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(Dix heures neuf minutes)
Le Président (M. Dauphin): A l'ordre, s'il vous
plaît!
À la suite du constat du quorum, je déclare donc la
séance ouverte de la commission des institutions qui a pour mandat de
procéder à l'étude détaillée du projet de
loi 104, c'est-à-dire la Loi électorale. À ce stade-ci, je
demanderais à Me Giguère, secrétaire de la commission,
d'annoncer s'il y a des remplacements.
La Secrétaire: Oui, M. le Président. Les
remplacements sont les suivants: M. Blackburn (Robervai) est remplacé
par M. Maltais (Saguenay), Mme Bleau (Groulx) par M. Leclerc (Tas-chereau), M.
Filion (Taillon) par M. Gendron (Abitibi-Ouest) et M. Kehoe (Chapleau) par Mme
Pelchat (Vachon).
Le Président (M. Dauphin): Merci beaucoup, Me
Giguère. Nous en étions rendus à l'article 279. M. le
ministre, l'article 279.
La Secrétaire: Excusez-moi, il y aurait un autre
remplacement, M. le Président. M. Chevrette (Joliette) par M. Dufour
(Jonquière).
Le Président (M. Dauphin): D'accord, c'est noté.
L'article 279.
Vote par anticipation
Dispositions particulières au vote des
détenus (suite)
M. Gratton: M. le Président, en fait, les articles 279
à 282 reprennent les articles 209 à 213 de la loi actuelle avec
une modification, qui a fait l'objet d'un consensus, d'ailleurs, où le
bulletin de vote des détenus sera un bulletin ordinaire. On le retrouve
à l'article 277. Il convient donc d'éliminer l'ancien article 210
et les deux derniers alinéas de l'ancien article 213 qui étaient
directement liés au type particulier de bulletin utilisé par les
détenus. Voilà les seules modifications à ces articles 209
à 213 qu'on retrouve dans 279 à 282. On peut les regarder
individuellement, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): D'accord. Questions,
commentaires, M. le député d'Abitibi-Ouest et chef de
l'Opposition par intérim?
M. Gendron: Comme chef parlementaire par intérim - c'est
votre faute - je me vois agréablement dans l'obligation d'offrir
officiellement mes meilleurs voeux de 50e anniversaire au leader du
gouvernement, en lui souhaitant une couple d'autres années mais, autant
que possible, dans la vie privée.
Le Président (M. Dauphin): Cela fait maintenant partie du
Journal des débats.
M. Gendron: Article 279, ça va.
Le Président (M. Dauphin): Article 279, adopté.
J'appelle 280.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
maintenant 281.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 282.
M. Gendron: Pouvez-vous répéter l'explication
à 282, M. le ministre?
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Gratton: Oui. Puisque le bulletin de vote des détenus
est maintenant un bulletin ordinaire, il convient d'éliminer l'ancien
article 210 et les deux derniers paragraphes de l'article 213, parce que tout
ça était relié directement au bulletin de vote particulier
dont il était question.
M. Gendron: Exact. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 282 est
adopté. J'appelle l'article 283.
M. Gratton: À l'article 283, on a un papillon à
présenter, M. le Président. À l'article 283 et à
l'article 284, il s'agit d'entériner un consensus sur la disparition du
relevé du scrutin. Alors, il faut réécrire ces deux
articles pour en rendre la séquence logique et conforme aux articles
correspondant à un scrutin ordinaire. Tel que rédigé
actuellement, on exige du scrutateur qu'il fasse le relevé du
dépouillement après avoir scellé les enveloppes contenant
les informations qui doivent y être inscrites. On comprend que cela peut
poser un problème. Alors, si vous voulez faire lecture des papillons, je
pense qu'on a trouvé la formule pour régler ce
problème.
Le Président (M. Dauphin): D'accord. À l'article
283, le ministre délégué à la Réforme
électorale propose l'amendement suivant, c'est-à-dire de
remplacer le premier alinéa par les suivants: "Après avoir
compté les bulletins de vote de chaque circonscription, le scrutateur
dresse un relevé du dépouillement pour chaque bureau de vote par
anticipation ainsi qu'un extrait du relevé du dépouillement pour
chaque circonscription.
"II place ensuite dans des enveloppes distinctes pour chaque
circonscription les bulletins attribués à un même candidat,
les bulletins rejetés, les bulletins détériorés ou
annulés et les bulletins qui n'ont pas été
utilisés. Il scelle ces enveloppes et les place dans une autre enveloppe
scellée portant le nom de la circonscription visée. " Y a-t-il
des questions ou des commentaires sur l'amendement?
M. Gendron: Cela m'apparaît aller, à la suite des
discussions qu'on a eues. Est-ce que le directeur général a des
commentaires sur cet article, le nouveau libellé qui va remplacer
l'article 283?
Le Président (M. Dauphin): M.Côté.
M. Côté (Pienre-F. ): Non, M. le Président.
Comme l'a dit M. le ministre, je pense que ça fait la conformité
avec ce qui se passe dans un bureau de vote ordinaire et ça me semble
plus logique aussi, de la façon dont c'est exprimé là.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'article 283, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 284. Comme le ministre l'expliquait tantôt, voici une
proposition d'amendement à l'effet de supprimer le premier
alinéa.
M. Gratton: Oui, puisque nous l'avons incorporé
tantôt à l'article 283 dans l'amendement.
M. Gendron: Exact. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 284, tel qu'amendé, est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 285.
M. Gratton: L'article 285 correspond à l'article 216 de la
loi actuelle, sans modification.
M. Gendron: Adopté.
La Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 286.
M. Gratton: L'article 286 reprend l'article 217, sans aucune
modification. On sait que le
Directeur général des élections avait
demandé qu'on considère la possibilité de permettre la
réduction des heures d'ouverture des bureaux de scrutin dans les
établissements de détention. Cela a été
discuté et considéré de part et d'autre. Nous avons fait
consensus pour maintenir le libellé tel quel. Je peux peut-être
expliquer pourquoi.
M. Gendron: Oui.
M. Gratton: La première raison, c'est qu'il nous
apparaît impossible de nous assurer qu'une telle réduction des
heures ne restreindra pas l'exercice du droit de vote des détenus vu,
notamment, les dispositions comme celle permettant à l'électeur
au nom duquel quelqu'un a déjà voté de voter quand
même. Par exemple, on pourrait fermer les bureaux de scrutin après
avoir constaté que tous les détenus d'une Institution ont
voté, mais il pourrait arriver que quelqu'un se présente
après ces heures pour dire: Moi, je n'ai pas voté, même si
mon nom a été rayé de la liste. La deuxième raison,
c'est pour ne pas donner une ouverture à la critique qui pourrait dire
que c'est discriminatoire de créer un régime particulier pour ies
détenus.
M. Gendron: M. le Président, c'est ça. Pour les
gens de la Direction générale des élections, je voudrais
dire que oui, on a réévalué vos argumentations qui nous
avaient été déposées en ce sens que, pour vous,
cela posait des problèmes en ce qui concerne la sécurité.
Je veux juste vous dire qu'on pense qu'on en est conscients. Également,
probablement qu'en vous entendant vous nous donneriez plusieurs explications
sur les difficultés que cela va vous poser et cela pourrait presque nous
convaincre d'acheter vos revendications, mais, selon tes discussions que nous
avons eues - c'est juste parce que je veux vous livrer notre réflexion
à nous aussi - on estime qu'il y a un danger réel de créer
un précédent ou un régime particulier et qu'il pourrait
être invoqué. Également, la situation résultant du
fait d'avoir un nombre d'heures différent dans certaines prisons du
Québec, en ce qui concerne le moment où on ferme, par rapport
à quelqu'un qui peut être concrètement en situation de
détenu à un moment différent de celui qu'on aura
accordé en termes d'heures, peut se présenter. En
conséquence, même si c'était juste un ou deux cas, ce
serait très difficile à justifier.
Je veux juste dire qu'on a regardé la situation, qu'on l'a
analysée de tous les côtés et que nous pensons, nous aussi,
qu'on ne peut pas autoriser un régime particulier pour ces personnes.
Sur la base d'une situation concrète, encore une fois, il y aura
peut-être lieu d'y réfléchir à nouveau et d'y
revenir éventuellement. Ce n'est pas coulé dans le béton
à tout jamais, ce que nous faisons là. Cependant, c'est à
ça qu'on en est arrivés. Je voulais le dire à ce
moment-ci
pour ne pas que vous pensiez qu'on n'a pas examiné vos
affaires.
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Gratton: Le député de Gouin pourrait aussi en
témoigner, cela avait fait l'objet de discussions au préalable,
même au sein du comité des parlementaires.
M. Gendron: Pensez-vous qu'on a oublié quelque chose?
M. Côté (Pierre-F. ): Si vous permettez, M. le
Président.
Le Président (M. Dauphin): M.Côté.
M. Côté (Pierre-F. ): Je pense que ce sont des
arguments que vous avez déjà entendus, mais il me semble
nécessaire de les souligner à nouveau. Ce qu'on a demandé
d'inscrire dans la loi, c'est la pratique qui existe depuis que les
détenus votent, à la suite d'ententes, pour les raisons
suivantes. Il y a deux raisons majeures: premièrement, le personnel des
maisons de détention n'aiment pas voir là du personnel
électoral du début à la fin, alors que son travail est
terminé. Pourquoi son travail est-il terminé? Parce que, en
particulier dans les grands centres et dans les institutions à
sécurité maximale, les détenus votent par unité ou
par aile. Pourquoi votent-ils ainsi? Pour des raisons de confidentialité
et de sécurité entre les détenus. C'est absolument
nécessaire, selon les autorités des maisons de détention,
afin de ne pas mettre certaines personnes en contact ni même leur donner
la possibilité de savoir qu'elles sont incarcérées dans le
même établissement, parce que cela aurait comme conséquence
des règlements de compte.
Je comprends l'objectif que vous voulez atteindre, soit celui que
personne ne soit privé de son droit de vote, mais j'ai peur qu'en
n'ayant plus cette flexibilité on ait énormément de
difficultés à conclure des ententes avec un certain nombre de
maisons de détention. La conséquence peut être que moins de
gens voteront parce qu'on ne pourra plus en arriver à une entente
là-dessus. Ce n'est pas l'argument de mon bureau. Je vous donne ce que
les gens du ministère de la Justice et ceux qui s'occupent des maisons
de détention nous ont dit. Pour eux, c'est une question de
sécurité. Ils disent que, depuis que le vote se fait par
unité ou par aile, à ce jour, on n'a jamais eu, ni lors du
référendum, ni lors des élections, de remarques,
d'observations ou de plaintes à savoir que quelqu'un n'a pas pu exercer
son droit de vote. Alors, c'est un problème de sécurité.
Je me dis que, si on n'est pas capables de signer une entente, il y aura moins
de gens qui vont... Selon les dispositions de l'article, ils peuvent conclure
des ententes, mais ils ne sont pas obligés de les signer. S'ils nous
disent que, pour des raisons de sécurité, à cause de la
longueur du droit de vote, toute une journée... On peut être dans
une situation où on ne sera pas capables de signer une entente. Ce sont
juste les observations que je voulais vous soumettre, qui nous viennent des
autorités carcérales.
M. Gratton: M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Gratton: II faut bien remarquer qu'on ne vous interdit pas de
continuer la pratique actuelle. La loi actuelle ne prévoyait pas ce
pouvoir et, pourtant, vous avez signé des ententes semblables avec les
administrations de centres de détention. Je souhaiterais que vous
continuiez à faire la même chose. Tout ce qu'on dit, c'est qu'on
ne veut pas dire, dans la loi, qu'il y a un régime d'exception possible
pour les détenus. En d'autres termes, cela vous place dans des
situations où, s'il devait y avoir des problèmes tels que ceux
qu'on a évoqués tantôt, vous auriez à en
répondre. Mais j'aime mieux ça, que le Directeur
général des élections réponde de la
non-conformité à la loi, que de demander à un
électeur de le faire. C'est tout simplement ça.
Dans le fond, on souhaiterait que vous continuiez la pratique courante
et passée, soit de signer des protocoles d'entente avec les
administrations des centres de détention puisque, comme vous le faites
remarquer, il n'y a jamais eu de problème. Souhaitons qu'il n'y en ait
jamais! Mais ce que nous disons, c'est que, dans la loi, on ne devrait pas
faire un cas d'exception pour la votation des détenus.
M. Côté (Pierre-F. ): Vous avez raison, M. le
ministre. Cette disposition existait dans l'ancienne loi et c'est la
façon dont on s'est comportés, par la force des circonstances. Le
seul point, c'est qu'on se disait qu'il fallait conformer les dispositions de
la loi à la réalité, mais ce que vous dites est tout
à fait juste.
M. Gratton: On ne voudrait pas que le fait de ne pas...
M. Côté (Pierre-F. ): Je suis heureux de la
liberté que vous nous donnez. On va continuer à le faire si c'est
votre opinion. On va s'efforcer...
M. Gratton: En fait, ce que je ne voudrais pas, justement, c'est
que notre refus d'inscrire dans la loi cette disposition soit
interprété comme une interdiction. C'est simplement un refus de
faire un régime d'exception.
M. Côté (Pierre-F. ): D'accord.
M. Gendron: En conclusion, en tout cas en ce qui me concerne, je
pense que...
La Président (M. Dauphin): Oui. M. le
député.
M. Gendron:... les dernières remarques du ministre
délégué à la Réforme électorale
confirment les discussions qu'on a eues. On ne voulait pas mettre ça
dans la loi; par contre, on reconnaît et je reconnais que le DGE a besoin
d'une capacité de gérer des situations particulières, plus
particulièrement dans ce secteur. En conséquence, on souhaite,
effectivement, que vous puissiez faire ce que vous avez déjà
entrepris qui, selon vos propres dires tantôt, n'a pas posé de
problème et n'a pas eu comme conséquence de vous faire savoir
qu'il y avait là des irrégularités ou des injustices par
rapport au droit général de l'expression du droit de vote.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'article est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
La Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 287.
Dispositions particulières au bureau de vote
itinérant
M. Gratton: M. le Président, les articles 287 à 292
sont des articles nouveaux puisqu'ils concernent le vote itinérant.
Alors, on sait qu'il y a eu consensus sur l'introduction du vote
itinérant. Dans les articles 287 à 292, on fait état de
dispositions très spécifiques pour le vote itinérant,
puisque les règles applicables au vote par anticipation s'appliquent
intégralement. On peut voir, par exemple, à l'article 287, que la
seule modification est qu'on ne prévoit pas un PRIMO puisqu'il n'y a pas
la nécessité d'avoir un PRIMO pour le vote itinérant.
Donc, l'article 287 est une disposition spécifique pour éliminer
le PRIMO.
M. Gendron: Adopté.
La Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 288.
M. Gratton: À l'article 288, on a un papillon de
concordance quant à la formulation utilisée ailleurs dans la loi
et qui consiste à remplacer les mots "précédant le" par
les mots "qui précèdent le jour du".
M. Gendron: M. le Président, je suis d'accord sur
l'amendement.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est
adopté.
M. Gendron: Sur l'article lui-même, je prenais
connaissance...
M. Gratton: Peut-être que je pourrais donner certaines
explications.
M. Gendron: Oui.
M. Gratton: Comme pour le vote des détenus on n'a
laissé qu'une journée pour le vote Itinérant, soit celle
du lundi parce que le dimanche ne nous semble pas une journée
appropriée; je pense que nous étions d'ailleurs tous d'accord a
ce sujet. Le Directeur général des élections, pour sa
part, suggère que le vote itinérant se déroule de 10
heures à 13 heures le dimanche et le lundi du vote par anticipation.
Cette solution a l'avantage de permettre d'employer le même personnel que
celui qui travaille de 14 heures à 22 heures dans les bureaux de vote
par anticipation.
Par contre, compte tenu de la clientèle visée, nous nous
interrogeons à savoir si l'avant-midi et l'heure du dîner sont des
moments très propices, surtout que ces votes itinérants - il faut
se le rappeler - se passent dans des institutions de santé et des
centres d'accueil. Il y a donc une décision à prendre là,
quant aux heures durant lesquelles le vote itinérant peut avoir lieu.
Pour ma part, je préférerais qu'on maintienne les heures normales
du vote par anticipation le lundi seulement, tel qu'on le retrouve à
l'article 288, pour les raisons que je viens d'évoquer, soit les
difficultés en ce qui a trait au dimanche, la visite des personnes
hospitalisées et le fait que limiter le vote aux heures du matin
pourrait ne pas être idéal pour l'exercice du droit de vote par
ces personnes.
M. Gendron: Je pense qu'on en avait parlé. M. Gratton:
Oui.
M. Gendron: J'aimerais entendre l'opinion rationnel du Directeur
général des élections, moins sur le dimanche que sur sa
suggestion de 10 heures à 13 heures. Qu'est-ce qui vous motivait
à prétendre qu il serait préférable de voter de 10
heures à 13 heures plutôt que durant les heures habituelles?
Le Président (M. Dauphin): M. Côté.
M. Côté (Pierre-F. ): On a fait cette proposition
selon la compréhension qu'on a eue, qui est différente de la
vôtre, à partir de la formulation de ces dispositions-là.
On avait compris, des documents que vous nous aviez fait parvenir, que l'urne
ne se déplaçait pas d'une institution à l'autre, mais
plutôt à l'intérieur d'une même institution.
Là, la disposition dit que l'urne va se promener, avec l'équipe,
d'une institution à une autre, et que ce sera ça le bureau de
vote Itinérant.
Mais, selon notre première compréhension, on se disait
que, s'il s'agissait d'une urne qui se promenait à l'intérieur
d'une institution, on
pourrait combiner les deux choses et avoir le bureau de vote par
anticipation dans une institution. Donc, la même équipe qui ferait
le travail le matin le continuerait l'après-midi. Elle commencerait le
vote itinérant à 10 heures jusqu'à 13 heures et
continuerait dans l'après-midi. Mais ce n'est pas comme ça que
l'entente est intervenue et c'est pour ça que j'explique la raison de
notre...
Par ailleurs, on nous fait valoir que, de 10 heures à 13 heures,
c'est une période un peu difficile, et je pense que c'est assez juste
parce que, dans les centres hospitaliers, dans les hôpitaux, il y a des
soins ou des choses qui se produisent, on le sait tous, dans ces
centres-là. C'est relativement plus facile, comme vous laissez les
heures de 10 heures à 20 heures, de donner comme instructions
d'éviter de se rendre, disons, à 10 heures ou, enfin, de
s'entendre avec les établissements, puisqu'une entente est
prévue, pour savoir quelles sont les heures durant la journée,
dans la mesure du possible, où ça leur conviendrait le mieux et
on s'y rendrait. C'est l'explication de cette proposition qu'on avait faite,
selon la compréhension qu'on avait, mais on a su par la suite qu'il y
avait eu une entente dans le sens que c'était de cette façon que
le bureau de vote itinérant procédait. (10 h 30)
M. Gratton: C'est un fait.
M. Gendron: J'aimerais avoir une explication additionnelle de
votre part. Oui, il me semble qu'on avait convenu qu'il y aurait une obligation
pour que l'urne, en plus de déplacements internes, puisse, de temps en
temps, se déplacer d'une institution à l'autre. C'est bien de
ça qu'on parle. Sauf qu'il me semble qu'on avait essayé de
baliser ça et cela me fait peur de voir que cela pourrait être
deux, trois ou quatre centres.
M. Gratton: C'est qu'on n'a pas voulu créer l'obligation
d'avoir un vote par anticipation dans chacun des établissements de
santé ou centres d'accueil. On a dit: Pour le vote itinérant,
limitons-le à une journée, mais permettons à un bureau de
vote itinérant de couvrir plus d'un centre d'accueil. Autrement,
ça voudrait dire que, s'il devait se déplacer seulement à
l'intérieur d'un établissement, il faudrait avoir un vote par
anticipation dans chacun des établissements au Québec, pour qu'il
puisse se limiter à ne se déplacer qu'à
l'intérieur. On s'est dit: Ça serait trop onéreux d'exiger
d'avoir un bureau de vote par anticipation dans chacun des
établissements; laissons ça plus ouvert mais créons une
obligation pour qu'il y ait, dans une agglomération donnée, au
moins un bureau de vote par anticipation itinérant qui pourra recueillir
le vote de ceux qui en font la demande.
M. Gendron: Oui, mais dans l'entente, la Cantine mobile, parce
que c'est quasiment ça, peut se déplacer dans combien
d'Institutions?
Autant qu'il y en aura?
M. Gratton: Bien, effectivement, d'abord, il faut savoir que la
journée du vote normal, il y a une obligation pour qu'il y ait un bureau
de vote dans chacun des établissements. On s'entend là-dessus.
Cela rejoint le souci qu'exprimait hier le député
d'Abitibi-Ouest, soit de ne pas faciliter plus le vote par anticipation que le
vote normal.
M. Gendron: Le jour du scrutin.
M. Gratton: Le jour du scrutin. Donc, les seules personnes qui
vont avoir intérêt à voter par anticipation au bureau de
vote itinérant sont vraiment les personnes qui vont être
complètement incapables d'aller voter le jour du scrutin parce que le
jour du scrutin normal, il y aura un bureau de vote sur place. Donc, il n'y a
pas de raison de dire: On va avoir un bureau de vote par anticipation dans ces
mêmes établissements; ayons plutôt le nombre requis de
bureaux de vote itinérants pendant une journée, le lundi, lors du
vote par anticipation. Dans un secteur rural, ça pourra ne vouloir dire
qu'un bureau qui va couvrir un plus grand territoire que dans un secteur urbain
comme Montréal ou Québec, par exemple, où, effectivement,
ça en prendrait peut-être un plus grand nombre pour une
circonscription électorale donnée.
M. Gendron: Et l'équipe qui va l'accompagner, c'est
l'équipe régulière qu'on trouve dans un bureau de
scrutin?
M. Gratton: Sauf pour le PRIMO, on vient de voir qu'on n'a pas
besoin de PRIMO, à l'article 287. Mais c'est un scrutateur et un
secrétaire du bureau de vote avec les représentants des partis.
Cela ne fera pas un gros convoi à déplacer, puis avec une urne en
carton, ça ne sera pas trop pesant non plus.
M. Gendron: Ce n'est pas la pesanteur de l'urne, mais ce sont les
corbillards. Si quand même on se met à exagérer,
j'espère qu'administrativement vous avez un peu de statistiques
concernant le nombre de déplacements qui devient physiquement faisable.
A un moment donné, dans un comté rural étendu, combien
aura-t-on d'équipes volantes, itinérantes ce jour-là?
M. Côté (Pierre-F. ): Si vous le permettez, juste
à titre d'exemple, dans trois circonscriptions que je choisis un peu au
hasard, Jean-Talon, Viger et Gaspé, le nombre de centres d'accueil et de
centres hospitaliers, par exemple dans Jean-Talon, il y en a 22. Donc,
potentiellement, l'équipe de vote itinérante irait dans 22, si la
demande est faite dans les 22 évidemment, parce qu'elle peut ne pas
être faite dans les 22. Dans la circonscription de Viger, il y en a 13.
Dans celle de Gaspé, il y en a 8. Cette équipe
itinérante de personnel électoral avec l'urne, le bureau
de vote Itinérant, potentiellement peut aller... Évidemment,
c'est proportionnellement, toutes proportions gardées. Je veux dire, on
retrouve à peu près le même nombre d'Institutions d'une
circonscription à l'autre, urbaine ou rurale. Je pense que les chiffres
que Je vous donne là, à titre d'exemple, sont assez justes pour
les transposer.
M. Gendron: D'accord. Sauf qu'à Gaspé, avec 8,
juste le fait de se déplacer d'une institution à l'autre,
ça peut prendre l'avant-midi, alors que les 22 dans Jean-Talon...
M. Côté (Pierre-F. ): Dans ces cas, si la distance
est trop longue, on devra nommer deux ou trois bureaux de vote
itinérants.
M. Gendron: C'est ça. Je veux avoir l'assurance... Nulle
part dans la loi il n'y a de limitation organisationnelle, c'est ça, il
n'y en a pas. SI...
M. Côté (Pierre-F. ): Non, parce que dans son...
M. Gendron:... le directeur du scrutin connaît sa
circonscription - ça doit - II va être en mesure de prendre les
décisions qui s'imposent pour donner l'assurance qu'il n'y aura jamais
de raison de manque de temps d'invoquée, en disant: On voulait aller
vous voir parce qu'on a eu deux demandes, mais on n'a pas pu y aller parce
qu'on a manqué de temps.
M. Gratton: Justement, il va savoir combien il y a de
demandes.
M. Gendron: Oui.
M. Gratton: II a le nombre de demandes et le directeur du scrutin
peut organiser...
M. Gendron: C'est ça. S'il n'y a pas de limitation, c'est
facilement "gérabie" parce qu'il connaît le nombre de
demandes.
M. Gratton: C'est ça.
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: La seule question que je me posais, je vois bien que
c'est le centre hospitalier et le centre d'accueil. Il y a des centres
d'accueil qui ont des ententes avec des familles d'accueil ou des
organisations; est-ce que ça va toucher Jusqu'à ces...
M. Gratton: Non, non. C'est au sens de la loi...
M. Jolivet: C'est vraiment au sens...
M. Gratton:... on l'a Indiqué à l'article 162, je
pense.
M. Jolivet: D'accord. Donc, ça ne les touche pas. Sans
cela, ça augmenterait davantage.
Le Président (M. Dauphin): Y a-t-il d'autres questions,
d'autres commentaires?
M. Gendron: II me reste une question. Allez-vous quand même
maintenir les bureaux de vote par anticipation de la même façon
que vous le faisiez avant, même si ce sont des bureaux de vote
itinérants?
