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Etude des crédits du ministère des
Transports
(Dix heures sept minutes)
Le Président (M. Jolivet): A l'ordre, s'il vous
plaît! La commission permanente des transports se réunit à
nouveau pour étudier les crédits budgétaires du
ministère des Transports.
Les membres de la commission sont: M. Baril (Arthabaska), M. Chevrette
(Joliette-Montcalm), M. Lessard (Saguenay), M. Lévesque
(Kamouraska-Témiscouata), M. Mailloux (Charlevoix), M. Marquis
(Matapédia), M. Perron (Duplessis), M. Russell (Brome-Missisquoi), M.
Samson (Rouyn-Noranda), M. Verreault (Shefford).
Je crois que nous en étions hier au programme 5. M. le
député de Charlevoix avait terminé, je pense, l'ensemble
de ses questions et c'était au député de Brome-Missisquoi
qu'appartenait le droit de parole.
Gestion interne et soutien (suite)
M. Russell: M. le Président, j'avais simplement quelques
questions qui concernaient surtout les communications. Si vous voulez me donner
une seconde pour retrouver tous mes moyens. M. le Président, il s'agit
de discuter des communiqués qui sont émis par le
ministère. Est-ce que le personnel demeure toujours le même au
ministère? Est-ce que vous avez votre...
M. Lessard: Aux communications, il y a eu un changement de
directeur, qui est M. Derome, à la suite d'un concours public de la
Commission de la fonction publique.
M. Russell: Est-ce que le personnel a augmenté ou est-ce
le même?
M. Lessard: Je ne pense pas qu'il y ait eu augmentation de
personnel à ma connaissance. Est-ce qu'on est au programme 5? Non, il
n'y a pas eu d'augmentation. On m'indique qu'il n'y a pas eu
d'augmentation.
M. Russell: Est-ce que ce personnel est attaché
directement au ministère ou est-il attaché au ministère
des Communications?
M. Lessard: II est attaché au ministère. M.
Russell: A votre ministère. M. Lessard: Oui.
M. Russell: II n'a pas à passer par le ministère
des Communications.
M. Lessard: On a dépensé, l'an passé, pour
la publicité six millièmes pour cent.
M. Russell: Cela représente combien de milliers de
dollars?
M. Lessard: J'ai donné les chiffres. $1 845 056.26.
M. Russell: C'est une augmentation par rapport à
l'année précédente.
M. Lessard: En publicité, il y a des publications. Il y a
$782 887.20 qui ont été dépensés en
publicité comme telle; il y a des publications pour $960 597.90 et il y
a des services professionnels divers, graphisme, traduction, expositions,
déve-loppement de photos, pour $101 571.16.
Il est certain, M. le Président... j'ai l'intention, en plus, de
mousser des programmes de publicité, c'est-à-dire non pas de la
publicité de partis politiques, mais des programmes de publicité
pour continuer les interventions que nous faisons concernant la
sécurité routière. Je pense bien, M. le Président,
qu'il n'y a personne qui peut nous reprocher devant une situation aussi
déplorable que nous constatons actuellement en ce qui concerne la
sécurité routière... L'ensemble de la publicité a
été faite dans ce sens. Qui va nous reprocher de ne pas continuer
d'en faire?
Lorsqu'on est arrivé, c'est vrai qu'il y avait à peu
près $250 000 qui étaient dépensés pour la
sécurité routière. On a augmenté cette somme
considérablement depuis deux ans et je n'ai pas l'intention, M. le
Président et je ne m'en cacherai pas non plus
d'arrêter. Au contraire, j'ai l'intention de faire encore des efforts
très sérieux pour intervenir autant auprès des jeunes
je pense qu'on l'avait dit concernant, par exemple, les
différents bingos, SAGIX, MAXI-100, etc. On a un programme actuellement
qui va de la maternelle jusqu'au collégial. C'est une
nécessité et on épargne en plus. Il faut dire une chose en
ce qui concerne la sécurité routière, c'est qu'il y a 6000
lits d'hôpitaux dans l'ensemble du Canada qui sont réservés
pour les accidents d'automobiles, ce qui veut dire à peu près
2000 lits dans l'ensemble du Québec, et calculés à $200
par jour, environ, par lit, vous allez voir ce que ça coûte,
l'accident automobile.
Donc, tout dollar qu'on met là-dedans pour la
sécurité routière est rentable et j'ai l'intention de
continuer à le faire.
M. Mailloux: Merci, M. le ministre.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Rouyn-Noranda.
M. Samson: M. le Président, je n'ai pas d'autres questions
sur ce programme.
Le Président (M. Jolivet): Le programme 5 est
adopté avec ses éléments 1, 2, 3 et 4?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Programme 6.
Commission des transports du Québec
M. Mailloux: ... on en aura d'autres occasions
ultérieurement d'en parler. La seule chose que je voulais demander d'une
manière générale au ministre, c'est la suivante: Devant
l'ensemble des plaintes sur la lourdeur administrative de la Commission des
transports je comprends qu'elle est prise avec des règlements
qu'elle doit faire observer est-ce que c'est l'intention du ministre, au
cours de l'année de faire une évaluation ou si
l'évaluation est faite, avec les juges et le président de la
commission et nous dire en quelques mots ce qu'il entend faire dans le cours de
l'année et à quel moment il nous sera possible de
présenter certaines doléances devant la commission?
M. Lessard: M. le Président, l'an dernier, comme les
années passées, on a eu bien souvent à discuter de la
Commission des transports et de la lourdeur administrative de la Commission des
transports. Suite à ces critiques que je recevais tant des
députés que de ceux qui étaient en communication avec la
Commission des transports, particulièrement les transporteurs, nous
avons donné un mandat à la firme CEGIR pour analyser toute la
question de la Commission des transports et ce rapport a été
rendu public et déposé à l'Assemblée nationale il y
a quelque temps.
Je n'ai pas voulu comme tel prendre position concernant les
recommandations qui sont faites par la firme CEGIR, mais la firme CEGIR a
dit... Je pense que c'est avec raison que ce n'est pas exclusivement de la
faute de la commission s'il y a une lourdeur administrative, mais il y a aussi
toute la réglementation qui est très forte, très
développée actuellement, très complexe, très
compliquée, et sur laquelle il faut agir si on veut diminuer cette
lourdeur administrative à la commission.
Le rapport CEGIR sera étudié les 7, 8 et 9 août en
commission parlementaire. Toutes les associations et tous ceux qui sont
intéressés à la Commission des transports pourront me
présenter des mémoires lors de ces auditions. (10 h 15)
J'espère être capable, à la suite de ces
mémoires c'est pour ça que j'aurais voulu faire la
commission parlementaire avant l'ajournement de cette session, pour me donner
le temps, au cours des mois d'août et septembre, de préparer tout
ce qui pouvait être nécessaire législativement ou
administrativement pour la session d'automne, afin que ce soit soumis à
l'Assemblée nationale, s'il y a des modifications importantes à
apporter à la commission ainsi qu'au Tribunal des transports.
Nous avons des problèmes actuellement puisque celui-ci n'est plus
reconnu constitutionnelle-ment. La Cour suprême a tout simplement
affirmé que le Tribunal des transports ne pouvait pas être un
tribunal de dernière instance. C'est un tribunal administratif, il faut
donc modifier, parce qu'il faut quand même donner un droit de recours
à un tri- bunal quelconque, que ce soit, par exemple, les tribunaux
réguliers, mais un droit de recours des décisions de la
commission sur le droit et non pas des droits de recours des décisions
de fait comme telles.
En faisant cette commission au début d'août,
j'espère avoir la possibilité de préparer, en août
ou septembre, tous les documents nécessaires pour que ça puisse
être soumis au Conseil des ministres et ensuite à
l'Assemblée nationale, dans une tentative et un effort de diminuer la
lourdeur administrative de la commission.
Il y a plusieurs propositions qui sont faites dans le rapport CEGIR, en
particulier concernant les taux. Le rapport CEGIR s'interroge sur le fait que
la commission doit toujours décider des taux, alors qu'on pourrait faire
comme dans certaines autres provinces en sorte que la commission
soit là comme organisme de surveillance pour empêcher qu'il y ait
des taux exorbitants, qu'elle puisse demander tout simplement que les taux
soient déposés plutôt que de prendre continuellement des
décisions. Mais si les taux déposés étaient
supérieurs à ce que l'intérêt public permet,
là, la commission pourrait diminuer les taux, elle pourrait
intervenir.
Il y a toutes sortes de mesures qui sont proposées dans ce
rapport et la commission parlementaire nous permettra d'en discuter.
M. Mailloux: En raison de la commission parlementaire qui est
annoncée par le ministre, je retiens toute question
supplémentaire jusqu'à ce moment où on pourra entendre les
différentes associations qui se présenteront devant la
commission. Il n'y a pas d'autres questions sur ce programme, quant à
moi.
M. Russell: M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Russell: Je suis bien prêt à attendre la
commission parlementaire, sauf que je remarque ici, encore aux communications,
qu'il y a une baisse assez marquée des crédits. Est-ce que les
crédits qui avaient été donnés l'an dernier ont
été complètement dépensés ou ont-ils
été...
M. Lessard: Au programme 5?
M. Russell: Au programme 6, catégorie 3, communications:
$685 000 et vous avez diminué ce montant à $356 000. Y a-t-il des
crédits périmés?
M. Lessard: Vous parlez de la Commission des transports?
M. Russell: Oui.
M. Lessard: D'accord, excusez-moi. On ne l'avait pas
demandé, mais on va vérifier. Je n'ai pas voulu demander à
M. Ferland, l'administrateur
de la commission de venir ce matin, mais on pourra vous donner
l'information; on va communiquer par téléphone et on va vous
donner l'information.
M. Russell: Quant à communiquer, j'aimerais obtenir les
raisons pour lesquelles on a diminué les crédits de la
catégorie 4. Cela passe de $300 000 à $45 000. Les loyers ont
diminué de $284 000 à $188 000; est-ce qu'on a réduit les
locaux?
M. Lessard: Vous parlez des loyers, de $284 000 à $188 000
et vous m'avez dit tout à l'heure?
M. Russell: L'entretien et les services.
M. Lessard: Entretien: $26 000. On va vous donner les
informations concernant la baisse du budget.
M. Russell: D'accord, adopté.
M. Lessard: D'accord? Le nombre de postes est le même. Ce
n'est pas nécessairement mauvais.
M. Russell: J'ai simplement la curiosité de m'informer
pourquoi il y avait tant de crédits l'an dernier. Est-ce qu'on a fait
une erreur en donnant tous ces crédits-là, l'an dernier?
Une Voix: M. le Président, adopté... M. Lessard:
Oui, d'accord...
Le Président (M. Jolivet): Le programme 6, adopté?
Sous réserve?
Une Voix: Sans réserve.
Le Président (M. Jolivet): Sans réserve. Le
programme 7. M. le député de Charlevoix.
Transports maritime et aérien
M. Mailloux: M. le Président, quant au programme 7, mes
premières questions concerneront le secteur maritime.
M. Lessard: M. le Président, si vous me le permettez, je
vais présenter le directeur et le sous-ministre adjoint du service
maritime et aérien, M. René Vincent, sous-ministre adjoint, et le
nouveau directeur du service maritime, Camilien Tremblay, un petit gars de la
Côte-Nord qui a déjà navigué, qui a probablement
connu le député de Charlevoix, un petit gars de Portneuf, qui est
architecte naval.
M. Mailloux: Je n'ai pas compris le nom.
M. Lessard: Camilien Tremblay, le garçon d'Isidore
Tremblay, qui est architecte naval et Jac-quelin Harvey. Vous avez aussi ici,
du service aérien, M. Rivest. D'ailleurs, si vous lisez Aviation... Je
ne savais pas que M. Rivest avait travaillé sur la Côte-Nord; cela
m'a donné l'occasion de le constater. Le nouveau directeur du service
aérien nous vient de Transport Canada. On en importe. Il y a le
président et directeur général de la Société
de tra-versiers du Québec que vous connaissez, M. Huot. Il y a M.
Tremblay aussi qui est responsable de la coordination de l'aérien dans
le nord parce que, maintenant, le ministère des Transports a le mandat
de coordonner en fait comme telle la location d'avions pour l'ensemble du
gouvernement afin d'essayer de favoriser justement nos transporteurs
réguliers. Je pense que j'ai présenté tous les autres.
Voilà, nous sommes à votre disposition.
M. Mailloux: Si on disait quelques mots d'abord des services de
traversiers qui sont un mal nécessaire. Vous avez, je pense, en cours
d'année, ajouté une nationalisation, une prise en charge, soit le
traversier de Berthier-Sorel. Il y avait un problème assez particulier
avec celui qui était le propriétaire du service. Je pense qu'il y
a une chose qui devait être faite.
M. Lessard: On a acheté le Lucien L.
M. Mailloux: Oui, j'ai lu cela dans le journal.
M. Lessard: Lucien Lachapelle.
M. Mailloux: Quelqu'un m'avait dit que le ministre avait eu
l'imprudence de donner son nom. Je voudrais quand même aller au fond des
choses. Il me semblait qu'il avait le même prénom, mais son nom
était Lachapelle. Le ministre a répondu, je pense, en cours de
route, durant la discussion, qu'en raison de certains problèmes qu'on
rencontre dans les services de traversiers, il n'était pas question pour
lui, dans l'immédiat, de nationaliser le service de
Rivière-du-Loup-Saint-Siméon, si j'ai bien compris.
M. Lessard: On avait, comme on dit, une étude
complète faite sur l'ensemble des systèmes de traversiers en aval
de l'Ile aux Coudres. Le rapport semble être terminé. Pour ce qui
me concerne, je n'ai pas comme tel pris connaissance de l'étude, mais,
pour ce qui me concerne, M. le Président, je n'ai pas l'intention pour
le moment de prendre d'autres nationalisations que celles qui existent
actuellement excepté dans le cas Sainte-Catherine-Tadoussac, où
nous avons un contrat avec la compagnie Clark. Il est possible que nous
envisagions, comme c'était prévu, la prise de contrôle
complète de ce service, puisque...
M. Mailloux: Sans que le ministère se porte
acquéreur des deux navires appartenant à la Clark.
M. Lessard: II n'y a pas eu de discussion encore; je ne pense
pas. Il n'y a pas d'engagement ferme non plus, il n'y a pas de décision
ferme non plus, on va entreprendre des négociations. Quant
à moi, étant donné les coûts et les exigences
que nous avons lorsqu'un service est nationalisé, je pense bien que je
vais le plus possible favoriser ou laisser l'administration à
l'entreprise privée. Cependant, lorsqu'il s'agit de services essentiels,
c'est là que l'étude va nous donner un certain nombre
d'hypothèses. Dans ces circonstances, un peu comme cela a
été le cas pour Berthier-Sorel, on peut être dans
l'obligation de prendre ce service. Je pense que nous avons actuellement
passablement de services de traversiers, et toute autre ligne, comme je l'ai
souligné d'ailleurs à plusieurs reprises, que ce soit entre
Rimouski et Forestville ou entre Tadoussac et Gros-Cacouna, toute autre ligne
pourra être desservie par un transporteur, mais il lui appartiendra de
s'autofinancer.
