(Onze heures vingt-neuf minutes)
Le Président (M. Bernard) : Bonjour.
À l'ordre, tout le monde, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare
la séance de la Commission de l'économie et du travail ouverte.
La commission est réunie afin de procéder à
l'étude des crédits budgétaires du portefeuille Tourisme pour l'exercice
financier 2025-2026. Une enveloppe de 1 h 30 min est
allouée pour l'étude de ces crédits.
M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le
Secrétaire : Oui, M. le Président. M. Allaire (Maskinongé) est remplacé par M. Bernard (Rouyn-Noranda—Témiscamingue); Mme Boivin Roy (Anjou—Louis-Riel), par Mme Dionne
(Rivière-du-Loup—Témiscouata); et M. Paradis (Jean-Talon),
par M. Bérubé (Matane-Matapédia).
• (11 h 30) •
Le Président (M. Bernard) : Merci
beaucoup. Bonjour, tout le monde, Mme la ministre, chers collègues députés, merci d'être ici aujourd'hui. Donc, nous
allons procéder à une discussion d'ordre général par blocs d'environ
20 minutes, incluant les questions et les réponses. La mise aux voix de
ces crédits sera effectuée à la fin du temps qui leur est alloué, soit vers
13 heures. Donc, comme nous avons débuté à l'heure, les travaux pourront
se terminer dans la période qui est allouée.
Discussion générale
Je suis
maintenant prêt à reconnaître une première intervention de l'opposition
officielle pour un bloc d'échange. Mme la députée de Chomedey, la parole
est à vous.
Mme
Lakhoyan Olivier : Merci, M. le Président. Il me fait plaisir de
prendre part à cet exercice parlementaire important qu'est l'étude des crédits budgétaires 2025-2026. Je
tiens à saluer les collègues de la banquette gouvernementale. Mme la ministre du Tourisme, bonjour, c'est un
plaisir d'échanger à nouveau avec vous aujourd'hui, et l'équipe, bien
sûr. Les collègues de la deuxième et troisième opposition, c'est également un
plaisir.
Donc, sans plus tarder, je vais commencer, si
vous permettez, par le sujet de Mont-Sainte-Anne, ce joyau de la région de Québec. Il est situé à une
quarantaine de kilomètres d'ici, d'ailleurs. Mme la ministre, faites-vous du
ski?
Mme Proulx : Du ski de fond, Mme la
députée de Chomedey.
Mme Lakhoyan Olivier : Bien,
êtes-vous allée au Mont-Sainte-Anne?
Mme
Proulx : Je suis allée au Mont-Sainte-Anne il y a quelques
années, j'ai... On est vraiment dans le personnel, M. le Président,
mais...
Mme Lakhoyan Olivier : Je suis
désolée.
Mme
Proulx : ...j'ai laissé le ski alpin il y a sept ans pour
me consacrer au ski de fond, question de m'assurer que, comme députée,
je n'allais pas prendre en épaisseur mais bien en muscles. Voilà.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci pour
votre réponse. Bien, moi, je fais du ski alpin. Je ne suis pas bonne...
Mme Proulx : Ce n'est pas grave.
Mme
Lakhoyan Olivier : ...mais mon mari et mes enfants... mes enfants,
mes filles sont bonnes. Ils sont bons, eux autres, ils sont bons,
puis...
Mme Proulx : J'étais un niveau un en
ski alpin, si je peux préciser, à l'époque, là.
Mme Lakhoyan Olivier : Pareillement.
Mme Proulx : Ah bon!
Mme Lakhoyan Olivier : Pareillement.
Mais quel plaisir, aller en famille faire du ski! Je me rappelle les relâches scolaires qu'on passait en famille, nous
quatre, aller quelques nuitées au Mont-Sainte-Anne. On a fait
quelques... quelques monts. Puis ça fait partie de la culture, le sport,
québécoise, ça fait partie de la vie québécoise, donc. Et, en plus, d'ailleurs... grâce à nos plusieurs monts que nous
avons des champions comme... tellement de noms, c'est des Québécois connus
mondialement, comme l'équipe «Québec Air Force» des années 90. Qui ne
connaît pas le nom de Jean-Luc Brassard,
puis la gang, là? Ça fait que c'est vraiment important, j'essaie de démontrer
que, d'abord, ça fait partie de notre
culture, de notre histoire, bâtir une histoire familiale ensemble, et Québec...
bien, au Québec, on a nos monts.
Donc, depuis
décembre dernier, le maire de Beaupré, M. Pierre Renaud, ainsi que la mairesse
de Saint-Ferréol-les-Neiges, Mme Mélanie Couture-Royer, stipulent
qu'ils n'ont pas vu ni eu aucun accès au dossier qui a justement fait l'objet d'un litige récemment, soit l'entente de
100 millions entre le gouvernement du Québec et l'entreprise Resorts of the Canadian Rockies, le RCR,
l'opérateur du Mont-Sainte-Anne. Or, les citoyens de ces municipalités
exigent une plus grande transparence du gouvernement du Québec et de la SEPAQ.
Les deux maires se sentent menottés et ne comprennent tout simplement pas le
mutisme et le refus des instances gouvernementales provinciales et de la SEPAQ à ne rien dévoiler sur ce dossier. Il y a
donc autour de ce sujet une incompréhension et une frustration
palpables. Pourquoi, depuis décembre
dernier, les maires ainsi que les élus et les citoyens de ces deux
municipalités n'ont pas eu accès à l'entente du Mont-Sainte-Anne?
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre.
Mme
Proulx : Merci, M. le Président. Merci, Mme la députée de
Chomedey. Peut-être mettre en contexte que, sous la responsabilité du
ministère du Tourisme, il y a l'Association des stations de ski du Québec, qui
gère, met en valeur 170 stations de ski.
Compte tenu
des changements climatiques, Mme la députée, au fil des ans, nous sommes, le
gouvernement du Québec, arrivés avec
ce qu'on appelle le plan montagnes, justement pour ne plus asseoir nos stations
de ski sur un modèle unique, qui est
celui de l'exploitation du ski en hiver, de pouvoir diversifier l'offre de nos
montagnes de ski et de pouvoir les
opérer sur quatre saisons. Ça, c'est en deçà de tout l'investissement qu'on met
depuis quelques années sur une stratégie portée par mon collègue de Portneuf, sur une stratégie hivernale,
d'ailleurs, et des programmes, entre autres le PADAT, qui va permettre à nos stations de ski, avec
l'annonce budgétaire de cette année, de pouvoir financer de
l'enneigement, compte tenu des difficultés
qui peuvent être vécues par nos stations de ski en ce qui a trait à
l'enneigement, et évidemment le PARIT, on parle de
36 millions de dollars, du Programme d'aide à la relance de
l'industrie touristique, qui a été consenti pour le développement de nos
stations de ski.
Maintenant, pour ce qui est de la montagne
Mont-Sainte-Anne, comme vous le savez, elle relève en partie du ministère de
l'Économie et de l'Innovation et de la SEPAQ, qui est sous la responsabilité de
ma collègue responsable des parcs régionaux.
C'était un investissement qui était important pour le gouvernement du Québec.
Je rappelle, en toute gentillesse à l'égard de la députée de Chomedey,
l'entente qui avait été convenue par le gouvernement précédent, le gouvernement libéral, faisait en sorte que,
malheureusement, la SEPAQ avait les mains liées pour 99 ans. Il y a
multitude de tentatives qui ont été faites de la part de notre gouvernement
pour pouvoir sortir de cette entente-là. Alors, la solution qui a été trouvée, au fil des ans, bien, c'est
cette annonce-là, qui a été faite en décembre 2024, de 50 millions
d'investissement pour la modernisation des infrastructures. Je veux juste vous
rassurer, rapidement, en terminant, qu'il y
aura un suivi très serré de la responsabilité de l'exploitant, qui est RCR, de
mettre le même montant, pour s'assurer, donc, que les investissements
sont également de la part de l'investisseur, de RCR.
Mme
Lakhoyan Olivier : Avec tout respect, Mme la ministre, si vous
pouvez garder juste un peu court, parce que j'ai beaucoup de questions à
vous demander, puis on est un peu sortis du sujet. Mais ça va.
Concernant la
diversification de la montagne, ce n'est pas la première fois que vous
l'annoncez, vous mentionnez, mais,
selon l'Association des stations de ski du Québec, ce n'est pas vrai que
seulement en variant les activités, cela va assez «refuller» leurs coffres, ce n'est d'ailleurs pas la seule
recommandation afin d'aider nos montagnes. Donc, avez-vous discuté avec
eux des autres mesures d'adaptation qu'ils proposent?
Mme
Proulx : Bien, comme je vous le mentionnais, Mme la
députée... pardon, M. le Président, l'Association des stations de ski du Québec est sous ma
responsabilité, donc bien sûr que nous parlons avec l'Association des
stations de ski. Je vous le rappelle, comme
mentionné, là, vous m'avez dit que j'étais sortie du sujet, mais c'est
170 stations qu'elle gère. Donc,
l'Association des stations de ski du Québec travaille en étroite collaboration
avec le ministère du Tourisme pour l'ensemble des stations de ski. Les
investissements qu'on met du côté du Mont-Sainte-Anne... C'est une des montagnes les plus prestigieuses au Québec, ne
voulant rien enlever aux autres stations de ski, mais vous-même, vous l'avez mentionné, Mme la députée. Donc, à la
réponse... sur le sujet du Mont-Sainte-Anne, des investissements, soyez
assurée que notre gouvernement va suivre de très, très près et de... s'assurer
que des investissements qui sont faits de la part de RCR seront bel et bien
remplis.
Des voix : ...
Le Président (M. Bernard) : Messieurs
les collègues députés, s'il vous plaît, un peu de discrétion. Merci, Mme la
ministre. Mme la députée.
Mme Lakhoyan
Olivier : Merci, M. le Président. Donc, j'aimerais, Mme la ministre,
qu'on revienne sur le 100 millions, et
l'entente, et les informations qui ne ressortent pas ni du ministère ni de la
SEPAQ, et les demandes des gens
impliqués. Pourquoi ce manque de transparence évident dans ce dossier, autant
par la SEPAQ que le gouvernement du Québec? Ça, c'est une question, là, c'est dans
les journaux, tous les acteurs dans ce dossier-là, que ce soit
M. Renaud, Mme Couture-Royer, ils
ne comprennent pas. Vous avez... vous avez promis un 50 millions, et
puis... mais vous exigez quoi de RCR,
avec ce 50 millions, c'est quoi, vos demandes, donc? Ils ont besoin de
transparence, mais ils n'ont aucune information. Pourquoi? Pourquoi le
manque d'information?
Le Président (M.
Bernard) : Mme la ministre.
Mme Proulx : Mme
la députée, c'est une entente qui est gérée par Économie et ma collègue à la
SEPAQ. Alors, ce n'est pas une entente qui a
été gérée par le ministère du Tourisme, ce n'est pas sous ma responsabilité.
Alors, c'est une entente qui est gérée par le ministère de l'Économie et de
l'Innovation, je vais donc vous inviter à déposer vos questions à la ministre
responsable de l'Économie et de l'Innovation en ce qui a trait, donc, à cette
entente qui a été gérée pour la station du Mont-Sainte-Anne.
Le Président (M.
Bernard) : Mme la députée.
Mme Lakhoyan
Olivier : Merci, Mme la ministre. M. le Président, l'an passé, lors de
l'étude budgétaire, la ministre du Tourisme nous a dit, je la cite : «Moi,
je suis confiante que Resorts RCR va aller de l'avant avec des investissements et j'ai confiance qu'ils vont
faire des investissements requis du côté de la montagne Mont-Sainte-Anne.»
Pourtant, à son arrivée au Conseil des ministres, le 14 décembre 2022, le
premier ministre remet en doute la capacité du propriétaire actuel à gérer
l'endroit. Est-ce que la ministre du Tourisme a toujours confiance en Resorts
RCR?
• (11 h 40) •
Le Président (M.
Bernard) : Mme la ministre.
Mme Proulx : Merci, M. le Président. Bien, j'ai totalement
confiance à ma collègue qui est ministre responsable de l'Économie et de l'Innovation, qui a géré ce
dossier-là. Les investissements étaient nécessaires au Mont-Sainte-Anne.
Comme ministre du Tourisme, moi, l'analyse
que j'en fais, c'est comment on fait pour attirer davantage de touristes
et de capitaux étrangers au Québec. Alors,
c'est un investissement qui est important, qui va générer des retombées
économiques, touristiques pour l'ensemble de la Capitale-Nationale. Et, oui,
nous allons nous assurer que les investissements, tels que signés à l'entente,
dont la ministre pourra davantage vous parler, seront faits de la part de RCR.
Le Président (M.
Bernard) : Merci. Mme la députée.
