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(Dix heures quarante-quatre minutes)
Le Président (M. Maltais): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission des institutions reprend ses travaux. Est-ce qu'il y a des
remplacements, Mme la secrétaire?
La Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Blackburn
(Roberval) est remplacé par M. Maltais (Saguenay), Mme Bleau (Groulx)
par M. Hétu (Labelle), M. Chevrette (Joliette) par M. Dufour
(Jonquière), M. Filion (Taillon) par M. Gendron (Abitibi-Ouest) et M.
Kehoe (Chapleau) par Mme Pelchat (Vachon).
Le Président (M. Maltais): À l'ajournement, hier,
nous étions rendus à l'article 523. M. le ministre, j'appelle
l'article 523.
Commission de la représentation
M. Gratton: Les articles 523 à 525 ne comportent aucune
modification de fond par rapport aux articles 1, 13 et 14 de la Loi sur la
représentation électorale. Mais au lieu de parler du
président et de deux autres membres, on donne à ces derniers le
titre de commissaire. Après discussion avec le Directeur
général des élections, ce dernier a retiré les
réserves qu'il avait émises, le 30 novembre dernier, face
à ce changement d'appellation.
Le Président (M. Maltais): Sur les articles 523 à
525, M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adoptés tous les
trois?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Maltais): J'appelle l'article 526.
M. Gratton: À l'article 526, on a un papillon à
proposer.
Le Président (M. Maltais): Oui. il se lit comme suit:
À l'article 526, supprimer la deuxième phrase du premier
alinéa.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article...
M. Gratton: Je voudrais simplement vous expliquer, M. le
Président, qu'ici on supprime la double rémunération
accordée, par cette pratique, au Directeur général des
élections, à titre de président de la Commission de la
représentation, mais en prévoyant, comme mesure transitoire, que
la situation du directeur général actuel ne sera pas
modifiée à cet égard.
Le Président (M. Maltais): Cela va. Alors, l'article 526,
tel qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 527.
M. Gratton: Aucune modification par rapport aux articles 16
à 18. 1 de la Loi sur la représentation électorale en ce
qui concerne les articles 527 à 530.
M. Gendron: Les articles 527 et 528 sont adoptés.
Le Président (M. Maltais): Adopté.
M. Gendron: L'article 529, un instant! Adopté.
Le Président (M. Maltais): L'article 529 est
adopté. J'appelle l'article 530.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. À
l'article 531, il y a un amendement.
M. Gratton: Oui, M. le Président. Il convient de
réintroduire la fonction d'information à la Commission de la
représentation, qui lui était attribuée dans la Loi sur la
représentation électorale, et ceci, pour éviter que la
commission ne soit dépendante du Directeur général des
élections pour assumer ses responsabilités d'information et pour
éviter que les budgets de publicité des deux organismes ne soient
confondus.
Le Président (M. Maltais): Je vais lire l'amendement:
insérer, après le premier alinéa, le suivant: "Elle doit
faire toute publicité nécessaire et donner toute information
pertinente à l'accomplissement de sa fonction. " M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Est-ce qu'on doit comprendre par là qu'il y
aurait un budget séparé pour la commission?
M. Gratton: C'est le cas.
M. Gendron: C'est le cas?
M. Gratton: C'est le cas présentement, oui.
M. Gendron: C'est pourquoi il est logique qu'elle doive assumer
elle-même ses frais de
publicité.
M. Gratton: C'est ça. M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Maltais): Alors, l'amendement est
adopté. L'article 531 tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): J'appelle l'article 532. M. le
ministre.
M. Gratton: Toute la section sur l'organisation de la commission,
soit les articles 532 à 539, est conforme, sans modification, aux
articles actuels de la loi qui portent les numéros 19 à 24.
2.
Le Président (M. Maltais): Alors, puisqu'il faut les
adopter un à un, M. le député d'Abitibi-Ouest, si vous
avez des commentaires sur un article en particulier, vous me le direz et on
s'arrêtera.
J'appelle l'article 532.
M. Gendron: J'ai un commentaire sur la section.
Le Président (M. Maltais): Oui.
M. Gendron: Je sais qu'il faut les adopter un à un, mais
c'est sur la section au complet. J'ai eu l'occasion d'en prendre connaissance
et je n'ai pas de remarques particulières à faire valoir à
aucun des articles.
Le Président (M. Maltais): Alors, l'article 532,
adopté; l'article 533, adopté.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Maltais): L'article 534, adopté;
l'article 535, adopté; l'article 536, adopté; l'article 537,
adopté; l'article 538, adopté; l'article 539, adopté.
J'appelle l'article 540, chapitre V. M. le ministre.
Rapport annuel et dispositions
financières
M. Gratton: À l'article 540, II n'y a aucune modification
de fond aux articles 483 de la loi actuelle et 39. 3 de la Loi sur la
représentation électorale, sauf qu'on prétend qu'on n'a
pas à se référer spécifiquement aux mandats
spéciaux qui peuvent être confiés au DGE ou à la
commission, puisque ces mandats sont pris en vertu de la loi. Donc, les sommes
requises pour leur exécution sont forcément prises sur le fonds
du revenu.
Le Président (M. Maltais): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Est-ce que le DGE partage ce point de vue? Est-ce que
le DGE est d'accord?
M. Côté (Pierre-F. ): Oui. L'explication qu'a
donnée M. le ministre est une explication juridique à laquelle je
me rends; on agira en conséquence, il n'y a pas de problème.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. J'appelle
l'article 541.
M. Gratton: A l'article 541, on a fait une modification qui
découle d'un consensus, à savoir que le rapport annuel du DGE
fasse état des demandes d'accès aux listes
électorales.
Le Président (M. Maltais): Commentaires? M. Gendron:
Un Instant! Cela va.
Le Président (M. Maltais): Adopté. J'appelle
l'article 542. M. le ministre.
M. Gratton: Alors, pour les articles 542 à 547, qui
terminent la section sur le rapport annuel et les dispositions
financières, il n'y a aucune modification de fond par rapport à
la loi actuelle, sauf que les alinéas prévoyant que
l'Assemblée nationale ou une commission parlementaire peut faire telle
ou telle chose ont été omis parce que non significatifs et
superfétatoires. En effet, l'Assemblée nationale peut toujours
faire ce que la loi et les règlements lui permettent.
Le Président (M. Maltais): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Même point de vue. J'ai regardé cette
section et je suis d'accord pour l'adopter.
Le Président (M. Maltais): Un à un. L'article 542
est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Article 543?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Article 544?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Article 545?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Article 546?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Article 547, adopté.
Alors, au titre VII, Dispositions réglementaires, à l'article
548, M. le ministre, je pense qu'il y a un amendement. Non.
Dispositions réglementaires
M. Gratton: Non, à l'article 548, il y a seulement une
modification de forme. Les règlements du gouvernement étant
soumis à la Loi sur les règlements, on n'a pas à
mentionner ici le moment de la procédure de leur entrée en
vigueur. C'est la seule modification qu'on a faite à l'article 482 de la
loi actuelle.
Le Président (M. Maltais): M. le député
d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. J'appelle
l'article 549. M. le ministre.
M. Gratton: À l'article 549, il y a concordance avec la
Loi sur les règlements pour la procédure de la date
d'entrée en vigueur.
Dispositions pénales
Le Président (M. Maltais): Cela va. Adopté.
J'appelle l'article 550 et c'est là qu'il y a un papillon, un amendement
qui se lit comme suit: Remplacer au paragraphe 10° les mots "sans y
être autorisé" par les mots "contrairement aux dispositions de la
présente loi".
M. Gratton: Dans le cas du papillon, c'est qu'au paragraphe
10° de cet article on ne peut utiliser l'expression "sans y être
autorisé", car la loi ne donne aucune autorisation comme telle. Il faut
plutôt, pour traduire cette idée, utiliser une expression telle
que "contrairement aux dispositions prévues par la présente
loi".
Le Président (M. Maltais): M. le député
d'Abitbi-Ouest, est-ce que vous avez des remarques?
M. Gendron: Cela ne sera pas long. Le Président (M.
Maltais): Oui.
M. Gratton: Peut-être me permettra-t-on une remarque
générale en ce qui concerne les dispositions pénales,
c'est-à-dire l'ensemble des articles 550 à 568. Plusieurs
améliorations ont été apportées au texte actuel de
la loi, notamment l'identification de la peine prévue pour chaque
article créant une ou des infractions. Deuxièmement, une
identification la plus précise possible de l'éventuel
contrevenant. Et, troisièmement, on a regroupé les infractions
selon qu'elles peuvent être commises par des personnes physiques
seulement ou par des personnes physiques ou morales. Et tout cela contribue, je
pense, à éclaircir de beaucoup la compréhension de ces
dispositions pénales.
M. Gendron: Je suis content que le ministre ait fait ces
remarques. Des gens qui nous liraient pourraient penser que nous ne nous sommes
pas acquittés de nos responsabilités, soit de refaire tout le
cheminement, article par article, alors qu'il s'agit exactement des mêmes
dispositions, mais dans un arrangement qui m'apparaît beaucoup plus clair
et compréhensible.
On voit très rapidement les sommes en cause qui, règle
générale, apparaissent au début de chacun des articles et,
ensuite, on détaille, après chaque article, la nature des
infractions qui entraînent éventuellement les amendes prescrites
au premier alinéa. Cette forme me semble beaucoup plus claire; on
n'avait pas beaucoup de facilité auparavant à déceler
rapidement, dans les anciens textes, quelle somme on prévoyait
prélever à la suite d'infractions commises. Mais la nature des
infractions, à moins que je ne me trompe, n'a été
modifiée d'aucune façon.
M. Gratton: Sauf qu'on en ajoute deux. M. Gendron:
Oui.
M. Gratton: Et ce, selon un consensus. M. Gendron: C'est
ça, on en avait...
M. Gratton: On en ajoute deux qu'on retrouve, d'ailleurs,
à l'article 550. Ces deux nouvelles infractions que l'on
crée...
M. Gendron: Le 10° et le 11°.
M. Gratton:... oui, ont trait aux listes électorales et au
caractère confidentiel de ces listes en dehors des périodes
d'utilisation prévues par la loi. 10° et 11°, exactement.
M. Gendron: Je n'ai pas de remarques particulières autres
que la remarque générale que j'ai faite. Cependant, comme j'ai la
chance, ce matin, d'être accompagné de collègues, je ne
sais pas s'ils ont des remarques à faire.
Le Président (M. Maltais): L'article 550 est
adopté.
M. Gratton: Tel qu'amendé.
Le Président (M. Maltais): Oui, tel qu'amendé.
J'appelle l'article 551.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. J'appelle
l'article 552.
M. Gendron: Juste une seconde. Le Président (M.
Maltais): Oui.
M. Gendron: Ce n'est pas grave. L'article 551, attendez un peu.
À l'article 551, au 8°, n'apparaît pas le cas de quiconque
propage sciemment la fausse nouvelle - ou la bonne nouvelle - pour un
adversaire du retrait d'un candidat. Cela réapparaît-il quelque
part? Il réapparaît quelque part.
M. Gratton: Oui.
M. Gendron: Alors l'article 551, c'est réglé.
Le Président (M. Maltais): D'accord, adopté.
Article 552.
M. Gratton: À l'article 552, il y a une
légère modification. On a créé une nouvelle
modification au premier paragraphe pour garantir que le vote itinérant
ne sera pas mis en péril par un acte ou une omission du directeur d'un
centre hospitalier ou d'un centre d'accueil.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. Article 553?
M. Gendron: Adopté.
M. Gratton: À l'article 553, on a supprimé une
ancienne infraction.
Le Président (M. Maltais): Je pense qu'il y a un papillon
à 554.
M. Gratton: Un papillon, oui.
Le Président (M. Maltais): Je n'avais pas eu le temps de
le lire. Ce ne sera pas long. Je vais en faire la lecture.
Une voix: A-t-il été distribué?
Le Président (M. Maltais): Oui, il a été
distribué. L'amendement se situe au 4°. Remplacer le paragraphe
4° par le suivant: "4° le membre du personnel électoral qui,
après avoir été destitué ou après avoir
cessé d'exercer ses fonctions, refuse de remettre au directeur du
scrutin, ou, s'il s'agit du directeur du scrutin, au Directeur
général des élections les documents officiels qu'il a en
sa possession. "
M. Gratton: II n'y a pas de modification de fond
là-dedans. Simplement, comme cet article vient sanctionner le
défaut de respecter l'article 143, il faut calquer le libellé de
l'infraction sur le libellé de l'obligation.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): L'amendement est adopté.
L'article 554 tel qu'amendé est adopté. Article 555?
M. Gratton: II n'y a aucune modification à 555.
M. Gendron: En tout cas, M n'y a aucune modification, mais c'est
là qu'on retrouve ce que je cherchais tantôt: "quiconque propage
sciemment la fausse nouvelle du retrait d'un candidat. " Ça va.
Le Président (M. Maltais): Ça va. Adopté.
Article 556?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. Article 557?
M. Gratton: On pourrait peut-être mentionner que la peine
maximale pour une personne morale, à l'article 556, est portée de
25 000 $ à 30 000 $ et ce, par concordance, c'est-à-dire trois
fois la peine d'une personne physique, comme c'est le cas pour la peine
minimale.
Le Président (M. Maltais): J'appelle l'article 557.
