là vous devriez
prévoir...
M. Ciaccia: Joe, vas-tu à la réunion mardi soir?
Moi, j'y vais. Ils vont se parler.
M. Claveau: Si on veut se prévaloir strictement...
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: ...du texte de loi, vous devriez inscrire...
M. Ciaccia: Voulez-vous, je vais...
M. Claveau: ...ou par son voisin qui, lui, a été
avisé.
M. Ciaccia: Je vais vous dire une chose: On ne mettra pas: "par
courrier certifié" et cela finit là, on ne l'inclura pas.
M. Claveau: Bien, il faudrait au moins à ce
moment-là prévoir...
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: ...aussi: "et par publication dans les journaux
locaux."
M. Ciaccia: Non, on ne fera pas les deux.
Les municipalités disent: On va l'envoyer par courrier
certifié. On n'est pas pour mettre des...
M. Claveau: Bon. Mais moi...
M. Ciaccia: Si le type ne reçoit pas une lettre...
M. Claveau: ...bien moi...
M. Ciaccia: ...il ne lira pas cela dans un journal non plus,
voyons!
M. Claveau: Je peux vous assurer, M. le ministre, en tout cas -
vous ferez bien ce que vous voudrez - que, si quelqu'un n'a pas reçu sa
lettre, ce n'est pas vous qui allez avoir le problème, mais c'est le
conseil de ville et le maire qui vont en entendre parler.
M. Ciaccia: S'il n'a pas reçu sa lettre-La
Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: ...il n'y a aucune garantie qu'il va lire le
journal.
M. Claveau: Ah non! mais, à ce moment-là, si c'est
dans le journal, la municipalité est protégée.
M. Ciaccia: Bien voyons! Seulement pour protéger la
municipalité... Est-ce que le but est de protéger la
municipalité...
M. Claveau: Savez-vous ce que c'est que... M. Ciaccia:
...ou d'informer la population?
M. Claveau: Savez-vous ce que c'est que de se faire barber en
assemblée de conseil par quelqu'un qui n'a pas reçu sa
lettre?
M. Ciaccia: La municipalité va s'assurer de l'envoyer
comme il faut, la lettre.
M. Claveau: Ah! Une erreur, cela peut arriver.
M. Ciaccia: Ah! Bien, elles vont s'assurer de ne pas faire
d'erreur.
M. Claveau: Cela peut être une lettre qui a
été perdue dans le courrier ou qui a été... Il peut
y avoir...
M. Ciaccia: Alors, pour éviter ce genre de choses, il est
mieux de ne pas inclure la publication parce que là, ils vont toujours
pouvoir dire:
M. Claveau: Non.
M. Ciaccia: Je n'ai pas envoyé la lettre, je l'ai mis dans
le journal...
M. Claveau: Non, au contraire, M. le ministre, la Loi sur les
cités et villes prévoit ces choses-là...
M. Ciaccia: Non.
M. Claveau: ...et pour couvrir les municipalités...
M. Ciaccia: Non, je ne veux pas le faire comme cela.
M. Claveau: ...on dit: Ou par publication ou par affichage dans
des lieux déterminés.
M. Ciaccia: Non, je ne veux pas le faire comme cela. Il y a des
séances d'information. Les gens vont savoir qu'il y a une séance
d'information.
M. Claveau: Ah! Mais si la loi dit que j'ai le droit de recevoir
ma lettre pour être avisé, si je ne la reçois pas...
M. Ciaccia: Sien, allez devant les tribunaux et prenez les
procédures.
M. Claveau: Ah! Mais cela est facile à dire.
M. Ciaccia: C'est bien plus facile de dire: Je vais le mettre
dans le journal et le gars va lire le journal.
M. Claveau: Non, non.
M. Ciaccia: C'est bien plus stupide de dire cela.
M. Claveau: C'est que de cette façon-là, M. le
ministre, la municipalité est protégée.
M. Ciaccia: Je ne le veux pas, non.
M. Claveau: Et le maire a toujours le loisir de dire en
assemblée de conseil: Écoutez, la loi prévoit que cela
soit publié dans le journal en plus...
M. Ciaccia: Je ne veux pas donner cette...
M. Claveau: ...c'est publié dans le journal, vous n'avez
pas un mot à dire. (21 h 45)
M. Ciaccia: Je ne veux pas donner cette excuse au maire. C'est
trop facile de dire: Je l'ai mis dans le journal. Je veux que le maire dise: Je
t'ai envoyé une lettre. Et si le gars n'a pas reçu la lettre,
qu'il justifie qu'il l'a envoyée. Il a une responsabilité, qu'il
démontre qu'il a rempli cette responsabilité.
