(Quatorze heures quatre minutes)
Le
Secrétaire : Mmes,
MM. les députés, bonne rentrée parlementaire. Bon début de 42e législature. Nous allons
nous recueillir quelques instants.
Je vous remercie. Veuillez vous asseoir.
Dépôt des listes des candidats proclamés élus à la suite
des élections générales du 1er octobre 2018
Je vous avise
que j'ai reçu, les 10, 12 et 16 octobre 2018, du Directeur général des élections les listes des candidats proclamés élus à
la suite des élections générales du 1er octobre 2018. Et je dépose
ces documents.
Dépôt du rapport du DGE sur la mise en application de
l'article 490 de la Loi électorale dans le cadre des
élections générales du 1er octobre 2018
Je dépose le
rapport du Directeur général des élections sur la mise en application de
l'article 490 de la Loi électorale dans le cadre des élections
générales du 1er octobre 2018.
Dépôt de la lettre de démission du député
de Roberval, M. Philippe Couillard
Je dépose une
lettre adressée au président de l'Assemblée nationale de la part de M. Philippe
Couillard l'informant de sa démission à titre de député de Roberval.
Cette démission prenait effet le 9 octobre 2018.
Dépôt de la lettre informant du retrait du député de
Chomedey,
M. Guy Ouellette, du caucus du groupe parlementaire
formant l'opposition officielle
Je dépose
également une lettre adressée au président de l'Assemblée nationale de la part
de Mme Filomena Rotiroti, députée de
Jeanne-Mance—Viger,
l'informant que M. Guy Ouellette, député de Chomedey, n'est plus membre du
caucus formant l'opposition officielle depuis le
5 octobre 2018.
Dépôt des lettres de nomination du leader et du whip du
gouvernement,
et du président du caucus de la Coalition avenir Québec
Je vous avise
que j'ai reçu de M. le premier
ministre des lettres m'informant des
nominations suivantes, qui prenaient
effet le 19 octobre 2018 : M. Simon Jolin-Barrette, député de Borduas, à la fonction de leader
parlementaire du gouvernement, M. Éric Lefebvre, député
d'Arthabaska, à la fonction de whip en chef du gouvernement, et de
M. Mario Laframboise, député de Blainville, à la fonction de président du
caucus du gouvernement.
Dépôt des lettres de nomination des leaders adjoints
et des whips adjointes du gouvernement
J'ai
également reçu de M. le premier ministre des lettres m'informant des
nominations suivantes, qui prenaient effet
le 7 novembre 2018 : M. Éric Caire, député de La Peltrie,
et M. Sébastien Schneeberger, député de Drummond—Bois-Francs, aux fonctions de leaders adjoints du
gouvernement, et Mmes Geneviève Hébert, députée de Saint-François, et
Lise Lavallée, députée de Repentigny, aux fonctions de whips adjointes du
gouvernement. Je dépose ces documents.
Dépôt des lettres de nomination de la whip de l'opposition
officielle et de la présidente du caucus du Parti libéral
J'ai reçu de
M. le chef de l'opposition officielle des lettres m'informant des nominations
suivantes, qui prenaient effet le
10 octobre 2018 : Mme Nicole Ménard, députée de Laporte, à la
fonction de whip de l'opposition officielle, et Mme Filomena Rotiroti, députée de Jeanne-Mance—Viger, à la fonction de présidente du caucus de
l'opposition officielle. Je dépose ces documents.
Dépôt de la lettre de désignation du député de Mont-Royal—Outremont,
M. Pierre Arcand, à titre de chef de l'opposition officielle
Je dépose une
lettre que m'a adressée M. Pierre Arcand, chef de l'opposition officielle,
m'informant de sa désignation à ce titre par le caucus du Parti libéral
du Québec à compter du 18 octobre 2018.
Dépôt des lettres de nomination
du leader et de la
leader adjointe de l'opposition officielle
J'ai
également reçu de M. le chef de l'opposition officielle des lettres m'informant
des nominations suivantes : M. Sébastien
Proulx, député de Jean-Talon, à la fonction de leader parlementaire de
l'opposition officielle, et Mme Isabelle Melançon, députée de Verdun, à
la fonction de leader parlementaire adjointe de l'opposition officielle.
Alors, M. le premier ministre, je vous cède la
parole.
M. Legault : M. le secrétaire général, je vous demande de
procéder à l'élection d'un président, conformément aux dispositions
prévues au règlement de l'Assemblée nationale.
Le
Secrétaire : Merci, M. le premier ministre. Alors, l'élection
d'un président est le premier geste qu'une Assemblée doit poser avant de pouvoir délibérer. En effet, le règlement
de l'Assemblée prévoit que le président est élu au scrutin secret dès le début de la première séance
de chaque législature. Une séance de l'Assemblée y est d'ailleurs maintenant
exclusivement consacrée.
C'est le
doyen de l'Assemblée nationale qui préside à l'élection du président. Le doyen
est le député qui compte le plus d'ancienneté comme membre de
l'Assemblée et qui n'est ni candidat à la charge de président, ni ministre, ni chef de groupe parlementaire, ni membre de la
Commission de l'Assemblée. Le député qui compte le plus d'ancienneté,
c'est-à-dire 16 ans, huit mois et 16 jours, comme membre de
l'Assemblée est le premier ministre. Mais, comme il est premier ministre, il ne
peut pas présider à l'élection du président.
