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Étude du projet de loi privé no
240
(Onze heures cinquante minutes)
Le Président (M. Clair): À l'ordre, messieurs!
La commission permanente de la justice est réunie pour
l'étude, article par article, du projet de loi privé no 240
intitulé Loi annulant une servitude grevant certains lots du cadastre de
la paroisse de Cap-de-la-Madeleine.
Les membres de la commission sont: M. Alfred (Papineau) remplacé
par M. Gagnon (Champlain); M. Bédard (Chicoutimi), M. Blank
(Saint-Louis), M. Burns (Maisonneuve), M. Charbonneau (Verchères), M.
Ciaccia (Mont-Royal), M. Clair (Drummond), M. Fontaine (Nicolet-Yamaska), M.
Johnson (Anjou) remplacé par M. Jolivet (Laviolette); M. Laberge
(Jeanne-Mance), M. Lacoste (Sainte-Anne), M. Lalonde (Marguerite-Bourgeoys), M.
Marois (Laporte) remplacé par M. Mercier (Berthier); M. Samson
(Rouyn-Noranda), M. Shaw (Pointe-Claire), M. Springate (Westmount), M. Tardif
(Crémazie) remplacé par M. Bordeleau (Abitibi-Est) et M.
Vaillancourt (Jonquière).
Lors d'une séance antérieure, nous avions commencé
l'étude du projet de loi no 240 et nous avions suspendu nos travaux afin
que certains avis soient donnés. Je cède immédiatement la
parole...
M. Blank: Va-t-on avoir le même rapporteur?
Le Président (M. Clair): Oui, le même rapporteur
agira pour cette commission, soit le député de Champlain, M.
Gagnon. Je cède immédiatement la parole au ministre.
Projet de loi no 240
M. Bédard: M. le Président, je ne veux pas
recommencer une discussion qui avait déjà été faite
sur le fond du projet de loi. Nous nous étions quittés en
demandant au requérant de donner suite à certaines
procédures. Je crois qu'il serait indiqué, au départ,
qu'on nous dise ce qui a été fait suite aux demandes qui avaient
été formulées par la commission parlementaire.
M. Pinsonnault (Guy): M. le Président, avec votre
permission, je demeure assis.
Le Président (M. Clair): Sûrement.
M. Pinsonnault: Aux membres de la commission, vous me permettrez
de vous présenter M. le maire, J.-Réal Desrosiers, maire de la
ville de Cap-de-la-Madeleine et, à ma gauche, M. Roland
Désaulniers, le gérant de ladite ville.
Lors de la première séance de la commission, justement, il
avait été entendu que nous ferions une publication de
façon à procurer l'information nécessaire à
l'ensemble des personnes qui pouvaient être touchées
éventuellement par ce projet de loi. C'est ce que nous avons fait la
journée même et j'ai déposé auprès de M.
D'Amours, l'officier en loi de l'Assemblée nationale, un certificat dont
j'ai copie ici et qui se lit comme suit, un certificat donné sous
serment par M. Thellend, le greffier de la cité. "Je soussigné,
Maurice Thellend, greffier de la cité de Cap-de-la-Madeleine, jure sur
les saints Évangiles que j'ai mis à la poste 316 enveloppes
il y a 316 propriétaires qui pouvaient être
intéressés contenant la lettre explicative et le projet de
loi no 240 nous avons donné à tout le monde le projet de
loi ci-inclus et que ces enveloppes comprenaient tous les noms des
propriétaires des lots 557, 558, 559 et 561 du cadastre officiel de la
paroisse maintenant la cité de Cap-de-la-Madeleine tel que
fourni par le service d'évaluation de la cité. Signé:
Maurice Thellend, greffier et assermenté Je 11 août 1977 par M.
Désaulniers."
J'ai déposé l'original de cet affidavit, de ce certificat
à M. D'Amours pour que vous l'ayez dans vos dossiers. J'ai des
exemplaires ici, si des membres de la commission en désirent; mais la
publication a été faite. Suivant les informations que j'ai eues
de Me D'Amours, trois personnes ont téléphoné pour des
informations; parce que la lettre mentionnait justement que toute personne
intéressée pouvait être entendue devant la commission et
que, entre-temps, les personnes pouvaient, par écrit ou verbalement,
demander les informations en téléphonant à M. D'Amours,
numéro de téléphone, etc.