M. Côté (Pierre-F. ): Oui, oui. C'est ce qu'on
comprend, évidemment. S'il y a une Institution... Par exemple, si on se
retrouve dans une institution où tout le monde demande de voter par vote
itinérant, on n'aura pas un autre bureau de voie par anticipation. Ce
que je comprends, de la façon dont c'est exprimé, le bureau de
vote itinérant est une forme de bureau de vote par anticipation.
M. Gendron: Oui.
M. Gratton: II y a une chose...
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Gratton: Je voudrais revenir sur une chose, M. le
Président. C'est qu'effectivement il n'y a aucune obligation dans la loi
d'installer un bureau de vote par anticipation dans un centre d'accueil ou dans
un centre hospitalier. Il y en a une pour le jour normal du vote, mais il n'y
en a pas pour les bureaux de vote par anticipation. Donc, le Directeur
général des élections n'a pas à se sentir
obligé ou, disons, motivé de favoriser les centres d'accueil pour
les bureaux de vote par anticipation. Au contraire, toute personne qui a la
mobilité et les capacités nécessaires pour se rendre au
bureau de vote dans le même édifice pourra le faire la
journée normale du vote.
Donc, ii reste seulement les personnes qui sont incapables d'une
façon quelconque de se rendre à ce bureau de vote.
Celles-là, on leur dit: Faites la demande et un bureau de vote
Itinérant ira cueillir votre vote le lundi du vote par anticipation.
C'est donc dire que, normalement, les bureaux de vote par anticipation n'auront
pas un avantage quelconque à être situés dans ces
établissements, mais plutôt à être situés de
façon à pouvoir servir le plus grand nombre d'électeurs
possible, dans une section de vote donnée.
Alors, je pense que c'est important, parce qu'il n'y aurait aucune
raison, en fait, de privilégier l'Installation des bureaux de vote par
anticipation dans les centres d'accueil ou les centres hospitaliers, compte
tenu de cette
disposition du vote itinérant. Au contraire, je pense qu'on
pourrait tenir pour acquis que c'est le contraire qu'on devrait viser comme
objectif, c'est-à-dire de servir le plus grand nombre d'électeurs
possible, quel que soit leur degré d'incapacité.
M. Gendron: Cela va pour l'article 288.
Le Président (M. Dauphin): Cela va. Est-ce que l'article
288, tel qu'amendé, est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 289.
M. Gratton: Pour que ce soit clair, c'est lundi seulement...
M. Gendron: Oui.
M. Gratton:... et de 10 heures à 20 heures, soit aux
heures normales.
M. Gendron: C'est ça. M. Gratton: D'accord. Le
Président (M. Dauphin): L'article 289.
M. Gratton: À l'article 289, M. le Président, ce
sont les conditions d'admissibilité. Alors...
Le Président (M. Dauphin): Avec un amendement.
M. Gratton: Oui, d'ajouter...
Le Président (M. Dauphin): L'amendement qui suit: Ajouter
l'alinéa suivant: "La demande doit être faite au plus tard le
jeudi de la deuxième semaine qui précède celle du scrutin.
"
M. Gratton: La demande étant celle de la personne qui veut
voter au bureau de vote itinérant. Les conditions d'admissibilité
sont que, d'abord, il faut que la personne soit hébergée dans un
centre hospitalier ou un centre d'accueil, qu'elle en fasse la demande
préalablement - le papillon vient préciser quand - être
inscrite sur la liste d'une section de la circonscription, que ce soit la
section où est situé le centre ou une autre section de vote et,
finalement, être incapable de se déplacer pour voter. Ces
conditions sont conformes au consensus qui s'était dégagé
entre nous.
M. Gendron: Deux choses, juste pour... Le Président (M.
Dauphin): M. le député.
M. Gendron:... me rappeler... L'incapacité de se
déplacer pour aller voter, est-ce qu'on comprenait là... C'est
juste pour me rafraîchir la mémoire: Est-ce qu'on parlait de
l'incapacité d'aller voter à l'intérieur ou de
l'incapacité d'aller voter à l'extérieur, en ce sens que
quelqu'un, par exemple, pourrait avoir la capacité de descendre du
cinquième au premier étage si le bureau de scrutin est là,
mais pourrait avoir l'incapacité de sortir de l'établissement
pour des raisons d'appareil ou pour des raisons d'autre nature?
Ici, on dit tout simplement: Incapable de se déplacer pour aller
voter. Si le bureau de vote par anticipation n'est pas dans
l'hôpital...
M. Gratton: II ne serait probablement pas là, le bureau de
vote par anticipation. En fait, c'est l'incapacité de se déplacer
pour aller voter là où le bureau de vote normal est situé.
Alors, s'il est dans l'édifice même - dans 99 % des cas, ce sera
dans l'établissement même puisqu'il y a une obligation. Il peut y
avoir des exceptions. Par exemple, là où il n'y a pas d'endroit
accessible au public il n'y aura pas de bureau de vote, à ce
moment-là, mais c'est l'exception très rare. Dans la plupart des
cas, ce sont des personnes qui sont incapables de se déplacer vers le
bureau de scrutin qui sera dans l'édifice même. Ce n'est pas une
ouverture à des milliers et à un nombre effarant de personnes.
L'incapacité de se déplacer au bureau de vote, c'est au bureau du
vote normal et non pas au bureau de vote par anticipation.
M. Gendron: Ici, n'est-ce pas plutôt... Quand on parle
d'incapacité de se déplacer pour aller voter, on fait
référence au bureau de vote par anticipation et non pas au bureau
de vote régulier?
M. Gratton: Non, non, au bureau de vote régulier. De la
même façon que la personne normale qui veut voter par
anticipation, c'est toujours par rapport au bureau de vote...
M. Gendron: Régulier?
M. Gratton:... régulier. C'est clair.
M. Gendron: C'est beau. Cela va. J'avais dit deux questions.
L'autre chose, M. le leader du gouvernement, quand vous avez accepté la
demande doit être faite au plus tard le jeudi de la deuxième
semaine", moi, je prétends que ça précise
énormément. Bravo, vous avez bien fait! Le Directeur
général des élections souhaitait que ce soit au moment du
recensement, vous avez identifié ça quelque part.
M. Gratton: En fait, le papillon traduit le résultat de
discussions qu'on a eues avec le DGE.
M. Gendron: Vous êtes d'accord là-dessus? M.
Côté (Pierre-F. ): Oui, M. le député.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 289, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 290.
M. Gratton: II y a un papillon à l'article 290 puisque,
comme dans le cas de l'article 278, il est préférable que seuls
les bulletins de vote soient sous scellé pour permettre au scrutateur de
se familiariser avec les autres documents.
Le Président (M. Dauphin): Alors, je me permets de lire
l'amendement qui est de remplacer l'article par le suivant: "Le directeur du
scrutin remet au scrutateur une urne, un extrait de la présente loi et
de ses règlements, une copie certifiée conforme à la liste
électorale de chaque section de vote de la circonscription, un registre
du scrutin et le matériel nécessaire au vote. "De plus, il lui remet, sous scellé portant ses initiales, une enveloppe
contenant les bulletins de vote. " (10 h 45)
Y a-t-il des questions et des commentaires sur l'amendement qui reprend
l'article au complet?
M. Gendron: Cela me paraît conforme. M. Gratton:
Cela va?
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 290, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 291.
M. Gratton: On introduit cette obligation pour le scrutateur
d'assurer le secret du vote puisque, comme il se fera dans les chambres et
possiblement de façon différente et adaptée aux conditions
particulières des électeurs, on ne peut pas préciser de
procédure précise mais on réitère le principe du
secret du vote qui doit être la responsabilité du scrutateur.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 292.
M. Gratton: C'est l'obligation qu'on fait au directeur de
l'établissement de permettre l'ap- plication de la loi et on en fait une
infraction spécifique.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 292 est
adopté. J'appelle l'article 293.
Dispositions particulières au vote des
électeurs hors du Québec
M. Gratton: M. le Président, les articles 293 à 300
sont des articles nouveaux qui, compte tenu du consensus pour accorder le vote
aux électeurs hors Québec, viennent préciser les
dispositions particulières à l'exercice de ce vote. Il y a un
papillon en distribution.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que tout le monde est en
possession du texte de l'amendement? Oui. L'amendement du ministre est
celui-ci: Remplacer les mots "la liste des endroits où l'électeur
peut consulter la liste des candidats et la liste des endroits où
l'électeur peut transmettre son bulletin de vote" par les mots "et la
liste des endroits où l'électeur peut consulter la liste des
candidats".
M. Gratton: C'est à la suite des dernières
discussions que nous avons eues avec le Directeur général des
élections où il nous a Informés qu'il lui serait possible
de faire parvenir, dans les délais, à chaque électeur, la
liste des candidats, leur évitant ainsi de devoir nécessairement
s'informer auprès des endroits désignés, ayant reçu
leur bulletin en blanc dès le 22e jour ou à peu près. Ceux
qui savent déjà pour qui voter pourraient le faire et retourner
immédiatement le bulletin. Les autres pourraient attendre d'avoir
reçu, vers le 12e jour, la liste des candidats de leur circonscription
pour faire de même.
Quant à nous, il nous semble qu'il s'agit là d'une
approche très appropriée. Cependant, pour plus de
sécurité, nous suggérons de maintenir malgré tout
l'idée de faire parvenir à certains endroits
désignés la liste des candidats. Ainsi, l'électeur qui
n'aurait pas reçu la sienne pour quelque raison que ce soit pourrait
avoir une chance supplémentaire d'exercer son droit de vote.
M. Gendron: Oui, mais vous n'incluez pas ça.
M. Gratton: Non. On n'en fait pas une obligation juridique, mais
ça pourrait faire partie des choses qu'on va faire.
Une voix: Cela demeure.
M. Gratton: Cela demeure? Je m'excuse, je n'ai pas vu... Oui,
effectivement, on le maintient à l'article 294.
Le Président (M. Dauphin): Sur l'amendement?
M. Gendron: J'avais une remarque. Il faudrait corriger
l'expression "résidence antérieure". Je le dis comme ça,
mais... Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est
adopté.
M. Gendron: L'article 293 est adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 293, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 294.
M. Gratton: À l'article 294, je pense qu'il y a un
papillon de concordance.
Le Président (M. Dauphin): Oui. Je vais le lire tout de
suite. Il est à l'effet de remplacer l'article 294 par le suivant: "Au
plus tard le quatorzième jour qui précède celui du
scrutin, le Directeur général des élections fait parvenir
à chaque électeur la liste des candidats de sa circonscription
et, aux endroits désignés par décret du gouvernement, la
liste des candidats de chacune des circonscriptions. "
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 294, te) qu'amendé, est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 295.
M. Gratton: À l'article 295, il s'agit du consensus,
à savoir que l'électeur vote pour un candidat et non pour un
parti. Si on permet d'indiquer l'identification du parti politique, c'est
strictement pour trancher dans le cas où deux candidats auraient les
mêmes nom et prénom, pour les distinguer l'un de l'autre.
M. Gendron: J'hésite. Je comprends, mais je ne suis pas
sûr qu'en le mettant dans la loi on ne s'enfarge pas. Le consensus
était très clair, parce qu'on souhaitait... Là, on parle
toujours d'électeurs hors Québec. Donc, on souhaitait que toute
personne hors Québec vote pour le choix entre telle personne par rapport
à telle autre personne. Là, en ajoutant "il peut de plus indiquer
l'identification du parti politique", dans la perspective où il n'aurait
fait que ça...
M. Gratton: Le vote n'est pas valide. M. Gendron:
D'accord.
M. Gratton: Dans le fond, c'est pour ça qu'on dit "peut".
Normalement, il ne devrait pas être obligé de l'indiquer, mais
s'il indique seulement le parti politique le vote n'est pas valide puisqu'il
est clairement indiqué qu'il doit inscrire sur le bulletin les nom et
prénom du candidat.
M. Gendron: Oui.
M. Gratton: Je présume même que, si on mettait
seulement le nom et non le prénom, le bulletin de vote serait
probablement rejeté.
M. Gendron: Mon hésitation est qu'à certaines
commissions des légistes nous ont fait accroire que "peut" peut vouloir
dire "doit", que ça dépend et...
M. Gratton: Ah oui! Ces légistes-là, je ne leur
parle jamais, monsieur!
M. Gendron: D'accord! Si vous n'en avez pas comme
ceux-là... C'est vrai, vous en avez un bon, de nom en tout cas!
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 295 est
adopté. J'appelle l'article 296.
M. Gratton: II y a un papillon à l'article 296, M. le
Président.
Le Président (M. Dauphin): Oui. L'article 296:
Insérer, après les mots "seconde enveloppe", les mots
"revêtue de sa signature".
M. Gratton: On pense que, pour les fins de contrôle, il
convient que l'électeur appose sa signature sur l'enveloppe
extérieure.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 296, tel qu'amendé, est adopté?
Adopté. J'appelle l'article 297 et il y a également un papillon,
à savoir de supprimer les mots "à tout endroit
déterminé par décret du gouvernement ou à tout
endroit désigné par le Directeur général des
élections".
M. Gratton: Je pense qu'on avait déjà
entériné ce principe d'éliminer l'intermédiaire
à l'article 293. En d'autres termes, l'électeur sera responsable
d'envoyer son bulletin lui-même par la poste et il ne pourra pas se
réclamer d'avoir laissé son bulletin quelque part ou, par
maladresse administrative, il n'aurait pas... De toute façon, je ne sais
pas comment il pourrait finir par savoir que son vote n'a pas été
compté, mais en supposant qu'il apprenne que le bulletin n'a pas
été transmis par le tiers à temps... Alors, là on
élimine l'intermédiaire.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement
est adopté. Est-ce que l'article 297, tel qu'amendé, est
adopté? Adopté. Maintenant, M. le ministre, vous avez une
proposition d'amendement afin d'inclure un nouvel article.
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Dauphin): C'est-à-dire l'article
297. 1 dont vous me permettrez la lecture. Insérer, après
l'article 297, le suivant: "Dès sa réception, le Directeur
général des élections vérifie la signature sur
l'enveloppe. Si elle est conforme à celle qui apparaît sur la
demande d'inscription au registre, il ouvre l'enveloppe, en retire l'enveloppe
contenant le bulletin et dépose cette dernière dans une urne. "Si
la signature n'est pas conforme, il rejette l'enveloppe sans l'ouvrir. "
M. Gratton: C'est un nouvel article qu'il nous est apparu
nécessaire d'introduire pour prévoir le rejet d'une enveloppe qui
est non signée ou dont la signature n'est pas, à sa face
même, celle de l'électeur. En fait, c'est le seul contrôle
possible qui nous permette d'éviter la supposition de personne, dans le
contexte du vote par correspondance.
M. Gendron: Cela veut dire qu'il va se faire une
vérification individuelle, parce que la seule façon... Toutes les
personnes résidant hors Québec qui votent à une
élection... À un moment donné, pour rendre admissibles ou
non au droit de vote ces personnes-là, ça va arriver au bureau du
Directeur général des élections et il y aura une
vérification individuelle des enveloppes. Vous avez une bonne vue?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gratton: C'est quoi?
M. Gendron: Vous avez une bonne vue.
M. Côté (Pierre-F. ): Je pense que la façon
de procéder va être la suivante. Excusez-moi, M. le
Président, je prends parfois la parole sans que vous me la donniez. La
façon de procéder va être la suivante: les personnes qui
vont dépouiller le vote des Québécois hors Québec
vont avoir en main le registre ou une copie du registre sur lequel va
apparaître la signature. Quand la personne va s'inscrire, il va falloir
qu'elle nous donne forcément un fac-similé de sa signature. Par
ailleurs, il y a un amendement qui vient subséquemment qui va nous
donner suffisamment de temps pour pouvoir procéder.
Je voudrais juste glisser une petite parenthèse si on me le
permet. Je sais que j'anticipe un peu, mais l'amendement qui
précède et qui va nous permettre de procéder parce qu'on
n'a plus le temps pour procéder au dépouillement... Je suis un
petit peu jaloux de cet amendement-là et j'aimerais bien le retrouver
également pour le vote des détenus. C'est parce que je le
découvre ce matin et c'est pour ça qu'on n'a pas pu en parler au
vote des détenus. On fait le dépouillement du vote des
détenus le soir du scrutin. Pour faciliter le dépouillement du
vote des Québécois hors Québec, on a une plus longue
période parce qu'on ne serait pas capables de le faire seulement dans la
soirée. Mais si on avait la même possibilité que pour le
vote des détenus, ça nous faciliterait la tâche, au bureau
en tout cas.
M. Gendron: Mais là...
Le Président (M. Dauphin): M. le député.
M. Gendron:... si ma mémoire est bonne, quelque part, il y
a 16 jours entre le moment du scrutin et le moment où un candidat n'est
pas complètement branché à savoir s'il dépose ou
non son bulletin de candidature. Donc, vous ne pouvez pas expédier les
bulletins de vote aux résidents hors Québec avant... Non? Ils
sont complètement blancs.
M. Gratton: Les bulletins de vote, oui. C'est la liste des
candidats qui ne peut pas être envoyée. Les bulletins de vote
peuvent être envoyés à n'importe quel temps. Ils
sont...
M. Gendron: Oui, oui. M. Gratton: Le 24e jour.
M. Gendron: J'essayais de voir. Il y a quand même des
délais là-dedans. Celui qui va être en Allemagne et qui va
envoyer son bulletin de vote et avec les vérifications... Si vous faites
ça cinq jours après l'élection, ça ne donnera pas
grand-chose. Et j'ai l'impression qu'il peut y en avoir pas mal comme
ça.
Le Président (M. Dauphin): Oui, M.Côté.
M. Côté (Pierre-F. ): Si vous le permettez,
M. le Président, ça peut peut-être vous aider. On
pourrait vous distribuer un calendrier des étapes...
M. Gendron: J'aimerais voir ça, oui.
M. Côté (Pierre-F. )::... qui vous montrerait de
quelle période disposent les gens pour chacune des étapes.
M. Gratton: Le député d'Abitibi-Ouest n'est pas en
train de nous dire qu'il remet en question son choix du vote par correspondance
par rapport au vote par procuration pour ces personnes-là?
M. Gendron: Pas du tout. D'aucune façon, M. le
Président. J'ai même reçu des félicitations, M. le
Président de la commission, pour avoir
défendu avec acharnement et probablement avoir convaincu le
leader du gouvernement de laisser tomber le vote par anticipation.
M. Gratton: Je pense l'avoir dit clairement. Si j'ai
laissé tomber, c'est strictement par souci de respecter...
M. Gendron: Votre parole, cette fois-là.
M. Gratton:... le consensus parce que je demeure toujours
convaincu que le vote par procuration aurait de nets avantages. Mais laissons
tomber.
M. Gendron: Rapidement, ça va. Je vais en prendre
connaissance...
M. Gratton: Oui, c'est ça.
M. Gendron:... mais ça ne changera pas mon point de
vue.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
Est-ce que le nouvel article 297 est adopté?
M. Gratton: Dans le fond, M. le Président, on dit
qu'effectivement on ne peut pas se porter garant dans la Loi électorale
de l'efficacité ou de l'inefficacité du service postal
international. Il appartiendra donc à l'électeur hors
Québec qui aura le souci de voter de prendre les moyens pour le faire le
plus rapidement possible pour respecter les délais. C'est sûr
qu'on ne peut pas penser à accepter un bulletin de vote qui serait
dépouillé après le scrutin. Il faut donc que
l'électeur hors Québec trouve le moyen de le faire parvenir
à temps.
M. Gendron: Oui. M. le Président...
Le Président (M. Dauphin): M. le député. (11
heures)
M. Gendron:... la remarque est pertinente, mais je pense que la
question l'était. Quand on donne un droit, il faut être conscient
dans quel contexte on le donne. Et moi, en tout cas - et ça ne change
pas du tout mon point de vue par exemple - je trouve que c'est une heureuse
initiative d'avoir envisagé ça. Il me semble qu'on replace cela
dans ses limites réelles et, à mon avis, ses limites
réelles sont plus fortes que je ne le croyais, quand je vois ici que la
période pour l'expédition du bulletin de vote par
l'électeur sera entre treize et neuf jours. Entre treize et neuf jours,
quand on connaît la vitesse - avec grand "V" - de notre système
postal, alors, bonne chance tout le monde! J'ai l'impression que vous allez
compter moins longtemps que je ne le pensais et que vous aurez moins de
problèmes de fatigue visuelle.
Le Président (M. Dauphin): M. Côté.
M. Côté (Pierre-F. ): Je dois vous dire, M. le
député, qu'on a fait des recherches à cet égard. M.
le ministre a dit tantôt: À condition que les services postaux
fonctionnent, et, règle générale, le maximum de temps que
cela devrait prendre des principaux endroits dans le monde, c'est quatre jours
par poste prioritaire. Si les gens utilisent la poste prioritaire, on devrait
normalement être capables de le recevoir dans quatre ou cinq jours.
Ce qu'on va indiquer aux électeurs, c'est d'utiliser le mode
d'expédition de leur vote par correspondance par les méthodes
postales les plus rapides possibles du pays, dans lequel ils habitent. On va
les prévenir de ça parce que, s'ils utilisent un mode de
transport régulier, on risque que le bulletin de vote n'arrive pas en
temps.
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Gratton: On dit que la période d'expédition est
de treize à deux jours, mais elle peut être plus longue aussi;
cela peut être à compter du seizième jour, si la personne
attend de connaître les candidatures officielles, et elle peut même
être à compter de la réception du bulletin de vote pour
ceux qui désirent voter pour François Gendron et s'assurer qu'il
est le meilleur candidat éventuel dans le comté
d'Abiti-bi-Ouest.
M. Gendron: Ça ne fait pas problème. Des voix:
Ha, ha, ha!
M. Gendron: Cela va. Il y a une remarque que j'ai oublié
de faire concernant l'article 296. J'espère, M. le directeur
général, ne pas restreindre davantage ce droit que nous voulons
le plus accessible possible aux électeurs du Québec qui se
trouvent à l'étranger. Concernant l'article 296, on dit:
Insérer, après les mots "seconde enveloppe", les mots
"revêtue de sa signature". C'est probablement l'article le plus
fondamental. J'aimerais bien que le directeur général s'assure de
le faire savoir rapidement quand ce sera autorisé parce que je ne suis
pas certain que les gens vont penser à apposer leur signature, surtout
s'ils ne savent pas à quel endroit précis. Un encart devrait
être prévu et bien précis, selon moi, pour leur indiquer
que c'est là qu'ils doivent apposer leur signature.
M. Gratton: Certainement. On pourrait le signaler en rouge.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Ne les rendez pas malades.
M. Côté (Pierre-F. ): Un encadré de couleur
neutre.
M. Gendron: Oui. C'est censé être vert, M. le
Directeur général des élections, tous les
catéchismes, les environnementalistes, l'avenir... Comme il n'y pas de
danger de voir arriver les créditistes en masse, on peut faire leur
promotion. Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Alors le nouvel article 297. 1
est adopté. J'appelle l'article 298.
M. Gratton: À l'article 298, on pense qu'il est essentiel
d'accepter les bulletins reçus le Jour même du scrutin puisque,
normalement, c'est un lundi et que c'est le courrier de trois jours,
finalement.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 299 et il y a un amendement à l'effet d'ajouter
l'alinéa suivant: Toutefois, le Directeur général des
élections peut procéder au dépouillement dès 9
heures le jour du scrutin. " Sur l'amendement.
M. Gratton: En fait, il s'agit de permettre, pour la transmission
la plus rapide des résultats, au bureau du DGE de commencer le
dépouillement la journée même du scrutin à compter
de 9 heures. Cela ne pose pas de problème. M. Côté.
M. Côté (Pierre-F. ): Si vous le permettez, M. le
ministre, c'est bien évident, étant donné cette
possibilité dès 9 heures, si vous êtes d'accord
là-dessus, on va prendre les mesures nécessaires pour que les
personnes soient in communicado durant toute la journée jusqu'à
20 heures. L'équipe qui travaillera là-dessus sera
évidemment au grand secret, mais je désire réitérer
le même souhait qu'on formulait tout à l'heure concernant le vote
des détenus. Si jamais vous pensez que cela pourrait être retenu,
cela nous aiderait également.
M. Gendron: Je trouve que ça va. C'est correct. Cependant,
il faudrait que le directeur général soit conscient qu'il ne
faudrait pas que ça vienne limiter d'autres ressources requises le jour
du scrutin. C'est à vous de gérer ça. Si vous pouvez
commencer plus à bonne heure, tant mieux, mais que ça n'ait pas
comme impact de retenir un certain nombre de ressources humaines requises pour
le scrutin régulier.
M. Côté (Pierre-F. ): Si je comprends bien, on va
procéder en vertu des articles 281 à 285 et, en particulier, sur
le dépouillement. Je réfléchis tout haut parce que c'est
nouveau mais, comme la journée va être longue pour le scrutateur
et le personnel qui va être là, il va falloir prévoir une
rémunération un peu différente parce que ça va
durer toute la journée. Enfin, il faudrait regarder ça pour voir
s'il y aurait lieu de faire une recommandation dans ce sens.
M. Gendron: Les partis politiques sont représentés
à ce dépouillement aussi?
M. Côté (Pierre-F. ): Oui, oui.
M. Gendron: Des résidents hors Québec.
M. Côté (Pierre-F. ): Oui, parce que l'article 282
prévoit pour le vote des détenus que c'est fait en
présence d'un scrutateur, du secrétaire et de
représentants.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Dauphin): Alors, est-ce que l'amendement
est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 299 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 300.
M. Gratton: À l'article 300, on avait fait consensus pour
qu'une erreur d'orthographe n'invalide pas le vote.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 301.
