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(Dix heures six minutes)
Le Président (M. Laporte): À l'ordre, s'il vous
plaît! Je déclare la commission de l'économie et du travail
ouverte afin de procéder à l'étude des décrets
autorisant la délivrance de lettres patentes concernant le Parc
technologique du Québec métropolitain. Est-ce qu'il y a des
remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président, il y a deux
remplacements. M. Théorêt (Vimont) est remplacé par M.
Poulin (Chauveau) et M. Tremblay (Iberville) est remplacé par M. Laporte
(Sainte-Marie).
Le Président (M. Laporte): Je pense qu'on a indiqué
le mandat de la commission. Sans autre formalité, je vais demander s'il
y a des remarques préliminaires à effectuer, M. le ministre et,
par la suite, du côté de l'Opposition. On procédera article
par article, ou s'il y a un autre type d'entente ou de formulation d'entente,
à tout le moins, peut-être un entérinement d'ordre globai.
Pour ce qui est des remarques préliminaires, M. le ministre.
Remarques préliminaires M. Pierre
MacDonald
M. MacDonald: Merci, M. le Président. J'aimerais, en tout
premier lieu, signifier à ceux qui sont présents que
m'accompagnent aujourd'hui, en sus des députés présents,
dont M. Lawrence Cannon, qui est à ma droite, et qui est peut-être
une des personnes dont la présence est la plus pertinente parce qu'il a
eu à travailler dans ce dossier depuis maintenant deux ans et demi... Il
le connaît très bien. Je suis accompagné également
du Dr Pierre Coulombe, sous-ministre adjoint au ministère du Commerce
extérieur et du Développement technologique et également
sous-ministre responsable du suivi de ce dossier; Me Gilles Trudel, qui est au
contentieux du ministère et qui est également très
familier avec le tout; M. Claude Landry, du ministère des Transports du
Québec, et, finalement, M. Michel Auger, qui est un officier du Parc
technologique, prêté, si je ne me trompe pas, par la
Société Inter-Port. Je présente ces personnes pour
souligner que nous avons cherché à avoir ici toutes les personnes
compétentes nécessaires pour répondre à l'ensemble
des questions que vous pourriez avoir sur le dossier.
Je me permets de faire un court historique de la situation. C'est dans
le milieu - le pire, dans certains cas - de cette récession que nous
avons connue au début des années quatre-vingt que certaines
personnes ont souligné les avanta- ges que pourrait retirer la grande
région de Québec de se doter d'un parc technologique. C'est plus
particulièrement en 1983, lors d'un sommet regroupant les intervenants
du milieu, que le recteur d'alors de l'Université Laval, M. Jean-Guy
Paquet, proposait la création d'un parc technologique.
Ce dossier faisant son chemin, c'est le 21 décembre 1984 qu'un
projet de loi, le projet de loi 222 concernant le parc industriel et
technologique Québec-Sainte-Foy, était sanctionné et
autorisait les villes de Québec et de Sainte-Foy à créer,
gérer et développer conjointement un parc technologique. On
parlait plus précisément de deux morceaux de terrain dont on
retrouvait 59 hectares à Québec et 70 hectares à
Sainte-Foy, pour un total de 129 hectares, à cheval en fait sur les
limites des deux villes, terrain qui s'associait très bien à des
installations déjà en place, c'est-à-dire le Centre de
recherche industrielle du Québec, et, plus tard, est venu s'installer -
on le sait aujourd'hui - l'Institut national d'optique. Mais les choses
étant ce qu'elles sont, il y a eu élection municipale à
Sainte-Foy dans l'année qui a suivi et les ententes qui étaient
intervenues n'ont pas semblé satisfaire la nouvelle administration
à Sainte-Foy. La première entente est devenue caduque et il y
avait place pour renégociation.
En sautant certaines étapes, nous nous sommes retrouvés
avec un nouveau gouvernement en décembre 1985. Assez rapidement, les
députés de la région de Québec,
particulièrement, nous ont saisi de cette situation et nous ont
présenté un dossier qui ne faisait pas de doute quant au
bien-fondé d'avoir un parc technologique dans la région de
Québec et ils nous ont demandé de bien vouloir nous pencher sur
ce problème, ce que nous avons fait particulièrement avec l'aide
de notre adjoint parlementaire, M. Lawrence Cannon. Nous avons rencontré
tous les intervenants. Nous avons cherché à mieux comprendre les
différends qui pouvaient exister et nous avons réussi
collectivement - et je pense particulièrement à l'intervention de
mon collègue, le ministre des Transports du Québec, M. Marc-Yvan
Côté - nous avons réussi avec lui et les autres
députés de la région à trouver un terrain d'entente
qui nous a amenés, finalement, à créer ce parc
technologique, à faire préparer les lettres patentes qui sont le
sujet qui nous attire ici aujourd'hui afin d'étudier le contenu de
celles-ci, l'organisation de ce parc technologique et probablement les
paramètres qu'ils voudront bien se donner et que nous voudrons bien
également donner aux administrateurs de ce parc pour en assurer le
succès.
Il y a dans la région de Québec - je pense que celle-ci ne
fait pas toute la publicité qu'elle pourrait faire, mais Paris ne s'est
pas fait en
un jour - des sociétés industrielles qui sont à la
fine pointe de la technologie dans leur domaine, qui sont reconnues
internationalement pour la qualité et pour l'excellence de leur
performance. Il y a l'Université Laval qui a développé,
qui maintient et qui stimule une excellence dans plusieurs créneaux
d'activités scientifiques et technologiques. Vous avez le Centre de
recherches pour la défense à Valcartier. Vous avez l'Institut
national de la recherche scientifique. Vous avez le Centre de recherche
industrielle du Québec. Comme je l'ai mentionné, il y a
maintenant l'Institut national d'optique.
Le point que je veux souligner, c'est qu'il y a à Québec
beaucoup plus que l'embryon d'un parc technologique ou d'un regroupement
technologique. Il y a effectivement d'excellents intervenants. Il y a, en fait,
tous les intervenants nécessaires pour faire de Québec un centre
qui, sûrement, ne sera pas Silicon Valley - ce n'est pas
nécessairement ce qu'on recherche - avec 3000 entreprises, mais un
centre où il peut y avoir des dizaines d'entreprises associées
à l'Université Lavai, associées à des centres de
recherche privés ou publics, qu'ils soient du gouvernement
fédéral, du gouvernement provincial ou des
propriétés d'une autre entité ou d'un regroupement
industrie! quelconque.
C'est dans cette optique que nous avons mis beaucoup d'efforts pour
s'assurer qu'on puisse mettre en place une organisation dite le Parc
technologique de Québec. C'est avec grand plaisir que nous avons vu Me
Marcel Aubut accepter la présidence du conseil d'administration de ce
groupe. C'est avec très grand plaisir que nous avons vu l'enthousiasme
de l'Université Laval pour placer six de ses officiers au conseil
d'administration. C'est également avec énormément
d'enthousiasme qu'on a vu des industriels et hommes d'affaires reconnus et
éprouvés de la région, de la très grande
région de Québec, accepter de s'asseoir au conseil
d'administration.
J'espère, M. ie Président, que nous pourrons aujourd'hui
passer à travers ce projet - puis-je employer le terme "incorporation"?
- constituant le parc technologique. Je le redis: Nous sommes totalement et
entièrement à la disposition de l'Opposition pour répondre
à toute question qu'elle pourrait avoir sur le sujet.
Le Président (M. Laporte): Merci, M. le ministre. M. le
député de Bertrand. (10 h 15)
M. Jean-Guy Parent
M. Parent (Bertrand): M. le Président. Je me
réjouis moi aussi que, finalement, ce parc technologique et de
développement industriel de la région de Québec voie le
jour. Même si je ne suis pas un député représentant
une circonscription de la région de Québec, il est bien sûr
que pour le Québec tout entier c'est quelque chose d'assez
extraordinaire. Je pense qu'on ne se chicanera pas longtemps sur !e
bien-fondé d'autant plus que ce sont des choses qui avaient
été amorcées antérieurement et qu'on continue
à faire pour favoriser l'essor du Québec par différents
moyens. Que cela se passe dans la région de Québec, je pense que
c'est valabie d'autant plus qu'il y a des assises importantes qui relient
finalement les différents maillons et qui font qu'on pourrait avoir une
formule intéressante pour attirer les entreprises de pointe et de haute
technologie.
À M. Jean-Guy Paquet qui, je pense, a été le grand
initiateur, qui a été au coeur de cette idée de mettre
tous les morceaux ensemble et à ceux qui ont pu prolonger le projet
initial pour en faire ce qu'on en fait aujourd'hui, je dis: Bravo! Je pense que
l'Opposition doit être capable de faire cheminer les dossiers et apporter
sa collaboration lorsqu'il s'agit de bonnes réalisations. Enfin, cela se
réalise.
J'aurai, certes, des questions d'ordre technique à l'étude
des lettres patentes qu'on a devant nous. Je pense que la façon
idéale serait qu'on puisse peut-être passer rapidement à
l'étude article par article tantôt pour être capable de
répondre, sinon on risque de se promener à droite et à
gauche. J'ai des préoccupations d'ordre général, j'en fais
part immédiatement. Je pense que le ministre connaît aussi ma
façon de procéder. Je voudrais qu'on ait le maximum
d'éclairage.
D'abord, entre le décret 286-87 du 25 février 1987 et ie
décret 210-88 du 17 février dernier, il s'est passé une
période d'un an exactement. Certes, j'aimerais que le ministre me dise
quelles ont été les modifications apportées parce que tout
ce que j'ai, c'est la version finale. J'ai les deux décrets mais les
lettres patentes ont été modifiées. Si on pouvait gagner
du temps en nous disant ce qui a fait que le 17 février 1988 le
décret 210-88 a modifié le décret antérieur 286-87
datant de douze mois auparavant, ce serait, certes, un premier point.
Un deuxième point serait la dernière entente sur le
décret qui prévoyait et qui prévoit toujours, je pense,
que le ministre des Transports est aussi impliqué que le ministre du
Commerce extérieur et du Développement technologique. Le ministre
des Transports, si j'ai bien compris, l'est surtout par le biais de sa
responsabilité dans le développement régional. Avec
l'expérience vécue ailleurs, quand deux ministres sont
responsables d'un dossier, je me dis qu'il faudrait simplement s'assurer qu'il
n'y ait pas de tiraillements de ce côté-là.
Deuxièmement, à lire les lettres patentes, autant le pouvoir de
nomination des membres du conseil d'administration que le pouvoir de recevoir
les rapports, d'approuver les plans d'action et tout ce qui concerne l'action
précise prévue dans la mission du parc technologique, cela
relève du ministre du Commerce extérieur et du
Développement technologique. J'en suis fort aise parce que cela
relève normalement de ce ministère,
sauf qu'on connaît la conjoncture qui fera que le ministère
du Commerce extérieur et du Développement technologique va
être littéralement démantelé sous peu. Donc, au
moment où on veut approuver cela et en donner la responsabilité
au ministre et que pendant tout ce temps d'autres modifications sont survenues
dans la structure gouvernementale, dans quelles mains cela va-t-il se
retrouver? Cela va-t-il se retrouver dans les mains du ministre de
l'Éducation? Peut-être. Dans les mains du ministre de l'Industrie
et du Commerce? Peut-être. Parce qu'on sait que des morceaux iront
à droite et à gauche.
Je continue à dire que je trouve dommage, et c'est un bel
exemple... Le ministre et le ministère du Commerce extérieur et
du Développement technologique ont un rôle vraiment important et
de catalyseur mais cela m'inquiète de voir qu'il y ait deux ministres,
en ne voulant rien enlever de la personnalité du ministre des Transports
qui joue un rôle important dans la région de Québec. Cela,
je pense que c'est connu et reconnu. Cela n'a rien à voir avec le
ministre, M. Côté, avec sa personne, mais je trouve un peu dommage
que cela se retrouve ainsi. Il est un peu le deuxième tuteur puisque le
tuteur principal ou le responsable, le porteur de ce dossier, est le ministre
du Commerce extérieur et du Développement technologique. S'il
quitte et si le ministère est démantelé, comme c'est
maintenant chose confirmée, je me dis: Dans les mains de qui cela
va-t-il se ramasser? Voilà des préoccupations d'ordre
général. Je trouverais dommage qu'à la suite du
cheminement fait depuis 1982, en passant par 1984-1985, des changements et des
élections à droite à gauche, autant au niveau municipal
que provincial, on se ramasse finalement encore dans une polémique, mais
cette fois interministérielle après avoir passé par une
polémique intervilles, si je peux m'exprimer ainsi, ou
intergouvernementale. Je ne voudrais pas en tout cas qu'après tous les
efforts faits par le monde scientifique et par M. Paquet, entre autres, et
aussi par le député de La Peltrie, qui a travaillé fort
sur ce dossier, ou le ministre du Commerce extérieur et du
Développement technologique ou qui que ce soit d'autre, cela se ramasse
dans un litige à savoir qui sera le maître d'oeuvre, le ministre
tuteur ou le ministère tuteur de ce parc technologique. D'autant plus,
quand ces choses-là arrivent et quand c'est arrivé entre
Québec et Sainte-Foy, même si je n'ai pas tous les
éléments du dossier, de ce que j'ai pu lire et suivre je trouve
cela dommage parce que cela projette à l'extérieur - et là
on parle d'attirer les entreprises de l'extérieur - que les gens
à l'intérieur se chicanent, et ce n'est pas nécessairement
dans un nid de chicanes qu'on aime aller s'installer. Je pense qu'il faut que
l'harmonie règne, il faut que les règles du jeu soient claires.