Alors, pour
la première fois depuis que nous avons les nouvelles règles, une femme
présidera l'élection du président de
l'Assemblée. Il s'agit de la députée d'Anjou—Louis-Riel, qui compte aujourd'hui 16 ans,
six mois et 11 jours d'expérience parlementaire, qui présidera
l'élection.
• (14 h 10) •
Et j'en
profite pour souligner la présence, dans la tribune, de notre doyen de tous les
temps, M. François Gendron, qui a laissé son siège.
(Applaudissements)
Dépôt de la liste des
candidats à la présidence de l'Assemblée nationale
Mme Thériault : Merci, M. le secrétaire général.
Donc, à la suite de la candidature qu'il a reçue dans les délais convenus, M. le secrétaire général a dressé une
liste officielle. Cette liste a été transmise hier à tous les parlementaires
et elle a été distribuée sur les pupitres avant le début de la présente séance.
Le candidat à la charge de président est M. François Paradis, député de
Lévis. Donc, je dépose ce document.
Élection du président
Et, en application des règles prévues au règlement
de l'Assemblée nationale, je proclame donc élu à titre de président de
l'Assemblée nationale le député de Lévis, M. François Paradis, et j'invite
les chefs à aller accueillir le nouveau président.
(Applaudissements)
Allocution du président, M. François Paradis
Le
Président : Merci.
Merci. D'abord, je dois vous rassurer, on m'a porté, on m'a poussé, mais je
n'ai pas changé d'idée. Ma
résistance, pour ceux qui ne le savent pas, c'est un rappel historique aux sept
présidents de la Chambre des communes d'Angleterre qui avaient été décapités,
rien de moins, sur ordre du roi. Ça s'est fait entre 1399 et 1535. Évidemment, on va garder la tête froide, là, les
choses ont bien changé. Si on prend plaisir à s'inspirer du passé, on n'est
pas obligé de répéter ces mêmes gestes.
Mme, MM. les députés, M. le premier ministre, M.
le chef de l'opposition officielle, M. le chef du deuxième groupe d'opposition, Mme la chef du troisième
groupe d'opposition, je comprends qu'on vit quelque chose de spécial, là,
ici aussi aujourd'hui. Merci d'être là.
Mmes, MM. les députés, distingués collègues, distingués invités, je pense que
je vais prendre deux secondes, je me
les accorde moi-même, pour seulement saisir, très honnêtement, l'ampleur puis
l'importance de ce moment-là. Ça va faire baisser un peu l'émotivité, la
sensibilité.
D'abord, un
merci sincère à vous tous pour la confiance que vous me témoignez. La
confiance, ce n'est pas un acquis. La confiance, ça se mérite. La
confiance, ça se travaille. Je ferai en sorte de ne pas vous décevoir.
Dans la vague des remerciements, je vais en
profiter pour saluer les citoyens de ma circonscription, Lévis, des
gens dont je suis fier. Madame, monsieur,
merci de me permettre de continuer à être votre député, votre représentant pour un deuxième mandat. Et je lève les yeux
dans la tribune pour saluer M. le maire de Lévis, M. Lehouillier, sa compagne.
Merci d'être là, M. Lehouillier.
Mes prochains
mots seront pour ma conjointe, Brigitte. Je l'ai pratiqué, je voulais me vider
du trop-plein de larmes, mais je suis
un être sensible. Merci, Brigitte. Si je ne te regarde pas, c'est parce que ça
ne va rien que me donner une chance, ou je te regarde moins. Merci pour ta présence, ta
complicité, ton sourire. Merci de me calmer à l'occasion, lorsque mon travail occupe toute ma tête sans aucun espace
pour ce qui est essentiel. C'est la vie, tout simplement. Vous savez, de
retour d'un voyage en Thaïlande, moi
et Brigitte, on avait adopté un geste qu'on retrouve beaucoup
sur les statues là-bas, c'est ça. Ça,
c'est le signe de l'apaisement. Elle s'en sert avec moi à l'occasion. Mais je
me permettrai peut-être de m'en servir aussi si nos débats devaient s'enflammer, c'est l'apaisement. Brigitte,
tu as accepté d'embarquer avec moi dans cette belle aventure qui se continue ici aujourd'hui, avec la volonté de toujours avancer positivement, faire de notre mieux.
Merci.
Mon fils,
William, avec sa compagne, Anne-Marie. Mon homme, je ne te dis rien que quelque chose : Comme papa, je suis très fier de toi.
Merci aux
membres de ma famille, à des amis précieux, qui sont ici pour plusieurs
d'entre eux, entre autres, je vous en
parle, Onil. Onil qui, en plus d'être mon partenaire de
tennis, a été un partenaire de longue date avec moi dans le monde
des communications. Puis là, Onil, je le dis devant tout le monde au salon bleu : Un jour, je vais te laisser gagner un match. Raynald, c'est un chum
d'enfance, juste ici. Ça veut dire, ça, que l'amitié peut durer. Dieu sait que
c'est important. En 1976, alors que je faisais mes débuts à la radio, Raynald
occupait la fonction de page ici, à l'Assemblée
nationale. En 1976, 42 ans, ça ne te rajeunit pas, mon homme. Ça ne me
rajeunit pas, moi non plus.
