Journal des débats de la Commission des institutions
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(29 novembre 2022 au 10 septembre 2025)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Le
mercredi 2 avril 2025
-
Vol. 47 N° 106
Étude détaillée du projet de loi n° 91, Loi instaurant le Tribunal unifié de la famille au sein de la Cour du Québec
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures cinquante-cinq minutes)
Le Président (M.
Bachand) :à l'ordre, s'il vous plaît!
Bonjour, tout le monde! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la
Commission des institutions ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de... projet de loi, pardon, n° 91,
Loi instaurant le Tribunal unifié de la famille au sein de la Cour du Québec.
Lors de l'ajournement de nos travaux hier,
nous en étions à l'étude... Avant ça est ce qu'il y a des remplacements, M. le
secrétaire?
Le Secrétaire : Absolument, M.
le Président. Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques) est remplacée par
Cliche-Rivard (Saint-Henri—Sainte-Anne).
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc, je disais
que lors de l'ajournement de nos travaux hier, nous étions à l'étude de l'article 28.
Donc, interventions sur l'article 28? M. le député d'Acadie, s'il vous
plaît.
M. Morin : Merci. Bonjour, M.
le Président. Alors, je comprends que l'article 28, c'est effectivement,
probablement, de la concordance et qu'on va rajouter le greffe ou le greffier
de la Cour du Québec pour permettre à la Cour du Québec de pouvoir agir dans le
cas des ordonnances alimentaires.
M. Jolin-Barrette : Excusez-moi,
il y avait du bruit, pourriez-vous répéter la fin de votre question?
M. Morin : Oui, oui, oui, je
vais répéter. Alors, je disais, M. le Président, qu'en fait je crois qu'il s'agit
là d'un article de concordance, puisque vous allez maintenant permettre à la
Cour du Québec de rendre des décisions en matière d'ordonnance alimentaire. Et
donc il va falloir qu'il soit inclus dans la Loi sur l'exécution réciproque d'ordonnance
alimentaire.
M. Jolin-Barrette : Exactement.
M. Morin : Voilà. Parfait.
Je...
Le Président (M.
Bachand) :...interventions?
M. Morin : Merci.
Le Président (M.
Bachand) :S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 28 est adopté? Adopté. Merci. M. le
ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : 29, M.
le Président. L'article six de cette loi est modifié par l'insertion, après
«supérieure», de «ou de la Cour du Québec, selon le cas».
L'article proposé en est un de concordance
avec l'attribution de nouvelles compétences à la Cour du Québec.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
interventions à l'article 29? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 29 est adopté? Adopté. Merci beaucoup. M. le ministre, s'il vous
plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui.
L'article 30, M. le Président. L'article sept de cette loi est
modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa
et après «supérieure», de «ou la Cour du Québec, selon le cas»;
2° par l'insertion, dans le deuxième
alinéa et après «supérieure», de «ou de la Cour du Québec, selon le cas».
Commentaires : L'article proposé en
est un de concordance avec l'attribution de nouvelles compétences à la Cour du
Québec.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Interventions
sur l'article 30? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 30 est adopté? Adopté. Merci beaucoup. M. le ministre, s'il vous
plaît.
M. Jolin-Barrette : Alors, M.
le Président, l'article 31. Donc, on est dans la Loi sur la gouvernance du
système de santé et de services sociaux. L'article quatre de la Loi sur la gouvernance
du système de santé et des services sociaux est modifié par l'insertion, dans
le paragraphe quatre et après «supérieure», de «ou à la Cour du Québec».
Commentaires L'article proposé en est un
de concordance avec l'attribution de nouvelles compétences à la Cour du Québec.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. M. le député de
l'Acadie, s'il vous plaît.
M. Morin : ...le Président.
Alors, j'aimerais... Pouvez-vous nous donner un peu plus de contexte, M. le
ministre, pour l'ajout en lien avec la gouvernance sur le système de santé des
services sociaux? Qu'est-ce que la Cour du Québec va pouvoir faire qu'elle ne
faisait pas avant dans ce contexte-là?
M. Jolin-Barrette : Donc là,
on est au niveau quatre, les services de protection de la jeunesse : «Un
ensemble de services de nature psychosociale, y compris des services d'urgence
sociale, requis par la situation pour un jeune en vertu de la Loi sur la
protection de la jeunesse ou de la Loi sur le système de justice pénale pour
les adolescents et les services en matière de placement d'enfants, de médiation
familiale, d'expertise à la Cour supérieure ou à la Cour du Québec sur la garde
d'enfants.» Parce que le service d'expertise psychosociale, il était écrit «les
services d'expertise psychosociale de la Cour supérieure». Or, puisque la Cour
du Québec, désormais, agit en matière familiale, le service d'expertise, c'est
le service d'expertise qui existe. Il avait été utilisé le vocable «de la Cour
supérieure», parce que c'est juste la Cour supérieure qui s'en servait,
maintenant, c'est «également de la Cour du Québec». Donc, le service va être
utilisé par les deux cours.
M. Morin : C'est ça. Donc, je
comprends que dorénavant, ce service-là, psychosocial, va pouvoir être utilisé
par les justiciables qui pourront éventuellement s'adresser à la Cour du Québec
ou à la Cour supérieure.
M. Jolin-Barrette : Oui.
Mais, exemple, quand c'est pour la garde d'un enfant, on peut avoir la part
d'expertise psychosociale. Puis là, dans le fond, puisque la garde d'enfant va
être aussi à la Cour du Québec, bien, la Cour du Québec va pouvoir faire appel
à ce service-là.
M. Morin : D'accord. Est-ce
que, dans votre évaluation ou dans l'impact du projet de loi, vous avez regardé
ou fait des projections sur le nombre de dossiers qui pourront être traités à
la Cour du Québec? Est-ce qu'ils ont le personnel nécessaire? Est-ce que ça va
créer une augmentation de dossiers? Est-ce que c'est quelque chose que vous
avez prévu dans votre analyse du projet de loi?
M. Jolin-Barrette : Tout a
été prévu pour la mise en œuvre du projet de loi. 24,2 millions de
dollars.
M. Morin : Et «tout», ça veut
dire quoi?
M. Jolin-Barrette : Pardon?
M. Morin : «Tout», ça veut
dire quoi?
M. Jolin-Barrette : Tout?
M. Morin : Bien, c'est parce
que vous avez dit : Tout a été prévu, mais encore? Qu'est-ce que vous avez
tout prévu?
M. Jolin-Barrette : Non, mais
ce que je veux dire, exemple, dans le système informatique, la... comment on
dit ça? La mise en place des codes de dossiers? J'allais dire la codation, mais
ce n'est pas la codation.
M. Morin : Le codage ou...
bien, en fait, peu importe.
Une voix : ...
M. Jolin-Barrette : Non,
codification, c'est dans le code.
M. Morin : Non. Ce n'est pas
une codification. Bien, en fait, je ne crois pas que ça va être une
codification, mais, ça...
M. Jolin-Barrette : La
programmation informatique.
M. Morin :
O.K. D'accord. Oui.
M. Jolin-Barrette : C'est ça,
les... dans le fond, tout ce qui est en lien avec la mise en place du service,
des nouveaux pouvoirs, donc, le service judiciaire, les greffiers, la
formation, associer la transition, la gestion du changement.
M. Morin : O.K. Puis, d'après
votre évaluation, est-ce qu'ils ont assez de personnel présentement pour faire
tout ça?
• (12 heures) •
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : O.K.
M. Jolin-Barrette : Parce
que, dans le fond, c'est... c'est... c'est la même volumétrie de dossiers en
termes de garde d'enfants. Avec ou sans union parentale, vous n'aurez pas plus
de dossiers, parce que, la garde, elle existait déjà. Donc, si le dossier était
judiciarisé pour la garde, vous alliez déjà à la Cour supérieure. Là, c'est le
régime qui change. Ça fait qu'au lieu de provenir de la Cour supérieure, la
demande va provenir de la Cour du Québec.
M. Morin : D'accord. Je vous
remercie.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? Mme la députée de Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : C'était
peut-être traité avant, mais juste pour comprendre pourquoi ça, c'est le texte
actuel, c'est non en vigueur, puis quand est-ce que ce serait en vigueur.
M. Jolin-Barrette : ...dans
le cahier, hein? Il est en vigueur? Il est-tu en vigueur?
Mme Maccarone : Parce que ce
n'est pas la seule place. On l'a vu aussi à article 17.
M. Jolin-Barrette : Ah!
celui-là n'est pas en vigueur encore...
12 h (version non révisée)
M. Jolin-Barrette : …puis ça,
c'est dans la loi… pourquoi il n'est pas en vigueur?
Des voix : …
Mme Maccarone : Mais, moi,
dans mon cahier, c'est clairement écrit… non en vigueur, non en vigueur, puis
on est en train de modifier la gouvernance de le système de santé et services
sociaux.
Le Président (M.
Bachand) : M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : Je vais
vous revenir, parce que, dans le cahier, dans le fond, le système de la
refonte, il y a un délai. Dans le fond, là, nous, au ministère de la Justice,
là, exemple, quand on adopte une loi, là, quand on va… quand on va la sanctionner,
là, avant qu'elle soit mise à… supposons, une loi modificatrice, O.K.? Avant qu'elle
soit mise à jour, supposons, sur publication du Québec, ça peut prendre
plusieurs mois. Ça fait qu'au moment, supposons, où on… est en vigueur? O.K. L'article
est en rigueur. Donc, le non en vigueur n'est pas bon.
Ce que je vous explique, c'est qu'au
moment, supposons, où… avant que ce soit mis en… avant que ce soit actualisé
par le service de la refonte au ministère de la Justice, il peut y avoir un
certain délai. Donc, quand le cahier, il est généré, supposons, ça peut arriver
que le service… en fait, tous les dossiers… toutes les données ne soient pas
actualisées pour produire le cahier, parce que ce n'est pas un juriste qui tape
ça à la main, c'est extrait du système informatique. Donc, cet article-là, il
est en vigueur. C'est une erreur dans le cahier dû à des enjeux informatiques.
Mme Maccarone : O.K. Est-ce
que c'est la même chose, d'abord, pour l'article 17? Je sais qu'on a déjà
passé, parce que ça aussi c'est marqué non en vigueur. Oui?
M. Jolin-Barrette : Oui, 17
aussi est en vigueur.
Mme Maccarone : Moi… au lieu
de toujours poser la question, peut-être, s'il y en a d'autres, quand vous
faites votre lecture, si c'est marqué non en vigueur, peut-être vous pourriez
juste dire : C'est en vigueur, juste pour la clarification. Merci.
M. Jolin-Barrette : D'accord.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup, Mme la députée.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions à 31? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 31 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : 32, là,
on est dans la loi facilitant le paiement des pensions alimentaires. L'article 54
de la loi facilitant le paiement des pensions alimentaires est modifié par l'insertion,
dans le troisième alinéa et après «supérieur de», «ou au greffe de la Cour du
Québec, selon le cas».
Commentaires. L'article proposé en est un de
concordance avec l'attribution d'une nouvelle compétence à la Cour du Québec.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. M. le député de
l'Acadie, s'il vous plaît.
M. Morin : Merci, M. le
Président. Donc, concrètement, ça va vouloir dire que dorénavant les gens
pourront, quand la loi sera en vigueur, payer une pension alimentaire au greffe
de la Cour du Québec.
M. Jolin-Barrette : Oui, ça,
c'est pour les pensions qui sont au Québec. Il y a deux ou trois articles, vous
vous souvenez, on a fait les pensions interprovinciales.
M. Morin : Oui, exact, hier.
M. Jolin-Barrette : Là, c'est
pour les pensions… c'est l'article qui vise les pensions payables au Québec.
M. Morin : Au Québec. Et donc
je comprends que les services offerts à la population, dont vous parliez hier,
vont s'appliquer aussi pour ça. Là, on a parlé du… comme, vous avez parlé…
M. Jolin-Barrette : Oui. Oui,
oui, mais, dans le fond, là, parce qu'on a fait un article de concordance, il y
a trois ou quatre articles, puis, dans le fond, c'était sur… on rajoutait le greffe
aussi de la Cour du Québec, mais c'était pour les pensions interprovinciales. Là,
celui-là, c'est les pensions au Québec, les deux parents sont domiciliés au Québec.
M. Morin : O.K. Au Québec.
M. Jolin-Barrette : Mais oui,
le… le… SAH s'applique… c'est ça.
M. Morin : Exact. Donc, ça va
également s'appliquer.
M. Jolin-Barrette : Le SAH
puis le… Oui.
M. Morin : Parfait. Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Autres interventions? Si on n'a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 32 est adopté? Adopté. Merci. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Jolin-Barrette : 33, M. le
Président : L'article 60 de cette loi est modifié par l'insertion,
dans le premier alinéa et après «supérieur» de «ou à la Cour du Québec, selon
le cas».
Commentaires. L'article proposé en est un de
concordance avec l'attribution d'une nouvelle compétence à la Cour du Québec.
Le Président (M.
Bachand) :Merci… Merci beaucoup, pardon. Interventions?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 33 est adopté? Adopté.
Merci. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui, 34. Puis
ensuite on va avoir un amendement à 34.0.1, ou avant…
Le Président (M.
Bachand) : Je vais juste suspendre quelques instants, s'il vous
plaît. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 06)
(Reprise à 12 h 08)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît. La
commission reprend ses travaux. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui.
