Journal des débats de la Commission des institutions
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(29 novembre 2022 au 10 septembre 2025)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Le
jeudi 22 mai 2025
-
Vol. 47 N° 120
Étude détaillée du projet de loi n°98, Loi modifiant la Loi électorale principalement afin de préserver l’intégrité du processus électoral
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11 h (version non révisée)
(Onze heures trente-deux minutes)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! Bonjour,
tout le monde. Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission
des institutions ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de n° 98, Loi modifiant la Loi
électorale principalement afin de préserver l'intégrité du processus électoral.
Avant de débuter, M. le secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire : Oui, M. le
Président. Mme Schmaltz (Vimont) est remplacée par Mme Bogemans
(Iberville); M. Morin (Acadie) est remplacé par M. Derraji (Nelligan);
Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques) est remplacée par M. Fontecilla
(Laurier-Dorion).
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Lors de l'ajournement de
nos travaux hier, nous en étions à l'étude de l'article 3 du projet de
loi. M. le ministre, la parole est à vous, s'il vous plaît.
M. Roberge : Merci bien, M.
le Président. Salutations aux collègues. On reprend l'étude du projet de loi.
On a discuté et avancé avec les collègues dans l'intervalle. Si vous êtes d'accord,
on pourrait suspendre le 3 et reprendre la séquence thématique en reprenant les
articles qui avaient été suspendus hier, puis après ça en suivant la séquence
qu'on s'était dite. Donc, s'il y a un consentement pour le 3, on pourrait
suspendre le 3 puis on pourrait reprendre avec 27.
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Bachand) :Consentement. Merci beaucoup.
Donc, M. le ministre, s'il vous plaît. On serait à l'article 27 qui est
suspendu.
M. Roberge : Merci bien.
Le Président (M.
Bachand) :Est-ce qu'il y aurait consentement
pour réouvrir l'article 27?
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Bachand) : Consentement. M. le ministre.
M. Roberge : Merci. Alors :
27. L'article 135 de cette loi est modifié par l'insertion, après «à
chaque habitation», de «où au moins une personne est inscrite sur la liste
électorale».
Ces modifications qui retirent l'obligation,
par le Directeur général des élections, de faire parvenir une carte de rappel
aux adresses où aucun électeur n'est domicilié.
Ça engageait des coûts. Il fallait envoyer
deux cartes là où il n'y a pas d'électeur. On comprend, voilà, pourquoi on
avance.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Interventions à
l'article 27? M. le député de Nelligan, s'il vous plaît.
M. Derraji : Oui, je vais
prendre quelques secondes, un, pour remercier le ministre. Parce qu'on a
discuté par rapport à cet article. Si c'est possible, parce que c'est une
excellente proposition, juste expliquer, parce qu'on ne retire pas quelque
chose parce que vous voulez juste la retirer, mais l'idée derrière que ça
représente combien en termes de gain aux contribuables de ne pas envoyer un
deuxième rappel à des résidences où il n'y a pas d'électeurs.
Le Président (M.
Bachand) :M. le ministre.
M. Roberge : Mais, actuellement...
11 h 30 (version non révisée)
M. Roberge : ...bien, actuellement,
la loi prévoit deux envois postaux. Que doit faire le directeur général des
élections à chaque adresse durant la période électorale. Il est proposé de
retirer l'envoi d'une carte de rappel aux adresses sans électeur, tout comme...
tout en maintenant l'envoi des avis d'inscription à l'ensemble des adresses. À
titre indicatif, il y a plus de 700 000 adresses résidentielles sans
électeur au Québec. Donc, les deux envois postaux à ces adresses en 2022, ça
représentait 1 454 715 $. On va donc couper cette dépense en
deux. Je pense qu'il faut quand même envoyer le premier renvoi au cas où il y ait
eu une modification. Mais on comprend qu'un deuxième envoi, quand il n'y a pas
de réponse, ça devient des coûts inutiles, puis le DGE peut utiliser les sommes
à... de meilleure façon.
M. Derraji : Merci M. le
ministre et au directeur général des élections pour les explications. Je pense
que c'est une très bonne... une très bonne chose d'enlever ce deuxième rappel.
Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Autres interventions à l'article 27? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 27 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Merci. Suivez-moi
tout le monde. Je pense qu'on s'en va à 59...
Le Président (M.
Bachand) : Exactement.
M. Roberge : ...qui avait été
suspendu hier.
Le Président (M.
Bachand) :Donc, consentement pour réouvrir
l'article 59? Consentement. M. le ministre.
M. Roberge : Donc, 59. L'article 312.1
de cette loi est modifié : 1° par la suppression de la deuxième
phrase du deuxième alinéa;
2° par la suppression, dans le troisième
alinéa, de «Dans un endroit où il y a trois bureaux de vote ou moins,».
La modification proposée au premier
paragraphe vise à mettre fin aux recommandations des partis politiques dans le
processus de nomination des membres de la table de vérification de l'identité
des électeurs. La modification proposée au deuxième paragraphe prévoit que le
directeur du scrutin peut permettre que le scrutateur et le secrétaire du
bureau de vote agissent à titre de membres de la table de vérification de l'identité
des électeurs, sans égard au nombre de bureaux de vote. Donc, on est dans la
simplification dans ce cas-ci.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Interventions? Est-ce qu'il
des interventions sur l'article 59? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce
que l'article 59 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Roberge : Merci bien. On s'en
va maintenant à 64, si je ne m'abuse.
Le Président (M.
Bachand) : Donc, consentement pour réouvrir 64? Consentement.
Merci. M. le ministre.
M. Roberge : Oui, j'y arrive.
64. L'article 361 de cette loi est modifié, dans le deuxième alinéa :
1° par la suppression de la deuxième
phrase;
2° par le remplacement de «les articles 312
et 313 ne s'appliquent» par «l'article 313 ne s'applique».
Le premier paragraphe retire la prestation
de serment du scrutateur et du secrétaire avant le dépouillement des votes,
puisque cette obligation fait double emploi avec la prestation de serment exigée
pour tous les membres du personnel électoral. Le deuxième paragraphe est une
modification de concordance qui fait suite à l'abrogation à l'article 312
de la loi par l'article 59 du projet de loi que nous avons déjà adopté.
Le Président (M. Bachand) :Merci. Interventions sur l'article 64? M. le député de
Nelligan.
M. Fontecilla : ...de
compréhension. Il y a déjà...
Le Président (M.
Bachand) : Ah! M. le député de Laurier-Dorion, oui.
M. Fontecilla : Merci, M. le Président.
Il y a déjà un serment qui est fait de façon générale pour tout le personnel...
en fait, pour une bonne partie du personnel électoral. C'est bien ça? Et ce
deuxième serment fait le double emploi.
M. Roberge : Exactement, oui.
M. Fontecilla : O.K.
M. Roberge : On avait deux
fois des serments pour des gens... Bien, en fait, un serment pour des gens déjà
assermentés. On est dans la redondance, là. Je pense que M. le directeur
général veut ajouter quelque chose, au besoin.
Le Président (M.
Bachand) :Est-ce qu'il aurait consentement
pour autoriser le directeur général des élections du Québec à prendre la parole?
Consentement. M. Blanchet, s'il vous plaît.
M. Blanchet
(Jean-François) :Merci, M. le Président. Donc,
effectivement, il y a du personnel électoral qui se retrouvait à être
assermenté une fois, deux fois, trois fois. Donc, on trouvait que c'était un
non-sens à quelque part. Une fois qu'ils ont prêté serment pour travailler, peu
importe qu'on leur change les tâches, ça devenait quand même redondant d'assermenter
à chaque fois le personnel électoral. Donc, ils sont assermentés une fois dès
le départ. Donc, voilà.
Le Président (M.
Bachand) :M. le député, oui.
M. Fontecilla : Mais je ne sais
pas le serment, exactement, à quoi... comment il est composé. Mais est-ce que le
serment qui va se faire maintenant est un serment général qui inclut toutes les
fonctions? Parce que peut-être qu'il y avait...
M. Blanchet
(Jean-François) :C'est toujours le même
serment qui est utilisé.
M. Fontecilla : Toujours le
même serment, et le premier serment est général.
M. Blanchet
(Jean-François) :Oui. C'est en annexe à
la Loi électorale, le serment est en annexe. Présentement, c'est toujours le
même serment.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Autres interventions à l'article 64?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 64 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre...
Le Président (M.
Bachand) :...vous plaît.
M. Roberge : Merci bien.
Le Président (M.
Bachand) :Donc, article 100, consentement
pour réouvrir?
Une voix : ...
Le Président (M.
Bachand) :Article 100.
M. Roberge : Le 100.
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Bachand) :Consentement. M. le ministre.
M. Roberge : Merci bien.
Donc, oui. 100. L'article deux de cette loi est modifié par la suppression de
«361». Pardon?
Une voix : ...
• (11 h 40) •
M. Roberge : Excusez-moi. Je
répète. Pardon. Merci. Donc... Mais, il faut quand même... ce n'est pas pareil,
l'article deux et l'annexe deux. Donc, je répète. 100. L'annexe deux de cette
loi est modifiée par la suppression de «361».
Merci. Cette modification en est une de
concordance avec la modification prévue à l'article 361 de la loi par
l'article 64 du projet de loi. Donc, on a déjà adopté 64, donc, ici, on
est dans la concordance.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. M. le député de
Nelligan.
M. Derraji : Oui. L'annexe
fait référence au serment, hein? Mais le serment va toujours exister ou il va
être supprimé?
M. Roberge : Non. Le serment
existe, sauf qu'il n'y aura qu'un seul serment, comme M. le Directeur des
élections l'a dit tout à l'heure, on ne devra pas réassermenter plusieurs fois
chaque personne.
M. Derraji : O.K. C'est bon.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Autres interventions?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 100 est adopté?
Adopté. Merci, M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Très bien. Donc,
on a terminé la thématique 1. Nous irions à la thématique 2. Et on
commence donc par l'article 1 du projet de loi.
Une voix : ...
Le Président (M.
Bachand) :Oui. Alors, on va suspendre
quelques instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 11 h 41)
(Reprise à 11 h 43)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux. Donc, est-ce qu'il y a des interventions à
l'article un?
M. Roberge : ...M. le
Président. Je ne l'avais pas lu encore, là.
Le Président (M.
Bachand) :Il avait été lu.
M. Roberge : Ah oui? O.K.
Bon, bien, allons-y. Très bien.
Le Président (M.
Bachand) :Vous pouvez le relire, si vous
voulez, il n'y a pas de problème.
M. Roberge : Bien oui, parce
que là, comme on le réouvre. Depuis tout à l'heure, je lisais les articles
quand même avant qu'on les adopte. Donc, article 1 :
L'article 40.15 de la Loi électorale (chapitre E-3.3) est remplacé
par le suivant :
«40.15. Les recenseurs sont nommés par le
directeur du scrutin.»
Cet article modifie l'article 40.15
de la Loi électorale afin de retirer les recommandations des partis politiques
dans le processus de nomination des recenseurs.
Donc, il y a plusieurs articles qui se
suivent qui font référence au processus de nomination. Et, à la question des
recommandations des partis politiques, il y a plusieurs articles qui touchent
ça. Je pense, c'est important d'en parler, une fois pour toutes. Puis la
discussion sera faite pour l'ensemble de ces articles-là.
En ce moment, le Directeur général des
élections doit attendre les recommandations des formations politiques. Je pense
que ça pose un problème, notamment pour ce qui est de pourvoir les postes.
Parce qu'à ce moment-là, le DGE ne peut pas d'emblée, de manière proactive,
pourvoir les postes. Il doit attendre. Donc, on veut retirer, à plusieurs
endroits, dans plusieurs articles, la notion de recommandation des partis
politiques dans le processus de nomination.
Cependant, puis j'aimerais ça que le
Directeur général des élections le confirme, puis il le mentionne...
M. Roberge : ...puisque c'est
son interprétation, il sera toujours possible pour les partis politiques, comme
pour toute personne, de soumettre des listes pour aider le Directeur général
des élections à pourvoir des postes. Simplement, il ne sera plus obligé
d'attendre après ces listes. C'est l'intention du législateur. Si on peut
confirmer qu'avec les articles, puis il y en aura plusieurs qui touchent ça, on
atteindra cet objectif-là, je pense, ça clarifiait les choses pour les
collègues et tout le monde.
Le Président (M.
Bachand) :M. le député de Nelligan.
M. Derraji : ...consentement
à ce que le DGE nous explique. C'est une très bonne proposition de la part du
ministre.
Le Président (M.
Bachand) :M. Blanchet, s'il vous plaît.
M. Blanchet
(Jean-François) :Merci. Effectivement, ce
n'est pas parce qu'on élimine dans la loi la possibilité de recommander que ce
ne sera plus possible. Donc, pour nous, toutes les listes de personnel qui nous
sont soumises sont les bienvenues, là. On a de besoin quand même de l'apport
des personnes qui peuvent nous soumettre des listes. Donc, pour nous, le fait
que ce ne soit plus dans la loi, ce n'est pas une interdiction de nous
transmettre une liste de personnes aptes à travailler. Il faut comprendre
qu'ils vont passer par le même mécanisme que toutes les autres personnes qui
vont soumettre leur candidature, c'est-à-dire que, maintenant, on fait des
formations en ligne et il y a des examens, pour s'assurer quand même que les
personnes ont les aptitudes pour occuper le poste. Donc, peut importe la
personne qui va nous être soumise, le nom de la personne, bien, ils vont passer
par le processus actuel, qu'on fait déjà depuis les dernières élections
partielles.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Je ne suis pas
contre l'idée, mais je vais juste vous partager une réalité que j'ai eue
avec... après discussion avec mes collègues. Ça arrive qu'ils reçoivent des
appels, parce qu'il y a une grave pénurie de main-d'œuvre et de personnel. Surtout,
je ne veux pas aujourd'hui qu'en tant que législateurs on envoie le message que
c'est fini, l'envoi des listes par les partis politiques.
Donc, ce que j'aurais aimé et ce que je
souhaite... parce qu'on s'entraide dans cette affaire, et je sais que vous avez
un rôle extrêmement important à jouer dans nos élections, et je vous félicite
et je vous remercie. La question qui se pose... C'est qu'avant il y avait une
certaine façon avec laquelle on fonctionnait, vous attendez auprès des listes,
ça vous empêchait de ne pas aller de l'avant, mais je ne veux pas l'enlever
dans la loi. Parce qu'au bout de la ligne nous, on ne va pas toujours rester
là, ni vous. Les gens vont interpréter la loi en fonction des articles.
Surtout, ce que je ne veux pas, c'est que demain quelqu'un va dire : Non,
il n'y a pas une obligation dans la loi que le parti politique envoie une
liste. Donc, oui, maintenant on en parle, il faut que ce quelqu'un se rappelle
qu'un beau jeudi 22 mai, à quoi, à 11 h 47, les parlementaires,
ils ont parlé de ça.
Donc, ce que j'aurais aimé, ce que je
souhaite, si vous êtes d'accord, à ce qu'on garde la possibilité de... vous
recevez les listes, mais aussi vous donner la possibilité que vous n'attendiez
pas ces listes pour fonctionner. S'il y a une liste et des gens veulent
s'impliquer dans un comté pour jouer le rôle, l'ensemble des rôles, bien, tant
mieux, pas de problème, mais je ne veux pas qu'on enlève l'envoi des listes.
Le Président (M.
Bachand) : M. Blanchet, oui.
M. Blanchet (Jean-François) :
Donc, je comprends votre inquiétude. Nous, on va le mettre systématiquement
quand même dans nos directives au directeur de scrutin, c'est-à-dire que, puis
ça, ça va rester dans la postérité, ils doivent recevoir quand même les listes
des partis politiques lorsque les listes sont soumises. Donc, on va s'assurer,
nous, dans les directives au directeur de scrutin, que ça soit très bien
compris, et lors des formations.
Une voix : ...
M. Blanchet
(Jean-François) : Ah oui! Et nos directives sont soumises aux
partis politiques, au comité consultatif. Donc...
M. Derraji : O.K., mais...
Vous avez raison, mais, dans la loi, parce que vous le savez très mieux... très
bien, monsieur le ministre aussi, ce qu'il reste, c'est la loi. Les directives,
oui, elles sont là, mais, dans la loi, le fait de retirer complètement... Je
comprends ce que vous dites par rapport aux directives, mais je ne sais pas
si... dans le texte qu'on a devant nous, que vous avez cette possibilité de ne
pas attendre, mais mentionner quelque part que le DGE va envoyer la directive.
Je ne sais pas si c'est possible. C'est juste... Ça va rassurer l'ensemble des
gens qui ont une interprétation uniquement basée sur le texte de la loi et non
pas sur les directives que la possibilité est toujours sur la table d'envoyer
des listes. Mais vous avez le droit de commencer et ne pas attendre les listes
des partis politiques. Il n'y a personne qui contredit ça, là, qui est contre.
Je ne veux pas que vous pensiez qu'on ne veut pas que vous commenciez le
recrutement. On est conscients qu'il y a des enjeux au niveau du recrutement...
M. Derraji : ...ça, c'est
clair.
Le Président (M.
Bachand) :M. le ministre.
M. Roberge : Bon. Je pense
que le directeur a donné son intention directe. Il a... Il a annoncé qu'il
émettrait une directive. Mais je suis d'accord avec le collègue, un jour,
personne de nous ne sera dans les fonctions que nous occupons. Il y aura
quelqu'un d'autre. Par contre, il y a... il y a deux choses qui vont
rester : la loi, évidemment, mais les choses que nous énonçons ici.
L'intention du législateur, ça aussi, ça reste. Et là, l'intention du
législateur, elle est claire. Voilà pourquoi je le dis au micro : Très
clairement, avec l'article un de la loi que nous étudions et les autres
articles qui en découlent, l'intention du législateur est de permettre au
Directeur général des élections de faire... de pourvoir tous les postes sans
attendre après les listes, mais très clairement, l'intention du législateur est
à l'effet que les formations politiques peuvent soumettre des listes et que
celles-ci seront considérées par le Directeur général des élections pour
pouvoir... pourvoir les postes.
• (11 h 50) •
Le Président (M.
Bachand) :M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Bien, je suis
d'accord avec vous, M. le ministre. Mais là, on parle complètement que les
recenseurs sont nommés par le directeur du scrutin. Le reste, ça a été «les
deux recenseurs d'une même équipe sont nommés par le directeur du scrutin, l'un
sur la recommandation d'un parti autorisé qui s'est classé premier lors de la
dernière élection». Ça, je suis d'accord à l'enlever. Mais il faut, quelque
part, laisser les recommandations des partis. Et on peut même dire, est-ce
que... Je ne sais pas quand est-ce que vous commencez les préparations de vos
listes, mais est-ce qu'on peut même dire que, bon, deux mois, trois mois? On
enlève complètement les recommandations des partis, donc il n'y a pas
d'obligation dans votre liste. Les recenseurs sont nommés par le directeur du
scrutin. Il n'y a plus de recommandations.
Le Président (M.
Bachand) :M. le ministre.
M. Roberge : O.K. Donc, je
croyais qu'on avait levé cet imbroglio. Manifestement, je pense que mon
collègue souhaite non seulement qu'il y ait retrait de ce qui est prévu, mais
qu'il y ait, par contre, un autre article qui est ajouté quelque part qui
autorise l'envoi. C'est ce que je comprends.
M. le Directeur général des élections veut
dire quelque chose ou un membre de son équipe?
M. Blanchet
(Jean-François) :Est-ce qu'on... Est-ce
qu'on pourrait suspendre? On aurait peut-être quelque chose.
M. Roberge : Est-ce qu'on
peut suspendre un instant?
Le Président (M.
Bachand) :Est-ce que les membres de la
commission sont d'accord?
M. Derraji : Pas de problème.
Le Président (M.
Bachand) :On va suspendre quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 52)
(Reprise à 11 h 55)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La commission
reprend ses travaux. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Merci bien, M. le
Président. Donc, juste pour concrétiser l'intention... Tout le monde, autour de
la table, pense la même chose, là, c'est-à-dire que le Directeur général des
élections ne doit pas être inféodé aux demandes des listes, ne doit pas
attendre après les listes pour pouvoir ces postes... pourvoir ces postes.
Cependant, on veut être certains qu'il est possible de transmettre les listes
et qu'elles recevraient quand même un accueil favorable, que les candidatures
seront considérées. Donc, je m'engage à déposer tout à l'heure un amendement à
136, qui viendra clarifier ceci dans la loi. Et je nous suggère, cependant,
d'adopter tout de même l'article 1 et les suivants, puis, arrivés à 136, de
concert, on pourra trouver une solution. Elle sera rédigée dans l'intervalle.
Le Président (M.
Bachand) :M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Je remercie le
Directeur général des élections, M. le ministre pour cette ouverture. Je suis
d'accord de procéder, et, rendus à l'article en question, on va ajouter
l'amendement, aucun problème.
Le Président (M.
Bachand) :Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce qu'il y a d'autres...
est-ce que l'article 1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Merci bien.
Donc, article 2 :
Les articles 40.16 et 40.18 de cette loi
sont abrogés.
Cet article prévoit abroger les articles
40.16 et 40.18 de la loi. Il s'agit d'une modification de concordance avec la
modification à proposer à l'article 40.15, qui vient mettre fin aux recommandations
des partis politiques dans le processus de nomination des recenseurs. Donc, on
a plusieurs articles qui vont aller dans cette direction-là.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Interventions? S'il n'y
a pas d'intervention, est-ce que l'article 2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté, merci. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Très bien. On va
maintenant à 32. Pour ceux qui nous écoutent, là, on passe d'un à l'autre parce
qu'on s'est entendus d'y aller par thème, et c'est plus facile dans la lecture
des articles, dans la compréhension globale si on n'y va pas en ordre
numérique, mais par thématique. Donc, 32, voilà :
Les articles 181 à 186 de cette loi sont
remplacés par le suivant :
«181. Au plus tard le
vingt-sixième jour qui précède celui du scrutin, le directeur du scrutin
nomme trois réviseurs de chaque commission de révision et désigne parmi ceux-ci
un président.
