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(Quinze heures trente-sept minutes)
Le Président (M. Théorêt): À l'ordre,
s'il vous plaît!
La commission de l'économie et du travail reprend ses travaux
pour procéder à l'étude article par article du projet de
loi 27. Nous en étions rendus à l'article 7. Monsieur le...
Le Secrétaire: J'ai un remplacement. Le
Président (M. Théorêt): Pardon? Le
Secrétaire: J'ai un remplacement.
Le Président (M. Théorêt): Oui, j'allais vous
le demander. M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président, il y a un
remplacement. M. Claveau (Ungava) est remplacé par M. Garon
(Lévis).
Le Président (M. Théorêt): Ah bon! Une
voix: Quelle surprise!
Institution et organisation (suite)
Le Président (M. Théorêt): Merci. Donc, nous
en étions à l'article 7 et M. le ministre avait un amendement, je
pense, à déposer.
M. Johnson: Oui, M. le Président. Lorsque nous nous sommes
quittés, jeudi dernier, à l'article 7, nous prévoyions un
libellé qui se lisait ainsi: "Les membres du conseil d'administration en
désignent le président parmi eux". À la suite de nos
discussions qui tournaient autour de la présence possible de substituts
aux membres du conseil lors d'assemblées, y compris l'assemblée
où on désignerait le président du conseil, il s'est
avéré qu'il serait opportun d'introduire un amendement, que j'ai
ici, qui se lit comme suit: L'article 7 du projet de loi est remplacé
par le suivant: "7 Les membres du conseil d'administration désignent,
parmi les membres visés au paragraphe 1° du premier alinéa de
l'article 4, le président du conseil." Ce qui a évidemment pour
conséquence que c'est véritablement parmi les personnes
désignées à titre de membres par la CUQ ou les MRC de la
rive sud que le président du conseil d'administration sera choisi.
Le Président (M. Théorêt): M. le
député de Lévis.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
Est-ce que l'amendement à l'article 7 est adopté? M. Johnson:
Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
Est-ce que l'article 7 tel qu'amendé est adopté?
M. Johnson: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 8.
M. Johnson: L'article 8 est une disposition que je qualifierais
d'habituelle, M. le Président, qui vise a décrire les pouvoirs du
président du conseil d'administration, soit de présider les
réunions, de voir au fonctionnement et d'assumer les autres fonctions
qui lui seraient assignées par règlement de la
société. Il prévoit également qu'en cas d'absence
ou d'empêchement d'agir du président, les membres du conseil
désignent parmi eux une personne pour le remplacer. De toute
évidence, j'ajouterais qu'il s'applique à l'occasion de la
séance du conseil où le président ne peut se rendre
physiquement, au cours de laquelle il ne peut agir, par exemple, parce qu'il
pourrait être en conflit d'intérêts avec les règles
habituelles qui empêchent un président de conseil ou un membre de
conseil de siéger ou d'agir.
Le Président (M. Théorêt): M. le
député de Lévis.
M. Garon: M. le Président, le ministre n'a-t-il pas eu le
goût de faire en sorte qu'il y ait un vice-président?
M. Johnson: Non. Ce n'est pas une nécessité
absolue.
M. Garon: C'est parce que si quelqu'un est malade, si le
président du conseil est malade ou quoi que ce soit, il est absent
pendant une certaine période de temps, il y a une certaine
continuité quand c'est le vice-président qui...
M. Johnson: Oui, mais je pense que les précédents
dans les organismes de cette nature, publics ou quasi publics, sont assez rares
quant à la nécessité de désigner un
vice-président lors de la constitution même du conseil en vertu de
la loi. En tout cas, je n'en connais pas dans les organismes dont je suis le
ministre de tutelle.
M. Garon: Aucun vice-président?
M. Johnson: Pas à ma connaissance. Ah! Peut-être,
si. Oui, il y en a un à la SDI. De mémoire. Il n'y en a pas
à la SGF. Un vice-président de conseil, on ne parle pas d'un
vice-président d'entreprise.
M. Garon: Je sais.
M. Johnson: II n'y en a pas au CRIQ, il n'y en a pas à la
SAQ.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 9.
M. Johnson: L'article 9 prévoit que le
président-directeur général de la société
est nommé par les membres du conseil d'administration, après
consultation du ministre, pour un mandat d'une durée d'au plus cinq
ans.
M. Garon: Mais pourquoi après consultation du ministre si
on veut faire un organisme, à toutes fins utiles, intermunicipal,
régional où les groupes qui sont là sont des organismes...
La ville de Québec, la Société Inter-Port, la
Société du parc technologique et les deux ministres sont
déjà représentés par des observateurs. Pourquoi
doivent-ils consulter le ministre?
M. Johnson: Je dirai tout de suite que ce sera la règle
générale après la nomination du premier
président-directeur général de la société -
je vais tout de suite au-devant - en vertu de l'article 35 où le premier
p.-d.g. de la société sera nommé par le ministre
après consultation du conseil d'administration.
Dans ce cas, c'est pour voir à une certaine continuité.
Nous y sommes quand même financièrement, de façon fort
substantielle au départ, ce qui n'est pas nécessairement le cas
dans l'avenir, on le sait. Donc, pour l'avenir, après la nomination du
premier ou après la fin du mandat du premier président-directeur
général, ce sont véritablement les membres du conseil,
donc le milieu qui identifiera le candidat. On parie de consultation dans la
mesure où nous sommes toujours présents, d'ici cinq ans, au point
de vue financier.
Alors, c'est pour maintenir une espèce de continuité dans
les objectifs généraux de la Société de promotion
comme successeur de la Société Inter-Port.
M. Garon: Mais est-ce qu'il va être indiqué quelque
part que le ministre nomme le premier président?
M. Johnson: À l'article 35, oui.
M. Garon: Ah oui! J'avais pris une note ici. Je ne comprends pas
trop l'objectif.
M. Johnson: Comme le voit le député, s'il consulte
les notes que nous lui avons remises, encore une fois, enfin c'est la
réponse constante que je vais donner à la plupart de ses
questions, c'est après consultation des milieux municipaux de la rive
nord et de la rive sud que nous avons arrêté une telle
procédure.
Je répète que nous reflétons ici le consensus, dans
ses éléments les plus spécifiques, qui a été
établi dans la région.
M. Garon: Les gens vous ont demandé de nommer le
responsable? Ils ont dû vouloir le nommer eux-mêmes.
M. Johnson: Oui, quant au premier p.-d.g.
M. Garon: Ils ont dû vouloir le nommer eux-mêmes
plutôt que ce soit vous qui le nommiez.
M. Johnson: Après consultation, on se comprend bien, tout
le monde là va se parler.
M. Garon: Mais, après cinq ans?
M. Johnson: Après cinq ans, c'est le conseil qui va
procéder à l'identification du candidat.
M. Garon: Après consultation du ministre? M. Johnson:
Oui.
M. Garon: Comment cela va-t-il marcher? Est-ce qu'on va faire un
concours ou est-ce que le ministre va suggérer des noms?
M. Johnson: Non. Au contraire, après consultation pour
procéder à la nomination. Je vois plutôt, dans la mesure
où on envisage aujourd'hui que les gouvernements retireront, à
brève échéance, leur appui financier de l'envergure qu'on
connaît aujourd'hui, qu'il appartiendra au milieu - c'est comme cela que
je lis cet article - d'identifier le candidat et de nous en faire part. J'irais
même jusqu'à ajouter qu'en termes habituels, on n'aurait pas de
raison... On pourrait dire qu'après consultation, on ne pourrait pas,
quant à nous, retenir notre accord pour des motifs
déraisonnables.
M. Garon: Là, vous ne dites pas après avoir
avisé, vous dites après avoir consulté le ministre.
M. Johnson: C'est cela.
M. Garon: Cela veut dire, pas avisé seulement, il aurait
été écrit avisé, mais après
consultation.
M. Johnson: M. le député, on ne vous avise pas des
heures des séances ici, on se consulte. Finalement on s'avise l'un
l'autre de nos disponibilités.
M. Garon: Si vous aviez l'intention de mettre de l'argent
après cinq ans, je comprendrais, mais vous n'avez pas l'intention de
mettre de l'argent. Cela devient une société de promo-
tion régionale, au fond.
M. Johnson: À l'occasion de consultation, ce dont on
voulait s'assurer, c'est de la présence, quant à nous, du souci
que nous voulions maintenir de pouvoir participer d'une certaine façon
à un forum - cela peut être par le biais de la consultation
au-delà du fait qu'on a des représentants non votants au conseil
d'administration - continuer à participer aux objectifs
généraux de la Société de promotion
économique de Québec métropolitain. Le ministère de
l'Industrie et du Commerce est en première ligne à bien des
égards dans un tas de grands dossiers de promotion nationale et
internationale. On a l'occasion de croiser des gens qui peuvent avoir des
qualifications assez intéressantes pour une société comme
celle-là. C'est dans cet esprit que le milieu ne veut pas exclure une
consultation. Il pourrait apprendre quand même des choses, des noms de
candidats le cas échéant. On voit que le fardeau de la
consultation repose sur le milieu. C'est le milieu qui le nomme après
consultation du ministre. Alors la nature de la consultation, à quelque
titre qu'on puisse l'exercer, repose dans les mains du milieu, du conseil
d'administration: consulter largement, consulter brièvement, de la
même façon qu'on peut envoyer un avis. On pourrait, en
étirant cela, prétendre que c'est de la consultation. Il faut se
comprendre, il n'y a pas de mécanisme formel. Quand on dit: on se
consultera, cela veut dire: on verra comment on peut l'aménager au point
de vue pratique. Il n'y a pas vraiment de pouvoir. Je peux vous consulter et ne
pas être d'accord avec vous. Il faut se comprendre. Il n'y a pas de
sanction rattachée à la non-consultation. On ne peut pas voir
comment. Cela ouvre la porte à un forum, je dirais, où on
pourrait s'entretenir de ces choses dans l'intérêt de la
société, évidemment.
M. Garon: Je voudrais présenter un amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Théorêt): Vous pouvez
déposer votre amendement? M. le secrétaire, voulez-vous lire
l'amendement?
Le Secrétaire: Oui. À l'article 9, à la
deuxième ligne, après les mots "conseil d'administration", rayer
les mots ".après consultation du ministre,". C'est cela?
M. Johnson: Est-ce que le député pourrait nous
expliquer pourquoi il croit que c'est opportun.
M. Garon: J'ai essayé, au tout début, de faire
préciser si le ministre avait l'intention de s'impliquer
financièrement. Il a répété aujourd'hui et il a dit
à la dernière séance qu'après cinq ans il n'avait
pas l'intention de s'impliquer. Alors, comme il ne s'impliquera plus
financièrement, je ne vois pas pourquoi il serait consulté pour
la nomination d'un organisme régional. Cela veut dire qu'en vertu de la
loi avec une obligation légale. Je comprends que cela peut se faire de
façon informelle. Il peut y avoir des discussions de façon
informelle, mais s'il ne contribue plus financièrement d'aucune
façon, pourquoi serait-il consulté pour la nomination d'un
président-directeur général? Je ne vois pas l'objet.
M. Johnson: La réponse à cela, c'est
qu'évidemment la nomination du premier président-directeur
général à laquelle on pourrait procéder en vertu de
l'article 35 peut se faire pour un mandat qui peut être de moins de 5
ans. Cela peut être pour 1 an, 2 ans, d'où l'importance de la
consultation pour le premier et, de toute évidence, au point de vue
pratique. Si on nommait le premier pour 5 ans, ce qui est concevable, on
pourrait croire que la consultation pour la nomination du deuxième par
les membres du conseil, après consultation du ministre, verrait une
consultation assez sommaire, merci. Il suffit pour le milieu de faire remarquer
au ministre responsable qu'il ne donne plus une tôle, le cas
échéant, pour procéder à une consultation
passablement sommaire. Ce que nous voulions assurer c'est que tant et aussi
longtemps que les fonds publics sont en cause et que, comme on peut aussi le
soupçonner tout autant, la nomination du premier p.-d.g. se ferait pour
un mandat de moins de 5 ans, qu'il y ait une obligation passablement
légère, on va convenir quand même, de consultation du
ministre et des membres du conseil d'administration pour ce qui était de
la nomination du deuxième.
Alors, en pratique, cela nous permettait d'aller au-devant des
commentaires du député de Lévis qui n'aurait pas
manqué de nous faire remarquer que cela aurait été
important, la consultation dans l'article 9, si on nommait le premier pour
moins de 5 ans, parce que lorsque le deuxième va être
nommé, il restera encore des fonds publics à administrer. Donc,
ce ne sera pas inutile qu'un représentant, le ministre responsable, soit
consulté sur la nomination du deuxième. Alors, on a prévu
les objections du député de Lévis, d'où les
articles 9 et 35. Surtout, enfin c'est parce qu'on en a parlé avec les
gens du milieu qui savent pertinemment qu'il y a un solde, que ce solde, c'est
les fonds publics et qu'à ce titre-là ils doivent quand
même, avant de nommer la personne responsable du fonctionnement de tous
les jours de la société, consulter - je pense que le terme est
approprié - le ministre responsable.
M. Garon: II va avoir de l'argent du gouvernement pendant combien
de temps?
M. Johnson: Cinq ans.
M. Garon: Pourquoi après cinq ans, donc, il n'y en aura
plus.
M. Johnson: En principe, sauf si... Enfin, cinq ans, on ne sait
pas, c'est long. On peut décider, en 1993 ou en 1994, que ce n'est pas
inutile de procéder à une forme de participation
financière. On ne sait pas, dans le fond, alors on laisse tout cela.
Pourquoi changer la loi à l'article 9, réintroduire la
consultation si on revient avec des fonds publics? En pratique, on peut parler
de consultation ici. J'ai indiqué qu'il n'y a pas vraiment de sanction
et je me souviens d'autres... Il y a des précédents dans le
secteur public. La négociation des régimes de rentes se faisait
distinctement de la négociation des conditions de travail comme on se
souvient. D'où la Foi 68 à l'époque, en 1982. Je me
souviens des lettres et des annexes aux différentes conventions
collectives qui référaient aux traitements éventuels des
régimes de rentes du secteur public, régimes de retraite. Une
consultation, on consulte les représentants syndicaux, etc., mais, s'ils
ne sont pas d'accord, c'est bien de valeur. Puis, en l'occurrence, le
gouvernement a souvent légiféré sur les conditions des
régimes de retraite des fonctionnaires, comme on le sait. Alors, la
consultation permet aux gens de former un forum plus ou moins léger,
selon les circonstances pratiques, de saisir, donc, des enjeux qu'on peut
identifier, mis en pratique.
Le Président (M. Théorêt): Alors, s'il n'y a
pas d'autres interventions, je vais mettre aux voix. M. le député
de Lévis, a moins que vous ne vouliez retirer votre...
M. Garon: Non, non, je ne veux pas retirer mon amendement, je
trouve que...
Le Président (M. Théorêt): Alors, est-ce que
l'amendement du... Je mets aux voix l'amendement du député de
Lévis.
M. Garon: Bien, oui, qu'on se rappelle. Éventuellement,
là... Les cinq ans arrivent vite, hein! Dans cinq ans, les gens, je
pense, ne voudront pas être sous tutelle. Ils vont vouloir administrer
leurs affaires, à moins que le gouvernement ne mette de l'argent.
Une voix: C'est cela.
M. Garon: Puis, si je mets de l'argent, il n'y aura pas de
problème à consulter.
Le Président (M. Théorêt): Alors, je vais
appeler.
M. Garon: Celui qui paie a toujours un mot à dire.
Alors...
Le Président (M. Théorêt): Tel que vous
l'avez agréé, j'ai appelé le vote. M. le
député de
Lévis. M. le secrétaire, si vous voulez prendre le
vote.
Le Secrétaire: M. Garon?
M. Garon: Pour l'amendement.
Le Secrétaire: M. Philibert?
M. Philibert: Pour. Non, non. Ha! ha! ha!
M. Hétu: Cela m'aurait surpris. C'est sans doute un
lapsus.
M. Garon: Non, mais il trouvait que cela avait du bon sens.
Le Secrétaire: M. Hétu, contre. Mme
Bélanger.
Mme Bélanger: Contre.
M. Garon: II faudrait regarder, dans l'enregistrement, il a
commencé à dire pour...
Une voix: Ha! ha! ha! M. Garon: ...II a dit pour... Une
voix: Ha! ha! ha!
Une voix: II était pour le vote mais contre
l'amendement.
Le Secrétaire: M. Cannon?
M. Cannon: Contre.
Le Secrétaire: M. Johnson?
M. Johnson: Contre.
Le Secrétaire: M. Théorêt?
M. Théorêt: Contre.
Le Président (M. Théorêt): L'amendement est
rejeté...
Une voix:...
Une voix: Bien, là, on peut passer à un vote
secret.
Le Président (M. Théorêt): Alors, est-ce que
l'article 9 est adopté?
M. Johnson: Adopté. M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Théorêt): Sur division.
J'appelle l'article 10.
M. Johnson: L'article 10 établit que le p.-d.g. exerce ses
fonctions à temps plein et est
responsable de la gestion de la société, dans le cadre de
ces règlements. Rien de spécial, sinon pour indiquer qu'on a
affaire ici à un permanent qui dirige.
M. Garon: Oui, on voit que... Dans les notes explicatives de
l'article 3, ce qui est frappant, c'est...