M. Gendron: Une remarque générale, M. le Directeur
général des élections. Dans ces pénalités
prévues, je suis pas mal sûr que vous n'avez pas cela ici, mais
sur la base d'une élection, ça peut représenter quoi, les
amendes perçues à la suite d'infractions à la Loi
électorale?
M. Côté (Pierre-F. ): C'est le nombre de membres que
vous voulez savoir?
M. Gendron: Les sommes perçues.
M. Côté (Pierre-F. ): Dans la plupart des cas, c'est
le minimum que les juges imposent. Ils sont condamnés au minimum qui est
prévu. On a rarement vu être condamné à un montant
autre que le minimum prévu dans la loi.
M. Gratton: Est-ce qu'on peut savoir s'il y en a plusieurs?
M. Gendron: C'est ça. Vous avez répondu à la
première partie. Ce sont les amendes minimales qui s'appliquent
plutôt que les maximales. Donc, ça ressemble aux offres de
négociations dans les secteurs public et parapublic. C'est le plancher,
non pas le plafond.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Cependant, je voulais avoir également une
évaluation du quantum que cela peut représenter. Est-ce assez
pour équilibrer le budget du Québec, ou est-ce qu'il en
manque?
M. Côté (Pierre-F. ): Je n'ai pas de chiffres avec
moi, M. le député, mais cela ne représente pas quelque
chose de faramineux, loin de là.
M. Gendron: Ce n'est pas élevé?
M. Côté (Pierre-F. ): Non. Je pourrais vous le
fournir, remarquez.
M. Gratton: Cela n'autorise même pas de penser à
l'autofinancement du bureau du Directeur général des
élections.
M. Côté (Pierre-F. ): Non. Je ne pense pas. Il y a
d'autres difficultés, c'est que ce n'est pas nous qui percevons les
amendes. Quand quelqu'un est condamné à une amende, cela va au
ministère de la Justice automatiquement. Alors, il faudrait faire faire
le relevé. On n'a pas cette comptabilité-là
nécessairement chez nous. Il faudrait relever chacune des causes et voir
les condamnations.
M. Gendron: Non, c'était pour savoir. Si vous me dites que
c'est peu élevé, le coût de la recherche pourrait
éventuellement égaler la valeur des sommes.
M. Côté (Pierre-F. ): Même pas.
M. Gendron: Même pas? Alors là, laissez faire. Ce
n'est pas ce qu'il faut dire; il faut dire qu'au Québec on a du bon
monde, qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui font des infractions en vertu de
nos règles démocratiques. (11 heures)
M. Côté (Pierre-F. ): C'est vrai.
Le Président (M. Maltais): Alors, l'article 557 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. L'article
558?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): L'article 558 est
adopté. L'article 559?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. L'article
560?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. L'article
561?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. L'article
562?
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Maltais): Adopté. L'article
563?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. L'article
564?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. L'article
565?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. L'article
566?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. L'article
567?
M. Gendron: Pour les articles 567 et 568, cela va.
Le Président (M. Maltais): D'accord, les articles 567 et
568 sont adoptés.
Dispositions diverses
M. Gratton: M. le Président, je suggère que l'on
suspende l'article 569 pour le moment, puisque je devrai demander une
suspension d'environ cinq minutes pour conférer avec mes conseillers, en
d'autres termes, pour savoir quoi dire au sujet de l'article 569.
M. Gendron: Votre franchise vous honore.
M. Gratton: Je propose que nous suspendions l'article 569, que
nous continuions et que nous revenions à la fin.
Le Président (M. Maltais): Alors, l'article 569 est
suspendu d'un commun accord. J'appelle l'article 570.
M. Gratton: Aux articles 570 et 571, il n'y a aucune modification
aux articles 515 et 516 de la loi actuelle.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Les articles 570 et 571 sont
adoptés. J'appelle l'article 572.
M. Gratton: II n'y a aucune modification de fond, M. le
Président.
M. Gendron: C'est exact. Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté. J'appelle
l'article 573.
Dispositions transitoires
M. Gratton: Alors, on passe aux dispositions transitoires et nous
avons un papillon qui va toucher les articles 574 et 579. Alors, si on veut
traiter l'ensemble des dispositions transitoires, les articles 573 à
579...
Le Président (M. Maltais): On pourrait adopter...
M. Gratton:... on pourra les prendre, oui. À l'article
573, il n'y a rien là.
Le Président (M. Maltais): Et à l'article 574,
l'amendement se lirait comme suit: Remplacer les mots "sa révocation et
sa pension" par les mots suivants: "à titre de Directeur
général des élections et à titre de
président de la Commission de la représentation, à sa
révocation et à sa pension".
M. Gratton: Il s'agit d'une concordance avec le papillon qu'on a
introduit à l'article 526 tantôt. Il s'agit de maintenir la
situation actuelle du DGE.
M. Gendron: Oui. D'accord.
Le Président (M. Maltais): A l'article 574, l'amendement
est-il adopté?
M. Gendron: Adopté. M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Alors, l'article 574 est
adopté, tel qu'amendé. J'appelle l'article 575. Il n'y a pas de
modification.
M. Gratton: Adopté.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): L'article 576?
M. Gratton: Aucune modification, M. le Président.
M. Gendron: Jusqu'à l'article 579, cela va.
Le Président (M. Maltais): C'est ça. Alors,
l'article 576, adopté. L'article 577, adopté. À l'article
578, ona...
M. Gratton: Non.
M. Gendron: Non, à l'article 579.
Le Président (M. Maltais): À l'article 579.
M. Gratton: À l'article 579, on a un papillon, M. le
Président.
Le Président (M. Maltais): L'amendement est de remplacer
l'article par le suivant: "579. Les sommes mises à la disposition du
Directeur général des élections en vertu de la
Loi électorale (LR. Q., chapitre E-3. 2) et de la
Commission de la représentation en vertu de la Loi sur la
représentation électorale leur sont transférées
sans autre formalité. "
M. Gratton: Alors, il faut parler des sommes qui sont mises
à la disposition du DGE et de la commission, plutôt que des
crédits accordés, puisqu'on le sait, l'Assemblée nationale
ne vote pas de crédits pour le DGE ou la commission.
Le Président (M. Maltais): Avez-vous des commentaires, M.
le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Bien, ça devient une... Le Président
(M. Maltais): Une formalité. M. Gendron:... correction de
forme. M. Gratton: C'est ça, oui.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Maltais): Adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'article 580. M. le ministre.
Dispositions modificatives et finales
M. Gratton: On traite, dans les articles 580 à 606, des
dispositions modificatives et finales. La remarque générale que
je pourrais faire à l'égard de ce chapitre, c'est que la grande
majorité de ces dispositions sont de stricte concordance, notamment le
titre de la loi, le numéro des articles, etc. Cependant, il y aura des
remarques particulières, notamment à l'article 580. En vertu de
l'article 168 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics
et sur la protection des renseignements personnels, on ne peut plus utiliser le
moyen de l'annexe A de cette loi pour soustraire certaines dispositions de son
application. On doit donc supprimer la référence à la Loi
électorale contenue dans cette annexe et introduire, dans la Loi
électorale, les dispositions dérogatoires spécifiques, par
exemple, l'article 569.
Est-ce que ça va pour l'article 580?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Dauphin): L'article 580 est
adopté. J'appelle l'article 581.
M. Gratton: II n'y a aucune modification. M. Gendron: Cela
va.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 582.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 583.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 584.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 585.
M. Gratton: Aux articles 585 et 586, on a fait des modifications
qui sont rendues nécessaires pour tenir compte de la nouvelle approche
en matière de recensement, soit recensement électoral ou
postdélimitation. Ce sont les seuls changements.
M. Gendron: Oui, ça va.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 586.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 587.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 588.
M. Gratton: Cela devrait aller, M. le Président. Il n'y a
pas de modifications avant l'article 594.
L'article 591, cela va? Les articles 592 et 593?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Alors, les articles 588, 589,
590, 591...
M. Gendron: Les articles 591, 592 et 593, cela va.
Le Président (M. Dauphin):... 592, 593 sont
adoptés. J'appelle l'article 594.
M. Gratton: À l'article 594, les modifications de
concordance de l'appendice 2 de la Loi sur la consultation populaire ont
été placées en annexe par souci de clarté. Au lieu
de les disséminer partout dans la loi, on a pensé que ce serait
plus clair de les mettre toutes ensemble en appendice.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 593 est adopté
et l'article 594 est adopté. J'appelle l'article 595.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 596.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 597.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 598.
M. Gendron: Les articles 598 à 605 sont
adoptés.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 598 à 605
inclusivement sont adoptés en bloc. J'appelle l'article 606.
M. Gratton: À l'article 606, pour lever une interdiction
de vente de boissons alcooliques le jour du scrutin, il fallait supprimer le
premier alinéa de l'article 64 de la Loi sur les permis d'alcool
contenant une telle interdiction.
Le deuxième alinéa de cet article, qui devient le nouvel
article 64 de cette loi, doit être maintenu au cas où certaines
chartes municipales interdiraient la vente d'alcool la journée d'une
élection.
M. Gendron: C'est conforme au consensus.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'article 606 est
adopté.
M. Gratton: On pourrait dire en anglais: "We will drink to
that".
M. Gendron: Yes.
M. Gratton: À l'article 607, on va remettre, après
qu'on aura revu les articles qu'on a suspendus...
M. Gendron: Sauf que là, avant d'étudier les
articles suspendus, j'aimerais ça revenir à l'article 572,
M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): L'article 572? M. Gratton:
L'article 572. M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Alors, nous revenons à
l'article 572.
M. Gendron: Ce ne sera pas long.
Le Président (M. Dauphin): Je tiens pour acquis qu'il y a
consentement pour rouvrir l'article 572.
M. Gratton: Oui.
M. Gendron: M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Oui, M. le
député.
M. Gendron: Je ne m'en suis rendu compte qu'après. Entre
les articles 516 et 518, il est facile de voir qu'il manque l'ancien article
517. Pour l'ancien article 517, j'avais des notes, mais je ne suis pas revenu
sur l'avis juridique assez exhaustif que le Directeur général des
élections avait reçu de Tremblay, Bertrand, Bois, Mignault,
Duperrey et Lemay. Dans mes remarques, c'était censé être
une modification de forme, mais en gardant le même sens. Avant d'en
être convaincu, j'aimerais que le Directeur général des
élections nous explique si le nouvel article 572 aura comme
conséquence d'empêcher l'objectif qui était visé par
tous...
M. Gratton: Je pourrais peut-être clarifier quelque chose
ici.
M. Gendron: Oui, mais je voudrais juste terminer ma phrase:
l'objectif visé, dis-je, de ne pas multiplier les injonctions. Et avec
le nouvel article 572, je n'ai pas la conviction qu'on va atteindre l'objectif
de limiter les injonctions.
M. Gratton: Le député a raison puisque,
effectivement, au moment où l'on se parle, le débat juridique se
poursuit au ministère de la Justice et au comité de
législation. Et de nouveaux avis juridiques, dont on a pris connaissance
tout récemment, nous amènent nous-mêmes à remettre
le tout en question. Je n'ai pas d'objection à ce qu'on fasse
état du point de vue de chacun ici, mais je suggère qu'on laisse
la chose en suspens. Le débat va se poursuivre là où il
devrait se poursuivre, c'est-à-dire entre les juristes. Le cas
échéant, on pourra y revenir au moment de l'adoption du projet de
loi...
M. Gendron: Je suis complètement d'accord.
M. Gratton:... et Indiquer quels sont les motifs qui nous
amènent à agir ou à ne pas agir, selon le cas.
M. Gendron: Cela me va. Adopté. La position du leader du
gouvernement de suspendre l'article 572 est adoptée.
M. Gratton: II faudrait qu'on l'ouvre. Laissons l'article en
suspens. On l'avait adopté et on le "désadopte".
M. Gendron: C'est cela.
M. Gratton: On devra nécessairement apporter une
réponse au moment de la prise en considération du rapport.
M. Gendron: C'est cela.
M. Gratton: Pardon? Des voix:...
M. Gratton: Je m'excuse de me mêler de ce qui ne me regarde
pas, M. le Président.
M. Gendron: Non, mais ils ont raison. En ce qui concerne les
écritures, en commission...
Le Président (M. Dauphin): On ne peut pas laisser un
article en suspens.
Une voix: II faut le retirer. M. Gendron: Non. Des
voix:...
M. Gendron: On peut, après qu'il est adopté,
l'amender en Chambre et suspendre la prise en considération.
M. Jolivet: Ou même en troisième lecture, s'il y a
consentement.
Le Président (M. Dauphin): Alors, on s'entend.
M. Gendron: II faut quand même qu'il y ait une note au
procès-verbal selon laquelle il a été adopté. Et
nous nous rappelons de ce que j'ai dit. Je vais me le rappeler de toute
façon à d'autres étapes.
M. Gratton: Ce n'est pas vous qui m'inquiétez, c'est
moi.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Je sais. Le Président (M. Dauphin):
Alors, ce sera
indiqué au procès-verbal, sauf que l'article est
adopté.
M. Gratton: De consentement, le ministre s'engage à faire
rapport à l'étape de la prise en considération du rapport
ou quelque chose comme ça, Mme la secrétaire.
La Secrétaire: Oui.
Le Président (M. Dauphin): On s'entend. À ce
stade-ci, nous revenons aux articles...
