Journal des débats de la Commission des transports et de l'environnement
Version préliminaire
42e législature, 2e session
(19 octobre 2021 au 28 août 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Le
mardi 1 février 2022
-
Vol. 46 N° 14
Étude détaillée du projet de loi n° 102, Loi visant principalement à renforcer l’application des lois en matière d’environnement et de sécurité des barrages, à assurer une gestion responsable des pesticides et à mettre en œuvre certaines mesures du plan pour une économie verte 2030 concernant les véhicules zéro émission
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9 h 30 (version non révisée)
(Neuf heures cinquante)
La Présidente (Mme St-Pierre) : Donc,
je vous souhaite la bienvenue. Bonjour à vous tous et à vous toutes. Je vous
rappelle qu'en fonction des mesures de distanciation physique énoncées par la
Santé publique, vous devez conserver votre place assise en commission. Il est
aussi obligatoire de porter le masque en tout temps, sauf au moment de prendre
la parole. Enfin, je demande à toutes les personnes dans la salle de bien
vouloir éteindre la sonnerie de leur appareil électronique. Donc, ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission des transports et de
l'environnement ouverte. La commission est réunie afin de poursuivre l'étude
des travaux du projet de loi numéro 102, loi visant principalement à
renforcer l'application des lois en matière d'environnement et de sécurité des
barrages, à assurer une gestion responsable des pesticides et à mettre en œuvre
certaines mesures du Plan pour une économie verte 2030 concernant les
véhicules zéro émission. Monsieur le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire : Oui, madame
la Présidente. Monsieur Fortin, Pontiac est remplacé par Monsieur Benjamin Viau
et monsieur Arseneault, îles de la Madeleine est remplacée par Monsieur
Gaudreault, Jonquière.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, donc lors de l'ajournement de nos travaux en janvier, nous commencions
l'étude de l'article numéro 44. Monsieur le ministre, je vous invite à
faire la lecture de cet article.
M. Charette : Merci, Madame
la Présidente. Un plaisir de vous retrouver, un plaisir de retrouver les
collègues également. Donc, l'article 44. Article 10 de cette loi est
modifié, donc, un, par l'insertion dans le premier alinéa "et après vente
de, à la fabrication, à l'acquisition de l'extérieur du Québec et à la
possession". Deux, par l'ajout à la fin de l'alinéa suivant : "Il
s'applique également à la gestion des déchets constitués en tout ou en partie
de pesticides... ou contaminés par des pesticides. Le texte proposé se lirait
ainsi: "Le présent chapitre s'applique à toute activité relative à la
distribution, à la vente, à la fabrication, à l'acquisition de l'extérieur du Québec,
à la possession..." Et là, je vois que j'ai un petit problème d'écran.
Donc, aller... Je vais reprendre, ça a mal apparu. Donc, "à la
fabrication, l'acquisition de l'extérieur du Québec, à la possession, à
l'entreposage, au transport ou à l'utilisation de tout pesticide, de tout
contenant d'un pesticide ou de tout équipement servant à l'une de ces
activités. Il s'applique également à la gestion des déchets constitués en tout
ou en partie de pesticides ou contaminés par des pesticides".
Et le commentaire : L'article 10 de
la Loi sur les pesticides vise à établir le champ d'application des
dispositions du chapitre 3 de la loi, lequel contient essentiellement
divers pouvoirs d'ordonnance attribués au ministre de l'Environnement et de la
Lutte contre les changements climatiques. La modification proposée au premier
alinéa ajoute la fabrication, l'acquisition de l'extérieur du Québec à la
possession d'un pesticide, aux activités auxquelles s'appliquent les
dispositions du chapitre 3 de la loi. L'ajout du deuxième alinéa est en
concordance avec la modification prévue à l'article 2 et vient préciser
que le chapitre 3 de la loi s'applique également à la gestion des déchets
constitués de pesticides ou contaminés par des pesticides.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est ce qu'il y a des commentaires?
Mme Melançon : Alors, à mon
tour de vous saluer, madame la présidente, de saluer tous les collègues. Bonne
rentrée officiellement, parce que lorsque nous nous sommes vus en janvier, il
n'y avait que notre commission qui était en action et en présentiel. Et je le
rappelle, j'aurais préféré avoir un débat sur les mesures sanitaires plutôt que
de venir étudier le projet de loi, quoique tellement important puisqu'on parle
actuellement des pesticides. Et pour ceux et celles qui suivent nos travaux,
dès janvier, là, nous avions amorcé, donc, dans les temps les articles
précédents, quand même des articles importants concernant les pesticides. Et on
sait à quel point ça préoccupe les citoyens, les citoyennes du Québec, les
pesticides. On l'a vu, et je le disais en janvier, on le vu lorsque, au
fédéral, on a parlé du glyphosate l'été dernier...
Mme Melançon : ...il y a eu
rapidement montée de barricades un peu partout. Moi, j'étais la première
surprise à constater que certains souhaitaient augmenter, dans le fond, le
glyphosate, être plus permissif avec le glyphosate, chose à laquelle, vous
comprendrez, madame la Présidente, je suis en total désaccord.
Alors, aujourd'hui, avec l'article 44
qui nous est présenté, j'ai quelques questions pour le ministre. Il va y avoir
quelques questions un peu plus techniques, mais ô combien intéressantes, parce
que justement les pesticides, ce n'est pas quelque chose... Bien, du moins, à
la maison, moi... on n'a pas de pesticides. Il faut être dans le domaine pour
bien connaître ça, principalement avec l'agriculture notamment, mais pas
uniquement, là. Je crois qu'à la dernière séance, j'avais parlé des golfs,
l'importance justement pour les golfs d'avoir les formations appropriées pour
ceux et celles qui manipulent justement les pesticides et savoir comment est-ce
que ça fonctionne bien, quand ça fonctionne. Et là, à ce moment-ci, on parle de
fabrication. Moi, j'aimerais savoir du ministre. Il y a... Est-ce qu'il y a de
nombreuses usines de fabrication de pesticides au Québec?
M. Charette : La collègue le
mentionnait, c'est des points souvent très techniques. Avec le consentement,
nous avons l'expert et nous avons le privilège d'être accompagnés du
sous-ministre adjoint, là, qui pourrait volontiers répondre à la question.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Est-ce
qu'il y a consentement?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, M. le sous-ministre adjoint, veuillez décliner votre nom et votre titre
exact, s'il vous plaît.
M. Rousseau
(Michel) :Michel Rousseau, sous-ministre
adjoint. La réponse est simple : Ce n'est aucune au Québec.
Mme Melançon : Donc,
j'imagine qu'à la lecture du règlement, tel qu'on l'a justement rédigé - puis
là je me tourne un peu plus vers la légiste - bien, j'imagine que c'est en
prévision, au cas où il y aurait des usines de fabrication de pesticides qui
verrait le jour. Donc, on serait en mesure d'englober, dans le fond, le
fabricant ici au Québec?
La Présidente (Mme St-Pierre) : Est-ce
qu'il y a consentement?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors,
veuillez décliner votre nom et votre titre, s'il vous plaît.
Mme Grignon (Karine) : Oui.
Karine Grignon, avocate au ministère de la Justice. Oui, effectivement, donc on
prévoit tous les cas de figure possibles. Donc pour cette section-ci,
ordonnance, donc, viserait différentes possibilités, dont la fabrication. Puis
il faudrait voir, là, jusqu'où on pourrait appliquer certaines règles, là, à
des usines situées à l'extérieur du Québec.
Mme Melançon : D'où ma
deuxième question, madame la Présidente. Alors, quand on parle d'acquisition...
Et je crois que c'est le collègue - pas je crois, je suis certaine que c'est le
collègue de Jonquière - qui avait posé la question lors de la dernière séance.
On parlait beaucoup d'acquisitions, mais d'acquisitions sur Internet, et là
c'est beaucoup plus difficile à encadrer. Moi, j'aimerais savoir comment ça
fonctionne, là, quand on veut faire de l'acquisition qu'on soit... Je vais
reprendre l'exemple, là, d'un agriculteur ou encore d'un propriétaire d'un
golf. Comment ça fonctionne pour faire l'acquisition de pesticides actuellement
au Québec?
La Présidente (Mme St-Pierre) : Monsieur
le sous-ministre adjoint.
M. Rousseau
(Michel) :Bon, comme on a vu dans le...
On en a parlé un peu la dernière fois, il y a des permis de vente en gros,
vente en détail. Évidemment, les vendeurs en gros vont vendre à des entreprises
agricoles, par exemple. Ça peut passer par les coops ou des choses comme ça,
donc c'est des vendeurs en gros qui vont stocker, mais ils peuvent aussi utiliser
quand même beaucoup au niveau des détaillants. Ça dépend vraiment de la
quantité qu'ils ont besoin. Il y a quand même plusieurs distributeurs au
Québec, là.
Mme Melançon : Bien, vous
avez presque lu dans ma pensée. J'aimerais savoir il y a combien de
distributeurs actuellement au Québec.
M. Rousseau
(Michel) :Exactement? Ça, il faudrait que
je vous revienne dans quelques secondes...
Mme Melançon : Bien sûr. Bien
sûr. Dans le fond, je pourrais peut-être y aller d'une autre question pour
donner le temps justement aux équipes de répondre... au sous-ministre. Bien,
dans le fond, moi, ce que je veux savoir, c'est, dans ces distributeurs-là, est
ce qu'il y...
Mme Melançon : ...qui se sont
vus voir retirer leur permis depuis les dernières années, qui ont été en
contravention avec nos lois au Québec et qui se sont vu retirer tout simplement
un permis.
M. Rousseau
(Michel) :Je peux peut-être y aller. On
n'a pas de cas dans les dernières années. Je dirais... rappelons que le... je
vais dire ça comme ça, dans la loi sur les pesticides, les modifications qu'on
fait visent justement à utiliser pleinement cette loi-là, ce qui n'était pas
vraiment fait auparavant, compte tenu que les possibilités coercitives
n'étaient pas au rendez-vous. D'ailleurs, dans cet article là, on rajoute des
catégories parce qu'on voit qu'il y avait des lacunes, par exemple, possession,
ça va être plus facile d'encadrer ça maintenant. Donc, on peut penser que cette
loi-là va être davantage utilisée à son plein potentiel suite à son adoption
éventuelle, là. Mais auparavant, il n'y en a pas eu.
Mme Melançon : Eh bien, j'y
allais dans l'ordre. Pour la possession, à partir du moment où nous... ou un
groupe ou un agriculteur prend possession de pesticides, est ce que... Parce
que là, vous dites: On ajoute justement des groupes pour l'acquisition, la
possession. Je sais que, sur la possession, bien entendu, vous oeuvrez, là,
puis je sais que vos équipes sont sur le terrain. Mais qu'est-ce qui vient
changer avec ce qu'on vient d'ajouter ici à l'article 44 pour la possession?
• (10 heures) •
M. Rousseau
(Michel) : En fait, en étant... en mettant clairement la
possession, on évite d'avoir à démontrer, par exemple, comme c'était le cas
auparavant, que les pesticides étaient appliqués contre rémunération. Parce que
là on avait souvent... tu sais, il faut faire des preuves, hein? Et puis, il y
a toutes sortes d'astuces pour éviter parfois qu'on puisse obtenir la preuve,
donc des gens qui disaient: Non, je ne fais pas ça par rémunération. Donc, il
faut prouver la rémunération. Parfois, c'est une embûche qui est suffisante
pour laisser tomber les dossiers. Donc, en parlant de la possession, bien, on
vient dire à tous ceux qui appliquent des pesticides, ceux qui possèdent des
pesticides: Vous êtes assujettis à la loi selon ce que vous faites. Êtes-vous
en train de le vendre, de l'appliquer, de l'utiliser? Alors, ce terme-là va
vraiment, vraiment faciliter le contrôle. C'est essentiellement l'objectif pour
lequel il est introduit ici, là.
Mme Melançon : Donc, c'est
toute la notion de contrôle. Et je comprends, ce n'est pas à ce moment-ci,
c'est au prochain où on va aller vraiment plus avec les déchets parce qu'on
avait aussi parlé des déchets en lien avec les pesticides. Donc j'imagine qu'on
va y arriver un peu plus tard.
Je posais juste la question parce qu'entre
le fabricant, là, on sait qu'il n'y a pas de fabricants de pesticides au
Québec, et l'acquisition, moi... puis là, on disait: Bien, il n'y a pas de
fabricants, mais on veut prévoir, hein, on tente de prévoir l'imprévisible avec
avec le projet de loi ici. La seule chose où je vois qu'il peut y avoir une
forme de trou noir, c'est du fait que, pour les acquisitions par Internet, on
n'a pas... on n'est pas capable, dans le fond, à moins qu'il y ait une façon de
faire, là, puis que je ne la connaisse pas, mais c'est difficile d'encadrer
l'acquisition par Internet, n'est-ce pas? Je veux juste savoir on est rendu
avec ça. Parce que ça me fait penser un peu, puis là vous allez sourire, Mme la
Présidente, parce que vous qui êtes porte-parole en matière de culture et de
communication, lorsqu'on parle des GAFAM, souvent, on dit que c'est difficile
aller encadrer ces géants du Web où on a moins de poignée, justement, pour le
législatif. Je veux juste savoir où on en est du côté des pesticides,
justement, pour les achats, acquisitions qui peuvent être faits sur le Web.
Speaker 3 La question est effectivement
bien pertinente dans le monde dans lequel on vit, avec toutes les offres qui
sont maintenant disponibles via Internet. En fait, ce ne que dit forcément pas
uniquement cet article-là, mais l'esprit du projet de loi, lorsqu'une
entreprise a un centre d'affaires ou une place d'affaires au Québec, elle est
directement assujettie. Cependant, si la personne achète un produit, on peut
parler de pesticides dans le cas présent, compte tenu de l'article que l'on
étudie, c'est difficile de contrôler tout ce qui est acheté par Internet. Cependant,
l'utilisation, elle, devient automatiquement assujettie aux dispositions de la
loi. Donc, la personne pourrait l'acheter, même en contrebande, en quelque
sorte via Internet ou un autre réseau. Mais dès que l'utilisation est...
10 h (version non révisée)
M. Charette : ...en sol
québécois, c'est là où elle est assujettie à la loi. Des personnes mal
intentionnées, il y en aura toujours, on ne pourra pas tout contraindre et on ne
pourra pas tout empêcher. Mais la loi, la loi est très claire au moment où
l'utilisation est faite en sol québécois, c'est une utilisation qui doit
respecter la réglementation. On parlait du registre lors de la dernière de la
dernière séance, je pense, donc le registre, peu importe comment le produit est
acheté, bien, l'utilisation, là, de ces produits, elle est régie.
Mme Melançon : Vous
comprendrez que... Je comprends, je comprends la réponse, là, il n'y a pas de
souci, mais on va devoir vraiment se pencher à un moment donné sur ces achats
qui seront faits, bien sûr sur Internet, parce que plus ça va, plus il y en a.
Et ce que je trouve un peu navrant, c'est qu'il y a une facilité en plus, Mme
la Présidente. Puis je ne sais pas si, comme moi, vous avez constaté, au cours
des derniers mois, en tout cas moi, je le vois, là, puis je ne passe pas mes
journées dans le sentier chez moi, là, à regarder ce que font mes voisins, mais
disons qu'il y a du Amazon, puis qu'il y a beaucoup, beaucoup de livraisons de
colis qui se font bien sûr en lien avec la pandémie que nous vivons actuellement.
Et j'ai vraiment une inquiétude parce qu'il y a une facilité, là, quand même,
de pouvoir mettre la main sur des pesticides en allant sur un navigateur et
aller acheter des produits qui seront livrés directement chez ceux et celles
qui veulent en faire une utilisation alors qu'ils deviennent... qu'ils seront
en possession donc de matières, puis avant de savoir qu'il y a une matière qui
vient d'arriver chez quelqu'un, parce que ça peut être aussi, bien sûr, ça peut
être ça peut être un agriculteur, mais ça peut aussi être un voisin, là. C'est
pas nécessairement une entreprise qui peut faire de l'achat. N'en demeure pas
moins que je suis extrêmement inquiète, puis un moment donné, peut être il
faudrait voir, puis je ne sais pas si c'est faisable, là, je réfléchis à haute
voix, mais à un moment donné, il va devoir y avoir des responsabilités à ceux
et à celles qui livrent, qui livrent les colis. Et ça, il va falloir vraiment y
penser. Que ce soit aujourd'hui sur un projet de loi comme le projet de loi 102,
puis lorsqu'on parle des pesticides, mais on devra aussi bientôt parler du
recyclage avec ces boîtes immenses et le suremballage, de tout ce qui vient
avec, de certaines compagnies que je ne nommerai pas. Mais on sait très bien à
qui je réfère et qui, actuellement, sont capables de contourner une partie du
paiement de ce qu'ils créent comme résidu que nous devons ou enfouir ou encore
recycler. Alors, je... Internet, là, c'est un monde sans fin. On le sait. Puis,
à chaque fois, on nous répond, tu sais: On veut voir tous les cas de figure
possibles et impossibles, on veut pouvoir encadrer tout ce qui peut être et
tout ce qui peut venir. Mais on n'encadre pas encore, malheureusement, tout ce
qui peut être fait ou acheté sur Internet. Et ça, ça me trouble un peu, Mme la
Présidente. Voilà.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Monsieur le ministre.
M. Charette : Merci, Mme la
Présidente. Sans trop dévier, là, de l'étude article par article, la collègue
pose des questions très pertinentes et surtout une réalité qui est celle du
quotidien de bien des gens. Peut-être la rassurer : La réglementation, les
projets de règlements qui ont été présentés la semaine dernière, autant pour la
collecte sélective que pour la consigne, viennent aborder, là, à certains
égards, très directement cet enjeu-là. Est-ce que tout sera réglé? Difficile de
le prétendre, mais certainement de très belles améliorations, là. Et oui, avec
une responsabilité reconnue pour une entreprise qui peut exporter vers le
Québec différents produits. Cela dit, pour ce qui est de l'article qui nous
intéresse et des questions de la collègue, peut être retourner à l'article 11,
qui spécifiait clairement que les enquêteurs, afin de mener...
