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M. Leitão : ...Collectivement,
à libéraliser un peu plus les règles de distribution d'alcool qui nous
proviennent encore un peu des temps de la prohibition, quand il fallait faire
attention : qui transporte une bouteille, ah, c'est compliqué.
Mme Dagenais (Catherine) : Bien,
le modèle actuel, en fait, fait en sorte que la SAQ est un des plus gros
acheteurs de vins et de spiritueux dans le monde, donc ça nous donne un pouvoir
d'achat qui bénéficie autant aux clients, aux consommateurs, mais aussi aux
restaurateurs qui ont accès à des produits inégalés... pardon, je parle avec
mes mains, des produits inégalés qui ne se retrouvent pas dans aucun autre
pays. Et donc, on achète... l'achat de ces produits-là est assez simple :
on le reçoit chez nous et la SAQ se charge de livrer ces produits-là aux
restaurateurs qui le souhaitent et pour les restaurateurs qui souhaitent s'approvisionner
eux-mêmes dans nos succursales, ils peuvent le faire aussi également. Alors...
M. Leitão : O.K., très
bien. Merci. Oui, tout à fait, mais là où je voulais aller, et peut-être j'aurais
dû y aller plus directement, bien sûr, c'est pour les produits locaux, les
produits locaux, les produits, que ce soient les vins locaux. On connaît les
enjeux du commerce international, et d'ailleurs, on a dû ajuster nos règles
parce que l'OMC nous avait dit qu'on ne pouvait pas faire ce qu'on voulait
faire, bon. Mais pour plusieurs producteurs locaux, ils trouvent ça toujours
beaucoup trop complexe, et donc, les bouteilles... et des fois, il semblerait
que ce n'est pas tout le monde qui a la même compréhension des règles, et
encore une fois, je ne pense pas que ça soit quelque chose que la SAQ peut
régler toute seule. Mais, des fois, on dit : Ah non, ta bouteille, il faut
que tu l'envoies à l'entrepôt de la SAQ, puis la SAQ fait la distribution, même
si ça va être distribué dans un commerce local, donc la bouteille fait tout un
détour. Et puis : Ah, non, non, non, c'est pas nécessaire de faire ça, on
n'a pas besoin de physiquement prendre la bouteille... Ce qui n'a aucun sens.
Mais il semble avoir encore beaucoup de confusion dans le marché en ce qui
concerne la distribution de produits locaux. Et les Québécois qui ont une
entreprise un peu plus grande, bon, ça a été réglé, mais les petits
distributeurs... Les petits producteurs, pardon, les producteurs artisanaux,
ils ne comprennent pas les règles de distribution. Alors, qu'est-ce que la SAQ
peut faire pour améliorer la distribution de produits artisanaux?
Mme Dagenais (Catherine) : Oui,
bien, merci de la question, parce que la vente et la distribution des produits
québécois fait partie de notre plan stratégique, de notre plan d'affaires cette
année, l'année passée, l'an prochain, les prochaines années assurément. On
était, justement, à la rencontre... Au moment où on se parle, mon équipe est
avec l'Association des distillateurs, ici à Québec, pour leur réunion annuelle.
Et on travaille main dans la main avec toutes les associations, que ce soient
celle des distillateurs, celle des vins ou des cidres, et on essaie de les
aider, justement, pour simplifier le plus possible la distribution de leurs
produits. Notamment, on offre le service d'aller là où la production se fait
chercher les stocks et les amener dans nos entrepôts, c'est ce qu'on fait pour
eux, et on distribue ces produits-là, bien, en fait, dans nos succursales et
dans les restaurants, évidemment, là, qui les commandent pour ce qui est des
distillateurs.
M. Leitão : Oui, merci.
Parce qu'en effet je pense qu'il y a... On a besoin de simplifier ce
processus-là. Vous avez dit tantôt que, bon, la SAQ est un gros pouvoir d'achat
et, en effet, un des plus gros au monde. Maintenant, dans le contexte actuel
de... Bon, d'inflation, de perturbation dans les transports en vrac de...
Transports maritimes, il n'y a pas assez de bateaux, il n'y a pas assez de
conteneurs, etc., et donc, ça se répercute sur le prix...
M. Leitão : ...les prix des
produits. Et vous avez dit que, bon, la SAQ a un gros pouvoir d'achat.
Concrètement, comment est-ce que vous avez pu tirer avantage de ce gros pouvoir
d'achat pour continuer à offrir des produits à des prix raisonnables aux
Québécois?
Mme Dagenais (Catherine) : Bien,
alors, la SAQ ne fait pas... n'est pas différente de tous les commerces qui
achètent des produits de partout dans le monde, hein? On fait affaire avec
76 pays partout dans le monde. 80 % de nos importations proviennent
d'outremer. C'est certain que nos contrats de transport, malgré d'excellents
contrats, on a dû, en fait, renégocier les contrats à la demande de nos
fournisseurs, et les coûts de transport ont augmenté. Maintenant, c'est la
tempête parfaite, hein, au niveau du transport mais aussi au niveau des
changements climatiques qui ont de l'impact sur la production. On est dans un
contexte inflationniste. La main-d'oeuvre est rare. Les coûts des matières
sèches augmentent. La guerre de l'Ukraine aussi a de l'impact aussi, parce que
l'Ukraine est un des pays producteurs de bouteilles de vin. Alors, tout ça fait
en sorte que nos producteurs... Je vous en parle, on sort à peine, là, d'une
négociation de prix, parce que dans les prochaines semaines, nos produits vont
effectivement augmenter. Mais évidemment on a négocié produit après produit.