Mme Lakhoyan
Olivier : Donc, merci. Merci, Mme la ministre. Le 28 février
2025, nous apprenions que le RCR demeure
l'exploitant du secteur Est. Donc, on voit clairement que la confiance est
encore présente. Le secteur Est va être
confié à une organisation qui a démontré que, dans les 25 dernières
années, elle ne pouvait pas faire le développement. M. le Président, redonner une entente à cette
compagnie est un signe... est-ce un signe d'incapacité du gouvernement? Est-ce que la ministre a écouté les citoyens du
terrain? C'est quelque chose qu'on entend souvent. Puis je suis comme
obligée de demander à la ministre, avoir la réponse pour le public.
Le Président (M.
Bernard) : Merci. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Proulx : Merci, M. le Président. En tout respect, Mme la
députée de Chomedey, c'est la SEPAQ. Alors, je veux bien tenter de répondre des dossiers qui relèvent de mes collègues,
mais je vais leur laisser ces compétences-là, on en a suffisamment ici, à Tourisme, mais deux éléments, là-dessus, Mme la
députée. La SEPAQ a eu énormément, plusieurs, plusieurs rencontres avec le comité. Alors, ça, ça devrait rassurer les
gens. Et bien sûr que la tenue des Jeux du Canada... c'est clair que le Québec ne veut pas échapper la
tenue des jeux et que les équipes de ma collègue ministre responsable de
la SEPAQ et celles de l'Économie et de l'Innovation vont s'assurer que les
investissements seront faits rondement pour s'assurer
de la tenue des Jeux du Canada, qui, dans une perspective touristique, est une
carte de visite à l'international très importante pour le Québec.
Le Président (M.
Bernard) : Merci. Mme la députée.
Mme Lakhoyan
Olivier : Merci, M. le Président. Merci, Mme la ministre. Même le
premier ministre qui a remis en doute la
capacité de RCR à gérer l'endroit. Alors, est-ce que la ministre a levé un
drapeau rouge pour dire à son équipe :
Non, ce n'est pas une bonne idée pour notre industrie touristique, ce
que le premier ministre avait mentionné? Est-ce que vous avez interféré?
Le Président (M.
Bernard) : Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx : On
travaille en collaboration, on n'interfère pas, au gouvernement du Québec. Ce
que je peux vous dire, Mme la députée de...
Mme Lakhoyan
Olivier : ...
Mme
Proulx : ... — non,
ce n'est pas grave — Mme
la députée de Chomedey, c'est que la somme accordée est conditionnelle à ce que RCR fasse les investissements sur la
montagne. Comme ministre responsable du Tourisme, où je souhaite attirer
des touristes et devises étrangères, et surtout en lien avec la tenue des
prochains Jeux du Canada, c'est clair que, comme ministre responsable du
Tourisme, je vais m'assurer que la somme accordée, conditionnelle à RCR... que
les investissements soient bel et bien faits.
Le Président (M.
Bernard) : Merci. Mme la députée.
Mme Lakhoyan Olivier : M. le Président, dans un
article de Global News, le 10 mars 2025, nous apprenions qu'une
télécabine pleine de passagers chute au sol à la station Kicking Horse, près de
Golden, en Colombie-Britannique, lorsqu'une
télécabine est tombée au sol avec plusieurs personnes à bord... les
propriétaires de la station qui ont
dit ça. Resorts of the Canadian Rockies, c'est eux, c'est les mêmes, les mêmes
qui sont ici, au Mont-Sainte-Anne, puis
nous aussi, on a déjà vécu ça. M. le Président, est-ce que le gouvernement attend
un autre drame avant d'agir et de retirer sa confiance en Resorts RCR?
Ça fait quelques fois, là, ici, là-bas c'est... c'est du jamais entendu.
Donc...
Le Président (M.
Bernard) : Mme la ministre.
Mme Proulx : Merci,
M. le Président. Merci, Mme la députée. Sécurité d'abord et avant tout, là,
dans toutes les perspectives de
l'exploitation de l'industrie touristique de façon beaucoup plus large, et pas
uniquement concentrée sur le
Mont-Sainte-Anne, c'est prioritaire. C'est la réputation du Québec, Mme la
députée. C'est clair que c'est sécurité d'abord. Il y a eu la Régie du
bâtiment du Québec, comme vous le
savez, qui a mené des enquêtes, des enquêtes approfondies. La régie va
suivre de très près l'évolution du dossier.
Je
peux admettre qu'on n'a pas eu toujours des relations très faciles avec
l'entreprise. Cette entente-là qui est sur la table nous fait partir sur des nouvelles bases. Puis je veux juste
vous assurer que nos investissements sont conditionnels au respect des
critères, et ceux, entre autres, établis et intraitables de la Régie du
bâtiment du Québec.
Le Président (M.
Bernard) : Merci. Mme la députée.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci, Mme la ministre. M.
le Président, le ministère du Tourisme, avec des collaborateurs, ont préparé une vaste offensive publicitaire pour
inciter les Québécois à se rendre sur La Côte-de-Beaupré malgré l'arrêt
temporaire des activités de ski alpin à la station de Mont-Sainte-Anne. Comment
s'est déroulée la campagne publicitaire?
Le Président (M.
Bernard) : Mme la ministre.
Mme Proulx : Au
lendemain, sinon la journée même, là, on pourra vérifier, là, de façon plus
granulaire, Mme la députée, j'ai rencontré l'ensemble des partenaires sur le
pourtour de la montagne. Ils nous ont demandé de déployer une campagne immédiatement, justement, pour... c'était à la
veille de Noël, si ma mémoire ne me fait pas défaut, mes collègues pourront me préciser ça là-dessus,
et on a rencontré, la journée même ou le lendemain, Mme la députée... là, ma mémoire me fait défaut, mais, je vous
dirais, en moins de 24 heures, on a rencontré l'ensemble des
partenaires.
C'était une démarche
de notre cabinet, du ministère pour rassurer, donc, les partenaires et
d'inviter les gens à visiter la
Capitale-Nationale, qu'il y avait d'autres activités qui étaient desservies sur
l'ensemble de la montagne : le ski alpin, la raquette, la randonnée. C'est en décembre 2022, donc, que cet
incident-là... Rapidement, on a rencontré, donc, tous les partenaires commerciaux, là, les exploitants commerciaux sur le
pourtour de la montagne pour faire, justement, une campagne publicitaire et inviter les gens, toujours, à venir. En
fait, c'est les activités de ski alpin qui étaient restreintes, Mme la
députée, les activités hivernales elles-mêmes, à l'aube de Noël, elles
n'étaient pas annulées. Et c'est ce à quoi nous nous sommes employés pour
s'assurer que les gens allaient visiter la région de la Capitale-Nationale.
Le Président (M.
Bernard) : Mme la députée.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci. Merci, Mme la ministre. M. le Président,
j'aimerais savoir : Est-ce que nous avons les chiffres sur les
retombées de cette campagne publicitaire?
Le Président (M.
Bernard) : Mme la ministre.
Mme Proulx : Vous
voulez dire celle en marge pour le Mont-Saint-Anne?
Mme Lakhoyan
Olivier : Celle-là, oui.
Mme Proulx : Ah bien, c'était une campagne... C'est ça,
l'agilité de notre ministère, Mme la députée, c'est qu'on voit un
événement... on est à l'aube de Noël, on a déployé une campagne immédiatement.
On peut aller chercher l'information plus
granulaire, Mme la députée, je ne l'ai pas sous les yeux, là, parce que vous
comprendrez que c'est arrivé quand même assez rapidement.
Une voix : ...
Mme Proulx : Merci,
M. le sous-ministre. Donc, on a eu une campagne agressive pour attirer les
visiteurs au Mont-Saint-Anne. Donc, on est
le 21 décembre 2022, le ministère du Tourisme et notre association
touristique régionale, Destination Québec cité, je les salue,
d'ailleurs, ont préparé une offensive publicitaire pour inciter non seulement
des Québécois, mais des visiteurs internationaux à se rendre à La
Côte-de-Beaupré malgré... on se rappellera, c'est un arrêt qui était temporaire
des activités de ski alpin.
Mme Lakhoyan Olivier : ...c'est-tu
possible de le déposer, le chiffre... les chiffres?
Mme Proulx : Bien, c'est un article,
Mme la députée, mais Destination Québec cité, sûrement, là, pourra, Mme la
députée, avec plaisir, vous... déposer, pardon, pas vous «dépouiller», mais
vous déposer la campagne, et non pas vous dépouiller.
Le Président (M. Bernard) : Parfait.
Merci, Mme la ministre.
Mme
Lakhoyan Olivier : Merci, Mme la ministre. Donc, revenons à RCR, Resorts of the Canadian Rockies. Ils prévoient réaliser trois nouvelles remontées
mécaniques, dont, je suis sûre que vous connaissez, deux pavillons de services repensés et un nouveau système
d'enneigement, à la station Mont-Sainte-Anne, bien sûr. Dans les cinq
prochaines années, le gouvernement du Québec avance la moitié de
100 millions nécessaires pour ces nouvelles installations dont on est au
courant. Est-ce que le RCR a déposé un audit financier?
• (11 h 50) •
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre.
Mme Proulx : Merci, M. le Président.
Je vais vous inviter à communiquer avec ma collègue responsable de l'Économie
et de l'Innovation.
Le Président (M. Bernard) : Merci.
Mme la députée.
Mme Proulx : Elles sont
confidentielles, Mme la députée, en fait.
Mme Lakhoyan Olivier : Comment?
Mme Proulx : Les ententes sont
confidentielles, c'est ce que je veux dire.
Mme
Lakhoyan Olivier : Ah! O.K., O.K. Mme la ministre, au-delà de la
gestion problématique du Mont-Sainte-Anne, il faut aussi parler des
défis structurels qui affectent toutes nos stations de ski, incluant celle-ci. La facture d'électricité pour les opérations
d'enneigement a explosé de 50 % en un an en raison de la tarification
actuelle d'Hydro-Québec qui pénalise
l'utilisation d'énergie après la mi-décembre. Pourtant, avec le réchauffement
climatique qui pénalise... l'enneigement doit maintenant se faire de plus en
plus tard, en janvier, février, voire mars. Les conditions météorologiques rendent impossible l'enneigement
en novembre, comme le voulait l'ancien modèle tarifaire. Quelles
représentations votre ministre a-t-il faites auprès d'Hydro-Québec et du
ministère de l'Économie pour ajuster cette tarification pour venir en aide à
l'industrie?
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre, une minute.
Mme
Proulx : Alors, je reviens à l'Association des stations de
ski du Québec, qui nous a déposé ces demandes-là, raison pour laquelle
on a mis en place un plan montagnes pour diversifier les activités
commerciales, non seulement sur le ski alpin... Il y a des démarches qui sont
faites, là. On accompagne l'Association des stations de ski. Elle a des
discussions présentement avec Hydro-Québec afin d'explorer une plus grande
flexibilité tarifaire, permettre un enneigement plus précoce. Il y a des
discussions qui se poursuivent présentement entre les différentes parties,
donc, Hydro-Québec et l'Association des stations de ski du Québec.
Le Président (M. Bernard) : Merci.
30 secondes.
Des voix : ...
Mme Proulx : C'est au moins deux
fois. On me précise, là, Mme la députée, c'est au moins deux fois que
l'Association des stations de ski du Québec et Hydro-Québec ont eu l'occasion
de se rencontrer. Il y en aura une autre ultérieurement, Mme la députée.
Le Président (M. Bernard) : Merci.
Nous allons passer, maintenant, la parole au député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Merci, M. le
Président. Bonjour, Mme la ministre.
Mme Proulx : Bonjour, M. le député.
M. Fontecilla : Je
salue aussi les membres de votre équipe et ainsi que les membres... les
collègues députés.
Donc, moi, j'aimerais avoir une idée sur un
sujet qui suscite beaucoup de débats : la place de l'allocation touristique transitoire, Airbnb et compagnie, dans
la société québécoise. Est-ce que la ministre est en mesure de nous dire
combien de logements sont utilisés pour Airbnb ou des plateformes analogues au
Québec en ce moment?
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre.
Mme
Proulx : Bien, écoutez, c'est très évolutif, comme vous le
savez. On a agi très rapidement avec plusieurs modifications, dans le
temps, là, de la Loi sur l'hébergement touristique, je vais l'appeler la LHT,
là, si ça convient à tout le monde,
là : responsabilité des exploitants, imputabilité des plateformes, projet
de loi n° 100 pour simplifier la vie des hôteliers.
On est allés encore plus loin après avec l'obligation de percevoir la taxe sur
l'hébergement de la part des plateformes. 2023‑2024, imputabilité exploitants,
imputabilité plateformes, travaillé avec l'UMQ, travaillé avec la FQM. Ça fait
que, tu sais, on est passé d'un far Web, avant qu'on arrive au gouvernement, à
vraiment, là, des mesures qui font en sorte qu'on a encadré ce far Web là.
