Journal des débats de la Commission de la santé et des services sociaux
Version préliminaire
42e législature, 1re session
(27 novembre 2018 au 13 octobre 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
Pour en savoir plus sur le Journal des débats et ses différentes versions
Le
mercredi 17 février 2021
-
Vol. 45 N° 74
Étude détaillée du projet de loi n° 73, Loi modifiant diverses dispositions en matière de procréation assistée
Aller directement au contenu du Journal des débats
Intervenants par tranches d'heure
-
-
Provençal, Luc
-
Carmant, Lionel
-
Picard, Marilyne
-
Montpetit, Marie
-
Labrie, Christine
-
Arseneau, Joël
-
-
Montpetit, Marie
-
Carmant, Lionel
-
Provençal, Luc
-
Picard, Marilyne
-
Labrie, Christine
-
Arseneau, Joël
-
-
Carmant, Lionel
-
Provençal, Luc
-
Picard, Marilyne
-
Montpetit, Marie
-
Labrie, Christine
-
Arseneau, Joël
-
-
-
Provençal, Luc
-
Labrie, Christine
-
Carmant, Lionel
-
Picard, Marilyne
-
Montpetit, Marie
-
-
Provençal, Luc
-
Montpetit, Marie
-
Picard, Marilyne
-
Carmant, Lionel
-
Labrie, Christine
-
-
Provençal, Luc
-
Carmant, Lionel
-
Labrie, Christine
-
-
Carmant, Lionel
-
Provençal, Luc
-
Picard, Marilyne
-
Montpetit, Marie
-
Labrie, Christine
-
Arseneau, Joël
-
-
Provençal, Luc
-
Carmant, Lionel
-
Picard, Marilyne
-
Montpetit, Marie
-
Labrie, Christine
-
Arseneau, Joël
-
-
Provençal, Luc
-
Montpetit, Marie
-
Carmant, Lionel
-
Picard, Marilyne
-
Labrie, Christine
-
Arseneau, Joël
11 h 30 (version révisée)
(Onze heures trente-trois minutes)
Le Président (M. Provençal)
: Bonjour à tous. Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de la santé et des services sociaux ouverte.
La commission est réunie afin de procéder
à l'étude détaillée du projet de loi n° 73, Loi modifiant
diverses dispositions en matière de procréation assistée.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. M. Nadeau-Dubois (Gouin) est remplacé par Mme Labrie
(Sherbrooke).
Le Président (M. Provençal)
:Sherbrooke. Très bien. Merci. Maintenant,
avant de... Parce que, lors de l'ajournement de nos travaux, nous avions amorcé
l'étude de l'article 22 du projet de loi. Mais, avant de demander s'il y a
des interventions, je veux simplement rappeler qu'il y avait une entente pour
que nous traitions les articles 20 à 31, 34 et 35, par la suite, nous
allons aller au bloc II sur la RAMQ, pour revenir, par la suite, à l'article 17
à 19 et terminer avec 32, 33, 36, 37 et 38. C'est simplement un rappel, parce
qu'il y avait eu consentement pour qu'on suive cet ordre-là. Ça va?
Alors, maintenant, est-ce qu'il y a des
interventions concernant l'article 22? M. le ministre.
M. Carmant : M. le Président,
si vous me permettez, je reprendrais la lecture.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Vous allez relire
l'article 22. Vous pourrez le recommenter. Et, s'il y a d'autres éléments
à ajouter, vous êtes libre de le faire.
M. Carmant : On fera un
amendement après, d'accord.
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Carmant : Oui. Bonjour,
tout le monde. Merci d'être là, tout le monde. M. le Président, toujours un
plaisir.
Donc : L'article 7 de ce règlement
est modifié par l'insertion, à la fin du paragraphe 2°, de «et un
certificat de conduite professionnelle le concernant délivré par le Collège des
médecins du Québec».
Le texte proposé se lit comme suit :
«La demande de permis d'un médecin, d'une
personne morale, d'une société ou d'un établissement doit également être
accompagnée des renseignements et des documents suivants :
«1° l'appellation sous laquelle le centre
entend exercer ses activités;
«2° le nom du directeur du centre et un
certificat de conduite professionnelle le concernant délivré par le Collège des
médecins…;
«3° le nom des médecins qui exerceront des
activités de procréation assistée au sein du centre, leur spécialité ainsi que
leur statut de professionnel soumis à l'application d'une entente ou de
professionnel non participant;
«4° une description du mode d'organisation
du centre ainsi que la liste des diverses spécialités des membres du personnel
associé aux activités cliniques du centre.»
Cette modification à l'article 7 du
Règlement sur les activités cliniques en matière de procréation assistée a pour
objet l'obligation d'exiger le certificat de conduite professionnelle du
médecin qui agit à titre de directeur d'un centre de procréation assistée.
Est-ce que je peux <déposer...
M. Carmant : …associés aux
activités
cliniques du centre».
Cette
modification à
l'article 7
du
Règlement sur les
activités cliniques
en matière de
procréation assistée a pour objet
l'obligation d'exiger le certificat de
conduite professionnelle du médecin qui agit à titre de directeur d'un centre
de procréation assistée.
Est-ce que je peux >déposer
l'amendement?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, vous pouvez déposer l'amendement immédiatement ici.
M. Carmant : Oui. Merci, M. le
Président. Donc, l'amendement se lit comme suit : Remplacer, à l'article
22 du projet de loi, «un certificat de conduite professionnelle le concernant
délivré par le» par «son numéro de membre du».
Donc, le texte proposé maintenant :
«La demande de permis d'un médecin, d'une
personne morale, d'une société ou d'un établissement doit également être
accompagnée des renseignements et des documents suivants :
«1° l'appellation sous laquelle le centre
entend exercer ses activités — ça, c'est inchangé; puis
«2° le nom du directeur du centre et son
numéro de membre du Collège des médecins du Québec.»
Cet amendement vise à retirer l'obligation
pour le directeur d'un centre de produire son certificat de conduite
professionnelle dans le cadre de la demande de permis de centre… procréation
assistée. Cet amendement donne suite à la recommandation du Collège des
médecins, dont on a discuté la dernière fois, qu'il a exprimée dans son mémoire
déposé lors des consultations sur le projet de loi. Puis le certificat de
conduite professionnelle contient d'autres renseignements sensibles qui ne sont
pas nécessaires à la vérification faite par le ministère sur les conditions
professionnelles prévues au règlement que le médecin doit satisfaire.
Le MSSS a répondu aux préoccupations
exprimées par le CMQ et propose de mettre en place une procédure administrative
de communication avec le collège pour vérifier uniquement les conditions
professionnelles prévues au règlement à partir du numéro de membre du médecin.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Est-ce qu'il y a une intervention ou des
interventions concernant l'amendement? Pas d'intervention sur l'amendement.
Alors, s'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix
de cet amendement. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. Alors, l'amendement de l'article 22 est
adopté. Maintenant, est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 22
tel qu'amendé? Non, pas d'intervention. Alors, s'il n'y a pas <d'autre… >d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 22 tel qu'amendé est adopté.
Alors, M. le ministre, je vais vous
inviter à nous lire l'article 23< et…>.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. À l'article 23 :
Ce règlement est modifié par l'insertion,
après l'article 7, des suivants :
«7.1. Le directeur du centre ne doit pas,
dans les 3 ans précédant la demande de permis, avoir vu son droit
d'exercer la médecine limité ou suspendu ou avoir fait l'objet d'une radiation
temporaire pour des activités <cliniques…
M. Carmant :
Merci,
M. le Président. À
l'article 23 : Ce règlement est modifié par
l'insertion, après l'article 7, des suivants :
«7.1. Le directeur du centre ne doit
pas, dans les 3 ans précédant la demande de permis, avoir vu son droit
d'exercer la médecine limité ou suspendu ou avoir fait l'objet d'une radiation
temporaire pour des activités >cliniques en lien avec la demande de
permis.
«7.2. Dans la catégorie d'activités du
domaine clinique, un permis peut être délivré pour les… catégories d'activités
suivantes :
«1° la congélation et l'entreposage de
sperme, d'ovules ou d'embryons;
«2° la fécondation in vitro;
«3° le diagnostic génétique
préimplantatoire.»
• (11 h 40) •
Le texte proposé se lit comme suit :
«7.1. Le directeur du centre ne doit pas,
dans les 3 ans précédant la demande de permis, avoir vu son droit
d'exercer la médecine limité ou suspendu ou avoir fait l'objet d'une radiation
temporaire pour des activités cliniques en lien avec la demande de permis.
«7.2. Dans la catégorie d'activités du
domaine clinique, un permis peut être délivré pour les sous-catégories
d'activités suivantes :
«1° la congélation et l'entreposage de
sperme, d'ovules ou d'embryons;
«2° la fécondation in vitro;
«3° le diagnostic génétique préimplantatoire.»
Donc, ce nouvel article 7.1 du Règlement
sur les activités cliniques en matière de procréation assistée prévoit que le
directeur d'un centre de procréation assistée ne doit pas, dans les trois ans
précédant la demande de permis, avoir vu son droit d'exercer la médecine limité
ou suspendu ou fait l'objet d'une radiation temporaire pour des activités
cliniques en lien avec la demande de permis. Cette exigence s'applique déjà à
un médecin titulaire d'un permis de centre de procréation assistée et aux
médecins membres d'un conseil d'administration ou d'un conseil de gestion
interne d'une personne morale ou d'une société titulaire d'un tel permis.
Le nouvel article 7.2 du Règlement
sur les activités cliniques en matière de procréation assistée prévoit des
sous-catégories dans la catégorie d'activités du domaine clinique dans le cadre
de délivrance d'un permis de centre de procréation assistée. Le permis de
centre de procréation assistée doit mentionner la sous-catégorie d'activité
pour laquelle le centre de procréation assistée peut exercer.
On comprend que ça a été élargi, là. Merci,
M. le Président
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Alors, y a-t-il des interventions sur
l'article 23? Et, tel que nous avions convenus, on va traiter le bloc 7.1,
puis par la suite on pourra traiter le bloc 7.2. Y a-t-il des
interventions concernant le 7.1? Pas d'intervention.
Est-ce qu'il y a des interventions
concernant le 7.2? Oui, Mme la députée de Maurice-Richard.
Mme Montpetit : Excusez-moi,
pardon. Sur le 7.1, simplement… Non, mais je vois tout à fait la pertinence, de
toute façon, des ajouts qui sont faits par ces amendements-là sur la protection
du public. Puis simple question sur le fait d'avoir choisi trois ans, par
exemple, plutôt que cinq ans : Est-ce que… Sur quoi ce nombre-là est
déterminé? Est-ce qu'on ne voudrait pas choisir un chiffre plus large?
M. Carmant : Non, c'est…
Mme Montpetit : Un délai plus
large, par exemple.
M. Carmant : J'ai posé la même
question, et c'est vraiment comme ça que c'est écrit dans la loi actuelle, là.
Donc, c'est en cohérence avec tout ce qui est ailleurs dans la loi. C'est bien
ça, M. le juriste?
Le Président (M. Provençal)
: Alors, consentement pour que maître puisse s'exprimer?
M. Carmant : Ah! excusez-moi,
M. le Président.
Mme Montpetit : Bien sûr.
Le Président (M. Provençal)
: Consentement.
M. Cheang (Sokun
C.) : Oui, tout à fait…
Le Président (M. Provençal)
: Maître, votre titre, s'il vous plaît, fonction.
M. Cheang (Sokun
C.) : Sokun Cheang, avocat au ministère de la <Justice.
Donc, c'est…
M. Carmant : …ça que c'est
décrit dans la loi actuelle, là. Donc, c'est en cohérence avec tout ce qui est
ailleurs dans la loi. C'est bien ça, monsieur le juriste?
Le Président (M. Provençal)
:
Alors, consentement pour que maître puisse
s'exprimer?
M. Carmant : Ah!
excusez-moi, M. le Président.
Mme Montpetit : Bien sûr.
Le Président (M. Provençal)
:
Consentement.
M. Cheang (Sokun
C.) : Oui, tout à fait…
Le Président (M. Provençal)
:
Maître, votre titre,
s'il
vous plaît, fonction.
M. Cheang (Sokun
C.) : Oui, Sokun Cheang, avocat au
ministère de la
Justice>. Donc, c'est tout à fait… la durée est déjà établie de cette
façon-là pour les autres médecins qui sont… dans le cas d'une demande de permis
de centre de procréation assistée, c'est trois ans. Donc, c'est question
de cohérence avec ce qui est déjà établi.
Mme Montpetit : O.K. Puis…
Question de cohérence, je le comprends bien. Question de protection, parce que
je pense que ça ne nous empêche pas de mettre un… On pourrait quand même
souhaiter mettre un délai plus long. Est-ce que c'est arrivé, par exemple, des situations
où des directeurs ont fait des demandes et qu'il y avait… là, je comprends que
ça peut être large comme question, vous n'aurez peut-être pas la réponse, mais qui
se seraient retrouvés à avoir eu une radiation temporaire quatre ans plus
tôt ou cinq ans plus tôt? Est-ce que ce genre de situation là est
possible? Est-ce qu'on ne souhaite pas protéger… Est-ce que… En fait, est-ce
qu'il y a une impossiblité… je vais vous le reposer autrement. Est-ce que, quand
vous me parlez de cohérence, est-ce qu'il y a une… Est-ce que ça vient nous
rendre impossible le fait de mettre un délai supplémentaire à trois ans
dans cet article-là?
Le Président (M. Provençal)
: Maître.
M. Cheang (Sokun
C.) : Bien, pour répondre à votre question, c'est sûr qu'on ne
pouvait pas ajouter cinq ans ou six ans. Mais ici, dans le cadre… Aussi,
j'avais oublié de vous faire part que le permis est délivré pour une période
trois ans. Donc, lors du renouvellement de permis, à ce moment-là, la
personne doit, à ce moment-là, faire ses vérifications. C'est dans ce cadre-là
qu'on a mis trois ans. C'est en lien aussi par rapport à la durée de
délivrance du permis. Donc, on n'échappera pas le fait que c'est quatre ou
cinq ans parce qu'après trois ans, lors du renouvellement, <on
pourra… >le ministère va sûrement faire ses vérifications-là aussi, là,
puis qui va s'appliquer, là, trois ans encore.
Mme Montpetit : Je comprends,
mais quelqu'un… Ça n'empêchera pas que quelqu'un pourrait avoir eu une
radiation quatre ans ou cinq ans avant. Je ne suis pas certaine de
bien saisir votre… Je comprends que c'est renouvelé aux trois ans, mais ça
n'empêche pas que quelqu'un pourrait ne pas avoir renouvelé pendant une période
supérieure à trois ans, par exemple, quatre ans, avoir eu une
radiation du Collège des médecins et faire une demande après cette période-là.
J'essaie juste de saisir, puis ce n'est pas… c'est juste… Je pense que, si on a
l'opportunité… puis il faut y réfléchir. Si on a l'opportunité de mettre ça — surtout
si le ministre me dit qu'il s'est lui-même posé la question — si on a
l'opportunité de mettre un délai, peut-être, un petit peu plus long, plus
prudent, je vais le dire comme ça, trois ans, c'est quand même assez vite
passé, puis une radiation c'est quand même assez important au regard de ces
éléments-là, je pense qu'il faut y réfléchir sérieusement.
Le Président (M. Provençal)
: Maître. M. le ministre.
M. Carmant : Bien, je pense
que la question c'est : Pourquoi le trois ans a été choisi, par
rapport à… dans le projet de loi initial? Parce que c'est sûr que, si on le
change là, il faut le changer dans toute la loi, parce que tout le reste de la
loi est basé sur la radiation d'une durée de trois ans. Donc, il faudrait
le changer sur toute la loi, mais il faut… Moi, je veux dire, je n'ai pas la
réponse à pourquoi c'est trois ans qui a été choisi lors du projet de loi
initial.
Le Président (M. Provençal)
: Maître, si vous me permettez, je comprends très bien la
question de la députée de <Maurice-Richard…
M. Carmant : ...tout
le reste de la loi est basé sur la radiation d'une durée de trois ans. Donc,
il faudrait le changer sur toute la loi, mais il faut… Moi,
je veux dire,
je n'ai pas la réponse à
pourquoi c'est trois ans qui a été choisi
lors du
projet de loi initial.
Le Président
(M. Provençal)
:
Maître,
si vous me permettez, je comprends
très bien la
question
de la députée de >Maurice-Richard. Le trois ans, ce
que je comprends, c'est qu'il était enchâssé déjà dans <un... >soit
un règlement ou une loi, là, je ne peux pas... je n'essaierai pas de jouer au
légiste, en lien avec la profession. Maître.
M. Cheang (Sokun
C.) : Actuellement, le délai de trois ans pour faire ces
vérifications-là, dans le règlement, on le prévoit déjà pour les médecins qui
sont actionnaires ou membres du conseil d'administration dans le cas d'une
demande de permis de centre de procréation assistée. Là, on est venu élargir
cette vérification-là au directeur du centre de procréation assistée. <Et
c'est... >Là, on impose et on applique la même mesure qui est déjà dans
le règlement qui... Ces mêmes exigences-là, c'est dans ce cadre-là pourquoi que
c'est trois ans. La question posée : Pourquoi trois ans, pourquoi pas
cinq ans? Ça, je ne peux pas vous la donner, cette réponse...
Mme Montpetit : Ce n'est
pas que je veux prolonger la discussion, mais, encore là, le fait... C'est
parce que je comprends... Je ne comprends pas bien la réponse que vous me
faites en ce sens que le fait qu'il y ait déjà une indication de trois ans
sur le renouvellement de permis, à mon avis, ça ne vient pas empêcher de mettre
cinq ans pour une radiation. Le fait qu'il y ait trois ans, par
exemple, je comprends que c'est une question peut-être de cohérence ou de
concordance. Trois ans pour un médecin qui pratique en clinique ne vient
pas empêcher de mettre cinq ans pour le directeur d'un centre. C'est juste
que j'essaie, encore là, de comprendre. Je ne vois pas d'empêchement de le
faire à la lumière de ce que vous me dites, là.
Le Président (M. Provençal)
: Ce que je comprenais de maître, moi, c'est une notion
d'harmonisation.
Mme Montpetit : L'harmonisation
sur d'autres éléments. Est-ce que... L'amendement qui est fait, vous le dites
vous-même, c'est un amendement qui est nouveau, qui vient toucher les
directeurs de centre, ce qui n'était pas inclus jusqu'à maintenant. C'est ce
que je comprends bien?
M. Carmant : ...M. le
Président, que le médecin peut être également le directeur du centre. Donc, ça
peut être la même personne, donc il y aurait trois ans d'un côté et cinq ans
sur la même personne. Donc, c'est pour ça qu'il faut harmoniser le tout.
Mme Montpetit : O.K.
Est-ce qu'il n'y a pas moyen de l'harmoniser dans l'autre sens, de l'harmoniser
à un délai plus long? Est-ce que ça a été réfléchi de votre côté à ce niveau-là
aussi?
M. Carmant : Bien, nous,
on était satisfait avec la période de trois ans. On espère qu'un médecin
ne soit jamais radié, mais on trouvait que trois ans, c'était une période
adéquate, là.
Mme Montpetit : O.K.
Donc, vous ne voyez pas... Il n'y a pas de... Vous ne voyez pas de situations
par le passé qui font <que l'on devrait... >qu'on devrait
réfléchir à cet élément-là.
M. Carmant : De notre
côté, on n'avait pas d'inquiétude.
Mme Montpetit : O.K. Parfait.
Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:…questions? Pas d'autre question.
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix de l'article 23.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. <L'article...
La Secrétaire
:
…pour, contre, abstention.
M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe
parlementaire formant le
gouvernement,
Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de
l'opposition officielle,
Mme Montpetit
(Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:
Abstention. >L'article 23 du projet de
loi n° 73 est adopté.
M. le ministre, article 24, s'il vous
plaît.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. L'article 24 : L'article 15 de ce règlement est
modifié par la suppression, dans le paragraphe 4°, de «médecin ou à un
autre».
Le texte proposé se lit comme suit :
«En plus des obligations prévues par la
loi, le directeur d'un centre de procréation assistée doit :
«1° veiller à ce que tous les
renseignements, y compris les consentements et les manifestations de volonté,
soient adéquatement conservés par le centre;
«2° veiller au respect de la
confidentialité des renseignements personnels que le centre détient et exiger
un engagement écrit à cet effet de chacun des membres du personnel;
«3° s'assurer que les renseignements ou
les documents prévus par la loi sont transmis au ministre;
«4° approuver toute utilisation de
matériel biologique issu de la procréation assistée et toute cession d'un tel
matériel à un centre.»
Cette modification à l'article 15 du
Règlement sur les activités cliniques en matière de procréation assistée est
une modification de concordance avec le nouvel article 16 de ce règlement,
tel que modifié par l'article 25 du projet de loi. En effet, il ne sera
plus possible de céder du matériel issu de la procréation assistée directement
à un médecin, étant donné que la seule prescription d'agents oraux pour la
stimulation ovarienne dans le cadre des traitements de base d'infertilité peut
être exercée par le médecin ailleurs que dans un centre de procréation
assistée.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 24?