M. Mailloux: Si je comprends bien, la philosophie du
ministère n'a pas tellement changé. On a fait des prises en
charge de traversiers conduisant vers des populations d'insulaires, de
continuité de routes il pourrait éventuellement regarder
et de traversiers, si on parle de Matane-Godbout et Berthier-Sorel,
où il y avait certains problèmes à régler dont tout
le monde, ceux qui étaient prêts du secteur maritime, connaissait
un peu les raisons.
Est-ce que le ministre a répondu à un voeu formulé
à quelques occasions, principalement par la population de la ville de
Rivière-du-Loup et des environs, et la rive nord également, de
répondre à la demande de ces populations et de la compagnie qui
voulaient connaître les intentions gouvernementales quant à une
prise en charge éventuelle de ce service? Le ministre me dit non, mais
il y a un problème d'avenir pour un service pour lequel le
ministère, durant les années précédentes, a
dû louer en période estivale le navire Radisson. Est-ce que la
compagnie a fait une demande formelle pour connaître les intentions du
ministère en raison de la construction éventuelle d'un navire
plus important qu'elle voudrait mettre en disponibilité? Est-ce que
réponse fut donnée pour que ce service soit
amélioré avec l'investissement d'un nouveau navire qui donnerait
satisfaction au public?
M. Lessard: II y a eu des communications avec le ministère
des Transports. Il y en a eu indirectement avec le ministre par
l'intermédiaire d'une personne que j'ai rencontrée il y a quelque
temps. Comme je l'ai souligné, c'est que j'attendais le rapport avant de
m'engager dans une solution. J'attendais le rapport, l'étude qui
était faite au sein du ministère concernant toute la coordination
et la gestion des services de traversiers. A partir de cette étude et
des analyses du taux de circulation, nous pourrons prendre une décision
d'ici quelques mois.
M. Mailloux: Dans...
M. Lessard: J'ai l'intention de rencontrer les
représentants de la compagnie à partir des données qui
nous seront fournies d'ici quelque temps.
M. Mailloux: Dans l'intervalle, le ministère pourra
discuter également du renouvellement d'un contrat permettant l'addition
du Radisson ou d'un autre navire sur ce service.
M. Lessard: Actuellement, nous fonctionnons à peu
près de la même façon qu'en 1976, c'est-à-dire que
nous analysons les bilans financiers, nous donnons une subvention
d'équilibre. (10 h 30)
M. Mailloux: Quant au service... Non, j'aurai une autre question
sur le service maritime. On a présenté un architecte naval
tantôt. Au moment de la décision de la réparation d'un des
deux navires pour assurer un service hivernal de meilleure qualité
à l'Ile-aux-Coudres, je pense que le ministre connaissait les
revendications et il a été plus sensibilisé depuis un
certain temps. Les architectes navals avaient recommandé la
réparation et des modifications à la coque et l'addition d'un
moteur plus fort dans le navire qui était le plus récent, le
Trois-Rivières, ce qui a d'ailleurs été fait au coût
de $1 million et quelques cent mille dollars. C'est une décision que
j'ai acceptée venant des experts navals qui avaient fait l'expertise des
deux navires, à ce moment-là, à savoir lequel on devrait
améliorer pour services d'hiver, navire renforcé pour la glace.
C'était à l'encontre de la volonté de l'ensemble des
marins qui ont à oeuvrer entre l'Ile-aux-Coudres et la terre ferme et
ils ont toujours été réticents à accepter le navire
Trois-Rivières en période hivernale malgré les
améliorations qu'on lui a apportées.
C'est une critique que j'ai toujours mal acceptée parce que
j'appuie encore la décision des architectes navals. On a payé une
coque plus récente à laquelle on a donné un tirant d'eau
plus élevé et je pense que les essais après conclusion des
travaux ont permis de constater que le navire dans plusieurs pouces de glace
franche pouvait naviguer assez facilement. Je ne sais pas si c'est une
constatation qui a également été celle des officiers du
ministère.
Ce que je voudrais savoir, vu que les gens de l'île disaient que
le Radisson étant donné son tirant d'eau, avait lieu d'être
amélioré parce qu'il n'y avait pas de danger qu'il saute sur la
glace alors que l'autre, avec son faible tirant d'eau, a ten dance à
sauter, c'est ce que cela donne deDuis que le Trois-Rivières a
été mis en service à certains moments puisqu'il y avait un
problème d'huile qui empêchait le ministère de l'utiliser
en période hivernale? Qu'est-ce que cela a donné? Est-ce que le
rendement a été satisfaisant?
M. Lessard: Je dois dire que concernant la Société
des traversiers du Québec et les relations avec les gens de
l'Ile-aux-Coudres et même avec les gens qui sont impliqués avec la
Société des traversiers du Québec, c'est mon adjoint
parlementaire, Guy Chevrette, député de Joliette-Montcalm, qui a
été le représentant...
M. Mailloux: II a fait un très bon travail,
d'ailleurs.
M. Lessard: ... du ministre dans ses discussions avec la
population et la Société des tra-versiers du Québec. Il y
a justement eu des relations avec la population et je pense qu'on voudrait s'en
aller vers un meilleur service, particulièrement un service à
périodes fixes. Il y a actuellement des discussions en ce qui concerne
l'amélioration de ces services. Peut-être que Guy pourrait donner
des informations, mais pour répondre de façon technique, par
exemple, concernant la question du député de Charlevoix, je dois
dire que M. Tremblay vient d'arriver au ministère; cela fait une semaine
et demie. Peut-être que M. Therrien pourrait venir donner les
informations requises.
Concernant la question de M. Mailloux à savoir si le
Trois-Rivières, après modifications, donne satisfaction aux
usagers, disons qu'il y a eu une période d'adaptation qui a dû
être faite pour le navire, adaptation pour l'équipage et aussi au
point de vue puissance du navire. On a eu des petits problèmes; on a
été obligé de remodifier la partie arrière du
navire, c'est-à-dire enlever la tuyère. Depuis ce temps, il
semble donner satisfaction sur le service où il opère.
M. Mailloux: Est-ce qu'il n'y a pas eu un problème de
conduite d'huile difficile en période hivernale? Est-ce que cela a
été amélioré? Cela a semblé être une
préoccupation de la part des capitaines et de l'équipage,
à un moment donné.
M. Lessard: Définitivement, cela a été la
partie pour renverser le poids de l'hélice, tout le
système...
M. Mailloux: Donc vous venez de parler.
M. Lessard: C'est cela. Ce système a posé certains
problèmes et on s'est rendu compte qu'il y avait un joint à
l'intérieur de l'hélice à poids variable qui était
mal ajusté. Lors d'un carénage du navire, au moment où on
a enlevé la tuyère, ce joint a été replacé
tel qu'il devait l'être et le problème a été
réglé.
M. Mailloux: M. le Président, je voudrais, non pas aider
le ministre parce que c'est assez difficile pour un ministre des Transports de
satisfaire les insulaires, où qu'ils demeurent. Il y a une école
de pensée à l'île qui a toujours voulu que la
société d'Etat aille construire un traversier face au quai de
Saint-Joseph-de-la-Rive. C'est une section maritime de fleuve Saint-Laurent que
je connais d'ailleurs assez bien.
Je pense qu'on devra à un moment donné faire comprendre
aux gens de l'île et c'est mon opinion comme député
de Charlevoix que des installations désuètes tant à
l'Ile-aux-Coudres qu'aux Eboulements pour lesquelles un autre gouvernement
vient de dépenser une dizaine de millions sont des plus satisfaisantes
pour la population de 2000 habitants qui restent à l'Ile-aux-Coudres. Je
pense qu'on charrie quand on demande au gouvernement provincial d'aller refaire
un quai pour raccourcir le trajet en période hivernale ou autre. Ayant
navigué pendant quelques années dans cette partie du fleuve, je
sais pertinemment que le quai qu'on demandait à la Pointe des Mailloux
est un quai qui serait exposé, à des périodes
données durant l'année, à des vents extrêmement
violents venant de l'est. Il faudrait forcément aller encore vers
l'installation qu'a organisée le gouvernement fédéral.
Double débarcadère aux deux endroits "roll-on roll off" ou "side
loader", je pense que c'est à peu près l'excellence et il
faudrait qu'un jour le ministre des Transports dise: L'argent, on ne le
multiplie pas, il y a eu $10 millions investis simplement dans les
installations portuaires, qu'on oublie le quai de la Pointe des Mailloux et je
ne sache pas que pour un endroit qui vit d'au-delà de 50% du tourisme,
le trajet prolongé du quai actuel de Saint-Joseph-de-la-Rive et du quai
de Saint-Bernard-sur-mer soit un attrait supplémentaire pour les gens
qui vont visiter l'Ile-aux-Coudres. Je pense que ça n'a jamais
été une raison pour laquelle les gens ne sont pas allés
à l'île annuellement. Si le trajet était trop court, je
pense qu'on perdrait une partie de l'agrément qu'on a à aller
à l'Ile-aux-Coudres.
M. Chevrette: Pour donner une information ici, il est bien
évident que les insulaires demandaient d'abord deux bateaux et de plus,
un nouveau quai. Je pense que, comme vous le dites, il n'est pas question de
leur faire miroiter de faux espoirs. Personnellement, quand j'ai
recontré les conseils municipaux avec M. Légaré et M.
Char-land, de la STQ, la Société des traversiers, je leur ai
carrément dit que c'était utopique, d'autant plus qu'il y a des
millions qui se dépensent pour la réfection du côté
de l'île.
M. Mailloux: ... même contribuables.
M. Chevrette: Oui, et ils ont maintenant un très beau
quai. A partir de là, cependant, j'aimerais souligner que la plus grande
insatisfaction des insulaires se situe au niveau de l'horaire d'hiver. Je vous
avoue qu'ils ont des questions auxquelles, carrément, on l'admet, le
ministre des Transports et moi-même, on a peu de réponses à
fournir. A sept heures le matin, régulièrement, le bateau part
avec peut-être cinq minutes de retard, mais il est passablement à
l'heure; l'avant-midi, c'est la même chose, quelle que soit la
marée, à neuf heures il est assez à l'heure; le midi,
ça va bien, mais la traversée de l'après-midi... ceux qui
vont à Québec ou qui ont affaires par exemple à
Montréal se présentent au quai de ce côté-ci de
l'île, ils arrivent et bien souvent le bateau est parti à deux
heures, et le lendemain c'est trois heures. Cela crée une insatisfaction
monstre chez les insulaires. Cela ne prend pas beaucoup de mécontents
dans une île, pour que l'île en général soit
mécontente.
Personnellement, j'ai posé des questions assez
régulièrement. On sait très bien qu'il y a un proverbe
dans le domaine de la navigation qui dit que seul après Dieu, c'est le
capitaine qui est maître du bateau. Il devient difficile, même pour
le
ministre, de dire: Ecoutez, les traversées vont se faire à
heure fixe. Il va falloir que ceux-ci nous disent aussi comment il se fait que,
quelle que soit la marée, à sept heures, à neuf heures et
à midi et demi, on peut traverser à heure fixe et que
l'après-midi je ne sais pas si c'est le soleil qui guide
ça peut être à deux heures, à trois heures ou
à quatre heures. Je pense qu'il va falloir au moins donner des
explications un tant soit peu logiques aux citoyens. On sait très bien
que dans un petit milieu comme l'Ile-aux-Coudres, ce sont les éche-vins
ou les maires qui reçoivent le plat de doléances. Ils nous
arrivent à Québec, je ne les blâme pas, je les
comprends...
Je vous donne un exemple: le 10 janvier, il faisait beau, c'était
probablement une des plus belles journées de l'hiver qu'on ait eue. J'ai
ren contré les trois maires à Joliette même, ils ont appris
le matin, à la traversée de 7 heures, que la traversée de
l'après-midi serait à 2 heures ce jour-là. Je pense qu'ils
ont raison, cela n'a pas d'allure. Il faudrait qu'il y ait sûrement des
rencontres avec les dirigeants de la société. Cela a
été demandé. Le ministre a signé des lettres
à cet effet, sur ma recommandation, et il y a eu une
amélioration, cet hiver. Pour ce qui est de la matinée, il y
aurait possiblement une amélioration à apporter aux traversiers,
l'horaire fixe de l'après-midi.
Quant à l'été, il est un peu impensable, avant la
fin de la construction des deux navires du Saguenay, qu'on puisse fournir
à l'Ile-aux-Coudres et à Berthier, un deuxième bateau dans
la période de pointe. Mais ce serait la société qui
aurait, à ce moment-là, lorsque les deux bateaux seront
construits, on pourra affecter, d'autant plus qu'il y a deux bateaux qui s'y
prêtent très bien, dans le cas de Berthier, c'est le
Pierre-de-Saurel qui était adapté au quai qui peut retourner en
période de pointe. A l'Ile-aux-Coudres, ça deviendrait
très facile, avec de légères modifications, d'y affecter
le Radisson.
M. Lessard: Je pourrais ajouter une chose je constate que
cela n'a pas été fait qui avait apporté des
critiques, je pense que c'était avec le député de
Charlevoix que nous avions rencontré les maires, c'est l'accès au
quai du côté de l'Ile-aux-Coudres, la côte. Il me
semble...
M. Mailloux: L'accès au quai, vous l'avez dans votre
programme de construction depuis un an, cela a été retardé
en raison de la construction du quai. J'imagine qu'à un moment
donné, il y aura une amélioration qui sera parachevée.
M. Lessard: J'ai donné note qu'on prenne ça en
considération cette année.
M. Mailloux: Le seul point sur lequel je voudrais attirer votre
attention, en raison de ce que vient de dire le député de
Joliette, il faudrait peut-être que la société d'Etat,
malgré la raison que peuvent invoquer les capitaines, alors qu'ils sont
maîtres après Dieu et qu'ils ont la sécurité du
public en jeu, il est un peu anormal qu'à 7 heures du matin, un
capitaine décide qu'il n'y aura pas de traversée
l'après-midi, nonobstant les conditions de glace qu'on peut
connaître en décembre, janvier et février, ils ne doivent
pas savoir s'il y aura un impact considérable six heures après.
Ils devraient au moins attendre à ce moment-là avant de dire
catégoriquement, on ne pourra pas faire un voyage à 3 heures ou 4
heures en raison d'un flot de glace inacceptable.