En moins de deux ans, il y a eu un taux de
conformité qui est à près de 96 %. Donc, la conformité avant l'application
de la loi était plus que déficiente. Maintenant, on voit un taux de conformité
des gens qui souhaitent, pour quelques
jours, quelques mois par année, louer leurs résidences principales, à des fins
de pouvoir payer, entre autres, leurs
taxes municipales, on voit ce taux de conformité là... on est à 90 %, M.
le député, pardonnez-moi, j'ai fait une erreur. Donc, on voit que la
conformité ne cesse d'augmenter...
M. Fontecilla : Excusez-moi, Mme la
ministre.
Le Président (M. Bernard) : ...donner
la parole au député, s'il vous plaît.
M.
Fontecilla : Ma question était à savoir combien il y a de
logements sur les plateformes Airbnb et compagnie en ce moment au
Québec.
Mme Proulx : Bien, M. le député, en
temps réel, c'est parce que ça varie, là, on ne peut pas...
M. Fontecilla : Aujourd'hui.
Mme Proulx : À moins que le
ministère ait des données plus granulaires.
M. Fontecilla : Si c'est possible.
Mme Proulx : Est-ce que vous me
donnez l'autorisation? Parce que vous comprenez qu'il y a des périodes de location qui sont plus actives, d'autres, moins
actives, donc il y a une grande variation. Nous, ce qui nous intéresse,
c'est vraiment la conformité. Maintenant, s'il y a autorisation de pouvoir
avoir des données, là, plus granulaires de la part de mon sous-ministre... je
demande la permission.
M. Fontecilla : S'il vous plaît.
S'il vous plaît.
Le
Président (M. Bernard) : Oui. Est-ce qu'on a l'autorisation pour que M. le sous-ministre
prenne la parole?
M.
Fontecilla : Moi, je l'autorise. Combien de logements Airbnb et
plateformes analogues il y a en ce moment, au Québec?
Mme Proulx : Merci, M. le Président.
M. Baron (Jessy) : Dans le fond, à
travers le Québec, il y a environ 43 000 annonces sur...
établissements qui sont enregistrés. Maintenant, on retrouve toutes sortes
d'établissements. Souvent, c'est des gens qui vont être en résidence principale, parfois ça va être des gens
qui sont davantage au niveau camping. Donc, il y a plusieurs éléments.
Mais peut-être préciser, dans le fond, le besoin, au niveau du logement, dont
vous faites mention.
Le Président (M. Bernard) : Excusez-moi,
M. le sous-ministre, pourriez-vous vous présenter? J'ai oublié de vous le
demander.
M. Baron (Jessy) : Oui, pardon.
Jessy Baron, sous-ministre du Tourisme.
M.
Fontecilla : Je précise ma question, donc, des logements
utilisés, pas des terrains de camping, pas des hôtels ou des auberges, des logements qui sont utilisés pour
des fins d'hébergement touristique provisoire... temporaire, pardon.
M. Baron
(Jessy) : Donc, on pourra vous revenir avec les chiffres,
là, tout précisément. Comme la ministre le mentionnait, souvent ce sont des éléments qui fluctuent au cours de
l'année. Les gens vont afficher pendant un certain moment. Nous, ce qu'on s'assure, évidemment, c'est
d'avoir les gens qui sont dûment enregistrés. La ministre mentionnait, dans le fond, qu'on avait... on est passé
d'environ 58 % de conformité à 90 %. Puis là le travail qu'on fait
présentement, c'est de s'assurer qu'on se
rend au 100 %, qu'on a toutes sortes d'initiatives, mais, pour le chiffre,
là, on pourra vous apporter...
M. Fontecilla : Donc... S'il vous
plaît.
Le
Président (M. Bernard) : ...donc, Mme la ministre, M. le sous-ministre
s'engage à déposer les documents.
M. Fontecilla : À ce jour.
Mme Proulx : Tout à fait, M. le
Président, ces documents-là, M. le député, seront déposés pour vous.
Le Président (M. Bernard) : Merci.
M. Fontecilla : Donc, c'est une
question importante parce qu'on sait que le Québec, de façon concomitante, il y a une grave crise du logement, il y a une
pénurie de logements locatifs. Et on sait que, et vous venez de nous le
dire, M. le sous-ministre... 43 000 annonces, on peut supposer qu'une
bonne proportion de ces annonces-là correspondent à des logements, parce qu'on peut se douter que ce n'est pas tous les
touristes qui viennent faire du camping au Québec. Enfin, j'espère ne
pas me tromper.
Donc, une bonne partie utilise des logements qui
sont retirés du marché locatif pour être utilisés à des fins touristiques.
D'ailleurs, la ville de Montréal, cet hiver, calculait qu'il y avait
2 000... 4 000 logements qui ont été retirés du marché locatif,
seulement montréalais, donc à peu près 2 000 qui seraient illégaux. Mme la
ministre nous dit qu'il y a un taux de conformité assez important, mais il
semble qu'il y ait une prolifération de logements illégaux utilisés, à tout le
moins, à Montréal. Comment pouvez-vous expliquer cet écart, Mme la ministre?
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre.
Mme Proulx : Est-ce que vous voulez
que j'aille sur Montréal, M. le député? Parce que, là, vous parlez du nouveau règlement de la ville, là. Je ne sais plus
trop où vous voulez que je réponde, mais je vais aller avec Statistique Canada. Il y a un article qui a été publié dans La Presse+ en décembre dernier, qui est signé de Gabriel Giguère, qui
titre : Un mythe bien tenace et bien
commode. Parce que, pour
Montréal, lorsqu'on ôte les annonces à Montréal... En fait, il y a
7 185 logements à location court terme dans le Grand Montréal, qui,
selon ce que vous dites, pourraient retourner au marché de location long terme. Alors, ça peut sembler imposant, mais
c'est une goutte d'eau dans l'océan qui représente 0,39 % des 1 842 890 logements
dans la région métropolitaine. Essentiellement, c'est l'équivalent de trois
mois et demi de mises en chantier pour la région, selon la moyenne
établie par la ville et le gouvernement du Québec sur cinq ans.
Maintenant,
ici, on parle de la résidence principale. Alors, ce n'est pas un marché qui...
ce n'est pas un appartement qui peut
être remis sur le marché, c'est des gens qui, pour arrondir leurs fins de
mois... On a vu, après la pandémie, des gens qui sont partis de
Montréal. Il y a eu une tentative de la ville de Montréal de ramener ces
gens-là à Montréal, et il y en a qui louent,
en entier ou en partie, là, par exemple, une chambre, pour arrondir leurs fins
de mois, pour permettre de revenir à Montréal et de faire cette
location-là. Et d'ailleurs on l'avait vu dans Le Devoir, confusion
autour de la déclaration de la mairesse, où cet homme qu'on a rencontré,
Alex... Larrègle, pardon, lui, bien, pour arrondir ses fins de mois, louait une
chambre, et là, avec la politique de la ville de Montréal, ça devenait
carrément impossible.
Le
Président (M. Bernard) : Merci. M. le député... je vais donner la parole à
M. le député pour les échanges. Merci.
M.
Fontecilla : Donc, la ministre vient de nous dire que, dans la
grande région de Montréal, il y aurait comme, approximativement,
7 000 logements qui seraient utilisés, c'est le chiffre que vous
avez...
Mme Proulx : 7 185 logements en
location court terme, là, M. le député.
M.
Fontecilla : Tout à fait, ce qui serait une goutte d'eau, mais
c'est quand même 7 000 ménages qui n'ont pas accès, peut-être,
à ces logements-là.
Mais
j'aimerais me concentrer sur les amendes. La ville de Montréal considère que la
procédure mise en place est longue et fastidieuse, ça prend beaucoup de
temps, etc., et c'est très difficile de prouver les infractions commises.
Est-ce que vous êtes d'accord avec cette déclaration-là?
• (12 heures) •
Mme Proulx : Bien, en fait, M. le
député...
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre.
Mme Proulx : Pardon, M. le
Président, j'oublie...
Le Président (M. Bernard) : Non,
c'est correct. Parfait.
Mme
Proulx : ...de vous saluer à chaque fois. M. le député, comment vous
expliquez que la ville de Québec, et le
maire Marchand, et la ville de Lévis ont réussi, il y a deux ans, compte tenu
de la façon dont ils souhaitaient exploiter l'hébergement courte durée sur leur territoire... Parce qu'on se
rappelle qu'au départ c'est la ville, hein, qui décide. On doit demander à la ville, à l'arrondissement s'il
est permis de faire de l'exploitation courte durée de type Airbnb.
Alors, Québec et Lévis, au dépôt de la loi, eux, ont décidé d'établir le carré
de sable dans lequel ils souhaitaient avoir de l'hébergement courte durée. Ils l'ont fait il y a deux ans.
Jamais je n'entends parler de Lévis, jamais je n'entends parler de Québec. Montréal a attendu à cette année, deux
ans. Elle a néanmoins, dans les arrondissements qui le permettaient,
donné des permis d'exploitation
d'hébergement courte durée. Elle a permis ça. Elle aurait pu, en amont,
dire : Je vais arrêter d'en émettre, je vais regarder ce qui se
passe sur mon territoire, et je reviendrai plus tard.
Maintenant, mon
inquiétude avec le règlement de Montréal, c'est qu'on ramène de l'hébergement
illégal. Et, pour revenir à la question de sécurité, la collègue y faisait
référence avec le Mont-Sainte-Anne, ma priorité, c'est de s'assurer que les gens qui viennent au Québec, à
Montréal soient en sécurité dans l'hébergement touristique de courte
durée. Et ça m'inquiète qu'on ramène le far Web.
Le Président (M.
Bernard) : Merci. M. le député.
M. Fontecilla :
Tout à fait, vous avez bien
raison de vous inquiéter, parce qu'il y a eu des décès, vous le savez bien, à cause de l'hébergement touristique via
Airbnb : le bâtiment qui a brûlé dans le Vieux-Montréal, il y a
quelque temps, donc deux personnes qui sont
décédées, deux touristes. Comment pensez-vous... Et c'était du Airbnb illégal,
là. Comment pensez-vous éviter ces situations-là?
Le Président (M.
Bernard) : Mme la ministre.
Mme Proulx : Depuis les deux dernières années, j'invite tous
les collègues à être très prudents sur la question d'associer des tristes décès et la location courte
durée. J'invite tout le monde à la grande, grande prudence. On se
rappellera que la ville de Montréal avait admis avoir levé le pied sur les
inspections des bâtiments à Montréal. On se rappellera que le service des
incendies de Montréal était sorti à cet égard-là pour rectifier, corriger
certains éléments qui avaient été présentés par la mairesse, et là, maintenant,
il y a une enquête en cours.
Croyez-moi, M. le
député, croyez-moi, je veux qu'il y ait des gens qui soient responsables de cet
incendie-là, mais ce n'est ni les plateformes ni les pauvres victimes qui sont
responsables de ça. Il y a une enquête en cours, puis je suis à la même place
que vous là-dessus, j'ai hâte que l'enquête aboutisse. On est à la même place.
Le Président (M.
Bernard) : Merci. M. le député.
M.
Fontecilla : Très bien, Mme la ministre. J'aimerais passer à un autre
sujet. L'industrie touristique connaît en ce moment une grave pénurie de
main-d'oeuvre, je suppose que vous êtes... vous êtes au courant, et beaucoup d'entreprises hôtelières font usage... un usage important
de la main-d'oeuvre temporaire étrangère, les travailleurs temporaires, et ils voudraient... Ils sont très fragilisés par
le fait que les volumes... les programmes pour les travailleurs
temporaires vont être considérablement
réduits. Est-ce que vous avez fait des représentations auprès du ministère, de
votre collègue ministre de l'Immigration pour tenir compte de la
situation particulière de l'industrie touristique?
Mme Proulx : Je
défends toujours...
Le Président (M.
Bernard) : Mme la ministre.
Mme Proulx : Pardon,
M. le Président. Je vais y arriver d'ici à la fin. Je vais toujours défendre
les intérêts de l'industrie touristique. C'est 4,3 milliards de devises
étrangères, en 2023, qu'on a entrés, 4,3 milliards de devises étrangères, 2,5 milliards de US,
600 millions dans les coffres de l'État. Je vais toujours défendre
l'industrie touristique.
Il
y a une situation économique qui a changé, M. le député, un taux de chômage
chez les jeunes particulièrement, 15 à 24 ans notamment, qui
retournent aux études, qui s'établit, aux dernières données, à 16,7 %,
donc en hausse, par rapport à 2023, de
12,9 %. Il y a là, donc, un bassin extraordinairement intéressant pour
travailler dans l'industrie. C'est saisonnier, donc ça répond à des jeunes
qui quittent les études à la fin mai.
