Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Dix-sept heures vingt-huit minutes)
Le Président (M. Gagnon): La commission de la
présidence du conseil et de la constitution se réunit aux fins
d'étudier article par article le projet de loi no 66, Loi modifiant
certaines dispositions législatives en matière de financement des
partis politiques et en matière d'élections municipales.
Sont membres de cette commission: M. Bédard (Chicoutimi); M.
Gendron (Abitibi-Ouest) remplacé par M. Fallu (Groulx); M. Landry
(Laval-des-Rapides) remplacé par M. Lachance (Bellechasse); M. Lazure
(Bertrand) remplacé par M. Dussault (Châteauguay); M. Levesque
(Bonaventure); M. Lévesque (Taillon) remplacé par M. Rochefort
(Gouin); Mme Marois (La Peltrie) remplacée par M. Beaumier (Nicolet); M.
Marx (D'Arcy McGee) remplacé par M. Rocheleau (Hull); M. Morin
(Sauvé) remplacé par M. Marquis (Matapédia); M. Ryan
(Argenteuil) remplacé par M. Pagé (Portneuf); M. Scowen
(Notre-Dame-de-Grâce) remplacé par M. Polak (Sainte-Anne).
Les intervenants: M. Brouillet
(Chauveau), M. de Bellefeuille (Deux-Montagnes), M. Doyon
(Louis-Hébert); M. Gratton (Gatineau) remplacé par M. Bissonnet
(Jeanne-Mance); M. Guay (Taschereau), Mme Harel (Maisonneuve); Mme Lavoie-Roux
(L'Acadie) remplacée M. Maciocia (Viger), M. Paquette (Rosemont), M.
Payne (Vachon), M. Rivest (Jean-Talon).
Est-ce que quelqu'un veut me suggérer un rapporteur pour cette
commission?
M. Pagé: M. le député de Nicolet.
Une voix: Oui, cela fait longtemps qu'on ne l'avait pas vu,
lui.
Le Président (M. Gagnon): Alors, M. le
député de Nicolet. Cette motion est-elle acceptée?
M. Pagé: Oui, on peut même émettre un
communiqué.
Le Président (M. Gagnon): Alors, le projet de loi no 66,
M. le ministre.
Remarques préliminaires
M. Bédard: Alors, M. le Président, je pense bien
qu'il n'est pas question de recommencer le débat de deuxième
lecture et nous allons procéder, tel que nous le demande l'ordre de la
Chambre, à l'étude article par article. J'ai fait préparer
- je crois que les membres de l'Opposition en ont une copie - des notes
explicatives concernant chacun des articles. Pour le journal des Débats,
sur chacun des articles, je me limiterais dans un premier temps à donner
les explications en question. J'ai la chance d'avoir avec moi du
côté ministériel plusieurs députés qui
effectivement s'intéressent beaucoup à la question du financement
des partis politiques, à tout le processus électoral, la
même chose du côté de l'Opposition, et qui se feront fort
d'intervenir au niveau des explications puisque, comme je l'ai
déjà dit, l'essentiel de ce projet de loi représente le
consensus qui a été établi au niveau du conseil
consultatif par des discussions appropriées. Alors, concernant l'article
1. (17 h 30)
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Portneuf.
M. Pagé: M. le Président, très
brièvement, j'aimerais aussi ajouter ma voix à celle du ministre
pour, dans un premier temps, remercier le président et directeur
général du financement des partis politiques, ses adjoints et ses
collaborateurs et collaboratrices de leur disponibilité aujourd'hui pour
être ici et pour répondre peut-être à des questions
éventuelles. L'Opposition officielle, qui est bien
représentée aujourd'hui, avec cinq députés, veut
manifester, d'une part, son intérêt à l'endroit du projet
de loi sur le financement des partis politiques qui vient modifier la loi 2, et
je voudrais aussi, comme le ministre l'a indiqué, dire que je ne crois
pas qu'il soit opportun à ce moment-ci de reprendre notre débat
en deuxième lecture, compte tenu de la bousculade des travaux
parlementaires. D'une part, cela prendrait un bon bout de temps et, d'autre
part, je ne crois pas que le ministre ou moi-même soyons
intéressés à nous arracher les cheveux comme on avait
commencé à le faire en deuxième lecture.
M. Bédard: Ceci étant déjà fait!
M. Pagé: Ceci étant déjà fait, nous
sommes disposés à discuter l'article 1 et peut-être...
M. Bédard: Nous avons...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Viger.
M. Maciocia: J'aimerais seulement avoir une directive. J'ai une
question d'ordre général. Je ne sais pas si ça tombe dans
les notes explicatives à l'article numéro 3 ou on dit:
"Prévoir que les sommes d'argent versées par un candidat pour
faire acquitter une dépense électorale seront
considérées comme des contributions." Je viens au sujet
spécifique. Vous savez très bien que le remboursement des
dépenses, lors de la dernière élection, a
été retardé. Je ne sais pas pour quelles raisons cela a
été retardé, mais c'est un fait. Vous savez très
bien qu'il y a des intérêts qui se sont accumulés à
la banque; mais ce sont des intérêts de montants de 700 $, 800 $,
900 $ ou 1500 $. Ces intérêts ne sont pas remboursables par le
gouvernement parce qu'on ne les a pas réclamés plus tôt et
on ne les a pas inscrits aux dépenses.
À un certain moment, il faut payer ces montants-là.
À ce moment-là, ce n'est plus le candidat, mais c'est le
député qui doit rembourser cet argent, est-ce que c'est
considéré comme une dépense électorale ou c'est
considéré aussi comme une contribution au parti?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bédard: ...
M. Maciocia: Je vous explique. J'ai même
téléphoné au bureau du financement des partis politiques
et on m'a dit que si c'était le député qui remboursait,
c'était une contribution.
M. Bédard: Je pense que j'ai un expert avec qui on a fait
la loi électorale et en...
M. Maciocia: Je voudrais être éclairé parce
que ce problème-là existe encore, pour moi et pour d'autres
députés.
M. Bédard: Les députés sont touchés.
Le Président (M. Gagnon): M. le député.
M. Bédard: En vertu de l'article 24, il y avait une
difficulté d'interprétation à savoir si cet
article-là visait bien un candidat. Alors, pour faciliter
l'interprétation de la loi, on précise que, maintenant, un
candidat qui finance son élection, l'argent qu'il dépense
à ces fins est considéré comme une contribution aux fins
des articles 62 et suivants.
Quant à savoir si c'est une dépense de nature
électorale, je pense qu'il faut s'en référer à
l'article 101 qui définit ce qu'est une dépense
électorale. C'est sur ces aspects-là qu'il faut se baser pour
déterminer si c'est une dépense électorale.
M. Maciocia: Oui, mais vous n'avez pas répondu à ma
question. Je veux savoir qui paie les intérêts accumulés en
banque. Est-ce que c'est considéré comme une contribution, est-ce
considéré comme une dépense électorale, c'est quoi?
Parce que je ne les ai pas payés encore et je pense qu'il y a des
députés qui ne les ont pas payés. C'est quoi? Je voudrais
avoir une réponse bien précise parce que je n'ai pas
remboursé.
M. Bédard: C'est à la fois une contribution et une
dépense électorale dans la mesure où c'est
dépensé dans le cadre de l'article 101.
M. Maciocia: Alors, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas.
Ce n'est pas une dépense électorale parce que c'est après
l'élection que les intérêts s'accumulent. Prenez mon cas.
J'ai fait mon rapport dans les délais voulus. Le gouvernement m'a
remboursé seulement au mois d'octobre. On a passé 5 mois sur 10
500 $ de droits, disons, que le gouvernement devait me rembourser. Vous savez
qu'à 25% ou 24% on arrive facilement à 1000 $. Alors, ces 1000 $
-c'est ce que je veux savoir, mon point est là - sont-ils
considérés comme une contribution, si je les rembourse
moi-même, ou est-ce que c'est considéré comme une
dépense électorale et faut-il que l'association les rembourse? Je
veux savoir, en termes...
M. Bédard: Je pense qu'il y a une distinction qu'il faut
établir. Cela demeure, selon le sens de la loi, une contribution
d'après les nouveaux amendements. Si c'est fait à
l'extérieur de la période électorale, ce n'est pas une
dépense électorale. C'est un montant qui pourra servir
ultérieurement, par la constitution du fonds qu'on a prévu,
à être considéré comme une dépense
électorale dans l'avenir.
M. Pagé: Mais, M. le Président, je m'excuse,
à ce moment-ci...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Portneuf.
M. Pagé: ... cette question a été
abordée au comité consultatif.
M. Maciocia: Cela ne répond pas à ma question.
M. Pagé: Si ma mémoire est fidèle -on va
revenir là - dessus, M. le député de Viger - un candidat,
à la fin, lorsqu'il dépose le bilan de ses dépenses
électorales et sa demande de remboursement, peut inclure les
intérêts, s'il n'a pas dépensé le maximum.
D'accord? Alors, prenons le cas - on va faire des chiffres ronds -
supposons que le type a le droit de dépenser 15 000 $, qu'il a
effectivement dépensé 14 000 $ et que cela lui a
coûté 1000 $ pour financer sa campagne. À ma connaissance,
et là j'aimerais être corrigé si je me trompe il a le droit
d'inclure ces 1000 $ dans ses dépenses électorales,
dépenses qui sont remboursées par le gouvernement en partie,
c'est-à-dire qu'on se sert du maximum. Si vous voulez me laissez
terminer...
Une voix: D'accord.
M. Pagé: Mais est-ce-à-dire que ces 1000 $
pourraient être imputés au chapitre des dépenses
électorales, donc, être remboursés en partie jusqu'à
concurrence de 45% ou 50% par le gouvernement et en même temps servir de
contribution, laquelle est aussi remboursée?
M. Bissonnet: Juste un petit exemple. Il peut arriver que dans
ces dispositions un candidat se retrouve avec une contribution de plus de 3000
$, mais c'est défendu de donner une contribution de plus de 3000 $. Si
vous avez quelqu'un qui donne une contribution de 1000 $, les dépenses
de sa campagne électorale peuvent lui être remboursées
jusqu'à concurrence, - l'article 102 - je pense, de 2000 $. En plus de
cela, s'il paie les intérêts après et qu'il dépasse
le montant de 3000 $, il vient de faire une contribution illégale.
Une voix: Non.
M. Bédard: II y a l'autre cas du candidat qui a droit
à 15 000 $ de dépenses et qui, effectivement, dépense 15
000 $...
M. Pagé: C'est cela. Si on impute les
intérêts...
M. Bédard: ... et si on impute les intérêts,
on se trouve à dépasser le montant auquel il a droit. D'un autre
câté...
M. Pagé: C'est pourquoi, M. le ministre, si vous permettez
là-dessus, au comité consultatif, et M. le député
de Gouin pourra le confirmer, il avait été bien entendu qu'en
aucun temps les intérêts des dépenses électorales ne
pourraient servir à disqualifier le candidat.
M. Bédard: Ne pouvaient entraîner une infraction par
la suite.
M. Pagé: C'est cela.
M. Bédard: Cela a été corrigé.
M. Pagé: Mais la question demeure entière et je ne
crois pas qu'on ait la réponse à la question.
M. Bédard: Comme pour l'infraction, c'est
corrigé.
M. Pagé: Cela est corrigé, Cela ne peut pas le
disqualifier.
M. Bédard: C'est au paragraphe 3 de l'article 33. Il n'y a
aucune disqualification possible sur le fait de déterminer si c'est une
contribution ou une dépense électorale.
M. Maciocia: C'est cela, la questien reste encore.
M. Pagé: Et le législateur doit parler.
M. Bédard: Si la personne dépense moins, je crois
que cela ne placerait pas les individus sur un...
M. Maciocia: Non, parce que...
M. Bédard: ... pied d'égalité. Si l'un avait
le droit de computer ses intérêts parce qu'il a
dépensé moins et l'autre n'en avait pas le droit parce qu'il a
dépensé ce qui est requis, ce qu'il a le droit de dépenser
par la loi, cela ne serait quand même pas un traitement correct.
M. Pagé: Non, au contraire, c'est correct.
M. Bédard: Ce serait deux manières de... Non, ou il
a droit à ses intérêts ou... Je pense qu'il faudrait
trouver le moyen d'adopter la même attitude concernant les
intérêts pour quelqu'un qui a atteint...
M. Maciocia: Oui, mais...
M. Pagé: Non, M. le ministre, là-dessus, je
suis...
M. Bédard: ... les dépenses permises par la loi et
quelqu'un qui ne les a pas atteintes.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Portneuf.
M. Pagé: Dois-je comprendre de votre intervention que vous
dites - je peux me tromper, j'ai peut-être mal interprété -
qu'il faudrait que ce soit équitable. Ce n'est pas équitable que
l'un puisse imputer ses intérêts comme dépenses
électorales et que l'autre ne puisse pas le faire.
M. Bédard: II me semble que ce sont deux traitements
différents. Nous sommes face à une loi... Dans les deux cas les
deux personnes respectent les prescriptions de la loi. En vertu de quel
principe ferait-on subir
un préjudice à celui qui a dépensé moins par
rapport à celui qui a dépensé quand même juste ce
qui lui était permis de dépenser?
M. Pagé: À ce moment-là, que le
législateur dise clairement dans la loi que les intérêts ne
sont pas considérés comme dépenses électorales et
que, s'ils sont payés par un des candidats, ils ne sont pas
considérés comme une contribution.
M. Bédard: C'est ce qui est dit dans la loi. On le verra
quand on étudiera le projet de loi article par article.
M. Maciocia: II faudrait que ce ne soit pas une contribution,
c'est cela qu'il faudrait. Il faudrait que ce ne soit ni une dépense
électorale ni une contribution. Mais cela ne devrait pas...
M. Bédard: II y a consentement, nous avons avec nous le
président. À partir des amendements que vous avez devant vous,
à la page 13 du projet de loi no 66, à l'alinéa j), on
parle justement du point que vous soulevez et cet amendement établit
clairement que les intérêts payés sur une somme
empruntée aux fins du financement de dépenses électorales
peuvent être ou ne pas être des dépenses électorales
au gré de l'agent officiel qui produit son rapport. Évidemment,
si on les considère comme dépenses électorales, ça
pourra avoir comme avantage d'être l'objet d'une demande de
remboursement; si on ne les considère pas comme telles, il s'en suit que
ça ne peut pas être l'objet d'une demande de remboursement.
M. Pagé: À ce moment-là, ça devient
une contribution.
M. Bédard: Je n'en discute que sous l'angle des
dépenses électorales.
M. Maciocia: Je vous arrête juste un instant sur cela.
M. Bédard: Oui.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Viger.
M. Maciocia: Comment pourrait-on dire que l'agent officiel peut
calculer les intérêts dans les dépenses électorales
quand on ne connaît même pas le montant de l'intérêt?
Vous savez très bien le jour où le gouvernement va rembourser. On
ne peut pas dire si c'est 100 $, 150 $ ou 1000 $. Si vous remboursez sur une
longue échelle, disons, après six mois, c'est un
intérêt; si vous remboursez après deux mois, c'est un autre
intérêt. Alors, de quelle façon pourrait-on...
M. Bédard: Ce sont évidemment les
intérêts courus sur une période de 90 jours qui suivent le
jour du scrutin. Oui, ça s'arrête là.
M. Maciocia: Et la différence.
M. Bédard: La différence ne peut être l'objet
d'une demande de remboursement ou être considérée comme une
dépense électorale.
M. Maciocia: Oui, mais ça devient une contribution
à ce moment-là.
M. Bédard: Sous l'angle des contributions...
M. Maciocia: Sans aucune faute, est-ce que vous comprenez mon
raisonnement? C'est que vous les considérez comme une contribution
seulement 90 jours comme remboursement.
M. Bédard: Si on avait la réponse très
claire, on l'aurait donnée. Ça peut être
considéré comme une contribution... Si le candidat défraie
de sa poche le paiement de ces intérêts-là, c'est
évident que ça devient une contribution de sa part à moins
qu'il ne fasse un prêt à son association de comté pour les
acquitter. À ce compte-là, ce n'est plus considéré
comme une contribution, mais si c'est un don, purement et simplement, d'argent
pour acquitter des intérêts, évidemment, ces
intérêts ne peuvent être acquittés qu'à
même les contributions, c'est-à-dire le régime prévu
dans le chapitre I de la loi, mais ça peut ne pas être
nécessairement une contribution.
M. Maciocia: Je vous amène un cas très particulier,
le mien. J'ai quelque 1800 $, 1700 $ d'intérêts accumulés.
Ils sont là, ils ne sont pas payés encore. Si je les paie de ma
poche, ça veut dire que je fais une contribution de quelque 1700 $
dollars?
M. Bédard: À moins que vous ne prêtiez cette
somme à votre association de comté.
M. Bissonnet: Est-ce prévu que l'association...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne avait la parole. Par la suite, pour votre information, ce sera le
député de Groulx et le député de Portneuf.
M. Polak: Est-ce que, selon ce que vous dites, quand on
prépare un budget... Dans le temps, quand on a préparé le
budget, il n'y avait pas de rubrique "prévision pour
intérêt". On suit tout de même la ligne du parti, donc, il
n'y a aucune catégorie. Je
crois que ce serait une bonne idée d'avoir droit - parce que,
moi, je ne le savais pas du tout, j'ai payé les intérêts de
ma poche -à une prévision pour intérêt. On pourrait
calculer, grosse modo, dans la période, disons, trois ou quatre mois
après l'élection pour être remboursé... Au moins on
pourrait faire une réserve. S'il y avait une prévision pour
intérêt et qu'on décide, pour une raison ou une autre, de
ne pas se prévaloir de ce montant, est-ce qu'on pourrait utiliser ce
montant à d'autres fins, par exemple, de la publicité, toujours
en restant dans le total?
M. Bédard: Si j'ai compris votre intervention, c'est
purement une question de régie interne de votre parti ou de votre
organisation particulière.
M. Polak: Deuxième courte question. Moi, par exemple, on
m'avait dit: II faut aller à la banque faire un emprunt à 18%,
19%, 20%. Moi, j'ai pris mon propre argent et je ne pouvais pas...
J'étais prêt à déposer mon propre argent en banque.
Je ne me demande pas d'intérêt à moi-même, tandis que
la banque demande 18% ou 20%. Est-ce qu'on a le droit de faire cela?
M. Bédard: Vous pouvez prêter, mais la loi
prévoit que ça doit être fait au taux courant du
marché.
M. Polak: Nécessairement.
M. Pagé: De par les amendements à la loi.
M. Bédard: Actuellement également. (17 h 45)
M. Polak: II y a une drôle d'affaire, c'est qu'on est
obligé de s'imposer un taux d'intérêt à
soi-même que vraiment... Si ma femme me disait: Je t'aime bien à
Québec, reste là comme député. J'ai investi en toi
un petit prêt et tu n'as pas besoin de me rembourser des
intérêts. Cela ne se peut pas.
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre s'il vous
plaît:
M. Maciocia: C'est impossible que cela ne soit ni une
contribution ni une dépense électorale, c'est à cela que
je voudrais en venir, à moins qu'on fasse un amendement.
M. Bédard: Le paiement de ces intérêts, si
vous le faites à même vos propres biens et que vous prêtez
cette somme d'argent à votre association de comté, ce n'est pas
une contribution, c'est un prêt. Cela sera un prêt en autant que
l'exigence de la loi soit satisfaite, c'est-à-dire prêtée
au taux courant du marché. Là, évidemment...
M. Maciocia: Ensuite de cela il doit me rembourser cela avec les
intérêts.
M. Bédard: C'est cela, évidemment.
M. Maciocia: Je dis que si, par exemple, on pouvait
complètement dire que ce n'est pas une dépense électorale,
c'est une contribution. Si c'était uniquement les intérêts
encourus ce serait la meilleure chose, car je crois tout de même que la
suggestion est le paiement.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Groulx.
Excusez, avez-vous une réponse? Le député de
Groulx.
M. Fallu: M. le Président. Pour les vieux routiers ou
peut-être les petits malins, il existe une autre formule, c'est de
prévoir, au moment même de l'élection à la
convention, une entente avec l'exécutif de l'association locale du parti
qui stipule que l'association assumera tous les frais d'intérêt
prévus au-delà des 90 jours.
En conséquence, le candidat comme tel n'est pas tenu responsable,
une fois qu'il est élu.
M. Bédard: C'est de la régie interne.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: Je ne veux pas m'embarquer dans... parce qu'on
pourrait continuer, mais il n'en demeure pas moins que dans le cas où un
député aurait fait une contribution de 1500 $ et aurait eu des
intérêts de 1700 $, cela fait 3200 $, alors qu'il est permis de
verser une contribution de 3000 $. Là, on peut se faire "accrocher" dans
le détour.
Je pense qu'on ne réglera peut-être pas cela aujourd'hui.
Il faudrait tout de même tenter de trouver des mécanismes parce
que cela est arrivé à la grande majorité des
députés. Aux dernières élections, cela m'a
coûté environ 600 $ d'intérêt pour quelques chiures
de mouches qui traînaient; entre autres, un montant de 100 $ qui
était une contribution à un téléthon. Allez donc
réclamer un reçu après quand les gens sont partis. Si je
n'avais pas déclaré cette contribution, j'aurais pu être
accusé de ne pas avoir déclaré une dépense
électorale, l'ayant déclarée sans reçu, je ne
pouvais pas réclamer cette dépense.