M. Claveau: Comment voulez-vous qu'il justifie qu'elle a
été envoyée, si ce n'est pas par courrier
recommandé?
M. Ciaccia: II y a des copies. Ils feront une autre
réunion. S'il y a assez de monde qui n'ont pas reçu la lettre,
ils feront une autre réunion plus tard. Non, non, pas d'excuses.
M. Claveau: Ce n'est pas comme cela que cela se passe,
justement.
M. Ciaccia: II n'y a. pas d'excuses pour dire...
M. Claveau: Ce n'est justement pas comme cela que cela se passe.
C'est pour cela que la Loi sur les cités et villes dans ses
procédures à l'interne aux municipalités prévoit
des possibilités.
M. Ciaccia: C'est de même que cela va se passer dans cette
loi.
M. Claveau: Ah bon! On va voir comment cela va se passer dans ia
pratique.
M. Ciaccia: Si on reçoit des plaintes, on vous le laissera
savoir. Jusqu'à maintenant, on n'en a pas reçu.
M. Claveau: Si on arrive avec un amendement prochainement... Par
exemple, ce serait intéressant de demander à la Commission
municipale un avis sur cela et de voir ce qu'elle pourrait en dire.
M. Ciaccîa: Écrivez-lui une lettre et
demandez-le-lui.
M. Claveau: Non, c'est votre travail comme ministre de vous
assurer que la loi soit faite au meilleur de votre connaissance.
M. Ciaccia: Jusqu'à présent... Soyons
sérieux pour un moment.
M. Claveau: Non, non, c'est sérieux. C'est sérieux
parce que les petits problèmes de ce genre sont les irritants qui font
que c'est très difficile de gérer des municipalités.
M. Ciaccia: Pour votre information, c'est cela qui se produit
jusqu'à maintenant. Cela fait deux ans qu'on fait la réforme
cadastrale. Cela fait deux ans que ies municipalités envoient des
lettres et ces lettres ne sont pas envoyées par courrier
enregistré. C'est envoyé par courrier. Alors, on inclut dans le
projet de loi la pratique qui s'est faite depuis trois ans.
M. Claveau: Mais là, vous la rendez légale, la
pratique. C'est-à-dire que, jusqu'à maintenant,
quelqu'un ne pouvait pas se prévaloir de cela légalement
pour dire: Je n'ai pas été avisé. Mais là, il va
pouvoir s'en prévaloir légalement et dire: Moi, c'est bien de
valeur, je conteste tout ce qui a été fait parce que je n'ai pas
reçu ma lettre. Et vous avez toujours de ces trouble-fête dans les
municipalités, vous le savez, M. le ministre.
M. Ciaccia: II y a une chose que je peux ajouter et qu'on a
portée à mon attention, c'est que le ministère des
Affaires municipales est d'accord avec le texte que nous proposons. Eux aussi
ont constaté que la pratique que nous avons utilisée durant les
trois dernières années s'est avérée efficace et
nous n'avons pas eu de plaintes. Alors, ce n'est pas quelque chose que nous
innovons ce soir. On légalise.
M. Claveau: C'est cela, vous légalisez.
M. Ciaccia: Bien oui, parce que cela a fonctionné, voyons!
La raison pour laquelle on légalise, c'est parce que cela
fonctionne.
M. Claveau: II s'agit seulement maintenant que cela fasse l'objet
d'un texte de loi.
M. Ciaccia: Alors, vous ne voulez pas qu'on légalise?
M. Claveau: II s'agit seulement que cela fasse l'objet d'un texte
de loi. Non, je veux que vous légalisiez cela, mais en vous assurant que
tous les paramètres et toutes les possibilités soient
respectés.
M. Ciaccia: Mais c'est assuré, cela fait trois ans que
nous faisons cela et nous n'avons pas d'opposition. Non seulement nous n'avons
pas d'opposition, mais nous avons l'appui du ministère des Affaires
municipales qui est principalement concerné avec les avis que les
municipalités doivent envoyer aux propriétaires.
M. Claveau: Est-ce qu'on peut avoir le dépôt de
l'avis en question?
M. Ciaccia: Nous ne pouvons pas le déposer en commission
parlementaire.
M. Claveau: Mais quand?
M. Ciaccia: II y a d'autres éléments dans la lettre
qui se réfèrent à d'autres choses.
M. Claveau: Vous pouvez nous déposer ce qui se
réfère à cela. Si vous voulez on va accepter une
photocopie coupée.
