(Dix heures six minutes)
Le Président (M. Gagnon) : Alors, je
vais inviter tout le monde à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte.
La commission
est réunie aujourd'hui afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 16, Loi modifiant la
Loi sur l'aménagement et l'urbanisme et d'autres dispositions.
M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements
aujourd'hui?
Le Secrétaire : Oui,
M. le Président. M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs) est remplacé par Mme Hébert (Saint-François).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Gagnon) : Merci
beaucoup. Mme la ministre, nous serions rendus à l'article 14. S'il vous plaît,
en faire la lecture.
Des voix : ...
Le Président (M. Gagnon) : 114,
pardon. S'il vous plaît, en faire la lecture.
Mme Laforest : Oui. Merci, M. le
Président. Nous allons commencer l'article 114 jusqu'à la fin de la série, 134,
pour les procédures de remplacement en cohérence avec le règlement pour
l'adoption des schémas, des plans d'urbanisme, qu'on a adopté la semaine
passée.
Alors, on va commencer. L'article 114 :
L'article 137.2 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement du premier alinéa par le
suivant :
«Le plus tôt possible après l'adoption d'un
règlement d'urbanisme ou d'un règlement qui modifie ou remplace un tel règlement, le greffier ou greffier-trésorier transmet
une copie certifiée conforme du règlement et de la résolution par laquelle il est adopté à la
municipalité régionale de comté dont le territoire comprend celui de la
municipalité.»;
2° par le remplacement, dans le deuxième alinéa,
de «troisième» par «deuxième».
Alors, ici, on vient harmoniser la notion du
règlement de concordance pour la procédure de remplacement avec la révision du plan d'urbanisme et tous les
plans, évidemment, tous les règlements d'urbanisme. Alors, c'est une
situation d'obligation de concordance au schéma d'aménagement pour la LAU.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des questions?
Alors, s'il n'y a pas d'intervention, s'il n'y a
pas d'intervention, est-ce que l'article 114 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Mme la ministre, article 115, s'il vous plaît.
Mme Laforest : L'article 115 :
L'article 137.3 de cette loi est remplacé par le
suivant :
«137.3. Dans les 120 jours qui suivent la
transmission prévue au premier alinéa de l'article 137.2, le conseil de la
municipalité régionale de comté doit approuver le règlement, s'il est conforme
aux objectifs et aux dispositions du schéma du document complémentaire, ou le
désapprouver dans le cas contraire.
«Le conseil
doit toutefois refuser de se prononcer lorsque la municipalité est en défaut
d'apporter une modification de concordance à son plan d'urbanisme ou à
l'un ou l'autre de ses règlements d'urbanisme, sauf lorsque la modification
proposée :
«1° est une modification de concordance qui est
une cause du défaut visé au présent alinéa ou qui entraînerait un tel défaut si
elle n'était pas apportée;
«2° est nécessaire, de l'avis de la municipalité
régionale de comté, pour des raisons de sécurité ou de santé publiques ou de protection
de l'environnement.
«La résolution par laquelle le conseil de la
municipalité régionale de comté désapprouve le règlement doit être motivée et
identifier les dispositions du règlement qui ne sont pas conformes. Celle par
laquelle le conseil refuse de se prononcer doit identifier les modifications de
concordance que la municipalité est en défaut d'apporter.
• (10 h 10) •
«Le plus tôt possible
après l'adoption de la résolution par laquelle le règlement est approuvé, le
secrétaire délivre un certificat de
conformité à son égard et transmet une copie certifiée conforme du certificat à
la municipalité. Toutefois, lorsque
le règlement doit également être approuvé par les personnes habiles à voter et
que cette approbation n'a pas encore été donnée au moment où le conseil
donne la sienne, la délivrance et la transmission prévues au présent alinéa
sont faites le plus tôt possible après que la municipalité régionale de comté a
reçu l'avis prévu au troisième alinéa de
l'article 137.2. Aucun certificat de conformité ne peut cependant être délivré
à l'égard d'un règlement de
remplacement visé à l'article 110.10.1 tant qu'un certificat de conformité n'a
pas été délivré à l'égard du règlement révisant le plan.
«Le plus tôt possible après l'adoption de la
résolution par laquelle le conseil de la municipalité régionale de comté
désapprouve le règlement ou refuse de se prononcer, le secrétaire transmet une
copie certifiée conforme de celle-ci à la municipalité.
«Dans le cas d'un règlement de remplacement visé
à l'article 110.10.1, un nouveau règlement peut être adopté dans les 90 jours
de sa désapprobation, et ce, malgré l'expiration de la période prévue à cet
article.»
Alors, ici, M. le Président, on vient prévoir
une sanction automatique dans les cas de défaut de concordance et assurer une
application plus rapide des orientations et objectifs d'aménagement sur le
terrain. On vient prévoir une certaine souplesse dans la procédure de
remplacement en cas de désapprobation par la MRC.
Alors, dans les articles précédents, on avait
adopté des articles disant que, si un schéma d'aménagement n'était pas conforme
ou encore tardait dans les délais, on pouvait agir. Alors, voilà, c'est un
article qui peut aider à accélérer la procédure des schémas d'aménagement.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le Président.
Alors, je vais rappeler une conversation qu'on a eue plus tôt, dans l'étude
détaillée, concernant l'élément dans cet article-là, qui dit : «Le conseil
doit toutefois refuser de se prononcer lorsque la municipalité est en défaut
d'apporter une modification de concordance à son plan d'urbanisme.» La FQM nous
avait signalé qu'il y avait un enjeu ici qui pourrait, dans le fond, retarder
le développement du territoire ou... en fait,
c'est ça, le développement de la MRC ou même d'une municipalité, plutôt, de la
MRC, advenant le cas ou le refus de... En fait, le défaut d'apporter une
modification de concordance était lié à une raison autre que sa propre volonté.
Et donc on m'avait expliqué, à ce moment-là,
qu'il était possible, pour le conseil de la MRC, de demander une
prolongation à la ministre. Et donc, ça,
c'est important de le souligner, que ça s'applique également à cet article-là.
Donc, ça permettrait, dans le fond, de pouvoir continuer malgré des
obstacles à l'adoption d'une concordance pour le plan d'urbanisme. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions?
Alors, s'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 115 est adopté? Adopté. Article 118, Mme la ministre.
Mme Laforest : L'article 118 :
L'article 137.5 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement de la dernière phrase du
quatrième alinéa par la phrase suivante : «Aucun certificat de conformité ne
peut cependant être délivré à l'égard d'un règlement de remplacement visé à
l'article 110.10.1 tant qu'un certificat de conformité n'a pas été délivré à
l'égard du règlement révisant le plan.»;
2° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Dans le cas d'un règlement de remplacement visé
à l'article 110.10.1, un nouveau règlement peut être adopté dans les 90 jours de la réception de l'avis selon lequel le
règlement n'est pas conforme aux objectifs du schéma et aux dispositions
du document complémentaire, et ce, malgré l'expiration de la période prévue à
cet article.»
Ici, on veut juste éviter l'entrée en vigueur
d'un règlement de remplacement avant celle du plan d'urbanisme qui serait révisé. Alors, voilà. Merci. C'est pour
ajuster une souplesse et... une demande, en fait, qui avait été faite
par la CMQ. Alors, voilà. On prévoit une
certaine souplesse dans la procédure de remplacement en cas d'avis négatif
comme, là, mentionné précédemment. Alors... comme il a été discuté
précédemment. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci, M. le
Président. Dans le fond, je veux juste bien comprendre. Quand on dit :
«Aucun certificat de conformité ne peut cependant être délivré à l'égard d'un
règlement de remplacement tant qu'un certificat de conformité n'a pas été
délivré à l'égard du règlement révisant le plan», est-ce que c'était possible
auparavant? Est-ce que c'était une situation, un cas qui pouvait se faire?
Le Président (M. Gagnon) : Mme la
ministre.
Mme Laforest : Me Cantwell,
peut-être.
Le
Président (M. Gagnon) : Seulement, peut-être, la première fois, est-ce
qu'il y a consentement pour donner le droit de parole...
Mme
Laforest : Avec consentement.
Le Président (M.
Gagnon) : Seulement, peut-être, pour la première fois de la journée,
vous présenter, votre nom et votre titre, s'il vous plaît.
M. Cantwell (Philip) : Oui. Merci, M. le
Président. Philip Cantwell. Je suis avocat au ministère de la Justice.
Donc, les
modifications proposées à 137.5 découlent d'ajustements prévus par d'autres
dispositions du projet de loi à l'article
110.10.1. Donc, dans sa forme actuelle, 110.10.1, qui concerne le remplacement
de certains règlements, zonage ou lotissement, plus précisément, prévoit
une obligation d'adoption et d'entrée en vigueur simultanée du règlement
révisant le plan d'urbanisme et des règlements de remplacement.
L'assouplissement
proposé par le projet de loi, c'est de permettre un découplement de la révision
du plan d'urbanisme et des règlements de remplacement en prévoyant un délai de
six mois après l'entrée en vigueur du plan. Mais,
comme les règlements sont liés à la révision du plan, il est essentiel que les
règlements de remplacement n'entrent pas
en vigueur avant le plan révisé. Donc, les règles introduites à 137.5 visent
ça. Ce n'est pas quelque chose qui était possible auparavant parce qu'on
avait une obligation d'adoption et d'entrée en vigueur simultanée.
Mme Dufour : ...l'explication.
Merci beaucoup.
Le Président (M.
Gagnon) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 118 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Gagnon) : Adopté. Mme la ministre, article 119, s'il vous plaît.
Mme
Laforest : L'article 119 : L'article 137.9 de cette loi est
modifié par la suppression du troisième alinéa.
Donc,
ici, on vient assouplir la procédure de remplacement des règlements d'urbanisme
pour les municipalités. Les municipalités n'auront pas à réadopter des
règlements sans modification. Alors, voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Gagnon) : Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des questions?
Alors, s'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 119 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Gagnon) : Adopté. Article 120, Mme la ministre.
Mme Laforest :
L'article 120 : L'article
137.14 de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin du troisième
alinéa, de la phrase suivante : «Dans le cas
d'un règlement de remplacement visé à l'article 110.10.1, le nouveau règlement
peut être adopté malgré l'expiration de la période prévue à cet article.»
Alors, ici, c'est la
même souplesse qu'on prévoit, qui a été expliquée précédemment par Me Cantwell,
en cas d'un avis négatif de la CMQ. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Gagnon) : Merci, Mme la ministre. Des interventions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Donc, Mme la ministre vient de dire : en
cas d'avis négatif de la CMQ. De la Commission municipale, c'est bien
ça, du Québec?
Mme
Laforest : Oui.
Mme Dufour :
Dans le fond, là, ce qu'on vient dire, c'est que le nouveau règlement peut être
adopté malgré l'expiration de la période prévue à cet article. Dans le fond,
c'est une façon de donner plus de délais, là, ce que je comprends, pour se
conformer dans le cas où la CMQ serait en désaccord avec la première version.
Donc, il y aurait une modification qui devrait être adoptée entre les deux.
Mme
Laforest : Tout à fait. Tout à fait.
Mme Dufour : O.K.
C'est parfait.
Mme
Laforest : C'est bien ça. La municipalité va poursuivre quand même sa
procédure de remplacement avec une nouvelle proposition dans un nouveau
règlement à ce moment-ci.
Mme Dufour : Excellent.
Merci.
Le
Président (M. Gagnon) : D'autres interventions? Alors, s'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 120 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président (M.
Gagnon) : Article 120, adopté. Article 121, s'il vous plaît, Mme la
ministre.
Mme
Laforest : L'article 121 : L'article 137.15 de cette loi est
modifié :
1° par l'insertion,
après le deuxième alinéa, du suivant :
«Un règlement peut
toutefois prévoir qu'il entre en vigueur à toute date ultérieure à celle
déterminée conformément au premier ou au deuxième alinéa.»;
2°
par le remplacement, dans le troisième alinéa, de «prévue au premier ou au
deuxième alinéa» par «du règlement».
Ici,
on vient accorder, encore une fois, de la souplesse en matière d'entrée en
vigueur des règlements d'urbanisme pour
les municipalités. Donc, les municipalités pourront déterminer la date d'entrée
en vigueur de leur règlement à ce moment-ci. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Gagnon) : Merci, Mme la ministre. Des interventions? Mme la députée de
Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui.
