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(Dix heures vingt-huit minutes)
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaît!
La commission de l'économie et du travail est réunie, ce
matin, afin de procéder à la vérification des engagements
financiers du ministère de l'Énergie et des Ressources, secteur
forêts, pour les mois d'août 1988 à décembre
1988.
Est-ce qu'il y a des remplacements, M. le secrétaire?
Le Secrétaire: Non, Mme la Présidente, il n'y a
aucun remplacement.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, nous avons une
liste de réponses à déposer. Elles ont été
obtenues du ministère de l'Energie et des Ressources, secteur
forêts. M. le secrétaire, nous déposons cette liste de
réponses.
Avant de commencer l'étude, est-ce qu'il y a des remarques
préliminaires, M. le ministre?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, je n'ai pas tellement de remarques préliminaires
à faire, sauf que je veux m'excuser de mon retard. Je n'ai pas d'excuse,
madame, sauf que j'étais, comme l'a dit le député de
Laviolet-te, M. Jolivet... J'ai rencontré des gens de Cabano, ce matin,
et la réunion s'est prolongée un peu, étant donné
qu'il fallait faire des mises au point et discuter, également.
C'était important pour ces gens-là et j'ai oublié l'heure.
C'est ce qui m'est arrivé.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, vous
êtes tout pardonné, M. le ministre. M. le député de
Laviolette nous a fait part qu'il avait des remarques préliminaires
à faire. Alors, M. le député de Laviolette.
Discussion générale
Nouveau mode de présentation des engagements
financiers
M. Jolivet: Oui, Mme la Présidente. En fait, c'est pour
aider à l'étude de l'ensemble de nos dossiers. J'ai eu
l'occasion, avec notre service de recherche, de faire la vérification de
l'ensemble de ces données.
Il y a des questions préliminaires, en fait, que j'aimerais poser
au ministre et qui pourraient nous aider, à savoir, d'abord, les raisons
pour lesquelles on a reçu différentes listes. Pourquoi,
concernant la liste du mois d'août en particulier, a-t-on reçu
deux ou trois versions? Dans une des versions, qui est la dernière, avec
laquelle on aura à travailler, dans la liste il, il y a des choses sur
lesquelles j'aurai des questions précises à poser avant de
commencer. Cela va nous aider pour l'ensemble du travail parce que, lorsqu'on a
quelque 400 demandes et qu'on n'a pas toutes les données
nécessaires pour faire notre travail, ça va mal en maudit.
Alors, c'est ça que je voudrais demander au ministre. D'abord,
concernant le mois d'août, quelles sont les raisons qui ont fait qu'on a
eu d'abord une liste A, ensuite une liste il qui nous a été
donnée, puis une autre liste il qui nous a été
redonnée avec des renseignements qui, malheureusement, ne sont
même pas complets, qui ne nous permettent même pas de travailler
convenablement comme membres de l'Opposition? Alors, je suis vraiment un peu
mal à l'aise ce matin. J'aimerais avoir une réponse à
cette première question et, par la suite, j'aurai d'autres questions
à poser.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, ce sont des documents que nous recevons de la commission
comme telle, alors je pense bien que le. secrétaire pourrait
peut-être nous éclairer sur la différence entre les...
M. Jolivet: Oui, mais ça vient de quelque part. Vous dites
que c'est la commission qui vous envoie ça. Cela me surprend. Il y a
quelque chose quelque part. Cela vient de quelque part. D'où cela
vient-il?
La Présidente (Mme Bélanger): Le ministère
envoie ses engagements au Conseil du trésor...
M. Jolivet: Oui, je sais ça.
La Présidente (Mme Bélanger): ...et le Conseil du
trésor les traite et les renvoie à la commission. À partir
du mois d'août, le Conseil du trésor a décidé de
changer la présentation des crédits, alors le ministre n'a rien
à voir dans le changement qui s'est effectué dans les engagements
que vous avez reçus.
M. Jolivet: Là, je comprends ça. Vous me
répétez ce que j'ai entendu dans d'autres commissions
parlementaires où on nous a dit: Les engagements que l'on reçoit
viennent du Conseil du trésor qui a changé les listes. Je
comprends ça. Ce n'est pas cette question-là que je pose. Parce
que pour que le Conseil du trésor en arrive à présenter
ces listes-là, il faut que le ministère lui ait dit comment il a
fonctionné. Le ministère doit lui fournir toutes les
données. Et, là, je vais vous poser deux ou trois questions.
Premièrement, prenez la liste il du mois d'août. Je vais prendre
la première donnée, soit le 007. On dit: "Seul soumissionnaire",
et on marque "Soumissions sur invitation". Ensuite, à 008, on marque:
"Soumissions: demandées 5, reçues 3". On
dit que celui qui l'a, c'est Blais, McNeil & associés, de
Sainte-Foy, soumissions sur invitation et, à côté de
ça, on indique: Groupe Poulin, Thériault Itée, For
International Itée. Mais, là, on ne peut pas déterminer
pourquoi Blais, McNeil & associés l'a eu plutôt que les deux
autres groupes, parce qu'on a le montant de 25 000 $ de Blais, McNeil mais on
n'a même pas les montants du Groupe Poulin, Thériault Itée.
On n'a rien sur For International Itée. On n'a aucune donnée.
Cela n'a pas de bon sens de travailler comme ça, vous savez.
Ensuite, je vais aller ailleurs, à d'autres engagements que j'ai
regardés avec autant d'attention. Alors, dans d'autres dossiers, on va
donner un montant global et, après ça, on va détailler
à l'heure. On dit: 5 $ l'heure ou 5 $ l'hectare ou 6 $, quelque chose
comme ça, mais on ne sait pas, par rapport à celui qui est le
soumissionnaire retenu ou la personne retenue, le groupe retenu, pourquoi il a
été retenu. Alors, comme membres de l'Opposition, comment
pouvons-nous faire la jonction? Comment voulez-vous qu'on travaille avec des
données qu'on n'a pas? C'est ça notre problème.
Je veux savoir qui est responsable des données et je veux qu'on
nous les donne comme il le faut. Il y a d'autres ministères qui donnent
toutes les données. Ils donnent les soumissions sur Invitation, les
soumissions publiques. On indique, lors de soumissions publiques, le plus bas
soumissionnaire conforme, on donne les autres qui ont soumissionné et,
s'il y en a, parmi les non retenus, qui sont plus bas, on indique la raison
pour laquelle ils ne sont pas conformes. J'ai travaillé avec le ministre
de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie et il nous a même
donné, dans certains cas, sur la SDI, les données
complètes nous permettant de ne pas poser de question si c'est clair,
net et précis et d'en poser lorsqu'on n'a pas toutes les données
nécessaires.
On travaille actuellement dans un fouillis complet. Qui est responsable
de ça? Je voudrais bien le savoir pour qu'on ne travaille pas comme
ça la prochaine fois. Cela n'a pas de bon sens. Regardez-le avec mol,
Mme la Présidente. D'abord, on s'aperçoit que c'est un tableau
qui nous a été redonné, parce qu'on n'avait pas le nombre
de soumissions reçues et demandées. On les a donc ajoutées
après et on a réduit le texte en conséquence. On a des
textes encore plus réduits à côté, à gauche,
qui nous Indiquent qu'on a fait un montage pour nous donner des détails
qui ne sont même pas complets. Cela n'a pas de bon sens. J'aimerais
savoir comment on va agir la prochaine fois, parce que, travailler avec
ça, cela n'a pas d'allure.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre,
est-ce que vous avez des réponses à donner au
député de Laviolette?
M. Cannon: Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, M. le
député de La Peltrie.
M. Cannon: Avant l'intervention du ministre, j'aimerais dire que
je pense que mon collègue, le député de Laviolette, a
absolument raison de soulever cela puisqu'on a eu de nombreuses fois ce genre
de problème. Il me semble que, comme parlementaires, notre
responsabilité n'est pas d'examiner si telle colonne s'agence avec telle
autre colonne. On tient pour acquis, dès le départ, que, lorsque
les documents nous sont acheminés, ils sont prêts à
être examinés attentivement, puisque c'est le rôle qui nous
a été confié et non pas celui de colliger des listes comme
celles qu'on a obtenues ici et qui sont malheureusement tout croches.
Je formulerais un souhait, c'est qu'à une prochaine
réunion de travail de notre commission où notre président
sera avec vous, Mme la vice-présidente, nous puissions déterminer
une fois pour toutes quelles sont les récriminations que nous avons
à l'endroit du Conseil du trésor, quant à la façon
dont les documents et les informations nous sont acheminés. C'est
regrettable de perdre du temps, comme l'a mentionné le
député, sur des choses aussi ridicules que, normalement, nous
aurions dû avoir en notre possession, afin de pouvoir bien travailler, et
du côté de l'Opposition et du côté du parti
ministériel. Malheureusement, le ministre achemine l'information au
Conseil du trésor, comme vous l'avez expliqué, et le
Trésor nous retourne cette information. Les informations du ministre
sont traitées par son ministère et, à nouveau, par le
Trésor. On lui pose des questions sur des choses... Visiblement, il est
capable de répondre, mais, quand vient le temps de commencer à
ajuster des colonnes, etc., je comprends bien que le ministre soit un peu
désemparé, comme nous le sommes tous. Alors, je reformule mon
souhait qu'à une prochaine réunion de travail on puisse examiner
attentivement cotte chose. Peut-être que les autres présidents de
commission avec les autres secrétaires pourront aussi examiner ça
afin qu'on dise au Conseil du trésor une fois pour toutes: C'est comme
ça qu'on veut avoir cette information.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
secrétaire a pris en note votre souhait, M. le député de
La Peltrie, et on va tenter d'y remédier.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, j'abonde dans le même sens que mon collègue, le
député de La Peltrie. Je suis entièrement d'accord avec le
député de Laviolette. Si on regarde plus loin, au mois de
septembre, les informations qu'on recherche sont données.
Évidemment, il faut faire un acte de foi en ce qui regarde, la liste il
du mois d'août, comme on l'a mentionné, puisque le prix des autres
soumissionnaires n'est pas indiqué. Je suis
obligé de dire que c'est le plus bas soumissionnaire. Si on en
avait la démonstration sur papier, comme on le mentionne, on n'aurait
pas de question à poser, la réponse serait là. Là,
on va me le demander et je vais supposer que c'est le plus bas soumissionnaire.
Mais, si cela peut convenir à la commission, on peut peut-être
refaire la liste il du mois d'août et mettre le prix des autres
soumissionnaires.
M. Jolivet: Vous savez, on est convoqués pour la
journée, après la période de questions, cet
après-midi, à l'Assemblée nationale, pour étudier
ça. Cela veut dire que ça nous reporte à plus loin dans le
temps. Il y a quelque 400 possibilités d'engagements même 600 au
total alors, à ce moment-là...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais est-ce
qu'il y a possibilité de passer outre à la liste il du mois
d'août...
La Présidente (Mme Bélanger): C'est ce que j'allais
vous suggérer, M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...de la reporter
à la prochaine séance et d'étudier le reste des
engagements financiers?
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, on pourrait
suspendre les listes A et il du mois d'août et commencer au mois de
septembre.
M. Jolivet: En tout cas, disons qu'avant d'aller...
La Présidente (Mme Bélanger): Ou si vous voulez
faire la liste A d'août...
M. Jolivet: Oui, c'est ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Elle est
supposément complète, celle-Jà.
M. Jolivet: Elle est complète celle-là. Le
problème, c'est qu'on a reçu deux fois la liste il. On l'a
reçue avec des données sans données, puis avec des
données additionnelles, incomplètes en plus. L'autre question que
je vais poser, Mme la Présidente, est la suivante. Nous avons des
contrats négociés, nous avons des soumissions publiques et nous
avons des soumissions sur invitation. J'aimerais savoir quelle est la
philosophie du ministre pour dire que, dans un cas, c'est un contrat
négocié, dans d'autres cas, c'est une soumission publique et,
dans d'autres cas, c'est une soumission sur invitation. Cela va nous permettre
de regarder l'ensemble de toutes ces questions. Quand on regarde les
engagements, on s'aperçoit que, pour des choses à peu près
semblables, dans un cas, c'est un contrat négocié, dans d'autres
cas, c'est une soumission sur invitation et, dans d'autres cas, pour la
même demande, c'est une soumission publique. On s'en va à d'autres
engagements et on voit que, dans certains cas, ce sont des ajouts à des
contrats déjà acceptés. Il y a des raisons pour lesquelles
c'est fait, et on aura des questions à poser à ce
moment-là. Mais j'aimerais savoir sur quoi le ministre se base pour
dire: Dans ce cas-là, ce sera un contrat négocié, dans ce
cas-là, ce sera une soumission publique et, dans ce cas-là, ce
sera une soumission sur invitation. Je ne parle pas des programmes normes; on
les comprend, il n'y a pas de problème. J'aimerais simplement savoir sur
quoi se base le ministre pour faire ça.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, j'ai ici un tableau qui se réfère à la
question posée par le député de Laviolette. On y indique
que, pour les contrats de 0 $ à 1000 $, il y a de 1 à 3
soumissionnaires qu'on trouve au fichier, c'est-à-dire chez Rosalie.
Pour les contrats de 1000 $ à 5000 $, il y a encore trois
soumissionnaires et le fichier Rosalie nous sort de 1 à 3 noms. Cela
concerne les entrepreneurs en construction. Pour les contrats de 5000 $
à 25 000 $, le fichier nous donne de 1 à 15 noms; ce sont des
soumissions sur invitation selon les noms qu'on nous donne. Pour les contrats
de 25 000 $ à 100 000 $, c'est 15 noms au minimum. Pour les contrats de
100 000 $ et plus, dans le cas des entrepreneurs en construction, on
procède par appel d'offres dans les journaux régionaux, par
soumissions publiques.
Dans le cas de la construction, génie rural ou sciences physiques
- je pourrais peut-être déposer une copie de ce tableau parce que
ce sera long de vous donner tout ça - c'est un peu la même chose.
De 0 $ à 2000 $, de 1 à 5 soumissions et le fichier nous donne de
1 à 5 noms. De 2000 $ à 50 000 $, c'est encore 5 noms. De 50 000
$ à 200 000 $, c'est 5 noms. Pour les contrats de 200 000 $ et plus, on
procède par appel d'offres public. Si le député de
Laviolette veut en prendre connaissance rapidement, cela nous évitera de
tout énumérer.
La Présidente (Mme Bélanger): On va en faire faire
des photocopies qu'on va distribuer aux membres.
M. Jolivet: Est-ce assez foncé? Quand on parle de
contrat...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous verrez, Mme
la Présidente, sur la feuille qu'on vous a remise, que ces directives
remontent à 1978 et 1979, autour de ces années.
Évidemment, il y a des contrats négociés avec les
coopératives, les organismes de gestion en commun, à la suite du
décret 580-85, du 27 mars 1985, qui nous autorise à
négocier des contrats avec des coopératives forestières,
avec des organismes de gestion en commun, pour 50 % des travaux
effectués par le
ministère. De temps en temps, on ira en appel d'offres public
étant donné que, parfois, on ne peut pas négocier de
façon acceptable.
Transfert des responsabilités
d'aménagement du ministère à REXFOR
M. Jolivet: Justement, puisque vous parlez de ça, j'aurais
une question à vous poser, M. le ministre, qui pourrait nous aider pour
l'ensemble des engagements qui vont être examinés. On dit que
certaines coopératives d'aménagement forestier se posent
certaines questions quant au transfert de responsabilités
d'aménagement que le ministère de l'Energie et des Ressources
fait à REXFOR. On indique qu'à ce moment-là, REXFOR
n'appliquerait pas le décret des 50 % qu'on a négocié avec
les coopératives, lequel contrat est valide Jusqu'en 1990, à ma
connaissance.
Dans ce sens, ça a comme problème d'amener certaines
difficultés financières aux coopératives parce qu'elles
ont effectué des investissements très Importants, quant à
l'achat d'appareils, en prévision, bien entendu, de la garantie
d'exécution des travaux reliée à l'entente des 50 %.
J'aimerais d'abord savoir si c'est vrai que REXFOR s'est vue attribuer
le travail concernant les arrérages. Est-ce que ça peut aller
jusqu'à ce qui se dit dans le milieu - l'aimerais qu'on me
réconforte si ce n'est pas ça - et même jusqu'à la
possibilité que REXFOR, dans certains milieux, en ait l'allocation de la
ressource"? Est-ce que ces faits sont véridiques?
Il y a deux choses. Premièrement, II y a REXFOR qui doit
entreprendre des travaux d'arrérages. À ce moment, ce serait un
moyen de contourner les 50 %-50 % pour les coopératives, parce que
REXFOR ne donnerait pas cette garantie. Deuxièmement, des rumeurs ont
circulé disant que REXFOR pouvait même aller jusqu'à
assurer l'allocation de la ressource, ce qui me surprendrait parce que cela se
fait normalement par l'intermédiaire des contrats d'aménagement
et d'approvisionnement forestiers.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre. (10 h
45)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, Mme la
Présidente. Je comprends un peu l'Insécurité ou
l'Incertitude de certaines coopératives ou organismes de gestion en
commun qui nous est transmise également par le député de
Laviolette, ce matin, quant au décret 580 de 1985.
Les coopératives qui ont demandé des rencontres à
REXFOR ont été pleinement sécurisées. Les
coopératives qui ont pris la peine de s'Informer ou de rencontrer les
gens de REXFOR ont été sécurisées sur ce point, M.
le député. REXFOR va respecter, évidemment... C'est un
privilège qu'on a de négocier Jusqu'à 50 % de nos travaux
avec des coopératives. On n'est pas obligés de négocier 50
%, mais REXFOR va travailler avec les gens du milieu, va travailler avec les
coopératives.
Cette inquiétude s'est également manifestée sur la
Côte-Nord lorsqu'on a eu l'entente fédérale-provinciale sur
la Haute-Côte-Nord. Je vous dirai que, l'an passé, on a
épuisé toutes les ressources de la Haute-Côte-Nord et on a
manqué de personnel. Ce qui me fait dire - les gens l'ont
constaté, les maires l'ont constaté - que REXFOR a utilisé
toutes les ressources du milieu, n'a mis personne en danger et a même
manqué de personnel pour finir le travail. Quant à l'allocation,
M. le député, ne vous en faites pas, cela va rester au
ministère.
M. Jolivet: Je l'espère.
M. Côté (Rivière-du-Loup): REXFOR est
là pour exécuter ce que le ministère va lui demander. Dans
les orientations de REXFOR, qui ont été acceptées au
Conseil des ministres, on incluait les arrérages. C'est plus facile
d'opération et vous savez fort bien que REXFOR a acquis une
expérience, une expertise dans ce domaine. Les fonctionnaires ont autant
d'expertise que REXFOR dans ce domaine, sauf qu'en raison des
difficultés d'opération, des contraintes d'opération,
c'est plus facile dans le milieu, lorsqu'on fait des opérations, de le
faire sur une base comme REXFOR la fait, surtout pour l'engagement du
personnel, la signature des contrats, la négociation, etc. C'est plus
souple.
M. Jolivet: Est-ce que c'est 5 000 000 $ que REXFOR a
utilisés l'année passée dans le contrat spécial qui
a été donné pour l'entente avec le ministère de la
Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu? Et dans quelle
région ont-ils fait ces travaux? Il y en a eu dans ma région.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'an passé,
le ministre des Finances avait annoncé un programme de création
d'emplois de 7 000 000 $.
M. Jolivet: De 7 000 000 $, d'accord. Mais dans quelle
région ont-ils travaillé, finalement? La Gaspésie, la
Mauricie?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y en a eu dans
toutes les régions du Québec, mais principalement en
Gaspésie.
M. Jolivet: En Mauricie, chez moi, parce que J'ai eu des
problèmes avec...
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y en a eu
en
Mauricie.
M. Jolivet: ...Saint-Jacques-des-Piles.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et il y en a eu un
peu partout.
M. Jolivet: Vous nous avez donné l'as-
surance que la rumeur qui a circulé, selon laquelle REXFOR aurait
un mandat de donner l'allocation des ressources, est totalement fausse.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'a jamais
été question de cela, M. le député. Cela ne m'est
jamais venu à l'esprit. Je ne sais pas d'où sort cette rumeur,
mais cela ne m'est jamais venu à l'esprit non plus.
M. Jolivet: Cela a sorti quelque part. C'est pour ça que
je pose la question. La deuxième concerne les arrérages. En ce
sens, est-ce que le ministre fera connaître son plan d'intervention dans
ce qu'on appelle aussi le chablis, surtout dans la partie du Nord-Ouest
où il y a eu beaucoup d'arbres qui sont tombés ou qui ont
été par vétusté abattus par le vent? Ces
boisés se retrouvent actuellement en péril si on ne va pas les
récupérer. Dans ce sens, il y a eu des demandes faites au
ministre pour faire de la récupération, surtout en
Abitibi-Témiscamingue. Le ministre a-t-il l'intention, à la
demande des intervenants forestiers qui sont impliqués dans la
récupération de la matière ligneuse, de faire
connaître son plan d'intervention en matière de
récupération? Il faut vous le dire, il y a déjà des
bureaux régionaux, en particulier en Abitibi-Témiscaminque, qui
nous ont fait des rapports en ce sens.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, dans l'unité de gestion 1985 principalement, il y a
eu un chablis qui a commencé en 1985 et, depuis ce temps, on
prétend qu'il y a à peu près 10 % de la forêt qui se
remplacerait au fur et à mesure. Actuellement, sur les 16 000 hectares
de forêt qui ont été affectés, il y a 25 % de
chablis à travers cela. On prétend que, cette année, 10 %
s'ajoutera probablement à tout ce désastre. L'administrateur
régional vient de me transmettre, il n'y a pas tellement longtemps, le
14 mars, un plan de récupération. Je veux rassurer le
député de Laviolette, on va s'en occuper et on va essayer d'en
récupérer le plus possible. Vous savez, dans cette région,
nous avons été obligés de diminuer les opérations
forestières, les coupes, en raison de la possibilité de la
forêt sur une base de rendement soutenu, principe que tout le monde
appuie. Par contre, on ne peut pas se permettre de perdre des bois
affectés par la tordeuse des bourgeons de l'épinette ou par le
chablis.
On prévoit faire récupérer peut-être 50 % de
ce bois par Normick-Perron parce que c'est dans son secteur, d'en faire
récupérer environ 35 % par Howard-Bienvenu parce que c'est
également dans son secteur - le volume total affecté, c'est 1 200
000 mètres cubes de bois - et le reste par la scierie Taschereau. Cela
représente à peu près 10 % à 15 %,
c'est-à-dire 400 000 mètres cubes de bois qui devrait être
récupéré par ces trois Industriels. Il va nous rester
à négocier les conditions avec ces gens. Je connais
l'expérience du député de Laviolette dans ce domaine,
peut-être peut-il faire des suggestions, mais il va falloir les
évaluer. Vous savez, actuellement, c'est 25 %. Le problème de
récupération dans ce coin-là, ce sera la machinerie qui
n'est pas adaptée pour faire exactement le travail de
récupération de bois renversé. C'est une difficulté
qu'on évaluera avec les entrepreneurs ou les propriétaires
d'usines de la région. Est-ce que cela répond à votre
question, M. le député?
M. Jolivet: Oui. Disons qu'il y a des endroits où c'est un
peu plus urgent, dans la mesure où il y a du bois qui est
déjà tombé et qui, dans un laps de temps assez court,
pourrait être...
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y en a 25 %. M.
Jolivet: ...perdu à tout jamais. M. Côté
(Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Et dans la mesure où le ministre dit, dans sa
politique, qu'avant d'allouer des territoires en contrats d'approvisionnement,
d'aménagement forestier il faut tenir compte d'autres sources
d'approvisionnement, ce pourrait en être une parmi celles-là, soit
de récupérer ce bois avant d'accorder du bois additionnel pour
les besoins industriels. Je connais les difficultés du ramassage du
bois. Il y a des moments où c'est plus facile, l'hiver plutôt que
l'été, c'est évident. Et plus on retarde les
décisions, plus le bois va pourrir sur place. C'est du bois qui est bon
pour la pâte actuellement et qui sera perdu à jamais. Encore cette
semaine je vous en parlais. On connaît de plus en plus la force du vent
au Québec et la vétusté de certains arbres qui,
là-bas, n'ont pas la même force que dans d'autres secteurs. Aussi,
des travaux de déboisement massif ont été faits dans le
coin. Encore dernièrement, sur l'autoroute 20, à la hauteur de
Saint-Hilaire, des camions ont été renversés par la force
du vent. On peut s'imaginer que cette nouvelle catastrophe pourrait s'amplifier
dans les forêts si les vents continuent d'être d'une telle
vélocité.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. On pourrait
rajouter, Mme la Présidente, que dans la région - l'unité
de gestion 85 - c'est un terrain oui est en savane, les racines sont
superficielles. Evidemment, quand il y a du vent ou que les arbres
dépassent la maturité, comme dans ce coin-là, ils sont
plus facilement renversés. Mais je vous dis que sur 1 200 000
mètres cubes il y en a 25 % qui sont renversés. On prétend
que cela va s'accentuer. C'est pourquoi on a entrepris un programme de
récupération. Il restera à s'entendre sur l'aide
financière que le ministère pourra accorder à ces
personnes. Évidemment, elles vont en demander davantage, plus que
moins, n'est-ce pas? On va essayer d'être équitable.
M. Jolivet: Actuellement, c'est environ 500 000 mètres
cubes qui seraient...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est 400 000
mètres cubes qui sont à terre.
Ententes fédérales-provinciales sur la
régénération des forêts
M. Jolivet: Une autre question par rapport à ce que vous
avez dit. Vous avez parlé des ententes
fédérales-provinciales. Aussi bien les aborder
immédiatement. Les ententes fédérales-provinciales se
terminent en 1990, donc reconduction par négociation de ces ententes.
Quelles sont vos intentions, actuellement, en ce qui concerne les ententes
fédérales-provinciales sur la régénération
des forêts?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a l'intention
de renégocier une nouvelle entente, pour commencer. Nous l'avons
évaluée, au ministère, suivant nos besoins; il y a aussi
celle de la Colombie britannique qui arrive à échéance on
même temps que la nôtre, pour une somme de 300 000 000 $; elle a
fait la même chose, elle a évalué. La Colombie britannique
demande 700 000 000 $ ou 800 000 000 $ au fédéral pour la
nouvelle période de cinq ans, parce que c'était une entente de
dix ans, renouvelable ou renégociable au bout de cinq ans. Au
ministère, nous évaluons à peu près à 1 500
000 000 S les besoins en forêts pour favoriser la sylviculture,
l'aménagement forestier au Québec.
M. Jolivet: Quelles sont les écoutes, actuellement, au
fédéral quant à ces négociations?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, on n'a pas encore commencé à discuter avec le
fédéral sur ce point. On a parlé avec le
fédéral sur la question de l'entente de développement
régional qui a été signée on juin, l'an
passé. On est en train de finaliser également l'entente sur la
fertilisation dans les érablières affectées par les pluies
acides.
M. Jolivet: C'est parce que la crainte que les gens ont, c'est
justement le transfert des montants d'argent vers les érablières
plutôt que pour la régénération.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne pense pas,
M. le député, parce que pour les érablières,
ça ne prend pas une grosse somme d'argent et c'est
échelonné sur cinq ans.
M. Jolivet: Non, mais ce que je veux dire...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est de l'argent
qui est ajouté à l'entente de développement
régional.
M. Jolivet: En additionnel.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Donc, les gens n'ont pas de crainte à avoir en
ce qui concerne ce qui pourrait être négocié sur la
régénération de la forêt au point de vue
matière ligneuse par rapport à l'autre qui est
l'acériculture.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est un
ajout, tout comme a été ajoutée l'entente pour la
Haute-Côte-Nord.
Problématique des producteurs de
copeaux
M. Jolivet: Comme on parle de produits de matière ligneuse
- une question qui me vient à l'esprit - une demande a été
faite par l'Association des producteurs de copeaux du Québec inc., qui
vous a rencontré et qui a fait appel aussi au ministre de l'Agriculture
en ce qui le concerne dans ce qu'on appelle la Régie des marchés
agricoles.
Dans ce sens-là, l'application qu'on a pour la bille par les
producteurs de bols - car de plus en plus les gens disent qu'étant
donné que le résiduel doit être la forêt publique, en
vertu de la loi, autrement dit, qu'on doit utiliser toutes les ressources
ligneuses disponibles qui sont sciures, planures, copeaux, avant d'aller
à l'octroi de contrats d'approvisionnement forestier - dans ce
sens-là, on croyait que la tendance serait allée vers une
meilleure répartition quant aux coûts et, par le fait même,
vers une meilleure pression de la part des producteurs de copeaux, donc les
scieurs, les petites scieries qui ne sont pas intégrées aux
Industries papetières. Dans ce cas-là, on s'aperçoit que
la négociation qu'il y a eue l'an passé ou il y a deux ans
semblait intéressante. Les gens disaient que cela avait bien du bon
sens. Les prix se situaient, à l'époque, à environ 120 S
la tonne anhydre. Aujourd'hui, on se retrouve avec un montant de 100 $ la
tonne. Ce n'est pas suffisant. Cela devrait monter à 140 $. On dit qu'on
se contenterait de 120 $ pour pouvoir négocier le reste après
ça. Et, là, iI semble y avoir un blocage, pour ne pas dire une
entente qui n'est peut-être pas écrite mais qui semble tacite, de
la part des entreprises papetières pour ne pas se faire avoir cette
fois-ci comme elles se sont fait avoir à l'époque.
Je croyais - et c'est après que je m'en suis aperçu - que
l'ensemble des contrats qui avaient été signés par les
scieurs avec les papetières étaient des contrats à long
terme, des contrats de dix ans. C'est effectivement une moyenne de cinq et dix
ans, sauf que le prix de départ devait être révisé
à tous les ans. Là, on se retrouve actuellement dans un blocage,
semblerait-il, où même Donohue, à ma connaissance,
aurait averti les gens qu'elle retomberait au prix des autres
papetières et qu'elle ne resterait pas au prix qui avait
déjà été fixé, mais qu'elle
réviserait le coût de la tonne anhydre à la baisse
plutôt qu'à la hausse, en tout cas, d'après les
renseignements que j'ai.