L'autre élément qui
est très important, c'est qu'au quatrième trimestre de 2024 il y avait
11 275 postes qui étaient vacants
dans l'industrie touristique... dans les principaux secteurs de l'industrie
touristique, je devrais dire, un taux de
postes vacants, donc, de 3,3 %, ce qui illustre une nette amélioration par
rapport à la même période l'année passée, qui était à 4,7 %. Donc, dans l'ensemble de l'économie, on est à
0,3 point de pourcentage au-dessus de la moyenne provinciale. L'industrie touristique sera toujours une
industrie qui sera en pénurie de main-d'oeuvre. C'était 15 000 à mon
arrivée, en 2018 on a réussi à baisser ce taux-là à 11 000.
Le Président (M.
Bernard) : Merci. M. le député, 1 min 24 s.
M. Fontecilla :
Oui. Donc, vous nous dites qu'il
y a une sorte de fatalité concernant la pénurie de main-d'oeuvre. Mais
ma question...
Mme Proulx : Pardon?
M.
Fontecilla : Une sorte de fatalité concernant la pénurie de
main-d'oeuvre. Il y en aura toujours, là, vous m'avez dit. Mais la question que je vous ai posée :
Est-ce que... 70 % des entreprises hôtelières ont déclaré dans un sondage
qu'ils avaient... qu'ils utilisaient au
moins 10 % de leur main-d'oeuvre, souvent, pour les postes les moins bien
payés : cuisiniers, préposés à
la réception, entretien ménager. Ma question était très claire : Est-ce
que vous avez fait des représentations auprès
du ministre concernant les intérêts concernant la main-d'oeuvre temporaire,
auprès du ministre de l'Immigration?
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre, 45 secondes.
Mme
Proulx : CQRHT, Conseil
québécois ressources humaines en tourisme, 6,3 millions depuis 2020,
justement, travaille avec le ministère, avec des partenaires pour réduire les
enjeux de main-d'oeuvre, particulièrement dans le secteur touristique. C'est un
partenaire du ministère du Tourisme, il travaille avec nous pour augmenter nos
cohortes de travailleurs dans l'industrie touristique. Et c'est ce à quoi on
s'emploie. 6,3 millions depuis 2020 avec le Conseil québécois de ressources
humaines en tourisme.
Le Président (M. Bernard) : Merci.
15 secondes, M. le député.
M. Fontecilla : ...vous n'avez pas
fait de représentations auprès de votre collègue, là, concernant la pénurie de
main-d'oeuvre dans l'industrie hôtelière?
Mme Proulx : Je vais toujours
défendre l'industrie touristique auprès de... quels que soient mes collègues et
le premier ministre, pour s'assurer que les besoins de l'industrie sont
répondus.
Le Président (M. Bernard) : Merci.
Merci, Mme la ministre. Je cède maintenant la parole au député de
Matane-Matapédia.
M.
Bérubé : Merci, M. le Président. Mme la ministre, les gens
qui vous entourent. Palais des congrès de Montréal. En 2023, j'avais
rendu publics des échanges entre votre P.D.G., qui est toujours en poste, et
votre équipe, et je cite ce que j'avais évoqué, et ça va nous permettre de
faire le bilan d'où on est maintenant : «Le statu quo condamne le palais à
une lente marginalisation accompagnée d'une diminution marquée des retombées
économiques générées, des emplois créés et des recettes fiscales pour les
gouvernements.»
En 2022, juste avant, le ministre des Finances
avait décrété, devant un parterre de la Chambre de commerce du Montréal
métropolitain, que ce n'était pas nécessaire, un agrandissement. On a échangé
en 2024 à ce sujet-là, vous avez dit qu'il
n'y avait pas d'échéancier que vous étiez en mesure d'annoncer à ce moment-là.
Ma question, M. le Président : Est-ce que la ministre est capable
de nous indiquer à quel moment on va procéder à l'agrandissement du Palais des
congrès de Montréal?
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre.
Mme
Proulx : On est allés en termes de priorités, M. le député.
Vous avez été responsable de ce portefeuille-là. La priorité première,
si je peux être redondante dans ma phrase, c'était le Stade olympique. Alors,
il y avait de l'inaction du côté du Stade olympique, on perdait beaucoup de
revenus autonomes pour le Parc olympique. Donc, la priorité a été mise sur la
réfection, le remplacement de la toiture. D'ailleurs, je salue la P.D.G., qui
est présente.
Là où le bât
a fait mal, je vais vous le dire, M. le député, c'est notre collaboration avec
le gouvernement fédéral, je pense que ça va vous faire sourire
là-dessus. Lorsque je suis arrivée en poste, à l'époque, j'ai rencontré la
ministre responsable du Tourisme. Est-ce que j'ai le droit de nommer le nom des
députés fédéraux ou il faut que j'aie sa circonscription?
Le Président (M. Bernard) : Oui,
oui.
Mme Proulx : Oui, O.K.
Mme Joly. Donc, j'ai eu une rencontre avec Mme Joly pour lui
dire : Écoutez, vous avez financé un
tiers-un tiers-un tiers Calgary et Toronto, vous devez absolument venir aider
le gouvernement du Québec et nous aider, donc, pour le Palais des
congrès de Montréal. Ça a changé de portefeuille, c'est M. Rodriguez, qui a été responsable
des Infrastructures, que j'ai rencontré à mon cabinet, ici, à Québec, pour lui
dire : Pourquoi y a-t-il un traitement inégal entre
l'investissement du gouvernement fédéral pour Calgary et Toronto... et il n'y
en a pas pour Montréal?
En terminant, M. le député, je vous dirais que
le lien architectural — là,
c'est pour les fins connaisseurs que vous êtes, là, du palais des congrès — a
fait en sorte que le dossier a été infiniment ralenti par le premier mandat de
l'administration Plante, vous vous souviendrez...
Le Président (M. Bernard) : ...donner
la parole, s'il vous plaît, au député.
Mme Proulx : Pardon, M. le député.
• (12 h 10) •
M.
Bérubé : ...j'apprécie des éléments que je n'avais pas.
Parce qu'effectivement Toronto, Vancouver, Calgary nous dépassent parce
qu'on n'est pas capables d'agrandir. Les expropriations sont faites, c'est
prêt. J'ai vu, il n'y a pas
tellement longtemps, qu'il a fallu investir 100 000 $ pour refaire en
partie des toits de bâtiments promis à la démolition. On en est là. Donc, ce n'est pas une situation
idéale. Je comprends, à ma question principale, qu'on n'a pas de date à
donner, on n'est pas capable d'indiquer que le gouvernement actuel ira de
l'avant pour l'agrandissement, pour l'instant?
Mme Proulx : Bien, il y a des
nouveaux besoins, hein, tu sais, postpandémiques, là... Le mot fourre-tout, là,
c'est «bleisure». Les gens viennent un peu
avant pour profiter de la ville, et tout, assister au congrès. Mme la présidente...
M. Bérubé : Ça va.
Mme Proulx : ...la P.D.G. du palais
des congrès est présente ici, si jamais vous aviez des questions directes à lui
poser.
M. Bérubé : Non, ça va, c'est très
clair. Mais on n'a pas de date?
Mme Proulx : Non.
M. Bérubé : O.K., ça va. J'ai lu,
dans Le Soleil, le 16 octobre 2024, une manchette qui m'a intrigué,
parce que ça se passe pas tellement loin de chez nous. Votre ministère a
octroyé une amende de 3 000 $ pour un petit panonceau laissé en bordure de la route. Je parle du camping Phare
Cap-Chat. C'est minuscule, ça fonctionne quelques semaines par année, ça
dépend de la météo. Ça a coûté 3 000 $. Alors, ma question : Il
y en a combien, de ces microentreprises touristiques qui ont reçu l'amende de
3 000 $? Et, si oui, j'aimerais avoir la liste de ces entreprises.
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre.
Mme Proulx : 3 000 $,
bon...
M. Bérubé : Je peux déposer
l'article.
Mme Proulx : Nul n'est censé ignorer
la loi. 2020...
M. Bérubé : Mais moi...
Mme Proulx : Attendez, attendez, M.
le député, vous me posez une question, voulez-vous que j'y réponde?
M. Bérubé : Mais je ne veux pas
ignorer la réponse, donc, si vous pouviez arriver avec la réponse, ça ouvre une
belle conversation.
Mme
Proulx : Bien, moi, je ne demande pas mieux que d'avoir des
belles conversations avec vous, M. le député.
M. Bérubé : Il y a quelqu'un dans
votre équipe... Alors...
Mme Proulx : Non, non, mais...
M.
Bérubé : Combien d'entreprises
et lesquelles? C'est juste ça, ma question.
Mme Proulx : Bien, combien
d'entreprises et lesquelles, là, je ne l'ai pas, là, sous les yeux
présentement.
M. Bérubé : Ça peut être plus tard,
là.
Mme
Proulx : Non, non, mais ce que je veux vous dire, c'est
que, M. le député, les hôteliers, les campings nous avaient demandé, à l'époque où on a adopté le
projet de loi n° 100 : Aïe! les panonceaux, les classificateurs qui
viennent dire que trois tiroirs, ça vaut deux points, puis un fil à... un drap
à 300 fils, ça vaut deux points, aidez-nous à nous alléger ça, réglementairement parlant. C'est ce qu'on a fait, puis on
leur a dit : Il faut que tu enlèves les panonceaux, là.
On a eu des rencontres avec eux, on a envoyé des
communications, on a dit : Les panonceaux, ce n'est pas de la fausse
représentation, M. le député, mais ce n'est plus ça, on ne fonctionne plus avec
des panonceaux étoilés. On a revu l'ensemble de la loi, il y a juste trois
catégories maintenant. Bon, alors là, on les a accompagnés, on leur a
dit : Nul n'est censé ignorer la loi, on vous dit : Vous devez
absolument faire en sorte que ces panonceaux-là ne soient plus là. 2022, on est
en 2025!
M. Bérubé : Le camping...
Le Président (M. Bernard) : Je vous
invite... je vous invite à vous adresser à la présidence.
Mme Proulx : M. le Président.
M.
Bérubé : Je vous parle à vous. Le camping Phare Cap-Chat,
ils n'ont même pas d'étoile, ils sont minuscules, c'est à peu près grand
comme la table ici, un appel aurait suffi. 3 000 $, c'est un peu
abusif, non?
Mme Proulx : Bien, ce n'est pas
moi...
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre.
Mme Proulx : Oui, merci, M. le
Président...
M.
Bérubé : Mais surtout ça va régler l'affaire, l'engagement — je
ne suis pas obligé de l'avoir tout de suite : la liste des
entreprises qui ont reçu une peine de 3 000 $, avec les noms. Ça peut
être après notre étude des crédits, si j'ai votre engagement.
Mme Proulx : Moi, ce que je vais
vous dire, puis là ils vont être fâchés, à côté de moi, là, il y a eu quelques
cas comme ça, hein?
M. Bérubé : Combien?
Mme Proulx : Je ne le sais pas, là,
par coeur, M. le ministre... Vous avez été ministre du Tourisme...
M. Bérubé : Je ne suis plus
ministre.
Mme Proulx : ...sauriez-vous par
coeur, vous, le nombre d'amendes qui auraient été...
M. Bérubé : Si j'avais tout ce
monde-là autour de moi, oui.
Mme
Proulx : Bien, ils l'ont sûrement. Mais, M. le député, on a
vu, entre autres, là, durant la Coupe des Présidents aussi, là... Je
répète, nul n'est censé ignorer la loi, vous le savez autant que moi.
Maintenant, ça relève de... pas Radio-Québec, mais de Revenu Québec, le
montant. Vous savez que ce n'est pas moi, là, qui décide ces montants.
M. Bérubé : Mais vous allez me
l'envoyer, je pense.
Mme Proulx : Mais je vais regarder.
M. Bérubé : O.K. Bien, j'ai-tu un
engagement que je vais avoir le document?
Mme Proulx : Oui, oui. Le document,
bien, vous allez l'avoir, le document...
Le Président (M. Bernard) : Vous
vous engagez? Oui, Mme la ministre, vous vous...
Mme Proulx : On va le demander à Revenu
Québec, là, parce que ce n'est pas moi qui...
M. Bérubé : Puis vous allez me le
transmettre?
Mme Proulx : Les amendes, c'est Revenu
Québec, là, je vous rappelle, ça fait que c'est Revenu Québec qui a la liste
des amendes, des inspections, entre autres, avec la Loi sur l'hébergement
touristique...
M. Bérubé : O.K. On parle-tu du
budget...
Le Président (M. Bernard) : Donc,
O.K., vous allez vous engager à transmettre les documents lorsque vous les
aurez reçus?
Mme Proulx : Bien, ce qui nous est
disponible, là, M. le Président, oui, on va évidemment...
Le Président (M. Bernard) : Parfait.
Merci. Parfait.