M. Carmant : …j'aurais un
amendement.
Le Président (M. Provençal)
: Vous avez un amendement, alors je vais vous inviter à nous
lire l'amendement, M. le ministre, et à le commenter.
• (11 h 50) •
M. Carmant : Merci. Merci, M.
le Président. Donc, l'amendement se lit comme suit : Remplacer l'article 24
du projet de loi par le suivant :
L'article 15 de ce règlement est
modifié :
1° par la suppression, dans le paragraphe 4°,
de «médecin ou à un»;
2° par l'insertion, après le paragraphe 4°,
du suivant :
«5° veiller, si le centre cesse ses
activités, au transfert des activités cliniques à un autre centre.».
Cet amendement a pour objet d'obliger le
directeur d'un centre de procréation assistée de veiller au transfert des
activités de procréation assistée lors de la cessation des activités du centre.
Il s'agit notamment du transfert des gamètes et des embryons congelés, du
transfert des patientes en attente de traitement. Le ministère de la Santé et
des Services sociaux, en collaboration avec le CIUSSS qui est responsable de
l'organisation des services de santé sur son territoire, assure alors la
coordination de ce transfert des activités cliniques à un autre centre de
procréation assistée.
Enfin, cet amendement vise à corriger une
coquille en retirant le mot «autre» dans le paragraphe 1° de l'article 24
du projet de loi.
Le texte proposé se lit comme suit :
«En plus des obligations prévues par la
loi, le directeur d'un centre de procréation assistée <doit…
M. Carmant : …des activités
cliniques à un autre centre de procréation assistée.
Enfin, cet amendement vise à corriger
une coquille en retirant le mot «autre» dans le paragraphe 1° de
l'article 24 du
projet de loi.
Le texte proposé se lit comme
suit :
«En plus des obligations prévues par la
loi, le directeur d'un centre de procréation assistée >doit :
«1° veiller à ce que tous les
renseignements, y compris les consentements et les manifestations de volonté,
soient adéquatement conservés par le centre;
«2° veiller au respect de la
confidentialité des renseignements personnels que le centre détient et exiger
un engagement écrit à cet effet de chacun des membres du personnel;
«3° s'assurer que les renseignements ou
les documents prévus par la loi sont transmis au ministre;
«4° approuver toute utilisation du
matériel biologique issu de la procréation assistée et toute cession d'un tel
matériel à un autre centre; et
«5° veiller, si le centre cesse ses
activités, au transfert des activités cliniques à un autre centre.»
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, concernant l'amendement, est-ce qu'il y aurait des
interventions? Pas d'intervention. Alors, compte tenu qu'il n'y a pas
d'intervention sur l'amendement, nous allons procéder à la mise aux voix,
Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Abstention.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'amendement de l'article 24 du projet de
loi n° 73 est adopté. Alors, y a-t-il des questions sur l'article 24
tel qu'amendé? S'il n'y a pas de question, nous allons procéder à la mise aux
voix de l'article 24 tel qu'amendé. Mme la secrétaire, s'il vous
plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Abstention.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 24, tel qu'amendé, du projet de
loi n° 73 est adopté.
M. le ministre, je vous invite à nous
faire la lecture de l'article 25.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. L'article 16 de ce règlement est remplacé par le suivant :
«La prescription d'agents oraux pour la
stimulation ovarienne dans le cadre des traitements de base de l'infertilité
est une activité clinique de procréation assistée visée à l'article 2 de
la loi qui peut être exercée ailleurs que dans un centre de procréation
assistée.»
Le texte proposé se lit comme suit :
«16. La prescription d'agents oraux pour
la stimulation ovarienne dans le cadre des traitements de base de l'infertilité
est une activité clinique de procréation assistée visée à l'article 2 de
la loi qui peut être exercée ailleurs que dans un centre de procréation
assistée.»
L'article 25 du projet de loi modifie
l'article 16 du Règlement sur les activités cliniques en matière de
procréation assistée pour préciser que seule la prescription d'agents oraux
pour la stimulation ovarienne dans le cadre d'un traitement de fertilité de
base peut être exercée ailleurs que dans un centre de <procréation…
M. Carmant : ...de
procréation assistée.».
L'article 25 du
projet
de loi modifie
l'article 16 du Règlement sur les activités
cliniques en matière de procréation assistée pour préciser que seule la
prescription d'agents oraux pour la stimulation ovarienne dans le cadre d'un
traitement de fertilité de base
peut être exercée ailleurs que dans un
centre de >procréation assistée. Toutes les autres activités cliniques
de procréation assistée doivent être exercées dans un centre de procréation
assistée titulaire d'un permis délivré par le ministre de la Santé et des
Services sociaux. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci, M. le ministre. Y a-t-il des interventions
concernant l'article 25? Alors, ce que je comprends, c'est qu'il n'y
aurait pas d'intervention? Je peux vous laisser quelques minutes, là. Oui, Mme
la députée de Maurice-Richard.
Ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention concernant l'article 25, nous allons procéder à la mise aux
voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 25 du projet de loi n° 73
est adopté.
Article 26. M. le ministre.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. L'article 20 de ce règlement est modifié par le remplacement,
dans le paragraphe 7°, de «ou de désaccord» par «, de désaccord ou
d'absence de contact de leur part pendant plus de 5 ans».
Le texte proposé se lit comme suit :
«20. Préalablement à tout consentement
nécessaire à une activité de procréation assistée, toute personne doit être
informée par un médecin ou un professionnel de la santé :
«1° des effets indésirables de
l'intervention clinique et des risques potentiels liés à celle-ci, notamment
les risques de grossesses multiples dont la prématurité et ses propres risques
de morbidité;
«2° des procédures et de leurs taux de
succès;
«3° de la possibilité que le nombre
d'ovules et d'embryons excède les besoins de la personne et, le cas échéant, du
conjoint et de la nécessité de prévoir le sort de ces ovules et de ces
embryons;
«4° de la possibilité, pour la personne
et, le cas échéant, le conjoint, de retirer leur consentement et des situations
où ce ne sera plus possible de le faire;
«5° de la nécessité d'obtenir le
consentement du conjoint pour disposer d'un embryon, notamment à des fins de
projet parental ou de recherche;
«6° du fait que le don de gamètes peut
impliquer une utilisation à des fins cliniques et de recherche;
«7° de la nécessité pour la personne, et,
le cas échéant, le conjoint, d'exprimer leurs volontés en cas de décès, de
dissolution de l'union, de désaccord ou d'absence de contact de leur part
pendant plus de 5 ans;
«8° du fait que le centre disposera du <matériel...
M. Carmant : ...
don
de gamètes peut impliquer une utilisation à des fins cliniques et de recherche;
«7° de la nécessité pour la personne,
et, le cas échéant, le conjoint, d'exprimer leurs volontés en cas de décès, de
dissolution de l'union, de désaccord ou d'absence de contact de leur part
pendant plus de 5 ans;
«8° du fait que le centre disposera du >matériel
biologique non utilisé en l'absence de contact de la part de la
personne et, le cas échéant, du conjoint, après la période prévue à
l'article 24;
«9° du fait que le matériel
biologique sera toujours utilisé en fonction des volontés exprimées dans la
mesure où la personne et, le cas échéant, le conjoint, auront gardé le contact
avec le centre et auront acquitté les frais prévus pour la conservation, le cas
échéant;
«10° de l'obligation du
médecin à déclarer des informations concernant le traitement à des fins de
surveillance de l'état de santé des personnes ayant eu recours à des activités
de procréation assistée et des enfants qui en sont issus».
Cette modification au paragraphe 7° de
l'article 20 du Règlement sur les activités cliniques en matière de
procréation assistée prévoit qu'un médecin ou un professionnel de la santé doit
informer toute personne de la nécessité pour cette personne, et, le cas
échéant, le conjoint, d'exprimer leurs volontés en cas d'absence de
contact de leur part avec le centre de procréation assistée pendant plus de
cinq ans.
Il s'agit des volontés de la personne et
de son conjoint concernant les gamètes qui n'ont pas été utilisés ou les
embryons qui n'ont pas été transférés, article 21 du Règlement
sur les activités cliniques en matière de procréation assistée.
M. le
Président, juste peut-être pour clarifier, je pense qu'on vient ajouter... puis on pourra
vérifier s'il y a besoin de plus de clarifications, là, mais on vient ajouter
ceci parce que, souvent, il n'y avait pas de suivi après cette période de cinq ans,
donc on vient instaurer la nécessité d'avoir un contact, sinon le matériel sera
pris en charge par le CIUSSS et la clinique. Merci.
Le Président (M.
Provençal) : Ça va. Merci, M.
le ministre. Y a-t-il des interventions concernant l'article 26? Oui, Mme la députée de Maurice-Richard.
Mme Montpetit : Oui, je veux juste être certaine de bien comprendre la portée de l'amendement qui est fait. Est-ce que ça
concerne... est-ce que ça implique la disposition du matériel aussi par la
clinique ou ça vient seulement encadrer le droit d'en disposer pour la
personne, dans le fond? Vous comprenez la nuance que je...
M. Carmant : Bien, en fait, c'est ça...
Le Président (M.
Provençal) :M. le ministre.
M. Carmant : Excusez-moi, M. le Président.
Donc, c'est ça, donc c'est la clinique, également, qui devra s'assurer de gérer le matériel, sinon pas de nouvelles de la
personne et de son conjoint après cinq ans.
Mme Montpetit : ...peut-être qu'il y aura un
complément d'information, mais je
veux juste être certaine, justement,
pour... là, encore là, on est dans la protection du public à ce niveau-là. Quelle est la... Est-ce qu'il y a
une responsabilité qui est liée à ça aussi,
la clinique, d'essayer de prendre contact, de s'assurer, justement,d'avoir un retour? J'imagine que ce n'est pas cinq ans sur
le calendrier, pouf, pouf, on en dispose. Je veux dire, les conséquences sont quand
même assez dramatiques aussi, là. Donc, quelles sont les dispositions qui sont
prévues, là, qui s'ajoutent à cet amendement-là?
M. Carmant : O.K. M. le
Président, je passerais la parole à la directrice.
Mme Montpetit : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Alors, s'il vous plaît, vous nommez...
12 h (version révisée)
Mme Montpetit : …d'essayer de
prendre contact, de s'assurer, justement, d'avoir un retour? J'imagine que ce
n'est pas cinq ans sur le calendrier, pouf, pouf, on n'en dispose. Je veux
dire, les conséquences sont quand même assez dramatiques aussi. Donc, quelles
sont les dispositions qui sont prévues, là, qui s'ajoutent à cet amendement-là?
M. Carmant : M. le Président,
je passerais la parole à la directrice.
Mme Montpetit : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Alors, s'il vous plaît, vous nommez votre fonction et
nous donnez les explications nécessaires, merci beaucoup.
Mme Fortin (Sabrina) : Bonjour.
Je suis Sabrina Fortin, directrice santé mère-enfant au ministère de la Santé.
Cette disposition-là, ce qu'elle vient prévoir, c'est vraiment le consentement
des personnes à exprimer leurs volontés quant à l'issue des gamètes et des
embryons qui vont être résiduels, parce qu'on observe qu'il peut y avoir des
embryons surnuméraires pour lesquels on a de la difficulté à anticiper, à
recontacter les parents. Et donc, pour éviter ce cas de figure là où on n'a
plus de contact, donc, on vient prévoir déjà, dans le formulaire de
consentement, dans les exigences reliées au consentement, que les cliniques
doivent demander aux parents qu'est-ce qu'il adviendra si en l'absence d'un
contact après cinq ans : Si on n'a pas de nouvelles de vous,
qu'est-ce que vous prévoyez qu'il va arriver avec les gamètes et les embryons
que vous avez dans notre installation? Donc, il y a déjà cette anticipation-là
qui est demandée et qui n'était pas prévue dans la loi initialement.
Le Président (M. Provençal)
: Mme la députée.
Mme Montpetit : Merci. Donc,
oui, c'est ça. O.K., donc je comprends que… C'est clair, dans le fond, ça,
c'est à la signature du contrat, du formulaire. Le temps passe si vite, donc,
des fois, est-ce que, justement, on peut ne pas voir que ça fait cinq ans?
Je veux juste voir s'il y a un mécanisme aussi de… Quand on arrive aux… je
ne sais pas si c'est aux quatre ans, aux quatre ans et demi ou aux
cinq ans, avant d'en disposer, est-ce qu'il y a une responsabilité aussi
qui est prévue de la clinique d'informer, de… Vous comprenez ce que je veux
dire? C'est que c'est ça, je veux dire, le temps file, parfois, et on se rend
compte qu'on est déjà rendu une saison plus tard ou… Je comprends que c'est des
situations quand même assez particulières, mais quelqu'un qui pourrait ne pas
avoir vu les deux dernières années passer, par exemple, pour plein de
considérations, par exemple, dans un temps de pandémie, où des fois ça va très
vite et très lentement à la fois, est-ce qu'il y a un mécanisme qui est prévu,
une assurance qu'il y a un contact qui est pris pour signifier, dans le fond,
qu'on arrive aux termes de ces cinq années-là, comme prévu dans le
formulaire?
Le Président (M. Provençal)
: Madame.
Mme Fortin (Sabrina) : Merci.
C'était déjà le cas, là. Présentement, c'était déjà une exigence de la part de
la clinique de recontacter. C'est juste qu'en l'absence de… si le numéro de
téléphone n'est plus bon, les gens bougent, si la clinique est incapable de reparler
aux parents pour savoir qu'est-ce qu'ils veulent faire, bien, c'est là qu'ils
se retrouvaient avec un cas de figure où : Bien, qu'est-ce qu'on fait avec
ces gamètes, ces embryons-là si on n'a pas de nouvelles des parents? Donc là,
ce que ça vient faire, l'exigence dans le consentement, c'est de prévoir cette
éventualité-là, que, déjà au moment où moi, je signe ma démarche pour
entreprendre les traitements, j'anticipe que, si je n'ai pas donné de nouvelles
après <cinq ans, bien, c'est ce qui va…
Mme Fortin (Sabrina) :
...avec ces gamètes, ces embryons-là si on n'a pas de nouvelles des parents?
Donc là, ce que ça vient faire, l'exigence dans le
consentement, c'est
de prévoir cette éventualité-là que, déjà au moment où moi, je signe ma
démarche pour entreprendre les traitements, j'anticipe que, si je n'ai pas
donné de nouvelles après >cinq ans, bien, c'est ce qui va advenir
de ce que j'aurai laissé dans les congélateurs de la clinique.
Mme Montpetit : O.K. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Ça répond à votre question? Très bien. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions concernant l'article 26? Pas d'autre intervention.
Mme la secrétaire, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 26 du projet de loi n° 73
est adopté.
M. le ministre, l'article 27, s'il
vous plaît.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. À l'article 27 : L'article 21 de ce règlement est
modifié par l'insertion, dans le premier alinéa et après «de désaccord», de «,
d'absence de contact de leur part avec le centre pendant plus de 5 ans».
Le texte proposé se lit comme suit :
«21. Lorsque des gamètes n'ont pas été
utilisés ou que des embryons n'ont pas été transférés, le donneur de ces
gamètes ou la femme à qui ces embryons étaient destinés et, le cas échéant, son
conjoint, doivent manifester leur volonté par écrit relativement au don, à la
conservation ou à l'élimination de ces gamètes ou embryons, en cas de décès, de
dissolution de l'union, de désaccord, d'absence de contact de leur part avec le
centre pendant plus de 5 ans ou lorsque la femme n'est plus en âge de
procréer ou n'a plus la capacité physique de le faire.
«Les personnes visées au premier alinéa
peuvent, en tout temps, décider de modifier par écrit les volontés
antérieurement manifestées.»
Cette modification à l'article 21 du
Règlement sur les activités cliniques en matière de procréation assistée vise à
prévoir que les personnes concernées doivent manifester leur volonté par écrit
relativement au don, à la conservation ou à l'élimination des gamètes qui n'ont
pas été utilisés, et ce, en cas d'absence de contact de leur part avec le
centre pendant plus de cinq ans. Il en est de même pour les embryons qui
n'ont pas été transférés. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des
interventions concernant l'article 27? Pas d'intervention. Mme la
secrétaire, nous allons procéder à la mise aux voix, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 27 du projet de loi n° 73
est adopté.
M. le ministre, je vous invite à nous
faire lecture de l'article 28.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. À l'article 28 : L'article 23 de ce règlement est
modifié par l'insertion, après «relativement», de «au don,».
Donc, le texte proposé se lit comme
suit :
«Une personne, et, le cas échéant, son
conjoint, doivent contacter au moins une fois par année le centre de
procréation assistée pour manifester à nouveau leurs volontés relativement au
don, à la conservation ou à l'élimination des gamètes ou des embryons qui y
sont <conservés...
M. Carmant :
…«relativement», de «au don,».
Donc, le texte proposé se lit comme
suit :
«Une personne, et,
le cas
échéant, son conjoint, doivent contacter au moins une fois par année le centre
de procréation assistée pour manifester à nouveau leurs volontés
relativement
au don, à la conservation et à l'élimination des gamètes ou des embryons qui y
sont >conservés. Ces personnes doivent également tenir informé le centre
de tout changement d'adresse.»
Cette modification de concordance à l'article 23
du Règlement sur les activités cliniques en matière de procréation assistée
vise à préciser que les personnes concernées doivent également manifester, au
moins une fois par année, leur volonté relativement au don des gamètes ou des
embryons qui y sont conservés.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions concernant
l'article 28? Pas d'intervention. Alors, Mme la secrétaire, mise aux voix,
s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe des… Pour les membres du groupe parlementaire, pardon,
formant le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. Alors, l'article 28 est adopté.
Maintenant, nous en sommes à l'article 29.
M. le ministre.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. Alors, à l'article 29 :
L'article 24 de ce règlement est
modifié par le remplacement de «conserver, donner, céder ou éliminer les
gamètes ou les embryons de ces personnes d'une manière acceptable sur le plan
éthique et reconnue par le ministre» par «donner ou éliminer les gamètes ou les
embryons selon les volontés manifestées par ces personnes, pourvu que cela soit
fait d'une manière acceptable sur le plan éthique qui est reconnue par le
ministre».
Le texte proposé se lit comme suit :
«En l'absence de contact de la part des
personnes visées à l'article 23 pendant plus de 5 ans, un centre de
procréation assistée peut donner ou éliminer les gamètes ou les embryons selon
les volontés manifestées par ces personnes, pourvu que cela soit fait d'une
manière acceptable sur le plan éthique qui est reconnue par le ministre.»
Cette modification à l'article 24 du Règlement
sur les activités cliniques en matière de procréation assistée a pour objet de
prévoir qu'un centre de procréation assistée peut donner ou éliminer les
gamètes ou les embryons qui y sont conservés selon les volontés manifestées par
les personnes concernées en l'absence d'un contact de leur part pendant plus de
cinq ans, pourvu que cela soit fait d'une manière acceptable sur le plan
éthique qui est reconnue par le ministre. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a des
interventions concernant l'article 29? Pas d'intervention. Alors… Est-ce
que… Avez-vous une intervention, Mme la députée?
Mme Montpetit : Bien, une
question. Là, je comprends que c'est une question aussi de concordance avec les
amendements qui ont été faits dans les articles précédents. Peut-être juste
sur… si le ministre peut venir nous clarifier la… puis là je comprends que
c'était déjà dans le texte actuel, là, mais, sur la question du «plan éthique
qui est reconnue par le ministère», là, s'il peut juste nous en dire un peu
davantage sur cette notion-là.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre.
M. Carmant : M. le Président,
je passerais la parole à la directrice, là, je ne connaissais pas exactement
le…
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Madame. Vous voulez qu'on reformule la <question…
Mme Montpetit : …puis là je
comprends que c'était
déjà dans le texte actuel, là, mais, sur la
question du «plan éthique qui est reconnue par le ministère», là, s'il peut
juste nous en dire un peu davantage sur cette notion-là.
M. Carmant : M. le
Président, je passerais la parole à la directrice, là, je ne connaissais pas
exactement, le…
Le Président (M. Provençal)
:
Oui. Madame. Vous voulez qu'on reformule la >question?
Mme Fortin (Sabrina) : S'il
vous plaît.
• (12 h 10) •
Mme Montpetit : Oui, avec
plaisir. Sur la fin de la phrase de l'amendement, en fait, là, quand il est
mentionné «pourvu que cela soit fait d'une manière acceptable sur le plan
éthique qui est reconnue par le ministre», qu'est-ce qui est entendu, dans le fond,
par… bien, un, qu'est-ce qui est entendu? Puis, deux, je présume que ça doit
être enchâssé, encadré, défini quelque part, là, si vous pouvez juste m'y
référer.