Il n'y a eu que trois personnes qui se sont déclarées
intéressées à avoir des informations et elles les ont
obtenues.. Je pense qu'on a rempli la tâche que vous nous aviez
demandée.
M. Ciaccia: M. le Président, est-ce qu'il y a eu des
objections, des réponses aux lettres que vous avez envoyées?
M. Bédard: Y a-t-il eu des objections qui vous ont
été formulées?
M. Pinsonnault: Aucune objection n'a été
formulée. Des personnes qui, à la suite justement de
l'information, de la lettre et du projet de loi, ont posé quelques
questions, trois les ont posées à Me D'Amours. Me D'Amours est
ici et il pourra vous le confirmer.
D'après le renseignement qu'il m'a donné, c'est que
c'étaient tout simplement des informations que les gens demandaient et
non pas de l'opposition. Dans ma municipalité, cela a été
la même chose, quelques téléphones, quelques informations,
rien, aucune objection.
Le Président (M. Clair): Le député de
Mont-Royal et ensuite le député de Nicolet-Yamaska.
M. Ciaccia: Est-ce que M. le Président me permettrait
quelques brèves questions au ministre? Il s'agit ici d'une servitude...
Ce n'est pas pour soulever une objection au projet de loi, c'est seulement pour
obtenir une clarification. C'est une
servitude contre l'usage de certains terrains commerciaux. Est-ce que le
ministère est d'avis que c'est vraiment une servitude qui avait
été créée originellement? La raison pour laquelle
je le demande, c'est parce que souvent, dans les contrats, on veut prohiber
l'utilisation de certains terrains pour fins commerciales, on insère
dans le contrat les conditions qui semblent créer une servitude, mais
sur le fond même, c'est plutôt une restriction commerciale, c'est
plutôt une obligation commerciale. Cela n'a pas tous les vrais
qualificatifs d'une servitude et ma seule préoccupation serait qu'on
accorde, comme une reconnaissance, qu'une restriction de ce genre est une
servitude. Ce serait une admission ou un précédent qu'on
créerait par notre projet de loi.
Est-ce que le ministère s'est prononcé sur cet aspect du
problème?
M. Pinsonnault: M. le Président, je pourrais
peut-être répondre à cette question, parce qu'il y a un
nouveau texte. Tout cela a été discuté longuement avec les
légistes du ministère, ce qui a abouti à un nouveau texte
que vous avez devant vous. Sur ce nouveau texte, nous sommes entièrement
d'accord, sauf deux modifications que nous avions demandées lors de la
première séance. Enfin, ce texte a été
rédigé de telle façon que ça ne crée pas le
précédent que vous mentionnez.
M. Ciaccia: Ce n'est pas un aveu de la part du
législateur...
M. Pinsonnault: Non.
M. Ciaccia: ... c'est vraiment une servitude.
M. Bédard: C'est pour ça que vous avez
utilisé la phraséologie à la fin du paragraphe,
"conditions créées à titre de servitude au
bénéfice du résidu des lots qui y sont
énumérés".
M. Pinsonnault: Exact, à mon sens, il n'appartient pas au
comité des bills privés ou à l'Assemblée nationale
de se prononcer, de remplacer le tribunal. C'est pourquoi c'est une condition
qui est dans le bill, mais cette condition a des effets pratiques que nous
avons mentionnés lors de la première... c'est une condition qui
constitue, à toutes fins pratiques, l'équivalent de zonage, le
zonage relevant de la municipalité, et l'effet pratique est que le titre
est tellement entaché par cela que ça empêche l'utilisation
pour fins industrielles de l'ensemble de ce secteur et actuellement, il y a un
investissement de l'ordre de $2 millions qui peut se faire.
C'est pourquoi on demande d'enlever cela de façon que le projet
soit réalisé. Maintenant, nous sommes entièrement d'accord
sur le nouveau texte, je dois dire que cela s'est fait en collaboration avec
les légistes.
Le Président (M. Clair): Le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: J'aurais juste une question pour l'instant; c'est
qu'on nous dit dans l'assermentation qu'on nous remet, qu'une lettre
explicative a été envoyée. Est-ce qu'il serait possible
d'en avoir une copie?