Alors, mais on va avoir un amendement, M. le Président, à 34.0.1. Donc,
insérer, avant l'article 34 du projet de loi, l'article suivant :
34.01. L'article 36 de la Loi sur la protection de la jeunesse est modifié
par l'insertion après «Cour supérieure» de «ou de la Cour du Québec, selon le
cas».
Commentaires : L'amendement proposé
en est un de concordance puisque la Cour du Québec sera aussi compétente en
matière de... en matière familiale, les nouveaux articles 37.1 et 37.2 du
Code de procédure civile introduits par l'article deux du projet de loi.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Interventions
sur l'amendement introduisant le nouvel article 34.01?
M. Morin : Juste, peut-être,
M. le ministre, que vous nous expliquiez dans les faits qu'est ce que ça va
faire exactement. Puis je comprends que vous le mettez à 34.0.1 parce que vous
modifiez un article qui est avant l'article 96 et l'article 34.
M. Jolin-Barrette : Oui, et
cet article là de la Loi sur la protection de la jeunesse permet à un
intervenant de la DPJ d'obtenir auprès du greffe de la Cour supérieure copie
d'un jugement ou d'un acte de procédure en matière familiale qui concerne un
enfant faisant l'objet d'un signalement. Donc, on ajoute donc la Cour du Québec
parce que la Cour du Québec est compétente désormais en matière familiale.
M. Morin : D'accord. Donc,
quelqu'un de la DPJ pourrait s'adresser dorénavant à la Cour du Québec et/ou
à... bien, en fait, et/ou à la Cour supérieure parce que je comprends que la
Cour supérieure ne va pas perdre sa compétence.
M. Jolin-Barrette : Exactement.
M. Morin : O.K. Parfait. Et
là j'imagine que... Pour faire en sorte que ça fonctionne bien, est-ce que
c'est votre coordonnateur judiciaire qui va aider quelqu'un, par exemple la
DPJ, qui voudrait avoir accès à un document ou s'assurer que les gens sont
informés qu'il y a une décision qui a été rendue puis qui est dans le dossier
de la cour?
M. Jolin-Barrette : Non, mais
là c'est dans le cadre du travail de l'intervenant de la protection de la
jeunesse. Il est habitué déjà, là, à agir. Donc, c'est uniquement une question
de greffe, là, de l'autorisation.
M. Morin : Parfait. Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Est ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement du ministre? S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'amendement introduisant un nouvel article 34.01 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : Donc, le nouvel article 34.01 est adopté.
Merci. M. le ministre, s'il vous plaît.
• (12 h 10) •
M. Jolin-Barrette : Oui,
l'article 34 : L'article 96 de la Loi sur la protection de la
jeunesse, modifié par l'article 44 du chapitre 22 des lois de 2024,
est de nouveau modifié : 1° dans le premier alinéa par la suppression,
dans ce qui précède du paragraphe a de «de»; b) par l'insertion au début du
paragraphe a de «de»; c) par le remplacement dans le paragraphe b de «les» par
«des»... par le remplacement dans le paragraphe c de «les» par «des»; e) dans
le paragraphe c.1; 1) par le remplacement de «le» part «du» partout où
cela se trouve; 2° i) par le remplacement de «une» part «d'une»; f) par leur
remplacement dans le paragraphe d de «le» par «du» partout où cela se trouve;
g) par le remplacement dans le paragraphe e) de «le» par «du»; h) par
l'insertion au début du paragraphe g de «de» par le remplacement dans le paragraphe
h de «le» par «du», par le remplacement dans le paragraphe j de «le» par «du»;
k) par le remplacement dans le paragraphe k de «le» par «du»; deux par
l'insertion dans le deuxième alinéa et après «Cour supérieure» de «ou de la
Cour du Québec, selon le cas».
Le commentaire : L'article proposé en
état de concordance avec l'attribution de nouvelles compétences à la Cour du
Québec.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Je veux
rassurer les gens, le ministre n'a pas de problème d'élocution, c'était juste
de lire l'article tel qu'il était. Alors, merci. Interventions? M. le député
d'Acadie.
M. Morin : Merci, M. le
Président. Donc, je comprends que, si j'ai bien suivi, vous remplacez par
exemple «le» par «du» ou «les» par «des».
M. Jolin-Barrette : Oui, mais
avec la structure de français, il y avait des erreurs, là...
M. Jolin-Barrette : ...oui, ça
disait de les... Exemple. Quand on lisait l'article avant 16 : «Un dossier
du tribunal est confidentiel. Nul ne peut en prendre connaissance ou en
recevoir copie ou un exemplaire, à l'exception de l'enfant, de les parents, de
les avocats...»
M. Morin : Oui, donc, il y
avait... mettons que ce n'est peut-être pas idéal, n'est-ce pas...
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
M. Morin : ...d'où la
correction. Et donc, vous avez ça, «de le juge», donc, ça va être «du juge».
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
M. Morin : Je comprends. Très
bien. Je vous remercie.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 34 est
adopté?
Des voix : Adopté. Merci
beaucoup. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : 35.
L'article 82 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour
les Inuit et les Naskapis est modifié, par l'insertion, dans le premier alinéa
et après «supérieure», de «ou à la Cour du Québec».
Commentaire. L'article proposé en est un
de concordance avec l'attribution d'une nouvelle compétence à la Cour du
Québec.
Le Président (M.
Bachand) :...allez-y.
M. Morin : Là, je comprends
que la Loi qui traite des services de santé, des services sociaux, notamment
pour les Inuit et les Naskapis, présentement, c'est la Cour supérieure qui
traite leurs dossiers.
M. Jolin-Barrette : Oui, dans
le fond, c'est le Service d'expertise psychosociale qui existait déjà à la Cour
supérieure, que là, puisqu'il y a des dossiers qui vont être à la Cour du
Québec et pour que le Service d'expertise sociale peut être utilisé.
M. Morin : Je comprends...
M. Jolin-Barrette : Donc, on
change le nom du service d'expertise.
M. Morin : Oui. Maintenant,
je comprends que, dorénavant, les services que les Inuits et les Naskapis reçoivent
présentement, j'imagine que c'est par la Cour supérieure puis là, dorénavant,
ça va être par la Cour du Québec.
M. Jolin-Barrette : Pas
nécessairement, ça dépend de... s'ils sont assujettis ou non à l'union
parentale.
M. Morin : Puis pourquoi ils
ne seraient pas assujettis à l'union parentale?
M. Jolin-Barrette : Bien,
s'ils sont mariés.
M. Morin : Je comprends, mais
ce n'est pas tout le monde qui est marié dans les communautés autochtones,
donc, normalement, ils devraient être assujettis, non?
M. Jolin-Barrette : ... le
service du ministère de la Santé. Mais à votre question, donc : «La
mission d'un centre de protection de l'enfance de la jeunesse est offert... est
d'offrir dans la région des services de nature psychosociale, y compris les
services d'urgence sociale requis par la situation d'un jeune en vertu de la
Loi sur la protection de la jeunesse et la Loi sur le système de justice pour
adolescents, ainsi qu'en matière e placement d'enfants, de médiation familiale,
d'expertise à la Cour supérieure ou à la Cour du Québec sur la garde d'enfants
d'adoption, de recherche des antécédents sociaux ou de retrouvailles.»
Donc, ça permet d'éclairer le tribunal sur
les questions liées à la garde de l'enfant. Donc, dans l'éventualité où,
exemple, le dossier, c'en est un de régime d'union parentale, mais, pour
éclairer la cour, il faut que le Service d'expertise psychosociale puisse être
accessible à la Cour du Québec.
M. Morin : Je comprends puis
je comprends que, dans ce cas-ci, évidemment, on parle de services qui sont
rendus notamment à des membres des Premières Nations.
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : Oui. Bien, ils en
ont chez les Premières Nations, des personnes qui vivent en union civile, ça
existe, ils ne sont pas juste mariés. D'accord. Donc, est-ce que vous les avez
consultés à ce sujet-là?
M. Jolin-Barrette : Par
rapport à la modification législative?
M. Morin : Oui, puis par
rapport à votre projet de loi.
M. Jolin-Barrette : Mais la
modification, elle est publique, le projet de loi est public, il est déposé.
M. Morin : Oui, ça, oui, ça,
vous avez raison. Quand le gouvernement dépose un projet de loi, il est public,
clairement. Maintenant, ma question, ce n'est pas ça. Avant de déposer votre
projet de loi, est-ce que vous les avez consultées, les Premières Nations?
M. Jolin-Barrette : Mais vous
savez qu'il y a le privilège parlementaire qui s'applique. Donc, la période de
consultation se passe à l'Assemblée nationale...
M. Morin : D'accord.
M. Jolin-Barrette : ...puis
c'est une question de concordance.
M. Morin : Uniquement. Par
contre, on a vu d'autres éléments dans le projet de loi qui ne sont pas uniquement
des éléments de concordance.
M. Jolin-Barrette : Effectivement.
M. Morin : Quand on a parlé,
on a eu... on a parlé longuement, hier, de toute la question de la médiation
obligatoire, donc, là-dessus, ma compréhension, c'est qu'il y a des membres des
Premières Nations et des Inuits qui en ont déjà, de la médiation, au sein de
leur communauté, pour régler leur question d'union parentale. Est-ce que, donc,
vous avez contacté les membres des Premières Nations pour leur parler de ce que
vous vouliez faire avec votre projet de loi, ou, si vous ne l'avez pas fait
avant, une fois le projet de loi déposé, est-ce vous leur avez parlé, contacté
pour essayer de déterminer l'impact de votre projet de loi sur ce qui peut déjà
exister dans les communautés autochtones?
M. Jolin-Barrette : Mais le
droit québécois s'applique sur l'ensemble du territoire québécois.
M. Morin : Oui, ça, il n'y a
pas...
M. Jolin-Barrette : Donc, les
lois qui sont dictées à l'Assemblée nationale s'appliquent sur l'ensemble du
territoire québécois.
M. Morin : Oui, ça, c'est
très clair...
M. Morin : ...remette pas ça
en question. Ce que j'essaie de vous dire, M. le ministre, c'est qu'on a
reçu... puis on en a parlé hier, mais on a reçu, le 31 mars, une lettre qui
était adressée au président de la commission, en provenance du CSSS des
Premières Nations du Québec et du Labrador, qui souligne ou qui met en lumière
la réalité qu'ils vivent dans le domaine de toute la question de l'union civile,
du mariage. Et ils nous expliquent par cette lettre-là qu'ils ont déjà des
services qu'ils offrent aux populations des Premières Nations au sein des
différents territoires puis au sein des nations autochtones.
Donc, ma question, c'est est-ce que vous
avez évalué, quand on parlait notamment de médiation, de médiation
obligatoire... est-ce que vous avez évalué si ça existait chez eux puis quel va
être l'impact de votre projet de loi? Parce que, c'est clair, les lois du
Québec s'appliquent au Québec, ça, il n'y a pas d'équivoque là-dessus, là, on
ne parle pas d'autre chose que ça, mais les lois du Québec ont un impact sur le
monde au Québec, par exemple. Donc, ça, est-ce que vous avez évalué ce que ça
va faire?
M. Jolin-Barrette : Bien, je
suis heureux que vous soyez du même avis que moi que les lois québécoises
s'appliquent sur l'ensemble du territoire québécois puis l'ensemble de la
population en est régi.
Relativement au modalités qui s'appliquent
déjà, elles pourront continuer de s'appliquer s'il y a de la médiation. À
partir du moment où, supposons, le dossier, il est judiciarisé, bien là, à ce
moment-là, c'est les règles qui s'appliquent avec la médiation. Donc, si les
parties ont déjà été en médiation par un médiateur accrédité, ils n'auront pas
besoin de retourner en médiation.
M. Morin : Et est-ce que vous
allez avoir des médiateurs accrédités qui ont une connaissance de la réalité
des Premières Nations?
M. Jolin-Barrette : Bien, les
parties peuvent choisir leur médiateur.
M. Morin : Sauf que vous
avez... Si mon souvenir est bon, dans le projet de loi, on parle de médiateur
accrédité.
M. Jolin-Barrette : Hum-hum.
M. Morin : D'accord. Et
est-ce que, dans les médiateurs accrédités, ils ont une connaissance de la
réalité de ce que vivent les Premières Nations?
M. Jolin-Barrette : Bien,
écoutez, je ne connais pas tous les médiateurs familiaux accrédités au Québec.
Alors, les médiateurs familiaux peuvent avoir une expertise dans ce domaine-là
aussi.
M. Morin : Est-ce que vous
êtes prêt à considérer qu'il devrait y avoir une connaissance de la réalité
puis de la culture des Premières Nations une fois que la loi va être adoptée
puis que ça va s'appliquer, évidemment, sur l'ensemble du territoire québécois?
M. Jolin-Barrette : Bien, en
fait, les médi'état du droit.
M. Morin : Mais ma
compréhension, puis je peux me tromper, dans la lettre qui nous a été envoyée,
c'est qu'ils ont déjà, chez les Premières Nations, des gens qui servent, ou qui
utilisent, ou qui ont des connaissances de médiateurs, mais qui sont utilisés
par les communautés autochtones. Est-ce que ces gens-là vont pouvoir continuer
d'agir ou s'ils ne pourront plus, compte tenu du projet de loi qui parle de
médiateur accrédité?