«Dans le cas d'une commission de révision
itinérante, le directeur du scrutin peut nommer à titre de réviseurs le
scrutateur et le secrétaire du bureau de vote.
«La présence du président n'est pas
requise sauf en cas de désaccord entre les réviseurs ou en l'absence de l'un
d'entre eux.»
Donc, les modifications proposées visent,
premièrement, à mettre fin aux recommandations des partis politiques dans le
processus de nomination des réviseurs composant chaque commission de révision.
Deuxièmement, elles visent à permettre au
directeur du scrutin d'autoriser que les fonctions de réviseurs d'une
commission de révision itinérante soient occupées par le scrutateur et le
secrétaire du bureau de vote itinérant.
Enfin, elles proposent de retirer
l'obligation, pour le président-réviseur, de siéger pendant toute la période de
révision.
On est, je vous dirais, dans la
simplification ici, entre autres.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Interventions? S'il n'y
a pas d'intervention, est-ce que l'article 32 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Adopté. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Merci bien. On
irait à 37, que nous avions suspendu hier, puisque c'est corollaire de 32,
qu'on vient d'adopter.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Consentement pour
réouvrir l'article 37?
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Consentement. Alors, M. le ministre.
M. Roberge : Très bien.
Alors :
37. L'article 196 de cette loi est modifié
par la suppression, dans le troisième alinéa, de «, où le vice-président en son
absence,».
Donc, cette modification supprime la
mention du vice-président, puisque cette fonction est supprimée par l'article
32 du projet de loi, que nous venons d'adopter.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Interventions? S'il n'y
a pas d'intervention, est-ce que l'article 37 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté, merci. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Très bien. Et on
reculerait maintenant à 33 :
33. L'article 188 de cette loi est
remplacé par le suivant :
«188. Le directeur du scrutin peut nommer
un secrétaire pour une commission de révision.
«Il nomme, en nombre suffisant, deux
équipes de deux agents réviseurs ainsi que le personnel supplémentaire requis
aux commissions de révision pour accomplir leurs fonctions.»
Cette modification propose de remplacer
l'obligation de nommer un secrétaire de commission de révision par la
possibilité de le faire. Elle prévoit également mettre fin aux recommandations...
M. Roberge : ...partis
politiques pour la nomination des agents réviseurs. Donc, on est dans la
simplification puis toujours dans la concordance avec notre intention initiale.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc, interventions?
S'il n'y a pas d'intervention, l'article 33 est adopté? Adopté. Merci. M.
le ministre, s'il vous plaît.
• (12 heures) •
M. Roberge : C'est le temps
d'aller à 41. 41. L'article 230 de cette loi est modifié :
1° par l'ajout, au début, de l'alinéa
suivant : «Le Directeur général des élections nomme les réviseurs de la
commission de révision pour les électeurs hors du Québec et désigne parmi
ceux-ci un président.»;
2° par la suppression, dans le premier
alinéa de «182, 184 à 186».
Donc, cet article modifie le processus de
nomination des membres de la Commission de révision pour les électeurs hors
Québec en mettant fin aux recommandations et aux approbations des partis
politiques pour ce processus.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Donc, interventions? M.
le député de Nelligan.
M. Derraji : Juste une
question : Ça représente combien, les électeurs hors du Québec? C'est
parce que je l'ai vu dans pas mal d'articles et j'ai l'impression que ça pose
beaucoup de problèmes que d'autres choses. Est-ce que vous avez une idée sur
les électeurs hors Québec?
M. Blanchet
(Jean-François) :...
M. Derraji : Oui, oui, le
nombre. Oui.
M. Blanchet
(Jean-François) :Le nombre pour une
élection générale?
M. Derraji : Oui.
M. Blanchet
(Jean-François) :Avec la période, à cette
heure, avec les élections au mois d'octobre, on est plus aux alentours de
6 000, je crois.
Une voix : ...
M. Blanchet
(Jean-François) : Oui, 5 000, 6 000.
M. Derraji : 5 000, 6 000.
Et, sur les 5 000, 6 000, est-ce que vous avez une idée sur ceux qui
réellement exercent leur droit de vote?
M. Blanchet
(Jean-François) :Oh! je n'ai pas les
données. Il va falloir vérifier. On va vous revenir si ça ne vous dérange pas.
M. Derraji : Si ça ne vous
dérange pas. C'est par curiosité. Parce qu'il y a pas mal d'organisation que
vous faites par rapport à ceux et celles qui veulent exercer leur droit de vote
et qui sont à l'extérieur. Et ce serait intéressant de savoir le nombre et
l'effort que vous faites pour que les gens puissent le faire.
M. Blanchet
(Jean-François) :Et l'article en
question, si je ne me trompe pas, il n'a jamais été utilisé, là. L'article
qu'on est en train de... Une commission de révision un électeur hors Québec...
à chaque élection, on demande aux partis politiques de nous fournir des noms de
personnes pour siéger, au cas, sur ces commissions de révision là, mais jamais
on n'a eu de cas, dans le fond.
M. Derraji : Oui. Bien, c'est
pour cela que je voulais savoir le nombre, pour savoir est-ce que les efforts
que vous faites pour pouvoir donner suite à ce vote, est-ce que...
M. Blanchet
(Jean-François) :On vous revient dans les
minutes. On va vérifier.
M. Derraji : Pas de problème.
Merci. Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Autres interventions à
l'article 41? M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Oui. Je
suppose que vu le nombre restreint de personnes inscrites, 6 000, c'est
traité de façon centralisée? C'était...
M. Blanchet
(Jean-François) :Oui.
M. Fontecilla : Cette
commission n'est pas... elle n'est pas éparpillée dans les...
M. Blanchet
(Jean-François) :Exactement. Il y a une
commission de révision pour spécifiquement les électeurs hors Québec.
M. Fontecilla : Très bien.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Autres interventions à
41? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 41 est
adopté? Adopté. Merci. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : On va à 57.
M. Derraji : ...
M. Roberge : 57. Donc,
57 : L'article 308 de cette loi est modifié par l'ajout, au début, de
l'alinéa suivant : «Le directeur du scrutin nomme les membres du personnel
du scrutin.»
Cette modification vise à prévoir que le
directeur du scrutin nomme directement les membres du personnel du scrutin,
considérant que l'article 58 du projet de loi retire les recommandations
des partis politiques dans le processus de nomination du scrutateur et du
secrétaire du bureau de vote.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Interventions à
l'article 57? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 57
est adopté? Adopté. Merci. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : 58. Les
articles 310 à 312 de cette loi sont abrogés.
La modification proposée vise à mettre fin
aux recommandations des partis politiques dans le processus de nomination des
scrutateurs et secrétaires des bureaux de vote.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Interventions? S'il n'y
a pas d'intervention, est-ce que l'article 58 est adopté? Adopté. Merci.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Nous nous
rendons à 65. 65. L'article 370.8 de cette loi est modifié par la
suppression des deuxième et troisième alinéas.
La modification proposée vise à mettre fin
aux recommandations des partis politiques dans le processus de nomination du
scrutateur et du secrétaire qui procèdent au dépouillement.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
interventions? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 65 est
adopté? Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Roberge : Nous allons à
102...
12 h (version non révisée)
M. Roberge : ...donc, 102. «Le
Règlement sur l'identification des candidats ayant le droit de faire les
recommandations pour certains membres du personnel électoral (chapitre E-3.3,
r. 9) est abrogé.»
Ce règlement est abrogé en concordance
avec les modifications de la loi qui vise à mettre fin aux recommandations des
partis politiques dans le processus de nomination des scrutateurs et
secrétaires des bureaux de vote.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Interventions?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 102 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Roberge : 103. «Le Règlement
sur l'identification des partis ayant le droit de faire des recommandations des
recenseurs, des réviseurs et des agents réviseurs (chapitre E-3.3, r. 11) est
abrogé.»
Ce règlement est abrogé en concordance
avec les modifications à la loi qui vise à mettre fin aux recommandations des
recenseurs, des réviseurs et des agents réviseurs.
Le Président (M.
Bachand) :M. le député de Nelligan, s'il
vous plaît.
M. Derraji : ...parce que là
il y a un règlement, et là on va introduire, dans 136, 136, la recommandation.
Donc, il n'y a pas de lien entre l'article 136 et le règlement, parce que
là, dans le règlement, c'est... c'est mettre fin aux recommandations des
recenseurs, des réviseurs et des agents réviseurs. Donc, ça, c'est ce qu'on
faisait avant avec les listes des partis. Donc, vous, vous allez maintenant
nommer des gens, les recenseurs, les réviseurs ou les agents réviseurs, mais il
n'y a pas de lien avec 136 sur... au niveau des listes.
Le Président (M.
Bachand) :M. Blanchet.
M. Blanchet
(Jean-François) : Oui, si vous me permettez, j'accorderais la
parole à Me Coulombe.
Le Président (M.
Bachand) : Est-ce qu'il y a consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Bachand) :Me Coulombe, s'il vous plaît.
M. Coulombe (Benoît) :
Bonjour. Me Benoît Coulombe, avocat légiste à Élections Québec. Les deux
règlements qu'on parle, ce n'est pas des règlements qui attribuent le pouvoir
de recommandation, c'est des règlements qui prévoient de la mécanique. Par exemple,
une recommandation qui devait être faite par le candidat du parti autorisé qui
avait reçu le plus grand nombre de votes à la dernière élection, si ce parti-là
ne présente pas de candidat, il fallait prévoir une mécanique pour remplacer le
candidat du parti qui avait, à l'élection suivante, le droit de faire une
recommandation.
Donc, c'étaient des règlements de
mécanique qui prévoyaient aussi s'il y avait des changements à la carte
électorale, qu'est-ce qui se passait avec des candidats de circonscription, qui
étaient changés, qui avaient... qui étaient... qui n'existaient plus. Donc, c'était
vraiment très mécanique. Et, je le répète, là, ce n'était pas l'octroi du
pouvoir de recommandation des partis politiques, ces deux règlements-là.
M. Derraji : O.K. Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Autres interventions? M.
le ministre.
M. Roberge : Oui. Puisqu'on y
est, j'aimerais ça, puisqu'on arrive à la fin de cette section-là... Tout à l'heure,
on arrivera avec un amendement qu'on rédige pour permettre aux formations
politiques de soumettre des listes qui seront considérées avec attention. Mais
c'est quand même un changement de paradigme important, puis je veux juste
prendre quelques secondes pour le dire. Dans la loi actuelle que nous réformons,
il y avait une espèce de prime au vainqueur, c'est-à-dire la formation
politique ou le député qui a gagné devait... ou pouvait soumettre des noms qui
étaient considérés en amont. Puis, après ça, bien, celui qui arrivait deuxième pouvait
soumettre des noms, mais c'est des postes qui n'avaient pas été préalablement
confirmés, etc. Il y avait quelque chose, je vous dirais, de questionnable dans
cette mécanique où il y avait une espèce de prime à la personne qui avait
remporté l'élection pour soumettre des noms et, donc, pour soumettre des noms
de personnes qui allaient superviser la prochaine élection.
Je suis très confiant dans notre processus
électoral. Je ne remets pas en question les résultats de toutes les élections
précédentes, mais je pense qu'on amène comme un vent d'air frais et de
modernité ici, en retirant ça. Je suis très en faveur de l'amendement qu'on va
déposer puis de la préoccupation du collègue, comme quoi les formations
politiques reçoivent des noms de personnes et doivent pouvoir les transmettre.
Ces noms-là doivent aider le directeur à pourvoir les postes. Mais je pense que
c'est une modernisation qui va dans le sens de la confiance du public dans le
processus électoral. Puis là, je voulais le mentionner ici, parce que je pense
que c'est le dernier article qui tourne la page sur cette façon ancienne de
travailler. Voilà.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 103? M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : On en a déjà
discuté, mais il n'en demeure pas moins que le personnel électoral, en dehors
de ses heures de travail, peut effectuer...
M. Fontecilla : ...partisan.
Donc, c'est un peu le contraire parce que, dans la loi ancienne, même si
c'était recommandé par le parti politique, le personnel électoral, pendant les
heures de travail, il leur était interdit de faire des tâches partisanes. C'est
évident, là. Donc, il y avait un devoir de neutralité en quelque sorte. Mais,
j'ajoute cet élément-là parce que je l'ai entendu moi-même, plusieurs personnes
nous disent : Je ne peux pas avoir de tâches partisanes, par exemple
collaborer avec les partis x, y, z, parce que je suis... je veux travailler
dans le processus électoral. C'est deux choses différentes. Je veux juste
clarifier la chose.
• (12 h 10) •
Le Président (M.
Bachand) :M. le ministre.
M. Roberge : Oui. Bien, je
pense que c'est un commentaire intéressant. Mon collègue...
M. Fontecilla : Il y a une
confusion sur... dans la tête de plusieurs personnes.
M. Roberge : Bien, c'est bien
de le préciser. Donc, non, effectivement. Bien, en fait, travailler pour les
élections, c'est comme pour travailler pour n'importe quel employeur, ça ne
devrait pas vous empêcher d'être un citoyen engagé puis de vouloir militer pour
une formation politique ou l'autre. Ce n'est pas parce qu'on est à l'emploi de
quiconque au Québec qu'on perd notre droit de s'engager comme citoyen. Puis,
avec la loi, on vient clarifier ça. Là, le temps qu'on travaille, on a une
neutralité qui est nécessaire, absolue. D'ailleurs, on ne devra plus d'aucune
manière, notre travail, au fait d'être affilié à une formation politique. C'est
ça qui est important. C'est vraiment là qu'on a une modernisation, je pense.
Après, après les heures de bureau, tout le monde est libre de contribuer à la
société démocratique qui est la nôtre.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 103 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Roberge : Merci bien. On
arrive... Ah non! Excusez-moi. Excusez-moi, il y a ici un... Est-ce que mes
collègues avaient reçu cet amendement-là?
Une voix : Oui.
M. Roberge : Oui, très bien,
merci, hier. Donc, vous l'avez dans votre cahier, c'est l'article 103.1.
Est-ce qu'on peut l'afficher à l'écran? Des fois, parce qu'on cherche nos
feuilles. On va laisser le temps de voir apparaître pour les collègues. Très
bien. Je vais en faire la lecture : 103.1. Insérer, avant
l'article 104 du projet de loi, le suivant :
«103.1. Les montants prévus dans la
deuxième phrase du deuxième alinéa de l'article 426 de la Loi électorale
(chapitre E-3.3), tel que modifié par l'article 78 de la présente
loi, sont ajustés selon la variation de l'indice moyen des prix à la
consommation pour l'article... pardon, pour l'année 2025 en prenant comme
base l'indice établi pour l'ensemble du Québec par Statistique Canada. Si le
montant calculé suivant cet indice comporte une décimale, celle-ci est arrondie
à l'unité supérieure lorsqu'elle est égale ou supérieure à 5 et à l'unité
inférieure dans le cas contraire. Le directeur général des élections publie à
la Gazette officielle du Québec le résultat de cet ajustement.»
Deuxième paragraphe : «Si les
montants prévus dans la deuxième phrase du deuxième alinéa de
l'article 426 sont ajustés pendant la période électorale, le résultat de
l'ajustement s'applique pour toute la durée de cette période électorale.»
Commentaire. Cet amendement a pour objet
de prévoir l'augmentation en 2026 des montants prévus à la deuxième phrase du
deuxième alinéa de l'article 426 conformément à la méthode d'indexation
prévue à cet article.
Puis on fait référence à 78 de la présente
loi. 78, est-ce qu'on a déjà adopté, oui?
Une voix : ...
M. Roberge : O.K., on y
arrive tout à l'heure. Très bien. Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Interventions sur
l'amendement? M. le député de Nelligan, s'il vous plaît.
M. Derraji : Non, juste une
seconde, je n'ai pas eu le temps de le lire, désolé.
Ah! c'est bon. Pas de question.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup.
M. Derraji : C'est juste
un... On parle de l'indexation au décimal. O.K., c'est bon.
M. Roberge : Oui.
M. Derraji : Merci.
Le Président (M.
Bachand) :M. le ministre.
M. Roberge : Je n'ai pas de
commentaire.
Le Président (M.
Bachand) :O.K., mais il y a... mais c'est
parce que M. le député de Nelligan vous soulevait un point. Alors...
M. Roberge : Ah! bien,
allez-y.
M. Derraji : Non, non, j'ai
dit : Je n'ai pas de commentaire. C'est juste l'indexation, hein? On parle
uniquement...
M. Roberge : Oui.
M. Derraji : C'est bon. Non,
non.
Le Président (M.
Bachand) :M. le député de Laurier-Dorion,
s'il vous plaît.
M. Fontecilla : Je veux bien
comprendre, là, c'est important, c'est des montants qui sont rattachés à quelle
action?
Des voix : ...
M. Roberge : O.K. Mais la
question de mon collègue, c'est : Quel montant on indexe exactement ici?
Bon...
Une voix : ...
M. Roberge : C'est ça, c'est
l'augmentation... On parle des dépenses électorales des formations politiques.
Voilà. On va...
M. Roberge : ...si vous voulez
bien, quand on va faire 78. On pourrait le faire tout de suite si vous voulez,
puisqu'on est directement là-dedans, là.
M. Fontecilla : Moi, je
suis... Donc, passer 78 avant celui-là?
M. Roberge : Si vous
souhaitez qu'on le suspende, comme il est relié, puis on fait référence à...
oui, je ne me trompe pas, on fait référence à 78 à l'intérieur de l'article, si
vous souhaitez, on peut le suspendre puis le faire tout de suite après 78, par
clarification.
M. Fontecilla : Je préfère le
principal et ensuite l'accessoire de façon générale.
M. Roberge : Je n'ai pas
d'enjeu.
Le Président (M.
Bachand) :Donc, je comprends qu'il y
avait consentement pour suspendre l'amendement et aller à l'article 78?
M. Roberge : Oui, 78, 79, qui
sont liés, là. Quand on va arriver à 78, 79, parce que les deux sont attachés,
on pourra faire 103.1, juste pour que ce soit plus clair pour tout le monde. Je
n'ai pas d'enjeu avec ça.
Le Président (M.
Bachand) :Donc, on suspend... il y a donc
consentement pour qu'on suspende 103.1? Consentement. Et qu'il y a consentement
pour se rendre immédiatement à l'article... M. le ministre, vous disiez?
M. Roberge : Non. Mais on
va... on va reprendre notre liste. Puis, quand on arrivera à 78, 79, on fera
103.1 puisque c'est lié.
Le Président (M. Bachand) :Parfait.
M. Roberge : Dans le fond,
dans le respect de ce qu'on fait en ce moment, c'est-à-dire d'y aller par
thèmes.
Le Président (M.
Bachand) :Parfait. Donc, je comprends
qu'on serait maintenant rendus à l'article suspendu, article trois.
M. Roberge : Oui.
Le Président (M.
Bachand) :Est-ce qu'il y a consentement
pour réouvrir l'article trois? Consentement. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Merci. Il est
plus long, celui-là, je vais prendre une gorgée d'eau. Alors, article
trois : Cette loi est modifiée par l'insertion...
Le Président (M.
Bachand) :...vous rappeler, M. le
ministre, que vous l'aviez lu hier.
M. Roberge : C'est vrai. Je
l'ai lu. Je ne suis pas... Je ne suis pas obligé de le relire.
Le Président (M.
Bachand) :Alors, vous n'êtes pas obligé
de le relire, non.
M. Roberge : Voilà. Je vais
relire le commentaire, par contre.
Le Président (M.
Bachand) :Parfait. Merci.
M. Roberge : Juste parce
que... pour donner l'explication, le contexte, sans relire l'article. Merci
bien, M. le Président. Donc, la modification qu'on apporte avec trois vise à
introduire une obligation de destruction des listes électorales et de tout
document contenant des renseignements personnels relatifs aux électeurs, ainsi
que les modalités applicables dans certaines circonstances. Une telle
obligation serait applicable lorsque l'autorisation d'un parti est retirée,
lorsqu'un candidat n'est pas proclamé élu ou a retiré sa candidature, en cas de
décès d'un candidat, lorsqu'un député termine un mandat à ce titre sans être
candidat à l'élection suivante, ou celui dont le siège devient vacant autrement
qu'en cas de décès. Donc, ici, on tombe dans quelque chose où on a une section
qui parle de protection des renseignements personnels. Et c'est l'intention
derrière cet article.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Interventions? S'il n'y
a pas d'intervention, est-ce que l'article trois est adopté? Adopté. Merci. M.
le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Merci bien. Nous
allons à 17. Donc, 17 : L'article 93.1 de cette loi, et modifié par
l'article 144 du chapitre 24 des lois de 2024, est de nouveau
modifié :
1° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa de «le nom de l'électeur, le nom de la municipalité et le code postal de
son domicile» et de «plutôt que le nom de la municipalité et le code postal de
son domicile» par respectivement «le nom de l'électeur et le nom de la
municipalité et de son domicile» et «plutôt que le nom de la municipalité de
son domicile»;
2° par le remplacement, dans le quatrième
alinéa, de «le nom de la municipalité et le code postal du domicile» par «le
nom de la municipalité du domicile».
Donc, commentaires, parce que là, c'est
difficile quand on n'a pas la vue d'ensemble : La modification proposée
retire le code postal des informations relatives aux donateurs qui sont
diffusées sur le site Internet du Directeur général des élections. Donc, tout
ça pour ça. Il s'agit de retirer les codes postaux pour, encore une fois,
protéger les renseignements personnels des personnes.
Le Président (M.