Dans ce sens-là - on y reviendra tantôt - après avoir pris
connaissance des noms des membres, le président du conseil
d'administration et les membres qui en font partie, qui sont nommés, je
me dis: Bon, cela semble être des gens crédibles, des gens
sérieux. Ces gens-là vont vouloir faire leur boulot, sauf que
s'ils se ramassent dans une lutte interne ou dans un tiraillement politique -
je pense que le ministre du Commerce extérieur et du
Développement technologique comprend ce que je veux dire - je trouverais
dommage pour les parlementaires que nous sommes, particulièrement ceux
de la région de Québec et ceux qui se sont occupés de ce
dossier, que ce dossier devienne pour une raison ou pour une autre, mais pour
les raisons particulières que je viens de mentionner, M. le ministre, un
dossier très politique. On sait qu'il y aura beaucoup de pouvoirs autour
de la gérance, de la mainmise et de la main haute; même si dans le
quotidien il y aura un directeur général et un conseil
d'administration, il y aura quand même beaucoup de pouvoirs dans le
développement d'un parc technologique comme celui-là. Et c'est
toute l'image du Québec qui va être représentée
à l'extérieur. Je pense que ce sera important qu'on clarifie ces
choses-là dès aujourd'hui.
Alors, voilà mes préoccupations d'une façon
globale. Sur un plan plus technique, à l'étude article par
article, on pourra avoir des informations additionnelles quant aux choses qui
ne sont pas claires. Je rappellerai aussi la dimension du changement qu'il a pu
y avoir entre le premier décret du 25 février 1987 et le
deuxième décret du 17 février 1988 et quelles ont
été les modifications. Voilà, M. le Président.
Le Président (M. Laporte): Sur les observations
générales, M. le ministre.
M. MacDonald: Je suis à la disposition du
député de Bertrand pour répondre à ses
questions.
M. Parent (Bertrand): Les questions sont posées, M. le
ministre. J'ai posé les questions tantôt.
Le Président (M. Laporte): C'est ce que j'avais cru
comprendre. M. le député de La Peltrie.
Discussion générale
M. Cannon: Avec votre permission, M. le Président, je
pourrais tenter de répondre à la première partie de la
préoccupation du député de Bertrand à savoir
pourquoi le délai essentiellement. Je pense que le ministre a
indiqué tout à l'heure la grande difficulté que nous
avions à rallier un certain nombre d'intervenants dans la région
de Québec pour que le parc technologique puisse effectivement
décoller et voler adéquatement. À la suite de
l'échec de la médiation qui avait été menée
par le ministre des Transports et responsable du Développement
régional ainsi que
par le ministre du Commerce extérieur et du Développement
technologique, il avait été convenu de mettre sur pied un
comité qui, cette fois-ci, serait chargé puisque... Simplement
pour vous rappeler, l'effort de médiation visait à voir quels
étaient les différends qui séparaient les deux
municipalités. L'objectif visait aussi à tenter de bonifier tout
au moins la loi 222. Donc, à la suite de l'échec de la
médiation, on a convenu de réunir autour de la table des gens et
du ministère chez nous et du ministère des Transports, les
intervenants du milieu, notamment Jean-Guy Paquet. Tout ceci pour tenter de
mettre sur pied une structure adéquate de fonctionnement. Le
résultat de cet effort a été la préparation du
décret ou du mémoire au Conseil des ministres. Le document du
mois de février 1987 c'était notre première
réalisation, si vous voulez. C'est donc ce qui a cheminé au
Conseil des ministres et c'est ce qui a cheminé parmi les
différents organismes du gouvernement, notamment au CMPDE et au
COMPADR.
Les problèmes ou les délais sont de deux ordres. D'abord,
du point de vue interne, il y a eu quelques modifications. On avait
parlé d'une période de cinq ans, cette période a
été ramenée à trois ans. On avait parlé de
certains articles, des coquilles - par exemple "la corporation doit"
plutôt que de dire "la corporation peut" - de la nomination du directeur
général, la rémunération du directeur
général. Il y avait des éléments qui, à
prime abord, ne sont pas des éléments majeurs. Cela expliquait un
peu cette chose mais il y avait l'autre série de problèmes qui
était celle de rallier les autres intervenants, notamment les
autorités de ia ville de Québec et les autorités de la
ville de Sainte-Foy, toujours sur la fameuse question de taxation, le partage
de la taxation. Est-ce un taux uniforme? Est-ce un taux unique? Est-ce un taux
moyen? Bref, cette chose est toujours demeurée tout au long des
pourparlers que nous avons eus et c'était même l'une des causes de
l'échec de la médiation. Ce qui était important pour nous
c'était de préparer et de présenter aux autres
partenaires, aussi au gouvernement fédéral parce qu'il est
impliqué financièrement, un document de travail disant: Voici,
nous, l'effort de réflexion qu'on a fait, les deux ministres en
question, et voici la structure que nous voulons vous présenter. Alors,
tout au long de cette année de délai il y a eu des
négociations avec les autorités de la ville de Sainte-Foy quant
au montant à immobiliser annuellement, à la valeur des terrains
et la manière d'effectuer le transfert des terrains, et cela
été la même chose avec les autorités de la ville de
Québec. De sorte que nous pensions que le dossier était
suffisamment mûr et prêt pour l'annoncer à la
conférence de presse qui a eu lieu et dont vous avez une copie. C'est la
raison du délai.
Pour ce qui est de l'appareillage étatique ou administratif en ce
qui concerne le ministre qui devra répondre en Chambre du parc
technologi- que, je laisse le soin au ministre d'expliquer les ramifications
entourant tout cela.
Le Président (M. Laporte): M. le ministre.
M. MacDonald: Si nous rappelons, et je sais que vous êtes
très au courant du dossier, M. le député, les efforts que
nous avons faits pour la promotion de la Direction générale de la
technologie dans notre ministère, la sensibilisation des intervenants un
peu partout à ce besoin qu'a le Québec de se rapprocher et
d'être très participant au développement des technologies,
vous allez comprendre très bien qu'on veut s'assurer que, parmi les
outils qu'on a mis en place, un parc technologique comme celui de Québec
est extrêmement important et qu'on ne voudrait pas, comme vous l'avez
souligné, que cela devienne l'objet d'un "political football" entre les
mains de gens qui s'en occuperaient plus ou moins pour des raisons de
politiques. Vous avez remarqué entre autres choses que le conseil
d'administration est composé totalement et entièrement de
non-politiques et, si je peux aller plus proche, de non-fonctionnaires des
différents ministères représentés quant à
leur responsabilité. Nous avons voulu que ce soit des gens du milieu et
des gens du milieu reconnus pour leur compétence, leur dynamisme et
l'intérêt qu'ils peuvent avoir dans ce dossier.
Pour ce qui est du ministre qui sera responsable, je ne peux
présumer du projet de loi qui sera présenté incessamment
créant le ministère des Affaires internationales. Comme vous
l'avez mentionné, parce que cela a également été
dit et je pense que je me sens à l'aise, au moment où on se parle
l'intention c'est de transférer la Direction générale de
la technologie et ses responsabilités au ministère de l'Industrie
et du Commerce. C'est l'intention à l'heure actuelle. Je trouve cela
logique et approprié. Mais, dans un contexte de ministères,
Industrie et Commerce et développement technologique, je pense que
ladite direction générale et ses responsabilités
particulières pour un parc technologique seraient bien assumées.
(10 h 30)
Le Président (M. Laporte): M. le député de
Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Oui, toujours dans les commentaires d'ordre
général. Je remercie le ministre de même que le
député de La Peltrie pour les informations. D'abord, est-il
possible de me procurer ce matin, pour les fins d'analyse avec une
personne-ressource, les premières lettres patentes qui accompagnaient le
décret du 25 février 1987 juste pour fins de comparaison? On dit
dans le deuxième décret que le premier décret de
février 1987 était accompagné déjà des
lettres patentes qui sont maintenant désuètes. Alors, si on
pouvait juste me fournir cela pendant qu'on continuera la discussion, j'aurais
aimé pouvoir les analyser sur une base compara-
tive quoique le député de La Peltrie a semblé dire
qu'il y avait quelques coquilles qui ont été modifiées.
J'aimerais seulement de mon côté vérifier certaines
choses.
D'autre part, je dois dire au ministre que je ne suis pas très
rassuré concernant l'avenir du développement technologique dans
les mains du ministère de l'Industrie et du Commerce. Ceci n'a rien
à voir avec telle ou telle personne - je tiens toujours à le
préciser - mais cela a à voir avec le fait que je pense que
déjà le ministère de l'Industrie et du Commerce en a plein
les bras avec les missions qu'il a entre les mains et vous savez quelle
importance j'accorde à la mission développement technologique, la
mission recherche et développement. Je trouve que déjà le
ministre du Commerce extérieur avait une grosse mission de ce
côté. Alors, le fait que dans le cas du parc technologique on
confie cette responsabilité - ce sera une parmi tant d'autres - à
un ministre qui est déjà complètement surchargé,
même si on devra se fier beaucoup sur le conseil d'administration en
place, il reste que la responsabilité du ministre quant à une
société, même si c'est une société à
but non lucratif, devient quand même une autre responsabilité avec
un but très précis. Je trouve cela dommage que ça se passe
comme cela au moment où, je pense, le ministre du Commerce
extérieur aurait pu jouer un rôle important là-dedans par
l'envergure du dynamisme que la volonté politique peut insuffler. Un
ministre responsable d'un nouveau truc comme celui-là qui s'appelle un
parc technologique et qui peut devenir un modèle en soi.. Même si
cela n'est pas un Silicon Valley qu'on veut faire, on peut faire quelque chose
de fort bien qui, sur le plan national, sur le plan nord-américain et
sur le plan international, peut identifier le Québec, la région
de Québec avec tout ce qu'elle a comme composantes comme étant un
milieu qui va favoriser l'implantation de types d'entreprises qui vont
générer des emplois dans le domaine de la haute technologie.
Alors, je trouve cela dommage, mais, les choses étant ce qu'elles sont,
le ministre qui va se ramasser avec le portefeuille ou cette
responsabilité devra assumer cela. Ce matin, j'ai interpellé le
ministre en titre au moment où on se parle, mais éventuellement
je trouve que c'est dommage.
Cela étant dit, la préoccupation d'ordre
général au conseil d'administration, M. le Président,
c'est qu'on dit que les membres du conseil d'administration vont être
nommés pour trois ans. Est-ce que le tout s'est fait dans un bloc qui a
été annoncé le 15 mars 1988, donc tous les gens... Ma
préoccupation est de savoir... Tout le monde va terminer son mandat au
même moment et le danger est qu'il n'y ait pas de continuité.
Lorsqu'une affaire débute et que tout le monde est nommé au
même moment, tout le monde va finir au même moment, et on ne sait
pas ce qui arrivera dans trois ans. Mais il pourrait y avoir des modifications
complètes #de par ce que j'appelerais la dimension préoccupation
con- tinuité. Je ne sais pas si on a prévu des mécanismes.
Je n'en ai pas vu à la lecture de cela. Je pense que cela peut
être important d'autant plus que vous ne serez peut-être plus
là comme ministre du Commerce extérieur.
M. MacDonald: Ha, ha, ha! Là aussi, c'est un autre
élément, mais enfin. Nous avons prévu cela et nous en
avons discuté effectivement dans le rouage et dans l'administration du
parc. Nous commençons par cette nomination de trois ans, mais la
suggestion qui a été faite et qui a été
adoptée par les gens en place et qui sera suivie, c'est de remplacer
après trois ans, mais il se peut aussi... À l'heure actuelle, je
crois qu'il y a un des membres qui avait accepté et qui maintenant va
oeuvrer professionnellement dans la région de Montréal. Donc, il
va y avoir un changement. C'est M. Sirois. Et il va y en avoir d'autres. Mais
ce qui a été suggéré, c'est ce que vous et moi
connaissons très bien dans des organismes semblables. Il y a onze
administrateurs, il a été suggéré qu'il y en ait,
après trois ans, trois ou quatre de renouvelés à chaque
année de façon à assurer un suivi, une permanence au sein
du conseil d'administration.
M. Parent (Bertrand): Bon, alors je souhaiterais qu'on puisse
procéder article par article pour être capable de répondre
à plusieurs de nos questions.
M. MacDonald: Oui.
M. Cannon: Dans quelques secondes, M. le député, on
aura effectivement les anciennes lettres, peut-être que le
secrétaire peut faire faire des photocopies pour le
député.
Études des lettres patentes
Le Président (M. Laporte): On va procéder, article
par article.
D'accord. Concernant l'article 1.
Constitution et organisation
M. Cannon: On pourrait peut-être indiquer au
député une des différences concernant l'ancien texte que
vous allez avoir dans quelques secondes. Le nom a effectivement
été changé. Je ne me rappelle pas malheureusement quelle
était la désignation auparavant, celle-ci n'était
pas...
M. MacDonald: Je l'ai mentionné tantôt, cela
s'appelait Parc industriel et technologique Québec-Sainte-Foy. Cela a
été changé pour Parc technologique du Québec
métropolitain. Cela, c'était le projet 222.