M. Jolin-Barrette : Bien, le
règlement... avant le projet de loi, là, on oublie le projet de loi, là, le
règlement sur les médiateurs accrédités existe déjà.
• (12 h 20) •
M. Morin : Oui.
M. Jolin-Barrette : Donc, les
personnes qui font de la médiation familiale doivent déjà être accréditées.
C'est ça, le régime juridique, c'est la médiation familiale. Si les organismes
accréditeurs veulent inclure de la formation supplémentaire, moi, je suis très
ouvert à ça, puis on pourra avoir une discussion avec eux.
M. Morin : Donc, vous vous
engagez à avoir une discussion avec eux.
M. Jolin-Barrette : Avec les
organismes accréditeurs, certainement.
M. Morin : Non, avec les
Premières Nations.
M. Jolin-Barrette : Non. Ceux
qui accréditent les médiateurs familiaux, ce sont les organismes accréditeurs
qui déterminent la formation. Donc, exemple, le barreau, la Chambre des notaires,
tout ça. Moi, je suis ouvert à avoir cette discussion-là avec eux.
M. Morin : Mais est-ce que
vous êtes aussi ouvert à avoir une discussion avec les Premières Nations,
compte tenu de l'impact que le projet de loi peut avoir chez eux?
M. Jolin-Barrette : Bien,
certainement. Je suis toujours ouvert à la discussion.
M. Morin : D'accord. O.K.
Donnez-moi quelques instants, M. le Président...
M. Morin : ...et dans la
lettre qui nous a été envoyée hier, déposée en fait à la commission, on dit
entre autres qu'à Akwesasne ils ont une cour qui octroie des pouvoirs en
matière de résolution des différends, dont ceux relatifs aux biens
matrimoniaux. Ça serait la même chose à Mashteuiatsh. Est-ce que, dans
l'application du projet de loi, vous allez prévoir, ou dans la réglementation,
des... une certaine flexibilité pour que ces services qui sont offerts à la
population puissent continuer à l'être au sein des Premières Nations?
M. Jolin-Barrette : Bien,
c'est un régime juridique qui est complexe. Donc, pour ce qui est de la
médiation, ça peut se faire sur... sur communauté. Il y a de la médiation aussi
à distance qui se fait. Ça, ce n'est pas un enjeu. Pour ce à quoi vous faites
référence, vous faites référence à une loi adoptée par le Parlement fédéral.
Donc, lorsqu'il y a des régimes juridiques complémentaires, bien, c'est...
c'est entendu en fonction de la juridiction qui est déterminée. Donc, si jamais
il y a un enjeu de conflit de juridictions, ça sera tranché par le tribunal.
M. Morin : D'accord. Et je
comprends que chez les Abénakis d'Odanak, ils ont aussi des... des mécanismes
qui leur permettent de trancher ou de diviser des biens immobiliers familiaux.
Donc, je comprends que ce serait ce régime-là qui s'appliquerait. Donc, ça
pourrait... Est-ce que le régime va survivre ou...
M. Jolin-Barrette : Mais,
comme je vous dis, il y a une loi fédérale...
M. Morin : Oui.
M. Jolin-Barrette : ...relativement
à certains biens qui se retrouvent sur réserve. Cela étant, la... le patrimoine
d'union parentale s'applique également. Donc, l'union parentale, elle est plus
large uniquement que ce qui est prévu dans la loi fédérale sur les biens qui
sont sur réserve, relativement à certains biens.
M. Morin : Oui.
M. Jolin-Barrette : Donc, si
d'aventure il y avait un conflit de juridictions, ce sera aux tribunaux soit de
décliner compétence, soit de résoudre ce conflit de compétence là qui pourrait
exister si d'aventure il est soulevé et si d'aventure il existe.
M. Morin : Mais, avec votre
projet de loi, est-ce que vous avez l'intention de permettre, par exemple, la
création d'un régime particulier d'administration de la justice avec les
nations... les communautés autochtones? Parce que c'était une recommandation de
la commission Viens.
M. Jolin-Barrette : Qu'est ce
que vous voulez dire?
M. Morin : Ce que je veux
dire, c'est qu'au niveau, là, vous êtes en train de mettre en place un régime
qui va faire en sorte qu'il va y avoir de la médiation obligatoire, puis tous
les autres éléments de votre projet de loi, est-ce que... Donc, une fois qu'il
va être adopté, parce qu'il va l'être, est-ce que vous allez entrer en dialogue
avec les nations autochtones au Québec pour faire en sorte que ça puisse
s'appliquer chez eux, mais qu'on tienne compte de leur réalité?
M. Jolin-Barrette : Bien, le
système de justice prend en compte de la réalité, mais on a pris acte de
l'ensemble des recommandations de la commission Viens, puis on continue d'y
travailler, sur l'ensemble des recommandations.
M. Morin : D'accord. Et donc
je comprends votre engagement à dialoguer avec les Premières Nations pour que,
lorsque le projet de loi va être en vigueur, on essaie d'éviter le plus de
conflits possible et qu'on respecte ce qu'ils font déjà au sein de leurs
communautés.
M. Jolin-Barrette : Mais je
veux... je suis... toujours ouvert au dialogue. Je veux juste être clair, la
loi, à partir du moment où elle est sanctionnée, elle s'applique.
M. Morin : Mais oui, ça,
clairement là.
M. Jolin-Barrette : À
l'ensemble du territoire québécois.
M. Morin : Mais en fait,
après ça, il y a toujours une question d'arrimage et tenir compte des réalités
propres aux Premières Nations.
M. Jolin-Barrette : Tout à
fait.
M. Morin : Et donc je
comprends que quand vous avez évalué le projet de loi, vous n'avez pas
nécessairement évalué l'impact que ça pourrait avoir chez les Premières Nations.
M. Jolin-Barrette : Mais le
régime s'applique déjà antérieurement au projet de loi. Dans le fond, la Loi
sur le divorce applique, les règles associées à la Cour supérieure...
M. Jolin-Barrette : ...s'appliquait
également. Là, ce qu'on fait, c'est que, pour ceux qui vont être en régime
d'union parentale, en union civile ou en grossesse pour autrui, bien, ça va se
dérouler à la Cour du Québec. Donc, c'est une question de procédure.
M. Morin : D'accord. Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 35 est adopté? Adopté. Merci. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : 36.
L'article un du Règlement sur l'aide juridique qui est modifié par le
remplacement, dans le tout premier... dans le premier alinéa, de «au
paragraphe» par «au paragraphe 1.01 et partout où cela se trouve».
Commentaires : L'article proposé est
en un de concordance avec les modifications proposées à l'article 4.7 de
la Loi sur l'aide juridique et sur la prestation de certains autres services
juridiques par l'article 22 du projet de loi, donc de l'article 22,
qu'on a adopté plus tôt.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. M. le député de
l'Acadie, s'il vous plaît.
M. Morin : Alors,
concrètement, qu'est-ce que ça va donner?
M. Jolin-Barrette : Donc là,
on élargit aux paragraphes 1.01 et 1.1. Puis c'est le message SAH, le
Service d'aide à l'homologation.
M. Morin : Ah! O.K. Donc,
c'est, en fait, la discussion qu'on a eue hier?
M. Jolin-Barrette : Oui.
Exactement.
M. Morin : Très bien. Je vous
remercie.
Le Président (M.
Bachand) :S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 36 est adopté? Adopté. Merci. M. le
ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : 37, M. le
Président. L'article 26 de ce règlement est modifié par le remplacement de
«au paragraphe» par «au paragraphe 1.01 et».
Commentaires : L'article proposé en
est un de concordance avec les modifications proposées à l'article 4.7 de
la Loi sur l'aide juridique et sur la prestation de certains autres services
juridiques par l'article 22 du projet de loi.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup.
M. Morin : ...la même
question, mais concrètement, est-ce que c'est... ça va faire quoi?
M. Jolin-Barrette : C'est
encore le SAH.
M. Morin : Parfait. Merci.
Le Président (M.
Bachand) :S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 37 est adopté? Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : Donc, 38
aussi va concerner le SAH. L'article 27 de ce règlement est modifié par le
remplacement de «au paragraphe» par «au paragraphe 1.01 et».
Commentaires : L'article proposé en
est un de concordance avec les modifications proposées à l'article 4.7 de
la Loi sur l'aide juridique et sur la prestation de certains autres services
juridiques par l'article 22 du projet Loi.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Interventions à 38? S'il
n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 38 est adopté? Adopté.
Merci. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Alors, 39
aussi et par la suite l'article 40 aussi, ce sera également pour le SAH,
de la concordance. Alors, 39 : L'intitulé de la section 4.1 de ce
règlement est modifié par le remplacement au paragraphe... par «au
paragraphe 1.01 et».
Commentaires : L'article proposé en
est un de concordance avec les modifications proposées à l'article 4.7 de
la Loi sur l'aide juridique et sur la prestation de certains autres services
juridiques par l'article 22 du projet de loi.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. D'autres interventions à
39? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 39 est adopté?
Adopté. M. le ministre, pour...
M. Jolin-Barrette : 40, M. le
Président. L'article 37.1 de ce règlement est modifié par le remplacement,
dans le troisième alinéa, de «au paragraphe» par «au paragraphe 1.1 et».
Commentaires : L'article proposé un
est un de concordance avec les modifications proposées à l'article 4.7 de
la Loi sur l'aide juridique et sur la prestation de certains autres services
juridiques par l'article 22 du projet de loi.
Le Président (M. Bachand) :Merci beaucoup. Interventions à 40? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 40 est adopté? Adopté. M. le
ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : 41.
L'article 69.1 du règlement, en application de la Loi sur l'aide juridique
et sur la prestation de certains autres services juridiques, est modifié dans
le premier alinéa :
1° par l'insertion, après «jeunesse»...
«et celles relevant de la compétence du Tribunal unifié de la famille prévues
aux paragraphes deux et quatre du premier alinéa de l'article 83 de la loi
sur les tribunaux judiciaires»;
2° par l'insertion, après «cette Chambre»,
de «ou ce tribunal».
Commentaires : L'article proposé en
est un de concordance avec la création du Tribunal unifié de la famille.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Interventions? M. le
député de l'Acadie.
M. Morin : Merci, M. le
Président. Donc, dans les faits, ça va permettre de donner des services
juridiques payés par l'aide juridique dans différents scénarios ou ça fait...
ça n'étend pas la couverture? Ou qu'est-ce que ça va donner concrètement?
• (12 h 30) •
M. Jolin-Barrette : «Cet
ajout est en lien avec la création du Tribunal unifié, lequel entendra les
matières relatives à la protection de la jeunesse et à l'adoption.» Donc,
l'article, là, 69.1 se lit : «Dans les districts judiciaires de Montréal
et de Québec, les centres d'aide juridique concernés doivent, dans les matières
relevant de la compétence de la Cour du Québec, Chambre de la jeunesse et celles
relevant de la compétence du Tribunal unifié de la famille prévues aux
paragraphes deux et quatre du premier alinéa de l'article 83 de la Loi sur
les tribunaux judiciaires, procéder à l'étude des demandes d'aide juridique se
rapportant et statuant en ces matières sur l'admissibilité des requérants sur
les lieux mêmes où cette Chambre ou ce tribunal tient ses séances pendant les
heures d'ouverture du greffe dans le district de Montréal.» Donc, ça ne change
pas le panier de services, on fait juste l'adapter au fait qu'il y a des
dossiers qui vont être entendus au tribunal unifié. Ça fait que, dans le fond,
ils vont étudier les demandes pour celles qui vont en Chambre de la jeunesse
puis celles qui vont au tribunal unifié.
M. Morin : Et, est-ce que
j'ai compris que c'est seulement pour Montréal...
12 h 30 (version non révisée)
M. Morin : ...Québec ou c'est
pour l'ensemble du territoire québécois?
M. Jolin-Barrette : Bien, c'est...
Bien, il y a une spécification que c'est juste pour Montréal et Québec : «Sur
les lieux mêmes où cette chambre où le tribunal tient séance». Donc, c'est les
demandes sur place, tandis que, dans les autres régions, les demandes ne se
font pas nécessairement au palais.
M. Morin : Donc, c'est
seulement à Montréal et Québec qu'il peut y avoir des demandes qui sont faites
directement au palais de justice.
M. Jolin-Barrette : C'est ce
qu'indique le règlement.
M. Morin : O.K., puis, dans
les autres districts, il faut que ce soit fait à l'avance?
M. Jolin-Barrette : Ça se
fait au bureau d'aide juridique.
Une voix : ...
M. Jolin-Barrette : Non,
bien, pas nécessairement, c'est sur... également pour ceux qui tiennent... au 1ᵉʳ
avril 1997, ceux qui dispensaient déjà les services d'admissibilité sur place
continuent à l'avoir. Ça fait que, exemple, si, au palais de justice de
Saint-Hyacinthe, ce que je comprends, ils faisaient l'admissibilité sur place,
il faut que ça continue d'être fait sur place, mais, pour Québec et Montréal,
ils n'ont pas besoin d'aller au bureau d'aide juridique, ils peuvent le faire
sur place.
M. Morin : O.K., donc dans
les autres... Puis là vous ne savez pas si ça peut se faire sur place dans tous
les districts.