Il y a des conditions, forcément, l'hiver, où les
capitaines doivent prendre les précautions qui s'imposent. Je pense
qu'il y a quand même eu auprès de certains capitaines, une
mauvaise volonté de collaborer avec un public, dans des conditions
acceptables de navigabilité. M. le Président, en sortant de ce
problème, je ne voudrais pas éterniser, je voudrais parler un peu
du problème du traversier-rail. Il y a eu la construction, il y a eu une
loi qu'a créée le port ferro-portuaire de Hauterive-Baie-Comeau,
etc.; est-ce qu'il y a eu des dépassements de coûts, est-ce que
les ententes ont été respectées par les
municipalités, Hauterive, Baie-Comeau, les autres, le CN, est-ce que le
ministre voudrait nous faire un portrait, d'abord de ce que cela a
coûté, des dépassements, est-ce qu'il y a eu des
subventions, quel est, la première année, le déficit, quel
type de transport cela amène principalement à bord de ce
traversier-rail, est-ce que cela entraîne des conséquences
funestes aux transporteurs routiers ou si c'est simplement le papier et
quelques autres matières qui sont transportées?
M. Lessard: Les deux villes ont respecté leurs
engagements, soit la ville de Hauterive et la ville de Baie-Comeau qui ont
versé chacune $500 000...
M. Mailloux: Ce n'était pas $1 million et $500 000?
M. Lessard: Non, c'était $1 million.
M. Mailloux: $500 000, chacune des deux?
M. Lessard: $500 000, chacune des deux. Ces deux montants ont
été versés, le gouvernement fédéral a
versé $2 millions, le Canadien National a versé $1 million et le
gouvernement du Québec a versé sa première tranche de $2
millions, ce qui faisait la somme, selon l'estimation qu'on avait faite, de $6
millions. Les coûts ont été dépassés pour une
somme d'environ $3 900 000.
M. Mailloux: Pour les deux installations portuaires des deux
rives ou seulement celle de la rive nord?
M. Lessard: Seulement celle de la rive nord.
M. Mailloux: Baie-Comeau. (10 h 45)
M. Lessard: Pour une somme d'environ $3 millions de
dépassement, le gouvernement du Québec a payé près
de $700 000 de frais d'honoraires.
M. Mailloux: A l'intérieur du dépassement.
M. Lessard: A l'intérieur du dépassement.
Dernièrement, à la suite d'un rapport que j'ai reçu de la
Société portuaire de Baie-Comeau-Hauterive, nous avons
constaté qu'il fallait réinvestir, il fallait de nouveau accorder
une subvention à la Société portuaire de
Baie-Comeau-Hauterive afin de faire en sorte que cette société
parte sur un bon pied. La situation n'était pas dramatique, mais la
société avait dû garder des comptes non payés et de
plus se financer par un emprunt à court terme de $2 300 000, je pense.
Il fallait refaire le financement de la société. Nous avions donc
plusieurs hypothèses, soit verser la somme totale du dépassement
ou verser une partie des dépassements. Au cours de la première
année, la société n'a pas eu un déficit
considérable. Je pense que c'était $126 000. La
société aurait pu, en réorganisant son financement,
probablement assumer la dette restante de $2 300 000 environ. Si elle l'avait
fait, elle l'aurait fait dans une situation assez difficile. Le gouvernement du
Québec a donc jugé bon de verser de nouveau $1 million en trois
tranches, c'est-à-dire $1050 000 en trois tranches, soit $350 000 cette
année, $350 000 l'an prochain et $350 000 l'année
postérieure. Avec ce dernier million de dollars, la
société assumera l'autre partie de la dette; nous pensons, selon
les estimations que nous avons eues de la société, que, l'an
prochain, on pourra obtenir des revenus d'environ $75 000 ou $76 000. Ce qui
veut dire, je pense, que la société est partie d'un bon pied. Si
nous n'avions pas réinvesti les $1 050 000, la société
aurait sans doute eu des problèmes assez importants et aurait dû
augmenter les prix de transport.
M. Mailloux: Quand on parle d'un revenu éventuel de $60
000 après refinancement, est-ce qu'on me dirait quel est le coût
du quayage à la tonne qui est versé à la
société?
M. Lessard: II me semble que c'était $1.59, si je me
souviens bien.
M. Mailloux: II n'a pas changé. Il est resté le
même.
M. Lessard: En fait, il y a eu une augmentation partielle avec
l'augmentation des taux qu'on a autorisée pour COGEMA. Concernant la
deuxième partie de la question... Je ne sais pas si j'ai répondu
à la première partie, à savoir la question
financière, parce que je n'ai pas le dossier devant moi.
M. Mailloux: Ce que je voulais savoir, c'est ce que cela donne
dans le portrait des services.
M. Lessard: Justement. On constate actuellement que le transport
se fait de la rive nord vers la rive sud, en grande partie, tout le transport
de la QNS, de la Quebec North Shore, une partie du transport. Il y a eu une
entente signée de la QNS...
M. Mailloux: 50 000 tonnes?
M. Lessard: 350 000 tonnes de papier journal et on nous informe
que la QNS est en train de prendre un marché dans la région des
Grands-Lacs à cause d'un meilleur coût de transport par
l'intermédiaire du traversier-rail. Nous avons aussi signé cette
année un protocole d'entente avec la Reynolds qui a construit une voie
ferrée jusqu'à son entreprise, une voie qui a environ un mille de
longueur qui utilise maintenant le traversier.
Il est certain que nous allons devoir envisager la possibilité de
regrouper des marchands de la région pour faire du transport rive sud
vers rive nord. Actuellement, cela fait assez peu de transport rive sud vers
rive nord, parce que les marchands de la région commencent à
penser actuellement ou à envisager la possibilité de se
regrouper, mais on ne peut pas dire, jusqu'ici je n'ai pas eu de
réaction négative qu'il y a eu une diminution pour les
transporteurs terrestres dans le transport de marchandise. Le système de
traver-siers sera toujours utilisé pour le transport de matières
pondéreuses, de matières lourdes et je ne crois pas, en tout cas
quant à moi, que cela va avoir des conséquences négatives
pour les transporteurs terrestres. Il faut toujours qu'ils se
réorganisent et c'est normal dans un système de concurrence. En
même temps, c'est normal que la Côte-Nord soit reliée
j'avais appuyé le député de Charlevoix à ce
moment-là. Ce dernier avait pris une excellente décision,
d'autant plus que cela créait pour la première fois une autonomie
administrative pour un port de mer au Québec. C'est un moyen de
concurrence qui m'apparaît normal. Il fallait absolument que la
Côte-Nord soit reliée aux chemins de fer intercontinentaux, aux
chemins de fer nord-américains.
M. Mailloux: Si je comprends bien actuellement, le volume qui est
transporté, c'est particulièrement la QNS qui expédie vers
la rive sud...
M. Lessard: C'est cela.
M. Mailloux: ... 350 000 tonnes de papier et
éventuellement, à l'intérieur des 200 000 tonnes
supplémentaires qu'elle fabrique, elle pourrait vendre une partie vers
les Grands Lacs devant les coûts qui sont réduits, mais le public
en général, d'après ce qu'on vient de me dire, ne
bénéficierait pas tellement, étant donné que cela
prend des wagons complets, des adoucissements de prix. Est-ce à dire
que, devant une telle vision, le ministère des Transports repousserait
l'éventuel débarcadère qui devait être construit
vers Port-Cartier? Est-ce que c'est mis en cause?
M. Lessard: J'ai rencontré, l'autre jour, les
représentants de SOPOR, en fait les deux maires. Ce qu'on a fait pour
justement diminuer le coût d'administration après cela je
répondrai à la deuxième partie de la question du
député de Charlevoix c'est que, parce qu'il y avait une
organisation parallèle, nous avons transféré la
gé-
rance de la société au Canadien National qui est
spécialisée dans ces secteurs-là et qui a des moyens
énormes en fait pour faire une publicité continentale. Mais, j'ai
soumis quand même à la société, en vue de permettre
aux citoyens de pouvoir profiter de la baisse des coûts et c'est
un peu normal, c'est la première année de fonctionnement. Ce sont
les premiers six mois et il y a encore une structure de publicité qui
est faite auprès des marchands de la région et la
négociation a surtout été faite pour rentabiliser d'abord
le service auprès des grandes entreprises dernièrement, la
possibilité d'engager un genre de directeur du marketing qui aurait la
responsabilité d'aller voir les marchands et d'essayer de les regrouper
ou de regrouper leurs commandes afin d'utiliser les services ferroviaires.
Cette idée va faire son chemin.
En ce qui concerne la deuxième partie de la question, à
savoir si on a l'intention de repousser la construction du service entre
Port-Cartier et Matane, non. Nous avons déjà eu des discussions
avec le maire de Port-Cartier, M. Dionne; nous avons constitué un
comité formé du maire de Port-Cartier cette ville est
prête à faire comme Hauterive-Baie-Comeau, c'est-à-dire
à investir la somme de $500 000 d'un représentant, qui est
toujours M. Legault, directeur de l'Est du Québec du Canadien National,
puisque le CN est prêt aussi à participer au financement, et d'un
représentant de Transport Canada et un représentant de Transport
Québec.
On m'indique qu'il y a eu des réunions. Il y a même eu une
annonce je ne sais pas si c'est la campagne électorale qui
pressait avant la constitution du comité du gouvernement
fédéral disant qu'il mettait à la disposition de la
nouvelle société qui serait constituée, la somme de $2
millions. Etant donné l'expérience que nous avons eue je
ne blâme pas l'ancien ministre des Transports, puisque c'était la
première expérience que nous avions étant
donné l'expérience que nous avions eu de dépassement de
coûts, j'ai indiqué que sans repousser pour autant la construction
d'un débarcadère, le gouvernement du Québec s'impliquerait
pour $2 millions, mais que s'il y a des dépassements de coûts, le
gouvernement fédéral, comme le CN pas la ville et
le gouvernement du Québec devra justement assumer au pourcentage,
partager le dépassement de coût et éviter ce que nous avons
dû assumer pour Baie-Comeau et Hauterive, à savoir éviter
le fait que le gouvernement fédéral a refusé de
s'embarquer sur la différence, sur le dépassement de coût
dans le débarcadère de Baie-Comeau-Hauterive.
J'avais indiqué qu'une réunion, parce que j'ai à me
rendre dans la région d'ici quelques jours, devait avoir lieu entre les
différents représentants dont Transports Canada, avec un mandat
précis dans ce sens. Malheureusement, on m'indique que Transports Canada
n'a pas nommé son représentant encore. Il est certain que le
gouvernement du Québec est prêt à s'impliquer, mais le
gouvernement... Je pense qu'en principe, le CN est d'accord pour cette formule
et le gouvernement fédéral devrait, je le souhaite, être
d'accord pour cette formule.
M. Mailloux: Est-ce que le ministre me dirait... Il me semble
que...
M. Lessard: Cependant, je veux seulement ajouter, c'est que de la
même façon que le député de Charlevoix avait
reçu des revendications de la part des caboteurs, j'ai reçu des
revendications de la part des caboteurs et je voudrais analyser les
conséquences sur les petits caboteurs du Québec de ce...
M. Mailloux: En raison des répercussions, et sur les
caboteurs et sur les transporteurs routiers, je voudrais demander ceci: II me
semble, je ne l'affirme pas, qu'au moment de notre décision, la
Commission des transports avait accepté un taux, mais il me semble qu'on
avait dit à ce moment que la commission devrait, après une
année d'opération ou quelque chose de semblable, revoir les taux
du rendement du navire, et s'il y avait obligation, d'augmenter, de
manière à ce qu'il y ait une certaine rentabilité pour
éviter une concurrence anormale aux autres systèmes de transport.
Il me semble que dans l'émission du permis, cela avait été
indiqué.
M. Lessard: Depuis la mise en service de COGEMA, il est
arrivé à deux reprises, une augmentation des tarifs de COGEMA, et
également de la compagnie ferroviaire de Matane. C'étaient des
ajustements mécaniques, par le fait que les taux étaient
changés sur les chemins de fer américains. Il n'y a pas eu de
relèvement comme tel des taux sur le navire par le fait ou
découlant d'une incidence sur la concurrence avec le transport
terrestre.
M. Mailloux: Non pas sur la concurrence. Est-ce que je suis dans
l'erreur en pensant que la Commission des transports devait revoir les taux
après un certain temps d'opération et les fixer, si besoin en
était? Est-ce qu'il n'y avait pas une obligation dans ce sens?
M. Lessard: Cela a été fait. Ce qui a
été fait au cours des années passées, des
années qu'on vient de subir, ce sont des ajustements de taux, à
la demande même de COGEMA.
M. Mailloux: Du transporteur?
M. Lessard: Du transporteur. La commission n'a pas tenu
d'audience sur une révision de taux à la demande des
expéditeurs.
M. Mailloux: M. le Président, je ne voudrais pas prendre
tout le temps de la commission. Dans un autre ordre d'idées, j'avais
entrepris certaines négociations quant au transfert de certains quais
à vocation du Québec principalement. Est-ce que c'est encore au
même point? (11 heures)
M. Lessard: Je savais qu'il y avait une chose qui me chicotait.
Les taux de COGEMÀ comme les taux de SOPOR sont approuvés par le
ministre des Transports.
M. Mailloux: Pardon?
M. Lessard: Les taux de COGEMA et les taux de SOPOR sont
approuvés par arrêté en conseil. Rappelez-vous la
loi...
M. Mailloux: Je ne me rappelais pas si c'était la
commission ou le ministre, mais je sais qu'il y avait...
M. Lessard: Je me souviens que j'ai eu à signer.
Concernant le transfert de quais, je pense qu'on n'est pas rendu
très loin là-dedans. Le problème, c'est toujours le
même qu'a eu à vivre je me rappelle une déclaration
de l'ancien ministre des Transports le député de
Charlevoix. Nous sommes bien prêts à transférer un certain
nombre de quais...
M. Mailloux: Ce n'est pas un cadeau de Grec.
M. Lessard: Non, nous voulons aussi le transfert de l'argent et
que les quais soient en bonne condition avant que nous ayons à en
assumer la responsabilité. De ce côté-là, on a un
comité Transports Canada-Transports Québec qui fonctionne. Les
fonctionnaires se réunissent régulièrement, mais nous
n'avons pas beaucoup de résultats.
M. Mailloux: II y a eu, je pense...
M. Lessard: Comme parmi les 153 comités qui
existent...
M. Mailloux: II n'y a pas eu un comité au ministère
des Transports ou au gouvernement qui a fait une étude non pas sur des
ports nationaux, mais des ports qui ont une vocation régionale ou
provinciale? Est-ce qu'il n'y a pas eu une telle étude? Est-ce que cela
a été déposé?
