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(Onze heures trente-quatre minutes)
Le Président (M. Théorêt): À l'ordre,
s'il vous plaît! La commission de l'économie et du travail reprend
ses travaux pour procéder à l'étude du projet de loi 12,
Loi sur ia Régie du gaz naturel. Nous en étions rendus à
l'article 54.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des changements?
Le Secrétaire: Non, M. le Président.
M. Ciaccia: M. le Président, est-ce qu'on pourrait revenir
à l'article 12? On s'était engagé, hier, à faire un
amendement.
Organisation et fonctionnement de la régie
(suite)
Le Président (M. Théorêt): Effectivement,
vis-à-vis le critique de l'Opposition. Nous revenons à l'article
12 avec l'amendement suivant: "L'article 12 du projet de loi, tel que
modifié, est de nouveau modifié par le remplacement du premier
alinéa par le suivant: Une demande devant ia régie est
étudiée et décidée par trois
régisseurs."
Une voix: Adopté.
Droits et obligations du distributeur (suite)
Le Président (M. Théorêt): Alors l'article 12
tel qu'amendé est adopté. Nous revenons à l'article 54.
Donc, j'appelle l'article 54. M. le député d'Ungava.
M. Claveau: L'article 54.
M. Ciaccia: C'est un article de concordance requis, compte tenu
de la modification qui a été apportée à l'article
19, quant aux approvisionnements gaziers.
M. Claveau: Adopté.
Une voix: Un instant, il faut faire l'amendement.
Le Président (M. Théorêt): II y a un
amendement à l'article 54?
M. Ciaccia: II n'est pas annoncé, même moi je ne
suis pas à date.
Une voix: On est habitué avec Albert.
M. Ciaccia: Je propose l'amendement suivant, M. le
Président. "L'article 54 du projet de loi est modifié: "1°
par l'addition après le paragraphe 3 du paragraphe 4 suivant: 4. Telle
demande est susceptible de compromettre la sécurité
d'approvisionnement d'un autre consommateur; "2° par l'addition du second
alinéa suivant: Lorsque le gaz naturel est utilisé principalement
pour le chauffage de bâtiments ou à des fins domestiques, la
régie peut également dispenser un distributeur de donner suite
à une demande prévue au second alinéa de l'article 52, si
elle est d'avis que les conditions d'approvisionnement dont le consommateur a
convenu avec un tiers ne lui assurent pas, compte tenu notamment de ses besoins
particuliers et de la disponibilité du gaz, une sécurité
d'approvisionnement comparable à celle offerte par un distributeur."
M. Claveau: On aura sûrement besoin de deux ou trois
petites informations complétemen-taires.
M. Ciaccia: Oui, je vais vous les donner.
Laissez-moi regarder l'article 19 un instant. Je vais arrêter de
penser Hydro-Québec et je vais penser gaz naturel.
Le Président (M. Théorêt): Changer la
"switch".
M. Ciaccia: À l'article 19, on avait apporté un
amendement pour préciser qu'il devait y avoir des approvisionnements
suffisants pour le consommateur. Autrement dit, vous vous rappelez, on avait
mentionné qu'on voulait que la régie s'assure que le consommateur
ait une sécurité d'approvisionnement, que si quelqu'un voulait
vendre pour la raison de chauffage résidentiel ou de chauffage
bâtiment, qu'il avait obtenu un contrat à des prix très
avantageux, mais que c'était pour un an, deux ans ou six mois, il
n'avait pas de garanties, à ce moment-là, qu'après la
période du contrat, il aurait suffisamment d'approvisionnement pour
continuer à approvisionner le consommateur. Or, on veut donner le
pouvoir à la régie d'exiger, lorsqu'elle donne son approbation
à un certain contrat, qu'il y ait une sécurité
d'approvisionnement dans deux cas, soit pour chauffer un bâtiment
résidentiel ou commercial. Autrement, on pourrait se trouver devant la
situation où quelqu'un achète du gaz naturel à un prix
avantageux, mais il se retrouve un an après, deux ans après, sans
approvisionnement. Cela va donner une stabilité, une protection au
consommateur. C'est cela.
M. Claveau: Mais, on dit que c'est une protection de garantie
pour le consommateur. Certes, mais le distributeur a continuellement du gaz
naturel dans son circuit. On a dit comment cela prenait de jours hier et on a
justement dit que ce n'était pas...
Une voix: Je vous ai dit 22.
M. Claveau: ...que cela n'était pas
étiqueté, il ne changeait pas de couleur à chaque fois
qu'il changeait de propriétaire. Si, par exemple, un consommateur veut,
pour une période de trois mois ou six mois, profiter d'un prix
absolument incroyable ou quelque chose de semblable...
M. Ciaccia: Oui, mais quelle garantie...
M. Claveau: ...même si c'est pour se chauffer...
M. Ciaccia: Oui.
M. Claveau: ...à ce moment-là, quand il n'y en a
plus, il revient sur le circuit du distributeur.
M. Ciaccia: Bien, oui, mais peut-être que le circuit du
distributeur va alimenter les autres clients et n'en a pas assez pour lui.
C'est un contrat qui doit être à long terme. Le fait que le
réseau de distribution est là en soi n'est pas une garantie
d'approvisionnement. Ce qui passe par le réseau va déjà
à des différents clients.
M. Claveau: On a dit dans un autre article, hier, que le
distributeur ne pouvait pas ne pas approvisionner un consommateur dans un
secteur qui est desservi par son réseau.
M. Ciaccia: Oui, mais il faut qu'il ait les approvisionnements
lui aussi. Il faut qu'il ait des contrats suffisamment à long terme.
C'est bien facile de dire: Le distributeur doit fournir. Mais s'il n'y a pas un
contrat d'approvisionnement à l'autre bout, comment va-t-on garantir la
distribution?
M. Claveau: C'était dans l'article 52.
M. Ciaccia: Ce qu'on dit ici, c'est qu'il ne peut pas refuser.
Alors, pour ne pas refuser, il faut qu'il s'assure et il faut que la
régie contrôle les approvisionnements. C'est relié.
M. Claveau: D'accord. Mais supposons que moi, comme consommateur,
par exemple, je suis desservi par le gaz naturel - ce qui n'est pas le cas dans
mon coin, alors je ne risque pas de conflit - suposons que je suis desservi par
le gaz naturel, je vais voir ma compagnie distributrice de gaz naturel et je
dis: Bon, bien, moi, \'ai mes installations, tu viens me connecter. Là,
il est obligé, en vertu du premier alinéa de l'article 52, de me
fournir le gaz: Le distributeur est "tenu de fournir et livrer du gaz naturel
à toute personne qui le demande dans le territoire desservi par son
réseau de distribution." D'accord? Mais si trois mois ou six mois
après, je lui dis...
M. Ciaccia: Mais à quelles conditions? Une minute! Un
instant! Vous n'avez pas franchi toutes les étapes. Vous dites...
M. Claveau: Là, j'ai un contrat à long terme.
M. Ciaccia: Fournissez-moi. Mais, il va falloir que ce
soit...
M. Claveau: Ce n'est pas comme avec Hydro.
M. Ciaccia: Non, ce n'est pas pour un mois, deux mois. Hydro vous
branche, ce n'est pas les mêmes conditions parce que
l'électricité, on la produit ici, il n'y a pas de
problème. Mais le gaz naturel, on n'en a pas au Québec. Alors,
quand vous, vous exigez, comme consommateur, d'avoir de la distribution
à votre maison, c'est vrai que vous avez le droit de l'exiger par
l'article 52, mais la Régie doit s'assurer que vous ayez une
sécurité d'approvisionnement pas seulement pour trois mois, un an
mais pour... et que c'est rentable.
M. Claveau: Oui, mais je n'ai pas le droit de signer un contrat
de fourniture de trois mois ou de six mois avec la compagnie? Est-ce que je
suis tenu de signer un contrat à long terme d'achat de gaz?
M. Ciaccia: La compagnie est tenue de démontrer à
la régie qu'elle a une sécurité d'approvisionnement si
vous la...
M. Claveau: Oui, d'accord. Mais, est-ce... Non, laissez-moi
là.
M. Ciaccia: Non, non. Si la compagnie peut vous signer trois
mois, six mois, un an.
M. Claveau: Non, mais moi, est-ce que je suis tenu de signer un
contrat d'approvisionnement d'achat de gaz naturel à long terme avec un
distributeur quand je veux me faire connecter?
M. Ciaccia: Non.
M. Claveau: Non. Cela veut dire que deux ou trois mois
après...
M. Ciaccia: Non, mais cela veut dire que le distributeur, lui,
doit avoir suffisamment d'approvisionnement si vous décidez de continuer
dans votre... Parce qu'un individu, par exemple, admettons quelqu'un sur la rue
Saint-Laurent...
M. Claveau: Oui.
M. Ciaccia: ...il peut décider demain de changer, il n'est
pas tenu d'avoir un contrat de
quinze ans avec Gaz métropolitain. M. Claveau: Bon.
M. Ciaccia: II peut décider de fermer, de changer, de
convertir au pétrole ou à l'électricité. Mais, ce
dont la régie doit s'assurer, c'est que dans un réseau
particulier, si ce type-là ne convertit pas et qu'il veut continuer
d'être servi, il faut qu'il ait une sécurité
d'approvisionnement et que Gaz Métropolitain démontre à la
régie qu'ils ont des contrats en Alberta pour satisfaire à la
demande. C'est cela le problème.
M. Claveau: Oui, d'accord. Mais si, moi...
M. Ciaccia: Cela ne pénalise pas le consommateur, cela
pénalise le distributeur.
M. Claveau: D'accord. Mais si... M. Ciaccia: Cela impose
le cas.
M. Claveau: Hier, on avait le cas d'un courtier, d'accord? On
disait: Un courtier va acheter tant de million de mètres cubes de gaz
naturel en Alberta et après cela, il les trouve à un prix
spécial pour une raison X, bon. Il l'a à 50 % du prix
régulier. Il arrive et dit: Moi, je suis capable de t'approvisionner
pendant six mois à moins cher.
M. Ciaccia: Non, il ne pourra pas le faire.
M. Claveau: Mais c'est cela que je ne comprends pas. Pourquoi il
ne peut pas le faire? 51 on veut protéger le consommateur, si un
consommateur...
M. Ciaccia: On ne protège pas le consommateur, si six mois
après...
M. Claveau: En vertu de l'article 52, le distributeur est
obligé de lui fournir.
M. Ciaccia: Un instant! Cela va être l'anarchie. Un
instant! On ne peut pas dire à Gaz Métropolitain: Assurez-vous
qu'il y ait suffisamment d'approvisionnement pour X nombre d'années et
après cela permettre à quelqu'un de venir prendre les clients de
Gaz Métropolitain pour six mois, un an. Que vont-ils faire, eux?
M. Claveau: D'accord. (11 h 45)
M. Ciaccia: Cela n'aurait pas d'allure. C'est pour ça que
c'est un monopole.
M. Claveau: Je vais vous poser la question autrement, est-ce...
Un monopole dans la distribution, pas dans l'approvisionnement.
M. Ciaccia: Non, parce que l'approvisionnement c'est Vautre
bord.
M. Claveau: Parce qu'on a dit que c'était juste dans la
distribution qu'il faisait ses bénéfices, pas dans la vente.
Supposons que je m'appelle Alcan et que je décide d'aller chercher mon
gaz naturel, d'aller le "courter" moi-même en Alberta...
M. Ciaccia: Pour quelles fins?
M. Claveau: Pour les fins de mon usine.
M. Ciaccia: Ce n'est pas ce que cela couvre.
M. Claveau: Je peux le faire même si je le paie moins
cher.
M. Ciaccia: Alcan peut le faire.
M. Claveau: Même si ce n'est pas un contrat garanti sur dix
ans?
M. Ciaccia: Oui.
M. Claveau: Même si c'est juste pour six mois?
M. Ciaccia: Oui.
M. Claveau: Parce qu'on pourrait dire: Sur six mois, je vais
gagner tant de millions.
M. Ciaccia: Ce n'est pas couvert par 54. C'est seulement pour
chauffer un bâtiment, maintenir une stabilité, une
cuisinière, une résidence, pour fins de résidence.
M. Claveau: On parle de la petite consommation.
M. Ciaccia: On parle de la petite consommation.
M. Claveau: Cela peut aussi être pour chauffer les hangars
de Canadair.
M. Ciaccia: On parle aussi d'un hôpital.
M. Claveau: Cela doit prendre assez de gaz pour chauffer
ça s'ils sont connectés.
M. Ciaccia: On parle de chauffer des bâtiments, que ce soit
un petit ou un gros, mais cela ne couvre pas la situation que vous venez de
soulever: l'Alcan, ni SIDBEC, ni les gros qui ont besoin pour des fins
commerciales ou pour des fins de leur usine.
M. Claveau: Cela veut dire qu'ils peuvent avoir des contrats
pendant quinze jours même si...
M. Ciaccia: Absolument, puis acheter sur le "spot" et cela
les...
Le Président (M. Théorêt): Adopté?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): J'appelle
maintenant l'article 55.
M. Claveau: Adopté tel qu'amendé?
Le Président (M. Théorêt): Tel
qu'amendé, effectivement. C'est ce que j'avais bien compris.
M. Claveau: "Un distributeur doit payer à la régie
une redevance annuelle dont le taux et les modalités sont prévus
par règlement." Est-ce qu'il s'agit d'un règlement qui va
accompagner le projet de loi ou si c'est un règlement qui peut
être modifié par la régie à sa convenance?
M. Ciaccia: À l'article 67, c'est le gouvernement qui peut
déterminer par règlement. Alors, c'est un règlement de
l'article 67. C'est le gouvernement, autrement ce serait trop...
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
L'article 56?
M. Ciaccia: C'est le statu quo.
M. Claveau: Ce sont les équipements connexes à la
distribution finalement que le distributeur peut vendre ou louer.
M. Ciaccia: Oui.
Le Président (M- Théorêt): Adopté.
M. Claveau: II le fait de façon exclusive ou...?
M. Ciaccia: Non. Le distributeur peut aussi être un
transporteur.
M. Giroux (Jean): Non, c'est un pouvoir octroyé au
distributeur, mais ce n'est pas exclusif. Il peut vendre des
cuisinières.
M. Claveau: D'accord. Cela veut dire qu'un autre concurrent qui
vend des produits semblables peut venir sur le territoire.
Le Président (M. Théorêt): Adopté?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
L'article 57?
M. Ciaccia: Le pouvoir d'expropriation qui existe
déjà est requis pour la mise en place des équipements
nécessaires à un réseau de distribution. J'ai dit: Le
distributeur a le pouvoir d'expropriation, mais c'est soumis à la Loi
sur l'expropriation, à l'approbation du gouvernement.
M. Claveau: Ce n'est pas en vertu de la Loi sur la Régie
du gaz naturel?
M. Ciaccia: Non, pas en vertu de la présente loi. C'est
une autre loi qui existe qui permet ça. Il faut qu'il ait le pouvoir de
le faire, d'après la loi, et ici on lui donne le pouvoir de le
faire.
M. Claveau: Avant qu'il en arrive là, je suppose que son
corridor où il devra passer doit être soumis à la
régie.
M. Ciaccia: Non, c'est le gouvernement. La régie ne
détermine pas le corridor ou les expropriations. Elle intervient
strictement une fois que le réseau est implanté.
M. Claveau: Mais comment, par exemple, peut-on s'assurer que les
territoires où le distributeur veut passer sont vraiment les plus
adéquats, les meilleurs.
M. Ciaccia: Cela dépend de l'Environnement, de la
protection du territoire, de la Commission des territoires agricoles,
d'études d'impact. C'est tout un ensemble de procédures par
lesquelles il va falloir que le distributeur passe avant de pouvoir exproprier
et passer dans un tel endroit.
M. Claveau: Ce n'est pas précisé là.
M. Ciaccia: Non, non. Ce n'est pas dans cette loi. Ici, la seule
chose qu'on donne, on dit: distributeur, tu as le droit d'exproprier. La minute
qu'on lui donne ce droit, pour exproprier, il faut qu'il respecte toutes les
autres lois qui existent en ce qui concerne l'expropriation, le droit de
passage, d'un emplacement pour son réseau.
M. Claveau: Je comprends cela, mais sur la détermination
du corridor?
M. Ciaccia: II faut que cela se fasse avec le gouvernement et
avec tous les autres ministères qui peuvent avoir des droits, incluant
l'Environnement, incluant...
M. Claveau: Je vais vous donner un exemple.
M. Ciaccia: Oui, donnez-moi un exemple.
M. Claveau: Quitte à ce que cela passe pour un
exemple.
M. Ciaccia: II est de bonne humeur ce matin.
M. Claveau: Vous allez voir, M. le député
de La Peltrie, c'est un bel exemple. Mettons que pour passer le gaz
naturel on devrait passer à l'intérieur d'un boisé
privé, dont le propriétaire tient comme à la prunelle de
ses yeux pour toutes sortes de raisons. Il dit: C'est bien de valeur, mais vous
ne passerez pas là, parce que vous pourriez passer à 500 pieds
d'ici et cela ferait pareil.
M. Ciaccia: Je vais demander à... C'est la Loi sur la
protection du territoire agricole, peut-être qu'il va être
obligé de faire le tour.
M. Giroux: Pour avoir travaillé à l'origine,
à la commission...
M. Ciaccia: Je vais demander à M. Giroux
d'élaborer.
M. Giroux: Si le boisé est considéré comme
une exploitation agricole - la coupe du bois, au sens de la loi peut être
une exploitation agricole - s'il veut passer, cela va prendre l'autorisation de
la Commission de protection du territoire agricole. C'est la commission qui va
décider de permettre ou non le passage à cet endroit. C'est la
commission aussi qui pourra suggérer de faire une déviation, de
passer ailleurs. La commission va jouer le même rôle qu'elle joue
face aux autres projets de même nature, ce qu'on appelle des projets
linéaires. Elle va jouer le même rôle, pas
différemment. Le distributeur est soumis aux mêmes lois.
Le Président (M. Théorêt): Adopté?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 58.
M. Ciaccia: L'article 58, c'est le statu quo, M. le
Président.
Le Président (M. Théorêt): Le statu quo. M.
le député d'Ungava.
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 59.
M. Ciaccia: C'est aussi le statu quo.
M. Claveau: Est-ce qu'il y a des explications à l'article
59?
M. Ciaccia: Pardon?
M. Claveau: II n'y a pas d'explications à l'article
59?
M. Ciaccia: C'est le statu quo.
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
M. Claveau: C'est pour empêcher qu'il y ait quelque
connection que ce soit qui se fasse illégalement sur le
réseau.
Le Président (M. Théorêt): Oui, c'est cela.