Je crois qu'il faudrait tenter de trouver une solution.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
Financement des partis politiques et des
comités nationaux
Loi régissant le financement des partis
politiques
M. Bédard: Au niveau de l'article 1.
Le Président (M. Gagnon): L'article 1, est-ce qu'il...
M. le ministre.
M. Bédard: II s'agit d'élargir la définition
de contribution pour inclure, dans cette définition: "... tout don
d'argent donné à des fins politiques à un candidat, que ce
dernier soit candidat indépendant ou candidat officiel d'un parti."
Pour l'électeur, cette définition avec une modification de
concordance reprend la définition de la loi électorale et stipule
expressément les conditions requises pour être un électeur
au sens de la loi.
En ce qui a trait à la période électorale.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'article 1 est
adopté?
M. le député de Portneuf.
M. Pagé: II est adopté, M. le Président,
mais j'ai bien envie de poser juste une petite colle très très
brève au ministre suite aux commentaires formulés par le
député de Hull.
Le député de Hull vient de nous indiquer qu'il avait
réclamé une dépense de 100 $ comme participation à
un téléthon.
Il dit que deux autres candidats, son adversaire, Mme la
députée de Hull, qui siégeait, avait donné 100 $
et, lui, a aussi donné 100 $. Est-ce que c'est légal de donner de
l'argent en campagne électorale?
Une voix: Bonne question. M. Bédard: À
qui?
M. Pagé: Parce que j'ai dit à mon collègue
de Hull de..
M. Bédard: Personnellement, cela ne m'est jamais
arrivé. De là à conclure... Tout cela relèvera du
DGE, le...
M. Pagé: Le directeur général des
élections. Je lui poserai la question à sa prochaine
comparution.
M. Bédard: Je vais surtout noter la contribution du
député de Hull puisque l'autre...
M. Pagé: Elle n'a pas été remboursée,
donc elle n'a pas...
M. Bédard: ... a plus ou moins d'importance.
M. Pagé: ... été jugée comme une
dépense électorale par le directeur général du
financement des partis politiques.
M. Bédard: Question de principe.
M. Pagé: Le directeur général des
élections, prochaine comparution...
M. Polak: On invoque ici la constitution canadienne.
M. Bédard: Je suis convaincu qu'il n'y a personne d'autre
qui a fait des dons lors de la campagne électorale.
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse, pour aider... M. le
député de Sainte-Anne, pour aider le journal des Débats,
il serait peut-être bon de demander la parole.
M. le député de Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: Juste une petite question, M. le Président.
Lorsqu'on définit le mot "électeur", on marque,
évidemment, être âgé de 18 ans pour voter à
l'élection. C'est bien exact, mais souvent, dans les partis politiques,
il y a des jeunes qui y sont admis et qui ont 16 et 17 ans. Évidemment,
lorsqu'ils participent à un congrès politique, vu qu'ils n'ont
pas 18 ans, ils ne sont pas considérés en vertu de la loi du
financement des partis politiques. Je ne sais pas si on a pensé, du
côté du ministère, à apporter une exception pour les
congrès politiques où des jeunes qui ont 16 et 17 ans participent
et ne sont pas considérés. Je ne sais pas si c'est
prévu.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Portneuf.
M. Pagé: C'est prévu dans la loi. Il y a des
dispositions suivant lesquelles les frais d'inscription à un
congrès...
M. Bissonnet: ... sont acceptables, mais ne peuvent pas
dépasser tel montant.
M. Pagé: 25 $.
M. Bédard: À l'article 3, paragraphe 1.
Le Président (M. Gagnon): On va arriver à l'article
3.
M. Bédard: Si on y va article par article, on va
peut-être retrouver chacune de nos interrogations.
M. Pagé: Article 1, adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 1
est adopté. L'article 2.
M. le ministre, vous avez un papillon.
M. Bédard: Nous aurions un amendement. Je vous laisse le
lire, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Non, je
préférerais que vous le fassiez vous-même.
M. Bédard: Insérer, dans l'article 1,
remplacé par cet article, selon l'ordre alphabétique, la
définition suivante: "bureau permanent d'un parti autorisé": le
bureau où, en vue d'assurer la diffusion du programme politique d'un
parti autorisé et de coordonner l'action politique de ses membres,
travaillent en permanence, hors la période électorale des
employés de ce parti ou d'un organisme qui y est associé en vue
de la réalisation de ses objets."
Remplacer, dans la deuxième ligne de la définition de
"candidat indépendant", le mot "délivrance" par le mot
"prise".
Remplacer, dans les première et deuxième lignes de la
définition de "période électorale", le mot
"délivrance" par le mot "prise", question de concordance.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que cet amendement est
adopté?
M. Pagé: Oui.
M. Bédard: Je crois qu'on nous a donné une copie de
tous les papillons.
Cela ne pose pas de problème.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Qu'est-ce qu'on veut dire, M. le ministre, par les mots
"des employés de ce parti ou d'un organisme qui y est associé"?
Pourquoi dit-on cela? C'est parce qu'on partage l'espace, est-ce cela? Dans
l'amendement, on parle "des employés de ce parti ou d'un organisme qui y
est associé".
M. Bédard: Ce n'est qu'une information, ce que me dit M.
le président...
Lors du conseil consultatif du 3 juin, il y a eu une discussion sur ce
papillon que vous avez sous les yeux. Lors de la discussion au conseil
consultatif, le représentant du Parti libéral, le
député de Portneuf, a dû s'absenter pour des raisons qui
l'appelaient en Chambre à ce moment. Cela a été
discuté et il s'agit, en ce qui concerne le bureau permanent d'un parti
autorisé, de mettre dans la section des définitions une
définition qui existait à l'article 101, depuis 1964, dans la
loi. Il s'agissait seulement de le replacer là. Pour les deux autres
points, il s'agit simplement de préciser le moment où la
période électorale commence. Dans le projet de loi no 66, on
parlait de délivrance du décret; cela pouvait impliquer un
certain délai entre le moment où le décret était
adopté et où il était signifié au directeur de
scrutin d'une circonscription éloignée. Or, pour qu'il y ait
d'une façon uniforme le même moment quant au début de la
période électorale, on a fait ces changements-là et c'est
un peu la même concordance pour le candidat indépendant.
M. Pagé: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
2 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 2 tel qu'amendé
est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 3? M.
le ministre, est-ce que l'article 3 est adopté ou si vous avez des
explications?
M. Bédard: Pas de remarques particulières pour
l'article 3.
M. Pagé: Alors, M. le Président, ne sont pas...
M. Bédard: L'article, selon les informations qui nous sont
données, stipule que les seuls prêts qui ne sont pas
considérés comme étant une contribution sont ceux
consentis au taux courant du marché par un électeur ou une
institution financière mentionnée à l'article 73 de la
loi. L'article stipule également qu'un cautionnement contracté
par un électeur n'est pas une contribution.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Portneuf.
M. Pagé: D'accord. Nous avions au comité
consultatif examiné - et je voudrais aussi aujourd'hui le porter,
à l'attention du ministre - le problème suivant: tout à
l'heure, le député de Jeanne-Mance évoquait un don ou la
participation à une activité politique à un prix tel que
cela peut devenir un don au parti de la part d'une personne de moins de 18 ans
qui n'a, par conséquent, pas la qualité d'électeur. Ici,
on ramène cela à 25 $ par l'article 3 avec un amendement à
l'article 2g: "une somme n'excédant pas, dans chaque cas, 25 $ pour le
prix d'admission à une activité ou à une manifestation
à caractère politique", n'est pas considérée comme
une dépense électorale.
Je vais réitérer l'exemple que je donnais au comité
consultatif. Prenons le cas
d'un congrès politique où le coût de l'inscription
est de 35 $ ou de 50 $. Même à 35 $, on a souvent des gens de
l'extérieur de notre parti qui viennent et qui sont là comme
auditeurs libres ou peu importe avec quel statut et qui défraient les
coûts d'inscription. Supposons qu'au prochain congrès
plénier de notre formation politique, c'était 35 $, le coût
d'inscription. Dès le moment où le consul ou un
représentant du corps consulaire d'un pays étranger vient et paie
35 $, il n'est pas électeur, il n'a pas la qualité
d'électeur, donc il est immédiatement passible de poursuite. On
sait que la loi actuelle prévoit 1000 $ minimum; les amendements
prévoient maintenant 100 $. La même chose pourrait s'appliquer
pour un jeune de moins de 18 ans. Je comprends que le fait de majorer de 10 $
à 25 $, du fait que ce n'est pas une contribution, cela permet aux 122
associations de comté du Québec de chacun des partis politiques
de faire des activités finalement à 18 $, 20 $ et 22 $ et ce ne
sont pas des contributions. D'accord, mais il ne faudrait pas, par cette petite
porte qu'on pourrait ouvrir en majorant le montant...
M. Bédard: Multiplier, bien oui.
M. Pagé: ... s'assurer le financement des associations de
comté d'une façon qui ne respecte pas les objectifs de la loi.
Mais, dans les cas de congrès pléniers, je crois qu'il devrait y
avoir une exception bien particulière.
M. Bédard: Une exception jusqu'à concurrence de
quel montant?
M. Pagé: 50 $ dans les cas de congrès.
M. Bissonnet: Faites un paragraphe pour 50 $ pour les cas de
congrès.
M. Pagé: On peut suspendre cet article-là et on
peut passer à un autre, d'accord.
Le Président (M. Gagnon): L'article 3 est suspendu.
L'article 4?
M. Bédard: Oui. 25 $, cela commence déjà
à être assez dispendieux, quand même.
Le Président (M. Gagnon): L'article 4?
M. Bédard: De toute façon, on va le suspendre pour
le moment.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'article 4 est
adopté?
M. Bédard: On n'a aucun amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): Adopté? Des voix:
Adopté.
M. Bédard: II s'agit de souligner que les activités
du directeur général s'étendent également au
deuxième chapitre de la loi. À ce sujet, je pense que tout le
monde était d'accord. (18 heures)
M. Pagé: Oui, d'accord. On peut considérer,
à ce moment, l'article comme étant adopté. Je
présume qu'avec un amendement que j'apporterai tantôt, lequel
sera, j'espère, adopté, on devra revenir à l'article 4
pour étendre le mandat du Directeur général du financement
des partis politiques.
M. Bédard: Je pense qu'on fait bien de l'adopter pour le
moment. Cela ne représente aucun danger.
M. Pagé: La commission est maîtresse de ses travaux
et on verra ultérieurement.
M. Bédard: C'est cela.
Le Président (M. Gagnon): Article 5. Est-ce que l'article
5 est adopté?
M. Bédard: Cet article stipule que le directeur
général pourra déléguer à toute personne
qu'il désigne par écrit le pouvoir d'accorder une autorisation
à un candidat indépendant.
Le Président (M. Gagnon): Adopté?
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 6.
M. Bédard: Cela stipule tout simplement que le pouvoir
d'enquête du directeur général va s'étendre
également au chapitre 2 de la loi. C'est en corrélation avec
l'article 4 qu'on vient d'adopter.
M. Pagé: C'est l'article 17 de la loi qui est
modifié. Est-ce cela?
M. Bédard: C'est cela.
M. Pagé: "Toute personne peut demander au directeur
général d'enquêter sur la légalité des
contributions et dépenses et sur toute autre question relative à
l'application de la présente loi."
M. Bédard: À l'article 16, on a
décidé que les activités du directeur
général s'étendent au chapitre 2, donc le pouvoir
d'enquête, cela va de soi, s'étend également.
M. Pagé: Oui.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: Par contre, à l'article 6, "toute personne
peut demander au directeur général d'enquêter sur la
légalité des contributions." Est-ce qu'il y a quand même un
temps fixé à l'intérieur de la loi, durant lequel le
directeur général doit se prononcer ou si cela peut
s'éterniser?
M. Bédard: Un délai raisonnable.
M. Pagé: J'avais, au comité consultatif, M. le
ministre...
M. Bédard: On pourrait envisager un temps maximal, mais je
pense que le directeur a intérêt à procéder avec le
plus de diligence possible, cela va de soi.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: De la façon dont l'article 6 est
rédigé, "toute personne peut demander d'enquêter sur la
légalité des contributions". On peut se référer
à il y a quatre ans, en 1978, à ce moment. La façon dont
le texte est composé, le directeur général doit donner
suite à la demande des citoyens. S'il n'y a pas de délai
d'inclus, il est obligé de retourner à il y a dix ans ou douze
ans.
M. Bédard: Nul ne peut invoquer sa turpitude. Cela ne se
prescrit pas. Si quelqu'un a carrément commis une infraction à la
loi...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Hull.
M. Pagé: De toute façon, la prescription court
toujours à partir du moment de la connaissance.
M. Rocheleau: On a étudié en commission
parlementaire, entre autres, l'évaluation foncière où on a
inclus un genre de ticket modérateur à ceux qui faisaient des
plaintes et étaient entendus. Cela avait pour effet de limiter cela
à des plaintes sérieuses. N'importe qui peut faire une
plainte.
M. Bédard: Enlever les demandes futiles.
M. Rocheleau: Si la plainte est justifiée, le montant est
remboursé.
M. Bédard: Dans la loi actuelle, l'article 17
précise que si le directeur général, au moment de
commencer son enquête, s'aperçoit que la plainte est frivole ou
non fondée, etc., il peut refuser de tenir cette enquête. Il y a
quand même des moyens que l'électeur ou le plaignant pourrait
utiliser pour contrer cette décision du directeur général
de ne pas tenir une enquête, mais une certaine latitude est quand
même laissée au directeur général de ne pas la tenir
dans ces cas.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Portneuf.
M. Pagé: Très brièvement, je voudrais
réitérer à la commission le voeu que j'avais
formulé au comité consultatif, à l'égard de la
divulgation des plaintes qui sont portées par un électeur ou un
candidat ou autrement auprès du directeur général. J'ai
compris, à la lumière des discussions que nous avons eues au
comité consultatif et, plus particulièrement, à la
lumière des commentaires formulés par le
président-directeur général, qu'il deviendrait
peut-être difficile de s'embarquer dans une procédure
législative, un texte législatif obligeant la divulgation, les
délais, etc. Je vais vous donner un exemple qui m'est arrivé.
Cela s'applique plus particulièrement dans le cas d'une plainte frivole
ou qui apparaîtrait bien souvent, à sa face même,
inacceptable. Je vais donner l'exemple suivant.
Lors de la dernière campagne électorale - dans plusieurs
de nos comtés, on sait que le journal qui a la plus grande
pénétration, c'est l'hebdo du comté - le scrutin
était le 13 avril. C'est donc dire que le mardi 7 avril, c'était
la dernière parution des hebdos du comté. Je m'attendais à
un genre de coup bas qui est effectivement arrivé vers le 4 avril. La
date de tombée des journaux était le vendredi, le 4 ou le 5
avril; la parution, le mardi 7 avril et la publication suivante, le mardi 14
avril. Effectivement, mon adversaire a fait une conférence de presse, le
jeudi ou le vendredi, pour rendre public le fait qu'il venait de porter une
plainte auprès du Directeur général du financement des
partis politiques et que le candidat libéral était un type qui
avait fraudé la loi, était un type qui serait de toute
façon disqualifié par la suite parce qu'il s'était rendu
coupable d'une infraction à la Loi régissant le financement des
partis politiques, du fait que le député fédéral
avait publié une photo dans son envoi collectif avec le
député provincial.
C'est une plainte qui est apparue à sa face même frivole au
Directeur général du financement des partis politiques. Je
n'avais aucune possibilité de réplique dans ces fameux journaux
avant le mardi 14 avril. Le mardi 14 avril, l'élection était
passée. Pendant une semaine, les gens se sont dit: Pagé va
peut-être être disqualifié. Il y a eu une plainte officielle
au Directeur général du
financement des partis politiques, etc. J'ai eu la réponse
à la plainte vers le 25 avril.
Dans les cas de plaintes frivoles, surtout en campagne
électorale, à quelques jours du scrutin - peu importe envers qui
s'est dirigé et de la part de qui cela vient -dès le moment
où la plainte est jugée frivole, le Directeur
général du financement des partis politiques, aussitôt
qu'elle est jugée frivole, devrait en aviser le candidat qui a fait
l'objet de la plainte. En aucun temps pendant cette semaine, je n'ai pu dire
à quiconque que la plainte serait rejetée. Je ne le savais pas,
elle était prise en délibéré.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre, avant de vous
laisser la parole, je voudrais avoir le consentement de cette commission pour
dépasser 18 heures.
M. Bédard: Nous avions convenu que nous...
M. Pagé: M. le Président, on fait motion pour
arrêter la pendule.
M. Bédard: ... escomptions terminer l'étude de
l'ensemble du projet article par article d'ici 18 h 30.
Le Président (M. Gagnon): Je vous remercie.
M. Pagé: 18 h 30 ou 19 heures.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre, est-ce que vous
avez quelque chose à ajouter?
M. Bédard: Non, sauf de noter...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Bédard: ... que cela va de soi, cette situation.
M. Polak: Cela m'inquiète un peu aussi, car le texte de
l'article 17 est très large dans sa formulation, parce que si,
après une élection, on demande d'ouvrir une enquête, soit
pour un motif frivole, une vendetta ou je ne sais quoi, ne devrait-on pas
dire... On se fie complètement à la bonne foi du directeur
général qui doit décider si l'affaire est frivole à
sa face même. N'est-ce pas l'obligation du directeur
général, dans un cas comme celui-ci, de demander d'abord
l'opinion de la personne ou du parti contre qui la plainte a été
portée?
M. Bédard: II y a peut-être une
deuxième...
M. Polak: Si quelqu'un écrit une lettre et demande de
faire une enquête sur M.
Pagé, quelle est la première réaction du directeur
général avant de lancer une enquête approfondie? Est-ce
qu'il va d'abord...
M. Pagé: Si vous permettez, le problème a
été abordé au comité consultatif. Si la plainte est
tellement frivole, à quoi bon convoquer le candidat et la partie adverse
qui font l'objet de la plainte? Il y a cet élément aussi.
M. Bédard: D'ailleurs, c'est pour cela qu'il y a une
disposition au deuxième paragraphe qui permet même au directeur
général de refuser de poursuivre une enquête lorsqu'il
estime, à sa face même, que la plainte est frivole. Il y a
déjà une protection dans le sens de ce que dit M. le
député.
Le Président (M. Gagnon): L'article 6 est-il
adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 7 est-il
adopté?
M. Bédard: Ce sont simplement des articles qui
résultent du déplacement des articles 92 et 93.
M. Pagé: II y a concordance.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 8?
M. Bédard: À l'article 8, il s'agit d'une
modification. C'est un article de concordance.
Le Président (M. Gagnon): Est-il adopté?
M. Bédard: Également pour l'article 35, où
il y a une modification de concordance.
Le Président (M. Gagnon): L'article 8 est
adopté...
M. Bédard: L'article 35.1, par exemple...
Le Président (M. Gagnon): Un instant, on va terminer
l'article 8.
M. le député de Portneuf.
M. Bédard: L'article 35 de cette loi est modifié
par le remplacement, à la fin du deuxième alinéa, de
l'expression "district électoral"...
M. Pagé: L'article 8 est adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 8 est
adopté.
Article 9?
M. Pagé: Adopté.
M. Bédard: C'est un article de concordance uniquement.
C'est "circonscription électorale" qui remplace "district
électoral".
Le Président (M. Gagnon): Article 10?
M. Bédard: Cet article permettra aux partis politiques
d'établir, dans une nouvelle circonscription, leurs structures, en vertu
de la section V du chapitre I, c'est-à-dire autorisation des partis
politiques, des associations de comté et des candidats
indépendants, dès la publication, tel que prévu à
la Loi sur la représentation.
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse, j'ai passé
vite. L'article 9 est adopté. L'article 10 est-il adopté
aussi?
M. Bédard: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 11?
M. Bédard: L'article 11 qui modifie l'article 40 permettra
l'inscription des nom et adresse du chef du parti et de l'adresse d'au plus
deux bureaux permanents du parti, s'il y a lieu, dans les registres du
directeur général. Cette dernière inscription
évitera la nécessité à un parti politique de donner
l'avis dans les sept jours qui suivent l'émission du décret, tel
qu'autrefois prévu à l'article 101, paragraphe 2, sous-paragraphe
1.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Portneuf.
M. Pagé: Une question purement technique: Est-ce que le
chef du parti peut donner l'adresse du siège social du parti
plutôt que son adresse personnelle?
M. Bédard: Oui.
M. Pagé: Non pas qu'il n'ait pas d'adresse. Il a une
adresse.
M. Bédard: Oui, il peut donner l'adresse du siège
social, du parti.
Le Président (M. Gagnon): Article 11, adopté.
M. Bédard: S'il n'en a pas et qu'il gagne, il va en avoir
une, de toute façon.
Le Président (M. Gagnon): Article 12? M. Bédard:
Ce sera le parlement du
Québec.
