(Neuf heures quarante-cinq minutes)
Le Président (M.
Bachand) : Bonjour, tout le monde. À
l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission
des institutions ouverte.
La commission est réunie afin de poursuivre
l'étude détaillée du projet de loi n° 14, Loi
modifiant diverses dispositions relatives à la sécurité publique et édictant la
Loi visant à aider à retrouver des personnes disparues.
Avant de débuter, M. le secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
Le
Secrétaire : Oui, M. le Président. M. Asselin (Vanier-Les Rivières) est remplacé par Mme Mallette (Huntingdon).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Puis, je vous rappelle
que nous étudions le projet de loi n° 14 par sujet.
Lors de
l'ajournement de nos travaux, jeudi dernier, nous en étions à l'étude du sujet n° 5, intitulé Renforcement du système de déontologie policière. Il
avait été convenu par ailleurs de suspendre l'étude des articles 40 et 56
du projet de loi.
De façon plus particulière, nous étions... nous
avions amorcé l'étude de l'article 74 du projet de loi, plus
spécifiquement à l'article 245 de l'article 74. Donc, interventions?
Mme la députée de Westmount—Saint-Louis,
s'il vous plaît.
Mme Maccarone : Oui. Bien, juste
pour nous ramener un peu au débat que nous avons... que nous avons eu la
semaine passée, cet article en question, on parle toujours de la demande de
permission d'aller en appel, un sujet qu'on pense qui est très sensible, un
sujet dont, dans les articles précédents, nous avons voté contre parce que,
fondamentalement, on trouve qu'on ne devrait pas avoir le besoin d'avoir une
permission pour aller en appel. C'est une
question d'être en mesure de se défendre puis de ne pas avoir des obstacles.
C'est une question de toujours penser à valoriser le rôle puis de faire
attention de ne pas enlever... de ne pas décourager nos policiers.
Mais, si on va toujours mettre des freins, si on
va toujours mettre des obstacles, je pense que ça envoie un mauvais message. Ça
fait que... pas pour refaire tout le débat que nous avons eu la semaine passée,
mais je soulève encore mes préoccupations en ce qui concerne cet enjeu.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Autres interventions sur 245,
article 74? Mme la députée de Westmount—Saint-Louis, oui.
Mme Maccarone : C'est juste parce
que je souhaite... Je sais qu'on va faire ça en deux étapes. C'est l'article 74, mais on fait le 245 puis le
246. Ça fait que je ne veux juste pas manquer l'opportunité de dire que je
souhaite avoir un vote par appel nominal pour les deux, s'il vous plaît.
Le Président (M.
Bachand) : C'est... Donc, il faut faire...
Mme Maccarone : Pour le global.
Le Président (M.
Bachand) : C'est pour le global, oui, mais
c'est bien noté. Merci beaucoup.
Mme Maccarone : Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Est ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'article 74, incluant 245 et 246? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à un vote par appel nominal. M. le secrétaire, s'il vous
plaît.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel : Pour.
Le Secrétaire : Mme Haytayan
(Laval-des-Rapides)?
Mme Haytayan : Pour.
Le Secrétaire : Mme Boivin
Roy (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Boivin Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire : Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Contre.
Le Secrétaire : Et M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc,
l'article 74 est adopté. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Bonnardel : Donc, on s'en va à
l'article 75, M. le Président, l'article qui se lit comme suit :
L'article 247 de cette loi est abrogé.
Commentaires. L'article 75 du projet de loi
propose d'abroger l'article 247 de la loi puisque la décision rendue par
le Tribunal administratif de déontologie policière ne fait plus l'objet d'un
appel de plein droit, mais d'un appel sur permission.
Donc, c'est un sujet que nous avons déjà discuté
dans les derniers articles la semaine passée.
Le Président (M.
Bachand) : Interventions? Mme la députée.
Mme
Maccarone : Juste une
question, juste pour me faire rappeler, parce que... pas une question d'être
contre, mais, quand on parle de... on parle du 10 jours, de greffe dans
les 10 jours, fais-moi rappeler, M. le ministre, on a toujours ce
délai. C'était quoi, le délai, encore une fois, pour signifier que ce soit...
Je comprends, aller au tribunal, je comprends qu'on n'y va plus...
Une voix : ...
Mme Maccarone : Ça fait qu'on a
changé de 10 jours? Parce qu'avant c'était : «Un juge de la Cour du Québec peut, sur demande signifiée et produite au
greffe dans les 10 jours qui suivent la signification de la déclaration
d'appel, rejeter sommairement un appel qu'il juge abusif ou dilatoire ou
l'assujettir aux conditions qu'il détermine.» Ou bien ça se peut, peut-être,
c'est moi qui ne se souviens plus, M. le ministre, ça se peut que...
M. Bonnardel : ...page 164?
Mme Maccarone : Oui.
M.
Bonnardel : ...à la
page 164.
Mme Maccarone : Ça fait que,
maintenant, le délai pour... à la suite, pour le greffe, c'est 30 jours et
non 10.
M. Bonnardel : C'est ça.
Mme Maccarone : Je trouve ça
bizarre, quand même. C'est juste parce qu'on dit qu'on va assouplir... juste pour le dire, on va assouplir les moyens d'aviser.
Ce n'est plus par écrit. Maintenant, on peut faire ça par moyen électronique, faire par courriel. Alors, j'aurais
imaginé qu'on aurait les moyens d'être plus rapides puis encore plus efficaces.
Ça fait que qu'est-ce qui explique le délai, le
besoin de délai d'on ajoute un 20 jours? Auparavant, c'étaient
10 jours puis c'était par écrit.
• (9 h 50) •
M. Bonnardel : Bien, c'est parce que
c'était un appel de plein droit. Là, c'est un appel sur permission. Donc, vous n'avez pas à refaire une preuve ou à préparer
une preuve pour aller devant un juge pour définir si l'appel sur permission est
entendu ou non. Avant, l'appel de plein droit se faisait automatiquement. Donc,
vous partiez avec le même cahier de charges
ou la même preuve puis vous vous en alliez à l'autre palier. Là, vous devez
repréparer une preuve additionnelle pour...
Donc, les jours additionnels, bien, vont permettre à la partie prenante, là, de
bonifier sa preuve pour être capable de se faire entendre devant le juge
de la Cour du Québec.
Mme Maccarone : O.K. Merci.
Le
Président (M. Bachand) :
Est ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 75 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre,
s'il vous plaît.
M. Bonnardel : Alors,
article 80 se lit comme suit :
L'article 255.6 de cette loi est
modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par le
remplacement de «était l'avertissement, la réprimande ou le blâme. Si la
sanction était» par «imposée est la réprimande. Lorsqu'une mesure a été
imposée en vertu du deuxième alinéa de l'article 234, que la sanction
imposée est»;
b) par le remplacement de «Comité » par
«Tribunal »;
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «Comité» par «Tribunal».
Commentaire. L'article 80 du projet de loi
propose de modifier l'article 255.6 de la loi en concordance avec
l'article 65 du projet de loi qui propose de retirer l'avertissement et le
blâme des sanctions qui peuvent être imposées en vertu de l'article 234 de
la loi par le Tribunal administratif de déontologie policière.
Il propose également de préciser que la demande
d'excuse qui vise un comportement dérogatoire pour lequel une mesure a été imposée par le Tribunal
administratif de déontologie policière doit, à l'instar de la conduite
dérogatoire qui a fait l'objet d'une
sanction de suspension ou de rétrogradation, être soumise au tribunal pour
appréciation et qu'elle ne peut donc être accordée de plein droit.
Enfin, cet article propose des modifications en
concordance avec l'article 51 du projet de loi qui propose de remplacer le
nom du «Comité de déontologie policière» par «Tribunal administratif de
déontologie policière».
Donc, comme
on en avait déjà discuté dans le texte proposé, bien, on enlève les
«avertissement, la réprimande [...] le blâme» pour garder «réprimande».
On enlève «Comité» pour «Tribunal».
Le Président
(M. Bachand) : Merci beaucoup. Mme la
députée.
Mme Maccarone : C'est vrai. Je
m'en souviens, de les débats que nous avons eus à l'article 76 où on avait
posé des questions, parce que j'aurais eu les mêmes questions si on n'avait pas
eu le débat de pourquoi qu'on enlève «blâme». Mais il n'y a aucun enjeu pour
l'opposition officielle. Merci.
Le Président
(M. Bachand) : S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 80 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Bachand) : Adopté. Merci. M. le
ministre, s'il vous plaît.
M. Bonnardel : L'article 85
se lit comme suit :
L'article 262 de cette loi est
modifié :
1° par la suppression, dans le premier alinéa,
de «, écrite et signée»;
2° par le
remplacement, dans le troisième alinéa, de «ses notes personnelles et de tous
les rapports» par «tous les documents».
Commentaire. L'article 85 propose de
modifier l'article 262 de la loi afin de retirer l'exigence selon laquelle
la déclaration du policier rencontré à titre
de témoin relativement à une plainte forcée... portée contre un autre policier
est écrite et signée. Il précise en outre
que ce policier doit remettre une copie de l'ensemble des documents se
rapportant à l'examen de la plainte.
Donc, dans la portion... le texte proposé, on
enlève «écrite et signée» parce que, bien, c'est ça, là, on pourra oralement, oralement, donner, aussi avec l'aide de
nouvelles technologies, là, donner son rapport, si on veut, là, ou ses
explications.
Le Président
(M. Bachand) : Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui, mais... Mais je comprends que, maintenant,
on peut faire ça. Puis je peux imaginer aussi, pendant la pandémie, on a fait face à beaucoup de difficultés quand on
parle de preuves écrites. Mais on peut toujours poursuivre avec
l'exigence que les déclarations soient écrites.
Mais comment est-ce que la déclaration sera
consignée? Peu importe, la façon que ce serait émis, que ce soit écrit ou que c'est fait oralement, je peux
imaginer, on peut faire ça par vidéo aussi, mettons par Teams ou par Zoom. Ça
fait que comment est-ce que la déclaration sera consignée?
Des voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : M. le ministre.
M. Bonnardel : Oui,
c'est ça, j'essaie juste de... Que ce soit écrit, ou que ça soit oralement, ou
que ce soit par vidéo, bien, le document qui est signé fait foi de...
fait foi d'une preuve... d'une preuve... d'une déclaration, pardon, complète, écrite ou
oralement. Donc, si la pièce... la pièce comme telle, c'est un vidéo, bien,
c'est le vidéo qui devient la pièce... la déclaration.
Le
Président (M. Bachand) : Oui, Mme la
députée.
Mme Maccarone :
C'est la raison que je suis perplexe, parce qu'on supprime «signée». Ça
fait que moi, je fais une mise en scène,
j'imagine que j'ai un policier qui souhaite faire une déclaration. Il fait ça,
mettons, par vidéo ou il fait ça
oralement. Ça prend quelque chose qui va être écrit ou est-ce que ça va être
enregistré? Comment est-ce que... Si on... Parce que le ministre vient
de dire que ça va être signé.
M. Bonnardel :
Bien, signé... signé si c'est un... si c'est une déclaration écrite,
nécessairement.
Mme Maccarone :
Puis, si c'est...
M. Bonnardel : C'est sûr que, si c'est
sur vidéo, bien là la pièce... la pièce qui incrimine, c'est le vidéo comme
tel. Alors... Bien là, tu ne peux
pas... tu ne peux pas te sauver de ce que tu as toi-même enregistré, là. C'est
toi-même qui as fait une déclaration, une déclaration orale par vidéo,
par Zoom ou par Teams, peu importe, là.
Là,
la seule chose que je suis en train de vérifier, c'est : Est-ce que, par
une déclaration écrite, on doit envoyer un document comme quoi vous... vous signez... vous signez aussi ce document
par la suite, là? C'est juste ça que je suis en train de vérifier. Mais,
si vous le faites oralement, c'est une preuve.
Mme Maccarone :
Oui, mais c'est une question de
s'assurer que la personne qui fait la déclaration est d'accord avec ce que la
personne qui a entendu la déclaration a compris. C'est pour ça que je pense que
c'est important de toujours garder un moyen de signature, d'approbation,
parce que c'est quand même sérieux si on est rendus là. Ça fait que c'est pour
protéger la personne qui fait la déclaration, de s'assurer qu'il y a une
compréhension commune.
Ça fait que, si c'est
oral, on devrait avoir un enregistrement, parce que ça, ce n'est pas écrit
nulle part. Ça fait que, s'il y a un enregistrement, bien là on comprend, on est
assurés, ça remplace la signature. Même chose si c'est fait par vidéo, ça
remplace la signature parce qu'on aura une copie, une copie que je ne sais pas
si c'est consigné. Ça fait que ça, ça va être important. Mais, dans le cas où
c'est toujours écrit, moi, selon moi, je pense que c'est toujours important
d'avoir une signature. En tout cas, je pourrais...
Le
Président (M. Bachand) : M. le ministre,
oui.
M.
Bonnardel : Comme je le disais tantôt, si vous le faites oralement,
par vidéo, la preuve, c'est le fichier. C'est
le fichier qui... c'est le fichier qui est gardé comme preuve puis qui fait
foi... qui fait foi de signature de la déclaration, de la déclaration
qui est faite oralement.
Mme
Maccarone : Sauf que, la modification à l'article 262, on
supprime «écrite et signée». On ne parle pas d'enregistrement,
on ne parle pas que ça va être consigné quelque part. Ça ne dit pas, par
exemple, si c'est fait par téléphone, comment ça, ça fonctionne aussi,
si c'est...
Pour
moi, honnêtement, il me manque quelque chose ici. J'ai vraiment l'impression
qu'on a besoin de bonifier cet article. Encore une fois, M. le
Président, ce n'est pas parce que je suis contre, mais je pense qu'on a besoin
de clarifier un peu, si on... On a un
amendement, je peux le déposer. Mais je pense qu'on a besoin d'avoir des
précisions, des précisions comme... qui disent que, si c'est fait... Je
salue l'ouverture de dire : Ce n'est pas toujours... On n'a plus besoin
que ce soit uniquement par écrit. Mais, si on le fait par vidéo, mais que ce
serait enregistré, si c'est fait oralement, mais que ce sera enregistré, si
c'est par écrit, bien, sera signé. Comme ça, on assure la compréhension commune
de tout le monde. Puis les personnes qui font les déclarations, ils savent que
ça sera enregistré. Si c'est enregistré,
bien, ce serait du gros bon sens que ce serait consigné quelque part aussi pour
faire référence. Puis là on ne fait
pas fausse route. Il y a... Les propos de personnes peuvent être déformés dans
un futur où on doit sortir la déclaration, puis ça aussi, ça s'assure...
parce qu'on...
Encore une fois, pour
revenir à téléphone, on n'a comme pas de trace de ça. Il me semble que c'est
bizarre. On a besoin d'ajouter des choses. On a besoin d'avoir la possibilité
de valider après le coup.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. M. le ministre.
M.
Bonnardel : M. le Président, le dernier paragraphe du texte
proposé : «Il doit également remettre une copie de tous les documents...»
Tous les documents, ça peut aussi impliquer des documents numériques, là,
papier, numérique. Alors, les documents, c'est ça, photographies, courriels,
messages textes, tout ce qui est document... tout ce qui est document qui fait
foi d'une preuve x, là.
• (10 heures) •
Mme Maccarone :
La raison que je ne suis pas
d'accord avec ça, c'est juste parce qu'au troisième paragraphe on parle de le
policier «doit [...] remettre une copie de». Auparavant, c'étaient toutes les
notes personnelles et tous les rapports
se rapportant à l'examen de la plainte. Là, on supprime «ses notes personnelles
et [...] tous les rapports» à «tous les documents». Là, on ne parle pas
de sa déclaration. La déclaration, c'est fait avec un témoin, ça fait que c'est
chose complètement différente.
Encore une fois, je n'ai
pas de malaise de dire qu'après que le policier fait une déclaration qui sera
signée ou enregistrée, documentée, consignée, que lui, il est en accord avec ce
qui a été est compris par la personne ou que, lui, pour se protéger, se serait
enregistré, que tous les documents que lui a dans... il a sur lui, là, qu'il
doit partager. Ça, je n'ai aucun problème
avec ça. Mais ça amène la question : C'est quoi les autres, à part de ses
notes et tous les rapports, là? Tous
les documents, des images, tout ça, je présume. Ça, c'est correct, mais ce
n'est pas la déclaration. Ce n'est pas la même chose.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. M. le ministre. Pas
d'intervention? Mme la députée.
Mme Maccarone : Je peux déposer
l'amendement.
M. Bonnardel : Comme vous voulez.
Mme
Maccarone : Peut-être, ça... ça va nous aider à avoir une
meilleure compréhension de ce que je souhaite partager avec les membres
de la commission pour s'assurer que... Voilà. Merci.
Le Président (M.
Bachand) : On va suspendre quelques
instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 10 h 01)
(Reprise à 10 h 06)
Le
Président (M. Bachand) :
À l'ordre, s'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux. Mme la députée de Westmount—Saint-Louis,
s'il vous plaît.
Mme
Maccarone : Alors, je propose un amendement à
l'article 85. L'article 85 du projet de loi est modifié par le
remplacement du paragraphe 1° par le suivant :
1° par l'ajout, après «écrite et signée», de «ou
par enregistrement».
Alors, l'article se lirait ainsi. Voilà, est-ce
que j'ai fait ça comme il faut? L'article... Ça fait que
l'article 85 : L'article 262 de cette loi est modifié :
1° par l'ajout, après «écrite et signée», de «ou
par enregistrement»; et
2° par le
remplacement, dans la troisième alinéa, de «ses notes personnelles [...] de
tous les rapports» par «tous les documents».
Ça, ça ne propose aucun changement. Ça fait que
le texte proposé se lira : «262. Tout policier rencontré à titre de témoin relativement à une plainte portée
contre un autre policier doit fournir une déclaration complète, écrite et signée
ou par enregistrement. Il peut, s'il le souhaite, être assisté par un avocat.»
Puis, dans le deuxième paragraphe, il n'y a aucun changement proposé à
l'article en question.
La raison,
encore une fois, M. le Président, c'est de s'assurer qu'il y aura quand même un
consignement, c'est de s'assurer
qu'il y aura une compréhension commune, c'est de s'assurer que ce serait aussi
un processus de validation parce que ça amène la question de comment ça
va être validé, si c'est par écrit, si on supprime que ça doit être signé. Ça
fait que nous, on pense que ce serait juste de garder l'élément de signature
puis... parce qu'on est rendus à l'année 2023.
C'est vrai, on peut faire des choses par téléconférence, que ça soit par le
moyen de Teams, de Zoom, Google, je ne sais pas quoi, là, on a plusieurs
moyens, ou même que ça peut juste être filmé.
Je pense que ça va être important qu'on fait...
qu'on met ça en noir et blanc que ça peut être enregistré, parce qu'on veut que ça soit oral aussi... qu'on a une
copie. Si c'est enregistré, si c'est fait par téléphone, si c'est fait oral,
bien, il y aura un enregistrement. On comprend que, si c'est fait par
vidéo, on aura une copie, mais, si c'est fait par autre moyen, je pense que ça va être important d'avoir un enregistrement. Ça
va être important d'avoir cette compréhension commune. C'est une
question d'avoir des preuves. C'est une question d'avoir une trace de ça puis,
comme j'ai dit, de valider. Voilà.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? M. le
ministre.
M.
Bonnardel : M. le Président, on va garder toute trace, là. Il
faut comprendre que c'est le policier témoin, là, le policier témoin qui
va devoir remettre tous les documents relatifs à l'examen de la plainte. Quand
on dit «tous les documents», ça peut être un courriel, ça peut être des textos,
ça peut être des photographies, ça peut être un vidéo, ça peut être ses notes personnelles, ça peut être les
rapports qui se rapportent à l'examen de la plainte. Quand on dit «tous
les documents», ça implique tous les documents et pas juste, comme on le
mentionnait dans le texte actuel, les notes personnelles ou les rapports.
Alors, on n'a pas besoin de faire d'amendement sur cet article pour être
capables d'être plus clair. On est clairs dans le libellé juridique qui est
indiqué là. Merci.
Mme
Maccarone : Je suis désolée, mais ce n'est pas clair pour
nous. Puis je vais lire l'article en question dans sa... le texte
proposé pour qu'on comprennne, parce que, quand on arrive au troisième
paragraphe, on ne parle pas de la déclaration, on parle des choses en plus de...
parce que, le premier paragraphe, on dit : «Tout policier rencontré à titre de témoin
relativement à une plainte portée contre un autre policier doit fournir une
déclaration complète...» Nous, on soumet «écrite et signée ou par
enregistrement. Il peut, s'il le souhaite, être assisté par un avocat.»
On continue avec l'article en question :
«Une telle déclaration ne peut être utilisée ni retenue contre lui, sauf en cas
de parjure. Il doit également — c'est un mot très important — remettre
une copie de tous les documents se rapportant à l'examen de la plainte.» Ça
fait qu'ici on parle des choses... des documents supplémentaires. Ça fait que, oui, c'est important, ça fait partie du
processus, mais, ici, on ne parle aucunement de la déclaration. On parle d'un ajout
d'autres copies. Si ce n'était pas le cas,
on n'aurait pas besoin d'avoir cette phrase : «Il doit également remettre
une copie». «Également», ça veut dire que c'est un surplus. On ne parle
pas de la déclaration.
• (10 h 10) •
Ça fait qu'avec tout respect je pense que nous
avons une responsabilité de modifier le premier paragraphe pour que ça soit clair, quand on parle de la
déclaration, qu'on aura une copie, que ce serait validé. Ça fait qu'une copie,
dans ce cas-ci, ça veut dire que ce serait enregistré, validé, ça veut dire que
ce serait signé si c'est fait par écrit, enregistré si c'est fait par autre
moyen, et, oui, on doit également remettre une copie de tous les autres
documents se rapportant à l'examen de la plainte, 100 %, puis ça, je peux
imaginer, on parle des images si on a des images, on parle des messages textes si c'est ça qu'on a, on parle des courriels,
on parle des documents que nous avons reçus des tierces personnes,
peut-être, mais, dans ce troisième paragraphe, on ne parle aucunement de la
déclaration.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions?
M. Bonnardel : Bien, M. le
Président, le policier témoin fait une déclaration complète. Il fait une déclaration
lui-même. Ça peut se faire de façon orale,
ça peut être enregistré, là. Il ne peut pas se substituer, là, c'est lui, là,
qui est devant la caméra puis qui déclare ce qu'il a vu pour amener un
élément de preuve x, y, puis, par la suite, aussi donner les documents qui
viennent avec. Alors, je ne vois pas en quoi cet amendement va améliorer le
texte de loi, sincèrement, là. On peut vérifier avec les juristes, mais on est
O.K. avec cet article puis de la façon qu'il est écrit.
Le Président (M. Bachand) : Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Je suis en
désaccord, parce qu'ici quand on dit... si on supprime «écrite et signée»,
«tout policier rencontré à titre de témoin relativement à une plainte portée
contre un [...] policier doit fournir une déclaration complète», là, on ne
parle pas du type de déclaration. On ne parle pas de validation. Je comprends
qu'on... Encore une fois, je réitère, je trouve que c'est bien. C'est 2023. On
doit aller au-delà d'une déclaration écrite,
tout à fait, mais là on ne parle plus de... si c'est écrit, par contre, ça doit
être signé. On ne parle plus de si ça va être enregistré. On ne parle
pas d'enregistrement du tout. Ça fait que, si on ne parle pas de ça, on ne
parle pas de preuve, on ne parle pas de validation, est-ce que le policier va
avoir une copie? Comment est-ce que ça va fonctionner pour s'assurer que la
personne qui fait la déclaration est aussi protégée dans ce processus? Ce n'est
pas signé.
Puis, avec toute la volonté... Je comprends que
c'est peut-être du gros bon sens que ce serait fait, mais, auparavant, ça
faisait partie de la loi. Là, nous sommes en train de le supprimer de la loi.
Ça fait qu'on n'aura plus besoin... Moi, ça
envoie un message qui dit qu'on n'a plus besoin de signer. On peut poursuivre
avec des preuves écrites, oui, on ajoute qu'on peut avoir des preuves
qui vont être faites par vidéo, mais, si c'est fait oralement, par téléphone, on ne parle pas d'un enregistrement. Ça fait que
comment est-ce qu'on veut valider cette information? Comment est-ce qu'on va protéger les personnes concernées? Ça
prend une validation. Est-ce que le policier va avoir une copie de ça?
M. Bonnardel : Bien, c'est mentionné
que la preuve doit être préparée par un policier témoin. Un policier témoin, pensez-vous deux secondes qu'il va se
parjurer, un policier, là, qui fait... qui, à titre de témoin, porte plainte
contre un autre policier? Ça ne tient
pas la route, là, c'est un policier, là. M. le Président, il va faire une
déclaration complète. Il peut être
assisté, s'il le souhaite, par un avocat. J'imagine, la plupart du temps, il va
être assisté d'un avocat. Je ne peux pas prétendre le contraire, mais on
le dit. Pensez-vous que, devant son avocat, deux secondes, le gars va donner
des informations qui pourraient être fausses?
Puis, par la
suite, on change le troisième paragraphe pour inclure, dans tous les... on
enlève «notes personnelles et [...] rapports» pour inclure «tous les
documents», qui implique, oui, les notes personnelles, oui, les rapports, les
photographies, les messages textes, les courriels, tout ce qui peut exister
comme preuves additionnelles. Alors là, il faut... Le texte de loi est bien
écrit. Je peux comprendre que la députée souhaite l'amender. C'est son rôle de
l'opposition de trouver des façons où on
peut l'améliorer. Je lui ai donné des amendements déjà. Celui-là, on considère
qu'il est bien écrit. Il correspond au sens même de l'article que l'on
souhaite.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la députée.
Mme Maccarone : Oui. Je n'ai pas dit
que ce n'était pas bien écrit, moi, c'est parce que, pour moi, ce n'est pas
complet. Ce n'est pas parce que ce n'est pas bien écrit. Je pense que les
légistes ont fait leur job, là. Ce n'est pas ça, l'enjeu. L'enjeu, pour moi,
c'est parce qu'on a vraiment besoin, sincèrement, de bonifier cet article,
parce que...
Puis une question... La question de parjure,
même le deuxième paragraphe : «Une telle déclaration ne peut être utilisée
ni retenue contre lui, sauf en cas de parjure.» Alors, on a cette
préoccupation. Je ne dis pas que le témoin ne
va pas faire son... ne va pas prendre ses responsabilités, a toute l'importance
qu'il devrait avoir, parce que c'est quand même important comme plainte,
on peut imaginer. Moi, je parle de : s'il fait quelque chose oralement,
puis le témoin, il est
en train de prendre des notes, comment est-ce que le policier va pouvoir
valider que la compréhension... On parle
quand même... Ça peut être subjectif. On parle des êtres humains. Le processus
est important. Je pense que nous devons mettre en place des moyens pour
s'assurer qu'on comprend l'importance du processus en question.
Pour protéger la personne qui fait la
déclaration, je soumets que c'est très important que le policier qui porte
plainte peut... que cette personne peut approuver... peut approuver, peut
signer ce que le témoin avait recueilli comme information s'il l'a fait
oralement, que ça soit par téléphone ou que ça se fait en personne, parce que
ce n'est pas par écrit, puis le seul moyen de faire ça, c'est de s'assurer
qu'il a signé ou, si c'est un document que le témoin va préparer, qu'il va être écrit, parce que ça a été fait oralement. Sinon,
si on le fait oralement ou par vidéo, c'est parce que c'est enregistré. C'est
enregistré. C'est une mesure de protection pour le policier qui place une
plainte, ainsi que le témoin.
Je ne pense pas que je fais fausse route. Ce
n'est pas un gros plaidoyer. Je pense que c'est une mesure de protection pour
toutes les parties prenantes en ce qui concerne ce processus. Ça protège le
témoin. Voici ce que moi, j'ai entendu.
C'est Florence qui dépose une plainte. Jennifer, elle dit : Est-ce que
j'ai bien compris? Si elle dit oui : Bon, pouvez-vous juste signer?
Parce que je souhaite aussi me protéger comme témoin, et, comme ça, c'est une
mesure de protection pour elle, parce qu'on l'a fait oralement. Ce n'est pas
moi qui l'a... et ce n'est pas elle qui l'a écrit. Comme ça, elle, elle a quand même une copie. C'est elle qui l'a écrit
puis c'est elle qui l'a soumis, sinon, si on le fait par vidéo, bien, de
s'assurer qu'il y aura un enregistrement. Ça fait que, comme ça, j'ai une
copie, pas besoin de signer ça, j'aurai un
enregistrement. Puis, si c'est fait oralement, bien, c'est la même chose, il y
aura un enregistrement de ça. Si c'est fait par téléphone, il y aura un
enregistrement de ça. Ça fait qu'on aura quand même une preuve que nous pouvons
utiliser plus tard pour s'assurer est-ce qu'il a bel et bien dit ça, est-ce que
j'ai bien compris le sens de ce qu'il
voulait partager avec moi comme témoin ou si ça va plus loin puis ça devient
une enquête. Ça va être important.
Ça fait que, pour moi, je trouve que la demande
n'est pas grosse. Je trouve que la demande est juste une question d'être conséquent puis de s'assurer que
l'article en question... On protège toutes les personnes. Puis, oui, je suis d'accord
avec le ministre, je peux imaginer que, s'ils peuvent, s'ils souhaitent être
assistés par un avocat... que la majorité des policiers vont souhaiter être
assistés par un avocat, mais ça, c'est toujours dans la mesure du possible. Si
jamais il fait le choix que ce n'est pas nécessaire, c'est son choix. C'est son
choix, ce n'est pas exigé. Je pense qu'on a besoin d'avoir cette mesure de
protection.
Et, juste pour réitérer aussi, M. le Président,
je ne suis pas contre le troisième paragraphe. On n'a fait aucune modification,
on est d'accord. Ça peut aller au-delà de ses notes personnelles et de tous les
rapports, que tous les documents en supplément de la déclaration peuvent être
pris en considération dans une enquête éventuelle. Oui, ça fait que je suis
d'accord avec ça. Je pense que c'est une avancée, c'est bien. Même que je peux
imaginer que c'était déjà le cas, mais ici, dans le premier paragraphe, on
parle vraiment de protéger toutes les parties prenantes en ce qui concerne une
plainte portée contre un autre policier.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Autres
interventions? Oui, M. le ministre.
M. Bonnardel : Vous savez, le
commissaire, là, il a tout intérêt à ce que les règles de preuve, là, soient
respectées, il a tout intérêt, là. Il n'a aucun intérêt à ce qu'il y ait des
éléments qui puissent amener un témoin à... que le témoignage du témoin ou des
preuves accumulées ne soient pas recevables. Ce que la commissaire veut, c'est
que tout ce qu'elle va collecter soit recevable. Que ce soit par vidéo, que ce
soit par téléphone, que ce soit par notes écrites, notes personnelles, les
éléments de preuve qu'elle va collecter pour elle, pour avoir un témoignage
valide, bien, il faut que ça soit recevable. C'est à elle qu'on doit faire
confiance pour s'assurer que tout ce qu'elle va prendre comme éléments, bien,
que, si c'est au téléphone ou vidéo, nécessairement, s'assurer aussi que c'est
la personne qui est là qui l'a bien enregistré. Ça va être à elle de s'assurer
de tout ça. Ça va être à elle de s'assurer de tout ça. Quand je dis «elle», le
commissaire. Alors, je fais confiance à 110 % au commissaire pour être
capable de s'assurer que les preuves qu'elle aura à aller chercher, peu importe
le moyen, peu importe le moyen, que les règles de preuve soient respectées,
puis qu'on puisse assurer par la suite d'avoir un témoignage qui soit crédible
et recevable.
• (10 h 20) •
Mme Maccarone : Ce n'est pas une
question de manque de confiance, c'est une question d'être efficaces et de
s'assurer qu'on fait des choses en bonne et due forme. Encore une fois, c'est
une question de protéger toutes les personnes concernées. Moi, je mise sur les
faits, M. le Président, qu'on parle quand même des êtres humains. On parle quand même que ça peut être très subjectif.
Je parle de protéger les policiers qui sont là en train de porter plainte.
Je pense que ça n'enlève rien de la personne qui est le témoin. Ça n'enlève
rien de la commissaire, rien, rien du tout, de demander que le policier en
question peut signer ou avoir une preuve que la compréhension de ce que je viens
de faire comme déclaration était bel et bien comprise. C'est gros. On espère
qu'on n'a pas beaucoup de ce type de cas. Ça fait que, pour le commissaire, je
comprends que la personne concernée... le commissaire en question, je pense que
cette personne souhaite bien faire. Ce n'est pas ça... Mais il y a...
Maintenant, on n'a aucune obligation légale
d'avoir cette approbation. Ça me préoccupe. C'était dans la loi auparavant.
Même si on enlève «écrite», on devrait au minimum garder «signée, approuvée,
validée». Si on ne garde pas «enregistrée», on a besoin d'avoir cet élément
dans cet article parce qu'on a, je pense, une responsabilité de protéger la
personne qui souhaite porter plainte puis aussi protéger la personne en ce
qui... dont la plainte est... lui concerne. Ça ne dénature pas l'article en
question. Ça ne dénature pas la loi. Je parle d'un mi-chemin de ce qu'on avait
auparavant. Puis ce que nous sommes en train de parler maintenant, M. le
Président, c'est... je suis sincèrement préoccupée par ça. On ne fait pas
fausse route de s'assurer que toutes les parties qui font partie de ce
processus seront protégées.
Le Président (M. Bachand) : Merci
beaucoup. Autres interventions? Mme la députée.
Mme Maccarone :
...mon plaidoyer, M. le Président.
Je réitère que je trouve que c'est quand même particulier que, maintenant, un policier, pour... selon le
gouvernement, un policier, pour porter plainte contre un autre policier...
puis, oui, il doit fournir une déclaration complète, mais ce ne serait plus
nécessaire que ça soit signé. Je n'ai aucune idée si le policier va
avoir une copie. Ce n'est pas validé par le plaignant. Ça fait qu'on n'a pas de
mesure de protection pour cette personne. Si c'est fait par téléphone, je n'ai
aucune idée si ça va être enregistré. Ça fait que ça ramène toujours l'aspect de l'erreur humaine ou la compréhension,
qui est subjectif. Moi, ma version des faits, ça peut être très différent
de votre version des faits, M. le Président. C'est normal. Ça fait que, pour
s'assurer que tout le monde comprend la même
affaire quand on parle d'une plainte d'un policier contre un autre policier,
j'aurais souhaité que ça soit au moins validé,
au moins signé par la personne qui fait la plainte. Puis, que ça se fait par
écrit ou que ça se fait par enregistrement,
je pense que... sincèrement, je pense que ça aurait été un élément très
important à amener dans ce projet de loi.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
Donc, est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Une voix :
...
Le
Président (M. Bachand) : Par appel
nominal? Merci. M. le secrétaire, s'il vous plaît.
Le
Secrétaire : Pour, contre, abstention, Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis)?
Mme
Maccarone : Pour.
Le
Secrétaire : M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Contre.
Le
Secrétaire : Mme Haytayan (Laval-des-Rapides)?
Mme
Haytayan : Contre.
Le
Secrétaire : Mme Boivin Roy (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Boivin Roy :
Contre.
Le
Secrétaire : M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Contre.
Le
Secrétaire : Et M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M. Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement est rejeté. On revient à
l'article 85. Interventions? Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : J'aurais un autre amendement à déposer, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) : Oui, parfait.
Alors, on va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 10 h 25)
(Reprise à 10 h 36)
Le
Président (M. Bachand) : ...c'est un péché
du président. Alors, les sonneries... En premier mandat, on disait souvent de
fermer les sonneries des appareils électroniques. On ne le fait plus. Mais le
président est pris en défaut, alors, mes excuses.
Cela dit, cela dit,
on reprend nos travaux. Mme la députée de Westmount—Saint-Louis, s'il vous plaît.
Mme Maccarone : Oui. Alors, je réessaie à
faire comprendre le sens de ce qu'on souhaite faire avec cet article, qui nous
surprend, dans le fond, qu'on n'a pas accepté le premier amendement. Alors, on
réessaie à l'article 85 :
L'article 85
du projet de loi est modifié par l'ajout du paragraphe 1.1° :
1.1° par l'ajout dans le premier alinéa,
après «déclaration complète.», des mots «La déclaration doit être validée par
le témoin.»
Alors, l'article se lira
ainsi :
85. L'article 262 de cette loi est
modifié :
1° par la suppression, dans le premier
alinéa, de «, écrite et signée»;
1.1° par l'ajout dans le premier alinéa,
après «[la] déclaration complète.», des mots «La déclaration doit être validée
par le témoin.»;
2° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de «ses notes personnelles et tous les rapports» par «tous les
documents».
Ça fait que le texte proposé, pour que tout le
monde comprenne, c'est :
«262. Tout policier rencontré à titre de témoin
relativement à une plainte portée contre un autre policier doit fournir une
déclaration complète. La déclaration doit être validée par le témoin. Il peut,
s'il le souhaite, être assisté par un avocat.
«Une telle
déclaration ne peut être utilisée ni retenue contre lui, sauf en cas de
parjure. Il doit également remettre une copie de tous les documents se
rapportant à l'examen de la plainte.»
Alors, ce qu'on souhaite, encore une fois, c'est
de s'assurer que la personne qui fait la déclaration peut au moins valider ce qui était compris par le
commissaire. On souhaite avoir ces mesures de protection. Puis, par une autre
porte d'entrée, ce qu'on souhaite faire, c'est de dire : O.K., on
comprend, ça peut être par écrit, ça peut être oralement, ça peut être fait par vidéo, puis là ça peut être
même par téléphone, mais au moins la personne qui fait la déclaration va être
en mesure de valider ce qui a été compris. Puis en même temps, si c'est validé
par le témoin, bien, on s'assure que le témoin, le policier en question, aura
une copie parce, qu'il place quand même une plainte.
Ça fait qu'on essaie, encore une fois, de ne pas
dénaturer les avancées que le gouvernement souhaite faire. On n'est pas contre, mais on souhaite bonifier
puis avoir des mesures de protection pour toutes les personnes concernées,
incluant la personne qui va entendre la plainte. Mais ça s'assure une
compréhension commune. Ça n'empêche pas que
tous les autres documents supplémentaires qu'on doit également remettre, on
peut tout faire ça, même qu'on devrait le
faire. Mais là je pense qu'on essaie de convaincre le ministre puis le
gouvernement qu'on est sur la bonne voie pour s'assurer que toutes les
personnes qui font partie de ce processus sont protégées.
Le Président
(M. Bachand) : Merci beaucoup.
Intervention, M. le ministre.
M. Bonnardel : Un
court commentaire, M. le Président. Le témoin, là, c'est le commissaire, c'est
le commissaire lui-même. Qu'on soit au téléphone, qu'on soit par vidéo,
le témoin, là, qui va... qui va prendre, qui va prendre l'appel ou qui va
vérifier l'authenticité du vidéo... Là, c'est parce qu'on essaie comme de miner
le travail ou de ne pas avoir confiance au
commissaire pour être capable d'avoir des preuves... des règles de preuve, des
règles de preuve qui soient respectées, si on veut que le témoignage
soit recevable et crédible.