M. Bérubé : Les dépenses du MTO
cette année, c'est bien 536 millions. À titre comparatif, j'ai regardé ça,
les dépenses prévues du portefeuille étaient de 534 millions pour le
budget 2024‑2025, puis là on est à 502,8 millions pour le budget 2023-2024, ça fait qu'il
manque 16,9. Ça, c'est l'effort que MTO a dû fournir dans l'atteinte de
l'éventuel équilibre budgétaire. L'an
dernier, plutôt que les 534 millions prévus, le MTO a finalement dépensé
645. La prévision de dépenses 2025-2026 est comparée à la dépense
réelle de 2024-2025. Autrement dit, qu'est-ce qui explique qu'on a dépensé
111 millions de plus de prévus l'an dernier puis là, cette année, on en a
moins? Comment on explique ça?
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre.
Mme
Proulx : Merci, M. le Président. 2 milliards en pandémie.
M. Bérubé : C'est
toujours... c'était toujours pandémie?
Mme Proulx : 2 milliards. L'industrie touristique, le
gouvernement du Québec a injecté 2 milliards. Bon, on a eu, vous vous rappellerez, M. le député de
Matane-Matapédia, des mesures exceptionnelles en pandémie et postpandémie, on a créé un
programme de subvention, dont votre région a pu jouir, qui s'appelle le PARIT,
le Programme d'aide à la relance de l'industrie
touristique. Alors, vous vous souviendrez qu'il y avait jusqu'à 5 millions
en subventions pures pour s'assurer du maintien
d'actif, entre autres dans votre région, puis qu'il n'y ait pas une
déstructuration de l'offre. Vous vous rappelez de ça?
M. Bérubé : Oui.
Mme Proulx : O.K. La relance est terminée, M. le député, là, on
est dans la continuité. Mais, les entrepreneurs, là, au fil des... qu'on
avançait dans la pandémie, je leur disais : On va arriver avec d'autres
formes d'aide qui va être du prêt, de la
garantie de prêt, entre autres le PADAT, dans lequel les stations de ski,
d'ailleurs, vont pouvoir s'intégrer pour de l'enneigement cette année. Donc, oui, on avait dit que la subvention
allait se terminer. Ceci dit, il y a encore des annonces à faire, il y a encore de l'analyse, puis tous les
PARIT ne sont pas distribués, c'est-à-dire que les promoteurs ont encore
la possibilité, donc, d'avoir des annonces de subvention, là, pour cette année.
Le Président (M.
Bernard) : Merci. M. le député.
M. Bérubé : O.K. J'accepte ça. Il est quand même juste de dire
qu'un des seuls ministères qui a moins d'argent, cette année, que les
autres, avec l'Agriculture, c'est le Tourisme.
Le Président (M.
Bernard) : Mme la ministre.
Mme Proulx : Oui,
mais on a eu... ça a été un des ministères qui a été le plus soutenu durant la
pandémie, on n'a pas eu de déstructuration de l'offre...
M. Bérubé : Bien,
cette année, là.
Mme Proulx : ...puis
aujourd'hui l'offre est encore là. Il y a plusieurs programmes qui arrivaient à
échéance au 31 mars 2025, ça, c'est la première des choses. Puis notre
cadre d'intervention touristique, c'était le cadre qu'on avait mis en place
durant la pandémie pour se donner toute l'agilité du monde puis pouvoir
financer, entre autres, les festivals, les événements, même s'ils ne se
tenaient pas, là, si vous vous rappelez.
Le Président (M.
Bernard) : Merci. Monsieur...
M. Bérubé : O.K. Tantôt, j'ai parlé du palais des congrès,
mais, palais des congrès, Centre de congrès de Québec, vous vous
souvenez qu'il y a eu un débat sur l'accueil qu'on fait, de groupes, ou la
permission, qu'on leur permet de venir, tout
un débat qui s'est enclenché? Est-ce que vous avez dû, dans les deux dernières
années, refuser des groupes... des événements
qui voulaient se tenir dans un des deux endroits, soit le Centre de congrès de
Québec ou le Palais des congrès de Montréal, pour des raisons qui
appartiennent au gouvernement? C'était arrivé une fois, ça a été très
médiatisé, je me souviens d'être intervenu moi-même là-dessus, assez proche de
votre centre, d'ailleurs, si je me souviens bien, de ce que vous aviez dit...
Mme Proulx : En
espérant que vous allez y rester.
M. Bérubé : C'est-à-dire?
Mme Proulx : Votre
position, j'entends, vous allez continuer de la défendre.
M. Bérubé : Ah! bien, quand c'est bien, je le dis, hein, quand
c'est bien, je le dis. Est-ce que c'est arrivé dans les deux dernières
années qu'on a dû refuser des groupes qui voulaient tenir des événements? Si
non... Si oui, lesquels?
Le Président (M.
Bernard) : ...
Mme Proulx : En
ce qui a trait... M. le Président, merci. En ce qui a trait au dossier auquel
fait référence... vous comprenez qu'il est judiciarisé, donc on n'irait pas
là... on n'ira pas là.
M. Bérubé : Lui,
on le connaît. On le connaît, oui.
Mme Proulx : Je
vais laisser le soin à Mme la P.D.G. du palais des congrès, ou du Parc
olympique, ou du centre des congrès, mais à... Je ne peux pas croire que je
vais dire ça, là. Il y a eu un événement, dans le temps, qui a été annulé au
Stade olympique.
M. Bérubé : Pas
le «monster truck», là?
Mme Proulx : Non, c'était... Je ne
peux pas croire que je vais dire ça...
M. Bérubé : Allez, dites-le!
Mme Proulx : ...on va faire Infoman,
là, c'est sûr.
M.
Bérubé : Bien non.
Mme
Proulx : Ça s'appelait Vulves et bulles. Et le
P.D.G. a jugé que c'était inapproprié de tenir... Je ne peux pas
croire... Alors, c'est ça qui a été annulé...
M. Bérubé : C'est annulé? On ne
pourra pas y aller?
Mme Proulx : Non.
M. Bérubé : C'est le seul? Il n'y en
a pas d'autre?
Mme Proulx : Non, parce qu'ils ont
des critères rigoureux pour tenir des événements.
M. Bérubé : C'était quoi qui
accrochait?
Des voix : Ha, ha, ha!
Mme Proulx : Je vais vous laisser le
soin de deviner ce qui aurait pu accrocher.
M. Bérubé : Ce n'étaient pas les
bulles, c'était un accord... Les bulles...
Mme Proulx : Mais ce n'était pas...
Ce n'étaient certainement pas les bulles, mais...
M. Bérubé : Les bulles, c'était pour
un accord...
Mme Proulx : Je ne le sais pas,
je... Vous pourrez écrire à l'ancien P.D.G., M. Labrecque...
M.
Bérubé : Bien, on va... Mon collègue est en train de taper ça,
mais je ne suis pas sûr que l'ordinateur nous permette d'avoir accès
à... O.K.
Le Président (M. Bernard) : Revenons
à notre sérieux, s'il vous plaît.
M.
Bérubé : Bon, je ne
peux pas...
Mme Proulx : C'est tout, M. le
député. Non, mais le plus sérieusement du monde, là...
M. Bérubé : Il y en a juste un puis
c'est celui-là?
Mme
Proulx : Puis, si jamais Infoman passe ce clip-là,
là, c'est important de passer l'autre bout qui est important. Il y a un
système...
M. Bérubé : Oui, je ne suis pas
sûr...
Mme Proulx : Oui, c'est ça! Mais,
pour les soins de la commission, moi, je vais le dire...
M.
Bérubé : C'est le
seul cas.
Mme Proulx : Autant au palais des
congrès qu'au Parc olympique, c'est un bout sérieux, là, je pense que c'est...
il y a des critères, là, qui sont analysés par les équipes du Parc olympique,
par...
M. Bérubé : La sécurité, entre
autres, si la sécurité est en jeu, c'est ça?
Mme
Proulx : Entre autres. Mais, tu sais, c'est un processus qui
est rigoureux, M. le député. Puis, bon, M. Labrecque, à l'époque,
avait jugé que cet événement-là n'avait pas lieu d'être tenu dans le stade...
M. Bérubé : Donc, c'est au stade,
c'était au...
Mme Proulx :
...oui, au Stade olympique, qui peut se tenir partout ailleurs, là, tu sais, je
veux dire...
M. Bérubé : Bien, le privé peut
accueillir...
Mme Proulx : Le privé, il peut
accueillir ça.
M. Bérubé : O.K. Stade olympique,
parlons-en...
Mme Proulx : L'auriez-vous
accueilli, vous, comme ministre responsable du Tourisme?
M. Bérubé : Je n'avais pas
l'information pour juger de ça, mais vous, vous l'avez. Stade olympique, on est
rendu où dans les coûts? Là, les travaux se font, présentement...
Mme Proulx : Oui, attendez, c'est...
M. Bérubé : Il y a des travaux,
présentement, qui sont bien engagés, je le sais. Vous savez que je n'habite pas
tellement loin de là.
• (12 h 20) •
Mme Proulx : Je suis contente que
vous me posiez cette question-là.
M. Bérubé : On est... C'est quoi,
notre bilan? On est rendu où?
Mme Proulx : J'ai-tu le droit de
présenter un article? M. le Président, j'ai le droit?
M. Bérubé : Vous avez tous les
droits, madame.
Le Président (M. Bernard) : Oui,
vous avez tous les droits.
Mme Proulx : Regardez si c'est beau,
ça. Je sais que c'est en anglais, M. le député...
M. Bérubé : J'ai vu un truc aérien.
Mme Proulx : ...mais c'est le seul
quotidien, c'est le seul quotidien...
Une voix : ...
Mme Proulx : Oui, devant votre
micro, madame.
M. Bérubé : Mais là ça nous donne-tu
le prix, ça?
Mme Proulx : C'est le seul quotidien
qui a eu l'honnêteté de présenter...
M. Bérubé : «The Big O», comme ils
disent en anglais.
Mme Proulx : Oui. Vous voyez le
titre? «On budget...
M. Bérubé :
«On time»?
Mme Proulx : ...on time.»
M. Bérubé : «On time, on budget.»
Mme Proulx : «On time, on budget.»
Modèle collaboratif.
M. Bérubé : Quel prix?
Mme Proulx : Honnêtement, je suis
très fière des équipes de Joëlle Brodeur, ma nouvelle P.D.G., qui est ici.
Le Président (M. Bernard) : Il reste
55 secondes.
M. Bérubé : C'est quoi, le chiffre?
Mme
Proulx : 55 secondes? Donc, 55 secondes, on a fini
les travaux de démantèlement de la toile, de la structure...
M. Bérubé : Le
prix. Le prix.
Mme Proulx : «On budget, on time.»
On l'a...
M. Bérubé : Bien oui, mais
donnez-nous le budget, puis je vais vous dire...
Mme
Proulx : Bien oui, mais on l'a présenté l'année passée, au
mois de février, on a fait 28 700... 382 entrevues.
M. Bérubé : Bien là, pouvez-vous
nous le fournir?
Mme Proulx : À 870 millions, M.
le député. «On budget, on time.»
M. Bérubé : Bien oui, mais...
Mme
Proulx : Deuxième partie, on démantèle l'anneau technique,
M. le député, qui commence présentement.
M. Bérubé : Oui, faisons-le, mais je
veux avoir le prix. On est rendu où dans les travaux.
Mme Proulx : Le prix de quoi?
M. Bérubé : Le prix des travaux
en...
Mme Proulx : 25 %.
M. Bérubé : Un chiffre absolu, là,
environ.
Mme Proulx : Bien, 25 % de
870 millions.
M. Bérubé : O.K. Et vous allez
pouvoir nous fournir une grille d'on est arrivé... on est où sur les travaux?
Mme Proulx : Bien, je vais demander
à la P.D.G., là, qui est beaucoup plus...
M. Bérubé : Si vous lui demandez, je
pense que ça va se faire.
Mme Proulx : ...non, bien, de
pouvoir nous donner les détails. Parce que, vous comprenez, dans le niveau
granulaire, là, je ne suis pas... Vous l'avez été, responsable du parc.
M. Bérubé : Ah! mais, à plus ou
moins 5 milliards, je suis preneur.
Mme Proulx : Non, mais l'ensemble de
l'enveloppe est 870 millions...
Le Président (M. Bernard) : Merci...
Mme Proulx : ...25 % des
travaux sont...
Le Président (M. Bernard) : Merci.
Merci. Je transmets maintenant... Merci. Je passe la parole, maintenant, à la
représentante de l'opposition officielle. Mme la députée de Chomedey, à vous la
parole.
Mme
Lakhoyan Olivier : Merci, M. le Président. Nous allons rapidement
commencer par la Coupe des Présidents de la PGA. Dans un article de
Marie-Josée Paquette-Comeau, du 9 avril 2025, ça ne fait pas longtemps,
nous apprenions qu'il y a eu trois fois
moins de visiteurs provenant de l'extérieur du Québec, soit un total de
13 156 personnes seulement. Les retombées économiques de
70 millions de dollars annoncées par la ministre sont toujours en
cours d'évaluation, six mois après la tenue
de l'événement, M. le Président. Est-ce que la ministre du Tourisme peut nous
dire à quel moment les retombées économiques de la Coupe des Présidents de la
PGA seront disponibles?