Il y a des ports intermédiaires sur lesquels...
M. Lessard: L'OPDQ?
M. Mailloux: Je vais mentionner, en particulier, celui de
Pointe-au-Pic, pas parce qu'il est chez nous, qui est un port auquel le
fédéral ne porte pas beaucoup d'attention, mais, en
période hivernale, c'est à peu près le port le plus libre
de glace qu'on peut trouver et, pour $3 ou $4 millions, il y a un oubli
lamentable.
M. Lessard: II y a eu plusieurs études sur les ports. Il y
en a eu entre 1970 et 1976 concernant les ports de mer du Québec. Il y a
l'étude SNC, je pense. Vous pouvez donner des explications?
Dans le cadre de la politique portuaire qui a été
coordonnée par l'office de planification et à laquelle les
différents ministères participaient, il y a eu une étude
qui a été faite par la société de consultation SNC
sur les ports autres que Québec, Montréal, Sept-lles et ainsi de
suite et où on est arrivé à faire un départage,
à identifier l'avenir possible. Cette étude est un genre
d'inventaire qui est disponible, cela a été distribué.
À l'intérieur d'un document d'intervention auquel le ministre a
fait référence ces jours derniers sur le domaine maritime, il y a
les conclusions qui se dégagent de l'étude et qui vont figurer
dans le plan d'intervention que le ministre a mentionné, sur l'ensemble
des ports.
J'ai eu une première ébauche d'un plan d'action concernant
le maritime, que j'ai retournée annotée, mais ce n'est pas
définitif. Nous avons l'intention de soumettre ce plan, dans des cadres
réalistes et pratiques, d'ici quelque temps. Le maritime a dû
affronter, depuis quelques années, une surcharge de travail assez
considérable. On avait des problèmes de personnel, comme on l'a
souligné au début de cette commission, mais je pense que, cette
année, ça commence à se remplir, on commence à
avoir les postes nécessaires. D'ici à quelques mois, je devrais
avoir, à partir des différentes études qui ont
été faites au ministère, un genre de plan d'action
réaliste et pratique que je rendrai public pour l'élaboration
d'une politique maritime, notamment dans le sens d'améliorer la
situation des quelque 23 ou 24 petits caboteurs qu'il nous reste au
Québec.
D'ailleurs, comme vous le savez, j'ai eu l'occasion de former la
Société de navigation maritime, qui regroupe trois groupes de
petits transporteurs, c'est-à-dire le groupe Desgagnés, le groupe
Logis-tec et un autre groupe qui est constitué d'une quinzaine de petits
transporteurs, et chaque groupe doit investir environ 25% des montants dans la
société. Le gouvernement du Québec a investi hier,
justement je ne fais pas trop de... $371 000. Hier, nous avons eu
la réunion des administrateurs de SONAMAR. Je ne me pète pas les
bretelles immédiatement, depuis qu'on a annoncé cette chose, je
ne dis pas qu'il y a eu énormément de développements,
parce que vous savez comment les caboteurs ont été
habitués à travailler plutôt individuellement et on a eu de
la difficulté à mettre ça en place, mais, hier, la
société a nommé un président-directeur
général pour gérer SONAMAR. Les différents groupes,
à la suite de l'appui du gouvernement, ont accepté d'investir et
je pense que le dynamisme que je voyais hier... J'ai dit que je ne voulais pas
faire une grosse publicité sur ça tant et aussi longtemps qu'on
n'aura pas des contrats et un premier bateau entre les mains, mais je pense que
les groupes qui sont dans la société et qui se sont
regroupés, s'ils veulent vraiment concurrencer les grosses compagnies en
ce qui concerne le sel, en ce qui concerne le transport de boulettes, en ce qui
concerne le transport de containers... On a différents marchés
et, si on veut vraiment concurrencer ces grandes compagnies, je pense que la
seule solution est le regroupement.
On semble avoir compris. Même chez REXFOR, qui utilise
actuellement des bateaux étrangers
pour le transport de son bois, on va essayer, par l'intermédiaire
de SONAMAR, de coordonner tous ces besoins qu'on a au Québec et
peut-être, avec cette société, avoir, non pas une flotte
marchande, ne partons pas en...
M. Mailloux: Vous ne voulez pas remplacer l'amiral de la
flotte?
M. Lessard: Non. Ce que je trouve important là-dedans,
c'est que... D'abord, le gouvernement du Québec ne contrôle pas
ça, ce n'est pas une société d'Etat, c'est-à-dire
que les sommes d'argent qu'on y a investies, c'était pour appuyer et
être un peu le coordonnateur de ces gens. Mais ce que je trouve
intéressant, c'est que l'ensemble des caboteurs du Saint-Laurent se
soient regroupés et je pense qu'ils sont intéressés
à développer ça. C'est leur secteur, ils connaissent
ça et ils ont une bonne expérience parce que je pense bien
que ce sont des gens de Charlevoix en grande majorité et un
dynamisme que j'ai constatés hier, ce qui me donne de bons espoirs.
M. Mailloux: Quand le ministre mentionne que les transporteurs
étrangers oeuvrent pour REXFOR, il parle, à ce moment-là,
des navires qui appartiennent à des compagnies de l'Ontario
principalement; je ne sais pas si c'est Chimo Shipping ou je ne sais quoi.
M. Lessard: Chimo Shipping, c'est Terre-Neuve. En fait, c'est
plutôt des navires...
M. Mailloux: II y en a d'autres de l'Ontario. M. Lessard:
Upper Lake.
M. Mailloux: La naissance de cette société avait
pour objectif premier le transport éventuel, advenant le
développement des mines de sel des Iles-de-la-Madeleine. Le ministre me
dirait-il, en quelques mots on avance très vite si le
rapport de l'étude qui a été faite sur les installations
portuaires pour l'implantation d'un port aux Iles-de-la-Madeleine est
terminé et si les autres ministères qui oeuvrent dans ce dossier
ont avancé. Est-ce qu'il y a un espoir qu'un jour ou l'autre, le
ministère des Transports achète son sel dans le Québec
plutôt qu'en Espagne ou dans les provinces voisines?
M. Lessard: C'est un dossier assez complexe et qui a
été étudié en collaboration avec SOQUEM. Nous
étions devant un problème très sérieux. D'abord,
nous avons dû faire des analyses à la demande du ministère
de l'environnement et à la demande des gens des îles, une analyse
concernant le homard à Leslie, mais surtout, c'est qu'à la suite
d'une étude de rentabilité qui a été faite par
SOQUEM, qui a demandé une analyse d'experts de Nassau, nous en sommes
arrivés à la conclusion que la construction d'un port de mer
à Leslie était d'un coût assez exorbitant. De $20 millions,
on était passé à $40 millions.
M. Mailloux: Installations portuaires.
M. Lessard: Installations portuaires. Et dans ces circonstances,
la mine de sel n'aurait pu être rentable. A la suite de l'étude
qui a été commandée à des experts de Nassau, la
société SOQUEM en est venue à la conclusion qu'on
était mieux d'utiliser des genres de chalands qui étaient
tirés par des remorqueurs et ainsi utiliser le rivage, tel qu'il existe
actuellement, des îles et que ceci s'avérait le meilleur moyen, le
moyen le plus rentable de transporter le sel des îles et en même
temps de rentabiliser la mine. En fait, on attend toujours. Actuellement, je
pense que le problème du transport est réglé. SOQUEM a
demandé des soumissions pour exploiter ce système. Ils ont
reçu trois soumissions, dont la Société de navigation
maritime, SONAMA qui est très bien placée, d'après les
informations, mais je ne peux pas intervenir dans les décisions de
SOQUEM.
Il semble que du côté de SOQUEM cela relève
plutôt du ministre des Richesses naturelles mais on était quand
même en coordination il n'y a pas de problème on irait en
opération. Pour le ministère, il est certain qu'une des raisons
de la rentabilité de la mine, une société qui a
été constituée comme étant une sorte de succursale
de SOQUEM pour exploiter les mines de sel Salem... Quant au ministère,
j'ai reçu dernièrement une analyse des prix; si on regroupait nos
achats pour prendre notre sel aux Iles-de-la-Madeleine, je pense que de ce
côté, c'est une des demandes qui nous avait été
faite par SOQUEM, justement que le ministère des Transports ou que le
gouvernement du Québec s'engage à acheter...
M. Mailloux: 2 millions de tonnes... Office des autoroutes,
ministère et principales villes.
Vous parler du ministère, l'Office des autoroutes, le
ministère et les principales villes, c'est au-delà de 1 500 000
tonnes.
M. Lessard: Parce que la plus grande partie, c'est pour le
ministère. Pour l'office, on m'indique que ce n'est pas un montant
très élevé.
M. Mailloux: C'est une question que j'aurais dû poser
avant, mais en raison du développement éventuel des
Iles-de-la-Madeleine...
M. Lessard: II y a 1 400 000 tonnes.
M. Mailloux: Ce n'est pas dans ce programme, mais ça va
quand même dans l'optique du développement du transport du sel aux
Iles-de-la-Madeleine. Entre le prix versé l'an passé pour l'achat
du sel que vous avez fait au Nouveau-Brunswick et en Ontario et le prix de
cette année, est-ce qu'il y a augmentation ou si ce n'est pas encore
négocié? $14, $16 la tonne l'an passé.
M. Lessard: On n'a pas encore les soumissions pour cette
année; l'an passé, l'augmentation a été d'environ
7%.
M. Mailloux: 7%. Cela venait de la Nouvelle-Ecosse et de
l'Ontario.
M. Lessard: ...
M. Mailloux: M. le Président, j'étais bien assis
à mon siège en Chambre il y a deux ou trois jours et à la
suite d'une question posée par le député de Bellechasse,
j'ai sursauté, mais je n'ai pas posé de question
supplémentaire. On parlait à ce moment-là d'une
déclaration assez tumultueuse, d'après les journalistes, du
ministre des Transports lors de l'inauguration de la gare maritime, où
il était question qu'il faudrait une réadaptation des vocations
de certains chantiers maritimes. Je ne veux pas tellement y revenir. A un
moment donné, le ministre des Transports a parlé de construction
de navires de 300 000 tonnes. Là, j'ai un peu sursauté. (11 h
15)
M. Lessard: Moi aussi, j'ai sursauté, quand le
député de Lévis a parlé de ça lors d'une
émission de télévision que j'ai eue avec lui.
M. Mailloux: Mais 300 000 tonnes, je vois un architecte naval pas
loin, est-ce que ça existe, d'abord? J'ai déjà vu des
navires de 100 000 et de 200 000 tonnes. Si ça existe, ils n'ont pas
servi ou à peu près.
M. Lessard: II y a des navires de 500 000 tonnes au Japon...
M. Mailloux: De 500 000 tonnes, mais ce n'est pas pour le
Saint-Laurent... en amont de l'Ile-aux-Coudres!
M. Lessard: Selon la déclaration qui m'a été
faite à ce moment, lorsqu'on a eu à discuter à la
télévision avec le député libéral de
Lévis, le gouvernement fédéral s'apprêtait à
donner des contrats pour la construction de tels navires pour le transport du
gaz liquéfié qu'on irait chercher dans le Nord et pour l'amener
vers le port méthanier qui serait construit je ne sais où. C'est
à ce moment que des développements considérables avaient
été annoncés par le député de Lévis.
J'espère que ceci va se concrétiser, parce que ça
résoudrait certainement le problème des chantiers.
M. Mailloux: J'imagine que le ministre des Transports a
été heureux de savoir que, ce matin, il y avait une nouvelle
à la radio que je prenais tantôt en montant, à savoir que
le chantier de Davie Shipbuilding venait d'obtenir un contrat de $25 millions
pour la construction de plates-formes. Cela réglerait le problème
pour une année. Cela donnera le temps au ministre des Transports de
dialoguer avec d'autres instances, à savoir s'il y a lieu de
réhabiliter plus qu'un chantier maritime dans le Québec.
M. Lessard: II faut bien bien le préciser, parce qu'en
Chambre, on peut difficilement, à cause de la limite des
réponses, donner toutes les explications. Lors d'une interview avec un
journaliste du
Soleil, M. Dallaire, qui me posait des questions concernant tout
probablement elles seront soulevées ici tout à l'heure le
fait que nous avions donné le contrat de construction des deux navires
nécessaires entre Sainte-Catherine et Tadoussac à Marine. J'avais
élaboré, à ce moment, différentes
hypothèses, étant donné la situation actuellement des
chantiers... Mais jamais je n'ai fermé la porte sur l'une ou l'autre de
ces hypothèses et jamais, comme tel, je n'ai indiqué que, par
exemple, on devrait fermer l'un ou l'autre des chantiers. Mais j'avais
indiqué la possibilité de diversifier et de coordonner cette
diversification entre les principaux chantiers du Québec,
particulièrement Marine et Davie. C'est dans ce sens, actuellement, qu'a
été versée la somme de $5 millions à Davie pour
améliorer l'exportation, particulièrement en ce qui concerne la
construction de plates-formes. Je pense que ça s'en vient vers une
solution.
M. Mailloux: Pour ne pas être mal interprété
comme vous avez pu l'être, est-ce que vous n'auriez pas dû penser
d'envoyer l'amiral de la flotte inaugurer cette gare maritime?
M. Lessard: Ce n'est pas à la gare maritime que
j'étais. A la gare maritime, j'ai donné des explications.
M. Mailloux: II ne le connaît pas! II y a une
dernière question que je voudrais poser dans le secteur maritime.
M. Lessard: Je pense que M. Tremblay a annoncé le
comité interministériel entre le ministère des Transports,
le ministère de l'Industrie et du Commerce et le ministère du
Travail pour analyser différentes hypothèses de solutions et
améliorer la situation des chantiers maritimes au Québec.
M. Mailloux: Une dernière question que je voudrais poser
au secteur maritime avant de céder la parole à mes
collègues, s'ils en ont à poser dans ce secteur. Cela ne regarde
pas la responsabilité du ministre des Transports. Je voudrais, avant de
formuler ma question, que le ministre se fasse informer par son architecte
naval. Les pétroliers les plus importants qui viennent vers la Golden
Eagle sont de 100 000 tonnes, que je sache. Est-ce que le ministre voudrait
demander à son expert naval quel est le tirant d'eau d'un 100 000 tonnes
qui a à naviguer entre l'Ile-aux-Coudres et Lévis et Lauzon?
M. Lessard: On m'indique que c'est environ 40 pieds. Du
côté nord, qu'on a fait draguer jusqu'à 33 pieds.
