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(Douze heures vingt-deux minutes)
Le Président (M. Laplante): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Ouverture de la séance de la commission parlementaire du revenu
pour étudier article par article le projet de loi no 29, Loi modifiant
diverses lois fiscales.
Les membres de la commissions sont: M. Blank (Saint-Louis), M. Gratton
(Gatineau), M. Desbiens (Dubuc), M. Dubois (Huntingdon), M. Forget
(Saint-Laurent), excusez, il n'existe plus. M. Fréchette (Sherbrooke),
M. Lachance (Bellechasse), M. LeBlanc (Montmagny-L'Islet) remplacé par
M. Boucher (Rivière-du-Loup); M. Marquis (Matapédia)
remplacé par M. Lafrenière (Ungava); M. Martel (Richelieu), M.
Ouellette (Beauce-Nord), M. Scowen (Notre-Dame-de-Grâce)...
M. Gratton: Voudriez-vous inscrire M. Johnson
(Vaudreuil-Soulanges), en remplacement d'un de nos membres?
Le Président (M. Laplante): M. Johnson
(Vaudreuil-Soulanges) en remplacement de M. Forget (Saint-Laurent).
M. Gratton: D'accord. Je ne pense pas qu'il vienne ce matin,
lui.
Le Président (M. Laplante): Les intervenants sont: M.
Houde (Berthier), M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata), M.
Lincoln (Nelligan), M. Maciocia (Viger), M. Paradis (Brome-Missisquoi), M.
Perron (Duplessis), M. Vaugeois (Trois-Rivières).
Cela me prendrait un rapporteur, même si je dois faire un rapport
verbal à la commission.
M. Fréchette: Sous réserve qu'on en ait besoin.
Le Président (M. Laplante): Sous réserve, au cas,
des fois, parce que le règlement n'est pas clair là-dessus.
M. Fréchette: Le député de Bellechasse a
fait ses preuves cette semaine; il en a fait un, rapport, et il a fait cela
d'une façon...
M. Gratton: Une autre pratique pourrait peut-être lui
être salutaire pour sa nomination éventuelle pour un autre projet
de loi.
Le Président (M. Laplante): M.
Lachance (Bellechasse), vous acceptez?
M. Lachance: Oui.
Le Président (M. Laplante): Cela prenait un nouveau
président.
M. Gratton: Surtout qu'on n'en a probablement pas besoin.
Le Président (M. Laplante): Est-ce que vous avez des
commentaires, M. le ministre, avant d'appeler le projet de loi?
M. Fréchette: Je n'ai pas de commentaires particuliers; je
ne ferais effectivement que répéter ce qui a déjà
été dit en intervention principale en deuxième lecture.
Alors, je serais, quant à moi, disposé à procéder
immédiatement à l'étude article par article, sous
réserve, évidemment, des commentaires que peuvent avoir nos
collègues de l'Opposition.
M. Gratton: Quant à moi, je n'ai aucun collègue...
Au contraire, j'ai un collègue qui voudra peut-être intervenir,
mais, quant à moi, je n'ai aucune remarque préliminaire à
faire. Alors, article 1, M. le Président.
Modifications à la Loi sur les droits
successoraux
Le Président (M. Laplante): J'appelle l'article 1. M. le
ministre.
M. Fréchette: II s'agit strictement d'une mesure de
concordance qui vise à enlever du texte anglais de la Loi sur les droits
successoraux le mot "direct" qu'on retrouve à la troisième ligne
de la fin. On le fait disparaître purement et simplement pour deux
motifs: d'abord, c'est de la concordance avec le texte français; il
n'est pas dans le texte français. Deuxièmement, à
l'étude attentive de l'article, on ne voit pas quelle utilité,
effectivement, ce terme-là peut avoir dans cet article.
Le Président (M. Laplante): C'est l'amendement que vous
proposez?
M. Fréchette: C'est un amendement qu'on propose pour
enlever le mot "direct."
M. Gratton: Ma question portait surtout
sur le pourquoi de cet article.
