Journal des débats de la Commission de l'économie et du travail
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(29 novembre 2022 au 10 septembre 2025)
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Le
mardi 25 mars 2025
-
Vol. 47 N° 93
Étude détaillée du projet de loi n° 85, Loi modifiant diverses dispositions principalement aux fins d’allègement du fardeau réglementaire et administratif
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9 h 30 (version non révisée)
(Neuf-heures cinquante-six minutes)
Le Président (M. Allaire) : Alors,
à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le courant, je déclare la séance de
la Commission de l'économie et du travail ouverte.
La Commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 85,
Loi modifiant diverses dispositions principalement aux fins d'allègement du
fardeau réglementaire et administratif.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Mme Cadet (Bourassa-Sauvé) est remplacée par M. Beauchemin
(Marguerite-Bourgeoys) et Mme Lakhoyan Olivier (Chomedey) est remplacée
par MmeRotiroti (Jeanne-Mance—Viger).
Le Président (M. Allaire) : Merci,
Mme la secrétaire. J'ai oublié de le dire tantôt, mais prenez quelques secondes
peut-être pour éteindre la sonnerie de vos appareils électroniques. Merci
beaucoup. Si vous vous souvenez, lors de l'ajournement le 26 février
dernier, nous étions sur l'article n° 38, M. le
ministre avait eu le temps de lire l'ensemble de l'article. L'article 38
introduit des nouveaux articles. Donc, comme est la coutume si on veut suivre
les règles parlementaires, nous n'allons pas voter naturellement chaque article
introduit, mais nous allons en discuter un article introduit à la fois.
Donc, M. le ministre, peut-être nous remémorer
le premier article introduit, nous rappeler vos commentaires, peut être, aussi,
s'il vous plaît, et va s'en suivre la période d'échange habituelle.
M. Skeete : Je pense que j'avais
déjà lu les commentaires, ça fait que je serais prêt à prendre les questions.
Le Président (M. Allaire) : Juste
nous remémorer la mémoire, là, parce que c'est loin. Voilà.
M. Skeete : C'est beau. L'article 2
du nouveau règlement crée une interdiction à l'égard de certains titulaires de
permis qui exploitent dans le même établissement un permis artisanal et un
permis industriel afin que ces derniers ne puissent effectuer le pressage de la
matière première, la filtration ou l'embouteillage des boissons alcooliques
pour le compte d'un autre producteur artisanal fabriquant des boissons
alcooliques avec les mêmes matières premières, par exemple, un titulaire
détenant l'exploitant dans le même établissement, un permis industriel de
fabricant... Je ne suis pas à la bonne place.
Une voix : Non.
M. Skeete : Ce n'était pas le
2? Il me semblait que...
Des voix : ...
M. Skeete : C'était-tu le 1
ou c'était le 2?
Des voix : ...
Le Président (M. Allaire) : On
est à 1.
Des voix : ...
M. Skeete : Scuse moi, je pensais
qu'on n'avait pas lu 2.
Le Président (M. Allaire) : On
avait lu l'ensemble de l'article 38 qui introduit quatre nouveaux
articles, nous étions au premier article introduit. Donc, vous pouvez peut-être
relire les commentaires sur le premier.
M. Skeete : Je vais vous
demander de suspendre, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Oui,
nous allons suspendre les travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 9 h 59)
10 h (version non révisée)
(Reprise à 10 heures)
Le Président (M. Allaire) : Alors,
nous allons reprendre les travaux. M. le ministre, allez-y.
M. Skeete : Oui. L'édiction
de ce nouveau règlement est nécessaire pour encadrer et prévoir les conditions
applicables à la délégation par un titulaire d'un permis de production
artisanale de certaines activités à un autre titulaire d'un permis de produit
artisanal ou un autre... pardon, ou un titulaire de permis de coopérative de
producteur artisan dont il est membre.
L'article 1 de ce règlement fixe tout d'abord
les conditions applicables au titulaire d'un permis de production artisanale
qui fait exécuter pour son compte le pressage de sa matière première, la
filtration ou les opérations d'embouteillage dans les boissons alcooliques qu'il
fabrique par un autre titulaire d'un permis de production artisanale ou loue l'équipement
nécessaire, à ces activités à l'établissement de cet autre titulaire.
Pour ce faire, le titulaire doit conclure
une entente à cet effet, laquelle pourrait être exigée par la régie. Il doit de
plus mettre en place et maintenir un système de traçabilité des matières
premières ou de... et du moût ainsi que des produits... des boissons
alcooliques en vrac et des boissons alcooliques embouteillées jusqu'à leur
retour à son établissement. Tant que les matières premières, le moût et les
boissons alcooliques demeurent à l'établissement titulaire exécutant, ce
dernier doit s'assurer d'un inspecteur soit... qu'un inspecteur soit en mesure
d'identifier ses matières premières et les boissons alcooliques qu'il fabrique
de celles des autres titulaires avec qui il a un contrat de sous-traitance.
Ces exigences sont nécessaires pour
permettre à la Régie d'assurer un contrôle efficace et empêcher notamment qu'un
titulaire vende les boissons alcooliques d'un autre ou que les matières
premières d'un titulaire soient utilisées dans les boissons alcooliques d'un
autre titulaire, ce qui est prohibé par la loi, sauf certaines exceptions.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
M. le ministre. Mme la députée de Jeanne-Mance Viger.
Mme Rotiroti : Oui. Merci.
Merci, M. le ministre. Merci, M. le Président. Ici, dans le fond, on est dans,
évidemment, le... un nouveau règlement que vous voulez mettre en place
concernant tout qu'est-ce qui est distinction, permis et livraison sur des
produits artisanaux. Quand vous dites... À la fin, M. le ministre, vous dites
que... vous avez lu... bon, les exigences de... bon : «...d'un autre
titulaire ou que les matières premières de titulaire soient utilisées dans des
boissons alcoolisées... alcooliques d'un autre titulaire, ce qui est prohibé
par la loi, sauf certaines exceptions.» Ces exceptions-là, ce serait quoi?
Le Président (M. Allaire) : Est-ce
que j'ai votre consentement pour permettre...
Mme Rotiroti : Oui.
Le Président (M. Allaire) : Là,
je n'ai pas entendu votre nom puis je ne m'en souviens plus, bien honnêtement.
M. Skeete : On va passer à la
parole à...
Le Président (M. Allaire) : Ah!
la parole là-bas. Donc, je cède la parole à... bon. Parfait. Peut-être
simplement prendre le soin de vous présenter avec votre titre, mais j'ai besoin
du consentement. Est-ce que j'ai votre consentement? Est-ce que j'ai votre
consentement, tout le monde?
Des voix : Oui
Le Président (M. Allaire) : Bon.
Merci. La parole est à vous.
Mme Blais (Karyn) : Oui.
Bonjour. Karyn Blais, avocate à la Régie des alcools, des courses et des Jeux.
Donc, quand on parle des exceptions, c'est au niveau de l'achat de raisin qui
est autorisé dans une certaine proportion pour les producteurs artisanaux de
vin.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
Me Blais. Mme la députée de Jeanne-Mance Viger.
Mme Rotiroti : Parfait. Ça
répond. C'est l'achat de raisins, vous avez dit, c'est ça? O.K. Puis...
Des voix : ...
Le Président (M. Allaire) : Ça
va?
Mme Rotiroti : .K. Alors...
Oui. Alors, ici, on parle de plusieurs... Vous faites des distinctions entre
différents permis selon le produit. Et moi, je me demande dans le cadre des
permis artisans s'il y a des conditions qui s'appliquent aux types de
productions artisanales et qui sont différentes des unes des autres parce que
je... Dans le fond, là, M. le ministre, je me demande... Là, vous faites faire
un permis selon la matière. Pourquoi qu'il ne pourrait pas avoir un permis?
Pourquoi qu'il y a différents permis? Je veux juste bien comprendre. Ça va
me... ça va aller plus rondement après, là. Parce que, là, on a... on a la
production du cidre, on a les boissons alcooliques au sirop d'érable, on a l'hydromel,
on a les petits fruits et de rhubarbe, on a les boissons alcooliques basées au
raisin. En tout cas, il y en là, tu en as 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8... J'en ai
huit.
M. Skeete : Avec la
permission, je voudrais... peut-être, maître pourrait répondre pour nous, Me
Desbiens.
Le Président (M. Allaire) : J'ai
besoin de votre consentement pour permettre à Maître de répondre. Est-ce que j'ai
votre consentement?
M. Skeete : Consentement.
Mme Rotiroti : Oui,
consentement, oui.
Le Président (M. Allaire) : Parfait.
Merci. Prenez le temps de vous présenter avec votre titre. La parole est à
vous.
Mme Desbiens (Geneviève) : Oui,
merci. Alors, Geneviève Desbiens, je suis avocate au ministère de la Justice. C'est
un permis. Tout ça...
Mme Desbiens (Geneviève) : ...c'est
un permis, c'est juste qu'il y a plusieurs types de matières premières. Il y a
les pommes et raisins et les petits fruits. Si on a... Dans tout ça, là, c'est
juste les matières premières qui diffèrent, mais c'est un permis. Parce qu'il y
a... il y a comme deux types de permis de producteur artisanal, là. Il y a le
producteur artisanal général puis il y a le producteur artisanal de bière. Ça,
c'est deux permis différents. Mais là on est dans le producteur artisanal.
Mme Rotiroti : ...le
producteur artisanal, c'est le même permis. C'est ça que vous dites?
Mme Desbiens (Geneviève) : Tout
à fait, sauf la bière... producteur artisanal de bière.
Mme Rotiroti : Puis c'est en
quoi que c'est... qu'il est différent? Pourquoi que les produits artisanaux...
Qu'est-ce qui fait en sorte que la bière est différente? Ça prend un permis différent
pour la bière, c'est ça que vous dites?
Mme Desbiens (Geneviève) : Exactement.
Mme Rotiroti : Pourquoi?
Mme Desbiens (Geneviève) : Parce
que la loi est ainsi faite. On a le permis de production artisanale, le permis
de producteur artisanal de bière, le permis de coopérative, puis on a les
permis industriels : brasseur, distillateur, vin, cidre et distributeur de
bière.
Mme Rotiroti : Mais là, vous
avez nommé plusieurs permis, là, au lieu de deux, là.
Mme Desbiens (Geneviève) : Je
pourrais... Excusez, je parle vite, hein?
Une voix : Non, non.
Mme Desbiens (Geneviève) : Je
vous... je vous rapporte... je vous réfère à l'article 24 de la Loi sur la
Société des alcools qui énumère l'ensemble des permis, donc je vais le lire. On
a un permis de production artisanale, un permis de coopérative de producteurs
artisans, le permis de producteur artisanal de bière et on a cinq permis
industriels.
Mme Rotiroti : ...avant moi,
là.
Mme Desbiens (Geneviève) : C'est
ça.
Mme Rotiroti : O.K. Mais
vous... En quoi que... En quoi que la boisson alcoolique basée aux raisins est
différente de celle de la bière pour permettre deux permis différents?
Mme Desbiens (Geneviève) : Parce
que la bière a son permis artisanal de bière, on l'a fait comme ça dans la loi.
Le pourquoi on l'a fait comme ça dans la loi, là, ça, je...
Mme Rotiroti : On ne le sait
pas.
Mme Desbiens (Geneviève) :
...ça, je ne suis pas au courant, là, je n'étais pas... Ça a été fait dans les
années... dans les années... Ça fait longtemps.
Mme Rotiroti : O.K. Parfait.
Mais merci, Mme Desbiens, parce que vous arrivez un petit peu à ma question. On
est dans un projet de loi d'allègement réglementaire. On dit : Je ne sais
pas pourquoi la loi était faite ainsi. Ça veut dire qu'est-ce qu'il y a la
possibilité de le changer à ce moment-là?
Le Président (M. Allaire) : M.
le ministre.
M. Skeete : La réponse, c'est
oui, on est souverains, on peut faire les changements qu'on veut. Si on propose
un allègement puis ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas d'autre.
Mme Rotiroti : O.K. Ça fait
que... M. le ministre, je... c'est parce que je ne veux pas non plus
interpréter vos propos différemment. Vous êtes en train de dire qu'à ce
moment-là l'idée d'avoir un permis, ça serait possible.
M. Skeete : Ce que je dis,
c'est que tout est possible, et on fait un allègement pour aider les
entreprises. Il y aura certainement d'autres allègements qui vont suivre dans
le temps. Mais, en ce moment, on est ici dans les changements qu'on fait.
Mme Rotiroti : O.K. Ça fait
qu'on ne change pas, on reste sur le permis pour les produits artisanaux sans
toucher les autres permis.
M. Skeete : On ne touche pas
à d'autres permis pour le moment.
Mme Rotiroti : O.K.
J'aimerais ça savoir pourquoi qu'on permet aux artisans d'alcool de
sous-traiter plusieurs étapes de la production, mais pas aux artisans
brasseurs. C'est-tu le même principe? Parce que c'est deux permis distincts.
Le Président (M. Allaire) : M.
le ministre.
M. Skeete : Il s'agit...
C'est deux procédés différents. La Loi sur l'alcool au Québec est basée sur les
matières premières et donc lorsqu'on étudie les produits, on doit les faire par
matière première. Donc, le cadre réglementaire est souvent différent pour un
produit malté versus un produit distillé, versus un produit autrement dérivé.
Alors, les permis sont alignés avec ces réalités-là.
Mme Rotiroti : Oui?
Des voix : ...
Mme Rotiroti : Non, je sais.
Des voix : ...
Mme Rotiroti : Oui.
Des voix : ...
Mme Rotiroti : Oui, c'est ça.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? La parole est à vous.
M. Skeete : Si ça continue,
je pense que...
Mme Rotiroti : Oui, je...
j'essaye de suivre un petit peu qu'est ce qu'on veut faire ici, d'autant plus
qu'on vient d'introduire un nouveau règlement. Et je comprends que le ministre
me dit c'est la matière première qui doit être... Je comprends ça. Mais en
quoi... Tu sais, je vous pose une question peut-être très innocente, là :
C'est quoi la différence entre le malté d'un raisin et celle des pommes...
M. Skeete : ...un, c'est un
raisin, l'autre, c'est une pomme.
• (10 h 10) •
Mme Rotiroti : Oui, je
comprends, mais, je veux dire, on se base là-dessus simplement, de dire que...
M. Skeete : C'est de la
fermentation par un autre produit, un autre type de sucre, un autre type de
procédé.
Mme Rotiroti : Mais on
pourrait mettre la sous-traitance pour un, mais pas pour l'autre. Pourquoi?
M. Skeete : Parce qu'on
propose un allègement réglementaire pour aider certaines entreprises.
Mme Rotiroti : Et pas d'autres?
M. Skeete : Comme j'ai déjà
expliqué à maintes reprises ici, la loi sur l'alcool, elle est complexe, et
chaque changement doit être fait de manière délibérée, avec une mesure des
impacts qu'il pourrait y avoir. Donc, dans notre analyse, on est rendus ici, la
sous-traitance par un tiers, et on pense que c'est une grande avancée.
Mme Rotiroti : Je comprends,
mais, je veux dire, les microbrasseurs sont venus nous dire exactement ça,
c'est qu'ils voudraient avoir ça. Alors, je comprends, on est devant le projet
de loi qui pourrait leur permettre cette sous-traitance là, puis on dit non,
vous dites non.
M. Skeete : Je ne dis pas
non. Je dis : Pas maintenant.
Mme Rotiroti : Pas dans
celui-là. Le prochain.
M. Skeete : Je dis : Pas
maintenant.
Mme Rotiroti : ...on a déposé
un amendement là-dessus, puis vous avez... vous avez refusé notre amendement.
M. Skeete : Oui, parce qu'on
ne peut pas s'imaginer inventer un processus sans bien l'analyser. L'idée, elle
est intéressante, elle est sous réflexion, mais on n'est pas rendus à la
proposer en ce moment.