Bachand) :Interventions? M. le député de
Laurier-Dorion, s'il vous plaît.
M. Fontecilla : Donc, on
garde le nom, la municipalité, mais on enlève le code postal. La raison étant,
je... il y a la raison de confidentialité. Parce que le code postal... Quelle
est la motivation de ce changement-là?
M. Roberge : La motivation,
je vous dirais, c'est la... c'est la confidentialité, c'est la protection de
renseignements personnels.
Je vais vous donner d'autres notes
additionnelles pour expliquer. Donc, c'est une modification qui permet
d'assurer une meilleure protection des renseignements des électeurs ayant versé
une contribution. On parle des gens qui font des contributions. Elle s'inscrit
dans un ensemble plus large de modifications qui visent à assurer le caractère
confidentiel des adresses domiciliaires, à l'exception de la municipalité, des
créanciers, donateurs, prêteurs, électeurs s'étant porté caution et électeurs
ayant appuyé une candidature. Donc, on protège plusieurs personnes. Elle fait
suite à des propositions transmises par le Directeur général des élections...
M. Roberge : ...des élections
en 2023. Donc, un très haut niveau de transparence en matière de financement
populaire sera maintenu malgré tout par la diffusion d'autres informations,
notamment le don... le nom de chaque donateur, le nom de la municipalité, mais
on retire la notion de code postal.
M. Fontecilla : Donc, le code
postal, ça peut être relativement petit, donc ça permet l'identification d'un
secteur... Mais il y a des municipalités qui sont très petites aussi. Par
exemple, un donateur de la ville de Québec ou de Montréal, là, on est vraiment
dans... on ne sait pas d'où est-ce qu'il vient, mais le donateur de la ville de
Sainte-Monique, qui est... je suppose, qui est plutôt petite, je ne la connais
pas tout à fait, là, mais... voilà, ça donne une idée assez précise quand même.
Je comprends le souhait, mais ça fonctionne surtout pour les grands centres
urbains, là.
• (12 h 20) •
M. Roberge : Effectivement,
l'idée, c'est de trouver un équilibre entre la transparence et la protection.
Donc, c'est important. Là, on fait un pas de plus vers, je dirais, la
protection des renseignements personnels.
Par contre, je veux quand même rappeler
qu'à l'égard de la transparence le Québec est un chef de file en matière de
transparence. Nous sommes la seule province qui diffuse les informations sur
les donateurs pour l'ensemble des contributions sans égard à leur montant. Par
exemple, hier, au Canada, un seuil minimal, soit 100 $, 200 $, donne
lieu à la publication d'un registre en ligne pour les petites contributions. Il
n'y a pas cette transparence-là.
Donc, je vous dirais qu'on fait un pas de
plus vers la protection des renseignements personnels, mais en sachant que plus
on protège des renseignements personnels, si on va trop loin, les gens vont
dire : Oui, mais là il n'y a plus de transparence, si on met trop de
transparence, les gens sont trop facilement identifiables ou géolocalisables.
Tu sais, de savoir que M. ou Mme... M. X ou Mme Y a fait une contribution,
c'est une chose, de savoir où il reste, puis donc d'ouvrir la porte des fois à
des représailles ou à de l'intimidation, c'est peut-être la ligne tracée. En
retirant le code postal, on fait un pas dans la direction qui serait souhaitée,
mais en prenant garde pour maintenir la transparence. Donc, on fait un pas.
Le Président (M.
Bachand) :M. le ministre, le Directeur
général des élections me fait signe. Je ne sais pas si vous voulez prendre la
parole, M. Blanchet. Oui?
M. Blanchet
(Jean-François) :On vient de constater un
enjeu avec le libellé de l'article. Je ne sais pas si on peut en discuter.
M. Roberge : Oui, on peut
suspendre, si vous êtes d'accord pour avoir l'éclairage de l'équipe.
Le Président (M.
Bachand) :Ça va? Alors, on va suspendre
quelques instants pour avoir la discussion. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 22)
(Reprise à 12 h 29)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La commission
reprend ses travaux. M. le ministre.
M. Roberge : Merci bien.
Donc, nous allons, dans quelques instants, suspendre 17, juste pour arriver
avec une bonification un peu plus tard dans la journée. Mais, avant, M. le
directeur des élections a une réponse à une question posée préalablement. Si on
peut lui céder la parole, s'il vous plaît.
Le Président (M.
Bachand) : Parfait. Donc, juste avant de céder la parole, donc,
je comprends qu'il y a consentement pour suspendre l'article 17. Est-ce qu'il y
a consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Bachand) :Consentement, merci. M. le Directeur
général des élections.
M. Blanchet
(Jean-François) :Oui, merci. Pour
répondre au député de Nelligan...
M. Blanchet
(Jean-François) : ...en 2022, il y a eu
3 482 inscriptions au vote hors Québec. Il y en a 1 973 qui ont fait
parvenir leur bulletin de vote, donc, ce qui donne 56,66 % du taux de
retour.
M. Derraji : Merci. C'est quand
même rassurant. C'est 56 % comme taux participation, c'est quand même...
• (12 h 30) •
M. Blanchet
(Jean-François) : Oui, puis il faut considérer quand même qu'il
y a des difficultés de postes pour le retour d'un peu partout dans le monde,
là. Des fois, ils n'ont pas le contrôle sur le service postal.
M. Derraji : Je ne sais pas
si j'ai le droit de faire une blague ou pas. Il n'y avait même pas à
l'extérieur... Même à Terrebonne, il y a un organe qui a eu de la difficulté.
Mais, bon, ça ne vous concerne pas, M. le directeur général...
Des voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Donc, pour la suite des choses, M.
le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Merci. Comme vous
l'avez dit, M. le Président, 17 a été suspendu, nous allons donc à 21.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. M. le ministre.
M. Roberge : 21.
L'article 126 de cette loi, modifié par l'article 145 du
chapitre 24 des lois de 2024, est de nouveau modifié, dans le premier
alinéa :
1° par l'insertion, dans le
paragraphe 2° et après «l'article 59», de «, au troisième alinéa de
l'article 59.1»;
2° par l'insertion, après le
paragraphe 3°, du suivant :
«3.1° dans la mesure où le créancier, le
prêteur, la caution ou l'électeur est une personne physique, l'adresse, à
l'exception du nom de la municipalité, visée au deuxième alinéa de
l'article 76, aux premier et deuxième alinéas de l'article 105 ainsi
qu'aux paragraphes 3°, 4° et 6° du premier alinéa de l'article 115;»;
3° par le remplacement, dans le paragraphe
5°, de «de l'adresse» par «du nom de la municipalité».
Cette modification vise à assurer le
caractère confidentiel dans les rapports et documents prescrits par le
titre III de la loi qui concerne le financement des partis des candidats,
de l'adresse domiciliaire des créanciers donateurs, prêteurs, électeurs s'étant
portés caution et électeurs ayant appuyé la candidature d'un candidat
indépendant. À des fins de transparence, le nom de la municipalité associé à
chacune de ces personnes... de ces adresses, pardon, demeurerait accessible.
Le Président (M.
Bachand) : Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce
que l'article 21 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Roberge : Merci bien. M. le
Président, comme nous avons suspendu 17 et que 25 est corollaire de 17, on
pourrait le suspendre aussi jusqu'à ce qu'on ait l'amendement proposé.
Le Président (M.
Bachand) : Est-ce qu'il y a consentement pour suspendre
l'article 25?
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Bachand) :Consentement.
M. Roberge : Merci. Nous
allons donc à 48, 48.
48.L'article 246 de cette loi est
modifié par l'insertion, dans le deuxième alinéa et après «candidat», de «et
d'un électeur qui appuie une candidature». Cette modification assure la
confidentialité de l'adresse des électeurs qui appuient une candidature.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Interventions sur 48? M.
le député de Nelligan, oui.
M. Derraji : Là, on parle de
l'adresse des électeurs qui appuient une... le fameux bulletin, c'est ça.
M. Roberge : La fameuse... Le
petit cahier qu'on reçoit, là, il faut recueillir plus de 100 signatures. On en
recueille toujours plus, parce que, bon, au cas. Mais donc on parle de ce
document-là. Donc, ce sont ces personnes-là qui appuient une candidature qui
permet de la rendre éligible, dont on protège la confidentialité avec notre
article 48 ici.
M. Derraji : Est-ce que je
peux me permettre une question en M. le directeur général?
M. Roberge : Bien sûr.
M. Derraji : Parlons de ce
document papier, je ne sais pas, M. le ministre, qu'est-ce qu'il pense. Moi
j'ai fait une collecte de signatures, où je faisais du vélo dans mon comté. Je
vous ai laissé mon choix de faire du vélo pour... mais c'est quand même très
difficile à l'heure de technologie, de la technologie. Est-ce qu'il n'y a pas
un moyen qu'au lieu que ce soit sur papier, que ce soit un moyen où on peut
faire signer les gens et avoir une liste quelque part? Là, maintenant, c'est
faisable, avec des accès, on peut avoir l'ensemble des gens. Ça nous évite
aussi des fautes de nom et d'adresse. Le ministre vient de le mentionner, on
rajoute plus de noms. Parce que, parfois, vous avez de la difficulté où on
reçoit des appels, on ne trouve pas tel électeur, on ne trouve pas telle personne.
Est-ce qu'il n'y a pas une réflexion? Désolé, ce n'était pas déjà prévu, mais,
moi, personnellement, et mon collègue, on a vécu...
12 h 30 (version non révisée)
M. Derraji : ...des choses en
lien avec ce formulaire?
Le Président (M.
Bachand) :M. le directeur.
M. Blanchet
(Jean-François) : Merci, M. le député, pour votre ouverture à l'utilisation
des technologies. Malheureusement, tant qu'on n'aura pas un système d'authentification
unique au Québec, valide, c'est difficile de s'assurer que la personne qui
appuie est vraiment la personne qui est supposée d'être là. Donc, je ne sais
pas si vous comprenez? On veut être certains que ce soit un électeur inscrit
sur la liste électorale. On n'a pas de numéro unique qui nous permet d'identifier
la personne, on n'a... Donc, n'importe qui pourrait prendre une liste
électorale, puis aller en ligne, puis appuyer, faire comme si... se faire
passer pour quelqu'un d'autre. Je ne sais pas si vous me saisissez?
M. Derraji : Bien, en tout
respect, je ne partage pas... parce que, quand on parle avec les gens, et ils
remplissent, ou ils signent, c'est toujours... on va toujours faire le contact
avec les gens, au lieu qu'ils remplissent avec... à la main. Parce que le
problème, c'est l'écriture. Je l'ai vécu, avec des documents où j'étais
incapable de lire le nom, et le prénom, et l'adresse. Donc, qu'est-ce qu'on fait?
Et le ministre a raison. Qu'est-ce qu'on fait? Bien, je vous le dis, là, c'est
qu'on va rajouter plus de nombres. Parce que, même si vous rayez, parce que
vous n'arrivez pas... Et c'est humain. Si je commence à écrire maintenant, vous
n'allez pas me comprendre, c'est... j'écris mal.
Mais quand on commence à remplir ces
listes, c'est une tâche que, je pense, en 2025... La personne qui va... que je
vais... avec qui je vais parler pour qu'il m'appuie, c'est lui qui va remplir.
Donc, l'adresse, ça va donner sens. C'est facilement quelqu'un que vous pouvez
vérifier qu'il est dans la liste électorale. Je comprends qu'il y a la
signature à la fin, et c'est... je ne vais pas dans... je ne vais pas, moi ou...
demander à quelqu'un de remplir s'il n'est pas électeur.
M. Blanchet
(Jean-François) :O.K. Donc, vous nous
demandez de réfléchir à une façon de rendre ça possible?
M. Derraji : Si c'est
possible.
M. Blanchet
(Jean-François) : C'est bon.
M. Derraji : Je ne demande
pas à ce qu'on change ça aujourd'hui. Mais, rendus en 2025, je pense qu'avec
les moyens technologiques que vous avez... Vous avez tout sur les donateurs et
les électeurs, leur adresse, date de naissance, vous pouvez même ajouter des
éléments pour être sûrs que c'est la bonne personne. Je pense qu'un lien où on
va s'inscrire et nous, on va faire le suivi... je pense que ça va vous
faciliter la tâche au niveau des vérifications. Vous souffrez déjà d'une
pénurie de main-d'œuvre. Si vous avez... Combien de formulaires vous recevez
par comté? Une dizaine, une quinzaine?
M. Blanchet
(Jean-François) :Environ 900 à travers la
province, O.K.
M. Derraji : Alors, 900
documents.
M. Blanchet
(Jean-François) :Donc, 900 candidatures.
M. Derraji : Et il y a des gens
attitrés à analyser ces documents pour... Bien, je pense qu'il y a matière à
réfléchir. Est-ce que, vraiment, on va continuer à analyser 900 demandes de
signatures? Et c'est du temps de qualité que vous passez sur ça, au lieu de
penser à un système centralisé. J'ai mon accès, je vais envoyer un lien, les
gens vont le remplir. Après, vous allez vérifier, même, en temps réel. Si je ne
suis pas électeur, ça va être enlevé.
Le Président (M.
Bachand) :Vous allez le faire?
M. Blanchet (Jean-François) :
Je crois que ça va devoir être discuté, quand même, avec les partis politiques,
dans des rencontres, je crois, pour en venir à un système que tous... auquel
tous les partis vont être d'accord sur la façon de faire.
M. Derraji : Moi, je vais
vous dire, M. le directeur, que si vous ramenez des solutions informatiques,
là, je pense que pas mal tous les partis... Réfléchissez de votre côté, et
nous, on va réfléchir de notre côté. Merci.
M. Blanchet
(Jean-François) :C'est bon, on va essayer
de trouver une solution. Mais, par contre, je veux juste rajouter un point. La Loi
électorale ne nous permet pas de collecter des données des électeurs autres que
ceux prévus dans la loi, donc on ne pourra jamais avoir une certitude que c'est
la bonne personne qui est en train de faire... de signer une déclaration de
candidature, mettons, électronique.
M. Derraji : Vous avez
raison, mais c'est encore beaucoup plus dangereux si un candidat à l'élection
trafique les signatures. Parce que c'est facile de le savoir. Parce que vous
présumez... et je ne veux... je ne vous mets pas des mots dans la bouche. Le
cas contraire, c'est que... je ne veux pas présumer... c'est qu'on va faire de
la fausse déclaration des gens qui appuient un candidat. C'est grave si, demain,
quelqu'un sort et il va dire : Je n'ai même pas appuyé le ministre et je
trouve mon nom dans la liste. Donc j'espère et j'ose espérer qu'un candidat à l'élection
va faire les bonnes choses à faire. Là, on parle de la procédure. Au lieu d'utiliser
un papier, en 2025, pensons à une formule beaucoup... Le fardeau va reposer sur
le candidat. Je trouve ça beaucoup plus grave qu'un candidat à l'élection
manipule ce genre de données.
M. Blanchet
(Jean-François) :Je vous l'accorde. C'est
déjà arrivé que des candidats signent à la place de citoyens, oui.
M. Roberge : Bien, d'abord,
tout le monde appuie le ministre, mais... Non, non, ce n'est pas vrai. C'est une
blague, ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai. Je pense que c'est une suggestion
intéressante pour la suite des choses. Peut-être...
M. Roberge : ...pratiquement à
chaque législature, hein, il y a un travail semblable à celui qu'on fait en ce
moment. Donc, je note l'ouverture de mon collègue à une solution technologique.
Moi, je suis ouvert à ce qu'on regarde ça, à l'avenir. On ne peut pas le faire
tout de suite. Mais c'est sûr que des problèmes technologiques qui nous
semblaient impossibles à résoudre il y a 10 ans, aujourd'hui, sont rendus
usuels et accessibles, donc on s'en doute qu'on va être capables de trouver des
solutions. Mais, juste par courtoisie, parce que j'aime mon collègue, lors de
la récolte des prochaines signatures, il faut juste être en compagnie de
quelqu'un qui a une belle écriture, qui note. Mais évidemment, c'est le citoyen
qui signe, mais on peut quand même noter à leur place quand ils nous disent
notre adresse... l'adresse, parce que moi aussi, j'ai vécu ça, la personne
très, très enthousiaste : Oui, je vous appuie! Puis tu lui passes le
cahier, elle écrit, tu serres la main, elle s'en va, tu marches un kilomètre,
tu regardes, on ne peut rien faire avec ça, on n'est pas capable de lire! Mais,
bon, depuis ce temps-là, on a trouvé des solutions.
• (12 h 40) •
Le Président (M. Bachand) :J'aurais le député de Laurier-Dorion, s'il vous plaît.
M. Roberge : Oui. Allez-y.
M. Fontecilla : Donc,
concernant cet aspect-là, j'aurai une question bien, bien précise, là. Mais
nonobstant tous les excellents arguments apportés par le collègue de Nelligan,
j'aurais quand même quelques éléments à soulever, pourrait-on dire, à la
défense du papier.
Tout d'abord, si on regarde l'actualité
concernant le dossier informatique et l'identité numérique, etc., là, disons
que, pour l'instant, c'est un... c'est des entreprises qui sont très risquées à
plusieurs égards, sans parler des coûts. Et, d'autre part, il faut considérer
la question de la fracture numérique qui est une réalité dans nos comtés. En
tout cas, dans le mien, il y a beaucoup de gens qui ne se sentent pas à l'aise
avec les outils numériques, là. Puis, en troisième lieu, moi, je considère la
chose comme... si, bien, l'obtention de ces signatures, explicitement,
n'implique pas un appui à la candidature de la personne qui sollicite, bien,
c'est quand même... ça fait partie de la campagne électorale de n'importe quel
candidat. Et, aller... aller au-delà de 100, là, ça permet de rencontrer plus
de gens, donc il y a une utilité très pratique pour le ou la candidate.
Mais la question que je veux poser, là,
c'est que vous vous permettez de... pendant la période électorale, à un
électeur de consulter à son bureau principal toute déclaration reçue ainsi que
le renseignement contenu. Mais vous dites aussi que cette personne, la personne
qui demande à consulter, n'aurait pas accès à l'adresse de... Donc, qu'est-ce
que la personne va consulter exactement, là? Est-ce qu'elle va consulter le
formulaire papier ou va consulter un autre format de...
M. Blanchet
(Jean-François) :Ils vont... Ils vont
consulter le formulaire papier.
M. Fontecilla : Mais, dans le
formulaire papier, il y a l'adresse des autres personnes qui ont appuyé.
M. Blanchet
(Jean-François) :Ça va nous demander...
Ça va demander au directeur de scrutin de faire du caviardage, oui. On va
devoir demander de masquer les adresses des électeurs.
M. Fontecilla : Mais vous
dites aussi : À l'exception du nom de la municipalité, l'adresse d'un
candidat n'est pas accessible. Mais là, si une personne demande à consulter au
bureau du scrutin, l'adresse du candidat est accessible.
M. Blanchet
(Jean-François) :Ça va être... Ça va être
masqué aussi.
M. Fontecilla : Très bien.
Donc, il y a eu une opération mécanique découlant de l'application de cet
article-là.
M. Blanchet
(Jean-François) :Exact. On va devoir
demander au directeur de scrutin de masquer l'information, selon ce qui est
marqué dans la loi, selon ce qui est spécifié dans la loi.
M. Fontecilla : Et, lors de la
discussion d'un autre article, vous parlez de directives. Estce qu'il existe
une directive dans ce sens-là?
M. Blanchet
(Jean-François) :Bien là, étant donné que
c'est des nouveautés, ce n'est pas encore dans une directive, mais ça va
devenir dans une directive.
M. Fontecilla : O.K. Parfait.
Donc, ça va être une directive, là.
M. Blanchet
(Jean-François) :Oui.
M. Fontecilla : Lors d'une
demande de consultation, qu'il y ait une façon de cacher cette information-là?
M. Blanchet
(Jean-François) :Systématiquement, les
déclarations de candidature qui sont disponibles en consultation vont avoir
été... les informations sensibles vont avoir été masquées. Oui.
M. Fontecilla : Très bien.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 48 est adopté? Adopté. Merci. M. le député
de Nelligan.
M. Derraji : Si ça ne vous
dérange pas, une suspension, qu'on revient. Ça ne vous dérange pas?
Le Président (M. Bachand) :Parfait. Alors, si vous être d'accord, je vais suspendre
les travaux. Merci beaucoup!
(Suspension de la séance à 12 h 44)
13 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 14 h 02)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! Bon
début d'après-midi. La commission est réunie afin de poursuivre l'étude
détaillée du projet de loi n° 98, Loi modifiant la Loi électorale
principalement afin de préserver l'intégrité du processus électoral. Lors de la
suspension de nos travaux ce matin, l'article 48 venait d'être adopté.
Nous serions donc à l'article 53. M le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Merci bien. Si
vous permettez, M. le Président, le 53 serait suspendu puisque lié au 25, si je
ne m'abuse. Donc, on y reviendra un peu plus tard. J'irais à 84.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Est-ce qu'il y a
consentement pour suspendre l'article 53?
M. Derraji : Oui,
consentement.
Le Président (M.
Bachand) :Consentement. Merci. M. le
ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Alors : 84.
L'article 457.7 de cette loi est modifié :
1° par l'insertion, après le premier
alinéa, du suivant :
«Ne sont cependant pas accessibles la date
de naissance, l'adresse, à l'exception du nom de la municipalité, et le numéro
de téléphone d'une personne visée au paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 457.3
et aux paragraphes 2° et 4° du premier alinéa de l'article 457.4.»;
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «Toutefois, malgré le deuxième alinéa de l'article 10 de cette
loi» par «Malgré le deuxième alinéa de l'article 10 de la Loi sur l'accès
aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements
personnels».