Mme Fortin (Sabrina) : Donc,
vous avez raison, là, c'est <une… >un élément qui se retrouvait déjà
dans la loi. Et, pour s'assurer que ce soit clarifié, donc la meilleure manière
de disposer de ces embryons et de ces gamètes qui sont conservés, on a confié
un mandat à l'INESSS, là, pour nous aider à identifier de… la meilleure manière
d'en disposer. Donc, ce mandat-là est confié, est en cours pour venir répondre,
dans le fond, au besoin que nous avions, là, <de… >je vais dire,
de gérer ces embryons surnuméraires et ces gamètes qui restent dans les
congélateurs et pour lesquels les cliniques sont sans nouvelles des parents,
là. Donc, c'est une démarche qui est en cours, actuellement.
Le Président (M. Provençal)
: Mme la députée.
Mme Montpetit :
<Donc,
à… d>Donc, ce que je comprends, c'est qu'à ce stade-ci vous n'avez pas
la réponse, dans le fond, à comment procéder. En termes d'échéancier, ça
pourrait ressembler à quoi, là? Le mandat qui a été confié, dans le fond,
est-ce qu'il y a une échéance claire? Est-ce que, la réponse, vous vous
attendez à une réponse claire? <C'est… e>Encore là, c'est quand
même assez majeur et fondamental, là, comme élément, là.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y, madame.
Mme Fortin (Sabrina) : Vous
comprendrez qu'en raison de la pandémie, là, l'INESSS a été très sollicité dans
les derniers mois, donc le mandat est un peu décalé, là, je vais le dire comme
ça. Mais on attend un premier livrable, là, dans la prochaine année, qui va
nous permettre de connaître ce qui se fait dans les autres juridictions dans le
monde quant à la disposition adéquate, là, des gamètes et des embryons. Donc,
c'est un premier élément. Et, à partir de ce livrable-là, on verra ce qu'on a
comme besoins supplémentaires, là, pour être capable de revenir auprès des
cliniques et <de… >d'avoir une procédure ou un protocole qui va
être adéquat, là, pour répondre à cette disposition de la loi.
Mme Montpetit :
<Est-ce
que… j>Juste pour bien comprendre, encore là, la notion de
cinq ans, est-ce qu'elle est déjà applicable? En ce sens qu'à partir du
moment où le projet de loi sera adopté, ce n'est pas le jour 1 des
cinq ans en question, il y a déjà des… On pourrait se retrouver avec un
centre de procréation assistée qui dirait : Je me retrouve, par exemple,
déjà avec du matériel dont je dois disposer le <jour 1…
Mme Montpetit : ...du
moment où le
projet de loi sera
adopté, ce n'est pas le
jour 1 des cinq ans en
question, i
l y a
déjà
des...
On pourrait se retrouver avec un centre de procréation assistée
qui dirait : Je me retrouve,
par exemple,
déjà avec du
matériel dont je dois disposer le >jour 1 de l'adoption du projet
de loi. Est-ce que c'est... C'est ce que je comprends, là. C'est...
Le Président (M. Provençal)
: Madame.
Mme Fortin (Sabrina) :
Oui, vous avez raison qu'on va se retrouver dans une situation qui va être
transitoire, là, comme il n'y avait pas cet engagement-là de cinq ans. Puis
là on a un autre article, là, qui prévoit, là, cette période de transition là
pour s'assurer qu'on est... Bien, <on a... A>avec les nouvelles dispositions
qu'on a discutées tout à l'heure, on a prévu que, dorénavant, les parents vont
devoir exprimer leurs volontés clairement pour le futur. On a prévu avec cette disposition-là
qu'est-ce qui va être pour le présent. Et, dans un article qui viendra, on a
anticipé, là, ce qui doit être fait pour la période de transition, là, ce qui est
dans le passé, là. Je vais le dire comme ça.
Mme Montpetit : Ça
soulève plein de nouvelles questions dans mon esprit. Donc, est-ce qu'il est
prévu, justement, que, durant cette période transitoire, tant et aussi
longtemps que vous n'aurez pas une indication claire de l'INESSS, hein, vous
m'avez dit l'INESSS, <que >les centres de procréation assistée ne
pourront pas procéder, dans le fond, sur du matériel qui aurait plus de cinq ans?
Ça, c'est bien ce que je comprends? Mais c'est... Est-ce que... Est-ce que
c'est clair? Est-ce qu'on le retrouve dans un... On le retrouve quelque part?
Outre le fait que c'est clair entre nous dans cet échange-là, est-ce que
c'est... Il y a une indication en ce sens?
Le Président (M. Provençal)
: J'inviterais le légiste à nous mentionner... Parce qu'on
vient de nous dire qu'il y aurait éventuellement un article qui va venir
sécuriser la période transitoire. Alors, est-ce que vous pourriez cibler cet article-là
pour la députée de Maurice-Richard, s'il vous plaît?
M. Cheang (Sokun
C.) : Oui, je vous confirme que c'est à l'article 35 du projet
de loi, qu'on va étudier un petit peu plus tard, où on prévoit effectivement
qu'il faut quand même que<… >, lors de l'élimination ou lorsque le
centre voudra le donner, <il faut quand même que >ce
soit en conformité avec le plan éthique qui est reconnue par le ministre. Ça,
c'est prévu à l'article 35 dans les dispositions transitoires.
Mme Montpetit : Donc, le
plan éthique, il n'existe pas à l'heure actuelle. Le plan éthique, c'est le
plan qui sera rédigé, j'imagine, à la lumière de ce que va fournir l'INESSS?
M. Carmant : ...parler
à...
Le Président (M. Provençal)
: Oui. On va suspendre, s'il vous plaît.
Mme Montpetit : Absolument.
Le Président (M. Provençal)
: Suspension.
(Suspension de la séance à 12 h 15)
>
(Reprise à 12 h 27)
Le Président (M. Provençal)
: Nous reprenons nos travaux. Alors, nous sommes toujours à l'article 29,
où il y a un questionnement de la part de la députée de Maurice-Richard.
Mme Montpetit : Ah! j'attendais
la réponse, en fait, on était…
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
Mme Montpetit : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, est-ce qu'il y a…
Mme Montpetit : On en était à
la réponse.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. M. le ministre.
M. Carmant : Oui, M. le
Président, je remercie la députée pour sa question. J'aimerais vraiment bien
clarifier les choses. Donc, dans la loi actuelle, cette disposition, après cinq ans,
est incluse. Ce qu'on vient… c'est renforcer en demandant le consentement pour
les nouveaux. Et, à l'article 35, nous allons pouvoir s'assurer que la
transition entre les deux modèles puisse se faire de façon adéquate.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant
l'article 29? S'il n'y a pas d'autre intervention, Mme la secrétaire, nous
allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 29 du projet de loi n° 73
est adopté.
M. le ministre, je vous invite à nous
faire lecture de l'article 30.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. À l'article 30 : L'article 25 de ce règlement est
modifié :
1° dans ce qui précède le paragraphe 1°
du premier alinéa :
a) par la suppression de «ou, il s'agit
d'une cession de sperme, à un médecin,»;
b) par l'insertion, dans le texte anglais,
après «embryos», de «only»; et
2° par la suppression, dans le deuxième
alinéa, de «du médecin ou».
Donc, le texte proposé se lit comme
suit :
«25. Un centre de procréation assistée ne
peut céder des ovules, du sperme ou des embryons qu'à un autre centre de
procréation assistée à des fins d'activités cliniques ou de recherche, aux
conditions suivantes…
«Le directeur doit consigner l'information
contenue dans la demande et celle relative à la cession, notamment le nom et
les coordonnées du centre qui reçoit les ovules, le sperme ou les embryons, la
date de la demande et la date effective de la cession, la finalité
d'utilisation, l'identification du médecin responsable de l'utilisation en
milieu clinique ou de la personne responsable du projet de recherche, le type
de matériel cédé, la quantité et l'état de ce matériel.
«Ces informations doivent être conservées,
au sein du centre en permanence de manière à pouvoir assurer la traçabilité en
tout temps du matériel biologique.»
«25. A center for
assisted procreation may transfer eggs, sperms or embryos only to another centre
for assisted procreation or, in the case of sperm transfer, to a physician, for
clinical research purposes, provided that…»
L'article 30
du projet de loi modifie l'article 25 du Règlement sur les activités
cliniques en matière de procréation assistée pour insérer «only» dans le texte
anglais afin de l'ajuster au texte français, selon lequel la cession ne peut se
faire…
12 h 30 (version révisée)
M. Carmant : ...assisted procreation or, in the case of sperm transfer, to a
physician, for clinical or research purposes, provided that...»
L'article 30
du projet de loi modifie l'article 25 du Règlement sur les activités
cliniques en matière de procréation assistée pour insérer «only», dans le texte
anglais, afin de l'ajuster au texte français selon lequel la cession ne peut se
faire qu'à un autre centre de procréation assistée. Le texte anglais actuel
n'indique pas précisément que le transfert peut se faire seulement vers ces
centres de procréation assistée.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre, nous allons suspendre
les travaux pour permettre à la députée de Sherbrooke d'aller voter.
Alors, on suspend les travaux, s'il vous
plaît.
(Suspension de la séance à 12 h 31)
(Reprise à 12 h 37)
Le Président (M. Provençal)
: Alors, nous allons reprendre nos travaux. Alors, je vous
rappelle qu'il y a une convention d'adoptée qui permet à un député d'aller
voter lorsqu'il y a un vote, c'est pour ça qu'on avait suspendu. Maintenant, M.
le ministre, nous étions à l'article 30. Est-ce que vous aviez terminé
votre lecture ou vos commentaires?
M. Carmant : Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Alors, est-ce qu'il y a des interventions?
M. Carmant : Oui, je pourrais
reprendre.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Vous êtes en train de nous dire que la mémoire est
une faculté qui oublie.
M. Carmant : Oui. Bon. Bien,
je vais reprendre la lecture du texte proposé puis je referai le commentaire
pour faciliter la tâche à mes collègues. Donc, le texte proposé se lit
comme suit :
«Un centre de procréation
assistée ne peut céder des ovules, du sperme ou des embryons qu'à un autre
centre de procréation assistée à des fins d'activités cliniques ou de
recherche, aux conditions suivantes :
«Le directeur doit consigner
l'information contenue dans la demande et celle relative à la cession,
notamment le nom et les coordonnées du centre qui reçoit les ovules, le sperme
ou les embryons, la date de la demande et la date effective de la cession, la
finalité d'utilisation, l'identification du médecin responsable de
l'utilisation en milieu clinique ou de la personne responsable du projet de
recherche, le type de matériel cédé, la quantité et l'état de ce matériel.
«Ces informations doivent
être conservées au sein du centre en permanence de manière à pouvoir assurer la
traçabilité en tout temps du matériel biologique.»
«A centre for assisted procreation may transfer eggs, sperm or embryos
only to another centre for assisted procreation or, in the case of sperm
transfer, to a physician, for clinical or research purposes, provided that…»
Donc,
l'article 30 du projet de loi modifie l'article 25 du Règlement sur
les activités cliniques en matière de procréation assistée pour y insérer
«only», dans le texte anglais, afin de l'ajuster au texte français, selon
lequel la cession ne peut se faire qu'à un autre centre de procréation
assistée. Le texte anglais actuel n'indique pas précisément que le transfert
peut se faire seulement vers ces centres de procréation assistée.
Il propose également des modifications de
concordance, vu qu'il n'est plus possible de citer du matériel biologique issu
de la procréation assistée, notamment du sperme, directement à un médecin.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Y a-t-il <des interventions…
M. Carmant : …l
e
texte anglais actuel n'indique pas précisément que le transfert peut se faire
seulement vers ces centres de procréation assistée.
Il propose également des modifications
de concordance, vu qu'il n'est plus possible de citer du matériel biologique
issu de la procréation assistée, notamment du sperme, directement à un médecin.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:
Merci. Y a-t-il >des interventions
concernant l'article 30?
Non. Alors, compte tenu qu'il n'y a pas d'intervention,
Mme la secrétaire, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
• (12 h 40) •
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 30 du projet de loi n° 73
est adopté.
M. le ministre, je vous invite à nous
faire la lecture de l'article 31.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. À l'article 31 : L'article 27 de ce règlement est
modifié :
1° par le remplacement de tout ce qui
précède le paragraphe 1° par ce qui suit :
«27. Tout centre de procréation assistée
communique au ministre les renseignements suivants :»;
2° par le remplacement, dans le
paragraphe 6°, de «médecin ou à un autre centre, en spécifiant le nom du
médecin ou du centre» par «centre, en spécifiant son nom».
Donc, le texte proposé se lit comme
suit :
«Tout centre de procréation assistée
communique au ministre les renseignements suivants :
«1° le nom du centre;
«2° l'état de l'agrément;
«3° le nombre de personnes traitées ainsi
que le type et le nombre de traitements entrepris;
«4° la répartition des traitements pour
chaque personne et chacune des activités cliniques du centre;
«5° le nombre de grossesses multiples, le
type de grossesse, notamment les jumeaux et les triplets;
«6° le détail du type et l'état de la
quantité du matériel biologique cédé à un centre, en spécifiant son nom, son
responsable ainsi que la finalité pour laquelle ce matériel a été cédé; et
«7° le nombre de personnes par secteur
d'activité.»
L'article 31 du projet de loi propose des
modifications de concordance, à l'article 27 du Règlement sur les
activités cliniques en matière de procréation assistée, avec le retrait de
l'obligation, pour un centre de procréation assistée, de transmettre un rapport
annuel de ses activités et avec l'impossibilité de céder du matériel biologique
issu de la procréation assistée directement à un médecin. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci, M. le ministre. Oui, Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : …on fait
disparaître la notion de rapport annuel, mais on ne mentionne pas quand est-ce
que le centre de procréation assistée doit communiquer les renseignements
suivants. Est-ce qu'il y a une fréquence? Est-ce que c'est à la demande du
ministre?
M. Carmant : Ça se fait en
continu à partir de maintenant. Donc, l'information… On a un peu parlé, lors
des consultations, là, que, maintenant, la formation serait gardée de façon
continue. Vous savez, parce que chacun des patients seront enregistrés pour le
programme, donc le maintien de l'information va être continu.
Mme Labrie : Donc, en temps
réel, le ministre va avoir accès, dans une base de données, au nombre de personnes
traitées, tout ça. Ça va être fait au jour le jour, là, O.K.
M. Carmant : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions concernant l'article 31? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire, <s'il
vous plaît…
Mme Labrie : …
le
ministre va avoir accès, dans une base de données, au nombre de personnes
traitées, tout ça. Ça va être fait au jour le jour, là, O.K.
M. Carmant : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:
Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant
l'article 31? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à
la mise aux voix. Mme la secrétaire, >s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 31 du projet de loi n° 73
est adopté. Nous allons maintenant à l'article 34, tel que convenu. Oui, excusez,
Mme la députée.
Mme Labrie : Avant qu'on
change de bloc, j'aurais des questions à poser au ministre, parce que là, on
vient d'adopter plusieurs balises, là, pour, disons, la gestion des cliniques
privées. Mais ce qu'on n'a pas fait, c'est de baliser l'offre au privé versus
au public. Et j'aimerais discuter de ça avec le ministre, parce que j'ai des
inquiétudes à ce qu'il y ait une prolifération des cliniques privées et à ce
que certains services ne soient pas nécessairement développés au public. Quand
on nous a fourni un tableau sur l'offre des services actuelle, il y avait, par
exemple, pour les niveaux 3, une offre qui était principalement au privé
par rapport au public, et je veux connaître les intentions du ministre par
rapport à ça. Qu'est-ce qui va baliser qu'il y ait une offre de service dans le
réseau public, et est-ce que l'intention du ministre est d'offrir ces
services-là dans toutes les régions au public?
M. Carmant : M. le Président, absolument,
le but, c'est vraiment que les services soient disponibles au public. Comme j'avais
mentionné lors des auditions, <c'est… >l'enjeu qu'on a
actuellement, c'est vraiment un enjeu de ressources humaines au niveau des
infirmières en obstétrique-gynécologie. Et c'est pour ça que, pour le moment,
on veut s'assurer, tu sais, d'offrir le service avec le personnel qui est déjà
en place et non pas avoir une redistribution des effectifs vers la procréation
assistée, ce qui s'était déjà fait dans le passé. Par exemple, il y avait un
enjeu principalement pour la région de Québec, et ce qu'on a décidé,
c'était — je pense que les travaux sont déjà en
cours — c'est de rehausser les services publics offerts à Québec pour
avoir un meilleur partenariat et plus d'activités en lien avec le réseau privé.
Mais soyez assurée qu'il n'est pas dans notre intention d'ajouter des cliniques
privées, absolument pas.
Mme Labrie : Est-ce que c'est
possible de, peut-être, le baliser en ajoutant un article 31.1, où on
viendrait aborder la volonté d'un développement public de ces services-là.
M. Carmant : M. le Président,
je passerais la parole au juriste.
Le Président (M. Provençal)
: Maître.
M. Cheang (Sokun
C.) : Oui. Mais, ici, à l'article 39, on est dans le cadre
du règlement d'application sur les statuts des cliniques au niveau de la
procréation <assistée…
Mme Labrie : ...
aborder
la volonté d'un développement public de ces services-là.
M. Carmant : M. le
Président, je passerais la parole au juriste.
Le Président (M. Provençal)
:
Maître.
M. Cheang (Sokun
C.) :
Oui. Mais, ici, à l'article 39, on est dans
le cadre du règlement d'application sur les statuts des cliniques au niveau de
la procréation >assistée, ce n'est pas l'endroit où on peut faire ces
ajustements-là.
Mme Labrie : Si on voulait
baliser le développement de ça pour indiquer clairement dans le projet de loi
l'intention d'offrir principalement un service au public et de limiter la
prolifération des cliniques privées, ce serait à quel endroit?
M. Cheang (Sokun
C.) : Bien, ici, c'est plutôt ici, dans la couverture, donc
c'était plus dans le cadre des modifications au règlement d'application sur
l'assurance maladie.
Mme Labrie : Donc, à quel
article est-ce qu'on devrait proposer un amendement pour le baliser?
M. Cheang (Sokun
C.) : Bien, est-ce que je dois répondre?
Le Président (M. Provençal)
: Tout simplement pour clarifier, puis vous me direz, Mme la
députée, si je saisis bien l'essence de votre questionnement. C'est que vous
aimeriez voir, si je comprends bien, à l'intérieur du projet de loi, un article
qui donne un certain filet de sécurité par rapport à votre préoccupation, à
savoir qu'il ne faudrait pas réouvrir d'autres cliniques privées par rapport
aux cliniques publiques qui existent présentement. Est-ce que c'est l'essence
de votre...
Mme Labrie : Effectivement,
j'ai un souci que, dans les différentes régions du Québec, il y ait un accès à
ces services-là dans le réseau public, et donc qu'il y ait un développement des
services qui soit fait dans une perspective de les offrir au public. Donc,
j'aimerais savoir, si ce n'est pas dans cette section-là du projet de loi, à
quel endroit, dans le projet de loi, il faudrait l'inscrire.
Le Président (M. Provençal)
: À ce moment-là, moi, je suggérerais qu'on suspende
quelques minutes pour qu'il y ait une discussion pour qu'on puisse vraiment
valider le tout en lien avec votre questionnement et votre préoccupation.
Alors, nous allons suspendre les travaux,
s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 12 h 47)
(Reprise à 12 h 59)
Le Président (M. Provençal)
: Alors, merci. Je vous remercie de votre collaboration. Compte
tenu de l'heure, je suspends les travaux jusqu'à 14 h 30. Merci
beaucoup. Bon appétit.
(Suspension de la séance à 13 heures)
13 h (version révisée)
Le Président (M. Provençal)
: …de votre collaboration.
Compte tenu de l'heure, je suspends les
travaux jusqu'à 14 h 30. Merci beaucoup. Bon appétit.
(Suspension de la séance à 13 heures)
14 h 30 (version révisée)
(Reprise à 14 h 35)
Le Président (M. Provençal)
: Bonjour. La commission reprend ses travaux. Nous
poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 73, Loi
modifiant diverses dispositions en matière de procréation assistée.