M. Mailloux: L'observation que je voudrais faire au ministre est
la suivante. C'est une partie de chenal que je connais assez bien. Il est
dragué à 45 pieds normalement, mais des vents violents peuvent en
changer les fonds très très vite, surtout quand on pense aux
battures est de l'île d'Orléans,
à la traverse du Banc Brûlé. Il n'y a pas de
garantie que c'est 45 pieds. Malgré que j'imagine que le
fédéral sonde quand même à différents moments
pour... Probablement également qu'on se sert du point de marée
haute pour faire le trajet de l'île d'Orléans jusqu'à la
Golden Eagle. Mais devant les accidents assez nombreux qui commencent à
bouleverser le monde entier, l'écologie du monde entier, ce n'est quand
même plus drôle de voir des marées noires un peu
partout.
Je ne veux pas porter de jugement sur la conduite dés navires. Je
pense que les pilotes sont quand même assez experts. J'espère
qu'ils sont toujours en bonne condition, surtout à ces moments, pour les
rendre jusqu'à la Golden Eagle. Mais on imagine assez facilement ce que
serait la tragédie d'un accident maritime qui surviendrait entre la
pointe est de l'île d'Orléans et... Comme il arrive des
tragédies maritimes, des échouages quand même assez
fréquents, à différentes températures, est-ce que
le ministre des Transports et son collègue de l'environnement insistent
beaucoup auprès du gouvernement fédéral pour qu'une
surveillance de tous les instants soit faite sur l'approche de
pétroliers géants qui ont à naviguer en amont de
l'Ile-aux-Coudres vers la Golden Eagle?
M. Lessard: Quant à moi, je n'ai pas eu d'intervention
dans ce sens je prends quand même la remarque du
député de Charlevoix parce que je présume que le
gouvernement fédéral qui est responsable de la
sécurité maritime prend tous les moyens nécessaires
on peut avoir d'ex-personnes de Transports Canada pour éviter de
tels accidents. Mais il est certain que, ce que souligne le
député de Charlevoix, on devra en tenir compte d'une façon
très sérieuse dans la décision de construire un port
méthanier au Québec. Quand cela arrive dans l'océan,
étant donné la quantité d'eau, les conséquences
sont quand même dangereuses et importantes, mais s'il fallait que cela
arrive dans le fleuve Saint-Laurent, cela voudrait dire que toutes les
régions en aval de Québec en subiraient des conséquences
extrêmement désastreuses particulièrement la région
de Charlevoix et la région de la Côte-Nord. On m'indique qu'il y a
une réglementation spéciale du gouvernement fédéral
pour la conduite de ces bateaux et de même on exige qu'il y ait deux
pilotes responsables à la conduite de ces navires à partir des
Escoumins.
M. Mailloux: Est-ce que vous auriez l'information de gens qui ont
déjà travaillé pour Transports Canada à savoir que,
principalement pour tous pétroliers qui circulent du poste prises quel
que soit le type de navire qu'on emploie ou simplement pour les navires
d'importance. Est-ce que l'obligation est faite dans tous les cas de transport
de ces matières?
M. Lessard: On m'indique que tous les navires, quelle que soit la
grosseur, doivent avoir le même type d'équipement
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Brome-Missisquoi. M. le député de Joliette-Montcalm.
M. Chevrette: Quant au quai dont le député de
Charlevoix parlait tantôt, ce qui existe, ce sont beaucoup plus des
compilations statistiques et des descriptions de situations de fait. Mais les
évaluations quant au coût possible de réfection, des quais
existants et tout, je vous dis que ce n'est pas à la page du tout. J'ai
fouillé pas mal ce dossier et on a beaucoup de descriptions de
situations, de l'état des quais existants. Mais quant à dire
demain matin combien cela représente pour le gouvernement de
subventionner, par exemple, la réfection des quelque 16 ou 17
indépendants qu'il peut y avoir, je vous garantis qu'on n'est pas
prêts à fournir cela demain matin.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Russell: M. le Président, je vous avoue humblement que
je n'ai pas l'expérience ni la connaissance du député de
Charlevoix dans le transport maritime. Je suis donc obligé de m'en
remettre aux plaintes qu'on reçoit de certaines gens qui viennent se
faire entendre. Je prends l'information là où je peux l'avoir,
c'est-à-dire auprès de certaines personnes qui ont des
connaissances dans ce domaine. Je présume que le député de
Charlevoix reçoit à peu près les mêmes plaintes
qu'on peut recevoir. Je vois qu'il a posé plusieurs questions que je
voulais poser et qui ont obtenu réponse tant de la part du ministre que
de la part du député de Joliette, comme celle concernant
l'Ile-aux-Coudres.
Il y en a quelques-unes pour lesquelles on n'a pas obtenu de
réponse, et une en particulier. Il s'agit d'une question qui concerne le
comté du ministre; je présume que c'est lui qui pourra
répondre à cette question. Il s'agit des gens de Godbout qui se
plaignent de la sortie du traversier qui semble un danger public.
J'aimerais savoir du ministre s'il y a des mesures qui se prennent pour
corriger cette situation et faire en sorte que les gens de la région
soient plus satisfaits ou plus rassurés.
M. Lessard: J'ai d'abord reçu les premières
plaintes parce qu'on ne peut pas contenter tout le monde
concernant l'accès au quai qui a été construit en 1975/76
et terminé en 1977 de la part des citoyens parce qu'on envisageait de
fermer complètement une route municipale.
Je me suis rendu sur les lieux. On a analysé la situation
d'accès et de débarquement des autos. Nous avons pris une
décision, à savoir ne pas fermer la route municipale et laisser
la possibilité aux gens qui descendent du navire d'utiliser l'ancienne
route.
Il y a eu des protestations de la part d'un certain nombre de personnes
qui, elles, voulaient que l'autre route soit utilisée et qu'on ferme
l'ancienne route municipale. Avec le chef de district
de la région, nous avons pris les moyens nécessaires et
d'autres corrections seront apportées, particulièrement un mur
pour diviser les deux voies et des feux de circulation, si cela s'avère
nécessaire. Mais c'est plutôt, je pense bien la photo qu'on
voit là a été constituée de toutes pièces
un arrêt que doivent faire tous les automobilistes...
M. Russell: Est-ce que l'enseigne va changer?
M. Lessard: Ce sera probablement arrêt, et non
exclusivement stop.
Quant à moi, après avoir vu les lieux, je ne peux pas
satisfaire tout le monde. Les commerçants voudraient en profiter plus et
les autres qui sont situés sur la route municipale voudraient, eux
aussi, avoir accès aux commerces que comporte ce traversier. Je ne pense
pas pour autant que la circulation soit respectée et que les
signaux soient respectés je ne vois pas de raison sérieuse
de modifier la décision. Suivant la façon dont le quai a
été construit, je pense qu'il faut qu'il y ait une entrée
dans un sens, mais que la sortie puisse se faire librement dans l'autre sens
aussi.
M. Russell: Si je comprends bien la réponse du ministre,
il va faire en sorte que la sécurité du public soit
assurée.
J'aurais simplement deux autres questions. Je regarde ici, à
l'élément 1, paragraphe 1, il y a l'immobilisation de $10
millions. Je présume que ce sont des montants qui sont utilisés
pour le balancement des corporations de traversiers. C'est à peu
près le même montant que l'année
précédente?
M. Lessard: Dans l'aide au fonctionnement, oui, l'indexation
régulière.
M. Russell: Avec l'indexation régulière. Est-ce
qu'on est satisfait de ces corporations? Leur budget balance d'année en
année, actuellement, ou si on traîne des déficits comme
faisaient les commissions scolaires pendant nombre d'années et qu'on
fonctionne avec des emprunts à court terme?
M. Lessard: Non, pour les... Est-ce que vous parlez de la
Société des traversiers?
M. Russell: Oui.
M. Lessard: La Société des traversiers...
Peut-être que M. Latouche pourrait donner les explications. C'est M.
Sainte-Marie tantôt que je voulais présenter à
l'aérien. Maintenant, c'est M. Sainte-Marie qui est le directeur du
service aérien gouvernemental. M. Jacquelin Harvey pourrait donner les
explications.
Non, le facteur d'augmentation est aux alentours de 8% et, ce qui est
prévu cette année, c'est $10 595 000.
M. Russell: D'accord!
M. Lessard: Pour l'ensemble des services de traversiers et
l'ensemble des services de cabotage qui sont subventionnés.
M. Russell: A $1 million près, il s'agit de subventions et
moins de corporations.
M. Lessard: Ce sont totalement des subventions.
M. Russell: Ce qui m'intéresse le plus, ma question est la
suivante: Est-ce que ces corporations balancent leurs budgets annuellement avec
ces subventions ou si on a des dépassements qui sont financés par
des emprunts temporaires, comme le faisaient les commissions scolaires et
d'autres corporations qui étaient financées par le
gouvernement?
M. Lessard: II faut faire la distinction, M. Har-vey, en ce qui
concerne les transporteurs privés, nous donnons une subvention
d'équilibre budgétaire chaque année.
En ce qui concerne la Société des traversiers du
Québec, nous assumons, je pense, les déficits, parce qu'il y a
déficit annuellement.
M. Chevrette: C'est selon la traverse, bien sûr. Le
déficit n'est pas le même si vous prenez l'Ile-aux-Coudres que si
vous prenez Matane-Godbout, par exemple, c'est très différent
comme déficit et il y a un facteur, d'abord, de conditions de travail
qui est nettement différent à Matane-Godbout où le type de
traversier et les conditions de travail... Par exemple, le gîte et
couvert des marins, c'est le prix des services qui est la partie la plus
dispendieuse. C'est bien évident. Prenez, par exemple, juste le
gîte et couvert, dans les conventions collectives, ils coûtaient
à la société, si ma mémoire est fidèle, une
somme approximative de $400 000 seulement pour Matane-Godbout. Donc, vous avez
une idée de la grandeur. S'il fallait que la tarification soit en
fonction des coûts réels d'opération, il y a des citoyens
qui seraient pénalisés d'un endroit à un autre.
M. Russell: Si je comprends bien, d'un côté, les
déficits...
M. Chevrette: Oui.
M. Russell:... sont absorbés au complet et, de l'autre
côté, les corporations privées, ce sont des subventions
d'équilibre budgétaire et on ne leur permet pas d'accumuler des
déficits à perpétuité pour que ça devienne
des faillites...
M. Chevrette: C'est-à-dire que c'était dangereux.
J'ai remarqué un phénomène. Peut-être que le
député de Charlevoix pourrait intervenir là-dessus, mais
je remarquais, entre autres, au moment où le gouvernement du
Québec subventionnait, par exemple, la traverse Sorel-Berthier, on se
rendait compte qu'on garantissait un minimum de revenu à l'individu, au
propriétaire et, à ce mo-
ment-là, c'était la politique du temps. Je ne veux pas
soulever de querelle, mais c'était pratiquement une prime à la
mauvaise administration, un peu comme on a fait dans les commissions scolaires,
vous vous rappelez? quand on avait des subventions d'équilibre
budgétaire, point. On disait: Si t'arrives déficitaire, on te
subventionnera. Mais cela a disparu avec l'étatisation à
Sorel.
M. Lessard: Le transport... En fait, ce qui est arrivé,
c'est qu'il y avait eu des ententes avec le gouvernement fédéral
et ces compagnies et le gouvernement du Québec, pour les subventionner,
pour leur faire faire le transport d'hiver, mais on ne tenait pas compte, dans
la subvention du transport d'hiver, de l'argent, des recettes nettes qui
étaient faites par ces compagnies.
Maintenant, en ce qui concerne la société des traversiers
comme telle, on assume entièrement, à chaque année, le
déficit et, en ce qui concerne, par exemple, les dépenses
d'investissements, c'est-à-dire les investissements et les
dépenses de capital, là, on leur permet d'emprunter. On les
autorise à emprunter. Dernièrement, on a signé l'emprunt,
par exemple, pour le paiement des navires Tadoussac-Sainte-Catherine.
M. Russell: C'est ce qui apparaît à
l'élément 2 pour un montant de $7 millions...
M. Lessard: C'est parce que le rapport financier de la
société a été déposé à
l'Assemblée nationale il y a plusieurs mois, mais les investissements de
la société, les opérations de la société ne
sont pas à ce programme-là. C'est une société
autonome.
M. Russell: Le montant qui apparaît ici à
l'élément 2 de $7 390 000 est-ce que ce sont des engagements?
M. Lessard: À l'élément 2, $9 069 000...
M. Russell: Oui, par contre, il y a une immobilisation de $7
millions.
M. Lessard: Les deux débarcadères de
Tadoussac-Sainte-Catherine.
M. Mailloux: Ce doit être cela qui a fait gonfler mon
budget. On a l'arrière des bateaux dans le budget de Charlevoix et une
partie des quais.
M. Lessard: C'est cela, on a divisé en deux. M.
Mailloux: Je comprends.
M. Chevrette: Pour apporter certaines précisions à
ce que j'ai dit tantôt, la subvention à des propriétaires
existe encore. La limite est de 16% pour les frais d'administration et les
profits. Cela comprend l'administration et les profits.
Il y a une chose sur l'immobilisation aussi qu'on pourrait
peut-être dire, c'est que la loi de la société aurait sans
doute avantage à être amendée pour permettre
l'appropriation... Ce n'est pas clair dans la loi. On étudie une formule
présentement pour voir s'il n'y aurait pas lieu d'amender la loi pour
qu'elle puisse se porter vraiment acquéreur. Il faut passer par un
détour légal, par le ministère des Transports, et la
société nous a rapporté le fait dans son rapport annuel
l'an dernier. Le contentieux, je crois, est à se pencher
là-dessus, sur la possibilité d'un amendement à la loi
pour que ce soit très clair.
M. Lessard: Pour répondre, il y a $10 millions. Sur le
montant de $9 millions, il y a $6 645 950, il y a plus que cela, environ $7
millions en ce qui concerne le transport maritime et cela comprend
particulièrement les débarcadères routiers de
Tadoussac-Sainte-Catherine, les aménagements des
débarcadères routiers de Baie-Comeau, la construction du nouveau
navire, la traverse de Montmagny-l'île aux Grues pour une somme
estimée à $1 800 000 et cela comprend aussi $2 millions pour
l'aérien.
M. Russell: Est-ce qu'il y a des engagements pris dans
l'immobilisation étendus sur le nombre d'années à
venir?
M. Lessard: Non. M. Russell: Aucun.
M. Lessard: Nous payons toujours selon le rythme des travaux et
quand le travail est terminé, nous devons payer l'entrepreneur. Il
appartient au ministre des Finances il faut fonctionner à
l'intérieur de notre budget d'aller faire les emprunts
nécessaires, mais quant à nous, nous fonctionnons annuellement.
Le ministère des Transports n'emprunte pas.
M. Russell: Si j'ai bien compris, ce sont les corporations qui
empruntent pour de l'immobilisation et le ministère donne des
subventions. Mais est-ce que ces corporations ont des emprunts à long
terme pour de l'immobilisation qui sont garantis par le ministère?