M. Pagé: Article 11, adopté.
M. Bédard: C'est un article de concordance uniquement.
Le Président (M. Gagnon): L'article 12 est
adopté.
M. Pagé: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Article 13?
M. Bédard: Cette modification permettra au candidat
indépendant de continuer de solliciter des contributions après le
jour du scrutin afin de payer les dettes découlant de ses
dépenses électorales.
M. Pagé: Qu'est-ce qui arrive avec le surplus?
M. Bédard: Nous verrons plus loin.
Le Président (M. Gagnon): L'article 13 est-il
adopté?
M. Bédard: À suivre.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Viger.
Une voix: Un candidat indépendant.
M. Bissonnet: Ne fais pas comme le député de
Sainte-Marie.
M. Bédard: C'est d'autant plus dans l'actualité
aujourd'hui.
Une voix: C'est pour cela que le député de
Sainte-Marie a démissionné.
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Pagé: Je vais devoir prévoir des modifications
à mes listes.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Viger, vous, aviez demandé la parole.
M. Maciocia: Non.
M. Bédard: Après une telle remarque de la part du
whip!
M. Pagé: II a renoncé à ses intentions!
Le Président (M. Gagnon): L'article 13 est-il
adopté?
M. Bédard: Oui. L'article 14?
Le Président (M. Gagnon): L'article 14
est-il adopté?
M. Bédard: À l'article 14, il s'agit de stipuler
que l'article s'applique à l'ensemble des sommes qui restent,
plutôt qu'aux seules sommes qui découlent des contributions
recueillies.
Le Président (M. Gagnon): Adopté?
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Article 15?
M. Bédard: Le projet prévoit le remplacement de
l'expression dépenses électorales "encourues" partout où
elle se trouve par l'expression dépenses électorales
"engagées". C'est un anglicisme.
Le Président (M. Gagnon): Adopté?
M. Bédard: Comme il y aura une version anglaise,
l'anglicisme sera à sa place.
Le Président (M. Gagnon): L'article 16 est-il
adopté?
M. Bédard: Oui. À l'article 16, il s'agit de placer
un électeur qui est candidat sur le même pied que tout autre
électeur au niveau des contributions et ce, même lorsqu'il
débourse des sommes d'argent aux fins de faire acquitter par son agent
officiel des dépenses électorales.
Le Président (M. Gagnon): L'article 16 est-il
adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Article 17?
M. Bédard: II s'agit de soumettre les cautionnements au
régime des prêts, tel que prévu à l'article 2d,
plutôt qu'à celui des contributions.
Le Président (M. Gagnon): Adopté? Article 18?
M. Bédard: II s'agit expressément de dire que le
chèque au moyen duquel un électeur verse une contribution de plus
de 100 $ devra être tiré sur son compte.
Le Président (M. Gagnon): L'article 18 est-il
adopté?
M. le député de Sainte-Anne.
M. Polak: Cela pourrait être quelqu'un en dehors du
comté. Donc, je peux aller chercher de l'argent à Chicoutimi pour
ma prochaine campagne électorale, pas de problème?
M. Bédard: Sauf que vos chances peuvent être
limitées.
M. Polak: C'est pour cela que je dis cela.
Le Président (M. Gagnon): L'article 18 est-il
adopté?
M. Pagé: Vous ne pourrez pas aller en chercher dans
Sainte-Anne, non plus, vous.
M. Bédard: C'est probablement pour cela que je n'ai pas
fait de remarque.
Le Président (M. Gagnon): Article 19?
M. Bédard: On aurait un amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): Oui, vous avez un amendement
à l'article 19.
M. Bédard: II aurait pour effet de remplacer dans
l'avant-dernière ligne de l'article 75 le mot "ou" par le mot "et". "Aux
partis représentés à l'Assemblée nationale du
Québec et aux partis qui ont recueilli..."
Le Président (M. Gagnon): Pour moi, l'amendement est
recevable. L'amendement à l'article 19 est-il adopté? On va
attendre un peu.
M. Bédard: II y a des "et" qui peuvent être
très significatifs. Mon collègue de Portneuf a le visage
tourmenté.
M. Pagé: D'accord. Je comprends.
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
19 est adopté. L'article 19 tel qu'amendé est-il
adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Article 20, adopté?
M. Bédard: Simple remplacement de
"déboursés" par le mot "dépenses".
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 21? (18 h
15)
M. Bédard: Cette modification vise à
rétablir une disposition qui avait été mise de
côté par erreur lors de l'adoption de la Loi électorale de
1979.
Le Président (M. Gagnon): Adopté?
M. Bédard: Adopté.
M. Pagé: Pourquoi le présent article a-
t-il effet depuis le 10 juillet 1980? Qu'est-ce que c'est?
M. Bédard: C'est pour qu'il n'y ait pas d'arrêt dans
le temps, à ce qu'on me dit. C'est purement technique.
M. Pagé: D'accord. C'est parce que l'autre loi
s'appliquait à partir du 10 juillet 1980.
Le Président (M. Gagnon): L'article 21 est adopté.
Article 22?
M. Bédard: II s'agit d'une modification de concordance
résultant du fait que les entités autorisées produiront un
seul rapport par année plutôt que deux, ce qui était le cas
auparavant.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Portneuf.
M. Pagé: Est-ce à dire que le rapport qui devait
normalement être prévu pour le 30 juin prochain ne sera pas
produit, n'aura pas à être produit?
M. Bédard: Si la loi est sanctionnée avant le 30
juin, il n'y aura pas nécessité de le produire.
M. Pagé: Compte tenu de la collaboration habituelle de
l'Opposition, escomptez-vous que le projet de loi va être
sanctionné avant le 30 juin?
M. Bédard: Je le crois, si on peut continuer.
M. Pagé: On n'a pas de contrôle sur la couronne, sur
sa majesté, c'est vous qui la contrôlez.
Le Président (M. Gagnon): L'article 22 est
adopté.
M. Bédard: Entendons-nous sur le mode de
contrôle.
Le Président (M. Gagnon): Adopté?
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Article 23?
M. Bédard: Je ne pense pas qu'il y ait de remarques. Cela
va pour l'article 23.
Le Président (M. Gagnon): Adopté? M.
Pagé: Oui.
M. Bédard: "Le vérificateur d'un parti a
accès à tous les livres, comptes et documents se
rapportant..."
M. Pagé: Est-ce une requête qui vient du
vérificateur des comptes du Parti québécois?
M. Bédard: Non, c'est le simple bon sens.
Le Président (M. Gagnon): L'article 24 est-il
adopté?
M. Bédard: Sûrement.
M. Pagé: Attendez un peu!
M. Bédard: Peut-être qu'on pourrait donner des
explications pour le journal des Débats.
M. Pagé: Article 82. 4000 $
M. Bédard: Cet article porte de 2000 $ à 4000 $ le
remboursement annuel possible des frais de vérification des partis
politiques autorisés et stipule, par ailleurs, que le directeur
général doit rembourser la moitié de ces frais
plutôt que la totalité.
Le Président (M. Gagnon): L'article 24 est-il
adopté? Article 25?
M. Bédard: L'article recèle plusieurs articles de
l'ancienne loi.
Le Président (M. Gagnon): Je reviens à l'article
24.
M. Bédard: Pour ce qui est... M. Pagé:
L'article 23.
Le Président (M. Gagnon): L'article 23? Ne me dites pas
que je vais si vite que cela?
M. Bédard: À l'article 23, les articles 83, 83.1 et
83.2 obligent le représentant officiel d'un parti politique
autorisé à produire un seul rapport financier par année.
Ce rapport comporte un bilan des opérations, l'état des revenus
et dépenses, ainsi qu'un état de l'évolution de la
situation financière du parti.
Les partis devront, par ailleurs, continuer à produire les
renseignements qu'ils produisent présentement, sauf dans le cas des
sommes empruntées, où ils devront indiquer le montant de
remboursement en capital et en intérêts.
Enfin, les partis ne seront plus obligés de produire avec leur
rapport financier une copie des reçus émis pour les contributions
reçues. Toutefois, le directeur général pourra obtenir
copie de ces reçus sur demande.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Portneuf.
M. Pagé: D'accord. Très brièvement, à
cet égard, nous avons formulé le voeu suivant. Je suis
persuadé que l'ensemble des députés va être
intéressé. Prenons le cas de l'électeur qui verse un
montant de 100 $ à un parti politique donné. Il y a,
évidemment, un reçu qui est émis par ce parti. Il y a un
reçu qui est produit au ministère du Revenu pour son
remboursement. Nous avons demandé - il y avait un consensus à cet
égard, si je me rappelle bien, M. le directeur pourra me corriger - que
le reçu qui est transmis au ministère du Revenu ne soit pas
identifié de façon qu'on ne fasse pas un "chekpoint" du rapport
d'impôt d'un électeur qui donne 100 $ au Parti
québécois, qui envoie son reçu au ministère du
Revenu et que ce dernier tombe entre les mains d'un fonctionnaire du
ministère du Revenu qui est membre du Parti québécois.
Tant qu'il y aura des humains, il y aura des "humaineries".
C'est la même chose pour le type qui contribue à la caisse
du Parti libéral du Québec. L'analyse de son rapport
d'impôt peut être faite par un fonctionnaire membre en règle
du Parti québécois. Il voit passer le nom de M. Jos. Bleau, de
tel comté, qui a donné 100 $ au Parti libéral. Il se dit:
Ce matin, on va lui faire un bon "checkpoint". C'est pas mal plate quand on
voit arriver les gars du Revenu avec armes et bagages, et surtout les armes.
Est-il possible que pour la présente année, c'est-à-dire
à la fin de 1982, les reçus qui seront émis aux
électeurs ne soient pas identifiés? Est-il possible d'en arriver
à une formule comme celle-là, de sorte que le fonctionnaire qui
analysera la déclaration d'impôt ne saura pas si la personne a
donné ou non? Il va savoir qu'elle a donné, mais il ne saura pas
à quel parti. Et il n'a pas d'affaire à le savoir.
M. Bédard: Sauf qu'il y a la loi de la
confidentialité concernant le ministère du Revenu qui fait que,
lorsqu'il y a une infraction, ça peut représenter
même...
M. Pagé: Ce n'est pas un problème de
divulgation.
M. Bédard: ... 5 000 $ d'amende. Mais vous allez plus
loin. Vous pensez que ça peut influencer...
M. Pagé: Non, ce n'est pas ça.
M. Bédard: ... le représentant du ministère
du Revenu?
M. Pagé: Non. Je vais vous dire qu'il y a des gens qui
donnent à notre formation politique; le reçu est
délivré, c'est légal, il n'y a pas de problème.
Mais la personne hésite à produire ce reçu, parce qu'elle
est identifiée au Parti libéral du Québec, avec sa
déclaration d'impôt, se disant: Si je tombe sur un fonctionnaire
qui n'est pas de ma formation politique? Je suis convaincu que, le jour
où le Parti québécois sera dans l'Opposition, vous allez
avoir la même appréhension chez certains de vos souscripteurs. Je
ne veux pas jeter de blâme sur les fonctionnaires. Je ne dis pas que tous
les fonctionnaires du ministère du Revenu sont des gens politiquement
engagés qui sont susceptibles de faire des vérifications
accrues.
M. Bédard: Une seconde, s'il vous plaît. Avant de
s'embarquer peut-être dans un... Gardons le débat non
partisan.
M. Pagé: Le contraire est vrai. Mais pourquoi ne pas
émettre des reçus non identifiés?
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre. À
l'ordre, s'il vous plaît!
La parole est au député de Portneuf et, après,
à M. le ministre.
M. le ministre.
M. Bédard: Ce que je puis dire au député,
c'est que, dans les jours qui ont suivi le conseil consultatif du 3 juin, il y
a eu des démarches faites auprès des autorités du
ministère du Revenu pour régler ce problème. Je m'attends
à avoir des réponses sur ce point particulier au cours de
l'été. Sans doute qu'on pourra, dès le mois de septembre,
à la prochaine réunion du conseil, en traiter plus amplement.
Mais on essaie déjà de trouver une solution à
ça.
M. Pagé: J'en formule le voeu et je suis persuadé
que d'autres collègues ajoutent leur voix à la mienne.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Non, non.
Le Président (M. Gagnon): Alors, l'article 23, que j'ai
déclaré adopté tantôt...
M. Pagé: II est à nouveau adopté.
Le Président (M. Gagnon): ... est à nouveau
adopté pour le vrai, là. L'article 24?
M. Bédard: L'article 24 est adopté, M. le
Président. Il s'agit, tout simplement, de remplacer l'expression
"année financière" par l'expression "exercice financier".
Le Président (M. Gagnon): Alors, il est adopté?
M. Pagé: Pas d'objection.
Le Président (M. Gagnon): L'article 25?
M. Bédard: C'est une concordance à la suite des
modifications qu'on a apportées à l'article 83 qui étaient
contenues dans l'article 23.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il est
adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 26?
M. Bédard: II s'agit de modifications de concordance
à la suite des modifications apportées à l'article 83,
surtout aux articles 87 et 88.
Nous aurions un amendement...
Le Président (M. Gagnon): Oui.
M. Bédard: ... qui aurait pour effet de remplacer dans la
première ligne de l'article 87 le mot "survient" par le mot
"expire".
M. Pagé: Adopté. Amendement et article.
Le Président (M. Gagnon): L'amendement est adopté
et l'article, tel qu'amendé, est adopté. L'article 27?
M. Bédard: II s'agit d'une modification de concordance
à la suite des modifications apportées à l'article 83.
Puisque le candidat indépendant n'est pas une entité permanente,
il devra produire, avec son rapport financier, une copie des reçus
émis pour les contributions reçues.
Le Président (M. Gagnon): Vous avez un amendement, M. le
ministre?
M. Bédard: Oui, M. le Président. Il se lirait comme
suit: Remplacer cet article par le suivant: "27. L'article 90 de cette loi est
modifié par le remplacement du deuxième alinéa par le
suivant: Le rapport doit contenir un état des revenus et dépenses
fait conformément à l'article 83.1, ainsi que les renseignements
prévus par l'article 83.2. Il doit être accompagné d'une
copie de chacun des reçus délivrés pour les contributions
reçues."
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'amendement à
l'article 27 est adopté?
M. Bédard: Et l'article également, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): Et l'article 27, tel
qu'amendé, est adopté.
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 28?
M. Bédard: L'article 28 établit l'obligation pour
un candidat indépendant de produire un rapport financier pour le cas
où il dispose d'un solde dans son fonds électoral après
avoir acquitté ses dépenses électorales.
Le Président (M. Gagnon): Adopté?
M. Pagé: Oui.
Le Président (M. Gagnon): L'article 29?
M. Bédard: Cet article donne au parlementaire dont le
représentant officiel aurait omis de fournir un rapport dix jours de
délai avant de devenir incapable de siéger ou de voter à
l'Assemblée nationale alors que le rapport en question n'a pas
été déposé.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'article 29...
M. Pagé: Ce n'est pas rétroactif? M.
Bédard: Ce n'est pas nécessaire. M. Pagé:
D'accord.
Le Président (M. Gagnon): L'article 29 est adopté.
L'article 30?
M. Bédard: Cet article prévoit une infraction pour
contravention aux articles 3, 33 et 47, avec une amende de 100 $ à 1000
$.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a un
amendement?
M. Bédard: II y aurait un amendement qui serait le
suivant: Remplacer cet article par le suivant: 30. L'article 97 de cette loi
est remplacé par le suivant: "97. Quiconque contrevient aux articles 45,
54, 62 à 67, 69 à 71 et 73 à 76 commet une infraction et
est passible, sur poursuite sommaire, d'une amende d'au moins 100 $ s'il s'agit
d'un électeur, ou 1000 $ dans les autres cas, et d'au plus 25 000 $.
"Quiconque contrevient aux articles 3, 33 et 47 commet une infraction et est
passible, sur poursuite sommaire, d'une amende d'au moins 100 $ et d'au plus
1000 $." Cela était déjà dans le contenu, mais c'est mieux
détaillé.
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
30 est-il adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 30, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 31.
M. Bédard: C'est une modification qui a pour effet de
supprimer le paragraphe 5, qui était une disposition transitoire qui n'a
plus sa raison d'être maintenant.
Le Président (M. Gagnon): L'article 31 est-il
adopté?
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 32.
M. Bédard: L'article 100 est abrogé, mais pas
l'article 32. Essentiellement, l'article 100 a été
fusionné avec l'article 1 de la loi.
Le Président (M. Gagnon): Alors, l'article 32 est-il
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 33.
M. Bédard: II s'agit d'une modification de concordance
quant à l'utilisation de l'expression "frais engagés". Par
ailleurs, la franchise des frais indispensables pour tenir dans une
circonscription électorale une convention pour le choix d'un candidat
est portée de 1000 $ à 3000 $. Il y aurait un amendement...
Le Président (M. Gagnon): Un amendement, oui.
M. Bédard: ... qui se lirait comme suit: "Remplacer le
paragraphe c.1, ajouté par le paragraphe 2 de cet article, par le
suivant: cl. les frais raisonnables d'un candidat pour sa participation
à une convention pour le choix d'un candidat dans une circonscription
électorale, à l'exclusion de frais de publicité;
"Remplacer, dans la première ligne du paragraphe j, remplacé par
le paragraphe 3 de cet article, le mot "accrus" par le mot "courus"; "Supprimer
l'alinéa qui suit le paragraphe j dans le paragraphe 3 de cet
article."
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'amendement à
l'article 33 est adopté?
M. Pagé: Cela faisait l'objet d'un consensus au
comité consultatif, si ma mémoire est fidèle.
Le Président (M. Gagnon): Alors, c'est adopté.
L'article 33, tel qu'amendé...
M. Bédard: II y a d'autres éléments dont il
est question dans cet article, entre autres, que l'ensemble des frais
raisonnables d'un candidat à une convention est exclu de la notion de
dépenses électorales.
Le Président (M. Gagnon): Alors, l'article 33, tel
qu'amendé, est adopté.
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 34.
M. Bédard: À l'article 34, il s'agit de permettre
au chef d'un parti...
M. Pagé: M. le Président, il est 18 h 30...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Portneuf.
M. Bédard: Encore une demi-heure, vous pouvez vous le
permettre?
Le Président (M. Gagnon): La commission suspend ses
travaux pour une minute.
M. Bédard: De consentement, nous continuons, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): Alors, à la suspension,
nous étions rendus à l'article 34.
M. Bédard: II s'agit de permettre au chef d'un parti de
désigner, s'il le désire, comme agent officiel de son parti une
personne autre que le représentant officiel du parti, sans l'obliger
pour autant à remplacer le représentant officiel du parti.
À l'article 102.1, la modification permet à l'agent
officiel d'un parti de nommer des adjoints 'en nombre suffisant.
Le Président (M. Gagnon): L'article 34 est-il
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 35.
M. Pagé: Je m'excuse, M. le Président.
M. Bédard: À l'article 35, c'est tout simplement
le...
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse, on va attendre un
peu le député de Portneuf. À l'article 34, M. le
député de Portneuf?
M. Pagé: Oui, d'accord. (18 h 30)
Le Président (M. Gagnon): L'article 34 est toujours
adopté. L'article 35, c'est?
M. Pagé: Les adjoints de l'agent officiel.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 36?
M. Bédard: II s'agit de permettre au candidat officiel
d'un parti de désigner comme son agent officiel une personne autre que
le représentant officiel de l'association de comté de son parti
sans obliger, pour autant, le remplacement du représentant officiel de
cette association.
Le Président (M. Gagnon): L'article 36 est-il
adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 37?
M. Bédard: 37, concordance uniquement.
Le Président (M. Gagnon): Est-il adopté?
M. Bédard: II y a 104.1 qui est touché. Cet article
stipule que les frais requis pour payer les dépenses électorales
doivent provenir d'un fonds électoral. L'article 104.2 décrit les
seuls fonds, soit ceux détenus conformément au chapitre I de la
loi, qui peuvent être versés dans un fonds électoral mis
à la disposition d'un agent officiel.
Le Président (M. Gagnon): Alors, 37 est adopté.
Article 38?
M. Bédard: 38. Le paragraphe 1 est de concordance. Le
paragraphe 1.1 stipule que seul l'agent officiel d'un candidat ou d'un parti ou
son adjoint peut utiliser ou autoriser l'utilisation du matériel
publicitaire préparé avant l'émission d'un décret.
Le paragraphe 7 de cet article prévoit que, lors d'élections
générales, l'agent officiel d'un parti, son adjoint ou le
représentant officiel d'une association autorisée, s'il est
habilité par l'agent officiel du parti, peuvent faire ou autoriser des
dépenses électorales de nature locale en attendant que le
candidat officiel du parti dans la circonscription ait déposé sa
déclaration de candidature. Cela va de soi.
Le Président (M. Gagnon): L'article 38 est-il
adopté?
M. Bédard: Adopté.
M. Pagé: À quel article la question des
dépenses ayant déjà servi dans une élection
précédente?
M. Bédard: À 33, mais on y fait allusion
également à cet article. D'accord?
M. Pagé: Pouvez-vous prendre acte, M. le Président,
que c'est adopté sur division, 33 et à 38? C'est pour cela
tantôt qu'il y a eu la suspension. Sur division, 33 et 38.