M. Gratton: Vous connaissez la confiance complète... Le
Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Gratton:... que nous avons à l'égard des
fontionnaires, tant pour ceux de l'Assemblée nationale que pour ceux des
ministères, notamment en la secrétaire de la commission des
institutions, Mme Giguère.
Une voix: Maître.
M. Gratton: Me Giguère.
Le Président (M. Dauphin): Alors, nous revenons aux
articles qui étaient restés en suspens. Est-ce qu'on aborde le
premier article qui avait été suspendu?
Articles en suspens
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Je crois que c'était
l'article 19.
M. Gratton: Pardon?
Le Président (M. Dauphin): Le premier article suspendu
était l'article 19. Alors, j'appelle l'article 19. (11 h 15)
M. Gratton: Alors, aux articles 19, 21 et 22, on se rappellera
que ça concernait l'opportunité de maintenir les dispositions
concernant le président ou le secrétaire général de
l'Assemblée nationale. Après consultation avec l'Opposition
officielle, nous convenons que les articles 19, 21 et 22 peuvent demeurer tels
que libellés. Cependant, il faudra apporter un papillon à
l'article 28, soit un de concordance.
M. Gendron: Alors, comme le leader vient de l'exprimer, M. le
Président, effectivement, il y a eu des discussions en sous-commission
et, en conséquence, la commission agrée les travaux de la
sous-commission.
Le Président (M. Dauphin): Alors, les articles 19, 21 et
22 sont adoptés?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, j'appelle l'article 28
pour lequel le ministre a un papillon, soit d'insérer, au premier
alinéa et après le mot "président", les mots "ou au
secrétaire général".
M. Gratton: Cela va?
M. Gendron: Oui, parce que c'est de concordance avec ce qu'on
vient de dire.
M. Gratton: C'est ça.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 28, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 114.
M. Gratton: Alors, il s'agit ici du nombre de contributions de
moins de 100 $. Dans le libellé de l'article 114, on faisait obligation
aux partis politiques de faire rapport, dans leur rapport des contributions, du
nombre de contributions de moins de 100 $. À ce moment-là, on
avait dit que les partis, notamment les partis représentés
à l'Assemblée nationale, faisaient déjà ces
rapports, mais on avait fait état de la difficulté pour le
vérificateur des partis politiques d'assurer la vérification du
nombre, puisque ce nombre est extrêmement important.
Alors, nous convenons, avec l'Opposition officielle, tel qu'au
quatrième paragraphe, de ne plus exiger le nombre de contributions de
100 $ et moins, et c'est l'objet du papillon que nous proposons, M. le
Président.
Le Président (M. Dauphin): Alors, le papillon...
M. Gendron: Tout comme on l'a indiqué tantôt
succinctement, c'est exact qu'il y a eu des discussions et des pourparlers sur
cette question et que nous croyons qu'à ce moment-ci l'amendement
proposé est conforme aux discussions de ladite sous-commission. Non? Un
instant. M. le Directeur général des élections.
M. Côté (Pierre-F. ): Est-ce qu'on me permet
de...
Le Président (M. Dauphin): M. Côté.
M. Côté (Pierre-F. ): M. le Président, est-ce
qu'on me permet d'attirer votre attention sur, je pense que c'est une
information - c'est peut-être notre faute - sur laquelle on n'a pas
été suffisamment clair. Je veux vous signaler qu'en laissant
l'article comme il est rédigé présente-
ment, ça ne fait que confirmer ce qui existe depuis 1976 ou 1977,
depuis l'adoption de la Loi sur le financement des partis politiques. Voici
comment ça s'est produit. Je vous lis le texte que j'ai en main: "Depuis
l'entrée en vigueur de la Loi sur le financement des partis politiques,
les instances autorisées des partis et les candidats indépendants
autorisés ont toujours, à partir des formulaires prescrits par le
Directeur général des élections, fourni ces renseignements
et les partis politiques eux-mêmes ont volontairement fourni ces
données. " On va seulement enlever cette pratique qui a toujours
existé et qui n'a pas créé de problèmes, à
notre connaissance.
M. Gratton: Non. On n'enlève pas la pratique, à
moins que le Directeur générai des élections ne me dise
que les vérificateurs des partis donnaient un certificat de
vérification du nombre de ces contributions. Si, effectivement, ils le
faisaient, là, on pourrait s'en reparler. Mais j'ai plutôt
l'impression qu'ils ne le faisaient pas. Et le fait que les partis
fournissaient ces informations-là, mais sans que ce soit inscrit comme
une obligation de ia loi, permettait aux vérificateurs de ne pas statuer
et de ne pas vérifier ce nombre. Mais si on l'inscrit à la loi
comme c'est le cas à l'article 114, là, ce sont non seulement les
partis qui devront continuer à faire ce qu'ils font déjà.
Mais on veut éviter que les vérificateurs ne soient
obligés de certifier que le nombre rapporté est vraiment !e bon
parce que, à ce moment-là, ça va générer des
dépenses et des difficultés énormes pour les
vérificateurs.
Le Président (M. Dauphin): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: M. le Président, à moins que... On
souhaite que la pratique se continue comme elle s'est toujours faite... Mais la
compréhension qu'on avait des discussions qu'on a eues, c'est que
l'expression "le nombre", au quatrième paragraphe, créait
l'obligation aux vérificateurs de certifier les informations fournies
par les partis politiques. En conséquence, il s'agit là de ce
dont on a discuté de très longues heures, de vérifications
pour émettre le document qui atteste de cette certification. Et nous ne
pensons pas que cette partie-là doive figurer à la loi. Moi, en
tout cas, je ne change pas d'avis par rapport aux discussions qu'on a eues. On
souhaite que cette information pertinente soit fournis, mais sans exiger un
document additionnel qui certifie que le vérificateur a reçu les
informations, les a vérifiées et, en conséquence, a
émis, conformément à la loi, un papier - appelez ça
comme vous le voudrez - un certificat de conformité. Alors, là,
en enlevant le nombre, on élimine le certificat de conformité,
mais on n'élimine pas la pratique. En tout cas, c'est de même que
nous avons compris ça.
M. Côté (Pierre-F. ): Je suis d'accord avec la
remarque que vous faites concernant le travail qui serait imposé aux
vérificateurs. La question que je me pose, c'est ce pourquoi cela a
été observé et que la coutume depuis l'adoption de la
loi... Ce sont évidemment des questions de statistiques et surtout de
transparence. La question que je me pose est la suivante: Pour pouvoir
continuer la même pratique, croyez-vous qu'il devrait y avoir une
disposition dans la loi pour le dire ou si on peut le faire d'une autre
façon?
M. Gratton: Si on trouvait une façon de l'exiger des
partis, mais de ne pas exiger que ce soit certifié conforme par le
vérificateur, j'en serais.
M. Gendron: Oui.
M. Côté (Pierre-F. ): C'est ce que je viserais.
M. Gendron: Vous avez le pouvoir de directive. J'essaie quelque
chose...
M. Côté (Pierre-F. ): Si vous êtes d'accord,
je pourrais vérifier cet aspect et an causer avec les juristes ici.
M. Gratton: Oui et on pourra faire des ajustements, !e cas
échéant, à une étape ultérieure. Ce qu'on ne
veut pas - on est tous manifestement sur la même longueur d'onde - c'est
créer une obligation. Le vérificateur est évidemment
obligé de certifier conforme le rapport en vertu des exigences de la
loi. Dans la loi actuelle, il n'y a pas d'exigence pour les partis de faire ce
qu'ils font quand même, c'est-à-dire fournir le nombre de...
Effectivement, ce n'est pas un problème pour les partis, avec
l'informatisation, de fournir le nombre de contributions de moins de 100 $.
Mais pour le vérificateur qui doit attester que le rapport est conforme
à la loi, si on introduit l'obligation de fournir ce nombre de
contributions, ça veut dire qu'il n'a pas simplement à pitonner
l'ordinateur; il faut qu'il vérifie physiquement. Quand on pense aux
dizaines de milliers de contributions de moins de 100 $ faites à
l'ensemble des partis politiques, ça devient tout à fait
fastidieux et, quant à moi, déraisonnable d'exiger ça d'un
vérificateur.
On dit plutôt: Si vous nous suggérez une formule qui
crée l'obligation légale aux partis de faire ce rapport, sans
pour autant qu'il soit sujet à être certifié conforme par
le vérificateur, on est prêts à la regarder.
M. Côté (Pierre-F. ): Je comprends parfaitement ce
que vous dites, M. le ministre, et je partage votre point de vue et celui de
l'Opposition à cet égard pour le travail supplémentaire et
onéreux que ça donnerait au vérificateur. On
va s'efforcer de trouver une façon de l'exprimer. Cela pourrait
prendre la forme soit d'une directive - on va regarder ce qui serait ie plus
simple - ou d'une modification qui pourrait être apportée.
M. Gratton: D'accord. Entre-temps, je souhaiterais, M. le
Président, qu'on adopte le papillon que je viens de présenter
à l'article 114. Le chef de l'Opposition est occupé.
M. Jolivet: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 114, tel qu'amendé, est adopté?
M. Jolivet: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 133.
M. Gratton: À l'article 133, il s'agit de la publication
du calendrier électoral. On a retrouvé ailleurs dans la loi
l'obligation au Directeur général des élections de rendre
accessible tout document qu'il publie. Nos discussions avec l'Opposition nous
portent à croire que l'article 133 peut être adopté tel que
libellé, sans modification.
Le Président (M. Dauphin): L'article 133 est-il
adopté?
M. Gendron: Avec l'éclaircissement que vient de nous
donner le ministre, d'accord.
Le Président (M. Dauphin): D'accord. Je passe à
l'article suivant, l'article 188.
M. Gratton: II s'agit ici de l'établissement des bureaux
de dépôt. À la question à savoir s'ils doivent tous,
sans exception, être accessibles physiquement, nous avons convenu avec
l'Opposition de modifier l'article 188 selon l'amendement que vous pouvez nous
lire, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Oui, avec plaisir. L'amendement
est à l'effet d'insérer, au deuxième alinéa,
après les mots "possible et", les mots "sauf circonstances
exceptionnelles".
M. Gendron: M. le Président, je suis d'accord puisque
c'est une suggestion que j'avais faite. De chaque côté, les
formations politiques, les gens se sont entendus, en prétendant que
cette souplesse qu'on veut très exceptionnelle permet d'être plus
réaliste et conforme souvent à la réalité des
choses, même si on a tous la volonté politique que ce soit
utilisé le plus rarement possible. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 188, tel qu'amendé, est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 191.
M. Gratton: À 191, il s'agit du bureau de
dépôt itinérant. On peut peut-être lire l'amendement
que nous proposons après consultation avec l'Opposition. On pourra
procéder à l'explication ensuite, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): D'accord. À l'article
191, il s'agit d'un amendement pour remplacer l'article par le suivant: "191.
Le directeur du scrutin doit également établir un bureau de
dépôt itinérant pour recevoir les demandes des
électeurs hébergés dans un centre hospitalier ou un centre
d'accueil. Ce bureau se rend, sur demande, auprès de l'électeur
incapable de se déplacer". Y a-t-il des questions ou commentaires sur
l'amendement?
M. Gratton: Nous croyons que ce libellé permettra et dit
clairement qu'il doit y avoir dans une circonscription électorale ou
même dans une partie de circonscription électorale un bureau de
dépôt itinérant qui, sur demande, doit visiter divers
établissements soit de santé ou d'accueil, qui va
systématiquement, pardon, circuler d'un établissement à
l'autre et qui, sur demande, va se rendre auprès du chevet d'une
personne qui est incapable de se présenter à l'endroit
désigné de cet établissement. La vérification est
faite auprès du DGE pour nous assurer que ça correspond
à...
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Le bureau dont on parle aura-t-il les mêmes
obligations qu'à l'article 189, à savoir que le bureau de
dépôt est ouvert de 10 heures à 22 heures, du lundi au
samedi de la troisième semaine qui précède celle du
scrutin?
M. Gratton: Non. Le bureau de dépôt
itinérant...
M. Dufour: Vous me dites non mais, pour moi, ce n'est pas
clair.
M. Gratton: C'est-à-dire que le bureau de
dépôt itinérant va oeuvrer pendant les mêmes heures,
les mêmes jours, mais, évidemment, il ne sera pas dans chaque
établissement pendant toutes ces journées et toutes ces heures.
Une fois qu'il sera passé une fois, il pourra peut-être repasser
une deuxième fois, mais il ne sera pas là constamment. Il va
être en fonction, il va pouvoir travailler pendant les mêmes heures
et les mêmes jours qu'un bureau de dépôt normal,
mais il ne sera pas partout à la fois tout le temps. En d'autres
termes, i! va se déplacer de toute façon pendant ces jours et,
sur demande, I! va se rendre là où c'est nécessaire au
moment où il sera sur place.
M. Dufour: De la manière dont l'article est écrit,
M. le ministre: Le directeur du scrutin doit également établir un
bureau de dépôt itinérant pour recevoir les demandes des
électeurs hébergés dans un centre hospitalier ou un centre
d'accueil... Ce n'est pas marqué pour l'ensemble des centres
hospitaliers ou des centres d'accueil, le bureau. En fait, le bureau du
directeur va siéger tout le temps. Là, vous me dites: II va
être itinérant. Il va se promener d'une place à l'autre. Ce
n'est pas si clair que ça dans mon esprit, de la façon dont je le
Ils, que ce bureau va se promener d'un centre d'accueil à un centre
hospitalier. Pour quelqu'un qui va le lire, je ne suis pas sûr de ce que
l'article veut bien dire. Pouvez-vous me l'expliquer? Ce n'est pas clair.