• (16 h 40) •
M. Leitão : Et, justement,
question de prix, est-ce que c'est toujours la politique de la SAQ d'avoir
des... donc, vous ajustez vos prix trois fois par année, quatre fois par année?
Ou est-ce que cela se fait au besoin ou c'est toujours un moment fixe, trois
fois?
Mme Dagenais (Catherine) : Il
y a deux périodes de négociations prix à la hausse, qui sont en mai et en
novembre. Et un producteur qui veut baisser ses prix, bien, évidemment, on
l'accepte à tous les mois. On refile ça aux clients aussitôt qu'on peut.
Maintenant, l'année dernière, on en a eu trois. Étant donné les frais de
transport qui ont été augmentés, là, en août... en juillet ou août, autour, là,
on a dû augmenter. Mais clairement, notre politique d'achat et mise en marché
stipule qu'on doit obtenir les meilleurs prix au Canada, et c'est ce qu'on
négocie. Et, si on n'a pas cette assurance- là...
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Malheureusement...
M. Leitão : J'y reviendrai
après.
Le Président (M. Simard) : Oui,
on pourra revenir, sinon votre temps sera pris au prochain bloc. Alors, je cède
maintenant la parole à la députée de Mercier, qui dispose de six minutes.
Mme Ghazal : Bien, merci.
Merci beaucoup, M. le Président. Bonjour, Madame... J'ai comme un blanc de
mémoire tout d'un coup.
Une voix : ...
1gha Dagenais, oui, c'est ça. On se
connaît. On s'était déjà rencontrés aussi sur un autre sujet, sur la crise du
verre, la commission de la crise verre, dans un autre siècle, avant la
pandémie, une autre ère. Puis j'ai envie de vous entendre là-dessus.
Évidemment, la position, on se rappelle, de la SAQ a changé. Maintenant, vous
vouliez collaborer avec toute la question de la consigne. Il y a eu des projets
pilotes. Je pense que vous avez aussi participé à ces projets pilotes. Je veux
savoir c'est rendu où? Est-ce que vous êtes prêts que les citoyens, les
consommateurs retournent leurs bouteilles? Peut-être pour partout, je le sais.
Par exemple, sur le plateau, il n'y a pas d'espace, etc. Ça, c'est en train
d'être vu avec des règlements, et tout ça. Mais est-ce que vous allez être
prêts pour que les gens remettent leurs bouteilles, là, très bientôt puis
reçoivent la consigne dans des magasins de la SAQ? C'est quand déjà? C'est... C'est
quand aussi? J'ai oublié la date aussi que ça va commencer.
Mme Dagenais (Catherine) : O.K.
Alors, bien, premièrement, effectivement, la SAQ est engagée... Je m'excuse,
hein, je ne suis pas les règles.
M. Girard (Groulx) : Non, non,
c'est à vous. Elle vous a adressé la question. Vous répondez. Mais je ne suis
pas convaincu que vous avez une date.
Mme Dagenais (Catherine) : Non,
je n'allais pas parlé de date tout de suite.
Mme Ghazal : Bien oui, de
le... En tout cas, oui, allez-y.
Mme Dagenais (Catherine) : Alors
donc, j'allais dire que la SAQ, effectivement, on est engagés dans le projet de
la consigne, puis on est fiers de faire partie de la solution. Les deux
dernières années, on a travaillé main dans la main avec les parties prenantes
qui sont les embouteilleurs, les épiciers, Recyc-Québec, le ministère de
l'Environnement et le ministre de l'Environnement...
Mme Dagenais (Catherine) :
...également pour justement trouver une solution pour qu'elle soit simple et
efficace pour les citoyens qui vont retourner les quatre matières de verre, de
plastique, d'aluminium et de carton, et donc on a fait... on a participé au
projet pilote l'année dernière. Un de nos pilotes était à notre succursale
Dépôt de Terrebonne, et je salue l'équipe de Terrebonne, parce qu'ils ont
embarqué de plain-pied dans le projet, où on a installé des machines, des
gobeuses qui pouvaient reprendre toutes les matières, et donc on a appris,
comme groupe, pas que la SAQ, mais comme groupe, que c'était important d'avoir
des endroits, des pôles commerciaux qui vont accueillir ces... enfin, toutes
ces matières-là.
Mme Ghazal : Donc, vous êtes
prêts? Je veux dire, là, c'est le projet pilote. Est-ce que vous êtes prêts à
les recevoir? Parce que je lisais la date, mais c'est que j'ai oublié, là, il y
a une date qui est prescrite, là, dans la loi et à partir de laquelle... Mais
là, elle a été retardée avec la pandémie. J'ai un peu perdu le fil de ça. Vous,
est-ce que vous savez quand est-ce que vous allez... les gens vont commencer à
les apporter et avoir une consigne?
Mme Dagenais (Catherine) :
Bien, M. Girard l'a dit, je n'ai pas de date. Je sais que le règlement devrait
être présenté à...