M. Cannon: M. le député de Lévis? M.
Garon: Oui.
M. Cannon: J'aimerais juste soulever une question de
règlement au Président, parce que je sais que l'ordre de la
Chambre nous convie à ne pas dépasser 16 heures. Mais, on
m'indique que l'étude des crédits entre M. Desbiens et M.
Côté pourrait aller au-delà de 16 h 20, 16 h 15 ou 16 h 20,
alors, si vous voulez...
M. Garon: Même et vingt-cinq, sans doute, parce que...
M. Cannon: ...on pourrait peut-être procéder
jusqu'à 16 h 25.
M. Garon: ...il y avait une motion non annoncée, pour le
décès de Mme McKenzie. Alors...
Le Président (M. Théorêt): Alors, s'il y a
consentement...
M. Garon: ...cela veut dire qu'au lieu de commencer à 15
heures, cela va...
Le Président (M. Théorêt): ...on va continuer
jusqu'à l'appel de...
M. Garon: Jusqu'à ce qu'on nous avertisse. Le
Président (M. Théorêt): Consentement? Une voix:
Consentement. M. Johnson: Oui.
Le Président (M. Théorêt): Alors, M. le
ministre.
M. Johnson: Non, c'était au député de
Lévis.
Le Président (M. Théorêt): Mais, il l'a
donnée.
M. Johnson: Non.
Le Président (M. Théorêt): Ah! Excusez.
Une voix: Le consentement est donné.
M. Johnson: Oui, le consentement est donné mais il avait
la parole sur l'article 10.
Le Président (M. Théorêt): Je vous redonne la
parole, M. le député de Lévis.
M. Johnson: II avait dit qu'il ferait appel, dans les notes
explicatives, c'est...
M. Garon: Me la donnez-vous sans intérêt? M. le
Président est un homme d'affaires. Il ne faudrait pas qu'il me charge
quelque chose pour me donner la parole.
M. Johnson: II donne, il ne prête pas.
M. Garon: Je remarque que dans les notes sur l'article 9, on dit
qu'on veut appeler le directeur général
"président-directeur général" afin de "gonfler" son titre.
Il paraît important de "gonfler" son titre. On aurait pu l'appeler tout
simplement directeur général. Alors, le but, c'est de
gonfler...
M. Johnson: Non, le but n'est pas de gonfler. L'appellation
gonfle le titre, car ce sera un porte-parole. Je pense que ça donne du
profil. C'est une question de donner du profil. On parle d'un
représentant permanent de la société. On appelle les
choses par leur nom. Je pense que c'est ce qui est en cause ici, de toute
évidence. Cela ne fait pas partie de la loi de toute façon. On
vous donne cela pour votre gouverne. (16 heures)
M. Garon: Non, non.
M. Johnson: On ne vous le donnera plus si vous traitez cela comme
ça. Vous voulez amender les commentaires. Cela n'a plus de bon sens. On
n'en sortira plus. De toute évidence, je suis prêt à
admettre cela. C'est pour donner un profil. C'est un p.-d.g., ce n'est pas un
d.g. sur la scène de promotion nationale.
M. Garon: Pardon? M. Johnson: Pardon? Des voix: Ha,
ha, ha! Une voix: Ah bon!
M. Garon: Alors, avez-vous des remarques là-dessus?
M. Johnson: Nous sommes à l'article 10 et on parle de la
responsabilité de...
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 11.
M. Johnson: Encore une fois, c'est une disposition habituelle qui
édicte que c'est le
conseil qui fixera la rémunération, les avantages sociaux
et autres conditions de travail du p.-d.g.
M. Garon: J'aurais pensé qu'on aurait marqué
"après avoir pris avis du ministre".
M. Johnson: Non, il n'y a pas de raison. C'est nulle part...
M. Garon: Dans les cinq premières années.
M. Johnson: ...même dans les corporations de
développement économique, les 84 ou 85 qu'on soutient à
raison de 25 000 $ à 60 000 $ par année, nulle part
n'exigeons-nous d'être consultés. Ce sont les conseils des
CDE...
M. Garon: Mais le premier qui va être nommé pendant
cinq ans, allez-vous fixer sa rémunération?
M. Johnson: Je dirais que non. Non. Je m'avance, mais je ne vois
rien dans la loi qui me permettrait de faire cela. Non, on donne les pouvoirs
au conseil de déterminer cela. En vertu de la loi, c'est le conseil.
M. Garon: Comme les municipalités et les MRC vont
éventuellement payer, naturellement, elles vont être prudentes un
peu.
M. Johnson: C'est pour cela que cela va se brasser au conseil
justement. Les observateurs pourront jeter un éclairage sur ce qui est
concurrentiel, par exemple, parce que mes gens ont quand même beaucoup
d'expérience. Ils savent quels sont les niveaux de
rémunération parce qu'on a des rapports des CDE. On va avoir une
idée... C'est assez variable d'ailleurs, l'ampleur de la tâche. On
a une idée au ministère des 84 ou 85 CDE qu'on soutient. On a une
idée des conditions de travail de ces gens-là. Cela dépend
de l'envergure de la municipalité, du budget, du mandat que les gens se
donnent. C'est très variable. Alors, mes gens à la table
pourraient donner des indications dans ce sens, je présume. Même
s'ils ne sont pas membres. Ils ne sont pas membres, on se comprend. Ils sont
là...
M. Garon: Allez-vous suggérer éventuellement de
faire varier les salaires des ministres en fonction de la tâche et...
M. Johnson: En fonction de la performance.. .
M. Garon: ...des petits ministres, des gros ministres.
M. Johnson: ...en fonction de leur âge ou en fonction de
leur ancienneté ou de la couleur de leurs yeux. C'est bien arbitraire
tout cela. On est en démocratie. Tout le monde est pareil.
M. Garon: L'article 11 est adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 12.
M. Johnson: Encore une fois, c'est un article qu'on retrouve
habituellement, qui détermine le quorum aux réunions du conseil.
Cela permet en évoquant...
M. Garon: Qu'est-ce qu'on veut dire par "membres en
fonction"?
M. Johnson: Membres en fonction. Membres désignés
existants. On peut envisager...
M. Garon: Oui, mais c'est parce que vous...
M. Johnson: On pourrait envisager que, pour une raison ou pour
une autre - encore une fois, c'est de la théorie, mais le
député a soulevé beaucoup de questions théoriques
la semaine dernière - on pourrait concevoir qu'une MRC ou la CUQ ne
procéderait pas à la désignation de ses membres ou de
leurs substituts et qu'il n'y aurait en fonction que huit personnes sur dix.
Disons que la MRC X ou Y décidait de ne pas procéder, pour toutes
sortes de raisons qui la concernent, à la désignation de ses deux
membres, il ne faudrait quand même pas, en raison de ce fait, paralyser
la société. Alors, s'il y a juste huit personnes plutôt que
dix, le quorum sera évidemment à cinq, soit la majorité
des huit, plutôt que six, qui est la majorité de dix.
M. Garon: Mais, est-ce que les membres suppléants vont
être compris dans le quorum?
Est-ce qu'un suppléant est un membre en fonction?
M. Johnson: Attendez un peu. Le substitut...
M. Garon: Pardon? Pas le suppléant, mais le substitut.
M. Johnson: ...ne remplace le membre que si le membre est absent
pour cause d'empêchement physique de se rendre à
l'assemblée. Point à la ligne. C'est en cas d'absence physique
parce qu'on a procédé un peu plus tôt à des
amendements qui faisaient en sorte que, si un membre n'était pas en
fonction, donc n'existait pas, il y a juste un représentant de la MRC
Desjardins au lieu de deux et les membres en fonction sont au nombre de neuf,
pas au nombre de dix. Le substitut ne devient pas un membre parce que la MRC
n'aurait pas procédé au remplacement du membre dont le poste est
vacant. On sait que le substitut ne peut pas devenir membre d'office en cas de
vacance du poste. Il est réputé membre pour les fins de
réunion de conseil, en cas d'absence du membre, mais il ne
succède pas automatiquement à la fonction de membre en raison
d'une vacance de ce poste. La CUQ ou
l'une ou l'autre des MRC doit procéder à la nomination
d'un membre qui remplace un membre qui ne serait plus en fonction.
M. Garon: Alors le membre est présent, mais il ne compte
pas pour les fins du quorum. Est-ce qu'il compte?
M. Johnson: Vous parlez du substitut?
M. Garon: Oui, le substitut qui remplace un membre. Il est
réputé membre pour la fin de la réunion, mais est-ce qu'il
compte dans le nombre total? Est-ce qu'on considère qu'il en manque
un?
M. Johnson: Je lis l'article: "Le quorum - donc un chiffre
quelconque - aux réunions du conseil d'administration est
constitué de la majorité des membres en fonction."
M. Garon: Oui. Alors, la majorité des membres en
fonction.
M. Johnson: La majorité c'est un nombre ou c'est...?
M. Garon: C'est un nombre; sur quoi on le prend? On le prend sur
10, sur 9, sur 8? S'il y a des personnes qui ne sont pas au conseil
d'administration, qui sont décédées ou n'importe quoi, qui
ne sont pas là, qui n'ont pas été remplacées et ont
des substituts. À ce moment-là, quand on parie de conseil
d'administration, est-ce qu'on parle toujours d'un conseil d'administration de
dix personnes ou si on parle d'un conseil d'administration de dix moins les
personnes empêchées, qui ne sont plus membres du conseil
d'administration, mais qui sont remplacées par un substitut? Oui ou non
dans ce cas-là et deuxièmement, pour établir le quorum,
est-ce qu'un membre substitut compte comme un membre en fonction?
M. Johnson: Je répète qu'un membre qui serait exclu
en vertu du fait qu'il n'est pas membre parce qu'il n'est pas en fonction, ne
peut pas être remplacé par un substitut. S'il y a eu la
désignation de seulement huit membres par les MRC et la CUQ, c'est sur
ce nombre de membres en fonction qu'on doit se fonder pour dégager le
chiffre qui représente le quorum.
La formulation pourrait laisser passer que l'on compte les personnes
physiques qui ont qualité de membres en fonction. On regarde autour de
la table s'ils sont présents et on en arrive à la règle du
quorum qui assure la tenue de l'assemblée. Le député, par
ses commentaires, me laisse soupçonner qu'il est en train de le lire
comme ça. Ce que je lui dis, c'est qu'un quorum c'est un chiffre, ce
n'est pas un nombre de personnes identifiées avec le numéro
d'assurance sociale dont le décompte nous mène à un
chiffre particulier. Le quorum, c'est un chiffre qui est dégagé
à partir du nombre de membres en fonction, donc ceux qui ont
été nommés comme membres par les MRC et la CUQ, et qui
permet d'établir quelle est la majorité de ce chiffre,
d'où quorum. Alors, que la table soit constituée de sept
substituts et un membre, alors qu'une MRC n'aurait pas désigné
ses deux membres... D'accord? Donc à plus forte raison, elle n'a pas
désigné les deux substituts, certain, parce que le substitut, le
statut est attaché à celui de membre. Si le membre n'est plus en
fonction, le substitut est dans les limbes parce qu'il ne peut pas aller
remplacer quelqu'un dont le poste est vacant, mais seulement quelqu'un qui
existe mais qui ne peut pas se rendre à l'assemblée.
S'il y avait sept substituts et un membre autour de la table, cela
laisse présumer qu'il y a au moins huit membres qui ont
été nommés; les deux autres ne sont pas en fonction. La
MRC n'en a pas nommé. Alors quelle est la majorité de huit? C'est
cinq. Le quorum est constitué d'au moins cinq personnes, après
cinq substituts, en principe. Cinq substituts, à mon sens,
constitueraient un quorum dans le cas où huit membres auraient
été nommés par la CUQ et une MRC. Disons qu'on va
présumer, pour les fins de discussions, qu'une MRC n'a pas
procédé à la désignation de ses deux membres.
Alors le quorum c'est un chiffre, ce n'est pas un décompte de
personnes physiques. On se comprend? Le quorum aux réunions du conseil
est constitué de la majorité dés membres en fonction, soit
personnellement présents ou, c'est sous-entendu,
représentés ou dont le siège est occupé, pour cette
assemblée, par leurs substituts au sens de la loi.
M. Garon: Par exemple, si tous les membres ont été
nommés. Sans exception.
M. Johnson: Oui.
M. Garon: Les dix. À la réunion...
M. Johnson: II y a dix substituts.
M. Garon: Non, il n'y a pas dix substituts, n'exagérez
pas. Cela n'aurait pas de bon sens qu'il y ait seulement des substituts qui
s'intéressent à la réunion. Mettons qu'il y aurait cinq
personnes nommées initialement et cinq substituts.
M. Johnson: Le quorum est six, dans ce cas-là.
M. Garon: Alors considérez-vous qu'il y aurait quorum
à ce moment-là ou s'il n'y aurait pas quorum?
M. Johnson: II y aurait quorum. Il y aurait quorum parce qu'il y
a autour de la table cinq membres, cinq personnes qui sont
réputées membres au sens de l'article 4. Il y a donc dix
personnes pour la bonne et simple raison qu'il y a eu dix nominations,
dix personnes qui ont été nommées membres par les
différentes instances municipales. Le quorum est donc de six, six
personnes physiques qui ont le droit d'être là, soit parce
qu'elles sont membres ou sont réputées l'être.
Le Président (M. Théorêt): Cela a bien du bon
sens.
M. Garon: On verra à l'usage.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
L'article 12 est adopté. J'appelle l'article 13.
M. Garon: Adopté, l'article 12. M. Johnson:
L'article 12 est adopté. Le Président (M.
Théorêt): L'article 13? M. Johnson: II y a un
papillon.
Le Président (M. Théorêt): Effectivement il y
a un papillon à l'article 13. M. le ministre.
M. Johnson: Oui, alors l'article 13 prévoyait que les
décisions étaient prises à la majorité des voix,
laquelle doit comprendre la voix d'au moins deux membres nommés par les
municipalités régionales de comté, afin d'assurer qu'une
décision soit prise, comme le veut le jargon juridique,
consensuellement. Le papillon que nous Introduisons modifie tout d'abord
l'article 13, qui est remplacé par les suivants:
Premièrement, ouvrez les guillemets: "Les décisions du
conseil d'administration sont prises à la majorité des voix,
laquelle doit comprendre la voix d'au moins la moitié des membres
présents nommés par les municipalités régionales de
comté." On y verra une distinction infime, mais réelle, de toute
façon. Encore une fois c'est pour ne pas paralyser, nous a-t-on
souligné à l'occasion des consultations, le fonctionnement de la
société, au cas où, pour des raisons qu'on pourrait
qualifier de politiques conjoncturelles, une MRC consciemment, de façon
peut-être répétée ne déléguerait pas
aux réunions du conseil d'administration ses deux membres. Donc on
s'assure que, à tout le moins, il y ait la moitié des membres
présents qui représentent les MRC qui font partie de la
majorité qui prennent les décisions. Donc, les absents auront
tort, je pense qu'il fallait s'assurer de cela.
On ajoute par ailleurs, l'article 13.1, qui, et là ce sera
à l'usage que les gens verront, prévoit ce qui suit: "Le conseil
d'administration peut adopter un règlement accordant, selon les
conditions déterminées, au président du conseil
d'administration un vote prépondérant en cas
d'égalité des voix."
C'est à la demande des élus municipaux de la région
de Québec que nous avons ajouté un pouvoir habilitant, pouvoir du
conseil d'administration donc d'adopter des règlements qui
prévoiraient l'instauration d'un vote prépondérant en cas
d'égalité, et deuxièmement évidemment la
détermination des conditions dans lesquelles ce vote pourrait
s'exercer.
M. Garon: Vous dites que c'est à la demande des gens des
municipalités de la région de Québec. À la demande
de quelle municipalité?
M. Johnson: Bon, quand on dit la région de Québec,
si je vous dis région de Québec, c'est rive nord en
l'occurrence.
M. Garon: Bien je ne sais pas, région de
Québec...
M. Johnson: Et rive sud par ailleurs. Donc c'est à une
réunion à laquelle assistaient le président de la CUQ, le
maire de Québec, les deux préfets des MRC, il y a une dizaine ou
une douzaine de jours, que nous en sommes venus à cette formule de
déblocage. Il restera aux membres du conseil de déterminer les
conditions d'exercice. D'abord s'ils veulent créer le mécanisme
de vote prépondérant et deuxièmement à quelles
conditions il doit s'exercer et pour quelle période, quelle
durée, etc. On les laisse bien libres. Ils nous ont demandé de
prévoir un pouvoir de cette nature. (16 h 15)
M. Garon: Cela veut dire que la règle de 13 se trouve
à être annulée par 13.1. Au fond, elle devient inutile.
M. Johnson: Le vote prépondérant est en cas
d'égalité des voix. "Les décisions du conseil
d'administration sont prises à majorité des voix, laquelle doit
comprendre les voix d'au moins la moitié des membres présents
nommés par les municipalités régionales de comté."
On pourrait concevoir... comment cela pourrait-il être cinq-cinq?
M. Cannon: Dans l'hypothèse où les...
C'est-à-dire que cela pourrait être quatre-quatre. Dans
l'hypothèse où les quatre gens de la rive sud sont
présents et qu'il manque deux personnes de la rive nord, en
présumant, évidemment, que les frictions sont là, cela
ferait quatre-quatre. C'est ce que j'indique au député. Ce n'est
pas nécessaire de croire qu'il va y avoir une opposition entre la rive
sud et la rive nord.