Lors de la suspension de nos travaux cet
avant-midi, nous étions rendus à l'étude de l'article 34. Alors, M. le
ministre, je vous invite à nous faire la lecture de l'article 34 et à le
commenter. Oui… excusez. Excusez-moi, Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Merci, M. le
Président. En fait, avant la suspension, on était en train d'avoir une
discussion avec le ministre, qui s'est déroulée aussi pendant la suspension,
concernant l'offre de service au public versus au privé, je voulais qu'on
trouve une manière de sécuriser le fait que le développement de l'offre de
service en procréation assistée se fasse de manière prépondérante au public et
qu'on s'assure d'offrir le service au public dans toutes les régions. Juste
pour qu'on soit bien clair, là, je comprends qu'on a besoin, à court terme,
d'avoir recours aux cliniques privées pour offrir le service en raison de la
pénurie de personnel, je comprends aussi que ça va être couvert au privé par la
RAMQ, mais, mon <souci…
Mme Labrie : …
les
régions. Juste pour qu'on soit bien clair, là, je comprends qu'on a besoin, à
court terme, d'avoir recours aux cliniques privées pour offrir le service en
raison de la pénurie de personnel, je comprends aussi que ça va être couvert au
privé par la RAMQ, mais, mon >souci, c'est qu'en ce moment, même si le ministre
se donne le contrôle de l'octroi de permis pour les cliniques privées, il n'y a
rien qui prévoit que l'offre de service va être principalement développée au
public, et ce que je souhaite éviter, c'est qu'on se retrouve avec quelque
chose comme ce qui s'est passé avec le réseau de services de garde, je vais
appeler ça la «clause antisabotage libéral et privatisation des services». En
fait, ce qui s'est passé avec les services de garde, c'est qu'il y avait un
modèle public, puis, à un moment donné, il y a des gouvernements qui ont décidé
de ne pas les développer au public, les services, ils ont décidé de plutôt
octroyer des permis à des garderies privées pour le faire. Donc, moi, ma
crainte, même si j'entends que le ministre actuel et son gouvernement actuel
veulent développer la procréation assistée au public — il nous l'a
dit tout à l'heure, le ministre — ma crainte, c'est qu'éventuellement
ça ne soit pas ça, la volonté d'un gouvernement, et qu'éventuellement des choix
politiques soient faits de développer plutôt l'offre en octroyant des permis à
des cliniques privées pour le faire, et je pense que ce serait une perte. Donc,
je cherche à ce qu'on puisse prévoir ça et l'empêcher pour que l'intention du
ministre actuel et de son gouvernement puisse perdurer dans le temps et que ce
ne soit pas éventuellement saboté par d'autres gouvernements qui n'auraient pas
la même intention de prise de développer cette expertise-là et ce service-là
dans le réseau public.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, M. le ministre, je...
M. Carmant : Je vais quand
même répondre.
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Carmant : Mais, encore une
fois, M. le Président, je tiens à rassurer la députée de Sherbrooke que
l'intention n'est absolument pas d'octroyer des permis privés additionnels. La
procréation médicalement assistée, c'est quelque chose quand même avec une
grande vocation académique également. Il y a des sites qui n'ont pas ce genre…
qui n'offrent pas ce genre de services là, et on en est bien conscients. J'ai
eu la chance de discuter avec les gens de l'Université Laval, avec les gens de
l'Université de Sherbrooke pour le déploiement dans leur région, et ça se
ferait évidemment plutôt dans un centre universitaire académique que dans une
clinique privée, ça, j'en suis bien conscient. Et, comme on en a discuté
tantôt, si jamais, dans les autres articles touchant la RAMQ, il y a un
amendement qui nous est proposé, on l'étudiera, mais je veux rassurer tout le
monde qu'on est bien conscients de son inquiétude, et pour le moment il n'y
aura pas de développement ailleurs. Merci.
Mme Labrie : Donc, on a
seulement l'assurance que, tant et aussi longtemps que le ministre actuel sera
en poste, il va, lui, favoriser l'offre de services dans le public, et c'est
tant mieux, je l'entends puis je suis contente que ce soit noté au
procès-verbal, mais il n'y a pas de sécurité quand même pour l'avenir, donc
j'en prends note <aussi…
Mme Labrie : …
on a
seulement l'assurance que, tant et aussi longtemps que le ministre actuel sera
en poste, il va, lui, favoriser l'offre de services dans le public, et c'est
tant mieux, je l'entends puis je suis contente que ce soit noté au
procès-verbal, mais il n'y a pas de sécurité quand même pour l'avenir, donc
j'en prends note >aussi.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va, Mme la députée?
Mme Labrie : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, sur ce, M. le ministre, je vous invite
maintenant à nous faire la lecture de l'article 34 et de lire les
commentaires.
M. Carmant : Je fais faire en
une tendinite, là, si ça continue…
• (14 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
: Une «oreillite».
M. Carmant : Une «oreillite»,
oui. À l'article 34, Dispositions transitoires et finales. «La
personne, la société ou l'établissement de santé et de services sociaux qui
n'est pas titulaire d'un permis de centre de procréation assistée et qui, le (indiquer
ici la date de l'entrée en vigueur de l'article 25 de la présente loi),
exploite un lieu où sont exercées des activités cliniques de procréation
assistée pour lesquelles aucun permis n'était requis avant cette date a
jusqu'au (indiquer la date qui suit d'un an celle de l'entrée en vigueur
de l'article 25 de la présente loi) pour obtenir un tel permis.»
L'article 34 du projet de loi prévoit
que la personne, la société ou l'établissement de santé ou des services sociaux
qui exploite un lieu où sont exercées des activités cliniques de procréation
assistée pour lesquelles aucun permis n'était requis avant la date de l'entrée
en vigueur de l'article 25 du projet de loi a un an pour obtenir un
tel permis pour continuer à exercer des activités cliniques de procréation
assistée. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Concernant l'article 34, y a-t-il des interventions?
Oui, Mme la députée de Maurice-Richard, ça va? Alors,
s'il n'y a pas d'interventions, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 34. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 34 du projet de loi n° 73
est adopté. M. le ministre, je vous invite maintenant à nous faire lecture
de l'article 35, et vous aviez déjà annoncé qu'il y aura un amendement sur
cet article-là.
M. Carmant : Oui. Donc, je lis
l'article tel quel et ensuite je dépose l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
: L'article et, après ça, l'amendement.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. Donc, comme on a discuté un peu plus tôt aujourd'hui,
l'article 35 mentionne ceci : «Un centre de procréation assistée peut
donner ou éliminer les gamètes ou les embryons qu'il conserve pour une personne
et, le cas échéant, son conjoint lorsque, le (indiquer ici la date de
l'entrée en vigueur de l'article 29 de la présente loi) ou après cette
date, il s'est écoulé plus de cinq ans depuis le dernier contact par
lequel ces personnes lui ont communiqué leur volonté relativement à la
disposition de ces gamètes ou de ces embryons. Ce don ou cette élimination doit
être effectué d'une manière acceptable sur le plan éthique qui est reconnue par
le ministre.»
Donc, l'article 35 du projet de loi
permet au centre de procréation assistée de donner ou d'éliminer les gamètes ou
les embryons qu'il conserve pour une personne et, le cas échéant, son conjoint
lorsqu'à partir de la date de l'année en vigueur de l'article 29 du projet
de loi ou après cette date, il s'est écoulé plus de cinq ans depuis le
dernier contact par lequel ces personnes lui ont communiqué leur volonté
relativement à la disposition de ces gamètes ou de ces embryons.
M. le Président, je <dépose…
M. Carmant : ...les gamètes
ou les embryons qu'il conserve pour une personne et, le cas échéant, son
conjoint lorsqu'à partir de la date de l'année en vigueur de l'article 29
du
projet de loi ou après cette date, il s'est écoulé plus de
cinq ans depuis le dernier contact par lequel ces personnes lui ont
communiqué leur volonté relativement à la disposition de ces gamètes ou de ces
embryons.
M. le Président, je >dépose
l'amendement qui suit : Remplacer, à l'article 35 du projet de loi,
«à la disposition» par «au don, à la conservation ou à l'élimination».
Le texte proposé se lit maintenant comme
suit : «Un centre de procréation assistée peut donner ou éliminer les
gamètes ou les embryons qu'il conserve pour une personne et, le cas échéant,
son conjoint lorsque, le (indiquer ici la date de l'entrée en vigueur de
l'article 29 de la présente loi) ou après cette date, il s'est écoulé
plus de cinq ans depuis le dernier contact par lequel ces personnes lui ont
communiqué leur volonté relativement au don, à la conservation ou à
l'élimination de ces gamètes ou de ces embryons. Ce don ou cette élimination
doit être effectué d'une manière acceptable sur le plan éthique qui est
reconnue par le ministre.»
Cet amendement vient corriger une coquille
sur l'utilisation du mot «disposition» qui est un anglicisme. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Alors, dans un
premier temps, y a-t-il des interventions concernant l'amendement? Oui, Mme la députée
de Maurice-Richard.
Mme Montpetit : Je vous
remercie. Mais j'ai juste une petite question sur le libellé qui vient d'être
lu, <est-ce qu'il y a une raison… >il est écrit «son
conjoint», est-ce qu'il y a une raison particulière pourquoi il n'y a pas «sa
conjointe» aussi ou c'est... Est-ce que ça pourrait être «son conjoint ou sa
conjointe» dans le cas qui nous occupe?
M. Carmant : Mais, je ne sais
pas là, ça, c'est peut-être... Je ne sais pas. M. le Président, est-ce que je
peux passer la parole au juriste?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, il y a consentement, alors je vais vous demander de
vous renommer avec votre titre, s'il vous plaît.
M. Cheang (Sokun
C.) : Sokun Cheang, avocat au ministère de la Justice. Oui, effectivement,
ça peut être une conjointe, mais on utilise toujours, comme, le masculin dans
le corpus législatif parce que le masculin comprend le féminin.
Mme Montpetit : Encore là, et je
ne veux pas... Loin de moi de vouloir prolonger ce genre de discussion là, mais
je sais notre corpus, je le connais bien aussi sur les questions de «le ministre»
versus «la ministre», mais je m'en voudrais de ne pas souligner, est-ce qu'il
n'y a pas des occasions de moderniser ces appellations-là parfois, ou est-ce
qu'il n'y a pas... Puis là, après ça, il y a peut-être des considérations
juridiques qui m'échappent, il y a peut-être des considérations de cohérence,
tout ça, mais je n'ai d'autre choix que de souligner, est-ce que ce n'est pas
l'occasion, justement, de... ou d'employer... Bien là, je ne sais pas si, dans
ce contexte-là, un terme neutre, est-ce qu'il y a moyen de réfléchir à ça?
M. Cheang (Sokun C.) :
Bien, ici, comme je vous dis, en vertu de la Loi d'interprétation, on utilise
le masculin puis il comprend le féminin, là, c'est ça qui est prévu dans la Loi
d'interprétation.
Mme Montpetit : Bien, ça
poserait problème si on décidait de faire un ajout, «son conjoint ou sa
conjointe», par exemple?
M. Cheang (Sokun C.) :
Bien, ça serait comme... C'est une question vraiment de cohérence législative. À
ce moment-là, il faudrait le mettre partout, pour les autres. On utilise ça
dans d'autres dispositions où on a juste le mot «conjoint», alors ça pourrait
porter à interprétation pourquoi qu'ici on vient ajouter «conjointe», là, tu
sais, c'est une question juste de cohérence aussi dans le corpus législatif,
là. À ce moment-là, il faudrait modifier partout, à ce moment-là, pour ne pas
qu'il y <ait...
M. Cheang (Sokun
C.) : ...cohérence législative.
À ce moment-là, il
faudrait le mettre partout, pour les autres. On utilise ça dans d'autres
dispositions
où on a juste le mot «conjoint», alors ça pourrait porter à interprétation
pourquoi qu'ici on vient ajouter «conjointe», là, tu sais, c'est une
question
juste de cohérence aussi dans le corpus législatif, là.
À ce moment-là,
il faudrait modifier partout,
à ce moment-là, pour ne pas qu'
il y
>ait vraiment d'imbroglio par rapport… que lorsqu'on fait référence à
«conjoint», est-ce qu'à ce moment, dans d'autres lois, ça ne comprend pas la
conjointe? Tu sais, c'est cette cohérence législative là qu'il peut... qui
pourrait causer problème.
Mme Montpetit : Est-ce
que notre corpus législatif n'a pas besoin d'être modernisé un petit peu dans
le temps ou d'évoluer dans les termes? Non, mais j'entends. J'entends. Comme je
dis, tu sais, je ne veux pas en faire un débat, mais est-ce que…
M. Cheang (Sokun C.) :
Non, je comprends.
Mme Montpetit : Puis là
je vous laisse y réfléchir, là, s'il n'y a pas... Bien... Et si vous dites que
ça pose problème parce que ça demande de réformer l'ensemble du corpus
législatif du Québec, ce n'est évidemment pas ça, ma proposition, là, mais
j'essaie de voir si est-ce que ce n'est pas l'occasion, des fois, peut-être, de
faire évoluer certains termes, certaines façons de... C'est un peu archaïque,
entre nous, là, d'utiliser des termes qui sont toujours masculinisés, je vais
le dire comme ça, mais je comprends que, si on le faisait ici, ce serait...
Parce que si vous nous dites que c'est pour une question de cohérence,
j'entends bien. Si vous me dites que c'est problématique si on le fait, déjà,
tu sais, c'est autre chose, mais je vous invite à y réfléchir, on peut parler
de l'amendement sinon. S'il y a moyen de le faire, je pense que ça ne change
pas le fond de l'intention, mais, tu sais, des fois, ça peut faire avancer les
choses d'une autre façon.
Le Président (M. Provençal)
: Mais, à ce moment-ci, moi, j'aurais aimé ça qu'on se
prononce sur l'amendement, puis, après ça, on reviendra sur votre notion de
conjoint/conjointe.
Mme Montpetit : Je n'avais
pas de commentaire sur l'amendement. C'est pour ça que j'étais sur... De façon
plus générale.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, je vais traiter l'amendement, puis, après ça, on va
traiter l'article amendé puis... et je vous céderai la parole, Mme la députée.
Alors, sur l'amendement, est-ce qu'il y a d'autres... s'il n'y a pas
d'interventions, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'amendement à l'article 35 du projet de
loi n° 73 est adopté. Maintenant, nous revenons à
l'article 35 amendé pour les interventions. Alors, je vais reconnaître
avant de vous recéder la parole, Mme la députée Maurice-Richard, la députée de
Sherbrooke.
Mme Labrie :
Bien, c'était simplement pour tenter de répondre à la préoccupation de ma
collègue, peut-être qu'on pourrait inscrire «et, le cas échéant, la personne
conjointe».
Mme Montpetit :
Épicène?
Mme Labrie :
Oui, ça serait une formulation épicène, oui, c'est ça. Donc, «il conserve pour
une personne et, le cas échéant, la personne conjointe lorsque…», blablabla, c'est
une proposition de formulation épicène, là, qui ne changerait en rien l'esprit
de la phrase.
Le Président
(M. Provençal) : Dans un premier temps, je
vais demander au ministre de se prononcer et, dans un deuxième temps,
probablement qu'il va céder le ballon au légiste.
M. Carmant :
Non, je veux être purement législatif, M. le <Président...
Mme Labrie : …
proposition de formulation épicène, là, qui ne changerait en rien
l'esprit de la phrase.
Le Président
(M. Provençal) :
Dans un premier
temps, je vais demander au ministre de se prononcer et, dans un deuxième temps,
probablement qu'il va céder le ballon au légiste.
M. Carmant :
Non, je veux être purement législatif, M. le >Président.
Mme Montpetit : Mais tant qu'on
s'entend sur l'objectif, bien sûr.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui, oui.
M. Carmant : Puis, le Ctrl-f,
on peut l'utiliser partout.
Mme Montpetit : Voilà, voilà,
exactement.
Le Président (M. Provençal)
: Maître.
M. Cheang (Sokun C.) :
La préoccupation des parlementaires, tout ça, de trouver les termes épicènes,
les plus neutres possible, là, mais… Et, ça, je pense qu'il y a déjà un comité
pour essayer de voir à tout ça, mais, ici, de comme vous avez vu, dans la loi
même, on utilise ça, «personne et son conjoint, le cas échéant», comme on a déjà
vu jusqu'à maintenant. C'est dans cette question de cohérence là qu'on… Si on
voulait mettre «la personne qui est le conjoint», il faudrait modifier partout,
tu sais, pour une question de cohérence, là, législative, pour ne pas qu'il y
ait une interprétation autre. Et, dans tout le corpus législatif, on a le mot
«conjoint», autant dans la loi dans les services éducatifs aussi, on a le mot
«conjoint», c'est ça, le contexte global. Je crois que c'est une approche plus
globale si on voulait, à ce moment-là, ajuster toutes les désignations dans le
corpus législatif pour qu'il y ait… comme je vous dis, toujours pour avoir une
assurance de cohérence dans l'interprétation.
Mme Montpetit : Puis là vous
nous dites… Mais, moi, ça me rassure si vous nous dites… Puis je ne veux pas…
L'idée, de toute façon, c'est de le faire de façon plus générale. Moi, j'aime
bien ce qui est proposé aussi par la députée de Sherbrooke. Je pense qu'on est
rendus là, un peu, légalement dans nos législatures, je vais le dire comme ça, d'avoir
des appellations plus neutres ou, en tout cas, moins… je ne sais pas si
archaïque était le bon mot, mais moins genrées. Si vous nous dites qu'il y a un
comité qui réfléchit à ça plus globalement, je pense que certainement… En tout
cas, je m'informerai pour voir à quelle vitesse ça avance, mais je pense que
c'est certainement une bonne nouvelle. Surtout que là, dans le projet de loi,
bien, clairement, en plus de ça, «conjoint» peut être «conjointe», donc c'est…
ça me semble restrictif quand c'est lu, mais je comprends que légalement, c'est
la façon de le faire, donc je n'ai pas… je n'aurai pas d'autres commentaires. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions? Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Bien, ça revient
quand même régulièrement, ça, dans l'étude d'autres projets de loi, puis ma
collègue l'a nommé, là, on parle toujours du ministre au masculin, c'est
quelque chose qui revient, j'ai même entendu des collègues de la partie
gouvernementale soulever des préoccupations par rapport à ça, donc je me
demandais c'était quoi l'échéancier de ces travaux-là? Parce que,
clairement, il y a une volonté de la part des parlementaires de procéder à une
formulation épicène dans les projets de loi puis à une refonte, là, donc c'est
quoi l'échéancier de travail de ce comité-là?
• (14 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
: Maître. Allez-y, maître.
M. Cheang (Sokun C.) :
Bien, c'est plus… en tout cas, c'est plus au ministère de la Justice du Québec
qui travaille là-dessus qu'un comité qui travaille sur l'utilisation des termes
épicènes. Et je ne suis pas au courant… je ne suis pas… par rapport à c'est
quoi, les échéanciers, tout ça, mais je sais qu'il y a un comité en place, là,
pour voir à l'utilisation des termes épicènes comme «femme», «homme», dans le
corpus législatif, c'est de trouver des termes neutres. Oui, il y a une <volonté…
M. Cheang (Sokun C.) :
...c'est plus au
ministère de la Justice du
Québec qui travaille
là-dessus qu'un comité qui travaille sur l'utilisation des termes épicènes. Et
je ne suis pas au courant… je ne suis pas… par rapport à c'est quoi, les
échéanciers, tout ça, mais je sais qu'il y a un comité en place, là, pour voir
à l'utilisation des termes épicènes comme «femme», «homme», dans le corpus
législatif, c'est de trouver des termes neutres. Oui, il y a une >volonté,
mais je ne connais pas... je ne peux pas vraiment répondre à votre question,
quel est l'échéancier, tu sais, je ne suis pas au courant pour l'instant.
Mme Labrie : C'est le ministre
de la Justice qui le serait? C'est ça. J'entends que c'est au ministère de la
Justice, c'est le ministre de la Justice qui pourrait nous éclairer là-dessus.
M. Cheang (Sokun C.) :
Oui, tout à fait.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant l'article 35?
S'il n'y a pas d'intervention sur l'article 35 amendé...
M. Carmant : Peut-être, il
manque la clarification.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y, M. le ministre.
M. Carmant : C'est qu'on nous
a expliqué un petit peu la... on a parlé de la clause transitoire, d'accord, donc,
plus de cinq ans, quand le plan éthique arrive, on dispose. À partir de la date
d'entrée en vigueur, ceux qui sont dans la face de transition vont être
contactés de façon régulière jusqu'à ce qu'on ait un consentement volontaire,
et on pensait également faire une campagne de communication pour insister les
gens à manifester leur intention. Donc, je voulais clarifier ce point-là qui a
été soulevé plus tôt.
Le Président (M. Provençal)
:O.K., c'est beau. Maintenant, s'il
n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 35 tel qu'amendé.
La Secrétaire
: Pour...
Mme Montpetit : Mais…
Le Président (M. Provençal)
: Oui, allez-y.
Mme Montpetit : Non, bien, si
vous me permettez, je pense que c'est important, ce que le ministre vient de
mentionner, puis je pense que vous… je vous inviterais à nous mettre tous à
contribution, les parlementaires aussi, pour s'assurer que ces informations-là
aussi soient... se rendent à tous et chacun parce que ça a quand même des
implications qui sont très importantes, ça nous fera plaisir de relier
l'information en temps et lieu, là.
Le Président (M. Provençal)
:Définitivement. Alors, Mme la
secrétaire, je vous invite à procéder à la mise aux voix de l'article 35
tel qu'amendé.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 35 amendé est adopté.