Dans ce sens-là, est-ce que le ministre a l'intention de
répondre favorablement et de déposer à l'Assemblée
nationale un projet de loi où il va prendre le taureau par les cornes et
décider, à ce moment-là, d'inclure - et c'est pour
ça que je faisais mention du ministre de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation - dans la Loi sur la Régie des
marchés agricoles le moyen qui pourrait permettre aux scieurs d'avoir un
juste prix pour leurs copeaux? Par exemple, actuellement, c'est presque 57 % de
la bille de bois qui va pour les pâtes. Si on fait le calcul, en fait
selon le calcul du ministère lui-même, on a actuellement une
accumulation hebdomadaire de 6000 tonnes métriques
supplémentaires de copeaux. Ces 6000 tonnes représentent environ
17 arbres à la tonne, ce qui fait 102 000 arbres au Québec qui,
actuellement, dorment hebdomadairement sur les tas de copeaux. Alors, dans ce
sens-là, il est évident qu'on s'aperçoit que les
compagnies forestières coupent, plus rapidement que prévu les
bois de la forêt publique, pour faire une pression sur la
négociation en cours. Et, si on se fie à la loi qui est
adoptée, ça devrait être l'inverse. Ils devraient d'abord
aller chercher les sciures, les planures et tous les résidus des bois
venant des scieurs, des dérouleurs et autres avant d'aller à la
forêt publique. (11 heures)
Alors, dans ce sens-là, est-ce que le ministre a l'intention de
déposer un projet de loi qui aurait pour but d'en arriver à
soumettre le litige à la Régie des marchés agricoles?
Parce que je pense que c'est l'organisme qui est le plus approprie, qui
connaît l'ensemble du secteur et qui pourrait aider à
régler ce problème-là.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, après le long exposé du député
de Laviolette sur les copeaux, les relations entre l'industrie des pâtes
et papiers et les producteurs de copeaux, les scieurs, principalement les
scieurs indépendants, comme il l'a mentionné, ce sont les
scieries qui ne sont pas intégrées, c'est un éternel
recommencement que ce problème. Je me souviens du temps où
j'étais à REXFOR, alors que nous avons eu à traiter de ce
dossier du temps du ministre Kevin Drummond en 1972, 1973. Cela recommence
périodiquement.
L'an passé, les producteurs de copeaux, les scieries, avaient
obtenu une augmentation de 12 $ à 13 $ la tonne, ce qui faisait que les
scieurs obtenaient environ 100 $ la tonne, fob scierie. Il faut toujours
localiser à quel endroit, à quel prix. Cette année les
producteurs de copeaux ont fait faire une étude. Ils ont
complété l'étude qui avait été faite au
ministère. Ils ont dit: Les copeaux nous coûtent 120 $, 130 $, 140
$ à produire et on demande aux papetières de payer le coût
de production. L'Association des producteurs de copeaux a averti toutes les
compagnies que c'était le prix. Évidemment, il y a eu une
réaction et une action, comme cela se fait toujours. Actuellement, les
papetières disent aux producteurs de copeaux, comme l'a mentionné
le député: C'est négociable tous les ans et si vous
n'acceptez pas le prix qu'on vous propose, ne livrez pas. C'est pourquoi on met
des copeaux à terre actuellement dans certaines scieries, parce qu'il
n'y a pas d'entente sur les prix.
Quant à savoir si je déposerai un projet de loi pour
former la régie des copeaux, voici. L'Association des producteurs de
copeaux s'est adressée à mon collègue, le ministre
responsable de l'Office des marchés agricoles. Je dois avoir une
rencontre avec lui la semaine prochaine pour en discuter. Le
député de Laviolette fait allusion à la Loi sur les
forêts, en ce qui a trait au volume résiduel. Mon
Interprétation de la loi, que je fais vérifier au contentieux du
ministère, c'est qu'évidemment, lorsqu'on alloue des
approvisionnements à un industriel, on évalue les autres sources
d'approvisionnement et le résiduel est alloué à
l'industrie. Cela ne veut pas dire qu'on va empêcher l'industrie de
couper son résiduel pour favoriser l'achat de copeaux ou l'achat de bois
privé. Je peux vous assurer, Mme la Présidente, qu'il n'est pas
question d'augmenter le résiduel qui est alloué pour permettre de
passer outre aux autres sources d'approvisionnement évaluées par
le ministère. C'est donc dire que, si jamais le problème se
prolongeait, les usines de pâtes et papiers auraient des
difficultés à s'approvisionner, parce que les scieurs fournissent
environ 50 % des besoins des usines de pâtes et papiers au Québec,
quoique les papetières détiennent environ 45 % des scieries au
Québec, en volume.
La Présidente (Mme
Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Tout à l'heure, par erreur, j'ai parlé
de 140 $ alors que je voulais parler de 124 $. Actuellement, on évalue
le coût à 124 $ pour une tonne métrique anhydre de copeaux.
Les gens reçoivent 100 $ en moyenne, et demandent 120 $. La
négociation est amorcée. Ils indiquent que, compte tenu des
articles 222, 230, 43 ainsi que 232 de la loi que vous avez fait adopter, le
ministre devrait agir - à ce moment-là ce que vous avez toujours
dit vouloir d'ailleurs - au chapitre d'un meilleur partage des ressources, et
un partage basé sur le principe selon lequel la forêt publique est
résiduelle par rapport à toutes les autres sources
d'approvisionnement. Ils disent: Au moment où l'on se parle, les
possibilités d'en arriver à des ententes sur ce plan sont
très
faibles. On s'aperçoit que les compagnies papetières, sans
avoir l'entente écrite, ont une tendance - j'allais dire monopolistique,
oligopolistique - un grand mot: oligopolistique - qui fait que ces compagnies
ont une seule source d'approvisionnement. Alors. ils profitent de leur force
pour faire baisser les prix. C'est dans ce sens-là que j'insiste
auprès du ministre. Il me dit qu'il a une rencontre avec son
collègue responsable de la Régie des marchés agricoles. Il
est évident que ce serait une des solutions, soit d'utiliser celle qui
existe sans avoir à établir une régie spéciale qui
connaît déjà les négociations en ce qui concerne les
billots pour le secteur du bois privé - les syndicats de producteurs de
bois - et qui, à ce moment-là, aurait déjà
l'expertise nécessaire pour évaluer vraiment le coût de la
fabrication d'une tonne métrique anhydre de copeaux, par rapport
à ce qui actuellement se vend sur le marché. Dans ce
sens-là, les gens seraient rassurés. Alors, j'attendrai donc des
réponses de la part du ministre, lorsqu'on arrivera aux crédits
budgétaires, à la suite de la rencontre qu'il aura eue avec son
collègue, le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation, en espérant que cela aura pour effet de donner à
ces gens-là une assurance quant aux volontés du ministre de
vraiment rendre résiduelle la forêt publique et d'offrir une
meilleure possibilité pour les producteurs de copeaux.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, le député ne semble pas avoir compris. À
l'heure actuelle, la forêt publique, les approvisionnements de la
forêt publique sont résiduels.
M. Jolivet: Oui. Je le sais.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils le sont.
Évidemment, si, par manque de matières premières, une
usine demandait d'augmenter, parce qu'elle ne transige pas des copeaux,
là, je serais bien mal venu de l'augmenter. Je vous donne l'assurance
que je ne ferai pas cela, parce que ce ne serait plus résiduel à
ce moment-là. Évidemment, chacune des parties a ses
prétentions. Lorsque l'Association des producteurs de copeaux fait front
commun pour dire: Voici notre prix, basé sur un coût de
production, l'autre partie répond: Écoutez, il n'y a pas de
marchandise qui se vende dont le prix est fixé par rapport au coût
de production. C'est l'offre et la demande. C'est le marché. Ce sont les
prétentions des deux parties. Évidemment, on peut avoir nos
idées. On peut discuter longuement des deux positions, la position de
l'Association des producteurs de copeaux et celle des papetiers. On a dit, lors
de la discussion de la Loi sur les forêts, que les copeaux étaient
sur le marché libre, c'est-à-dire qu'ils étaient
gérés par l'offre et la demande. C'est un peu cela. Quand des
producteurs demandent d'être payés sur une base de coût de
production, d'autres réagissent et disent: Non, ce n'est pas sur cette
base. Que voulez-vous, espérons qu'il y aura une entente prochainement.
Je pense bien qu'il y aura une entente. J'ai vu cette semaine un des
producteurs de copeaux qui vient de signer une entente avec une compagnie.
À mon avis, il l'a signée trop bon marché. Il aurait
dû signer peut-être à 110 $, 112 $, alors que certaines
compagnies ont déjà offert 110 $ la tonne, fob scierie.
Celui-là l'a signée à 103 $,104 $ environ.
M. Jolivet: D'une façon ou d'une autre, c'est toute la
question de l'intégration avec les compagnies papetières qui ont
des scieries elles-mêmes ou, encore, des actions dans des compagnies de
sciage sans en être les propriétaires majoritaires. Dans ce
sens-là, cela fluctue justement sur le marché parce que, sur ce
plan, il est fort possible que les compagnies papetières utilisent leur
pouvoir de négociation sur la valeur marchande et l'un des moyens qui
pourraient vraiment le clarifier, c'est la Régie des marchés
agricoles.
Le Président (M. Cannon): Merci, M. le député.
M. Jolivet: On y reviendra.
Le Président (M. Cannon): Malheureusement...
M. Jolivet: J'aurais une dernière question au ministre qui
me la permettra certainement.
Le Président (M. Cannon): Malheureusement, M. le
député...
M. Jolivet: Où en sont rendues les négociations
avec Cascades, Cabano et Tembec, Rivière-du-Loup? Le ministre ne veut
pas?
M. Côté (RIvièra-du-Loup): Ha, ha, ha!
Le Président (M. Cannon): Malheureusement, M. le
député, le temps alloué aux remarques préliminaires
est maintenant écoulé.
M. Jolivet: Je la poserai à un autre moment. Vérification
des engagements financiers Août
Le Président (M. Cannon): Vous pourrez certainement
reposer cette question.
Comme convenu dès le départ, M. le député et
M. le ministre, nous allons suspendre la liste il des engagements du mois
d'août 1988 pour la reprendre ultérieurement.
J'appelle donc les engagements du mois d'août 1988, version
révisée A. Numéro séquentiel 1, soumission sur
invitation: Contrat de photographie aérienne verticale sur
émulsion panchro-
matique à l'échelle 1:15 000 dans la région de
Manicouagan. Je vais m'abstenir de lire les...
M. Jolivet: On y arrive justement, même si on est au mois
d'août, il y en a qui le sont et d'autres qui ne le sont pas. Vous avez
ici trois soumissions demandées et trois propositions reçues; 118
000 $ pour celle retenue, Aéro-Photo inc. S'agit-il à ce
moment-là du plus bas soumissionnaire? J'aimerais connaître les
montants des deux autres soumissions.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le
même cas que la partie B du mois d'août. Je n'ai pas les montants
des autres soumissionnaires.
M. Jolivet: C'est quand même surprenant.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je comprends la
pertinence de la question également.
M. Jolivet: C'est la même chose par le fait même pour
le deuxième. C'est la même affaire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
même chose. Je l'ai pour...
M. Jolivet: Le plus drôle, c'est qu'on l'a pour le
suivant.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous l'avez pour
le troisième.
M. Jolivet: J'aurais des questions après concernant le
troisième.
Dans le cas des engagements 1 et 2, on va demander au ministre de nous
donner des réponses plus précises à nos questions. On
aimerait connaître...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les prix soumis
par les autres soumissionnaires.
Le Président (M. Cannon): Voilà! C'est ça.
C'est noté par le secrétaire, M. le député.
J'appelle donc l'engagement 3.
M. Jolivet: Excusez-moi, les deux, d'une façon ou d'une
autre, c'est pour la planification de l'utilisation. Quand on parle de la
planification de l'utilisation, c'est le programme qui permet de faire
l'inventaire forestier.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui. La prise
de photographie aérienne. C'est le début de l'Inventaire, pour
commencer.
M. Jolivet: C'est le programme de dix ans, l'inventaire
décennal.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Nous sommes
à le compléter. Il va nous permettre de proposer des contrats de
25 ans aux Industriels de cette région à partir des nouvelles
données.
M. Jolivet: Tant qu'à y être, combien de
régions reste-t-il actuellement dans vos contrats? À ma
connaissance, il n'y a pas de contrat d'approvisionnement et
d'aménagement forestiers final de signé encore.
M. Côté (Rivière-du-Loup):
D'aménagement? M. Jolivet: Des contrats. M.
Côté (Rivière-du-Loup): Des contrats? M. Jolivet:
Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a 78 contrats
finals signés, presque le même nombre, 80, en discussion,
c'est-à-dire à l'étape des 30 jours ou 60 jours de
délai, donc environ 140 contrats actuellement proposés et
signés.
M. Jolivet: Combien en prévoyez au total pour l'ensemble
du Québec?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Environ 314.
M. Jolivet: Arriverez-vous en temps pour le 1er avril 1990?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, nous
respectons notre échéancier. On avait pris un peu de retard au
début et on s'est rattrapés. En janvier, en février, nous
avons proposé tout le Bas-Saint-Laurent-Gaspésie, ce qui
représente 80 industriels, 80 contrats.
M. Jolivet: Pourquoi êtes-vous obligés d'aller en
soumissions sur invitation pour ces contrats? Votre ministère n'a-t-il
pas les moyens d'engager le personnel pour le faire, vous devez aller à
l'extérieur?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Seulement quelques
firmes au Québec possèdent des avions aptes à prendre des
photos, avec des caméras et tout ça. Le ministère n'en a
pas.
M. Jolivet: Engagement 3, M. le Président.
Le Président (M. Cannon): Les engagements 1 et 2 sont
vérifiés sous réserve des réponses qui seront
obtenues.
J'appelle l'engagement 3. (11 h 15)
M. Jolivet: À quoi servait l'hélicoptère? Il
servait à faire la récolte? Qu'est-ce que c'est? C'est la
vérification des travaux? Qu'est-ce que c'est? Vous avez tellement de
beaux sigles de...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pour
ramasser les échantillons avant l'arrosage contre la tordeuse des
bourgeons de l'épinette.
M. Jolivet: Oui, je le sais. Je regarde ça,
c'est écrit pré-SEE. Qu'est-ce que ça veut
dire?
M. Boissinot (Guy): Service d'études
environnementales.
M. Jolivet: Ce n'est pas difficile de l'écrire.
M. Boissinot: Post, c'est postérieur à la
pulvérisation.
M. Jolivet: On aimerait bien l'avoir au complet la prochaine
fois.
M. Boissinot: II y a toujours un langage sibyllin qui arrive de
chacun des ministères. Ce serait peut-être une bonne chose que
pour les...
M. Jolivet: J'avais pourtant réussi à faire enlever
ça quand j'y étais et c'est revenu. Les mauvaises habitudes
reviennent vite. C'était un de mes dadas...
Une voix: Les formules sont trop petites. M. Boissinot:
Oui.
M. Jolivet: ...d'écrire au complet pour que je comprenne
en français.
M. Boissinot: Oui.
M. Jolivet: La prochaine fois. Pourquoi Héli-Max, qui est
le plus bas soumissionnaire des trois, est quand même refusé en
disant que c'était le minimum le plus élevé pour le mois
de septembre?
M. Côté (Rivière-du-Loup): À ce qu'on
me dit, c'est que son taux pour le mois de septembre était tellement
élevé qu'il aurait dépassé les 95 000 $.
M. Jolivet: Je ne comprends pas ça. Il y a une soumission
sur invitation qui est faite et on dit: La soumission totale est de 92 970 $.
On dit: Elle est refusée parce que c'est le minimum le plus
élevé pour le mois de septembre. Je ne comprends pas ça. Y
a-t-il une raison d'abord pour que ce soit plus cher au mois de septembre qu'au
mois d'août et au mois d'octobre?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si vous permettez,
M. le Président.
Le Président (M. Cannon): Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. Boissinot va
répondre à cette question.
Le Président (M. Cannon): Oui, s'il vous plaît vous
identifier pour les fins d'enregistrement du débat.
M. Boissinot: Guy Boissinot, directeur de la conservation des
forêts.
Dans le cas des avions qu'on a sous contrat, ces gens ont des tarifs
déposés au ministère des Transports fédéral
pour lesquels lis demandent des approbations. Selon les mois ou les
périodes de l'année, ils peuvent demander des changements. Ils
n'ont pas le droit de soumissionner en dehors des prix qu'ils avaient.
Là, avec la déréglementation, je ne sais pas si ça
va commencer à changer cette année. C'est possible.
S'ils avaient des prix différents pour le mois de septembre ou,
encore, s'ils avaient des contrats au mois de septembre, ils demandent un
changement de leurs prix. À ce moment, c'est pour ça que les
tarifs peuvent varier d'une période à l'autre de l'année.
Dans ce cas-ci, probablement que cet hélicoptère a
été pris ailleurs aussi au mois de septembre et il a fait
rehausser ses prix.
M. Jolivet: Vous allez m'expliquer parce que j'ai de la
misère. Je suis un simple citoyen, je veux louer un
hélicoptère pour me promener, aller à mon chalet, par
exemple.
M. Boissinot: Oui.
M. Jolivet: Bon. Puis, vous êtes en train de me dire que,
si je vérifie auprès du service fédéral, on va me
dire qu'il n'a pas le droit de me facturer plus que tant et, s'il le fait, je
peux revenir contre lui.
M. Boissinot: Ce que je vous dis là était vrai.
Est-ce que c'est encore vrai avec la déréglementation?
Actuellement, au moment où l'on se parle, je ne le sais pas. Le service
aérien pourrait mieux vous fournir ce genre de détails. Chose
certaine, c'était ça jusqu'à tout récemment. Les
tarifs étalent déposés. C'est un peu comme ça que
ces compagnies peuvent jouer un peu sur les prix, en demandant au
fédéral des taux et en les faisant approuver par eux. Ils ont le
droit de demander ce montant. Ils n'ont pas le droit de demander moins ni
plus.
M. Jolivet: Comprenez-vous quelque chose, vous?
M. Boissinot: C'est comme pour le camionnage. Demandez des
soumissions pour transporter de la marchandise par camion de Québec
à Montréal. C'est bien dommage, ils vont vous demander le prix
qu'ils sont autorisés à vous demander. Ils ne peuvent pas vous
demander plus ni moins, et c'est approuvé.
M. Jolivet: Mais mon problème est le suivant. Si on parle
du camionnage, je le connais en masse chez nous. Pour le camionnage en vrac,
d'accord, ils ont un poste d'affectation et c'est le poste d'affectation, avec
les ententes de négociation, qui détermine les prix qui sont
prévus. Sauf que le problème est que vous dites que c'est
individuellement que chacun détermine ses prix et les fait approuver par
Ottawa. Une fois qu'ils sont approuvés, il ne peut pas aller en bas ni
en haut.
J'essaie de comprendre comment il se fait qu'Hélicoptères
Abitibi demande 96 000 $, Héli-Max, 92 000 $ et
Hélicoptères Viking demande 95 000 $. C'est qu'il y en a
quelques-uns qui acceptent en cours de route, pour tous les travaux qu'ils vont
faire, pour n'importe qui, pour tous les transports qu'ils vont faire, de
perdre de l'argent ou d'en avoir plus et ils soumissionnent à partir de
ça.
On parle juste du mois de septembre. C'est ça que je ne comprends
pas. Est-ce qu'ils demandent ça à tous les mois, à toutes
les semaines, à tous les jours? Qu'est-ce que c'est?
M. Boissinot: Non. Je pense que ça peut être deux
fois par année, facilement.
M. Jolivet: C'est la première fois que j'entends parler de
ça.
M. Boissinot: C'est toujours ajusté à la
hausse.
M. Jolivet: On imagine.
Le Président (M. Cannon): Serait-ce
particulièrement compliqué pour vous de nous trouver une copie -
même si ça ne relève pas nécessairement de votre
ministère - de cette politique fédérale?
M. Boissinot: Pardon?
Le Président (M. Cannon): Je vous demande: Serait-il
possible, même si ça ne relève pas de votre
ministère, de nous obtenir, pour la commission, une copie de la
directive, de cette politique fédérale de tarification qui
s'applique dans ces cas?
M. Boissinot: Oui, certainement, et si cette tarification
n'existait plus avec la déréglementation on vous dira ce qui
s'est passé exactement.
M. Jolivet: Je pensais que les gens avaient le droit de demander
le prix qu'ils voulaient et que, si on y allait par soumissions, on ferait un
prix global pour tout le travail demandé, point final. Non?
M. Boissinot: Non, ce n'était pas ça.
M. Jolivet: On va recevoir ça par le
secrétaire.
Le Président (M. Cannon): J'appelle l'engagement 4,
soumissions sur invitation. Travaux de reproduction en couleur par photocopieur
au laser, 30 000 $.
M. Jolivet: Soumissions sur invitation, il y en a deux qui ont
été reçues. C'est le plus bas soumissionnaire. Pas de
problème, M. le Président.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 4 est
vérifié. J'appelle l'engagement 5.
M. Jolivet: De 5 à 9, vous avez remarqué que c'est
la même question.
Le Président (M. Cannon): De 5 à 9, c'est
l'inventaire forestier.
M. Jolivet: L'inventaire forestier. Le Président (M.
Cannon): Exact.
M. Jolivet: Avec les soumissions demandées, mais ne
sachant pas si c'est le plus bas soumissionnaire ou non. Alors, on demanderait
à ce moment... Parce que c'est tout l'inventaire forestier. Si c'est le
plus bas soumissionnaire, la soumission sur invitation, compte tenu de ce que
disait le ministre dans ses soumissions sur invitation, si on prend... Par
rapport à nos fichiers, il s'en va où là lui?
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'aimerais
apporter...
M. Jolivet: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'aimerais
apporter une précision ou une information. Dans le cas des soumissions
pour l'établissement de placettes-échantillons, on appelle des
soumissionnaires à même les noms qui nous sont fournis par le
fichier ou par Rosalie. À partir des propositions des soumissionnaires,
on négocie. Il y a un système de points pour chacun et on
négocie avec celui qui fait la proposition la plus basse. Cela devient
des contrats négociés sur cette base.
M. Jolivet: Si je prends le tableau...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pourquoi je
ne pourrai pas vous fournir le prix des autres, parce que ça n'a pas
été négocié avec les autres soumissionnaires.
M. Jolivet: Vous me dites quoi là? Cela n'a pas
été négocié avec les autres?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On
détermine qui sera l'adjudicataire du contrat à même unsystème de points, son expérience, tout le système que
vous connaissez bien, son organisation.
M. Jolivet: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Àpartir de là,
celui qui est reconnu, on négocie avec lui.
M. Jolivet: Donc, si je me fie - c'est pour ça que je
regardais le document que vous nous avez fourni - aux fichiers 2, 3, 4, 5, 6,
7, j'aurais voulu savoir dans quel fichier ils iraient. Donc, je comprends que
ce serait dans le 5?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est dans le
fichier 3, génie général.
M. Jolivet: Génie général, le fichier 3.
Là on dit: 200 000 $ et plus, ou 50 000 $ à 199 000 $...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cinq noms. M.
Jolivet: Pardon?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cinq noms. M.
Jolivet: Cinq noms.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pourquoi
vous avez cinq noms dans chacun de ces cas.
M. Jolivet: Appel d'offres public, ce n'est pas une soumission.
C'est sur invitation.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Appel d'offres
public, c'est illimité s'il y a des soumissionnaires.
M. Jolivet: Oui, mais là, ce n'est pas ça. C'est
sur invitation.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est sur
invitation. C'est à cause du montant, M. le député.
M. Jolivet: Oui, je sais. Mais quand vous faites un appel
d'offres public, c'est sur invitation et quand vous dites soumission publique,
c'est vraiment une soumission publique.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: D'accord. Disons que je prends le 5. Vous avez Marcel
Sirois qui est retenu. Vous avez un comité de sélection, à
ce moment, qui donne des points. Est-ce que c'est possible d'avoir ça?
Ce serait intéressant d'avoir ça. Je vous le dis. La
Société de développement industriel, l'autre jour, nous
donnait tous les détails. Alors, si on avait ce renseignement
accroché à ça, ça nous permettrait de voir la
cotation de chacun. Si on a des questions à poser, on pourrait les
poser. Cela nous indiquerait, à ce moment, pourquoi Sirois a eu 80
points et Mercier, admettons, en a eu 36.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a un
procès-verbal qui nous est transmis ou qui fait suite à la
réunion, à la rencontre, à l'évaluation de toutes
les firmes qui soumissionnent, qui se présentent.
M. Jolivet: Vous avez les membres du comité de
sélection, vous avez tout là-dessus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les membres du
comité de sélection font leur pointage. Ils font un
procès-verbal de la rencontre. Et celui qui obtient le plus grand nombre
de points, c'est lui qui a le contrat.
M. Jolivet: Expérience, connaissances, nombre de gens
qu'il vont mettre sur cela...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vais vous
donner cela, M. le député. Les années reconnues comme
expérience, l'organisation de la firme, le personnel affecté au
travail, le personnel en foresterie, l'expérience du chargé de
projet, la disponibilité - évidemment, lorsqu'ils sont
occupés à d'autres contrats, la disponibilité
immédiate n'est pas là - le coût de production - ils nous
proposent un coût de production par jour - la proximité des lieux
- autrement dit, la région -et, finalement, la valeur des
honoraires.
M. Jolivet: Est-ce que c'est à toutes les fois...
M. Côté (Rivière-du-Loup): À tous les
contrats...
M. Jolivet: ...toujours les mêmes critères de base,
avec des points donnés à chacun sur une base de dix, disons?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Toutes les fois,
dans ces contrats, c'est ainsi que la procédure est établie.
M. Jolivet: Si on pouvait avoir la procédure suivie, en
premier lieu, pour tous les contrats comme ceux-là, cela nous
permettrait de savoir comment cela fonctionne. Deuxièmement, on aimerait
connaître les membres du comité de sélection. Il y en a du
ministère et il doit y en avoir de l'extérieur du
ministère, du fichier, du service des achats gouvernemental. Comme vous
le disiez, si on avait la notation, cela nous permettrait d'avoir tout cela.
Sur la notation, dans le procès-verbal, il doit y avoir une indication
disant que...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans le cas de
l'engagement 5, le comité recommande que le contrat soit octroyé
à la firme ayant obtenu le pointage le plus élevé, soit la
firme Marcel Sirois. Évidemment, le total des points varie: 46, 52, 63
et 67.
M. Jolivet: Lorsqu'une personne est venue...
M. Côté (Rivière-du-Loup): On va plus
loin,
M. le député, parce qu'on parle également du
respect des mandats ou de la qualité des travaux faits
antérieurement.
M. Jolivet: D'accord. Soumissions sur invitation. Si je prends
l'exemple 5, il y a Sirois, Mercier, Polygec, Timmerlinn. C'est Sirois qui est
choisi. Quand les autres n'ont pas été choisis, ils sont
envoyés dans le fichier, à la suite, et ce sont d'autres qui
reviennent. Il se fait toujours une courroie qui remonte...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. C'est
pourquoi ils se présentent plusieurs fois. Des fois, ils perdent un
contrat et ils en obtiennent un plus tard, à une autre occasion.
M. Jolivet: Donc, dans le cas des placettes-échantillons,
jusqu'à 9, si on n'a pas le montant de chacun c'est qu'une fois que la
personne ou le groupe a été choisi la négociation se fait
sur le coût le moindre. Sur quoi vous basez-vous pour dire que c'est le
coût le moindre? Prenons un exemple, 175 000 $ sur invitation. Est-ce que
vous avez une mesure étalon?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour
déterminer le coût, on se base sur l'expérience du
ministère lorsqu'on fait des travaux en régie. Cela nous donne un
guide pour évaluer le coût unitaire des proposants.
M. Jolivet: C'est un coût unitaire. Je vous donne un
exemple, à l'engagement 6: L'établissement de 871 placettes
à raison de 171 000 $ et on a la même chose de l'autre
côté à 180 000 $. À quoi est due la
différence de 9000 $?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Elle est due
à l'éloignement, au terrain, à différentes... C'est
un peu cela parce que, dans l'évaluation, on parle de la
proximité des lieux également.
M. Jolivet: On arrive à 767, au numéro 9, toujours
Windigo, et on arrive à 188 000 $ par rapport à 180 000 $
auparavant, alors qu'il y en a moins. C'est cela qui...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est selon
l'éloignement, la topographie et les difficultés. Si vous devez
faire une placette-échantillon dans une région
éloignée, vous allez être obligé de prendre l'avion
ou l'hélicoptère pour y aller. Cela coûte plus cher que
dans un autre cas, à proximité d'une route. Il y a des variations
dans les coûts unitaires, c'est évident. Mais c'est basé
sur nos expériences et notre évaluation parce que le
ministère en fait quelques-unes en régie également.
M. Jolivet: Et quand on parle de Windigo et Gouin, on va
jusqu'à Parent. Vous allez entretenir la route pour cela et...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. Ha,
ha, ha!
(11 h 30)
Le Président (M. Cannon): M. le ministre, est-ce
que...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pardon?
Le Président (M. Cannon): ...vous pourriez me dire de quoi
il s'agit lorsqu'on parle de placettes-échantillons? Qu'est-ce que
c'est?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, je vais essayer de vous expliquer tout le processus. C'est
lorsqu'on fait l'inventaire forestier. Pour commencer, on va prendre des
photographies aériennes. Les photographies aériennes, il faut les
interpréter pour déterminer, évidemment, quel est le type
de peuplement, la superficie des peuplements, si c'est un peuplement jeune ou
âgé, ainsi que les essences. Pour s'assurer d'avoir une bonne
interprétation, c'est évident qu'il faut aller sur le terrain
pour se calibrer et calibrer également les calculs de volume. Les
ingénieurs forestiers sont obligés de faire des
placettes-échantillons pour se calibrer pour l'interprétation,
mais également pour mesurer le volume des tiges. Selon la forme, la
hauteur de l'arbre et la forme de l'arbre, vous arrivez à un volume pour
chacune des essences, chacune des classes d'âge. Il faut tout faire
ça pour, finalement, arriver avec des données d'inventaire
forestier, pour déterminer le stock. C'est ça, quand on dit qu'on
fait des placettes-échantillons.
Le Président (M. Cannon): D'accord.
M. Jolivet: J'ai eu l'occasion d'assister et d'aller visiter
l'exposition technologique...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le Carrefour de la
recherche forestière.
M. Jolivet: C'est ça. J'ai posé la question
concernant l'inventaire à partir du laser. Je me suis demandé si
M. Assad avait réussi à obtenir la réponse à sa
question, il y a quelques années, à savoir d'utiliser son fameux
rayon pour faire l'échantillonnage...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M.
Jolivet: ...et l'inventaire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): La photographie
aérienne, avec le laser et tout ça... On prétend,
aujourd'hui, être capable de faire ça à partir de l'avion.