M. Garon: Non, non.
M. Cannon: Cela peut être d'une façon
différente. En tout cas...
M. Garon: Dans certains cas, cela peut arriver.
M. Johnson: Un membre de la rive sud et
quatre de la rive nord qui votent d'une façon et les deux autres
de la rive nord et les trois de la rive sud qui votent d'une autre
façon, cela fait cinq-cinq. Il n'y a pas de majorité qui se
dégage, de toute évidence, et il n'y a pas de double
majorité à plus forte raison. Alors, c'est pour départager
ces cas-là.
M. Garon: Je suppose que vous voulez passer d'abord à 13
et à 13.1 ensuite.
M. Johnson: Si vous voulez.
M. Garon: Ce n'est pas vraiment un amendement.
M. Johnson: On amende 13 tel qu'il apparaît là.
M. Garon: Non, c'est un article qu'on ajoute, au fond.
Le Président (M. Théorêt): C'est un ajout.
M. Garon: C'est l'ajout d'un article à 13.1.
M. Johnson: Oui, parce que le nouveau 13 n'est pas identique
à l'ancien article 13.
Le Président (M. Théorêt): II n'est pas
textuellement identique.
M. Johnson: On partait, dans l'article 13 original, que la
majorité devait comprendre les voix d'au moins deux membres
nommés par les MRC. Là, on dit plutôt la moitié des
membres présents nommés par les municipalités
régionales de comté.
Le Président (M. Théorêt): C'est donc un
amendement à l'article 13.
M. Johnson: L'article 13 comme tel est amendé.
Pareillement, on ajoute 13.1. On peut dire cela aussi. C'est fascinant tout ce
qu'on peut faire. Le juriste s'en donne à coeur joie.
M. Garon: La moitié des membres présents, cela veut
dire que s'il n'y a pas de membres présents, c'est zéro.
M. Johnson: C'est cela.
M. Garon: C'est assez important, parce qu'il faut avoir un avis
d'assemblée. Vous avez un sujet qui n'est pas mentionné à
l'ordre du jour. Il arrive que des gens soient absents. On ajoute autre chose
dont on va discuter à l'assemblée parce qu'il n'y a personne pour
s'opposer.
M. Johnson: Cela va sauter après. M. Garon:
Pardon?
M. Johnson: Cela va sauter à l'autre assemblée.
M. Garon: Je trouve que ce n'est pas tout à fait...
M. Johnson: Cela va sauter dans les journaux le lendemain. Il
faut être réaliste. C'est comme si on adoptait ici... Il n'y a
rien qui nous oblige, si on a quorum, à attendre le représentant
de l'Opposition. Par exemple, à 15 h 20, on aurait pu commencer. Une
fois l'ordre de la Chambre donné, le secrétaire nous en avise, on
commence, on est rendu à l'article 41 et le député de
Lévis se pointe. On dit: On avait quorum, on était six et on ne
vous a pas vu. D'ailleurs, vous n'êtes même pas membre, M. le
député de Lévis. Pour le remplacement, on n'a pas
été avisé. Alors, le projet de loi a été
adopté. Ce n'est pas... Vous feriez une cause célèbre avec
cela, j'en suis profondément convaincu. On en entendrait parler.
M. Garon: II y a des traditions au Parlement qui sont quand
même... Il y a des traditions, il y a des coutumes qui sont aussi
importantes que les articles de loi. La tradition parlementaire.
Le Président (M. Théorêt): Mais, dans les
commissions et dans les conseils d'administration aussi il y a des traditions,
des procédures.
M. Garon: Oui, mais...
M. Johnson: II n'y a pas 700 ans d'histoire derrière.
M. Garon: Non, mais un conseil d'administration n'est pas
lié par les traditions d'un autre conseil d'administration. Il
fonctionne selon la loi et la jurisprudence. La doctrine, si on veut...
M. Johnson: Oui, mais on parle de gens en terme, encore une fois,
politique, qui financent la société qui, pour des raisons
quelconques, pourraient être absents, s'en retirer, boycotter, peu
importe. Je ne veux même pas évoquer ces choses-là parce
que je n'ai jamais senti, dans les consultations, qu'on pourrait s'en aller
vers des cas dramatiques comme ceux-là. Cela demeure dramatique quand on
a recours à des mesures comme celles-là. Pour des raisons
strictement de température ou autrement, il faut prendre des
décisions importantes, on convoque les gens. Il y en a seulement cinq,
six - s'il y en a dix de nommés - d'une région ou d'une autre qui
se pointent; la rive nord, disons. Ils prennent des décisions. Les
représentants de la rive sud ne sont pas là. Les gens de la rive
nord font exprès, ils en ajoutent et ils ajoutent des points à
l'ordre du jour et envoyez donc. Entre nous autres, c'est peut-être pour
cela qu'il y a des consultations avec le ministre quelquefois.
Si les gens de la rive sud, par exemple, les MRC, veulent enrayer un
projet, c'est bien mieux d'y aller et de voter contre. Il n'y aura pas de
majorité qui va contenir la moitié des voix des gens de la rive
sud qui sont présents. Six à quatre, disons, avec une division
selon la ligne géographique du fleuve, la décision... Oisons
qu'il y a une belle unanimité sur la rive nord, une belle
unanimité sur la rive sud, mais ce n'est pas une unanimité, oui,
sur le même sujet ou sur les mêmes fondements, alors cela peut
finir six à quatre, le vote. Il ne se passera rien. Six à quatre,
ifs sont obligés de se parler. Sept à trois même, ce n'est
pas suffisant. Huit à deux, cela passerait mais sept à trois,
cela ne passerait pas, parce qu'il y aurait, disons, trois personnes de la rive
sud sur quatre, qui seraient plutôt contre ou pour, peu importe, à
l'inverse des autres. Disons que la position, la situation de
représentativité que la rive sud souhaitait et que l'ensemble, et
rive sud et rive nord, est disposé à accepter, comme on le voit
ici, est beaucoup assurée par une présence et un vote que par un
boycottage. C'était cela, l'idée.
M. Cannon: Et, en toute justice, cela donne quoi à la rive
sud?
M. Garon: Pardon?
M. Cannon: J'ai dit: En toute justice, cela donne quoi à
rive sud? Cela n'a pas été facile de faire accepter cette
proposition-là. Néanmoins, les gens de la rive sud ont
été très heureux de cette proposition, parce que cela leur
conférait, évidemment, un droit de veto, même s'il n'y a
peut-être pas égalité en termes de nombre autour de la
table.
M. Johnson: Cela ressemble à la double majorité un
peu quand même.
M. Cannon: Oui.
M. Johnson: À la limite.
M. Garon: Cela m'apparait un peu du pareil au même. Tu peux
être absent ou qu'il y en ait deux qui votent d'un côté,
deux sur trois, je ne vois pas trop ce que cela ajoute, ce
paragraphe-là, en changeant cela.
M. Johnson: Mais cela ne paralyse pas la société ou
son conseil dans le cas où une MRC déciderait de boycotter
purement et simplement. Ni membre ni substitut, il n'y a personne... ils sont
huit. Il y a dix membres en fonction et il y en a seulement huit qui se
montrent. Ils prennent une décision. Et s'il y a au moins un des deux
membres de la rive sud qui est du même côté,
présumons, que la totalité des membres de la rive nord, par
exemple, ou que quatre autres, ce serait suffisant. Alors, s'il y en a quatre
de la rive nord plus un de la rive sud d'un côté et deux de la
rive nord et un de la rive sud de l'autre côté, ce sont les pour
qui l'emportent. C'est un quatre plus un parce que le un de la rive sud
représente la moitié des membres de la rive sud qui sont
présents. Ce n'est pas illogique. Alors, ceux qui sont contre ce qui se
passe là ont intérêt à y aller et à voter
contre. Il n'y aura pas de double majorité dans ces cas-là qui
pourrait se réaliser. On y a pensé sur toutes sortes de coutures.
On a soulevé tous ces petits scénarios-là à
l'occasion des dernières consultations lorsqu'on a arrêté
une formulation comme celle-là qui vise à assurer à la
rive sud une représentation, un pouvoir de décision qui rencontre
son souhait, qui est acceptable à la rive nord et qui force, à
cause de ce que je viens de vous mentionner... c'est-à-dire une
formulation qui exige, qui incite à la présence, si on est
plutôt contre quelque chose, qui encourage les gens à se parler et
à se réunir autour de la même table, de débattre les
questions qui doivent être résolues plutôt que de rester
chacun dans son coin. C'est la meilleure formule qu'on a trouvée et qui
rejoint, enfin, je dirais la poursuite de ces objectifs-là.
M. Garon: J'aimerais, si vous voulez, laisser cet
article-là en suspens pour le vote.
M. Johnson: C'est exactement ce que j'allais dire. Je voyais le
député qui voulait avancer quand même, on doit continuer,
mais peut-être le laisser en suspens.
M. Garon: Je veux avancer mais je ne voudrais pas vous retarder.
Laissons-le en suspens et à la fin...
M. Johnson: Revenir si on a une autre formulation, tant
mieux.
M. Garon: Ils vont venir nous chercher je pense.
Le Président (M. Théorêt): Étant
donné l'heure, M. le député de Lévis, je pense
qu'on va être obligé de suspendre jusqu'à 20 heures.
M. Garon: Pensez-vous? Est-ce qu'ils viennent nous chercher? Moi,
j'avais avisé qu'on vienne me chercher.
Le Président (M. Théorêt): C'est comme vous
voulo7, si vous voulez continuer.
M. Johnson: On peut filer jusqu'à ce qu'on vienne nous
avertir.
Le Président (M. Théorêt): D'accord.
J'appelle l'article 14.
M. Garon: Qu'est-ce qui est en haut, là? Il ne le sait
pas.
Le Président (M. Théorêt): J'appelle
l'article 14.
M. Johnson: L'article 14 est une disposition de plus en plus
habituelle. En tout cas, cela l'était lorsque je pratiquais ces
choses-là, le député de Lévis fait signe que oui.
Une résolution signée par tout le monde, même s'ils
n'étaient pas en réunion ensemble physiquement, a la même
valeur que si elle avait été prise en réunion.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que
l'article 14 est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 15.
M. Johnson: Cet article permet la constitution d'un comité
exécutif qui pourrait être investi de certains pouvoirs que lui
déléguerait le conseil. C'est assez fréquent cela aussi et
cela permet un fonctionnement un peu plus léger, on le voit dans des
MRC, on le voit, enfin, dans des sociétés commerciales.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 16.
M. Johnson: On prévoit la composition du comité
exécutif, soit le p.-d.g. et deux autres membres désignés
par le conseil, un de ceux-ci choisi parmi les membres nommés par la CUQ
et l'autre parmi les membres nommés par les MRC. C'est toujours le
même équilibre, la même dualité, je dirais.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 16. Pardon?
M. Johnson: L'article 17, s'il vous plaît, M. le
Président.
Le Président (M. Théorêt): L'article 17,
merci.
M. Johnson: On est sur la même planète. Le
Président (M. Théorêt): Des fois.
M. Johnson: L'article 17 prévoit que le conseil peut
adopter tout règlement concernant l'exercice de ses pouvoirs et la
régie interne de la société. Le règlement pour
savoir qui doit signer le chèque, le règlement pour voir comment
on convoque les membres, etc. Les choses habituelles qu'il y a dans les
règlements généraux. D'habitude, le règlement
général numéro 1, c'est une société
commerciale.
M. Garon: On est rendu à 17, là?
Le Président (M. Théorêt): Oui, on l'a
appelé.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 18. (16 h 30)
M. Johnson: C'est cela. L'article prévoit que les membres,
les membres observateurs et les membres du comité exécutif, sauf
le p.-d.g., évidemment, ne sont pas rémunérés. Ils
ont cependant droit au remboursement des dépenses faites dans l'exercice
de leurs fonctions, aux conditions et dans la mesure que détermine le
conseil. Encore une fois je dirais que c'est une disposition habituelle pour
à peu près tous les organismes.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 19.
M. Johnson: C'est l'article qui prévoit la
dénonciation, par celui qui se sent visé, de tout conflit
d'intérêts dans lequel il pourrait se retrouver ou croire se
retrouver. Il prévoit évidemment une sanction qui est la
déchéance de sa charge pour toute personne qui est en conflit
d'intérêts, sauf le cas où l'intérêt
échoit par succession ou donation, à condition, dans ce dernier
cas, qu'il y renonce ou en dispose avec diligence. Les commentaires que j'ai
transmis au député indiquent que la Loi sur la
Société du palais des congrès de Montréal, la Loi
sur la société des établissements de plein air et la Loi
sur la Société de développement des coopératives -
et il y en aurait sans doute de nombreuses autres - prévoient une
disposition identique.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté.
J'appelle l'article 20.
M. Johnson: C'est l'article qui prévoit l'immunité
des membres et membres observateurs du conseil, immunité contre toute
poursuite en justice en raison d'actes accomplis de bonne foi dans l'exercice
de leurs fonctions. Il y a, là aussi, des précédents.
C'est habituel de prévoir que dans l'exercice normal de fonctions de
membres de bonne foi, on ne peut pas être soumis à des poursuites
judiciaires. Évidemment si on est dans l'exercice d'une fonction, on le
fait pour quelqu'un, en l'occurrence on le fait... C'est la
société qui, présumément, pourrait être
l'objet d'une poursuite quelconque en raison d'actes posés par des gens
dans l'exercice de
leurs fonctions de bonne foi. Je n'ai pas autre chose à ajouter.
Il y a des précédents là aussi: Commission de transport de
la communauté urbaine de Québec et celle de Laval, M. le
Président.
Le Président (M. Théorêt): Effectivement.
M. Johnson: Loi de la CUQ. On pourrait en trouver d'autres, M. le
Président.
M. Garon: On constate que dans les sociétés
privées il est de plus en plus difficile de trouver des gens
compétents dans les conseils d'administration, parce que les gens ne
veulent pas assumer les responsabilités.
M. Johnson: Oui, notamment en matière
d'assurance-responsabilité pour les biens qui causeraient des dommages,
des biens fabriqués par la société commerciale qui
causeraient un dommage quelconque. C'est surtout en raison des niveaux
absolument aberrants, extra-terrestres de dommages qui ont été
consentis par des tribunaux américains à des consommateurs qui se
sont plaint de toutes sortes de choses, qu'il est devenu absolument impossible
de trouver des gens. Ou alors, pour les bonnes raisons que les
sociétés sont incapables de les assurer. Les niveaux de risques
financiers sont absolument exorbitants. Dans les services, évidemment,
la responsabilité médicale, les primes de 100 000 $, 200 000 $
par année en Californie, me dit-on, pour pouvoir pratiquer la
médecine, c'est absolument aberrant.
M. Garon: Ce n'est pas aberrant. M. Johnson: C'est un
autre débat...
M. Garon: Au niveau que les médecins en Californie...
M. Johnson: Donner 35 000 000 $ à quelqu'un... Il n'y a
pas grand-monde qui pourrait prétendre qu'en dix vies humaines, il
pourrait ramasser 35 000 000 $, mais s'il est blessé par un objet dont
il se sert, il aurait droit à 35 000 000 $. Il y a des cas comme cela,
documentés. C'est absolument hors de toute proportion. C'est devenu un
combat social entre le petit consommateur ordinaire et les grandes
sociétés méchantes et exploiteuses. Imaginez-vous! Cela ne
veut plus rien dire au niveau de dommages. Heureusement, je dirais, au Canada
on n'est pas encore sujet à des niveaux de dommages de cette envergure,
dans les causes de responsabilité.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que
l'article 20 est adopté?
M. Garon: Non, pas tout de suite.
Le Président (M. Théorêt): Nous allons
suspendre les travaux de la commission jusqu'à vingt heures.
(Suspension de la séance à 16 h 35)
(Reprise à 20 h 22)
Le Président (M. Cannon): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission de l'économie et du travail reprend ses
travaux sur l'étude article par article du projet de loi 27, Loi sur la
Société de promotion économique du Québec
métropolitain et modifiant la Loi sur la Société
Inter-Port de Québec. Au moment de la suspension de nos travaux, nous en
étions à l'article 20 du projet de loi et je cède la
parole au ministre.
M. Johnson: M. le Président, j'avais
présenté à ce moment-là l'article 20 en indiquant
que c'était une disposition fort habituelle. Nous avions commencé
à échanger des vues sur le quantum des dommages que les
consommateurs obtiennent depuis quelques années et qui sont d'une
ampleur telle qu'il est très difficile, comme en convenait le
député de Lévis et comme j'en convenais avec lui, de
trouver des administrateurs qui veulent bien siéger à un conseil
d'administration d'une société commerciale.
En l'occurrence, je ne vois pas que l'on puisse assimiler notre
société de promotion à des entreprises qui peuvent courir
des risques que l'on avait identifiés. Quoi qu'il en soit, l'article 20
est essentiellement l'article que l'on retrouve habituellement.
Le Président (M. Cannon): M. le député de
Lévis.
M. Garon: M. le Président, vous remarquerez que les
exemples des dispositions comme celles-là on les trouve surtout dans les
entreprises qui ont un caractère public particulier d'administration
publique, beaucoup plus que dans des entreprises qui procèdent davantage
de l'administration privée. De toute façon, il ne s'agit pas de
faire un grand débat là-dessus. Je suis prêt à
voter.