Article 60?
M. Ciaccia: Cet article permet à la régie d'assurer
- c'est ce dont on avait discuté avant en termes des approvisionnements
- qu'en tout temps, le gaz naturel ait été acquis par un
distributeur au meilleur prix possible. Si on donne un monopole de
distribution, on garantit un taux de rendement, le distributeur pourra acheter
à n'importe quel prix. Il est garanti. Il faut l'article 60 pour
s'assurer qu'il a obtenu le meilleur prix possible pour que le rendement soit
sur les coûts les meilleurs possible pour favoriser le consommateur.
M. Claveau: C'est ce dont on a discuté hier. C'est
l'article qui empêche qu'il y ait des bénéfices faits sur
l'achat du gaz.
M. Ciaccia: Supposons que Gaz Métropolitain...
M. Claveau: Alt des intérêts dans un puits...
M. Ciaccia: ...ait des intérêts dans Sceptere
Resources et SOQUIP, si on a des intérêts dans une compagnie, que
ce soit directs ou Indirects. Cela pourrait être, mettons, indirects.
Là le contrat d'approvisionnement doit être soumis à
l'approbation de la régie et la régie va s'enquérir des
prix pour de tels contrats en Alberta, pour s'assurer que ce sont vraiment les
prix du marché.
M. Claveau: Mais, on a dit hier que le distributeur comme tel ne
pouvait pas avoir d'intérêt dans d'autre chose que dans la
distribution.
M. Ciaccia: II ne peut pas avoir d'autres intérêts
que dans le secteur réglementé. Il peut avoir des
intérêts indirects dans les approvisionnements dans l'Ouest.
D'ailleurs, on pourrait dire que Gaz Métropolitain a des
intérêts indirects. Noverco et SOQUIP, qui détiennent des
intérêts dans Noverco, ont des intérêts dans Sceptere
Resources. Alors, s'il y a des contrats entre les deux...
M. Claveau: Oui, mais à ce moment-là ce serait dans
le cas où, pour être très précis, les actionnaires
propriétaires d'un distributeur auraient d'autres intérêts
dans le même secteur.
M. Ciaccia: Oui, ce serait indirect, exactement.
M. Claveau: Mais, c'est le distributeur comme tel. D'après
les explications, que vous nous avez données hier, il ne peut pas avoir
d'intérêt en tant que distributeur.
M. Ciaccia: Oui, il en a. Oui, ils en ont. Où ils ne
peuvent pas avoir un intérêt, c'est comme dans Provigo ou dans une
industrie qui n'est pas connexe et qui n'est pas réglementée.
Autrement dit, Gaz Métropolitain ne pourrait pas prendre ses profits et
aller acheter les magasins Steinberg.
M. Claveau: D'accord, mais il peut prendre ses profits et les
réinvestir directement dans...
M. Ciaccia: Bien, oui. Pour ses approvisionnements, oui. Oui,
pour ses approvisionnements à elle. Pour s'assurer que, dans l'avenir,
elle va toujours avoir des approvisionnements au Québec.
M. Claveau: Mais, est-ce qu'elle peut le faire, par exemple, dans
une compagnie qui fournit des équipements pour ses installations de
tuyauterie ou ses compteurs? En somme, est-ce que Gaz Métropolitain
pourrait avoir des intérêts dans une compagnie qui produit des
compteurs qu'ils vont vendre aux clients?
M. Ciaccia: Oui, elle pourrait assurément. Cela fait
partie de l'ensemble de ses opérations. Cela peut peut-être leur
sauver de l'argent. C'est pour cela que la régie examine tout cela.
C'est pour cela que tous ces éléments, ou les questions de
comptabilité, la régie examine toutes les dépenses que Gaz
Métropolitain aurait pu faire. Si elle achète une compagnie pour
fournir des équipements, il va y avoir un certain coût. Si les
coûts sont trop élevés, par exemple, la régie
pourrait ne pas allouer. On n'a pas accepté certains coûts.
M. Claveau: D'accord. Mais, on a dit: c'est très clair que
le distributeur ne peut faire de profit sur la revente du gaz naturel comme
tel, c'est de son circuit de transport qu'il doit sortir ses profits; mais
est-ce qu'il pourrait en faire par le biais d'une compagnie
d'équipement, par exemple, qui loue ou qui vend des équipements,
et dans laquelle il pourrait avoir des intérêts.
M. Ciaccia: II peut, mais ce n'est pas un droit exclusif- Alors,
il faut qu'il soit compétitif dans les équipements. Il pourrait
faire un profit, mais ce sera pris en considération dans le taux de
rendement.
M. Claveau: D'accord. Cela veut dire qu'à la limite il
peut y avoir des profits autres que dans la distribution?
M. Ciaccia: On me dit que cet aspect n'est pas
réglementé, alors il n'est pas pris en considération dans
le taux de rendement. S'ils ont une compagnie d'équipement...
M. Claveau: Oui.
M. Ciaccia: ...ils peuvent faire des profits ou des pertes dans
cette compagnie. Ce n'est pas pris en considération pour...
M. Claveau: Mais, s'ils font des pertes dans cette compagnie,
cela peut affecter son taux de rendement pour ce qui est de la
distribution.
M. Ciaccia: Non, non, cela ne peut pas. C'est complètement
à part.
M. Claveau: Mais, il va falloir que quelqu'un paie un Jour si
jamais cela vire en faillite.
M. Ciaccia: Ce sont les actionnaires qui vont le payer. Cela se
peut qu'ils sortent de l'argent, mais la compagnie, c'est Gaz
Métropolitain qui va la perdre. Ce ne sera pas assumé et pris en
considération dans le prix pour le consommateur. C'est l'actionnaire qui
perd à ce moment-là, l'actionnaire de Gaz
Métropolitain.
M. Claveau: À la limite, cela va toujours finir par
influencer.
M. Cannon: II y a un article qu'on a étudié en ce
qui concerne les taux supplémentaires, c'est-à-dire des surplus
qui peuvent être faits par une entreprise et il y a un constat qui se
fait après une année d'opération. C'est-à-dire
qu'on examine les bilans de la compagnie et si la compagnie a, somme toute,
exigé trop cher au consommateur, elle est obligée, finalement, de
retourner entre les mains des consommateurs le trop-perçu. (12
heures)
Une voix: Oui.
M. Cannon: Sur ses activités de distributions.
Une voix: Oui.
M. Cannon: Si on pousse ce raisonnement-là un petit peut
plus loin et qu'on dit qu'il y a une compagnie connexe qui est greffée
à cette compagnie-là et que la compagnie, la première
compagnie, elle, durant le cours de l'année, voit des rentrées de
fonds qui peuvent normalement constituer des trop-perçus, ne
pourrait-elle pas verser dans la compagnie apparente, c'est-à-dire la
compagnie connexe, des sommes d'argent afin d'éviter l'imposition de
l'article 36?
M. Ciaccia: L'article 32 édicté: "Lorsqu'elle fixe
ou modifie un tarif, la régie doit établir la base de
tarification d'un distributeur en tenant
compte, notamment, de la juste valeur des actifs qu'elle estime
prudemment acquis et utiles..."
M. Cannon: Oui.
M. Ciaccia: Alors, si Gaz métro acquiert des actifs et que
la régie juge qu'ils ne sont pas utiles pour l'exploitation du
réseau ou qu'ils n'ont pas été prudemment acquis, qu'ils
ont payé trop cher, bien la régie-Une voix: Mais... M.
Ciaccia: ...replace cela dans le...
M. Cannon: N'en tiendra pas compte dans son
évaluation.
M. Claveau: Oui, mais il reste que ces actifs-là
pourraient peut-être mettre la vie du distributeur en péril si
jamais les placements s'avèrent vraiment néfastes.
M. Ciaccia: Bon, là, il y aurait quelqu'un qui
achèterait à bas prix puis il recommencerait. Il ferait un bon
"bargain", il prendrait Gaz Métropolitain puis il l'exploiterait. Tout
investissement en haut de 500 000 $ a besoin du consentement de la
régie. Alors, même cela ne pourrait pas arriver sans le
consentement de la régie.
M. Claveau: C'est un nouvel élément. M.
Ciaccia: Oui.
M. Claveau: II permet de modifier notre jugement.
M. Ciaccia: Non, non.
M. Claveau: Donc, on va aller à l'article 27.
M. Ciaccia: Pour protéger contre les...
M. Claveau: À 23.
M. Ciaccia: ...gestes imprudents.
M. Claveau: D'accord.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 61.
M. Ciaccia: L'article 61, c'est le statu quo. Le
Président (M. Théorêt): Statu quo.
M. Claveau: "...étendre et modifier sans changer
l'utilisation de son réseau de distribution." Cela peut se faire devant
un seul régisseur et ce n'est pas nécessaire d'aller en audiences
publiques.
Une voix: En vertu de...
Une voix: Oui.
M. Ciaccia: Oui, vous avez raison.
M. Claveau: Mais, dans le premier... Moi, il reste que je
reviens, vous allez peut-être me trouver un peu tannant avec cela mais
cela me préoccupe un peu. Si je m'approvisionnais en gaz naturel, cela
me préoccuperait. Dans le premier point, là, cesser ou
interrompre ses opérations, il peut arriver que, dans un secteur
donné, la régie soit mise devant un état de fait.
M. Ciaccia: Soit mise dans?
M. Claveau: Devant un état de fait, devant une situation
accomplie. Pour une raison technique ou autre, le distributeur décide
d'abandonner la distribution dans une partie de son territoire. À ce
moment-là, quelles sont les possibilités qu'a la régie de
l'obliger à continuer à distribuer? Peut-être que c'est un
secteur... Prenons, par exemple, un secteur qui, aujourd'hui - on pourrait
même prendre, si vous voulez, à titre d'exemple, l'est de
Montréal ou un secteur semblable - va très bien sur le plan
industriel, il y a de la grosse entreprise, cela va puis c'est rentable. Il y a
beaucoup de clients. Mais, dans cinq ans, pour toutes sortes de raisons,
conjoncture de marchés, concurrence internationale ou autres, les usines
sont obligées de fermer et puis on se retrouve dans un secteur qui n'est
plus rentable à exploiter. Alors, fa compagnie peut dire: Moi, c'est
bien de valeur, mais je ne l'exploite plus et puis on viendra m'obliger
à le faire si on est capable. C'est-à-dire qu'on met la
régie devant une situation accomplie, un état de fait et on dit:
Obligez-moi à distribuer, si vous êtes capables; moi, je ne
distribue plus dans ce secteur-là, point final.
M. Ciaccia: On me donne le cas, l'exemple, qui s'est produit
à Sherbrooke, où la compagnie Norcen voulait fermer son
réseau parce que ce n'était pas rentable. La régie a
obligé Norcen à installer à chaque utilisateur une
fournaise à l'huile pour convertir, parce que le réseau de
distribution de gaz naturel n'était pas rentable. Norcen a
été obligée de convertir chacune des installations et
à ce moment-là, elle a eu le droit de cesser ses
opérations.
C'est "aux conditions fixées par cette dernière". Alors la
régie va imposer des conditions si elle voit vraiment qu'ils ne peuvent
pas continuer et qu'ils doivent abandonner.
M. Claveau: Oui, à ce moment-là il y a des
mécanismes prévus...
M. Ciaccia: Oui.
M. Claveau: ...pour que les utilisateurs puissent se faire
entendre.
M. Ciaccia: Exactement, pour qu'ils ne soient pas...
M. Claveau: Si on me dit que c'est cela que cela veut dire, que
l'alternative soit discutée et...
M. Ciaccia: Ah oui, il y a des précédents. Il y a
des précédents.
M. Claveau: D'accord.
Le Président (M. Théorêt): Article 61
adopté. J'appelle l'article 62.
Pardon, M. le député de La Peltrie.
M. Cannon: Concernant la fiabilité du réseau, comme
tel, quelles sont les garanties ou y a-t-il des garanties qui feraient en sorte
que le consommateur peut réellement se fier à l'engagement
contractuel qu'il a avec le distributeur, quant à la fiabilité de
l'approvisionnement, la fiabilité donc du réseau, finalement.
S'il y a une interruption ou une cause naturelle qui fait que pendant trois
semaines, un mois, deux mois, une trentaine de manufacturiers dans un secteur
donné, géographiquement parlant bien sûr, se voient
privés de cette source d'énergie, quelles sont les solutions
alternatives, et comment pouvons-nous nous assurer que le réseau est
réellement fiable.
C'est un peu, M. le ministre, si je peux faire un parallèle,
c'est un peu le parallèle qu'on fait souvent chez les Américains
en ce qui a trait à la fiabilité du réseau
d'Hydro-Québec. Est-ce que la régie ou le gouvernement a des
moyens de s'assurer que le réseau de distribution est un réseau
à la fois sécuritaire, bien sûr, mais qui a l'allure et le
comportement d'un réseau fiable, d'un réseau qui n'est pas
soumis, par exemple, à une Interruption causée par un
élément naturel ou une défaillance technique quelque part,
qui ferait en sorte que pendant une période de temps, une courte
période de temps, il y aurait interruption du service, et il y aurait
des pertes énormes qui seraient assumées par les entreprises.
M. Claveau: On a parié de ça, hier. Vous avez
l'exemple de l'Alcan, où vous ne pouvez pas avoir d'interruption dans
les...
M. Ciaccia: I! ne parle pas de force majeure, il parie d'une
détérioration du réseau.
M. Giroux: Comme on disait hier, pour tout l'aspect
sécuritaire, la juridiction est exercée actuellement par la
régie en vertu de la Loi sur la distribution du gaz, D-10. Or, en vertu
de cette loi-là, il y a des règlements qui sont adoptés,
et ce sont des règlements qui réfèrent à des normes
canadiennes. Comme je l'ai expliqué hier, la molécule voyage de
façon continue, elle ne reconnaît pas si elle passe dans le
réseau d'un transporteur interprovincial ou d'un transporteur provincial
ou d'un distributeur. Alors à ce moment-là il faut que ces
équipements soient compatibles, et dans le milieu, et pour éviter
des conflagrations ou des incidents techniques majeurs, c'est
vérifié. Les organismes de régulation exigent que ce soit
vérifié à intervalles réguliers. Il y a des
rayons-X qui se font par ce qu'ils appellent des... l'expression anglaise,
c'est "pig", c'est un instrument...
Une voix: Cochon.
M. Giroux: Cochon. C'est un instrument qu'on envoie dans le tuyau
et qui prend des photos par rayons-X pour vérifier la solidité
des soudures et tout cela. Alors, cela est fait sur une base
régulière. Mais on ne peut pas prévoir une force majeure.
Un glissement de terrain, par exemple, qui ferait en sorte que le réseau
serait affecté, cela est une force majeure, c'est, par essence, une
force majeure.
Une voix: D'accord.
Le Président (M. Théorêt): Adopté?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 62.
M. Ciaccia: A l'article 62, M. le Président, j'ai un
amendement.
Le Président (M. Théorêt): Un amendement
à l'article 62.
M. Ciaccia: Avant de lire l'amendement, je voudrais seulement
expliquer...
Le Président (M. Théorêt): Oui.
M. Ciaccia: ...au député d'Ungava. Hier, sur
l'article 49...
M. Claveau: Vous parlez du morcellement du réseau?
M. Ciaccia: Oui. Vous aviez exprimé certaines
réserves sur la possibilité de transfert de fonds, d'actions
qu'on trouve dans les distributeurs. Alors les amendements à l'article
62 répondent à ces préoccupations. Je vais le lire:
"L'article 62 du projet de loi est remplacé par le suivant: "Nul ne peut
aliéner, ni autrement céder à une entreprise faisant
l'objet d'un droit exclusif de distribution, ni fusionner une personne morale
titutaire d'un tel droit, sans l'autorisation du gouvernement. Avant de
décider d'une demande en vertu du présent article, le
gouvernement prend avis de la régie. "Pareille autorisation est
également requise pour céder, transférer, échanger
ou attribuer des
titres d'une personne morale titulaire d'un droit exclusif de
distribution ou de faire quelque autre opération sur de tels titres si
l'opération a pour effet direct ou indirect de réunir dans une
même main ou dans les mains d'un groupe de personnes liées au sens
de la Loi sur les impôts (Lois refondues du Québec, chapitre 1
à 3) des titres ou des droits d'acquérir des titres: "1°
permettant d'élire la majorité des administrateurs de cette
personne morale, dans le cas de titres dispensés de l'application de la
Loi sur les valeurs mobilières (Lois refondues du Québec,
chapitre V-1.1); "2° représentant plus de 20 % des titres comportant
droit de vote de cette personne morale, dans le cas de titres non
dispensés de l'application de cette loi. "Dans le cas où une
société est titulaire d'un droit exclusif, toute opération
sur les parts de cette société doit être autorisée
par le gouvernement si elle a pour effet de réunir dans une même
main ou entre les mains d'un groupe de personnes liées au sens de la Loi
sur les impôts, des parts ou des droits d'acquérir des parts de
cette société représentant plus de 50 % de son capital
social ou, dans le cas d'une société en commandite, des parts
permettant d'agir comme commandité. 'Toute personne
intéressée peut s'adresser au tribunal compétent pour
faire prononcer la nullité d'un acte fait en contravention du
présent article." Fin de l'amendement.
Ce nouveau libellé apporte une correction en substituant à
l'idée de fusion d'entreprise celle de fusion de la personne morale qui
exploite l'entreprise. Il prévoit, en outre, de façon distincte
et avec plus de précision les cas de changement de contrôle d'une
personne morale et d'une société et, enfin, il établit
à 20 % le critère de contrôle dans le cas de titres
assujettis à l'application de la Loi sur les valeurs mobilières.
Ce critère de 20 % est généralement admis comme
conférant un contrôle de fait dans ce type de compagnie.
Le Président (M. Théorêt): Avant d'engager le
débat, vous me permettrez, au nom des membres de la commission, de
souhaiter la bienvenue, je suis certain, à cette belle jeunesse de
Matane, de la circonscription de Matane. Bienvenue parmi nous.
Une voix: C'est le Pavillon Marie-Guyart de Matane.
Le Président (M. Théorêt): Alors, bienvenue
parmi nous. Pour votre information, nous sommes à discuter du projet de
loi sur la Régie du gaz naturel. M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Le gaz ne se rend pas encore à Matane.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: Cela s'en vient, cela s'en vient.
M. Claveau: On en a parlé hier, ce n'est pas
évident.
M. Ciaccia: Non, mais ils espèrent que la papeterie va se
rendre à Matane.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Théorêt): M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: II va peut-être falloir la papeterie pour
justifier le gaz.