Le Président (M. Bernard) : Merci.
Mme la ministre.
Mme Proulx : Merci, M. le Président.
Merci à la collègue pour la question. Oui, la Coupe des Présidents au Club de golf Royal Montréal, toujours dans la
perspective des orientations gouvernementales d'aller chercher des
événements de grande envergure, que nous puissions, donc, attirer le monde chez
nous au Québec, important de préciser que, les données au sujet des nuitées,
bien, on les a dépassées. Maintenant, l'analyse finale sera présentée, puis évidemment on vous la partagera. Des
retombées de la part de l'événement vont s'amener prochainement, et on
aura évidemment, pour vous, l'occasion de
présenter de façon plus granulaire. Donc, la PGA va nous fournir ces
éléments-là, là, dans les prochaines semaines, prochains mois.
Le Président (M.
Bernard) : Parfait.Merci. Mme la députée.
Mme Lakhoyan Olivier : Est-ce que
vous avez une date? M. le Président, est-ce qu'il y a une date?
Mme Proulx : Non, je n'ai pas de
date, Mme la...
Mme Lakhoyan Olivier : Non?
Mme Proulx : Non, il n'y a pas de
date.
Mme
Lakhoyan Olivier : Donc, est-ce que ce serait comme un mois, deux
mois, trois mois, un autre six mois, je ne sais pas?
Mme
Proulx : D'ici un mois ou deux, me dit-on, Mme la députée,
qu'on serait en mesure de vous le donner, là.
Mme Lakhoyan Olivier : O.K.
Le Président (M. Bernard) : Donc,
vous allez vous engager à transmettre les informations à la commission dès que
disponible?
Mme Proulx : Absolument, M. le
Président.
Le Président (M. Bernard) : Merci.
Mme
Lakhoyan Olivier : Merci beaucoup. Est-ce que, dans l'étude sur les
retombées économiques, vous allez mesurer l'effet net sur l'économie, de
l'événement, ou votre analyse se limite au nombre de nuitées dans les hôtels ou
aux dépenses des touristes?
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre.
Mme Proulx : Merci, M. le Président.
Est-ce que vous me donnez l'autorisation de donner la parole à mon
sous-ministre pour expliquer de façon très spécifique comment sont calculées
ces retombées-là, au-delà de ce que vous mentionnez, là, comme nuitées, Mme la
députée?
Mme Lakhoyan Olivier : ...
Le Président (M. Bernard) : Merci.
Vous présenter, s'il vous plaît, à nouveau.
M. Baron (Jessy) : Oui. Jessy Baron,
sous-ministre du Tourisme.
Donc,
évidemment, dans ce genre d'événement là, ce qui est important pour nous quand
on apporte le soutien, c'est de
travailler avec des chiffres qui sont solides. Donc, nous, on travaille avec l'Institut de la statistique du Québec pour avoir un modèle qui retient uniquement ce qui
reste dans notre économie. Parce qu'on a pu voir, par exemple, plus à
l'échelle canadienne, par exemple, souvent, des chiffres qui sont, on
considère, au ministère du Tourisme, un peu gonflés,
pour certains événements, qui vont prendre en compte, par exemple, les effets
induits. Qu'est-ce que sont les effets induits?
Par exemple, un employé qui va travailler dans l'événement, les sommes qu'il
réinvestit dans l'économie, on considère, nous, que c'est à exclure,
dans le fond, ces effets-là, du calcul des retombées économiques que l'on fait.
Donc, dans le cas du dossier de la Coupe des
Présidents, on a reçu différentes informations du promoteur. Maintenant, on est
en train de passer ça à l'interne, si vous me permettez l'expression, dans
notre modèle, le modèle intersectoriel qu'on
a travaillé avec l'ISQ, et puis on va être en mesure, nous, de voir quelles
seront les retombées. Et c'est souvent ce qu'on fait pour voir, les
événements internationaux, quelles sont les retombées exactes et c'est ce qui
conditionne, dans le fond, la sélection des projets sur lesquels on a à
travailler.
Le Président (M. Bernard) : Merci.
Mme la députée.
Mme Lakhoyan Olivier : Le
25 septembre 2024, la ministre disait, en mêlée de presse : «J'ai
accès à la planète, et, dans le cas de la Coupe des Présidents, c'est
6,5 millions pour 71 millions en retombées économiques et
45 000 touristes hors Québec qui viennent ici, à Montréal, et qui
génèrent des dépenses touristiques.» Ça, c'est dans ses mots. Nous savons maintenant que c'était juste
13 156 touristes et non 45 000 touristes attendus,
malheureusement, qui sont venus à Montréal
et qui ont généré des dépenses pour des retombées économiques inconnues encore,
qu'on va recevoir dans quelques mois. Est-ce qu'on peut dire : Ça,
c'est du gaspillage de fonds publics?
Le Président (M. Bernard) : Vous
ferez attention aux propos. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Proulx : Non, «Mme la députée»,
vous voulez dire.
Le Président (M.
Bernard) : Oui, oui. Non, je répondais à elle, puis je vous
transmettais la parole.
Mme Proulx : O.K. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Bernard) : Désolé
de la confusion.
Mme Proulx : Mais, écoutez,
4,3 milliards de devises étrangères en 2023. On va dépasser ça pour 2024.
Une voix : ...
Mme
Proulx : 4,1, pardon. Ça va être 4,3 pour 2024. La moitié
de ça, Mme la députée, 2,1 milliards : devises étrangères, US.
Dans les coffres de l'État : 600 millions pour dispenser des
services, écoles, CPE, et autres.
Les événements touristiques internationaux sont
capitaux pour le Québec. Les gouvernements précédents, là, la ministre du
Tourisme, là, elle passait de Transports puis elle s'en allait à Tourisme parce
qu'elle était «benchée», parce qu'elle n'avait pas fait une bonne job. Puis
d'autres gouvernements mettaient un ministre du Tourisme : Ah! on va le
laisser là un mois, un mois et demi, après ça on va l'envoyer dans un vrai
ministère. Ce gouvernement-ci du Québec
considère l'industrie touristique et son ministère comme étant le quatrième
produit d'exportation, qui est hyperimportant, et le développement du
volet des événements internationaux culturels, touristiques, sportifs, il n'y a
pas de meilleure carte de visite.
Maintenant,
pour ce qui est de la PGA, on a généré 50 000 nuitées. Vous parlerez
à votre collègue de l'association hôtelière,
50 000 nuitées, je pense que les hôteliers de Montréal étaient
extraordinairement contents. 60 % des 75 000 jours-participants totaux ont été générés par des
visiteurs. Donc, on parle de Québécois au Québec mais également des touristes. Alors, l'idée d'investir dans des événements internationaux... La
Confrontation des 4 nations, je ne sais pas si ça dit quelque chose
à quelqu'un, là, ça a pas mal bien marché pour le Québec, avec un
investissement quand même assez minimal.
Le Président (M. Bernard) : ...Mme
la députée.
Mme Lakhoyan Olivier : C'est beau,
ce que vous dites, Mme la ministre, ce qu'elle dit, c'est vraiment beau à
écouter, mais le gouvernement du Québec, on est... on est déficitaire de
combien? 13,6 milliards, avec le dépôt de crédits, dernièrement. Donc, les
milliards que vous dites que le tourisme apporte, on doit aller chercher encore
plus, quatre, cinq fois. Mais on n'a pas de
résultat, on va l'avoir dans deux mois, donc on ne sait pas combien ça nous a
rapporté. On ne parle pas en général, et ce n'est pas suffisant.
Pour le PGA,
c'était quoi, les retombées? On ne sait pas. Donc, on va le savoir dans presque
deux mois, peut-être. Mais le fait, c'est que les 13 156 personnes,
ce sont... c'est ça, le montant qu'on a reçu, et non qu'est-ce qui était
attendu. Et puis le montant qu'on a mis, le
6,5 millions... puis on s'attend 71 millions. Donc, vous êtes
confiante qu'on va avoir 71 millions, c'est ça que vous êtes en
train de me dire?
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre.
• (12 h 30) •
Mme Proulx : Merci, M. le Président.
La PGA, on va avoir les données, on va vous les fournir. 5 millions au Grand Prix de formule 1 du Canada... Parce
que vous parlez des grands événements, là, vous avez demandé la
question... vous avez posé la question : Est-ce que, et je vous cite, le
gouvernement du Québec gaspille des investissements dans des événements
sportifs internationaux? La F1, 5 millions, 70 millions en retombées.
Sur les
grands événements, là, soyons très clairs, Montréal n'est plus sur la courte
liste des grandes villes pour avoir
des grands événements. Le remplacement de la toiture du Stade olympique, un investissement pour les 50 prochaines années, c'est ça qu'on veut faire. Les grands
événements, là, trompez-vous pas, là, Toronto, il le veut, le Grand Prix
de formule 1 du Canada, puis l'Alberta veut le Grand Prix de formule 1 du
Canada, puis Vancouver le veut. Puis vous avez vu la formule 1 qui rentre
sur le marché américain puis qui se...
Mme Lakhoyan Olivier : ...
Mme
Proulx : Oui, mais c'est parce que vous me parlez des
grands événements, vous avez dit qu'on dilapide des sommes. Tous les
grands événements sportifs, ça a ramené 4,1 milliards de devises
étrangères, on va avoir les données, on s'est engagés, le ministère et moi, à
vous les fournir.
Le Président (M. Bernard) : Donc,
merci.
Mme Lakhoyan Olivier : ...PGA. Je ne
veux pas qu'on... parce que j'ai beaucoup de questions.
Mme Proulx : ...on va avoir les
résultats. Je ne peux pas en inventer, là. Je veux être claire, là, je ne peux
pas en inventer. Merci.
Mme Lakhoyan Olivier : On va
attendre les résultats puis on jugera rendu là. Espérons qu'on aura les
71 millions attendus.
M.
le Président, la ministre a dit aussi, je vais vous répéter ce que vous avez
dit : «J'ai dit non à la FIFA. On ne dit pas oui à tout — c'est
bien — on
regarde les critères et on va avec ceux qui rapportent le plus en termes de
visibilité et de retombées économiques.» La FIFA, là, c'est connu
international. Je me rappelle, quand j'étais jeune, il y avait Pelé, le Brésilien. Je ne connaissais pas le
Brésil. Je ne connaissais pas... mais mon père parlait de Pelé, le Brésilien.
Puis, avant ça, il y avait Diego, l'Argentin, mais David Beckham, là, le mari
de Spice Girl... Écoute, le Real Madrid... Donc, vous pensez que FIFA n'était
pas important.
Quels sont les critères de la ministre pour
évaluer la visibilité et les retombées économiques afin de dire oui à un grand
événement sportif? Lorsque je marche dans... je conduis dans les rues, là,
malheureusement, beaucoup de terrains de
baseball changent en soccer. Le soccer, au Canada, en tout cas, c'est... ça
monte en flèche, mais, mondialement, la FIFA, c'est gros, et vous avez
dit non. Donc, c'est quoi, vos critères, s'il vous plaît?
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre.
Mme
Proulx : Du simple au double et du double au simple lorsque
j'ai annoncé que je me retirais de la FIFA. Donc, les sommes que la FIFA
m'avait présentées, un an et demi plus tard, ont doublé, et on passait de huit
matchs à quatre matchs ou deux matchs, puis,
les matchs qu'on avait, là, je fais de l'humour, là, on allait avoir Kazakhstan
contre Vatican, là. À un moment donné, c'est
suffisant, on fait des analyses rigoureuses de la part... Je suis très sérieuse,
là, passer du simple au double en
termes de demandes avant d'avoir le cahier de charges final de la FIFA...
Demandez à Toronto comment ça va,
l'explosion des coûts, pour tenir la FIFA. Ils sont rendus à 1 milliard
pour avoir des matchs de la FIFA. Ils
sont obligés d'imposer une nouvelle taxe à Toronto pour payer la lubie de la
FIFA. À Vancouver, ils sont également à friser le milliard de dollars
pour avoir la tenue de matchs du côté de Vancouver. Nous, on a agi hyper
rapidement. D'ailleurs, Martin Leclerc a écrit un méchant bon article
là-dessus, en quelle année, je ne le sais plus...
Une voix : ...
Mme
Proulx : ...en 2023, pour
dire : «Est-ce que le Québec était devin sur le dossier de la FIFA? «Good
call.»
Le Président (M. Bernard) : ...à la
députée.
Mme
Lakhoyan Olivier : Merci. M. le Président, cet été, nous nous
attendons à un bon achalandage, d'après ce qu'on entend, là, dans notre
magnifique province. Selon Véronyque Tremblay, P.D.G. de l'association de
l'hôtellerie du Québec, les Québécois
semblent vouloir prendre leurs vacances au Québec dans le contexte actuel,
mais, pour répondre à cette demande,
il faudra des ressources sur le terrain. M. le Président, que répond la
ministre à Mme Tremblay lorsque celle-ci demande davantage de
ressources humaines sur le terrain?