Merci, M. le Président. J'ai une question qui n'est pas tout à fait avec la
modification, mais c'est plutôt à la toute
fin de l'article 137.15 de la LAU. On dit que le greffier «publie un avis dans
un journal diffusé sur le territoire de celle-ci», et là on avait... on
a eu des discussions à huis clos sur la question du journal diffusé, parce
qu'il y a de plus en plus de territoires qui n'ont plus de journal diffusé sur
leur territoire, justement, de plus en plus de municipalités.
Donc, je me demandais
si... parce qu'il y a eu un amendement... une modification à une loi, ailleurs,
qui permet la diffusion sur les sites
Internet, mais je me demandais... des municipalités, mais je me demandais si ça
s'appliquait à cette clause-là, ici, par rapport à l'entrée en vigueur du
règlement, l'avis dans le journal, l'entrée en vigueur. Et là je vois les gens
qui se concertent pour répondre, alors je vais vous laisser me revenir.
Mme
Laforest : ...pas de problème.
M. Savoie
(Jocelyn) : Jocelyn Savoie...
Le Président (M.
Gagnon) : Consentement?
Mme Dufour : Oui,
consentement.
M. Savoie (Jocelyn) : Jocelyn Savoie,
sous-ministre adjoint aux politiques au ministère des Affaires
municipales et de l'Habitation.
Effectivement, comme
on avait fait dans les discussions, les dispositions qui sont à la Loi sur les
cités et villes et au Code municipal ont
préséance, celles qui se rapportent à la publication qui est possible via
Internet. Elles ont préséance sur
toutes les dispositions qui réfèrent à des publications dans des journaux
locaux, dans la LAU, notamment.
• (10 h 20) •
Mme Dufour : Donc...
parce que, dans ma tête, ça concernait surtout les changements de zonage, les
avis publics de changement de zonage. Mais
là je comprends que ça s'applique pour l'ensemble des avis qui sont liés à la
LAU que les municipalités doivent faire.
M. Savoie
(Jocelyn) : Par exemple, s'ils se prévalent... une municipalité qui
serait sur... assujettie à la Loi sur les
cités et villes, si elle se prévaut des dispositions de l'article 345.1, elle
va pouvoir, pour toutes ses communications, aller par Internet puis ne
plus procéder par journaux locaux... ou, à tout le moins, elle peut le faire à
sa... pardon, à sa convenance, mais elle n'aura plus l'obligation de le faire.
Elle pourrait juste y aller par Internet, en fonction des dispositions de cet
article-là.
Mme Dufour : Là,
vous l'avez dit, les municipalités assujetties à la Loi sur les cités et
villes. Qu'en est-il de celles qui ne sont pas assujetties?
M. Savoie
(Jocelyn) : Bien, c'est parce qu'elles sont soit sous cités et villes,
soit sous le Code municipal. Pour le Code municipal, la disposition
correspondante, c'est 433.1.
Mme Dufour : O.K.
Il y en a une égale.
M. Savoie
(Jocelyn) : Oui, oui, oui.
Mme Dufour :
Parfait.
M. Savoie
(Jocelyn) : Elles sont sous l'une ou l'autre.
Mme Dufour : Excellent. Je vous
remercie beaucoup.
Mme
Laforest : C'est très important d'ajouter, M. le
Président, que, dans les autres projets de loi passés qu'on a adoptés, il fallait justement, pour les avis, là,
accepter que, dans... maintenant, dans plusieurs municipalités, ça se
passe par Internet. Donc, c'est la nouvelle forme à considérer maintenant.
Mme Dufour : Tout à fait.Merci.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions?
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 121 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Mme la ministre, article 122, s'il vous plaît.
Mme
Laforest : L'article 122 : L'article 137.16 de
cette loi est modifié par le remplacement du troisième alinéa par le
suivant :
«Dans le cas d'un règlement de remplacement visé
à l'article 110.10.1, il ne peut entrer en vigueur avant le règlement révisant
le plan.»
Alors, voilà,
c'est pour éviter l'entrée en vigueur d'un règlement de remplacement avant
celui du plan d'urbanisme qui est révisé. Alors, c'est une question de
logique. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Des interventions?
Alors, s'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 122 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Article 64, Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme
Laforest : L'article 64 : L'article 79.19.2 de
cette loi est modifié par l'insertion, à la fin du premier alinéa, de
«ou à toute date ultérieure prévue par le règlement».
C'est pour accorder, encore une fois ici, une
souplesse pour l'entrée en vigueur des règlements, mais, cette fois-ci, pour les règlements régionaux. Alors,
nous allons aborder la même chose, mais pour les règlements régionaux.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : ...Mme la
ministre. Des interventions?
Il ne semble pas y avoir d'intervention. Alors,
est-ce que l'article 64 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Article 65, s'il vous plaît, Mme la ministre.
Mme Laforest : L'article 65 :
L'article 79.19.10 de cette loi est modifié par l'insertion, après le deuxième
alinéa, du suivant :
«Un règlement peut toutefois prévoir qu'il entre
en vigueur à toute date ultérieure à celle prévue au premier ou au deuxième
alinéa.»
Alors, ici, c'est encore une fois pour les
MRC... pour les régions, en fait, accorder une souplesse en matière d'entrée en
vigueur pour les règlements régionaux. Alors, c'est la même chose, mais
maintenant pour les règlements régionaux.
Donc, les MRC pourront déterminer la date d'entrée en vigueur de leurs
règlements régionaux. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci.
Des interventions?
Mme Dufour : C'est de la
concordance, M. le Président. Pas d'intervention. Merci.
Le
Président (M. Gagnon) : Alors, je comprends qu'il n'y a pas
d'intervention. Alors, est-ce que l'article 65 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Article 66, Mme la ministre.
Mme Laforest : L'article 66 :
L'article 79.19.15 de cette loi est modifié par l'insertion, à la fin du
premier alinéa, de «ou à toute date ultérieure prévue par le règlement».
Donc, ici, c'est pour la souplesse pour l'entrée
en vigueur des règlements régionaux pour les MRC. Voilà, la même chose, c'est
une question de concordance, comme ma collègue le mentionnait.
Le Président (M.
Gagnon) : Parfait. Des interventions? Je vois qu'il n'y a pas
d'intervention. Est-ce que l'article 66 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Direction article 139, Mme la ministre.
Mme Laforest : L'article 139 :
L'article 264.0.9 de cette loi est modifié, dans le deuxième alinéa :
1° par le remplacement de «ou de lotissement»
par «, son règlement sur les usages conditionnels ou son règlement relatif au
zonage incitatif»;
2° par l'ajout, à la fin, de la phrase :
«Toutefois, le règlement de remplacement peut être adopté au plus tard le jour
qui suit de deux ans celui de l'entrée en vigueur du règlement qui révise le
document unique.»
Ici, on vient tenir compte de la révision d'un
schéma plan, puis les municipalités qui ont un schéma plan pourront remplacer
le règlement d'urbanisme plus facilement. Voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Interventions
en lien avec l'article 139?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Gagnon) : Députée
de Mille-Îles.
Mme
Dufour : J'ai une certaine expérience dans la matière. Je
pense que je l'ai, à plusieurs reprises, exprimé dans l'étude détaillée et... Je ne sais pas, je pensais que le micro
était parti. Et, dans le cas de la ville de Laval, ça aurait été
impossible de respecter ce deux ans-là, lorsqu'on parle d'une modification
complète du schéma d'aménagement et qui implique une révision complète des
règlements d'urbanisme. En tout cas, ça a été un exercice très laborieux, très
long. Et j'aurais dû, normalement... Pour moi, c'était un bébé que je voulais
accoucher avant de partir de la politique municipale, mais non, ça a sorti un
an plus tard.
Alors, pour moi, je vois ce délai-là, je me dis
que, la plupart du temps, probablement que c'est possible, mais il y a des
moments où est-ce que ce ne serait pas le cas. Et donc j'imagine qu'on prévoit
des... la possibilité d'étirer ces délais-là dans le cas où l'exercice est trop
laborieux et implique trop de parties prenantes, parce que, deux ans, ça peut
être court dans un cas comme ça.
Donc,
j'aimerais avoir l'assurance que c'est possible d'étirer ce délai de deux ans
dans le cas où c'est nécessaire.
Mme
Laforest : Oui, il y a une possibilité. Puis j'aurais quand
même dû spécifier ici, même si vous l'avez dans vos notes, là, pour les
gens qui nous écoutent, que c'est vraiment cet article-là qui est pour les
villes-MRC. Alors, voilà. Merci, M. le Président. J'avais oublié de le
spécifier.
Mme
Dufour : Oui, oui. Je l'avais compris parce que je... on
parlait de la ville de Laval, notamment. Donc, ville de Mirabel, ville de Gatineau, donc il y a
plusieurs villes-MRC qui sont dans cette situation-là. Trois-Rivières aussi,
ça a été laborieux. Gatineau, ça a pris du
temps aussi, la dernière fois qu'ils ont fait une réforme majeure, donc je
pense que... c'est ça, dans le cas où est-ce que c'est très complexe
puis que c'est une révision complète. Puis, avec les nouvelles orientations
gouvernementales, on risque de voir ça, des révisions complètes.
Donc,
peut-être m'orienter sur, exactement, la procédure que les villes... elles
doivent demander une exemption à la ministre? Comment ça se passe, là,
pour avoir un délai supplémentaire que le deux ans?
M.
Cantwell (Philip) : Si j'ai bien compris, on souhaite savoir comment
fonctionne la procédure de prolongation de délais?
Mme
Dufour : Oui, exactement, comme... parce que ce n'était pas
simple, je vais vous dire. Il y avait différentes façons, là, de le faire dans notre... dans le cas
de la ville de Laval, et ça a été laborieux d'avoir une extension aussi.
Donc, est-ce que c'est quelque chose qui est plus simple aujourd'hui ou c'est
toujours aussi laborieux après l'adoption de ce projet de loi là?
M. Cantwell (Philip) : Bien, ce que
je peux vous dire, c'est que le projet de loi remplace l'article 239 de la
LAU, qui est l'article qui prévoit la
prolongation de délais. L'article a été simplifié. Avant, on avait des...
l'article faisait des distinctions
entre les nouveaux délais, lorsque les délais expirés... entre la prolongation
de délais qui n'étaient pas expirés. Parfois, ça se faisait sur demande,
parfois, ça se faisait sur demande ou à l'initiative de la ministre. Donc, on a
tout uniformisé ça dans la disposition pour la simplifier.
Puis essentiellement, la procédure, c'est qu'une
demande peut être faite à la ministre, que le délai soit expiré ou pas, avec la nouvelle disposition, je veux
dire, et ensuite la ministre rend une décision par laquelle elle prolonge le
délai. Cette décision-là prend effet
immédiatement. Il y a une publication de la décision à la Gazette officielle, et c'est la ministre qui décide le terme, le nouveau terme à
l'intérieur duquel l'organisme ou la municipalité, MRC, communauté doit
agir.
Mme Dufour : Parfait. Merci,
monsieur... maître. C'est maître, hein? Je pense que c'est ça.
Le
Président (M. Gagnon) : D'autres interventions?
Mme Dufour : Non.
Merci.
Mme
Laforest : Bien, peut-être...
Le Président (M. Gagnon) :
Oui, allez-y, Mme la ministre.
Mme
Laforest : C'est important, peut-être, de le spécifier parce que votre
question était excellente pour Laval, puis ici, ça vient régler le cas de la
situation de Laval. Quand vous dites : Laval, c'était très complexe, avec
cet article-là, juste pour ajouter, là, on vient comme régulariser cette
problématique-là que vous avez vécue.
Mme Dufour : L'article
que monsieur...
Mme
Laforest : Cantwell, oui.
Mme Dufour : ...que
maître référait, là, le 239, si je ne me trompe pas.
Mme
Laforest : Exact.
Mme Dufour : Parfait,
oui. Merci beaucoup.
Le Président (M.
Gagnon) : Est-ce que l'article 139 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Gagnon) : Adopté. Mme la ministre, article 132, s'il vous plaît.
Mme
Laforest : L'article 132 : L'article 234.1 de cette loi est
modifié par la suppression du troisième alinéa.
Procédure de
concordance pour le règlement d'urbanisme. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Gagnon) : Merci. Des interventions?
Mme Dufour : Juste
pour le procès-verbal, là, dans le fond... parce qu'on ne l'a pas expliqué,
mais, dans le fond, ce qu'on vient enlever,
c'est le fait qu'il faut adopter le même jour le règlement révisant le
règlement d'urbanisme et règlement remplaçant règlement de zonage. Comme
on a étiré les délais à six mois, bien, je pense que c'est de la concordance
pour tout simplement enlever cet élément-là qui disait qu'il fallait que ça soit
adopté le même jour. Donc, il n'y a pas d'enjeu.