M. Jolin-Barrette : Bien,
ceux qui le faisaient avant 1997 doivent maintenir ce service, ça fait que ceux
qui ne le faisaient pas au 1ᵉʳ avril 1997, ils ne l'ont pas.
M. Morin : Donc, s'il y a une
région où ils ne le faisaient pas au 1ᵉʳ avril 1997 puis que ça se faisait, par
exemple, au bureau de l'aide juridique, ils ne sont pas obligés d'offrir le
service sur place. Donc, il faut que la personne s'adresse au bureau d'aide
juridique avant.
M. Jolin-Barrette : Manifestement.
C'est ce que je comprends du règlement.
M. Morin : O.K., donc, si
quelqu'un arrive au palais de justice, puis il a besoin de services juridiques,
ils vont lui dire : Allez au bureau d'aide juridique, trouvez-vous un
rendez-vous?
M. Jolin-Barrette : Manifestement.
C'est ce que je comprends du règlement.
M. Morin : O.K., même s'il a
un dossier au tribunal cette journée-là?
M. Jolin-Barrette : Bien, ils
vont suspendre le dossier.
M. Morin : Bien oui,
clairement, là, c'est sûr, mais ce que je veux dire... donc, il va y avoir un
report du dossier, là.
M. Jolin-Barrette : Probablement.
Comme il risque probablement d'y avoir un report pour quelqu'un qui consulte un
avocat pour la première fois directement au palais de justice.
M. Morin : Oui. Encore là, ça
dépend pourquoi on consulte l'avocat, là, clairement, là, mais effectivement.
Donc... Sauf qu'à Montréal et Québec l'évaluation peut se faire directement
dans le palais.
M. Jolin-Barrette : C'est ce
qu'on comprend.
M. Morin : Bien. Je vous
remercie.
Le Président (M. Bachand) :S'il n'y a pas d'autre intervention... Merci. Est-ce que l'article
41 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui. 42.
L'article 72 de ce règlement est modifié par le remplacement, dans le
paragraphe b.1 du premier alinéa, de «au paragraphe» par «au paragraphe 1.01 et».
Commentaires : L'article proposé en
est un de concordance avec les modifications proposées à l'article 4.7 de la
Loi sur l'aide juridique et sur la prestation de certains autres services
juridiques par l'article 22 du projet de loi... encore une fois.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Donc, Iinterventions à l'article
42? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 42 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui. 43.
Alors : L'article 1 du Règlement sur les indemnités et les allocations payables
aux témoins cités à comparaître devant les cours de justice est modifié par l'insertion,
dans la définition de «témoin» et après «jeunesse» et... «le Tribunal unifié de
la famille».
L'article proposé en est un de concordance
avec la création du Tribunal unifié de la Famille.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
interventions à l'article 43?
M. Morin : Donc, je comprends
qu'avec la création de cette structure, qui ne sera pas une chambre de la Cour
du Québec, éventuellement, quand il va y avoir des témoins d'assignés, le subpoena
va être mis au nom du Tribunal unifié de la famille.
M. Jolin-Barrette : Probablement.
Probablement. Ça va être à la Cour du Québec... ça va être la Cour du Québec,
alors on va vérifier avec nos gens au ministère qui sont chargés de la
procédure de subpoena.
M. Morin : Bien, pourquoi ça
ne peut pas être juste au nom de la Cour du Québec, point? Parce que ça va être
la Cour du Québec...
M. Morin : ...tu sais,
j'essaie de simplifier les choses.
M. Jolin-Barrette : Mais
toute personne qui a à comparaître devant une cour et incompétence en matière
civile, pénale ou criminelle, là, y compris devant la Chambre de la jeunesse et
le Tribunal unifié de la famille de la Cour du Québec pour rendre témoignage
conformément à la loi. Donc vous, vous voulez savoir, sur l'en-tête du
subpoena, il est écrit Cour du Québec ou Cour du Québec, Tribunal unifié de la
famille.
M. Morin : Bien,
c'est-à-dire, oui, c'est ça, parce qu'en fait, présentement, la Cour
supérieure, quand il y a un subpoena qui est émis par le greffe, ils mettent-tu
Chambre civile, Chambre de la famille, ils mettent-tu... Tu sais, c'est parce
qu'en fait, là, vous allez ajouter un élément de plus, puis de toute façon, ils
vont... ils vont aller comparaître devant la Cour du Québec. Ça fait que
j'essaie de voir...
M. Jolin-Barrette : Non, mais
c'est parce qu'on a déjà la Chambre de la jeunesse, là. Toutes ces... Toute
personne citée à comparaître devant une cour ayant compétence en matière
civile, pénale ou criminelle, y compris devant la Chambre de la jeunesse. Ça
fait que vous pouvez l'assigner, dans le fond, à la Chambre de la jeunesse,
supposons...
M. Morin : Oui.
M. Jolin-Barrette : Puis même
chose devant le Tribunal de la famille. Donc, on veut s'assurer que le
règlement vise le Tribunal unifié comme il vise la Chambre de la jeunesse. Mais
je n'ai pas assigné beaucoup de personnes, ces dernières années, donc avec des
assignations à comparaître. Donc, on est en train de vérifier qu'est-ce qui est
écrit sur le modèle.
M. Morin : Sur le subpoena,
le subpoena comme tel?
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
M. Morin : Parce que je
comprends qu'au fond vous créez une unité dans la loi, mais ce n'est pas une
chambre, ce n'est pas un tribunal indépendant. Donc, c'est une espèce
d'organisation administrative au sein de la Cour du Québec.
M. Jolin-Barrette : Non,
c'est un Tribunal unifié qui est créé, c'est une instance comme c'est le cas
pour le Tribunal des droits de la personne ou le Tribunal des professions.
M. Morin : Sauf que ces deux
tribunaux-là sont... c'est des juges de la Cour du Québec qui y siègent.
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : Mais je veux dire,
ils ont une structure complètement indépendante, là.
M. Jolin-Barrette : O.K. On
nous indique que c'est uniquement la cour qui est indiquée.
M. Morin : Bon. Donc, vous
n'avez pas besoin de ça?
M. Jolin-Barrette : Bien, on
indique déjà devant la Chambre de la jeunesse. Oui. On veut être sûrs que
l'article s'applique au Tribunal unifié. On ne veut pas avoir d'ambiguïté. La
Chambre de la jeunesse, c'est spécifié. On vient spécifier le Tribunal unifié.
M. Morin : D'accord.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 43 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Jolin-Barrette : 44.
L'article 7 du Règlement sur la perception des pensions alimentaires est
modifié par l'insertion, dans le paragraphe 1° du premier alinéa et après
«supérieure», de «ou au greffe de la Cour du Québec, le cas échéant,».
Commentaire : l'article proposé en
est un de concordance avec l'attribution de nouvelles compétences à la Cour du
Québec.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Interventions
sur 44?
M. Morin : Oui. Donc là, tout
à l'heure, on a modifié la Loi sur l'exécution réciproque d'ordonnances
alimentaires. On a aussi modifié la Loi facilitant le paiement des pensions
alimentaires. Et là on est rendus au Règlement sur la perception des pensions
alimentaires, si je comprends bien, qui lui, est adopté en vertu de la Loi
facilitant le paiement des pensions alimentaires?
• (12 h 40) •
M. Jolin-Barrette : C'est ça?
Donc, ça, c'est pour faire en sorte, notamment les renseignements que le
créancier doit transmettre à sa demande à Revenu Québec. Donc, exemple, quand,
supposons, M. doit une pension à Mme. La personne qui est le créancier, donc
doit transmettre les informations, donc le numéro au greffe de la Cour
supérieure ou au greffe de la Cour du Québec, le cas échéant, où le jugement
qui accorde une pension a été rendu. Donc, ça prend le numéro de dossier. Si la
pension alimentaire a été rendue en matière d'union parentale supposons, le
numéro de dossier maintenant va être celui de la Cour du Québec.
M. Morin : D'accord. Et donc,
ça, ce que ça vient faire, c'est que, bon, admettons que la personne visée est
un employé de l'État. Donc, l'État va envoyer à Revenu Québec pour qu'il y ait
un mode de perception automatique de la pension alimentaire qui soit fait, et
donc c'est en vertu du règlement qu'ils vont pouvoir donner les renseignements
précis dans le dossier de la Cour à Revenu Québec qui va être chargée de
percevoir la pension et de la verser à l'autre conjoint.
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
M. Morin : O.K. Et là, bien
évidemment, présentement, il n'y a aucune mention de la Cour du Québec ou du
greffe de la Cour du Québec.
M. Jolin-Barrette : Non,
parce qu'il n'était pas...
M. Jolin-Barrette : ...en
matière de pension alimentaire.
M. Morin : O.K. Parfait.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 44 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Jolin-Barrette : 45.
L'article 9 de ce règlement est modifié dans le paragraphe 1° : 1° par
l'insertion dans le sous-paragraphe a et après «supérieure» de «ou au greffe de
la Cour du Québec, le cas échéant»; 2° par l'insertion dans le sous-paragraphe
c et après «supérieure» de «ou au greffe de la Cour du Québec, le cas échéant».
Commentaires : L'article proposé en
est un de concordance avec l'attribution d'une nouvelle compétence à la Cour du
Québec.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Interventions? M. le député
d'Acadie.
M. Morin : Pouvez-vous me
rappeler ce que vise l'article 9 du règlement, s'il vous plaît, M. le
ministre?
M. Jolin-Barrette : Donc,
l'article 9 : «pour l'application du paragraphe 4° du premier alinéa
de l'article 6 de la loi, les renseignements doivent être transmis au
ministre... sont les suivants». Alors, l'article 6 et l'article 9.
Donc, l'article 6, ça prévoit les renseignements que le greffier doit transmettre
au ministre du Revenu lorsqu'un jugement comportant les aliments est rendu. Le
paragraphe 4° de l'article 6 prévoit que certains renseignements sont
prévus par règlement. Donc, on doit transmettre à a, là, le numéro de dossier
au greffe de la Cour supérieure ou au greffe de la Cour du Québec, le cas
échéant. Puis c, lorsque le jugement révise un jugement... une mention de ce
fait, la date ainsi que le numéro de dossier au greffe de la Cour supérieure ou
au greffe de la Cour du Québec, le cas échéant.
M. Morin : Donc, au fond,
c'est pour permettre qu'il y ait des renseignements qui soient envoyés au
ministre du Revenu.
M. Jolin-Barrette : Ça, c'est
à Revenu Québec... Oui, c'est ça, au ministre du Revenu.
M. Morin : Vous avez
mentionné le ministre, effectivement. Tout à fait. O.K.
M. Jolin-Barrette : Mais il
ne reçoit pas personnellement, là, c'est le ministère.
M. Morin : Non, ça, on avait
compris, là. C'est... effectivement, il ne gère pas ça tout seul non plus
personnellement, là, ça, c'est clair. Mais c'est très bien. Je vous remercie.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions à 48? S'il n'y a pas d'autre...
Une voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : 45, pardon, excusez-moi. 45, oui. S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 45 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : 46. Les
dispositions de la présente loi ne sont pas applicables aux instances en cours
le jour de leur entrée en vigueur.
L'article proposé prévoit une disposition
transitoire selon laquelle les dispositions de la présente loi ne sont pas
applicables aux instances en cours. Donc, exemple, s'il y a déjà une instance
qui est introduite, le régime du tribunal unifié ne s'applique pas, là. Donc,
si l'instance est déjà démarrée, c'est les nouveaux dossiers qui vont se
diriger là.
M. Morin : Et uniquement les
nouveaux dossiers.
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
M. Morin : Et quand il y a
des... quand on parle d'instance, est-ce que ça peut inclure la médiation ou
les processus de médiation ou si on parle uniquement d'instance judiciaire?
M. Jolin-Barrette : Oui,
c'est tout, incluant la médication, incluant la conciliation d'audience
sommaire, dans le fond, c'est tout. Tout ce qui a déjà démarré, c'est l'ancien
régime. Nouvelle introduction de procédure, c'est le nouveau régime.
M. Morin : O.K. Bien. Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 46 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Alors, M. le ministre,
s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui.
Alors là, considérant que M. le député de l'Acadie va avoir un amendement
déposé cet après-midi, il me restait un amendement de concordance relativement
au titre, donc je vous ramènerais à l'article 12 et, suite à ça, pour ne
pas fermer le projet de loi, dans le fond, je suspendrais 47 pour faire en
sorte de, par la suite, mieux vous revenir tout à l'heure, M. le Président.
M. Morin : ...à consulter.
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
Le Président (M.
Bachand) :...donc pour ouvrir l'article 12
adopté précédemment?
M. Morin : Il y a
consentement.
Le Président (M.
Bachand) : Consentement. Alors, M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : Oui.
Donc, M. le Président remplace l'article 12 du projet de loi par le suivant :
12. L'intitulé de la section 1 de la partie 3 de la Loi sur les
tribunaux judiciaires est modifié par le remplacement de «division régionale et
chambre de la Cour» par «chambre de la Cour et Tribunal unifié de la famille».
Commentaire : L'amendement proposé
corrige une erreur de concordance qui n'a pas été effectuée en 1995, lorsque la
notion de division régionale a été retirée de la Loi sur les tribunaux
judiciaires par le chapitre 42 des lois de 1995. Donc, les divisions
régionales avaient été oubliées d'être supprimées. Alors, on fait du toilettage
législatif...