M. Fréchette: C'est pour la concordance. Dans le texte
français, on ne retrouve pas ce terme.
M. Gratton: "Direct," oui, l'amendement?
M. Fréchette: Oui.
M. Gratton: Mais moi, je parle de l'article comme tel. Pourquoi
l'article 1?
M. Fréchette: Pourquoi l'article 1? Pourquoi c'est
à l'article 1?
M. Gratton: Non, pourquoi l'article 15 est-il remplacé par
ce texte-là?
M. Fréchette: Je croyais vous avoir expliqué
ça. Je comprends mal votre question, je m'excuse.
M. Gratton: Au lieu de dire...
M. Fréchette: Voyez-vous, dans le texte actuel de la loi,
vous avez, à la troisième ligne de la fin, "... when that
shareholder's direct equity"...
M. Gratton: Je m'excuse, moi, je pensais au mot "direct" qui
était, à la troisième ligne; celui qui était dans
"corporation's direct equity". Je m'excuse. D'accord, M. le
Président.
M. Fréchette: Cela va? M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Laplante): L'article 1 sera
adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Laplante): II n'y a pas d'amendement
là-dessus.
M. Gratton: Pas d'amendement.
Le Président (M. Laplante): Adopté. J'appelle
l'article 2.
Modifications à la Loi concernant l'impôt
sur la vente en détail
M. Fréchette: L'article 2 est strictement un article
technique et de concordance, M. le Président. Il s'agit d'enlever le
terme "sous-ministre" et de le remplacer par le terme "ministre".
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 2, adopté.
J'appelle l'article 3 et on me dit qu'il y a un amendement à proposer
dessus. Il y a un papillon.
M. Fréchette: M. le ministre, il y a un papillon. Est-ce
que vous l'avez entre les mains, M. le Président?
Le Président (M. Laplante): Oui, j'ai le papillon ici.
C'est le "7 " qui est remplacé.
M. Fréchette: Dans l'article 3, il y a aussi, comme
premier objectif, de remplacer le terme "sous-ministre" par le terme
"ministre". Le papillon qui est là a simplement comme objectif de
reformuler l'amendement original qu'on avait fait. On a l'impression, sinon la
certitude, que la nouvelle formule, c'est-à-dire l'amendement qu'on
propose, est dans un meilleur français que ce qu'il y avait
déjà dans le texte original.
M. Gratton: M. le député de Sauvé est
d'accord?
M. Fréchette: On a fait des vérifications
précises à ce chapitre-là, enfin, on le
présume.
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Laplante): Adopté, article 3, tel
qu'amendé par papillon. J'appelle l'article 4.
M. Fréchette: C'est encore ici, M. le Président,
strictement de la correction pour changer des termes. Les termes à
changer sont les suivants: "prescrit par le gouvernement" qui devraient
être remplacés par "déterminé par règlement".
Les objectifs sont exactement les mêmes, c'est une nouvelle formulation
purement et simplement.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté, l'article 4.
J'appelle l'article 5.
M. Fréchette: C'est encore pour changer le terme suivant:
"sous-ministre" par celui de "ministre".
Le Président (M. Laplante): Concordance tout le temps?
M. Fréchette: Oui, concordance.
Le Président (M. Laplante): Adopté, article 5?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 6.
M. Gratton: Ce n'est pas de la concordance.
M. Fréchette: II s'agirait ici, M. le Président, de
corriger purement et simplement une erreur qui a été faite en
1980 lorsque cet article de loi a été adopté. Il faudrait
faire la référence au paragraphe ag au lieu du paragraphe af.
C'est strictement la correction d'une erreur qui avait été
commise à cette époque-là.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Gatineau, adopté, article 6? J'appelle l'article 7.
Modifications à la Loi concernant l'impôt
sur le tabac
M. Gratton: Même chose que pour l'article 2.
M. Fréchette: Le terme "ministre". M. Gratton:
Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 7, adopté.
M. Fréchette: L'article 8, c'est la même chose, M.
le Président.
