Journal des débats de la Commission des institutions
Version préliminaire
42e législature, 1re session
(27 novembre 2018 au 13 octobre 2021)
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Le
mercredi 9 décembre 2020
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Vol. 45 N° 108
Étude détaillée du projet de loi n° 72, Loi modifiant diverses dispositions législatives concernant principalement des organismes du domaine de la sécurité publique
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Intervenants par tranches d'heure
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Bachand, André
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Guilbault, Geneviève
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Rousselle, Jean
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Leduc, Alexandre
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Polo, Saul
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Polo, Saul
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Bachand, André
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Rousselle, Jean
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Guilbault, Geneviève
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Weil, Kathleen
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Leduc, Alexandre
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Bachand, André
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Rousselle, Jean
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Guilbault, Geneviève
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Lemieux, Louis
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Lachance, Stéphanie
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Martel, Donald
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Jeannotte, Chantale
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Polo, Saul
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Weil, Kathleen
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Leduc, Alexandre
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Bachand, André
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Guilbault, Geneviève
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Rousselle, Jean
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Weil, Kathleen
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Polo, Saul
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Lemieux, Louis
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Lachance, Stéphanie
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Martel, Donald
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Jeannotte, Chantale
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Leduc, Alexandre
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Bachand, André
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Rousselle, Jean
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Guilbault, Geneviève
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Weil, Kathleen
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Lemieux, Louis
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Lachance, Stéphanie
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Martel, Donald
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Jeannotte, Chantale
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Polo, Saul
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Leduc, Alexandre
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Bachand, André
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Guilbault, Geneviève
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Rousselle, Jean
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Lemieux, Louis
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Lachance, Stéphanie
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Martel, Donald
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Jeannotte, Chantale
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Weil, Kathleen
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Leduc, Alexandre
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Ouellet, Martin
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Bachand, André
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Guilbault, Geneviève
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Ouellet, Martin
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Rousselle, Jean
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Weil, Kathleen
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Bachand, André
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Guilbault, Geneviève
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Rousselle, Jean
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Lachance, Stéphanie
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Martel, Donald
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Lévesque, Mathieu
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Jeannotte, Chantale
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Weil, Kathleen
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Rousselle, Jean
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Bachand, André
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Bachand, André
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Rousselle, Jean
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Weil, Kathleen
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Guilbault, Geneviève
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Polo, Saul
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Lemieux, Louis
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Lachance, Stéphanie
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Martel, Donald
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Lévesque, Mathieu
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Jeannotte, Chantale
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Bachand, André
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Rousselle, Jean
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Guilbault, Geneviève
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Weil, Kathleen
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Polo, Saul
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Rousselle, Jean
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Bachand, André
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Weil, Kathleen
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Polo, Saul
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Guilbault, Geneviève
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Lemieux, Louis
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Lachance, Stéphanie
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Martel, Donald
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Lévesque, Mathieu
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Jeannotte, Chantale
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Leduc, Alexandre
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Rousselle, Jean
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Bachand, André
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Weil, Kathleen
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Guilbault, Geneviève
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Polo, Saul
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Lemieux, Louis
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Lachance, Stéphanie
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Martel, Donald
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Lévesque, Mathieu
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Jeannotte, Chantale
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Leduc, Alexandre
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Ouellet, Martin
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Leduc, Alexandre
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Bachand, André
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Rousselle, Jean
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Guilbault, Geneviève
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Lemieux, Louis
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Lachance, Stéphanie
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Martel, Donald
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Lévesque, Mathieu
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Jeannotte, Chantale
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Weil, Kathleen
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Polo, Saul
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Leduc, Alexandre
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Bachand, André
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Guilbault, Geneviève
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Rousselle, Jean
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Weil, Kathleen
11 h 30 (version révisée)
(Onze heures cinquante-neuf minutes)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! Bonjour. Bienvenue. Ayant constaté
le quorum, je déclare la séance de la Commission des institutions ouverte.
La commission est réunie afin de procéder
à l'étude détaillée du projet de loi n° 72, Loi modifiant
diverses dispositions législatives concernant principalement des organismes du
domaine de la sécurité publique.
Avant de débuter, Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. Mme Lecours (Les Plaines) est remplacée par Mme Jeannotte
(Labelle); M. Birnbaum (D'Arcy-McGee), par M. Polo
(Laval-des-Rapides); M. Tanguay (LaFontaine), par M. Rousselle
(Vimont); M. Fontecilla (Laurier-Dorion), par M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve); M. LeBel (Rimouski), par M. Ouellet
(René-Lévesque).
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a des droits de vote par procuration?
• (12 heures) •
La Secrétaire
:
<Oui...
>
12 h (version révisée)
< La Secrétaire:
…oui, M. le Président.
Mme Lecours (Les Plaines) est remplacée
par
Mme Jeannotte (Labelle);
M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)
par
M. Polo (Laval-des-Rapides);
M. Tanguay (LaFontaine)
par
M. Rousselle (Vimont);
M. Fontecilla (Laurier-Dorion)
par
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve);
M. LeBel
(Rimouski) par
M. Ouellet (René-Lévesque).
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a des droits de vote
par procuration?
La Secrétaire
: >Oui,
M. le Président. Mme Lachance (Bellechasse) dispose d'un droit de vote au
nom de M. Lamothe (Ungava) et de Mme Lavallée (Repentigny); M. Rousselle
(Vimont) dispose d'un droit de vote au nom de Mme Ménard (Laporte).
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Je vous informe que les votes pour ce mandat devront se tenir
par appel nominal, et ce, jusqu'au 11 décembre 2020.
Remarques préliminaires
Nous sommes maintenant aux remarques
préliminaires. Donc, nous allons débuter avec Mme la ministre de la Sécurité
publique. Vous disposez d'une période de parole de 20 minutes. À vous la
parole.
Mme Geneviève Guilbault
Mme Guilbault :
Merci beaucoup, M. le Président. Bonjour à tout le monde. Bonjour à vous, M. le
Président, bien sûr, à votre équipe toujours. Et bonjour à tous ceux qui
m'accompagnent, nombreuses personnes aujourd'hui. Je vais commencer, évidemment,
par mes collègues députés. Donc, bonjour à tous ceux qui m'accompagnent, de la
partie gouvernementale, à mes collègues de l'opposition, les mêmes, que je
retrouve, qui étaient en consultations particulières, député de Vimont, Notre-Dame-de-Grâce,
député d'Hochelaga-Maisonneuve, les gens qui les accompagnent aussi. Et je suis
accompagnée aussi de gens qui viennent nous éclairer de leur expertise
respective sur le projet de loi, qui nous accompagnent aujourd'hui, des gens du
ministère de la Sécurité publique et du Secrétariat du Conseil du trésor. Donc,
un grand merci à tout le monde d'être ici aujourd'hui. Des gens des affaires
juridiques, aussi, de mon ministère.
Donc, je ne prendrai pas les
20 minutes au complet, parce que je suis toujours très empressée d'avancer
nos travaux pour des projets de loi aussi excitants les uns que les autres,
notre cinquième en deux ans en sécurité publique, et celui-là, j'en ai déjà
parlé à l'adoption de principe, un omnibus de sécurité publique qui a pour
propos d'améliorer l'efficacité d'au minimum quatre organismes qui relèvent de
la ministre de la Sécurité publique, donc de ma responsabilité, l'UPAC, le BEI,
la Commission québécoise des libérations conditionnelles et la régie de l'alcool,
des courses et des jeux.
Donc, on va commencer ce matin avec le
chapitre I, qui touche l'UPAC et le BEI. L'idée, c'est de faire en sorte
que tous deux puissent embaucher leurs propres enquêteurs pour être plus
efficaces dans leur fonctionnement. On aura par la suite la commission des
libérations qui pourra elle aussi devenir plus efficace par diverses mesures.
Et la RACJ, même chose, pour le bien d'entre autres notre industrie de la
restauration, qui en a bien besoin, faut-il le rappeler.
J'aurai quelques amendements à déposer en
cours d'étude, qui ajouteront, évidemment, au bien-fondé de ce projet de loi
là, que j'aurai l'occasion de présenter en temps et lieu. Et, anticipant
peut-être la question des collègues à l'effet de les déposer d'entrée de jeu,
bien, ma tête n'est pas complètement faite sur certains d'entre eux, donc je
verrai à quel moment je peux les déposer. Mais, chose certaine, j'ai l'intention
d'en déposer.
Donc, je pense que je m'arrêterais
là-dessus en reformulant mon souhait qu'on aille le plus rapidement possible
avec ce projet de loi là en n'escamotant jamais, évidemment, aucune des étapes
importantes de notre travail de législateur. Mais il reste que, si on pouvait
l'adopter avant Noël, M. le Président, et on se rappelle qu'on termine
vendredi, bien, ce serait une espèce de petit miracle de Noël avant l'heure.
Donc, je formule ça ici, <mais, bien sûr…
Mme Guilbault :
…
avec ce projet de loi là en n'escamotant jamais, évidemment, aucune des
étapes importantes de notre travail de législateur. Mais il reste que, si on
pouvait l'adopter avant Noël, M. le Président, et on se rappelle qu'on termine
vendredi, bien, ce serait une espèce de petit miracle de Noël avant l'heure.
Donc, je formule ça ici, >mais, bien sûr, libre à chacun d'aller au
rythme qu'il souhaite. Donc, merci beaucoup, M. le Président, encore merci à tout
le monde, et je nous souhaite à tous d'excellents travaux.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup, Mme la ministre. M. le député de Vimont, s'il vous plaît, pour 20 minutes.
M. Jean Rousselle
M. Rousselle : Merci, M. le
Président. Premièrement, bonjour, M. le Président. Bonjour à tout le monde du
secrétariat. Bonjour à Mme la ministre et tous les collègues du côté
gouvernemental, du côté aussi de l'opposition. Je ne voudrais pas oublier de
saluer mes collègues de Laval-des-Rapides et Notre-Dame-de-Grâce, donc, qui
m'accompagnent. Puis merci beaucoup surtout à mon recherchiste préféré, Oscar
Lescarbeau, qui est toujours avec nous. Donc, ils font un travail vraiment
exceptionnel dans l'ombre. Et Mélissa, aussi, du leader.
Donc, juste pour vous dire que, oui, c'est
un projet de loi qui attire beaucoup l'attention, parce qu'effectivement il y a
un volet qui est très important, qui est le volet au niveau des restaurateurs
et puis des bars. La seule chose, en débutant, j'ai trouvé malheureux qu'on
n'accepte pas la motion de scission qu'on a déposée, justement, que mon
collègue de D'Arcy-McGee a déposée le 1er décembre. L'objectif, c'était
vraiment de demander qu'on aille directement pour les restaurateurs, donc qu'on
puisse vraiment le faire <comme... >avant les fêtes, comme la
ministre le mentionne. Sauf qu'on ne se donne pas beaucoup de chance quand je
regarde ça, parce que, là, actuellement, le projet de loi : déposé le
21 octobre, 5, 10, 11 novembre, ça a été les consultations,
26 novembre, le principe, et on commence aujourd'hui, le 9 décembre. Donc,
je trouve malheureux qu'on commence un mercredi matin, et puis là, bien, la
matinée, on oublie ça, c'est rendu en après-midi. Donc, on commence mercredi et
on termine vendredi. Puis on le sait tous, là, avec l'opération, la manière
qu'on connaît la game, on le sait tous que, le vendredi, il n'y a rien à faire
là-dedans, là. Vendredi en Chambre, là, c'est long, les voeux, et tout. Puis le
peu de temps qu'il va rester, là... Par expérience, il ne reste pas beaucoup de
temps. Donc, le vendredi, on peut l'oublier. Donc, ça veut dire qu'il reste
jeudi et vendredi.
C'est là que je trouve malheureux... Parce
que, dans ce projet de loi là, on nous met là-dedans une partie concernant les
restaurateurs. Le saviez-vous que la partie des restaurateurs, là, c'est juste
ça à la fin? C'est les restaurateurs… C'est juste ça. Au début, là, c'est
l'UPAC et les libérations conditionnelles. Donc, là-dedans, il n'y a pas
grand-chose pour vous. Donc, moi, l'affaire que je trouve malheureuse, c'est
qu'on n'ait pas mis… Je comprends que la ministre, elle veut régler ça avant
les fêtes, ça, je l'ai entendue, mais on ne se donne pas les moyens. On ne se
donne pas les moyens. Puis l'affaire que… Puis ce n'est pas vrai qu'on va faire
notre travail... On ne tournera pas les coins ronds. Moi, Jean Rousselle,
député de Vimont, là, je ne tournerai pas les coins ronds, <ce n'est pas
vrai…
M. Rousselle : ...
grand-chose
pour vous. Donc, moi, l'affaire que je trouve malheureuse, c'est qu'on n'ait
pas mis… Je comprends que la ministre, elle veut régler ça avant les fêtes, ça,
je l'ai entendu, mais on ne se donne pas les moyens. On ne se donne pas les
moyens. Puis l'affaire que… Puis ce n'est pas vrai qu'on va faire notre
travail... On ne tournera pas les coins ronds. Moi, Jean Rousselle, député de
Vimont, là, je ne tournerai pas les coins ronds, >ce n'est pas vrai.
Et après ça j'espère qu'on ne nous
accusera pas de dire : Ah! bien là, ils ont pris leur temps, puis c'est à
cause de ça que ça n'a pas passé, tout le kit. Je vous rappelle, là, on est le
9 décembre puis on commence à midi. Écoutez bien, là, là, à un moment
donné, c'est bien beau faire notre possible, là, bien beau on veut faire
avancer les projets de loi, mais ce n'est pas vrai que je ne prendrai pas mes
temps de parole, puis ce n'est pas vrai que mes collègues ne prendront pas leur
temps de parole, puis ce n'est pas vrai qu'on va tourner les coins ronds. Ça,
là-dessus, je voulais mettre les points là-dessus. Vraiment, j'ai trouvé ça
très malheureux que le côté... au niveau...
Puis il y a aussi... Avant d'aller dans
les... avant de parler, justement, des restaurateurs — parce que je
vais parler longuement sur les restaurateurs qui souffrent actuellement, et qui
souffrent vraiment, aujourd'hui — c'est la Journée internationale de la
lutte contre la corruption aujourd'hui même. C'est la journée aujourd'hui. Dans
le projet de loi, on parle de l'UPAC, l'UPAC qui a un bon nombre de... on
change beaucoup. L'UPAC puis le BEI, là, la majorité des pages, c'est d'eux
autres qu'on parle. L'affaire que je trouve malheureuse là-dedans, c'est
qu'actuellement le côté cote d'amour ou le côté au niveau du public, là, la
confiance du public est amochée.
Là, on vient jouer dans... au niveau de
l'UPAC, parce que, là, on dit : Oui, mais c'est pour embaucher leur monde,
ça va aller mieux. Non, ça va plus loin que ça, là, ça va vraiment plus loin
que ça. C'est qu'avant de commencer... Parce qu'en plus j'ai entendu l'UPAC
dire : Aïe! On veut devenir le FBI du Québec, là. On va commencer par
régler des bobos avant. Mais pourquoi qu'il y a un livre vert qui s'en vient?
D'ailleurs, les directeurs de police, l'Association des directeurs de police,
ont même mentionné se dire : Écoutez, on ne comprend pas votre manière de
penser, parce que vous vous en venez avec le livre vert, puis là vous mettez un
plasteur sur l'UPAC puis le BEI.
Il me semble, ça devrait être vu en
ensemble, dans l'ensemble complètement, parce que, là, actuellement, ça n'a pas
d'allure que, là, on va régler ça un petit peu là, après ça on va régler ça un
petit peu avec l'UPAC... avec le livre vert. Moi, je pense qu'on devrait régler
ça avec le livre vert au complet, là. Commençons là. Puis je ne comprends pas
qu'on ne l'ait pas enlevé, puis pas pantoute. Moi, je pense que...
Puis là, en plus, il y a un comité de
surveillance qui n'a jamais, mais jamais été entendu. Nous autres, on aurait
aimé ça l'entendre ici. Puis, en plus, écoutez, j'ai deux motions
préliminaires, là, que je ne mettrai pas... il y a deux motions préliminaires
que je ne déposerai pas, M. le Président, dans l'objectif de dire... parce que
je ne veux pas être accusé, justement, dire : Bien oui, il dépose des
motions préliminaires, puis là il va prendre les votes, il va parler un autre
20 minutes là-dessus, puis... Non, je ne ferai pas ça. Je ne ferai pas ça,
parce que je veux vraiment que le dossier avance. La seule affaire que je dis :
Ce n'est pas vrai que je vais me brimer de mon droit de parole pour parler <des
sujets, justement...
M. Rousselle : …
dans
l'objectif de dire... parce que je ne veux pas être accusé, justement, dire :
Bien oui, il dépose des motions préliminaires, puis là il va prendre les votes,
il va parler un autre 20 minutes là-dessus, puis... Non, je ne ferai pas
ça. Je ne ferai pas ça parce que je veux vraiment que le dossier avance. La seule
affaire que je dis : Ce n'est pas vrai que je vais me brimer de mon droit
de parole pour parler >des sujets, justement, qui sont bien importants.
Donc, voyez-vous, j'avais même une motion qui demandait, justement, qu'au
niveau du comité de surveillance... soit entendu, parce que, je pense, ça
aurait été intéressant de les entendre avant de bouger, avant de faire quelque
chose, parce que, là, on bouge quelque chose, on change quelque chose dans le
BEI puis dans l'UPAC, là, on ne l'entend pas.