M. Cannon: C'était 222, mais..
M. MacDonaid: Et après cela il y a eu un autre nom.
M. Cannon: Oui.
M. MacDonald: Bon, d'accord.
M. Cannon: Je pense que c'était du grand Québec. Je
pense que c'était le Parc technologique du grand Québec.
M. MacDonald: Ah bien, tiens, monsieur vient de... Le 25
février 1987 cela s'appellait le Parc technologique et de
développement industriel du grand Québec.
M. Parent (Bertrand): Alors, si je comprends bien, les
apppellations ont changé au cours des années. Peut-être
qu'on verra le Parc MacDonaid lorsque le ministre laissera son
ministère, n'est-ce pas?
M. MacDonald: Ah, bien, c'est gentil à vous de le
suggérer. J'espère que vous continuerez.
M. Parent (Bertrand): Vous pourriez laisser votre marque de cette
façon-là dans la région de Québec.
Alors, je n'ai pas de question sur l'article.
Le Président (M. Laporte): D'accord. Étude
terminée pour l'article 1. Article 2?
M. Parent (Bertrand): Non, cela va, pas de question.
Le Président (M. Laporte): Article 2, l'étude est
terminée.
L'article 3?
M. Parent (Bertrand): Alors, toute la question du siège
social et ce que je pourrais appeler les chicanes ou les différends,
devrais-je, dire Sainte-Foy Québec, à cause du chevauchement
géographique et tout cela, si je comprends bien, c'est bien
attaché, c'est clair pour tout le monde, oui?
M. Cannon: Oui, actuellement le siège social du parc ou de
la corporation est au CRIQ, si je ne m'abuse.
Une voix: Exactement, dans les locaux du CRIQ.
M. Cannon: Dans les locaux du CRIQ. M. Parent (Bertrand):
Excellent. Alors...
M. Auger (Michel): On a loué pour un an, mais avec
possibilité de renouvellement pour une période allant
jusqu'à trois ans.
Le Président (M. Laporte): ...la même information,
M. le député de la Peltrie, parce qu'on ne peut pas enregistrer
ies propos de M.
Auger.
M. Cannon: Peut-être M. Auger...
Le Président (M. Laporte): En vous identifiant.
M. Cannon: ...vous approcher du micro où il y a une petite
lumière, s'il vous plaît.
M. Auger: Oui, on a loué les bureaux du CRIQ...
Le Président (M. Laporte): Pourriez-vous vous identifier,
je m'excuse, pourriez-vous vous identifier.
M. Auger: Michel Auger, directeur générai adjoint
du parc technologique.
Nous avons loué les locaux du CRIQ, on a une première
personne qui travaille actuellement à plein temps dans les locaux du
CRIQ. Alors, on a eu de bonnes conditions. Il fallait aller dans des locaux
déjà aménagés, et on voulait se relocaliser le plus
rapidement possible dans le parc technologique. On a approché l'Institut
national d'optique et le CRIQ. L'INRS n'avait pas de locaux disponibles, alors
le CRIQ nous a offert de nous accueillir à de bonnes conditions.
Le Président (M. Laporte): Merci. M. Parent (Bertrand):
Merci.
Le Président (M. Laporte): L'étude de l'article 3
est terminée.
M. Parent (Bertrand): Si vous me le permettez, M. le
Président, M. Auger s'est identifié comme étant le
directeur général adjoint. Vous étiez un peu dans la
période intérimaire. Est-ce que vous êtes toujours
responsable en attendant que le directeur général soit
nommé? Quel est l'état de la situation?
M. Auger: Oui, oui, je suis toujours... Actuellement, je
travaille à la Société Inter-Port de Québec. Je
continue mes fonctions là. J'ai été prêté
pour le parc technologique. Je débute plusieurs dossiers, dont
l'engagement du personnel. Je m'occupe de...
M. Parent (Bertrand): Vous cumulez les fonctions de directeur
général, finalement, tout en continuant de vous occuper
d'Inter-Port, c'est cela?
M. Auger: C'est cela, exactement.
M. Cannon: II ne le dira peut-être pas mais c'est lui qui
est responsable de la venue de la firme Trimedyne dans le parc technologique,
une entreprise américaine qui a annoncé son intention de
s'établir dans le parc il y a de cela un
mois et demi, je pense.
M. Auger: C'est cela.
M. Parent (Bertrand): Le siège social est au CRIQ
actuellement, sur une base temporaire, une entente d'un an dans les locaux.
J'imagine qu'il y a autre chose de prévu comme siège social de la
corporation.
M. MacDonald: Ce n'est pas tellement important, le siège
social. C'est qu'ils aient des bureaux convenables et adéquats pour
desservir mais il n'est certainement pas prévu d'avoir une bâtisse
ou quelque chose comme cela. Pour le moment, cela fait l'affaire au CRIQ. Si
cela peut continuer à faire l'affaire pour quelques années, ils
resteront quelques années de plus. Ce n'est pas un point important
retenu par l'administration.
M. Parent (Bertrand): J'imagine qu'il y aura, à toutes
fins utiles, pas ou peu de personnel. Il y a le conseil d'administration et le
directeur général. Mais j'imagine qu'il n'y aura pas de grosses
équipes autour de cela.
M. MacDonald: Non. Comme nous disons en termes professoraux, une
structure très légère mais efficace.
M. Parent (Bertrand): Cela va pour l'article 3.
Le Président (M. Laporte): L'étude de l'article 3
est terminée. L'article 4?
M. Parent (Bertrand): La détermination, on le verra
tantôt, du conseil d'administration, les onze membres, dont six... Les
membres du conseil d'administration sont nommés par le gouvernement sur
recommandation du ministre du Commerce extérieur et du
Développement technologique, dont six à partir d'une liste
soumise par l'Université Laval. Pour ceux qui ont été
nommés, j'aimerais que le ministre nous dise quelles étaient les
recommandations de l'Université Laval et quelles étaient ses
recommandations à lui, parce qu'à toutes fins utiles vous avez
une certaine forme de répartition à suivre. Est-ce qu'en tout
temps, sur les onze - et, si on exclut le président, sur les dix membres
- il y aura au moins une personne de l'enseignement supérieur, des
cégeps, des banques, de l'assurance? Les différentes
catégories représentées là, les différents
secteurs, devrais-je dire, représentés là, ils le seront
automatiquement ou ils seront pigés parmi ces gens? Est-ce qu'ils seront
tous automatiquement représentés?
M. MacDonald: Non. Ce n'est pas dans mon esprit que tous et
chacun de ces secteurs nommés soient spécifiquement
représentés. Mais que plusieurs des secteurs mentionnés
soient représentés, oui. Dans la première liste que vous
avez, en réponse à votre question où vous demandiez qui a
été nommé par exemple, par l'Université, vous avez
M. Michel Gervais, qui est le recteur de l'université, qui est
nécessairement... Vous pouvez prendre pour acquis qu'il
représente à la fois l'université et l'enseignement
supérieur et les sciences. C'est une nomination de l'université.
Vous avez M. Jacques Desmeules, dont l'activité professionnelle
principale est au sein d'un bureau-conseil de comptables agréés
et de conseillers en administration. M. Desmeules, en passant, est aussi
président du Groupe d'action pour l'avancement technologique et
industriel de la région de Québec, mieux connu sous le nom du
GATIQ. Eux aussi méritent énormément de
félicitations pour la patience, la détermination, la persistance
qu'ils ont montrées à mener ce dossier à terme.
M. Delisle est un professeur de génie électrique. M.
François Tavenas, lui, est le doyen de la Faculté des sciences et
de génie de l'Université Laval. Il est très actif,
d'ailleurs, bien au-delà des limites de l'Université Laval et au
sein des facultés de génie de la province de Québec. M.
Jean-Guy Paquet était - si on peut le dire, je ne sais pas s'il quitte
totalement - universitaire. Il a maintenant, comme vous le savez, tout
récemment été nommé président de la mutuelle
La Laurentienne qui est, je pense qu'on peut le dire, la plus importante
société d'assurances qui a son siège social ici, à
Québec. C'est un très gros employeur et un très gros
intervenant. Finalement, M. Sirois, président de
Télésystème National. Malheureusement, c'est
Montréal qui va profiter des talents de M. Sirois. Comme vous avez pu le
voir dernièrement, il va assumer la direction d'une des filiales de Bell
Canada.
Les autres membres ont été choisis - et je me permets de
donner des exemples, si vous voulez - Me Marcel Aubut n'a pas besoin de
présentation. C'est un avocat réputé de Québec, le
président des Nordiques, cette autre équipe après les
Canadiens. (10 h 45)
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Parent (Bertrand): Avez-vous des commentaires, M. le
député de La Peltrie?
M. MacDonald: Je sais maintenant que cela va me revenir avant la
fin de la journée.
M. Bertrand Allard est président de Tecrad, une de ces
merveilleuses réussites de haute technologie industrielle
québécoise qui est maintenant reconnue à l'échelle
mondiale. Cette société est un fer de lance de la technologie et
du développement technologique à Québec. Alors, il sait
par quoi il a eu à passer, il connaît le domaine, les obstacles,
les pièges et il est également très respecté dans
le milieu.
M. Bernard Bélanger, président des Tourbières
Premier Itée qui est également une société
à la fine pointe de la technologie; ce qui est une des grandes
raisons de son succès. D'ailleurs, je vous le mentionne, tout
dernièrement, je voyais un projet avec le Centre de développement
technologique du cégep de La Pocatière, parce que ces
choses-là ne se font pas seulement à l'université, les
cégeps sont également très actifs. Le cégep et les
Tourbières avaient un projet très important, dans le
développement de machineries de plus en plus sophistiquées pour
automatiser les procédés.
Julien Métivier, c'est une des belles réussites
québécoises, les Industries provinciales, leaders du
plastique.
Finalement, M. Laurent Hamel, qui a une expérience variée
ayant été peut-être la personne la plus en évidence
dans la construction de la phase 1 de la Baie James, plus tard
vice-président exécutif ingénierie et équipement
d'Hydro-Québec et maintenant président d'une des plus importantes
firmes de construction de la province de Québec, les Constructions du
Saint-Laurent.
Je pense qu'on n'a pas besoin d'aller plus loin pour voir le genre de
qualité que vous retrouvez au sein de ce conseil d'administration,
toutes des personnes qui ont du succès dans leur domaine et qui sont
connues pour leur dynamisme.
Cela va de pair un peu avec certaines des réserves que vous avez
faites. J'insiste sur le fait que vous ne retrouvez pas de représentants
des ministères. Nous avons donné des directives, des grandes
lignes fonctionnelles et c'est je l'espère, ce que le gouvernement
pourra continuer à faire quant à l'administration et à
l'orientation de ce parc, mais c'est l'affaire maintenant des gens de
Québec. C'est administré par des gens de la grande région
de Québec et le succès qu'ils connaîtront sera leur
entière responsabilité. On donne un élan, une erre
d'aller, c'est maintenant à eux de gérer leur affaire.
M. Parent (Bertrand): Oui. Quant à M. Charles Sirois, il
avait été aussi nommé vice-président du conseil.
Donc, la personne qui le remplacera portera probablement le même
chapeau.
M. MacDonald: Oui, c'est possible, mais je n'ai pas encore
traversé ce pont, parce que M. Sirois n'est pas encore parti. Je n'ai
pas eu connaissance qu'il ait remis sa démission. Alors, le
contexte...
M. Parent (Bertrand): D'accord. On va attendre.
M. MacDonald: Oui, c'est cela.
M. Parent (Bertrand): Je suis d'accord qu'il n'y ait pas
nécessairement de fonctionnaires au conseil d'administration dans le
sens qu'on veut le remettre entièrement au milieu des affaires, mais
comment se fera le lien entre le ministre responsable et son conseil
d'administration? Est-ce qu'il y a quelque chose de prévu dans ce
sens-là parce que ce sera important? Souvent, c'est par la
présence d'un sous-ministre, d'un sous-ministre adjoint ou d'un haut
fonctionnaire à un conseil que le ministre est constamment tenu au
courant de ce qui se passe dans les réunions d'un conseil
d'administration. Mais là, connaissant les activités du ministre
actuel ou futur, je me dis: Comment le ministre sera-t-il en contact direct
avec le conseil d'administration et avec son directeur
général?
M. MacDonald: Si vous voulez, on peut commencer avec l'article
18, à la page 4, qui précise qu'au départ "le parc doit,
chaque année, à la date et selon les modalités que fixe le
ministre, soumettre à son approbation un plan d'activités pour le
prochain exercice financier". Le plan doit être soumis au départ.
Dans les articles qui suivent, vous pouvez remarquer qu'il y a diverses
façons par lesquelles on demande de faire un rapport sur des
étapes, sur des réalisations, d'une façon ponctuelle ou
annuelle, etc. La liaison est déjà établie, d'ailleurs; la
présence aux réunions du conseil d'administration est le lien
direct et fréquent établi par le Dr Coulom-be,
c'est-à-dire, si on veut prendre sa responsabilité, le
sous-ministre adjoint responsable du développement technologique au sein
du ministère. Il est ce trait d'union entre le ministre et le parc
technologique.
M. Parent (Bertrand): Cela répond pour l'instant. On aura
la chance, en repassant à l'article 18, de poser d'autres questions.
Pour l'instant, en ce qui regarde l'article 4, cela va.