Le Président (M.
Gagnon) : Merci. D'autres interventions?
S'il n'y a pas
d'intervention ou d'autre intervention, est-ce que l'article 132 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Gagnon) : Adopté. Direction article 134, Mme la ministre.
• (10 h 30) •
Mme Laforest :
L'article 134 :
L'article 237.2 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «de celui qui remplace le règlement de zonage ou de
lotissement» par «d'un règlement de remplacement visé à l'article 110.10.1».
Alors, voilà,
harmonisation de procédures pour la concordance au niveau des règlements
d'urbanisme.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Des interventions? Intervention de la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le Président. Dans le fond, on vient
enlever le règlement de lotissement, là. Peut-être juste nous rappeler pourquoi
on enlève le règlement de lotissement de cet article-là.
Mme Laforest :
C'est une question de
formulation, comme on l'avait mentionné, là, parce qu'il y avait
plusieurs termes. Maintenant, on... le terme «lotissement» est enlevé dans le
projet de loi à ce moment-ci.
Mme Dufour : O.K.
Excellent. C'est pour fins de procès-verbal. Merci.
Le Président (M.
Gagnon) : D'autres interventions?
S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 134 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Gagnon) : Adopté. Article 111, s'il vous plaît, Mme la ministre.
Mme Laforest : L'article 111 :
L'article 130 de cette loi est modifié :
1° par la
suppression, dans le deuxième alinéa, de «ou du paragraphe 3° du deuxième
alinéa de l'article 115»;
2° par la suppression, dans le troisième alinéa,
de «ou du troisième alinéa de l'article 115».
Alors, ici, on vient harmoniser, également, les
dispositions de la LAU relatives à l'approbation référendaire en lien avec les exemptions proposées.
L'article 130 de la LAU précise les paramètres applicables pour la
procédure de demande de tenue d'un
référendum à l'égard d'une disposition de règlement de zonage. Voilà. Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Gagnon) : En lien
avec l'article 111, est-ce qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 111 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Article 116, s'il vous plaît, Mme la ministre.
Mme Laforest : L'article 116 :
L'article 137.4 de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de
l'alinéa suivant :
«Les premier, deuxième et troisième alinéas ne
s'appliquent pas lorsque la municipalité est en défaut en vertu du deuxième
alinéa de l'article 137.3.»
Ici, on vient assurer une cohérence des
dispositions relatives à un mécanisme de suspension d'un avis de conformité en
cas de concordance. Donc, ça revient ici avec une demande de conformité qui
pourrait être demandée à la CMQ, la Commission municipale du Québec. Voilà.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Dufour : Peut-être juste qu'on
puisse m'expliquer... Premier, deuxième, troisième alinéas, c'est les trois... dans le fond, les trois paragraphes ne
s'appliquent pas lorsque la municipalité est en défaut en vertu du
deuxième alinéa, qui dit que l'avis... J'essaie... Excusez, j'essaie de le
comprendre, là, l'article, là.Peut-être qu'on peut me le réexpliquer,
juste pour être sûre que je le comprenne bien.
Mme Laforest : O.K. Donc,
l'article 116, qui prévoit une modification à l'article 137.4 sur la
Loi de l'aménagement et l'urbanisme pour prévoir qu'une municipalité ne peut
demander à la Commission municipale du Québec son avis de conformité d'un
règlement aux objectifs du schéma puis aux dispositions du règlement du document complémentaire, si elle est en défaut
d'apporter une modification de concordance selon les nouvelles
dispositions de l'article 137.3...
Donc, dans une telle situation, la Commission municipale ne pourrait pas se
prononcer sur la conformité d'une modification proposée à un règlement
d'urbanisme. Donc, évidemment, la MRC ne pourrait être contrainte à délivrer le
certificat de conformité en application de l'article 137.5 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme.
L'article 137.4 de cette loi, normalement,
il se lirait ainsi :
«Si le conseil de la municipalité régionale de
comté désapprouve le règlement ou s'il fait défaut de se prononcer dans le délai prévu à
l'article 137.3, le conseil de la municipalité peut demander à la
commission son avis sur la conformité du règlement aux objectifs du
schéma et aux dispositions du document complémentaire.
«Le greffier ou greffier-trésorier de la
municipalité notifie à la commission une copie certifiée conforme de la
résolution par laquelle l'avis est demandé et du règlement concerné. Il notifie
une telle copie de la résolution à la municipalité régionale de comté.
«La copie
destinée à la commission doit être reçue par elle dans les 15 jours qui
suivent la transmission de la copie de la résolution par laquelle le
règlement est désapprouvé ou, selon le cas, qui suivent l'expiration du délai
prévu à l'article 137.3.»
Donc, évidemment, il faut ajouter : «Les
premier, deuxième et troisième alinéas ne s'appliquent pas lorsque la municipalité est en défaut en vertu du deuxième
alinéa de l'article 137.3.» Évidemment, on considère présentement
que la municipalité serait en défaut.
Mme Dufour : ...le
deuxième alinéa de l'article 137.3, je veux m'assurer que j'ai le bon,
c'est : «La résolution par
laquelle le conseil de la municipalité régionale de comté désapprouve le
règlement doit être motivée et identifier les dispositions du règlement
qui ne sont pas conformes.»
Mme Laforest : Tout à fait.
Mme Dufour : Est-ce que c'est
celui-là ou il a été modifié par un autre article de ce projet de loi-ci?
Une voix : ...
Mme Dufour : Pardon?
Une voix :
115.
Mme Dufour :
115? O.K. Donc, le deuxième
alinéa, il est lequel? «Le conseil doit...» Est-ce qu'on peut m'identifier à
quel deuxième alinéa de l'article 137.3 on réfère ici?
M. Savoie (Jocelyn) : Le deuxième,
ça va être : «Le conseil doit toutefois refuser de se prononcer», etc.
Mme Dufour : Parfait. Donc, on est
toujours... O.K. Excellent. C'est plus clair. Et donc il y a toujours, ici, la possibilité pour la... demander à la ministre de
prolonger... En fait, là, si je comprends, s'il y a un défaut de se
conformer qui est dû à une raison externe autre que la mauvaise volonté, il
serait possible que la MRC demande à la commission son avis sur la conformité
quand même. Ce serait quand même possible, là?
Mme
Laforest : Tout à fait. Puis, dans les délais, c'est les
délais de 120 jours qu'on a adoptés précédemment, la semaine
passée, pour la ministre.
Mme Dufour : Parfait. Excellent.
Merci.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions en lien avec l'article 116? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 116 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Article 117, Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Laforest : L'article 117 :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 137.4, du suivant
:
«137.4.0.1. Le conseil de la municipalité peut,
par résolution, demander au greffier ou greffier-trésorier de transmettre à
nouveau le règlement à la municipalité régionale de comté lorsque la
municipalité a remédié au défaut motivant un refus de se prononcer en vertu du
deuxième alinéa de l'article 137.3. Le premier alinéa de
l'article 137.2 s'applique à cette transmission, avec les adaptations
nécessaires.»
Alors, ici, on vient prévoir une procédure de
retransmission plus simple. Voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? Pas d'intervention? Est-ce
que l'article 117 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté. Article 19.
Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme
Laforest : Oui. L'article 19 : L'article 45 de
cette loi est modifié par le remplacement de «, le règlement de zonage,
le règlement de lotissement, le règlement de construction ou le règlement visé à
l'article 116» par «ou le règlement visé à l'article 102».
Alors, ici,
on fait référence aux termes qui étaient adoptés, dans le passé, avec le
règlement de zonage, le règlement de
lotissement, le règlement de construction ou le règlement qui était visé à
l'article 116 et 102, pour harmoniser les termes, question de
concordance, avec, par exemple, les règlements de lotissement, comme on a
mentionné précédemment. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : En lien
avec l'article 19, est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Dufour : C'est de la
concordance, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : De la
concordance. Alors, il ne semble pas y avoir d'autre intervention. Est-ce que
l'article 19 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Direction
article 145, s'il vous plaît. Mme la ministre.
Mme
Laforest : Oui. Alors, ici, l'article 145, que nous
allons lire, 152 et 158, ça touche la charte de Longueuil, Montréal et
Québec pour le zonage incitatif. Alors, on a des amendements, un amendement à
l'article 145.
L'article 145 : L'article 72 de
cette charte est modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa
et après «X», de «, X.1»;
2° par la suppression des paragraphes 1° et
2° du deuxième alinéa.
Donc, ici, c'est important de le relire.
L'article 145 :
L'article 72 de la Charte de la ville de
Longueuil. Remplacer le paragraphe 2° de l'article 145 du projet de loi par le
suivant :
«2° par le remplacement du paragraphe 1° du
deuxième alinéa par le suivant :
«1° un règlement de
remplacement visé à l'article 110.10.1 de cette loi peut être adopté au
plus tard le jour qui suit de deux ans celui de l'entrée en vigueur du plan
révisé;».
Alors, ici,
on vient assurer la cohérence dans la répartition des pouvoirs en matière
d'urbanisme au sein de la ville de
Longueuil, on vient permettre le remplacement des règlements d'urbanisme
contenant des dispositions susceptibles d'approbation référendaire à la
ville de Longueuil, on vient assouplir les modalités d'information en matière
de consultations publiques, et aussi le
pouvoir de zonage incitatif sera exercé par les arrondissements. Donc, ça prend
une compétence en matière de zonage. Les arrondissements pourront remplacer
leurs règlements d'urbanisme, s'ils le souhaitent, comme nous l'avons permis
dans le projet de loi, plutôt que de faire des modifications substantielles. Et
voilà, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Pardon,
Mme la ministre, est-ce que vous avez fait la lecture de l'amendement? Oui,
hein, il est fait? Parfait.
Mme Laforest : Oui, j'ai fait la
lecture de l'amendement. Puis ici, c'est important de le mentionner, on vient donner... on vient confier, en fait, aux
arrondissements de la ville de Longueuil le pouvoir en matière de zonage
incitatif, parce que le niveau... la possibilité de zonage incitatif a été
adoptée, a été permise, maintenant, par le projet de loi qu'on a adopté
ensemble la semaine passée.
Mme Dufour : M. le Président, on
peut intervenir?
Le Président (M. Gagnon) : Oui.
Allez-y, Mme la députée.
Mme Dufour : Je veux juste
comprendre. Parce qu'on donne le pouvoir de zonage incitatif, c'est ce qu'on dit, mais je ne le vois pas, et c'est parce que
c'est complexe. Mais c'est où, dans l'article qu'on modifie, l'article 72
de la charte, qu'on donne? Est-ce que c'est le X.1 qu'on ajoute, qui est le
zonage incitatif, qu'on donne...
• (10 h 40) •
Mme Laforest : À quel numéro, vous
dites?
Mme
Dufour : Je suis toujours à l'article 145. Je suis en
train de lire l'article 72 de la charte, tel qu'il se lirait une fois l'adoption de cet... l'article 145
adopté. Je ne veux pas qu'on me relise l'article, là, je veux juste comprendre
si c'est... Le petit «X.1» qu'on rajoute, là, il est en gras,
souligné, là, dans le paragraphe. Est-ce que c'est ça qui représente le zonage
incitatif?
Mme Laforest : Oui, c'est la section
qui représente le zonage incitatif, oui.
Mme Dufour : Parfait. Parce qu'on
l'a déjà modifié dans la charte, précédemment.
Mme Laforest : C'est ça.
Mme Dufour : C'est dur, hein, de
suivre, pour ceux qui nous suivent à l'écran, là... à l'écran ou à distance,
là. C'est dur de suivre, parce qu'on a... là, la seule référence que j'ai,
présentement, c'est la charte telle qu'elle était avant qu'on la modifie.
Alors, c'est dur de suivre la file, où elle est rendue actuellement. Alors,
c'est pour ça que je posais la question. Je vous remercie de la réponse.
Mme Laforest : Bien, c'est quand
même positif, là. On était ensemble depuis le début, toutes les deux. Je
félicite le député de Laurier-Dorion, qui arrive, comme ça, pour la fin du
projet de loi. Alors, voilà.
Le Président (M. Gagnon) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Il ne semble pas y avoir d'autre
intervention. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Alors, nous pouvons procéder à l'adoption de l'article tel qu'amendé.
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
L'article 145 est adopté.
Mme Laforest : Oui, alors... Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Mme la
ministre, l'article 152, s'il vous plaît.
Mme Laforest : Oui. Alors, M. le
Président, nous allons faire la même procédure pour la charte de Montréal et la
charte, également, de Québec. Alors, l'article 152 :
L'article 131 de cette charte est modifié :
1° par l'insertion,
dans le premier alinéa et après «X», de «, X.1»;
2° par la suppression des paragraphes 1° et
2° du deuxième alinéa.