Maintenant, avec le consentement, la députée de Soulanges voudrait déposer... a
besoin d'un consentement pour revenir à l'article 15 où un sous-amendement
serait déposé. Je pense que c'est pour corriger en même temps une petite
coquille. Alors, est-ce que j'ai consentement? On reviendrait à
l'article 15... en fait, ce serait 15.1 qui serait un sous-amendement qui
serait déposé. Je ne sais pas si vous l'avez en main présentement.
Mme Montpetit : Est-ce que c'est
peut-être possible d'en prendre connaissance avant de donner le consentement?
Le Président (M. Provençal)
: Voulez-vous qu'on suspende? On va suspendre, s'il vous <plaît.
(Suspension de la séance à
14 h 54)
Le Président (M. Provençal)
:
Voulez-vous qu'on suspende?
On va suspendre,
s'il vous >plaît.
(Suspension de la séance à 14 h 54)
(Reprise à 14 h 57)
Le Président (M. Provençal)
: …travaux. Je répète donc, la députée de Soulanges à nous
faire lecture du sous-amendement à l'article 15.1 et de nous donner les commentaires
s'il y a lieu.
Mme Picard : Merci, M. le
Président. Donc, article 15.1, c'est l'article 44.1 de la Loi sur les
activités cliniques et de recherche en matière de procréation assistée.
Remplacer, à l'article 44.1 de la Loi sur les activités cliniques et de
recherche en matière de procréation assistée proposé par l'article 15.1 du
projet de loi tel qu'amendé, «services» par «activités».
En commentaire, il s'agit ici d'un amendement
de concordance avec le texte du deuxième alinéa de l'article 44 de Loi sur
les activités cliniques et de recherche en matière de procréation assistée
proposé à l'article 15 du projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Y a-t-il des interventions concernant ce sous-amendement?
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
: Oui…
15 h (version révisée)
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Oui, Mme la députée.
Mme Montpetit : ...ce n'est
pas sur le fond du... Je comprends bien la proposition, là, de concordance, là,
il n'y a pas de souci avec ça. C'était juste sur les... Ce qu'on me faisait
remarquer... <Est-ce que... >Sur les chiffres, dans le fond,
c'est à l'article... <est-ce que les... >Je ne sais pas si...
Je vais juste le contre-vérifier, mais c'est les chiffres qui sont notés. Le
15.1 vient remplacer...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Non, en fait, c'est un sous-amendement
à l'article 15.1, qui était déjà un amendement.
Mme Montpetit : Ah! c'est ça. O.K.
D'accord.
Le Président (M. Provençal)
: Ça vous va?
Mme Montpetit : Oui. C'est le
fait de revenir — non, il n'y a pas de souci — de revenir
derrière. Donc, parfait. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
Mme Montpetit : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix du sous-amendement de l'article 15.1.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Pour les membres du groupe parlementaire formant le
gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
:
M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. Le sous-amendement à l'article 15.1 est
adopté. Maintenant, il faut réadopter l'article 15.1, qui était un
amendement, avec le sous-amendement... La mise aux voix, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 15.1, avec son sous-amendement,
est adopté. Maintenant, on va faire une petite pause pour permettre de changer le
légiste.
Alors, une suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 15 h 02)
(Reprise à 15 h 09)
Le Président (M. Provençal)
: Nous reprenons nos travaux. Nous en sommes maintenant à
échanger sur les articles de loi portant sur la Loi sur l'assurance maladie.
Alors, dans un premier temps, M. le ministre… Ah! excusez. Article 17, s'il
vous plaît.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. Donc, à l'article 17 :
L'article 3 de la Loi sur l'assurance
maladie (chapitre A-29) est modifié par le remplacement des paragraphes eet
fdu premier alinéa par le paragraphe suivant :
«e) les services de procréation assistée
déterminés par règlement et qui sont rendus par un médecin».
Le texte proposé se lit comme suit :
«Le coût des services suivants qui sont
rendus par un professionnel de la santé est assumé par la régie pour le compte
de toute personne assurée, conformément aux dispositions de la présente loi et
des règlements :
«a)
tous les services que rendent les médecins et qui sont requis au point de vue
médical;
«e) les services de procréation assistée
déterminés par règlement et qui sont rendus par un médecin.»
L'article 17 du projet de loi élargit,
dans la Loi sur l'assurance maladie, la couverture des services de procréation
assistée déterminés par règlement et rendus par un médecin participant, au
régime public, aux services assumés par la RAMQ. Depuis 2015, seuls les
services d'insémination artificielle et les services requis à des fins de
préservation de la fertilité sont couverts lorsqu'ils sont rendus par un
médecin. Les services assurés seront désormais prévus par le règlement d'application
de la Loi sur l'assurance maladie, modifié par les articles 32 et suivants
du projet de loi.
• (15 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Y a-t-il des interventions concernant l'article 17?
Mme la députée de Sherbrooke, ça va-tu? Oui. Alors, s'il n'y a pas
d'intervention, Mme la secrétaire, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 17,
s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 17 du projet de loi n° 73 est adopté. M. le ministre, vous nous faites la
lecture maintenant de l'article 18.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. À l'article 18 :
Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 65.0.4, du suivant :
«65.0.5. Aux fins de procéder à la
vérification de l'admissibilité d'une personne aux services assurés visés au
paragraphe edu premier alinéa de l'article 3, un médecin auquel
s'applique une entente est tenu de fournir à la régie, avant de rendre de tels
services à cette personne, tous les renseignements et les documents qu'elle
requiert.
«La régie communique au médecin le
résultat de cette vérification, notamment les services assurés qui sont
disponibles pour la personne.»
Le texte proposé se lit comme suit, article 65.0.5. :
Aux fins de <procéder à la…
M. Carmant : ...est tenu de
fournir à la régie, avant de rendre de tels services à cette personne, tous les
renseignements et les documents qu'elle requiert.
«La régie communique au médecin le
résultat de cette vérification, notamment les services assurés qui sont
disponibles pour la personne.»
Le texte proposé se lit comme suit,
article 65.0.5. :
Aux fins de >procéder à la vérification de l'admissibilité d'une
personne aux services assurés visés au paragraphe e du premier alinéa de
l'article 3, un médecin auquel s'applique une entente est tenu de fournir
à la régie, avant de rendre de tels services à cette personne, tous les
renseignements et les documents qu'elle requiert.
«La régie communique au médecin le
résultat de cette vérification, notamment les services assurés qui sont
disponibles pour la personne.»
Afin de s'assurer que les services de procréation
médicalement assistée couverts par la RAMQ soient rendus uniquement aux personnes
admissibles, cet article prévoit qu'un médecin participant devra préalablement
vérifier l'admissibilité des participants au projet de procréation assistée,
tel que défini par l'article 34.3 du règlement d'application de la Loi sur
l'assurance maladie, remplacé par l'article 33 du présent projet de loi.
Pour ce faire, le médecin communiquera à la RAMQ les renseignements et les documents
qu'elle requiert et cette dernière l'informera alors du résultat de la vérification
afin de déterminer l'admissibilité aux services, voir notamment l'article 34.4
du règlement.
Cette disposition sera soutenue par un système
informatique développé à la RAMQ et le ministère de la Santé et des Services
sociaux qui sera opérationnel lors de l'entrée en vigueur de cette disposition.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Y a-t-il des interventions concernant l'article 18?
Oui, Mme la députée de Maurice-Richard.
Mme Montpetit : Bien, simplement,
si je peux demander au ministre de... je sais qu'il a lu les commentaires, mais
c'est quand même assez succinct, s'il peut nous expliquer les raisons de cet
ajout. Je présume peut-être qu'il y a eu des problèmes par le passé ou c'est
pour en prévenir d'autres. Mais simplement s'il peut expliciter un peu
davantage.
M. Carmant : Oui. Alors, il y
a deux buts, M. le Président, à cet ajout. Un, c'est centraliser les demandes
pour pouvoir s'assurer que tout le monde ait accès aux services dans un temps
qui est équitable pour tous. Et, deux, s'assurer qu'il n'y ait pas d'abus comme
s'est fait dans le passé, et que les gens... que les médecins vont inclure,
dans le programme, sont ceux vraiment qui méritent d'être inclus dans le programme.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
Mme Montpetit : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, Mme la secrétaire, nous
allons procéder à la mise aux voix de l'article 18.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 18 du projet de loi n° 73
est adopté. M. le ministre, je vous invite à nous faire lecture de
l'article 19 et vos commentaires.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. À l'article 19 : L'article 69 de cette loi est
modifié par le remplacement du paragraphe c.2 du premier alinéa par le
paragraphe suivant :
«c.2) déterminer dans quels cas et à
quelles conditions les services de procréation assistée doivent être considérés
comme des services assurés aux fins du paragraphe e du premier alinéa de
l'article 3, notamment en fixant l'âge des personnes assurées pouvant
recevoir <ces services»...
M. Carmant : ...
loi
est modifié par le remplacement du paragraphe c.2 du premier alinéa par le
paragraphe suivant :
«c.2) déterminer dans quels cas et à
quelles conditions les services de procréation assistée doivent être considérés
comme des services assurés aux fins du paragraphe e du premier alinéa de
l'article 3, notamment en fixant l'âge des personnes assurées pouvant
recevoir >ces services».
Le texte proposé se lit comme suit :
«Le gouvernement peut, après consultation
de la régie ou sur la recommandation de celle-ci, en outre des autres pouvoirs
de réglementation qui lui sont conférés par la présente loi, adopter des
règlements pour :
«c) déterminer les services de chirurgie
buccale qui doivent être considérés comme des services assurés aux fins du
paragraphe b du premier alinéa de l'article 3;
«c.1) déterminer les services de
planification familiale qui doivent être considérés comme des services assurés
aux fins du paragraphe d du premier alinéa de l'article 3;
«c.2) déterminer dans quels cas et à
quelles conditions les services de procréation assistée doivent être considérés
comme des services assurés aux fins du paragraphe e du premier alinéa de
l'article 3, notamment en fixant l'âge des personnes assurées pouvant
recevoir ces services;
«d) déterminer les services que rendent
les dentistes et qui doivent être considérés comme des services assurés aux
fins du deuxième alinéa de l'article 3 à l'égard de chacune des catégories
de personnes assurées qui y sont visées; et
«e) fixer l'âge où une personne aura droit
aux services assurés en vertu du deuxième alinéa de l'article 3.» Merci.
M. Provençal :
Y a-t-il des interventions concernant l'article 19? Non. Mme la députée de
Maurice-Richard, est-ce que ça vous va?
Mme Montpetit : Juste une
petite question en fait. Je vous remercie. Non. Je veux juste être certaine par
rapport à la question de l'âge, mais je... si je ne me trompe pas, ça révient...
On aura l'occasion de le préciser dans un autre article, hein? C'est...
M. Carmant : Oui.
Mme Montpetit : Parfait.
Donc, ça vient juste encadrer la discussion qu'on aura plus tard. Parfait.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Alors, Mme la secrétaire, nous
allons procéder à la mise aux voix de l'article 19, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 19 du projet de loi n° 73
est adopté.
Nous allons maintenant à la section sur le
Règlement d'application de la Loi sur l'assurance maladie. Alors, nous allons à
l'article 32, M. le ministre.
M. Carmant : Et
j'anticipais, M. le Président. J'ai fait le bond à 33. Je m'excuse. Merci, M.
le Président. À l'article 32 : L'article 22 du Règlement
d'application de la Loi sur l'assurance maladie est modifié :
1° par l'insertion, après le
sous-paragraphe iii du paragraphe q, du sous-paragraphe
suivant :
«iv. ce service est rendu, à des fins de
procréation assistée en application avec la <section XII.2...
M. Carmant : ...
merci,
M. le Président. À
l'article 32 : L'article 22 du
Règlement d'application de la Loi sur l'assurance maladie est modifié :
1° par l'insertion, après le
sous-paragraphe iii du paragraphe q, du sous-paragraphe
suivant :
«iv. ce service est rendu, à des fins
de procréation assistée en application avec la >section XII.2, dans
un centre de procréation assistée titulaire d'un permis délivré en vertu de la
Loi sur les activités cliniques et de recherche en matière de procréation
assistée»;
2° par la suppression du paragraphe v.
Le texte proposé se lit comme suit :
«Les services mentionnés sous cette
section ne doivent pas être considérés comme des services assurés aux fins de
la loi :
«a) tout examen ou service non relié à un
processus de guérison ou de prévention de la maladie; sont notamment considérés
comme tels les examens ou services pour les fins :
«i. de l'émission d'une police d'assurance
ou de sa remise en vigueur;
«ii. l'emploi ou en cours d'emploi, ou
lorsque de tel examen ou service est requis par un employeur ou son
représentant à moins qu'un tel examen ou service soit exigé par une loi du
Québec autre que la Loi sur les décrets de convention collective;
«iii. de passeport, de visa ou d'autres
fins analogues;
«q) l'ultrasonographie, sauf dans l'un ou
l'autre des endroits suivants :
«i. ce service est rendu dans une
installation maintenue par un établissement qui exploite un centre hospitalier;
«ii. ce service est rendu par un
radiologiste;
«iii. ce service est rendu, à des fins
obstétricales, dans une installation maintenue par un établissement qui exploite
un centre local de services communautaires mentionné à l'annexe D;
«iv. ce service est rendu, à des fins de
procréation assistée en application avec la section XII.2, dans un centre de
procréation assistée titulaire d'un permis délivré en vertu de la Loi sur les
activités cliniques et de recherche en matière de procréation assistée;
«q.1) la tomodensitométrie, à moins que ce
service ne soit rendu dans une installation maintenue par un établissement qui
exploite un centre hospitalier;
«q.2) l'imagerie par résonance magnétique,
à moins que ce service ne soit rendu dans une installation maintenue par un
établissement qui exploite un centre hospitalier;
«u) tout service qui n'est pas associé à
une pathologie et qui est rendu par un médecin à une personne assurée âgée de
18 ans ou plus et de moins de 65 ans, à moins que cette personne ne
détienne un carnet de réclamation en vigueur délivré suivant l'article 71
ou 71.1 de la loi, pour un problème de daltonisme ou de réfraction dans le but
d'obtenir ou de renouveler une ordonnance pour des lunettes ou des lentilles de
contact.»
• (15 h 20) •
Cet article assure la concordance avec l'article 17
du projet de loi qui prévoit que les services de procréation assistée
déterminés par règlement et rendus par un médecin participant au régime public
sont des services assumés par la RAMQ, tant qu'elle est rendue en application
avec la section XII.2 du Règlement d'application de la Loi sur l'assurance
maladie. Il est donc un service assuré, l'ultrasonographie, rendu par un
médecin à des fins de procréation assistée dans un centre de procréation
assistée titulaire d'un permis.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Interventions? Pas d'intervention pour vous. Pas d'intervention.
Alors, s'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix
de l'article 32.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. <M. Carmant (Taillon)...
M. Carmant : …
assistée
titulaire d'un permis.
Le Président (M. Provençal)
:
Merci.
Interventions? Pas
d'intervention
pour vous. Pas
d'intervention. Alors, s'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à la
mise aux voix de
l'article 32.
La Secrétaire
:
Pour, contre, abstention. >M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 32 du projet de loi n° 73 est adopté.
Maintenant, pour l'article 33, c'est
la section de procréation assistée, c'est une section qui est remplacée, avec
une nouvelle écriture. Alors, je vais suspendre les travaux pour que M. le
ministre puisse discuter avec les gens de l'opposition sur certains points qui
sont amenés dans son projet de loi. Alors, suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 15 h 22)
15 h 30 (version révisée)
(Reprise à 15 h 54)
Le Président (M. Provençal)
: Nous reprenons nos travaux sur l'article 33. Alors,
il a été convenu que, compte tenu que l'article 33 comportait plusieurs
points, nous allions y aller de façon séquentielle.
Alors, je vais vous inviter, M. le
ministre, à introduire l'article 33 de façon globale, mais par la suite on
va commencer avec 34.3 et votre sous-amendement, on ira par la suite. Ça va?
Puis on répondra aux interventions s'il y a lieu.
M. Carmant : Bien. Merci
beaucoup, M. le Président. Effectivement l'article 33 est assez imposant
et volumineux, mais l'esprit général de cet article, c'est vraiment de définir
quelles sont les composantes du cycle qui vont être couvertes par la RAMQ et
quels sont les individus également qui vont pouvoir bénéficier des services
couverts par la RAMQ.
Donc, dans les différentes sous-sections,
nous allons définir qu'est-ce que c'est, le cycle global, le projet de
procréation, ensuite, quels sont les individus qui vont en bénéficier, les
critères qui vont définir le programme gratuit, les aspects plus techniques de
ce qui sera couvert par le programme et, finalement, l'aspect de prise en
charge des troubles de fertilité induits par des traitements gonadotoxiques
dans le passé.
Donc, ça me fera plaisir, après ces commentaires
initiaux… des commentaires initiaux, de revenir point par point sur les
différents aspects du projet.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, si ça vous convient, on irait maintenant à l'article 34.3.
Oui, Mme la députée de Sherbrooke, vous pouvez y aller.
Mme Labrie : Oui. Donc, avant
qu'on enligne les différentes sous-sections, je voudrais juste prendre quelques
minutes pour mentionner mon malaise à l'effet qu'on n'inclut pas le soutien
psychologique dans les choses qui sont couvertes par la RAMQ… Je comprends bien
que, si on le faisait, ça viendrait prioriser ces personnes-là peut-être au
détriment d'autres personnes qui en ont aussi besoin. Puis c'est la raison pour
laquelle je ne vais pas déposer moi-même d'amendement dans ce sens-là.
Je ne veux pas, moi, prioriser des
personnes au détriment d'autres pour l'accès aux services en santé mentale. Mais,
dans la mesure où on nous confirme dans l'équipe du ministre que, dans… c'est
une pratique courante de recommander ou même d'exiger que la personne qui a un
projet de fécondation ou le couple consulte avant de franchir les étapes
subséquentes,< ça… J> je trouve ça déplorable que ces personnes-là
doivent aller le faire au privé. Donc, même quelqu'un qui va faire toutes les
démarches, dans le cadre du public, qui va se faire rembourser, bien, qui… puis
les traitements vont être couverts, puis tout ça, bien, il va quand même y
avoir des étapes où cette personne-là va <devoir…
Mme Labrie : …avant de
franchir les étapes subséquentes, ça… Je trouve ça déplorable que ces
personnes-là doivent aller le faire au privé. Donc, même
quelqu'un qui
va faire toutes les démarches dans le cadre du public, qui va se faire
rembourser, bien, qui… puis les traitements vont être couverts, puis tout ça,
bien, il va
quand même y avoir des étapes où cette personne-là va >devoir
aller au privé pour franchir cette étape-là puis débourser des frais.
Donc, ce n'est pas juste dommage, mais ça
place ces personnes-là dans une situation difficile aussi, dans le sens où on
connaît la fragilité émotionnelle que ces personnes-là peuvent vivre, là. On
sait à quel point ça peut être difficile de vouloir concrétiser un projet
familial sans y arriver depuis, parfois, plusieurs années. Donc, je trouve ça
dommage <qu'on n'ait pas… >que la raison pour laquelle on n'inclut
pas la couverture de ces services-là dans le projet de loi, ce soit
l'incapacité du réseau, actuellement, d'offrir les services à l'ensemble des
patients qui en ont besoin.
Donc, on en voit une des conséquences aujourd'hui,
là, on… Ça va forcer certaines personnes à passer par le privé pour suivre leur
projet familial, alors que… parce que… si elles attendent de le faire au public,
peut-être qu'elles vont avoir dépassé l'âge pour avoir accès au programme, malheureusement.
Donc, c'est déplorable. Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Oui.
M. Carmant : Juste dire à la députée
de Sherbrooke que l'accès aux services en santé mentale est une priorité pour
notre gouvernement. On a pris part à des travaux avec son collègue de Jean-Lesage
et de Gouin <pour… >dans le cadre de l'élaboration de notre
prochain plan d'action <en… >interministériel en santé mentale, et
vraiment tous les efforts vont être faits pour faciliter l'accès aux services
en santé mentale, incluant la psychothérapie dans le réseau public.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va. Alors, M. le ministre, je vous invite à lire le
34.3, incluant votre amendement, et à nous donner les commentaires, s'il vous
plaît.