M. Morin : …oui, c'est ça.
Exact. Parce que je me… des divisions régionales, là, présentement, il ne doit
pas y en avoir beaucoup, là.
M. Jolin-Barrette : Il n'y en
a pas.
M. Morin : Bien, c'est ça, il
n'y en a pas. Donc, O.K., mais c'était resté dans la loi.
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
M. Morin : Donc, d'accord.
Alors, vous en profitez pour, comme vous l'avez dit, faire un ménage dans la législation.
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
M. Morin : D'accord. Je n'ai
pas… je n'ai pas de commentaire…
Le Président (M.
Bachand) : Donc, est-ce que l'amendement...
M. Morin : …ça ne change pas
du tout, présentement, la structure de la cour, on reste avec des chambres et…
M. Jolin-Barrette :
Exactement.
M. Morin : D'accord.
M. Jolin-Barrette : Bien, ce
qu'on rajoute, c'est le tribunal unifié.
M. Morin : Oui. Non, ça,
c'est… ça, c'est clair, là, mais il n'y aura pas de division régionale au
tribunal unifié?
M. Jolin-Barrette : Non.
M. Morin : Parce que, sinon,
je vous suggérerais de ne pas l'abolir. D'accord.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'amendement à l'article 12 est adopté? Adopté. Donc,
l'article 12, tel qu'amendé, est-il adopté? Adopté. Merci. Alors, M. le
ministre.
M. Jolin-Barrette : Alors,
écoutez, à ce stade-ci, bien, je vous demanderais de suspendre la commission,
M. le Président, pour qu'on puisse revenir, si vous le souhaitez, à
15 heures.
Le Président (M.
Bachand) : Oui. Alors, avec consentement, on va suspendre la
commission jusqu'à 15 heures cet après-midi. Merci. À tantôt.
(Suspension de la séance à 12 h 48)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 15)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! Bon
après-midi à tout le monde.
La commission poursuit l'étude détaillée
du projet de loi n° 91, Loi instaurant le Tribunal unifié de la famille au
sein de la Cour du Québec.
Avant de poursuivre, j'apporte une
correction de forme à l'amendement adopté précédemment introduisant l'article 34.01
pour que cet amendement soit maintenant numéroté 33.1. Donc, le nouvel article 33.1
est adopté.
Cela dit, M. le député d'Acadie, vous avez
la parole.
M. Morin : Oui. Parfait.
Merci, merci, M. le Président. Donc, je vous demanderais que l'on puisse
revenir plus, finalement, en amont, plus en avant pour déposer un amendement
qui serait, au fond, l'article 1.1, qui viendrait modifier l'article 37
du Code de procédure civile.
Le Président (M.
Bachand) :...s'il vous plaît.
M. Morin : Très bien. Alors,
je vais faire la... Donc, c'est au Greffier, parfait. Donc, article 1.1, 37 du
Code de procédure civile : Insérer, après l'article un du projet de loi,
le suivant :
«1.1. L'article 37 de ce code est
modifié par l'ajout, à la fin du troisième alinéa, de la phrase suivante :
"Lorsqu'elle se prononce sur une demande concernant la garde de l'enfant,
elle peut également se prononcer sur une demande qui est liée concernant les
aliments dus à cet enfant."»
Commentaires : L'amendement prévoit
que la Cour du Québec peut, lorsqu'elle se prononce sur une demande concernant
la garde de l'enfant, se prononcer sur une demande qui est liée concernant les
aliments dus à cet enfant.
Donc, le texte proposé se lirait ainsi :
«La Cour du Québec...» Donc, article 37 : «La Cour du Québec connaît,
à l'exclusion de la Cour supérieure, des demandes... des demandes en matière d'adoption.
Dans les autres matières relatives à la jeunesse, la compétence de la Cour et
la procédure à suivre... sont déterminées par les lois particulières. Lorsque
la Cour du Québec est déjà saisie d'une demande en matière d'adoption ou de
protection de la jeunesse, elle peut se prononcer sur les demandes qui y sont
liées concernant la garde de l'enfant, son émancipation, l'exercice de l'autorité
parentale, la tutelle supplétive ou celle demandée par le directeur de la
protection de la jeunesse lorsqu'elle...
M. Morin : ...se prononce sur
une demande concernant la garde de l'enfant. Elle peut également se prononcer
sur une demande qui est liée concernant les aliments dus à cet enfant.
Alors, j'ai proposé cet amendement, et je
remercie M. le ministre et son équipe de légistes, qui, évidemment, nous
proposent la rédaction de ce texte. Alors, je tiens à les remercier. J'ai fait
cette proposition-là, M. le Président, parce que je voulais, évidemment, dans
un but d'efficacité, faire en sorte que la Cour du Québec, puisque c'est la
volonté du gouvernement, qui va exercer maintenant une compétence en matière de
tribunal de la famille puisse, quand on est dans un cadre de garde d'enfants...
qu'elle puisse également se prononcer sur les demandes reliées aux aliments
plutôt que d'aller, par exemple, à la Cour supérieure. Et donc je pense que
c'est une mesure qui va être efficace, donc c'est la proposition que je fais et
c'est l'amendement que je propose.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup, M. le député
d'Acadie. Alors, intervention, M. le ministre, sur l'amendement du député
d'Acadie?
M. Jolin-Barrette : Oui, M.
le Président. Nous accueillons favorablement la proposition qui est faite par
le député de l'Acadie relativement au fait de confier à la Cour du Québec la
possibilité de statuer sur la pension alimentaire lorsqu'il s'agit d'un cas
d'adoption ou de protection de la jeunesse, puisque la... il s'agit d'un
accessoire à la compétence qui est donnée à la Cour du Québec relativement à la
garde. Donc, pensez... dans le fond, la protection de la jeunesse ou l'adoption.
Donc déjà, la Cour du Québec a la possibilité de statuer sur la garde. Donc,
c'est un accessoire à la garde et... de nombreux groupes ont demandé, vu les
difficultés que ça amène de ne pas pouvoir statuer sur la pension alimentaire.
Donc, lorsqu'on parle d'un procès simplifié en matière familiale, ça en fait
partie, pour faire en sorte que les familles ne soient pas obligées de se
retrouver soit en présence de jugements contradictoires, soit en présence de
suspension d'instance, en attente que l'autre instance puisse statuer sur la
pension alimentaire.
C'est une demande qui a été formulée par
de nombreux groupes, par le rapport Rebâtir, également, je crois que Mme
Laurent l'a demandé également dans son illustration qu'elle présentait
lorsqu'elle nous a fait état des choses. La Cour du Québec et la Cour
supérieure sont en accord avec cette modification-là.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Interventions?
M. le député d'Acadie.
M. Morin : Oui, bien, c'est
tout à fait exact. Je vais vous demandeur un vote par appel nominal, s'il vous
plaît.
Le Président (M.
Bachand) :Parfait. Donc, est-ce que
l'amendement introduisant le nouvel article 1.1 est adopté? Alors, nous allons
procéder par un vote nominal. M. le secrétaire, s'il vous plaît.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Morin (Acadie)?
M. Morin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
Le Secrétaire : M. Jolin-Barrette
(Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boivin
Roy (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Boivin Roy : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Haytayan
(Laval-des-Rapides)?
Mme Haytayan : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Schmaltz
(Vimont)?
Mme Schmaltz : Pour.
Le Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) :Abstention. Donc, l'article 1.1
est adopté. Merci beaucoup. M. le ministre, pour la suite des choses.
M. Jolin-Barrette : Oui. Avec
votre permission, M. le Président, on irait, suite à l'article 43, pour insérer
un article à 43.1.
Le Président (M.
Bachand) :Donc, on va mettre ça à
l'écran.
M. Jolin-Barrette : Est-ce
que vous permettez que je vous le lise, M. le Président?
Le Président (M.
Bachand) :Oui, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Alors,
43.1. Donc, c'est l'article 63.1 du Règlement sur la médiation et l'arbitrage
des demandes relatives à des petites créances. Donc, insérer, après l'article
43 du projet de loi, ce qui suit :
«Règlement sur la médiation et l'arbitrage
des demandes relatives à des petites créances.
«43.1. Le Règlement sur la médiation et
l'arbitrage des demandes relatives à des petites créances est modifié par
l'insertion, après l'article 63, du suivant :
«63.1. La demande d'homologation de la
sentence arbitrale peut être faite comme s'il s'agissait d'une demande en cours
d'instance dans le cadre du dossier judiciaire à l'origine de l'arbitrage et
conformément à l'article 539.2 du Code de procédure civile. La sentence
arbitrale homologuée peut être exécutée comme un jugement rendu dans une
instance relative à une petite créance.»
• (15 h 20) •
Commentaires : L'amendement proposé
permet de simplifier la procédure d'homologation d'une sentence arbitrale
rendue dans le cadre du mécanisme d'arbitrage sans frais prévu en vertu de
l'article 556 du Code de procédure civile en permettant à la personne qui
souhaite faire homologuer une telle sentence de présenter sa demande dans le
cadre du dossier déjà ouvert de la Division des petites créances plutôt que par
une nouvelle instance devant la Cour du Québec.
Il permet également de faire exécuter
cette sentence de la même façon qu'un jugement rendu par la division des
petites créances.
Donc, essentiellement, M. le Président, ça
fait suite à un jugement qui a été rendu cet hiver à la Division des petites
créances. Donc, dans le cadre de ce jugement-là, une des parties qui...
M. Jolin-Barrette : ...avait
été un arbitrage, M. le Président, voulait faire homologuer la sentence
arbitrale, M. le Président, et donc s'est adressé à la Division des petites
créances à la Cour du Québec dans le cadre du dossier qui avait été ouvert. Et
la Cour du Québec a rendu une décision l'informant qu'ils rejetaient sa
demande, considérant que le véhicule procédural utilisé n'était pas le bon et
qu'il devait refaire une demande complète, donc réintroduire une demande à la
cour avec un nouveau numéro de dossier, avec un nouveau timbre judiciaire, M.
le Président, pour pouvoir faire homologuer la sentence arbitrale qui avait été
rendue. Or, cette décision-là va à l'encontre de l'intention du législateur que
nous avons eue lorsque nous avons adopté le projet de loi n° 8, pour faire
en sorte qu'aux petites créances, désormais, pour les dossiers de 5 000 $
et moins, bien, la personne ouvre son dossier à la Division des petites
créances, paie le timbre judiciaire et, par la suite, est référée en médiation
obligatoire. Si la médiation obligatoire ne fonctionne pas, c'est l'arbitrage
automatique. À ce moment-là, dans ce cas-ci, il était en arbitrage, il y a une
décision arbitrale qui a été rendue, et là la partie voulait faire homologuer,
par le tribunal, cette sentence-là. Donc, a suivi le chemin que le législateur
avait estimé, celui-là, sur cette compréhension mutuelle là qui n'est pas
partagée par la Cour à ce moment-là, parce que, nous, nous souhaitions que ça
se fasse à l'intérieur du même dossier des petites créances. Donc, la personne
qui a une sentence arbitrale, qui souhaite la faire homologuer, puisse le faire
à l'intérieur de son dossier des petites créances, qui avait été ouvert avec la
demande originale. La cour n'a pas interprété le droit de cette façon-là.
Alors, le législateur intervient et modifie le règlement, avec l'amendement que
nous proposons, pour clarifier le droit et pour indiquer quel est l'état du
droit, c'est-à-dire que les parties, suite à une sentence arbitrale, si on veut
en faire l'homologation, ça peut se faire à l'intérieur du même dossier qui a
été ouvert originellement par souci d'efficacité, de célérité, de réduction des
délais et de réduction des coûts pour ne pas mettre un fardeau supplémentaire
encore sur le citoyen.
Le Président (M.
Bachand) : M. le député de l'Acadie.
M. Morin : Je vous remercie,
M. le Président. Alors, effectivement, M. le ministre m'a fait part de ce... de
ce jugement de la Cour du Québec, dans la division de pratique, c'est à
Longueuil, à la Cour des petites créances, une décision qui a été rendue le
13 janvier 2025, et de son intention de présenter un amendement au
règlement pour faire en sorte que, dorénavant, effectivement, on puisse prévoir
l'homologation dans le règlement. Je... je constate, M. le Président, que ça
n'avait pas été fait, quand le... quand le gouvernement a adopté le règlement.
Et comme il est expliqué dans le... dans le jugement, effectivement, c'est le
Code de procédure civile, l'article 536, qui donne compétence à la Cour
du Québec. Et comme le soulignait M. le ministre, quand la Loi visant à
améliorer l'efficacité et l'accessibilité de la justice a été adoptée — en
fait, j'y étais pour l'opposition officielle — effectivement, les
gens maintenant à la Cour des petites créances qui ne demandent pas
expressément à voir leurs litiges débattus devant un juge de la Cour vont se
faire référer en arbitrage, et la décision de l'arbitre va être finale. Cependant,
comme c'est noté au jugement, puisque la médiation est obligatoire, le
gouvernement peut, par règlement, passer outre aux principes du Code de
procédure civile qui touchent d'une façon plus générale la procédure
d'arbitrage et faire en sorte que, dans le cadre d'un litige, par exemple, à la
Cour des petites créances, il puisse y avoir un règlement qui prévoit toutes
les étapes. Le règlement présentement, avant l'amendement proposé par le
ministre, ne prévoyait pas l'homologation, mais plutôt les modalités de
nomination, récusation, rémunération, modalités et délais entourant l'audience
et l'obligation de confidentialité. Et donc, comme la Cour le constate dans son
jugement, rien dans le règlement n'est prévu sur ce qui se passe une fois la
sentence arbitrale rendue. Donc, à mon avis, le gouvernement aurait pu le
prévoir dès le départ dans le règlement. Ça n'a pas été fait. Alors donc... Et
il n'y avait rien non plus sur l'homologation quand on a débattu de la
question, donc à l'époque du projet de loi n° 8, ici, en commission, en
commission parlementaire. Donc, la Cour s'en est remise aux principes généraux
de l'arbitrage, et donc il n'y avait pas d'autre moyen possible. Ce qui,
évidemment...
