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(Dix heures huit minutes)
Le Président (M. Filion): À l'ordre, s'il vous
plaît! Cette séance de la commission des institutions est ouverte.
Je rappelle notre mandat qui est de procéder à la
vérification des engagements financiers du ministère du
Solliciteur général pour les mois d'août 1987 à
janvier 1988. Je demanderais à notre secrétaire, Me
Giguère, de bien vouloir annoncer les remplacements.
La Secrétaire: M. Godin (Mercier) est remplacé par
M. Dufour (Jonquière).
Solliciteur général
Le Président (M. Filion): À la suite d'une entente
intervenue entre les partis, une période de trois heures a
été allouée pour la vérification de ces engagements
financiers. Je pense qu'il est inutile de rappeler les règles concernant
l'étude des engagements financiers, elles sont bien connues. Si un
problème devait se poser au cours de la vérification, le
président de la séance y verra.
D'abord, je voudrais souhaiter la bienvenue au ministre de la Justice et
peut-être lui demander de nous présenter... Je m'excuse, au
Solliciteur général par intérim. Je m'excuse, je me suis
trompé de chapeau.
M. Marx: J'aimerais clarifier quelque chose, M. le
Président. Dans ma nomination comme Solliciteur général
par le lieutenant-gouverneur en conseil, ce n'est pas écrit "par
intérim".
Le Président (M. Filion): C'est toujours cela. C'est
curieux que vous le mentionniez.
M. Marx: Ce n'est pas écrit "par intérim".
Le Président (M. Filion): C'est curieux que vous le
mentionniez, M. le Solliciteur général. Moi-même, j'avais
noté cela et je vous appelais toujours le Solliciteur
général. À un moment donné, quelqu'un de votre
côté, probablement le premier ministre, étant mal
informé, m'a dit: Par intérim. C'est peut-être le leader du
gouvernement.
M. Marx: Jamais le premier ministre, c'est lui le mieux
informé au gouvernement.
Le Président (M. Filion): Oui. Je suis content que vous
fassiez cette précision. Bon! Et on n'en fera pas de politique.
Donc, je souhaite la bienvenue au Solliciteur général et
je lui demanderais de nous présenter les personnes qui
l'accompagnent.
M. Marx: À ma gauche, Carole Richard, attachée
politique, et à ma gauche ici, Robert Diamant, sous-Solliciteur
général, Hélène Roux, attachée politique, M.
Charles Godbout, directeur du budget, M. Jacques Beaudoin, directeur
général de la Sûreté du Québec, M. Normand
Carrier, sous-ministre associé au service correctionnel et M. Pierre
Verdon, sous-ministre associé à la sécurité
publique.
Août 1987
Le Président (M. Filion): Je vous remercie, M. le
ministre. Avant d'appeler les engagements d'août et septembre 1987
à janvier 1988, est-ce qu'il y a des demandes de renseignements ou de
documents sur les engagements financiers déjà
vérifiés, de janvier à juillet 1987? Alors, tout a
été déposé dans le passé? C'est cela,
pariait.
Maintenant, j'appellerais donc les engagements d'août 1987. En
premier lieu, l'engagement 8 d'août 1987.
M. Dufour: Je voudrais soulever un point ou une question.
Pourquoi trouve-t-on cela sous la rubrique Justice lorsqu'on sait que cela
devrait être sous celle de Solliciteur général? C'est
peut-être juste un accident de parcours?
M. Marx: Où cela?
M. Dufour: À l'engagement 8, si vous examinez en haut,
c'est marqué: "Août 1987: Justice, Sûreté du
Québec, soumissions sur invitation. C'est marqué: "Justice", et
cela aurait été supposé...
M. Marx: Pas sur notre copie, c'est écrit Solliciteur
général. Quelqu'un... il y a un saboteur quelque part et ce n'est
pas dans notre ministère.
Le Président (M. Filion): M. le député de
Jonquière, cela arrive très souvent...
M. Marx: Peut-être que c'est le Conseil du trésor
qui a fait l'erreur, mais sur nos copies, c'est le Solliciteur
général.
Le Président (M. Filion): Écoutez, cela arrive
très souvent. Je m'en suis plaint à plusieurs reprises, que les
feuilles d'engagements financiers qu'on nous remet soient incomplètes,
erronées...
M. Marx:... comme cela.
Le Président (M. Filion): ... contiennent des
imprécisions. Alors, voilà une autre imprécision que vous
notez à juste titre. Il devrait être écrit Solliciteur
général, mais enfin, je ne sais plus à quel saint me vouer
là-dedans pour faire
en sorte que les gens qui préparent ces feuilles, d'information
aux députés, c'est un exercice parlementaire, je pense,
nécessaire, puissent apporter un plus grand soin à la
préparation de ces documents qui sont les seuls que nous ayons en notre
possession comme député.
M. Marx: D'accord. M. le Président? Le Président
(M. Filion): M. le ministre.
M. Marx: M. le Président, vous comprenez que ces documents
ne sont pas préparés par le ministère du Solliciteur
général.
Le Président (M. Filion): Je le sais, je viens juste de le
souligner, je pense, indirectement M. le Solliciteur général, et
ce que me signale ici M. le vice-président, c'est qu'on devrait
peut-être tout simplement, à un moment donné,
présenter une motion à cet effet, adressée au Conseil du
trésor, lui demandant d'apporter un plus grand soin à la
préparation des engagements financiers. Je peux peut-être la
présenter? Voulez-vous présenter la motion?
M. Marcil: Je veux savoir si c'est à la commission des
institutions de présenter cela directement au Conseil du Trésor
ou s'il faut faire appel au président de l'Assemblée
nationale?
Motion demandant que les documents soient
préparés avec un plus grand soin
Le Président (M. Filion): À ce moment-là, je
vais présenter une motion. Je m'excuse de la minute que cela va prendre.
La motion est à l'effet suivant: "Que cette commission demande à
la commission de l'Assemblée nationale d'aviser les personnes
responsables, afin de faire en sorte que les listes des engagements financiers
qui sont fournies aux membres de cette commission soient
préparées avec un plus grand soin, pour éviter les
erreurs, les imprécisions qui s'y trouvent de façon à peu
près systématique."
Est-ce que cette motion-là est agréée par les
membres de la commission?
M. Marx: Oui.
Le Président (M. Filion): Cela va? Alors donc...
M. Dauphin: En respectant la juridiction des ministères
qui font l'objet de vérification.
Août 1987 (suite)
Le Président (M. Filion): Cela dit, nous en venons, M. le
député de Jonquière, à l'engagement 8.
M. Dufour: Cela va.
M. Marx: Cela va?
Le Président (M. Filion): Vérifié. J'appelle
l'engagement 9.
M. Dufour: Quand on...
Le Président (M. Filion): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: ...examine ces achats, qui doivent se
répéter, j'imagine, est-ce que les ivressomètres que vous
avez, dans l'ensemble... Ce n'est pas sur la route, c'est certain, ce sont des
ivressomètres qui sont dans les stations, qui sont fixes, qui sont dans
des endroits déterminés? Est-ce qu'il y a une standardisation de
ces appareils dans tout le Québec, ou...
M. Marx: Ils sont dans les postes de la Sûreté du
Québec.
M. Dufour: Les postes de la Sûreté.
M. Marx: La Sûreté du Québec possède
un certain nombre d'ivressomètres répartis dans ses postes et
unités.
M. Dufour: Est-ce qu'il y a une standardisation de ces
ivressomètres dans l'ensemble? Oui.
M. Marx: Bien oui.
M. Dufour: Voici le but de ma question. Quand vous allez en
soumissions, c'est évident que si ce sont toujours les mêmes
caractéristiques, s'il y a plus d'une compagnie qui en fabriquent, la
demande de soumissions est pratiquement irréaliste parce qu'il y a juste
une caractéristique. On sait qu'il se passe des choses dans les demandes
de soumissions. Par exemple, si quelqu'un veut avoir un tracteur de marque
Carterpilar, il va demander des caractéristiques du Carterpilar. Donc,
John Deere ne les a pas ces caractéristiques. C'est évident que
c'est Carterpilar qu'on vient d'acheter et qu'on demande
carrément...
M. Marx: Si vous allez souffler dans un ivressomètre, soit
a Jonquière, à Chicoutimi, à Québec, ou à
Montréal, ils sont tous pareils. Cela va donner la même
conclusion. Essayez cela, M. le député, à Jonquière
et à Québec, vous allez voir que c'est la même chose.
M. Dufour: Je l'ai déjà essayé, mais pas en
état d'infraction.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Je voulais juste voir ce que cela pouvait donner. Pour
les normes d'efficacité de cela, vous avez un système de
surveillance...
M. Marx: C'est cela. Nous avons un certain nombre de techniciens
qui font les réparations de ces ivressomètres. Nous avons donc
procédé à l'achat de pièces authentiques pour la
réparation et l'entretien de ces appareils afin de les maintenir en
fonction à temps plein et que cela soit uniforme dans tout le
Québec.
M. Dufour: Est-ce que vous pourriez me dire, M. le ministre, si
actuellement, il y a des contestations en Cour par rapport aux résultats
des ivressomètres que vous avez?
M. Marx: Ah, il y a toujours des contestations partout sur
tout.
M. Dufour: Est-ce qu'il y a un nombre, à peu près
de déterminé?
M. Marx: C'est difficile parce qu'il y a des tribunaux dans toute
la province. C'est bien possible que ce soit contesté ici et là
et que le Procureur général défende le gouvernement dans
ces causes. Cela pourrait bien arriver que les gens contestent. Comprenez, les
gens vont utiliser tous les moyens possibles pour ne pas perdre de points de
démérite. Les riches peuvent contester jusqu'à la Cour
suprême du Canada, les pauvres peut-être jusqu'à la Cour
municipale.
M. Dufour: Vous voulez dire qu'il y a deux justices
là!
M. Marx: Pardon?
M. Dufour: Là, vous êtes en train de me dire qu'il y
a deux sortes de justice au Québec.
Une justice des pauvres et une justice des riches.
M. Marx: Non, c'est une justice, mais souvent cela arrive que les
gens qui ont les moyens décident d'aller plus loin et, pour ceux qui ont
moins d'argent, il y a toujours l'aide juridique.
Le Président (M. Filion): Avec la permission de mes
collègues, je veux uniquement rappeler au Solliciteur
général, même s'il n'est pas par intérim, qu'il est
aussi ministre de la Justice. Étant ministre de la Justice, il devrait
savoir qu'il a une équipe, qu'on a un programme qui s'appelle l'aide
juridique...
M. Marx: C'est ce que j'ai dit.
Le Président (M. Filion): ...pour les gens plus
démunis - laissez-moi terminer - et qu'à ce moment-là,
l'aide juridique va aller jusqu'à la Cour suprême si elle juge que
la cause mérite d'aller jusqu'à la Cour suprême. Que le
ministre continue sur son filon, deviendra sa marque de commerce, à
savoir que la prison, c'est pour les pauvres et qu'il y a deux justices.
M. Marx: Je n'ai jamais dit cela, M. le Président.
Le Président (M. Filion): L'aide juridique va à la
Cour d'appel, si elle a besoin d'y aller.
M. Marx: J'ai seulement dit, M. le Président, qu'il y a
l'aide juridique pour ceux qui sont démunis. J'ai dit cela.
Le Président (M. Filion): L'aide juridique va en appel
aussi, M. le ministre.
M. Marx: Voilà! Ce sont les faits. Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur cela, M. le Président?
Le Président (M. Filion): Cela va, M. le
député de Jonquière? Cela va pour l'engagement 9.
Vérifié. J'appelle l'engagement 11.
M. Marx: Pour les détenus qui veulent boire du lait, M. le
Président, on achète du lait. Là, on a acheté cette
fois du lait Sealtest.
M. Dufour: Une particularité qui est un peu curieuse,
c'est qu'il y a tellement de différence entre le plus bas
soumissionnaire et le deuxième plus bas, que c'est difficilement
explicable. J'imagine que s'il n'y a pas erreur, il y en a trois qui ne savent
pas compter par rapport à un qui sait compter. ...mention indirecte.
Le Président (M. Filion): Avez-vous une remarque
là-dessus, M. le ministre? Le député de Jonquière
soulignait...
M. Marx: Ce sont des achats du gouvernement du Québec pour
lesquels il a demandé des soumissions. Qu'est-ce que vous voulez? C'est
cela, la libre entreprise.
Le Président (M. Filion): L'engagement 11,
vérifié. J'appelle l'engagement 20.
M. Marx: La compagnie qui a gagné avait soif d'avoir le
contrôle...
M. Dufour: Bon. Il faut comprendre que l'engagement 20, M. le
Président, est un contrat négocié de 1 135 195,59 $. Puis,
il y a un contrat négocié de 119 318,10 $. Je comprends que le
Solliciteur ou le... Ce sont des contrats captifs, dans le fond. C'est
négocié, mais il n'y a pas vraiment de marché par rapport
à vos besoins. Si je comprends bien, vos ordinateurs sont pris avec
cette sorte de particularité et vous êtes obligé de
négocier.
Sans cela, je ne comprendrais pas que vous ne procédiez pas par
soumissions. Est-ce que je me trompe ou si vous avez des éléments
différents de ceux que je dis là?
M. Marx: En ce qui concerne ce contrat numéro 165315 du 25
août 1987, tel qu'autorisé par le Conseil du trésor, la
Sûreté du Québec a procédé à la
location de sept unités de disques magnétiques pour une
période de 60 mois. Ce contrat permet une augmentation de la
capacité d'emmagasinage sur disques magnétiques de 16.8 G-octets,
afin de répondre aux besoins des utilisateurs, notamment pour permettre
la croissance des applications informatiques existantes - 6.4; pour permettre
l'implantation de nouveaux systèmes - 2.9; et régulariser
l'exploitation des différents logiciels - 5; pour permettre la mise en
place d'une méthodologie de gestion des ressources financières -
2.5. Si on fait l'addition de tout cela, ça devrait faire 16.8. Et
voilà.
M. Dufour: C'est...
M. Marx: C'est un contrat pour la location et l'entretien
d'unités de disques magnétiques pour une période de 60
mois.
M. Dufour: Est-ce que, originellement, vous avez demandé
des contrats ou bien si cela a toujours été
négocié, même à partir du début?
M. Marx: À la suite de l'analyse de la situation par le
Service des achats du gouvernement et du fait qu'il s'agit du passage
d'unités de disques de marque IBM de simple à double
capacité, le tout financé et entretenu sur une période de
60 mois, nous avons négocié avec la firme IBM Canada Itée
qui nous a soumis les prix dont on fait état dans cet engagement.
M. Dufour: Je ne sais pas si je comprends bien.
M. Marx: Est-ce que vous avez une meilleure méthode de
procéder, M. le député? C'est sûr que si vous avez
une meilleure méthode.
M. Dufour: Je comprends que si vous êtes captif d'un
appareil, vous êtes obligé d'aller chercher les accessoires qui
vont avec l'appareil. Cela me semble assez normal que cela puisse se
négocier, quoique je sais qu'il y a des appareils qui peuvent être
compatibles avec des logiciels différents, comme avec des disques
magnétiques différents. Il y a des adaptations qui peuvent se
faire.
Ce que je vous demande directement, c'est: Est-ce que vous pouvez
m'affirmer que, au début, à l'achat de la machine principale -
parce que les disques, c'est ce qui s'intègre à
l'intérieur - il y a eu des appels d'offres ou si cela a
été négocié? Parce que c'est un contrat important.
On ne parle pas de "peanuts"; on parie d'un montant de 1 200 000 $ sur une
période de cinq ans, en plus des périodes de location. Je suis
convaincu que c'est un contrat de quelques millions de dollars.
M. Marx: Pour les contrôleurs de disques IBM,
c'est-à-dire pour l'acquisition de ces équipements, il y avait un
appel d'offres.
M. Dufour: Quel est le numéro de référence
de l'appel d'offres? Dans quel engagement aurions-nous pu trouver cela?
M. Marx: C'est dans l'engagement...
M. Dufour: Ce n'est pas dans les engagements de ce mois-ci.
M. Marx: C'est parce qu'il y a deux éléments
à l'engagement 20. Le premier consiste en la location et l'entretien; le
deuxième concerne l'acquisition des contrôleurs.
M. Dufour: Vous serait-il possible, M. le ministre, de
déposer l'appel de soumissions qu'il y a eu originellement pour la
principale machine IBM?
M. Marx: Pour l'équipement?
M. Dufour: Je vais vous en donner la raison tout de suite...
M. Marx: il m'est impossible de vous fournir cette information
car il faut remonter dans le temps. Mais si vous voulez, on va écrire
à la secrétaire de la commission pour lui faire parvenir cette
information et les documents.
M. Dufour: D'accord. C'est dans le sens de ma demande.
M. Marx: Voulez-vous poser votre question une autre fois pour que
ce soit très clair pour nous?
M. Dufour: Je voudrais avoir la copie de l'appel d'offres qui a
été demandé publiquement pour le premier contrat qui a
été donné pour la machine qui reçoit ces disques
magnétiques?
M. Marx: D'accord. On répondra par écrit à
cette question à la secrétaire de la commission.
Le Président (M. Filion): Dans le même sens, vous
vous souviendrez, quand je faisais les engagements financiers, que j'avais
également posé des questions là-dessus, car IBM, on le
sait, au niveau de la Sûreté du Québec, a
déjà une bonne partie de l'informatique. Je pense que la question
est claire. Le député de Jonquière veut savoir - parce
qu'il y a beaucoup d'argent qui s'accumule et qui va toujours à IBM,
puisque ce sont des contrats négocies - ce qui s'est fait à
l'origine.