Donc, si je suis au téléphone puis je parle au
commissaire, bien, c'est au commissaire de s'assurer de la... Bien, pas de la véracité, je donne... Je donne mon
témoignage : Bonjour, vous êtes le policier Bonnardel? Oui, voici ce
qui est arrivé. Puis après ça elle prend acte, elle prend acte de la
déclaration. Même chose pour la vidéo, si c'est un vidéo. Même chose si c'est une déclaration complète avec son avocat à
lui. Donc, c'est le commissaire qui doit s'assurer, qui a tout intérêt à ce que les règles de preuve
soient respectées, tout intérêt à ce que les règles de preuve soient respectées.
Donc, j'essaie, là, je ne sais pas... Je ne
comprends pas, là, pourquoi on essaie de miner le travail ou de se dire : Bien là, si le commissaire ne fait pas
son travail comme il faut, bien... Non, non. Si ses règles de preuve ne sont
pas respectées, bien, les éléments ou le témoignage ne seront pas
recevables. Ce sera le problème du commissaire. Mais il n'y a pas intérêt... il n'y a pas intérêt à ce que les règles de
preuve ne soient pas respectées dans ce cas-ci. Donc, je ne sais pas pourquoi,
là, on persiste, là, à essayer de miner, je vais le dire comme ça, miner la
confiance de ceux qui nous écoutent...
Mme Maccarone : Excusez-moi, je
vais juste dire...
M. Bonnardel : ...puis
de laisser croire... de laisser croire que... que le commissaire ne peut pas
faire son travail, là.
Le Président
(M. Bachand) : M. le ministre, vous
connaissez les règles parlementaires, il ne faudrait pas prêter des intentions
non plus, là. Il faut faire attention dans le débat. Mme la députée...
• (10 h 40) •
Mme Maccarone : J'ai laissé le
ministre...
Le Président
(M. Bachand) : Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : ...par mesure
de respect, terminer son intervention, mais, comme vous avez dit, trois fois, il est en train de me prêter des intentions.
Aucunement je n'ai dit que je souhaitais de miner ou que j'ai fait référence
que... de miner le travail du
commissaire. Ça ne fait pas du tout partie de mon intervention. Je n'arrête pas
de parler du policier. Ça fait qu'avec beaucoup de respect je trouve que
c'est des propos blessants. Le ministre me connaît. Moi, j'essaie de travailler
en collaboration. Ça fait que ça, je trouve ça inacceptable. Moi, mon but ici,
dans cet article, c'est de s'assurer que
toutes les personnes qui font partie de ce processus sont protégées. Je parle
du policier. Puis, encore une fois, avec beaucoup de respect, c'est
malheureux, mais je pense qu'il n'y a pas une compréhension de cet article en question, parce que, quand on parle de témoin, on ne parle
pas du commissaire. «Tout policier rencontré à titre de témoin». Le policier
est le témoin, ici.
Moi, ce que j'essaie de faire comprendre au
ministre, c'est que, quand le policier fait une déclaration contre une autre policier, il porte plainte, cette
déclaration... lui-même, ce policier, devrait être en mesure de valider les
informations qui ont été comprises par la personne qui a entendu sa
plainte. Ça fait que, que ce soit par mesure d'enregistrement, que ça se fait
par écrit, que ça se fait oralement, le policier qui est le témoin, qui porte
plainte, devrait être en mesure de valider
les informations pour s'assurer qu'il y a une compréhension commune de
qu'est-ce que lui a partagé. C'est sérieux,
comme processus. Mon but, c'est de ne pas nier que les gens font leur travail,
c'est de bonifier l'article en question pour protéger les personnes. Ça
fait que le commissaire, là, il fait son travail, mais ça reste que c'est un
être humain qui est en train de travailler avec le témoin en question. Et c'est
sérieux. Ça fait que, pour protéger le processus, pour valider, je pense qu'on
devrait avoir une obligation légale de partager cette information.
Si on partage... Si la déclaration doit être
validée par le témoin, parce qu'on réessaie encore une fois... Même que, je dirais, avec toute honnêteté, M. le
Président, je pense que le premier amendement était nettement supérieur que
celui-ci, mais au moins je pense que la compréhension de toutes les personnes
qui vont faire partie de ce processus... Si la déclaration doit être
validée par le témoin, bien là lui, il va pouvoir dire : Oui, je suis
d'accord, j'ai vu la vidéo, j'ai vu ce que
vous avez écrit, je suis d'accord avec ce que vous avez capté en ce qui
concerne la plainte que j'ai partagée avec vous, comme témoin, et voici tous
les autres documents que j'ai pour supporter ma plainte en question. Ça fait
que voilà le sens.
Ça fait que
le témoin, ici, c'est le policier. «Il doit également remettre une copie de
tous les [autres] documents», ça, ce n'est pas la déclaration, ça, c'est tous
les autres documents. Et, quand on parle... Tu sais, puis on parle de...
«sauf en cas de parjure». Ça fait que ça
fait partie déjà de l'article en question. Pourquoi pas protéger la personne
qui porte plainte?
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Autres interventions?
Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Bien, M. le Président, ce que je ne comprends
pas... bien, je ne comprends pas pourquoi qu'on... Pour vrai, nous, on s'attendait vraiment que cet article...
on était convaincus que cet article était un moyen de protéger toutes
les personnes. On est même surpris qu'on est en train de faire un débat
là-dessus. Je n'étais pas prête à faire un débat.
J'ai dit : Bien, c'est sûr, c'était juste un oubli, puis ça arrive. On a
beaucoup de personnes derrière des lois. Quand les lois sont écrites, il y a beaucoup de personnes qui participent. Je
ne dis pas que j'ai des yeux de lynx, M. le Président, mais ça arrive,
l'opposition peut contribuer aux travaux. Ça fait qu'ici on a vu... si ce n'est
pas une ouverture, mais une place, on a dit : Oui, je ne comprends
pas pourquoi qu'ils ont fait ça, peut-être qu'ils n'ont pas pensé à...
Puis je réitère, je le dis souvent, je ne suis
pas la seule personne qui pense ça, la Fédération des policiers et policières
municipaux du Québec, eux aussi, ont soulevé ces questions, ils voulaient
savoir. Ça fait que je ne parle pas en leur
nom, mais je partage leurs préoccupations. Ils auraient souhaité, si on ne
garde pas «écrite et signée», mais qu'il y ait au moins un moyen de
s'assurer que le policier aura une copie puis que ce sera validé. Ça fait que
ce n'est pas juste la députée de Westmount—Saint-Louis qui souhaite ça, c'est les personnes concernées, les gens eux-mêmes
qui vont poursuivre dans ce processus. Ça fait que voilà un autre argument qui,
je pense, est très important.
Si on regarde le document qui a été fourni par
le gouvernement pour expliquer cet article en question, ils disent qu'il s'agit d'un gain d'efficience tant
pour le commissaire que pour le BEI. Je suis pour l'efficience, M. le
Président, mais pas si ça va nous amener à faire fausse route en ce qui
concerne la protection des personnes concernées. Ce n'est pas ici où nous devons épargner notre temps, c'est ici que nous
devons investir notre temps. On devrait protéger les lanceurs d'alerte, on
devrait protéger toutes les personnes concernées dans ça.
Ça
fait que, je réitère, je suis surprise qu'on fasse un débat là-dessus. Si le
ministre souhaite revenir avec un autre libellé, je suis parlable. Mon but,
c'est de bonifier l'article en question pour s'assurer que les préoccupations
que nous avons entendues du terrain sont bel et bien entendues et que toutes
les personnes concernées sont protégées. Je suis prête à suspendre mon
amendement, je suis prête à retirer mon amendement si le gouvernement est prêt
à revenir avec une modification, un amendement, lui-même, à cet article, qui
rejoint les préoccupations qui ont été partagées par les policiers et que je
partage au micro ce matin.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Autres interventions? M.
le ministre.
M. Bonnardel : M. le Président,
dernier commentaire : «Une telle déclaration ne peut être utilisée ni
retenue contre lui», le policier témoin...
Mme Maccarone : Sauf en cas de
parjure.
M. Bonnardel : Oui, sauf en cas de
parjure, c'est bien sûr, c'est bien sûr. Ça fait que qu'est-ce qui est à risque
dans tout ça, à la fin? C'est la preuve qui est à risque. Si le commissaire
fait mal son travail ou l'interprète peu importe comment, c'est la preuve qui
est à risque. C'est ce que je dis depuis tantôt, c'est au commissaire, qui a
tout intérêt à ce que les règles de preuve
soient respectées... Donc, le policier témoin, là, il n'y a aucun problème pour
lui, là, c'est marqué noir sur blanc : «Une telle déclaration ne peut être
utilisée ni retenue contre lui, sauf en cas de parjure.» Donc, qu'est-ce
qui est à risque, à la fin? C'est la preuve, c'est la preuve. C'est ce que je
dis depuis tantôt, c'est au commissaire à s'assurer que les règles de preuve
soient respectées si on veut un témoignage recevable, crédible. C'est tout,
c'est tout. Voilà.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la députée,
oui.
Mme Maccarone : Ce n'est pas tout.
Parce que le policier qui a fait la plainte, qui est le témoin, il n'a toujours
pas validé les informations qui ont été captées. Même quand on a un billet de
vitesse, il y a une copie enregistrée ailleurs, et la personne concernée qui a
fait de la vitesse a une copie. Ça fait qu'il y a une preuve ailleurs, ça peut être validé. Ici, on parle de validation
des informations par la personne concernée. Ça fait que ce n'est pas tout.
Puis «sauf en cas de parjure», bien, ça veut dire que, si on n'a pas une
compréhension commune des informations qui ont été données, bien, ça se peut
que l'information peut dérailler.
Encore une fois, ce n'est pas une question de
dire qu'il y a des gens qui ne font pas leur travail, c'est de protéger toutes
les parties prenantes, c'est de s'assurer que, oui, on souhaite être efficient.
Je comprends le désir du commissaire ainsi que le BEI d'être efficients, mais
on ne peut pas être efficient ici, dans un cas, si on ne peut pas protéger
toutes les personnes concernées. C'est pour ça que c'est important qu'au moins
le policier qui place la plainte, il puisse valider les informations.
Tu sais, avant, avant, la façon que la loi était
écrite, le policier pouvait au moins valider. Pourquoi? Parce qu'il avait
l'obligation de signer. Là, on n'a plus l'obligation de signer. Ça, c'est fini
parce que, je comprends, on va au-delà de l'écrit, ça fait que... Mais, avant,
il pouvait valider l'information pour dire : Je suis d'accord avec ce que vous avez capté, parce que, là, j'ai vu la preuve
écrite, je vais le signer. Ça fait que c'est important, je viens de valider
les informations. On vient de dire que valider cette information, ce n'est plus
nécessaire. C'est ça qu'on est en train de dire, si on supprime, avec le texte
proposé dans l'article en question... C'est pour ça qu'on dépose l'amendement.
On ne peut pas juste supprimer «écrite et signée». Une déclaration complète,
bien, il faut que ça soit validé. Il faut que ça soit validé, ça prend ce
moyen, oui, au-delà de l'écrit, oui, par mesure d'enregistrement.
• (10 h 50) •
Ça fait que
trouvez-moi une autre porte pour dire que ça doit être validé, mais on ne peut
pas avoir le deux poids, deux mesures. Tu sais, qu'un témoin peut porter
plainte à la police, lui, on fait signer sa déclaration, mais un policier qui
dénonce un autre, ce n'est pas nécessaire. C'est bizarre, comme message que
nous sommes en train d'envoyer, vraiment,
là. Trouvez-moi un autre moyen d'écrire un libellé qui va rejoindre ce que le
gouvernement souhaite accomplir avec cet article.
Je vais
déposer un autre amendement, c'est... on va trouver un autre moyen de rejoindre
ce qu'on souhaite faire. Il faut que l'information qui est donnée par le
témoin est validée par le témoin, que ce soit signé, enregistré. Mais on ne
peut pas supprimer le besoin que ça soit validé, on ne peut pas.
Le Président (M.
Bachand) : ...Merci. Autres interventions?
Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Bien, je comprends... Explique-moi pourquoi qu'on
fait ça, explique-moi pourquoi on supprime «signée», d'abord.
Le Président (M.
Bachand) : M. le ministre.
M.
Bonnardel : Ça fait au moins 40 minutes qu'on est sur
l'article, là. J'ai parlé à presque toutes les interventions, sinon toutes les interventions, j'ai expliqué
pourquoi on en était rendus là. Parce que la seconde modification vise à obliger
le policier rencontré à titre de témoin à donner toute autre information, autre
que les notes personnelles qui étaient écrites dans l'article avant, ou les
rapports concernés. Maintenant, ce que ça ajoute, c'est les courriels, les
textos, les photographies, vidéos ou autres, ou autres, ou autres. Donc, c'est
pour ça que c'est écrit là.
Et, je le répète, la commissaire a tout intérêt
à ce que ses règles de preuve soient respectées. C'est à elle, c'est à elle de
mettre... Bien, c'est elle-même qui peut mettre à risque les éléments de preuve,
si le témoignage qu'elle va chercher par le
témoin pourrait ne pas être, je ne sais pas, véridique, ou authentifié, ou peu
importe. C'est à elle, c'est au commissaire
à faire ce travail, c'est au commissaire. De l'autre côté, on protège le
témoin, nécessairement, contre le fait qu'il a déclaré ceci ou cela.
Rien ne peut être utilisé contre lui ni retenu contre lui, sauf en cas de
parjure. Voilà.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Ça n'a pas répondu à
la question. On ne dit pas pourquoi qu'on a... On dit que, bon, bien, signer, ce n'est plus nécessaire. Oui, on ajoute,
on ajoute que ce n'est plus juste ses notes personnelles et tous les rapports,
c'est tous les documents. 100 %. Je ne suis pas contre ça. On n'a fait
aucune modification au troisième paragraphe, on n'a fait aucune modification au
deuxième paragraphe. Mais c'est un recul des droits des personnes ici, parce
qu'il n'y a plus besoin d'avoir une
validation. On n'a plus besoin de signer. Ce n'est plus une obligation légale
de signer. Ça, ça veut dire : on n'a plus l'obligation de valider
les informations.
C'est du non-sens pour moi. Le témoin... si on
est un témoin qui porte plainte contre un policier, lui, on le fait signer cette déclaration. Mais un policier
qui dénonce un autre policier, on ne lui fera pas signer cette déclaration.
C'est du non-sens, c'est du deux poids, deux mesures. Je ne comprends pas
pourquoi on fait un recul dans cette loi. Sincèrement, je pensais que c'était
juste un oubli de la part du gouvernement. C'est des choses qui arrivent. La
compréhension que j'ai, la compréhension des policiers, eux, quand ils ont vu
ça, c'est : Oh là là! Je n'ai même pas... Est-ce que j'ai une copie? Moi, est-ce que j'ai un moyen de valider?
C'est quoi, les exigences? Est-ce que la déclaration va être consignée?
Pourquoi, tu sais, on va au-delà de l'écrit? Comment est-ce que je vais valider
cette information?
Peut-être,
je m'exprime mal, peut-être, j'explique mal le sens de ce que je souhaite
accomplir avec les deux amendements que j'ai partagés avec les membres
de la commission, M. le Président, mais, sincèrement, c'est un recul, c'est un
vrai recul. Un policier qui veut dénoncer va y penser deux fois, peut-être,
avant de faire ça, parce qu'il n'y aura pas
de moyen de valider les informations, même si on dit de bonne foi : Oui,
on va le faire. Mais, si on va le faire, écris-le dans la loi. C'est
tout.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Autres interventions?
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Maccarone : Un vote par appel
nominal, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) : M. le secrétaire, pour un vote
par appel nominal. Merci.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
Le Secrétaire : M. Bonnardel
(Granby)?
M.
Bonnardel : Contre.
Le Secrétaire : Mme Haytayan
(Laval-des-Rapides)?
Le Secrétaire : Mme Haytayan
(Laval-des-Rapides)?
Mme Haytayan : Contre.
Le Secrétaire : Mme Boivin
Roy (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Boivin Roy : Contre.
Le Secrétaire : M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Contre.
Le Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement
est rejeté. Donc, on revient à l'article 85. Interventions? Mme la députée
de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Je vais déposer un
autre amendement, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Alors, on va suspendre
quelques instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 10 h 55)
(Reprise à 11 h 06)
Le Président
(M. Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission
reprend ses travaux. Mme la députée de Westmount—Saint-Louis, s'il vous plaît.
Mme Maccarone : Merci, M. le
Président. Alors, je propose l'amendement à l'article 85.
L'article 85 du projet de loi est modifié par l'ajout du paragraphe
1.1° :
1.1° par l'ajout, dans le premier alinéa, après
«déclaration complète.», des mots «Une copie de la déclaration doit être remise
au témoin.»
Alors, l'article se lirait ainsi :
L'article 262 de cette loi est
modifié :
1° par la suppression, dans le premier alinéa,
de «,écrite et signée»;
1.1° par l'ajout, dans le premier alinéa, après
«déclaration complète.» des mots «Une copie de la déclaration doit être remise
au témoin.»;
2° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de «ses notes personnelles et de tous les rapports» par «tous les
documents».
Ça fait que le texte proposé se lit comme
suit :
«262. Tout policier rencontré à titre de témoin
relativement à une plainte portée contre un autre policier doit fournir une
déclaration complète. Une copie de la déclaration doit être remise au témoin.
Il peut, s'il le souhaite, être assisté par un avocat.
«Une
telle déclaration ne peut être utilisée ni retenue contre lui, sauf en cas de
parjure. Il doit également remettre une copie de tous les documents se
rapportant à l'examen de la plainte.»
On reprend les mêmes
arguments qu'on avait partagés auparavant, M. le Président, mais on essaie
d'adoucir ce qu'on souhaite accomplir en ce qui concerne la validation de
l'information du témoin qui porte plainte, qu'au moins cette personne aura une copie. Si la personne a une copie, bien,
c'est une mesure de validation, c'est une mesure de s'assurer que tout le monde
a accès aux mêmes informations puis c'est un processus sérieux. Je pense qu'on aura
moyen de mettre en noir et blanc dans la loi qu'on comprend que le processus
est sérieux.
Je
comprends que le gouvernement souhaite avoir des gains d'efficience pour le
commissaire ainsi que le BEI, mais on doit avoir une copie de ça à
quelque part. Ça fait que ça ne va aucunement empêcher le désir de vouloir être
plus efficient ou d'être plus efficace dans ce qu'on fait. Une copie doit être
enregistrée quelque part, parce que c'est utilisé comme mesure de plainte dans
la déclaration puis ça s'ajoute à tous les autres documents que le policier
doit remettre rapportant à l'examen de la
plainte. Au moins, il aura une copie, ou elle, elle aura une copie de la
déclaration en question. Je pense que c'est une mesure de protection qui
peut rejoindre non seulement les policiers, qui sont inquiets... On adoucit ce
qu'on voulait accomplir lors du premier amendement, et même le deuxième, mais
on essaie de trouver une porte d'ouverture
avec le gouvernement parce qu'on pense que le point est valide et vraiment
important.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
Interventions? M. le ministre.
M. Bonnardel :
Si je suis votre logique, là, ce
que j'explique comme règles de preuve depuis tantôt... J'aurais peut-être dû donner des cas de figure. Que ce soit
moi qui enregistre une vidéo : Bonjour, je m'appelle François Bonnardel,
matricule x, y, voici mon témoignage, que ce soit par dictaphone, même chose,
je m'identifie, matricule x, y, puis je fais mon témoignage, même chose pour
authentifier. J'ai écrit, là, pendant deux heures mon témoignage, puis je vais
devant le commissaire, et je lui dépose mon rapport. C'est au commissaire
d'identifier, d'authentifier, de s'assurer que
la personne... M. le Président, vous êtes X, Y, c'est vous qui avez écrit ceci?
C'est vous qui avez enregistré sur vidéo? C'est vous qui avez... C'est
ça. Si je comprends bien, ce sont ces éléments d'enregistrement que la députée
souhaite qu'on remette aux témoins... policiers-témoins, c'est ça?
Mme Maccarone :
Ça peut être... Bien, c'est parce
qu'on parle uniquement d'enregistrement dans l'article en question. Ça fait
que, si c'est parce qu'on dit : On n'a plus besoin de les avoir écrits
qu'on ajoute «enregistrement», parce qu'un enregistrement... bien, qu'on
ajoute la notion de signature. C'est ça, c'est l'approbation.
M.
Bonnardel : Là, ce que vous me demandez, dans le...
Mme
Maccarone : Oui, parce que j'essaie une troisième fois.
M.
Bonnardel : ...c'est une copie de la déclaration. Quand je dis
«déclaration»... j'ai dit «enregistrement», là, mais la déclaration, qu'elle
soit sur dictaphone, qu'elle soit par vidéo ou par écrit, qu'elle soit remise,
c'est ça que vous souhaitez, là?
Mme
Maccarone : Ça ou bien, si c'est par écrit, parce qu'on ne nie pas que
ça peut aussi être fait par écrit, que, si c'est par écrit, que la personne
concernée aura aussi une copie. Nous, ce qu'on souhaite, c'est...
M.
Bonnardel : Je comprends ce que vous me dites. Sauf que, si moi, j'ai
préparé mon témoignage où j'ai écrit, là,
pendant 10 pages... C'est écrit, là, on me remet ce que j'ai moi-même
écrit, je suis correct avec ça, là. C'est ça, un peu, que vous
prétendez, là. Parce qu'on me remet...
Mme
Maccarone : Parce qu'auparavant c'était signé.
M.
Bonnardel : Oui, c'est ça. Je comprends.
• (11 h 10) •
Mme
Maccarone : Avant, c'était signé.
M.
Bonnardel : Je comprends, mais là, moi, comme commissaire, c'est mon
rôle d'authentifier puis de m'assurer que le
témoignage, la déclaration qui est écrite... bien, que je pose les questions
sur ce qui est écrit. Mais là vous voulez vous assurer, dans
l'amendement, que ce soit vidéo, ou dictaphone, ou écrit, qu'on remette une
copie.
Mme
Maccarone : Oui.
M.
Bonnardel : C'est ça. Donnez-moi deux secondes.
Le
Président (M. Bachand) : Alors, on va
suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à
11 h 11)
(Reprise
à 11 h 24)
Le
Président (M. Bachand) : À l'ordre,
s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux. Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Bien, on a eu quand
même des discussions hors micro, M. le Président, puis je pense qu'on a
trouvé une voie de passage, un compromis. Alors, avec le consentement des
collègues, je vais retirer mon amendement.
Le
Président (M. Bachand) : Est-ce qu'il
y a consentement? Consentement. Merci. Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone :
Alors, je dépose un nouvel amendement que... Je remercie le ministre
d'essayer de trouver, comme je l'ai dit, le chemin pour rejoindre les
préoccupations que nous avons partagées.
Alors,
article 85. L'article 85 du projet de loi est modifié par l'ajout du
paragraphe 1.1.
1.1°
par l'ajout, dans le premier alinéa, après «déclaration complète» des mots
«dont il atteste en être l'auteur.»
L'article se lirait
ainsi :
85.
L'article 262 de cette loi est modifié :
1° par la
suppression, dans le premier alinéa, de «, écrite et signée»;
1.1°
par l'ajout, dans le premier alinéa, après «déclaration complète» des mots
«dont il atteste en être l'auteur»;
2° par le
remplacement, dans le troisième alinéa, de «ses notes personnelles et de tous
les rapports» par «tous les documents».
Ça fait que le texte
proposé se lit maintenant, si c'est accepté :
«262. Tout policier
rencontré à titre de témoin relativement à une plainte portée contre un autre
policier doit fournir une déclaration complète dont il atteste en être
l'auteur. Il peut, s'il le souhaite, est assisté par un avocat.
«Une telle
déclaration ne peut être utilisée ni retenue contre lui, sauf en cas de
parjure. Il doit également remettre une copie de tous les documents se
rapportant à l'examen de la plainte.»
Alors, pas pour
refaire le débat, mais je pense que c'est un moyen, puis, tu sais, je vais
laisser la parole au ministre aussi d'expliquer le mi-chemin, mais je pense que
c'est un moyen de s'assurer que le témoin en question fait partie du processus. Puis, s'il atteste en être l'auteur, bien,
nous, on comprend que c'est une mesure de validation, sans dire qu'on
demande une validation, une signature, parce que, dans l'article précédent, le
262 de la loi, on avait quand même «écrite et signée». Puis, juste pour la
compréhension de tout le monde, quand on parle de 262, on ne parle pas
uniquement du commissaire au BEI, on parle aussi du DPCP. Ça fait que c'est
gros, comme article, c'est un changement, puis je pense que, dans la mesure du
possible, on aura une responsabilité de protéger toutes les parties prenantes.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M.
Bonnardel : ...au commissaire de s'assurer d'authentifier, par
dictaphone, par enregistrement, oralement, la vidéo ou sur papier,
d'authentifier que la personne qui a donné son témoignage, sa déclaration, bien,
puisse être la bonne personne, pour s'assurer que... comme je le disais tantôt,
que les règles de preuve soient respectées pour que le témoignage soit
recevable. Voilà.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement est adopté?
Une voix :
Vote par appel nominal.
Le
Président (M. Bachand) : Vote par appel
nominal. M. le secrétaire, s'il vous plaît.
Le
Secrétaire : Pour, contre, abstention. Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis)?
Mme
Maccarone : Pour.
Le
Secrétaire : M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Pour.
Le
Secrétaire : Mme Haytayan (Laval-des-Rapides)?
Mme
Haytayan : Pour.
Le
Secrétaire : Mme Boivin Roy (d'Anjou—Louis-Riel)?
Mme Boivin Roy : Pour.
Le Secrétaire : M.
Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire : Et M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement
est adopté, donc on revient à 85 tel qu'amendé.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 85, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre,
s'il vous plaît.
M.
Bonnardel : Bien, M. le Président, on va faire les articles de
correction, si ma collègue... si ça va avec elle, on va faire les
articles de correction puis on reviendra après ça pour terminer 40, et le 56,
et le 13 juste avant. Donc, on va commencer les articles de correction.
Alors, article 20. L'article 20 se lit
comme suit :
L'article 134 de cette loi est modifié par
le remplacement de «deuxième» par «quatrième».
Commentaire. L'article 20 du projet de loi
propose de modifier l'article 134 de la loi en concordance avec les modifications apportées par l'article 17 du
projet de loi à l'article 128 de la loi, qui ajoute aux fonctions du
Commissaire à la déontologie policière celle
d'assumer un rôle de prévention et d'éducation en matière de déontologie
policière, ajoutant ainsi un alinéa à cet article.
De plus, cet article corrige un oubli. En 2006,
la Loi modifiant la loi sur la police, L.Q.2020-C33, introduit la
sous-section 4 dans la section 3, portant sur le Comité de
déontologie policière dans le chapitre I sur la déontologie policière, concernant les procédures relatives à
l'excuse d'un policier pour un acte dérogatoire au Code de déontologie des
policiers du Québec. Le deuxième alinéa a alors été ajouté à l'article 128
de la loi. L'article 134 de la loi aurait alors dû être modifié afin de
viser le troisième alinéa de l'article 128 de la Loi sur la police, ce qui
n'a pas été fait. La modification
tient donc de cet oubli et réfère au quatrième alinéa et non au troisième.
Donc, un oubli, mais concordance aussi.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? Mme la
députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Juste par
mesure de concordance, je ne comprends pas pourquoi on dit «quatrième», parce
qu'il me semble que ça devrait être le troisième et pas le quatrième. Parce
que, si on retourne à l'article 17 de cette loi... Ça fait que je pense
que c'est juste une petite coquille qui s'est placée, parce que, dans le fond,
ce qu'on ajoute, le texte proposé dans
l'article 17... Puis, peut-être que c'est moi qui ne comprends pas le...
parce que, là, je comprends qu'on parle d'alinéas, paragraphes.
Le deuxième de 17, qui est le «il a aussi pour
fonction d'assumer un rôle de prévention en éducation en matière de déontologie
policière», qu'on a déjà adopté, c'est maintenant le troisième, et pas le
quatrième. Ça fait qu'on souhaite juste
comprendre ce que le gouvernement... Est-ce qu'on a raison? Sinon, il faut
m'expliquer il est où, le quatrième dans le 128, parce que nous, on a
regardé le 128, puis le 128, c'est vraiment troisième, ce paragraphe que nous
sommes en train d'ajouter, quand on parle d'occuper exclusivement de... leurs
devoirs et fonctions.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. M. le ministre.
M. Bonnardel : La juriste va juste
donner son...
Le
Président (M. Bachand) :
Merci. Est-ce qu'il y a
consentement? Alors, vous connaissez les règles. D'abord, vous
identifier, s'il vous plaît.
Mme
Cloutier (Anne-Marie) : Anne-Marie Cloutier, Direction des affaires
juridiques, sécurité publique, ministère de la Justice. En fait, vous
avez un peu raison, là, c'est-à-dire que...
Mme Maccarone : ...raison, même si
c'est un peu.
Mme Cloutier (Anne-Marie) : Bien, je
vais vous expliquer la petite nuance. C'est-à-dire qu'effectivement ça devrait
être un troisième alinéa, mais, en 2006, on aurait dû... cette disposition-là
serait déjà supposée indiquer le troisième alinéa, puis là on vient en ajouter
un quatrième, mais la correction n'a pas été faite en 2006. Donc, c'est pour ça qu'on passe du deuxième au quatrième,
c'est simplement parce qu'il y a eu un oubli en 2006. La modification de
concordance n'a pas été faite, ça fait que, là, en la faisant, nous, on corrige
un oubli qui a été fait en 2006, tout simplement.
• (11 h 30) •
Mme
Maccarone : C'est une excellente réponse. Je constate qu'elle
a raison, Me Cloutier. Alors, merci beaucoup.
Le Président (M. Bachand) : Merci.
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 20 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre.
M.
Bonnardel :
On s'en va à l'article 26, qui se lit comme suit :
L'article
143 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de
«et constituant» par «qui est susceptible de constituer».
Commentaire.
L'article 26 du projet de loi propose de modifier l'article 143.1 de
la loi afin de corriger une erreur de rédaction, puisque ce n'est que lorsque
le Comité de déontologie policière rend sa décision que la conduite constitue
un acte dérogatoire. Avant cette décision, la conduite du policier est
susceptible de constituer un acte dérogatoire, puisqu'aucune décision n'a
encore été rendue à cet égard. Donc, on enlève, comme c'est indiqué à gauche,
«ou un territoire du Canada et constituant», qu'on enlève... «qui est
susceptible de constituer». Donc, voilà.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Mme la
députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : ...c'est un changement que je dirais a beaucoup d'allure
puis très important. Puis ça me surprend que, dans le fond, c'est une
correction. Ça fait que ça, ça veut dire que plusieurs autres lois, ils disent
«et constituant» et non «qui est susceptible de constituer»? Est-ce qu'on a
beaucoup de ces modifications à faire? Parce que
c'est comme «innocent before proven guilty», là, c'est un peu ça. Juste par
curiosité, parce que je trouve que c'est une avancée très importante,
là, c'est une précision, dans le fond, qui est essentielle.
M.
Bonnardel : ...un peu général, je ne peux pas vous... je ne peux pas
vous informer. Pour le commissaire, on a quand même des corrections aussi
autres un peu plus loin, là, au texte anglais, là, surtout, là.
Mme Maccarone :
J'aime ça, vérifier le texte anglais, M. le Président, vous savez, mais...
Bien, en tout cas, je suis pour, c'est juste
j'étais surprise que ce n'était pas un changement qui était fait auparavant.
Parce que, dans le fond, c'est important de dire «susceptible», c'est
une nuance fort importante. Merci.
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 26 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M.
le ministre, s'il vous plaît.
M. Bonnardel : 59. Alors,
l'article 59 se lit comme suit : L'article 216 de cette loi est
modifié par le remplacement de «constituant» par «susceptible de
constituer».
L'article 59 du
projet de loi propose de modifier l'article 216 de la loi afin de corriger
une erreur de rédaction, puisque ce n'est que lorsque le Tribunal administratif
de déontologie policière rend sa décision que la conduite constitue un acte dérogatoire. Avant cette décision, la conduite
du policier est susceptible de constituer un acte dérogatoire,
puisqu'aucune décision n'a encore été rendue à cet égard. Donc, modification
similaire.
Le
Président (M. Bachand) : ...interventions?
Mme
Maccarone : Non, c'est beau, c'est la même chose.
Le
Président (M. Bachand) : S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que 59 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M.
le ministre.
M.
Bonnardel : On s'en va à 76. L'article 76 se lit comme
suit : L'article 253 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de
«l'imposition de la sanction arrêtée» par «l'exécution de la sanction et, le
cas échéant, de la mesure imposées».
Commentaire.
L'article 76 du projet de loi propose de modifier l'article 253 de la
loi, en concordance avec l'article 65 du projet de loi qui propose de
modifier l'article 234 de la loi, afin d'accorder au Tribunal
administratif de déontologie policière le pouvoir d'imposer, en plus des sanctions,
une mesure additionnelle. Il propose également une correction linguistique. Donc, on enlève, dans le dernier
paragraphe, au texte proposé, «l'imposition de la sanction arrêtée» par
«l'exécution de la sanction et, le cas échéant, de la mesure imposées par le
juge». Correction linguistique.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la députée
de...
Mme Maccarone : C'est parfait.
Le
Président (M. Bachand) : C'est parfait?
Mme Maccarone : C'est un
«thumbs-up».
Le Président (M.
Bachand) : Parfait. Merci beaucoup. Alors,
est-ce que l'article 76 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci beaucoup. M. le
ministre, s'il vous plaît.
M. Bonnardel : On s'en va à
78 : L'article 255.4 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement de «arrêtée» par «et, le
cas échéant, la mesure imposées»;
2° par le remplacement de «l'a imposée» par «les
a exécutées».
Commentaire. L'article 78 du projet de loi
propose de modifier l'article 255.4 de la loi, en concordance avec
l'article 65 du projet de loi qui propose de modifier l'article 234
de la loi, afin d'accorder au Tribunal administratif de déontologie policière
le pouvoir d'imposer, en plus des sanctions, une mesure additionnelle. Il
propose également une correction linguistique. Donc, comme écrit à gauche, on a
enlevé le mot «arrêtée» après «sanction» pour «et, le cas échéant, la mesure
imposées». Et on a enlevé «l'a imposée» par «les a exécutées».
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Interventions?
Mme Maccarone : Non, c'est parfait.
Le Président (M.
Bachand) : S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 78 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Bonnardel : 79.
L'article 255 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier alinéa,
de «Comité» par «Tribunal»;
2° par le remplacement, dans le deuxième alinéa,
de «imposé» par «exécuté».
Commentaire. L'article 79 du projet de loi
propose de modifier l'article 255 de la loi en concordance avec
l'article 51 du projet de loi qui propose de remplacer le nom du Comité de
déontologie policière par «Tribunal administratif de déontologie policière».
Il propose également une correction
linguistique. Donc, à votre gauche, le mot «Comité» est enlevé pour «Tribunal»
et «imposé» est enlevé pour ajouter «exécuté». Correction linguistique.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Interventions?
Mme Maccarone : Non. Merci.
Le Président (M.
Bachand) : S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 79 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. M. le ministre.
M. Bonnardel : Alors, le dernier
article pour les corrections, 81 : L'article 255 de cette loi est
modifié :
1° par le remplacement, dans le deuxième alinéa,
de «l'imposition» par «l'exécution»;
2° par le remplacement de «Comité» par
«Tribunal», partout où cela se trouve.
L'article 81
du projet de loi propose de modifier l'article 255.7 de la loi en
concordance avec l'article 51 du projet de loi qui propose de remplacer le
nom du comité de déontologie par «Tribunal administratif de déontologie
policière».
Il propose également une correction
linguistique. Donc, même chose que le dernier, on enlève «Comité» pour ajouter
«Tribunal» et on enlève «imposition» pour «exécution» pour corriger, donc, la
correction linguistique.
Le
Président (M. Bachand) :
Interventions? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 81 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre,
pour la suite des choses.
M.
Bonnardel : Alors là, M. le Président, il nous reste deux articles
qui avaient été suspendus. On va commencer par le 40.
Le Président (M. Bachand) : Est-ce
qu'il y a consentement pour réouvrir l'article 40?
Des voix :
Consentement.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. M. le ministre.
M. Bonnardel :
Là, voulez-vous juste suspendre deux petites secondes, que je vérifie de
quoi avec...
Le
Président (M. Bachand) : Oui, on va
suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à
11 h 38)
(Reprise à 11 h 40)
Le Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux. Donc,
article 40, interventions? Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone :
Oui, merci, M. le Président. Je
dépose un amendement, à l'article 40, qui est modifié par l'amendement
proposé, le 40 : L'article 169 de cette loi est modifié :
1° par l'insertion,
après «avise», de «, le cas échéant,»;
2° par l'insertion,
après «l'objet de la plainte», de «ou d'une enquête tenue par le Commissaire»;
3° par l'ajout, à la
fin, de l'alinéa suivant :
«Le commissaire avise
le directeur du corps de police [concernant] et le policier dont la conduite
fait l'objet du signalement de la décision
qu'il rend en vertu de l'article 168 et des motifs de celle-ci. Il avise
également la personne qui a formulé le signalement, lorsque son identité
est connue, de cette décision et des motifs de celle-ci.»
Alors,
ce qu'on fait, dans le fond, c'est... on supprime «s'il le juge approprié». Ça
fait partie de les débats que nous avons, état d'urgence sanitaire, la semaine
passée, si je ne me trompe pas, où on a dit que ça ne devrait pas être
jugé approprié, ça devrait être un fait. Alors, je remercie la souplesse du
gouvernement de nous accorder cet amendement.
Le
Président (M. Bachand) : Interventions?
S'il n'y a pas d'intervention...
Mme
Maccarone : Un vote par appel nominal, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) : Oui, bien sûr.
Mme
Maccarone : Je vais juste... Chaque fois que je dépose un amendement,
je souhaite avoir un vote par appel nominal.
Le Président (M. Bachand) : Merci. Merci de rappeler à la présidence à chaque fois. Merci. M. le
secrétaire.
Le
Secrétaire : Pour, contre, abstention. Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis)?
Mme
Maccarone : Pour.
Le Secrétaire :
M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Haytayan (Laval-des-Rapides)?
Mme
Haytayan : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Boivin Roy (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Boivin
Roy : Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux :
Pour.
Le Secrétaire :
Et M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement
est adopté. Donc, on revient à l'article 40 tel qu'amendé. Interventions?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 40, tel
qu'amendé, est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M.
le ministre, s'il vous plaît.
M.
Bonnardel : Alors, il nous restait maintenant l'article 56.
Le
Président (M. Bachand) : Alors, est-ce
qu'il y a consentement pour réouvrir l'article 56?
Des voix : ...
Le
Président (M. Bachand) : Donc, M. le
ministre.
M.
Bonnardel : Donc, si je peux... Oui, c'est ça. Ma collègue... ma
collègue... On avait suspendu parce qu'on
avait... on avait un questionnement, du côté de ma collègue, à savoir est-ce
qu'on pourrait élargir. On ne peut pas... Premièrement, on dit : «Le
gouvernement [comme] les membres du Tribunal à temps plein ou à temps partiel,
dont au moins un est membre d'une communauté autochtone afin d'agir
lorsqu'une enquête vise un policier autochtone, pour un mandat d'au plus cinq
ans et en fixe le nombre. Leur mandat peut être renouvelé.»