Donc, avec cette possibilité, l'amendement se
lirait ainsi : L'article 152, article 131 de la Charte de la
Ville de Montréal, métropole de Québec : Remplacer le paragraphe 2° de
l'article 152 du projet de loi par le suivant :
2° par le remplacement du paragraphe 1° du
deuxième alinéa par le suivant :
«1° un règlement de remplacement visé à
l'article 110.10.1 de cette loi peut être adopté au plus tard le jour qui
suit de deux ans celui de l'entrée en vigueur du plan révisé;».
Donc, on parle ici du zonage incitatif, comme on
l'a mentionné précédemment, et on vient donner des pouvoirs en matière
d'urbanisme au sein de la ville de Montréal. Voilà. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Gagnon) : Merci, Mme la ministre. J'en profite pour
mentionner qu'on a des petits problèmes avec le réseau, présentement, en
commission. Alors, si jamais il y a un inconvénient, m'en faire part.
Mme Dufour : Bien, moi,
personnellement, je m'en étais rendu compte. Ça fait au moins 10 minutes,
j'ai débarqué du wifi, là.
Une voix : ...
Mme Dufour : Ah! 15 minutes,
c'est ça.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
que vous êtes correcte pour continuer, Mme la députée de Mille-Îles?
Mme Dufour : Oui, oui, il n'y a pas
d'enjeu.
Le Président (M. Gagnon) : Oui? Pas
de problème? Le député de Laurier...
Mme Dufour : Écoutez, moi, ça va, je
fais mes recherches sans problème, ici.
Le Président (M. Gagnon) : Parfait.
Mme Dufour : Je vais juste souligner
que c'est le petit X.1, comme on l'avait vu dans l'article 145 de la
charte de Longueuil, qui vient donner le zonage incitatif.Voilà.
Mme Laforest : Le X.1.
Mme Dufour : Oui, x, oui, 10, X.1.
Merci.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Il ne semble pas y avoir d'autre
intervention. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Gagnon) : Adopté. Alors, nous pouvons procéder à l'adoption
de l'article 152 tel qu'amendé?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Des points d'information, avant d'aller à l'article 158. Je tiens à informer les équipes que, suite à
l'article 158, nous prendrons la direction de l'article... de l'amendement
de la députée de Mille-Îles pour 127.1, de l'amendement de la députée de
Mille-Îles pour 127.2, et également de l'amendement de la députée de Mille-Îles
pour 185.1. Mme la ministre, article 158, s'il vous plaît.
Mme Laforest : Oui.
L'article 158, même article, si je peux dire, que les deux précédents,
concernant maintenant la charte de Québec. L'article 158 :
L'article 115 de cette charte est modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa et
après «X», de «, X.1»;
2° par la suppression des paragraphes 1° et 2°
du deuxième alinéa.
Je lis l'amendement, M. le Président,
l'article 158, article 115 de la Charte de la Ville de Québec,
capitale nationale du Québec : Remplacer le paragraphe 2° de
l'article 158 du projet de loi par le suivant :
2° par le remplacement du paragraphe 1° du
deuxième alinéa par le suivant :
«1° un règlement de remplacement visé à
l'article 110.10.1 de cette loi peut être adopté au plus tard le jour qui
suit sur deux ans celui de l'entrée en vigueur du plan révisé;».
Donc, ici on touche la Charte de la Ville de
Québec, considérant les dispositions pour le zonage incitatif. Voilà. Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci.
Des interventions en lien avec l'amendement?
Mme Dufour : Juste,
M. le Président, même chose, c'est l'article... c'est la section X.1 — x
point un — qui
vient donner ce zonage incitatif. Je veux juste... c'est juste, pour fins de
procès-verbal, le mentionner. Merci.
Le
Président (M. Gagnon) : Parfait. D'autres interventions en lien avec
l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
En lien, nous allons procéder maintenant à l'adoption de l'article 158 tel
qu'amendé. Est-ce que nous pouvons procéder à l'adoption?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Gagnon) : Adopté. L'article 158 est adopté. Maintenant,
nous allons passer à l'amendement de l'article 127.1. Mme la
députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Est-ce qu'on peut
les mettre à l'écran, M. le Président?
Le Président (M. Gagnon) : Oui.
Mme Dufour : C'est pour mon collègue
de Laurier-Dorion.
Le Président (M. Gagnon) : Mme la
députée de Mille-Îles, nous n'avons pas de connexion.
Mme Dufour : Ça ne marche pas?
Est-ce qu'on... est-ce que c'est possible...
Une voix : ...
Mme
Dufour : Bien, je vais juste remettre une copie au député
de... Voilà. C'est juste que je vais me mettre...
Le Président (M. Gagnon) : M. le
député de Laurier-Dorion, vous avez une copie?
Mme Dufour : Oui, je lui ai remis la
mienne, alors on va mettre à l'écran, ici, pour que je puisse le lire.
Le Président (M. Gagnon) : Parfait.
Mme Dufour : Dans
le fond, pour le bénéfice de tous, on a eu différents commentaires, lors des
consultations particulières, sur, des fois, le niveau de connaissance inégal
des membres de comités consultatifs en urbanisme. Et, comme ces membres-là
orientent les conseils municipaux sur les décisions à prendre en urbanisme,
bien, c'est quand même important que tout le monde ait un niveau de base de
connaissances. Et donc c'est pour cette raison-là que...
(Interruption)
Mme Dufour : Il y a comme un écho,
ici. Excusez, ça fait mal dans les oreilles, là.
Une voix : ...
Mme Dufour : Oui, c'est ça. Donc,
c'est pour cette raison que je propose des amendements pour, dans le fond, qu'il y ait une formation obligatoire
minimale qui soit requise pour les membres de comités consultatifs en
urbanisme. Et donc le premier élément, parce que ça se retrouve à différents
endroits, là, dans la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme... le premier
endroit, c'est à l'article 147. Donc, je vais vous lire
l'article 127.1, qu'on n'a pas à l'écran, mais que j'ai ici, et vous avez
les copies écrites.
Donc, on dit : l'article... Insérer après
l'article 127 du projet de loi l'article suivant :
127.1. L'article 147 de cette loi est
modifié par l'insertion après le 1er alinéa, de l'alinéa suivant :
«Tout membre du comité doit, au plus tard le
jour qui suit de trois mois le début de son mandat, suivre une formation
portant sur son rôle et ses responsabilités au sein du comité.
«L'obligation
prévue au premier alinéa ne s'applique pas à un membre du comité ayant déjà
suivi une telle formation.»
Ainsi, l'article modifié se lirait comme suit,
je vais vous le lire entièrement. Donc, l'article 147 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme se lirait :
«Les membres et officiers du comité sont nommés
par résolution du conseil de la municipalité.
«Tout membre du comité doit, au plus tard le
jour qui suit, de trois mois le début de son mandat, suivre une formation
portant sur son rôle et ses responsabilités au sein du comité.
«L'obligation prévue au premier alinéa ne
s'applique pas à un membre... ne s'applique pas à un membre du comité ayant
déjà suivi une telle formation.
«Le conseil peut également
adjoindre au comité les personnes dont les services peuvent lui être
nécessaires pour s'acquitter de ses fonctions.»
Donc, ça, ça
serait le premier article qui permettrait d'amener une formation, là, minimale
des membres. Et là il y a la discussion du délai, là. Il y a quand
même... il faut quand même souligner que cette disposition-là donne un certain
délai, parce qu'il faut être réaliste, là, aller chercher une formation, ça
prend quand même un certain temps. Mais il faut être conscient que ça veut dire
qu'il y a quand même des membres de comités consultatifs qui siégeraient
pendant quelques mois sans avoir reçu nécessairement cette formation. Donc,
voilà, je ne sais pas s'il y a des commentaires sur l'amendement.
Mme Laforest : Oui. En fait...
Le Président (M. Gagnon) : Allez-y,
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, si je peux me
permettre, on en a discuté ensemble, nous étions d'accord, puis ce que je peux voir... Puis, c'est ça, je me suis
assurée, parce que je voulais absolument qu'il y ait un amendement qui
permettait, admettons, une disposition que, si la personne n'a pas reçu la
formation ou encore il y a une problématique, au niveau du trois mois, de suivre la formation, qu'on puisse renouveler ou
allonger la date, parce que ce n'est pas toutes les municipalités, peut-être, qui pourraient arriver
dans un délai de trois mois. Puis il y a un amendement, si je le lis
bien, à 185.1, vous l'avez ajouté, que la
formation pourrait être... à ce moment-là, il pourrait y avoir un peu plus de
souplesse.
Ça fait que moi, c'était la condition qui était
importante pour moi. Merci, M. le Président. Puis le deuxième amendement, en
fait, si on le comprend bien, c'est pour les MRC, parce que ça prend la même
chose pour les MRC, j'imagine.
Mme Dufour : Oui.
Mme Laforest : Pour le comité
consultatif en aménagement du territoire.
Mme Dufour : Ça fait quand même
quelque temps. Laissez-moi relire.
Une voix : ...
• (10 h 50) •
Mme Laforest : Ah! O.K. Parce que, c'est ça, il fallait avoir la même
chose pour les MRC. Merci, M. le Président.
Mme Dufour : Oui, oui, bien, c'est
ça, parce qu'il y a des endroits, effectivement, que ce sont au niveau des MRC qu'il y a des... les CCU. Ce ne sont pas
toutes les municipalités qui ont des CCU. Donc... mais là on va... on
est à l'article 127.1.Donc, est-ce qu'il y a des... Oui?
Le
Président (M. Gagnon) : Je vais laisser quelques secondes, sinon on
vérifiera. Ah! Vous aviez également...Vous vouliez intervenir,
M. le député de... Oui.
M. Fontecilla : Oui. Bien, en fait,
c'est des questions. Mais moi, je suis tout à fait d'accord avec l'esprit de
l'amendement, donc, de faire suivre une formation obligatoire, parce que c'est
dans la loi, là. Je me demande seulement
que... j'ai des questions sur, d'une part, le contenu de cette formation. On
sait que, des municipalités, il y en a de toutes les tailles, avec
différents types de capacités. Il y a des très petites municipalités, là. Donc,
est-ce qu'elles ont la capacité de, d'une part, produire cette formation-là et,
ensuite, le personnel pour la donner, là, pour les petites municipalités plus
particulièrement?
Mme Laforest : Oui. Bien, c'est
important de le mentionner, votre question est quand même bonne, parce
qu'évidemment, si une plus petite municipalité a besoin... peut travailler — c'est
ça qu'on disait, qu'il y avait l'autre article qui suivait, pour les MRC — donc
peut se faire aider par les MRC. Mais, en même temps, ça ne concerne pas toutes
les municipalités. C'est celles qui ont des CCU. Merci.
Mme Dufour : Je peux peut-être
ajouter.
Le Président (M. Gagnon) : Allez-y.
Mme Dufour : Il existe de la
formation déjà existante qui peut se donner virtuellement. Il y a différentes
instances qui les offrent, ces formations-là. Pour précision, actuellement,
aucune formation n'est obligatoire, donc on... Moi, en tout cas, à une certaine
époque, là, j'ai côtoyé des gens de CCU qui siégeaient depuis des années sans
avoir eu de formation minimale, donc qui ne connaissaient même pas la nature de
leurs rôles et responsabilités complètes. Alors, c'est sûr que c'est un enjeu.
Il faut avoir un certain standard de base pour les gens qui vont, dans le fond,
orienter l'aménagement du territoire pour les 100 prochaines années de
notre... du Québec.
Ceci dit, il ne faut non plus pas trop être
restrictifs dans la façon de l'écrire puis de dire... Tu sais, on ne peut pas, dans le projet de loi, venir décrire la
formation et le contenu minimal, etc., parce que, justement, ça viendra
mettre dans un carcan. Mais, ceci dit, il existe déjà de
la formation. Il y a des villes qui peuvent la donner elles-mêmes puis il y a
des villes qui peuvent référer à des instances indépendantes qui offrent ces
formations-là. Donc, pour en avoir suivi, parce que j'ai été membre de CCU
pendant huit ans, j'en ai suivi beaucoup, de formations. C'est pour ça que je
peux en parler, là. Donc, elles existent déjà.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Oui, Mme la ministre.
Mme
Laforest : ...M. le Président. Il y a juste... On va
suspendre, parce qu'il y a... dans la rédaction, il y a une petite
erreur qui se répète. Alors, on va juste suspendre et on va corriger cette
petite erreur là de rédaction. Merci.