M. Charette : ...leurs
enquêtes, afin de déceler peut-être un marché parallèle, illégal ont la
possibilité de faire des achats en ligne et même de commettre ce qui serait
autrement vu comme une infraction. Naturellement, ils sont dédouanés de le
faire. On l'a vu, c'est encadré. Ce n'est pas une pratique qui est prise à la
légère, mais on pousse quand même la démarche d'enquête assez loin pour
s'assurer que ça ne devienne pas pratique- courante. Donc, si on soupçonne un
marché x qui souhaiterait détourner... se détourner de l'esprit de la loi,
bien, il y a des recours, là, de cette façon-là qui sont possibles et des
outils pour nos enquêteurs.
Mme Melançon : ...pour le
moment, madame la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est ce qu'il y a d'autres interventions relativement à l'article 44?
Monsieur le député de Jonquière.
• (10 h 10) •
M. Gaudreault : Oui. Merci.
Merci, madame la Présidente. Moi aussi, je veux saluer les collègues pour ce
retour à l'étude du projet de loi 102.
Écoutez, très franchement, là, ça fait
déjà deux semaines qu'on s'est vus. Ça fait qu'il y a des petits éléments qui
sont un peu plus loin. Mais je relisais le mémoire du Regroupement national des
conseils régionaux de l'environnement, le RNCREQ, qui, à sa
recommandation 3, recommande d'établir un registre public des ventes, tenu
par les vendeurs de pesticides permettant une traçabilité par substance au
niveau des MRC. Donc, pour le RN, ce registre devrait être tenu par les
vendeurs et être accessible au public tout en protégeant l'anonymat des
fermiers. Ces données offriraient une traçabilité par pesticide et par MRC qui
permettrait de bonifier les recherches en analysant la prévalence de certaines
pathologies en fonction du type de pesticides vendus dans une région donnée,
bon, puis aussi collecter des données qui permettent d'observer les
corrélations en présence de pesticides dans l'environnement et des impacts sur
la santé publique.
Alors, je vous laissais savoir, de la part
du ministre, comment il entend répondre à cette recommandation. Puis j'essaie
de faire un lien avec ce que la collègue de Verdun nous disait également, parce
que, moi aussi, je suis très sensible à cet enjeu de vente de pesticides
peut-être par des réseaux obscurs ou des réseaux via Internet, etc. Est-ce que
le registre public des ventes peut s'appliquer ou être une solution à ce
moment-là?
M. Charette : Une autre bonne
question. C'est un élément de réflexion, là, au sein du ministère. Peut-être,
vous dire qu'actuellement, naturellement, il y a un registre sur les utilisations.
Les distributeurs sont tenus d'avoir un registre sur les ventes qu'ils font,
mais ce n'est pas recueilli, ce n'est pas centralisé, ce n'est pas un registre
qui est est public à l'heure où on se parle. Mais ce sont des éléments, là, qui
sont discutés et réfléchis, là, du côté du ministère. Donc, on a la possibilité
de savoir auprès d'un distributeur ce qu'il a vendu, mais il n'y a pas de
registre public qui fait la somme de toutes les ventes de tous les
distributeurs. Cependant, il y a un registre qui, lui, est uniformisé au niveau
de l'utilisation qui est faite de ces pesticides vendus là.
M. Gaudreault : Mais ce
registre sur l'utilisation, est-ce que lui, il est public?
M. Charette : ...juste
valider pour transmettre la bonne information au collègue, on pourra y revenir,
là, dans un instant.
M. Gaudreault : Ah! O.K.
M. Charette : Bien, si vous
avez d'autres... si le collègue a d'autres questions en attendant.
M. Gaudreault : Oui. En fait,
bien, c'est en lien justement avec les registres. Rst ce que ce ne serait pas
un premier pas important à faire d'avoir un tel registre? Oui, sur
l'utilisation, mais aussi sur les ventes qui sont tenues par les vendeurs de
pesticides. Au moins, ça serait un premier pas. Est-ce qu'un geste public
empêche de vendre par Internet des pesticides indésirables ou frauduleux ou
quoi que ce soit? Peut être pas, mais au moins, ça permettrait d'envoyer un
signal très fort et de faire une traçabilité si on se compare, par exemple,
avec les sols contaminés. Là où on sent vraiment qu'il y a une avancée pour
contrôler les sols contaminés, c'est à cause de la traçabilité, à cause de la
mise en place d'un registre de la traçabilité, un genre de GPS qui...
M. Gaudreault : ...un camion
pour s'assurer que ce n'est pas déversé dans un champ de patates plus loin,
mais que le sol contaminé soit vraiment traité et décontaminé. Je ne dis pas
que ça nous prend un GPS pour suivre les pesticides, mais ce que... je veux
m'inspirer de cet exemple-là pour dire : Est-ce qu'on ne doit pas aller plus
loin avec un registre public? Et, bon, le ministre nous dit : On est en train
de réfléchir au ministère. Mais est-ce qu'on va avoir la poigne, je dirais, si
vous me passez l'expression, madame la présidente, si on va avoir le moyen, par
la loi, qu'on est en train d'étudier, de le mettre en place quand il sera prêt,
ce registre-là?
M. Charette : ...que des
informations, est-ce que...
Une voix : ...
M. Charette : Plutôt que de
répéter ce qui m'a été dit, on aura l'information de la source même.
M. Rousseau
(Michel) : Toute la question des registres, ça mérite d'être
éclairci, effectivement. La plupart des registres qui existent sont des
registres qui sont utilisés, par exemple... prenons l'exemple des producteurs
qu'eux doivent tenir, qu'ils doivent avoir en main, les détaillants, etc., et
qui sont remis sur demande lorsqu'on fait des contrôles. Il n'y a pas de
compilation de l'ensemble des registres d'utilisation, par exemple chez un
producteur, mais on peut les obtenir. Il y a une réflexion, un peu comme le
ministre disait tout à l'heure, là, ce serait tout un chantier de récupérer
toutes ces données-là. Mais effectivement, il y a une réflexion qui est en cours,
à savoir si on doit regrouper ça, les obtenir, faire des bilans. Par contre, au
niveau de la vente, les déclarations de vente, on les a sous forme de registre
et l'intention, c'est effectivement de les rendre publiques, les déclarations
de vente, systématiquement, sur le site Internet. Elles sont parfois
communiquées, mais elles seraient rendues publiques de façon plus systématique.
Donc, c'est un peu l'enjeu qu'on a avec le registre actuellement.
M. Gaudreault : OK, donc, le
gouvernement veut éventuellement mettre ça... Donc, le gouvernement veut
éventuellement mettre ça public, c'est ce que je comprends. Pardon?
M. Rousseau
(Michel) : ...vente, les déclarations de vente?
M. Gaudreault : Exact, pour
les déclarations de vente. Mais ce n'est pas fait encore, c'est ça que je
comprends? Le registre... ce type de renseignement public n'est pas encore
disponible, n'est pas encore public, au fond.
M. Rousseau
(Michel) : Exact.
M. Gaudreault : Est-ce que...
puis là, je reprends la question de tout à l'heure, est-ce que la loi qu'on est
en train d'adopter nous permet de faire ça? Est-ce qu'on ne doit pas se donner
une disposition législative supplémentaire pour être capable de le faire, ou
est-ce qu'on a tous les outils entre les mains pour dire : Bien, quand le
registre va être prêt, on a juste à peser sur "enter" puis il va être
disponible?
M. Charette : C'est certain
que c'est un projet de loi qui s'étudie article par article, mais on va voir à
l'article 69 ce pouvoir réglementaire-là est présent et la
réglementation... et je comprends les frustrations, là, parfois exprimées par
rapport à la réglementation, mais ça demeure un outil d'action, là, qui est
important. Donc, la réglementation avec l'article 69 pourra s'adapter en
conséquence et permettre la divulgation, là, de ces informations-là.
M. Gaudreault : OK, on va
garder ça en tête, on va se prendre une note parce qu'effectivement, il faudra
s'assurer... puis là je regarde le 69, il est quand même assez substantiel.
Parce que moi, je ne veux pas qu'on se retrouve dans une situation où on dit :
Ah! on aurait donc dû. Tu sais, dans quelques mois. Puis là on veut mettre en
place le registre, puis on ne peut pas parce que la loi ne le permet pas.
Alors, on va se prendre une note pour le 69 pour s'assurer que ça va couvrir
ça. Bien, en tout cas, moi, je veux réitérer auprès du ministre qu'en ce qui
nous concerne, on ne se trompe jamais quand on fait appel à de la transparence
et que ça envoie un message fort qu'en matière de pesticides, bien, il faut que
ça soit public puis il faut que ça soit déclaré. Donc on va analyser ça. Mais
dernière question à ce sujet. Est-ce que le ministre a en tête un échéancier
pour éventuellement aller de l'avant avec un registre qui est public, par
rapport à ce que le sous-ministre vient de nous dire : On y travaille. Le
ministre, lui aussi, disait : On y travaille, on y travaille. O.K., c'est...
Moi, il y a bien des affaires que j'ai vues ici, là, à l'Assemblée...
M. Gaudreault : ...on y
travaille depuis 15 ans. Ce n'est toujours pas en oeuvre, là, tu sais, on
y travaille, on y travaille, mais là, on y travaille pour quand, de rendre ça
public?
M. Charette : La
question est certainement pertinente. On le voit, hein, le projet de
loi 102 va laisser place à un chantier assez costaud, réglementaire. On
n'a pas d'échéancier précis, mais on s'attend, là, que dans la prochaine année,
d'ici les deux prochaines années, la réglementation, là, qui découle de cette
nouvelle pièce législative pourrait être soumise. Dans un premier temps, on
connaît la formule par... pour une consultation et ensuite des discussions.
Mais il ne faut pas se leurrer, c'est un immense chantier qui s'ouvre avec
l'adoption probable du projet de loi no 102. Là, on se garde un horizon,
là, somme toute, assez serré. Et pour être doublement prudent, là, je dirai,
d'ici les deux prochaines années, ces projets de règlement là devraient être
déposés pour l'essentiel.
M. Gaudreault :
Peut-être juste une petite vérification. Vous avez... Excusez mon... ma
naïveté, là, mais on me dit que le 69 est adopté. Monsieur le secrétaire,
peut-être peut nous le confirmer, là.
M. Charette : Oui. La
juriste nous le confirme après coup. Je pensais que c'était à venir, mais ce
serait déjà adopté.
M. Gaudreault : Ah! Bon.
Mais là, la question n'est pas pareille, là. Est-ce que le 69... Je ne sais pas
si on peut faire un petit retour dans le passé, Mme la Présidente, là, mais
juste pour s'assurer. Puis je ne veux pas rouvrir le 69, là. Ce n'est pas ça
que je dis.
• (10 h 20) •
M. Charette : On peut
certainement apporter des précisions nécessaires, là, sans problème.
M. Gaudreault : Oui.
Juste savoir, où, dans le 69 qu'on a adopté. Puis je m'excuse si j'ai présumé
qui n'était pas adopté. De toute façon, le ministre, je pense, était dans la
même erreur que moi, là, en tout respect. Est-ce qu'on pourrait savoir,
peut-être de la part de la légiste ou de quelqu'un d'autre, là, sur quels sous
picots du 69 on peut avoir la poigne pour réglementer sur les registres
publics?
Mme Grignon (Karine) :
Oui, tout à fait. Excusez-moi, là. Moi aussi, j'étais un petit peu mêlée.
J'avais oublié qu'on l'avait adopté. Ce serait le paragraphe 11.5, là, qui
est ajouté au pouvoir réglementaire, là, de l'article 109 de la Loi sur
les pesticides, là. Donc, on... qui se lit comme suit, là: «Déterminer les
renseignements ayant un caractère public et, le cas échéant, les modalités
concernant leur diffusion».
M. Gaudreault : O. K.
Donc, ce que je comprends, c'est que c'est quand même un pouvoir habilitant
assez large, là, et que déterminer les renseignements qui ont un caractère
public et les modalités concernant leur diffusion, ça couvre un registre,
exemple, sur les ventes de pesticides. Parce que le renseignement qui a un
caractère public, c'est les ventes. Puis la modalité de la diffusion, c'est le
registre.
Mme Grignon (Karine) :
Oui, exactement. En fait, ça va couvrir tous les renseignements qui vont être
visés par le Code de gestion des pesticides. Là, on est dans le pouvoir
réglementaire qui alimente notamment le Code de gestion des pesticides, donc,
par rapport à tous les renseignements qui se retrouvent à l'intérieur de ce
règlement, là, là, qu'on demande pour pouvoir effectivement obtenir un
caractère public.
M. Gaudreault : O. K. Ça
va, madame la présidente.
La Présidente
(Mme Grondin) : Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Merci,
Madame la présidente. Bien, je reviendrais justement à l'article... l'article
qui a été adopté préalablement, là. J'étais en train de rechercher dans le
cahier parce que, là, on a eu des... On a eu des changements de blocs, puis
juste qu'on s'y retrouve là, mais tel que rédigé au 11.5, déterminer les
renseignements ayant un caractère public et, le cas échéant, les modalités
concernant leur diffusion, on parle d'un pouvoir, mais pas d'une obligation.
Mme Grignon (Karine) :
C'est... Effectivement, c'est un pouvoir réglementaire, un pouvoir
réglementaire attribué au gouvernement.
Mme Melançon : Parce que
la déclaration de vente, puis là, je... On en a discuté avec le sous-ministre,
à quelque part, je pense que c'était en décembre, mais peut être en janvier, je
ne sais plus, mais il y a déjà des déclarations de ventes qui se font pour
certains pesticides. Parce que je me souviens, là, avec les groupes
environnementalistes qui faisaient la suite du règlement que j'avais moi-même
édicté à l'époque, là, comme ministre de l'Environnement, on voulait faire un
suivi pour les néonicotinoïdes et aussi, bien sûr, pour certaines vieilles
substances, là...
Mme Melançon : ...comme
Atrazine ou... Donc, il y a déjà des déclarations de ventes qui sont... que
vous avez entre les mains. Il ne resterait donc que celles-là à les rendre
publiques si je comprends bien?
M. Rousseau
(Michel) :En fait, les déclarations de
ventes, c'est moins un enjeu parce, là, parce qu'effectivement, on les obtient
puis il s'agit maintenant de les mettre au bon endroit, puis je me demande si
ce n'est pas déjà fait ou si c'est sur le bord de se faire. L'enjeu, c'est
vraiment les registres d'utilisation, les... tous les documents qu'on exige des
utilisateurs pour qu'eux-mêmes, lorsqu'on fait des contrôles, bien, on puisse
vérifier si tout ça, ça balance. C'est de tout recueillir ces documents-là
éventuellement puis les mettre dans un... faire un bilan puis les mettre. Comme
le ministre disait, là, c'est... on a un horizon de 2 ans, mais il y a
beaucoup d'enjeux, notamment au niveau des infos qu'on peut mettre, là. Là-dedans,
il y a quand même beaucoup d'informations dites stratégiques pour les
entreprises, donc il y a une bonne réflexion à avoir. Qu'est-ce qui pourrait
être mis sur un tel registre éventuellement de ce qui est utilisé. Mais pour
les déclarations de vente, ça, c'est quelque chose qui est... en fait, qui est
déjà là, là. Ce n'est pas un enjeu, c'est vraiment le... le bilan de vente,
c'est vraiment l'utilisation qui est plus complexe, là, à faire, un bilan puis
le mettre en ligne.
Mme Melançon : J'aimerais que
le sous-ministre puisse être puisse... ou le ministre, puisse nous éclairer à
qu'est ce qu'il y a de sensible ou de stratégique pour une entreprise quand on
parle de pesticides.
M. Rousseau
(Michel) :Bien, en fait, chaque fois
qu'on demande de l'information à quelqu'un sur la façon dont il mène son
entreprise, il y a des enjeux. Il y a des enjeux qui... un, il peut y avoir des
enjeux nominatifs. Bon, il y a la loi d'accès, là, premièrement, qu'il faut
passer, le tamis de la loi d'accès, puis il y a aussi à s'assurer qu'on ne va
pas nécessairement divulguer les façons de procéder de certaines entreprises
qui... tu sais, tout le monde est en compétition là-dedans. Donc, je ne pense
pas qu'au niveau du type de pesticides, du volume d'utilisation, c'est des
choses qu'on ne pourrait pas rendre, mais il faut l'évaluer. Parce que les
registres qu'on demande actuellement sont très détaillés, parce qu'on veut
savoir qu'est-ce qui s'est passé, là, comment ils en ont utilisé, quel est le
volume, etc. Ça fait que ça, c'est pour des besoins de contrôle. Mais demain
matin, prendre ça puis transposer ça dans un bilan, bien, il faut évaluer
qu'est ce qu'on va transférer dans un bilan. D'où l'analyse qui devrait être
faite, puis éventuellement avec les... on revient souvent avec les hommes, les
agriculteurs, il faudrait voir avec les agriculteurs aussi ce qui est sensible
pour eux puis en tenir compte éventuellement, là.
Mme Melançon : Donc, j'ai
compris du sous-ministre qu'on se donne un horizon de deux ans. Alors là, ça,
on peut, on va le noter de notre côté, horizon de deux ans pour y arriver. Mais
je demeure quand même un peu sceptique. Vous allez me permettre de trouver
qu'il y a quelque chose de sensible lorsqu'on parle de pesticides parce que je
pense que... surtout quand on sait que les pesticides avec nos ruisseaux, avec
les nappes phréatiques, avec tout ce que ça peut toucher, je pense que c'est
une donnée qui doit être publique, qui... Puis j'invite vraiment le
gouvernement à aller en ce sens là. Je comprends qu'on se donne un horizon de
deux ans pour y arriver. Je comprends que ce sera par règlement. Et je
comprends aussi que c'est la volonté, là, mais, pour moi, là, de dire :
Oui, c'est un peu sensible. Moi, ce que je trouve de très, très sensible actuellement,
c'est l'environnement. Je vais le dire comme ça, là, puis honnêtement, quand on
parle de pesticides, je trouve que la vraie sensibilité qu'on devrait avoir,
c'est justement pour nos cours d'eau. C'est justement pour nos terres, puis
c'est pour... bien, c'est pour la planète. Donc, j'invite vraiment le
gouvernement à aller encore plus loin dans tout ça.