Merci à mon
équipe, à toute mon équipe, à travers un salut spécial au secrétaire général,
Michel Bonsaint. Merci, M. Bonsaint.
Merci aux près de 700 employés de l'Assemblée nationale qui
travaillent pour nous rendre la vie plus facile, la tâche plus facile. Ils sont nombreux à travailler pour nous. Enfin,
je vous dirai merci, à ceux qui croient en moi, continuez de croire en
moi.
On dit souvent
que la fonction que l'on occupe, que vous occupez, exige des sacrifices.
Attention! Elle n'exige pas de se
sacrifier. Pour moi, la nuance est importante. Prenons soin de ceux qui nous
entourent, puis, pour éviter le stress, il n'y a pas meilleur remède
que d'éviter la chicane. Alors, voilà un de mes objectifs comme nouveau
président : faire en sorte qu'ici, au salon bleu, vous puissiez
échanger avec intensité, sûrement, mais avec respect.
Sur
124 députés, en me comptant, parce
qu'une circonscription est encore libre, 67 députés vivent leur premier
moment au salon bleu aujourd'hui. 67, c'est plus de la moitié. Mme, MM. les
nouveaux députés, bienvenue.
Se retrouver
ici, c'est un grand privilège, mais ça s'accompagne également de grandes
responsabilités, celles de répondre
aux attentes de vos citoyennes et de vos citoyens. On m'avait fait la remarque,
à une de mes premières interventions en
Chambre, que j'avais le réflexe de regarder la caméra. Ils m'ont dit ça. Bien,
je vais vous dire que c'est une habitude tenace. C'est parce que, pour moi, derrière la caméra, il y a des gens,
il y a des gens qui croient en nous, et je les souhaite de plus en plus nombreux. Il y a même des gens qui
ont dit : Bien, ce nouveau président là, il va-tu se mettre à lire des
courriels puis à prendre des téléphones?
Bien, justement, j'aimerais qu'on rejoigne Mme Tremblay qui est dans la...
Non, c'est des blagues. Mais attention! Qui sait? Qui sait?
• (14 h 20) •
Et là je vais m'adresser à vous derrière la
caméra. Je vais le faire consciemment pour vous dire que, comme président et avec la collaboration de tous les
membres de l'Assemblée, j'en suis convaincu, nous allons tout faire pour
qu'à travers nos travaux, les périodes de
questions et réponses, notre attitude, notre ton, nous atteignions notre
objectif de continuer à mieux vous
servir pour que vous soyez fiers de celles et ceux en qui vous avez placé votre
confiance. Je m'y engage.
Mmes, MM. les députés, toutes factions et toutes fonctions confondues, vous vivrez des
moments intenses, et vous pourrez
toujours compter sur vos collègues qui cumulent de nombreuses années
d'expérience parlementaire — madame — et aussi
sur toute l'équipe de la présidence, bien sûr. Nous serons là pour vous.
D'ailleurs, je rends hommage à tous celles et ceux qui ne sont pas en Chambre, ici, aujourd'hui avec nous, qui y
ont siégé. Merci pour votre dévouement. Merci à tous les présidents qui ont occupé ce fauteuil, merci aussi pour votre
dévouement. Vous l'avez bien salué, bien, je le salue à nouveau, M.
Gendron, qui est avec nous aujourd'hui : Bonjour, M. Gendron.
Je le
rappelle, c'est avec beaucoup d'humilité et le désir de m'améliorer et
d'apprendre, d'apprendre, que j'amorce ce
mandat. S'améliorer soi-même, c'est une chose, mais aussi améliorer nos pratiques,
ça, c'est un autre défi. C'est un défi
auquel nous sommes confrontés, c'est un défi auquel je souhaite m'attaquer.
C'est notre défi. Parce qu'encore aujourd'hui,
et encore davantage, la confiance de la population à l'égard de ce que nous
sommes, de notre travail, n'est pas suffisamment reluisante. Nous devons
toujours faire mieux. Les Québécoises et les Québécois nous envoient des messages clairs. On ne peut pas faire semblant de
ne pas les entendre. La population réclame davantage de transparence, une gestion toujours plus rigoureuse. Eh bien, je
vous le dis, j'en suis. Ensemble et en respect de l'avis de chacun, nous
devrons nous entendre sur d'éventuelles
nouvelles mesures, de nouvelles façons de faire, de nouvelles pratiques. Nous
devons en faire un dossier prioritaire. Des
travaux ont déjà été amorcés sur ce sujet, eh bien, nous avons le devoir de les
faire aboutir.
C'est par des
gestes concrets que nous pourrons inverser cette tendance au cynisme,
malheureusement récurrente, et, je
vais vous le dire, là, j'y crois sincèrement. Je crois qu'on est capables
ensemble de faire ça, de changer cette vision. Faire connaître ce que
nous faisons, parce qu'il n'y a pas seulement que la période de questions,
faire en sorte que la population s'approprie encore davantage sa maison du
peuple, ouvrir nos portes à tous, se servir de nos moyens de communication, et ils sont nombreux, pour
transmettre le message d'une démocratie moderne, efficace, innovante, une
image positive de ceux et celles qui y
travaillent, ce sont autant de buts à atteindre. Et bien sûr, fondamentalement,
protéger les droits et privilèges de tous les députés, et vous pouvez
compter sur moi.