Le Président (M. Gagnon): Alors, 38 est adopté sur
division et 33 sur division.
M. Bédard: Cela ne faisait-il pas l'objet d'un consensus?
On me dit qu'il y avait un consensus également là-dessus.
Cela a été effectivement soumis fort longtemps au conseil
consultatif, mais on a fait le tour de la question et, finalement, le consensus
s'est fait sur ce texte-là compte tenu des embûches que toute
autre solution pouvait représenter en ce qui concerne l'inventaire qui
devait être fait des documents ou du matériel qui provient ou qui
aurait été confectionné avant la période
électorale. C'était un choix du moindre mal, si je peux dire.
M. Pagé: Les fameux panneaux.
M. Bédard: C'est cela. Vous vous souviendrez qu'au niveau
de cette réunion-là il y avait eu un certain va-et-vient à
cause des travaux en Chambre.
M. Pagé: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): À 33 et 38, est-ce qu'on
enlève...
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Ce n'est plus sur
division, adopté. L'article 39?
M. Bédard: Article 39. Il s'agit de stipuler que, lorsque
la publicité est commandée par un agent officiel ou son adjoint,
leur adresse peut être remplacée par leur titre. L'article 106.1
reprend le texte actuel de l'article 75.
M. Pagé: D'accord. Il y avait un consensus
là-dessus.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 40?
M. Bédard: II reprend le texte actuel de l'article 75 et
prévoit que, pendant une période électorale, un
propriétaire de média d'information peut offrir de l'espace ou du
temps d'antenne gratuit à un parti politique
ou à un candidat à la condition qu'il fasse la même
offre de façon équitable à l'ensemble des partis
politiques autorisés ou, dans une circonscription électorale,
à l'ensemble des candidats.
Le Président (M. Gagnon): L'article 40 est-il
adopté?
M. Pagé: Cela présente certains
problèmes.
M. Bédard: Cela ne posait pas de problème.
M. Pagé: Cela ne posait pas de problème au
comité consultatif, mais dans les faits cela en pose, M. le
Président. En vue d'une élection partielle, par exemple -on en a
vécu une récemment dans la région de Québec - un
réseau privé ou public, peu importe, peut donner du temps
d'antenne aux candidats. S'il y a une candidature tout à fait farfelue,
bien souvent, le télédiffuseur n'est pas intéressé
à offrir du temps d'antenne à ce candidat. Pour ce motif, aucune
possibilité. Par exemple, si, dans le comté de Bellechasse, aux
prochaines élections, on avait le député péquiste,
un candidat libéral, un candidat de l'Union Nationale, un candidat
Rhinocéros et un candidat Gros Ours, la radio communautaire ou la
télévision communautaire devra l'offrir à tout le monde.
Je n'ai pas besoin de vous dire que, quand un candidat Rhinocéros ou un
candidat d'un autre parti arrive, le radiodiffuseur change d'idée.
M. Bédard: II doit l'offrir, mais si les gens...
Normalement, l'offre est faite et l'acceptation est faite par les principaux
partis.
M. Pagé: Ce n'est pas qu'il ne peut pas l'offrir, c'est
qu'il ne veut pas les voir. C'est cela, le problème.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: M. le Président, il y aussi un autre point.
Cela peut être équitable, cela peut être la même
qualité, cela peut être la même quantité, mais cela
peut ne pas être aux mêmes heures, si on parle de la
télévision. On peut avoir du A, du double A ou du triple A et il
n'en demeure pas moins que, selon le moment du jour, le prix n'est pas
nécessairement le même.
M. Bédard: C'est pour cela qu'on dit: Qu'il fasse la
même offre d'une façon équitable. C'est évident que
s'il donne dix minutes à 18 heures...
M. Pagé: Oui, mais s'il en passe un...
M. Bédard: ... et qu'il donne à un autre dix
minutes dans la nuit, à 4 heures...
M. Pagé: S'il en passe un à 1 h 30, après le
film, je comprends que beaucoup de gens attendent le Ô Canada, ont tenu
jusque là, mais il y a moins de monde qu'à 19 h 30.
M. Bédard: Oui, on ne peut pas l'écouter. Où
êtes-vous à ce moment?
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'article 40 est
adopté?
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): À l'article 41, M. le
ministre, vous avez un amendement.
M. Bédard: On a un amendement à l'article 41.
Remplacer la deuxième ligne du paragraphe 4, ajouté par cet
article, par ce qui suit: "dépenses électorales qu'elle a
commandées. Cet état est fait en la forme prescrite par le
directeur général." Je vous transmets tous ces amendements pour
le journal des Débats.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'amendement à
l'article 41...
M. Bédard: Je ne fais pas état de la ponctuation.
La modification prévoit tout simplement qu'une agence de
publicité doit rendre compte de son mandat en remettant à son
agent officiel un état détaillé des dépenses
électorales qu'elle a commandées.
M. Pagé: Oui. Au comité consultatif, si ma
mémoire est fidèle, les deux partis avaient des réserves
sur le genre de rapport exigé. On sait qu'un groupe en communications
devra décrire jusqu'où ira le rapport.
M. Bédard: C'est pour cela qu'on a ajouté
l'amendement qui fait état des réserves.
M. Pagé: L'amendement prévoit que le rapport...
M. Bédard: Oui, cet état est fait en la forme
prescrite par le directeur général.
M. Pagé: D'accord.
M. Bédard: Ceci doit être soumis au conseil
consultatif avant que la forme soit prescrite.
M. Pagé: Je dois comprendre qu'avant
que la forme soit prescrite ce sera soumis au comité
consultatif.
M. Bédard: C'est cela, la discussion aura lieu.
M. Pagé: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: M. le Président, je dois quitter. Par
contre, certains articles touchent les municipalités et cela me
préoccupe davantage. Je pense que mon collègue avait un
amendement à apporter auquel je souscris entièrement. S'il y
avait lieu possiblement de l'examiner immédiatement.
Le Président (M. Gagnon): Si vous me permettez, nous
allons adopter l'amendement à l'article 41. Adopté?
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 41 tel
qu'amendé est adopté aussi.
M. Bédard: Si le député nous dit que, d'une
façon générale, il va être d'accord avec ces
articles...
M. Rocheleau: Oui, je n'ai pas d'objection.
M. Bédard: ... je pense qu'il n'a pas objection à
ce que nous les prenions dans l'ordre. S'il nous avait informés qu'il
n'était pas d'accord, à ce moment...
M. Rocheleau: Non, j'y souscris, parce que c'est un
problème qu'on a connu dans plusieurs régions et qui est
corrigé par l'amendement.
M. Bédard: C'est un commencement de cohésion entre,
d'une part, le processus électoral municipal et le processus
électoral québécois provincial.
M. Rocheleau: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Nous allons continuer et prendre
l'amendement lorsqu'on arrivera à l'article en question. Article 42? (18
h 40)
M. Bédard: À l'article 42, la modification qui
prolonge le délai durant lequel un créancier peut faire sa
réclamation à l'agent officiel, de 30 jours à 60 jours.
À l'expiration de ce délai, la créance est prescrite.
Le Président (M. Gagnon): L'article 42 est
adopté.
M. Bédard: Consensus.
Le Président (M. Gagnon): L'article 43?
M. Bédard: II s'agit - on en a fait état,
d'ailleurs, dans le discours de deuxième lecture - des modifications au
plafond des dépenses électorales pour un candidat dans une
circonscription. La règle générale établit ce
plafond à 0,70 $ par électeur dans la circonscription, peu
importe le nombre d'électeurs. À l'occasion d'une élection
partielle, le plafond est établi à 0,95 $...
M. Pagé: 0,95 $.
M. Bédard: ... par électeur. Par ailleurs, dans les
circonscriptions spéciales de Duplessis,
Rouyn-Noranda-Témiscamingue,
Saguenay et Ungava, ces montants sont augmentés de 0,20 $ par
électeur. Enfin, aux Îles-de-la-Madeleine, ce montant est
augmenté de 0,55 $ par électeur. Je pense que je n'ai pas besoin
d'expliquer les raisons...
M. Pagé: II y avait consensus là-dessus.
M. Bédard: ... qui nous amènent à ces
différences.
Le Président (M. Gagnon): L'article 43 est adopté.
À l'article 44, vous avez un amendement.
M. Bédard: Un amendement qui se lirait comme suit:
Remplacer le troisième alinéa de l'article 110, remplacé
par le paragraphe 1 de cet article, par le suivant: "Le remboursement est
basé sur un maximum de 0,90 $ par électeur dans le cas
prévu par le paragraphe 3 de l'article 109 et de 0,70 $ par
électeur dans tous les autres cas en ce qui concerne le montant de
dépenses électorales admissibles à ce remboursement. Dans
le cas de la circonscription électorale des Îles-de-la-Madeleine,
le remboursement est basé sur un maximum de 1,25 $."
M. Pagé: Attendez un peu. Une voix: Cela va?
M. Pagé: Si je comprends bien, nous aurons le droit de
dépenser 0,70 $ par électeur aux prochaines élections
générales.
Une voix: C'est cela.
M. Pagé: Le remboursement sera de...
M. Bédard: 50%.
M. Pagé: ... 50%, forfaitaire. D'accord.
M. Bédard: C'est pour cela que j'ai
exprimé le contentement qu'on peut ressentir de voir que...
M. Pagé: Oui, mais dans le cas des...
M. Bédard: ... même si les dépenses ont
augmenté, la participation gouvernementale a été
pensée en fonction du contexte dans lequel nous vivons.
M. Pagé: ... Îles-de-la-Madeleine, c'est...
M. Bédard: 1,25 $.
M. Pagé: ... 1,40 $ de dépenses.
M. Bédard: 1,25 $.
M. Pagé: D'accord. Ah! Ce n'est pas 0,95 $ plus 0,55 $.
C'est 0,70 $ plus 0,55 $.
M. Bédard: C'est 0,70 $ plus 0,55 $. Cela va?
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
44 est adopté.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 44?
M. Pagé: Je m'excuse.
Le Président (M. Gagnon): Excusez-moi. M. le
député de Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: Le début de l'article 110, c'est seulement
pour une clarification?
M. Bédard: Les premiers 0,15 $ sont remboursés
à 100%.
M. Bissonnet: Ah bon! D'accord.
M. Pagé: Les autres 0,55 $...
M. Bédard: Jusqu'à concurrence de 50%.
M. Pagé: Ce n'est pas cela?
Une voix: C'est parce que ce n'est pas clair.
M. Bédard: Jusqu'à concurrence de 0,30 $. Un
candidat qui dépense 0,30 $ a droit à 50% comme remboursement,
c'est-à-dire 0,15 $. Le candidat qui ne débourserait que 0,15 $
aura droit à 100%. Cela s'applique surtout dans le cas des candidats
indépendants.
Une voix: Ah bon!
M. Pagé: Le député a 30 000
électeurs. Il dépense 4500 $...
M. Bédard: II est remboursé.
M. Pagé: ... il est remboursé pour 4500 $.
M. Bissonnet: S'il a 20% des votes.
M. Bédard: Évidemment, s'il s'est
qualifié.
M. Pagé: C'est donc dire que, si le député
de Chicoutimi est convaincu d'être élu, il va dépenser 0,15
$ seulement...
M. Bédard: De n'importe quelle façon.
M. Pagé: ... pour être remboursé à
100%. On va surveiller cela.
Le Président (M. Gagnon): L'article 44, tel
qu'amendé, est-il adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 45?
M. Bédard: C'est la première fois que je m'occupe
de ces détails, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Pagé: L'article 45.
Le Président (M. Gagnon): À l'article 45, vous avez
un papillon.
M. Bédard: À l'article 45, remplacer dans les
troisième et quatrième lignes de l'alinéa ajouté
par le paragraphe 2 de cet article les mots "son rapport de dépenses
électorales" par les mots "sa demande de remboursement".
M. Pagé: Qu'est-ce que cela implique, ce qu'il y a entre
les guillemets?
M. Bédard: Seuls ceux qui ont droit à un
remboursement formuleront cette demande. (18 h 45)
Dans la loi actuelle, sur ce point, tous les candidats sont
concernés par cet alinéa, alors que seuls sont concernés
ceux qui sont admissibles à un remboursement. À ce moment, leur
demande de remboursement, ils la font.
En plus de ne pas les rembourser, on ne peut tout de même pas leur
imposer de faire toutes les dépenses.
Le Président (M. Gagnon): Alors
l'amendement à l'article 45 est-il adopté? Des
voix: Adopté. Le Président (M. Gagnon):
Adopté.
M. Bédard: Ils sont déjà assez
éprouvés comme cela.
Le Président (M. Gagnon): L'article 45 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté.
M. Pagé: C'est le nombre d'électeurs.
Le Président (M. Gagnon): L'article 46. M. le
ministre.
M. Bédard: L'article 46 stipule que le nombre
d'électeurs retenu pour fins de calcul du plafond sera le nombre
d'électeurs autorisé à voter et cela, après la
révision annuelle ou après la seconde révision, si cette
seconde révision a augmenté ce nombre.
Nous aurions un amendement qui aurait pour effet de remplacer cet
article par le suivant: "46. L'article 3 de cette loi est remplacé par
le suivant: "Aux fins des articles 109 et 110, le nombre d'électeurs est
le plus élevé du total: "1° des électeurs inscrits sur
les listes révisées ou "2° des électeurs inscrits sur
les listes après une seconde révision, le cas
échéant. "Chaque directeur du scrutin transmet au directeur
général un certificat constatant le nombre d'électeurs
dès la fin de la période de révision ou de seconde
révision, selon le cas. Il informe également chaque candidat du
nombre d'électeurs dans sa circonscription électorale." Il semble
que j'ai fait une erreur ici. C'est l'article 111, j'avais dit...
M. Pagé: C'est le caractère romain du ministre.
Le Président (M. Gagnon): Vous avez une deuxième
partie.
M. Bédard: À la suite de l'article, il s'agirait
d'ajouter le paragraphe suivant qui se lirait comme suit: "Lors d'une
élection générale, le directeur général doit
transmettre au chef de chaque parti autorisé le nombre total des
électeurs inscrits pour toutes les circonscriptions."
M. Pagé: C'est cela. Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
46 est-il adopté?
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 46 tel
qu'amendé est adopté. L'article 47?
M. Bédard: À l'article 47, il y a un amendement
pour ajouter l'article suivant: "112.2 Le directeur du scrutin doit prendre des
copies de tous les rapports et déclarations ainsi que des factures et
pièces justificatives qui sont transmis au directeur
général et permettre à tout électeur des les
examiner et d'en prendre des extraits ou copies jusqu'au jour où ces
documents sont détruits ou retournés à la personne
concernée."
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: On dit: Ces documents sont retenus jusqu'au jour
où ils sont détruits ou retournés à la personne
concernée. Dans la pratique habituelle d'un directeur de scrutin, c'est
combien de temps?
M. Bédard: C'est prévu dans la loi.
M. Bissonnet: Je ne savais pas que c'était
prévu.
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
47 est-il adopté?
M. Bédard: Adopté. L'article aussi.
Le Président (M. Gagnon): L'article 47 tel
qu'amendé est adopté. L'article 48.
M. Bédard: L'article 48.
Le Président (M. Gagnon): Excusez, est-ce que vous
étiez prêt à adopter l'article 47? Oui.
M. Pagé: Adopté.
M. Bédard: Un petit amendement à l'article 48.
M. Pagé: II y en a donc beaucoup, des amendements!
M. Bédard: C'est toujours comme cela, c'est tellement
technique, cette loi. C'est un travail de moine. Cela résulte aussi de
certains consensus d'après le dépôt.
M. Pagé: Oui.
M. Bédard: À la réunion du 3 juin, à
laquelle nous avons voulu donner suite. D'accord.
L'article 48. Remplacer, dans la
première ligne du premier alinéa de l'article 113,
remplacé par cet article, les chiffres "90" par les chiffres "120".
M. Pagé: 90 par 120.
M. Bédard: C'est cela.
M. Pagé: C'est le délai de?
M. Bédard: La production du rapport des dépenses
électorales pour un parti politique; c'est ce qui prévaut
actuellement.
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
48 est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 48 tel
qu'amendé est adopté. L'article 49?
M. Bédard: L'article 49.
Cet article stipule qu'en produisant un rapport de dépenses
électorales l'agent officiel doit y indiquer la provenance des sommes
versées dans le fonds électoral mis à sa disposition. Pour
ce qui est de l'article 113.2, l'article 49 oblige un agent officiel à
liquider son fonds électoral en produisant son rapport de
dépenses et ce, en remettant l'excédent de son fonds au
représentant officiel de son parti ou de l'association locale ou au
candidat indépendant autorisé, selon le cas. L'article 49 modifie
l'article 113.3 en stipulant qu'un candidat indépendant autorisé
ne peut utiliser un excédent de fonds qu'à des fins politiques,
religieuses, scientifiques ou charitables.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'article 49 est
adopté?
M. Bédard: Nos amis d'en face seront sûrement
d'accord.
Le Président (M. Gagnon): L'article 49 est-il
adopté?
M. Pagé: Est-ce que, selon le ministre, il devrait
être adopté?
M. Bédard: Oui, sûrement. C'est l'utilisation du
fonds à des fins politiques charitables.
M. Pagé: Ah, oui. Les fonds de tiroirs. D'accord.
Le Président (M. Gagnon): L'article 49 est adopté.
Article 50? Pas de remarques? Est-ce qu'il est adopté?
M. Bédard: C'est ce que nous avions pressenti.
Une voix: Adopté.
M. Bédard: À l'article 50, s'il n'y a pas de
remarques, cette modification permet au parlementaire dont l'agent officiel a
omis de produire son rapport de dépenses électorales dans les
délais d'obtenir d'un juge, durant un délai de grâce de dix
jours, la permission de continuer de siéger ou de voter pour une
période additionnelle d'au plus 30 jours. D'ailleurs, il y avait un
article qui était dans le même sens tantôt.
Le Président (M. Gagnon): L'article 50 est-il
adopté?
Une voix: Adopté.
M. Pagé: Pas de rétroactivité?
Le Président (M. Gagnon): L'article 50 est adopté.
Article 51?
M. Bédard: Pas de rétroactivité, ce n'est
pas nécessaire.
M. Pagé: On s'en reparlera.
M. Bédard: On s'en reparlera dans trois ans. Cette
modification permet au directeur général d'autoriser la
correction d'une erreur dans un rapport s'il n'y a pas de contestation à
cette correction.
M. Pagé: Oui, consensus là aussi.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 52 avec
l'amendement?
M. Bédard: L'amendement qui se lirait comme suit et qui
aurait pour effet de remplacer l'article 52 par le suivant: "52. L'article 116
de cette loi est modifié par le remplacement du troisième
alinéa par le suivant: Un juge ou le directeur général, si
aucun parti, association ou candidat ne s'y oppose, peut permettre à un
agent officiel, un chef de parti ou un candidat de payer une réclamation
contestée ou une réclamation prescrite si le refus ou le
défaut de payer découle d'une erreur de bonne foi et si ce
paiement ne porte pas les dépenses électorales à un
montant excédant la limite fixée par l'article 109."
M. Pagé: Cela veut donc dire que la personne pourrait
être payée et que cela pourrait impliquer un
déboursé additionnel de la part du directeur
général du financement des partis politiques pour
l'élection de ce candidat même si ce dossier est jugé comme
fermé.
M. Bédard: Pourriez-vous répéter votre
raisonnement très savant?
M. Pagé: Cela veut dire que l'agent officiel dépose
son rapport, constate une erreur. Un juge autorise le remboursement à la
personne d'une dépense donnée et ce remboursement pourrait
impliquer un remboursement de la part du directeur général du
financement des partis politiques à un candidat donné une fois
que son dossier est fermé, si la limite n'est pas
dépassée.
M. Bédard: En effet.
Le Président (M. Gagnon): L'article 52 est-il
adopté?
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Article 53?
M. Bédard: Cet article permettra au directeur
général de demander à un juge de statuer sur le
bien-fondé d'une réclamation contestée relativement
à une dépense électorale.
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse, j'avais
oublié de demander si l'amendement à l'article 52 était
adopté.
M. Pagé: L'amendement est adopté et l'article 52
est adopté.
Le Président (M. Gagnon): Et l'article 52, tel
qu'amendé, est adopté. Merci. L'article 53 est-il
adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 54?
M. Bédard: La modification à cet article rendra
facultative une peine d'emprisonnement pour manoeuvre électorale
frauduleuse et permettra à un juge d'imposer une amende pour un montant
minimum de 100 $ et maximum de 10 000 $ ou cette amende et un emprisonnement
d'au plus douze mois. C'est un résultat du consensus.
Le Président (M. Gagnon): L'article 54 est-il
adopté?
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 55?
M. Bédard: Cette modification porte l'amende maximale de
500 $ à 1000 $ et accorde au tribunal la faculté d'imposer cette
amende ou d'imposer l'amende et un emprisonnement n'excédant pas six
mois.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 56?
M. Bédard: Cette modification prévoit que les
poursuites en vertu du chapitre II sont intentées suivant la Loi sur les
poursuites sommaires plutôt que suivant la Loi électorale. Dans le
cas où un document, dont la loi exige la production,
révèle la commission d'une infraction, la poursuite peut
être intentée dans l'année qui suit la date de telle
production.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'article 56 est
adopté?