Jour du scrutin Opérations préparatoires
au vote
M. Gratton: L'article 301, c'est l'article 218 de la loi
actuelle. Nous avions consensus sur la base d'une proposition qui avait
été faite par le Directeur général des
élections pour introduire la possibilité et non l'obligation pour
le directeur du scrutin d'établir un second bureau de vote lorsqu'il y a
plus de 300 électeurs dans une section de vote. En comité, le
consensus était clair. Il fallait établir plus d'un bureau dans
un tel cas. Ce sera au directeur du scrutin, lors de la délimitation des
sections de vote, à se donner une marge de manoeuvre suffisante s'il ne
veut pas ouvrir deux bureaux de vote.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. L'article 302?
À l'article 302, je pense qu'il y a un papillon.
M. Gratton: II y a un papillon.
Le Président (M. Maltais): L'amendement se lit comme suit.
Toutefois, si la superficie du secteur électoral le justifie, le
directeur du scrutin peut établir ces bureaux à plus d'un
endroit". Avez-vous des commentaires, M. le ministre?
M. Gratton: Oui. C'est une suggestion du Directeur
général des élections qui nous semble pertinente. Cette
disposition existait dans l'article 219 de la loi actuelle.
Le Président (M. Maltais): M. le député
d'Abitibi-Ouest, avez-vous des commentaires?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): L'amendement est
adopté.
M. Gratton: Sur l'article, il y a certaines modifications...
M. Gendron: L'amendement est adopté, l'article est
adopté.
M. Gratton: On va commencer par adopter l'amendement.
Le Président (M. Maltais): L'article aussi?
M. Gendron: Oui, oui.
Le Président (M. Maltais): Et l'article aussi?
M. Gendron: À l'article 302.
Le Président (M. Maltais): L'article 302, oui.
M. Gratton: Oui, oui. D'accord.
Le Président (M. Maltais): L'article est adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'article 303.
M. Gratton: C'est là qu'on retrouve la traduction du
consensus pour établir dans tout centre hospitalier ou centre d'accueil,
dans la mesure du possible, c'est-à-dire si les locaux sont
adéquats. Il est à noter que cette obligation prévaut sur
la règle de regroupement prévue à l'article
précédent.
Le Président (M. Maltais): On va attendre les commentaires
du député d'Abitibi-Ouest. M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui, M. le Président, je n'ai pas d'objection
à l'article 303 parce que je pense que, dans les discussions qu'on a
eues, les formations politiques souhaitaient que le droit de vote soit le plus
accessible possible. Cependant, ce qu'on me faisait remarquer à nouveau
- je pense c'est le moment de le faire sans jugement péjoratif envers
qui que ce soit - c'est qu'au Québec il y a un très grand nombre
de centres d'accueil ou de centres hospitaliers qui ne sont pas
appropriés, physiquement, pour faciliter ces accès à des
bureaux de vote. Il y aurait lieu, je pense, d'être conscient que la
direction générale, le directeur général et son
personnel, bien sûr, ont une très grande responsabilité de
planifica- tion et d'aménagement antérieure au moment de la tenue
du vote pour des raisons de toutes natures. Je ne commencerai pas à
relater des situations difficilement vécues de mixer du personnel
externe avec du personnel interne dans certains centres hospitaliers et
certains centres d'accueil.
Je reconnais, M. le Directeur général des
élections, que ce n'est pas facile, parce qu'il y en a qui ne sont pas
faits pour recevoir du monde de l'extérieur. Cependant, à partir
du moment où on décide - je suis d'accord sur ça, on n'a
pas le choix - il faut avoir cette préoccupation d'une façon
très antérieure à la tenue d'élections, dans les
cas les plus difficiles de voir comment il y a lieu d'aménager, sans
entreprendre des constructions ou des annexes, mais de faire accepter par les
institutions que le jour du scrutin elles vont devoir prendre les dispositions
pour que ce soit viable et convenable et que ça se vive sans trop
d'inconvénients majeurs. Je ne dis pas que vous n'êtes pas
conscients de ça, je dis qu'il faut le rappeler constamment pour faire
le lien logique entre une plus grande accessibilité et la
nécessité d'avoir des bureaux de vote dans les centres
hospitaliers et dans les centres d'accueil, mais avec quand même ces
adaptations.
M. Gratton: M. le Président, si on me permettait d'abonder
dans le même sens, nous sommes très conscients, nous aussi, qu'il
y a plusieurs centres d'accueil qui ne se prêteront pas à
l'installation d'un bureau de vote. Donc, il ne faudrait pas attendre le
déclenchement d'élections pour les divers directeurs de scrutin
d'aller faire le travail préparatoire d'identification des centres
pouvant accueillir un bureau de vote et de ceux ne le pouvant pas. Je suis
heureux que le député d'Abitibi-Ouest le souligne, puisque
même les partis politiques auront avantage a faire ce genre de
vérification, parce que les partis politiques sont toujours enclins
à réclamer qu'on installe des bureaux de vote partout. Mais il
faudra reconnaître que l'article 303, en créant l'obligation
d'avoir des bureaux de scrutin dans ces endroits, le balise par l'expression
"dans la mesure du possible" et que cette obligation devra pouvoir se
prêter pratiquement à la chose.
Le Président (M. Dauphin): M. Côté.
M. Côté (Pierre-F. ): M. le Président, je
veux dire que d'ores et déjà on a prévu cette obligation.
À la fin février, va se reproduire un travail qui se fait tous
les ans par les directeurs du scrutin, à savoir la révision des
sections de vote, des secteurs électoraux. Depuis quelques
années, on a ce qu'on appelle le FRIC, c'est-à-dire le fichier
des ressources institutionnelles et communautaires. À cause de cette
nouvelle disposition, ça va être encore plus explicite dans nos
directives. Ils vont faire cette recherche de
fichier des ressources institutionnelles et communautaires, non
seulement la localisation, mais la connaissance parce qu'ils devront s'y
rendre, des centres hospitaliers et des centres d'accueil pour savoir s'il y a
possibilité d'avoir dans ces centres hospitaliers et ces centres
d'accueil des de bureaux de vote ordinaires.
C'est un travail qui va se faire et qui sera à la disposition des
partis politiques, dès la fin de février début de mars,
pour cette année.
M. Gendron: Avec une telle appellation, on va scruter davantage
vos demandes de crédits budgétaires.
Le Président (M. Maltais): Ça va?
M. Gendron: Oui, ça va.
Le Président (M. Maltais): L'article 303 est-il
adopté? Adopté.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Maltais): J'appelle l'article 304. M. le
ministre.
M. Gratton: L'article 220 de la loi actuelle sans
modification.
Le Président (M. Maltais): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. Article 305. M.
le ministre.
M. Gratton: À l'article 305, M. le Président, je
dois constater qu'il n'y avait pas consensus sur la question du congé le
jour du scrutin que nous restreignons aux élèves et aux
étudiants et qui ne s'appliquera plus aux employés ou aux
enseignants de ces institutions d'enseignement.
Le Président (M. Maltais): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: C'est exact qu'il n'y avait pas consensus. Je veux
juste rappeler très rapidement que lorsque les lieux physiques de
professionnels sont perturbés, dérangés il m'apparaissait
logique - je n'ai pas changé d'avis - d'avoir une considération
professionnelle, parce que j'ai toujours pensé au rôle des
professeurs, il est important de leur faire confiance. Il faut leur dire
qu'à partir du moment où ça devient difficile d'oeuvrer
dans leurs locaux habituels cette journée-là, parce que leurs
locaux servent à d'autres fins: Écoutez, vous avez congé
dans le sens qu'on comprend que vous allez prendre cette journée pour
faire autre chose ailleurs. On ne devrait pas leur faire obligation de se
présen- ter quand même au travail dans un milieu fortement
perturbé, pas au sens négatif du terme, mais juste au siens
d'accessibilité de déplacement. De toute façon, c'est un
droit qu'ils avaient. SI on conserve l'habitude que, dans l'avenir, il y aura
toujours beaucoup de lieux de votation dans les écoles du Québec,
je pensais - je n'ai pas changé d'avis - qu'il y avait une logique
à leur dire: Écoutez, cette journée-là, votre
présence est moins requise, parce que, normalement, le premier geste
qu'on demande à des enseignants, c'est de dispenser des actes
pédagogiques dans les locaux de classes.
Or, cette journée-là, les locaux de classes, ils sont,
pour la plupart, utilisés à d'autres fins et il n'y a pas
d'élèves. J'ai fait valoir mon point de vue et je respecte la
décision du législateur. Il a décidé de prendre une
décision différente.
Le Président (M. Maltais): Cela va? D'accord, est-ce que
l'article 305 est adopté?
M. Gendron: Adopté sur division.
Le Président (M. Maltais): J'appelle l'article 306.
M. Gratton: L'article 306, c'est l'article 222 de la loi
actuelle, sans modification.
Le Président (M. Maltais): Est-ce qu'il y a des
commentaires, M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: À l'article 306?
Le Président (M. Maltais): L'article 306, oui.
Une voix: L'article 222.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. Ce chapitre
étant terminé, on passe au personnel du scrutin. L'article 307.
M. le ministre.
M. Gratton: Les articles 307 à 314 traitent du personnel
du scrutin et reprennent, sans modification de fond, les articles 223 à
230 de la loi actuelle.
M. Gendron: Je n'ai pas fait ça jusqu'à maintenant,
mais je désire qu'on...
Le Président (M. Maltais): Allez-y, oui.
M. Gendron:... m'autorise quelques minutes de suspension. Je
dirais que, de l'article 307 à l'article 314, je suis d'accord pour les
adopter.
Le Président (M. Maltais): En bloc? M. Gendron: En
bloc.
M. Gratton: Vous voulez une suspension quand?
M. Gendron: Immédiatement. M. Gratton:
D'accord.
Le Président (M. Maltais): D'accord. L'article 307... Vous
permettez? Je dois les appeler un par un.
M. Gendron: Oui.
M. Gratton: Oui, mais il peut s'en aller et on va les
adopter.
Le Président (M. Maltais): Alors, vous êtes
d'accord. D'accord, allez-y. L'article 307, adopté?
M. Jolivet: Adopté.
Le Président (M. Maltais): L'article 308?
M. Jolivet: Adopté.
Le Président (M. Maltais): L'article 309?
M. Jolivet: Adopté.
Le Président (M. Maltais): L'article 310?
M. Jolivet: Adopté.
Le Président (M. Maltais): L'article 311?
M. Jolivet: Adopté.
Le Président (M. Maltais): L'article 312?
M. Jolivet: Adopté.
Le Président (M. Maltais): L'article 313?
M. Jolivet: Adopté.
Le Président (M. Maltais): L'article 314?
M. Jolivet: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Alors, on va suspendre pendant
quelques minutes les travaux de la commission.
(Suspension de la séance à 11 h 19) (Reprise à 11 h
28)
Le Président (M. Dauphin): Nous reprenons les travaux avec
l'article 315. J'appelle l'article 315.
M. Gratton: M. le Président, les articles 315 et 316
reprennent les articles 231 et 234 de la loi actuelle. Les articles sont
identiques à 231 et à 232. L'article 233 a été
supprimé parce que superfétatoire, étant donné la
règle de droit qui veut que le mandant ait tous les pouvoirs de son
mandataire.
L'article 234 a été supprimé aussi,
c'est-à-dire le serment de confidentialité du
représentant, compte tenu que le secret du vote est garanti et par
l'article 357 et par l'infraction prévue à l'article 556.
Cependant, on a un papillon à l'article 315 qui donne suite
à des conversations qu'on a eues avec l'Opposition qui reprend une
disposition de l'article 233 de la loi actuelle pour permettre aux candidats
d'être présents et d'assister à toutes les
opérations reliées au vote.
Le Président (M. Dauphin): Le papillon est en ce sens
d'insérer après le mot "peut" les mots suivants "assister
à toutes les opérations reliées au vote. Il peut de plus".
Y a-t-il des questions et des commentaires? Adopté? Est-ce que l'article
315 tel qu'amendé est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 316.
M. Gratton: À l'article 316, M. le Président, il
n'y a pas de changement.
Le Président (M. Dauphin): II n'y a pas de changement. M.
le député d'Abttibi-Ouest?
M. Gendron: Un instant!
M. Gratton: Cela va-t-il à l'article 316?
M. Gendron: L'article 315 est adopté. À l'article
316, je veux juste savoir si la remarque du DGE a été prise en
compte, à savoir qu'on prévoyait qu'un candidat peut aider son
représentant dans l'exercice de ses fonctions et il peut lui-même
être présent partout où son représentant est
autorisé à agir. Est-ce qu'à l'article 316 on retrouve
cela?
M. Gratton: C'est cela le sens du papillon qu'on a adopté
à l'article 315.
M. Gendron: D'accord. Donc, à l'article 316...
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 317.
M. Gratton: À l'article 317, M. le Président, c'est
le consensus au sujet des reieveurs de listes au choix du candidat et cela peut
être la même personne que celle désignée pour agir
comme représentant auprès du PRIMO.
M. Gendron: Ici, M. le Président, c'est exact, j'indique
que c'est conforme au consensus
permettant au représentant d'agir aussi comme releveur de listes.
Par contre, on a réévalué cela et, à l'analyse,
j'hésite. Je voulais vous demander si vous étiez d'accord pour
partager mes hésitations. Si vous y tenez beaucoup, on va en discuter.
À la dernière élection, il semble qu'on ait réussi
à maintenir les avocats en dehors du portrait. C'est cela que ça
veut dire. L'avocat peut devenir le releveur: c'est ce qui va se passer dans
les faits. Je ne suis pas sûr qu'on permette un meilleur climat à
l'intérieur du bureau de scrutin en disant que le représentant
peut aussi agir comme releveur de listes. Le représentant, ce sera
l'avocat de chacune des formations politiques. il va venir perturber le climat
avec des avocasseries à l'intérieur des polls - c'est ce qui va
se passer dans les faits - alors qu'auparavant, ne pouvant pas être
assigné comme releveur, il restait à l'extérieur.
M. Gratton: Sauf que rien n'empêchait de nommer un avocat
comme releveur de listes.
M. Gendron: C'est exact, rien ne l'empêchait. Mais, dans la
pratique, ce n'est pas tellement ce qui se faisait.
M. Gratton: Cela dépend de la disponibilité des
avocats pour un parti donné.
M. Gendron: Oui. Vous n'avez pas tort.
M. Gratton: Effectivement, je comprends. Mais il faut bien savoir
que le rôle du releveur de listes n'est pas de faire des avocasseries ou
des représentations auprès du PRIMO au moment où il se
saisit de la liste de ceux qui ont voté. C'est de faire le relevé
des listes. Toute représentation de nature juridique qui doit être
faite doit l'être auprès du PRIMO et non auprès du
scrutateur ou des personnes dans les bureaux de votation. Si on veut perturber
le déroulement du scrutin, ce n'est pas parce qu'on amende l'article 317
ou qu'on a le libellé actuel. Ce n'est pas parce qu'on n'aurait pas
cette disposition à l'article 317 qu'on ne pourrait pas le faire. Toute
personne ou toute organisation qui veut perturber le déroulement du vote
par l'introduction d'avocasseries - pour reprendre votre expression - qu'on ait
l'article 317 ou qu'on ne l'ait pas, cela ne changera rien. Donnez-moi le
nombre de personnes nécessaires, que ce soient des avocats ou pas, et on
va le perturber, le déroulement.
Ce que l'article 317 fait, simplement, c'est de permettre à une
personne déjà sur les lieux, qui a déjà des
fonctions qui l'amènent à être là où sont
regroupés un certain nombre de bureaux de votation, c'est
d'éliminer la nécessité d'avoir une tierce personne qui
vient faire le relevé des listes. À l'article 317, cela ne lui
donne aucunement un pouvoir quelconque de faire des interventions auprès
du scrutateur ou du personnel électoral autre que le PRIMO. Cela
pourrait faire l'objet de directives qui préciseraient que les personnes
ou les représentants auprès du PRIMO qui jouent le rôle de
releveurs de listes ne doivent pas, au moment où ils relèvent les
listes, faire autre chose que relever les listes. Je suis sûr qu'on
pourrait trouver la nomenclature ou les expressions requises pour
préciser cela, parce que ce n'est pas du tout l'intention du
législateur que nous sommes tous, soit dit en passant, en introduisant
l'article 317.
Il me semble que ce serait nous priver d'une façon beaucoup plus
efficace de faire les choses que de permettre à ces représentants
auprès du PRIMO de faire le relevé des listes plutôt que
d'avoir un autre "runner" qui se promène d'un bureau à l'autre et
qui fait exactement le même travail, sans pour autant contribuer de
quelque façon que ce soit au processus électoral.
M. Gendron: On m'indique que, dans la pratique, en tout cas aux
dernières élections - c'est peut-être pour ça que
j'aimerais avoir un point de vue - il semble que le Directeur
général des élections, par des directives, avait
réussi à limiter énormément le rôle et ia
présence d'avocats à l'intérieur. Ils restaient davantage
à l'extérieur ou sur demande; pour des cas précis, ils
intervenaient. Il est évident qu'on n'a même pas besoin de dire
que le représentant du PRIMO va être l'avocat des partis
politiques et c'est la seule façon d'en avoir un représentant
auprès du PRIMO.
Le Président (M. Dauphin): Autrement dit, il va se tenir
avec le PRIMO.
M. Gratton: Il est déjà là, le
représentant, auprès du PRIMO.
M. Gendron: De toute façon, quand vous avez introduit
cette modification, M. le ministre, quelle était la justification?
M. Gratton: Je répondais à une demande du Parti
québécois, entre autres, dans son mémoire, et du Parti
libéral aussi.
M. Gendron: Oui.
M. Gratton: Mais le Parti québécois... Pour une
fois, les deux partis étaient d'accord.
M. Gendron: Oui, je l'ai noté dès ma
première phrase qu'effectivement II y avait consensus, sauf
qu'après...
M. Gratton: II y a eu consensus entre nous parce que nos partis
respectifs...
M. Gendron: L'avaient demandé.
M. Gratton:... l'avaient demandé. C'est eux
qui l'ont demandé. Je me rappelle de ma première
réaction, en 1972, alors qu'effectivement un tiers parti qui n'est plus
Ici avait joué le jeu, à une élection partielle, de
perturber systématiquement. Il n'y avait pas d'avocat, il n'y avait
même pas de PRIMO dans le temps, en 1972. Effectivement, ils ont
trouvé le moyen de retarder l'exercice du droit de vote. Il y aurait eu
la possibilité pour l'avocat du parti de se présenter pour faire
le relevé des listes, cela n'aurait rien changé ni rien
ajouté aux manoeuvres qu'on a employées. Je pense que cette
époque est révolue dans une grande mesure et, je le
répète, ce n'est pas parce qu'on permettrait au
représentant auprès du PRIMO...
En tout cas, si on veut remettre ça en question et suspendre
l'article pour aller revérifier auprès de nos partis
respectifs... Quant à moi, c'est clair, on est prêts à
procéder de cette façon. Si ça crée un
problème majeur, on pourra s'expliquer plus tard.
M. Gendron: Peut-être un dernier commentaire.
Le Président (M. Dauphin): M. le député.
M. Gendron: Quand même, le Directeur général
des élections allait aussi dans ce sens-là, en disant: Si au
moins on le laisse là, il serait important de souligner qu'il y aurait
lieu d'encadrer la visite des releveurs de listes et de déterminer la
fréquence et les modalités de cette dernière. Donc, par
définition, quand le Directeur général des
élections fait cette remarque-là, c'est parce qu'il y voit lui
aussi des difficultés et des problèmes si ce n'est pas
balisé davantage. Là, le danger c'est de l'avoir dans les pattes
à toutes les heures. Cela va être automatique, l'avocat sera
là à toutes les heures. Cela va être évident. Il me
semble qu'on a fait un cheminement depuis les dernières élections
pour le laisser à l'extérieur le plus possible pour éviter
des tracasseries et des lenteurs. Et là, tel que c'est formulé,
vous admettrez, M. le ministre délégué à la
Réforme électorale, qu'il n'y a pas d'encadrement, qu'il n'y a
pas de balises. Je sais que c'est dans les mémoires des deux partis
politiques, y compris le nôtre.
J'aimerais mieux, moi aussi, compte tenu qu'on va revenir à une
couple d'articles... Je ne dis pas que j'aurai une décision finale, mais
je voudrais refaire une vérification une dernière fois pour me
sécuriser dans ma responsabilité de critique en ces
matières. Et si le parti que je représente insiste, je vais
être plus attentif aux arguments qu'il me donnera, à savoir
pourquoi il tient mordicus à ce que ce soit autorisé. Et on
prendra une décision.
M. Gratton: M. le Président, je suis prêt à
ce qu'on suspende. Toutefois, je dirai tout de suite que, quant à nous,
à la suite de la suggestion du Directeur général des
élections, on a considéré sérieusement de baliser
le travail du releveur, que ce soit le représentant auprès du
PRIMO qui puisse le faire ou que ce soit le releveur actuel des listes, et cela
nous apparaît... On comprend son bien-fondé. D'ailleurs, ça
rejoint les appréhensions du député d'Abitibi-Ouest. Mais,
quant à nous, il nous semble que les situations diffèrent trop
d'un endroit à l'autre, d'un parti à l'autre pour qu'on puisse
essayer de baliser ça. Alors, posons-nous la question en suspendant
l'article, à savoir si on veut maintenir la possibilité pour le
représentant auprès du PRIMO d'agir comme releveur de listes.
Mais je n'en fais pas un cas de principe. Si on veut y revenir, vous nous
l'indiquerez et on verra à ce moment-là. Quant à nous,
ça ne nous semble pas créer de problème. Mais quelle que
soit la décision, nous ne serons pas favorables à baliser le
travail des releveurs de listes, qui qu'ils soient.
Le Président (M. Dauphin): L'article 317 est suspendu.
J'appelle l'article 318.
M. Gratton: II n'y a aucune modification à... Ah oui!
Bien, alors, suspendons l'article 318 aussi au cas où l'article 317
serait modifié et que, par concordance, on soit obligés de
modifier l'article 318.
Le Président (M. Dauphin): D'accord. L'article 318 est
également suspendu. J'appelle l'article 319.
M. Gratton: Les articles 319 à 321 traitent du bulletin de
vote et de l'urne. Ils reprennent les articles 237 à 239 de la loi
actuelle, sans modification.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce qu'il y a des questions
ou des commentaires sur l'article 319?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 320.
M. Gratton: II n'y a aucun changement. M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 321.
M. Gratton: Aucun changement. M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 322.
M. Gratton: M. le Président, il y a des modifications
à l'article 322.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que vous avez un
papillon?
M. Gratton: Non.
Le Président (M. Dauphin): Non.
M. Gratton: Non, pas tout de suite. Les articles 322 et 323, pour
les prendre ensemble, par rapport aux articles 240 et 241 de la loi actuelle:
ces deux articles décrivant un bulletin de vote ont été
réagencés de façon plus logique, présentant d'abord
les éléments techniques de vérification qui apparaissent
au verso et, ensuite, les éléments de fond qui apparaissent au
recto. Le dernier alinéa de l'article 323 Introduit la procédure
de tirage au sort pour déterminer l'ordre des candidats de même
nom et prénom. C'est la formule qui a été utilisée
en 1985 et qui a fait consensus lors de nos discussions.
M. Gendron: Cela va pour l'article 322.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 323. (11 h 45)
M. Gratton: Cela va pour l'article 323?
M. Gendron: Oui. À ce moment-ci, je ferais peut-être
juste la remarque qui a été faite récemment, à
savoir qu'il faut reconnaître qu'on a eu des représentations assez
fortes de gens dits analphabètes qui souhaitaient une plus grande
identification visuelle des candidats. Si on devait envisager une reproduction
photographique des candidats sur le bulletin, je pense que c'est à ce
moment-là qu'il faudrait le faire. Je ne fais que signaler que, selon
les documents d'information qu'on a reçus antérieurement du
Directeur général des élections, les groupes
représentant les analphabètes croient qu'il y aurait là un
avantage certain à permettre l'identification des candidats pour les
analphabètes fonctionnels ou dysfonctionnels. Cependant, il est
sûr que ce serait peut-être une espèce de révolution
dans les traditions du mode de scrutin au Québec. La seule question que
je pose, c'est: Est-ce que vous y avez repensé? Y avez-vous
réfléchi et croyez-vous toujours qu'il est inutile et inopportun
de le faire?
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Gratton: Effectivement, M. le Président, si je n'avais
pas eu l'occasion d'y réfléchir avant la semaine dernière,
j'y ai réfléchi après avoir lu un certain article de
journal la semaine dernière - je le dis en boutade. J'ai
reconsulté l'argumentation qui nous avait été fournie par
le ministère de l'Éducation. Je reconnais que certains groupes
représentant les analphabètes nous ont fait valoir que cela
pourrait être utile et que cela faciliterait l'exercice du droit de vote
des analphabètes. Cependant, j'ai relu l'argumentation du
ministère de l'Éducation qui nous démontre assez
clairement que cela aurait un impact très mitigé, que d'autres
mesures pourraient nous amener à intéresser les
analphabètes au processus démocratique et, donc, à
l'exercice du droit de vote beaucoup plus que l'ajout de photographie des
candidats sur les bulletins de vote. Je me suis aussi remémoré la
même argumentation qu'on a faite en commission parlementaire, à
savoir que ça pourrait introduire un certain élément
d'inéquité par rapport aux candidats qui pourraient disposer de
moyens matériels plus substantiels que d'autres candidats pour faire
diffuser leur photographie, soit par le biais de la télévision
qui est peut-être le médium qui s'adresse plus couramment aux
analphabètes que les médias écrits ou la radio et, donc,
d'introduire un élément d'inéquité pour celui qui
aurait les moyens de faire diffuser sa photo par rapport à celui qui
n'aurait pas les mêmes moyens financiers.