Le Président (M. Gagnon) : Nous
allons suspendre la commission quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 10 h 53)
(Reprise à 11 heures)
Le Président (M. Gagnon) : Alors
nous allons reprendre.
Tel que
convenu, nous allons suspendre l'article... les amendements 127.1, 127.2
et 185.1. Nous allons y revenir, ce qui nous amène au sujet 8. Au
sujet 8, à l'article 1, il y avait un amendement du député de
Taschereau, mais aujourd'hui, c'est le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Oui.
Merci, M. le Président. Si je comprends bien, donc, le gouvernement a accepté
de présenter un amendement, au nom du gouvernement, là, qui vient
reprendre, en quelque sorte, l'amendement présenté par mon collègue de
Taschereau. Donc, si c'est bien le cas, j'accepte tout à fait de retirer mon
amendement pour l'étudier l'amendement du gouvernement.
Le Président (M. Gagnon) : Parfait.
Alors, l'amendement est retiré. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
nous, on va redéposer un amendement, évidemment. Il y a eu concertation avec
mes collègues députés, avec le député de Taschereau qui voulait amener des
modifications. Alors, considérant que le député de Taschereau n'est pas ici, il
faut quand même voir qu'avec l'ajout, quand je vais lire l'amendement, il y a
plusieurs propositions qui ont été acceptées, d'autres refusées. Mais, en même
temps, en général, là, c'était quand même un bon amendement, alors... de bonnes
propositions. Donc, l'article 1...
Une voix : ...
Mme Laforest : L'article 1,
préambule de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme. Au préambule de la Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme, proposé par l'article 1 du projet de loi
tel qu'amendé :
1° insérer, à
la fin du premier alinéa, «et qu'il constitue le patrimoine commun de
l'ensemble des Québécois»;
2° insérer, après le troisième alinéa, le
suivant :
«Considérant que les actions humaines sur le
territoire produisent des effets persistants;»;
3° remplacer le cinquième alinéa par le
suivant :
«Considérant que l'aménagement et l'urbanisme
sont des responsabilités partagées entre l'État et les instances municipales et
qu'il importe d'assurer la concertation entre les acteurs et la cohérence des
décisions en ces matières;»;
4° remplacer le septième alinéa par le
suivant :
«Considérant qu'il revient aux instances
municipales de prendre des décisions en matière d'aménagement et d'urbanisme
dans le respect de ces orientations, en priorisant l'intérêt collectif et en
tenant compte des particularités territoriales;».
Alors, voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. J'en profite pour mentionner également que nous sommes encore
en problème, là, de réseau. Nous allons tenter de résoudre la situation. En
lien avec l'amendement proposé par la ministre, est-ce qu'il y a des
interventions?
Mme Dufour : M. le Président, je ne
sais pas comment on doit suivre, mais j'ai aussi un amendement que je souhaite déposer sur... bien, en fait, c'est ça...
c'est-tu sur l'amendement, là? C'est sûr que, là, ça ne suit pas
exactement le même texte, là.
Le Président (M. Gagnon) : Ce que je
propose, Mme la députée de Mille-Îles, ce que je propose, c'est de traiter
l'amendement de la ministre, et, par la suite, nous allons revenir à votre
amendement.
Mme Dufour : C'est ça. O.K.,
parfait. Ça fait qu'on va les suivre un après l'autre. Parfait, parfait.
Le Président (M.
Gagnon) : Effectivement. Alors, en ce moment, c'est les commentaires
en lien avec l'amendement de la ministre. Des interventions?
Mme Laforest : Non, c'est bon.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
que l'amendement...
M. Fontecilla : Non, excusez...
Le Président (M. Gagnon) : Oh!
allez-y, M. le député.
M. Fontecilla : Oui. Merci beaucoup,
M. le Président. L'Ordre des urbanistes propose également que... de modifier le préambule afin de reconnaître que le
territoire du Québec est aussi partagé avec les nations... les Premières
Nations et les Inuits, dont la présence remonte à quelques milliers d'années
avant la présence de la population blanche,
là. Donc, on se demandait : Pourquoi pas ne pas inclure, dans les
considérants, là, le fait que le territoire est, depuis des millénaires,
un milieu de vie, de rencontre et d'échange entre les peuples autochtones?
C'est une reconnaissance qu'on fait à la
présence autochtone au Québec, là, qui est... c'est une présence indéniable,
qui fait partie de notre histoire, de
nos traditions, de nos façons de faire. Et il me semble que, dans un sujet
aussi important que la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, on devrait reconnaître aussi la... à la
suggestion de l'Ordre des urbanistes, la présence autochtone au Québec.
Le Président (M. Gagnon) : Merci, M.
le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Donc, je... parce
que la question que je pose : Est-ce que le gouvernement serait ouvert
à... ou à considérer la possibilité d'inclure un considérant sur la présence
autochtone au Québec?
Le Président (M. Gagnon) : Mme la
ministre, est-ce qu'il y a des interventions en lien avec la proposition du
député de Laurier-Dorion?
Mme Laforest : Oui. Bien, je crois
que M. Savoie veut prendre parole, mais il faut voir aussi que, tout le long du projet de loi, tout le long des
consultations, même cet été, je crois que c'est en juillet, les consultations
seront faites également avec les communautés autochtones. Les
communautés sont implicitement toujours, toujours consultées. C'est important de le mentionner, parce que,
depuis quatre ans, il y a eu des présentations, il y a eu des consultations
avec... Quand on disait qu'il y avait
4 000 organismes et citoyens, ça faisait partie aussi d'une
consultation avec les autochtones, mais je crois que M. Savoie veut
ajouter un point.
Le Président (M. Gagnon) : M. le
sous-ministre.
M. Savoie (Jocelyn) : Oui. En fait,
c'est toujours un peu délicat pour faire des distinctions au niveau des préambules de la loi. Dans la rédaction, ce qui
est considéré, dans le fond, dans le premier alinéa, là, quand vous le
lisez, c'est : «Considérant que le territoire du Québec est unique et
diversifié et qu'il constitue le patrimoine commun de l'ensemble des Québécois», dans la rédaction, on considère que l'ensemble
des Québécois inclut les communautés autochtones.
Un exemple de ça, si on regarde la façon dont le
système municipal est structuré, lorsqu'il y a des questions de droit de vote
au niveau municipal, les membres des communautés autochtones ont droit de vote
au municipal. Ils font partie intégrante de la communauté. Donc, la rédaction
se veut inclusive, et donc il n'y a pas nécessité, à ce stade-ci, de notre
point de vue, d'inclure des distinctions, dans le premier alinéa, pour
mentionner explicitement, là, les communautés autochtones, par exemple.
Le Président (M. Gagnon) : Allez-y,M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : ...avec cette
intervention, effectivement, c'est l'ensemble des Québécois et Québécoises, là.
Ce n'est pas mon intention de présenter un
sous-amendement, mais seulement faire remarquer qu'à vouloir inclure
dans un très grand tout, bien, on efface aussi certaines différences qui sont
fondamentales et qui font partie de notre quotidien
et de notre histoire, notamment celle de la présence autochtone. C'est bien
d'inclure, mettre tout le monde dans le
même paquet, nous, l'ensemble des Québécois et Québécoises, là, mais, ce
faisant, on gomme certaines particularités qui sont excessivement
importantes. Voilà.
Le
Président (M. Gagnon) : Merci. D'autres interventions en lien avec l'amendement?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Je me dirige au second amendement de la députée de Mille-Îles, s'il vous plaît.
Mme
Dufour : Oui. Merci, M. le Président. Là, là, par contre,
je ne sais pas si vous l'avez reçu, l'amendement. C'est sur
l'article 1. Vous l'avez reçu? Peut-être, pour mon collègue de
Laurier-Dorion, je vais lui laisser ma copie. Est-ce que tu peux le mettre à
l'écran, par contre, s'il te plaît?
Dans le fond, ici, c'est un amendement, là, qui
était demandé par L'Union des producteurs agricoles, l'UPA. C'est très simple,
dans le fond, c'est modifier... bien, c'est l'article 1, là, le préambule
de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme : Modifier l'article 1 du projet de loi par l'insertion,
dans le quatrième alinéa du préambule de la loi, après les mots «et du
territoire agricole,» par les mots «au développement d'activités agricoles et
forestières».
Donc, ainsi, le nouvel alinéa se lirait
ainsi :
«Considérant que l'aménagement et l'urbanisme
sont essentiels à une utilisation durable du territoire et qu'ils concourent à
la création de milieux de vie de qualité, à la protection des milieux naturels
et du territoire agricole, au développement d'activités agricoles et
forestières, au développement de communautés dynamiques et authentiques et à la
lutte contre les changements climatiques.»
Donc, ça s'ajoute à l'amendement... dans le
fond, ça s'intégrerait à l'amendement que la ministre vient de déposer et ça
ferait un préambule un peu plus complet aux yeux de l'Union des producteurs
agricoles. Et je dois vous dire que je suis d'accord avec leur position. C'est
pour ça que je le dépose aujourd'hui.
Le Président (M. Gagnon) : Des
commentaires?
Mme
Laforest : Tout à fait d'accord. Écoutez, d'ajouter
«activités forestières», c'est vraiment, vraiment une belle
considération puis c'est essentiel dans la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme. Je suis d'accord avec ma collègue.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Gagnon) : Adopté. Alors, en lien avec l'amendement adopté,
nous allons procéder à l'adoption de l'article 1 tel qu'amendé.
Est-ce qu'il est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Article 3, s'il vous plaît, Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui.
L'article 3 : Cette loi est modifiée par l'ajout, avant
l'article 1, du suivant :
«0.1. La présente loi institue un régime
d'aménagement et d'urbanisme visant à :
«1° favoriser un aménagement réfléchi et durable
du territoire;
«2° partager
les responsabilités en matière d'aménagement et d'urbanisme entre le
gouvernement, les communautés métropolitaines, les municipalités
régionales de comté et les municipalités locales;
«3° assurer la cohérence des décisions prises
par les différents acteurs;
«4° conférer aux documents de planification
territoriale un rôle prépondérant et fédérateur;
«5° offrir aux municipalités des outils
d'urbanisme polyvalents et adaptés à différents besoins;
«6° mesurer l'efficacité de la planification
afin de soutenir une prise de décision optimale et informée.»
Alors, ici, on vient expliquer les fondements
d'un régime d'aménagement institué par la loi. On explique les grandes fonctions de la loi, alors, les
responsabilités de nos acteurs publics, et on fournit ici tous les outils
d'urbanisme pour une loi plus claire. Voilà. Merci, M. le Président.
• (11 h 10) •
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Je pense qu'il y a un amendement du député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Non, je ne présente
pas...
Le Président (M. Gagnon) : Vous ne
présentez pas. Alors, on peut passer directement à l'adoption. Alors, est-ce qu'il y a des interventions en lien avec
l'article 3? Alors, s'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 3 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Mme la ministre, direction article 2, s'il vous plaît.
Mme Laforest : L'article 2 :
L'intitulé du titre préliminaire de cette loi est modifié par l'insertion,
avant «interprétation» de «objet et».
Alors, ici, c'est important parce qu'on vient
refléter, dans l'intitulé du titre préliminaire, l'introduction de l'objet de la loi, nouvel article 0.1 de la
LAU introduit par l'article 3 du projet de loi. Donc, le titre
préliminaire de la LAU contient
actuellement les différentes solutions, les adaptations et la portée de
l'assujettissement de l'État aux dispositions de la loi. Alors, voilà. Merci, M. le Président. Et surtout, l'essentiel,
on ajoute la description des grands objectifs du régime de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme avec le préambule. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Gagnon) : Merci, Mme la ministre. Des interventions?
Mme Dufour : Simplement mentionner
que le préambule, là, je veux le souligner, était... est un bel ajout à la loi.
Il n'y en avait pas au... précédemment, au préalable, et ça a été quelque chose
qui a été souligné par beaucoup d'acteurs
qui sont venus en consultations particulières. Donc, c'est un... oui, avec les
bonifications qu'on y a faites, bien, c'est encore mieux. Merci, M. le
Président.
Le
Président (M. Gagnon) : D'autres interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder. Est-ce que l'article 2 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Gagnon) :
Adopté. Nous allons reprendre les amendements 127.1 de la députée de
Mille-Îles; 127.2, de la députée de Mille-Îles; et 185.1, toujours de la
députée de Mille-Îles. L'article 127.1, Mme la députée de Mille-Îles, la
parole est à vous.