M. Ciaccia: Une chose à la fois. Alors, on va vous
souhaiter la bienvenue. Allez-y. (12 h 15)
Est-ce que cela vous fait plaisir que nous apportions un amendement
à l'article 62, à la suite des questions que vous nous posiez
hier soir?
M. Claveau: Je vois qu'à l'occasion le ministre
écoute nos préoccupations. J'oserais dire qu'il devrait le faire
plus souvent.
M. Ciaccia: Quand vous faites des bonnes propositions,
j'écoute. C'est quand elles sont farfelues qu'on n'écoute
pas.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Claveau: On pourrait toujours discuter sur les chiffres et les
pourcentages, mais il reste qu'en ce qui concerne le principe...
M. Ciaccia: C'est le principe qui est important de dire qu'il
faut qu'il y ait un contrôle gouvernemental si on veut avoir des
changements dans le contrôle d'une compagnie pour s'assurer
premièrement de la solvabilité, pour s'assurer que cela va
demeurer une compagnie qui fournira de l'énergie et que tout le
nécessaire est fait pour protéger le consommateur. Ce n'est pas
une pure spéculation où cela peut être fusionné avec
une autre compagnie qui pourrait réduire l'efficacité ou les
actifs de la compagnie.
M. Claveau: Ou il pourrait y avoir aussi, pour des fins
d'impôt ou autres, un morcellement d'un territoire qui est moins rentable
qu'un autre. À ce moment-là on crée une compagnie qui le
prendra à sa charge.
Le Président (M. Théorêt): M. le
député de La Peltrie.
M. Cannon: Est-ce qu'il y a des circonstances où des
détenteurs de capital-actions dans les entreprises sont autres que des
personnes... Je
ne devrais pas dire autres que des personnes, mais est-ce qu'il se
produit des cas où le gouvernement, par l'intermédiaire d'une de
ses filiales, peut être détenteur de capital-actions dans ces
entreprises?
M. Ciaccia: II y a le cas de SOQUIP qui avait des
intérêts directs dans Gaz Métropolitain. Il les a
transférés et a pris Novaco qui détient Gaz
Métropolitain. La Caisse de dépôt a des actions.
M. Cannon: Elle a toujours une participation minoritaire au sens
de la loi.
M. Ciaccia: Oui. SOQUIP détient maintenant 15 %.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que
l'amendement est adopté? M. le député d'Ungava.
M. Claveau: Est-ce que cet amendement fera en sorte que justement
la compagnie Gaz Métropolitain qui est le distributeur bien connu, que
Gaz Métropolitain ne puisse pas ou puisse selon certaines conditions
très limitatives, par exemple, se créer des propres filiales qui
pourraient gérer des parties du réseau?
M. Ciaccia: Cela prendrait une autorisation pour faire le
transfert. La régie doit obtenir... Cela prend une autorisation du
gouvernement et s'ils veulent transférer le droit exclusif, cela prend
l'autorisation de la régie.
M. Claveau: Même si Gaz Métropolitain reste
actionnaire en grande majorité?
M. Ciaccia: Même s'il reste actionnaire. C'est une autre
personne, un autre détenteur. Légalement c'est le
détenteur et s'il y a un changement dans le détenteur que
même si Gaz Métropolitain maintient des
intérêts...
M. Claveau: Cela pourrait être une filiale à 100 %
de Gaz Métropolitian, par exemple.
M. Ciaccia: Même si c'est une filiale à 100 %. C'est
une autre personne juridique.
M. Claveau: D'accord. À ce moment-là il devra
être assujetti à l'article 62.
M. Ciaccia: Oui.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Ciaccia: Adopté. M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que
l'article 62 tel qu'amendé est adopté?
M. Ciaccia: Adopté. M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté. J
appelle l'article 63.
M. Ciaccia: M. le Président, l'article 63, c'est le statu
quo. Cela n'a pas changé. Il y a certaines choses dans la vie qui ne
changent pas. Parmi celles-là, il y a l'article 63.
M. Claveau: Ce sont des renseignements.
M. Ciaccia: Si le député d'Ungava ne change pas, il
va avoir des problèmes.
M. Claveau: Serait-ce une intervention malveillante de la part du
ministre?
M. Ciaccia: Non, absolument pas. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ciaccia: C'est facile de bonifier les lois, mais c'est
difficile de bonifier les députés, M. le Président.
M. Claveau: On pourrait en dire autant pour les ministres, M. le
Président.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que
l'article 63 est adopté?
M. Claveau: Adopté.
Directives et règlements
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 64.
M. Claveau: Le ministre bonifié peut...
M. Ciaccia: C'est un article qui n'était pas dans
l'avant-projet de loi, mais qui a été inséré dans
le projet de loi à la suite des demandes qui ont été
faites en commission parlementaire lors de l'étude de l'avant-projet de
loi. Cela permet au gouvernement et au ministre d'utiliser l'expertise de la
régie pour étudier certaines questions.
Le critique de l'Opposition à l'époque, votre
prédécesseur, l'ex-député de Roberval, avait
demandé de baliser le pouvoir de directive. Une des façons de
baliser, c'était avec l'article 64 plus les changements que nous avons
apportés qui sont contenus maintenant dans l'article 65.
M. Claveau: C'est un article qui permet au ministre de donner
certains mandats d'initiative, d'obliger la régie d'aller de l'avant
dans certaines questions d'ordre général ou spécifiques.
Là aussi, il y a des coûts qui peuvent être liés
à telles consultations, telles audiences publiques.
Est-ce que c'est assujetti à 30? M. Ciaccia: Assujetti
à?
M. Claveau: À l'article 30, où on pariait de la
répartition des coûts au distributeur. Qui va payer pour ces
mandats qui peuvent être donnés par le ministre?
M. Ciaccia: Normalement, cela devrait être aux frais de la
régie.
M. Claveau: C'est la régie qui devrait assurer les frais
de l'ensemble des participants, après qu'elle ait jugé que ce
soit une participation utile.
M. Ciaccia: Cela n'exclut pas, s'il y a beaucoup d'intervenants
qui veulent se faire entendre, que la régie puisse répartir les
coûts à tous les intervenants... La discrétion
s'appliquerait encore. L'article 30 n'est pas exclu de l'article 64. La
régie aurait encore une discrétion sur les dépenses
relatives aux affaires de son ressort et l'article 64 serait une affaire de son
ressort. Les frais d'audition, normalement seraient payés par la
régie, mais s'il y avait des frais supplémentaires, ils
pourraient être facturés aux autres.
M. Claveau: Est-ce que la régie doit s'autofinancer en
vertu de l'article 55? Il y a des taux de redevance annuelle qui sont
payés par les distributeurs. C'est pour assurer l'autofinancement de la
régie, si je comprends bien?
M. Ciaccia: II n'y a rien explicitement dans la loi qui dit que
la régie doit s'autofinancer. Ce n'est pas une obligation.
M. Claveau: Si elle ne le fait pas c'est le Conseil du
trésor qui paie la différence.
M. Ciaccia: Si elle ne le fait pas, il va falloir que le
gouvernement...
M. Claveau: Le fait qu'un mandat peut être donné et
représenter des coûts, dans certains cas cela peut être
assez onéreux, si on avait affaire à des experts qu'on
déplace, etc. Est-ce que cela pourrait affecter les taux de
redevance?
M. Ciaccia: Je ne pense pas. Si vous regardez le volume
d'affaires de Gaz Métropolitain, par exemple, c'est quelque 800 000 000
$ par année. Une audition sur un objectif... les régisseurs sont
déjà sur place, il n'y a pas de coûts additionnels de la
part des régisseurs. Quels pourraient être les frais additionnels?
S'il y avait des experts, combien cela pourrait être? Supposons qu'on
dit: Bon, c'est une audition très large, cela peut coûter quoi? 50
000 $, 100 000 $. Il faudrait vraiment qu'il y a des frais pas mal
substantiels, même si cela va au-delà de, mettons le pire au pire,
1 000 000 $. Moi, je ne vois pas comment une audition pourrait coûter 1
000 000 $. Répartis sur un chiffre d'affaires de 750 000 000 $, cela
n'affectera pas beaucoup les redevances et les frais. Une partie serait
absorbée par la régie.
M. Claveau: II y a actuellement un distributeur au
Québec.
M. Ciaccia: Deux.
M. Claveau: II y en a deux même, il y en a un
d'important.
M. Ciaccia: Oui, un d'important.
M. Claveau: Le deuxième est très
régionalisé, on en a parlé hier, il y en a un.
M. Ciaccia: Pratico pratique, il y en a un.
M. Claveau: Cela veut dire que l'article 55, en fait, s'applique
à une personne morale, en gros, plus un petit peu pour la
deuxième. Donc, l'ensemble des frais de la régie devront... Si on
parle de l'autofinancement de la régie en supposant qu'on tend vers
là, on peut sous-entendre que c'est le distributeur qui va financer la
régie finalement.
M. Ciaccia: Oui.
M. Claveau: C'est ce que cela veut dire.
M. Ciaccia: Oui. C'est ça que cela veut dire.
M. Claveau: Alors si les coûts de la régie
augmentent, les coûts, les redevances du distributeur qui finance la
régie vont augmenter aussi.
M. Ciaccia: Exactement, c'est pour cela qu'on va être
très prudent, comme gouvernement, avant d'engager l'article 64 et
d'obliger la régie d'encourir des frais additionnels, parce que c'est
nous qui serons blâmés. Cela va être des cas d'exception
mais...
Une voix: II faut que cela soit là. M. Claveau:
D'accord.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 65.
M. Claveau: Une guerre à finir sur 65. Bon, l'article 65,
on en a parlé.
M. Ciaccia: C'est une disposition nouvelle. On avait, dans
l'avant-projet de loi, un article, l'ancien article 63, et on a eu certaines
représentations durant les auditions de la commission parlementaire et
nous avons amendé l'article 63
qui est maintenant l'article 65.
Une voix: C'est ce que le critique disait.
M. Ciaccia: Oui et c'était même à la demande
des intervenants mais aussi au critique de l'Opposition officielle qui voulait
qu'on balise le pouvoir, que le pouvoir dans l'ancien article 63 était
trop large. Si on lit l'article 63, c'est vrai. Je vais le lire juste pour vous
montrer les changements qu'on a apportés. L'article 63 se lisait comme
suit: "Le gouvernement peut, par décret, énoncer les orientations
générales selon lesquelles les tarifs de fourniture, transport,
livraison et d'emmagasinage de gaz naturel doivent être
élaborées et approuvées en vertu de la présente
loi."
Une voix: C'est très dirigiste.
M. Ciaccia: Ça c'était un pouvoir pas mal large au
gouvernement. Cela pouvait lui permettre de dicter les tarifs, de prendre des
décisions en ce qui concernait les causes devant la régie. On a
accepté que c'était un peu large. Ce n'était pas
l'intention du gouvernement de s'immiscer dans ce genre de décision.
Alors, on l'a amendé pour se lire comme suit: "Le ministre peut donner
à la régie des directives sur les objectifs et l'orientation
à poursuivre dans l'exécution de ses fonctions." Alors on ne
parle pas de fixer des tarifs sur la question de livraison et d'emmagasinage,
ce sont des directives sur les objectifs et réorientations en
général. Et ces directives, premièrement, doivent
être approuvées par le gouvernement et doivent être
déposées à l'Assemblée nationale dans les quinze
jours de son approbation par le gouvernement.
M. Claveau: Exécutoires au moment de son approbation,
alors elles sont déposées après qu'elles deviennent
exécutoires.
M. Ciaccia: Elles deviennent exécutoires le jour de leur
approbation, oui.
Une voix: La régie en serait informée, elle, par
exemple.
M. Ciaccia: Oui.
M. Claveau: En tout cas, à notre avis, là où
on pense qu'il y a des pouvoirs excessifs de la part du ministre
là-dedans, c'est de se donner la capacité de modifier les
objectifs et les orientations en cours de mandat, finalement. Il nous semble
qu'à partir du moment où on crée une régie par une
loi, les objectifs et les orientations de la régie devraient être
moulus, fondus dans la loi et que si on veut les modifier, à ce
moment-là, on revient devant la Législature. (12 h 30)
Fondamentalement, l'objectif de la régie s'exerce à
travers les articles du projet de loi.
Alors, on ne voit pas pourquoi le ministre se garde un pouvoir de
modifier les objectifs et les orientations en cours d'exercice de mandat de la
régie. S'il y a des objectifs précis à déterminer,
des orientations précises à donner à la régie,
à ce moment-là, qu'on les fonde dans la loi. S'il y a des
modifications sur les orientations, il sera toujours loisible au ministre de
revenir avec un projet de loi pour amender la loi.
M. Ciaccia: Quand vous dites qu'on peut changer les objectifs et
les orientations durant le mandat de la régie, un mandat ne veut
vraiment rien dire. Un mandat, c'est cinq ans. Il n'y a pas d'objectif, il n'y
a pas d'orientation dans le mandat en soi.
M. Claveau: Durant le cours de ces opérations.
M. Ciaccia: Supposons que cela a commencé il y a un an ou
deux ans ou que cela commence demain et ils sont nommés pour cinq ans.
Dans la nomination, dans la création, il n'y a pas de mandat.
M. Claveau: Non, c'est du mandat des régisseurs qu'on
parle.
M. Ciaccia: II n'y a pas d'orientation.
M. Claveau: Ce n'est pas le mandat de la régie.
M. Ciaccia: Oui. Il y avait plusieurs façons de faire
cela. On aurait pu inclure, et je l'ai déjà mentionné, tel
que l'ancien gouvernement l'a fait pour Hydro-Québec, par exemple, qu'au
lieu de dire à Hydro-Québec: II y a un pouvoir de directives,
vous avez dit: Hydro-Québec doit se conformer à la politique
énergétique du gouvernement. Alors, cela veut dire qu'au fur et
à mesure de votre mandat, vous pouviez modifier votre politique
énergétique et Hydro-Québec était obligé de
se conformer avec moins de balises que je mets dans l'article 65. Alors,
j'aurais bien pu dire dans l'article 65 que la régie doit se conformer
aux politiques du gouvernement.
M. Claveau: En tout cas, nous...
M. Ciaccia: C'est pas mal large. Ce n'est pas cela que je dis. Je
veux restreindre... Laissez-moi finir. Je veux restreindre. Cela se peut que
durant un mandat de cinq ans ou au fur et à mesure que le milieu se
développe, que le gouvernement continue son mandat, que les orientations
du gouvernement changent, oui, que la politique énergétique qui
sera déposée prochainement puisse avoir des répercussions,
des conséquences, comporter des orientations que peut-être le
régisseur n'a pas suivies. Alors, à ce moment-là, on se
donne le pouvoir de dire: Écoutez, si le gouvernement approuve ces
directives, je ne peux pas le faire unilatéralement. Je ne peux
pas dicter quoi faire à la régie durant une cause. Mais, ce sont
des orientations. Si on voit que la régie s'en va dans une certaine
direction qui est contraire à la politique énergétique du
gouvernement, on va faire approuver les directives par le gouvernement, on va
les déposer à l'Assemblée nationale. Cela va être
ouvert à tout le monde pour en discuter, mais la régie doit se
conformer. Cela permet même - voyez-vous comment on est ouvert à
toutes sortes de choses - d'avoir un changement d'orientation à la suite
d'un changement de gouvernement.
M. Claveau: Je reviens quand même avec ma question.
Pourquoi n'a-t-on pas fondu les objectifs et les orientations de la
régie dans la loi?
M. Ciaccia: Parce que les objectifs et les orientations ne sont
pas de la régie, ce sont les objectifs et les orientations du
gouvernement qui peuvent changer au fur et à mesure que nous allons
procéder dans notre mandat ou qu'un nouveau gouvernement peut prendre.
La politique énergétique d'aujourd'hui n'est pas la même
que la politique énergétique de 1978. Mais la régie est
là. Alors, comment transmettre ces directives à la régie?
C'est mieux de le faire d'une façon transparente, d'une façon
ouverte plutôt que d'aller parler au président et dire:
Écoute, change donc ta patente, d'accord?
M. Claveau: Mais c'est justement cela que...
M. Ciaccia: Alors, c'est ouvert. La régie est là
depuis 1940.
M. Claveau: C'est que si...
M. Ciaccia: Je ne peux pas mettre aujourd'hui... Écoutez,
quand vous avez fait le changement à la Loi sur Hydro-Québec,
vous n'avez pas inclus dans la loi la politique énergétique de
Joron. Ce n'est pas cela que vous avez fait. Vous avez bien pu dire: Voici
notre politique. C'est ceci que vous allez faire. Non, non, vous avez dit: Vous
allez vous conformer à la politique énergétique du
gouvernement. Ici, on va moins loin que cela. On dit: Cela se peut qu'on puisse
vous donner des changements dans les objectifs et les orientations. Si je ne
mets pas cela dans l'article 65, si on n'inclut pas cela, il me semble qu'on va
avoir une régie qui s'en va dans une direction puis les politiques du
gouvernement vont aller dans une autre.
M. Claveau: À partir du moment où on a une
politique énergétique gouvernementale qui est publique, qui est
connue et puis qu'on dit dans la loi d'une société d'État
- il y a quand même une différence - qu'elle devra se conformer
à la politique énergétique du gouvernement, les choses
sont claires. C'est connu, on le sait. Mais là, dans ce cas-là,
on ne le dit pas que cela devra se conformer à la politique
énergétique du gouvernement. On ne le dit pas non plus
qu'Hydro-Québec, actuellement, se conforme aux impératifs
politiques du parti au pouvoir plutôt qu'à la politique
énergétique du gouvernement qu'on ne connaît toujours pas.
Alors qu'on le précise, si c'est cela qu'on veut dire. Qu'on
précise que les objectifs d'orientation de la régie devront
être conformes aux politiques énergétiques
gouvernementales, si c'est cela qu'on veut dire, mais ce n'est pas cela qu'on
dit, là. Là-dedans, il y a quand même une mise en garde
à faire, je pense, par rapport à une possibilité pour le
ministre ou pour le gouvernement...
M. Ciaccia: Je vais vous donner un exemple.
M. Claveau: ...de lui ouvrir les portes toutes larges pour donner
à la régie n'importe quelle habitude, n'importe quelle
orientation qui pourraient même ne pas être conformes à la
politique énergétique officielle du gouvernement. Ce n'est pas
cela qu'on dit dans le...
M. Ciaccia: On serait pas mal niaiseux si on faisait une affaire
de même. Voyons, on ne peut pas avoir une politique et dire à la
régie de faire une autre chose. Voyons! soyons réalistes.
Je vais vous donner un exemple: la zone de l'est. Il y a deux zones, une
zone de l'est, Ontario-Québec c'est une zone. À
l'intérieur du Québec, peut-être qu'on veut une zone, on
veut une politique tarifaire semblable pour tout le monde. Supposons que la
régie décide, les régisseurs décident: Bon, il va y
avoir deux zones, l'Ontario va en être une et Québec va en
être une autre.