Donc, il y a toutes ces raisons, plus le fait qu'on innoverait de
façon tout à fait inédite. À ma connaissance, on a
tenté l'expérience en Haïti et je ne demanderai
sûrement pas au Directeur général des élections
d'aller revisiter ce pays pour constater les résultats de l'exercice. Je
pense qu'il ne s'agit pas là... Les avantages qu'on pourrait retrouver
dans l'inclusion de la photo des candidats sur le bulletin de vote ne
justifient pas les nombreux désavantages. Nous ne saurions donc faire
consensus sur l'inclusion d'une telle disposition dans la loi actuelle.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 323 est
adopté. J'appelle l'article 324.
M. Gratton: Les articles 324 et 325 font suite à la
proposition du Directeur général des élections que la
garde des urnes par le shériff en dehors des périodes
électorales soit supprimée puisqu'on utilise maintenant des urnes
jetables.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 324 et 325 sont
adoptés. J'appelle l'article 326.
M. Gratton: II y a un papillon à l'article 326, M. le
Président, qui découle de discussions avec le Directeur
général des élections. Puisqu'il nous semble impossible de
garantir que la remise du matériel au scrutateur puisse se faire dans
les deux jours précédant le scrutin, je pense qu'on a un
compromis avec l'Opposition d'accepter que ce soient trois jours. D'autre part,
il convient de permettre au scrutateur, au cours de ces trois jours, de se
familiariser avec le matériel électoral et de ne mettre sous
scellé que les bulletins de vote. C'est ce qu'on a d'ailleurs
entériné précédemment. Vous pouvez peut-être
en faire la lecture.
Le Président (M. Dauphin): Voulez-vous que j'en fasse
lecture? Oui? À l'article 326, c'est à l'effet de remplacer
l'article au complet par le suivant: "Dans les trois jours qui
précèdent celui du scrutin, le directeur du scrutin remet au
scrutateur une urne, un extrait de la présente loi et de ses
règlements, la liste électorale de la section de vote, la liste
des électeurs qui ont voté par anticipation, un registre du
scrutin, le matériel nécessaire au vote et les documents
nécessaires au dépouillement des votes.
De plus, il lui remet, sous scellé portant ses initiales, une
enveloppe contenant un nombre de bulletins de vote égal à celui
des électeurs inscrits plus 25. Sur l'amendement?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
L'article 326, tel qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article
327.
Vote
M. Gratton: Les articles 327 et 328 reprennent les articles 245
et 246 de la loi actuelle, sans modification, M. le Président.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 327 et 328 sont
adoptés. J'appelle l'article 329.
M. Gratton: L'article 329 est nouveau. Il est rendu
nécessaire puisque, lors du vote itinérant, ce n'est pas la liste
officielle de chaque section de vote qui est utilisée puisqu'elle se
trouve dans les bureaux de vote par anticipation et qu'elle est ensuite mise
sous scellé.
Avant le scrutin, II faut donc que la liste soit mise à jour pour
tenir compte des électeurs qui ont voté grâce au vote
itinérant. C'est clair comme ce n'est pas possible.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 330.
M. Gratton: Les articles 330 et 331 sont les mêmes que les
articles 247 et 248 de la loi actuelle.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 330 et 331 sont
adoptés. J'appelle l'article 332.
M. Gratton: Les articles 332, 333 et 334 sur les heures
d'ouverture demeurent les mômes, sans modification de fond.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 332, 333 et 334
sont adoptés. J'appelle l'article 335.
M. Gratton: Les articles 335 et 336 sont les mêmes que les
articles 252 et 253 de la loi actuelle, sans modification.
M. Gendron: Pour l'article 335, ça va.
La Président (M. Dauphin): L'article 335 est
adopté. J'appelle l'article 336.
M. Gendron: L'article 336 est adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 336 est
adopté. J'appelle l'article 337.
M. Gratton: L'article 337 ne contient aucune modification de
fond. Cependant, toutes les situations où les électeurs sont
admis à voter sont présentées de suite aux articles 337,
338 et 339, en commençant par les situations les plus usuelles et en se
terminant par les plus complexes.
Le dernier alinéa de l'ancien article 254 est reporté
à l'article 340.
M. Gendron: L'article 337 est adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 337 est
adopté. J'appelle l'article 338.
M. Gratton: À l'article 338, il n'y a aucune modification
à l'article 264 de la loi actuelle.
Le Président (M. Dauphin): Article 338? M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 339.
M. Gratton: À l'article 339, c'est le consensus que nous
avions sur la possibilité pour un électeur non inscrit sur la
liste électorale mais qui produit son certificat d'inscription d'obtenir
du directeur du scrutin une autorisation de voter.
M. Gendron: Ici, c'est normal dans des choses techniques comme
ça, oui, II y a consensus. C'est conforme au consensus sur le vote de
l'électeur non inscrit sur la liste le jour du scrutin par l'obtention
d'une autorisation spécifique du directeur du scrutin. Le directeur du
scrutin nous avait fait des remarques. Il serait important d'ajouter, à
la dernière ligne du premier alinéa et après le mot
"règlement", les mots "dans la mesure où cet électeur n'a
pas été radié ou que sa demande d'inscription n'a pas
été refusée par une commission de révision*.
Ce que j'ajoute va de soi. J'aimerais qu'il nous donne son point de vue.
Sur le plan pratique, c'est aller loin, M. le ministre
délégué à la
Réforme électorale, d'envisager quelqu'un qui n'est pas
sur la liste. On irait Jusqu'à dire: Montrez-nous une pièce
quelconque, y compris la pièce qui prouve que vous avez
été recensé, c'est suffisant. C'est fort! même si
effectivement je suis d'accord, il y a eu consensus sur le vote, il faut
reconnaître quand on y repense comme il faut, c'est fort comme revirement
de nos moeurs ou de notre tradition. C'est un retour en arrière
très dangereux qui discrédite un paquet d'étapes
antérieures. Dire: Votez, vous n'êtes pas sur la liste mais ce
n'est pas grave... C'est à peu près ce que l'esprit de l'article
333 veut dire.
M. Gratton: Non, non. Je m'excuse, mais il y a quand
même... Oui, allez-y.
M. Gendron: Je veux juste finir. Je prétends qu'au moins,
si on disait d'accord... L'objectif est toujours le même: maximiser le
plus possible le droit de vote mais, à tout le moins, qu'il y ait des
garanties très formelles que le concerné n'a pas
été radié, qu'on en ait la preuve, pour éviter de
doubler, que sa demande d'inscription n'a pas été refusée
par une commission de révision. J'ai entendu: Cela va de soi. Je ne suis
pas sûr que l'article, comme tel, dise ça.
M. Gratton: Prenons le deuxième cas où la demande
d'inscription d'un électeur n'a pas été refusée par
une commission de révision. S'il y a eu une demande d'inscription
à une commission de révision et qu'elle a été
refusée, l'électeur ne pourra pas avoir un reçu d'avoir
été inscrit sur la liste. S'il l'avait, il n'aurait
sûrement pas fait de demande d'inscription. Il ne pourrait pas non plus
être sur la liste révisée. Pour avoir le droit de vote la
journée du vote, on exige de cet électeur qu'il se
présente au bureau du directeur du scrutin. Il ne peut pas simplement se
présenter le jour du vote. Il faut qu'il aille d'abord au bureau du
directeur du scrutin, qu'il prouve, soit par le certificat d'inscrition qu'on
lui aurait remis lors du recensement, soit par son inscription sur la liste
révisée, c'est-à-dire la liste des électeurs
après révision, qu'il est habilité à voter. Il va
effectivement de soi qu'un directeur du scrutin qui verrait sur la liste
révisée que la personne a fait l'objet d'une radiation... Elle ne
sera pas sur la liste révisée, donc, elle ne pourra pas obtenir
la permission d'aller voter. Après tout ça, l'électeur se
présente au bureau de scrutin et doit prêter serment qu'il est
vraiment la personne à qui on a remis un certificat. Effectivement, II y
a là toutes les garanties qu'il ne peut pas se passer...
Évidemment, il y a toujours les méthodes frauduleuses, mais elles
s'appliquent autant è une personne qui se présenterait au bureau
du scrutin le jour du vote pour dire: Je suis Jos. Bleau, alors que son nom est
Jean Blouin.
M. Gendron: M. le Président...
Le Président (M. Dauphin): Oui, M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: J'ai une question au ministre
délégué à la Réforme électorale,
à l'article 339: Quand le candidat qui se présente pour voter
n'est pas sur la liste et va voir le directeur du scrutin, est-ce qu'on a
l'assurance que, pour avoir le droit de retourner au bureau de vote, il faut
qu'il soit sur la liste du directeur du scrutin et, s'il ne l'est pas, sur la
liste qui est dans le poll? (12 heures)
Autrement dit, est-ce qu'il peut y avoir une différence,
étant donné que des étapes antérieures ont
été franchies par la suite, entre la liste du directeur de
scrutin... Le directeur de scrutin n'est pas dans le poll. Est-ce qu'il peut y
avoir une liste où le directeur de scrutin... Si, au moins, on avait la
garantie que pour le citoyen qui se présente pour voter et qui n'est pas
sur la liste électorale, sa seule autre chance de pouvoir voter dans le
poll Y, c'est que, quand il va chez le directeur de scrutin, là, il
apparaisse sur la liste du directeur de scrutin. S'il n'apparaît pas sur
la liste du directeur de scrutin, là, c'est impossible de se
représenter au poll, parce que, autrement...
M. Jolivet: Cela n'a pas de bon sens.
Une voix: L'article ne dit pas ça.
M. Gendron: Je le sais, c'est ça que je voudrais savoir,
là.
M. Gratton: Effectivement, ce à quoi se
réfère le député d'Abitibi-Ouest, c'est la
situation actuelle. Présentement, si vous êtes sur une liste, vous
pouvez voter et, si vous ne l'êtes pas, vous ne pouvez pas voter. Mais le
problème qu'on veut régler avec l'article 339, c'est celui de la
personne qui a été recensée et, par mégarde, oubli
ou malversation, son nom n'apparaît pas sur la liste électorale.
On peut bien dire: La liste électorale lui a été
envoyée. Il a pu vérifier, mais il a pu être absent. Il y a
des raisons qui l'ont amené à ne pas vérifier, donc,
à ne pas constater que son nom n'apparaît pas sur la liste
électorale et, donc à ne pas faire de demande de révision,
de demande d'inscription à la révision.
D'ailleurs, je le fais moi-même sachant peut-être que... En
fait, je devrais le savoir mieux, mais quand je vais voter j'apporte toujours
mon reçu d'inscription, parce que ça me dit dans quel poll je
vote et à quel endroit. Alors, je l'apporte avec moi; je m'en vais
voter. Je constate en arrivant là: Ah! on s'excuse, monsieur, vous
n'êtes pas sur la liste, vous ne pouvez pas voter! Je fais ma crise et,
là, ils me disent...
Si on adopte l'article 339, on dit: Allez chez le directeur du scrutin
et, là, vous pourrez
être autorisé à voter en fournissant une preuve.
Quelle preuve? J'apporte mon certificat avec moi; j'apporte mon identification
et je dis au directeur de scrutin: Voici, je suis Michel Gratton; je vis
à 16 Normandie. On m'a recensé, mais - passez-moi l'expression -
ils ne m'ont pas mis sur la liste et ils me disent que je n'ai pas le droit de
vote. Je veux voter, c'est mon droit de voter. Alors, je fais ces
preuves-là. Le directeur de scrutin le constate effectivement. Il
regarde la liste révisée et iI dit: Non, vous n'avez pas fait de
demande de révision. Bien non, je n'ai pas fait de demande de
révision parce que je pensais que j'étais sur la liste. Mais vous
n'avez pas vérifié la liste? Bien non, je n'ai pas rien que
ça à faire, vérifier la liste; je n'étais pas
là à part ça et ce n'est pas mon problème. On
m'avait recensé; j'ai mon reçu. Je veux voter.
Alors, il m'autorise. Si on revient à dire: Non, il faut qu'il
soit sur une liste révisée, là, on n'a rien
réglé. On fait simplement conserver ce qu'on a
déjà. Je veux que, si j'ai été recensé et
que quelqu'un a fait une erreur quelque part ailleurs, on puisse la corriger.
Le directeur de scrutin, c'est sûr que s'il ne me connaît pas il va
devoir faire les vérifications. Il va devoir s'assurer qu'effectivement
je suis bien qui je dis être, que je demeure là, que j'ai la
qualité d'électeur et, là, il va m'émettre une
autorisation de voter selon la formule prescrite qui va me permettre d'aller
voter, en prêtant serment que c'est bien moi qui a été
autorisé par le directeur de scrutin. Mais si vous exigez que mon nom
paraisse sur la liste révisée, là, vous n'avez rien
réglé, vous n'avez rien ajouté et vous n'avez surtout pas
facilité l'exercice du droit de vote. Vous savez qu'il y en a plusieurs
qui sont dans cette situation le jour du scrutin.
M. Gendron: Ce qui en est, je le sais, sauf que, là, je ne
sais pas si vous vous êtes entendus ou si c'est possible de s'entendre.
Probablement que oui. Vous l'avez dit correctement, mais c'est grave en maudit,
parce que, là, en fait, ce que vous venez établir comme principe,
c'est que le recensement égale le droit de vote, alors qu'on n'a jamais,
entendu dire dans nos règles, dans nos traditions, que recensement
égale droit de vote.
Une voix: C'est ça qu'ils font à Ottawa.
M. Gendron: Oui, c'est ça qui est en cause, parce que,
dans le fond, il s'agirait juste de faire la preuve que j'ai une pièce
qui indique que j'ai été recensé et je viens
d'acquérir mon droit de vote. Là, c'est toute... Je te dis qu'on
vient de mettre à terre des pans de mur complets du système
électoral. La preuve, c'est que vous-même avez dit: Le directeur
du scrutin demande au gars: Est-ce que tu as fait une demande de
révision? Je n'ai pas rien que ça à faire et c'est
correct, ce que vous avez dit. Vous l'avez relaté comme ça se
passe, autrement dit.
Mais ce qui n'est pas correct, c'est que, justement, toutes les
étapes prévues à la loi pour quelqu'un qui n'est pas sur
la liste, c'est plus grave! C'est cela qu'on constate comme principe.
M. Gratton: Non.
M. Gendron: Dorénavant, il s'agira d'aller chez le
directeur du scrutin qui, dans le fond, tel que libellé à
l'article 339, n'aura à peu près aucun pouvoir sauf de regarder
le gars comme il faut et de dire: As-tu une pièce qui me prouve que tu
as été recensé? Le gars fait la preuve qu'il a
été recensé. Oup! Recensement égale droit de vote!
Alors que partout avant le droit de vote était consacré à:
Es-tu sur la liste électorale? Si tu étais sur la liste
électorale, oui, tu as un droit de vote.
M. Gratton: C'est cela qu'il faut changer, c'est cette
mentalité.
M. Gendron: Je suis d'accord, M. le ministre, qu'il faudrait le
changer si on n'avait que ce que j'appellerais l'erreur éventuelle de la
liste électorale dans le poll, mais le directeur du scrutin, compte tenu
qu'il s'est passé d'autres étapes entre le moment où
quelqu'un est recensé et la finalisation de la liste, lui, sur sa liste
électorale, parce qu'il en a une aussi le directeur du scrutin... Il se
peut que la même erreur ait été
répétée. Je pense qu'on reconnaît cela, mais comme
le directeur du scrutin a à vérifier des étapes
antérieures après le recensement je me demande s'il est - c'est
là que je voudrais avoir une confirmation du directeur du scrutin ou de
vous, parce que, comme ministre délégué à la
Réforme électorale, vous le savez mieux que moi - logique de
prétendre que la liste du directeur du scrutin n'est pas exactement une
photocopie de la liste qu'on retrouve dans la boîte pour le jour du
scrutin. La liste du poll n'est pas nécessairement la même que la
liste du directeur du scrutin.
M. Gratton: Non, effectivement.
M. Gendron: Je prétends que, là, on redonne une
deuxième chance en disant: Bien, oui, il se peut qu'un citoyen ne voie
pas apparaître son nom sur la liste électorale dans le poll
où il vote. On dit: Tu vas faire un geste additionnel. Tu vas aller voir
le directeur du scrutin et tu vas dire: Est-ce qu'au moins mon nom est sur ta
liste? Là, si le nom est sur la liste du directeur du scrutin, je ne
ferais plus de chinoiseries. Je voudrais que le directeur du scrutin ait
l'autorité d'émettre le papier qu'il lui faut et, là, il
s'en va voter, liste ou pas, dans le poll. Ce n'est pas cela que l'article dit.
L'article est bien plus large que ça.
M. Gratton: Oui.
M. Gendron: Au directeur du scrutin, il n'aura qu'à faire
valoir qu'il a une preuve à savoir qu'il a été
recensé et, en conséquence, l'article obligera, à ce
moment-là, le directeur du scrutin à lui émettre ce qu'il
faut pour qu'il soit bien accueilli dans le poll, cela veut dire, avoir le
droit de vote. Là, on vient de mettre tout à terre...
M. Gratton: En prêtant serment. M. Gendron: Pardon?
M. Gratton: En prêtant serment. M. Gendron: Oui, d'accord,
mais là..
M. Gratton: Après vérification. M. le
Président...
Le Président (M. Dauphin): Oui, M. !e ministre?
M. Gratton:... ce que suggère le député
d'Abitibi-Ouest réglerait le problème de l'erreur de celui qui a
confectionné la iiste originale et qui n'a pas inscrit la personne qui a
été effectivement recensée, à qui on a remis un
reçu mais qui ne l'a pas fait. On ne réglerait pas le
problème des erreurs d'impression entre la liste qui a été
dactylographiée et la liste qui a été imprimée. On
dit: Le contrôle qu'on veut exercer sur cela exige qu'on prive ces
gens-là de leur droit de vote même s'ils ne sont absolument pas
responsables de l'erreur qui a été commise.
Pourtant, au fédéral, dans les secteurs ruraux en tout
cas, les gens n'ont même pas besoin d'aller chez le directeur du scrutin.
Ils se présentent au bureau de vote s'ils ont leur reçu, ils
prêtent serment et ils votent sur place sans être obligés
d'aller chercher un certificat quelconque, sans qu'on vérifie. Ils ne
sont manifestement pas sur la liste, à ce moment-là. Est-ce qu'on
a entendu parler de graves scandales aux dernières élections
générales? Cela existe depuis un certain nombre
d'élections.
Je conviens qu'il faut faire le maximum pour assurer qu'on
n'érige pas en système des méthodes frauduleuses, mais
maudit - passez-moi l'expression - ne faisons pas le contraire en
érigeant en système des brimades à l'exercice du droit de
vote de gens qui, en toute conscience et en toute connaissance de cause, ont
obtenu un reçu prouvant qu'ils avaient été
recensés.
Le principe à savoir qu'il faut être sur la liste
électorale était peut-être beaucoup plus valable il y a
quelques années qu'il ne l'est maintenant, compte tenu des moyens bien
plus sophistiqués qu'on a de s'assurer de la "correc-titude" des choses.
Il n'y a pas un principe fondamental à dire: Parce que tu n'es pas sur
la liste, tu ne votes pas. Il me semble que !e principe fondamental devrait
être: Tu as les qualités d'électeur, tu peux voter. Tu pars
de ce principe et tu prends tous les moyens possibles pour lui permettre de
voter et non à l'inverse de dire: Si tu n'es pas sur la liste
électorale, il faut trouver tous les moyens possibles pour
t'empêcher de voter.
Ce n'est pas seulement dans ce domaine que cela revient. Cela revient
à plusieurs occasions. Dans certains milieux, on semble penser que les
élections se font encore à coups de bâton de baseball. Je
ne parle pas du député d'Abitibi-Ouest quand je dis cela. Maudit!
Cela a évolué depuis quelques années, les élections
au Québec. Et cela a évolué partout ailleurs. On se targue
de ce que notre Loi électorale est la plus avancée, la plus
progressive possible. Mais, à certains points de vue, on a
été dépassés, il y a longtemps, par l'Ontario, par
l'Alberta et par d'autres provinces. On part du principe - on le dit depuis le
début, cela fait trois ans qu'on dit cela - que tout l'exercice est
motivé par notre souci de faciliter l'exercice du droit de vote. Si on
exige que la personne qui a été recensée et qui a un
reçu pour en attester soit sur une liste quelque part, malgré les
erreurs qui ont pu être commises par le personnel électoral, et
qu'on ne la laisse pas voter, il me semble que cela ne va pas du tout dans Se
sens du travail qu'on fait depuis qu'on a commencé, ici.
M. Gendron: Je veux juste ajouter...
Le Président (M, Dauphin): M. le député.
M. Gendron: Je pense que tout l'exercice de !a révision a
été fait avec l'objectif de faciliter le droit de vote. Mais la
compréhension que j'ai quand je dis "faciliter le droit de vote" et,
éventuellement, de faire un principe que l'exercice du droit de vote se
retrouve par rapport à la notion d'inscription sur la liste
électorale, c'est dans la perspective de consacrer plus de
crédibilité aux étapes, si vous ne le faites pas et que
vous devez ie faire. Faciliter le droit de vote, cela veut aussi dire
être discipliné et exigeant, parce que ce n'est pas une farce,
aller voter. En conséquence, avec l'article 339, tel que libellé,
qu'est-ce que cela va me donner, si je ne suis pas sur la liste, de me
pourfendre pour aller en révision et de faire une demande de
révision? Cela ne me donne rien. J'ai juste à garder mon "slip".
J'ai juste à garder mon relevé de recensement. À ce
moment-là, cela veut dire qu'on ouvre toutes sortes...
M. Gratton: Cela devrait être ça.
M. Gendron: Alors, pourquoi allons-nous faire des efforts pour
élaborer toutes sortes de mécanismes de révision?
M. Gratton: Parce qu'il y en a qui n'ont pas été
recensés. La révision, c'est pour ceux qui
n'ont pas été recensés, et pas
nécessairement par erreur, mais parce qu'ils étaient absents ou
qu'ils n'ont pas été contactés. Il y a toutes sortes de
raisons.
M. Gendron: La radiation, surtout.
M. Gratton: II y a des erreurs. Quand on dit qu'on donne à
une personne la possibilité de faire une demande de correction à
la liste électorale, c'est manifestement parce qu'il y a des erreurs
humaines qui se glissent. La personne a été recensée, elle
est sur la liste, mais son nom, c'est monsieur au lieu de madame. Cela peut
créer un Joli problème au moment d'exercer son droit de vote. Ce
sont ces choses-là que la révision sert à corriger. Elle
sert aussi à radier des personnes qui n'ont pas la qualité
d'électeur, mais qui, par ignorance ou par malhonnêteté, se
sont laissées inscrire quand même. C'est cela, le but de la
révision. Ce n'est pas un test de l'intérêt de
l'électeur.
Tantôt, on parlait de mettre les photos sur les bulletins de vote
pour faciliter aux analphabètes l'exercice du droit de vote.
Vérifier si leur nom est bien sur la liste électorale,
vérifier et connaître les exigences, aller se présenter
à un bureau de dépôt, est-ce que tout cela va leur
faciliter l'exercice du droit de vote? En recevant la visite du recenseur, ils
obtiennent un reçu attestant qu'ils ont été
recensés. Il me semble qu'ils n'ont pas besoin de savoir lire pour
savoir que c'est cela que ça veut dire. Et ils ne devraient pas
être privés de leur droit de vote parce qu'ils n'ont
malheureusement pas vérifié s'ils étaient sur la liste
électorale et qu'ils n'ont pas fait une demande de révision.
Il ne s'agit pas de minimiser l'importance des étapes de
révision ni des étapes subséquentes, mais simplement de
reconnaître que la personne qui reçoit un reçu... Quand je
reçois un reçu parce que j'ai payé un compte à tel
magasin, je ne vais pas vérifier si mon chèque est passé
à la banque afin de m'assurer que j'ai bel et bien payé, que je
ne serai pas accusé ou qu'on ne me réclamera pas des
intérêts plus tard. J'ai mon reçu et, si c'est un
reçu qui me donne droit à un remboursement d'impôt, je
l'envoie. Et peut-être que mon chèque n'a jamais été
encaissé par le Parti libéral. D'ailleurs, parfois, je
souhaiterais qu'il ne l'encaisse pas. C'est cela, la valeur du reçu.
C'est ce que cela signifie pour la personne qui a été
recensée. Et je veux bien, si on trouve une façon de s'assurer...
Je vois bien l'inquiétude...
M. Gendron: M. le Président, il reste un point
peut-être.
Le Président (M. Dauphin): Oui, M. le
député. (12 h 15)
M. Gendron: Vous venez de le toucher et il m'apparaît
majeur. Admettez-vous qu'à la suite du recensement il y a pas mal de
gens qui sont recensés et qui n'ont pas nécessairement la
qualité d'électeur? Admettez-vous ça?
M. Gratton: Oui, ça peut arriver. M. Gendron: Ah!
ça arrive... M. Gratton: Oui, oui.
M. Gendron:... et non pas ça peut arriver! C'est par
"batch" que les demandes arrivent, des partis politiques qui demandent que ces
gens-là soient retirés de la liste électorale parce qu'ils
n'ont même pas la qualité d'électeur. Donc, des radiations,
il y en a.
Une voix: D'accord.
M. Gendron: Avec toute la valeur juridique et, à ma
connaissance, erronée que vous donnez à la valeur d'un
reçu qui n'a jamais eu de valeur juridique en ce qui me concerne, en
raison de toutes les erreurs, là, vous lui en donnez une. Certaines gens
n'ont pas la qualité d'électeur et par hasard, ils se retrouvent
sur ce qui a permis de constituer la liste électorale à la suite
du recensement. Je peux ne pas être un électeur au sens de la loi;
je peux avoir eu, dans le cas présent, l'heureuse nouvelle de ne pas
être sur la liste, c'est-à-dire la chance de ne pas être sur
la liste, et me fabriquer un droit de vote parce que j'aurai une pièce
comme quoi... Oui, oui.