• (12 h 10) •
Puis l'autre, bien, la Corporation des
propriétaires de bars, brasseries et tavernes du Québec, bien, eux autres, ça
aurait été le fun les entendre. Et là eux nous disent comme quoi que c'est...
le ministère ou quelqu'un alentour de la ministre a mentionné comme quoi que
nous autres, l'opposition, on refusait qu'ils soient là, qu'on ait refusé de
les entendre. Ça, là, tout de suite, on va régler ça tout de suite, là, on n'a
jamais… Au contraire, justement, on a toujours voulu qu'ils soient là. C'est les
leaders ensemble qui… le leader du gouvernement, d'après moi, qui n'a pas
voulu. Il y a quelque chose qui n'a pas marché parce que ce n'est pas nous
autres, à l'opposition, qu'on a dit non. Au contraire, nous autres, on voulait
avoir la plus grande… vaste de gens qui viennent parler pour changer des choses
au niveau de l'alcool. Nous autres, on va demander, justement, de ne pas les
entendre? Bien non! Eux autres, là, c'est un des joueurs, dans le règlement,
là, qui vont être touchés, puis, je pense, ça aurait été très intéressant de
les entendre, vraiment intéressant.
Mais je ne déposerai pas ces motions
préliminaires là, parce que je sais d'avance... Écoutez, là, on connaît la game,
là, ils seront… ça va être battu, c'est certain. Donc, je n'ai pas besoin de
l'amener ici, là, puis on ne perdra pas de temps là-dedans.
Par contre, je dois vous dire, par contre,
M. le Président, vous allez recevoir une lettre dans pas grand temps, une
lettre qui dit... Puis ça, c'est disposition 35.18 de la Loi concernant la
lutte contre la corruption — et c'est pour ça, je profite, justement,
de la journée internationale de ça — à l'article 37 aussi, c'est
qu'ils disent que l'organisation... la loi, elle doit entendre le comité de
surveillance des activités permanentes de corruption, et ça, elle doit les
entendre à chaque année, à chaque année. L'article 37.17 aussi en parle. Donc,
on ne les a jamais entendus en 2019. Puis là je ne veux pas vous faire de la
peine, là, mais là, en 2020, ça s'en va vers la fin pas mal, hein? Je vous ai
parlé que, là, là, on est mercredi. Jeudi, vendredi, il n'y a pas grand-chose à
faire. Donc là, encore une fois, on ne les a pas entendus.
Donc, moi, je demande vraiment... Puis, dans
la lettre que vous allez recevoir, là, moi, je demande que la commission se
penche là-dessus, parce que ce n'est pas vrai... Qu'un comité si important que
ça ne soit pas entendu, c'est impossible, parce que, si... en plus qu'on ne les
pas pas entendus pendant deux ans. L'importance de ce comité-là, elle est où? Elle
est où, l'importance de ce comité-là? <Moi, je pense…
M. Rousselle : …
recevoir,
là, moi, je demande que la commission se penche là-dessus, parce que ce n'est
pas vrai... Qu'un comité si important que ça ne soit pas entendu, c'est
impossible, parce que si... en plus qu'on ne les pas pas entendus pendant deux
ans. L'importance de ce comité-là, elle est où? Elle est où, l'importance de ce
comité-là? >Moi, je pense qu'on fait fi d'un comité qui est
hyperimportant. Et même je vous dirais que ce comité-là devrait même avoir de
plus grandes responsabilités puis un plus grand… On devrait leur donner plus de
pouvoirs aussi de surveillance au niveau de l'UPAC.
Je n'ai pas à vous cacher que l'UPAC, là,
vous le savez comme moi, là, là, c'est problème par-dessus problème. Puis là je
ne vise pas pantoute le nouveau commissaire, non. Là, les gens, ils vont dire :
Oui, tu vises… Non, non. Le nouveau commissaire, lui, il arrive, puis il arrive
avec les problèmes qui sont là, là. Comprenez-vous? Lui, il ne faut pas… Comprenez-vous?
On est assez logiques là-dedans.
Par contre, moi, je pense qu'avant de s'en
aller plus loin, avant de commencer à dire : Oui, mais ça me prend un
personnel à moi, tout le kit, qui n'est peut-être pas fou, là, tu sais, je veux
dire, mais moi, je pense qu'à un moment donné il faudrait peut-être faire
l'analyse, de dire : Bon, O.K., l'UPAC, là, ce n'est pas bien… ça ne va
pas bien auprès du public. Les gens, ils n'ont pas confiance. Le BEI aussi, il
y a eu un rapport, justement, qui amène des lacunes. Bien, je pense qu'on
devrait, premièrement, corriger ces lacunes-là avant d'aller plus loin, je
pense.
Et, avec le livre vert, justement, bien, il
n'est pas fait pour ça, lui? Le livre vert, là, on envisage, puis même
j'entendais le nouveau commissaire le dire, la police du futur. Puis je sais
que la ministre, elle a bien… elle était bien contente d'entendre ça. Moi
aussi, je n'ai pas de problème, mais, avant d'aller dans le futur, là, il faut
faire le présent, puis le présent, actuellement, là, bien, ça ne va pas bien.
Donc, moi, je pense qu'il faudrait corriger le présent pour penser d'aller au
plus loin.
Et c'est en écoutant, justement, le comité
de surveillance qui, eux, c'est comme… C'est nos yeux, nos oreilles, ce
comité-là. Puis je veux savoir, moi, ils ont fait quoi, eux autres, <pendant,
aussi, les problèmes... >pendant que ça sortait dans les journaux, les
problèmes de l'UPAC. Est-ce qu'ils ont fait des interventions? Est-ce qu'ils
avaient un droit de regard? Parce que je pense que, dans le règlement, si je ne
me trompe pas — on pourrait me dire, l'autre bord, on a des juristes,
et tout, là — mais je pense qu'ils ont le pouvoir, justement, de
vérifier. Ils font un rapport une fois par année, mais, dans l'année, ils ont
le droit d'aller vérifier sans attendre cette année-là, si je ne me trompe pas.
Donc, à ce moment-là, pourquoi qu'ils ne l'ont pas faite, la vérification?
Est-ce qu'ils avaient le pouvoir assez? Est-ce qu'ils avaient les outils
nécessaires pour le faire? Comprenez-vous?
Et puis, pour le BEI, bien, vous savez, le
BEI, là, il y a le rapport, justement, qui a sorti, le rapport qui amène
beaucoup de… le rapport de Mme Fannie Lafontaine, qui amène des
modifications, des suggestions. Elle amène… J'en ai au moins 14 devant moi, là.
Donc, encore une fois, eux autres aussi, avant d'aller plus loin au BEI, bien,
moi, je pense qu'il y a bien des modifications qui sont à faire. Comprenez-vous?
Puis là-dedans j'en vois tout de suite, là. Il y a des modifications qui
parlent des Premières Nations ou Inuits. Donc, il y a beaucoup de lacunes <là-dedans…
M. Rousselle
: …j'en ai
au moins 14 devant moi, là. Donc, encore une fois, eux autres aussi, avant
d'aller plus loin au BEI, bien, moi, je pense qu'il y a bien des modifications
qui sont à faire. Comprenez-vous? Puis là-dedans j'en vois tout de suite, là.
Il y a des modifications qui parlent des
Premières Nations ou Inuits.
Donc, il y a beaucoup de lacunes >là-dedans.
Là, on me dit comme quoi que, oui, quand
je vais avoir mon personnel, ça va être… ce que j'entendais aux échanges, que
ça va être mieux. Bien, l'ambiance n'est pas bonne à l'intérieur actuellement, là,
ce qu'on me disait, là. Est-ce qu'avoir une permanence ça va aller mieux? Bien,
il faut… Je pense qu'il y a quelque chose qui gruge à l'intérieur puis je pense
qu'il faut le régler le plus rapidement possible. Puis ce n'est pas en
adoptant… le fait qu'ils vont avoir leurs propres employés qui va régler ce
problème-là. Je pense, il faut aller plus loin.
Là, on parle d'enquêteurs, là-dedans, qui
vont venir de l'extérieur, du privé. Encore une fois, je ne vous dis pas qu'on
est contre ça, là, mais il y a des choses à regarder. Est-ce que ces gens-là
viennent comme avocats? Est-ce qu'ils vont faire affaire toujours avec leur
niveau éthique côté avocat? Est-ce qu'ils vont être attachés avec un nouveau
côté éthique comme enquêteur? Est-ce que… Tout ça, c'est à regarder, là, parce
que ce n'est pas vrai qu'on va aller là-dedans sans en parler.
Donc, c'est pour ça que je vous dis
qu'entendre le comité de surveillance ça serait intéressant, parce que toutes
les questions que je me pose, bien, c'est des questions que j'aimerais leur
poser, parce qu'eux vont pouvoir dire : Oui, telle chose puis... Comprenez-vous?
Là, ils semblent être d'accord avec des employés permanents, là, mais, moi, ce
que ça me prend... ça me prend plus que ça, là. J'ai des questionnables
là-dedans.
Là, je vais m'en aller au niveau des <restaurateurs
puis des... >restaurants, restaurateurs. Écoutez, comme je le disais
tantôt, l'importance de faire ça rapidement... Mais là, écoutez, on en parle un
mercredi après-midi. «My God!»! <Moi, là... >Je ne sais pas si mes
collègues du gouvernement se promènent dans leur territoire, là. Moi, dans
Vimont-Auteuil, là, ça ne va pas bien, restaurants, bars, ça ne va vraiment pas
bien. Quand tu es rendu que les restaurateurs… Puis là j'ai entendu parler
comme quoi qu'on sortait quelque chose pour aider les commerces, et tout. C'est
un autre prêt qu'on sort, ce n'est pas de l'aide.
Eux autres, là, ils ne sont même plus
capables de payer leur loyer, ils ne sont même plus capables de… Bien beau
faire du «take-out», excusez l'anglicisme, là, mais ce n'est pas assez. Il y en
a qui me disent : Jean, c'est tout juste si je suis capable de payer mon
loyer, mais je suis en perte à chaque mois, je suis en perte. Puis là, bien,
bien souvent, c'est leur épouse avec leurs enfants puis lui-même qui
travaillent des heures de fou et puis qui essaient d'arriver. Donc, il n'y a
pas d'employés, rien. Mais eux, là, je m'inquiète pour eux, je m'inquiète
vraiment pour eux.
C'est pour ça que je ne comprends pas
qu'on n'a pas été… qu'on n'a pas accepté notre motion de scission, parce que
ces gens-là, actuellement, là, ce n'est pas juste qu'ils ont des problèmes
financiers, ils commencent à avoir des problèmes mentaux là-dedans. Il y a
tellement de peine là-dedans. Quand vous parlez des restaurateurs qui ont tout
fait pour avoir un restaurant, <ils sont rendus…
M. Rousselle
: ...
qu'on
n'a pas accepté notre motion de scission, parce que ces gens-là, actuellement,
là, ce n'est pas juste qu'ils ont des problèmes financiers, ils commencent à
avoir des problèmes mentaux là-dedans. Il y a tellement de peine là-dedans.
Quand vous parlez des restaurateurs qui ont tout fait pour avoir un restaurant,
>ils sont rendus à aller chercher une autre hypothèque sur leur maison
pour garder leur restaurant ou leur bar. Puis là, bien, on vient de dire comme
quoi que, bon, on va commencer vite, on a hâte de commencer, on va faire ça
vite. Wow!
Le gouvernement, c'est eux autres qui ont
la responsabilité du calendrier parlementaire. C'est eux qui ont cette
responsabilité-là. Ce n'est pas nous à l'opposition, c'est eux. Eux ont décidé
d'amener ce projet de loi là un mercredi après-midi. On était libres hier. On
aurait pu commencer une autre journée, là. On aurait pu commencer avant, là.
Non, on n'a pas fait ça. Je le sais que c'est le leader qui choisit, c'est le
leader qui gère. Puis peut-être que la ministre a même fait des démarches pour
dire : Aïe! Il faudrait bien que tu passes mon projet de loi, là. Tu sais,
bien beau le 75, mais il faudrait peut-être que le 72 passe aussi.
Comprenez-vous? Sûrement qu'elle a fait ça. Mais là on est rendus une journée,
là, comme aujourd'hui, puis là on va demander de, aïe!, go! go! on va y aller,
on va aller vite parce que, là, il faudrait sortir ça pour les fêtes.
• (12 h 20) •
Bien, je m'excuse, mais moi, je vais
prendre tous les moyens pour ne pas qu'on tourne... Je ne prendrai pas mon
temps pour prendre du temps, là. Je veux bien qu'on soit bien... qu'on se
comprenne bien, là. Comme j'ai dit tantôt, je ne veux pas que personne ne pense,
ici puis dans les restaurateurs ou dans les bars qui nous entendent, qu'on fait
notre... On va simplement faire notre travail correctement. On va poser les
questions, on a des amendements, sûrement, qui vont venir. On va voir aussi si
la ministre en a. Dans l'autre projet de loi, bien, bizarrement, on arrivait,
des fois, même aux mêmes modifications. Donc, tant mieux si c'est ça, ça va toujours
plus vite à ce moment-là. Mais juste pour vous dire que nous autres, sur notre
côté, on va faire attention, on va regarder article par article, et ce n'est
pas vrai... Puis là on commence par l'article 1. Bien, pour vous dire de
quoi, là, l'UPAC puis le BEI, là, on a bien des questions à poser là-dessus,
puis on va faire notre travail correctement.
Vous savez, je reviens aux restaurateurs. Les
restaurateurs, je le sais que le gouvernement a donné un lousse un petit peu
sur les permis. Ah! ça a été apprécié. Je veux dire, quand les groupes sont
venus ici, ils étaient comme contents. Ils disaient : Au moins, mon
permis, il est modulé, mais il y a une partie que je n'ai pas besoin de payer,
puis tout le kit. Puis, moindrement qu'il y a de l'aide, les restaurateurs puis
les bars, ils vont être contents, là.
Mais, encore une fois, je comprends que
ça, c'est un projet de loi hyperimportant puis qu'on va travailler pour que ça
passe puis qu'il y ait satisfaction au niveau des restaurateurs puis des bars.
C'est sûr qu'on ne pourra pas être... s'entendre sur tous les articles, mais
l'aide, vraiment, <concernant les...
M. Rousselle
: ...encore
une fois, je comprends que ça, c'est un projet de loi hyperimportant puis qu'on
va travailler pour que ça passe puis qu'il y ait satisfaction au niveau des
restaurateurs puis des bars. C'est sûr qu'on ne pourra pas être... s'entendre
sur tous les articles, mais l'aide, vraiment, >concernant les
restaurateurs puis les bars, bien, je pense, ça devrait être une aide
gouvernementale différente que le p.l. n° 72, parce
que le p.l. n° 72, ce n'est pas ça que ça va régler,
surtout que le gouvernement, ça fait deux ans, deux ans qu'il n'a pas bougé. Il
y avait le 170. Là, j'ai entendu à un moment donné : Oui, mais là c'est le
timbrage, les ordinateurs. Bien oui, je peux comprendre ça. C'est vrai, quand
tu mets un projet de loi en place, bien, des fois, il y a une partie, à un
moment donné, il faut que tu t'adaptes, là, au niveau de la machine. Ça fait
deux ans, il n'y a rien qui a bougé. Puis il y a plein de choses là-dedans,
dans 170, d'ailleurs les restaurateurs, les bars sont venus le dire, il y a bien
des choses dans le 170, pendant le deux ans, on aurait pu le corriger, ça.
Bien, on ne l'a pas fait. On ne l'a pas fait, mais pas pantoute.
Donc, c'est ça je trouve malheureux, c'est
que, là, aujourd'hui, on arrive à commencer un projet de loi tardivement, parce
que, là, c'est comme à la dernière minute, et j'ai comme l'impression, là, c'est
comme... Bien, écoute, là, on a mêlé des affaires, là. Parce que, là, c'est sûr
qu'on parle toujours d'un omnibus, là, mais on a mêlé d'autres choses. C'est
comme : Bien écoutez, là, si vous voulez avoir vraiment, là, le côté bar,
là, bien là il va falloir que vous alliez vite, peut-être, sur l'UPA puis... sur
le BEI puis l'UPAC. J'ai deux dossiers dans ma tête, donc, juste m'excuser,
l'UPA n'a rien à voir là-dedans.
Donc, c'est juste pour vous dire, c'est
que ce n'est pas vrai qu'on va, comme je vous disais tantôt, tourner les coins
ronds. On va faire notre travail correctement. Et, écoutez, c'est sûr qu'ils
vont avoir notre... on va travailler d'une manière pour que ça avance, mais,
encore une fois, il ne faudrait pas, le fait qu'on va prendre des questions
puis on va prendre notre temps à étudier, qu'on soit comme accusés de retarder
le projet de loi, parce qu'il faut toujours se rappeler qu'il a été amené
aujourd'hui, un mercredi, à midi.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup, M. le député. M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve, s'il vous
plaît.
M. Alexandre Leduc
M. Leduc : Merci, M. le
Président. Salutations à tous les collègues parlementaires, les gens qui
viennent nous accompagner, tous les collègues qui nous accompagnent aussi de
nos partis respectifs. Content d'être ici. Content que, s'il y avait meilleure
collaboration, discussion dans les planifications des travaux, nous aurions
déjà adopté ce projet de loi il y a plusieurs journées et plusieurs semaines,
peut-être. Mais, bon, ça ne relève ni de moi ni de ma vis-à-vis ministérielle
ici présente. C'est donc quelque chose qu'on va souhaiter se voir s'améliorer
pour 2021.
Sur le fond, M. le Président, quelques
commentaires rapides. D'abord, comme plusieurs organismes, notamment la Ligue
des droits, nous aurions apprécié une réforme plus <substantielle du
BEIV...
M. Leduc : ...
ministérielle
ici présente. C'est donc quelque chose qu'on va souhaiter se voir s'améliorer
pour 2021.