Le Président (M. Laplante): J'appelle l'article 8.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Laplante): J'appelle l'article 9.
M. Gratton: Même chose que pour l'article 3, aux articles 9
et 10.
M. Fréchette: C'est ça.
M. Gratton: Quant à nous, M. le Président,
adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 10, adopté.
J'appelle l'article 11.
M. Gratton: Adopté. M. Fréchette:
Adopté.
Le Président (M. Laplante): J'appelle l'article 12.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. J'appelle
l'article 13, c'est un nouvel article.
M. Fréchette: M. le Président, c'est strictement
pour permettre au ministre du Revenu de remettre mensuellement au fonds
spécial olympique une proportion de 30% du revenu de la taxe sur la
vente en détail du tabac.
Le Président (M. Laplante): Adopté?
M. Gratton: M. le Président, on dit, en fixant 30%, quel
était le pourcentage avant?
M. Fréchette: II était de 48%, mais ça
rapportait au fonds spécial olympique un montant moindre, parce qu'on a
maintenant dans la loi une disposition qui prévoit que, au fur et
à mesure que la vente du tabac augmente, la taxe augmente
également. Alors, même à 30% par rapport à 48%
auparavant, le montant qui va être versé est supérieur.
M. Desbiens: M. le Président, est-ce que M. le ministre
pourrait nous dire les montants en dollars?
M. Fréchette: Oui, pour 1981-1982, ces recettes vont
permettre de verser au fonds olympique spécial un montant de 91 500 000
$.
M. Desbiens: L'année précédente?
M. Fréchette: L'année précédente, il
était de 79 500 000 $.
M. Gratton: Combien?
M. Fréchette: 79 500 000 $.
M. Gratton: À peu près douze millions de plus. (12
h 30)
M. Fréchette: II va continuer de progresser comme
ça jusqu'en 1989-1990, alors qu'il sera de 180 000 000 $.
M. Gratton: À moins que beaucoup de gens ne fassent comme
moi, qu'ils arrêtent de fumer.
M. Fréchette: Qu'ils arrêtent de fumer!
Le Président (M. Laplante): L'article 13 est-il
adopté?
M. Gratton: Adopté.
Modifications à la Loi sur les
impôts
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 14.
M. Fréchette: L'article 14, M. le Président, ce
sont les articles 356.1 et 356.2. Ce sont les deux articles qui permettent
effectivement aux bénéficiaires qui sont
décrits dans ces articles-là de faire le choix entre
l'allocation de disponibilité ou alors les crédits d'impôt
qui sont possibles par la voie des frais de garde.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 15.
M. Fréchette: En fait, l'article 15, M. le
Président, dans son ensemble, prévoit les règles
précises de l'instauration de ce nouveau régime. Je ne sais pas
s'il est nécessaire d'aller dans le détail de chacun des...
M. Desbiens: C'est, M. le Président, l'allocation de
disponibilité; est-ce qu'il y a des montants de prévus? Est-ce
que le montant est déterminé?...
M. Fréchette: Est-ce que c'est un vote?
M. Desbiens: C'est sûrement un vote, parce qu'ils se sont
entendus sur le quorum tantôt.
M. Fréchette: C'est un vote. Il ne peut pas être
question de quorum non plus.
Le Président (M. Laplante): Les travaux sont suspendus
pour le temps d'un vote.
(Suspension de la séance à 12 h 32)
(Reprise de la séance à 12 h 51)
Le Président (M. Laplante): À l'ordre! La
commission reprend ses travaux. Nous étions rendus à l'article
15. Est-ce qu'il sera adopté?
M. Gratton: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Laplante): Adopté.
Modifications à la Loi sur les licences
J'appelle l'article 16. Il y a un papillon, je crois.
Une voix: En effet.
M. Fréchette: Le fond même de l'amendement
suggéré, c'est toujours pour remplacer "sous-ministre" par
"ministre". Le papillon qui est là, c'est simplement une reformulation
du texte. Il nous est apparu que c'était encore plus facilement
compréhensible. Est-ce que vous avez le papillon?