On est conscients,
là-dedans, qu'on ajoute... puis on répond... on répond à... au gouvernement de
nation à nation, aux communautés, le fait d'avoir... d'avoir... parce qu'il y a
des corps de police autochtones, nécessairement, sur le territoire québécois, d'avoir un des leurs... d'avoir un des
leurs, pour ce qui est de... pour ce qui est des membres... les membres
du tribunal. On est allé faire des vérifications pour les autres minorités, si
je peux le dire ainsi, là, poliment, là. C'est ça, je pense, que la... que
ma...
Une voix : ...
M. Bonnardel :
Oui, c'est ça, que ma collègue...
que ma collègue mentionnait. Donc, on ne peut pas plus élargir le nombre... le
nombre de membres du tribunal qui viendraient de comités... de minorités
autres, donc, parce que ça engendre quand même... ça engendrerait quand
même une ouverture de plusieurs autres lois dans les tribunaux, et on ne peut
pas s'engager, ce matin, là, à faire... à faire cela.
Donc,
on fait un pas important pour ce qui est... pour ce qui est de nos... de nos
collègues autochtones qui ont des corps de police sur le territoire québécois.
Et, là-dessus, on ira... on fait... on ajoute cet article de loi, parce que,
pour nous, c'est important de le faire, mais on n'ira pas, ce matin...
on ne peut pas aller plus loin que ça.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la députée de
Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Bien, je comprends puis je remercie le ministre pour les
précisions. Puis, oui, c'est vrai, nous
avons quand même un corps de police autochtone. Alors, je comprends le lien,
puis l'argument est sage. J'ajoute qu'évidemment j'aurais voulu qu'on
ajoute un autre paragraphe qui parle de quand même... Parce qu'on a tellement
débattu de ce qui est le racisme, là, puis peu importe la terminologie qu'on
utilise, que ce soit la discrimination, la discrimination systémique, le
profilage racial, le racisme systémique ou juste le racisme, je pense qu'on
aurait eu quand même droit à modifier
l'article en question. On n'a pas préparé un amendement parce qu'on souhaitait
voir... parce que c'est sensible,
puis on souhaitait voir, de la part du gouvernement, s'il y avait une ouverture
d'ajouter quelque chose.
Parce
que, oui, c'est vrai, le paragraphe qui est proposé par le gouvernement, qui
sera le troisième paragraphe dans l'article 199, on parle de le
lien à cause de les policiers autochtones, puis c'est particulier, mais, quand
on parle de la communauté qui sont racisés, les minorités visibles, j'aurais
souhaité avoir une ouverture de voir qu'on a pensé à eux aussi. Puis je
comprends que c'est complexe, je comprends que, chaque fois qu'on fait une
modification dans un article, il y a un
impact sur... potentiellement sur les autres lois, mais, tu sais, on a été élus
pour porter la voix des citoyens puis de ne pas avoir peur aussi de
mettre en place des lois qui soient une représentation de toutes les
communautés concernées.
Ça fait qu'ici
j'aurais voulu voir non seulement les personnes racisées des communautés des
minorités visibles... Puis on a entendu aussi, si je me souviens bien, quand on
a fait le débat sur cet article, on n'est pas limités de... le nombre de
personnes qui font partie du tribunal. On souhaite utiliser les fonds publics
avec justesse, mais ce n'est pas ici que je pense qu'on a un besoin de se
priver, de sauver de l'argent. Je pense que de rajouter une autre personne qui
sera membre du tribunal à temps partiel... Temps partiel, ça peut dire beaucoup
de choses. Tu sais, temps partiel, ce n'est pas nécessairement deux, trois
jours par semaine ou un jour par semaine, ça peut être un jour par mois, ça peut être deux jours par mois puis ça
peut varier. Comme, moi, le mois de janvier, ça se peut que je n'aie pas siégé
du tout, mais, parce que je suis à temps partiel, j'ai complété... tout le mois
d'avril, j'ai travaillé à temps plein tout ce mois-là. Pour moi, ça
aussi, c'est temps partiel, parce que c'est... on vit sur les 12 mois de
l'année.
Puis
c'est pour ça que je pense qu'on devrait avoir une ouverture puis un peu de
souplesse, non seulement pour ces communautés, mais il y a aussi la communauté
2SLGBTQIA+. Je l'ai mentionné la semaine passée, quand nous avons fait ce
débat, c'est quand même une communauté qui se sent particulièrement visée, puis
je pense qu'on ne fait pas fausse route si on l'indique dans la loi. Puis
peut-être qu'il y a une formulation qui peut rejoindre aussi les préoccupations, qui, encore une fois, sont
valides, mais je garde espoir qu'il y a une façon d'écrire ceci pour avoir
cette représentativité puis cette souplesse, ainsi que cette sensibilité
envers les communautés concernées, qui ont peur, qui s'attend que cette loi
soit modifiée, puis à leur image aussi.
Tu sais, je pense que
c'est notre responsabilité que nous avons ici. J'ose croire que... parce que ça
fait 25 ans depuis qu'on n'a pas
débattu la Loi sur la police, que ça va faire un autre 25 ans qu'on ne va
pas ouvrir la loi pour ouvrir la possibilité d'avoir un débat. Ça fait
qu'encore une fois je dirais que c'est maintenant que nous avons l'opportunité
d'émettre ce type de correctif à cet article.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention...
Mme
Maccarone : Je vais peut-être... juste par mesure de
conformité, M. le Président, je vais déposer un amendement, puis on va
aller rapidement au vote. Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Alors, je suspends les travaux
quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 48)
(Reprise à 12 heures)
Le
Président (M. Bachand) :
À l'ordre, s'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux. Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Bien,
contrairement à ce que j'avais dit auparavant, M. le Président, on aurait
souhaité avoir un amendement pour être conséquents avec nous-mêmes puis les
arguments que nous avons apportés, parce
qu'on trouve qu'on ne fait pas fausse route de s'assurer que toutes les
communautés concernées soient reflétées dans cette loi, mais on est une
petite équipe puis on fait face à beaucoup de difficultés à créer un amendement
qui ne porte pas préjudice à aucune
communauté concernée, que ce soient des minorités visibles ou la communauté
2SLGBTQIA+. Ça fait que, par mesure de
respect pour eux puis pour ne pas faire fausse route, dans le fond, on ne va pas déposer un amendement. Puis c'est juste trop
complexe, mais on a même partagé nos points au micro pour s'assurer
qu'eux ils comprennent qu'on a quand même pris en considération leurs
préoccupations.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y
a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 56 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Bonnardel : Alors, M. le
Président, on a terminé le bloc du renforcement du système de déontologie policière, on peut revenir à la main-d'oeuvre policière
spécialisée et formation. J'avais promis à la députée qu'on reviendrait
sur 13 pour être capable de faire avancer ce que nous avons fait, le
chapitre... pas le chapitre, l'article 1, 113, 3 et 87.
Donc, à l'article 13...
Le Président (M.
Bachand) : ...
M.
Bonnardel : C'est
un article qui était... qui était... qui était adopté...
Le Président (M.
Bachand) : Est-ce qu'il y a un
consentement pour réouvrir l'article?
M. Bonnardel : ...hors micro, je
vous réexplique? Vous souvenez-vous pourquoi on...
Mme Maccarone : ...
M.
Bonnardel : ...on
peut-tu suspendre...
Le
Président (M. Bachand) : On va suspendre. Bien,
comme on a consentement pour réouvrir l'article... Merci. À tantôt.
On suspend quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 01)
(Reprise à 12 h 05)
Le
Président (M. Bachand) : À l'ordre! La commission
reprend ses travaux. Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone :
Oui. Alors, je dépose un amendement à l'article 13 qui modifie
l'article 115 de la Loi sur la police. Remplacer l'article 13 du
projet de loi par le suivant :
13. L'article 115 de cette loi est
modifié :
1° par le
remplacement, dans le paragraphe 4° du premier alinéa, de «être diplômé» par «être
titulaire du diplôme de patrouille-gendarmerie»;
2° par l'insertion, après le quatrième alinéa,
du suivant :
«Le gouvernement peut, par règlement, déterminer
les domaines dans lesquels une personne qui ne remplit pas la condition prévue au paragraphe 4° du premier alinéa peut être
embauché comme policier pour exercer des fonctions d'enquête, dans un corps de police autre qu'un
corps de police spécialisé, ainsi que les critères de sélection et les qualités
minimales requises, dont la formation, pour être embauché à ce titre.»
Alors, pour les gens qui suivent nos travaux,
ils vont se souvenir que nous avons fait beaucoup de débats et on a eu beaucoup
de discussions au micro. Je pense qu'on a vidé la question en ce qui concerne
le nouveau corps de policiers, qui va être un policier spécialisé qui va
pouvoir aider les policiers en question comme enquêteur spécialisé, que ça soit dans les crimes économiques ou de la
cybercriminalité, qu'on comprend qu'on a besoin d'avoir cette spécificité
puis cette expertise, mais on avait quand même dit que l'article en question
porte à confusion en ce qui concerne la formation de base. La formation de
base, que nous avons tous constaté, était importante. Puis, dans le fond, le
gouvernement avait aussi dit que ça reste de guerre en termes de nécessité,
alors que, pour patrouille-gendarmerie, ça portait confusion, la façon que
l'article en question était écrit.
Alors, je remercie le gouvernement de nous avoir
aidés à trouver un chemin pour porter de la clarté en ce qui concerne
l'article 13. Dans cette loi, c'est très clair pour nous, puis on est
rassurés. Ça fait que merci beaucoup à l'équipe du ministre, aussi les
légistes, qui nous ont aidés à rédiger quelque chose qui rejoint nos besoins.
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Interventions? M. le ministre.
M. Bonnardel : ...avec ça.
Le
Président (M. Bachand) : Parfait. Donc, s'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Mme Maccarone : ...nominal.
Le Président
(M. Bachand) : Ah! par appel nominal,
M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
Le Secrétaire : M. Bonnardel
(Granby)?
M. Bonnardel : Pour.
Le Secrétaire : Mme Haytayan
(Laval-des-Rapides)?
Mme Haytayan : Pour.
Le Secrétaire : Mme Boivin Roy (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Boivin Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le Président
(M. Bachand) : Abstention. Donc,
l'amendement est adopté. Donc, on revient à l'article 13 tel qu'amendé.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 13, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Bonnardel : Alors,
M. le Président, on s'en va à l'autre bloc, qui est Enquêtes indépendantes du Bureau des enquêtes indépendantes. Donc, à
l'article 90... On en a cinq à faire sur ce bloc. Alors, l'article 90
se lit comme suit :
L'article 289.1 de cette
loi est modifié par l'ajout, à la fin du premier alinéa, de la phrase
suivante : «Cette enquête a pour objet
de faire la lumière sur l'événement et les circonstances qui l'entourent avec
impartialité et transparence.»
Commentaire.
L'article 90 du projet de loi propose de modifier l'article 289.1 de
la loi afin de préciser l'objectif de
l'enquête sur une intervention ou une détention par un corps de police,
c'est-à-dire faire la lumière sur l'événement et les circonstances qui
l'entourent avec impartialité et transparence.
Donc, ce qui est important de reconnaître
là-dessus, c'est que l'enquête indépendante n'est pas, de facto, là, une
enquête criminelle. Alors, ce qu'on détermine dans l'ajout à la page 218,
là, c'est... on détermine plus clairement la
mission, la mission du BEI, qui est de faire la lumière de façon... comme on
l'a mentionné, de façon impartiale, puis que ça ne vise pas initialement à réprimer le crime. Alors, c'est
surtout dans un contexte de mission que cet ajout est là.
Le Président
(M. Bachand) : Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Le ministre a
dit «page 218». Moi, je suis à la page 198.
M. Bonnardel : Excusez-moi,
bien, la page précédente de l'article 90, là, à l'article 289.1, là,
dans le texte proposé.
Mme Maccarone : Parce
qu'actuellement... Est-ce que c'est parce qu'actuellement on ne parle pas de
mesure de transparence quand on parle d'enquête? Est-ce que c'est pour
ça qu'on a besoin d'avoir ces précisions?
M. Bonnardel : Bien, on
pourrait penser que c'est une enquête criminelle qui se fait, mais c'était mal
libellé ou c'était le... Oui, je vais le dire ainsi, c'était mal libellé dans
l'article de loi. Donc, on pouvait penser que l'enquête indépendante, c'était
une enquête criminelle, mais ça ne vise pas à réprimer le crime. C'est pour ça
qu'on dit que... on dit que ça... C'est d'abord et avant tout, là, de faire la
lumière sur l'événement de façon impartiale et transparente, c'est surtout pour
ça que cet ajout... ce texte a été ajouté, là, au premier paragraphe de
l'article 289.1, là, pour mieux déterminer la mission du BEI.
• (12 h 10) •
Mme Maccarone : Bien, je ne
vois pas de patience... sauf qu'il me semble ça, c'était quelque chose... Tu
sais, je comprends qu'on a besoin d'avoir une précision dans la loi, puis, dans
le contexte, c'est de s'assurer que... de maintenir
la confiance du public aussi, oui, parce que c'est ça qui est important. On a
lu les documents, les témoignages, les mémoires qui ont été déposés en
ce qui concerne aussi le BEI... que les gens disaient qu'ils avaient quand même
des inquiétudes. Je pense même que c'était l'avocate Fannie Lévesque qui avait
dit que le BEI sont des cancres. Ça fait que
je pense que c'est... Je pense que c'est une avancée. Bien, c'est surprenant,
quand même, qu'on ait besoin d'avoir cette mesure écrite dans la loi,
mais, si c'est une mesure... de rassurer le public puis c'est un gain de
confiance, je ne suis certainement pas
contre, mais je pense que, tu sais, chaque enquête, que ça soit criminel ou
autre, est quand même... on espère que ça soit transparent puis
impartial, mais merci, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. S'il n'y
a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 90 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Bachand) : Adopté. Merci. M. le
ministre.
M. Bonnardel : L'article 91
se lit comme suit : Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 289.1, du suivant :
«289.1.1. Le
directeur du Bureau peut, sauf si la confiance du public envers les policiers
pourrait être gravement compromise, mettre fin à une enquête s'il est
convaincu, après avoir consulté, s'il le juge nécessaire, le directeur des
poursuites criminelles et pénales, que l'intervention policière n'a pas
contribué au décès ou à la blessure grave.
«Toutefois,
le Bureau doit compléter l'enquête s'il est porté à sa connaissance un fait
nouveau qui, s'il avait été connu en temps utile, aurait justifié que
l'enquête soit complétée.»
L'article 91, dans les commentaires, se lit
comme suit : «L'article 91 du projet de loi propose d'introduire le
nouvel article 289.1.1 à la loi afin de permettre au directeur du Bureau
des enquêtes indépendantes de décider, dans certains
cas, de mettre fin à une enquête lorsqu'une personne autre qu'un policier en
devoir décède ou subit une blessure grave lors d'une intervention
policière.
«Cet article
précise cependant que le bureau doit compléter l'enquête, malgré une décision à
l'effet contraire, s'il est porté à sa connaissance un fait nouveau qui, s'il
avait été connu en temps utile, aurait justifié qu'une enquête soit tenue.»
Donc, l'exemple ou le cas de figure que je
pourrais vous donner, c'est qu'il y a un appel, je ne sais pas, mon voisin, je n'ai pas de nouvelles de lui depuis
plusieurs jours, j'appelle la police, la police intervient chez mon voisin, puis
mon voisin a commis l'acte, et on retrouve la
personne... mon voisin mort, il y a une enquête qui se démarrait
automatiquement. Même si, de facto, le policier ouvre la porte puis s'en
va dans la chambre, constate le décès, pour des raisons... vous comprenez ce
que je dis, bien là il y a l'enquête. Alors, dans ce cas-ci, on va réduire, si
on veut, dans une certaine mesure, des
enquêtes possibles qui n'auraient pas dû avoir lieu quand on constate un cas x,
un cas x face à... face à, c'est ça,
un décès, où le policier ou les policières n'ont pas eu à intervenir autre que
de constater... constater le cas.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la députée de
Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : C'était
ma première question, qu'est-ce qui se passe actuellement, pour comprendre la
nécessité... parce qu'on est en train d'introduire une... pas modifier, mais
d'introduire une nouvelle notion. Côté de l'utilisation des mots, moi, j'ai
besoin de comprendre c'est quoi, la différence entre «doit terminer» et «mettre
fin», parce qu'on utilise les deux terminologies. Est-ce que ça veut dire deux
choses différemment ou bien... Je l'écris, je ne
sais pas, plusieurs fois... c'est quoi, la différence entre «mettre fin» et «compléter»?
Parce que, si c'est mettre fin parce que ça veut dire qu'on peut rouvrir
plus tard car ce n'est pas complété... Est-ce que je comprends bien? Parce
qu'on dit souvent que le législateur ne parle pas pour rien. Alors, le choix de
ces termes doit avoir un raisonnement. Sinon, pourquoi
ne pas toujours utiliser «compléter» ou toujours dire «mettre fin», mais je
veux juste comprendre la nuance entre les deux.
Le Président (M.
Bachand) : ...le sous-ministre associé
prenne la parole? Consentement? D'abord, vous...
M. Morneau
(Louis) : Bonjour, oui, excusez-moi. Louis Morneau,
sous-ministre associé aux affaires policières.
Écoutez, l'idée derrière ça... Comme le ministre
l'expliquait, là, l'idée, c'est de donner la possibilité au BEI d'arrêter son enquête lorsque, vraiment il est
persuadé qu'il n'y a pas lieu de continuer. Actuellement, il faut qu'il
continue quand même. Il faut qu'il la complète, l'enquête. Donc, ça,
c'est le premier point.
Mme Maccarone : ...on est en train de
«mettre fin» ou on est en train de «compléter»?
M. Morneau
(Louis) : Bien là, il pourrait terminer l'enquête. Autrement
dit, il pourrait mettre fin à ce moment-là, et puis, s'il y a des faits nouveaux qui arrivent plus tard, il pourrait la
réouvrir, là, mais il pourrait mettre fin à ce moment-là, puis ce serait
terminé.
Mme Maccarone : O.K. Ça fait que ça
veut dire... Si je comprends bien, pour réutiliser l'exemple du ministre, le directeur va mettre fin à cette
enquête puis, parce qu'on ne retourne pas à cette enquête, là, c'est complété,
c'est ça? Parce que c'est ça, la nuance entre «mettre fin» et «compléter»,
c'est parce que, si c'est juste mettre fin, ça peut dire : On peut
rouvrir parce que ce n'est pas complété.
M. Morneau (Louis) : Bien, il met
fin puis il a terminé à ce moment-là, sauf qu'il aurait pu continuer, comme
présentement, son enquête pour compléter, et pour ramasser encore d'autres
éléments, puis, après ça, arriver à la même conclusion que... bien, il dépose
son rapport, à ce moment-là, au DPCP, puis le DPCP décide de ne pas continuer, de ne pas poursuivre à ce moment-là,
donc, l'idée étant qu'il termine... il n'a pas... il met fin, mais l'enquête...
M.
Bonnardel : Ah! je
peux...
M. Morneau (Louis) : Oui?
M.
Bonnardel : En
réalité, c'est qu'une enquête peut ne jamais être terminée s'il y a des faits
nouveaux qui amènent la possibilité... Exemple, là, pour le cas de figure que
j'ai donné puis que... peu importe, là, les raisons, vous pourrez les expliquer
autant que moi, donc, une enquête, oui, va être terminée, mais une enquête peut
toujours être rouverte. Donc, c'est ce que... c'est compléter... va la
compléter s'il y a des éléments nouveaux qui arrivent, l'interprétation que
j'en fais, c'est qu'une enquête, oui, on la termine, mais, 20 ans plus
tard, on peut rouvrir des enquêtes avec les compléments d'infos qu'on peut
recevoir du laboratoire, du légiste, ou autres, ou autres, ou autres, l'ADN,
ou... Donc, une enquête, en réalité, oui, elle va être complétée si...
Mme
Maccarone : Bien, on ne pourrait pas utiliser une terminologie
comme «fermer», «arrêter», tu sais, au lieu de dire «compléter», parce
que, si on dit que c'est vraiment...
M. Bonnardel : ...vous disais, c'est
ça, c'est que ce n'est jamais fermé. Ce n'est jamais fermé parce qu'on dit
«compléter l'enquête s'il est porté à sa connaissance un fait nouveau».
Mme Maccarone : ...pour mettre fin.
M. Bonnardel : Bon, bien, j'ai un
autre élément de réponse de M. le sous-ministre.
Mme Maccarone : Oui, je suis
désolée.
M. Morneau (Louis) : Je me réessaie,
là, mais, dans le fond, là, «mettre fin», là, c'est en cours d'enquête. Donc,
il arrive à un moment donné où est-ce que le directeur du BEI a la certitude
que ça ne donnera rien de plus puis il en a
suffisamment. Il aurait pu continuer quand même l'enquête, là, mais ça n'aurait
rien donné, là, il l'arrête, il met fin, ça se termine là. Mais, s'il la
complète éventuellement avec des éléments nouveaux ou décide de la reprendre, bien, c'est qu'elle est terminée lorsqu'il
transmet son rapport d'enquête au Directeur
des poursuites criminelles et pénales qui va décider ensuite de ça s'il
y a matière à éventuellement poursuite criminelle. Donc, «terminer», c'est
lorsque ce rapport-là, si vous voulez, se rend jusqu'au DPCP.
Puis, à
l'article 289.21 de la Loi sur la police, ce qui est écrit, là, c'est
qu'une fois l'enquête complétée elle est... le BEI transmet son rapport au DPCP.
Donc, tu sais, «compléter», on le prend dans ce sens-là, lorsqu'il se rend à
l'étape de l'envoyer au BEI, son rapport, mais là ce qu'on vit actuellement,
c'est qu'il envoie son rapport au DPCP dans un cas, par exemple, d'un suicide,
là, mais, au final, la grande majorité du temps, sinon tout le temps, bien, il n'y a pas de suite criminelle, là. Donc, ce qu'on
essaie de faire avec cette disposition-là, c'est de... pas besoin... quand
on n'a pas besoin de compléter l'enquête, on peut y mettre fin.
M. Bonnardel : En réalité, c'est
deux choses. Si le policier agit comme premier répondant, il n'y a pas
d'enquête. Bien, écoutez, il n'y aura plus d'enquête. Avant, il y avait une
enquête tout le temps même si on constatait un décès où le policier n'a rien,
rien, rien à voir que d'avoir ouvert la porte. La deuxième, puis là c'est les
recommandations que je vous lis du CCRP, la deuxième, là, c'est, a posteriori,
d'être capable, s'il y a une base d'information additionnelle, d'aller
compléter l'enquête. Si vous allez lire les recommandations 111, 112, là,
du CCRP, vous allez comprendre pourquoi ça s'est ajouté. «Accorder au Bureau
des enquêtes indépendantes le pouvoir de déclencher et de mener des enquêtes a
posteriori sur la base d'information additionnelle.» Leur recommandation... Le
libellé expliquait bien pourquoi on va là.
• (12 h 20) •
Mme Maccarone : ...encore une fois,
c'est peut-être... Je comprends le sens de ce qu'on souhaite accomplir. Je ne
suis pas contre. C'est juste la question de terminologie parce que je trouve
que les termes sont vraiment proches, puis, peut-être, c'est le mot «rouvrir»
qui est manquant, parce que, toutefois, le bureau doit rouvrir l'enquête si
vous portez à sa connaissance un fait nouveau qui, s'il avait été connu en
temps utile, aurait justifié que l'enquête soit complétée. En tout cas, je
trouve bizarre la formulation puis les termes qui sont utilisés, en espérant
que la façon que ça va être compris sur le terrain... les gens vont bien
comprendre, parce que c'est... Moi, je trouve bizarre ou... Tu sais, toutefois,
le bureau doit, il est obligé, doit ouvrir l'enquête s'il est porté à sa
connaissance... Parce que je comprends que
«complète», ça veut dire d'ajouter, «right», ça veut dire de mettre fin...
C'est pour ça qu'on a la différence. On met fin à une enquête s'il est
convaincu, après avoir consulté, s'il le juge nécessaire, mais le bureau doit
compléter... ça fait qu'ajouter les informations.
M. Bonnardel : Vous l'avez bien...
Mme Maccarone : Merci. C'est juste
parce que je trouve le mot... Peut-être, «compléter», ce n'est pas le bon mot, parce que, pour moi, «compléter», ça veut
dire «mettre fin». C'est pour ça qu'on ne comprenait pas la nuance, tu
sais, c'est... «doit ajouter», «doit compléter», c'est bizarre. Mais je regarde
aussi la formulation en anglais juste pour m'assurer que je comprends mieux ce
qu'on souhaite faire, puis on dit la même chose : «However, the Bureau must complete the investigation if it is informed...»
Ça fait que ça porte à confusion parce qu'en anglais, aussi, «complete»,
ça veut dire «mettre fin», puis pas d'ouvrir parce qu'on a autres informations
à ajouter, informations qu'on n'avait pas à ce moment-là. C'est juste ça, c'est
le mot... Je n'ai pas d'amendement pour ça, mais je voulais quand même le
soulever, que je trouve que c'est particulier comme utilisation de termes, en
espérant que ça va être bien compris sur le terrain.
Le
Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre... Oui, Mme la députée de
Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Juste une dernière question à part de ça,
c'est : Pourquoi on a toujours «s'il le juge nécessaire»? «...s'il
est convaincu, après avoir consulté, s'il le juge nécessaire...» Pourquoi qu'on
a toujours ça? Ça ne devrait pas être un fait, tu sais? «Le directeur du Bureau
peut, sauf si la confiance du public envers les policiers pourrait être
gravement compromise, mettre fin à une enquête s'il est convaincu, après avoir
consulté, s'il le juge nécessaire...» Il me
semble que ça devrait être de rigueur, tu sais, chaque fois, parce qu'on ne
veut pas qu'il y a un organisme qui travaille en isolement, tu sais, il
travaille en concertation. Puis il y a beaucoup de choses qui peuvent évoluer.
Ça fait que moi, je juge que c'est
nécessaire, comme l'exemple que le ministre a partagé, qui est du gros bon
sens, mais ça ne devrait pas être de rigueur de dire... puis une formalité
de toujours valider avec le DPCP au cas où?
Je comprends qu'on ne veut pas nécessairement
ajouter une lourdeur, mais moi, je pense que ce serait... C'est inquiétant de penser qu'on ne va pas valider,
parce que ça se peut qu'il y a des éléments que le directeur de bureau n'a pas.
Ça fait qu'une mesure de validation, ça peut être très rapide. On ne
devrait pas avoir... je ne sais pas combien de cas de ça qu'on a annuellement,
mais de faire la validation? Je ne comprends pas pourquoi que c'est juste s'il
le juge nécessaire, mais peut-être qu'il y a quelque chose qui me manque dans
l'explication. Peut-être, à la place de la personne concernée, je dirais que,
chaque fois, je ferais cette validation, chaque fois, pour s'assurer que je ne
fais pas fausse route, à moins qu'il y a un
règlement qui s'en vient pour l'encadrer, pour comprendre, parce que ça aussi,
ça se peut, mais...
Le Président (M.
Bachand) : Il y a consentement pour que la
juriste puisse prendre parole?
Mme Maccarone : Consentement.
Le Président (M.
Bachand) : Donc, comme d'habitude, vous
vous identifiez, s'il vous plaît.
Mme Bugeaud-Fortin
(Geneviève) : Oui, Geneviève Bugeaud-Fortin, Direction des affaires
juridiques, sécurité publique, du ministère de la Justice.
Donc, pourquoi on a «s'il le juge nécessaire»?
On a la même chose aussi pour les allégations que le BEI doit enquêter. Pourquoi on a mis «s'il le juge
nécessaire»? Le directeur du BEI, qui est un avocat ou un ancien juge qui
provient du DPCP, donc, peut faire
lui-même cette analyse-là compte tenu de son parcours professionnel. Donc, on
ne l'oblige pas... de la même chose qu'à 289.1, deuxième alinéa, il
n'est pas obligé non plus, pour une allégation criminelle de nature sexuelle... alors que le directeur d'un
corps de police devrait le faire, il est obligé de le faire, parce qu'il n'y a
pas le...
Mme Maccarone : O.K. Ça fait que
c'est à cause de son parcours puis son expertise, c'est pour ça?
Mme Bugeaud-Fortin (Geneviève) : Exactement.
Mme Maccarone : Puis il n'y a pas de
crainte... Là, on a dit c'étaient quoi, les compétences pour occuper ce poste, ça fait qu'on a... parce que, là, je me
parle, là, ça fait qu'on a... il n'y a pas de risque que ça peut être une
personne qui ne répond pas à ces compétences qui peut occuper ce poste.
On a déjà adopté ces articles, n'est-ce pas?
Mme
Bugeaud-Fortin (Geneviève) : Oui, à l'article 289.9. Donc, pour être
directeur du bureau, il doit être juge à la retraite ou avocat admis au
Barreau depuis au moins 15 ans.
Mme
Maccarone : O.K., O.K., je comprends, on présume que... Merci
beaucoup, c'est clair, Me Fortin. Puis là on a combien de ce type de cas qu'on
pense qu'on va pouvoir... Est-ce que c'est un gros fardeau? Parce que ça arrive
régulièrement sur le terrain.
M.
Bonnardel : Je n'ai pas les statistiques, mais je pourrais
vous revenir d'ici cet après-midi, mais il y en a quand même pas mal.
Mme Maccarone : Oui, je serais
intéressée de le savoir. En tout cas, merci, c'est clair.
Le
Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Donc, s'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 91 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre,
s'il vous plaît.
M.
Bonnardel : Alors, 92 se lit comme suit : Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 289.3, du suivant :
«289.3.1. Une fois l'enquête visée à
l'article 289.1 ou à l'article 289.3 terminée, le directeur du Bureau
transmet le dossier au directeur des poursuites criminelles et pénales et, s'il
y a lieu, au coroner, au Commissaire à la déontologie
policière, aux affaires internes du corps de police dont est membre le policier
impliqué ou au Protecteur du citoyen pour que ceux-ci en fassent le
traitement.»
Commentaire. L'article 92 du projet de loi
propose d'introduire le nouvel article 289.3.1 à la Loi sur la police afin de prévoir que le directeur du Bureau des
enquêtes indépendantes doit, une fois l'enquête complétée, transmettre le dossier
au Directeur des poursuites criminelles et pénales et, s'il y a lieu, à
certains organismes pour que ceux-ci en fassent le traitement.
Donc, c'est un nouvel article. Ce n'était pas le
cas avant. Alors, on ajoute donc le fait que ce dossier doit être transmis aux
autres partenaires mentionnés.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Mme la députée
de Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Parce qu'actuellement ce n'est pas le cas, c'est
ça? Puis, si je comprends bien, c'est parce qu'on parle... Ça me donne
l'impression qu'on fait un traitement avant que ça soit complété. J'ai
l'impression que ce traitement se
fait avant que ça soit complété parce qu'on ne parle pas de compléter ici, tu sais,
on ne parle pas de compléter ici, puis, si je retourne à 289.1 ou 289.3...
M. Bonnardel : Une fois l'enquête
visée à l'article 289.1 terminée...
Mme Maccarone : Terminée?
M. Bonnardel : Terminée.
Mme Maccarone : O.K., c'est bon.
Merci.
Le
Président (M. Bachand) :
D'autres interventions? S'il n'y
a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 92 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M.
Bonnardel :
L'article 93 : L'article 289.21 de cette loi est abrogé.
Commentaire. L'article 93 du projet de loi
propose d'abroger l'article 289.21 de la loi, en concordance avec le nouvel article de 289.3.1 de la loi que propose
d'introduire l'article 92 du projet de loi. Donc, un article de
concordance.
Le Président (M.
Bachand) : Interventions sur 93?
Mme
Maccarone : Là, ici, «compléter», ça veut dire «mettre fin».
On ferme la porte, ce n'est pas d'ajouter des choses, n'est-ce pas?
M. Bonnardel : C'est ça.
Mme Maccarone : O.K. Vous voyez
comment que c'est mêlant, M. le Président, le même mot, mais ce n'est pas le
même sens. Moi, j'ai toujours compris que le dictionnaire francophone a deux
fois plus de mots que celui pour les anglophones. Ça fait que ça m'étonne qu'on
n'a pas pu trouver un mot qui dit vraiment «mettre fin», qui n'est pas
«compléter», parce que «compléter», ça veut dire plein de choses.
M. Bonnardel : Ça, c'est vrai.
Mme Maccarone : Je suis engourdie de
ça.
Le Président (M.
Bachand) : S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 93 est adopté?
Une voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : O.K., mais donc je comprends
que l'article 93 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Puis, compte tenu de l'heure, la commission
suspend ses travaux jusqu'après les affaires courantes. Merci, bon lunch.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
(Reprise à 15 h 20)
Le
Président (M. Bachand) :
À l'ordre, s'il vous plaît! Bon
après-midi. La Commission des
institutions reprend ses
travaux.
On poursuit
donc l'étude détaillée du projet de loi n° 14, Loi modifiant diverses dispositions relatives à la
sécurité publique et édictant la Loi visant à aider à retrouver des
personnes disparues.
Lors de la
suspension de nos travaux, cet avant-midi, nous en étions à l'étude de
l'article 94. Alors, interventions sur 94?
Une voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : Ah! on m'avise,
effectivement...
Une voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : Exactement. Alors, bravo!
Alors...
M. Bonnardel : ...secondes, mais je
ne l'avais pas lu.
Alors, l'article 94, qui est le dernier du
bloc, se lit comme suit :
Cette loi est modifiée par l'insertion, avant
l'article 289.22, du suivant :
«289.21.1. Le
directeur du Bureau communique au public les motifs de sa décision de mettre
fin à une enquête en vertu du premier alinéa de l'article 289.1.1.»
Commentaire. L'article 94 du projet de loi
propose d'introduire le nouvel article 289.21.1 dans la loi afin de
conférer au directeur du Bureau des enquêtes indépendantes l'obligation de
communiquer au public les motifs de sa décision de mettre fin à une enquête
lorsque la confiance du public envers les policiers ne pourrait être gravement
compromise et qu'il est convaincu que l'intervention policière n'a pas
contribué au décès ou à la blessure grave.
Donc,
c'est une recommandation du CCRP, et c'est une disposition qui vise
nécessairement à assurer la confiance du public, puis c'est un élément aussi de
transparence.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la députée de
Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Oui. Bien, comment? Ma question, c'est : On
communique au public comment? Sur un site Web? Comment ça va se faire?
M.
Bonnardel : C'est sur le site du BEI, oui.
Mme
Maccarone : Sur le site du BEI. O.K. O.K. Puis est-ce que ça veut dire
que, chaque fois qu'on rouvre une enquête, ça va être la même chose?
M. Bonnardel :
Selon les... «Le directeur du
Bureau communique au public les motifs de sa décision de mettre fin à
une enquête en vertu du premier alinéa [...] 289.1.1», qui est juste l'autre,
là...
Des voix : ...
M.
Bonnardel : ...oui, qu'on vient de faire. Donc, c'est le nouveau
libellé qu'on a discuté tantôt, là. Exemple : «Toutefois, le Bureau doit
compléter», là, vous vous questionniez tantôt, là, sur...
Mme
Maccarone : ...c'est ça, c'est un très bon point. Parce que, là, si on
revient... le lien avec le 289.1.1, on vient
avec la terminologie «mettre fin», «compléter». Ça fait que, là, s'il décide de
compléter ou mettre fin, cette information aussi, ça va se retrouver sur
le site Web. Est-ce que ça va être différencié?
M. Bonnardel :
Bien, il communique sa décision,
là. Il communique sa décision si l'enquête est complétée, là.
Une voix : ...
M.
Bonnardel : S'il met fin. Excusez. Oui, oui. C'est ça. Je reformule.
S'il met fin à l'enquête, oui, c'est ça.
Une voix : ...
M. Bonnardel :
Pour les raisons mentionnées à 289.1.1.
Mme
Maccarone : Puis si... O.K. Puis si c'est complété?
Des voix :
...
M.
Bonnardel :
C'est ça.
Mme
Maccarone : Je n'ai pas entendu. Je suis désolée. C'est envoyé au
DPCP, c'est ça?
M.
Bonnardel : M. le sous-ministre.
M. Morneau
(Louis) : Oui. Oui, lorsque c'est complété, il envoie son rapport au Directeur
des poursuites criminelles et pénales.
Mme Maccarone :
O.K. Ça fait qu'ici, quand on dit
«mettre fin», c'est quand c'est complété, genre, complété, on n'a plus d'autre information, la décision est
rendue. Là, c'est ça que nous sommes en train de communiquer au public.
Une voix : ...
M. Morneau
(Louis) : O.K. C'est bon?
Mme
Maccarone : Peut-être, vous pourriez donner un exemple. Ça fait que,
tu sais, qu'est-ce qu'on va retrouver? Le
public décide d'aller sur le site Web du BEI. Qu'est-ce qu'ils vont retrouver
comme exemples d'information?
M. Morneau
(Louis) : On est vraiment en lien avec le cas où est-ce qu'il y a
peut-être eu un suicide, là, par exemple, et
que le directeur du BEI, en cours d'enquête, en vient à la conclusion qu'il
doit mettre fin à l'enquête. Donc, ça se termine à ce moment-là, et
c'est ça qu'il communique au public.
Mme
Maccarone : Ça fait que ça, ça veut dire : Chaque fois on a ce
cas que le ministre nous a donné, ça, c'est comme la trace de ça, dans le fond.
On va pouvoir retracer chaque fois qu'il y a une telle intervention pour que le
public comprend. Puis là on parle de 10 % des cas, 52 cas par année,
ça fait qu'on parle de cinq cas.
M. Bonnardel : Exact.
C'est pour ça qu'on dit «et qu'il» dans les commentaires : «...et qu'il
est convaincu que l'intervention policière n'a pas contribué au décès ou à la
blessure grave.»
Mme Maccarone : O.K. Mais je pense
que c'était important d'avoir les statistiques. Ça fait que je remercie
l'équipe du ministre de nous avoir fourni ça puis... parce qu'ils ont tout
retracé ça pendant on était en pause. Ça fait que,
pour que les gens comprennent de quoi qu'on parle, on parle quand même des
52 cas que nous avons eus l'année passée, hein? Ça fait que, si on
dit que ça enlève une nécessité de... on va mettre fin à une enquête, comme
l'exemple du ministre, on parle de cinq cas, à peu près, ou six cas par année.
O.K. Merci. Mais je trouve que c'est bien que ça va être public sur le site
Web.
Est-ce qu'il y a aussi un rapport qui sort de
ça? Ça fait partie d'un rapport qui va être déposé?
M. Bonnardel : Bien, ça doit faire
sûrement partie des statistiques du rapport annuel du BEI, là.
Mme Maccarone : On pense ou on va
s'assurer que ça fait partie?
M. Bonnardel : Bien, on pense...
c'est certain que ça va être... bien, ça va être là, là, ça va être là, là,
dans son rapport annuel.
Mme Maccarone : O.K. Merci.
Le
Président (M. Bachand) :
Est-ce qu'il y a d'autres
interventions. S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 94 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre,
pour la suite des choses.
M. Bonnardel : Alors, M. le
Président, on s'en va au bloc où il y a trois articles : Autres mesures
relatives à la Loi sur la police. On s'en va à l'article 6.
Alors, l'article 6 se lit comme suit :
Article 6, 56.2 L'article 56.2 de cette loi
est modifié, dans le deuxième alinéa :
1° par
l'insertion, après «Sécurité publique», de «ou, lorsque des circonstances
particulières le justifient, de son représentant»;
2° par
l'insertion, après «École nationale de police du Québec», de «ou, lorsque des
circonstances particulières le justifient, de son représentant».