Mme Rotiroti : O.K. Mais, M.
le Président, je ne veux pas être... je ne veux pas être difficile, là, mais je
vais répéter... Puis je le sais que, peut-être, ça agace le ministre, puis loin
de moi de... ce n'est pas mon objectif. C'est... et je le dis, et je pense que
je l'ai dit souvent lors des autres séances, que je... Je sais qu'il y a une
volonté du ministre de vraiment alléger le règlement... la réglementation. Ça,
je n'ai aucun doute de ça. Je me dis : On est devant un projet de loi
qu'on pourrait aller un petit peu plus loin. On pourrait même donner certains
avantages... bien, pas avantages, mais certains allègements pour, entre autres,
les microbrasseurs, qui sont venus, en commission parlementaire, nous dire
exactement ça. On est dans l'article qui pourrait permettre ça puis on se fait
dire : Bien, pas tout de suite, parce qu'on est sur analyse.
Mais c'est parce que le projet de loi, on
savait qu'on s'en venait avec ça, on savait qui qu'on touchait. Il me semble
que cette analyse-là aurait dû peut-être se faire en amont, pour qu'on arrive
ici aujourd'hui puis être capables de, sincèrement, aller un petit peu plus
loin. Puis je sais que le ministre voudrait aller un petit peu plus loin. Puis
je sais que... tu sais, il dit souvent... C'est comme un fil, hein? Une fois
que tu tires, M. le ministre... c'est une boîte de Pandore. J'en conviens.
Mais, comme législateur, quand on ouvre une loi aussi importante, il me semble
qu'on aurait pu aller un petit peu plus loin.
Alors, de là l'amendement que mon collègue
de Marguerite-Bourgeoys avait déposé à cet effet là, justement, pour répondre à
la demande des microbrasseurs. Pourquoi que le ministre, il n'était pas... il
n'était pas en faveur? Parce que ça va prendre un autre projet de loi, qu'on va
déposer pour revenir encore discuter de ça. Je trouve ça un peu... je trouve ça
plate, j'avoue, parce que ça, c'est des microbrasseurs qui attendent,
justement, d'être allégés, puis d'être plus productifs. On est, je pense, dans
cette ère-là présentement, on parle beaucoup de productivité, on parle beaucoup
de...
Ça fait que... il me semble que... en
plus, c'est la journée du budget aujourd'hui... il me semble qu'on aurait pu
profiter de cette occasion-là d'aller un petit peu plus loin. Je trouve ça
dommage qu'à chaque fois que nous, l'opposition officielle, on veut pousser un
petit peu plus, on se fait arrêter sur le prétexte que, bien, on n'a pas
été... on n'a pas étudié, on n'a pas fait ci, mais on va aller plus loin dans
le prochain projet de loi. Bon, il faut croire que ça va être le cinquième
qu'on va déposer sur l'allègement réglementaire.
Une fois que j'ai dit ça, dans l'analyse
d'impact réglementaire que vous faites, M. le ministre, pouvez-vous nous
expliquer pourquoi la mise en place de ce règlement arrive en concordance avec
l'objectif même du projet de loi, qui est d'alléger le réglementaire des
entreprises?
Le Président (M. Allaire) : M.
le ministre.
M. Skeete : Juste pour être
sûr que je comprends la question, M. le Président, est-ce qu'on me demande en
quoi la sous-traitance est un allègement?
Mme Rotiroti : Oui.
M. Skeete : Bien, la
sous-traitance, c'est demandé par l'industrie depuis bon moment. C'est un
processus qui aiderait la mutualisation des équipements, et qui permettrait aux
gens de travailler ensemble, et aussi, réduire leurs coûts. Donc, c'est un
allègement d'une loi qui ne leur permettait pas de le faire avant, et
maintenant, si ça passe, ce projet de loi là, ça va être permis.
Mme Rotiroti : ...je vous dis
que je ne l'interprète pas de cette façon-là, M. le ministre. Puis la façon que
je l'interprète, c'est de dire que, dans votre règlement, vous mettez...
Mme Rotiroti : ...d'un contrat
et vous interdisez à l'industriel de faire la sous-traitance de la livraison.
Moi, c'est comme ça que je lis. Dites-moi si j'ai raison ou pas.
M. Skeete : Bien, l'alcool,
ce n'est pas un produit comme un autre, on doit le contrôler même lorsqu'on
fait de l'allègement réglementaire.
Mme Rotiroti : O.K. Parce que
moi, j'ai... Si je prends qu'est-ce que vous dites, il y a un article qui est
sorti en disant que la SAQ utilise pour faire la livraison... va utiliser,
oui... Il ne l'utilise pas encore, il utilise Purolator pour l'instant. Mais il
va utiliser Ubereats puis cinq... puis probablement Skip, ils sont en train de
faire des ententes avec eux, là, plusieurs livreurs, pour livrer leurs produits
alcooliques.
M. Skeete : Je reconnais
qu'elle a raison. On est un gouvernement ambitieux qui change les façons de
faire, on les fait de manière responsable.
Mme Rotiroti : Bien, moi, je...
Écoute, je... Permettez-moi de dire qu'on n'a pas la même interprétation
d'«être audacieux», M. le Président. Nous, qu'est-ce qu'on voit ici, c'est
qu'au lieu d'«allégir», le ministre fait exactement le contraire, d'un. Il ne
m'a pas répondu par rapport à l'obligation de contrat et interdire l'industriel
de faire la livraison. Ça, c'est une contrainte qu'il met dans son nouveau
règlement. Est-ce que pour lui, ça, c'est l'allègement réglementaire?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée. Vous souhaitez poursuivre? Le ministre...
Mme Rotiroti : Ah! il ne
répond pas?
Le Président (M. Allaire) : Le
ministre n'a pas de réponse.
Mme Rotiroti : O.K. Je
comprends. Bon, O.K. On va commencer comme ça.
Le Président (M. Allaire) : On
est toujours à l'article 38, qui introduit un nouvel article au premier...
Mme Rotiroti : Oui. Quand
vous dites, M. le ministre, dans votre article, vous dites : «Un détenteur
de permis de production artisanale peut vendre ou livrer à un transporteur
public», pour vous, c'est quoi, un transporteur public? Qu'est-ce que vous
considérez un transporteur public?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée, je vous invite à poser votre question peut-être autrement.
Mme Rotiroti : Bien là, je ne
comprends pas, là. Si on n'est pas capable d'avoir les réponses, on ne peut pas
avancer, M. le ministre.
Le Président (M. Allaire) : Bien,
on... En fait, c'est... il appartient au ministre de choisir de répondre ou
pas. Comme je vous dis, c'est à vous maintenant à peut-être trouver une
formulation différente.
Mme Rotiroti : O.K. Alors,
peut-être qu'il va répondre à celle-là, ou peut-être un de ses fonctionnaires
qui l'accompagnent. Selon l'article 1 de la loi sur le transport... le
transporteur public : toute personne qui, contre rémunération, transporte
des personnes ou des biens par véhicule routier et qui est titulaire d'un
permis ou d'un certificat exigé par la présente loi ou les règlements. Cela
inclut donc le transporteur de marchandises, comme les entreprises de
camionnage ou de messagerie, les transporteurs de personnes — ça veut
dire autobus, taxi, transport adapté — et toute personne ou
entreprise qui offre un service de transport rémunéré au public.
Maintenant, je vais reposer ma question au
ministre : Avec quelles compagnies que la SAQ fait affaire pour la
livraison d'alcool? Est-ce que c'est pour lui un transport public, oui ou non?
Le Président (M. Allaire) : M.
le ministre.
M. Skeete : Elle est hors
sujet, M. le Président. Donc, je vous rappellerais qu'on est à l'article 38,
puis j'aimerais ça qu'on discute de l'article 38, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Je vous invite effectivement à discuter...
Mme Rotiroti : Bien, je...
Moi...
Le Président (M. Allaire) : ...de
l'article 28, qui introduit le nouvel article 1er.
Mme Rotiroti : Oui. Mais on
est de... Quand même, on va aborder la livraison dans l'article.
Le Président (M. Allaire) : Plus
tard, plus tard.
Mme Rotiroti : Alors, ça...
si le ministre répondait à des questions, ça... peut-être aller... ça va
permettre... aller un petit peu plus vite, mais non seulement aller plus vite,
comprendre qu'est-ce qu'on fait ici. Parce que c'est quand même un règlement
que le ministre... Il se donne le pouvoir de ce règlement-là, qui... Je vous
remarque qu'il fait ça dans un conseil des ministres, hein. Un règlement, ça
change avec une Gazette officielle, c'est 40 jours de publication, ce n'est pas
une loi en tant que telle. Alors, moi, avant que je vais donner mon O.K., avec
tout respect, je veux comprendre qu'est-ce qu'on vient de faire là. Alors, moi,
je veux juste savoir si moi, mon interprétation d'un transport public, qui est
dans la loi de ce... la loi sur le transport... Est-ce que c'est ça? Est-ce que
M. le ministre se fie là-dessus? Quand il parle de transport public, est-ce
qu'on parle de ça, oui ou non? Il me semble, la question...
Mme Rotiroti : ...est très
simple, M. le Président.
• (10 h 20) •
Le Président (M. Allaire) : M.
le ministre.
M. Skeete : L'article 38 se
lit «...livraison exécutés en sous-traitance par le compte d'un titulaire d'un
permis de production artisanale». Il s'agit de cela dans la discussion, M. le
Président.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Jeanne-Mance-Viger, juste en complément d'information. Cet
élément-là, de façon précise, est quand même discuté à l'article 4, qui est un
nouvel article qu'on introduit à l'article 38. Donc, je vous invite à vous
ramener à l'article qu'on introduit, l'article 1 dans l'article 38.
Mme Rotiroti : Alors,
l'article 1, M. le Président, le ministre se donne le pouvoir, dans le fond, de
faire un nouveau règlement pour encadrer les conditions, les applications du
permis... des permis de production -c'est ça qu'il fait - artisanale.
M. Skeete : ...de ce nouveau
règlement et est nécessaire pour encadrer et prévoir les conditions applicables
à la délégation par un titulaire d'un permis de production artisanale de
certaines activités à un autre titulaire d'un permis de production artisanale
ou à un titulaire d'un permis de coopérative de producteurs artisans dont il
est membre.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée, d'autres questions?
Mme Rotiroti : Le 1, ça va.
Pour le 1, ça va, oui.
Le Président (M. Allaire) : Donc,
comme je l'ai dit tantôt, on ne votera pas chacun des articles introduits, on
va voter l'article 38 à la toute fin. Donc, on va passer au deuxième. M. le
ministre, peut-être nous rafraîchir la mémoire avec les commentaires.
M. Skeete : C'est une
question de procédure, M. le Président. Si on passe au 2, est-ce qu'on peut
revenir au 1, si on ne vote pas pour?
Le Président (M. Allaire) : Avec
consentement, on peut revenir au 1, oui, effectivement.
M. Skeete : Ça prend le
consentement.
Le Président (M. Allaire) : Oui.
Allons-y.
M. Skeete : L'article 2 du
nouveau règlement crée une interdiction à l'égard de certains titulaires de
permis qui exploitent dans le même établissement un permis artisanal et un
permis industriel afin que ces derniers ne puissent effectuer le pressage de la
matière première, la filtration ou l'embouteillage des boissons alcooliques
pour le compte d'un autre producteur artisanal fabriquant des boissons
alcooliques avec les mêmes matières premières. Par exemple, un titulaire
détenant... exploitant dans le même établissement un permis industriel de
fabricant de cidre et de permis artisanal autorisant la fabrication de cidre ne
pourrait presser les pommes d'un autre producteur artisanal ou embouteiller ses
cidres. Ce même titulaire serait toutefois autorisé à embouteiller les vins d'un
autre producteur artisanal.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Mme la députée de Jeanne-Mance-Viger.
Mme Rotiroti : Oui.
Des voix : ...
Le Président (M. Allaire) : Vous
avez des questions? Allez-y.
Mme Rotiroti : O.K. Le permis
que vous faites référence ici, M. le ministre, est-ce que je comprends bien que
c'est aussi pour utiliser... embouteiller les vins d'un autre producteur
artisanal? Ça, c'est quand on avait discuté qu'un producteur pourrait aller
dans une usine, parce qu'il y a les équipements, puis produire son produit,
c'est ça?
M. Skeete : Avec votre
permission, je laisserais... répondre à la question.
Le Président (M. Allaire) : Excellent.
Parfait. Maître Blais, toujours. La parole est à vous.
Mme Blais (Karyn) : En fait,
on est dans une disposition qui prend en compte le fait qu'il existe des
doubles permis soit en cidre. Il y a des titulaires de permis de production
artisanale de cidre qui exploitent, dans le même établissement, un permis
industriel de cidre. Le permis industriel de cidre permet d'acheter des pommes,
ce qui n'est pas le cas pour le producteur artisanal. Donc, on est venu prévoir
une interdiction de sous-traitance entre ces titulaires-là, lorsqu'il s'agit de
la même matière première, pour éviter qu'il y ait des pommes achetées dans un
cidre artisanal, étant donné que ce n'est pas permis.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée.
Des voix : ...
Le Président (M. Allaire) : Est-ce
que vous avez d'autres questions?
Mme Rotiroti : ... je veux
juste comprendre. Ça veut dire que, moi, comme producteur industriel, puis je
produis mes pommes, j'ai des pommes, je ne peux pas les donner. Si j'ai un
surplus, je ne peux pas les donner à un producteur artisanal.
Le Président (M. Allaire) : Me
Blais.
Mme Blais (Karyn) : Bien,
vous pouvez les donner à un industriel.
Mme Rotiroti : Et la raison
pour ça, c'est...
Mme Blais (Karyn) : C'est la
distinction entre le permis artisanal et le permis industriel. Le permis
artisanal, comme le ministre l'explique, c'est uniquement les matières
premières cultivées par le titulaire, alors que ce n'est pas des conditions du
permis industriel.
Mme Rotiroti : Mais on parle
aussi de la...
Mme Rotiroti : ...sous-traitance.
Ça fait que, même si on sous-traite, ça s'applique pareil?
Mme Blais (Karyn) : Oui,
parce qu'elle a permis industriel, il est exploité dans le même établissement
que le permis artisanal. Donc, on ne veut pas qu'il y ait des activités de
sous-traitance dans un endroit où il pourrait y avoir des pommes achetées.
Mme Rotiroti : Mais j'essaie
de voir en quoi ça change la production, ça ne change pas...
Mme Blais (Karyn) : C'est les
intrants dans les boissons alcooliques que ça change. Parce que, dans les
étapes de sous-traitance, on parle aussi de pressage de matières premières.
Donc, il y a une possibilité de mélanger les matières premières ici.
Mme Rotiroti : Ça fait que
l'idée d'uniformiser pour avoir un contrat, ce n'est pas qu'est-ce que vous
privilégiez, vous, à la régie.
Mme Blais (Karyn) : Je ne
suis pas sûre de saisir la question.
Mme Rotiroti : C'est de dire,
devoir... d'uniformiser tout ça, non, parce que vous voulez garder ça distinct.
Mme Blais (Karyn) : D'avoir
un seul permis pour...
Mme Rotiroti : Oui.
Mme Blais (Karyn) : Bien, ce
n'est pas... à cette étape-ci, effectivement, ce n'est pas ça qui est envisagé
étant donné que c'est les producteurs agricoles, les producteurs artisans, ce
qui n'est pas le cas des industriels.
Mme Rotiroti : Mais un
producteur industriel quand même traite la matière première, il peut être quand
même artisanal, d'une certaine forme.
Mme Blais (Karyn) : Bien,
c'est selon le modèle d'affaires, il va choisir le permis qui lui convient le
mieux.
Mme Rotiroti : O.K., ça fait
qu'il doit choisir son modèle d'affaires.
Mme Blais (Karyn) : Exact.
Mme Rotiroti : O.K., ça fait
qu'un ne peut pas faire l'autre et l'autre ne peut pas faire l'autre. Ça ne
peut pas être inversé? Oui?
Mme Blais (Karyn) : Bien, pas
une exploitation en même temps, sauf pour le cidre, mais les règles demeurent
distinctes.
Mme Rotiroti : Ça fait qu'il
ne peut pas avoir un double permis ou le double permis est permis... est
permis...
Mme Blais (Karyn) : Ce n'est
pas permis pour les mêmes matières premières, sauf en cidre.