Mon père, maintenant décédé, était, entre autres
choses, un homme de lettres. Papa était un poète, publié à sept reprises. Il m'a enseigné le pouvoir et la
puissance des mots, des mots qui peuvent blesser, malheureusement, mais des mots qui donnent espoir, le mot juste. Papa avait ce que j'appelle la sagesse du bien-dire.
Ma mère, décédée également, m'a transmis sa passion, sa fougue, sa
détermination.
J'entends
me servir de ces connaissances pour mener à bien la tâche qui m'est confiée
aujourd'hui. Ce sera un travail
d'équipe, je le répète, et vous faites tous partie de cette équipe, une équipe
fière, respectueuse, efficace, responsable, intègre. Nous avons tous les outils nécessaires pour nous
permettre d'aller plus loin. J'entends faire la promotion, chez nous et ailleurs, de ce que vous êtes, de vos réalisations, de vos succès, de cette volonté commune de répondre aux attentes
toujours plus grandes des Québécoises et des Québécois. Nos défis sont grands,
mais tellement motivants.
En terminant, je vous réitère mon entière
collaboration. Les portes de la présidence vous seront toujours ouvertes.
Que le respect guide nos actions, que la
fierté nous habite au quotidien. Je nous souhaite, tous ensemble, une merveilleuse
et productive 42e législature. Merci à tous.
(Applaudissements)
Assermentation
Le Président :
Je vais maintenant prêter serment :
«Considérant le rôle
joué par l'Assemblée nationale au sein de nos institutions démocratiques et les
valeurs qu'elle incarne;
«Considérant que son autonomie doit être préservée afin
qu'elle puisse accomplir ses fonctions à l'abri de toute ingérence
extérieure;
«Considérant les attentes élevées et légitimes des députés
et des citoyens envers nos délibérations parlementaires;
«Considérant que
notre droit parlementaire est issu d'une longue tradition qui doit se perpétuer
et continuer d'évoluer en conformité avec les principes qui le caractérisent;
«Considérant ce que
symbolise la fonction de président et l'importance accordée à son devoir
d'impartialité;
«Considérant
la confiance qui est témoignée envers la personne à qui est confié le rôle de
président de l'Assemblée;
«Je, François
Paradis, déclare solennellement que j'assumerai, avec dignité et en toute
neutralité, les fonctions de président de l'Assemblée nationale du
Québec et que je veillerai au respect et à la défense des droits et privilèges
de l'Assemblée et de chacun de ses membres
de manière à ce que leurs fonctions puissent s'exercer en toute liberté et sans
aucune entrave extérieure;
«De même,
j'agirai comme gardien des droits démocratiques des citoyens représentés à
l'Assemblée et, à ce titre, je serai, de manière constante et au mieux
de ma capacité, à la recherche du maintien du meilleur équilibre dans les
délibérations parlementaires, conformément aux principes de notre droit
parlementaire;
«Enfin, je m'engage à remplir les devoirs de ma
charge avec confiance et à être juste envers tous.»
(Applaudissements)
Le
Président : Eh bien, c'est fait! J'avais bien fait de le faire
une fois, précédemment, ça a évité quelques larmes supplémentaires.
Mais, à l'intérieur, il y a beaucoup d'émotion.
• (14 h 30) •
Nous allons
maintenant procéder à l'élection des vice-présidents. Je suis prêt à recevoir
les propositions concernant la charge de premier vice-président de
l'Assemblée nationale. M. le premier ministre.
Élection des vice-présidents
M. Marc Picard
M. Legault : Oui, M. le Président.
Après consultation auprès de l'opposition officielle, du deuxième groupe d'opposition et du troisième groupe d'opposition,
je fais motion pour que le député des Chutes-de-la-Chaudière, M. Marc
Picard, soit élu premier vice-président de l'Assemblée nationale.
(Applaudissements)
Le
Président : J'allais
demander : Est-ce qu'il y a
d'autres propositions? Vous aurez compris qu'il n'y a pas d'autre proposition. Et, en conséquence, en vertu de
l'article 9.2 du règlement, je proclame donc élu à titre de premier
vice-président de l'Assemblée nationale le député de
Chutes-de-la-Chaudière, M. Marc Picard. Bravo, M. Picard!
Nous allons
maintenant procéder à l'élection du deuxième vice-président. Je suis prêt à
recevoir les propositions concernant la charge de deuxième
vice-président de l'Assemblée nationale. M. le premier ministre.
Mme Chantal Soucy
M. Legault :
Oui, M. le Président. Je fais motion pour que la députée de Saint-Hyacinthe, Mme Chantal
Soucy, soit élue deuxième vice-présidente de l'Assemblée nationale.
Le
Président : J'allais
vous demander s'il y avait d'autres propositions. Je constate qu'il n'y a
pas d'autre proposition. En
conséquence, en vertu de l'article 9.2 du règlement, je proclame élue à titre
de deuxième vice-présidente de l'Assemblée nationale la députée de
Saint-Hyacinthe, Mme Chantal Soucy. Bravo!