Le Président (M. Laporte): L'étude de l'article 4
est terminée. Article 5?
M. Parent (Bertrand): Si je comprends bien, à cet article,
au départ, c'étaient des mandats de cinq ans et une des
modifications apportées, ce sont des mandats de trois ans.
M. MacDonald: C'est cela. Il y a une chose que je retiens. Vous
avez fait ressortir cela. Si étiez d'accord, il y aurait peut-être
lieu, pour expliciter la volonté de garder une certaine continuation de
la philosophie, de suggérer une rotation d'un certain nombre
d'administrateurs et non pas que tout le monde termine à la même
date au bout de trois ans.
M. Parent (Bertrand): Je pense que si cela...
M. MacDonald: C'est ce que j'ai suggéré au
président et au conseil d'administration et ils étaient
parfaitement d'accord. On peut peut-être profiter de la rédaction
de ceci pour l'insérer.
M. Coulombe me dit que cela peut se faire dans le décret de
nomination des administrateurs
ou le règlement de nomination des administrateurs.
M. Parent (Bertrand): Je verrais bien, quand même, qu'il y
ait quelque chose dans les lettres...
M. MacDonald: Patentes.
M. Parent (Bertrand): ...patentes de façon à
montrer...
M. MacDonald: Pour assurer un suivi.
M. Parent (Bertrand): ...la volonté d'assurer la
continuité. Je pense que cela serait important. Il est possible que,
dans trois ans, pour des raisons qu'on ne connaît pas, aucun de nous ne
soit là et je trouve que cela pourrait être dangereux. S'il y
avait une volonté dans les lettres patentes de montrer la
continuité, mais je ne sais pas comment on peut la traduire.
M. MacDonald: Pour essayer de simplifier au point de vue
administratif, parce que M. Trudel me dit qu'il faudrait retourner au Conseil
des ministres pour ce seul paragraphe-là, je vous dis que je trouverai
un moyen sur le plan de la réglementation, si c'est par là qu'on
peut passer plutôt que par les lettres patentes, pour être
sûr que l'esprit dont nous avons témoigné tous les deux
pour assurer un suivi et une permanence, soit inscrit là-dedans.
M. Parent (Bertrand): Cela me satisfait, M. le ministre.
M. MacDonald: Parfait.
Le Président (M. Laporte): À titre de
renseignement, la commission a comme mandat de faire l'étude et non pas
d'accepter les différents articles. Est-ce que l'étude de
l'article 5 est terminée?
M. Parent (Bertrand): En fonction de l'engagement du ministre de
voir reflétée quelque part, soit dans les lettres patentes ou
autrement, cette volonté de continuité du conseil
d'administration...
Le Président (M. Laporte): II l'avait lui-même
soulevé.
M. Parent (Bertrand): ...cela va pour l'article 5, M. le
Président.
Le Président (M. Laporte): Article 6?
M. Parent (Bertrand): Article 6. Je ne me souviens pas d'avoir vu
quelque part que l'absence à un nombre déterminé de
réunions du conseil d'administration peut, comme le prévoit le
règlement, constituer une vacance. Est-ce qu'on le retrouve dans la
réglementation? Normalement, c'est trois réunions
consécutives sans motif valable. Est-ce que c'est quelque chose dans ce
sens? C'est important. Ces gens sont tous très affairés et, comme
cela arrive souvent dans les conseils d'administration - et je l'ai
déploré pour avoir siégé à plusieurs - il y
a des gens qui ont cela à titre honorifique et ils n'y vont pas. C'est
dommage parce qu'ils occupent un siège qui pourrait être
occupé par quelqu'un qui pourrait y mettre beaucoup plus de temps. Il
faudrait que le président du conseil ou le ministre responsable soit
capable, après x réunions, de remplacer ces personnes qui, pour
toutes sortes de raisons, devraient être remplacées avant la fin
de leur mandat. J'aimerais seulement savoir ce qu'on a derrière la
tête là-dessus, car on nomme quelqu'un, la personne accepte, mais
par la suite elle se rend non disponible.
Le Président (M. Laporte): M. le ministre.
M. MacDonald: Au règlement général de la
corporation qui doit être adopté à sa prochaine
réunion, si je ne me trompe pas, il est prévu, à l'article
19, sous réserve des dispositions des lettres patentes et de tout autre
règlement de la compagnie, que le conseil d'administration pourra, par
résolution, déclarer vacante la charge de tout administrateur
pour un certain nombre de raisons, telles que: s'il remet sa démission
ou fait cession de ses biens, ou s'il est frappé d'incapacité; ce
sont les choses normales, mais il y a, en plus: s'il a omis ou
négligé d'assister à cinq assemblées
consécutives du conseil d'administration sans raison jugée
valable par le conseil.
M. Parent (Bertrand): Combien de réunions statutaires sont
obligatoires par année?
M. MacDonald: Je ne crois pas que nous ayons...
M. Parent (Bertrand): Si on a trois réunions par
année, cela veut dire que c'est au bout d'un an et demi qu'on se rend
compte...
M. MacDonald: Vous avez raison. Le bon sens est là.
Une voix: À ce jour, ils ont eu quatre
réunions.
M. MacDonald: En quelques mois.
M. Parent (Bertrand): Je n'ai rien contre le chiffre cinq, sauf
que je voudrais qu'on s'assure que, si c'est le rythme annuel... Il peut y
avoir un conseil d'administration qui se réunirait trois fois l'an,
donc, la personne manque pendant un an et demi et, là, on dit: Elle a
manqué cinq réunions. Je pense que l'idée serait de
s'assurer que ce soit sur une période relativement courte,
dépendamment du nombre de réunions qu'on
aura... Je comprends que c'est très technique, sauf que c'est
important, si on veut bénéficier au maximum des
personnes-ressources qui sont au conseil.
M. MacDonald: Bien, comme vous le savez très bien - vous
l'avez vécu, même ]e pense qu'on peut dire qu'on l'a vécu
ensemble - l'idée, c'est de nommer des gens dont on s'assure, au
départ, de la présence et non pas simplement pour mettre un titre
de plus dans leur C.V. Alors, c'est ce que nous avons fait, de prime abord, par
les nominations. Connaissant les administrateurs nommés,
particulièrement le président, il ne veut pas, justement, du
genre de personnes que vous avez décrites.
M. Pareitt (Bertrand): Alors, cela va pour l'article 6.
M. MacDonald: Merci. L'article 7, M. le Président.
Le Président (Laporte): L'étude de l'article 6 est
terminée. L'article 7?
M. Parent (Bertrand): Bon. Alors, le cas du
vice-président, on en a parlé tantôt. Déjà,
on voit qu'il y a une mutation qui devra probablement se faire à cause
d'une modification. Alors, cela me va pour l'article 7.
Le Président (Laporte): D'accord. L'étude de
l'article 7 est terminée. L'article 8?
M. Parent (Bertrand): Bon, le gouvernement nomme un directeur
général. Alors, on sait qu'actuellement c'est M. Michel Auger qui
est là un peu par intérim, qui assure le démarrage. Quand
le directeur général sera-t-il choisi? Quelle sera la
procédure que vous allez prendre? Parce que, si je comprends bien,
l'envol se fait, le conseil d'administration est nommé; alors cela va
prendre un directeur général quel qu'il soit. Est-ce qu'on peut
savoir un peu la façon dont vous avez l'intention de procéder et
quand en termes d'échéancier?
M. MacDonald: Au moment où l'on se parle la
société, à ma connaissance, a retenu les services d'un
consultant dans la recherche de cadres et ils évaluent
présentement des soumissions dudit consultant, plus d'autres,
d'après ce que j'ai su, ayant été faites à
l'interne par des administrateurs qui ont fait leurs suggestions. Un
comité non officiel mais officieux, du genre exécutif - et M.
Cannon l'a mentionné, ils ont déjà eu quatre
réunions du conseil d'administration - comité formé
d'administrateurs, se penche plus particulièrement sur la recherche et
le choix de ce cadre. Je n'ai pas de date à vous donner, mais je peux
vous dire que le conseil d'administration et îa président sont
désireux d'avoir en place leur personnel pour se mettre en marche le
plus rapidement possible.
Le Président (Laporte): M. le député de
Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Est-ce qu'on peut penser, en termes
d'échéancier, que d'ici un mois, un mois et demi, dans ce
cas-là, il sera nommé directeur général?
M. MacDonald: Oui, oui, je pense que c'est raisonnable de penser
cela.
M. Parent (Bertrand): Et donc, cela s'est fait sous forme de
concours ouvert?
M. MacDonald: Oui.
Le Président (Laporte): L'article 8 est
terminé?
M. Parent (Bertrand): Si vous permettez, M. le Président,
juste un petit instant.
Le Président (Laporte): Sûrement.
M. Parent (Bertrand): Cela va pour l'article 8.
Le Président (Laporte): Article 8 terminé.
L'article 9?
M. Parent (Bertrand): Oui, dans l'ancienne formule, je pense que
le directeur général ne pouvait pas - cela a été
changé, là - faire rembourser ses dépenses, ses frais.
Est-ce que c'est exact, M. le ministre?
M. MacDonald: C'est possible, vous avez peut-être raison,
mais je ne me rappelle pas que c'était écrit. Si c'était
cela dans le premier document, bien, c'était mal fait.
M. Parent (Bertrand): Est-ce que, concernant les membres du
conseil d'administration, il y a une formule de jetons de présence? Tout
cela est fait sur une base...
Une voix: Bénévole.
M. Parent (Bertrand): ...gratuite.
M. MacDonald: C'est cela.
Le Président (Laporte): L'étude de l'article 9 est
terminée?
M. MacDonald: Ah! Je voudrais...
M. Parent (Bertrand): Pas trop vite, M. le Président.
M. MacDonald: ...ajouter, par contre, que les frais encourus dans
l'exercice des fonctions
sont remboursables, les frais normaux mais il n'y a pas de jetons de
présence comme vous le dites, d'honoraires.
M. Parent (Bertrand): Alors, je sais que cela fait partie de la
politique du gouvernement.
M. MacDonald: Vous épargnez 5 000 000 $, M. le
député de Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Je me permets de m'inscrire...
M. MacDonald: C'est avec de petits cinq, comme cela, qu'on fait
des 100. (11 heures)
M. Parent (Bertrand): Oui. Je me permets de m'inscrire toujours
en faux parce que je trouve cela important que des membres de conseil
d'administration, quels qu'ils soient, aient une forme de
rémunération. De même, l'État ne leur est pas
redevable de quelque façon que ce soit. Ce n'est pas pour le montant,
c'est pour le principe. Je trouve important que cela soit fait maintenant. Cela
ne l'est pas parce que j'ai cru comprendre que c'est une politique
générale, mais je pense qu'il y a des gens qui iront passer des
demi-journées ou des journées complètes, même si ce
n'est qu'une fois par mois ou à l'occasion, que ces gens sont tous des
professionnels et qu'ils auront une perte ou un manque à gagner quelque
part. Alors...
M. MacDonald: Je pense qu'il faudrait qu'on discute ensemble de
cette parole de Ted Sorensen qu'il a mise dans la bouche du président
Kennedy et qui était la suivante: Ne demandez pas ce que l'État
peut faire pour vous, mais plutôt ce que vous pouvez faire pour
l'État.
M. Parent (Bertrand): Oui, mais...
M. MacDonald: Sur ces questions de redevances, on pourra passer
une nuit intéressante à en discuter avec une bonne bouteille de
vin.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Parent (Bertrand): Alors, je retiens l'invitation du
ministre...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Parent (Bertrand): ...sauf que vous avez du chemin à
faire avant de me convaincre, parce que mes convictions sont profondes à
cet égard. Alors, je retiens votre invitation et je m'inscris toujours
en faux contre ces gens qui agissent bénévolement - pas que je
sois contre le bénévolat, on se comprend - mais de toute
façon, quand on paie un jeton de présence de 500 $ à des
professionnels pour passer une journée complète, ce n'est pas
leur donner ce qui leur est dû, mais au moins il y a une forme de mesure
compensatoire. On prévoit de toute façon au moins le
remboursement des frais qui pourraient être occasionnés dans le
cadre de leurs fonctions. C'est au moins cela. Cela me surprend que, dans la
continuité de votre philosophie, vous ne demandiez pas le plein
bénévolat à cet égard aussi.
Cela dit, l'article 9 est adopté, M. le Président.
Le Président (M. Laporte): Vous en avez terminé?
L'article 10.
M. Parent (Bertrand): Ce sont les situations de conflit
d'intérêts. Cela va. À propos du deuxième paragraphe
de l'article 10, c'est sûr que cela risque parfois, avec tous ces gens
qui sont mêlés à droite et à gauche... Il va falloir
surveiller de très près toute cette notion de conflit
d'intérêts parce que je trouverais dommage qu'une de ces
personnes, peu importe qui elle est, se retrouve dans une situation de conflit
d'intérêts, et cela pourrait se produire car ce sont des gens
très actifs. Je comprends que c'est une contrainte à laquelle
vous avez à faire face. Cela risque de se produire et je trouve
important que ce soit mentionné. C'est pour cela qu'on a soulevé
tantôt la question du lien ou du trait d'union devant être
assuré par le sous-ministre adjoint. Mais la préoccupation que
j'ai, surtout quand on pense à l'avenir immédiat, c'est que c'est
probablement le ministre de l'Industrie et du Commerce qui va hériter
d'un tel dossier. Ah! Si c'est le ministre du Commerce extérieur qui est
nommé, cela fera juste une bonne continuité. Mais il faudra
s'assurer que, de toute façon, ce point soit suivi. Cela va être
très important, parce que, dans le feu de l'action, il peut se produire
des situations conflictuelles énormes.