M. Gratton: "Ce bureau se rend, sur demande, auprès de
l'électeur incapable de se déplacer". Cela, c'est pour couvrir la
partie de se rendre à la chambre d'un patient, par exemple. "Le
directeur du scrutin doit également établir un bureau de
dépôt itinérant... ", on le retrouve dans
"Itinérant". En tout cas, toute la conception et toute la discussion
autour de ça, je ne pense pas... À moins que le Directeur
général des élections ne nous dise qu'il y a
problème là, il nous semble que le fait de parier d'un bureau de
dépôt itinérant, cela définit qu'il va
"itinérer", qu'il va se déplacer pour aller chercher les demandes
là où elles sont. (11 h 30)
M. Côté (Pierre-F. ): Si vous me le permettez, M. le
Président...
Le Président (M. Dauphin): M. Côté.
M. Côté (Pierre-F. ):... je dirai que la nouvelle
formulation me semble absolument plus heureuse que l'ancienne, beaucoup plus
claire. D'après les discussions qu'on a eues ces jours derniers, cela
rend bien l'idée d'un bureau de dépôt itinérant.
Pour reprendre une expression qui a été utilisée aussi
pour le bureau de vote itinérant, ce sera un bureau... Comment a-t-on
appelé ça? Oui, on a employé l'expression. C'est juste
imagé. Cela sera une cantine mobile. Cela fait qu'une des
conséquences, c'est que les bureaux de dépôt ne seront pas
situés, comme les bureaux de vote itinérants, automatiquement
dans les centres d'accueil et les centres hospitaliers ce qui est très
clair avec cette disposition-là. Ce sera à la demande des gens
qu'on ira les voir. Par exemple, pour le bureau de vote, c'est évident
que ce sera le jour du vote que les gens pourront... On aura des bureaux de
vote dans les centres d'accueil et dans les centres hospitaliers le jour du
vote, mais pour le bureau de dépôt on aura l'organisation des
bureaux de dépôt comme on les a présentement dans les
endroits accessibles, dans la mesure du possible, pour regrouper de quinze
à vingt sections de vote et on ira, par ce bureau de dépôt
itinérant - ce qui confirme la coutume actuelle qu'on établit
depuis quelque temps - dans les centres d'accueil et les centres hospitaliers
où les électeurs nous feront ia demande d'aller recueillir leur
déposition concernant la liste électorale.
M. Gratton: M. le Président, effectivement, ia question du
député de Jonquière illustre bien ce que l'on veut dire
par un bureau de dépôt itinérant, parce que lui-même
a été un participant itinérant aux travaux de notre
commission. Cela explique... Il a "itinéré" entre l'autre
commission et celle-ci.
M. Dufour: Mais vous n'avez pas le droit de me prêter des
motifs.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Pour moi, c'était l'ensemble; c'était
surtout ça. Je voulais m'assurer que ça couvre l'ensemble du
secteur hospitalier et des centres d'accueil et on m'explique et on me fait
comprendre que "un" et "des", au point de vue de la loi, le singulier veut
souvent dire aussi le pluriel.
M. Gratton: Si vous avez parlé aux légistes, vous
avez sûrement tout compris, comme moi d'ailleurs.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Voilà! C'est ça.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 191, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle maintenant l'article 195.
M. Gratton: Ici on se rappellera que l'on parlait de
l'accessibilité des bureaux de révision. Après discussion
entre nous, on maintient qu'effectivement les endroits choisis pour les bureaux
ou les commissions de révision doivent être accessibles aux
personnes handicapées. Donc, on peut maintenir l'article 195 dans son
libellé actuel.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 195 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 196 où le ministre a un
papillon.
M. Gratton Aux articles 265 et 267, on se rappellera, M. le
Président, qu'il s'agissait ici de permettre le vote par anticipation
à diverses catégories de personnes, notamment les détenus,
les personnes handicapées, les membres du personnel électoral ou
les personnes qui auraient des raisons de croire qu'il leur sera difficile de
voter dans leur section de vote le jour du scrutin. Après discussion
avec l'Opposition, nous convenons que ça devrait améliorer les
choses, devenir plus clair et assurer un meilleur contrôle en
introduisant l'amendement que vous avez devant vous.
Le Président (M. Dauphin): Je vous le lis à
l'instant. Alors, il est question de remplacer les mots "une personne qui" par
les mots "la personne qui déclare sous serment qu'elle".
M. Gratton: Donc, pour voter par anticipation, il y a toutes les
autres personnes et la personne qui déclare sous serment qu'elle a des
raisons de croire qu'il lui sera difficile de voter dans sa section de vote le
jour du scrutin. Cela va?
Le Président (M. Dauphin): M. le député.
M. Gendron: Je pense que c'est conforme à l'objectif; je
souhaitais qu'on garde "que toute personne qui prétend que", parce que
je persiste à croire qu'il s'agit là d'une prétention
qu'elle ne pourra pas voter le jour du scrutin et qu'elle veut le faire par
anticipation. C'est, à tout le moins, pour que ces personnes qui ne sont
pas détenues, handicapées ou du personnel électoral, aient
au moins une obligation morale de prêter serment que leur motif pour
anticiper l'expression de leur vote est sérieux et qu'elles posent un
geste en conséquence.
Il me semble ici qu'effectivement, dans le texte proposé,
même si J'aurai l'occasion d'y revenir à un autre article, on a
laissé tomber certaines réticences que nous avions et que j'ai
encore. C'est clair qu'avec la disposition retenue, ça signifie qu'il y
a des personnes qui, ce jour-là - ce que je ne souhaite pas - pourront
jouer aux personnes handicapées sans l'être, à partir du
moment où on ne leur demandera absolument aucun geste d'honneur ou aucun
geste moral. Appelez ça comme vous le voudrez, ça demeure... On
va garder la signature du registre, mais je ne pense pas que ce soit de
même nature... Même s'il s'agit là d'une prescription
minimale, si c'est ça, procéder par consensus, il y a lieu, des
fois, de laisser tomber certains éléments auxquels on ne tenait
peut-être pas mordicus, mais pour lesquels on pensait qu'on avait des
raisons. Le nouveau libellé nous donne moyennement satisfaction, mais
assez pour l'adopter.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'amendement est
adopté? J'en conclus que oui, de par vos dernières paroles.
Est-ce que l'article 265, tel qu'amendé, est adopté? M.
Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle - deux
pas plus loin - l'article 267.
M. Gratton: II y a un amendement...
M. Gendron: De concordance.
Le Président (M. Dauphin):... qui est celui de supprimer
les mots "déclarer sous serment la raison qui l'autorise à voter
par anticipation, et".
M. Gratton: Essentiellement, cela veut dire, comme le disait le
député d'Abitibi-Ouest, que dans l'article 265 on a
créé l'obligation pour la personne qui veut voter par
anticipation, parce qu'elle pense qu'il lui sera difficile de voter dans sa
section de vote le jour du scrutin normal, de continuer à prêter
serment - on l'inclut à l'article 265 - et, à l'article 267, on
fait disparaître cette obligation de prêter serment pour les autres
personnes: les membres du personnel électoral, les détenus et les
gens handicapés qui, eux, n'auront pas à prêter serment
mais qui devront, comme les autres, signer le registre qui atteste de la raison
qui les motive à voter par anticipation.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
L'article 267, tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle maintenant l'article
317.
M. Gratton: II y avait les articles 317 et 318 sur les releveurs
de listes, M. le Président. Il semble que le consensus que nous avions
dégagé quant à permettre aux représentants de
chaque parti auprès du PRIMO d'agir comme releveurs de listes ne tienne
plus, dans la mesure où l'Opposition officielle - ce n'est pas un
blâme que je lui fais; on a le droit de reconsidérer et de
s'aviser - nous dit qu'elle souhaiterait ne plus permettre aux
représentants auprès du PRIMO de pouvoir agir comme releveurs de
listes. Simplement pour dire que les deux partis - le Parti
québécois et le Parti libéral - avaient fait cette demande
en commission parlementaire et que, du côté du comité des
parlementaires, nous avions souscrit à l'opportunité
d'induré cette disposition. Pendant les consultations de la trentaine de
personnes ou organismes qui sont venus nous rencontrer, à part les
partis politiques - le Parti québécois et le Parti libéral
- je ne pense pas qu'on ait posé cette question ou qu'on ait
exprimé un point de vue positif ou négatif. Je pense que
ça intéressait surtout les deux partis politiques.
Au moment où on revient sur le consensus, force nous est de
constater que, si le Parti québécois n'a plus la même
appréciation des choses qu'au début, nous - je dois le dire, je
voudrais le dire aussi - on pense encore qu'il a été souhaitable
de maintenir les dispositions des articles 317 et 318. Là, je suis
appelé à décider. Je n'ai pas communiqué avec le
parti, mais il me semble que, comme le disait le député
d'Abitibi-Ouest tantôt, quand on veut procéder par consensus, on
ne peut pas toujours imposer ses volontés lorsque ces volontés ne
rejoignent pas celles de nos collaborateurs. En l'occurrence, je ne pense pas
que le Parti libéral du Québec m'en veuille - en tout cas, Je le
souhaite et j'espère qu'ils liront le Journal des débats
pour voir toute la déférence avec laquelle je me rallie
à la position de l'Opposition ou, si vous vouiez, vous vous ralliez
à la mienne.
M. Gendron: C'est ça.
Le Président (M. Dauphin): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Avant de vous permettre de faire la gaffe de
l'année au sein de votre formation et de vous créer des
problèmes sans précédent, je veux intervenir. Tel que vous
!e disiez au début de votre intervention, il est exact que j'ai
reconsidéré un consensus établi comme, je pense, c'est
normal. Cela ne le serait pas si on l'avait fait à chacun des articles.
J'ai fait valoir que nous avions des réticences parce que nous pensons
que c'est de réintroduire une formule qui va créer des
complications alors que la pratique électorale aurait voulu, selon nous,
à cet égard, que ce soit plus sain de maintenir l'avocat des
formations politiques en dehors des bureaux de votation. À partir du
moment où ils pourront être des releveurs, nous pensons que
ça peut créer des difficultés.
Je m'étais engagé à faire des vérifications
auprès de gens qui ont peut-être plus de pratique que moi de
l'organisation électorale - je ne sais pas tout en ce domaine-là
- et ils me disent qu'ils seraient prêts à vivre avec le contenu
comme tel des articles 317 et 318, quitte à ce qu'on fasse une
évaluation plus serrée à la prochaine élection. On
sait que ça ne devrait pas être dans les trois ou quatre
prochaines années, c'est assez proche. En conséquence, à
la suite de cette évaluation-là, il sera toujours possible de
refaire des représentations auprès du ministre
délégué à la Réforme électorale pour
reconsidérer, s'il y a problème. Je m'apprête, dans un
esprit consensuel et de collaboration, à vous dire que ce sont aussi des
articles qui me permettront peut-être de vous faire valoir un point de
vue intéressant, à l'article 339, en termes de discussions, de
consensus.
M. Gratton: J'ai compris que vous préférez ma
condescendance à l'article 339 plutôt qu'aux articles 317 et
318.
M. Gendron: Oui.
M. Gratton: Cela étant, M. le Président, j'allais
un peu trop vite. On m'avait indiqué que les discussions avec les
membres de l'Opposition n'avaient pas abouti à un consensus.
M. Gendron: Parce qu'on n'en avait parlé qu'à la
sous-commission.
M. Gratton: D'accord. Dans les circonstances, on tient pour
acquis que les articles 317 et 318 sont adoptés et que si cela devait,
aux prochaines élections générales, se traduire par des
problèmes appréhendés, c'est sûr que je ne peux pas
parler à titre de ministre délégué à la
Réforme électorale à ce moment-là, mais on pourra
relire le Journal des débats et convenir que ça pourra
faire l'objet d'une réévaluation.
M. Gendron: M. le Président, peut-être pour le
bénéfice...
Le Président (M. Dauphin): Oui, M. le
député.
M. Gendron: Même si on a fait ça dans un excellent
climat, je voudrais dire une dernière fois, parce qu'il y en a qui vont
peut-être chercher le sens qu'on a vouiu donner à nos propos de la
sous-commission... Il s'agissait, bien sûr, d'une boutade sérieuse
de l'excellent travail des administratifs, comme on les appelle de part et
d'autre, qui ont eu, à plusieurs occasions, des discussions fructueuses
qui, dans certains cas, nous ont amenés plus rapidement à des
consensus. Alors, c'était le cas quand je faisais
référence, ici même ce matin, à l'expression "la
sous-commission".
Le Président (M. Dauphin): D'accord, M. le
député. Les articles 317 et 318 sont adoptés. J'appelle
l'article 339 auquel le ministre apporte un amendement.
M. Gratton: M. le Président, à l'article 339, on
parlait de cet électeur qui, le jour du vote, se présente au
bureau du scrutin pour constater que son nom n'est pas sur la liste
électorale et qui se fait donc dire: Vous n'avez pas droit de vote. Par
contre, cet électeur a un certificat attestant qu'il a été
recensé au moment du recensement. (11 h 45)
A l'article 339, nous visons à permettre à cette personne
de voter en se rendant chez le directeur du scrutin et, après
vérification, en obtenant de ce dernier une attestation qu'elle peut
voter et, donc, se rendre à un bureau du scrutin et exercer son droit de
vote. Hier, on a
fait valoir, du côté de l'Opposition, que, dans le cas de
ceux qui se présentent chez le directeur du scrutin qui, lui, peut
constater que leur nom est sur la liste révisée, à ce
moment-là, on serait disposés à les laisser voter.