Ce ne sont pas les orientations du gouvernement mais on veut pouvoir
agir dans un cas semblable pour protéger le consommateur. On ne peut pas
laisser à trois régisseurs l'avenir énergétique des
consommateurs. On ne peut pas faire cela et c'est cela que vous demandez de
faire? Si, nous, on veut comme politique qu'il y ait un tarif pour tous les
utilisateurs, même secteur, les autres, ils vont... Le régisseur
lui, il décide que le gars à Chicoutimi va payer plus cher que le
gars à Montréal. On va dire: Écoutez, ce n'est pas notre
politique cela, puis on va faire approuver par le gouvernement l'objectif, la
directive, l'orientation et on va l'imposer à la régie. C'est
tout à fait légitime et si on n'avait pas ce pouvoir-là,
bien, on serait irresponsable.
M. Claveau: À ce moment-là, dites-le que c'est
conforme à la politique énergétique du gouvernement.
M. Ciaccia: Je ne peux pas tout dire parce que, là, je
vous donne un exemple; demain il peut y en avoir d'autres. Voyons! On fait une
liste, vous, vous voulez faire des listes. C'est
comme quand vous allez chez Steinberg's, vous avez une "shopping list"
le samedi, vous allez prendre des Corn Flakes, d'autres... Mais la semaine
suivante, vous allez acheter autre chose, ce n'est pas des Corn Flakes,
d'autres... Vous ne faites pas votre "shopping list" une fois pour 20 ans.
M. Claveau: Chez Steinberg's ou IGA. M. Ciaccia: Oui.
M. Claveau: Mais quand on fait un projet de loi pour baliser des
comportements, on se donne la possibilité de le baliser vraiment.
M. Ciaccia: C'est pour cela, parce qu'on ne fait pas le projet de
loi pour une semaine; on ne le fait pas pour une semaine. Puis là, je
vous ai dit tout ce que j'avais à dire pour l'article 65. Si vous voulez
parler, continuez, mais... c'est cela. Si vous ne voulez pas accepter cela, II
n'y a rien que je puisse faire. Ça, c'est cela que nous allons faire, je
vous ai expliqué les raisons, j'ai justifié, je vous ai
donné des exemples concrets, je vous ai donné des exemples
d'autres lois, je ne peux pas vous dire plus.
M. Claveau: Vous allez quand même me dire quelque chose, la
zone de l'est Québec-Ontario, c'est vraiment de la compétence de
la régie cela ou bien si c'est une compétence
fédérale?
M. Ciaccia: C'est de la compétence de l'Office national de
l'énergie mais cela peut avoir...
M. Claveau: C'est une compétence
fédérale.
M. Ciaccia: C'est une compétence fédérale
mais cela a des répercussions sur les décisions de la
régie.
M. Claveau: Mais oui, mais ce n'est pas la régie qui peut
modifier la zone qui est de compétence fédérale.
M. Ciaccia: Non, ils ne peuvent pas modifier cela mais Ils
pourraient s'il...
M. Claveau: Ah! mais l'exemple que vous m'avez
donné...
M. Ciaccia: Laissez-moi finir. S'il y a ces deux zones-là,
il va y avoir des répercussions, il faut prendre une certaine directive,
une certaine orientation. Je ne voudrais pas que la régie... Supposons
qu'ils venaient à deux zones et qu'ils décident: Bon bien, il y a
deux zones Ontario-Québec, moi je vais faire quatre zones au
Québec: à Chicoutimi, Montréal-est, Hull... non.
M. Claveau: Ce que vous avez dit tout à l'heure dans votre
exemple, c'est que la régie pouvait modifier la zone de l'est. C'est
cela que vous avez dit. Si la régie décide d'avoir une zone
spécifique pour le Québec.
M. Ciaccia: Non, ils peuvent avoir différentes zones
à l'intérieur. Si la zone de l'est est modifiée, ce n'est
pas la régie qui va la modifier, c'est l'ONE puis on s'est opposé
et on a réussi à empêcher qu'elle soit modifiée.
Mais on ne voudrait pas que, dans l'avenir, s'il y a une modification, la
régie prenne comme exemple cette modification puis décide
d'elle-même d'appliquer le même principe à
l'intérieur du Québec.
M. Claveau: Pourquoi, à ce moment-là, c'est cela
que je ne comprends pas dans votre argumentation quand vous commencez à
me sortir des exemples de listes d'épicerie de Steinberg's... Il y a
tout un tas de choses qui sont balisées et qui sont dites d'une
façon très précise. Vous en avez fait la preuve tout
à l'heure dans les amendements aux articles. Pourquoi, si c'est ce que
vous voulez dire dans le projet de loi...
M. Ciaccia: C'est plus que cela. C'est un exemple. Je ne veux pas
dire cela dans le projet de loi. C'est un exemple. Je ne veux pas limiter
jusque là. Il peut y avoir quinze autres choses qui peuvent survenir
d'ici à l'an prochain. Je ne peux pas les prévoir. Cela
dépendra de l'évolution du marché, des politiques, de ce
qui peut se produire en Alberta, en Ontario, au Canada, internationalement.
Comment voulez-vous que je puisse prévoir et fixer dans la loi toutes
les possibilités de l'avenir? Voyons donc!
M. Claveau: À ce moment-là...
M. Ciaccia: Même Dieu le Père ne l'a pas fait en
créant la terre.
M. Claveau: Ce n'est pas la régie qui devra s'ajuster,
c'est la politique énergétique gouvernementale.
M. Ciaccia: Non, c'est la régie qui doit s'ajuster aux
objectifs. Comment vais-je faire le lien entre les objectifs du gouvernement et
la régie?
M. Claveau: Si les objectifs changent, ce ne sont pas les
objectifs de la régie qui changent, ce sont ceux de la politique
énergétique du gouvernement.
M. Ciaccia: Non, les objectifs... Comment faire le lien?
M. Claveau: C'est en déviant que les objectifs de la
régie vont changer.
M. Ciaccia: Vous avez tous raison. C'est un dialogue de sourds.
L'article 65 va rester tel
quel. Vous allez pouvoir parler d'ici à l'an 2000. Il va rester
tel quel et je vous ai expliqué pourquoi. Je ne veux pas être
cavalier, ni arrogant mais je vous ai donné toutes les raisons. Vous ne
les acceptez pas.
M. Claveau: C'est mon droit le plus strict.
M. Ciaccia: C'est votre droit de ne pas les accepter. Mais c'est
mon droit aussi d'accepter mes raisons et de rédiger l'article que je
considère répondre aux représentations qui m'ont
été faites et qui respecte les préoccupations de ceux qui
étaient contre l'article 63. Je les ai respectées, ces
préoccupations, et j'ai donné une flexibilité à la
régie et au gouvernement d'agir dans les cas où ce sera
nécessaire de changer les objectifs ou les orientations de la
régie.
M. Claveau: Vous me permettrez une dernière
réflexion parce que cela n'infléchira pas la décision du
ministre...
M. Ciaccia: Certainement.
M. Claveau: ...il me l'a dit assez clairement. Mais cela donne
plutôt l'impression que c'est une réflexion a posteriori que vous
avez faite concernant les pouvoirs que vous pouviez vous donner et que vous ne
vous donniez pas dans l'article 63. Parce que dans l'article 65, les pouvoirs
sont plus larges. Dans l'article 63, les pouvoirs étant très
balisés, justement pour intervenir dans des cas très
précis de fixation de coûts, d'entreposage, etc. On a dit: On
laisse tomber cela. D'accord. Mais là, à la réflexion,
vous vous êtes dit: Je pourrais en profiter pour me donner des pouvoirs
beaucoup plus larges pour pouvoir modifier complètement les objectifs de
la régie, ce que l'article 63, dans l'avant-projet de loi ne vous
permettait pas de faire.
M. Ciaccia: Vous ne savez pas lire. L'article 63 me permettait de
m'ingérer dans l'indépendance de la régie et l'article 65
ne me le permet pas.
M. Claveau: C'est ce que je dis. M. Ciaccia: Non.
M. Claveau: Vous avez introduit une nouvelle notion qui est dans
l'orientation globale de la régie, ce qu'on ne retrouve pas dans
l'article 63 parce que c'était du judiciaire.
M. Ciaccia: Dans l'article 63, c'était pire. Je pouvais
m'insérer dans l'indépendance judiciaire quotidienne de la
régie. Est-ce que c'est ce que vous voulez que je fasse?
M. Claveau: Vous ne le faites plus, d'accord.
M. Ciaccia: On l'a enlevé, ça.
M. Claveau: Vous l'avez enlevé mais vous l'avez
changé par une orientation globale sur l'ensemble de ce qui se
passe.
M. Ciaccia: Définitivement, l'orientation globale
n'affecte pas les décisions quotidiennes de la régie.
M. Claveau: C'est ce que je dis, sauf que les pouvoirs en termes
d'orientation globale de la régie sont plus grands dans le nouvel
article 65 qu'ils pouvaient l'être dans l'article 63, où
c'était du quasi-judiciaire.
M. Ciaccia: Je ne suis pas d'accord.
M. Cannon: Là où vous ne semblez pas saisir, M. le
député, c'est entre les moyens et les objectifs. Le fondement
même de notre système fait en sorte que le gouvernement, les
élus du peuple, ceux qui représentent majoritairement la
volonté...
M. Claveau: L'Assemblée nationale, pas l'Exécutif
du gouvernement.
M. Cannon: L'Assemblée nationale, dans nôtre cours
de sciences politiques 101, qui est le cours de base, on va reprendre cela
à zéro. La population élit des gens qui viennent la
représenter à l'Assemblée nationale. La partie formant le
plus grand nombre de députés forme la majorité
ministérielle, donc par conséquent, l'Exécutif. On est
d'accord avec cela?
M. Claveau: Mais l'Exécutif ne doit jamais se substituer
au législatif.
M. Cannon: Laissez faire les parenthèses. On continue
notre rectification. Vous êtes d'accord qu'on peut avoir un
exécutif au Québec?
M. Claveau: Oui.
M. Cannon: Qui s'appelle le Conseil des ministres. Vous
êtes d'accord?
M. Claveau: Sauf qu'il doit répondre de tous ses
agissements.
M. Cannon: Vous êtes d'accord que le
Conseil des ministres répond de ses faits et gestes devant les
membres de l'Assemblée nationale?
M. Claveau: Oui.
M. Cannon: Vous êtes d'accord aussi que l'exécutif
du gouvernement prend des décisions et le véhicule dont on est en
train de se doter, qui est cet instrument-là, la Loi sur la Régie
du gaz naturel est un moyen d'action que le gouver-
nement a à sa disposition afin d'aligner la volonté
populaire avec les besoins...
Le Président (M. Théorêt): M. le
député... M. Claveau: On appelle le vote.
Le Président (M. Théorêt): M. le
député de La Peltrie, je me dois de vous interrompre
malheureusement...
M. Claveau: Vous continuerez votre belle
démonstration.
Le Président (M. Théorêt): ...dans ce cours
très intéressant et vous demander de continuer à 15
heures. Nous allons suspendre les travaux jusqu'à 15 heures,
étant donné qu'un vote est appelé en Chambre.
(Suspension de la séance à 12 h 46)
(Reprise à 15 h 13)
Le Président (M. Cannon): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission reprend ses travaux sur l'étude du projet de loi
12, Loi sur la Régie du gaz naturel. Lorsque nous nous sommes
quittés, nous en étions rendus à l'article 65.
Une voix: On parlait du cours de science politique 101.
Le Président (M. Cannon): Malheureusement, le
député de La Peltrie ayant à assumer la présidence,
il ne peut plus parler de son cours de science politique 101. Alors, si vous
avez relu vos notes de base sur l'heure du midi, mon cher collègue, vous
allez certainement comprendre que les explications du ministre sont, somme
toute, très claires, suffisantes et...
M. Claveau: Le ministre n'a pas eu besoin de se
référer à son cours de base pour nous dire qu'il
n'était pas question de changer son article.
Le Président (M. Cannon): Alors, est-ce que vous
l'adoptez?
M. Claveau: Nous allons l'adopter tel quel...
Le Président (M. Cannon): Merci, j'appelle donc l'article
66.
M. Claveau: ...en mettant quand même le ministre en garde
contre les abus que pourrait amener l'application d'un tel article.
Le Président (M. Cannon): Oui, merci M. le
député. J'appelle donc l'article 66.
M. Ciaccia: ...de l'article, pour être certain,
M. le Président.
M. Claveau: Ce n'est pas de vous qu'on se méfie, M. le
ministre, mais de vos successeurs, on ne sait jamais.
M. Ciaccia: Je vais leur écrire une lettre pour s'assurer
qu'eux non plus n'abusent pas. D'accord, 66.
Le Président (M. Cannon): S'il y a un changement de
régime, M. le député, je vous ferai remarquer que vous
êtes probablement la personne la mieux placée pour succéder
au ministre actuel.
M. Claveau: Je vous remercie. J'espère que vous allez
faire vos recommandations en ce sens à notre chef, qui en prendra
sûrement bonne note.
M. Ciaccia: Ce disant, parlons de l'article 66. C'est le statu
quo. Il n'y a pas de changement.
Le Président (M. Cannon): Est-ce que l'article 66 est
adopté?
M. Ciaccia: C'est une pratique habituelle des organismes de
réglementation.
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Cannon): J'appelle l'article 67.
M. Claveau: Le gouvernement peut déterminer, par
règlement... Adopté.
Le Président (M. Cannon): Adopté. J'appelle
l'article 68.
M. Claveau: 68... Attendez un peu. Est-ce que là,
justement, on n'a pas un genre d'em-piètement possible de l'article 65
sur l'article 68, étant donné qu'on dit que c'est la régie
qui doit déterminer les normes relatives au maintien des réseaux
ou les normes relatives aux méthodes, les normes relatives à la
pratique comptable.
M. Ciaccia: Excusez-moi. Est-ce que j'ai bien compris? La
question est: Est-ce qu'il y a une contradiction possible entre l'article 65 et
l'article 68?
M. Claveau: Non, je veux dire, justement, qu'en supposant que les
normes relatives, par exemple, au maintien d'un réseau de distribution
ne satisfont pas à la politique énergétique du
Québec, en vertu de l'article 65, le ministre pourrait modifier ces
normes.
M. Ciaccia: M. le Président, je ne pense pas que la
politique énergétique va aller dans le sens
de réglementer la grosseur du tuyau ou les normes techniques dans
les réseaux de distribution. Une politique, ce sont des objectifs
globaux...
M. Claveau: Les normes relatives aux opérations d'un
distributeur, cela dépasse la grosseur du tuyau.
M. Ciaccia: Une politique énergétique n'ira pas
lire les normes relatives aux opérations d'un distributeur et aux
exigences techniques qu'il doit respecter. Cela n'a rien à voir avec une
politique énergétique.
Une exigence technique peut être l'épaisseur du tuyau, la
pression maximale d'un tuyau. Les normes relatives aux méthodes et
pratiques comptables des distributeurs, cela ne fait pas partie d'une
politique. Le maintien d'un réseau, la méthode et pratique en
matière tarifaire...
M. Claveau: Mais quand on parle des opérations d'un
distributeur, on dit "ainsi qu'aux exigences techniques", mais "ainsi que",
c'est un ajout. Les opérations d'un distributeur, est-ce que cela peut
aller, par exemple, jusqu'à inclure les opérations que la
compagnie distributrice peut avoir en dehors, par exemple, ses pourcentages
d'investissement, etc.?
M. Ciaccia: Non. Cela ne fait pas partie des
opérations.
M. Claveau: Ce sont strictement des opérations de
distribution.
M. Ciaccia: Des opérations internes.
M. Claveau: D'accord. On va y aller. Adopté.
Le Président (M. Cannon): Alors, l'article 68 est
adopté, M. le député de Saint-Maurice. J'appelle l'article
69.
Infractions et peines
M. Ciaccia: L'article 69 incite à respecter les
dispositions de la présente loi. Ce sont les infractions et peines si
différents articles de la loi ne sont pas respectés.
M. Claveau: Est-ce que le montant des amendes a été
fixé après une étude exhaustive ou si c'est une
recommandation, finalement, qui a été faite?
M. Ciaccia: Je ne pense pas que c'était vraiment une
étude exhaustive pour fixer des amendes. C'est le même montant qui
est dans la loi actuelle. Cela n'a pas changé. Alors, je ne pense pas
qu'il y ait eu une grosse étude.
M. Claveau: Alors, cela veut dire que ça a fait ses
preuves.
M. Ciaccia: C'est cela. Cela a été discuté
avec le bureau des poursuites pénales pour avoir un caractère
raisonnable dans l'amende et ce sont les montants qui apparaissent.
M. Claveau: Qui ont été suggérés.
M. Ciaccia: C'est cela.
M. Claveau: Alors, cela va pour l'article 69.
Le Président (M. Cannon): L'article 69 est adopté.
J'appelle l'article 70.
M. Ciaccia: C'est la même chose, M. le
Président.
M. Claveau: Les amendes sont beaucoup moins
élevées.
M. Ciaccia: Oui, ce sont des infractions moins graves.
Le Président (M. Cannon): Des manquements moins
sévères.
M. Claveau: Pour la première infraction, en cas de
récidive... D'accord, c'est la deuxième partie.
M. Ciaccia: C'est cela.
M. Claveau: S'il y a une troisième ou une quatrième
récidive,...
M. Ciaccia: Cela fait partie des récidives.
M. Claveau: C'est toujours le même montant qui
s'applique?
M. Ciaccia: Oui.
M. Claveau: Cela va pour l'article 70.
Le Président (M. Cannon): L'article 70 est adopté,
j'appelle l'article 71.
M. Ciaccia: Le statu quo.
Le Président (M. Cannon): L'article 71 est
adopté?
M. Claveau: Adopté. On ne commencera pas à discuter
de la Loi sur les poursuites sommaires ici.
Le Président (M. Cannon): Alors, j'appelle l'article 72
jusqu'à l'article 95.
M. Claveau: Pardon?
Le Président (M. Cannon): Dispositions
transitoires.
Dispositions transitoires et finales
M. Claveau: C'est souvent le plus important. On a vu dans
certaines lois, que ce n'est pas facile.
Le Président (M. Cannon): L'article 72, M. le
député.
M. Claveau: Dans la Loi sur les mines, on a même dû
réviser les mesures transitoires.
M. Ciaccia: C'est notre technique habituelle de rédaction
pour permettre la transition d'une loi à l'autre. On dit: "La
présente loi remplace la Loi sur la Régie de
l'électricité et du gaz." C'est effectivement ce qu'on fait.