L'article 6 du projet de loi propose de
modifier l'article 56.2 de la loi afin de permettre au sous-ministre de la
Sécurité publique et au directeur général de l'École nationale de police d'être
représentés au comité de sélection du directeur général de la Sûreté du Québec lorsque
des circonstances particulières le justifient. Voilà.
Donc, dans le texte proposé plus bas, vous le
voyez, là, où on ajoute : «ou, lorsque des circonstances particulières le justifient, de son représentant».
Et même chose plus bas quand on parle de l'École nationale de police :
«ou, lorsque des circonstances particulières le justifient, de son
représentant». Ça ne veut pas dire que, s'il y a une série de rencontres
qui sont faites, que le sous-ministre ou son représentant... où le
sous-ministre, exemple, serait absent tout
le temps, tout le temps, c'est sur une circonstance particulière : Bon, je
ne peux pas être à cette rencontre-ci, donc ça va nous...
Une voix : ...
M. Bonnardel : Pour ne pas retarder
les travaux, exemple, oui, ça pourrait être utile d'avoir un représentant, donc, qui va... qui va représenter le
sous-ministre ou qui va... ou qui pourrait représenter aussi le D.G. de l'École
nationale de police.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Je vais juste prendre 15 secondes de lire
l'article en question. C'est très long. Je comprends qu'on... l'article
de la loi n'est pas long, mais l'article de la loi actuelle, le 56.2, je veux
juste le lire.
Est-ce que ça arrive déjà qu'on a... Bien, je
présume, il y a une raison pour laquelle on a besoin...
M.
Bonnardel : ...un texte de référence pour la composition du
comité de sélection, pour la sélection du directeur du Bureau
des enquêtes indépendantes aussi,
donc le comité qui est composé du sous-ministre de la Justice, ou de son
représentant, ou, exemple aussi, du
directeur général de l'École nationale de police. Donc, on fait le même cas de
référence pour le comité de sélection, donc, du bureau.
Mme Maccarone : Ça fait que c'est
qui, le représentant? Parce que, là, on laisse ouvert, c'est large, «ou son
représentant». Son représentant, on présume que c'est qui dans les deux cas.
Là, on parle de le représentant de le sous-ministre de la
Sécurité publique — je
ne peux même pas imaginer qu'il ne serait pas disponible pour assister, il est avec nous depuis le début — ainsi
que dans le cas de l'École nationale de police du Québec. C'est qui, le
représentant?
M.
Bonnardel : ...c'est lui qui délègue. Donc, le sous-ministre
délègue, d'habitude, son sous-ministre associé. Le D.G., s'il n'est pas
là, il va déléguer son directeur adjoint.
Mme
Maccarone : O.K. Pourquoi ne
pas faire cette nomination, d'abord? Pourquoi qu'on dit : «son
représentant»? Pourquoi qu'on n'est pas plus précis?
M. Bonnardel : Bien, c'est parce que
c'est un texte de référence qui fait état de la même situation, comme je vous
l'ai mentionné, là, pour la composition du comité de sélection, pour la
sélection du directeur du Bureau des enquêtes indépendantes. Donc, on fait un
texte qui fait référence à cela pour le sous-ministre de la Justice ou son
représentant. La même chose pour l'École nationale de police, encore une fois,
ou son représentant.
• (15 h 30) •
Mme Maccarone : C'est qui, le
représentant, dans le cas de l'École nationale?
M. Bonnardel : Pardon?
Mme Maccarone : Ce serait qui, le
représentant, si on...
M. Bonnardel : Bien, ça peut être
son directeur adjoint, si le directeur général n'est pas là.
Mme Maccarone : Lui aussi, c'est son
directeur.
J'ai une
autre question. Quand on lit le texte au complet, c'est très long, là. On parle
de l'expiration du mandat du directeur général, on parle des membres du
comité, mais là c'est écrit dans le deuxième paragraphe, puis je suis curieuse
de savoir :
«Le ministre forme également le comité de
sélection. Celui-ci est composé du sous-ministre de la Sécurité publique ou,
lorsque les circonstances particulières le justifient, de son représentant,
d'un ancien directeur de police recommandé
par l'Association des directeurs de police du Québec, d'une personne
recommandée par [les] organismes représentant le milieu municipal, d'une
personne choisie par le ministre parmi les personnes oeuvrant dans l'organisme du milieu communautaire et du
directeur École nationale ou [...] son représentant.» Comment faites-vous le choix de la personne qui va représenter les
organismes du milieu communautaire? Il dit : C'est parmi les personnes
oeuvrant. Mais comment faites-vous ce choix?
Est-ce qu'il y a un appel de candidatures puis des qualités requises, de
nombre d'années d'expérience, un background
en quelque chose spécifique? Comment faites-vous ce choix? C'est quand même, je dirais, un comité très important. Ça fait
que comment faites-vous ce choix de la personne qui serait ce représentant?
Le Président (M.
Bachand) : M. le sous-ministre associé,
oui.
M. Morneau
(Louis) : Oui. Bien, on analyse les différents groupes
communautaires avec lesquels il y a le plus d'intérêt du côté policier.
Et, en faisant cette analyse-là, on fait des démarches à un niveau plus
administratif pour voir les intérêts puis
les capacités. Puis après ça, bien, on soumet les noms, à ce moment-là, du côté
du ministre. Donc, c'est une
évaluation au cas par cas, je vous dirais. La dernière fois que ça a été fait,
ça a été vraiment à partir d'organismes communautaires reconnus, là,
puis on a... on est parti avec des questions de capacité, là, de représenter le
milieu. Il n'y a pas de paramètre déterminé précisément.
Mme Maccarone : Parce que la liste
des organismes communautaires est très, très, très longue, puis «reconnus»,
bien, ça, ça dépend d'où on est, dans quel coin du Québec. Ça peut être ceux
qu'on... Les organismes communautaires qu'on connaît ici, à Québec, vont être
différents de ceux à Granby, vont être différents à ceux du centre-ville de Montréal, par exemple. Ça fait que
je comprends qu'ils sont connus, mais eux, s'ils souhaitent siéger...
puis, je comprends aussi, il va y avoir des organismes qui vont... qui vont
avoir plus un désir de vouloir siéger. Comment est-ce que tous ces organismes
peuvent être au courant de lever la main, tu sais? Parce que, s'il n'y a pas un
appel de candidatures, si on fait un choix déjà prédéfini de... Bien là, on
regarde tous les organismes, par exemple, qui oeuvrent pour la protection des
droits des communautés racisées ou des communautés minorités culturelles, par
exemple. Si c'est... parce que je peux imaginer que ça fait partie aussi des
groupes qu'on souhaite solliciter. Est-ce qu'on sollicite aussi? Comment est-ce
que les gens vont le savoir? Moi, je connais plein qui diraient : Ah oui!
Moi, j'aurais un intérêt de participer puis de siéger sur ce comité. Comment
est-ce qu'ils peuvent savoir que ça existe, la possibilité? Parce que, si le
choix réside avec le ministre, puis on n'a pas un appel aux candidatures, je
trouve ça désolant parce que c'est comme... c'est restreint, je trouve que
c'est restreint.
Puis, maintenant que je le sais, l'autre
question que j'ai, c'est... Exemple, comme députée, je ne savais pas que ça, ça se faisait. Est-ce que ça fonctionne un
peu comme le type de règlement où moi, je vais être avisée : Ah! on a un
poste disponible? Comme ça, moi, je peux
aviser, par exemple, mes organismes communautaires qui, je pense, auraient
un intérêt pour soumettre une candidature.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. M. le ministre.
M.
Bonnardel : ...
Le
Président (M. Bachand) : M. le
sous-ministre.
M. Morneau (Louis) : C'est sûr que, du côté du
milieu communautaire, c'est vaste, et on sait ça. Tu sais, ce n'est pas comme,
par exemple, l'Association des directeurs de police. L'association, on le sait,
on parle à l'association puis on se fait recommander une personne ou
deux, puis le ministre décide, à ce moment-là, ou le ministère décide ça va être qui. Ce n'est pas un poste, là, hein,
c'est un membre d'un comité. Dans le cas des organismes communautaires, on part
vraiment, là... on ne part pas d'un appel d'offres, on part des organismes les
plus connus et ceux avec lesquels... notre interprétation, c'est qu'ils
connaissent le mieux l'interaction avec le milieu policier, puis après ça,
bien, on sollicite des gens là-dedans. C'est vraiment sur la base de la
sollicitation, de cette façon-là.
Mme
Maccarone : C'est qui? C'est quels organismes communautaires qui
siègent actuellement?
M.
Bonnardel : Ce n'est pas des organismes qui siègent, là, c'est des
organismes...
Mme
Maccarone : Bien, la personne...
M.
Bonnardel : ...qui sont en concertation avec le ministère, là.
Mme
Maccarone : Une personne, une personne qui oeuvre dans un organisme du
milieu communautaire. Ça fait que c'est qui, cette personne aujourd'hui?
M.
Bonnardel : ...qui est choisie, parce, là, le D.G. choisit, donc il
n'y a pas de comité, là.
Mme
Maccarone : Mais la dernière fois, d'abord, la dernière fois.
M. Morneau
(Louis) : Je ne me rappelle pas.
Mme Maccarone :
Non? En tout cas, je soumets que je pense que ce serait intéressant, parce
que c'est un poste très important, que je
pense que, par mesure de transparence, avec toutes les personnes qui peuvent
être intéressées par ce poste, ce serait bien de s'assurer que la
population a une occasion de se prononcer, s'ils ont envie à participer, s'ils
ont envie de faire partie, surtout que la décision finale réside dans les mains
du ministre. Ça fait que, tu sais, je pense
qu'on peut éliminer des candidatures qu'on dit : Tu sais, peut-être, cette
personne n'amène pas les qualités nécessaires pour nous aider à prendre
une décision en ce qui concerne la nouvelle personne qui va rentrer en
fonction, mais...
M.
Bonnardel : Pour la gouverne de ma collègue, c'est une avancée
importante qu'on a faite, dans le projet de loi n° 1
voilà quelques années déjà, parce que la présence du milieu communautaire dans
le processus de sélection n'était pas là.
Donc, il n'y avait pas d'organisme communautaire qui était partie prenante du
comité de sélection. C'est un ajout qu'on a fait, ça, en 2018 pour
répondre, répondre à une demande qui avait été faite par eux.
Mme
Maccarone : Oui, puis je le salue, je trouve que c'est une bonne chose.
C'est plus une question de comprendre le processus, parce que c'est la première
fois que je le vois, ça fait que je ne comprenais pas comment ça fonctionne,
puis, tu sais, par mesure de cohérence avec toutes les autres choses qu'on a
faites, surtout qu'on parle beaucoup de confiance du public envers les
institutions puis la façon qu'on travaille. Je comprends la nécessité de solliciter, peut-être, des organismes connus,
chose que... Je ne comprends pas c'est quoi, la définition d'un organisme
connu, parce qu'encore une fois ça peut être... Moi, ma définition d'un
organisme connu, ça peut être le «center for races equality», le CRARR, ça peut
être eux. Ça fait qu'est-ce qu'on a sollicité... par exemple, de siéger?
M.
Bonnardel : ...c'est un organisme connu de notre ministère, avec
lequel on interagit puis on a des interactions. C'est de cette façon qu'ils
l'interprétaient, un organisme reconnu ou connu par le ministère, avec lequel
on travaille.
Mme
Maccarone : O.K. Bien, mon argument ou mes points, je pense qu'ils
sont connus, M. le Président, je pense que ce serait la prochaine fois. C'est
une avancée importante, je pense que ce serait important de s'assurer que, s'il
y a des groupes ou des personnes intéressés, qu'ils ont une occasion, une opportunité
de postuler. Voilà. Merci.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 6 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M.
le ministre, s'il vous plaît.
M.
Bonnardel : On s'en va à l'article 100. Alors, 100 :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 354, du
suivant :
«354.1. Pour
l'application des dispositions de la présente loi qui confient un rôle au
directeur d'un corps de police ou à l'autorité de qui relève un constable
spécial, ce rôle est confié :
«1° au
ministre, lorsque le policier en cause est le directeur général de la Sûreté du
Québec ou le directeur d'un corps de police spécialisé;
«2° au directeur
général de la municipalité, lorsque le policier en cause est le directeur d'un
corps de police municipal;
«3° à son
employeur :
«a) lorsque le
policier en cause est le directeur de tout autre corps de police;
«b) lorsque le
constable spécial en cause agit à titre d'autorité à l'égard de constables
spéciaux en vertu du premier alinéa de l'article 107.
«Pour
l'application des dispositions du chapitre I du titre IV, lorsque la
plainte est portée contre un contrôleur routier ou une personne ayant
autorité sur ce dernier, le rôle confié au directeur d'un corps de police est
confié à son employeur.»
Donc, les
commentaires. L'article 100 du projet de loi propose d'introduire
l'article 354.1 à la loi. Il s'agit d'une disposition de nature
interprétative générale qui précise à qui est confié le rôle attribué par la
Loi sur la police lorsque la personne devant l'exercer est elle-même en cause.
Voilà.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Puis je
crois que vous avez eu un amendement?
M.
Bonnardel : Bien, oui, oui, je vais le lire tout de suite, c'est vrai.
Le
Président (M. Bachand) : Alors, on va le
mettre sur Greffier, on va le...
M.
Bonnardel : Je pense, c'est un amendement sur... de nature... sur la
portion en...
Une voix : ...
M. Bonnardel :
Oui, la version... oui, le texte
anglais, là. L'avez-vous? L'avez-vous déjà? Voulez-vous qu'on donne une
copie? On a des copies, là.
Le
Président (M. Bachand) : On va l'afficher
de toute façon.
• (15 h 40) •
M.
Bonnardel : Là, je vais attendre que vous l'ayez, là, pour qu'on suive
en même temps, là.
Le
Président (M. Bachand) : Parfait. Donc, M.
le ministre, pour l'amendement.
M. Bonnardel :
C'est bon, ils l'ont? O.K. Alors,
amendement à l'article 100, qui se lit comme suit : Supprimer, dans
le texte anglais du deuxième alinéa de l'article 354.1 de la Loi sur la
police, proposé par l'article 100 du projet de loi, «highway
controller's».
Commentaire. Cet
amendement vise à ajuster le texte anglais au texte français afin que le
libellé cible non seulement l'employeur du contrôleur routier, mais également
celui de la personne ayant autorité sur le contrôleur routier. Le texte anglais
actuel ne cible que l'employeur du contrôleur routier.
Donc, on enlève... si
vous allez voir la deuxième page, là, on enlève les deux mots, «highway
controller's», donc ça se lit comme on suit : «...the role conferred on
the director of a police force is conferred on the employer», au lieu de «on
the highway controller's».
Mme
Maccarone : ...
M.
Bonnardel : Pardon?
Mme
Maccarone : ...
M.
Bonnardel : Hi! Merci, vous êtes gentille. Venant de vous, c'est...
Merci. Mais je ne suis pas parfait. J'essaie d'être meilleur, mais pas parfait.
Le Président
(M. Bachand) : Merci. Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone :
«...of Title IV, if the complaint is lodged against a highway
controller or a person having authority over
a highway controller, the role conferred on the director of a police force is
conferred on the employer.» Oui, il a de l'allure. Puis je pense
qu'on a autre amendement, dans un autre bloc, qui s'en vient... qui sont
similaires, on parle de «highway controller», plus tard. Ça fait que je n'ai
aucun problème avec l'amendement.
Le
Président (M. Bachand) : Donc, s'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Donc, on
revient à l'article 100 tel qu'amendé. Interventions? Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Là, j'ai une
question. Quand j'ai lu cet article, j'ai trouvé particulier... On dit, je ne
sais pas si c'est le paragraphe 3°... le point 2°, «au directeur général».
Parce que, là, on parle de... «Pour l'application des dispositions de la
présente loi qui confient un rôle au directeur d'un corps de police ou à
l'autorité de qui relève un constable spécial, ce rôle est confié — dans
le deuxième cas :
«2° au directeur général de la municipalité,
lorsque le policier en cause est le directeur d'un corps de police municipal.»
Mais... Puis je comprends, cet article, le 100, qui modifie... le 100 qui
propose le 354.1 est en lien aussi avec le
15, le 15 qui va venir par la suite, que nous allons abroger ou qui est proposé
d'être abrogé. Mais, auparavant, cet article
disait «au conseil municipal», ce n'était pas le D.G. Parce que, là, c'est
écrit... c'est le «D.G. de la municipalité, lorsque le policier en cause
est le directeur d'un corps de police municipal», mais auparavant
c'était : «2° au conseil municipal,
lorsque le policier en cause est le directeur d'un corps de police municipal.»
C'est un changement que... je souhaite avoir une explication. Est-ce
qu'il y avait une demande pour ça? Parce qu'avant c'étaient les représentants
politiques qui prenaient en charge cette information, et maintenant c'est le
D.G. de la ville.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup.
M. Bonnardel : ...mais je vais
laisser le sous-ministre vous la donner, là.
Le Président (M.
Bachand) : M. le sous-ministre... Oui.
M. Morneau
(Louis) : Bien, le directeur du corps de police relève du
directeur général de la municipalité, donc c'est son supérieur
hiérarchique administratif, bien évidemment, là. Alors, c'est pour ça que c'est
ça qu'on propose de mettre dans cet article-là.
Mme Maccarone : Parce que, d'abord,
si je suis... Bien, c'est qui, le patron, d'abord, du directeur général de
Sûreté du Québec? C'est-tu le sous-ministre ou c'est-tu le ministre?
M. Bonnardel : Recommencez ça, là.
Recommencez ça, parce que, là... Parce que le directeur de police d'un corps municipal... Au-dessus du directeur de
police, c'est le D.G., c'est le D.G. Puis, au-dessus du D.G., bien là c'est le
conseil municipal, c'est...
Mme
Maccarone : Je suis d'accord avec vous. Ma question, elle est
en lien, d'abord, pour faire la comparaison avec le point 1°. Parce
que, si je me fie sur les explications de M. Morneau, il dit : Bon,
bien, c'est parce que... c'est logique parce
que le policier se relève à son patron, qui est le directeur général, puis le
directeur général, si, mettons, il a quelque chose à rapporter, bien, il
peut aller au conseil municipal, parce que ça, c'est son patron.
Mais, si je reviens au point n° 1°,
on parle de... Puis je fais le parallèle, parce que, si on parle de «lorsque le
policier en cause est le directeur général
de la Sûreté du Québec ou le directeur d'un corps de police spécialisé», cette
personne se relève directement au ministre
ou cette personne se relève au sous-ministre? Parce que, si on est conséquent avec son argument, je dirais que ce n'est pas au
ministre, d'abord, ce serait au sous-ministre. Puis, si le sous-ministre a quelque
chose à rapporter au ministre, bien, il le fera. Sinon, je dirais que cet
argument ne tient pas la route, on devrait laisser tel quel puis de dire que
cette information devrait toujours aller directement à un conseil municipal,
parce que, si c'est un directeur général de Sûreté du Québec ou directeur d'un
corps de police, on va directement au ministre.
M. Bonnardel : À l'article 50
de la loi, c'est le ministre qui agit sous l'autorité... «La Sûreté du Québec,
corps de police national, agit sous l'autorité du ministre de la Sécurité
publique...» Article 50.
Mme Maccarone : Moi,
article 50, c'est : L'intitulé de la section...
M. Bonnardel : Non, non, non, dans
la loi... excusez, j'aurais dû préciser, dans la Loi sur la police.
Mme Maccarone : Est-ce qu'on l'a
modifié dans cette loi?
M. Bonnardel : Non.
Mme
Maccarone : Excusez-moi... (panne de son) ...50 de la loi
actuelle : «La Sûreté du Québec, corps de police national, agit sous l'autorité du ministre de la
Sécurité publique et a compétence pour prévenir et réprimer les infractions
aux lois sur l'ensemble du territoire...» Mais ici on ne parle pas de... on ne
parle pas, quand même, du D.G.
Moi, ma question, c'est... Juste pour faire
suite aux explications de M. Morneau, il a dit : La raison qu'on fait
ce changement... Parce qu'auparavant dans
l'ancien article de loi, le 120.1, qu'on propose de modifier avec
l'article 15, auparavant, le point 2°, ce n'était pas au
directeur général de la municipalité, mais c'était au conseil municipal lorsque c'était un policier en cause. Là, c'est un
changement, on propose le directeur général, mais je ne comprends pas. À
moins que vous me
dites que le directeur général de la Sûreté
du Québec ou le directeur d'un corps
de police spécialisé se relève directement à vous, c'est un argument
qui, pour moi, n'est pas valable. Si c'est ça, l'argument, bien, ça ne devrait
pas être au ministre, ça devrait être au sous-ministre que cette information
devrait se rapporter.
M.
Bonnardel : ...pas la Loi sur la police, pour ce qui est de la
Sûreté du Québec, c'est le ministre qui en est responsable. Après avoir
consulté le MAMH, le ministère des Affaires municipales, c'est pour ça qu'on a
ajouté «au directeur général de la municipalité, lorsque le policier en cause
est le directeur d'un corps de police municipal», parce que c'est vraiment ça.
Si c'est le directeur qui est en cause, son patron immédiat, c'est le D.G.
puis, au-dessus du D.G., bien, c'est le
conseil municipal. Alors, il n'y a rien qui est en contradiction, là, avec
l'ajout, là, du nouveau texte proposé à 354.1, là.
Mme Maccarone :
C'est juste que c'est un
changement. Avant, c'était... Si je me mets dans la place de nos élus
municipaux, puis je pense qu'eux... je pense qu'ils seront curieux de savoir. À
moins que la demande viennent d'eux puis
qu'eux ils disent : Ah! bien non, dans le fond, si c'est un policier en
cause puis c'est le directeur du corps de police municipale, on est à l'aise que c'est maintenant le directeur... au
directeur général que cette information serait rapportée, mais...
M.
Bonnardel : ...peux dire, c'est que c'était sûrement une erreur de
libellé dans le texte de loi, avant.
Mme
Maccarone : Au début?
M.
Bonnardel : Bien oui, parce que ce n'est pas le conseil qui est
au-dessus du directeur de police. Alors, c'est
pour ça que, comme je l'ai dit tantôt, on a consulté le MAMH pour le prochain
libellé, puis c'est là que... Bien, ça va de soi, là, vous le savez
aussi, là, au-dessus du directeur du corps de police, ce n'est pas le conseil
municipal, c'est le D.G. C'est le D.G.
Mme
Maccarone : Oui, oui, oui.
M.
Bonnardel : Donc, on a corrigé, on va le dire ainsi, on a corrigé
l'ancien texte.
Mme
Maccarone : Ça fait que ça ne répond pas à ma question, d'abord, mais,
si...
M. Bonnardel :
Il n'y a eu aucun... Excusez.
Puis il n'y a eu aucun commentaire, là, de l'UMQ ou de la FQM, qui...
Mme
Maccarone : Oui, tout à fait. C'est moi qui ai fait... quand j'ai
regardé puis j'ai fait la comparaison, j'ai
vu qu'il y avait une différence, ça fait que je voulais avoir les explications.
Ça fait que, si c'est le directeur général, on va directement au ministre, par contre. Mais le patron, là, direct,
dans la hiérarchie du directeur général de la Sûreté du Québec, c'est
vous ou c'est le sous-ministre?
M.
Bonnardel : ...
Mme
Maccarone : C'est vous. O.K. Merci.
Le Président (M. Bachand) : Autres interventions sur l'article 100? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 100, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M.
le ministre.
• (15 h 50) •
M.
Bonnardel : Alors, on s'en va à l'article 15. Alors,
l'article 15 se lit comme suit : L'article 120 de cette loi est
abrogé.
Commentaire.
L'article 15 du projet de loi propose d'abroger l'article 120 de la loi en
concordance avec la modification apportée par l'article 100 du projet de
loi qui introduit l'article 354.1 à la loi.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Mme la
députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone :
Je n'ai pas de commentaire. Je
pense qu'on est conséquents avec ce que nous venons de faire. Ça fait
que merci.
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 15 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre,
pour la suite des choses.
M.
Bonnardel : ...bloc pour aller aux corrections au texte anglais de la
Loi sur la police. Alors, l'article 5.
Le
Président (M. Bachand) :
...
Mme
Maccarone : ...
M.
Bonnardel : I will
practice my English, my dear colleague.
Mme
Maccarone : ...while
we're waiting.
M.
Bonnardel : M. le Président, l'article 5 se lit comme suit :
L'article 50 de
cette loi est modifié, dans le texte anglais :
1° par
le remplacement, dans le premier alinéa, de «enforce law» par «prevent and
repress statutory offences»;
2° par le
remplacement, dans le deuxième alinéa, de «enforce applicable municipal
by-laws» par «prevent and repress offences under the municipal by-laws
applicable».
Commentaire.
L'article 5 du projet de loi propose de modifier le texte anglais de
l'article 50 de la loi afin de corriger
un écart de sens entre les textes français et anglais. Le texte anglais actuel
ne reprend pas l'idée de prévenir les infractions aux lois, mais
seulement de faire respecter les lois sur l'ensemble du territoire du Québec.
Alors, à gauche,
bien, vous le voyez, on enlève «enforce law» par «prevent and repress», puis,
un peu plus bas, on enlève «enforce
applicable municipal by-laws» par «prevent and repress offenses under the
municipal by-laws applicable».
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Dans toutes ces modifications, puis je comprends, c'est
important de le faire, est-ce que c'est
parce qu'on a aussi eu des gens qui... Parce que, dans les projets de loi
précédents dans lesquels que j'ai assisté, souvent, quand on faisait des modifications dans le texte
en anglais, c'est parce que les gens allaient devant le tribunal, puis c'était
plus favorable pour eux d'utiliser le texte anglais que le texte français.
Est-ce que ceci est une telle modification? Parce que, quand on a une
mesure de défense, on a le droit d'utiliser tous les moyens à notre
disposition, puis, si le texte anglais n'est pas en conformité avec le texte
français, puis c'est plus favorable pour la personne concernée, ils peuvent
l'utiliser pour bâtir une défense. Ça fait qu'est-ce que ceci est un tel cas?
M.
Bonnardel : ...mais M. le sous-ministre va vous...
Mme
Maccarone : Allez-y, M. le sous-ministre...
Le
Président (M. Bachand) : M. le
sous-ministre, oui.
Mme
Maccarone : Excusez-moi, M. le Président. Je ne préside pas ici, moi.
M. Morneau (Louis) : C'est qu'il y a eu un
travail, au niveau législatif, de réviser les textes de loi en anglais. Et, en
faisant ça, l'idée était de corriger, à ce moment-là, les endroits où est-ce
que c'était approprié de changer des mots. C'est tout simplement ça.
Mme
Maccarone : O.K. Parce que... O.K. C'est bon, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 5 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre.
M.
Bonnardel : Article 12 : L'article 105 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans le texte anglais, de «to enforce» par
«offences under».
Commentaire.
L'article 12 propose de modifier le texte anglais de l'article 116 de
la loi afin de corriger un écart de sens
entre les textes français et anglais. Le texte anglais actuel ne reprend pas
l'idée de prévenir les infractions, mais seulement de faire respecter la
loi et les règlements municipaux. Donc, dans le texte à gauche, on enlève «to
enforce» pour ajouter «offenses under the law and municipal by-laws».
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Mme la
députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Oui. J'ai relu cet article à plusieurs reprises parce que,
je trouve, la syntaxe est bizarre en anglais, mais, écoute, je n'ai pas de
modification à émettre.
Le Président (M.
Bachand) : Merci.
Mme
Maccarone : Merci.
Le
Président (M. Bachand) : Donc, s'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 12 est adopté? Adopté.
Merci. M. le ministre.
M. Bonnardel :
Article 16 :
L'article 126 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le texte
anglais du premier alinéa, de «to them» par «to highway controllers».
Commentaire.
L'article 116 du projet de loi propose de modifier le texte anglais de
l'article 126 de la loi pour ajouter un élément qui est prévu dans le
texte français mais qui n'apparaît pas dans le texte anglais. Cet article prévoit que le chapitre sur la déontologie
policière s'applique à tout contrôleur routier. Or, cela n'apparaît pas dans le
texte anglais de la loi.
De surcroît, les mots
«and to them» portent à confusion, car ils semblent faire référence une seconde
fois aux constables spéciaux.
Donc,
c'est pour ça qu'on a enlevé dans le texte, à gauche, «to them», comme
mentionné, «to highway controllers».
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
Mme la députée Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Oui. Bien, encore une fois, c'est un changement que, je
pense, est important. Mais je dirais que je suis convaincue qu'il y a...
beaucoup de ces changements vont harmoniser la loi, lors de son adoption en
anglais, avec le français pour s'assurer qu'il n'y aura pas de dérive puis des gens
qui peuvent se présenter devant le tribunal puis qui disent : Ah! non,
non, non, moi, je souhaite utiliser la version anglaise parce que la version
anglaise est plus favorable pour moi si je suis devant le tribunal. Ça fait que
c'est un changement approprié.
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 16 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. M. le
ministre.
M. Bonnardel :
L'article 18 :
L'article 129 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le texte
anglais, de «social benefits» par «employee benefits».
L'article 18 du projet de loi propose de
modifier le texte anglais de l'article 129 de la loi afin d'assurer la
cohérence des termes utilisés concernant l'expression «avantages
sociaux» dans la Loi sur la police.
Alors, à gauche,
comme mentionné, on a enlevé en rouge «social benefits» par «employee benefits
and other conditions of employment».
Mme Maccarone :
J'aime ça, sincèrement, vous avez un très beau accent, c'est... Bel accent,
beau accent...
Une voix :
...
Mme
Maccarone : Merci. Bel accent.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'accent du... sur l'article 18?
M.
Bonnardel :
Vous me faites rire, là. Sur l'accent du ministre.
Le
Président (M. Bachand) : S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 18 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. M. le ministre.
M.
Bonnardel : O.K.
On continue. L'article 19 : L'article 131 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans le texte anglais, de «employment
benefits» par «employee benefits».
L'article 19
du projet de loi propose de modifier le texte anglais de l'article 131 de
la loi afin d'assurer la cohérence des termes utilisés concernant
l'expression «avantages sociaux» dans la Loi sur la police. Donc,
comme auparavant, on a enlevé «employment benefits» par «employee benefits and other
conditions of employment».
Le Président (M. Bachand) : Interventions?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 19 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre.
M.
Bonnardel : Alors, 22 : L'article 140 de cette loi est
modifié par la suppression, dans le texte anglais, de «general».
Commentaire.
L'article 22 du projet de loi propose de supprimer le terme «général»...
«general», pardon, du texte anglais de
l'article 140 de la loi afin d'assurer la cohérence du texte anglais de la
Loi sur la police puisque l'expression «director general» est réservée
au directeur général de la Sûreté du Québec, alors que cet article vise
l'ensemble des directeurs de corps de police.
Donc, comme mentionné
à gauche, «or to the attention of the director of a police force», on a enlevé
le mot «general» après «the director general».
Mme Maccarone :
J'approuve. C'est excellent.
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
l'article 22 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté.
Merci. M. le ministre.
M. Bonnardel :
On s'en va à 57. L'article 201 de cette loi est modifié
par le remplacement, dans le texte anglais,
de «and social benefits of the full-time members and shall determine the other
conditions attached to their office» par «, employee benefits and other
conditions of employment of the full-time members».
Commentaire.
L'article 57 du projet de loi propose de modifier le texte anglais de
l'article 201 de la loi afin d'assurer la cohérence des termes utilisés
concernant l'expression «avantages sociaux» dans la loi.
Donc, on voit, dans
le texte proposé, là : «The Government shall fix the remuneration...» On enlève «social benefits», là, jusqu'à «attached to their office»,
par «employee benefits and other conditions of employment of the full-time
members».
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 57 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté.
Merci. M. le ministre.
M. Bonnardel :
Alors, 58. L'article 202 de cette loi est modifié par la suppression,
dans le texte anglais, de «committee».
L'article 58 du
projet de loi propose de modifier l'article 202 du texte anglais en
concordance avec le remplacement du nom du «Comité de déontologie policière»
par «Tribunal administratif de déontologie policière».
Donc, comme mentionné
dans le texte à gauche quand on dit «of expenses incurred in the performance of
their committee duties», on a enlevé le mot «committee» avant «duties».
Le Président (M. Bachand) : Merci. Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 58 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté.
Merci. M. le ministre.
• (16 heures) •
M. Bonnardel : On s'en va à 82.
L'article 255.9 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
texte anglais du deuxième alinéa, de «ethics committee» par «Tribunal».
L'article 82 du
projet de loi propose de modifier le texte anglais de l'article 255.9 de
la loi en concordance avec la modification proposée par l'article 51 du
projet de loi concernant le remplacement du nom du «Comité de déontologie
policière» par «Tribunal administratif de déontologie policière».
Donc,
comme mentionné à gauche, on enlève «the office of the ethics committee» par
«Tribunal». Donc, on enlève «ethics committee» par le mot «Tribunal»...
«the office of the Tribunal», pardon.
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 82 est adopté?
Des voix : Adolpté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté.
Merci. M. le ministre.
M.
Bonnardel : Alors,
le dernier, 99, de ce bloc : L'article 353.3 de cette loi est modifié
par le remplacement, dans le texte anglais du troisième alinéa, de
«employment benefits» par «employee benefits».
L'article 99 du projet de loi propose de
modifier le texte anglais de l'article 353.3 de la loi afin d'assurer la
cohérence des termes utilisés concernant l'expression «avantages sociaux» dans
la Loi sur la police.
Comme
mentionné dans le dernier paragraphe, en bas à gauche, on a enlevé, après
«including employment benefits»... on a changé ça par «employee benefits, shall
be the same».
Le
Président (M. Bachand) : Interventions?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 99 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. M.
le ministre, pour la suite des choses.
M. Bonnardel :
Alors, là, on s'en va, M. le Président, tout ce qu'il y a de plus sexy...
les mesures transitoires et modificatives. On en a trois à faire là. Alors,
114, O.K., je vais vous lire ça :
114. À moins que le
contexte ne s'y oppose et avec les adaptations nécessaires :
1° dans la Loi
sur la police (chapitre P-13.1) :
a) les
expressions «Comité de déontologie policière», «Comité de déontologie» et
«comité de déontologie» sont remplacées par l'expression «Tribunal
administratif de déontologie policière»;
b) les termes
«Comité» et «comité» sont remplacés par le terme «Tribunal», partout où cela se
trouve dans les articles 91, 185, 203 à
205, 207 à 214, 221, 223, 225, 227 à 230, 232, 237, 240, 255.1, 255.8, 255.10
et 255.11 et dans l'intitulé de la sous-section 3 de la
section III du chapitre I du titre IV;
c) les termes
«Native», «Aboriginal» et «aboriginal» sont remplacés par le terme
«Indigenous», partout où cela se trouve dans le texte anglais;
d) les termes
«chairman» et «vice-chairman» sont remplacés par, respectivement, les termes
«chair» and «vice-chair», partout où cela se trouve dans le texte anglais;
2°
dans l'article 24 du Règlement sur la discipline interne des membres de la
Sûreté du Québec (chapitre P-13.1, r. 2.01), l'expression «Comité
de déontologie policière» est remplacée par l'expression «Tribunal
administratif de déontologie policière»;
3°
dans le Règlement sur la preuve, la procédure et la pratique du Comité de
déontologie policière (chapitre P-13.1, r. 2.1), l'expression
«Comité de déontologie policière» est remplacée par l'expression «Tribunal
administratif de déontologie policière» et le terme «Comité» est remplacé par
le terme «Tribunal», partout où cela se trouve;
4°
dans toute autre loi ou dans tout autre règlement, l'expression «Comité de
déontologie policière» est remplacée par l'expression «Tribunal
administratif de déontologie policière».
Cette disposition
apporte des modifications, dans les commentaires, de concordance à la Loi sur
la police, dans ses règlements, ainsi que
dans toute autre loi ou tout autre règlement, pour tenir compte des
modifications apportées par le présent projet de loi.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
Interventions? Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Oui, mais c'est la même intervention que j'avais faite
auparavant, quand on fait le changement dans la version anglaise, puis on
change «chairman» à «chair» ou «vice-chairman» à «vice-chair». Moi, dans mon
expérience... Puis je comprends que c'est un choix, c'est un choix qui est fait
par ceux qui font les traductions pour l'Assemblée nationale. Moi, dans mon
expérience, quand on voyage ou quand autre personne voit ça, la traduction de «chair», c'est «chaise». Ça
fait qu'on a les moyens de mettre «chairperson». «Chairperson», c'est non
genré, ce n'est pas «chairman», ce n'est pas «chairwoman», mais c'est clair
qu'on parle d'une personne puis qu'on ne parle pas d'un objet, pas un meuble.
Alors, j'aurais voulu que ça reste «chairperson», mais, je comprends, on ne
peut pas changer tout le Code civil partout et toutes les autres lois, mais je
trouve bizarre. Merci.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 114 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. M. le
ministre. Merci.
M.
Bonnardel : 115. À moins que le contexte ne s'y oppose et avec les adaptations
nécessaires, dans tout autre document, une référence au Comité de déontologie
policière est une référence au Tribunal administratif de déontologie policière.
L'article 155 du
projet de loi propose des modifications de concordance, dans tout autre
document autre qu'une loi ou un règlement,
afin qu'une référence au Comité de
déontologie policière en soit une au Tribunal administratif de déontologie
policière.
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 115 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté.Merci. M. le
ministre.
M.
Bonnardel : Alors, dernier article de ce petit bloc. 116 : Les
articles 233, 234 et 235 de la Loi sur la police, tels que modifiés par,
respectivement, les articles 64, 65 et 66 de la présente loi, s'appliquent
à la conduite d'un policier qui constitue un acte dérogatoire au Code de
déontologie des policiers du Québec (chapitre P-13.1, r.1) antérieure au
(indiquer ici la date de la sanction de la présente loi).
Commentaires.
L'article 116 du projet de loi précise que le Tribunal administratif de
déontologie policière peut imposer les
sanctions et les mesures additionnelles prévues à l'article 234 de la loi,
tel que modifié par l'article 65 du projet de loi, à la conduite
d'un policier qui constitue un acte dérogatoire au Code de déontologie des
policiers du Québec antérieur à la sanction de la loi.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
(Interruption) Pardon. Interventions? Mme la députée de Westmount—Saint-Louis,
oui.
Mme
Maccarone : Oui, c'est juste... Merci. C'est une question pour la mise
en oeuvre, on dit que c'est immédiatement après la sanction de la loi. Ça fait
qu'est-ce que ça veut dire, sur le terrain, tous ces changements sont déjà prêts pour être déployés, comme tout ce qui
est les papiers, les enseignes, les sites Web? Parce que, si ça va être en
application immédiatement, on ne devrait pas prévoir un mois, deux mois, six
mois pour leur donner la chance de mettre en oeuvre ce changement de titre?
Le
Président (M. Bachand) : M. le
sous-ministre associé, oui.
M. Morneau
(Louis) : Oui. Bien, on a regardé ça, justement, puis, dans les faits,
là, ce changement-là arrive avec la
possibilité d'avoir des mesures réparatrices, dont on a discuté, là,
précédemment. Alors, le comité, il va être en mesure de traiter ces
cas-là, le cas échéant, là, il n'y a pas de problème.
Mme
Maccarone : Mesures réparatrices...
M. Morneau
(Louis) : Oui.
Mme
Maccarone : Explication?
M. Morneau
(Louis) : Bien, on fait référence à l'article... Attendez un petit
peu, là.
M.
Bonnardel :
64, 65, 66.