C'est prêt. Évidemment, il y a beaucoup de développement de
ce côté. C'est une bonne chose de voir que tout le
développement est exposé au public au Carrefour de la recherche
forestière. Je déplore que le public n'ait pas assisté
plus à ce carrefour. Il se fait beaucoup
de recherches du côté de l'entomologie, de l'Inventaire
forestier et de la cartographie. Bientôt, on sera capable de
déterminer exactement tout ce qui se passe sur une aire spatiale d'un
mètre carré, avec beaucoup de précision.
M. Jolivet: On pourra faire le transfert technologique qu'on a
réussi sur la question des recherches de feux de forât.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. J'aimerais
qu'on soit aussi...
M. Jolivet: Bien, voyons!
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...à point
concernant l'entomologie des insectes et les maladies des arbres qu'on l'est
dans le domaine de la protection des forêts contre le feu.
Le Président (M. Cannon): D'accord. Merci, M. le ministre.
Donc, les engagements de 5 à 9 inclusivement sont maintenant
vérifiés. Alors, j'appelle l'engagement 10.
M. Jolivet: Concernant les engagements 10 et 11, c'est la
même question, M. le Président:
Est-ce que c'est le plus bas soumissionnaire?
Est-ce qu'on pourrait avoir des détails sur les autres
soumissionnaires?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
même procédure.
Le Président (M. Cannon): Alors, c'est
vérifié sous réserve des informations que vous allez nous
transmettre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Il faudrait
vous remettre, M. le Président, le procès-verbal du jury.
M. Jolivet: C'est la même procédure que les autres,
si je comprends...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est
ça.
M. Jolivet: ...c'est le pointage...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le pointage.
M. Jolivet: ...et, ensuite, négociation au plus bas
coût.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça.
M. Jolivet: Alors, on aura les mêmes réponses.
Le Président (M. Cannon): D'accord.
M. Jolivet: Vous allez nous les transmettre, c'est ça.
Le Président (M. Cannon): Alors, l'engagement 12, contrat
négocié.
M. Jolivet: En fait, j'ai posé ma question tout à
l'heure, celle que je voulais poser à ce moment-ci. C'est pour ça
que j'ai dit qu'on allait accélérer en même temps.
C'était la question concernant...
Le Président (M. Cannon): Les différentes
formes...
M. Jolivet: ...les différentes formes. On parlait de
chablis, on peut parler ici de récupération des tiges
résiduelles. Le ministre dit qu'il est en train de regarder l'ensemble
du chablis, mais est-ce que, lors des cas de travaux qui consistent à
abattre et à récupérer les tiges résiduelles, il y
a une récupération qui se fait pour la vente à des
entreprises qui en ont besoin? À ce moment-là, qu'est-ce qu'on
peut répondre à des gens qui disent: On voit en forêt des
arbres qui sont jetés, mis de côté, mis en andain et,
finalement, on a une perte de bois? Il y a beaucoup de personnes qui font ces
messages, surtout quand on parle de tiges qui ne sont pas nécessairement
du résineux. Là, on parle du bouleau et du tremble qui ne servent
pas à la pâte.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le tremble va
bientôt servir à la pâte.
M. Jolivet: J'espère.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est bien
sûr. Mais dans le cas de l'engagement 12, M. le Président, les
tiges résiduelles, c'est que le secteur forestier en question a
été exploité. Le bois marchand a été sorti
de là. Cela fait qu'il reste des tiges résiduelles qu'on veut
éliminer pour préparer le terrain en vue du reboisement.
M. Jolivet: Qu'est-ce qu'on fait avec les tiges à ce
moment-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Souvent, les tiges
résiduelles peuvent être mises en andain, comme vous l'avez
mentionné, ou laissées sur place et, des fois, on invite la
population à aller les chercher comme bois de chauffage.
M. Jolivet: Oui, surtout pour le bouleau et le tremble,
actuellement, qui sont des tiges résiduelles qui ne servent pas à
des compagnies qui font des panneaux agglomérés ou qui font du
déroulage chez nous. Beaucoup de gens disent que ces bois-là sont
bons, mais que ce n'est pas le bois qu'ils vont mettre clans leur petit
poêle pour chauffer l'hiver quand Hydro-Québec ne fonctionne pas.
C'est plutôt des bois d'été, pour faire des petits feux de
camp ou encore...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Faire cuire
des
guimauves.
M. Jolivet: ...faire à manger dehors.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Faire cuire des
guimauves.
M. Jolivet: Oui. Mais les gens ont toujours l'impression qu'on
perd du bois.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. C'est
l'impression qu'on a. On dit qu'il y a beaucoup de forêts au
Québec. Lorsqu'on survole le Québec, c'est tout vert. Mais
ça ne veut pas dire que c'est de la forêt qui est propre à
être transformée en sciage ou en pâte et papier ou d'autres
produits. Évidemment, la forêt, on essaie de l'améliorer
via des travaux d'aménagement et par cette élimination des tiges
résiduelles en vue d'un reboisement. C'est ce qu'on fait.
M. Jolivet: Et là, bien entendu, ce sont des contrats
négociés avec les groupements forestiers, donc...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dont on a
parlé au début.
M. Jolivet: C'est ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 12 est
vérifié.
M. Jolivet: Engagement 13 aussi.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 13 est
vérifié. J'appelle l'engagement 14.
M. Jolivet: Les engagements 14, 15, 16 et 17 ont trait à
des dégagements forestiers. Je veux savoir dans chacun des cas - comme
ce sont des contrats négociés - quelle est la surface qui a
été travaillée. Combien d'hectares?
Une voix: Quel numéro?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Numéro
14.
M. Jolivet: Les numéros 14, 15, 16 et 17. Pour chacun.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On va essayer de
vous trouver ça, M. le député. À l'engagement 14,
c'est au prix unitaire de 275 $ l'hectare.
M. Jolivet: Oui, mais combien y a-t-il d'hectares?
C'est-à-dire 38 000 $ divisés par...
M. Côté (Rivière-du-Loup): On va être
obligés de faire la division parce qu'elle n'est pas faite.
M. Jolivet: Ah! elle n'est pas faite! Je vous pose la question
parce qu'on est dans Kamouraska. On va en avoir d'autres. On aSaint-Elzéar et Bonaventure.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui mais, plus
loin, je vais vous les donner. Les hectares sont marqués sur certaines
feuilles.
Une voix: À peu près douze hectares.
M. Jolivet: C'est parce que ma question est la suivante. Quand on
prend les engagements 15 et 16, c'est: Contrat de travaux préalables
consistant à abattre et récupérer des tiges, dans un cas.
Et après ça: Contrat de dégagement chimique terrestre dans
une plantation de 1987. Donc, on a fait des travaux et, après ça,
on a dégagé chimiquement. Ce doivent être les mêmes
secteurs qu'on a travaillés fort probablement ou c'en sont
peut-être d'autres, je ne le sais pas. Vous avez la même chose
après ça à Matapédia. En fait, on est dans un
secteur où on fait actuellement des dégagements chimiques. Ces
dégagements chimiques, pour ne pas être soumis à la loi sur
l'environnement... On se posait la question: Est-ce que ces dégagements
chimiques sont fractionnés justement pour être en bas de la norme
demandée par le ministère de l'Environnement pour être
soumis aux ensembles des audiences publiques?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, les contrats d'arrosage aérien ne sont pas
fractionnés pour contourner la limite de 800 hectares. Il n'y aaucune limite sur le terrestre. Il n'y a pas de limite de superficie.
M. Jolivet: La limite n'est pas de 600? Une voix:
Aérien.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Aérien,
c'est 800.
Une voix: 600.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Excusez-moi, 600.
Mais terrestre, il n'y a pas de limite. Et ici, c'est terrestre.
Une voix: C'est tout terrestre.
M. Jolivet: Pourquoi, à ce moment-là, faites-vous
le dégagement...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et, si vous voulez
mon avis, c'est plus dangereux terrestre qu'aérien.
M. Jolivet: C'est ce que je voulais vous demander. C'est ce que
je voulais avoir comme réponse, vous me la donnez avant que je ne la
demande.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Demandez-la.
M. Jolivet: Pourquoi faire un dégagement chimique
terrestre, alors qu'on pourrait peut-être utiliser un dégagement
mécanique ou manuel qui est, bien entendu, plus dispendieux, si je
comprends bien, mais qui est quand même moins dommageable à
l'environnement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, où
c'est possible, on le fait, M. le Président. Évidemment, ce n'est
pas possible partout et cela coûte beaucoup plus cher. Le
dégagement manuel ne donne pas d'aussi bons résultats que le
dégagement chimique.
M. Jolivet: Est-ce que les études ont été
faites pour dire que les coûts ont été
évalués entre le mécanique, le manuel ou le chimique, que
c'est plus cher, moins cher, et en tenant compte des dégâts
à l'environnement, dans le cas du chimique par rapport aux deux autres?
Est-ce que vous avez évalué cela? Est-ce qu'il y a un document
qui pourrait nous donner cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On n'a pas besoin
de faire beaucoup d'études, parce que les contrats que nous accordons
nous donnent des chiffres. Les contrats qu'on accorde pour l'arrosage chimique
sont beaucoup meilleur marché que les contrats mécaniques.
J'aimerais ajouter, M. le Président, que dans le cas de phytocides pour
éliminer la végétation concurrente on va se servir de
produits chimiques une fois tous les 50 ans, peut-être deux fois. C'est
encore trop, à mon avis. Notre objectif, au ministère, est de
tenter d'éliminer l'usage des phytocides et des insecticides, s'il y a
moyen.
Tout dernièrement, au mois de février, nous avons
adopté, au Conseil des ministres, une espèce
d'échéancier de présentation. Le ministère s'est
engagé, avec la collaboration du ministère de l'Environnement et
celui de l'Industrie, à proposer une stratégie pour la protection
des forêts avec comme objectif, comme je l'ai mentionné,
d'utiliser le moins possible de phytocides ou d'insecticides. Cette
stratégie de protection des forêts devrait être soumise au
Bureau des audiences publiques au début de l'an prochain, pour
être adoptée vers le mois de juin 1990. C'est l'objectif que nous
poursuivons sur cet aspect actuellement.
M. Jolivet: Les compagnies qui travaillent en forêt
actuellement ont dit qu'elles ont eu l'impression, lors de la commission
parlementaire, que le ministre en titre de l'Environnement a eu le dessus sur
le ministre sous tutelle des Forêts, sur l'utilisation des produits
chimiques en forêt.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'ai pas
compris votre question. Qui a eu l'avantage sur...
M. Jolivet: Le ministre en titre de l'Environnement a eu
l'avantage sur le ministre sous tutelle.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'a pas
été question de cela, M. le Président. Il y a une
collaboration étroite entre le ministre délégué aux
Forêts et le ministre de l'Environnement.
M. Jolivet: Mais les gens ont eu l'impression, lors de cette
commission parlementaire, que c'est le ministre de l'Environnement...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
peut-être vous, M. le député, qui avez donné cette
impression...
M. Jolivet: Non.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...parce que vous
aimez parler du ministre sous tutelle, etc.
M. Jolivet: Sous tutelle. Je vous dis simplement l'impression qui
est restée. La question environnementale, au point de vue utilisation
chimique, demeure un sujet émotif auprès des gens, ce qui est
compréhensible dans la mesure où on ne donne pas les garanties
qu'il n'y aura pas de dommages environnementaux ou touchant la santé,
par la l'utilisation du chimique. (11 h 45)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je voudrais
revenir sur les arrosages aériens ou terrestres. Vous parlez de
garanties, etc. C'est comme d'autres produits, des produits qui sont mai
utilisés, cela peut être dommageable. L'an passé, avec des
arrosages terrestres, comme on a là, on a eu 21 déversements.
Quand on s'équipe pour faire des arrosages terrestres, il est
évident que c'est un tracteur qui va tirer un réservoir avec une
pompe. Le travail est en forêt, à travers des souches, et les
dangers sont grands qu'il y ait des accidents. On a eu 21 déversements.
Vous n'auriez pas de déversements si fréquents si on utilisait
l'hélicoptère lorsque les vents ne sont pas trop forts. Il est
favorable, parce qu'il y a beaucoup plus de précautions qui sont prises.
On passe au-dessus des souches en hélicoptère. C'est pourquoi,
moi, je prétends, que c'est plus sécuritaire d'utiliser
l'hélicoptère ou l'avion dans des conditions acceptables que
d'utiliser les moyens qui nous sont permis par le ministère de
l'Environnement au point de vue terrestre.
M. Jolivet: Alors, vous dites qu'il y a une politique globale
d'utilisation de ces...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ce n'est pas
ce que j'ai dit. J'ai dit: Une stratégie...
M. Jolivet: Stratégie.
M. Côté (Rivière-du-Loup):
...forestière pour la protection des forêts contre le feu, les
insectes, les maladies. M. Jolivet: Tout.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Tout. Une
stratégie forestière dans le but de faire une forêt qui va
résister aux chablis, aux vents, dans le but de faire une forêt
qui va résister aux attaques d'insectes et tout cela. En même
temps, évidemment, du côté du reboisement, si on peut
génétiquement trouver des arbres qui vont pousser plus
rapidement, qui vont passer la végétation concurrente, les
framboisiers, on va utiliser beaucoup moins de ces produits et peut-être
pas du tout.
M. Jolivet: Vous me dites qu'il n'y a pas d'étude
comparative entre le dégagement mécanique, manuel, chimique et,
je devrais peut-être ajouter, biologique. Il n'y a rien comme
étude?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous avez ici un
rapport du ministère, "Statistiques relatives aux travaux de reboisement
réalisés dans les forêts publiques 1987-1988". Quand on
regarde la colonne des pulvérisations terrestres, 1987-1988, au
niphosate, cela coûte 288 $, 372 $, 377 $, 400 $. Cela est chimique.
Mécanique, cela coûte 818 $, 1002 $, 852 $, 851 $, 610 $, 637 $,
851 $. Ce sont les prix. Cette étude vous est facilement accessible.
M. Jolivet: Alors, vous allez nous l'envoyer?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien oui. C'est un
rapport comme tel.
Le Président (M. Cannon): Avec votre permission, M. le
député de Laviolette, j'aurais des questions à poser au
ministre. Est-ce que vous avez terminé, M. le député? Oui,
merci. M. le ministre, immédiatement, il y a quelques questions qui me
viennent à l'esprit. D'abord, lorsque vous parlez de l'usage de produits
chimiques, est-ce que nous parlons surtout de phytocides comme moyen utilise
pour enrayer ou mieux contrôler le territoire donné?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Actuellement, on
utilise le glyphosate qui est un produit chimique pour...
Le Président (M. Cannon): Excusez?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le glyphosate.
Le Président (M. Cannon): D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...éliminer
principalement la végétation concurrente qui étouffe les
petits plants qu'on vient de reboiser. Cela ne nous donne rien de faire du
reboisement si on n'a pas d'entretien par la suite. C'est de l'argent
jeté à l'eau dans bien des cas. Le glyphosate élimine
temporairement - pas de façon permanente, temporairement - la
végétation concurrente, c'est-à-dire les framboisiers ou
d'autres petites plantes qui étouffent les plants qu'on a mis en terre.
Une fois que ces plants sont dégagés, évidemment, on n'a
plus besoin d'y retourner. C'est pour cela que je vous dis: C'est une fois par
50 ans. Du côté des insectes, on utilise le BT en vertu d'un
décret qui date de cinq ans, c'est la cinquième année. Le
BT est un produit biologique. Cette année, on devrait arroser dans la
région de la Gaspésie près de 200 000 hectares de
forêt. Il y a une partie de cette superficie qui sera arrosée
à deux reprises, étant donné l'infestation. On voudrait -
d'ailleurs, il en a été question en commission parlementaire, si
vous vous souvenez, M. le Président - être capable d'intervenir de
façon appropriée lorsqu'il y a des cas d'urgence, lorsqu'on
découvre un foyer d'infestation avant que cela se répande partout
au Québec.
Le Président (M. Cannon): Avant que cela risque
d'être endémique.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce qui ferait en
sorte qu'on utiliserait beaucoup moins de produits. On a convenu de former un
comité de sept personnes pour faire des recommandations au ministre de
l'Environnement et au ministre délégué aux Forêts
sur les questions d'urgence. Les questions d'urgence, évidemment, si on
intervient aussi efficacement qu'on le fait dans le cas des feux de
forêt, on évitera de perdre beaucoup de bois. On évitera
d'utiliser beaucoup de produits chimiques ou biologiques. En même temps,
on préservera davantage l'environnement qu'on ne le fait
actuellement.
Le Président (M. Cannon): Dans le cas de l'usage de ces
produits, que ce soit pour contrôler les insectes ou, à tout le
moins, pour détruire les souches, les framboisiers, etc., y a-t-il une
hiérarchisation quant au degré de toxicité de ces
produits?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ces produits sont
homologués et ils ont franchi tout le processus d'homologation au
gouvernement fédéral. Le Canada a le processus le plus
sécuritaire à ce chapitre. Il s'est glissé une erreur et,
sur la base de faux renseignements, une certaine compagnie a triché.
Cela a fait évidemment une mauvaise note pour... Par contre, la
réputation du Canada de ce côté-là est très
bonne.
Le Président (M. Cannon): Ce qui m'amène à
une autre question, M. le ministre. Lorsque ces contrats négociés
sont accordés et qu'on a déterminé le territoire
visé par une intervention de cette nature, existe-il, à votre
ministère, un protocole d'entente ou un protocole entre votre ministre
et l'entreprise qui a obtenu le contrat pour faire l'arrosage terrestre,
aérien ou peu
importe? Quand je parle de protocole, il s'agit évidemment de la
quantité de produits chimiques utilisés, de l'environnement
contrôlé quant à ces usages; par exemple, il ne doit pas y
avoir de vent au-dessus de telle vélocité, etc. Autrement dit,
est-ce que cela se fait dans un environnement contrôlé,
déterminé par protocole?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. le
Président, c'est très bien contrôlé. Le
ministère fait les mélanges. Il assure un suivi environnemental
avec les ouvriers qui manipulent ces produits; il a une entente avec le CHUL.
On prend évidemment beaucoup de précautions. Dans l'ensemble,
]'ai parlé des accidents de l'an dernier, des déversements, il
n'en arrive pas beaucoup, mais c'est encore trop lorsqu'il s'en produit. On
prend beaucoup de précautions concernant toutes ces questions: le vent,
le suivi environnemental, le suivi avec les ouvriers qui manipulent les
produits et, souvent, ce sont nos fonctionnaires qui font les
mélanges.
Vous savez, sur nos gazons, on ne suit pas toujours les directives
inscrites sur la bouteille et on en met plus que moins. Nous, on suit les
directives recommandées par les scientifiques.
Le Président (M. Cannon): Bon. Donc, au moment d'une
intervention, il y a des gens de votre ministère et des gens du
ministère de l'Environnement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les services de
santé communautaire viennent vérifier.
Le Président (M. Cannon): Oui, des DSC locaux sont
présents.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils sont
informés des endroits où on fait des travaux d'arrosage. On
avertit la population également via les journaux. Quand l'information
est très bien transmise, cela va bien.
Le Président (M. Cannon): D'accord. Deux petites
questions. La première concerne le protocole qui existe lorsqu'il s'agit
des forêts publiques. Est-ce que, dans le cas des forêts
privées, le même protocole s'applique? Autrement dit, est-ce que
l'entreprise qui exploite une forêt privée...
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, on me dit que les forêts privées suivent
normalement notre procédure et s'en accommodent très bien, mais
elles n'y sont pas tenues.
Le Président (M. Cannon): Vous me dites "normalement".
Alors, à toutes fins utiles, elles se sont soustraites à la loi
sur l'environnement et au protocole que nous avons établi comme
gouvernement à l'égard de nos forêts publiques. Vous
m'indiquez que, dans le cas des forêts privées, on n'a pas la
même assurance.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela se passe
ainsi en agriculture, du côté privé.
M. Jolivet: Et chez vous, quand vous versez ça dans votre
gazon.
Le Président (M. Cannon): Oui, c'est un peu
inquiétant de ce côté-là, par contre.
M. Jolivet: M. le Président, je vous déposerais un
vieux tableau que j'ai en ma possession qui indique que, si on gardait la
proportion des produits chimiques déversés en agriculture sur vos
pelouses et dans la forêt il y aurait de fortes tendances à penser
que nous aurions le tableau suivant. La forêt, très vaste
territoire et petite colonne, chez vous, un plus petit territoire avec une
colonne un peu plus haute et, en agriculture, un petit territoire avec une
très grande colonne. Donc, je poursuis ma bataille en disant que ce
n'est pas sûr que ce soit dans les forêts qu'on utilise le plus de
produits chimiques.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et on a comme
objectif de diminuer encore. Comme l'a mentionné le député
de Laviolette, on sait que ça provoque un peu d'émotions, il y a
eu des accidents et on veut éviter ça.
Le Président (M. Cannon): Juste une dernière
question avant de céder la parole. Au moment de la disposition des
contenants de produits chimiques, comment est-ce que ça se fait? Par
exemple, les résidus qui se promènent dans le décor,
est-ce qu'on a aussi un protocole qui nous assure que les déchets
toxiques ou dangereux, que produits chimiques, etc., sont bien
disposés?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Il y a une
procédure à suivre. Tout est comptabilisé. La
procédure à suivre pour disposer des contenants se fait selon les
directives du ministère de l'Environnement. C'est
comptabilisé.
M. Jolivet: J'irais plus loin parce qu'on a adopté un
projet de loi avant les fêtes avec le ministre du Travail. La Commission
de la santé et de la sécurité du travail est justement
responsable de l'application, de l'utilisation et de l'étiquetage des
produits dangereux, le SIMDUT, avec le fédéral et les provinces
canadiennes. Cela peut aller jusque-là en termes d'étiquetage et
de présentation, pour dire qu'il ne peut être manutentionné
que s'il a les indications pour ce faire. Donc, c'est ça, c'est le
milieu de travail, mais ça a des effets sur l'entreposage et sur la
manutention.
Le Président (M. Cannon): S'il y avait moyen, j'aimerais
que vous puissiez expédier au secrétariat de la commission une
note explicative sur le protocole ou la façon d'intervenir. Vous
parliez tantôt des gens des DSC, etc., le contrôle qui est
appliqué, le protocole qui existe au moment d'un arrosage. Cela va?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Parfait.
Le Président (M. Cannon): Merci, M. le ministre.
M. Jolivet: Dans le cas des engagements 14, 15, 16... Non, 14, 16
et 17 parce que 15, c'est autre chose, ce sont des travaux d'abattage et de
récupération. Dans les autres cas, le dégagement chimique,
j'aimerais qu'on nous fasse parvenir le nombre d'hectares qui ont
été touchés par ces contrats.
Le Président (M. Cannon): Donc, engagements 14...
M. Jolivet: Jusqu'à l'engagement 17, M. le
Président, ce serait vu.
Le Président (M. Cannon): D'accord. Merci, M. le
député. Alors, on appelle l'engagement 18.
M. Jolivet: Engagement 18. Contrat de reboisement. J'aimerais
savoir de la part du ministre où on en est rendus actuellement dans ce
qui avait été ciblé comme nombre de plants... Là,
on parle d'un contrat de 300 000 plants en récipients. Est-ce que le
ministre peut nous dire où en est rendu le programme de reboisement et
combien de plants on a mis en terre cette année? On se souvient que
l'objectif était de 300 000 000 de plants. Le ministre, d'année
en année, l'a abaissé à 250 000 000 et là, on est
rendus à 234 000 000. Est-ce que c'est encore 230 000 000 de plants pour
l'année qui vient de se terminer ou si c'est plus ou moins?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Nous en sommes
encore à 230 000 000 ou 250 000 000 de plants. Par contre, actuellement,
comme on en a parlé un peu plus tôt, nous sommes à
négocier des contrats avec tous les industriels du Québec. Dans
les travaux prévus et à être réalisés par le
ministère et par le secteur industriel dans chacun de ces contrats, il y
a, évidemment, le nombre de plants qui serviront au reboisement au cours
de la période de 5 ans ou de la période de 25 ans.
Lorsqu'on aura fait le tour du Québec, qu'on aura signé
tous les contrats, on sera capables de cibler encore peut-être plus
justement le nombre de plants que ça nous prend pour atteindre
l'objectif de 25 000 000 ou 26 000 000 de mètres cubes de bois à
être exploités au Québec en résineux.
M. Jolivet: Comme on est dans une coopérative, est-ce que
le ministre peut me dire si le Conseil du trésor lui a donné des
crédits supplémentaires pour répondre aux demandes venant
des syndicats de producteurs de bois qui disaient qu'il y avait des plants en
perdition parce que non plantés, parce qu'ils manquaient d'argent pour
le faire?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Pasdans ce cas.
M. Jolivet: Pas dans ce cas-là, mais dans des cas
identiques.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah! Mais le
problème de budget est présent dans tous les ministères,
dans tous les secteurs.
M. Jolivet: C'est parce que vous étiez d'accord avec le
montant supplémentaire qui devait être accordé aux
syndicats dans les ententes. Ce qu'on a su, c'est que, finalement, vous n'avez
pas gagné au Conseil du trésor.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous
interprétez un peu trop.
M. Jolivet: Ah! J'interprète encore.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous
interprétez un peu trop. Je suis d'accord pour qu'on augmente les
budgets du ministère. Il n'y a pas de problème là-dessus.
Qu'on dépense correctement pour aménager la forêt, je suis
encore d'accord là-dessus, oui. (12 heures)
M. Jolivet: Mais...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Sauf que je vous
dirai, M. le député, que le budget de la forêt
privée, ou le budget du ministère, a augmenté
considérablement. Celui de la forêt privée est passé
de 36 000 000 $ en 1985 à 68 000 000 $ l'année dernière.
C'est un effort louable. Évidemment, on ne peut pas espérer en
avoir de façon illimitée.
M. Jolivet: Mais la question qui était posée
à l'époque, c'est qu'on se disait que des plants seraient en
perdition, non utilisés. On devrait jeter ça, brûler
ça, parce qu'ils manquaient d'argent.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les syndicats de
producteurs, les coopératives qui ont développé une
expertise dans la production de plants, ou dans la plantation ou d'autres
travaux semblables, sont un peu inquiets parce qu'ils prétendent qu'on
n'aura pas assez de terrain préparé pour reboiser en utilisant
tous les plants qu'on produit en pépinière. Les fonctionnaires
m'ont assuré qu'il n'y avait pas de problème cette année
de ce côté-là.
M. Jolivet: Donc, au dépôt des crédits, mardi
prochain - c'est ça, je pense, mardi prochain - on peut s'attendre
à voir une augmen-
tation du budget du ministre pour les crédits à
l'aménagement des forêts privées et publiques. On
espère que le ministre aura gagné cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est
pas...
Le Président (M. Cannon): L'engagement 18 est
vérifié. J'appelle l'engagement 19.
M. Jolivet: C'est un contrat négocié avec une
entreprise. Pourquoi n'a-t-il pas été fait avec d'autres? Est-ce
que l'entreprise est une coopérative? Est-ce que c'est une entreprise
privée?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un
groupement forestier qui a été assimilé aux
coopératives, tout spécialement dans le Bas-Saint-Laurent et la
Gaspésie...
M. Jolivet: D'accord, c'est dans ce sens qu'il est là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...en vertu du
décret 580.
M. Jolivet: D'accord. C'est assimilé à... M.
Côté (Rivière-du-Loup): C'est ça.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 19 est
vérifié. J'appelle l'engagement 20.
M. Jolivet: Vous voyez, on a une soumission publique. On croit
comprendre que c'est la plus basse soumission...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: ...puisque les autres soumissions sont de 129 000 $,
139 000 $ et 157 000 $. Le ministre peut-il m'expliquer la raison pour laquelle
ça peut varier autant que ça, entre 99 000 $ et 150 000 $? C'est
une fois et demie de plus. Y a-t-il des raisons à ce que la
différence entre les deux soit si forte que ça? Pourtant, c'est
la même superficie de 350 hectares. Est-ce que vous mettez un objectif
à atteindre? Quand on parle de 350 hectares au taux de 284 $, est-ce que
c'est le coût qui donne les 99 400 $? Je n'ai pas calculé, cela
doit être cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, 284 $.
M. Jolivet: Oui. Cela veut dire que pour les autres,
c'était plus de 284 $ par hectare.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça.
M. Jolivet: II n'y a pas de raison pour que l'éventail
soit si large.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II faudrait le
demander aux soumissionnaires...
M. Jolivet: Le contrat de pulvérisation, c'est par voie
terrestre ou aérienne?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
terrestre.
M. Jolivet: Est-ce moins dangereux ou plus dangereux?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Terrestre, c'est
plus dangereux, à mon avis.
M. Jolivet: Même celui-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Même
celui-là.
M. Jolivet: D'accord. Je ne ferai pas les mêmes remarques
à l'engagement 21, M. le Président, c'est la même chose.
C'est la soumission la plus basse.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 21 est
vérifié. J'appelle l'engagement 22.
M. Jolivet: Aux engagements 20 et 21, j'aurais pu parler de la
question de la pulvérisation. On en a tellement parlé tout
à l'heure, en même temps qu'on parlait du chimique à un
autre niveau.
Soumissions sur invitation. Service en technique forestière de
Charlevoix; on donne deux réponses; 685 $ et 525 $ par hectare.
Après ça, on donne: Charlevoix, 907 $ et 500 $. Quelle est la
différence pour chacun? Il y a deux prix.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a deux
prix.
Une voix: Deux blocs.
M. Jolivet: Ce sont deux blocs, c'est ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont deux blocs
différents, M. le député.
M. Jolivet: L'autre, on ne l'a pas. Regardez, c'est écrit:
Entretien de régénération et coupe de nettoiement. Si je
comprends bien, l'un est pour l'entretien et l'autre pour la coupe de
nettoiement. Est-ce que c'est ça, les deux blocs?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont deux
blocs, oui. Il y a un bloc d'entretien et il y a un bloc de coupe.
M. Jolivet: Les 695 $, ce serait pour l'entretien, et les 525 $
pour la coupe. C'est bien ça? On n'a pas la même chose pour le
Groupement des propriétaires des boisés privés de
Charlevoix. Pourquoi n'aurait-on pas les deux, je ne les vois pas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le Groupement des
propriétaires des boisés privés de Charlevoix,
c'est le dernier. Il est à 619 $...
M. Jolivet: D'accord, c'est celui-là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...et à 370
$. C'est celui-là qui a eu le contrat.