M. Gratton: C'est le no 2. C'est la même chose sauf que
c'est une formulation nouvelle.
M. Fréchette: C'est le texte qui a été
refait pour le rendre, d'après nous, plus compréhensible.
Le Président (M. Laplante): Pour être dans les
bonnes règles de la commission, êtes-vous d'accord pour que M. le
député d'Outremont remplace...
M. Fréchette: Pas de problème, M. le
Président.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Huntingdon? M. Fortier (Outremont) remplace M. Dubois (Huntingdon) comme
membre.
M. Gratton: Cela servira à faire la démonstration,
M. le Président, que le député d'Outremont peut travailler
très rapidement, très efficacement....
Le Président (M. Laplante): Ambivalence.
M. Fréchette: Polyvalence.
M. Gratton: Parce que le ministre de l'Énergie et des
Ressources...
Le Président (M. Laplante): Article 16, adopté tel
qu'amendé au papillon.
Modifications à la Loi sur le ministère
du Revenu
J'appelle l'article 17.
M. Fréchette: C'est là aussi, M. le
Président, la correction d'une erreur. Il s'agit de remplacer les mots
"cette transmission" par les mots "l'affectation". Cela va?
M. Gratton: Cela va. M. le Président.
Le Président (M. Laplante): Adopté. J'appelle
l'article 18. Une modification.
M. Fréchette: Dans l'article 18, M. le Président,
on remplace les mots "de la Loi sur les impôts" par les mots "d'une loi
fiscale". C'est strictement dans le but, l'objectif, on va le voir un petit peu
plus loin, de permettre au gouvernement de faire la compensation entre deux
dettes également liquides et exigibles. Si un contribuable doit de
l'argent au gouvernement, on va voir un petit peu plus loin que dans le projet
de loi on propose qu'une compensation se fasse entre ce qu'il doit au
gouvernement et ce que le gouvernement peut lui devoir. Dans l'état
actuel des choses, cette possibilité n'existait qu'en vertu de la loi de
l'impôt sur le revenu des particuliers. On élargit
purement et simplement et on dit que c'est en vertu d'une loi fiscale en
général.
M. Gratton: Excellent.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 19.
M. Gratton: Un exemple.
M. Fréchette: Le RIF, le remboursement de l'impôt
foncier. Article 18, ça va?
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Laplante): Article 18, ça va.
Article 19.
M. Fréchette: M. le Président, il s'agit ici d'une
modification qui permet à un contribuable qui fait l'acquisition d'un
bien de connaître la valeur du bien qu'il a acquis. Évidemment, on
se réfère à un bien de nature immobilière. Si ce
bien lui est transmis par succession, par exemple, ou autrement, il lui sera
permis, à lui, au donataire, au destinataire, de s'adresser au
ministère du Revenu et de connaître la valeur de ce bien.
M. Fortier: La valeur imposable?
M. Fréchette: Oui, oui, la valeur qui...
M. Fortier: De référence.
M. Fréchette: C'est cela. Voilà: Oui.
Le Président (M. Laplante): Adopté?
M. Fortier: Oui, adopté.
Modifications à la Loi sur le régime de
rentes
Le Président (M. Laplante): J'appelle l'article 20.
M. Fréchette: M. le Président, à l'article
20 - je ne pense pas, en donnant les explications qui vont suivre,
dévoiler quelque confidentialité que ce soit - ces changements
nous ont paru nécessaires lorsqu'est arrivée la transaction
Provigo-Dominion. En vertu de la loi de la régie des rentes, telle
qu'elle existait au moment où cette transaction est arrivée,
l'acquéreur, Provigo, s'est retrouvé dans l'obligation de payer
au régime des rentes les droits que déjà Dominion avait
payés, de sorte qu'au régime des rentes on se retrouvait avec
deux contributions d'employeurs, une double contribution, effectivement. Des
représentations nous ont été faites et, effectivement, on
les a retenues comme étant bien fondées.