Donc : Cette modification assure la
confidentialité de l'adresse, à l'exception du nom de la municipalité, de la
date de naissance et du numéro de téléphone des personnes qui demandent l'autorisation
afin d'intervenir à titre d'intervenant particulier.
Voilà, c'est en concordance avec les
autres. En réalité, on garde la transparence, mais on protège davantage de
renseignements personnels que précédemment.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Interventions sur 84? S'il
n'y a pas d'intervention... M. le député de Nelligan, s'il vous plaît, oui.
M. Derraji : Oui, juste une
chose. Les listes envoyées aux partis des donateurs, là on parle des donateurs,
hein? Non?
Le Président (M. Bachand) :M. le ministre.
M. Roberge : J'ai mal saisi
votre question.
Des voix : ...
M. Derraji : .K. C'est bon,
je retire ce que j'ai dit. Non, non, c'est bon. C'est bon, oui.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Est-ce qu'il y
aurait d'autres interventions sur l'article 84. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 84 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Roberge : Très bien. On va
à 85.
85. L'article 488 de cette loi,
modifié par l'article 150 du chapitre 24 des lois de 2024, est de
nouveau modifié par la suppression, dans le paragraphe 2° du premier alinéa de,
«en omettant, qu'ils sont rendus accessibles sur le site Internet, l'adresse
des électeurs qui ont versé une contribution; toutefois, une copie sur support
papier comportant les adresses de ces électeurs doit alors être accessible».
Donc, une modification...
14 h (version non révisée)
M. Roberge : ...en est une de
concordance avec la modification prévue à l'article 21 du projet de loi et
21.
Et, 21, nous l'avons déjà adopté.
Exactement. C'est ça.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
intervention sur 85? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 85
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre,
s'il vous plaît.
M. Roberge : Nous allons à
87.
87. L'article 551.1.1 de cette loi
est modifié par le remplacement de «quiconque recueille» par «quiconque
contrevient à l'une des dispositions des articles 40.43 à 40.45 ou
recueille».
Donc : Cette modification prévoit une
infraction pénale dans le cas de non-respect des obligations de destruction qui
ont été ajoutées à la loi par l'article 3 du projet de loi.
Donc, on est encore en concordance. Puisqu'on
a adopté 3, on doit maintenant adopter 87.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
interventions sur... M. le député de Nelligan, s'il vous plaît.
M. Derraji : Juste la
différence entre l'ancien article et l'article qu'on a devant nous. Là, vous l'élargissez
à quiconque contrevient à l'une des dispositions? Parce que là, avant,
«quiconque recueille».
M. Roberge : Il y avait
«quiconque recueille». Là, maintenant, «quiconque contrevient à l'une des
dispositions... ou recueille», et là c'est que les dispositions sont
introduites maintenant.
M. Derraji : Ah! O.K., O.K.,
O.K. Oui, oui, oui. C'est bon. Oui, oui, c'est bon. Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Autres interventions? S'il n'y
a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 87 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :M. le ministre, s'il vous
plaît.
M. Roberge : Merci bien. Nous
irions à la section 4 maintenant du thème dépenses préélectorales et on va
à l'article 15.
Donc, article 15 : L'article 83
de cette loi est modifié par l'insertion, après «dépenses électorales», de «et
préélectorales».
Cette modification prévoit l'inclusion des
dépenses électorales aux dépenses pouvant être défrayées grâce au financement
public octroyé aux partis politiques, à l'instar de ce qui est prévu pour les
dépenses électorales.
Cette proposition de modification est liée
à l'article 26 du projet de loi, qui prévoit notamment l'instauration d'un
régime de reddition de comptes des dépenses préélectorales des partis
politiques.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Interventions
sur l'article 15? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 15
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre,
s'il vous plaît.
M. Roberge : Nous allons à
26, qui est assez long et même très long. Oui, c'est bon. On y va.
Le Président (M.
Bachand) :Juste peut-être, si vous êtes d'accord,
on pourrait y aller par... au lieu de faire une lecture complète, peut-être y
aller bloc par bloc, et puis après ça on pourra revenir pour adopter
globalement, si vous êtes d'accord, parce que c'est quand même assez... assez
lourd. Donc, on pourrait commencer... et après ça avec discussion. Mais vous
avez toujours le loisir de revenir aussi. M. le ministre.
M. Roberge : Bien, si vous
permettez... Si les collègues veulent suivre votre proposition, ça va, mais
moi, je suis disposé à le faire d'un bloc. Puisqu'on a déjà fait les
discussions, on...
Le Président (M.
Bachand) :Vous être prêts à faire ça?
M. Roberge : ...on s'est déjà
coordonnés.
Le Président (M.
Bachand) :Merveilleux!
M. Roberge : Je vais en faire
la lecture, mais c'est... oui, ça va être long, mais ça va être intéressant.
Le Président (M.
Bachand) :Vive l'efficacité! M. le
ministre.
M. Roberge : C'est bon. Donc :
26. Cette loi modifiée par l'insertion, après l'article 127.23, de ce qui
suit :
«127.24. La Commission d'accès à l'information
est chargée de surveiller l'application du présent titre. Pour ce faire, elle
exerce les fonctions et les pouvoirs prévus par la Loi sur la protection des
renseignements personnels dans le secteur privé (chapitre P-39.1).
«Titre III.2. Période préélectorale.
«Chapitre I. Dépenses préélectorales des
partis politiques.
«127.25. Aux fins du présent chapitre, la
période préélectorale débute le 1er juillet de l'année de l'expiration de
la législature prévue au deuxième alinéa de l'article 6 de la Loi sur l'Assemblée
nationale (chapitre A-23.1), et se termine le jour de la prise du décret
donnant... ordonnant la tenue des élections générales.
«Toutefois, lorsque la publication prévue
au premier alinéa de l'article 129.1 de la présente loi a lieu, la période
préélectorale débute le 1er janvier de l'année de l'expiration de la
législature prévue au troisième alinéa de l'article 6 de la Loi sur l'Assemblée
nationale.
«Si l'Assemblée nationale siège au moment
où la période préélectorale devait débuter, le début de cette période est
reportée au lendemain de la date où cessent ses travaux.
«127.26. Le représentant officiel d'un
parti autorisé doit, dans les 150 jours qui suivent le jour du scrutin,
remettre au directeur général des élections un rapport des dépenses électorales
suivant la forme prescrite...
M. Roberge : ...par ce dernier
ou si le parti n'a engagé aucune dépense électorale, une lettre attestant ce
fait.
«Est une dépense préélectorale le coût de
toute publicité diffusée pendant la période préélectorale, ainsi que le coût
relatif à la réalisation de sondages, à la catégorisation et au ciblage des
électeurs, ayant pour objet :
• (14 h 10) •
«1° de favoriser ou défavoriser,
directement ou indirectement, l'élection d'un candidat ou celle des candidats
d'un parti;
«2° de diffuser ou de combattre le
programme ou la politique d'un candidat ou d'un parti;
«3° d'approuver ou de désapprouver les
mesures préconisées ou combattues par un candidat ou un parti;
«4°d'approuver ou de désapprouver des
actes accomplis ou proposés par un parti, un candidat ou leurs partisans.
«N'est toutefois pas une dépense
préélectorale au sens du présent article la dépense visée aux
paragraphes 1°à 4° de l'article 404.
«127.27. Le rapport de dépenses
préélectorales du représentant officiel doit être signé par le chef du parti et
accompagné d'une déclaration de celui-ci, suivant la forme pour être prescrite
par le directeur général des élections. Cette déclaration doit notamment
indiquer que le chef a été informé des règles concernant les dépenses
électorales de parti, qu'il a rappelé aux personnes autorisées à faire ou à
autoriser de telles dépenses l'obligation de respecter ces règles, qu'il a pris
connaissance du rapport et qu'il a obtenu tout éclaircissement qu'il souhaitait
sur son contenu.
«Ce rapport doit également être accompagné
d'une déclaration du représentant officiel suivant la forme prescrite par le
directeur général des élections.
«127.28. Si le rapport de dépenses
préélectorales n'est pas produit dans le délai fixé, le chef du parti ou, si ce
dernier n'est pas député, le chef parlementaire devient, 10 jours après
l'expiration des délais impartis, inhabile à siéger et à voter à l'Assemblée
nationale tant que ce rapport de dépenses préélectorales n'a pas été produit.
«En l'absence de chef parlementaire, le
député désigné par le chef de parti perd le droit de siéger ou de voter en
vertu du premier alinéa.
«Le troisième alinéa de l'article 442
et les articles 443, 444 et 448 s'appliquent, avec les adaptations
nécessaires, au présent chapitre.
«Chapitre II
«Dépenses des tiers
«127.29. Aux fins du présent chapitre, la
période préélectorale débute le 1er janvier de l'année de l'expiration de
la législature prévue au deuxième alinéa de l'article 6 de la Loi sur
l'Assemblée nationale (chapitre A-23.1) et se termine le jour de la prise
du décret ordonnant la tenue des élections générales.
«Toutefois, lorsque la publication prévue
au premier alinéa de l'article 129.1 de la présente loi a lieu, la période
préélectorale débute le 1er juin de l'année de l'expiration de la
législature prévue au troisième alinéa de l'article 6 de la Loi sur
l'Assemblée nationale.
«127.30. Est un tiers toute personne
physique, toute personne morale de droit privé, toute société ou toute
association ou tout autre regroupement sans personnalité juridique, à
l'exception d'une entité autorisée, d'un député, d'un candidat, d'une personne
qui participe à une procédure visant à devenir la personne reconnue à titre de
candidat d'un parti ou d'un candidat à la direction d'un parti politique.
«127.31. Un tiers doit, avant la diffusion
d'une publicité préélectorale partisane à l'égard de laquelle il a fait ou
engagé une dépense d'une valeur supérieure à 1 000 $, produire un
avis d'intention auprès du directeur général des élections
«Si le tiers a eu recours à ses propres
moyens ou à ceux de ses préposés, la valeur de la dépense est évaluée au prix
de détail le plus bas du marché dans la région et à l'époque où des services
équivalents seraient offerts au public dans le cours normal des affaires.
«Est une publicité préélectorale partisane
toute publicité diffusée pendant la période préélectorale pour favoriser ou
défavoriser directement l'élection d'un candidat ou d'un parti.
«N'est toutefois pas une dépense relative
à une publicité préélectorale partisane au sens du présent article la dépense
visée aux paragraphes 1° à 3° de l'article 404.
«127.32. L'avis d'intention, dont la forme
est prescrite par le directeur général des élections, doit être — pardon — doit
indiquer la dénomination du tiers, son adresse, son numéro de téléphone et son
adresse électronique ainsi que le nom, l'adresse, le numéro de téléphone et
l'adresse électronique de son répondant et de son principal dirigeant.
«Lorsque le tiers est une personne
physique, l'avis doit plutôt indiquer son nom, son adresse, son numéro de
téléphone et son adresse électronique. «L'avis d'intention est produit au
plus tôt trois mois avant le début de la période préélectorale.
«127.33. Sur réception d'un avis
d'intention conforme, le directeur général des élections attribue sans délai un
numéro à cet avis intention et informe le tiers des obligations qui lui sont
applicables en vertu du présent titre.
«Le directeur général des élections peut
refuser d'attribuer un numéro à un avis d'intention si la dénomination du tiers
est...
M. Roberge : ...est
substantiellement la même que celle d'un parti autorisé. Avant de refuser d'attribuer
un numéro à un avis d'intention, le Directeur général des élections permet au
tiers concerné de présenter ses observations ou d'apporter, le cas échéant, les
corrections requises. La décision défavorable doit être écrite et motivée. Et
l'article 457.21 s'applique à cette décision avec les adaptations
nécessaires.»
«127.34. Toute publicité préélectorale
partisane visée au premier alinéa de l'article 127.31 doit mentionner le
nom ou la dénomination du tiers qui la diffuse.»
«127.35. En cas de changement par rapport
aux renseignements fournis par le tiers dans son avis d'intention, son
répondant ou le tiers lui-même, s'il s'agit d'une personne physique, en avise
par écrit et sans délai le Directeur général des élections.»
«127.36. Le répondant qui démissionne doit
transmettre au principal dirigeant du tiers, dans les 10 jours de sa
démission, un bilan des dépenses relatives aux publicités préélectorales
partisanes visées au premier alinéa de l'article 127.31 couvrant la
période pendant laquelle il a exercé ses fonctions, accompagné des pièces
justificatives.»
«127.37. Si le répondant du tiers décède,
démissionne, est révoqué ou est empêché d'agir, son principal dirigeant en
avise par écrit le Directeur général des élections et nomme immédiatement un
remplaçant.»
«127.38. Dans les 30 jours qui
suivent le jour du scrutin, tout tiers concerné par un avis d'intention auquel
un numéro a été attribué doit transmettre au Directeur général des élections un
bilan des dépenses relatives aux publicités préélectorales partisanes suivant
la forme prescrite par ce dernier. Ce bilan doit notamment présenter une
description sommaire des moyens de diffusion utilisés, des dépenses réalisées,
des dates auxquelles une publicité préélectorale partisane a été diffusée, ainsi
que du contenu de cette publicité. Le bilan doit en outre comporter une
déclaration du répondant ou du tiers lui-même, s'il s'agit d'une personne
physique, par laquelle il confirme qu'à sa connaissance les renseignements
fournis sont exacts et complets.
«L'article 444 s'applique aux bilans
visés au présent article avec les adaptations nécessaires.»
«Chapitre trois. Documents et
renseignements relatifs aux dépenses préélectorales.
«127.39. Le Directeur général des
élections rend accessible sur son cible... sur son site Internet les dates
d'attribution d'un numéro d'avis d'intention et le nom du tiers concerné par
chacun de ces avis.»
«127.40. Le Directeur général des
élections rend accessible sur son site Internet, dans les 90 jours suivant leur
réception, les rapports de dépenses préélectorales de partis visés à
l'article 127.26 et les bilans des dépenses relatives aux publicités
préélectorales partisanes des tiers visés à l'article 127.38. Toutefois,
le Directeur général des élections ne rend pas accessibles l'adresse, à
l'exception du nom de la municipalité, le numéro de téléphone et l'adresse
électronique du tiers, s'il s'agit d'une personne physique, ou ceux de son
répondant et de son principal dirigeant dans les autres cas.»
«127.41. Tout parti et tout tiers doivent,
pendant une période de sept ans suivant la fin de la période préélectorale,
conserver les pièces justificatives permettant de vérifier le respect des
dispositions du présent titre.»
«127.42. Le Directeur général des
élections a accès à tous les livres, comptes et documents qui se rapportent aux
dépenses préélectorales des partis politiques et aux dépenses relatives aux
publicités préélectorales partisanes des tiers. Tout parti et tout tiers
doivent, sur demande du Directeur général des élections, fournir dans un délai
de 30 jours tout renseignement requis pour l'application du présent
titre.»
«127.43. Malgré l'article neuf de la Loi
sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels (chapitre A-2.1) nul n'a droit d'accès aux
documents prescrits par le présent titre avant la date d'expiration du délai
prévu pour leur production. S'ils sont produits en dehors des délais, ces
documents sont accessibles dès la date de leur production.»
Donc, explications : L'introduction
de l'article 127.24 vise à confier expressément à la Commission d'accès à
l'information la surveillance de l'application du titre 3.1 de la loi.
L'introduction du titre 3.2 vient prévoir un encadrement relatif aux dépenses
préélectorales effectuées par les partis politiques et les tiers lors des
élections à date fixe. En vertu de cet encadrement, les partis politiques
seraient tenus de transmettre au Directeur général des élections, en même temps
que le rapport de dépenses électorales, un rapport faisant état des dépenses
effectuées en période préélectorale. La période préélectorale pour les partis
débuterait le 1er juillet de l'année électorale. Les tiers qui prévoient
effectuer de la publicité préélectorale partisane d'une valeur supérieure à
1 000 $ devraient au préalable produire un avis d'intention auprès du
Directeur général des élections et, au terme des élections, lui transmettre un
bilan des dépenses effectuées. La période...
M. Roberge : ...préélectorale
pour les tiers débuterait le 1er janvier de cette même année. Le Directeur
général des élections rendrait accessible sur son site Internet, en continu,
sans délai, l'information relative aux avis d'intention reçus et, après
scrutin, les rapports et bilans des dépenses préélectorales. Voilà.
• (14 h 20) •
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. M. le député de Nelligan, s'il vous
plaît.
M. Derraji : Merci, M. le
Président. Merci de prendre le temps de le lire, très apprécié. C'est quelque
chose de nouveau par rapport aux dépenses préélectorales. Et aussi, la
nouveauté, c'est par rapport aux dépenses pour les tierces personnes. C'est ça?
M. Roberge : Oui, absolument.
Et, dans la loi, donc, dans la loi actuelle, on n'a pas d'article sur les
dépenses préélectorales. On n'y va pas avec des limitations ou des contraintes.
D'aucune manière, on ne brime le droit à la liberté d'expression. Mais on y va
avec des éléments de transparence.
M. Derraji : Oui, c'est
clair, parce qu'on le voit de plus en plus. Vous avez raison de dire et de
mentionner que ça fait partie d'une démocratie que des groupes se positionnent
contre un gouvernement, contre un parti politique, mais il faut que ce soit
connu, les dépenses, connu et publié.
Maintenant, ma question. La période
préélectorale commence au 1er janvier. Ça veut dire, pour la prochaine
fois, ça va commencer, la période électorale... préélectorale, le
1er janvier 2026. Je me mets dans la peau d'un groupe. Je ne vais pas
le nommer, pour ne pas avoir quelqu'un qui me jette des tomates. On l'a vu dans
la dernière campagne. Quand on dit «toute dépense préélectorale», est-ce qu'on
veut le préciser? Est-ce que c'est précisé? Participer à des podcasts,
alimenter l'achat de publicité dans des podcasts, émissions de TV, radio? Et
est-ce qu'il y a une limite de dépenses ou bien c'est un bar ouvert, quelqu'un
qui va tout mettre l'argent qu'il a pour nuire à un groupe ou un parti? Est ce
que c'est quelque chose que vous voulez voir ou faire?
Le Président (M.
Bachand) :M. le ministre.
M. Roberge : Merci beaucoup.
Il n'est pas prévu d'empêcher les dépenses préélectorales, il n'est pas prévu
d'empêcher les gens de s'exprimer ou de dépenser des montants, comme... autant
dans la situation actuelle qu'avec le projet de loi étudié. Il n'y a pas de...
d'aucune manière, d'atteinte, je vous dirais, à la liberté de s'exprimer ou de
dépenser des sommes. Ce qui est important, par contre, c'est la transparence.
Donc, les Québécois sauront qui tente de les influencer...
M. Derraji : D'influencer,
oui.
M. Roberge : ...puis je ne
veux pas le dire de manière négative. C'est correct de vouloir participer au
processus électoral en amont du déclenchement. Mais on n'est pas en train d'empêcher...
On dit que c'est quelque chose... une dépense qui dépasse... qui est
1 000 $ et plus, puis 1 000 $ et plus, ça peut être de
l'argent réellement sorti ou ça peut être de la valeur interne. Si j'ai des
employés, si je suis une grande organisation, peut-être que je ne dépense
aucune somme à l'externe, mais si j'ai 10 personnes, dans mon organisation,
qui, à temps plein, font la promotion d'une formation politique ou attaquent
une autre formation politique, rapidement, ça va dépasser le seuil de 1 000 $,
avec des publications.
M. Derraji : Oui, mais c'est
là où je veux en revenir. Si des gens, d'une manière individuelle... Les gens
sont libres d'appuyer un parti ou un autre, mais si, au nom de l'organisation,
il y a un groupe qui décide d'aller dans un sens et appuyer un parti, là, ça
devient que... c'est une déclaration via un avis d'intention.
M. Roberge : Quand on parle
de diffusion de publicité, je pense que, si le président ou la présidente d'un
groupe fait une entrevue dans un média, on ne parle pas, ici, de diffusion
d'une publicité. Là, je vous amène au chapitre II de l'article 26... qui
deviendrait le chapitre II ici, là. Le 127.31, on dit... non, excusez-moi,
127.30... voyons, où est-ce que je vais le trouver comme il faut?... 127.31, au
troisième paragraphe, on dit : «Est une publicité préélectorale partisane
toute publicité diffusée pendant la période préélectorale». Donc, on parle
d'une publicité.
M. Derraji : Oui, O.K. Je
vous donne...
M. Roberge : C'est quelque
chose qui s'apparente à une publicité. Donc, quelqu'un qui, je ne sais pas,
ferait une entrevue, ce ne serait pas une publicité. On parle de...
M. Derraji : J'ai un exemple,
j'ai un exemple pour le ministre. Un leader d'un groupe... je fais très
attention... un leader d'un groupe fait ou prépare, avec les moyens de son
organisation, une vidéo. Dans cette vidéo, il prend position par rapport à la
prochaine campagne électorale...
M. Derraji : ...il l'utilise
d'une manière organique, sur le site Web de l'organisation ou bien sur les
réseaux sociaux, d'une manière organique. Genre, le leader d'un groupe parle de
la prochaine campagne électorale, énumère quelques aspects. Est-ce que c'est
considéré comme une dépense préélectorale?
Le Président (M.
Bachand) :M. le ministre.
M. Roberge : Oui. Bien,
l'exemple que vous soumettez est intéressant pour clarifier les choses. Donc,
un groupe qui tournerait une vidéo, mais, parfois certains ont des moyens, là,
presque de manière professionnelle pour ensuite diffuser sur un média social,
je ne vous le nommerai pas, n'importe lequel, si on parle, là, de script, de
préparation, infographie, montage, tout ça a une valeur, ça pourrait compter,
donc, si on a atteint le seuil de...