Et je veux juste revenir au... ce qu'on
parlait tout à l'heure, là. Il y a déjà des déclarations qui sont faites. Moi,
je voudrais juste revenir. Puis moi aussi, là, je m'excuse, c'est un peu loin.
Puis quand on se laisse comme ça puis qu'on revient, c'est un peu difficile,
là. Les déclarations de ventes sont déjà connues?
M. Rousseau
(Michel) :Oui.
Mme Melançon : Parfait.
M. Rousseau
(Michel) :Pour les valeurs en gros.
Mme Melançon : Oui, c'est ça.
Voilà, c'est ça. On en avait parlé. Merci. Merci. Donc, déclaration de ventes.
Ça, c'est déjà connu. Ce qu'on veut, c'est la déclaration d'utilisation. Et
c'est là-dessus où on travaillera dans les prochaines semaines. Merci, madame
la Présidente...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est ce qu'il y a d'autres interventions? Puisqu'il n'y a pas d'autres
interventions, alors, est-ce que l'article 44 est adopté?
Une voix : Adopté.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
L'article...
M. Gaudreault : ...est-ce
qu'on peut demander, par appel nominal?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Pardon? D'accord. Je m'excuse. Avec le masque j'ai de la difficulté à entendre.
M. Gaudreault : Oui. Et avec
les... la succession de Plexiglas, là, c'est...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Oui. Alors, en appel nominal, M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Monsieur Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lamothe (Ungava)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Tardif (Laviolette-Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Melançon (Verdun)?
Mme Melançon : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme
St-Pierre (Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. Donc l'article 44 est adopté. Maintenant, monsieur le
ministre, l'article 45 s'il vous plaît.
• (10 h 30) •
M. Charette : Merci, madame
la présidente. Donc 45. Les articles 28 et 29 de cette loi sont remplacés
par le suivant : 28. Le présent chapitre s'applique aux activités relatives à
la fabrication et à la vente de pesticides, ainsi qu'à l'exécution de travaux
comportant l'utilisation de pesticides. Il s'applique également à l'acquisition
de pesticides de l'extérieur du Québec afin de les vendre au Québec ou d'y
exécuter des travaux comportant l'utilisation de ces pesticides. Il s'applique
tant à la vente à des fins de revente qu'à des fins d'utilisation. Il ne
s'applique toutefois pas à la vente à des fins d'utilisation de médicaments
topiques destinés aux animaux.
Et le commentaire. Donc les
articles 28 et 29 de la Loi sur les pesticides visent à établir le champ
d'application des dispositions du chapitre 4 de la loi, lequel contient
essentiellement l'encadrement applicable au régime de permis et de certificats
requis pour exercer certaines activités en lien avec les pesticides. Le premier
alinéa de cet article est reformulé à des fins de concordance avec
l'article 44 du projet de loi. Il prévoit ainsi que le chapitre 4
portant sur le droit d'exercer certaines activités relatives aux pesticides
s'applique également à la fabrication de pesticides et à l'acquisition de
pesticides à l'extérieur du Québec dans le but de les vendre au Québec ou
d'exécuter au Québec des travaux comportant l'utilisation de ces pesticides. Le
deuxième alinéa de cet article intègre le contenu de l'article 29 qui
serait abrogé. Il prévoit que le chapitre s'applique à la vente, qu'elle soit à
des fins de revente ou d'utilisation. Il reprend également le deuxième alinéa
actuel de l'article 28 en excluant de l'application de ce chapitre la
vente à des fins d'utilisation de médicaments topiques destinés aux animaux,
mais selon la formulation retenue à l'article 1.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Madame la députée de Verdun.
Mme Melançon : Merci, madame
la présidente. J'aimerais juste qu'on revienne aux médicaments topiques
destinés aux animaux. Je ne me rappelle toujours pas, puis tantôt j'en ai fait
la lecture un peu à l'avance. Est-ce qu'on peut me rappeler pourquoi on le note
ainsi dans cet article 45?
M. Rousseau
(Michel) : En fait, ça dit la même chose que ce qui était dit
auparavant, là, topique étant l'application sur la peau, là. C'est une façon de
le réécrire, là. Je ne sais pas s'il y avait un enjeu légal. J'avoue que là, là
dessus... Mais je pense c'est à... utiliser les termes les plus courants
actuellement, là, les meilleurs termes, finalement.
Mme Melançon : Je veux juste
bien comprendre, en quoi est-ce que le médicament topique est associé aux
pesticides? C'est juste ce que j'essaie de voir parce que... c'est dans la même
famille? C'est...
M. Rousseau
(Michel) : C'est ça. C'est dans la même famille. C'est des...
ça va s'attaquer à... Pesticides étant très large, hein. Ça peut tuer des...
par le fait même, ça peut détruire des plantes. Ça peut détruire des... Pour
les animaux, ça sert à soigner les animaux et c'est un... c'est ça, c'est dans
la famille des pesticides, aussi simplement que ça, là, dans la composition
chimique de ces produits-là.
Mme Melançon : Parfait. Donc,
c'est dans la famille de. Parfait. Je ne me rappelais pas, puis juste...
M. Rousseau
(Michel) : Exemple les puces, tu sais. On veut tuer des puces,
bien, c'est un pesticide, donc c'est dans la famille des pesticides, mais c'est
topique, c'est appliqué sur la peau ou un collier, un collier de chien, par
exemple.
Mme Melançon : Merci. Merci
pour cet éclairage. J'aimerais savoir parce qu'à ce moment-ci aussi, la façon
dont il est rédigé. Et là, je dis, puis je me répète, là, puis je veux le dire
à Me... je ne suis pas légiste...
10 h 30 (version non révisée)
Mme Melançon : ...la
façon dont c'est écrit, c'est vraiment dire pour ceux du Québec et aussi ceux
de l'extérieur, alors qu'on pourrait dire, bien, c'est ceux de l'extérieur et
peut être ceux du Québec, là. Parce qu'on l'a vu, il n'y a pas de fabrication,
ici, au Québec, mais on commence comme si le... Tel que lu, du moins, ça nous
donne vraiment l'impression que la large partie des pesticides sont fabriqués
au Québec, mais s'applique également à l'acquisition de pesticides de
l'extérieur du Québec, de l'extérieur du Québec, alors que l'acquisition doit
se faire à l'extérieur du Québec puisque... puisque la fabrication est faite à
l'extérieur.
Bref, je fais juste le noter comme ça.
Puis c'est pour ça que ça m'avait mené à la question précédente, là, parce que
j'avais pris un peu d'avance dans la lecture du projet de loi pour ce matin. Et
lorsqu'on parle d'acquisition de pesticides de l'extérieur du Québec, avec le
registre, bien sûr, avec... Comment... Je veux juste essayer de voir. Puis
c'est ça qui n'est pas clair dans ma tête. Puis je pense que ça revenait aussi
aux questions du député de Jonquière tout à l'heure, la façon dont c'est fait.
Moi, là, j'achète un pesticide à l'extérieur du Québec. De toute façon, il faut
tous qu'ils soient de l'extérieur du Québec, on n'a pas de fabricant ici. Mais
à partir du moment où c'est un détaillant ou un grossiste, parce que, là, c'est
à eux qu'on s'adresse plus particulièrement, là, c'est coop qui va, par
exemple, qui va faire l'acquisition puis qui va mettre ça, elle, dans son registre
pour pouvoir les vendre avec le permis adéquat. Je veux juste m'assurer que je
saisis bien. Est-ce qu'il y a d'autres choses? Est-ce que la coop peut aller
faire des achats n'importe où? Puis, est-ce que la coop pourrait même faire des
achats sur Internet pour pouvoir faire de la vente comme détaillant?
• (10 h 40) •
M. Rousseau
(Michel) : Bien, la réponse, c'est oui. Et l'importance de
cet... de cet ajout-là, là, c'est que les... Actuellement, les grossistes font
entrer les pesticides au Québec. Bon. Si éventuellement on veut mettre une
redevance, comme on a vu, puis ça serait possible de le faire, ou on veut
appliquer... Il y a des aspects qu'on ne peut appuyer seulement qu'aux
entreprises québécoises. Donc, en introduisant la notion d'acquisition hors
Québec, c'est qu'on va viser le premier fournisseur, donc la première personne
morale au Québec qui a en main les pesticides, ce qui n'est pas nécessairement
les fabricants. Comme on a vu, on n'en a pas.
Donc, c'est vraiment dans l'objectif de
venir encadrer le premier fournisseur. Puis si, éventuellement, on a des
redevances à demander, bien, le premier fournisseur pourrait être visé.
Actuellement, une entreprise hors Québec doit avoir un permis de pesticides.
Mais on comprend que c'est très difficile d'aller faire du contrôle hors
Québec. C'est... Donc, en introduisant cette notion-là, on vient vraiment
s'assurer que toutes les entreprises du Québec qui touchent aux pesticides et
surtout celles qui font la... qui font entrer les pesticides, peu importe
comment, parce que s'ils sont homologués, ils peuvent les acheter de
différentes façons, bien là, on va pouvoir les viser directement par la loi et
les règlements. Et ça, c'est une avancée importante, là, pour les premiers...
les premiers fournisseurs, comme on les appelle, là.
Mme Melançon : Madame la
présidente, je vais faire sourire le député de Jonquière quelques secondes
parce que l'homologation, comme on sait que c'est fédéral, on en a parlé.
Surprise! On en a parlé lors de la dernière séance. Mais à partir du moment où
la coop achète quelque chose sur Internet, par exemple, il faut absolument
comme détaillant qu'ils puissent vendre quelque chose qui est homologué au
Québec, au Canada, bien sûr, mais qui... Bon. Et qui répond donc aux exigences
réglementaires du Québec. Ça, je pense que c'est clair.
D'où ma question à laquelle je reviens, de
l'article 44. À partir du moment où il y en a qui veulent faire un marché
parallèle à ça, c'est là où, pour vous, ça peut être un peu plus complexe,
j'imagine, parce que, là, sur Internet, il n'y en a pas, d'homologation. On le
sait, ils peuvent rentrer avec n'importe quoi. Ça peut tomber dans les mains de
n'importe qui. Est-ce que ce n'est pas là où on devrait... Parce que, pour le
reste, à ce que je vois et à ce que je me souviens, c'est que l'encadrement
était plutôt bien fait. C'est-à-dire que les coops, là, elles n'ont pas envie
de perdre leur permis, justement. Les grossistes, les détaillants, ils savent à
quel point c'est important, puis ça devient le nerf de la guerre, là. Ils ont
besoin du permis pour pouvoir faire de la business. Est-ce qu'on ne devrait pas
mettre un peu plus d'énergie, donc, sur le marché parallèle...
Mme Melançon : ...qui est de
la contrebande, comme disait le ministre tout à l'heure, qui... Là, on entre
vraiment dans des produits, pas très recommandables, pas très environnemental
non plus, et qui peuvent vraiment, vraiment venir faire du tort à
l'environnement, à nos terres, à nos cours d'eau. Parce que pour le reste,
honnêtement... puis c'est bien, là, moi, je suis très d'accord à venir donner
encore plus de pouvoirs, puis il faut les utiliser, ces pouvoirs-là, là,
lorsque le ministre les aura entre les mains. Mais pour moi, je trouve qu'il y
a quelque chose là d'un peu dérangeant de savoir qu'on vient en ajouter à ceux
et à celles qui se plient déjà et qui savent à quel point c'est important. Puis
on parlait des déclarations de vente tout à l'heure qui sont déjà connues,
donc, on parle encore une fois des coopératives, des détaillants. Mais moi,
c'est l'autre marché qui me fait un peu craindre pour la suite des choses.
M. Rousseau
(Michel) : C'est sûr que si on prend, par exemple, le nombre
d'interventions de type inspection qui est fait dans les pesticides, on parle
de 2000 par année actuellement. Il y a beaucoup là-dedans qui est aussi de la
promotion de conformité, parce que dans les pesticides il y a eu beaucoup de
sensibilisation de faite. C'est sûr que vous me demanderiez combien de
personnes qui font du marché parallèle, on répond toujours la même chose :
Comme c'est illégal, on n'a pas de registre. Mais pour s'attaquer à ça, la
façon dont la loi est modifiée puis les règlements, éventuellement, ça sera...
je ne dis pas simple, mais plus facile de le faire nécessairement. À partir du
moment où on peut acheter des produits, à partir du moment où on peut... on a
des pouvoirs aussi plus rapides, des avis d'exécution, des sanctions, on va
pouvoir mettre d'énergie davantage sur des approches coercitives parce qu'on
aura quelque chose au bout pour faire le travail, ce qui n'était pas le cas
actuellement. Donc, actuellement, même si on avait connaissance ou on portait à
notre connaissance ce genre d'activité là, on n'avait pas beaucoup de moyens
pour les ramener. Et ces gens-là, qui vont faire ce genre d'activité là, bien,
ils ne comprendront pas par sensibilisation. Ce bout-là est déjà trop tard.
Donc avec des sanctions, des amendes plus élevées et surtout le pouvoir, le
pouvoir d'enquête est quand même très important, là. Les pouvoirs qu'on a
rajoutés aux enquêteurs, notamment pour commettre des fautes, c'est majeur, là,
c'est quelque chose qui va aider énormément. C'est comme ça que fonctionnent
d'autres types d'entreprises... pas d'entreprises, de ministères qui veulent
faire de ce genre de contrôle-là, en faisant des achats dits illégaux.
Donc, moi, je suis confiant qu'avec ces
pouvoirs-là, ce marché-là va être plus facile à contrôler. Puis comme vous
dites, il n'y a pas de grossistes puis de détaillants qui ont intérêt à
travailler avec des produits non homologués. Aujourd'hui, c'est plutôt le
contraire. J'ai envie de dire : Les utilisateurs cherchent des moyens
d'utiliser moins de pesticides. Donc, la mentalité, là, a évolué, heureusement,
de dire : Ah! moi j'ai encore d'un j'ai encore du pesticide pour les pissenlits
de dans le temps, là, que... parce qu'on n'a plus le droit. C'est moins
intéressant qu'avant de se vanter de ça. Donc, jumelés à ça, les pouvoirs qu'on
a, moi, je suis convaincu que ce marché-là on peut s'y attaquer sérieusement,
même si c'est acheté par Internet, parce qu'on est capable d'acheter nous aussi
par Internet, là.
Mme Melançon : D'où mon
commentaire, puis je le sais, là, que vos équipes, honnêtement, sont... des
bonnes équipes que vous avez, quand même, pour faire ces enquêtes-là et on
vient leur donner un peu plus de mordant, plus de substance, plus de droits
aussi pour mener leurs enquêtes. Et si je me rappelle bien, il y a quand même
des groupes qui étaient déjà sous surveillance. Je vais dire ça ainsi, là,
parce que vous connaissez quand même votre monde, là. Ceux et celles qui
pourraient être tentés à aller justement dans ces marchés parallèles. Moi, je
veux juste savoir et là, ça sera plus la part du ministre, est ce que c'est la
volonté, justement, est-ce que le ministre va donner le mot d'ordre aux
équipes, de dire : Moi, ce que je veux qu'on enquête actuellement, là, c'est
sur les marchés illégaux, plus Internet. Est-ce qu'on va vouloir mettre plus
d'équipes, plus de monde, justement, pour faire ces vérifications-là avec les
mesures, puis avec les... avec ces règlements-là, là, qu'on va voir naître sous
nos yeux prochainement? Mais est-ce que c'est la volonté du ministre,
justement, d'aller dans ce sens-là?
M. Charette : Tout à fait. Et
d'ailleurs, je le mentionnais tout à l'heure avec l'article 11, notamment,
on va donner à nos enquêteurs de nouveaux...
M. Charette : ...un pouvoir
leur permettant même a priori de commettre quelque chose qui serait illégal pour
des fins d'enquête. Naturellement, et on l'a mentionné lors des précédentes
séances, tout ceci est bien encadré, mais c'est dire à quel point on est
déterminés à identifier peut-être un filon qui pourrait être problématique.
Donc oui, on va donner des outils à nos enquêteurs et oui, il y a une volonté
réelle, là, de faire la traque en quelque sorte de ce qui n'est pas conforme,
en sachant fort bien que ce n'est pas parce qu'il y a des lois qu'il n'y a pas
de crime, mais on va se donner les moyens nécessaires, là, pour s'assurer du
respect de la loi qui est présentement renforcée.
Mme Melançon : Dernière
question, Madame la présidente, bien, à moins que la réponse m'amène autre
chose, mais lorsque lorsqu'on adopte comme ça une nouvelle loi, des règlements,
et lorsque l'achat se fait à l'extérieur du territoire québécois, est ce que le
gouvernement du Québec envoie quand même les règlements au fabricant de
pesticides pour pouvoir pouvoir leur signifier, dans le fond, chez nous, là,
voici, puis vous, vous faites affaire avec des entreprises de chez nous puis
voici comment on se gouverne au Québec. Est-ce que c'est envoyé aux fabricants?
Parce que là, je n'ai pas eu la réponse à savoir pour les fabricants tout à
l'heure, là, puis, pour ma petite question que j'avais aussi pour... c'est ça,
la possession et la fabrication, là, à l'extérieur. Mais est-ce que c'est des
choses qui sont faites actuellement par le gouvernement du Québec?