M. Marx: Or va répondre à cette question
pour l'équipement original, à savoir ce
qu'était...
Le Président (M. Filion): De quelle façon a-t-on
procédé pour le contrat, etc.? Est-ce qu'il y a eu une
soumission, etc.? Donc, l'engagement financier 20 est vérifié
sous réserve. J'appelle l'engagement financier 21.
M. Dufour: À l'engagement financier 21, il s'agit d'un
renouvellement de contrat. Est-ce qu'il y a des montants supplémentaires
qui ont été accordés? J'imagine que c'est un contrat
annuel. Donc, est-ce que vous pouvez me donner le montant du contrat
précédent? Comment avait-il été accordé?
M. Marx: J'aimerais souligner qu'en ce qui concerne
l'équipement original, j'imagine que cela a déjà
été vérifié dans les engagements financiers d'il y
a quelques années.
M. Dufour: On est rendu à l'engagement financier 21.
M. Marx: Probablement ai-je posé les mêmes questions
que le député de Chicoutimi... (10 h 30)
Le Président (M. Filion): De Jonquière.
M. Marx: ... pose aujourd'hui, mais je ne me souviens pas de
toutes les questions brillantes que j'ai posées depuis 1979. Donc...
Le Président (M. Filion): Sur les réponses
brillantes...
M. Marx: Maintenant, ce seront des réponses très
brillantes parce qu'elles viennent des fonctionnaires.
Le Président (M. Filion): Cela va pour l'engagement 20,
qui est vérifié sous réserve de...
M. Marx: Et c'est sérieux.
Le Président (M. Filion): ...la production, par le
ministre, des informations concernant le contrat original. J'ai
déjà appelé l'engagement 21 et le député de
Jonquière a posé une question. Est-ce que vous l'avez entendue,
M. le ministre? M. le ministre, est-ce que vous avez entendu la question du
député de Jonquière relativement à l'engagement
21?
M. Marx: Non. Est-ce qu'il a posé une question?
M. Dufour: Oui, j'ai posé une question. J'étais
rendu à l'engagement 21. Il va falloir qu'on s'habitue à
travailler ensemble. En règle générale, je ne perds pas de
temps pour des décisions ou des questions; si elles sont posées,
c'est correct, je vais attendre vos réponses.
À l'engagement 21, il y a un renouvellement de contrat. S'il y a
un renouvellement de contrat, j'imagine que ce n'est pas au même montant
que l'an dernier. Donc, quel est le pourcentage supplémentaire qui a
été accordé et depuis quand ce contrat existe-t-il avec
Comterm? Je vous le dis immédiatement, c'est pour savoir s'il y a eu des
appels de soumissions et quand il y a eu un dernier appel d'offres publiques
pour des services d'entretien.
M. Marx: Si le député nous pose des questions
semblables sur chacun des engagements, il sera nécessaire de remonter
dans le temps. Ici, on est supposé étudier les engagements
d'août 1987. S'il faut remonter à 1962 ou à 1975... Je ne
pense pas que ce soit l'objet de cet exercice. L'exercice est de
répondre aux questions qui...
M. Dufour: M. le Président...
M. Marx: ...sont un peu d'actualité.
M. Dufour: M. le Président...
M. Marx: il y a d'autres députés qui ont
posé ces questions en 1962, en 1967, en 1975, en 1980, et ainsi de
suite. On ne peut pas mobiliser la moitié du ministère pour
préparer des réponses.
M. Dufour: M. le Président...
Le Président (M. Filion): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: ...si le Solliciteur général est
là depuis pas tellement longtemps, moi c'est la première fois que
j'étudie les engagements financiers et j'espère que le ministre
va comprendre que les questions que je pose n'ont pas pour but de
l'embêter. Je pense que j'ai le droit, comme parlementaire, d'avoir
toutes les informations que je crois pertinentes à l'étude de ces
dossiers. Dans ce, cas, c'est un contrat de 210 000 $ et il y a des millions en
jeu. Ce n'est pas un petit ministère; le Solliciteur
général peut avoir deux chapeaux. J'ai su, hier ou avant-hier,
quand j'ai posé une question à l'Assemblée nationale, que
je n'avais rien compris à ce ministère. On disait qu'il n'y avait
pas eu de changement ou qu'il n'y avait pas deux personnes qui occupaient les
deux postes. Je peux affirmer au ministre que j'ai compris rapidement que
c'était le même ministre qui occupait les deux postes et qu'il y
avait deux sortes de cabinets. Je sais comment cela fonctionne. Je pense que je
n'ai pas de leçon à recevoir dans l'administration. Je connais
cela un peu, je l'ai fait quelques années. De ce côté,
c'est de la prudence que je veux donner. Je veux surtout faire une mise en
garde au Solliciteur général. Quand vous renouvelez des contrats
de 210 000 $, ce n'est pas vrai que je vais me contenter que vous fassiez cela
les yeux fermés parce que vous dites que
c'est une habitude, qu'on l'a fait comme cela et qu'on continue. Si cela
fait quatre ou cinq ans que Comterm est là-dedans et qu'il a eu la
première soumission, après cela, ces gens se croisent les bras et
savent qu'à chaque année cela va être indexé. Il
vient de finir... Je pense qu'à ce moment-là on ne donne pas la
chance à d'autres soumissionnaires et que ce n'est pas de la bonne
administration. Le but de mes questions est de savoir cela. Je ne sais pas ce
qui s'est passé avant, cela ne me dérange pas. Je vous dis que je
suis le porte-parole de l'Opposition pour les dossiers du Solliciteur
général. Je vais faire mon travail, indépendamment de ce
que les autres ont fait auparavant, cela ne me dérange pas. Ils ont
peut-être fait de bonnes choses, de mauvaises choses, cela ne me regarde
pas. Mais une chose est certaine, c'est que dans l'administration, on n'est
jamais assez prudent.
Le Président (M. Filion): M. le ministre.
M. Marx: M. le Président, je veux aider le plus possible
les députés dans leur travail. Mais nous avons ici un engagement
d'août 1987. Je ne suis pas prêt à répondre à
des questions sur les engagements d'août 1985, d'août 1984 ou
d'août 1983. Il n'y a pas de fin. On fait l'étude des engagements
du mois d'août 1987 maintenant et il faut que je réponde à
des questions sur août 1987. Supposons qu'il y a une question sur
l'entretien des automobiles, je n'irai pas chercher les factures de 1962, de
1963 ou de 1964. C'est cela, l'engagement. Je suis prêt à donner
toute l'information nécessaire sur cet engagement, mais il ne faut pas
me poser des questions sur des engagements antérieurs. Il n'y a pas de
fin à cela. Il peut remonter à 1879, à
l'établissement de la Sûreté du Québec. Là,
on va être perdu dans nos papiers parce que certains de mes
prédécesseurs n'étaient pas aussi efficaces que les
derniers Solliciteurs généraux.
Le Président (M. Filion): D'accord. Avec votre
permission...
M. Marx: Je vais aller dans mes archives chercher les documents
pour le député de...
Le Président (M. Filion): Avec votre permission... Lors
des engagements financiers, les parlementaires, les députés sont
ici pour contrôler l'administration de l'Exécutif. La question du
député de Jonquière porte sur l'engagement 21 qui se lit
comme suit: "Renouvellement du contrat pour la fourniture des services
d'entretien d'équipements informatiques pour une période de douze
mois."
La question du député de Jonquière porte plus
particulièrement sur le contrat original, qui fait l'objet d'un
renouvellement. Je comprends fort bien que le ministre ne puisse pas avoir avec
lui, en sa possession ou en la possession des gens qui l'accompagnent, toutes
les informa- tions concernant te contrat original. C'est la raison pour
laquelle notre règlement prévoit que le ministre puisse en
quelque sorte prendre avis, si l'on veut, d'une question et déposer dans
le délai prévu par notre règlement, qui est un
délai de quinze jours, sauf erreur, en vertu de l'article que je vais
citer tantôt, par écrit une réponse à la question du
parlementaire. Mais, je vous soumets, M. le ministre, qu'il est tout à
fait pertinent et raisonnable pour un député de s'interroger sur
le contrat original qui est l'objet d'un renouvellement, notamment, pour les
raisons qu'a mentionnées le député lui-même,
à savoir que ce n'est pas parce que c'est un renouvellement de contrat
que l'administration est nécessairement correcte dans son jugement. Je
vous comprends fort bien de ne pas avoir avec vous la réponse à
la question. Je vous inviterais cependant à prendre avis de cette
question et à faire en sorte que dans le délai de quinze jours...
C'est l'article 24: "Lorsqu'une commission désire approfondir
l'étude d'engagements financiers en présence d'un ministre, mais
dispose de moins..." Pardon, ce n'est pas l'article 24. C'est l'article 26: "Un
ministre dispose d'un délai de quinze jours pour répondre aux
demandes de renseignements formulées par les membres de la commission
lors de la vérification trimestrielle d'engagements financiers. "Il fait
parvenir ses réponses au secrétaire de la commission qui en
transmet copie à tous les membres de la commission ainsi qu'aux services
de recherche des groupes parlementaires."
Est-ce que je pourrais peut-être vous inviter, M. le ministre,
à vous prévaloir des dispositions de l'article 26 de nos
règles de fonctionnement?
M. Marx: M. le Président, il y a deux choses.
Premièrement, si vous voulez avoir tous ces contrats, étant
donné que vous avez des recherchistes et une bibliothèque
à l'Assemblée nationale, il faut conserver tous les engagements
financiers pendant des années pour être capable de les retracer.
Deuxièmement, si vous voulez avoir ces contrats originaux,
peut-être cela serait-il souhaitable que vous demandiez ces documents
quand vous demandez des documents pour les commissions parlementaires. Mais,
dans ce cas, on va vous fournir l'engagement original. On n'a pas de raisons
pour ne pas vous envoyer tout cela, mais...
Le Président (M. Filion): D'accord.
M. Dufour: M. le Président, je veux juste vous dire que je
suis un peu surpris de l'attitude du Solliciteur général
concernant la demande d'information. Je comprends qu'il voudrait bien nous
suggérer des questions et aussi les réponses en même temps.
Je vous dis, comme membre de l'Opposition ou comme parlementaire tout court,
que je sois dans l'Opposition ou au pouvoir, cela
n'a pas d'importance par rapport à l'administration, je pense que
cela va toujours de la même façon, que le ministre nous dise:
Faites donc faire cela par les recherchistes et ceci et cela... Écoutez
un peu, vous êtes responsable de votre ministère. C'est la
dernière chose que je ferais. En tout cas, si vous n'avez pas
posé les questions parce que vous avez beaucoup de travail - je
comprends cela, vous avez deux chapeaux - vous avez des employés pour le
faire faire. J'ai compris cela aussi. Vous avez des sous-ministres et vous
êtes accompagné de personnes compétentes à
côté de vous. Je vous dis bien carrément que je serais
autant intéressé qu'elles prennent cela en note et qu'elles nous
les donnent. Moi, je ne vois pas pourquoi j'irais chercher les renseignements.
Je prends connaissance des engagements financiers et je vous dis: Je veux
savoir ce qui se passe là-dedans. Après cela, on posera des
questions ou on donnera des sons de cloche après. Mais, je trouve que
c'est un peu cavalier de la part du ministre de nous renvoyer en disant: Allez
donc demander cela au service des recherchistes, des choses comme cela.
M. Marx: Le député ici, M. le Président,
n'est pas pour demander n'importe quelle information sur...
Le Président (M. Filion): Bon, écoutez, M. le
ministre. Voulez-vous, pour avancer un petit peu dans nos travaux.
M. Marx: On va faire venir le contrat.
Le Président (M. Filion): L'engagement 21 est sous
réserve.
M. Marx: On va faire venir le contrat.
Le Président (M. Filion): ...Je resignale au ministre que
les dispositions de l'article 26 sont là.
Deuxièmement, le ministre peut toujours refuser de
répondre à une question lorsqu'il juge qu'une réponse est
contraire à l'intérêt public ou lorsqu'il juge, par
exemple, que les renseignements ne peuvent être colligés
qu'à la suite d'un travail considérable que leur utilité
ne justifie pas. Dans ce cas-ci, je ne pense pas qu'on puisse parler de
collection...
M. Marx: On va vous envoyer cela.
Le Président (M. Filion): D'accord. Donc, l'engagement 21
est sous réserve de la production des informations relatives à
l'original du contrat Comterm. J'appelle l'engagement 22.
M. Marx: Un autre renouvellement.
M. Dufour: Bon, les services de santé - j'imagine, parce
que je n'ai pas d'expérience tellement dans ces dossiers-là - ce
sont des contrats que vous avez avec des établissements de santé
pour certains examens de prisonniers sur demande, je pense que c'est de ce
côté-là.
Est-ce que ces contrats-là couvrent l'ensemble du Québec
ou si c'est seulement une partie qu'on a devant nous?
M. Marx: Cela couvre l'ensemble du Québec.
M. Dufour: L'ensemble du Québec. Il y a peut-être
des points que je remarque, par exemple. Il y a des... Non, ce n'est pas
là, c'est un autre...
M. Marx: ...Montréal. C'est l'ensemble du Québec.
Cela n'inclut pas la ville de Québec. Tanguay est couvert mais je vois
que Bordeaux n'est pas couvert. Parthenais et Orsainville ne sont pas couverts.
Pinel, ce n'est pas à nous.
M. Dufour: M. le ministre, je ne sais pas si c'est à cet
engagement-là ou à un autre, en tout cas, cela ne sera pas grave,
on va couvrir l'ensemble. Il y a des endroits où il y a un CLSC qui
donne un service et où il y a des médecins qui sont
nommés. Est-ce que cela veut dire que les gens qui sont
incarcérés n'ont pas droit à l'assurance-maladie comme
tout le monde? Qu'il faut que ce soit payé différemment ou si ce
sont des...
M. Marx: Les gens dans les institutions ont droit aux services de
santé. Si je me souviens bien, c'est moi qui ai fait la suggestion en
1982 de signer des contrats avec les CLSC de la région. Je vois que cela
a été fait. Donc, il y a de l'amélioration depuis quelques
années. Les gens ont droit aux services de santé, il n'y a pas de
problème là.
Mme Bleau: Est-ce que c'est pour certaines
spécialités?
M. Marx: Tous les services de santé, tant sur le plan
physique que mental, sont offerts à l'ensemble de la population. Ils ont
droit à ces services.
M. Dufour: M. le Président...
Le Président (M. Filion): Oui, M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Si c'est couvert par l'assurance-maladie du
Québec, pourquoi le Solliciteur général est-il
obligé de donner des montants supplémentaires aux CLSC ou aux
médecins? (10 h 45)
M. Marx: Je peux vous expliquer comment cela fonctionne, M. le
Président. La direction de la détention des services
correctionnels est responsable de la garde des détenus, ce qui
implique entre autres responsabilités celle d'assurer les
services médicaux auprès de la population carcérale des
établissements de détention de la province. L'objet de la
présente demande fait principalement référence aux besoins
des services de santé physique. Ces services comprennent les services de
personnel infirmier, de médecins, de pharmaciens, de psychologues et
tout autre professionnel dont les services seraient requis. La
rémunération de ces services se ferait selon les taux
prévus dans les ententes conclues entre les différentes
corporations représentant les ressources et le ministère de la
Santé et des Services sociaux. À titre informai, je peux vous
donner la liste des ressources probables pour des établissements. C'est
cela. On fait cela depuis quelques années, depuis 1981. J'ai
pensé à 1982; c'est 1981.
M. Dufour: Peut-être que cela va dépasser votre
mandat, mais prenons l'exemple d'un centre d'accueil qui aurait besoin, et
effectivement il a besoin car, plus cela va et plus ce sont des cas lourds...
Il peut avoir des services du CLSC et il peut avoir besoin des services de
médecins. Est-ce que les centres d'accueil paient, par une enveloppe
à part, de la même façon que le Solliciteur
général? Je dis, est-ce que le Solliciteur général
n'est pas en frais de nous dire que moi, j'ai besoin de plus de fonds, parce
que je supplée, mais cela ne se fait pas ailleurs? Je voudrais bien
m'assurer qu'il y a une politique globale qui couvre ces cas-là. Un CLSC
effectivement a besoin, souvent - c'est seulement à titre d'exemple, je
pense que vous allez me laisser aller là-dessus - des services d'autres
CLSC. Il a besoin aussi de services de médecins. Est-ce qu'il prend la
même politique; est-ce que la même politique, que vous avez
établie et qui est établie pour le Solliciteur
général, est appliquée partout, indifféremment? Ce
n'est pas compliqué. Je ne pense pas, en tout cas, que les CLSC soient
payés par les centres d'accueil, si se sont des services de
santé. Mais là, pour les institutions carcérales, il faut
qu'il y ait des paiements différents.
Le Président (M. Filion): M. le ministre.
M. Marx: Bon, mais, supposons qu'on ait un contrat avec un CLSC
et qu'on ait besoin d'un médecin: c'est gratuit. Quand on a besoin
d'autres services, nous payons. C'est le gouvernement. D'une poche à
l'autre, c'est l'attribution, comment dirais-je, des frais à un
ministère au lieu de l'attribuer à un autre. Pour l'individu qui
reçoit les soins, c'est la même chose; il reçoit des soins.