Mme Maccarone :
Bien, moi, je les ici, là, le 64,
65, 66. C'est pour ça que j'ai posé la question, parce que, là, on parle
de... les changements aussi de titre.
M. Morneau
(Louis) : Oui, c'est ça, tous ces changements-là qui ont été amenés,
mais aussi, vous vous rappelez, là, on a eu les mesures réparatrices qu'on pouvait
ajouter à des sanctions. Il y avait eu des... il y avait eu un amendement à ce
sujet-là pour restreindre la portée, là, de ces mesures-là. Donc, il pouvait y
avoir, par exemple, d'exiger certaines
formations. C'est un exemple. Donc, l'idée ici, c'est que le dossier qui ne
serait pas encore rendu au tribunal,
bien, le tribunal de déontologie policière, il serait en mesure, à ce
moment-là, de dire... de prendre la décision de dire : O.K., on va y aller avec des mesures réparatrices, le cas
échéant. Ça ne veut pas dire qu'il y en aurait, là, mais il serait en
mesure d'aller de l'avant avec ça.
Mme
Maccarone : Mais pourquoi qu'on a fait ce choix au lieu de nous donner
un six mois avant de le mettre en vigueur? Tu sais, dans les autres lois où...
dont j'ai assisté à l'étude détaillée, il y avait quand même une règle d'application avec des lois qui s'appliquent
à plusieurs articles pour donner la chance au gouvernement de mettre à l'oeuvre des modifications sur le terrain,
comme, le Curateur public, on avait besoin d'avoir un minimum de deux ans.
Dans la réforme de... le service de garde à la petite enfance, il y avait
plusieurs mesures, c'était trois, six, 12. Aide médicale à mourir, on avait
plusieurs dates. Mais, cette fois-ci, on a fait le choix de poursuivre avec des
mesures réparatrices et non une date de le mettre en vigueur.
M. Morneau
(Louis) : Bien, on va voir plus loin, là, il y a à l'article 137
où est-ce qu'il y a des dispositions comme
vous mentionnez là, mais, dans le fond, ce qui a été analysé, pour ce cas
spécifiquement, là, ici on est capables de mettre en vigueur... la loi
est applicable dès la sanction. Ce n'est pas... il n'y a pas d'enjeu de délai
de mise en vigueur de ce côté-là.
Mme
Maccarone : Sauf que vous avez dit qu'on a besoin d'avoir des mesures
réparatrices.
M. Morneau
(Louis) : Oui, mais il faut que le dossier soit comme prêt à ça, mais
ça n'arrivera pas tout le temps, là, donc...
mais on laisse la possibilité éventuellement. Puis c'est comme aussi les autres
mesures, M. le ministre en faisait référence, mais de retirer, par exemple, le
blâme, là, j'y... donc, ce serait d'application... ce serait applicable
immédiatement lorsque le dossier... La loi est sanctionnée, le dossier s'en va
au tribunal, et là, à ce moment-là, il appliquerait ces mesures-là.
Mme Maccarone : Puis,
pour tout ce qui... tous les changements administratifs, ça, est-ce que c'est
prévu dans les mesures transitoires plus loin dans la loi? Est-ce que c'est un
autre bloc?
• (16 h 10) •
M. Morneau (Louis) : L'article 137,
il y a des mesures, effectivement, qui rentrent plus tard dans le...
Mme Maccarone : Les dispositions
finales.
M. Morneau (Louis) : ...par exemple,
en déontologie, là, je prends un peu d'avance, là, mais, pour le régime de
signalement puis de plainte, là, il y a un délai.
Mme Maccarone : O.K. Mais c'est une...
c'est une question d'avoir des précisions. Merci.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
116? Sinon, est-ce que l'article 116 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. M. le ministre, pour la
suite des choses.
M. Bonnardel : Alors, 116 est
adopté. On s'en va à un autre petit bloc, le programme du ministère de la Sécurité publique, quand on va à 107.
L'article 107 se lit comme suit : L'article 8 de la Loi sur le
ministère de la Sécurité publique (chapitre M-19.3) est modifié par
le remplacement du premier alinéa par le suivant :
«Le ministre
élabore et propose au gouvernement des politiques, des mesures et des
programmes relativement notamment au maintien de la sécurité publique, à
la prévention de la criminalité, à l'implantation et à l'amélioration des méthodes de détection et de répression de la
criminalité ainsi qu'à l'incarcération et à la réinsertion des détenus et
veille, le cas échéant, à leur mise en oeuvre.»
Commentaire. L'article 107 du projet de loi
propose de modifier l'article 8 de la Loi sur le ministère de la Sécurité publique afin de confier au ministre de
la Sécurité publique le pouvoir d'élaborer et de proposer au gouvernement
des mesures et des programmes dans certaines matières, ainsi que celui de
veiller à leur mise en oeuvre.
Donc, recommandation du CCRP qui disait :
«Bonifier et pérenniser les budgets accordés aux organismes communautaires
oeuvrant en santé mentale et en prévention de la criminalité.» Et on légitime
un peu ce que nous faisons déjà, mais qui n'était pas inscrit dans un texte,
qui n'était pas inscrit dans un texte de loi. Alors, c'est pour ça qu'on le met
là dans le projet de loi.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Bien, j'ai
quelques questions, parce que, là, on n'utilise plus la terminologie... on reformule puis on bonifie, on garde «réinsertion»,
on supprime «sociale». Ça fait que... est-ce qu'il y a autres moyens de réinsertion qui sont visés? Tu sais, j'avais
posé une question ce matin, aux périodes de... ce matin... non, cet après-midi,
c'est mardi, de... aux périodes de questions. Puis, tu sais, ce n'est pas banal
ce que nous avons entendu par le Protecteur
du citoyen, qui disait qu'ils sont
confrontés avec des cas où des personnes incarcérées, qui passent
22 heures confinées, qui sont
menottées à leurs lits pendant qu'ils sont en soins palliatifs, en fin de vie,
qui n'ont pas accès aux aires ouvertes... Ça fait que c'est beaucoup
puis ça m'a fait beaucoup réfléchir.
Peu importe qu'est-ce qu'on pense de ces
personnes qui ont été retrouvées coupables, reconnues coupables pour leurs
actes, peu importe qu'est-ce qu'on pense d'eux, je pense que le but de notre
système carcéral, c'est la réinsertion sociale puis leur réhabilitation. Ce
qu'on veut éviter le plus possible, c'est que... ils sont maganés quand ils rentrent, mais ils ne sont pas plus maganés
quand ils sortent à cause de ce qui se passe actuellement sur le terrain. Ça
fait que, dans cet article, pourquoi on
enlève la notion de réinsertion sociale? Parce que ça, c'est quelque chose qui
est important.
Puis j'aurais une autre question. Comme,
qu'est-ce qui est envisagé comme formation? Qu'est-ce qui est envisagé pour la
pénurie de main-d'oeuvre? Il y a quand même des inquiétudes.
M. Bonnardel : ...M. le Président,
pour la gouverne de la collègue... de ma collègue, on va juste suspendre deux
petites secondes. Je suis pas mal certain qu'il y a une coquille dans le...
dans le texte proposé.
Le Président (M.
Bachand) : Parfait. Alors, on suspend
quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 14)
(Reprise à 16 h 29)
Le Président (M.
Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux. M. le ministre, s'il vous plaît.
M.
Bonnardel : M. le Président, je dépose un amendement pour améliorer le
texte de loi, qui se lit comme suit : Remplacer l'article 107 du
projet de loi par le suivant :
107.
L'article 8 de la Loi sur le ministère de la Sécurité publique
(chapitre M-19.3) est modifié par le remplacement du premier alinéa
du suivant :
«Le ministre élabore
et propose au gouvernement des politiques, des mesures et des programmes
concernant notamment le maintien de la sécurité publique, la prévention de la
criminalité, l'implantation et l'amélioration des méthodes de détection et de répression de la criminalité ainsi que
l'incarcération et la réinsertion sociale des personnes contrevenantes
et veille, le cas échéant, à leur mise en oeuvre.» Voilà.
• (16 h 30) •
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Interventions? Mme la
députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Je veux juste dire au ministre «bienvenue», parce que
c'est... je pense que c'est nous qui a quand même soulevé que «sociale» était
manquant dans l'article en question. Puis évidemment la reformulation est nettement mieux, là, c'est... Avant, c'était
«relativement notamment». Ça fait que, concernant «notamment», on ne veut pas
limiter, ça fait que ça se lit beaucoup mieux. Ça fait que je trouve que la
modification en question est bonne. Puis je peux revenir sur l'article
en question après, parce qu'on va adopter l'amendement, puis après ça j'aurai
des questions sur l'article.
Le
Président (M. Bachand) : S'il n'y a pas
d'autre intervention sur l'amendement, est-ce que l'amendement à
l'article 107 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) : Adopté. Donc, on revient à 107 tel qu'amendé. Interventions? Mme la
députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone :
Bien, c'est plus une question de
précision, parce que l'article, qui est maintenant modifié, qui est bien, c'est une bonne chose, je pense que
tout le monde, on ne peut pas être contre la tarte aux pommes, là, tu sais,
quand on parle de la prévention de la criminalité, l'implantation et
l'amélioration des méthodes de détection et de répression à la criminalité,
ainsi que l'incarcération et la réinsertion, on parle de la formation. C'est
juste qu'on n'a pas nommé ici, mais je présume que ça fait partie des mesures
que nous allons utiliser.
La formation,
l'éducation, c'est des mesures qui sont très importantes, ça fait que moi, je
voulais juste m'assurer que ça fait partie
de le plan de match du ministre en ce qui concerne de mettre à l'oeuvre de...
les programmes, les politiques, les
mesures qu'on parle aussi de... quand on parle de prévention puis qu'on parle
d'amélioration, ainsi que la détection et de répression.
Je peux aller plus
loin. Je comprends, là, on parle de les personnes qui sont incarcérées, par
exemple, mais on peut aussi parler de...
Quand on parle de prévention et l'amélioration, j'ai déjà soulevé la
nécessité... Quand on parle de formation, ce n'est pas juste de ce que
nous avons entendu en auditions, mais j'ai déjà soulevé la nécessité de former,
par exemple, nos corps de police en ce qui
concerne les personnes différentes, les personnes qui sont atypiques, neuroatypiques, par exemple, parce que c'est...
souvent, c'est méconnu. Ça fait que je ne veux pas manquer une opportunité
de le soulever encore.
Je sais que le
ministre a dit que... a trouvé intéressant, mais il y a... dans mon expérience
puis dans ce milieu, je pense que c'est
tellement méconnu comment oeuvrer au sein de ces personnes qui sont
neuroatypiques que ça va être important,
même si cette personne peut... Ici, on peut parler de les gens au Pinel, par
exemple. Tu sais, ça reste que c'est une personne qu'on pense aussi
peut-être à réhabiliter, qui a peut-être des besoins ou des difficultés en
termes de santé mentale ou neurologiques.
Bien, j'espère que ça va faire partie d'une réflexion, parce que c'est une
sensibilité que, je trouve, souvent, nous manque comme société. Alors,
je prêche pour ma paroisse en ce qui concerne ceci. Que ce soient les personnes autistes ou les personnes qui
souffrent d'une déficience intellectuelle, par exemple, je pense qu'on a
besoin d'avoir cette formation aussi. Ça va en lien avec la lutte contre le
racisme, mais aussi pour les personnes qui font partie de la communauté de
LGBTQ. On sait que, souvent, c'est une communauté qui doit faire partie des
solutions, qui peut être les personnes visées, mais je pense qu'une formation
aussi de comment oeuvrer au sein de les membres de cette communauté est aussi
importante.
Puis la Fondation
Émergence offre une formation qui est rarement sollicitée. Puis ils lèvent
souvent la main puis qui disent souvent qu'ils sont prêts pour aider, pour
prêter main forte. Ce ne sont pas les seuls. Il y a aussi l'école À pas de géant qui offrent des formations,
qui ont, entre autres, offert une formation au corps de police de Laval,
Laval qui a été reconnue, ça fait des années, comme la première ville
«autism-friendly».
Alors, en tout cas,
c'est juste un élément que, pour moi, est cher, M. le Président, puis que je
voulais partager avec les membres de la
commission. On ne fait pas de modification, mais j'espère que ça fait partie du
plan qui s'en vient. Puis, si le ministre souhaite avoir des recommandations,
des avis ou de partager, à un autre moment, une réflexion ou des
recommandations, il me fera grandement plaisir. C'est quelque chose que, je
pense, est très important comme réflexion que nous devons avoir comme
l'ensemble de tous les parlementaires.
M.
Bonnardel : ...pour ce sujet.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 107, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M.
le ministre.
M.
Bonnardel : Alors, il nous reste 108, pour ce petit bloc. 108 se lit
comme suit :
Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 9, du suivant :
«9.1. Aux fins de
l'exercice de ses fonctions, le ministre peut accorder une subvention ou toute
autre forme d'aide financière conformément à
la Loi sur l'administration publique (chapitre A-6.01), notamment pour la
réalisation de programmes, de projets, de recherches, d'études ou
d'analyses.»
Commentaire.
L'article 108 du projet de loi propose d'introduire l'article 9.1
dans la Loi sur le ministère de la Sécurité
publique afin de préciser le pouvoir du ministre d'accorder une subvention ou
toute autre forme d'aide financière pour certaines fins. Donc, nouveau
texte proposé à 9.1.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
Interventions?
Mme
Maccarone : Juste une explication ou des exemples. Pourquoi qu'on a
besoin de ça? Le ministre n'a pas déjà ce pouvoir d'offrir une subvention? Puis
une deuxième question que j'aurais, c'est : C'est quoi, «toute autre forme
d'aide financière»?
M.
Bonnardel : Bien, c'est ça, on s'appuie un peu sur ce qui... ce qu'on
fait, mais qui n'était pas libellé avant dans un article, dans aucun article de
loi. Donc, on s'appuie sur ces... mes fonctions, sur ses fonctions, quand on parle du ministre, et ses pouvoirs généraux
pour le faire. Donc, c'est un libellé qui statue, qui statue ce que je peux
faire, mais qui n'était pas dans un article de loi avant.
Mme
Maccarone : Bien, c'est ça que je ne comprends pas. Pourquoi qu'on a
besoin d'avoir ça dans la loi si c'était quelque chose que le ministre pouvait
faire, de toute façon, avant?
Le
Président (M. Bachand) : M. le
sous-ministre associé.
M. Morneau
(Louis) : Là, on est vraiment dans la Loi du ministère de la Sécurité
publique, sur le ministère. La loi, elle remonte à 1986, ça fait qu'à ce
moment-là ça arrivait moins souvent, on va le dire de même, qu'il y avait des subventions. Ça commençait à... Ça a débuté
dans le temps puis ça a vraiment augmenté au cours des dernières années.
Puis, au fond, étant donné qu'on ouvre... on a ouvert la Loi sur la police et
aussi celle du ministère, bien, on s'est dit : On va moderniser. On propose de moderniser cette loi-là et faire comme
d'autres lois l'ont, comme, par exemple, la loi...
Une voix : ...
M. Morneau (Louis) : Oui, c'est ça. La Loi sur
le ministère du Développement durable, ils ont des dispositions comme ça. Donc, on s'est dit : Bien,
mettons-nous ça clair dans la loi pour qu'on puisse vraiment facilement, là,
continuer là-dedans. Alors, c'est vraiment une question de clarté puis
c'est une question de modernité aussi.
Mme
Maccarone : Ça fait que c'est quoi, «toute autre forme d'aide financière»?
M. Morneau
(Louis) : On a repris le texte aussi qu'il y avait dans la Loi sur le
ministère du Développement durable. Alors, «toute autre forme d'aide
financière», honnêtement, là, on en verse, des subventions, là, dans les programmes, mais est-ce qu'il y a des
technicalités qui font qu'on appelle ça différemment des fois? C'est une
question de verser de l'argent, dans le fond, là. Je ne sais pas.
Des voix : ...
Mme Maccarone :
...mille façons d'aider, tu sais,
d'accorder une subvention, oui, mais une autre aide financière, je ne
peux même pas imaginer c'est quoi. Est-ce que c'est... Oui?
Une voix : ...
Mme Maccarone :
Oui, bien, c'est ça. Parce que
beaucoup d'organismes communautaires demandent le financement à la
mission, on l'a entendu, mais, en tout cas, dans mon cas de... à l'aube de ma
sixième année, je l'entends régulièrement, que les organismes communautaires
souhaitent être financés à la mission. Est-ce que ça fait référence à ça? Est-ce que c'est du financement
récurrent? Encore une fois, ce n'est pas une question d'être contre, mais, il
me semble, on devrait bien comprendre qu'est-ce que nous sommes en train
d'adopter.
M.
Bonnardel : Ça peut être... c'est rare puis ce ne sera... ça n'a
jamais été, mais ça peut être sous forme de prêt. C'est pour ça que le texte,
le texte de référence est utilisé aussi du côté du ministère du Développement
durable. Donc, quand on dit «[sous] toute autre forme d'aide financière», bien,
c'est un peu collé sur ce que le MEI fait, mais que le MSP ne fait logiquement
pas. C'est que ça pourrait peut-être arriver, mais une forme de prêt.
Mme
Maccarone : Il donne des prêts?
M.
Bonnardel : Mais non, mais c'est pour ça que je vous dis... on ne le
fait pas, on ne le fait pas, là. On ne le fait
pas, mais c'est pour ça que le libellé... le libellé qui est utilisé, qui est
écrit là, est copié-collé sur... Bien, on pourrait poser la même question sur le ministère du
Développement durable. Donc, c'est la réponse la plus adéquate que j'ai pour
le moment, là, du pourquoi on a «toute autre forme d'aide financière».
Mme
Maccarone : «...notamment pour la réalisation de programmes, de
projets, de recherches, d'études ou d'analyses»,
en tout cas, je trouve ça particulier. «Aux fins de l'exercice de ses
fonctions, le ministre peut accorder une subvention», oui, pas de
problème.
M. Bonnardel :
Une autre forme d'aide
financière, pardon, Mme la... ça peut être une indemnité aussi, ça peut
être une indemnité financière accordée dans la loi... dans la loi qui nous
confère ce pouvoir, là.
• (16 h 40) •
Mme
Maccarone : Oui, bien, c'est ça, je... bien, je ne comprends pas
pourquoi qu'on a... dans le fond, je ne comprends
pas pourquoi qu'on a besoin de ça. Tu sais, c'est une subvention. Il me semble,
c'est une indemnité. C'est en lien avec l'administration publique,
«notamment pour la réalisation de programmes, de projets, de recherches, d'études ou d'analyses». Moi, ça me ferait du bien
de comprendre de quoi qu'on parle. Ça fait que, si ça prend du temps
juste pour comprendre, parce qu'on a fait un copier-coller d'une autre loi
parce qu'on souhaite avoir une conformité, juste
de le suspendre, pendant qu'on peut vérifier c'est vraiment quoi, «toute autre
forme d'aide financière», puis continuer, juste pour revenir avec une
réponse.
Le
Président (M. Bachand) : Donc, M. le
ministre.
M.
Bonnardel : ...
Le
Président (M. Bachand) : On va suspendre
quelques instants. Merci beaucoup. Merci.
(Suspension de la séance à
16 h 41)
(Reprise à 16 h 43)
Le
Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux. M. le ministre.
M. Bonnardel :
Donc, on suspend le 8, là... 108,
pardon, juste pour aller chercher des réponses à la question de ma
collègue la députée de Westmount—Saint-Louis.
Alors, on s'en va à l'article...
Le Président (M. Bachand) : Excusez. Est-ce qu'il y a consentement pour suspendre? Oui? Merci
beaucoup. M. le ministre.
M. Bonnardel :
...services correctionnels, les
libérations québécoises... les libérations conditionnelles, j'ai ma
sous-ministre qui est responsable de ces deux... bien, de la Loi sur le système
correctionnel. Donc, elle sera très utile pour ces quelques articles que nous
avons à voir.
Le premier, 118, se
lit comme suit :
La Loi sur le système
correctionnel du Québec (chapitre S-40.1) est modifiée par le remplacement,
dans le texte anglais des premier et deuxième alinéas de l'article 10
ainsi que dans celui de l'article 11, de «convicted» par «found guilty».
118.
Commentaire. L'article 118 du projet de loi propose de modifier les
articles 10 et 11 de la Loi sur le système correctionnel du Québec
afin d'harmoniser le texte anglais avec le texte français.
Donc,
comme vous le voyez à gauche, à trois endroits, on envoie... on barre le mot
«convicted» pour remplacer ça par «found guilty». Donc, l'harmonisation
du texte anglais.
Le
Président (M. Bachand) : Merci.
Interventions? Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Oui. Bien, c'est juste une question de comprendre c'est
quoi, la différence, «convicted» versus «found guilty». Pour moi, c'est...
Le Président (M.
Bachand) : Est-ce qu'il y a consentement
pour que la sous-ministre puisse prendre la parole? Oui. Donc, d'abord, vous
identifier, s'il vous plaît. Merci.
Mme
Fortin (Line) : Bonjour.
Line Fortin. Je suis sous-ministre associée à la Direction générale des services
correctionnels. Donc, «found guilty», c'est «trouvé coupable», et «convicted»,
c'est «condamné». Donc, à partir du moment
où la personne subit un procès et qu'elle est trouvée coupable, là on pourrait
tout de suite prendre les démarches pour
la destituer et non attendre qu'elle soit sentencée. Donc, il y a souvent
quelques jours, voire quelques mois, là, qui séparent ces deux étapes-là
du système judiciaire.
Mme Maccarone : Est-ce que c'est
ici, comme l'exemple que j'avais évoqué plus tôt aujourd'hui, que, devant le tribunal, ça peut être plus bénéfique
d'avoir la loi en version anglaise versus la loi en version française parce
que c'est plus bénéfique pour la personne concernée?
Mme Fortin (Line) : Bien, dans cet
exemple-là, la traduction anglaise est favorable, donc plus permissive.
Mme Maccarone : Oui. Exactement. Oui
Mme Fortin (Line) : Donc, il y a
comme un manque de concordance dans les deux versions.
Mme Maccarone : O.K. Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 118 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Bonnardel : Alors, 119 se lit
comme suit :
L'article 41 de cette loi est modifié par
le remplacement du deuxième alinéa par le suivant :
«Une personne incarcérée peut demander la
révision d'une décision du comité de discipline. La révision est effectuée par une
personne désignée par le ministre.»
L'article 119
du projet de loi propose de modifier l'article 41 de la Loi sur le système
correctionnel du Québec afin de prévoir que toutes les décisions rendues par un
comité de discipline sont révisées par une personne désignée par le
ministre.
Donc, vous voyez, dans le texte proposé à
gauche, qu'on enlève : «Une personne incarcérée peut demander au directeur
de l'établissement la révision d'une décision du comité de discipline.
Cependant, une décision du comité de
discipline d'annuler plus de 15 jours de réduction de peine déjà attribuée
à une personne est révisable par la personne désignée par le ministre» par «Une personne incarcérée peut
demander la révision d'une décision du comité de discipline. La révision
est effectuée par une personne désignée par le ministre.»
En réalité, c'est que la décision était prise...
Le cas de figure que je vous donne, c'est qu'on veut sortir le directeur de l'établissement de la décision pour
qu'elle soit prise par une personne en autorité plus haute qu'elle ou lui,
donc pour garder, si on veut... pas l'harmonie...
Une voix : ...
M.
Bonnardel : ...mais
une neutralité, oui, on va le dire ainsi, dans la décision qui est prise et
nécessairement pour que la neutralité soit effective, soit partie prenante
aussi face... face au détenu versus à son directeur de l'établissement
lui-même. Donc là, c'est la personne au-dessus du directeur de l'établissement
qui va être neutre, si je peux le dire
ainsi, qui va être plus neutre, je vais le dire ainsi, pour la prise de
décision qui est demandée par la personne incarcérée.
Est-ce que, Mme la sous-ministre, vous voulez...
Je suis-tu pas pire dans ma...
Mme Fortin (Line) : Ça va bien.
M. Bonnardel : Ça va bien? Oui?
Mme Maccarone : Il passe le test?
Mme Fortin (Line) : Oui.
Mme Maccarone : O.K. J'aurais...
Oui.
Le Président (M.
Bachand) : Allez-y, oui.
Mme Maccarone : Parfait. Pourquoi
qu'on supprime la notion de 15 jours? Parce que, tu sais, je comprends, je
peux imaginer que ça soulève quand même des préoccupations. On parle de réduire
des peines, ça fait que les policiers, par exemple,
peuvent trouver ça particulier ou les personnes qui ont fait partie du
processus décisionnel. Alors, je questionne pourquoi qu'on ne parle plus du
15 jours de réduction de peine. Ça fait que je voulais juste avoir la
compréhension de pourquoi qu'on ne parle plus de cette notion puis on ne
remplace avec rien, dans le fond. C'est ouvert à... Non? Oui? En tout cas.
Mme Fortin (Line) : Je vais vous
expliquer. Donc, un cas de figure, on est à l'établissement de détention de
Bordeaux. La personne fait des menaces ou brise de l'équipement, donc elle est
vue par un comité de discipline. Le comité
de discipline lui donne une sanction de discipline, donc sept jours de
réclusion, 15 jours de réclusion, des choses comme ça. Donc, après
ça, la personne, si elle pense qu'elle a été traitée injustement, peut faire
une demande de révision. D'accord?
Auparavant, c'était toujours le directeur qui
révisait, sauf si on avait 15 jours de réduction de peine. Donc, ça, c'est la portion entre le deux tiers et le
trois tiers. Vous me suivez jusque-là? Donc, maintenant, ce qu'on souhaite,
c'est que toutes les révisions passent par la même personne qui révisait le
15 jours, donc le directeur général et non pas le directeur de
l'établissement de détention, donc, pour que ce soit beaucoup plus équitable,
transparent. C'est comme si le directeur se trouvait, par moments, à avoir
l'air d'être juge et partie. Maintenant, il s'occupe, avec le comité de
discipline, de donner la sanction disciplinaire, mais c'est une autre entité
qui fait la révision de la discipline.
Mme Maccarone : O.K. O.K., je
comprends ça.
Mme Fortin (Line) : C'est la même
chose pour le traitement des plaintes des détenus. Les détenus peuvent... Il y a un système de traitement de plaintes, et,
quand on arrive à un certain niveau, ça sort de la direction de l'établissement
pour aller vers le directeur général, qui, lui, s'assure de traiter ça
le plus équitablement possible.
Mme Maccarone : Puis un comité de
discipline, c'est qui qui fait partie de ce comité de discipline?
Mme Fortin (Line) : Donc, c'est
trois personnes, c'est un agent des services correctionnels, un chef d'unité et un professionnel de l'établissement de
détention qui vont juger de la sanction puis d'établir, là, les mesures
disciplinaires. La personne
incarcérée peut être représentée par avocat selon les situations. Et c'est
vraiment un processus qui est très, très bien encadré, là, pour que ce
soit le plus équitable possible.
Mme Maccarone : Ça fait qu'il n'y a
pas comme un représentant des personnes incarcérées qui oeuvre.
Mme Fortin (Line) : Non, mais la
personne incarcérée peut être représentée par avocat.
Mme Maccarone : Peut être
représentée.
Mme Fortin (Line) : C'est ça.
Mme Maccarone : Puis la révision est
effectuée par une personne désignée par le ministre.
Mme Fortin (Line) : C'est ça.
Mme Maccarone : C'est qui, cette
personne?
M.
Bonnardel : C'est
ça, c'est ce qu'on disait...
Mme Fortin (Line) : C'est le
directeur général, qui n'est pas dans l'établissement de détention.
• (16 h 50) •
Mme
Maccarone : Ça fait que pourquoi ne pas dire : C'est le
directeur général? Pourquoi qu'on dit que c'est une personne désignée? Est-ce
que c'est parce qu'on pense qu'il y a un moment où ce ne serait pas le
directeur général?
Mme Fortin
(Line) : Bien, la personne... Dans le fond, le directeur
général pourrait être en vacances, est remplacé par un collègue, donc
c'est pour ça qu'on l'a écrit comme ça, là.
Mme Maccarone : O.K. Ça fait que ça
m'amène à... le débat que nous avons eu précédemment, où on parlait de, si ce
n'est pas le sous-ministre, c'est son représentant, si ce n'est pas le
ministre, c'est son représentant. Ça fait que pourquoi ne pas dire ici,
d'abord, pour être conséquent avec le reste de la loi, que ce soit le directeur
général ou son représentant? Si c'est sûr, c'est cette personne... je
comprends, les gens prennent des vacances ou il a une maladie ou un imprévu,
mais, si on vise que ça devrait être vraiment cette personne, moi, je dirais
que ce serait un amendement que, je pense, amènera de la clarté à travers tout
le reste que nous avons déjà fait puis débattu.
M. Bonnardel : ...la sous-ministre
est en train de vérifier, mais je pense que, dans le libellé, ça nous donne la
latitude. Là, on parle du directeur régional, mais ça peut être quelqu'un
d'autre aussi, là, qui peut être utile à prendre cette décision. Alors, je vais
laisser Mme la sous-ministre vous donner plus amples informations, si c'est le
cas, là.
Mme
Fortin (Line) : C'est ça, c'est vraiment ça.
M.
Bonnardel : C'est ça, là. C'est pour ça, là, oui.
Le
Président (M. Bachand) : Pouvez-vous juste
peut-être répéter juste pour qu'on puisse...
Mme Fortin
(Line) : En fait, c'est pour nous donner la latitude si jamais le
directeur général... Comme on disait, des
fois, on change les titres dans les organigrammes, mais, en fait, l'idée d'un
article comme ça, c'est vraiment de sortir
la révision de discipline de l'établissement de détention. Donc, ça, c'est
clair. Et la façon qu'il est libellé, bien, ça donne une certaine marge
de manoeuvre, là, pour le titre de la personne qui doit le faire.
Mme
Maccarone : Je comprends puis je salue le changement. Moi, je dirais
que je trouve qu'on ne fait pas fausse route si on met tout ça en noir et
blanc, que la personne est une personne à l'extérieur du milieu, puis on... si ce n'est pas le... Bien, je comprends qu'on veut
avoir la flexibilité puis la souplesse de nommer cette personne, mais de faire
la précision que cette personne devrait être une personne neutre ou... parce
que c'est une personne à l'extérieur du milieu de l'établissement en question.
Ça fait que, si on ne dit pas «le D.G. ou son représentant»... parce que, pour
moi, c'est clair, si on nomme le D.G. ou son représentant, bien, c'est clair
pour moi qu'on parle de la personne plus neutre qui est à l'extérieur. Mais, si
on ne souhaite pas le mettre dans la loi, mais on souhaite toujours avoir cette
possibilité, puis c'est le sens de ce qu'on veut accomplir avec l'article en
question, moi, je dirais que ce serait intéressant d'au moins mettre ici qu'on
parle d'une personne... à l'extérieur de l'établissement. Une personne... «La
révision est effectuée par une personne désignée par le ministre, qui est à
l'extérieur de l'établissement», là. Je ne sais
pas, je ne suis pas bonne. C'est Florence qui écrit des amendements, pas moi.
Mais c'est le sens que, je dirais, est important. Là, c'est vraiment
conséquent avec ce qu'on souhaite accomplir avec l'article en question. On dit
souvent que le législateur ne parle pas pour rien, mais on veut aussi que ça...
que ça soit clair.
M. Bonnardel :
Je comprends le sens du
questionnement de ma collègue, là, mais on se donne toute la latitude dans ce texte. «La révision est effectuée par une
personne désignée par le ministre.» Ça peut changer pour des raisons administratives x, y, z. Donc, ça serait... on
serait attachés, là, à se dire : Il faut absolument aller à l'extérieur ou
c'est... Pour nous, le libellé nous donne cette latitude d'être capables
de définir qui de droit pour être capables d'avoir une décision, une décision qui va être prise par quelqu'un à l'extérieur de
l'établissement de détention, si besoin est, si besoin est. Donc, on ne voit pas l'avantage de mieux
préciser parce qu'en réalité c'est la latitude, c'est le mot, je pense, c'est
la latitude qu'on veut se donner qui est la plus importante dans ce libellé,
là.
Mme
Maccarone : C'est juste parce que... (panne de son) ...une personne à
l'extérieur de l'établissement. Tu sais, la révision est effectuée par une
personne désignée par le ministre.
M.
Bonnardel : Bien, c'est parce que ce n'est pas nécessaire. Ce n'est
pas nécessaire, là. Je vous dis, l'exemple
du... je ne sais pas, moi, le directeur régional, il est attitré à Bordeaux
pour des raisons x, y pendant deux mois, bien, c'est lui qui est là, il est
dans l'établissement, là. Ça fait que ça se pourrait que lui, il soit désigné
pour prendre une décision, même si ce n'est pas lui, le directeur
général. Là, je vous expose un cas de figure, là, bizarre, là, mais ça pourrait
arriver, là. Ça peut arriver que le directeur régional, lui, là, il a été
attitré à telle prison pendant x nombre de semaines, puis c'est lui qui est
désigné, mais il est dedans.
Mme
Maccarone : Parce qu'on a une pénurie de main-d'oeuvre.
M.
Bonnardel : Oui, ça, on ne sait jamais.
Mme
Maccarone : Oui, bien, O.K. Mais, tu sais, encore une fois...
Bien,
M. le Président, je ne déposerai pas d'amendement. C'est plus une question de
vider la question. Je pense que c'est important que nous avons une
compréhension commune.
Puis je suis contente
que le ministre et la sous-ministre, Mme Fortin... on l'ait dit au moins
au micro, parce que je pense que c'est important que les gens concernés aussi,
si jamais ils ont les moyens de suivre les travaux, je ne sais même pas si ça, c'est une possibilité, mais
que les gens concernés comprennent que ce qu'on souhaite faire ici, c'est d'avoir
une mesure de transparence puis d'équité, parce que c'est ça que j'entends dans
les explications, la chose que je salue, puis je pense que c'est important.
C'est juste que j'aurais voulu que ça soit formulé puis vraiment clair dans
l'article. Mais je fais confiance dans la mise en oeuvre de l'article en
question.
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 119 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M.
le ministre.
M.
Bonnardel : L'article 120, qui est le dernier article de ce petit
bloc, se lit comme suit :
L'article 66 de
cette loi est remplacé par le suivant :
«66. Une permission
de sortir, à l'exception de celle à des fins médicales, ne peut être accordée à
une personne condamnée pour outrage au tribunal en matière civile ou pénale
lorsque cette personne est requise par une condition de sa sentence de
retourner devant le tribunal.»
Commentaire.
L'article 120 du projet de loi propose de supprimer la référence à
l'admissibilité d'un adolescent à une permission de sortir dans
l'article 66 de la Loi sur le système correctionnel du Québec.
Donc, si on va à
gauche, là, le texte proposé, qui est en rouge versus celui qui est vert, ce
qu'on enlève, c'est après «une permission de sortir, à l'exception de celle à
des fins médicales, ne peut être accordée», c'est à partir de «ne peut être accordée à un adolescent au sens de
la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (L.C.2002.C.1)», c'est ce bout-là, là, qui est
enlevé parce que... Bon, là c'est très juridique. Je vais laisser Mme la
ministre vous expliquer pourquoi ce petit bout-là...
Mme
Maccarone : ...entretemps.
M.
Bonnardel : Oui, c'est ça, c'est ça.
Mme
Maccarone : Bien, je vais vous laisser expliquer qu'est-ce qui a
changé pour...
Mme Fortin (Line) : En fait, l'article fait référence à la Loi sur le système de justice
pénale pour les adolescents, qui était autour de 2002, et, en 2003, ça a
changé pour la Loi sur les jeunes contrevenants. Donc, de toute façon, un jeune contrevenant qui rentre en établissement de
détention pour adultes va avoir tous les mêmes droits et privilèges que les autres personnes incarcérées. Donc, on n'a pas
besoin de mentionner cette exception-là des jeunes contrevenants parce
que c'est déjà, de facto, là, dans les lois et les principes quand ils entrent
en établissement de détention.
Mme
Maccarone : Ça répond à la question que j'avais. J'avais écrit...
j'avais besoin des explications pour comprendre pourquoi qu'on fait ce
changement. C'est rare qu'on parle... hein? Puis évidemment je pense que c'est aussi sensible. Mais, quand on parle de justice
pénale pour les adolescents, c'est un gros sujet, hein? Ça fait que merci
pour les explications. Je pense que c'est important que les gens comprennent de
quoi on parle. Merci.
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions. Est-ce que
l'article 120 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M.
le ministre, pour la suite des choses.
M.
Bonnardel : On change de bloc pour aller aux mesures visant la Commission
québécoise des libérations conditionnelles. Donc, 121 se lit comme suit :
L'article 134 de
cette loi est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de «juin»
par «septembre».
L'article 121 du
projet de loi propose de modifier l'article 134 de la Loi sur le système
correctionnel du Québec afin de reporter au
plus tard le 30 septembre de chaque année la date à laquelle la Commission québécoise des libérations
conditionnelles doit remettre son rapport annuel de gestion au ministre.
Donc,
on se donne six mois de plus, un peu comme on l'a fait, là, du côté de la
déontologie policière à l'École nationale
de police, la régie des alcools et des jeux, le commissaire à la déonto. Donc,
c'est un six mois additionnels, là, pour...
Mme Maccarone :
Puis l'opposition officielle, on
a hâte d'avoir ces rapports, surtout quand on ajoute un six mois additionnels, on espère qu'ils vont être encore
plus complets puis encore plus intéressants pour notre lecture, M. le
Président.
Le
Président (M. Bachand) : ...s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 121 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M.
le ministre.
M.
Bonnardel : Alors, 122 : L'article 139 de cette loi est
modifié par le remplacement de «de la cessation ou de la révocation» par «de la
révocation ou de la fin automatique».
L'article 122 du
projet de loi... de modifier l'article 139 de la Loi sur le système
correctionnel du Québec premièrement pour permettre à une personne
contrevenante de faire une nouvelle demande de permission de sortir
préparatoire à la libération conditionnelle à la suite de la cessation d'une
telle sortie et, deuxièmement, pour prévoir, en
lien avec la mesure proposée par l'article 126 du projet de loi, qu'une
personne contrevenante ne peut faire une nouvelle demande à la suite de
la fin automatique d'une telle sortie.
Donc, on voit, dans
le texte de gauche, qu'on enlève la portion «de la cessation ou de la
révocation» pour «de la révocation ou de la fin automatique d'une telle
sortie». Et, pour un cas de figure — je suis persuadé que vous
allez avoir une question sur ça veut dire quoi — Mme la sous-ministre.
• (17 heures) •
Mme Fortin (Line) : Donc,
la cessation qu'on enlève, c'est... par exemple, quelqu'un a une libération
conditionnelle, une permission de
sortie, et, comme condition, on lui demande de demeurer à la maison de
transition X, Y. La maison de transition passe au feu. Donc, on doit
cesser parce que la condition n'est plus applicable. Donc, cette personne-là ne
pouvait pas faire de nouvelle demande, alors que, si la maison de transition
est passée au feu, bien, ce n'est pas de sa
faute, elle ne peut pas être brimée pour ça. Donc, c'est pour ça qu'on enlève
«cessation». Dans le fond, «cessation», c'est comme hors du contrôle, si
on veut, de la personne contrevenante.
Mme Maccarone : Ça fait que... Mais,
quand on dit «révocation», ça, ce n'est pas la même chose, par contre.
Mme Fortin (Line) : Ce n'est pas la même
chose. «Révocation», c'est : la personne, par exemple, a commis un
nouveau délit ou n'a pas respecté ses conditions. Là, on est vraiment...