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre.
Mme
Proulx : Bien, ce n'est pas vraiment une question, là, Mme
la députée, là. Je m'en excuse, là, je ne suis pas sûre... Je ne suis
pas sûre de saisir votre question, là.
Mme Lakhoyan Olivier : Bien, la
question, c'est madame... que répond la ministre à Mme Tremblay lorsque
celle-ci demande davantage de ressources humaines sur le terrain, des
travailleurs, ressources humaines?
Mme Proulx : Ah! mais vous voulez
parler, donc, madame...
Le Président (M. Bernard) : Pénurie
de main-d'oeuvre, Mme la présidente.
Mme Proulx : Merci, monsieur...
Mme Lakhoyan Olivier : Parce qu'elle
parle, pour finir : «L'été s'en vient vite. Il est minuit moins une. On a
besoin de solutions urgentes pour sécuriser notre main-d'oeuvre»,
affirme-t-elle.
Mme
Proulx : Oui, bon, O.K., là, c'est plus clair. Merci. Bien,
un peu ce que j'ai répondu au député de Laurier-Dorion, Mme la députée,
quatrième trimestre 2024, 11 725 postes qui étaient vacants dans
les principaux secteurs de l'industrie
touristique, un taux de postes vacants qui est de 3,3 %, ce taux-là
illustre une nette amélioration par rapport à la même période de l'année précédente, donc l'année passée, qui était à
4,7 %. Nous sommes à 3,3 %. Puis l'écart entre le taux de postes vacants des principaux secteurs
touristiques avec l'ensemble de l'économie est minime. On parle de
0,3 point de pourcentage au-dessus de la moyenne provinciale.
Maintenant,
la situation de l'emploi au Québec est en bonne voie. L'industrie touristique
aura toujours, toujours des postes vacants plus élevés que les autres
secteurs parce que c'est une activité qui est saisonnière, raison pour
laquelle, d'ailleurs, on essaie de faire du transfert... Il y a des initiatives
qui se font au Québec. Un petit employeur de Bromont qui fait du paysagement...
Oui, mais vous me parlez de...
Le Président (M. Bernard) : Merci.
Merci, Mme la présidente. Mme la députée.
Mme Lakhoyan Olivier : M. le Président, lorsque plus de 90 % des
établissements hôteliers éprouvent des difficultés de recrutement, c'est un non-sens économique.
Quelle est la planification de la main-d'oeuvre de la ministre dans le
secteur touristique?
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre.
Mme Proulx : Pour ce qui est des
hôtels, je vais vous demander de parler aux syndicats qui, présentement, négocient avec les employés hôteliers. Il y a eu
de très fortes augmentations de salaire dans les emplois hôteliers, dans
les grandes chaînes hôtelières.
Malheureusement, je ne peux pas intervenir dans des négociations qui ont cours
présentement à Montréal entre certains hôteliers et leurs employés.
Le Président (M. Bernard) : Merci.
Mme la députée.
Mme Lakhoyan Olivier : Donc, je
trouve qu'il n'y a pas de planification. Je ne remarque pas dans vos réponses
qu'il y a une planification de votre part.
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre.
Mme
Proulx : Bien, la planification, c'est de s'assurer qu'on
ait des travailleurs sur quatre saisons sur l'ensemble du territoire. Maintenant, vous parliez de
Mme Tremblay. Vous avez fait référence aux hôtels. Présentement, il y a
eu, au cours de cette dernière semaine et dernier mois, des conflits entre
certains hôteliers et leurs représentants syndicaux. Je ne peux pas me mêler de
discussions et de négociations, Mme la députée, malheureusement. J'aimerais ça,
mais je ne peux pas. Ça ne relève pas de moi.
Le Président (M. Bernard) : Merci.
Mme la députée.
Mme
Lakhoyan Olivier : Je vais élaborer là-dessus. Merci, M. le
Président, merci, Mme la ministre. Dernièrement, j'ai rencontré des... l'industrie de l'hôtellerie de Québec, toutes
sortes d'organismes qui sont venus nous rencontrer, tout le monde, d'ailleurs, et puis ils ont parlé de la...
manque de main-d'oeuvre, et puis les travailleurs étrangers temporaires avec un seuil de 10 %, ça nuit à l'industrie du tourisme, parce qu'il y
a des écoles, ils donnent des cours de massothérapie, et ces étudiants travaillent dans l'hôtel du coin. Donc,
en coupant... en mettant à 10 % le seuil pour les TET, bien, ça fait que ces gens-là doivent quitter
ou ils ne peuvent pas les garder. Ils doivent retourner, et puis on
manque de l'expérience de ces gens-là, et on
manque d'employés. On parle surtout de ça. C'est ça qu'ils nous ont mentionné,
et non des ententes syndicales. C'est
le mur-à-mur gouvernemental sur le seuil de 10 % qui nuit à l'industrie du
tourisme. Donc, c'est ça, la question : Qu'est-ce que vous planifiez afin qu'on trouve une solution? Puis ça n'a
pas de rapport avec les syndicats, cette partie-là.
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre.
Mme Proulx : M. le Président, quand
je suis arrivée en poste, il manquait 15 000 employés dans
l'industrie touristique. 15 000. On a
eu une pandémie, là, c'est tombé à zéro. On comprend que... L'industrie était à
zéro. Les gens sont allés se relocaliser ailleurs. Ils avaient besoin de
revenus, là. On ne peut pas les blâmer pour ça. Ils sont revenus. Aujourd'hui,
on est à 11 725 postes. Je vous rappelle que c'est, oui, souvent des
emplois saisonniers, qu'on essaie de pérenniser sur l'ensemble de l'année, les 15
à 24 ans, 16,7 % de taux de chômage, une hausse, par rapport à
l'année derrière... dernière, pardon, de 12,9 %. Il y a une qualité
disponible sur le marché présentement.
Pour ce qui est des travailleurs étrangers
temporaires, bien, je pense que le gouvernement du Québec a été clair. Ça a été
une demande du premier ministre, M. Legault, au nouveau premier ministre,
M. Carney, en ce qui a trait, donc, aux travailleurs étrangers temporaires, de
pouvoir réduire la pression sur le Québec. Il manque de logements, entre autres.
Donc, je crois que, présentement, il y a le nombre suffisant d'employés. On
n'est pas après la pandémie, où c'était beaucoup plus tragique.
• (12 h 40) •
Le Président (M. Bernard) : Parfait.
Merci. Mme la députée.
Mme Lakhoyan Olivier : Concernant
les Airbnb, voilà un an et demi que la nouvelle Loi sur l'hébergement touristique a été appliquée pour contrer les
hébergements illégaux. Depuis, plus de 200 hôteliers, à travers la
province, ont reçu des amendes allant de
1 500 $ à 3 000 $, et souvent pour des manquements mineurs.
L'idée de cette loi-là, c'était de s'assurer
que l'hébergement à court terme soit surtout bien réglementé. On est en train
d'aller toucher les hôtels où on connaît...
ils sont là, et puis on cherche des excuses. Donc, c'est une problématique.
Est-ce que... J'ai une question là-dessus. Est-ce que ces amendes-là,
allant de 1 500 $ à 3 000 $, qu'est-ce... avec tout ce
qu'on entend, là, est-ce que la ministre a un plan pour régler cette situation
pas plaisante, là, pour les hôteliers?
Le Président (M. Bernard) : Mme la
ministre.
Mme Proulx : Nul
n'est censé ignorer la loi. Les hôteliers sont au courant des lois qu'ils
doivent respecter. On a travaillé les cadres législatifs du p.l. n° 100,
du p.l. n° 25 et de leurs règlements, entre autres, avec les hôteliers, Mme la députée. Donc, si les hôteliers ont enfreint la loi,
bien, je les invite à communiquer avec Revenu Québec, mais nul n'est censé
ignorer la loi.
Le Président (M.
Bernard) : Merci. Mme la députée, 1 min 30 s.
Mme Lakhoyan
Olivier : Oui, je comprends, mais parce qu'il faut donner un
avertissement avant. On ne peut pas juste donner des amendes comme ça sans
donner un avertissement. Ces hôtels-là, ils ne font rien d'illégal. Ah! il manque
un certain document ou quelque chose, c'est ça qu'on a entendu dans les
journaux.
Mme Proulx : Mme
la députée, on veut contrer l'hébergement touristique illégal au Québec.
Mme Lakhoyan
Olivier : C'est quoi, le rapport avec les hôtels?
Mme Proulx : Les
hôteliers doivent être les premiers...
Mme Lakhoyan
Olivier : Excuse-moi, excuse-moi, mais c'est quoi, le rapport avec les
hôtels? Les hôtels... En tout cas, c'était écrit «hôtels». Il y avait quelque
chose qui manquait, puis c'est 3 000 $... Ça n'a pas de rapport avec
les hébergements illégaux, ça, c'est des hôtels. C'est sur Google Maps, là,
«hôtel», ce n'est pas illégal pantoute. Il y a une erreur administrative. Ils
peuvent la corriger, mais là c'est 3 000 $, c'est trop. Je veux dire,
on veut que tout le monde respecte les lois,
mais c'était pour les hébergements illégaux et non pour les hôtels. On est en
train de nuire... 3 000 $, vous ne trouvez pas que c'est
exagéré?
Le Président (M.
Bernard) : Mme la ministre, 30 secondes.
Mme
Proulx : Nul n'est censé ignorer la loi. Tous doivent se
conformer à la Loi sur l'hébergement touristique au Québec. Si on contrevient à la loi, on doit être
puni. Il y a encore des policiers sur la route parce qu'on ne met pas notre
ceinture de sécurité. Est-ce qu'on
devrait dire : Ah! c'est juste la première fois que tu as oublié de mettre
ta ceinture, je ne te donnerai pas de contravention? Il y a encore des barrages
routiers parce que des gens consomment de l'alcool. Nul n'est censé ignorer la
loi.
Le Président (M. Bernard) : Merci.
Merci, Mme la ministre. Je cède maintenant la parole au côté
gouvernemental et à la députée de Rivière-du-Loup—Témiscouata.
Mme Dionne : Merci
beaucoup, M. le Président. Alors, très chers collègues, Mme la ministre,
membres du cabinet au ministère, bonjour. C'est un plaisir de revenir encore
cette année pour l'étude des crédits à titre d'adjointe gouvernementale, mais aussi représentante aussi... députée représentante
d'une circonscription où l'industrie touristique est d'une importance
capitale, pour ne pas dire que l'industrie touristique fait partie de l'ADN du Bas-Saint-Laurent.
Donc, mon collègue de Matane-Matapédia serait sûrement d'accord avec moi.
Vous
savez, dans le contexte de la guerre tarifaire, on l'a vu, hein, il y a eu
beaucoup d'articles dans les médias dernièrement également pour
signifier qu'il y a là des belles opportunités pour le développement
touristique. Les Américains veulent venir nous visiter. Donc, c'est très positif.
On a... Il y a eu plusieurs sorties à ce niveau-là. Puis je suis sûre,
également, là, Mme la ministre, que vous avez, vous aussi, pris conscience de
ces opportunités-là.
Bien entendu, depuis
plusieurs années, on le voit au niveau de l'hébergement touristique, mais au
niveau de la société en général, comment les plateformes numériques ont
bouleversé nos vies dans toutes les sphères de notre vie. Je peux d'ailleurs en témoigner à titre de présidente de la
commission spéciale qui se penche présentement sur le temps d'écran et
les réseaux sociaux chez les jeunes. Force est de constater, après 10 mois
de réflexion, qu'on ne peut pas bannir ces plateformes-là. Il faut justement
s'adapter, être agile, apprendre à composer avec.
Alors,
ce qui m'amène, justement, au fait qu'aussi dans l'industrie touristique, il y
a eu des bouleversements, au niveau de l'hébergement touristique, quant
aux plateformes numériques, donc, qui rendent, je vous dirais, nos cadres
réglementaires un peu désuets, donc, ce qui m'amène à revenir sur cette réforme
majeure que vous avez opérée en 2022 afin de moderniser le cadre législatif.
Donc, je pense que c'était la bonne chose à faire, justement, pour mieux
répondre aux besoins et pour mieux s'adapter aux nouvelles réalités de l'ère numérique.
Donc,
avec l'entrée en vigueur de la nouvelle Loi sur l'hébergement touristique dès
septembre 2022, je pense que vous
avez posé des balises d'un encadrement moderne. Je pense à l'enregistrement
obligatoire pour les types d'établissements, le renforcement du rôle des
municipalités via les avis de conformité, les sanctions déléguées aussi à
Revenu Québec, hein, on en a parlé tout à
l'heure, parce que ce qu'on souhaite, c'est qu'il y ait une application. Non
seulement on veut une nouvelle loi, mais on veut que ce soit appliqué de
façon rigoureuse. Donc, on a besoin, justement, de partenaires comme Revenu
Québec. Également, la réponse aux demandes de l'industrie avec l'abandon du
système étoilé, donc, fameux pannonceau, donc, qui est devenu franchement
désuet.