Mais si vous voulez me poser des questions sur l'administration
générale des finances publiques, savoir pourquoi c'est un
ministère qui paie au lieu d'un autre.....
M. Dufour: Je trouve, M. le ministre, que vous avez l'art
d'établir des parallèles qui, à mes yeux, n'existent pas.
Il me semble, quand je parle au Solliciteur général, vous avez
deux ministères en plus, vous avez deux chapeaux, donc vous devez
être..
M. Marx: Est-ce que le député est jaloux, ou
quoi?
M. Dufour: Non. Bien voyons! Voyez-vous encore..
M. Marx: il soulève cela tellement de fois maintenant.
Le Président (M. Filion): On va laisser, M. le ministre,
on va laisser terminer...
M. Marx: il soulève cela tellement de fois que je me pose
la question.
Le Président (M. Filion): ...on va laisser terminer le
député de Jonquière.
M. Dufour: Moi, je vous fais confiance. Je suis le premier
à considérer que vous avez la capacité d'occuper deux
fonctions. Moi, je n'ai pas besoin de savoir si vous avez deux fonctions, la
seule chose que je sais, c'est que vous êtes député et
ministre et qu'en plus vous faites partie de l'Exécutif, au point de vue
de l'administration du Québec. Je pense que l'intérêt
normal, c'est de savoir. Vous devez savoir ce qui se passe un peu partout dans
les différents ministères, je pense que ce n'est pas de
l'insanité intellectuelle de vouloir se renseigner pour savoir ce qui se
passe. Je pense que c'est juste une question normale que je pose ici. Vous
êtes supposé être au courant, c'est vous qui avez
insisté, d'après ce que vous m'avez dit tout à l'heure,
pour que cela se passe comme cela. Donc cela se passe comme cela. Vous deviez
en poser des questions, quand vous étiez dans l'Opposition. Vous deviez
être très pointilleux et très sévère, de la
façon avec laquelle vous le faites. Vous deviez le faire, et je pense
que cela était correct. Mais il ne faut pas que votre idée,
où la façon avec laquelle vous procédiez ait changé
parce que vous êtes au pouvoir. Après moi le déluge! Ce
n'est pas comme cela qu'il faut administrer. Si c'est vrai que vous
étiez exigeant, et que vous étiez pointilleux dans l'Opposition,
vous devez l'être deux fois plus au pouvoir, et à ce
moment-là, pourquoi le Solliciteur général se
comporterait-il d'une façon, quand ailleurs ce n'est pas comme cela. Il
me semble que si cela a été bon dans ce dossier-là, cela
devrait être bon ailleurs, parce qu'il me semble que c'est cela de la
transparence, et moi je ne peux pas dire, parce que j'occupe une
fonction...
M. Marx: Mais c'est parce que je n'ai pas saisi ce qu'il a dit.
Il a dit: Ce n'est pas bon ailleurs. Ailleurs, cela veut dire...
M. Dufour: Pourquoi cela ne serait pas bon ailleurs? C'est cela
que je veux dire.
M. Marx: Où?
M. Dufour: Je ne sais pas, je vous parle des centres d'accueil
qui font affaire aussi avec des CLSC, qui font affaire aussi avec des
médecins. Je ne pense pas que cette formule s'applique. C'est
évident que les CLSC peuvent demander pour un malade ou quelqu'un qui
est hospitalisé, s'il a besoin d'un psychologue ou d'un psychiatre, ou
d'un psychanalyste, pour savoir si cette personne-là est en bon
état ou non. C'est évident que cela peut se faire. Vous, parce
que la personne a été incarcérée, vous la
discriminez la personne d'une certaine façon. Vous dites: C'est
changé de poste. Mais ce n'est pas cela, de la transparence dans
l'administration, c'est d'être capable de prendre des choses et de les
comparer. Là, vous m'enlevez toute possibilité de le faire. Je ne
dis pas que votre formule n'est pas bonne. Je dis que vous devriez vous
interroger, à savoir si c'est comme cela que cela se passe dans tous les
ministères. C'est cela, de la transparence. Il me semble, en tout cas.
Ce sont des formules administratives qui s'appliquent. Si cela a
été bon dans votre temps, c'est encore bon.
Le Président (M. Filion): Mme la députée de
Groulx.
Mme Bleau: M. le ministre, ce dont M. le député de
Jonquière nous parle... Je ne sais pas, peut-être que ce sont des
services que vous demandez au CLSC. Est-ce que ce sont des services qui
n'existent pas habituellement et qu'on a été obligé
d'envoyer, justement, pour une certaine clientèle? À ce
moment-là, je comprendrais que le ministère de la Justice soit
obligé de payer les frais, puisque le CLSC, ne possédant pas ce
service, il ne peut pas l'accorder. Comme on ne peut pas transporter les
prisonniers jusqu'à Montréal pour avoir un service donné,
on paie pour un service qui n'existe pas au CLSC habituellement et qu'on veut
accorder à une certaine clientèle, celle des prisons, entre
autres. Est-ce que cela ne pourrait pas être cela? Là, à ce
moment-là, ce serait très compréhensible.
M. Marx: Est-ce que vous avez une question à la fin,
madame?
Mme Bleau: Bon. Ce que vous payez, comme Solliciteur
général, les services que vous payez à un CLSC, est-ce que
ce ne serait pas, justement, des services qui n'existent pas dans ce CLSC et
dont on a besoin pour une clientèle spéciale? Alors, on est
obligé de les payer. Je pense que ce doit être cela.
M. Marx: C'est-à-dire que, pour répondre à
cette question, nous avons la responsabilité, en vertu de la loi, de
fournir des services de santé aux détenus et nous avons
négocié avec les services publics pour offrir ces services. Quand
il s'agit d'un médecin, il est payé par la RAMQ. Quand ce sont
d'autres services... Mme la députée de Groulx a compris,
j'imagine que les autres députés ont finalement compris
aussi.
Une voix: il n'est pas gentil.
M. Dufour: Ce n'est pas gentil pour la députée de
Groulx. Je n'accepte pas cela. Je m'inscris en faux...
M. Marx: Mme la députée de Groulx a compris.
M. Dufour: Elle a bien posé sa question. Peut-être
que vous avez été plus attentif à la façon dont
elle a posé sa question, je comprendrais cela comme cela. Mais pas de
dire que...
M. Marx: Si j'ai insulté qui que ce soit, M. le
Président, je retire mes propos et je m'excuse.
M. Dufour: Bon. M. le Président, je veux revenir...
Le Président (M. Filion): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: C'est bien écrit, dans l'engagement: "La
fourniture des services de santé tant physique que mentale". Donc, je ne
sais pas jusqu'à quel point la RAMQ, comme on l'appelle, ne couvre pas
ces services-là, en règle générale. Quels sont les
services précis?
M. Marx: Supposons que vous avez besoin d'une infirmière,
la RAMQ ne paie pas pour cela. Supposons que moi, en tant que
député, j'ai besoin des services d'une infirmière ou d'un
infirmier, ce n'est pas la RAMQ qui paie pour cela. C'est cela.
M. Dufour: Cela m'amènerait à une question
supplémentaire. Est-ce que vous pourriez me dire quels sont les services
que la RAMQ paie pour les prisons et ceux qu'elle ne paie pas? Il ne peut pas y
en avoir des centaines, parce que ce sont tous des petits montants qu'on
additionne.
M. Marx: Les médecins. Comme pour vous, si vous avez
besoin des services d'un médecin, c'est la RAMQ qui paie. Si on est
très malade, on va à l'hôpital, c'est l'État qui
paie une autre fois. Si un détenu est envoyé dans un
hôpital, c'est la RAMQ qui paie aussi. C'est pour les services qui ne
sont pas payés par la RAMQ qu'on a besoin de ces crédits: les
services d'infirmières, de pharmaciens, pour des .médicaments,
les services de psychologues, ainsi de
suite. Comprenez-vous? M. Dufour: D'accord.
M. Marx: Je pense que c'est plus clair maintenant, M. le
Président.
M. Dufour: Je vais simplement vous poser une autre question qui,
en principe, ne devrait pas amener de questions accessoires. Si vous voulez
bien regarder l'annexe à l'engagement 22.
M. Marx: Oui.
M. Dufour: D'accord?
M. Marx: Oui.
M. Dufour: Vous avez, par exemple, des engagements avec le CLSC
Maskoutains, 46 448 $; Dr (à venir), 3561 $. Avec le CLSC Saguenay-Nord,
à Chicoutimi, 34 145 $...
M. Marx: Un instant. Chicoutimi, je cherche cela.
M. Dufour: Un peu plus bas. M. Marx: Oui.
M. Dufour: Dr (à venir), 3561 $. Comment expliquez-vous
que l'engagement avec le CLSC Maskoutains soit de 12 000 $ plus
élevé et que, pour les médecins, cela coûte
exactement le même montant? Est-ce que c'est standard? Est-ce que c'est
approximatif?
M. Marx: Plus de services du CLSC. Le montant pour les
médecins, ce sont des prévisions. Cela ne dépasserait pas
ce montant. J'imagine que, pour les médecins, il y a un tarif.
M. Dufour: Les CLSC, comment sont-ils choisis et les
professionnels, est-ce que c'est un appel de soumissions ou des
négociations? Pas nécessairement?
M. Marx: M. le Président, souvent on a de la
difficulté à trouver des médecins qui sont prêts
à travailler avec les services correctionnels. J'aimerais inviter le
député et les députés à nous fournir des
noms de médecins qui sont prêts à travailler avec nous,
comme on leur a déjà demandé pour les notaires. Cela nous
ferait grand plaisir si les députés nous référaient
des médecins qui sont prêts à travailler avec les services
correctionnels du gouvernement parce que, franchement, dans certaines
régions, nous avons de la difficulté à trouver des
médecins qui veulent travailler dans ce domaine. C'est un appel aux
députés à nous aider à trouver ces médecins
qualifiés qui sont prêts à travailler avec les
détenus.
M. Dufour: Si c'est aussi difficile de trouver des
médecins pour travailler, est-ce que cela veut dire que vous êtes
obligés de payer plus cher que pour des cas normaux?
M. Marx: M. le Président, on respecte la loi. On paie le
tarif.
M. Dufour: D'accord, mais si vous me dites que c'est aussi
compliqué d'avoir des médecins, il ne faut pas laisser en danger
les gens qui sont incarcérés parce qu'on n'a pas de
médecin sous la main.
M. Marx: On trouve toujours un médecin... M. Dufour:
Ah bon! D'accord.
M. Marx: ...mais c'est difficile parce qu'on a des refus. C'est
pourquoi j'ai fait cet appel au député de Jonquière et aux
autres députés de nous fournir des noms d'autres médecins.
On va élargir...
M. Dufour: Pour s'éloigner de la maladie, il faut
s'éloigner...
M. Marx: On va avoir une banque de noms plus importante. Si le
député de Jonquière peut nous fournir des noms de
médecins de sa région, à Chicoutimi, par exemple, cela
nous fera grand plaisir.
Le Président (M. Filion): Vous en demandez beaucoup au
députe de Jonquière. Si vous continuez, on va manquer de
députés pour vous interroger.
M. Marx: Non.
M. Dufour: Laissez faire, on va changer de place. Ha, ha! (11
heures)
M. Marx: Je pense que les députés ont un devoir de
faire en sorte que le gouvernement fonctionne de la meilleure façon dans
leur région.
Le Président (M. Filion): Juste sur cet engagement, je ne
sais pas si... Oui, M. le député de Jonquière.
M. Dufour: il y aurait peut-être une suggestion que je peux
faire. Si c'est vrai que c'est difficile de trouver un médecin, il y a
un danger que ce ne soient pas nécessairement les meilleurs
médecins qui soient engagés. Il y a des formulations qui ont
déjà été trouvées par d'autres gouvernements
qui étaient en ce sens, par exemple, que pour trouver des
médecins en régions éloignées, parce que ce
n'était pas tout le monde qui pouvait y aller, ils donnaient des primes
supplémentaires. Remarquez que je n'agis pas comme juge, je
suggère seulement qu'il serait
peut-être bon qu'il y ait des montants supplémentaires
justement à cause de la nature du travail, à cause des -dangers.
Il y a peut-être des choses qui pourraient s'expliquer. À ce
moment, cela permettrait peut-être de trouver encore une meilleure
qualité de médecins pour soigner ces gens qui méritent
effectivement d'être soignés au même titre que n'importe
quel individu.
M. Marx: M. le Président, dans le cas où on a un
détenu-médecin, ce serait possible pour ce médecin de
faire le travail dans l'établissement au cas où... Mais, à
ma connaissance, on n'a pas de détenu-médecin. Donc, il faut
chercher des médecins à l'extérieur. On a d'autres
professionnels parfois dans nos établissements.
M. Dufour: Vous nous ouvrez des portes, M. le ministre. Vous
n'avez pas de médecins qui sont détenus mais il y a
peut-être des poursuites qui ne sont pas prises contre les
médecins parfois pour des choses. Peut-être que vous pourriez en
avoir si le travail se faisait. S'il y a des médecins qui fraudent
l'assurance-maladie, par exemple, il n'y en a pas beaucoup qui sont
condamnés à la prison. Encore là, vous pouvez
peut-être en avoir. Il s'agit de savoir ce que vous voulez en fin de
compte.
M. Marx: M. le Président, si on prend cela au
sérieux deux minutes, on a des ententes avec les CLSC. Je pense que le
gouvernement précédent a fait un pas en avant en prenant des
arrangements avec des CLSC. Nous avons aussi des médecins dans certaines
régions. On fait donc appel à ces médecins.
En dernier lieu, dans le cas où un détenu est vraiment
malade, on a des arrangements avec des hôpitaux. Le détenu va
avoir les mêmes services. Il a droit aux mêmes services que tout
autre citoyen. Si un détenu n'a pas les services auxquels un autre
citoyen a droit, vous allez me signaler le cas et on va essayer de rectifier la
situation, le cas échéant. On essaie de donner le même
service aux détenus.
Je ne sais pas si vous avez déjà visité des
prisons, M. le député de Jonquière. Quand on fait l'appel
le matin pour les détenus qui sont malades, les détenus n'ont pas
grand-chose à faire dans certains établissements, tout le monde
va aller voir le médecin parce que c'est l'événement de la
journée. Cela arrive dans certains établissements. On ne prend
pas de chance et on donne des soins à tout le monde.
Le Président (M. Filion): Cela va, M. le député de
Jonquière?
M. Dufour: C'est ce qu'on aurait dû avoir comme
réponse dès le départ. Cela aurait peut-être
épargné quelques questions.
Le Président (M. Filion): Est-ce que l'engagement 22 est
vérifié?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Filion): Vérifié. J'appelle
l'engagement 23.
M. Dufour: Si on examine les demandes de soumissions comme
telles, il ne semble pas que ce soit le plus bas soumissionnaire qui ait
été retenu.
M. Marx: Non. C'est le contrat pour l'approvisionnement en
garniture pour tarte et confiture pour les établissements de
détention de Montréal et Québec. Il y avait deux
soumissions qui n'étaient pas conformes. Il y en avait deux de non
conformes et une autre... Les épiciers unis Métro-Richelieu, 66
180 $; Distrago Itée, 66 265 $; Culinar, aliments Vachon, 68 395 $; et
le gagnant était J. E. Landry inc., 59 336 $.
M. Dufour: Quand vous dites, dans votre engagement: "Autres
soumissionnaires, il. Cantin Itée, 37 618 $"...
M. Marx: Conformes.
M. Dufour: Ils sont conformes.
M. Marx: Quand ce n'est pas conforme, cela peut être
toujours moins.
M. Dufour: Mais pour les non conformes, normalement, vous ne
marquez pas le montant? Vous m'avez donné des montants qui ne sont pas
là. Métro-Richelieu, oui, et vous m'avez donné Culinar, ce
n'est pas Métro-Richelieu. 68 000 $, ce n'est pas marqué sur le
papier que j'ai devant moi. Les non conformes ne sont pas marqués. Cela
aurait été facile de marquer les non conformes.
M. Marx: J'aurais dû marquer les non conformes.
M. Dufour: Oui. Mais en quoi est-ce non conforme?
M. Marx: Parce que c'est non conforme. Non conforme, cela veut
dire qu'ils ne se sont pas conformés aux conditions. Ce n'est pas le
même produit, cela n'a pas le même goût: trop sucré,
pas assez sucré, pas de fraises, marmelade au lieu de fraises, etc.
M. Dufour: C'est parce que vous nous dites que ce sont les gens
du gouvernement qui négocient. Ce n'est pas cela qui est marqué.
C'est marqué: Soumissions demandées, 26. Soumissions
reçues: 6.
M. Marx: M. le Président, le député doit
regarder à gauche, dans la marge; SAG, cela veut dire service des achats
du gouvernement.
M. Dufour: Cela change quoi?
M. Marx: Vous avez demandé, avant, qu'il y ait une
certaine cohérence, une certaine uniformisation. On a le service des
achats du gouvernement pour prévoir une certaine cohérence ou
uniformisation. Bon. On ne peut pas demander plus que cela.
M. Dufour: Je ne comprends pas encore. Peut-être que c'est
une question d'adaptation.
M. Marx: Bien oui.
M. Dufour: Mais elle va être difficile si cela continue
ainsi. Je ne peux pas accepter cela. Je comprends qu'il y a un service des
achats gouvernemental. Il me semble que j'ai compris cela. Ce n'est pas cela.