M. Jolivet: C'est celui-là qui a eu le contrat, d'accord.
Dans d'autres, on l'a au milieu... D'accord. Cela va. Engagement 23.
Le Président (M. Cannon): Engagement 23?
M. Jolivet: II n'y a pas de problème, une seule
soumission.
Le Président (M. Cannon): II n'y a pas de problème
à l'engagement 23. Engagement 24?
M. Jolivet: À l'engagement 23, je vais y revenir, contrat
de lavage de récipients. Je reprends encore mon mot de l'autre
côté. Ce n'est pas l'exposition...
Une voix: Le Carrefour de la recherche forestière?
M. Jolivet: Le carrefour de la recherche. J'ai remarqué
qu'il y avait deux choses au sujet des récipients. D'abord, dans ma
région, le ministère a développé une technique de
lavage des récipients, justement. Est-ce que le ministère a fait
une étude sur l'utilisation de cette technique, qui pourrait être
envoyée ailleurs, et sur le contrat de lavage de récipients
envoyé en soumissions sur invitation? Est-ce qu'il y a eu une
étude pour savoir lequel des deux coûtait le moins cher?
M. Côté (Rivière-du-Loup): À
Grandes-Piles, un contrat de lavage de récipients a été
donné. Ces gens sont en train de développer une machine pour
effectuer le lavage des récipients.
M. Jolivet: Je les ai vus, ils étaient justement au
salon.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous les avez vus
au carrefour de la recherche.
M. Jolivet: Oui. Au carrefour, ils expliquaient cette chose.
Maintenant, est-ce que c'est exportable sur le terrain? Si je comprends bien,
c'est un contrat de lavage de récipients qui se trouvent à
Mont-Carmel, Kamouraska-Témiscouata et on a Lavages mauriciens. Cela m'a
fait sursauter, Lavages mauriciens. Comme je viens de la Mauricie, j'ai bien
pensé que ce n'étaient pas eux.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous pensiez que
c'était chez vous?
Une voix: Oui, c'est chez eux.
M. Jolivet: Ce sont eux?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: C'est cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela se fait en
pépinière. Ils sont allés à Grandes-Piles pour
faire cela.
M. Jolivet: J'ai vu les gens du ministère qui ont... Ah!
Lavages mauriciens, ce sont eux...
Une voix: Qui contractaient.
M. Jolivet: D'accord. Ils ont développé cela dans
ma région et ils sont en train d'exporter.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Jolivet: D'accord. Je pensais que c'étaient des gens du
ministère qui...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Jolivet: D'accord. Ce que les gens du ministère ont
fait, c'est plutôt...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
collaboration.
M. Jolivet: Oui, d'accord. Et c'est à Grandes-Piles?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: D'accord. Donc, actuellement, il y a un seul
soumissionnaire là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Est-ce qu'il y en a plusieurs autres qui ont
développé cette technique ou si c'est le seul actuellement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Il y a une
entreprise privée qui exploite un centre de production de plants
à Beaupré et qui est en train de développer un...
M. Jolivet: Si c'est la plus basse soumission parce que c'est la
seule, c'est en même temps la plus haute. Est-ce qu'une
négociation a été faite pour avoir le plus bas prix?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Il y aeu une évaluation parce qu'on a fait laver des récipients
afin d'avoir un aperçu des coûts.
M. Jolivet: Donc, cela fait partie du même système;
une évaluation est faite et on négocie ensuite le plus bas prix
possible.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Là où je veux en arriver, c'est
à la deuxième - j'ai vu cela toujours au carrefour - le transport
des récipients pleins. Par le fait même, on les ramène par
hélicoptère dans le bout du...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans le
Nord-Ouest.
M. Jolivet: ...dans le Nord-Ouest québécois, dans
des lieux difficiles d'accès. On amène ces récipients dans
un... Ce n'est pas un appareil, c'est une sorte de...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
palette.
M. Jolivet: ...support qui a été inventé par
les gens du milieu.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Est-ce que le ministère a l'intention
d'exporter cela? Est-ce qu'il a évalué le coût que cela
amène, le moindre coût? C'est évident que, si on
transportait cela par camion, on ne pourrait jamais faire la
régénération de terrains aussi difficiles d'accès
que ceux-là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, on ne peut
pas exporter cela. Sauf que, quand il n'y a pas de chemin, on prend ces moyens.
Évidemment, c'est un appareil assez simple, cette palette. Cela peut
être copié facilement, ce n'est pas breveté. Les gens
peuvent la copier.
M. Jolivet: Ce n'est pas dans ce sens que je vous
demandais...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Quand vous parlez
d'exporter, c'est...
M. Jolivet: Mais, exporter dans le sens suivant: exporter dans
d'autres régions. Actuellement, c'est une affaire qui est totalement du
Nord-Ouest québécois.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si le besoin est
là, M. le député, on le fera. C'est une question
d'accessibilité par route ou autrement.
M. Jolivet: C'est un secteur assez difficile d'accès. Et,
dans ce sens, c'est à meilleur coût.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Alors, c'était pour leur rendre hommage, de
cette capacité qu'ont les Québécois d'Inventer des
choses.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est vrai.
M. Jolivet: Avec toutes les garanties que cette palette, dont
vous faites mention, conserve avec la direction du vent, avec la queue à
l'arrière, la direction unidirectionnelle des palettes...
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'orientation de
la palette.
M. Jolivet: C'est ça.
Le Président (M. Cannon): Alors, l'engagement 23 est
vérifié. L'engagement 24, soumissions sur invitation.
M. Jolivet: Plus basse soumission.
Le Président (M. Cannon): Plus basse soumission.
L'engagement 24 est vérifié. L'engagement 25. C'est la même
chose, juste une soumission.
M. Jolivet: Une seule soumission reçue.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 26.
M. Jolivet: Juste...
Le Président (M. Cannon): Oui, l'engagement 25.
M. Jolivet: Pourquoi est-ce que dans ce coin-là -
Mont-Laurier et Labelle - on parle d'une seule soumission reçue?
Pourquoi n'y en a-t-il pas eu plus que ça? Est-ce parce que vous avez
régionalisé les demandes? Vous avez parlé de
régionalisation des demandes. Est-ce parce qu'il y en a un seul dans le
coin? Vu que c'est une soumission publique, à ce moment-là, le
prix qu'il demande, c'est le seul prix qu'il demande, c'est final.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, c'est une soumission publique.
M. Jolivet: Oui, je le sais, mais je veux dire: Pourquoi, pour
vous autres...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah! bien,
écoutez! La Coopérative forestière des Hautes-Laurentides
a développé une expertise et son expertise rayonne un peu sur
toute la région. Les gens acceptent ça, ils les laissent
aller.
M. Jolivet: À ce moment-là, pourquoi, dans ce
cas-là, a-t-on une soumission? Par exemple, les engagements 25 et 26.
Dans un cas, la soumission publique, à l'engagement 25, est reçue
point final et, à l'engagement 26, on négocie. Regardez, c'est la
même chose: Contrat pour pulvériser sur 240 hectares et l'autre
sur 370; c'est la même. Dans un cas, c'est une soumission publique et,
dans l'autre cas, c'est un contrat négocié.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. De temps
à autre, on a toujours le... Il y en a 50 % qui rentrent en ligne de
compte, on peut atteindre 50 %...
M. Jolivet: Même sur ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui.
M. Jolivet: Sur les phytocides.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
coopérative.
M. Jolivet: Oui, je le sais, mais même sur les
phytocides.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui, c'est
pour les travaux forestiers.
M. Jolivet: D'accord, tous les travaux forestiers.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a la norme
des 50 % qu'on peut atteindre; par contre, il est bon de temps à autre
de demander des soumissions pour valider nos négociations avec les
coopératives.
M. Jolivet: C'était la question que je voulais vous poser.
S'il y a une seule soumission, vous êtes obligé de prendre la
soumission, mais est-ce que, dans certains cas, vous allez jusqu'à...
Quand vous voyez la soumission et qu'elle est plus haute que le contrat que
vous avez négocié un an auparavant, selon à peu
près les mêmes conditions, vous négociez pour que la
soumission soit au meilleur prix, même si elle est la plus basse et la
plus haute en même temps parce que c'est la seule, ou si, à la
fin, vous dites: Écoutez, je ne comprends rien dans ça, on
négocie un contrat avec vous et le coût que vous nous faites quand
on négocie avec vous est plus haut que lorsque vous allez en soumission.
Qu'est-ce qui se passe? C'est un peu ça que vous faites.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On valide notre
barème de négociation. On n'est jamais obligé de prendre
la plus haute ou la plus basse soumission. Il est arrivé, de temps en
temps, qu'à l'ouverture des soumissions on trouve que c'était
trop élevé, à cause de notre expérience et de notre
moyenne établie. En certaines circonstances, on refuse
complètement et on recommence. C'est bon, de temps à autre,
même avec les coopératives, que les coopératives
soumissionnent car, autrement, elles auraient peut-être tendance à
exagérer les prix.
M. Jolivet: Mais ça n'arrive pas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela n'arrive
jamais, voyons donc!
M. Jolivet: Cela va.
Le Président (M. Cannon): Cela va. Alors, l'engagement 26.
On a fait les engagements 25 et 26 ensemble, je m'excuse. J'appelle
l'engagement 27.
M. Jolivet: L'engagement 27, quand on le regarde, c'est une
soumission sur invitation. Il y en a deux et c'est la plus basse. (12 h 15)
Le Président (M. Cannon): D'accord. Engagement 28.
M. Jolivet: Même chose.
Le Président (M. Cannon): Engagement 29.
M. Jolivet: Dans le cas des engagements 27 et 28, on voit que
c'est la plus basse dans les deux cas, mais est-ce que... C'est le même
nombre d'hectares.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Est-ce que ça ne serait pas la même, par
hasard, ou bien si c'est parce que c'est...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le
même nombre d'hectares, mais ce n'est pas la même.
M. Jolivet: Ce ne sont pas les mêmes hectares qui
reviennent deux fois?
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'espère
que non.
M. Jolivet: Ha, ha, ha! Moi aussi. Ce sont les mêmes
soumissionnaires. Ce sont...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le
même prix, même numéro.
Une voix: Oui, mais ce n'est pas le même numéro de
projet de travail.
M. Jolivet: Oui, c'est ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'accord.
Une voix: Ce sont deux travaux différents.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y en a deux, ce
sont des jumeaux.
M. Jolivet: Des "twins".
Le Président (M. Cannon): Engagement 29.
M. Jolivet: Engagement 29, contrat négocié. On
pense toujours que c'est au meilleur prix.
Le Président (M. Cannon): C'est beau. Engagement 30.
M. Jolivet: Même chose pour l'engagement 30.
Le Président (M. Cannon): Engagement 31.
M. Jolivet: Même chose pour l'engagement 31. Ce sont des
contrats négociés.
Le Président (M. Cannon): Engagement 32.
M. Jolivet: Soumission publique, une seule reçue.
Le Président (M. Cannon): Engagement 33.
M. Jolivet: La plus basse. Là, on se pose de
sérieuses questions. Dans un cas, c'est 397 000 $, et dans l'autre,
c'est 1 400 000 $. C'est bien ça que je comprends? Cela fait une
différence pour la même sorte de travaux!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Là, je vous
concède que la différence est énorme.
M. Jolivet: Elle est énorme. C'est presque trois fois
plus. Est-ce que c'était la même sorte d'appareils, de
béliers mécaniques avec ces qualifications, avec peigne? Est-ce
que ça se pourrait que ce soit l'une différente de l'autre? Parce
qu'il y en a une qui est...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le devis est le
même. Dans un cas, on dit...
M. Jolivet: Le devis est le même.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...que ça
prend un peigne pour faire des andains pour ne pas enlever...
M. Jolivet: Je vous pose la question, parce qu'au
ministère de l'Agriculture, quand on fait des travaux sur les terres
avec des béliers mécaniques, on s'aperçoit que si on en
prend un plus gros ou un plus petit on peut le faire plus vite à
coût plus élevé ou moins vite... Je veux dire plus vite
avec un plus gros appareil, mais à un coût à peu
près identique à l'autre qui le fait plus lentement avec un plus
petit bélier mécanique. Alors, c'est pour ça que je me
posais la question. Est-ce parce que Lazur, par rapport à la
coopérative, a des appareils plus gros qui lui coûtent plus cher
ou si ce sont des appareils identiques?
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai...
M. Jolivet: Aucune indication dans ce sens-là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'ai pas de
réponse sur le dossier. C'est que M. Lazur a déposé 5 % de
la soumission, 74 000 $, l'autre 19 000 $.
M. Jolivet: En fait, ce qu'on peut dire dans ce cas-là,
c'est que la coopérative était à meilleur prix...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça.
M. Jolivet: ...que l'entreprise privée.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je pense bien.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 33 est
vérifié.
M. Jolivet: On conclut.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
Le Président (M. Cannon): Engagement 34.
M. Jolivet: Mais ils ont fait un travail qui est convenable; il
est terminé donc.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui.
M. Jolivet: On peut dire que ce travail-là est convenable
pour les besoins du ministère?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M.
Jolivet: Bon.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II a
été accepté. Il a été visité.
M. Jolivet: On ira en contrat négocié, cela
coûtera moins cher que d'aller en soumissions et faire paraître les
avis.
Une voix: M. le Président...
Le Président (M. Cannon): Oui. M. le député
d'Anjou.
M. Larouche: La mise en andains avec peigne et scarifiage,
qu'est-ce que ça veut dire exactement?
M. Jolivet: Très beau!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Excusez-moi.
M. Larouche: On parle d'un contrat. Je suis d'accord avec le
montant, mais, quand même, il faudrait savoir. On voit
"préparation de terrain", mais c'est quoi, la mise en andains avec
peigne et scarifiage?
M. Jolivet: On n'a pas cela aux Galeries d'Anjou.
M. Larouche: Cela ne se vend pas partout.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, de la mise en andains, c'est de la mise en haie, quand
vous ramassez tous les déchets sur le terrain pour les mettre en haie.
C'est pour libérer le terrain pour être capable de reboiser. C'est
une pratique que je n'aime pas parce qu'on enlève un peu de terre
végétale. On met cela en andains et on perd du terrain. On perd
près de 10 % du terrain, quand on fait cela. Si on pouvait trouver
d'autres façons que celle-là de préparer le terrain - dans
certains cas, ce n'est pas possible et cela coûte cher - je
préfère toutes les autres façons à
celle-là.
M. Larouche: D'accord, merci.
M. Jolivet: La pratique qu'on a au ministère des
Transports de couper les petits arbres qui nuisent à la
visibilité le long des routes et d'envoyer cela avec un "chipper", comme
on dit dans,, nos termes, un appareil qui sert à mettre les arbres en
copeaux, est-ce que cela ne serait pas utilisable en forêt? On le
laisserait sur le terrain, on aurait mis des copeaux à la place.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a eu des
expériences dans ce sens faites par M. Guay et Albert Lapointe au
ministère. Évidemment, les expériences ont
été faites en terrain agricole. Les résultats, dont M.
Guay et M. Lapointe ont parlé, sont assez remarquables. Dans ces
cas-là, vous avez beaucoup d'écorces, beaucoup de bois jeune -
pas de bois mort - cela fait une espèce d'engrais qui est profitable.
Les expériences ont été faites seulement en agriculture.
Pour libérer du terrain on a essayé également de mettre en
copeaux le bois qui était resté sur le terrain pour le
libérer et de souffler les copeaux sur le terrain de façon
à ne pas l'appauvrir. On n'a pas eu de résultat fantastique de ce
côté-là.
M. Jolivet: En fait, cela serait de couper la souche plus basse
pour éviter d'enlever...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les souches. Il y
a des arbres qui restent là, qui ne sont pas utilisables, qui ont
été renversés avant ou autre. C'est de libérer le
terrain...
M. Jolivet: Ce qui arrive, c'est qu'on n'enlèvera pas de
terre végétale à ce moment-là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Jolivet: Quand j'étais jeune à Pointe-du-Lac,
chez les frères, on utilisait du bran de scie et des copeaux de
différentes couleurs, bleu, rouge, et on faisait la procession de la
fête-Dieu sur un tapis blanc de copeaux, par-dessus lesquels on avait mis
une deuxième couche. Là c'était du brin de scie de couleur
et on faisait des beaux dessins, des anges, des agneaux. Vous n'avez pas
vécu cela vous?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non...
M. Jolivet: On faisait la procession de la fête-Dieu sur
cela. Cela durait le temps que cela durait. Cela prenait trois semaines
à préparer et cela prenait deux minutes à
défaire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai fait
plusieurs processions, M. le député, mais je n'ai jamais fait de
tapis pour me promener.
M. Jolivet: C'était beau. C'est une utilisation,
peut-être.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, il s'en
utilise beaucoup aujourd'hui.
M. Jolivet: C'est cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): De plus en plus on
va utiliser l'écorce, on va utiliser le bran de scie. Il s'en perd
beaucoup moins qu'avant, vous avez dû le voir au carrefour de la
recherche, on continue de faire des recherches.
M. Jolivet: Je vous donne un exemple, on a utilisé cela
à La Tuque. La compagnie Produits forestiers maintenant, qui
était la CIP à l'époque, utilisait les résidus qui
s'étaient accumulés le long de la rivière Saint-Maurice et
on avait fait de la plantation de tomates qui étaient très
bonnes, délicieuses et qui poussaient très bien dans ces
résidus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Évidemment,
cela venait du Saint-Maurice.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Cannon): Alors, l'engagement 33 est
vérifié. L'engagement 34?
M. Jolivet: L'engagement 34, c'est un contrat
négocié. Dans l'entente 50-50?
Le Président (M. Cannon): C'est cela.
M. Jolivet: Cela va.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 35?
M. Jolivet: Le plus bas soumissionnaire.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 36?
M. Jolivet: Toujours dans des contrats
négociés.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 37? M. Jolivet:
C'est la même chose.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 38, soumissions
publiques?
M. Jolivet: C'est la plus basse. Moi, j'ai juste une question qui
me revient depuis un bout de temps, parce qu'on parle de La
Médéole qui se trouve dans Saint-Étienne-des-Grès
qui a des lieux de préparation de plants. Est-ce qu'on pourrait savoir
à quelle place ces contrats se font? On dit: Contrat pour plantation de
1 858 500 plants, plantation de résineux, cela va. Est-ce que ce serait
possible, dans les prochaines informations qu'on nous donnera, de savoir
à quel endroit cela a été placé? Est-ce que c'est
dans les arrérages? Est-ce que c'est dans le secteur public pour des
travaux... Normalement, cela devrait être dans les arrérages pour
le ministère, c'est sûr. La deuxième, disons - c'est dans
le coin de la Haute-Mauricie - c'est dans le coin de la Gaspésie. Est-ce
que c'est possible d'avoir cela? Quand vous aurez votre contrat, il ne serait
pas difficile d'inclure le lieu de plantation.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce
reboisement-là, c'est dans les arrérages, M. le
député.
M. Jolivet: D'accord. C'est vrai. J'y ai pensé
après. C'est pour cela que j'y suis revenu en disant que ce ne peut
être ailleurs que dans les arrérages, d'une façon ou d'une
autre. Les arrérages se situent où?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Depuis le 1er
avril 1987, c'est la responsabilité de l'industrie de faire ces
travaux.
M. Jolivet: C'est cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Lorsqu'on aura
signé le contrat, on pourra mesurer ce que l'industrie fera et on pourra
ajouter l'engagement qu'on a pris dans les arrérages avec eux dans les
coupes présentes et futures.
M. Jolivet: Disons que je prends l'exemple des 1 800 000 plants
par La Médéole de Saint-Étienne; à quel endroit
ont-ils été plantés?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On devrait vous
fournir cette information, à l'avenir, on mettra dans quel canton...
M. Jolivet: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...ou le village
le plus près. Je ne sais pas comment le...
M. Jolivet: Canton Bourgeoys. Cela peut être
Haute-Mauricie. Cela peut être Gaspésie. Dans Haute-Mauricie, cela
peut être canton Bourgeoys, cela peut être Windigo, cela peut
être Gouin, cela peut être Parent.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, on vous
donnera cela, M. le député.
M. Jolivet: D'accord.
Le Président (M. Cannon): D'accord, c'est noté.
M. Jolivet: Parfait.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 39?
M. Jolivet: C'est la même chose, M. le
Président.
Le Président (M. Cannon): Soumissions sur invitation.
M. Jolivet: Soumissions sur invitation: c'est la plus basse.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 40
également?
M. Jolivet: L'engagement 40 également.
Le Président (M. Cannon): Ce qui règle donc...
M. Jolivet: Ce qui nous permettrait d'arrêter à ce
moment-ci?
Le Président (M. Cannon): Oui.
M. Jolivet: Pour reprendre après la période de
questions sur septembre.
Le Président (M. Cannon): D'accord. Avec le consentement
de l'Opposition, nous allons suspendre les travaux.
(Suspension de la séance à 12 h 25)
(Reprise à 15 h 28)
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaît! La commission permanente de l'économie et du
travail reprend ses travaux afin de procéder à la
vérification des engagements financiers du ministère de
l'Énergie et des Ressources, secteur forêts, pour les mois
d'août 1988 à décembre 1988. Lors de la suspension des
travaux nous étions à létude des engagements du mois de
septembre. J'appelle l'engagement 1-A. Soumission sur invitation. Concevoir,
réaliser et livrer un vidéogramme "La culture de la forêt".
Activité: information et publicité. M. le ministre, y a-t-il des
commentaires?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, ce matin, j'ai parlé, à la suite d'une
question du député de Laviolette, du plan de
récupération de l'unité de gestion 85, à la
suite
du chablis. J'ai parlé d'une transmission le 14 mars et c'est le
3 mars plutôt que le 14. Je ne voudrais pas l'induire en erreur, je l'ai
devant moi.
M. Jolivet: De quoi parlez-vous?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Du plan de
récupération dans le chablis de l'unité de gestion 85.
M. Jolivet: Ah! Vous avez dit...
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai dit le 14
mars et c'est le 3 mars, parce que j'ai reçu un papier...
M. Jolivet: Vous avez reçu un papier et c'est le 3
mars.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est
cela.
La Présidente (Mme Bélanger): Cela va, M. le
député de Laviolette?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je voudrais
déposer, à la suite de la question concernant les taux des
hélicoptères, la demande de certification, la demande de
crédits du ministère, pour répondre aux questions du
député concernant les taux de location des
hélicoptères. Je ne me souviens pas quel contrat.
La Présidente (Mme Bélanger): D'accord, document
déposé.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce matin, on a
passé tout droit sur les projets, les engagements du mois d'août,
section il. Dans ces engagements-là - il y en a au-delà de 400 -
plusieurs sont des contrats négociés sur la base du décret
580-85. On pourrait peut-être, si M. le député de
Laviolette est d'accord, les passer quand même aujourd'hui, il restera
seulement la balance pour fournir les informations que vous demandez.
M. Jolivet: On va faire les autres et on fera cela à la
fin, si on a du temps.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Parfait, oui.
Septembre
La Présidente (Mme Bélanger): Nous sommes à
l'engagement 1-A, pour un montant de 64 000 $. M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Oui. C'est une soumission sur invitation. Donc, on a
la réponse à la question que je voulais poser parce que, ce
matin, on en a parlé, avec le tableau, à savoir pourquoi c'est
une soumission sur invitation plutôt qu'une soumission publique. La seule
chose... Cinq propositions sont demandées. On voit que celui qui l'a eu,
c'est le Centre créatif de Montréal. Mais on en a quatre autres
et on n'a pas d'indication. Est-ce dans le même sens que les autres
encore une fois? Ils sont cotés et, après cela, à partir
de la cotation, ils sont choisis et on négocie avec eux.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le jury qui
alloue des points à chacun des soumissionnaires et, ensuite, c'est une
négociation.
M. Jolivet: On nous donnera les indications comme les autres qui
sont proposés.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. M.
Jolivet: Cela va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 1-A est
vérifié. J'appelle l'engagement 2-A: Renouvellement de contrat
pour un montant de 429 400 $. M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II s'agit d'un
contrat qui s'échelonne sur plusieurs années, toujours avec
SOMIVAL, annuellement, parce que les contrats de production de plants sont
étalés sur quatre ou cinq ans selon qu'il s'agisse de production
à racine nue ou en récipients, et c'est un contrat qui se
continue. C'est le prolongement du contrat qui a été
accordé dans le passé, selon le décret 1202 de 1984.
M. Jolivet: Le contrat initial était de quel montant et
quelle était sa durée?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'était un
contrat initial de 2 190 245 $, signé en 1984, pour une durée de
cinq ans, jusqu'en 1989.
M. Jolivet: Quand vous parlez de "culture n° 5", je m'excuse,
mais que voulez-vous dire par "culture n° 5"?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est parce que
c'est la cinquième année. C'est ça que ça veut
dire. C'est la cinquième étape du contrat, la cinquième
année de la culture des plants.
M. Jolivet: Donc, si c'est sur un renouvellement de cinq ans
où en serait-on? À la quatrième ou à la
cinquième année?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
cinquième production.
M. Jolivet: Ce serait la cinquième production, donc, la
cinquième année?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est
ça.
M. Jolivet: Mais ces cultures, ce sont donc des plants
résineux en récipients, c'est ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): En
récipients, oui.
M. Jolivet: Je m'excuse, Mme la Présidente, est-ce qu'on
pourrait revenir? C'est parce que j'ai oublié des questions sur
l'engagement 1-A. J'avais ma feuille de questions, mais je n'avais pas la bonne
feuille de questions. J'aimerais savoir, si le ministre me le permet... On
parle de "réaliser et livrer un vidéogramme "La culture de la
forêt." D'abord, pourquoi avoir fait un tel vidéogramme? À
quelle clientèle ce vidéogramme est-il destiné? Qui en
assure la distribution? J'aurai deux autres questions ensuite. Donc, pourquoi
l'avoir produit, à quelle clientèle est-il destiné et qui
en assure la distribution?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le vidéo en
question s'adresse à l'ensemble du public. C'est la direction des
communications qui en assure la réalisation et la direction des
communications relève du ministère de l'Énergie et des
Ressources.
M. Jolivet: Mais pourquoi avoir produit un document
intitulé "La culture de la forêt"? C'était dans quel but?
Est-ce qu'il y avait une année internationale? Est-ce que c'était
la semaine de l'arbre? C'était quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela fait partie
de notre programme de publicité, d'information ou de sensibilisation de
la population. De ce côté-là, on a un programme de
sensibilisation intéressant. Quand on regarde ce qui se passe dans
d'autres provinces, à la suite d'un sondage Gallup sur la
sensibilisation des Québécois à l'importance de la
forêt... Il y a eu un sondage Gallup dans tout le Canada et, comme le
ministre délégué aux Forêts fait partie du Conseil
canadien des forêts, dont le député de Joliette a
été le premier président, on avait participé
à cette sensibilisation, cette campagne de publicité, dans tout
le Canada, pour sensibiliser... Cela, c'est un autre moyen de sensibilisation
des Québécois.
M. Jolivet: Je vous rappellerai que je suis toujours le
député de Laviolette, si c'est ce que vous avez voulu dire. Vous
avez encore dit: "le député de Joliette".
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah! excusez-moi,
M. le député!
M. Jolivet: Je me suis interrogé, parce que j'avais
compris ça. Le vidéogramme "La culture de la forêt"...
Une voix:...
M. Jolivet: Non, mais les gens mêlent toujours Joliette et
Jolivet, alors un jour viendra où on l'appellera le comté de
Jolivet.
Des voix: Oh!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, pourquoi
pas?
M. Jolivet: On l'espère. Mais le seul problème que
j'ai, c'est qu'il faut que je meure, en vertu de...
M. Cannon: C'est ça. On va commencer à vous achever
en vous battant aux prochaines élections.
M. Jolivet: Ce n'est pas sûr! Le vidéogramme
lui-même, à quoi sert-il? Quand on parle de la clientèle,
vous dites: C'est pour tout le monde, mais qui s'en occupe? À quoi
va-t-il servir? Est-ce qu'il est passé à la
télévision? Est-ce qu'on l'a passé dans les écoles?
Est-ce qu'on l'a passé lors d'activités? Lorsqu'il y a une
soirée pour le mérite forestier, est-ce qu'on amène
ça pour que les gens le regardent quand ils ont une chance? Est-ce que
c'est lors de l'exposition? Est-ce que c'est dans des arénas, quand on
fait des expositions à l'automne ou au printemps? C'est quand?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le vidéo
sert pour l'éducation dans les écoles. On s'en servira lors de la
Semaine de l'arbre et des forêts, au début de mai. On s'en sert
aussi en d'autres occasions, pour informer les visiteurs, par exemple.
La Présidente (Mme Bélanger): Cela va, M.le...
M. Côté (Rivière-du-Loup): II est
utilisé également dans les centres éducatifs forestiers.
On a neuf centres éducatifs au Québec...
M. Jolivet: Combien y a-t-il de copies de ce
vidéogramme?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'en ai pas
d'idée du tout, Mme la Présidente.
M. Jolivet: II n'y a pas qu'une copie unique, à ce
prix-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela ne doit pas,
non.
M. Jolivet: J'aimerais avoir des détails là-dessus,
si c'est possible.
La Présidente (Mme Bélanger): Combien y a-t-il de
copies?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le nombre de
copies.
M. Jolivet: Nous revenons à...
La Présidente (Mme Bélanger): Je m'excuse,
M. le député de Laviolette, mais M. le
député d'Anjou a demandé la parole.
M. Larouche: Je pense que la partie la plus pertinente concernant
les coûts, c'est la durée. Est-ce que c'est un vidéogramme
de 3 minutes, de 30 minutes ou de 60 minutes?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député d'Anjou, c'est une information additionnelle qu'on devra
donner, mais je peux vous le dire. C'est de 12 à 15 minutes. Il vise
à promouvoir le nouveau code d'éthique forestier auprès
des usagers de la forêt.
M. Larouche: C'est cher.
M. Jolivet: Les usagers de la forêt... Vous dites que c'est
envoyé dans les écoles.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Les usagers, ce sont ceux qui utilisent.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Écoutez, en
forêt, on ne fait pas que couper du bois. Il y a d'autres utilisations de
la forêt. Il y a les loisirs de plein air et les randonnées en
forêt. Les écoliers vont souvent en forêt, au printemps,
pour des parties de sucre ou autres. C'est justement utilisé
également dans nos centres éducatifs forestiers. Ce sont des
usagers de la forêt, ceux qui se promènent en forêt, M. le
député.