M. Girard (Groulx) : Le
règlement n'est pas publié.
Mme Dagenais (Catherine) :
C'est ça.
Mme Ghazal : C'est ça. Mais
c'était supposé être... Coudon, on disait, là... Ah! c'est après, donc en...
l'automne 2022, normalement?
M. Girard (Groulx) : Bien...
Mme Ghazal : Bon, bien...
M. Girard (Groulx) :
...lorsque je vous dis qu'il n'y a pas de date...
Mme Ghazal : Donc, il n'y a
pas de... O.K., O.K.
M. Girard (Groulx) :
Lorsqu'il y aura un règlement, il y aura une date.
Mme Ghazal : O.K., O.K. C'est
juste parce que... O.K. Parce qu'au début, il y avait un engagement d'une date,
puis après ça, avec la pandémie, ça a été retardé pour telle autre date, et là
il va y avoir un règlement. Mais c'est juste que...
M. Girard (Groulx) : Je pense
que le privilège de communiquer la date appartient au ministre de
l'Environnement, mais cette date-là, elle doit être...
Mme Ghazal : Donc, les
citoyens ne...
M. Girard (Groulx) : ...la
plus rapprochée possible...
Mme Ghazal : Donc, on...
M. Girard (Groulx) : ...elle
nous tient tous à cœur.
Mme Ghazal : Donc, on ne sait
pas quand les citoyens vont pouvoir rapporter leurs bouteilles de la SAQ soit à
la SAQ ou dans des endroits, là, les centres de dépôt?
Mme Dagenais (Catherine) :
Non, on n'a pas de date.
Mme Ghazal : O.K. Vous disiez
aussi que vous vouliez augmenter l'embouteillage par des embouteilleurs locaux
pour rendre plus intéressante la réutilisation des bouteilles recyclées dans le
système. Ça, vous en êtes rendus où avec ça?
Mme Dagenais (Catherine) :
Bien, en fait, ça, là, c'est une belle opportunité, justement, de...
Mme Ghazal : C'est quoi, la
date? Non, ce n'est pas vrai.
Mme Dagenais (Catherine) :
Oui. Mais, ça, c'est tout un... c'est un gros changement pour les producteurs,
mais ce que j'ai envie de dire, c'est que tout le projet de société de la
consigne est très bien, mais, si au bout de tout ça la matière n'est pas
recyclée, bien, on aura échoué le projet. Alors, moi, ce sur quoi on veut
travailler puis ce sur quoi j'ai le contrôle, c'est de travailler avec les
producteurs, avec nos fournisseurs pour augmenter le nombre de vins, de
bouteilles de vin qui sont embouteillées ici au Québec, mais qui viennent de
partout dans le monde. On a beaucoup de vins courants. En fait, 80 % des
ventes qu'on fait sont des produits en bas de 20 $, et d'embouteiller des
marques connues ici au Québec et de les vendre permettrait de créer de la
valeur, de réutiliser le verre, en fait, de fondre le verre et de produire des
bouteilles, et ainsi de créer un marché et de la valeur pour le verre, et de
sorte que les producteurs locaux pourraient acheter leurs bouteilles de verre
ici au Québec plutôt que de les acheter en Chine, en Europe ou aux États-Unis,
et les embouteilleurs locaux pourraient aussi faire de même. Donc, il y aurait
une masse critique de... il y aurait un beau... un marché pour ça, et c'est
toute l'économie circulaire de ce qu'on parle.
Mme Ghazal : Donc, dans le
fond, il n'y a pas de cible ou de combien est-ce qu'on va pouvoir le faire
parce qu'on va attendre que la consigne soit là pour avoir la matière?
Mme Dagenais (Catherine) :
Bien, en fait, on est déjà en action là-dessus...
Mme Ghazal : O.K.
Mme Dagenais (Catherine) :
...parce qu'on est allés en appel d'offres sur des produits embouteillés ici au
Québec. Donc, il y a des producteurs qui ont répondu à l'appel, et donc...
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Encore cinq...
Mme Ghazal : Une question en
cours. Très bien, merci.
Le Président (M. Simard) : Il
vous restait... Je m'excuse, il vous restait cinq secondes, mais... Désolé, je
vous ai coupée trop rapidement.
Je cède la parole au député de
Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci, M. le
Président. Alors, on continue, Mme Dagenais. Donc, pour l'établissement... la
politique d'établissement de prix, donc, vous aviez dit que, bon, il devait y
avoir maintenant, au mois de mai, une annonce, donc un ajustement des prix, et
puis que la prochaine devrait être au mois de novembre. Donc, si... Bon. Vous
ferez votre annonce bientôt, en tout cas au moment opportun au mois de mai,
mais après ça il n'y aura pas d'autre hausse jusqu'en novembre. Donc, même si
entre-temps, je ne sais pas, moi, au mois de septembre...
M. Leitão : …flotte plus, là.
Si ça devient, donc, point de vue logistique, encore plus complexe, mais il n'y
aura pas d'autres hausses de prix jusqu'à la hausse qui cédulée pour le mois de
novembre. Est-ce que c'est bien ça, une maintenant et une autre en novembre?