Là où cela accrochait et où, je pense, cela accroche
probablement toujours, c'est quant aux personnes pour qui, malgré le
fait qu'elles aient ie reçu, ie directeur du scrutin n'est pas à
même de constater que leur nom est sur la liste.
Dans un premier temps, nous avons préparé un amendement
qui vient préciser et resserrer un peu plus le libellé de
l'article 339. Pour les fins de la discussion, je souhaiterais qu'on fasse
lecture de l'amendement et qu'on discute l'amendement plutôt que le
libellé actuel. À ce moment-là, on pourra voir où
cela nous mènera.
Le Président (M. Dauphin): À l'article 339, il est
proposé de remplacer le premier alinéa par le suivant: "Le
directeur du scrutin ou son adjoint peut délivrer une autorisation
à voter, selon la formule prescrite par règlement, à
l'électeur: 1° dont le nom n'apparaît pas sur la copie de la
liste électorale utilisée dans le bureau de vote, mais dont le
nom se trouve sur la liste électorale révisée en la
possession du directeur du scrutin; 2° ou qui produit le certificat
d'inscription qui lui a été remis en vertu de l'article 159 et
qui n'a pas fait l'objet d'une radiation ou d'un refus d'inscription. "
Sur l'amendement.
M. Gendron: M. le Président, sur l'amendement, je voudrais
d'abord faire quelques commentaires. Je pense que le ministre
délégué à la Réforme électorale a
raison de prétendre qu'il introduit, avec le nouvel article 339, un
article plus serré et plus clair. Je préférerais qu'on
discute uniquement là-dessus plutôt que de l'ancien article 339.
Cependant, je voudrais en profiter pour replacer dans leur contexte tous les
échanges de vues qu'on a eus là-dessus et sur d'autres articles.
J'estime - je ne veux pas être très long pour rien - qu'hier on a
laissé très clairement voir, selon l'esprit des discussions,
qu'avec la formulation une pratique nouvelle serait instaurée qui nous
apparaît immensément dangereuse. Je voudrais prendre quelques
minutes pour faire valoir mon point de vue.
Également, avant de présenter des arguments de fond,
j'Indique que c'est un peu dans le but d'arriver à un compromis que nous
avons fait des efforts, dans le cadre de l'article 339, pour laisser tomber
certaines réticences qui n'étaient pas majeures, mais qui
existaient à d'autres articles. Je l'ai dit, je le répète
et je vais le dire encore en troisième lecture et aux autres
étapes qu'à ce jour, en tout cas, je pense que le ministre
délégué à la Réforme électorale nous
a prouvé que dans le présent dossier, cette fois-ci, il tenait
énormément à la règle du consensus. Et je n'ai pas
d'indication majeure - bien sûr, on verra à la suite des
discussions qu'on aura à l'article 339 - qu'il a manqué à
sa volonté politique de maintenir cette attitude qu'une réforme
électorale a davantage de chances d'être mieux articulée,
mieux réussie, mieux comprise et de correspondre davantage aux voeux des
formations politiques en présence si on maintient la règle du
consensus.
De quoi s'agit-il à l'article 339? Il s'agirait d'instaurer, par
le dernier alinéa, une pratique qui n'a jamais été celle
de nos moeurs électorales. Je voudrais rappeler qu'on a à situer
cela dans son ensemble. J'espère, que ceux qui s'y
référeront verront que c'est quelque chose qui, d'après
moi, est un peu inacceptable et vient détruire l'esprit de la
réforme électorale voulant que l'électeur soit vigilant
quant à l'exercice qu'on veut maximiser, dans le sens d'avoir de moins
en moins d'électeurs soustraits de la possibilité d'exprimer leur
droit de vote.
À l'article 177, dans la Loi électorale actuelle, on dit:
Chaque électeur doit recevoir chez lui la liste électorale.
Pourquoi fait-on ça? C'est parce qu'on veut qu'il constate facilement si
son nom apparaît ou n'apparaît pas sur la liste.
Aux articles 179 à 187, on a une série d'articles qui
permettent la révision de ces listes parce que la perfection n'est pas
de ce monde. On constate et on est conscient que, pour toutes sortes de
raisons, il est fort possible qu'il y ait des gens qui, en prenant connaissance
de la liste électorale et de leur poil, constatent qu'ils ne sont pas
sur la liste électorale.
À l'article 191, on va plus loin. On prend la peine de
créer un bureau de dépôt itinérant. Cela veut dire
très clairement qu'il se déplace, par définition, pour
recevoir les demandes, dans les hôpitaux et dans les centres d'accueil
parce que, là, ça peut être plus difficile.
Aux articles 227 à 231 on Instaure une révision
spéciale. Après avoir tout fait ça, on en rajoute; on
instaure une révision spéciale qui sert à recevoir pas
n'importe quoi, uniquement des demandes d'inscription et de correction
jusqu'à très proche de l'élection, quatre jours des
élections. On donne une alternative nouvelle à l'électeur
pour que, jusqu'à quatre jours des élections, il se
réveille s'il dormait. En gros, on dit: Écoute, c'est important
d'aller voter, mais tu vas voter, si tu es sur la liste. On veut maximiser les
démarches, les approches pour que tu sois sur la liste, parce que c'est
la règle. Donc, je le répète, on instaure une
révision spéciale et elle sert à une chose, pas à
vingt-cinq: revoir des demandes nouvelles d'inscription et de correction
jusqu'à quatre jours avant les élections.
Pourquoi tous ces changements, si ce n'est pour réaliser, M. le
ministre, l'objectif que vous aviez, que j'ai et qu'on doit toujours avoir? Il
s'agit de faciliter au maximum l'exercice du droit de vote, mais à
partir de mécanismes en cours depuis une vingtaine d'années au
Québec et constituant ce qu'on appelle une tradition
électorale, qui est la base de nos moeurs électorales.
Quelles seraient les conséquences de permettre dorénavant
à un électeur distrait, insouciant et qui a été
pénalisé par une mécanique conduisant à une
omission, de lui dire: Tu pourras le jour même du scrutin
présenter une preuve de recensement? M. le ministre, en allant
jusqu'à permettre de voter sur production au directeur du scrutin de la
formule de recensement, on change complètement de tradition. On est sur
une autre patinoire, sur un autre terrain de jeu. Cela donne le signal que la
révision n'est pas majeure; la vigilance n'est pas fondamentale pour
s'assurer que, comme électeur, il faut être sur la liste
électorale parce qu'on aura toujours un dernier recours; on
présente sa facture d'épicerie et il n'y a pas de
problème.
Pourquoi mettre tant d'efforts pour améliorer les
mécanismes de révision si on peut les ignorer? C'est un mauvais
présage pour les électeurs. C'est sûrement
antipédagogique pour ceux qui connaissent la pédagogie de
l'apprentissage; ce n'est pas comme ça qu'on va inciter des gens
à être attentifs aux mesures électorales qui nous
conduisent, éventuellement, à la capacité d'exercer notre
droit de vote. C'est illogique sur le plan législatif. D'ailleurs, le
raisonnement honnête que vous teniez vous-même hier, M. le leader
démontrait que ces mesures ne visent aucunement à réparer
un oubli administratif; vous avez dit clairement qu'il s'agit de réparer
des situations tenant au comportement de l'électeur lui-même.
C'est ça qui est grave. Car on dit à l'électeur potentiel:
Ton comportement ne nous inquiète pas parce que, quel qu'il soit, tu
auras toujours la capacité, le Jour même de l'élection, de
te présenter chez un directeur du scrutin et de dire,
indépendamment de l'attitude que tu auras eue: J'ai...
Une voix: Cela va mettre du mou.
M. Gendron: Je comprends que ça va mettre du mou. Cela va
mettre tellement de mou que nous avons fait valoir ces points-là. J'ai
dit que je ne serais pas très long, mais il me semble que je vous fais
là une plaidoirie qui a un sens. Pour considérer plus
positivement votre amendement, on est prêt à regarder une
bonification, même au 1°, parce que l'article 339 que vous
présentez dit: "Le directeur du scrutin ou son adjoint peut
délivrer une autorisation à voter, selon la formule prescrite par
règlement, à l'électeur: 1° dont le nom
n'apparaît pas sur la copie de la liste électorale utilisée
dans le bureau de vote mais dont le nom se trouve sur la liste
électorale révisée en la possession du directeur du
scrutin. " Nous serions prêts à ajouter "ou du Directeur
général des élections".
Cela fait une liste additionnelle et une chance additionnelle. Ce n'est
pas un grosse affaire. La liste du Directeur général des
élections, à cause de la révision spéciale, est
normalement une liste plus à jour. Je conclus en disant que ces
reçus de recensement pourraient, à la limite, être
trafiqués ou confectionnés de toutes pièces et
compromettre l'intégrité de notre processus électoral.
Nous l'avons dit et répété depuis le début,
c'est oui à l'accessibilité accrue de l'exercice du droit de
vote, mais je ne suis pas d'accord pour sacrifier une donnée
fondamentale qui est l'Intégrité du processus. Il me semble que
d'arriver comme ça à la toute fin... On l'aurait fait avant. Ce
n'est pas une question de dernière minute. Je pense qu'honnêtement
vous avez essayé d'améliorer l'article 339 qui n'offrait pas
toute la sécurité requise et je pense que votre deuxième
alinéa était vraiment dans la perspective d'offrir une
accessibilité plus large. Mais, là, on pense qu'il y a des
conséquences. Cela change notre régime. Cela change notre
passé, il y a toute une série d'articles qui deviennent presque
inutiles. Je pense qu'il ifaut resserrer l'obligation de l'électeur
d'être vigilant. Je sais que le ministre va me dire: Écoutez,
à l'article 339, vous nous aviez dit que vous étiez d'accord que
l'électeur non inscrit sur la liste le jour du scrutin pourrait voter
par l'obtention d'une autorisation spécifique du directeur du scrutin.
Mais je me rappelle - ma mémoire peut faire défaut - que le
consensus était vraiment sur l'obtention d'un certificat
spécifique du directeur du scrutin. Je ne croyais pas qu'on irait jusque
dans les cas où le directeur du scrutin ne peut rien ajouter de plus sur
sa liste. On va vers un autre mécanisme qui est celui du reçu du
recensement.
Les gens qui font le recensement sont de bonne foi mais j'ai trop vu de
personnes sur la liste qui n'auraient pas dû l'être pour toutes
sortes de raisons. Revenir à ça, le jour même du scrutin,
ça ne permet pas, d'après moi, de sécuriser
l'intégrité du processus. C'est pourquoi j'insiste beaucoup, M.
le ministre, et je souhaiterais énormément qu'on fasse consensus
pour que le deuxième paragraphe de votre amendement soit
retiré.
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Gratton: M. le Président, je ne voudrais pas moi non
plus être trop long. J'ai écouté attentivement les
arguments invoqués par le député d'Abitibi-Ouest. Je
reconnais volontiers qu'ils ne sont pas sans fondement. Ce qu'il prétend
n'est pas frivole puisque, effectivement, l'article 339 tel que nous le
proposons, c'est du droit nouveau. C'est du jamais vu, en tout cas en ce qui a
trait à la Loi électorale québécoise. Ce n'est
cependant pas du jamais vu, par exemple, à l'égard de ia Loi
électorale fédérale qui, comme je le soulignais hier, est
beaucoup plus large, tout au moins dans les secteurs ruraux. En effet, une
personne qui n'est pas sur une liste électorale lors d'une
élection fédérale peut, le jour même du scrutin,
sans même se rendre auprès du directeur du scrutin, voter tout
simplement en se
présentant au bureau du scrutin et en fournissant la preuve
qu'elle est habilitée à voter. (12 heures)
Je conviens également avec le leader de l'Opposition que
plusieurs dispositions du projet de loi 104 viennent améliorer et
permettre à ceux qui, avec la loi actuelle, étaient
jusqu'à maintenant privés de leur droit de vote, de s'assurer de
pouvoir l'exercer. C'est le cas notamment des bureaux de dépôt
itinérants, de la révision additionnelle qui va permettre,
jusqu'au mercredi précédent le scrutin, à des personnes
qui n'auraient pas été inscrites de le faire, et de combien
d'autres dispositions qui rejoignent toutes le même objectif qu'on a
tous, celui de permettre à un plus grand nombre d'électeurs
québécois d'exercer leur droit de vote.
En fin de compte, je comprends l'argumentation du député
d'Abitibi-Ouest qui veut faire certains pas et aller aussi loin que possible,
mais pour qui il n'est pas raisonnable, à cause des possibilités
d'abus qui peuvent exister, d'aller aussi loin que ce qu'on propose,
c'est-à-dire de permettre à une personne qui aurait
été recensée et qui aurait reçu de voter là
où son nom n'apparaît pas sur une liste électorale. On
avait un peu le même problème avec le vote par procuration;
d'ailleurs, nous pensons toujours que certaines personnes seront privées
de l'exercice de leur droit de vote puisqu'on ne permettra pas le vote par
procuration. L'Opposition s'y est refusée et j'ai reconnu
d'emblée qu'il s'agissait vraiment là, lors de l'exercice du
droit de vote, d'une nouvelle notion. Je continue à croire j'en suis
profondément convaincu, qu'il serait souhaitable qu'on l'introduise.