Nous allons maintenant procéder à
l'élection du troisième vice-président. Je suis prêt à recevoir les propositions
concernant la charge de troisième vice-président de l'Assemblée nationale. M.
le chef de l'opposition officielle.
Mme Maryse Gaudreault
M. Arcand :
M. le Président, comme il est de coutume, après avoir informé le gouvernement,
le deuxième et troisième groupe d'opposition
ainsi que le député de Chomedey, vous me permettrez de faire motion,
conformément aux dispositions de
l'article 19 de la Loi sur l'Assemblée nationale, afin que Mme Maryse
Gaudreault, députée de Hull, soit
élue troisième vice-présidente de l'Assemblée nationale.
(Applaudissements)
Le
Président : Eh bien,
de coutume, hein, je le répète encore
une fois : Est-ce qu'il y a d'autres propositions? Je
constate qu'il n'y a pas d'autre proposition. Donc, en conséquence et en vertu de l'article 9.2 du règlement, je proclame élue, à titre de troisième vice-présidente
de l'Assemblée nationale, la députée de Hull, Mme Maryse Gaudreault.
Je
cède maintenant la parole à M. le premier ministre pour
une allocation... une allocution... — une
allocation, est-ce que ça fait partie des dossiers que nous devrons étudier
éventuellement? — pour une allocution, qui sera suivie
de celle de M. le chef de l'opposition officielle, de M. le chef du deuxième
groupe d'opposition et de Mme la chef du troisième groupe d'opposition. M. le
premier ministre.
Allocution du premier
ministre, M. François Legault
M. Legault :
Oui, merci, M. le Président. Je vois que vous êtes déjà au travail pour réduire
les allocations.
Donc,
Mmes, M. les vice-présidents, chers collègues députés... D'abord, je veux
vous féliciter, M. le Président, parce
que c'est comme ça qu'on va maintenant s'appeler. Donc, ici, il n'y aura plus
de «salut, François», «salut, François», ce sera «bonjour, M. le
Président», «bonjour, M. le premier ministre».
C'est
une journée qui est spéciale aujourd'hui, spéciale pour vous, puis je veux en profiter pour vous féliciter. Vous êtes en politique depuis quatre ans, et je sais... je vois le maire
de Lévis ici, mais j'ai eu plusieurs occasions
d'aller dans votre comté, vous êtes
un député qui est présent. Vous avez réussi à obtenir le
respect de vos collègues, et c'est pour ça que la chaise dans
laquelle vous êtes assis aujourd'hui vous va très bien, hein? Je vous dis ça en
passant.
Je
veux aussi, bien sûr, féliciter
les trois vice-présidents, vice-présidentes. D'abord, le vice-président, le
député des Chutes-de-la-Chaudière, qui a déjà occupé le poste de
vice-président de 2007 à 2009; la vice-présidente députée de Saint-Hyacinthe, qui apprend très vite et puis
qui va être une excellente vice-présidente; puis la vice-présidente députée
de Hull, qui a été vice-présidente depuis
2014. Donc, vous êtes chanceux de pouvoir compter sur cette expérience, sur ces
compétences.
Évidemment,
M. le Président, étant donné vos nouvelles fonctions, la neutralité va
maintenant exiger un certain éloignement
des débats partisans, des événements de notre parti. J'espère qu'on va quand
même avoir le droit de continuer à jouer au tennis ensemble. Le tennis,
d'ailleurs, c'est un sport où il y a des ressemblances puis des différences
avec la politique. C'est un sport où on peut
être passionné et qu'à certains moments aussi il faut élever son jeu. Donc,
c'est ce que je nous souhaite dans la
prochaine session, d'être passionnés, d'avoir des débats passionnés, mais de ne
pas oublier d'élever notre jeu quand
c'est nécessaire. Donc, je souhaite aussi qu'on soit capables de se donner la
main avec le sourire une fois qu'on est rendus dans le vestiaire.
Et,
M. le Président, votre rôle va être davantage un rôle d'arbitre. Vous allez
arbitrer nos débats du haut de votre chaise.
Là, je vois trois marches pour se rendre jusque-là. Donc, vous aurez à faire
respecter les règles puis améliorer aussi les règles, à les rendre plus
conformes aux réalités d'aujourd'hui et à ce que la société souhaite
actuellement.
Et
d'ailleurs je veux en profiter pour partager un objectif avec vous. Durant la
dernière campagne électorale, on s'était engagés à essayer de valoriser
le rôle de député, et je pense que c'est important, c'est ce que les Québécois souhaitent, hein, que les députés, même
individuellement, aient plus de pouvoir. On va bientôt déposer des projets de loi où on va avoir un mode de nomination aux deux tiers de l'Assemblée
nationale. Ça va être un bon test puis une bonne façon aussi de
valoriser le travail des députés.
On
aura, d'ici un an, aussi un projet de
loi sur une réforme du mode de scrutin. Ce qui est visé justement, c'est de
donner plus de pouvoir au vote des citoyens
et, par conséquent, aux députés qui sont choisis par la suite. Donc, encore là,
ça sera une belle occasion de travailler ensemble sur ce projet.