Le Président (M. Cannon): L'article 20 est-il
adopté?
M. Garon: Adopté. M. Johnson: Adopté.
Le Président (M. Cannon): Adopté. M. le
député de Labelle? Adopté?
M. Hétu: Adopté.
Objets et pouvoirs de la société
Le Président (M. Cannon): Merci. J'appelle l'article 21.
M. le ministre.
M. Johnson: L'article 21 formule la vocation de la
société que je cite: "faire, sur les plans national et
international, la promotion économique de son territoire." C'est
là qu'on retrouve, je dirais, la substantifique moelle de ce qui nous a
amenés à créer cette société, étant
donné qu'il était important pour la région, et c'est ce
que la consultation nous a amenés à constater, de mettre sur pied
un organisme voué exclusivement, pour l'ensemble du territoire couvert,
à la promotion sur les plans national et international de toute la
région, rive nord et rive sud. On retrouve là le libellé
qui donne un corps à ce mandat.
Le Président (M. Théorêt): M. le
député de Lévis.
M. Garon: Heureusement que c'est vous qui parlez de la
substantifique moelle. Si cela avait été le député
de Trois-Rivières, je me serais inquiété davantage.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Johnson: Elle est bonne, elle est bonne.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Cela étant dit...
M. Johnson: M. le député de Lévis dit
qu'heureusement que c'est moi qui parle de la substantifique moelle. Si cela
avait été le député de Trois-Rivières, cela
aurait été un peu plus inquiétant.
M. Philibert: Ah oui!
M. Johnson: Probablement à cause de vos activités
professionnelles, M. le député.
M. Philibert: Vous avez droit à vos
préjugés, mon cher.
Le Président (M. Cannon): M. le député
de
Lévis.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Cannon): J'appelle l'article 22.
M. Johnson: L'article 22 comme suivi de l'article 21,
décrit en cinq paragraphes certains des pouvoirs, entre autres, sans
limiter par ailleurs les pouvoirs de la société dans la
réalisation de son objet. Donc, il décrit cinq façons de
réaliser cet objet de promotion nationale et internationale du
territoire. Rapidement, il s'agit, premièrement, de susciter
l'implantation d'entreprises et la venue de capitaux; deuxièmement, de
promouvoir les deux services produits sur le territoire et d'en faire la
promotion sur le marché extérieur; troisièmement,
d'établir des liens avec les organismes liés au
développement économique sur le territoire; quatrièmement,
de mettre sur pied des groupes de concertation sectoriels pour établir
des priorités d'intervention et cinquièmement, de faire oeuvre
d'éducation auprès de la population pour la sensibiliser à
l'importance de la promotion économique du territoire.
Le Président (M. Cannon): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Adopté.
Dispositions financières et rapports
Le Président (M. Cannon): J'appelle l'article 23.
M. Johnson: L'article 23 détermine que l'exercice
financier de la société se termine le 31 décembre de
chaque année. On peut remarquer que c'est à cette même date
que les municipalités, la communauté urbaine et les
municipalités régionales de comté terminent leur exercice
financier qui coïncide avec la fin de l'année civile.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Cannon): Adopté. J'appelle
l'article 24.
M. Johnson: L'article 24 permet à la
société, au-delà du financement qui est prévu comme
devant venir des municipalités et pour un temps, des gouvernements, de
solliciter et recevoir des dons, des legs, des subventions ou autres
contributions.
Le Président (M. Cannon): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Ce ne sont pas là ses principales sources de
revenus régulières.
M. Johnson: Je ne penserais pas, non. M. Garon: Cela
serait aléatoire un peu.
M. Johnson: On pourrait concevoir que, pour des projets
spéciaux, il n'est pas impossible de voir que des fondations dans la
région, des individus, des sociétés afin de soutenir
certaines activités particulières, des projets, des
événements de promotion, pourraient vouloir s'associer comme
commanditaires par exemple, à la permanence de la société
et donc, faciliter la
réalisation de certains projets.
M. Garon: C'est drôlement rédigé. À
l'article 24, on dit: "Aux fins d'exercer ses pouvoirs, la
société peut solliciter et recevoir des dons, legs, subventions
et autres contributions". À l'article 27, on dit: "Les revenus
prévus dans les prévisions budgétaires qui ne proviennent
pas d'autres sources constituent la contribution de la communauté
urbaine et des municipalités régionales de comté..." comme
si c'étaient des contributions secondaires alors qu'il me semble que
cela va être les contributions principales. À moins que le
gouvernement du Québec et le gouvernement fédéral
n'annoncent qu'ils ne s'engagent pas, parce qu'on a plutôt l'impression
qu'ils vont se désengager et que les contributions principales vont
être des contributions prévues à l'article 27 beaucoup plus
qu'à l'article 24. Alors, cela fait une réaction, il me semble,
qui commence par l'accessoire et qui finit par le principal. Cela devrait
être l'inverse, à mon avis.
M. Johnson: La suite logique des articles, vous voulez dire?
M. Garon: Oui.
M. Johnson: Oui, peut-être. Quoique ce n'est pas illogique
dans la section qui débute avec les objets et pouvoirs. À la
section II, les objets et pouvoirs de la société, on en a
traité et à la section III, on enchaîne avec les
dispositions financières et rapports. À la rigueur, une fois
qu'on a déterminé que c'est l'année civile qui est
l'année financière, c'est enchaîné avec une
disposition particulière sur un des pouvoirs qui est celui de
solliciter, etc. les dons, legs, subventions et contributions. Le
député n'a pas tort. On peut bien inverser les choses, je n'ai
aucune difficulté avec cela. (20 h 30)
M. Garon: J'aurais commencé...
M. Johnson: Je l'aurais plutôt mis après l'article
22, étrangement, dans la section II, à la relecture, maintenant
que vous le soulevez. Quoique, évidemment, ce n'est pas étranger
à la section sur les dispositions financières et les rapports non
plus. C'est mixte.
M. Garon: À moins de mettre l'article 24...
M. Johnson: Ce ne sont pas les pouvoirs
généraux...
M. Garon: ...en premier, où on prévoit les
subventions. La principale source de financement serait les subventions.
M. Johnson: Ce qui serait l'article 27.
M. Garon: Ensuite, on passe à l'article 25, en utilisant
d'abord ce qui reste dans l'entente.
Après cela, ce qui manque viendra des municipalités,
à l'article 27. Là, je comprendrais. C'est cela l'indication,
alors je ne voudrais toucher à rien de cela.
M. Johnson: Non, attendez un petit peu. M. Garon: Parce
qu'il dit...
M. Johnson: L'article 27 arrive à la fin, de toute
façon. C'est cela. Alors, on s'entend que c'est le solde de l'entente
fédérale-provinciale, d'abord; deuxièmement, cela pourrait
être les dons, legs, subventions, autres contributions soi-disant; et,
troisièmement, de la façon dont l'article 27 est
rédigé, ce sont "les revenus prévus dans les
prévisions budgétaires qui ne proviennent pas d'autres sources,
constituent la contribution de la CUQ et des MRC." C'est une espèce de
solde, il arrive à la fin, après que...
M. Garon: II complète ce qui manque.
Le Président (M. Cannon): Si je traduis votre
pensée...
M. Garon: Je ne veux rien changer.
Le Président (M. Cannon): ...M. le ministre, l'article 25
irait à la place de...
M. Garon: Non, non, je ne veux rien changer.
Le Président (M. Cannon): ...l'article 24.
M. Garon: Cela m'apparaît... Possiblement que c'est
peut-être mieux de le laisser comme cela, être indicatif que les
subventions vont venir en premier. Alors, l'article 24 est adopté.
M. Johnson: D'accord.
Une voix: II me semble qu'on était à l'article
23.
Le Président (M. Cannon): Non, on a adopté
l'article 23, M. le secrétaire. L'article 24 est donc adopté.
J'appelle l'article 25.
M. Johnson: L'article 25, précisément, se
réfère au fait que jusqu'au 31 mars 1993, ce sont les
contributions prévues dans l'entente fédérale-provinciale
qui seront versées au titre du fonctionnement de la
société.
M. Garon: Tout...
M. Johnson: Tout le solde. Il est prévu que le solde de
l'entente fédérale-provinciale, de quelque 2 200 000 $, soit
utilisé...
M. Garon: Oui.
M. Johnson: ...d'ici 1993 afin de doter de ressources
financières cette société.
M. Garon: Mais la Société Inter-Port est
censée recevoir 1 000 000 $...
M. Johnson: Comment dites-vous?
M. Garon: Si vous envoyez tout le solde, les 2 200 000 $...
Le Président (M. Cannon): Non, il y a un montant de 1 200
000 $ qui est dévolu à ce projet de loi de la nouvelle
société.
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Cannon): La Société
Inter-Port 1988, si vous voulez, reçoit 1 000 000 $.
M. Garon: Ce n'est pas cela que l'article dit. L'article 25 dit:
"La société reçoit pour son fonctionnement, avant le 31
mars 1993, les contributions prévues par les dispositions de l'Entente
auxiliaire Canada-Québec sur la Société Inter-Port de
Québec", comme si tout ce qui reste dans Inter-Port s'en va dans la
société de promotion. Alors, il faudrait être plus
explicite.
Une voix: II y en a un qui paie le café, merci
beaucoup.
Une voix: Cela est correct.
M. Garon: Celui qui ne parle pas est censé payer le
café. Les vieilles traditions, c'est celui qui ne parle pas qui est
censé payer le café aux autres membres qui parlent.
Le Président (M. Cannon): M. le ministre.
M. Johnson: M. le Président, une des clés qui peut
nous permettre de nous comprendre, c'est qu'en février dernier, le
ministre fédéral de l'Expansion industrielle régionale et
moi-même avons renouvelé l'entente qui prenait fin le 31 mars
1988. On a convenu d'utiliser le solde pour Inter-Port et la
société dans des proportions à déterminer, par
ailleurs. Ce qu'on a fait, on a protégé ce solde-là pour
utilisation dans le nouveau Inter-Port, entre guillemets, ou Inter-Port
administrant le parc industrialo-portuaire, d'une part, et la
société de promotion, d'autre part, selon les besoins que
pourront définir les municipalités qui savent qu'il y a 2 200 000
$ à partager dans ces deux vocations: administrer le parc sur la rive
sud et assurer les ressources financières à la
société de promotion. C'est le genre de choses qu'on
établira dans le milieu. J'entends nommer un coordonnateur qui
rencontrera tous les intervenants pour établir les budgets de
fonctionnement des premières années d'Inter-Port dont la vocation
sera limitée à la gestion du Parc industrialo-portuaire, d'une
part, et, d'autre part, de la société de promotion, sachant que
les 2 200 000 $ sont protégés.
M. Garon: C'est-à-dire... On dit qu'on reçoit
l'argent prévu dans les dispositions de l'entente, comme si tout le
montant allait à la promotion économique, alors que, pour
Inter-Port, aucun versement ou aucun montant n'est prévu. Aucune
disposition ne prévoit quel montant ira à Inter-Port. Ici, on dit
que la société reçoit, pour son fonctionnement, avant le
31 mars 1993, les contributions prévues par les dispositions de
l'entente auxiliaire Canada-Québec, sur la Société
Inter-Port de Québec", comme si elle recevait tout le montant.
M. Johnson: Là, il faudrait retourner à l'entente
et, comme vous voyez d'après la note complémentaire que je vous
ai fait parvenir, les deux gouvernements ont convenu que le solde assurerait
une partie du financement de la Société Inter-Port et celui de la
Société de promotion économique.
M. Garon: Oui, mais c'est quoi?
M. Johnson: Oui, mais il faut s'en référer à
l'entente. Alors, les contributions sont prévues par les dispositions de
l'entente auxiliaire et ces dispositions prévoient qu'on va se parler et
qu'on va attribuer à la société et à Inter-Port des
budgets sur les prochaines années, compte tenu de ce que les milieux
municipaux nous exprimeront comme besoins de fonctionnement de ces deux
organismes.
M. Garon: Je ne parle de la répartition au cours des
années. Mais le montant global qui va aller à chacune des deux
aurait pu au moins être précisé. Autrement...
M. Johnson: II est en voie d'être précisé par
les gens de la région.
M. Garon: Comment, par les gens de la région?
M. Johnson: Non, comme je vous dis, j'ai l'intention d'annoncer
très bientôt la contribution bénévole d'une personne
qui connaît bien le dossier, qui est bien respectée de tout le
monde et qui va parler à tout le monde pour établir les besoins
et commencer à déterminer les budgets de fonctionnement
respectifs d'Inter-Port et de la société de promotion. C'est
conforme au cadre général de l'entente qui prévoit que les
gens vont se parler, autrement dit. Est-ce qu'on a le texte de l'entente?
Dans le fonctionnement de l'entente, il y a un comité de gestion
de l'entente qui va reconnaître les dépenses et les budgets des
deux organismes. Cet organisme sera déterminé par les conseils
d'administration. Ce sont des gens qui émanent du milieu et qui vont se
dresser un
programme d'activités, sachant à quel rythme
annoncé nous allons disposer du solde de l'entente. Je ne peux ajouter
grand-chose, sinon que c'est en...
M. Garon: Cela n'a pas de bon sens.
M. Johnson: Pour l'instant, tout le monde trouve que cela a du
bon sens.
M. Garon: Je regrette, mais...
M. Johnson: Non, non, mais c'est un fait.
M. Garon: II a toujours été dit jusqu'à
maintenant qu'il y aurait un partage des deux montants entre les deux. On a
parlé de 1 000 000 $ et de 1 100 000 $. Là, ce n'est plus
ça. Vous dites: II reste 2 100 000 $ dans l'entente...
M. Johnson: Oui.
M. Garon: ...maintenant, on va demander aux organismes municipaux
de répartir cela. Cela n'a pas de bon sens. C'est de l'argent qui est
dans l'entente d'Inter-Port. Là on dit qu'on transfère cet
argent-là en regard de l'article 25, on le transfère à la
Société de promotion économique et ensuite, vous aviez
toujours dit, dans les exposés préliminaires, qu'il y avait un
montant qui était prévu d'environ 1 000 000 $ pour Inter-Port, et
là il n'y a plus rien, quand on arrive au texte de loi. Le texte de loi,
que dit-il au fond, "La société reçoit pour son
fonctionnement, avant le 31 mars I993, les contributions prévues par les
dispositions à l'entente auxiliaire Canada-Québec sur la
Société Inter-Port de Québec. Alors, de la manière
dont c'est rédigé, tout le "pot" au fond, tout le solde s'en va
à la Société de promotion économique. Et ensuite
comment voulez-vous... et après vous allez repartager cela avec
Inter-Port. Alors, il y a des documents qui indiquent des montants
précis, et quand on arrive dans la loi, le montant n'est pas
indiqué.
Le Président (M. Cannon): On suspend deux minutes.
(Suspension de la séance à 20 h 41 )
(Reprise à 20 h 44)
Le Président (M. Cannon): À l'ordre. La commission
reprend ses travaux. M. le ministre.
M. Johnson: Je pense qu'il y a peut-être... On va
peut-être interpréter le fait qu'il reste un solde d'un peu plus
de 2 000 000 $ comme une représentation que c'est fixé dans le
ciment que sur les cinq prochaines années, il y a 1 000 000 $ pour le
parc rive sud, si on veut parler en sténo, d'une part, et d'autre part,
pour la société de promotion régionale. Cela va
dépendre beaucoup des besoins exprimés. S'il y avait un projet
qui se concrétisait ou pouvait se concrétiser pour occuper le
parc industriel, par exemple, sur la rive sud ou qu'on décidait à
la société de promotion de faire porter les efforts
particulièrement vers la société Inter-Port qui va
s'occuper du parc industriel de la rive sud, on peut concevoir que, en
théorie je dirais, il peut y avoir plus d'argent pour le parc industriel
de la rive sud que pour la société de promotion. L'inverse est
également vrai. On va savoir que c'est un équipement qui
reçoit, enfin, un cadre de gestion particulier, spécifique auquel
on entend contribuer à la mesure des voeux des gens de la
région.
Le Président (M. Cannon): M. le député de
Lévis.
M. Garon: L'argent actuellement est dans Inter-Port.
M. Johnson: Inter-Port qu'on connaît aujourd'hui, oui. Mais
l'argent, non. L'argent est retenu au fonds consolidé le 1er avril 1988.
Dans une entente fédérale-provinciale, en consultation avec les
gens du milieu, on s'est entendus pour dire: On protège ce
solde-là et il va être utilisé de deux façons.
Sachons qu'il y aura une société de promotion régionale.
Sachons que l'Inter-Port qu'on connaît se succède à
lui-même avec une vocation limitée à la gestion, si on
veut, l'exploitation éventuelle du parc industrialo-portuaire de la rive
sud. Comment allons-nous assurer les ressources financières à ces
deux organismes-là? Bien, on va se reparler. On va voir avec les
conseils d'administration et les ambitions des municipalités, leur
désir de contribuer plus ou moins à des activités de la
société ou alors à celles de l'Inter-Port qui s'occupe du
parc industriel. Mais les 2 200 000 $ sont toujours là. Une des
hypothèses de travail qui nous indiquait qu'on pouvait peut-être
payer 1 000 000 $ sur cinq ans à un et 1 000 000 $ sur cinq ans à
l'autre à des rythmes différents, de façon
dégressive, par exemple, à plus gros coût, 300 000 $
à 400 000 $, 300 000 $ et plus la première année, disons,
à la société de promotion en diminuant sur cinq ans pour
qu'à peu près 1 000 000 $ soient distribués. Je dis
à peu près, je le fais exprès, très consciemment.