M. Morin : ...a entraîné un
délai pour le justiciable. D'ailleurs, la Cour le reconnaît dans sa décision.
Et je comprends, M. le Président, qu'à l'avenir je n'ai pas... je n'ai pas
d'objection à ce qu'on le prévoie maintenant expressément. Donc, ça va permettre
aux justiciables, quand ils seront envoyés en arbitrage, de pouvoir faire
homologuer leur jugement plus rapidement. Et ça va corriger ce qu'il y avait
dans le règlement initial. Voilà.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement introduisant le nouvel article 43...
M. Morin : ...demander un
vote par appel nominal.
Le Président (M.
Bachand) :Oui. Alors, 43.1 est adopté.
Donc, vote par appel nominal, M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
Le Secrétaire : Mme Boivin
Roy (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Boivin Roy : Pour.
Le Secrétaire : Mme Haytayan
(Laval-des-Rapides)?
Mme Haytayan : Pour.
Le Secrétaire : Mme Schmaltz
(Vimont)?
Mme Schmaltz : Pour.
Le Secrétaire : M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire : M. Morin
(Acadie)?
M. Morin : Pour.
Le Secrétaire : Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
Le Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) :Abstention. Donc, le nouvel
article 43.1 est adopté. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui.
Alors, M. le Président, avec votre permission, on réouvrirait l'article 46
pour déposer un amendement faisant suite à l'amendement que nous venons
d'adopter.
Le Président (M.
Bachand) :Est-ce qu'il y aurait
consentement pour réouvrir?
M. Morin : ...et je vous
accorde mon consentement.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc, l'article
est réouvert. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : Oui.
Ajouter, à la fin de l'article 46 du projet de loi, «, à l'exception de
celles de l'article 43.1».
Commentaires : l'amendement proposé
vise à permettre l'homologation des sentences arbitrales aux petites créances
pour les instances en cours lors de l'entrée en vigueur de la loi.
Donc, 46 se lirait ainsi : «Les
dispositions de la présente loi ne sont pas applicables aux instances en cours
le jour de leur entrée en vigueur, à l'exception de celles de
l'article 43.1.»
Donc en matière d'union parentale, union
civile, grossesse pour autrui, les instances qui ont déjà débuté, elles
continuent selon le chemin actuel. Pour ce qui est des dossiers aux petites
créances dont le dossier serait déjà ouvert, dont les gens ont été en médiation
puis là ils sont en arbitrage... supposons que présentement ils sont en
arbitrage ou ils vont y aller, bien, le dossier est déjà ouvert, des petites
créances, eux, ça s'applique, donc ils vont pouvoir bénéficier de
l'homologation à la division des petites créances.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. M. le député
d'Acadie.
M. Morin : Je n'ai... Je n'ai
pas de commentaire, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 46 est adopté? Merci
beaucoup. Donc, est-ce que l'article 46, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M.
Bachand) :Vote par appel nominal, s'il
vous plaît, M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
Le Secrétaire : Mme Boivin
Roy (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Boivin Roy : Pour.
Le Secrétaire : Mme Haytayan
(Laval-des-Rapides)?
Mme Haytayan : ...
Le Secrétaire : Mme Schmaltz
(Vimont)?
Mme Schmaltz : Pour.
Le Secrétaire : M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire : M. Morin
(Acadie)?
M. Morin : Pour.
Le Secrétaire : Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
Le Secrétaire : Et M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) :Abstention. Donc
l'article 46, tel qu'amendé, est adopté. Merci beaucoup. M. le ministre,
pour la suite des choses.
M. Jolin-Barrette : Oui.
Alors, je crois qu'on est rendus à l'article 47, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) :Exactement.
M. Jolin-Barrette : Et
j'aurais un amendement également à l'article 47. Alors, je dois vous lire
l'article 47.
Le Président (M.
Bachand) :S'il vous plaît.
• (15 h 30) •
M. Jolin-Barrette : Alors,
47 : Les dispositions de la présente loi entrent en vigueur le
30 juin 2025, à l'exception :
1° de celles de l'article 37.2 du
Code de procédure civile édicté par l'article deux de la présente loi et des
articles neuf, 12 à 20, 28 à 35, 41 et 43 à 45 en ce qui concerne l'union
civile, qui entrent en vigueur à la date et aux dates fixées par le
gouvernement, mais au plus tard le (indiquer ici la date qui suit de six mois
celle de la sanction de la présente loi);
2° de celle des articles trois, 5 à 7, 21
à 27, 36 à 40 et 42, qui rentrent en vigueur à la date ou aux dates fixées par
le gouvernement.
Alors, ça, c'est l'article. Et
l'amendement, M. le Président : Ajouter, à la fin de l'article 47 du
projet de loi, le paragraphe suivant, donc :
«3° de celles des articles 43.1 et
46, qui entrent en vigueur le (indiquer ici la date de la sanction de la
présente loi).»
Commentaires : L'amendement proposé
vise à permettre l'homologation des sentences arbitrales aux petites créances
dès la date de la sanction de la loi.
Le Président (M.
Bachand) :Donc, interventions sur
l'amendement? M. le député.
M. Morin : Pas sur
l'amendement, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) :Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention sur l'amendement, est-ce que l'amendement à l'article 47 est
adopté? Donc, on revient à l'article 47 amendé. Interventions? M. le
député de l'Acadie, s'il vous plaît.
M. Morin : Merci, merci, M.
le Président. Donc, M. le ministre, dans le cadre du mémoire qui a été présenté
par le Barreau du Québec, on a... le Barreau soulève des enjeux opérationnels.
Et je vous réfère plus particulièrement la page sept de leur mémoire quant à
l'entrée...
15 h 30 (version non révisée)
M. Morin : …en vigueur. Et on
souligne, entre autres, que la réforme structurelle de la cour va apporter son
lot d'enjeux opérationnels qui ne peuvent être occultés. Il y a effectivement
une complexité dans la réforme et le Barreau comprend que le législateur a
voulu assurer une cohérence avec la loi portant sur la réforme du droit de la
famille, instituant le régime d'union parentale, ainsi que le tribunal unifié.
Mais on dit également : «Le projet de loi prévoit ainsi une entrée en
vigueur en juin 2025, à l'exception des dispositions concernant l'union civile.
Le Barreau a des inquiétudes à ce que cette mise en œuvre soit trop précipitée.
En effet, il faut donner du temps pour bien structurer la transition.»
Et ils suggèrent une date d'entrée en
vigueur par décret du gouvernement, une date ultérieure qui permettrait, en
fait, et je cite, «à l'ensemble de l'écosystème juridique d'être prêt». Ils
nous rappellent qu'à l'instar de ce qui a été fait lors du déploiement du
tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale, le
déploiement du TUF pourrait être fait par étapes. L'ampleur des changements
apportés par le projet de loi ne doit pas être sous-estimée pour assurer la
qualité des services, d'autant plus que ce sont des dossiers, évidemment, qui
apportent leur lot de complexité et bien sûr de stress. On comprend ça.
Ils soulignent également l'enjeu
opérationnel de l'emplacement physique des tribunaux. Et ils donnent des
exemples justement à Montréal avec la Chambre de la jeunesse, qui ne siège pas
au palais de justice de Montréal, mais bien sur la rue Bellechasse, donc. Et il
y a d'autres… il y a d'autres groupes aussi qui nous ont… qui nous ont suggéré
que l'entrée en vigueur était trop rapide, mais le… Mais le Barreau, à mon
avis, a été l'association, l'ordre professionnel qui a le plus démontré
certains enjeux.
Donc, je me demandais : Est-ce que
vous croyez qu'il serait sage que le projet de loi entre en vigueur d'une façon
par étapes, par décret du gouvernement, plutôt qu'évidemment… qu'elle rentre en
vigueur le 30 juin 2025, à l'exception de différents articles. Alors,
c'est quelque chose que je soumets, puis j'aimerais vous entendre là-dessus, M.
le ministre.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Alors, le
projet de loi entre déjà en vigueur graduellement. Donc, ce qui est prévu, c'est
que, le 30 juin 2025… la création du régime de l'union parentale rentre en
vigueur le 30 juin 25. Donc, tous les enfants qui sont nés après le 30 janvier
2025 vont être assujettis au régime d'union parentale pour les parents qui ne
sont pas mariés. Donc, ça va être de la compétence de la Cour du Québec à
partir de ce moment-là. Donc, le nouveau régime démarre avec, également, je
vous dirais, le nouveau tribunal qui va entendre les litiges. Donc, s'il arrive
un événement relativement à l'enfant à partir du 30 juin 2025, le tribunal
désigné sera le tribunal unifié de la famille.
Même chose également pour les dossiers de
grossesse pour autrui, vont être au tribunal unifié de la famille à partir du
30 juin. Également les dossiers… donc, union parentale, grossesse pour
autrui à la date du 30 juin 2025. Pour ce qui est de l'union civile, ça va
être transféré au tribunal unifié au plus tard six mois après l'entrée en
vigueur du tribunal, donc entre le 30 juin 2025 et six mois plus tard, le
temps de faire les modifications qui s'imposent, parce que présentement, c'est à
la Cour supérieure. Également, la médiation obligatoire, processus de
conciliation, audience sommaire, service d'aide à l'homologation, ça, ça rentre
déjà en vigueur par décret du gouvernement.
Donc, l'union civile va être au plus tard
six mois, si on peut l'être avant, quand on va être prêt, on va pouvoir leur
prendre un décret plus tôt, mais au plus tard six mois. Médiation, arbitrage… médiation,
conciliation, audience sommaire, et… excusez-moi, homologation, le SAH, service
d'aide à l'homologation, ça, c'est par décret. Ça fait qu'il y a déjà une
entrée graduelle.
Puis il ne faut pas oublier qu'au début du
tribunal unifié en droit de la famille, des dossiers d'union parentale, il y en
aura peu parce que… ça arrive qu'il y a des séparations, dans les premières
années de vie de l'enfant, mais ce n'est pas le plus grand lot, dans les
premiers mois de la vie d'un enfant, ce n'est pas là où il y a le plus grand
volume de dossiers, donc ça va laisser le temps à la cour de s'adapter. Puis,
nous, d'ici le mois de juin, si le projet de loi est sanctionné la semaine
prochaine, bien, ça va nous permettre de nous ajuster à l'interne aussi, au
niveau administratif.
M. Morin : …administratif…
parce que juin, on est rentré au mois d'avril, ça… ça arrive rapidement, là.
Vous avez fait une évaluation, vous allez avoir assez de temps, vos
fonctionnaires, le personnel des greffes...
M. Morin : ...avoir assez de
temps.
M. Jolin-Barrette : Oui,
effectivement, donc, c'est création du code pour les numéros de dossier,
ajustement du système informatique, formation des greffiers, procédures à
l'interne, gestion du changement. Donc, on va avoir environ trois choix.
M. Morin : Puis pour
l'adoption par décret dans votre... en fait, dans votre échéancier, là, dans
votre courbe du temps, c'est avant, c'est après, c'est dans un an, c'est dans
huit mois? Avez-vous réfléchi à la question ou si...
M. Jolin-Barrette : Bien,
moi, le plus rapidement possible.
M. Morin : Oui, ça, je
m'attendais à cette réponse, M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : Je veux
m'assurer... puis on va travailler avec les partenaires, je veux m'assurer que
tout le monde soit prêt. Donc, lorsqu'on va instaurer la médiation obligatoire,
lorsqu'on va instaurer la conciliation-audience sommaire, bien, que tout le
monde est prêt. Je donne un exemple, pour la conciliation-audience sommaire,
bien, on va avoir besoin d'avoir des discussions avec la Cour du Québec pour
qu'ils soient prêts, dans leur organisation, dans leur assignation des juges,
pour faire en sorte que, un, ils soient en mesure d'évaluer les dossiers qui
cheminent pour déterminer ceux qui y vont et ceux qui ne vont pas en
conciliation-audience sommaire... bien, en fait, qui se qualifieraient, qui
seraient des bons dossiers pour y aller, puis, par la suite, pour les
disponibilités des juges.
M. Morin : En matière de
médiation obligatoire, on l'a entendu, il y a des groupes de médiateurs, il y a
des spécialistes en droit de la famille qui nous ont dit qu'il n'y avait pas
assez de médiateurs, pénurie. Plusieurs se désengagent parce que les tarifs du
gouvernement ne sont pas suffisants, donc, puis là ça va devenir obligatoire.
Avez-vous l'intention d'augmenter les tarifs, de les ajuster? Comment vous
allez faire s'il y a une pénurie? Parce que, là, ça ne va pas fonctionner. Et
je dois avouer que j'ai une inquiétude à ce sujet.