M. Rousseau
(Michel) :Bien, la première réponse,
concernant les détaillants, là, effectivement, ça fait un petit bout que j'ai
eu la réponse. J'attendais le moment. On parle un petit peu plus que
200 détaillants dans les pesticides. Pour ce qui est pour ce qui est de...
les joueurs, je vais appeler ça comme ça, les gens qui font dans le domaine des
pesticides sont au fait des réglementations, puis effectivement, nous, on avait
quand même des contacts réguliers avec le fédéral parce que dans ce dossier là,
on l'a vu, les pouvoirs sont partagés dans le contrôle des pesticides. Donc,
nécessairement, ces informations-là transitent, là, entre nous, le fédéral et
les fabricants des autres provinces.
C'est sûr et certain aussi que, comme je
disais tantôt, il y a les permis qui sont requis, mais le contrôle est plus
difficile. Mais oui, l'information circule. Tous ces fabricants-là ont des
antennes au Québec, donc je posais la question puis on m'a répondu tantôt, là,
on parle d'à peu près 40 conférences et formations sur la mise en oeuvre,
là, des pesticides, là, qu'on a fait dans les dernières années, donc, c'est
vraiment un secteur où l'information circule bien, rapidement, parce que bon,
il y a des gros sous là-dedans. C'est... il y a des enjeux importants. Donc,
j'ai envie de dire que oui, là, les gens vont être parfaitement au courant de
notre réglementation et peut faire l'envie aussi de certaines provinces, j'ai
envie de dire les pouvoirs qui vont être donnés maintenant. Puis si je peux
compléter, tantôt, là, quand vous posiez la question au ministre, pour la...
est-ce que oui on nous a demandé d'aller plus loin? C'est certain que quand on
présente cette loi-là au ministre, c'est assez évident que la question a été
posée, là. Si on fait une loi plus sévère, bien, c'est parce que vous allez
devoir l'appliquer. Puis avez-vous l'intention de le faire? Puis là dessus, je
peux déjà rassurer le ministre, mais on a déjà des programmes de contrôle qui
sont en développement pour ça, là. Donc, c'est sûr que le but ce n'est pas de
renforcer une loi juste pour dire qu'on l'a fait, là, c'est... Notre intention
c'est vraiment de l'utiliser pleinement au fur et à mesure, là, de... avec...
en ayant par priorité,
Mme Melançon : Je voulais
juste me permettre un petit commentaire parce que ça semble être chose presque
acquise, là. Puis c'est tant mieux si c'est le cas, puis s'il y a eu ces
discussions-là. Mais c'est ce parce qu'à un moment donné on arrive avec des
règlements comme, par exemple, le nickel, où on est en train d'autoriser des
changements dans la norme pour le nickel ou on est en train de multiplier par
5. Donc oui, parfois, on peut avoir l'air d'être très englobant dans la
législation pour l'environnement, puis parfois, bien, pour faire l'affaire des
compagnies, parce que c'est ce que le gouvernement caquiste est en train de faire
pour pouvoir plaire à une industrie, bien, on est en train d'augmenter les taux
de nickel, qualité de l'air... Parfois, ça me laisse un peu sur mon appétit,
d'où ma question. Je fais un long détour, là, mais vous comprenez que, pour
moi, c'est bien d'arriver avec une...
Mme Melançon : ...Puis avec
plus de mordant, justement, pour les enquêteurs, mais encore faut-il poser les
bons gestes pour pouvoir arriver à notre fin qui est de protéger
l'environnement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est ce qu'il y a d'autres interventions relativement à l'article 45? Comme
il n'y a plus d'intervention relativement à l'article 45, est-ce que
l'article 45 est adopté?
Des voix : ...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Madame la députée de Verdun?
Mme Melançon : Je vous
demanderais un vote nominal, s'il vous plaît.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Donc, M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
Le Secrétaire
: M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
Le Secrétaire
: M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Melançon
(Verdun)?
Mme Melançon : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: et Mme St-Pierre
(Acadie)?
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Abstention. Donc, l'article 45 est adopté.
Et selon notre feuille de route, monsieur le ministre, vous allez maintenant à
l'article 48.
• (10 h 50) •
M. Charette : ...Mme la
présidente. Donc, l'article 38 de cette loi est modifié...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : 48. Vous avez dit 38.
M. Charette : Oui. Bien,
en fait, c'est l'article. L'article réfère à l'article 38.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Oh! excusez-moi.
M. Charette : Donc,
l'article 38 de cette loi est modifié, un, dans le premier alinéa, a), par
l'insertion, à la fin du paragraphe 4, du «gouvernement», b) par le
remplacement, dans le paragraphe 5, de «ou» par «du gouvernement ou dans
les cas prévus par un tel règlement», c) par l'insertion, dans les
paragraphes 6 à 8 et après «règlement de» «du gouvernement», et 2, par le
remplacement, dans le texte anglais du troisième alinéa, de «cancelled» par
«revoked».
Et le commentaire. Donc, l'article 38
de la Loi sur les pesticides prévoit les conditions requises pour obtenir un
permis relatif à l'exécution de travaux. Les modifications prévues par le
paragraphe 1 de cet article viennent préciser que le gouvernement est
l'autorité réglementaire concernée pour les modifications au paragraphe 5
de l'article 38. Elles visent également à permettre de prévoir par
règlement les cas où une personne peut effectuer une activité sous la
surveillance d'un titulaire de certificat. Les modifications prévues par le
paragraphe 2 visent à préciser un terme utilisé dans la version anglaise
pour tenir compte du fait que le terme «cancelled» se réfère à une annulation
et non à une révocation.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Est-Ce qu'il y a des interventions?
Mme Melançon : Merci,
madame la présidente. j'irais immédiatement, donc, au paragraphe 5,
monsieur le ministre. Lorsque... Parce que là, il y a un changement puis ce
n'est pas un changement... Ce n'est pas banal, comme diraient certains de vos
collègues, «qui établit, à la satisfaction du ministre, que les activités
visées par le permis et dont l'accomplissement requiert un certificat, pourront
être effectuées par une personne physique titulaire du certificat déterminé par
règlement du gouvernement ou, dans les cas prévus par un tel règlement, par une
personne physique qui, sur les lieux de l'activité... d'effectuer...
Surveillance d'un titulaire d'un... certificat». Et là, c'est «ou dans le cas
prévu par un tel règlement». J'aimerais juste qu'on revienne... J'imagine...
Puis on a eu cette discussion là, là, ça, c'était avant les Fêtes, là, de
mémoire. Mais lorsqu'on parlait justement des personnes physiques, c'est le
ministre qui nommait puis là, c'est... ou avec le sous-ministre. Je veux juste
bien comprendre ce nouveau paragraphe 5 là et qu'est ce qu'il y a de
nouveau dans tout ça. Parce que «tel que prévu par le règlement», comme on ne
sait pas qu'est ce qu'il y aura dans le règlement, j'aimerais juste ne pas
avoir de surprise puis peut-être avoir un petit éclairage à ce moment-ci.
M. Rousseau
(Michel) : ...je vais faire un premier bout, là, puis s'il y a
des enjeux plus légaux, peut être ma collègue... En fait, dans le
paragraphe 5, qui vise entre autres la surveillance, là, fait
qu'actuellement, la loi permet à des gens qui n'ont pas de certificat d'exercer
des actions avec des pesticides s'ils sont sous surveillance. Mais tout ça
n'est pas défini par le règlement, donc ça devient difficile, lorsqu'on nous
amène un argument: Bien oui, je le surveillais, je passais de temps en temps
voir ce qui se faisait. Alors que là, ce qu'on veut par règlement, c'est
définir des conditions bien précises. Et ça, c'est vraiment quelque chose,
selon l'expression, pas banal dans la surveillance parce que c'est souvent
amené, ça: on n'a pas notre certificat, mais on en est là, là, j'en ai un dans
l'usine, qui en a, puis il s'en occupe.
Et en Ontario, par exemple, ils ont fait
des avancées là-dedans. Eux autres, ils ont des ratios, là, combien de
personnes on peut surveiller...
M. Rousseau
(Michel) : ...lorsque vient le temps de préparer ce qu'on
appelait la fameuse bouillie, bien, la surveillance peut ne pas être autorisée.
Donc, il y a des moments où on pourrait dire, pour telle activité, exemple, la
fumigation, là, qui est des pesticides gazeux, là... c'est très délicat, bien,
ça, ça ne peut pas se faire sous surveillance, ça prend vraiment quelqu'un de
certifié.
Donc, c'est vraiment pour se donner le
pouvoir, par règlement, de mettre des conditions strictes à la surveillance,
alors qu'actuellement, bien, c'est un terme général qui devient difficile à...
bref, qui est plus utile pour les gens qui voudraient jouer avec cet
article-là, là. Alors là, ça va être moins possible, parce qu'on va l'encadrer
plus serré.
Mme Melançon : Et lorsque,
comme ça, on parle de surveillance, c'est fait par qui au ministère?
M. Rousseau
(Michel) : En fait, quand on parle de surveillance, c'est que
les gens ont besoin d'un certificat pour manipuler des pesticides. Donc, nous,
lorsqu'on fait les interventions, on vérifie, est-ce que vous avez votre
certificat? Pour ça, ça a pris des formations, des examens. Mais il peut y
arriver que la personne n'ait pas son certificat, mais elle peut invoquer
qu'elle est surveillée par quelqu'un qui en a un, pas loin. J'ai quelqu'un dans
l'entreprise, lui, qui a son certificat, puis il me surveille, là. Alors là,
c'est ce que je dis, en encadrant ce que peut être vraiment de la surveillance,
ça va forcer plus de monde à être certifié, ça, c'est certain. Et les gens ne
pourront pas utiliser cet argument-là pour expliquer pourquoi la personne qui
était là à ce moment-là n'avait pas son certificat. Donc, la surveillance, ici,
ce n'est pas tant par le Ministère que par une personne certifiée de
l'entreprise.
Mme Melançon : Donc, à partir
du moment où, aujourd'hui, on dit qu'on va exiger, dans le fond, moins de
surveillance et plus de certification, hein, c'est ce vers quoi on s'en va,
pourriez-vous me rappeler qui fait ces certifications-là? Vous m'aviez nommé le
groupe, la dernière fois, qui faisait les certifications, j'aimerais juste y
revenir. J'aimerais connaître le coût des certifications aussi puis savoir il y
a combien de formateurs au Québec.
M. Rousseau
(Michel) : Je vais compiler toutes ces informations-là, puis on
va vous vous les donner. Rappelons que ceux qui doivent être certifiés, c'est
vraiment ceux qui manipulent, là, donc ça peut-être à tous les niveaux, donc.
Mais on va obtenir l'information sur le nom puis les coûts. Puis les coûts
varient aussi en fonction du type de certificat, si je ne me trompe pas. Donc,
dès que j'ai ça, on pourra...
Mme Melançon : Bien, dans le
fond, je veux juste souligner, au passage, Madame la présidente, puis je donne
des exemples que je connais mieux, là, parce que... Je vous en ai parlé, mais
sur un terrain de golf, par exemple, il y a des pesticides, puis, oui, il y a
des gens qui travaillent, puis ce n'est pas nécessairement toujours les
travailleurs que le premier ministre voudrait voir là, parce qu'ils ne gagnent
pas nécessairement 56000 annuellement, là, c'est des gens qui... Mais ça leur
amène, en plus, des frais, et ce n'est pas toujours les entreprises qui paient
justement pour cette certification-là. Moi, je veux juste m'assurer qu'on ne
s'en va pas dans l'escalade des chiffres, donc, parce que, là, il y en a qui
vont flairer quand même les bonnes choses, là, en disant: Ok, ça prend des
certifications, maintenant, on veut moins de surveillance, plus de
certification, on va peut-être pouvoir augmenter les coûts. Et je le répète,
là, ici, il s'agit de travailleurs qui sont autour d'une vingtaine de dollars
l'heure, autour de ça, je garde l'exemple des clubs de golf, là. Puis, à un
moment donné, c'est certain, là, qu'il y a un jeune qui va se faire dire: Eh!
Regarde, moi, je vais te surveiller, là, puis, regarde, brasse-moi ça puis
fais-moi la bouillie dont vous nous parliez la dernière fois puis que je vous
disais que je ne trouvais pas ça très, très intéressant, comme nom, là,
d'ailleurs. Bref, je vous raconterai que j'ai pensé à vous, hors micro,
dernièrement.
Mais je n'ai pas en tête les coûts des
certifications, mais moi, ce que je veux surtout protéger, ce sont les travailleurs
qui vont devoir obtenir cette certification-là pour pouvoir continuer à
travailler, qui... parfois, c'est eux qui défraient justement les coûts de
ladite formation et qui ne sont pas des travailleurs qui sont rémunérés,
parfois, à leur juste valeur, malheureusement, là. Donc, je le rappelle, là,
quand tu as une certification puis qu'elle te coûte quelques centaines de
dollars, bien, des fois, ça peut, d'un, faire un trou dans ton budget puis, de
deux, ne pas être intéressant, justement, d'aller suivre une formation qui peut
te coûter très cher et de rapporter très peu...
M. Rousseau
(Michel) : ...donc, pour être certifié, là, le coût, puis c'est
renouvelable aux cinq ans, là, c'est indexé, mais on est rendus à 201 $
par année, que ça coûte pour être certifié. Et évidemment, il y a des frais
reliés à la formation, là, qui tournent autour du même montant, là. Tu sais, on
parle de la formation, l'achat de guides, et tout ça. C'est autour de 200 $.
Donc, si on additionne ça, là, on est peut-être autour de 400 $. Et
souvent, plus souvent qu'autrement, c'est payé par l'employeur, là. Puis
surtout, avec l'enjeu de pénurie de main-d'oeuvre, je dirais que l'employeur
peut difficilement exiger, quand il embauche quelqu'un, qu'il ait ses certifications
sans que lui-même les paie, là, sinon, il va avoir de la misère à trouver des
gens, c'est sûr.
Donc, c'est ça, on ramène ça sur cinq ans,
là. C'est 40 $ par année, plus les frais de formation. Donc, c'est quand
même raisonnable, et c'est souvent payé par l'employeur.
Mme Melançon : Et à la
question : Qui donne ces formations-là?, est-ce que vous avez eu la réponse, M.
le sous-ministre?
M. Rousseau
(Michel) : Oui, oui, on l'avait dit la dernière fois, là.
J'avais l'abréviation, mais moi, les abréviations... C'était la SOFAD, là.
C'est la société de formation à distance des centres de services scolaires et
des commissions scolaires. C'est eux qui ont ce mandat-là de faire les
formations de pesticides.
Puis je rajouterais, sur les coûts, là, pour
finir, comme c'est des enjeux de santé et sécurité, souvent, les employeurs
peuvent être obligés de les payer, en lien avec les enjeux de santé et
sécurité, tout dépendant du type d'employeur, là.
• (11 heures) •
Mme Melançon : Puis, dans le
fond, à partir du moment où on dit qu'on va vouloir avoir plus de
certification, j'imagine qu'on sera en lien avec, justement, cette... Je n'ai
pas tout noté, là, mais ceux et celles qui donnent la formation, qui ont ce
mandat-là, pour éviter... Parce que, de mémoire, pour les golfs, il y avait un
seul formateur pour tout le Québec. Donc, si on doit élargir... puis si on doit
aller à plus... Puis c'est un homme qui était tout près de la retraite, si je
me rappelle bien. Donc, je crois qu'on aura... Il ne faut pas créer non plus un
monopole, qui ne sera pas capable de répondre, justement, aux exigences de
formation, puis qui va créer, à un moment donné, aussi une forme de vide de
formation, là, pour éviter, justement, qu'il y ait de la manipulation qui soit
faite, de n'importe quelle façon.
Voilà. Je m'arrêterais ici pour le moment.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Monsieur le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Madame
la Présidente. Donc, bonjour, collègues, très content de vous retrouver, donc,
dans le cadre des travaux de cette commission sur le projet de loi n° 102. Ma première question, donc, concerne le paragraphe
où il est indiqué ce qui suit : «qui n'a pas... ou dont l'un des dirigeants n'a
pas été déclaré coupable, dans les 12 mois qui précèdent la demande, d'une
infraction visée au chapitre IX». Je comprends effectivement qu'on parle d'une
infraction visée au chapitre IX d'une loi québécoise, mais qu'en est-il d'une
entreprise qui serait... qui aurait été reconnue coupable, mais dans une autre
législation que la législation québécoise, mais une infraction similaire à
celle qu'on retrouve au chapitre IX?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la juriste.
Mme Grignon (Karine) : Oui,
ici, effectivement, le système de permis s'attaque spécifiquement à ce type
d'infraction là, là, les infractions couvertes par la Loi sur les pesticides,
et non pas l'ensemble des infractions, là, parce qu'il faut que ce soit en lien
notamment avec l'usage des pesticides, là. Il faut toujours qu'il y ait un
rapport entre l'infraction et ce qui est visé par la loi, là. Donc, on est un
petit peu plus spécifique dans ce cadre-ci, étant donné que la loi vise
spécifiquement les pesticides, là.
M. Benjamin : Merci pour la
réponse. En fait, justement, ma question, et c'était... porte justement sur ça.
Donc, dans le cadre d'une infraction dans une autre législation que la
législation québécoise, mais une infraction similaire, donc toujours une
infraction par rapport à l'usage des pesticides. Et qu'est-ce qui arrive, là,
dans ce temps-là, à ce moment-là?
Mme Grignon (Karine) : Ça, il
faudrait voir un peu plus loin, là, mais ici, spécifiquement, c'est ce cas-là
qui va être considéré pour la notion de délivrance du permis, en fait, là.
Donc, c'est parmi les paramètres, là, qui vont être considérés par les gens qui
ont à analyser la demande de permis, là. Donc, vraiment, par rapport à la
délivrance, à la modification d'un permis, ça va être uniquement une infraction
visée par la Loi sur les pesticides qui va être considérée.
M. Benjamin : Donc, madame la
présidente, est-ce que je comprends que...