M. Jolivet: Et qui ramassent des fruits sauvages de temps
à autre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Donc, 1-A et 2-A sont
vérifiés. On revient à 3-A. Subvention normée:
"Construction de chemin dans l'unité de gestion 86,
désigné N-822", pour un montant de 450 000 $.
M. Jolivet: Qu'est-ce que c'est ça, l'activité:
"Contrôle de l'application des protocoles d'entente"? C'est parce qu'on
dit: "Construction de chemin". C'est dans votre budget qui est mince, ce n'est
pas le budget fédéral-provincial parce que cela n'existe plus, si
je comprends bien. Donc, qu'est-ce que c'est ça: "Construction de chemin
dans l'unité de gestion"? Qui l'a fait? Est-ce que c'était pour
le ministère, des usagers qui sont des compagnies forestières?
C'était pour qui?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un chemin
pour donner accès au Grand-Nord, c'est-à-dire à la partie
nordique de l'Abitibi, en direction de la Baie-James. Je dirais au
député de Laviolette que, l'an dernier, le ministre des Finances
a ajouté 12 000 000 $ dans l'activité construction de voirie
forestière. Cela a été un ajout, l'an dernier, à ce
budget qu'on dit mince, mais qui, aujourd'hui, est acceptable, respectable.
M. Jolivet: Mais on dit, pour cette construction de chemin:
"Contrôle de l'application des protocoles d'entente." C'était le
contrôle de quels protocoles?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
programmation budgétaire. C'est l'activité, le code.
M. Jolivet: Quoi? Vous avez des protocoles d'entente avec des
compagnies sur des actions, des coopératives, des groupes forestiers et
autres. Alors, on construit un chemin pour permettre d'aller visiter ça
sans devoir prendre l'avion ou l'hélicoptère.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est un
chemin qui est construit à frais partagés, de 50 % à 100
%. Rendu à 100 %, ce n'est plus partagé.
M. Jolivet: 100 % par qui? Par vous autres?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Par nous, pour
donner accès à la forêt nordique et, évidemment,
quand on signe un protocole d'entente avec l'industriel, il faut
contrôler l'application, la réalisation de la construction de
chemin.
M. Jolivet: Autrement dit, vous avez donné à J.-E.
Therrien inc., qui va couper du bois là-bas, la possibilité de
faire un chemin, et votre activité consiste à contrôler
qu'il l'ait bien fait.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui,
contrôler les dépenses, les coûts.
M. Jolivet: Donc, c'est ça, l'activité, le
contrôle de l'application du protocole de l'entente.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Jolivet: Maintenant, pour aider ma collègue de
Mégantic-Compton, quelle est l'unité de gestion 86, le
désigné N-822? Je veux vous dire une chose, il était bien
plus simple de nous écrire...
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'unité de
gestion 86, c'est une des 43 unités de gestion du Québec qui est
dans le nord-ouest de l'Abitibi. Le chemin N-822, c'est le numéro qu'on
donne au chemin, la désignation du chemin.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Ah bon! Donc, "désigné", c'est le
chemin et non pas l'unité de gestion. Cela va.
La Présidante (Mme Bélanger): Alors, l'engagement
3-A est vérifié. J'appelle l'engagement 4-A. "Soumission sur
invitation, nolisement d'un aéronef pour inventaire forestier, montant:
40 200 $, accordé à Grondair, de Saint-Frédéric de
Beauce."
M. Jolivet: J'ai un petit problème. Je ne sais pas ce qui
se passe. C'est 40 000 $ comme engagement et la soumission est de 18 000 $. Que
s'est-il passé?
M. Côté (Rivière-du-Loup): La demande de
soumission en appel d'offres a été faite pour un minimum de 90
heures. On m'informe qu'on a fait beaucoup plus que 90 heures, tel que le
minimum négocié, et c'est pourquoi on a un engagement de 40 000 $
plutôt que de 18 000 $.
M. Jolivet: À ce moment-là, est-ce que Les Ailes de
Charlevoix a été contactée? Si on demande une soumission
pour noliser un aéronef, on prend le plus bas soumissionnaire et il en
coûte presque deux fois plus cher que l'autre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais il a fait
deux fois plus d'heures que prévu. La décision a
été prise sur la base du tarif horaire qui, dans le cas de
Grondair était de 200 $ et, dans le cas des Ailes de Charlevoix, de 245
$.
M. Jolivet: Vous comprendrez très bien que je n'ai pas ces
informations sur mes papiers; cela m'inquiète toujours.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous le
dis.
M. Jolivet: Mais il aurait été beaucoup plus simple
de nous le donner et nous n'aurions peut-être pas eu de questions.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et on a fait
beaucoup plus d'heures de vol avec le plus bas soumissionnaire.
M. Jolivet: Cela veut dire que, si on avait eu le taux horaire de
l'autre soumissionnaire, avec le nombre d'heures additionnelles, cela aurait
probablement coûté 60 000 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est exact, cela
aurait coûté 20 % de plus.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 4-A est
vérifié. J'appelle l'engagement 5-A.
M. Jolivet: C'est un dépassement de contrat. Quel contrat
et pourquoi a-t-il été dépassé? Si c'est 25 000 $,
est-ce qu'il y en avait d'autres qui avaient soumissionné? Qu'est-ce qui
s'est passé? On vient de voir une soumission sur invitation. Il y a un
dépassement de contrat parce qu'en réalité, cela aurait
dû être 18 000 $.
Si c'était 40 000 $, on l'inscrit comme tel, mais on ne parle pas
de dépassement de contrat. Dans l'autre, on parle d'un
dépassement de contrat.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II s'agit, Mme la
Présidente, de douze systèmes de navigation qui ont
été achetés en 1974 et c'est de l'entretien qu'il est
difficile de mesurer exactement. On a eu un premier contrat d'émis au
mois d'août, un contrat négocié, une première
tranche de 25 000 $. Évidemment, si on avait fait le mois d'août,
liste B, on aurait discuté de cette question. Ce qui est arrivé,
c'est qu'il y avait un dépassement et on a demandé une autre
tranche de 25 000 $, mais nous en avons dépensé un peu moins
parce que c'est difficile à évaluer, les dépenses qu'il y
aura sur un système de navigation, sur les douze systèmes,
n'est-ce-pas?
M. Jolivet: C'est un système que vous avez
acheté?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. On a
acheté des systèmes de navigation en 1974. Cela sert
principalement pour les arrosages et pour guider les avions. Cela a
coûté, dans le temps, 1 500 000 $. (15 h 45)
M. Jolivet: J'essaie de voir. On dit: Augmentation du nombre de
réparations du système Litton. Donc, on comprend que c'est un
système de la compagnie Litton System Canada Ltd., Rexdale, Ontario.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Par rapport
à nos prévisions, on avait estimé que le nombre de
réparations serait moindre que celui-là, mais il a fallu les
faire.
M. Jolivet: Cela, c'est quand le premier contrat de
réparation... En fait, cela a été acheté en 1974.
Est-ce que cela veut dire que le contrat perdure ou si... C'est depuis
1974?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Depuis tout ce
temps, on est obligés d'entretenir les systèmes de navigation,
c'est évident.
M. Jolivet: J'espère que oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À tous les
ans.
M. Jolivet: C'est-à-dire qu'au moment où l'on se
parle il n'y a pas d'autres compagnies que Litton qui donne un service; c'est
seulement elle, c'est son service à elle. On est à peu
près poigné de la même façon dans ça qu'on
l'est dans l'informatique quand on commence avec IBM. Puis, là, je ne
recommencerai pas mon discours sur ce point de vue, vous le connaissez, je l'ai
déjà fait.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ces
systèmes-là brisent souvent, M. le député. Les
avions trans-
atlantiques commerciaux ont trois systèmes pour traverser
étant donné la fragilité de ces systèmes. Donc,
c'est évident qu'on est obligés de les entretenir et de les
réparer. Cela nous appartient.
M. Jolivet: Donc, ici, le dépassement de contrat, c'est un
contrat qui date de 1974 que vous perpétuez dans le temps. C'est
ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est chaque
année. On essaie d'évaluer les réparations qu'il y a
à faire...
M. Jolivet: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...et on donne un
contrat à la...
M. Jolivet: Là, vous dites, dans l'évaluation que
vous avez faite, dans les documents qu'on n'a pas encore vérifiés
et qu'on vérifiera plus tard, qu'il y avait un contrat, mais le montant
dépassait 25 000 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y avait un
premier contrat de 25 000 $, le montant a été
dépassé, on demande un dépassement.
M. Jolivet: D'accord. Comme c'est un dépassement de
contrat, il est prévu à l'engagement 6... Comment s'appellent les
autres contrats? Le contrat du mois d'août s'appelle comment? Donnez-moi
donc le numéro de l'engagement qu'on aille voir ça.
Une voix: 264.
Une voix: Contrat négocié, M. Jolivet.
M. Jolivet: C'est un contrat négocié, c'est
ça.
Une voix: Oui.
M. Jolivet: 264. Litton Canada Itée, Rexdale, Ontario,
entretien et réparation du système de navigation: 25 000 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça.
M. Jolivet: Cela a coûté 50 000 $ au lieu de 25 000
$.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela a
coûté 33 000 $ en tout. Le montant a été
dépassé de 8000 $. On a demandé une autorisation de 25 000
$.
M. Jolivet: Vous demandez, en août, 25 000 $ pour faire
l'entretien...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: ...cela a coûté 33 000 $ et, en
septembre, vous redemandez un autre montant de 25 000 $. Pourquoi n'avez-vous
pas demandé juste 8000 $?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Parce qu'on ne
peut pas, on ne le sait pas.
M. Jolivet: Ah! C'est par tranche de 25 000 $ que vous faites
ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est difficile
à évaluer, M. le député.
La Présidente (Mme Bélanger): Cela va?
M. Jolivet: Donc, vous procédez par tranche de 25 000 $.
Cela veut dire que le reste ira dans le fonds consolidé si vous ne
l'utilisez pas. D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 5-A est
donc vérifié. J'appelle l'engagement 6-A. "Renouvellement de
contrat, projet de recherche et de développement concernant
l'efficacité physique des méthodes de contrôle manuel de la
végétation concurrente après la plantation."
L'activité, c'est la recherche et développement, pour un montant
de 60 000 $.
M. Jolivet: À l'engagement 6, c'est un renouvellement de
contrat. De combien était le contrat initial et, quand on renouvelle,
quelles sont les raisons pour lesquelles on renouvelle?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un contrat
qui a été accordé au fonds de recherche en vertu du
décret 2313 du 7 novembre 1985, M. le député de
Laviolette, et c'est une continuation du contrat qui a été
accordée.
M. Jolivet: De combien était-il prévu
initialement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): 1 956 125 $.
M. Jolivet: Et quelles sont les raisons pour lesquelles il y a 60
000 $ additionnels?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la tranche
de l'année 1988.
M. Jolivet: Ah! c'est la tranche! Donc, ce n'est pas le
renouvellement du contrat?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
continuation.
M. Jolivet: Oui, mais c'est marqué "renouvellement du
contrat". C'est pour ça que je me demandais... En fait, c'est la tranche
du contrat à être versée cette année-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Jolivet: La recherche, c'était pour combien de
temps?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Trois ans:
1985-1986, 1986-1987 et 1987-1988.
M. Jolivet: Donc, puisqu'on est en 1988-1989, il faut appeler
ça un renouvellement de contrat?
M. Côté (Rivière-du-Loup): En 1989, cela a
été la fin de ce contrat.
M. Jolivet: Au moment où l'on se parle, s'il y a un projet
de recherche et, en même temps, de développement qui a pour but de
vérifier l'efficacité physique des méthodes de
contrôle manuel de la végétation concurrente après
la plantation, est-ce qu'il y a un document qui va sortir? Les résultats
de l'étude vont-ils être connus? Si oui, est-ce que le ministre
s'engage à déposer cette étude?
M. Côté (Rivière-du-Loup): À
déposer à quel endroit, M. le député?
M. Jolivet: Justement, je ne le sais pas. En commission, ici, vu
qu'on le demande. On dit qu'il y a un projet de recherche et de
développement; donc, cela a pour but de vérifier
l'efficacité physique des méthodes de contrôle manuel.
Donc, je pose la question.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, on peut le
déposer, mais c'est une brique de six pouces d'épaisseur.
Évidemment, c'est à l'intérieur des sommes prévues
au décret de 1985 et les 60 000 $, c'était pour finir le contrat
en 1989. C'est un document qui sera déposé à la
bibliothèque.
M. Jolivet: Cela veut dire que, si on en veut une copie, on peut
en avoir une, si on veut vérifier ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous pouvez.
M. Jolivet: Pour le moment, est-ce qu'il est terminé?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II est
déposé. M. Jolivet: Au mois de décembre? M.
Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M. Jolivet: Sous
quel titre?
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Étude sur
travaux d'entretien mécanique des plantations."
M. Jolivet: Est-ce que le ministre est au courant si cette
étude a été aussi menée dans le but de
vérifier les possibilités au niveau chimique, à propos de
ce dont on parlait ce matin? Elle ne traite que de l'efficacité des
méthodes de contrôle manuel, et non pas de mécanique, ni de
chimique. Il n'y a pas de comparaison.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est uniquement
manuel.
M. Jolivet: Manuel. Le ministre en a-t-il pris connaissance?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, M. le
député.
M. Jolivet: J'aimerais bien l'avoir, en tout cas. Sachant qu'on
petit en obtenir une copie, je ne demanderai pas au ministre, s'il me dit que
c'est une brique d'en déposer une copie à la commission pour que
chacun des membres en ait une. Je pense que ce serait, pour ceux qui ne sont
pas intéressés, une perte de papier, sinon risquer,
peut-être, d'en arriver à envoyer cela dans la
déchiqueteuse. Comme je sais que les récupérateurs de
papier ont de la difficulté à le vendre aux compagnies
papetières dans notre coin, à Maskinongé - vous en avez
d'ailleurs entendu parler, M. le ministre; on a une belle politique, sauf qu'on
n'a pas d'usine de désencrage de telle sorte que, finalement, on se
retrouve avec des surplus de papier - je vais simplement conseiller aux membres
de la commission qui voudraient en avoir une copie d'en faire la demande au
ministre, au lieu de le demander à la bibliothèque, parce que
c'est pour référence. Comme je vous en demande une copie, je
n'aurai pas besoin de vous écrire. Merci.
La Présidente (Mme Bélanger): Cela va. L'engagement
6-A est vérifié. J'appelle l'engagement 7-A: "Soumission sur
invitation, traitement numérique d'une superficie de 50 000 km2, selon
la méthode de transformation en composantes principales, des images
accentuées à partir de données Landsat TM. Programme:
Planification de l'utilisation; montant: 49 896 $."
M. Jolivet: Une seule proposition reçue.
La Présidente (Mme Bélanger): Quatre propositions
demandées.
M. Jolivet: Quatre propositions. Même réponse que ce
matin.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est beau.
L'engagement 7-A est vérifié. J'appelle l'engagement 8-A.
"Soumission sur invitation, établissement de 754
placettes-échantillons temporaires sur le territoire des unités
de gestion Shipshaw et Péribonka. Activité: Inventaire forestier;
montant: 200 000 $."
M. Jolivet: Ce sont les mêmes réponses que
ce matin. On a clarifié la situation. On comprendra que ce n'est
pas le plus bas soumissionnaire, mais celui qui a été le mieux
coté et qu'on a négocié au meilleur prix possible. Cela
va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 8-A est
vérifié. J'appelle l'engagement 9-A. Soumission sur
invitation.
M. Jolivet: Quand vous parlez de cartographie écologique,
dans quel cadre est-ce? C'est marqué: Activité: Cadre
écologique forestier. Quels sont les buts recherchés par le
ministre de cette cartographie écologique?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pour
connaître l'ensemble de la forêt, l'écosystème,
autrement dit. Sur ces cartes-là, on indique les informations qui nous
semblent pertinentes pour cette fin.
M. Jolivet: De quelle façon est faite cette cartographie?
Par avion? Par photo? Par visite dans le milieu.
Une voix: À partir des données Landsat, à
partir des photos de satellite.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À partir
des photos du contrat que nous avons donné, et par satellite.
Évidemment, ce sont des photos. C'est à partir de photos
aériennes et, également, d'images accentuées à
partir des données Landsat, du télé-satellite Landsat.
M. Jolivet: C'est joint à l'engagement 7-A.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, ça
complète. Bien, ça complète, ça ajoute.
M. Jolivet: C'est à partir du télésatellite
Landsat?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela fait partie
du processus de cartographie.
M. Jolivet: Quels sont les besoins pour le ministère de
faire cela? Dans quel contexte? Est-ce dans le contexte des contrats
d'approvisionnement et d'aménagement forestiers que vous avez
l'intention de faire cela? Est-ce parce que vous avez des négociations
avec d'autres ministères sur l'utilisation de la matière
ligneuse, sur la protection des réserves fauniques? Est-ce la
vérification qui vous permettra de négocier avec les utilisateurs
la façon de protéger l'écosystème?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, ça
complète ou ça ajoute aux informations qu'on avait
généralement sur les cartes dites tout simplement d'inventaire
forestier et on ajoute d'autres informations comme les bancs de gravier ou les
plaines inondables. Toutes ces informations font en sorte que ça nous
permet de demander aux industriels - vous en faites mention aussi - ou de dire
aux industriels que le guide forestier s'applique à tel endroit pour
telle ou telle raison et tout est cartographie. Ce sont des cartes plus
complètes que celles qu'on avait l'habitude de gérer.
M. Jolivet: Est-ce que ça, ça va être fait
une fois pour toutes ou si c'est quelque chose qui va devoir être
revérifié continuellement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les cartes
écologiques, ce sont des cartes permanentes.
M. Jolivet: Elles sont permanentes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des
renseignements de base et ça peut servir également à
d'autres ministères, comme le ministère des Transports et le
ministère de l'Environnement. Évidemment, chacun cherche à
obtenir des informations ou des renseignements qui lui seront propres et qui
lui seront le plus utile possible.
M. Jolivet: Donc, c'est une coordination avec les
ministères, c'est-à-dire que les autres ministères ne
feront pas la même demande.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Nous avons
discuté de cette question avec le ministère de l'Environnement et
il s'agit de s'entendre. Il faut s'entendre sur les renseignements que l'on
recherche à cartographier.
M. Jolivet: Est-ce que cela a pour but de préparer vos
négociations avec les autres ministères sur l'utilisation de la
matière ligneuse, c'est-à-dire...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela a
certainement d'autres buts, comme la carte d'affectation des terres. Quand on
désigne une terre pour fins de villégiature, une terre pour fins
récréatives, etc., ce sont des renseignements qu'on retrouve sur
des cartes semblables.
M. Jolivet: Là où il pourrait y avoir des
changements, dans le temps, ce sont les ravages d'orignaux, des choses
semblables.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, les ravages
de cerfs. Ils se déplacent également.
M. Jolivet: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Comme vous dites,
il peut y avoir des changements.
M. Jolivet: Le ministre a besoin de savoir, pour la protection de
son mandat, la nature du territoire visé.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Dans ce sens-là, le ministre doit s'assurer
que la matière ligneuse est utilisée au maximum sans mettre en
péril les écosystèmes. Dans ce sens-là, la
préparation que vous en avez vous permet de négocier avec les
autres ministères l'utilisation des terres, parce que ce n'est pas
nécessairement votre responsabilité. C'est le ministre de tutelle
qui est responsable des terres et qui s'occupe, avec les différents
ministères, de la répartition de l'utilisation. Vous, ce que vous
avez comme responsabilité, c'est l'utilisation maximale de la
matière ligneuse. (16 heures)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais, en
même temps, tant qu'à faire ça... Vous savez, dans la Loi
sur les forêts, M. le député, on a parlé beaucoup de
deux grands principes, premièrement, le principe de rendement soutenu
dans le respect de la possibilité de la forêt. Le deuxième
grand principe, c'est l'utilisation polyvalente de la forêt, et ces
cartes nous servent également pour cette fin. Dans le Guide des
modalités d'intervention en forêt, on parle des autres
utilisateurs. On protège les autres utilisations. Évidemment,
tout ça fait en sorte que la responsabilité est plus grande que
celle que vous mentionniez, seulement la coupe de bois.
M. Jolivet: Le ministre dit que ce sont des cartes permanentes.
Donc, la seule chose qui va devoir être faite, une fois qu'on aura les
cartes, c'est d'en faire des duplicatas pour les besoins des discussions et des
négociations avec les entreprises du milieu. Pour ce qui est des
ministères, si le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche veut avoir une copie, c'est à vous qu'il va le demander; il
ne fera pas faire une carte aérienne, lui non plus, par satellite. Il va
vous demander de lui donner un duplicata.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est
disponible pour tous les ministères et la cartographie est faite au
ministère de l'Énergie et des Ressources pour le
gouvernement.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 9-A est
vérifié. J'appelle l'engagement 10-A, soumission sur invitation
pour un montant de 29 500 $.
M. Jolivet: C'est la même chose, Mme la Présidente,
dans la mesure où ce sont toujours les réponses qu'on recevra par
courrier qui nous indiqueront le comité de sélection ainsi que
les montants de chacune des autres soumissions.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 10-A est
vérifié. J'appelle l'engagement 11-A, soumission sur invitation,
pour la même chose, 32 620 $.
M. Jolivet: Quand on parle de la région administrative de
Montréal ça touche quel district? Pas le métro!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ça
touche le boulevard Métropolitain.
M. Jolivet: Est-ce que vous voyez des difficultés?
Souterrain ou aérien? Quelle partie de la région administrative
est touchée? Le sud de Montréal, l'ouest?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les unités
de gestion 64 et 61.
M. Jolivet: Pour ma collègue de Mégantic-Compton,
c'est quoi, dans le territoire?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela touche la MRC
d'Antoine-Labelle, je pense.
M. Jolivet: C'est le nord, Mont-Laurier.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le nord de
Montréal, les Hautes-Laurentides.
M. Jolivet: Hautes-Laurentides. Donc, ce sont les mêmes
réponses aux mêmes questions. Même chose, Mme la
Présidente, pour le 12-A.
La Présidente (Mme Bélanger): Même chose pour
le 12-A. L'engagement 13-A, la même chose.
M. Jolivet: Même chose pour l'engagement 13-A.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 14-A, la
même chose. Nous allons à l'engagement 15-A.
M. Jolivet: Juste une chose avant d'aller à 15-A, les
engagements 14-A et 13-A touchent les unités d'Anticosti... On a
divisé l'île d'Anticosti en combien de secteurs? Je vois que pour
l'un, c'est 3960 kilomètres carrés, et l'autre, c'est 4000
kilomètres carrés. Le nord, le sud, l'est, l'ouest?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On l'a
divisée en deux parties. L'île était trop grande pour
seulement un contrat.
M. Jolivet: C'est parce qu'elle était trop grande pour
faire un seul contrat ou si c'est parce que vous vouliez la diviser en deux
pour ne pas avoir à aller en soumissions publiques?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'était
pour diviser le travail. Un contrat en soumissions publiques, c'est
au-delà de 200 000 $.
M. Jolivet: Non, mais des fois!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Celui-là
aurait été de 160 000 $.
M. Jolivet: Oui, mais des fois, en ne sachant pas à
combien ça arriverait...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ouais. L'est et
l'ouest de l'île, c'est tellement grand qu'il y a une
problématique un peu différente, c'est une autre raison.
M. Jolivet: Donc, c'est divisé est-ouest, et non pas
nord-sud.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Cela veut dire que, désormais, on aura la
cartographie forestière de ce territoire et cet inventaire, c'est un
inventaire décennal qui sera repris dans dix ans, si
nécessaire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ça.
L'inventaire décennal inclura l'inventaire de la forêt
privée.
M. Jolivet: Est-ce que vous avez l'intention de donner des
contrats d'aménagement et d'approvisionnement forestiers sur l'Île
d'Anticosti?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce contrat de
cartographie a été donné à la suite d'un plan
d'aménagement qui a été préparé par le MLCP
et notre ministère, secteur forêts. On a l'intention de
décréter Anticosti réserve forestière. La semaine
dernière, j'ai proposé au président de REXFOR de faire une
étude sur les coûts de fonctionnement en fonction de la vocation
première d'Anticosti, à savoir la faune, en collaboration avec le
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. On
prétend qu'il serait bon d'y faire des activités
forestières de façon que le chevreuil trouve un peu plus de
nourriture qu'il n'en a actuellement.
M. Jolivet: Êtes-vous en train de dire que vous allez
placer l'Île d'Anticosti sur un - je cherche le mot exact - statut
spécial? C'est votre réserve à vous, comme ministre, pour
utilisation, pour négociations avec les différents partenaires
sur la Côte-Nord, la Côte-Sud, à l'est, à l'ouest!
Pas à l'est mais à l'ouest au moins.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On aurait de la
misère à l'est.
M. Jolivet: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Parce qu'on se
dirigerait vers Terre-Neuve.
M. Jolivet: Mais on ne sait jamais.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, nous avons
l'intention d'en faire une réserve forestière et de vendre le
bois aux enchères.
M. Jolivet: Aux enchères?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, tel que
prévu dans la loi.
M. Jolivet: Aux plus offrants. Avez-vous compris ça? Il a
dit que l'Île d'Anticosti servirait aux enchères. Il
n'écoute pas. D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): On est rendu à
14, 15.
M. Lemire: II dit n'importe quoi.
M. Jolivet: Je n'ai pas dit n'importe quoi, M. le
député de Saint-Maurice. Il a dit que le bois de l'Île
d'Anticosti serait vendu aux enchères, aux plus offrants.
M. Lemire: Ah oui! C'est une bonne affaire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Comme dans toutes
les réserves forestières, tel que prévu dans la loi.
M. Jolivet: D'accord. Je voulais savoir quelle était votre
décision concernant l'île d'Anticosti.
La Présidente (Mme Bélanger): Nous sommes rendus
à 15-A.
M. Jolivet: Oui, 15-A, c'est l'achat des récoltes
annuelles des cônes dans la région 01 de différents
fournisseurs. Ce serait difficile de mettre la liste parce que nous en avons
beaucoup.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On négocie
avec des individus qui veulent cueillir des cônes en forêts.
M. Jolivet: Est-ce que cette année a été une
bonne année?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela varie suivant
les essences, les coûts, les distances.
M. Jolivet: II y a deux ans, il y avait eu une production
importante de cônes. Comment a été la récolte cette
année? Est-ce qu'elle a été bonne?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela a
été une bonne année.
M. Jolivet: Parce que j'ai vu les résineux avec beaucoup
de cônes en hauteur. Donc, on est encore dans une bonne année.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II faut profiter
des bonnes années.
M. Jolivet: Oui, surtout ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Donc, nous sommes
rendus à 16-A. Un contrat négocié pour 120 750 $.
M. Jolivet: C'était en préparation de terrains dans
les résineux à quelle place?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est dans
l'unité de gestion d'eau. C'est en arrière de Rimouski.
M. Jolivet: Dans les montagnes de Luceville. En fait,
c'était pour quels besoins? Ce terrain avait pour but de préparer
quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est dans les
arrérages en vue de préparer du terrain pour le reboisement.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que ça
va?
M. Jolivet: Cela va.
La Présidente (Mme Bélanger): 16-A est
vérifié. 17-A: Un autre contrat négocié pour 57 750
$.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est en vertu du
décret 58085, un organisme assimilé, coopérative.
M. Jolivet: Coopérative?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): 17-A
vérifié. J'appelle 18-A? Contrat négocié pour 31
800 $.
M. Jolivet: Même chose.
La Présidente (Mme Bélanger): Même chose.
J'appelle 19-A? Soumission publique: Contrat de reboisement de plants racines
nues, plantation de résineux, pour un montant de 155 847,04 $.
M. Jolivet: C'était dans le secteur de Matane?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Pour la future usine de Matane dans 50 ans.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II faut
prévoir M. le député.
M. Jolivet: II faut prévoir. On voit: Non conforme,
soumission non signée. Est-ce que c'est Consultation forestière
CGF? Elle est la moins dispendieuse, si je comprends bien.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
soumission qui n'était pas signée. Elle a été
déclarée non conforme.
M. Jolivet: C'est cela. Vous remarquerez que la soumission
publique qui l'a eu est la plus dispendieuse. Est-ce que "non conforme", cela
veut dire que c'étaient les trois ou si c'était juste la
dernière? Parce que c'est au singulier et non au pluriel.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On va aller
chercher l'information.
Dans les contrats de reboisement, il y a une marge de manoeuvre quant au
nombre de plants, cela peut varier un peu. Évidemment, cela peut
augmenter de 10 % sans qu'il y ait de problèmes. Sur le plant unitaire,
Technofor inc. était le plus bas soumissionnaire. Si vous voulez, je
peux vous le donner.
M. Jolivet: Oui, s'il vous plaît.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Technofor inc.
était à 141 750 $ et l'engagement financier est de 155 000 $.
Sylvi-Cau inc. était à 147 000 $ et la SER de la Vallée
était à 154 000 $. Évidemment, les deux autres
soumissionnaires auraient eu une augmentation semblable si on leur avait
donné le contrat, étant donné la majoration du nombre de
plants qu'on a livrés à l'entrepreneur.
M. Jolivet: Oui, d'accord. Dans le cas de CGF, c'était non
conforme, parce que non signé, donc cela n'a pas été
retenu. Quant aux deux autres, ils étaient plus hauts, au prix
unitaire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Plus haut que
Technofor.
M. Jolivet: Et comme Technofor en a fait plus que ce qui
était demandé, l'augmentation aurait été la
même pour les autres.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Elle aurait
été la même.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 19-A est
vérifié. J'appelle l'engagement 20-A, contrat
négocié pour la préparation de terrains pour un montant de
55 370 $.
M. Jolivet: Mme la Présidente, comme ce sont des contrats
négociés en vertu du partage 50-50 dans le cas des engagements 20
et 21, on va les considérer comme étant vus.
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements 20 et
21 sont vérifiés. J'appelle l'engagement 22-A.
M. Jolivet: C'est pour cela que j'ai arrêté
là, parce que l'autre, c'es;t Entreprises Donald
Morin inc., c'est le plus bas soumissionnaire, soit de 200 $ par rapport
à l'autre; c'est donc normal qu'il ait le contrat. Dans l'autre cas,
l'engagement 23, c'est la même chose, c'est la plus basse soumission.
Dans le cas de l'engagement 24, c'est encore la même chose, je n'ai pas
de question. Dans le cas de l'engagement 25, c'est en vertu du partage 50-50.
L'engagement 26 est en vertu de la plus basse soumission, par quelques dollars.
L'engagement 27 est un contrat négociable en vertu des 50-50.