M. Jolin-Barrette : Bien, on
travaille toujours dans la direction de bonifier l'ensemble des tarifs du monde
de la justice. Donc, vous avez vu, l'an passé, on a conclu une entente avec le
Barreau du Québec pour les tarifs d'aide juridique, donc, on a mis énormément,
plusieurs millions de dollars pour augmenter les tarifs d'aide juridique. Il y
a eu un grand rattrapage, que ça faisait plusieurs années qu'il n'y avait pas
eu. Alors, sur toute la question des tarifs, on est toujours au travail pour
aller chercher le maximum d'argent possible pour bonifier les tarifs d'aide
juridique... puis les tarifs de médiation, oui.
M. Morin : Je vous remercie.
Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Mme la députée de
Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : ...savoir
pourquoi vous voulez retarder la mise en œuvre de l'article 20. Vous dites que
ça va être six mois, servir la sanction.
M. Jolin-Barrette : Ça, c'est
l'union civile, 20?
Mme Maccarone : Bien,
c'est... ça va modifier de 146 la majorité des juges d'une chambre de la cour
des juges qui peuvent siéger au Tribunal unifié de la famille. C'est ça, la
modification. Ça fait que pourquoi attendre pour ceci si on va déjà avoir des
dispositions en vigueur?
M. Jolin-Barrette : Ça, c'est
en ce qui concerne l'union civile. Donc, ce n'est pas... ce n'est pas... Dans
le fond, l'union civile, actuellement, elle est à la Cour supérieure, puis,
dans le fond, en ce qui concerne l'union civile, elle va rentrer en vigueur au
plus tard dans six mois, avant d'être dirigée vers le tribunal unifié, ou par
décret du gouvernement si on le prend à l'intérieur du six mois. Exemple,
supposons qu'on le prendrait dans trois mois, qu'on est prêt, que tous nos
codes sont ajustés pour l'union civile, qu'on est prêts à faire le transfert
vers la Cour du Québec, à ce moment-là, on va pouvoir le mettre en vigueur.
Donc, au 30 juin 2025, ce qui est du... ce
qui est du régime d'union parentale, ça s'en va au tribunal unifié. L'union
civile, elle, va s'en venir soit au jour 1, 30 juin, ou jusqu'à six mois plus
tard. Au plus tard six mois, elle va être transférée. Bien, ça nous donne la
latitude pour faire atterrir tout d'une façon ordonnée. C'est pour ça que 20
est là, en ce qui concerne l'union civile.
Mme Maccarone : ...
• (15 h 40) •
Le Président (M.
Bachand) :Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 47,
tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci beaucoup. Donc,
nous en sommes rendus à la fin de l'étude article par article. Est-ce que le
titre du projet de loi est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Je propose que la
commission recommande la numérotation du projet de loi amendé. Cette motion
est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Je propose que la commission
adopte une motion d'ajustement des références. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Donc, nous sommes rendus au
niveau des remarques finales. M. le député d'Acadie, s'il vous plaît.
M. Morin : Oui. Merci, M. le
Président. Alors, écoutez, on vient de terminer l'étude article par article du
projet de loi no 91, Loi instaurant le Tribunal unifié de la famille au sein de
la Cour du Québec. Écoutez, je ne vous cacherai pas...
M. Morin : …ma déception en ce
qui a trait à tout le plaidoyer que j'ai fait pour trouver des modalités autres
que la médiation obligatoire. Je pense avoir été très clair là-dessus et je
tiens à le souligner. Bon, ce n'est pas moi qui l'invente, là, c'est basé sur
une majorité de groupes. Il n'y a pas eu d'unanimité là-dessus, mais quand même
une majorité de groupes, et particulièrement des associations ou des groupes
qui représentent des femmes, femmes victimes de violence sexuelle, femmes
victimes de violence conjugale, et qui nous ont dit que la médiation
obligatoire allait imposer un fardeau supplémentaire sur les épaules de ces
femmes-là. Ce que moi, je voulais absolument éviter.
Alors, écoutez, on… c'est adopté. J'ai
aussi exprimé des réserves, des craintes… bien, en fait, je viens de le faire
en ce qui a trait la date d'entrée en vigueur, en ce qui a trait à la
médiation, parce que le projet de loi va traiter maintenant de la médiation
obligatoire. Mais on nous a dit, également, que… comme je viens de le
souligner, qu'il n'y a pas suffisamment de médiateurs accrédités. C'est
compliqué. Les tarifs ne sont pas assez élevés. Alors, je comprends, on a lu…
on a lu le budget, puis il y a un montant qui est réservé sur plusieurs années
pour la mise en place du tribunal. Maintenant, c'est souvent dans les détails,
c'est souvent dans la mise en œuvre, c'est souvent l'aspect le plus pratique
d'un projet de loi qu'on voit si ça fonctionne bien ou pas.
Puis je dois vous dire honnêtement qu'à ce
sujet-là j'ai... j'ai des craintes. J'ai des craintes aussi parce que… en fait,
le ministre a pris un engagement, c'est ce que j'ai entendu, que les Premières
Nations allaient être consultées. C'est un nouveau mode de régler des dossiers
avec un nouveau tribunal qui va être à la Cour du Québec. Alors, j'espère qu'on
prendra en considération, qu'on rencontrera, qu'on écoutera les membres des
Premières Nations qui ont suivi également nos travaux et qui avaient des questions
et certaines inquiétudes.
Je vous dirais, en terminant, que, si j'ai
proposé un amendement, qui a été accepté par M. le ministre, et qu'on a inséré
à 1.1 du projet de loi, bien, c'était, entre autres, pour faire en sorte que
les justiciables puissent avoir accès plus rapidement à une série de services
qui seront désormais éventuellement donnés par la Cour du Québec, notamment en
ce qui a trait à toute la question liée concernant des aliments à un enfant,
dans le domaine évidemment, de la garde, pour ne pas que les les parents aient
à se promener entre la Cour supérieure, la Cour du Québec, c'est un… c'est un
petit pas. Plusieurs experts sont venus nous dire que ça n'allait pas
nécessairement simplifier les processus. On va voir. On va voir après l'entrée
en vigueur ce que ça va donner. J'espère que ce sera le plus simple possible
pour les contribuables, les justiciables qui devront s'adresser à ça… devront
s'adresser à la Cour.
En terminant, M. le Président,
permettez-moi de remercier ma collègue la députée de Westmount—Saint-Louis qui
m'a accompagné dans ce projet de loi, qui est toujours là, qui a des bonnes
questions. On aborde les projets de loi souvent avec deux angles différents,
mais c'est une très belle complémentarité et ça permet de faire avancer la
législation. Donc, je tiens à la remercier publiquement, ainsi que M. Bourret,
le recherchiste, qui travaille toujours avec moi dans les dossiers de justice.
Et il y en a eu plus qu'un depuis le début de cette législature.
Permettez-moi également de remercier M. le
ministre, les collègues de la banquette gouvernementale et aussi tous les
membres du ministère qui l'accompagnent, ainsi que de son cabinet. Ils sont
toujours là pour nous aider, pour répondre à nos questions, pour apporter des
éléments de réponse supplémentaires, ce qui aide d'une façon importante
évidemment les députés dans leur travail de législateur. C'est très important
et je tiens à le souligner, ainsi que les membres du cabinet de M. le ministre,
qui sont toujours là pour aider, pour travailler. Et évidemment, c'est quelque
chose qui est très… qui est très apprécié.
Je veux aussi remercier tous les groupes
qui sont venus et qui ont continué de nous alimenter dans le cadre de ce projet
de loi. C'est une nouvelle étape qui est franchie. Donc, il y a des gens qui
ont pris ça très au sérieux et qui sont venus nous parler, qui ont produit des
mémoires dans un temps rapide. Alors, si jamais M. le ministre a l'intention de
déposer d'autres projets de loi en justice, bien, peut-être qu'on pourra
prévoir plus de temps pour les groupes qui font ça, évidemment, sur une base
bénévole, c'est…
M. Morin : ...du travail
qu'ils ont... qu'ils ont à faire. Je tiens aussi à remercier tout le personnel
de l'Assemblée nationale sans qui on ne pourrait pas faire notre travail que ce
soit la régie ou que ce soit avec vous, M. le Président. Et finalement vous
remercier, vous, M. le Président, vous conduisez toujours nos travaux d'une
façon de maître. C'est toujours efficace, mais c'est toujours dans un climat
qui est très agréable, et ça, je l'apprécie vivement. Alors, je tenais à
vous... à vous le souligner. J'espère ne pas oublier personne, si je l'ai fait,
c'est d'une façon bien involontaire, mais j'apprécie toujours, M. le Président,
à venir travailler ici à la Commission des institutions. Je vous remercie.
Le Président (M.
Bachand) :Merci, M. le député de
l'Acadie. M. le député Saint-Jean, s'il vous plaît.
M. Lemieux : Merci beaucoup,
M. le Président. Depuis le temps qu'on est avec vous, entre moi et vous en
Commission des institutions, vous aviez deviné que je voulais rajouter mon
petit grain de sel dans les remarques finales, parce que c'est important du
point de vue des législateurs qui ne sont pas au cœur des débats de l'étude
détaillée, mais quand même on assiste, on ne fait pas juste voter, on comprend
ce qui se passe, puis c'est important de rajouter notre vision à la fin de la
journée.
Le député de l'Acadie parlait de M.
Bourret, qui a été mis à contribution plus que moins. Lui-même l'a été aussi,
et quand il disait : Si d'aventure le ministre a d'autres projets de loi.
Moi, je ne le sais pas, mais je parierais que oui. Alors, on verra. Et M.
Bourret ne... pas souvent à vous accompagner.
Deux choses à dire rapidement, ça ne sera
pas très long. La première, c'est que le ministre a tellement fait montre et
preuve, depuis le début de toutes les réformes qu'il nous a présentées ici et
qui ont été adoptées, d'un intérêt particulier pour les victimes que j'ai
beaucoup apprécié son ouverture par rapport à l'accommodement ou l'adaptation
des règles par rapport à la médiation pour ce qui est des femmes qui pourraient
être victimes de violences conjugales et qui étaient, de l'avis de plusieurs
témoins, vous avez raison, M. le député de l'Acadie, plus à risque là-dedans et
plus, plus, plus difficilement capables de traverser le procès. Je pense que ce
que le ministre a accepté d'ajouter en amendement va régler une grosse partie
de ça.
Mais ce que je retiens surtout, c'est que
même... même les groupes dont vous parliez qui n'étaient pas favorables à la
médiation obligatoire, tout le monde qui est venu nous voir accueillait les
bras ouverts l'idée d'avoir un tribunal unifié, et on le réclamait depuis une
cinquantaine d'années dans le cas de certaines personnes qui nous disaient que
ça faisait 50 ans qu'on l'attendait, soit, il va commencer par des petits
pas, mais comme le ministre de la Justice marche très vite, je suis là pour la
suite et je suis certain que ça va bien fonctionner. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) :Mme la députée de Westmount—Saint-Louis,
s'il vous plaît.
Mme Maccarone : Oui, mais je
ne vais pas répéter tous les remerciements de mon collègue parce que je pense
que c'était complet. Mais, en général, merci tout le monde, c'était très
intéressant de siéger dans cette commission, surtout pour ce projet de loi
parce que c'est vrai, c'est... ça va être un changement pour plusieurs
personnes, plusieurs familles.
• (15 h 50) •
Ça me désole qu'on va toujours avoir les
deux systèmes qui vont être en place puis que j'ai hâte vraiment à savoir la
prochaine étape en ce qui concerne les négociations avec la Chambre supérieure
parce que c'est quelque chose que nous avons laissé à côté, et j'ai des
craintes qu'on va avoir de la confusion dans le réseau. Bref, que je comprends
qu'on va avoir une formation, puis ce n'est pas tous les articles qui vont être
mis en œuvre dès l'adoption de la loi. Mais, quand on écoute les groupes que je
remercie, entre autres pour les mémoires, pour les témoignages, les
présentations, puis tous les commentaires que nous avons reçus aussi, on a des
craintes que ça va créer une confusion. Alors, j'espère que ceci, ça serait
quelque chose qui sera réglé le plus rapidement possible.
Et je reflète les préoccupations de mon
collègue le député de l'Acadie en ce qui concerne la médiation obligatoire. Je
pense que nous avons tous entendu les plaidoyers des groupes, surtout ceux qui
représentent les droits des femmes victimes de violences, qui ont partagé une
des grandes craintes puis des grandes préoccupations en ce qui concerne la
victimisation des victimes dans un système d'obligations. Malgré que je
comprenne qu'il y a eu quelques petites souplesses, ça reste que les victimes,
il va falloir qu'elles divulguent qu'elles sont victimes, qui leur exposent
encore une fois envers leur agresseur, qui soulève une grande préoccupation,
surtout que ça, on sait que c'est difficile de détecter le contrôle coercitif.
Ça fait que voilà, je partage mes grandes préoccupations...
Mme Maccarone : ...mais je
comprends que c'est un changement qui a été souhaité depuis très longtemps.