M. Gratton: Pas si vous exigez, comme on le fait à
l'article 339, contrairement à ce qui se fait dans les secteurs ruraux
au fédéral, d'aller chez le directeur du scrutin qui, lui,
vérifie la liste révisée. S'il y a eu radiation de la
personne, c'est inscrit non seulement sur la liste - il n'apparaît pas
sur la liste - mais c'est inscrit dans le registre de la commission de
révision.
M. Gendron: Dans mon cas, si cette étape n'a pas
été franchie, je n'ai pas été radié parce
que justement j'avais peur, pas pour moi, mais ceux qui auraient
prétendu que je n'avais pas la qualité d'électeur n'ont
pas fait les démarches pour me faire radier et, dans les faits, je ne
suis pas électeur.
M. Gratton: Si on a fait une demande pour qu'il soit
radié...
M. Gendron: Une minute.
M. Gratton:... c'est parce qu'il est sur une liste en quelque
part. Dès le moment où il y a eu des raisons de faire une demande
de radiation...
M. Gendron: C'est parce que mon nom est sur une liste.
M. Gratton: II s'agit de le radier d'une liste. Alors, il est sur
une liste, il a droit de vote...
M. Gendron: Oui.
M. Gratton:... qu'il ait son reçu ou qu'il ne l'ait pas.
Il a droit de vote et il est trop tard pour la commission de révision de
le radier. Ce n'est sûrement pas au directeur du scrutin d'aller
décider pour la commission de révision.
M. Gendron: Je pense qu'on avance quand même, M. le
ministre, en tout cas, selon moi. Cela signifie que si je n'ai pas la garantie
que l'article 339 n'est pas... Je l'avais écrit; j'y voyais un
automatisme et je le vois encore, par lequel, le directeur du scrutin est
obligé, dès que j'arrive avec mon épicerie, mon sac vert,
n'importe quoi, et que je lui dis: Voilà, j'ai été
recensé, de me dire d'aller voter et de me donner... Non?
M. Gratton: Non. Il "peut" obtenir du directeur du scrutin ou de
son adjoint. On pourrait ajouter une balise "après
vérification"...
M. Gendron: Là-dessus, je ne suis pas avocat...
M. Gratton:... qui n'ajoutera rien de plus.
M. Gendron: Tous ceux qui sont avocats me disent que ça ne
vaut pas cinq cennes. Cela va me prendre une balise légale...
M. Gratton: Vous allez au moins m'accorder que tous ceux qui sont
avocats de ce côté-ci disent que ça vaut pas mal plus que
cinq cennes.
M. Gendron: Non, non, mais un instant! Juste sur...
M. Gratton: Tous ceux qui sont avocats, il n'y en a qu'un
présentement qui vous parle.
M. Gendron: On en avait parlé avant et celui qui nous
parle, et d'autres aussi, disaient: Vous n'avez pas de
sécurité...
M. Gratton: II y a eu consensus entre nous; ce n'est pas moi qui
ai Inventé cette affaire.
M. Gendron: Oui, oui, sur l'esprit. Je l'ai dit, sur l'esprit -
faire plus pour permettre aux gens qui ne sont pas sur la liste de voter - il y
avait consensus. Mais moi, M. le ministre, ce que je souhaiterais, c'est que
l'article nous donne la garantie qu'il n'y a pas ce que j'appelle ce
réflexe automatique du directeur du scrutin d'être obligé,
à ce moment-là, dès qu'un électeur fait la preuve
qu'il a une pièce souvenir de la visite des recenseurs, de trouver que
c'est suffisant pour lui donner un droit de vote. Ce n'est pas
compliqué, il me semble, ce que je demande.
M. Gratton: Alors, suspendons. On va trouver...
M. Gendron: De serrer ça.
M. Gratton:... une façon de le circonscrire ou de le
serrer plus et on y reviendra.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'article 339 est
suspendu. J'appelle l'article 340.
M. Gratton: L'article 340: aucune modification à l'article
254, M. le Président.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 341.
M. Gratton: Les articles 341 à 344 sont identiques aux
articles 255 à 258, sauf pour des modifications de forme. Alors,
l'article 341.
M. Gendron: L'article 341, adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 341, adopté.
L'article 342?
M. Gendron: Un instant. Est-ce à dire qu'avant la marque
pouvait être faite ailleurs que dans le cercle? C'est la même
chose? Adopté.
Le Président (M. Dauphin): C'est le droit actuel.
Adopté. J'appelle l'article 343.
M. Gendron: Les articles 343 et 344 sont adoptés.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 343 et 344 sont
adoptés. J'appelle l'article 345.
M. Gratton: À l'article 345, M. le Président, on a
- et ceci faisait l'objet d'un consensus - réécrit l'article en
entier pour respecter, d'abord, la séquence logique des
événements, pour couvrir les cas où le bulletin a
été détérioré par une autre personne que
l'électeur et, ensuite, pour préserver le secret du vote de
l'électeur.
M. Gendron: Pourriez-vous l'illustrer? J'ai de la misère
à saisir comment ça se fait que c'est à lui, autrement dit
comment ça se fait que c'est son bulletin? On a l'air de
considérer que, c'est son bulletin qui a été
détériorié. Donc, il marque un X pour l'annuler et on lui
en donne un autre. Mais qu'est-ce qui fait qu'on décide que c'est son
bulletin à lui, à l'électeur qui se présente? On
dit: "Lorsqu'un bulletin de vote a été, par inadvertance,
marqué ou détérioré, le
scrutateur demande à l'électeur de marquer d'un X, d'une
coche ou d'un trait chacun des cercles. " Donc, c'est un geste d'annulation.
"Le scrutateur annule alors ie bulletin marqué ou
détérioré et en remet un nouveau à
l'électeur. " Je ne suis pas capable d'imaginer une situation qui se
produirait comme vous venez de le décrire.
M. Gratton: Non, mais c'est... Je ne saisis pas le sens de la
question.
M. Gendron: On dit: "Lorsqu'un bulletin de vote a
été, par inadvertance, marqué ou
détérioré", cela signifie donc que cela a
été fait avant que l'électeur se présente.
Une voix: Ou après.
M. Gratton: Cela peut avoir été fait par
lui-même aussi.
Le Président (M. Dauphin): Disons qu'il se trompe de
candidat.
M. Gratton: II vote pour A alors qu'il voulait voter pour B.
Alors, il revient et il dit: Excusez-moi, je me suis trompé. J'ai
marqué mon bulletin mais je sais que, si je vote comme je le voudrais,
il va être annulé. Ou ça peut être au moment
où on le... Quelle que soit la personne qui est responsable, pour toute
chose qui a pu être apportée au bulletin et qui permettrait
d'identifier ce bulletin-là par rapport aux autres - il peut avoir
été déchiré, mal coupé du cahier,
marqué ou peut-être que la mine de crayon l'a brisé et que
ça a fait une marque sur le bulletin - l'électeur peut revenir et
dire: Je ne veux pas me servir de ce bulletin-là parce qu'on va
peut-être pouvoir identifier mon bulletin. Alors, il demande un nouveau
bulletin.
M. Gendron: La distinction est que, maintenant, c'est n'importe
quelle altération provenant de n'importe qui, alors qu'avant,
c'était juste...
M. Gratton: L'électeur. M. Gendron:...
l'électeur.
M. Gratton: Par exemple, un scrutateur qui ferait exprès
pour arracher un coin du bulletin pour pouvoir l'identifier plus tard.
M. Jolivet: Cela peut être à la demande du
scrutateur qui voit qu'il a fait un bris quelconque. Il doit retourner dans
l'isoloir pour faire des marques...
M. Gratton: Quand il lui remet, il lui dit: Un instant...
M. Jolivet:... pas devant lui.
M. Gratton:... il faut que vous recommenciez parce que
celui-là pourrait être identifié.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 346.
M. Gratton: À l'article 346, l'article 260 a
été repris, premièrement, pour éliminer
l'obligation qui était faite à l'électeur de
déclarer sous serment qu'il était infirme ou qu'il ne savait pas
lire; deuxièmement, pour corriger la situation selon laquelle le
scrutateur et le secrétaire quittaient en même temps la table pour
accompagner l'électeur - on avait fait un consensus entre nous sur
ça - et pour en rendre la compréhension plus simple.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 347.
M. Gratton: A l'article 347, il n'y a aucune modification par
rapport à l'article 261 de la loi actuelle.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 348.
M. Gratton: À l'article 348, c'est un consensus. C'est un
article qui est calqué sur une disposition de la Loi sur les
élections et les référendums dans les
municipalités.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 349.
M. Gratton: Les articles 349 et 350 sont les mêmes que les
articles 262 et 263 de la loi actuelle.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 349 et 350 sont
adoptés. J'appelle l'article 351.
M. Gratton: II y a un papillon à l'article 351, M. le
Président. Pour éviter toute confusion sur
l'interprétation de la file d'attente, le Directeur
général des élections suggère que l'article soit
modifié et ne fasse référence qu'au lieu voisin où
le signe peut être perçu par les électeurs. C'est la
question des identifications partisanes. Il nous semble que cette suggestion
est pertinente et qu'elle devrait être retenue, c'est pourquoi on
présente ce papillon.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement, à
l'article 351, se lit ainsi: Supprimer, au deuxième
alinéa, les mots "qui sont dans la file d'attente".
M. Gratton: Est-ce que cela va avec l'amendement?
M. Gendron: Cela va.
La Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 351, tel qu'amendé, est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 352.
M. Gratton: II n'y a aucune modification par rapport à
l'article 268.
M. Gendron: Adopté.
La Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 353.
M. Gratton: Comme Indication, le premier alinéa a
été légèrement modifié dans sa forme,
c'est-à-dire par rapport à l'article 269. Le deuxième
alinéa est nouveau et il s'inspire d'une disposition analogue dans la
Loi sur les élections et les référendums dans les
municipalités et il a fait l'objet d'un consensus.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 354.
M. Gratton: Les articles 354 à 358 ne comportent aucune
modification de fond par rapport aux articles 292 à 296 de la loi
actuelle.
M. Gendron: SI, à l'article 355, il y avait bris de
confidentialité par rapport à l'exercice du droit de vote,
qu'est-ce qui se passerait?
Une voix:...
M. Gendron: Non, je le sais, mais, concrètement, parce que
j'ai déjà entendu des brillants annoncer haut et fort, dans un
poll, qu'ils voteraient pour Untel.
M. Gratton: II faudrait que quelqu'un porte plainte et que les
tribunaux le reconnaissent coupable. À ce moment, il serait passible des
sanctions prévues à la loi.
M. Gendron: II n'y a pas de...
M. Gratton: II n'y a pas de policiers qui l'arrêtent sur
place. Le mal est fait de toute façon.
M. Gendron: D'accord.
La Président (M. Dauphin): Les articles 354 et 355 sont
adoptés. Est-ce qu'il y a des questions ou commentaires sur l'article
356?
M. Gendron: Adopté.
La Présidant (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 357.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 358.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 359.
Opérations consécutives au vote
M. Gratton: A l'article 359, les deux derniers alinéas
traduisent le consensus sur la nécessité de trouver une formule
pour limiter les cas de rejet de bulletins tout en préservant
l'intégrité du système. Je m'excuse, je...
M. Gendron: Je ne voyais pas l'alinéa.
M. Gratton: Je suis rendu à l'article 363. De 359 à
362, il n'y a aucune modification de fond par rapport aux articles 270 à
273 de la loi actuelle.
M. Gendron: L'article 359 est adopté.
La Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 360.
M. Gendron: Je regarde la modification de forme mineure.
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 361.
M. Gendron: On va dénombrer plutôt que compiler.
Adopté.
La Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 362.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 363.
M. Gratton: C'est à l'article 363 qu'on a fait certaines
modifications, selon la nécessité de trouver une formule pour
limiter les cas de rejet de bulletins tout en préservant
l'intégrité du système. La formule retenue s'inspire de
celle appliquée dans le domaine municipal. On n'a
cependant pas Introduit l'exigence faite au scrutateur de prêter
serment en ce sens que les bulletins ont été fournis par lui,
même s'il a omis, par mégarde ou oubli, d'apposer ses initiales,
car cette exigence est impossible à satisfaire dans les cas où le
scrutateur qui procède au dépouillement n'est pas celui qui a
procédé au scrutin.
M. Gendron: Ici, je pense que le ministre, comme il l'a dit, a
donné suite à un consensus. On voulait, de part et d'autre,
éviter de se retrouver, à chaque scrutin, avec un certain nombre
de bulletins de vote rejetés pour des raisons qui nous apparaissent
très secondaires par rapport au maintien de la validité du vote
exprimé. Je pense que la formule que vous avez là est une
suggestion heureuse. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 364.
M. Gratton: Le reste de cette section 364 et 365... Pardon, ce
n'est pas le reste. Les articles 364 et 365 ne comportent aucune modification
par rapport aux articles 275 et 276 de la loi actuelle.
M. Gendron: L'article 364 est adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 365.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 366.
M. Gratton: II n'y a aucune modification à l'article 366.
Je m'excuse, je suis un peu vite dans mes affaires. Les articles 366 et 367
comportent les modifications suivantes par rapport aux articles 277 et 278.
D'abord, sur la recommandation du DGE, le relevé du scrutin est
éliminé; seul le relevé du dépouillement demeure.
Nous avions fait consensus là-dessus. Pour permettre au DGE d'utiliser
le modèle le plus approprié pour ce relevé et de le
modifier au besoin sans amender la loi, le relevé n'apparaît plus
dans l'annexe.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 367.
M. Gratton: À l'article 367, on revient...
Le Président (M. Dauphin): C'est le droit actuel.
J'appelle l'article 368.
M. Gratton: II n'y a aucune modification à l'article 368,
par rapport à l'article 279.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 369.
M. Gratton: II n'y a aucune modification à l'article 369,
M. le Président.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 370.
Recensement des votes
M. Gratton: Aux articles 370 à 372, il y a des
modifications de concordance pour tenir compte de l'élimination du
relevé du scrutin. C'est une modification de forme où on emploie
"bureau principal" au lieu de "bureau officiel" et "en dénombrant les
votes" plutôt qu"en compilant les votes".
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 371.
M. Gratton: Cela va?
M. Gendron: L'article 371 est adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 372.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 373.
M. Gratton: II y a un consensus qui avait été fait,
à la suite d'une suggestion du DGE, pour procéder à un
nouveau recensement en cas d'erreur de calcul. On parle du recensement des
votes, évidemment.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 374.
M. Gratton: II n'y a aucune modification. M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 375.
M. Gratton: Aucune modification non plus. M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 376.
Proclamation et publication des
résultats
M. Gratton: À l'article 376, il n'y a aucune modification
de fond, même chose jusqu'à l'article 380. Par contre, l'article
289 actuel relatif au registre des candidats élus a été
supprimé sur la recommandation du directeur général, vu
son inutilité. Les partis étaient d'accord avec ça.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 377.
M. Gratton: Les explications que je viens de donner portent
jusqu'à l'article 380. Il n'y a aucun autre changement.
Le Président (M. Dauphin): Jusqu'à l'article
380?
M. Gratton: Oui.
M. Gendron: Les articles 377 à 380 sont
adoptés.
Le Président (M. Dauphin): D'accord. Les articles 377,
378, 379 et 380 sont adoptés. J'appelle l'article 381.
Dépouillement judiciaire
M. Gratton: Nous avons un papillon à l'article 381, M. le
Président. Il y a des coquilles qui doivent être
corrigées.
Le Président (M. Dauphin): Effectivement, à
l'article 381, le ministre propose de remplacer les mots "des votes ou
dressé un relevé de" par les mots "des bulletins de vote ou
dressé un relevé du".
M. Gratton: Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Est-ce que
l'article 381, tel qu'amendé, est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 382.
M. Gratton: II n'y a pas de modification jusqu'à l'article
388, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): De l'article 382 à 388,
c'est le droit actuel?
M. Gratton: Oui.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce qu'ils sont
adoptés en bloc, M. le député d'Abitibi-Ouest? De
l'article 382 à l'article 388?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 382 à 388
sont adoptés en bloc. J'appelle l'article 389.
M. Gratton: M. le Président, il y a un papillon.
Le Président (M. Dauphin): Effectivement, qui propose de
remplacer, au deuxième alinéa et après le nombre 307, le
mot "et" par le mot "à". C'est la seule modification à l'article.
Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. L'article 389,
tel qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 390.
M. Gratton: Les articles 390 à 393 ne comportent aucune
modification.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, les articles 390
à 393 sont adoptés en bloc. J'appelle l'article 394 auquel il y a
un amendement.
M. Gratton: II y a une coquille à nouveau.
Le Président (M. Dauphin): À l'article 394, il est
proposé de remplacer, au troisième alinéa, le mot "aucun"
par Se mot "aucuns".
M. Gendron: Je prends mes 20 minutes.
M. Gratton: Cela vaut la peine qu'on le mentionne.
M. Gendron: Sérieusement, la question aurait
été ça.
M. Gratton: J'en apprends toute une.
M. Gendron: On veut que vous nous l'expliquiez. On pense qu'il y
a là une fantaisie qu'on ne comprend pas.
M. Gratton: C'est effectivement une fantaisie de la langue
française.
M. Gendron: On s'exécute sur la fantaisie.
M. Gratton: La phrase se lit comme suit: "Dans le cas
prévu à l'article 382, le requérant ne paie aucuns frais.
" On avait écrit dans le
texte "aucun" au singulier. Mais, voilà qu'on nous recommande,
qu'on insiste à l'Office de la langue française, pour qu'on
ajoute un "s" à "aucun", parce que le mot "frais" ne se met jamais au
singulier. Mais pourquoi "aucun" prend-il un "s"?
Une voix: II doit s'accorder avec le mot "frais". Il n'y a pas de
professeur de français autour de la table?
M. Gratton: Quand on dit: II n'y a pas de frais, ce n'est pas
vrai parce qu'il y en a toujours. Il faut toujours que ce soit au pluriel. Il
ne peut pas y en avoir aucun. Donc, "aucun" dans ce cas, par exception, se met
au... Vous comprenez la règle?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gratton: Vous me l'expliquerez. Mais je retiens que
l'expression "aucuns frais" s'écrit toujours au pluriel, autant pour
"aucuns" que pour "frais".
M. Jolivet: Aucune fantaisie, c'est singulier.
M. Gendron: Est-ce que ce serait aussi comme ça
pour...
M. Gratton: D'aucuns pensaient que...
M. Gendron: Est-ce que ce serait aussi comme ça pour les
personnes? Frais ne peut jamais être singulier?
M. Gratton: Je ne le sais pas là...
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. L'article 394,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Gendron: Adopté parce que...
M. Jolivet: Sans aucune réminiscence.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 395.
M. Gratton: Les articles 395 à 399 ne comportent aucun
changement par rapport à la loi actuelle.
Le Président (M. Dauphin): C'est le droit actuel. M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: L'article 395?
Le Président (M. Dauphin): De l'article 395 à 399,
c'est le droit actuel.
M. Gendron: Je veux les voir quand même, ce ne sera pas
long. Cela va. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 395 à 399
sont adoptés en bloc. J'appelle l'article 400.
M. Gendron: M. le Président, je voudrais vous demander une
suspension. J'ai une obligation à moins le quart. Il va falloir que je
regarde cela deux ou trois minutes.
M. Gratton: Est-ce qu'on reprendrait à 15 heures?
M. Gendron: Oui, oui. M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Dauphin): La commission suspend ses
travaux jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 12 h 39)
(Reprise à 15 h 9)
Le Président (M. Dauphin): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Mesdames et messieurs, nous allons reprendre les travaux de la
commission des institutions qui continue l'étude détaillée
du projet de loi 104, Loi électorale. Nous étions rendus à
l'article 400.
J'appelle l'article 400. M. le ministre.
Contrôle des dépenses
électorales
M. Gratton: À l'article 400, M. le Président, on
n'a fait aucune modification à la définition de la période
électorale. Le deuxième alinéa précise que le mot
"candidat" ne doit pas couvrir celui qui est susceptible de le devenir et ne le
devient pas, car alors on aurait un problème à qui imputer les
dépenses qu'il pourrait avoir faites avant d'être battu à
l'assemblée de nomination. Donc, ne devient candidat que celui qui l'est
vraiment.
Le Président (M. Dauphin): D'accord. M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gratton:... ou n'est candidat que celui qui le devient
vraiment.
M. Gendron: L'article 400.
Le Président (M. Dauphin): C'est ça.
M. Gendron: L'article 400, ça va.
Le Président (M. Dauphin): L'article 400 est
adopté. J'appelle l'article 401.
M. Gratton: L'article 401. Conformément au consensus, la
définition de dépenses électorales est
légèrement modifiée pour inclure le coût de tout
bien ou service utilisé pendant la période électorale,
quel que soit le moment où la dépense a été
engagée. La loi actuelle, par la combinaison des articles 405 et 406,
était au même effet. Le libellé adopté est celui de
la Loi sur les élections et les référendums dans les
municipalités.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 402.
M. Gratton: À l'article 402, nous avons un papillon, M. le
Président. Le DGE nous a fait remarquer, avec raison, que puisque la
nouvelle définition de dépenses électorales couvre
à la fois les frais engagés pendant et avant la période
électorale, les deux premiers alinéas de cet article sont devenus
superflus; de même, le troisième alinéa devrait être
légèrement modifié mais conservé. L'article 452 de
la Loi sur les élections et les référendums dans les
municipalités peut être calqué ici.
Le Président (M. Dauphin): Alors le papillon ou
l'amendement propose ce qui suit: De remplacer l'article par le suivant: "Dans
le cas d'un bien ou d'un service utilisé à la fois pendant la
période électorale et avant celle-ci, la partie de son coût
qui constitue une dépense électorale est établie selon une
formule basée sur la fréquence d'utilisation pendant la
période électorale par rapport à cette fréquence
avant et pendant cette période. "
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
L'article 402 tel qu'amendé est-il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 403.
M. Gratton: A l'article 403, d'abord, on a un papillon, M. le
Président, puisqu'au deuxième alinéa on ne peut pas
considérer comme dépense électorale la vente d'un objet.
Donc le papillon - vous pouvez en faire lecture - vient préciser qu'il
s'agit du coût de production.
Le Président (M. Dauphin): Effectivement, le paragraphe 2
de l'article 403 serait remplacé par le suivant: "2° Le coût
de production, de promotion et de distribution, selon les règles
habituelles du marché de tout livre dont la vente, au prix courant du
marché, était prévue malgré la prise du
décret. "
M. Gratton: Est-ce que ça va pour l'amendement?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est
adopté.
M. Gratton: Dans l'article 403, on retrouve le consensus visant
à exclure de la notion de dépenses électorales la
publication d'entrevues de chefs ou de candidats de même que la diffusion
de toute émission d'affaires publiques. Et ce dernier terme "affaires
publiques", selon les règles mêmes du CRTC, couvre, entre autres,
les débats entre chefs ou candidats de même que les entrevues de
chefs ou de candidats. De plus, dans ce paragraphe, on ne doit plus exiger que
tout soit fait selon les mêmes règles qu'en dehors d'une
période électorale puisque ce type d'écrit ou
d'émission est justement propre à la période
électorale.
M. Gendron: Quelle est la différence entre l'ancien texte
du 3° et le texte actuel?
M. Gratton: On ajoute "émission d'affaires publiques", ce
qui inclut les débats.
M. Gendron: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 403, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 404.
M. Gratton: II y a une modification à l'article 404.
L'agent officiel, tout comme le représentant officiel, devra
désormais confirmer qu'il accepte cette fonction conformément au
consensus et ce, dans le but de protéger tant les partis que les
personnes visées et de faciliter l'application de la loi.
M. Gendron: Si le président l'accepte, on aimerait revenir
à l'article 402. On pense qu'on a été vite, et je ne suis
pas convaincu, après l'avoir relu. Ce n'est pas grave; si nous sommes
dans les patates, vous allez nous remettre dans le droit chemin.
Le Président (M. Dauphin): M. le député
d'Abitibi-Ouest, si tous les membres de la commission sont consentants, on peut
rouvrir l'article 402.
L'urne est ouverte, M. le député.
M. Gendron: Sérieusement, le papillon proposé vise
à remplacer l'article 402 au complet. D'accord? À l'article 402,
on disait: "Sont également considérés comme
dépenses électorales les frais engagés avant une
période électorale pour l'achat ou la production de tout
écrit, objet, matériel publicitaire ou émission", et ainsi
de suite. "Ces dépenses sont réputées avoir
été faites
par l'agent officiel".
Je lis le papillon, et le papillon fait référence à
l'ensemble de l'article, alors qu'au début je croyais qu'il s'appliquait
uniquement au dernier alinéa de l'ancien article 402, parce que c'est
là que je vois un lien. J'aimerais que vous m'expliquiez pourquoi vous
pensez que les premier et deuxième alinéas ne sont plus requis du
tout pour gérer le même type de situation qu'on voulait voir
gérer.
M. Gratton: Est-ce que Mme Barry peut l'expliquer?
Le Président (M. Dauphin): Oui. Me Barry.
Mme Barry (Francine): L'ancienne définition de
dépenses électorales qu'on retrouvait à l'article 405
parlait de frais engagés pendant une période électorale
exclusivement. D'accord?
M. Gendron: Oui.
Mme Barry: À l'article 406, on venait dire que devaient
aussi être considérés comme dépenses
électorales les frais engagés avant la période
électorale pour des biens utilisés pendant la période
électorale. La nouvelle définition de dépenses
électorales que l'on retrouve à l'article 401 dit très
succinctement, d'emblée, qu'est une dépense électorale le
coût d'un bien ou d'un service utilisé pendant la période
électorale. On ne fait plus référence au moment où
a été engagée la dépense, mais au moment où
elle est utilisée. D'accord?