Ce n'est pas attaché du tout.
Le Président (M. Cannon): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Dans le fonds d'un organisme, ça ne peut pas
être un montant aléatoire comme cela. Il faut... Il reste 2 000
000 $, est-ce qu'il reste 2 100 000 $, maintenant? Parce que, au 31 mars, on
disait qu'il y avait 2 100 000 $, et, maintenant, on est rendu au mois de
juin,
quasiment à la fin de juin. Avril, mai et juin...
M. Johnson: On a versé 258 000 $ et quelque chose à
l'égard de 1987-1988, pour Inter-Port.
M. Garon: Donc, il...
M. Johnson: Alors, il reste 258 000 $ de moins que 2 143 000 $ et
quelque chose. C'est l'ordre de grandeur. Alors, on parle de 1 900 000 $. C'est
cela, 1 900 000 $ au 1er avril. Si on regarde pour 1988-1989, puis on dit que
ce sont les années qui commencent le 1er avril, lorsqu'on a parlé
du solde, c'était 2 200 000 $, ou presque; puis on a reçu des
factures d'Inter-Port. Inter-Port nous a envoyé des factures
parfaitement justifiées, pour 1987-1988, puis on les a
payées.
M. Garon: Le directeur général est parti à
la fin de mai?
M. Johnson: Alors, il reste 1 900 000 $, là. Comment?
M. Garon: Le directeur général est parti à
la fin de mai?
M. Johnson: M. Brassard, oui.
M. Garon: Oui. Alors, cela veut dire que Inter-Port va
coûter moins cher.
M. Johnson: Bien, cela coûterait moins cher s'il n'y avait
rien, là, mais cela continue. Il reste d'autres gens.
Oui, on me signale, évidemment, étant donné que
c'est nous qui avançons à l'Inter-Port qui s'occupe de la rive
sud, si on veut les appeler comme cela, du parc industrialo-portuaire de la
rive sud, que cela va paraître aux crédits, les montant sur
lesquels on se sera entendus et les montants qui ont été
arrêtés, donc, avec les instances, le conseil d'administration de
la région, etc., pour les activités de l'année...
M. Garon: Que voulez-vous dire lorsque vous parlez du conseil
d'administration de la région, c'est quoi cela?
M. Johnson: ...à venir. Comment?
M. Garon: Le conseil d'administration de la région, c'est
quoi?
M. Johnson: Le conseil d'administration, c'est une chose et les
gens de la région, c'est autre chose, mais, on va retrouver les uns et
les autres à peu près autour des mêmes tables. Les gens de
la région à la société, là, il y a dix
représentants, comme vous le savez. Il y en aura cinq... Il y en a cinq
dans la société de la rive sud qui administre le parc. Il y a
cinq adminis- trateurs de prévus.
Le Président (M. Cannon): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Dans les consultations qui ont été
faites...
M. Johnson: Oui.
M. Garon: ...qu'est-ce qu'on a dit qui serait la part de
chacun?
M. Johnson: Qu'est-ce qu'on a dit qui était la part de
chacun?
M. Garon: Que serait la part de chacun?
M. Johnson: De chacun?
M. Garon: Des deux groupes.
M. Johnson: Quels deux groupes?
M. Garon: Qui émargeront à ce montant-là? Au
solde?
M. Johnson: Quels deux groupes? Je m'excuse.
M. Garon: Les deux groupes, la Société Inter-Port
qui va continuer...
M. Johnson: Ah, les deux sociétés.
M. Garon: ...et la Société de promotion
économique.
M. Johnson: En gros, il a été mentionné,
à peu près, 1 000 000 $, 1 200 000 $ et 1 000 000 $. À
l'époque il restait 2 200 000 $, 1 200 000 $ pour la
Société de promotion et 1 000 000 $ pour le successeur
d'Inter-Port, strictement parlant, pour le parc. Oui.
M. Garon: Et là il n'y a plus rien de
mentionné.
M. Johnson: Non, là on ne le mentionne pas dans la loi, de
fait.
M. Garon: Pourquoi?
M. Johnson: Bien, pour tenir compte de la
réalité.
M. Garon: La réalité c'est quoi?
M. Johnson: La réalité c'est que les gens autour
d'une table d'un conseil d'administration, la Société de
promotion, d'une part, que d'autre part ce qui pourrait être
discuté auprès de la Société du parc industriel et
portuaire Québec-Sud, pourront en arriver à des besoins
identifiés,
articulés, et ils vont faire en sorte que la part du solde pour
l'année 1988-1989 de la société que le gouvernement
pourrait payer, pourrait être de 288 000 $, comme ce pourrait être
de 346 000 $, et que pour la Société rive sud, ce pourrait
être 143 000 $, comme 197 000 $, et que les municipalités,
évidemment, décideront de compléter en conséquence
le financement pour que les activités auxquelles ces
sociétés-là veulent se livrer, soient
exécutées.
M. Garon: La société qui va continuer le parc
industriel et portuaire de Lauzon, Pointe la Martinière...
M. Johnson: Oui.
M. Garon: ...cela sera une municipalité à partir de
l'adoption de cette loi-là.
M. Johnson: Elle sera située dans une?
M. Garon: Elle va avoir une municipalité à toutes
fins utiles.
M. Johnson: Elle va être comme une municipalité?
M. Garon: Elle va avoir une municipalité. On dit qu'il va
être à Lauzon, le parc indus-trialo-portuaire. Alors commment
voulez-vous qu'après cela le partage se fasse si on dit que la
communauté urbaine, tous les groupes municipaux vont être
là et après cela ils vont décider du partage"?
Le Président (M. Cannon): Je ne vous suis pas trop trop
bien, M. le député.
M. Garon: Tout le temps des consultations on parle d'un certain
partage. Quand on fait la loi, le ministre dit: "On fait la loi, on n'Imputera
pas le montant mais après cela, les gens discuteront entre eux quels
seront les montants qui vont être affectés". Cela fait une
drôle de façon, d'autant plus qu'il s'agit d'argent qui appartient
au gouvernement du Québec et au gouvernement fédéral.
Le Président (M. Cannon): La règle du pouce dont on
a convenu, M. le député, dans le rapport qu'on a produit,
c'était la division comme le ministre l'a mentionné: 1 000 000 $
pour la Société Inter-Port, 1 200 000 $ allant à la
société de promotion. Ce qui a été
renégocié dans le cadre de l'entente Canada-Québec,
c'était la possibilité d'accepter comme dépenses
admissibles, les dépenses en vertu ou en fonction de la promotion. C'est
cela, c'est le cadre de l'entente qui a été modifié dans
ce sens-là pour permettre ce genre de dépenses.
Il est bien évident que lors des discussions qu'on a eues, tant
avec les gens de la Société Inter-Port actuelle qu'avec la
société de promo- tion, ce sont toujours des corridors
d'engagement, à défaut de pouvoir arriver et de dire, le budget
de l'année 1988-1989 sera de 800 000 $, 900 000 $, 1 000 000 $, tant et
aussi longtemps que les autorités municipales n'auront pas vu le plan de
travail, le plan d'action, et tant et aussi longtemps qu'ils n'auront pas
évalué quelles étaient les sommes d'argent qu'on devrait y
affecter. Il demeure quand même difficile de dire: Écoutez c'est
tel montant ou tel montant. Alors c'est... moi je vous dirais que c'est une
règle du pouce, dans le sens que oui, il y a une division d'à peu
près cinquante-cinquante entre les deux et tout le monde a convenu
qu'effectivement, c'est ce comportement-là qui allait, ou qui irait les
guider dans les années à venir sur les cinq prochaines
années.
M. Garon: Pourquoi ne pas le mettre dans la loi? Autrement c'est
évident que si on laisse tous les gens de la région
déterminer ou va aller le "pot" entre la Société de
promotion économique et la Société Inter-Port du
Québec, alors que la Société Inter-Port sera
entièrement localisée dans Lauzon, il sera facile de dire:
Mettons le plus d'argent possible dans la Société de promotion
économique, les municipalités se disant: Ce qu'on prendra dans
Inter-Port pour le mettre là, on paiera d'autant moins. À ce
moment-là, Lauzon sera prise pour se débattre seule.
Le Président (M. Cannon): M. le ministre.
M. Johnson: Je m'excuse, Je n'ai pas entendu la question.
Le Président (M. Cannon): Le député de
Lévis suggère que nous indiquions dans la loi un pourcentage du
solde de l'entente qui serait affecté à la Société
Inter-Port, Pointe de La Martinière, alors que le reste serait
affecté à la nouvelle société de promotion.
M. Johnson: Non, je dirais plutôt - si le technicien peut
allumer la petite lumière, merci - que c'est conditionnel au niveau
d'activité qu'on peut anticiper à Pointe de La Martinière.
Si un grand projet arrivait, il faudrait faire quelque chose de plus que le
minimum qu'on pourrait établir. On va établir un barème;
il peut être un plancher, à la rigueur, dans l'esprit du
député de Lévis, mais je suis sûr que cela ne peut
pas être un plafond pour lui, ni pour moi d'ailleurs, sachant qu'en vertu
de la loi - on y arrivera plus tard - à l'égard de la
Société de la rive sud, c'est toujours une société
d'État, que ses budgets vont émarger aux crédits du
ministère de l'Industrie et du Commerce, que l'ampleur de ses budgets
dépendra du niveau d'activité et qu'on va en faire ce qu'on doit
en faire compte tenu du niveau d'activité. Alors, je ne vois pas comment
on peut, ici, déterminer le budget de cet organisme en 1992.
M. Garon: Ce n'est pas le budget, mais...
M. Johnson: écoutez, son budget peut seulement venir des
crédits du ministère de l'Industrie et du Commerce, de
mémoire. On va entrer dans la technique plus tard, mais je n'ai rien vu
qui permette d'avancer des sommes ou de payer des factures autrement
qu'à même les crédits qui seraient adoptés pour le
ministère de l'Industrie et du Commerce.
M. Garon: Ce n'est même pas marqué.
M. Johnson: Dans la loi actuelle, en vertu de l'article 14 de la
loi actuelle de la Société Inter-Port de Québec, le
gouvernement peut, aux conditions qu'il détermine, garantir le paiement
en capital et intérêts de tout emprunt de la société
- on peut s'en mêler; je ne pense pas que ce soit changé par le
projet de loi qu'on a devant nous - autoriser le ministre des Finances à
avancer à la société tout montant jugé
nécessaire pour les opérations de la société,
à un taux d'intérêts, pour laps de temps et aux conditions
que détermine le gouvernement. Les sommes que le gouvernement peut
être appelé à payer en vertu de ces garanties ou à
avancer à la société sont prises à même le
fonds consolidé du revenu. Il faut que cela passe par les crédits
du MIC, je le penserais bien, normalement.
M. Garon: Non, non, le financement, ce n'est pas à 14,
c'est à 11.
M. Johnson: On va se comprendre. Le projet de loi qu'on a devant
nous...
M. Garon: L'article 11 dit: "Le fonds social autorisé
à la société est de 1000 $. Il est divisé en 1 000
actions ordinaires d'une valeur minimale...
M. Johnson: Oui, mais on ne va bien loin avec 1000 $.
M. Garon: Et ces actions sont réservées à
60-40.
M. Johnson: On ne va pas bien loin avec 1000 $.
M. Garon: Je vais continuer: "Le ministre des Finances est
autorisé à souscrire au nom du gouvernement du Québec 600
$ payables sur le fonds consolidé du revenu pour 600 actions ordinaires
de la société. Le ministre des Finances est également
autorisé à acheter, à leur valeur nominale, les actions de
la société détenues par le gouvernement du Canada, sur
réception...
M. Johnson: Oui.
M. Garon: Jusqu'à maintenant, l'argent investi dans
Inter-Port pour son fonctionnement et tout ça n'a pas été
sous forme de prêt en vertu de l'article 14. Des sommes ont
été versées dans Inter-Port.
M. Johnson: En vertu de l'entente
fédérale-provinciale.
M. Garon: Bon. Elles ont été versées en
vertu de l'entente fédérale-provinciale, sauf que, regardez ce
qu'on dit actuellement à l'article 25.
M. Johnson: En vertu d'une entente auxiliaire.
M. Garon: "La société reçoit pour son
fonctionnement, avant le 21 mars 1993, les contributions prévues par les
dispositions de l'entente auxiliaire Canada-Québec sur la
Société Inter-Port de Québec." Cela veut dire que la
Société de promotion économique va prendre son argent des
sommes dévolues à Inter-Port. C'est ce que cela veut dire.
M. Johnson: Par la loi actuelle, oui. M. Garon: Bon.
M. Johnson: Par le solde qui était contenu dans une
entente auxiliaire qui a une enveloppe qui est là pour cinq ans dans
laquelle on a dit: II y a 2 200 000 $. On parle de 1 900 000 $, là,
comme je vous ai dit.
M. Garon: Oui.
M. Johnson: Et on va aller chercher cela là-dedans.
M. Garon: Alors, là, vous faites une disposition
légale où vous enlevez l'argent de la Société
Inter-Port pour le mettre dans la société de promotion, pour le
financement de la Société de promotion économique, puis
vous ne laissez rien à la Société Inter-Port.
M. Johnson: Non.
M. Garon: C'est cela qui est marqué à l'article
25.
M. Johnson: Je ne pense pas que cela s'ensuive. La
Société reçoit les contributions prévues dans
l'entente.
M. Garon: Je ne l'ai pas l'entente. Là, cela serait bon
d'avoir un texte de l'entente pour voir sur quoi on vote.
M. Johnson: Celle de février 1988.
M. Garon: Ce serait bon d'avoir une copie de l'entente pour
savoir qu'est-ce qu'on vote. On
n'a aucune idée de ce qu'on vote. L'entente n'est pas publique,
on ne l'a pas vue. J'aimerais demander, M. le Président, au ministre
s'il pouvait nous fournir une copie de l'entente qui est un peu accessoire
à l'article 25. Autrement, il n'y a rien à comprendre à
l'article 25 si on ne sait pas quelles sont les dispositions de l'entente
actuelle.
Le Président (M. Cannon): Est-ce que nous avons une copie
de l'entente?
M. Johnson: Bien publiquement, oui. En tout cas, je vais regarder
certains papiers, je vais regarder si je peux m'alimenter là.
Le Président (M. Cannon): Merci M. le ministre. On suspend
deux minutes.
(Suspension de la séance à 21 h 2)
(Reprise à 21 h 7)
Le Président (M. Cannon): On reprend les travaux. M. le
ministre, quant aux explications sur l'entente.
M. Johnson: Quant aux questions soulevées par le
député de Lévis, ce qui est ressorti à l'occasion
des consultations, c'est le souhait du milieu de pouvoir pointer du doigt une
assurance que le solde de l'entente auxiliaire était toujours disponible
et que, quant au reste, on devra l'aménager. On se souvient que le
rapport de consultation des représentants des deux caucus avait mis de
l'avant un partage possible sur la foi d'une contribution dégressive,
à même le solde, de l'ordre du million de dollars pour la
société de promotion sur cinq ans et du versement par ailleurs,
relativement linéaire, de l'autre million de dollars ou à peu
près pour la société de la rive sud, sur la même
période et du même montant d'un million de dollars. Mais c'est
à titre indicatif que cela a été formulé et
discuté dans le milieu. Il est de toute évidence que s'il y avait
nécessité de faire des aménagements provisionnels pour
accueillir un gros projet - on va parler de millions de dollars, là, par
année - il est également évident que si la dynamique est
telle dans la région qu'on veut faire un effort particulier de promotion
nationale et internationale de la région du Québec
métropolitain, rive nord et rive sud, on va pouvoir donner un gros coup
du côté de la société de promotion et modérer
leurs transports, le cas échéant, du côté du parc
industriel de la rive sud.
Cela, c'est à voir. Je ne peux pas vous dire aujourd'hui qu'il y
a nécessité, en 1992, de consacrer telle somme au parc
industrialo-portuaire de la rive sud. C'est à voir. À titre
indicatif, les ordres de grandeur sont ceux qu'on a mentionnés, mais je
ne vois pas qu'on doive se lier dans la loi avec des chiffres de contribution
gouvernementale sur cinq ans parce qu'on paie sur réception de factures
et les factures dépendent du niveau d'activités que les conseils
d'administration déterminent dans le cas de la société de
promotion, et également du niveau d'activité souhaité par
cette société d'État qu'est, en vertu de la loi actuelle,
la Société Inter-Port de Québec, qu'est la
société du parc de la rive sud, si on veut l'appeler comme cela,
et dont les crédits, enfin très clairement, vont émarger
aux livres de crédits du gouvernement sous la rubrique du
ministère de l'Industrie et du Commerce. Cela va dépendre du
niveau d'activité de cette société d'État.