Mme Dagenais (Catherine) : J'aimerais...
en fait, ce que j'aimerais dire là-dessus, c'est que la SAQ n'est pas à l'abri
d'une hausse additionnelle, dépendamment des circonstances économiques qui vont
se produire dans les prochains mois. J'aimerais dire le contraire, mais je ne
serais pas responsable de le faire. Il y a trop d'impondérables. Il y a
beaucoup d'incertitude actuellement sur le marché, partout dans le monde, et la
hausse des prix qui va être annoncée en mai porte sur nos produits courants,
donc tous les... quand vous allez en magasin, les produits qui sont là toutes
les semaines, on appelle ça des produits courants. Ce sont ces produits-là qui
vont connaître une hausse. Après les produits qu'on dit, qu'on appelle de
spécialité ou des produits... ce sont des lots qu'on achète et qu'on rachète,
bien, le prix peut fluctuer tout au long de l'année parce que c'est en fonction
des lots qui sont achetés.
M. Leitão : Très bien, merci.
Et même pour les produits courants, bon, un cas de force majeure, là, il
pourrait aussi y avoir une...
M. Girard (Groulx) : Mais il
n'y a pas d'intention d'avoir une troisième hausse. Il y a deux hausses, deux
périodes de hausse prévues. Et puis la société est consciente de cette pratique
et puis elle utilise son pouvoir d'achat pour travailler dans l'intérêt de son
actionnaire mais aussi de ses clients.
• (16 h 50) •
M. Leitão : Très bien. Alors,
pour la SAQ, il y a non seulement le prix du produit que vous achetez, mais il
y a aussi vos coûts d'opération, notamment la main-d'œuvre, et d'autres
éléments aussi, bien sûr, mais surtout la main-d'œuvre. Nous sommes en pleine
situation au Québec de pénurie aiguë de main-d'œuvre. Donc, j'aimerais savoir
comment est-ce que la SAQ gère cette situation-là, sachant que vous employez un
nombre relativement important de personnes à temps partiel et donc, voilà,
c'est ça. Moi, j'ai l'impression et vous pouvez me confirmer si c'est... si ça
s'avère vrai ou pas, que ce type d'emplois, à temps partiel, c'est justement le
type d'emplois que beaucoup de personnes maintenant ne souhaitent pas avoir.
Peut-être que dans un monde prépandémique, ces emplois à temps partiel étaient
souhaitables, mais là, maintenant, c'est un peu plus difficile. Alors, est-ce
que vous remarquez une difficulté à engager du personnel? Est-ce que vous allez
migrer vers un type d'emploi plutôt à temps plein, ou est-ce que vous allez
continuer avec beaucoup d'employés à temps partiel?
Mme Dagenais (Catherine) : Alors,
bien, évidemment...
M. Leitão : Dans vos
magasins, je veux dire.
Mme Dagenais (Catherine) : Donc,
bien, c'est certain, la première chose que j'ai envie de dire, c'est que la SAQ
a toujours un souci de performance, donc d'avoir les employés au bon moment, à
la bonne place est très important pour nous. La pénurie de main-d'œuvre nous
frappe comme elle frappe tout le Québec, là, j'ai l'opportunité de parler à des
homologues d'autres entreprises et on n'est pas différent des autres
entreprises. On réussit quand même à bien tirer notre épingle du jeu. Mais oui,
certaines régions du Québec où on a une situation de plein emploi sont plus
difficiles que d'autres et on manœuvre à travers ça pour garder nos employés.
Je pense que la clé ici, c'est de garder les employés qu'on a, qu'ils soient
temps partiel et employés réguliers. Et c'est là-dessus qu'on travaille, donc
de donner, de miser sur l'expérience employé. C'est un de nos piliers, là, de
notre plan.
M. Leitão : Mais
présentement, vous ne... ce n'est pas un obstacle important parce que, par
exemple, vos collègues, enfin, des autres entreprises, dans la restauration
rapide, par exemple, eux, ils ont un énorme problème pour aller chercher des
travailleurs. Et même certains magasins, des fois, certains restaurants ferment
carrément parce qu'il n'y a pas assez de personnel. Vous, dans le cas de la
SAQ, vous n'êtes pas rendus à...
M. Leitão : ...cette
étape-là. Donc, vous avez assez de personnel... Je ne dis pas que c'est facile
de gérer ça, ce n'est pas facile, mais vous avez quand même assez de personnel
pour garder vos magasins toujours en opération ou, à certains endroits, ça
commence à être un problème qui pourrait même mettre en difficulté le nombre
d'heures d'ouverture, par exemple, parce qu'il n'y a pas assez de personnes?
Mme Dagenais (Catherine) : On
n'est pas là en ce moment. En fait, la SAQ, on a des employés dans toutes
nos... dans toutes les régions du Québec. Je dois dire qu'il faut user de
flexibilité, tu sais, le mot "flexibilité", quand on parle à nos
employés, c'est quelque chose qu'il faut mettre de l'avant et qu'il faudra
continuer à mettre de l'avant dans la négociation avec nos partenaires
syndicaux des différents... que ça soit dans nos entrepôts ou dans nos
succursales.