L'objectif ici est d'abord de prévenir de semblables situations
pour l'avenir et de rembourser à Provigo le montant qu'il a
effectivement payé en trop, 110 000 $.
M. Fortier: Mais cela s'applique dans plusieurs circonstances. Je
pense, entre autres, à des bureaux de service où, sans acheter
les actifs ou les actions d'une compagnie, il y a un transfert de biens ou un
achat de biens et un transfert de personnel. C'est le cas auquel vous vous
référez, j'imagine.
M. Fréchette: Exactement, monsieur, oui.
M. Fortier: Cela semble intéressant. Y a-t-il des
conférences fédérales-provinciales? Ce serait
intéressant d'avoir une clause comme celle-là à
l'échelle canadienne. Pouvez-vous faire des suggestions dans cet ordre
d'idées pour qu'une telle clause... Quoique là, cela devient plus
difficile, j'imagine.
M. Fréchette: Oui, sauf que la possibilité d'en
discuter, d'en négocier une harmonisation n'est pas à rejeter. On
harmonise souvent, le fédéral avec le provincial. Pourquoi ne
suggérerait-on pas qu'il y ait une harmonisation à cet
égard aussi?
M. Fortier: La seule raison pour laquelle j'en fais une
suggestion - c'est simplement une suggestion - c'est que je crois que, dans la
conjoncture économique actuelle, le gouvernement devrait favoriser les
transferts, les assimilations, les transformations de compagnie, et une clause
comme celle-là peut représenter parfois des coûts assez
importants. Je crois que si le ministre pouvait en faire la suggestion à
une conférence interprovinciale ce serait un bon point.
M. Fréchette: M. le Président, je prends acte de la
recommandation du député d'Outremont. Nous verrons les
possibilités qui existent de la réaliser.
M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 20, adopté.
Article 21.
M. Fréchette: Cela complète purement et simplement
ce qu'on vient de dire.
Le Président (M. Laplante): Concordance?
M. Fréchette: Cela complète le
mécanisme.
M. Gratton: Conséquence. M. Fréchette: C'est
cela.
Le Président (M. Laplante): D'accord. Conséquence.
Article 21, adopté?
M. Gratton: Cela va.
Modifications aux lois concernant la taxe sur les
repas
et l'hôtellerie ainsi que sur les
télécommunications
Le Président (M. Laplante): Adopté. J'appelle
l'article 22.
M. Gratton: Cela va, M. le Président.
M. Fréchette: Article 22, adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. J'appelle
l'article 23.
M. Gratton: Article 23 aussi.
Le Président (M. Laplante): Article 23, adopté.
À L'article 24, il y a un papillon qui annonce une modification.
M. Fréchette: II y a deux changements, M. le
Président. C'est d'ajouter, après le mot "prescrite", les mots
"par le ministre": "prescrite par le ministre". C'est simplement pour
compléter. Le papillon qui est là est de même nature que
ceux qui ont déjà été ajoutés. C'est une
reformulation du premier texte qui était déjà
là.
M. Gratton: Adopté, quant à moi, M. le
Président.
M. Fortier: Pas de problème.
Le Président (M. Laplante): L'article 24, tel que
modifié par le papillon, est adopté. J'appelle l'article 25.
Modifications à la Loi sur le remboursement
d'impôts fonciers
M. Fréchette: À l'article 25, M. le
Président, on permet tout simplement aux gens qui sont
bénéficiaires du régime de remboursement d'impôts
fonciers de pouvoir aussi réclamer des intérêts sur les
montants qui leur sont dus.
Le Président (M. Laplante): Adopté. J'appelle
l'article 26.
M. Gratton: Oui, M. le Président.
M. Fréchette: Concordance, purement et simplement.
Le Président (M. Laplante): Adopté.
J'appelle l'article 27.
M. Fortier: D'accord, M. le Président. Remboursement.
M. Fréchette: C'est cela.
Le Président (M. Laplante): L'article 27 est
adopté. J'appelle l'article 28. (13 heures)
Une voix: D'accord.