Le Président (M. Cannon): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Si je comprends, quand on regarde les prochains
articles qui sont proposés, on dit que la Société
Inter-Port, ce n'est pas une société seulement sur la rive sud:
"...favoriser, dans le territoire de la ville de Lauzon, le
développement d'un parc industriel et portuaire destiné aux
projets industriels d'envergure, gérer ce parc industriel et portuaire,
acquérir, vendre ou échanger des terrains dans le territoire de
la ville de Lauzon."
Essentiellement, si le site physique possible pour une
société industrialo-portuaire ou pour un parc
industrialo-portuaire pour le développement industrialo-portuaire est
situé à Lauzon, dans la région de Québec, qui a
été déterminé par la Société
Inter-Port, qui n'était pas la Société Inter-Port de
Lauzon, mais la Société Inter-Port de la région de
Québec, cela ne devient plus un parc local, cela reste un parc
régional à caractère industrialo-portuaire. Ce n'est pas
la faute de Lauzon si cela ne peut pas être placé à
l'île d'Orléans ou aux chutes Montmorency, si cela ne peut pas
être placé à Beauport, parce qu'il faudrait remplir la
moitié du fleuve pour le faire. Sauf qu'actuellement, on est en train de
former deux sociétés à partir d'une, celle qui avait les
fonds, et tous les fonds vont s'en aller dans l'autre et pour l'autre il n'y a
pas de fonds prévus.
Toutes les discussions que j'ai eues, toutes les consultations que j'ai
faites avec ceux à qui j'en ai parlé, les articles de journaux
que j'ai écrits, tous ont parlé d'un partage de fonds de 1 000
000 $ OU 1 100 000 $ ou 1 200 000 $, autour de cela. Actuellement, ce n'est pas
ce que le projet de loi prévoit. Je n'ai pas du tout le sentiment que
les gens pensent que ce que le projet de loi veut proposer, c'est que tous les
fonds soient versés, à toutes fins utiles, dans la
Société de promotion économique, en disant: Libre à
eux; si les gens veulent faire plus de développement, ils en feront
plus. De toute façon, on dit que l'argent doit être versé
avant le 31 mars 1993.
L'autre société, comment fonctionnera-t-
elle, sans budget, sans fonds? Actuellement, elle doit fonctionner
d'après une entente Canada-Québec, payée à 60-40 et
depuis 1974. On lui enlève tous les fonds qu'elle a, avec lesquels elle
a . fonctionné jusqu'à maintenant, on les met dans la
Société de promotion économique, après cela, on
dit: Les gens discuteront entre eux et ils se répartiront ce qu'ils
pourront, alors qu'on a assuré le financement de la
Société du parc technologique, comme observateur
là-dedans. On a assuré son financement avec une entente qui a
été élaborée. Inter-Port, à toutes fins
utiles, on en a fait une coquille vide qu'on veut faire disparaître
puisqu'on ne lui prévoit plus aucun fonds. Tout cela, au fond, c'est
aussi bien de le dire franchement. Les gens vont dire: Qu'est-ce que cette
affaire-là? Je vais vous dire que dans tout ce qui s'est dit
publiquement, je n'ai jamais vu, d'aucune façon, que les choses se
feraient de cette façon.
M. Johnson: Je suis d'accord avec vous.
M. Garon: Alors, les gens ont besoin d'une certaine
sécurité.
M. Johnson: Je suis d'accord avec vous, c'est le libellé
qui fait problème. Vous trouvez que c'est trop global. Il est
trop...
M. Garon: Deuxièmement, actuellement, au point de vue du
parc qui était réservé, des terrains qui, ont
été réservés à La Martinière,
qu'est-ce qui va arriver? Il n'y a rien d'écrit dans le projet de loi.
Il y a des avis, par exemple, qui ont été envoyés pour
l'expropriation, pour que les gens quittent leur chalet. Il y a toutes sortes
de choses qui ont été faites jusqu'à maintenant. Qu'est-ce
qui arrive de cela avec une société qui n'aura plus un cent?
M. Johnson: On va être obligé de donner suite
à ces obligations, de toute façon. L'existence juridique continue
toujours. Le ministre responsable est toujours responsable. Le gouvernement du
Québec va toujours payer les factures compte tenu du niveau
d'activité qui aura été approuvé,
autorisé.
M. Garon: Oui, mais il n'y a pas de déclaration
d'intention...
M. Johnson: Je ne vois pas le problème.
M. Garon: ...nulle part. Il n'y a pas de déclaration
d'intention nulle part. Il y a eu un comité de
députés...
M. Johnson: Oui.
(21 h 15)
M. Garon: ...qui a fait une consultation. Souvent, un
comité de députés, c'est gentil. Je n'ai rien contre cela,
sauf que, techniquement, sur le plan gouvernemental, dans le fonctionnement du
gouvernement, il produit un rapport. Ce rapport ne vaut pas plus,
concrètement, que le verre qu'il y a là, sauf, si le ministre
dit: Moi, je suis cela et les dispositions qui sont là-dedans, je les
inclus dans un projet de loi, dans les règlements ou dans un programme.
Il n'y a rien eu de dit de tel jusqu'à maintenant. On a un rapport, qui
est là, à côté, puis on a un projet de loi. Sauf
qu'il n'y a aucun lien qui est fait entre le rapport..., sauf quand le
député de La Peltrie prend la parole, parce qu'il était
l'un des quatre membres de ce comité. Mais, techniquement, juridiquement
et légalement, en termes d'obligation, le ministre ne s'est en rien
compromis par rapport à ce comité. Il a dit qu'il existait.
C'est un peu comme le rapport Middlemiss concernant les routes. J'en
parlais cet après-midi, il recommandait 320 000 000 $ au cours des cinq
prochaines années pour l'entretien routier, pour la conservation des
routes. Sauf que, sur le 32 000 000 $ dans le budget supplémentaire, il
n'y a pas un cent pour la conservation des routes. Alors, c'est un rapport que
le député a fait, il a mis des montants d'argent
là-dedans. Mais, il me semble que, pas il me semble, mais cela ne
constitue aucun engagement de la part du gouvernement.
Alors, si le gouvernement a un engagement, une implication
vis-à-vis de ces sociétés, il va l'exprimer dans son
projet de loi. S'il n'y a rien d'exprimé, personne ne sait où
cela s'en va.
M. Cannon: M. le Président.
Le Président (M. Tremblay, Iberville): Oui.
M. Cannon: Si vous permettez, je voudrais simplement, à
titre d'indication, dire au député de Lévis que, ce qui
semble majeur dans ce projet de loi, c'est que, dans la région de
Québec, nous avons protégé des acquis. Il y a 2 100 000 $
qui flottent dans l'air et qui risquent, compte tenu de la menace du
gouvernement fédéral de remettre en question sa participation
dans ce dossier, de quitter, à toutes fins utiles, la grande
région de Québec, pour se retrouver dans le fonds
consolidé à Ottawa.
Il est bien sûr que, à l'intérieur de notre rapport,
nous avons identifié un certain nombre de choses, en termes
d'instruments de développement économique, qui se greffent
à d'autres instruments, dont l'annonce a été faite
récemment, notamment, et vous y avez référé, il
s'agit du parc technologique. A cela, on ajoute, évidemment, les efforts
au niveau d'une société de capital de risque qui, prochainement,
va voir le jour. Cela sera annoncé la semaine prochaine. Je pense que,
et le ministre l'a clairement indiqué... Moi, je ne suis pas une
personne, ni les autres collègues qui ont formé le comité
d'étude,
nous ne sommes pas en mesure, nous n'avons pas été en
mesure de dire: Écoutez, dans trois ans, dans quatre ans ou dans cinq
ans, le contexte économique de la région de Québec va nous
traduire ou nous tracer telle ligne de conduite. La sagesse de ce projet de
loi, c'est de laisser les coudées franches à tous ceux et celles
qui vont vouloir oeuvrer au niveau du développement économique,
pour dire: Bon, bien, voici, dans deux ou trois ans, il y a une
opportunité d'affaire qui s'en vient, pour qu'on puisse saisir
très rapidement cette opportunité et ne pas nous limiter avec des
budgets ou des carcans.
Ce qui est important, finalement, M. le député, c'est que,
dans la région de Québec, on récupère quelque 2 000
000 $, d'une part pour faire la promotion et, d'autre part, pour assurer qu'un
territoire, qui est situé dans la municipalité de Lauzon et qui
s'appelle la Pointe La Martinière, soit développé afin
d'accueillir les entreprises à haut gabarit. Comme je vous l'ai
déjà indiqué, on ne peut pas modifier la topographie de la
région de Québec. Quand bien même on voudrait transporter
la Pointe La Martinière dans la ville de Sillery, il est absolument
impensable de le faire. Donc, il y a une place, il y a un site industriel pour
accueillir du haut gabarit, c'est la Pointe La Martinière. On a
indiqué, dans notre rapport, qu'un des problèmes majeurs qu'il y
avait, c'est que le site actuellement désigné est un site qui ne
se prête pas à la volonté, qui avait été
exprimée, de développer du haut gabarit. Il faut tasser, il faut
le déplacer. Or, il y a déjà, à l'intérieur
de cette société, des immobilisations qui ont été
faites, à peu près 2 700 000 $, 2 800 000 $ ou 2 900 000 $. Quand
vous vous interrogez sur les engagements, il est évident que cette
société, la Société Inter-Port, est toujours
responsable de cela. Ce qu'on a voulu faire, c'est de le déplacer, de
faire en sorte que ce site-là soit le site accueillant pour les
entreprises à haut gabarit.
Le budget de fonctionnement, c'est un élément qui est
important. Vous l'avez indiqué, vous avez raison. Dans notre esprit
à nous, qui avons travaillé à ce comité, ce qui
nous apparaissait important, c'était que nous puissions faire le travail
de démarrage d'un site industriel. Pour ce qui est de toutes les autres
possibilités, et cela je reviens là-dessus et je termine
là-dessus, parce que cela m'apparaît important, je ne voudrais pas
que l'on soit encarcanés par un préjugé, ou par des
chiffres, ou par des budgets qui nous limitent dans notre action d'intervenir
là où on doit intervenir quand il s'agit de faire la promotion de
la région de Québec et d'attirer une entreprise dans la
région de Québec.
Je ne voudrais pas que l'on soit dans la situation, par exemple,
où le ministre de l'Industrie et du Commerce, dirait: On a fait des
démarches. La volonté politique est là, mais
malheureusement, on a des difficultés à réaliser telle et
telle chose, et rater une occasion. Pendant des années on a raté
des occasions ici dans la région de Québec, alors que là,
on a 2 100 000 $ sur la table, qui nous permettent de fonctionner
adéquatement avec toute la liberté nécessaire pour pouvoir
rendre des projets à terme.
Je comprends le député de Lévis qui dit:
Écoutez... parce qu'il se sent confortable dans une situation où
il y a beaucoup de règlements, il se sent confortable quand on est
capable de compartimenter chaque fait, et geste à l'intérieur
d'un projet de loi. L'autre jour il se vantait qu'à l'époque
où il était ministre, il a adopté tout près de 61
ou 60 projets de loi et que même les règlements y étaient
inclus dans ces projets de loi. J'ai dit: Oui c'est parfait, c'est une
façon, c'est une vision de faire les choses, sauf qu'on doit retrouver
dans un projet de loi une certaine dynamique. C'est ce qu'on est en train de
faire dans ce projet de loi. On ne balise pas précisément pour se
permettre d'avoir des coudées franches quand viendra le moment de bien
frapper et de bien fonctionner.
Le Président (M. Tremblay, Iberville): Merci, M. le
député de La Peltrie. M. le député de
Lévis.
M. Garon: Dans la vie cela ne marche pas comme ça. C'est
un peu comme si on disait: On va jouer au hockey, mais on va établir les
règles du jeu une fois que la partie sera commencée. Alors quand
on dit: On a été chercher 2 000 000 $, je regrette, les 2 000 000
$ étaient là. On n'avait qu'à ne rien faire des 2 000 000
$. Cela restait à la Société Inter-Port. L'entente
était signée et les 2 000 000 $ étaient là.
M. Johnson: Non, elle prenait fin le 31 mars 1988. Si ce
n'était pas dépensé, cela retournait au fonds
consolidé.
M. Garon: Parce que l'argent n'était pas
entièrement dépensé.
M. Johnson: Bien oui.
M. Garon: Ce n'était pas bien difficile à
négocier après l'affaire des frégates. Dans la
région de Québec, on ne peut pas dire que le gouvernement
fédéral a mis beaucoup d'argent au cours des dernières
années, sauf dans le Vieux-Port alors que c'est l'investissement le plus
critiqué. Alors, c'est clair au fond, au point de départ, les
sociétés qui vont commencer, tout ce dont elles ont besoin, c'est
d'avoir un montant assuré pour les premières années. Sauf
que la manière choisie fait qu'il y en a une qui aura une assurance et
l'autre n'aura rien.
M. Johnson: Oui, mais...
M. Garon: La Société Inter-Port est une
société qui existe. Quand on dit qu'elle n'a pas de potentiel
pour l'industrie lourde, je vous ferai
remarquer que ce sont les gens de la région qui n'ont pas voulu,
au moment du transport du gaz avec TQNM, avoir les bonbonnes sur pointe La
Martinière parce que la compagnie était prête à
mettre les bonbonnes à pointe La Martinière. Ce sont les gens de
l'île d'Orléans et des alentours qui ont dit: S'il y avait des
fuites de gaz, il pourrait y avoir du danger et ils n'ont pas voulu. La
compagnie était très satisfaite du site qui aurait fait le point
de jonction de tout le réseau du gaz de l'Est du Canada selon les
demandes de la compagnie du temps, selon ce qu'elle souhaitait et sur quoi elle
a même fait des consultations dans le public. Mais les gens ont eu peur
d'avoir des fuites. Il y avait aussi un ensemble de raisons. Mais la compagnie
voulait.
Quand on dit: Cela dépend de ce qu'on veut faire dans le site,
mais les analyses ont été aussi faites. Vous avez sûrement
des analyses préliminaires qui ont été faites pour une
éventuelle aluminerie. Il y avait plusieurs sites possibles autour ou
à pointe La Martinière. Il n'y avait pas seulement un site, il y
en avait quatre ou cinq. Pourquoi? Parce que la qualité du sol,
c'était un sol portant et à fleur de terre, à quatre pieds
du sol. C'est évident qu'on doit creuser un peu, mais est-ce qu'on aime
mieux creuser un sol à quatre pieds du sol quand on fait une usine
lourde ou si on aime mieux avoir une usine et on sera obligé de creuser
100 pieds pour mettre des pilons qui vont aller rejoindre le roc. Dans le
passé, je n'ai jamais entendu parler d'aucune restriction. Je ne sais
pas quelle analyse le député a faite ou s'ils ont fait une
analyse partiale, ils ont pris des carottes pour voir comment cela se passait,
mais je n'ai jamais entendu une seule réserve sur le site de Pointe de
La Martinière, en termes de capacité portante et de
capacité d'utilisation pour des usines à haut gabarit. Alors,
aujourd'hui de dire qu'il y a des réserves... Si vous voulez, il y en
avait d'autres sites, mais aujourd'hui ils ont été
occupés.
Que voulez-vous, Sillery a préféré avoir des
bonbonnes, des réservoirs à l'huile pour améliorer le
paysage. Alors, il faut même enlever l'Anse aux Foulons aux citoyens dans
une perspective de grand développement économique. Aujourd'hui
les gens se mordent les pouces d'avoir eu de tels visionnaires, il y a 25 ans,
qui ont enlevé la plage aux citoyens pour mettre quelques bonbonnes pour
l'essence. Alors des visionnaires comme cela, ça court les rues.
Aujourd'hui on parle même de déplacer le boulevard Champlain pour
donner plus d'accès au fleuve aux citoyens. Il y avait des grands
visionnaires, dans le temps, qui pensaient que la volonté
économique se faisait de cette façon-là. Il y a eu souvent
des affaires, dans le passé, où la vision économique
faisait qu'on tassait tout ce qui bougeait. S'il y avait eu des gens
visionnaires au XIX siècles, je suis certain que les Plaines d'Abraham
n'existeraient plus et qu'il y aurait des condos sur le cap. Cela faisait
partie des visions, mais aujourd'hui, on se rend compte qu'il y a d'autre chose
à regarder, et dans la région de Québec, essentiellement,
qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas, le seul site industrialo-portuaire
possible est le secteur autour de Pointe de La Martinière,
d'après toutes les analyses que j'ai vues, et tout le monde s'entend,
apparemment, sur le plan technique, parce que le fleuve est creux jusque sur le
bord et puis le roc qu'il y a est à fleur de terre, de sorte qu'il n'y a
pas besoin pour creuser l'usine d'aller rejoindre, en traversant 100 pieds
d'argile, un peu de matière solide au fond.
Moi, je suis persuadé que si on met quelque chose comme cela en
branle, on va créer des chicanes parce qu'on va mettre les gens à
se chicaner autour d'une table pour essayer de se répartir le fond,
alors que le fond appartient au gouvernement du Québec et au
gouvernement fédéral, et qu'ils doivent l'affecter. Alors
pourquoi essayer de mettre des gens autour d'une table pour se chicaner. On
veut assurer ou on ne veut pas assurer un minimum de financement pour des
sociétés qui vont démarrer, et je pense que ce qui est
important c'est, au point de départ, d'avoir un montant d'argent minimum
pour démarrer, pour fonctionner. Si on laisse cela complètement
vague, on va créer des chicanes et je pense qu'on va faire en sorte que
tout cela va partir sur un mauvais pied, parce que les gens vont se chicaner en
partant. Alors pourquoi ne pas assurer... Je ne comprend pas. Dans tout ce qui
a été dit jusqu'à maintenant, qui a été
mentionné par le comité des députés de la rive
nord, deux libéraux et deux conservateurs qui ont fait des
consultations, il a toujours été question d'une
répartition des montants résiduai-res de la Société
Inter-Port. J'ai oublié s'ils ont eu des consensus. Moi, j'ai
parlé avec des gens qui m'ont dit qu'ils étaient inquiets, il
restait seulement un montant...