Je regarde la façon dont c'est présenté, une soumission
sur invitation. Vous me partez de soumission, il y en a deux de non conformes
et ce n'est pas marqué non conformes. Vous me donnez, dans vos
explications, un autre soumissionnaire avec un montant supplémentaire de
68 000 $, donc j'ai trois soumissionnaires que je connais, j'en ai 5 sur 6. Il
n'y en a pas beaucoup que je ne connais pas. Il y en a un sixième. Je
vous demande pourquoi c'est non conforme. Vous dites que c'est parce que cela a
été négocié.
Ce n'est pas cela. Quand il y a une soumission, la soumission est claire
ou non. La soumission dit: Je veux avoir telle qualité, je veux avoir
telle chose, telle autre et telle autre. Cela ne doit pas être la
première fois qu'on demande cela, des contrats pour l'approvisionnement
de tartelettes, je comprends qu'on ne fera pas des tartes avec tout le monde.
Ce n'est pas la première fois qu'on a demandé des soumissions.
Donc, il y a des façons de surveiller la qualité, la
quantité, tout est là. C'est non conforme. Je ne sais pas
pourquoi c'est non conforme. Cela a été négocié. Ce
n'est pas une négociation, je m'excuse. Quand il y a une soumission
demandée, on ne négocie plus. À moins que vous ne disiez,
au départ, que c'était dans le but de négocier. Ce n'est
pas cela une soumission. À moins que je ne comprenne plus du tout. Moi,
j'ai fait de l'administration pendant 25 ans, je ne saurais même pas
pourquoi j'en faisais? Je n'avais jamais compris ce que cela voulait dire, de
l'administration?
M. Marx: Supposons qu'on a une ville comme Jonquière.
M. Dufour: Oui.
M. Marx: il y a des services, l'entretien, il y a toutes sortes
de services.
M. Dufour: il n'y a pas de "supposons", il y en a.
M. Marx: Supposons qu'on prend le directeur d'un des services et
qu'on lui pose des ' questions. Il va dire: C'est le service des achats de la
ville. Ce n'est pas moi. Moi, je réponds pour ces engagements; je ne
peux pas répondre pour le service des achats. Mais c'est normal qu'on
ait des soumissions non conformes. C'est par centaines, M. le
Président.
M. Dufour: Je persiste à dire, M. le ministre, que vous me
donnez l'impression, ce matin, de prendre connaissance des dépenses du
ministère. C'est ce dont vous me donnez l'impression. Vous n'avez pas
posé de questions. Vous avez pris cela et vous avez dit: On va aller
avec l'Opposition. Elle va être condescendante; elle va passer cela comme
du beurre dans la poêle et elle ne posera pas de questions. Je vous le
dis: Attendez-vous à ce que j'en pose, des questions. Cela commence
à partir d'aujourd'hui. Quand il va y avoir des choses, je vais vous
poser des questions. Je vous ai demandé: C'est quoi le contrôle de
la qualité? Vous me dites: il y a un service des achats au gouvernement.
Je viens d'apprendre une maudite nouvelle, une grosse nouvelle. Ce n'est pas
comme cela...
Le Président (M. Filion): Pour le bon fonctionnement de
notre commission, je voudrais rappeler aux membres de cette commission...
M. Marx: Mais, M. le Président...
Le Président (M. Filion): ...ainsi qu'au Solliciteur
général qui est notre invité ce matin, que,
conformément à la décision prise par la Commission de
l'Assemblée nationale, et je la lis: "Relativement à la question
de la responsabilité d'un ministre sectoriel lors de la
vérification d'engagements financiers impliquant le service des achats
du gouvernement, M. Gratton (Gati-neau) fait état de l'entente
intervenue et propose à la commission d'entériner la
procédure qui suit". Cela a été adopté le 5
février 1988; c'est tout récent. "Le ministre sectoriel - c'est
votre cas -répond à la question avec l'aide, si
nécessaire, des fonctionnaires de son ministère. Si le ministre
n'est pas en mesure de répondre à la question concernant le
service des achats du gouvernement - le ministre responsable du service des
achats du gouvernement n'est pas dans la salle ce matin - il prendra avis de
ladite question et ce, conformément aux dispositions de l'article 26 des
règles de fonctionnement concernant la vérification d'engagements
financiers. Il demandera alors aux fonctionnaires compétents de lui
préparer une réponse qu'il transmettra par la suite au
secrétaire de la commission concernée".
Je souligne cette entente intervenue...
M. Marx: Quelle est la question?
Le Président (M. Filion): La question portait sur la
non-conformité des deux soumissions inférieures à la
soumission accordée à J. E. Landry pour l'engagement 23.
M. Marx: Oui, mais elles sont non conformes. Vous voulez savoir
pourquoi elles sont non conformes?
Je vais aussi l'expliquer ici parce qu'il semble que le
député de Jonquière ne sache pas comment cela fonctionne
au gouvernement. Pour la garniture pour tartes et confitures, ce n'est pas moi
qui ai signé la demande et qui ai étudié les contrats.
C'est le service correctionnel qui a demandé au service des achats de
trouver un fournisseur en garniture de tartes et confitures et il a
demandé à 26 soumissionnaires de faire des soumissions. Six
soumissions ont été reçues: il. Cantin Itée: 37 618
$, non conforme; Conserves des Laurentides: 37 879 $, non conforme; ensuite
Épiciers unis Métro-Richelieu: 66 182 $; Distrago Itée: 66
265 $; Culinar aliments Vachon: 68 395 $ et, comme je viens de le dire, le
grand gagnant, J. E. Landry inc., de Rivière-des-Prairies: 59 336, 50
$.
Si le député veut savoir pourquoi c'est non conforme, on
va demander au service des achats de nous écrire et j'espère que
le député étudiera ces documents lors de ses vacances de
Pâques pour bien comprendre.
Le Président (M. Filion): Est-ce que vous voulez toujours
intervenir? Non? Cela va. L'engagement 23 est vérifié sous
réserve? Cela va? Il n'y a pas d'autres questions.
J'appelle maintenant l'engagement 24.
M. Dufour: En fait, il y a encore non-conformité, mais
là, on dit que les équipements proposés par Comterm ne
répondaient pas aux exigences de l'appel d'offres. Il y a au moins un
semblant d'explication par rapport à cela.
Je n'ai pas l'intention d'aller bien loin, mais je vais vous poser deux
questions. Je sais que vous n'avez pas les réponses, mais je vais vous
les poser. Tout ce qu'on a fait comme discussion ne sera pas perdu et on va
gagner du temps, si vous le voulez.
Est-ce qu'on peut avoir les listes des administrateurs de Daniel
Tessier? Et à quoi sert un réseau Novell du type Corvus? Si vous
n'avez pas les réponses, prenez les questions en note et on va changer
d'engagement. Cela va vite comme cela.
M. Marx: L'Institut de police a opté pour l'acquisition
d'un réseau informatique local lorsque ses besoins de traitement
informatique ont dépassé la capacité d'un seul appareil La
mise en commun des informations de tous les services de l'Institut de police
rendra désirable leur partage entre les usagers. En ce qui concerne les
administrateurs de cette compagnie, on va voir s'ils sont ici. Est-ce qu'on a
le nom des administrateurs? Non, on n'a pas les noms. On va vous les
donner.
Le Président (M. Filion): Cela va. L'engagement est donc
vérifié sous réserve de la production des noms des
administrateurs de l'entreprise.
J'appelle maintenant l'engagement 25.
M. Dufour: Pas de question. (11 h 15)
Le Président (M. Filion): Vérifié. J'appelle
l'engagement 26.
M. Dufour: À l'engagement 26, on constate que ce sont des
subventions accordées à divers comités régionaux de
prévention du crime. Comment expliquez-vous qu'on n'ait pas la liste de
ces comités-là?
Le Président (M. Filion): M. le ministre, ce n'est pas un
blâme qu'on vous adresse. Sauf que, encore une fois, on reçoit
l'engagement financier 26 sans avoir la liste des comités
régionaux de prévention. Je me souviens qu'on l'avait lors d'un
engagement financier précédent.
M. Marx: Je vais la déposer tout de suite. Région
01, Bas-du-Fleuve: 12 800 $; région 02, Saguenay - Lac-Saint-Jean -
Chibougamau: 26 000 $; région 03, Québec: 20 000 $; région
04, Mauricie - Bois-Francs: 5000 $; région 05, Estrie: 7000 $;
région 06, Laval - Laurentides - Lanaudière: 10 000 $;
région 06, Montérégie - rive sud de Montréal: 17
000 $; région 07, Outaouais: 29 000 $; région 08, Nord-Ouest:
à venir; région 09, Côte-Nord: 5000 $.
Le Président (M. Filion): Mme la députée de
Groulx. Ensuite, M. le député de...
Mme Bleau: M. le ministre, ce n'est pas le montant par
région. On voudrait connaître le nom des organismes qui ont joui
de ces montants-là.
M. Marx: Les noms des organismes.
Le Président (M. Filion): Est-ce que c'est assez long, M.
le ministre?
M. Marx: Non. De toute façon, je peux lire assez vite.
Le Président (M. Filion): On peut peut-être les
déposer.
M. Marx: Comité régional de prévention du
crime, région du Bas-Saint-Laurent, cela en était une;
Comité régional de prévention du crime, région du
Saguenay - Lac-Saint-Jean; Comité régional de prévention
du crime, région de Québec; Comité régional de
prévention du crime, région de la Mauricie; Comité
régional de
prévention du crime, région de l'Estrie; Comité
régional de prévention du crime, région Laval -
Laurentides; Comité régional de la prévention du crime,
région de la Montérégie...
Le Président (M. Filion): Ce sont tous des comités
régionaux.
M. Marx: Cela semble être cela.
Le Président (M. Filion): Je pense que cela répond
à Mme la députée de Groulx. M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: D'accord. Peut-être pour compléter. C'est
évident que c'est un engagement du mois d'août. Est-ce que c'est
le seul engagement pour toute l'année? Sinon, est-ce qu'il serait
possible de connaître les montants qui sont répartis aux
comités de prévention du crime, globalement et par
région?
M. Marx: Une demande est présentement à
l'étude au Conseil du trésor afin de porter les montants
distribués aux comités régionaux, au cours de l'exercice
1987-1988, à environ 165 000 $.
M. Dufour: Pour l'ensemble des comités de
prévention du crime?
M. Marx:... parce que c'étaient 140 000 $.
Cela a été approuvé et porté à 167
530 $.
Cela a été approuvé en date du 22 mars, donc, il y
a quelques jours. Et les montants seront...
Septembre
Le Président (M. Filion): Cela va? Vérifié.
L'engagement 26 est vérifié. Nous passons maintenant aux
engagements de septembre 1987 et j'appelle l'engagement 20.
M. Dufour: On va peut-être tout régler avec une
simple question. Je sais qu'il y a différents ministères qui ont
des logiciels, de l'informatique. Il y a tout un système au
gouvernement. Et si je ne me trompe pas, je pense qu'il y a une étude en
cours actuellement, au ministère du Revenu, peut-être, en
particulier ou au ministère des Finances. Est-ce que vous pensez qu'il
va y avoir une uniformisation quelque part, par rapport à cela? Est-ce
que vous avez des problèmes...
M. Marx: Non.
M. Dufour:... au ministère du Solliciteur
général dans tout cela?
M. Marx: Non.
M. Dufour: il semble qu'il y a toutes sortes de...
M. Marx: On n'a pas de problème mais je dois dire qu'il y
a une coordination qui se fait à l'échelle gouvernementale, au
Conseil du trésor et au ministère des Communications. On ne peut
pas acheter n'importe quoi, n'importe où. Il y a un plan directeur pour
l'informatique au gouvernement.
M. Dufour: C'est encore un contrat négocié, bien
sûr. Je me rallie seulement à une des demandes, à savoir.
Depuis combien de temps ce contrat existe? De quelle façon a-t-il
été accordé, la première fois? Après cela,
cela va être correct, Si vous pouviez me dire depuis combien de temps et
de quelle façon il a été demandé en soumission.
Est-ce un nouveau contrat ou non? Je ne le sais pas. Ce n'est peut-être
pas un renouvellement. Pourquoi négocier, par exemple, si cela
m'amène à l'autre? Si c'est un contrat négocié,
c'est peut-être parce qu'il est prisonnier d'une machine et qu'on ne peut
pas s'en sortir. Prisonnier, c'est un mot bien choisi.
M. Marx: Un contrat de services professionnels d'une durée
d'un an avait été octroyé à la firme Info-Nova pour
la fourniture des services de soutien technique aux logiciels d'exploitation et
aux liaisons téléinformatiques. La Sûreté du
Québec a dû mettre fin à ce contrat en date du 13 mai 1987
à cause de certains problèmes internes à la firme; la
firme a fait faillite. Étant donné que les services de soutien ne
peuvent souffrir d'interruption, nous avons obtenu l'autorisation du Conseil du
trésor de signer un contrat aux mêmes conditions qu'auparavant
avec la firme Notel inc. Cette firme exécutait déjà ces
travaux à titre de sous-traitant d'Info-Nova. Le présent contrat
couvre la période du 13 mai 1987 au 30 septembre 1987. Est-ce que vous
comprenez le problème?
M. Dufour: Cela veut dire, si je vous comprends bien, qu'au mois
de septembre, dans l'engagement de crédits, je devrais normalement
trouver un autre contrat concernant cette firme?
M. Marx: Probablement. À un moment donné,
vous...
M. Dufour: En tout cas, on va le retenir. M. Marx:...
allez en trouver un autre.
M. Dufour: Cela couvre la période du 13 mai 1987 au 30
septembre 1987. Est-ce cela?
M. Marx: C'est cela. M. Dufour: Donc...
M. Marx: Vous allez... M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Filion): Est-ce que cela va pour
l'engagement 20?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Filion): J'appelle l'engagement 21.
M. Marx: L'engagement 21.
M. Dufour: À l'engagement 21, concernant ce que vous
payez: l'engagement est de 145 000 $, c'est global, mais le Solliciteur
général couvre seulement 18 738,62 $. Est-ce que c'est
correct?
M. Marx: C'est cela. M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Filion): Cela va. L'engagement est
vérifié. J'appelle l'engagement 22.
M. Dufour: il y a eu des mandats d'accordés à
Atkinson, Tremblay & associés. Est-ce qu'on pourrait savoir la
nature de ces mandats, s'il y en a pour 81 000 $?
M. Marx: Le service de l'informatique de la direction de la
planification et de la technologie n'ayant pas les effectifs disponibles au
moment de la demande, la Sûreté du Québec a
procédé à l'acquisition de services de programmeurs pour
réaliser le développement de fonctions de mise à jour en
direct du système de gestion de l'information du service des
renseignements criminels.
M. Dufour: Cela fait drôle. Tout à l'heure, j'ai
demandé s'il y avait des problèmes d'informatique, etc. et il n'y
avait pas de problème. Là, on a 81 000 $ pour l'engagement d'une
firme afin qu'elle examine un nouveau programme. Sur quelle base est-ce que ces
gens-là ont été engagés?
M. Marx: Pardon?
M. Dufour: Sur quelle base ont-ils été
engagés? Est-ce que c'était un contrat fixe, tant de l'heure ou
sur demande?
M. Marx: il y a eu trois soumissions de demandées.
M. Dufour: il y a eu des soumissions de demandées?
M. Marx: Oui. Lambda inc., non conforme; Conseillers en gestion
et informatique CGI inc., 69 600 $. Le gagnant a été Atkinson,
Tremblay et Associés inc. pour 67 000 $.
M. Dufour: Si vous me dites 67 000 $ et que le total est 81 000
$, est-ce qu'il y a eu dépassement?
M. Marx: Il y a eu une erreur quelque part. C'est 67 000 $. Cela
va?
M. Dufour: J'ai compris qu'il y avait une erreur, mais quel est
le montant?
M. Marx: Je vais résumer cela. Nous avons choisi le
soumissionnaire le plus bas, lequel a soumissionné pour un montant de 67
000 $. Les montants mentionnés sur la liste des questions ne
reflètent pas la réalité. Ces montants représentent
l'engagement initial de l'exercice 1986-1987 et l'engagement initial de
l'exercice 1987-1988, sans tenir compte de la dépense encourue entre
temps.
M. Dufour: Je vais revenir avec une question.
M. Marx: Oui.
M. Dufour: Est-ce que c'est le montant de 67 000 $ ou de 81
092,25 $ qui a été payé ?
M. Marx: 67 000 $
M. Dufour: 67 000 $ ont été payés?
M. Marx: Oui. C'est cela? Oui?
M. Dufour: Je vais vous poser la question suivante. Si vous
n'avez par la réponse en main, vous me la donnerez plus tard. Est-ce que
vous pourriez me donner la nature de l'engagement et le montant? Et, si ce qui
a été fourni dans l'engagement financier du 10 décembre
1986 n'est plus bon, on va l'éliminer.
M. Marx: Dépenses... Quelle est la question?
M. Dufour: On est obligé de travailler avec les papiers
que vous nous fournissez. On n'a pas le choix. Le montant de l'engagement qu'on
a arrive à 81 092 $. Donc, ma question était, comparativement au
montant de 81 000 $, pourquoi? Vous m'avez dit que c'est par soumission et la
sousmission est de 67 000 $. Donc l'engagement qu'on a devant nous n'est pas
conforme à la réalité. C'est un exercice futile à
mes yeux si on n'a pas les bons chiffres pour porter un jugement ou pour
questionner. Cela ne me paraît pas correct.