Le Président (M. Laplante): Adopté.
M. Fréchette: La façon dont le paiement se
fait.
Le Président (M. Laplante): J'appelle l'article 29 qui a
un amendement.
M. Fréchette: C'est cela, les articles 14 et 15 entreront
en vigueur sur proclamation du gouvernement.
Le Président (M. Laplante): L'article 29 tel que
modifié est adopté?
M. Fortier: Quelle est la raison de l'exception que vous
faites?
M. Fréchette: L'exception, M. le Président, c'est
pour les motifs suivants. D'abord, quand est arrivé le temps de trouver
un moyen législatif de permettre le choix entre les frais de garde et
l'allocation de disponibilité, cela a nécessité, pendant
trois ou quatre jours, la mobilisation d'équipes
sous-ministérielles de trois ou quatre ministères. Il a
été fort difficile d'arriver à trouver
législativement le moyen de faire exercer ce choix. La
réglementation qui doit entourer les modalités de paiement n'est
pas déterminée encore, au moment où on se parle. C'est la
seule raison pour laquelle cette modification a été faite.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Question additionnelle. J'ai
cru comprendre, quoique je n'en aie pas pris connaissance personnellement, de
la part d'électeurs qui ont reçu leur formulaire d'impôt
pour l'année en cours, qu'ils doivent produire avant le 30 avril, que
ces dispositions ne sont pas présentes. C'est-à-dire que les
contribuables ne savent pas qu'ils ont le choix entre l'allocation de
disponibilité et les frais de garde d'enfant, dans certains cas,
prévus par la loi 29. Qu'est-ce que le ministère compte faire
pour les en avertir et combien est-ce que cela va coûter?
M. Fréchette: M. le Président, à cet
égard, comme il s'agit de technique purement administrative, on
permettra à M. D'Amours, le sous-ministre, d'expliquer, de donner une
réponse à la question du député
de Vaudreuil-Soulanges.
M. Fortier: II parle en votre nom, M. le ministre.
M. Fréchette: Nous étions dans
l'impossibilité de l'acheminer à l'intérieur des rapports
d'impôt qui, cette année, ont été
expédiés à partir du mois de décembre et de la fin
de novembre, entre autres, pour épargner des sous sur les envois postaux
dont on prévoit l'accroissement au 1er janvier.
De plus, nous avions besoin de l'adoption de cette loi et de
connaître les règlements pour parachever l'impression du
formulaire. Nous ajouterons une annexe 10, celle qui concerne les
déductions pour frais de garde. Nous modifierons cette annexe et
donnerons un choix aux personnes entre frais de garde et allocation de
disponibilité, en leur offrant aussi la possibilité que le
ministère fasse pour elles les calculs et détermine ce qui est le
meilleur choix, à savoir si les frais de garde rapporteront davantage
que l'allocation de disponibilité. Si elles nous délèguent
cette responsabilité, nous le ferons pour elles et nous leur
accorderons, à l'intérieur du remboursement d'impôt,
l'allocation à laquelle elles ont droit.
Nous enverrons aussitôt que possible les formulaires,
c'est-à-dire dans la troisième semaine de janvier, à tous
les contribuables ayant possiblement droit à cette allocation de
disponibilité ou frais de garde. Nous procéderons par fichier des
allocations familiales. Nous pouvons identifier tous les individus qui ont
droit aux frais de garde puisque ce sont les enfants qui reçoivent
l'allocation familiale. Ce formulaire sera donc expédié à
toutes ces personnes avec un guide d'utilisation, d'explications. Nous ferons
aussi de l'information massive auprès du public. La possibilité
du choix a déjà été annoncée et dès
que le formulaire sera complété... Nous attendons d'abord le
règlement pour compléter le contenu du formulaire; il est
déjà composé avec quelques omissions en attendant
l'adoption de la loi.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Dubuc.