L'engagement 28 est une soumission publique, c'est la plus basse. L'engagement
29 est la soumission la plus basse, mais j'aurais une question à poser
au ministre, ici, parce qu'on parle de drainage forestier. Est-ce que le
ministre peut m'indiquer l'argumentation qui avait été
amorcée à différents niveaux pour voir si le drainage est
bon ou pas bon? Quelle est la position du ministère à cet effet?
La question que l'on a à l'extérieur de l'agriculture, sur les
terrains de l'agriculture on dit que le drainage qui est fait amène un
lavement des sols et, dans certains cas, arrive à enlever la valeur
nutritive des sols pour les plantes. Est-ce que, dans le cas des arbres, le
drainage est fait simplement pour assécher le terrain et n'a, à
ce moment, aucun impact négatif sur la production des arbres?
M. Côté (Rivière-du-Loup): De façon
générale, on peut dire que le drainage n'a pas d'effets
négatifs. Au contraire, il a des effets positifs sur la forêt. Il
y a eu des expériences très valables de faites. L'expert au
ministère est M. Trottier, qui a fait un stage en Finlande, où
les Finlandais ont drainé de grandes superficies forestières et,
en Finlande, on a gagné, en possibilité, plusieurs millions de
mètres cubes en agissant ainsi. Le rapport Audet, M. le
député, mentionne qu'il faut faire attention au drainage et c'est
une question que nous allons examiner, mais on n'en fait pas encore sur une
grande échelle pour causer des préjudices à la valeur
actuelle des terres, c'est-à-dire les éroder. Cela se fait en
forêt, il y a beaucoup de mousse, beaucoup de protection. (16 h 15)
M. Jolivet: Quand on va... Lors des soirées Méritas
pour le Mérite forestier, c'est une question qui revient à
certaines occasions parce que, souvent, dans les boisés privés,
les gens sont aussi agriculteurs et la question se pose. Alors, c'est pour cela
que je la posais ici. Est-ce qu'il y a une étude qui a été
faite par le ministère pour voir les bienfaits ou les méfaits du
drainage en forêt? Cela a été regardé, j'ai vu des
émissions de télévision sur les sols dans l'Ouest.
À cause de la sécheresse et de l'utilisation de machineries
agricoles très pesantes sur le terrain, cela fait à un moment
donné qu'il y a un assèchement et le vent enlève la partie
qui est propice à de la bonne récolte. À ce moment, on
enlève les valeurs nutritives par le haut et par le bas. Parce que,
quand on parle de draina- ge, en agriculture, on parle de tuyaux qui sont
posés. Il y a du lessivage de la terre qui se fait par le haut, mais
aussi par en dessous, par la succion, ce qui fait qu'on voit dévaler la
terre arable dans des ruisseaux. Je me posais la question. Pour ce qui est des
forêts, je sais que c'est plus difficile sur ce plan parce qu'il y a
beaucoup plus de racines, de telle sorte que cela ne se lave pas de la
même façon, mais est-ce qu'il y a une étude qui a
été faite pour voir si les valeurs nutritives du sol ne sont pas
enlevées?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Notre
spécialiste au ministère, c'est M. Trottier qui a fait un stage
en Finlande sur cette question très spécifique. Il a fait des
études et, à l'heure actuelle, je pense bien et je suis convaincu
qu'il n'y a pas encore de risque, mais on suit cela de près étant
donné les remarques du député et les remarques qu'on a
recueillies lors de la tournée du comité Audet sur le drainage.
Je peux assurer le député de Laviolette que nous serons vigilants
sur cette question. Quand on parle de l'Ouest, c'est bien sûr qu'il y a
une partie de l'Ouest qui est quasiment rendue désertique principalement
à la suite du manque de pluie. Je pense qu'il est tombé, en
l'espace d'un an, trois pouces de pluie seulement, mais il y aussi ces facteurs
auxquels il faut faire attention.
M. Jolivet: En fait, c'est cela. Il y a la pluie, mais il y a
aussi le compactage qui s'est fait. Les gros appareils sont arrivés sur
le terrain. J'ai lu des articles et j'ai vu le documentaire à la
télévision qui pariait de cela: le compactage du sol se fait, il
y a la sécheresse par le soleil, d'un côté, et le drainage
souterrain qui, lui, aspire des ingrédients nutritifs. On se retrouve
avec, dans les rigoles... Je pariais des ruisseaux, je parle des fossés
parce que quand, au ministère des Transports - chez nous, on a souvent
l'occasion d'aller voir des agriculteurs sur ces points - il se fait des
nettoyages de fossés, c'est parce qu'il y a de la terre qui est
arrivée de quelque part, ce n'est pas juste celle qui a
déboulé dans le fossé.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Jolivet: C'est dans ce sens que je disais: Est-ce qu'une
étude a été faite? Vous me dites: On va surveiller cela,
mais il reste quand même qu'il ne faudrait pas attendre qu'on soit
arrivé à des situations difficiles pour revenir en
arrière.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a conduit un
nommé Hassan Balghari du ministère qui a fait une étude,
il y a deux ans, en Abitibi sur cette question, mais on va la suivre pareil. Il
faut continuer parce que, selon les terrains qu'on va drainer, selon les
circonstances, il faut suivre cette question.
M. Jolivet: D'accord. En tout cas, ce que je voulais, le ministre
dit qu'il le sait, je voulais simplement lui faire mention des
difficultés que peut entraîner un drainage trop fort, trop
intensif par rapport à un drainage qui serait normal pour les besoins
forestiers. Cela va, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Nous sommes rendus
à l'engagement 30-A.
M. Jolivet: 30. L'achat de cônes, je ne poserai pas de
question.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est simple.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 31-A?
Soumissions publiques.
M. Jolivet: C'était dans quel secteur, cette
pulvérisation?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est dans le
Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie, c'est dans la région 01. Je vais
essayer de vous le préciser.
Une voix: C'est dans la région 04, excusez-moi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est dans la
région 04, Maskinongé. C'est pire! Quelqu'un de
Rimouski est allé travailler dans le comté de
Maskinongé.
M. Jolivet: Pardon?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est dans
Maskinongé.
M. Jolivet: II y a eu, dans Maskinongé, quelqu'un de
Rimouski? Est-ce que c'est la même chose pour l'engagement 32?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
même région.
M. Jolivet: Parce que La Médéole s'est
désistée. Pourquoi s'est-elle désistée, elle
était la plus basse? Elle vient de ce coin-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vais vous lire
la lettre de La Médéole, M. le député: Compte tenu
des changements que le ministère de l'Énergie et des Ressources a
apportés lors de la discussion de faisabilité du contrat ci-haut
mentionné et du fait qu'il y ait eu des changements sur la superficie
à arroser, nous refusons officiellement d'effectuer ledit contrat.
M. Jolivet: II y a eu des changements?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a eu des
changements et ils se sont désistés.
M. Jolivet: Est-ce que ces changements ont été
demandés par le ministère?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: C'est une soumission publique, il y a eu des
changements en cours de route et ils se désistent? Pourquoi
n'êtes-vous pas retournés en soumissions?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On l'a offert au
plus bas soumissionnaire, avec les changements proposés; le plus bas
soumissionnaire a refusé et nous avons retenu l'autre
soumissionnaire.
M. Jolivet: D'accord. Donc, La Médéole a
été retenue, mais, à cause des changements
demandés, elle a refusé. Alors, si l'on prend La
Médéole pour un montant de 360 000 $, les changements
proposés avaient-ils pour but d'augmenter son coût et, par le fait
même, de diminuer le montant? Disons que vous avez un arrosage à
faire sur un certain nombre d'hectares. On dit: Moi, pour ces hectares, je vous
propose 360 000 $. L'autre vous propose 375 000 $. Là, par exemple, vous
dites: Écoutez, ce n'est plus 100 hectares, c'est 150 hectares, ce qui
n'est plus du tout pareil. Et vous dites: On est passé à l'autre.
Pourquoi, à ce moment-là, ne pas reformuler la demande de
soumission?
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai l'impression
- je ne voudrais pas l'affirmer hors de tout doute - que si nous n'avons pas
procédé de nouveau par soumission, c'est: parce que
c'était la période de végétation. Vers la fin
d'août ou le début de septembre, c'est le temps d'arroser et, si
l'on avait reformulé la soumission, on aurait manqué la
saison.
M. Jolivet: Est-ce que c'est normal, une fois qu'on a fait une
soumission...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. M.
Jolivet: Non, bien entendu.
M. Côté (Rivière-du-Loup): De faire des
changements? Non, mais cela arrive.
M. Jolivet: C'est ce que je pensais, mais je voulais me le faire
confirmer.
M. Côté (Rivière-du-Loup): La règle
veut que ce soit le plus bas soumissionnaire, mais il peut arriver qu'il y ait
des changements d'exception, dont ceux-là.
M. Jolivet: Oui, je le sais, on a toujours le droit de...
Ordinairement, l'inverse est toujours une augmentation possible de 10 %
environ?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Si je comprends bien, là, c'est probablement
plus de 10 %, c'est 10 % de diminution, dans le fond, pour lui, parce que, s'il
refuse, c'est parce que c'était moins rentable pour lui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si le tout n'avait
pas été correct, M. André Poulin, le contrôleur de
La Médéole, n'aurait pas écrit cette lettre disant:
Étant donné tout ça, je me désiste.
M. Jolivet: Et l'autre, Bois Bélair inc, a
complété le contrat que vous proposiez, selon les augmentations
proposées à l'engagement 21?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça.
M. Jolivet: Pour le montant de 375 000 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, sur deux
ans.
M. Jolivet: Sur deux ans, oui. On reste avec un point
d'interrogation. Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle
l'engagement 33-A. Contrat négocié. 53 550 $.
M. Jolivet: Contrat négocié selon les principes.
Contrat négocié, mais Jos Saint-Amant n'est pas...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
compagnie forestière, mais on a le CT no 160755 qui nous permet de
négocier des contrats avec des compagnies forestières.
M. Jolivet: D'accord, c'est en ce sens?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est en ce
sens.
M. Jolivet: Ce n'est pas une compagnie regroupée dans une
coopérative?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle
l'engagement 34-A. Soumission sur invitation pour un montant de 34 349 $.
M. Jolivet: C'est la seule, madame. À l'engagement 35, on
ne posera pas de questions. À l'engagement 36, c'est 50-50? L'engagement
37, c'est 50-50?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: C'est dans le bout de Windigo?
Une voix: Dans votre bout?
M. Jolivet: Oui, c'est dans mon comté. Je n'ai pas de
questions aux engagements 38 et 39.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle
l'engagement 40. Soumission sur invitation pour un montant de 35 250 $.
"Scarifiage avec pelle..."
M. Jolivet: Pour les besoins de mon collègue d'Anjou,
expliquez-lui donc qu'est-ce qu'une pelle en "V" et un TTS.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Jolivet: C'est lui qui a demandé ça, ce
matin.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'a pas
posé une question de même, ce matin.
M. Jolivet: Non, il a posé une question, il a
demandé ce qu'étaient les andains et les scarifiages.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les andains,
oui.
M. Larouche: Cela ne veut pas dire que je ne sais pas tout
à part cela.
M. Jolivet: Non, c'est juste pour vous aider. C'est pour vous
renseigner.
M. Larouche: Vous êtes bien généreux de poser
les questions à ma place!
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que cela va
pour l'engagement 40-A?
M. Jolivet: Je n'ai pas eu la réponse pour le
député d'Anjou.
M. Larouche: Non, je ne veux pas la réponse, je le
sais.
M. Jolivet: Le TTS, vous savez ce que c'est? Expliquez-moi
ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je pense qu'il est
assez grand pour faire ça lui-même.
M. Jolivet: Mais TTS, cela veut dire quoi, pour lui?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un
scarificateur à disque, M. le député de Laviolette, au cas
où vous ne le sauriez pas!
M. Jolivet: Plus bas soumissionnaire, madame?
La Présidente (Mme Bélanger): Oui.
M. Jolivet: 41, c'est 50-50.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Jolivet: Le 42, c'est la seule soumission.
M. Côté (Rivière-du-Loup): 41, c'est une
soumission, même si c'était loué d'une
coopérative.
M. Jolivet: Pardon? Qu'est-ce que vous dites? 41, c'est une
soumission, oui. Ah! Ce n'est pas 50-50, c'est une soumission, celle-là.
C'est vrai.
La Présidente (Mme Bélanger): 42-A, soumission sur
invitation, un seul soumissionnaire.
M. Jolivet: Pour quelle raison y a-t-il eu une seule soumission
demandée? C'est rare qu'on voit ça, mais il me semble qu'au
Québec, des firmes d'architectes, il doit y en avoir quelques-unes. Il y
a juste un architecte, au Québec, capable de faire une chambre froide!
D'abord, à quelle place est la chambre froide et à quoi
sert-elle? Est-ce celle de Grandes-Piles? Il y en a une belle à
Grandes-Piles.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
pépinière de Berthier, en tout cas, parce que c'est Jean-Paul
Campagna.
M. Jolivet: Ce n'est pas celle qui a passé au feu.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et le fichier nous
a donné seulement un nom.
M. Jolivet: Vous n'avez pas procédé par soumissions
publiques. Vous avez dit: On procède par soumissions sur invitation et
on n'en sort qu'une.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le fichier
qui nous a donné un seul nom, M. le député.
M. Jolivet: Je le sais. Écoutez, si je m'en vais sur
invitation... C'est selon...
Une voix: Une seconde, je vais vous le dire.
M. Jolivet: II me semble que c'est cinq noms.
Une voix: C'est cela.
M. Jolivet: Ah bon! Au lieu de donner cinq noms, il n'en a
donné qu'un.
Une voix: C'est cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le fichier
répond selon ceux qui sont inscrits; s'il n'y en a qu'un d'inscrit dans
cette spécialité, le fichier répond de même.
M. Jolivet: Les chambres froides.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si les autres n'y
sont pas inscrits... Il doit y en avoir plus qu'un capable de faire ça,
mais inscrit dans cette spécialité, si le fichier en a seulement
un, il nous en donne seulement un.
M. Jolivet: Non, mais ce n'est pas tout à fait de
même que je comprenais ça. Ce que je comprends, le fichier n'est
pas anonyme, on ne pèse pas sur un bouton et il donne juste un nom,
c'est quelqu'un qui décide, dans le système.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, dans la
région. C'est au niveau régional.
M. Jolivet: D'accord. Pour être sûr que ce soit celui
qu'on vise, on fait ça régionalement, et il n'y en a qu'un, dans
la région, qui fait ça. On ne peut pas le mettre au niveau du
Québec. Est-ce que c'est cela? Est-ce que c'est de même que vous
avez fait ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Connaissez-vous M.
Durand, M. le député?
M. Jolivet: Non, je ne le connais pas. La question n'est pas de
savoir si je le connais ou si je ne le connais pas. Je ne veux même pas
le savoir. Je veux savoir...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est parce
qu'il est de votre région, un petit peu.
M. Jolivet: Non! Prévost, c'est loin de chez nous.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah oui!
M. Jolivet: C'est vrai, vous avez raison, quand je suis
obligé d'aller à Clova, mais ce n'est pas parce que je monte
à Mont-Laurier que c'est dans mon comté. Vous n'avez pas d'autre
raison que celle-là, c'est que le fichier vous en a sorti qu'un, point
final.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. Il n'y
en a pas d'autres.
M. Jolivet: Voyons donc! En tout cas.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que ça
va, l'engagement 42-A?
M. Jolivet: Non. Bien, cela va! Je suis obligé de le
prendre comme le ministre me le dit, je n'ai pas le droit de lui dire qu'il me
dit autre chose que ce qu'il me dit. C'est la vérité, sauf que je
trouve ça drôle qu'il y ait eu une seule soumission pour des
architectes, alors qu'il y en a plus que ça. Et il me semble que
l'invitation aurait dû en amener entre une et cinq, au moins trois, c'est
le minimum, il me semble, pour qu'on puisse au moins avoir autre chose que
des
mauvaises pensées en regardant ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je l'aurais
également souhaité. (16 h 30)
M. Jolivet: Bien oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Que
voulez-vous?
M. Jolivet: Alors, faites en sorte que la prochaine fois,
ça ne se reproduise plus. Avertissez-les que vous en voulez au moins
trois. Les engagements 43, 44, 45...
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements 45,
46...
M. Jolivet: ...46...
La Présidente (Mme Bélanger): ...ce sont des
récoltes de cônes... divers fournisseurs...
M. Jolivet: C'est cela.
La Présidente (Mme Bélanger): ...et 47, soumission
sur invitation pour un montant 26 090,81 $.
M. Jolivet: Le plus bas soumissionnaire. La Présidente
(Mme Bélanger): Vérifié?
M. Jolivet: Les tuyaux de plastique, c'est... M.
Côté (Rivière-du-Loup): Pour l'irrigation.
M. Jolivet: ...pour l'irrigation. Ce sont pour les deux ou trois,
quatre pépinières? C'est quoi? Quelle
pépinière?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pour la
pépinière de Sainte-Luce, près de Rimouski.
M. Jolivet: D'accord.
Octobre
La Présidente (Mme Bélanger): Le mois de septembre
est vérifié. J'appelle les engagements du mois d'octobre.
L'engagement 1, soumission sur invitation, contrat de photographies
aériennes. Le secrétaire me dit que la première
série de 1 à 40 répète les engagements du mois
d'août. Alors, on commencerait de 1 à 79.
M. Jolivet: Oui, j'avais jeté celle-là. J'avais
jeté cela. On n'en a pas besoin. Je l'avais eue dans l'autre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah bon!
M. Jolivet: Donc, on s'en va en contrat négocié de
services de la production des plants à racines nues par les
pépinières de Planfor. M. Côté
(Rivière-du-Loup): C'est ça. Une voix: Quel
numéro?
M. Jolivet: Non, c'est parce qu'on avait reçu deux fiches
pour octobre, pour les gens qui se posent des questions.
La Présidente (Mme Bélanger): Page 1 de 28.
M. Jolivet: La première fiche était dans les fiches
qu'on a étudiées ce matin pour le mois d'août. J'ai
jeté ça au panier. Je n'ai pas besoin d'avoir deux copies. Je
l'ai mise dans le déchiqueteur. On s'en va au deuxième.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est de 1à 79.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Qu'est-ce qu'on
négocie?
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, le
dépassement de contrat.
M. Jolivet: Non. Là, on commence par les contrats
négociés.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bon.
M. Jolivet: Pourquoi est-ce un contrat négocié, M.
le ministre, pour Planfor inc. de Sainte-Famille?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est en vertu
d'un décret du 21 septembre 1988.
M. Jolivet: Ce ne sont pas des pépinières qui sont
affiliées à la fédération. À ce
moment-là, si je comprends, c'est un contrat
général...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: ...à la fédération et c'est vous
qui payez au...
M. Côté (Rivière-du-Loup): La
fédération négocie pour ses membres...
M. Jolivet: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...producteurs de
plants. Évidemment, lorsqu'un producteur a acquis une certaine
expérience, une expertise ou qu'il a des équipements pour
produire des plants, ce serait dommage de le laisser tomber, d'aller ailleurs
et de laisser ça inutilisé. C'est pourquoi on négocie une
partie de la production aux producteurs de plants.
M. Jolivet: Ce que vous êtes en train de me
dire, c'est qu'il y a eu un contrat qui a été
négocié globalement par la fédération...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un second
contrat pour...
M. Jolivet: ...et là, c'est un second contrat que vous
donnez à l'individu qui est déjà affilié à
la fédération.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour Planfor. Cela
a été négocié par l'intermédiaire de la
fédération.
M. Jolivet: C'est simplement pour s'assurer qu'il ne meure pas en
cours de route et que le contrat de cinq ans soit honoré. C'est
ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un contrat
de trois ans.
M. Jolivet: Mais l'autre, le contrat qu'ils avaient avec
la...
M. Côté (Rivière-du-Loup): On dit ici... Je
vais vous le lire: Attendu que la Fédération des producteurs de
bois et ses pépinières affiliées se sont vues confier en
1983 la production de 10 000 000 de plants à racines nues par
année pour une période de cinq ans, attendu que le second contrat
doit permettre l'obtention de plants de qualité au meilleur coût
possible en facilitant l'amortissement des immobilisations consenties par
l'entreprise... C'est pour ces raisons qu'on...
M. Jolivet: Oui, mais ce n'est pas marqué sur ma fiche.
C'est pour ça que je ne le savais pas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela me fait
plaisir de vous le dire.
M. Jolivet: Oui, c'est ça. La seule chose que j'ai, c'est
un contrat de services pour la production de plants à racines nues par
les pépinières affiliées à la
fédération. Ce que je crois comprendre - vous allez me dire si
j'ai bien compris - c'est que vous avez un contrat que vous avez
négocié avec la Fédération des producteurs de bois
du Québec, lesquels, après cela, se sont retournés et sont
allés voir des groupes, comme Planfor inc, qui cultivent des plants
à racines nues. Ce que vous faites par ce contrat, c'est que vous
négociez un autre contrat additionnel directement avec Planfor, non?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non, c'est
fait conjointement. La négociation est faite conjointement avec la
fédération et le producteur de plants, c'est-à-dire
Planfor.
M. Jolivet: Mais le contrat de...
M. Côté (Rivière-du-Loup): La
fédération comme telle ne produit pas de plants.
M. Jolivet: Non, je le sais. La fédération doit
faire en sorte que des plants soient produits. On lui donne de trois a cinq ans
- cela dépend des contrats - pour préparer des plants. Comme la
fédération se trouve dans une ville à Longueuil, elle se
retourne et demande à des gens un peu partout, dans différentes
régions, de le faire à sa place, parce qu'elle a un contrat
qu'elle négocie avec d'autres. Ce n'est pas cela? Qu'est-ce qu'elle
fait?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, la
fédération représente ses producteurs, comme un syndicat,
et elle négocie conjointement avec ses producteurs, c'est-à-dire
Planfor, Bêchedor et d'autres producteurs qui sont affiliés...
M. Jolivet: On a Planfor pour le moment, est-ce qu'il y en a
d'autres qui sont passés ou qui vont venir?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a
Bêchedor et Forestiers des Cantons de l'Est.
M. Jolivet: II n'y en a que trois?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour des plants
à racine nues.
M. Jolivet: À racines nues. D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On arrivera tout
à l'heure aux plants en récipients.
M. Jolivet: D'accord, à racines nues, il y en seulement
trois.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y en a
seulement trois. C'est 27 000 000 de plants sur trois ans.
M. Jolivet: Donc, une fois que la fédération
négocie pour et au nom de, vous signez les contrats avec chacun de ces
trois-là, à partir du contrat qui est là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est exact.
M. Jolivet: Bon! D'accord, là je comprends bien. Je
pensais à l'autre partie qui va être en récipients. Cela va
être la même façon de négocier avec...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, avec la
fédération.
M. Jolivet: Combien y a-t-il de groupes au total pour des plants
en récipients?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a sept
producteurs.
M. Jolivet: Donc, il y a sept producteurs pour des plants en
récipients, trois pour des plants à racines nues, cela fait dix
qui ont donné leur confiance à la fédération pour
négocier avec vous.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Confiance et
également expertise. La fédération contribue aussi
à aider ces producteurs sur une base scientifique.
M. Jolivet: Donc, celui-là est un contrat de trois ans.
C'est à racines nues.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Les autres, pour des plants en récipients ce
sont des contrats de cinq ans.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: C'est cela, selon les principes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: D'accord. Cela va, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 1 est
vérifié. Engagement 2. un dépassement de contrat pour le
contrôle de l'application des protocoles d'entente, pour un montant de 84
500 $.
M. Jolivet: Qu'est-ce que c'est qu'un dépassement de
contrat? D'abord, le contrat commence quand? Quel était le prix du
contrat initial? Pourquoi il y a un dépassement? Qu'est-ce qui se passe?
Lorsqu'un contrat a été donné à l'époque,
est-ce qu'il y avait des soumissions publiques? Est-ce que c'étaient des
soumissions sur invitation? Est-ce que c'était un contrat
négocié? Qu'est-ce que c'est?
Premièrement, M. le ministre, ce contrat initial date de quand?
Était-ce une soumission sur invitation, une soumission publique, un
contrat négocié? C'était quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est dans le
programme de construction à frais partagés avec les industriels.
Le montant initial de l'engagement est de 84 500 $, comme il est là.
Sauf que le ministère ne veut pas engager... Étant donné
que c'est au fur et à mesure que les travaux de construction se
déroulent qu'on paie l'entrepreneur sur présentation de factures,
il contrôle les factures. On ne veut pas engager le montant total au
début. On a engagé au tout début 28 000 $ et,
après, on a demandé l'autre tranche, 56 500 $, ce qui fait un
total de 84 500 $. Étant donné que c'est de la construction, on
ne veut pas engager tout notre budget d'un seul coût.
M. Jolivet: Moi, je vois dépassement de contrat.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On me dit que
c'est une erreur. La commission aurait dû l'appeler autrement. C'est un
supplément d'engagement.
M. Jolivet: II va falloir que vous en parliez au Conseil du
trésor.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Il va falloir
avoir les...
M. Jolivet: Dépassement de contrat, cela veut dire qu'il y
a un contrat initial. Le contrat initial est dépassé. Donc, il
faut faire un engagement additionnel.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est justement.
C'est absolument faux d'appeler cela un dépassement de contrat.
M. Jolivet: Donc, ce que vous me dites, c'est que c'est une
construction de chemin.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
construction de chemin et on ne veut pas engager notre budget en
totalité dès le début, étant donné que ce
sont des estimations. On en engage une partie, mais l'évaluation
première était de 84 500 $.
M. Jolivet: Le vrai terme qu'on devrait employer, c'est comme au
ministère des Transports. On a un contrat où l'on donne - on
commence le contrat, on ne sait à peu près pas ce que cela va
coûter - une première tranche. Après, l'année
suivante, on donne la deuxième tranche. Au ministère des
Transports, on emploie un terme pour cela. On appelle cela des...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dites-le-moi et on
va l'adopter.
M. Jolivet: Oui. Je le cherche.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On va l'adopter
parce que cela n'a pas de bon sens de marquer cela comme ça.
M. Jolivet: Non, comme cela, il n'est pas correct. Je vais vous
le trouver en cours de route. Si je le trouve, je vous le dirai. Je ne l'ai pas
à la mémoire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'accord.
Merci.
M. Jolivet: Claude Forget, est-ce une compagnie?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
compagnie... un scieur dans Saint-Jovite. Il est à
la retraite.
M. Jolivet: Donc, c'est une compagnie qui va chercher du
bois...
M. Côté (Rivière-du-Loup): En forêt.
M. Jolivet: ...pour construire un chemin. M. Côté
(Rivière-du-Loup): C'est cela. M. Jolivet:
Parachèvement, M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pardon?
Parachèvement?
M. Jolivet: Parachèvement. Ils disent: Les routes...
Disons qu'en 1988 ils donnent 100 000 $ et, l'année suivante, une
deuxième tranche. Ils disent: Un parachèvement du contrat. Cela
dit simplement que le contrat a coûté tant, mais qu'une
première tranche a été payée une année et,
l'autre année, l'autre tranche. Ce n'est peut-être pas le bon
terme, je pense, pour vous?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. On devrait
peut-être parler d'une première ou d'une deuxième tranche
au fur et à mesure du déroulement de la construction.
M. Jolivet: Alors, on pourrait dire: Contrat
négocié...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: ...en vertu de l'entente. On pourrait inscrire
"contrat négocié" et, entre parenthèses, inscrire
"dernière tranche".
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: En tout cas, vous trouverez un autre terme que
"dépassement" de contrat.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la tranche
totale. Le montant de 84 500 S, c'est pour la totalité.
M. Jolivet: C'est la tranche totale. Alors, dépassement de
contrat, cela ne veut rien dire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien, non.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 2 est
vérifié. J'appelle l'engagement 3. Subvention normée pour
un montant de 35 000 $ pour des engagements de crédits afin de payer des
dépenses de subvention.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
même chose qu'avant et, là, on a changé de terme. On
appelait cela une subvention normée.
M. Jolivet: Ce n'est pas le même protocole?
Ah! c'est un protocole! D'accord. C'est selon le même...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le
même CT. C'est le même programme. Là, on l'a appelé
"subvention normée".
M. Jolivet: Bon.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'engagement
4, c'est la même chose.
M. Jolivet: C'est le plein montant.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le plein
montant.
M. Jolivet: Justement, il y a une place dans le haut de La Tuque
où ils ont demandé cela dans le forum. Mon collègue, le
député de Saint-Maurice, est très au courant de cela. Cela
viendra lors de la conférence socio-économique. C'est à
peu près cela, 6,5 kilomètres, justement. On va espérer
avoir une subvention pour faire cela?
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, les
engagements 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10 et 11, c'est la même chose.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les projets du
sommet économique de votre région, M. le député,
évidemment, on va les étudier quand ils nous seront
présentés. On donnera les réponses lors du sommet.
M. Jolivet: Ah! je pensais qu'ils étaient
présentés! Il faut que vous vous prépariez. C'est à
la fin de mai, s'il n'y a pas d'élection.
La Présidente (Mme Bélanger): Nous sommes rendus
à l'engagement 12, soumissions publiques pour un contrat de production
de plants en récipients.
M. Jolivet: Voila. Voilà nos plants en
récipients.
La Présidente (Mme Bélanger): Un montant de 2 817
874 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un contrat
signé en 1986. C'est le décret du 18 septembre 1985 qui nous
autorise à négocier les contrats avec la coopérative Le
Colombier.
M. Jolivet: C'est cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela a
été signé en 1986.
M. Jolivet: J'avais travaillé cela avec mon
collègue de Saguenay.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah oui? (16 h
45)
M. Jolivet: Bien oui, il voulait m'arracher ma barbe, poil par
poil, cette année-là. Je travaillais pour lui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Que le monde est
ingrat!
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 12 est
vérifié. J'appelle l'engagement 13. Soumission sur invitation
pour un "contrat de service afin de réaliser des travaux de plan
directeur" pour un montant de 54 730 $.
M. Jolivet: On aura les mêmes réponses à
toutes les autres questions, c'est-à-dire que les deux autres
entreprises, ATA et DMR, qui, avec Price Waterhouse, ont présenté
des soumissions ont été cotées et on a
négocié un meilleur prix avec Price Waterhouse une fois qu'il a
été coté le meilleur? C'est ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous aurez le
procès-verbal de cette décision.
M. Jolivet: Parfait.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 13est
vérifié. J'appelle l'engagement 14.
