Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Quinze heures vingt-sept minutes)
La Présidente (Mme Bégin): Je constate qu'il y a
quorum, je déclare donc la séance ouverte. La commission de
l'économie et du travail se réunit principalement pour
procéder à l'élection du président qui devrait
entrer en fonction le 1er juillet de cette année, soit en 1989. Si vous
me permettez, avant de recevoir les candidatures, je désire rappeler aux
membres de cette commission les articles 134 et 135 de notre
règlement.
L'article 134 dit: "Au début de la première session de
chaque Législature, et au besoin pendant celle-ci, les commissions
élisent parmi leurs membres, pour deux ans, un président et un
vice-président."
L'article 135 édicté: "Le président et le
vice-président de chaque commission sont élus à la
majorité des membres de chaque groupe parlementaire."
J'aimerais également vous rappeler que, en venu de l'article 127
du même règlement de l'Assemblée nationale, la
présidence de cette commission revient à un parlementaire de
l'Opposition et, pour ce qui est de la vice-présidence, étant
donné que c'est réglé, elle revenait tout de même au
côté gouvernemental. Ceci étant dit, je suis maintenant
prête à recevoir les mises en candidature pour le poste de
président de la commission de l'économie et du travail qui
entrera en fonction le 1er juillet 1989. Donc, je suis prête à
recevoir les mises en candidature. Est-ce qu'il y a des propositions?
M. le député de Dubuc.
Mise en candidature
M. Desbiens: Merci, Mme la Présidente. Je ne pourrai pas
dire: Le roi est mort, vive le roi, il n'est pas encore mort. Cela va
être le 1er juillet, mais tout de même ça me fait
extrêmement plaisir, au nom de l'Opposition officielle, de proposer la
candidature du député de Lévis à la
présidence de notre commission.
La Présidente (Mme Bégin): Est-ce qu'il y a
d'autres mises en candidature?
M. Desbiens: Est-ce qu'il y a des conditions?
Une voix: Oui, Mme la Présidente.
Une voix: Ha, ha, ha! Il y a des conditions.
La Présidente (Mme Bégin): M. le
député de Saguenay.
M. Maltais: Je trouve dommage qu'on ait été
convoqué dans une salle où il y a des gens qui n'ont absolument
pas affaire à la commission de l'économie et du travail. Je
trouve ça très dommage, Mme la Présidente, et j'en formule
une plainte. Ce n'est pas votre faute, je le sais, mais je trouve ça
très dommage, parce que ce que j'ai à dire, en fait, pourrait
être public puisque la séance est enregistrée, mais je
trouve ça dommage parce que la commission de l'économie et du
travail est une commission qui a un rôle très important. Lorsqu'on
a fait la réforme des commissions, les gens qui siègent depuis
trois, quatre ou cinq ans à cette commission ont adopté une
attitude de travail, et les gens de l'Opposition seront en mesure de le
confirmer, dont mon collègue de Laviolette, ici... J'aurais
préféré que l'Opposition trouve à
l'intérieur des membres de la commission quelqu'un qui a suivi les
travaux de cette commission, je ne m'en cache pas.
Deuxièmement, sans faire de reproches au député de
Lévis, le député de Lévis a une fâcheuse
réputation d'être toujours en retard aux commissions. Je lui
indique que, moi, j'ai la réputation de toujours être à
l'heure, je veux que ce soit très clair, et, à partir de ce
moment-là, on s'entendra très bien. Je n'ai pas l'intention de
changer de commission, j'ai l'intention d'être encore ici à la
prochaine session. Je vous indique dès maintenant, parce qu'on a
siégé ensemble, que j'ai été votre critique dans
l'Opposition et que vous n'étiez jamais à l'heure. Normalement,
vous devriez être à l'heure ici. Voilà ce que j'ai à
dire.
La Présidente (Mme Bégin): Merci, M. le
député du Saguenay. M. le député de Laviolette.
M. Jolivet: Je trouve un peu exagéré ce que le
député du Saguenay vient de nous dire. Encore une fois, ce n'est
pas inhabituel de sa part. Je dois d'abord dire que, pas plus tard qu'il y a
quelques jours, on adoptait, à une séance de la commission, en
séance de travail, la nomination d'un vice-président qui
n'était même pas membre de la commission non plus. Donc, le
premier reproche qu'il nous fait est un reproche qu'il devrait se faire
à lui-même. Je pense que...
M. Maltais:...
M. Jolivet: Cette discussion qu'on a, Mme la Présidente,
il faut le redire aussi, depuis fort longtemps, nous n'avions jamais eu de
vice-président à cette commission, parce que les
députés libéraux ne s'entendaient pas entre eux pour en
nommer un. Il faut dire les choses telles qu'elles sont. Ne donnons pas,
à ce niveau, l'importance d'une telle décision à celle
qu'ils ont déjà faite.
Deuxièmement, quant à mon collègue, il saura
très bien se défendre. Je sais que c'est une
personne qui connaît très bien ses dossiers, qui analyse
l'ensemble de ses dossiers, qui en fait une étude très
approfondie. Il ne parle jamais à travers son chapeau et, dans ce sens,
il aura l'occasion de se défendre lui-même sur la deuxième
attaque du député de Saguenay.
Une chose est certaine, nous croyons que M. Garon, le
député de Lévis, qui a déjà fait ses preuves
dans une autre commission comme vice-président, est capable de faire ses
preuves Ici, maintenant, comme président. Je ne pense pas qu'on ait de
leçon à recevoir du député de Saguenay, en ce
sens.
La Présidente (Mme Bégin): Merci, M. le
député de Laviolette. Est-ce qu'il y a d'autres mises en
candidature? S'R n'y a pas d'autres mises en candidature, je vais
déclarer fermée... Pas d'autres. Est-ce que, M. le
député de Lévis, vous acceptez d'être
président de la commission de l'économie et du travail et ce,
à partir du 1er juillet 1989?
M. Garon: Ce sera ma façon de fêter la
Confédération.
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bégin): Je tiens ça pour
un acquis. Est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix: Adopté.
La Présidente (Mme Bégin): Adopté. Je vais
maintenant Inviter M. Garon à prendre place, à présider.
Est-ce que...
M. Garon: Non.
La Présidente (Mme Bégin): Vous ne présidez
pas aujourd'hui? Tout de même, je voudrais vous féliciter, M.
Garon, au nom de la présidence, pour votre poste de président de
la commission de l'économie et du travail et vous souhaiter du bon
travail. M. le député de Lévis, avez-vous quelques mots
à ajouter à la suite de votre nomination?
M. Garon: J'entends les remarques du député de
Trois-Rivières. J'aimerais qu'il comprenne quand vous avez dit que...
S'il écoutait, il aurait compris que vous avez dit à partir du
1er juillet. Je n'entre pas en fonction aujourd'hui.
M. Philibert: M. le député de Lévis, si vous
êtes aussi attentif aux propos, lors de vos fonctions officielles, je
pense que vous ferez un bon président.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: II va faire un excellent président.
La Présidente (Mme Bégin): Ceci étant dit,
nous allons ajourner sine die les travaux de la commission de l'économie
et du travail.
(Fin de la séance à 15 h 33)