M. Lessard: Quand vous parlez des corporations, nous n'avons
qu'une seule corporation. Nous avons la société publique, la
Société des traversiers du Québec. L'actionnaire de la
Société des traversiers du Québec c'est le ministre des
Finances, même si c'est le ministre des Transports qui est le ministre de
tutelle. Les emprunts qui sont faits pour la construction de navires pour la
Société des traversiers du Québec sont garantis par le
ministre des Finances.
Le Président (M. Jolivet): D'autres questions sur le
programme 7?
M. Samson: le Président, l'honorable député
de Charlevoix me suggère qu'on pourrait peut-être parler des trois
derniers programmes et les adopter en bloc.
Le Président (M. Jolivet): C'est cela. On pourrait aller
aux programmes 8 et 9 et revenir avec les dernières questions que le
député de Charlevoix aurait sur le transport maritime.
Transport aérien gouvernemental
M. Samson: Je n'ai pas tellement de questions. J'ai
peut-être une question qui se rattacherait au programme 8 concernant le
service aérien gouvernemental. Je pense que c'était l'an dernier,
j'ai été témoin, à l'aéroport de Rouyn, en
présence du député d'Abitibi-Ouest et de fonctionnaires du
gouvernement ils étaient six ou sept fonctionnaires... Remarquez
bien que je ne veux pas lancer de querelle, je me pose des questions et je me
demande de quelle façon ça pourrait être corrigé
pour améliorer, pas nécessairement le service gouvernemental,
mais les dépenses gouvernementales. Un avion est arrivé au moment
où nous étions là. Nous étions deux
députés et six ou sept fonctionnaires... non, on n'a pas
parlé de celui-là; on a parlé d'autre chose.
M. Lessard: C'est un nouveau? Il me semble que l'an passé
on avait discuté d'un cas que vous aviez vécu.
M. Samson: Oui, ce n'était pas celui-là. M.
Lessard: Ce n'était pas celui-là?
M. Samson: C'est un autre. C'est un exemple différent.
Deux députés et six ou sept fonctionnaires sont là. Il
arrive un avion gouvernemental avec une quinzaine de personnes à bord et
ces gens descendent, bien entendu. L'avion repart immédiatement et ces
gens qui étaient là, les fonctionnaires et les
députés, doivent attendre un avion de Québecair qui est en
retard de deux ou trois heures...
M. Lessard: ... avis...
M. Samson: Non, ce n'est pas le même cas. L'autre
était à Val-d'Or. Ce sont deux cas différents. Ce qu'on se
demande, et ce qu'on s'est demandé à bon escient, c'est si ces
gens auraient pu utiliser l'avion gouvernemental qui retournait vide pour ne
pas être obligés de payer des billets. C'est tout simplement
ça Ce n'était pas un acco-modement parce que les avions
étaient en retard, c'est que les gens étaient là et il me
semble qu'il aurait pu être prévu ça ne
l'était pas; il n'y a personne qui a eu la chance de s'approcher pour le
demander dans des cas comme celui-là, quand un avion se rend dans
des régions assez éloignés... Ce n'est pas à moi de
m'inforrner pour savoir s'il y a des fonctionnaires qui sont là et qui
pourraient bénéficier de ce transport.
M. Lessard: II y a un problème. Il me semble que, quand
des choses comme celle-là arrivent, il y a moyen, certainement, de
trouver des solutions, mais il faut quand même faire attention. Il ne
faut pas que ça devienne un service régulier qui fasse
concurrence à l'entreprise privée. On reçoit des plaintes
de compagnies, justement, ou on pourrait recevoir des plaintes de compagnies
je pense qu'on en reçoit qui nous indiquent que le service
aérien gouvernemental ne doit pas être un service parallèle
dans certaines régions du Québec, ce qui leur ferait concurrence.
Quand il n'y a pas de vols réguliers et qu'il y a des problèmes,
par exemple, de retards d'avions, etc., qu'il y a des fonctionnaires et qu'un
avion est là... mais il faut faire attention. M. Sainte-Marie pourrait
peut-être donner des explications. Quelle est la politique qui existe
à ce sujet?
M. Samson: M. le Président, je pourrais aller un peu plus
dans les détails dans la perception de cela. Je suis d'accord avec le
ministre que ça ne doit pas devenir... parce que l'entreprise
privée est là, les vols réguliers sont là, bien
sûr. Mais les citoyens qui ont été témoins de
ça se sont posé plusieurs questions et il me semble qu'on
pourrait éviter qu'ils se posent des questions inutilement.
A titre d'exemple, si les fonctionnaires et les députés
qui étaient là ont pris le vol régulier, pourquoi les
autres fonctionnaires n'ont-ils pas pris le vol régulier pour venir
à Rouyn? C'est un exemple que je donne. Si l'avion a été
nolisé de Québec à Rouyn pour une quinzaine de personnes
de la Régie de la langue française, si on veut accrocher des noms
à ça, si cet avion vient vide et qu'en même temps il y a un
service régulier qui est en retard et qu'il y a des fonctionnaires et
des membres de l'Assemblée nationale qui auraient pu l'utiliser si c'est
un cas comme ça... il me semble que le gouvernement a
dépensé de l'argent pour envoyer l'avion là et que le
même gouvernement dépense de l'argent pour faire venir d'autres
fonctionnaires qui auraient pu revenir gratuitement. C'est là-dessus que
je pose la question. Cela ne veut pas dire qu'on doive... là-dessus, je
suis d'accord avec le ministre.
M. Lessard: Quel problème peut survenir, par exemple, si
on fait monter des fonctionnaires et qu'il y a cinq, six ou sept personnes qui
ne sont ni fonctionnaires ni députés, qui, elles, doivent
attendre le service régulier. On va avoir des réactions aussi de
ce côté. Peut-être que M. Sainte-Marie pourrait donner
quelques explications à ce sujet.
M. le ministre vient de répondre assez exactement au
problème. D'abord, si les passagers ne sont pas montés dans notre
avion, c'est probablement qu'on ne le savait pas. Les réservations se
font à notre centrale à Québec. Alors, que des
fonctionnaires et des membres de l'Assemblée nationale aient une
réservation chez une compagnie aérienne et qu'il arrive un
retard, tout ça n'est pas planifié. Ils avaient un billet pour
prendre la compagnie aérienne. Nous, nous avions une demande pour
conduire des fonctionnaires à Rouyn. (11 h 45)
Nous ne savions probablement pas, premièrement, et
deuxièmement, sans que ce soit planifié, à la
dernière minute, que des passagers embar-
quent, comme M. le ministre vient de le dire, on a eu d'autres cas
semblables où les compagnies ont protesté parce que cela devient
autant de sièges vides qui étaient vendus sur la ligne
aérienne. La ligne aérienne fait des protestations assez
vigoureuses.
M. Samson: C'est sûr que cela ne pouvait pas être
prévu. Vu de Québec c'est une chose, mais vu d'une région
périphérique, c'est une autre chose. Ces gens-là voyaient
cela de leur coin et de leur point de vue. Ils ne voient pas souvent arriver
des avions du gouvernement à ce genre d'aéroport. Ils peuvent
venir une fois par deux jours, ce n'est pas souvent comparativement aux autres
vols. Quand ils voient un avion du gouvernement, cela se remarque. Quand ils le
voient repartir vide cela se remarque davantage. C'est ce que je voulais porter
à votre attention.
Je n'ai pas de solution à vous suggérer, mais
peut-être qu'en portant le sujet à votre attention, il y aurait
à un moment donné, quelqu'un qui pourrait suggérer quelque
chose dans le milieu concerné. Ce n'est pas plus que cela.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce qu'il y a d'autres
questions?
M. Samson: Je pense que le ministre veut répondre.
M. Lessard: En fait, les députés, comme je l'ai
demandé aux ministres aussi, peuvent vérifier. On sait, par
exemple, que l'avion du gouvernement s'en va à l'aéroport
d'Inotek. Dans des coins comme les nôtres, ce n'est pas facile de savoir
quand un avion va être demandé d'urgence par des fonctionnaires
qui doivent rencontrer du monde à telle heure alors qu'il n'y a pas un
vol régulier et, lorsque nous constatons qu'il y a plus de sept ou huit
fonctionnaires, nous acceptons que l'avion du gouvernement soit utilisé,
mais cela pose des problèmes assez importants, assez délicats
puisque justement si on veut et on va se diriger vers une politique qui va
essayer d'améliorer les services aériens dans des régions
périphériques. Mais il me faut quand même pas nuire
à la rentabalité des lignes aériennes existantes. Le jour
où ce n'est plus rentable, on ne donne pas de service aux citoyens.
D'autre part, il y a toujours le problème de la
démarcation entre les fonctionnaires et la population comme telle
lorsque vous arrivez à l'aéroport de Val-d'Or. Il est certain
qu'il devait y avoir d'autres personnes qui attendaient aussi l'avion de la
ligne régulière et vous avez eu la même réaction.
Lorsque les citoyens voient monter des fonctionnaires dans l'avion, ils ont
tendance à dire: Cet avion est à nous, cela n'a pas de bon sens
que deux, trois ou quatre fonctionnaires puissent l'utiliser alors qu'il peut y
avoir, dans un cas en particulier, 31 personnes qui peuvent monter à
bord de l'avion.
M. Samson: Avec cette différence cependant que le
gouvernement a dû payer pour envoyer ces fonctionnaires alors qu'il ne
devait pas payer pour les autres. C'est la différence. Avec cette
différence aussi que ceux de Val-d'Or qui attendaient ne savaient pas
qu'il y avait un avion qui venait à Rouyn alors que tout le monde qui
l'a vu le sait. Comme je le dis, c'est un cas qui ne se présente
peut-être pas souvent, mais cela peut arriver que ça se
présente encore. Je ne vous suggère pas de solution, je vous le
soumets. Je sais que vous allez le considérer.
M. Lessard: C'est du cas par cas. A un moment donné il
appartient au pilote dans ces circonstances...
Si les passagers avaient fait des représentations auprès
du pilote et expliqué le cas, il y aurait eu une correspondance
téléphonique avec Québec et cela aurait peut-être pu
s'organiser.
M. Samson: Je soumets respectueusement qu'on n'a pas eu le
temps.
M. Lessard: Peut-être qu'il y avait une urgence.
Peut-être qu'il y avait une urgence ailleurs aussi.
Il avait peut-être à répondre à une urgence
en partant de là.
M. Samson: S'il n'était pas au courant qu'il y avait du
monde là qui aurait pu bénéficier de ses services, il
n'avait sûrement pas besoin de débarquer non plus. C'est une
coïncidence.
M. Russell: Cela aurait été bien facile à
faire en communiquant avec la tour. La tour aurait pu parler au pilote par la
radio.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce qu'il y a d'autres
questions sur les programmes 8 et 9? M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Russell: Oui, M. le Président, j'ai des choses qui
m'intéressent. Quel est le nombre de pilotes que vous avez à
votre disposition actuellement pour toute la flotte?
M. Lessard: Pour l'ensemble du service aérien, en fait de
pilotes permanents, c'est environ 70, plus ou moins.
M. Russell: 70 pilotes. Est-ce que chacun pilote chacun des
avions de la flotte?
M. Lessard: II faut faire une distinction entre les pilotes
d'hélicoptères seulement et les pilotes d'avions seulement.
Maintenant, il y a des pilotes qui sont spécialisés, vous avez
les pilotes d'avions-citernes. La plupart sont désignés pour agir
comme copilotes dans les avions de passagers... mais pas tous.
M. Russell: M. le Président, vous louez des avions, je
crois, pour la surveillance des feux, pour les Terres et Forêts. Est-ce
que c'est votre ministère qui loue ça?
M. Lessard: Ce n'est pets nous.
M. Russell: Vous donnez des services simplement pour la
protection d'un incendie?
M. Lessard: Non, ce sont les avions-citernes seulement. Les
avions dont vous parlez sont loués par les sociétés de
conservation qui relèvent du ministère des Terres et
Forêts.
M. Russell: C'est subventionné par les Terres et
Forêts?
M. Lessard: C'est ça.
M. Russell: Sans consultation du ministère des
Transports?
M. Lessard: Non, ce sont les sociétés de
conservation qui ont leur autonomie juridique et qui procèdent à
la location des appareils dont elles ont besoin pour faire la surveillance de
leur territoire.
M. Russell: M. le Président...
Le Président (M. Jolivet): Le programme 9?
M. Russell: Oui, le programme 9 qui porte sur la question
des...
Le Président (M. Jolivet): Quelle autre question...
M. Lessard: En réponse au député, pour les
sociétés de conservation, le gouvernement ne coordonne pas la
location d'avions. Cela peut se faire par l'intermédiaire du
ministère des Terres et Forêts, mais, comme le disait M.
Sainte-Marie, elles ont une certaine autonomie. Mais pour l'ensemble des
ministères du gouvernement, c'est maintenant le ministère des
Transports qui coordonne la location.
M. Russell: C'est ce que j'avais cru entendre. C'est ce qu'on
m'avait laissé entendre, et c'est pour cette raison...
M. Lessard: C'est cela. C'est pour les besoins des
ministères.
M. Russell: C'est pour les besoins des ministères, mais
s'il se loue un avion subventionné par le ministère, je
présume qu'il y a la même obligation, parce que vous devez payer
un tarif, il y a quand même une surveillance de l'utilisation que cette
société fait.
M. Lessard: II ne s'agit pas de subventions comme telles du
ministère des Terres et Forêts à la Société
de conservation. Il s'agit d'une participation à la surveillance des
feux selon un prorata en fonction de la superficie des forêts domaniales
ou des forêts qui relèvent de la responsabilité du
ministère des Terres et Forêts. Les compagnies paient
également au prorata de la superficie à payer.
M. Russell: M. le Président, je remercie le ministre de
l'information. Je ne sais pas s'il y a d'autres questions là-dessus.
J'aurais quelques questions sur le programme 9. Sur l'aviation, je n'ai pas
d'autres questions. Je voudrais aller au transport scolaire.
Le Président (M. Jolivet): Le programme 9. Restez toujours
ici, parce qu'il y aura des questions de la part du député de
Charlevoix à la fin.
Gestion interne et soutien (suite)
M. Lessard: On a les réponses aux questions qui nous ont
été posées tout à l'heure concernant la Commission
de transport. C'est ça? Comme les notes ont été prises par
M. Michaud, je vais lui demander de donner les explications.
Ce n'est pas qu'il écrive mal, mais... ce n'est pas lui qui a
écrit ça!
La réduction du budget pour l'année 1979/80 est
reliée au fait que les dépenses en 1978/79 n'ont pas
été effectuées. Donc, les montants en dépenses
équivalent pour l'année 1978/79 au budget 1979/80 qui est
demandé. Les communications. On voit qu'on passe de $685 000 à
$356 000. Ce sont des réductions d'avis dans la Gazette officielle, les
taux et tarifs sont publiés en sommaire au lieu d'en détail.