M. Ciaccia: Oui, mais la photocopie se réfère
à d'autres aspects de la loi qui n'ont rien à voir avec ce qu'on
discute.
M. Claveau: D'accord. Mais, si on se réfère par
exemple à l'article 16, vous permettez, qui modifie l'article 15 de la
loi favorisant le cadastre où on prévoit justement que le
ministre doit envoyer ...
M. Ciaccia: Oui, je vais m'assurer de déposer à la
fin de la commission les photocopies des aspects qui s'appliquent à
cela. Eux aussi avaient des oppositions, mais ils les ont retirées et
ils trouvent que la pratique est très bien.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Ciaccia: Je vais m'assurer qu'à la fin de la commission
je vais distribuer la lettre aux membres de la commission.
Une voix: Parfait.
M. Ciaccia: C'est cela qu'il faut faire.
M. Claveau: Seulement à titre d'exemple, à
l'article 16, vous modifiez l'article 16 en changeant le mot
"arrêté" par "avis". D'accord? Le ministre fixé, par la
suite, bon, et par avis une période qui ne devra pas excéder
quinze jours, pendant laquelle, etc. La Chambre des notaires vous
suggère que cet avis soit transmis par courrier recommandé ou
certifié. C'est parce qu'il y a des raisons.
M. Ciaccia: Ce n'est pas celui-là. C'est un autre avis. Ce
n'est pas celui-là.
M. Claveau: Oui, oui. Ce n'est pas le même genre d'avis.
D'accord, mais...
M. Ciaccia: Non, non, non. Ce n'est pas cet article-là que
la Chambre des notaires vise sur le courrier recommandé. Ce n'est pas
l'article 16.
M. Claveau: Je vous donne un exemple à l'article 16.
M. Ciaccia: Oui, vous me donnez un exemple, mais ce n'est pas
cela que la Chambre des notaires dit.
M. Claveau: La Chambre des notaires dit que l'avis que vous
pensez expédier à l'article 16, vous devriez le faire par
courrier recommandé ou certifié. C'est cela. Mais je vous le
donne à titre d'exemple. Alors, si cela vaut comme recommandation dans
le cas de l'article 16, si l'amendement que vous nous proposez avait
existé dans le texte de loi original que vous avez envoyé
à la Chambre des notaires, on peut prétendre qu'ils auraient
aussi fait une réflexion semblable, dans la mesure où ils la font
pour l'avis de l'article 16.
M. Ciaccia: C'est facile pour la Chambre
des notaires de faire des recommandations pour que les
municipalités dépensent plus d'argent. Mais les
municipalités ne veulent pas dépenser. C'est clair. On ne posera
pas cette obligation...
M. Claveau: À ce moment-là, vous pouvez...
M. Ciaccia: ...spécialement quand cela fait trois ans que
cela fonctionne.
M. Claveau: Vous pouvez le contourner par une publication.
M. Ciaccia: La Chambre des notaires n'a pas l'expérience
des trois dernières années qu'ont le ministère et les
municipalités. En théorie, vous avez raison et la Chambre des
notaires a raison. Mais, en pratique, ni vous ni eux n'avez raison.
M. Claveau: Moi, ce que je vous dis... En tout cas, vous allez
vivre avec, M. le ministre. Ce n'est pas moi qui va vivre avec. Mais, ce que je
vous dis, c'est que dans la pratique, maintenant, on va pouvoir s'appuyer sur
un article de loi pour dire: J'ai reçu ou je n'ai pas reçu ma
lettre. Ce qu'on ne pouvait pas faire avant. À partir de
là...
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: La Chambre des notaires nous dit, à l'article
16: Nous nous permettons de suggérer que l'avis de consultation soit
transmis par courrier recommandé ou certifié. Alors, ils se
permettent de suggérer cela. Moi, je me permets de dire que les
municipalités ne veulent pas le faire.
M. Claveau: Bon, d'accord.
M. Ciaccia: Je me permets de dire que, dans la loi, cela ne les
obligera pas.
M. Claveau: Vous allez vivre avec.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'amendement
à l'article 15.1 est adopté?
M. Claveau: Adopté. M. Ciaccia: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Pardon. C'est un nouvel
article, 15.1. Est-ce que l'article 15 est adopté?
M. Ciaccia: Ah! oui, 15 et là 15.1. D'accord. M.
Claveau: Adopté. M. Ciaccia: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): D'accord. J'appelle l'article
16.
M. Ciaccia: Article 16, c'est que l'arrêté
ministériel s'est avéré, à l'usage, une
procédure un peu trop lourde à cause des délais a
respecter. Je pense qu'on a expliqué la raison pour enlever cela.