Ce qu'il nous reste à faire à l'article 402, c'est
régler la façon dont on va comptabiliser une dépense
utilisée pendant la période électorale, mais dont une
partie des frais a été engagée avant et l'autre partie,
après. On n'a plus besoin de maintenir les deux premiers alinéas
de l'ancien article 406, puisqu'on a introduit la notion que ce qui fait que
c'est une dépense électorale, ce n'est pas le moment où on
engage la dépense, mais plutôt le moment où elle est
utilisée. Tout ce qui nous reste à régler, c'est ce que
réglait le troisième alinéa de l'article 406: Comment
va-t-on comptabiliser cela? Ce sera au prorata de l'utilisation. Cela se fait
désormais par l'article 402 qui ne vient que régler le partage de
ces frais.
M. Gendron: D'accord. Les éléments couverts par le
premier et le deuxième alinéas de l'article 402 de la Loi
électorale qu'on étudie, vous nous dites que nous les retrouvons
à l'article 401 parce que dans l'article 401, pour l'instant, à
cause d'une notion différente, on ne fait plus de
référence à avant ou après. Dès que c'est
utilisé pour une campagne, c'est considéré comme une
dépense électorale, et l'amendement à l'article 402 ne
sera qu'une méthode de comptabilisation. Moi, je comprends cela ainsi.
L'article 402, qui était déjà adopté, on le referme
et on le comprend.
Le Président (M. Dauphin): L'article 402 fermé,
réadopté tel qu'amendé. Nous étions rendus...
Une voix: À l'article 404.
Le Président (M. Dauphin):... à l'article 404.
Comme je vous le disais tantôt, à la suite du consensus, l'agent
officiel et le représentant officiel doivent désormais confirmer
qu'ils acceptent ces fonctions.
M. Gendron: Oui, le ministre vient de l'expliquer clairement. Je
pense que c'est important parce que cela a fait l'objet de plusieurs
discussions. Le poste d'agent officiel est quand même un poste important.
En conséquence, on voulait avoir un geste officiel de sa part indiquant
que cette fonction a été agréée, afin
d'éviter des arrangements entre candidats et agents officiels.
M. Gratton: C'est surtout pour éviter qu'un agent officiel
puisse refuser de se conformer aux exigences de la loi en prétendant
qu'il n'a jamais accepté une telle tâche.
M. Gendron: Une telle responsabilité. M. Gratton:
C'est ça.
Le Président (M. Dauphin): L'article 404 est
adopté. J'appelle l'article 405.
M. Gratton: Les articles 405 et 406 sont la reprise des articles
410 et 411 de la loi actuelle sans modification.
M. Gendron: L'article 405 est adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 405 est
adopté. J'appelle l'article 406.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 407.
M. Gratton: À l'article 407, le deuxième
alinéa qui visait la désignation de l'agent officiel dans la
déclaration de la candidature a été supprimé parce
que cette exigence est déjà prévue à l'article 239,
qui traite justement des déclarations de candidature.
M. Gendron: C'est exact. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 408.
M. Gratton: II y avait consensus à l'article 408 pour
introduire cette obligation d'aviser de
sa démission par écrit, toujours dans le but de faciliter
le respect et l'application de la loi. C'est un article nouveau.
Le Président (M. Dauphin): Cela va?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 409.
M. Gratton: Les articles 409 et 410 sont les articles 413 et 414
de la loi actuelle sans modification.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 409 est
adopté. L'article 410 est adopté. J'appelle l'article 411.
M. Gratton: À l'article 411, on reprend l'article 415 sans
modification de fond.
M. Gendron: C'est exact. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 412.
M. Gratton: L'article 412: il n'y a aucune modification à
l'article 417.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Nous appelons
l'article 413.
M. Gratton: L'article 413 est l'article 416 sans modification de
fond.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 414.
M. Gratton: À l'article 414, M. le Président, nous
avons un papillon qui n'introduit aucune modification de fond, mais qui
découle du papillon que nous avons présenté à
l'article 402: un papillon de concordance.
Le Président (M. Dauphin): Je vais en faire lecture. Il
s'agit de remplacer l'article par le suivant: Tout bien ou service dont tout ou
partie du coût constitue une dépense électorale
prévue à l'article 402 ne peut être utilisé pendant
la période électorale que par l'agent officiel du candidat ou du
parti ou qu'avec son autorisation. "
M. Gratton: N'est-ce pas que c'est bien dit, M. le
Président?
Le Président (M. Dauphin): C'est bien
rédigé.
M. Gendron: Adopté.
La Présidant (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 414, tel qu'amendé, est adopté?
Adopté.
J'appelle l'article 415.
M. Gratton: L'article 415: il n'y a aucune modification à
l'article 419 de la loi actuelle.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 416.
M. Gratton: À l'article 416, il s'est glissé une
coquille, qu'on corrigera par le papillon que vous avez devant vous, M. le
Président. Si vous voulez le lire.
Le Président (M. Dauphin): Oui, à l'article 416, il
est proposé de remplacer au premier alinéa et après le mot
"différent", les mots "de son", par le mot "du".
M. Gratton: Quant au reste de l'article, ce sont des
modifications de forme qui sont calquées sur la Loi sur les
élections et les référendums dans les
municipalités, afin de le rendre plus clair.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Gendron: Un instant. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 416, tel qu'amendé, est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article suivant, 417.
M. Gratton: II n'y a aucune modification à l'article 421,
qui a d'ailleurs fait l'objet d'un consensus.
M. Gendron: L'article 417?
M. Gratton: Oui, ce sont les dépenses personnelles.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 418.
M. Gratton: Les articles 418 et 419 sont les mêmes que les
articles 423 et 424 de la loi actuelle, sauf pour des modifications de
forme
très mineures.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 418 est adopté
et l'article 419 est adopté. J'appelle l'article 420.
M. Gratton: À l'article 420, on a repris
complètement le libellé de l'article 425 de la loi actuelle, bien
qu'aucune modification de fond ne soit apportée à l'article. Les
modifications visent à identifier clairement la personne sur qui repose
l'obligation faite dans la loi pour permettre d'appliquer la disposition
pénale correspondante.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce adopté?
Excusez-moi.
M. Gendron: II faut prendre le temps de regarder certaines choses
même si parfois cela a l'air... et c'est normal. Ce que je voudrais vous
faire remarquer à l'article 420, c'est que, lorsqu'on lit: "Tout
imprimeur - toujours dans la Loi électorale proposée - ou tout
fabricant qui fournit un écrit, un objet ou du matériel
publicitaire ayant trait à une élection doit mentionner son nom
et son adresse", et ainsi de suite, cela ne nous dit pas qu'il doit le faire
sur l'écrit utilisé en campagne électorale. C'est
tellement vrai que... Regardez le deuxième alinéa où il
est écrit: Tout propriétaire de journal ou de publication qui
publie une annonce doit y indiquer le nom et le titre de l'agent officiel".
Cela veut dire qu'il faut qu'il le mette sur l'écrit. Il n'est pas tout
de... Je ne sais pas si je me suis fait comprendre? (15 h 30)
Donc, là, d'après moi, il faudrait marquer: Tout imprimeur
ou tout fabricant qui fournit un écrit, un objet ou du matériel
publicitaire ayant trait à une élection doit y mentionner son
nom, pour qu'il soit certain que c'est sur l'écrit, qu'on sait
d'où cela vient.
M. Gratton: M. le Président, je reconnais là la
vigilance de l'Opposition. Je n'exige pas que la motion d'amendement du
député soit faite par écrit, mais je souscris à ce
qu'on ajoute après le mot "doit" le mot "y", entre "doit" et
"mentionner", au premier alinéa.
M. Gendron: C'est surtout...
Le Président (M. Dauphin): L'amendement...
M. Gendron: L'amendement est adopté, c'est sûr, mais
c'est pour illustrer...
Le Président (M. Dauphin):... est adopté.
M. Gendron:... que, de temps en temps, si je prends quelques
minutes pour le regarder, d'abord il faut que je comprenne.
M. Gratton: II n'y a jamais personne qui en a fait...
M. Gendron: Qui m'en a fait... M. Gratton:... grief au
député.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est
adopté.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Les remarques du ministre sont
notées dans le Journal des débats.
M. Gratton: La même chose au troisième
alinéa, non?
M. Gendron: Non.
M. Gratton: Ah! bien non! C'est au début et à la
fin... Alors, ça va pour l'article 420 tel qu'amendé?
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'article 420, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Gendron: Pour nous, ce n'était pas un réflexe...
Oui, l'article 420, tel qu'amendé, est adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 421.
M. Gratton: À l'article 421, il n'y a aucune modification
de l'article 426 de la loi actuelle.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 422.
M. Gratton: À l'article 422, compte tenu de l'exclusion
explicite à l'article 403 des débats et entrevues, cet article ne
s'appliquera désormais, comme cela aurait d'ailleurs toujours dû
l'être, que pour le temps d'antenne ou l'espace publicitaire mis
gratuitement à la disposition des partis.
Deuxièmement, le deuxième alinéa de l'ancien
article, qui donnait au Directeur général des élections la
responsabilité de s'assurer de la légalité de
l'utilisation de cet article, est supprimé, puisqu'il s'agit là
d'une fonction générale du DGE déjà prévue
aux articles 484 et 486. 4.
M. Gendron: Oui, c'est que, ce n'est pas majeur - mais j'aimerais
que le DGE nous précise si, effectivement, vous y trouvez là
toute la "confortabllité" requise dans vos fonctions à l'article
484, compte tenu de la disparition du deuxième alinéa de
l'article 427 où l'on disait: Le Directeur général des
élections s'assure de la
légalité des services rendus en vertu du présent
article. Ceci n'existera plus, et on nous dit que la raison pour ne pas
rappeler ce deuxième alinéa à l'article 422 est que ceci
est repris à l'article 484 du projet de loi qui précise
que...
Une voix: Et à l'article 486. 4 également.
M. Gendron: Oui. Alors, je voudrais savoir si c'est là
votre compréhension des choses.
M. Côté (Pierre-F. ): Tout à fait, M. le
député, parce que, de mémoire, je crois que, quand les
articles 378 et 427 avaient été adoptés, en 1984, on
voulait à ce moment être bien certains que ce serait le Directeur
général des élections et personne d'autre qui verrait
à l'application de ces nouveaux articles. De la façon dont tout
est maintenant intégré dans la Loi électorale, l'article
484 remplit la même exigence qu'on avait autrefois aux articles 427 et
378.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 422 est
adopté. J'appelle l'article 423.
M. Gratton: L'article 423: le libellé de l'article 428 de
la loi actuelle a été complètement repris pour permettre
que cet article puisse recevoir toute son application en matière
pénale.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 423 est
adopté. J'appelle l'article 424.
M. Gratton: L'article 424. Nous avions fait consensus pour
préciser, dans le premier alinéa, que le délai de 60 jours
vaut pour la présentation de la réclamation et non pour son
acquittement.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 424 est
adopté. J'appelle l'article 425.
M. Gratton: Aucune modification à l'article 430 de la loi
actuelle, M. le Président.
M. Gendron: Un Instant. Je vais voir si je ne peux pas gruger
cinq cennes de plus.
M. Gratton: Cela me surprendrait parce qu'on a fait tout ce qu'on
pouvait pour identifier que la limite soit éventuellement ajustée
à la hausse, mais jamais à la baisse.
M. Gendron: Non, non, c'est parce que, lorsque j'ai vu
Rouyn-Noranda...
M. Gratton:... à l'article 425, vous.
M. Gendron: C'est parce que, lorsque j'ai vu
Rouyn-Noranda-Témiscamingue...
M. Gratton: Ah! Ah!
M. Gendron:... J'ai regardé s'il n'y avait pas moyen... Je
suis frontalier après tout, c'est pour ça que j'ai dit: Est-ce
qu'il n'y aurait pas moyen de gruger cinq cennes?
Une voix: C'est la qualité. M.Gendron:
Excusez.
M. Gratton: On ne se rejoint pas, vous et moi!
M. Gendron: À ce compte-là, vous auriez toute une
réduction.
M. Gratton: On a l'Abitibi-Est. Nous, nous pourrions
peut-être dans le bout de Clova...
M. Gendron: Adopté, l'article 425.
Le Président (M. Dauphin): L'article 425 est
adopté. J'appelle le suivant, l'article 426.
M. Gratton: A l'article 426, il y avait consensus pour
prévoir que la limite des dépenses électorales, qui est
déterminée au déclenchement d'élections, puisse
être ajustée à la hausse, mais jamais à la
baisse.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. L'article 426
est adopté. J'appelle l'article 427.
M. Gratton: L'article 427, c'est l'article 431 sans
modification.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 428.
M. Gratton: L'article 428: il y a de légères
modifications à l'article 432. L'article a été
réécrit pour tenir compte du renversement de la règle en
matière de recensement, soit que c'est le recensement électoral
sauf exception. Cette réécriture ne modifie en rien le sens et la
portée de l'ancien article.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 428 est
adopté. J'appelle l'article 429.
M. Gratton: L'article 429: aucune modification à l'article
422 de la loi actuelle.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 429 est
adopté. J'appelle l'article 430.
M. Gratton: L'article 430: il y a un consensus pour que la
portée de l'article soit ramenée à la section sur les
dépenses électorales.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 430 est
adopté. J'appelle l'article 431.
M. Gratton: L'article 431: il y a consensus pour que le rapport
des dépenses électorales puisse désormais être
transmis soit au bureau ou au domicile du directeur du scrutin, soit
directement au DGE, au choix de l'agent officiel.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 431 est
adopté. J'appelle l'article 432.
M. Gratton: À l'article 432, le Directeur
général des élections nous a fait remarquer que comme le
candidat ne remet pas un rapport de dépenses électorales, il
faudrait éliminer la référence au candidat au début
de l'article. Alors, nous avons un papillon à cet effet-là, M. le
Président.
Le Président (M. Dauphin): Effectivement, et qui dit ceci:
Remplacer au premier alinéa les mots "Dès sa réception si
le candidat les lui a remis" par les mots "Dès leur réception
s'ils lui ont été remis".
M. Gratton: Est-ce que ça va, l'amendement?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est
adopté.
M. Gratton: Et l'article lui-même sert strictement à
faire la concordance avec l'article précédent qui permet la
remise du rapport soit au directeur du scrutin, soit au directeur
général.
M. Gendron: De toute façon, quand vous l'aviez
rédigé... c'est parce que, là, je regarde l'ancien
texte... C'était vraiment nouveau d'ajouter "le candidat". Est-ce par
erreur?
M. Gratton:... que oui. J'aurais le goût de vous dire que
je n'y suis pour rien, mais ce n'est pas vrai. C'est moi qui ai écrit
toute la loi.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 432, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 433.
M. Gratton: Les articles 433 et 436 sont la reproduction de
l'article 436 sans modification.
Le Président (M. Dauphin): C'est le droit actuel.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 434.
M. Gratton: À l'article 434 nous avions fait consensus
pour modifier les articles 435 et 437 de la loi actuelle afin que
désormais les sommaires des rapports de dépenses
électorales ne soient plus publiés dans les journaux, mais
contenus dans un rapport accessible au public. De la sorte, une économie
de près de 500 000 $ sera réalisée, sans mettre en
péril le principe de la transparence et de l'accessibilité de
l'information. Et je rappelle qu'après les élections de 1985 une
loi ponctuelle était venue réduire cette obligation du Directeur
général des élections qu'on retrouvait dans la loi
actuelle.
M. Gendron: Je pense qu'effectivement, ici encore, c'est une
décision administrative d'évolution comme je l'appellerais.
L'objectif visé est de s'assurer que les gens qui veulent avoir
accès à ces informations-là, parce que ce sont des
informations qui sont toujours très intimement reliées à
la transparence et à toutes les questions de financement lors d'une
campagne électorale... L'objectif n'était pas de faire une
publication coûteuse dans chaque journal sans savoir s'il y avait une
utilité qui était reprise par les concernés. Je pense que
le fait de l'avoir regroupée va non seulement engendrer des
économies, mais réaliser l'objectif qui était le
nôtre. Et c'est ce qui est important, s'assurer que l'objectif peut
continuer à être atteint.
M. Gratton: Personne ne sera privé d'informations; mais,
au lieu de les retrouver dans tous les quotidiens de la province, on publiera
des résumés, et toute personne qui veut voir le rapport complet
pourra l'obtenir sur demande.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 434 est
adopté. J'appelle l'article 435.
M. Gratton: L'article 435. Le DGE nous a fait valoir très
récemment que le délai de conservation des documents devrait
être porté à deux ans pour s'harmoniser avec les
règles de la prescription, ce que nous faisons. Quand je dis tout
récemment, c'est le 30 novembre.
M. Gendron: Je pense qu'ici la remarque du
directeur général a été
considérée.
M. Gratton: C'est ça. On l'a reçue juste
avant...
M. Gendron:... pu l'Inclure.
M. Gratton: On aurait pu le faire sur les galées, avant
l'impression du projet de loi.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 436.
M. Gratton: L'article 436 reprend l'article 439de la foi actuelle
sans modification.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 437.
M. Gratton: À l'article 437, selon le consensus, on ajoute
que l'adresse des créanciers doit être fournie.
M. Gendron: Oui. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 438.
M. Gratton: II n'y a aucune modification à l'article 441,
et c'est le cas pour les articles 439, 440 et 441 à l'égard des
articles 441 à 444 de la loi actuelle.
Le Président (M. Dauphin): Article 438? M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 439.
M. Gendron: Cela va. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 440.
M. Gendron: Quelle est la concordance Ici? Ah! d'accord! Ce sont
seulement les concordances de numérotation d'articles. D'accord.
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté.
M. Gratton: On n'a pas ces commentaires-là, nous, dans la
colonne de droite. Ha, ha, ha!
Une voix: À la fin peut-être.
Le Président (M. Dauphin): Article 441?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 442.
M. Gratton: II y a un papillon à l'article 442, M. le
Président. Puisque ce n'est pas le candidat qui fait le rapport comme
tantôt, ce n'est pas à lui de le corriger.
Le Président (M. Dauphin): Le papillon se lit comme suit:
Remplacer le premier alinéa par le suivant: "Lorsqu'une erreur est
constatée dans un rapport ou une déclaration produit, l'agent
officiel peut, jusqu'à la date limite prévue pour la production
de ce rapport ou de cette déclaration, corriger cette erreur".
M. Gendron: Ce n'est pas "une déclaration produite"?
M. Gratton: C'est le rapport ou la déclaration. Cela fait
drôle. Est-ce qu'on ne pourrait pas dire: "Dans une déclaration ou
un rapport"? Est-ce que ce ne serait pas mieux? À moins qu'on ne dise
"la rapport". Reed Scowen disait toujours ça. (15 h 45)
Une voix: Vous avez vu où il s'est retrouvé
aussi.
M. Gendron: C'est un Anglais, c'est moins pire.
M. Gratton: II ne faut quand même pas aller trop loin,
madame.
Une voix: Vous avez vu où cela l'a mené.
Le Président (M. Dauphin): "Une déclaration ou un
rapport produit", cela se lirait mieux.
M. Gratton: On va donc amender le papillon pour qu'il se lise
comment, M. Ile Président?
Le Président (M. Dauphin): "Lorsqu'une erreur est
constatée dans une déclaration ou un rapport produit".
M. Gendron: Je ne pense pas qu'on soft plus avancé. Dire
tout simplement: "Lorsqu'une erreur est constatée dans un rapport ou une
déclaration qu'il a produit", parce qu'on parle tout de suite
après de l'agent officiel.
M. Gratton: On inverse dans le cas... reprenons la lecture
complète de l'amendement, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Essayons. "Lorsqu'une erreur
est constatée dans une déclaration ou un rapport produit, l'agent
officiel peut, jusqu'à la date limite prévue pour la production
de cette déclaration ou de ce rapport, corriger cette erreur".
M. Gratton: Est-ce que cela irait? M. Gendron: Oui.
M. Gratton: Alors, l'amendement est-il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Le sous-amendement est
adopté. L'amendement est adopté.
M. Gratton: L'article lui-même tel qu'amendé, M. le
Président, introduit d'abord au premier alinéa la
possibilité de corriger d'office une erreur, si la date limite de
production du rapport n'est pas échue, et indique qu'après cette
date limite le Directeur général des élections peut
autoriser une telle correction, si elle ne fait l'objet d'aucune opposition de
qui que ce soit, que ce soit le parti, le candidat ou le DGE, auquel cas la
demande de correction est portée devant un juge. Tout cela avait fait
l'objet d'un consensus en comité de travail.
M. Jolivet: II n'y a pas concordance dans le deuxième. La
concordance, c'est la production de la déclaration ou du rapport.
M. Gratton: Ça, ce n'est pas grave. Voulez-vous le
changer? Inverser là aussi?
M. Jolivet: Ce serait de concordance avec...
M. Gratton: Alors, au deuxième alinéa, il faudrait
inverser "rapport" et "déclaration". Ça va?
Le Président (M. Dauphin): Article 442, deuxième
alinéa.
M. Jolivet: Après la date prévue.
Le Président (M. Dauphin): Inverser "rapport" et
"déclaration" de la même manière. Tel qu'amendé,
l'article 442 est-il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 443.
M. Gratton: À l'article 443, M. le Président, on a
supprimé le deuxième alinéa de l'article 446 et ce, sur la
recommandation des juristes consultés au ministère de la Justice
et des spécialistes en procédure.
M. Gendron: Donc à lire.
M. Gratton: Pardon?
M. Gendron: Donc, à relire.
Des voix: Ah, ah, ah!
M. Gendron: Attentivement.
M. Jolivet: Si on voulait continuer la concordance, il faudrait
le faire en cours de route aussi. Dans la dernière ligne:
"préparation du rapport et de la déclaration". Si on veut
continuer notre concordance.
M. Gratton: On risque d'avoir à le faire à
plusieurs autres endroits. Seriez-vous d'accord pour fermer les yeux?
M. Jolivet: Oui. Je ferme les yeux.
Le Président (M. Dauphin): L'article 443 est
adopté. J'appelle l'article 444?
M. Gratton: À l'article 444, il n'y a aucune modification
de fond. En fait, de l'article 444 à l'article 447, c'est la reprise des
articles 447 à 450 de la loi actuelle.
M. Gendron: À l'article 444, puisqu'il ne s'agit que d'une
modification de forme, est-ce que la suggestion du Directeur
général des élections a été analysée
et prise en considération? À l'article 444, au dernier
alinéa, qui n'est pas modifié sauf pour la forme, on disait: "Le
Directeur général des élections, si aucun parti ou
candidat ne s'y oppose, peut permettre au représentant officiel d'un
parti ou d'un candidat indépendant... " Il ajoutait: Compte tenu du fait
que le représentant officiel d'une instance doit pouvoir
également acquitter une dette qui fait l'objet d'une réclamation
contestée, il y aurait lieu de le mentionner.
Mme Barry: Cela a été corrigé en utilisant
l'expression "entité autorisée" qui regroupe les trois.
M. Gratton: En utilisant l'expression "entité
autorisée", cela regroupe le parti, le candidat indépendant et
l'instance.
Mme Barry: Et cette correction a été faite sur les
galées.
M. Gratton: Cela avait été fait sur les
galées et c'est ce qui fait que la recommandation du Directeur
général des élections est déjà
incorporée au projet de loi. Comme je l'ai indiqué hier dans mes
remarques préliminaires, il y a certaines choses qu'on a reçues
à temps et qui, à leur face même, constituaient des
amendements qu'on pouvait tout de suite...
M. Gendron: Intégrer.
M. Gratton:... reconnaître et intégrer. On l'a fait
sauf que, dans d'autres cas, il a fallu soit y réfléchir, soit
les préparer et ceux-là
font l'objet de papillons.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 444 est
adopté. J'appelle l'article 445.
M. Gendron: Cela va à l'article 445.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 446.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 447.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 448.
M. Gratton: À l'article 448, M. le Président, il
convient de présenter un papillon pour supprimer, au deuxième
alinéa, les mots "sans délai". Autrement, on pourrait
l'interpréter comme signifiant que l'avance que paie le Directeur
général des élections à un candidat doit être
faite dès la présentation de la déclaration de
candidature. Cela serait impossible puisque c'est seulement après le
recensement qu'une telle avance peut être faite. Alors, le
papillon se lit comme suit: Supprimer, au deuxième alinéa, les
mots "sans délai".
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Gendron: Un instant. Il me semble qu'à l'article 448
vous en aviez pas mal long à dire, M. le Directeur général
des élections. Je vais en prendre connaissance. Ce ne sera pas long.
M. Gratton: Oui. Ce qu'on a fait, c'est qu'on a regroupé,
de l'article 448 à l'article 455, on a réorganisé les
articles 451 à 457 de la loi actuelle pour plus de clarté et de
concision.
Pour clarifier les choses, lorsque le Directeur général
des élections nous a fourni les commentaires et remarques que vous avez
reçus, comme nous, il travaillait avec l'idée que nous avions
convenu que les avances pouvaient être payées dès la
déclaration de candidature. Vous vous rappellerez qu'entre nous on avait
débattu le sujet et on avait dit: Ce n'est pas la fin du monde qu'on
doive attendre quelques jours étant donné que, finalement, ce ne
sont pas tous les candidats qui ont droit à cette avance. Donc, quand on
a informé le Directeur général des élections de
cela, c'est alors qu'il nous a dit: À ce moment-là, il faudra,
à l'article 448, enlever les mots "sans délai" pour que ce soit
clair que cela ne se fait qu'après le recensement.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. L'amendement est
adopté et l'article tel qu'amendé est adopté. J'appelle
l'article 449.
M. Gratton: Les articles 449 à 455, M. le
Président, sont la reprise des articles correspondants de la loi
actuelle. L'article 449, ça va.
M. Gendron: L'article 449 est adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. L'article
450.