Sur le fond, M. le Président, quelques
commentaires rapides. D'abord, comme plusieurs organismes, notamment la Ligue
des droits, nous aurions apprécié une réforme plus >substantielle du
BEI. Il y a plusieurs rapports qui ont été publiés dans les derniers mois sur
cette institution-là. Je comprends qu'on devrait plus être satisfaits sur ce
chapitre-là avec le livre vert, mais, tant qu'à rouvrir le BEI, en fait, la loi
sur le BEI, il m'aurait apparu opportun de s'y mettre, donc, sur le fond immédiatement,
ce qui aurait peut-être allégé l'exercice du livre vert, qui ne sera, je
l'imagine, pas un document de quelques pages lorsqu'il sera publié. Alors,
voilà pour la petite déception sur le BEI, mais, bon, ce n'est que partie
remise.
Sur le reste du projet de loi, dans mes
remarques au salon bleu, j'ai fait référence à quelques aspects. Je ne m'y
attarderai pas très longtemps, mais il faut quand même le soulever. La question
de la commission des libérations conditionnelles, on ne l'évoque presque jamais
quand on fait référence au projet de loi, mais c'est un autre aspect, là, qui n'est
ni le BEI, ni l'UPAC, ni la question des boissons alcoolisées. Il y a des
questions à soulever là-dessus. Les questions, on les soulèvera en temps et
lieu.
Sur l'enjeu des bars, on a peut-être un amendement
ou deux. On verra où se situe la ministre sur des suggestions qui ont été
faites, là, de peut-être pouvoir être un peu plus ouverts à certaines
distributions de certains produits à certaines institutions, comme les bars qui
font aussi des repas. Bref, on aura peut-être des amendements à discuter. On
verra la nature de nos discussions.
Et, finalement, je l'ai évoqué également
dans mes remarques au salon bleu, le droit d'association des salariés du BEI
qui se sont créé un syndicat, il y a une reconnaissance qui est là. Pour toutes
sortes de raisons intéressantes, puis on aura lieu d'en débattre, on leur
interdit dans le projet de loi d'être affiliés avec une organisation qui
représente d'autres corps de police ou d'autres agents de la paix, et on n'a
pas offert, en tout cas, jusqu'à ce moment-ci, d'option alternative pour
reconnaître leur droit d'association et leur permettre d'avoir une vie, aussi,
associative, et non tomber dans une logique de syndicat indépendant sans
soutien et sans support. Alors, étant moi-même un ancien syndicaliste, c'est un
enjeu qui me touche beaucoup, M. le Président, puis on aura l'occasion d'en
discuter dans le débat. Merci beaucoup.
Le Président (M. Bachand) :Merci beaucoup. Le député de Laval-des-Rapides, s'il vous plaît.
M. Saul Polo
M. Polo : Oui, merci
beaucoup, M. le Président. Je vous salue, tous les membres, tous les collègues
ici, autour, réunis pour cette étude article par article.
Je vais poursuivre dans la même lignée que
mon collègue de Vimont, que je salue tout le travail, et toute la recherche, et,
bien sûr, tout l'effort qui a été mis, là, pour non seulement identifier des
incohérences, là, en lien avec les différents chapitres de ce projet de loi,
mais surtout face à un peu ce sentiment qu'on a, d'une part, M. le Président...
Et je suis intervenu la semaine dernière sur la motion de scission associée à
ce projet de loi, <une motion qui était...
M. Polo : ...
avec les
différents chapitres de ce projet de loi, mais surtout face à un peu ce
sentiment qu'on a, d'une part, M. le Président... Et je suis intervenu la
semaine dernière sur la motion de scission associée à ce projet de loi, >une
motion qui était tout à fait légitime, parce que, de notre côté, nous pensons
que... Et nous nous entendons sur le fond même de l'article... en fait, du
chapitre III de ce projet de loi là, qui vise justement à soutenir, à
aider, à mieux accompagner, à accélérer différentes mesures qui vont stimuler
du mieux que possible l'industrie de la restauration, les microbrasseries, notamment,
mais force est de constater que, dès le début... Et ce n'est pas le premier exemple.
J'ai moi-même vécu un autre exemple, l'an dernier, M. le Président, en lien
avec le projet de loi n° 34. Je salue ici mon collègue de Nicolet-Bécancour.
Nous avons échangé activement en commission en lien avec l'étude article par
article.
Mais une des remarques que je cherche ici
à dénoncer, c'est qu'on dirait qu'on est sur l'autoroute et que quelqu'un a le
pied sur le gaz et le pied sur le frein en même temps. C'est que, d'une
certaine façon, on sent qu'on souhaite avancer rapidement, mais, de l'autre
côté, il y a des tractations, des stratégies ou c'est des manières de faire du leader
du gouvernement qui nous freinent, qui nous empêchent d'avancer correctement,
qui nous empêchent d'adresser des enjeux qui sont prioritaires, qui devraient
avancer le plus rapidement, et, dans ce cas-ci, le chapitre III. C'était le
but de la motion de la scission, la semaine dernière. C'est aussi le but de l'intervention
de mon collègue de Vimont lorsqu'il dit : Pourquoi ne pas avoir commencé
par le chapitre III? Pourquoi ne pas avoir adressé les enjeux liés à l'industrie
de la restauration, qui demande et qui souhaite qu'on l'accompagne et qu'on la
soutienne du mieux que possible?
J'ai donné un exemple la semaine dernière,
M. le Président, en lien avec un restaurateur important, reconnu dans ma circonscription.
D'ailleurs, mon collègue de Vimont connaît très bien cette institution-là qui
peine à survivre par les temps présents, et qui a cogné à différentes portes, puis,
malheureusement, s'est fait refuser de l'aide autant au provincial, au fédéral
qu'au municipal, malgré l'aide qu'on a tenté de lui apporter. Mais ça, c'est un
cas d'exemple qui est représentatif de plusieurs restaurants, dans ma circonscription,
qui ont besoin d'aide.
• (12 h 30) •
J'ai donné en exemple un restaurateur qui
a pris l'antenne la semaine dernière, qui a été interviewé à la radio, qui
donnait un exemple, propriétaire de trois restaurants qui, normalement, recrute
ou emploie au-delà de 80 employés, qui, actuellement, est limité à avoir à
peu près quatre, cinq employés. C'est ses quatre, cinq employés les plus
expérimentés, et c'est ceux sur qui il va compter pour la relance une fois,
espérons-le, éventuellement, qu'on pourra retrouver une certaine normalité.
Mais il disait, par exemple, qu'un mois de chiffre d'affaires avec le
prêt-à-emporter, pas le prêt-à-porter, le prêt-à-emporter, M. le Président, ne
représente même pas une journée de chiffre d'affaires dans un contexte <normal.
Donc...
>
12 h 30 (version révisée)
<15407
M.
Polo : …espérons-le, éventuellement, qu'on pourra retrouver une
certaine normalité. Mais ils disaient, par exemple, qu'un mois de chiffre
d'affaires, avec le prêt-à-emporter, pas le prêt-à-porter, le prêt-à-emporter,
M. le
Président, ne représente même pas une journée de chiffre d'affaires dans un
contexte >normal. Donc, c'est une industrie qui saigne actuellement, qui
nous demande… qui est intervenue, publiquement, qui a interpelé la ministre,
qui a interpelé le ministre de l'Économie et le gouvernement de pouvoir adopter
des mesures rapidement et, notamment, les mesures qui sont associées au
chapitre III de ce projet de loi là.
Et, comme je vous le disais à travers mon
analogie, on a un pied sur le frein, un pied sur l'accélérateur. On avance, on
recule, on avance, on recule. Il n'y a aucune cohérence. Il y a une totale
incohérence dans les façons de faire du leader. Et ça, je ne cherche pas à
excuser la ministre à ce niveau-là, mais c'est carrément… c'est le call du
leader à ce niveau-là. Et une des informations qu'on m'a partagées, c'est qu'on
aurait pu débuter, par exemple, procéder avec consentement avec le chapitre III
pour qu'on puisse avancer à ce niveau-là et lancer le signal que nous, comme
parlementaires, indépendamment de nos couleurs politiques, on entend le bruit,
on entend les cris des restaurateurs, de cette industrie-là qui cherche à voir
de notre part qu'on est responsables dans notre façon de travailler et qu'on
adresse les priorités le plus rapidement possible. Ce n'est pas le cas, j'en
suis désolé.
Je vais accompagner mon collègue de Vimont
et tous mes autres collègues, ici, des oppositions afin qu'on puisse faire un
travail constructif, et surtout vous assurer qu'on puisse, à la fin, faire
avancer ce projet de loi-là de la meilleure manière possible, mais, surtout, en
ciblant les vraies priorités, qui, malheureusement, ne semblent pas être prises
en considération par le leader du gouvernement. Merci beaucoup, M. le
Président.
Le Président (M. Bachand) :
Merci, M. le député. D'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous serions aux motions préliminaires. Y a-t-il des motions
préliminaires? S'il n'y a pas de motion préliminaire, nous serions au début de
l'étude détaillée. M. le député de Vimont, oui.
M. Rousselle : Bien, écoutez,
comme je vous ai dit tantôt, là, j'avais deux motions préliminaires, mais je ne
les présenterai pas dû au fait que je ne veux pas qu'on soit accusés de
retarder.
Étude détaillée
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Donc, on va débuter l'étude détaillée. On prend en considération
maintenant l'article 1 du projet de loi. Mme la ministre, s'il vous
plaît.
Mme Guilbault :
Oui, bien oui. Oui, M. le Président. Bon, enfin, on y va. Donc, article 1
du projet de loi. Attendez d'être sûre que je lis la bonne chose. «Loi
concernant la lutte contre la corruption. Article 1 :
L'article 8.4 de la Loi concernant la
lutte contre la corruption (chapitre L-6.1) est modifié par le
remplacement du sous-paragraphe cdu paragraphe 1° par le
sous-paragraphe suivant :
«c) les autres agents de la paix, répartis
dans les catégories suivantes :
«i. inspecteurs-chefs, inspecteurs,
capitaines et lieutenants, qui ont rang d'officiers;
«ii. sergents et caporaux, qui ont rang de
sous-officiers; et
«iii. agents;».
Commentaire. Donc, on modifie la
composition des rangs du commissaire, du corps de police du commissaire, et on
introduit en même temps une sorte de nomenclature des emplois en question dans
le corps de police.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle :
<Si…
Mme Guilbault :
...Commentaires : Donc, on modifie la composition des rangs du
commissaire, du corps de police du commissaire, et on introduit en même temps
une sorte de nomenclature des emplois en question dans le corps de police.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? M. le député de Vimont,
s'il vous plaît.
M. Rousselle : >Si
je comprends bien, dans le fond, c'est juste une compréhension, là, les agents,
c'est... dans le fond, vous voulez ajouter, quoi, les gradés, dans le fond? C'est-u
ça que je comprends? Parce qu'avant c'était, j'imagine...
Mme Guilbault :
Oui, bien, avant, c'étaient des... bien, c'était, là, ce qui est écrit là :
commissaires, commissaires associés aux enquêtes, commissaires qui sont prêtés.
Le but, c'est d'enrayer le prêt de service comme étant le seul mode de fonctionnement.
Puis on va pouvoir... il y a un article, plus loin, qui est le 14, je pense,
qui prévoit que le commissaire va pouvoir continuer — oups! excusez — d'avoir
des prêts de service, mais il va pouvoir avoir ses propres agents de la paix,
donc, selon ces catégories-là.
M. Rousselle
: Donc,
même dans les prêts de service, à ce moment-là, ils vont pouvoir demander, justement,
à des inspecteurs-chefs, inspecteurs, capitaines, tous les grades, donc, dans
les prêts de service. À ce que j'entends aussi là-dedans, c'est qu'à
l'intérieur... à ce que je comprends aussi, à... Non, mais je voulais juste qu'on
se comprenne, tu sais, je voulais juste que... je veux juste comprendre qu'en
même temps dans l'intérieur de votre pensée, là, c'est qu'à l'intérieur de
l'UPAC à ce moment-là il va y avoir des grades de ce niveau-là qui vont... eux
autres aussi, ils vont vont avoir des grades d'inspecteurs, inspecteurs-chefs,
et tout. Est-ce qu'ils avoir… est-ce qu'ils vont être modulés pareil comme un
corps de police?
Mme Guilbault :
Oui, bien, comme je l'ai dit dans… comme il est écrit d'ailleurs dans l'article 1,
il y a des officiers, et des sous-officiers, et des agents. Et on va le voir un
petit peu plus loin, dans le régime applicable, le régime syndical applicable,
qui va être le même que la Sûreté du Québec, les officiers vont être exclus de
ce régime-là parce que considérés du personnel d'encadrement. Mais on le verra,
ça, plus tard. Il y aura un article là-dessus plus tard.
M. Rousselle
: Mais ces
gens-là, à ce moment-là, vous parlez de... parce que vous parlez aussi de la Sûreté
du Québec, donc vous parlez sûrement aussi du syndicat. Donc, si j'ai bien
compris les choses qu'on a déjà discutées avant, ces gens-là, ils ne seront
plus de la sûreté, ils ne pourront plus faire partie, justement, de l'APPQ,
donc ils vont être à part. Et puis ces gens-là, est-ce que ça se peut qu'ils
proviennent… autres que des policiers pour avoir ces grades-là à l'intérieur?
Mme Guilbault :
Oui, bien là c'est autre chose, on va l'aborder plus loin. Mais le profil, pour
être enquêteur <au commissaire... >au corps de police du commissaire,
va être défini dans un règlement. Et il est effectivement dans notre intention
de ne pas exiger que ce soit quelqu'un qui possède déjà une formation de base
en patrouille-gendarmerie. Mais ça va arriver plus loin dans un article. Je ne
m'en rappelle pas par coeur, là, mais on les exclut, là, du n° 4
d'un <article de la...
Mme Guilbault :
...défini dans un règlement. Et il est, effectivement, dans notre intention de
ne pas exiger que ce soit quelqu'un qui possède déjà une formation de base en
patrouille-gendarmerie. Mais ça va arriver plus loin dans un article. Je ne
m'en rappelle pas par coeur, là, mais on les exclut, là, du
n° 4 d'un >article de la Loi sur la police.
Une voix
: ...
Mme Guilbault :
Le 3? Article 3. Bon, bien, voyez, ça va arriver vite.
Le Président (M. Bachand) :
Interventions?
M. Rousselle
: ...juste…
Le Président (M. Bachand) :
Est-ce que ça va?
M. Rousselle : Ça me va.
Le Président (M. Bachand) :Ça va. Intervention de Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce,
s'il vous plaît.
Mme Weil
: Oui. Lors de
la consultation, on a pu, et la ministre a pu évoquer dans le discours, etc.,
les changements apportés ici, l'autonomie que ça donne, donc, ici, à l'UPAC, et
comment l'UPAC va mieux réussir avec ce qui est proposé. Moi, je pense que ce
serait intéressant d'entendre la ministre, surtout pour ceux qui écoutent et à
la lumière des interventions de mon collègue de Vimont, c'est-à-dire en quoi,
donc, ces modifications ici, en particulier dans 1, font en sorte que l'organisme
devient plus résilient. On avait parlé de diversité, plus d'autonomie, etc. Ce
serait bien de l'entendre, ce que la ministre voit ici comme vraiment un atout,
un ajout qui font en sorte que l'organisme... C'est sûr qu'il y aura certainement
plusieurs articles qui vont répondre à cette vision de la ministre et des
discussions qu'on a eues, mais peut-être nous expliquer. Parce que, pour ceux
qui ne sont pas experts en structures policières, c'est bien de comprendre. Je
comprends, de ne pas avoir des prêts de service, ça, c'est évident. On avait
parlé de diversité, de corps... de différents agents qu'il pourrait y avoir au
sein... Donc, j'aimerais entendre la ministre sur la vision derrière
l'article 1.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, je l'ai déjà un petit peu abordé. En fait, le principe, c'est qu'en
ce moment il n'y a que des prêts de service. Et désormais il y aura la possibilité,
pour le commissaire… puis on le voit, là, on modifie la loi, qui dit :
«Le commissaire nomme — bien, c'est
ça, déjà à l'article 2, là, on va l'avoir — <le
commissaire nomme, >à titre de membres du corps de police visés […] les
personnes nécessaires à l'accomplissement de [la] mission…» Donc, le
commissaire va pouvoir nommer lui-même les gens qui vont relever de lui, là,
qui sont détaillés dans le nouvel article 8.4 modifié par l'article 1
du projet de loi, tout en maintenant, par ailleurs, la possibilité d'avoir des
prêts de service. Parce que, ne serait-ce que pour un souci transitoire, là,
parce que, là, on ne peut pas... Tu sais, il y a des gens qu'ils vont vouloir
garder, qui ne vont pas nécessairement vouloir travailler à l'UPAC
officiellement, qui vont rester des prêts de service, et tout ça, et aussi pour
certains besoins ponctuels, les discussions qu'on a eues avec l'organisation du
commissaire, c'est son souhait, finalement, de garder les deux possibilités.
Et, si on se réfère au futur
article 3 dont je parlais tout à l'heure, on va exclure, soustraire les
membres du corps de police spécialisé de l'article 4... ou de l'alinéa 4°
de <l'article...
Mme Guilbault :
...
du commissaire, c'est son souhait, finalement, de garder les deux
possibilités.
Et, si on se réfère au futur
article 3 dont je parlais tout à l'heure, on va exclure, soustraire les
membres du corps de police spécialisé de l'article 4... ou de
l'alinéa 4° de >l'article 115 de la Loi sur la police, qui dit :
«…être diplômé de l'École nationale de police ou satisfaire aux normes
d'équivalence…» Donc, on n'est plus obligés d'embaucher des agents de la paix
traditionnels, donc on peut ouvrir à des profils plus diversifiés, qui sauront
mieux répondre aux besoins de l'UPAC. Parce qu'on connaît le genre d'enquêtes
très complexes qu'ils mènent, là-bas, contre la corruption. Et, des fois, il y
a des gens qui peuvent avoir un profil très intéressant et très rentable pour
cette organisation-là, mais qui ne sont pas nécessairement formés à l'école de
police. Donc, on va pouvoir...