M. Cannon: Ce n'est pas vérifié. M. le ministre, y
aurait-il possibilité, de nous donner un peu plus d'information quant au
mandat qui devait être réalisé parce que c'est inscrit
simplement "contrat de service afin de réaliser des travaux de plan
directeur"? Est-ce que c'est le plan directeur de l'ensemble du
ministère?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, le plan
directeur de l'informatique.
M. Cannon: Plan directeur de l'informatique. M. Côté
(Rivière-du-Loup): Au ministère.
M. Cannon: Et parmi les recommandations, qu'est-ce que cela va
générer comme dépenses ultérieures?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On n'est pas
encore fixés au sujet du plan directeur, M. le député de
La Peltrie, à la suite de ces travaux et du contrat de service. Le plan
directeur va nous indiquer dans quelle division ou dans quel secteur on doit
s'informatiser, dans combien de temps, etc., et les décisions ne sont
pas encore prises.
M. Cannon: Simplement une suggestion M. le ministre. Je pense que
le député de Laviolette a eu l'occasion de répéter
à maintes reprises, devant moi et devant d'autres ministres, la
nécessité de se procurer de l'équipement qui est
compatible, de faire en sorte aussi de ne pas se lier strictement à un
fournisseur pour éviter éventuellement d'être pris dans une
espèce de monopole informatique. Donc, je vous répète ce
que d'autres personnes vous ont sans doute déjà dit. Cela devient
inquiétant à un moment donné.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un des
objectifs de ce plan directeur. Évidemment, j'abonde dans le même
sens que vous. Si on se donne corps et âme à une compagnie en
particulier, on est lié pour longtemps après.
M. Cannon: C'est cela.
La Présidente (Mme Bélanger): Cela va. L'engagement
13 est vérifié. J'appelle l'engagement 14.
M. Jolivet: Je ne répéterai pas ce que j'ai dit
à maintes reprises. J'espère que le ministre a fait des
représentations, peut-être à ses collègues,
concernant mon opinion au sujet de l'informatique.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 14 est
une soumission sur invitation pour un montant de 25 000 $; "Contrats pour le
service d'un avion de transport de passager".
M. Jolivet: Ici, nous avons reçu six soumissions, et nous
n'avons pas retenu la plus basse. Il y a donc d'autres raisons qui sont
liées à autre chose. Donc, c'est quoi les autres choses?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, il faut faire encore une distinction entre l'engagement
budgétaire qui est de 25 000 $ et le plus bas soumissionnaire,
Québec Aviation, qui est à 24 645 $.
M. Jolivet: Oui, mais pourquoi ne pas l'écrire? Vous
m'obligez à poser une question parce que je vois 25 000 $. Si je vois 25
000 $, je me dis qu'il est plus élevé que les deux autres. Je
vous pose la question, vous me dites: L'engagement qui est là fait
référence à 10 %, 5 % et 3 % qu'on a le droit d'avoir,
dans la mesure où on augmente les parties du contrat qui sont
différentes par rapport à 25 000 $ et 24 600 $. Sauf que je ne le
sais pas, et je ne peux pas savoir...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je suis
entièrement d'accord avec vous, cela peut induire en erreur.
M. Jolivet: En fait, on aurait dû inscrire dans les
soumissions Québec Aviation, indiquer le montant, et, à
côté, indiquer le dépassement qui le met à 25 000 $;
et si les autres avaient eu le même dépassement, cela les mettrait
à tel montant.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une bonne
suggestion. On devrait mettre: Québec Aviation, 24 645 $, tel
qu'indiqué sur la feuille, et l'on aurait constaté qu'il
était le plus bas soumissionnaire.
M. Jolivet: On aurait alors dit qu'il y avait un
dépassement quelconque...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien, ce n'est pas
nécessairement un dépassement, c'est l'engagement
budgétaire qui laisse un solde.
M. Jolivet: Mais c'est parce qu'il y a eu un changement à
la soumission. C'est un contrat sur invitation. On a dit au plus bas
soumissionnaire: Maintenant que tu es le plus bas soumissionnaire, si on te
demandait de faire plus que le contrat, qu'est-ce que tu nous demanderais?
N'est-ce pas cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Jolivet: Qu'est-ce qui est arrivé alors?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est qu'il faut
engager le montant qu'on estime nécessaire au contrat avant de faire
l'appel d'offres. M. Harvey va vous répondre, M. le
député.
M. Jolivet: J'aimerais cela, parce que ce que je crois comprendre
c'est que tous les soumissionnaires ont fixé leur prix en se fondant sur
une estimation des coûts. Une fois que le plus bas soumissionnaire a
été retenu, vous avez examiné avec lui les estimations de
ce qu'il en coûterait pour faire ce que vous demandiez, et vous vous
êtes aperçus que cela coûterait plus cher que prévu.
Si vous aviez ajusté ce montant pour tous les autres, les 24 960 $ de
Transport Air auraient peut-être été de 25 400 $.
M. Harvey (Bernard): Je m'appelle Bernard Harvey. M. le
député, il faut faire la différence entre l'engagement
budgétaire et la dépense elle-même. La façon dont on
fonctionne dans ce genre de contrat, pour que le comptable nous assure qu'on a
les crédits nécessaires, c'est qu'on prépare tout d'abord
un engagement budgétaire. Dans ce cas-ci, l'engagement
budgétaire, pour s'assurer qu'on ait les fonds requis, était de
25 000 $.
M. Jolivet: De 25 000 $.
M. Harvey: Ensuite, il y a un appel d'offres, et l'on
évalue les différentes soumissions; et dans ce cas, la plus basse
était de 24 645 $. Le montant qui a effectivement été
dépensé peut être différent des 25 000 $ et des 24
645 $. Il est évident que si, pour une raison quelconque, on avait voulu
dépasser les 25 000 $, il aurait alors fallu faire un nouvel engagement,
et c'est un supplément d'engagement.
M. Jolivet: Êtes vous en train de me dire que Québec
Aviation n'a pas dépensé les 25 000 $? Vous ne savez pas encore
ce que cela va vous coûter?
M. Harvey: On a dépensé moins de 24 645 $.
M. Jolivet: Mais ce n'est pas encore payé. Vous avez
engagé un montant de 25 000 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II est
payé.
M. Jolivet: Un fois engagé le montant de 25 000 $, vous
vous êtes dit: On va réserver 25 000 $ pour cela. Vous allez en
soumissions publiques. Québec Aviation est le plus bas soumissionnaire.
Il fait votre contrat, à moins cher même que ce qui avait
été prévu dans sa soumission.
M. Harvey: Bien c'est-à-dire....
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non.
M. Harvey: S'il fait moins d'heures, par exemple. Il peut arriver
qu'il fasse moins d'heures que prévu dans l'appel d'offres. Au fond,
l'appel d'offres ne sert qu'à juger entre différentes offres. On
dit: Voici, on va fournir les mêmes critères à tous; par
exemple, vous devez faire tant d'heures de vol. Tout le monde base sa
soumission sur les mêmes critères et, à partir de cela, on
voit qui est le plus bas soumissionnaire; cela nous permet de calculer le taux
horaire et, selon nos besoins, il peut arriver que la compagnie effectue moins
d'heures de vol que prévu. Donc, on va leur payer le nombre d'heures qui
ont été faites, ce qui peut être moins que ce qui
était prévu dans la soumission.
M. Jolivet: L'engagement étant de 25 000 $, combien
allez-vous payer à la compagnie? Ce n'est pas fini encore.
M. Harvey: On n'a pas ce renseignement, M. le
député. On ne peut dire combien on a payé exactement, mais
c'est sûrement moins de 25 000 $.
M. Jolivet: Parce que si cela avait été plus de 25
000 $, vous auriez eu une autre demande de dépassement?
M. Harvey: II y aurait eu un engagement
supplémentaire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si on prend
l'analyse comparative des soumissions, Transport Air exigeait 152 $ l'heure,
Québec Aviation, 146 $, Service aérien Drummond, 153 $, Les Ailes
de Charlevoix, 220 $, Grouclair, 159 $, Air Dorval, 160 $. Québec
Aviation est le plus bas soumissionnaire. On demande aussi des minimums
par jour. La raison, c'est que si on l'utilise l'avion, cela va, mais si
on ne l'utilise pas, quand les minimums garantis par jour sont plus
élevés, cela nous coûte plus cher.
M. Jolivet: C'est correct. Je comprends mieux. En fait, vous
devez faire - je vais le voir à l'engagement suivant, le 15, au 16
aussi, c'est la même chose - une demande d'un montant de 25 000 $ dans le
programme 1.3. Vous allez en soumissions et vous prenez le plus bas
soumissionnaire. Je vais donner un exemple. Prenons l'engagement 15.
L'engagement est de 25 000 $. On a les autres soumissions, et il n'y en a pas
une en bas de 25 000 $. Donc, logiquement, je pourrais dire: Le plus bas
soumissionnaire est Québec Aviation, à 25 000 $ mais c'est
possible que cela soit 27 000 $ juste. Dans le cas de l'engagement 15, quelle
est la soumission?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Québec
Aviation était à 19 646 $ dans ce cas.
M. Jolivet: Eh monsieur, dame! Vous n'avez pas encore payé
et vous ne savez pas combien cela va vous coûter au bout de la
course.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est payé.
C'est utilisé. On ne l'a pas tout utilisé.
M. Jolivet: L'autre, tout à l'heure, est-ce qu'il
était payé?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: D'accord. Dites-moi donc, pour l'engagement 14,
qu'est-ce qui a été payé?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela va dans les
comptes publics. C'est ce qu'on paie à Québec Aviation pour les
services rendus.
M. Jolivet: L'année prochaine, il va falloir qu'on ait les
soumissions reçues et les montants de chacune pour être en mesure
de faire une comparaison quant au plus bas soumissionnaire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je suis
entièrement d'accord avec vous, M. le député. Cela devrait
être présenté d'une façon qui ne susciterait pas de
question semblable.
M. Jolivet: Oui, parce qu'on parle de 19 000 $ et, ensuite, le
suivant est 27 000 $. C'est toute une différence! Il y a quelque chose
qui ne va pas certainement, à moins qu'Air satellite inc. ne soit un
satellite dans les airs; ce que je ne pense pas, mais, 31 000 $, 32 000 $, il y
a une différence!
Je vais voir le suivant.
La Présidente (Mme Bélanger): Nous sommes à
l'engagement 16?
M. Jolivet: Oui. À 16, quel a été le montant
de la soumission? On dit: Soumissions reçues: une seule, Commandair inc.
Qu'elle était sa soumission?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Attendez un peu.
M. Jolivet: Et qu'est-ce qui a été payé?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne peux pas
vous dire ce qui a été payé. La soumission est de 19
389,80 $
M. Jolivet: Pourquoi ne pouvez-vous pas me dire ce qui a
été payé?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne le sais pas.
C'est dans les comptes publics, c'est dans les dépenses. Le tarif
horaire est de 150 $.
M. Jolivet: II y a douze demandes de soumissions et il y a juste
une réponse.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et le minimum
exigé est de 90 heures.
M. Jolivet: L'engagement 17? Québec Aviation, quelle
était sa soumission?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
soumission de 19 646,66 $.
M. Jolivet: C'est encore la même chose, et le suivant est
27 000 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, 27 000 $, 31
000 $, 28 000 $.
M. Jolivet: Ce n'est pas la même chose que les
hélicoptères cela? Est-ce que les taux sont calculés de la
même façon, M. Boissinot?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela dépend
du type d'avion que les compagnies peuvent nous offrir et ce n'est pas le
même tarif pour chaque type d'avion. Pour les hélicoptères,
les compagnies sont obligées de publier leurs tarifs. Le voisin le sait,
c'est évident. Depuis le 1er janvier de cette année, depuis la
déréglementation, elles ne sont plus obligées de le
faire.
M. Jolivet: Donc, dans le cas de l'engagement 16, s'il y a juste
une soumission, c'est que les autres se sont dits: Cela ne sert à rien
de soumettre notre prix, on ne perdra pas notre temps. Les entreprises se sont
soumises au lieu de soumettre leur prix. Quant au nolisement d'avions pour la
surveillance aérienne, dans l'activité technique de
pulvérisation, en quoi consiste leur travail quand ils font de la
surveillance maintenant?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ces avions
accompagnent les avions, des quadrimoteurs ou des monomoteurs, pour une
question de sécurité, pour les diriger et s'assurer que tout se
passe sans...
M. Jolivet: D'accord. Ils surveillent les avions qui font de la
pulvérisation?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. Ils
communiquent ensemble.
M. Jolivet: Ils communiquent ensemble pour dire: Ne vole pas trop
bas, ne va pas à gauche, ne va pas à droite, selon qu'ils
descendent à une certaine vitesse.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans un coin, il
peut venter, il peut pleuvoir. Le pilote avertit l'autre, etc. (17 heures)
M. Jolivet: Mais quand les vents sont trop violents, ils n'en
font pas?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Jolivet: Et quand il pleut trop, non plus?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais non. Il faut
que la visibilité...
M. Jolivet: ...quand on voit l'avion descendre à toute
vitesse sur la rive sud et arroser les champs de patates, c'est quelque chose
à voir. Vous me dites que quelqu'un les surveille pour s'assurer qu'ils
n'accrochent pas de fils électriques en passant.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Chez nous?
M. Jolivet: Pas de "black-out" d'Hydro-Québec. D'accord.
L'engagement 19. Renouvellement de contrat. Construction du centre technique de
production de plants, pépinière Saint-Modeste. Pourquoi un
renouvellement de contrat? Que renouvelle-t-on? Est-ce qu'on construit un autre
centre?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Encore une fois,
c'est une mauvaise appellation, Mme la Présidente. Il s'agit d'un
engagement pour lequel l'architecte, comme dans d'autres contrats, est
payé selon un pourcentage du coût des travaux.
M. Jolivet: Mais c'est quoi? Que fait-il dans la vie, est-il
entrepreneur?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un
architecte.
M. Jolivet: Un architecte. Je ne connais pas ça. Comme
architecte, il reçoit un pourcentage du coût de la construction.
L'architecte reçoit 10 %? Combien a coûté le centre
technique?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vais vous le
dire.
M. Jolivet: 1 000 000 $? 150 000 $?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le centre
technique? Ah! 4 307 394 $.
M. Jolivet: C'est presque 10 %, est-ce possible? Donc, c'est
environ 1 % selon les principes, mais ce n'est pas un artiste lui non plus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, il n'est pas
rendu là.
M. Jolivet: Donc, c'est environ 1 % du coût de la
construction. Donc, ce qu'on veut dire ici, c'est que, le centre est maintenant
terminé. On a effectué une vérification. Tout est correct;
il est conforme aux plans et devis, on lui paie sa facture.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, et il a rendu
des services sur le chantier en conformité...
M. Jolivet: En conformité avec la Loi sur les
architectes.
M. Côté (Rivière-du-Loup):
...évidemment des rencontres sur le chantier et tout, et on lui paie
sa facture.
M. Jolivet: Donc, renouvellement de contrat, ce n'est pas
exact.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. C'est...
M. Jolivet: II va falloir trouver de nouveaux termes.
NI. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, il va
falloir trouver les bons termes et on va avoir de la difficulté...
M. Jolivet: II a été choisi selon les principes
habituels, à l'époque de la construction et tout ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M.
Jolivet: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle
l'engagement 20. Soumission publique de 129 621,25 $ pour un contrat de
pulvérisation de phytocides.
M. Jolivet: Jean-Claude Ouellet, choisi selon les principes qui
sont décrits dans le procès-verbal. C'est ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le plus bas
soumissionnaire.
M. Jolivet: Ah! c'est une soumission publique! Oui, c'est vrai,
vous avez raison. D'accord, pas de question.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 20 est
donc vérifié. J'appelle l'engagement 21. Contrat
négocié. Dégagement chimique terrestre pour un montant de
40 655 $.
M. Jolivet: Est-ce que c'est 50-50? M. Côté
(Rivière-du-Loup): C'est 5-80.
M. Jolivet: C'est la même chose pour l'engagement 22?
La Présidente (Mme Bélanger): C'est la même
chose pour les engagements 22, 23, 24...
M. Jolivet: Non, non, non. L'engagement 22,
vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): ...25.
M. Jolivet: L'engagement 23 est une soumission publique, et on a
retenu le plus bas soumissionnaire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a eu quatre
soumissionnaires et on a retenu le plus bas soumissionnaire.
M. Jolivet: À l'engagement 24, c'est la même chose?
Quand on examine l'engagement 24, on a le groupe forestier... C'est de
même aux engagements 21 et 22. À l'engagement 21, c'est le
dégagement chimique terrestre et à l'engagement 22 aussi. Est-ce
que c'est le même contrat ou deux contrats différents?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont deux
contrats pour deux endroits différents.
M. Jolivet: Et l'autre, c'est le scarifiage. M.
Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M. Jolivet:
L'engagement 25.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle
l'engagement 25. Reboisement pour un montant de 122 489 $.
M. Jolivet: L'engagement 26, c'est toujours 50-50.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 27.
M. Jolivet: L'engagement 27, c'est la même chose.
La Présidente (Mme Bélanger): Les engage- ments 28
et 29.
M. Jolivet: L'engagement 28, c'est la même chose.
La Présidente (Mme Bélanger): On va à
l'engagement 30, pour une soumission sur invitation.
M. Jolivet: Qu'est-ce que c'est "Ent."? Entreprise d'agriculture
forestière... C'est quoi, Shick-Shock, ça revient aussi
après EAF?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le
groupement forestier.
M. Jolivet: Mais il s'appelle "Entreprise"? M.
Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M. Jolivet:
Entreprise d'agriculture.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un
groupement forestier, assimilé aux coopératives.
M. Jolivet: L'engagement 29, cela va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 30,
soumission sur invitation.
M. Jolivet: Pourquoi, dans le cas de l'engagement 30, c'est
indiqué "non conforme", et ensuite c'est marqué "refusé,
lettre au dossier"? Parce que même s'il est non conforme, on n'a pas le
droit de le refuser.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Quelle est la
question, M. le député?
M. Jolivet: Dans le cas de l'engagement 30, vous avez Les
Entreprises Jean-Marie Côté où c'est marqué, entre
parenthèses, "non conforme", et ensuite c'est marqué
"refusé". Est-ce que c'est l'entreprise qui a refusé ou est-ce
que c'est vous autres qui l'avez refusée parce qu'elle était non
conforme?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est elle qui a
refusé, M. le député.
M. Jolivet: C'est rare. Quand une entreprise est non conforme,
elle n'a pas besoin de refuser; elle est refusée, elle ne refuse pas.
Elle a refusé avant d'être déclarée non conforme.
Quelles raisons donne-t-elle pour son refus?
M. Côté (Rivière-du-Loup): À la suite
de l'appel d'offres, il y a eu des modifications, pour une deuxième fois
aujourd'hui; et à la suite des modifications qu'on lui a
suggérées, Les Entreprises J.-M. Côté inc. arefusé le contrat.
M. Jolivet: Mais c'est marqué "non conforme".
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Si on dit "non conforme", elle était non
conforme à quelque chose. Cette entreprise est le plus bas
soumissionnaire, elle refuse parce qu'elle trouve que ce que vous demandez de
plus, après que la soumission sur invitation ait été
faite. Écoutez, il y a un comité de sélection, il doit y
avoir quelque chose! Il doit y avoir un procès-verbal indiquant qu'on
l'a jugée non conforme?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne peux pas
vous donner la raison, M. le député, mais je vous propose de
faire des recherches et de vous fournir la raison pour laquelle elle a
été considérée non conforme.
M. Jolivet: On note qu'on aura une réponse plus tard.
D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): Nous passons à
l'engagement 31.
M. Jolivet: Plus bas soumissionnaire.
La Présidente (Mme Bélanger): Soumission publique,
plus bas soumissionnaire.
M. Jolivet: C'est quoi, le pavillon d'interprétation au
Centre éducatif forestier? Il est déjà construit
actuellement? Il a servi ou il va servir?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y avait pas
de pavillon pour le centre d'interprétation au Centre éducatif
forestier et nous avons réussi à dégager des montants
d'argent pour construire un centre d'accueil.
M. Jolivet: Dans quel comté?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est dans le
comté de M. le ministre des Finances.
M. Jolivet: Ah!
M. Côté (Rivière-du-Loup): La baie des
Chaleurs.
M. Jolivet: D'accord. On a découvert de l'argent pour le
ministre. L'engagement 32.
La Présidente (Mme Bélanger): Un renouvellement de
contrat.
M. Jolivet: Qu'est-ce que le renouvellement de contrat? Quel
était la valeur du contrat initial?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
deuxième année d'un contrat de trois ans.
M. Jolivet: En vertu de?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
soumission publique de 1987.
M. Jolivet: Donc, c'est une soumission publique de 1987 d'une
durée de trois ans.
Avouez que le terme "renouvellement de contrat" ne convient pas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est
un...
M. Jolivet: Cela nous force à poser des questions
inutiles. Dans le fond, cela pourrait être intitulé:
Continuité du contrat, mais deuxième année,
troisième année.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ça.
Comme vous avez dit tout à l'heure pour le ministère des
Transports...
M. Jolivet: Parachèvement...
M. Côté (Rivière-du-Loup):
...parachèvement de contrat ou...
M. Jolivet: C'est un parachèvement de contrat, en tout
cas. Ce n'est peut-être pas le bon terme.
M. Côté (Rivière-du-Loup): La deuxième
phase, troisième phase, mais pas un renouvellement.
M. Jolivet: Non.
La Présidente (Mme Bélanger): Pour l'engagement 33,
c'est un contrat négocié.
M. Jolivet: Avec la société, selon les ententes que
vous avez avec la société.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a un CT
là-dessus.
M. Jolivet: C'est ça.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 34,c'est
la même chose.
M. Jolivet: Pour l'engagement 34, il n'y a pas de
problème.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 35,c'est
une soumission sur invitation.
M. Jolivet: II n'y a pas de problème non plus.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement
36...
M. Jolivet: C'est toujours sous réserve des
réponses qu'on nous a promises pour plus tard.
Je dis toujours qu'il n'y a pas de problème parce que...
Une voix: À cause du procès-verbal. M. Jolivet:
Pardon? Une voix: Procès-verbal.
M. Jolivet: Oui, c'est ça. Je ne poserai plus cette
question au sujet des soumissions sur invitation. Cela va être
automatique. Alors, si on avait ces réponses avant l'étude des
crédits, ce serait encore plus intéressant.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 36,
c'est une soumission publique. Un seul soumissionnaire.
M. Jolivet: À quelle place ont été faits ces
travaux? Est-ce au Lac-Saint-Jean?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est au
Lac-Saint-Jean.
M. Jolivet: Est-ce que la soumission avait été
demandée juste dans la région du Lac-Saint-Jean?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
soumission publique, à l'échelle provinciale. On ne met pas cela
dans tous les journaux du Québec. C'était à
l'échelle provinciale, et l'annonce a paru dans les journaux qu'on
utilise généralement, soit les journaux régionaux plus
Le Soleil et certains autres journaux. C'était à
l'échelle provinciale et tout le monde au Québec pouvait
soumissionner.
M. Jolivet: Et Le Devoir.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et Le
Devoir.
M. Jolivet: Et Le Devoir pour l'aider à passer au
travers de ses crises économiques...
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, les
engagements 37 et 38...
M. Jolivet: ...annuelles...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ha, ha, ha!
M. Jolivet: ...et continuelles.
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements 37 et
38 sont des soumissions sur invitation. Alors, on les passe. L'engagement 39,
c'est un contrat négocié.
M. Jolivet: Attendez, que faites-vous là? Non, non, ce
n'est pas ça que j'ai dit.
La Présidente (Mme Bélanger): Vous avez dit que
vous les passiez.
M. Jolivet: Non, non. Je disais que dans le cas de
soumissions sur invitation, lorsque des groupes ont été
invités à soumissionner sur invitation et qu'on ne connaît
pas le prix de leur soumission, on doit nous faire parvenir le
procès-verbal. Quand c'est sur invitation et qu'on connaît les
montants, il n'y a pas de problème, c'est le plus bas soumissionnaire.
Mais, dans le cas de l'engagement 37, je ne sais pas ce que c'est EX FO SAG
INC. En tout cas, je ne sais pas ce que ça veut dire, mais c'est non
conforme et la Coopérative forestière de Saint-Honoré est
non conforme. Je ne sais pas ce que c'est. Exécutant forestier? Je ne
sais pas ce que c'est. Des initiales. Cela veut dire: Exploitation
forestière Saguenay inc? Ce n'est pas difficile de marquer ça en
lettres complètes.
Une voix: C'est son vrai nom. M. Jolivet: C'est son vrai
nom? Une voix: C'est son vrai nom. M. Jolivet: Sapristi!
M. Côté (Rivière-du-Loup): La soumission de
la Coopérative forestière de Saint-Honoré n'était
pas signée et il n'y avait pas d'autorisation de signature. Elle
n'était pas autorisée...
M. Jolivet: Par le conseil d'administration.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...par son
conseil.
M. Jolivet: Dans le cas de EX FO SAG INC., elle est non conforme
elle aussi? Pourquoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Attendez un
peu.
M. Jolivet: De toute façon, cela ne changera rien.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le formulaire de
soumission n'était pas conforme et il n'était pas signé.
Ce fait a été mentionné à M. Tremblay après
l'ouverture des trois soumissions. (17 h 15)
M. Jolivet: Parfait.
La Présidente (Mme Bélanger):
Vérifié. Engagement 38.
M. Jolivet: Ils l'ont eu, cette fois-là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils l'ont eu
celui-là. Il a signé cette fois-là.
M. Jolivet: Le plus bas soumissionnaire. Contrat
négocié.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II a appris.
M. Jolivet: Les contrats négociés, il n'y a pas de
problème. C'est avec les coopératives, donc 42, 43, 44.
Soumission sur invitation, à 45.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Plus bas
soumissionnaire.
M. Jolivet: Plus bas soumissionnaire. M. Côté
(Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Jolivet: Ces travaux supplémentaires à
réaliser et modification des taux, quel était le but? On
transporte les plants et on dit "travaux supplémentaires
réalisés et modification de taux".
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est tout
simplement le tranport de plants. On se complique la vie un petit peu, avec de
tels termes. Il s'agit de travaux supplémentaires ou de travaux de
reboisement. C'est du transport de plants.
M. Jolivet: Je vais vous poser une question. Comme ce sont des
travaux supplémentaires à réaliser, c'est-à-dire
qu'on avait prévu de faire transporter un certain nombre de plants, mais
on a dû en transporter plus que prévu. Cela a eu pour effet de
modifier les taux de transport. Est-ce que c'est possible? Non? Qu'est-ce que
cela signifie? Ils ne l'ont pas mis entre parenthèses pour rien.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On va regarder
cela.
M. Jolivet: II n'y a rien?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'était une
soumission pour transport de plants. Il y a eu deux soumissionnaires. C'est le
plus bas soumissionnaire qui a obtenu le contrat.
M. Jolivet: Quelquefois il manque des choses et quelquefois il y
en a trop pour rien.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Des fois, oui.
M. Jolivet: D'accord. L'engagement 46. Vous avez un groupe qui
s'appelle Groupe forestier de Portneuf Inc. Est-ce que c'est la même
chose que la coopérative forestière? Est-ce que c'est
différent des autres qui vont suivre? On a dans cette soumission
Corporation jeunes forestiers, probablement de Portneuf.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des
groupes...
M. Jolivet: Différents les uns des autres? M.
Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Donc, il s'agit d'une soumission sur invitation.
C'est la plus basse. Deuxièmement, dans le contrat
négocié, c'est en vertu des 50-50 avec les
coopératives?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Jolivet: Engagement 49. Dépassement de contrat.
Expliquez-moi cela. Quel contrat?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est au mois
d'août. C'est un supplément de contrat, c'est-à-dire le
contrat 514, du mois d'août.
M. Jolivet: II a coûté 59 556 $ de plus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a ajouté
de la superficie au contrat original.
M. Jolivet: Regardez bien...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
augmentation de contrat, ce n'est pas un dépassement. C'est une
augmentation de la somme de travail, de tant d'hectares.
M. Jolivet: 514 est un contrat négocié avec
lui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Là, le mois
d'août, je ne l'ai pas.
M. Jolivet: Je l'ai, moi. 514, c'est écrit: Contrat
négocié. Si c'est un contrat négocié, on a
négocié avec lui, mais on ne donne pas beaucoup de détails
au mois d'août. Contrat négocié... Pourquoi avez-vous
négocié avec lui? Cela a coûté 108 625 $ dans le
contrat 514 et, là, vous arrivez avec 59 556 $ de plus, parce que vous
avez ajouté du transport additionnel.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vais essayer de
trouver les informations, M. le député.
M. Jolivet: Ce n'est pas du transport...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'étaient
des travaux de préparation de terrain.
M. Jolivet: Des travaux de préparation de terrain.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans l'information
supplémentaire, c'est la deuxième année d'un contrat de
trois ans. On est allé en soumissions publiques en 1986.
M. Jolivet: Donc, au moment de la soumission publique en 1986, il
était le plus bas soumissionnaire et, à partir de ce taux,
l'année suivante, vous avez négocié un contrat pour 250
hectares et, finalement, vous en avez fait faire 280, dont 250 ont
été payés au mois d'août et
les 30 autres ont été payés au mois d'octobre au
taux unitaire de 451,88 $ l'hectare.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Pas l'hectare mais l'unité... Oui, c'est
cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'hectare.
M. Jolivet: L'hectare.
La Présidente (Mme Bélanger): Cela va, l'engagement
49?
M. Jolivet: Cela va. Dépassement de contrat, c'est un
autre terme qui n'est pas bien choisi. D'accord. L'engagement 50.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 50.
Soumission sur invitation. Un seul soumissionnaire...
M. Jolivet: Une seule soumission. C'est avec les
sociétés.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 51.
M. Jolivet: Le brûlage dirigé. Est-ce que le
ministre peut nous donner quelques détails sur les travaux qui sont
faits actuellement au cours d'un brûlage dirigé? Combien
d'hectares prévoit-on faire cette année? Est-ce que c'est fait
par hélicoptère, manuel, camion?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On ne
prévoit pas d'en faire beaucoup cette année. On en a fait un peu.
Le brûlage dirigé est généralement confié aux
sociétés de conservation, étant donné leur
expertise, étant donné qu'ils doivent être sur les lieux,
chaque fois qu'il y a un incendie volontaire ou non. Cette année, on ne
prévoit pas faire de brûlage dirigé.
M. Jolivet: L'année qui vient de se terminer, on a fait
combien d'hectares?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pas beaucoup. Il
n'y a eu qu'un contrat de donné l'an passé.