M. Leitão : Très bien.
Une chose aussi qui... bon, qui a eu lieu pendant la pandémie, et c'est tout à
fait... enfin, pas seulement à la SAQ, je pense que beaucoup d'autres commerces
ont découvert ou redécouvert la vente en ligne. Et je pense que, dans le cas de
la SAQ, c'était aussi une façon de continuer à opérer. Est-ce que cela peut
vous encourager à l'avenir, donc, d'avoir, donc, une présence un peu plus
visible dans le marché en ligne et peut-être un peu moins dans le "brick
and mortar", les magasins physiques, ou c'était juste, bon, temporaire à
cause de la pandémie, et là, maintenant, vous allez revenir aux modèles plus
traditionnels des magasins, bon, plus grands ou plus petits, mais des magasins
physiques?
Mme Dagenais (Catherine) : Alors,
la vente en ligne est une tendance qui est là pour rester pour tous les
commerces de détail, la SAQ ne fait pas exception à cette tendance-là.
Aujourd'hui, nos résultats de vente en ligne sont autour... tournent autour de
4 %. J'ai envie de vous partager un résultat qui, pour moi, est très...
dont je suis très fière, mais dont... il va falloir continuer à l'entretenir.
Léger fait un sondage, l'expérience client, à chaque année, notre expérience
numérique. On est arrivés en sixième position canadienne avec une note de
90 %. C'est... Dans le commerce d'alcool, c'est nettement la meilleure
expérience numérique. Alors, moi, ça me dit qu'on est sur la bonne voie.
Mais, oui, on a des projets de... en fait,
de permettre, de faciliter la vente en ligne davantage, et ça va passer par
l'agrandissement de notre centre de distribution pour permettre un plus grand
choix de produits qui sont offerts à la clientèle et permettre des livraisons
plus rapides. Parce que, présentement, on est presque à capacité, là, dans
l'entrepôt, on est...
Alors, ce sont des bonnes nouvelles, ça
veut dire que ça va bien. On est passés de 2 % à 4 %. En pourcentage,
ce n'est pas beaucoup, mais, quand même, on a... On finit l'année, là, à
130 millions à peu près de ventes en ligne.
M. Leitão : Est-ce que
vous pensez qu'un jour il serait possible d'avoir, donc, dans le cadre de la
distribution en ligne, d'avoir la distribution à domicile? Est-ce qu'on
pourrait y aller ou...
Mme Dagenais (Catherine) : La
livraison à...
M. Leitão : Votre
livraison à domicile.
Mme Dagenais (Catherine) : La
livraison à domicile existe. En fait, la SAQQ a été précurseur, hein? On fait
de la vente en ligne depuis l'an 2000. Et, dès l'an 2000, on livrait
à domicile. Ce n'est que depuis 2015 que nous offrons la possibilité aux
consommateurs de se faire livrer en succursale. Et c'est ce qui a fait, je
dirais... qui a rendu plus accessible la vente en ligne parce que le
consommateur n'est pas à la maison pour recevoir son colis, à part les deux
dernières années, en temps de pandémie, mais, sinon, le consommateur préfère,
dans 80 % des cas, venir chercher son colis à la succursale et puis
poursuivre la conversation avec son conseiller.
M. Girard (Groulx) : ...est-ce
que je dois comprendre... ce que vous cherchez, c'est la livraison en ligne le
jour même, là.
M. Leitão : Ça serait...
M. Girard (Groulx) : On
n'est pas là.
M. Leitão : On va... nos
amis, entre guillemets, d'Amazon, qui peuvent faire ça, mais on n'est pas
encore rendus... Mais, pour ce qui est de la livraison à domicile, et je
reviens à notre conversation du début en ce qui concerne les règles concernant
la distribution d'alcool...
M. Leitão : ...pour nous
assurer que la personne à la maison est la personne qui a placé la commande et
pas son fils?
Mme Dagenais (Catherine) : Ça,
là, c'est le défi que nous avons. Et d'ailleurs, durant la pandémie, on a cessé
notre entente avec Postes Canada parce qu'ils ne pouvaient garantir la
signature du colis, parce que, quand le colis est livré à la maison, le
colis... en fait, la personne qui reçoit doit démontrer qu'elle a 18 ans,
et, si elle n'est pas... si c'est votre enfant de 16 ans, on ne laissera
pas le colis. Et on paie un supplément pour s'assurer de la validation de
l'âge, qui est en fait notre mission de la SAQ, c'est de faire des ventes
responsables, et ça va jusqu'à la livraison à domicile.
M. Leitão : Très bien.
Dernière question, parce que je vois que le temps avance, dernière question. Ça
concerne aussi la vente en ligne, la distribution en ligne. Est-ce qu'on
pourrait avoir un jour, M. le ministre, c'est plutôt dirigé à vous, qu'on
puisse commander des produits des autres provinces, qu'on puisse commander du
LCBO et que les autres puissent commander de la SQA, bien sûr?
M. Girard (Groulx) : Dans
l'immédiat, non.
Le Président (M. Simard) : Alors,
merci beaucoup. Je cède la parole au député de René-Lévesque, qui dispose de
six minutes.
M. Ouellet : Merci beaucoup,
M. le Président. Donc, à mon tour de vous saluer, M. le ministre, madame
Dagenais. On va faire un copier-coller de l'année passée, madame Dagenais, si
vous permettez. Je vous avais posé des questions concernant les bonis à la SAQ.