11 h (version non révisée)
M. Benjamin : …quand il y a
une entreprise, un établissement d'entreprises au Québec qui aurait commis
plusieurs infractions par rapport à la législation sur les pesticides dans
d'autres provinces ou dans d'autres pays, que cette personne-là pourrait
éventuellement obtenir son permis sans problème à ce moment-là.
Mme Grignon (Karine) : En
fait, ça ne sera pas un élément qui va être obligatoire à considérer,
effectivement, dans l'analyse de la demande.
M. Benjamin : Bien, je pense
que là-dessus, il y a lieu de se questionner puisqu'on l'a vu par... dans
d'autres types de cas, dans d'autres types de dossiers, que l'omission de
prendre en compte ces genres d'infractions commises à l'extérieur peut avoir
des répercussions, donc, ici au Québec. Donc, moi, je pense que c'est important
d'y voir, donc, et je soumets la question au ministre pour savoir quelle est...
quelles sont ses intentions à cet effet.
Mme Grignon (Karine) : Il
faut le lire, en fait, cet article-là, je m'attachais particulièrement au
libellé de l'article, là, mais je vous ramène à la loi, à la nouvelle loi, là,
qu'on a étudiée un petit peu plus tôt, là, les pouvoirs généraux qui
s'appliquent à six lois différentes. Donc, il y a un pouvoir général de deux
refus de suspension, de révocation, là, pour ce genre de cas là, là. Donc, s'il
y a une infraction qui serait liée aux matières pesticides pour une loi qui
relève du ministre de l'Environnement, ça pourrait être visé, là. Pour ce qui
est du fédéral, c'est peut-être une autre chose, là. Les lois du fédéral qui
étaient mentionnées dans ces articles-là, c'était spécifiquement le Code
criminel. Puis je ne me souviens pas, là, une autre loi.
M. Benjamin : Merci. L'autre
question, en fait, c'est tout simplement m'éclairer puisque dans le texte
actuel, il est indiqué, là, à plusieurs paragraphes, par règlement, et là on
ajoute par règlement du gouvernement. J'aimerais savoir peut être quel est...
pourquoi cet ajout, donc en quoi cet ajout apporte quelque chose d'autre que le
texte actuel ne dit pas.
Mme Grignon (Karine) : Oui,
en fait, c'est vraiment pour bien distinguer à qui appartient le pouvoir
réglementaire. C'est vrai que dans la Loi sur les pesticides principalement,
les pouvoirs sont attribués au gouvernement. Mais si on se rappelle, là, dans
d'autres lois, notamment la Loi sur la qualité de l'environnement, il y a
plusieurs pouvoirs réglementaires qui sont attribués au ministre. Donc, c'est
vraiment pour bien établir que ce pouvoir réglementaire là, il est attribué au
gouvernement.
M. Benjamin : Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Est
ce qu'il y a d'autres interventions relativement à l'article 48? Il n'y a
pas d'autre intervention relativement à l'article 48. Est-ce que l'article 48
est adopté? Oui, Madame la députée de Verdun.
Mme Melançon : J'aimerais,
s'il vous plaît, un appel nominal, s'il vous plaît, pour le vote
La Présidente (Mme St-Pierre) : M.
le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
Le Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
Le Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
Le Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
Le Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire : Mme Melançon
(Verdun)?
Mme Melançon : Pour.
Le Secrétaire : M. Benjamin
(Viau)?
M. Benjamin : Pour.
Le Secrétaire : M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme St-Pierre
(Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) : Abstention.
Donc l'article 48 est adopté. Et pour le bénéfice de ceux et celles qui
nous écoutent, nous avions... nous étions allés à la section 3.3 du Bloc 3.
Alors, de là ma confusion tout à l'heure avec l'article 48. Maintenant,
nous continuons dans cette section 3.3 du Bloc 3, à l'article 51,
Monsieur le Ministre.
M. Charette : Merci, Madame
la Présidente. Donc, l'article 45 de cette loi est modifié par le
remplacement de "ou" par "du gouvernement ou dans les cas prévus
par un tel règlement".
Le commentaire. L'article 45 de la
Loi sur les pesticides prévoit les cas pour lesquels des travaux doivent être
exécutés par un titulaire de certificat ou sous la surveillance d'un tel
titulaire. La modification à cet article vient préciser que le gouvernement est
l'autorité réglementaire concernée. Elle ajoute aussi la possibilité de prévoir
par règlement le cas où une personne peut effectuer une activité sous la
surveillance d'un titulaire de certificat.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Madame
la députée de Verdun.
Mme Melançon : Merci, madame
la présidente. Et c'est là où ça devient intéressant. Puis là je le sais, on
n'a pas le règlement avec nous aujourd'hui. Je comprends et j'en reviens et je
me répète, c'est là où ça devient un peu frustrant, comme législatrice, là, de
ne pas savoir qu'est ce qui va se retrouver dans le règlement. Mais j'imagine
que le ministre...
Mme Melançon : ...quand même
une idée de ce qu'il veut retrouver dans ce règlement-là, parce qu'à partir du
moment où on va obliger, dans le fond, une certification, le «ou» devient... En
tout cas, j'aimerais bien qu'on me définisse quel sera... qu'est-ce que veut le
ministre, dans le fond. Qu'il y ait quelqu'un qui soit sous surveillance qui a
déjà un certificat ou qu'il détienne le certificat? C'est parce que ce n'est
pas la même chose, il n'a pas eu la formation. J'ai juste besoin de connaître
vers quoi on veut se diriger à ce moment-ci, puis pourquoi est-ce qu'on ne
laisse juste pas tomber, dans le fond, le «ou», puis pourquoi est-ce qu'on
n'oblige tout simplement pas, dans ce cas-là, une formation.
• (11 h 10) •
M. Rousseau
(Michel) : En fait, les propositions qui sont regardées
actuellement seraient notamment de tenir compte du risque de l'activité.
Tantôt, je donnais l'exemple de la fumigation. C'est le genre d'activité où la
préparation des bouillies, comme on disait, qui ne pourrait pas être effectuée
sous surveillance. Donc, le règlement viendrait dire que, pour ces
activités-là, la surveillance n'est pas permise. Donc, ça, c'est vraiment une
première orientation, c'est d'aller cibler, et là, le travail n'est pas
terminé, quels types d'activité qu'on ne peut pas accepter qu'elle soit faite
sous surveillance, que ça prend absolument quelqu'un de certifié. Ça peut aller
aussi détaillé que c'est quoi, la distance entre un surveillé puis un
surveillant. Donc, il peut-u être dans la maison chez eux pendant qu'il est à
l'autre bout du champ ou... Tu sais, le sens commun va dire non, mais le
règlement va venir le préciser, donc toujours pour faciliter l'application. Et
il pourrait aussi amener, et ça aussi, c'est en réflexion: Est-ce que les
surveillés ne pourraient pas avoir une certaine formation minimale aussi sans
avoir le certificat? Donc, c'est... ça, c'est, je dirais, les principaux
éléments de réflexion, ce n'est pas 100% terminé. Puis c'est beaucoup basé...
Là, je disais tantôt, l'Ontario a fait des avancées là-dedans, est venue le
préciser. Donc, ce serait dans ce genre d'éléments là qui seraient précisés dans
le règlement.
Puis je termine en disant qu'en même
temps, ça a l'air de contraintes, mais ça va venir aussi aider, si on pense...
puis là, je ne veux pas aller dans les exemples détaillés, parce que ce n'est
pas terminé, mais je veux dire aux travailleurs étrangers. Bien, tu sais, pour
faciliter la main-d'oeuvre, il y a des cas où ça peut être intéressant de ne
pas exiger nécessairement un certificat puis de permettre une surveillance,
parce que les risques sont beaucoup moindres. Donc, ça va à la fois resserrer
pour le contrôle, mais ça va aussi donner une certaine marge de manoeuvre dans
certains cas où exiger un certificat pourrait être un enjeu pour la
main-d'oeuvre, mais jamais au détriment évidemment de la santé des gens puis de
l'environnement. Mais c'est là que ça va être intéressant, je pense, de venir
mettre du détail là-dedans, là.
Mme Melançon : Vous savez,
Mme la Présidente - là, je vais faire un... puis vous allez me permettre
quelques secondes, là, je ne serai pas longue, je veux juste le dire - on a une
problématique actuellement avec les porcheries. Puis le ministre m'a répondu
certaines choses, on s'est écrit un peu sur Twitter, il y a beaucoup d'amour
dans nos tweets. Puis je le dis avec le sourire, parce que parfois il y a la joute
politique, bien sûr, puis parfois il y a de la compréhension, puis je peux...
je suis très, très bien placée pour le côté compréhension. Moi, dans les
règlements, ce qui me fait peur...
Puis, lorsque j'entends les risques
d'activités, les risques moindres, je vais donner l'exemple des porcheries, où
il y a eu une augmentation du nombre de bêtes puis, là, où on voit qu'il y a
une industrie qui joue à une tête proche. Ça veut dire que maintenant, là, pour
avoir un BAPE, ça prend 4000 bêtes ou plus, puis là, bien, il y a des
industries qui sont là puis qui disent: Bien non, on a 3999 bêtes, donc on
n'est pas obligés d'aller avec le BAPE. Et le règlement, à l'époque - et là, je
regarde le sous-ministre, parce qu'il pourra même en témoigner s'il le veut -
bien, c'était de dire justement: O.K., on va augmenter, parce qu'on voit qu'on
n'est pas dans... on est dans des risques modérés.
Ce que le règlement n'est pas venu
encadrer, par contre, c'est de dire qu'une porcherie... qu'un propriétaire
pourrait mettre trois porcheries à 150 mètres les unes des autres pour arriver
à 12000 bêtes sans qu'il n'y ait de Bureau d'audiences publiques. Donc, moi,
quand je parle des règlements, puis que ça me fait un peu peur, puis que
souvent c'est laissé... tu sais, ce n'est pas discuté, puis parfois, là, on
peut oublier des choses, puis parfois, les législateurs, là, bien, on peut
bonifier le tout, bien, sans...
Mme Melançon : ...est un
exemple. Et c'est pourquoi, moi, à chaque fois, je dis: Moi, je suis prête à
donner des dents à la loi, mais encore faut-il que le ministre veuille bien
utiliser les pouvoirs qu'il a entre les mains, par exemple, d'exiger un BAPE
quand on voit qu'il y a trois bâtiments de 3 999 bêtes à Saint-Adelphe,
par exemple, dans la région de la Mauricie. Et je vois avec nous aujourd'hui
une des représentantes de la Mauricie du côté de la banquette ministérielle, et
elle a lu et elle a écouté, j'en suis persuadée, ce qui a été dit sur ce
projet-là. Et, très honnêtement, là, j'étais très heureuse de constater que
l'entreprise elle-même a décidé de reculer, d'attendre. Je pense qu'ils ont des
questions sur lesquelles ils ont envie justement d'approfondir pour avoir de
l'acceptabilité sociale. Mais là, on est là à vouloir faire une loi où il y a
plein de choses qui vont se retrouver dans le règlement, où on va être avec des
risques moindres. Est-ce qu'on va échapper des choses? C'est des exemples
probants. Puis je le fais en toute transparence, là, j'espère que le ministre
comprend bien l'exemple que je suis à lui donner. Puis à partir du moment où on
donne des dents, bien, il faut aussi que le ministre, qui pourra faire
l'application de la loi, veuille bien le faire.
Alors, je le souligne ici parce que
lorsqu'on parle des risques d'activité, les risques moindres... Puis à un
moment donné, il y a des cracks, là, puis les cracks, là, sont larges comme ça,
puis on peut tomber, malheureusement, dans de vilaines explications, puis de...
On arrive avec des cas, comme celui de Saint-Adelphe, où le ministère de l'Environnement
aurait pu lui-même, avant même de léguer ça à la municipalité, une municipalité
de moins de 1000 habitants, je tiens à le rappeler, Mme la Présidente, là,
aurait pu décider de dire: Non, j'appelle un BAPE à ce moment-ci parce que je
vois que, dans l'esprit du législateur, ce n'était pas exactement ce que nous
souhaitions. Mais ça n'a pas été fait du côté de Saint-Adelphe. On va continuer
à suivre le tout, mais c'est exactement ce à quoi j'en appelle à chaque fois
quand on se fait dire que ça va se retrouver dans le règlement. Il peut
malheureusement y avoir des problématiques comme celle que je suis à vous
exposer en ce moment.
Et et je vous rappellerai, Mme la
Présidente, qu'on peut aussi aller le tout pour le tout en disant: Peut-être
que c'est des risques moindres. Mais les pesticides, je le dis depuis qu'on a
commencé l'étude du projet de loi n° 102, lorsqu'on
parle des pesticides, les Québécois, les Québécoises sont très, très, très
frileux et frileuses. Ils n'aiment pas ça quand on parle de pesticides. Puis,
malheureusement, ça fait partie de la vie. Puis je comprends les agriculteurs
qui veulent protéger leurs champs. À un moment donné, ils n'ont pas beaucoup de
choix, déjà que mère Nature, au Québec, n'est pas toujours très, très gentille
avec eux. Cependant, est-ce qu'on peut dire que, lorsqu'on parle de pesticides,
on parle de risques moindres? Je ne suis pas certaine. Est-ce que vous avez, M.
le sous-ministre, pensez aussi à la possibilité de dire: Il n'existe plus de
surveillant tout court, on veut simplement avoir des gens qui auraient reçu,
donc, la formation et la certification?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le ministre.
M. Charette : Merci, Mme la
Présidente. La collègue mentionne qu'il nous arrive de se taquiner mutuellement
sur Twitter, mais je suis allé regarder, on ne s'est pas taquiné sur l'enjeu
des porcheries, du moins, pas dans les dernières journées. Je voulais m'en
rassurer. Mais peut être rappeler à la collègue que c'est une bonne chose qu'il
y ait un règlement imparfait versus une loi imparfaite. Le règlement dont elle
fait mention, c'est elle qui l'a modifié quelques semaines avant le
déclenchement des dernières élections et c'est elle qui a rendu possible qu'on
ait... qu'on passe de 3 000 à 4 000 sans qu'il y ait un BAPE. C'est
aussi la collègue qui n'a pas jugé bon revoir les distances qui sont
nécessaires entre les installations. Le fameux 150 mètres, il est dans la
réglementation depuis 1978. C'est aussi elle qui, à travers la réglementation,
n'a pas jugé et imposé des conditions suffisantes. Et on se taquine bien
amicalement, mais l'occasion était trop belle. Donc, j'aime mieux un règlement
imparfait qu'une loi imparfaite, en ce sens qu'un règlement imparfait peut
beaucoup plus facilement...
M. Charette : ...être modifié,
être corrigé, être bonifié, ce que l'on envisage actuellement dans le dossier
des porcheries. Et si ça avait été la loi, ça aurait été nettement plus
complexe et difficile d'y parvenir. Donc, il ne faut pas minimiser l'importance
de l'agilité d'une réglementation. Ça peut être modifié plus facilement et ça
peut être mis à jour aussi plus facilement.
Mais on se taquine, parce que je ne dis pas qu'on
aurait pris des décisions différentes si on avait été dans sa position. Mais
c'est ironique que la question soit soulevée par celle qui, justement, a permis
ces modifications réglementaires. Mais, encore une fois, je ne dis pas qu'on
aurait agi différemment, mais l'expérience démontre qu'une réglementation, par
moment, ça doit se mettre à jour, ça doit se bonifier et c'est l'avantage, le
très, très grand avantage de la réglementation.
Et on l'a vu, hein, et encore la semaine dernière,
en fait, aux dernières séances, on se parlait de la réglementation sur les
véhicules zéro émission. Bien, c'est la même chose. Il y a une loi à laquelle
cette réglementation-là, elle est tributaire, mais la réglementation doit, de
façon périodique, à être mise à jour pour s'assurer qu'on atteint les objectifs
que l'on souhaite.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Mme
la députée de Verdun.
• (11 h 20) •
Mme Melançon : Bien, je vais
simplement me permettre un petit commentaire au ministre. Il est vrai, puis je
ne me suis jamais cachée, contrairement à d'autres, que je... de 3000 à 4000
bêtes, c'est moi qui étais aux affaires au ministère de l'Environnement.
Cependant, jamais, au grand jamais, la volonté, c'était de pouvoir permettre
trois porcheries sur 450 mètres. Jamais. Ça n'a jamais été la volonté.
Et j'invite le ministre à faire les changements et
à annoncer le changement de règlement immédiatement. Et quand arrive justement
ce genre d'aberration, j'invite aussi le ministre à utiliser son pouvoir qu'il
a, grâce à la LQE, et d'exiger un bureau d'audiences publiques lorsque ça ne convient
pas et lorsque ça ne va pas en droite ligne avec ce que les législateurs
souhaitaient.
Cela étant dit... Et je l'invite à le faire, là,
il aura tout mon appui s'il décide d'aller en ce sens là parce que ce n'était
pas du tout ce qui était... et il connaît la LQE autant que je la connais, là.
Il sait très bien que lorsqu'on parle...
On se fait des petits clins d'oeil, là. C'est
dommage. Les gens ne voient pas que le ministre me fait des beaux clins d'oeil
et... Parce qu'il sait que j'ai raison et il sait très bien que je suis tout à
fait honnête dans mon approche actuellement.
Moi, ce que j'invite le ministre à faire, dans le
fond, c'est de changer rapidement le règlement. Là, on a vu une faille et je
suis d'accord avec lui. Probablement que c'est pour ça qu'à ce moment-là, on
devait y aller. Puis, de toute façon, il y avait déjà un règlement existant.
Donc, ce n'est pas d'avoir créé un autre règlement, là. C'était d'aller dans ce
sens-là.
Mais quand on parle de la LQE et lorsqu'on parle
des risques... Souvent, dans les risques, oui, on a des exemples, mais à un
moment donné, là, il y a des thèmes qu'on peut échapper. Et c'est là où je dis
au ministre qu'il aurait dû l'été dernier, lorsqu'il y a eu des demandes qui
ont été faites par l'entreprise, exiger un bureau d'audiences publiques. Il a
ce pouvoir-là.