Vous
avez aussi, M. le Président, comme rôles, d'être administrateur et ambassadeur
de l'Assemblée nationale. Comme ambassadeur, vous êtes le dépositaire de
l'histoire, donc de tous ceux qui sont passés là avant vous. Et, M. le Président, je suis confiant que vous allez être à
la hauteur. Et puis on va être fiers. En tout cas, moi, je vais être fier de
vous avoir comme notre ambassadeur auprès aussi des autres Parlements.
J'aimerais profiter de l'occasion, terminer aussi
en saluant, bon, ceux qui reviennent, hein, qu'on ne s'est pas vus
depuis un certain nombre de mois, les nouveaux aussi qui sont ici. Puis, étant
donné que le secrétaire général disait que
je suis le doyen, je vais me permettre un conseil, hein? C'est le seul avantage
qu'on a, peut-être, d'être le doyen. Donc, ce que je veux vous dire, c'est que vous allez avoir, mesdames messieurs
les nouveaux députés, beaucoup de pression parfois. Mais n'oubliez
jamais ceux qui vous ont élus. Merci, tout le monde, puis encore bravo!
• (14 h 40) •
Le Président : Vous
avez raison, M. le premier ministre. Le tennis, c'est un sport de
finesse : puissance, amortis, viser
les lignes. Ça essouffle aussi à l'occasion. Alors, il faut savoir y jouer et
se donner du temps également pour se rendre jusqu'au bout de la partie.
Je cède maintenant la
parole à M. le chef de l'opposition officielle.
Allocution du chef de
l'opposition
officielle, M. Pierre Arcand
M. Arcand :
M. le Président, M. le premier ministre, M. le chef de la deuxième opposition,
Mme la chef de la troisième opposition, M. le secrétaire général, chers
vice-présidentes et vice-président, c'est un plaisir d'être de retour
aujourd'hui au salon bleu. Un peu plus de cinq mois se sont écoulés en fait
depuis la dernière session parlementaire. Disons
qu'on peut dire qu'il y a eu quelques changements dans la disposition des
équipes. On sent qu'il y a beaucoup de
fébrilité dans l'air. Sur 125 élus, 67 en sont à leurs premières
armes en politique. Et, du côté de notre formation politique, ce sont
sept nouveaux élus que nous accueillons.
Des
députés me faisaient observer que nous avons trois doyennes à l'Assemblée
nationale. On a parlé de la députée d'Anjou,
élue en avril 2002. La députée de Duplessis a, pour sa part, été élue en 2003,
alors que la chef de la troisième opposition, élue en avril 2014, est la
doyenne de sa formation politique.
Et
j'en profite bien sûr aussi pour saluer un autre doyen, soit l'ex-député d'Abitibi-Ouest,
qui a quitté la vie politique après 42 ans à l'Assemblée nationale.
Je souligne également
le départ du député de Westmount—Saint-Louis,
qui a occupé la fonction de président pendant
sept ans. Je le remercie profondément du travail qui a été accompli. Je crois
qu'en tant que président de l'Assemblée nationale il a permis au Québec d'assumer un leadership, entre autres,
sur la scène internationale et également il a su, avec bon sens,
défendre les droits des parlementaires.
Je me souviens également
la première fois que je suis entré au salon bleu. C'est un moment dans lequel
chacun des parlementaires doit se souvenir. C'est un moment rempli de fierté
et, je dois le dire, c'est extrêmement impressionnant.
Pour vous, M. le
Président, ce sera un défi intéressant. Une période d'adaptation sera sûrement
nécessaire. L'apprentissage des règles
parlementaires, pour les nouveaux élus, exigera quelques semaines, sinon
quelques mois. Je n'ai aucun doute à
l'effet que vous serez également indulgent, tout en assurant la neutralité de
votre fonction. Cette neutralité doit
s'exercer en tout temps, tant au niveau de la gestion budgétaire que de
l'allocation des ressources. Vous devez, entre autres, faire en sorte
qu'on puisse s'assurer que le député et son rôle soient un rôle qui grandit de
jour en jour.
Au
cours des quatre dernières années, nous vous avons connu comme député, comme
porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de santé publique, et,
notamment, vous avez appris les rouages des règles parlementaires. Vous avez aussi assisté à des débats qui ont été
très animés, surtout que vous aviez un ministre de la Santé qui était pour
le moins pugnace. Je n'ai aucun doute sur le
fait que vous mesurez pleinement l'importance des responsabilités associées
à votre rôle, et votre élection unanime témoigne de la confiance que les
parlementaires vous accordent. Comme je le mentionnais également, vous avez un
défi plus qu'intéressant à relever puisque la précédente législature comptait
deux groupes d'opposition. Nous en avons maintenant trois.
Je
profite également de l'occasion pour saluer les vice-présidents qui vous
seconderont dans votre rôle : le député de Chutes-de-la-Chaudière, la députée de Saint-Hyacinthe et la députée
de Hull. Pour le député de Chutes-de-la-Chaudière et la députée de Saint-Hyacinthe, ce sont de
nouvelles fonctions, mais je n'ai nul doute qu'avec leur expérience politique
ils assumeront le rôle avec passion.