Vous nous aviez effectivement annoncé, affirmé et appuyé que, malgré le fait
que vos collègues de Loto-Québec et d'Hydro-Québec avaient suspendu les bonus,
vous les avez maintenus. Et on n'avait pas pu obtenir les chiffres, vous nous
aviez parlé de quelques millions. Là, on le sait, c'était, en 2020-2021, autour
de 9,5 millions. Alors, à la question posée dans le cahier des
crédits : Quels sont les bonis versés par la SAQ cette année? Information
non disponible. Et on nous ramène au fait que le rapport annuel n'est pas
déposé.
Ça fait que, tu sais, je ne vous blâmerai
pas, là, mais je trouve ça assez ordinaire, en étude de crédits, de ne pas
avoir ces informations-là parce que le rapport annuel n'est pas déposé. Alors,
je ne sais pas, M. le ministre, si on peut changer le moment où les rapports
annuels sont déposés. Je sais que ce n'est pas la faute de madame Dagenais,
là...
• (17 heures) •
M. Girard (Groulx) : On ne
peut pas... M. le député, on ne peut pas changer la fin de l'année fiscale qui
est le 31 mars.
M. Ouellet : Oui, mais
comment se fait-il que j'aie les autres? Je suis capable d'avoir les
informations des autres sociétés, d'autres sociétés d'État, et non pas la SAQ.
M. Girard (Groulx) : Mais la
Caisse de dépôt n'est pas sur une année fiscale le 31 mars, là, la Caisse
de dépôt est sur une année fiscale 31 décembre.
M. Ouellet : O.K. Donc, on
n'aura jamais les informations... ce que vous me dites, c'est qu'on n'aura
jamais l'information aux études de crédits. Ça sera déposé en juin, après la
session parlementaire, comme on le voit régulièrement.
M. Girard (Groulx) : Non,
mais ce n'est pas notre intention de cacher...
M. Ouellet : Non, mais c'est
ce qui se passe.
M. Girard (Groulx) : ...parce
qu'il s'est fait un travail remarquable à la SAQ durant la pandémie. Puis notre
rémunération est compétitive, mais elle est aussi... On a une société à
vocation commerciale qui doit embaucher les bonnes personnes. C'est quand même
une grosse business, la SAQ.
M. Ouellet : Je ne remets pas
en question les bonis.
M. Girard (Groulx) : Alors,
dès que l'information est disponible, on va la divulguer.
M. Ouellet : O.K. Donc...
M. Girard (Groulx) : Est-ce
qu'on a une date pour la publication du rapport annuel?
Mme Dagenais (Catherine) : En
fait, le rapport annuel, on a notre comité d'audit dans deux semaines, de
mémoire, alors ils vont être déposés fin mars, là... fin mai, pardon. Mon
équipe est derrière moi.
M. Ouellet : L'année passée,
vous n'aviez pas les chiffres, madame Dagenais, mais vous nous aviez indiqué
que ça représentait quelques millions. Alors, je me lance cette année, vers où
on va aller pour les... Parce que vous devez avoir un chiffre, là. Il n'est pas
validé par le conseil d'administration, je comprends ça, mais on va être dans
quelles eaux, là?
Mme Dagenais (Catherine) : On
va être dans les mêmes eaux que l'année dernière, autour de 9 millions.
M. Ouellet : Autour de
9 millions. Parfait.
Mme Dagenais (Catherine) : Et
on parle de quelque 600 employés qui vont recevoir la rémunération
variable de 9 millions. Et ça, c'est, évidemment, en fonction des
atteintes des objectifs de l'entreprise, mais aussi les objectifs individuels
de chacune de ces personnes-là. Alors, ça, je n'ai pas le montant précis, là.
M. Girard (Groulx) : L'ordre
de grandeur?
Mme Dagenais (Catherine) : 9 millions.
M. Girard (Groulx) : Pour
600 employés. Donc...
Mme Dagenais (Catherine) : C'est
0,26 %, là, de notre chiffre d'affaires.
M. Ouellet : Bien, merci.
Pour moi, ça donne une indication claire, madame Dagenais. Les ventes en
ligne...
M. Girard (Groulx) : Sujet à
l'approbation du conseil d'administration et des états financiers.
M. Ouellet : Oui, absolument,
absolument. Il y a des règles de gouvernance, qu'on va peut-être modifier dans
le projet de loi n° 4.
M. Girard (Groulx) : On pourra
en parler dans le projet de loi n° 4...
M. Ouellet : ...si vous me
permettez une courte question, Mme Dagenais. Ventes en ligne, 2021, on était à
126 millions. 2022, c'est des chiffres préliminaires, on est à 136 millions.
Donc, un bond de 10 millions. À quoi vous expliquez ça, là? Si vous me
dites «il y a un contexte pandémique», peut-être, mais est-ce qu'il y a eu de
la promotion faite par la SAQ? Qu'est-ce qui fait qu'on a vraiment jumpé de 10 millions
cette année? Parce qu'on était moins confinés, on s'entend, là. Donc, on a aimé
le service, on a aimé se faire livrer à la maison, ou vous avez diversifié les
produits? Bref, quelle est la justification que vous pouvez nous donner pour l'augmentation
des ventes en ligne?