Maintenant, l'article permet de fixer la période de gel des transactions
par un avis signé par les personnes autorisées à le faire
par le règlement de délégation de signature.
M. Claveau: C'est la machine à signer, quoi? M.
Ciaccia: C'est le bras. M. Claveau: Ha, ha, ha!
M. Ciaccia: Au ministère, il y a des gens qui sont
délégués. Le sous-ministre est
délégué pour faire certaines choses. Le sous-ministre
associé...
M. Claveau: Ce n'est pas votre signature que vous
déléguez?
M. Ciaccia: Non, non, je ne déléguerai pas ma
signature.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Ciaccia: C'est une bonne chance. M. Claveau: Ha, ha,
ha!
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'article 16 est
adopté, M. le député d'Ungava?
M. Claveau: Si je comprends bien, dans la réflexion du
ministre, il n'est pas question de prendre en considération la
suggestion faite du bout des lèvres par la Chambre des notaires quant
à ce que cet avis-là soit expédié par lettre
recommandée?
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Premièrement, ce n'est pas le même avis.
Deuxièmement, s'ils n'ont pas confiance en la poste, ils ne devraient
pas avoir confiance en la poste certifiée.
M. Claveau: Mais là c'est le ministre qui envoie un
avis.
M. Ciaccia: Oui, oui, mais ce n'est pas le même avis. On
parle ici de l'avis qui remplace l'arrêté ministériel.
M. Claveau: Oui.
M. Ciaccia: L'arrêté ministériel n'aurait
pas... On ne se parlait pas par envoi certifié.
M. Claveau: Non, mais l'arrêté ministériel
est un momentum juridique. C'est quelque chose de facile à
identifier.
M. Ciaccia: Alors, on remplace cela. M. Claveau: Mais une
lettre...
M. Ciaccia: Au lieu de l'arrêté ministériel,
il va y avoir l'avis du ministre.
M. Claveau: II va y avoir un avis, mais l'avis n'a quand
même pas tout l'impact de l'arrêté, en termes de
mécanisme, en termes d'importance juridique. C'est une lettre. On vous
envoie une lettre en vous disant que... On vous donne avis que... Mais comment
fait-on pour avoir la certitude que cette lettre a bel et bien
été envoyée et reçue? L'avis est public; la lettre,
je suppose qu'elle ne sera pas rendue publique.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Je n'ai pas d'objection, dans l'article 16, à
m'assurer que cela soit envoyé par lettre enregistrée.
M. Claveau: Va pour l'article 16. C'est déjà
ça.
M. Ciaccia: Pardon? C'est déjà cela. C'est un
compromis honorable. Dans l'article 16, on peut justifier cela parce que c'est
le ministère qui va envoyer cet avis. Que je l'envoie par avis
enregistré ou non, cela ne fait pas de différence parce que
j'envoie l'avis au registrateur et lui va l'afficher. S'il ne le reçoit
pas, il ne l'affichera pas. Ne m'imposez pas de l'envoyer par lettre
enregistrée. S'il ne le reçoit pas, il ne l'affichera pas. S'il
le reçoit, que ce soit par lettre recommandée ou autre, il va
l'afficher.
M. Claveau: Je pensais qu'à l'article...
M. Ciaccia: Pourquoi imposer des dépenses au
ministère, pour que ce soit par lettre enregistrée et envoyer une
secrétaire au bureau de poste pour faire mettre un numéro? Vous
n'avez pas besoin, dans l'article 16, de le certifier.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Si, pour une raison ou pour une autre, il
décide de ne pas l'afficher, d'étirer cela dans le temps?
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre. M. Ciaccia:
S'il ne l'affiche pas...
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Oh mon Dieu, seigneur! Il ne faut pas penser que
l'administration municipale, c'est toujours au beau fixe.
M. Ciaccia: S'il ne l'affiche pas, le fait qu'il ait
été envoyé certifié ou non ne change rien. Si je
l'envoie certifié et qu'il ne l'affiche pas, que voulez-vous? Il y a des
conséquences juridiques après. Ce n'est pas l'envoi par lettre
enregistrée qui va faire la différence.
M. Claveau: D'accord. C'est vous qui allez vivre avec.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'article 16 est
adopté?
M. Claveau: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 17. M. le ministre.
M. Claveau: C'est la même chose.
M. Ciaccia: C'est un article de concordance avec l'article
16.
M. Claveau: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 18.
M. Claveau: Adopté.
M. Ciaccia: Concordance.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté.
Loi sur les titres de propriété dans
certains districts électoraux
J'appelle l'article 19.