Mme Dufour : Oui. Par contre, je ne
l'ai pas à l'écran, je ne l'ai pas imprimé, alors je vais demander de l'aide ici, là. Voilà. Alors, pour expliquer, dans
le fond, les changements principaux, c'est que, comme l'amendement... comme l'article 147 avait été adopté, il
fallait créer plutôt un nouvel article dans... l'article 147 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme. Alors, on
devait créer, plutôt, un nouvel article. Alors, l'article... Alors, je dois
retirer, si je comprends bien, là... la procédure, je dois retirer
l'amendement que j'avais déposé précédemment et j'en dépose un nouveau que je
vais vous lire à l'instant.
Donc,
toujours l'article 127.1 : Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 147, de la Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme, du suivant — et là
c'est l'article 147.1 :
«Tout membre du comité doit, au plus tard le
jour qui suit de trois mois le début de son mandat, suivre une formation
portant sur son rôle et ses responsabilités au sein du comité.
«L'obligation prévue au premier alinéa ne
s'applique pas à un membre du comité ayant déjà suivi une telle formation.»
Donc, c'est le même texte que j'avais lu
précédemment, mais qui... c'est comme un sous... un article qui suit celui du
147.
Le Président (M. Gagnon) : Des
interventions en lien avec le dépôt de l'amendement 127.1?
Mme Laforest : Non. C'est une
formulation qui a été demandée par Me Cantwell, donc je suis certaine et
persuadée que ce sera sans faute.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions? Est-ce que l'amendement 127.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Gagnon) : Alors, s'il est adopté, nous pouvons procéder à
l'adoption de l'article 127.1 tel qu'amendé.
Des voix : ...
Mme Dufour : Ah oui! L'adoption
avant, oui.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Mme la députée de Mille-Îles, la parole est à vous pour l'article...
l'amendement, pardon, 127.2.
Mme Dufour : Oui, 127.2. C'est...
encore une fois, il y a... ici, c'est de la concordance, mais c'est toujours pour la formation. Pour le... mon collègue de
Laurier-Dorion, voici ma copie papier de l'amendement qui est déposé.
Donc : Insérer, après... C'est l'article 127.2,
cette fois-ci : Insérer, après l'article 127.1 du projet de loi tel
qu'amendé, le suivant :
127.2. Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 148.0.0.3, du suivant :
«148.0.0.3.1. Tout membre du comité doit, au
plus tard le jour qui suit de trois mois le début de son mandat, suivre une
formation portant sur son rôle et ses responsabilités au sein du comité.
«L'obligation prévue au premier alinéa ne
s'applique pas à un membre du comité ayant déjà suivi une telle formation.»
Donc, c'est
exactement le même libellé, mais, cette fois, c'est pour les... ceux qui font
partie des municipalités régionales de comté.
Mme
Laforest : Adopté.
Le Président (M.
Gagnon) : Est-ce qu'il y a des interventions? Alors, s'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'amendement et le nouvel article est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Gagnon) : Adopté. L'amendement 185.1, s'il vous plaît, Mme la
députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui.
Donc, ici, on... c'est une concordance avec ce qui... Je vais juste demander
qu'on me le mette à l'écran pour que je puisse partager, encore une fois, ma
copie papier avec le député de Laurier-Dorion. Donc, voilà. Alors, je vous lis
l'article 185.1 : Insérer, après l'article 185 du projet de loi,
le suivant :
«185.1.
L'obligation de suivre la formation prévue aux articles 147.1 et
148.0.0.3.1 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, édictés par les
articles 127.1 et 127.2 de la présente loi, prend effet, à l'égard des membres
d'un comité dont le mandat est en cours le (indiquer ici la date qui suit de un
an celle de la sanction de la présente loi), à compter de la date du
renouvellement de leur mandat.»
Donc là, si je
comprends bien...
Mme
Laforest : C'était au niveau du délai, je crois?
Mme Dufour : C'est
ça, c'est le délai, là, ici, là, qu'on s'est donné, un délai, là, de
concordance.
Le Président (M.
Gagnon) : Des interventions? Alors, s'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à l'amendement et le nouvel article... Nous allons
procéder à l'adoption. Est-ce qu'il est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Gagnon) : Adopté. Ce qui nous amène au sujet 10, Mesures
fiscales. Mme la ministre, article 188, en lien avec l'amendement.
Mme Laforest : Oui. Ce ne sera pas long, M. le Président. Alors,
ici, l'article 125 : Remplacer, dans le troisième alinéa...
Des voix : ...
Mme
Laforest : Non, 188, il a été adopté.
Des voix : ...
Le Président (M.
Gagnon) : On va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à
11 h 17)
(Reprise à 11 h 21)
Le Président (M. Gagnon) : Alors,
nous avons repris. Mme la ministre, la lecture de l'article 36, s'il vous
plaît.
Mme Laforest :
Oui. Alors, ici, l'article 36 et les autres articles, je veux juste
peut-être informer les gens qui écoutent la
commission parlementaire... en fait, c'est parce que, dans ces articles-là, on
doit amener quatre amendements, parce qu'on faisait référence à des
articles, là, que les... Ces articles n'existent plus suite à l'adoption du
projet de loi bientôt. Donc, c'est sûr qu'à ce moment-là ces articles-là
n'existent plus. Donc, c'est pour ça qu'il faut juste amener quatre amendements
pour ne plus faire référence à ces articles, en fait.
Alors,
premier article, 36 : Remplacer, dans le cinquième alinéa de
l'article 53.12 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, proposé
par l'article 36 du projet de loi, «53.4.1» par «53.4».
Voilà. Merci, M. le
Président.
Le Président
(M. Gagnon) : Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Dufour :
Oui. Là, je vous avoue, là, que je suis un petit peu mêlée, là. Je suis un
peu confuse dans tout ça, là. J'ai
l'article 36 du projet de loi, là, il y a un nouvel article ici qui
remplace le cinquième alinéa. Là, ça veut-tu dire qu'on abroge
l'article 36 qui était proposé? Parce que, là, c'est... comme, il y a deux
articles 36, là, qui ne disent pas la même chose.
Le Président (M. Gagnon) : ...adoptés.
Mme Dufour :
Pardon?
Le Président
(M. Gagnon) : Les articles avaient été adoptés.
Mme Dufour :
Exact. Donc, pourquoi c'est... on l'appelle toujours article 36?
Mme Laforest :
Oui, je vais... je peux peut-être répondre à votre question. Très bonne
question. Il y a des articles qui avaient été... déjà été adoptés, mais aussi
c'est surtout qu'il y avait des articles qu'on devait étudier, mais, avec
certaines dispositions qu'on a enlevées dans le projet de loi, ça ne s'applique
plus à ces articles-là. Donc, on vient faire une modification législative, si
je peux dire, Me Cantwell, pour dire qu'on vient vraiment bien nommer les
articles, soit qui ont été abrogés ou soit qui n'ont pas été étudiés.
Mme Dufour :
Ce que j'essaie de comprendre, c'est pourquoi on ne fait pas un amendement
à l'article 36, parce que...
Mme Laforest :
Ah! Me Cantwell, peut-être, ou M. Savoie.
M. Savoie
(Jocelyn) : Bien, c'est ça qu'on fait.
Mme Dufour : Ah!
c'est un amendement, mais on... O.K., mais on l'appelle article 36. O.K.
Excusez-moi, j'essaie de suivre, c'est mêlant.
Mme Laforest :
Non, vous suivez très bien, mais, en fait, c'est ça, c'est juste pour ne
plus faire de mauvaises références.
Mme Dufour :
Ça fait que le cinquième... le cinquième alinéa, là, un, deux, trois,
quatre, cinq, j'essaie de le trouver, là. C'est lequel, le cinquième alinéa?
Mme Laforest :
C'est quand on a passé le bloc sur les consultations...
Mme Dufour :
Oui, oui, mais j'essaie de le trouver ici. O.K. C'est comme ça... c'est
comme ça qu'il faut que je compte. O.K. Parfait. C'est parce que, comme il y a
des un, deux, trois aussi dans l'article, comprenez-vous que ça devient mêlant
à savoir on est où. Parce que, dans le fond, c'est comme le sixième ou septième
paragraphe, le cinquième alinéa. Alors, ça devient mêlant un peu.
Une voix : ...
Mme Dufour :
O.K. C'est bon. J'apprends à lire des projets de loi. O.K. C'est bon,
excellent.
Le Président
(M. Gagnon) : Parfait. Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Gagnon) : Adopté. Alors, est-ce que... nous proposons
l'article 36 tel qu'amendé?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Gagnon) : Mme la ministre, je vais vous demander consentement
pour aller à l'article 37.
Mme Laforest : Consentement.
Article 37 : Remplacer, dans l'article 37 du projet de loi,
«53.4.1» par «53.4».
Pour les mêmes
raisons, M. le Président.
Le Président
(M. Gagnon) : Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Dufour :
C'est bon, c'est de la concordance.
Le Président
(M. Gagnon) : ...parfait.
Mme Dufour :
Là, c'est... Lui, il est clair. Lui, il est facile à trouver dans le texte.
Merci.
Le Président
(M. Gagnon) : Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Nous allons procéder à l'adoption de l'article 37 tel qu'amendé.
Des
voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Mme la ministre, je vais vous demander un consentement pour l'article 125.
Mme Laforest :
Article 125 : Remplacer, dans le troisième alinéa de
l'article 145.35.4 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, proposé par
l'article 125 du projet de loi, «127.1» par «127».
Alors, voilà, pour
les mêmes raisons, M. le Président.
Le Président
(M. Gagnon) : Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec
l'amendement?
Mme Dufour :
Bien, je vais prendre le temps de le regarder, là, parce qu'on vient d'en
prendre connaissance, là. Laissez-moi juste compter le troisième alinéa.
Le Président
(M. Gagnon) : Est-ce que vous aimeriez qu'on suspende ou ça va?
C'est correct?
Mme Dufour :
Peut-être juste qu'on pourrait m'orienter.
Le Président
(M. Gagnon) : On va vous laisser quelques secondes.
M. Savoie
(Jocelyn) : ...tout en bas, troisième paragraphe, «le conseil peut
également soumettre».
Mme Dufour : Parfait. Merci, merci...
tout lire ça, là, c'est, ouf, quelque chose. Merci. C'est bon, M. le
Président.
Le Président
(M. Gagnon) : C'est bon? Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Nous allons procéder à l'adoption de l'article 125 tel qu'amendé. Est-ce
qu'il est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Est-ce qu'il y a consentement pour aller à l'article 126?Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président
(M. Gagnon) : Consentement. Mme la ministre, article 126,
amendement.
Mme Laforest :
Remplacer, dans le paragraphe 2° de l'article 126 du projet de
loi, «127.1» par «127». Voilà, Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Gagnon) : Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Dufour : Non.
Le Président (M.
Gagnon) : Non, il n'y a pas d'intervention. Est-ce que
l'amendement 126 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Gagnon) : Nous allons procéder à l'adoption de l'article 126 tel
qu'amendé. Est-ce qu'il est adopté?
Mme
Laforest : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Ce qui nous apporte à l'amendement 58.1 du député de Laurier-Dorion, s'il vous plaît.
M.
Fontecilla : Oui. Merci, M. le Président. Donc, c'est un amendement à
58.1. Cette loi... je procède à la lecture de l'amendement. Cette loi est
modifiée par l'insertion...
Mme Dufour : Excusez-moi.
Moi, je n'ai pas de copie. Donc...
M.
Fontecilla : Oh! mais il y a un gentil monsieur qui va vous en donner
une.
Mme Dufour : Merci.
M.
Fontecilla : Merci beaucoup. Ça y est? J'y vais. Donc :
Insérer, après l'article 58 du projet de loi, le suivant :
«58.1. Cette loi est modifiée par l'insertion,
avant le chapitre L.1 du titre L, de ce qui suit :
«Chapitre L.0.3. Politique nationale de
l'aménagement du territoire.»
«75.0.2. Le
ministre élabore et propose au gouvernement une politique nationale de
l'aménagement du territoire.
«Lors de son élaboration, le ministre consulte
les instances représentatives du milieu municipal et toute autre instance de la société civile qu'il juge
pertinente. Il consulte également les communautés autochtones concernées,
lorsque les circonstances le requièrent.
«Le ministre assure la mise en oeuvre de la
politique et propose sa mise à jour lorsqu'il l'estime nécessaire.»