• (12 h 40) •
Puis, bien sûr, il faudra voir aussi
quelle formation d'appoint on leur donne, quand même, parce qu'il reste qu'ils
vont travailler dans un corps de police spécialisé, mais c'est le souhait que
moi, j'ai. Ce sera déterminé dans un règlement, par ailleurs, ultérieurement. J'ai
reçu très récemment, le 30 novembre dernier, des indications ou des
recommandations d'un comité de formation qui avait été formé sur quel devrait
être, justement, le profil des enquêteurs à l'UPAC.
Donc, on est en train de regarder ça.
C'est tout frais, comme je vous dis. Et plus tard, en 2021, forcément, on va
pouvoir plancher sur un projet de règlement. Mais, bon, l'axe autour duquel je
développerai ce projet de règlement, c'est d'ouvrir la profession à des gens
qui ne sont pas déjà agents de la paix.
Mme Weil
: Merci.
Le Président (M. Bachand) :
Autres interventions? M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle : Juste savoir.
Vous avez parlé, justement, du comité. Vous venez de parler du comité,
justement, pour les embauches, là, je viens d'entendre, là. Mais avez-vous un
temps ou est-ce que vous vous êtes donné un temps, dans votre tête, disant :
Bien, je veux vraiment que les inspecteurs, les agents, et tout, là, prennent
place? Est-ce que vous avez un agenda là-dedans? Est-ce que vous avez mis un
temps, à un moment donné, dire : Bien, écoute, j'aimerais ça, à telle
date, j'aimerais ça que ce soit rendu là?
Et j'aimerais ça vous entendre aussi, voir...
Je comprends tout ça, là, mais le questionnement que j'ai toujours, c'est de
voir, si... dans le questionnement que j'ai, c'est : Comment ça va aider
les enquêtes, ça, là, là, vraiment? Parce que, là, on parle d'aller chercher
des gens qui n'auront pas nécessairement une formation, on va chercher des
gens... Je comprends peut-être à long terme, là, mais, à court terme, là,
comment qu'on va y aller là-dedans? Moi, c'est ça que je veux savoir, là.
Parce que, là, actuellement, on le sait
tous, avec tous les revers que l'UPAC a actuellement, là, là, est-ce qu'on va
créer un trou, à un moment donné, qui va faire qu'à un moment donné les gens
qui sont formés, qui sont là, qui viennent de corps de police, un peu partout,
on va les faire partir pour en embaucher d'autres? Parce qu'à un moment donné A
remplace A, là, on va sûrement fonctionner de même, puis le nouveau A qui va
rentrer, bien, ce n'est peut-être pas nécessairement quelqu'un qui va avoir la
formation nécessaire, si j'entends bien. C'est là-dessus que je m'inquiète, parce
que, là, actuellement, il y a des enquêtes qui <sont en...
M. Rousselle : …on va les
faire partir pour en embaucher d'autres? Parce qu'à un moment donné a remplace
a, là, on va sûrement fonctionner de même, puis le nouveau a qui va rentrer,
bien, ce n'est peut-être pas nécessairement quelqu'un qui va avoir la formation
nécessaire, si j'entends bien. C'est là-dessus que je m'inquiète, parce que,
là, actuellement, il y a des enquêtes qui >sont en opération, il y a…
J'aimerais ça, vous entendre, là, si vous vous êtes donné un plan de match
là-dessus, sur l'échange, là, à un moment donné, du personnel qui quitte avec
le personnel qui vient, toujours en considération que le nouveau personnel, il
faut qu'il soit formé.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Merci, M. le Président. Bien, il y a plusieurs éléments, là. Premièrement,
il n'est pas dit que les gens vont quitter. Parce que quelqu'un peut décider de
rester à l'UPAC puis il va devenir un membre à part entière de l'UPAC, nommé
par le commissaire. Il y a un futur article 27 qui va prévoir qu'au moment
de… c'est au moment de la sanction? Oui, c'est ça. Au moment de la sanction,
les gens qui travaillent à l'UPAC sont réputés avoir été nommés avec les
nouvelles modalités. Donc, les gens vont pouvoir travailler à l'UPAC. S'il y en
a qui veulent continuer de fonctionner en prêt de service puis ils veulent
continuer d'être rattachés à leur corps de police d'origine, ce sera leur choix.
Mais je ne vois vraiment pas d'enjeu, sinon un bassin de candidats potentiels
beaucoup plus large qu'actuellement.
Et je rappelle au député de Vimont, il
disait tout à l'heure : Ça n'a pas de bon sens, on n'a pas entendu le
comité de surveillance de l'UPAC, mais, le comité de surveillance de l'UPAC, il
a déposé deux volumineux rapports très intéressants, que je les invite à lire,
s'ils ne l'ont pas déjà fait. Et, s'ils le lisent, ils vont voir, là-dedans,
premièrement, il y a des recommandations qui avaient été faites la première
année, qui ont été refaites la deuxième et qui vont exactement dans le sens de
ce qu'on propose en ce moment, c'est-à-dire d'ouvrir la profession à un profil
plus large que les stricts agents de la paix avec la formation traditionnelle
de patrouille-gendarmerie.
Je rappelle aussi que le Commissaire à la
lutte contre la corruption lui-même est venu en consultations particulières
confirmer que ce projet de loi là lui convient puis qu'il voit là-dedans une
source éventuelle de… ou un levier, disons, de réaménagement et de redressement
de son organisation, qui, effectivement, connaît des grands défis, entre autres
de crédibilité dans l'opinion publique.
Donc, en mettant tout ça ensemble, M. le
Président, je pourrais répéter tout ça, mais je pense que la légitimité de cet
article-là a déjà été démontrée à plusieurs reprises par des sources très, très
crédibles, en l'occurrence le commissaire lui-même et le comité de surveillance
de l'UPAC.
Et, pour ce qui est du temps, elle dit :
Est-ce qu'on se donne un temps? Bien, le temps, il est déjà prévu à
l'article 27. Ah! bien, c'est ça, le temps est déjà prévu à
l'article 27. Donc, au moment de la sanction, les gens pourront changer de
statut. Puis, pour ce qui est du règlement qui va définir le profil des
enquêteurs, bien, ce sera au cours de l'année 2021. Je me donne comme
horizon le printemps, le printemps se terminant le 21 juin.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. M. le député.
M. Rousselle
: Juste
dire à la ministre, oui, effectivement, j'ai lu attentivement le comité de
surveillance… le rapport de l'activité 2019‑2020. Puis d'ailleurs,
justement, à la page 17, justement, le comité vient dire : «Cela dit,
le comité n'a pas été invité à comparaître devant la commission compétente [à]
l'Assemblée nationale [...] prescrit [à] 35.18 de la <loi…
M. Rousselle : …Juste dire à
la ministre, oui, effectivement, j'ai lu attentivement le comité de
surveillance… le rapport de l'activité
2019‑2020. Puis d'ailleurs,
justement, à la page 17, justement, le comité vient dire : «Cela dit,
le comité n'a pas été invité à comparaître devant la commission compétente à
l'Assemblée nationale, prescrit à 35.18 de la >loi.» Donc, je ne sais
pas si elle a lu cette partie-là aussi, mais moi, je l'ai lu, complètement. Et
c'est pour ça qu'un moment donné je comprends qu'ils ont fait des rapports,
deux volumineux rapports, mais, encore une fois, dans le rapport puis quand on
rencontre les gens, il y a des subtilités, des fois, qui ne sont pas là. Puis,
je pense que ça aurait été très intéressant ou, encore, au moins leur donner
l'importance qu'ils ont complètement. Là, j'ai le rapport dans les mains,
justement, là, je pense que… juste pour dire que, oui, je l'ai lu complètement
puis, effectivement, à la page 17, je recommande cette lecture-là, qui est
assez importante.
<Je comprends que… >Le nouveau
commissaire à l'UPAC, oui, je l'ai entendu quand il est passé ici. Je comprends
que, oui, il veut plus de personnel. Je le comprends aussi, ça, j'en conviens. Puis
je comprends aussi <que… je comprends aussi >qu'il veut avoir un
plus grand bassin. Il n'y a pas de problème là-dessus. Mais, moi, c'est tout
simplement les gens qui les… dans les prêts de service… Ma question, c'était
surtout aux prêts de service. À un moment donné, les prêts de service sont
faits dans un temps donné. Donc, dans ce temps donné là, les gens, c'est sûr
qu'on va essayer de «merger», excusez l'anglicisme, là, mais on va essayer de
matcher, justement, celui qui quitte avec celui qui arrive, et c'est là, mon
inquiétude. C'est que, bien beau qu'il y en a un qui part puis il y en a un qui
arrive, là. Puis je comprends qu'il y en a qui vont vouloir rester, parce
qu'ils sont à leur pension ou quoi que ce soit. Ça, je comprends ça, là. Il n'y
a pas de problème. Mais celui qui est en prêt de service, là, celui qui est en
prêt de service, puis, lui, quand il voit qu'un moment donné son prêt de
service va terminer, puis il y aura quelqu'un d'autre, moi, c'est juste
l'échange qui va se faire, là. Celui qui va arriver… puis il va falloir qu'il
aille peut-être à Nicolet, parce qu'il… C'est ça, le plan de match que je veux
savoir.
Mme Guilbault :
Oui, c'est ça. Bien, je l'ai dit tout à l'heure. Je ne sais pas, peut-être que
je ne comprends pas la question. Il me semble, c'est toujours… J'ai déjà pas
mal répondu à ça, mais je peux le redire. Les gens qui travaillent en ce moment
à l'UPAC, c'est des prêts de service. Au moment de l'entrée en… de la sanction
de la loi, ceux qui vont vouloir se convertir comme étant des membres de l'UPAC
vont avoir la possibilité de le faire. Mais possiblement que ceux qui sont déjà
rattachés à un autre corps de police vont vouloir rester à l'autre corps de
police, il y a des questions d'ancienneté ou de… mais pas de fonds de pension,
puis tout ça, parce qu'on va régulariser tout ça, mais, bref, pour des raisons
qui leur appartiennent, vont vouloir rester dans leur corps d'origine. Bien, ce
sera ça.
Mais là, le commissaire va pouvoir
embaucher ses propres enquêteurs selon les catégories d'emploi qui sont là,
qui, en plus, permettent un cheminement de carrière à l'intérieur de l'UPAC
même, ce qui n'est pas nécessairement possible en ce moment, tu sais. Tu as le
commissaire, les commissaires associés, puis, bon, tu sais, tu continues d'être
un prêt de service. Ça fait que, donc, tu vas pouvoir avoir un cheminement de
carrière, là, d'agent à, éventuellement, commissaire. Alors… Puis, le bassin de
candidats va être élargi du fait de mon futur règlement qui va rendre <possible…
Mme Guilbault :
...nécessairement possible en ce moment, tu sais. Tu as le commissaire, les
commissaires associés, puis, bon, tu sais, tu continues d'être un prêt de
service. Ça fait que, donc, tu vas pouvoir avoir un cheminement de carrière,
là, d'agent à, éventuellement, commissaire, alors… Puis, le bassin de candidats
va être élargi du fait de mon futur règlement qui va rendre >possible
l'embauche d'une personne. Je pourrais moi-même postuler, à la limite, peut-être,
sous réserve du futur règlement. Je ne dis pas que j'ai une expertise, mais, ce
que je veux dire, c'est qu'il y a des gens qui, actuellement, ne penseraient peut-être
pas à faire carrière à l'UPAC, qui pourraient être tout à fait utiles à l'UPAC
et qui pourront désormais le faire avec mon futur règlement.
M. Leduc : On devrait demander
l'opinion de la Commissaire à l'éthique.
Mme Guilbault :
Non. Bien, je ne dis pas que je vais envoyer mon C.V., là, soyons bien clairs là-dessus.
Mais, un profil comme le mien ou comme celui <d'Hochelaga... >du député
d'Hochelaga ou autre, ça va être plus diversifié.
Le Président (M. Bachand) :
Interventions?
M. Rousselle
: Bien, je
comprends, je comprends, là. Ça fait deux fois que je pose la question, mais je
n'ai pas ma réponse. Je comprends que ça va être plus diversifié, je comprends
qu'il y en a qui vont se convertir, qui vont devenir des employés de l'UPAC
complètement, ça, je comprends ça, dans des prêts de service. Moi, là, c'est
ceux qui vont quitter, ceux qui vont décider de s'en... Moi, là, je ne veux pas
rester à l'UPAC, parce que, pour plein de raisons, on savait qu'à un moment
donné, là, l'ambiance n'était pas bonne, donc, enfin, je peux partir, je m'en
vais. Eux, qui quittent, à un moment donné, là, ça va faire un débalancement
dans le personnel. Je sais qu'ils vont embaucher, je comprends ça. Ça, c'est
tout bien compris. Mais le temps qu'ils arrivent, le temps qu'ils se fassent
former, le temps de tout ça, il va y avoir qu'à un moment donné il va y avoir
un creux à l'UPAC, il va y avoir un manque de personnel quelque part. Ceux qui
vont quitter, ceux qui vont remplacer, ça ne serait peut-être pas au même
temps, là. C'est ça, que je veux savoir, là, c'est la... Je comprends qu'il y
en a qui vont convertir, je comprends qu'ils vont embaucher puis je comprends
que ça va être diversifié. Tout ça, je comprends ça.
Le Président (M. Bachand) :
Mme la ministre.
• (12 h 50) •
Mme Guilbault :
Oui. Bien, M. le Président, je veux dire, ça, ça sera une gestion par le
commissaire, là. Le député me dit : L'ambiance va être mauvaise, les gens
vont vouloir quitter. Je ne vois pas de rapport entre la qualité de l'ambiance
et la sanction du projet de loi. Si l'ambiance est mauvaise, elle sera
mauvaise, ils peuvent déjà s'en aller. Je ne vois pas nécessairement de vase
communicant, là, entre les deux. Mais, je veux dire, le commissaire va
embaucher, ça, ça va être une gestion de personnel, là, comme c'en est
ailleurs, là, tu sais.
M. Rousselle
: Bon. M. le
Président, là...
Mme Guilbault :Puis l'UPAC... Puis, si je peux me permettre, je pense que tout
ce qu'on peut faire pour essayer d'aider l'UPAC à s'aider est une bonne chose.
Je ne reviendrai pas sur les enquêtes passées, dont on voit les dénouements
presque à toutes les semaines dans les médias, pour ne pas dire les avortements
initiés par le précédent commissaire nommé et renommé par le précédent
gouvernement. Donc, M. le Président, faisons table rase de ces vieilles
histoires et allons de l'avant avec quelque chose de constructif qui va aider
notre nouveau commissaire élu… ou plutôt nommé à l'unanimité à l'Assemblée
nationale, faut-il le rappeler.
Le Président (M. Bachand) :
Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous plaît.
Mme Weil
: Oui.
J'allais dire je pense que…
Des voix : …
Mme Weil
: …ce qu'on
souhaite peut-être entendre... c'est sûr qu'il y a un changement dans la
structure...
Le Président (M. Bachand) :
Continuez, Mme la...
Mme Weil
: Oui, mais ça
va être important que la ministre comprenne la question. C'est <que le...
Mme Weil
: ...
je
pense que…
Des voix : …
Mme Weil
: …ce qu'on
souhaite peut-être entendre... c'est sûr qu'il y a un changement dans la
structure...
Le Président (M.
Bachand) :
Continuez, Mme la...
Mme Weil
: Oui, mais
ça va être important que la ministre comprenne la question. C'est >que,
le fil conducteur, d'après ce que... moi, ce que je comprends, puis je pense qu'il
y a plusieurs articles qui vont toucher ce fil conducteur, pour avoir la
confiance, disons, du public et que les gens voient qu'il y a vraiment une
réforme, une réforme qui touche les corps policiers puis, bon, la stabilité, moi,
je vois ça un peu comme une question de stabilité où les gens autour… et que le
commissaire, on l'a entendu, il a une vision, il a une vision de ce dont il a
besoin. Il y a certainement eu des échanges avec la Sécurité publique pour
voir, bon, qu'est-ce qu'on fait pour en faire un corps, une entité dédiée à la
lutte à la corruption, pour que l'organisme soit plus résilient. Moi, c'est ce
que je vois. Et je pense...
Je sors d'un autre projet de loi qui
touche l'accès à la justice, et on a pu... À un moment donné, quand il y avait
plusieurs articles qui... on le voyait, il y en avait plusieurs qui se
touchaient, on a fermé les micros, M. le président était là, pour voir un
peu le fil conducteur de certains articles qui sont ensemble. Moi, j'imagine
qu'il y en a plusieurs qui touchent cette notion d'une mission-vision commune
et que le commissaire, le nouveau commissaire, c'est ce qu'il veut faire. Il
veut établir une équipe autour de ce mandat qu'ils ont, faire table... pas
table rase, là, il y a des gens qui vont rester, il y aura certainement une
période d'instabilité où des gens vont vouloir aller ailleurs, etc., mais, son
objectif, c'est ce que j'ai compris.
Je pense que c'est important de savoir
dans quoi chacun des articles qu'on va regarder s'inscrit. Il y a l'aspect très
technique de tout ça, mais, derrière ça, il y a une vision, une vision de
stabilité de l'organisme, de spécialisation aussi, et pas de gens qui rentrent,
qui sortent, etc., qu'on perd, puis là, soudainement, on perd une expertise puis :
Oh là là!, il faut remplacer. Nous, on ne peut pas savoir qu'est-ce qui a
déstabilisé l'organisme, c'est trop complexe, de l'extérieur, de savoir tous
les facteurs. Moi, ce que j'ai...
Est-ce que la ministre est d'accord? C'est
un peu ça, là. Derrière tous ces changements, ce qu'on a entendu du commissaire,
c'est qu'avec ces outils-là il va être capable, il, l'organisme, pourra
justement assurer, donc, une cohésion, une cohérence, et on va de l'avant. Et
donc <c'est... >ce n'est pas des changements mineurs, là, c'est
des... Bien, ça peut paraître mineur, ça peut être... ça peut paraître
un peu ressources humaines, mais, derrière ça, c'est qu'on veut rendre l'organisme
plus stable, avec des créneaux d'excellence, chacun avec ses compétences, et qu'il
n'y ait pas toujours une perte d'expertise qu'on doit compenser. C'est ce que
je retiens des échanges qu'on avait eus lors des consultations.