M. Claveau: Cela semble assez évident, oui. L'article 72
est adopté.
Le Président (M. Cannon): L'article 72 est adopté.
J'appelle l'article 73.
M. Ciaccia: L'article 73 évite la création
involontaire d'un vide juridique. On dit: où l'on retrouve l'expression
"Régie de l'électricité et du gaz", cela devra être
remplacé par l'expression "Régie du gaz naturel".
M. Claveau: Alors, cela veut dire que toutes les lois vont
être amendées en conséquence.
Une voix: Si on en a oublié...
M. Ciaccia: Si on en a oublié à quelques endroits,
juridiquement, c'est l'article 73 qui prévaut.
M. Claveau: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Cannon): Alors, l'article 73 est
adopté, M. le député de Trois-Rivières?
M. Philibert: Adopté.
Le Président (M. Cannon): Merci. L'article 74, s'il vous
plaît.
M. Ciaccia: L'article 74 assure la stabilité
réglementaire.
M. Claveau: C'est-à-dire toutes les décisions qui
ont été prises sur les questions d'électricité et
de vapeur, est-ce que c'est cela?
Une voix: Cela est écarté maintenant. M.
Ciaccia: Pardon?
Une voix: C'est parce qu'il dit: s'il y a des décisions
relatives à l'électricité et à la vapeur...
M. Ciaccia: Non, non.
Une voix: Cela est écarté. C'est pour cela qu'on a
dit: "dans une matière visée par l'article 1 de la
présente loi."
M. Ciaccia: Non, d'accord. Il faut regarder l'article 1.
L'article 1 parle de l'application de la présente loi. Alors, on n'a pas
d'électricité et on n'a pas de vapeur. Alors, toutes les
décisions, ordonnances, etc., visant la fourniture, le transport et
l'emmagasinage du gaz naturel, cela reste.
M. Claveau: Toutes les décisions qui ont été
rendues jusqu'à maintenant par l'ancienne régie restent en
vigueur.
M. Ciaccia: Demeurent. Oui.
M. Claveau: D'accord. Mais on dit: "leur modification ou leur
remplacement par une décision ou un règlement." Est-ce que, par
exemple, on pourrait se prévaloir... Quelqu'un qui ne serait pas
satisfait de la décision qui a été rendue par l'ancienne
régie, est-ce qu'il pourrait se prévaloir de la nouvelle
régie pour revenir avec un cas semblable?
M. Ciaccia: Ah! bien, tous...
M. Claveau: II pourrait représenter son cas devant la
nouvelle régie?
M. Ciaccia: Même dans l'ancienne régie, cela pouvait
se faire. D'une année à l'autre, quelqu'un qui n'était pas
satisfait d'une décision en 1983 pouvait revenir en 1984 et
présenter une autre requête.
M. Claveau: Mais quand on dit "leur modification ou leur
remplacement par une décision ou un règlement", c'est quel genre
de règlement?
M. Ciaccia: C'est parce qu'il y a des règlements. On parle
des décisions, ordonnances, règlements et résolutions. Ils
vont rester en vigueur jusqu'à ce qu'ils soient modifiés par une
autre décision ou un autre règlement.
M. Claveau: Ou une autre ordonnance ou une autre
résolution.
M. Ciaccia: Non.
Une voix: C'est seulement technique. C'est qu'on a
remplacé les termes "décision", "ordonnance" et
"résolution" par "décision".
M. Ciaccia: Décision, ordonnance et
résolution...
M. Claveau: Par décision.
M. Ciaccia: ...dans la nouvelle loi, cela a été
remplacé par "décision".
M. Claveau: D'accord.
Une voix: Ce qu'il y a déjà, il y en a qui portent
le nom de "décision", ou "ordonnance" ou "résolution"; c'est pour
cela qu'on dit ça.
M. Claveau: Ah! d'accord! Cela veut dire que c'est pour rectifier
la terminologie utilisée maintenant.
Une voix: Oui, c'est cela.
M. Claveau: C'est-à-dire qu'on ne pourra pas dire: Moi,
j'ai eu une ordonnance, ce n'est pas une décision, donc...
Une voix: C'est cela.
M. Ciaccia: Exactement.
M. Claveau: D'accord. En tout cas, cela va.
M. Ciaccia: Et l'article 75.
Le Président (M. Cannon): L'article 74 est-il
adopté, M. le député de Labelle? M. le
député de Labelle, l'article 74 est-il adopté?
M. Claveau: Étant donné l'intérêt
qu'il porte au débat, il va sûrement l'adopter.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Cannon): Merci. J'appelle l'article
75.
M. Ciaccia: M. le Président, l'article 75 permet la
continuité de l'organisme de réglementation, c'est-à-dire
que "la Régie du gaz naturel succède à la Régie de
l'électricité et du gaz et, à cette fin, elle acquiert les
droits de cet organisme et en assume les obligations."
M. Claveau: Pour ce qui est des... Est-ce qu'il y a des causes
actuellement devant la Régie du gaz et de
l'électricité?
M. Ciaccia: II y en a une qui est sur le point de commencer. Il
n'y a pas de cause pendante.
M. Claveau: II n'y a pas de décision... M. Ciaccia:
Pendante.
M. Claveau: ...en délibéré au moment
où l'on se parle.
M. Ciaccia: Non. Attendez! il y en a une. On attend une
décision.
Alors, avec la nouvelle régie, cela ne change pas. Cela
continue.
M. Claveau: Est-ce que cela signifie aussi, en partant, que ce
sont les mêmes commissaires qui vont rester là, pour assurer la
continuité?
M. Ciaccia: On va voir cela à l'article 77. M. Claveau:
D'accord.
Le Président (M. Cannon): L'article 74 est
adopté.
M. Claveau: On a lu juste le premier paragraphe.
Le Président (M. Cannon): L'article 75. J'ai juste dit:
L'article 74 est adopté, M. le député, et c'est vrai. Je
n'ai pas induit la commission en erreur.
M. Claveau: Ha, ha, ha! L'article 32 a été
adopté aussi, vous vous en souvenez?
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Claveau: "La Régie du gaz naturel devient, sans reprise
d'instance..." D'accord, cela veut dire qu'elle doit aussi... Dans le
deuxième paragraphe, la Régie du gaz naturel est responsable
aussi de tous les...
M. Ciaccia: Non, c'est un terme technique. Une reprise
d'instance, cela veut dire que pour instituer une nouvelle procédure,
quand il y a un nouvel intervenant qui en remplace un autre, il faudrait avoir
une procédure de reprise d'instance.
M. Claveau: Oui.
M. Ciaccia: Alors, ici, on dit qu'il n'y en a pas. Cela va
être...
M. Claveau: C'est la continuité dans les
opérations.
M. Ciaccia: La continuité.
M. Claveau: C'est vraiment une continuité.
M. Ciaccia: Une continuité sans nécessiter d'autres
procédures.
M. Claveau: On fait un noeud dans la corde et cela continue.
Une voix: C'est cela. Exactement.
M. Claveau: D'accord. La bonne logique paysanne, on se comprend
tout le temps.
M. Ciaccia: Tout le monde la comprend.
Le Président (M. Cannon): L'article 75 est-il
adopté?
M. Claveau: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Cannon): Adopté. Merci. J'appelle
l'article 76, à moins que le député d'Iberville n'ait
quelque chose à ajouter.
M. Tremblay (Iberville): Non, je suis entièrement d'accord
avec le ministre sur ce projet de loi.
Le Président (M. Cannon): Merci, M. le
député. L'article 76?
M. Ciaccia: L'article 76 évite la reprise de causes...
M. Claveau: On voit là le sens critique du
député.
M. Ciaccia: ...ou d'affaires commencées avant
l'entrée en vigueur de la nouvelle loi. C'est ce qu'on vient de
discuter. C'est une continuité.
M. Claveau: Oui. Mais ce qui arrive, est-ce qu'il y a des causes
concernant l'électricité et la vapeur? Qu'arrive-t-il de ces
causes, si jamais il y en avait d'intentées à ce jour?
M. Ciaccia: II y a juste une cause. Il y a eu une décision
qui a été rendue sur la vapeur et une des parties a
contesté la juridiction de la régie devant les tribunaux.
M. Claveau: Mais s'il n'y a plus de régie il peut...
M. Ciaccia: C'est pour cela que c'est devant la Cour
supérieure et cela va continuer.
M. Claveau: Mais si la régie n'a plus juridiction sur la
vapeur...
M. Ciaccia: Elle n'a plus juridiction sur la vapeur, mais c'est
l'ancienne décision. Ils ont contesté la décision qui a
déjà été rendue. Cela n'a rien à voir avec
les nouveaux pouvoirs et la régie.
M. Claveau: À ce moment-là, que la Cour
supérieure donne raison ou non à la régie, il n'y en a
plus... (15 h 30)
M. Ciaccia: Si elle donne raison à la régie, c'est
juste pour l'ancienne loi. Cela ne s'appliquera pas à la nouvelle loi.
Cela veut juste dire que dans l'ancienne loi, oui, elle avait droit de
réglementer la vapeur ou elle n'avait pas le droit de le faire. Mais la
nouvelle loi indique clairement que la régie n'a pas cette
juridiction.
M. Claveau: D'accord.
Le Président (M. Cannon): L'article 76 est adopté.
J'appelle l'article 77.
M. Claveau: Le régisseur, en vertu de la Loi sur la
Régie de l'électricité et du gaz, devient régisseur
de la Régie du gaz naturel jusqu'à l'expiration de son
mandat.
M. Ciaccia: Cela répond à la question que vous
aviez posée auparavant. Cela confirme le statut d'un régisseur et
assure son indépendance judiciaire.
M. Claveau: II y en a combien en poste actuellement?
M. Ciaccia: Quatre.
M. Claveau: ils sont quatre. Cela tombe bien.
M. Ciaccia: Cela tombe bien, oui.
M. Claveau: La longueur des mandats qui restent à
compléter, c'est combien en termes d'années?
M. Ciaccia: Deux se terminent à l'automne 1991, un en 1997
et l'autre en 1998. Deux: 1991, un: 1997 et un: 1998.
On ne veut pas enlever les droits acquis, on veut préserver
l'indépendance. Ils ont été nommés avec des mandats
de dix ans. Ces mandats sont préservés. On ne les réduit
pas. On ne leur enlève pas de droits.
M. Claveau: Est-ce qu'on peut avoir le nom des
régisseurs.
M. Ciaccia: Bernard Cloutier, le président, Marc Leclerc,
régisseur, Guy Leclerc, vice-président et Jean Bourret.
M. Claveau: II y a deux Leclerc, c'est cela? Marc et Guy.
M. Ciaccia: II y a deux Leclerc. M. Claveau: Et puis
Cloutier. M. Ciaccia: Cloutier, président. M. Claveau:
Oui, et puis Baudet.
M. Ciaccia: Boulet. Bourret, B-o-u-r-r-e-t. Jean Bourret.
M. Claveau: Bourret. De ceux-là quel mandat se termine en
1991?
M. Ciaccia: Cloutier et un Leclerc en 1991, Bourret en 1997 et
l'autre Leclerc en 1998.
M. Claveau: Guy Leclerc?
Une voix: Celui qui n'est pas Marc.
M. Claveau: Cela veut dire qu'il vient juste d'être
nommé?
M. Ciaccia: Oui, en 1988. Une voix: Le 5 avril, je
pense.
M. Claveau: Le 5 avril. Quand le projet de loi a-t-il
été déposé en Chambre?
Une voix: Le 11 mai.
M. Claveau: Cela a passé juste.
M. Ciaccia: Oui.
M. Claveau: C'était quasiment limé". À ce
moment-là, il n'aurait pas été possible d'attendre au mois
de juin pour engager un nouveau régisseur sur la base de cinq ans.
C'était un impératif.
M. Ciaccia: Un impératif impératif.
M. Claveau: II fallait qu'il entre absolument en poste avant la
fin de la session. Il ne pouvait pas être engagé sur la nouvelle
base?
M. Ciaccia: Cela a l'air de cela.
M. Claveau: Est-ce qu'au 5 avril on savait que les mandats qui
s'en venaient étaient de cinq ans?
M. Ciaccia: Ils devaient le savoir. Dans lavant-projet de loi, je
pense que c'était cinq ans.
Une voix: Oui.
M. Ciaccia: La clientèle et la régie avaient
demandé la nomination d'un autre régisseur parce que la charge de
travail était là. Cela faisait quelques mois qu'il y avait des
causes pendantes.
M. Claveau: II fallait qu'il soit nommé en vertu de
l'ancienne loi?
M. Ciaccia: Exactement. On ne pouvait pas faire une exception
à la loi.
M. Claveau: II a été chanceux. Pour un mois de
priorité, il se retrouve avec un contrat de cinq ans de plus que ce
qu'il aurait eu normalement.
M. Ciaccia: C'est plus qu'un mois: avril, mai, juin.
M. Claveau: Ou 5 avril au 11 mai, on dépose la loi pour
adoption.
M. Ciaccia: Oui, mais ce n'est pas le dépôt de la
loi, c'est l'adoption qui compte et l'adoption va être à la
fin...
M. Claveau: Mai, juin. Deux mois, deux mois pour cinq ans.
M. Ciaccia: Avril, mai, juin.
Une voix: C'est un bon taux de rendement.
M. Claveau: En espérant qu'il réponde aux
critères que le ministre disait la...
M. Ciaccia: Définitivement.
M. Claveau: ...d'avoir des gens vraiment très efficaces et
compétents.
M. Ciaccia: Absolument.
M. Claveau: Parce que le ministre trouvait que dix ans,
c'était trop pour s'assurer de la compétence...
M. Ciaccia: Dans la nouvelle loi, oui.
M. Claveau: ...et de la versatilité d'un commissaire.
M. Ciaccia: Ce n'est pas ma faute, la dernière loi
était là. Ce n'est pas moi qui l'ai rédigée.
M. Claveau: Ah! On comprend très bien, on ne lui en veut
pas.
M. Ciaccia: Puis je n'étais pas pour dire à la
régie: Non, vous n'aurez pas un nouveau régisseur, souffrez, ne
donnez pas le service à vos clients, retardez tout ce que vous avez fait
parce que j'ai une nouvelle loi qui s'en vient au mois de juin. Je ne pouvais
pas faire cela non plus.
M. Claveau: Mais ce n'est pas lui qui est vice-président
là? On m'a dit Guy Leclerc tantôt, vice-président.
Une voix: C'est lui qui est vice-président. M. Ciaccia:
C'est lui.
M. Claveau: C'est lui qui est vice-président en plus?
M. Ciaccia: Ah oui!
M. Claveau: II a gradué très vite.
M. Ciaccia: II était compétent d'avance.
Comment gradué? Tu n'as pas besoin d'être gradué
quand tu es compétent.
M. Claveau: II a sauté des échelons.
M. Ciaccia: Avec quatre régisseurs, il n'est pas question
de commencer au bas de l'échelle puis de travailler en haut avec...
M. Claveau: Mais les deux autres qui étaient
déjà là, en place, eux autres, cela ne les
intéressait pas la vice-présidence?
M. Ciaccia: Cela n'a pas l'air.
M. Claveau: Bon, d'accord. C'est quoi le salaire d'un
régisseur?
M. Ciaccia: C'est quoi le salaire d'un régisseur? C'est
plus que le salaire d'un député.
M. Claveau: Probablement. Une voix: Sûrement.
M. Ciaccia: Entre 65 000 $ et 75 000 $ par année.
Mme Hovington: C'est plus qu'un ministre.
M. Claveau: Je comprends que c'est intéressant
d'être engagé deux mois plus vite pour avoir cinq ans de contrat
de plus... Indexé, dans dix ans, imaginez-vous, là!
M. Ciaccia: Plaignez-vous à M. Cloutier, plaignez-vous aux
intervenants qui insistaient pour qu'une personne soit nommée puis,
après, vous viendrez nous le dire. Que voulez-vous que je vous dise? Ce
n'est pas moi qui l'ai faite l'autre loi, puis je n'étais pas pour leur
dire: Non, retardez tout. Parce que vous parlez de 65 000 $, mais
peut-être...
M. Claveau: Mais depuis quand le poste était-il
vacant?
M. Ciaccia: Je ne le sais pas. M. Boucher a
démissionné au mois de mars. Il y avait des problèmes
internes, écoutez...
M. Claveau: Ha, ha, ha!
M. Ciaccia: Je ne veux pas entrer dans les problèmes de la
régie, là.
M. Claveau: M. Boucher était aussi
vice-président?
M. Ciaccia: Oui.
Le Président (M. Cannon): M. le député
d'Ungava, l'article 77 est-il adopté?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Cannon): Mme la députée de
Matane, l'article 77 est-il adopté?
Mme Hovington: Adopté... M. Claveau: De toute
évidence.
Mme Hovington: ...M. le Président, avec plaisir.
Le Président (M. Cannon): Merci.
M. Claveau: Bon, cela veut dire que la prochaine embauche
à la régie, cela va aller en 1991, d'un régisseur à
temps plein.
M. Ciaccia: Pour cinq ans, exact. M. Claveau: Un contrat
de cinq ans.
M. Ciaccia: II va y en avoir deux, en 1991, pour cinq ans. Il n'y
en aura pas deux pour dix ans. Il va y en avoir deux pour cinq ans.
M. Claveau: Deux pour cinq ans. Cela veut dire qu'ils vont avoir
le temps, encore, de finir leur mandat avant 1997-1998.
M. Ciaccia: Bien, 1991 plus cinq ans, c'est 1996. Vous savez bien
compter, à part cela.
M. Claveau: Oui. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Claveau: Cela veut dire que les autres vont avoir fini leur...
Ceux qui vont rentrer en 1991 vont avoir fini leur mandat.
Une voix: Non, non.
Le Président (M. Cannon): À l'ordre, s'il vous
plaît! M. le député.
M. Claveau: M. Leclerc va être encore là, lui,
à cause de ses deux petits mois de...
M. Ciaccia: Exactement, vice-président.
Le Président (M. Cannon): M. le député.
À l'ordre, s'il vous plaît! M. le député, nous
sommes rendus à l'article 78.
M. Ciaccia: C'est cela qui fait la continuité d'une
régie.
M. Claveau: II sera sûrement rendu à la
présidence à ce moment-là.
M. Ciaccia: On ne change pas tout le monde en même
temps.
M. Claveau: Ah!
Le Président (M. Cannon): Cela va, l'article 78 est
adopté?
M. Claveau: Attendez un peu, on n'a pas encore parlé de
l'article 78, M. le Président.
Le Président (M. Cannon): Mais oui! Ah bon!