M. MacDonald: Comme vous le savez, j'ai déjà eu le
privilège de siéger à des conseils d'administration de
corporations un peu semblables et, que cela ait été dans le
contexte d'Hydro-Québec ou dans d'autres corporations, ces
possibilités de conflit d'intérêts étaient toujours
présentes. J'ai donc exigé, à la première
réunion du conseil d'administration du parc à laquelle j'ai
assisté, qu'on retienne les services d'une firme extérieure, que
nous fassions une enquête sur les règlements qui pouvaient exister
dans des corporations - j'ai mentionné HydroQuébec et d'autres -
prévenant les questions de situation de conflit d'intérêts.
J'ai demandé de préparer un règlement - et ce sera le
règlement 2, si je ne me trompe pas, qui va être adopté
après le règlement général 1 - traitant
particulièrement des situations de conflit d'intérêts. Cela
me fera plaisir, M. le député de Bertrand, de vous en remettre
une copie. Le règlement prévoit également, au
départ, lorsque constitué légalement, que chaque
administrateur fasse une déclaration de ce qui pourrait être
considéré de près, de loin, indirectement ou
directement
comme une possibilité de conflit d'intérêts. Nous
avons mis en application ce que vous avez connu vous-même, ayant
siégé, je crois, à la SDI et à des
sociétés semblables, la règle suivante - et vous le
retrouvez dans ces documents - que, si l'on discute au conseil d'administration
d'un dossier pour lequel il pourrait y avoir le moindre-Une voix:
Soupçon.
M. MacDonald: ...soupçon de relations entre un
administrateur et ladite société, l'administrateur s'absente de
la salle de réunion pour la durée complète de la
discussion de ce dossier.
Nous avons insisté auprès du conseil d'administration, et
particulièrement auprès de son président, pour que toutes
les précautions possibles soient prises pour s'assurer qu'on
déclare des possibilités de conflit d'intérêts,
qu'on s'exempte, qu'on se soustraie. Je peux vous assurer que si, a titre de
ministre responsable, j'étais mis en présence d'une violation de
ces termes et de ces conditions que nous avons fixés soit par
règlement imposé à la compagnie ou par recommandation tout
simplement, nous agirions rapidement.
M. Parent (Bertrand): Alors, je suis content des mesures, des
dispositions que le ministre a prises concernant les précautions
à prendre. Oui, j'apprécierais...
M. MacDonald: Voulez-vous le projet ou si vous voulez, lorsque la
corporation l'aura adopté, la copie du texte adopté?
M. Parent (Bertrand): Non, on peut travailler avec le projet,
avec ce que vous avez actuellement.
M. MacDonald: Le projet? D'accord.
M. Parent (Bertrand): Je disais donc, M. le Président, que
j'apprécie les démarches qui ont été faites pour
prendre des précautions. On n'en prend jamais trop, sans vouloir voir
des bibites là où il n'y en a pas. Deux préoccupations
à ce chapitre, et je reviens encore à la charge, mais je pense
qu'il faudrait certainement, dans le libellé des lettres patentes,
spécifier deux choses: d'abord, le nombre de réunions du conseil
d'administration. Si j'ai bien compris, il n'y a pas de comité
exécutif, il y a un conseil d'administration.
M. MacDonald: Le conseil d'administration, à l'article 1,
sous l'en-tête "Conseil d'administration" - vous allez me trouver cela
vite - prévoit de tenir des réunions aussi souvent que l'exige
l'administration. C'est l'article 22. L'article 22, qui traite des dates des
assemblées, prévolt que les assemblées du conseil
d'administration auront lieu aussi souvent que l'exigent les affaires de la
corporation. J'attire également votre attention sur une façon de
procéder qui, comme vous le savez, est de plus en plus utilisée,
c'est-à-dire les assemblées par téléphone qui sont
prévues à l'article 30 pour que les administrateurs puissent,
s'ils sont tous d'accord, participer à une assemblée du conseil
d'administration à l'aide des moyens... Pouvez-vous faire une autre
copie, s'il vous plaît? Une copie pour M. le député, s'il
vous plaît!
M. Parent (Bertrand): Je vous suis verbalement, mais je n'ai
pas...
M. MacDonald: Oui, oui.
M. Parent (Bertrand): Je suis cela de très
près.
M. MacDonald: Ça, c'est vite. Pass the bucket.
M. Parent (Bertrand): Une délégation. Malgré
ce que vous dites, M. le ministre, je pense qu'il serait normal de stipuler
dans des lettres patentes, par exemple qu'on devra tenir - je ne sais pas -
deux ou trois réunions au minimum par année.
M. MacDonald: Si on est d'accord avec moi, je n'aurais aucune
objection à l'insérer dans le règlement.
M. Parent (Bertrand): Je ne veux pas que ce soit trop
astreignant, dans le style d'une réunion par mois.
M. MacDonald: Non, non, mais...
M. Parent (Bertrand): Je pense qu'il faut s'assurer qu'il y ait
un minimum de réunions du conseil d'administration et que les
procès-verbaux soient, comment pourrait-on dire, acheminés.
M. MacDonald: Voici ce qui est prévu à l'article
25: assemblées à date fixe, et voici ce que je vais demander au
conseil d'administration de faire et que je vous ferai parvenir. Il est
écrit ici que le conseil d'administration pourra, par résolution,
déterminer la date des assemblées régulières du
conseil d'administration en précisant le moment et le lieu de ces
assemblées. Le secrétaire devra en donner communication, etc. Je
vais faire préciser par le conseil d'administration, dans la
résolution dont on parie ici, et je me permets de la relire: Le conseil
d'administration pourra, par résolution... Je vous ferai donc parvenir
copie de la résolution qui fixera un minimum de réunions
annuelles à date fixe.
M. Parent (Bertrand): Alors, cela me satisfait. L'autre.
M. MacDonald: II faudra vous le rappeler
pour être bien certain que ce sera...
M. Parent (Bertrand): Je vais relire les galées. Il n'y a
pas de problème.
Une voix: Non, mais j'ai regardé déléguer et
je vais prendre le "swing" de cela.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Parent (Bertrand): Je n'ai pas été ministre
longtemps, mais j'ai appris cela en trois mois.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. MacDonald: II y en a à qui cela prend deux ans et
demi.
M. Parent (Bertrand): L'autre chose, M. le Président, M.
le ministre, c'est le fameux trait d'union ou le lien avec le ministre
responsable. On voit quelque part, un peu plus loin, que le conseil ou le
président du conseil fait une espèce de rapport une fois par
année.
M. MacDonald: ...à l'article 18, mais il y a plus que
cela, vous allez voir.
M. Parent (Bertrand): On y reviendra? D'accord.
M. MacDonald: Vous allez passer à travers dans les...
M. Parent (Bertrand): Je me préoccupe de cette question
des rapports qu'ils ont à faire au ministre responsable.
Alors, dans cet esprit et avec les corrections apportées, M. le
Président, l'article 11 me va.
Le Président (M. Laporte): C'était l'article
10.
M. Parent (Bertrand): L'article 10, dis-je, excusez-moi.
Le Président (M. Laporte): D'accord. L'étude de
l'article 10, avec les réserves mentionnées, est terminée.
Article 11?
M. Parent (Bertrand): À l'article 11, si je comprends
bien, le quorum sera de six? On parle de majorité absolue, c'est
cela?
M. MacDonald: C'est cela.
Le Président (M. Laporte): L'article 11 est
terminé?
M. Parent (Bertrand): Lorsqu'on dit que le "conseil
d'administration peut tenir ses réunions à tout endroit au
Québec", est-ce qu'on a une idée derrière la
tête?
M. MacDonald: Par téléphone. Si le
secrétaire et le président...
M. Parent (Bertrand): Conférence
téléphonique.
M. MacDonald: ...sont à Montréal, à
Trois-Rivières ou à Chicoutimi, ils peuvent établir le
lieu de la réunion, etc. C'est une formule maintenant très
répandue et en usage.
M. Parent (Bertrand): J'ai vécu une expérience
assez cocasse alors que l'on a tenu, dans les années 1985-1986, non pas
en 1986 mais en 1985, une réunion du conseil d'administration de la SDI.
On l'a tenue à l'extérieur du Québec parce que cela
faisait l'affaire de tout le monde, près des lignes américaines,
et on s'est rendu compte, par la suite, que le conseil d'administration devait
se tenir a tout endroit, mais au Québec, et qu'on était un peu
dans l'illégalité. Mais cela avait fait l'affaire de la combiner
à une autre activité et on avait donc tenu un conseil
d'administration. Je ne vous dis que cela. Il pourrait arriver qu'une
réunion se tienne à l'extérieur du Québec.
Là, on est contraints de les tenir au Québec.
M. MacDonald: On les avisera de ne pas tenir de réunion en
Jamaïque...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. MacDonald: ...à la Barbade ou à des endroits
comme cela.
M. Parent (Bertrand): Non, non, c'était juste sur le bord
du lac Champlain, ce n'était pas...
Le Président (M. Laporte): L'étude de l'article 11
est terminée?
M. Parent (Bertrand): Oui, M. le Président. Le
Président (M. Laporte): L'article 12.
M. Cannon: II pourrait se produire que le président des
Nordiques, qui est aussi président du conseil d'administration, soit
à Montréal en train de négocier avec, je ne sais pas, moi,
Jean Perron...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. MacDonald: M. le Président, appelez l'article 12.
Le Président (M. Laporte): C'était en dehors du
sujet, si je comprends bien. Article 12?
M. Parent (Bertrand): On vous rappelle à
l'ordre, M. le Président, le député de La Peltrie
était en dehors du sujet.
Vous avez appelé l'article 12. Qu'est-ce qu'on veut dire par
là, "décision signée"? Qu'est-ce qu'on veut couvrir par
cela? Je trouve cela un peu inhabituel; je n'en ai pas vu 50 lettres patentes,
mais cela me semble un peu inhabituel. Qu'est-ce qu'on veut couvrir par
là? Je ne comprends pas.
M. MacDonald: C'est une trouvaille de nos chers conseillers
juridiques que j'ai vue...
M. Parent (Bertrand): Une innovation.
M. MacDonald: ...dans un certain nombre de places et je
demanderais à M. Trudel de vous en faire les commentaires.
Le Président (M. Laporte): M. Trudel.
M. Trudel (Gilles A.): C'est pour permettre au conseil
d'administration de prendre une décision lorsqu'il y a urgence et qu'il
est impossible de tenir une réunion du conseil d'administration, auquel
cas il est possible de se promener avec la résolution ou la
décision. Cela se prend sous forme de résolution que l'on fait
signer par tous les membres du conseil d'administration. Elle a la même
validité que si elle avait été prise séance
tenante, si une telle disposition est prévue dans les lettres
patentes.
Une voix: Flexibilité.
M. Parent (Bertrand): Donc, on fait une conférence
téléphonique, on met cela sur fax, tout le monde signe et tout le
monde est d'accord.
Le Président (M. Laporte): L'étude de l'article 12
est-elle terminée?
M. Parent (Bertrand): Oui, cela va. Le Président (M.
Laporte): L'article 13.
M. Parent (Bertrand): On parlait tantôt de structure
légère, on parle maintenant de conditions de travail des
employés et tout cela. Quant à la rémunération du
directeur général qu'on a étudiée à
l'article 8, je ne l'ai pas mentionnée parce que j'imagine que cela sera
en négociation dans les prochaines semaines. L'idée n'est pas de
savoir pour l'instant combien il gagnera, mais qui fixe les règles du
jeu. Est-ce que c'est le conseil d'administration ou s'il y a une espèce
de directive qui arrive de la part du ministre?
M. MacDonald: Le conseil d'administration peut payer de
zéro, ou de un dollar, si vous voulez, à l'intérieur de la
fourchette des administrateurs d'État. Nous avons voulu garder cela dans
une proportion que nous considérons plus qu'acceptable. Quand je dis
administrateurs d'État, je veux dire sous-ministres, mais pas des
montants faramineux, compte tenu des contributions engagées pour un
certain nombre d'années, tant par le gouvernement fédéral,
le gouvernement provincial que les deux municipalités
concernées.
Dans ce contexte et tant et aussi longtemps qu'on sera présent,
sous forme de contribution, nous croyons qu'il faut bien payer une bonne
personne. L'expérience des parcs technologiques ailleurs dans le monde a
démontré qu'il faut aller chercher des compétences et un
dynamisme pour en assurer le succès. Nous croyons que, dans cette
fourchette autorisée et donnée au conseil d'administration,
celui-ci peut très bien trouver un excellent directeur
général. (11 h 15)
M. Parent (Bertrand): Alors, si j'ai bien compris,
l'expérience se paie. Je pense que le ministre est d'accord avec moi.
Cela vaut aussi pour les membres du conseil d'administration.
Le Président (M. Laporte): Est-ce que l'étude de
l'article 13 est-elle terminée?
M. Parent (Bertrand): Je trouve votre argument tellement bon et
tellement fort que je m'en servirai à l'avenir. L'article 13, cela va,
M. le Président.
Le Président (M. Laporte): Article 14?