M. Marx: C'est 67 000 $ comme je vous ai dit, mais on a
élargi le contrat pour un montant de 6700 $.
M. Dufour: C'est plus cher, mais ce n'est pas ce que vous me
donniez comme explication au départ. 6700 $, cela veut dire que c'est un
contrat, mais qu'il y avait des taux horaires à l'intérieur de ce
contrat.
Si on veut gagner du temps, parce que je m'aperçois que le temps
c'est encore un ennemi. Quelquefois c'est un allié, mais dans ce
cas-là c'est un ennemi parce qu'on va avoir de la difficulté
à passer à travers tous les engagements. Je vais vous poser la
question. Je suis convaincu que vous n'avez pas tous les détails, mais
on va les avoir. Est-ce qu'on pourrait avoir tous les renseignements pertinents
à ce qui s'est fait là? Autrement dit, les noms des actionnaires,
les montants des soumissions...
M. Marx: Les actionnaires de quelle compagnie?
M. Dufour: ...les engagements. Excusez? M. Marx:
Atkinson?
M. Dufour: Pourquoi certains ont été
déclarés non conformes, etc.? Je pense qu'on fait le tour du
sujet.
Le Président (M. Filion): ...répondu, M. le
ministre. Encore une fois, il y a une partie de ce que je dis qui ne s'adresse
pas à vous. Mais il est complètement ridicule de demander aux
parlementaires de faire un travail de vérification d'engagements alors
qu'on ne connaît même pas, à partir des documents qui nous
sont fournis, la nature de l'engagement. Au départ - je ne sais pas quel
document vous avez entre les mains, M. le ministre - mais nous, tout ce que
nous avons c'est la date de l'engagement, le numéro de l'engagement, le
fournisseur Atkinson, Tremblay. Est-ce qu'il fait des tartes? Est-ce que c'est
un bureau d'avocats? On ne le sait pas. On a le montant et on s'aperçoit
que le montant n'est pas exact. Ce n'est pas un blâme que je fais au
ministère ou aux fonctionnaires, mais je vais vous dire qu'il est
ridicule qu'on ait des montants comme celui de 81 000 $, qu'on demande aux
parlementaires de vérifier cela, donc de poser 28 questions au ministre,
alors que cela devrait au moins faire partie des renseignements qui sont
fournis de façon statutaire aux parlementaires. Cela dit, je dois
comprendre, M. le ministre, que vous allez prendre avis de la question du
député de Jonquière? (11 h 30)
M. Marx: On prend avis de la question sans les "et cetera".
Le Président (M. Filion): Sans les... M. Marx: Sans
les "et cetera".
Le Président (M. Filion): Sans les "et cetera".
M. Dufour: En fait, je peux le répéter. Est-ce que
vous l'avez bien compris? C'est clair pour vous?
M. Marx: Oui, sans les "et cetera", cela devient clair.
M. Dufour: Donc, la liste des administrateurs ou des
actionnaires, la liste de tous les soumissionnaires, l'excédent
payé, les raisons du rejet des non conformes, et le contrat comme tel.
Cela va. Sous réserve. Le ministre s'est engagé à fournir
les renseignements.
Le Président (M. Filion): Sous réserve. En tout
cas, on a déjà préparé une motion et, s'il le faut,
et comme commission, on va revenir à la charge là-dessus.
Donc, est-ce que l'ensemble de l'engagement 22 est sous réserve?
On a étudié uniquement Atkinson, Tremblay. C'est l'ensemble de
l'engagement 22 ou si vous avez des questions sur d'autres?
M. Dufour: On va réveiller des choses. On est rendus en
1985 et après cela, il y a 1984, cela va un peu loin. Non.
Le Président (M. Filion): Cela va? Donc, les questions ne
portent que sur Atkinson, Tremblay. On vous évite le reste, mais en tout
cas. L'engagement 22 est vérifié sous réserve. J'appelle
l'engagement 23.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Filion): Vérifié. J'appelle
l'engagement 24.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Filion): Cela va. J'appelle l'engagement
25.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Filion): Cela va. J'appelle l'engagement
26.
M. Marx: Cela va.
Le Président (M. Filion): N'essayez pas de confondre votre
voix avec celle des députés.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Cette quantité presque industrielle que vous
achetez, au point de vue de l'équipement, est-ce que c'est pour les
pratiques, j'imagine? Je vais vous poser la deuxième question. Est-ce
que les équipements qui sont fournis, par exemple, c'est pour la
pratique à l'Institut de police de Nicolet?
M. Marx: À l'Institut de police, c'est cela.
M. Dufour: Est-ce que les endroits où ces gens s'exercent
respectent toutes les normes environnementales?
M. Marx: Bien oui. Oui, M. le Président.
M. Dufour: Vous avez des certificats de conformité. Je
veux vous parler d'un cas dont je me rappelle...
M. Marx: C'est...
M. Dufour: ...où il n'y a pas... Parce qu'il y a un
certain danger pour les policiers de faire des exercices s'il n'y a pas une
aération parfaite. Il y a du plomb dans cela. Il y a déjà
des gens qui ont été malades par rapport à cela. C'est
beau d'avoir un institut de...
M. Marx: On a fait des modifications pour que ce soit conforme
aux règlements.
M. Dufour: C'était ma demande. Cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 26 est
vérifié. J'appelle l'engagement 27.
M. Dufour: Les soumissions sur invitation comme cela, est-ce que
c'est pour de nouveaux agents ou si c'est pour les deux?
M. Marx: C'est pour les agents en poste. M. Dufour: Les
agents en poste. Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Cela va, M. le
député. Alors, l'engagement 27 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 28.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 28 est
vérifié. J'appelle l'engagement 29.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): C'est la même chose.
L'engagement 29 est vérifié. J'appelle l'engagement 30.
M. Marx: Cela semble aller.
M. Dufour: Voyons, M. le ministre.
Le Président (M. Dauphin): Pas de difficulté, M. le
député?
M. Dufour: Je pense qu'on va prendre notre droit de parole pour
nous.
Le Président (M. Dauphin): Allez-y, M. le
député.
M. Dufour: Le ministre a assez de difficulté à
parler pour lui, il devrait s'abstenir de parler pour l'Opposition.
M. Marx: C'est un réflexe que j'ai. M. Dufour: Ah
bon! Cela va.
Le Président (M. Dauphin): C'est beau. L'engagement 30
étant vérifié, j'appelle l'engagement 31.
M. Dufour: Les perches de mesures à lecture digitale,
c'est pour mesurer l'essence, ces choses-là ou si c'est pour autre
chose? Je vous dis honnêtement que je ne connais pas cela. Voulez-vous me
dire ce que c'est?
M. Marx: La Sûreté du Québec a
procédé à l'achat de 150 perches de mesure à
lecture digitale de marque...
M. Dufour: Sokkisha.
M. Marx: ...Sokkisha. Cet équipement
spécialisé permet de mesurer la hauteur de chargement des camions
dans le cadre de l'application de la réglementation sur la charge et les
dimensions. Cela va?
M. Dufour: D'accord.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 31 est
vérifié. J'appelle l'engagement 32.
M. Dufour: Si je comprends bien, le contrat de services de
Système de télécommunications a été
demandé par soumissions publiques. Il y a eu seulement un
soumissionnaire?
M. Marx: Un instant. Le contrat en question a pour but de
permettre à la Sûreté du Québec d'être partie
au contrat octroyé par le ministère des Communications, en avril
1987, pour la fourniture des services de téléavertisseurs par la
firme La Corporation Scotpage Itée. C'est le ministère des
Communications qui a signé le contrat d'une façon globale.
M. Dufour: J'imagine que le ministère des Communications,
aux Transports, a demandé des soumissions pour procéder.
M. Marx: Bien sûr, oui.
M. Dufour: Et il a pris l'engagement en votre nom.
M. Marx: Au nom du gouvernement parce qu'il y a d'autres
ministères qui utilisent des téléavertisseurs. Ici, on
peut dire qu'on a fait du "piggyback" sur le contrat.
M. Dufour: Donc, vous ne pouvez pas me
dire s'il y a eu plusieurs soumissionnaires dans un cas comme
celui-là.
M. Marx: La Sûreté du Québec est une des
parties au contrat qui lie le ministère des Communications avec la
compagnie en question. Le contrat global qui a été octroyé
par le ministère des Communications était de 660 400 $ pour une
durée de trois ans.
M. Dufour: En fait, c'est juste une partie du montant.
M. Marx: C'est cela.
M. Dufour: Mais comment expliquez-vous que, normalement, quand il
y a... Tout à l'heure, pour les motoneiges, vous aviez une partie
à faire et deux autres parties où ce n'est pas vous. On l'a bien
expliqué dans le... Je n'ai même pas posé de question,
c'était bien écrit dans les engagements financiers. Là, il
y a un contrat de 262 000 $, mais il est beaucoup plus élevé que
cela et je n'ai pas tous les montants.
M. Marx: Pour le montant du gouvernement. M. Dufour:
Oui.
M. Marx: Vous avez le montant de la Sûreté, mais pas
le montant global du gouvernement.
M. Dufour: Est-ce qu'il serait possible d'avoir - vous ne les
avez peut-être pas avec vous - les montants globaux pour cet
engagement?
M. Marx: Le montant global, c'est 660 400 $.
M. Dufour: 660 400 $. Et les autres ministères qui sont
impliqués...
M. Marx: On n'a pas cette information.
M. Dufour: J'aimerais savoir si c'est relié à cet
engagement.
M. Marx: il faut assister à la vérification des
engagements du ministère des Communications.
M. Dufour: Bien non! Cela n'a pas de bon sens, ce que vous
demandez là, voyons! Vous me demandez des choses farfelues. Je sais que
vous êtes peut-être doué d'un grand humour, mais il y a de
l'humour noir et il y a de l'humour drôle. Cela, c'est de l'humour
noir.
M. Marx: C'est l'engagement 18 d'avril 1987 du ministère
des Communications.
M. Dufour: il prend complètement la différence.
Est-ce que c'est cela que vous me dites?
M. Marx: Pour la différence, on ne sait pas qui...
M. Dufour: Vous me dites 660 400 $ et vous me donnez le
ministère des Communications.
M. Marx: 400 000 $ c'est peut-être le ministère des
Communications, et cela peut être d'autres ministères aussi.
Comprenez-vous?
M. Dufour: Je comprends, excepté que ce n'est pas plus
clair pour le résultat.
M. Marx: Vous pouvez demander l'engagement 18 du ministère
des Communications.
M. Dufour: Mais pourquoi pour les motoneiges est-ce bien
divisé, vous nous le dites carrément: il y a l'Énergie et
Ressources, Loisir, Chasse et Pêche et le Solliciteur
général? On a les trois engagements, cela ne coûte rien. Je
le comprends facilement, je n'ai même pas posé une question.
Là vous arrivez avec un engagement de 660 400 $. C'est un peu plus
élevé que 145 000 $. C'est quatre fois plus.
M. Marx: La réponse à cela se trouve dans
l'intervention du président de cette commission il y a quelques minutes
quand le député de Taillon a soulevé ce problème de
l'information que vous recevez et que j'ai reçue il y a quelques
années. Je n'étais pas toujours heureux, comme vous n'êtes
pas toujours heureux. C'est au président de prendre les mesures qui
s'imposent pour que tout le monde soit toujours heureux.
M. Dufour: Donc vous me dites qu'il y a moyen de nous les fournir
ces questions? Je vais vous poser une deuxième question.
M. Marx: Oui, on va...
M. Dufour: Le nom des administrateurs, s'il vous plaît?
M. Marx: D'accord. Scotpage, c'est une compagnie nationale et
internationale. Ce n'est pas une compagnie de...
M. Dufour: Elle a 500 actionnaires, je ne vous demande pas cela.
Je parle des administrateurs.
M. Marx: D'accord, les administrateurs, oui.
Le Président (M. Dauphin): Si je comprends bien, la seule
question concerne les administrateurs.
M. Dufour: Cela concerne les administra-
teurs et aussi le détail de la répartition de ce
contrat-là avec le montant global.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'engagement 32 est
vérifié sous réserve des réponses aux questions.
J'appelle l'engagement 33.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Cela va. Seulement une
remarque, M. le ministre, on constate à l'engagement 33 effectivement,
pour la non-conformité d'une soumission Dist Nicholls, on indique
clairement la raison pour laquelle ce n'est pas conforme. Alors c'est un peu
pour cela tantôt que l'on essayait d'éclaircir notre point,
surtout lorsque la soumission retenue est plus élevée que les
soumissions non retenues; pour les membres de la commission ce serait important
dans l'avenir, comme le disait M. le député de Taillon
tantôt: Ce n'est pas nécessairement à vous qu'on adresse
les remarques, mais au Conseil du trésor probablement de nous indiquer
pourquoi c'est non conforme.
M. Marx: Je comprends, surtout si c'est...
Le Président (M. Dauphin): Surtout si la soumission
retenue est plus élevée que d'autres soumissions plus basses.
M. Marx: Pour avoir l'explication claire. D'accord.
Le Président (M. Dauphin): C'est cela. M. Marx: Je
suis d'accord. Octobre
Le Président (M. Dauphin): Merci. Septembre étant
terminé, nous procédons maintenant aux engagements d'octobre en
commençant par l'engagement 12.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Vérifié.
J'appelle l'engagement 13.
M. Dufour: Ce sont tous des contrats négociés. Un
appareil de reproduction de 40 pistes avec lecteurs et
générateurs. J'imagine qu'il n'y a pas juste Dictaphone Canada
Itée qui en fabrique. Donc, est-ce qu'il y a des indications?
M. Marx: Dictaphone Canada Itée n'est pas le seul
fournisseur. Sur la demande de biens 683442, la Sûreté du
Québec a demandé au Service des achats du gouvernement un
appareil spécifique afin de conserver l'uniformité et la
compatibilité dans ses équipements. C'est cela.
Il ne faut pas oublier qu'il faut avoir une certaine uniformité
et compatibilité.
M. Dufour: Oui, mais qui décide de ce besoin
d'uniformité?
M. Marx: Des gens compétents.
M. Dufour: C'est une bonne réponse, mais ce n'était
pas ma question.
M. Marx: Voulez-vous que je dise: Des gens incompétents?
(11 h 45)
M. Dufour: C'est vrai qu'entre la compétence... je n'en
doute pas. C'est facile dans des montants qu'on administre à
l'année et qui sont répétitifs, c'est facile d'avoir de la
routine et d'oublier l'essentiel. Un administrateur de temps en temps a une
qualité, il faut qu'il se pose des questions. S'il ne s'en pose pas, il
n'est pas correct. Cette uniformité, pouvez-vous me donner l'assurance
qu'elle peut être obtenue seulement avec Dictaphone Canada
Itée?...
Parce que cela arrive, des fois, que des gens qui prennent des
décisions en notre nom ne sont pas nécessairement les mieux
éclairés et les meilleurs "décisionnels".
De temps en temps, cela permet à un administrateur de savoir si
ses gens sont bien éveillés puis sont bien au fait des actions
qu'ils posent. Puis cela n'est pas un jugement de valeur... C'est un jugement
de valeur que je prononce là, oui. Parce que c'est normal de le
faire.
M. Marx: Oui. Bien, M. le Président, la
Sûreté du Québec a procédé à l'achat
d'un appareil de reproduction de 40 pistes avec lecteurs et
générateurs de temps. Cet appareil sert à reproduire des
copies d'enregistrements originaux pour la cour et à faire les copies
nécessaires à la préparation des causes.
La Sûreté du Québec ne possédait qu'un
appareil de ce genre. Celui-ci devait être transporté d'un endroit
à l'autre selon les besoins. Il en résultait un retard pour la
production des copies, aussi pour l'écoute des originaux par les
enquêteurs. Donc on a voulu améliorer la situation et, vous
comprenez, l'uniformité et la compatibilité, c'était
important. Et voilà.
Le Président (M. Dauphin): Cela va, M. le
député?
M. Marx: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Alors 13 étant
vérifié. J'appelle l'engagement 14.
M. Dufour: Ce sont des ivressomètres qui vont dans les
autos de police?
M. Marx: C'est cela. "Alert", oui, pour la
présence d'alcool dans le sang pour les besoins de la
Sûreté du Québec.
M. Dufour: il y a juste les distributeurs Nicholls de
Montréal qui produisent ces choses-là?
Une voix: Oui. Puis, c'est le seul...
M. Marx: Le seul appareil de ce genre et un seul fournisseur au
Québec.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Cela va? 14 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 15.
M. Dufour: Les flèches signalisatrices directionnelles,
cela se pose comment?
M. Marx: La Sûreté du Québec a
procédé à l'achat de 15 flèches signalisatrices
directionnelles...
M. Dufour: Signalisatrices.
M. Marx:... comportant support et avertisseur spéciaux.
Présentement, les véhicules routiers de la Sûreté du
Québec utilisent leur feu clignotant rouge et bleu comme moyen de
prévention. Cela va. On a pensé qu'il serait mieux d'avoir...
M. Dufour:... moi, c'est juste pour mon information, est-ce
que... aussi pour mon instruction c'est important de s'instruire, de temps en
temps, ces flèches-là, comment fonctionnent-elles? C'est quoi,
c'est placé sur l'auto, dans le chemin?
Alors je m'aperçois que le solliciteur n'est pas plus au courant
que moi. Moi, je veux bien acheter, mais je veux savoir de quoi je parie.
M. Marx:... à peu près la même chose qu'on
trouve sur les camions du ministère des Transports, tu sais...
Une voix:... clignote...