Donc, une réduction sensible de $160 000.
M. Russell: ... $300 000?
M. Lessard: C'est ça. Il y a moins d'avis officiels qui
ont été publiés dans la Gazette officielle. Quant aux
loyers, c'est dû à des modifications au système
informatique. Il y a eu une baisse d'environ $100 000 dans la demande des
crédits et des dépenses de l'année en cours.
Les transporteurs sont tannés; ils ne font plus appel à la
commission... non, ce n'est pas vrai.
Transport scolaire.
Transport scolaire
M. Russell: Je ne sais pas si le ministre a des
déclarations à faire sur le transport scolaire. On a
discuté amplement ensemble...
M. Lessard: Concernant le transport scolaire qui augmente
à un rythme assez important, puisque nous devons oui,
inquiétant indexer selon une formule très complexe que M.
Lachapelle pourrait expliquer, puisque nous déterminons une moyenne
d'augmentation de coûts de l'ensemble des services qui sont
nécessaires pour donner le transport scolaire.
Ce que je voulais dire c'est qu'un comité a été
constitué composé du ministre d'Etat à
l'aménagement, M. Léonard, du ministre de l'Education et de
moi-même, en vue d'analyser toute la question du transport scolaire,
à savoir de quelle façon le transport scolaire pourrait
être décentralisé ou pourrait être remis aux
commissions scolaires ou encore, dans le cadre de la constitution des conseils
de comté, ou que le transport scolaire soit
assumé, comme le transport en commun, par des corporations qui
seraient constituées par des conseils de comté.
Différentes hypothèses sont analysées. Il y a encore le
transfert du transport scolaire au ministère de l'Education, ce que je
ne favorise pas puisqu'il faut justement être assuré de la
sécurité et c'est ma responsabilité, comme ministre des
Transports, de prendre les mesures sécuritaires nécessaires. Il y
aura différents scénarios qui seront analysés et nous
devons remettre notre rapport au Conseil du trésor le 1er novembre
1979.
M. Russell: Si je comprends bien, l'expérience
passée fait en sorte que le ministère des Transports a simplement
un droit de surveillance sur les contrats qui se donnent par les commissions
scolaires et le ministère subventionne simplement. Est-ce que les normes
utilisées sont établies par le ministère des
Transports?
M. Lessard: Oui. Les normes sont quand même
contrôlées par le ministère des Transports, et la fixation
des augmentations ou de l'indexation est déterminée à la
suite d'une étude qui est faite par une firme Caron, je pense
annuellement, et par la suite, lorsque le ministère a fait les
analyses concernant l'indexation, il fixe un taux moyen pour les régions
du Québec, taux qui est confirmé par la Commission des transports
du Québec et si le transporteur n'est pas satisfait, il peut demander ce
qu'on appelle la révision particulière devant la Commission des
transports. Le ministère accepte les plans de transport qui lui sont
soumis par les commissions scolaires.
M. Russell: Je sais que le ministre nous a indiqué
plusieurs modes de changement qui pourraient arriver, mais dans le concret,
pour l'année courante, il n'y a aucun changement qui se fait.
M. Lessard: Non.
M. Russell: De quelle façon va-t-on procéder pour
le renouvellement des contrats? Est-ce que cela va se faire par soumissions
publiques? Est-ce que cela va simplement être le renouvellement tacite de
ceux qui font déjà le transport scolaire?
M. Lessard: Cela se renouvelle tous les trois ans et le
comité, à la suite du rapport que nous soumettrons parce
que cela sera analysé par le comité dont j'ai parlé tout
à l'heure et des décisions seront prises à ce sujet
pour le service de 1980 à 1983.
M. Russell: M. le Président, si je comprends bien, ce sont
des contrats qui sont renouvelés pour trois ans.
M. Lessard: Trois ans.
M. Russell: Quand ont-ils été
renouvelés?
M. Lessard: L'an dernier, en 1977.
M. Russell: Totalement pour...
M. Lessard: C'est renouvelé d'année en
année, c'est comme les chemins d'hiver, mais pour un contrat de trois
ans et qui se renouvelle d'année en année. En 1977, nous avons
renouvelé les contrats pour une autre période de trois ans. Mais
si une commission scolaire n'est pas satisfaite du transporteur, elle peut
toujours se plaindre à la Commission canadienne des transports. Non,
à la Commission des transports du Québec.
M. Russell: Est-ce que l'information que je possède...
M. Mailloux: Je ne pensais pas que vous étiez aussi
fédéraliste que cela.
M. Russell: Est-ce que l'information que je possède...
M. Lessard: C'est parce que j'ai des problèmes avec la
Commission canadienne des transports.
M. Mailloux: Je vois cela.
M. Russell:... à savoir que les contrats qui ont
été émis pour trois ans se renouvellent d'année en
année, mais peuvent être annulés d'année en
année à la discrétion du ministère.
M. Lessard: Non pas à la discrétion du
ministère, par la Commission des transports du Québec, à
la suite de plaintes qui proviendraient de la commission scolaire.
M. Russell: Mais s'il n'y a aucune plainte, il n'y aura aucune
annulation. Ces contrats sont fermes pour jusqu'en 1980. (12 heures)
M. Lessard: Ce qui arrive, c'est que le renouvellement se fait
s'il n'y a pas de plaintes. Le renouvellement se fait suite à la
décision de la Commission des transports du Québec. Maintenant,
le plan de transport scolaire nous est soumis chaque année et il est
certain que dans certaines régions du Québec, par exemple, suite
à la dénatalité, il arrive que des commissions scolaires
n'aient pas besoin d'autant d'autobus, mais pour répondre à votre
question, normalement, le renouvellement se fait par la Commission des
transports du Québec.
M. Russell: Donc, si je comprends, je voudrais être clair,
c'est que les contrats qui ont été renouvelés en 1977 sur
nos fiches jusqu'en 1980, ne peuvent pas être annulés à
moins de plaintes, de justifications de part ou d'autre qui peuvent être
une annulation, et les changements qui sont faits, dont le ministre a
discuté, mais qui a... la commission qui étudie actuellement et
s'il y a des changements, ça ne se fera sûrement qu'après
1980.
M. Lessard: C'est cela.
M. Russell: Donc, en 1980, de quelle façon seront
renouvelés les contrats? Est-ce que c'est dans l'optique du
ministère de continuer de la même façon par des soumissions
publiques?
M. Lessard: Comme on est plusieurs intervenants dans le
comité, on va je ne veux pas prendre une décision à
ce moment soumettre cela au Conseil du trésor et ce sera
analysé, parce que ça va toujours être fonction de ce que
seront les décisions concernant la constitution d'un conseil de
comté. Alors, il est possible que le transport parce qu'on essaie
autant que possible de rentabiliser le transport qui nous coûte assez
cher d'intégrer le transport scolaire au transport en commun dans
certaines régions, parce que le problème du transport que nous
vivons, c'est comme une entreprise qui fonctionne à peu près
à 50%. C'est-à-dire que vous avez les autobus scolaires qui
pourraient être utilisés dans des régions comme les
nôtres, puisqu'on n'a pas de transport en commun, et qui ne le sont pas
actuellement. Si on prend une décision, tout en coordonnant, en ayant
une coordination au ministère des Transports, si on prend une
décision pour transmettre l'administration du transport scolaire comme
tout secteur du transport aux conseils de comté, on va voir quelles
seront les recommandations qui seront faites.
M. Russell: Quand le rapport de cette étude en cours
sera-t-il déposé?
M. Lessard: En novembre 1979.
M. Russell: Est-ce qu'il sera rendu public?
M. Lessard: Je le pense bien. Je ne vois pas d'objection majeure
à ce qu'il soit rendu public.
M. Russell: Si on me le permet, je pense que
l'appréhension qu'on sent chez les transporteurs est la suivante, c'est
qu'en 1980, nonobstant tout ce qui vient d'être dit, devant toutes les
études qui seront faites, on pourrait, si on en décide ainsi, non
pas faire appel à des transporteurs déjà organisés
dans une région donnée, mais faire appel à d'autres qui
voudraient organiser des flottes et ces choses-là. Le ministre n'est pas
capable de donner des garanties, forcément, que ce sera la même
formule qu'on utilise actuellement et si je pose la question, ce n'est pas
tellement pour l'intégration des transports urbains aux transports
scolaires, c'est que dans les régions rurales où il n'y a
à peu près pas de ces transports et où ça pourrait
être organisé, leur inquiétude est la suivante: Est-ce que
ce serait avec ceux-là qu'on pourrait transiger, suivant les directives
des ministères concernés ou des organismes concernés.
C'est un peu ça...
M. Lessard: Je pense que c'est le 30 juin que je parlerai
à l'Association des transporteurs scolaires du Québec. J'ai
déjà indiqué à l'association que je ne pouvais pas
m'engager officiellement, comme tel, puisque la décision relève
du Conseil des ministres, mais que je pouvais prendre un engagement moral dans
le sens suivant: C'est certain que, un peu comme nous le faisons pour les
chemins d'hiver, nous devrons tenir compte des transporteurs qui sont
déjà là et qui sont déjà
équipés. On n'est pas pour faire naître... en autant qu'ils
donnent un bon service, par exemple. On n'est pas pour faire naître
continuellement des compagnies qui vont être dans une situation difficile
au point de vue financier. Alors, il est certain, ces gens étant
déjà équipés, que le gouvernement du Québec
ne peut pas prendre ça complètement à charge. C'est
impossible.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que les taux sont
révisés à chaque année?
M. Lessard: Oui. Les taux sont révisés par une
firme privée qui suit complètement et annuellement le dossier et,
comme je l'ai expliqué tantôt, le ministre des Transports annonce
l'indexation au mois d'août. Cette année elle a été
de 10,5%, confirmée par la Commission des transports, et il y a toujours
la possibilité pour un transporteur de faire appel à la
Commission des transports selon une formule qui leur est connue pour demander
une révision particulière si l'indexation qui leur est
donnée de 10,5% n'est pas satisfaisante.
M. Vaillancourt (Orford): J'ai une autre question à poser.
Lorsqu'un transport scolaire fait des voyages à l'extérieur de
son circuit normal, est-ce que c'est reconnu pour la subvention? Par exemple,
si une commission scolaire doit transporter les élèves dans un
endroit quelconque, soit pour une réunion ou des cours spéciaux
ou une pièce de théâtre...
M. Lessard: La commission scolaire est autonome dans ses
décisions, mais le ministère des Transports, cette année
M. Lachapelle pourrait donner les explications, je ne les ai pas de
mémoire donne $2.50 par étudiant... $2.50 au titre
d'activités parascolaires. $2.50 par étudiant pour
activités parascolaires il appartient à la commission
scolaire de prendre des décisions qui comprennent, par exemple,
des activités de loisirs culturels aussi.
M. Vaillancourt (Orford): Cela dépend de la distance.
M. Lessard: Non. Cela n'a aucun rapport.
On donne $2.50 par étudiant et les commissions scolaires sont
autonomes dans leurs décisions.
M. Vaillancourt (Orford): Elles paient la différence s'il
y a une différence.
M. Lessard: Si les commissions scolaires n'arrivent pas, à
un moment donné, en ce qui concerne les subventions qui leurs sont
accordées, elles doivent assumer la différence comme
dépense inadmissible.
M. Vaillancourt (Orford): Elles chargent une taxe en
conséquence. En ce qui concerne les écoles privées, il y
en a qui font du transport scolaire. Est-ce que pour les mêmes
activités elles reçoivent $2.50?
M. Lessard: II y a deux types d'écoles, en ce qui concerne
les écoles privées qui ne sont pas reconnues par le
ministère de l'Education...
M. Vaillancourt (Orford): Je parle d'une école
reconnue.
M. Lessard:... dans ce cas il n'y a pas de subvention. Dans les
écoles reconnues il y a une subvention qui provient du ministère
de l'Education pour les étudiants, mais il n'y a pas de subvention pour
le transport scolaire, mais lorsque...
Pour les activités scolaires, il n'y a pas de subvention aux
institutions privées. Il y a des subventions pour le transport quotidien
lorsque les écoles sont déclarées d'intérêt
public.
M. Vaillancourt (Orford): II n'y en a pas pour les
activités en dehors du transport quotidien matin et soir.
M. Lessard: Non, quotidien matin et soir, il n'y a pas de
subvention.
M. Vaillancourt (Orford): Ce n'est pas tout à fait comme
les... Mais l'école privée reconnue reçoit une subvention
pour son transport quotidien.
M. Lessard: Exactement.
M. Vaillancourt (Orford): Mais elle ne reçoit pas de
subvention pour les activités sociales ou autres.
M. Lessard: C'est cela.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Russell: J'ai deux petites questions, M. le Président.
Cela fait combien en moyenne par élève le transport scolaire?
M. Lessard: Dans l'ensemble $240, le coût moyen.
M. Russell: Par élève par année. M.
Lessard: $240 par année.
M. Russell: Est-ce que cela comprend le transport scolaire qui
est à l'intérieur des villes, comme la ville de Montréal
où on voit beaucoup d'autobus scolaires passer dans les rues et ramasser
des élèves.
M. Lessard: Oui.
M. Russell: C'est subventionné. Ces institutions
sont...
M. Lessard: Ce sont des institutions de la Commission des
écoles catholiques de Montréal ou des commission scolaires de
l'île de Montréal.
M. Russell: Est-ce qu'il y en a plusieurs à
l'intérieur de la ville de Montréal?
M. Lessard: Oui, il y a 145 000 élèves à la
Commission des écoles catholiques de Montréal. Un grand nombre de
ces élèves demeurent à plus d'un mille, surtout des
élèves du secondaire qui sont transportés comme les
autres.
M. Russell: Des élèves qui ne peuvent pas utiliser
les transports publics.
M. Lessard: C'est cela. Lorsqu'une commission scolaire nous
écrit pour nous demander l'intégration avec une commission
intermunicipale de transport ou avec un transporteur public, nous acceptons
cette intégration. Mais le problème d'intégration est
toujours le problème de la pointe. Lorsqu'on intègre, qu'on
constitue deux systèmes parallèles, soit le transport en commun
et le transport scolaire, on n'économise pas plus d'argent. Alors, le
problème que ça pose, c'est toujours l'horaire des
étudiants qui correspond à peu près à l'horaire des
travailleurs.