Le
député de Chutes-de-la-Chaudière, entre autres, a été élu pour la première fois
le 14 avril 2003. Il a donc célébré cette
année ses 15 ans de vie parlementaire, une année qui, je dois l'admettre,
se termine plutôt bien pour le député, et votre patience aura été récompensée. J'ai d'ailleurs un très grand
respect pour le député de Chutes-de-la-Chaudière, qui est quelqu'un qui est calme et qui fait en sorte
que... On a travaillé ensemble, même, avec mon fils, qui gagnait des concours
équestres à Breakeyville, et le député de Chutes-de-la-Chaudière se faisait un
plaisir de lui remettre des prix.
Quant
à la députée de Saint-Hyacinthe, eh bien, lorsqu'on regarde sa carrière
politique, qui est arrivée en 2014, je suis certain qu'elle sera de bon
conseil pour les députés qui débutent aussi leur carrière politique. Et que
dire en tant, moi-même, qu'ancien
Maskoutain? Je ne peux dire que bravo à Mme la députée. Ce sont les gens
d'Hydro-Québec qui seront contents également que vous soyez rendue à
cette position.
Quant
à la députée de Hull, eh bien, c'est quelqu'un de bon conseil pour les
vice-présidents et même le président, puisque la députée de Hull a
occupé un poste de vice-présidence lors du dernier mandat. Elle connaît très
bien les responsabilités qui découlent de
cette fonction. C'est une députée qui est honnête, qui est expérimentée et qui
saura guider notre nouveau président avec tout le professionnalisme que
je lui connais.
Je
souhaite donc à l'ensemble des élus une excellente rentrée parlementaire. On
compare souvent la politique à un sport extrême. Je ne cacherai pas
qu'il y a parfois des moments plus difficiles que d'autres, on l'a vécu au
cours des dernières semaines, mais c'est un
privilège que nous avons de représenter les citoyennes et les citoyens du
Québec. Et, encore une fois, je
souhaite bonne rentrée parlementaire à toutes et à tous. Et, encore une fois,
M. le Président, bravo! Toutes mes félicitations pour votre nomination!
Le
Président : On aura parlé de tennis, on a parlé de sport
équestre, de sport extrême, on est vraiment dans la notion de l'équipe victorieuse. Je cède maintenant
la parole à M. le chef du deuxième groupe d'opposition. Monsieur.
Allocution
du député de Matane-Matapédia, M. Pascal Bérubé
M.
Bérubé : M. le Président, mesdames et messieurs, monsieur... les vice-présidentes et vice-président, M. le premier ministre, M. le chef de l'opposition
officielle, Mme la chef du troisième groupe d'opposition, chers collègues,
je tiens d'abord à féliciter le député de
Lévis pour sa nomination, ainsi que nos collègues de Chutes-de-la-Chaudière, de
Saint-Hyacinthe et de Hull. Vous avez toute
notre confiance pour veiller à l'équité et à la neutralité de nos travaux — très important — et pour
ramener à l'ordre, au besoin, les éléments les plus dissipés. Félicitations
également à vous tous pour votre élection, votre réélection!
Avec
cette élection à la présidence et à la vice-présidence débute réellement cette
42elégislature, une
législature qui promet d'être
historique, ne serait-ce que parce que ce sera la dernière à résulter d'un
scrutin uninominal à un tour. J'y crois. C'est un engagement du premier
ministre, M. le Président.
Nous amorçons aussi
une nouvelle ère de la vie politique québécoise, celle où quatre partis
officiellement reconnus se côtoient à l'Assemblée nationale du Québec. Celui que je représente — 700 000 personnes ont voté, près de 700 000 personnes — il a puissamment contribué aux réformes
parlementaires, notamment la télédiffusion des débats. Il n'en tient qu'à nous d'en faire une période
féconde sur le plan législatif, bien sûr, mais aussi en ce qui concerne la
civilité et l'étiquette.
Plus
de la moitié des gens présents ici n'ont jamais siégé dans cette enceinte.
Toutes et tous, j'en suis convaincu, sont
animés par les plus nobles intentions, chacun déterminé à représenter dignement
les citoyens de sa circonscription, tous
les citoyens de sa circonscription, peu importe leur allégeance, à faire
entendre leurs voix, à porter leurs demandes et leurs projets, à relayer
leurs questions et leurs inquiétudes. C'est non seulement notre mandat, c'est
notre devoir.
Tous
ces moments forts qu'on vivra ont un point en commun : notre volonté
d'avoir de la crédibilité, de l'honnêteté, de la responsabilité, de la volonté. Nous devons suivre cette voie.
Ajoutons à cette liste la transparence. Nous avons bien besoin de transparence. Nous avons un devoir
d'exemplarité, de bien gérer le dur labeur des Québécois et des Québécoises.
Nous devons trouver des moyens d'être plus
efficaces, plus près des gens et de leurs préoccupations, des moyens de rendre
les Québécois fiers de leur Parlement.
Chers
collègues, je nous souhaite de fructueux débats. Je souhaite qu'ils le soient
pour les Québécois surtout qui nous
regardent, qui nous entendent, qui ont des attentes à notre égard. Du côté du Parti
québécois, je peux vous assurer que mes collègues et moi-même sommes déterminés
à bien faire les choses. Nous serons respectueux, courtois, mais
extrêmement exigeants. Merci, M. le Président.