Mme Rotiroti : O.K., sauf en
cidre. Wow, O.K., c'est compliqué, M. le Président.
Une voix : Oui, ça va.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va?
Mme Rotiroti : Oui, merci.
Le Président (M. Allaire) : Donc,
ça va pour l'article 2 ou d'autres questions? Je note que notre ministre a
retrouvé sa zénitude, il a son café. Incroyable. C'est ça qui lui manquait.
Donc, on passe à l'article 3. À l'article 3, je crois qu'il y aura
des amendements qui seront déposés. Alors, M. le ministre, la parole est à
vous.
M. Skeete : Est-ce que vous
voulez que je lise... Non, c'est le commentaire, dans le fond, ça fait que je
peux le lire.
Le Président (M. Allaire) : ...
M. Skeete : Ça fait que le
commentaire original?
Le Président (M. Allaire) : Oui,
s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 3
du règlement prévoit que le titulaire d'un permis de coopérative de producteur
artisan qui exécute pour le compte d'un producteur artisanal membre de la
coopérative l'activité autorisée par la loi est soumise aux mêmes obligations
que celle prévue à l'article 1 pour la sous-traitance entre producteurs
artisanaux. Le titulaire de permis de coopérative de producteurs artisans doit
ainsi conclure l'entente avec le producteur, assurer la traçabilité des
matières premières du moût ainsi que les boissons alcooliques en vrac et des
boissons alcooliques embouteillées jusqu'à leur retour à l'établissement du
producteur.
Tant que les matières premières, le moût
et les boissons alcooliques demeurent à l'établissement de la coopérative. Des
mesures doivent être mises en place afin d'identifier les matières premières et
les boissons alcooliques de différents membres de la coopérative. Je vais lire
l'amendement avec votre permission, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Oui,
je vous la donne.
M. Skeete : Insérer, dans le
paragraphe 1° et 2° de l'article 3 du Règlement sur les conditions
applicables à la fabrication à l'embouteillage et à la livraison exécutée en
sous-traitance pour le compte d'un titulaire de permis de production
artisanale, proposé par l'article 38 du projet de loi, et après «matières
premières,», «la distillation,».
Cet amendement permet de rendre
applicables les obligations prévues à l'article 1 du règlement à un
titulaire de permis de production artisanale autorisée à fabriquer des alcools
et des spiritueux, qui fait distiller ses boissons alcooliques ainsi que les
résidus de fermentation par un titulaire d'un permis de coopérative de
producteurs artisans. Inversement, l'amendement permet de rendre applicables
les obligations prévues à l'article 1 du règlement à un titulaire d'un
permis de coopérative et des producteurs artisans qui distillent les boissons
alcooliques et les résidus de la fermentation issus de la production des
membres de la coopérative détenant un permis de production artisanale
autorisant la fabrication d'alcool et de spiritueux.
Le Président (M. Allaire) : Parfait.
Merci, M. le ministre. Des interventions concernant cet amendement?
Mme Rotiroti : Je...
Une voix : ...
Mme Rotiroti : Oui, c'est ça,
M. le ministre, dans le fond, vous permettez la distillation, c'est ça? Vous
ajoutez ce volet-là dans votre amendement, c'est ça?
• (10 h 30) •
Le Président (M. Allaire) : Me
Desbiens, la parole est à vous.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Oui, merci. C'est le même amendement qu'on avait fait à 24.1.1.
Mme
Rotiroti
:
Oui, c'est ça...
10 h 30 (version non révisée)
Mme Desbiens (Geneviève) : ...c'est
juste pour distinguer les activités de fabrication, là. Ça fait qu'on rajoute
le mot «distillation».
Mme Rotiroti : Non, je n'ai
pas de... M. le Président, je n'ai pas d'enjeu.
Le Président (M. Allaire) : Parfait.
Donc, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement déposé à l'article 38.
Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Parfait. On revient donc à l'article 38, principalement sur l'introduction
de l'article 3 qui est maintenant amendé. Est-ce qu'il y a des
interventions? Je comprends qu'il... Vous souhaitez intervenir? Oui, allez-y.
Mme Rotiroti : Oui, juste si
vous pouvez suspendre quelques secondes, M. le Président, s'il vous plaît.
Le Président (M. Allaire) : Pas
de problème. Nous allons suspendre les travaux quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 10 h 31)
(Reprise à 10 h 33)
Le Président (M. Allaire) : Alors,
nous allons reprendre les travaux. Mme la députée de Jeanne-Mance Viger, la
parole est à vous.
Mme Rotiroti : Oui, merci,
messieurs. M. le Président. Alors, j'ai l'impression qu'on va faire à peu près
le même débat que j'ai fait tantôt à l'article 1. Ici, là... Ça, ici, on
traite les permis de coopérative des producteurs artisans. Sauf que, quand on
regarde la définition d'un permis de coopérative de producteurs artisans, ça
dit :
«Ce permis autorise son titulaire à
fabriquer et à embouteiller pour le compte d'autres membres de la coopérative
des alcools et des spiritueux que ceux-ci sont autorisés à fabriquer.
«Le titulaire peut aussi transporter les
boissons alcooliques fabriquées par des membres de la coopérative de leur
établissement au sein enfin de... au sien afin de fabriquer, pour leur compte,
un alcool ou un spiritueux; il peut ensuite transporter cet alcool ou ce
spiritueux de son établissement au leur.»
Alors, vous venez d'autoriser des
détenteurs de permis à faire quelque chose qui était déjà autorisé à faire.
M. Skeete : Je vais laisser
la RACJ répondre, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Parfait.
Me Blais.
Mme Blais (Karyn) : Donc, en
fait, c'est qu'on est venu apporter une précision. Parce que la disposition
parlait de façon générale de fabriquer, mais ce qui était visé ici, c'était
vraiment l'étape de distillation puisqu'on parlait de fabriquer des alcools et
des spiritueux. Donc, étant donné qu'on rajoute des nouvelles activités de sous-traitance
dans le permis de coopérative, on a voulu s'assurer de bien faire les
distinctions avec les opérations dont la sous-traitance était autorisée. Puis,
ici, on parle de distillation lorsqu'on parle d'alcool et de spiritueux. Donc,
c'est simplement pour apporter une précision.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des voix : ...
Mme Rotiroti :
Yes, it does. But... Moi, je...
Voyez-vous, moi, je l'avais interprété, dans le fond, que vous alourdissez le
fardeau par rapport aux permis. Ça serait comme un double permis. Là, vous me
dites que... vous me rassurez que ce n'est pas le cas.
Mme Blais (Karyn) : Le permis
de coopérative de producteurs artisans existe déjà. Donc, ce n'est pas le même
permis que le permis de production artisanale, mais on peut dire que c'est en
continuité puisque les membres de la coopérative sont des permis de production
artisanale. Donc, ce n'est pas l'exploitation d'un double permis comme telle
parce que la coopérative est une entité distante... distincte de celle de ses
membres. On donne une possibilité de plus de faire...
Mme Blais (Karyn) : ...
Des voix : ...
Mme Rotiroti : ...
Des voix : ...
Mme Rotiroti : Yes. Oui,
c'est ça. C'est de mettre les ressources ensemble pour être plus productives.
Dans le fond, c'est ça que vous faites? Je comprends.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va?
Mme Rotiroti : Oui.
Le Président (M. Allaire) : Donc,
pas d'autre intervention sur l'introduction de l'article 3 à 38? Non. Ça
va? Donc, on poursuit au quatrième. M. le ministre, peut-être enfiler de vos
commentaires? Puis je pense que, si c'est toujours le plan de match de
l'opposition officielle, ils ont un amendement. La parole est à vous.
M. Skeete : L'article 4
du nouveau règlement fixe les conditions applicables aux titulaires d'un permis
de production artisanale qui effectuent la livraison pour leur compte ou de
plusieurs autres... pardon, pour le compte d'un ou de plusieurs d'autres
titulaires d'un permis de production artisanale et prévoit certaines
interdictions, notamment la vente et la perception de paiements. Le titulaire
doit conclure une entente à cet effet, laquelle pourrait être exigée par la
régie. Il doit de plus, lorsqu'il effectue la livraison, avoir en sa possession
l'entente ou tout autre document indiquant le nom et l'adresse ou du ou des
titulaires pour qui il effectue la livraison ainsi que le nom et l'adresse du
destinataire. Ces informations sont nécessaires pour assurer le contrôle et la
conformité des livraisons effectuées. Le titulaire qui effectue la livraison ne
peut livrer que les boissons alcooliques autorisées par le permis de production
artisanale et aux personnes autorisées à les acheter. Par exemple, il ne peut
livrer des spiritueux aux titulaires de permis de restaurant ou de bar, puisque
ces derniers doivent en faire l'acquisition auprès de la Société des alcools du
Québec.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
M. le ministre. Mme la députée de Jeanne-Mance—Viger, est-ce que vous souhaitez
déposer votre amendement tout de suite?
Mme
Rotiroti
:
Oui.
Le Président (M. Allaire) : Parfait.
Excellent. Nous l'avons reçu. Nous allons mettre Greffier à l'écran.
Mme Rotiroti : Vous
l'avez-tu?
Le Président (M. Allaire) :
Oui,
ça va. Donc, vous pouvez en faire la lecture.
Mme Rotiroti : Au complet?
Le Président (M. Allaire) : Et
vos explications, s'il vous plaît.
Mme Rotiroti : Alors,
l'article 30... Non.
Une voix : Oui.
Mme Rotiroti : Oui, mais je
le sais.
Une voix : Oui.
Mme Rotiroti :
L'article 38 de modifie l'article 4 du règlement sur les conditions
applicables à la fabrication et l'embouteillage et la livraison exécutés en
sous-traitance pour le compte d'un titulaire d'un permis de production
artisanale tel qu'introduit par la loi... par l'article 38 du projet de
loi, par l'insertion, après le premier alinéa, de l'alinéa suivant :
«1°. Le titulaire peut également confier à
un tiers de... à un tiers la livraison des boissons alcooliques qu'il fabrique,
à condition que ce tiers soit un transporteur ou un livreur dûment reconnu et
autorisé en vertu des lois applicables.».
L'article modifié se lira ainsi : Le
titulaire peut...
Une voix : ...
Mme Rotiroti : Ah! je n'ai
pas besoin. O.K. Parfait.
Le Président (M. Allaire) : Donc,
ça va? Voulez-vous apporter des commentaires supplémentaires?
Mme Rotiroti : Ce n'est
pas... ce n'est pas un nouvel article. C'est fait quand? L'article 4, ce
n'est pas...
Le Président (M. Allaire) : Ça
va?
Mme Rotiroti : Mais dans le
fond, M. le Président, qu'est-ce qu'on fait ici? Dans le fond, c'est de
permettre à un tiers, comme Purolator dans certains cas, de faire de la livraison,
évidemment toujours en assurant qu'il y a une traçabilité, là. Je comprends que
c'est... c'est extrêmement important. Alors, c'est ça.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va?
Mme Rotiroti : C'est
exactement qu'est-ce qu'on a fait.
Le Président (M. Allaire) : M.
le ministre.
M. Skeete : On a déjà eu
cette discussion-là lorsqu'on était au 24 puis on a déjà adopté 24.1 puis
24.1.0.2. Donc, je pense qu'il est trop tard pour discuter de cette option-là.
Donc, je nous ramènerais à ce qu'on a déjà décidé en 24.1 puis 24.1.0.2.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
M. le ministre. Mme la députée.
Mme Rotiroti : Bien, moi, je
suis de l'école que ce n'est jamais trop tard, tant et aussi longtemps que le
projet de loi n'est pas fini. Évidemment, le ministre a raison, on a essayé de
l'amener à l'article 4 et on a eu l'opportunité ici, à l'article 38,
vu qu'on parle justement de la sous-traitance. On s'est dit on va essayer de
nouveau. Dans le fond, c'est une demande que plusieurs groupes, en commission
parlementaire, nous ont fait part. Alors, on s'est dit : On comprend que,
pour le ministre, la traçabilité de la livraison, c'est extrêmement important.
On en convient. On est à la même place que lui. Ici, la seule chose qu'on
viendrait faire, c'est de... de donner à un tiers la possibilité de livrer.
C'est tout. Je ne sais pas pourquoi c'est si compliqué, là.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
M. le ministre.
M. Skeete : Ce n'est pas que
c'est compliqué, c'est qu'ici on est dans les règlements. On a déjà adopté le
24, donc ce n'est pas faisable. Deuxièmement, lorsqu'on était à 24, on a déjà
expliqué que la livraison par un tiers indépendant n'était pas la manière
privilégiée en ce moment. C'est quelque chose qu'on étudie, on n'exclut pas,
mais ce n'est pas quelque chose...
M. Skeete : ...qui est prévu
pour le moment.
• (10 h 40) •
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée.
Mme Rotiroti : Oui, je
comprends, M. le Président, que le ministre dit : On n'est pas rendus là,
et ce n'est pas le moment. O.K. Moi, je dis... je ne suis pas de même avis que
lui là-dessus. On a présentement des gens qui sont capables de faire des
livraisons de boissons alcooliques par Purolator. C'est... Aujourd'hui, ça se
fait. On est capable de livrer le tabac par FedEx. Alors, moi, je dis
juste : On est dans un... encore une fois, dans un projet de loi qui est
supposé d'alléger... alléger les choses, et c'était... ce n'est pas ma demande,
M. le Président, là, ce n'est pas moi qui fais cette demande-là, c'est les
groupes qui sont venus, alors... pour justement les aider à faire la
distribution de leurs produits et la livraison de leurs produits et d'être plus
efficaces, dans le fond. C'est exactement qu'est-ce qu'on veut faire avec ce
projet de loi là. Alors, je... C'est sûr, le ministre a raison. On a... On
l'a... On en a parlé à l'article 4. Ça n'a pas été... C'était une fin à
non-recevoir. Je me suis dit... Là, on parle encore, on est dans le règlement,
toujours, on parle de permis et livraison. Je me suis dit : Pourquoi ne
pas encore explorer cette possibilité-là? D'autant plus que, pour certains, ça
existe.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Mme Rotiroti : Là, je
comprends, c'est une fin à non-recevoir, là, M. le Président. Alors, je
comprends. On va attendre le prochain projet de loi, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Donc,
je comprends qu'il n'y a pas d'autre intervention sur cet amendement déposé par
l'opposition officielle? S'il n'y a pas d'autre... d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix de l'amendement. Est-ce que cet amendement
est adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Rejeté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Allaire) : Rejeté
sur division.
Des voix : ...
Le Président (M. Allaire) :
Excellent. Donc, on revient à l'article qui introduit l'article 4 à 38.
Donc, des interventions? Mme la députée de Jeanne-Mance—Viger?
Mme
Rotiroti
:
...
Le Président (M. Allaire) : Il
n'y a pas d'intervention? Donc, nous allons... nous avons procédé à l'ensemble
des quatre articles introduits, donc à l'ensemble des discussions. Nous allons
revenir pour voter l'article 38 dans son ensemble. Il est maintenant
amendé. Est-ce que l'article 38, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Allaire) :
Excellent. Sur division.
Des voix : ...
Le Président (M. Allaire) : Pas
sur division. Bon. Parfait. Donc, il est adopté pas sur division. Donc, on
poursuit, on s'en va à l'article 39. M. le ministre, la parole est à vous.
M. Skeete : L'article 13.1
du Règlement sur le cidre et les autres boissons alcooliques à base de pommes
(chapitre S-13, r. 4) est modifié par le remplacement de «à son établissement,
en cidre ou autre boisson alcoolique à base de pommes, les pommes qu'il cultive
sur ses terres ou sur celles en location, et embouteiller, ensacher ou
conformément à la Loi sur la Société des alcools du Québec (chapitre S-13) et
ses règlements d'application. Il doit de plus embouteiller, ensacher et
enfûter, conformément à cette loi, les boissons alcooliques qu'il fabrique».