M. Russell: M. le Président, j'ai juste une remarque sur
le transport scolaire dans des villes comme Montréal. Je me sers de
Montréal comme exemple, parce que j'ai vu et je connais même des
élèves qui ont 12 ans et plus, qui sont transportés par
autobus scolaire, avec l'excuse qu'ils ont plus d'un mille à faire pour
aller à l'école. Par contre, ils pourraient facilement utiliser
le transport public qu'on subventionne. Le gouvernement subventionne quand
même les déficits. Comme on a d'autres autobus pour cueillir ces
élèves... ce n'est pas qu'ils ne peuvent pas utiliser le
transport public, ce sont des élèves qui utilisent le transport
quotidiennement pour d'autres activités. Là, on les transporte en
autobus scolaire.
Ce sont les seules remarques que j'avais à faire
là-dessus. Je ne sais pas ce qu'en pense le ministre, mais je pense que
c'est important, on paie en double inutilement.
M. Lessard: Cela entre dans le cadre d'une rentabilisation du
transport en commun et on veut autant que possible essayer d'intégrer
ça.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Charlevoix.
M. Lessard: On m'indique que dans le cas de Montréal tous
les plans et devis des commissions scolaires sont soumis à la Commission
de transport de la ville de Montréal et il appartient à la
commission de transport de décider si on doit utiliser le transport en
commun ou le transport scolaire.
M. Russell: Je pense qu'on manque de motivation à la
commission de transport de Montréal.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Charlevoix.
M. Mailloux: M. le Président, je comprends que mes
collègues ont terminé. Dans cinq minutes, je pense que j'aurai
terminé moi-même. D'abord, est-ce que le ministre, en raison du
transport scolaire, voudra appeler une commission parlementaire relativement au
rapport Jodoin pour permettre et aux parlementaires et aux différentes
instances d'étudier les recommandations avant que le ministère ne
décide de donner suite aux conclusions et aux recommandations du rapport
Jodoin?
M. Lessard: Je n'avais pas envisagé cette
possibilité, M. le Président. Les propositions qui me sont faites
m'apparaissent assez claires et je ne vois pas pour le moment la
nécessité d'une commission parlementaire à ce sujet.
Transport aérien gouvernemental (suite)
M. Mailloux: Dans un autre ordre d'idées, cela s'adresse
probablement à M. Sainte-Marie, le transport aérien. Si ma
mémoire est fidèle, la flotte dont on se sert pour le transport
ministériel, pour les blessés et les autres fonctionnaires
comprend le jet et deux F-27, à moins qu'il y ait eu des changements. Il
y avait, je pense, un F-27 qui était d'appartenance gouvernementale. Il
y en avait un qui était à location dans le temps. Est-ce que les
deux appartiennent au gouvernement? Est-ce que le jet qu'on utilise encore avec
la même fréquence... est-ce que c'est à peu près la
même fréquence?
M. Lessard: A peu près, oui.
M. Mailloux: L'ensemble des pièces... on continue à
faire les réparations qui s'imposent au fur et à mesure?
M. Lessard: Oui, j'ai reçu un rapport de M. Sainte-Marie
concernant les problèmes que soulèvent et que vont venir à
soulever je vais parler de façon générale
les moteurs que nous avons sur le jet actuellement, rapport qui nous indique
que d'ici cinq ans nous allons avoir certains problèmes sérieux
d'atterrissage à certains endroits du Canada et des États-Unis,
puisque maintenant on diminue le nombre de décibels et qu'on a des
critères plus sévères concernant le son. De plus, ce
rapport m'indique le changement de moteurs que nous devrons envisager, ce qui
amènerait une économie d'énergie assez importante. Alors,
on est actuellement à envisager la possibilité de modifier les
moteurs du jet.
Je voudrais dire sur un autre sujet qu'actuellement nous avons un
comité qui étudie d'autres possibilités concernant, en cas
d'urgence, le transport des malades dans les régions. Le
député de Charlevoix a un comté qui n'est pas aussi loin
que le mien, mais il sait que nous sommes très mal organisés
actuellement pour le transport des malades. (12 h 15)
M. Mailloux:... continue à faire des doléances
constantes relativement au transport des blessés, des malades qu'on doit
faire monter à bord d'un avion dans des conditions difficiles, oui.
M. Lessard: Nous avons donc une décision à prendre
et je voyais l'autre jour un malade qui était monté à bord
sur une civière et c'était tout un problème, surtout quand
le monsieur pèse 200 livres, de pouvoir monter dans le "jet" du
gouvernement. Est-ce que nous allons vers l'achat puisqu'une grande partie des
voyages du "jet", je pense, est consacrée au transport d'urgence de
malades dans les régions périphériques. La décision
que nous avons à prendre est donc: Est-ce que nous allons acheter un
avion-ambulance ou si ce serait moins coûteux de créer des
régions au niveau de la province et de demander à des
transporteurs privés de nous faire des soumissions ou d'avoir la
responsabilité d'acheter cet avion-ambulance. Je m'interroge tout le
temps dans le cas du "jet" qui part de Québec et monte sur la
Côte-Nord ou en Abitibi si ce ne serait pas mieux d'avoir des services
régionaux qui seraient assumés par du transport privé.
Nous avons une décision à prendre. Est-ce qu'on se dirige vers
l'achat d'un avion-ambulance ou si on confie cette responsabilité
à l'entreprise privée, avec des exigences concernant un
avion-ambulance.
M. Mailloux: En dehors de cette préoccupation du ministre,
concernant le transport difficile de blessés sur des lits ou en
civières, le gouvernement n'a pas l'intention d'ajouter à la
flotte d'avions de transport, il n'y a pas de budget dans un avenir
prévisible pour ajouter au "jet" et aux deux F-27...
M. Lessard: Non. Je pense que jusqu'ici le nombre d'avions que
nous possédons est satisfaisant pour...
M. Mailloux: II est utilisé par contre au maximum?
M. Lessard: On peut dire que c'est utilisé à plein
temps.
M. Mailloux: Le ministre n'a jamais eu à imposer des
demandes de remboursement à aucun de ses collègues. Est-ce qu'il
y a quand même une surveillance constante de la part de...
M. Lessard: Oui, il y a une surveillance assez constante... Je
comprends la question. Je pense qu'il faut quand même, et je pense bien
que le député de Charlevoix en conviendra... Au début
j'étais très exigeant dans le sens que je disais que le transport
des ministres exclusivement... Comme dans des cas qui ont été
soulevés par le député de Rouyn-Noranda, tout à
l'heure, il arrive que dans certains cas lorsqu'il y a une urgence, que l'avion
peut être mis à la disposition des députés dans des
circonstances assez spéciales. D'autre part, lorsqu'un ministre est
convoqué avec son épouse pour une assemblée ou une
activité ministérielle,
dans les circonstances, je me dis que cela n'occasionne aucune
dépense supplémentaire pour le gouvernement puisque la plupart du
temps le ministre est seul et j'accepte, dans des activités officielles,
ministérielles, que le transport de l'épouse ne soit pas
chargé lorsqu'il y a eu invitation.
M. Mailloux: Est-ce que cela va jusqu'aux enfants?
M. Lessard: J'ai eu l'occasion une fois, au cours d'une fin de
semaine, de prendre l'avion du gouvernement. Je devais me rendre à une
activité officielle pour toute la fin de semaine dans la région
de Sherbrooke et je vous avoue que cela faisait deux semaines que je n'avais
pas vu mes enfants et je n'ai pas hésité, parce que je n'avais
pas le choix, je n'avais pas de transport public, j'ai accepté, dans des
circonstances bien spécifiques mais il ne faut pas que cela
devienne généralisé je suis monté avec mes
enfants comme d'autres collègues ont utilisé l'avion. Je ne
pourrais pas le donner par coeur, mais en fait...
M. Vaillancourt (Orford): Cela n'enlevait pas de place à
d'autres!
M. Lessard: Non, c'est juste. Par exemple, j'ai eu une fois
à prendre une décision, concernant mon épouse et si on
n'avait pas eu la place nécessaire dans l'avion, on aurait pris le vol
régulier le lendemain.
M. Mailloux: M. le Président, je ne pense pas avoir
posé la question dans l'intention d'insinuer quoi que ce soit, parce
que...
M. Lessard: Je vois clair.
M. Mailloux:... connaissant la vie parlementaire et
l'éloignement des familles de la part de ceux qui sont au Conseil
exécutif, je sais qu'il y a des périodes où
principalement...
M. Lessard: II n'y a pas eu de voyage pour la Floride.
M. Mailloux: ... l'épouse... mais à travers le
Québec ou... Je ne pense pas que personne fasse grief que les deux
puissent se rejoindre. En autant qu'il n'y a pas d'abus de voyages
nolisés qui seraient déclarés à des fins
officielles, mais simplement pour une raison.
M. Lessard: Pas à ma connaissance. C'est certain que je
laisse toujours... Le député de Charlevoix est certainement au
courant qu'on laisse toujours, quand même, une certaine autonomie
à nos collègues, mais ils doivent me justifier l'utilisation de
l'avion et je dois dire que je n'ai pas de cas qui démontre qu'il y
aurait eu mauvaise utilisation de l'avion. C'est toujours à des fins
ministérielles.
M. Mailloux: M. le Président, dans le secteur maritime, il
y a une question que j'ai oubliée.
M. Lessard: Cela va pour l'aérien? M. Mailloux:
Oui.
M. Lessard: Alors, je voudrais remercier M. Sainte-Marie de sa
collaboration.
M. Mailloux: Bonne chance. M. Sainte-Marie, avant de partir,
malgré l'accident qui est arrivé au F-27 récemment, je
sais que vous avez un très bon rendement de la part des deux F-27 et ce
sont des avions très sécuritaires, qui atterrissent sur des
pistes très courtes. Il y avait eu un petit problème dont j'avais
été témoin relativement à l'encadrement des cabines
où, au-dessus de Trois-Rivières, un sous-ministre faisait son
premier voyage, M. Deshaies, et tout le système de vitrage des cabines
avait éclaté.
M. Lessard: Tout le vitrage d'une cabine?
M. Mailloux: C'est cela. Vous ne vous rappelez pas qu'à ce
moment, le F-27 avait été rappelé à terre pour
faire changer tout le vitrage?
M. Lessard: Ah! Les conditions atmosphériques.
M. Mailloux: Je ne sais pas, j'étais au-dessus de
Trois-Rivières et tout avait...
M. Lessard: Les conditions atmosphériques, des
éclairs. L'avion était tout piqué par un éclair, le
métal aussi. Les vitres s'étaient effritées.
M. Mailloux: Mais cette fois, il n'y avait pas
d'éclairs.
M. Lessard: Non? Alors, je ne me souviens pas de ça.
M. Mailloux: Mais de toute façon, vous avez un rendement
tout à fait efficace des F-27 et vous continuez à garder la
même...
M. Lessard: Nos standards sont très élevés.
Transport maritime
M. Mailloux: M. le Président, dans le secteur maritime, il
y a eu des doléances de la part des insulaires des Iles-de-la-Madeleine
relativement à un transport maritime supplémentaire. On sait
qu'actuellement, entre le fédéral et le provincial, il y a une
entente qui conduit vers l'Ile-du-Prince-Edouard, je pense. Où en est
cette étude et quelles sont les intentions du ministère sur ce
circuit?
M. Lessard: L'étude est terminée...
M. Mailloux: Je parle du transport.
M. Lessard: C'est ça. Le transport maritime?
M. Mailloux: Oui.
M. Lessard: Oui, l'étude est terminée. J'ai
reçu un rapport préliminaire, mais il y a différentes
possibilités qui sont analysées. J'ai reçu certaines
recommandations du député des Iles-de-la-Madeleine à ce
sujet. Il n'y a pas de décision officielle prise actuellement, mais une
décision devrait se prendre... On me dit que les consultants vont me
donner un rapport d'ici à peu près un mois.
M. Mailloux: C'est la dernière demande que je fais, qu'on
n'oublie pas les quelques documents que j'avais demandés relativement
à la correspondance avec M. Lang.
Je veux remercier le ministre en terminant, M. le Président, de
la façon dont il nous a répondu. Je pense que cela a
éclairé la majeure partie des sujets sur lesquels nous voulions
avoir des informations. Je ne pense pas que ça ait été
fait ni d'un côté ni de l'autre par démagogie. Je
sympathise avec lui encore une fois relativement à l'insuffisance du
budget concernant et la construction des routes et l'entretien devant les
demandes nombreuses qu'il y a dans le Québec et je veux l'assurer, je
pense, que les partis d'opposition feront de même, que nous insisterons
auprès du ministre des Finances pour tâcher de l'aider dans la
tâche difficile qui sera la sienne dans le cours de l'année
actuelle dans le but de conserver au moins le réseau routier qui est en
place. Merci, M. le Président de la possibilité avec laquelle
vous nous avez permis de passer ces crédits.
Le Président (M. Jolivet): Donc, le programme 7,
éléments 1 et 2 adoptés: programme 8,
éléments 1 et 2 adoptés; programme 9,
éléments 1 et 2 adoptés. Donc les crédits du
ministère sont adoptés au complet.
M. Russell: M. le Président, comme le député
de Charlevoix, je veux remercier le ministre ainsi que les fonctionnaires qui
l'entourent pour les réponses qu'ils nous ont données. Je
voudrais qu'ils gardent en mémoire les remarques qu'on a faites, surtout
en ce qui concerne la construction et l'entretien des routes et j'espère
qu'une décision sera prise prochainement en ce qui concerne le transport
public pour le scolaire et autres.
M. Lessard: M. le Président, je voudrais quand même
remercier tous mes collègues, tant de l'Opposition que... Oui,
excusez...
M. Vaillancourt (Orford): Avant de terminer, j'aimerais remercier
les fonctionnaires qui ont participé hier au règlement du
problème de camionnage dans mon comté. Les camionneurs sont
partis hier soir vers sept heures. Ils étaient très heureux.
J'espère qu'ils sont sur les chantiers ce matin. Merci.
M. Lessard: Je vous remercie. En relation avec cela,
j'espère que dans toutes les régions du Québec il pourra y
avoir une bonne collaboration de tous les camionneurs pour en arriver à
des solutions qui donnent satisfaction à tout le monde.
Je tiens à remercier chacun de mes collègues ainsi que
vous, M. le Président, mais je tiens particulièrement à
remercier les fonctionnaires du ministère des Transports qui, je pense,
au cours de l'année, ont fait un excellent travail. Je leur ai
demandé énormément, particulièrement dans des
secteurs où on voulait aller plus vite, le secteur aérien, le
secteur maritime, et je les remercie de leur collaboration et je vous remercie
de votre appui auprès du ministre des Finances. Il est certain que si
des problèmes très sérieux étaient soulevés,
quant à moi, je revendiquerais certainement des montants
supplémentaires pour faire face à ces situations. Merci à
chacun. Je pense que cela a été une excellente collaboration.
Le Président (M. Jolivet): Nous ajournons sine die.
Fin de la séance à 12 h 27