M. Marx:... des "flash" qui clignotent, c'est cela. Et quand on
ne les voit pas, on est heureux parce qu'il n'y a pas d'accident.
M. Dufour: Cela fonctionne sur l'automobile même, ils
peuvent le...
M. Marx: C'est cela. C'est sur la voiture, là,...
M. Dufour: Le toit.
M. Marx:... sur des supports, sur le toit.
M. Dufour: Je n'en ai pas vu encore...
M. Marx: Quand ce n'est pas utilisé, c'est replié.
Donc quand on ne les voit pas on est heureux, parce qu'il n'y a pas
d'accident.
Le Président (M. Dauphin): Cela va, M. le
député?
M. Dufour: Merci.
Le Président (M. Dauphin): Alors merci pour l'information.
15 vérifié, j'appelle 16.
M. Dufour: Je vois encore Comterm réapparaître
location-achat de 5 contrôleurs, là, c'est toujours le mois
de...
Une voix: Octobre.
M. Dufour: Comment pouvez-vous dire que c'est un contrat pour
location-achat pour une période de six mois?
C'est sur six mois, vous avez décidé d'aller l'acheter ou
quoi?
M. Marx: La Sûreté du Québec a
procédé à la location-achat de 5 contrôleurs
Comterm, afin d'être en mesure de relier 128 postes de travail au
réseau du Centre de renseignements policiers du Québec. Trois
contrôleurs à 32 portes, deux contrôleurs à 16
portes. L'achat d'un microordinateur en remplacement des grands non
intelligents a obligé la sûreté à apporter des
changements dans les modes de contrôle. Les contrôleurs Comterm
répondaient à ces nouveaux besoins.
M. Dufour: Ma question est: pourquoi une location-achat pour une
période de six mois? Cela veut dire qu'après six mois, vous les
remettez ou ils vous appartiennent?
M. Marx: Pour terminer l'année financière.
M. Dufour: C'est une location-achat, donc, qui
s'échelonnera sur combien de temps?
M. Marx: Pardon?
M. Dufour: Dans une location-achat, je comprends, il y a un
certain nombre de mois pour louer et, à la fin, l'achat est
complété.
M. Marx: S'il n'y a pas de nouveaux produits, on va renouveler la
location.
M. Dufour: Oui, mais quand va-t-il vous appartenir? Dans une
location-achat, il faut que cela vous appartienne à un moment
donné, ce n'est pas à...
M. Marx: Si on le...
M. Dufour: Que c'est drôle!
M. Marx: On peut décider de les acheter après une
certaine période ou ne pas les acheter. Si on décide de les
acheter, les montants payés sont imputés sur le montant
d'achat.
M. Dufour: Je veux seulement attirer l'attention du Solliciteur
général en ce sens qu'une location-achat, c'est plus
coûteux qu'une location purement et simplement. Donc...
M. Marx: Le problème, c'est qu'il y a toujours du nouvel
équipement qui vient sur le marché. Souvent, l'équipement
qu'on achète aujourd'hui est déphasé dans six mois ou un
an et on est pris avec l'équipement. Surtout dans - comment dirai-je -
le domaine de l'informatique, il y a des problèmes avec la durée
de vie des équipements, le vieillissement des équipements, tout
cela. Chaque jour, il y a une autre compagnie qui a un nouveau produit.
M. Dufour: Alors, M. le ministre...
M. Marx: Comme les Américains disent: "A new mousetrap
every day".
M. Dufour: Je comprends cela mais, à ce moment-là,
vous ne pourriez plus acheter aucun appareil, sous le couvert qu'il va y avoir
des choses plus nouvelles dans six mois, dans un an. Cela va pour l'automobile,
c'est vrai. C'est peut-être moins spectaculaire, mais c'est vrai pour
n'importe quel domaine.
M. Marx: Ce n'est pas vrai pour tous les "mousetraps".
M. Dufour: Oui, mais tout à l'heure, on a discuté
d'un engagement où vous avez engagé des firmes de consultants
pour vous conseiller. Je pense que, de ce côté-là, 38 000 $
pour six mois, cela veut dire que sur un an, cela pourrait être 75 000 $.
Si vous ne l'achetez jamais, je ne sais pas combien de temps cela peut durer.
Cela peut durer deux ans. Cela pourrait être 150 000 $, je ne sais pas.
La seule chose que je donne comme principe, c'est que dans une location-achat,
si vous n'êtes pas sûrs comme cela, il n'y a rien qui vous
empêche de faire une location purement et simplement. Donc, vous allez
payer un peu moins cher et vous allez être prudents si vous faites un ou
l'autre, mais pas les deux. Vous ne pouvez pas avoir la poule et l'oeuf en
même temps. Là, vous êtes obligés de dire... En tout
cas, je vous dis personnellement ma compréhension: Une location-achat,
c'est plus cher. Si vous n'êtes pas sûrs d'acheter, à ce
moment-là, vous avez une décision à prendre. Vous faites
une location-achat et vous achetez à la fin, ou vous faites une location
purement et simplement. Vous allez louer jusqu'à ce qu'il y ait quelque
chose qui se produise, que vous ne soyez pas satisfaits et que vous
décidiez d'acheter au moment où cela va se produire. De ce
côté-là, je vais avoir de la difficulté à
considérer cet engagement correct.
M. Marx: Je pense qu'on a compris le message et on va prendre la
bonne décision.
M. Dufour: Pour le moment, M. le Président, ce sera sur
division.
Le Président (M. Dauphin): Alors, vérifié
sur division. Alors, c'est vérifié, M. le député.
On m'informe qu'il n'y a pas de vote sur les engagements. Alors, j'appelle
l'engagement 17.
M. Dufour: Je peux être réservé en "titi",
sur réserve, vérifié sur réserve. Il n'y a
rien...
Bien oui, j'ai donné mon point de vue sur cela.
Non, on s'entend avec le secrétariat. Vous êtes
invité ici, vous là, il ne faut pas que vous oubliez cela. Si on
a des questions, on va vous les poser, pour fins d'enregistrement des
débats.
M. Marx: Vérifié, l'engagement 17? M. Dufour:
Oui.
Le Président (M. Dauphin): Vérifié. Alors,
j'appelle maintenant l'engagement 18.
M. Marx: Vérifié?
M. Dufour: Un instant. Cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 18 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 19.
M. Dufour: Cela va. Non, c'est l'engagement 18 et non 19.
D'accord. Cela va pour l'engagement 18.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 18 est
vérifié. L'engagement 19?
M. Doyon: À l'engagement 18, M. le Président,
j'aimerais demander au ministre, en ce qui concerne le fournisseur des
alcootests, s'il y a des ententes prises au préalable pour avoir
l'expertise du fabricant ou des experts pour pouvoir convaincre le tribunal que
l'alcootest est bien calibré?
M. Marx: lis sont en conformité avec l'arrêté
du Procureur général du Canada, en vertu du Code criminel.
M. Doyon: Mais il y a des cas où on décide de faire
témoigner un expert pour que le juge soit convaincu que c'est bien
conforme à cet arrêté, etc. Avez-vous recours, à ce
moment, au fabricant ou à quelqu'un qui est relié à la
fabrication, ou si vous avez recours à d'autres
experts? Parce que le problème qu'on a toujours, c'est d'avoir un
expert qui soit en mesure de se prononcer sur telle machine.
M. Marx: On a trois types d'experts. Il y a le policier qui est
habilité à faire ces tests. Il y a les techniciens, si
nécessaire. Il y a aussi le laboratoire de police scientifique.
M. Doyon: il y a le technicien qui fait l'analyse en
laboratoire.
M. Marx: il y a le policier qui est habilité.
Il y a le technicien et il y a le laboratoire, s'il faut aller en Cour.
Et le policier a suivi un cours.
NI. Doyon: Oui. Vous parlez à un ancien procureur de la
couronne. Vous ne m'impressionnerez pas trop avec le cours que le policier suit
comme étant l'expert capable de convaincre le tribunal.
M. Marx: il y a un technicien surveillant qui est
spécialiste. Il y a un troisième niveau d'expertise, les experts
du laboratoire de police.
M. Doyon: Et à qui sont rattachés ces gens? De qui
dépendent-ils?
M. Marx: Du ministère du Solliciteur
général.
M. Doyon: Ce sont des employés du ministère.
M. Marx: C'est cela. On peut toujours engager un expert
indépendant, mais nous avons des experts.
M. Doyon: Très bien. M. Marx: D'accord.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le
député de Louis-Hébert. On revient à l'engagement
19.
M. Dufour: À l'engagement 19, je ne sais pas comment on va
faire pour arriver à 405 000 $. Si on divise les années
suivantes: 324 000 $ divisés par deux, cela fait 112 000 $. Je comprends
l'addition, mais quand vous me donnez le soumissionnaire en bas qui correspond
au nom d'en haut, Service de sécurité de l'Estrie, 117 310 $ par
année, la première année cela va, mais cet engagement est
pour trois ans. Si je multiplie par trois, cela fait 351 000 $, j'ai de la
difficulté à trouver quel exercice on a fait pour arriver
à 405 610, 41 $.
M. Marx: C'est une bonne question, M. le Président. 117
310 $ par année...
M. Dufour: Sur trois ans, cela ferait 351 930 $.
M. Marx: il y a aussi une indexation à prévoir. Le
contrat prévoit une clause de renouvellement automatique de deux
périodes de douze mois. Dans ce cas, le montant initial est
majoré d'un taux d'indexation du salaire de base d'un agent de
sécurité prévu au décret sur les agents de
sécurité, répartition budgétaire 1988: 80 982, 44
$, 1988-1989 et 1989-1990, 324 627, 97 $. Cela fait 405 610, 41 $.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Cela va, M. le
député. L'engagement 19 étant vérifié,
j'appelle l'engagement 20.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 20 est
vérifié. J'appelle le dernier du mois d'octobre, l'engagement
21.
M. Dufour: Le Mouvement sensibilisation à l'enfance
maltraitée, est-ce que c'est un nouvel organisme et avez-vous
l'intention d'étendre cela à tout le Québec?
M. Marx: Cest une subvention qu'on a donnée à cet
organisme à but non lucratif.
M. Dufour: Je comprends cela. Je l'avais compris avant même
de poser la question. Je vais répéter ma question.
M. Marx: Oui.
M. Dufour: Vous savez, comme responsable d'un ministère,
que les nouvelles voyagent vite. Il y a du monde qui se parle d'une
région à l'autre. Est-ce que vous reconnaissez qu'il y a plus de
problèmes pour les enfants dans la Montérégie? Sinon, du
fait que vous avez donné une subvention, c'est une indication que vous
êtes prêts à subventionner, dans tout le Québec, des
services à l'enfance? Ou, une troisième hypothèse, je pose
la question: pourquoi y a-t-il eu une subvention de donnée à ce
coin-là?
M. Marx: Je vais vous l'expliquer. Premièrement, ils ont
un excellent projet qui vise la sensibilisation à l'enfance
maltraitée par une approche éducative et préventive
d'environ 62 000 étudiants du secondaire, le développement de
l'application au secteur privé ainsi qu'à l'échelle
régionale, etc. Donc, c'est un projet pilote et cela n'exclut pas qu'on
fasse l'étude d'autres demandes, le cas échéant.
M. Dufour: Vous prenez cela à même une enveloppe
discrétionnaire?
M. Marx: C'est cela.
M. Dufour: Je vous pose la question: est-ce que cela aurait
été possible que ce montant soit donné par le service de
protection de la jeunesse?
M. Marx: On n'a pas d'argent. Au service de protection de la
jeunesse, on n'a pas vraiment de fonds pour ces programmes. La
prévention, cela tombe surtout dans le mandat du ministère du
Solliciteur général. C'est de la prévention.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 21 est
vérifié. Avec le consentement des membres de la commission, nous
allons suspendre la séance pour trois minutes.
(Suspension de la séance à 12 h 04)
(Reprise à 12 h 10)
Novembre
Le Président (M. Dauphin): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission des institutions reprend ses travaux. Nous sommes rendus
aux engagements du mois de novembre 1987, plus précisément
à l'engagement 11.
M. Dufour: Une petite question concernant cet engagement. Est-ce
seulement le cégep de Saint-Jérôme qui peut agir comme
"interventionniste" dans ce dossier de formation?
M. Marx: Non, mais nous avons signé une entente avec ce
cégep. Le nouveau rôle du personnel surveillant en
établissement de détention est orienté vers un contrat
individualisé avec la personne incarcérée afin de mieux
l'accompagner dans ses démarches de responsabilité. Afin de
concrétiser ce nouveau rôle, la direction de la détention
s'est dotée d'un cadre triennal de développement des ressources
humaines qui conduit à une attestation d'études
collégiales. C'est une intervention auprès de la personne
incarcérée.
Ce programme, depuis ses débuts, soit l'automne 1985, suscite
beaucoup d'intérêt auprès de la clientèle
visée. On enregistre plus de 1000 inscriptions à chaque session.
Le contrat dont il est question ici couvre la période de juillet 1987
à juin 1988. L'implication financière des services correctionnels
est plus importante en 1987-1988, à la suite du retrait de la Commission
de formation professionnelle de la main-d'oeuvre dans le partage des
coûts. L'estimation des coûts pour la totalité de la
période couverte par ce contrat est estimé de 446 000 $.
M. Dufour: Je n'ai pas eu la réponse à ma question.
Ça a l'air que ce n'est pas grave. Je vais (a refbrmufer. Est-ce le seul
contrat que vous ayez avec un cégep dans tout le Québec?
M. Marx: Oui. M. Dufour: Oui?
M. Marx: Oui. Mais le cégep de Saint-Jérôme
peut utiliser d'autres ressources sur le territoire.
M. Dufour: Dans les autres endroits où il y a de
l'incarcération, il y a des ententes avec des cégeps qui ne sont
pas de cet ordre de grandeur, mais qui...
M. Marx: C'est le cégep de Saint-Jérôme qui
fait les ententes avec les autres cégeps du Québec. Nous avons
donné le mandat au cégep de Saint-Jérôme.
D'accord?
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 11 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 12.
M. Dufour: Une seule question. C'est encore un contrat
négocié. Est-ce la seule compagnie qui pouvait fournir ce
système-là?
M. Marx: Oui.
M. Dufour: Est-ce qu'on peut avoir la liste des
administrateurs?
M. Marx: Oui.
M. Dufour: Parfait. Vous allez nous la fournir
subséquemment? Merci. Cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 12 étant
vérifié sous réserve, j'appelle l'engagement 13.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 13 est
vérifié. J'appelle l'engagement 14.
M. Dufour: Encore là, la même question que tout
à l'heure. Est-ce qu'il y a seulement un fournisseur de cet
équipement?
M. Marx: C'est un produit spécifique et il était
nécessaire d'aller aux États-Unis pour l'acheter.
M. Dufour: Mais il n'y en a pas au Québec ni au
Canada?
M. Marx: Ce n'est pas le même produit. M. Dufour:
Cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 14 est
vérifié. J'appelle l'engagement 15.
M. Dufour: Même question que précédemment.
Est-ce seulement aux États-Unis qu'on en fait?
M. Marx: Ce produit, oui. Mais souvent, pour des produits
spécialisés, il faut aller aux États-Unis ou ailleurs au
Canada.
Le Président (M. Dauphin): Cela va, M. le
député?
M. Marx: On est à 15?
M. Dufour: Cela va, si vous m'assurez qu'il n'y a pas de
substitut ou des choses semblables au Canada ou au Québec. D'abord au
Québec et après au Canada.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 15 est
vérifié. L'engagement 16.
M. Dufour: Pourquoi un contrat négocié pour du
mobilier de bureautique? Là, je vous demande: Est-ce qu'il n'y a pas de
substitut en quelque part ou des choses semblables?
M. Marx: C'est du mobilier acheté et
négocié.
M. Dufour: Cela, je l'ai compris. Je vous demande s'il n'y avait
pas possibilité, s'il n'y avait pas d'autres compagnies qui pouvaient
fournir les substituts ou l'équivalent?
M. Marx: On a voulu aussi une certaine uniformité pour ce
type d'ameublement.
M. Dufour: Est-ce que je peux avoir les noms des administrateurs
de cette compagnie...
M. Marx: Oui.
M. Dufour: ...que vous pourriez nous fournir
subséquemment?
M. Marx: Oui.
M. Dufour: Pour le genre de mobilier, est-ce qu'on pourrait avoir
la soumission, le genre d'achat qui a été demandé?
M. Marx: Oui.
M. Dufour: D'accord? Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'engagement 16 est
vérifié sous réserve. J'appelle l'engagement 17.
M. Dufour: La même question que précédemment:
Est-ce qu'il y a seulement une compagnie au Québec qui fournit cela?
M. Marx: C'est un produit spécifique. La
Sûreté du Québec a procédé à l'achat
d'un appareil Spectra-Physics - -p-h-y-s-i-c-s-- laser ionique à l'argon
model 2035-3 de 15 watts. Cet équipement spécialisé
servira à la détection de traces et d'empreintes digitales dans
le spectre de la lumière visible et dans l'ultraviolet, qui ne peuvent
être rendues visibles avec les moyens actuels dont nous disposons. Cet
équipement permettra à la Sûreté du
Québec...
Une voix: Je ne suis pas sûr que c'est bien...
M. Marx: ...de dépasser les limites actuelles sur le plan
de l'exploitation des pièces à conviction prélevées
sur les scènes de crime. Il y a un distributeur exclusif au Canada et
c'est la compagnie en question.