M. Bédard: Oui, il n'y a pas d'amendement. À
l'article 57, on en a un, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): L'article 57, il y a un
amendement.
M. Bédard: II s'agit simplement d'un article de
concordance auquel nous apportons un amendement qui aurait pour effet
d'insérer, dans la troisième ligne de cet article, après
le chiffre "3" ce qui suit: "20".
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
57 est-il adopté?
M. Pagé: C'est quoi, cela?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bédard: La modification vise tout simplement à
rajouter une référence à l'article 20, une
référence qui avait tout simplement été omise.
M. Pagé: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
57 est-il adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 57 tel
qu'amendé est-il adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 58.
M. Bédard: Cette magnifique loi est modifiée par le
remplacement - non, le mot "magnifique" n'est pas là, M. le
Président.
M. Pagé: Vous ne faites pas cela pour insérer le
mot "magnifique".
M. Bédard: Partout où ils apparaissent...
Même si elle l'est. De toute façon, c'est une modification de
concordance, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): L'article 58
est-il adopté?
M. Pagé: "Parti reconnu" par "parti autorisé",
oui.
Le Président (M. Gagnon): L'article 59.
M. Bédard: II y aurait de nouveaux articles
insérés entre l'article 58 et l'article 59. La modification se
lirait comme suit: Insérer avant l'article 59 les suivants: "58.1
L'article 23 de la Loi sur les élections dans certaines
municipalités (L.R.Q., chapitre F-2.1) est remplacé par le
suivant: "23. En outre de toute autre mention exigée, le bulletin de
présentation d'un candidat doit indiquer le nom de son parti
autorisé où, le cas échéant, la mention
"indépendant", s'il le désire, et le nom de l'agent officiel du
candidat. "58.2 L'article 29 de cette loi est abrogé. "59.3 L'article 30
de cette loi est remplacé par le suivant: 30. L'article 28 ne s'applique
pas si tous les candidats aux postes qui font l'objet d'un scrutin sont des
candidats indépendants."
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'amendement à
l'article 58.1, c'est-à-dire le nouvel article 58.1...
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): ... est adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): C'est cela, c'est un nouvel
article. Adopté?
M. Pagé: Oui, oui, adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté.
M. Bédard: L'article 59? L'article 58.2,
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 58.2?
M. Bédard: Oui, bien c'est... M. Bissonnet: ...
l'article 58.2...
Le Président (M. Gagnon): Oui, excusez, oui.
M. Bissonnet: ... c'est une erreur, c'est 58... au lieu de
59.
Le Président (M. Gagnon): L'article 58.2, l'article 58.3.
Alors, ce serait à corriger là...
M. Bissonnet: Oui, oui.
Le Président (M. Gagnon): C'est l'article 58.3 au lieu de
l'article 59.3.
M. Bédard: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Alors, l'article 58.2 est-il
adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 58.3 est-il
adopté?
M. Bissonnet: II faudrait qu'il le lise avant, l'avez-vous
lu?
Le Président (M. Gagnon): Oui, M. le ministre l'a lu.
M. Bissonnet: Adopté. M. Bédard: Cela
va.
Loi sur les élections dans certaines
municipalités
Le Président (M. Gagnon): L'article 59.
M. Bédard: Article 59.
M. Pagé: M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Portneuf.
M. Pagé: J'ai un nouvel article à proposer,
modifiant l'article 59 du projet de loi no 66, Loi modifiant certaines
dispositions législatives en matière de financement des partis
politiques et en matière d'élections municipales. Ajouter
l'article suivant après l'article 101 de la" loi, et je cite: "À
compter du jour de l'émission du décret et jusqu'au jour du
scrutin, le gouvernement, ses ministères, régies, offices,
sociétés ou autres organismes ne peuvent publier ou faire publier
de quelque manière que ce soit de l'information sur leurs
activités. Cette interdiction ne s'applique pas dans les cas d'une
urgence ou lorsque l'intérêt public exige la publication d'une
telle information." C'est recevable, M. le Président? Adopté?
M. Bédard: Non, M. le Président.
M. Dussault: Sur la recevabilité, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): Sur la recevabilité, M.
le député de Châteauguay. (19 heures)
M. Dussault: M. le Président, il
m'apparaît simplement que cet amendement que veut apporter le
député de Portneuf me semble être un principe nouveau
à la loi que nous étudions. Comme ce principe n'a pas
été accepté par l'Assemblée nationale en
deuxième lecture, il m'apparaîtrait que nous ne pourrions pas
l'adopter ici.
M. Pagé: M. le Président, sur la
recevabilité, très brièvement.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Portneuf, sur la recevabilité.
M. Pagé: Nous avons adopté une loi sur le
financement des partis politiques en 1977, si ma mémoire est
fidèle. Aujourd'hui, nous adoptons des modifications à la loi qui
s'est appliquée depuis quatre ou cinq ans. Cette loi, aujourd'hui, est
le résultat, pour une bonne part, de consensus qui ont été
obtenus ou qui se sont dégagés, plutôt, au Comité
consultatif sur le financement des partis politiques. Or, M. le
Président, qu'est-ce que cette loi prévoit? Elle régit le
financement des partis politiques à l'égard des souscripteurs,
à l'égard de la divulgation de ces souscriptions et elle
établit, finalement, les règles du jeu au chapitre des
dépenses électorales pour une campagne électorale.
Or, M. le Président, autant nous avons traité dans les
amendements que nous avons apportés de dépenses proposées
avant l'émission d'un bref déclenchant une élection,
dépenses qui sont susceptibles de servir à nouveau dans cette
campagne électorale qui s'annonce, autant il est tout a fait
légal de traiter à ce moment-ci des dépenses qui sont
faites en campagne électorale.
Parmi les dépenses faites en campagne électorale, il va de
soi qu'une des dépenses importantes pour chacun des candidats et chacun
des partis, c'est la publicité. Or, M. le Président, tel que je
l'ai évoqué en deuxième lecture et aussi au comité
consultatif, on sait que le gouvernement du Québec est une instance qui,
en campagne électorale, fait de la publicité. J'ai fait part de
la tentation, combien facile, à laquelle un gouvernement peut succomber
d'augmenter les budgets de publicité gouvernementale en campagne
électorale de façon que le gouvernement, par l'image qu'il donne
dans sa publicité, soit plus présent dans les foyers du
Québec et, par conséquent, dans l'esprit, dans l'oreille et dans
l'oeil de l'électeur québécois.
Dans mon intervention en deuxième lecture, j'ai signalé
que le gouvernement du Québec dépense en moyenne 12 000 000 $ ou
13 000 000 $ par année en publicité, ce qui veut dire à
peu près 1 000 000 $ par mois. C'est donc dire que, si on fait une
moyenne générale, en campagne électorale, le gouvernement
du Québec peut dépenser 1 000 000 $. Je crains que le
gouvernement ne succombe à cette tentation et que cette publicité
gouvernementale puisse servir à des fins électorales. C'est
pourquoi je présente l'amendement et c'est pourquoi je considère
qu'il est tout à fait recevable et qu'on peut l'étudier à
ce moment-ci. Une fois que vous l'aurez déclaré reçu,
j'irai au fond, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre, sur la
recevabilité?
M. Bédard: Je n'ai pas de remarques à faire sur la
recevabilité.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Groulx.
M. Fallu: M. le Président, on nous présente un
amendement à une loi. Il faudrait bien s'entendre sur quelle loi on
présente un amendement. Il s'agit d'une loi relative au financement des
partis politiques et aux élections municipales. Or, l'amendement qui
nous est apporté - je ne veux pas juger de son mérite - ne prend
pas place, il me semble, dans une telle loi, puisqu'il faudrait qu'en soi il
s'inscrive soit dans la Loi sur la Législature ou, notamment, dans la
Loi sur l'exécutif. Il s'agirait de dire, dans la Loi sur
l'exécutif, que le gouvernement, puisque c'est l'exécutif, peut
ou ne peut pas agir dans telle et telle circonstances.
Ici, cette loi a trait essentiellement aux élections en regard
des partis au niveau provincial et aux élections municipales. Comment le
directeur du financement des partis politiques pourrait-il comptabiliser,
à travers les crédits budgétaires de l'État
votés par l'Assemblée nationale, des dépenses de
publicité gouvernementale, mettons, du gouvernement ou de ses
organismes, parce que, soit dit en passant, l'amendement du
député de Portneuf a une formulation un peu boiteuse. Comment
pourrait-il, ce Directeur du financement des partis politiques, comptabiliser
une publicité de la Société des alcools faite en temps de
campagne électorale sur l'éducation ou sur une promotion
quelconque? Je pense que l'article, à sa face même, est
déplacé par rapport à la loi, aux lois que nous
étudions présentement ou aux chartes, notamment, des cités
et villes.
M. Pagé: M. le Président, très
brièvement.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Portneuf.
M. Pagé: La Loi sur le financement des partis politiques
prévoit le contrôle des dépenses en campagne
électorale. Or, le gouvernement est susceptible - non seulement
est-il susceptible de le faire, mais il le fait actuellement - de
dépenser, en période électorale, des sommes pour la
publicité. J'ai présenté cet amendement qui prévoit
qu'à compter du jour de l'émission du bref jusqu'à la fin,
il n'y a aucune publicité gouvernementale. Il n'est pas question pour le
Directeur général du financement des partis politiques de la
comptabiliser, il ne se fera pas de publicité gouvernementale, comme
c'est le cas dans d'autres provinces du Canada. C'est évident que, si
l'amendement est accepté tel que je le souhaite, cela impliquera un
contrôle du Directeur général du financement des partis
politiques et, évidemment, des sanctions quelque part. Cela se fait
ailleurs. Cela peut se faire ici. Je ne veux pas plaider sur le fond, mais cela
vise strictement l'équité, la justice et aussi d'épargner
au moins 1 000 000 $ aux contribuables québécois.
M. Bédard: M. le Président, je ne sais pas
si...
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bédard: ... on en a terminé avec la
recevabilité, mais, justement sur le plan des principes, je ne suis pas
d'accord avec le député de Portneuf...
Le Président (M. Gagnon): Je n'ai pas encore
statué, M. le ministre, sur la...
M. Bédard: ... parce que ce n'est pas
l'équité et la justice. Il faut y penser en regard des citoyens
qui ont droit à l'information aussi, pas seulement en regard des partis
politiques qui sont en campagne électorale. Ce sont deux choses bien
différentes.
M. Pagé: Ils vont être un mois à
écouter le hockey et le baseball tranquillement.
Le Président (M. Gagnon): Sur la recevabilité, j'ai
énormément de difficulté à... On étudie la
Loi sur le financement des partis politiques et votre amendement touche des
dépenses gouvernementales; ce ne sont pas des dépenses d'un parti
politique, ce sont des dépenses du gouvernement.
M. Pagé: Non, cela touche les dépenses
autorisées. Je vais poser une question et la poser, c'est y
répondre. Est-ce à dire - je la pose au ministre, sur la question
de la recevabilité - qu'une personne, un groupe ou une entité
quelconque pourrait faire une dépense en période
électorale favorisant l'élection d'un parti ou d'un autre et, si
elle n'est pas autorisée par le Directeur général du
financement des partis politiques, il n'y a pas de problème, ce n'est
pas considéré comme étant une dépense
autorisée? C'est la même chose pour le gouvernement. C'est
recevable, c'est une dépense en campagne électorale susceptible
de favoriser un parti ou un autre.
M. Bédard: M. le Président, je ne veux pas jouer
à la procédure. Je pense qu'il y a quand même une
argumentation sérieuse qui a été évoquée de
ce côté. Je ne voudrais quand même pas que cette
argumentation sur la recevabilité, qui est tout à fait normale,
soit interprétée comme étant une difficulté que
nous pourrions avoir, sur le plan des principes, à répondre au
député de Portneuf. Alors, si vous jugez l'amendement recevable,
cela me rend tout aussi à l'aise que si vous le jugez non recevable,
parce que ce sera nécessairement en conformité avec nos
règlements. Pour ce qui est de discuter cet amendement proposé
par le député de Portneuf, sur le plan des principes, ne
partageant pas son opinion tout en la respectant, je suis très à
l'aise pour en discuter.
M. Pagé: Est-ce qu'il est recevable pour vous? Pour le
ministre, est-ce que l'amendement est recevable? Oui.
M. Bédard: M. le Président, on s'est partagé
des responsabilités; j'ai avec moi des gens qui s'y connaissent bien en
termes de procédure et, si vous voulez un souhait plutôt qu'un
débat de procédure, mon idée est faite.
M. Pagé: M. le Président, j'ai simplement
demandé au ministre de la Justice, qui est avocat et qui est
arrivé ici en même temps que moi, si l'amendement est recevable
pour lui. Que son expérience éclaire le président.
M. Bédard: Mon expérience me dit que, lorsque des
représentations ont été faites, c'est au président
à décider. C'est ce que mon expérience me commande de
dire.
M. Pagé: D'accord, une autre question maintenant. Si le
ministre était d'accord avec le principe, dans quelle loi
prévoirait-il cet amendement?
M. Bédard: Je vous ai dit d'avance que je n'étais
pas d'accord avec le principe.
M. Pagé: Mais, si vous l'étiez, dans quelle loi
l'inclueriez-vous? Dans celle-ci?
M. Bédard: Pas nécessairement.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Châteauguay.
M. Dussault: Est-ce que je pourrais savoir quelle est l'intention
du parti de l'Opposition quant à notre heure de souper?
M. Pagé: On l'a indiqué tout à l'heure; il
est 18 heures depuis plusieurs secondes.
M. Bissonnet: On est ici pour collaborer avec vous.
M. Dussault: S'il se trouvait que nous devions nous arrêter
pour souper avant la fin de l'étude...
M. Bédard: Une suggestion: Tu pourras
peut-être...
M. Pagé: Un à la fois.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Châteauguay.
M. Dussault: J'aimerais faire des vérifications.
Peut-être que vous pourriez suspendre quelques minutes très
courtes pour faire certaines vérifications au sujet de la
recevabilité.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'on peut suspendre,
tout simplement, l'article?
M. Bédard: Je pense que mon collègue serait
d'accord. Peut-être une suggestion, c'est que nous suspendions
temporairement cet article, que nous continuions notre étude essayant de
la terminer, quitte à revenir sur l'article. Peut-être qu'à
ce moment-là, le temps aidant, il y a des choses qui peuvent se
régler plus rapidement au niveau de la recevabilité, ayant
déjà fait connaître ma position concernant le principe.
Le Président (M. Gagnon): Je vais suspendre l'article 59,
si vous êtes d'accord. On va prendre 60 et, durant ce temps, je vais
m'éclairer sur la recevabilité.
M. Pagé: Je m'excuse, M. le Président. Vous pouvez
prendre 59, la Loi sur les élections dans certaines
municipalités, et mon amendement, s'il est adopté, deviendra
58.4. Cela va?
Le Président (M. Gagnon): Alors, 59? M. le
député de Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: En fait, c'est juste pour dire que c'est l'article
58.4; c'est une addition à l'article 58.1, 2 et 3.
M. Bédard: Alors, Loi modifiant certaines dispositions
législatives en matière de financement des partis politiques et
en matière d'élections municipales. L'article 59, c'est tout
simplement une concordance avec la loi 2.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que cet article est
adopté?
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'amendement que vous aviez, M.
le ministre, à 59, ça a été lu? Est-ce que
l'amendement à l'article 59 est adopté?
M. Bédard: Oui, excusez, j'en avais un. C'est de
concordance, l'amendement, également avec ce qu'on a déjà
adopté. L'amendement a pour effet, à 59, de remplacer le
paragraphe 1 de cet article par le suivant: "1° par le remplacement des
paragraphes a et b par le suivant: a) "bureau permanent d'un parti
autorisé": le bureau où, en vue d'assurer la diffusion du
programme politique d'un parti autorisé et de coordonner l'action
politique de ses membres, travaillent en permanence hors de la période
électorale les employés de ce parti ou d'un organisme qui y est
associé en vue de la réalisation de ses objets." Cela va? Alors,
amendement adopté?
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Dussault): Alors, l'article 60?
M. Pagé: M. le Président, nous avons presque envie
de faire une motion pour vous témoigner notre appréciation...
M. Bédard: Oui, parce que c'est entièrement de la
concordance.
M. Pagé: ... du fait que vous occupiez le fauteuil de la
présidence, mais comme président de commission.
Le Président (M. Dussault): Je vous remercie, M. le
député de Portneuf, de cette intention qui ne se rendra pas
jusqu'au bout. Je dois vous dire, M. le député de Portneuf, que
j'ai présidé des commissions pendant plusieurs mois et que cela a
toujours été à la satisfaction de tout le monde.
M. Pagé: .C'est pour ça qu'on veut vous garder
président de la commission.
Le Président (M. Dussault): Je vous remercie. Article
60?
M. Bédard: On verra comment un président peut
être d'accord avec lui-même.
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Dussault): Article 60, adopté.
Article 61?
M. Bédard: J'ai presque une proposition,
M. le Président. On s'aperçoit, pour les fins du journal
des Débats, qu'il n'y a pas grandes explications à donner
à chacun de ces articles-là parce que, de 60 à 74,
honnêtement, c'est de la concordance.
M. Pagé: Si vous avez des explications à donner,
vous les donnerez.
Le Président (M. Dussault): Alors, j'appelle 61.
M. Bédard: Article 61, concordance avec la loi 2.
Le Président (M. Dussault): Adopté. Article 62?
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Dussault): Adopté. J'appelle
63.
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Dussault): Adopté. J'appelle
64.
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Dussault): Adopté. J'appelle
65.
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Dussault): Adopté. J'appelle
66.
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Dussault): Adopté. J'appelle
67.
M. Bédard: Adopté et concordance avec la loi 2.
Le Président (M. Dussault): Adopté. J'appelle
68.
M. Bédard: Concordance avec la loi 2, c'est
l'intitulé de la sous-section. (19 h 15)
Le Président (M. Dussault): Adopté. J'appelle
l'article 69.
M. Bédard: Concordance avec la loi 2.
Le Président (M. Dussault): Adopté. J'appelle
l'article 70.
M. Bédard: L'article 70 se réfère à
l'article 79. Au niveau municipal, la subvention de la municipalité pour
les frais de vérification d'un parti politique demeure 1000 $.
M. Bissonnet: II y a seulement un rapport au lieu de deux.
M. Bédard: C'est cela.
Le Président (M. Dussault): Article 70, adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Dussault): Adopté. J'appelle
l'article 71.
M. Bédard: Concordance avec la loi 102, de même que
les articles 72 et 73.
Le Président (M. Dussault): Article 71, adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Dussault): Adopté. Article 72,
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Dussault): Adopté. Article 73,
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Dussault): Adopté. J'appelle
l'article 74.
M. Bédard: Nous aurions un amendement à l'article
74 qui se lirait comme suit: Remplacer cet article par le suivant: "74.
L'article 85 de cet article est modifié par le remplacement des
deuxième et troisième alinéas par le suivant: Le rapport
doit contenir un état des revenus et dépenses fait
conformément à l'article 80.1, ainsi que les renseignements
prévus par l'article 80.2. Il doit être accompagné d'une
copie de chacun des reçus délivrés pour les
contributions." On voit jusqu'à quel point c'est de concordance avec la
loi 2.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Dussault):
Amendement adopté. Est-ce que l'article 74 tel que modifié
est adopté? Adopté. J'appelle l'article 75.
M. Bédard: Jusqu'à l'article 79, c'est de
concordance.
M. Bissonnet: Sauf qu'il faut les passer un par un, de toute
façon.
Le Président (M. Dussault): L'article 75 est-il
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Dussault): Adopté. L'article 76
est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Dussault): Adopté. Article 77?
M. Bédard: À l'article 77, nous aurions un
amendement aux fins de remplacer l'article 77 par le suivant: "L'article 91 de
cette loi est remplacé par le suivant: 91. Quiconque contrevient aux
articles 48, 57 à 63, 65 à 67, 69 à 71 et 73 commet une
infraction et est passible, sur poursuite sommaire, d'une amende d'au moins 100
$ s'il s'agit d'un électeur ou d'un candidat, ou d'au moins 1000 $ dans
les autres cas, et d'au plus 25 000 $. "Quiconque contrevient aux articles 36,
37 et 50 commet une infraction et est passible, sur poursuite sommaire, d'une
amende d'au moins 100 $ et d'au plus 1000 $."
Il y aurait une petite correction. J'ai dit, dans la première
partie de l'amendement: "s'il s'agit d'un électeur ou d'un candidat". Il
s'agirait de biffer les mots "ou d'un candidat". D'accord?
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
77 est-il adopté?
M. Bédard: Et la correction que j'ai apportée.
Le Président (M. Gagnon): Et la correction qui a
été apportée. L'article 77 tel qu'amendé est-il
adopté?
M. Bédard: Adopté. L'article 78 est purement de
concordance avec la loi 2.
Le Président (M. Gagnon): L'article 78 est-il
adopté?