J'ai consenti qu'on ne l'introduise pas en fonction de cet engagement que
j'avais pris de ne pas procéder autrement que par consensus, à
tout le moins sur les questions qui touchent vraiment l'exercice du droit de
vote. C'est le cas ici aussi.
Tantôt, on parlait des articles 317 et 318 et ce n'était
pas aussi fondamental. À certaines occasions, par exemple, sur la
divulgation des contributions, l'Opposition n'était effectivement pas
d'accord avec le libellé et je me suis cru autorisé à
procéder, néanmoins, parce qu'il ne s'agissait pas là de
l'exercice du droit de vote. Dans le cas actuel, je dois effectivement
reconnaître que, même si je suis partisan - et je le demeurerai
toujours - de privilégier, de favoriser et de préférer ce
point de vue, je suis vraiment conscient que l'article 339 qu'on propose
pourrait créer une plus grande ouverture à des abus ou à
de la fraude. Des gens n'ayant pas la qualité d'électeur
pourraient, en s'appropriant un reçu exercer un droit de vote qui ne
leur appartient pas. C'est le danger et on essaie avec la Loi électorale
de limiter ces éventualités. Par contre, en n'ayant pas cette
disposition, on s'expose à ce que des gens qui ont la qualité
d'électeur et qui devraient avoir le droit de vote ne puissent
l'exercer. Quant à moi, je préfère toujours m'assurer que
celui qui a le droit de vote puisse l'exercer, même si cela doit avoir
comme conséquence d'ouvrir la porte à la possibilité que
des gens qui n'ont pas le droit de vote l'exercent quand même.
Tout en reconnaissant tout cela et en maintenant ce point de vue, je
pense que je risquerais de ne pas me conformer à l'engagement que j'ai
pris dès le début de procéder par consensus, tout au moins
sur les questions qui touchent intégralement l'exercice du droit de
vote. C'est avec beaucoup de regret, comme cela a été le cas des
dispositions qui auraient permis le vote par procuration, que je vais consentir
à ce qu'on modifie l'amendement que je viens de présenter dans le
sens que le souhaite le député d'Abitibi-Ouest, tout en me
disant, comme il le disait tantôt à l'égard des articles
317 et 318, qu'à l'évaluation de cela on en sera peut-être
rendu, après les prochaines élections générales,
à y repenser. Chose certaine, aussi longtemps que je serai
associé à la législation électorale, je
maintiendrai qu'on doit continuer à promouvoir une plus grande ouverture
dans ce cas comme dans le cas du vote par procuration.
Cela étant dit, M. le Président, je me rallie, non pas
parce que tantôt le député d'Abitibi-Ouest a
été gentil et m'a dit, à 317 et 318, qu'il faut faire des
concessions. Il ne s'agit pas ici d'échanges de bons propos et de
négociations. Il s'agit pour moi d'essayer le plus fidèlement, le
plus franchement, le plus honnêtement possible de m'acquitter de
l'engagement que j'avais pris de ne pas procéder sans un consensus, en
tout cas, pour les matières qui touchent l'exercice du droit de
vote.
Cela étant dit, je vais me rallier, M. le Président. C'est
évident qu'on ne pourra pas procéder par amendement, simplement
en disant: On va rayer le deuxième paragraphe. Il va falloir faire
autrement. Il y aurait une question que je voudrais poser, par contre, parce
que le député d'Abitibi-Ouest disait: On est même
prêt à donner le droit de vote à la personne dont le nom se
trouve sur la liste électorale révisée en la possession du
directeur du scrutin ou celle en la possession du Directeur
général des élections. Je veux simplement poser la
question à savoir si ça vaut vraiment la peine, si effectivement
il peut y avoir une différence entre la liste qui est en la possession
du Directeur général des élections et celle qui est en la
possession du directeur du scrutin. Je pose la question à M.
Côté.
Le Président (M. Dauphin): M. Côté.
M. Côté (Pierre-F. ): En fait, la liste qui est en
la possession du directeur du scrutin est celle que nous recevons. Il n'y a pas
de différence. C'est la même. Cela ne changera pas grand chose. Il
y a peut-être juste un petit point si vous vouliez bonifier le premier
alinéa, qu'on avait déjà suggéré auparavant,
qui pourrait permettre de corriger certaines situations. Il est
arrivé parfois que les secrétaires des commissions de
révision oublient lors de la transcription certaines décisions
prises et qui sont inscrites dans le registre. D'après les formulations
actuelles, il n'est pas permis d'aller voir ce qui est écrit dans les
registres des commissions de révision. Si on pouvait donner le pouvoir
au directeur du scrutin, s'il y a lieu, d'aller vérifier dans le
registre s'il y a eu un tel oubli, cela pourrait être un ajout
Intéressant.
M. Gratton: En d'autres termes, les commissions de
révision peuvent, évidemment, inscrire leurs décisions
sans en omettre aucune dans le registre. Par contre, dans la transcription de
ces décisions sur la liste électorale révisée, il
peut y avoir des omissions. Donc, en faisant cette modification, on permettrait
au directeur du scrutin non seulement de vérifier la liste
révisée, mais également d'aller vérifier dans le
registre de la commission de révision s'il y a une décision qui
pourrait donner le droit de vote à quelqu'un.
M. Côté (Pierre-F. ): Je pourrais peut-être
apporter une autre information, si vous permettez, M. le ministre. Si vous
décidiez tous ensemble de maintenir la disposition que quelqu'un
pourrait se servir du certificat, à notre avis, ce serait plutôt
rare que ça se produirait. Il s'est produit, par exemple, un cas
concret, aux dernières élections: en recevant la formule 8, qui
est le certificat d'inscription, le directeur du scrutin s'est aperçu
que les recenseurs avaient omis de transcrire sur leurs listes des noms de
personnes, trois ou quatre noms dans une circonscription, dans une section. Ce
que l'on a fait, c'est qu'aussitôt que le directeur du scrutin s'est
rendu compte de l'erreur par l'analyse de la liste, on a prévenu tout de
suite les gens d'aller se présenter au bureau de révision, parce
qu'ils avaient été recensés, pour ne pas perdre leur droit
de vote parce qu'il y avait eu cette omission. C'est arrivé une fois,
à notre connaissance, l'exemple que je vous mentionne.
Alors, ce ne sera pas nécessaire d'avoir une disposition à
l'égard du dernier exemple. Quant à l'autre, celui de permettre
au directeur du scrutin d'aller vérifier dans le registre, ce serait
simplement une vérification pour voir s'il y a eu une omission, une
erreur, un oubli de fait. Cela pourrait éviter une autre erreur.
M. Gratton: M. le Président, je tiens donc pour acquis que
la question de la liste en la possession du Directeur général des
élections évoquée par le député
d'Abitibi-Ouest n'a pas lieu d'être retenue. Je laisse la
sous-commission, comme l'appelait le député d'Abitibi-Ouest,
continuer ses discussions. Tenons pour acquis qu'à l'article 339 on
devra y revenir tantôt, une fois la discussion terminée.
M. Gendron: Si M. le Président le permet, j'ai une courte
remarque à faire sur ce que le leader du gouvernement et ministre
délégué à la Réforme électorale a
mentionné.
Le Président (M. Dauphin): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Je ne reprends pas les arguments et peu Importent les
motifs pour lesquels il donnerait suite aux arguments que j'ai utilisés
pour ne pas permettre que quelqu'un puisse voter uniquement en s'appuyant sur
le certificat d'inscription. Je voudrais juste faire deux commentaires.
J'aurais la conscience plus troublée si je n'avais pas acquis la
conviction qu'on a fait des efforts majeurs, importants et significatifs pour
faire en sorte qu'il y ait de moins en moins de gens qui soient
éliminés de la liste. Le ministre lui-même a reconnu qu'on
a fait des efforts additionnels, qu'on a apporté des modifications. Il a
même dit: Ce que je sens, c'est que le leader de l'Opposition n'est pas
d'accord pour aller aussi loin que moi, en permettant une autre ultime
possibilité et il a raison.
Un autre commentaire: en disant que c'est du droit nouveau dans notre
législation québécoise, même s! cela se fait
ailleurs, il a encore raison. Cependant, ce n'est pas toujours parce que cela
se fait ailleurs... Je regarde ce qui se fait ailleurs, je l'analyse.
Cependant, je ne pense pas qu'on soit obligés d'acheter toutes les
mesures qui se font ailleurs parce que j'ai parié de notre tradition
électorale québécoise et on pourrait même dire:
Ailleurs, au gouvernement fédéral, comment se fait-il que l'on
vote à 60 % ou 65 % et qu'au Québec on vote à 85 %? C'est
parce qu'il y a une tradition différente au Québec.
Par conséquent, c'est sûrement une bonne décision
que nous prenons de ne pas inscrire tout le droit nouveau sur cette question
que l'on voudrait inscrire. On en a fait pas mal en maximisant
concrètement les possibilités de l'électeur d'être
davantage sur la liste, donc d'exercer son droit de vote. Le fait que l'on
ajoute la dimension d'aller vérifier au registre pourra, pour les
quelques cas d'exception que le Directeur général des
élections nous a soulignés, contribuer à aller dans !e
même sens. En conséquence, je souhaite qu'on en arrive à un
libellé qui rejoigne ce que l'on vient d'exposer.
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Gratton: Effectivement, M. le Président, on y
travaille. Entre-temps, on pourrait peut-être passer au prochain
article.
Le Président (M. Dauphin): Effectivement, nous reviendrons
à l'article 339 tantôt. Nous passons maintenant à l'article
497.
M. Gratton: M. le Président, avant de passer à
Particle 497, je souhaiterais que nous
revenions - avec le consentement - à l'article 489 pour faire une
concordance.
Le Président (M. Dauphin): Alors, de consentement, nous
allons revenir à l'article 489.
M. Gratton: II s'agit d'un rapport de l'utilisation de la clause
omnibus qui, comme on le sait, peut être remis, soit au président,
soit au secrétaire général et la concordance, c'est
justement de permettre au secrétaire général de le
recevoir. Alors, vous avez le libellé.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement à l'article
489 prévoit ceci: D'insérer, dans la deuxième ligne du
troisième alinéa et après le mot "président", les
mots "ou secrétaire général".
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
L'article 489 tel qu'amendé est adopté.
M. Gratton: Maintenant, l'article 497.
Le Président (M. Dauphin): Nous appelons l'article
497.
M. Gratton: II semble que les discussions avec l'Opposition aient
donné naissance à un consentement et nous proposons conjointement
l'amendement que vous avez devant vous, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Oui, l'amendement à
l'article 497 dit ceci: Ajouter au deuxième alinéa, après
le mot "agir", les mots "sauf dans le cadre du vote des détenus et du
vote des électeurs hors du Québec".
M. Gendron: Vous êtes rendu à l'article 497?
Le Président (M. Dauphin): Oui.
M. Gendron: À l'article 497, ça m'apparaît
couvrir les informations additionnelles qu'on avait eues du DGE - à
moins qu'il n'ait une remarque - quant aux cas du vote des détenus et du
vote des électeurs hors Québec, pour des circonstances qu'il nous
avait expliquées, et qu'il soit possible de faire appel à du
personnel de sa direction pour agir comme membres du personnel
électoral. Je n'ai pas d'objection.
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Gratton: II y avait, par contre, un autre cas où le
Directeur général des élections nous avait indiqué
que ça pouvait faire problème. C'était celui où il
requiert les services d'un directeur du scrutin, notamment, par exemple, pour
donner des cours d'information à des nouveaux directeurs du scrutin.
Quant à nous, le libellé modifié de l'article 497
n'empêche pas le Directeur général des élections
d'engager les services d'un directeur temporaire du scrutin pour faire ce
travail, puisque je pense qu'une telle personne ne deviendrait pas membre du
personne! du Directeur général des élections du fait de
louer ou de prêter ses services au Directeur généra! des
élections de façon temporaire.
En fait, cela répondrait aux dispositions de l'article 496
où "ie Directeur général des élections peut
requérir, à titre temporaire, les services de toute personne
qu'il juge nécessaire et fixer sa rémunération et ses
frais. "
Quant à nous, le directeur du scrutin qui serait embauché
par le Directeur général des élections pour un travail
temporaire pourrait effectivement l'être malgré le libellé
de l'article 497.
Le Président (M. Dauphin): M. Côté.
M. Côté (Pierre-F. ): Oui, je comprends les
explications de M. le ministre. Le raisonnement qu'il a fait me semble juste.
Ce que cela va apporter chez nous, c'est une modification dans notre
façon de procéder. C'est un problème plutôt
administratif, je le réalise. Ce ne sera plus du personnel temporaire,
mais ce sera du personnel qu'on embauche à titre temporaire. Cela
facilitait les choses quand c'était considéré comme du
personnel temporaire parce qu'on appliquait les mêmes dispositions que
pour du personnel occasionnel dans la fonction publique, mais on va trouver une
façon de l'appliquer. Je suis d'accord avec vous, on peut appliquer
l'article 496. Il y aura une question administrative qui va se poser, qui va
bien se régler.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement à l'article
497 est adopté. L'article 497, tel qu'amendé, est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté. M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 569.
M. Gratton: On serait prêts à revenir à
l'article 339, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Alors, nous revenons à
l'article 339. Est-ce que vous voulez que je lise l'amendement?