Et je demanderais à la ministre si elle
peut juste, peut-être, nous dire, un peu, les articles, déjà, qu'on puisse
prévoir, les articles où elle voit un peu ces éléments-là qui vont renforcer l'UPAC
par ces <changements...
Mme Weil
: ...
je
retiens des échanges qu'on avait eus lors des consultations.
Et je demanderais à la ministre si elle
peut juste, peut-être, nous dire, un peu, les articles, déjà, qu'on puisse
prévoir, les articles où elle voit un peu ces éléments-là, qui vont renforcer l'UPAC
par ces >changements. Et, comme ça, on saura un peu où est-ce qu'on s'en
va. Et, si jamais la ministre souhaitait avoir des échanges, si la ministre,
elle a dit qu'elle aurait des amendements, qu'on puisse l'aider, l'aider parce
qu'on va comprendre un peu où on s'en va. Je vous dis ça parce que je sors
justement d'un autre projet de loi à la Commission des institutions, puis ça
peut vraiment faciliter.
Là, pour l'instant, il n'y a pas de
problème, là. Dans l'article, on comprend très bien ce qui est dit là. Mais
derrière cette vision, au-delà de la diversité des expertises, moi, je pense
que, peut-être, ce qui manquait, c'était cette cohérence dans l'organisation,
que... Les changements dans cet article, et peut-être dans d'autres, il y a ça
aussi là-dedans. <C'est qu'il y a... >Pour renforcer l'équipe, il
faut vraiment que tout le monde sente qu'il y a peut-être une loyauté, une
loyauté qui vient d'une stabilité et d'une vision commune, avec des expertises
qui sont là, puis les gens peuvent être confiants qu'ils ont les ressources
humaines dont ils ont besoin, qu'ils ne vont pas quitter, qu'ils ne vont pas
quitter et qu'ils restent là, et un transfert de connaissances lorsque les gens
prennent leur retraite. L'organisme a déjà, au fil des années, développé une
expertise, et il y a un transfert qui se fait. Dans toutes les organisations
qui sont très solides, il y a toujours cet élément-là : les jeunes qui
vont rentrer, on les forme. Et l'impression qu'on a avec l'extérieur, c'est que
l'UPAC a été déstabilisée à plusieurs reprises pour toutes sortes de raisons de
ressources humaines, et autres. Mais là on est vraiment dans les ressources
humaines. C'est un projet de loi qui est très, très concret.
Alors, c'est juste de voir si c'est ça
aussi au-delà de la diversité. Mais il y a aussi cette stabilité et transfert
de connaissances qui sont sous-jacents à ces modifications. Ce n'est pas juste
superficiel et technique, là. Il y a quelque chose derrière les demandes que...
j'imagine des échanges entre l'UPAC et le ministère, et avec peut-être la
ministre, mais aussi et surtout le ministère pour répondre, répondre à des
besoins.
Le Président (M. Bachand) :
Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, merci. Bien, c'est toujours l'équilibre. La députée dit : Ça a l'air
très technique, puis c'est très axé ressources humaines, mais il y a plus que
ça. Oui et non, là. Je veux dire, oui, c'est technique puis, oui, c'est
ressources humaines. On crée une façon, pour le commissaire, d'embaucher ses
propres enquêteurs. Ça ne se veut pas une collection des politiques de gestion
de l'UPAC à travers cet article-là, là. Je veux dire, moi, je ne suis pas le
commissaire de l'UPAC. Ce n'est pas moi qui gère le transfert de connaissances,
ce n'est pas moi qui gère les départs à la retraite, ce n'est pas nous autres
qui gère l'attribution des bureaux. Tu sais, je veux dire, là, il ne faut pas,
je pense, non plus, tomber dans le trop fin <détail...
Mme Guilbault :
…
politiques de gestion de l'UPAC, à travers cet article-là, là. Je veux
dire, moi, je ne suis pas le commissaire de l'UPAC. Ce n'est pas moi qui gère
le transfert de connaissances, ce n'est pas moi qui gère les départs à la
retraite, ce n'est pas nous autres qui Verbgèrent l'attribution des bureaux. Tu
sais, je veux dire, là, il ne faut pas, je pense, non plus, tomber dans le trop
fin >détail ou dans ce qui relève… Je rappelle, l'UPAC, c'est un
organisme indépendant. Il relève de ma responsabilité, puis c'est notre
responsabilité de législateurs de modifier sa loi au besoin pour qu'il puisse
fonctionner, mais, ensuite de ça, c'est lui, le gestionnaire de l'endroit.
Et aussi le député de Vimont invoquait le
livre vert, puis à juste titre. Il y a, par ailleurs, une réforme plus large
qui se fait sur la réalité policière. Et, moi, depuis que j'ai annoncé mon
livre vert, il y a un an, même, pratiquement, presque, bientôt, c'est toujours
de trouver l'équilibre entre la nécessité de faire ce que j'appelle des «quick
fix» et la nécessité d'attendre, pour certaines choses plus en profondeur, le
fruit du travail de mon comité consultatif. Ça fait que ça, pour moi, ce projet
de loi là, c'est vraiment un inventaire, là, de petits «quick fix» pour quatre
organismes. Et ça ne se veut pas une nouvelle philosophie pour l'UPAC ou quoi
que ce soit qui appartient… Bien, c'est-à-dire, la nouvelle philosophie de
l'UPAC, moi, elle a toujours été claire : première chose que j'ai faite, projet
de loi n° 1, pour qu'on le nomme avec l'Assemblée nationale et non par le
seul gouvernement.
Deuxième chose. Ma collègue dit :
C'est difficile de savoir, de l'extérieur, les éléments qui ont déstabilisé
l'UPAC. Mais je pense que, rétroactivement, quand on regarde tout ce qui se
passe, nommer un nouveau commissaire à l'unanimité, qui inspire confiance à
tout le monde, ça peut juste aider. Et, depuis son arrivée, bien, on sent qu'il
y a quand même un vent nouveau, là, à l'UPAC. Il a fait un briefing avec les
médias qui semble avoir donné des fruits prometteurs. Il se rend disponible, il
fait des entrevues, puis tout ça. Donc, ça participe aussi de l'effort de
reconquête de la confiance du public. Et là, on lui donne cet outil-là, très,
très axé sur les ressources humaines, pour qu'il puisse constituer son propre
corps de police. Mais, pour la suite, ce sera à lui de fonctionner avec ces
paramètres-là, très généraux, mais d'organiser son corps de police d'une
manière telle où le climat organisationnel va demeurer attractif. Parce que c'est
sûr que la pénurie de main-d'oeuvre, ça touche divers secteurs. Ça fait que, si
tu veux attirer des gens puis les retenir, il faut que tu aies un climat
organisationnel qui est agréable : l'organisation des ressources humaines,
les possibilités d'avancement, la formation continue, qui, entre autres, donne
des possibilités d'avancement. Donc, toute cette façon-là d'organiser son
organisation, bien, ça, ce sera du ressort du commissaire.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Compte tenu de l'heure, la commission va suspendre ses travaux
jusqu'à 15 heures. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 13 heures)
15 h (version révisée)
(Reprise à 15 h 03)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! Bon après-midi. La Commission des
institutions reprend ses travaux.
Nous poursuivons l'étude détaillée du projet
de loi n° 72, Loi modifiant diverses dispositions
législatives concernant principalement des organismes du domaine de la sécurité
publique.
Lors de la suspension, nous étions à
l'étude de l'article 1. Mais j'ai le député de Vimont, s'il vous plaît,
qui prend la parole.
M. Rousselle : …M. le
Président, je voudrais, conformément à l'article 245 de notre règlement… nous
demandons, justement, que le projet de loi soit étudié article par article,
alinéa par alinéa.
Le Président (M. Bachand) :
Parfait. Ça va pour tout le monde? Consentement? Merci.
Donc, est-ce qu'il y avait d'autres
interventions sur l'article 1? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. Pour, contre, abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
: M. Polo
(Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'article 1 est adopté. Merci beaucoup. Mme la ministre,
s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Merci beaucoup. Alors, article 2 : L'article 14 de cette
loi est modifié :
1° par le remplacement des premier et
deuxième alinéas par les suivants :
«Le commissaire nomme, à titre de membres
du corps de police visés au sous-paragraphe c du paragraphe 1° de
l'article 8.4, les personnes nécessaires à l'accomplissement de sa
mission, dont celles agissant au sein de l'équipe spécialisée d'enquête sous
l'autorité du commissaire associé aux enquêtes, selon le plan d'effectifs et
les normes qu'il établit. Sous réserve des dispositions d'une convention
collective, il détermine les normes et barèmes de rémunération, les avantages
sociaux et les autres conditions de travail de celles-ci conformément aux
conditions définies par le gouvernement.
«Peut également agir à titre de membre de
ce corps de police tout membre d'un autre corps de police dont les services
sont prêtés au commissaire, sur entente conclue entre celui-ci et l'autorité de
qui relève ce corps de police.»;
2° par le remplacement, dans le
troisième alinéa, d'«enquêteurs de cette équipe» par «membres du corps de
police».
Donc, ça va dans le sens... ça fait suite
à l'article 1, là, pour dire que le commissaire, désormais, va nommer les
membres de son équipe avec toujours la précaution de s'assurer qu'on puisse
continuer de fonctionner avec des prêts de services malgré tout.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle : Oui. Excusez-moi,
j'étais en train de lire l'article. Parce que, là, on parle de syndicats là-dedans,
on parle de conventions collectives. Donc, <c'est... >quand qu'on
parle de «sous réserve [de] dispositions d'une convention collective», c'est
ceux qui sont fonctionnels actuellement, sûrement, là, c'est ceux qui
relient... <ceux... >les prêts de services, sûrement. Sachant que
vous avez... Parce que les prêts de services, ils sont syndiqués, donc, que ça…
à la Sûreté du Québec ou au municipal, donc, quand vous... «sous réserve des dispositions
d'une convention collective», <dans votre... >dans l'article, là.
Donc, à ce moment-là, je sais que vous
avez un autre article qui... Vous ne <voulez pas...
M. Rousselle
: ...prêts
de services,
sûrement. Sachant que vous avez... Parce que les prêts de
services, ils sont syndiqués, donc que ça… à la Sûreté du Québec ou au
municipal, donc, quand vous... «sous réserve des dispositions d'une convention
collective», dans votre... dans l'article, là.
Donc, à ce moment-là, je sais que vous
avez un autre article qui... Vous ne >voulez pas que… puis là j'y vais d'avance,
là, mais c'est pour faire juste un suivi. Donc, «d'une convention collective»,
vous le gardez là pareil, même si, plus tard, vous allez demander, justement,
qu'ils ne fassent plus partie d'une convention collective ou... une convention
collective qui relie des policiers, un exemple.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, c'est qu'il y a deux choses, là. Là, on parle de l'UPAC. Donc, «sous
réserve d'une convention collective», c'est… eux pourraient avoir une
convention collective éventuellement, quand ils vont être syndiqués. Le régime
syndical va être le même que la Sûreté du Québec, comme on va le voir plus
tard, et donc... Mais je pense que ce à quoi fait référence le député, c'est peut-être
ce qu'il va y avoir pour le BEI, là, le BEI qui sont déjà syndiqués, puis là on
entre dans d'autres choses. Mais ça, c'est pour le BEI.
M. Rousselle
: Oui. Vous
avez raison. C'est beau.
Le Président (M. Bachand) :Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. Pour, contre abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse) pour... pardon, M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
M. Polo (Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'article 2 est adopté. Merci beaucoup. Mme la ministre,
s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci, M. le Président. Article 3 :Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 14, du suivant :
«14.01. Le paragraphe 4° du premier
alinéa de l'article 115 de la Loi sur la police ne s'applique pas aux
membres du corps de police agissant au sein de l'équipe spécialisée d'enquête.
«Le gouvernement établit, par règlement,
les critères de sélection de ces membres ainsi que la formation qu'ils doivent
suivre. Ce règlement peut prévoir des exceptions à l'obligation de formation à
l'égard de ceux-ci.»
Donc, c'est ce que j'ai dit tout à l'heure.
J'ai parlé de cet article-là dans le cadre du premier article, mais on
soustrait, finalement, l'obligation d'avoir la formation à l'École nationale de
police, donc dans le but d'ouvrir éventuellement un profil plus large que les
agents de la paix traditionnels.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle
: Là, je
comprends que, là, maintenant, on ouvre… Comme vous avez dit tantôt, là, on
ouvre à plus grand... le bassin va être plus grand, effectivement, et, oui, je
comprends. Mais là vous êtes en train de me dire qu'il n'y a personne qui va
avoir une formation à l'École nationale de police du Québec là-dedans, hein? Donc,
je peux prendre un exemple, là… Parce que, là, le règlement prévoit des exceptions
à l'obligation de formation à l'égard, là, de ceux-ci, là. Mais le règlement,
là, vous avez quoi comme vision? Parce que, là, si jamais... un exemple, là, je
prends un exemple, un avocat. Un avocat que lui, il applique, il a les
critères, il est embauché, puis tout le kit, mais il n'a pas la formation, une
formation adaptée, là, aux enquêtes <policières.
Donc...
M. Rousselle
: ...
des
exceptions à l'
obligation de formation
à l'égard, là, de ceux-ci,
là. Mais le
règlement, là, vous avez quoi comme vision? Parce que là, si
jamais... un
exemple, là, je prends un
exemple, un avocat.
Un avocat que, lui, il applique, il a les critères, il est embauché, puis tout
le kit, mais il n'a pas la formation, une formation adaptée, là, aux
enquêtes
>policières.
Donc, vous êtes en train de me dire, donc,
que ces avocats-là, ou notaires, ou peu importe, là, la personne qui va rentrer
dans les exceptions de l'obligation de formation pourrait ne pas avoir la
formation de l'École nationale de police ou une formation jugée équivalente.
• (15 h 10) •
Mme Guilbault :
Oui. Oui, c'est ça. Mais, si on regarde bien le deuxième alinéa de l'article,
on dit : «Le gouvernement établit, par règlement, les critères de
sélection [...] ainsi que la formation qu'ils doivent suivre.» Ça fait que le
gros bon sens nous… m'indique, en tout cas, à moi, que, si on prend quelqu'un,
un avocat ou, disons, quelqu'un de l'informatique, tu sais, qui n'a pas été du
tout dans la police, mais qui pourrait être très, très, très utile dans des enquêtes
de corruption avec Internet, et tout ça, bien, probablement qu'il aura une
formation minimale. Un peu comme les enquêteurs du BEI, ceux qui ont... Un des
critères pour... pas un des critères, mais c'est-à-dire, pour être enquêteur au
BEI, tu peux ne jamais avoir été agent de la paix de ta vie, et tu reçois une
formation à l'École nationale de police, puis tu deviens enquêteur, mais tu es
un produit purement civil.
Donc, je vois un peu que ce sera la même
chose. Il faudra voir avec l'École de police quelle formation pourra être
donnée, d'appoint, à ces personnes-là, mais qui vont venir avec une expertise
qui, elle, est très précieuse pour l'organisation.
M. Rousselle
: Je
comprends. Le BEI, je veux dire… Le BEI, on essaie d'avoir plus... Dans le fond,
on essaie d'avoir un équilibre entre policiers et citoyens qui n'ont jamais été
dans la police. On le comprend à cause <de la… >des enquêtes, là,
qu'on… Je comprends ça, mais là on parle de l'UPAC. Et puis l'UPAC, je
comprends aussi que, oui, on peut avoir besoin d'informaticiens, on peut avoir
besoin de... limite, là. Parce que, je veux dire, effectivement, l'évolution
des enquêtes ou quoi que ce soit peut amener à aller chercher des spécialistes
de toutes sortes de domaines, j'en conviens là-dessus. Mais, de ma part,
concernant l'UPAC, encore une fois, pour solidifier l'équipe du commissaire, je
ne suis pas sûr qu'on ne devrait pas aller...
Ça fait que, là, je comprends qu'on veut aller
sur règlement, là, mais je ne comprends pas qu'on ne met pas dans le projet de
loi le fait que… dans l'obligation qu'il y ait une formation à l'École
nationale de police, donc qu'il y ait au moins une formation de base. Si on
veut qu'ils soient opérationnels, si on veut vraiment que ça fonctionne, dans
le fond, que les gens parlent le même langage, là, je pense qu'à un moment
donné le point de chute ou l'endroit où on devrait avoir une formation, au
moins une petite formation pareille ou une formation qui nous amène au même
niveau d'enquête, au même niveau de... d'enquête, justement, de la manière de
procéder aux enquêtes, je pense, c'est comme primordial qu'on… à l'École
nationale de police ou, comme on disait, une formation jugée équivalente. Mais
je pense que...
(Interruption) Excusez. Je pense...
Mme Guilbault :
Là, si je peux me permettre…
M. Rousselle : Oui.
Mme Guilbault :
…c'est déjà écrit que le règlement va prescrire non seulement les critères,
mais la formation qu'ils doivent suivre. Ça fait que l'obligation de formation,
si on veut, est déjà prescrite dans un futur règlement dans l'article, mais c'est
un pouvoir habilitant dans un règlement qui va être élaboré, par ailleurs. Mais,
comme ça arrive <souvent...
M. Rousselle : ...
pense
que...
(Interruption) Excusez. Je pense...