M. Gendron: Ce ne sera pas long. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. L'article
451.
M. Gendron: Cela m'apparaît pareil. Adopté. M.
Gratton: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. L'article 452.
C'est du droit actuel jusqu'à l'article 455.
M. Gendron: L'article 452 est adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. L'article
453?
M. Gendron: Même dans le droit actuel, des fois je vois des
modifications mineures. Adopté.
M. Gratton: II peut y avoir des modifications de forme.
M. Gendron: L'article 453 est adopté. Le
Président (M. Dauphin): L'article 454? M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 455.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle I
article 456.
M. Gratton: À l'article 456, on a simplement
clarifié le libellé du paragraphe 4 de l'article 458 actuel. Tout
le reste est semblable.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 457.
Contestation d'élection
M. Gratton: II n'y a pas de modification à l'article
457.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 458.
M. Gratton: Non plus. À l'article 458, on a changé
"Cour provinciale" par "Cour du Québec".
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 459.
M. Gratton: Aucun changement. M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 460.
M. Gratton: Aucun changement.
M. Gendron: Les articles 460 et 461, cela va.
Le Président (M. Dauphin): L'article 460 est
adopté. L'article 461 est adopté. J'appelle l'article 462.
M. Gratton: L'article 462 est l'ancien article 466. À la
suite d'une consultation de spécialistes en procédure civile, cet
article corrige l'ambiguïté de l'ancien article 466 où on se
référait à la fois à une procédure d'action
et à celle d'une requête. Le libellé retenu s'inspire de la
procédure de requête extraordinaire. Est-ce clair?
M. Gendron: Bah!
M. Gratton: Autant pour vous que pour moi?
Le Président (M. Dauphin): C'est du juridisme.
M. Gratton: Apparemment, on a passé une
demi-journée à y penser.
M. Gendron: Si je vous demande des précisions, je sens
qu'il y a des gens qui vont devoir comparaître.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: Cela va être moins difficile.
M. Gendron: Et cela va prendre moins de dix jours. Adopté.
(16 heures)
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article suivant, l'article 463.
M. Gratton: Aucun changement.
M. Gendron: Les articles 463, 464 et 465 sont adoptés.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 463, 464 et 465
sont adoptés. J'appelle l'article 466.
M. Gratton: À l'article 465, d'accord. À l'article
466, il n'y a aucune modification de fond. On parle de
rémunération ou d'autres conditions de travail plutôt que
de... Non, je m'excuse. Cela va. À l'article 466, il n'y a aucun
changement. En fait, il n'y aura pas de changement jusqu'à l'article
477.
M. Gendron: À l'article 466...
M. Gratton: Pardon?
M. Gendron: À l'article 466, je sais qu'il n'y pas de
changement, mais j'ai une question à poser. Le titre du chapitre, c'est:
"Contestation d'élection". On dit: "Le tribunal décide: 1° si
l'élection est nulle. " Est-ce qu'on fait référence
à l'élection dans une circonscription ou à
l'élection générale?
M. Gratton: L'élection, c'est toujours une
élection. Les élections en général, on n'a jamais
une élection générale, on a des élections
générales ou une élection.
M. Gendron: Alors, lorsqu'on fait référence
à l'élection, c'est dans une circonscription.
M. Gratton: Dans une circonscription. Il y avait eu une
élection dans le comté de Gatineau qui avait été
déclarée nulle en 1972.
M. Gendron: On m'a juste donné cette
information-là. Est-ce que vous pourriez me donner des motifs?
M. Gratton: II s'agissait de problèmes d'impression.
M. Gendron: Oui?
M. Gratton: Oui. J'ai l'impression que je répète
cela chaque fois qu'on parle de la Loi électorale.
M. Gendron: En 1972, vous étiez candidat.
M. Gratton: En 1972, il y avait eu une élection partielle,
le 11 octobre, où - vous devez connaître le résultat - je
l'avais emporté avec 9600 voix de majorité sur le parti
Unité Québec. Le Parti québécois s'était
retrouvé en troisième place. Par contre, le Parti
québécois avait non
pas contesté l'élection, mais demandé un recomptage
judiciaire en alléguant le fait que les numéros qu'on retrouve
sur les deux souches détachables du bulletin, dans le cas des bulletins
de cette élection, avaient été imprimés non pas sur
les deux souches détachables, mais sur la première souche et
derrière le bulletin lui-même, ce qui, théoriquement,
aurait pu permettre à des personnes, qui auraient enregistré le
nom de l'électeur avec le numéro, lors du dépouillement,
de violer le secret du vote. En demandant un recomptage judiciaire, on a
évité la longue procédure d'une contestation
d'élection. Le juge a ouvert une boîte et a constaté - M.
Giguère pourra en témoigner parce qu'il était là -
que chacun des bulletins portait un numéro, donc que le secret du vote
avait pu être compromis. L'Imprimeur avait témoigné, lui,
du fait que tous les bulletins avaient été comme ça. Cela
avait été une erreur d'impression. D'ailleurs, le
président d'élection à ce moment-là s'appelait M.
Hervé Sincennes...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Voilà l'erreur.
M. Gratton:... et M. René Lévesque, chef du Parti
québécois, avait dit: II ne vaut même pas son nom. Je dois
dire à la décharge de M. Sincennes qui est toujours un
électeur de mon comté, mais qui n'est plus directeur du scrutin,
par exemple, qu'il n'avait rien eu à faire dans ce problème.
C'était strictement une erreur d'impression. Donc, le juge a
déclaré l'élection nulle et on a recommencé le 15
novembre suivant, soit un mois...
M. Gendron: Votre majorité a baissé de combien?
M. Gratton: Là, elle était descendue à
quelque 6000. Le Parti québécois n'avait pas
présenté de candidat. Unité Québec avait fait une
grande campagne et Gaby Loubier, qui était le chef, avait dit en Chambre
quand j'étais arrivé: Si on avait eu une troisième chance,
M. le Président, on l'aurait battu. Cela a fait dire à certains
de mes collaborateurs: II n'est pas facile à passer celui-là.
Mais, depuis ce temps-là, ça va un peu mieux. Voilà pour
la petite histoire.
M. Gendron: Ce qui fait dire aux miens que vous avez fait une
entrée fracassante et que depuis ce temps-là vous collez un peu
plus.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): L'article 466 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): J'appelle l'article 467.
M. Gratton: Aucun changement, là non plus.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. J'appelle
l'article 468.
M. Gratton: Aucun changement. M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. J'appelle
l'article 469.
M. Gratton: Aucun changement.
M. Gendron: Les articles 469, 470, 471 et 472, cela va.
Le Président (M. Jolivet): L'article 469 est
adopté. L'article 470 est adopté. L'article 471 est
adopté. L'article 472 est adopté. J'appelle l'article 473.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): J'appelle l'article 474.
M. Gratton: Aucune modification. M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. J'appelle
l'article 475.
M. Gratton: Aucune modification. M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. J'appelle
l'article 476.
M. Gratton: Aucune modification. M. Gendron: L'article 476
est adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. J'appelle
l'article 477.
Organes électoraux
M. Gratton: D'abord, c'est un nouveau titre, Organes
électoraux. On a bel et bien vérifié avec l'Office de la
langue française et, effectivement, il n'y a pas d'autres façons
de désigner le Directeur général des élections et
la Commission de la représentation électorale. Le titre est donc:
Organes électoraux.
Directeur général des
élections
Au chapitre I, on traite du Directeur général des
élections et, à l'article 477, on parle de
rémunération et d'autres conditions de travail, plutôt que
de traitement seulement, ce qui est plus conforme à la terminologie
usuelle en cette matière et plus conforme à la
réalité.
Soit dit en passant, l'article 477 correspond à l'article 1 de la
loi actuelle. Cela va?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. J'appelle
l'article 478.
M. Gratton: Aucune modification de fond à l'article
478.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. J'appelle
l'article 479.
M. Gratton: À l'article 479, aucune modification de fond.
En fait, c'est le cas des articles 479 à 482 par rapport aux articles 3
à 6 de la loi actuelle. Il y a des changements de forme, mais aucune
modification de fond.
M. Gendron: On était rendu à l'article 479? Le
Président (M. Jolivet): À l'article 479. M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Jolivet): J'appelle l'article 480.
M. Gratton: Aucun changement. M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Jolivet): J'appelle l'article 481.
M. Gratton: Aucune modification.
M. Gendron: Adopté, sauf que... Un instant, M. le
Président. Nous sommes au chapitre du Directeur général
des élections. Je ne sais pas à quel moment précis,
quoique je prétende que ce serait le bon endroit pour discuter la
question du droit de vote au Directeur général des
élections, parce que...
M. Gratton: J'ai indiqué au Directeur
général des élections, hier, que j'en rediscuterais avec
vous. Étant donné que, dans la décision du Conseil des
ministres, c'était clairement identifié comme tel, j'ai
l'intention de discuter avec le... On peut bien en discuter tout de suite.
M. Gendron: Mais finissez votre affaire. Si vous aimez mieux en
discuter...
M. Gratton: Les discussions qu'on a eues entre nous
étaient dans le sens que, de notre côté, on pense que de
donner le droit de vote au Directeur général des
élections, en d'autres termes de ne pas laisser le Directeur
général des élections comme étant la seule personne
au Québec qui n'aurait pas le droit de vote, cela ne se justifiait pas
nécessairement par la nécessaire neutralité que comporte
le poste.
En d'autres termes, avoir le droit de vote ne signifie pas, d'abord, que
le Directeur générai des élections doit l'exercer. Il a le
droit, mais il peut décider de ne pas l'exercer. Cependant, j'ai
reçu les commentaires de l'Opposition qui étaient dans le sens
que, sur le plan de l'image, cela pouvait prêter a interprétation.
Si c'est toujours le point de vue de l'Opposition, ce que j'ai indiqué
en privé au Directeur général des élections hier,
c'est que je retournerai au Conseil des ministres pour faire état des
remarques du Directeur général des élections et du fait
que l'Opposition officielle semble d'accord et pour proposer, non pas pour
proposer, mais pour poser la question au Conseil des ministres, pour
décision, à savoir: Est-ce que le Directeur général
des élections doit avoir le droit de vote ou pas? Si la réponse
à cette question est non, nous prendrons les dispositions pour qu'au
moment de l'adoption du projet de loi, nous l'amendions non pas pour faire une
exception quant au droit de vote du Directeur général des
élections, mais de le faire à l'article se rapportant aux
personnes qui ont la qualité d'électeur. Je ne peux pas en
décider aujourd'hui. Il faudra que ce soit le Conseil des ministres qui
tranche.
M. Gendron: Du moment que vous en avez parlé, je pense que
je peux dire quelques mots. C'est parce que j'y ai repensé après
et je ne trouvais pas... Là, on vient de commencer le chapirtre
concernant le Directeur général des élections. On voit que
le Directeur général des élections doit se consacrer
exclusivement à l'accomplissement de ses fonctions. On était
rendus là. Je trouvais que c'était un bel endroit, dans le
chapitre se rapportant au Directeur général des élections,
pour indiquer... Je ne veux pas que, dans la loi, on indique une série
de raisons pour lesquelles je prétends qu'il ne devrait pas avoir droit
de vote. Je veux juste rappeler que je persiste à croire que le
Directeur général des élections ne doit pas avoir droit de
vote, mais ce n'est pas contre l'individu, c'est à cause de la fonction.
Sur le plan de l'imagerie populaire, j'en ai déjà discuté
avec d'autres personnes, ou de l'image populaire, il n'y a à peu
près personne qui n'achète pas rapidement l'argument que
ça consacre un principe de plus grande neutralité subjective.
Mais c'est comme ça que ça fonctionne. Qu'est-ce que vous voulez
que je vous dise?
J'aime mieux que le Directeur général des
élections, quel qu'il soit, et que cela soit su par tout le
Québec, ne vote pas, qu'il n'ait pas droit de vote. En
conséquence, ça devient un grand arbitre de la ligue nationale
vraiment neutre et qui ne prend pas partie, ni officiellement, ni
officieusement. Je prétends que c'est bien plus sérieux que de
juste dire: Bien oui, il n'en restait plus qu'une qui ne l'avait plus, aussi
bien lui donner - je parle d'une personne au Québec.
Alors, puisque vous êtes ici, on vous a consulté sur
d'autres affaires et je respecte le point de vue du ministre qui dit:
Écoutez, il faut que je retourne au Conseil des ministres pour
présenter ça; si jamais il acceptait les arguments de
l'Opposition, on aura d'autres étapes pour y revenir. Mais j'aurais
aimé qu'en commission on ait le point de vue du DGE là-dessus, si
vous en avez un, et c'est aussi libre que ce que le ministre a dit. Ce n'est
pas parce qu'on vous donne le droit de vote que vous avez le droit de
l'exercer, mais là ça change tout, vous êtes sur le
même pied que tout le monde. Moi aussi, j'ai droit de vote et je ne suis
pas obligé de l'exercer.
Alors, je prétends que la meilleure façon, et que ce soit
vraiment su de tout le Québec, c'est que vous ne l'ayez pas, mais
formellement. Je ne change pas d'avis, je souhaiterais, compte tenu du
caractère de la fonction, indépendamment des personnes qui
l'occupent, qu'il ait un titre, comme dans l'ancienne loi. Dans l'ancienne loi,
ce n'était pas mauvais. Il y a un article 55: Le Directeur
général des élections n'a pas droit de vote. On pourra
regarder ça. De toute façon...
Une voix:...
M. Gendron: Une seconde. Ce n'est pas sur l'encadrement, M. le
ministre. Peut-être que...
M. Gratton: Dire que le DGE a droit de vote ou pas, c'est une
chose, mais si on dit qu'il n'a pas droit de vote, mais qu'il conserve la
qualité d'électeur, il peut contribuer à des partis
politiques, II peut appuyer la candidature de candidats, alors que cela est
bien plus important que le reste. Je laisse le soin au Directeur
général des élections de faire valoir les arguments qu'il
nous a fait valoir, mais je réponds à ceux du leader de
l'Opposition qui nous dit que l'imagerie populaire... L'imagerie populaire,
ça évolue. (16 h 15)
Effectivement, il n'y a personne, il me semble, qui va s'insurger contre
la neutralité du Directeur général des élections
parce qu'il a le droit de voter comme tous les citoyens. Il n'y a pas un seul
autre citoyen au Québec qui n'aura pas droit de vote et c'est même
le cas des handicapés mentaux, tout au moins jusqu'à
l'entrée en vigueur du prochain Code civil, du dernier degré. Il
n'y aura plus un seul individu au Québec qui a la qualité
d'électeur, l'âge et tout ça, qui n'aura pas le droit de
vote, sauf le Directeur général des élections. Est-ce que
l'imagerie populaire, par exemple, exige que le Directeur général
des élections n'ait pas d'opinion? C'est sûr qu'on ne pourra
jamais enlever au Directeur général des élections ses
opinions. Pourtant, son poste exige qu'il ne les exprime pas. Mais lorsqu'il
s'agit du droit de vote, d'exprimer son choix de façon secrète,
on le sait, quant à moi, ça ne pose pas de problème. Mais
encore là, si le Directeur général des élections,
qui est le principal intéressé, s'y oppose, si l'Opposition est
du même avis et si je suis le seul à penser comme ça, je
vais retourner au Conseil des ministres, et je ne m'engage pas à
recommander quoi que ce soit au Conseil des ministres. Je vais simplement faire
état de la situation et le Conseil des ministres tranchera. Mais je dis
que, si on maintient que le Directeur général des
élections, à cause du caractère de neutralité que
son poste exige, ne doit pas avoir droit de vote, il faudra aller plus loin. Il
faudra plutôt le déclarer...
M. Gendron: Inapte.
M. Gratton:... inapte, c'est-à-dire pas Inapte...
Des voix: Ha, ha, ha! M. Gratton: Non, déclarer
qu'il n'a pas... M.Gendron: Continuez votre phrase, à...
M. Gratton:... la qualité d'électeur.
M. Gendron: Deux choses, M. le ministre. Avant d'aller au Conseil
des ministres, j'espère que, si jamais vous y allez, vous ferez
uniquement un rapport factuel de la discussion et vous leur direz que c'est
exact que l'Opposition pense que, dans la loi actuelle, il n'y aurait que lui
qui n'aurait pas droit de vote. Mais voulez-vous rappeler au Conseil des
ministres qu'il n'y a qu'un Directeur général des
élections? Il y a toujours un boutte! Je le sais, un poste comme
ça...
Deuxièmement, quand vous allez ajouter, M. le ministre
délégué à la Réforme électorale:
Écoutez, il faudrait limiter ça à autre chose parce qu'il
pourrait contribuer à un parti politique, je ne veux même pas
penser à ça. Dans quelle situation le DGE serait-il s'il avait le
culot... Autrement dit, je ne m'occupe pas de ça. A ma connaissance, ce
qui est fondamental, c'est de dire dans la loi: II y a une personne neutre pour
gérer l'activité électorale au Québec, c'est le DGE
et, en conséquence, par la loi, on lui a retiré le droit de vote
pour que ça soit su que, normalement il n'exprimera pas sa
neutralité silencieuse au quatre ans. Il n'aura même pas
l'occasion de le faire. Et il me semble que par
rapport à un poste comme ça, il est important de consacrer
un principe aussi majeur dans l'exercice de cette fonction-là.
J'aimerais avoir son point de vue pour qu'on l'ait au moment où on fait
le débat.
Le Président (M. Jolivet): M. le Directeur
général des élections.
M. Côté (Pierre-F. ): M. le Président,
évidemment, c'est toujours délicat d'exprimer une opinion quand
on est... Même si, comme l'a fait remarquer M. le député
d'Abitibi-Ouest, c'est l'institution ou le titulaire du poste, là, je me
sens personnellement impliqué parce que c'est moi qui occupe le poste
pour le moment.
Mon opinion est la suivante, je crois que, pour l'image et la
crédibilité de l'institution, il me semblerait
préférable que je n'aie pas droit de vote. Je dois vous dire que
je me suis servi de ce fait-là très souvent en public.
Très souvent, quand j'interviens en public, je dis que je n'ai pas droit
de vote et c'est toujours reçu très favorablement, avec un peu de
surprise au départ, mais très favorablement de la part des gens,
parce que tout de suite ça fait une démarcation dans mes
fonctions. Il est évident, comme l'a dit M. le ministre tout à
l'heure, que j'ai des opinions - ça aussi je l'ajoute très
souvent - politiques, mais je ne les exprime jamais ou je m'efforce de ne
jamais les exprimer en tout cas et de ne jamais les faire paraître. Je
pense que cela fait partie de la neutralité de la fonction.
Mais ce que j'ai fait également face à cette
question-là, c'est que je me suis Interrogé et j'ai
interrogé, je dirais, le doyen des directeurs généraux des
élections au Canada, M. Hamel. Il n'y a pas très longtemps, je
lui al demandé son opinion au téléphone et sa
réaction a été très forte et très virulente,
je dirais. Il a dit: Je me suis toujours opposé et je m'opposerai
toujours - tant qu'on lui demandera son opinion. De telle sorte que, même
dans le bill C-79, le nouveau projet de loi, il n'a pas droit de vote
présentement et il ne le demandait pas non plus. Ce n'était pas
prévu dans le nouveau projet de loi qu'ils sont en train
d'étudier.
Pour conclure, je dirais que si jamais - évidemment, c'est
à vous qu'appartient la décision, je ne fais qu'exprimer une
opinion - la décision est à l'effet de ne pas avoir droit de
vote, je rejoindrais l'opinion de M. le ministre qui dit que ça devrait
se retrouver au tout début, à l'article 1, je pense, parmi les
personnes qui n'ont pas droit de vote, qui n'ont pas la qualité
d'électeur, je dirais.
M. Gendron: Cela me va, du moment où...
M. Gratton: Oui. Comme je l'ai fait en privé, et je le
répète en public, je vais soumettre la question au Conseil des
ministres et nous aviserons s'il y a des changements à apporter et,
selon la décision, nous ferons les changements appropriés au
moment de l'adoption de la loi.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce que l'article 481 est
adopté?
M. Gendron: Si je pouvais seulement soulever un point pour finir.
On vient de se rendre compte - et c'est arrivé une couple de fois qu'on
vous a signalé des choses qui ont été retenues par le
ministre parce qu'il trouvait que c'était pertinent - et j'ai
l'impression qu'il ne faut pas, dans le présent cas,
indépendamment de la décision qui sera prise, compliquer
l'affaire à ce point que la forme deviendra plus importante que
l'objectif qu'on vise. Je vous donne seulement un exemple. À l'article
477, si vous modifiez l'article 1 plutôt que d'en faire un article
spécifique où on indiquerait qu'il n'aurait pas droit de vote, on
va être obligés de modifier une série d'autres articles. Je
vois ici, par exemple, à l'article 477: "Le Directeur
général des élections choisi parmi les électeurs. "
Il ne pourrait pas effectivement être choisi parmi les électeurs,
il n'a pas la qualité d'électeur.
M. Gratton: Oui, mais il perd sa qualité d'électeur
seulement au moment où il est choisi.
Le Président (M. Jolivet): On le choisit parmi. Il perd
sa...
M. Gratton: C'est après qu'il devient Directeur
général des élections qu'il perd sa qualité
d'électeur.
M. Gendron: Oui. Là-dessus, vous venez de me faire
comprendre que vous avez raison sauf que, s'il y a eu une légère
confusion, vous l'avez rapidement corrigée. Il faudrait s'assurer qu'il
n'y en ait pas d'autres de ce même type.
M. Gratton: Ah! bien oui!
M. Gendron: C'est dans ce sens-là que je dis qu'il
faudrait garder ça très simple, et non pas faire quelque chose
où la forme prendrait plus d'ampleur que l'objectif visé, que le
DGE n'ait pas droit de vote.
M. Gratton: C'est mal me connaître de penser que je vais
compliquer sciemment les choses qui peuvent être faites simplement.
M. Gendron: Non, c'est parce que vous avez de l'aide.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: C'est votre faute. Vous m'avez ouvert la porte trop
grande.
M. Gratton: Ce n'est pas très gentil.
M. Gendron: II a dit: C'est mal me connaître. Avez-vous
compris?
Une voix: Mais on vous connaît bien.
M. Gratton Oui, on sait que ce n'est pas malin.
Le Président (M. Jolivet): II parlait de son homonyme.
L'article 481 est-il adopté?
M. Gendron: Oui, adopté.
Le Président (M. Jolivet): J'appelle l'article 482.
M. Gratton: II n'y a aucune modification à l'article 482,
M. le Président.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. J'appelle
l'article 483.
M. Gratton: À l'article 483, M. le Président, on se
rappellera qu'il y avait consensus pour modeler le régime de retraite du
prochain Directeur général des élections sur celui du
Protecteur du citoyen. Or, au Conseil du trésor et au ministère
des Finances, on nous indique que cela pourrait créer des
problèmes compte tenu de la réforme fiscale
fédérale. Nous sommes donc revenus à l'autre alternative
qui était proposée dans le document de réflexion, et que
j'avais d'ailleurs moi-même privilégiée dès le
début: le cas est calqué sur le modèle du
Vérificateur général. Cela vise essentiellement à
dire: Une fois que le Directeur général des élections est
nommé, le gouvernement négocie avec lui un régime de
retraite qui doit évidemment, à ce moment-là,
répondre aux exigences de la fiscalité. C'est ce que l'article
483 propose.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. J'appelle
l'article 484.
M. Gratton: II n'y a aucune modification de fond à une
partie des articles 5 et 7 de la loi actuelle.
M. Gendron: L'article 484 est adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. J'appelle
l'article 485.
M. Gratton: À l'article 485, on a fait consensus pour
donner un pouvoir général de prescrire les formules
nécessaires à la loi, ce qui n'existait que partiellement dans
l'ancien article 9, paragraphe 3°.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. J'appelle
l'article 486.
M. Gratton: À l'article 486, les anciens paragraphes 3 et
4 sont éliminés compte tenu du pouvoir général
déjà accordé à l'article précédent en
matière de directives et de formules. C'est la seule modification
à l'article 9.
M. Gendron: M. le DGE, pensez-vous que c'est facilement
intégrable au pouvoir général de faire disparaître
les troisième et quatrième alinéas?
M. Côté (Pierre-F. ): Oui, je le crois. Je crois que
ça...
M. Gendron: Pas le troisième et le quatrième, mais
plutôt le cinquième et le sixième.
M. Côté (Pierre-F. ):: À moins que je ne
comprenne mal, cela m'apparaît plutôt comme une disposition de
concordance, je pense, avec les...
M. Gendron: Le ministre ne le présente pas comme tel. Il
dit que vous avez ça dans le pouvoir général. Je ne me
rappelle pas l'article qu'il a nommé. Quel article avez-vous
nommé, M. le ministre?
M. Gratton: L'article 9. Vous voulez dire l'article correspondant
à l'article 486?
M. Gendron: Oui. M. Gratton: L'article 9.
M. Gendron: Ce n'est pas ça. C'est parce que vous avez
dit: Ici la seule modification, c'est de laisser tomber le cinquième et
le sixième alinéas parce que les dispositions prévues
là se retrouvent dans le pouvoir général. Quel est
l'article du pouvoir général?
M. Gratton: C'est l'article précédent, l'article
485, 3°, et le deuxième alinéa de l'article 485.
M. Gendron: C'est exact, c'est plus de concordance avec l'article
précédemment adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article 487?
M. Gratton: À l'article 487, on a éliminé au
quatrième paragraphe, l'obligation de tenir des colloques à
l'intention des organismes régionaux et municipaux puisqu'il s'agit ici
de la Loi électorale provinciale. De toute façon, rien
n'empêche le DGE d'inviter de tels organismes à ces colloques.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article 488?
M. Gratton: À l'article 488, il n'y a aucune modification
à l'article 11 de la loi actuelle.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article 489?