M. Jolivet: Est-ce que c'est encore à titre
expérimental?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, pas mal.
M. Jolivet: Est-ce que le ministre considère que c'est
l'un des moyens de régénérer assez rapidement un
territoire coupé à blanc pour permettre une meilleure utilisation
du territoire...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
façon de faire. C'est un travail qui est largement utilisé dans
d'autres provinces. Chez nous, on ne le fait pas beaucoup encore. C'est
à l'état expérimental. Évidemment, un brûlage
dirigé est bon dans certains terrains, dans certains cas. Je pense qu'on
ne peut pas généraliser et dire que cela va être bon
partout. C'est spécialement bon sur les eskers de sable où pousse
le pin gris. J'ai visité un terrain qui avait été
préparé à cette fin dans Charlevoix, l'an passé ou
1 y a deux ans. Évidemment, cela prend des conditions
atmosphériques un peu spéciales, le vent, etc. En plus, lorsqu'on
fait du brûlage dirigé à travers une ZEC ou une pourvoirie,
cela dérange les amateurs de plein air, cela dérange les
pêcheurs, les chasseurs. Il faut avertir tout le monde. C'est pas mal
compliqué de le faire. C'est une méthode recommandable dans
certains cas, oui. On devrait l'utiliser peut-être plus souvent.
M. Jolivet: ...qui est moins dispendieuse que l'autre si on
contrôle le feu, bien entendu.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela favorise une
bonne régénération en autant que ce n'est pas le
framboisier qui revient tout de suite pour étouffer les jeunes
plants.
M. Jolivet: C'est l'une des méthodes utilisées en
Colombie britannique.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: ...en particulier dans les montagnes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Beaucoup. Ici, la
mentalité n'est pas encore prête pour cela.
M. Jolivet: Non. C'est cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les gens ne
veulent pas être dérangés.
M. Jolivet: Quand j'étais jeune, on brûlait les
feuilles à l'automne, mais avec le ministère de l'Environnement
on a des conditions autres aujourd'hui. On ne peut plus faire cela comme on le
faisait dans le temps. On avait beaucoup d'espace pour faire évaporer
notre fumée. Si la fumée arrive sur la corde à linge de la
voisine, ce n'est pas le "fun".
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. C'est
comme le principe de votre parade, ce matin.
M. Jolivet: On devrait sortir des photos de cela.
Engagement 52. Contrat négocié avec la coopérative.
Engagement 53. Contrat avec la coopérative. Engagement 54,
annulé. Cela veut dire qu'il n'y a pas eu d'engagement. Vous n'en
connaissez pas la raison, plus que nous. Engagement 55: plus basse soumission.
Engagement 56: coopérative. Engagement 57. Je vois que c'est la
réparation de la toiture à la station forestière.
Je ne sais pas à quel endroit, par exemple.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À
Duchesnay, M. le député.
M. Jolivet: Ah, bon! Eugène Prémont est
arrivé en retard.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a qu'une
station forestière, c'est Duchesnay.
M. Jolivet: Je le sais. C'est pour les gens, pour le
député d'Anjou que je demandais cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On lui
écrira.
M. Jolivet: Engagement 58. Coopérative Bas-Saint-Maurice.
C'est toujours une soumission publique. C'est la plus basse. Engagement 59. Ce
sont des cônes. C'est la compagnie qui l'a faite? CIP en fait, ce sont
les Produits forestiers CIP inc.? Elle fait la récolte des cônes
et va vous les porter à Berthier et vous la payez en
conséquence?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Mais quand vous parlez de réserve de
crédits, qu'est-ce que c'est?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça veut
dire qu'on paie au fur et à mesure sur livraison mais qu'on
réserve le montant d'argent pour payer.
M. Jolivet: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est comme un
engagement budgétaire.
M. Jolivet: II va falloir que vous avertissiez les gens du
ministère qu'à plusieurs occasions la dactylo a marqué
autre chose que scarification. Soumission sur invitation, engagement 60, c'est
la plus basse, Mme la Présidente. L'engagement 61, c'est l'entente
50-50?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est une
soumission sur invitation.
M. Jolivet: Oui, c'est vrai. C'est parce qu'à toutes les
fois que je vois "coopérative", j'oublie de regarder à
gauche.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est comme je
vous dis, les coopératives peuvent soumissionner sur les appels
d'offres.
M. Jolivet: Non, j'étais pris par le
phénomène du contrat négocié. Engagement 62.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Une seule
soumission.
M. Jolivet: C'est quelle chambre froide? On a vu ça tout
à l'heure. Où était-ce? C'est l'architecte, si je
comprends bien?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non,
préparation des plans et devis pour la construction d'une chambre
froide.
M. Jolivet: Non, c'est une soumission sur invitation.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce
coût-là, c'est pour la mécanique et
l'électricité.
M. Jolivet: D'accord. C'est pour le même contrat que tout
à l'heure, mais avec un autre groupe de professionnels.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pour une
autre spécialité. C'était l'architecte tout à
l'heure, et là c'est la mécanique et l'électricité.
C'est pour la pépinière de Berthier.
M. Jolivet: Donc, c'est selon la formule de soumission sur
invitation. La seule chose qu'il est drôle de voir, c'est qu'on marque
"soumissions demandées", au pluriel, une, "soumissions reçues",
au pluriel, une.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Notre langue
française en prend un coup, n'est-ce pas?
M. Jolivet: Le problème est qu'il y a juste une soumission
de demandée. C'est officiel qu'il va y en avoir juste une de
reçue. Mais pourquoi juste une, encore une fois? C'est le même
principe?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est parce que le
fichier a fourni seulement un nom.
M. Jolivet: 63, 64, 65, ce sont des contrats
négociés avec les coopératives. 66: soumission sur
invitation, une seule de reçue, donc pas de problème. 67 est un
contrat négocié, avec les Industries James MaClaren. C'est en
vertu des ententes que vous avez avec les compagnies forestières?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, on peut
négocier certains contrats d'aménagement forestier avec les
compagnies en vertu du CT 160755.
M. Jolivet: 68: contrat négocié, Mme la
Présidente. 69: contrat négocié avec une
coopérative. 70: c'est la même chose. Ça va bien, à
l'Association coopérative travail Guyenne, en passant?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Je vous pose la question non parce que je suis
interrogatif-négatif, mais parce que j'avais visité ça et
que c'était juste pour savoir comment ça allait.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils ont
développé beaucoup d'expertises, ils vont bien.
M. Jolivet: Ce que je demandais, c'était dans le sens
qu'on parle toujours du Nord-Ouest comme étant un secteur où
c'est plus difficile de faire des choses. On s'est aperçu, en cours de
route, que le temps d'ensoleillement, à cause de la durée de la
journée, était équivalent durant la saison estivale et que
l'agriculture était aussi intéressante dans ce coin-là;
malgré que la période de jours chauds soit moindre, le temps
d'ensoleillement est plus long dans la journée. (17 h 30)
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un fait.
J'ai vécu durant onze ans dans cette région et on pouvait lire le
journal à 21 h 45 le soir, dehors, l'été.
M. Jolivet: En plein été, par exemple. En hiver...
Mais, dans ce temps-ci, en plein hiver...
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'hiver, c'est le
contraire.
M. Jolivet: ...avec les pertes d'électricité de
temps en temps...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ça,
le Nord.
M. Jolivet: L'engagement 71. Contrat négocié,
coopérative forestière. L'engagement 72, une seule soumission
reçue, Colette Fecteau. Quel était le but de faire l'inventaire
d'aménagement, activité: inventaire pour fins sylvicoles? Quel
était votre besoin?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vais vous le
dire.
M. Jolivet: Était-ce de faire l'inventaire des terrains en
arrérages à être aménagés?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vais vous le
dire. C'était un inventaire de régénération.
C'était pour vérifier le taux de
régénération naturelle qu'avait subi le terrain.
M. Jolivet: D'accord. Est-ce que c'était pour
vérifier les travaux faits par les coopératives, les groupes
forestiers, ou si c'était de la régénération
naturelle?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'était une
vérification pour voir si la régénération naturelle
était assez abondante et pour voir si on devait reboiser ou non.
M. Jolivet: Qui est Colette Fecteau? Que fait-elle, est-elle
ingénieure forestière?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne la connais
pas.
M. Jolivet: Moi non plus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
ingénieure forestière, M. le député, la fille de M.
Thomas Fecteau qui a gagné le grand prix du Mérite forestier il y
a deux ans.
M. Jolivet: Et le contrat d'inventaire était
réparti sur quel nombre de mois? Que prévoyait' le contrat? On a
fait l'inventaire, mais dans quel territoire, et quelle était la
durée du contrat? Est-ce que les 72 000 $ comprenaient les frais
afférents?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les cantons
Soissons, Maizerets et Rémigny, ce ne sont pas 300 milles carrés.
Je ne peux pas répondre à cette question. On vous fera parvenir
l'information.
M. Jolivet: J'aimerais tout simplement connaître la
durée du contrat. Est-ce que cela comprenait les autres frais
afférents? Elle doit aller en forêt et elle doit...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, cela
comprenait tous les frais.
M. Jolivet: Donc, 72 000 $, c'est le contrat global, ce n'est pas
nécessairement juste le salaire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non.
M. Jolivet: C'est parce que c'est un gros montant pour de quatre
à six mois, si c'était cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, il y a des
frais de...
M. Jolivet: Alors, j'aimerais avoir tous les détails
concernant... Est-ce que c'est possible, à ce moment-là, de
déposer le contrat, ce qui nous permettrait d'en connaître
l'ensemble?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. le
député.
M. Jolivet: Merci.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On le fera
parvenir à la commission.
M. Jolivet: L'engagement 73. Dépassement de contrat.
Qu'est-ce que c'est, quel contrat? Quel en était le prix? Est-ce que
c'était par soumission, par invitation?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est prévu
au contrat, dans certains cas, lorsque la qualité de
reboisement est supérieure à ce qu'on prévoit,
qu'on paie un boni.
M. Jolivet: Ah! C'est le boni.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le boni
qu'on paie dans le...
M. Jolivet: Avez-vous payé beaucoup de bonis cette
année?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pas beaucoup.
M. Jolivet: Est-ce que vous avez eu des
pénalités?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M.
Jolivet: Beaucoup? M. Côté (Rivière-du-Loup):
Trop. M. Jolivet: Trop. Beaucoup trop.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Trop, c'est
suffisant.
M. Jolivet: Donc, l'Entreprise sylvicole de
Péribonka est une entreprise qui avait déjà un
contrat prévu par soumission, invitation ou négociation?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, au mois
d'août, c'est le contrat 585. Il a été
négocié en vertu du décret 580.
M. Jolivet: Donc, c'est août, 585. M. Côté
(Rivière-du-Loup): 595. M. Jolivet: 595?
M. Côté (Rivière-du-Loup): 595. M.
Jolivet: Excusez-moi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais c'est un
contrat qui a été négocié en vertu du décret
580, l'entente 50-50 que vous appelez.
M. Jolivet: L'entreprise sylvicole, c'est une
coopérative?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
apparenté aux coopératives, oui.
M. Jolivet: Qu'est-ce que vous entendez par "apparenté
à une coopérative"?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un
groupement forestier et, dans le décret 580, on a...
M. Jolivet: Donc, au lieu de s'appeler coopérative, elle
s'appelle entreprise. C'est parce qu'il peut y avoir une entreprise sylvicole
qui n'est pas une coopérative.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
évident. Dans ce cas, ça l'est.
M. Jolivet: L'engagement 74, renouvellement de contrat. Qu'est-ce
que c'est, ce renouvellement de contrat?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
continuation d'un contrat de production de plants à la
Pépinière Argenteuil, de plants en récipients.
M. Jolivet: Qui était prévu par quel contrat? Donc,
ce contrat est...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Nous sommes
allés en soumissions publiques le 20 mars 1987 pour ce contrat. C'est un
contrat de deux ans. Il y a eu deux soumissionnaires: Pépinière
Argenteuil, 119 600 $ et Les Aménagements paysagers Pépinar enr.
Les deux soumissions étaient conformes. D'autres firmes avaient
été invitées à soumissionner et n'ont pas
soumissionné. C'est un contrat de deux ans. C'était la
deuxième tranche.
M. Jolivet: Donc, c'est la deuxième tranche, ce n'est pas
un renouvellement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. C'est
un contrat de...
M. Jolivet: Payé en deux versements. M.
Côté (Rivière-du-Loup): ...119 600 $.
M. Jolivet: Je pense que pour régler ce problème,
dans le renouvellement de contrat, on devrait peut-être enlever le mot
"renouvellement" et, en tout cas, marquer: contrat donné telle date,
première année, tel montant, deuxième année, tel
montant et c'est le montant qui est versé. En fait, c'est simplement que
vous payez ce que vous vous étiez engagés à payer.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a deux ans,
en 1987.
M. Jolivet: En tout cas, il devrait y avoir moyen de corriger
cela pour qu'on ait de meilleurs renseignements.
L'engagement 75, contrat négocié avec une
coopérative et l'engagement 76, soumission sur invitation, une seule
soumission, La Médéole. Tiens, voilà, M. le
député, Saint-Étienne-des-Grès, mais c'est au
Saguenay, ce n'est pas la même La Médéole que chez nous.
C'est bien cela, non? Saint-Étienne-des-Grès, c'est dans le
comté de Maskinongé?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais La
Médéole n'est pas localisée là.
M. Jolivet: C'est parce que c'est marqué "La
Médéole inc., Saint-Étienne-des-Grès" et c'est
marqué "Saguenay".
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Qu'est-ce que "Saguenay" veut dire dans cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Possiblement que
les travaux ont été réalisés au Saguenay,
mais...
M. Jolivet: Regardez, de plus en plus - et c'est cela que je ne
comprends pas - on s'en vient avec... Je pense que le député de
La Peltrie était avec moi à ce moment, on avait demandé
cela. On dit qu'on devrait avoir: La Médéole inc.,
Saint-Étienne-des-Grès et, à côté,
écrire "comté de Maskinongé" et, à
côté de cela, l'endroit où le contrat a été
effectué. Il me semble que ces détails nous éviteraient
bien des... Je connais La Médéole parce que c'est chez nous, dans
ma région. Je la vois du haut des airs quand on prend l'avion de
Trois-Rivières pour monter dans mon comté, dans le nord, mais
quand on lit "Saint-Étienne-des-Grès, Saguenay", on dit: Tiens,
mon Dieu, il y a un autre Saint-Étienne-des-Grès que je ne
connaissais pas! Alors, peut-être que des détails comme
ceux-là seraient intéressants.
Je ne sais pas qui monte les fiches, si c'est vous ou si c'est le
Conseil du trésor, mais, en tout cas, c'est la première fois, je
vous le dis bien honnêtement, M. le ministre, que j'en "pogne" des aussi
mal montées.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On va corriger
cela, M. le député.
M. Jolivet: On va en parler au ministre titulaire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: L'engagement 77, le plus bas soumissionnaire, Mme la
Présidente.
L'engagement 78, le plus bas soumissionnaire. Quand on dit, ici, dans le
cas d'une soumission publique, pour revenir à ce dont on parlait tout
à l'heure... Ici est-ce que c'est l'engagement réellement
versé ou si c'est...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. C'est le prix
du contrat. C'est le montant versé.
M. Jolivet: C'est le prix du contrat. Donc, c'est plus clair.
Dans l'autre cas, tout à l'heure, ce n'était pas si clair que
cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Jolivet: Mais 11 600 cadres en acier galvanisé, cela
sert à quoi? Ce n'est pas pour encadrer le ministre, là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pour le
transport des plants. Ce sont des palettes, en réalité. Elles
sont faites sur mesure pour les...
M. Jolivet: Les camions.
M. Côté (Rivière-du-Loup):
...récipients, dont les camions.
M. Jolivet: Donc, ce ne sont pas des cadres pour placer la photo
du ministre dans les bureaux du ministère.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela n'en
prendrait pas 11 600.
M. Jolivet: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle
l'engagement 79.
M. Jolivet: L'engagement 79. Soumissions publiques. La plus haute
soumission reçue; non, la plus basse. Qu'est-ce qu'un spectomètre
d'absorption atomique, pour mon collègue d'Anjou?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pour faire
des analyses, selon le degré de luminosité et de couleur.
M. Jolivet: Cela permet de faire quoi, en termes de
recherche?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Des analyses de
feuilles et de sol de la forêt.
M. Jolivet: Est-ce que c'est...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un principe
du prisme pour la couleur.
M. Jolivet: La photosynthèse?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non. C'est
une analyse à partir de la couleur, mais c'est selon le principe du
prisme qui décompose la couleur. Selon les résultats des
composantes, ça donne des couleurs différentes. En
réalité, c'est un appareil d'analyse.
M. Jolivet: C'est ça. Est-ce que c'est ce qui nous servira
dans la recherche pour les érablières?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela va nous
servir. Dernièrement, on a ajouté de l'équipement aux fins
d'analyse folière et de sol des érablières.
Celui-là a été également acheté pour
ça.
M. Jolivet: D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que les
engagements du mois d'octobre sont vérifiés?
M. Jolivet: Oui. Il n'y avait qu'un ajout, celui de divers
engagements pris par le ministère au mois d'octobre, soit "contribution
annuelle d'intérêt de 5 % sur la totalité du montant d'un
emprunt n'excédant pas 200 000 $ en fonction du solde capital du
prêt à chacune des échéances." Donc, ce sont des
prêts forestiers et, là, on donne une liste de gens. Est-ce qu'on
verra tout ça à la fin de tout? C'est ce qu'on a tous les mois,
mais...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils sont là
tous les mois, mais les montants mensuels varient, selon les
intérêts du montant de chacun des prêts faits d'après
la liste de ceux que vous avez.
M. Jolivet: En fait, d'une façon ou d'une autre, c'est la
contribution de 5 % que vous devez donner.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, lorsqu'on
accorde un prêt forestier.
M. Jolivet: Est-ce qu'il y a beaucoup de prêts forestiers
qui sont demandés?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y en a
beaucoup, oui. Évidemment, c'est une opération assez
compliquée, malgré le fait que 22 à 24 personnes
s'occupent exclusivement de ce problème.
M. Jolivet: Comme le crédit forestier et le crédit
agricole sont de la responsabilité...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le
même office, oui.
M. Jolivet: ...oui, de l'Office du crédit agricole,
avez-vous l'intention de rapatrier ça chez vous, pour la partie
forestière?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, nous faisons une étude sur cette question, parce
qu'on ne suffit pas actuellement à répondre à la demande.
Il y a beaucoup de demande à cause de tout ce qui se passe dans le
secteur forêts. Je pense qu'on devrait peut-être trouver une
formule moins compliquée pour rendre des services semblables aux
producteurs forestiers qui font des emprunts. Je ne connais pas la formule
exacte, mais on fait ça actuellement pour être capables de...
M. Jolivet: Je pense que le ministre responsable de l'Agriculture
avait discuté du projet de loi à l'Assemblée nationale sur
le crédit forestier. Est-ce parce que c'est lui qui en a la
responsabilité?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est lui qui
en a la responsabilité. J'en ai discuté avec mon collègue
et, évidemment, si on trouve une formule différente, on va
s'entendre.
M. Jolivet: C'est la même chose pour deux autres mois,
décembre et janvier. Ce sont les mêmes questions. Cela ne sert
à rien de vous poser des questions là-dessus.
La Présidente (Mme Bélanger): II vous reste quinze
minutes, M. le député de Laviolette.
M. Jolivet: Alors, toutes les questions qui avaient trait...
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, on passe au
mois de novembre? (17 h 45)
M. Jolivet: Un instant, Mme la Présidente. C'est juste
pour clarifier une situation. Je ne pense pas qu'on art beaucoup de questions
à poser sur les engagements quand on s'entend, en vertu de la loi, sur
les prêts forestiers. L'engagement qui est là, que ce soit pour
août, octobre, décembre ou janvier, on pourra considérer
l'avoir vu. Ce sont des automatismes.
Novembre.
Novembre
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement
numéro 1, soumission sur invitation.
M. Jolivet: C'est cette soumission sur invitation, Mme la
Présidente, au sujet de laquelle je demandais les procès-verbaux
pour connaître l'annotation de chacun ainsi que le montant.
Cette photographie aérienne verticale, dans les secteurs, est
faite dans quel but?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
opération préalable à la cartographie. Le but ultime est
d'établir l'inventaire forestier.
M. Jolivet: Est-ce que c'est préliminaire à
l'inventaire forestier?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, à la
comptabilité forestière, et ça peut également
servir à déterminer les zones qui ont été
exploitées, les arbres affectés par la maladie, etc. Cela fait
partie de la connaissance forestière. Évidemment, cela suppose
une interprétation d'après une cartographie.
M. Jolivet: L'engagement 2, dépassement de contrat.
Qu'est-ce que c'est, le dépassement de contrat?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un
contrat
qui a été signé en 1984, et c'est le paiement de
cette année.
M. Jolivet: Mais le dépassement de contrat...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le titre n'est pas
bon.
M. Jolivet: C'est cela? Ah! D'accord. Parfait! On ne posera pas
de question. Qu'est-ce que c'est, Béchedor inc?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un contrat
de plants à racines nues avec la fédération, parmi les
trois dont on a parlé tout à l'heure.
M. Jolivet: Ah! Les trois contrats avec la
fédération. D'accord. Contrat négocié de
For-Estrie, c'en est un autre? Mme la Présidente, c'est chez vous,
ça, Mégantic-Compton, For-Estrie!
La Présidente (Mme Bélanger): For-Estrie, oui. Je
le sais, M. le député.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le
troisième contrat dont on a parlé tout à l'heure, M. le
député, avec Planfor.
M. Jolivet: Oui, je me souviens du groupe For-Estrie. J'ai connu
ça lors d'un sommet, à l'époque, à Sherbrooke.
Hé, monsieur! Je vous en souhaite un meilleur que celui qu'on a eu cette
fois-là!
M. Côté (Rivière-du-Loup): On souhaite
toujours bonne chance aux autres.
M. Jolivet: D'accord. Je parle de celui qui s'en vient dans la
Mauricie, c'est pour ça que je vous souhaite meilleure chance. Quand je
suis allé là, j'ai eu quelques problèmes. On a
réglé ça après, mais...
Engagement 5, dépassement de contrat. Cela doit être la
même chose, d'après ce que je comprends?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est la
même chose.
M. Jolivet: On est rendus à l'engagement 6,
UQTR, recherche. Ce n'est pas la première année que cette
subvention normalisée a lieu. Est-ce qu'on peut avoir un petit peu de
détails sur votre subvention pour la recherche?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, il faut lire 28 000 $, plutôt que 280 000 $. Le point
n'est pas à la bonne place.
M. Jolivet: Laissez-le comme ça. Je vais avertir
l'Université du Québec à Trois-Rivières. Mon
collègue de Saint-Maurice va faire les mêmes appuis que moi,
n'est-ce pas?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
étude qu'on a confiée, pour la deuxième année, au
sujet de l'utilisation du mélèze dans la pâte. On en est
là.
M. Jolivet: Et du tremble?
M. Côté (Rivière-du-Loup):
L'Université du Québec à Trois-Rivières a fait
une étude pour produire de la pâte à partir du tremble et,
actuellement, on envisage de construire des usines, à la suite des
résultats positifs obtenus, sur la pâte explosée, la
pâte M, qu'ils appellent. C'est possible qu'on réalise...
M. Jolivet: La pâte de Tannit. Non? Ce n'est pas la
pâte Tannit que ça s'appelait, c'était la pâte
explosée?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Tannit, c'est
sur la Côte-Nord.
M. Jolivet: Oui, sur la Côte-Nord. Ce n'était pas
Tannit, mais il y avait une compagnie, sur la
Côte-Nord, qui parlait justement de la pâte
explosée.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est Rudyvitt qui
était là-dedans.
M. Jolivet: Oui, c'est ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Elle n'est plus
dans ce dossier, mais il a été un temps où elle
était dans ce dossier.
M. Jolivet: Mon collègue de Saint-Maurice m'incite
à vous demander une usine additionnelle de pâte explosée
à Shawinigan et à La Tuque.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah oui? On fera
ça pour vous.
M. Jolivet: Ha, ha, ha!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le suivant parle
justement de ce dossier.
M. Jolivet: C'est ça. Les pâtes "V". Donc, c'est la
subvention. Ça va. L'engagement 8. Donc, c'est un contrat
négocié 50/50. Contrat neuf. Je comprends la même chose que
pour le dépassement de contrat: ce n'en est pas un.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça.
M. Jolivet: Soumissions publiques, pour l'engagement 10. C'est la
plus basse. Engagement 11, c'est la plus basse soumission. C'est ce que je
comprends.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Oui, le taux horaire est...
Regardez, c'est intéressant. C'est correct comme ça. On
voit son taux par rapport aux autres. C'est la même chose pour
l'engagement 12. Ça, je me souvenais de l'avoir vu. C'est la même
chose pour l'engagement 13, la même chose pour l'engagement 14, la
même chose pour l'engagement 15. Je pense bien qu'on n'a pas de question
à poser quand la soumission est la plus basse. L'engagement 16, c'est
selon les ententes avec les compagnies papetières?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est selon
l'autorisation du Conseil du trésor.
M. Jolivet: L'engagement 17, c'est la même chose?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: L'engagement 18, il y a une seule soumission.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça.
M. Jolivet: Quels sont les bâtiments qui ont
été peinturés pour ce prix? On a déjà vu en
quelque part le nom de Construction Clément Picard inc, n'est-ce pas?
Est-ce que c'est pour l'intérieur ou l'extérieur?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On vous fournira
l'information...
M. Jolivet: Parfait. L'engagement 17, c'est un contrat
négocié en vertu des ententes avec les compagnies
forestières. Excusez, on l'a vu. C'est l'engagement 18. L'engagement 19,
c'est la plus basse soumission. L'engagement 20...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la plus
basse.
M. Jolivet: Qu'est-ce que les feuilles de matériel
d'emballage? Ce sont des plants qui sont emballés pour envoi dans...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est du papier
ciré qu'on met autour des plants pour garder l'humidité...
M. Jolivet: L'humidité pour les amener.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...pour que les
racines ne sèchent pas au vent et au soleil.
M. Jolivet: Twinpak. Est-ce que vous avez besoin de beaucoup de
ce matériel? Vous avez deux ou trois pépinières?
Quatre?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a sept
pépinières publiques.
M. Jolivet: Sept. Est-ce que c'est pour toutes les
pépinières ou si c'est juste...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pour les
plants à racines nues qu'on fait ça.
M. Jolivet: Oui, pour ceux qui sont à racines nues. Il y
en a plusieurs qui sont en récipients. Je pensais que c'était
trois.
M. Côté (Rivière-du-Loup): En
récipients.
M. Jolivet: A racines nues, je pensais qu'il y en avait juste
trois.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On me dit sept.
M. Jolivet: Mais sept, c'est...
M. Côté (Rivière-du-Loup): On vient de passer
trois contrats avec la fédération. Il y a des
pépinières privées et des pépinières
publiques du ministère qui font des plants à racines nues
également, comme celles de Saint-Modeste, Sainte-Luce et
Trécesson.
M. Jolivet: D'accord, c'est pour les sept
pépinières qui font des plants à racines nues, mais qui ne
sont pas nécessairement sept pépinières publiques. Elles
peuvent être privées.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On en a sept
publiques et trois privées.
M. Jolivet: D'accord. L'engagement 21, c'est un contrat
négocié. Pourquoi n'avez-vous fait affaire qu'avec Digital
équipement du Canada pour l'acquisition d'un mirovax 2000?
C'était le seul qui pouvait vous fournir cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une addition
à un équipement qu'on avait déjà, c'est pourquoi il
a fallu...
M. Jolivet: Compatibles l'un avec l'autre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela, il a
fallu retourner au même pour que ce soit compatible.
M. Jolivet: On ne posera pas la même question qu'on a sur
('informatique. On est dans un cercle vicieux...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: ...duquel on devrait essayer de se sortir. Engagement
22. Contrat négocié. Achat à tempérament. Ce sont
les petits micro-ordinateurs qu'on a sur le terrain?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Jolivet: Non?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cinq Philips avec
cartes graphiques.
M. Jolivet: Est-ce que c'est la même chose? C'est un ajout
à de l'équipement que vous avez, ou ce sont des
compatibilités?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est en
compatibilité avec ce qu'on a. On a beaucoup de Philips au
ministère dans le micro-ordinateur.
M. Jolivet: Ça va. Mme la Présidente, avec cela on
aurait terminé... La Présidente (Mme Bélanger): Le
mois de novembre. En décembre, il n'y en a pas. Alors, nous revenons au
mois d'août.
M. Jolivet: Au mois de novembre, il y avait aussi les engagements
financiers pour les prêts forestiers. On terminerait et on reviendrait la
prochaine fois avec le mois d'août. Est-ce qu'il y a autre chose à
ajouter?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Est-ce que vous
permettez à mon collègue de droite de poser une question, Mme la
Présidente?
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, M. le
ministre.
M. Bussières (Jean-Louis): Je suis Jean-Louis
Bussières. On en a reçu de la part de la commission des
engagements financiers pour le mois de décembre. Je veux bien qu'on les
passe la prochaine fois, étant donné que vous n'avez
peut-être pas les informations, mais M. Côté les a
reçus, et son cabinet m'a remis des engagements financiers pour le mois
de décembre.
M. Jolivet: Ah! On ne les a pas.
La Présidente (Mme Bélanger): Le secrétaire
va vérifier. Lui, il ne les aurait pas reçus.
M. Bussières: Mais c'est lui qui me les a transmis. Je ne
veux pas me mettre en conflit avec Jean.
M. Jolivet: Ce qu'on a pour le mois de décembre, c'est le
crédit forestier.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non. On a
d'autres engagements. Vous n'avez pas reçu les informations, alors on
n'en parlera pas.
M. Jolivet: Ce sera pour la prochaine fois, parce que nous ne
l'avons pas.
Le Secrétaire: Ah! Une minute! Je l'ai, la
réponse.
M. Jolivet: C'est quoi?
Le Secrétaire: Le Conseil du trésor ne nous les
avait pas transmis à temps. Ils ne figurent pas dans les listes du mois
de décembre, en effet. Mais ils vont apparaître soit dans le mois
de janvier ou celui de février, je ne me souviens pas.
M. Jolivet: Que c'est compliqué! D'accord. Alors, c'est
terminé. Merci.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements
financiers d'août à décembre sont vérifiés,
sauf la liste il du mois d'août. La commission, ayant accompli son
mandat, ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 55)