Aujourd'hui, on est en train de... dans ce
volumineux projet de loi, nous sommes justement à étudier, à vouloir offrir
plus de mordant aux équipes, mais aussi au ministre. Et on l'a vu, là, plus
avant les Fêtes, où on donnait plus de pouvoirs au ministre. Encore faut-il
qu'il veuille bien utiliser les pouvoirs que nous allons lui donner.
Mais je reviens à ma question de base. D'abord, je
l'invite à faire les changements le plus rapidement possible dans la
réglementation et je l'appuierai sans aucun problème. Donc, je parle encore des
porcheries, madame la présidente. Mais je reviens. Ici, est ce que dans le
risque d'activité, lorsqu'on parle de pesticides, est ce qu'on ne devrait pas
uniquement dire que ça prend des gens qui sont certifiés pour pouvoir faire la
manipulation, ou encore la bouillie, ou encore tout ce qu'on peut faire, là,
avec des pesticides plutôt que de dire : On y va avec risque moindre, risque
plus élevé? Je pose tout simplement la question parce qu'à un moment donné,
j'ai peur qu'on s'y perde un peu.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Monsieur
le ministre.
M. Charette : Je prendrais le
volet Porcherie et je vais laisser le volet Bouillie au sous-ministre adjoint...
M. Charette : ...pour ce qui
est des porcheries, la collègue a mentionné le mot "risque". Dans
tous ces reportages, articles que l'on a pu voir ces derniers jours, il y a
peut-être un élément qui n'a pas été mentionné avec assez d'insistance. Le fait
qu'il n'y ait pas de BAPE ne signifie pas qu'il n'y ait pas d'évaluation
environnementale. Donc c'est important de rassurer les citoyens à ce niveau-là
et... peut être une petite correction par rapport à ce que la collègue
mentionne. Les demandes ne nous ont pas été acheminées l'été dernier, là. Ça
fait un très, très bon moment que les demandes nous ont été acheminées. Les
certificats d'autorisation ont, eux, été émis l'été dernier parce qu'il y a eu
une évaluation environnementale méthodique de faite. Et d'ailleurs tous les
certificats d'autorisation n'ont pas encore été émis dans le dossier. Et la
collègue le mentionne, là, de toute façon, les promoteurs ont eux-mêmes mis un
petit peu... ont levé un petit peu le pied de l'accélérateur, mais toutes les
autorisations n'ont pas encore été accordées, notamment au niveau de l'eau, à
savoir quels étaient les impacts d'un tel projet sur sur l'eau. Donc, juste
pour rassurer les gens qui nous écoutent, les gens de Saint-Adelphe. Des...
c'est à dire un projet de porcherie qui ne fait pas l'objet d'un BAPE ne veut
pas dire que c'est un projet qui n'est pas suivi de très, très près par le
ministère de l'Environnement.
Donc, on parle de plusieurs autorisations
nécessaires. Certaines ont été accordées, d'autres doivent l'être si le projet
est maintenu par les promoteurs, là, dans les prochains mois, d'une part. Et
aussi ce qu'il faut savoir, et ça, c'est la loi qui nous dicte un petit peu la
façon de faire, et tout ça pour assurer de la prévisibilité, tout ça pour ça...
pour que les gens interpellés dans un dossier en particulier puissent savoir
sur quel pied danser. Même si je devais changer la réglementation demain matin,
c'est la réglementation qui s'appliquait au moment du dépôt du projet qui est
considérée. Donc, les projets qui sont déjà déposés en vertu de cette
réglementation seront étudiés en vertu de cette réglementation-là. Même si, et
je le réitère, là, on regarde nos options à ce niveau-là, parce que oui, le cas
de Sainte-Adelphe a soulevé des questions importantes et oui, nous entendons y
donner suite. Donc, ça, c'était le volet porcheries. Si mon collègue sous
ministre adjoint veut aborder l'autre volet, ce serait apprécié.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Puis
moi, si je peux me permettre, je comprends que l'exercice est très pédagogique
puis que c'est pour le bénéfice de ceux et celles qui nous écoutent, mais je
pense que l'article ne parle pas des porcheries. Alors j'aimerais... je vous ai
laissés aller, mais pouvons-nous continuer dans le sens de l'esprit de
l'article?
M. Charette : Bien, vous avez
raison, mais ça va nous éviter de tout dire ça sur Twitter. Donc, il y a une
pédagogie derrière ça aussi, qui est pertinente.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Vous
pourrez reprendre vos extraits mutuellement. Voilà. M. le sous-ministre.
M. Rousseau
(Michel) :Donc, pour revenir au sujet de
la bouillie... Non, sérieusement, la question est intéressante à savoir si on
ne pourrait tout simplement pas interdire la surveillance? Je pense que ça
mérite d'être posé. La réponse est non, pour plusieurs raisons. Je dirais que
de façon générale, on peut penser que toutes ces exigences-là qui vont être
dans le règlement vont diminuer les cas où la surveillance va être utilisée, il
faut le dire. Mais ce serait contre-productif puis je pense que ça ne serait
pas un bon message de lancer, par exemple, à des entreprises, puis surtout
agricoles, où ça deviendrait des règles contraignantes puis qui n'ont pas
vraiment de gain. Donc, la surveillance en milieu agricole peut être faite,
surtout que je parle beaucoup des travailleurs étrangers, mais c'est une
réalité, ces gens-là arrivent. La formation, la langue, tout ça, c'est un
enjeu. Les règles de santé, sécurité sont très claires. Donc, ces gens-là ne seront
pas... leur sécurité, santé, ne sera pas mise en jeu. Ils vont avoir des
formations de base, là, par la personne qui est certifiée de l'employeur. Mais
ce serait probablement exagéré de demander un certificat à chacun pour faire de
l'application, par exemple, alors que c'est des gestes plutôt simples.
Mais pour finir avec l'exemple préféré,
bien, quand vient le temps de préparer la potion, la bouillie, bien, on ne
ferait pas faire ça à quelqu'un qui n'a pas le certificat, la gestion des
résidus et des déchets, par exemple. Donc, je pense c'est... il faut garder
cette possibilité-là de surveillance mais clairement, il faut l'encadrer. Puis
je vous donne quelques chiffres, là, rapides. On a 3 cas de condamnations, ça
peut paraître beaucoup, pas beaucoup, mais trois cas de condamnation de gens
qui ont appliqué sans... qui ont fait appliquer puis qui n'appliquaient pas la
surveillance, même si l'article était difficile. Donc, c'est certain que c'est
un secteur sur lequel on va agir davantage et qui va être plus facile de
sanctionner parce que c'est super important, là, que les gens aient leur
certificat. Mais je pense qu'avec le contrôle accru, de garder la possibilité
de surveillance, ça m'apparaît...
M. Rousseau
(Michel) : ...apparaît tout à fait raisonnable, là, puis je dis
ça m'apparaît, mais ça apparaît, aux gens qui y ont réfléchi, tout à fait
raisonnable.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Monsieur le député de Jonquière, je pense que vous aviez demandé la parole.
M. Gaudreault : Oui, madame
la présidente. Ça faisait un petit bout, là, puis entre temps, on a dérivé sur
les porcheries. Alors, c'est très instructif, tout ça, surtout sur ce qui
pourrait s'en venir éventuellement dans une période de questions, en termes de
questions et de réponses, avec peut-être une intensité un petit peu plus forte.
Bref, ce n'est pas ça que je voulais dire.
Il y a dans l'article 51, qui modifie l'article 45, parce qu'on est là-dessus,
madame la présidente, merci de nous ramener à l'ordre... Et je pense que c'est
le sous-ministre qui a fait mention tout à l'heure... Moi, je me questionne sur
«agit sous la surveillance du titulaire d'un tel certificat». C'est quoi la
distance? Le sous-ministre a fait mention, tout à l'heure, là, de la distance.
Parce que je peux comprendre, par exemple... bien, en fait, vous me direz si je
comprends bien, mais il peut y avoir une personne morale qui détient un
certificat, et ses employés font une surveillance, mais le patron n'est pas
toujours en train de suivre au-dessus de l'épaule de l'employé qui fait la
surveillance. Mais est-ce que ça, c'est couvert? Autrement dit, est-ce que
c'est ce qu'on veut dire, qu'un employé d'une entreprise qui a le certificat
agit, mais il n'y a pas nécessairement de surveillance directe de l'employé qui
agit? Et si c'est le cas, si la réponse est oui, que c'est ça qu'on veut
couvrir, comment on est capable d'évaluer les risques qu'un employé qui n'a pas
nécessairement le certificat agit correctement, en fonction de normes
sécuritaires, professionnelles, etc.?
• (11 h 30) •
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le sous-ministre adjoint.
M. Rousseau
(Michel) : Oui. Juste pour rappeler, l'entreprise, par exemple,
va détenir un permis, un permis pour soit l'utilisation, la vente, etc. Les
gens certifiés, c'est toujours des personnes physiques. Comme je donnais un peu
l'image, quelqu'un qui a un permis de conduire... autrement dit il a satisfait
les exigences pour avoir son certificat. Et cette personne-là est souvent un
employé. Ça peut être un contremaître, ça dépend de l'emploi, de l'entreprise,
évidemment. Et lorsqu'elle pourra agir, lorsqu'elle pourra utiliser la
surveillance pour se conformer, bien, les règles vont venir préciser. Puis la
distance, ça peut être aussi simple que de dire il faut que la personne soit à
vue et à portée de voix. Donc, la personne ne pourra pas dire: Je le surveille,
mais il est à l'autre bout du champ. Donc, c'est le genre d'éléments qu'on veut
amener dans la réglementation. Ça pourrait aussi être défini par rapport, dans
le secteur agricole, à un lot donné, donc.
L'idée étant que la personne qui est
certifiée, puis souvent il y en a plus qu'une, là, bien, elle peut confier à
certaines personnes des tâches avec des instructions bien précises, mais il faut
qu'elle soit capable d'agir si jamais ça ne se passe pas comme ça devrait.
Donc, c'est dans cet esprit là, je dirais.
Parce qu'actuellement «surveillance»
n'étant pas défini, bien, lorsqu'on intervient puis qu'on dit: Vous agissez
puis vous ne surveillez pas, bien là, on peut nous évoquer toutes sortes de
façons de surveiller plus ou moins acceptables, mais ça devient difficile à
prouver. Là, ça va être très clair. La surveillance, ça se fait dans telles
conditions, à telle distance, avec tant de personnes par employé, des choses
comme ça.
M. Gaudreault : Ok. Donc, je
comprends qu'on ne pourrait pas arriver dans une situation où le contremaître,
disons, qui détient le certificat, est dans son bureau, il a envoyé ses
employés sur le terrain, à plusieurs kilomètres, et que c'est l'employé qui
agit puis qu'il y a une surveillance, mais très indirecte? Dans le sens qu'ils
ont peut-être un contact par téléphone, mais s'il arrive quelque chose, il faut
que la personne qui détient le certificat ne soit réellement pas loin, je
dirais, là, d'une certaine manière, pour agir. Donc, je comprends qu'une
situation comme celle que je vous donne, d'un détenteur du certificat qui est
dans son bureau puis de son employé qui travaille dans un champ à d'une cinquantaine
de kilomètres plus loin, ce type de situation là n'arrivera pas.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le sous-ministre adjoint.
M. Rousseau
(Michel) : En fait, c'est exactement l'objectif de la
réglementation, c'est d'éviter qu'on amène comme argument que, oui, oui, je le
surveille...
11 h 30 (version non révisée)
M. Rousseau
(Michel) :...Je l'appelle aux demi-heures
ou des choses comme ça. Donc, une personne certifiée, là, par définition, c'est
qu'elle est là pour manipuler, pour faire des actions avec des pesticides.
Donc, quand elle délègue ça à quelqu'un, bien, elle doit être présente parce
que c'est ces actions-là qui sont encadrées par le certificat. Donc, c'est
vraiment ce qu'on veut éviter puis qu'on ne veut pas se faire servir comme
argument. Donc, vous avez tout à fait raison, là, votre exemple est très bon.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions relativement à l'article 51?
Puisqu'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 51 est
adopté? Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Je vous
demanderais un appel nominal, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le secrétaire, s'il vous plaît.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
Le Secrétaire
: M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
Le Secrétaire
: M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Melançon
(Verdun)?
Mme Melançon : pour.
Le Secrétaire
: M. Benjamin
(Viau)?
M. Benjamin : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme St-Pierre
(Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
abstention. Donc, l'article 51 est adopté.
Et sur ce, je vous propose une pause d'une
dizaine de minutes. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 36)
(Reprise à 11 h 46)
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Donc, nous sommes maintenant à
l'article 56 de la section 3.3, l'octroi du projet de loi. Alors,
Monsieur le ministre, l'article 56, s'il vous plaît.
M. Charette : Merci, Madame
la Présidente. L'article 56, donc : L'article 51 de cette loi
est modifié par l'insertion, après «qui», de «conformément à un règlement du
gouvernement».
Et le commentaire : L'article 51
de la Loi sur les pesticides prévoit les cas pour lesquels un certificat n'est
pas requis. La modification à cet article en est une... est en lien avec celle
apportée à l'article 38 à l'effet que les activités pouvant être
effectuées sous la surveillance d'un titulaire de certificat seraient déterminées
par un règlement du gouvernement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est ce qu'il y a des interventions? Mme la députée de Verdun,
Mme Melançon : Bien, je crois
que ça fait d'ailleurs référence à ce que nous disait tout à l'heure le député
de Jonquière, là. On est en droite ligne, dans le fond, avec les exemples qui
étaient donnés. De mon côté, ça convient, là, les réponses du sous-ministre
étaient plutôt claires. Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Puisqu'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 56 est adopté? Madame la députée de Verdun.
Mme Melançon : Un vote par
appel nominal, s'il vous plaît, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) : M.
le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Monsieur Charette, Deux-Montagnes?
M. Charette : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Campeau, Bourget?
M. Campeau : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lamothe, Ungava?
M. Lamothe : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Tardif, Laviolette Saint-Maurice?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
:
Monsieur Reid, Beauharnois?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire
: Madame
Grondin, Argenteuil?
Mme Grondin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Melançon, Verdun?
Mme Melançon : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Benjamin, Viau?
M. Benjamin : Pour. Monsieur
Gaudreault, Jonquière?
Le Secrétaire
: Et Mme
St-Pierre, Acadie?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. Donc, l'article 56 est adopté. Monsieur le ministre,
l'article 62, s'il vous plaît.
M. Charette : Merci, Madame
la présidente. 62. L'article 63 de cette loi est modifié par le
remplacement du paragraphe 1 par le suivant :
«1 que ces travaux ont été exécutés ou
seront vraisemblablement exécutés par une personne qui n'est pas titulaire de
permis, par une personne physique qui n'est pas titulaire du certificat
déterminé par règlement du gouvernement ou par une personne physique qui, en
contravention au règlement du gouvernement, sur les lieux où les travaux sont
exécutés, n'agit pas sous la... la surveillance, pardon, du titulaire d'un tel
certificat.»
Et le commentaire : Cet article
permet à quiconque de s'adresser aux tribunaux pour demander la nullité d'un
contrat lorsque les travaux comportant l'utilisation de pesticides visés par le
contrat n'ont pas été exécutés selon les normes applicables. Le
paragraphe 1 de cet article est remplacé pour ajouter une nouvelle
possibilité de contestation, soit l'exécution de travaux par une personne qui
n'est pas titulaire de permis. Un ajustement est également effectué quant à la
possibilité de contestations existantes afin de préciser que le défaut
d'exécuter des travaux sous la surveillance d'un titulaire de certificat est
également un motif de contestation lorsque cette surveillance est exigée par
règlement du gouvernement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Madame la députée de Verdun.
Mme Melançon : Moi j'aimerais
ça, si c'est possible, et je sais que le ministre est très, très, très habile
avec les exemples, est-ce qu'on peut nous donner un exemple, justement, où
quelqu'un pourrait exiger ou demander la nullité d'un contrat? Parce que ça...
Mme Melançon : ...dans le
fond, les travaux n'ont pas été exécutés selon les normes applicables?
M. Rousseau
(Michel) : En fait, l'exemple, on pourrait le prendre dans la
modification aussi, qui était intéressante, c'est qu'on rajoute aussi «n'est
pas titulaire d'un permis.» Donc, les titulaires de permis et de certificats,
c'était... il y a un registre, c'est connu. Donc, les gens peuvent y avoir
accès. Donc, par exemple, actuellement, quelqu'un qui se rendait compte que ces
travaux pour lesquels il avait payé n'étaient pas faits par quelqu'un de
certifié, bien, il pourrait... il pouvait utiliser ça comme exemple... comme
motif pour annuler le contrat. Mais là, il va pouvoir même utiliser le motif si
la personne n'a pas son permis. Donc, ça va aller non seulement au certificat
comme actuellement, mais au permis. Et disons que c'est souvent la principale
raison pour laquelle quelqu'un voudra faire annuler le contrat, parce qu'il se
rend compte que celui ou celle qui offre le service, bien, il n'a pas les
permis ou certificats requis.
Mme Melançon : Donc,
j'essaie juste de voir, parce que je lisais ce que, malheureusement, les gens
qui suivent nos travaux, là, n'ont pas sous les yeux. Ce qu'il y avait,
auparavant, dans le paragraphe 1, puis ce qu'on vient de transformer,
peut-être j'aurai besoin de la légiste, là, pour bien comprendre l'ajout à ce
moment-ci, si l'ajout c'est... parce que là, ce que le sous-ministre vient de
dire, c'est : Ceux qui ont des certificats, donc, c'est dans un registre
et on sait qui a un certificat. Même chose pour les permis, là, on comprend
bien. Mais si, par le plus grand des hasards, il y avait des travaux qui
s'effectuaient quelque part, puis que je constatais que malheureusement, ils
n'ont ni permis ni certificats, je pourrais faire annuler un contrat. Donc, ça,
je comprends bien, mais dans le premier paragraphe, peut être que Mme... Me
Grignon pourrait peut-être éclairer, là, l'ajout. Qu'est-ce qu'on vient donner
comme pouvoir supplémentaire ici?