M. Gratton: Oui, s'il vous plaît.
Le Président (M. Dauphin): Remplacer le premier
alinéa par le suivant: "339. Le directeur du scrutin ou son adjoint peut
délivrer une
autorisation à voter, selon la formule prescrite par
règlement, à l'électeur: "1° dont le nom
n'apparaît pas sur la copie de la liste électorale utilisée
dans le bureau de vote, mais dont le nom se trouve sur la liste
électorale révisée en la possession du directeur du
scrutin; "2° dont le nom a fait l'objet d'une inscription ou d'une
correction consignée au registre de la commission de révision
concernée. "
M. Gratton: Dont le nom? Répétez donc le
deuxième paragraphe?
Le Président (M. Dauphin): "Dont le nom a fait l'objet
d'une inscription ou d'une correction consignée au registre de la
commission de révision concernée. "
M. Gratton: C'est "visée" au lieu de "concernée".
C'est la linguiste-légiste...
Le Président (M. Dauphin): La révision
visée.
M. Gendron: En plus d'être clair et intéressant, ce
serait en français. On ne peut pas demander mieux. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 339, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Nous passons maintenant
à l'article 569.
M. Gratton: Je demande qu'on suspende deux ou trois minutes et
nous pourrons revenir à ce dernier article.
Le Président (M. Dauphin): Alors, nous allons suspendre
quelques minutes.
(Suspension de la séance à 12 h 21)
(Reprise à 12 h 26)
Le Président (M. Dauphin): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Nous sommes rendus à l'article 569.
M. Gratton: M. le Président, à l'article 569, la
difficulté provenait du fait que le président de la Commission
d'accès à l'information, la première journée de nos
travaux je pense, nous avait fourni un avis sur l'aspect confidentiel des
listes électorales qui allait à l'encontre des dispositions de
l'article 569. Depuis la production de cet avis, il y a eu des communications
et des discussions entre, d'une part, les légistes qui ont
travaillé à la Loi électorale et, d'autre part, les gens
du ministère des Communications et les gens de la Commission
d'accès à l'information, notamment le président
lui-même. Je suis en mesure de dire qu'à la suite de ces
discussions le président de la Commission d'accès à
l'information se rallie au point de vue des légistes et de ceux qui ont
rédigé l'article 569. Donc, il n'y a plus d'objection de la part
de la Commission d'accès à l'information à ce que nous
procédions à l'adoption de l'article 569, en tout cas - ne
parlons pas du libellé - dans son esprit.
Ceci dit, si l'Opposition voulait bien accepter qu'il n'y a plus
d'objection de la part de la Commission d'accès a l'information, je
proposerais cependant quand même un amendement qui donnerait suite
à des représentations et à des remarques qui nous ont
été faites par le ministère des Communications qui
viendraient préciser un peu mieux la portée de l'article 569 et
qui viendraient également ajouter une cinquième exception aux
quatre qui sont déjà prévues dans l'article 563. Il
pourrait se lire comme suit...
Le Président (M. Dauphin): Je vais lire l'amendement
proposé. Si j'ai bien compris, l'article 569. 1 n'existe pas.
M. Gratton: Non.
Le Président (M. Dauphin): Ce sera un alinéa in
fine.
M. Gratton: C'est cela.
Le Président (M. Dauphin): Alors, remplacer...
M. Gratton: Pardon?
Le Président (M. Dauphin): In fine, cela se dit
clairement.
Des voix:...
Le Président (M. Dauphin): Déformation
professionnelle. Remplacer l'article par le suivant: "569. Les articles 65, 66
et 67. 1 à 70 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes
publics et sur la protection des renseignements personnels ne s'appliquent pas
à la collecte, à la conservation et à I'utilisation des
renseignements personnels nécessaires à l'établissement de
la liste électorale. "Malgré l'article 71 de cette loi, un
organisme public ne doit pas verser dans un fichier les renseignements
personnels contenus à la liste électorale. "Malgré
l'article 89 de cette loi, nul ne peut exiger la rectification d'un
renseignement personnel contenu à la liste électorale autrement
que de la manière prévue par la présente loi.
"Malgré l'article 125 de cette loi, seul le Directeur
général des élections peut accorder
l'autorisation prévue à cet article. "Malgré
l'article 9 de cette loi, les bulletins de vote ne sont accessibles que de la
manière prévue par la présente loi. "
M. Jolivet: "Malgré" veut dire "nonobstant". La
Secrétaire: Oui, c'est cela.
Le Président (M. Dauphin): Malgré, hormis ou
nonobstant.
M. Gratton: Alors, essentiellement, ce que l'article 569 dit,
c'est que les listes électorales demeurent des documents confidentiels,
mais qui peuvent être disponibles aux personnes qui sont indiquées
dans la Loi électorale.
M. Gendron: Deux choses, M. le Président. Le
Président (M. Dauphin): M. le député.
M. Gendron: À partir du moment où la Commission
d'accès à l'information est d'accord avec les dispositions
prévues dans le nouveau libellé, je n'ai pas d'objection.
Deuxièmement, à la suite des discussions avec le ministère
des Communications, il est exact que nous arrivons ici avec un libellé
pas mal plus précis, plus clair que les anciennes dispositions de 569
et, par conséquent, l'Opposition est d'accord.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 569, tel qu'amendé, est... Oui, M. le Directeur
général des élections?
M. Côté (Pierre-F. ): Est-ce que vous me permettriez
de poser une seule question d'explication sur cet article que je trouve
très satisfaisant, par ailleurs, en ce qui nous concerne? Je voudrais
simplement savoir si le premier alinéa, quand on finit par
"l'établissement de la liste électorale", de l'avis des personnes
qui ont rédigé l'amendement, couvre la liste des électeurs
ayant voté par anticipation et le registre du scrutin. C'est parce que
si ce n'est pas le cas, cela voudrait dire que cela devient des fichiers, il
faudra faire des demandes d'autorisation de l'électeur, si on veut le...
Il faudra suivre toute la procédure normale qui est prévue dans
la loi d'accès. Nous avions exprimé le désir que ce
soit... C'est peut-être une question de formulation que je saisis mal,
c'est surtout une information que je veux avoir.
M. Gratton: Oui, les juristes m'indiquent qu'effectivement
l'expression "l'utilisation des renseignements", qu'on trouve à
l'article 569, inclurait ces renseignements qui sont colligés dans le
registre des électeurs et qui font partie des renseignements inclus
à la liste électorale.
M. Côté (Pierre-F. ): Cela inclurait égale-
ment la liste des électeurs ayant voté par anticipation.
M. Gratton: Oui.
M. Côté (Pierre-F. ): On n'a pas jugé
à propos non plus de dire que la liste électorale était
une liste qui n'avait pas de caractère public.
M. Gratton: Qui n'a pas quoi?
M. Côté (Pierre-F. ): Qui n'a pas de
caractère public.
M. Gratton: On me dit que ce n'est pas nécessaire.
M. Côté (Pierre-F. ): Merci.
Le Président (M. Dauphin): Nous passons maintenant au
dernier article avant d'adopter les annexes. L'article 607.
M. Gratton: M. le Président, je pense que les
règles de fonctionnement de notre commission exigent que nous adoptions
l'article 607 qui se lit comme suit: "La présente loi entre en vigueur
le (indiquer ici la date de la sanction de la présente loi), sauf le
paragraphe 4° de l'article 1 qui entrera en vigueur à la date
ultérieure fixée par le gouvernement. "
Conformément à ce qu'on s'est dit la première
journée de nos travaux, je voudrais répéter ici que,
premièrement, toute élection partielle qui pourrait être
déclenchée avant les prochaines élections
générales sera tenue à partir de la loi actuelle. Donc, il
y en a deux qui peuvent être prévues présentement, mais je
pense qu'ii serait tout à fait inapproprié pour nous d'exiger des
candidats des partis politiques qui vont participer à des
élections partielles, vu les exigences et la réalité des
choses - il y a au moins deux élections partielles qui seront tenues,
qui devront obligatoirement, selon la loi actuelle, être tenues quelque
part en avril ou être déclenchées en avril, dans les
comtés de Hull et de Papineau - étant donné qu'on ne peut
pas assurer l'adoption finale du projet de loi 104 avant au plus tôt la
mi-mars, on ne saurait exiger de ces gens de se préparer en fonction de
dispositions différentes dans les deux lois. Cela vaut pour les
élections partielles.
Quant aux prochaines élections générales,
évidemment, il faut savoir à quel moment elles seront
déclenchées. On sait d'avance, le Directeur général
des élections nous a dit qu'avant le 1er mai il pourrait lui être
difficile, voir impossible, de pouvoir administrer l'ensemble des dispositions
du projet de loi 104 si une telle élection était
déclenchée avant le 1er mai.
En ce qui concerne l'entrée en vigueur de la loi, quand on parle
de la date de la sanction de la présente loi, je serais prêt
à m'engager
- évidemment, il faudrait revenir à l'Assemblée
nationale adopter non seulement le rapport, mais le projet de loi comme tel -
après consultation du Directeur généra! des
élections et de l'Opposition officielle, à en arriver à un
libellé qui permettrait à tout le monde de savoir exactement
à quoi s'en tenir. Il y a diverses hypothèses qui m'ont
été suggérées, mais il me semble que cela
n'avancerait pas les choses de parler de ces différentes
hypothèses à ce moment-ci. Qu'il suffise de dire qu'on trouvera
une formule qui ne sera pas laissée à la discrétion du
gouvernement, mais qui sera clairement perceptible dans son texte même
à l'article 607 qu'on proposera lorsqu'on aura fait toutes ces
consultations et qu'on sera avancé dans le temps.
Effectivement, si on devait voir l'élection
déclenchée avant le 14 mars prochain, qui est la date
prévue pour la reprise des travaux de l'Assemblée nationale,
toute cette discussion deviendrait purement académique. Donc, je ne sais
pas si c'est clair. Pour moi, en tout cas, ça l'est. L'entrée en
vigueur de la loi et de ses diverses dispositions ne sera pas fixée
avant que nous ayons discuté ensemble et que nous ayons convenu... Et
là, il faudra plus qu'un consensus. Il faudra effectivement qu'il y ait
unanimité entre les partis représentés à
l'Assemblée nationale et ce, en consultation avec le Directeur
général des élections, avant qu'on en arrive à
formuler un libellé exact pour l'entrée en vigueur. Est-ce que
c'est clair?
Le Président (M. Dauphin): M. le député.
M. Gendron: Vous l'avez vous-même dit, M. le leader du
gouvernement, que ce n'était peut-être pas le moment de jeter les
quelques hypothèses qui se présentent pour finaliser l'article
607. Ce qui est clair et ce sur quoi je veux insister, parce que c'est
important, puisque nos propos sont toujours consignés ou
enregistrés, je pense que vous êtes sage d'indiquer, et je
souhaite sentir là une volonté ferme de votre part, qu'on ne
peut, à l'article 607, laisser voir une application où seul le
gouvernement aurait autorité en cette matière. Je pense qu'il
faut que ce soit très bien exprimé. Vous l'avez fait et, pour
autant que cette dimension soit couverte, qu'on ne puisse arrrlver avec une
proclamation de l'Exécutif dans un cas semblable, par décret ou
autrement, je suis souple et ouvert à voir d'autres modalités
pour fermer définitivement, au moment où on sera capable de le
faire, l'article 607. Cela me va.
M. Gratton: Je réitère cet engagement ferme que
l'article prévoyant l'entrée en vigueur sera libellé de
façon que ce soit indépendant du gouvernement; bien, il faut
s'entendre, mais que cela ne soit pas laissé à la
discrétion de quiconque. Il n'y a pas péril en la demeure
jusqu'à ce qu'on revienne à l'Assemblée nationale de toute
façon, et on aura réglé cela, je pense, avant la
rentrée parlementaire.
Le Président (M. Dauphin): M. Côté,
voulez-vous ajouter quelque chose?
M. Côté (Pierre-F. ): Simplement pour ajouter une
précision à ce qu'a dit M. le ministre tout à l'heure, qui
est tout a fait exact, quand j'ai dit que nous serions prêts à
être opérationnels à compter du 1er mai. Je voudrais bien
apporter la précision que cela suppose que l'adoption de la loi aurait
eu lieu et que la commission parlementaire qui doit adopter les
règlements aurait été tenue, ainsi qu'une séance du
comité consultatif pour adopter les directives. On sera
opérationnels seulement quand cela aura été
approuvé, dans le délai dont je parle du 1er mai, i! faut
simplement tenir compte de cette précision.
M. Gratton: Et je suis content que le Directeur
général des élections fasse cette précision. Je
m'engage dès maintenant à saisir le leader du gouvernement de
cette exigence, de sorte que dans les jours, sinon dans les heures qui vont
suivre l'adoption du projet de loi 104 la commission parlementaire soit
convoquée pour être saisie de !a réglementation. Je
laisserai le soin, évidemment, au Directeur général des
élections qui, lui, voudra sûrement en prendre l'engagement de
convoquer, lui aussi, dans les heures qui vont suivre, le comité
consultatif pour procéder à l'examen des directives.
M. Côté (Pierre-F. ): Est-ce que je peux poser une
autre question, M. le ministre? Il a été question, au
début des travaux, que vous nous autorisiez à commencer nos
travaux dès maintenant. Est-ce que cela doit prendre une forme
particulière ou si...
M. Gratton: Cela, on le fera, mais après qu'on aura
suspendu pour en discuter avec le leader de l'Opposition.