M. Claveau: Le secrétaire...
M. Ciaccia: "Le secrétaire et le personnel de la
Régie de l'électricité et du gaz en fonction le (indiquer
ici la date...) deviennent sans autre formalité, secrétaire et
membres du personnel de la Régie du gaz naturel." Ça, cela assure
la stabilité du personnel de la régie et encore la
continuité.
M. Claveau: C'est eux qui sont engagés en vertu du
règlement sur la fonction publique.
M. Ciaccia: La Loi sur la fonction publique, oui.
M. Claveau: Alors, c'est le même personnel qui continue,
aussi...
M. Ciaccia: Oui.
M. Claveau: ...les autres conventions de travail, etc.
Le Président (M. Cannon): Donc, l'article 78 est
adopté, M. le député?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Cannon): J'appelle l'article 79.
M. Claveau: "Les crédits accordés à la
Régie de l'électricité et du gaz sont
transférés à la Régie du gaz naturel dans la mesure
que détermine le gouvernement." Quels sont les crédits
actuellement alloués à la régie?
M. Ciaccia: C'est quoi la question?
Une voix: II demande quels sont les crédits
accordés à la régie?
Une voix: II ne se retrouve plus dans ses questions.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ciaccia: 1 500 000 $.
M. Claveau: 1 500 000 $. Est-ce que ces crédits-là
ont eu des variations au cours des dernières années ou si cela se
maintient pas mal?
M. Ciaccia: À la baisse.
M. Claveau: À la baisse. Donc, ils ont moins
d'ouvrage.
Une voix: Mais cela, c'est comme...
M. Ciaccia: Non, ce n'est pas qu'ils ont moins d'ouvrage, c'est
qu'il y a moins de dépenses. Et on m'informe que c'est une partie de la
sécurité qui a été transférée par
protocole d'entente au ministère du Travail. C'est pour cela que les
frais ont baissé.
M. Claveau: D'accord. Mais cela n'a pas touché le budget
de fonctionnement des commissaires et des régisseurs?
M. Ciaccia: Non, non. M. Claveau: Puis eux...
M. Ciaccia: Ils n'ont pas réduit leur salaire ou
réduit...
M. Claveau: Non, non, pas leur salaire mais l'allocation...
M. Ciaccia: ...le personnel, tout cela, non, non.
M. Claveau: Cela veut dire qu'ils siègent le même
nombre de jours qu'ils pouvaient siéger avant...
M. Ciaccia: Oui, oui, oui.
M. Claveau: ...sinon plus, dans la mesure du possible.
M. Ciaccia: Mais ils ne sont pas payés au jour.
M. Claveau: ici, il y a des... Ici, il y a plein de causes,
là, qui... Combien y a-t-il de causes, actuellement, devant la
régie?
M. Ciaccia: II y en a une pendante, pas pendante, mais il y en a
une sur laquelle on attend une décision.
M. Marcil (Guy): Si vous permettez...
M. Claveau: C'est le ministre qui doit permettre.
M. Ciaccia: Allez-y.
M. Marcil (Guy): Présentement, il y a une cause qui est
pendante pour les tarifs 1986-1987. Il y en a une autre qui devrait commencer
éventuellement d'ici à une semaine pour 1987-
1989.
Une voix: 1987-1988.
M. Marcil (Guy): Ils vont couvrir deux ans, parce qu'ils avaient
pris un an de retard. Il y a deux causes sur des fermetures de livres qui sont
pendantes, deux causes de révision des décisions qui sont encore
pendantes et j'ai entendu dire ce matin qu'il y en avait une autre qui devrait
s'en venir, une demande de révision aussi.
M. Claveau: Cela fait sept causes, à peu près.
M. Ciaccia: Bien, des fois, on peut... Oui. Je ne les pas
comptées pendant qu'elles étaient énumérées,
mais on ne peut pas y aller seulement par le nombre de causes. Parce qu'il y a
des causes qui sont très longues, qui sont très complexes. Il
peut y avoir certaines causes qui prennent moins de temps, moins
compliquées. Alors, cela ne va pas juste par le nombre; cela va par la
complexité, la durée...
M. Claveau: Mais cela, c'est le nombre de causes...
M. Ciaccia: ...et l'importance de la matière.
M. Claveau: Normalement, là, je ne sais pas, la moyenne
annuelle, il doit y avoir des rapports de cela. Il y a combien de causes,
à peu près, statistiquement parlant, qui passent par
année?
M. Ciaccia: Par année? Vous avez tout cela dans leur
rapport annuel, je ne l'ai pas devant moi, là.
M. Marcil (Guy): Normalement, c'est un minimum de quatre causes.
Il y a deux causes tarifaires, Gazifère et Gaz Métro, plus deux
causes de fermeture des livres, plus le plan de développement de Gaz
Métropolitain qui, nécessairement arrive, parce qu'ils font
toujours des investissements de plus de 500 000 $, donc, cela devient une
cause. Il doit y en avoir peut-être une moyenne de huit, de
mémoire, annuellement.
M. Claveau: Ah! Actuellement, c'est juste le fonctionnement
normal. On est juste dans la moyenne normale, du fonctionnement de...
M. Marcil (Guy): Ils sont en retard d'un an. M. Claveau:
Pourquoi sont-ils en retard?
M. Marcil (Guy): Parce qu'il y a eu la
déréglementation du prix du gaz qui a emmené un
surcroît de travail pour ceux qui travaillent à la
déréglementation.
M. Claveau: Mais les régisseurs n'ont pas eu moins de
budget qu'ils n'en avaient pour travailler. Il n'y a pas eu de coupure
là-dedans.
M. Ciaccia: Non, il n'y a pas eu de coupure.
M. Claveau: D'accord. Puis les crédits qu'on va allouer
à partir de maintenant à la nouvelle régie, on dit que
cela va être... Bon, on va transférer les crédits, mais,
est-ce que cela devrait maintenir le même montant ou si cela...?
M. Ciaccia: Les crédits vont être maintenus. M.
Claveau: Oui.
M. Ciaccia: Ils ne seront pas à la baisse. On va leur
donner...
M. Claveau: Bien, à la baisse ou à la hausse.
M. Ciaccia: ...ce dont ils ont besoin. Mais on ne leur donnera
pas plus que ce dont ils ont besoin.
M. Claveau: Non, mais.
M. Ciaccia: Mais on va leur donner ce dont ils ont besoin.
M. Claveau: Mais, en supposant que... M. Ciaccia: Non,
non.
M. Claveau: ...le seuil de besoins soit supérieur au seuil
de pauvreté, si on peut s'exprimer ainsi... Ha, ha, ha!
Non, cela va pour cela. De toute façon, on aura l'occasion d'en
parler au moment des crédits, sûrement.
Le Président (M. Cannon): Alors, l'article 79 est
adopté, M. le député?
M. Claveau: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Cannon): J'appelle l'article 80. (15 h
45)
M. Ciaccia: L'article 80 évite la création d'un
vide juridique. Il s'agit d'un pouvoir qui est peu utilisé par la
régie. Il dit que "la régie peut prévoir par
règlement les conditions de salubrité et de
sécurité de toute entreprise de production ou de distribution de
l'électricité autre qu'une corporation municipale,
Hydro-Québec ou la Coopérative régionale
d'électricité de Saint-Jean-Baptiste de Rouville".
Cet article a effet jusqu'à l'entrée en vigueur de
l'article 294 de la Loi sur le bâtiment (1985, chapitre 34).
L'article 294 se lit comme suit: "La Commission du bâtiment du
Québec acquiert les droits et assume aussi les obligations que la
Régie de l'électricité et du gaz détenait en
vertu de la Loi sur la distribution du gaz et par le paragraphe c de l'article
19 de la Loi sur la Régie de l'électricité et du gaz." Cet
article n'est pas encore en vigueur, mais quand il le sera il va remplacer les
obligations de l'article 80.
M. Claveau: J'essaie de comprendre quelle est l'idée de
l'ingérence de la régie dans le cas de la salubrité et de
la sécurité des entreprises de distribution
d'électricité.
M. Ciaccia: Elle ne devrait pas s'ingérer, cela devrait
être le Code du bâtiment qui s'en occupe. Mais puisque cet article
n'est pas encore en vigueur, on ne voulait pas avoir un vide juridique
où personne ne s'en occupait.
M. Claveau: Quand prévoit-on l'entrée en vigueur de
cet article?
M. Ciaccia: Je n'en ai aucune idée.
M. Claveau: Quel est le problème? C'est le ministre du
Travail qui pourrait répondre à cela?
M. Ciaccia: C'est le ministre responsable de la loi.
M. Claveau: Vous avez dû le consulter avant. Vous avez
dû vous en parler un peu.
M. Ciaccia: Pas vraiment.
M. Claveau: Alors, on demandera au ministre du Travail quand il
prévoit l'entrée en vigueur de l'article 294 de la Loi sur le
bâtiment.
M. Ciaccia: Je fais seulement suggérer qu'au
deuxième alinéa, au lieu de "cet article", on devrait lire "le
présent article". C'est fait.
M. Claveau: Oui, c'est peut-être... M. Ciaccia: Cela sera
plus correct.
Le Président (M. Cannon): Est-ce que l'amendement à
l'article 80 est adopté?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Cannon): Est-ce que l'article 80 tel
qu'amendé est adopté?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Cannon): J'appelle donc l'article 81.
M. Claveau: Juste une information sur l'article 80. Est-ce qu'il
y a beaucoup de distributeurs d'électricité autres que les
municipalités? La Corpérative d'électricité de
Saint-Jean-
Baptiste de Rouville, cela n'avait pas été aboli?
M. Ciaccia: Non. Ce qui a été aboli, c'est la Loi
sur les coopératives qui s'appliquait. Cela sera une autre loi qui
s'applique. Mais cette coopérative régionale...
M. Claveau: Ah! oui, c'est pour l'électrifica-tion rurale.
C'était dans le même secteur. D'accord. Mais cela existe
toujours.
Une voix: Les coopératives, oui.
M. Claveau: Est-ce qu'il y a beaucoup d'autres distributeurs
d'électricité en dehors?
M. Ciaccia: II y a l'Alcan, Pembroke Light and Power.
M. Claveau: Cela veut dire que dans le cas de l'Alcan, les
conditions de sécurité et de salubrité du réseau
sont sujettes à l'article 80. Il y a aussi MacLaren je ne sais pas trop,
dans certains secteurs, qui produit un peu d'électricité
aussi.
M. Ciaccia: Oui, ils sont sujets à cela.
M. Claveau: Adopté. On l'avait déjà dit,
excusez, M. le Président.
Le Président (M. Cannon): Nous en sommes à
l'article 81, M. le député.
M. Ciaccia: Article . de concordance, vu l'abandon de la
réglementation sur la vapeur et l'électricité.
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Cannon): L'article 81 est adopté.
J'appelle l'article 82.
M. Ciaccia: C'est un article de concordance, M. le
Président.
M. Claveau: "L'article 288 de la loi...
M. Ciaccia: On remplace les mots "Régie de
l'électricité et du gaz" par les mots "Régie du gaz
naturel".
M. Claveau: De quelle loi s'agit-il? M. Ciaccia: La Loi
sur le bâtiment. M. Claveau: C'est toujours la loi...
M. Ciaccia: Oui, c'est la loi qui n'est pas encore
passée.
Le Président (M. Cannon): N'y aurait-il pas lieu de le
spécifier?
M. Ciaccia: Oui, cela devrait. On va changer les mots "cette loi"
par les mots "de la Loi sur le bâtiment".
Le Président (M. Cannon): Est-ce que l'amendement à
l'article 82 est adopté?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Cannon): Est-ce que l'article 82 tel
qu'amendé est adopté?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Cannon): Merci. J'appelle l'article
83.
M. Claveau: Même chose.
M. Ciaccia: On va faire le changement "de cette loi" par "la Loi
sur les bâtiments".
Le Président (M. Cannon): Est-ce que l'amendement à
l'article 83 est adopté?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Cannon): Est-ce que l'article 83 tel
qu'amendé est adopté?
M. Claveau: Adopté. M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Cannon): J'appelle l'article 84.
M. Ciaccia: Voici, si je comprends bien, c'est un tribunal
d'arbitrage.
Le Président (M. Cannon): À l'ordre, s'il vous
plaît! M. le député d'Ungava, le ministre vous donne la
réponse. Cela s'applique également au député de
Saint-Maurice. Un peu de sérieux, s'il vous plaît!
M. Ciaccia: Un peu de patience, ce ne sera pas long.
Patience...
Une voix: Et longueur de temps... On peut suspendre, M. le
ministre.
M. Ciaccia: Non, non, pas besoin, pas besoin. L'article 447 de la
Loi sur les cités et villes... C'est là qu'il y a un arbitrage?
C'est un article de concordance, excepté qu'on change les mots. Je vais
vous proposer l'amendement d'abord.
L'article 84 du projet de loi est modifié par le remplacement,
dans les troisième et quatrième lignes, des mots "Régie
des services publics" par les mots "Régie des
télécommunications".
Une voix: Régie du gaz naturel, vous n'avez pas le bon.
C'est cela, Régie du gaz naturel.
M. Ciaccia: Excusez-moi, par le remplacement des mots
"Régie des services publics" par les mots "Régie du gaz
naturel".
M. Giroux: Est-ce que je peux vous l'expliquer?
Le Président (M. Cannon): Vous le pouvez, M. Giroux.
M. Giroux: C'est plus un problème de rédaction
qu'autre chose. À l'origine, quand on a fait la loi, on ne parlait pas
d'avoir une Régie des télécommunications. Alors, comme on
voulait déréglementer le secteur, on avait trouvé
intéressant de transférer ces fonctions à la Régie
des services publics. Je vais vous donner un exemple.
M. Claveau: C'est le rapport Gobeil qui a proposé
cela?
M. Giroux: Non, non, ce n'est pas le rapport Gobeil et ce n'est
pas le rapport sur la réforme des tribunaux administratifs non plus,
parce qu'ils ont spécifiquement exclu, là-dedans, la Régie
des services publics et la Régie du gaz naturel. Je vous donne
l'exemple. L'article 447 de la Loi sur les cités et villes, qu'on veut
modifier, dit ceci: "À l'expiration du terme mentionné dans tout
contrat intervenu entre le conseil et une compagnie d'utilité publique -
ce sont des mots importants - concernant l'électricité fournie
pour l'éclairage, la chaleur et la force motrice par telle compagnie
à la municipalité qui en fait elle-même la distribution
à ses contribuables, la Régie de l'électricité et
du gaz, sur requête à cet effet, peut ordonner que le contrat soit
prolongé ou renouvelé à tels termes, prix et conditions
semblables ou autres qu'elle détermine."
Ce sont des fonctions d'arbitrage. Vous allez voir tantôt.
Là, on est à l'article 84. Les articles 88, 94 et 99, c'est la
même chose. Alors, à l'origine, on voulait envoyer cela à
la Régie des services publics, mais la Régie des services publics
n'existera plus. Cela va devenir la Régie des
télécommunications. Or, les deux domaines sont tellement
éloignés, l'électricité et les
télécommunications, que puisque la Régie du gaz naturel
peut aussi exercer des fonctions d'arbitre et qu'il n'existe pas de tribunal
d'arbitrage au Québec encore, cela prenait un endroit pour ces
gens-là pour être capables de faire arbitrer un litige qu'ils
peuvent avoir entre eux. Mais ce ne sont pas des choses qui courent les
rues.
M. Claveau: C'est dans n'importe quel domaine de
l'électricité? Bien, il y a la ville de...
M. Giroux: Non, seulement la relation entre une
municipalité et une compagnie d'utilité
publique. C'est pour cela. C'est très circonscrit. M. Claveau:
Bien, supposons...
M. Giroux: M. Marcil, qui a une large expérience devant la
régie, ne se souvient pas d'avoir vu des causes porter
là-dessus.
M. Claveau: Mais, par exemple, je ne sais pas, la ville de
Sherbrooke ou Amos...
Une voix: Ou Chapais.
M. Claveau: ...ou Jonquière, qui achète de
l'électricité en vrac...
M. Giroux: D'Hydro-Québec.
M. Claveau: ...d'Hydro-Québec pour la redistribuer...
M. Giroux: II pourrait y avoir arbitrage. M. Claveau:
D'accord.
M. Giroux: Mais, seulement arbitrage. Cela ne réglemente
pas l'exercice dans les réseaux, les permis ou autre chose. C'est un
arbitrage. C'est un tribunal quasi judiciaire. Alors, les gens vont là,
c'est expéditif, ce sont des gens qui connaissent les services
d'utilité publique.
M. Claveau: Les réseaux locaux de distribution
d'électricité, puisqu'on est un petit peu là-dedans, qui
va les réglementer à partir de maintenant. La CSST, quoi?
M. Giroux: Bien, là, quand l'article dont on a
parlé tantôt de la Loi sur le bâtiment va rentrer en vigueur
sur l'aspect sécurité...
M. Claveau: C'est la Loi sur le bâtiment qui va
réglementer les réseaux de distribution.
M. Giroux: II y aura cela sur la sécurité, mais
aussi...
M. Ciaccia: Sur les tarifs on n'en a pas besoin parce que la loi
prévoit qu'ils ne peuvent facturer des tarifs plus élevés
que ceux d'Hydro pour la même catégorie d'usagers.
M. Giroux: C'est cela. Et à l'article 95...
M. Claveau: Vous avez dû avoir des lettres
là-dessus, on en a reçu, nous.
M. Ciaccia: Pardon?
M. Claveau: C'est une parenthèse que je fais: Vous avez
dû recevoir des lettres, entre autres, la ville d'Amos ne vous a pas
contacté là-dessus?
M. Ciaccia: Non, pas à ma...
M. Claveau: À cause de la hausse des tarifs
modulés...
M. Ciaccia: Ah! oui, oui. Certaines villes...
M. Claveau: Certaines villes vont voir leur marge de profits
diminuer.
M. Ciaccia: Oui, oui, on est en train d'examiner cela. Je sais
que Sherbrooke nous a fait parvenir des représentations. Parce que
certaines catégories ont été augmentées plus que
d'autres. La catégorie...
M. Claveau: C'est cela, c'est qu'eux achètent au tarif
grande puissance qui a été augmenté de plus...
M. Ciaccia: Exactement, et cela a été
augmenté de 4,2 %.
M. Claveau: Et eux peuvent le vendre au tarif de distribution qui
a été augmenté de moins.
Le Président (M. Cannon): Alors, est-ce que l'amendement
à l'article 84 est adopté? M. le député?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Cannon): Est-ce que l'article 84 tel
qu'amendé est adopté?
M. Claveau: Bien là...
Le Président (M. Cannon): Nous attendons toujours....