Donc, à notre avis, il faut inscrire, dans la
loi sur l'aménagement urbain, l'existence d'une politique-cadre en aménagement du territoire ainsi que sa révision
périodique arrimée au bilan national en aménagement. Cela permettra de
pérenniser la politique dans le temps et de s'assurer qu'elle survive d'un
gouvernement à l'autre. Ça se fait déjà dans d'autres lois, Loi sur la qualité
de l'environnement, article 46.3, notamment; Loi sur le ministère de la
Culture et des Communications,
article 11, etc. Enfin, en vertu de la loi sur l'aménagement urbain, les
MRC et les autres organismes compétents
sont tenus d'élaborer et de maintenir en vigueur en tout temps un énoncé de
vision stratégique à l'article 2.3.
On ne voit pas pourquoi il en serait autrement
pour le gouvernement, d'autant plus que l'intention de la Politique nationale de l'architecture et de
l'aménagement du territoire, la PNAAT, est d'assurer que le Québec se
dote d'une vision pour guider l'ensemble des
actions en matière d'aménagement du territoire. Voilà, il y a plusieurs
organismes qui sont allés dans le même sens aussi, là, et c'est
fondamentalement une obligation que le gouvernement se donne lui-même de
pérenniser cette politique-là et d'assurer la mise en oeuvre d'un gouvernement
à l'autre.
Le Président (M. Gagnon) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Laforest : Oui. Il y a une
intervention, M. le Président, parce qu'évidemment il y a eu des discussions
également avec le député de Taschereau. C'est important de le mentionner et, en
fait, ça résume bien le travail qu'on fait.
Parce que, quand, dans l'amendement, vous dites : «Le ministre consulte
les communautés autochtones concernées», bien, voilà, on l'a fait,
depuis trois ans, dans notre politique d'aménagement du territoire. Et vous
l'insérez ici, dans l'amendement, la
communauté qui... les communautés qui sont consultées, puis évidemment de
consulter les instances représentatives du milieu municipal. C'est ce
qu'on fait, depuis trois ans et demi, également, avec le projet de loi.
Donc, moi, je
ne vois pas... je vois une belle opportunité d'indiquer ici que la politique
nationale d'aménagement du territoire a une excellente considération. On
l'avait dans le projet de loi, mais, encore une fois, moi, je ne vois pas
d'enjeu. Merci, M. le Président.
• (11 h 30) •
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Oui, allez-y.
Mme
Dufour : Oui, bien, M. le Président, je veux dire que c'est
effectivement une demande qui a été partagée par plusieurs groupes. Et
je pense que c'est un excellent amendement de l'inclure, là, ça... C'était un
des écueils qui était mentionné au début, là, de... lorsque le projet de loi a
été présenté, qu'il n'y avait pas de lien avec la politique nationale
d'aménagement du territoire, et là on vient le faire. Donc, je pense que c'est
un excellent amendement.
Le Président (M. Gagnon) : Merci.
Alors, nous pouvons procéder à l'adoption de l'article tel qu'amendé.
L'article 58.1 est-il adopté?
Mme Laforest : Adopté.
Le
Président (M. Gagnon) : Adopté. Ce qui nous apporte à
l'amendement 173.1. M. le député de Laurier-Dorion.
M.
Fontecilla : Deux petites secondes, M. le Président, j'y
arrive. Donc, c'est un amendement à l'article 173.1. Insérer, après
l'article 173 du projet de loi, le suivant :
173.1. La Charte de la ville de Laval (S.Q.
1965, c.89) est modifiée par l'insertion...»
Des voix : ...
M. Fontecilla : Oui?
Mme Dufour : ...on ne l'a pas à
l'écran. On l'a-tu à l'écran, là? O.K. Excellent. C'est parce que c'est la
première fois qu'on a quelque chose à l'écran depuis le début.
M. Fontecilla : C'est très bien.
Mme Dufour : Ça va m'aider... de
suivre.
M. Fontecilla : Donc, je recommence,
pour le bénéfice de tout le monde. Insérer, après l'article 173 du projet
de loi, le suivant :
173.1. La
Charte de la Ville de Laval (S.Q. 1965, c. 89) est modifiée par l'insertion,
après l'article 120, du suivant :
«120.1.
Malgré la Loi sur l'interdiction des subventions municipales (RLRQ, c. I-15),
la ville peut accorder toute aide qu'elle juge appropriée en matière de
logement social, abordable ou familial à un office d'habitation, à une
coopérative d'habitation, à un organisme sans but lucratif, à une personne
physique ou à une personne morale.
«La ville peut
utiliser les sommes provenant du fonds constitué en vertu de
l'article 56.1 de la Loi sur la Société
d'habitation du Québec (chapitre S-8) pour accorder toute aide qu'elle
juge appropriée à un office d'habitation, une coopérative d'habitation,
à un organisme sans but lucratif, à une personne physique ou à une personne
morale.»
Donc, cet amendement
vise à octroyer à la ville de Laval, à sa demande, un pouvoir habilitant en
matière de logement. La ville de Laval vise
l'obtention de nouveaux pouvoirs habilitants pour intervenir de manière plus
proactive dans le domaine de l'habitation. Elle souhaite notamment être en
mesure d'accorder de l'aide en matière de logement social, abordable ou
familial.
On
sait qu'en ce moment il y a la ville de Montréal qui possède d'importants
pouvoirs en matière d'habitation, octroyés
par le gouvernement du Québec, là, et Laval, ce n'est pas très loin de
Montréal. Elle connaît des problématiques, en matière d'habitation, tout
aussi aiguës que Montréal et que la Rive-Sud, Longueuil, etc. Donc, il nous
semble important d'octroyer à cette municipalité davantage de pouvoirs, tel
qu'ils le demandent. C'est la municipalité, la ville de Laval qui demande cet
amendement-là afin d'avoir une politique beaucoup plus... comment dire,
beaucoup plus active et avec une densité plus grande en matière de logement,
ont leurs demandes, donc, d'obtenir davantage de capacité, de pouvoirs, tout comme
Montréal, afin d'intervenir dans le domaine du logement.
Le Président (M.
Gagnon) : Merci, M. le député. Des interventions?
Mme Dufour : Oui,
bien... Oui, merci, le micro. Évidemment, on avait déjà discuté avec un
autre... votre collègue, quand ça avait été
déposé, député de Taschereau. D'abord, je dois dire, vous avez... le député de
Laurier-Dorion a entendu mes interventions auprès de la ministre, lors
de l'étude des crédits, par rapport au fait qu'on puisse donner des subventions
directement à des entreprises privées, personnes morales, ici. Moi, j'ai un
grand malaise, venant, surtout, de Laval, où on a... disons, j'ai eu à... on a
eu... l'administration dans laquelle je faisais partie a eu à ramasser les pots
cassés d'une ancienne administration toute-puissante, Gilles Vaillancourt.
Alors, je pense qu'on ne s'en va... en tout cas, je ne pense pas qu'on s'en va
dans la bonne direction.
Il est déjà possible
pour la ville de Laval, et pour toutes les villes d'ailleurs, de donner des
subventions aux offices d'habitation, aux coopératives d'habitation, aux
organismes sans but lucratif. Ici, ce qui est particulier, c'est qu'on vient ajouter «personne physique et personne
morale». Pourquoi on le fait pour la ville de Laval, mais pas pour la
ville de Longueuil? Elle aussi, elle est à côté de Montréal. Personnellement,
j'ai un grand malaise. Le Programme d'habitation
abordable Québec permet déjà de le faire, et j'ai soulevé que, pour moi,
c'était un enjeu. Donc, je serais très mal à l'aise d'accepter un
article comme ça. Puis je viens de la ville de Laval, je comprends qu'on
souhaite construire plus de logements, mais il y a quand même beaucoup d'outils
pour le faire, actuellement.
Et, avec le projet de
loi qu'on vient ici... on peut déjà bonifier avec du zonage incitatif. Il y a
plein de nouveaux outils qui sont proposés, avec le projet de loi n° 16, qu'on discute présentement, mais de là à permettre
une subvention directe à des individus par des villes... Et comme je dis :
Pourquoi? Parce que, si on l'octroie à Laval, bien, toutes les villes vont le
vouloir aussi. Je comprends, Montréal, c'est distinct, mais il y a plein
d'autres paravents que la ville de Montréal a, plein d'autres barrières... a
que d'autres villes n'ont pas. Donc, moi, personnellement, je ne serais pas à
l'aise à aller avec ça, tel qu'écrit présentement. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Gagnon) : Merci, Mme la députée. Je pense qu'il y a une intervention
supplémentaire, également, du député de Laurier-Dorion.
M.
Fontecilla : Merci, M. le Président. Donc, écoutez, nous, en cette
matière, on se fait un peu le messager de la
ville de Laval. Évidemment, l'article... l'amendement peut être amélioré, et je
ne verrais aucun problème à ce qu'on enlève cet amendement-là, par un
sous-amendement ou une autre façon que vous allez sans doute me conseiller, des
parties qui font... qui nous paraissent
moins pertinentes, comme, par exemple, la possibilité de donner... d'utiliser
le fonds constitué de la Société d'habitation du Québec pour financer
une personne physique ou une personne morale, donc de s'astreindre seulement au fait que cette aide aille à un office
d'habitation, à une coopérative d'habitation, à un organisme sans but lucratif, donc, les trois formules qui
consacrent le logement social, socialisé, hors marché, des propriétés...
bon, pour les offices d'habitation, c'est
des propriétés publiques, là, et d'exclure les personnes physiques ou une
personne morale.
Effectivement,
la ville de Laval, comme toutes les villes du Québec, avec ce projet de loi,
aura davantage de latitude pour
intervenir dans le domaine, mais la ville de Laval demande la possibilité
d'intervenir encore plus directement dans le développement de l'offre du
logement social, on va l'appeler comme ça, dans sa ville. En excluant la
possibilité de financer une personne physique ou une personne morale, je pense
que l'amendement garde sa pertinence.
Le Président (M.
Gagnon) : D'autres interventions?
Mme
Laforest : Oui.
Le Président (M.
Gagnon) : Mme la ministre.
Mme
Laforest : Je vais y aller rapidement, parce qu'évidemment on ne
pourra pas aller de l'avant avec cet amendement-là. Et je suis quand même
surprise parce que mon... le député de Laurier-Dorion a fait presque tous les projets de loi avec moi dans le dernier mandat, puis on a
donné plusieurs possibilités aux municipalités pour des projets en habitation,
par exemple, la possibilité du droit de préemption, qui était demandé par les
municipalités. On parle également... On a travaillé, pendant quatre ans, la Loi
sur l'expropriation avec le ministère des Transports, ma collègue a déposé son projet de loi sur
l'expropriation. Il y a également tout ce qu'on a adopté dans notre projet de
loi, présentement, sur les maisons accessoires, les maisons bigénérationnelles.
Il y a également toutes les possibilités de programmes en habitation avec les
MRC.
Donc,
on a adopté plusieurs projets de loi ensemble pour donner plus de flexibilité,
plus de possibilités. Donc, moi, je
vois que, déjà, c'est... ça bouge beaucoup. Par exemple, à Gaspé, le maire,
Daniel Côté, a déjà utilisé ces pouvoirs-là, et on construit plus
rapidement à Gaspé.
Et moi, en toute
confiance... je sais très bien que le maire de Laval, Stéphane Boyer, c'est un
excellent maire. M. Boyer voulait le droit de préemption... la Loi sur
l'expropriation, et il y a plusieurs moyens, présentement, déjà, qu'il peut
utiliser. Dans le projet de loi n° 67, il y a des possibilités de crédits
de taxes. Alors, moi, je vois que, maintenant,
avec le dernier projet de loi qu'on a travaillé ensemble, ma collègue, et moi,
et votre collègue de Taschereau, les municipalités ont toutes les
possibilités. Donc, on va voir comment ça se passe, mais déjà, en toute
connaissance du maire Stéphane Boyer, celui-ci est tout à fait compétent, et je
crois qu'à Laval il aura toutes les dispositions pour construire plus
rapidement, sans problématique. Merci, M. le Président, mais on ne pourra pas
aller de l'avant avec un amendement comme ceci. Merci.
• (11 h 40) •
Le Président (M.
Gagnon) : D'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention,
je vais mettre aux voix. Est-ce que l'amendement est adopté?
Mme
Laforest : Adopté... Non, non, non, refusé.
Mme Dufour :
Non, contre.
Le Président (M.
Gagnon) : L'amendement est rejeté.Alors, Mme la ministre, 188.
Mme
Laforest : L'article 188, avec un amendement qui sera
joint :
188.