Une voix : ...
Mme Fortin
(Line) : C'est ça. Là, on est vraiment ailleurs, là. Mais la personne,
le cas de figure que je vous ai donné — merci — la
maison de transition est passée au feu, mais la personne respectait tout à fait
ses conditions et n'avait pas commis de nouveau délit.
Mme Maccarone :
Mais, quand on dit... on change
«cessation» pour «fin automatique», c'est ça qu'on veut dire?
Mme Fortin
(Line) : Donc, on enlève «cessation», et «fin automatique», c'est
autre chose.
Mme
Maccarone : Ah! ce n'est pas la même chose.
Mme Fortin
(Line) : Oui. C'est très technique, hein? La personne peut avoir une
permission préparatoire à la libération conditionnelle. Donc, on lui octroie...
Après le sixième, la personne est en liberté à son sixième et, par exemple, a
des démarches à faire et ne les fait pas vraiment. Elle revoit les commissaires
quelques jours avant son tiers pour la vraie libération conditionnelle, et les
commissaires décident de ne pas lui octroyer parce qu'ils ne trouvent pas qu'elle fait un bon cheminement.
Donc, ils vont être obligés de resiéger pour mettre fin à la préparatoire,
la portion du sixième.
Donc,
quand on parle de fin automatique, c'est ce qu'on vient couvrir, là. Si tu es
refusé au tiers, bien, l'autre va prendre fin automatiquement, puis les
commissaires n'auront pas besoin de resiéger. C'est vraiment de l'efficacité,
si on veut, là, de tout le système.
Mme Maccarone :
Ah! O.K. Parce qu'on ne parlait pas de ça du tout auparavant, hein?
C'est... Mais c'était le moyen de travailler, parce qu'avant l'article 139
dans sa forme actuelle : «Une personne ne peut faire une nouvelle demande
de permission de sortir préparatoire à la libération conditionnelle à la suite
du refus, de la cessation ou de la révocation d'une telle sortie.» Ça fait que,
ça aussi, c'est un nouveau concept?
Mme Fortin
(Line) : C'est ça.
Mme
Maccarone : O.K. Merci.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 122 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M.
le ministre.
M.
Bonnardel : 123. Alors : L'article 150 de cette loi est
abrogé.
Commentaire.
L'article 123 du projet de loi propose d'abroger l'article 150 de la
Loi sur le système correctionnel du
Québec dont la référence à l'admissibilité d'un adolescent à une permission de
sortir et à la libération conditionnelle n'est plus requise et dont le
reste du contenu est déplacé dans une autre section de cette loi.
Donc, voilà, c'est le
texte actuel qui est abrogé.
Mme Maccarone :
...je présume, on a besoin de ça à
cause de les modifications de la Loi sur les jeunes contrevenants.
Une voix :
C'est ça.
Mme
Maccarone : O.K., merci.
Le Président (M. Bachand) : Autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 123 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Bonnardel : 124. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 156, des suivants :
«156.2. Une personne condamnée pour outrage au
tribunal en matière civile ou pénale n'est pas admissible à une permission de
sortir ni à la libération conditionnelle lorsque cette personne est requise par
une condition de sa sentence de retourner devant le tribunal.
«156.3. La
Commission n'est pas tenue d'examiner le dossier d'une personne contrevenante
lorsque, au moment prévu pour l'examen :
«1° elle se trouve illégalement en liberté;
«2° elle fait l'objet d'une ordonnance de
détention préventive;
«3° elle aura cessé d'être admissible à la
permission de sortir ou à la libération conditionnelle;
«4° elle aura purgé entièrement sa peine[...];
et
«Dans les cas visés aux paragraphes 1° et
2° du premier alinéa, elle doit cependant le faire dans les meilleurs délais après avoir été informée de la
réincarcération de la personne contrevenante ou de sa remise en liberté provisoire,
selon le cas.»
Commentaire. L'article 124 du projet de loi
propose de déplacer une partie du contenu de l'article 150 de la Loi sur le système correctionnel du Québec dans
une autre section de la loi en y introduisant deux nouvelles dispositions.
Donc, ce sont ces deux dispositions qu'on a... qu'on vient de lire.
Mme Maccarone : ...avoir besoin
juste de 30 secondes pour faire la relecture.
Le Président (M.
Bachand) : Oui, mais, en attendant, le
ministre peut lire les commentaires sur les autres articles, là.
M. Bonnardel : Oui, je pourrais
lire...
Le Président (M.
Bachand) : 156.2.
M. Bonnardel : Oui, 156.2, le
commentaire sur 156.2. Le nouvel article 156.2 de la Loi sur le système correctionnel du Québec reprend tel quel le
contenu du premier alinéa de l'article 150 relatif à la personne condamnée
pour outrage au tribunal en le déplaçant dans une autre section de la loi.
156.3. Le nouvel article 156.3 de la Loi
sur le système correctionnel du Québec reprend le contenu du deuxième alinéa de
l'article 150 en le déplaçant dans une autre section de la loi et en
ajoutant deux cas dans lesquels la commission n'est pas tenue d'examiner le
dossier d'une personne contrevenante.
Pour la
gouverne de tout le monde, je vais suspendre deux petites secondes pour que Mme
la députée puisse...
Mme Maccarone : Merci.
Le Président (M. Bachand) : Ça va?
M.
Bonnardel : On va
suspendre deux petites secondes puis on va peut-être discuter...
Le Président (M.
Bachand) : On va suspendre quelques instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 17 h 06)
(Reprise à 17 h 10)
Le Président (M.
Bachand) : Alors, la commission reprend
ses travaux. Donc, oui, M. le ministre, peut être, ou la sous-ministre associée
ou madame... peut-être plus la députée de Westmount.
Mme Maccarone : Oui.
Le Président (M.
Bachand) : On va y arriver.
Mme
Maccarone : Voilà. C'est que j'avais des questions. On peut
commencer. Bien, moi, je n'ai aucun problème, M. le Président, parce que je vois comment le 156.2 et le 156.3, ils
vont ensemble, ça fait que, malgré que nous allons adopter un à la fois
puis après ça l'article en question, le 124 ou... je sais qu'est-ce que je dis,
on va faire article par article à l'intérieur de l'article global.
Moi, ma
question, c'est plus d'avoir des explications pour comprendre pourquoi que nous
avons besoin de ça. Puis, quand on
arrive au 156.3, on parle de les examens, «au moment prévu pour l'examen» de
l'exemple 1°, 2°, 3° et 4°. Puis je pense qu'on
a même un potentiel de 5°, mais le 5°, ça se peut que ça tombe à l'intérieur de
le 1°, 2°, 3°, 4°. Ça fait que j'ai juste besoin de savoir lequel. Mais on va
laisser la parole, avec votre permission, M. le Président, au sous-ministre
juste pour expliquer. Ça fait que, moi, ce que j'ai besoin, c'est de comprendre
avec des exemples de pourquoi que nous avons besoin de ces nouveaux articles.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la sous-ministre
associée.
Mme Fortin (Line) : Donc,
évidemment, comme je vous le disais, l'idée, c'est de ne pas siéger
inutilement. Donc, dans le premier, la personne se trouve illégalement en
liberté. Elle avait eu une permission préparatoire à la libération
conditionnelle au sixième de sa peine et elle est disparue, elle ne se
représente pas, on ne la trouve plus. Mais là les délais courent, et on arrive
au tiers pour la libération conditionnelle, donc on devait tout de même siéger
pour la refuser, mais on siège pour rien parce que la personne est disparue
dans la brume. Ça va pour ça?
Mme Maccarone : Ça va, c'est clair,
je comprends. Vous ne devez pas vous fouter de tout ça parce qu'au moment que
vous faites, c'est fini, toute cette liberté.
Mme Fortin (Line) : C'est ça.
Mme Maccarone : Ça fait que je
comprends.
Mme Fortin (Line) : Le deuxième cas
de figure, donc, c'est ce que je vous disais, plusieurs causes en même temps.
Dans une cause, elle a une peine de plus de six mois, donc elle doit voir la Commission
québécoise des libérations conditionnelles. Mais, au même moment, elle a aussi
d'autres dossiers pour lesquels elle est prévenue, donc elle est en attente de
sentence. Alors, si on lui donne sa libération conditionnelle, la personne ne
sort pas parce qu'elle est prévenue dans l'autre dossier.
Mme Maccarone : Sauf que ça, ce
n'est pas une détention préventive.
Mme Fortin (Line) : C'est ça.
Mme Maccarone : Ça, c'est
l'ordonnance, elle fait l'objet d'une... non, une ordonnance de...
Mme Fortin (Line) : C'est la même
chose.
Mme Maccarone : C'est la même chose?
Mme Fortin (Line) : Une ordonnance
de détention préventive, c'est quand la personne n'est pas libérée en attente
de sentence. La majorité sont libérés en attente de sentence à cause de la
présomption d'innocence. Quand les cas sont très, très lourds ou les personnes
ont des délits très graves, elles sont en détention en attente de sentence. Donc, dans ces cas-là, bien, on ne va pas siéger
inutilement parce que la personne est déjà en détention, là, pour les causes
où elle attend une sentence.
Mme Maccarone : O.K.
Mme Fortin
(Line) : «Elle aura cessé d'être admissible à la permission
de [sortie] ou à la libération conditionnelle», bien, le temps va avoir fait son oeuvre. Donc, par exemple, la personne
est en détention, a plusieurs dossiers, elle règle ses dossiers, mais,
au même moment, le temps a tellement pris de temps qu'elle n'est plus
admissible. On va être rendu aux deux tiers de sa sentence, on va... la
personne ne va comme plus être admissible à la libération conditionnelle. Donc,
dans ces cas-là, on n'aura pas besoin de siéger aussi pour rien.
Mme Maccarone : O.K. Puis la
quatrième, c'est «elle aura purgé entièrement sa peine d'emprisonnement».
Mme Fortin (Line) : C'est ça. Donc,
la personne, des fois, va prendre du temps avant de faire une demande. Mais là, si on arrive aux deux tiers de la peine,
bien là ça ne s'applique plus, donc, même si elle a présenté une demande
en bonne et due forme, bien, on ne siégera pas, parce que c'est caduc.
Mme Maccarone : Oui, c'est ça. Puis,
quand on dit dans le dernier paragraphe : «Dans les cas visés aux
paragraphes 1° et 2° — ça
fait qu'elle se trouve illégalement en liberté puis elle fait l'objet d'une
ordonnance de détention préventive — elle doit cependant le faire
dans les meilleurs délais après avoir été informée», c'est quoi, les meilleurs
délais?
Mme Fortin (Line) : Donc, si jamais,
par exemple, la personne qui est en détention préventive règle ses dossiers, donc là elle va être admissible à une
libération conditionnelle ou à une permission de sortie, donc la commission
doit la rencontrer dans les meilleurs délais.
Mme Maccarone : C'est
quoi, un exemple de régler ses dossiers?
Mme Fortin (Line) : Par exemple, la
personne est en détention préventive, elle attend une sentence pour une peine
de voie de fait, régler son dossier, ça veut dire plaider coupable et avoir une
sentence.
Mme Maccarone : Ah! O.K. O.K. Merci,
vous êtes très bonne.
Mme Fortin (Line) : Merci beaucoup.
Mme
Maccarone : Merci. C'est très, très clair, j'aime ça, Mme Fortin,
vous êtes vraiment... J'aime ça vous écouter aussi, c'est très clair.
Merci.
Le
Président (M. Bachand) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 124 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. M. le ministre.
M.
Bonnardel : Alors,
article 125. Alors, l'article 125 se lit comme suit :
L'article 160
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de «Une
permission de sortir ou une libération conditionnelle ne peut prendre
effet» par «La Commission ou une personne que celle-ci désigne par écrit peut
suspendre la prise d'effet d'une permission de sortir ou d'une libération
conditionnelle».
L'article 125 de cette... Le commentaire.
L'article 125 du projet de loi propose de modifier l'article 160 de
la Loi sur le système correctionnel du Québec afin de préciser les modalités de
l'exécution de la suspension de la prise d'effet d'une permission de sortir ou
de la libération conditionnelle.
Alors, on
voit, dans le texte de gauche, qu'on a enlevé tout ce qui est en rouge,
«permission de [sortie] libération conditionnelle ne peut prendre effet» par
«La Commission ou une personne que celle-ci désigne par écrit
peut suspendre la prise d'effet d'une
permission de sortir ou d'une libération conditionnelle». Donc,
la commission ou une personne que celle-ci désigne par écrit peut
suspendre la prise d'effet.
Mme Maccarone : ...pourquoi qu'on
fait ce changement?
Le Président (M.
Bachand) : Mme la sous-ministre associée, oui.
Mme Fortin
(Line) : C'est compliqué,
hein, il y a plusieurs affaires. La prise d'effet, le cas de figure, les commissaires siègent un vendredi, on dit à la
personne : On t'octroie une libération conditionnelle, mais, selon tes
dates, tu vas sortir lundi. Vous me suivez? Pendant la fin de semaine,
la personne commet un délit à l'établissement de détention, là, fait un méfait, se bat avec d'autres, peu importe, donc
là ça change le portrait. Donc, ce qu'on fait avec ça, c'est qu'on va juste annuler la prise d'effet. Et
ça, n'importe qui va pouvoir... bien, pas n'importe qui, mais le directeur
de l'établissement de détention va pouvoir annuler la prise d'effet, qui est
une personne désignée par la commission des libérations
conditionnelles, et la commission va siéger ultérieurement sur cet événement-là
et va décider si ça change quelque chose ou pas à l'octroi de la
libération conditionnelle.
Mme Maccarone : C'est un gros
processus. Est-ce que ça, ça arrive souvent?
Mme Fortin (Line) : Ça arrive, ça
arrive, parce qu'il y a quelques jours de délai. Normalement, non, parce que la
personne sait très bien qu'elle va sortir le lundi, donc elle a intérêt à
respecter les règles, mais, si jamais ça arrive, bien là il y a un processus
pour que ce soit fait rapidement, pour ne pas qu'on laisse sortir quelqu'un
qu'on n'aurait pas pensé, là, parce que c'est quand même très sévère, là, quand
on prend ces décisions-là. Donc, si la personne,
toute la fin de semaine, s'est battue ou a fait toutes sortes de choses, bien,
c'est comme si elle ne mérite plus de sortir, donc on va cesser puis on
va réévaluer la situation.
Mme Maccarone : Puis présentement la
façon... le libellé actuel en place, ce n'est pas assez précis, c'est ça?
Mme Fortin (Line) : C'est que c'est
au commissaire de prendre ces décisions-là, là, de prise d'effet, alors que les personnes désignées par la commission,
autant dans les bureaux de probation à l'extérieur, autant en établissement
de détention, peuvent faire cette prise...
cette cessation-là puis, après ça, confier au commissaire, là, l'évaluation de
tout ça.
Mme Maccarone : Ça fait que, là,
maintenant, c'est clair c'est qui qui prend cette décision.
Mme Fortin
(Line) : C'est ça, c'est beaucoup plus fluide, là, comme
façon de fonctionner de cette manière-là.
Mme Maccarone : O.K.
M.
Bonnardel : La commission ou une personne que celle-ci
désigne, ça peut être un chef de service, un chef d'unité, là, d'un
établissement de détention.
Mme Maccarone : Est-ce que c'est
limité à ces personnes ou ça peut vraiment être...
M. Bonnardel : Un agent de
probation...
Mme Maccarone : Ah oui? O.K. C'est
beaucoup de pouvoirs.
M. Bonnardel : Corrigez-moi, là,
mais...
Mme Fortin (Line) : C'est
majoritairement des gestionnaires, je dirais, il y a quelques quelques cas de figure, mais, majoritairement, c'est des
gestionnaires aux services correctionnels, là, soit directeur d'établissement,
directeur adjoint, en communauté, là, directeur d'un bureau de
probation, quelques agents de probation aussi.
Mme Maccarone : Oui, parce qu'on ne
souhaite évidemment pas que ça arrive, puis je comprends, on estime que... on présume que ça devrait arriver
dans peu de cas, mais on a besoin de l'article, ça fait que ça arrive déjà. Mais
je peux imaginer que l'agent correctionnel, ce n'est peut-être pas la meilleure
personne, je ne sais pas, pour prendre cette
décision, alors que ce soit un gestionnaire... parce que son rôle n'est pas ça,
son rôle n'est pas la gestion. Tu sais, son rôle, c'est comme un agent
de paix puis, voilà, ça fait que... O.K. Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 125 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Bonnardel : Alors, 126 se lit
comme suit : L'article 161 de cette loi est modifié par l'ajout, à la
fin, de l'alinéa suivant :
«Malgré le premier alinéa, la permission de
sortir d'une personne contrevenante prend fin automatiquement dès que celle-ci fait l'objet d'une décision de
refus de sa libération conditionnelle. Dans ce cas, la Commission ou une
personne que celle-ci désigne par écrit peut, s'il y a lieu, décerner un mandat
pour l'amener et ordonner sa détention.»
Commentaire. L'article 126 du projet de loi
propose de modifier l'article 161 de la Loi sur le système correctionnel
du Québec pour prévoir la fin automatique de la permission de sortir d'une
personne lorsque la libération conditionnelle lui est refusée afin d'éviter que
son dossier soit renvoyé pour examen devant la commission pour que celle-ci
puisse y mettre fin.
Alors, je suis persuadé, Mme la sous-ministre,
que vous avez un cas de figure aussi pour...
• (17 h 20) •
Mme Fortin (Line) : Oui, ce ne sera
pas...
Le Président (M.
Bachand) : Oui, allez-y, Mme la députée.
Mme Maccarone : Bien, pendant que
vous êtes en train de vérifier, il me semble, c'est similaire à ce que nous
venons déjà adopter, parce que ça veut dire... parce que c'est quand même
caduc, n'est-ce pas? Ça fait que ce qu'on veut éviter, c'est inutilement avoir
des audiences. Parce que, là, on parle de la permission de sortir. Ça fait que, oui, ça va être bien d'avoir des
explications. Puis, pendant que la sous-ministre est en train de faire des
vérifications, je serais curieuse de savoir si on s'inspire ici uniquement de
la façon de fonctionner dans... au Québec, est-ce que ça fonctionne de
la même manière dans les autres provinces. Est-ce qu'on s'inspire un peu d'eux?
Est-ce qu'eux, ils s'inspirent de nous parce que notre façon de faire est plus
avant-gardiste, ou plus efficiente, ou efficace?
Mme Fortin (Line) : En fait, ça,
c'est vraiment la Commission québécoise des libérations conditionnelles, mais
je vous dirais que, dans l'ensemble, le système correctionnel, on est en lien,
là, avec toutes les provinces. On assure une vigie un peu de ce qui se passe
pour s'assurer d'avoir des programmes performants, d'offrir le maximum pour la réinsertion sociale des personnes
contrevenantes, parce qu'on a des courtes peines, hein, donc les gens, rapidement,
sortent. Donc, si on ne fait pas le maximum pendant qu'on les a en
établissement de détention, bien, souvent, la roue tourne, là. Mais, oui, on regarde beaucoup ce qui se passe en Europe,
notamment, pour s'assurer d'avoir les meilleures pratiques.
Mme Maccarone : Oui. Bien, c'est bon
de savoir, parce qu'encore une fois, pas pour toujours revenir sur la même
chose, mais c'est inquiétant, ce que nous avons entendu dans le rapport du
Protecteur du citoyen. Puis je sais que
c'est un gros problématique, la pénurie de main-d'oeuvre, puis ça frappe fort,
mais ça reste qu'il y a quand même des personnes... Si vous dites que les
peines sont très courtes, je l'avais dit juste auparavant, je ne sais pas si
vous étiez ici, dans la salle, mais c'est déjà des personnes... dans mon
estime à moi, peu importe qu'est-ce qu'on pense de la personne qui va compléter
une peine, ils rentrent puis ils ont des problèmes, on souhaite qu'ils ne
sortent pas avec plus de problèmes. Ça fait que, tu sais,
la réinsertion sociale, c'est le nerf de la guerre quand on parle de tout ce
que nous sommes en train d'en débattre ici,
parce que c'est tellement important. Parce que, s'ils sortent encore plus maganés
parce que, là, ils ont été embarrés dans une chambre pendant 22 heures
sans avoir de libération du tout, ils ne voient pas le soleil, il n'y a pas d'accompagnement, si on ne met pas des
mesures de prévention et d'accompagnement, bien, écoute, ils vont juste
continuer, puis le problème va juste aggraver.
M. Bonnardel : Bien, pour votre
gouverne, tous les établissements de détention que j'ai visités avec Mme la
sous-ministre, les programmes de réinsertion sont partie prenante dans pas
juste la majorité, la totalité des centres de détention. Aujourd'hui, il y a
des ententes avec le privé même pour être capable d'aller... c'est drôle à
dire, là, mais d'aller chercher cette employabilité possible, tu sais, ces cas
où on peut les ramener, là, sur le marché du travail, puis ça fonctionne, ça fonctionne. Puis chaque cas
qu'on réussit à ramener sur le marché, bien, c'est une réussite, c'est une
réussite pour ne pas que ces hommes retournent dans la moyenne ou la grosse
criminalité, même la petite criminalité. Mais, oui, je l'ai vu de visu, là, ça
fonctionne.
Mme
Maccarone : C'est une demande sincère, je souhaite faire ces
visites, si possible. Je pense que ça va être très aidant de comprendre comment
ça fonctionne sur le terrain. Ça fait que je ne sais pas si on fait la demande
auprès de vous ou auprès de vous...
M. Bonnardel : On va regarder ça
ensemble.
Mme Maccarone : ...mais moi, je
serais vraiment intéressée de faire une tournée, de comprendre, un peu comme
j'ai fait avec l'accompagnement des policiers municipaux pour comprendre un peu
la réalité policière, tu sais, un genre de Cobra.
Mais je souhaiterais faire ça parce que c'est fascinant, ce que vous êtes en
train de partager puis je pense que c'est très méconnu. On n'en parle pas
beaucoup parce que c'est... encore une fois, j'utilise le mot souvent,
mais c'est «sensible», puis on ne souhaite pas vraiment parler de ça. Ça fait
que je trouve que c'est intéressant, ce que vous partagez, c'est très... Mais
j'arrête de parler. Je vais vous laisser nous donner un cas de figure.
Mme Fortin (Line) : Bien, en fait,
c'est un peu le même cas de figure, là.
Mme Maccarone : O.K., mais c'est
correct.
Mme Fortin
(Line) : Parce que j'en cherchais un autre, là, mais c'est
un peu le même cas de figure, quelqu'un qui a une permission, sortie
préparatoire à la libération conditionnelle, donc, au sixième, elle s'en va au
tiers, on la refuse, donc on va mettre fin automatiquement au sixième,
on n'aura pas besoin de resiéger. C'est la même chose.
Mme Maccarone : Ça devient caduc.
O.K.
Mme Fortin (Line) : Oui, c'est ça,
exactement.
Mme Maccarone : Parfait. J'aime ce
mot.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup.
Mme Maccarone : Ce n'est pas
engloutir, mais... Non, ce n'est pas ça? Ce n'est pas engloutir. J'ai englouti
cet article, M. le Président, c'est...
M. Bonnardel : Non, ça, ça ne se dit
pas, Mme la...
Mme Maccarone : Non? Pourquoi?
M. Bonnardel : «Englouti», non, non.
Mme Maccarone : Bien, ça me prend
une phrase. C'est le mot du jour, ça me prend une phrase, aidez-moi, collègues,
je souhaite la mettre à l'oeuvre. O.K. Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Cela dit, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 126 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Bonnardel : 127.
L'article 169 de cette loi est remplacé par le suivant :
«169. Une
personne peut demander la révision d'une décision de la Commission de lui
refuser ou de révoquer sa permission de sortir ou sa libération
conditionnelle ou d'en ordonner la cessation.
«Le président de la
Commission forme un comité de révision permanent, composé des membres qu'il désigne et qui sont chargés exclusivement de
l'examen de ces demandes. Toutefois, un membre du comité de révision
peut également être affecté à l'examen de demandes ne pouvant pas faire l'objet
d'une demande de révision.
«Une demande de révision est examinée par trois
membres du comité de révision qui n'ont pas participé à la décision faisant
l'objet de cette demande.»
Commentaire. L'article 127 du projet de loi
propose de remplacer l'article 169 de la Loi sur le système correctionnel du Québec afin de prévoir que le
comité de révision permanent formé par le président de la commission sera
chargé de l'examen des demandes de révision de refus, de révocation ou de
cessation d'une permission de sortir ou de la libération conditionnelle
et que les membres du comité pourront également prendre toute autre décision
qui ne peut être révisée.
Donc, on
confirme ce qui est déjà existant, puis c'est un processus d'équité
procédurale, mais je suis persuadé que Mme la sous-ministre va peut-être
être plus claire encore.
Mme Fortin
(Line) : Bien, c'est un peu la même chose, là. On suggère
que ce soient trois membres de comité qui n'ont pas été partie prenante de la
décision initiale, donc de former un comité permanent pour s'assurer, là,
d'avoir une meilleure équité procédurale.
Mme Maccarone : Comment est-ce que
la personne demande la révision?
Mme Fortin
(Line) : En fait, il y a des processus, là, à la
commission. La personne, si elle n'est pas satisfaite de la décision, par exemple, on lui refuse, donc
elle a l'opportunité de faire une demande de révision de cette décision-là. Et là, forcément, c'est d'autres commissaires, c'est
ce comité-là de trois personnes qui vont vérifier si la décision, elle
était la bonne ou s'ils vont prendre une autre décision.
Mme Maccarone : ...par écrit? C'est
fait par écrit?
Mme Fortin (Line) : Oui. Oui.
Mme
Maccarone : Puis la personne concernée a le droit d'avoir un
accompagnement pour la formulation de la demande de révision.
Mme Fortin
(Line) : Bien, en fait, plusieurs personnes, quand elles
passent devant la Commission québécoise des libérations conditionnelles, sont
représentées par avocat, donc elles peuvent avoir le soutien de leur avocat
pour compléter tous ces formulaires-là.
Mme Maccarone : O.K. Merci.
Le Président (M.
Bachand) : S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 127 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre.
M.
Bonnardel : Alors,
128. L'intitulé de la section X du chapitre IV de cette loi est
remplacé par le suivant :
«Décisions ayant un caractère public».
Commentaire. L'article 128 du projet de loi
propose de remplacer l'intitulé de la section X du chapitre IV par concordance avec le nouvel article 172.1 de
la Loi sur le système correctionnel du Québec proposé par l'article 129 du
projet de loi. Donc, dans le texte à gauche, on a abrogé... bien, on a, oui,
abrogé «Accès aux décisions» par «Décisions ayant un caractère public», là.
Mme Maccarone : Merci. C'est clair.
Le Président (M.
Bachand) : Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que 128 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre.
M.
Bonnardel : Alors, dernier article de ce bloc,
l'article 129 : L'article 172 de cette loi est remplacé par le
suivant :
«172.1. Les
décisions de la Commission rendues en application des articles 136, 138,
140 et 143, du deuxième alinéa de l'article 160 et des articles 163,
167 et 171 ont un caractère public, à l'exception des renseignements
qu'elles contiennent susceptibles :
«1° de
divulguer un renseignement personnel concernant une personne qui n'est pas
visée par une telle décision;
«2°
de mettre en danger la sécurité d'une personne;
«3° de révéler une
source de renseignements obtenus de façon confidentielle;
«4° de nuire à la
réinsertion sociale de la personne contrevenante.»
Donc, le commentaire.
L'article 129 du projet de loi propose de remplacer l'article 172.1
de la Loi sur le système correctionnel du
Québec afin de donner un caractère public aux décisions de la commission
relatives à la mise en liberté sous
conditions des personnes contrevenantes, sous réserve de certains
renseignements qui demeurent confidentiels.
Alors,
vous comprenez que c'est une nouveauté, on va rendre publiques, donc, les
décisions de la commission. Oui, on
va rendre publiques ces décisions, mais, nécessairement, on va tenir compte
aussi, là, des points 1°, 2°, 3° et
4° pour ne pas nuire
nécessairement à la personne, mais on va rendre ces décisions publiques. Il
faut comprendre que, pour nous, il était
important qu'on aille... qu'on fasse ce pas, donc, mais toujours en tenant
compte des particularités, là, qui pourraient... C'est ça, donc, voilà.
• (17 h 30) •
Mme
Maccarone : Qu'est-ce qui sera public, d'abord, si on dit qu'on ne va
pas divulguer le renseignement personnel concernant la personne?
M.
Bonnardel : Bien, ce qui va être rendu public, c'est le pourquoi la
personne a obtenu sa libération ou n'a pas obtenu sa libération.
Mme
Maccarone : Ça fait que personne X.
M.
Bonnardel : X... personne X...
Mme
Maccarone : Non?
M.
Bonnardel : Je vais laisser madame.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Mme la
sous-ministre, oui.
Mme Fortin
(Line) : En ce moment, les décisions ne sont pas publiques, là, de
façon générale, mais elles peuvent être obtenues via la Loi d'accès. Donc, un
journaliste fait une demande, sait que Line Fortin passe devant la commission,
il va faire une demande et il aura ces informations-là sur la personne, le
délit puis si elle a obtenu ou non une libération conditionnelle. Donc, ce sera
ces décisions-là, là, qu'on mettra... qu'on rendra publiques. Donc, évidemment,
il n'y aura rien qui concernera un tiers, il n'y aura rien qui concernera les
victimes non plus, et on sera prudent dans la façon de le libeller pour
s'assurer, là, que la personne n'ait pas... tu sais, que ça ne va pas nuire à
sa réinsertion sociale ou qu'elle n'aura pas de préjudice, là, trop important,
si on veut.
Mme
Maccarone : Ça fait qu'est-ce que c'est fait? Parce que c'est nouveau.
Mme Fortin
(Line) : Ce n'est pas encore fait. Donc, à partir du moment où le
projet de loi sera adopté, ce sera mis en
branle. Mais, par exemple, des renseignements pour... mettant la vie en danger,
on ne dira pas : La personne habite
à telle rue, telle adresse, mais on va dire : La personne a fait telle
chose, elle a eu telle peine d'emprisonnement et elle a obtenu ou non sa
libération conditionnelle avec x, y conditions.
Mme Maccarone :
Ça fait que le nom de la personne
va paraître, puis... parce qu'on parle maintenant d'avoir un caractère
public, comment est-ce que le public va pouvoir consulter cette information?
Mme Fortin
(Line) : Comme je vous dis, c'est à définir, là, mais ça devrait être
sur le site de la commission ou, en tout cas, sur une plateforme qui sera
opérée, là, par la Commission québécoise des libérations conditionnelles. Je pense que beaucoup de tribunaux administratifs,
maintenant, rendent publiques leurs décisions. Donc, l'objectif, c'est une
plus grande transparence, là, envers la population puis que ce ne soit pas fait
parcimonieusement par demande d'accès, que ce soit systématique et que ce soit
rendu disponible.
Mme Maccarone :
Puis vous, vous avez besoin, parce que, là, on va bientôt se rendre aux mesures
transitoires, vous avez besoin de six mois, 12 mois, 18 mois pour
mettre ça à l'oeuvre, parce que, présentement, on a fait des vérifications,
puis il n'y a aucune mesure transitoire qui parle de ça. Ça fait que ça, ça
veut dire... au moment qu'on adopte la loi, vous, vous êtes assujettis à la
loi, puis ça veut dire qu'il faut mettre à l'oeuvre... mais on dit qu'on n'est
peut-être pas prêts, ça fait que... Est-ce que vous, vous prévoyez... parce que
c'est un changement, c'est nouveau puis c'est bon, c'est juste que ça...
M.
Bonnardel : 12 mois au minimum, au minimum, avant de commencer à...
Mme
Maccarone : Ça fait que vous allez déposer un amendement, d'abord, aux
mesures transitoires pour cet article en question, juste pour ne pas oublier
quand on arrive à ce moment-là, parce que ça ne peut pas être au moment qu'on
adopte la loi.
M.
Bonnardel : On me dit même qu'on n'a pas besoin de délai.
Mme Maccarone :
On n'a pas besoin de délai. Ça fait qu'à partir de la sanction...
M.
Bonnardel : Non, pas besoin de délai, ça fait qu'à l'adoption de la
loi on est prêts à opérer.
Mme
Maccarone : Vous êtes prêts?
M.
Bonnardel : Oui.
Mme Maccarone :
O.K., c'est ça, mais on a parlé de votre site Web. C'est ça, ça va être sur
le site Web?
M.
Bonnardel : Des libérations conditionnelles, de la commission.
Mme
Maccarone : O.K., puis les victimes, est-ce qu'eux, ils vont être
informés de cette information aussi?
Mme Fortin
(Line) : En fait, il y a des processus systématiques où, à chaque fois
qu'on rend une décision aux libérations
conditionnelles, on communique avec les victimes, toujours, toujours, toujours,
pour leur dire : Monsieur, madame va être libéré telle date; c'est
ça, ses conditions. Donc, il y a déjà un processus pour informer les victimes.
Donc, on ajoutera que, maintenant, l'information est publique. Ça peut se dire
aussi, là, dans le cadre de discussions qu'on a déjà avec les victimes.
Mme
Maccarone : Ça fait que la personne pourra consulter en plus pour
avoir cette...
Mme Fortin
(Line) : Aussi.
Mme Maccarone :
...parce que vous avez quelqu'un
derrière vous qui souhaite vous aider, là, avec de l'information
supplémentaire.
Le
Président (M. Bachand) : Allez-y.
Mme Fortin
(Line) : Ah oui! C'est un peu ce qu'elle m'a dit, la personne victime
l'avait déjà, cette information-là. Elle n'a pas besoin d'aller sur le site
parce qu'on lui parlait puis on lui donnait ces informations-là.
Mme Maccarone :
Est-ce qu'on parle... On parle
des conditions aussi. Ça fait que... Est-ce que ça veut dire que
quelqu'un qui porte un bracelet antirapprochement, ça fait partie de
l'information qui sera publique?
Mme Fortin
(Line) : Oui, bien, dans la... Si la commission donne comme condition...
d'un bracelet, les conditions vont aussi faire partie de l'information,
effectivement.
Mme
Maccarone : De garder une certaine distance de leur victime, par exemple,
mais le nom de la victime ne sera pas là, mais, mon Dieu! je me demande comment
qu'ils vont formuler ça.
Mme Fortin (Line) : Bien, normalement, c'est
très générique, là. On dit de respecter les conditions associées au bracelet rapprochement, et là il y a une série
de détails, là, qui se dit, mais la condition est large et elle englobe
plusieurs aspects, là.
Mme
Maccarone : Et est-ce qu'on s'attend à avoir plusieurs noms, plusieurs
personnes qui vont paraître sur cette liste-là? Là, on parle d'une liste de
1 000 personnes, 2 000 personnes,
3 000 personnes?
Des voix : ...
Mme Maccarone :
...en train de vérifier, le nom
de la personne ou la décision de la commission, ça reste sur le site
pendant un an, cinq...
M. Bonnardel :
C'est que la décision va être
prise... Suite à la décision, deux semaines plus tard, ça va apparaître
sur le site de la commission.
Mme
Maccarone : Puis ça reste sur le site pendant combien de temps? La
personne est en liberté. Est-ce que ça reste pendant 12 mois, deux ans,
cinq ans, pour le restant de ses jours?
M.
Bonnardel : ...décisions par année.
Mme
Maccarone : 3 000 décisions par année? O.K., puis ça
reste... On anticipe que ça reste sur le site, comme information,
pendant... «for ever»?
M.
Bonnardel : Il y a deux téléphones en même temps, là, qui...
Mme Maccarone :
Deux téléphones en même temps? On
pose des bonnes questions, M. le Président. Je suis fière de nous.
M.
Bonnardel : L'information arrive en direct. Oui, c'est ça, je ne sais
pas si c'est la même qui écrit aux deux qu'il y a là, mais...
Mme
Maccarone : On fait travailler tout le monde, c'est le travail
d'équipe, c'est bon.
Des voix : ...
Mme
Maccarone : O.K., on peut attendre. Je n'ai pas d'autre question. Je
suis désolée, j'ai toujours un souhait puis un besoin de remplir le temps quand
le ministre puis son équipe sont en train de travailler pour éviter qu'on
suspende, mais je pense que les gens sont tannés de m'entendre parler.
Le
Président (M. Bachand) : Est-ce que je
comprends qu'on peut continuer ou on attend l'information avant d'aller plus
loin?
M.
Bonnardel : ...
Mme
Maccarone : Pour toujours, toujours?
M. Bonnardel :
...de justice dans la
jurisprudence. Alors, dans le plumitif, les décisions sont là ad vitam
aeternam.
Mme
Maccarone : Wow! 3 000 par année, j'espère que ça va être facile
à répertorier, parce que...
M.
Bonnardel : ...que le système informatique va être prêt pour ça.
Mme Maccarone :
Est-ce que ça va être englouti?
M.
Bonnardel : ...ni aplati.
Mme
Maccarone : Non? O.K., merci.
Le
Président (M. Bachand) : ...d'intervention,
est-ce que 129 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. Alors, M. le ministre, pour la suite des choses, puis je
rappelle que 108 est suspendu.
M.
Bonnardel : Oui. Alors, on a fini le bloc, Mme la sous-ministre,
merci. On s'en va au bloc sur la sécurité incendie.
On a six articles là-dessus. Alors, vous aurez l'occasion de connaître une
autre sous-ministre. Des blagues très pointues sur des sujets pointus.
Alors, on y va pour
l'avant... bien, oui, le dernier gros bloc, Loi sur la sécurité incendie.
Donc,
l'article 130 se lit comme suit : L'article 24 de la Loi sur la
sécurité incendie (chapitre S-3.4) est modifié :
1° par le
remplacement, dans le deuxième alinéa, de «publié dans un journal diffusé sur
le territoire de l'autorité régionale» par «diffusé par tout moyen permettant
d'informer la population concernée»;
2°
par le remplacement, dans le troisième alinéa, de «publié» et de «publication»
par, respectivement, «diffusé» et «diffusion».
Commentaire.
L'article 130 du projet de loi propose de modifier l'article 24 de la
Loi sur la sécurité incendie afin de
modifier les modalités selon lesquelles l'autorité régionale avise la
population de la date de l'entrée en vigueur du schéma de couverture de
risques.
• (17 h 40) •
Donc, vous le voyez
dans le texte proposé à gauche. On a abrogé «publié dans un journal diffusé sur
le territoire de l'autorité régionale» par «diffusé par tout moyen permettant
d'informer la population concernée». On a enlevé «publié» par «diffusé» et
«publication» par «diffusion». Donc, voilà, «tout moyen permettant d'informer
la population concernée», bien, vous
comprenez que site de la ville, ou autre, ou autre, là, peuvent être utilisés
pour informer la population sur l'entrée en vigueur du schéma de
couverture de risques.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la députée,
oui.
Mme
Maccarone : Je pense, c'était quelque chose que j'ai dû
apprendre, les schémas, parce que c'est aussi... c'est une notion qui est
méconnue. Ça fait que je ne veux pas mal exprimer ou... Ça fait que moi, je
pense que ça va être important de comprendre pourquoi qu'on a besoin d'avoir ce changement,
parce que ceux qu'on a entendus en commission parlementaire, les
auditions... c'est que c'est archicompliqué. Ça fait que c'est une mesure qui
était bienvenue par les municipalités. Ils
sont contents parce qu'ils ont dit qu'ils ont besoin de cette flexibilité. Ça
fait que, si vous pouvez juste...