M. Claveau: ....l'amendement. Alors, tel qu'adopté, cela
va se lire "Régie du gaz naturel", d'accord.
Le Président (M. Cannon): Bon, alors, est-ce que l'article
84, tel qu'amendé, est adopté?
M. Claveau: II est adopté.
Le Président (M. Cannon): Est-ce que M. le
député de Vimont pourrait reprendre la présidence, s'il
vous plaît?
M. Claveau: Ah! je pensais que vous alliez lui demander si
c'était adopté. Il n'a jamais rien compris à rien, ce
n'est pas aujourd'hui qu'il va commencer.
Le Président (M. Théorêt): Alors, on appelle
l'article 85.
M. Ciaccia: C'est un article de concordance, M. le
Président.
M. Claveau: "L'article 42 de la Loi sur le développement
de la région de la Baie James..." L'article 42 de la loi, qu'est-ce
qu'il régit, cet article?
M. Giroux: "Les opérations de la société et
de ses filiales ne sont pas régies par les dispositions de la Loi sur le
régime des eaux (chapitre R-13), de la Loi sur la Régie de
l'électricité et du gaz (chapitre R-6), de la Loi sur les
transports (chapitre T-12) et de la Loi sur la Régie des services
publics (chapitre R-8)". Fin du premier alinéa.
Deuxième alinéa: "À moins de dispositions
inconciliables contenues dans la présente loi, celle-ci ne doit pas
être interprétée comme restreignant l'application des lois
concernant les mines, les ressources hydrauliques, les forêts, la chasse,
la pêche, l'agriculture, la colonisation ou le tourisme." Alors, tout ce
qu'on dit, c'est que cela ne s'applique pas.
M. Claveau: Mais là on dit qu'on le supprime dans la
troisième ligne du premier alinéa...
M. Giroux: Parce qu'on ne veut pas que cela s'applique.
M. Ciaccia: On enlève les mots "Loi sur la régie de
l'électricité et du gaz".
M. Claveau: Et les trois autres régies continuent à
s'appliquer.
M. Giroux: C'est cela.
M. Ciaccia: Les autres continuent.
M. Claveau: Alors, il n'y a plus rien, éventuellement, il
n'y a pas de distribution de gaz naturel pour le moment sur le territoire.
M. Ciaccia: Non.
M. Claveau: Ce ne sera peut-être pas pour demain non
plus.
M. Ciaccia: On ne sait jamais ce que l'avenir va apporter.
M. Claveau: On ne sait pas de quoi demain est fait.
Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 86.
M. Ciaccia: C'est un article de concordance. Le
Président (M. Théorêt): Concordance.
M. Ciaccia: On semble passer plus de temps sur les articles de
concordance que sur les articles de fond.
M. Claveau: Eh! Où allez-vous, M. le ministre? On a vingt
articles de faits dans moins d'une heure.
M. Ciaccia: Excusez-moi, c'est vrai.
M. Claveau: En trois quarts d'heure on a fait vingt articles.
M. Ciaccia: Je m'excuse.
M. Cannon: Mais il faut rappeler aussi qui était à
la présidence.
Le Président (M. Théorêt): Merci, M. le
député de La Peltrie.
M. Claveau: On avait un président efficace. On va
souligner le rôle du président qui fonctionnait avec diligence.
Suivant? (16 heures)
Le Président (M. Théorêt): Article 87.
M. Ciaccia: Article 87. Cet article n'est plus requis, à
la suite de l'abandon de la réglementation sur les producteurs
privés d'électricité.
M. Claveau: Cela va. Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
L'article 88.
M. Ciaccia: L'article 88 du projet de loi est modifié par
le remplacement, à la troisième ligne, des mots "Régie des
services publics" par les mots "Régie du gaz naturel".
Le Président (M. Théorêt): Avez-vous une
copie de l'avant-projet de loi?
M. Claveau: Oui. Mais la Régie du gaz naturel va-t-elle
continuer à s'appliquer à HydroQuébec?
M. Giroux: Excusez, j'ai manqué quelque chose.
M. Claveau: Est-ce qu'elle va toujours avoir un rôle
à jouer dans la loi d'Hydro-Québec, finalement?
M. Giroux: Pour la fonction de l'article 44, qui est la
même fonction d'arbitrage qu'on a discutée tantôt.
M. Claveau: D'accord. Cela veut dire que, partout ailleurs
où elle pourrait apparaître dans la loi d'Hydro-Québec,
elle sera abrogée si jamais il y a eu des oublis, en vertu de l'article
qu'on a appliqué tout à l'heure.
M. Giroux: L'article 88 insère la définition
à l'article 1 de la Loi sur Hydro-Québec. Puis, à
l'article 44, on dit: "Au cas où la société ne
pourrait s'entendre avec un distributeur d'électricité pour les
fins prévues à l'article 43, la régie pourra fixer, par
ordonnance, les conditions auxquelles ce distributeur devrait se conformer."
Alors, c'est conforme.
M. Claveau: Est-ce que le mot "régie" est utilisé
ailleurs dans la Loi sur Hydro-Québec? Il n'apparaît nulle part
ailleurs. C'est un terme proscrit.
M. Giroux: Non. Tel que modifié, ce sera le seul endroit.
Je dois vous dire que, dans la Loi sur la Régie des
télécommunications, il y a une fonction qui est laissée
à la Régie des télécommunications qui est apparente
à l'utilisation des poteaux pour des compagnies de
télécommunications.
M. Claveau: Les systèmes micro-ondes d'Hydro-Québec
sont-ils régis par la Régie des
télécommunications?
M. Giroux: Non.
M. Claveau: Le système de télécommunication
interne à Hydro-Québec des territoires est sur micro-ondes.
M. Giroux: C'est l'article 86 du projet de loi 110 qui dit:
"L'article 30 de la Loi sur HydroQuébec est modifié par le
remplacement dans les cinquième et sixième lignes..."
M. Ciaccia: L'article 110, ce n'est pas l'article qu'on
étudie ici.
M. Giroux: Non. C'est le projet de loi 12.
M. Claveau: C'est parce que le terme "régie" peut
être utilisé à d'autres fins que dans la Loi sur
Hydro-Québec.
M. Giroux: C'est parce qu'il demandait où on retrouvait
l'expression "régie".
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Claveau: Juste pour le complément d'information, les
systèmes de télécommunications qu'utilise
Hydro-Québec sur ces territoires, ces tours micro-ondes, est-ce qu'ils
sont régis par quelque chose?
M. Ciaccia: C'est régi par la Loi sur
HydroQuébec.
M. Claveau: Cela relève du domaine des communications, je
suppose. Hydro-Québec a ses propres tours de communications le long, par
exemple, de la rive sud.
M. Giroux: Son propre réseau. J'imagine que dans un
réseau interne elle n'a pas besoin... Elle n'est pas soumise à la
Régie des télécommunications.
M. Ciaccia: Elle n'est pas soumise à la régie,
c'est un réseau interne.
M. Giroux: Elle ne facture pas un tarif.
M. Claveau: D'accord, mais les normes d'installation et tout
cela, c'est par la Loi sur...
M. Giroux: S'ils ne s'entendent pas avec les municipalités
à savoir où mettre un poteau, quand ouvrir la rue, ou des choses
comme cela, pour utiliser les équipements.
M. Ciaccia: Dans la loi, non.
M. Claveau: Je parle du réseau de communications interne
d'Hydro-Québec, de ses tours de communications. La plupart du temps, ils
ont de gros "flashers" blancs, contrairement aux autres "flashers" rouges des
autres tours.
M. Ciaccia: C'est nous qui nous occupons de cela. Ce n'est pas un
réseau interne.
M. Claveau: Je suppose que pour l'utilisation des ondes, cela
doit relever aussi de quelque réglementation. Ce n'est pas le CRTC qui
fait cela, je ne peux pas croire.
M. Ciaccia: Non, ce n'est pas le CRTC.
M. Claveau: II y a des longueurs d'ondes qui doivent leur
être allouées. Il y a des codes d'utilisation, des
fréquences.
M. Ciaccia: Cela ne fait pas partie du présent projet de
loi.
M. Claveau: Parce qu'on parle de l'utilisation du terme
régie. On définit... À l'article 88, on parle de
régie dans la Loi d'Hydro-Québec. Alors, je voulais savoir si le
terme régie pouvait être utilisé à d'autres fins que
pour la régie du...
M. Giroux: Non. La réponse est non. M. Ciaccia:
Non.
M. Giroux: Quand ce sera "régie", ce sera "Régie du
gaz naturel" et cela sera pour des fins d'arbitrage, point, en vertu de
l'article 44.
M. Claveau: Et quand cela va relever de la Régie des
télécommunications.
M. Giroux: C'est prévu, c'est marqué Régie
des télécommunications au complet.
M. Claveau: Au complet.
M. Giroux: C'est cela.
Le Président (M. Théorêt): L'amendement 88
est adopté?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): L'article 88 tel
qu'amendé est adopté?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): J'appelle
l'article 89.
M. Ciaccia: L'article 89 sur la cohérence juridique, qu'on
modifie par le remplacement, dans la quatrième ligne des mots "Loi sur
la municipalisation de l'électricité" par les mots "Loi sur les
systèmes municipaux et les systèmes privés
d'électricité."
M. Claveau: Cette loi, c'est la Loi sur Hydro-Québec
encore?
Une voix: Oui.
M. Claveau: On pourrait peut-être faire comme on a fait
tout à l'heure, la préciser. Parce que cela pourrait être
l'article 23 de cette loi qu'on a entre les mains.
M. Cfaccia: Ah, oui. "L'article 23... on va enlever "de cette
loi" et remplacer par "de la Loi sur Hydro-Québec".
M. Giroux: En général, les techniques de
rédaction, c'est quand on l'a nommé une fois jusqu'à temps
qu'on change plus loin.
M. Ciaccia: Oui, mais on va changer la technique. On va changer
la technique. La Loi sur Hydro-Québec, d'accord? Au cas où
quelqu'un perde l'article en avant. Si vous perdez l'article 28, vous allez
voir dans l'article 89, c'est la Loi sur Hydro-Québec.
M. Claveau: Tout à l'heure on l'amendait.
On l'a amendé dans le cas des articles 82 et 83.
Là, moi, j'essaie de voir... On m'a dit que c'est un article de
concordance?
M. Ciaccia: Non, cela assure la cohérence juridique.
M. Claveau: Cohérence?
M. Ciaccia: Oui.
Une voix: On est à l'article 89?
Le Président (M. Théorêt): L'article 89.
M. Ciaccia: L'article 89.
M. Giroux: M. le député? M. Claveau:
Oui.
M. Giroux: C'est parce qu'à l'article 95, on va instituer
l'article...
M. Ciaccia: L'article 17.
M. Giroux: ...17.1 de la loi qui est actuellement la Loi sur les
systèmes municipaux d'électricité et on parle des
systèmes privés d'électricité. Alors, pour que la
loi soit consistante, il faut changer le titre. C'est pour cela qu'ici on dit
que cela va s'appeler la Loi sur les systèmes municipaux et
privés d'électricité. C'est simplement pour cela.
M. Claveau: À ce moment-là, est-ce que cela
n'aurait pas été un article de concordance qui aurait dû
apparaître dans la loi qui va modifier la Loi sur la Régie des
services publics.
M. Giroux: Parce que si on modifie l'article 23 de la Loi sur
Hydro-Québec qui réfère et dit: "La société
est tenue de fournir de l'électricité à toute
municipalité dans le territoire de laquelle elle n'en distribue pas, qui
est désireuse d'en faire elle-même la distribution et qui se
conforme à la Loi sur la municipalisation de l'électricité
(chapitre M-38)", etc. Donc, vu que le titre change, il faut changer le titre
dans l'article 23 de la Loi sur Hydro-Québec.
M. Claveau: Oui, mais cela ne relève pas de la Loi sur la
Régie de l'électricité et du gaz?
M. Giroux: Non. Parce que si on change le titre de la loi M-38 et
à un endroit on réfère à cela, il faut changer le
titre là aussi.
M. Claveau: Là, ce n'est pas M-38 qu'on étudie
comme loi.
M. Giroux: Non, mais parce que, à l'article 95 où
on va établir que "les prix et taux établis par toute personne ou
société qui exploite une entreprise de production ne peuvent pas
être plus élevés que ceux approuvés pour un tarif
semblable chez Hydro-Québec..."
M. Claveau: Oui.
M. Giroux: Et que cela s'applique aux systèmes
privés d'électricité...
M. Claveau: Oui.
M. Giroux: ...donc, la loi... On amende la Loi sur la
municipalisation... C'est cela. À l'article 93, on change aussi le titre
de la Loi sur la municipalisation de l'électricité. Pour
répondre à cela, on l'appelle maintenant la Loi
sur les systèmes municipaux et les systèmes privés
d'électricité. C'est seulement pour... Je conviens avec vous que
l'article 23 n'a pas grand rapport avec la Régie du gaz.
M. Claveau: Dans les notes explicatives au début, on ne
dit pas qu'il y a deux lois amendées par la loi en question. On parle de
la Loi sur la Régie du gaz.
M. Giroux: Mais regardez les lois modifiées par le
projet.
M. Claveau: D'accord.
M. Giroux: On a la Loi sur Hydro-Québec et on a la Loi sur
la municipalisation de l'électricité. C'est ce qu'on fait.
M. Claveau: En tout cas, moi, je prétends que ce n'est pas
un amendement qui relève spécifiquement d'une concordance avec la
Loi sur la Régie du gaz.
M. Giroux: Je suis d'accord avec vous sauf qu'on n'a pas le
choix. On...
M. Claveau: On aurait dû présenter un projet de loi
en trois articles, comme cela se fait souvent pour dire qu'on amende le titre
du projet de loi sur...
Une voix: Avec respect, cela...
M. Claveau: En fait, par rapport à la loi dont on discute
actuellement...
M. Giroux: Oui.
M. Claveau: ...quelle est l'utilité de changer le titre de
la loi, d'amender le nom de la loi sur la municipalisation de
l'électricité?
M. Giroux: Parce que dans le dernier alinéa des notes
explicatives, on dit: "Enfin, le projet de loi dispose que les clients des
distributeurs privés d'électricité qui ne seront
désormais plus assujettis à la régie ne pourront
être tenus de payer pour la consommation d'électricité des
prix plus élevés que ceux résultant de l'application des
tarifs d'Hydro-Québec." Alors, on crée une nouvelle section dans
ce qui est la loi M-38 actuelle qui s'appelle la Loi sur la municipalisation de
l'électricité, une section à l'article 95 qu'on intitule
"Systèmes privés d'électricité". Alors, pour que la
loi M-38 soit conséquente et pour savoir à qui cela s'applique,
on change le titre pour dire "Loi sur les systèmes municipaux et les
systèmes privés d'électricité". Mais dans la
législation actuelle, cela adonne que c'est dans la Loi sur
Hydro-Québec, H-5, c'est un...
M. Claveau: Oui, mais ce n'est pas la Loi sur Hydro-Québec
qu'on amende, c'est la Loi sur la Régie de l'électricité
et du gaz.
M. Giroux: Je comprends cela. C'est parce qu'on...
M. Claveau: En fait, est-ce que cela doit
nécessairement... Est-ce que cette modification du titre de la Loi sur
la municipalisation de l'électricité relève
nécessairement de la Loi sur la Régie du gaz?
M. Giroux: Non, mais la Loi sur la municipalisation de
l'électricité... Un instant, je vais vous donner le... La Loi sur
la municipalisation de l'électricité, depuis le décret
2634-79, c'est le ministre de l'Énergie et des Ressources qui est
responsable. Alors, on ne change rien à HydroQuébec. C'est parce
qu'il y a une référence à une loi dont on change le titre.
Je ne sais pas comment vous expliquer cela.
M. Claveau: Je vois ce que vous voulez dire. En fait, certaines
parties des responsabilités qui relevaient de la Loi sur la Régie
de l'électricité et du gaz sont transférées, si je
comprends bien, à ce qu'on appelait antérieurement jusqu'à
maintenant la Loi sur la municipalisation de l'électricité...
M. Giroux: C'est cela.
M. Claveau: ...et qu'on doit changer le titre de la loi pour la
rendre concordante avec les nouveaux rôles qu'on va lui donner...
M. Giroux: C'est cela. Parce qu'on
déréglemente...
M. Claveau: ...et que cette loi a une référence
à la Loi d'Hydro-Québec sur le titre de la loi, sur cette loi qui
devra être modifiée parce qu'on en change le nom avec les
nouvelles fonctions qu'on lui donne.
M. Giroux: C'est cela.
M. Claveau: Oui, en tout cas.
Le Président (M. Théorêt): Adopté tel
qu'amendé?
M. Claveau: C'est bien cela l'affaire. M. Giroux: Oui,
oui. C'est bien cela.
M. Ciaccia: À l'article 90, au lieu de "cette loi", on va
dire "de la Loi sur Hydro-Québec".
M. Claveau: On a adopté l'article 89?
Le Président (M. Théorêt): J'ai
demandé "adopté?" et vous avez dit oui. Ce n'est pas
adopté?
M. Claveau: C'est adopté.
Le Président (M. Théorêt): L'article 90.
M. Ciaccia: C'est la même chose. Une autre cohérence
juridique. La même correction que la loi sur...
Le Président (M. Théorêt): II y a le
même amendement proposé par le ministre pour la même
correction, c'est-à-dire à l'article 90, pour que ce soit
concordant.
Une voix: Adopté.
M. Claveau: C'est la même chose.
M. Ciaccia: La même chose.
M. Claveau: La même chose que dans la Loi sur la
Société de développement de la région de la
Baie-James. C'est la même chose qu'à 85. Ce n'est pas la
même chose qu'on avait eu en...
M. Giroux: C'est la même chose qu'à 85 ou qu'en
85?
M. Ciaccia: Non, qu'à 85.
M. Claveau: Non, qu'à l'article 85. Quand le ministre dit
que c'est la même chose, c'est la même chose qu'à l'article
85?
M. Giroux: C'est le même principe.
M. Claveau: Bon, ce n'est...
M. Giroux: C'est cela. Oui, oui, c'est cela.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que
l'article 90 est adopté tel qu'amendé?
M. Claveau: II n'y a pas d'amendement.
M. Ciaccia: Oui, c'est la Loi sur HydroQuébec.
Le Président (M. Théorêt): C'est une
correction et j'appelle cela un amendement. (16 h 15)
M. Ciaccia: La correction est la suivante: au lieu de dire
"l'article 39.8 de cette loi", on dit "l'article 39.8 de la Loi sur
Hydro-Québec".
M. Claveau: D'accord.
Le Président (M. Théorêt): II faut que
j'appelle cela un amendement.