• (14 h 50) •
Le Président :
Mme la chef du troisième groupe d'opposition, à vous la parole.
Allocution de la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques,
Mme Manon Massé
Mme
Massé : Merci, M. le Président. Bonjour, chers collègues, M. le
Président, vice-présidence, premier ministre, chef de l'opposition officielle, chef de la deuxième opposition et,
surtout, j'ai envie de dire, tous les nouveaux, nouvelles qui,
aujourd'hui, pour la première fois, foulent le salon bleu, le tapis du salon
bleu. C'est des moments uniques, alors prenez
le temps de les vivre pleinement. D'ailleurs, je ne me souviens même pas, moi, quand je suis
arrivée, comment s'est passée cette première journée tellement j'étais
excitée.
J'aimerais,
dans un premier temps, saluer M. le vice-président, député des
Chutes—Chaudière-Appalaches. Non,
Chutes-de-la-Chaudière. J'ai eu l'opportunité de travailler avec lui dans
plusieurs commissions parlementaires, durant...
peut-être pas plusieurs commissions durant, plusieurs moments, et je sais que
c'est un homme qui est juste, c'est un homme qui permet la prise de
parole et qui défend même, je dirais, des fois, les Gaulois que nous étions à
Québec solidaire. Je suis certaine que vous allez poursuivre cette justice face
à l'ensemble des députés.
Mme
la députée de Saint-Hyacinthe, je pense que les citoyens savent que vous les
avez toujours bien représentés. Alors, je ne suis pas inquiète que vous
saurez bien être au service de l'ensemble de la députation.
Mme
la députée de Hull, on a travaillé sur plusieurs dossiers ensemble, et je suis
très heureuse de voir et, j'en suis certaine, vous aussi, la
représentation féminine dans cette Assemblée nationale. Je pense qu'on vous en
doit un morceau ainsi qu'à l'ensemble
des partis qui ont contribué fort. Et je nous rappellerais que, si, sur tous
les murs de l'Assemblée nationale, il
y a des affiches qui nous rappellent que le harcèlement sexuel n'est pas
bienvenu dans cette Assemblée, c'est parce que tous nos partis auront
contribué, sous la gouverne de Mme la députée de Hull. Et je vous félicite pour
votre nomination.
Je
vous dirais, M. le Président, qu'on a un sacré défi pour la législature qui
s'en vient. Plusieurs ont été nommés, je n'y reviendrai pas, mais il y en a un qui, pour nous, nous apparaît
vraiment important, et c'est... comme Parlement, on a une grande responsabilité
face à l'urgence climatique. Vous savez, on a la chance de pouvoir siéger
aujourd'hui dans un Parlement qui a
été avant-gardiste, je dirais, par le passé, et ce pourquoi j'en parle, c'est
parce qu'on n'aura pas le choix, parce
que la transition, elle va arriver, veux veux pas. Et donc c'est à votre appel,
et nous en sommes, à Québec solidaire, dans
cette volonté de travailler ensemble pour donner à nos enfants et aux enfants
de nos enfants la possibilité de vivre ce que nous aussi, nous vivons et
dans le comment nous le vivons aussi.
Je
vous dirais qu'Honoré Mercier a dit, à la cinquième législature, alors ça
commence à dater un peu, mais quand même :
«Nous ne sommes pas envoyés ici pour nous dire ou nous faire des compliments.»
La population nous a à l'oeil, et sa méfiance... sa confiance,
pardon, ne se mérite pas dans l'urne, elle se mérite dans
l'accomplissement du devoir.
Et donc ce qui se passe ici, bien sûr,
doit être rempli, et, on le sait, doit être réalisé sans crainte, sans haine,
sans passion, mais aussi sans
faiblesse, avec droiture. Et ce que je sais, ce que j'espère et ce que je nous
souhaite, puisque c'est ça que la population du Québec souhaite, c'est
que nous soyons à la hauteur de leurs aspirations.
Alors,
je vous félicite encore, toute l'équipe de la présidence. Je nous souhaite
d'être guidés par votre bon jugement et
le livre de règlements, et en espérant que la volonté populaire qui a fait que
ce Parlement est maintenant représentatif de quatre partis politiques... bien, on apprendra à travailler en collaboration plutôt qu'en compétition. Merci, M.
le Président.
Le
Président : Merci, Mme la chef du troisième groupe
d'opposition. Vous l'avez tous dit, hein, on a de grands défis. Nous avons de beaux défis, nous avons des
défis motivants, on va avoir la possibilité d'aller toujours plus loin. Qu'on
le fasse, et qu'on le fasse ensemble.
Je cède maintenant la parole à M. le leader du
gouvernement.
Ajournement
M.
Jolin-Barrette : M. le
Président, conformément à l'article 5.1 de notre règlement, je fais motion
pour qu'on ajourne les travaux de l'Assemblée à demain, mercredi
28 novembre 2018, à 15 heures.
Le Président : Cette motion
est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Le
Président : Les travaux de l'Assemblée sont donc ajournés à
demain, mercredi 28 novembre 2018, à 15 heures. Merci à tous.
(Fin de la séance à 14 h 56)