Le Président (M. Tremblay, Iberville): M. le
député de Lévis, vous devez conclure, votre temps
achève, il reste à peine 20 secondes.
M. Garon: Alors, je vais arrêter là pour me garder
mes 20 secondes.
Le Président (M. Tremblay, Iberville): D'accord. Alors, M.
le ministre.
M. Johnson: Je ne vois toujours pas quelle est l'urgence de
déterminer aujourd'hui avec autant de détails que, d'ici 1993,
tant de centaines de milliers de dollars seront consentis pour la
société du parc rive sud, à tel rythme par année,
lorsqu'on sait, je le répète, que c'est tellement
dépendant des activités qui pourront s'y dérouler, des
projets qui pourraient y être attirés. Cela demeure une
société d'état québécoise. Si, pour attirer
une grande usine de 500 000 000 $ ou 600 000 000 $ d'investissements en 1991,
il fallait faire une étude de faisabilité
de 1 800 000 $, il sera dans notre intérêt, en vertu de nos
programmes PACPI ou autres, de voter des crédits de 500 000 $, 600 000,
700 000 $, 800 000 $, 900 000 $ ou 1 000 000 $, que sais-je? pour la
société du parc rive sud. (21 h 30)
Au même titre, je vous ferais remarquer que, s'il y avait un
projet qui devait être accueilli en nécessitant un quai, il va en
avoir pour 75 000 000 $ à 100 000 000 $. Ce ne sont pas les 100 000 $ ou
les 200 000 $ que le député veut prévoir aujourd'hui qui
va régler cela. C'est pour cela que je ne vois aucunement le rapport
avec quelque réalité que ce soit de prévoir aujourd'hui
qu'un solde de x dollars d'ici le 31 mars 1993 qui doit être
réservé à la société du parc rive sud. Je ne
vois vraiment pas. Cela va être dans l'intérêt du
gouvernement du Québec, si un projet devait y être attiré,
de faire les avances qu'on voudra, même si on disait aujourd'hui qu'il y
aurait 1 000 000 $. Qu'on dise aujourd'hui le montant qu'on voudra
réserver à la société du parc rive sud, rien
n'empêche le ministère de l'Industrie et du Commerce dans ses
crédits d'en mettre beaucoup plus, d'en mettre davantage,
considérant les projets qui pourraient être là. En
même temps, rien...
M. Garon: Les projets, qui va les défendre? Qui va en
faire la promotion?
M. Johnson: Là, vous êtes en train de parler de la
promotion d'un parc industriel.
M. Garon: Bien, ils font tous cela.
M. Johnson: On va se comprendre. La Société
Inter-Port, me dit-on, aurait été créée, dans
l'esprit du député, pour faire la promotion d'un parc industriel
mais ils ont fait bien d'autres choses depuis 1975.
M. Garon: Oui, mais la promotion...
M. Johnson: Je n'ai pas entendu personne crier qu'ils
dilapidaient les fonds publics parce qu'ils ne faisaient pas seulement la
promotion.
M. Garon: Bien non, mais ils faisaient la promotion...
M. Johnson: De tous les noms de sociétés dont on
entend parler aujourd'hui qui sont des dossiers "Inter-Port", entre
guillemets...
M. Garon: Ce n'est pas ce que je vous dis. Comment et avec quel
budget vont-ils...
Le Président (M. Tremblay, Iberville): Excusez, M. le
député de Lévis, votre temps est écoulé sur
cet article de loi.
M. Garon: Moi, cela ne me fait rien. S'il est
écoulé sur cela, je peux le reprendre sur l'autre
après.
Le Président (M. Tremblay, Iberville):
D'accord, vous le reprendrez sur l'autre.
M. Garon: Si on veut fonctionner comme cela, on n'avancera pas
d'un pouce.
M. Cannon: M. le député, peut-être pour vous
rassurer un peu. Ce qui est important, c'est que dans la réorganisation
de la promotion et du développement économique de la
région de Québec, on a disséqué entre la
volonté de faire la promotion économique et la promotion de faire
le développement économique. Dans le projet de loi 28 qui a
été débattu la semaine passée en commission
parlementaire, où votre collègue le député de
Jonquière était présent, nous avons permis la
municipalisation des parcs, c'est-à-dire de retourner aux
municipalités le soin de faire leur propre développement
économique. Lorsque la société va aller faire la promotion
de la grande région de Québec, elle ira faire la promotion de la
grande région de Québec non pas en fonction du parc technologique
ou du parc de Beauport ou du parc de Bernières, elle ira faire la
promotion pour attirer les investissements ici.
Chaque parc industriel dans la région de Québec a
lui-même des caractéristiques qui peuvent plaire à
l'éventuel investisseur ici. D'abord, comme vous me l'avez
expliqué, Pointe de La Martinière, c'est un parc qui a des
caractéristiques qui lui sont propres, techniquement, alors que dans le
parc technologique seront admises des entreprises qui feront une partie de
leurs recherches et développement qui pourront leur permettre d'y
entrer. Le parc industriel de Beauport, on a réglé à
toutes fins utiles son cas, parce que ce parc-là est plein. Dans le parc
de Bernières, c'est une autre paire de manches, un autre type
d'entreprises qui peut s'adresser la. Et tout cela en fonction... Parce que
celui qui va déterminer où il veut s'installer, ce n'est pas le
député de Lévis. Ce n'est pas le député de
La Peltrie, c'est l'investisseur, compte tenu des facteurs de localisation et
ce qui lui paraît rentable. Alors, ce que nous faisons dans ce projet de
loi, c'est que nous mettons des vendeurs sur la route, sur le plan
international. Nous disons: Bien, écoutez, là où se
trouvent les autorités ou ceux qui font la promotion de la ville de
Montréal, que ce soit au Japon, que ce soit aux États-Unis, que
ce soit en Europe, il y a aura des gens de la grande région de
Québec qui seront à côté pour pouvoir faire la
promotion de la grande région de Québec et non pas de faire la
promotion d'un site en particulier, comme les occasions ratées qu'on a
déjà vues.
Je pense notamment à une entreprise d'automobiles auprès
de laquelle la société Inter-Port avait fait des
démarches. Vous aviez la ville de Québec avec OMDEQ et la
communauté urbai-
ne qui avait fait d'autres démarches. Moi, je vous avoue
franchement, M. le député, je ne comprends pas vos
réserves sur cela. Vous parlez de la grande région de
Québec et sur cela, je souscris entièrement à vos propos
mais lorsque vous vous limitez à défendre un parc en
particulier... Je ne vous tiens pas rigueur, vous auriez pu défendre le
parc de la communauté urbaine à Beauport ou celui de
Saint-Augustin tout comme celui du parc technologique. Ce que je vous dis,
c'est que nous sommes en train de défendre la grande région de
Québec et ainsi tous les constituants qui en font partie.
Le Président (M. Tremblay, Iberville): M. le ministre,
oui.
M. Johnson: J'ajouterais, dans le but aussi de rassurer le
député de Lévis, que dans le rapport du comité
conjoint des députés, on faisait état des secteurs de
promotion économique qui devaient retenir l'attention de la
société de promotion. Ainsi était-il indiqué que
quatre secteurs, notamment, devraient faire l'objet d'activités de
promotion nationale et internationale de l'organisme, soit l'industrie de la
technologie de pointe et les centres de recherche; deuxièmement,
l'industrialo-portuaire - j'ouvre la parenthèse - surtout
concentrée sur la rive sud - fermer la parenthèse;
troisièmement, les industries des autres secteurs de transformation;
quatrièmement, de tertiaire moteur, qu'on connaît. Cela fait
partie intégrante de ce qui était souhaité comme nature
d'activité pour la société de promotion. Cela se retrouve
dans toutes les discussions qu'on a eues et cela va de soi, la
société fera la promotion sur le plan international. Elle ira
contacter des entreprises, soit qui peuvent installer un laboratoire de
recherche et de développement superavancé dans la région.
Je ne pense pas qu'il aille à Pointe de La Martinière. Dans
d'autres cas on fera la promotion de régions de Québec,
régions administratives et de services financiers, etc. Il n'est pas
évident que le siège social d'une banque japonaise irait
s'installer à Pointe de La Martinière. On pourrait aller voir des
promoteurs...
M. Garon: II n'était pas évident que Plastique
provincial s'établirait à...
M. Johnson: Saint-Damien de Bellechasse.
M. Garon: Saint-Damien de Bellechasse. Pourtant, il est
là. Il n'était pas évident que Becterm inc. serait
à Lévis, il est là. Ce n'était pas évident
que Technos serait à Lévis, il est là.
M. Johnson: On ne parle pas de parc industriel à haut
gabarit. Becterm n'est pas à Pointe de La Martinière non plus,
IPL non plus. Chose certaine, quand, par ailleurs, pour suivre mes exemples, la
société de promotion ou ses vendeurs - si on veut les appeler
comme cela - ses promoteurs de la région de Québec
métropolitain seront à l'étranger, ils verront des
associés éventuels, des sociétés qui sont actives
dans la fusion de métal léger, je ne pense pas qu'ils leur
montrent quelque chose qui ressemble au parc technologique ou à
Saint-Malo ou les autres. Ils vont traverser et ils vont dire: C'est là
que vous devriez être. La région de Québec a toutes sortes
d'avantages. Quant au site, pour vous, c'est celui-là, parce que voici
ses avantages. Le député les connaît, on les a
mentionnés, au sujet des aménagements. Il y a des réserves
sur certaines sections du terrain. Si cela se matérialisait comme
société d'État, cette société du parc rive
sud pourrait bénéficier de l'appui du gouvernement du
Québec. On entreprendra les démarches, s'il faut faire une
recherche de faisabilité avec des centaines de milliers de dollars, pour
implantation là. C'est dans la nature des choses, si on parle de gros
équipements pour accueillir des navires et tout, chargement,
déchargement, on est dans les dizaines de millions. Ce ne sont pas les
200 000 $ qu'on prévoirait aujourd'hui qui va régler cela,
certain.
Le Président (M. Tremblay, Iberville): Est-ce qu'il y a
d'autres commentaires sur...
M. Garon: Surdivision.
Le Président (M. Tremblay, Iberville):
L'article 25 est adopté, sur division. Article 26?
M. Johnson: L'article 26 vise à obliger la
société à présenter un budget
équilibré pour éviter des accumulations de déficits
d'opération. Il se lit donc ainsi: "Les prévisions
budgétaires de la société doivent présenter des
revenus au moins égaux aux dépenses." Prudence
élémentaire.
Le Président (M. Tremblay, Iberville): M. le
député de Lévis, est-ce que vous avez des commentaires sur
l'article 26?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Tremblay, Iberville):
L'article 26 est adopté. Article 27? M. le ministre.
M. Johnson: On l'a évoqué tout à l'heure, en
regardant les dispositions financières. Dès le départ, les
dispositions financières à l'article 22 et aux suivants, sont que
le financement de cet organisme s'alimente, si on veut, aux ressources de la
communauté urbaine et des MRC, après que les gouvernements aient
contribué, prévu une contribution, après que, le cas
échéant, la société ait levé des fonds
d'autres sources, auprès de donateurs, d'autres organismes privés
ou publics qui pourraient faire des contributions quelles qu'elles soient. On
voit tout de suite qu'à partir des prévisions budgétaires,
on pourra
conclure que les municipalités se sont engagées pour tel
montant afin de compléter le budget de fonctionnement, si on veut, et
assurer un niveau d'activités déterminées selon un plan
stratégique et un programme d'événements qui pourraient
être retenus par le conseil d'administration.
Le Président (M. Tremblay, Iberville): M. le
député de Lévis, est-ce que vous avez des commentaires sur
l'article 27?
M. Garon: Dans la contribution globale... Dans
l'évaluation uniformisée des immeubles imposables de leur
territoire respectif, pourriez-vous me dire quelle est la part des
édifices du gouvernement du Québec?
M. Johnson: C'est la loi 57 qui nous permettrait de
dégager cela, évidemment. On fait des compensations de taxes,
etc.
M. Garon: Ce qu'on dit ici... Attendez un instant. On ne parle
pas des compensations, on parle que la contribution de chacun...
M. Johnson: Non, mais c'est relié...
M. Garon: La quote-part de chacune sera établie au prorata
de l'évaluation uniformisée des immeubles imposables de leur
territoire respectif qui est fait en date du 15 septembre
précédent. Alors, j'imagine que dans l'évaluation
uniformisée, on inclut les édifices gouvernementaux.
M. Cannon: C'est la même méthode qui s'applique.
M. Johnson: Je présume.
M. Garon: Alors, l'évaluation uniformisée incluant
les immeubles imposables du territoire, j'imagine que cela ne comprend pas les
communautés religieuses, mais cela comprend les évaluations
institutionnelles du gouvernement du Québec, par exemple: les
hôpitaux, les écoles, les bâtisses du gouvernement du
Québec. J'aimerais savoir la proportion que représente par
rapport à l'évaluation globale sur laquelle on va fixer la
quote-part de chacun, quel est le volume d'évaluation uniformisée
des immeubles imposables dans la Communauté urbaine de Québec et
dans chacune des MRC.
M. Johnson: On va demander à la CUQ. Je ne le sais pas par
coeur. Je ne me suis pas renseigné non plus. Je ne vois pas la
pertinence dans le cas présent parce que c'est la même base pour
la répartition de la CUQ et tout cela. Je ne pourrais pas vous le
dire.
M. Garon: ...savoir l'évaluation uniformisée...
M. Johnson: Les édifices du gouvernement du
Québec.
M. Garon: ...des immeubles imposables du territoire.
M. Johnson: Oui.
M. Garon: II y a deux groupes. Il y a la Communauté
urbaine de Québec...
M. Johnson: Les deux MRC.
M. Garon: ...et les deux MRC. J'aimerais savoir combien
représentent les actifs et l'évaluation uniformisée des
immeubles imposables.
M. Johnson: Je peux vous donner les proportions. La
Communauté urbaine de Québec, c'est 83,9 %...
M. Garon: L'évaluation globale.
M. Johnson: Chutes-de-la-Chaudière, 8,8 %, Desjardins, 7,3
%. Ce sont les proportions relatives.
M. Garon: Oui, mais sur le global... M. Johnson: Oui.
M. Garon: ...vous arrivez à une évaluation globale
de la communauté urbaine de tant.
M. Johnson: Oui.
M. Garon: Là-dessus, les immeubles gouvernementaux,
scolaires, etc qui sont des...
M. Johnson: Je n'ai pas la moindre idée.
M. Garon: Cela ne doit pas être bien compliqué.
M. Johnson: Oui, mais je ne le sais pas.
M. Garon: Qu'est-ce que cela représente par rapport
à l'évaluation totale de la communauté urbaine et cela
représente combien par rapport à l'évaluation totale des
deux MRC?
M. Johnson: Je n'ai pas la moindre idée. Je vais fouiller
si vous me dites... Donnez-moi l'excuse de croire que c'est une question
pertinente. Je vous le dis franchement. Je ne vois pas le rapport avec ce qu'on
est en train de faire sinon que c'est un point d'information que vous soulevez.
On peut toujours se renseigner. Je cherche l'impact sur le reste de votre
discours et ce que vous essayez de démontrer en sachant cela. Si je vous
dis que c'est 1 % ou que c'est 40 %, qu'est-ce que cela change en
réalité?
M. Garon: On va savoir que c'est 1 %. On va savoir ce que cela
représente. Si l'évaluation globale de la communauté
urbaine est de
100 000 000 $...
M. Johnson: Milliard, disons.
M. Garon: Ce n'est pas cela, mais disons.
M. Johnson: Disons milliard.
M. Garon: Oui. Je dis si c'est cela...
M. Johnson: II y a 1 500 000 000 $ dans mon comté.
M. Garon: ...qu'est-ce que cela représente? Que
représentent les actifs gouvernementaux ou paragouvernementaux
imposables?
M. Johnson: Je ne sais pas.
M. Garon: Par rapport à l'ensemble, la même chose
sur la rive sud. (21 h 45)
M. Johnson: Ah oui, c'est sûr!
M. Garon: Vous devez avoir ces données-là.
M. Johnson: Aux Affaires municipales, ils ont cela, je suis
sûr de cela.
M. Garon: Immédiatement, je pense, qu'ils peuvent nous
sortir cela très rapidement.
M. Johnson: Pas à cette heure-ci, peut-être.
Le Président (M. Tremblay, Iberville):
Surtout pas à cette heure-ci.
M. Johnson: Mais qu'est-ce qu'on va apprendre, M. le
député? Je suis curieux de savoir. Disons qu'on apprend que
c'est...
M. Garon: Je trouve que c'est important.
M. Johnson: ...11,8 % de l'évaluation municipale de la CUQ
sont attribuâmes aux édifices gouvernementaux situés sur le
territoire de la CUQ, qu'est-ce qu'on va en conclure?