• (11 h 50) •
Mme Grignon (Karine) :
L'ajout, en fait, concerne vraiment le titulaire de permis qui n'apparaissait
pas dans le paragraphe 1. Donc, c'est la nouveauté, là, du paragraphe. Par
ailleurs, les autres modifications, là, c'est en lien avec la surveillance, là,
bien que cette situation-là existait sous le paragraphe 1, on est venu
modifier les termes pour se conformer à tout ce qu'on vient d'étudier, là.
Donc, il n'agit pas sous surveillance, conformément aux dispositions
réglementaires, là.
Mme Melançon : Donc, ce
que je comprends, c'est qu'auparavant, on ne se fiait qu'à la certification.
Donc, on voulait juste savoir si la personne avait une certification, mais pas
nécessairement de permis, c'est ce que je comprends? Il y avait un vide, dans
le fond, un vide juridique à ce moment-là.
Mme Grignon (Karine) :
Pour la nullité du contrat, oui, effectivement.
Mme Melançon : Parfait,
parfait. C'est ce que je voulais juste m'assurer de bien saisir. Merci.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Comme
il n'y a pas d'autres interventions, est-ce que l'article 62 est adopté?
Madame la députée de Verdun?
Mme Melançon : Par appel
nominal, s'il vous plaît.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Monsieur le Secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention, monsieur Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
Le Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :Pour.
Le Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Melançon (Verdun)?
Mme Melançon : Pour.
Le Secrétaire :
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
Le Secrétaire :
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire : Et
Mme St-Pierre (Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. Donc, l'article 62 est adopté. Maintenant, nous allons la
section 3.4 du Bloc 3, et c'est l'article 46, Monsieur le
ministre.
M. Charette : Merci, Mme
la Présidente. 46 : «L'article 32 de cette loi est modifié par la suppression
dans le premier alinéa «de et pour l'application du deuxième alinéa de
l'article 34. Les classes de pesticides d'usage domestique.» Le
commentaire : L'article 32 de la Loi sur les pesticides prévoit un
pouvoir réglementaire au gouvernement pour classer les pesticides et établir
celles qui nécessitent un permis ou un certificat. La notification à cet
article est effectuée à des fins de concordance avec celles prévues à
l'article 34 qui supprime le deuxième alinéa auquel il est référé.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Madame la députée de Verdun.
Mme Melançon : Alors, on
va voir la naissance d'un nouveau règlement encore une fois qui viendra,
justement, permettre la classification des pesticides. Et si je comprends bien,
dans le texte proposé, nous retirons de ce qu'il y avait au préalable tout ce
qui s'appelle...
Mme Melançon : ...les
pesticides d'usage domestique puisque ce sera catégorisé dans le règlement.
J'imagine que c'est pour ça qu'on a fait le retrait des pesticides d'usage
domestique à ce moment-ci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la juriste.
Mme Grignon (Karine) : Oui.
Juste une petite précision. En fait, le pouvoir existe déjà. Le règlement a
déjà été adopté. C'est un règlement sur les permis, les certificats. Donc, dans
ce règlement-là, on voit apparaître les différentes classes de pesticides qui
sont déterminées, là. Donc, ce n'est pas nécessairement une nouveauté. Puis là,
effectivement, on va le voir un petit peu plus loin quand on va étudier l'article
34 qui a été reformulé. Donc, tout simplement, on a enlevé cette possibilité
-là, là, par concordance à l'article 34. En fait, juste pour bien se situer,
donc on reformule avec tous les termes qu'on a déjà vus, là, pour la
fabrication, la possession, l'acquisition à l'extérieur du Québec, là on
reformule l'ensemble des possibilités, là, pour l'acquisition des permis.
Mme Melançon : Donc, on ne
fait pas... il n'y aura pas de changement à la classification des pesticides.
Alors, d'accord. Je vois le sous-ministre hocher de la tête. Donc, on va garder
la même classification des pesticides, mais on vient changer puisqu'on est dans
un mammouth à ce moment-ci, comme la classification a été faite, mais que la
loi avait pas été changée, on en profite pour changer. C'est ce que je
comprends?
Mme Grignon (Karine) : On
pourra ajouter les nouvelles possibilités, là, comme je vous dis, fabrication,
possession, acquisition hors Québec, là. Peut-être qu'elles sont moins
apparentes dans les catégories actuelles.
Mme Melançon : J'ai juste de
la difficulté à saisir parce que, dans le texte proposé, à ce moment-ci, il n'y
est pas question de la fabrication ou... On n'est pas là-dedans à ce moment-ci.
Mme Grignon (Karine) : Non,
c'est ça, ça va être à l'article 34, là.
Mme Melançon : Bien, c'est
ça.
Mme Grignon (Karine) : Étant
donné qu'il y avait une référence à l'article 34, on enlève cette référence-là,
là, pour que les deux articles se lisent séparément.
Mme Melançon : Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est ce qu'il y a d'autres interventions? Comme il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 46 est adopté? Madame la députée de Verdun.
Mme Melançon : Je vous
demanderais un vote par appel nominal, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
Le Secrétaire
: M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
Le Secrétaire
: M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe :Pour.
Le Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
:Pour.
Le Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Melançon
(Verdun)?
Mme Melançon : Pour.
Le Secrétaire
: M. Benjamin
(Viau)?
M. Benjamin : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour
Le Secrétaire
: Et Mme St-Pierre
(Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. Donc, l'article 46 est adopté.
Monsieur le ministre, l'article 47, s'il
vous plaît.
M. Charette : Merci, madame
la présidente. 47, donc : L'article 34 de cette loi est modifié :
1 dans le premier alinéa :
a) part l'ajout, avant le dans le
paragraphe 1, du suivant :
«0.1 celui qui fabrique des pesticides;»;
b) par l'insertion, après le paragraphe 1,
du suivant :
«1.1 celui qui acquiert des pesticides de l'extérieur
du Québec pour les vendre au Québec ou y exécuter des travaux comportant
l'utilisation de ces pesticides;»;
c) par la suppression, dans le paragraphe
2, de «, pour autrui et contre rémunération,»;
d) par la suppression du paragraphe 3;
2 par la suppression du deuxième alinéa.
Et le commentaire : l'article 34 de
la Loi sur les pesticides prévoit les activités pour lesquelles un permis est
requis, en regard des classes de pesticides préalablement désignées.
Le premier alinéa de cet article est
modifié afin d'ajouter aux personnes tenues d'être titulaire d'un permis, celui
qui fabrique des pesticides ainsi que celui qui acquiert des pesticides de
l'extérieur du Québec pour les vendre au Québec ou pour y exécuter des travaux
comportant l'utilisation de ces pesticides. L'obligation de détenir un permis
pour l'exécution de travaux comportant des pesticides n'est par ailleurs plus
limitée à celui qui les exécute, les exécute pour autrui, contre rémunération.
L'obligation spécifique faite à l'aménagiste forestier est quant à elle levée
puisqu'il est déjà visé par le paragraphe 2.
Le deuxième alinéa de cet article,
prévoyant l'obligation d'être titulaire de permis pour l'exécution de travaux
comportant l'utilisation de pesticides qui n'appartiennent pas à une classe
désignée d'usage domestique, par règlement, est supprimée, car elle pourrait
également...
M. Charette : ...être visé
par le paragraphe 2 du premier alinéa.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Oui. Merci,
madame la présidente. Donc, on est au fameux article 34 dont on vient... dont
la légiste venait de me faire mention. J'aimerais simplement voir, à 0.1, «doit
être titulaire d'un permis délivré par le ministre pour les classes de
pesticides désignés par règlement celui qui fabrique des pesticides»... On a vu
tout à l'heure qu'il n'y a pas de fabricant au Québec. Est-ce que quelqu'un qui
fabrique à l'extérieur du Québec doit être titulaire d'un permis du Québec?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la juriste.
Mme Grignon (Karine) : En
fait, pour être capable de viser une personne, il faut vraiment qu'elle ait un
établissement au Québec, là. Donc, c'est plus difficile effectivement de viser
un fabricant. Dans certaines circonstances, on peut quand même les viser, là,
on peut penser à la Loi sur les véhicules zéro émission, là, il y a une façon
d'aller les chercher dans la mesure où ils vendent des produits au Québec, là.
Mais prenons la règle générale qu'effectivement qu'elle soit à l'extérieur du
Québec, la réglementation ne s'applique pas nécessairement.
• (12 heures) •
Mme Melançon : Et justement
vous venez de le mentionner, là, on a été capable d'aller chercher des droits,
par exemple, pour les grands constructeurs automobiles, avec les véhicules zéro
émission, là, avec la norme. Est-ce que c'est quelque chose qui est recherché
par le ministère de l'Environnement, à ce moment-ci, que d'exiger aux
fabricants de pesticides de se prévaloir... à partir du moment où ils vendent
des pesticides sur notre territoire, d'être titulaire d'un permis? Ça, je pense
que c'est plus de la volonté politique, là, c'est pour ça que je regarde plus
le ministre à ce moment-ci.
• (12 heures) •
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le ministre, allez-y.
M. Charette : La volonté
politique, oui, mais avec les contraintes que les collègues exposaient, il y a
une limite à ce qui peut être imposé à une entreprise qui n'a pas de place
d'affaires au Québec. Mais là où on peut être rassuré, c'est à partir du moment
où les produits entrent en sol québécois, qu'ils aient été fabriqués à
l'extérieur, dans une province canadienne ou ailleurs, dès qu'ils entrent en
sol québécois, dès qu'ils sont utilisés, c'est là où la réglementation puis la
législation, là, s'appliquent entièrement.
Mme Melançon : C'est quand
même particulier qu'on l'inscrive, qu'on l'ajoute, dans le fond, sachant qu'il
n'y a pas de fabricant sur le territoire du Québec. Qu'on dise que les
fabricants doivent être titulaires d'un permis délivré par le ministre mais
qu'on se dise, dans la même lignée, dans le fond, qu'on sait qu'on a plus ou
moins de pouvoir comme ça.
Mais tout à l'heure, le sous-ministre m'a
dit quelque chose que je trouvais quand même intéressant. Je demandais, tout à
l'heure: Est-ce que... lorsqu'on arrive avec des nouveaux règlements, une
nouvelle loi, est ce qu'on envoie ça justement à nos fabricants de pesticides
qui vendent à nos détaillants sur le territoire? Et le sous-ministre m'a quand
même dit: Bien oui, puis l'information circule plutôt bien. Est-ce que l'information
circule assez bien pour que, de leur propre chef, ils voudraient obtenir un
permis du Québec?
M. Rousseau
(Michel) : C'est clair que ces entreprises-là, qui veulent
faire affaire au Québec ou ailleurs, vont nécessairement avoir quelqu'un dans
leur équipe qui connaît les lois et les règlements sur le bout de leurs doigts
parce que ça fait partie du modèle d'affaires, là, on n'a pas le choix d'être
informé de ça. Donc, il n'y a pas trop d'inquiétudes à ce sujet-là.
Mme Melançon : Mais
seraient-ils prêts à aller jusqu'à demander d'obtenir un certificat justement
pour pouvoir dire: Bien, nous, là, on est béton, là, avec le Québec, puis on
veut tellement vendre... puis vous le disiez, tout à l'heure, monsieur le
sous-ministre, c'est quand même lucratif, là, c'est un marché où il y a
beaucoup, beaucoup d'argent en jeu. Est-ce qu'il y a, à votre avis, des
fabricants qui pourraient dire: Bien, moi, là, même si je n'ai pas une place
d'affaires directement au Québec, j'aimerais bien être titulaire d'un permis
délivré par le ministre de l'Environnement du Québec pour pouvoir continuer à
faire affaire en toute quiétude, dans le fond, au Québec?
M. Rousseau
(Michel) : Oui. Ils doivent avoir un permis, donc, oui, ils
vont le demander. Ça fait partie de... Oui, j'ai envie de dire...
12 h (version non révisée)
M. Rousseau
(Michel) :...il n'y a pas d'enjeu là-dessus,
là, ils vont... ils savent très bien que ça prend un permis, donc s'ils veulent
faire affaire au Québec, ils vont en demander un. L'enjeu, c'est le contrôle,
hein, on l'a dit tantôt. C'est pour ça qu'on veut viser le premier fournisseur,
hein. En visant le premier fournisseur, on va avoir une meilleure capacité de
contrôle puis si un jour, on veut avoir des redevances et tout ça... Mais oui,
les permis, c'est bien connu, les gros fabricants savent que ça prend un permis
pour faire affaire au Québec.
Mme Melançon : Merci. À 1.1,
madame la présidente, lorsqu'on parle de celui qui acquiert des pesticides de
l'extérieur du Québec pour les vendre au Québec, ou y exécuter des travaux
comportant l'utilisation de ces pesticides, là ici, on vient parler justement
de détaillants qui peuvent acheter à l'extérieur et qui ont déjà des permis,
n'est-ce pas?
M. Rousseau
(Michel) :En fait, ça... effectivement,
ça leur prend un permis et là, on vient dire clairement que celui qui acquiert
doit avoir un permis, donc ça s'assure de ne pas avoir de trous dans la chaîne,
là, considérant ce qu'on appelle le premier fournisseur. Donc, dès que la
personne va prendre possession de pesticides, peu importe d'où ils viennent, il
doit avoir un permis.
Mme Melançon : Ça va pour
moi, madame la présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Est
ce qu'il y a d'autres interventions? Puisqu'il n'y a pas d'autres interventions
relativement à l'article 47, est-ce que l'article 47 est adopté?
Madame la députée de Verdun.
Mme Melançon : Un appel par
vote nominal s'il vous plaît.
La Présidente (Mme St-Pierre) : M.
le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
Le Secrétaire
: M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Tardif (Laviolette-Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Melançon (Verdun)?
Mme Melançon : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme
St-Pierre (Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) : Abstention.
Donc, l'article 47 est adopté. L'article 49 s'il vous plaît, monsieur
le ministre.
M. Charette : Merci, Mme la
Présidente. 49. L'article 40 de cette loi est modifié par l'insertion dans
le deuxième alinéa et après "écrit" de "selon les modalités
prévues par règlement de ce gouvernement".
Le commentaire. L'article 40 de la
Loi sur les pesticides prévoit les modalités applicables à la délivrance ou au
renouvellement d'un permis temporaire. La modification de cet article permet de
déterminer, par règlement du gouvernement, les modalités selon lesquelles une
demande de renouvellement de permis doit être effectuée.
Le Secrétaire : Madame la
députée de Verdun.
Mme Melançon : Mme la
Présidente, à ce moment-ci, il est question d'un permis temporaire. J'aimerais
bien que... avoir l'explication, la différence entre le permis permanent, le
permis temporaire, puis pourquoi est ce qu'on peut demander, dans le fond, un
renouvellement du permis temporaire?
Le Secrétaire : M. le
sous-ministre adjoint.
M. Rousseau
(Michel) :Les permis temporaires vont
être délivrés à des entreprises qui font des travaux rémunérés qui ne sont pas
nécessairement domiciliés au Québec, là. On me dit que... puis je posais la
question combien on en donne, on parle d'environ deux permis temporaires qui
sont donnés par année. Et c'est des gens qui viennent dans ce cas-ci soit de
l'Ontario ou du Nouveau-Brunswick, pour faire de l'application bien précise sur
des terrains, là, soient par aéronef ou des choses comme ça. La Société de
protection des forêts contre les insectes, là, la SOPFIN, peut parfois sous
contracter à des entreprises d'autres provinces pour faute d'application de
pesticides, si on prend l'exemple de la tordeuse des bourgeons d'épinette.
Donc, c'est vraiment des cas précis où il y a un applicateur de l'extérieur du
Québec qui vient faire le travail. Mais ce n'est pas non plus très répandu, là.
Mme Melançon : Et donc,
j'imagine qu'avec l'article tel que rédigé, ça veut dire qu'on pourrait avoir
un renouvellement pour une période, ça veut dire que si on n'a pas fini, je ne
sais pas, là, l'épandage du pesticide, bien, on peut demander une prolongation.
C'est ce qu'on vise ici?
M. Rousseau
(Michel) :Je dirais qu'en général les
permis, dans ces cas-là, sont valides pour un an puis ça coûte environ 300 dollars
puis oui, ils pourraient être renouvelés, mais la façon dont ça fonctionne,
c'est souvent des permis d'un an, là. D'année en année, ils redemandent un
nouveau permis temporaire pour faire des travaux.
Mme Melançon : Et donc,
l'ajout qu'on fait vraiment ici, c'est de... puisqu'il va y avoir les modalités
qui seront prévues dans le règlement, dans le fond, on vient tout simplement
ajouter, de dire : Bien, allez vous référer au règlement, puis vous connaîtrez
les modalités pour pouvoir obtenir le prolongement, dans le fond...
Mme Melançon : ...de votre
permis? C'est ce que je comprends.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Mme
la juriste.
Mme Grignon (Karine) : Oui,
tout à fait, c'est pour venir encadrer la demande, en fait, de renouvellement
qui sera déposée au ministère, là, ça va nous permettre de venir indiquer quels
renseignements doivent être transmis, ça va-tu être dans un format électronique,
donc ce genre de de modalités là.
Mme Melançon : .Et comme le
sous-ministre m'a répondu avant même de poser ma question, je vais quand même
lui poser, pour le permis qui est permanent, le coût d'un permis permanent, il
est de combien?
M. Rousseau
(Michel) :C'est entre 200,
300 dollars, je vous donne le prix exact, là, ça va m'arriver dans la
seconde. Temporaire, c'est 300, comme je vous disais. Attendez un petit peu.
• (12 h 10) •
M. Charette ...on peut
peut-être y aller d'une autre question, ça va nous laisser le temps, là,
d'avoir... Ah! voilà.