M. Ciaccia: Concordance.
M. Claveau: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 20.
M. Claveau: Bon, on change de loi.
La Présidente (Mme Dionne): J'aimerais vous rappeler que
nous avons deux minutes avant 22 heures.
M. Ciaccia: D'accord. Cet article rend applicables au cadastre
préparé en vertu de la Loi sur les titres de
propriété dans certains districts électoraux les
procédures qui régissent la rénovation cadastrale,
notamment les consultations publiques et le gel de transactions
foncières. J'essaie de parler plus vite. On a seulement deux minutes. Il
fixe aussi la date d'entrée
en vigueur des pians à la date de leur dépôt comme
pour tous les autres plans.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: On l'a déjà expliqué, c'est en
fait la concordance, pour cette loi, à l'ensemble du plan de
rénovation.
La Présidente (Mme Dionne): Alors, l'article 20 est
adopté?
M. Claveau: Adopté.
M. Ciaccia: L'article 21 est encore un article de
concordance.
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle l'article 21.
M. Ciaccia: L'article 21 est de concordance avec l'article
20.
M. Claveau: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 22.
M. Ciaccia: C'est un article de concordance avec l'article
20.
M. Claveau: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 23.
M. Ciaccia: II simplifie les procédures en faisant
disparaître l'obligation de publier une proclamation à deux
reprises dans la Gazette officielle.
M. Claveau: Cela va dans le même sens.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 24.
M. Ciaccia: Concordance avec l'article 23. M. Claveau:
Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 25.
M. Ciaccia: C'est de concordance avec l'article 23 et avec
l'article 24.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'article 25 est
adopté?
M. Claveau: Non, non. C'est une loi parallèle, finalement,
dont on fait la concordance avec la loi de base dont on vient de discuter.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'article 25 est
adopté, M. le député d'Ungava?
M. Claveau: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 26.
M. Ciaccia: Le premier paragraphe est de concordance avec
l'article 23. Le deuxième paragraphe fait disparaître l'obligation
de tenir à jour la liste des occupants. Cela ne sera plus
nécessaire parce que les transactions seront interdites pendant la
période fixée par l'avis du ministre de la même
manière que lors d'un rénovation cadastrale. Alors, cela aussi
c'est de concordance.
M. Claveau: C'est encore la même chose. Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Alors, j'appelle l'article
27.
M. Ciaccia: C'est de concordance avec l'article 23.
M. Claveau: Cela va.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 28.
M. Claveau: Ah! Là, il y a matière à
discussion.
M. Ciaccia: 1er octobre 1988. Pourquoi le 1er octobre?
M. Claveau: Pourquoi le 1er octobre? Est-ce que vous pouvez nous
expliquer cela, M. le ministre?
M. Ciaccia: Avez-vous une autre date à
suggérer?
M. Claveau: Mon, non, mais je suppose que la date du 1er octobre
a été arrêtée à la suite d'une
réflexion intensive.
M. Ciaccia: On me dit que c'est parce que les rénovations
cadastrales en vigueur maintenant en cours vont se terminer avant la fin de
septembre et, le 1er octobre, cette nouvelle loi va s'appliquer.
M. Claveau: On commence les nouvelles rénovations
cadastrales avec cela?
M. Ciaccia: Pardon?
M. Claveau: On commence avec cette nouvelle...
M. Ciaccia: Oui, il y a de nouvelles règles,
de nouveaux règlements.
La Présidente (Mime Dionne): Est-ce que l'article 28 est
adopté?
M. Claveau: Cela va. M. Ciaccia: Cela va.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. Est-ce que le
titre du projet de loi, Loi modifiant diverses dispositions législatives
concernant le cadastre, est adopté?
M. Claveau: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. M. le ministre,
est-ce qu'il y a une motion de renumérotation?
M. Ciaccia: Renumérotation. Alors, renuméroter les
articles 15.1 et suivants.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que c'est
adopté? M. le député de l'Ungava?
M. Claveau: Cela va, si cela fait l'affaire du ministre.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que le projet de loi
tel qu'amendé est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
M. Claveau: Adopté, moyennant le dépôt de
l'avis du ministère des Affaires municipales.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ciaccia: Bon, voici. Je dépose l'avis - je distribue ou
je dépose - ou l'acte du ministère des Affaires municipales en ce
qui concerne les avis aux propriétaires.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. le ministre. La
commission a accompli son mandat, qui était de procéder à
l'étude détaillée du projet de loi 11, Loi modifiant
diverses dispositions législatives concernant le cadastre.
Alors, nous ajournons nos travaux sine die.
(Fin de la séance à 22 h 3)