M. Dufour: Donc, c'est de l'équipement unique.
M. Marx: C'est cela.
M. Dufour: Vous en avez un pour l'ensemble du
Québec...
M. Marx: C'est cela.
M. Dufour: ...d'après ce que je vois. C'est à titre
expérimental?
M. Marx: Non, c est nécessaire.
M. Dufour: C'est nécessaire, mais c'est une
expérience quand même. Il ne faut pas se faire des histoires.
M. Marx: D'accord.
M. Dufour: Tout ce qui est nouveau n'est pas
nécessairement parfait.
M. Marx: Non, non, d'accord.
M. Dufour: D'accord. Je pense qu'on s'est compris. Je persiste
à dire que c'est expérimental. Si cela va bien, vous allez le
garder et vous allez en acheter d'autres, possiblement, peut-être un
autre. Cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 17 est
vérifié. J'appelle l'engagement 18.
M. Dufour: Encore là, je m'aperçois que ce sont des
accessoires achetés à cause de certaines compatibilités
avec des appareils. Donc, c'est encore des soumissions captives.
M. Marx: C'est exactement cela.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 18 est
vérifié. J'appelle l'engagement 19.
M. Dufour: Renouvellement de contrat. Est-ce que c'est possible
de savoir quand le contrat original a été signé et depuis
combien de temps il se renouvelle comme cela, automatiquement?
M. Marx: À la suite de la décision du Conseil du
trésor 166031, en date du 24 novembre 1987, la Sûreté du
Québec doit remplacer ses ordinateurs. Nous devrons utiliser
l'ordinateur IBM 3084 actuellement installé au ministère du
Revenu du Québec. Cet ordinateur n'est pas disponible
présentement. De plus, la mise en place de l'infrastructure physique
pour son fonctionnement n'est pas complétée. Le contrat de
location avec la compagnie Amdahl - a-m-d-a-h-l - arrivant à
échéance le 31 décembre 1987, nous avons dû
renouveler avec le fournisseur, pour une période de deux mois, selon les
termes de l'entente avec lui et l'autorisation contenue dans le CT 162180
daté du mois d'août 1986, afin d'assurer la continuité de
nos activités. Cet ordinateur fournit des services à tous les
policiers du Québec par l'intermédiaire du réseau CRPQ.
Voilà.
M. Dufour: Vous nous dites, dans un même souffle, que vous
êtes en train de réorganiser le service. Là vous allez
changer de système au bout de deux mois. Pas nécessairement?
M. Marx: Non, non. L'ordinateur, pas le système.
M. Dufour: À ce moment, allez-vous... M. Marx:
Augmentation de puissance.
M. Dufour: Là allez-vous aller sur soumission ou si c'est
juste une extension. Vous grossissez, mais vous gardez la même
compagnie.
M. Marx: On va prendre l'ordinateur du ministère du
Revenu.
M. Dufour: il y a pas mal d'argent dans tout cela, dans tous ces
ordinateurs-là.
M. Marx: D'accord?
Le Président (M. Dauphin): Cela va, M. le
député? L'engagement 19 étant vérifié,
j'appelle l'engagement 20.
M. Dufour: J'imagine que si c'était vrai pour le premier,
c'est vrai pour le deuxième. Est-ce que c'est dans la même
veine... Renouvellement du contrat pour location de l'ordinateur pour deux
mois, êtes-vous en période d'étude aussi là-dedans?
Grossissez-vous là-dedans ou si c'est juste pour compléter
l'année?
M. Marx: Selon la décision du Conseil du trésor
166031, en date du 24 novembre 1987, la Sûreté du Québec
doit remplacer ses ordinateurs.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Cela va. L'engagement 20 est
vérifié. J'appelle 21.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 21 est
vérifié. J'appelle l'engagement 22.
M. Dufour: J'ai une question sur le gardiennage, surtout à
cause de Chicoutimi. Vous avez du gardiennage pour les lieux physiques
seulement. Je suppose que vous êtes au courant que du point de vue des
prisonniers, il n'y a aucun service donné au palais de justice pour des
gens qui amènent des prisonniers avant les périodes de
procès ou pour les enquêtes. Ce qui veut dire que ce sont les
policiers municipaux. Vous n'avez pas d'entente, que je sache, pour payer les
policiers municipaux.
M. Marx: C'est toujours ça.
M. Dufour: On a peut-être des suggestions à vous
faire par rapport à cela.
M. Marx: Cela coûte trop cher à
Jonquière?
M. Dufour: Non, mais comme porte-parole, je trouve qu'il y a des
municipalités... Et ça adonne bien, c'est les mêmes deux
dossiers et je les ai. Il y a eu un problème au palais de justice de
Chicoutimi. J'espère que vos gens vous en ont informé et, que
vous pourrez peut-être trouver une solution à cela. Le
problème particulier, c'est que quand il y a des procès, il y a
des attentes parfois. Par exemple, ils vont là une journée et
c'est remis au lendemain. Cela laisse des policiers... Je regarde le prix du
gardiennage que vous payez et ce n'est pas le prix des policiers. À ce
moment, il y aurait des économies à faire, pas juste à
votre ministère, mais faites faire cela par les municipalités. Si
vous aviez des cellules peut-être pour en garder, ils ne circuleraient
pas dans le public de long en large. En tout cas, on reprendra peut-être
cette discussion lors de l'étude des crédits. Je vous dis qu'il y
a quelque chose à faire là-dedans.
M. Marx: La question soulevée par le député
n'est pas relative à l'engagement financier devant nous, mais elle
soulève un problème qui existe et que nous sommes en train de
régler à Chicoutimi.
M. Dufour: On le resoulèvera probablement
lors de l'étude des crédits. Je vous avertis d'avance.
M. Marx: Non, mais ce sera réglé avant. On va
essayer de régler cela avant, étant donné que mon ami
Marc-André Bédard est l'ancien député de
Chicoutimi. On va faire le plus possible.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le ministre. Nous
retournons à l'engagement 22.
M. Dufour: J'imagine que ce sont des véhicules pour
transporter des détenus?
M. Marx: C'est un contrat pour l'isolation et
l'aménagement des véhicules de la Sûreté du
Québec. Dans le cadre de l'exécution de leur mandat, les membres
de la Sûreté du Québec utilisent les fourgonnettes
isolées et aménagées pour transporter et protéger
un matériel spécialisé, tels caméras,
préleveurs d'empreintes, matériel de plongée ou autres.
Ces véhicules sont utilisés par divers services. Tous ces
véhicules ont servi au remplacement de fourgonnettes.
M. Dufour: Cela va. Vous m'auriez répondu "oui" et
j'aurais dit: C'est correct.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 22 est
vérifié. Puisque le temps presse - il est déjà midi
et demi - j'appelle l'engagement 23.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Vérifié.
J'appelle l'engagement 24.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Vérifié.
J'appelle le dernier engagement du mois de novembre, l'engagement 25.
M. Dufour: Ce contrat de services, est-ce qu'il ne peut pas se
faire autrement? Cela prend une maison de courtage comme CD.P. pour faire ces
choses-là.
M. Marx: La Sûreté doit assurer la
sécurité des biens informationnels et entreposés à
l'extérieur des centres de traitement. Il doit y avoir un double quelque
part.
M. Dufour: Non, mais est-ce que cela aurait pu être fait
par le service même?
M. Marx: Par quel service?
M. Dufour: Comme c'est la Sûreté qui est
responsable, le service aurait pu être fait par la Sûreté.
Dites-moi oui ou non. Ce n'est pas plus grave que cela.
M. Marx: C'est un service spécialisé qu'on ne peut
pas faire nous-mêmes.
M. Dufour: Ah, bon. Je vais prendre votre parole.
Décembre
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 25 est
vérifié. Alors novembre étant vérifié,
j'appelle les engagements de décembre 1987, à commencer par
l'engagement 11.
M. Dufour: Cette question-là revient souvent.
C'est-à-dire que ces contrats négociés pour des membres ou
des personnes-ressources à l'Institut de police reviennent à
plusieurs endroits. On va essayer de faire tout le tour et quand on arrivera
là on pourra dire que c'est accepté, etc.
Je vois qu'il y a des montants différents pour l'engagement de
policiers comme instructeurs, d'une place à l'autre. J'imagine que les
montants qui sont différents sont dûs à des coûts
payés différemment par des municipalités. Vous ne passez
pas le contrat avec le policier, mais avec la municipalité. Est-ce que
c'est cela? Donc, il y a des montants différents...
M. Marx: C'est cela. C'est parce que son salaire est
différent.
M. Dufour: il y a beaucoup de montants différents - cela a
affaire à cela, mais je fais tout le dossier - et je remarque qu'il y a
des différences énormes Je ne pense pas que les salaires des
policiers au Québec soient aussi différents que cela d'une place
à l'autre. Est-ce que cela veut dire que ce n'est pas tout le temps la
même date d'engagement? Que ce n'est pas tout le temps pour les
mêmes périodes?
M. Marx: C'est cela, parce que cela peut être pour un an,
pour trois ans, pour quatre ans.
M. Dufour: D'accord. Vous n'êtes pas tenté, de temps
en temps, d'avoir des instructeurs permanents à l'institut de
Nicolet?
M. Marx: il y a un certain nombre de permanents. Mais c'est bon
d'avoir aussi des gens qui viennent de partout pour un certain nombre
d'années, pour un certain temps. Ce sont des gens qui viennent du
terrain, si je peux m'ex-primer de cette façon. Cela crée une
certaine rotation. Cela apporte d'autres idées et du sang neuf. C'est
important d'avoir une certaine rotation.
M. Dufour: Est-ce que - on parle toujours de la Commission de
police - le projet de réforme de la structure policière est sur
la glace? Ou est-ce que c'est mort?
M. Marx: il n'y a pas de glace maintenant parce que nous sommes
au printemps.
M. Dufour: C'est pour cela que je dis sur la glace. C'est
à bon escient que j'ai employé les mots "sur la glace". Sur la
glace veut dire que c'est disparu du paysage.
M. Marx: Ce n'est pas disparu. C'est dans le paysage. (12 h
30)
M. Dufour: C'est dans le paysage. Est-ce que vous avez
l'intention d'y donner suite rapidement ou si vous attendez votre
successeur?
M. Marx: On a tellement de beaux projets qu'on se demande lequel
mettre de l'avant en premier. Ce ne sera peut-être pas le premier.
M. Dufour: Vous attendez votre successeur?
M. Marx: Non, je n'attends pas de succession. Je fais tout ce
qu'on peut faire et tout ce qui est nécessaire de faire. Je peux vous
dire que nous avons un problème dans la Communauté urbaine de
Montréal en ce qui concerne le Comité des plaintes. Je me suis
déjà engagé pour faire des modifications pour refaire le
système, pour refaire le règlement plutôt, le cas
échéant. Nous travaillons sur ce dossier. C'est un
problème qu'on veut régler avant la fin de la session. C'est
peut-être cela notre dossier prioritaire dans ce domaine pour le
moment.
M. Dufour: Est-ce que la Commission de police relève du
ministre de la Justice ou du Solliciteur général?
M. Marx: Du solliciteur. M. Dufour: Du solliciteur? M.
Marx: Oui.
M. Dufour: La Commission de police, est-ce que cela fait partie
de vos préoccupations?
M. Marx: Je suis très préoccupé par tout, y
compris par la Commission de police.
M. Dufour: J'ai l'impression qu'il va falloir que vos
préoccupations deviennent des réalisations. Si on regarde sur le
terrain, pour emprunter vos mots, il y a quelques problèmes actuellement
qui sont soulevés un peu partout concernant la Commission de police qui
a un pouvoir d'enquête et qui n'a qu'un pouvoir de recommandations. Il y
a des problèmes majeurs par rapport à cela. Je connais des
municipalités qui sont en train de se faire baiser - excusez
l'expression - parce qu'elles ont suivi les recommandations de la Commission de
police, qu'elles ne deviennent pas... Bien oui, et qui, actuellement, sont
poignées avec des conventions collectives parce qu'elles font des
rappels. La Commission de police et la municipalité ont agi de bonne
foi. Il y a des montants importants. Je veux simplement parler de la
région de Québec où il y a eu des problèmes aussi.
Je pense que vos préoccupations doivent se traduire rapidement par une
volonté de poser des gestes.
M. Marx: C'est dans la phase 2 de la rénovation
policière. Nous ne sommes qu'à la phase 1.
M. Dufour: Oui, mais c'était une promesse. Je veux
simplement vous rappeler que c'était une promesse. En tout cas, je dois
parier avec celui qui était à l'origine des promesses.
M. Marx: Qui?
M. Dufour: De temps en temps, il faut promettre et de temps en
temps, il faut livrer la marchandise. Je vous invite à...
M. Marx: On va tout livrer, mais il nous reste encore trois ans.
Il ne faut pas tout livrer la première année.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Marx: il faut laisser quelque chose dans le camion pour les
troisième, quatrième et cinquième années.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que cela va, M. le
député de Jonquière? L'engagement 11 est-il
vérifié?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Vérifié.
J'appelle l'engagement 12.
M. Dufour: Ogivar inc., c'est encore un contrat
négocié pour l'achat de micro-ordinateurs. On ne sait pas si elle
est seule là-dedans. Pourquoi est-elle là-dedans? Depuis combien
de temps? C'est à peu près les mêmes questions, et il y a
la liste des administrateurs de cette compagnie.
M. Marx: Parfait.
Le Président (M. Dauphin): Vérifié sous
réserve?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'engagement 13.
M. Dufour: Je pense que cela vaut pour cet engagement aussi, un,
deux, trois.
Le Président (M. Dauphin): Oui.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 13 est
vérifié sous réserve.
J'appelle l'engagement 14.
M. Dufour: C'est la même chose pour les engagements 12, 13
et 14. Cela va ensemble.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 14 est
vérifié sous réserve, si je comprends bien?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'engagement 15.
M. Dufour: Cela va. On va s'en garder pour d'autres...
Le Président (M. Dauphin): Vérifié.
J'appelle l'engagement 16.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 16 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 17.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Pas de question. L'engagement
17 est vérifié.
J'appelle l'engagement 18.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Vérifié.
J'appelle l'engagement 19.
Une voix: Vérifié.
Le Président (M. Dauphin): Vérifié, si j'ai
bien saisi.
M. Dufour: Un instant.
M. Marx: Je vais clarifier, M. le Président.
M. Dufour: L'achat de trois voitures familiales. De la
façon dont c'est écrit, il semble que ce ne sont pas des voitures
de police conventionnelles.
M. Marx: Ce ne sont pas des limousines de ministres. C'est pour
les services correctionnels, pour faire des transferts. Ce sont des voitures
familiales.
M. Dufour: Est-ce qu'il y a des équipements
spéciaux à ces automobiles ou si leur qualité, c'est
simplement d'être des voitures familiales, donc avec quatre portes,
j'imagine?
M. Marx: C'est une "station".
M. Dufour: C'est une "station".
M. Marx: On met l'équipement après. Je vois qu'on a
acheté des Chrysler, c'est une bonne idée. J'ai acheté une
Chrysler cette semaine aussi.
M. Dufour: Vous n'avez pas le droit de faire de la
publicité. J'en ai une moi aussi et ce n'est pas une
référence. Vérifié.
Le Président (M. Dauphin): Vérifié.
J'appelle le dernier engagement de décembre 1987, l'engagement 20.
M. Dufour: Cela va.
Janvier 1988
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 20 étant
vérifié, il reste maintenant les engagements du mois de janvier
1988. Nous commençons par l'engagement 11.
M. Dufour: Est-ce que c'est le dernier mois?
Le Président (M. Dauphin): C'est le dernier mois.
M. Dufour: il reste 25 minutes, on va être bon. Cela
va.
M. Marx: Pour les bottes? M. Dufour: Oui, oui.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 11 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 12.
M. Dufour: Contrat négocié pour l'achat d'un
système de traitement de données avec accessoires et d'un
détecteur de chromatographe à réseau à diodes.
Est-ce qu'il y a seulement Perkin Elmer Canada qui vend cela?
M. Marx: Oui. Je peux expliquer quelle en est l'utilisation. La
section de la toxicologie utilise un chromatographe en phase gazeuse pour
résoudre différents problèmes analytiques, dans le cadre
de son mandat. Cependant, un des éléments
périphériques du système, soit le système de
traitement des données, devait être remplacé par un
nouveau. L'ancien système de traitement des données était
régulièrement défectueux en plus d'avoir la
caractéristique de perdre toutes ses données en mémoire
lors de pannes de courant électrique. De plus, la même section
utilise également un chromatographe en phase liquide - HPLC - pour
lequel il s'avérait utile d'ajouter un détecteur de
chromatographie à réseau à diodes à double
faisceau. Cet ajout permet d'augmenter la capacité analytique de
l'instrument actuel.
Ce n'est pas le vocabulaire que j'utilise normalement, vous comprenez,
M. le Président.
Ha, ha, ha!
M. Dufour: Je vais vous dire que ces mots ne me surprennent
pas.
M. Marx: Les mots... Bien, j'apprends, M. le
Président.
M. Dufour: J'ai passé une partie de ma vie dans les
laboratoires...
M. Marx: C'est l'avantage...
M. Dufour: Alors, un chromatographe, pour moi, cela va de
soi.
M. Marx: ...d'être ministre à ce ministère.
On apprend des choses.
Le Président (M. Dauphin): Excellent! L'engagement 12
étant vérifié...
M. Dufour: Vous pouvez m'en montrer dans cela, mais dans d'autres
choses, je peux savoir ce qui se passe.