L'article 39 du projet de loi modifie
l'article 13.1 du Règlement sur le cidre et les autres boissons
alcooliques à base de pommes afin de retirer l'obligation de... que le pressage
des pommes ainsi que l'embouteillage, l'ensachage ou l'enfûtage de ses boissons
alcooliques soient effectués à l'établissement du titulaire de permis de
production artisanale en concordance avec les nouvelles possibilités de
sous-traitance à l'établissement d'un autre producteur artisanal introduites
dans la Loi sur la Société des alcools du Québec.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des interventions sur 39? Mme la députée.
Mme Rotiroti : Pour
l'article 39, non, M. le Président, mais j'aurais...
Le Président (M. Allaire) :
Oui, un amemdement.
Mme
Rotiroti
:
...un amendement par la suite. Ça fait que je demanderais une petite courte
suspension après que...
Le Président (M. Allaire) :
Qu'on ait adopté le...
Mme
Rotiroti
:
...on traite l'article 39, oui.
Le Président (M. Allaire) : Parfait.Donc, s'il n'y a pas d'intervention à 39, nous allons procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'article 39 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté. Excellent.
Donc, nous allons suspendre les travaux
quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 10 h 44)
(Reprise à 10 h 50)
Le Président (M. Allaire) : Alors,
nous allons reprendre les travaux. J'ai compris que, Mme la députée de Jeanne-Mance—Viger,
vous aviez un amendement. La parole est à vous.
Mme Rotiroti : Oui. Alors, on
venait de... Est-ce que j'ai fait la lecture, finalement?
Le Président (M. Allaire) : Non,
pas encore.
Mme Rotiroti : Non, je ne
l'ai pas faite. Alors, l'article 39.1, on introduit un nouvel article,
c'est :
Insérer, après l'article 39 du projet de
loi, l'article 39.1 suivant :
Insérer...
Mme Rotiroti : ...après
l'article 13.2 du Règlement sur le cidre et des autres boissons alcooliques à
base de pommes, l'article 13.3 suivant :
«Le titulaire d'un permis de production
artisanale qui est producteur de cidre peut produire son cidre en utilisant des
pommes provenant à 100 % du Québec, dont un minimum de 50 %
proviennent de ses propres vergers.»
L'article modifié, dans le fond, ici, M.
le Président, qu'est-ce qu'on veut faire c'est que ça existe déjà pour
l'industrie artisanale du cidre de vin, des productions artisanales du vin, qui
permettent l'achat, jusqu'à 50 %, de raisins frais ou transformés d'un
autre producteur agricole du Québec. Alors, dans le fond, les producteurs de
cidre demandent d'avoir le même... le même... qu'ils peuvent acheter au cas
que... Puis dans leur mémoire, là, ils font... ils illustrent très bien les
avantages, c'est-à-dire gérer les risques de... risques météorologiques,
acheter des variétés de pommes à cidre pour évaluer leur potentiel. Alors, ils
font la rénumération de plusieurs avantages qu'ils pourraient avoir si on
pourrait appliquer ces mesures-là, que... je répète, est déjà disponible pour
les producteurs de raisins de vin.
Le Président (M. Allaire) : Alors,
merci. M. le ministre.
M. Skeete : Bien, je
laisserais peut-être la RACJ expliquer pourquoi qu'on s'est attardés à faire ce
qu'on propose versus ce que l'opposition propose, les contraintes qu'on a à l'intérieur
de ça.
Mme Blais (Karyn) : Bien,
actuellement, l'achat de matières premières est permis uniquement pour le
raisin, puisqu'il y avait davantage d'enjeux au niveau de la culture du raisin
plus qu'au niveau des pommes. Ceci dit, c'est quelque chose qui devrait être
analysé de façon plus en profondeur, l'achat de matières premières, parce qu'on
vient vraiment créer une exception à la règle de base du permis artisanal, qui
est de cultiver ses propres matières premières. Donc, outre le règlement, il y
aurait d'autres fils à attacher, là, au niveau des conditions fixées par la
régie lors de la délivrance des permis. Puis également, ça devrait être analysé
d'une façon plus globale pour l'ensemble des matières premières artisanales, et
pas seulement les pommes.
Le Président (M. Allaire) : Parfait,
merci. Mme la députée.
Mme Rotiroti : ...est-ce qu'à
ce moment-là on sait... Là, vous dites que ça prend des changements. Très bien.
Est-ce qu'on... Ça va s'en venir, ça? On parle de quoi? D'un an? Deux ans?
Trois ans? Avez-vous un échéancier?
Mme Blais (Karyn) : ...pas
d'échéancier pour le moment, mais c'est regardé.
Mme Rotiroti : C'est de
regarder?
Mme Blais (Karyn) : Bien,
c'est-à-dire que c'est des choses qui font partie de nos analyses, mais on n'a
pas d'échéancier ou d'orientation fixe pour le moment. Tout va dépendre des
résultats des analyses, des enjeux, parce qu'il y a des petites particularités
selon les matières premières, qui peuvent faire en sorte qu'il y aurait des petites
distinctions. Puis aussi, au niveau des règlements, les autres matières
premières n'ont pas de règlement comme en pommes, donc il y aurait beaucoup de
modifications à faire.
Le Président (M. Allaire) : ...le
ministre souhaite bonifier. M. le ministre.
M. Skeete : Donc, c'est en
analyse, on ne l'exclut pas, mais, pour le moment, on a atterri ici.
Mme Rotiroti : ...M. le
ministre, quand le changement a été fait pour les raisins, ça a pris... ça a
pris combien de temps? Savez-vous c'est... dans le... Est-ce que c'est quelque
chose qui peut se faire facilement? Là, je comprends qu'il y a des analyses et
des tests, et, etc., mais est-ce qu'on parle de plusieurs années ou est-ce que
vous le prévoyez peut-être dans l'avenir... un avenir plus rapproché?
M. Skeete : On analyse tous
les aspects de la loi sur l'alcool afin de s'assurer que les dispositions qu'on
y trouve sont encore pertinentes et d'actualité. C'est la raison pour laquelle
on fait des ajustements aujourd'hui. On en a fait la dernière fois. Il va
certainement y en avoir la prochaine fois aussi.
Le Président (M. Allaire) : D'autres...
Mme Rotiroti : Oui, puis je
ne sais pas si la régie pourrait me répondre, M. le Président : À quel
moment qu'on a fait le changement pour les...
Une voix : ...
Mme Rotiroti : 2016. Puis ça
a pris combien de temps avant qu'on arrive à ça? Savez-vous c'est quoi, le...
pour vous, le temps que ça vous a pris pour arriver...
M. Skeete : Bien, en fait, M.
le Président, je ne vois pas la pertinence, là, du temps. J'ai répondu à la
collègue. C'est en analyse. Ça prendra le temps que ça prend pour bien faire
les choses.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Mme la députée, d'autres interventions?
Mme Rotiroti : O.K. Bien,
écoutez, ça va prendre le temps que ça prend, M. le Président, puis les
producteurs de cidre, bien, ils vont attendre... ils vont prendre leur mal en
patience. Parfait.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Je comprends qu'il n'y a pas d'autre intervention concernant l'amendement
déposé par l'opposition officielle qui introduit l'article 39.1, donc nous
allons procéder à sa...
Le Président (M. Allaire) : ...mise
aux voix. Est-ce que l'amendement déposé pour introduire l'article 39.1
est adopté?
Des voix : Rejeté.
Le Président (M. Allaire) : Rejeté.
Donc, on poursuit. L'article 40, M. le ministre.
M. Skeete : L'article 2
du Règlement sur les modalités de vente des boissons alcooliques par les titulaires
de permis d'épicerie (chapitre S-13, r.6) est modifié par la suppression,
dans le paragraphe 7°, de «est livré».
Le paragraphe 7° de l'article 2 du
Règlement sur les modalités de vente de boissons alcooliques par les titulaires
de permis d'épicerie autorise le titulaire d'un permis d'épicerie à vendre
certaines boissons alcooliques qu'il lui vend et livre le titulaire d'un permis
de production artisanale.
L'article 40 du projet de loi retire
la précision à l'égard de la livraison par le titulaire d'un permis de
production artisanale, puisque les boissons alcooliques pourront dorénavant
être livrées en sous-traitance par le titulaire... pardon, par un titulaire de
permis de production artisanale autre que celui qui effectue la vente.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
M. le ministre. Des interventions à l'article 40? Ça va? Donc, il n'y a
pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 40. Est-ce que l'article 40 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Excellent. Donc, j'ai compris, pour faciliter l'adoption ou le traitement des
différents articles, là, nous allons aller à l'article 13, mais j'ai
besoin de votre consentement. Est-ce que j'ai votre consentement?
M. Skeete : Consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Excellent! Merci. Donc, M. le ministre, allons-y, à l'article 13.
M. Skeete : J'y arrive, M. le
Président. L'article 82.1 de la Loi sur les infractions en matière de
boissons alcooliques (chapitre I-S.1) est modifié : 1° par
l'insertion, dans ce qui précède le paragraphe 1° du premier alinéa et après
«titulaire, titre de titulaires de permis» de «de brasseurs»; 2° par la
suppression, dans le deuxième alinéa, de «autorisant la vente ou le service de
boissons alcooliques pour consommation sur place»
L'article 13 du projet de loi
modifie l'article 82.1 de la Loi sur les infractions en matière de
boissons alcooliques, en concordance avec les articles 20 et 24 du projet
de loi. L'article 82.1 prévoit les exceptions permettant à un titulaire de
permis de vente d'alcool de garder, posséder... posséder ou vendre dans un
établissement des alcools, des boissons alcooliques acquises de la Société des
alcools du Québec ou d'un titulaire d'un permis d'un fabricant de boissons
alcooliques selon le type de boissons et l'établissement visé.
Le permis de brasseur est d'abord ajouté
au premier alinéa afin d'exclure le brasseur qui exploite sur les lieux de
fabrication un permis de bar ou de restaurant, puisque ce dernier est autorisé
à y garder, posséder et vendre les boissons alcooliques qu'il fabrique.
Une autre modification est apportée au
deuxième alinéa afin de prévoir l'exception pour un titulaire de permis
d'épicerie de garder, posséder ou vendre dans son établissement certaines
boissons alcooliques produites par un titulaire de permis de production
artisanale tel qu'autorisé depuis 2016.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
M. le ministre. Des interventions sur l'article 13?
Mme Rotiroti : M. le
ministre, vous venez d'enlever, entre autres, «le titulaire de permis autorise
la vente ou le service des boissons alcooliques pour la consommation sur
place», vous venez d'enlever ça pour exclure...
Des voix : ...
Mme
Rotiroti
:
Oui, qu'est ce qu'on vient faire ici, là?
Le Président (M. Allaire) : M.
le ministre.
M. Skeete : Je vais laisser
Me Desbiens expliquer.
Le Président (M. Allaire) : Parfait!
Me Desbiens, allez-y.
Mme Desbiens (Geneviève) : Ici,
on fait de la concordance, là. On a autorisé la livraison, la sous-traitance de
livraison puis la fabrication. Donc, ici, c'est juste pour venir exclure, parce
que, dans la Loi sur les infractions en matière de boissons alcooliques, il y a
des infractions spécifiques si, mettons, on ne fait pas ce que la loi nous
permet de faire ou si on fait ce que la loi nous a interdit de faire. Donc,
ici, on fait juste apporter de la concordance pour les infractions. Donc, vu
qu'on a permis des choses dans la Loi sur les... la Société des alcools, là, il
faut faire le parallèle dans la loi sur les infractions pour éviter que les
gens soient considérés en infraction alors qu'ils font des choses qu'ils ont la
permission de faire en vertu de la Loi sur la Société des alcools. C'est juste
ça. C'est juste de la concordance.
Mme
Rotiroti
:
Ça qu'il arrime les deux lois.
Mme Desbiens (Geneviève) :
C'est ça.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Donc, pas d'autre intervention? Nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 13. Est-ce que l'article 13 est adopté?
Des voix : ...
• (11 heures) •
Le Président (M. Allaire) :
Adopté. Excellent. J'ai besoin de votre consentement, puis je ne le ferai pas à
chaque fois, donc je vais le faire en bloc pour aller de l'article 14 à
19, est-ce que j'ai votre consentement.
Des voix : ...
Le Président (M. Allaire) :
Excellent. Donc, M. le ministre, l'article 14. La parole est à vous.
M. Skeete : L'article 91
de cette loi est modifié : 1° par la suppression dans le paragraphe b de
«ou de la loi...
11 h (version non révisée)
M. Skeete : ...Loi sur la
Société des alcools du Québec (chapitre S-13)»;
2° par l'insertion, après le paragraphe b,
du suivant :
«b.1) dans les établissements où un permis
délivré en vertu de la Loi sur la Société des alcools du Québec (chapitre S-13)
est exploité ainsi que dans un endroit où a lieu une activité reliée à
l'exploitation d'un tel permis, pourvu qu'il s'agisse de boissons alcooliques
autorisées par ce permis;».
La modification de l'article 91 de la
Loi sur les infractions en matière de boissons alcooliques ajoute une exception
permettant à un titulaire de permis de production artisanale de posséder dans
son établissement des boissons alcooliques appartenant à un autre titulaire de
permis de production artisanale. La modification permet également à un
titulaire de permis de production artisanale de posséder, dans un endroit autre
que son établissement et en prévision de leur livraison, des boissons
alcooliques d'un autre titulaire de ce permis. Ces modifications sont nécessaires
pour permettre de nouvelles activités de sous-traitance entre ces titulaires.
Le Président (M. Allaire) : ...interventions
sur l'article 14? Allez-y.
Mme Rotiroti : Juste... Parce
que là, ici, Me Desbiens, là, on enlève la Loi sur la Société des alcools du
Québec dans le texte parce que c'est...
Une voix : ...
Mme
Rotiroti
: ...de
la concordance. O.K. C'est beau. Je voulais juste être sûre qu'on est toujours
dans la concordance. Parfait.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Je poursuis? Donc, pas d'autres interventions? Donc, nous allons procéder à
la mise aux voix de l'article 14. Est-ce que l'article 14 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté. Excellent. L'article 15. M. le ministre.
M. Skeete : L'article 92
de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le paragraphe
c, de «par tout» par «par ou pour le compte de tout»;
2° par l'insertion, après le paragraphe f,
du suivant :
«f.1) pour tout titulaire d'un permis
ayant acquise légalement d'un titulaire de permis de production artisanale
délivré en vertu de la Loi sur la Société des alcools du Québec, aux fins
autorisées par son permis;».
L'article 15 du projet de loi modifie
l'article 92 de la Loi sur les infractions en matière de boissons
alcooliques afin d'ajouter des exceptions permettant le transport des boissons
alcooliques dans le cadre des activités de sous-traitance de fabrication et de
livraison entre titulaires de permis de production artisanale.
Le Président (M. Allaire) : ...le
ministre. Des interventions sur 15? Pas d'intervention. Nous allons procéder à
la mise aux voix. Est-ce que l'article 15 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Excellent. Article 16. M. le ministre.
M. Skeete : L'article 93
de cette loi est modifié... pardon, est modifié dans le premier alinéa :
1° par le remplacement, dans le paragraphe
a, de «ou à l'établissement d'une personne munie d'un permis pour en vendre» par
«, à un endroit où a lieu une activité reliée à l'exploitation d'un permis
délivré en vertu de cette loi ou à l'établissement d'une personne munie d'un
permis pour en vendre»;
2° par le remplacement du paragraphe b par
les suivants :
«a.3) directement de l'établissement du
fabricant à l'établissement d'un autre fabricant aux fins autorisées par un
permis délivré en vertu de la Loi sur la Société des alcools du Québec;
«b) d'un entrepôt à un autre entrepôt, à
un endroit où a lieu une activité reliée à l'exploitation d'un permis délivré
en vertu de la Loi sur la Société des alcools du Québec ou à l'établissement
d'une personne munie d'un permis pour en vendre;
«b.1) d'un endroit où a lieu une activité
reliée à l'exploitation d'un permis délivré en vertu de la Loi sur la Société
des alcools du Québec à l'établissement d'une personne munie d'un permis pour
en vendre;»;
3° par l'insertion, après le paragraphe f,
du suivant :
«f.1) par tout titulaire d'un permis ayant
acquis légalement d'un titulaire de production artisanale, de producteur
artisanal de bière, de brasseur, de distributeur de bière ou de fabricant de
cidre délivré en vertu de la Loi sur la Société des alcools du Québec, aux fins
autorisées par son permis;».