M. Bédard: J'en ai demandé une. Est-ce que vous
pourriez fournir le contenu de la lettre explicative?
M. Pinsonnault: Oui, immédiatement après la
première séance, avec Me D'Amours, étant donné les
cas précédents semblables, Me D'Amours a eu l'amabilité de
me fournir un texte qui avait servi dans des cas précédents. Nous
avons pris exactement la même texte, nous l'avons reproduit et, dans le
texte que je peux donner ici, on dit: "Si vous avez des objections à
l'adoption de ce projet de loi, veuillez vous présenter en commission
parlementaire lors de la prise en considération de ce projet de loi ou
faire connaître vos motifs en écrivant avant le 17 août 1977
à Me Pierre D'Amours, assistant-greffier du légiste, CP. 17,
Cité Parlementaire, etc, téléphone: 418-643-2840. Nous
vous remercions de votre collaboration, etc.
M. Ciaccia: Y a-t-il une raison pour le délai? Vous avez
inséré un délai de deux ans pour des recours
possibles.
M. Bédard: Trois amendements seraient apportés,
reliés les uns aux autres. Peut-être que le parrain du projet de
loi, ou encore M. le procureur, pourrait en expliquer la raison.
M. Pinsonnault: Je préférerais que ce soit mon
parrain.
M. Gagnon: La raison de cette modification... En deuxième
page de l'article 2, on parle d'un délai de deux ans. Le procureur de la
ville me mentionne qu'on devrait modifier ce délai en un délai de
six mois. La raison, c'est pour libérer le terrain le plus rapidement
possible à cause de certains projets en cours, ce qui modifierait aussi
I'article3, qui mentionne un délai d'au moins trois mois. Ce serait au
moins un mois, au plus deux mois, un peu plus loin. C'est dans le but de
libérer ce terrain le plus rapidement possible.
M. Pinsonnault: C'est seulement un article de concordance. Dans
l'article 3, on a prévu qu'après l'adoption du projet de loi il
devra y avoir deux publications. La loi devra être publiée au
complet dans la Gazette officielle du Québec. Cette loi devra être
publiée par deux avis, à deux intervalles d'au moins on
avait prévu trois mois et d'au plus quatre mois, ce qui fait huit
mois au total. Mais c'était dans l'optique de deux ans, tandis
qu'à l'heure actuelle c'est dans l'optique de six mois. On demanderait
que l'intervalle soit réduit d'au moins un mois et d'au plus deux mois,
ce qui ferait, à toutes fins pratiques, encore huit mois avant que la
prescription ne soit acquise.
M. Ciaccia: M. le Président, le député de
Champlain a dit que la raison de réduire le délai
de deux ans à six mois était pour libérer le
terrain. N'est-ce pas un fait que le terrain sera libéré,
d'après l'article 4 sur le dépôt d'une copie du projet de
loi vis-à-vis des terrains?
Le délai de deux ans est seulement un droit personnel...
M. Bédard: Pour un recours en
dommages-intérêts des personnes qui croiraient être
lésées.
M. Ciaccia: Oui, mais cela n'affectera pas le terrain.
M. Bédard: Je suis parfaitement d'accord que...
M. Ciaccia: Autrement, cela restreint trop. Je crois qu'on a pris
assez de précaution. Mais, que la commission dise qu'il n'y aura que six
mois, il me semble que cela serait perçu comme étant trop
restrictif concernant les droits personnels. Le terrain sera
libéré immédiatement, et je ne crois pas que cela affecte
le financement ou l'utilisation du terrain, seulement s'il y a des recours
possibles. Je crois qu'on devrait laisser au moins... Je pensais que deux ans,
c'était court, mais je suis prêt à laisser cela à
deux ans. Réduire plus que cela, je pense que ce serait un peu trop
restrictif concernant les droits personnels.
M. Bédard: II y a déjà un
précédent qui a été créé lorsque nous
avons eu à étudier un projet de loi semblable concernant Ivanhoe.
Le délai de deux ans avait été stipulé pour fin de
recours des personnes qui auraient cru être lésées.
À moins qu'il y ait des raisons tout à fait
particulières, je ne crois pas qu'il y ait lieu de changer ce
délai. Je ne vois pas non plus en quoi cela pourrait affecter le moment
de la libération.