M. Derraji : De 1 000 $.
M. Roberge : ...de 1 000 $ de
valeur, même si on ne paie pas un studio externe parce qu'on a, à l'intérieur
de notre organisation, des personnes qui font ça. Si on... si la... si ça
atteint la somme de 1 000 $, ça doit être diffusé. Ça ne doit pas être
interdit, ça ne doit pas être empêché...
M. Derraji : Non, non, je
comprends.
M. Roberge : ...mais la
transparence doit être là. Il y aurait un avis qui serait demandé au directeur
général, qui vraisemblablement l'accorderait. Je ne peux pas présumer, là, mais
il n'y a pas... Ce n'est pas empêché, mais ce serait comptabilisé.
M. Derraji : Mais je
comprends. C'est juste pour le clarifier, parce qu'on a tous le vécu de la
dernière campagne fédérale et... je ne veux pas aller dans les détails, mais
vous comprenez fort probablement ce que je suis en train de dire. Donc, juste
pour que les gens qui écoutent et qui suivent, j'enregistre un podcast,
j'utilise deux, trois employés, quelqu'un qui me rédige un script, quelqu'un
qui fait le montage, quelqu'un qui filme, je prends cette vidéo, je la mets sur
mon site Web, je l'envoie à des centaines de milliers de membres et je la mets
sur les réseaux sociaux, c'est une dépense préélectorale.
M. Roberge : Oui, ce serait
comptabilisé comme une dépense préélectorale puisque, si j'avais fait... je me
mets au jeu, là, si j'avais fait exactement cette... moi, président d'un groupe
X, Y, Z, si j'avais fait affaire avec une entreprise pour m'aider à faire ça,
j'aurais du faire venir un caméraman, peut-être un maquilleur, peut-être ci,
ça, ça. Donc, oui, si la dépense de 1 000 $ aux valeurs du marché est
attribuée, ça devient une dépense préélectorale.
M. Derraji : O.K. Et c'est
considéré comme dépense électorale, mais il n'y a pas une limite par rapport
aux dépenses. Genre, les groupes peuvent faire autant de vidéos qu'ils veulent,
il n'y a pas de limite. Genre, si demain un groupe décide de mettre
100 000 $ en publicité préélectorale ou 500 000 $ de publicité
électorale, ils ont le droit. Est-ce que c'est ça que je dois comprendre, M. le
ministre?
M. Roberge : Oui, il n'y a
pas de limite maximale, il n'y a pas d'interdiction non plus. Juste pour
préciser, par contre, là, cette fameuse vidéo dont on parle depuis tantôt dans
notre exemple théorique, il faudrait que ça ait pour intention de favoriser ou
défavoriser directement l'élection d'un candidat ou d'un parti. Là, on est dans
127.31. Si l'intention, c'est favoriser ou défavoriser l'élection d'un candidat
ou d'une formation politique, oui.
M. Derraji : O.K. En cas de
ne pas demander l'avis d'intention, c'est quoi, les conséquences?
M. Roberge : Attendez, je
vais trouver la réponse.
Des voix : ...
M. Roberge : On va vous
trouver ça. Donnez-nous juste quelques secondes, s'il vous plaît.
Des voix : ...
Le Président (M.
Bachand) :Si vous souhaitez continuer
dans le questionnement...
M. Roberge : Est-ce qu'on
peut peut-être passer à une question, s'il y en a d'autres, parce que juste le
temps qu'on trouve la réponse précise à ça, s'il y a d'autres questions? Sinon,
bien, on va suspendre.
Le Président (M.
Bachand) :M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Concernant le
fardeau de... comment dire, du calcul de la comptabilité de cette dépense-là,
on reprend l'exemple du collègue de Nelligan, une vidéo avec quelqu'un qui fait
le sondage, quelqu'un qui l'écrit, etc., plusieurs personnes impliquées et...
C'est un fardeau important. Il faut calculer le salaire, il faut calculer les
équipements. Est-ce qu'il y a une méthode pour calculer tous ces frais-là?
Mais, si je suis... je suis à la... dans une organisation qui possède ces
moyens-là, c'est un cas, ils ont plus...
M. Fontecilla : ...ils peuvent
calculer, mais ça demeure approximatif quand même, là, combien de jours
d'utilisés. C'est un gros fardeau, là, pour calculer tous ces frais-là, dans le
cas précis soulevé le collègue de Nelligan par exemple.
Le Président (M.
Bachand) :M. le ministre.
• (14 h 30) •
M. Roberge : Je ne crois pas
que c'est un si lourd fardeau, honnêtement, des organisations qui... Si on
prend juste un téléphone intelligent puis on fait une vidéo, on marche puis on
explique une position, il y a... il n'y a pas vraiment de coûts, là. Mais, si
on se donne vraiment la peine de faire quelque chose qui a une valeur de plus
de 1 000 $ sur le marché, c'est parce qu'on y met beaucoup d'énergie. Puis
il y aura pas mal plus d'énergie de mise dans la vidéo que dans la compilation
des coûts. On parle de gens qui veulent s'investir dans le processus électoral,
qui veulent réellement influencer, qui investissent beaucoup de temps et
d'énergie. Je pense que le temps et l'énergie, pour créer ce vidéo-là, sera
beaucoup plus grand que le temps et l'énergie pour remplir l'avis d'intention.
Je ne pense pas que c'est un fardeau qui est excessif.
Et je dois dire ici, notre intention, elle
est importante, elle est noble, c'est que les Québécois sachent qui tente de
les influencer.
M. Fontecilla : Tout à fait.
Je comprends. Je vous donne un autre exemple qui nous a été soulevé, M. le
ministre, par les groupes environnementaux, qui était en période préélectorale.
Souvent, ils vont le faire en période électorale, mais bon, mettons qu'ils le
font en période préélectorale, ils vont produire un bilan. Donc, il y a des
experts qui analysent les différents programmes des partis, etc., en matière
environnementale, par exemple, et ils vont dire : Bien, ce parti-là va
plus loin sur cet aspect-là, un bilan, là, ce parti-là n'est pas aussi fort sur
cet autre aspect-là. C'est des plus petites organisations en général. Est-ce
que ça, ça va être... ça va être considéré comme une dépense de la publicité
préélectorale qui favorise ou défavorise indirectement un parti ou un autre?
M. Roberge : Je pense qu'une
organisation qui est experte dans un domaine, que ce soit l'environnement, les
droits sociaux, l'économie, la macroéconomie, peu importe, ont déjà ces analyses-là.
Là, ce qu'ils vont faire, c'est un graphique, là, des fois, ils font ça, là,
puis ils mettent tel parti, tel parti, tel parti. La question, après, c'est de
voir si créer cette infographie-là, ça leur a-tu pris 1 h, à un employé,
parce que ce n'est pas compliqué, faire une infographie, ça ne coûtera pas
1 000 $, là, sinon, je vais aller travailler pour cette organisation-là.
Mais, si on parle de quelque chose qui a une valeur supérieure à 1 000 $
et que c'est dans l'intention de favoriser ou défavoriser directement
l'élection d'un candidat ou d'un parti, bien oui. Est-ce que c'est dans
l'intention... C'est ça, la question de base, là : Est-ce que ça peut être
associé à une publicité? Des fois, il y a comme trois cases à cocher :
Est-ce que ça peut être associé à une publicité, est-ce que l'intention, c'est
de favoriser ou défavoriser un candidat ou un parti, puis est-ce que ça coûte
plus de 1 000 $ à produire. Dans le doute, moi, je dis : Communiquez
avec le DGE. Ils vont faire cette analyse-là. Et il n'y a pas de préjudice à
obtenir un numéro d'avis favorable. À la limite, c'est une caution qui
dit : Bien, très bien, vous jouez dans les règles, voilà, vous avez le
droit de le faire. Il faut... Il ne faut pas le voir comme quelque chose de
péjoratif, de négatif. Un peu comme quelqu'un qui fait une contribution à une
formation politique dit : Ah! bien oui, mais là, ça va peut-être être
public. Bien, c'est la saine démocratie de contribuer à une formation
politique, c'est la saine démocratie aussi de participer au débat en période
préélectorale, de se conformer aux règles, d'avoir un numéro d'avis qui
dit : Oui, très bien, faites votre publicité, il n'y a rien de... il n'y a
rien de mal. Il ne faut pas y voit comme un jugement négatif que porte le législateur
sur cette action-là.
M. Fontecilla : Tout à fait.
Il y a la... Il y a la notion de... Il y a deux notions, ici, là, qui... l'une
dépend de l'autre, je pense, là. Donc, la finalité, c'est de favoriser ou
défavoriser... la définition, favoriser ou défavoriser une candidature ou un
parti politique. Et, ça, ça se traduit, si c'est le cas, c'est une publicité.
Et donc, mais dans le cas que je vous soumets, M. le ministre, ce n'est pas
tout à fait une publicité. C'est un bilan, c'est une étude, là, mais...
Une voix : ...
M. Fontecilla : Un
comparatif. Mais, puisque ça dit : Tel parti est meilleur dans tel aspect
que d'autres, bien, ça avantage ou désavantage directement. Donc, ce n'est pas
une publicité. Mais, ce qui compte ici, là, c'est vraiment l'intention, là...
14 h 30 (version non révisée)
M. Fontecilla : ...c'est-à-dire
favoriser ou défavoriser, parce que le résultat final de ces bilans-là, ça va
être ça, favoriser ou défavoriser, n'est-ce pas? Mais ce n'est pas tout à fait
une publicité, c'est... Donc, j'aimerais... La notion de publicité porte un peu
à confusion parce que ce n'est pas tout à fait une publicité non plus.
M. Roberge : Bien, d'abord,
on dit, à 127.31, là : «Est une publicité préélectorale partisane toute
publicité diffusée - donc, il faut qu'il y ait la notion de diffusion, hein
-pendant la période préélectorale pour favoriser ou défavoriser directement.»
Donc, on a l'adjectif... l'adverbe, plutôt, directement. Ce n'est pas écrit
«indirectement»... Ça aurait pu être écrit «directement ou indirectement», mais
c'est écrit «directement l'élection d'un candidat ou un parti».
Par contre, sur la notion de publicité,
vous savez, si, moi, je fais un bilan de, je ne sais pas trop, la qualité des
plateformes en éducation de six parties. Je fais mon analyse, j'analyse, en
tant qu'expert de l'éducation, puis je donne des notes à la plateforme en
éducation de ces parties-là. Ce n'est pas une publicité parce que j'ai écrit ça
sur une feuille, mais, si je la diffuse sur un média, je la diffuse... Un média
social, c'est un média. D'ailleurs, il y a des gens qui ne consultent que les
médias sociaux. Alors, si on se met à ne pas considérer des médias sociaux
comme des médias, ça ne marchera plus.
Donc, il n'est pas nécessaire d'avoir payé
une publicité à Meta, admettons, pour que ça devienne de la publicité. Le fait
de diffuser sur un média social, ça peut devenir une publicité, si on atteint
le fameux seuil de 1 000 $. Par contre, si je suis un regroupement XYZ
puis je fais une analyse des plateformes en matière d'éducation, je ne diffuse
rien, mais je fais une entrevue, on m'appelle, là, un média grande écoute, je
fais une entrevue, là c'est différent. Une entrevue n'est pas comptabilisée
ici. Mais, si je diffuse quelque chose sur un média, bien là, on va dire :
Combien ça t'a coûté, le produire, as-tu payé pour le... Parce que là, on peut
mettre de la publicité aussi, mais on pourrait... on pourrait en mettre puis
avoir une facture ou on pourrait ne pas en mettre, mais avoir dépensé 5 000 $,
6 000 $, 7 000 $ pour créer le produit qui va être diffusé.
Et, si c'est dans le but de favoriser, défavoriser directement l'élection d'un
candidat ou d'un parti, ça pourrait être comptabilisé.
Moi, ce que je dis, c'est : Dans le
doute, communiquez avec le DGE pendant cette période préélectorale. Puis le
DGE, si je ne me trompe, et peut-être vous pourriez me corriger, pourra
clarifier. Est-ce que le DGE compte produire un guide ou une espèce de manière
qui permettrait à tout le monde d'y voir plus clair? Est-ce que vous permettez
à M. le Directeur des élections à répondre?
Le Président (M.
Bachand) :M. Blanchet.
M. Blanchet
(Jean-François) :Bien sûr qu'on va
produire un guide pour informer, encadrer. Puis on va le remettre aux personnes
qui vont demander leur numéro. Si on va leur... On ne les laissera pas dans l'ignorance
de comment appliquer... comment ça applique la loi.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. M. le député de
Laurier-Dorion. Oui. Oui.
M. Fontecilla : Je veux aller
un petit peu plus finement. Un cas... Un cas de figure qui se produit, là. Un
regroupement. Je veux revenir avec le thème environnemental. Il y a des
regroupements qui, par définition, sont... possèdent... comptent des membres,
des groupes, des dizaines, voire des centaines de groupes un peu partout à
travers le... à travers le Québec, là. Le regroupement, en tant qu'entité
centrale, en tant que permanence, produit une analyse. Souvent, ils vont avoir
un chercheur, une chercheuse, et puis, comme vous dites, là, ils vont donner
une note... une note au programme à l'environnement, dans ce cas-ci, là. Ils
vont envoyer cette analyse-là à leurs membres. Ça va être diffusé probablement
par courriel, par... etc., là. Est-ce que c'est comptabilisé comme la publicité
préélectorale?
Le Président (M.
Bachand) :M. Blanchet. Oui.
M. Blanchet
(Jean-François) :Donc, encore une fois, c'est
le coût de production. Et, à partir du moment que c'est diffusé, peu importe le
moyen de diffusion.
M. Fontecilla : Donc, si c'est
diffusé dans un groupe restreint, pour vous aussi, c'est une publicité. Ce
serait... si ça dépasse 1 000 $, ce serait une publicité qu'il
faut... qu'il faut déclarer.
M. Blanchet
(Jean-François) :Nos guides vont préciser
les limites aussi. Donc, aujourd'hui, je ne peux pas vous dire exactement
comment...
M. Blanchet
(Jean-François) : ...tous les cas
d'espèce, là, mais nos guides vont préciser qu'est-ce que... qu'est-ce qui est
une dépense préélectorale puis qu'est-ce qui ne l'est pas. On va y aller dans le...
Lorsqu'on va mettre en place le guide, on va analyser les cas pour que ce soit
très clair pour la personne encore qui veut... le groupe qui veut faire des
dépenses préélectorales. Mais aujourd'hui, là, je ne peux pas vous dire
qu'est-ce qui va devenir une diffusion de masse versus un groupe restreint. Là,
vous parlez par courriel, c'est plus difficile à voir. Il va falloir se
positionner, nous, puis mettre ça clairement dans nos guides. Mais aujourd'hui
je ne peux pas vous dire exactement l'application qui serait faite sur le cas
spécifique que vous me décrivez présentement.
• (14 h 40) •
Le Président (M.
Bachand) : ...Nelligan.
M. Derraji : Désolé. Ma
question, elle est plus : Du moment que c'est nouveau, est-ce que c'est
prévu faire de la promotion ou la sensibilisation en amont? Parce que les
dépenses préélectorales vont commencer le 1er janvier. L'automne arrive très
rapidement. Donc, est-ce qu'il y a une campagne de sensibilisation pour les
groupes qui veulent faire ce genre de publicité, au moins leur demander... leur
partager l'information, mais aussi les sensibiliser par rapport aux avis
d'intention? Est-ce que c'est déjà prévu?
Le Président (M.
Bachand) :M. Blanchet.
M. Blanchet
(Jean-François) :Encore une fois, c'est
sûr que ça va être une nouvelle application, hein, ça va être... Un coup la loi
adoptée, on va devoir sensibiliser. On va faire de la publicité sur notre site
Web, on va mettre de l'information pour que les gens soient informés de ces...
de cette nouvelle règle. Puis, encore là, on va être en mode préventif,
probablement, en 2026, hein? On va avoir un niveau de tolérance quand même,
parce qu'on peut comprendre que les gens ne seront pas tous informés de cette
possibilité-là. Donc, à partir du moment, par contre, qu'ils ont été
sensibilisés une première fois, la deuxième fois ils n'auront pas d'excuse pour
ne pas le faire, là.
M. Derraji : O.K. C'est bon.
Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Autres interventions
sur l'article... Non, avant ça, je pense, vous avez des amendements, M. le
ministre.
M. Roberge : Bien, juste...
Une voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : Oui, une question, oui.
M. Roberge : Oui, j'aurais une
réponse à donner à la question...
Le Président (M.
Bachand) : Oui, excusez-moi. Allez-y.
M. Roberge : ...de mon
collègue tout à l'heure, qui disait : Bon... Mais d'abord je suis content
des questions de mon collègue de Laurier-Dorion, ça nous permet de clarifier
aussi, puis la question d'information, je suis content de la réponse aussi
donnée par M. le Directeur général des élections. Donc, les gens... quand il y
a des modifications... ce que je comprends, c'est que le DGEQ informe les gens
des modifications, puis, dans ce cas-ci, ça va toucher des gens, donc il va les
informer en amont. Ça, c'est important.
Ensuite, sur la question de mon collègue,
pour dire : Oui, mais, si des gens ne respectent pas la loi, qu'est-ce qui
peut arriver? Est-ce qu'il peut y avoir des conséquences? Bien, on va y arriver
tantôt à l'amendement... en fait, quand on va arriver à l'article 95,
parce qu'on a des articles dans notre Loi électorale en ce moment...
l'article 564, en réalité, qui couvre les gens qui sont en infraction avec
la Loi électorale. Donc, quand on est en infraction avec la Loi électorale, il
peut y avoir des amendes de 500 $ jusqu'à 10 000 $ pour les
infractions. Et ça, ça sera une infraction, comme d'autres, qui sera couverte
par le même article, l'article qui est 564. Et, tout à l'heure, avec 95, bien,
on pourra couvrir cette nouvelle portion de la loi par l'article qui existe
déjà et qui impose des sanctions à des gens qui ne respectent pas la loi de
manière générale.
M. Derraji : O.K.C'est
bon.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. M. le ministre.
Une voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : Ah! M. le député de Laurier-Dorion, excusez-moi.
M. Fontecilla : ...vous en
avez lu plusieurs.
M. Roberge : ...sur
l'article...Excusez-moi. Juste pour être... En ce moment, nous sommes
sur l'article 26, qui est... qui est important, mais, juste pour répondre
à mon collègue, je lui ai dit qu'on arrive tout à l'heure à 95. Et, à 95, ça va
nous permettre de... non seulement de répondre à mon collègue, mais de mettre
en œuvre ce que je viens d'énoncer.
M. Fontecilla : Très bien,
là. Moi, j'aimerais... C'est important d'aller... On est en commission. Ce
qu'on dit ici, c'est important parce qu'on introduit quand même un élément
nouveau qui suscite beaucoup de questionnements. C'est... L'intention du
législateur, du ministre, à ce stade-ci, c'est de... un devoir de transparence
afin que la population puisse savoir, si ça l'intéresse, qui intervient dans le
processus électoral avec... avec une opinion, une publicité, etc., là, et à la
hauteur de combien, là. Et le... c'est un principe qui est louable, mais
j'aimerais savoir si on a... si le ministre connaît des cas problématiques qui
se sont... Est-ce qu'il y a une... des faits...
M. Fontecilla : ...empiriques
qui poussent à aller dans ce sens-là où on est seulement sur le principe...
M. Roberge : Bien, oui. En
fait, on a vu à... depuis l'avènement des élections à date fixe, qui, je pense
de manière générale, sont bénéfiques pour la société en général, parce que...
Souvenons-nous. Précédemment, c'était vraiment le gouvernement,
particulièrement le premier ministre ou la première ministre, qui pouvait,
comme ça, déclencher les élections, prenait un peu de court les adversaires. Il
y avait de la stratégie là-dedans. Les élections à date fixe, je pense, ça nous
aide à avoir un calendrier électoral qui est bon pour tous.
Par contre, avec l'événement d'élections à
date fixe, on a vu que... et dans tous les États qui ont des élections à date
fixe, ce n'est pas propre au Québec, on a vu qu'il y a eu une explosion des
dépenses préélectorales des tiers, parce que... puisqu'ils anticipent les
élections, et c'est correct, les règles du jeu sont claires pour tous, pas
seulement pour les partis, bien, ils se mettent en mode préélectoral et ils
tentent tente d'influencer le réseau des élections beaucoup plus maintenant
qu'ils sont capables d'anticiper la date des élections. Donc, c'est normal,
que, selon l'ancien régime, avant l'avènement des élections à date fixe, comme
les gens ne savaient même pas quand ils étaient en période préélectorale, bien,
il n'y avait pas de dépense préélectorale.
Maintenant, ça a beaucoup augmenté. Donc,
on pourrait dire qu'il y a beaucoup plus d'organisations qui sont beaucoup
plus, d'ailleurs, organisées, qui investissent beaucoup plus de moyens pour
tenter d'influencer le vote, à part les formations politiques, à cause de ça.
Je ne veux pas qu'on retourne en arrière, mais voilà la raison. Et, depuis
l'événement des élections à date fixe, pas seulement au Québec, d'ailleurs,
beaucoup d'autres États ont fait ce que nous faisons aujourd'hui, c'est-à-dire
d'encadrer ou de rendre... amener de la transparence pour les dépenses
préélectorales des tiers. Donc, en faisant ce que nous faisons aujourd'hui,
malheureusement, on n'est pas nécessairement des précurseurs, là, on rattrape.
M. Fontecilla : Deuxièmement
élément. Donc, ça, c'est... cette disposition-là s'applique à des tiers
nationaux et... Mais on l'a vu, là, si on parcourt l'actualité, là, qu'il y a
des... en tout cas, il y a des soupçons d'ingérence étrangère. Cet aspect-là
n'est pas du tout concerné par cette pièce législative, là. Et ça, c'est une
véritable préoccupation, en tout cas, peut-être pour nous qui ne somme
peut-être pas si, comment dire, influents dans l'échiquier mondial, là. Mais,
si vous ouvrez les journaux, M. le ministre, dans différents processus
électoraux, on voit des soupçons d'ingérence étrangère. Cette pièce-là ne
touche pas cet aspect-là, n'est-ce pas?