Mme Dagenais (Catherine) : Bien,
écoutez, plusieurs choses. La première, c'est que le consommateur... il y a des
nouveaux... les consommateurs qui n'achetaient pas en ligne, qui ont découvert
le site saq.com et qui l'ont adopté. Donc, ils ont continué d'acheter leurs
produits. Ça, c'est d'une part. D'autre part, on offre... l'offre de produits
en ligne. Entre autres, tous les produits du Québec sont disponibles en ligne,
et il y a vraiment un engouement pour ces produits-là, là. Notamment, là, je
pense aux prêts-à-boire, qui connaissent beaucoup de succès, tant dans nos
succursales que sur le site saq.com. Donc, c'est une combinaison, là, c'est un
changement du comportement du consommateur, qui suit les tendances de commerce
de détail, là, partout dans le monde.
M. Ouellet : On a la liste,
dans les cahiers de crédits, des 50 produits les plus vendus. Je me désole que
le premier produit québécois arrive au 40ᵉ rang, à moins que je me trompe, là.
C'est Bù Pinot Grigio. Et je comprends que c'est le Baileys l'Originale qui a
été prisé par les Québécois, Québécoises. Donc, un café Baileys, le matin ou le
soir, c'est à votre choix, mais c'est ce qui semble être le plus vendu à la
SAQ. Ce qui m'amène à vous poser la question sur les majorations, Mme Dagenais.
Dans nos cahiers de crédits, la marge brute par catégorie, on apprend que, pour
les vins, c'est 47,6 %. Pour les spiritueux, on monte à 59,2 %. Prêts
à boire, 31 %, cidres, 26 %, bières, 46 % pour un total moyen de
50,2 %. Expliquez-moi, Mme Dagenais, comment se fait-il que les
spiritueux, on soit à près de 60 %? Quand je dis ça, là, c'est parce que j'ai
en tête nos distilleurs, toutes nos microdistilleries un peu partout, qui
aimerait vendre chez eux, à moindre coût, sans la majoration, puis là ils se
rendent compte que, lorsque ça passe sur les tablettes de la SAQ, c'est
dispendieux, puis ils ont... ce n'est pas qu'ils se font arnaquer, là, mais ils
ont l'impression qu'ils n'en tirent pas le bénéfice.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Malheureusement, cher collègue... Mais votre message est passé, je crois.
Je cède maintenant la parole à la députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré et, j'oserais
ajouter, île d'Orléans. Madame, vous disposez de 7 min 12 s.
Une voix : Et on va parler de
distilleries.
Mme Foster : Oui, mais je n'ai
pas de problème...
Le Président (M. Simard) : Bon,
à l'ordre, s'il vous plaît.
Mme Foster : Merci, M. le
Président. Je n'ai pas de problème. Peut-être, de façon concise... Peut-être,
si, en une minute, madame veut continuer de répondre, je n'ai pas de problème.
Par la suite, j'aurai mes questions.
Mme Dagenais (Catherine) : Avec
plaisir.
Le Président (M. Simard) : Mais
succinctement, s'il vous plaît.
M. Girard (Groulx) : Succinctement.
Mme Dagenais (Catherine) : Oui,
alors, succinctement, bien, d'abord...
Le Président (M. Simard) : Alors,
merci. Non, non, je vous taquine.
Mme Dagenais (Catherine) : Les
distillateurs peuvent vendre à la propriété, comme vous l'avez dit, avec... en
appliquant la marge SAQ, mais en excluant la marge SAQ qui couvrirait les frais
administratifs d'opération que la SAQ ne touche pas, étant donné que c'est
vendu à la propriété. Donc, ils n'ont pas le même pourcentage, et là j'ai un
blanc sur quel est le pourcentage qu'ils vendent à la propriété, mais il est
différent.
M. Girard (Groulx) : Mais je
pense que la question du député... puis là on va terminer le temps qui vise à
répondre à la question de l'autre député, mais je pense que la question était
plutôt sur le niveau des marges des spiritueux, pourquoi il est si élevé. Vous
pourrez y répondre une autre fois.
Mme Dagenais (Catherine) : Je
peux le dire vite, vite, vite, là.
M. Girard (Groulx) : Allez-y
vite, vite.
Mme Dagenais (Catherine) : Bien,
en une phrase, bien, en fait, c'est l'historique de la SAQ. Quand la SAQ est
née en 1921, il y a 101 ans, les spiritueux étaient... en fait, ce n'était pas
perçu comme... c'était dangereux de consommer ces produits-là, et la marge a
été plus élevée. C'est historique.
Le Président (M. Simard) : Madame,
vous disposez de 5 min 30 s.
Mme Foster : Parfait. Merci
beaucoup, M. le Président.
M. Ouellet : ...
Mme Foster : De rien, M. le
député de René-Lévesque. Alors, bien, moi, je voudrais m'entretenir, M. le
Président, avec Mme Dagenais également. Je voudrais parler des produits du
Québec. Bon, comme la majorité des produits locaux, vous savez...