Mme Melançon : .Moi, j'ai
terminé, donc si... On peut même revenir plus tard, il n'y a pas de problème.
M. Rousseau
(Michel) :Non, c'est bon, je l'ai, c'est
qu'il y a une fourchette de prix, là, puis c'est pour ça que... j'avais l'ordre
de grandeur, mais c'est rendu qu'entre 200 et 600 dollars, donc ça dépend
du type de permis, là. Si on se rappelle, il y a des permis pour les
utilisateurs, les détaillants et tout ça, donc ça va varier selon la catégorie
du permis. Mais c'est entre 200 et 600 dollars.
Mme Melançon : .Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Est
ce qu'il y a d'autres interventions relativement à l'article 49? Puisqu'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 49 est adopté? Madame
la députée de Verdun.
Mme Melançon : Je vous
demanderai un appel nominal, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme St-Pierre) : M.
le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
Le Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
Le Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
Le Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
Le Secrétaire : Mme Melançon
(Verdun)?
Mme Melançon : Pour.
Le Secrétaire : M. Benjamin
(Viau)?
M. Benjamin : Pour.
Le Secrétaire : M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire : Et Mme St-Pierre
(Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) : Abstention.
Donc, l'article 49 est adopté. L'article 50, s'il vous plaît.
M. Charette : Merci, madame
la présidente. 50 : L'article 42 de cette loi est modifiée par le
remplacement dans le texte anglais de "canceled" par
"revoked".
Et le commentaire. L'article 42 de la
Loi sur les pesticides prévoit les modalités applicables à une demande de
révocation de permis. La modification à cet article vise à préciser un terme
utilisé dans la version anglaise pour tenir compte... pardon, du fait que le
terme "canceled" se réfère à une annulation et non à une révocation.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Est
ce qu'il y a des interventions? Puisqu'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 50 est adopté? Madame la députée de Verdun.
Mme Melançon : Un appel
nominal, s'il vous plaît, madame la présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) : M.
le secrétaire, il y a un appel nominal.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
Le Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
Le Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
Le Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
Le Secrétaire : Mme Melançon
(Verdun)?
Mme Melançon : Pour.
Le Secrétaire : M. Benjamin
(Viau)?
M. Benjamin : Pour.
Le Secrétaire : M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire : Et Mme St-Pierre
(Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. Donc, l'article 50 est adopté. L'article 52, s'il vous
plaît.
M. Charette : 52 :
L'article 46 de cette loi est modifié :
1 par l'insertion dans le premier alinéa
et après "règlement" de "du gouvernement";
2 par le remplacement dans le deuxième
alinéa de "fixer" par "qu'il le fixe".
Et le commentaire. L'article 46 de la
Loi sur les pesticides prévoit les registres qu'un titulaire de permis est tenu
de constituer et de tenir à jour. La modification apportée au premier alinéa de
cet article vient préciser que le gouvernement est l'autorité réglementaire
visée. Le deuxième alinéa de cet article est modifié afin de préciser que c'est
le ministre qui fixe le délai et les conditions pour la transmission
d'informations.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Madame
la députée de Verdun.
Mme Melançon : Merci, madame
la présidente. Donc, j'imagine que le registre du titulaire de permis qu'il
tient à jour là, c'est le registre qui est aussi vérifié par les agronomes.
M. Rousseau
(Michel) :En fait, il y a différents
registres là. Si on pense, ça peut être un registre d'achat, registre
d'utilisation, un registre de vente. On l'a vu tantôt, les registres de vente,
la particularité, c'est qu'on va demander de les déclarer au ministre, là, ceux
qui vont l'objet d'un bilan. Et c'est des registres qui sont consultés par les
inspecteurs...
M. Rousseau
(Michel) : ...c'est des registres qui doivent être conservés
cinq ans. Donc, c'est toute l'information sur ce qui s'est passé comme
utilisation, achats, ventes et... de pesticides, pour qu'on puisse vraiment, au
besoin, là, faire des... Si on a des enquêtes ou des... si on veut remonter un
peu sur l'achat des produits, bien, ça nous permet d'avoir l'information. Et le
règlement vient fixer, bien, quel genre de registre est nécessaire, tout
dépendant du permis qu'on possède.
Mme Melançon : Et j'imagine
qu'avec l'article 52 ici, enfin... Là, c'est sur une période... Là, tout à
l'heure, on se disait que le gouvernement se donnait autour de deux ans pour
arriver avec un registre des ventes, là. Mais on va pouvoir faire enfin un
véritable recensement de ce qui a été vendu, utilisé, bien, acheté, donc, de
l'étranger, puisqu'on n'a pas de fabricant, utilisé et, donc, vendu sur le
territoire québécois. Parce qu'on n'a pas, à ce moment-ci, une lecture parfaite
de ce qui est utilisé sur le territoire québécois.
M. Rousseau
(Michel) : Bien, le fait qu'on va... on introduit la question
des personnes qui font l'acquisition de l'extérieur du Québec, donc les
premiers fournisseurs, ça, ça va venir, effectivement, compléter. Et puis, bon,
à savoir qu'est-ce qu'il y aura dans un éventuel registre, on en a parlé, tout
à l'heure, beaucoup, là, tout dépendant des différents enjeux qu'on a soulevés.
Mais avec le bilan des ventes, là, la déclaration des ventes, on a quand même
une bonne idée de ce qu'il y a sur le territoire. Et là on va y ajouter les
premiers fournisseurs aussi. Donc, ça, ça va compléter effectivement le bilan,
là. Ça, ça va aider beaucoup.
Mme Melançon : Et les
registres dont il est question à ce moment-ci, ils vont tous se retrouver sur
le site Internet du ministère, j'imagine?
M. Rousseau
(Michel) : Bien, pour ce qui est de la diffusion, puis
qu'est-ce qui va être diffusé, comme je disais, ça va être... tout ça va être à
définir, là.
Mme Melançon : Mais
serait-il... Moi, je veux juste éviter une chose, là. Il ne faudrait pas qu'il
y ait une partie du registre qui s'en aille au MAPAQ, puis qu'il y en ait un
autre, registre, qui s'en aille à l'Environnement, puis qu'il y ait un autre
registre... Dans le fond, ma question, c'est : Ça va être centralisé à un seul
et même endroit?
M. Rousseau
(Michel) : Bien, j'ai un peu de misère à répondre sur comment
ça va se faire tant que l'analyse de tout ça n'est pas faite, à savoir ce qu'on
va mettre dedans, et tout, là. Mais ici, dans... les pouvoirs qui sont donnés
sont les pouvoirs du ministère. Donc, s'il y a un registre du ministère de
l'Environnement en vertu de cet article-là, il va être au ministère de
l'Environnement, c'est certain. Ça n'empêche pas qu'il faut... Comme vous le
savez, là, le MAPAQ est un joueur, aussi, important dans les pesticides, puis
il faut tenir compte de l'information qu'eux vont rendre disponible. Mais tout
ça reste à définir, là.
Mme Melançon : Non, mais
c'est pour ça, Mme la Présidente, que je pose justement la question. Parce
qu'au premier paragraphe, «le titulaire du permis tient à jour, conformément au
règlement du gouvernement»... Donc, le gouvernement, il y a plusieurs
ministères. Moi, ce que je veux surtout éviter, puis on l'a vu dans d'autres
exercices, que ce soit, dans le fond, morcelé dans différents ministères, puis
qu'à un moment donné, là, pour pouvoir avoir un recensement complet, on va
devoir faire une autre opération supplémentaire.
Parce que souvent, au gouvernement, on est
très, très bons pour avoir beaucoup, beaucoup de données, mais il n'y a
personne, à un moment donné, qui fait l'analyse pointue. Tu sais, on les a, les
chiffres. D'accord. Les avez-vous regardés, les avez-vous étudiés? On n'était
pas rendus là. Moi, ce que je veux éviter, c'est que justement, ce soit morcelé
à l'intérieur du gouvernement, de l'appareil gouvernemental, puis qu'au final,
on se dise, à un moment donné, bien, le recensement, c'est difficile
aujourd'hui d'en avoir une lecture complète, puisqu'il y a une partie qui est
au MAPAQ, puis là bien, ça aussi, on l'a déjà vu. Madame la présidente, je le
dis avec un sourire en coin, mais des fois, vaut mieux en rire qu'en pleurer,
là. De dire : Bien, finalement, ils ne sont pas sur un même logiciel, puis ce
n'est pas compatible, puis ça va être très, très long avant d'avoir la lecture
complète. C'est plus en ce sens-là où je pose la question à ce moment-ci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Monsieur le ministre.
M. Charette : Un élément de
réponse, pour rassurer la collègue, là. À partir du moment où on est à l'étude
du projet de loi 102, qu'on réfère à une réglementation, on fait référence à
une réglementation, à l'avenir, du ministère de l'Environnement. Et pourquoi on
précise «au règlement du gouvernement», la collègue juriste l'avait expliqué,
là, précédemment, mais on parle d'une réglementation, là, qui va relever du
ministère de l'Environnement.
Mme Melançon : M. le député
de Viau.
M. Benjamin : Merci, madame
la présidente. Écoutez, à quelques reprises, donc, et ici même, dans l'article
qu'on a devant nous, on parle des registres...
M. Benjamin : ...Il y a
combien de registres à peu près? Est-ce 4, 5, 10, 15? Combien? Il y a, combien
de registres à peu près?
M. Rousseau
(Michel) : Il y a des registres qui sont tenus pour... je vais
vous donner les exemples, là: permis de vente en gros, les gens qui ont des
permis de vente en gros vont avoir besoin d'un registre pour l'achat, pour la
vente, les gens qui font de la vente au détail, même chose, l'achat et la
vente, les gens qui font des travaux rémunérés pour d'autres, là, les
compagnies d'extermination, par exemple, elles ont des registres d'achat et
d'utilisation, ceux qui font des travaux sans rémunération, là, quoique là, on
a... Ces gens-là ont aussi des registres d'achat et d'utilisation. Donc, en
gros, on veut savoir d'où vient le produit, et si on l'a vendu, bien, combien
on en a vendu, puis si on l'a utilisé, combien on en a utilisé et comment.
M. Benjamin : Je comprends.
Merci pour la réponse. Mais en termes de nombre de registres, on ne peut pas
savoir combien de registres on a actuellement? Est-ce que c'est plus que 10?
• (12 h 20) •
M. Rousseau
(Michel) : Bien, il faut multiplier le nombre de registres par
le nombre d'entreprises, là. Des gens qui ont des permis de vente en gros, par
exemple, ils ont deux registres à faire. Donc, il faudrait multiplier le nombre
de registres annuels par le nombre de permis de vente en gros. On a toutes ces
données-là, mais c'est plusieurs milliers, là, d'entreprises qui sont dans les
différentes catégories, là. Juste les permis, je crois qu'on est à... Le nombre
exact de permis, là, je ne l'ai pas en tête, mais c'est plusieurs milliers.
Donc, combien existent des registres au Québec? Ça dépend de combien
d'entreprises il y a.
M. Benjamin : Et je
comprends que l'opération qui est en cours au sein de votre ministère consiste
en quoi, précisément, par rapport à tous ces registres-là?
M. Rousseau
(Michel) : En fait, c'est, une fois que le registre existe, la
question qui est posée aussi depuis tantôt, c'est est-ce qu'il doit être fourni
au ministère, est-ce qu'il peut être rendu public. Bien, la question des
registres, c'est: pourquoi on instaure un registre? Dans certains cas, pour la
vente, c'est parce qu'on va avoir un portrait de ce qui transite sur le
territoire québécois et tout ça. Lorsqu'on parle du régime d'utilisation, c'est
beaucoup plus des données propres à l'entreprise qui vont servir à faire du
contrôle. Donc, chaque registre a sa fonction.
Et il restera à voir si on veut mettre
plus de données utiles, bien, lesquels, lesquels de ces registres-là
fournissent des données qui ne sont pas actuellement publiques. Je dirais, là,
que déjà, avec les registres de vente au Québec, les déclarations de ventes au
Québec, on a quand même une information qui est plus avancée qu'ailleurs, là.
Et avec ce qu'on dit depuis tantôt, qu'on veut l'améliorer, là. Donc, ces
registres-là, ça dépend vraiment de l'objectif. Donc, dans certains cas, ça ne
donne rien, je dirais, de faire un bilan de ça parce que c'est vraiment pour le
contrôle individuel des entreprises, qu'on demande des registres.
M. Benjamin : Merci.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Est ce qu'il y a d'autres interventions
relativement à l'article 52? Puisqu'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 52 est adopté? Madame la députée de Verdun.
Mme Melançon : Avec un
appel nominal, s'il vous plaît.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Monsieur le Secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : pour.
Le Secrétaire
: M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
Le Secrétaire
: M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamontagne : pour.
Le Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
:
pour.
Le Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Melançon
(Verdun)?
Mme Melançon : Pour.
Le Secrétaire
: M. Benjamin
(Viau)?
M. Benjamin : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme St-Pierre
(Acadie)?
La Présidente
(Mme St-Pierre) : abstention. Alors, l'article 52 est
adopté. Monsieur le ministre, l'article 53, svp.
M. Charette : Merci, Mme
la Présidente. 53. L'article 48 de cette loi est modifié, 1, par
l'insertion, dans le premier alinéa et après «doit de» «dans le délai et selon
les modalités prévues par le règlement du gouvernement», 2, par l'insertion, à
la fin du deuxième alinéa «de plus... Au plus tard 30 jours suivant cette
cessation, selon les modalités prévues par règlement du gouvernement», 3, par
l'insertion, dans le troisième alinéa et après «doit» de «dans le délai et
selon les modalités prévues par règlement du gouvernement».
Le commentaire. L'article 48 de la
Loi sur les pesticides prévoit les cas pour lesquels certaines informations
doivent être transmises au ministre par un titulaire de permis ainsi que les
conditions applicables à ces transmissions. Les premier et troisième alinéas de
cet article sont modifiés afin de prévoir, par règlement du gouvernement, le
délai et les modalités selon lesquels un titulaire de permis doit informer le
ministre d'un changement ayant pour effet de rendre inexacts ou incomplets les
renseignements fournis ou l'informer d'une fusion, d'une vente ou...
M. Charette : ...une cession
dont elle est l'objet ainsi que de toute modification de son nom. Le deuxième
alinéa est quant à lui modifié afin de prévoir que le titulaire doit aviser le
ministre d'une cessation d'activités dans un délai de 30 jours de cette
cessation, selon les modalités prévues par règlement du gouvernement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Merci, Mme la
Présidente. Donc, au deuxième paragraphe, il doit en outre informer le ministre
de la cessation de ses activités au plus tard 30 jours suivant cette cessation,
selon les modalités prévues par règlement du gouvernement. Le 30 jours,
j'imagine qu'on est allé faire de la concordance, là. J'imagine que le 30 jours
doit revenir sur une base plutôt régulière.
Mme Grignon (Karine) : Oui,
effectivement, c'est un délai usuel qui est utilisé ailleurs. Donc pour... à
titre de comparaison, là, c'est le délai qui est utilisé dans le REAFIE, là, le
règlement d'application de la Loi sur la qualité de l'environnement. Pour le
même type d'avis, là, des avis de cessation d'activités en vertu de la Loi sur
la qualité de l'environnement, les délais sont harmonisés à ce moment-là.
Mme Melançon : Et je
comprends, au troisième paragraphe, donc, que la société ou la personne morale
qui est titulaire d'un permis doit, dans les délais... dans le délai et selon
les modalités prévues par règlement du gouvernement, informer le ministre. Donc
là, ce ne sera pas un 30 jours, il peut y avoir d'autres délais qui seront
introduits à l'intérieur du règlement, selon, s'il s'agit, j'imagine, d'une
fusion, d'une vente ou d'une cession. J'imagine que c'est par blocs, mais,
habituellement, on est autour, j'imagine, aussi, du 30 jours.
Mme Grignon (Karine) : C'est
ça, ça peut varier, là, selon la longueur des étapes pour finaliser la fusion
d'entreprises, par exemple, là. Mais effectivement, en général, c'est le délai
de 30 jours qui est privilégié dans le corpus, là, des lois du Québec.
Mme Melançon : Dans le fond,
ici, on le laisse ouvert, pour pouvoir...
Mme Grignon (Karine) : Bien,
c'est ça, pour tenir compte... étant donné qu'il y a plusieurs situations qui
sont énumérées, là, pour tenir compte de chacune des situations dont le délai
peut varier, là.
Mme Melançon : Ça va pour
moi, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions relativement à l'article 53? Puisqu'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 53 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Mme
la députée de Verdun.
Mme Melançon : Puis-je vous
demander un appel nominal, s'il vous plaît, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme St-Pierre) : M.
le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
Le Secrétaire
: M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
Le Secrétaire
: M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Melançon
(Verdun)?
Mme Melançon : Pour.
Le Secrétaire
: M. Benjamin
(Viau)?
M. Benjamin : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme St-Pierre
(Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) : Abstention.
Donc, l'article 53 est adopté. L'article 54, M. le ministre.
M. Charette : Merci, Mme la
Présidente. 54: L'article 49 de cette loi est modifié, dans le premier alinéa:
1. par le remplacement de «au paragraphe
1° ou 2°» de par «à»; et
2. par le remplacement de «à un endroit
bien en vue, dans chacun de ses établissements» par «selon les modalités
prévues par règlement du gouvernement».
Le commentaire. L'article 49 de la Loi sur
les pesticides prévoit certaines obligations liées à l'affichage d'un permis ou
à sa possession. Cet article est modifié en concordance avec les modifications
apportées à l'article 34, ainsi qu'afin de pouvoir déterminer, par règlement du
gouvernement, les modalités d'affichage d'un permis.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors,
compte tenu de l'heure, je pense que nous allons ajourner nos travaux. Donc, je
vous remercie pour votre collaboration. Alors, la commission ajourne ses
travaux, sine die. Merci. Bon appétit!
(Fin de la séance à 12 h 29)