M. Roberge : Non, là-dessus,
je corrige, je précise, c'est toute personne, toute personne et tout groupe. Si
une entreprise multinationale voyait un intérêt à essayer d'influencer le vote,
au Québec, et qu'elle voulait faire de la publicité, bien, elle devrait se
conformer à la loi. Donc, une entreprise qui voudrait faire un projet de
développement économique ou un OSBL qui voudrait empêcher un projet de
développement économique, même si ce n'est pas des entreprises ou des organismes
purement québécois, devrait, pour faire de la publicité préélectorale,
s'inscrire, obtenir l'autorisation, etc. Donc, on a ici, oui, définitivement,
un élément qui vient protéger les Québécois... je ne dirais pas contre
l'influence parce qu'il n'est pas... on n'est pas en train d'empêcher des
dépenses, mais quand même, je pense que la transparence est un élément de
protection des Québécois contre l'influence étrangère.
Le Président (M.
Bachand) :Autres interventions?
M. Fontecilla : Moi, je vais
aller à un autre article, attendez une minute, concernant la présentation, la
présentation du rapport suite au processus électoral, là, après 150 jours.
Et je ne sais plus où... dans quel article, le ministre va sûrement m'aider...
M. Roberge : 127.28.
M. Fontecilla : ...un mot en
aparté, là, c'est la sanction, d'empêcher le principal dirigeant des chefs
d'une formation politique, là, de siéger.
M. Roberge : Oui, bien,
là-dessus...
M. Fontecilla : C'est quel
endroit?
M. Roberge : C'est 127.28. Et
là-dessus, chers collègues, on s'est parlé justement.
M. Fontecilla : Oui, c'est
ça.
M. Roberge : J'ai un
amendement déposé, j'ai un amendement déposé pour... Je voudrais corriger cet
élément.
M. Fontecilla : Dans le cadre
de l'étude de cet article-là, là?
M. Roberge : Oui, dans les
prochaines secondes, si vous le permettez.
M. Fontecilla : O.K.
Le Président (M.
Bachand) :Tel qu'annoncé, M. le ministre.
M. Fontecilla : Avant d'y
arriver...
Le Président (M.
Bachand) :Oui, M. le député.
M. Fontecilla : ...à
l'article... le chapitre III, 127... 127.41, là, la période...
M. Fontecilla : ...sept ans.
«Tout parti ou tout tiers doit, pendant une période de sept ans suivant la fin
de la période préélectorale, conserver les pièces justificatives permettant de
vérifier le respect des dispositions du présent titre.» Sept ans, c'est quand
même plusieurs années. En vertu de quoi vous avez défini sept ans? Pourquoi pas
cinq? Pourquoi pas huit? Etc. J'aimerais connaître vos critères.
Et mettons qu'un parti disparaît...
disparaît de la... est dissous. Les dirigeants de ces partis-là doivent quand
même conserver ces pièces... les pièces justificatives?
• (14 h 50) •
M. Roberge : ...la première
partie de votre question, là. D'abord, sept ans, c'est d'usage dans ce type de
disposition. D'ailleurs, on l'a à au moins trois autres endroits dans la Loi
électorale, la période de sept ans, pourrait être capable de revenir si jamais
il y avait des manquements, si jamais il y avait des enquêtes, pour être
capable... pour ne pas que les éléments disparaissent.
M. Fontecilla : C'est une
conversion. Parfait.
M. Roberge : C'est une
convention. Merci de le ramener.
Par rapport à votre question, si un parti,
une formation politique était dissous, effectivement, donc, encore dans cette
disposition-là comme pour d'autres dispositions, les dirigeants doivent
conserver les pièces justificatives, encore une fois, pour être capables de
retourner en arrière si jamais il devait y avoir des enquêtes, des
vérifications. Mais ce n'est pas propre à l'article dont on discute. C'est une
disposition générale.
M. Fontecilla : Très bien.
M. Roberge : Si vous
permettez?
Le Président (M.
Bachand) :Oui, M. le ministre, oui.
M. Roberge : Je déposerais
l'amendement. Voilà. Donc : Retirer l'article 127.28 de la Loi
électorale, proposé par l'article 26 du projet de loi.
Donc, l'article 127.28, vous venez de
le souligner, dit en réalité que, si le rapport de dépenses préélectorales
n'était pas produit dans le délai fixé. Le chef du parti ou le chef parlementaire,
advenant le cas, 10 jours après l'expiration du délai, deviendrait
inhabile à siéger et voter à l'Assemblée nationale. Je pense que c'est une
disposition qui, dans ce cas-ci, va un peu trop loin. On a d'autres
dispositions dans la loi pour sanctionner une formation politique qui ne
respecte pas les délais, c'est une amende de 50 $ par jour. Je pense,
c'est suffisant. Et, en plus, de toute façon, on s'entend que l'opinion
publique interpellerait grandement une formation politique qui ne se conformerait
pas. Donc, je propose de retirer 127.28.
Le Président (M.
Bachand) :Interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'amendement est adopté? Adopté. M. le ministre,
s'il vous plaît.
M. Roberge : Je n'ai pas
d'autre élément. Si vous êtes d'accord, on pourrait donc adopter
l'article 26 tel qu'amendé.
Le Président (M.
Bachand) :C'est parce qu'on avait un
autre amendement.
M. Roberge : Non. C'est beau.
Moi, je n'ai pas d'autre...
Le Président (M.
Bachand) :C'est beau. Il n'y a pas
d'autre amendement. Parfait. Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 26 tel qu'amendé? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 26, tel qu'amendé, est adopté? Adopté.
Merci. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Merci. Nous
allons maintenant à 43. Il est-tu retiré, 43?
Une voix : ...
M. Roberge : Il est retiré,
hein? O.K. Je propose de retirer l'article 43, puisqu'il fait référence à
ce qu'on vient de faire, c'est-à-dire retirer 127.28. Donc, je dépose, ici
présent, un amendement qui dit de retirer l'article 43, en concordance
avec ce qu'on vient juste de faire.
Le Président (M.
Bachand) :...le lire. Lire
l'article 43 avant pour... s'il vous plaît. Désolé.
M. Roberge : Oui. Merci. 43.
L'article... Pardon. L'article 235 de cette loi est modifié par
l'insertion, dans le paragraphe trois, deuxième alinéa, et après «127» de
«127.28». Or, nous venons de retirer 127.28, voilà pourquoi je propose de
retirer l'article 43 au complet.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
interventions? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement est
adopté? Donc, l'article 43 est donc retiré. M. le ministre, s'il vous
plaît.
M. Roberge : On va maintenant
à 90. 90. L'article 559 de cette loi est modifié par le remplacement, dans
le deuxième alinéa, de «qui fait une fausse déclaration, qui remet un faux
rapport» par «ou le tiers ou son répondant visé au chapitre deux du titre 3.2,
qui fait une fausse déclaration, qui remet un faux rapport ou un faux bilan des
dépenses relatives aux publicités préélectorales partisanes».
Cette modification...
M. Roberge : ...donc,
l'infraction applicable en cas de remise, par un tiers, d'un faux bilan des
dépenses relatives aux publicités préélectorales partisanes ou en cas de
production de fausses factures, de faux reçus ou de fausses pièces
justificatives.
Donc, ça va dans le sens de ce qu'on
disait tout à l'heure. Il y a une concordance, là, avec ce qu'on vient de
voter.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
interventions à l'article 90? Oui?
M. Derraji : O.K., on parle
juste, par un tiers, d'un faux bilan de dépenses, donc, en lien avec les
dépenses préélectorales?
M. Roberge : Exactement. En
fait, ce que... on amende notre loi pour introduire la notion de dépenses par
des tiers. Donc, c'est ce que je dis, c'est de la concordance par rapport à ce
qu'on vient de voter parce que, dans la loi initiale, on ne pouvait pas prévoir
les éléments qu'on vient d'ajouter. Donc, on a quelques articles qui vont dans
cette direction-là, là, les prochains articles vont dans cette direction-là.
Le Président (M.
Bachand) :Bon, merci. S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 90 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Merci. Donc, on
va donc à 91 :
91. L'article 559.0.1 de cette loi est
modifié par l'insertion, dans le paragraphe 1° et après «faux rapport», de «,
une fausse lettre».
Cette modification ajoute l'infraction
applicable en cas de remise, par le représentant officiel d'un parti, d'une
fausse lettre attestant que le parti n'a pas effectué de dépenses
préélectorales. Donc, parce qu'on dit que les partis doivent envoyer une lettre
pour attester ou non attester. Donc on n'avait pas la notion de lettre dans la
loi, donc, par concordance avec ce qu'on avait mis, encore une fois, à 26, on
ajoute ici 91.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Interventions? S'il n'y
a pas d'intervention, est-ce que l'article 91 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : 92. L'article
559.2 de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, du paragraphe
suivant :
«3° le tiers ou son répondant qui
permet qu'une publicité préélectorale partisane ne contienne pas la mention
prévue à l'article 127.34.»
Donc, cette modification ajoute
l'infraction applicable au tiers ou à son répondant en cas d'omission
d'inclure, sur une publicité préélectorale partisane, la mention prévue à
l'article 127.34, puis l'article 127.34 dit qu'on doit mentionner... donc dans
une publicité, on doit dire : Bien, cette publicité vient de tel groupe.
On est en concordance, encore une fois.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 92 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté, merci. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Merci :
93. L'article 562 de cette loi est modifié
par l'insertion, après «127», de «, 127.28».
Et là j'ai un amendement, qui dit
de retirer 93, qui a été envoyé, justement, parce qu'on a retiré 127.28.
Donc, on doit retirer les références à 127.28.
Le Président (M.
Bachand) :Donc, peut-être faire la
lecture officielle de l'amendement, M. le ministre, si vous permettez, juste...
M. Roberge : Oui, très bien.
Donc, article 93 (562 de la Loi électorale) :
Retirer l'article 93 du projet de loi.
Le Président (M.
Bachand) :Est-ce qu'il y a des
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Donc, l'article 93 est rejeté... est retiré, pardon.
M. le ministre.
M. Roberge : Merci.
Maintenant, dans 94 :
94. L'article 563 de cette loi est
modifié :
1° par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «un rapport exigé par les titres III et IV» par «un rapport
ou un bilan des dépenses relatives aux publicités préélectorales partisanes
exigé par les tiers... pardon, par les titres III, III.2 et IV»;
2° par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «à l'article 112.1» par «aux articles 112.1 et 127.42».
C'est une modification qui en est une de
concordance avec l'ajout, par l'article 26 du projet de loi, du titre III.2,
relatif aux dépenses préélectorales.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Interventions? S'il
n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 94 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Merci bien. On
arrive à 95 :
L'article 564 de cette loi est
modifié :
1° par la suppression de «96,»;
2° par l'insertion, après «127.10»,
de «, 127.31»...
M. Roberge : ...le premier
paragraphe de l'article 95 est une modification de concordance à la suite de
l'abrogation, par l'article 18 du projet de loi, de l'article 96 de
la loi.
Le deuxième paragraphe ajoute une
infraction en cas de non-respect, par un tiers, de l'article 127.31, soit
l'obligation de produire un avis d'intention avant de diffuser une publicité
préélectorale partisane.
Donc, ça fait référence exactement à la
discussion qu'on avait avec mon collègue tout à l'heure pour s'assurer du
respect de la loi.
• (15 heures) •
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Intervention? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 95 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Merci bien. On
change de section. On arrive donc à l'article 88.
Une voix : ...
M. Roberge : Est-ce que ça va?
Le Président (M.
Bachand) : Donc, M. le ministre.
M. Roberge : Oui. Donc :
88. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 556, du suivant :
«556.0.1. Est passible d'une amende de
1 000 $ à 10 000 $ pour une première infraction et de
10 000 $ à 30 000 $ pour toute récidive dans les 10 ans,
dans le cas d'une personne physique, ou d'une amende de 5 000 $ à
30 000 $ pour une première infraction et de 20 000 $ à
60 000 $ pour toute récidive dans les 10 ans, dans les autres cas,
quiconque, avec l'intention d'influencer les résultats de l'élection, d'en
perturber le déroulement ou de compromettre la confiance du public dans le
processus électoral :
«1° diffuse ou permet que soit diffusée
une information qu'il sait être fausse et qui porte sur l'un des éléments
suivants :
«a) les conditions pour posséder la
qualité d'électeur ou pour être éligible à se présenter comme candidat à une
élection;
«b) le processus de mise à jour de la liste
électorale;
«c) les modalités d'exercice du droit de
vote, notamment la période et le lieu;
«d) le processus de mise en candidature;
«e) les règles encadrant le financement et
les dépenses;
«f) le dépouillement des bulletins de vote
et le recensement des votes;
«g) les résultats de l'élection;
«2° usurpe l'identité d'une des personnes
suivantes ou, avec l'intention de tromper le public ou de l'induire en erreur
quant au caractère réel d'une représentation, diffuse ou permet que soit diffusée
toute représentation qu'il sait être fausse d'une image ou de la voix d'une de
ces personnes :
«a) le directeur général des élections, un
membre de son personnel ou un membre du personnel électoral;
«b) un député, un candidat, un candidat à
la direction d'un parti ou un chef de parti;
«3° diffuse ou permet que soit diffusée
une information qu'il sait être fausse et qui concerne la citoyenneté, le lieu
de naissance, les études, les qualifications professionnelles ou l'appartenance
à un groupe ou une association d'un député, d'un candidat, d'un candidat à la
direction d'un parti ou d'un chef de parti;
«4° diffuse ou permet que soit diffusée
une information qu'il sait être fausse selon laquelle un député, un candidat,
un candidat à la direction d'un parti ou un chef de parti a été déclaré
coupable d'une infraction à une loi ou à un règlement.
«Ne constitue pas une infraction au sens
du présent article le fait de diffuser une information ou une représentation de
l'image ou de la voix d'une personne aux fins de parodie ou de satire.»
Cet article introduit une nouvelle
disposition pénale qui vise les activités de désinformation faites avec
l'intention d'influencer les résultats de l'élection, d'en perturber le
déroulement ou de compromettre la confiance du public dans le processus
électoral. Il peut s'agir d'activités qui se déroulent pendant ou en dehors de
la période électorale.
Les activités de désinformation visées
ne... Pardon. Les activités de désinformation visées se divisent en quatre
catégories : la désinformation liée au processus électoral; l'usurpation
d'identité ou la diffusion d'un hypertrucage au sujet d'une personnalité
politique, du directeur général des élections, d'un membre de son personnel ou
d'un membre du personnel électoral, cette infraction pénale permettra par
exemple de poursuivre une personne qui se fait passer pour un enquêteur du
directeur général des élections ou pour un directeur du scrutin; la
désinformation relative à certaines caractéristiques d'une personne politique,
notamment sa citoyenneté, son lieu de naissance ou ses études; la
désinformation relative au fait d'une personnalité... au fait qu'une
personnalité publique a été déclarée coupable d'une infraction.
L'article prévoit une exception pour les
activités diffusées aux fins de parodie ou de satire.
L'usurpation d'identité englobe aussi
l'usurpation de fonction, c'est-à-dire se faire passer pour, par exemple, un
inspecteur ou quelqu'un qui aurait des fonctions particulières. Tout ceci est
visé par l'usurpation d'identité.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. M. le député...
15 h (version non révisée)
Le Président (M.
Bachand) :...M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Je comprends la
logique derrière ce texte, mais je veux qu'on parle du point trois, «diffuse ou
permet que soit diffusée une information qu'il sait être fausse et qui concerne
la citoyenneté, le lieu de la naissance, les études», etc. Ça, c'est :
quelqu'un diffuser l'information sur un candidat, il sait qu'elle est fausse. J'ai
bien compris?
M. Roberge : Oui, mais je
vais aller au-devant et... On ne peut pas nous-mêmes diffuser une information
qu'il sait être fausse sur nous-mêmes.
M. Derraji : Non, non, non,
je...
M. Roberge : Ça s'applique à
ça aussi.
M. Derraji : Non, non, je
comprends. Parce que la question est la suivante, c'est qu'on fait quoi avec
des gens qui leur CV ne reflète pas la réalité, qu'eux-mêmes, ils ont, tu sais,
trafiqué leur CV par inattention, parfois c'est voulu, on ne se rend pas
compte.
M. Roberge : Bien, justement,
c'est ce que je viens de dire. Donc, on dit «quiconque», hein? Donc, quelqu'un
qui diffuse ou permet que soit diffusée une information qu'il sait être fausse,
qui est relatif à un député, un candidat. Donc, si, par exemple, Mme y diffuse
elle-même des informations qu'elle sait être fausse, sur des diplômes qu'elle n'aurait
pas, bien, elle-même contreviendrait à la loi. Donc, il ne s'agit pas que
quelqu'un diffuse des informations sur quelqu'un d'autre. Une personne ne
pourrait pas diffuser des informations qu'elle sait, elle, fausse sur elle-même.
Donc, ce que vous mentionnez, là, quelqu'un qui trafiquerait son CV en se
bardant de diplômes qu'il n'a pas, bien, ici, ça serait visé par cet article.
M. Derraji : Oui, mais je l'ai
lu deux ou trois fois, là, je n'ai pas compris. Je ne sais pas si on peut être
beaucoup plus explicite parce que je ne l'ai pas... je ne l'ai pas compris
comme ça.
M. Roberge : c'est le trois,
en réalité, là.
M. Derraji : Oui. Oui, c'est
le 3.
M. Roberge : Oui. Bien,
écoutez, je vais le relire. Donc : Quiconque, avec... je prends la
prémisse en haut parce que c'est une énumération, là : «Quiconque, avec l'intention
d'influencer les résultats de l'élection, d'en perturber le déroulement ou de
compromettre la confiance publique...», et je vais à 3°, «...diffuse ou permet
qu'il soit diffusée une information qu'il sait être fausse et qui concerne la
citoyenneté...», mais ça pourrait être sa citoyenneté, «...le lieu de
naissance...», mais ça pourrait être son propre lieu de naissance, donc ça
pourrait être à propos de soi-même, «...les études»... Donc, si je diffusais d'emblée
des informations que je sais être fausses sur vos études, cher collègue, je
serais en infraction, mais, si je diffusais des informations que je sais être
fausses sur mes propres études, je serais tout autant en infraction. Parce que
«quiconque», c'est tout le monde.
M. Derraji : Donc, quelqu'un
qui ment sur son expérience professionnelle ou ses études supérieures, il est
visé par cet article, donc il est assujetti à l'infraction.
M. Roberge : Oui.
M. Derraji : Donc, quelqu'un
qui manipule son CV en vue d'être candidat à l'élection, il passe les filtres
du parti, devient candidat, on se rend compte qu'il a menti sur son CV, dans ce
cas, il est visé par l'article 56.0.1, avec les amendes et tout ce qui
vient avec.
M. Roberge : Bien, si on
parle... si la personne... Là, je ne veux pas me substituer, là, à un tribunal
qui pourrait être saisi de la question, mais on parle de quelqu'un qui aurait l'intention
d'influencer le réseau d'élections et qui diffuserait de l'information qu'il
sait être fausse à propos de, par exemple, ses études ou ses qualités
professionnelles. Bien, c'est précisément ce que dit cet article-là. Il
faudrait faire la preuve de ça, là. Je ne veux pas présumer une décision, mais,
quand on rédige l'article, de la manière dont il est rédigé, c'est à ça qu'on
fait référence. Là, est-ce que... La question, c'est : Est-ce que la
personne aurait vraiment l'intention d'influencer les résultats de l'élection,
etc.? Mais je pense que c'est clairement visé ici, là.
M. Derraji : Oui, mais je
vais être beaucoup plus précis, juste pour qu'on puisse se comprendre. Quelqu'un
qui a menti sur son CV, il est candidat, il passe le filtre du... le filtre du
parti, devient candidat, quelqu'un se rend compte qu'il a menti sur son CV.
M. Roberge : Juste pour être
sûr, je vais... je suis... j'aimerais ça qu'on suspende quelques secondes.
M. Derraji : Oui, pas de
problème. Vas-y, vas-y.
M. Roberge : Ça ne sera pas
long.
Le Président (M.
Bachand) :On va suspendre quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 09)
(Reprise à 15 h 12)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Oui. Bien, en
fait, c'est ça, je confirme, là. Tout à l'heure, mon collègue me posait des
questions. Je voulais être sûr, sûr que je n'induisais pas les gens en erreur.
Mais ce sont de nouvelles dispositions, donc, à partir de la sanction de la loi
et pour les prochaines campagnes électorales, ces dispositions-là
s'appliqueraient.
Le Président (M.
Bachand) :M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Oui. Donc, une
fois adoptées, ces dispositions, pour tous les candidats de la prochaine
campagne électorale, qui, pour une raison x ou y, mettent des choses qui ne
sont pas vraies dans leur CV, tout ça s'applique.
M. Roberge : Oui. Une fois la
loi adoptée et sanctionnée, on peut... on peut supposer que si certaine ou
certain est tenté de le faire, bien, peut-être, c'est de... ça deviendra une
moins bonne idée, disons. C'était déjà une mauvaise idée, mais là, ce serait
une infraction à la loi. Donc là, ce serait une très mauvaise idée, si c'était
le cas.