M. Carmant : Parfait. Merci,
M. le Président. Donc, l'article 33 se lit comme suit : La section XII.2
de ce règlement est remplacée par la suivante :
«34.3. Aux fins de la présente section, on
entend par :
«"cycle de FIV" : un cycle
débutant au moment de la première stimulation ovarienne ou au moment de la
ponction ovarienne, selon le cas, et se terminant lorsqu'aucun embryon n'a pu
être produit à la suite d'une ponction ovarienne ou lorsque tous les embryons
produits à la suite de cette ponction ovarienne ont été transférés;
«"cycle ovulatoire naturel" :
un cycle lors duquel l'ovulation survient spontanément, sans qu'il n'y ait de
stimulation ovarienne;
«"cycle ovulatoire naturel modifié" :
un cycle lors duquel il y a une stimulation ovarienne visant l'obtention d'un
ou de plusieurs ovules;
«"cycle ovulatoire stimulé" :
un cycle lors duquel il y a une stimulation ovarienne pour augmenter le nombre
d'ovules produits;
«"FIV" : fécondation in vitro;
«"projet de procréation assistée" :
un projet formé par une personne seule ou par des conjoints qui consiste pour
ceux-ci à obtenir des services de procréation assistée afin…
16 h (version révisée)
M. Carmant : ...l'obtention d'un
ou de plusieurs ovules;
«"cycle ovulatoire stimulé" :
un cycle lors duquel il y a stimulation ovarienne pour augmenter le nombre
d'ovules produits;
«"FIV" : fécondation in
vitro;
«"projet de procréation
assistée" : un projet formé par une personne seule ou par des
conjoints qui consiste pour ceux-ci à obtenir des services de procréation
assistée afin d'avoir un ou plusieurs enfants en recourant, au besoin, au
matériel reproductif d'une personne qui n'est pas partie au projet.»
Donc, vu la nature très technique de cette
question, le nouvel article 34.3 prévoit différentes définitions afin de
simplifier la lecture des dispositions qui suivent. Merci, M. le Président.
Est-ce que je dépose l'amendement?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, s'il vous plaît.
M. Carmant : Donc, l'amendement
se lit comme suit : Insérer, dans la définition de «cycle de FIV» prévue à
l'article 34.3 du Règlement d'application de la Loi sur l'assurance
maladie proposé par l'article 33 du projet de loi et après «cycle», «qui
ne peut comprendre qu'une seule ponction ovarienne,».
Donc, l'amendement se lit comme suit :
«Aux fins de la présente section, on entend par :
«"cycle de FIV" : un cycle
qui ne peut comprendre qu'une seule ponction ovarienne, débutant au moment de
la première stimulation ovarienne ou au moment de la ponction ovarienne, selon
le cas, et se terminant lorsqu'aucun embryon n'a pu être produit à la suite de
la ponction ovarienne ou lorsque tous les embryons produits à la suite de cette
ponction ovarienne ont été transférés...»
Bon, le reste demeure inchangé, M. le
Président. Voulez-vous que je continue ou ça va?
Le Président (M. Provençal)
: Sur l'amendement.
M. Carmant : D'accord. Cet
amendement vise à préciser qu'un seul cycle de FIV ne peut comprendre qu'un
seul prélèvement d'ovules, même dans les cas où il comprend deux cycles
ovulatoires. La seule ponction ovarienne peut inclure plusieurs ovules à la
fois. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Premièrement, y a-t-il des interventions concernant
l'amendement? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix de cet amendement en lien avec l'article 33.3.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. Alors, l'amendement à l'article 33...
à 34.3 de l'article 33 est adopté. Maintenant, est-ce qu'il y a des
interventions concernant le 34.3 amendé, qui est en lien avec une
différente définition? S'il n'y a pas d'interventions, je vais inviter le
ministre à nous présenter le 34.4.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. À l'article 34.4 : Les services de procréation assistée
requis à des fins d'insémination artificielle et de FIV sont considérés comme
des services assurés pour la personne seule ou les conjoints parties au projet
de procréation <assistée…
Le Président (M. Provençal)
:
…
je vais inviter le ministre à nous
présenter le 34.4.
M. Carmant : Merci,
M. le Président. À l'article 34.4 : Les services de procréation
assistée requis à des fins d'insémination artificielle et de FIV sont
considérés comme des services assurés pour la personne seule ou les conjoints
parties au projet de procréation >assistée si :
«a) la personne seule ou les
conjoints sont des personnes assurées;
«b) la personne seule ou l'un ou
l'autre des conjoints n'a jamais formé auparavant un projet de procréation
assistée dans le cadre duquel des services assurés prévus aux articles 34.7
et 34.8 ont été fournis;
«c) dans le cas de conjoints, l'un
ou l'autre est infertile ou dans l'incapacité de se reproduire;
«d) la personne seule ou l'un ou
l'autre des conjoints n'a pas fait l'objet d'une stérilisation chirurgicale
volontaire ou d'une réanastomose des trompes ou des canaux déférents, selon le
cas, au sens des paragraphes b et c de l'article 34.2.
«Toute personne partie au projet de
procréation assistée doit déclarer à l'aide du formulaire fourni par la régie
qu'elle répond aux conditions prévues aux paragraphes a à d
du premier alinéa et que les renseignements indiqués sur le formulaire sont
exacts et complets.» Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que vous avez mentionné l'ensemble des commentaires
de votre 34.4? Ce serait peut-être bien de le faire.
M. Carmant : Oui, tout à fait.
Je m'excuse. Je continue.
Le Président (M. Provençal)
: Merci.
M. Carmant : L'article 34.4
énumère certaines conditions que doit remplir une personne participant à un
projet de procréation assistée qui requiert des services d'insémination
artificielle et de FIV. Il a notamment été décidé de limiter à un le nombre de
projets de procréation assistée couvert par le nouveau régime. Cette limite se
justifie par la capacité de payer de l'État et vise à assurer la pérennité du programme
de procréation assistée, notamment en limitant le déplacement des coûts
constatés lors du programme en vigueur de 2010 à 2015. Cette limite n'inclut
pas les services assurés qu'une personne aurait pu recevoir avant l'entrée en
vigueur du projet de loi, dont reçu dans le cadre du programme en vertu de 2015
à 2015.
Afin d'assurer une équité quant à l'orientation
sexuelle, au parcours de vie et aux conditions causant l'infertilité, les
services seraient considérés pour les deux personnes formant le projet de
procréation, le cas échéant. Ainsi, un couple hétérosexuel ou un couple
homosexuel femme-femme auront les mêmes chances, considérant que le cycle de fécondation
in vitro est comptabilisé pour l'ensemble du projet de procréation. Sans
cette balise, un couple femme-femme aurait accès à deux cycles, étant toutes
les deux admissibles par leur sexe biologique aux traitements de fécondation
in vitro, ce qui conduirait à une iniquité.
Les personnes ayant fait le choix,
antérieurement de la stérilisation volontaire (vasectomie, ligature des trompes)
ne sauraient pas admissibles. Les services de procréation assistée ne
pourraient alors être couverts pour aucun membre du projet de procréation.
Cette exclusion se justifie pour tenir compte de la capacité de payer de
l'État, celle-ci ayant déjà généralement assumé le coût de cette stérilisation
et, le cas échéant, son reversement.
Toute personne partie au projet de
procréation assistée doit être déclarée sur le formulaire fourni par la RAMQ
qu'elle répond aux conditions prévues aux paragraphes a à d du
premier alinéa <avant…
M. Carmant : …
Cette
exclusion se justifie pour tenir compte de la capacité de payer de l'État,
celle-ci ayant déjà généralement assumé le coût de cette stérilisation et, le
cas échéant, son reversement.
Toute personne partie au projet de
procréation assistée doit être déclarée sur le formulaire fourni par la RAMQ
qu'elle répond aux conditions prévues aux paragraphes a à d du
premier alinéa >avant le début des traitements. Cette déclaration sera
transmise à la RAMQ par le médecin traitant lorsqu'il procédera à la
vérification de l'admissibilité d'une personne au service, tel que le prévoit
l'article 65.0.5 de la Loi sur l'assurance maladie introduit par
l'article 18 du projet de loi. Voilà, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des
interventions concernant le 34.4? Pas d'interventions? M. le
ministre, je vous invite à lire le 34.5 et de lire le commentaire, s'il
vous plaît.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. 34.5. : «Les services de procréation assistée requis à des fins
d'insémination artificielle et de FIV sont considérés comme des services
assurés pour la personne assurée qui contribue au projet de procréation
assistée visé à l'article 34.4, sans en être partie, en fournissant
gratuitement son matériel reproductif.»
L'article 34.5 prévoit que la
couverture des services de procréation assistée requis à des fins
d'insémination artificielle et de FIV s'étend à ceux fournis à la personne
assurée qui contribue au projet de procréation, sans en être partie, en
fournissant gratuitement son matériel reproductif. Il vise par exemple un ami
ou une soeur qui donnerait son matériel reproductif pour aider un proche. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci, M. le ministre. Concernant le 34.5,
est-ce qu'il y a des interventions? S'il… Oui, Mme la députée de Maurice-Richard.
Mme Montpetit : Oui. Je vais
poser la question là, je pense que j'aurais… je pourrais la poser à d'autres
endroits aussi, mais je voulais être sûre que le ministre ait l'occasion de
clarifier cet aspect-là aussi, sur le… si des gens ont déjà débuté à… dans le
fond, un projet de procréation, là, je sais que ce n'est pas… c'est semi en
lien avec ce que vous venez de lire, mais, en même temps, comme ça va dans
différents articles, je vais vous donner l'occasion d'y répondre là. Des gens
qui ont déjà commencé, dans le fond, un projet de procréation assistée au
moment, dans le fond, où le projet de loi sera adopté ou le programme entrera
en vigueur, est-ce qu'ils peuvent, dans le fond, bénéficier du programme pour
ce qu'il leur reste à faire? Par exemple, des gens qui auraient déjà fait la
stimulation ovarienne, qui seraient rendus au moment de la ponction d'ovules,
est-ce qu'ils peuvent, dans le fond, à ce moment-là, bénéficier du programme, ou
ils doivent être au début, dans le fond, d'un cycle complet, là?
M. Carmant : M. le
Président, alors la <question…
Mme Montpetit : …qui
seraient rendus au moment de la ponction d'ovules, est-ce qu'ils peuvent, dans
le fond, à ce moment-là, bénéficier du programme, ou ils doivent être au début,
dans le fond, d'un cycle complet, là?
M. Carmant : M. le
Président, alors la >question très pertinente, c'est, pour ceux, par
exemple, à l'entrée en vigueur du programme, ceux qui auront déjà commencé le
processus et qui seront en cours de processus auront les deux choix, donc, soit
continuer d'assumer les frais pour compléter le programme qui est déjà en
cours, par exemple, s'ils sont rendus, comme vous disiez, à la ponction
d'ovule, ou encore demander que ce cycle-là de procréation soit couvert par le nouveau
programme, donc les deux choix sont possibles, et s'ils décident de continuer
d'assumer les frais du programme du cycle déjà en cours, ils pourront se
prévaloir, par la suite, si évidemment ils sont éligibles, à un cycle du régime
public.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
• (16 h 10) •
Mme Montpetit : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
alors, M. le ministre, je vais vous inviter à présenter le 34.6 incluant l'amendement.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. Donc, au point 34.6 se lit comme suit : «Les services de
procréation assistée requis à des fins d'insémination artificielle et de FIV
sont considérés comme des services assurés uniquement si :
«a) la femme est âgée de 18 ans
ou plus et de moins de 41 ans :
«i. dans le cadre de l'insémination
artificielle, au moment de la stimulation ovarienne lors d'un cycle ovulatoire
stimulé ou naturel modifié, au premier jour du cycle menstruel lors d'un cycle
ovulatoire naturel, ainsi qu'au moment de toute insémination;
«ii. dans le cadre de la FIV, au moment de
la stimulation ovarienne lors d'un cycle ovulatoire stimulé ou naturel modifié,
ou au moment de la ponction ovarienne lors d'un cycle ovulatoire naturel;
«b) la femme est âgée de moins de
42 ans lors du dernier transfert d'embryon congelé;
«c) l'homme est âgé de 18 ans
ou plus au moment du prélèvement de sperme.»
L'article 34.6 vient fixer l'âge
minimum et, dans le cas d'une femme, maximum pour que les services de
procréation assistée requis à des fins d'insémination artificielle et de FIV
soient assurés.
D'une part, le critère d'âge minimum pour
la couverture des services est fixé à 18 ans, comme il s'agit de l'âge de
la majorité. Cette limite s'applique également au don de gamètes, conformément
à l'article 9 de la Loi sur la procréation assistée du Canada, qui
mentionne que nul ne peut obtenir un ovule ou un spermatozoïde d'une personne
mineure, sauf exception.
D'autre part, le critère d'âge maximum est
fixé, pour la femme, à moins de 41 ans (ou moins de 42 ans lors du
dernier transfert d'embryon congelé). Le gouvernement souhaite ainsi inciter
les femmes à recourir aux services de procréation médicalement assistée avant
l'âge de 41 ans pour augmenter leurs chances de succès et diminuer les
risques pour les femmes et les enfants.
Cette limite se justifie par le faible
taux de grossesse pour les femmes de plus de 40 ans lors de l'insémination
<artificielle…
M. Carmant : …Le
gouvernement
souhaite ainsi inciter les femmes à recourir aux services de
procréation
médicalement assistée avant l'âge de 41 ans pour augmenter leurs chances
de succès et diminuer les risques pour les femmes et les enfants.
Cette limite se justifie par le faible
taux de grossesse pour les femmes de plus de 40 ans lors de l'insémination
>artificielle ou lors de la fécondation in vitro avec leur propre ovule,
ainsi que l'augmentation des risques associés à une grossesse en âge avancé. Le
dernier rapport du Collège des médecins du Québec met d'ailleurs en lumière le
faible taux de grossesse pour les femmes de plus de 40 ans lors de
l'insémination artificielle ou lors de la fécondation in vitro, avec leur
propre ovule. De plus, la grossesse en âge avancé constitue un facteur de
risque obstétrical important pouvant entraîner davantage de fausses couches,
d'accouchements prématurés ainsi que de bébés de petit poids, augmentant les
risques de problèmes respiratoires, cardiaques et de déficience intellectuelle.
De plus, cette limite vise à assurer un meilleur rapport coûts/bénéfices pour
la société. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, est-ce qu'il y a des interventions concernant
l'amendement? Mme la députée de Maurice-Richard et, par la
suite, la députée de Sherbrooke.
Mme Montpetit : Oui, je vous
remercie, M. le Président. Bien, je comprends que le lit du ministre, sur ces
questions-là, est fait, je veux juste saisir l'occasion, j'ai fait des… Je vous
avais vu pendant les consultations, ça a été l'occasion de poser plusieurs
questions sur le choix de l'âge qui est fait, je comprends que c'est un choix
qui est porté principalement par des considérations financières, et les experts
qui sont venus… Bien, je ne peux pas dire qu'on a eu des opinions très
tranchées par rapport à la limite d'âge sur des considérations médicales. On
l'a vu, même, sur la question des complications, là, je me rappelle bien, la
présidente de l'association des obstétriciens, gynécologues, Dre Marcoux qui
est venue nous dire que les études sur les risques, elles sont faites selon des
tranches d'âge, par exemple 40 à 45 ans, et c'est pour ça qu'il y a des
endroits… comment je pourrais dire, il y a des âges où on tombe à risque, alors
que ce n'est pas nécessairement le cas, là, vous vous rappelez bien de son intervention.
Il y a d'autres juridictions qui ont fait
le choix, justement, soit d'avoir des limites d'âge qui sont beaucoup plus
élevées, soit de n'avoir aucune limite d'âge et de laisser la décision au
médecin traitant, dans le fond, de reposer la décision sur le jugement du
médecin traitant, puis on a vu plusieurs experts qui sont venus nous répondre à
ça aussi, sur le fait que la réserve ovarienne peut être meilleure à… la limite
est 41 ans, mais, par exemple, pourrait être meilleure à 42,
43 qu'elle peut l'être à 38 ans, et que donc certaines juridictions
ont fait le choix de se reposer sur le jugement du médecin traitant plutôt que
de légiférer et de mettre un âge dans la loi.
Je voulais quand même prendre le temps,
dans le contexte des échanges qu'on a sur cet article-là, pour le rementionner.
Je comprends bien que le ministre, de toute façon, a entendu les mêmes <échanges…
Mme Montpetit : …plutôt que
de légiférer et de mettre un âge dans la loi.
Je voulais
quand même prendre le
temps, dans le contexte des échanges qu'on a sur cet
article-là, pour le
rementionner. Je comprends bien que le
ministre, de toute façon, a
entendu les mêmes >échanges que nous lors des consultations. Je ne pense
pas que c'est noir ou blanc dans ces questions-là, je pense qu'encore là, il y
aurait eu de l'espace pour… <il y aurait eu de l'espace… >il
aurait de l'espace pour ajouter des considérations reliées, justement, à
l'expertise des médecins, qui sont encore ceux qui sont le plus à même
d'évaluer la situation de leurs patientes. Donc, je voulais le resouligner,
M. le Président. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: M. le ministre, voulez-vous amener des commentaires?
M. Carmant : Bien, je suis…
j'entends ce que la députée de Maurice-Richard dit. Je
pense que l'enjeu était aussi, également, principalement pour l'implantation
d'embryons chez les… entre 41 et 45 ans, mais je veux juste dire
que, le choix qu'on a fait, c'est vraiment pour permettre de ne pas mettre de
plafond au programme et vraiment de le baliser sur des bases cliniques pour
s'assurer et encourager les candidats… les couples, les familles, les projets
familiaux de débuter à un âge plus jeune que ce que l'on voit actuellement.
Donc, on veut vraiment encourager les bons candidats et, pour ce faire, on
voulait s'assurer, sur une base clinique, d'avoir des balises que j'admets sont
quand même strictes, mais qui, encore une fois, nous permettent d'avoir plus de
chance de garder le programme pérenne.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Oui. Sur la même
question, j'ai bien entendu, aussi, la plupart des groupes qui sont venus en commission
nous valider que c'était un choix qui se valait bien scientifiquement, là, la
limite d'âge actuelle. Je voulais simplement demander au ministre s'il avait
envisagé de prévoir une exception que, suite, par exemple, à la recommandation…
à une recommandation médicale qu'une personne qui dépasse l'âge prévu dans la
loi, si c'est recommandé quand même par un médecin, puisse avoir accès au
service? Sinon, bien, pour quelles raisons ça a été exclu, là?
Le Président (M. Provençal)
: M. le ministre.
M. Carmant : Non, ce n'est pas
prévu de…
Mme Labrie : …ont pensé, puis
pour quelles raisons ils ne l'ont pas prévu?
M. Carmant : Bien, je pense
que c'est le comité d'experts qui nous a suggéré ces limites d'âge là, et ils
ne nous ont pas suggéré d'envisager d'exceptions pour le moment. Je n'ai pas
d'autre réponse à offrir, je ne sais pas si… Je pourrais passer la parole, peut-être,
à…
Le Président (M. Provençal)
:
<Madame…
M. Carmant : ...et ils
ne nous ont pas suggéré d'envisager d'exceptions pour le moment. Je n'ai pas
d'autre réponse à offrir, je ne sais pas si… Je pourrais passer la parole,
peut-être,
à…
Le Président (M. Provençal)
:
>Madame.
Mme Fortin (Sabrina) :
Comme il s'agissait de... Est-ce qu'il faut que je me nomme?
Le Président (M. Provençal)
:Non, vous pouvez y aller.
Mme Fortin (Sabrina) :
Oui. Comme il s'agissait de trouver l'équilibre entre l'âge, entre la capacité
de l'État de payer, et aussi en fonction des risques obstétricaux, là, ça a été
une balance qu'il a fallu établir en sachant qu'il allait y avoir des cas qui
allaient être exclus. À partir du moment où on trace une ligne, il y a des gens
qui se retrouvent à l'extérieur de cette ligne-là, et la balise de l'âge de
41 ans moins un jour, pour le début des traitements, et 42 ans moins
un jour, pour le transfert du dernier embryon, nous permettait de capter, je
dirais, de manière, là, la plus, à la fois, sécuritaire et dans le budget de l'État
qui était la plus raisonnable.
Et, comme le disait Dr Carmant, c'est
des recommandations qui nous ont été faites sur la base du comité d'experts
mais aussi il y avait de nombreuses recommandations du Commissaire à la santé
et bien-être qui nous amenaient vers ces balises-là qu'on a choisies, et aussi
le Collège des médecins a fait un travail important, là, pour documenter la question,
et toutes ces recommandations-là mises ensemble nous ont amenés à choisir cet
âge qui apparaissait le plus raisonnable, là, pour capter tous ces enjeux de
coût et de sécurité pour la femme et l'enfant, là.
Mme Labrie : Oui. Puis je
le reconnais parce que je l'ai entendu en commission, effectivement il y a un
consensus qui se dégage sur le fait qu'il fallait tracer une ligne et que la
ligne a été tracée au bon endroit, là, ce n'est pas ça l'objet de ma question. Simplement,
les gens reconnaissent aussi qu'il y aura des exceptions, et qu'il y a effectivement
des personnes qui vont dépasser cette limite d'âge là, et qui présentent un état
de santé qui permet de penser que les chances vont être élevées pour elles quand
même d'avoir un enfant. Donc, ma question c'était de savoir est-ce qu'on peut
envisager prévoir une exception pour que, sur recommandation médicale, les
traitements puissent quand même être couverts pour ces personnes-là. Mais peut-être
que les médecins eux-mêmes vous ont dit : On préfère ne pas gérer
d'exception. C'est ce que je cherche à savoir, là.