Mme Guilbault :
Là, si je peux me permettre…
M. Rousselle : Oui.
Mme Guilbault :
…c'est déjà écrit que le règlement va prescrire non seulement les critères,
mais la formation qu'ils doivent suivre. Ça fait que l'obligation de formation,
si on veut, est déjà prescrite dans un futur règlement dans l'article, mais c'est
un pouvoir habilitant dans un règlement qui va être élaboré par ailleurs. Mais,
comme ça arrive >souvent, un peu comme on s'était entendus, d'ailleurs,
sur le règlement pour la formation des coroners, qui n'a pas été détaillé comme
tel dans le projet de loi, bien, le pouvoir habilitant puis l'obligation ont
été mis dans le projet de loi. C'est à peu près la même chose.
M. Rousselle : Oui. Sauf
que, là, on ne spécifie pas qu'il faut qu'ils passent par l'École nationale de
police, là. On parle justement qu'il va y avoir une formation. Je comprends que
c'est indiqué comme quoi qu'il va y avoir une formation puis il va y avoir des
critères. Je le vois, là. Je le lis moi-même, là. Il n'y a pas de problème, là.
<Mais... >Parce que, là, je veux dire, on en jase, là, on est ici
tout le monde, là, mais, dans quelques années, ça ne serait peut-être pas nous autres
ici, là. Donc...
Mme Guilbault :
...règlement.
M. Rousselle : Oui, je
comprends. Mais, tu sais, il peut être...
Mme Guilbault :
On devrait être encore ici.
M. Rousselle : Un
règlement peut être modifié, hein? Je veux dire, je comprends aussi, une loi
peut être modifiée, mais un règlement… plus facile, hein? C'est plus facile, un
règlement, à modifier qu'une loi. Tu sais, une loi, il faut passer ici, et
tout. C'était dans ce sens-là.
Donc, moi, c'était juste pour me rassurer
que, vraiment… que les gens qui proviennent d'ailleurs, qu'ils aient… qu'ils puissent
avoir la même formation <ou la même... >qu'un policier ou un
enquêteur chevronné. Parce que, bien souvent, je suis certain que le
commissaire va essayer d'aller chercher les enquêteurs les plus chevronnés pour
pouvoir amener à bien sa mission, là.
Donc, c'est pour ça que je me disais...
dans le sens que, oui, je comprends qu'il va aller chercher... puis, oui, je
comprends, au niveau des critères de sélection, il va y aller d'une manière
plus serrée. Il va aller chercher les personnes les plus compétentes...
compétents ou compétentes, là, peu importe, là. Mais je suis certain de ça. Je
n'ai aucun problème là-dessus.
Mais c'était juste pour avoir la même
ligne de pensée ou la même ligne de direction au niveau d'enquêtes, là. Comprenez-vous?
<C'était juste... >C'est dans ce sens-là. Comprenez-vous? C'est
juste qu'à un moment donné... Peu importe le milieu, à un moment donné, il y a
un moment d'adaptation, mais, si tu n'as pas eu... Oui, tu peux apprendre sur
le tas, mais je pense que le côté apprendre sur le tas, qui était dans le temps
de... bien, je ne suis pas fin pour dire ça, là, mais dans le temps de mon père,
qui était policier. Bien, je veux dire, aujourd'hui on est plus spécialisé puis
on ne veut plus qu'ils apprennent sur le tas. On veut vraiment qu'ils
apprennent par les meilleures écoles. On veut qu'ils apprennent vraiment, bon,
de cette manière-là.
Donc, c'était dans ce sens-là que je
voulais voir si on ne pouvait pas l'indiquer comme tel pour l'École nationale
de police. Je comprends que vous l'avez indiqué puis, je comprends, c'est par
règlement, mais, comme je vous dis, ces règlements-là ou ces lois-là, ce n'est
pas fait pour... Tu sais, ça prend du temps pour les changer à un moment donné,
hein, parce qu'il y a tellement de lois. Le temps qu'on refasse le tour puis le
temps qu'on revienne, bien, ça se peut qu'à un moment donné… qu'on le mette de
côté. Moi, c'est dans le sens que… c'est pour que le commissaire ait une équipe
plus homogène, je dirais, tu sais, au niveau opérationnel.
Le Président (M. Bachand) :
Merci.
Mme Guilbault :
...sous le sens que ça sera à l'École de police, parce que, premièrement, c'est
l'endroit tout indiqué pour des formations <policières...
M. Rousselle : ...
qu'on
le mette de côté. Moi, c'est dans le sens que… c'est pour que le commissaire
ait une équipe plus homogène, je dirais, tu sais, au niveau opérationnel.
Le Président (M.
Bachand) :
Merci.
Mme Guilbault :
...sous le sens que ça sera à l'École de police parce que, premièrement, c'est
l'endroit tout indiqué pour des formations >policières. Puis, quand on
regarde la Loi sur la police, l'article 10 dit : «L'école a pour
mission, en tant que lieu privilégié de réflexion et d'intégration des
activités relatives à la formation policière, d'assurer la pertinence, la
qualité et la cohérence de cette dernière.
«À ce titre, l'école a l'exclusivité de la
formation initiale du personnel policier permettant d'accéder aux pratiques de
patrouille-gendarmerie, d'enquête et de gestion policière, exception faite de
la formation acquise dans le cadre d'un programme conduisant à un diplôme
d'études collégiales ou à une A.E.C. — donc préalable à l'entrée à
Nicolet.
«L'école offre également des activités de
perfectionnement professionnel et effectue [...] la recherche orientée vers la
formation. [...]activités de perfectionnement de service destinées à répondre
aux besoins des différents corps de police.»
Donc, je vois difficilement à quel autre
endroit les futurs enquêteurs de l'UPAC qui ne sont pas déjà agents de la paix
pourraient obtenir leur formation.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. J'aurais le député de Saint-Jean…
M. Lemieux : Oui. Pour une
question d'information, M. le Président, puis peut-être nous aider à mieux
comprendre l'article... l'alinéa un, en fait, qui nous dit que, je le
cite, là, «ne s'applique pas aux membres du corps de police agissant au sein de
l'équipe spécialisée d'enquête». J'en comprends que c'est une partie de l'UPAC.
On ne parle pas de tout ce que l'UPAC pourrait embaucher à partir de
maintenant, mais on parle des agents de l'équipe spécialisée d'enquête. Je
comprends donc que ce n'est pas tout le monde. Quand je regarde dans les notes
explicatives, effectivement, ça me donne l'indice que c'est une partie de
l'ensemble de l'UPAC. Une grosse, une petite partie, Mme la ministre?
Le Président (M. Bachand) :
Mme la ministre.
M. Lemieux : L'équipe
spécialisée d'enquête qui pourrait faire l'objet de l'exception. Parce que
cette exception-là, elle n'est pas pour tout le monde à l'UPAC, elle est pour
l'équipe spécialisée d'enquête. Ce n'est pas l'UPAC au grand complet, ça?
Mme Guilbault :
Oui. Bien, c'est-à-dire que c'est les membres du corps de police spécialisé au
sein de l'équipe spécialisée d'enquête. O.K., oui. Dans ce sens-là, oui, bien,
tout à fait. Là, le nombre, je ne pourrais pas vous dire, honnêtement, là...
M. Lemieux : Mais ce n'est pas
tout le monde.
Mme Guilbault :
...mais c'est sûr qu'il va y en avoir, des agents de la paix qui vont déjà
avoir la formation traditionnelle, là. Ça fait que... Puis, tu sais... Puis
excellent point que soulève le collègue de Saint-Jean, d'ailleurs. Puis ces
gens-là qu'on va engager, qui ne sont pas déjà agents de la paix, on le fait
pour que les enquêtes réussissent mieux puis peut-être donnent lieu à plus
d'accusations, de condamnations, etc., que la preuve soit mieux montée <soit...
>puis, tu sais, bon, pour le bien des procès.
Alors, c'est sûr que le
commissaire — moi, en tout cas, je me mets à la place du
commissaire — va s'assurer qu'ils ont la formation de base en matière
policière pour être capable de comprendre comment gérer puis monter une preuve
puis comment faire en sorte de contribuer fructueusement à une enquête
policière.
Le Président (M. Bachand) :M. le député…
Mme Guilbault :Puis, quand on fera un projet de règlement aussi, dernière
chose, comme le savent mes collègues d'ailleurs, quand on fait un règlement, il
y a toujours une prépublication de — c'est 45 ou 90? 45 — 45 jours
durant <lesquels...
Mme Guilbault :
...
comment gérer puis monter une preuve puis comment faire en sorte de
contribuer fructueusement à une enquête policière.
Le Président (M.
Bachand) :
M. le député…
Mme Guilbault :
Puis, quand on fera un projet de règlement aussi, dernière chose, comme le
savent mes collègues d'ailleurs, quand on fait un règlement, il y a toujours
une prépublication de — c'est 45 ou 90? 45 — 45 jours
durant >lesquels on peut faire des commentaires aussi pour orienter le
projet de règlement.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. M. le député de Vimont.
M. Rousselle : Oui, c'est
ça, orienter. Sauf qu'un règlement c'est un règlement pareil, on s'entend, tu
sais.
Mais, non, c'était juste pour... Parce que...
Oui, il ne faut pas parler du passé. Je veux dire, le passé est garant de
l'avenir. Puis, je veux dire, si on peut se servir du passé pour améliorer le
cas, je veux dire, on va le faire, là. Comprenez-vous? C'est dans ce sens-là.
C'est pour ça qu'en voyant... en changeant
la manière de faire, en allant chercher des gens de l'extérieur... Puis, comme
je vous dis, là, plus que l'UPAC va être complet, je veux dire, dans les
diverses sphères, c'est mieux pour les enquêtes, c'est mieux pour tout puis c'est
mieux pour la population du Québec.
Moi, c'était juste au niveau de
l'enlignement de l'enseignement...
(Interruption) Excusez. <(Interruption)
Excusez. >C'est juste au niveau de l'enlignement des enquêtes pour qu'à
un moment donné... Tu sais, tu travailles avec... Moi, je l'ai vécu dans les Nations
unies, là. À un moment donné, il y avait des policiers qui étaient... qui
avaient une formation policière puis il y avait des nationalités qui n'avaient
aucune formation ou ils avaient des formations d'avocates ou peu importe, là, et
ça ne marchait, pas, là. À un moment donné, on n'avait pas le même langage.
Donc, c'est ça qui me reste dans ma tête,
moi, dans le sens que… Moi, je pense, c'est important qu'à un moment donné...
d'arrimer tout le monde, qu'ils puissent avoir le même langage. Parce que, oui,
je peux avoir une expertise différente que l'autre, puis c'est parfait parce
que ça va être complémentaire, ça, j'en conviens, mais, à un moment donné,
quand tu veux vraiment avoir un lien de... une direction sur une enquête… Moi,
c'est à ça que j'en arrivais, là. Comprenez-vous?
Je comprends qu'on va le mettre dans un règlement.
Je comprends ça. Mais, pour vous dire, c'est que... J'aimerais ça que, moi,
c'est... il y ait une obligation, tu sais, dans le sens que... Puis on le sait,
d'ailleurs, c'est la place qu'ils vont... la ministre, elle l'a dit, c'est la
place qui est reconnue pour donner, justement, les formations au niveau des
enquêtes, au niveau de tout ça.
Donc, moi, je pense qu'en l'indiquant, en
l'inscrivant, ça... d'une manière ou l'autre, c'est fait... Ça va se faire là d'une
manière ou de l'autre, vous me dites? Bien, donc, à ce moment-là, écrivons-le,
puis c'est tout, là. Je veux dire, on… tu sais.
• (15 h 20) •
Le Président (M. Bachand) :Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, mais où il veut en... C'est parce que je ne comprends pas. Est-ce que vous
voulez qu'on écrive dans l'article, au deuxième alinéa : «Le gouvernement
établit, par règlement, les critères de sélection de ces membres ainsi que la formation
qu'ils doivent suivre à l'École nationale de police»?
M. Rousselle : Bien, moi,
j'aurais aimé ça qu'il y ait l'École nationale de police là-dedans.
Mme Guilbault :Parce que ça se peut qu'il y ait de la formation ailleurs
aussi, là.
M. Rousselle : Ça, je
comprends.
Mme Guilbault :
Là, je suis en train de vérifier au BEI comment... parce que je ne suis pas
sûre qu'on le précise non plus au BEI. Puis, au BEI, c'est là qu'ils sont
formés aussi, puis c'est des gens qui n'ont aucune formation policière à
l'origine.
M. Rousselle : Je
comprends qu'ils peuvent avoir une formation ailleurs qu'à l'École nationale de
police. Je comprends. Mais je pense que... Moi, c'est juste pour enligner... C'est
comme je vous dis, là, peu importe la <formation...
Mme Guilbault :
…vérifier au BEI comment...
parce que je ne suis pas sûre qu'on le
précise non plus au BEI. Puis, au BEI, c'est là qu'ils sont formés aussi, puis
c'est des gens qui n'ont aucune
formation policière à l'origine.
M. Rousselle :
Je
comprends qu'ils peuvent avoir une
formation
ailleurs qu'à
l'École nationale de police. J
e comprends. Mais
je pense que...
Moi, c'est juste pour enligner... C'est comme je vous dis, là,
peu
importe la >formation qu'ils ont de base, là, c'est juste pour enligner.
Bien oui, ils peuvent avoir des formations ailleurs parce que ça se peut que
l'informaticien puisse avoir une formation en informatique d'un autre niveau
parce que son travail le demande, parce qu'il va y avoir des mises à jour, là,
là. Tu sais, l'informaticien, lui, là, là, s'il veut se garder mis à jour, je
ne pense pas ça va être à l'École nationale de police qu'il va aller chercher
ça. Ça, j'en conviens, il n'y a pas de problème là-dessus.
Mais, moi, c'est au niveau des enquêtes,
au niveau de l'enlignement des enquêtes, c'est là-dessus, je parle. Parce que
c'est comme l'avocat. L'avocat va continuer sûrement à suivre le Barreau puis
suivre ses cours, là, j'imagine, tu sais je veux dire, puis je l'espère en
plus, là.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Alors, dans la Loi sur la Police, article 289.14 sur le BEI, on dit :
«Un règlement du gouvernement détermine la formation que doivent
suivre les membres du bureau.» Or, ils ont tous reçu une formation à l'École de
police sans que ce soit écrit dans la loi parce que ça tombe sous le sens au
Québec.
M. Rousselle :
Bien, c'est ça… Bien, le BEI, on va en parler justement tantôt, là. On va y
aller aussi là-dessus.
Mme Guilbault : Oui,
mais là, si vous m'amenez à dire : Il faut mettre dans la loi que c'est à
l'École de police, alors que je vous dis que, depuis cinq ans, ça se fait déjà
à l'École de police, il y a peut-être là une démonstration que c'est superflu
de le préciser dans la loi, comme ça se fait déjà. Mais ça, c'est une hypothèse
que j'émets.
Le Président (M. Bachand) :
Sur ce, j'ai le député de Nicolet-Bécancour, s'il vous plaît.
M.
Martel
: Bien,
je voulais juste dire au député de Vimont que j'apprécie beaucoup la promotion
qu'il fait de l'École nationale de police.
Le Président (M. Bachand) :O.K. M. le député de Vimont.
M. Rousselle : C'est un
secteur… J'ai été là assez longtemps en formation, donc, oui, puis j'ai
apprécié l'École nationale de police. D'ailleurs, chez nous, toute la famille a
passé là.
Mais… Bien, c'est ça, je pense que… c'est
de préciser. Mais, comme vous dites… Écoutez, je voulais faire le débat. Je
n'ai pas… Je n'amènerai pas d'amendement là-dessus, rien de ça, là. C'est juste
que je voulais qu'on aille une discussion là-dessus. Je pense, ça aurait été
intéressant. Je ne sais pas si mes collègues ont quelque chose à spécifier
là-dessus, mais moi, en tout cas, je l'aurais spécifié.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. Pour, contre, abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Polo (Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'article 3 est adopté. Merci beaucoup. Mme la ministre,
s'il vous plaît.
M. Rousselle : …
Le Président (M. Bachand) :Oui, M. le député.
M. Rousselle : …amendement à
3.1.
Le Président (M. Bachand) :Oui, allez-y. Est-ce que vous l'avez déjà envoyé à Greffier?
M. Rousselle
: Non. Justement,
on va...
(Interruption) Excusez. … avoir une
suspension deux minutes?
Le Président (M. Bachand) :
Oui, oui, on va suspendre quelques <instants…
La Secrétaire
: ...
M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) :
Abstention. Donc, l'article 3 est
adopté. Merci beaucoup. Mme la ministre, s'il vous plaît.
M. Rousselle : …
Le Président (M.
Bachand) :
Oui, M. le député.
M. Rousselle : …amendement
à 3.1.
Le Président (M.
Bachand) :
Oui, allez-y. Est-ce que vous l'avez déjà
envoyé à Greffier?
M. Rousselle
: Non,
justement on va...
(Interruption) Excusez. …une suspension
deux minutes?
Le Président (M.
Bachand) :
Oui, oui, on va suspendre quelques >instants.
Votre voix est en train de muer, M. le député de Vimont, là. Ce n'est pas...
M. Rousselle : …
Le Président (M. Bachand) :C'est ça être jeune adolescent.
Alors, on va suspendre quelques instants, s'il
vous plaît. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 24)
(Reprise à 15 h 26)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux.
J'ai fait un petit commentaire parce que hier,
lors de l'étude d'un projet de loi, on avait les amendements sur grand écran, mais
c'était un projet pilote. Donc, comme on dit en allemand, «stay tuned» pour les
prochaines commissions parlementaires.
Donc, M. le député de Vimont, s'il vous
plaît.
M. Rousselle
: Donc, à l'article 3.1,
c'est : Insérer après l'article 3, justement, du projet de loi, le
suivant :
3.1. L'article 25 de la Loi
concernant la lutte contre la corruption est modifié par l'insertion dans le deuxième
alinéa, après le paragraphe 5°, du suivant :
«5.1° le nombre de rencontre avec [la] ministre — avec
le ministre ou la ministre, là — de la Sécurité publique».
<Le commissaire... >Le texte
modifié <serait...