M. Derraji : Non. Mais c'est
très bien parce que... absolument. Et cet article, je l'ai lu à plusieurs
reprises, et ça... ce n'est pas uniquement le fait d'utiliser, mais il faut faire
attention avec l'information circulée. Il y a déjà des gens qui ne peuvent pas
prétendre être ingénieurs, ils ne le sont pas, des gens qui ne peuvent pas
prétendre être avocats, ils ne le sont pas, parce qu'il y a des ordres qui
gèrent tout ça. Ma crainte : des gens qui n'ont même pas de secondaire et
ils prétendent avoir des études supérieures avec des certificats
universitaires. Et après, bien, c'est toute l'image de la classe politique qui
est... qui vit avec ça, là. Donc, c'est pour cela que, soyons clairs, CV pour
être candidat, CV pour être député, ces règles qu'on a, qu'on se donne
aujourd'hui doivent être appliquées à partir de la prochaine élection pour tout
candidat.
M. Roberge : Advenant la
sanction de la loi, là.
M. Derraji : Oui, oui. Non,
je ne veux pas...
M. Roberge : Mais je ne veux
jamais en présumer. Mais, oui, c'est de ça qu'on parle. Mais on parle des
informations qui concernent la citoyenneté, le lieu de naissance, les études,
les qualifications professionnelles. Donc, vous dites le CV, je pense que vous
résumez assez bien. L'appartenance à un groupe, donc dire : J'étais membre
de tel groupe j'étais président de tel groupe. Bref, c'est... c'est visé.
M. Derraji : Oui. Mais, quand
on parle, les... pour moi, les études...
M. Derraji : ...les
qualifications professionnelles, ça, c'est un CV. Donc, dire que tu as fait des
études supérieures ou un certificat universitaire pour que... tu n'as même pas
un secondaire IV, je n'ai rien contre secondaire quatre ni cinq ni trois, là.
Ce n'est pas ça le but. Les gens doivent être fiers de leur CV, peu importe le
CV. C'est juste, un CV qui ne reflète pas la réalité, ça, maintenant... du
législateur, c'est... ce n'est plus acceptable.
M. Roberge : Bien,
exactement. Mais je suis content que vous l'ayez dit, là, parce que, je veux
dire, les diplômes, ce n'est pas tout, quand même. Il pourrait y avoir
d'excellents candidats, même s'ils n'ont pas d'enseignement supérieur... de
niveau d'enseignement supérieur. Ça, il faut faire attention. Mais, ceci dit,
je suis d'accord avec vous. On est ici dans la section qui parle de
désinformation, puis on associe des gens qui mentiraient, soit pour eux ou soit
pour dénigrer quelqu'un d'autre, donc quelqu'un qui mentirait sur lui-même, sur
son cv, ou quelqu'un qui mentirait sur quelqu'un d'autre, qui diffuserait des
informations qu'il sait être fausses. C'est ça, de la désinformation. Bien, ce
serait maintenant une infraction à la Loi électorale. Voilà. On s'entend très
bien.
M. Derraji : Merci, M. le
ministre. Parce que, pour moi, la désinformation, ce n'est pas uniquement dans
un sens. Quelqu'un qui va utiliser des moyens pour désinformer le public... la
volonté lui-même... de la personne elle-même par intention, une inattention.
N'importe quel candidat, pour la prochaine élection, doit savoir ça que, si on
partage les études, ou les qualifications professionnelles, ou l'appartenance à
un groupe, peu importe, un groupe normé par un ordre ou autre, ou une
association professionnelle d'un candidat, parlant de candidat, je veux dire,
un candidat à l'élection, d'un candidat à la direction du parti ou d'un chef.
Donc, quand on parle d'un candidat, candidat à l'élection?
M. Roberge : Oui, bien sûr.
M. Derraji : O.K. C'est
bon. Je n'ai plus rien à dire. Merci... Merci.
Le Président (M.
Bachand) :M. le député de Laurier-Dorion,
s'il vous plaît.
M. Fontecilla : Oui. Tout
d'abord, la troisième partie, là, évidemment, ça va... ça aura une conséquence
concrète dans la vie des partis politiques en particulier, qui vont devoir
faire beaucoup plus attention. Tous les partis ont des... on porte une
attention particulière maintenant qu'il y a une infraction pénale, etc. Parce
qu'on donne une information qu'on sait être fausse, en tant que candidat qui
est élu, éventuellement, là, va affecter non seulement la personne, mais
l'ensemble de la formation politique. Donc, ça va demander beaucoup plus
d'attention de la part des partis politiques concernant cet élément-là.
Mais là où je veux... je voudrais
connaître la motivation du ministre, il y a deux façons de voir les choses,
soit qu'on vous présentait un article de loi pour un mode réactif, c'est-à-dire
il y a eu des événements qui se sont produits, qui nous paraissent... qu'il
faut corriger, et vous présentez une piste législative pour corriger des
éléments qui se sont déjà produits dans le réel, ou de façon préventive, vous
prévoyez que peut-être il va y avoir des... Il y a des risques que ça se
produise. Vous vous placez où, M. le ministre, dans ce continuum-là? Est-ce que
vous êtes en mode réactif ou en mode préventif?
Le Président (M.
Bachand) :M. le ministre.
M. Roberge : C'est général.
Dans le fond, c'est la diffusion de fausses informations dans le but de
tromper, donc, tout simplement. Je n'ai pas un cas, en tête, particulier pour
quelqu'un qui aurait usurpé les identités d'une personne ou parce que... Il y a
beaucoup d'exemples, là. Quelqu'un qui aurait diffusé des processus de mise en
candidature qui sont faux, etc. Je n'ai pas...
M. Fontecilla : Très bien.
Mais, plus précisément, est-ce que vous avez en tête des événements qui se sont
produits, qui vous motivent à faire... à présenter...c'est-à-dire il y a des
précédents, là, qui existent, qui vous ont poussé, qui vous ont motivé à
présenter cette pièce-là, ou peut-être, c'est en prévention justement parce que
ça s'est déjà produit ailleurs, ça peut se produire, l'hypertrucage, on a les
moyens technologiques pour le faire.
M. Roberge : En prévention...
M. Fontecilla : Vous êtes en
prévention.
M. Roberge : ...on veut la
vérité. On ne veut pas que les gens... Les gens peuvent se tromper, mais
diffuser de l'information que l'on sait être fausse, je pense, c'est de nature
à nuire au processus électoral tout simplement.
M. Fontecilla : Très bien.
Troisième élément. En tout début d'article, vous spécifiez des amendes et
quiconque contrevient à ces dispositions-là pour une personne physique, et des
amendes plus élevées pour une première infraction dans les autres cas. Dans mon
esprit, et vous allez me m'instruire, il y a la personne... la personne
physique et la personne morale...
M. Fontecilla : ...mais, comme
vous dites, dans les autres cas, à part la personne physique.
M. Roberge : Bien, les autres
cas, c'est des personnes morales, donc, ça pourrait être des groupes, des
organisations, des entreprises.
M. Fontecilla : C'est toutes
des personnes morales.
M. Roberge : Oui.
M. Fontecilla : Pourquoi ne
pas avoir dit spécifiquement... Parce que les autres cas, c'est comme s'il y
avait plusieurs types de personne alors qu'il y en a seulement deux. Question
de précision, là.
M. Roberge : Par exemple, des
associations, des sociétés de personnes. On voulait être général pour couvrir
le maximum. Il y a les personnes physiques, vous et moi, des humains, une
personne, là, qui a un son propre nom, puis tout autre groupe, association...
M. Fontecilla : Donc, une
personne morale ou une association de gens qui n'ont pas une personnalité
juridique...
M. Roberge : Exactement.
M. Fontecilla : ...ça peut
être l'Association des Amis du Parc X, par exemple.
M. Roberge : Voilà. On ne veut
pas que l'Association des Amis du Parc Y se mette à diffuser des informations
qui, ils ou elles, savent être fausses.
M. Fontecilla : O.K. Je
voulais avoir une précision.
• (15 h 20) •
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 88? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 88 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Roberge : Merci.
Excusez-moi. J'arrive à 89. Voilà. °
89. L'article 558 de cette loi est
modifié par le remplacement du paragraphe 1° du premier alinéa par le
paragraphe suivant :
«1° la personne qui, par elle-même ou par
l'intermédiaire d'une autre personne, en vue d'influencer le vote d'un
électeur, l'incite ou tente de l'inciter en faveur d'un candidat ou de
s'abstenir de voter pour lui en lui promettant ou en lui accordant quelques don
prêt, charge, emploi ou autre avantage ou en lui faisant des menaces;».
Cet article modifie l'article 558 de
la loi afin de prévoir que le fait d'utiliser la menace pour inciter ou tenter
d'inciter une personne à voter en faveur d'un candidat ou à s'abstenir de voter
constitue une infraction.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Intervention à 89? M. le député de Laurier-Dorion,
oui.
M. Fontecilla : Parce que
c'est prévu, là, mais j'aimerais ça, l'expliciter verbalement, lorsque, par
exemple, l'agent officiel fournit des aliments ou des boissons à une assemblée
d'électeurs, n'est pas considéré comme une infraction. Par exemple, dans un
local électoral, il y a toujours... on offre de la nourriture, etc., ou, dans
une assemblée partisane, il peut arriver qu'on offre des aliments. Toute cette
partie-là est exclue, là, de l'infraction.
M. Roberge : Je suis d'accord
avec vous. Donc, effectivement, non, ce n'est pas visé dans le cadre de
rassemblement partisan ou, effectivement, dans un local électoral, il y a
toujours du café, il y a toujours des petites grignotines. On ne peut pas
parler d'un avantage indu, et puis... parce que là on modifie un article. Mais
quand on regarde l'article au complet, on a déjà ces éléments-là, dont vous
parlez, dans les derniers éléments...les derniers alinéas de
l'article 558. Il y avait déjà ces exceptions-là. Parce que, nous, on
modifiait un article existant, mais il y avait déjà les dispositions dont vous
parlez.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 89 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Roberge : On va à 97.
97. L'article 567 de cette loi est
modifié par l'insertion, dans le premier alinéa et après «l'article 56,», de «à
l'article 556.0.1,».
Cette modification a pour effet de
qualifier l'infraction en matière désinformation ajoutée par l'article 88 du
projet de loi de manœuvre électorale frauduleuse.
Donc, on vient, on vient rattacher ce
qu'on vient de faire à un principe qui était déjà là, la notion de manœuvre
électorale frauduleuse, et on l'associe à ce qu'on vient de faire.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : ...M. le
ministre, une manœuvre électorale frauduleuse? Un exemple.
M. Roberge : Oui, attendez un
petit peu. Quelles seraient les autres manoeuvres électorales frauduleuses? Par
exemple, faire une contribution qui dépasse le seuil accepté, ça pourrait être
une manœuvre électorale frauduleuse, par exemple. C'est déjà le cas...
M. Roberge : ...le cas.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Autres interventions sur
97? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 97 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Roberge : Merci bien.
98. L'article... pardon,
l'article 568 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «aux articles 557 ou 558» par «aux
articles 556.0.1, 557 ou 558».
Donc : Cette modification prévoit
que, si la personne reconnue coupable de l'infraction en matière de
désinformation prévue à l'article 556.0.1 de la loi, ajouté par l'article 88
du projet de loi, est députée, son élection est nulle.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Interventions à 98? M.
le député de Nelligan.
M. Derraji : Quand on dit
«infraction en matière de désinformation prévue au... 556.0.1», c'est... On
vient de parler par rapport à tout ce qui est fausse déclaration de CV,
désinformation. Juste pour qu'on soit clair, donc, un candidat à l'élection qui
a menti sur son CV ou il a mis des informations pas correctes, genre, études
ou... ou membre d'un groupe, vous dites que son élection est nulle. Ça veut
dire, toute omission d'information dans un CV, même si la personne gagne
l'élection, son élection est nulle?
M. Roberge : Il faut fait
attention.
M. Derraji : Oui, bien, c'est
ça que je veux juste clarifier.
M. Roberge : Oui, je
clarifie. Vous avez raison de faire référence à ce qu'on vient de faire parce
que, quand on parle de l'article 556.0.1 dans la Loi électorale, dans
notre projet de loi à nous, c'est 88. 88, ce qu'elle fait, c'est qu'elle ajoute
556.0.1. Donc, quand on fait référence à 556.0.1, c'est les ajouts que nous
venons de faire avec 88 du projet de loi actuel, et là ce sont les articles qui
parlent essentiellement de la désinformation. Je veux juste dire... faire
attention. Je ne sauterais pas tout de suite aux conclusions puis dire, s'il y
a une erreur dans un CV, l'élection est nulle parce qu'on dit : La
modification prévoit que, si la personne est reconnue coupable de
l'infraction... Donc, il pourrait... il faut... Non, mais c'est clairement une
petite nuance. Là, je me trompe dans mon CV...
M. Derraji : Non, non, non,
mais vous avez raison. Non, non, non. Oui.
M. Roberge : ...ou il y a une
erreur, encore faudrait-il qu'il y ait une plainte et qu'il y ait une
reconnaissance, là. Il y a quand même... On est dans un état de... Puis je ne
vous prête pas d'intention, mais je fais juste clarifier pour les gens qui nous
écoutent. On est dans un état de droit. Une allégation n'est pas suffisante, il
faut être reconnu coupable de la faute. Mais, advenant le cas où la personne
est réellement reconnue coupable de la faute, à ce moment-là, oui, 98, on dit
que, dans ce cas-là, si la personne gagne l'élection, puis après ça elle était
reconnue coupable de cette faute-là, bien, son élection serait nulle.
M. Derraji : Vous avez
raison. J'ai sauté deux étapes, la plainte et être reconnue coupable, mais, au
bout de la ligne, on tend vers la même chose. Si la plainte... parce qu'on ne
peut pas... On ne va pas commencer, vous et moi, à juger quelqu'un qu'il a
menti, il y a des procédures qu'on doit suivre, mais l'intention des
législateurs, aujourd'hui, avec l'article 98, c'est qu'une fois il n'y a
pas un respect ou reconnu coupable et... oui, bien sûr, la procédure, donc,
reconnu coupable de l'infraction en matière de désinformation, que ce soit une
tierce personne ou par l'individu lui-même, là, c'est considéré que, député,
son élection est nulle, donc le reste du commentaire, là, que vous dites. C'est
bon?
M. Roberge : Parce que
l'intention générale, si vous êtes d'accord, c'est que quelqu'un qui serait
reconnu coupable d'avoir eu l'intention d'influencer les résultats de
l'élection en vertu de l'article 88, avec ce qui est prévu là, effectivement,
on peut comprendre que quelqu'un qui est reconnu coupable par un tribunal
indépendant, d'avoir posé des gestes volontaires en diffusant des informations
qu'on sait fausses avec l'intention d'influencer le reste de l'élection, bien,
la conséquence, ce serait que...
M. Derraji : C'est parfait.
M. Roberge : ...le résultat
de son élection serait nul.
M. Derraji : C'est parfait.
Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Autres interventions à 98? S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 98 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Roberge : Alors, M. le
Président, on change encore de catégorie, on va maintenant dans Affichage
électoral et autres mesures, on irait l'article 4. Merci beaucoup.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup.
M. Derraji : ...
Le Président (M.
Bachand) :M. le ministre.
M. Roberge : Oui. Et là on en
a plusieurs de suite. On va faire de 4 à 14. Donc, ça devrait bien aller en
termes de continuité. Donc : 4. L'article 42 de cette loi est modifié
par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Une personne désignée...
M. Roberge : ...comme
représentant officiel doit confirmer par écrit qu'elle accepte cette fonction.»
Donc, cette modification prévoit que le
représentant officiel d'un parti politique doit consentir par écrit à exercer
cette fonction, de manière analogue à ce qui est prévu pour l'agent officiel
d'un parti.
• (15 h 30) •
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Interventions à
l'article 4? M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : ...M. le
ministre?
M. Roberge : Pardon? Ce n'est
pas une critique?
M. Fontecilla : Ce n'est pas
implicite?Si le parti... l'instance d'un parti, etc., demande une
autorisation d'avoir un représentant officiel, M. XX, ce n'est pas
implicite, là, que cette personne-là accepte?
M. Roberge : Bien, il faut
être sûr que cette personne-là accepte, parce que, si moi, je désigne quelqu'un
mais que... En signant, la personne accepte, parce qu'il vient des conséquences
avec ça. Lorsqu'on devient représentant officiel, on a des responsabilités en
vertu de la loi, on s'engage, on peut avoir des conséquences négatives. Donc,
si moi, je dis que vous êtes mon représentant officiel puis que vous êtes...
vous ne consentez pas officiellement puis qu'après ça vous avez des
conséquences négatives, ce n'est pas correct. Donc, c'est un peu comme un
contrat d'embauche, là. On signe pour dire : Voici... Voici à quoi on
s'engage en toute connaissance de cause, parce qu'il peut y avoir des
conséquences à accepter ce rôle-là. Donc, c'est important que ce soit clair.
M. Fontecilla : Très bien.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 4 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : 5.
L'article 43 de cette loi est modifié par le remplacement du deuxième
alinéa par les suivants :
«Le représentant officiel d'un parti
autorisé peut toutefois, avec l'approbation écrite du chef du parti, nommer un
adjoint. Cet adjoint a les pouvoirs conférés au représentant officiel par la
présente loi, sous réserve des limites fixées à son acte de nomination. Le
représentant officiel peut, de la même manière, nommer au plus un délégué pour
chaque circonscription. Le chef du parti peut révoquer un adjoint ou un
délégué.
«Une personne nommée adjoint ou délégué
doit confirmer par écrit qu'elle accepte cette fonction. Toute dépense faite
par l'adjoint est réputée faite par le représentant officiel jusqu'à
concurrence du montant fixé dans l'acte de nomination.»
Donc, la modification proposée vise à
créer le poste d'adjoint au représentant officiel et à indiquer les pouvoirs
associés à cette fonction. Il est également prévu que l'adjoint du représentant
officiel ou un délégué doive consentir par écrit à exercer cette fonction, à
l'instar de ce qui a été prévu pour le représentant officiel par
l'article 4 du projet de loi.
Donc, ici, c'est de la marge de manœuvre
non pas pour le DGE, mais pour les formations politiques en fonction de leur
manière dont elles souhaitent... dont ils souhaitent, un parti, ils souhaitent
se gouverner.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Interventions à
l'article 5? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 5
est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Article 6 :
L'article 45 de cette loi est modifié par l'insertion, après «représentant
officiel», de «, adjoint».
Donc là, on est dans la concordance...
Comme on vient de faire 5, on doit faire 6.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Est-ce qu'il y a
intervention? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 6 est
adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. M. le ministre.
M. Roberge : L'article 7 :
L'article 45.1 de cette loi est modifié par l'insertion, après
«représentant officiel», de «, l'adjoint», partout où cela se trouve.
Donc, encore une fois, il s'agit de
modifier les nominations en concordance.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Est-ce qu'il y a
intervention? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 7 est
adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. M. le ministre.
M. Roberge : 8.
L'article 46 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement du premier alinéa
par le suivant :
«Le représentant officiel, son adjoint ou
le député... le délégué, pardon, le délégué peut démissionner en transmettant
un avis écrit à cette fin au directeur général des élections et, selon le cas,
au chef du parti ou à la personne que le chef désigne par écrit, au député
indépendant ou au candidat indépendant.»;
2° par l'insertion, dans le quatrième
alinéa et après «représentant officiel», de «, de l'adjoint».
Cette modification en est une de
concordance avec la modification prévue à l'article 5 du projet de loi,
qui vient créer la fonction d'adjoint au représentant officiel.
Elle prévoit que les modalités de
démission applicables au représentant officiel et au délégué soient également
applicables à l'adjoint du représentant officiel.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Est-ce qu'il y a intervention? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 8 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Adopté. M. le ministre.
M. Roberge : 9.L'article 47
de cette loi est modifié par l'insertion, après le premier alinéa, du
suivant :
«Le parti doit également accompagner sa
demande d'un engagement écrit à présenter au moins deux candidats lors de
toutes élections générales.»
Cette modification viendrait, donc,
prévoir l'obligation, pour un parti politique qui présente une demande
d'autorisation au directeur général des élections, de s'engager par écrit à
présenter un minimum de deux candidats par élection générale.
On en avait discuté, je me souviens, parce
qu'on sait que la dénomination, la désignation comme parti politique, ça vient
avec des avantages fiscaux et ça doit être fait avec sérieux.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Interventions à
l'article 9?
Une voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : M. le...
15 h 30 (version non révisée)
Le Président (M.
Bachand) :...député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, M. le
Président. Je veux juste confirmer quelque chose. Là, pour garder le statut d'un
parti, n'importe quel parti au Québec maintenant doit, au minimum, s'engager, chaque
élection, d'avoir deux candidats dans deux comtés.
M. Roberge : Oui. C'est l'intention.
M. Derraji : O.K. Bon.
M. Roberge : Je peux juste
préciser qu'il y a d'autres provinces canadiennes qui ont ça :
Colombie-Britannique, deux, Saskatchewan, deux, Ontario, deux. Donc, on n'est
pas les seuls, là, à aller dans cette direction-là.
Le Président (M.
Bachand) :Merci.
M. Derraji : Pour les gens
qui nous écoutent... Parce qu'il y a quand même une réflexion que je trouve
injuste que vous ne puissiez pas le dire, là. Parce que j'ai eu la chance de
discuter avec vous. Ce serait bien, juste pour l'enregistrement, le pourquoi.
Parce que c'est quand même un phénomène qu'on ne veut pas au Québec, que des
gens puissent utiliser comme... Je vais être prudent, hein, mais vous
comprenez. Je ne sais pas si vous jugez pertinent de l'expliquer.
M. Roberge : Bien, je l'ai
dit tantôt brièvement, là, le statut de parti reconnu amène des privilèges,
amène des droits. C'est quelque chose qui est prévu pour quelqu'un qui
justement veut participer au processus électoral. Donc, on ne veut pas que les
gens utilisent, à mauvais escient, le processus électoral pour obtenir des
privilèges. Par exemple, quand on a une formation politique, il peut y avoir un
financement public qui vient. Il y a l'accès aux listes électorales. Tantôt on
parlait de protection des renseignements personnels. On veut bien, là, écoutez,
ça vient avec des obligations. Donc quand on fait ça, il faut participer
activement au processus électoral, tout simplement, avec sérieux. C'est ça, l'intention.