• (16 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
: Madame, s'il vous plaît.
Mme Fortin (Sabrina) : Bien,
il y avait cet enjeu des situations particulières dans lequel on ne voulait
justement pas verser. Il y avait eu beaucoup de cas particuliers qui ont amené
l'ancien programme, ce qu'on a... ce que le Commissaire à la santé et bien-être
a documenté comme des dérives financières et éthiques, donc on ne voulait pas
se retrouver dans une logique de cet ordre-là, on voulait avoir un programme
qui allait être balisé, hein, c'est vraiment ce que les gens nous ont demandé d'avoir,
des balises très strictes.
Donc, pour l'heure, pour <être...
Mme Fortin (Sabrina)T : ...
qui
ont amené l'ancien programme, ce qu'on a... ce que le Commissaire à la santé et
bien-être a documenté comme des dérives financières et éthiques, donc on ne
voulait pas se retrouver dans une logique de cet ordre-là, on voulait avoir un
programme qui allait être balisé, hein, c'est vraiment ce que les gens nous ont
demandé d'avoir, des balises très strictes.
Donc, pour l'heure, pour >être prudent
dans l'offre de programme qui est faite, c'est vraiment d'y aller avec ces
balises strictes là et de laisser peu de marge à l'évaluation au cas par cas,
bien qu'il y a toujours des aspects qui peuvent être faits dans la déclaration
d'admissibilité que le médecin va faire pour identifier la condition clinique
de la patiente pour faire la demande à la RAMQ, il y a toujours une partie qui
est déclaratoire, que le médecin peut ajouter des commentaires pour décrire la situation
clinique particulière, mais les critères demeurent... comme dans n'importe quel
programme de santé, là, demeurent stricts. Donc, les balises, elles sont sues
et connues, elles sont prévues dans la loi.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement du 34.6? S'il n'y a pas d'autre intervention, on
va passer à la mise aux voix de l'amendement du 34.6.
Une voix : 6 ou 5?
Le Président (M. Provençal)
: 34.6. Ça va? Alors, s'il vous plaît, Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'amendement de l'article 34.6 est adopté
du projet de loi... de l'article 33. Alors, nous allons procéder
maintenant au point 34.7. M. le ministre, vous nous en faites la lecture,
et, en même temps, je vais vous inviter à présenter l'amendement que vous... de
cet article-là.
M. Carmant : D'accord. Merci,
M. le Président. Donc, l'article 34.7 se lit comme suit : «Les
services de procréation assistée requis à des fins d'insémination artificielle
qui sont considérés comme des services assurés sont les suivants :
«a) selon l'indication médicale, un
maximum de six inséminations artificielles, chacune comprenant la visite, le
lavage spermatique, les actes techniques et les services requis à des fins de
prélèvement de sperme au moyen d'une intervention médicale, notamment
l'aspiration percutanée de sperme épididymaire et l'extraction chirurgicale ou
microchirurgicale de sperme testiculaire;
«b) selon l'indication médicale, un
maximum de six cycles ovulatoires stimulés ou naturels modifiés au total, que
les agents utilisés soient oraux ou injectables;
«c) un maximum de six paillettes de
sperme provenant soit du conjoint, soit d'un <donneur...
M. Carmant : ...«b)
selon l'indication médicale, un maximum de six cycles ovulatoires stimulés ou
naturels modifiés au total, que les agents utilisés soient oraux ou
injectables;
«c) un maximum de six paillettes
de sperme provenant soit du conjoint, soit d'un >donneur.»
L'article 34.7 vient limiter à six le
nombre d'inséminations artificielles assurées pour un seul projet de
procréation, faisant ainsi suite à une recommandation du rapport Les
activités de procréation médicalement assistée - Démarche clinique et thérapeutique
du Collège des médecins du Québec d'octobre 2015, qui souligne qu'il ne faut
pas dépasser de six à neuf cycles d'insémination artificielle. À cet effet, le
comité d'experts en PMA, procréation médicale assistée, a limité à six le
nombre d'inséminations artificielles. Actuellement, malgré les faibles chances
de grossesse, plusieurs femmes obtiennent de nombreuses inséminations
artificielles répétées parce que ce traitement est couvert, faute d'avoir accès
à la fécondation in vitro, ce qu'il ne sera plus le cas si projet de loi est
adopté.
Je suis prêt à déposer l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
: Et l'amendement, s'il vous plaît.
M. Carmant : D'accord. L'amendement
se lit comme suit : Remplacer l'article 34.7 du Règlement
d'application de la Loi sur l'assurance maladie proposé par l'article 33
du projet de loi par le suivant :
«34.7. Les services de procréation
assistée requis à des fins d'insémination artificielle qui sont considérés comme
des services assurés sont les suivants :
«a) selon l'indication médicale, un
maximum de six inséminations artificielles comprenant la visite, les services
requis à des fins de prélèvement de sperme, le lavage spermatique et les actes
techniques, ce maximum étant renouvelable après toute naissance vivante;
«b) selon l'indication médicale et
pour chaque insémination artificielle visée au paragraphe a, un cycle
ovulatoire stimulé ou naturel modifié, incluant les agents utilisés, qu'ils
soient oraux ou injectables;
«c) au choix, toutes les paillettes
de sperme provenant d'un unique prélèvement dans le cadre d'un don dirigé ou un
maximum de six paillettes provenant d'une banque de sperme.»
Cet amendement étend la couverture pour la
faire passer de six inséminations artificielles au total à un maximum de six inséminations
artificielles renouvelables après toute naissance vivante, dans la perspective
d'encourager les pronostics favorables. Lorsque l'insémination artificielle
mène à une naissance vivante, il est préférable de continuer à utiliser cette
technique avant de recourir à une FIV. La limite de six inséminations artificielles
prévue actuellement au projet de loi conduirait une personne à employer la FIV.
Le libellé du paragraphe a est également
modifié pour retirer les services requis à des fins de prélèvement de sperme au
moyen d'une intervention médicale puisque ces techniques ne sont utilisées que
pour la FIV.
La modification au paragraphe b vise à
lier le nombre de stimulations ovariennes à l'insémination artificielle à
laquelle il correspond au paragraphe a.
Finalement, le remplacement du paragraphe
c vise à mieux cibler l'objectif de la disposition actuelle, soit de limiter le
nombre de prélèvements ou le nombre de paillettes de sperme provenant d'un
donneur.
En ce qui a trait au conjoint, les
services requis aux fins du prélèvement de son sperme sont couverts pour
chacune des inséminations à laquelle il participe au paragraphe a.
La disposition telle quelle se lirait :
«Les services de procréation assistée requis à des fins d'insémination
artificielle qui sont considérés comme des services assurés sont les <suivants...
M. Carmant : …en ce qui a
trait au conjoint, les services requis aux fins du prélèvement de son sperme
sont couverts pour chacune des inséminations à laquelle il participe au
paragraphe a.
La disposition, telle quelle, se lirait :
«Les services de procréation assistée requis à des fins d'insémination
artificielle qui sont considérés comme des services assurés sont les >suivants :
«a) selon l'indication médicale, un
maximum de six inséminations artificielles comprenant la visite, les
services requis aux fins du prélèvement de sperme, le lavage spermatique et les
actes techniques, ce maximum étant renouvelable après toute naissance vivante;
«b) selon l'indication médicale et
pour chaque insémination artificielle visée au paragraphe a, un cycle
ovulatoire stimulé ou naturel modifié, incluant les agents utilisés, qu'ils
soient oraux ou injectables;
«c) au choix, toutes les paillettes
de sperme provenant d'un unique prélèvement dans le cadre d'un don dirigé ou un
maximum de six paillettes provenant d'une banque de sperme.»
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Oui, Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Je vais devoir
aller voter au salon bleu, mais je rassure le ministre, il n'aura pas besoin de
relire son article et son amendement pour moi.
M. Carmant : Je remercie la
députée…
Le Président (M. Provençal)
: Alors, on va suspendre pour permettre à la députée de Sherbrooke
d'aller voter.
(Suspension de la séance à 16 h 28)
16 h 30 (version révisée)
(Reprise à 16 h 39)
Le Président (M. Provençal)
: Nous reprenons nos travaux. Nous étions au point 34.7
de l'article 33 et nous avions à traiter l'amendement. Alors, à ce moment-ci,
est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement du 34.7? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
• (16 h 40) •
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'amendement du point 34.7 de l'article 33
est adopté. M. le ministre, je vous demande de nous présenter maintenant le
34.8 ainsi que l'amendement par la suite.
M. Carmant : D'accord. Merci,
M. le Président. Donc, l'article 34.8 : «Les services de procréation
assistée requis à des fins de FIV qui sont considérés comme des services
assurés sont les suivants :
«a) les services requis à des fins de
prélèvement de sperme au moyen d'une intervention médicale, notamment
l'aspiration percutanée de sperme épididymaire et l'extraction chirurgicale ou
microchirurgicale de sperme testiculaire;
«b) les services requis à des fins de
stimulation ovarienne;
«c) les services requis à des fins de
prélèvement d'ovules ou de tissus ovariens;
«d) les autres services spécifiques à la
FIV, incluant les services d'assistance à l'éclosion embryonnaire et les
services de micro-injection de spermatozoïdes;
«e) les services requis à des fins de
transfert d'un embryon frais ou congelé ou, conformément aux lignes directrices
prévues à l'article 10 de la Loi sur les activités cliniques et de
recherche en matière de procréation assistée (chapitre A-5.01), d'un maximum de
deux embryons frais ou congelés;
«f) un maximum d'une paillette de sperme
provenant soit du conjoint, soit d'un donneur;
«g) la congélation et l'entreposage des
gamètes et des embryons pendant un maximum d'un an.
«Ces services sont considérés assurés pour
un seul cycle de FIV, qui peut cependant comprendre deux cycles ovulatoires si
aucun ovule n'est obtenu à l'issue du premier.»
L'article 34.8 énumère les services
considérés comme assurés lorsqu'ils sont requis à des fins de fécondation
in vitro. Ces services sont assurés pour un seul cycle de fécondation
in vitro et au cours d'un même cycle ovulatoire. Si aucun ovule n'est
obtenu à l'issue du premier cycle ovulatoire, les services fournis, lors d'un
deuxième cycle ovulatoire dans le cadre du même cycle de fécondation
in vitro, seront également couverts.
Donc, M. le Président, je dépose
l'amendement qui suit : Remplacer le premier alinéa de l'article 34.8
du Règlement d'application de la Loi sur l'assurance maladie proposé <par
l'article…
M. Carmant : …fournis, lors
d'un deuxième cycle ovulatoire dans le cadre du
même cycle de
fécondation
in vitro, seront
également couverts.
Donc, M. le Président, je dépose
l'amendement qui suit : Remplacer le premier alinéa de l'article 34.8
du Règlement d'application de la Loi sur l'assurance maladie proposé >par
l'article 33 du projet de loi par le suivant :
«Les services de
procréation assistée requis à des fins de FIV qui sont considérés comme des
services assurés sont les suivants :
«a) les services requis à des fins de
prélèvement de sperme, incluant la visiteet le lavage spermatique, ainsi
qu'un prélèvement de sperme au moyen d'une aspiration percutanée de sperme
épididymaire ou d'une extraction chirurgicale ou microchirurgicale de sperme
testiculaire, selon l'indication médicale;
«b) les services requis à des fins de
stimulation ovarienne;
«c) les services requis à des fins de
prélèvement d'ovules d'une seule personne;
«d) les services standards de fécondation
et de culture des embryons réalisés en laboratoire, incluant les services
d'assistance à l'éclosion embryonnaire et les services de micro-injection de
spermatozoïdes;
«e) les services requis à des fins de
transfert d'un embryon frais ou congelé ou, conformément aux lignes directrices
prévues à l'article 10 de la Loi sur les activités cliniques et de
recherche en matière de procréation assistée, d'un maximum de deux embryons
frais ou congelés;
«f) au choix, une paillette de sperme
provenant d'un unique prélèvement dans le cadre d'un don dirigé ou une
paillette de sperme provenant d'une banque de sperme;
«g) la congélation et l'entreposage des
embryons pendant un maximum d'un an.»
Les remplacements du paragraphe a visent à
permettre la couverture des services liés à un prélèvement de sperme qui ne
requiert pas une intervention médicale. Ils ne permettent qu'une seule
intervention médicale lors du prélèvement lorsqu'elle est requise, soit
l'aspiration percutanée du sperme épididymaire, soit l'extraction chirurgicale
ou microchirurgicale du sperme testiculaire. Le prélèvement de tissu ovarien
n'est fait que dans le cadre de la préservation de la fertilité, il ne devrait
donc pas être prévu dans les services requis à des fins de FIV.
Cet amendement, en lien avec la modification
de la définition de «cycle de FIV», précise qu'il ne peut y avoir qu'une seule
ponction ovarienne, que ce service soit utilisé par la personne partie au
projet de procréation assistée ou par la personne qui donne ses ovules. Il
précise également ce qui constitue les autres services spécifiques à la FIV. Le
libellé du paragraphe f est remplacé, puisque le sperme du conjoint ne
constitue pas un service assuré, étant fourni par ce dernier. Les services
requis lors du prélèvement de son sperme sont couverts au paragraphe a. De
plus, ce remplacement vise à assurer la concordance avec le paragraphe c de l'article 34.7
tel qu'amendé. Finalement, les services de congélation et l'entreposage ne
visent plus les gamètes, afin d'éviter la préservation de la fertilité à des
fins sociales.
La disposition telle qu'elle se
lirait :
«Les services de procréation assistée
requis à des fins de FIV qui sont considérés comme des services assurés sont
les suivants :
«a) les services requis à des fins de
prélèvement de sperme, incluant la visite et le lavage spermatique, ainsi qu'un
seul prélèvement… au moyen d'une aspiration percutanée de sperme épididymaire
ou d'une extraction chirurgicale ou microchirurgicale de sperme testiculaire,
selon l'indication médicale;
«b) les services requis à des fins de
stimulation ovarienne;
«c) les services requis à des fins de
prélèvement d'ovules d'une seule personne;
«d) les services standards de fécondation
et de culture des embryons réalisés <en laboratoire…
M. Carmant : ...d'une
aspiration percutanée de sperme épididymaire ou d'une extraction chirurgicale
ou microchirurgicale de sperme testiculaire, selon l'indication médicale;
«b) les services requis à des fins de
stimulation ovarienne;
«c) les services requis à des fins de
prélèvement d'ovules d'une seule personne;
«d) les services standards de
fécondation et de culture des embryons réalisés >en laboratoire,
incluant les services d'assistance à l'éclosion embryonnaire et les services de
micro-injection de spermatozoïdes;
«e) les services requis à des fins de
transfert d'un embryon frais ou congelé ou, conformément aux lignes directrices
prévues à l'article 10 de la Loi sur les activités cliniques et de
recherche en matière de procréation assistée, d'un maximum de deux embryons
frais ou congelés;
«f) au choix, une paillette de sperme
provenant d'un unique prélèvement dans le cadre d'un don dirigé ou une
paillette de sperme provenant d'une banque de sperme;
«g) la congélation et l'entreposage des
embryons pendant un maximum d'un an.
«Ces services sont considérés assurés pour
un seul cycle de FIV, qui peut cependant comprendre deux cycles ovulatoires si
aucun ovule n'est obtenu à l'issue du premier.» Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions concernant l'amendement du
34.8? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'amendement. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'amendement du point 34.8 de l'article 33
est adopté. M. le ministre, je vais vous inviter maintenant à nous présenter le
34.9 incluant l'amendement.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. Donc, l'article 34.9 se lit comme suit : «Les services de procréation
assistée requis à des fins de préservation de la fertilité suivants sont
considérés comme des services assurés lorsqu'ils sont fournis à une personne
assurée avant tout traitement gonadotoxique comportant un risque sérieux
d'entraîner des mutations génétiques aux gamètes ou l'infertilité permanente ou
avant l'exérèse radicale de l'ensemble des testicules ou des ovaires :
«a) les services de stimulation ovarienne;
«b) les services de prélèvement d'ovules
ou de tissus ovariens;
«c) les services de prélèvement de sperme
ou de tissus testiculaires au moyen d'une intervention médicale, notamment
l'aspiration percutanée de sperme épididymaire;
«d) les services de congélation et
d'entreposage du sperme, des ovules, des tissus ovariens ou testiculaires ou
des embryons, et ce, pour une durée de 5 ans ou jusqu'à ce que la personne
assurée ait atteint l'âge de 25 ans, selon la dernière éventualité.»
Oui, j'y arrive. L'article 34.9
élargit la règle prévue actuellement à l'article 34.3 du règlement. Les services
couverts visent désormais une personne avant tout traitement gonadotoxique,
traitement qui altère les gamètes, ovules ou spermatozoïdes, et non seulement
les traitements de chimiothérapie oncologique ou de radiothérapie, traitements <liés
à un...
M. Carmant : …l
'article 34.9
élargit la règle prévue
actuellement à
l'article 34.3 du
règlement.
Les services couverts visent désormais une
personne avant tout
traitement gonadotoxique, traitement qui altère les gamètes, ovules ou
spermatozoïdes, et
non seulement les traitements de chimiothérapie
oncologique ou de radiothérapie, traitements >liés à un cancer. Cet
élargissement permettra, notamment, de couvrir les traitements gonadotoxiques
utilisés pour le traitement des maladies auto-immunes telles que la sclérose en
plaques, la sclérodermie et certaines formes sévères d'arthrite. De plus, afin
de permettre à une personne de moins de 20 ans de bénéficier de la
couverture des services de préservation de la fertilité plus longtemps,
l'article propose de permettre à cette personne de bénéficier de la mesure
jusqu'à l'âge de 25 ans.
M. le Président, j'aimerais déposer
un amendement.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y.
M. Carmant : Merci.
L'amendement se lit comme suit :
À l'article 34.9 du Règlement
d'application de la Loi sur l'assurance maladie proposé par l'article 33
du projet de loi :
1° remplacer le paragraphe c par le
suivant :
«c) les services de prélèvement de
sperme ou de tissus testiculaires, incluant la visite et le lavage spermatique,
ainsi qu'un seul prélèvement de sperme au moyen d'une aspiration percutanée de
sperme épididymaire ou d'une extraction chirurgicale ou microchirurgicale de
sperme testiculaire, selon l'indication médicale»;
2° insérer, avant le paragraphe c,
le suivant :
«c.1) les services standards de
fécondation et de culture des embryons réalisés en laboratoire, incluant les
services d'assistance à l'éclosion embryonnaire et les services de
micro-injection de spermatozoïdes».
Cet amendement vise à assurer la
concordance avec le libellé des paragraphes a et d de
l'article 34.8 tel qu'amendé.
La disposition telle qu'elle se
lirait :
«Les services de procréation assistée
requis à des fins de préservation de la fertilité suivants sont considérés
comme des services assurés lorsqu'ils sont fournis à une personne assurée avant
tout traitement gonadotoxique comportant un risque sérieux d'entraîner des
mutations génétiques aux gamètes ou l'infertilité permanente ou avant l'exérèse
radicale de l'ensemble des testicules ou des ovaires :
«a) les services de stimulation
ovarienne;
«b) les services de prélèvement
d'ovules ou de tissus ovariens;
«c) les services de prélèvement de
sperme ou de tissus testiculaires, incluant la visite et le lavage spermatique
ainsi qu'un seul prélèvement de sperme au moyen d'une aspiration percutanée de
sperme épididymaire ou d'une extraction chirurgicale ou microchirurgicale de
sperme testiculaire selon l'indication médicale;
• (16 h 50) •
«c.1) les services standards de
fécondation et de culture des embryons réalisés en laboratoire, incluant les
services d'assistance à l'éclosion embryonnaire et les services de
micro-injection de spermatozoïdes; et
«d) les services de congélation et
d'entreposage du sperme, des ovules, des tissus ovariens ou testiculaires ou
des embryons, et ce, pour une durée de 5 ans ou jusqu'à ce que la personne
assurée ait atteint l'âge de 25 ans, selon la dernière éventualité. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. À ce moment-ci, est-ce qu'il y a des interventions
concernant l'amendement du 34.9? Pas d'interventions?
Alors, nous allons procéder à la mise aux
voix de l'amendement du 34.9.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire <formant le…
Le Président (M. Provençal)
:
…interventions concernant l'amendement du 34.9? Pas
d'interventions?
Alors, nous allons procéder à la mise
aux voix de l'amendement du 34.9.
La Secrétaire
:
Pour, contre, abstention.