M. Gratton: À l'article 489, on retrouve la clause
omnibus, qui a fait l'objet de consensus, qui est assortie de l'information
préalable des partis, des candidats et des électeurs visés
et du rapport subséquent à l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Jolivet): L'article 489 est-il
adopté? (16 h 30)
M. Gendron: Je voudrais juste faire quelques remarques à
l'article 489. L'article 489, c'est quand même un article qui est tout
à fait conforme au consensus, mais qui introduit la clause omnibus et je
pense que c'est important d'en dire quelques mots, puisqu'on a des
débats qui sont enregistrés, pour éviter que certains n'y
voient là la création d'un précédent et ne
prétendent qu'il s'agit d'un régime souhaitable qui est
exportable à d'autres situations pour d'autres cadres de l'État
du Québec.
Je pense que lorsqu'un législateur ou une Législature
décide d'instaurer un régime de droit, on veut effectivement que
le cadre légal prescrit dans la législation soit suivi.
Cependant, ici, lorsqu'on en a discuté au comité, on a
reçu des représentations légitimes, valables, par rapport
à l'exercice de la démocratie dans les règles
déterminées, mais cela ne se passe pas toujours comme le cadre
légal l'a fixé. Il est important que le Directeur
général des élections puisse, avec le bon jugement qu'on
lui connaît et qu'il doit conserver dans l'exercice de ses
responsabilités, voir un usage de la clause omnibus reliée quand
même à des dispositions très spéciales et
particulières. C'était uniquement pour rappeler, comme je l'ai
dit tantôt, à d'autres officiers de l'État
québécois de ne pas voir là la nouvelle formule,
dorénavant, pour s'échapper ou se sortir du cadre légal
prescrit dans nos législations, et de faire dorénavant une
espèce d'usage où toutes les législations doivent avoir
une clause omnibus pour ceux qui ont la responsabilité d'en faire
l'application.
Je pense que l'article 489 est correct, conforme, bien libellé;
il correspond à ce qu'on a discuté. Mais comme c'est la
première fois qu'on a à l'apprécier comme tel, je me
devais de faire ces quelques remarques pour éviter que certains n'y
voient là un précédent que nous, en tout cas, on n'aurait
pas accepté, et on n'accepterait pas que certains se servent de la
présence de l'article 489 dans la loi qu'on est en train d'adopter pour
prétexter que c'est requis de l'avoir ailleurs. Ce sont les quelques
considérations que je voulais faire à ce moment-ci.
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Gratton: Très brièvement, M. le
Président. C'est sûr que si l'article 489 a été
proposé, ce n'est pas pour servir de précédent à
quelque autre loi que ce soit. Il y a seulement une loi aussi fondamentale que
la Loi électorale, c'est celle-là; il n'y en a pas d'autres.
Effectivement, la clause omnibus ou ce pouvoir omnibus qu'on donne au Directeur
général des élections, c'est justement pour rejoindre
l'objectif fondamental qu'on s'était fixé, celui de faciliter le
plus possible l'exercice du droit de vote des électeurs
québécois. C'est dans ce contexte que le Directeur
général des élections est habilité, par le biais de
l'article 489, à évaluer des situations et, parfois - d'ailleurs,
on avait un exemple ce matin quand on pariait des bureaux de révision,
leur accessibilité... On peut imaginer un tas d'exemples où cette
intervention du Directeur général des élections pour
faciliter l'exercice du droit de vote est souhaitable. Le fait qu'on inclue une
information préalable des partis autorisés et le fait qu'il y ait
ensuite un rapport soumis à l'Assemblée nationale, au
président de l'Assemblée nationale qui le dépose à
l'Assemblée nationale, ça permet, je pense, à ce
moment-là, dans un premier temps, la bonne information de tout le monde
au préalable, mais surtout l'évaluation postérieure du
geste posé, et ça pourra nous amener, à l'occasion,
à s'interroger sur la nécessité ou l'opportunité
d'amender la Loi électorale en fonction des situations concrètes,
réelles qu'on aura vécues et qui auront fait appel à
l'exercice de ce pouvoir ou de cette clause omnibus.
Quant à moi, M. le Président, c'est une disposition
très positive qu'on introduit dans la Loi électorale, qui, j'en
suis sûr, s'avérera une contribution importante à cet
objectif que nous poursuivons de faciliter le plus possible l'exercice du droit
de vote des électeurs québécois.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'article 489 est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 490.
M. Gratton: À l'article 490, il n'y a aucune modification,
M. le Président. L'article correspondant est l'article 12.
M. Gendron: L'article 490 est adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 491.
M. Gratton: Aucune modification. M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 492.
M. Gratton: Aucune modification.
M. Gendron: II n'y a pas de modification, sauf que je voudrais
seulement savoir, M. le Président, si le Directeur général
des élections pourrait nous informer, très rapidement. Quel est
le genre d'enquête qu'on peut vous demander de faire par rapport aux
articles 491 ou 492?
Le Président (M. Dauphin): M. le Directeur
général des élections.
M. Côté (Pierre-F. ): Les enquêtes qu'on fait,
soit qu'on le constate nous-mêmes, soit qu'une plainte nous est
déposée, à l'égard de l'application, par exemple,
de ce qu'on appelait le titre VIII, Financement des partis politiques. C'est en
vertu de ces dispositions qu'on détermine si l'enquête va se
faire; sinon, on doit donner des raisons. La façon de procéder,
c'est par l'article 493, qui est le même, quand on dit: "Est investi des
pouvoirs et de l'immunité d'un commissaire". Formellement, il y a des
personnes, des enquêteurs à mon service qui sont investis, mais il
n'a pratiquement jamais été nécessaire d'utiliser vraiment
cet argument, ce moyen. Le seul fait de dire qu'on pourrait l'utiliser
était suffisant pour qu'on obtienne les informations.
A ce jour, on n'a pas à se plaindre, mais je pense que c'est une
mesure qui doit demeurer quand même, pouvoir utiliser formellement les
pouvoirs de la Loi sur les commissions d'enquête, d'autant plus qu'il ne
peut y avoir de condamnation pour outrage dans ces cas. Il y a des demandes
d'enquête, et c'est arrivé, à l'article 491 par exemple,
où on a refusé de faire ou de poursuivre une enquête parce
qu'on s'est aperçu que c'était une demande qui n'était pas
sérieuse, ce qu'on appelle frivole, vexatoire ou de mauvaise foi, et
qu'elle n'était pas nécessaire. On explique alors aux gens que
non, on ne fait pas d'enquête.
C'est une question d'appréciation. Si on s'est trompé - de
mémoire, je pense que ce n'est pas arrivé jusqu'à
maintenant - on est prêt à reconsidérer la décision
et à refaire l'enquête. À ce moment, on informe - c'est
à l'article 492, c'est ce qu'on fait présentement - et on nous
donne les motifs. Mais la majorité des enquêtes portent sur...
Évidemment, pendant une période électorale, quand c'est
une question, je vais vous donner un exemple, de supposition de personne, il y
aura enquête. C'est surtout dans le domaine du financement et des
dépenses électorales.
M. Gendron: C'est surtout, je pense que c'est important de faire
vérifier cela un peu, si on maintient et c'est la volonté du
gouvernement, parce qu'il n'y a pas de modification... Il faut s'assurer que
vous avez cette capacité rapide de réagir et qu'effectivement, ce
n'est pas encore là une espèce de reconnaissance de droit mais
qui, dans les faits, ne trouve pas d'application concrète.
M. Côté (Pierre-F. ): Sur la question de la
rapidité, M. le député, je voudrais simplement vous
préciser que nous le faisons avec toute la diligence possible. Parfois,
cela peut donner l'impression qu'on prend du temps ou qu'on dépose notre
plainte à la dernière limite, à l'expiration du
délai. Très souvent, parce qu'il faut bien réaliser qu'on
débute l'enquête à partir de la connaissance des faits
qu'on en a, à ce moment-là, on procède, et on a parfois
connaissance des faits seulement un bon bout de temps après que
l'événement, l'incident, l'infraction ou la supposée
infraction se fut produite.
La procédure sur laquelle on est très prudents, mais on
procède avec beaucoup de diligence, c'est la procédure suivante.
On évalue si, à notre opinion, il y a matière à
enquête, matière à recherche de faits et enquête.
Quand on arrive à la conclusion qu'il doit y avoir une enquête,
nos enquêteurs procèdent, font rapport à nos contentieux
et, je l'ai déjà exprimé, selon quels critères on
décide s'il y aura ou non des poursuites. Mais, au plan de la diligence,
je considère que les dispositions actuelles, qui sont
répétées dans le projet de loi 104, nous donnent toute la
liberté requise et toutes les ressources requises pour pouvoir
procéder avec diligence et de façon satisfaisante.
M. Gendron: Merci. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 492 est
adopté. J'appelle l'article 493.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 493 est
adopté. J'appelle l'article 494.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 495.
M. Gratton: Aucune modification. M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 496.
M. Gratton: Aucune modification. M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 497.
M. Gratton: À l'article 497, il est à noter que
nous avons indiqué dans le deuxième alinéa, que les
membres du personnel du Directeur général des élections ne
peuvent être membres du personnel électoral. On s'était
posé la question quand on a parlé du directeur du scrutin. On
parlait des réviseurs, etc. On avait fait consensus que les membres du
personnel du Directeur général des élections ne devaient
pas pouvoir être membres du personnel électoral. Ce n'était
pas dans l'ancienne loi. On l'a ajouté.
M. Gendron: C'est combien, au total, de membres du personnel du
Directeur général des élections? Combien cela touche-t-il
de personnes qui seraient incapables d'effectuer du travail de nature
partisane?
Le Président (M. Dauphin): M. Côté. M.
Côté (Pierre-F. ): Je m'excuse, j'étais...
M. Gendron: C'est combien de personnes membres du personnel du
Directeur général des élections qu'on touche en disant:
"Aucun membre ne peut se livrer à un travail de nature partisane ni agir
comme membre du personnel électoral. "
M. Côté (Pierre-F. ): Actuellement, notre personnel,
c'est environ 150 personnes. La seule difficulté qu'on a portée
à mon attention tout à fait récemment et qui peut
peut-être créer des difficultés, à moins que je ne
comprenne mal l'article... Il y a peut-être moyen de le contourner. Je
pense au dépouillement du vote des Québécois hors
Québec qui va être fait à notre bureau. Non, je pense qu'il
y a possibilité... Le personnel sera nommé selon les
procédures habituelles et les représentants, etc. Nous autres, on
va faire le travail de coordination. Ce ne sera pas du personnel
électoral, non. Je m'excuse, je suis en train de réfléchir
tout haut. Je ne pense pas que cela crée des difficultés. Je
pense que c'est plus une sécurité. Si vous me le permettez, juste
une seconde, je voudrais vérifier juste un point.
Le Président (M. Dauphin): Alors, je crois que, dans ces
circonstances, nous allons suspendre pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 47)
(Reprise à 16 h 59)
Le Président (M. Dauphin): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Nous allons reprendre nos travaux. Nous en étions à
l'article 497. Je crois que, M. le Directeur général des
élections, vous aviez un com- mentaire à faire ou une
réponse à donner. Mais, juste avant, M. le député
de Saguenay.
M. Maltais: M. le Président, d'un commun accord avec le
chef par intérim de l'Opposition, étant donné
qu'aujourd'hui est une journée tout à fait exceptionnelle,
particulièrement pour le ministre délégué à
la Réforme électorale, nous suggérons d'ajourner les
travaux de la commission à demain matin, 10 heures. Nous profitons de
l'occasion pour souhaiter un chaleureux anniversaire au ministre
délégué à la Réforme électorale.
Alors, c'est d'un commun accord, mais si le ministre n'est pas d'accord...
M. Gratton: Vous me voyez renversé, M. le
Président.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce qu'il y a consentement
des membres de cette commission?
M. Gratton: Oui, à condition... On m'indique, M. le
Président, du côté de l'Opposition, que, même en
ajournant nos travaux maintenant, normalement, on devrait pouvoir terminer
l'étude détaillée du projet de loi demain, avant 13
heures, disons.
M. Maltais: On n'arrêtera pas à midi, on continuera,
M. le Président.
M. Gratton: Est-ce que le député de Saguenay est
devenu votre gérant d'affaires...
Le Président (M. Dauphin): Un conseiller spécial du
chef de l'Opposition.
M. Maltais: C'est une façon de parler, si ça
convient au DGE, bien sûr.
M. Gendron: C'est un petit peu imprévu, sauf que j'aurais
souhaité - et on va être d'accord - arrêter vers les 17 h
15 pour faire au moins, à la suite des discussions... Il resterait
peut-être une quinzaine d'articles que je souhaiterais étudier ce
soir.
M. Gratton: D'accord.
M. Gendron: Mais c'est sûr que, demain, je ne verrais pas
d'inconvénient à terminer vers midi trente ou 13 heures.
M. Gratton: Même si on commençait à 10 h 30,
comme je l'ai suggéré.
M. Gendron: Même si on commençait à 10 h 30,
pour permettre aux...
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Dauphin): Alors, je crois qu'il y a
consentement pour terminer vers 17 h 15. Alors, M. le Directeur
général des
élections.
M. Gendron: En tout cas, on va étudier encore une
quinzaine d'articles...
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Dauphin): C'est entendu. M.
Côté.
M. Côté (Pierre-F. ): M. le Président, il va
de soi que, même si ce n'est pas de ma compétence, je souscris
entièrement à ce qui a été exprimé, surtout
parce que ça nous donne l'occasion de souligner l'anniversaire de M. le
ministre, ce à quoi nous voulons nous associer.
En ce qui concerne l'article 497, voici d'où vient la confusion
que j'ai manifestée tout à l'heure, et je vous remercie de nous
avoir donné quelques minutes pour pouvoir éclaircir ce point. On
vient de réaliser que la formulation telle qu'elle est là va
très au-delà de ce qu'on avait demandé. Je vais vous en
donner les explications.
On a fait une demande à la suite d'un cas très
précis qu'on a eu, parce qu'on avait peur que ça se
répète. À un moment donné, il y a eu un concours de
directeur du scrutin. Un de nos employés, qui occupait un poste quand
même assez important chez nous, un employé professionnel,
désirait poser sa candidature. On trouvait ça - passez-moi
l'expression - indécent parce que notre personnel est impliqué
dans la préparation et l'organisation des concours. Mais on n'avait pas
de disposition qui nous empêchait de le faire.
Là, de la façon dont c'est formulé, c'est que cela
va nous créer des problèmes. Je vais vous faire une suggestion
sur la façon dont cela pourrait être exprimé. Là, on
dit: Aucun membre ne peut agir comme membre du personnel électoral. Il y
a deux ou trois exemples que je voudrais vous donner. Actuellement, nous avons
les yeux sur un directeur du scrutin qui pourrait devenir, si on l'engage, un
employé temporaire chez nous, parce qu'on aurait besoin de son expertise
et de sa connaissance pour nous donner un coup de main, dans le cadre des
employés temporaires qu'on peut engager sur une période de
quelques mois.
D'autre part, chez nous, il arrive que sous l'effet d'une urgence on
soit obligés de nommer un directeur du scrutin suppléant. Mais,
là, on ne pourrait pas, à cause de cette disposition, prendre
quelqu'un de chez nous, même si c'est toujours pour une très
courte période. Alors, si on est obligés de suppléer
très rapidement, on ne pourrait pas le faire.
Ce que nous aimerions vous soumettre comme suggestion, ça
pourrait se lire de la façon suivante: "Aucun membre ne peut se livrer
à un travail de nature partisane ni être candidat à un
concours de directeur du scrutin. " C'est le but qu'on voulait viser.
Là, quand on dit: "ni agir comme membre du personnel électoral",
on trouve que ça couvre un trop vaste champ d'activité, ce qui,
on le croit, en tout cas pour le moment, pourrait nous créer des
difficultés très pratiques.
M. Gratton: Je comprends, quant à moi, les
appréhensions du Directeur général des élections.
Et, effectivement, je sais que très souvent, peut-être pas
très souvent, mais en tout cas j'ai eu l'occasion de constater
qu'à l'occasion vous allez chercher des directeurs du scrutin pour
donner des instructions ou des cours à d'autres.
M. Côté (Pierre-F. ): Oui. Excusez-moi, M. le
ministre, mais je voudrais juste citer un autre exemple qui s'est produit. J'y
ai fait référence tout à l'heure et, là, je
voudrais en donner l'explication. Quand, aux dernières élections,
on a fait le dépouillement du vote des détenus... La disposition
qu'on retrouve actuellement était la même autrefois, soit que cela
devait être sur recommandation. Mais il est arrivé qu'il n'y a pas
eu de recommandation. Il nous a manqué pas mal de personnel, alors, pour
obvier à cette difficulté, j'ai procédé à la
nomination de mon propre personnel qui est devenu scrutateur et
secrétaire, mais, évidemment, après avoir fait part de
cette anomalie, je dirais, aux partis politiques. Ils ne me recommandaient pas
de personnes qui pouvaient agir de cette façon-là. Maintenant, si
on se retrouvait encore dans cette situation, je ne pourrais pas nommer du
personnel électoral à la toute dernière minute et prendre
mon personnel régulier pour agir comme personnel électoral. C'est
l'exemple que je voulais donner parce qu'il me semblait, comme je l'exprimais
tantôt, que ça c'était effectivement produit.
M. Gratton: Est-ce que vous pourriez répéter la
suggestion que vous faisiez tantôt?
M. Côté (Pierre-F. ): Oui. C'est que la
dernière ligne du deuxième alinéa se lirait comme suit:
"ni être candidat à un concours de directeur du scrutin. " Je
laisse aux légistes le soin de la bonifier, mais c'est l'idée
qu'on...
M. Gratton: Le seul, je ne sais pas si c'est une... Mais disons
qu'au point de vue... On a parlé d'image tantôt, alors est-ce que
le personnel du Directeur général des élections qui
deviendrait, par exemple, membre d'une commission de révision... On a
là quelqu'un qui, théoriquement, comme membre du personnel du
Directeur général des élections, est responsable de
l'application de la loi; on lui permettrait en quelque sorte d'être juge
et partie.
M. Côté (Pierre-F. ): Excusez-moi, M. le ministre,
mais pour qu'un membre de mon personnel puisse agir comme membre d'une
commission de révision il faudrait qu'il ait au préalable mon
accord et je ne le lui donnerais jamais pour une fonction comme
celle-là. C'est
bien évident. Il n'y a pas besoin que ce soit dans la loi parce
que je considère encore là, que, c'est une fonction qui est quasi
judiciaire, trop importante dans le processus. Je dis que l'utilisation ou le
recours au personnel du Directeur général des élections ne
doit se faire qu'à la dernière extrémité, en tout
dernier recours. Il ne faut pas que ce soit une règle
générale. Sans ça, vous allez me dire, non sans raison:
Vous avez trop de monde. Vous ne trouvez pas à les occuper. Ils font
autre chose. Et surtout pendant les périodes électorales, on a
bien trop de travail pour leur permettre de faire autre chose.
Le Président (M. Dauphin): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: En tout cas, je suis content qu'on ait eu l'occasion
d'en parler un peu. Cependant, j'aurais de la difficulté, M. le
Directeur général des élections, à acheter votre
suggestion parce que ça ne rejoint pas l'objectif que je visais et que,
je pense, le comité visait. Des responsables de la loi, à quelque
niveau que ce soit, c'est difficile de justifier qu'ils peuvent en même
temps être partie prenante de quelque chose, de quelque opération
que ce soit liée à la loi dont ils sont responsables. Je ne le
sais pas. Ce serait tel quel, même si on a reçu vos explications,
en tout cas, selon moi, cela resterait tel quel ou, à la limite - et
là, c'est un essai que je fais, même si je n'aime pas faire
ça à chaque article, quoiqu'on n'en art pas abusé; on est
rendus à l'article 497 et on n'a pas fait ça souvent - on
pourrait dire: "Aucun membre ne peut se livrer à un travail de nature
partisane ni agir comme membre du personnel électoral, sauf dans des
circonstances exceptionnelles justifiées. " Cela ne me fait rien
d'ajouter "sauf dans des circonstances exceptionnelles justifiées". Cela
signifie que vous... De toute façon, quand je suggérais
ça, je ne regardais pas les légistes; cela les fatigue tout le
temps...
Une voix: Non, non, non.
M. Gendron:... je ne sais pas pourquoi. Ah, bien! Vous parlerez
à l'autre François Gendron.
Pour moi, l'idée, c'est que, dans le fond, la situation que vous
avez expliquée tantôt, en ce qui concerne le vote des prisonniers,
je trouve que cela peut se présenter à nouveau. Je n'en fais pas
de drame. Les partis ne vous ont pas fourni les effectifs requis alors que vous
aviez besoin d'effectifs spécifiques. Mais c'était une
circonstance exceptionnelle et vous l'avez justifié à un moment
donné. Pour les quelques fois que cela va arriver, j'aimerais mieux
ça, mais il faut laisser dans l'article la logique de dire que vos
membres ne doivent pas agir comme membres du personnel électoral.
J'aimerais mieux ça.
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Gratton: M. le Président, je pense qu'on pourrait
suspendre l'article 497 et peut-être laisser les légistes de
chaque côté, en consultation avec le DQE s'il le faut, en arriver
à une solution quelconque qu'on pourra examiner demain.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Dauphin): L'article 497 est suspendu et
nous passons à l'article 498.
M. Gratton: II n'y a aucune modification. M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 499.
M. Gendron: Les articles 499 et 500 sont adoptés.
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 499 et 500 sont
adoptés. J'appelle l'article 501.
Directeur du scrutin
M. Gratton: Les articles 501 à 503 correspondent aux
articles 33 à 35 de la loi actuelle sans modification.
M. Gendron: L'article 501 est adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 501 est
adopté. J'appelle l'article 502.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 503.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 504.
M. Gratton: À l'article 504, au grand dam de la
députée de Vachon, nous prolongeons le mandat du directeur du
scrutin à dix ans. Mme la députée de Vachon, le mandat du
directeur du scrutin est prolonge à dix ans et on note qu'on n'a pas
à préciser que ce mandat est renouvelable puisque c'est la
règle.
Le Président (M. Dauphin): II était de combien
d'années avant?
M. Gratton: D'ailleurs, un consensus avait été
dégagé à ce sujet, consensus ne voulant évidemment
pas dire unanimité.
M. Gendron: Oui, c'est ça, étiré.
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 505.
M. Gratton: À l'article 505, il n'y a aucune modification
de fond par rapport à l'article 37.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 506.
M. Gratton: Aucune modification.
M. Gendron: Pour les articles 506, 507 et 508, en ce qui me
concerne, c'est adopté.
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Oui, M. le ministre. Les
articles 506 à 508 inclusivement sont adoptés. J'appelle
l'article 509.
M. Gratton: À l'article 509, M. le Président, nous
avons un papillon.
Le Président (M. Dauphin): Effectivement. M. Gratton:
C'est de la concordance.
Le Président (M. Dauphin): Je le lis: Remplacer, au
premier alinéa, les mots "directeur adjoint de scrutin" par les mots
"directeur adjoint du scrutin". C'est "du" au lieu de "de".
M. Gratton: Voilà. M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
L'article, tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
510.
M. Gratton: Aucune modification, M. le Président.
M. Gendron: Les articles 510, 511, 512 sont adoptés.
Le Président (M. Dauphin): Alors, les articles 510
à 512 inclusivement sont adoptés. J'appelle 513.
Comité consultatif
M. Gratton: Aucune modification, M. le Président. Du
moins, attendez... Non, je m'excuse. On avait un consensus pour dire
"comité" au lieu de "conseil"; "comité consultatif. Soit dit en
passant, l'Office de la langue française n'est pas encore en mesure de
se prononcer sur l'appellation la plus appropriée, une vaste
étude étant en cours. Aucune objection n'a cependant
été formulée à l'égard du choix de
comité. Si on se dépêche, on risque d'adopter la loi avant
que la vaste étude soit terminée et on aura réglé
le problème.
M. Gendron: Avez-vous une copie de l'autorisation du
Trésor pour cette vaste étude? Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
514.
M. Gratton: Aucune modification.
M. Gendron: Les articles 514, 515, 516, 517 et 518 sont
adoptés.
Le Président (M. Dauphin): Alors les articles 514 à
518 inclusivement sont adoptés. J'appelle 519.
M. Gratton: Étant donné l'intégration de la
Loi sur la représentation électorale, il fallait introduire, dans
cet article, l'exclusion des questions relatives à la
représentation pour maintenir une non-ingérence des partis dans
le processus de délimitation des circonscriptions.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 520.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
521.
M. Gratton: Aucun changement, M. le Président.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 522 pour lequel le ministre a un papillon.
M. Gratton: Oui. Vous allez le lire, M. le Président?
Le Président (M. Dauphin): Avec plaisir. À
l'article 522, il y a une modification dans le sens suivant: Insérer, au
deuxième alinéa et après le mot "électorale", les
mots "ou en période de recensement". Ledit amendement est-il
adopté?
M. Gendron: Oui, mais c'est qu'il n'y en a plus de recensement.
Alors, on a un problème. Ce serait mieux d'écrire: "ou lors du
recensement postdélimitation". Pardon?
M. Gratton: Si on dit: "De plus, sauf en période
électorale ou en période de recensement", c'est beaucoup plus
clair comme ça.
M. Gendron: Oui. Ça va, adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
L'article, tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Gendron: Oui, adopté.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce qu'on continue?
M. Gendron: Non, pour que la fête soit grandiose, il faut
qu'on cesse d'en parler pour qu'elle ait lieu.
Le Président (M. Dauphin): Si vous me le permettez, nous
allons ajourner nos travaux jusqu'à 10 h 30, demain matin, dans la
même salle.
(Fin de la séance à 17 h 16)