Et mes dernières remarques sont pour mon
collègue le député de l'Acadie. Je pense que son expérience comme ancien
procureur en chef pour le Canada rayonne ici à chaque fois qu'il intervient,
puis on a de la chance au Parti libéral du Québec d'avoir quelqu'un de cette
qualité, de ce calibre puis cette expertise autour de la table avec nous, pas
juste pour notre formation politique, mais pour le bénéfice de tous les
collègues dans chaque commission où il siège, parce qu'i nous aide à bonifier
puis faire avancer le droit et la législation d'une façon qui est saine et
basée sur une expérience profonde. Alors, merci beaucoup.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Cela dit, je cède finalement la
parole au ministre de la Justice. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : Oui.
Merci, M. le Président. Bien, écoutez, je vais rebondir sur les propos de la
députée de Westmount—Saint-Louis qui dit qu'elle est déçue que ce ne soit pas
la totalité des matières qui sont au Tribunal unifié de la famille que nous
venons... que nous allons créer. Eh bien, je crois comprendre que j'aurai son
appui justement pour regrouper l'ensemble des matières au tribunal, puis c'est
la volonté du législateur, du gouvernement du Québec, et c'est pour ça qu'on
crée le tribunal unifié. On est venu poser la base du tribunal unifié en
confiant à la Cour du Québec l'union civile, l'union parentale et la grossesse
pour autrui pour débuter. Mais, bien entendu, l'objectif, et c'est un premier
pas, mais l'objectif est de faire en sorte que l'ensemble des matières
familiales se retrouve sous le chapeau du Tribunal unifié de la famille.
M. le Président, vous le savez, ça fait
plus de 50 ans qu'on en parle, je vous ai montré au début des
consultations, le rapport qui datait de 1975 sur les travaux de l'Office de la
révision du Code civil du Québec, à l'époque où on était avec le Code civil du
Bas-Canada, M. le Président, et les gouvernements successifs ont toujours
voulu, les gouvernements successifs du Québec ont toujours voulu créer un
tribunal unifié de la famille, mais ils n'avaient pas agi. Donc, avec notre
gouvernement, M. le Président, on n'attend pas que ça se produise, on force le
changement au bénéfice des familles du Québec pour faire en sorte... et tous
les acteurs le disent, qui ont étudié les tribunaux unifiés, c'est une bonne chose
pour les familles du Québec. Le fait d'avoir moins de ping-pong entre les
cours, le fait d'avoir un point central où les différentes matières peuvent
être traitées, ça favorise l'efficience du système de justice, l'efficacité, la
célérité, l'humanité, la réduction des coûts pour les familles, mais surtout
l'intérêt des enfants, parce que l'ensemble de la réforme du droit de la
famille que nous avons effectuée depuis trois ans, M. le Président, vise
justement à placer l'enfant au centre des décisions, au centre de l'intérêt de
la famille. Alors, d'une perspective de l'enfant, nous souhaitons limiter les
litiges familiaux pour que les décisions puissent être prises rapidement en son
intérêt. Il y a peu de cas, M. le Président, qui militent en faveur d'étirer
les procédures judiciaires dans la vie d'un jeune enfant ou même d'un
adolescent, M. le Président, d'être confronté à des conflits familiaux. Et cet
aspect social et sociétal, je dirais, il est important dans la démarche où on
vient confier à la Cour du Québec la juridiction sur le Tribunal unifié de la
famille, parce que ça fait part justement de cet objectif social important, là,
pour les familles du Québec, d'accessibilité à la justice, de proximité avec la
justice et des matières... et des outils, pardon, je devrais dire qu'on vient
greffer au Tribunal unifié de la famille, notamment la médiation obligatoire
qui est un... un mode alternatif de règlement des différends où on le joint à
la Cour du Québec pour faire en sorte que les parties participent à la solution
de leurs litiges à moindre coût, 5 heures de services de médiation sont
couvertes par le gouvernement, participent à la solution de leurs litiges, font
valoir leur point de vue et réussiront peut-être à régler la totalité de leur
litige ou en partie, mais, à tout le moins, si c'est en partie, M. le
Président, ce sera déjà ça de fait et il y aura moins de litiges pour le reste
du dossier. On jumelle la médiation obligatoire à l'élargissement du service
d'aide à l'homologation pour faire en sorte, justement, de donner les outils
aux parties, qu'elles puissent faire homologuer leur entente, qu'elles puissent
obtenir un jugement...
M. Jolin-Barrette : ...et qui
puisse être exécutable en termes de pension alimentaire, toujours dans l'optique
que les enfants qui ont droit à la pension alimentaire, elle puisse être
prélevée d'une façon automatique.
Donc, le Tribunal unifié de la famille,
c'est un cursus complet, et éventuellement, avec le mariage et le divorce, qui
se joindra au Tribunal unifié de la famille. Mais on le voit dans une séquence,
M. le Président, d'accès à la justice simple et efficace pour les citoyens,
pour les enfants. Puis, ça, comme société, lorsque le législateur décide
d'aller vers là, M. le Président, c'est justement pour répondre aux besoins des
familles du Québec. Alors, c'est un choix conscient, assumé de l'État québécois
en faveur de l'accessibilité, de l'efficacité et de l'humanité de la justice.
Ce n'est pas parce qu'on a des structures en place qu'on doit rester rigides,
inamovibles, et que les enjeux de nature constitutionnelle doivent empêcher de
faire progresser le système de justice et l'efficacité.
Et, à ce stade-ci, M. le Président, je
souhaite le dire formellement, il ne s'agit pas d'être en faveur d'une cour ou
contre une cour, M. le Président. L'ensemble des juges au Québec qui sont
désignés dans les différentes instances sont compétents, sont impartiaux, sont
indépendants. Le législateur fait un choix, en termes d'efficacité et
d'accessibilité, de regrouper sous le couvert d'une instance. Le législateur a
choisi la Cour du Québec. Mais il ne s'agit pas d'un vote de non-confiance
envers la Cour supérieure. Et, ça, je veux que ce soit très clair et que ce
soit inclus à nos débats et à nos discussions. Parce qu'il ne s'agit pas de
jouer une instance contre l'autre, mais plutôt de viser le citoyen et
l'efficacité et surtout le droit familial. Parce que les gens qui sont dans le
système de justice vivent des réalités personnelles, émotives. Et c'est très
engageant, des litiges familiaux. Oui, il y a une question parfois financière,
mais il y a une grande partie qui est émotive, parce qu'on parle de la famille,
on parle de ce qu'on a de plus précieux, on parle de nos relations avec des
gens avec lesquels on a été proches, avec nos enfants, avec notre famille,
alors je pense que c'est important d'avoir un système de justice qui est
flexible, qui est souple, qui n'est pas rigide. Et, avec la nouvelle façon de
faire, avec les modes alternatifs de règlement des différends qu'on intègre,
médiation obligatoire, conciliation, audiences sommaires et, par la suite, la
voie régulière, bien, on a atteint cet objectif social important.
Pour ce qui est de la question de la
médiation obligatoire, M. le Président, nous sommes très sensibles à la réalité
des personnes victimes de violence sexuelle et de violence conjugale et de
violence familiale. Et c'est pour ça qu'on a prévu des exceptions et qu'on est
venu nommément l'indiquer dans le cadre du projet de loi, M. le Président, où
il s'agit d'un motif sérieux pour ne pas aller en médiation lorsqu'on est
victime de ce type d'infraction, M. le Président. Et, ça, ça signifie que la
personne victime pourra, sur simple allégation... et je l'ai dit, ce n'est pas
assermenté, ce n'est pas susceptible d'être interrogé, c'est uniquement :
Je suis victime de violence dans un formulaire qu'on va développer, M. le
Président, confidentiel. Même chose également avec une attestation. On a fait
un amendement pour faire en sorte que la personne victime puisse aller voir une
ressource de soutien aux personnes victimes pour faire en sorte qu'elle puisse
être exonérée de la médiation, si elle consulte, des services d'aide et de
support aux personnes victimes.
• (16 heures) •
On a également retranché du projet de loi,
suite aux commentaires des groupes, le fait qu'une personne pouvait être
pénalisée si elle alléguait ou elle attestait qu'elle était victime et que la
déclaration était mensongère. Parce que nous ne souhaitons pas mettre de
barrière à la dénonciation. Une victime ou une personne qui croit en être
victime, il n'y a pas de doute à avoir sur la dénonciation. On encourage les
personnes victimes à utiliser des mécanismes qui sont là pour dire : Bien,
moi, je ne vais pas en médiation parce que je crois ou je suis une victime de
violence conjugale, sexuelle ou familiale. Alors, ça, c'est très, très clair,
les balises, l'encadrement est là. Et l'ensemble du personnel du ministère est
sensibilisé à cette réalité-là.
Et les différentes ressources sont là pour
les personnes victimes, si vous vous adressez dans les différentes
institutions. Également, on a mis en place la ligne Rebâtir, qui est quatre
lignes, 4 h de services juridiques gratuits qui vont permettre de pouvoir
renseigner les personnes victimes. Ça fait partie des outils qui sont
disponibles pour les personnes victimes...
16 h (version non révisée)
M. Jolin-Barrette : …donc, M.
le Président, on confie à la Cour du Québec l'union civile, l'union parentale, ainsi
que la grossesse pour autrui. On… la Cour du Québec va pouvoir désormais
statuer sur la pension alimentaire, la garde d'enfants, le partage du
patrimoine familial, avec la médiation obligatoire, la conciliation audience
sommaire et le développement de services d'aide à l'homologation pour le
premier jugement. Je pense que ça, c'est de la véritable déjudiciarisation. C'est
des modes alternatifs. Et, lorsqu'on parle d'une justice plus centrée sur les
besoins des Québécois, bien, ça en fait partie. On a fait le tribunal
spécialisé, qui était centré sur le besoin des personnes victimes. Là, on est
centré sur le besoin des familles, les besoins des enfants et on va continuer
de travailler en ce sens-là.
Alors, M. le Président, je vous remercie,
vous, pour avoir présidé nos travaux. Je tiens à remercier l'ensemble des
députés de la partie gouvernementale qui, sans relâche, appuient les différentes
réformes que, comme gouvernement, nous faisons afin de rendre le système de
justice plus humain, au bénéfice de l'ensemble des justiciables du Québec.
Alors, vous me permettrez de remercier la députée de Laval-des-Rapides, le
député de Saint-Jean, le député de Vanier-Les Rivières, la députée de
Vimont, la députée d'Anjou—Louis-Riel, le député de Portneuf. De remercier
également mes collègues des oppositions, le député de l'Acadie, qui est fidèle
au poste, la députée de Westmount, également…
Mme Maccarone : …
M. Jolin-Barrette : Westmount—Saint-Louis,
Saint-Louis, la… député de Saint-Henri—Sainte-Anne et la députée de Vaudreuil.
Vous me permettrez également de remercier l'ensemble du personnel de la
commission, M. le secrétaire, Mme au temps, à la gestion du temps, les gens à
la sonorisation, à l'audiovisuel, à la traduction. Également, vous me
permettrez de remercier l'ensemble des équipes du ministère de la Justice qui
travaillent au ministère de la Justice en matière d'orientation, législation,
services de justice, aide aux personnes victimes, notamment, alors Me Élise
Larecque, sous-ministre associée aux orientations et à l'accès à la justice, Me
Cathy Pomerleau, Me Anne-Sophie B. Lamontagne, Me Catherine d'Auteuil, Me Nancy
Allaire, Me Josée Lalancette, Me Annie Gauthier, Me Mathieu Thériault, Mme
Marie-Hélène Filteau, Marie-Catherine Bolduc, Me Jean-François Beaupré, Me Hugo
Jean, M. Albert Besnier, M. Jean-François Ducré-Robitaille, Mme Caroline Dion, Me
Gaston Pelletier, Me Yann Duguay, Me Sophie Vézina, Me Lydia Leclair, Me
Marie-Michèle Desrochers, Me Sophie Joncas, M.…
Une voix : …
M. Jolin-Barrette : O.K. Me
Jessica Trottier, Me Christine Lavoie, Me Isabelle Dupont, Me Marie-Ève
Thériault, M. Gabriel Lacroix-Dufour. Et vous me permettrez, en terminant, M.
le Président, de remercier chaleureusement Julie-Maude Gosselin, conseillère
politique au cabinet du ministre de la Justice, un grand merci. Il s'agissait
du premier projet de loi de Mme Gosselin, qui a fait ça avec grand brio et
efficacité. Alors, félicitations, Julie-Maude, et merci beaucoup, de remercier
Me Justine Gravel, également, conseillère politique au cabinet du ministre de
la Justice, de remercier Elizabeth Gosselin, directrice adjointe, de remercier
également Amélie Millette-Gagnon, directrice de cabinet.
Alors, c'est véritablement un travail d'équipe,
M. le Président. C'est… Écoutez, le système de justice est appelé à évoluer. Il
ne faut pas qu'il soit figé dans le temps. Et aujourd'hui, et la semaine
prochaine, fort probablement, lorsque le projet de loi va être adopté, bien, on
pourra dire que, tous ensemble, on contribue au bien-être des familles pour
amener des règlements de dossiers plus rapidement, au bénéfice des familles, à
moindre coût, et surtout d'avoir une justice qui est plus humaine. Alors, merci
beaucoup, M. le Président.
Le Président (M. Bachand) :Merci beaucoup, M. le ministre. Cela dit, la commission, ayant accompli
son mandat, ajourne ses travaux sine die. Et je… on se dit : À bientôt.
Merci beaucoup. Bonne journée.
(Fin de la séance à 16 h 06)