M. Pinsonnault: En ce qui concerne ce que vient de dire M.
Ciaccia, c'est exact que cela ne touchera pas la libération du terrain,
juridiquement parlant, parce que cela ne concerne que le délai de
prescription de l'action, du recours que les gens peuvent avoir s'il y a un
dommage causé par l'abolition de cette condition.
Cependant, concrètement, le projet constituant un investissement
de $2 millions, cet investissement sera forcément garanti par le
terrain. L'investisseur aura beaucoup plus de difficulté. Cela va
retarder, en fait, l'investissement parce que le prêt se fera plus
difficilement, étant donné que la garantie de cet investissement,
ou la garantie donnée pour le prêt, sera donnée sur le
terrain qui, éventuellement, pourrait être affecté.
M. Bédard: Je ne crois pas, parce que les recours en
dommages et intérêts vont s'exercer contre la
municipalité.
M. Pinsonnault: Oui, ils vont s'exercer contre la ville, mais la
ville a pris la précaution, pour se protéger, de se faire donner
un document par lequel le propriétaire du terrain se porte garant du
paiement de tous les dommages qu'éventuellement la ville pourrait
être...
M. Blank: C'est personnel.
M. Ciaccia: Par exemple, si le propriétaire du terrain le
vendait, il n'en serait plus propriétaire, alors l'hypothèque
resterait sur le terrain. Ce serait le nouveau propriétaire qui serait
responsable vis-à-vis de l'investisseur. Le propriétaire actuel
demeurerait personnellement responsable, si le cas se présentait.
M. Bédard: Les seules objections que nous avions
formulées étaient justement en rapport avec des
réclamations possibles en dommages-intérêts. Je ne vois pas
comment on pourrait, d'une façon indirecte, faire ce que directement on
ne veut pas faire en limitant le délai des réclamations d'une
façon telle que cela pourrait presque équivaloir à ne pas
leur donner...
M. Ciaccia: Ce serait mal perçu...
M. Bédard: ...de recours. Si on diminuait d'une
façon trop significative le délai de deux ans, je pense qu'a
partir de ce moment-là...
M. Pinsonnault: Est-ce qu'on pourrait suggérer un an,
étant donné que la libération est postérieure aux
avis et que les avis sont postérieurs à ce délai?
M. Bédard: Non. Je vous dis honnêtement mon opinion.
Déjà un projet de loi de cette nature a été
présenté, discuté... Un délai de deux ans, c'est un
délai quand même raisonnable, parce qu'on parle de
réclamations en dommages-intérêts à partir de
titres. Je préférerais...
M. Pinsonnault: D'accord.
M. Bédard: ...qu'on garde le délai de deux ans.
M. Pinsonnault: Nous nous rendons...
M. Bédard: Je pense que M. le maire comprendra les motifs
qui animent les membres de la commission.
M. Blank: M. le ministre, j'ai seulement une chose à
ajouter. On fait le changement de la première impression du bill
aujourd'hui. On ne parle plus, dans le projet de loi, de la servitude
elle-même, de la condition elle-même. On parle seulement, dans le
paragraphe 1, de la condition stipulée à l'acte, etc. Si vous
regardez l'acte, vous avez plus qu'une condition, vous en avez quatre. La
deuxième, de souffrir les servitudes actives et passives
afférentes au... Il est possible que, dans l'interprétation de ce
bill, le préambule ne fait pas tellement partie de la loi, on puisse
juger qu'on touche les servitudes dans la condition no 2. C'est cela que vous
ne voulez pas faire. Je pense
qu'on doit ajouter quelques mots dans "un" pour préciser de
quelle condition on parle.
M. Pinsonnault: Je vous suggérerais alors de mettre entre
parenthèses le paragraphe 4 du contrat. Le contrat est
numéroté.
M. Blank: On a déjà essayé de faire quelque
chose dans l'avant-dernière ligne du paragraphe 1 après le mot
"condition" en stipulant que le terrain qui fait l'objet doit...
M. Bédard: Stipulant que le terrain faisant l'objet des
présentes...
M. Blank: Oui.
Le Président (M. Clair): Nous suspendons les travaux de
cette commission pendant cinq minutes.