M. Claveau: D'accord. Il est amendé.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que
l'article 90 tel qu'amendé est adopté?
M. Claveau: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 91.
M. Ciaccia: L'article 46 de la Loi sur Hydro-Québec est
aboli. Hydro-Québec est d'accord.
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 92.
M. Ciaccia: L'article 88.1 de cette loi relève la Loi sur
Hydro-Québec... pour une cohérence juridique.
M. Claveau: Cela devient non nécessaire.
M. Ciaccia: Non nécessaire, exactement. Même chose
pour l'article...
Le Président (M. Théorêt): L'article 92 est
adopté. J'appelle l'article 93...
Une voix: Tel qu'amendé.
Le Président (M. Théorêt): L'article 92 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 93.
M. Claveau: On vient d'en parler.
M. Ciaccia: Oui, on vient de parler de cela.
M. Claveau: C'est rendu nécessaire à cause des
nouvelles fonctions qu'on lui donne, c'est cela?
M. Ciaccia: C'est cela.
M. Claveau: D'accord. On ne devrait pas lui donner des fonctions
avant de...
Une voix: Ce n'est pas une fonction.
M. Claveau: ...en termes de suivi. On change le titre et
après on modifie le contenu.
M. Ciaccia: Après on donne les fonctions. On met la
charrue devant les boeufs. Pour faire changement.
M. Claveau: Cela arrive. Sauf, qu'un bon ' laboureur ne le fait
pas trop souvent.
M. Ciaccia: M. le Président, voulez-vous appeler l'article
94?
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que
l'article 93 est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): J'appelle
l'article 94.
M. Ciaccia: L'article 2 de cette loi est modifié...
Amendement: L'article 94 du projet de loi est modifié par le
remplacement, à la troisième ligne, des mots "Régie des
services publics" par les mots "Régie du gaz naturel".
M. Giroux: Ce sont les fonctions d'arbitrage dont on a
discuté au tout début à l'article 84.
M. Claveau: D'accord. La Régie des services publics
n'existera plus non plus?
M. Ciaccia: D'accord.
M. Claveau: L'article 2 de cette loi, la loi telle
qu'amendée, c'est la loi sur le système de...
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que
l'amendement de l'article 94 est adopté. Est-ce que les amendements sont
adoptés?
Une voix: C'est adopté.
Le Président (M. Théorêt): Les amendements de
l'article 94 sont adoptés. Est-ce que l'article 94 tel qu'amendé
est adopté?
M. Ciaccia: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 95.
M. Ciaccia: Avant l'article 95, M. le Président, je
voudrais insérer l'article 94.1.
M. Claveau: Ah?
M. Ciaccia: Le projet de loi est modifié par l'insertion
de l'article suivant: "94.1. L'article 6 de cette loi est modifié:
1e par l'insertion, dans la troisième ligne du paragraphe 3,
du premier alinéa et après le mot "celle-ci", les mots "et
figurant sur un plan préparé par un
arpenteur-géomètre" et 2° par la suppression du
deuxième alinéa."
M. Claveau: Cela va se tire comment?
M. Giroux: Voulez-vous que j'en fasse la lecture?
M. Ciaccia: Non, expliquez-lui.
M. Giroux: L'article 6 de la Loi sur la municipalisation de
l'électricité le dit, entre autres, au troisième
paragraphe du premier alinéa, après avoir... "Le conseil
municipal peut, s'il croit nécessaire d'en agir ainsi - textuellement -
pour établir le système d'électricité, 3°
prendre possession de tout ou de partie du bassin de drainage de tout lac,
rivière non navigable, étang, source et cours d'eau situés
dans les limites de la municipalité ou en dehors de celle-ci en suivant
la procédure d'expropriation à défaut d'entente entre les
parties intéressées."
Deuxième alinéa et dernier: 'Toutefois la prise de
possession prévue au paragraphe 3 ne peut avoir lieu à moins que
les plans préparés par un arpenteur-géomètre du
Québec démontrant l'étendue ou les étendues qui en
font l'objet n'aient été préalablement approuvés
par la régie."
Comme on ne veut plus réglementer, il n'y a plus
nécessité de parler de l'autorisation préalable de la
régie. L'article tel qu'amendé, se lirait maintenant comme ceci:
"L'article 6 de cette loi est modifié par l'insertion dans le paragraphe
3 du premier alinéa...
Une voix: ...de la loi sur le...
M. Giroux: Oui. Mais c'est parce que là on était
dans la...
D'accord. Alors, cela va se lire comme ceci: "Prendre possession de tout
ou de partie du bassin de drainage de tout lac, rivière non navigable,
étang, source et cours d'eau, situé dans les limites de la
municipalité ou en dehors de celle-ci et figurant sur un plan
préparé par un arpenteur-géomètre...
Une voix: Point.
M. Giroux: ...en suivant la procédure d'expropriation,
à défaut d'entente entre les parties intéressées".
Point.
Alors, on garde l'exigence de la fourniture d'un plan
préparé par un arpenteur-géomètre, on n'affecte pas
les droits des arpenteurs-géomètres, mais on élimine
l'autorisation préalable de la régie, parce qu'on veut
déréglementer, on ne veut pas garder d'archaïsmes.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que les
deux amendements sont adoptés?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que
l'article 94.1, tel qu'amendé, est adopté?
M. Claveau: Adopté. Une voix:...
Le Président (M. Théorêt): Tel
qu'amendé, point final. C'est mon secrétaire qui m'a induit
en erreur. J'appelle l'article 95.
Systèmes privés
d'électricité
M. Ciaccia: Cet article confirme aussi le principe de
l'uniformité des tarifs d'électricité au Québec
pour des catégories équivalentes d'usager d'un service municipal
privé, autre qu'Hydro-Québec. Le second alinéa, à
la demande d'Hydro-Québec, lui permet d'acheter de
l'électricité pour les périodes de pointe inhabituelles
à un coût plus élevé que son propre tarif mais moins
coûteux que celui résultant d'installations additionnelles.
M. Claveau: Je vais juste poser une question
là-dessus...
M. Ciaccia: On établit le principe que toutes les
compagnies privées ne peuvent pas vendre, pour les mêmes
catégories d'usagers, plus cher qu'Hydro-Québec. Maintenant, si
HydroQuébec, à un moment donné, est obligé
d'acheter de l'une de ces compagnies-là, cela se peut, si c'est une
heure de pointe, qu'elle doive payer plus cher. Alors, on leur permet de faire
cela. Autrement, ils ne pourraient pas le faire et ces sociétés
privées ne pourraient pas vendre à Hydro-Québec.
Une voix: Mais Hydro-Québec, elle, exige plus cher.
M. Claveau: Juste une chose...
M. Ciaccia: Mais, Hydro-Québec n'exige pas plus cher du
consommateur.
M. Claveau: ...dans cette histoire de transfert. Je sais qu'un
acheteur quand même relativement important ou un vendeur
d'électricité important à Hydro-Québec, c'est
Alcan, dans le Saguenay-Lac-Saint-Jean, où il y a beaucoup de transferts
- et, si je ne m'abuse, il n'y a pas de facturation, ce sont des
échanges d'énergie...
M. Ciaccia: Dans ce cas-là, oui, dans ce cas-là, ce
sont des échanges. Mais cela peut arriver que, dans des heures de
pointe, Hydro doive acheter d'un autre. Cela permet d'acheter de
l'électricité, puis...
M. Claveau: ...mais...
M. Ciaccia: ...les heures de pointe, cela coûte plus cher.
Le tarif est toujours le même. Alors, pour permettre les achats aux
heures de pointe, on permet à Hydro-Québec de payer plus cher,
parce que cela coûte plus cher. Mais quand ils vont la revendre au
consommateur, cela ne change pas le tarif.
M. Claveau: II la revend à perte.
M. Ciaccia: Oui. C'est Hydro-Québec qui nous a
demandé d'inclure cela.
M. Claveau: D'accord. L'autre affaire, là, les
municipalités achètent au tarif grande puissance, c'est cela,
dépendamment de leur consommation, pour revendre?
Si une municipalité, par exemple, doit acheter, supposons qu'elle
achète au tarif grande puissance ou à peu près, là
- je ne saurais pas, là, je ne mettrais pas ma main dans le feu à
100 % mais en tout cas, c'est peut-être cela - et qu'elle doit vendre
aussi à une autre entreprise au tarif grande puissance, à quelle
place tire-telle son bénéfice?
M. Ciaccia: Oui, mais cela, c'est une loi que vous avez
adoptée le 18 juin 1980.
M. Claveau: Bien, cela ne m'empêche pas de vous poser la
question.
M. Ciaccia: Non, non. C'est l'article 1 de la Loi sur la
municipalisation de l'électricité qui est remplacé par le
suivant: "La taxe spéciale imposée... etc. et le prix fixé
ne sont perçus après les... Ils ne doivent en aucun cas
entraîner pour chaque catégorie d'usagers du système
d'électricité d'une corporation municipale un coût
supérieur à celui qui résulte du tarif établi par
Hydro-Québec dans la catégorie équivalente de ces usagers
d'électricité." Même à l'intérieur du tarif
L, il peut avoir à se défendre des montants qui sont
achetés. Il peut y avoir différents tarifs. Alors, c'est possible
que le tarif aux usagers leur permette de vendre, selon la façon dont
c'est acheté. C'est très technique. Cela dépend du nombre
de mégawatts, des points de distribution, des points d'achat. Cela leur
permet de faire ce coût additionnel.
M. Claveau: Dans ce cas-là, pour la partie de
l'électricité vendue au tarif industriel dans les
municipalités, ils le vendent presque au prix coûtant.
M. Ciaccia: C'est possible, dans certains cas, suivant les
installations, qu'il n'y ait pas tellement de profit.
M. Claveau: En tout cas, on en reparlera quand on verra comment
cela va évoluer votre affaire.
M. Ciaccia: On va interroger Hydro-Québec sur leur plan de
développement. On va leur demander comment ils font.
M. Claveau: Actuellement, on sait qu'il y a des
municipalités qui ont besoin d'électricité, qui sont
déjà un peu alarmées, entre autres, par le tarif
modulé dont il a été question le printemps
passé.
M. Ciaccia: Oui, parce que ça leur a causé des
augmentations plus élevées de pourcentage. Cela ne les place pas
dans une position où ils sont déficitaires, mais ils ont...
M. Claveau: Non, mais cela diminue... M.Ciaccia:
Pardon?
M. Claveau: Cela diminue leur marge de manoeuvre.
M. Ciaccia: Cela diminue parce que leur tarif L a
été augmenté de 4,2 %, tandis que le tarif
résidentiel a été de 3,9 %. Alors, il y a 0,3 %. Il y a
moins d'augmentation dans le tarif résidentiel et il y a plus
d'augmentation dans le tarif L.
M. Claveau: II y a plus d'augmentation dans leur prix
coûtant et il y a moins d'augmentation dans leur prix de vente.
M. Ciaccia: Et en termes de pourcentage.
M. Claveau: Je ne crois pas que cela les mette en danger, mais il
reste que si on ajoute ça à d'autres affaires un peu partout,
à un moment donné cela peut finir par...
M. Ciaccia: Mais on est à examiner cette situation avec
eux et avec Hydro-Québec.
Le Président (M. Théorêt): Adopté?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 96.
M. Ciaccia: On supprime le troisième alinéa devenu
inutile, compte tenu de la Loi sur la qualité de l'environnement.
La Loi sur la qualité de l'environnement prévoit que
lorsque la personne ou la corporation...
M. Claveau: On en est rendu quand même à modifier
les lois, une loi en particulier, bien au-delà des impacts de la Loi sur
la Régie du gaz naturel.
M. Ciaccia: M. Giroux va vous lire ça, vous allez
comprendre.
M. Giroux: Le chapitre P-37, la Loi sur la protection des arbres,
le dernier alinéa dit ceci: "Lorsque la personne ou la corporation qui
requiert cette autorisation - l'autorisation, c'est de couper des arbres - est
un distributeur au sens du paragraphe c de l'article 1 de la Loi sur la
Régie de l'électricité et du gaz, chapitre 6, la
requête doit être présentée à la Régie
de l'électricité et du gaz qui, dans ce cas, a juridiction
exclusive en la matière." C'est un archaïsme. Il y a la Loi sur la
qualité de l'environnement, la Loi sur la protection du territoire
agricole. Il y a un paquet de lois. Pourquoi envoyer une cause comme
celle-là à la Régie du gaz naturel?
M. Claveau: En vertu de la Loi sur les forêts, il faudra
qu'il se transforme en exploiteur forestier pour avoir le droit d'aller
chercher ses arbres.
M. Giroux: Pardon?
M. Claveau: En vertu de la Loi sur les forêts, il faudra
qu'il ait un permis d'exploitant forestier pour pouvoir passer, finalement.
M. Ciaccia: Parce que la régie ne peut pas faire ça
maintenant. Il y a une série d'autres lois qui s'appliquent. Alors, cela
ne sert à rien de donner un pouvoir à la régie...
M. Claveau: De toute façon, c'est ce que je dis. Je pense
que les lois sur les forêts auraient priorité là-dessus. Il
a même fallu l'amender dans le cas des mines, parce que les compagnies
minières devaient avoir un permis d'exploitant forestier pour faire de
la prospection.
M. Ciaccia: C'est cela. (16 h 30)
M. Giroux: C'est cela. En fait, le dernier alinéa, tel que
stipulé actuellement, conférait un statut particulier à un
distributeur de gaz naturel, ce qui est tout à fait farfelu. Un dit:
"Nonobstant une loi générale ou spéciale et autorisant
toute personne ou toute corporation constituée au Québec ou
ailleurs par une autorité quelconque qui détruit ou endommage
totalement ou partiellement un arbre, arbuste, arbrisseau ou un taillis en
quelque endroit qu'il croise, sans en avoir obtenu sur requête à
cet effet signifiée aux intéressés l'autorisation du
ministre de l'Environnement..." Alors, l'autorisation du ministère de
l'Environnement est après. Pourquoi donner un statut spécial aux
distributeurs?
M. Claveau: Cela va, je suis tout à fait d'accord.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 97.
M. Ciaccia: 97 est un article de concordance.
Le Président (M. Théorêt): Concordance.
M. Ciaccia: On remplace les mots "la Loi sur la Régie de
l'électricité et du gaz" par les mots "la Loi sur la Régie
du gaz naturel".
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
Article 98.
M. Ciaccia: Un autre article de concordance.
Le Président (M. Théorêt): Concordance. C'est
la même chose.
M. Claveau: Est-ce que ce sont les régimes de retraite de
ceux qui étaient à la Régie de l'électricité
et du gaz?
M. Giroux: Justement, cela n'y touche pas. On a
vérifié et cela n'y touche pas. Donc, on n'a pas besoin de garder
la mention. Ils ont des contrats d'engagements.
M. Claveau: Oui.
M. Giroux: Et ils ne sont pas touchés par R-12.
M. Claveau: Cela s'applique spécifiquement aux
régisseurs?
M. Giroux: Cela a dû s'appliquer à d'autres
régisseurs autrefois, mais ceux qui restent maintenant ne sont pas
touchés dans leurs contrats par R-12.
M. Claveau: Cela ne touche pas le reste du personnel de la
régie?
M. Giroux: Non plus.
M. Claveau: Si c'est le cas, il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 99.
M. Ciaccia: Je propose un amendement à l'article 99.
Le Président (M. Théorêt): Amendement
à l'article 99.
M. Ciaccia: L'article 99 du projet de loi est modifié par
le remplacement, aux quatrième et cinquième lignes, des mots
"Régie des services publics" par les mots "Régie du gaz naturel".
C'est la même explication qu'on a donnée dans les autres
amendements semblables dans les autres articles.
M. Cannon: Adopté.
M. Claveau: Cela se réfère donc à la
distribution d'électricité.
M. Giroux: Mais, la fonction d'arbitrage, je vais vous
lire...
M. Claveau: Oui, oui, mais ce qu'on a dit tout à
l'heure.
M. Giroux: C'est cela. Quand j'ai parlé des articles 84,
88, 94 et 99, bon, on est rendu à 99...
M. Claveau: Mais est-ce qu'il peut vraiment y avoir des litiges
là-dedans, dans la mesure où il y a un seul vendeur et un seul
acheteur?
M. Giroux: C'est ce que je vous disais tantôt. M. Marcil,
qui a une longue expérience à la régie, n'en a jamais vu.
Mais, qu'est-ce que vous voulez, c'est là, alors...
M. Cîaccia: ...au cas où.
M. Giroux: C'est seulement au cas où.
Une voix: Cela a bien du bon sens. Dans les villages nordiques,
il n'y a pas beaucoup de clients.
M. Giroux: Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, on est
pris avec les lois antérieures.
M. Claveau: Est-ce que le député de La Peltrie
pourrait demander la parole pour répéter ce qu'il vient de
dire?
Le Président (M. Théorêt): II n'a pas la
parole. La parole est à vous, M. le député d'Ungava.
Est-ce que c'est adopté ou si vous avez des questions?
M. Cannon: Je ne demande pas la parole.
Le Président (M. Théorêt): Non, ni le
député de Saint-Maurice.
M. Claveau: Lui, il n'a jamais demandé la parole, mais il
parle tout le temps quand même. Cela va pour l'article 99.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
L'article 100. L'article 99 est adopte tel qu'amendé.
L'article 100. Il va y avoir une longue discussion là-dessus.
M. Claveau: "Le ministre de l'Énergie et des Ressources
est responsable de l'application de la présente loi." On va prendre nos
20 minutes.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ciaccia: Allez-y. Ma réplique va être très
courte.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ciaccia: Vous la voulez, vous, l'application? Faites-la.
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
L'article 101.
M. Claveau: La présente loi entre en vigueur...
M. Ciaccia: ...après la décision de la Cour
suprême.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Claveau: Dans sa version anglaise. Ha, ha, ha!
Une voix: Adopté.
M. Claveau: On va le dire au premier ministre. Mais, la loi,
dès sa sanction, va donc entrer en vigueur dans son entier.
M. Ciaccia: II n'est pas question de certains articles ou non,
parce que tout est interrelié.
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que
l'intitulé des chapitres et des sections du projet de loi est
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): L'intitulé
des chapitres?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que le
titre du projet de loi qui est la Loi sur la Régie du gaz naturel est
adopté?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que
l'ensemble du projet de loi amendé est adopté?
M. Claveau: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que M. le
ministre présente une motion pour la renumérotation du projet de
loi?
M. Ciaccia: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que c'est
adopté? Adopté. Le projet de loi tel qu'amendé est
adopté et renuméroté et la commission de l'économie
et du travail ayant rempli ses obligations ajourne sine die.
(Fin de la séance à 16 h 36)