M. Côté (Pierre-F. ): D'accord.
Le Président (M. Dauphin): D'accord. L'article 607 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Annexes
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'annexe I est
adoptée?
M. Gratton: L'annexe I, qui est la description des
Îles-de-la-Madeleine, aucune modification.
M. Gendron: Adopté.
La Président (M. Dauphin): J'appelle l'an-
nexe II.
M. Gratton: L'annexe II est le serment de l'annexe A de la Loi
électorale et de la Loi sur la représentation électorale.
La seule modification est le libellé du serment, qui a été
complètement repris pour le simplifier et le rendre plus conforme aux
usages courants, comme le voulait le consensus que nous avions
dégagé entre nous.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'annexe III.
M. Gratton: II s'agit du bulletin de vote, il n'y a aucune
modification.
M. Gendron: Avec réserve, parce qu'il manque ma photo.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Dauphin): Adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'annexe IV.
M. Gratton: II s'agit du bulletin de vote des électeurs
hors du Québec.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'annexe IV est
adoptée?
M. Gendron: Adopté.
M. Gratton: C'est le modèle de l'ancien bulletin de vote
des détenus.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'annexe V.
M. Gratton: II s'agit d'une modification à l'appendice 2
de la Loi sur la consultation populaire et des modifications de concordance. On
introduit tous les changements contenus dans la Loi électorale, sauf le
vote des Québécois hors du Québec qui ne serait pas
applicable à un référendum, à la suite d'un
consensus en ce sens. Et il y a un papillon, M. le Président, que vous
avez devant vous et qui couvre l'ensemble de l'annexe. Ces papillons sont tous
pour assurer la concordance avec les papillons soumis sur certains articles du
projet de loi au cours de l'étude détaillée. Si certains
de ceux-ci n'étaient pas adoptés... Ils l'ont tous
été.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'annexe V, tel
qu'amendée, est adoptée?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Nous en avons terminé
avec les annexes. Maintenant, je demanderais aux membres de la commission:
Est-ce que les intitulés des sous-sections sont adoptés?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Est-ce que les
intitulés des sections sont adoptés?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que les intitulés
des chapitres sont adoptés?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que les intitulés
des titres sont adoptés?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que le titre du projet
de loi est adopté?
M. Gendron: Adopté. M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que le projet de loi,
tel qu'amendé, est adopté?
M. Gendron: Un instant!
M. Gratton: Je suggérerais qu'on suspende pendant quelques
minutes pour parler de cette motion habilitant le Directeur
général des élections à procéder.
La Secrétaire: Ce n'est pas fini, le projet de loi...
M. Gendron: Renumérotation...
La Secrétaire:... tel qu'amendé, la motion de
renumérotation.
M. Gendron: Après? Le Président (M. Dauphin):
Après. (Suspension de la séance à 12 h 43)
(Reprise à 12 h 48)
Le Président (M. Dauphin): Nous reprenons
nos travaux. M. le ministre.
M. Gratton: M. le Président, en ce qui a trait au travail
nécessaire au bureau du Directeur général des
élections pour que la nouvelle Loi électorale puisse entrer en
vigueur le plus rapidement possible, II y a évidemment des modifications
aux procédures administratives, à la préparation de
formulaires, à la formation de certains membres du personnel
électoral qui devra débuter le plus tôt possible.
Cependant, on sait que la loi, elle, ne pourra pas être adoptée
dans toutes ses étapes avant au plus tôt la mi-mars, auquel moment
l'Assemblée nationale doit se réunir.
Alors, je voudrais m'autoriser de mon poste de ministre responsable de
la Réforme électorale pour demander au Directeur
général des élections que tout le travail
préparatoire qui peut présentement être effectué par
son personnel et ses effectifs, pour assurer la mise en place et la mise en
application des dispositions de la nouvelle loi, puisse se faire le plus
rapidement possible, donc, puisse faire en sorte que dès l'adoption du
projet de loi 104 il s'écoule les délais minimaux, et les plus
minimaux, avant que celle-ci puisse vraiment s'appliquer aux prochaines
élections générales.
L'Assemblée nationale ayant déjà adopté le
principe du projet de loi, nous parlons maintenant des modalités, et ce
sont de ces modalités que nous souhaiterions que le Directeur
général des élections commence à considérer.
C'est d'ailleurs sûrement commencé, on l'a vu au cours de nos
discussions et je souhaiterais vivement que la commission elle-même
exprime ce voeu, que ces travaux commencent immédiatement.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le ministre. M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Très rapidement. Nous venons de franchir une
étape importante de l'adoption de cette loi; la loi n'est pas
adoptée, cependant, le leader du gouvernement vient de le rappeler. Je
voudrais tout simplement exprimer le voeu identique à celui du leader du
gouvernement et ministre délégué à la
Réforme électorale, que le Directeur général des
élections puisse procéder, dans les meilleurs délais, aux
étapes, entre guillemets, dites administratives de mise en place, mise
en vigueur, y incluant toute la formation que requerra l'application
éventuelle d'une telle loi. J'estime qu'il n'y a pas
d'inconvénient, au contraire, il n'y a que des avantages à ce que
le vécu potentiel de la nouvelle loi puisse se faire dans un
délai le plus court possible entre le moment où la loi sera
sanctionnée et la capacité de la mettre en application. Pour ce
faire, il y a sûrement des étapes d'information et de gestion qui
vous concernent plus que nous. Je souhaite que ces étapes-là
soient franchies.
M. Gratton: M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Juste avant de vous redonner la
parole, M. le ministre, si vous me permettez, est-ce qu'on peut adopter le
projet de loi, tel qu'amendé?
M. Gratton: Ah! Pourquoi pas? Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Je crois que
vous avez une motion particulière à faire.
M. Gratton: Non, aucune motion.
Le Président (M. Dauphin): Pour la
renumérotation.
M. Gratton: Ah! Une motion de renumérotation.
Une voix: Oui.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. M. le ministre,
en conclusion.
Conclusions
M. Gratton: Simplement pour vous remercier d'abord, M. le
Président, et les membres de la commission. Je pense qu'on a fait un
excellent travail au cours des trois derniers jours, qui n'est pas encore un
aboutissement, mais qui, je le souhaite, aboutira à la mi-mars à
l'adoption de cette nouvelle Loi électorale. Je veux évidemment
remercier également le Directeur général des
élections et ses collaborateurs qui nous ont été d'une
aide précieuse non seulement au cours des travaux de la commission, mais
depuis le tout début de ce processus de révision de la Loi
électorale. Mme la secrétaire de la commission et les autres gens
du secrétariat des commissions, je vous remercie et à
bientôt!
Le Président (M. Dauphin): Merci. M. le ministre.
M. Gendron: Très rapidement, je voudrais... Le
Président (M. Dauphin): M. le député.
M. Gendron:... m'associer aux propos du leader du gouvernement en
remerciant tous les collaborateurs. Ils ont été nombreux, en
particulier le Directeur général des élections et son
équipe, ceux du secrétariat, de même que les membres qui
ont travaillé au comité électoral préparatoire afin
que nous puissions arriver plus rapidement à des consensus, les membres
de cette commission, le personnel administratif.
Je voudrais personnellement faire une re-
marque additionnelle pour remercier sincèrement le ministre
délégué à la Réforme électorale qui,
en tout cas à n'importe quelle étape qui nous a conduits à
l'adoption de ce projet de loi, avait pris dès le début des
engagements de procéder avec ouverture, souplesse et en nous donnant la
garantie qu'en ce qui a trait à des questions fondamentales liées
au droit de vote il souhaitait procéder avec consensus, et je pense
qu'il l'a fait. Dans ce sens-là, je suis très heureux de le
remercier d'avoir respecté cet engagement au nom, je pense, d'une valeur
importante en démocratie qui est celle d'avoir une Loi électorale
qui est basée sur le plus de consensus possible. On risque que son
application et son vécu correspondent davantage à ce que nous
devons représenter de certains courants de pensée de la
société qui sont peut-être différents, mais qui, en
fin de compte, dans nos instruments démocratiques doivent se ressembler.
Merci.
Le Président (M. Dauphin): Oui, M. le Directeur
général des élections.
M. Côté (Pierre-F. ): Oui, M. le Président,
je voudrais me joindre à ce qui vient d'être exprimé et
peut-être ajouter une opinion à laquelle je tiens beaucoup
à ce stade-ci. Je voudrais signifier aux députés qui ont
participé à ces travaux toute mon appréciation. Il est
assez rare qu'un haut fonctionnaire soit associé à un processus
consensuel de rédaction d'une loi. Vous avez établi la
règle entre vous que c'était consensuel des deux
côtés, mais j'ai également réalisé - ce que
j'ai beaucoup apprécié - que c'était aussi consensuel de
la part de celui qui administre la loi parce qu'il y a eu beaucoup
d'échanges, de suggestions, de propositions, un très grand nombre
que vous avez retenus, d'autres que vous n'avez pas retenus, mais sur le
même principe du consentement, ce qui, pour moi, je pense, devrait
être cité en modèle d'une façon de procéder
dans la législation. Je dirais qu'il n'est pas toujours facile de le
faire, mais il y a peut-être d'autres domaines de l'administration
publique qui pourraient suivre ce modèle qui est une expérience
absolument extraordinaire et très enrichissante pour nous.
Je réalise - j'avais établi des statistiques mais je ne
les ai pas ce matin - que je suis l'un des fonctionnaires à être
appelé le plus souvent à comparaître devant une commission
parlementaire, soit à titre de personne-ressource, soit pour
répondre de mes actes. Alors, je dis à la blague, assez
fréquemment, que quand on parle d'imputabilité, si on veut savoir
de quoi il s'agit, on n'a qu'à me le demander, parce que, même
quand j'agis comme personne-ressource, II arrive, lorsqu'on me pose des
questions, que je doive également rendre compte de la façon dont
on procède. Je trouve que c'est très heureux, dans l'exercice de
mes fonctions, vous n'avez pas idée jusqu'à quel point
j'apprécie cette façon de procéder, parce que cela permet
une administration de la Loi électorale qui est tellement fondamentale
dans notre système démocratique et une meilleure
administration.
Une des choses dont je me réjouis beaucoup dans cette nouvelle
loi, c'est non seulement toutes les nouvelles dispositions qui ont
été adoptées, mais aussi, ce qui est très important
pour nous, un grand nombre de clarifications et de précisions qui vont,
j'en suis convaincu, nous' permettre une meilleure administration de la loi,
parce que dans bien des cas elle est beaucoup plus claire, plus précise,
mieux exprimée qu'elle ne l'était. À ce point de vue, je
voudrais exprimer de façon très particulière mes
remerciements au personnel de la Réforme électorale, en
particulier à Mme Barry, sans oublier Mme Cobetto, qui y a
travaillé pendant une longue période, et également aux
juristes, Me Gendron et Me Hay du ministère de la Justice qui ont fait
un travail assez colossal.
Il y a des fois où on a eu des échanges de vues assez
vigoureux, je dirais, mais cela s'est toujours fait, de part et d'autre, dans
la plus entière bonne foi et dans un esprit de collaboration.
Finalement, je m'en voudrais de ne pas signaler jusqu'à quel
point - et j'en profite, peut-être parce que cela sera dans le Journal
des débats - je suis très fier et très heureux du
travail qu'ont accompli tous mes employés, parce que cela a
été une mobilisation générale pendant des semaines
et des semaines, pour collaborer, discuter, réfléchir et essayer
d'avoir une Loi électorale qui soit la plus parfaite et la plus
adaptée possible. Le fait qu'on ait maintenant une Loi électorale
intégrée, bien structurée, claire, qui sera plus facile
d'administration, je tiens à signaler à quel point je
l'apprécie et je vous en remercie.
Le Président (M. Dauphin): Alors, merci, M. le Directeur
général des élections. M. le ministre.
M. Gratton: Oui, simplement parce que j'ai oublié
tantôt de mentionner toute mon appréciation pour le travail que
les légistes du ministère de la Justice ont fait dans ce dossier,
et je n'ai évidemment pas besoin de réitérer ma
reconnaissance à Me Barry, du secrétariat. Je voudrais dire
à l'endroit du député d'Abitibi-Ouest qu'effectivement,
s'il considère que nous avons respecté les engagements que nous
avions pris, cela a été d'autant plus facile de le faire que les
personnalités en cause étaient celles qu'elles étaient.
Entre adversaires, il y en a avec qui on travaille plus facilement que
d'autres, pour toutes sortes de raisons. Je n'Irai pas dans les détails,
mais je dirai que dans le cas du député d'Abitibi-Ouest il n'y a
aucun problème. Loin d'avoir un problème, c'est très
agréable.
M. Gendron: Merci beaucoup.
M. Gratton: Et j'espère que cela va continuer de
l'être, surtout dans son rôle de leader parlementaire de
l'Opposition, en cette année possiblement pré-électorale,
je suis sûr qu'il nous donnera une collaboration à toute
épreuve dans tous les domaines.
M. Gendron: Professionnellement assuré.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le ministre. Alors,
comme président, et au nom des autres membres de la commission,
j'aimerais remercier le personnel de la commission, notre compétente
secrétaire, Me Giguère, sa secrétaire, Mme Beauregard,
ainsi que M. Genest qui nous a rendu de bons services pendant ces trois
jours.
Alors, la commission des institutions a accompli son mandat et ajourne
ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 12 h 59)