M. Parent (Bertrand): La fameuse question du comité
exécutif qu'il peut "constituer un comité exécutif". Il
n'y en a pas nécessairement un ou il n'y en a pas un de
prévu?
M. MacDonald: On n'a pas encore adopté le règlement
général n° 1, mais il le peut, il en a l'autorisation. Je
pense qu'il est très possible qu'il le fasse.
M. Parent (Bertrand): Cela va pour l'article 14.
Le Président (M. Laporte): L'étude de l'article 14
est terminée. L'article 15?
M. Parent (Bertrand): Je trouve cela amusant. On dit que dans
l'exercice de ses pouvoirs, le parc peut, par règlement, former des
sous-comités, et en fixer la rémunération. Cela se fait
ailleurs des sous-comités: de marketing, des finances. Il pourrait
arriver - malgré ce que le ministre nous a dit tantôt,
d'après la formulation actuelle, à moins que je ne comprenne mal
- qu'il ait le pouvoir de former un sous-comité et d'en fixer la
rémunération, s'il y a lieu.
M. MacDonald: Sous réserve - comme vous le voyez au
dernier paragraphe - de l'approba-
tion du ministre du Commerce extérieur et du Développement
technologique. Je crois qu'il serait tout à fait logique de retrouver
une situation où l'un des représentants de l'Université
Laval pourrait disposer d'un temps x pour faire une étude
spécifique dans un domaine. Nous voulions donner la flexibilité
au parc de pouvoir rémunérer la personne. Cela peut être
des consultants extérieurs. Il a la flexibilité, mais le principe
du bénévolat au sein du conseil d'administration n'est pas
violé.
M. Parent (Bertrand): Est-ce qu'un des membres du conseil
d'administration, à cause de sa compétence, pourrait être
retenu à l'intérieur d'un sous-comité comme consultant
pour faire un travail et être rémunéré sur une base
de consultant?
M. MacDonald: Dans mon esprit à moi, oui. Cela pourrait se
présenter.
M. Parent (Bertrand): II ne se retrouve pas dans une situation un
peu conflictuelle?
M. MacDonald: Cela dépend c'est possible, mais peu
probable. Ce que je voulais, c'est qu'il y ait une flexibilité. Il faut
que ce soit soumis au ministre.
M. Parent (Bertrand): C'est là qu'on voit l'importance du
lien, du trait d'union que le ministre devrait avoir. Vous êtes conscient
que...
M. MacDonald: De là l'importance de la question des
conflits d'intérêts.
M. Parent (Bertrand): Oui, mais la question que je vous pose, M.
le ministre: Est-ce qu'on pourra retenir les services d'un membre du conseil
d'administration dans un sous-comité comme consultant? Vous me dites que
oui. À partir du moment où un des membres du conseil
d'administration pourrait être rémunéré sur une base
de consultant pour faire tel ou tel type de rapport... Cela pourrait se
produire selon le type de personne qu'il y a là.
M. MacDonald: Je vous réponds sur un plan
théorique. Il n'y rien qui l'empêche théoriquement dans les
lettres patentes que vous avez ici et que nous sommes en train
d'étudier. Ce n'est pas l'intention. Si on lit le libellé ici,
c'est plutôt pour des consultants de l'extérieur.
M. Parent (Bertrand): Oui, je suis d'accord avec ce qu'a dit le
ministre, sauf que, techniquement, de la façon que c'est libellé,
je veux qu'on soit conscient que cela sera possible. Si c'est techniquement
possible, le ministre devra être très vigilant. Mais on sait que
le rapport du ministre avec le parc technologique ne sera pas sa
préoccupation de tous les jours. Il y a un détail technique et il
faudra assurer un lien pratiquement continuel. De la façon que c'est
libellé, il faudra assurer un lien étroit.
Je continue à lire l'article 15 parce qu'il est assez long, M. le
Président...
Le Président (M. Laporte): Allez-y, M. le
député de Bertrand. M. le député de La Peltrie.
M. Cannon: Vous me permettrez d'ajouter... M. Parent
(Bertrand): Oui.
M. Cannon: ...qu'en ce qui concerne le point 2, vous avez sans
doute pris connaissance du projet de loi qui a été
déposé par le ministre de l'Industrie et du Commerce qui vise
à créer, dans la région de Québec, une
société de promotion unique à trois volets: la
concertation, le démarchage et tous les éléments d'une
société nationale et internationale.
Lorsque le député de Taschereau et moi-même avons
fait l'analyse de ce qui se passait dans la région de Québec au
pian du démarchage à l'étranger, on s'est aperçu
qu'il y avait plusieurs organismes qui faisaient la promotion, le
démarchage à l'étranger, de sorte que souvent, ces
organismes ne sachant même pas qu'il y avait un autre organisme qui
courait après la même entreprise, ils se donnaient des coups de
jambet-tes et risquaient - bien cela s'est produit souvent - de rater des
occasions d'affaires intéressantes pour la région de
Québec. Donc, ce que vous voyez ici, c'est que ce parc n'aura pas la
mission ou le mandat de faire la promotion nationale et internationale. Ce sera
donné à un autre organisme que l'on aura la possibilité
d'analyser et d'étudier prochainement. Donc, c'est cet organisme qui
fera ça. Alors, quand vous voyez établir une politique de
marketing, la société en question ici fait partie comme
intervenant, comme observateur du conseil d'administration de cette
société unique de promotion nationale et internationale, et c'est
là qu'elle pourra influencer avec d'autres partenaires dans la
région de Québec son action de promotion.
Le Président (M. Laporte): M. le député de
Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Quant à l'explication du
député de La Peltrie sur l'article 15.2, je ne vois plus
maintenant, à partir du moment où il y a une autre
société qui prend charge de la promotion de l'ensemble, pourquoi
on le retrouve. On pourrait carrément le biffer parce que ce n'est
plus...
M. Cannon: C'est pour ça qu'on a dit "peut" dans le texte.
C'est sûr qu'elle aura à influencer, tout au moins au sein de
cette nouvelle corporation, des décisions en ce qui concerne le parc
technologique et tous les aspects technologiques de la grande région de
Québec. C'est pour cela qu'on a inscrit le mot "peut".
M. Parent (Bertrand): Dans cette même foulée, M. le
Président, aux articles 15.3 et 15.4, ce n'est pas "peut", mais "doit";
elle doit établir, à mon avis, une politique. Ce n'est pas juste
peut, parce qu'elle pourra ou ne pourra pas établir une politique de sa
participation financière. La même chose à l'article 15.4.
La préoccupation que j'ai, est que le parc pourra établir dans
les douze mois de sa création, une politique d'adhésion au parc.
Est-ce parce qu'on ne voulait pas par là manifester une volonté
ferme de la part du ministre ou du gouvernement qu'elle devra le faire? C'est
quelque chose d'important. Là, si on dit: Elle peut, quant à
cela, elle peut faire un tas de choses et elle pourra aussi ne pas le faire, si
on a le terme "peut".
Dans le cas de l'article 15.1 et 15.2, je crois que le "peut" tient,
mais dans le cas des articles 15.3 et 15.4, je vois plutôt...
M. MacDonald: Je pense que cela tient. Pour utiliser un terme
avec lequel vous êtes très familier, vous retrouvez à
l'article 15 un coffre d'outils à être utilisé...
M. Parent (Bertrand): J'ai entendu cela quelque part.
M. MacDonald: ...pour satisfaire aux objectifs
spécifiés aux articles 16 et 17. Si on passe aux articles 16 et
17, vous allez voir cette relation. À l'article 15, vous avez une foule
de façons par lesquelles le conseil peut intervenir. Pour ce qui est de
la détermination, c'est "doit". Alors, on y va à l'article 17,
par exemple, en disant: "Le parc a notamment pour fonctions - si je vais au
sous-paragraphe 3 - d'élaborer un plan d'utilisation du territoire du
parc." Ce n'est pas "peut", c'est sa fonction. Si on va à 2, c'est: "de
gérer les biens immeubles que le gouvernement peut lui confier" et, si
vous allez plus bas, par exemple: "de favoriser les échanges et la
collaboration entre les intéressés au développement
industriel et de la haute technologie et le parc." Vous comprenez ce que je
veux dire par là? Donc, le coffre d'outils à l'article 15, la job
aux articles 16 et 17.
M. Parent (Bertrand): À l'article 15.4, est-ce qu'on peut
me dire un peu ce qu'on entend par l'élaboration d'une politique
d'adhésion au parc des différents groupes?
M. Cannon: Là-dessus, il y a la possibilité
d'établir une entente ou un protocole avec les gens du CRIQ ou avec
l'Institut national d'optique qui vient d'être créé et qui
est en construction, l'INRS. Alors, étant donné que dans les deux
premiers cas ils se trouvent sur le territoire du parc, mais qu'ils
n'appartiennent pas au parc, il y a peut-être des ententes qui peuvent
être négociées. C'est pour cela qu'on a dit que ce
n'était pas une obligation, mais quelque chose qui est souhaitable.
C'est possible de le faire et je sais qu'il y a, au sein du conseil
d'administration, une préoccupation de regrouper tous ceux et celles qui
sont carrément intéressés par le milieu technologique pour
qu'ensemble ils puissent travailler à se concerter. Encore une fois,
comme le ministre l'a indiqué, c'est le coffre d'outils, ce sont des
choses souhaitables.
Le Président (M. Laporte): L'étude de l'article 15
est terminée?
M. Parent (Bertrand): Oui, avec les explications qu'on m'a
fournies, l'article 15, cela va, M. le Président.
Objets, fonctions et pouvoirs
Le Président (M. Laporte): L'article 16? M. Parent
(Bertrand): Oui, cela va.
Le Président (M. Laporte): L'étude de l'article 16
est terminée. L'article 17?
M. Parent (Bertrand): À 17.2, M. le Président,
est-ce qu'il y a actuellement des biens immeubles qui ont été
cédés au parc technologique? Est-ce qu'il y a là-dedans
des terrains et, si oui, sous quelle forme? Qu'est-ce qu'il y a
d'envisagé sur le plan des biens immeubles confiés soit par la
Société immobilière du Québec, soit autrement, et
qui sont des biens immeubles gérés, au moment où on se
parle, ou en vue de l'être très prochainement?
M. Cannon: Actuellement, il y a un projet entre la corporation du
parc technologique et le ministère des Transports du Québec afin
de céder des terrains qui appartiennent au ministère des
Transports qui sont situés du côté du Saint-Foy, et des
terrains, qui appartiennent à la Société
immobilière du Québec, pour que ces terrains-là soient mis
à la disposition de la corporation du parc technologique. Les
négociations ne sont pas encore terminées. Nous croyons que d'ici
une à trois semaines peut-être ces négociations pourraient
techniquement être complétées.
J'ajouterai que la ville de Québec a homologué des
terrains qui sont situés sur son territoire et que là aussi, dans
ce projet de règlement ou de décret qui sera adopté, on
pourra inclure ces terrains-là.
M. Parent (Bertrand): Dans l'entente intervenue entre les villes,
je sais qu'il y a une participation financière fédérale,
provinciale et des deux villes concernées - on parle de Québec et
de Sainte-Foy. Je pense, que c'est 575 000 $ chacune répartis sur une
période de cinq ans.
M. Cannon: Oui, sur le budget annuel, c'est un montant de 700 000
$ en termes de budget
d'opération, donc 125 000 $ qui proviennent de la ville de
Sainte-Foy, 125 000 $ qui proviennent de la ville de Québec, ce, qui
fait 300 000 $; 200 000 $ du gouvernement du Québec et 200 000 $ du
gouvernement fédéral, et je crois qu'il y a 50 000 $ qui doivent
être générés par les opérations du parc
technologique. Si je ne m'abuse, cela vous donne 700 000 $.
Le Président (M. Laporte): 125 plus 125, cela fait 250,
cela ne fait pas 300, plus les 50 que vous venez de mentionner...
M. Cannon: C'est cela.
Le Président (M. Laporte): ...si j'ai bien compris.
M. Cannon: C'est 700 000 $. Et à cela s'ajoute, M. le
député, des projets d'immobilisation, c'est-à-dire les
infrastructures d'aqueduc et d'égout, afin de viabiliser les terrains,
et ce sont les municipalités qui vont immobiliser sur leur territoire
pour que les terrains soient viabilisés.
M. Parent (Bertrand): Et l'entente concernant les
infrastructures, est-ce qu'elle est arrêtée actuellement? Parce
que, de par le communiqué du 15 mars dernier dont j'ai pu prendre
connaissance, l'entente au sujet des infrastructures, il y avait une partie qui
concernait le trajet reliant la ville de Sainte-Foy à la ville de
Québec au niveau de l'axe principal, et tout cela. (11 h 30)
M. Cannon: Oui, c'est un lien routier. Le ministre...
M. Parent (Bertrand): ...qui reliait la ville de Sainte-Foy
à la ville de Québec au niveau de l'axe principal, etc.
M. Cannon: Oui, c'est un lien routier. Le ministre des Transports
a indiqué, lors de cette conférence de presse, qu'il avait
l'intention de procéder par voie de protocole entre les deux
municipalités pour contribuer financièrement à la
réalisation de ce lien.
M. Parent (Bertrand): Cela va pour 17.2. À 17.3, le plan
d'utilisation, on en a parlé tantôt.