Donc,
ma question, Mme la ministre : Avec la mise en ligne de ce... Dans le
fond, le dernier jalon que vous avez posé
sur cette loi, ça a été justement la mise en ligne de ce fameux répertoire
public qui vient, je vous dirais, parachever, si on veut, cette réforme que je qualifierais d'ambitieuse, ayant
moi-même, aussi, parlementé avec certaines plateformes numériques dans
un autre cadre de mes fonctions. Donc, comment voyez-vous l'impact de ce...
concret de ce nouvel outil? J'aimerais vous entendre là-dessus.
Le Président (M.
Bernard) : Mme la ministre.
Mme
Proulx : Merci, M. le Président. Mme la députée de Rivière-du-Loup—Témiscouata,
ex-attachée de presse de la ministre, je
suis vraiment contente que vous me posiez cette question-là puis je veux en
profiter... Là, on est en commission, on est juste entre nous autres,
mais je veux publiquement dire un gros bravo à l'équipe du ministère, Jessy
Baron, Marie-Ève Bédard, qui a produit, en temps et avec les sommes consenties,
ce fameux registre public, nommé le répertoire. Merci à vous deux. Ils font en
sorte qu'on vient encore définir davantage le carré de sable dans lequel les
plateformes vont jouer.
Bon,
alors, répertoire... J'ai appris des choses très intéressantes de la part de ma
sous-ministre associée, du registre, 16 décembre 2024... en fait,
pas vrai, 9 avril 2025, il y a eu 127 400 consultations au
Répertoire des établissements d'hébergement
touristique enregistrés, et comptabilisés depuis son entrée en vigueur. L'outil,
non seulement, pour nous qui voulons
voyager au Québec l'été prochain, de pouvoir aller voir de visu si c'est bel et
bien enregistré... parce que vous avez,
Mme la députée, là-dedans, le statut d'enregistrement, chaque établissement qui
est enregistré, sa catégorie, son numéro d'enregistrement, mais ce qui est le fun avec le répertoire, c'est
qu'on peut continuer à pogner les petits coquins. C'est eux autres qu'on veut pogner, les petits
coquins, et, avec le répertoire, bien, le Programme général de dénonciation
de Revenu Québec... Ça fait que, quand tu vas sur le répertoire, puis ton voisin à
côté fait comme : Bien, regarde donc, sur le répertoire, l'adresse de mon voisin n'est pas là, il n'est pas
enregistré, bien, vous pouvez, avec le Programme général de dénonciation de Revenu
Québec, lever le téléphone, appeler Revenu Québec puis dire : Il y a de
l'hébergement touristique illégal à côté de chez nous. Il y a eu
6 000 dénonciations, 6 000. Ça fait que l'outil que le ministère
a mis en place, ça sert non seulement
l'intérêt des Québécois de pouvoir se magasiner, se chercher un hébergement
touristique dûment enregistré au Québec, aux touristes internationaux aussi,
mais ça aide dans notre démarche générale de contrer l'hébergement touristique
illégal au Québec.
Et
encore bravo à l'équipe du ministère, à Jessy et à Marie-Ève, qui, en temps et
en budget, ont réussi à produire ce
registre-là, qui est accessible sur quebec.ca, soit dit en passant, les gens
qui souhaitent le consulter, est mis à la disposition du public. Merci,
Mme la députée.
• (12 h 50) •
Le Président (M.
Bernard) : Merci, Mme la ministre. La parole, maintenant, au député de
Portneuf.
M. Caron : Merci, M. le Président. Bonjour, Mme la ministre.
Bonjour aux équipes qui vous entourent. À mon tour d'adresser mes remerciements. C'est vraiment du bonbon, Mme la
ministre, de travailler avec l'équipe du ministère, avec l'équipe
de DQC, avec votre cabinet. Et je vous remercie de m'avoir confié cette
petite... cette responsabilité de donner un coup de main dans la Capitale-Nationale, mais, vraiment,
c'est un plaisir de le faire, parce que tout le monde collabore et tout
le monde souhaite faire la différence dans
la Capitale-Nationale. Alors, je tenais à prendre ces quelques secondes pour le
dire.
L'industrie
touristique, aussi, je comprends que les représentants de groupes, parfois, ont
tendance à sans cesse réclamer un petit peu
plus, puis c'est leur rôle, mais, moi, les acteurs touristiques que je
rencontre, parce que je suis très impliqué dans ce milieu-là, les
acteurs que je rencontre dans la Capitale-Nationale sont vraiment tous
enchantés des retombées qui sont générées par les gestes qu'on pose tout au
long de l'année dans la région de Québec.
Et, on le rappelle,
hein, la région de Québec, ce n'est pas seulement cette belle ville qu'est
Québec, qui est un... qui est d'ailleurs
reconnue au patrimoine de l'UNESCO, mais c'est aussi Portneuf et Charlevoix.
Vous savez que, dans ma
circonscription, j'ai notamment la vallée Bras-du-Nord, qui s'illustre
particulièrement en vélo de montagne, et le Parc naturel régional de Portneuf. Mais je sais que vous accordez un
attachement tout particulier, justement, aux deux régions qui viennent
juxtaposer cette belle ville de Québec.
En
2024, justement, les records ont été... des records, pardon, ont été établis,
plus 12 % de dépenses touristiques en 2024. Je me souviens du plan
ambitieux que vous m'aviez présenté et que le premier ministre avait espéré
qu'on puisse atteindre, et là je me rends
compte que plus on avance dans le temps, eh bien, plus on se dirige vers cet
objectif pour la région de Québec, avec plus de 4,3 millions de visiteurs,
2,5 milliards de dollars de retombées, ce sont vraiment des résultats
exceptionnels.
On le sait, la saison
estivale est à nos portes, et puis là c'est un petit peu plus facile,
finalement, parce que, justement, avec les beautés du territoire, avec cette
belle ville de Québec, eh bien, on est un aimant naturel pour une clientèle qui
vient à la fois des États-Unis, mais, bien entendu, des autres provinces du
Canada et, bien entendu, aussi de la France,
mais on veut accroître cette affluence sur les quatre saisons. On a plus de
défis au printemps et puis plus de défis à l'automne. Je sais qu'on met
aussi un bel accent sur le tourisme d'affaires parce qu'il peut venir pallier à
ces moments un peu plus creux qu'on rencontre durant l'année.
Donc,
cette vision de tourisme hivernal qu'on a aussi su insuffler grâce au travail,
encore une fois, avec DQC... D'ailleurs,
j'ai eu l'occasion de soit vous accompagner soit vous représenter à de beaux
événements dans la ville de Québec, le
pôle hivernal de Québec, par exemple, Carnaval, toujours, toujours, aussi, à
vouloir se réinventer, à apporter quelque chose de nouveau, l'illumination
du Vieux-Québec cet hiver, marché de Noël d'antan. Bref, juste pour l'hiver,
c'est 2 millions de dollars qui ont été injectés pour dynamiser le
tourisme hivernal.
Donc, je pense que
tout le monde l'avoue, on est sur une belle lancée, sauf que cette belle
lancée, bien, il ne faut absolument pas la freiner, au contraire, et il faut
continuer de lui donner ses impulsions, et puis on parle souvent... On ne peut pas... On ne peut pas se
reposer sur nos lauriers et dire : Ah! c'est déjà beau ici, c'est déjà
bien. On doit repenser à une nouvelle forme de tourisme, notamment
l'hiver avec ses conditions météo qui sont un peu différentes, hein? On sait que la motoneige peut... En tout
cas, l'industrie de la motoneige vit avec des enjeux qui sont un peu
différents. Mais là où je voudrais vous
entendre, c'est justement qu'est-ce qu'on... Il y a quoi d'autre dans les
plans? Il y a quoi d'autre qu'on va
pouvoir mettre en place prochainement justement pour préserver cette belle
lancée, mais encore l'amplifier?
Le Président (M. Bernard) : Merci.
Mme la ministre.
Mme Proulx : Je
veux en profiter, M. le Président, pour saluer publiquement le travail de mes
deux adjoints gouvernementaux. La députée de Rivière-du-Loup—Témiscouata
est arrivée à mon cabinet, a fait un travail colossal...
du répertoire... ou du déficit d'hébergement touristique et de son répertoire
sur l'ensemble du Québec. Elle a fait
un travail admirable. Je tenais à saluer publiquement votre travail, Mme la
députée. M. le député de Portneuf, vous avez pris à bras-le-corps le tourisme hivernal pour la belle grande
région de la Capitale-Nationale. Vous êtes investi avec notre industrie. Vous êtes partenaires, tous les
deux, avec moi. Vous m'interpelez, vous êtes proactifs, vous êtes
présents. Du fond du coeur, je veux saluer votre travail d'adjoints
gouvernementaux de la ministre du Tourisme. Je vous salue et je vous félicite.
Je tenais à le dire publiquement. Vous êtes, comme on dit chez nous, «sur la
coche».
Il nous reste peu de temps. Je vais peut-être
vouloir avoir des conclusions puis saluer tous les collègues. Tourisme
hivernal, industrie touristique, été, automne, hiver, ce qu'il faut se
rappeler, c'est une chose : présentement, dans la guerre commerciale qu'affrontent le Québec, le Canada, une bonne
partie de la planète, l'industrie touristique est à l'abri des tarifs.
On n'est pas impactés par les tarifs de celui qui occupe présentement le Bureau
ovale. Profitons-en.
Très prochainement, aux assises, on va avoir des
gens qui vont nous expliquer comment on doit aller encore plus loin avec notre
stratégie sur la côte Est américaine, qui sont des partenaires d'affaires
depuis toujours. On a des liens culturels avec la côte Est. Les Galvin, c'est
des Gauvin puis les Poulin, c'est des Poulin. On va continuer de travailler
avec les États de la côte Est. Entre New York, Boston, Chicago, Maine, Massachusetts,
New Hampshire, Vermont, il y a une
proximité. On va continuer de travailler avec nos partenaires tant du MRIF,
mais vous, les deux adjoints, pour
continuer d'entrer davantage de touristes, parce que, oui, on est à l'abri des
tarifs. 4,1 milliards, 2023, l'objectif, c'est d'arriver à 5 milliards en 2026. C'est un
objectif qui est ambitieux, mais je pense qu'on est absolument capables de
remplir ça.
Puis, oui,
vous avez raison, on doit toujours se renouveler. On ne peut pas s'asseoir sur
nos lauriers. Il faut continuer d'innover puis d'investir dans notre
industrie pour continuer d'attirer des gens. Le Centre des congrès de Québec a cette
responsabilité-là, commerciale. Le Palais des congrès de Montréal a cette
responsabilité-là. Le formidable Parc olympique
a ça. Chacune de nos ATR, nos
associations touristiques sectorielles, mais, d'abord et avant tout, nous,
les Québécois, qui allons accueillir des
Canadiens, des Québécois et, très certainement, des Américains, avec l'accueil
chaleureux et légendaire qui nous est connu à travers le monde... de continuer
d'être cette belle terre d'accueil. Puis, quand
j'entends un Français devenu Québécois parler de l'industrie touristique, je
sais de quoi vous parlez, vous êtes pas mal maître en la matière en
Europe, en France, bien, je suis très contente de voir que vous mettez l'épaule
à la roue pour faire...
Le Président (M. Bernard) : Merci beaucoup,
Mme la ministre.
Mme Proulx : C'est tout.
Le Président (M. Bernard) : Merci à
tous les collègues. Le temps alloué à l'étude de crédits budgétaires du
portefeuille Tourisme étant presque écoulé, nous allons maintenant procéder à
la mise aux voix des crédits.
Adoption des crédits
Le programme 1, intitulé Direction,
administration et gestion des programmes, est-il adopté?
Des voix : Sur division.
Le
Président (M. Bernard) : Sur division. Le programme 2, intitulé
Développement du tourisme, est-il adopté?
Des voix : Sur division.
Le
Président (M. Bernard) : Sur division. Le programme 3, intitulé
Organismes relevant du ministre, est-il adopté?
Des voix : Sur division.
Le
Président (M. Bernard) : Sur division. Finalement, l'ensemble des crédits
budgétaires du portefeuille Tourisme pour l'exercice financier 2025‑2026
est-il adopté?
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Bernard) : Sur
division. Merci.
Document déposé
En terminant, je dépose les réponses aux
demandes de renseignements de l'opposition.
Compte tenu de l'heure, la commission ajourne
ses travaux jusqu'au jeudi 1er mai 2025, à 12 h 30, où elle entreprendra l'étude du volet Emploi des crédits
budgétaires du portefeuille Emploi et Solidarité sociale. Merci, tout le monde.
(Fin de la séance à 13 heures)