M. Garon: Quand on parle d'évaluation uniformisée
des immeubles imposables du territoire, qu'est-ce qui est exclu?
M. Cannon: La taxe d'affaires.
M. Garon: Non, non, pas de taxes, je parle
d'évaluation.
M. Johnson: L'évaluation. M. Garon:
L'évaluation...
M. Johnson: On va demander cela aux Affaires municipales cela
aussi, ou à la CUQ.
M. Garon: Qu'est-ce qu'on exclut dans le non-imposable? Qu'est-ce
que comprend l'évaluation uniformisée des immeubles
imposables...
Le Président (M. Tremblay, Iberville): C'est la même
règle partout au Québec.
M. Garon: ...pour des fins...
Le Président (M. Tremblay, Iberville): Aux
Affaires municipales, ils ont une façon...
M. Garon: Non,non.
M. Johnson: Je ne pourrais pas vous donner les chiffres. Les
statistiques pour la région, je ne les connais pas. Je cherche encore
à savoir pourquoi vous voulez savoir cela. Cela ne me dérange pas
de vous le dire; demain matin, pas de problème.
M. Garon: D'accord. Est-ce qu'on peut laisser en suspens
l'article 27?
Le Président (M. Tremblay, Iberville): Est-ce qu'on
pourrait...
M. Johnson: J'étais curieux de savoir où on s'en
allait, c'est tout.
Le Président (M. Tremblay, Iberville): Est-ce qu'on le
laisse en suspens ou s'il peut vous faire parvenir l'information?
M. Garon: C'est parce que toute l'affaire est basée sur
l'évaluation...
M. Johnson: Oui.
M. Garon: ...uniformisée des immeubles imposables du
territoire.
M. Johnson: Oui.
M. Garon: Alors, au sens du paragraphe 2 de l'article 200.5.1 de
la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, tout cela se reflète
dans des montants pour...
M. Johnson: Je pense que je vous vois venir.
M. Garon: Alors...
M. Johnson: S'il y a plus d'édifices exemptés sur
la rive nord que sur la rive sud, vous allez dire: Ah, ah!
M. Garon: Non, non. M. Johnson: Non?
M. Garon: Je veux savoir combien il y en a qui sont
exemptés et pourquoi? Est-ce que ces
sont des immeubles pour des fins religieuses? M. Johnson:
Oui.
M. Garon: J'aimerais savoir, par exemple, si les édifices
fédéraux sont inclus dans les immeubles imposables ou non,
même s'ils ne paient pas grand-chose dessus.
M. Johnson: Cela doit, oui; cela doit dans l'évaluation,
mais... Comme vous savez, ils ont décidé qu'ils ne payaient pas
comme nous autres.
M. Garon: Les immeubles pour lesquels le gouvernement du
Québec paie des taxes, quel montant est-ce que cela représente,
tant au plan scolaire que sur d'autres plans? Qu'est-ce que cela
représente du côté des deux MRC?
M. Johnson: Le plan scolaire, cela n'a pas de rapport.
M. Cannon: Je peux peut-être vous dire que dans la ville de
Québec, par exemple, c'est un bout d'information, le gouvernement du
Québec a pour tout près de 11 000 000 $ d'évaluation.
M. Garon: Je veux un chiffre officiel, je ne veux pas
avoir...
M. Cannon: Non, non, mais je vous le dis, là.
M. Garon: À ce moment-ci...
M. Cannon: Cela a diminué, parce qu'il y a un
vieillissement du stock, d'à peu près 600 000 $, de 1987 à
1988.
M. Garon: Exemple: Quand on dit en date du 15 septembre
précédant l'exercice financier de la société, cela
pourrait être au 15 septembre 1987.
M. Johnson: Oui.
M. Garon: C'est évident que vous ne l'avez pas encore au
15 septembre 1988, mais au 15 septembre 1987, qu'est-ce que cela
représente? On peut le laisser en suspens.
M. Johnson: Le député m'intrigue beaucoup. Le
Président (M. Tremblay): Alors...
M. Johnson: On veut savoir ce que vous voulez faire avec
cela.
M. Cannon: Moi, M. le Président...
M. Johnson: II faudrait répondre, on va avoir une
réponse.
M. Cannon: Je nie pas le droit au député d'aller
chercher cette information...
M. Johnson: II me semble que ce n'est pas le forum.
M. Cannon: ...mais, en même temps, je pourrais
peut-être poser une question et dire...
M. Johnson: Combien est-ce qu'il y a de véhicules à
moteur?
M. Garon: Cela ne compte pas dans l'évaluation.
M. Cannon: ...la ville de Sillery n'a pas d'industrie sur son
territoire. Par contre, ses contribuables, de par le mécanisme qui est
établi, vont contribuer à la Société de promotion,
alors que Saint-Augustin, qui a des industries sur son territoire, va aussi
contribuer. Est-ce qu'il y a une injustice?
M. Johnson: C'est sûr, c'est sûr.
M. Cannon: C'est un peu la démarche que le
député essaie d'entreprendre. Ce que j'aimerais que le
député me dise, par ailleurs, c'est que, dans sa tête, II a
une meilleure façon d'équilibrer le fardeau fiscal pour la
promotion. S'il m'arrive avec un système qui est plus équitable
pour les contribuables de la grande région de Québec, je suis
bien prêt à l'examiner très attentivement, mais qu'il ne
vienne pas nous remettre en question une chose qui existe depuis l'adoption de
la loi 57, la Loi sur la fiscalité municipale où les en-lieu de
taxes, etc., etc. ont été déterminés par son
gouvernement. Jusqu'à présent, on n'a pas trouvé une
meilleure façon de procéder. J'aimerais bien connaître le
fondement même de la pensée du député. J'aimerais
savoir où il va avec sa pensée. Là, il se trouve un peu en
contradiction...
M. Garon: Je veux seulement le savoir.
M. Cannon: ...avec son chef, M. Parizeau, qui est le père
de la fiscalité municipale.
M. Garon: Pas du tout. Je ne suis pas contre la fiscalité
municipale, au contraire, j'ai été un grand supporteur de la
réforme de la fiscalité municipale qui a donné 400 000 000
$ de plus par année aux municipalités, à partir du moment
où elle a été faite. Depuis ce temps-là que les
municipalités "nagent" correctement, ont des surplus budgétaires
et peuvent faire une administration correcte sans être obligées de
venir téter le gouvernement du Québec en faisant des
génuflexions une fois par année et en demandant des subventions
d'équilibre budgétaire comme c'était le cas avant cette
réforme de la fiscalité municipale. Je suis 100 % d'accord avec
cela. Sauf que la base des contributions sera cela et c'est indiqué dans
la loi. Ce n'est pas moi
qui l'ai choisi, c'est indiqué dans la loi. M. Johnson:
Exactement.
M. Garon: Alors, je demande comment décortiquer, comment
l'évaluation uniformisée des immeubles imposables du territoire
se répartit une fois qu'on fait une certaine ventilation entre les
immeubles privés et les immeubles institutionnels imposables et ceux qui
sont exemptés. Je ne le fais pas avec... Pas globalement, je veux avoir
la répartition. Pas globalement et dire que tout ça ensemble,
ça fait tant. Ce sont des immeubles non impossables, alors cela ne
comptera pas dans l'évaluation. Qu'est-ce qu'il y a dans le
non-imposable? Il doit y avoir, possiblement, du fédéral.
M. Johnson: Ah! Mon Dieu, Seigneur! On va vous envoyer une copie
de la Loi des cités et villes, je suppose.
M. Garon: Non, ce n'est pas compliqué. Ils ont
sûrement déjà tout ça.
M. Johnson: Qui va faire ça?
M. Garon: Deuxièmement, l'institutionnel, les
édifices du gouvernement du Québec, le scolaire, les
hôpitaux, etc., pour la communauté urbaine et pour les deux
MRC.
Le Président (M. Tremblay, Iberville): Bon, alors on
laisse l'article 27 en suspens jusqu'à demain et on va tenter d'avoir
les informations pertinentes pour demain.
M. Johnson: Une question au feuilleton. C'est typique, c'est
vrai. C'est une question au feuilleton probablement.
M. Garon: Cela devrait être fait normalement. Les gens ont
fait une certaine analyse de tout ça.
M. Johnson: Oui, si on appelle les
secrétaires-trésoriers des deux MRC, d'une part et je ne sais pas
trop qui à la CUQ, ils doivent avoir ça à portée de
la main, je le penserais.
M. Cannon: Un petit dessert avec ça?
M. Johnson: Peut-être. Un petit dessert avec ça? Ha,
ha, ha!
Le Président (M. Tremblay, Iberville): On suspend
l'article 27 et on passe à l'article 28.
M. Johnson: Papillon.
Le Président (M. Tremblay, Iberville):
L'article 28 est remplacé par l'article suivant: "La
société doit, avant le 15 septembre de chaque année,
soumettre à la communauté urbaine et aux municipalités
régionales de comté ses prévisions budgétaires pour
l'exercice financier suivant. La société doit également
leur soumettre, avant le 15 octobre de chaque année, un état de
leur quote-part. "L'approbation des prévisions budgétaires et de
l'état de la quote-part doit être donnée au plus tard le 31
octobre par la communauté urbaine et les municipalités
régionales de comté. Si, à la date du 15 décembre,
les prévisions budgétaires de l'exercice financier
considéré de la société n'ont pas été
approuvées par la communauté urbaine et par les
municipalités régionales de comté, les prévisions
budgétaires de l'exercice financier précédent sont
reconduites."
M. le ministre, est-ce que vous avez des commentaires à ce
sujet.
M. Johnson: Pas vraiment, M. le Président, sinon celui
où, en deuxième lecture, ayant vu le député de
Lévis s'insurger, je dois dire avec raison, contre les courts
délais entre le 15 octobre et le 31 octobre qui étaient
insérés dans le projet de loi original, lui répliquer
aujourd'hui que, comme il le voit, on a quatre semaines de plus pour faire
l'exercice...
M. Garon: J'avais parlé en deuxième lecture? Je ne
me rappelais pas.
M. Johnson: Pardon?
M. Garon: J'ai parlé en deuxième lecture?
M. Johnson: Vous avez parlé de beaucoup de choses et,
incidemment, du projet de loi.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: J'avais noté que ce délai n'avait pas de
sens.
M. Johnson: C'est ça oui et beaucoup de gens l'ont
noté, à tel point qu'on l'a changé.
Le Président (M. Tremblay, Iberville): M. le
député de Lévis.
M. Garon: Après l'avoir lu, à sa face même,
cela m'apparaissait complètement irréaliste de penser le
présenter le 15 octobre et que ce soit approuvé par une
communauté urbaine et deux MRC qui n'ont peut-être même pas
de réunion entre le 15 octobre et le 31 octobre. Cela m'apparaissait
irréaliste et je vois que la proposition d'amendement est de beaucoup
supérieure, pour les délais en tout cas.
Le Président (M. Tremblay, Iberville): Est-ce que
l'article 28 tel que...
M. Garon: Attendez un peu. On va le regarder comme il faut.
M. Garon: Voulez-vous dire qu'il s'agirait, au fond, que l'une ou
l'autre des MRC ou la Communauté urbaine...
M. Johnson: Je m'excuse, il y avait un peu de bruit ici,
pardon?
M. Garon: Voulez-vous dire, dans le troisième
alinéa ou le troisième paragraphe, que si à la date, vous
dites du 15 décembre, les prévisions budgétaires de
l'exercice financier considérées de la Société
n'ont pas été approuvées par la Communauté urbaine
et par les municipalités régionales de comté, les
prévisions budgétaires de l'exercice financier
précédent sont reconduites?
M. Johnson: Oui.
M. Garon: Si l'une ou l'autre des MRC ou la Communauté
urbaine n'ont pas approuvé, en tant qu'actionnaire, si on veut, il
s'agit qu'une MRC ou que la Communauté urbaine n'approuve pas les
prévisions budgétaires pour que ce soit celles de l'année
précédente qui soient reconduites automatiquement.
M. Johnson: Autrement dit, il faut que tout le monde approuve ou
est-ce qu'une seule approbation vient mettre du doute dans l'application de
l'article? Moi, je dirais qu'il faudrait que l'ensemble, les trois
approbations, autrement dit l'approbation des trois communautés,
devraient être acquises au 15 décembre, faute de quoi s'il en
manque une, comment voulez-vous que la société fonctionne? On
n'est pas pour attendre après le troisième ou prendre les deux
derniers. Il faut vraiment que tout le monde ait approuvé le 15
décembre autrement on reconduit.
M. Garon: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Tremblay, Iberville): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 28 amendé est adopté.
M. Garon: Adopté. M. Johnson: Adopté.
Le Président (M. Tremblay, Iberville):
Adopté. J'appelle l'article 29.
M. Johnson: Papillon.
Une voix: Adopté tel qu'amendé.
M. Johnson: Oui, c'est cela qu'il a dit.
Le Président (M. Tremblay, Iberville): Oui, je l'ai
dit.
M. Johnson: II y a un amendement à l'article 29 qui se lit
ainsi: L'article 29 du projet de loi est modifié par l'addition à
la fin des mots "après consultation de la Communauté urbaine et
des municipalités régionales de comté". Il n'y a rien de
spécial sauf qu'ici on prévoit, évidemment, le versement
des quotes-parts dans les 30 jours du début de l'exercice financier de
la société, soit en janvier ou à toute autre date et selon
les modalités que peut déterminer le conseil d'administration de
la société. Et on a ajouté, évidemment,
"après consultation de la CUQ et des MRC". On peut étaler, je
présume, par trimestre, enfin... Pour fins de fonctionnement,
là.
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu des consultations là-dessus
aussi?
M. Johnson: Oui dans tout cela.
M. Garon: Puis ils étaient d'accord là-dessus.
M. Johnson: Oui.
M. Garon: Parce qu'il aurait pu y avoir deux paiements comme les
contribuables peuvent payer leurs taxes aussi en deux versements.
M. Johnson: Cela peut être comme cela aussi. Cela n'a pas
accroché là-dessus. Cela pourrait, enfin, être
soulevé à un moment donné. Le conseil verra.
Personnellement, je ne vois pas en quoi la société est
désavantagée, en toute équité. Cela lui permet de
jouir de l'intérêt, évidemment. C'est juste cela.
M. Garon: C'est cela. C'est que cela lui permet d'avoir le
montant au début de l'année et de le dépenser sur douze
mois.
M. Johnson: Alors que les citoyens paient en deux versements ou
étalés, il y a de l'intérêt puis tout cela.
M. Garon: Ils paient en deux versements, ce qui
équivaudrait à dire: Payez d'avance alors que la
société va pouvoir rapporter des intérêts sur des
montants qu'elle va dépenser et étaler sur douze mois normalement
et alors que les municipalités n'auront peut-être pas les
rentrées de fonds à ce moment-là puis devront financer
leur paiement. J'aurais eu tendance, moi, à dire: N'étalons pas
nécessairement un chèque par mois mais peut-être deux ou
trois chèques dans l'année pour qu'elle paie en même temps
qu'elle a des rentrées de fonds.
M. Johnson: On nous a représenté... Par exemple, la
ville de Québec a fait valoir précisément qu'on devrait
parler de modalités autres que dans les 30 jours du début de
l'exercice après avoir procédé à des consultations.
Mais comme libellé, pour le moment, tel qu'amendé, c'est cela qui
rencontrait les voeux des gens pour embarquer dans l'exercice. Alors, la
consul-
tation et les modalités autres que le paiement dans les 30 jours
nous permet justement d'aménager un mode de paiement, un rythme de
versement qui va être agréé par tout le monde.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Tremblay, Iberville):
Adopté. L'article tel qu'amendé est adopté.
Messieurs, il reste maintenant cinq secondes...
M. Johnson: Article 30... etc., M. le Président,
adopté.
Le Président (M. Tremblay, Iberville): Ha, ha, ha! Alors,
messieurs, sur ordre de la Chambre nous devons ajourner.
M. Johnson: Est-ce que l'article 30 est adopté?
Le Président (M. Tremblay, Iberville): Une seconde.
M. Johnson: Sur le même principe que cet après-midi,
si je comprends bien, on nous remplace dans cette pièce?
Une voix: Non, dans l'autre pièce mais on va nous avertir
lorsque...
M. Johnson: Encore une fois, oui, on m'explique que c'est le
député de Lévis qui pourrait être requis dans un
autre lieu.
M. Garon: C'est cela.
M. Johnson: On nous avise qu'ils ne sont pas prêts à
vous recevoir.
Le Président (M. Tremblay, Iberville): M. le
député.
M. Johnson: C'est à votre goût.
M. Garon: Là, c'est un ordre de la Chambre.
Le Président (M. Tremblay, Iberville): On pourrait
poursuivre s'il y a unanimité.
M. Johnson: Mais la Chambre...
M. Garon: Oui, c'est parce que là, j'imagine que
là-bas, ils vont être prêts, que c'est une question de
seconde pour eux aussi.
Le Président (M. Tremblay, Iberville): Alors, 30 n'a pas
été adopté?
Une voix: Non. Ha! ha! ha!
Le Président (M. Tremblay, Iberville): Alors, messieurs,
sur l'ordre de la Chambre, nous devons ajourner sine die.
(Fin de la séance à 22 h 1)