L'article 16 du projet de loi modifie
l'article 93 de la Loi sur les infractions en matière de boissons
alcooliques afin d'ajouter des exceptions permettant le transport de cidre
léger dans le cadre des activités de sous-traitance de la fabrication et de la
livraison entre titulaires de permis de production artisanale.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des interventions à l'article 16?
Mme Rotiroti : ...le
Président.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Donc, pas d'autres interventions? Nous allons procéder à la mise aux voix
de l'article 16. Est-ce que l'article 16 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Excellent. M. le ministre, l'article 17.
M. Skeete : L'article 108
de cette loi est modifié dans le...
Mme Rotiroti : ...une courte
pause de quelques minutes, M. le ministre?
Le Président (M. Allaire) : ...suspendre
les travaux quelques instants.
Mme
Rotiroti
:
Oui. Merci.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 04)
(Reprise à 11 h 29)
Le Président (M. Allaire) : Alors,
nous allons reprendre les travaux. Avant de suspendre, nous étions à
l'article 17... on s'en allait à 17, en fait, et là, dans le fond,
l'opposition officielle souhaite déposer un amendement pour introduire un
nouvel article à 16.1. Mme la députée de Jeanne-Mance—Viger, la parole est à
vous.
Mme Rotiroti : Exactement, M.
le Président. Merci. Alors, l'article 16.1 :
Insérer après l'article 16 du projet
de loi le suivant :
• (11 h 30) •
«L'article 94 de la Loi sur les
infractions en matière de boissons alcooliques (chapitre 1-8.1) est
modifié par l'insertion à la fin du premier alinéa de la fin suivante : Le
ministre peut, par règlement, lever toute restriction territoriale associée à
un permis.» Je...
11 h 30 (version non révisée)
Mme Rotiroti : ...je ne sais
pas si vous voulez que je lise la suite.
Le Président (M. Allaire) : Ce
n'est pas nécessaire. Voulez-vous apporter des précisions? Oui.
Mme Rotiroti : O.K. Ce qu'on
vient faire là, M. le ministre, c'est... ça a été des demandes qui ont été
faites lors des consultations, et on comprend qu'ici, dans le fond, on laisse
la latitude au ministre sans être obligé de déposer un nouveau projet de loi,
mais par règlement, s'il le souhaiterait, après négociation ou discussion avec
les gens concernés, d'être capable de lever les restrictions territoriales, tel
que demandé, associées à leur permis par règlement, et pas nécessairement être
obligé de changer la loi ou ouvrir la loi à cet effet-là.
Le Président (M. Allaire) : M.
le ministre.
M. Skeete : Oui. Bien, la
collègue va être ravie de savoir qu'on est déjà en discussion avec les...
Mme Rotiroti : Les plus
grosses chaînes.
M. Skeete : ...entreprises en
question pour justement voir comment on peut alléger davantage. C'est en
analyse, puis je ne suis définitivement pas fermée à l'idée.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Mme la députée, c'est de poursuivre. Allez-y.
Mme Rotiroti : Merci, M. le
ministre. Dans le fond, ici, on vous laisse cette marge de manœuvre là, au
moment opportun, d'être capable de faire cette modification-là à ces permis-
là, sans être obligé d'aller ouvrir la loi ou attendre à un dépôt d'un autre
projet de loi. Alors, est-ce que je peux interpréter votre ouverture comme quoi
que vous êtes d'accord avec l'amendement?
Le Président (M. Allaire) : M.
le ministre?
M. Skeete : Vous pouvez
interpréter mon ouverture comme ouverture, mais on doit analyser pour bien
faire les choses. Vous savez, l'alcool n'est pas un produit comme les autres.
Mme Rotiroti : Absolument.
M. Skeete : La loi est
complexe. On doit s'assurer de bien mesurer les impacts. Mais je reçois avec
ouverture la suggestion de la collègue, mais je ne suis pas en mesure d'y... de
faire suite aujourd'hui.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? D'autres interventions?
Une voix : Un échéancier.
Mme Rotiroti : O.K. Je
pensais, M. le Président, que j'arrivais à une... peut-être un consensus, parce
que, en faisant ça par règlement, dans le fond, je laisse ça à la discrétion du
ministre, c'est-à-dire quand lui, il voit que c'est le moment opportun. Alors,
dans le fond, là, c'est de lever cet obstacle-là d'être obligé de revenir en
commission parlementaire avec un projet de loi, faire une modification à la loi
dans... Ici, qu'est-ce qu'on vient de faire? C'est que je laisse cette marge de
manœuvre là au ministre. Je laisse ça à sa discrétion au moment opportun,
d'autant plus qu'il vient de dire qu'il est en discussion avec ces... ces
entreprises-là, ces... ces joueurs-là. Alors, dans le fond, là, c'est à sa
guise, puis au moment que lui, il est prêt, puis s'il n'est pas prêt, bien, il
n'est pas obligé de se servir de cette disposition-là. Alors, dans le fond, je
trouvais que c'était une façon d'aller, peut-être dans certaines circonstances,
un petit peu plus rapide, mais toujours au moment que le ministre soit prêt à
faire ces changements-là, sans... et je répète sans être obligé de déposer un
projet de loi ou revenir en commission parlementaire.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
M. le ministre.
M. Skeete : Mais je reçois
avec ouverture le désir de la collègue de me donner plus de pouvoir. J'apprécie
la confiance qu'elle me témoigne, mais malgré le fait qu'elle me fait
entièrement confiance, je préfère bien faire les choses dans les règles de
l'art, m'assurer qu'on coche toutes les cases pour être sûrs qu'on fait bien
les choses. Donc, c'est un refrain qu'on connaît bien. Mais j'ai de
l'ouverture, c'est en analyse, mais je ne suis pas en mesure de donner suite
aujourd'hui.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Mme Rotiroti : Bon, bien,
écoutez, M. le Président, je pense que j'ai tout dit, hein? Je... on va
attendre le prochain projet de loi à ce moment-là. Merci.
Le Président (M. Allaire) : S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'amendement déposé par l'opposition officielle introduisant l'article 16.1.
Est-ce que l'amendement adopté?
M. Skeete : Adopté.
Mme Rotiroti : Par appel
nominal, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Par
appel nominal, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. MmeRotiroti (Jeanne-Mance—Viger)?
Mme Rotiroti : Pour.
La Secrétaire : M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Contre.
La Secrétaire : Mme Boivin
Roy (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Boivin Roy : Contre.
La Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Contre.
La Secrétaire : Mme Mallette
(Huntingdon)?
Mme Mallette : Contre.
La Secrétaire : M. Allaire
(Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) : Abstention.
L'amendement est donc rejeté. Alors, M. le ministre, on poursuit, l'article 17,
la parole est à vous.
M. Skeete : Je demanderais le
vote, M. le Président. Je ne l'ai pas lu. Je l'ai-tu déjà lu?
Le Président (M. Allaire) : Non.
M. Skeete : C'est ce que je
vois.
Le Président (M. Allaire) : Ce
n'est pas grave.
M. Skeete : On peut-tu voter?
Un gars s'essaie.
Le Président (M. Allaire) : Belle
tentative, mais j'aimerais... j'apprécierais si vous preniez le temps de lire
l'article et vos commentaires, s'il vous plaît.
M. Skeete : O.K., si vous
insistez, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : C'est
bon.
M. Skeete : L'article 108
de cette loi est modifié, dans le premier alinéa :
1° par le remplacement de paragraphe 1.1
par le suivant :
«1.1. assorti de l'option «pour servir»,
sert à ses clients ou laisse ceux-ci consommer des boissons alcooliques de
fabrication domestique ou des alcools et des spiritueux autres que les boissons
alcooliques à base d'alcool ou de spiritueux telles que définies...
M. Skeete : ...par le
règlement pris en application de l'article 37 de la Loi sur la Société des
alcools du Québec; 2° par le remplacement, dans le paragraphe 3.1, de «des
alcools et des spiritueux autres que ceux qu'il est autorisé à fabriquer» par
«ou en bouteilles des boissons alcooliques autres que celles autorisées par le
permis»; 3° par l'insertion, après le paragraphe 3.1, du suivant : 4°
de production artisanale livrée en vertu de la Loi sur la Société des alcools
du Québec livre pour le compte d'un autre titulaire de ce permis ou entrepose
en vue de la livraison des boissons alcooliques autres que celles autorisées
par le permis.
La modification de l'article 108 de
la Loi sur les infractions en matière de boissons alcooliques ajoute une
nouvelle infraction pour le... pour un titulaire de permis de production
artisanale, qui livre ou entrepose des boissons alcooliques pour le compte d'un
autre titulaire de ce permis autre que celles autorisées par la loi, par
exemple des spiritueux, puisque la livraison de ce type de boisson n'est pas
autorisée. Une nouvelle infraction est également prévue en concordance avec les
modifications apportées... pardon, apportées au permis de coopérative de
producteur artisanal prévu à l'article 22 du projet de loi, lesquelles
visent à permettre à ce titulaire d'effectuer des nouvelles activités de
fabrication pour le compte d'un producteur artisanal membre de la coopérative.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Des interventions sur 17? Pas d'intervention.
Mme Rotiroti : C'est très
clair.
Le Président (M. Allaire) :
C'est clair. Excellent.
Mme
Rotiroti
:
Si tu contreviens à la loi, tu n'as pas le droit.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 17, est-ce que
l'article 17 est adopté.
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Excellent. M. le ministre, le 18, lecture et commentaires, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 111
de cette loi est modifié par l'insertion dans le paragraphe a) et après b) de
b.1.
L'article 18 du projet de loi modifie
l'article 111 de la Loi sur les infractions en matière de boissons
alcooliques, en concordance avec les nouvelles activités de sous-traitance
introduites dans la Loi sur la Société des alcools du Québec. Ainsi, un
producteur artisanal qui garde, possède ou transporte des boissons alcooliques
d'un autre producteur artisanal de façon non conforme à ce qui est autorisé par
son permis pourrait commettre une infraction susceptible d'une amende.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des commentaires sur l'article 18?
Mme Rotiroti : Non. C'est
encore... Non, ça va, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Donc, il n'y a pas de commentaire. Nous allons procéder à la... à la mise
aux voix, pardon, de l'article 18. Est-ce que l'article 18 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté. Parfait. L'article 19, M. le ministre.
M. Skeete : L'article 125.1
de cette loi est modifié par l'insertion, dans le premier alinéa et après «ou
l'article 95.3» de «ou de l'autre... pardon, ou de... pardon, de ou tout
autre document permettant d'établir la provenance et la destination des
boissons alcooliques lorsqu'une telle exigence est prévue par la Loi sur les
permis d'alcool (chapitre P-9.1) par la Loi sur la Société des alcools du
Québec (chapitre S-13) ou par leur règlement d'application.
L'article 19 du projet de loi
modifiant l'article 125.1 de la Loi sur les infractions en matière des
boissons alcooliques en concordance avec la sous-traitance des activités de
livraison entre producteurs artisanaux introduites dans la Loi sur la Société
des alcools du Québec.
Cette modification permettra à un agent de
la paix qui a des motifs raisonnables de croire que les boissons alcooliques se
trouvent dans un véhicule d'exiger du conducteur tout document permettant
d'établir la provenance et la destination des boissons alcooliques. Ainsi, le
livreur pourrait être tenu de fournir l'entente de sous-traitance.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des interventions sur 19? Ça va? Pas d'intervention. Donc, nous allons procéder
à la mise aux voix de l'article 19. Est-ce que l'article 19 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Excellent. Maintenant, on doit revenir en arrière, j'ai besoin de votre
consentement pour étudier l'article de 10 à 12. Est-ce que j'ai votre
consentement?
Des voix : ...
Le Président (M. Allaire) :
Consentement. Excellent. M. le ministre, l'article 10.
M. Skeete : Je me demande, M.
le Président, est-ce qu'on avait lu le 10 ou je peux juste... Il faut le lire.
Parfait.
Le Président (M. Allaire) : Donc,
lecture des commentaires, s'il vous plaît.
M. Skeete : Je vous aviser en
avance que j'ai un amendement à proposer après la lecture.
L'article 1.3.6.7.6. de ce règlement est modifié par le remplacement de
«948 $» par «609 $».
Cet article propose de réduire les droits
exigibles pour la délivrance ou le renouvellement d'un permis d'exploitation
d'établissement, de préparation de succédanés de produits laitiers.
L'amendement?
Le Président (M. Allaire) : Oui,
s'il vous plaît.
M. Skeete : Donc,
l'article 10, remplacer, dans l'article 10 du projet de loi,
«609 $» par «625 $».
Cet amendement propose d'ajuster les
droits exigés pour la délivrance ou le renouvellement d'un permis
d'établissement de préparations de succédanés des produits laitiers afin de
tenir compte de l'indexation qui a lieu le 1er avril 2025, conformément à
l'article 1.3.6.8 du Règlement sur les aliments.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Ça va?
• (11 h 40) •
Mme Rotiroti : ...montant,
c'est ça que vous faites par rapport à l'indexation, M. le ministre?
M. Skeete : On indexe.
Mme
Rotiroti
: O.K.
Ça fait qu'au lieu de 609 $ qui est là, vous amenez ça à 625 $, c'est
ça?
M. Skeete : C'est ça.
Mme
Rotiroti
: O.K.
Ça, c'est votre amendement, ça?
Le Président (M. Allaire) : Oui.
M. Skeete : Oui.
Mme
Rotiroti
: O.K.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va?
Mme
Rotiroti
:
Oui.
Le Président (M. Allaire) :
Donc, nous allons procéder...
Le Président (M. Allaire) : ...à
la mise aux voix de l'amendement déposé à l'article 10. Est-ce que l'amendement
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Excellent. On revient donc à l'article 10, amendé. Est-ce qu'il y a des
interventions? Pas d'intervention? Nous allons procéder à la mise aux voix,
maintenant, de l'article 10, tel qu'amendé. Est-ce que l'article 10, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Excellent. M. le ministre, l'article 11.
M. Skeete : J'ai un
amendement, article 10.1, s'il vous plaît, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : ...un
nouvel article, c'est parfait. Allez-y.
M. Skeete : L'article
10.1 :
Insérer, après l'article 10 du projet de
loi, le suivant :
10.1. L'article 2.1.2 de ce règlement est
modifié par l'ajout, à la fin du deuxième alinéa, de la phrase suivante :
«De plus, une personne peut, avec
l'autorisation de l'exploitant, être accompagnée d'un chien dans une aire
extérieure de service au public.»
Cet amendement propose de modifier le
deuxième alinéa de l'article 2.1.2 du Règlement sur les aliments afin de
permettre à une personne qui accède à une aire extérieure de service au public
d'être accompagnée d'un chien, avec l'autorisation de l'exploitant. Ainsi, il
sera possible, pour une personne qui accède à la terrasse d'un restaurant,
d'être accompagnée de son chien.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
M. le ministre. Oui, allez-y.
Mme Rotiroti : Si le
restaurant, il n'est pas d'accord, il ne peut pas... Si la loi dit qu'ils
peuvent être accompagnés par leur chien, puis le restaurant ne veut pas, il ne
peut pas dire non. C'est ça que je comprends?
M. Skeete : Non. «De plus,
une personne peut, avec l'autorisation de l'exploitant, être accompagnée.»
Mme Rotiroti : Mais ça
n'existe pas déjà, M. le ministre?
M. Skeete : En ce moment, on
n'a pas le droit d'avoir un chien sur une terrasse dans un restaurant, une
terrasse extérieure. Ce n'est pas permis. Ce n'est pas parce que vous l'avez
déjà vu que c'était permis.
Mme Rotiroti : Oui, c'est ça.
O.K., ça fait que ça prend un permis pour le faire? Non?
M. Skeete : Non, ce n'est pas
un permis. C'est juste de donner le droit. Avant, ce n'était pas permis. Là,
c'est permis. Bien, en fait, si vous acceptez, ça va être permis.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? D'autres interventions, Mme la députée? Ça va? Non?