À 17.8, on n'est pas dans le coffre à outils, on est dans
ce qu'on fait, pour reprendre l'expression du ministre. Alors, cela fait partie
d'une des fonctions, celle "de diffuser, sous réserve de la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels, toute information propre à favoriser le
développement industriel et de la haute technologie." Qui va avoir la
responsabilité de diffuser? Est-ce le conseil d'administration, par la
voix de son président ou de quelque autre personne qu'il nommera? Est-ce
le ministre? Qui va diffuser? On sait que, dans toute cette approche de
développement, en vue d'attirer des entreprises et tout cela, il y a
beaucoup de confidentialité. Alors, qui va diffuser et pourquoi l'a-t-on
formulé de cette façon à 17.8, pour éclairer ma
lanterne?
M. MacDonaid: Je pense que je vais le demander à Me
Trudel. C'est une formule courante actuellement dans la rédaction des
lois. Allez-y donc, Me Trudel.
M. Trudel (Gilles A.): C'est un des pouvoirs qu'on retrouve
auprès de différents ministères de diffuser de
l'information scientifique ou technologique. On rencontre cela, notamment, dans
les pouvoirs que l'on retrouvait anciennement au ministère de
l'Enseignement supérieur de la Science et de la technologie. La
précision qui dit: conformément à la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics, ça n'a
été qu'une contrainte de plus qu'on a faite. On s'est
assuré que la corporation ou son personnel se soumettrait aux normes qui
sont généralement applicables à la confidendialité
respectée dans les organismes et les ministères. C'est, tout
simplement, une précision de plus qu'on a imposée pour
également protéger les entreprises.
M. Parent (Bertrand): Est-ce que c'est prévu dans le
mécanisme, actuellement? C'est le rôle du président du
conseil d'administration, j'imagine.
M. Trudel (Gilles A.): Ce n'est pas nécessairement le
rôle du président du conseil d'administration, ni celui du conseil
d'administration. C'est un rôle du parc, peut-être par
l'intermédiaire de ses fonctionnaires, de faire profiter les autres
intervenants du milieu intéressés au développement
technologique des connaissances ou des trouvailles des autres. C'est un peu
dans ce sens-là que cet article-là est prévu ici.
M. Parent (Bertrand): D'accord. Cela va pour l'article...
Le Président (M. Laporte): L'étude de l'article 17
est terminée?
M. Parent (Bertrand): Oui. Cela va. Le Président (M.
Laporte): L'article 18?
M. Parent (Bertrand): Au premier paragraphe, on mentionne que,
chaque année, on doit soumettre au ministre un plan d'activités.
Cela va. Au deuxième paragraphe de l'article 18, on dit: "Ce plan doit
être préparé en tenant compte des directives que le
ministre peut donner au parc". Cela fait toujours partie du lien. Comment, de
façon continue, le ministre va-t-il passer ses messages pour soit donner
tel genre d'orientation ou encore donner le coup de pouce financier ou
créer la synergie à l'intérieur des ministères
pour atteindre tel objectif? Alors, c'est toujours là ma
préoccupation du lien pratiquement continu avec son trait d'union, comme
il l'a appelé tantôt.
M. MacDonald: À 18, 19 et 20, comme vous pouvez le
remarquer, c'est la question du plan annuel. Mais à 19, c'est la mise en
oeuvre trois mois suivant la constitution du conseil d'administration; on veut
le plan pour l'exercice en cours et, six mois plus tard, on veut le plan pour
1988-1989.
M. Parent (Bertrand): Avec la préoccupation et la
dimension que j'apporte, 18 est approuvé, Mme la Présidente. Cela
va pour 18.
La Présidente (Mme Bélanger): L'étude de
l'article 18 est terminée. J'appelle l'article 19.
M. Parent (Bertrand): "Dans les trois mois". Est-ce que vous
l'avez eu le plan, actuellement, M. le ministre?
M. MacDonald: Non. Cela ne fait pas trois mois encore.
M. Parent (Bertrand): Non, on est dans les deux mois, on s'en va
vers les trois mois. Rien n'est arrivé encore.
M. MacDonald: Non, mais j'ai eu, par contre, plusieurs
conversations et on est encore dans l'organisation, on est encore au stade du
directeur adjoint intérimaire. Alors, cela s'en vient. Je ne suis pas
inquiet.
M. Parent (Bertrand): Cela va pour l'article 19.
La Présidente (Mme Bélanger): L'étude de
l'article 19 est terminée.
M. Parent (Bertrand): Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
20.
M. Parent (Bertrand): Cela va aussi.
La Présidente (Mme Bélanger): L'étude de
l'article 20 est terminée. J'appelle l'article 21.
M. MacDonald: C'est une disposition tout à fait normale
pour une unité opérationnelle. Pas trop d'affaires sur la
gueule.
M. Parent (Bertrand): Pas trop de pouvoirs au directeur
général.
M. MacDonald: Sur la gueule.
M. Parent (Bertrand): Cela va pour l'article 21.
La Présidente (Mme Bélanger): L'étude de
l'article 21 est terminée. J'appelle l'article 22.
M. Parent (Bertrand): Sur quelle base a-t-on mis le plafond
à 200 000 $ sans l'autorisation du gouvernement? Quand on dit
"l'autorisation du gouvernement", j'imagine que c'est l'autorisation du
ministre. Partout, on parle du ministre du Commerce extérieur et,
là, on dit "sans l'autorisation du gouvernement." Est-ce qu'on devra
aller à un poste budgétaire pour obtenir les crédits?
M. MacDonald: Sur un décret.
M. Parent (Bertrand): Sur un décret. Les 200 000 $ ont
été fixés un peu de façon arbitraire ou...
M. MacDonald: C'est une pratique courante du Conseil du
trésor, une norme acceptable afin d'administrer convenablement sans
être obligé de demander la permission pour tout.
M. Parent (Bertrand): Cet article, il faudrait s'assurer qu'on ne
le contourne pas, comme cela arrive parfois, en changeant une décision
d'environ 300 000 $ en deux décisions de 150 000 $.
M. MacDonald: Vous êtes familier avec cela, M. le
député?
M. Parent (Bertrand): J'ai vu passer cela souvent.
M. MacDonald: Ah, bon!
M. Parent (Bertrand): Alors, moi aussi, j'apprends.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Parent (Bertrand): Sauf que, je voudrais vraiment m'assurer
que dans ses instructions, même si cela ne s'écrit pas, le
ministre puisse verbaliser très clairement au conseil d'administration
qu'il ne veut pas de "fling-flang" de ce genre pour qu'on contourne ces
200 000 $ par des voies détournées que nous connaissons tous.
Cela va pour l'article 22, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'étude de
l'article 22 est terminée. J'appelle l'article 23.
M. Parent (Bertrand): On s'en va contracter un emprunt pour un
montant de 500 000 $. C'est une société à but non
lucratif. Dans le cas où il y aurait un emprunt important,
jusqu'où va la responsabilité du parc, sans entrer trop dans les
détails? Dans le fond, est-ce qu'il y a une responsabilité
limitée aussi pour les gens du conseil d'administration advenant un
emprunt ou si c'est le gouvernement qui se porte garant,
comme tel, à la signature, pour des biens et immeubles, par
exemple? Qui est responsable de quoi, finalement, dans les engagements qui
seront pris pour des sommes importantes?
M. Trudel (Gilles A.): Comme vous le dites si bien, il s'agit
d'une corporation sans but lucratif et il est précisé aussi
qu'elle a les pouvoirs d'une corporation au sens du Code civil. Donc, elle
répond de son propre patrimoine et de sa propre responsabilité
elle-même. Tout comme dans une corporation à but lucratif, les
administrateurs ou les actionnaires ne sont responsables que pour leur mise de
fonds. Dans ce cas-ci, les administrateurs ne sont pas membres et ils ne sont
aucunement responsables des dettes de la corporation, pas plus que le
gouvernement, ne serait-ce que pour les sommes qu'il y a injectées et
qui pourraient devenir le patrimoine de la corporation elle-même, mais
sans plus. C'est vraiment un capital ou une responsabilité
limités et seule la corporation serait responsable des dettes qu'elle
contracte.
M. Parent (Bertrand): Oui, je comprends, sauf que, si vous me le
permettez, le parc est une créature par décret du gouvernement.
Advenant - cela s'est vu dans d'autres domaines - que, dans un an ou deux ans,
et cela n'est pas souhaitable, on se ramasserait avec des obligations dans une
situation telle qu'ils seraient complètement hypothéqués,
qui serait responsable de quoi?
M. Trudel (Gilles A.): Je vous ferai remarquer qu'à
l'article 23, paragraphe 2, il est impossible pour le parc d'acquérir,
céder ou hypothéquer ses biens. Il y a un contrôle
très fort à cet article, encore une fois. Même s'il y a un
plafond de 500 000 $, il y a un contrôle très fort sur la
possibilité du parc d'emprunter. On avait cette limite de 200 000 $
à l'article 22. Ici, à l'article 23, il y a encore une
impossibilité de céder, d'acquérir, d'hypothéquer
ou de grever ses biens immobiliers.
M. Parent (Bertrand): Sans l'autorisation du gouvernement.
M. Trudel (Gilles A.): Sans l'autorisation du gouvernement,
encore une fois. Donc, il est sûr que le gouvernement garde toujours un
oeil sur révolution financière de la corporation.
M. Parent (Bertrand): D'accord.
M. Cannon: II faut dire aussi, M. le député, que
c'était également une préoccupation des autres
intervenants, notamment des autorités de la ville de Sainte-Foy et de la
ville de Québec, qui participent financièrement à cet
exercice, d'avoir des contrôles très serrés de ce
côté-là.
Le Président (M. Laporte): M. le député
de
Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Oui. Cela répond à ma
question. Cela me rassure.
Le Président (M. Laporte): D'accord. L'étude de
l'article 23 est terminée?
M. Parent (Bertrand): Oui, cela va. Le Président (M.
Laporte): Article 24?
M. MacDonald: S'il y a des gens généreux qui sont
prêts à faire des dons, la porte est ouverte.
M. Parent (Bertrand): Je trouve que c'est une porte
intéressante quand on sait les fondations qui sont mises sur pied.
Est-ce qu'il y a, surtout que c'est relié à l'Université
Laval, certaines facilités d'aller chercher... Par exemple, dans le
cadre de ce que j'ai appelé la création d'un fonds non pas pour
le patrimoine, mais pour la recherche et le développement, est-ce qu'il
pourrait y avoir quelque chose qui se grefferait autour de cela et qui ferait
en sorte qu'on pourrait avoir, justement - vous l'avez prévu là -
une espèce de pot dans lequel on retrouverait des sommes d'argent qui
pourraient être remises par l'entreprise privée parfois, la grande
entreprise, ou par de généreux donateurs qui voudraient, sur une
base incitative, favoriser le développement technologique, la R&D,
tout ce qui touche cela?
M. MacDonald: D'abord, l'article ici prévoit la
possibilité de recevoir des dons. Vous savez comme moi que c'est surtout
sur des campus universitaires, quasiment et exclusivement, que vous retrouvez,
dans le contexte que vous mentionnez, des dons importants de fondations ou de
personnes qui permettent la réalisation de certaines infrastructures,
que ce soit des écoles d'enseignement, des laboratoires de recherche,
etc. Oui, je crois qu'on peut toujours espérer le plus rapidement
possible, mais, je dirais, davantage lorsque le parc aura atteint une certaine
maturité et une certaine reconnaissance, l'intervention d'une
corporation, d'une fondation ou d'un tiers associée à
l'université pour installer au milieu du parc technologique un institut
ou un centre quelconque qui serait à l'avantage à la fois du
parc, de l'université et de tout le milieu québécois et
canadien. Ce sont des choses qui se sont déjà faites et qu'on
doit s'assurer d'encourager.
Le Président (M. Laporte): M. le député de
Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Oui, cela va. L'article 24 est
approuvé.
Le Président (M. Laporte): D'accord.
L'article 24 est terminé. Article 25?
M. Parent (Bertrand): Pas de problèmes.
Le Président (M. Laporte): L'article 25 est
terminé. Article 26?
Dispositions financières M. Parent (Bertrand): Cela
va.
Le Président (M. Laporte): L'article 26 est
terminé. Article 27?
M. Parent (Bertrand): Cela va.
Le Président (M. Laporte): L'article 27 est
terminé. Article 28?
M. Parent (Bertrand): J'aimerais beaucoup, si c'est possible,
qu'au cours de la première année d'existence, qui est
l'année en cours, dès que ce sera déposé, je puisse
prendre connaissance, dans la mesure du possible, pour des fins personnelles,
du dossier de la politique de participation du financement des milieux
intéressés.
M. MacDonald: Pas de problèmes.
Le Président (M. Laporte): L'article 28 est
terminé?
M. Parent (Bertrand): Oui, c'est approuvé. Le
Président (M. Laporte): Article 29?
Documents, comptes et rapports
M. Parent (Bertrand): Cela va.
Le Président (M. Laporte): L'article 29 est
terminé. Article 30? (11 h 45)
M. Parent (Bertrand): C'est peut-être à l'article 30
qu'on pourrait insérer, pour s'en assurer d'une façon
régulière, que "le parc doit fournir au ministre du Commerce
extérieur et du Développement technologique les renseignements
qu'il requiert sur ses activités, comme c'est fait dans certaines autres
sociétés d'État, trimestriellement ou d'une façon
quelconque. Sans trop mettre cela dans un carcan, je trouverais cela
intéressant que l'on puisse l'insérer là et non pas que
vous ayez un rapport d'activités à la fin de l'année.