Mme Foster : ...nos alcools
de viticulteurs, distillateurs, cidriculteurs québécois, ils ont reçu une
grande vague d'amour, entre autres, depuis la pandémie, entre autres. Les gens
ont été encouragés à consommer local pour soutenir l'économie, bien sûr, du
Québec. Et les Québécois ont découvert ou redécouvert, souvent avec enthousiasme,
nos produits d'ici. J'ai en tête quelques belles compagnies au Québec. On
pourrait en nommer tellement, mais tellement, mais j'ai en tête, entre autres,
Menault, chez nous, bien sûr, à Clermont, dans Charlevoix, Pedneault, à
L'Isle-aux-Coudres, et j'ai en tête aussi une belle compagnie, la distillerie
Les Subversifs, qui est très connue au Québec, qui est dans le comté de mon
collègue de Richelieu. Je ne sais pas, je pense qu'il n'est plus ici, mais,
bref, je sais qu'on en discutait récemment, c'est une très, très belle
compagnie, également. Bref, on a du choix, au niveau des produits québécois. Et
à ce qu'on entend parler dans les médias, j'allais vérifier les chiffres tout à
l'heure, en 2020-2021, il y a eu une hausse des ventes en litres, pour les
produits québécois, de 26 %. Donc, ce n'est quand même pas à négliger.
Au cours des dernières années, la SAQ a
lancé des nouvelles identifications, là, préparé au Québec, embouteillé au
Québec, origine Québec, et tout ça. Au cours de la dernière année, la SAQ a
continué de mettre de l'avant les produits du Québec. On sait que dans les 10
dernières années, bon, la SAQ avait été quand même quelquefois critiquée pour
ne pas laisser suffisamment de place aux produits du Québec. Et c'est important
d'encourager nos artisans de chez nous. Donc, je voudrais que madame Dagenais
puisse me décrire un peu les efforts de la SAQ pour promouvoir les produits du
Québec. C'est quoi, les prochaines initiatives de la SAQ qui vont permettre de
mettre nos produits en valeur?
• (17 h 10) •
Mme Dagenais (Catherine) : Merci
de la question. C'est certain que les produits du Québec, on les affectionne
tous. On est tous du Québec, on est fier de les promouvoir, peu importe d'où
ils viennent au Québec. J'ai eu l'opportunité, moi, d'en visiter plusieurs dans
la dernière année. Ils ont besoin de nous, ils veulent travailler avec la SAQ.
On a des employés aussi, d'ailleurs, que je salue, qui font un super job et
qu'on forme puis qu'on va former davantage dans la prochaine année pour s'assurer
d'être au goût du jour et puis d'être en mesure de promouvoir ces produits-là
dans nos succursales. Donc, ce qui s'en vient dans la prochaine année, c'est
une mise en marché qui est encore plus visible dans les succursales, avec un
affichage, je dirais, plus évident. Parce que, parfois... Évidemment, les
produits du Québec ont tellement cru dans les deux dernières années que les
gens de succursale ont été habiles, je dirais, créatifs, à créer de l'espace
dans nos succursales pour les vendre, mais parfois ils n'étaient pas tous
visibles au même niveau. Alors, on veut travailler là-dessus dans la prochaine
année.
Donc, évidemment, des campagnes médias
aussi, pour supporter. D'ailleurs, dans la prochaine semaine, on a une campagne
BAQ où, à l'achat de chaque produit d'ici qu'il soit origine Québec,
embouteillé au Québec, préparé au Québec, on va redonner un repas aux banques
alimentaires du Québec. Alors, en même temps, bien, ça, ça aide la cause, mais,
en même temps, on supporte les produits du Québec. Alors, on va faire ça. Ce
sont des initiatives, là, tout au long de l'année. Réviser aussi le processus
d'introduction de produits, pour que ça soit encore plus rapide, là, parce
qu'il y a de plus en plus de nouveautés.
Et mes collègues m'en voudraient si je ne
parlais pas d'Espace Québec, qui est la section dédiée aux produits d'ici, qui
met en valeur les produits, les vins du Québec, les produits 100% Québec et les
autres produits sur SAQ.com, et ça, c'est depuis le début de la semaine, alors
c'est tout chaud.
Le Président (M. Simard) : ...encore,
chère collègue.
Mme Foster : Il me reste une
minute. Rapidement, tout à l'heure, j'écoutais les échanges au sujet du centre
de distribution de Montréal, l'agrandissement. J'aurais peut-être une ou deux
questions là-dessus. Premièrement, est-ce que ça va engendrer des pertes
d'emplois puis, deuxièmement, est-ce que vous allez privilégier des
fournisseurs québécois dans la construction, dans l'agrandissement de ce
centre-là?
Mme Dagenais (Catherine) : Alors,
bien, quand j'ai annoncé l'agrandissement, l'année dernière, pour moi, c'était
important d'annoncer qu'il n'y aurait pas de pertes d'emplois. Effectivement,
il va y avoir des emplois qui vont bouger au sein de l'entreprise. Il va y
avoir des nouveaux emplois qui vont répondre, en fait, au projet
d'automatisation, là, du centre de distribution. Et quant au choix de
l'équipementier, on y...
Mme Dagenais (Catherine) : ...on
suit les processus d'appel d'offres publics. Et évidemment, c'est important de
respecter ça et on verra qui...
Le Président (M. Simard) : Alors,
merci, Mme Dagenais. Merci à vous tous. Nous venons donc de terminer ce
bloc d'échange. Avant de suspendre, je dépose les réponses aux demandes de
renseignement de l'opposition. Alors, on se retrouve dans quelques minutes.
(Suspension de la séance à 17 h 15)