M. Marx: J'ai essayé d'apprendre cela par coeur hier soir,
mais je n'ai pas réussi.
M. Dufour: Bien, "chromatographe" c'est facile à dire. Ce
sont des mots qu'on emploie souvent.
M. Marx: C'est parfait, cela.
M. Dufour: J'ai passé ma vie dans les laboratoires, alors
ce ne sont pas des mots qui m'embêtent.
M. Marx: Je n'ai pas un esprit scientifique, c'est cela le
problème.
M. Dufour: Ce ne sont pas sur ces mots que je
trébrucherais. Cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 12 est
vérifié. J'appelle l'engagement 13.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Vérifié.
J'appelle l'engagement 14.
M. Marx: Cela va? M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Cela va. J'appelle l'engagement
15.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 15 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 16.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Le suivant, l'engagement
17.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Vérifié.
J'appelle l'engagement 18.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Cela va. J'appelle l'engagement
19.
M. Dufour: Les soumissions publiques que vous faites, est-ce
qu'elles paraissent dans l'ensemble des régions du Québec? Ces
automobiles, vous les achetez en bloc. Ce sont des gros concessionnaires, mais
ils sont tous de la région de Montréal, si je ne me trompe pas.
Est-ce que vous allez en soumission publique "at large" pour l'ensemble du
Québec? Où paraissent ces demandes de soumissions?
M. Marx: Dans les journaux.
M. Dufour: Est-ce que vous avez l'assurance qu'elles sont
publiées dans toutes les régions?
M. Marx: C'est le Service des achats du gouvernement... On va
vérifier si il y a eu de la publicité dans la région du
Lac-Saint-Jean...
M. Dufour: À Jonquière.
M. Marx: ...et surtout à Jonquière.
M. Dufour: Saguenay - Lac-Saint-Jean.
M. Marx: Saguenay - Lac-Saint-Jean, c'est cela. J'ai dit
Lac-Saint-Jean parce qu'on a... D'accord, Saguenay - Lac-Saint-Jean.
M. Dufour: Je fais partie du Saguenay, ne l'oubliez pas.
M. Marx: D'accord, pas de problème, on va s'occuper de
cela.
M. Dufour: La question vous a peut-être déjà
été posée, mais quels sont les journaux dans lesquels vous
faites de la publicité à propos de ces choses? Vous pourriez en
avoir une liste. Est-ce que vous pourriez nous fournir une liste de ces
journaux?
M. Marx: Au Service des achats du gouvernement.
M. Dufour: C'est dans une revue spécialisée,
il y a juste les initiés qui...
M. Marx: C'est le Service d'achats du gouvernement. C'est une
bonne question à poser au député de Hull.
M. Dufour: Mais cela ne vous intéresse pas plus que
cela.
M. Marx: Quand je lis les journaux, je regarde, je vois que le
gouvernement veut acheter 15 voitures.
M. Dufour: Vous êtes de la région de
Montréal, mais il faut vous préoccuper des régions
aussi.
M. Marx: Mais il y a Le quotidien de Chicoutimi.
M. Dufour: il n'y a pas que Chicoutimi, il y en a d'autres.
M. Marx: C'est dans les journaux régionaux.
M. Dufour: Si vous me dites que c'est publié dans les
journaux et vous assurez qu'il y a une diffusion dans tout le Québec, je
n'ai pas d'objection par rapport à cela.
M. Marx: C'est une bonne question à poser au
député de Hull, le ministre Rocheleau, parce que c'est lui qui a
la responsabilité de tout cela. S'il y a un problème à
régler, il va le régler, mais je ne pense pas qu'il y ait un
problème à ce moment-ci.
M. Doyon: M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Oui, M. le député
de Louis-Hébert.
M. Doyon: Je n'ai jamais trop compris quand on demande des
soumissions pour des voitures et qu'on ne spécifie pas de marque de
voitures. J'imagine qu'une Ford, une Chevrolet, une Chrysler, ce n'est pas
pareil, cela ne donne pas le même service, cela n'a pas la même
grosseur de moteur, cela n'a pas la même sorte de pneus, les
sièges ne sont pas faits pareils. Une Chevrolet et une Ford, ce n'est
pas pareil, ce n'est pas équipé de la même façon,
cela ne se comporte pas de la même façon sur la route. C'est dans
la même catégorie de voitures possiblement.
M. Marx: C'est dans la même catégorie et toutes les
compagnies font des modèles de base. Ils ont des équivalents et
il y a des normes qu'il faut respecter: quatre portes, huit cylindres.
M. Doyon: Mais la soumission demandée spécifie quoi
au juste? Quels sont les devis?
M. Marx: On peut vous envoyer... On n'a pas les normes. I
M. Doyon: Je serai intéressé à avoir
cela.
M. Marx: On va les transmettre au député de
Jean-Talon.
M. Doyon: De Louis-Hébert.
M. Marx: De Louis-Hébert, je m'excuse.
M. Dufour: Alors vous vous engagez à les fournir à
toute la commission?
M. Marx: Oui.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Cela va?
M. Dufour: Sous réserve de la réponse à la
demande du député de Louis-Hébert.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 19 étant
vérifié, sous réserve, excusez-moi, alors, j'appelle
l'engagement 20.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 20 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 21.
M. Dufour il y a une augmentation du service de
sécurité, cela veut dire que le palais de justice ou
l'édifice serait agrandi ou quoi?
M. Marx: L'engagement initial au début de l'exercice
financier s'élevait à 41 000 $ pour un total de 4594 heures.
Toutefois, pour faire face à un besoin de personnel permanent
additionnel au palais de justice de Québec, justifié par les
départs réguliers depuis plus d'un an causés soit par des
retraites, il était devenu nécessaire de réaménager
et de réaffecter le personnel de gardiens et constables travaillant dans
la région de Québec.
Ainsi, les huit effectifs travaillant à la Sûreté du
Québec ont été affectés au palais de justice de
Québec et, par conséquent, il était nécessaire de
rehausser les heures prévues jusqu'alors au contrat pour porter ce
nombre de 4594 heures à 13 404 heures annuellement. De plus, l'avenant a
prévu l'ajout de 676 rondes de poinçons sur base annuelle. Ainsi,
la répartition des ajouts est la suivante: 676 rondes multipliées
par 12,50 $ ce qui donne 8450 $ annuellement.
Le Président (M. Dauphin): D'accord, M le ministre.
M. Dufour: Cela va.
M. Marx: Ah oui? Je voulais donner l'infor-
mation la plus exacte possible.
M. Dufour: Vous avez répondu à ma question en
disant: il y a plus d'heures d'ouverture. Quand il a la réponse, il se
flatte la bedaine et cela va bien, mais quand il n'a pas la réponse,
cela va moins vite.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 21 étant
vérifié, j'appelle le dernier, soit l'engagement 22.
M. Dufour: C'est un engagement extrêmement important 20 000
000 $ pour plusieurs années, quatre années. Comment
expliquez-vous la différence importante qui existe entre 1986-1987 et
1987-1988, où on passe de 5 361 933, 70 $ à 4 560 592, 18 $?
Comment expliquez-vous cela?
M. Marx: D'abord, il y a une différence parce qu'on a
prévu de transmettre le plus de cas possible selon les dates. Cela
implique des centaines de personnes ici. C'est parce qu'en 1984-1985, on n'a
pas soumis tous les cas à la commission des institutions. Après
cela, on a pris la décision de soumettre tous les cas à la
commission des institutions. Donc, on a fait un certain nombre de
rectifications. C'est pourquoi il y a cette différence. Mais maintenant,
vous avez tous les cas ici. Ce sont des policiers. Autrefois, on ne soumettait
pas tous les cas. Maintenant, tous les cas sont entre vos mains.
M. Dufour: Je ne m'inscris pas en faux...
M. Marx: C'est à cause de l'interprétation du
règlement du Conseil du trésor. Je pense que cela a
déjà été discuté à cette commission,
une fois. C'est pourquoi vous avez des variations. Mais maintenant, on soumet
tous les cas. C'est la réponse.
M. Dufour: Je ne m'inscris pas en faux sur ce que vous dites,
mais je vous demande pourquoi il y a une diminution de 800 000 $ d'une
année à l'autre.
M. Marx: Parce qu'on a déjà soumis un certain
nombre de cas en 1987-1988. C'est l'année en cours, 1987-1988,
jusqu'à demain.
M. Dufour: Ce n'est pas clair.
M. Marx: L'interprétation de la directive a
été changée.
M. Dufour: Je vais essayer de me démêler. C'est
dommage que je n'aie pas la députée de Groulx pour m'aider
à poser la question pour que je puisse comprendre, mais je vais
essayer.
M. Marx: Ce n'est pas une question.
M. Dufour: Si je comprends ce que vous voulez me dire - en tout
cas, la question était facile à poser, mais peut-être
était-il plus difficile d'y répondre d'après ce que j'ai
vu normalement, quand je regarde les montants du Solliciteur
général, à l'annexe, pour les années 1984-1985,
1985-1986, 1986-1987 et 1987-1988, à mes yeux, ils devraient
représenter les coûts pour toute l'année. Non?
M. Marx: Non.
M. Dufour: Cela pourrait arriver qu'il y ait des montants qui ont
été entérinés durant l'année...
M. Marx: Peut-on suspendre pour deux minutes et on va montrer les
documents au député? Suspendre pour trois minutes pour voir
si...
Le Président (M. Dauphin): Pas de problème. On
suspend pour deux minutes.
(Suspension de la séance à 12 h 50)
(Reprise à 12 h 54)
Le Président (M. Dauphin): Si je comprends bien, M. le
député de Jonquière, vous avez eu toutes les
réponses à vos interrogations?
M. Dufour: C'est-à-dire que j'ai eu les explications par
rapport à la question que j'ai posée. Je vais regarder. Je veux
m'assurer que tout est bien sous contrôle. La plupart des dépenses
qui sont là-dedans sont des dépenses reliées d'abord
à la Commission de police. Cela va. C'est-à-dire non pas à
la commission, mais à l'Institut de police de Nicolet. Il y a des
montants qui sont donnés à des organismes, des services de
réadaptation sociale, de criminologie, des conseillers parajudiciaires.
Ce sont aussi des groupes statutaires, j'imagine, si cela revient chaque
année. Je remarque aussi que le ministère paie beaucoup pour les
autochtones, parce qu'ils n'ont pas de taxes à payer à ces
municipalités. Donc, c'est le ministère qui supplée dans
ce cas-là.
Il y a aussi Schefferville qui est dans le dossier, si j'ai bien vu.
Est-ce que c'est le ministère qui paie directement ou si vous envoyez
une facture au ministère des Affaires municipales? Parce qu'il y avait
des montants d'argent prévus pour la fermeture de la ville de
Schefferville.
M. Marx: il n'y a plus de service de police à
Schefferville.
M. Dufour: il n'y en a plus?
M. Marx: Non, c'est terminé. C'est la Sûreté
du Québec qui assure le service.
M. Dufour: C'est la Sûreté du Québec qui
donne le service?
M. Marx: Oui.
M. Dufour: Est-ce que vous avez des agents sur place?
M. Marx: Depuis cet été. Nous avons des agents sur
place.
M. Dufour: Donc, en principe, dans les montants que vous
accordez, Schefferville ne devrait plus être là. Cela va
être dans le corps policier comme tel.
M. Marx: C'est cela. M. Dufour: Cela va. M. Marx:
Cela va?
M. Dufour: Les montants qui sont donnés à plusieurs
municipalités autres que les autochtones, comme Matagami,
Lebel-sur-Quévillon, ce sont des aides que vous donnez? Sur quel
principe intervenez-vous dans des petites municipalités?
M. Marx: Le pourcentage.
M. Dufour: C'est l'indice de richesse de ces
municipalités? Il ne me semble pas... Je n'ai vu cela nulle part.
M. Marx: C'est une formule assez compliquée. On peut vous
donner copie des normes.
M. Dufour: Cela veut dire que ces municipalités-là
ont un corps de police?
M. Marx: On va vous donner une copie des normes de subvention du
Conseil du trésor. D'accord?
M. Dufour: Pour l'année passée, ce ne devrait pas
être trop long.
Le Président (M. Dauphin): En attendant, M. le
député de Jonquière... Excusez-moi, parce que M. le
député de Louis-Hébert aurait également une
question.
M. Dufour: il peut poser une question.
M. Doyon: Oui. Je voudrais seulement connaître, de la part
du ministre, les montants qui sont versés à des policiers
municipaux. Est-ce que ces montants-là leur sont versés à
titre personnel? Quand je vois, par exemple...
M. Marx: C'est une compensation de salaire.
M. Doyon: C'est la municipalité qui reçoit la
compensation et c'est basé sur le salaire que recevrait le policier?
M. Marx: C'est exactement cela.
M. Doyon: Oui, d'accord. Maintenant, ces personnes-là sont
choisies comment par l'Institut de police? Par voie de concours ou...?
M. Marx: Concours.
M. Doyon: Par concours public annoncé parmi tous les corps
policiers?
M. Marx: Bien, c'est public. C'est connu par les policiers.
M. Doyon: C'est ce que je demande.
M. Marx: Oui. Cela veut dire public dans ce sens.
M. Doyon: C'est-à-dire que les policiers sont
invités à faire connaître l'intérêt qu'ils
ont.
M. Marx: C'est cela.
M. Doyon: À ce moment-là, est-ce que les /
municipalités doivent donner leur accord pour ' dégager le
policier?
M. Marx: Oui.
M. Doyon: Est-ce que ce sont des contrats qui se renouvellent
automatiquement ou s'ils sont renégociés à chaque
année?
M. Marx: Non, cela peut être un contrat pour un an, deux
ans, trois ans, jusqu'à cinq ans. |
M. Doyon: Les policiers qui sont affectés à
l'Institut de police, à ce moment-là, est-ce qu'ils demeurent
à Nicolet?
M. Marx: Oui.
M. Doyon: Ils s'installent à Nicolet?
M. Marx: Oui, sauf s'il habitent Sherbrooke là, ils
traversent...
Une voix: Trois-Rivières.
M. Marx: ...Trois-Rivières, je veux dire. S'ils sont
à Trois-Rivières et traversent le pont, | mais s'ils sont
ailleurs, il y a déménagement des gens avec leur famille
et...
M. Doyon: Est-ce que le gros du corps professoral de l'Institut
de police est composé de policiers municipaux, comme cela?
M. Marx: Et de la Sûreté du Québec. M.
Doyon: Et de la Sûreté du Québec.
Une voix: 23 de la Sûreté et plus de 20 du service
de...
M. Doyon: Combien, dites-vous? 23?
M. Marx: Une cinquantaine à peu près, y compris les
policiers municipaux et les agents de la Sûreté.
M. Doyon: Oui, je vous ai montré l'autre jour, M. le
ministre, un extrait de journal qui parlait du rapport - je ne souviens plus,
quel rapport - qui...
M. Marx: Le journaliste à Radio-Canada. M. Doyon:
Oui, M. Laplante qui faisait un... M. Marx: C'est cela.
M. Doyon: ...rappel du rapport. Quel était le nom du
rapport, déjà, qui avait...?
M. Marx: Prévost.
Une voix: Commission Prévost.
M. Marx: Prévost.
M. Doyon: La Commission Prévost.
M. Marx: Oui mais, on a fait beaucoup de changements depuis le
rapport Prévost.
M. Doyon: Oui?
M. Marx: C'est là le problème. C'est un peu
Hépassé. Il ne faut pas prendre des rapports des débuts
des années soixante-dix et dire que... Ce n'est pas la même
situation aujourd'hui.
M. Doyon: Très bien.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le
député de Louis-Hébert. M. le député de
Jonquière, tout en vous signalant que le temps imparti est
écoulé.
M. Dufour: Deux courtes questions avant de terminer. On est pas
mal dans notre temps. Vous pouvez peut-être avoir deux minutes. La
Boussole, le Centre de services sociaux du Montréal métropolitain
et la Maison l'Intervalle, ce sont des interventions que vous faites dans des
organismes où il y a de la violence ou des choses comme cela? Des
maisons d'aide pour femmes ou des choses comme cela? C'est à peu
près cela.
M. Marx: Oui.
M. Dufour: Le Mouvement Sensibilisation à l'enfance
maltraitée, que je retrouve, c'est un autre montant de 25 000 $ pour
l'année.
M. Marx: 25 000 $.
M. Dufour: Oui, 25 000 $?
M. Marx: C'est le même. Il y a juste une fois.
M. Dufour: C'est le même qu'on a déjà vu.
M. Marx: Oui. C'est le même. C'est une fois.
M. Dufour: Merci.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'engagement 22 est
vérifié. J'aimerais, à ce stade-ci, remercier les membres
de la commission, son personnel, le ministre de la Justice, les collaborateurs
et collaboratrices. Je déclare donc que la vérification des
engagements financiers concernant le ministère du Solliciteur
général pour les mois d'août 1987 à janvier 1988 est
terminée sous réserve de l'obtention des réponses aux
questions prises en note.
Conseil exécutif Octobre 1987 à janvier
1988
De plus, je déclare vérifiés, à la suite
d'un consentement entre les deux leaders, l'engagement 1 du mois de
décembre 1987, du Conseil exécutif, ainsi que l'engagement 2 du
mois d'octobre 1987 et l'engagement 2 du mois de janvier 1988 concernant la
réforme électorale.
J'ajourne les travaux sine die.
(Fin de la séance à 13 h 2)