Mme Rotiroti : Non, ça va,
c'est... Merci.
Le Président (M. Allaire) : Parfait.
Nous allons procéder à l'adoption de l'amendement qui introduit le nouvel
article à 10.1. Est-ce que l'amendement déposé, qui introduit l'article 10.1,
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
M. le ministre, je pense que vous avez un autre amendement pour introduire un
nouvel article à 10.2.
Des voix : ...
Le Président (M. Allaire) : On
va suspendre les travaux quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 43)
(Reprise à 11 h 44)
Le Président (M. Allaire) : Alors,
nous allons reprendre les travaux. M. le ministre, j'ai compris que vous avez
un amendement pour introduire un nouvel article 10.2. Allez-y.
M. Skeete : Oui, M. le
Président :
Insérer, après l'intitulé du chapitre II
du projet de loi, ce qui suit :
Loi sur l'administration fiscale
10.2. L'article 69.0.0.1 de la Loi sur
l'administration fiscale (chapitre A-6.002) est modifié par l'ajout, à la fin,
de l'alinéa suivant :
«Sont également des renseignements à
caractère public le nom de la personne prescrite visée au premier alinéa de
l'article 677R9.0.1 du Règlement sur la taxe des ventes du Québec (chapitre
T...
M. Skeete : ...0.1R2) qui
vend ou livre une bière qui doit être dans un contenant marqué, conformément au
Règlement sur la manière prescrite de marqueur... pardon, de marquer un
contenant de bière (chapitre T-0.1R.1) ou qui fait fabriquer sous entente une
telle bière par une autre personne, ainsi que la marque de cette bière.»
Cet amendement propose que soient des
renseignements à caractère public le nom des grands brasseurs qui vendent ou
livrent des bières devant être dans des contenants marqués, ainsi que les
marques de ses bières.
Cet amendement vise à permettre à Revenu
Québec de publier ces renseignements sur le registre qui sera mis en place sur
son site Internet, afin que les marques de bière devant être dans un contenant
marqué puissent être facilement identifiées par les restaurateurs et les
tenanciers de bars.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des interventions sur l'amendement? Pas d'autre intervention. Mme la députée
de Jeanne-Mance-Viger, ça va?
Mme Rotiroti : Oui. J'essaie
juste... «une bière qui va être dans un contenant marqué», oui, c'est le
timbrage, dans le fond. Il faut que la bouteille soit timbrée pour être capable
de... C'est ça, M. le ministre.
M. Skeete : Dans le fond,
ici, on vient d'indiquer que les grands brasseurs, donc, ceux qui brassent plus
de 15 millions... 15 millions de litres, doivent être identifiés par leurs noms
et leurs produits. Donc, un tenancier de bar qui transige avec eux va pouvoir
facilement repérer le tout. Donc, c'est de là.
Mme Rotiroti : Ça fait que ça
peut être le timbrage... le timbre et l'enregistrement, le papier
d'enregistrement qu'ils ont.
M. Skeete : En fait, c'est
pour identifier ces gens-là sur... dans le registre public.
Mme Rotiroti : Dans le
registre public.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va?
Mme Rotiroti : Oui.
Le Président (M. Allaire) : Pas
d'autres interventions? Nous allons donc procéder à la mise aux voix de
l'amendement qui introduit 10.2. Est-ce l'amendement qui introduit l'article
10.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
M. le ministre, vous voulez déposer un autre amendement qui introduit un nouvel
article à 10.3. La parole est à vous.
M. Skeete : Oui, merci.
Insérer, après l'article 10.2 du projet de loi tel qu'amendé, ce qui
suit :
«Loi sur la taxe de vente du Québec».
L'article... 10.3 - pardon - L'article 677
de la Loi sur la taxe de vente du Québec (chapitre T-0.1) est modifié par le
remplacement du paragraphe 22° du premier alinéa par le paragraphe
suivant :
«22° déterminer qu'une boisson d'une
catégorie prescrite qui est destinée à être utilisée ou consommée dans un
établissement visé au paragraphe 18° de l'article 177 ou à l'extérieur de cet
établissement, doit être dans un contenant marqué de la manière prescrite par
le ministre ou d'un format prescrit et doit être vendue et livrée dans ce
contenant, prescrire que tels contenants sont à l'usage exclusif de
l'établissement et déterminer les personnes qui constituent des personnes
prescrites pour l'application de telles obligations à l'égard d'une boisson
d'une catégorie prescrite et les exigences applicables de telles personnes;».
Cet amendement vise à permettre au
gouvernement de déterminer par règlement les personnes qui constituent des
personnes prescrites pour l'application de l'obligation de marquage des contenants
de bière et les exigences auxquelles ces personnes doivent satisfaire dans le
cadre de cette obligation. Des modifications techniques visant à... la
disposition sont également proposées par cet amendement.
Mme Rotiroti : Juste...
Le Président (M. Allaire) : M.
le ministre, allez-y...
Mme Rotiroti : Oui, merci, M.
le Président. Juste si le ministre pourrait me qualifier, parce que là, ici,
qu'est-ce que je comprends, il se donne du pouvoir. Il dit «doit être dans un
contenant marqué de la manière prescrite par le ministre». Pouvez-vous juste
élaborer un petit peu là-dessus?
M. Skeete : Oui, M.
Lavigne...
Le Président (M. Allaire) : Parfait.
M. Lavigne, vu que c'est votre première intervention aujourd'hui, je vais vous
demander de vous présenter avec votre titre, mais avant, j'ai besoin de votre
consentement pour ça.
Mme Rotiroti : Oui,
consentement.
Le Président (M. Allaire) : Consentement.
Allez-y. La parole est à vous.
M. Lavigne (Benoît) : Oui.
Bonjour. Benoît Lavigne, directeur du Bureau de la gouvernance et de la
coopération réglementaire au ministère de l'Économie, de l'Innovation et de
l'Énergie.
Le Président (M. Allaire) : Allez-y
M. Lavigne (Benoît) : Donc,
concernant les articles 10.2 jusqu'à 12.1, donc, cet article incluant le
précédent, c'est des articles qui portent sur la mesure d'exemption au marquage
des contenants de bière de microbrasseries. Donc, c'est une mesure qui fait en
sorte d'exempter au marquage CSP les bières de microbrasseries pour les
microbrasseries qui vendent moins de 15 millions de litres. Donc, les
amendements qui sont apportés visent à simplifier la mise en œuvre de la
mesure. Donc, plutôt que de nommément exclure chacune des microbrasseries, on
vient limiter l'obligation de marquage seulement aux grands brasseurs.
Donc, l'article 10.3, lui, vient
déterminer les personnes qui vont être visées par l'obligation de marquage.
Donc, c'est le pouvoir habilitant pour pouvoir déterminer les personnes qui
vont être visées... qui vont être visées par le marquage.
• (11 h 50) •
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Merci...
Le Président (M. Allaire) : ...merci
pour les précisions. Mme la députée de Jeanne-Mance Viger.
Mme Rotiroti : Non, je veux
juste... Non, je comprends l'explication de M. Lavigne. C'est juste qu'ici on
parle... là, c'est... là, c'est trop, là, on parle du ministre, on dit :
«...doit être dans un contenant marqué de manière prescrite par le ministre ou
d'un format prescrit et doit être vendue et livrée dans ce contenant.» Quand
vous dites «prescrit par le ministre», vous voulez dire quoi? Qu'est-ce qui
est...
M. Skeete : Le ministre des
Finances. C'est sa loi.
Mme Rotiroti : Ah! O.K., ce
n'est pas vous. O.K., on parle de... O.K.
M. Skeete : Mais vous étiez à
l'aise de vous donner des pouvoirs tantôt.
Mme Rotiroti : Oui. Bien,
c'est ça, je me demandais. Tu sais, c'est pour ça, vous avez dit non à moi puis
à l'amendement puis là ici vous vous donnez des pouvoirs, ça fait que je
commençais à prendre ça personnel un peu. O.K. Ça fait que, là, je comprends
que c'est le ministre des Finances.
M. Skeete : Et voilà.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va?
Mme Rotiroti : Oui.
Le Président (M. Allaire) : Pas
d'autre intervention?
Mme Rotiroti : Non.
Le Président (M. Allaire) : Est-ce
que l'amendement qui introduit l'article 10.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Excellent. M. le ministre, là, l'article que vous voulez déposer un nouvel
amendement qui introduit un nouvel article à 10.4, la parole est à vous.
M. Skeete : Insérer, avant
l'article 11 du projet de loi, le suivant :
«10.4. L'article 677R1 du Règlement
sur la taxe de vente du Québec (chapitre T-0.1, r.2) est modifié par le
remplacement, dans le premier alinéa, de «677R 9.2» par «677R9.2.1».
Cet amendement vise à faire en sorte que
les définitions des expressions, «établissement» et «contenant marqué»
s'appliquent à l'article 667R9.2.1 du Règlement sur la taxe de vente du
Québec proposé dans le cadre du projet... du présent projet de loi.
Le Président (M. Allaire) : Des
interventions sur cet amendement qui introduit l'article 10.4? Mme la
députée de Jeanne-Mance Viger, ça va?
Mme Rotiroti : Non, ça va. Je
crois que le ministre aurait un autre amendement par la suite, non? Je crois.
Le Président (M. Allaire) : Oui,
effectivement. Ça va?
Mme Rotiroti : Oui.
Le Président (M. Allaire) : Excellent.
Est-ce que l'amendement qui introduit l'article 10.4 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Excellent. M. le ministre, on enchaîne avec un nouvel amendement qui introduit
l'article 10.5, la parole est à vous.
M. Skeete : Insérer, après
l'article 10.4 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant : «10.5. Ce
règlement est modifié par l'insertion, après l'article 677R9, de ce qui
suit :
«Personnes prescrites.
«677R9.0.1 Pour l'application du
paragraphe 22° du premier alinéa de l'article 677 de la Loi, constitue une
personne prescrite à un moment donné au cours d'une année civile la personne
titulaire d'un permis de brasseur ou de distributeur de bière délivré en vertu
de la Loi sur la Société des alcools du Québec (chapitre S-13) dont la
moyenne annuelle du nombre de litres de bière vendus au Québec, au cours des
trois dernières années civiles précédant le montant... le moment donné, excède
15 000 000.
«Constituent également des personnes
prescrites à un moment donné au cours d'une année civile, à l'égard d'une
bière, les personnes suivantes :
«1° la personne qui fabrique sous entente
cette bière à la demande d'une personne prescrite visée au premier alinéa qui
doit, au moment donné, se conformer aux obligations prévues au premier alinéa
de l'article 667R9.1 et 677R9.1.1;
«2° la personne qui est titulaire d'un
permis de distributeur de bière délivré en vertu de la Loi sur la Société des
alcools du Québec et livre cette bière alors que celle-ci est, au cours de
cette année civile, également livrée par une personne prescrite visée au
premier alinéa qui s'agit à titre... pardon, qui agit à titre d'agent au sens
de cette loi et qui doit, au moment donné, se conformer aux obligations prévues
au premier alinéa des articles 677R9.1 et 677R9.1.1;
«3° la Société des alcools du Québec,
lorsqu'elle vend cette bière au titulaire d'un permis autorisant la vente de
boissons alcooliques pour consommation sur place délivré en vertu de la Loi sur
les permis d'alcool. (chapitre P-9.1), autre qu'un permis de réunion.
«Pour l'application du premier alinéa, les
règles suivantes s'appliquent :
«la personne... pardon, 1° si la personne
est, au moment donné, associée à une autre personne, au sens de
l'article 5 de la Loi, le nombre de litres de bière vendus par la personne
au cours d'une année civile correspond au nombre total de litres de bière
vendus, au cours de cette année, par elle et par l'autre personne;
«2° si la personne est, au moment donné,
une société issue de la fusion de plusieurs sociétés :
«a) le nombre de litres de bière vendus
par personne au cours d'une année civile qui précède la fusion correspond au
nombre total de litres de bière vendus, au cours de cette année, par chaque
société fusionnée;
«b) le nombre de litres de bière vendus
par la personne au cours de l'année civile où survient la... où survient la
fusion correspond au nombre total de litres de bière vendus, au cours de cette
année, par la personne et par chaque société fusionnée;
«3° si la personne continue l'exploitation
de l'entreprise d'une autre personne avant le moment donné, le nombre de litres
de bière vendus par la personne au cours de l'année civile où elle continue
l'exploitation de l'entreprise ou d'une année qu'elle...
M. Skeete : ...qui précède
celle-ci correspond au nombre total de litres de bière vendus, au cours de
cette année, par elle et par l'autre personne;
«4° si une personne, autre qu'une personne
visée à l'un des paragraphes 2° et 3°, a débuté l'exploitation de son
entreprise au cours d'une des trois années civiles précédant le moment donné,
la moyenne annuelle du nombre de litres de bière vendus par la personne doit
être calculée en tenant compte des années civiles complètes d'exploitation de
cette entreprise».
«Pour l'application du paragraphe 3°du
troisième alinéa, une personne continue l'exploitation de l'entreprise d'une
autre personne si, à la fois :
«1° elle acquiert la totalité ou presque totalité
des actifs de l'entreprise de l'autre personne;
«2° il est raisonnable de croire qu'en
cette personne... -pardon - qu'en raison de cette acquisition, elle a continué
l'exploitation de l'entreprise de l'autre personne.».
Cet amendement vise à prévoir les
personnes qui constituent des personnes prescrites pour l'application des
règles en matière du marquage de contenants de bière. Il est proposé que les
personnes suivantes constituent de telles personnes prescrites : un grand
brasseur, c'est-à-dire une personne titulaire d'un permis de brasseur ou de
distributeur de bière dont la moyenne annuelle de nombre de litres de bière
vendus, au cours des trois dernières années civiles, excède 15 millions, une
personne qui fabrique - sous-entend une bière - à la demande d'un grand
brasseur devant se conformer à l'obligation de marquage, une personne qui livre
une bière alors que celle-ci est également livrée par un grand brasseur
agissant à titre d'agent ou devant se conformer à l'obligation de marquage, la
Société d'alcool du Québec lorsqu'elle vend une bière au titulaire d'un permis
de restaurant ou de bar ou d'un permis accessoire.
Des règles particulières sont également
proposées, en cas de société associée, de fusion et de poursuite de
l'exploitation de l'entreprise d'une personne afin de déterminer si une
personne constitue une personne prescrite.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Merci. Des interventions?
Des voix : ...
Mme Rotiroti : Oui, c'est ça,
on vient clarifier les obligations. C'est ça.
M. Skeete : ...à M. Lavigne
de donner un sommaire...a
Mme Rotiroti : Oui, juste une
petite explication, parce que je pense que c'est au niveau de la fiscalité,
mais je veux juste être sûre que...
Le Président (M. Allaire) : Ça
va. Me Lavigne, la parole est à vous.
M. Lavigne (Benoît) : Oui.
Dans le contexte de l'exemption des microbrasseries, là on vient énumérer, on
vient... C'est un article qui vient énumérer les personnes qui vont devoir
continuer de marquer leur bière. Donc, c'est l'application du pouvoir de
l'article 10.3 qu'on a vu tantôt. Donc, on vient énumérer les différentes
personnes qui devront continuer de marquer leur bière.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Jeanne-Mance Viger... Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Allez-y, Mme la députée.
Mme Rotiroti : Merci. Je ne
sais pas si c'est le moment pour faire cette conversation-là. Je comprends
qu'ici c'est pour que ces gens-là continuer à faire leur timbrage, ça, j'en comprends.
Si, dans la sous-traitance, la personne qui va sous-traiter, lui a le même...
les mêmes obligations, oui.
Le Président (M. Allaire) : M.
le ministre.
M. Skeete : On vient le
clarifier, on vient le clarifier ici, dans ce qu'on a énuméré, que même les
personnes agissant en tiers pour ces personnes-là, eux aussi doivent marquer.
Mme Rotiroti : Auront la même
obligation, mais ils n'ont pas... Parce que là on parle de 15 millions de
litres, ça fait que le sous-traitant, s'il n'a pas cet... ça n'a pas
d'importance.
M. Skeete : Ça n'a pas
d'importance s'il le fait au nom d'un autre.