M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire >formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'amendement du point 34.9 de l'article 33
est adopté. Est-ce qu'il y a des commentaires sur le point 34.9… des interventions,
excusez-moi, avec l'amendement? Sinon, M. le ministre, je vais vous inviter à
lire le 34.10.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. L'article 34.10 se lit comme suit : «Pour être considérés comme
des services assurés aux fins du paragraphe e du premier alinéa de l'article 3
de la loi, les services de procréation assistée mentionnés aux articles 34.7
à 34.9 doivent être rendus dans un centre de procréation assistée titulaire
d'un permis délivré par le ministre en vertu de la Loi sur les activités
cliniques et de recherche en matière de procréation assistée (chapitre
A-5.01).»
L'article 34.10 précise que les
services assurés doivent être rendus dans un centre de procréation assistée
titulaire d'un permis délivré conformément au Règlement sur les activités
cliniques en matière de procréation assistée. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Y a-t-il des interventions sur le 34.10? Il n'y a
pas d'intervention. Alors, 34.11, M. le ministre.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. L'article 34.11 : «Les services requis à des fins de
prescription d'agents oraux pour la stimulation ovarienne dans le cadre des
traitements de l'infertilité de base rendus par un médecin doivent être
considérés comme des services assurés aux fins du paragraphe edu
premier alinéa de l'article 3 de la loi.»
L'article 34.11 prévoit une exception
à la règle de l'article 34.10 en indiquant que les services requis à des
fins de prescription d'agents oraux pour la stimulation ou l'induction de
l'ovulation, rendus par un médecin participant, dans le cadre de traitements de
l'infertilité de base, n'ont pas à l'être dans un centre de procréation
assistée titulaire d'un permis. Ces traitements pourront donc continuer d'être
prescrits dans n'importe quel cabinet de professionnel, facilitant notamment
l'accès aux services en région.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Y a-t-il des interventions concernant le 34.11?
Non.
Maintenant, nous revenons à l'article 33,
incluant les amendements qui ont été adoptés, qui porte sur, je dirais, les
sous-articles 34.3 à 34.11. Y a-t-il des interventions? Non. Alors, s'il
n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 33
tel qu'amendé.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard :
<Pour…
Le Président
(M. Provençal)
:
...des
interventions? Non. Alors, s'il n'y a pas d'
intervention, nous
allons procéder à la
mise aux voix de
l'article 33 tel
qu'amendé.
La Secrétaire
:
Pour, contre, abstention.
M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement,
Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : >Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit :
Abstention.
La Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 33, incluant les amendements,
est adopté. M. le ministre, je vais vous inviter maintenant à nous faire
lecture de l'article 36.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. L'article 36 se lit comme suit : «Toute personne
qui reçoit des services de fécondation in vitro à la date de l'entrée en
vigueur de l'article 33 de la présente loi peut demander à son médecin
traitant que tous les services résiduaires du cycle de fécondation in vitro
deviennent des services considérés comme assurés au sens de l'article 34.8
du Règlement d'application de la Loi sur l'assurance maladie, pourvu qu'elle
soit admissible à ces services en vertu des articles 34.4 et 34.6 de ce
règlement. Une fois ces services reçus, une personne ne peut obtenir d'autres
services considérés comme assurés en vertu de l'article 34.8 de ce
règlement;
«Tout renvoi, dans le premier alinéa, à
des articles du Règlement d'application de la Loi sur l'assurance maladie vise
ceux édictés par l'article 33 de la présente loi.»
L'article 36 du projet de loi prévoit
que, lors de l'entrée en vigueur des nouvelles règles sur les services de
procréation assistée, articles 34.3 et suivants du Règlement d'application
de la Loi sur l'assurance maladie, une personne en cours de traitement de
fécondation in vitro pourra demander que les services résiduaires soient
couverts par la RAMQ. Si elle fait ce choix, elle ne pourra cependant pas
recevoir de services assurés pour un cycle de fécondation in vitro
ultérieur. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions concernant
l'article 36? Pas d'intervention. Mme la secrétaire, par appel nominal, s'il
vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 36 du projet de loi est adopté.
Maintenant, M. le ministre, pourriez-vous nous faire lecture de
l'article 37?
M. Carmant : Oui. Merci,
M. le Président. L'article 37 se lit comme suit : «Les personnes
âgées de moins de 21 ans (indiquer ici la date d'entrée en vigueur) qui,
la veille, bénéficiaient des services assurés énumérés au paragraphe d de
l'article 34.3 du Règlement d'application de la Loi sur l'assurance
maladie, tel qu'il se lisait à ce moment, continuent de bénéficier de ces
services jusqu'à l'âge de 25 ans.»
Cet article est de concordance avec le
nouvel article 34.9 et allonge, pour une personne assurée âgée de moins <de
21 ans...
M. Carmant : …
énumérés
au paragraphe d de l'article 34.3 du Règlement d'application de la
Loi sur l'assurance maladie, tel qu'il se lisait à ce moment, continuent de
bénéficier de ces services jusqu'à l'âge de 25 ans.»
Cet article est de concordance avec le
nouvel article 34.9 et allonge, pour une personne assurée âgée de moins
>de 21 ans, la durée de la couverture des services déjà en cours de
congélation en entreposage du sperme, des ovules, des tissus ovariens ou
testiculaires ou des embryons jusqu'à ce que cette personne ait atteint l'âge
de 25 ans, voir le paragraphe d de l'article 34.3 actuel du Règlement
d'application de la Loi sur l'assurance maladie. Présentement, les services de
congélation et d'entreposage du sperme, des ovules, des tissus ovariens ou
testiculaires des embryons sont assurés pour cinq ans. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions concernant
l'article 37? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 37 du projet de loi n° 73
est adopté. M. le ministre, lecture de l'article 38, s'il vous plaît.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. L'article 38 se lit comme suit : «Les dispositions de la
présente loi entrent en vigueur le (indiquer la date), à l'exception de celles
des articles 17 à 19, 32 et 33, qui entrent en vigueur à la date
déterminée par le gouvernement.»
L'article 38 du projet de loi prévoit
que les dispositions de la présente loi entrent en vigueur à la date de sa
sanction, à l'exception de celles des articles 17 à 19, 32 et 33, qui
entrent en vigueur à la date déterminée par le gouvernement. Le gouvernement
déterminera l'entrée en vigueur des articles 17 à 19, 32 et 33 afin de
permettre à la RAMQ de s'assurer que ses systèmes informatiques sont prêts, et
qu'elle est donc en mesure de traiter les demandes découlant des modifications
législatives et réglementaires du projet de loi qu'elle devra appliquer. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci, M. le ministre. Oui, Mme la
députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : J'aimerais avoir
un ordre de grandeur de l'échéancier du gouvernement par rapport à ça, parce
que, quand même, l'article 33, ça représente la couverture des services.
Donc, on a vu, dans le passé, que, parfois, ça pouvait être assez long, là, de
mettre en place des systèmes informatiques au ministère de la Santé. Donc, à
quel moment le gouvernement prévoit l'entrée en vigueur de ces articles-là?
Le Président (M. Provençal)
: M. le ministre.
M. Carmant : Oui, merci, M. le
Président. Alors, pour la formation de l'aspect informatique, il y a aussi les
négociations avec les médecins qu'il va falloir faire. Donc, nous, on vise pour
cet automne.
Le Président (M. Provençal)
: Autres interventions, Mme la députée? Mme la députée de Maurice-Richard, oui.
Mme Montpetit : Bien, deux
choses. Premièrement, je pense que l'élément qui vient d'être soulevé va devoir
être clarifié, énoncé, dans la population, pour que ce soit bien compris que…
17 h (version révisée)
Le Président (M. Provençal)
: ...Mme la députée de Maurice-Richard,
oui.
Mme Montpetit : Bien, deux choses.
Premièrement, je pense que l'élément qui vient d'être soulevé va devoir être
clarifié, énoncé dans la population pour que ce soit bien compris que les
articles, les éléments qui sont dans ces articles-là n'entrent pas en vigueur à
la journée de la sanction du projet de loi. Je pense qu'on reçoit tous des
courriels de gens qui attendent après la mise en place du programme, donc il
faudra être bien clair sur ce qui entre en vigueur et ce qui n'entre pas en
vigueur à la journée de la sanction de la loi.
J'aimerais aussi vous faire la proposition,
on a échangé un peu là-dessus plus tôt, sur le fait de considérer la possibilité,
en fait, que le programme entre en vigueur à la date du dépôt du projet de loi
et non pas de la sanction de la présente loi. Je m'explique. Le projet de loi a
été présenté au mois de novembre, si je ne... au mois de novembre dernier. On
a, dès le début, assuré notre pleine collaboration, notre disponibilité pour
avancer rapidement sur ce projet de loi parce qu'on sait très bien qu'il y a
plusieurs familles qui attendent sa sanction, dans le fond, pour pouvoir
avancer dans leur projet de vie.
<Le leader… p>Puis je sais
que c'est des considérations qui ne reposent pas sur les décisions du ministre,
en tout cas, je présume, mais le leader a fait le choix du calendrier, qui fait
que non seulement l'étude ne s'est pas faite ni au mois de novembre suite au
dépôt ni au mois de décembre… et on se retrouve presque à la fin février, en
fait, pour terminer, dans le fond, l'étude de ce projet de loi. On aurait pu
commencer l'étude détaillée. On l'a fait finalement en deux jours, hein, c'est
notre deuxième journée où on siège ensemble, c'est une étude détaillée qui est
allée très rondement, elle aurait pu être faite beaucoup plus tôt.
Et je trouve ça très... je trouve ça
dommage, en fait, pour des femmes qui vont se retrouver à être hors délai pour
des questions de semaines ou de mois parce qu'on a tardé ici à étudier le
projet de loi sur des décisions du leader du gouvernement. Donc, j'inviterais
le ministre peut-être à réfléchir si, justement, le programme ne peut pas...
s'il ne peut pas mettre en place une rétroactivité au moment où il a déposé son
projet de loi. Parce que je présume que, quand il a déposé son projet de loi,
il était prêt à ce que le programme entre rapidement en vigueur, et c'est
dommage qu'il y ait presque quatre mois qui se soient écoulés entre les
deux, donc c'est des femmes qui vont se retrouver à ne pas pouvoir... des
couples, là, qui vont se retrouver à ne pas pouvoir profiter du programme parce
qu'on a tardé à étudier le projet.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. M. le ministre, est-ce que vous voulez...
M. Carmant : Je veux juste
dire que le point est bien noté, ce sera analysé. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. À ce moment-ci, est-ce qu'il y a d'autres
interventions concernant <l'article 38?...
Mme Montpetit : …
parce
qu'on a tardé à étudier le projet.
Le Président (M. Provençal)
:
Merci.
M. le ministre,
est-ce que
vous voulez…
M. Carmant :
Je veux
juste dire que le point est bien noté, ce sera analysé. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:
Merci.
À ce moment-ci,
est-ce qu'il y
a d'autres
interventions concernant >l'article 38? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 38. Mme
la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 38 du projet de loi n° 73
est adopté.
Nous en sommes maintenant à la fin de
l'étude détaillée. Je vais maintenant procéder à la mise aux voix du titre de projet
de loi. S'il n'y a pas d'intervention, Mme la secrétaire, vous procéderez à
l'appel nominal. Est-ce qu'il y a des interventions? Alors, pas d'intervention.
Pouvez-vous procéder à l'appel nominal, s'il vous plaît
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. Alors, le titre du projet de loi est adopté. Je
propose que la commission recommande la renumération du projet de loi demandé. Mme
la secrétaire, veuillez procéder à l'appel nominal.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. Je propose que la commission adopte une motion
d'ajustement des références. Mme la secrétaire, veuillez procéder à l'appel
nominal.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
:
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. Nous allons maintenant aux remarques finales.
Nous sommes rendus à cette étape.
Alors, je cède la parole au porte-parole
du troisième groupe d'opposition et député des Îles-de-la-Madeleine. M. le
député, c'est à vous.
M. Arseneau : Oui. Merci
beaucoup, M. le Président.
Alors, c'est une étude détaillée qui a été
menée rondement. Je pense que l'ensemble des partis ici représentés avaient
pour seul objectif de rendre ce programme enfin disponible pour les nombreuses
familles qui le souhaitent et qui veulent pouvoir en profiter, créer une
famille, réaliser leurs projets. C'était donc notre intention de favoriser
l'adoption le plus rapidement possible.
Comme mes collègues l'ont mentionné, maintenant,
ce qu'on souhaite, c'est que le programme puisse être <déployé…
M. Arseneau :
...programme enfin disponible pour les nombreuses familles qui le souhaitent et
qui veulent pouvoir en profiter, créer une famille, réaliser leurs projets.
C'était donc notre intention de favoriser
l'adoption
le plus
rapidement possible.
Comme mes collègues l'ont mentionné,
maintenant, ce qu'on souhaite, c'est que le programme puisse être >déployé
et rendu disponible, ouvert à ces familles le plus rapidement possible. Donc,
si nous, de notre côté, on a été collaborateurs et qu'on a, je dirais, mis les
choses en place à vitesse grand V sur le plan législatif, il ne reste plus
qu'à souhaiter que le gouvernement fasse en sorte que le programme, lui, soit
rendu disponible et déployé avec la même diligence, là, avec la même rapidité.
Alors, on pourra commenter davantage lors
de l'adoption finale du projet de loi. Je veux remercier la ministre pour sa
collaboration, son ouverture aussi, là, à la discussion et à faire en sorte que
chacun puisse être entendu dans les questionnements qu'on a pu formuler ou
encore les propositions qu'on a voulu faire également, là. Je pense qu'on était
tous dans le même mode collaboratif. Et c'est dans ces cas-là, je pense, que la
population s'en retrouve le mieux servie. Je remercie également les experts du
gouvernement qui ont répondu à toutes nos questions et mes collègues des partis
d'opposition et de la partie gouvernementale. Merci, M. le Président. Et à
bientôt.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Je vais maintenant céder la parole à la
porte-parole du deuxième groupe d'opposition et députée de Sherbrooke. Alors,
Mme la députée.
Mme Labrie : Merci, M. le
Président. Effectivement, c'est un projet de loi qui s'est déroulé rapidement.
Je pense que ça a été rendu possible notamment par le travail en amont qui
avait été fait pour préparer le projet de loi puis aussi par le fait que le
ministre a présenté de nombreux amendements de lui-même, là, pour tenir compte
des commentaires, des consultations. On avait tous une volonté partagée que le
projet de loi entre en vigueur rapidement. Moi, j'espère que ce sera le cas
puis que l'échéancier de l'automne pourra être respecté, parce qu'il y a
énormément de gens qui attendent après ce projet de loi là.
Puis je réitère mon souhait que ce soit
des services qui soient offerts dans le réseau public. J'ai bien compris que
c'était l'intention du gouvernement, mais je sais... Pour l'instant, on ne peut
que souhaiter que ça perdure après ce gouvernement-là. Donc, je me désolerais
de voir que c'est une expertise qui se perde et se dirige vers le privé.
Le Président (M. Provençal)
: Merci, Mme la députée. Je cède maintenant la parole à...
de... à... excusez, à l'opposition officielle et à sa porte-parole, la députée
de Maurice-Richard. À vous.
Mme Montpetit : Je vous
remercie, M. le Président. On a jusqu'à 6 heures, hein, c'est ça, pour les
remarques finales?
Une voix
: ...
Mme Montpetit : Non, non,
pas du tout.
Je vais faire miens les commentaires qui
ont été faits par mes collègues< sur... >, bien, sur l'importance
du projet puis sur la volonté qu'on avait d'avancer, d'avancer rapidement,
parce qu'il y a des gens qui <attendent...
Mme Montpetit : …M. le
Président. On a
jusqu'à 6 heures, hein,
c'est ça, pour les
remarques
finales?
Une voix : …
Mme Montpetit : Non, non,
pas
du tout.
Je vais faire miens les commentaires
qui ont été faits par mes collègues sur… , bien, sur
l'importance du projet
puis sur la volonté qu'on avait d'avancer
rapidement,
parce qu'il
y a des gens qui attendent, <et c'est… >qui attendent après la
mise en oeuvre de ce programme, et c'est fondamental <dans leur
trajectoire, >dans leur trajectoire de vie. Effectivement, il y a un
travail, de toute évidence, très rigoureux qui a été fait en amont.
Moi, je veux remercier le ministre pour sa
précieuse collaboration, pour son ouverture, disons-le. Je pense qu'il a eu une
grande ouverture à recevoir non seulement les amendements qu'on a pu proposer
ou les commentaires qu'on a faits, les préoccupations qu'on a faites, qui se
sont transformés en amendements, en ajustements… et c'est toujours, je dirais,
agréable, comme législateurs, de travailler dans cette atmosphère-là, à laquelle
vous avez fortement contribué d'ailleurs, dois-je dire, M. le Président. Vous
avez été très, très à l'écoute et vous avez mené ces travaux de main de maître
avec souplesse et… Parce que c'était quand même assez technique, assez soutenu,
je dirais, comme projet. Puis, en plus de remercier le ministre, oui, je
voudrais remercier ses équipes… son équipe… ses équipes, là, on a eu deux équipes
en fait, mais ses différentes équipes, en tout cas les gens qui l'accompagnent,
qui ont été vraiment d'une… Ça a été très agréable de travailler avec vous,
vous avez répondu à nos questions avec beaucoup de générosité, je vais le dire
comme ça, beaucoup de rigueur aussi, et c'est très apprécié, en plus des
breffages techniques qui ont été faits avant, mais tout au long de… bien, «tout
au long», tout au long de nos deux journées d'étude détaillée. Ça a été
très facilitateur, je dirais, d'avoir des réponses aussi éloquentes. Donc, on
voit que vous êtes bien entouré, M. le ministre, avec des bonnes équipes. Oui.
• (17 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup, Mme la députée. Il
n'y a pas d'autre intervention. Je vais céder la parole à M. le ministre pour
la conclusion des remarques finales.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. Moi qui fais de longs discours… Mais, comme tout le monde ici, je
tiens à commencer par, bien, premièrement, vous remercier et les équipes, également,
techniques ici pour votre guidance et votre soutien tout au long de ces deux journées,
qui effectivement ont rondement avancé. Je tiens à remercier tous mes collègues
des oppositions également, qui ont sincèrement bonifié et clarifié certains
aspects du projet qui, effectivement, étaient très techniques et qui ont su
voir les endroits qui nécessitaient des ajouts additionnels et qui vont venir
mieux protéger la population québécoise. Merci à mes collègues également pour
leur appui, et pour leur collaboration, et leurs… au travail. Puis le gros
merci que je dois envoyer, c'est vraiment, comme vous l'avez mentionné, là, le
travail exceptionnel qui a été fait par les équipes du ministère et de la <RAMQ…
M. Carmant : …et qui vont
venir mieux protéger la
population
québécoise. Merci à mes
collègues
également pour leur appui, et puis pour leur
collaboration, et
leurs… au travail. Puis le gros merci que je dois envoyer, c'est
vraiment,
comme vous l'avez mentionné, là, le travail exceptionnel qui a été fait par les
équipes du
ministère et de la >RAMQ. Un projet qui a été
solidement bâti, clair, qu'ils sont venus présenter en breffage technique aux
équipes de l'opposition, qui nous ont… On a travaillé fort ensemble également
pour s'assurer de tout ça, donc un immense merci pour le travail qui a été
effectué.
Puis, pour conclure, moi, je dirais, comme
mes collègues ont dit, c'est vraiment une belle journée pour beaucoup de
familles québécoises. La fertilité, c'est un enjeu de plus en plus présent, on
l'a mentionné. Beaucoup de familles traversent des moments quand même assez
difficiles et doivent souvent sortir beaucoup d'argent de leur poche pour
recevoir ces traitements-là. Par le projet de loi, on vient non seulement
baliser le processus dans tout le Québec, mais aussi le rendre disponible à
plusieurs familles qui ne pouvaient pas l'avoir auparavant. Et je ne peux que
vous répéter mon souhait que les balises cliniques qu'on a développées, à force
d'aller-retour au niveau des discussions, vont être les bonnes et vont
permettre que ce programme soit pérenne.
Merci, encore une fois, aussi aux autres oppositions,
parce que c'étaient des choses qui ont été discutées et qui auraient pu être
longuement discutables. Donc, merci de votre confiance. Et, encore une fois,
merci, tout le monde. Et on va s'assurer que ce soit en place pour cet automne.
Les défis sont grands, mais on aime relever les défis, M. le Président. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup, M. le ministre. Écoutez,
moi, je tiens à vous remercier pour la qualité de votre contribution et votre collaboration.
Je pense que c'était à votre honneur de voir les échanges qu'il y a eu entre la
partie ministérielle et les partis d'opposition. On voyait vraiment qu'il y avait
un intérêt commun de livrer un projet rapidement pour le bénéfice de la population.
Je tiens en vous en remercier. Je tiens à féliciter aussi toutes les équipes du
ministre qui ont bâti ce projet-là pour pouvoir répondre à des attentes de la population.
Alors, la commission, ayant accompli son
mandat, ajourne ses travaux sine die. Merci beaucoup et bonne fin de journée.
(Fin de la séance à 17 h 15)