M. Rousselle
: ...
article 3,
justement, du projet de loi, le suivant :
3.1. L'article 25 de la Loi
concernant la lutte contre la corruption est modifié par l'insertion dans le
deuxième alinéa, après le paragraphe 5
°, du suivant :
«5.1° le nombre de rencontres avec la
ministre — avec
le ministre ou la
ministre, là — de la Sécurité publique.»
Le commissaire... Le texte modifié >serait :
«25. Le commissaire produit, au plus
tard le 31 juillet de chaque année, son rapport annuel de gestion au
ministre, qui le dépose devant l'Assemblée nationale dans les 30 jours de
sa réception ou, si l'Assemblée ne siège pas, dans les 30 jours de la reprise
de ses travaux.
«Ce rapport doit notamment contenir les
renseignements suivants :
«1° le nombre de dénonciations d'actes
répréhensibles reçues et le nombre de celles retenues;
«2° le nombre de dossiers transmis à des
fins de vérification;
«3° le nombre d'enquêtes demandées par le
commissaire;
«4° le nombre d'arrestations effectuées;
«5° le nombre de condamnations obtenues;
et
«6° tout autre élément d'information que
le ministre requiert; mais
«5.1° le nombre aussi de rencontres avec
le ministre de la Sécurité publique.»
Donc, dans le fond, c'est une question
d'être transparent, une question de… Comme je vous dis, on veut être
transparents, on veut montrer un nouveau côté de l'UPAC. Je pense, ça serait
intéressant pour la population qu'il y ait ces informations-là et puis je pense
que ça aiderait grandement le nouveau visage de l'UPAC. Bien souvent, quand tu
ne donnes pas assez d'information à la population, les gens s'en font, des
idées. On le voit puis on l'a vu pendant tout l'historique, je vous dirais, de
l'UPAC jusqu'à maintenant.
Donc, si… comme la ministre disait, comme
on le sait, on a un nouveau commissaire, donc, moi, je pense, ça serait
peut-être intéressant en commençant d'une nouvelle manière et, à ce moment-là,
ayant justement toutes ces informations-là au complet. Et les rencontres avec
la ministre, bien, écoutez, je pense, c'est important. Il n'y a pas de
cachette... il ne devrait pas y avoir de cachette là. D'ailleurs, on a juste à
l'indiquer, puis c'est tout, hein? Je pense, que c'est... ça serait ça.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Bien là, si c'est un amendement, est-ce qu'on va le voir?
Une voix :
Mme Guilbault :O.K. C'est vrai, c'est le greffe.
Une voix
: ...
Mme Guilbault :Oui… Oui, il est jammé dans le fax.
O.K. Bien là, c'est parce que je veux
juste me transposer, là, dans l'article 5.1° en question.
(Consultation)
Le Président (M. Bachand) :
Voulez-vous suspendre quelques... On va suspendre quelques instants. Merci
beaucoup.
(Suspension de la séance à 15 h 30)
15 h 30 (version révisée)
<17859
Le Président (M. Bachand) : ...Voulez-vous
suspendre quelques...
On va suspendre quelques instants.
Merci
beaucoup.
(Suspension de la séance à 15 h 30)
>
(Reprise à 15 h 31)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux. Mme
la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui, merci. Bien, je remercie le collègue pour l'amendement, mais, cependant,
je ne vois vraiment pas de pertinence à mettre ça dans un rapport annuel de
gestion. Je ne vois pas, moi, aucun rapport... en tout cas, je n'ai jamais vu
un rapport annuel de gestion où un gestionnaire d'organisme doit rendre compte
du nombre de rencontres qu'il a eues, à moins d'avoir mis ça dans son plan
stratégique puis de rendre compte de ça en termes de résultat de son plan
stratégique, mais, sinon, là, je ne vois pas, là. Je veux dire, s'il y a une
année qu'il ne la rencontre pas, s'il y a une année qu'il la rencontre trois
fois... Puis, si on le faisait pour l'UPAC, pourquoi on ne le ferait pas pour
les autres?
M. Rousselle
: On s'en
vient avec les autres.
Mme Guilbault :
Oui, mais, tu sais...
M. Rousselle
: Moi,
c'est juste pour vous dire...
Mme Guilbault :Je ne vois pas de pertinence. Je pense qu'il y a d'autres
combats à mener.
M. Rousselle
: Bon, si
vous ne voyez pas de pertinence, je trouve ça malheureux, parce que, dans le
fond, on dit que c'est un organisme indépendant, on n'arrête pas de le dire,
ils sont indépendants. Bien, comme organisme indépendant, bien, je veux dire,
je pense que la population doit savoir s'il y a des rencontres avec... Qu'il
n'y en ait pas, c'est correct, parce que, comme je vous dis, c'est indépendant.
C'est surtout quand <qu'>il y en a, des rencontres, qu'il faut les
indiquer. Donc, c'est plus dans cette optique-là.
Comme je vous disais, plus que la
population en sait, plus que la transparence est là puis plus que... que ça
soit l'UPAC ou le BEI, peu importe, vont mieux s'en porter, parce que c'est un
organisme indépendant. Là, on fait juste demander, dire : Bien, qu'ils
inscrivent dans leur rapport. Tu as eu une rencontre, tu as une rencontre. Tu
as deux rencontres, tu le rends compte. Ce n'est pas bien, bien, plus long, là,
parce que c'est comme, bien, on fait juste ajouter, dans le fond, là, un autre
ajout, puis on n'a rien à cacher là-dedans, je ne pense pas, là. Je veux dire,
je pense que... Je veux dire, <c'est tout...
M. Rousselle : …
Tu as
eu une rencontre, tu le rends compte. Tu as deux rencontres, tu le rends
compte. Ce n'est pas bien, bien, plus long, là, parce que c'est comme, bien, on
fait juste ajouter, dans le fond, là, un autre ajout puis on n'a rien à cacher
là-dedans, je ne pense pas, là. Je veux dire, je pense que... Je veux dire,
>c'est tout… même la ministre aurait tout intérêt, justement, que ça
soit indiqué là-dedans. Tu sais, elle va montrer, justement, la transparence
là-dedans, mais moi, je pense plus pour l'UPAC.
L'UPAC, c'est qu'il va pouvoir demander à…
on n'aura pas besoin de passer par, justement... par le système, dire : Bon,
bien, avez-vous une rencontre? Puis ça va être établi dans le rapport
directement. D'une manière ou de l'autre, on peut le demander par d'autres
manières, mais pourquoi ne pas l'indiquer directement? Comme je vous dis, c'est
tellement simple à ce moment-là.
Qu'il n'y en ait pas, ce n'est pas une
question, dire : Aïe! L'UPAC, là, ils n'ont même pas rencontré la ministre
cette année. Bien non, ce n'est pas ça, ce n'est pas dans cette optique-là. C'est
plus dans l'optique, dire : Aïe! Cette année, là, l'UPAC a rencontré
peut-être cinq fois la ministre. Ça, c'est inquiétant.
C'est pour ça que je pense que, si on veut
vraiment que ça soit transparent, démontrer vraiment que l'UPAC est indépendante,
bien, je pense qu'on a tout intérêt à l'indiquer, comme quoi il y a eu tant de
rencontres, <puis… >puis tant mieux, puis c'est transparent, à ce
moment-là. Moi…
Mme Guilbault :
Bien oui, bien, moi, je suis fière de dire que je suis la première ministre
depuis la création de l'UPAC… en tout cas, je n'ai peut-être pas suivi tous les
bulletins de nouvelles depuis 2011, là, mais qui a affirmé ouvertement, une
fois que le nouveau commissaire a été nommé, M. Gaudreau, que j'allais le
rencontrer, que je n'allais évidemment pas aborder les enquêtes, mais que j'allais
aborder d'autres aspects organisationnels, les communications, d'autres choses,
moi, qui me chicotaient.
Parce que j'ai toujours trouvé qu'il y
avait quelque chose d'absurde à ce que les précédents gouvernements, au moment
où on a adopté cette loi-là contre la corruption puis créé l'UPAC... On le fait
relever du ministre de la Sécurité publique, mais il y a comme un tabou autour
du fait que le ministre s'adresse au commissaire de l'UPAC, par souci
d'indépendance, puis tout ça. Puis ça, c'est normal, puis, je veux dire, on
continue de penser qu'il ne faut pas… qu'il ne faut pas se mêler des enquêtes,
et tout ça. Mais, à un moment donné, si on le fait relever d'un ministre, puis
que le ministre est imputable de la performance de l'organisation, il faut que
tu te mêles un minimum de ça au sens organisationnel, au sens grandes
orientations, au sens : Est-ce que tu as tout ce qu'il faut pour
fonctionner dans tes lois, dans tes règlements, dans ton budget, dans les
genres d'affaires qu'on fait aujourd'hui, les ressources humaines, des choses
comme ça?
Ça fait que, donc, moi, je l'ai dit, je
l'ai fait. Vous lui avez même demandé quand il est venu, l'autre fois :
As-tu rencontré la ministre? C'était-tu louche? Ou je ne sais plus comment vous
aviez tourné ça, mais… pas «c'était louche», mais, tu sais, bon, est-ce que… Je
ne me souviens plus, la question qui était posée. Mais, bref, il vous a
répondu, puis on n'a rien à cacher ni lui ni moi. Et ce rapport annuel de
gestion là, en plus, fait l'objet systématique d'une présentation publique
annuelle. Ça fait que si quelqu'un veut lui demander s'il a rencontré le ou la
ministre… peut le demander pendant la conférence de presse. Donc, je ne vois
pas, moi, de nécessité de rendre compte de ça, là, systématiquement.
M. Rousselle : Quand je l'ai
demandé... D'ailleurs, je n'ai jamais indiqué que c'était louche, en <passant,
là…
Mme Guilbault :
…
Ça fait que si quelqu'un veut lui demander s'il a rencontré le ou la
ministre… peut le demander pendant la conférence de presse. Donc, je ne vois
pas, moi, de nécessité de rendre compte de ça, là, systématiquement.
M. Rousselle : Quand je
l'ai demandé, d'ailleurs, je n'ai jamais indiqué que c'était louche, en >passant,
là. Ça n'a jamais été mon intention, là. Ce n'est pas ça du tout. C'est tout
simplement... c'est qu'à un moment donné, comme je vous dis, les gens peuvent
trouver ça louche, peut-être, si on ne l'indique pas. C'est ça, l'affaire. Mais
moi, je n'ai jamais eu… je n'ai jamais eu cette pensée-là, en passant, là.
C'est vous qui abordez ça. Mais moi, je vous dirais, c'est que… je comprends
que la ministre veut le contrôler. Je comprends, au niveau opérationnel, vous l'avez
dit, là, au niveau business, je comprends. Mais il y a quoi de mal qu'on
indique dans un rapport... que l'UPAC indique dans son rapport qu'il y a eu tant
de rencontres? Comme je vous dis, c'est qu'à un moment donné c'est une
information, je pense, qui est intéressante à avoir, tu sais, à un moment donné.
Mme Guilbault :
Mais on peut la demander à tout moment en cours de l'année.
M. Rousselle : Oui, mais
pourquoi ne pas l'indiquer directement? Comprenez-vous? Ça serait donc simple.
Dans son rapport, il l'indique. Comme je vous dis, vous n'avez rien à cacher,
il n'y a rien à cacher. «My God»! C'est quoi, le problème? Et puis on va
tellement sauver le problème de le demander avec des papiers, puis tout le kit.
Puis, comme je vous dis, au niveau de la population, plus c'est transparent,
plus que… surtout dans des secteurs comme ça, qui… qui est un secteur... que
l'UPAC, c'est indépendant. Bien, je pense que c'est… ça va de soi, là, tu sais,
je veux dire. Moi, à mon sens à moi, ça va de soi, ça va comme… on y va de même,
puis il n'y a pas de problème là-dessus, c'est juste une question de
transparence. Puis que vous les rencontrez six fois par année, c'est six fois
par année, puis ce n'est pas… C'est tout simplement, c'est qu'à un moment donné,
si on localise que vous les rencontrez peut-être 20 fois par année, bien,
peut-être que, là, les gens vont dire : Oh! là, 20 fois par année,
là, il y a un problème, là, il y a quelque chose qui ne va pas bien. C'est
soit… Tu sais, il y a quelque chose qui ne va pas bien. Moi, je pense, c'est
juste... ça démontre à la population comme quoi que la ministre, elle les
rencontre puis elle fait le suivi, puis c'est correct. Je veux dire, moi, c'est
juste dans ce sens-là. Je ne vois pas le côté pas nécessaire que vous dites,
là, je veux dire, je ne vois pas... je ne le vois pas.
Le Président (M. Bachand) :Interventions?
Mme Guilbault :
Bien, premièrement, ça ne semblait pas nécessaire pour vous entre 2011 puis
2018, là, tu sais, on peut se le dire, là. Tout à coup, ça semble nécessaire,
mais ça ne semblait pas l'être avant. Deuxièmement, on peut lui demander, pendant
la conférence de presse de présentation de son rapport annuel de gestion, s'il
a rencontré la ministre. Troisièmement, nos agendas sont publics. Ça fait que,
tu sais, vraiment, là… Puis, quatrièmement, en tout temps, on peut appeler
notre personnel au cabinet puis demander des questions ou on peut appeler à
l'UPAC. Je ne vois pas, là. Il y a des combats que j'aime ça qu'on mène
ensemble, là, mais là ça, c'est un peu comme l'École nationale de police tantôt,
je ne vois pas la pertinence.
M. Rousselle : Écoutez, bien
beau regarder 2011-2018, mais, je veux dire, dans les projets de loi, quand on
a des projets de loi, on essaie de les peaufiner, on essaie de les améliorer,
on essaie d'avancer. C'était juste dans l'optique, à un moment donné, que ça <soit
plus…
Mme Guilbault :
…
c'est un peu comme l'École nationale de police tantôt, je ne vois pas
la pertinence.
M. Rousselle : Écoutez,
bien beau regarder 2011-2018, mais je veux dire, dans les projets de loi, quand
on a des projets de loi, on essaie de les peaufiner, on essaie de les
améliorer, on essaie d'avancer. C'était juste dans l'optique, à un moment
donné, que ça >soit plus transparent. C'est dans cette optique-là. C'est
juste ça, c'est… «that's it, that's all». Ce n'est pas plus loin que ça.
Mais, écoutez, moi, je maintiens comme
quoi qu'on devrait faire ça comme ça, question de transparence, une question
pour garder vraiment… surtout au niveau de l'UPAC, tu sais. L'UPAC, là : Bien
oui, je mets dans mon rapport, je n'ai rien à cacher, je rencontre la ministre,
je veux dire, c'est dans ce sens-là. Ce n'est pas dans le sens que la ministre
devrait les rencontrer tant de fois par année, là. Ce n'est pas dans cette
optique-là pantoute, là. C'est juste une question de transparence parce qu'on
fait partie… on parle, justement, d'organismes qui sont indépendants. C'est
dans ce sens-là.
Le Président (M. Bachand) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement du député de Vimont?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix. Mme
la secrétaire, s'il vous plaît.
• (15 h 40) •
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. Pour, contre, abstention. M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
: Mme Weil
(Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
: M. Polo
(Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
: Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Contre.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Contre.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Contre.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'amendement est rejeté. On continue. Mme la ministre, s'il
vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui, article 4 : L'article 126 de la Loi sur la police est
modifié par la suppression, dans le premier alinéa, de «de l'article 14 de
la Loi concernant la lutte contre la corruption ainsi que».
Et ça, c'est un article de concordance.
Le Président (M. Bachand) :Est-ce qu'il y a des commentaires?
Mme Guilbault :
Bien, je peux lire le commentaire, mais c'est qu'en fait, maintenant dans la
Loi sur la police, les membres du corps de police spécialisé contre la
corruption vont être comme implicitement considérés comme étant des policiers.
Donc, ce n'est plus nécessaire de préciser «de l'article 14 de la Loi
concernant la lutte contre la corruption».
Le Président (M. Bachand) :
Merci.
Mme Guilbault :
C'est une sorte de pléonasme qu'on retire, si on veut.
Le Président (M. Bachand) :
Merci.
Mme Guilbault :
Si ma compréhension est bonne.
Le Président (M. Bachand) :
Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix de l'article 4. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
<
M. Rousselle…
La Secrétaire
: ...
Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance
(Bellechasse) pour
M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance
(Bellechasse) pour
Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: >M. Rousselle
(Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
: Mme Weil
(Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
: M. Polo
(Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :Abstention. Donc, l'article 4 est adopté. Mme la ministre,
s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci, M. le Président. Article 5 : L'article 286 de cette loi
est modifié par la suppression, dans le premier alinéa, de «ou un agent de la
paix au sens de l'article 14 de la Loi concernant la lutte contre la
corruption».
Concordance à nouveau, même principe que
l'article 4.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix de l'article 5. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux :
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance :
Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
: Mme Weil
(Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
: M. Polo
(Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :Abstention. Donc, l'article 5 est adopté. Merci. Mme la
ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci, M. le Président. Article 6 : L'article 289 de cette loi
est modifié :
1° par la suppression, dans le premier
alinéa, de «, un agent de la paix au sens de l'article 14 de la Loi
concernant la lutte contre la corruption»;
2° par la suppression, dans le deuxième
alinéa, de «ou l'agent de la paix au sens de l'article 14 de la Loi
concernant la lutte contre la corruption».
Même principe de concordance que les deux
précédents articles.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions?
M. Rousselle : Oui.
Le Président (M. Bachand) :
M. le député de Vimont.
M. Rousselle : Je peux-tu
juste vous demander un petit moment?
Le Président (M. Bachand) :
On va suspendre quelques instants, s'il vous plaît. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 44)
(Reprise à 15 h 46)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux.