Mme Rotiroti : Qui a le 15
millions de litres, c'est ça?
M. Skeete : Dans le fond, son
total est ajouté à celui du grand brasseur.
Mme Rotiroti : O.K.
M. Skeete : Donc, quand le
grand brasseur fait une demande de sous-traitance, mais il hérite du volume du
grand brasseur.
Mme Rotiroti : Du volume de
l'autre. Puis les avantages, à ce moment-là, les avantages fiscaux, y en a-tu
des avantages fiscaux pour... les désavantager fiscalement, non, le
sous-traitant.
M. Skeete : Il n'y a pas de
changement dans la loi en termes de fiscalité. Donc, une entreprise opérante
qui transige avec un grand brasseur va continuer d'avoir la même fiscalité.
Mme Rotiroti : Il va
continuer...
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? D'autres interventions?
• (12 heures) •
Mme Rotiroti : Mais, un
instant, M. le Président, parce que ça, c'est important, c'est quand même le
noyau de la... le projet de loi, là, c'est tout le fait du timbrage, la
traçabilité, etc., là. Puis l'idée de la traçabilité à l'époque, c'était, oui,
de suivre le produit, mais il y avait toute la fiscalité qui venait avec. Ça
fait que je veux juste m'assurer...
12 h (version non révisée)
Mme Rotiroti : ...parce que
là on va très rapidement. Ça fait que je veux juste m'assurer qu'on est...
M. Skeete : Je veux juste
clarifier pour la collègue...
Le Président (M. Allaire) : M.
le ministre.
M. Skeete : ...il n'y a pas d'enjeu
de fiscalité, là, il n'y a pas d'impact fiscal. Les timbres, depuis bon moment,
sont harmonisés. Il n'y a plus d'enjeu...
Mme Rotiroti : Il n'y a plus
d'enjeu?
M. Skeete : ...fiscalà
ce niveau-là.
Mme
Rotiroti
:
O.K.
M. Skeete : Donc, l'impact
ici, comme disait M. Lavigne tantôt, c'est qu'on avait le choix de nommer
chaque microbrasserie qui n'avait plus l'obligation de marquer. Ici, on vient
juste dire : Les grands brasseurs sont exclus, puis on vient définir à
quel moment une personne est grand brasseur en termes de litres. On est
strictement dans le volume et dans la définition de «grand brasseur».
Des voix : ...
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Merci, M. le ministre. D'autres interventions?
Mme Rotiroti : ...oui, juste
une autre question, puis ça va... ça va, je pense, clarifier. Si le... On va
être obligé de...
M. Skeete : Je pense que je
comprends la question.
Mme Rotiroti : Si le petit,
oui, fait... Alors...
M. Skeete : Donc, si... Ça
fait que, moi, si je suis un petit puis j'ai... Ce n'est pas quelque chose qui
se fait actuellement, en passant.
Mme Rotiroti : Non, mais ça
pourrait se faire.
M. Skeete : Mais, pour
répondre à la question, si un grand brasseur donnait une commande à un petit
brasseur de faire produire de la bière en son nom...
Mme
Rotiroti
:
Oui. Le petit...
M. Skeete : ...le petit est une
entreprise distincte régie par sa fiscalité. Par contre, pour l'obligation de
marquage, dans ce cas-ci, le petit serait obligé de marquer parce qu'il serait,
à toutes fins pratiques, un grand brasseur.
Mme Rotiroti : Mais il y a...
Puis, dans la loi, ça, c'est clair?
M. Skeete : Oui, puis c'est
ce que je viens de lire.
Mme Rotiroti : Ils doivent...
Ils doivent... O.K.
M. Skeete : C'est ce que je
viens de lire, oui.
Mme Rotiroti : Ça fait qu'on
vient protéger tout le monde.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Oui?
Mme Rotiroti : Oui.
Le Président (M. Allaire) :
Bon. Pas d'autre intervention. Excellent. Donc, on va procéder à la mise aux
voix de l'amendement qui introduit l'article 10.5. Est-ce que l'amendement
est adopté? Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Bon.
Excellent. Merci. Donc, on s'en va à l'article 11, M. le ministre. Et j'ai
compris que vous avez un amendement. Donc, commencez par lire l'article et vos
commentaires et l'amendement ensuite.
M. Skeete : On va y arriver, M.
le Président.
Le Président (M. Allaire) : Bien
oui.
M. Skeete : J'apprécie votre
patience. Vous êtes indulgent. Là, je commence à comprendre pourquoi qu'on vous
a donné cette job-là. Vous êtes superbon, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le ministre.
M. Skeete : L'article 677R9.1
du Règlement sur la taxe de vente du Québec (chapitre T-0.1, r. 2) est
modifié par le remplacement du deuxième alinéa par le suivant :
«Le premier alinéa...»
Je demanderais à Ronnie d'être un peu plus
tranquille, s'il vous plaît.
Le Président (M. Allaire) :
...
M. Skeete : Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
M. Skeete : Je t'aime
beaucoup, là, mais tu parles fort.
«Le premier alinéa ne s'applique pas :
«1° à la bière qui est fabriquée dans
l'établissement pour l'utilisation ou consommation de cet établissement;
«2° à la bière, autre que celle visée au
paragraphe 1°, qui est vendue ou livrée à un établissement par un titulaire de
permis de brasseur délivré en vertu de la Loi sur la Société des alcools du
Québec (chapitre S-13) dont le nombre total de litres de bière vendus au
cours de l'année civile précédente n'excède pas 15 000 000.»
La modification à l'article 677R9.1
du Règlement sur la taxe de vente du Québec introduit une nouvelle exemption à
l'obligation de marquage des contenants de bière destinée à être utilisée ou
consommée dans un établissement. Cette exemption s'applique seulement aux
titulaires d'un permis de brasseur dont le volume de ventes ne dépasse pas 15 millions
de litres par année, à l'égard des... à l'égard des bières qu'ils vendent ou livrent
aux établissements.
Puis là je serais prêt à introduire mon
amendement.
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y.
M. Skeete : Remplacer l'article 11
du projet de loi par le suivant :
11. L'article 677R9.1 de ce règlement
est remplacé par le suivant :
«677R9.1. Une bière qui est vendue ou
livrée par une personne prescrite visée à l'article 677R9.0.1 et qui est
destinée à être utilisée ou consommée dans un établissement doit être dans un
contenant marqué et doit être vendue et livrée au consommateur dans un tel
contenant.
«Le premier alinéa ne s'applique pas :
«1° à une bière qui est fabriquée dans un établissement
pour l'utilisation ou consommation de cet établissement;
«2° à une bière qui est fabriquée sous
entente par une personne prescrite visée au premier alinéa de l'article 677R9.0.1
à la demande du titulaire d'un permis de brasseur délivré en vertu de la Loi
sur la Société des alcools du Québec (chapitre S-13) qui n'est pas une
telle personne prescrite;
«3° à une bière qui est vendue ou livrée à
une personne prescrite visée au premier alinéa de l'article 677R9.0.1 au
cours de la période, n'excédant... voyons, n'excédant pas un an, qui débute le
jour où cette personne devient une telle personne prescrite et qui détermine le
jour précédant celui où celle commence à vendre ou à livrer des bières dans
un... dans des contenants marqués.»
Cet amendement vise à exempter un
microbrasseur de l'obligation de marquage. Il est donc proposé qu'une bière qui
est destinée à être utilisée ou consommée dans un établissement soit visée par
l'obligation de marquage seulement...
M. Skeete : ...seulement
lorsqu'elle est vendue ou livrée à une personne prescrite. Une exemption de
cette obligation est également proposée à l'égard d'une bière fabriquée par un
grand brasseur sous entente avec microbrasseur. De plus, il est proposé
d'accorder un délai maximal d'un an à un grand brasseur pour se conformer à
l'obligation de marquage.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Merci, M. le ministre. Je ne sais pas si vous avez faim, mais ça sent bon.
Je ne sais pas, ça sent...
M. Skeete : J'ai remarqué la
même chose.
Le Président (M. Allaire) : Oui.
O.K. Mme la députée de Jeanne-Mance Viger, avez-vous des commentaires sur
l'amendement?
Mme Rotiroti : Oui. Bien,
écoutez, avant... Oui, on est là, sur l'amendement, mais là on est vraiment
dans le... comme je vous dis, dans le cadre du projet de loi, tout qu'est-ce
qui est timbrage. Puis là on avait plusieurs groupes en commission
parlementaire... Puis c'est dommage parce que mon collègue de
Marguerite-Bourgeoys a quand même fait plusieurs interventions à cet effet-là,
et aujourd'hui, malheureusement, il est au huis clos pour le budget. Et je sais
qu'il a déjà fait à plusieurs reprises ces interventions-là en disant :
Bien, justement, pourquoi qu'on n'aille pas plus loin? Les groupes qui sont
venus en commission parlementaire nous disaient : Le timbrage, c'est
lourd, on n'en a pas besoin. Nous, en tant que producteurs, on est capables
d'avoir cette traçabilité-là parce qu'on a des registres qu'on tient. Puis,
même, il y avait l'exemple du livreur qui amène la caisse de bière puis le
timbre, il y en a un qui décolle, puis le restaurateur, lui, il a ce
fardeau-là.
Je veux juste... Là, on exempte pour une
partie, mais pas pour les cidres, les restaurateurs, etc. Je me demande
pourquoi qu'on ne va pas... Tant qu'à aller, pourquoi qu'on ne va pas «all the
way», pourquoi qu'on n'enlève pas le timbrage? Si... Parce que, là, c'est...
vraiment, là, on est là-dessus. Puis tout le monde qui est venu nous voir, nous
on dit : Nous, le registre, on le tient, on est capables, nous, de
dire : C'est mon produit, c'est parti de telle place, c'est allé à telle
place. C'est sûr que le timbrage fait en sorte que... puis le ministre l'a
déjà... l'a déjà évoqué, de dire : C'est plus facile. Quelqu'un qui rentre
dans un restaurant pour faire le «check», c'est plus facile de voir si la
bouteille est timbrée ou pas, j'en conviens. Mais là, ici, on est en train de
l'exempter pour certains producteurs. Moi, je me dis : Pourquoi qu'on ne
l'ouvre pas puis l'exempter tout court?
M. Skeete : ...M. le
Président, deux choses. Les grands brasseurs nous ont demandé de garder le
marquage, donc c'est une des raisons pourquoi qu'on répond présent pour ça.
Puis la collègue, elle a raison, il y a un ménage qui doit se faire dans les...
dans le marquage en général puis dans la loi sur l'alcool en général. Et c'est
ça qu'on essaie de faire, on le fait de manière délibérée, on fait attention de
bien mesurer les impacts, et, ici, on fait un autre pas en avant. C'est sûr que
moi, le premier, j'aimerais ça aller plus vite, mais on fait les choses dans
l'ordre, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Mme la députée de Jeanne-Mance Viger.
Mme Rotiroti : Oui. Bien, je
remercie... je remercie toujours l'ouverture que le ministre a parce que je
suis convaincue, moi aussi, qu'il veut... qu'il voudrait aller plus vite. Les
analyses, je pense, qui ont été faites, ça fait un petit bout de temps parce
qu'on... Nous, à l'époque, en 2018, avec... sous le leadership de Martin
Coiteux, à l'époque, et Carlos Leitão, il a amené... on a amené le projet de
loi à l'adoption à l'unanimité du projet de loi n° 170, qui d'ailleurs
prévoyait justement ça, l'évolution des timbres, avec une entrée en vigueur de
juin 2020. Alors, dans le fond, ici, là, qu'est-ce qu'on fait, c'est qu'on
recule quasiment parce que, dans les groupes qui sont venus... Tu sais, l'analyse
impact a été faite. On avait... on avait même convenu... On est allé très loin.
Et on était là, là. Ça a été adopté, puis c'était la mise en vigueur
pour 2020. Là, on recule. On n'avance pas, on recule, M. le Président.
Ça fait que je me demande est-ce que...
Puis sans parler des groupes, là. Je veux dire, il y a plusieurs groupes qu'on
exclu ici, là, qui ont demandé en commission parlementaire d'aller où est-ce
qu'on était en 2020, à tout le moins, mais on décide de l'accorder à certains
et pas à d'autres. Je ne sais pas pourquoi qu'on fait... Comment qu'on fait
cette distinction-là, M. le Président, de dire : Bien, tel groupe, oui,
tel groupe, non? Quand... Je vous répète, là, on était là. En 2018, la loi a
été adoptée à l'unanimité et que c'était supposé être rentré en vigueur, parce
qu'on se donnait quand même un peu de temps de la mise en œuvre, là, vous savez
comment ça fonctionne pour que les... tout le monde s'adapte à la nouvelle
procédure, le 12 juin 2020. Alors, je me demande pourquoi qu'il y a eu ce
recule-là. Je veux juste comprendre pourquoi qu'on...
Mme Rotiroti : ...retourne
quasiment à la case de départ.
• (12 h 10) •
M. Skeete : Mais en fait, je
veux juste corriger la collègue, là, il n'y a personne qui recule, on avance,
on avance. Le projet de loi n° 197... 190 avait été... pas 90, 70 avait
été adopté, il y avait été adapté, puis on a créé un comité. Puis, dans ce
comité-là, mais il n'y a pas eu de consensus. Alors, on revient à la charge.
C'est notre intention de régler ce problème-là, puis on y va doucement, on y
rondement, on y va responsablement, et on va continuer à faire du progrès pour
le secteur de l'alcool, M. le Président.
Mme Rotiroti : Bien là, M. le
Président, je suis un peu en désaccord avec le ministre parce que, je répète,
le projet de loi a été adopté à l'unanimité. Tous les parlementaires étaient
d'accord qu'il fallait aller là, il fallait enlever le timbre. Alors, je
comprends qu'il y a un comité puis le comité ne s'est pas entendu, mais je
pense que, quand tu es au gouvernement aussi, tu dois avancer. Alors, nous, on
était... on était rendus là. On était rendus là en 2018. Et là, aujourd'hui, le
ministre dit que c'est une avancée. Bien, permettez-moi de dire que, pour moi,
ce n'est pas une avancée. Je ne dirais pas même... je... ce n'est pas... bien,
c'est un recul, dans le fond, on ne va pas dans le sens où est-ce que tous les
groupes nous ont dit.
Et je vous remarque... je vous fais
remarquer qu'en 2025, qui est cette année, il est plus que... toutes les PME,
tous les producteurs de boissons alcoolisées, nos bars, nos restaurants, tous
les milieux qui ont connu des moments très, très difficiles pendant la COVID,
M. le Président, là, je pense que tous les élus autour de la table ont eu des
appels de nos commerçants, nos restaurants. Moi, j'ai des salles de réception
dans mon comté qui m'ont appelé parce qu'il y avait des annulations par-dessus
des annulations, des mariages, etc. Alors là, une fois, ils ont passé à travers
cette tempête-là, on est contents qu'ils sont encore là, qui desservent nos
communautés, mais eux, c'est ces gens-là, M. le Président, aujourd'hui, qui
nous demandent : Allez, soyez plus audacieux, allez où est-ce que vous
étiez supposé d'aller il y a quand même cinq ans. Alors, je ne sais pas si le
ministre, quand je dis ça, pour lui, c'est une avancée, mais moi, je m'excuse
M. le Président, je trouve qu'on recule, c'est des obstacles, c'est... ce
n'est... Je trouve que, comme législateur, on a un bon moment ici, on a un moment
où est ce qu'on peut vraiment alléger cette réglementation-là pour tous nos...
non seulement les producteurs mais les restaurateurs puis tous les gens qui
sont annexes à ces producteurs-là, puis on ne la saisit pas, cette
opportunité-là. Alors, j'ai de la misère à comprendre, M. le Président.
Je sais que, des fois, je me répète parce
que je... peut-être, je suis impatiente, peut-être un petit peu plus impatiente
que le ministre, mais je sais qu'il est pas mal impatient lui aussi. Et je me
demande pourquoi qu'on va juste, on va juste aussi loin de dire l'abolition du
timbre...
Une voix : ...