M. Derraji : Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'article 9 est adopté? Adopté. M. le ministre.
M. Roberge : 10. L'article 48
de cette loi est modifié par l'insertion, dans le paragraphe quatre et après
«le cas échéant», de «de son adjoint et».
Donc, on est encore dans la concordance
avec les modifications de l'article cinq, tout à l'heure. On fait référence à l'adjoint,
le poste qu'on a autorisé tout à l'heure, dans un article précédent.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Est-ce qu'il y
a intervention? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 10 est
adopté? Adopté. M. le ministre.
M. Roberge : 11. L'article 57
de cette loi est modifié par l'insertion, dans le deuxième alinéa et après
«celui», de «de son adjoint et celui».
Bon. Même chose encore, référence à la
notion d'adjoint créée tout à l'heure.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Est-ce qu'il y
a des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, c'est que l'article 11
est adopté? Adopté. Merci. M. ministre.
M. Roberge : 12. L'article 64
de cette loi est modifié par l'insertion, dans le deuxième alinéa et après «le
cas échéant», de «de son adjoint et».
Toujours la même chose. On est dans la
concordance avec la notion d'adjoint.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce l'article 12 est adopté? Adopté. M. le ministre.
M. Roberge : 13. Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 68, du suivant :
«68.1. Le Directeur général des élections
doit retirer son autorisation à un parti qui ne présente pas au moins deux
candidats lors d'élections générales, sauf si cette situation résulte du décès
d'un candidat.»
Donc, on est avec, tout à l'heure, la
notion d'avoir un engagement de présenter deux candidats, avec, bien sûr, la
possibilité que... situation complètement hors du contrôle.
Le Président (M.
Bachand) :M. le député de Laurier-Dorion,
s'il vous plaît.
M. Fontecilla : J'aurais dû
la poser dans l'article principal. Mais est-ce que ça s'est déjà produit que
des partis reconnus n'ont pas présenté de candidature, mettons, aux dernières
élections?
M. Roberge : Excusez-moi.
Oui. Bien, en tout cas, on me précise que c'est déjà arrivé que, dans un média,
un représentant d'un parti avait reconnu que la décision de ne présenter aucun
des candidats à cette élection s'inscrivait dans une stratégie visant à se
concentrer sur le financement pour soutenir des démarches juridiques et de
lobbyisme. Donc, des gens qui voulaient faire du lobby, qui voulaient faire des
poursuites récoltaient des fonds, par une espèce de subterfuge, en se faisant
passer pour une formation politique utilisant les deniers publics, donc les
taxes de nos contribuables qui devraient être utilisés autrement, pour faire
ça. Donc, ça a même été déjà reconnu par quelqu'un qui disait : Bien oui,
c'est permis par la loi, donc j'utilise cette craque, je me faufile par cet
interstice législatif. Et on la bloque.
M. Fontecilla : Au-delà de ce
cas précis, avec une intention bien précise, est-que... lors des dernières
élections, est-ce qu'il y a déjà eu des partis qui n'ont pas présenté de
candidature...
M. Fontecilla : ...en tout
cas, au moins, deux ou... aucune, je vais dire, aucune.
M. Roberge : Oui, plusieurs.
Au moins neuf formations politiques n'ont présenté aucun candidat. Donc...
M. Fontecilla : Dans combien
des partis inscrits? Il y a combien de partis inscrits?
M. Roberge : Je vais laisser
M. le directeur général des élections répondre.
Des voix : ...
• (15 h 40) •
Le Président (M.
Bachand) : Alors, M. Blanchet.
M. Blanchet
(Jean-François) : Lors de la dernière élection générale, c'est
neuf partis qui n'ont pas présenté deux candidats, donc, il y en a qui en ont
présenté un sur, environ, 25 partis politiques, neuf sur 25.
M. Fontecilla : Et zéro
candidature...
M. Blanchet
(Jean-François) : Six...
M. Fontecilla : Six.
M. Blanchet
(Jean-François) : ...six partis politiques.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 13 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre.
M. Roberge : Article 14
L'article 72 de cette loi est modifié par l'insertion, dans le deuxième
alinéa et après «le cas échéant», de «celui de son adjoint et».
Donc, encore, toujours la concordance avec
la création de l'adjoint au représentant officiel.
Le Président (M.
Bachand) :Interventions à l'article 14?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 14 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Roberge : Nous allons
maintenant à 19. L'article 104 de cette loi est modifié par le
remplacement de «Seul le représentant officiel» par «Le représentant officiel».
Donc la modification proposée, encore une
concordance avec l'article 5 puisqu'il y a le représentant officiel ou il
peut avoir l'adjoint du représentant officiel.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Interventions? ‘d9 de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Est-ce que — je
veux bien comprendre — est-ce que l'adjoint peut contracter un
emprunt?
M. Roberge : S'il est
autorisé, oui. Si le représentant officiel l'autorise, le représentant officiel
peut déléguer cette fonction.
M. Fontecilla : Et pourquoi
pas... Pourquoi ne pas l'inscrire? Parce que là on dit seulement «le
représentant d'une entité autorisée peut contracter un emprunt», on pourrait
interpréter comme si c'était seulement lui, en fait, parce qu'on biffe «le
seul», mais il demeure quand même que c'est une fonction qui est nommée.
Pourquoi ne pas nommer les deux pour être plus explicite?
M. Roberge : Bon, là on a le
texte actuel, c'est : «Seul le représentant officiel d'une entité
autorisée peut contracter un emprunt.» Avec l'amendement, ça fait : «Le
représentant officiel d'une entité peut contracter un emprunt.» C'est que tout
ce que le représentant officiel peut faire, son adjoint peut le faire si le
représentant officiel l'y autorise. Donc, on ne va pas tout écrire, sinon il
faudrait dupliquer 100 % de tout ce que le représentant officiel peut
faire, puis refaire tous les articles en disant que l'adjoint peut le faire. On
a déjà, préalablement, dans un amendement qu'on a adopté ensemble, dit que le
représentant officiel peut déléguer ses fonctions à son adjoint. Donc, c'est de
cette manière-là.
M. Fontecilla : Très bien.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 19 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Roberge : 20
L'article 122 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «90 jours» à «120 jours»
La modification prolonge de 30 jours
le délai de transmission des rapports de dépenses électorales pour les
candidats indépendants qui n'ont pas été élus. Je vous dirais que c'était
demandé. Ça fait partie du consensus, lorsqu'on en a parlé, de laisser
davantage de temps pour faire le rapport de dépenses électorales.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : À des fins explicatives,
pour les gens qui nous écoutent, pourquoi le candidat indépendant et pas tous
les candidats?
Des voix : ...
M. Roberge : Ça s'en vient un
petit peu plus loin, c'est parce que là on touche à un article qui parle du
candidat indépendant, mais on aura d'autres articles qui vont dans cette
direction un petit peu plus tard.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 20 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre.
M. Roberge : On va à 22. 22
L'article 127.1 de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de
l'alinéa suivant :
«Est assimilée à une campagne à la
direction, aux fins du présent chapitre, toute campagne visant à désigner une
personne qui agit, seule ou conjointement avec d'autres personnes, comme chef
ou porte-parole d'un parti.».
C'est un article qui vise donc à élargir
l'application des règles relatives aux campagnes à la direction des partis afin
qu'elles soient applicables aux campagnes visant la section d'un poste de
co-porte-parole d'un parti, donc davantage de flexibilité en fonction des
différentes organisations des formations politiques.
Le Président (M.
Bachand) : M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Bien, écoutez,
ça s'applique concrètement à ma formation politique, parce qu'on a...
M. Fontecilla : ...un petit
peu différent. Ce n'est pas des courses au poste de chef d'un parti mais chef
ou porte-parole d'un parti. Donc, c'est pour admettre cette possibilité-là dans
la loi, là. Ce qui n'était pas le cas avant. Et ça posait toutes sortes de...
même, ça imposait une gymnastique relativement difficile. Donc, voilà.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup.
M. Roberge : Je précise que
nous sommes d'accord pour «flexibilité», pour que chacun se gouverne selon ses
intentions.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 22 est adopté? Adopté. M. le ministre,
s'il vous plaît.
M. Roberge : Nous allons à
49. 49. L'article 249 de cette loi est modifié par l'insertion, après
«comme agent officiel» de «ou adjoint de l'agent officiel» partout où cela se
trouve.
Donc, une modification qui permet à
l'adjoint d'un agent officiel de bénéficier, sur demande écrite, d'un congé
sans rémunération de son employeur, donc d'appliquer en réalité la même chose à
l'adjoint ce qui peut être appliqué à l'agent.
Le Président (M. Bachand) :Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions sur 49?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 49 est adopté? Adopté.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : 50.
L'article 251 de cette loi est modifié par le remplacement de «ou agent
officiel» par «agent officiel ou adjoint de l'agent officiel». Donc, encore de
la concordance.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Est-ce qu'il y
a intervention? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 50 est
adopté? Adopté. M. le ministre.
M. Roberge : Nous allons à
68. 68. Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 396, du
suivant :
«396.1. Le Directeur général des élections
rembourse au candidat la moitié des frais liés à une demande de dépouillement
judiciaire jusqu'à concurrence de 20 000 $. La demande de
remboursement doit être transmise suivant la forme prescrite par le Directeur
général des élections et indiquer le montant et la nature des frais. Le montant
prévu au premier alinéa est ajusté le 1er janvier de chaque année selon la
variation de l'indice moyen des prix à la consommation et, pour l'année
précédente, en prenant comme base l'indice établi pour l'ensemble du Québec par
Statistique Canada. Ce montant est diminué au dollar le plus près s'il comprend
une fraction inférieure à 50 sous et il est augmenté au dollar le plus
près... Excusez-moi. Il y a une faute ici, là. Ça dit «le plus 19 près», il y a
une erreur. Il faudrait enlever le «19», ici, là. Je ne sais pas si vous le voyez,
«montant le plus près s'il comprend une fraction égale ou supérieure à
50 sous. Le Directeur général des élections publie à la Gazette officielle
du Québec le résultat de cet ajustement.»
Donc, la modification prévoit le
remboursement partiel des frais liés à une demande de dépouillement judiciaire.
Ça a été quelque chose qui a été discuté entre nous. Actuellement, les dépenses
qui sont occasionnées par une demande de dépouillement ou le dépouillement
lui-même, lorsque la demande est acceptée, ne peuvent être considérées comme
électorales, puis qu'elles se rattachent au coût d'un service utilisé après la
période électorale. Mais maintenant, on ferait cette modification-là.
Maintenant, M. le Président, comme il y a une espèce de fautre de frappe, là...
Le Président (M.
Bachand) :Non. Mais, dans la loi, c'est
correct. C'est une coquille dans le cahier du député.
M. Roberge : Une coquille
dans le cahier. Très bien. Je n'ai rien à ajouter.
Le Président (M.
Bachand) :Oui. Alors donc, il n'y a
pas... il n'y a pas de problème. Aucun problème. Merci. Donc, interventions à
l'article 68? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 68
est adopté? Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Roberge : 69.
L'article 404 de cette loi est modifié par l'insertion, dans le
paragraphe 11 et après «représentant officiel» de «ou à son adjoint».
Concordance, dis-je.
Le Président (M.
Bachand) :Donc, interventions à
l'article 69? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 69
est adopté? Adopté. M. le ministre.
M. Roberge : 70.
L'article 406 de cette loi est modifié par l'insertion, après la première
phrase du premier alinéa, de la phrase suivante : «Une personne désignée
comme adjoint doit confirmer par écrit qu'elle accepte cette fonction.» On
l'avait déjà précisé tout à l'heure. Modification de concordance.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Interventions?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 70 est adopté? Adopté.
Merci. M. le ministre.
M. Roberge : 71.
L'article 414 de cette loi est modifié par l'insertion, dans le quatrième
alinéa et après «représente officiel... représentant officiel» de «son
adjoint». Toujours concordance avec l'article cinq.
Le Président (M. Bachand) :Merci beaucoup. S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 71 est adopté? Adopté. M. le ministre.
M. Roberge : 72.
L'article 419 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «son adjoint ou» par «son adjoint, le représentant officiel d'un
parti...
M. Roberge : ...ou»;
2° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de «le nom et le titre du représentant officiel de l'instance, de
l'agent officiel du parti ou de son adjoint ou de l'agent officiel du candidat»
par «le titre de la personne qui a autorisé la dépense».
Donc : Le premier paragraphe modifie
l'article 419 afin de prévoir que le représentant officiel d'un parti peut
autoriser des dépenses à l'échelle d'une circonscription, préalablement au
dépôt d'une déclaration de candidature, lors d'une élection générale. Ces
dépenses sont alors réputées être faites par l'agent officiel du candidat de
cette circonscription.
Le deuxième paragraphe a pour effet de
retirer l'obligation d'inscrire, sur chaque publicité électorale, le nom de la
personne qui l'a autorisée.
• (15 h 50) •
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Interventions
sur l'article 72? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article...
M. le député de Nelligan, oui.
M. Derraji : Juste une chose.
Donc là, pour la prochaine campagne électorale, c'est que...
Une voix : ...
M. Derraji : Oui, donc juste
le remplacement. Donc, l'adjoint peut être à la place de l'agent au cas où.
C'est ça?
M. Roberge : Attendez un peu,
là, je veux comprendre votre question. Vous me parlez dans le premier
paragraphe ici?
M. Derraji : Oui. Ça a été
toujours l'agent officiel du parti. Là, maintenant, c'est l'adjoint aussi.
M. Roberge : Voilà.
M. Derraji : C'est bon.
M. Roberge : Oui, on est
d'accord.
M. Derraji : Merci beaucoup.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 72 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. M. le ministre.
M. Roberge : 73.
L'article 420 de cette loi est modifié par la suppression, dans le
troisième alinéa, de «le nom et».
Donc : La modification a pour objet
de retirer l'obligation d'inscrire, sur chaque publicité préélectorale, le nom
de la personne qui l'a autorisée.
Donc là, c'est concordance avec ce qu'on
vient juste, juste de voter. Il faut préciser que c'est autorisé par l'agent,
mais on n'est pas obligé de mettre le nom précis de la personne.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Interventions?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 73 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre.
M. Roberge : 74.
L'article 421 de cette loi est modifié :
1° par la suppression, partout où ceci se
trouve dans les premier et deuxième alinéas de «le nom et»;
2° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de «le nom et le titre de l'agent officiel ou de l'adjoint doivent être
mentionnés» par «le titre de l'agent officiel ou de l'adjoint doit être
mentionné».
Donc, encore une fois, on parle... on ne
parle... on parle de la fonction et non plus du nom de la personne,
concordance.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 74 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre.
M. Roberge : 75.
L'article 421.1 de cette loi est modifié par la suppression, partout où
ceci se trouve dans le deuxième alinéa, de «le nom et».
C'est la suite de ce qu'on vient de faire,
toujours.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 75 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre.
M. Roberge : 76.
L'article 422 de cette loi est modifié par la suppression, partout où ceci
se trouve, de «le nom et».
Donc, toujours la même chose par rapport à
l'agent officiel et à l'obligation de... qui n'est plus là d'inscrire le nom de
la personne.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 76 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Roberge : 77.
L'article 422.1 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de «90 jours» par «120 jours»;
2° par la suppression, dans le quatrième
alinéa, de «le nom et».
Donc, ici, là, on a... on innove, on est à
double concordance pour un même article.
Le premier paragraphe, pour prolonger de
30 jours le délai de transmission rapport, dépenses de publicité engagées
par l'agent officiel d'un parti. Tout à l'heure, on l'avait fait pour un
candidat solo.
Et, deuxième paragraphe, bien, c'est pour
la question des agents officiels.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Est-ce qu'il y a
intervention à l'article 77? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 77 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Roberge : Je précise tout
de suite que, tout à l'heure, on voulait faire 103.1, on a dit qu'il était rattaché
à 78. Ça fait qu'on va faire 78, puis après ça on fera 103.1. Donc, une chose à
la fois.
78. L'article 426 de cette loi est
modifié :
1° par le remplacement de la deuxième
phrase du deuxième alinéa par la phrase suivante :
«Toutefois, le maximum est augmenté de
1,13 $ par électeur dans la circonscription des Îles-de-la-Madeleine et de
0,23 $ par électeur dans toute autre circonscription qui satisfait à au
moins deux des critères suivants;
«1° la superficie terrestre est d'au moins
20 000 kilomètres carrés;
«2° la superficie à desservir est d'au
moins 7 500 kilomètres carrés;
«3° la distance routière entre les deux
municipalités les plus éloignées l'une de l'autre...
M. Roberge : ...excède 200
kilomètres;
«4° le nombre d'électeurs, le jour de
la prise du décret ordonnant la tenue d'une élection, est inférieur à plus de
25 % du quotient obtenu par la division du nombre total d'électeurs par le
nombre de circonscriptions.»;
2° par l'insertion, après le
troisième alinéa, du suivant :
«Le directeur général des élections
publie, dans les plus brefs délais suivant la prise du décret, la liste des
circonscriptions qui se qualifient pour une augmentation de la limite des
dépenses en vertu du deuxième alinéa.»
Donc, cet article modifie l'article 426 de
la Loi électorale afin d'établir des critères qui permettent de déterminer les
circonscriptions qui se qualifient pour une augmentation du maximum de dépenses
électorales. Souvenons-nous qu'au moment on se parle on avait seulement, si je
ne me trompe pas, les Îles-de-la-Madeleine. Maintenant, on laisse les Îles-de-la-Madeleine,
mais on ajoute des critères objectifs pour d'autres circonscriptions qui
pourraient se qualifier de la même manière.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Je crois que vous avez
un amendement?
M. Roberge : Je dépose l'amendement
tout de suite, oui, très bien. C'est 103... Pardon, excusez-moi. J'y vais. Article
78, à l'amendement :
Remplacer, dans l'article 78 du projet de
loi, «1,13 $» et «0,23 $» par, respectivement, «1,16 $» et «0,24 $».
Donc, c'est une modification qui a pour
objet d'indexer les deux montants inscrits à l'article 78 du projet de loi,
conformément à l'avis d'indexation publié à la Gazette officielle du Québec,
qui est entré en vigueur le 1er avril 2025. Donc, la modification est
tout à fait pertinente, parce qu'au moment de la rédaction on était avant le
1er avril, et, quand est survenu le 1er avril, il y a eu des
indexations. Donc, on doit... on doit s'assurer que la loi ne soit pas déjà
obsolète à sa sanction.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Donc, interventions sur
l'amendement à l'article 78? M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Cette
indexation est annuelle? Est-ce que c'est spécifié à quelque part? «Les
montants prévus», dans le texte actuel, «sont ajustés le 1er avril»,
est-ce que ça se retrouve?
Le Président (M.
Bachand) :M. le ministre.
M. Roberge : Oui, absolument.
Oui, il y aura d'autres indexations. L'indexation, c'est prévu à l'article 426.
C'est juste qu'on doit partir du bon chiffre pour, après ça, faire les
indexations annuelles. Mais on ne peut pas partir du mauvais chiffre. Donc,
l'amendement vise à ce qu'on ait le bon point de départ puis, après ça, bien,
la procédure se poursuivra pour d'autres indexations, le cas échéant.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'amendement à l'article 78? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 78 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'article 78, tel qu'amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 78, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté, merci. M. le ministre, je pense que vous
voulez revenir à 103.1, qui était suspendu. Alors, est-ce qu'il y aurait
consentement pour réouvrir l'article 103.1?
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Bachand) : C'est un amendement, d'ailleurs, oui.
M. Roberge : Oui. Donc,
article 103.1 :
Insérer, avant l'article 104 du projet de
loi, le suivant :
«103.1. Les montants prévus dans la
deuxième phrase du deuxième alinéa de l'article 426 de la Loi électorale
(chapitre E-3.3), tel que modifié par l'article 78 de la présente loi, sont
ajustés selon la variation de l'indice moyen des prix à la consommation pour
l'année 2025 en prenant comme base l'indice établi pour l'ensemble du Québec par
Statistique Canada. Si le montant calculé suivant cet indice comporte une
décimale, celle-ci est arrondie à l'unité supérieure lorsqu'elle est égale ou
supérieure à 5 et à l'unité inférieure dans le cas contraire. Le directeur
général des élections publie à la Gazette officielle du Québec le
résultat de cet ajustement.
«Si les montants prévus dans la deuxième
phrase du deuxième alinéa de l'article 426 sont ajustés pendant la période
électorale, le résultat de l'ajustement s'applique pour toute la durée de cette
période électorale.»
Je me souviens l'avoir lu tantôt, aujourd'hui.
Cet amendement a pour objet de prévoir l'augmentation, en 2026, des montants
prévus dans la deuxième phrase du deuxième alinéa de l'article 426,
conformément à la méthode d'indexation prévue à cet article. Donc, je réponds
exactement, avec cet amendement, à la préoccupation de mon collègue de Laurier-Dorion.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Interventions? S'il n'y
a pas d'intervention, est-ce que l'amendement introduisant le nouvel article
103.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Donc, le nouvel article 103.1 est adopté. M. le
ministre, s'il vous plaît.
M. Roberge : Est-ce que vous
accepteriez de suspendre juste un instant?
Le Président (M.
Bachand) :Oui.
On va suspendre quelques instants. Merci
beaucoup.
(Suspension de la séance à 15 h 59)
(Reprise à 16 h 03)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux. Alors, je fais motion pour ajourner les
travaux. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Alors, j'ajourne donc les
travaux à mardi le 27 mai à 10 h. Merci.
(Fin de la séance à 16
h
04)