M. Bissonnet: Oui. M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 79?
M. Bédard: II y aurait un amendement à l'article 79
qui aurait pour effet de: "Remplacer le paragraphe c.1, ajouté par le
paragraphe 2 de cet article, par le suivant: c.1 les frais raisonnables d'un
candidat pour sa participation à une convention pour le choix d'un
candidat dans une circonscription électorale, à l'exclusion des
frais de publicité; "Remplacer, dans la première ligne du
paragraphe i, remplacé par le paragraphe 3 de cet article, le mot
"accrus" par le mot "courus"; "Supprimer l'alinéa qui suit le paragraphe
i dans le paragraphe 3 de cet article."
C'est exactement le même amendement que celui que nous avons fait
tout à l'heure, dans l'autre partie.
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
79 est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 79 tel
qu'amendé est-il adopté? Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
M. Bédard: De 80 à 86, c'est uniquement de la
concordance.
Le Président (M. Gagnon): L'article 80 est-il
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 81?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 82?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 83?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Article 84?
Une voix: Jusqu'où aviez-vous dit?
M. Bédard: Jusqu'à l'article 86 exclusivement.
Le Président (M. Gagnon): Article 84, adopté.
L'article 85 est adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Article 86?
M. Bédard: À l'article 86, nous aurions un
amendement qui aurait pour effet de remplacer la deuxième ligne du
paragraphe 4 ajouté par cet article par la suivante "dépenses
électorales qu'elle a commandées. Cet état est fait en la
forme prescrite par le directeur général".
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
86 est adopté.
M. Bédard: C'est conforme avec ce qu'on a dit tout
à l'heure.
Le Président (M. Gagnon): L'article 86, tel
qu'amendé, est-il adopté?
Une voix: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Article 87?
M. Bédard: II n'y a aucune remarque à l'article 87.
C'est de concordance et l'article 88 également.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 88
est-il adopté?
Une voix: Adopté.
M. Bédard: Nous aurions un amendement à l'article
89 qui aurait pour effet de remplacer la partie de cet article qui
précède le paragraphe 3 de l'article 103.1 ajouté par cet
article par ce qui suit: "89. L'article 103.1 de cette loi, ajouté par
le paragraphe 3 de l'article 88, est modifié: 1° par la suppression
à la fin du paragraphe 1 de ce qui suit ", lesquels sont ensuite
transmis au président d'élection par le trésorier"; 2°
par l'addition du paragraphe suivant:"
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
89 est-il adopté?
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 89, tel
qu'amendé, est adopté.
M. Pagé: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Article 90?
M. Bédard: À l'article 90, il y a un amendement.
L'amendement aurait.pour effet de remplacer, dans la troisième ligne du
premier alinéa de l'article 104 remplacé par cet article, les
mots "président d'élection" par le mot "trésorier"; de
supprimer, dans la deuxième ligne du deuxième alinéa de
l'article 104 remplacé par cet article, les mots "qui n'ont pas
été transmis au trésorier"; de remplacer le premier
alinéa de l'article 104.1 ajouté par l'article 90 par le suivant:
"104.1 Le trésorier publie dans un journal circulant dans la
municipalité un sommaire de ces rapports dans les 30 jours suivant
l'expiration du délai prévu pour leur production."
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
90 est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 90, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 91?
M. Bédard: L'article 91, c'est de la concordance, de
même que l'article 92.
Le Président (M. Gagnon): Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Article 92?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté.
M. Bédard: On aurait un amendement à l'article 93
qui aurait pour effet de remplacer cet article par le suivant: "93. L'article
107 de cette loi est modifié par le remplacement du troisième
alinéa par le suivant: "Un juge ou le trésorier, si aucun parti
ou candidat ne s'y oppose, peut permettre à un agent officiel, à
un chef de parti ou à un candidat de payer une réclamation
contestée ou une réclamation prescrite si le refus ou le
défaut de payer découle d'une erreur de bonne foi et si ce
paiement ne porte pas les dépenses électorales à un
montant excédant la limite fixée par l'article 102." On a
déjà fait la discussion là-dessus.
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
93 est adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 93, tel
qu'amendé, l'est aussi.
M. Bissonnet: Oui, adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 94?
M. Bédard: L'article 95, concordance.
Le Président (M. Gagnon): L'article 94 est-il
adopté?
Une voix: Oui.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 95 est-il
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 96 est-il
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 97?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 98?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté.
M. Bédard: À l'article 99...
Le Président (M. Gagnon): À l'article 99, il y a un
amendement.
M. Bédard: ... nous aurions un amendement aux fins de
remplacer cet article par le suivant: "99. Cette loi est modifiée: 1 par
le remplacement, en y faisant les changements nécessaires, des mots
"frais encourus" par les mots "frais engagés" dans l'article 79 et dans
le paragraphe 1 de l'article 94; 2° par le remplacement dans le paragraphe
2 de l'article 103 du mot "encourus" par le mot "engagés". C'est de
concordance.
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
99 est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 99 tel
qu'amendé est adopté.
M. Bissonnet: Adopté. Loi sur la consultation
populaire
Le Président (M. Gagnon): L'article 100 est-il
adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 101,
adopté?
M. Bédard: Jusqu'à la fin...
Le Président (M. Gagnon): L'article 102.
M. Bédard: Jusqu'à l'article 111, c'est de la
concordance.
Le Président (M. Gagnon): L'article 102,
adopté?
M. Pagé: L'article 102, adopté. L'article 103,
adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 103, adopté.
L'article 104, adopté? Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 105,
adopté?
L'article 106 est-il adopté?
M. Bédard: ... concordance. M. Pagé:
Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 107
aussi?
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 108
aussi?
M. Bédard: L'article 108 est purement de concordance avec
la loi...
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 109
est-il adopté?
M. Bédard: Également, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
110.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
111.
M. Bédard: Jusqu'à la fin de...
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 112. Je
suis obligé de...
M. Bédard: Oui, je vous comprends.
Le Président (M. Gagnon): L'article 112 est-il
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 113
est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 114 est-il
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Loi sur les impôts
Le Président (M. Gagnon): L'article 115 est-il
adopté? Adopté.
L'article 116 est-ce qu'il est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 117,
adopté?
M. Bédard: Une seconde. A l'article 116, il y
aurait...
M. Bissonnet: À l'article 115.
Le Président (M. Gagnon): L'article 115. On revient
à l'article 115. Je m'excuse.
M. Bédard: À l'article 115, il n'y a pas de
problème.
M. Bissonnet: M. le Président, je vais intervenir sur
l'article 115.
Le Président (M. Gagnon): Sur l'article 115, M. le
député de Portneuf.
M. Pagé: À l'article 776 de la Loi sur les
impôts, la modification proposée vient changer quoi?
M. Bédard: Cela enlève la possibilité
d'avoir un dégrèvement d'impôt des contributions faites en
biens ou en services.
M. Pagé: D'accord.
M. Bédard: Cela limite juste au numéraire.
M. Pagé: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Sur l'article 115, M. le
député de Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: On sait très bien que les contributions au
financement des partis politiques provinciaux sont déductibles
d'impôt. Serait-il possible également que les contributions aux
partis municipaux soient déductibles d'impôt provincial? Je
m'explique.
Il est certain que le fait d'avoir un dégrèvement
d'impôt, cela devient intéressant pour un électeur de faire
une contribution à un parti politique provincial. Au point de vue
municipal, dans la Loi sur le financement des partis politiques, aucun
dégrèvement n'est permis à cet électeur. Je pense
que cela permettrait aux partis politiques municipaux de mieux se financer si
eux aussi pouvaient donner droit à un dégrèvement
d'impôt. Vu que les municipalités défraient
déjà 50% des dépenses électorales en autant que les
candidats ont obtenu 20% des votes, comme au provincial, est-ce qu'il serait
possible d'ajouter à l'article 776 que cela comprend également
les contributions versées à des partis politiques municipaux?
M. Bédard: Vous savez que votre question s'adresserait
plutôt au ministre des Finances, dans les circonstances, ou au ministre
du Revenu.
M. Pagé: Vous êtes tous solidaires.
M. Bédard: Je sais, mais pas pour le moment.
M. Bissonnet: C'est parce qu'en fait il n'y a aucun motif pour
donner une contribution. Au provincial, il y a une déduction
d'impôt possible, tandis qu'au municipal il n'y a absolument rien. Alors,
posons-nous la question: Qu'est-ce qui incite un citoyen?
M. Bédard: Au niveau de ce projet de loi, on doit essayer
de traduire l'essentiel des consensus obtenus.
M. Bissonnet: Est-ce qu'il y a eu des contacts?
M. Bédard: Pour le moment, je m'en tiens à cette
attitude. Je note la suggestion du député et j'en ferai part
à qui de droit avec le plus de célérité
possible.
M. Bissonnet: M. le ministre, serait-il possible de le faire
avant la présentation en troisième lecture de ce projet de loi,
quitte à y apporter un amendement?
M. Bédard: Si je devais avoir des indications dans ce
sens, en autant que j'ai le temps d'en discuter avec mes collègues, tout
le monde comprend un peu la période que nous vivons.
M. Bissonnet: Cela ne représente pas un montant
énorme.
M. Bédard: Vous comprendrez qu'il faut tout de même
prendre le temps dans la situation...
M. Bissonnet: Mais vous n'en avez pas parlé encore. C'est
cela que je comprends bien. Il n'y a pas eu de discussions.
M. Bédard: Non, honnêtement, je ne peux pas en avoir
parlé, c'est la première fois que vous m'en parlez. Je note avec
grand respect votre suggestion. (19 h 30)
Le Président (M. Gagnon): L'article 115 est-il
adopté?
Loi régissant le financement des partis
politiques (suite)
M. Bédard: Maintenant, M. le Président, pour en
terminer, il faudrait revenir à l'article 3 où on nous parlait
des congrès.
M. Bissonnet: II faudrait adopter 115 avant.
M. Bédard: Adopté. Il y a l'article 3
qu'on n'avait pas adopté à la suite de la suggestion faite
par mon collègue de Portneuf visant à prévoir des sommes
concernant les congrès. Honnêtement, je préférerais
qu'au niveau du comité consultatif les discussions continuent pour voir
jusqu'à quel point on peut en arriver à un consensus
là-dessus au lieu d'ajouter cet amendement sur le bout de la table comme
cela. Je pense que cela part d'une très bonne intention de la part du
député de Portneuf, mais il reste qu'il y a plusieurs
implications qu'il faudrait peut-être voir, si on commence à
parler des congrès. Combien de congrès par année? C'est
quoi un congrès exactement?
M. Pagé: Vous en avez plusieurs dans une année,
vous autres.
M. Bédard: Effectivement et cela explique notre
vitalité comme parti politique.
M. Pagé: Cela se voyait dans le visage du premier ministre
en décembre.
M. Bédard: II y a de la vie chez nous et c'est normal,
donc, des congrès, des rencontres. Autrement dit, je
préférerais attendre que la situation se clarifie au niveau du
conseil consultatif.
M. Pagé: II y a quelqu'un qui a déjà dit
cela de l'honorable ministre: Pourquoi faire aujourd'hui ce qu'on peut remettre
à plus tard?
M. Bédard: Non, regardez ce que je fais seulement à
l'intérieur de cette session; vous verrez qu'il n'y a pas moins que sept
ou huit législations très importantes proposées par le
ministre de la Justice, mais toutes des législations faites avec
prudence. La plupart du temps, mes législations ont toujours recueilli
l'assentiment de l'Opposition.
M. Pagé: On en reparlera, il nous reste encore trois
jours.
M. Bédard: Sauf une ou deux.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Portneuf.
M. Bédard: On ne peut pas toujours faire comprendre
l'Opposition.
M. Pagé: C'est donc dire que le ministre se montre
disposé à prendre en considération une éventuelle
recommandation qui nous sera formulée par le comité
consultatif.
M. Bédard: Ah! certainement, si...
M. Pagé: Si recommandation il y a. M. Bédard:
... recommandation il y a.
Le Président (M. Gagnon): L'article 3 qui était
suspendu est adopté?
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté.
M. Bédard: On pourrait peut-être même
évaluer le financement des congrès à la chefferie. Cela
pourrait être intéressant.
M. Pagé: Vous n'en avez jamais vécu. C'est à
la veille.
M. Bissonnet: C'est parce que vous n'en avez pas.
M. Bédard: On pourra peut-être en rediscuter tout
à l'heure avec votre amendement; cela pourrait être un
échange de bons procédés.
M. Bissonnet: Attendez d'en avoir un et vous nous en reparlerez
après.
Le Président (M. Gagnon): Revenons à l'article
116.
M. Pagé: L'article 3 est adopté.
Élections municipales Code municipal
M. Fallu: Je solliciterais, au départ, de mes
collègues de la commission l'autorisation de soumettre les articles 116
jusqu'à la fin au nom du ministre des Affaires municipales. Je sais
qu'il y a déjà eu un précédent à la
commission sur la loi 55. C'est le ministre de la Justice qui a fait ce
précédent.
M. Bédard: Le ministre ne fait pas de bruit, mais beaucoup
de précédents.
Le Président (M. Gagnon): L'article 116?
M. le député de Groulx, adjoint parlementaire au ministre
des Affaires municipales.
M. Fallu: Si vous me permettez une remarque préliminaire,
très brève...
Une voix: Vous pouvez continuer, vous savez.
M. Fallu: ... outre un amendement que mon collègue de
Bellechasse aura, nous proposons essentiellement quatre amendements qui ont
déjà fait l'unanimité au comité
Québec-municipalités et qui sont
essentiellement des ajustements du Code municipal, de la Loi sur les
cités et villes et des chartes, notamment de Québec et de
Montréal, à la Loi électorale que nous connaissons tous,
que nous vivons depuis maintenant quelques années. Quatre amendements,
notamment dans la façon de marquer le bulletin de vote...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Groulx...
M- Fallu: Oui.
Le Président (M. Gagnon): ... je m'excuse, mais je me
demande si on ne devrait pas d'abord finir le financement des partis
politiques.
M. Bédard: Êtes-vous prêt à rendre
votre décision?
Le Président (M. Gagnon): On va finir l'autre partie
avant.
M. Pagé: Oui.
Le Président (M. Gagnon): On reviendra à
l'amendement du député de Portneuf.
M. Pagé: II ne faut pas freiner l'enthousiasme du
député de Groulx qui parle pour et au nom du ministre.
M. Fallu: Merci de vos bons souhaits ou encore, prenez-moi en
pitié, s'il vous plaît.
M. Bissonnet: II se pratique. C'est quand le remaniement
ministériel? Au mois de juin. Apparemment, vous allez être
ministre.
M. Bédard: On le surveille de près.
M. Pagé: Bien avant le député de
Châteauguay, de toute façon.
Le Président (M. Gagnon): Vous avez toujours la parole, M.
le député de Groulx.
M. Fallu: Merci, M. le Président. Donc, la façon de
marquer le bulletin de vote, la forme même du bulletin de vote
adaptée à ce qui existe dans la Loi électorale actuelle,
la façon de déposer le bulletin de vote dans l'urne et
l'existence du vote par anticipation dans les municipalités, puisqu'il
n'y avait qu'à Montréal et à Québec où le
vote par anticipation était prévu. M. le Président, c'est
l'article 116.
Le Président (M. Gagnon): L'article 116 est-il
adopté?
Une voix: Adopté.
M. Fallu: Donc, cela introduit, par concordance, le vote par
anticipation où il n'existait pas.
M. Lachance: M. le Président...
Le Président (M. Gagnon): L'article 117?
M. Lachance: Pardon, avant, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Excusez. M. le
député de Bellechasse.
M. Lachance: J'aurais un ajout à apporter au projet de
loi, une modification pour ajouter un article qui s'appellerait l'article
116.1. Cet article vise - et il y en aura d'autres aussi, question de
concordance - à corriger une lacune que j'ai constatée lorsque
j'ai oeuvré sur la scène municipale. J'ai consulté
également l'ex-maire de Hull, le critique de l'Opposition en
matière d'affaires municipales, qui s'est dit totalement en accord avec
cela. Je me demande comment cela se fait qu'on n'ait pas pensé à
cela avant. Il s'agit tout simplement d'exiger...
M. Bissonnet: J'espère que vous allez être d'accord
sur la loi no 37.
M. Lachance: ... qu'à l'avenir, sur le bulletin de
présentation, le consentement du candidat présenté soit
écrit, le consentement du candidat présenté. Cela n'existe
pas présentement.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que vous voulez lire
votre nouvel article 116.1?
M. Lachance: Oui, M. le Président, vous devez l'avoir
devant les yeux.
M. Pagé: Quand vous parlez d'expérience municipale,
est-ce à dire que vous avez déjà été
élu de cette façon?
M. Lachance: Ce que je veux éviter, c'est justement que
cela se produise.
M. Bédard: Observé.
M. Bissonnet: Cela a marché une fois.
M. Lachance: Oui, j'ai observé que quelqu'un pouvait
être élu tout en étant à la chasse, à 300 ou
400 kilomètres du lieu où il devrait se trouver.
Évidemment, ce n'est pas mon cas, mais je pense qu'on devrait corriger
cela. On est là pour cela,
M. Fallu: Puisqu'il habite Bellechasse, il se contente
d'être chez lui au moment des élections.
M. Lachance: Certainement, monsieur. Alors, l'article 116.1 se
lirait comme suit: Le projet de loi no 66 est modifié par l'insertion,
après l'article 116, du suivant: "116.1. L'article 259 de ce code,
modifié par l'article 2 du chapitre 100 des lois de 1922 (1ère
session), remplacé par l'article 2 du chapitre 49 des lois de 1948 et
modifié par l'article 22 du chapitre 53 des lois de 1977 et l'article 53
du chapitre 16 des lois de 1980, est de nouveau modifié par l'insertion,
après le premier alinéa, du suivant - et c'est ceci qui est
important, M. le Président - Le bulletin de présentation est
accompagné du consentement écrit de la personne
présentée."
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que cet amendement
à l'article, c'est-à-dire ce nouvel article 116.1, est
adopté?
M. Pagé: En quelle forme sera rédigé le
consentement?
Une voix: Adopté, monsieur.
Le Président (M. Gagnon): Adopté.
M. Pagé: ... ces lois.
M. Fallu: Nous avons utilisé en l'occurrence...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Groulx. M. le ministre.
M. Bédard: M. le directeur général.
M. Fallu: ... la formule générale qui existait
déjà dans la Loi sur les cités et villes et dans la Charte
de la ville de Montréal, sauf que dans la Loi sur les cités et
villes on verra tout à l'heure qu'il y avait un petit quelque chose de
plus qui, à toutes fins utiles, pouvait annuler cette première
disposition.
Le Président (M. Gagnon): Alors, le nouvel article 116.1
est adopté.
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 117. L'article 117
est-il adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Est-ce que
l'article 118 est adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
119?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
120?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
121?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
122?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
123?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
124?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
125?
M. Fallu: Une toute petite remarque. On introduit ici le
bulletin...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Groulx.
M. Bissonnet: Je m'excuse, M. le député de Groulx,
mais je crois que cet article 125 avait été retiré du
projet de loi de la ville de Montréal qui demandait exactement ces
mêmes dispositions.
M. Fallu: La ville de Montréal demandait un
bulletin...
M. Bissonnet: Dans le projet de loi no 200.
M. Fallu: Oui, il a été retiré parce que,
justement, on leur a annoncé que la loi 66 prévoyait un bulletin
à gabarit, oui.
M. Bissonnet: En tant que la charte de la ville de
Montréal, parfait, exactement.
M. Fallu: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Adopté?
M. Bissonnet: Je voulais vérifier si vous aviez bien suivi
cette commission.
Le Président (M. Gagnon): L'article 125 est adopté.
L'article 126?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article
127?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 128?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 129?
M. Bissonnet: Adopté.
M. Fallu: Ces articles, je vais le dire pour la première
et dernière fois...
Le Président (M. Gagnon): Oui, M. le député
de Groulx.
M. Fallu: Le bulletin de vote sera sensiblement le même,
mais, évidemment, avec tous les formulaires et adapté aux
conditions de vie municipale, d'une part, mais également en n'oubliant
jamais que, dans la loi municipale, comme il n'y a pas de règlements, il
faut que nous y introduisions l'expérience vécue par le biais des
directives du directeur général des élections. En effet,
dans la loi générale, on sait qu'on a donné
autorité au directeur général de faire des
règlements, de publier, de proposer aux partis des formules - des
formules 30, 20, etc. - alors que dans la Loi électorale on doit
nécessairement les inscrire. Toutefois, on s'est inspiré des
directives qui existent présentement chez le directeur
général.
M. Bissonnet: Excellent, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'article 130 est
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
131?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 132?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 133?
M. Bissonnet: Adopté.
Loi sur les cités et villes
Le Président (M. Gagnon): L'article 134?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
135?
M. Fallu: II y a un amendement.
Le Président (M. Gagnon): À l'article 135, il y a
un amendement?
M. Lachance: Oui, M. le Président. Ce serait l'article
135.1.
Le Président (M. Gagnon): L'article 135 est-il
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
M. Fallu: Une petite seconde. L'article 135...
Le Président (M. Gagnon): L'amendement est un nouvel
article.