M. Gratton: M. le Président.
M. Desbiens: Monsieur a répondu à ma question.
Le Président (M. Laplante): II a répondu. M. le
député de Gatineau.
M. Gratton: Finalement, en voulant épargner des sous en
expédiant les formulaires d'impôt avant le 1er janvier, on risque
que cela nous ait coûté beaucoup plus cher.
M. Fréchette: C'est-à-dire qu'à chaque
année, on expédiait les formulaires. Les envois se faisaient
à partir de la mi-décembre pour prendre de l'avance et, cette
année, on a avancé de trois semaines les envois. Il faut bien se
dire que nous n'aurions pu retarder l'envoi de ces formulaires TPI à la
fin du mois de janvier. D'abord, cela aurait été trop
coûteux pour les fonctionnaires, en ce sens que les gens les auraient
demandées. Ils ont l'habitude de recevoir cette enveloppe dès la
mi-janvier ou au début de janvier. Si nous avions procédé
ainsi, nous aurions inclus dans chaque envoi TPI l'annexe elle-même et
cela aurait été une addition; nous aurions dû inclure 3 500
000 de ces formulaires, alors que maintenant nous en enverrons de 200 000
à 300 000.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je me demandais s'il
était effectivement possible de les expédier en même temps
que les chèques d'allocations familiales de janvier.
M. Fréchette: Nous l'avons considéré. Il
s'agit d'un problème technique, parce que dans l'envoi, c'est une
enveloppe qui ne contient pas plus qu'une certaine quantité.
M. Fortier: II faudrait des enveloppes spéciales.
M. Fréchette: Vous avez posé une question
relativement au coût de l'opération?
Une voix: Oui.
M. Fréchette: On estime le tout à 500 000 $. On va
"squeezer" nos fonctionnaires. C'est une imputation de cet ordre. Remarquez
qu'un envoi postal à 3 500 000 personnes, cela coûte des sous.
Somme toute, l'opération se finance d'elle-même, compte tenu que
nous n'envoyons pas de formulaire à 3 000 000 de personnes; c'est ce que
cela aurait coûté si nous l'avions acheminé à tout
le monde, à tout le moins.
M. Gratton: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Laplante): Article 29, adopté?
Oui, M. le député de Bellechasse.
M. Lachance: J'aurais quelques informations à demander au
ministre. Est-ce que les formulaires seront expédiés aux
bénéficiaires des allocations familiales? Deuxième
question: Est-ce qu'il y aura obligation de produire une déclaration
d'impôt pour la personne qui va faire la réclamation?
Troisième question: Est-ce qu'il
y aura de la publicité faite dans les endroits publics par le
ministère du Revenu pour les personnes qui ne seraient pas sur la liste
d'envoi des formulaires?
M. Fréchette: La première question, c'est?
M. Lachance: Les bénéficiaires d'allocations
familiales.
M. Fréchette: Les bénéficiaires
d'allocations familiales. Ces formulaires seront envoyés à tous
les bénéficiaires, qu'il s'agisse d'hommes ou de femmes,
puisqu'il y a des hommes qui sont bénéficiaires d'allocations
familiales.
M. Lachance: Mais généralement des femmes.
M. Fréchette: Oui. Deuxième question. Il y a un
certain nombre d'individus dont nous ne possédons pas le numéro
d'assurance sociale, mais que nous pouvons identifier malgré tout. Les
fichiers d'allocations familiales ont un certain nombre de trous que nous
devons corriger. C'est à peu près 8% des
bénéficiaires que nous avons à identifier, comme exercice
additionnel.
M. Lachance: Une question reliée à ça:
Est-ce qu'une preuve sera demandée, par exemple, la formule TFA-1, pour
prouver qu'il y a un enfant de moins de six ans?
M. Fréchette: Nous ne voulons pas exercer cette
responsabilité; elle revient aux responsables des allocations
familiales. Si on identifie un bénéficiaire d'allocations
familiales, nous lui accorderons l'allocation de disponibilité ou des
frais de garde. On ne veut pas, au ministère, faire cet exercice qui est
la responsabilité d'un autre ministère.