(Suspension de la séance à 12 h 9)
Reprise de la séance à 12 h 12
Le Président (M. Clair): À l'ordre, messieurs!
Pendant la suspension, il y a eu des ajouts au projet d'amendement du projet de
loi no 240. Je laisse le parrain du projet de loi, le ministre de la Justice,
en faire lecture, a moins que, si nous sommes disposés à
procéder, s'il n'y a pas d'autres questions, à l'adoption du
projet de loi, je le fasse, pour les fins du journal des Débats.
Étant donné qu'il y a-finalement modification, qu'il y a
remplacement de chacun des articles et même du préambule du projet
de loi, je pourrais les lire et on procédera immédiatement
à l'adoption, ce qui serait la meilleure méthode.
M. Bédard: C'est la meilleure méthode.
Le Président (M. Clair): Le projet de loi no 240 serait
modifié dans son préambule de manière qu'il se lirait de
la façon suivante: "Attendu que des parties de lots du cadastre de la
paroisse de Cap-de-la-Madeleine ont été vendues, en 1961,
à la condition, entre autres, qu'ils soient exclusivement
utilisés à des fins commerciales, cette condition étant
imposée à titre de servitude au bénéfice du
résidu des parties de lots vendues demeurant, à ce moment, la
propriété du vendeur; "Que les lots grevés de cette
servitude sont situés dans une zone industrielle et qu'il est dans
l'intérêt de la cité du Cap-de-la-Madeleine que cette
servitude, qui n'a pas été exercée et qui est, à
toutes fins pratiques inutile, soit annulée afin de lui permettre de
destiner ce territoire aux fins prévues à ses règlements
de construction et de zonage, cette annulation n'étant pas
préjudiciable aux propriétaires au bénéfice
desquels cette servitude a été stipulée; "Que, par
ailleurs, la désignation donnée à l'acte des parties de
lots qui en ont fait l'objet et la description qui en a été faite
laissent subsister des doutes quant à l'usage et à
l'étendue de cette servitude;
À ces causes, Sa Majesté, de l'avis et du consentement de
l'Assemblée nationale du Québec, décrète ce qui
suit: Je fais maintenant lecture de l'article 1 tel que modifié.
La condition stipulée à l'acte intervenu le 6
décembre 1961 entre The Model Plan Development Corporation et Joseph
Dalfen devant le notaire Jérôme Loranger sous la minute 8239 de
son répertoire et enregistré au bureau de la division
d'enregistrement de Champlain sous le numéro 184990, condition stipulant
que le terrain qui en fait l'objet ne doit être utilisé que pour
des fins exclusivement commerciales, condition créée à
titre de servitude au bénéfice du résidu des lots qui y
sont énumérés est annulée. "
L'article 1 du projet de loi tel que je viens d en faire lecture est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté.
L'article 2: "tous dommages-intérêts qui, par suite de
cette annulation pourraient être subis par les propriétaires du
résidu de ces lots, peuvent être, à la demande de ces
derniers, établis par les tribunaux compétents; ce recours doit
être exercé dans les deux ans suivant la dernière
publication du texte de la présente loi." L'article 2 est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Clair): L'article 3 se iirait comme suit;
"La présente loi doit être publiée deux fois dans la
Gazette officielle du Québec ainsi que dans un journal français
et dans un journal anglais en circulation dans la cité avec un
intervalle d'au moins trois et d'au plus quatre mois entre chaque publication."
L'article 3 est-il adopté?
M. Bédard: Une seconde. Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Clair): L'article 3, adopté.
L'article 4 se lirait comme suit: "L'enregistrement de cette servitude
est rayé sur dépôt d'une copie conforme de la
présente loi." L'article 4 est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. L'article 5 se
lirait comme suit: "La présente loi entre en vigueur le jour de sa
sanction."
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Le projet de loi
numéro 240 est donc adopté après avoir vu... avec
amendement.
M. Pinsonnault (Guy): Je vous remercie beaucoup, M. le
Président.
M. Desrosiers (J.-Réal): Merci à tout le monde.
Le Président (M. Clair): Alors, je remercie chacun des
membres de cette commission ainsi que nos invités de leur participation.
La commission de la Justice ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 12 h 17)