M. Lachance: L'article 135.1 est un article pour aller dans le
même sens que celui adopté antérieurement. Celui-ci
concerne la Loi sur les cités et villes alors que l'autre concernait le
Code municipal. L'article 135.1 se lit comme suit: L'article 160 de cette loi
est remplacé par le suivant: "160. Le bulletin de présentation
est accompagné du consentement écrit de la personne
présentée selon la formule 8 ou la formule 9."
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Alors, le nouvel article 131.5
est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 136?
M. Fallu: Excusez, c'est 135.1.
Le Président (M. Gagnon): L'article 135.1 est
adopté. L'article 136?
M. Fallu: À l'article 136, M. le Président, nous
présentons un papillon. Enfin, c'est une correction de forme. Il est dit
"selon le cas" et il est plus élégant de dire "s'il y a
lieu".
M. Bissonnet: Ah! c'est un amendement de forme.
Le Président (M. Gagnon):
L'amendement à l'article 136 est-il adopté?
M. Fallu: Est-il besoin de lire, M. le Président, le
papillon en entier puisqu'il est déposé?
M. Bissonnet: Non. Nous ne l'avons pas eu, M. le
député de Groulx, je regrette.
M. Fallu: Je les ai déposés au début de la
commission.
Le Président (M. Gagnon): Vous pouvez en faire la lecture,
M. le député, ou je vais en faire la lecture pour le journal des
Débats.
M. Bissonnet: Ah! il vient d'arriver.
M. Fallu: L'article 136: L'article 180 de la Loi sur les
cités et villes, édicté par l'article 136 du projet de loi
no 66, est modifié par le remplacement à la fin du paragraphe 1.1
des mots "selon le cas" par les mots "s'il y a lieu".
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
136 est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 136, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 137?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
138?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 139?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 140?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 141?
M. Fallu: Ce sont les règles relatives au vote par
anticipation dans les municipalités de moins de 20 000 habitants et de
plus de 20 000. Dans les municipalités de moins de 20 000, un seul jour
est prévu, alors que dans les municipalités de plus de 20 000, on
pourra le tenir deux jours.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 142?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 143 est-il
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 144,
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 145?
M. Fallu: À l'article 145, M. le Président, on doit
apporter une toute petite modification de concordance. Alors, si vous me le
permettez, il s'agit du verso du bulletin de vote. Voilà, je lis donc:
"Le verso du bulletin de vote constituant la formule 9 de la Loi sur les
cités et villes, remplacée par l'article 145 du projet de loi no
66, est modifié par le remplacement des mots "initiales du
président" par les mots "initiales du scrutateur".
M. Bissonnet: Très bonne correction.
M. Fallu: C'est de concordance par rapport à la loi que
nous révisons. (19 h 45)
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
145 est-il adopté?
M. Bissonnet: ... que le député de Bellechasse a
bien retenu cet amendement.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'article 145, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 146
est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Est-ce que
l'article 147 est adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Est-ce que
l'article 148 est adopté? Vous avez un nouvel article... L'article 148
est adopté, n'est-ce pas?
M. Bissonnet: Adopté.
M. Fallu: II y aurait un nouvel article,
M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Alors, vous avez l'article
148.1.
M. Lachance: Oui, M. le Président. L'article 148.1,
toujours dans la même optique, cette fois-ci, concernant la Charte de la
ville de Québec, se lit comme suit: "Le projet de loi no 66 est
modifié par l'insertion, après l'intitulé du chapitre III
du titre II, de l'article suivant: "148.1. L'article 68 de la Charte de la
ville de Québec (1929, chapitre 95) est remplacé par le suivant:
68. La réquisition est accompagnée du consentement écrit
de la personne présentée."
M. Bissonnet: Adopté.
M. Pagé: Qu'est-ce que c'est? D'accord, concordance avec
tantôt.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que le nouvel article
148.1 est adopté?
M. Dussault: M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Oui, M. le
député.
M. Dussault: Pourquoi, cette fois-ci, dit-on "la
réquisition est accompagnée", alors que chaque fois, tout
à l'heure, on a dit "le bulletin de présentation est
accompagné du consentement"?
M. Fallu: Parce que, dans le vocabulaire de la Charte de la ville
de Québec, on utilise le mot "réquisition". Il faudra sans doute
un jour - mais ce sera le travail de Québec-municipalités...
M. Bissonnet: Quand on sera au pouvoir, on va le changer.
M. Fallu: ... sur la réforme électorale -à
l'automne 1982, M. le député de Jeanne-Mance, faire certaines
révisions de cohésion et de cohérence entre les chartes,
le Code municipal, la Loi sur les cités et villes et la Loi
électorale du Québec.
Le Président (M. Gagnon): Alors, l'article 148, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté, oui.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 149
est-il adopté?
Charte de la ville de Québec
M. Lachance: Oui, M. le Président, l'article 149...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Bellechasse.
M. Bissonnet: C'est un gros amendement, cela.
M. Lachance: Ce n'est pas un bien gros amendement, mais c'est
là. La modification à l'article 149: L'article 149 du projet de
loi no 66 est modifié par le remplacement, dans les première et
deuxième lignes, des mots et chiffres "la Charte de la ville de
Québec (1929, chapitre 95)" par les mots "cette charte".
Le Président (M. Gagnon): Alors, est-ce que l'amendement
à l'article 149 est adopté?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Gagnon): L'article 149, tel
qu'amendé, est adopté. L'article 150?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 151
est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
152?
M. Fallu: À l'article 152, M. le Président, il y a
un papillon...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Groulx.
M. Fallu: ... pour avoir de la cohésion dans le
vocabulaire. Ainsi: L'article 99 de la Charte de la ville de Québec,
modifié par l'article 152 du projet de loi no 66, est modifié par
le remplacement, dans la quatrième ligne, des mots "secrétaire du
bureau de vote" par les mots "greffier du bureau de votation".
Le Président (M. Gagnon): L'amendement à l'article
152... M. le député de Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: M. le député de Groulx, M. l'adjoint
parlementaire, est-ce que c'est le seul endroit où l'on retrouve "le
secrétaire du bureau de vote" ou si, dans tous les autres articles, on
parle du "greffier du bureau de votation"?
M. Fallu: Nous les avons changés à la hâte ou
nous les changerons bientôt, sans doute, avec la même
célérité.
M. Bissonnet: Autrement dit, vous le changez à cet
article, mais à d'autres articles on parle encore du secrétaire
du
bureau de vote, est-ce que c'est cela?
M. Fallu: C'est cela. Cela avait été oublié
dans l'impression.
Le Président (M. Gagnon): Alors, l'amendement à
l'article 152 est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 152, tel
qu'amendé, est adopté. M. le député de
Châteauguay.
M. Dussault: M. le Président, à moins qu'on ne me
contredise, il me semble que dans la réforme de la loi électorale
faite précédemment on a changé le mot "greffier" pour le
mot "secrétaire". Je ne sais pas pourquoi on parle de revenir au mot
"greffier".
M. Fallu: M. le Président, si vous permettez.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Groulx.
M. Fallu: La Charte de la ville de Québec date de 1929. Il
faudrait revoir complètement tout le vocabulaire de la charte et la
désignation des fonctions des officiers. Or, il est dit notamment dans
la définition du greffier...
M. Bédard: On pourrait remettre cela à
l'automne.
M. Fallu: Oui, si vous permettez, on pourrait remettre cela
à l'automne.
M. Bédard: Toute cette étude, à
l'automne.
M. Bissonnet: J'ai une question.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: Si l'on peut revenir, avec l'assentiment des
membres de la commission, à l'article 152. Pour être bien plus
précis, M. l'adjoint parlementaire, on indique qu'on modifie
l'expression "le secrétaire du bureau de vote", mais vous retrouvez
encore dans toute la charte de Québec les mots "le secrétaire du
bureau de vote"; c'est le seul endroit où c'est changé. Si c'est
changé à cet article et ce n'est pas changé aux autres
articles, cela ne sert à rien de changer les mots à cet
endroit.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Groulx.
M. Bissonnet: Vous proposez de remplacer l'expression
"secrétaire du bureau de vote" par "greffier du bureau de votation",
mais si l'on retrouve encore dans les autres articles les mots
"secrétaire du bureau de vote", je ne verrais pas pourquoi on les
changerait dans un article et qu'on le laisserait dans les autres. On est mieux
de ne pas toucher immédiatement à cette modification.
M. Fallu: C'est exactement le contraire qui se produit. "Greffier
du bureau de votation" est utilisé partout dans la charte, sauf à
cet endroit-là. Alors, on a voulu uniformiser.
M. Bissonnet: Ce n'est pas la réponse que j'avais eue
tantôt. Merci.
Le Président (M. Gagnon): Alors, l'article 152, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'artilce 153
est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 154
est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
155?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
156?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
157?
M. Fallu: Article 157...
Le Président (M. Gagnon): II y a un papillon.
M. Fallu: Oui, il y a un papillon. L'article 130h, qu'on a sous
les yeux, de la Charte de la ville de Québec, édicté par
l'article 157 du projet de loi no 66, est modifié par le remplacement,
dans la quatrième ligne du premier alinéa du mot
"électorale" par les mots "des électeurs" Donc, il faudrait lire:
"de la clef et de l'enveloppe contenant l'extrait de la liste des
électeurs."
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon):
L'amendement à 157 est-il adopté? M. Bissonnet:
Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 157, tel
qu'amendé, est adopté. 158 est-il adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
159?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 160
est-il adopté?
M. Bissonnet: Oui, adopté.
Le Président (M. Gagnon): II y a un amendement, non.
M. Bissonnet: Adopté, 160.
M. Fallu: On a un nouvel article 160.1.
Le Président (M. Gagnon): Alors, l'article 160 est
adopté. 160.1, c'est un nouvel article. M. le député de
Groulx.
Charte de la ville de Montréal
M. Fallu: Oui. Vous m'obligez vraiment à le lire en
entier?
Le Président (M. Gagnon): Oui.
M. Fallu: Est-ce que le remettre au secrétaire de la
commission ne serait pas suffisant? Non. Merci, cher collègue.
M. Fallu: Le projet de loi no 66 est modifié par
l'insertion après l'intitulé du chapitre IV et du titre 2...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Groulx.
M. Fallu: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Si la commission est d'accord,
on peut tout simplement le remettre au secrétaire, s'il n'y a pas
d'opposition.
M. Bissonnet: Consentement.
M. Pagé: II y a une Opposition qui est officielle, mais
qui ne s'oppose pas.
M. Bissonnet: Consentement.
M. Fallu: Je l'explique rapidement, si besoin est. C'est un
engagement que nous avions pris dans cette salle lors de la présentation
de la charte de Montréal il y a quelques jours. On sait que le GAM et le
RCM, avec l'accord du maire de Montréal, avaient proposé qu'une
demande de révision de la liste électorale à
Montréal puisse être présentée le soir et le samedi
puisque c'était prévu dans des heures de travail, donc des heures
ouvrables, mais cela accommodait assez mal les citoyens.
Le Président (M. Gagnon): Alors, le nouvel article 160.1
est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 160.2
est-il adopté?
M. Lachance: Alors, l'article 160.2, cela concerne la Charte de
la ville de Montréal, toujours pour le consentement écrit de la
personne présentée. Alors, pas besoin d'un faire la lecture.
M. Bissonnet: Adopté.
M. Fallu: À Montréal, M. le Président, un
candidat peut toujours ne pas signer son bulletin s'il n'est pas au
Québec. Donc, il pourrait être présenté in absentia,
étant en visite à Rome ou aux États-Unis ou à
Toronto.
M. Pagé: Voulez-vous retenir M. Paquette parmi nous?
M. Bissonnet: L'ex-candidat qui s'est désisté.
Le Président (M. Gagnon): Le nouvel article 160.2 est-il
adopté?
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 161
est-il adopté?
M. Fallu: II y a un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Fallu: C'est un amendement, donc...
Le Président (M. Gagnon): Comme il est très court,
vous pourriez peut-être le lire.
M. Fallu: Oui. C'est de la diplomatique. L'article 161 du projet
de loi no 66 est modifié par le remplacement des deux premières
lignes par les suivantes: "161. L'article 283 de cette charte est
remplacé par le suivant." Question de diplomatique.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'amendement
à l'article 161 est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 161, tel
qu'amendé, est adopté. L'article 162 est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. À
l'article 163, vous avez un amendement.
M. Fallu: Un amendement, et je voudrais signaler
immédiatement que ça vient corriger les oublis qui ont
été faits lors de l'impression de la loi, notamment sur la
séquence des actions à poser: ouvrir la botte, reprendre la
botte, fermer la botte, etc.
Le Président (M. Gagnon): On a le consentement de la
commission pour déposer l'amendement au secrétariat. L'amendement
est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 163 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 164
est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 165
est-il adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
166?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
167?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
168?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
169?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
170?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
171?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
172?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté.
M. Fallu: En remerciant mes collègues...
M. Bissonnet: Ce n'est pas terminé.
Le Président (M. Gagnon): L'article 173?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article
174?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Nous allons
revenir à l'article 58.4, où il y avait un amendement. Pourquoi
l'article 58.4?
M. Bissonnet: Parce que le dernier article du chapitre 2 est
l'article 58.3.
M. Pagé: M. le Président, pour ne pas vous obliger
à dire que l'article 59 devient l'article 60 et l'article 60 devient
l'article 61, etc.
Le Président (M. Gagnon): C'est bien. La motion
d'amendement du député de Portneuf est recevable. Je vous
demanderais de la relire parce que cela fait déjà un bout de
temps, pour qu'on se retrouve au journal des Débats.
M. Pagé: Certainement, M. le Président.
J'apprécie beaucoup le caractère combien judicieux, bien
fondé de votre décision, compte tenu des remarques qui ont
été formulées par le député de
Châteauguay. L'article 58.4 du projet de loi no 66...
M. Bédard: Simplement une question de technique, il
faudrait que l'article 58.4 fasse partie du chapitre II.
Le Président (M. Gagnon): Du chapitre
II.
M. Bédard: Les articles qui ont été
rajoutés, 58.1, 58.2 et 58.3, s'insèrent dans le chapitre II. Je
pense, M. le député, que votre modification vise la Loi
régissant le
financement des partis politiques, donc c'est le chapitre I. Or, tel que
formulé, l'article 58.4 s'insérerait dans le chapitre II du
projet de loi no 66.
M. Pagé: D'accord.
M. Bédard: Ce serait peut-être 58a. C'est à
l'article 58, chapitre I. L'article 58.1 commence le chapitre II.
Le Président (M. Gagnon): Votre amendement serait à
l'article 57.1.
M. Pagé: 57.1.
Le Président (M. Gagnon): Dans le chapitre I.
M. Pagé: C'est cela.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Portneuf.
M. Pagé: L'article 57.1 du projet de loi no 66, Loi
modifiant certaines dispositions législatives en matière de
financement des partis politiques et en matière d'élections
municipales, se lirait: Ajouter l'article suivant après l'article 101 de
la loi: "À compter du jour de l'émission du décret
jusqu'au jour du scrutin, le gouvernement, ses ministères,
régies, offices, sociétés ou autres organismes ne peuvent
publier ou faire publier de quelque manière que ce soit de l'information
sur leurs activités. Cette interdiction ne s'applique pas dans le cas
d'une urgence ou lorsque l'intérêt public exige la publication
d'une telle information."
Essentiellement, les motifs évoqués à l'appui de la
présentation de cet amendement sont bien simples. J'ai eu l'occasion
d'évoquer, lors de mon intervention en deuxième lecture,
qu'autant la règle du fair-play devait inspirer notre système
parlementaire, autant cette règle du fair-play devait s'appliquer dans
le financement des partis politiques, dans les dépenses, les
démarches et ce qui est fait en campagne électorale pour
favoriser ou non l'élection d'un parti plutôt qu'un autre.
Or, on sait qu'en campagne électorale les dépenses sont
contrôlées, sont régies par le Directeur
général du financement des partis politiques. Nous avons la loi 2
sur le financement, cette nouvelle loi 66 qui devrait être
sanctionnée avant la fin de juin, qui va venir y apporter des
amendements. On constate à l'expérience que, malgré que
nous soyons en campagne électorale, il y a des centaines de milliers de
dollars, et même des millions de dollars, qui sont dépensés
pendant cette campagne électorale ou encore pendant une campagne
référendaire sous forme de publicité gouvernementale. (20
heures)
L'inquiétude que j'ai et que ma formation politique a, c'est
qu'un parti politique qui forme le gouvernement se laisse tenter - Dieu sait si
la tentation est facile dans ce cas - pour déployer des efforts accrus
et consacrer des sommes importantes en matière de publicité
gouvernementale pendant une campagne électorale. On sait que, pendant
une campagne électorale, l'électeur est sujet à prendre
connaissance de la publicité des différents partis politiques. On
sait aussi que l'électeur ne peut être indifférent à
une publicité gouvernementale qui lui demande d'oser, de s'attacher au
Québec, de repartir en neuf, un paquet de thèmes comme II ne faut
pas se faire avoir, etc. M. le Président, d'ailleurs, une
Législature du Canada, la Législature de la Saskatchewan - c'est
un gouvernement social-démocrate, de la même inspiration que le
gouvernement du Parti québécois, semble-t-il, avant, tout au
moins, le dépôt du projet de loi 68 et du projet de loi 70 - a
décidé, par une loi qu'elle a adoptée là-bas, de ne
prévoir aucune dépense gouvernementale et aucune publicité
gouvernementale en campagne électorale.
Compte tenu des objectifs de transparence, d'honnêteté, de
fair-play, d'intégrité souventefois exprimés, mais parfois
non constatés de la part du gouvernement du Parti
québécois, je m'explique mal ces appréhensions
formulées par le député de Chicoutimi et ministre
d'État à la Réforme électorale. Pour moi, c'est une
chose qui devrait être acceptée d'emblée, unanimement par
tous les parlementaires à l'Assemblée nationale. L'objectif vise
essentiellement à ce que, dès l'émission du bref, la
publicité gouvernementale cesse et qu'elle reprenne au lendemain du jour
du scrutin.
Je pourrais, évidemment, discourir pendant plusieurs minutes
à l'appui de cette argumentation, mais je me limiterai aux commentaires
que je viens de vous formuler et à une conclusion qui dit ceci: Le
gouvernement, s'il veut être véritablement transparent, s'il veut
être équitable, s'il veut être juste, doit agir ainsi. Le
ministre aura beau m'invoquer que l'électeur et le contribuable ont le
droit à une information gouvernementale, on sait qu'un gouvernement est
généralement là pour un mandat de quatre ans ou de cinq
ans, même, à la limite. On sait que cet électeur peut
facilement souffrir d'être un mois sur une soixantaine de mois sans avoir
de publicité gouvernementale et, somme toute, cela permettra à
cet électeur qui est contribuable d'épargner peut-être 1
000 000 $, parce qu'on sait que les dépenses gouvernementales sont
importantes au Québec en matière de publicité, notamment
depuis la venue au pouvoir du Parti québécois. C'est un choix
politique qu'il a fait, c'est un choix politique
qui lui appartient et il sera jugé sur ce choix politique, mais
c'est 1 000 000 $ par mois ou à peu près que le gouvernement du
Parti québécois dépense en publicité. Nous
craignons, quant à nous, et nous croyons que la publicité
gouvernementale est susceptible d'influencer indirectement l'électeur,
que cette publicité est de nature à "positionner" davantage
l'action gouvernementale pendant cette campagne électorale. Cela peut
donc servir indirectement à l'élection du parti qui forme le
gouvernement.
Pour tous ces motifs, on demande l'adoption de cet article et on
espère qu'en toute objectivité les députés de la
majorité... On ne se le cache pas, M. le Président, nous sommes
seulement quelques membres, nous n'avons pas la majorité des membres
ici, pour le moment tout au moins. Je suis certain que, si jamais le
député de Bellechasse vote contre, il n'est certainement pas
homme à le crier sur les toits et que, dans son prochain envoi
collectif, il n'ira pas dire aux électeurs: Vous savez, l'Opposition a
présenté un amendement demandant qu'il n'y ait pas de
publicité gouvernementale en campagne électorale pour que les
règles du jeu soient plus franches, plus ouvertes, plus transparentes,
plus honnêtes, plus équitables envers les deux partis. J'ai
voté contre.
Vous êtes contre cela?
Une voix: ... du tout.
Le Président (M. Gagnon): C'est le député de
Portneuf qui a la parole.
M. Pagé: II y a cet aspect. Je dois dire aussi, avant de
terminer mon propos à ce moment-ci, que j'avais fait valoir la
possibilité de présenter des amendements sur la
possibilité ou non pour un parti politique provincial de subventionner
un parti politique fédéral, une aile fédérale de sa
formation. Tel que je l'avais évoqué aussi, on va s'en abstenir
parce que, tout d'abord, si on le présente, il sera défait par la
majorité. C'est ce que j'ai senti, lorsque j'en ai parlé en
deuxième lecture, d'après les propos du ministre et surtout la
réplique du ministre.