Les dispositions de la présente loi entrent en vigueur le (indiquer ici la date
de la sanction de la présente loi), à l'exclusion :
1° de celles des
articles 7 à 12, 20 à 23, 25, 30, 33 à 35, 41 à 47, 60 à 63, 69, 71, 72 et 74,
du paragraphe 4° de l'article 75, des articles 76 à 79, 83 et 84, de
l'article 85, en ce qu'il édicte la deuxième phrase de
l'article 110.3.1 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, de l'article 105, sauf en ce qu'il remplace
le quatrième alinéa de l'article 123 de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme, des articles 106 à 112, 123 et 130, de l'article 136, en
ce qu'il édicte le quatrième alinéa de
l'article 239 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, et des
articles 142 à 144, 149 à 151, 157, 160 et 174, qui entrent en
vigueur le (indiquer ici la date qui suit de trois mois celle de la sanction de
la présente loi);
2° de celles de
l'article 15, qui entrent en vigueur à la date ou aux dates déterminées par le
gouvernement;
3° de celles du
paragraphe 2° de l'article 24, des articles 26, 27, 31, 32, 55, et 80 à 82, de
l'article 115, en ce qu'il édicte le deuxième alinéa de l'article 137.3 de la
Loi sur l'aménagement et l'urbanisme et les obligations qui en découlent aux
troisième et cinquième alinéas de ces articles, et des articles 116, 117 et
129, qui entrent en vigueur le (indiquer ici la date qui suit de six mois celle
de la sanction de la présente loi).»
Donc, l'amendement se
lirait ainsi, l'article 188 : Remplacer le paragraphe 1° de l'article 188
du projet de loi par le suivant :
1°
de celles de l'article 105, sauf en ce qu'il remplace le quatrième alinéa de
l'article 123 de la Loi sur l'aménagement
et l'urbanisme, les articles 106 et 111 de l'article 136, en ce qu'il édicte le
quatrième alinéa de l'article 239 de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme...
Une voix :
...
Mme
Laforest : Je vais terminer, mais je vais vous indiquer qu'on aura une
version qui va arriver... et de l'article
166.1, qui entrent en vigueur le (indiquer ici la date qui suit de trois mois
celle de la sanction de la présente loi).».
Alors, voilà
l'amendement qui...
Des voix : ...
Mme
Laforest : Alors, l'article a été déposé présentement au Greffier. Je
vais le lire au tableau parce qu'on ne l'a pas ici, la version papier. Alors,
l'article 1... au niveau de l'amendement, important :
1° remplacer le
paragraphe 1° par le suivant :
1° de celles de
l'article 105, sauf en ce qu'il remplace le quatrième alinéa de l'article 123
de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme,
des articles 106 et 111 de l'article 136, en ce qu'il édicte le quatrième
alinéa de l'article 239 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, et
de l'article 166.1, qui entrent en vigueur le (indiquer ici la date qui suit de
trois mois celle de la sanction de la présente loi);
2° ajouter, à la fin,
le paragraphe suivant :
4° de celles des articles 127.1 et 127.2, qui
entrent en vigueur le (indiquer ici la date qui suit d'un an celle de la
sanction de la présente loi).
Alors, ici, on vient prévoir une
entrée en vigueur adaptée aux différentes mesures du projet de loi de
l'aménagement et de l'urbanisme. Alors, voilà, c'est le plus bel article du
projet de loi. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Gagnon) : Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec
l'amendement?
Mme Dufour : Bien,
écoutez, c'est le dernier.
Mme
Laforest : Oui, c'est le plus beau.
Mme Dufour : Peut-être
juste souligner que c'est le dernier de l'article... du projet de loi. Ce n'est
quand même pas rien. C'est l'article 188, ça
veut dire qu'on en a vu 188. Bon, il y en a eu quand même quelques-uns, là,
45, qui ont été retirés, mais il reste que c'est un gros travail qu'on a fait.
Et puis ça,
j'imagine, là, les... Ici, on parle de concordance par rapport à ce qui a
été... justement, les articles qui ont été retirés, là. C'est ce que je
comprends. Donc, il n'y a pas d'enjeu avec l'amendement.
Le Président (M.
Gagnon) : D'autres interventions? S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Alors, nous allons procéder à l'adoption de l'article 188 tel qu'amendé.
Adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Gagnon) : Adopté. Alors, je vais avoir besoin de la participation de
tous. Est-ce que le titre du projet de loi est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Gagnon) : Je propose que la commission recommande la...
renumérotation, pardon, du projet de loi amendé. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Gagnon) : Je propose que la commission adopte une motion d'ajustement
des références. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Remarques finales
Le Président (M.
Gagnon) : Nous sommes maintenant rendus à l'étape des remarques
finales. Je cède la parole au porte-parole du deuxième groupe d'opposition. M.
le député de Laurier-Dorion. La parole est à vous.
M.
Fontecilla : Pas de remarque, M. le Président.
Le Président (M.
Gagnon) : Merci. Je cède maintenant la parole à l'opposition
officielle. Mme la députée de Mille-Îles, la parole est à vous.
Mme Dufour : Oui.
Merci, M. le Président. J'ai combien de temps pour cette prise de parole?
Le Président (M.
Gagnon) : 20 minutes.
Mme Virginie Dufour
Mme Dufour :
Ah! j'ai 20 minutes. Mon Dieu! Je ne prendrai pas ça, on a faim, il est
11 h 45. Non, non, mais, écoutez, c'était un plaisir, là. C'est le
deuxième projet de loi auquel je participe, mais le premier en affaires municipales. Je remercie tous ceux qui ont
travaillé, autour de la table. Je vais commencer par la ministre, qui a été
d'une grande ouverture pour les amendements
qu'on a discutés. Donc, je le souligne parce que ça a été très agréable de
travailler avec la ministre. Et je pense qu'il y a eu des bonnes propositions
qu'on a faites, qui ont été acceptées, qui ont été intégrées dans le projet de
loi. C'est sûr que j'ai une petite déception pour le zonage différé, mais on y
reviendra. J'en suis convaincue qu'on y reviendra, plus tôt que tard, même,
mais ceci dit, on a fait des belles avancées.
Et je
remercie aussi, bien, le député de Taschereau pour... et de Laurier-Dorion,
mais le député de Taschereau aussi
pour les amendements qu'il a faits. Il a fait avancer certaines réflexions. Et
je voudrais remercier tous les gens... les fonctionnaires,
je ne sais pas si c'est le terme qu'on peut dire, les sous-ministres et avocats
autour de la table qui ont répondu à mes
nombreuses questions, parce que j'en ai eu beaucoup, et j'en suis consciente,
mais c'est quand même un projet de loi important, et chaque petite...
chaque mot, chaque petite virgule peut avoir une incidence sur l'ensemble des
municipalités du Québec. Alors, je pense que c'était important de faire... de
retourner toutes les pierres.
Et puis on a réussi à passer à travers tout ça,
malgré les problèmes techniques qu'on a eus, deux commissions en ligne, deux sessions de commissions en ligne,
donc. Et je remercie les deux présidents qui ont présidé cette séance-là
parce qu'ils ont fait preuve de beaucoup de patience envers ma personne, pour
toutes les questions que j'avais sur le fonctionnement.
Donc, écoutez, évidemment, on aura des remarques
plus élaborées, là, en Chambre, mais je voulais dire... je voulais tout
simplement faire une petite conclusion pour dire que ça a été, somme toute, là,
un bel exercice pour moi, puis je remercie tout le monde qui a participé à ça.
Merci.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la députée de Mille-Îles. S'il n'y a pas d'autre intervention, je cède,
finalement, la parole à la ministre.
Mme Andrée Laforest
Mme Laforest : Oui. Merci, M. le
Président. C'est certain que je remercie les équipes, comme ma collègue,
évidemment, parce que, je dois le dire, ce projet de loi découle de la
politique d'aménagement du territoire. C'est un travail qui est aux Affaires
municipales depuis trois ans et demi. Écoutez, je suis même émue qu'on adopte
le projet de loi aménagement et urbanisme.
Je suis encore avec mes collègues, c'est le septième projet de loi qu'on fait
ensemble, imaginez, sept projets de loi, ce n'est pas rien, aux Affaires municipales.
Je félicite particulièrement ma collègue députée
de Mille-Îles parce que je crois que son expérience en urbanisme a été
vraiment... a fait grandir notre projet de loi. Alors, je la félicite également
pour son expérience aussi avec la ville de
Laval. Je remercie également le député de Taschereau, avec ses bonnes idées,
son écoute également, parce que, parfois, on ne peut pas toujours dire
oui, évidemment. Et je vois, encore une fois, le député de Laurier-Dorion, qui
saisit la balle au bond et qui vient, à la fin du projet de loi, pour ce projet
de loi aménagement et urbanisme.
• (11 h 50) •
Je suis persuadée qu'avec tous les projets de
loi qu'on a adoptés en habitation... Ce projet de loi vient vraiment donner une
importance, encore une fois, en habitation, parce qu'on a adopté... On a déposé
le projet de loi sur l'expropriation, on a donné le droit de préemption aux
municipalités. Dans le projet de loi, on parle des maisons accessoires, des
maisons bigénérationnelles. On donne beaucoup plus d'ouverture, beaucoup plus
de pouvoirs aux conseils municipaux pour optimiser le développement sur leur
territoire. On le dit toujours, il y a le zonage incitatif qui était demandé.
Alors, voilà, on l'accorde, maintenant, avec le projet de loi.
Je suis d'autant plus sensible que ce projet de
loi là, aménagement et urbanisme, quand on est arrivés en poste, on avait pour
40 milliards de déficit au niveau des infrastructures municipales en eau,
parce que, dans le passé, on ne planifiait... si je peux dire, on planifiait
moins bien le développement sur le territoire. Donc, on ajoutait, on ajoutait,
on ajoutait des infrastructures en eau, sans consolider nos milieux. Donc, avec
l'obligation de planifier le territoire dans nos MRC, dans nos municipalités,
moi, je crois que nos... les futures générations seront gagnantes. C'est un
legs qu'on fait aujourd'hui pour nos jeunes, pour nos enfants, pour nos
familles, parce qu'on dit : Mieux construire nos villes, mieux réfléchir
nos régions, mieux travailler avec nos MRC, bien, évidemment, ce sont nos
générations qui seront gagnantes.
Alors, voilà, aujourd'hui, à cette date-ci, je
suis convaincue que, dans 20 ans, on va dire : Une chance qu'on a
adopté ce projet de loi là pour ne plus faire les erreurs du passé. Parce que
construire, aménager des infrastructures municipales,
ne pas travailler avec ce qu'on a déjà... il y a une bonne partie ici, au
niveau de l'architecture municipale, nos bâtiments patrimoniaux. Donc,
on veut avoir une meilleure conscience, une meilleure réflexion, évidemment,
pour développer dans nos villes, plus
grandes, plus petites, dans nos communautés rurales, également. Puis il y a une
question de densification. Quand on peut densifier dans nos villes, maintenant,
on le permet.
Alors, voilà, moi, je dis que c'est quand même
un cadeau à nos maires, nos mairesses, nos préfets, nos préfètes. Ils le demandaient depuis longtemps. Il y a plusieurs
nouvelles parties pour l'habitation, évidemment, je suis très, très sensible, mais, voilà, c'est aux
villes, maintenant, de nous démontrer comment elles construisent mieux,
comment elles vont densifier mieux et
comment elles vont mieux... vont faire pour mieux habiter les citoyens dans
leurs municipalités.
Alors, merci à mes collègues, merci aux
légistes, en arrière, merci à toute mon équipe. Et j'espère que nos jeunes et nos moins jeunes seront très, très
heureux de ce projet de loi là. Merci aux urbanistes, aux aménagistes.
Écoutez, je pourrais parler longtemps, mais je suis très heureuse. On va
quitter un projet de loi qui a été adopté rapidement, mais, en même temps, ça
fait trois ans et demi qu'on le travaillait, avec, je n'aime pas le dire... je
vais dire avec mes collègues et, non, je ne dirai pas «avec l'opposition»,
parce qu'on a tous participé à ce projet de loi là.
Alors, merci, M. le Président, première
expérience avec vous, imaginez, on adopte un projet de loi ensemble. On espère
que notre région, notre ville va mieux construire, mieux habiter son
territoire. On a une région qui est la plus étendue, une ville qui est la plus
étendue au niveau de sa superficie. Merci à mes collègues. Merci à vous tous.
Et voilà, c'est terminé. Merci.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. J'en profite également pour remercier tout le monde de sa grande
collaboration, également, M. le secrétaire, toute l'équipe de l'Assemblée
nationale.
Alors, la commission,
ayant accompli son mandat, ajourne ses travaux au mercredi 31 mai
2023, à 19 h 30, où elle entreprendra un autre mandat.
(Fin de la séance à 11 h 53)