M.
Bonnardel : ...parler plus précisément à 132.
Mme
Maccarone : À 132?
M. Bonnardel :
À 132. Si vous voulez, on vous
donnera un peu plus le portrait, là, à 132. Là, à cet article-ci, en réalité,
c'est juste, juste, juste pour diffuser l'information.
Mme Maccarone :
Bien, d'abord, c'est quoi, la
différence entre «publié» puis «diffusé» que... Pourquoi qu'on a besoin
d'avoir ce changement? Parce que j'avais aussi souligné ceci.
Le
Président (M. Bachand) : ...vous
identifier d'abord, s'il vous plaît.
Mme Petit (Katia) : Oui, bonjour, Katia
Petit, sous-ministre associée à la sécurité civile et à la sécurité incendie.
Alors, c'est vraiment
le bon terme à utiliser, «publié» fait référence à des médias écrits
traditionnels, alors qu'ici on parle également,
par exemple, du site d'infolettre de la municipalité, de médias sociaux, etc.
Donc, «diffusé» est beaucoup plus approprié dans ces circonstances.
Mme
Maccarone : Ça fait qu'ils n'auront plus besoin de faire une
publication dans les médias locaux, par exemple.
Mme Petit (Katia) : Ils pourraient
potentiellement le faire encore si c'est... La meilleure façon, ça peut être
une combinaison aussi de moyens. Donc, l'idée, c'est vraiment de rejoindre le
plus possible la population en temps opportun également.
Mme
Maccarone : Oui. Bien, je comprends, puis, c'est vrai, on est dans
2023, ça fait que c'est important d'actualiser les possibilités que nous avons
comme municipalités pour diffuser de l'information auprès de nos citoyens et citoyennes, mais je peux imaginer que
nos médias locaux sont quand même inquiets de l'adoption de cet article,
parce que ça représente quand même une marge
de manoeuvre pour les municipalités de ne plus faire des publications, s'ils le souhaitent, dans les médias locaux. Ils
vont pouvoir le mettre sur leur site Web parce que, là, on parle de tous les
moyens possibles permettant d'information... d'informer la population concernée. Ça fait que c'est une petite
mention pour eux, une peu... petite pensée pour eux.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 130 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M.
le ministre.
M.
Bonnardel : 131, donc, l'article 28 de cette loi est abrogé.
Commentaire.
L'article 131 du projet de loi propose d'abroger l'article 28 de la
Loi sur la sécurité incendie afin que les
dispositions relatives à la modification du schéma de couverture de risques se
trouvent dorénavant dans le nouvel article 30 de cette loi proposé
par l'article 132 du projet de loi. Donc, on va en parler, là, tout de
suite, tout de suite après.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la députée.
Mme
Maccarone : ...132 en premier avant de faire 131?
M.
Bonnardel : Si vous voulez.
Le Président (M. Bachand) : ...on va suspendre 131 et puis on va aller à 132. Consentement?O.K.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M.
Bonnardel : Ah! je voulais juste suspendre deux petites secondes sur
132, j'ai peut-être quelque chose à déposer avec ça, deux petites secondes. On
va suspendre.
Le
Président (M. Bachand) : O.K. Donc, on va
suspendre quelques instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à
17 h 44)
(Reprise
à 17 h 47)
Le Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! Donc, la commission reprend ses travaux. M.
le ministre.
M.
Bonnardel : Alors, j'ai un amendement qui se...
Le
Président (M. Bachand) : ...l'article 132.
M.
Bonnardel : Oui, O.K., je vais lire l'article, après ça on ira à
l'amendement. C'est ça?
Le
Président (M. Bachand) : Merci.
M.
Bonnardel : Alors, l'article 132 se lit comme suit :
Les articles 29
et 30 de cette loi sont remplacés par les suivants :
«29. L'autorité
régionale doit procéder à la révision de son schéma, en commençant au plus tard
huit ans après la date de son entrée en vigueur et en suivant la même procédure
que celle pour l'établir. Le schéma révisé doit entrer en vigueur au plus tard
10 ans après cette date.
«Le ministre ou la
personne qu'il désigne avise l'autorité régionale lorsqu'elle doit commencer la
révision et lui précise les étapes pour la réalisation de la révision.
«30.
Une fois en vigueur, le schéma doit être modifié en fonction de l'évolution
technologique, d'une modification du territoire, d'une augmentation des
risques ou pour tout autre motif valable afin de le maintenir à jour.
«Il doit, de plus,
être modifié en fonction de nouvelles orientations ministérielles auxquelles il
ne serait pas conforme. Dans ce cas, les
modifications nécessaires doivent être apportées dans les 12 mois qui suivent
la transmission de ces orientations.
«Toute modification
du schéma pour le rendre conforme aux orientations ministérielles ou pour
modifier les objectifs de protection, réduire les mesures ou reporter les
échéances qui y sont prévues doit se faire en suivant la même procédure que celle pour l'établir, sauf une
modification visée au premier alinéa qui peut se faire sans formalité
particulière si le schéma demeure conforme aux orientations ministérielles et
celle visée à l'article 30.1.»
Commentaire.
L'article 132 du projet de loi propose d'établir dans les articles 29 et
32 la Loi sur la sécurité incendie
l'obligation de l'autorité régionale de procéder à la révision et à la
modification de son schéma de couverture de risques et à déterminer la
procédure applicable.
Donc,
après discussion et après avoir entendu les autorités municipales, deux petites
modifications, deux amendements. On
va enlever... On va enlever à l'article... À l'article 30, où on parlait d'«une fois en
vigueur, le schéma doit être
modifié en fonction de l'évolution technologique», on enlève ça parce que «tout
autre motif valable», un peu plus bas, va y
répondre. Vous me suivez? Donc, on enlève «en fonction de l'évolution
technologique». Et le paragraphe suivant,
«dans les 12 mois», les municipalités nous ont dit que 12 mois,
c'était court. On leur accorde 12 mois additionnels. Donc, on les
passe de 12 à 24 mois.
Le
Président (M. Bachand) : ...officiellement
l'amendement, s'il vous plaît, M. le ministre?
M. Bonnardel :
Alors, je vous lis l'amendement.
Oui, je voulais juste expliquer, mais je vous lis l'amendement.
Le
Président (M. Bachand) : Merci, c'est
parfait.
M. Bonnardel :
Alors, modifier l'article 30 de la Loi sur la sécurité incendie,
proposé par l'article 132 du projet de loi :
1° par la
suppression, dans le premier alinéa, de «de l'évolution technologique,»;
2° par le
remplacement, dans le deuxième alinéa, de «12» par «24».
• (17 h 50) •
Commentaire. La
première modification proposée par cet amendement vise à ne pas rendre
obligatoire la modification d'un schéma de sécurité incendie en cas d'évolution
technologique. La deuxième vise à augmenter de 12 à 24 mois le délai dans
lequel le schéma de sécurité incendie d'une autorité régionale doit être
modifié afin de se conformer à de nouvelles orientations établies par le
ministre. Voilà.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
Donc, interventions sur l'amendement? Mme la députée de Saint-Louis... Westmount—Saint-Louis,
pardon.
Mme
Maccarone : Ça tire sur la fin, M. le Président, c'est important de
garder...
Le
Président (M. Bachand) : Ah! ça paraît, ça
paraît.
Mme Maccarone :
Oui, voilà. Je n'ai pas de question en ce qui concerne un amendement, ça
fait qu'on peut l'adopter puis on peut revenir avec les questions sur l'article
modifié.
Le Président (M.
Bachand) : Donc, cet amendement est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. Mme la députée
de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Bon, mais je reviens
à ma question que j'avais dans l'article précédent. Je pense que ça va être
édifiant de comprendre pourquoi que nous avons besoin de ce changement, parce
que ce qu'on a entendu en commission, c'est que c'est très compliqué puis ça
prend beaucoup de temps, ça prend un énorme investissement, pour les municipalités puis les associations
régionales, de mettre en place des schémas. Ça fait que je souhaite peut-être
mieux comprendre pourquoi qu'on a besoin d'avoir cette modification, parce
qu'avant, si je me trompe... c'était... ce n'était pas 10 ans...
huit ans, 10 ans, c'était cinq ans.
M. Bonnardel : C'était six ans.
Mme Maccarone : Six ans, six ans, ça
fait que voilà.
Le Président (M.
Bachand) : Alllez-y, oui.
Mme Petit (Katia) : Donc, on peut y
aller avec ce premier changement-là. Effectivement, on a eu beaucoup d'échanges
avec le milieu municipal, et surtout les services de sécurité incendie, qui
nous disaient que de faire un schéma aux six ans, c'est très exigeant. Dans le
fond, c'est cinq ans plus une année de révision. C'est vraiment très
sollicitant et ce n'est pas nécessairement essentiel. C'est-à-dire que, dans la
mesure où on a un schéma sur une plus longue durée...
Un schéma, essentiellement, c'est une
planification, en quelque sorte, stratégique des opérations qui vise à répondre à des objectifs qui sont établis. Donc,
dans la mesure où on veut... on leur demande de mettre à jour leur schéma
quand il y a des changements qui influencent les objectifs, etc., il n'y a pas
d'enjeu à ce que ce soit sur 10 ans. Jusqu'à
présent, à peu près aucune municipalité ou MRC au Québec, là, n'avait réussi à
le faire, à le réviser dans les délais, parce que ça demande quand même
des bons exercices. On donne beaucoup d'outils au milieu pour le faire, des
outils d'optimisation, et tout, mais ça reste quand même complexe parce qu'on
parle de la couverture du territoire, on parle de la protection de vies
humaines, donc c'est exigeant. On ne veut pas mettre l'accent sur le papier.
Donc, le schéma, en soi, ce qu'on veut, c'est
que ça soit une gestion de risque dynamique dans le temps. Donc, sur 10 ans, on leur donne un peu plus
d'air, au milieu municipal, sur, plutôt, la planification. On leur dit
plutôt : Mettez-le en oeuvre puis, quand vous voyez que ça doit
être révisé, faites la révision dans les délais prescrits, et, à ce moment-là,
on garde un schéma qui est toujours en vigueur au lieu de le faire, puis de le
mettre de côté, puis de le ressortir
quelques années plus tard. Donc, sincèrement, 10 ans... La situation sur
le territoire n'évolue pas si rapidement qu'automatiquement un nouveau
schéma aux six ans est requis, là, surtout pas en région éloignée, par exemple.
Mme Maccarone : Puis là on parle de
combien de municipalités, mettons, qui vont se regrouper? Parce que je pense
que c'est aussi l'autre élément qui est complexe.
Mme Petit (Katia) : En fait, on ne
demande pas, hein, de se regrouper. Les schémas, premièrement, c'est un schéma par MRC, donc c'est 103... ou ce qui
s'apparente à des MRC, donc c'est 103 au Québec. On ne leur demande pas
de se regrouper. En fait, on leur demande d'optimiser les ressources
disponibles sur le territoire. Donc, comme on parle
de vies humaines, on veut s'assurer que, d'une municipalité à l'autre... Si,
par exemple, quelqu'un habite à la frontière de la municipalité voisine
puis qu'il y a une caserne à un kilomètre de chez elle, bien, c'est juste
logique que ce soit, par exemple, les
pompiers de cette caserne-là même si c'est les pompiers de la municipalité d'à
côté qui interviennent en premier, parce qu'on sait qu'en incendie
chaque minute compte.
Donc, ce qu'on leur demande, c'est d'optimiser,
donc, de s'assurer que c'est toujours les plus rapides qui peuvent aller sur les lieux qui se présentent sur
les lieux. Donc, c'est ça qu'on leur demande, ce n'est pas... Ça ne demande
pas nécessairement de nouvelles casernes, ni
des fusions, ni des régies, c'est vraiment tout simplement une planification
à l'échelle régionale de la réponse à des incendies. Je ne sais pas si je suis
claire.
Mme Maccarone : Oui, oui, puis, dans
la mesure du possible, parce que, je peux imaginer, on fait face à une pénurie de main-d'oeuvre, on fait face à la même
pénurie de main-d'oeuvre au sein, malheureusement, de nos services de pompiers, mais on sait qu'on a beaucoup de
casernes, beaucoup de casernes actuellement. Tu sais, on a été fascinés
d'entendre ça quand on a rencontré les groupes concernés. Mais, s'il y a un
changement en termes de nombre d'effectifs dans... celui qui est à un kilomètre
de... la personne qui habite à un kilomètre de la caserne en question, est-ce
qu'il y aura une responsabilité de la municipalité puis est-ce que ça figure à
l'intérieur de l'article en question qu'il y aura quand même un besoin de faire
une révision avant le huit ans, le 10 ans? Parce que beaucoup de choses peuvent changer, ça fait que de s'assurer... parce
que, comme vous l'avez dit, puis avec beaucoup de justesse, on parle de
la protection de la vie humaine. Alors, ils auront cette responsabilité aussi,
n'est-ce pas?
Mme Petit (Katia) : Oui, tout à fait. On a
même renforcé les articles... l'article qui concerne les modifications.
Avant, par exemple, le premier alinéa du paragraphe 30, là, qui est
proposé, ça disait «peut modifier son schéma», alors que, maintenant, c'est un «doit», et on a prévu autres choses dans
d'autres articles plus loin, là, pour venir resserrer... Donc, c'est une espèce d'équilibre qu'on recherche entre
assouplir sur des modalités administratives, et autres, et, en même temps, s'assurer que le milieu municipal et
de l'incendie gardent leur planification à jour en fonction de plein de choses. Si, par exemple, il y a une nouvelle usine
qui a des produits chimiques sur le territoire, c'est sûr que le plan, le
schéma devrait en tenir compte à cause des
matières dangereuses. S'il y a un nouveau... S'il y a un nouveau territoire,
un nouveau quartier, vous savez, les villes se développent, un nouveau quartier
doit être couvert. Donc, c'est pour ces raisons-là
qu'il est vraiment important que les schémas soient mis à jour en continu, et
on est venus donner au ministre le pouvoir de s'assurer que c'est fait
correctement, là. Donc, c'est vraiment ça que ça vise.
Mme Maccarone :
Quand on dit «le ministre», on
parle de vous. Comment est-ce que vous, vous allez savoir que vous
avez... que la municipalité a le besoin de faire ce changement?
Mme Petit
(Katia) : En fait, l'obligation incombe, avant toute chose, aux
autorités locales de le faire, mais il y a
plein de façons par lesquelles nous, on peut voir qu'un schéma aurait besoin
d'être mis à jour et qu'il ne l'a pas été. Par exemple, on fait de
l'inspection des services de sécurité incendie. Aussi, on reçoit... Dorénavant,
ça sera aux deux ans, on reçoit des rapports
annuels des MRC qui nous donnent l'information sur la situation. On peut aussi
recevoir des plaintes. On peut... On
a beaucoup, beaucoup de façons, là, de pouvoir le contrôler. Évidemment, on ne
veut pas se substituer aux municipalités. Donc, au premier plan, c'est
vraiment les municipalités et les autorités régionales qui vont être
responsables de s'assurer que c'est à jour, là.
Mme
Maccarone : 100 %, je crois fondamentalement dans le principe de
subsidiarité. C'est une bonne chose, puis on devrait faire confiance en eux de
le faire, mais je comprends aussi que c'est tout dans la mesure du possible puis ce ne serait jamais de mauvaise foi.
Tout le monde souhaite agir de bonne foi, mais, des fois, on a besoin
d'avoir un accompagnement, puis vous, vous avez un rôle parce qu'à quelque part
c'est vous qui êtes imputable ou le ministre qui est imputable, alors c'est de
s'assurer qu'il y a quand même ce suivi qui sera fait.
J'ai une autre
question. Dans le 29, deuxième paragraphe, on dit : «Le ministre ou la
personne qu'il désigne avise l'autorité régionale lorsqu'elle doit commencer
les révisions et lui précise les étapes pour la réalisation de la révision.» La
personne désignée, ce n'est pas vous? C'est toujours vous, non?
M.
Bonnardel : La ministre ou la personne qu'il désigne.
Mme Maccarone :
Ah! c'est qui, ces personnes toujours
désignées? On veut toujours dégager nos responsabilités, M. le
Président. Ça fait que, quand on dit «la personne désignée», on parle de la
sous-ministre?
Mme Petit
(Katia) : Oui, ça devrait être une lettre qui... Probablement, en
fait, il y a une autre personne qui pourrait être désignée, mais, dans l'état
actuel des choses, ce serait moi qui écrirais à l'autorité régionale pour lui
dire que le huit ans, et donc que le deux ans de délai pour refaire l'exercice,
débute. Donc, on veut s'assurer que les gens en
soient conscients, soient informés des différentes étapes, les fassent dans
l'ordre, qu'on fasse l'accompagnement requis. Donc, c'est vraiment une disposition pour s'assurer que personne ne passe
tout droit, là, finalement, là, dans leurs obligations.
Mme
Maccarone : Ça fait qu'est-ce que ça veut dire que vous, vous avez
comme un registre, une base de données qui dit quand est-ce qu'il y en a un qui
expire? C'est comme ça...
Mme Petit
(Katia) : Oui, tout à fait, parce que chaque schéma doit être approuvé
en bonne et due forme par le ministre. Donc, nous, on a effectivement un
registre de tous les 103 schémas.
Mme
Maccarone : Puis, quand vous parlez d'accompagnement, vous parlez de
quoi?
Une voix :
...
M.
Bonnardel : Ah! non, non, mais allez-y, vous êtes parfaite, c'est...
Mme Petit
(Katia) : En fait, on parle de plusieurs choses. Je vous donne un
exemple très concret, l'optimisation, c'est difficile sur le... Nous, on a
développé des outils de géomatique qui permet... qui nous permet de dire à une
municipalité ou à une MRC sur le territoire, en fonction des casernes, en
fonction du nombre de pompiers présents en caserne, c'est... qui est le mieux
placé pour intervenir. Donc, on a développé ce genre d'outil là. On a aussi une
équipe de conseillers en sécurité incendie, un peu partout sur le territoire,
qui accompagne les MRC, ils ont souvent des coordonnateurs incendie, là, dans
la révision de leur schéma. Donc, c'est le genre de choses qu'on fait. On a le guide de l'élu. On a énormément d'outils
parce que c'est vraiment très complexe, comme vous l'avez dit tantôt.
• (18 heures) •
Mme
Maccarone : Mais c'est bien parce que je pense qu'on a aussi entendu
qu'ils nous disent que c'est dispendieux. Ça fait qu'est-ce qu'ils reçoivent
aussi une subvention pour leur aider à mettre à l'oeuvre un schéma renouvelé
pour réviser ou... non?
Mme
Petit (Katia) : Non, il n'y a pas de... L'incendie est vraiment une
responsabilité municipale, donc c'est eux qui... Mais il n'y a pas nécessairement
de coût, cela dit, associé au schéma, directement, parce qu'on a toujours des
objectifs de protection idéale qui vont être, par exemple, de 10 pompiers
en 10 minutes, mais, s'il n'y en a pas sur le territoire, ça va être
l'optimisation des ressources existantes, donc le mieux qu'ils peuvent faire
sur le territoire en fonction des capacités régionales. La seule chose qu'on
demande, c'est qu'il y ait une optimisation des ressources existantes. Par la suite, le temps de réponse, par
exemple, il pourrait varier sur le territoire si on est en région éloignée,
par exemple.
Mme
Maccarone : Mais le but, vous avez dit, c'est un 10 pompiers en
10 minutes. Est-ce que ça, c'est ce qu'on souhaite partout pour tout le
monde?
Mme Petit
(Katia) : C'est-à-dire que ça, c'est des dispositions qui sont prévues
dans les orientations que le ministre donne, qui est un... qui est quasi... qui
est réglementaire, en fait, là, et il y a des délais qui sont visés, mais il y
a toutes sortes d'exceptions puis de
paramètres. Donc, ce n'est pas nécessairement 10 en 10, mais, je vous dirais,
le... mettons, à Montréal, c'est un minimum, le 10 en 10.
Mme
Maccarone : Ouf! À Montréal, je peux vous dire que c'est... des fois,
ça prend une heure de faire un kilomètre, ça fait que je ne sais pas si
c'est réaliste, parce qu'avec la construction, les rues qui sont fermées, les
rues qui sont... Maintenant, on n'a plus des rues avec deux voies. Je sais...
En tout cas, je comprends. On souhaite évidemment agir le plus rapidement
possible, mais je ne pense pas, même dans les grandes villes... Je représente
le centre-ville de Montréal puis je peux vous dire que ça ne doit pas être
évident. Même que, pour Camillien-Houde, par exemple, les pompiers ont demandé
de le garder ouvert par mesure de sécurité parce qu'ils... craintes de tout ça,
exactement ce que vous venez de dire. Ça fait que c'est inquiétant parce que c'est un enjeu de protection de vies. Ça
fait que c'est inquiétant.
À
moins que vous avez autre chose à partager avec nous, de vos connaissances, qui
sont très, très intéressantes, je n'ai pas plus de question, M. le
Président, sur cet article.
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 132, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. Est-ce qu'on... Donc, consentement pour revenir à 131?
Merci, consentement. M. le ministre.
M.
Bonnardel :
131. L'article 28 de cette loi est abrogé.
L'article 131 du
projet de loi propose d'abroger l'article 28 de la Loi sur la sécurité
incendie afin que les dispositions relatives à la modification du schéma de
couverture de risques se trouvent dorénavant dans le nouvel article 30 de
cette loi, proposé par l'article 132 du projet de loi que nous venons
d'adopter.
Le
Président (M. Bachand) : Merci.
Interventions? Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone :
Faites-moi rappeler, M. le
ministre, encore une fois, pourquoi les municipalités ont demandé de ne
plus avoir... On l'a adopté, mais l'évolution technologique, pourquoi qu'ils ne
voulaient pas ça?
M. Bonnardel :
C'est ça, «en fonction de
l'évolution technologique», ça ne voulait pas dire grand-chose autre que le fait que, dans tout autre motif valable... C'était
là-dedans qu'on l'identifiait. Donc, ils nous ont demandé d'enlever ça.
Mme
Maccarone : O.K.
M.
Bonnardel : Oui, puis on est d'accord.
Mme Maccarone :
Je ne suis pas en désaccord,
c'est juste... évidemment, vous me connaissez un peu maintenant, j'aime
ça comprendre. Ça fait que c'est bien. Merci.
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 131 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. M. le
ministre, s'il vous plaît.
M. Bonnardel :
133. 133 se lit comme suit :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 31, des
suivants :
«31.1. Le ministre
peut ordonner à une autorité régionale de procéder à la modification ou à la
révision de son schéma dans le délai qu'il détermine s'il constate que le
schéma doit être modifié ou révisé en application de la présente loi.
«31.2. Lorsqu'une municipalité ou une
régie intermunicipale constate qu'un désaccord avec une autre municipalité
ou une autre régie intermunicipale l'empêche
de se conformer aux objectifs de protection optimale proposés ou arrêtés par
l'autorité régionale, elle peut soumettre le différend à l'arbitrage de la
Commission municipale du Québec, sauf si le ministre des Affaires municipales a déjà exercé le pouvoir prévu à
l'un des articles 618 ou 624.1 du Code municipal du Québec (chapitre C-27.1) ou des
articles 468.49 ou 469.2 de la Loi sur les cités et villes
(chapitre C-19). De même, un pouvoir prévu à l'un de ces articles ne peut
être exercé par le ministre des Affaires municipales si le différend a été soumis
à l'arbitrage en vertu du présent article.
«De plus, lorsque le
désaccord porte sur l'application d'une entente intermunicipale signée, la
municipalité ou la régie intermunicipale ne peut demander la conciliation
prévue à l'article 622 du Code municipal du Québec ou à
l'article 468.53 de la Loi sur les cités et villes.
«La Commission peut,
après avoir entendu l'autorité régionale concernée, les municipalités
intéressées et, le cas échéant, les régies
intermunicipales, rendre toute décision qu'elle estime juste afin que les
municipalités ou les régies intermunicipales visées au premier alinéa se
conforment aux objectifs de protection optimale proposés ou arrêtés.
«Sans limiter la
portée de ce qui précède, une telle décision peut prévoir que la municipalité
ou la régie intermunicipale concernée exerce sa compétence en matière de
sécurité incendie à l'extérieur de son territoire, dans la mesure prévue par la décision. La municipalité ou la régie
intermunicipale a alors tous les pouvoirs requis afin de se conformer à
cette décision.»
Commentaire.
L'article 133 du projet de loi propose d'introduire les
articles 31.1. et 31.2 dans la Loi sur la sécurité incendieafin
d'accorder au ministre le pouvoir d'ordonner la révision ou la modification
d'un schéma de couverture de risques à
l'autorité régionale qui n'y a pas procédé et à donner compétence à la Commission municipale du Québec
en cas de différend entre des municipalités ou des régies intermunicipales
empêchant l'une d'elles de se conformer aux objectifs de protection de
l'autorité régionale.
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Mme la députée. Mme la députée de
Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Oui. La façon que ça fonctionne actuellement, c'est le
ministre qui doit trancher s'il y a un conflit?
Mme Petit
(Katia) : Non, on n'a pas de pouvoir spécifique à cet effet-là. Le
pouvoir du ministre, c'est vraiment d'approuver un schéma s'il est conforme,
sinon il peut demander des changements, donc des modifications au schéma. Ici, on vient renforcer, en quelque
sorte, le pouvoir du ministre en lui permettant d'ordonner à une autorité
régionale de mettre à jour son schéma si, par exemple, au cours d'une
inspection, dont on parlait tantôt, on réalise qu'un schéma n'est plus à jour.
Donc, c'est un pouvoir additionnel qui vient un peu contrebalancer le fait que,
maintenant, les schémas sont sur 10 ans. Donc, c'est un juste équilibre
entre les deux mesures. Actuellement, on n'a pas
de pouvoir, là, de cette sorte. Ça, c'est pour le pouvoir d'ordonner. Puis,
sinon, la Commission municipale n'a pas compétence, à moins qu'il n'y ait pas... à moins qu'il y ait une entente
qui lie les municipalités. Donc, on vient donner également un pouvoir à
la Commission municipale de trancher les litiges.
Mme Maccarone :
C'est ça. Parce qu'actuellement on dit que, s'il y a «un désaccord avec une
[autre] municipalité ou une [autre] régie intermunicipale [...] arrêtés par
l'autorité régionale, elle peut soumettre le différend à l'arbitrage de la Commission municipale du Québec»... Parce que,
présentement, ce n'est pas le cas, ça ne fonctionne pas de même?
Mme Petit
(Katia) : Présentement, il y a diverses, je dirais, conditions qui
permettent à deux municipalités de faire
entendre un litige devant la Commission municipale. Si les deux municipalités,
par exemple, sont liées par une entente, une entente d'entraide, donc je vais
envoyer mes pompiers chez vous, puis vous allez me facturer tel montant,
s'il y a un litige entre les... par rapport à une entente spécifique, la
commission aurait compétence.
Ce qu'on veut,
maintenant, c'est que, peu importe qu'il y ait des ententes ou non, que, s'il y
a des litiges qui empêchent d'établir le schéma, la Commission municipale
devient compétente pour entendre le litige à la demande d'une seule des deux parties. Donc, on n'est pas non plus obligé d'avoir
l'accord des deux parties intéressées, donc des deux municipalités, par
exemple.
Mme
Maccarone : Excusez-moi. «De même, un pouvoir prévu à l'un de ces
articles ne peut être exercé par le ministre — maintenant, c'est la ministre — des
Affaires municipales si le différend a été soumis à l'arbitrage en vertu
du présent article.»
Mme Petit (Katia) : Ce que ça veut dire
concrètement, c'est qu'on veut éviter que le même litige soit entendu deux fois devant la commission. Donc, s'ils
utilisent notre disposition, donc le nouvel article 31.2, pour avoir une
décision arbitrale, ils ne pourront pas exercer par la suite le même pouvoir...
le même litige, ils ne pourront pas le représenter devant la Commission
municipale en vertu des pouvoirs des lois du MAMH, la Loi sur les cités et
villes ou le Code municipal. Donc, c'est
vraiment une passerelle pour que les recours soient exercés dans un ou l'autre,
tout simplement.
Mme Maccarone : Recours à l'appel,
c'est ça? On ne peut pas aller en appel si on est en désaccord avec la
décision?
Mme
Petit (Katia) : Non, les... toutes les décisions...
Une voix :
...
Mme Petit
(Katia) : Oui, c'est ça.
Mme
Maccarone : O.K., sont finales. Puis, juste pour le premier
paragraphe, j'avais aussi... bien, parce que vous l'avez expliqué, le «peut»,
parce que c'est toujours la question... on a souvent, en commission, le «peut»
au lieu du «doit». Mais là on comprend qu'on veut avoir la flexibilité soit de
le garder ou de leur donner, ça fait que ça, je comprends. Mais, «dans le délai
qu'il détermine», pourquoi qu'on a besoin de faire cette mention? Parce que, il
me semble, c'est déjà préétabli quand est-ce qu'on a la nécessité de faire des
révisions ou c'est tout suite à ce que nous venons de discuter dans l'autre
article?
• (18 h 10) •
Mme Petit
(Katia) : En fait, ici, par exemple, le «dans le délai qu'il
détermine» s'applique bien à des modifications de schéma. Si, par exemple, on
réalise que telle MRC n'a pas mis à jour son schéma, on l'a vu en allant
inspecter, par exemple, un service incendie, le ministre peut ordonner qu'ils
mettent à jour leur schéma. Puis, selon l'ampleur des travaux, il pourrait le
déterminer, il dit : D'ici un an ou d'ici... si c'est plutôt facile à
ajuster, d'ici six mois. Donc, il pourrait
déterminer, ajuster le délai en fonction de la complexité, je dirais, de la
mise à jour. C'est pour ça qu'on a mis cette disposition-là.
Mme Maccarone :
Et est-ce qu'il y a des pénalités
s'ils ne répondent pas aux demandes, s'ils sont en retard...
Mme Petit
(Katia) : À ce moment-là, le ministre, là, la façon dont ça fonctionne
pour... quand on peut ordonner, s'ils ne se
conforment pas, le ministre pourrait prendre un recours judiciaire contre la
municipalité ou la MRC, en l'occurrence.
Mme
Maccarone : C'est beaucoup de pouvoir. O.K. Merci.
Mme Petit
(Katia) : C'est un pouvoir d'exception.
Mme
Maccarone : J'espère, j'espère. Puis, bien, c'est quand même un
élément important. Je présume que ce serait une priorité de chaque municipalité
de mettre à l'oeuvre un schéma qui est à jour pour la protection de leurs
citoyens. Ça fait que je présume même qu'il n'y a jamais eu de cas. Bien, ça,
je ne sais pas s'il y a déjà eu des cas, mais
ça doit être vraiment rare qu'on fait face à quelque chose comme ça, puis il
doit y avoir des explications, si ce n'est pas fait, là.
Le
Président (M. Bachand) : S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que 133 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. M. le
ministre.
M. Bonnardel :
Alors, 134 se lit comme suit : L'article 35 de cette loi est
remplacé par le suivant :
«35. Toute autorité
locale et toute régie intermunicipale chargée de l'application de mesures
prévues par un schéma de couverture de
risques doivent adopter par résolution et transmettre à l'autorité régionale,
dans les trois mois de la fin de leur année financière, un rapport d'activité
pour l'exercice précédent et leurs projets pour la nouvelle année en
matière de sécurité incendie.
«L'autorité régionale
doit également adopter par résolution et transmettre au ministre un tel rapport
d'activité dans les trois mois de la fin de la deuxième année financière qui
suit la date de l'entrée en vigueur du schéma et, par la suite, tous les deux ans. Ce rapport doit inclure un état de
situation quant à l'atteinte des objectifs de protection optimale
arrêtés et des actions attendues prévues par le schéma de couverture de
risques.
«L'autorité
régionale peut demander à l'autorité locale ou à la régie intermunicipale
concernée toute information qu'elle juge nécessaire pour l'application du
présent article. L'autorité locale ou la régie intermunicipale doit
fournir à l'autorité régionale, dans le délai que cette dernière détermine,
l'information demandée.»
L'article 134 du
projet de loi propose de remplacer l'article 35 de la Loi sur la sécurité
incendie afin de réviser les modalités de la reddition de comptes des autorités
locales envers les autorités régionales et des autorités régionales envers le
ministre.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
M.
Bonnardel : Donc, quand vous regardez le texte à gauche, bien, la
portion en rouge, là, qui était le premier paragraphe, est abrogée pour
remplacer un nouvel article 35, sur trois paragraphes suivants, là, qui
sont ceux que je viens de lire.
Mme Maccarone : On parle ici de
reddition de compte, c'est-tu ça? Si je comprends...
Mme Petit
(Katia) : Oui, c'est les rapports annuels, effectivement.
Mme Maccarone : À la fin de la
deuxième année financière?
Mme Petit (Katia) : En fait, il y a
une petite distinction ici. C'est-à-dire qu'actuellement... En fait, ce qui est
prévu ici, c'est que toutes les
municipalités qui font partie d'une MRC doivent soumettre un rapport de leurs
activités, sur une base annuelle, à leur MRC parce que leur MRC a un
coordonnateur puis elle est responsable, en quelque sorte, de la mise à
jour du schéma puis du suivi du schéma. Donc, c'est pour s'assurer que la MRC
est capable de faire son travail, finalement.
Et la MRC, on a un allègement ici, ce qu'on
demande, c'est qu'elle nous fournisse un rapport à nous, au ministère, aux deux
ans. Ça, c'est une demande du milieu municipal qui voulait qu'on allège un peu
les redditions de comptes. Et donc ce
rapport va nous être déposé aux deux ans. Et finalement on s'assure... ça
également, c'est une demande des MRC,
on s'assure que l'autorité régionale, donc que la MRC dispose de toutes les
informations pour le faire. Donc, il
y a une obligation aux municipalités de le fournir. Parce que ce qui pouvait
arriver dans certains cas, c'est qu'une municipalité qui est un peu, comment je
pourrais la décrire, délinquante, là, c'est-à-dire qu'elle ne donne pas son
rapport annuel à la MRC... et ça fait que la MRC n'est pas capable de faire
elle-même... de rendre les comptes qu'elle
doit rendre. Alors, on s'assure qu'il y ait une chaîne, là, puis que les
municipalités donnent l'information à la MRC. La MRC nous fait rapport
aux deux ans, puis, par la suite, nous, ce qu'on fait, c'est qu'on analyse les
rapports et on fait les suivis, là, sur une base périodique.
Mme Maccarone : Ça me surprend
qu'ils ont besoin d'avoir une année de plus. Je comprends que ça... parce
qu'ils ont dit souhaiter que ça soit allégé, mais un an, c'est quand même une
mesure... Tu sais, je trouve ce bloc très important. Bien, tout ce qu'on vient
de débattre pour ce projet de loi est important, mais c'est tellement
important, surtout pour vous, d'avoir cette information, puis de le retarder de
12 mois, je trouve ça...
Mme Petit (Katia) : Je pense que ça
reflète la réalité dont on discutait plus tôt qui est de dire que ce sont les municipalités, qui sont les premières
responsables, et les autorités locales. Donc, c'est vraiment sur une base
régionale qu'ils doivent se
responsabiliser. Nous, comme ministère, aux deux ans... surtout qu'on a
d'autres pouvoirs, là. En tout temps,
si on reçoit une plainte, on peut aller inspecter, etc., donc on a des liens en
continu avec les services incendie. Alors, pour nous, ce n'était pas un
enjeu d'avoir un rapport aux deux ans dans la mesure où il est complet. On aime
mieux un rapport complet, exhaustif, bien fait, aux deux ans qu'un rapport, je
dirais...
Mme Maccarone : Parcellaire.
Mme Petit (Katia) : ...bien, c'est
ça, où il manque... à chaque année. Puis on fait des grands efforts aussi pour
essayer d'uniformiser la donnée. Alors, on rend un modèle de rapport annuel
disponible à tout le monde. C'est un autre
outil qu'on a développé avec l'association, là, des D.G. des MRC. Donc, c'est
quelque chose qu'on essaie de paramétrer pour rendre l'exercice un peu
plus digeste pour tout le monde puis qui répond aux objectifs que ça visait à
la base.
Mme Maccarone : C'est bien. Parce
que c'était ma deuxième question, de savoir est-ce qu'il y a un format à suivre
ou à remplir pour aider. Parce qu'on vous donne 12 mois supplémentaires,
ça fait que, là, vous avez deux ans de
le faire. Mais là on ne peut pas arriver à trois mois d'être en mesure de le
remplir puis dire : Woups! Ça se peut... Parce que, là, tout le monde a
beaucoup de responsabilités, il y a beaucoup de redditions de comptes. La
reddition de comptes, je comprends
que c'est plate, mais c'est important. On parle des enjeux qui sont super,
superimportants, ça fait que c'est bien de savoir qu'il y aura quand
même un format à suivre. Je trouve ça bien. Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 134 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M.
Bonnardel : 135 se lit comme suit : L'article 47 de
cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«L'autorité visée au deuxième alinéa ne peut
bénéficier de cette exonération si le schéma de l'autorité régionale n'a pas
été modifié ou révisé alors qu'il devait l'être en application de la présente
loi.»
Commentaire. L'article 135 du projet de loi
propose de modifier l'article 47 de la Loi sur la sécurité incendieafin
de prévoir explicitement que l'exonération de responsabilité civile ne
s'applique pas aux autorités régionales et aux
municipalités locales qui n'ont pas respecté les dispositions de la loi
relatives à la révision et à la modification du schéma de couverture de
risques. Donc, vous le voyez dans le texte proposé à droite, l'ajout du dernier
paragraphe qui se lit comme celui que je viens de vous lire à
l'article 135.
Mme Maccarone : ...le temps de lire
l'article complet. C'est là où on ajoute un paragraphe à deux autres
paragraphes. Ça fait que ça, c'est comme...
M. Bonnardel : ...la
ville. Si son schéma de couverture n'est pas déposé à date comme tel, bien,
l'exonération de responsabilité civile ne s'applique plus. Donc, s'il y
avait poursuite... vous me corrigerez, Mme la sous-ministre, mais, s'il y avait poursuite au civil, exemple,
bien là c'est sous son chapeau à elle, la municipalité, qu'elle devient responsable de cela. Sinon, bien, quand ton schéma
de couverture répond aux critères et... et là en bonne et due forme, bien,
vous bénéficiez de cette exonération de responsabilité civile.
Mme
Maccarone : Un exemple de quelqu'un qui aurait une exonération?
Mme Petit
(Katia) : On voit surtout ça en cas de poursuite. Par exemple, si, une
ville, il y a eu un incendie, il y a eu un décès, parfois, ou vraiment des...
par exemple, une usine de détruite ou un bâtiment, bon, la personne, le
propriétaire peut décider de poursuivre la ville pour l'intervention incendie
parce qu'il juge que...
M.
Bonnardel : ...
• (18 h 20) •
Mme Petit
(Katia) : ...c'est ça, que l'intervention n'était pas optimale, etc.
Donc, ce que ça prévoit, c'est un pouvoir
d'exception ici. Ça dit qu'une autorité régionale puis les municipalités qui en
font partie, qui a un schéma qui est conforme, elle a automatiquement
une exonération, donc elle n'est pas tenue responsable, par exemple, d'un délai
parce qu'elle s'est conformée à toutes les obligations. Et des décès, il peut y
en avoir pour différentes raisons, là, on le sait, nonobstant la rapidité
d'intervention. Donc, une exonération, c'est... qui vient avec ça.