D'autre part, je ne voudrais jamais, mais jamais être taxé
par les députés péquistes de député
provincial fédéraliste qui craint la venue du PQ sur la
scène fédérale, du tout. Quant à moi, je n'ai
aucune crainte à cet égard; j'ai bien hâte de voir le
député de Lafontaine et le député de Saguenay, qui
- tout le monde en convient dans les corridors - sont probablement à la
fin de leur carrière, se présenter sur la scène
fédérale.
M. Bédard: Je sais qu'ils sont bien partisans.
M. Pagé: Finalement, les membres du
Parti québécois, financés qu'ils le seront par
l'aile provinciale, créeront une situation assez curieuse. On aura un
seul parti politique au Québec qui sera sous la tutelle,
c'est-à-dire qu'on aura un seul parti où il y a un tuteur et un
pupille au Québec en ce qui concerne le système
fédéral et la présence de députés
fédéraux à Ottawa, s'il y en a d'élus, et cela sera
le Parti québécois.
Finalement, on connaît et on saisit bien leurs objectifs à
cet égard, combien c'est facilement perceptible! Tout le monde est
unanime à constater que c'est plus facile de faire sauter la maison de
l'intérieur que de l'extérieur; évidemment, cela va de
soi. À cet égard, on ne présentera pas d'amendement.
Pour l'autre sujet, je termine sur cela et j'ose espérer qu'il
sera adopté majoritairement et qu'à compter de l'émission
du prochain bref électoral pour des élections
générales au Québec il n'y aura plus aucune
publicité gouvernementale pendant cette campagne électorale.
D'ailleurs, le député de Jeanne-Mance pourra certainement ajouter
quelque chose et peut-être le député de Viger, au
besoin.
Le Président (M. Gagnon): Merci, M. le
député de Portneuf. Un à la suite de l'autre, le ministre,
le député de Jeanne-Mance, le député de
Châteauguay et le député de Nicolet.
M. le ministre.
M. Bédard: Est-ce l'Opposition veut faire toutes ses
représentations tout de suite? Non.
M. Bissonnet: Pas du tout. Il suffit qu'on les fasse, c'est
très simple.
M. Bédard: Disons qu'à la lecture des propos du
député de Portneuf on sera facilement à même de
constater que ses préoccupations démocratiques sont le moins
qu'on puisse dire grandement teintées de partisanerie. Je vais essayer
de répondre au député de Portneuf plutôt sur le plan
des principes. Je tiens pour acquis que l'amendement qu'il a
présenté représente, de la part du député de
Portneuf et du Parti libéral, un appétit de changement
insatiable, qu'on remarque depuis quelque temps au niveau du déroulement
d'un meilleur processus démocratique.
Sur le plan démocratique, je pense qu'on peut dire qu'aucun
gouvernement n'a fait plus que le Parti québécois, le
présent gouvernement pour améliorer la situation de notre vie
démocratique. Je le dis en toute humilité parce que d'autres
m'ont précédé dans beaucoup de réformes qui, on le
voit aujourd'hui, sont très importantes au niveau du déroulement
et en fonction d'une
meilleure vie démocratique. Je pense, entre autres, à la
télédiffusion des débats, à la Loi sur le
financement des partis politiques, à tout ce qui a été
fait pour essayer de dépolitiser le découpage de la carte
électorale, la Loi sur la consultation populaire qui permet justement
d'aller voir une population, de savoir ce qu'elle pense. Également, il y
a eu la nouvelle Loi électorale.
Il y a eu aussi, avec une amélioration peut-être à
venir, tout le nouveau processus qui a été mis en place
concernant la nomination des directeurs de scrutin. Enfin, il y a, à
l'heure actuelle, un projet de loi concernant l'accès à
l'information. Je pense que toutes ces mesures peuvent nous permettre de dire
que, s'il y a un gouvernement qui a eu à coeur et comme
préoccupation d'améliorer le processus démocratique, c'est
bien le présent gouvernement, celui du Parti
québécois.
Sur le plan des principes, je crois que nous ne sommes pas
disposés à accepter cet amendement du député de
Portneuf parce que, tout simplement, que ce soit en période
électorale ou non, je crois que les citoyens ont le droit d'être
informés adéquatement sur les services et programmes de
l'administration publique. C'est une question de principe et c'est ce sur quoi
portent les campagnes d'information gouvernementale auxquelles
réfère le député de Portneuf. S'il fallait
commencer à légiférer en fonction des tentations, des
inquiétudes qui peuvent se manifester de part et d'autre de cette table,
j'ai l'impression que le présent projet de loi n'aurait pas 200, mais
peut-être 600 articles.
Il faut quand même regarder la situation telle qu'elle se
présente. Je n'ai pas fait une recherche très poussée des
habitudes de publicité gouvernementale de nos amis d'en face du temps
où ils avaient la responsabilité gouvernementale, mais je ne
crois pas qu'il y ait eu d'excès en période électorale. Je
suis, d'autre part, très bien placé pour affirmer que, même
si la tentation existe, en aucune façon le présent gouvernement
n'y a succombé puisque nous sommes en mesure de constater, lors de la
dernière campagne électorale, qu'aucun abus n'a été
fait de ce côté. Une recherche rapide nous permet de voir qu'au
cours de la campagne électorale de 1981 il y a eu de la publicité
concernant le fonctionnement normal de l'administration publique, à
savoir des avis publics, des appels d'offres, emplois, l'information sur la loi
des heures d'affaires, sur la période de dégel. Je n'ai pas
l'impression que ce genre de publicité gouvernementale, qui est
importante pour les citoyens, peut être de nature à les
influencer.
Aussi, en termes de services aux citoyens lors de la dernière
campagne électorale, il y a eu, par exemple, une promotion de
l'industrie touristique. Cela s'appelait Prenez le tour du Québec. Entre
vous et moi, il n'y avait absolument rien de partisan là-dedans. Il y a
eu la campagne Kino-Québec qui était faite en fonction de
l'amélioration de la qualité des habitudes de vie des citoyens.
Prenez le tour du Québec, c'était en fonction de la promotion de
l'industrie touristique. C'est clair qu'on ne fait pas la promotion à
l'automne. Il faut que cela se fasse en temps opportun. Cela s'est fait au
printemps pour nous comme pour les autres gouvernements qui ont
précédé.
Une voix: On repart "en oeuf" pendant quatre ans.
M. Bédard: On repart "en oeuf", je m'excuse, mais ce n'est
pas une campagne qui a été faite par le gouvernement. Cela a
été fait par l'UPA, l'Union des producteurs agricoles du
Québec. Je pense qu'il faudrait...
Une voix: On s'attache au Québec.
M. Bédard: On s'attache au Québec, ce n'est pas une
campagne qui a été faite durant une période
électorale. À part cela, qu'est-ce qu'il y a de si mal que cela
à s'attacher au Québec? J'espère que vous n'avez aucune
objection à cela. Je l'espère, tout au moins. M. le
Président, je pense que, d'abord, il n'y a pas d'abus, et je suis en
mesure de le dire tant pour le gouvernement précédent que pour
ceux qui nous ont précédés. Qu'il y ait des tentations,
l'important, c'est d'y résister. C'est ce que nous avons fait
jusqu'à maintenant. Deuxièmement, ce qui est plus important, il y
a des besoins de la part des citoyens d'être informés
équitablement, autant durant une campagne électorale que
lorsqu'il n'y a pas de campagne électorale, sur les services
gouvernementaux qui sont à leur disposition, sur les mesures
gouvernementales, par exemple, qui peuvent être de nature à les
aider pourvu qu'elle ne soient pas teintées de partisanerie. De ce
côté-là, je pense bien qu'il n'y a pas grand danger avec
Radio-Canada. Radio-Canada, on le sait, possède un bureau d'approbation
publicitaire qui interdit toute publicité qui pourrait être
perçue comme partisane, particulièrement en période
électorale. Or, aucun message n'a été refusé lors
de la dernière campagne électorale. C'est d'autant plus
impressionnant que, tout le monde le sait, c'est l'ex-chef de cabinet de M.
Trudeau, Pierre O'Neill, qui est superviseur des informations à
Radio-Canada. La preuve est faite que, durant la dernière campagne
électorale, non seulement les budgets n'ont pas... (20 h 15)
M. Pagé: Ce n'est pas partisan cela.
M. Bédard: Non, non, ce n'est pas partisan, ce sont des
informations très importantes. M. O'Neill est peut-être partisan,
mais l'information ne l'est pas. Ce peut être une garantie pour ceux qui
sont de l'autre côté de la table, mais...
M. Maciocia: ...
Le Président (M. Gagnon): Vous n'aviez pas demandé
la parole, M. le député de Viger.
M. Bédard: Non, si j'étais partisan, je sais
très bien ce que je devrais ajouter, mais je vais m'abstenir de le dire,
malgré la tentation que j'ai de me référer à des
campagnes publicitaires faites par d'autres paliers de gouvernement. Je pense
entre autres au gouvernement fédéral durant la période
référendaire, durant des périodes électorales
provinciales, mais je me garderai de le faire, M. le Président. J'en
reviendrai tout simplement au principe même, à une question de
principe qui nous amène à ne pas être d'accord, tout en
respectant l'opinion du député de Portneuf selon laquelle
l'information aux citoyens passe avant tout. Quand il y a des
exagérations, les citoyens sont en mesure de le constater et de porter
un jugement de valeur.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: M. le Président, j'appuie entièrement
la proposition du député de Portneuf pour bien des motifs. En
fait, la proposition du député de Portneuf... Lorsqu'il y a une
période électorale, les citoyens ont tellement de messages
publicitaires politiques par les formations politiques que, s'il y a des
messages du gouvernement à l'intérieur de cette
période-là... Franchement, la population est tellement
préoccupée par d'autres messages politiques. C'est simplement une
mesure, cela permet au gouvernement, s'il y a un cas d'urgence ou lorsque
l'intérêt public l'exige, de faire un message publicitaire. Je
pense que cette proposition est conforme au règlement, en ce sens que
les députés, dès que les brefs ont été
émis, ne peuvent plus envoyer un envoi sans adresse, ne peuvent plus se
servir de photocopieuses à l'intérieur des dispositions
budgétaires en ce qui a trait à la reproduction des
documents.
Donc, je pense que cette proposition-là démontre la
transparence de n'importe quel gouvernement en période électorale
et, s'il y a une urgence ou si l'intérêt public l'exige, à
ce moment-là, cette proposition que le député de Portneuf
fait ne limite pas le gouvernement à agir, s'il est nécessaire
d'agir.
Deuxièmement, on n'a qu'à se rappeler les dépenses
budgétaires du gouvernement et je me rappelle les nombreux slogans qui,
à titre d'exemple... Quand je pense à ces slogans-là
aujourd'hui, je pense à mes concitoyens des villes de Baie-Comeau et de
Hauterive: II faut se prendre en main; II ne faut pas se faire avoir; II faut
rester fort; La personne avant toute chose; Minute, Ottawa. Alors, cette
proposition-là - on dirait plutôt: Minute, Lessard - c'est une
proposition qui est dans les règles de la transparence, de la
démocratie la plus stricte possible où les citoyens, durant une
péride électorale, ont amplement d'informations politiques pour
se préoccuper davantage des informations gouvernementales. À ce
moment-là, pour l'Opposition - un jour, elle sera au pouvoir, dans une
échéance très brève - ces dispositions-là
s'appliqueront autant à un gouvernement du Parti québécois
qu'à un gouvernement libéral.
Mais je pense que cette proposition est dans le sens de la grande
démocratie et, à ce moment-là, le gouvernement n'est pas
tenté de se servir de l'appareil gouvernemental pour se faire une
publicité qui pourrait avoir une certaine influence sur les
électeurs québécois. J'approuve entièrement la
proposition du député de Portneuf.
Le Président (M. Gagnon): Merci. M. le
député de Châteauguay.
M. Dussault: M. le Président, c'était mon intention
de déposer un amendement pour ajouter, à la fin de l'article en
question, les mots "ou lorsqu'il s'agit de répliquer à un autre
niveau de gouvernement qui s'implique dans la campagne électorale". Vous
vous rappelez, M. le Président, ce qui est arrivé lors de la
campagne référendaire; le gouvernement fédéral
s'est impliqué énormément, ce qui a fait gagner la
campagne référendaire au camp du non. Ce ne sont pas les gens
d'en face qui l'ont gagnée, c'est M. Trudeau, tout le monde sait
ça. Mais, comme on a la conviction maintenant que cet article sera
battu, M. le Président, je ne déposerai pas mon amendement.
M. Bédard: D'abord, M. le Président, il me semble
que si l'Opposition avait vraiment et sérieusement voulu voir à
ce que cet amendement soit discuté avant d'être adopté - il
y a eu plusieurs réunions du conseil consultatif et ce n'est qu'à
la dernière réunion que ce sujet a été
soulevé - si c'est si important que ça, on aurait pu le faire
avant et permettre à tous les membres d'approfondir le sujet. Il y a
d'autres sujets, par exemple. Ceci pourrait être examiné en
fonction de l'avenir, quoique ma position de principe soit très claire
et, à moins qu'il n'y ait des arguments autres que ceux qu'on a
évoqués jusqu'à maintenant, je me vois
difficilement changer d'idée sur le plan des principes. Je crois
qu'il faut faire une distinction entre l'administratif, qui est l'information
aux citoyens, et le politique, qui est la publicité électorale.
Il serait irresponsable, à mon sens, de priver d'information, des
semaines durant, les citoyens sur des services et des programmes auxquels ils
ont droit. Cette publicité passe par une information adéquate
dans la plupart des cas.
Prenez les services aux citoyens les plus démunis, entre autres.
Pourquoi, parce que c'est une période électorale, priver les
citoyens les plus démunis d'information sur des services tels que le
supplément du revenu, la protection de la jeunesse, l'aide sociale, les
programmes des centres de main-d'oeuvre, etc?
Au niveau de la promotion de la petite et de la moyenne entreprise,
puisque les élections se tiennent souvent au printemps, au nom de quoi,
de quel principe mettrait-on de côté ce temps propice pour faire
la promotion du produit touristique québécois? Si on attend
à l'automne, on sait que ça ne donnera pas grand-chose, et
ça représente des retombées économiques importantes
pour la saison estivale.
Si l'élection a lieu l'automne, il y a d'autres exemples qu'on
pourrait donner. Je pense, entre autres, aux campagnes concernant les
obligations d'épargne du Québec, qui sont essentielles à
la vie économique du Québec. Si ça arrive dans le temps
d'une campagne électorale, faudrait-il attendre pour en faire la
promotion alors qu'on sait que c'est très important qu'il y ait une
promotion et qu'elles soient achetées?
M. le Président, je crois que la preuve est faite que non
seulement le Parti québécois, le gouvernement actuel a
trouvé la voie de la modération en termes de publicité,
d'information des citoyens durant les périodes électorales...
Je parle de la période électorale. Je ne parle quand
même pas des douze mois de l'année. C'est une autre discussion et
on serait très à l'aise de la faire. Ce n'est pas notre faute
s'il y a beaucoup d'information aux citoyens. C'est parce qu'il y a beaucoup de
lois, il y a beaucoup de bonnes mesures qui sont faites en pensant aux citoyens
du Québec et c'est normal qu'il y ait de la promotion. À quoi bon
faire des lois si les gens ne savent pas quel profit ils peuvent en tirer?
Alors, je pense que c'est suffisant, M. le Président, en termes
d'argumentation au niveau des principes. Cela n'empêche pas le
député de Portneuf de revenir à la charge,
peut-être, d'approfondir le sujet, avec de nouveaux arguments tant au
niveau du conseil consultatif qu'à d'autres niveaux. On pourrait
étudier en même temps, peut-être, l'opportunité
d'apporter des amendements pour la course à la chefferie et comment on
pourrait réglementer cela?
M. Pagé: II y en a que cela intéresse; il y a vous,
M. Landry et M. Parizeau.
M. Bédard: II me semble que ce serait important. Dans
l'ordre des priorités de la part du Parti libéral, cela aurait
peut-être été plus important d'apporter des idées
pour réglementer les dépenses dans la course à la
chefferie, alors que c'est beaucoup plus près que les prochaines
élections, j'imagine. Je m'aperçois que je suis un peu partisan,
mais plutôt sous l'angle de la taquinerie. L'ambiance est très
bonne à cette commission. Sur le plan des principes, je pense avoir fait
le tour de la situation qui explique très bien notre position.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Portneuf.
M. Pagé: Très brièvement, je dois me
déclarer surpris de la position du gouvernement, ce gouvernement qui se
dit transparent et social-démocrate. Je pourrais revenir, à la
lumière des commentaires du ministre, sur des exemples concrets de la
dernière campagne électorale, entre autres, le petit document qui
a été envoyé par le ministre des Affaires municipales du
temps, M. Tardif, concernant les programmes d'habitation. C'est un petit
dépliant qui est arrivé comme cela, accidentellement, sortant des
limbes, parce que c'était, par coïncidence, la campagne
électorale.
Une voix: II était même faux, il...
M. Pagé: De toute façon, j'aurai l'occasion de
revenir en temps opportun et probablement, on l'espère bien, qu'un
prochain gouvernement pourra apporter des modifications substantielles à
cette loi pour prévoir l'atteinte des objectifs formulés par la
motion que j'ai présentée.
M. Bédard: M. le Président...
M. Pagé: Et en ce qui concerne le congrès à
la chefferie, je sais que le ministre de la Justice est bien aligné pour
la succession de M. Lévesque. On lui souhaite bonne chance. On se
demande s'il aura l'appui de Mme Payette cependant.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'amendement du
député de Portneuf...
M. Bédard: II n'est pas dit qu'il y a certains abus dont
on n'a pas besoin dans la vie.
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre! À
l'ordre, s'il vous plaît!
M. Bédard: De toute façon, je peux dire au
député de Portneuf que je vais faire le nécessaire pour
accomplir les vérifications concernant ses dernières
allégations en ce qui a trait à une brochure concernant
l'habitation.
M. Maciocia: Et qui encore a été distribuée
par les candidats.
M. Bédard: Oui, mais enfin, il peut y avoir de petits
exemples, mais vous savez très bien que ce n'est pas cela qui a
influencé les...
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre! À
l'ordre, s'il vous plaît! M. le député de Mont-Royal, vous
n'avez même pas le droit de parole a cette commission.
M. Bédard: Vous savez très bien que ce n'est pas
cela qui a influencé l'électorat québécois. On est
en train...
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'amendement
du...
M. Bédard: ... d'être moins sérieux.
M. Pagé: Avant qu'il ne soit rejeté, je demanderais
au ministre d'ajouter à sa vérification le document publicitaire
sur le transport en commun dans la région de Montréal à la
dernière campagne électorale.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'amendement du
député de Portneuf sera...
M. Bédard: Avec plaisir et je l'ai dit: Si on n'a
pas...
M. Pagé: II est temps qu'on le vote.
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, je vous prie!
À l'ordre, je vous prie!
M. Bédard: - une suggestion, M. le Président - ce
n'est pas à la dernière minute qu'on apporte un amendement comme
cela quand on veut le voir adopter. Si on veut le voir refuser, pour ensuite se
permettre de faire de la politique, c'est exactement le cheminement qu'on
emprunte, comme le fait le député de Portneuf.
M. Pagé: On l'a dit à chaque comité
consultatif.
M. Bédard: Mais pourquoi ne pas prendre le temps d'en
discuter au conseil consultatif, approfondir l'ensemble de la situation et, si
une nouvelle argumentation se développe, cela peut être
très intéressant de voir si les conclusions seront les
mêmes?
Le Président (M. Gagnon): L'amendement du
député de Portneuf.
M. Pagé: Vote enregistré.
Le Président (M. Gagnon): Vote enregistré. M.
Bédard (Chicoutimi).
M. Bédard: Contre.
Le Président (M. Gagnon): Contre. M. Fallu (Groulx).
M. Fallu: Contre, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. Lachance (Bellechasse).
M. Lachance: Contre.
Le Président (M. Gagnon): M. Dussault
(Châteauguay).
M. Dussault: Contre.
Le Président (M. Gagnon): M. Lévesque
(Bonaventure).
Une voix: Pour.
Le Président (M. Gagnon): M. Rochefort (Gouin). M.
Beaumier (Nicolet).
M. Beaumier: Contre.
Le Président (M. Gagnon): M. Rocheleau (Hull).
Une voix: Pour.
Le Président (M. Gagnon): M. Marquis
(Matapédia).
M. Marquis: Contre.
Le Président (M. Gagnon): M. Pagé (Portneuf).
M. Pagé: Pour.
Le Président (M. Gagnon): M. Polak (Sainte-Anne).
Une voix: II aurait été pour.
Le Président (M. Gagnon): L'amendement est rejeté
six contre un.
Avant de mettre fin à cette commission, M. le ministre, est-ce
que vous faites motion pour numéroter de nouveau le projet de loi?
M. Bédard: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Effectivement, cela nous
prend...
Une voix: Quel numéro?
Le Président (M. Gagnon): Le projet de loi no 66. Le
projet de loi no 66, Loi modifiant certaines dispositions législatives
en matière de financement des partis politiques et en matière
d'élections municipales a été adopté avec
amendements. Je prierais le rapporteur, le député de Nicolet,
d'en faire rapport à l'Assemblée nationale.
La commission de la présidence du conseil et de la constitution
ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 20 h 30)