M. Lachance: J'aurais une autre question. Est-ce qu'il y aura,
comme c'est le cas au fédéral - c'est vrai que le programme
fédéral de crédit d'impôt pour enfant est
différent - obligation de produire une déclaration d'impôt,
par exemple, pour une dame qui tient maison et qui ne reçoit pas de
rémunération a l'extérieur?
M. Fréchette: II y aura obligation de produire une
déclaration d'impôt pour une femme ou un homme qui n'a pas de
revenu, qui n'avait pas à faire de déclaration auparavant, la
raison étant que cette allocation de disponibilité est un retour
d'impôt. Dans la loi, nous l'avons fait ainsi, d'une part, pour que ce ne
soit pas taxé par le fédéral; c'est un retour
d'impôt, donc non imposable par le fédéral.
Deuxièmement, quant aux individus qui auront à produire cette
déclaration d'impôt et qui n'ont pas de revenu à
déclarer, nous ferons le travail pour eux, c'est-à-dire que nous
tenterons de compléter ce formulaire ou de leur dire d'indiquer les
zéros à tel ou tel endroit et de signer la déclaration.
C'est en fait une formalité, à toutes fins utiles, mais qui
consacre le fait que cette allocation est un remboursement d'impôt.
M. Lachance: Dernier élément, je présume
qu'il y aurait possibilité pour les requérants éventuels
qui n'auraient pas reçu le formulaire par la poste de l'obtenir
facilement?
M. Fréchette: Oui, en principe, tous les
bénéficiaires vont recevoir ce formulaire, puisque nous les
aurons identifiés. Si on en échappe un certain nombre, ils auront
la possibilité de réclamer ce formulaire auprès du
ministère et nous enclencherons une publicité suffisante à
ce sujet.
M. Lachance: Merci.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Dubuc.
M. Desbiens: Une dernière question. Vous parlez de
remboursement d'impôt pour quelqu'un qui n'a pas payé
d'impôt?
M. Fréchette: C'est exact. C'est une sorte d'impôt
négatif.
Une voix: Oui, ça existe déjà au
fédéral.
M. Fréchette: C'est accepté, cette
notion-là!
M. Fortier: M. le Président, juste une recommandation.
Est-ce qu'habituellement vous envoyez dans les bureaux de comté des
députés des renseignements succincts, assez pertinents mais
simples, pour que les députés puissent les communiquer à
leurs élus?
M. Fréchette: Oui, absolument, dès le début
de janvier, nous aurons cela.
Le Président (M. Laplante): Avant de lever la
séance, est-ce que vous avez le goût de continuer avec la loi
39?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Question de
règlement?
Le Président (M. Laplante): Oui, M. le
député de Vaudreuil-Soulanges.
M. Gratton: II est 13 h 05.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II est 13 h 12 ou 13 h 13, M.
le Président, je ne pense pas...
M. Fréchette: Vous allez présider la prochaine
fois.
Le Président (M. Laplante): Bon, sur ce...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Nous ne sommes que trois de ce
côté-ci.
M. Fortier: Nous étions bien disposés,
malheureusement, le leader a fait une erreur, il a révoqué le
mandat, c'est malheureux. L'Opposition est prête à collaborer,
mais on doit à ce sujet respecter les décisions du leader du
gouvernement.
Le Président (M. Laplante): Le projet de loi 29 a
été étudié article par article et adopté
avec ses amendements. Je ferai rapport, selon l'ordre de la Chambre, à
l'Assemblée nationale sur l'étude du projet de loi. Dernier mot,
M. le...
M. Gratton: Pourrais-je, au nom de l'Opposition officielle, sinon
au nom de l'ensemble de la commission, souhaiter des joyeuses fêtes
à Mlle Giguère, de Bellechasse.
Le Président (M. Laplante): C'est avec plaisir que les
membres de la commission s'unissent à ces voeux. Les travaux sont
ajournés sine die.
(Fin de la séance à 13 h 14)