Par contre, une
municipalité qui n'a pas son schéma conforme, donc ne fait pas partie d'un
schéma conforme, on vient clarifier le fait qu'elle n'a pas le droit d'emblée à
une exonération de responsabilité civile. Ça ne veut pas dire pour autant
qu'elle va être condamnée devant les tribunaux, parce qu'elle va juste devoir
se défendre puis démontrer qu'elle n'a pas fait de faute, contrairement à une
autre, à côté, que, si elle, elle a mis en oeuvre son schéma selon ce qui était
prévu, elle va bénéficier d'une exonération de responsabilité.
Mme Maccarone :
Je comprends que c'est une nouveauté, mais on vient de dire aussi aux
municipalités qu'ils ont huit ans, 10 ans, ça fait qu'il y a quand même
des mesures de souplesse, n'est-ce pas, qui leur permettent de... pour la
révision des schémas? Alors, eux, est-ce qu'ils accueillent ce... Je ne m'en
souviens pas si on a entendu parler de ça, mais, eux, est-ce qu'ils accueillent
cette modification favorablement ou est-ce qu'il y a une inquiétude? Parce qu'il y a toujours de l'inquiétude de :
Ça se peut que je ne vais pas conformer. Parce que je pense que c'est rare qu'on
voie des articles qui parlent d'exonération, c'est rare, puis là on vient de
mettre une exception à l'exonération, qui est quand même une exception.
Mme Petit
(Katia) : En fait, l'exonération existait déjà, hein, dans la loi,
c'était déjà prévu. Puis la façon dont nous,
on l'interprétait, comme ministère, c'était vraiment la façon dont je vous
l'explique actuellement. Sauf que le
libellé de la loi était un peu flou, ce qui faisait qu'il y en a qui pensaient,
les municipalités, qui étaient... qu'il y avait une exonération de responsabilité, même s'il n'y avait pas un schéma en
vigueur, ce qui est problématique. Une exonération de responsabilité, ça
va avec le fait de se conformer étroitement à des obligations, sinon... Parce
qu'on protège quand même des villes contre
des poursuites, là, donc c'est quelque chose d'important. On est juste venus
clarifier le libellé, je vous dirais, l'interprétation qu'on avait déjà,
au ministère, là, mais qu'en raison de l'écriture c'était... ça pouvait porter
à confusion, je dirais.
Mme
Maccarone : Ça arrive souvent qu'on ait cette exonération?
Mme Petit (Katia) : Non, on a... À ce jour,
l'exonération a été invoquée dans huit poursuites depuis, là, 2000, depuis l'existence de la loi, seulement. Dans un
cas, ça a été rejeté; dans cinq cas, l'exonération a été accordée, c'est-à-dire
que l'autorité a démontré qu'elle avait un schéma en vigueur, donc elle a eu
l'exonération; et, dans deux cas, ce n'était tout simplement pas applicable
parce que ça portait sur autre chose que le combat du feu, là. Donc, le schéma ne porte que sur le combat du feu, donc c'étaient
d'autres types d'intervention. Mais c'est quand même assez rare, donc.
Mme
Maccarone : J'ai oublié de vous demander. Dans l'article précédent,
vous avez parlé de... tu sais, ça se peut qu'on ait un signalement, une
plainte. Est-ce qu'on reçoit beaucoup de plaintes en ce qui concerne... puis
ça, ça arrive directement au ministère?
Mme Petit (Katia) :
On a un service d'inspection. La loi prévoit qu'on doit maintenir un
service d'inspection. On ne reçoit pas
beaucoup de plaintes, mais on fait des inspections de façon, je dirais,
aléatoire, là, à chaque année, en fonction... sur différentes
thématiques. Donc, ce n'est pas uniquement sur des plaintes, mais ça peut
arriver qu'on nous signale... Par exemple, on a un règlement qui dit que les
officiers doivent avoir tel type de formation puis qu'il y a un délai maximal
pour la faire. Donc, on va nous dire, des fois, ça peut être... Ça peut venir,
par exemple, d'un syndicat qui nous dit : Bien, à telle place, ils n'ont
pas la formation, donc on va y aller en inspection, on va faire un... on va
leur demander de faire un plan d'action par la suite. Mais c'est quand même
assez rare.
Mme
Maccarone : Mais c'est plutôt les syndicats, ce n'est pas des
citoyens?
Mme Petit
(Katia) : Non. Ça pourrait arriver, un citoyen, aussi, mais c'est...
je dirais que j'ai... Depuis que je suis en poste, depuis trois ans, dans mes
fonctions actuelles... puis, si j'en ai vu trois, c'est beau, là, des plaintes.
Mme Maccarone : Oui. O.K. Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 135 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) :
Adopté. Merci. M. le ministre, on
peut faire 136, si vous voulez, peut-être, mais en revenant à 108, là.
M. Bonnardel : Bien, 108, je peux
donner une réponse immédiate à la députée, là, puis on fera les...
Le Président (M.
Bachand) : Il faudrait juste réouvrir.
M. Bonnardel : 108, oui.
Le Président (M.
Bachand) : 108 est suspendu. Alors,
consentement pour réouvrir 108?
Des voix : ...
M. Bonnardel : Bien, je veux juste
dire merci à ma sous-ministre, pour la portion sur schémas, couverture de
risques, que nous avons terminée.
Le Président (M.
Bachand) : Merci.
M. Bonnardel : Alors, 108. Bien, Mme
la députée de Westmount—Saint-Louis,
quand on se...
Des voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : Il reste les mesures
transitoires, hein? Vous pouvez rester avec nous pour les mesures transitoires?
M. Bonnardel : Oui, oui, oui. O.K.
Oui, c'est vrai.
Le Président (M.
Bachand) : Oui. O.K. Donc, 108, M. le
ministre.
M. Bonnardel : Donc, à 108... bien,
à 108, on se questionnait sur «toute autre aide financière», là, ça peut être
des bourses, aussi, qui sont... On l'avait oublié, là, c'est des bourses qui
peuvent être remises.
Mme Maccarone : O.K., O.K., oui,
c'est bon.
M. Bonnardel : L'école nationale,
exemple, là.
Mme Maccarone : Parce que, quand
vous avez parlé de... C'était quoi, le mot? Je commence à être fatiguée.
Des voix : ...
Mme Maccarone : Oui. Non, ce n'était
pas un prêt... Bien, c'était comme un prêt, là, mais... Des indemnités.
M. Bonnardel : Oui.
Mme
Maccarone : Tu sais, des indemnités, pour moi, ça sonne
comme : je fais un salaire, là, ça fait que j'ai... On trouve que
c'est bizarre, comme formulation. Mais, si c'est une bourse, c'est correct.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 108 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. M. le ministre.
M. Bonnardel : Alors, il nous reste
deux articles, M. le Président. Donc, les mesures transitoires, à 136.
L'article 136 se lit comme suit :
Malgré les
articles 24 et 29 de la Loi sur la sécurité incendie
(chapitre S-3.4), tels que modifiés par les articles 130 et 132 de la présente loi, si, le (indiquer ici la
date qui précède celle de l'entrée en vigueur du présent article), le
schéma de couverture de risques d'une autorité régionale a atteint la fin de la
cinquième année qui suit la date de son
entrée en vigueur, cette autorité doit commencer ou poursuivre la révision de
ce schéma conformément à l'article 29 de la Loi sur la sécurité incendie, tel qu'il se lisait avant d'être
remplacé par l'article 132 de la présente loi. L'autorité régionale
bénéficie cependant, dans ce cas, d'une année additionnelle afin de compléter
la révision du schéma.
Commentaire. L'article 136 du projet de loi
propose d'établir les modalités selon lesquelles une autorité régionale dont le
schéma de couverture de risques doit être révisé en vertu des dispositions
actuelles de la Loi sur la sécurité incendiedoit compléter la révision.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Mme la députée
de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Ça fait que,
juste pour la bonne compréhension, on dit que, si vous avez un schéma de couverture qui est en place et vous venez de le
renouveler... Non, excusez-moi. On vient, on approche le cinq ans... Peut-être, vas-y, explique-moi qu'est-ce qu'on est
en train de dire. Parce que, là, on fait le six ans, ça fait que... mais là on
change pour le huit, 10, ça fait que... Mais il y en a qui sont en vigueur, là?
Mme Petit (Katia) : Oui, tout à
fait. Bien, l'article, ce qu'il vient dire, là, pour mettre ça plus clair,
c'est que les schémas qui sont en vigueur,
donc qui sont actuellement dans l'année 1 à 5, donc ils ont un schéma qui
est conforme et en vigueur, ils passent automatiquement dans le nouveau
régime. Donc, leur schéma peut être prolongé, s'ils le veulent, pour 10 ans, donc c'est-à-dire qu'ils passent dans le
nouveau régime. Puis ça ne veut pas dire pour autant, là... ils
doivent... ils peuvent devoir faire des modifications, là, parce que la
situation a évolué, mais ils passent dans le nouveau régime.
Ceux qui sont
dans l'année, de l'année 5 à l'année 6, où on fait la révision, eux,
ils disposent, en quelque sorte, d'une
année additionnelle, donc ils passent dans le nouveau régime, mais juste pour
l'année additionnelle. Donc, au lieu d'avoir juste un an pour faire leur
révision, ils passent à deux ans.
Et tous ceux qui sont hors délais, ceux-là, ils
doivent déposer un schéma en bonne et due forme, là, selon le processus établi,
puis ce schéma-là va être valide pour jusqu'à 10 ans, là, donc. Mais ils
doivent déposer un schéma, évidemment, puisqu'il n'y en a pas actuellement.
Donc, on ne ressuscite pas des schémas échus, là, donc.
Mme Maccarone : Le deux ans, c'est
ce qu'on a vu dans l'article 29?
Mme Petit (Katia) : C'est ça, c'est
qu'on passe de... Ils ont deux ans pour faire la révision.
Mme Maccarone : L'extension, que ce
n'était plus 12, maintenant, c'est 24 mois?
Mme Petit (Katia) : C'est ça. Donc,
ils gagnent une année additionnelle pour faire l'exercice.
Mme Maccarone : O.K., O.K. Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 136 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre.
M.
Bonnardel : 137. Dispositions finales. On va avoir un
amendement, qu'on me dit. Donc, l'article 137 se lit comme
suit :
Les dispositions de la présente loi entrent en
vigueur le (indiquer ici la date de la sanction de la présente loi), à
l'exception :
1° de celles des articles 1, 2, 13,
14, 87, 88 et 114, qui entrent en vigueur à la date ou aux dates fixées par le
gouvernement;
2° de
celles des articles 83 et 84, qui entrent en vigueur à la date de l'entrée
en vigueur du premier règlement pris en application de l'article 258
de la Loi sur la police (chapitre P-13.1), modifié par l'article 83
de la présente loi;
3° de celles de l'article 97, qui
entrent en vigueur le (indiquer ici la date qui suit de deux mois celle de la
sanction de la présente loi).
Commentaire. L'article 137
du projet de loi fixe le mode d'entrée en vigueur des dispositions du projet de
loi.
L'amendement proposé. L'avez-vous, Jennifer,
ou...
• (18 h 30) •
Le Président (M.
Bachand) : O.K.. Donc, M. le ministre.
M.
Bonnardel :
...coquille, là-dedans, puis on... Bien, je vais le relire, là : À
l'article 137 du projet de loi :
1° remplacer, dans le paragraphe «114» par
«113»;
2° insérer, après le paragraphe 1°, le
paragraphe suivant :
«1.1° de celle de l'article 15,
du paragraphe 1° de l'article 17, de l'article 20, des paragraphes 1°
et 2° de l'article 21, du
paragraphe 1° de l'article le 23, des articles 24, 25 et 27 à 35, du
paragraphe 1° de l'article 36, des articles 37 à 45, du sous-paragraphe a) du paragraphe 1° et du paragraphe
2° de l'article 46, des articles 47 à 49, 52 et 100 qui entrent en vigueur
le (indiquez la date qui suit d'un an celle de la sanction de la présente
loi);»
Commentaire.
Cet amendement vise à corriger une erreur de référence et à établir que c'est l'article 113
qui entre en vigueur par décret et non l'article 114 qui est une
disposition modificative.
Il
vise également à prévoir que certaines dispositions relatives à la déontologie
policière entrent en vigueur 12 mois après la sanction de la présente
loi.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la députée de
Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Moi, je vais demander juste une courte suspension, parce
que nous, on est rigoureux puis on souhaite faire juste la vérification des
articles avec l'amendement en question. S'il vous plaît, juste une courte
suspension.
Le
Président (M. Bachand) : ...
(Suspension de la séance à
18 h 32)
(Reprise à 18 h 35)
Le Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux. Alors, interventions sur l'amendement?
Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Oui. Bien, ce serait très aidant, surtout que c'est... ça
a l'air de rien comme amendement, mais c'est
costaud, pour nous, quand nous faisons nos validations, si on peut aller
article par article pour les changements, pour comprendre pourquoi un an
ou le changement de le 113 versus le 114, au lieu qu'on fait nos travaux tout
seuls hors micro, on va travailler en collaboration.
Le
Président (M. Bachand) : M. le sous-ministre.
M. Morneau (Louis) : Oui. Eh bien,
premièrement, pour le 113 au lieu du 114, comme le ministre le disait, là,
il y a eu une petite erreur qui s'est glissée. 114, dans le fond, c'est
l'article, là, qui vient reprendre le nom «tribunal» pour «comité». Alors, ça, il n'y a pas lieu de... il n'y a pas lieu
d'attendre pour adopter. Donc, c'est 113. 113, lui, vous vous rappelez,
là, c'est un article qui est modifié en concordance avec l'article 13.
Puis ça, c'est sur le pouvoir réglementaire pour la fonction de
policier-enquêteur dans des domaines d'enquête, là, spécialisés. Alors donc,
c'est pour ça qu'on est venu changer le 114 pour le 113, parce que ça avait un
lien avec les autres éléments du premier paragraphe de 137. Ça, c'est le
premier point.
Le
deuxième point, on est vraiment dans le domaine, là, de la déontologie. Alors,
là-dedans, bien, il y a plusieurs articles,
là, qui visaient des modifications, justement, par rapport à la déontologie,
surtout, là, le processus de signalement, la conciliation à la
discrétion du plaignant aussi, c'est dans ces articles-là, aussi, dans le fond,
oui, discrétion du plaignant, là, pour des cas allégués de discrimination.
Également, bon...
Le
Président (M. Bachand) : Mme la députée.
Mme
Maccarone : Je veux juste m'assurer qu'on parle de l'amendement puis
pas de l'article ou, vous, vous parlez de l'article? Parce que je veux juste
vous suivre. Vous parlez de les articles 1, 2, 13, 14, 87, 88, que nous,
on va faire une référence, on veut juste aller revoir on parle de quoi, comme
articles, ou vous, vous parlez de... le un, deux, trois, quatrième paragraphe
de l'article en question?
M. Morneau
(Louis) : Bien là, si je prends l'amendement, donc le premier
paragraphe, là, premier alinéa...
Mme
Maccarone : C'est ça, là, on a changé le 13.
M. Morneau (Louis) : ...ça, c'est beau. C'est
ça. Le deuxième, c'est d'insérer un autre paragraphe après le 1°, là,
dont on a parlé, et là on est dans le domaine vraiment, là, de la déontologie
policière, du signalement. Donc, ce qu'on vient dire pour ces articles-là, là, c'est qu'on dit : Ça, il faudrait que ça rentre en vigueur un an après la sanction de la loi.
Donc, si je prends un
exemple, parce que, là, je peux peut-être juste donner un exemple, là, il est
question de l'article 25 là-dedans, dans l'amendement, ça, c'est l'article
qui amenait le signalement. Donc, tout le processus à mettre en place pour
gérer le signalement, ça, là, ça prend du temps, il faut... O.K. Puis aussi il
y a la question de la conciliation. Ça,
c'est un autre article qui fait partie de ce bloc-là. Donc, la conciliation,
pour mettre ça en place, là aussi, ça prend... il y a du temps... il y a du
temps requis, il y a des embauches à faire, il y a des formulaires, des
procédures, donc, et on se retrouve là-dedans, là. C'est vraiment dans
ce domaine-là qu'on est. Alors, c'est là que l'amendement, ce qu'il dit, c'est
que c'est... ça prendrait un an, dans le fond, après la sanction.
Mme
Maccarone : O.K. Là, je suis déjà rendue à 25. 25, ça fait
que, là, c'est ça, là, on parle de... les... les plaintes, plaintes et
signalements.
M. Morneau
(Louis) : Oui, c'est ça. Dans le fond, c'est ça, là, l'idée,
c'est que ça aurait dû être là dans le 137, mais on a réalisé, en cours
de route puis avec des discussions, qu'il fallait le préciser.
• (18 h 40) •
Mme Maccarone : J'avais même mis une
note sur le 27, parce qu'on avait parlé de si on était prêt pour l'entrée en
vigueur, mais on avait jasé de ça, j'avais posé la question, ça fait que
j'avais mis une note pour ne pas oublier,
pour savoir quand est-ce que... exemple, article 27... article 27,
c'est : «[Le] signalement relatif à la conduite d'un policier dans
l'exercice de ses fonctions est formulé et traité conformément à la procédure
établie par le Commissaire.» Ça fait
qu'on dit que ça, ça rentre... parce qu'on... ici, on a parlé... juste pour
que... pour mettre au parfum de qu'est-ce que nous avons discuté, on a
parlé ici, là, le 60 jours puis le 90 jours de délai. Ça fait que,
là, on parle que ça, ce serait mis en oeuvre 12 mois après la sanction.
Une voix : Exact.
Mme Maccarone : O.K. 35... puis le
conciliateur, c'est parce qu'on a besoin de formation, d'embaucher des
effectifs?
M. Morneau (Louis) : Exactement. Il
y a des effectifs à embaucher, il y a de l'ajustement du site Web aussi pour
intégrer ces notions-là, il y a de l'équipement, il y a... donc il y a du
travail à faire comme ça.
Mme
Maccarone : O.K. Ça fait que c'est la révision de... processus
de plainte. On attend un règlement pour ceci? Est-ce qu'il y a un
règlement ou une directive qui est associée avec ce processus?
M. Morneau (Louis) : Non, pas pour
ce processus-là.
Mme Maccarone : O.K.
M. Morneau (Louis) : Vous avez
l'article 36 aussi. Ça, c'est l'accompagnement d'un membre du personnel
pour prêter assistance à un plaignant. Là aussi, il y a besoin de temps pour
ajuster le site Web, équiper les personnes pour faire ça, les lignes de
communication, les traductions, la formation de personnel.
Mme Maccarone : ...46, ça fait que,
là, on parle des titres, là, on parle de les changements du comité au tribunal administratif. Ça, c'est un changement.
Parce que, quand on regarde, exemple, le 46, oui... du paragraphe 1° et du
paragraphe 2° de
l'article 46. O.K. Excusez-moi. C'est paragraphe 1° et
paragraphe 2°, on ne parle pas de le changement de nom
qui... O.K. Et articles 47 à 49.
Une voix : ...
Mme
Maccarone : O.K., ça, c'est
bon, 47 à 49. On a 52 et 100, «plainte» par «enquête». Puis 100, si je ne me...
ça aussi, c'était en lien avec 15, n'est-ce pas? On ne parle pas de 15 quelque
part? Parce que, en tout cas, je ne sais pas si c'était abrogé ou non, là, je
ne me souviens pas. Oui, c'était abrogé. O.K.
Des voix : ...
Mme
Maccarone : O.K. O.K. Ça fait que moi, je suis déjà au
deuxième point, point 2°, deuxième paragraphe, ça fait que 83,
84... 83, 84.
M. Morneau (Louis) : O.K. Là, par
exemple, on est sorti de l'amendement.
Mme Maccarone : O.K. Ah! oui. O.K.
Oui.
M. Morneau (Louis) : On peut en
parler.
Une voix : ...
Mme Maccarone : O.K.
Le Président (M.
Bachand) : Si vous êtes d'accord, on
pourrait peut-être...
Mme Maccarone : Oui, oui.
Le Président (M.
Bachand) : ...adopter l'amendement? Est-ce
que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) :
Adopté. Merci. Donc, on continue, monsieur... Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : On va continuer avec
le 83 et 84 parce que, là, les articles, dans le paragraphe 2°, ils entrent en vigueur du... attend, «qui entrent en
vigueur à la date de l'entrée en vigueur du premier», hein, «qui entrent
en vigueur à la date de l'entrée en vigueur du premier règlement pris en
application de l'article 258 de la Loi sur la police, modifié par
l'article 83 de la présente loi». Ça, c'est quelle date?
M. Morneau (Louis) : Bien là,
c'est... dans le fond, il faut faire le règlement, il faut bâtir ce
règlement-là. Là, il est question, là-dedans, de... du règlement sur le contenu
minimal, des règlements de discipline interne des corps de police. Alors, on se
rappelle, chaque corps de police a son règlement de discipline. Là, vous avez
adopté les articles pour que le gouvernement prenne un règlement avec des
contenus minimaux. Donc, il faut élaborer ce règlement-là avec les contenus
minimaux, qui va après ça influencer les corps de police avec leurs règlements
de discipline. Donc, il y a du travail à faire de ce côté-là. Et le travail
doit être fait, là aussi, avec les partenaires, donc il y a un temps requis.
L'article... les articles 83, 84, là, ce
que ça dit, c'est que... c'est que le... on doit prendre, le ministre doit
prendre, là, un règlement, et c'est pour ça qu'on ne le rentre pas en vigueur
tout de suite. Quand le règlement va être pris, là, ça va être fait à ce
moment-là.
Mme Maccarone : Je comprends
pourquoi qu'on a besoin d'avoir le libellé, c'est parce que ça précède... dans
le premier paragraphe de l'article, on dit : Ça rentre en vigueur lors de
la sanction de la loi, mais le règlement n'a pas été adopté encore, puis le
45 jours... n'ont pas passé, mais le règlement est prêt?
M. Morneau (Louis) : Non, le
règlement n'est pas prêt. Le règlement doit être travaillé aussi. On doit avoir
des consultations avec les corps de police pour élaborer ça. Donc, il y a
vraiment du travail à faire de ce côté-là, c'est totalement nouveau. Ce n'est
pas un règlement, là, par exemple, de formation qu'on a déjà, qu'on met à jour,
alors on part à zéro de ce côté-là. Alors, c'est ça, c'est pour ça qu'il y a du
travail à faire.
Mme Maccarone : ...souviens du
débat, c'était plutôt au début de nos échanges, quand on a commencé cette section, tu sais, on avait demandé les lignes
directrices, ça fait qu'on prévoit quoi, comme délai? Les consultations, puis
après ça, le dépôt du règlement, un autre 45 jours, ça fait qu'on pense
d'ici les prochains six mois, 12 mois? C'est quoi, l'échéancier pour ce
processus, habituellement?
M. Morneau (Louis) : Bien, de partir
à zéro comme ça, là, ou presque, là, il y a un travail de plusieurs mois à
faire, avec les partenaires, de conception, de valider des orientations, des
idées. Il y a facilement un bon six mois, sept mois là. Après ça, il faut
rédiger, donc là on travaille avec nos collègues des affaires juridiques, et là
il y a de la rédaction qui se fait. Il y a
de la validation, encore une fois, de ce côté-là. Après ça, bien, vous
connaissez le processus, là, il y
a... on monte le projet de règlement en vue d'une prépublication, il y a
45 jours de consultations. Mais, avant ça, on va quand même avoir
fait bien des consultations préalables. On veut arriver avec un bon règlement,
évidemment. Et ensuite de ça, bien, il faut
analyser les commentaires qu'on va avoir reçus dans le 45 jours. Ça fait
que, là, je ne peux pas présumer de comment... quelle sera la quantité de
commentaires, donc il faut, à ce moment-là, travailler là-dessus, proposer
éventuellement des modifications au règlement qui avait été prépublié, au
projet de règlement prépublié. Après ça, on écrit ce qu'on a à écrire, on fait
approuver dans le processus, et là c'est adopté. Alors, d'habitude, là, un
règlement, quand on part à zéro, c'est plus qu'un an, là, faire ça.
Mme Maccarone : Ça fait que pourquoi
ne pas vous donner le 12 mois à 18 mois? Pourquoi ne pas juste le préciser? Comme ça, tout le monde comprend, ça s'en
vient. C'est un changement, comme vous avez dit, là, on commence un peu à zéro. Comme ça, toute l'équipe, toutes
les personnes concernées, toutes les parties prenantes vont être au courant
qu'à partir de 18 mois après la sanction, bien là on va le mettre à
l'oeuvre. Pourquoi ne pas choisir une date?
M. Bonnardel : Bien, parce que ça
nous donne la légitimité, là, d'aller soit plus vite ou, s'il y a des pépins
dans les discussions, dans les rencontres qu'on a avec les différents
partenaires, ça peut prendre 14 mois au lieu d'en prendre 12. On ne veut pas s'attacher... on ne veut pas s'attacher sur
une date précise si on a besoin d'avoir un 13e mois ou un
14e mois de plus, là. Donc, c'est une question de latitude qu'on se donne,
nécessairement, on veut... flexibilité, si
on peut aller plus vite, on va aller plus vite, là. Le sous-ministre vous donne
un portrait, là, moyen d'un... on part à zéro, d'un règlement jusqu'à la
publication et la mise en vigueur. Mais, si je peux le faire en neuf mois, on
va le faire en neuf mois, si ça prend 13 mois au lieu de 12... C'est pour
ça que s'attacher, ce n'est pas le choix qu'on fait, là.
M. Morneau (Louis) : Si je peux me
permettre, les corps de police ont quand même déjà des règlements de
discipline. Donc, il n'y a pas rien, là, tu sais, il y a quelque chose en
place. Tu sais, les corps de police ne sont pas à découvert là-dessus, alors...
Et vous... bien, vous avez vu aussi, il y a d'autres règlements à rédiger, oui,
également.
• (18 h 50) •
Mme Maccarone : Oui,
c'est ça. O.K. Mais pas de pression de ma part, c'est plus une question de
comprendre les attentes. Parce que je présume que tout le monde qui suit
les travaux ont aussi ces attentes puis souhaitent savoir quand les orientations du ministère... puis si on
prévoit quand même une date butoir. Ça fait que, si on dit qu'on espère
que ce soit moins de 12 mois, bien, au moins les gens comprennent que, tu
sais, dans 12 mois, on... Parce qu'il va y avoir des gens qui vont faire
des suivis de mon côté aussi, c'est des changements qui sont importants, ça
fait qu'ils vont poser des questions. Ça fait que je pense que c'est bien de
donner des estimés pour qu'ils comprennent.
O.K. 258 est déjà
modifié par ça. Ça fait que, pour moi, on va déjà à 97.
M. Morneau
(Louis) : ...paragraphe. En fait, ça, c'est celle... c'est l'article
qui concerne la ligne directrice sur les
interpellations. Alors, ce qui est indiqué là, c'est : la ligne directrice
va être en vigueur deux mois après l'entrée en vigueur de... la sanction
de la loi.
M.
Bonnardel : Ça, on l'avait... on l'avait discuté textuellement dans le
texte.
Mme Maccarone :
Ça, c'est les interpellations.
Puis le processus pour ça, on vient de comprendre le processus de consultation,
travail terrain, puis pour ça, qu'est-ce que... on attend quoi?
M. Morneau
(Louis) : Bon, la ligne directrice, bien là on n'a pas de publication
dans la Gazette officielle ou ce n'est pas un règlement, donc...
Mme
Maccarone : Ce n'est pas assujetti à une consultation.
M. Morneau
(Louis) : Bien, oui, on va...
Mme
Maccarone : Bien, pas formellement.
M. Morneau
(Louis) : Alors là, de ce côté-là, une fois que ce sera sanctionné, on
va partir de la pratique policière qui avait été faite sur les interpellations,
parce qu'on ne part pas de zéro de ce côté-là, là, on avait notre pratique
policière, qui est dans le guide des pratiques. Évidemment qu'on a réfléchi à
ça, là, entre-temps. Et là ce qu'il faut
qu'on fasse, c'est rédiger, finaliser... c'est un genre de rédaction de ligne,
et on va consulter nos partenaires des corps
de police là-dessus. Donc, c'est ça qu'il va falloir qui soit fait et dans les
deux mois, là, qu'on... après la sanction. Et puis après ça, bien, on va
finaliser la ligne directrice après les consultations. Et le ministre... ça va
être soumis au ministre pour son approbation. Et après ça, bien, on va la... on
va la diffuser aux corps de police.
Mme
Maccarone : Quand on parle de les personnes concernées puis les
consultations, je comprends qu'on va consulter les corps de police, mais est-ce
qu'on va aussi consulter les communautés concernées, les communautés racisées
qui sont assujetties, les gens qui ont été préoccupés, les gens qui ont été
déçus qu'on est allé à...
M.
Bonnardel : ...déjà consultés, mais il serait peut-être opportun aussi
qu'on le fasse. On va l'évaluer. Vous m'aviez posé la question, lors du début
du projet de loi, je vous avais répondu exactement ça.
Mme
Maccarone : Oui. O.K. Bien, je réitère, parce que je pense que... je
sais qu'ils suivent nos travaux, puis leur déception, c'est qu'on ne mettra pas
fin... on ne met pas fin aux interpellations. Mais de savoir que... parce qu'il y a une directive qui s'en vient, qu'eux aussi
ils vont faire partie de, au moins, les personnes à qui le gouvernement
va parler avant de déposer la directive, je pense que ce serait bienvenu, puis
ça fait preuve d'un désir collectif de vouloir travailler en concertation avec
eux.
Je pense que ça fait
le tour de tous les articles dans les dispositions finales, M. le Président, de
mon côté, en tout cas. Merci.
Le Président (M. Bachand) : Merci. S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 137, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) : Adopté. Merci beaucoup. Donc, on est rendus à la fin de l'étude
détaillée. Est-ce que les intitulés des chapitres sont adoptés?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Est-ce que le
titre du projet de loi est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Je propose que la commission
recommande la renumérotation du projet de loi amendé. Est-ce que c'est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Je propose que la
commission adopte une motion d'ajustement des références. Cette motion est-elle
adoptée?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté.
Remarques finales
Donc,
nous sommes maintenant aux remarques finales. Alors, Mme la porte-parole de l'opposition officielle et députée de Westmount—Saint-Louis,
pour vos remarques finales.
Mme Jennifer Maccarone
Mme
Maccarone : Je n'avais rien préparé, M. le Président, parce qu'on
n'était pas certain quand est-ce qu'on... on
savait qu'on était pour terminer cette semaine, mais on n'était pas certain
c'était quand. Ça fait que moi, je vais dire que j'ai été heureuse de passer du
temps en commission avec vous tous et vous toutes, surtout cette semaine, parce
que je pense que ça a bien été, on a avancé rondement en commission ensemble.
J'aime beaucoup le travail d'équipe.
Puis on part de loin.
On a regardé les dates où nous avons commencé l'étude de ce projet de loi
n° 14, puis c'était le mois d'avril, ça
fait que... Puis je peux imaginer, du côté du ministre, il trouve ça long. Pas
moi. Moi, je trouve qu'un projet de loi qu'on pose beaucoup de
questions... Puis c'est quand même un gros projet de loi, tu sais, c'est un
projet de loi avec plusieurs articles, ce n'est pas petit, c'est un gros tome
que nous avons... que nous avons eu pour en débattre dans l'étude détaillée.
C'est une nouvelle
loi pour les personnes disparues, pour nous ramener au début, ça fait que je
prends notre bloc de travail, parce qu'on
avait commencé avec la Loi visant à aider à retrouver des personnes disparues,
puis c'étaient des avancées très importantes pour la population. On a
entendu des témoignages très percutants, très émotifs. Ça fait que c'est des avancées qui sont bienvenues puis
nécessaires, puis en espérant que ça va aider les personnes concernées
sur le terrain de faire leurs travaux.
On a fait beaucoup de
travail dans la Loi sur la police, la prévention et la lutte contre le racisme
et le profilage racial et social. Moi, dans mes notes, j'ai ajouté les LGBT, la
mission, compétence et indépendance, la main-d'oeuvre policière spécialisée et
formation, le renforcement du système de déontologie policière, les enquêtes
indépendantes du Bureau des enquêtes indépendantes, ça fait que le BEI, les
autres mesures relatives à la Loi sur la police,
les mesures transitoires. On a fait des modifications aujourd'hui pour tout ce
qui est la Loi sur le ministère de la Sécurité publique, ça fait que...
et la Loi sur le système correctionnel, la Loi sur la sécurité incendie.
C'était un projet de
loi qui était robuste. Je remercie le ministre pour tous les amendements qu'il
a acceptés de... les propositions de l'opposition officielle. Je sais qu'on a
déposé beaucoup d'amendements. On aurait voulu que la majorité de nos
amendements soient approuvés puis adoptés par le gouvernement, mais,
évidemment, pour nous, notre rôle, c'est très important de vider la question.
Je
remercie aussi l'équipe du ministre, ils sont... Si le ministre rayonne en ce
qui concerne une étude détaillée, c'est parce qu'il est entouré par une
équipe chevronnée, une équipe qui travaille très fort. On a rencontré trois
sous-ministres aujourd'hui, ce n'est pas n'importe quoi, puis j'ai été très
impressionnée. Alors, merci beaucoup.
Merci beaucoup aux
légistes qui nous accompagnent. Je sais qu'on est une petite équipe, on est un
binôme, on pose des questions, ça nous aide énormément. Le ministre, qui a déjà
siégé à l'opposition, il comprend le... quand nous,
on pose des questions, ça fait du bien d'avoir du renfort derrière le ministre
qui nous aide aussi dans nos travaux. Ça
fait que merci, c'est très apprécié. Merci à vous, M. le Président. Vous avez
été très sage. Vous avez géré nos travaux avec un... comment est-ce
qu'on dit ça?
Une voix : ...
Mme
Maccarone : Une main de fer.
Une voix : ...
Mme
Maccarone : Un gant de velours.
Une voix : ...
Mme
Maccarone : Dans un gant de velours.
Des voix :
...
Mme Maccarone :
Ça va faire partie de mon livre avec toutes, toutes, toutes les expressions.
Évidemment,
merci à les équipes qui nous accompagnent. Merci beaucoup, c'est très apprécié.
Vous aussi, vous nous faites
rayonner, que ce soient les secrétaires, les pages, tous les gens, tu sais, en
captation vidéo, audio, c'est très important.
Puis il faut
que je donne des éloges à Florence. Florence, c'est vrai, on est un binôme,
mais elle est exceptionnelle. Vous, vous avez... aujourd'hui, vous êtes
accompagné de 20 personnes. Moi, j'ai l'équivalent de ça dans une personne.
J'ai vraiment de la chance de travailler
avec Florence. Elle est exceptionnelle. Tu me rends meilleure, tu me... tu
donnes l'impression à tout le monde que je sais qu'est-ce que je fais,
ça fait que c'est vraiment apprécié. J'adore travailler avec toi.
Puis c'est un dossier qui nous passionne. Je
l'ai dit au début, début de nos travaux, la Sécurité publique, c'est un dossier
que j'ai demandé d'avoir. C'est quelque chose qui est personnel pour moi. Je
voulais amener de la visibilité sur la réalité policière comme fille d'un
ancien sergent-détective qui a donné toute sa vie à ce métier qui n'est pas facile. Tu sais, je pense qu'il faut se
préoccuper des personnes qui sont là pour nous défendre, je pense qu'on
a cette responsabilité, comme nous avons également les responsabilités de
parler des personnes vulnérables, des personnes racisées, des personnes qui se
retrouvent en situation de vulnérabilité aussi. Pour vous aussi, cette loi est
très importante, alors... Puis c'est un droit qui ne va pas répondre aux
besoins de tout le monde. Il n'y a aucune loi qui répond aux besoins de tout le
monde, ça, je comprends aussi.
• (19 heures) •
Puis évidemment je suis contente qu'on termine
un peu plus tôt cette semaine, M. le Président, parce que ça me donne de l'espoir.
On était cédulés d'ici jusqu'à jeudi pour terminer nos travaux ensemble, c'est
allé rondement aujourd'hui, mais là ça nous donne le temps, en commission cette
semaine, de donner les mandats de reddition de comptes. J'ai déposé deux, ça fait que... en espérant qu'on va pouvoir
travailler sur ceci cette semaine. On a du lousse, comme on dit, ça fait que ça, ce serait grandement
apprécié. Ça fait que, merci beaucoup, et on passe à la prochaine étape
dans l'étude de ce projet de loi.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. François Bonnardel
M. Bonnardel : ...commentaire de mon
côté pour, premièrement, remercier mes collègues ministériels pour leur appui
pour ce projet de loi, on a passé peut-être près d'une cinquantaine d'heures
sur les différents articles. Je veux remercier toutes les équipes
ministérielles, les différents sous-ministres qui ont participé, donc, à
l'élaboration de ce projet de loi. Les
équipes de juristes, un énorme, énorme, énorme merci pour le travail que vous
avez fait, tous ceux, de près ou de loin, qui ont commencé à participer
à ce projet de loi.
Je me souviens, la première fois que je suis
arrivé en poste, ça a été la première loi qu'on m'a proposée et sur laquelle qui... sur laquelle on devait travailler.
Vous l'avez dit, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis, il y avait plusieurs enjeux dans ce projet de loi, disparition
des personnes, on donne des outils. Ça fait tellement longtemps qu'on en a parlé déjà, mais on va donner des outils
tellement importants aux corps de police pour être capables de retrouver
ces personnes disparues, ces êtres chers. La prévention et la lutte contre le
racisme, profilage racial, ça a été un sujet immensément important. Je me
souviens des rencontres que j'ai eues avec mon collègue ministre responsable de
la Lutte contre le racisme en janvier
dernier déjà, ça fait presque un an, pour répondre à leur aspiration, mission,
compétence du ministère, du BEI, main-d'oeuvre spécialisée, renforcement
de la déontologie policière, donc plusieurs sujets qui ont été immensément
importants.
Merci à toute
mon équipe au cabinet, qui ont travaillé extrêmement fort, qui n'ont pas compté
les heures pour être capables de livrer ce projet. Merci à ma collègue aussi
qui a été très inspirante, qui a amené des amendements qui étaient importants.
On n'a pas tout accepté, mais, quand c'était logique de le faire, parce que,
bon, ça représentait bien ce que vous expliquiez, je pense que c'était
bien d'aller de l'avant. De toute façon, vous me connaissez, je n'ai pas
l'habitude d'être borné puis, quand je suis conscient que ça peut faire
avancer, ça peut faire avancer les articles de loi, et qu'on soit plus compréhensifs dans nos analyses, et tout ça, je
pense que ça va... ça fait juste améliorer la... le travail qu'on fait
comme législateurs dans le cadre de ces projets de loi.
Donc, prochaine étape, prise en considération, adoption
finale. Donc on est très, très heureux. Et merci à vous, à la fin, toute l'équipe, M. le Président, à votre équipe, le
secrétariat, pour le travail que vous avez fait pour ce projet de loi.
Merci à vous.
Le
Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Alors, à mon tour
de vous remercier et remercier le secrétariat puis l'équipe technique, là, ce
n'est pas toujours évident, là, vous le savez, là, mais on a des échanges
assez... assez libres, alors donc l'équipe technique fait des miracles,
de même que le secrétariat.
Cela dit, la commission, ayant accompli son
mandat, ajourne ses travaux au vendredi 29 septembre 2023, à
10 heures, pour entreprendre un nouveau mandat. Merci. Belle soirée. À
bientôt.
(Fin de la séance à 19 h 04)