M. MacDonald: Je vous ai déjà mentionné que
j'avais insisté pour qu'il n'y ait aucun fonctionnaire au conseil
d'administration. J'insiste pour ne pas trop fonctionnariser également
et ne pas les obliger à faire des rapports périodiques,
statutaires, etc. sur lesquels on s'assoit. Ce que vous voyez ici, M. le
député, c'est qu'en tout temps le ministre qui requiert des
informations peut les avoir. Les lettres patentes prévoient qu'ils sont
obligés de les livrer. Deuxièmement, le trait d'union, comme on
l'a mentionné, du sous-ministre. Même s'il n'est pas membre du
conseil d'administration, notre intention, et c'est, d'ailleurs, l'intention du
conseil d'administration, c'est d'espérer sa présence aux
réunions du conseil, particulièrement sur la base d'information
des activités et sur la base que nous puissions assister le conseil
d'administration s'il le désire, mais le moins possible lui mettre des
bâtons dans les roues, c'est-à-dire avoir la présence la
plus discrète possible pour ne pas nuire à ses
opérations.
Je comprends votre point de vue. Je pense que vous ne voulez pas, et
c'est tout à fait naturel, qu'ils puissent fonctionner en vase clos
pendant douze mois et soudainement nous sortir trois ou quatre lapins non
prévus d'un chapeau quelque part. Dans le processus établi, dans
les ententes qui existent, dans la façon de procéder, je ne suis
pas inquiet de ces choses-là.
M. Parent (Bertrand): Je dirais que je suis, quand même,
préoccupé. Le ministre est rempli de bonnes intentions, sauf que
l'on sait qu'il y aura des modifications de ce côté-là. On
sait que le ministère du Commerce extérieur n'existera plus comme
tel. Alors, si on ne retrouve pas cela de façon spécifique, les
choses étant ce qu'elles sont, n'importe quel ministre tuteur, que ce
soit celui de l'Industrie et du Commerce ou un autre, a bien d'autres
préoccupations. D'ailleurs, c'est une des lacunes qu'on a, le lien entre
des sociétés d'État, des organismes qui relèvent
des ministres. On pourrait, tout simplement, ajouter trois fois l'an ou quelque
chose comme ça ou tous les trois mois et cela pourrait se faire
carrément et simplement par le biais de la transmission de façon
régulière des minutes du conseil d'administration, point à
la ligne. Parce que, dans la foulée du lot des activités, il peut
arriver des surprises. Au bout d'un an, par exemple, des lapins sortiront et,
là-dessus, le ministre du Commerce extérieur ou quelque autre
ministre pourra effectivement demander des informations, mais des fois il va
les demander un an trop tard.
Alors, sans créer - parce que la préoccupation du
ministre, je la partage aussi, je veux bien qu'on me comprenne - un carcan dans
lequel les administrateurs diront: Ils sont fatigants, je suis obligé de
faire un rapport à tout bout de champ, on pourrait dire que les minutes
du conseil d'administration - ils vont se réunir une fois par trois
mois, j'imagine - automatiquement font partie du rapport et sont
envoyées.
M. MacDonald: Tout ce qu'on peut faire, si cela pouvait vous
réconforter dans ces appréhensions que vous avez, en ce qui
concerne les règlements, c'est que nous pourrions prévoir,
justement, la transmission des minutes au
ministre. II n'y a pas de problèmes avec cela sur la base des
règlements. C'est toujours la question...
M. Parent (Bertrand): Mais vous comprenez la
préoccupation.
M. MacDonald: Oui, je comprends votre point de vue.
M. Parent (Bertrand): Vous avez beaucoup d'intérêt,
mais demain on ne sait pas qui ce sera.
M. MacDonald: Oui, il peut y avoir quelqu'un qui en aura un peu
moins. Cela arrive. Il n'y a pas de problèmes là-dessus, M.
Trudel? Donc, transmission des minutes des assemblées au ministre.
Le Président (M. Laporte): Avec ces informations,
l'étude de l'article 30 est-elle terminée?
M. Parent (Bertrand): Oui.
Le Président (M. Laporte): L'article 31?
M. Parent (Bertrand): Cela va.
Le Président (M. Laporte): L'étude de l'article 31
est terminée. L'article 32?
Autres dispositions
M. MacDonald: M. le Président, l'article 32 cela me
ramène à ce qu'on disait. Cela m'avait échappé.
Dans les règlements, il faudra spécifier, il faut être
logique avec nous-mêmes: transmission des minutes du conseil
d'administration pour ces trois ans ou une période subséquente,
s'il y a lieu, c'est-à-dire ces trois ans où nous intervenons
financièrement. À ce moment-là nous avons non seulement le
droit, mais une responsabilité. Mais, si on n'intervient plus
après trois ans, ils vont nous dire de nous mêler de nos affaires,
avec raison.
M. Parent (Bertrand): On se comprend. M. MacDonald:
D'accord, parfait.
Le Président (M. Laporte): L'étude de l'article 32
est-elle terminée?
M. Parent (Bertrand): Cela va.
Le Président (M. Laporte): L'article 33?
M. Parent (Bertrand): Cela veut donc dire à l'article 33,
que, techniquement, au bout de trois ans, les lettre patentes
s'éteignent. C'est cela?
M. MacDonald: Cela veut dire que, comme vous le savez, nous avons
personnellement, et le gouvernement en a également, des réserves
sur la création d'entités qui vont durer des décennies,
sans qu'elles soient remises en question. Vous avez ici des dispositions qui
font que, obligatoirement, trois ans après la date de mise en oeuvre,
c'est remis en question. Ce ne sera pas une de ces institutions remises en
cause seulement à chaque quart de siècle.
À l'article 34, vous remarquerez, à la dernière
ligne, que cela n'empêche pas la possibilité pour le gouvernement,
après les trois ans, d'être présent par l'entremise d'un
autre organisme désigné par le gouvernement. Mais, au moins, il y
aurait obligatoirement remise en cause de la situation et on ne tomberait pas
dans une pratique, parce que c'est là, c'est là.
Le Président (M. Laporte): M. le député de
Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Oui, je comprends l'intention du ministre
et je suis d'accord sur le fond. Mais, sur la forme, cependant - et là,
vous me corrigerez si je ne suis pas correct - cela ne pourrait-il pas prendre
la forme un peu de ce qu'on retrouve dans un bail, où il y aurait, au
moins, une espèce d'avis dans les trois mois avant la fin de ces trois
ans? Ma préoccupation est la suivante: avec cela, on va se ramasser sans
aucun préavis; pour une raison ou pour une autre, le parc
technologique...
M. MacDonald: Je comprends votre point de vue.
M. Parent (Bertrand): On pourrait avoir, dans les 90 jours qui
pourraient précéder la fin de, une espèce de
préavis qui ferait que les lumières rouges s'allumeraient.
Aujourd'hui, on accorde beaucoup d'attention à cela, mais, rendu en mars
1991, il peut avoir passé beaucoup d'eau sous les ponts et tout le monde
oublie qu'il y a une charte qui saute quelque part. Cela peut être aussi
bête que cela, mais cela pourrait jouer de vilains tours. Alors, je ne
sais pas, moi, s'il y avait: une espèce d'avis doit être
émis par le conseil d'administration au gouvernement ou le gouvernement
doit aviser dans les 90 jours, une espèce de mécanisme, un avis
préalable...
M. MacDonald: Si on regarde ensemble 32, là...
M. Parent (Bertrand): Oui.
M. MacDonald: ..."Le parc doit, au plus tard - au plus tard, il
peut le faire avant - trois ans après le début de ses
opérations, remettre au ministre une évaluation de ses travaux et
de ses activités. Cette évaluation doit être
réalisée par un évaiuateur indépendant. Le devis
d'évaluation devra être soumis à l'autorisation
préalable..."
M. Parent (Bertrand): Oui, mais cela n'a
rien a voir avec la fin des activités.
M. MacDonald: Bien non, mais comprenons-nous. Ils sont
obligés de remettre, en dedans des trois ans, une évaluation des
travaux et des activités. Mais, pour pouvoir faire faire ce
travail-là par un évaluateur indépendant, le devis doit
être soumis au préalable au ministre. Vous avez ici un
mécanisme où, si le gars est capable de faire sa "job" comme il
faut, dans les quatre, cinq et peut-être même six mois
précédant le mandat de trois ans, il faut absolument que le
conseil vienne demander au ministre l'approbation du devis d'une
évaluation à être faite par un évaluateur
indépendant, qui doit être remise avant la fin de la
période de trois ans. Vous avez donc ici un mécanisme automatique
de réveil des intervenants, qui les empêche d'attendre à la
veille des trois anlP complétés pour exécuter ce qu'ils
ont à exécuter.
Le Président (M. Laporte): M. le député de
Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Oui, je comprends ce que m'apporte le
ministre comme explication au point 32, sauf que j'aurais, quand même,
aimé voir une clause additionnelle à 33, sans être
légaliste, qui aurait pu aller dans ce sens. Après Tes
présentes lettres patentes seront éteintes par le seul
écoulement du temps trois ans après le début des
opérations de la corporation". On aurait pu dire "à moins d'un
avis contraire dans les 90 jours". Je le soumets. Si cela cause des
problèmes, on ne le met pas, mais cela peut être quelque chose qui
protégerait de part et d'autre.
M. MacDonald: Oui, je comprends très bien votre
intervention. Je pense avoir répondu et je me sens à l'aise
d'avoir répondu. Vous ne voulez pas qu'il y ait du monde qui se
réveille une journée avant la fin de la durée de la
validité des lettres patentes et qui dise: Aïe, où s'en
va-t-on avec cela? Moi, je vous l'ai dit, je me sens confortable avec un
mécanisme qui fait que le réveil devra être bien avant la
veille de la terminaison de la durée des lettres.
Le Président (M. Laporte): Est-ce que l'étude de
l'article 33 est terminée?
M. Parent (Bertrand): Oui.
Le Président (M. Laporte): Article 34?
M. Parent (Bertrand): Cela va.
Le Président (M. Laporte): Est-ce que l'étude de
l'article 34 est terminée? Est-ce que les membres de la commission ont
des remarques finales à faire sur les décrets?
Conclusions M. Jean-Guy Parent
M. Parent (Bertrand): Peut-être dire, en terminant, que je
souhaite longue vie - même si on parle de trois ans - et franc
succès aux gens qui administrent, M. Michel Auger, qui assume
actuellement les responsabilités de départ et de la coordination
des activités comme directeur général. Je veux souhaiter
aussi au conseil d'administration et au futur ministre responsable de ce
dossier qu'ils y portent toute l'attention voulue, parce que je trouve que
c'est un bébé qui a eu de la misère à naître.
Maintenant qu'il est au monde, il faudra s'assurer qu'il prenne le maximum
d'essor possible. Je lui souhaite bonne chance et j'espère que
l'exercice de ce matin n'aura pas été inutile, car on a
essayé d'apporter des éléments pour bonifier, non pas pour
démolir. Voilà, M. le Président.
Le Président (M. Laporte): Merci, M. le
député de Bertrand. M. le ministre.
M. Pierre MacDonald
M. MacDonald: Je vous remercie, M. le député de
Bertrand, pour les suggestions que vous avez faites. Comme vous avez pu le
remarquer, nous les avons reçues ou, tout au moins, discutées
ensemble. Il y aura des modifications à apporter au règlement.
Vous recevrez copie des documents dont vous avez fait la demande dans les
meilleurs délais possible. Ce sont les instructions que je donne.
Je pourrais terminer, moi aussi, en souhaitant bonne chance aux
intervenants de la région de Québec, qui ont espéré
et travaillé pendant longtemps pour avoir leur parc technologique. Avec
votre collaboration, M. le député de Bertrand, il y a un parc
technologique à Québec. C'est maintenant à eux de
s'assurer d'en tirer le profit maximum. C'est avec plaisir qu'on regardera les
retombées bénéfiques pour tous les gens de la grande
région de Québec.
Je termine en répétant ce que je vous ai dit à
quelques reprises: C'est toujours un plaisir de faire des affaires
constructives avec vous, M. le député de Bertrand.
Le Président (M. Laporte): M. le député de
La Peltrie.
M. Lawrence Cannon
M. Cannon: Peut-être pour poursuivre dans la même
veine que le ministre et M. le député de Bertrand, pour ma part,
j'ai travaillé à ce dossier depuis un an et demi. On n'a pas trop
l'occasion de remercier les collaborateurs qui ont travaillé au dossier.
Je tiens à remercier les gens du ministère chez nous, ceux du
ministère des Transports, notamment Claude Lemieux et Luc
Bastien, qui ont travaillé là-dessus, les gens du conseil
d'administration actuel, les gens de la ville de Sainte-Foy et de la ville de
Québec, les gens de la communauté urbaine, de la chambre de
commerce, Jacques Desmeules, enfin tous ceux qui ont travaillé à
cela.
Je pense que l'esprit qui les anime laisse présager très
positivement la croissance et l'éclosion du parc technologique dans la
région de Québec. Merci beaucoup.
Le Président (M. Laporte): Je tiens à remercier les
membres de la commission. La commission, ayant accompli son mandat pour
l'étude des décrets autorisant la délivrance des lettres
patentes concernant le Parc technologique du Québec
métropolitain, et ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 11 h 59)