Mme
Rotiroti
:
Oui. Abolir le timbre tout court. Alors moi, je vais poser une question très
simple : Peut-on savoir pourquoi précisément... quels obstacles qui
empêchent encore aujourd'hui l'abolition du timbre malgré la mise en place de
l'harmonisation des taxes et des MEF... MEV?
M. Skeete : J'invite la
collègue à être patiente. C'est un chantier complexe, puis on va continuer à
travailler.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée, d'autres interventions?
Mme Rotiroti : Oui, mais
c'est parce que le travail a... tout a été fait. C'est ça le... c'est ça que je
ne comprends pas du ministre. Tu sais, ils me disent : Bien, écoutez, il y
a des analyses d'impact qui doivent se faire. Mais ça, ça a été fait, ça. Ça a
été fait pour qu'on arrive à la conclusion, M. le Président, en 2018, qu'il
fallait enlever les timbres, alors je ne peux pas croire que... Puis encore aujourd'hui,
c'est... on n'était pas dans le champ, M. le Président, parce que tous les
groupes qui sont venus nous ont tous dit la même affaire. Alors, c'est encore
de la... c'est encore la réalité. Alors, on ne peut pas juste dire : Bien,
il n'y a pas... c'est soit qu'il y a... Puis, tu sais, je ne veux pas dire
ça : Soit qu'il n'y a pas la volonté politique. Mais je sais que le
ministre ce n'est pas ça, ce n'est pas ça. Alors moi, j'ai la misère à
comprendre pourquoi qu'en 2018 on était...
Mme Rotiroti : ...rendu plus
loin qu'on est rendu aujourd'hui en 2025. J'ai la misère à concevoir ça. Ça
fait que je veux juste bien comprendre pourquoi on a ce recul-là. Parce que,
pour moi, c'est un recul, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : ...Mme
la députée, je vous redonne la parole. Vous souhaitez faire une autre
intervention?
Mme Rotiroti : Je... Écoute,
M. le Président, je ne me répéterai pas pour la troisième fois. Je trouve ça de
valeur. Je... Sincèrement, je trouve ça de valeur. C'est... Je trouve, c'était
une belle opportunité où ce qu'on pourrait faire des grandes avancées, puis on
ne le saisit pas. Puis, comme législateur, j'ai beaucoup de difficulté. Un
législateur, quand on vient en commission parlementaire, après avoir fait des
consultations, après... où les gens ont déposé des mémoires, les gens, très
connaisseurs dans leurs domaines, viennent nous expliquer leurs réalités... Ils
nous disent carrément : Abolir le timbre. Je vous dis, on était là il y a
au-delà de cinq ans, on était déjà là. Et là aujourd'hui, bien là, on
dit : Bien, savez-vous quoi? On va abolir le timbre pour certains, mais
pas pour d'autres, quand tous les groupes... Il y avait... S'il y avait un
consensus, je pense... puis corrigez-moi, M. le ministre, si j'ai mal lu les
consultations puis les mémoires qui ont été déposés, s'il y avait un consensus,
c'était bien celle-là, c'était d'enlever le timbre tout court. Il y avait ce
consensus-là de tous les groupes. Alors, je ne sais pas pourquoi aujourd'hui on
ne fait pas... on n'entend pas ce pas-là, on ne va pas... Puis me... Tu sais,
je n'accepte pas l'argumentaire, à ce moment-ci, de me dire : Bien, on va
revenir, on va revenir, on va continuer à faire le travail, là, il y a d'autres
consultations. Les consultations ont été faites, les constats ont été faits,
puis pas d'aujourd'hui. C'est...
Dans le fond, là, je vais dire ça comme
ça, ça va être très simple à comprendre, M. le Président : Le constat a
été fait en 2018, tellement que la loi a été adoptée à l'unanimité. 2018 à
2025, on se trouve dans la même situation aujourd'hui, sur le même sujet. Les
études d'analyse, les vérifications, ils ont tous été faits parce que sinon on
n'aurait pas eu le projet de loi. Vrai? Bon. Une fois que j'ai dit ça, tous les
groupes... On a testé, parce que la commission parlementaire, ça sert à ça, les
consultations publiques sert à ça, de dire : On est-tu toujours
d'actualité? Tout le monde nous ont dit : Oui, il fallait aller là. Et là,
aujourd'hui, on décide de scinder, de dire : Bien, certains oui, certains
non. Pourquoi? Je veux juste comprendre pourquoi le ministre fait ça, pourquoi
qu'on ne va pas où ce qu'on était en 2018. On était précurseurs pas à peu près,
M. le Président, là, à l'époque.
Alors, je veux juste... Puis comment...
pourquoi vous sélectionnez certains et pas d'autres, quand tout le monde est
venu en commission parlementaire nous dire : Enlevez le timbre? Nous, là,
si c'est pour la traçabilité, si c'est... on est capable, on est... chaque
producteur est capable de tracer leurs produits. C'est un fait, ils l'ont dit,
c'est écrit dans les mémoires. Alors, pourquoi, tout simplement, pourquoi
qu'aujourd'hui on se retrouve dans la situation, six ans plus tard, où ce qu'au
lieu d'avancer on recule? Et, de deux, non seulement on recule, on décide qui
qui va avoir le timbrage puis qui ne l'a pas. Pourquoi qu'on fait cette
distinction-là? Je ne comprends pas.
Le Président (M. Allaire) : Merci.D'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'amendement. Donc, est-ce que l'amendement
déposé à l'article 11 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté. On revient donc à l'article 11, qui est maintenant amendé. Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'article 11 amendé? Mme la députée.
Mme Rotiroti : Bien, écoute,
je comprends que le ministre, il n'a pas d'explication à me donner. Je
comprends. Je pense que, là-dessus, on ne s'entendra pas, de toute évidence. Tu
sais, j'ai même une citation de le porte-parole, à l'époque, de la CAQ, qui
disait ceci : «Si on est... Si on est capable d'extrapoler le nombre de
cannes de sirop vendues par une cabane à sucre au moyen de MEV, je pense qu'on
est capable d'extrapoler aussi au moyen de MEV les débits de boisson ou des
brasseries qui vend de la boisson. Je pense que ça serait un moyen pas mal plus
de nos jours, pas mal plus moderne et qui aussi empêcherait nos policiers de
faire...
Mme Rotiroti : ...de la
vérification qui, bien souvent, est inutile et qui est une perte de temps. Je
pense que nous sommes rendus là.» Ça, c'est un député... Je n'ai pas l'année,
là. Non, ce n'est pas, non, c'est... Je ne veux pas dire son nom, mais, si vous
voulez, je peux vous le dire. C'était le porte-parole, à l'époque, de la CAQ,
M. Spénard, qui disait ça.
• (12 h 20) •
Alors, voyez-vous, je pense que tout le
monde était rendu là à cette époque-là, M. le Président. Puis là, je réitère,
là, on parle de 2018, ça fait quand même une couple d'années de ça. Alors, je
vais réitérer, puis je sais que le ministre n'aime pas ça quand je dis ça, mais
c'est votre quatrième projet de loi, M. le ministre. Vous dites, il y en a un
autre qui s'en vient. Très bien. On va continuer à faire de l'allègement réglementaire
si c'est, pour vous, de l'allègement réglementaire. Moi, ce n'est pas tout à
fait ça. J'irais un petit peu plus fort puis je serais un petit peu plus
audacieux. Une fois que j'ai dit ça, particulièrement sur le timbrage, je ne
peux pas accepter que vous me disiez : Bien, il y a des études, des
analyses qu'on doit faire. Je n'accepte pas ça comme argumentaire. Je ne peux
pas accepter non plus qu'il reste du travail à faire. Quand, et je le répète,
on était rendu là en 2018.
Une fois, je dis ça, on avait pu
constater, M. le Président, qu'on était dans le champ. Si, dans les
consultations publiques, les groupes qui sont venus puis qui ont déposé des
mémoires nous ont dit le contraire. Ce n'est pas ça qu'ils nous ont dit, ils
nous ont dit qu'on était à la bonne place, que c'est exactement là qu'on
devrait y aller, c'est enlever le timbrage pour tout le monde. Ici, on décide
de scinder ça en deux et de dire : Bien, il y a certains groupes qui vont
avoir... qui n'auront pas cette obligation-là, mais il y a d'autres groupes qui
auront l'obligation de timbrer. Comment on a fait cette distinction-là,
monsieur le Président, quand, je vous répète, on était rendu plus loin et on
disait que ce n'était pas nécessaire?
L'argumentaire de la traçabilité, ça ne
tient pas, là, ça ne tient pas, parce que tous les groupes nous ont dit qu'ils
ont cette responsabilité-là. Ils sont capables de tracer leurs produits. Ça, ça
enlèverait beaucoup, beaucoup, beaucoup de paperasse, beaucoup de temps. Il y a
des groupes qui sont venus nous dire : C'est des ressources à temps plein,
quasiment, pour faire le timbrage. Puis ça, c'est des petits, là, c'est du
temps, c'est des ressources, tout ça, on peut enlever ça. L'objectif de
l'allègement réglementaire, c'est d'enlever la paperasse, n'est-ce pas, M. le
Président? C'est pour ça qu'on fait ces projets de loi là, d'alléger ce
fardeau-là sur nos entrepreneurs. C'est l'objectif, c'est l'objectif premier.
Et je sais que le ministre, c'est ça qu'il veut, mais on ne le fait pas. Je ne
trouve pas qu'on le fait avec ça, à moins que vous me dites le contraire, mais,
moi, je ne le vois pas. Je vois qu'on a choisi de sélectionner certaines
personnes qui ont les ressources pour les faire, en passant, hein, je vais
juste dire ça comme ça, et les autres qui n'ont pas les ressources, mais, eux,
on les tient, on tient ce fardeau-là sur eux... ils gardent le timbrage.
Alors, moi, je ne sais pas si le ministre,
parce qu'il dit que c'est en évolution, on est en train d'étudier, il y a un
comité qui se penche là-dessus. Très bien. J'aimerais ça savoir le coût annuel
de cet système archaïque puis combien ça coûte pour la SAQ, ce... de timbrage.
Je ne sais pas si on a ce chiffre-là, je serais curieuse de savoir c'est quoi.
Puis, si on les enlèverait, c'est quoi, les économies qu'on ferait, juste par
curiosité. Est-ce que cette évaluation, on n'est pas rendu là dans le travail?
Le Président (M. Allaire) : M.
le ministre.
M. Skeete : Avec votre
permission, je laisserais Revenu Québec répondre.
Le Président (M. Allaire) : Il
n'y a pas de problème. Est-ce que quelqu'un souhaite intervenir?
Des voix : ...
Le Président (M. Allaire) : Est-ce
que je comprends que vous n'avez pas compris la question?
Mme Bouchard (Mireille) : Mireille
Bouchard, légiste à Revenu Québec.
Le Président (M. Allaire) : Parfait.
Est-ce que je n'ai pas de consentement?
Mme Rotiroti : Oui.
Le Président (M. Allaire) : Parfait.
Allez-y.
Mme Bouchard (Mireille) : Malheureusement,
je n'ai pas les données que vous demandez par rapport à la SAQ.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée.
Mme Rotiroti : Oui. Ça fait
que j'imagine que, même si je vous poserais une autre question par rapport à la
façon du timbrage, si on peut automatiser tout ça pour la SAQ...
Mme Rotiroti : ...n'êtes pas
capable de me répondre. Vous n'êtes pas en mesure de répondre pour la SAQ,
c'est ça?
Mme Bouchard (Mireille) : Je
ne suis pas en mesure de vous répondre pour la SAQ.
Mme Rotiroti : Ça fait qu'on
n'a pas de comparatif à ce moment-là.
Le Président (M. Allaire) : Me
Bouchard.
Mme Bouchard (Mireille) : Je
n'en ai pas présentement.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée, d'autres interventions?
Mme Rotiroti : Bien, je vous
le dis, M. le Président, il va falloir que j'aie... comment je peux dire ça, un
argumentaire un petit peu plus étoffé pour que... Le ministre doit m'expliquer
pourquoi qu'on a sélectionné certains versus d'autres, qu'on donne... qu'on
enlève le timbrage pour certains et pas d'autres. Quand... Pour les gens qu'on
enlève le timbre, c'est des gens qui sont... qui ont les ressources pour le
faire, qui auraient les moyens, je vais dire ça comme ça, pour le faire,
contrairement aux plus petits, qui eux sont venus nous dire qu'ils n'ont pas
ces ressources-là, qu'il y a des gens qu'ils doivent enlever le champ pour
faire le timbrage, pour faire... quand il y a un registre déjà qui existe déjà
qui fait exactement, exactement, M. le Président, là, puis, si c'est pour
objectif de traçabilité, qui fait exactement ça. Exactement ça, M. le
Président.
Alors, je ne peux pas concevoir
qu'aujourd'hui on est dans un projet de loi où est-ce que... je vais vous lire
le titre, là, loi qui modifie diverses dispositions principalement aux fins
d'allègement du fardeau réglementaire et administratif, c'est exactement de
quoi qu'on parle, là, réglementaire et administratif, que le ministre,
aujourd'hui, ne veut pas faire ce pas-là. Ça, là, je... J'ai peut-être accepté
son argument pour certaines choses, mais, celui-là, j'ai bien de la misère à
concevoir pourquoi qu'aujourd'hui, ce pas-là, on ne le fait pas, d'autant
plus... Je vous le dis là, je sais que je me répète, mais c'est important pour
ceux qui nous écoutent, hein? On était là en 2018. On était là. La loi a été
adoptée à l'unanimité. Tous les parlementaires étaient d'accord, tous partis
confondus. Alors, au lieu d'aller jusque là, aujourd'hui, bien, on fait moitié
chemin. Je ne comprends pas.
Alors, je ne sais pas si, pour le parti
qui dit que c'est un parti de l'économie... Bien, l'économie c'est de donner
tous les outils qu'on a pour que les gens soient productifs, le plus productif
possible. Alors, pourquoi, M. le ministre, vous ne voulez pas aller là? Je ne
comprends pas, dites-moi-les. Dites-moi-les. Peut-être vous avez une bonne
excuse ou un bon argumentaire, puis je vais acquiescer, mais, jusqu'à date,
vous n'avez pas fait cette démonstration-là. Là-dessus, M., on va ajourner.
Le Président (M. Allaire) : ...ajourner.
D'autres interventions? Mme la députée, vous souhaitez poursuivre?
Mme Rotiroti : Bien, écoutez,
M. le Président, moi, je pense qu'on a une belle occasion de... Ici, le
ministre peut très bien concilier son discours de vouloir moderniser, de
vouloir enlever certains fardeaux, de moderniser le système de... Je pense
qu'on a une belle occasion ici, puis, je répète, je ne comprends pas pourquoi qu'on
ne veut pas le saisir. Sincèrement, là, c'est... c'est un peu... c'est un peu
aberrant, là. C'est sûr que... Écoute, j'avais des questions par rapport aux
coûts. Là, je comprends que Revenu Québec ne sont pas en mesure de me donner
quand ça implique la SAQ. Parce que je voulais faire des comparatifs, mais
malheureusement on ne peut pas. Je comprends ça, très bien, mais il n'en
demeure pas moins, M. le Président, que c'est une belle démonstration. Cela,
c'est une belle démonstration que, qu'est-ce qu'on fait ici, on pouvait... on
peut aller plus loin puis on n'y va pas, on met les freins. Puis je...
Sincèrement, M. le Président, j'ai de la misère à comprendre pourquoi qu'on ne
veut pas franchir ce pas-là. Je voudrais que quelqu'un me le dise à un moment donné,
parce que, sinon, on va rester sur ça jusqu'à tant qu'on ait une réponse. Parce
que, je répète, tous ceux qui sont venus nous voir en commission parlementaire
nous ont dit : Bien, allez-y. Qu'est-ce que vous attendez? Go. On est
rendus là, M. le Président. Alors, je ne peux pas adopter cet article-là
aujourd'hui, M. le Président. Alors, ça...
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Donc, compte tenu de l'heure, et je vous remercie pour votre belle
collaboration ce matin, alors, la commission ajourne ses travaux sine die.
Merci, tout le monde. Bon dîner.
(Fin de la séance à 12 h 30)