M. le député Vimont.
M. Rousselle : C'est beau.
Le Président (M. Bachand) :
Parfait. Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil
: Parce qu'on
a fait des projets de loi semblables ces derniers jours, puis ce serait bien
que la ministre puisse expliquer aussi... La note additionnelle, c'est
intéressant, mais c'est quand même qu'on… à première lecture, c'est de bien
comprendre la note additionnelle qui se réfère, donc, à l'article 14<,
donc>.
Le Président (M. Bachand) :
Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, c'est ça, c'est, comme je l'ai expliqué tout à l'heure, c'est parce
que, dans la Loi sur la police auparavant, on précisait systématiquement «un
agent de la paix au sens de l'article 14 de la Loi concernant la lutte contre
la corruption». Mais maintenant, comme ils changent de statut, si on veut,
bien, ils sont considérés comme des policiers au même titre que les autres
policiers. Ça fait qu'on n'a plus besoin d'ajouter toujours, si on veut, les
policiers UPAC au sens de l'article 14 de la loi sur la corruption.
Mme Weil
: Merci.
Le Président (M. Bachand) :
Ça va? Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous… M. le député de
Vimont, oui.
M. Rousselle : Oui. Donc, si
je comprends bien, ils vont être considérés comme des agents de la paix, hein?
Donc, est-ce qu'ils vont avoir le même code de déontologie? Est-ce qu'ils vont
avoir exactement la même chose?
Mme Guilbault :
Oui.
M. Rousselle : Oui. Si je suis
avocat puis j'ai aussi... je fais partie du Barreau, j'ai aussi… est-ce que je
fais affaire avec les deux places ou c'est juste que je suis rendu comme
enquêteur? Est-ce que j'ai deux codes de déontologie à gérer ou j'en ai juste
un? Ça fonctionne comment?
Mme Guilbault :
J'ai tendance à penser que, tant et aussi longtemps que tu es inscrit au
tableau de l'ordre, <peut-être…
M. Rousselle
: ...
fais
partie du Barreau, j'ai aussi… est-ce que je fais affaire avec les deux places
ou c'est juste que je suis rendu comme enquêteur? Est-ce que j'ai deux codes de
déontologie à gérer ou j'en ai juste un? Ça fonctionne comment?
Mme Guilbault :
J'ai tendance à penser que tant et aussi longtemps que tu es inscrit au tableau
de l'ordre, >peut-être que la députée de Notre-Dame-de-Grâce pourra nous
renseigner, mais tu dois continuer de suivre ton code de déontologie d'avocat.
Mais, parallèlement, si tu es aussi policier, tu combines les deux codes de
déontologie, comme notre collègue de Notre-Dame-de-Grâce doit suivre celui du
Barreau et celui des élus de l'Assemblée nationale. S'il continue d'être au
tableau de l'ordre. Mais quelqu'un peut décider de ne plus faire sa formation,
puis de ne plus payer sa cotisation, puis de ne plus être avocat actif.
M. Rousselle
: J'ai
pris avocat comme ça, là, j'aurais pu prendre notaire, j'aurais pu prendre, peu
importe, là, médecin, même, j'aurais pu prendre médecin. Je ne sais même pas si...
Peut-être qu'un jour il va y avoir un médecin, peut-être, à l'UPAC. Peut-être.
On ne sait jamais, hein? Tout est possible.
Mais, c'est ça, je voulais savoir si, à un
moment donné, il y a-tu quelque chose, y en a-tu un qui va primer sur l'autre
ou... Parce que l'autre, c'est une affaire d'enquête puis... Parce que je n'ai
pas regardé, là, honnêtement, là, mais il faudrait regarder dans chaque zone,
dans chaque place s'il n'y a pas des conflits, à un moment donné. Je sais bien
qu'éthique, c'est éthique, on s'entend, mais l'éthique de l'un, ce n'est pas
nécessairement l'éthique de l'autre, par exemple. Donc, je voulais juste savoir
c'est laquelle qui prime à ce moment-là. C'est-tu celui comme policier? Parce
que tu fais des enquêtes, à ce moment-là, c'est celui-là? Mais comme... en
étant comme... suivi des enquêtes comme policier, est-ce que ça se peut que
celui-là vient comme à l'encontre un petit peu ou qu'il vient dans la zone
grise de celui d'être notaire, médecin, peu importe, là? On a-tu regardé ça?
• (15 h 50) •
Mme Guilbault :
Mais j'ai l'impression qu'il n'y a pas nécessairement de conflit entre les deux
codes de déontologie. Puis je prendrais comme exemple les coroners, qu'on a
abordés récemment, les trois puis éventuellement six professions éligibles à la
fonction de coroner. Il y a un code de déontologie des coroners en bonne et due
forme, et chacune des six professions, à supposer qu'on inclurait pharmacien,
infirmier, ingénieur, a aussi son propre code de déontologie, donc... et, au
quotidien, cumule les deux. Mais je ne sais pas s'il y a une jurisprudence ou
autre là-dessus. Peut-être mon collègue des ressources humaines... Mais moi, je
ne vois pas d'incompatibilité, de prime abord, là, parce que... Puis, tu sais,
il y a des professions qui n'ont pas de code de déontologie comme tel, qui
n'ont pas d'ordre professionnel, alors...
M. Rousselle
: Parce
que la Protectrice du citoyen, si je ne me trompe pas, elle parle de
l'article 289.1 de la Loi de la police puis elle dit : Définition
d'intervention policière, selon le libellé, là, un règlement. Donc, quand <qu'>on
parle... ce qui constitue une blessure grave, une intervention policière dans
le sens du premier alinéa, est-ce que ça vient jouer un petit peu avec le fait
que tu es... C'est ça, je veux savoir, tu sais, je veux dire. Là, là, on parle
vraiment des choses de police. Je veux juste savoir si vous avez fait
l'exercice, là, vous avez une panoplie de personnes, là, qui a sûrement regardé
ça, là. Est-ce que ça vient, à un moment donné... Est-ce qu'on a regardé, on a
analysé? Parce que je comprends que, là, ça va par <règlement...
M. Rousselle
: ...
avec
le fait que tu es... C'est ça, je veux savoir, tu sais, je veux dire. Là, là,
on parle vraiment des choses de police. Je veux juste savoir si vous avez fait
l'exercice, là, vous avez une panoplie de personnes, là, qui a sûrement regardé
ça, là. Est-ce que ça vient, à un moment donné... Est-ce qu'on a regardé, on a
analysé? Parce que je comprends que, là, ça va par >règlement. On va
analyser. Je comprends ça aussi, là. Mais, avant de le mettre là-dedans, là,
comme quoi qu'on peut prendre à peu près n'importe qui dans le milieu qui va
rentrer dans le cadre que l'UPAC va décider, est-ce qu'on a regardé tout le
côté qui pouvait être en conflit avec d'autres organismes ou avec d'autres...
Le Président (M. Bachand) :Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Bien là, moi, j'ai dit ce que j'avais à dire. Je ne sais pas si quelqu'un a quelque
chose à dire dans la salle. Non, mais on est tellement loin, maintenant, que,
si nos collègues juristes veulent intervenir...
M. Rousselle
: Ça
prendrait quasiment des walkie-talkie.
Mme Guilbault :
Oui, bien, c'est pour ça, là. On ne peut plus être discret en COVID.
Le Président (M. Bachand) :
Suspendre?
Mme Guilbault :
Peut-être une petite suspension, oui, s'il vous plaît.
Le Président (M. Bachand) :O.K., on va suspendre quelques instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 15 h 52)
(Reprise à 15 h 55)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Donc, on a vérifié, puis, en fait, le policier, si... tu sais, supposons
que c'est un avocat, un comptable, un ingénieur, peu importe, pendant qu'il
pratique à l'UPAC, c'est un policier, donc il applique le Code de déontologie
des policiers parce qu'en théorie il n'est pas en train de pratiquer son autre
activité professionnelle. Tu sais, un avocat ne va pas commencer à donner des
conseils juridiques pendant qu'il est policier, ou un ingénieur ne va pas faire
des plans et devis, ou etc. Donc, c'est le Code de déontologie des policiers
qui s'applique.
Le Président (M. Bachand) :
Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil
: Moi, ce que
j'ai trouvé dans mes recherches, c'est que, si on est membre de deux ordres, il
y a deux codes de déontologie, on doit respecter les deux. Je pense que dans la
pratique, généralement, les gens choisissent. Parce qu'il y a des critères pour
rester membre d'un ordre professionnel. Donc, c'est sûr que, souvent, ils vont
lâcher l'un d'entre eux parce qu'ils n'ont pas les moyens de continuer à être
membre de l'ordre.
Mais aussi il y des décisions qui disent
que... Disons qu'on est membre des ordres des psychologues et d'un autre ordre,
on peut... il peut y avoir une plainte, par exemple, d'un ordre contre cette
personne, mais qui... ce n'est pas une défense, ce n'est pas comme un argument
de défense de dire que l'autre ordre n'a pas fait de plainte pour un acte que j'ai
posé. Ça pourrait contrevenir à deux codes de déontologie. Mais, en fait, ils
sont tenus aux deux codes de déontologie et toutes les règles s'ils veulent
rester membre de cet ordre, l'ordre en question.
Donc, je pense que, dans la pratique,
parce qu'il y a des exigences, comme nous, comme membres du Barreau, il y a des
exigences pour rester membre du Barreau, et on doit compléter nombre d'heures,
etc., mais, si on ne remplit pas ces exigences...
Chaque ordre a des règles différentes, par
ailleurs. Donc, je pense que, dans les faits, ça se voit quand même assez rarement.
Je pense que pour la police, je serais peut-être surprise de voir que la police
serait membre de deux ordres en même temps, parce que le Barreau, ça voudrait
dire... il pourrait, il pourrait faire... et il doit respecter les deux codes
de déontologie.
Le Président (M. Bachand) :
<Merci...
Mme Weil
: ...
pour
la police, je serais peut-être surprise de voir que la police serait membre de
deux ordres en même temps, parce que le Barreau, ça voudrait dire... il
pourrait, il pourrait faire... et il doit respecter les deux codes de
déontologie.
Le Président (M.
Bachand) :
>Merci beaucoup.
Mme Weil
: Mais ce n'est
pas une opinion juridique, hein, M. le Président.
Le Président (M. Bachand) :
Vous ne donnez pas un avis juridique, vous dites?
Mme Weil
: ...
Le Président (M. Bachand) :
Ah! d'accord. O.K.
Mme Weil
: Sous toutes
réserves.
Le Président (M. Bachand) :M. le député de Vimont, voulez-vous... Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Bien, c'est ça, moi, je n'avais rien à ajouter à ce stade-ci, là. Il fonctionne
avec le Code de déontologie des policiers, et ça ne l'empêche pas de suivre
aussi le code de son ordre professionnel, par ailleurs, surtout s'il souhaite
en demeurer membre.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. M. le député de Vimont.
M. Rousselle : Bien, c'était
juste que c'est la Protectrice du citoyen qui soulevait un petit peu le
dilemme. Donc, c'est pour ça que je l'amène ici, là. Donc, elle en parlait justement
à savoir comment ça fonctionnait, parce qu'à un moment donné les opérations de
notaire et de policier sont bien différentes, et puis c'était juste pour
savoir, à un moment donné, parce qu'effectivement je pense qu'un
professionnel... Je sais, en tout cas, que les infirmières, entre autres, là, étant
marié avec une, c'est... il faut qu'ils paient leur... vraiment leur licence,
et tout, sinon ils perdent le droit. Donc, moi, je pense que, si jamais, un
jour, il y aurait une infirmière à l'intérieur, elle va garder sa licence, donc
elle va toujours rester avec son code, justement, d'éthique et déontologique de
la base, mais c'est sûr que c'est tout ça, là. Je soulevais ça parce que c'est
la Protectrice du citoyen qui soulevait ça.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux :
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance :
Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
: Mme Weil
(Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
: M. Polo
(Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :Abstention. Donc, l'article 6 est adopté. Merci. Mme la
ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci beaucoup. Article 7 : L'article 1 du Code de déontologie
des policiers du Québec est modifié par la suppression, dans le deuxième
alinéa, de «de l'article 14 de la Loi concernant la lutte contre la
corruption ainsi que».
Encore la même concordance.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions?
• (16 heures) •
M. Rousselle : Bien, je veux
juste... je suis en train de lire les notes additionnelles.
Le Président (M. Bachand) :
Oui, M. le député de <Vimont, oui...
>
16 h (version révisée)
<17859
Le Président (M. Bachand) :…Oui,
M. le député de >Vimont, oui.
M. Rousselle : Bien, je veux
juste… je suis en train de lire les notes additionnelles, là.
Le Président (M. Bachand) :
S'il n'y a pas d'autre intervention à ce stade-ci...
M. Rousselle : C'est que les
notes additionnelles sont nombreuses, hein?
Le Président (M. Bachand) :
Oui. Si vous avez besoin de temps, on peut suspendre, M. le député.
On va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 01)
(Reprise à 16 h 02)
Le Président (M. Bachand) :
À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux. M. le
député de Vimont.
M. Rousselle : Je lisais
justement l'article du code de déontologie, et puis me vient en tête, justement,
puisque je regardais justement dans les notes, dans les corps spécialisés, mais,
après ça, on regarde l'Administration régionale Kativik, on regarde l'Administration
régionale crie, au niveau de l'UPAC, maintenant, on va-tu… Je sais qu'on va
essayer de… c'est dans le règlement. On va chercher des gens avec des
connaissances différentes, je comprends, mais est-ce qu'on va aller chercher
aussi des gens de communautés différentes? Dans le sens qu'est-ce qu'on va
penser d'aller chercher des gens de… des autochtones, des Cris, peu importe?
Ou, aussi, essayer d'y aller aussi… un milieu où qu'il pourrait y avoir un
mixe? Parce que, bien souvent, c'est un milieu d'hommes. Donc, est-ce qu'on va
aller chercher… essayer d'équilibrer ça avec un côté femmes là-dedans? Est-ce
que… C'est-tu pensé là-dedans? C'est-tu dans vos règlements, dans votre pensée?
C'est-tu…
Le Président (M. Bachand) :
Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Bien là, le règlement, comme j'ai dit, je vais le faire au printemps, là.
Mais je prends les réflexions du collègue et… Mais, bon, est-ce qu'on va
jusqu'à prescrire des quotas de représentativité dans un règlement? Il faudra
voir, là. Mais cette sensibilité-là, à la représentativité, sachez bien que je
l'ai partout. On l'a au BEI, <on va… >je présume que le
commissaire de l'UPAC va l'avoir aussi, on l'a à la Sûreté du Québec, on l'a
dans les corps de police municipaux. On l'a partout.
Un des enjeux qu'on a, c'est qu'<actuellement,
si…
Mme Guilbault :
...
dans un règlement? Il faudra voir, là. Mais cette sensibilité-là, à
la représentativité, sachez bien que je l'ai partout. On l'a au BEI, on va… je
présume que le commissaire de l'UPAC va l'avoir aussi, on l'a à la Sûreté du
Québec, on l'a dans les corps de police municipaux. On l'a partout.
Un des enjeux qu'on a, c'est qu'>actuellement,
si on fait fi, là, du... On sort un petit peu du projet de loi, là, mais le
nombre de recrues qui sortent de l'école de police chaque année, il y a très
peu de minorités visibles et d'agents de la paix, de nouveaux agents de la paix
issus des communautés autochtones. Ça fait que c'est un gros défi d'attraction
pour la profession d'agent de la paix. Ça fait que ça, <c'est... >ça
déborde du projet de loi, là, mais c'est un autre front sur lequel on
travaille.
D'ailleurs, la semaine dernière, je
faisais une annonce avec mon collègue ministre des Affaires autochtones en
disant qu'on allait payer 24 000 $... les frais de scolarité de 24 000 $...
de 24, c'est-à-dire, 24 000 $, c'est que ça coûte de 25 000 $
à 30 000 $ par étudiant, mais 24 étudiants, deux cohortes de 12 par
année, issus des communautés autochtones. Donc, déjà, on aura <plus... >peut-être
plus de finissants issus des communautés autochtones, ce qui va donner une
chance pour en embaucher plus. Forcément, si on en forme plus, on va peut-être
pouvoir en embaucher plus, incluant l'UPAC, mais sans pour autant s'y limiter.
Le Président (M. Bachand) :
Ça va? M. le député de Vimont, oui.
M. Rousselle
: Oui. C'est
juste qu'au niveau du recrutement on projette-tu... C'est toujours dans le fait
que, là, on s'en va avec un... on va appeler ça avec une nouvelle manière de
fonctionner à l'UPAC, une nouvelle UPAC, on pourrait dire, là. Donc, est-ce
qu'on va faire une promotion? Est-ce qu'on va ouvrir les postes? Est-ce qu'on
va inciter? Est-ce qu'on va aller un petit peu dans les milieux autochtones, je
vous dirais? Parce que, comme vous dites, effectivement, vous avez raison, là,
c'est un combat qui existe depuis toujours. Je pense que... Est-ce qu'on a pensé
à quelque chose, à un moment donné, pour inciter ces gens-là à venir
s'embaucher? Parce que, là, on sait qu'ils ne sont pas portés à... Je ne suis
pas sûr que des gens autochtones vont être portés à aller vers l'UPAC. En tout
cas, vite de même, là, <ils ont... >les corps de policiers
autochtones, ils ont de la difficulté à faire de la rétention. Puis de les
avoir, donc, j'imagine, l'UPAC, pour eux autres, là, c'est comme : Wow! Tu
sais, c'est un autre monde, là. Mais est-ce qu'on a… on a-tu prévu... Puis je
pense encore au niveau éthique et déontologie, là. À un moment donné, il va
falloir... C'est vrai qu'il y va avoir le code de déontologie policière, là,
qu'est-ce qui va être au moins la base, là. Mais, des fois, tu t'en vas à des
endroits où, le code d'éthique, il y en a moins, là. Puis là je ne parle pas au
niveau autochtone, ça peut être au niveau d'un autre milieu, là. Donc, est-ce
qu'on a pensé à faire une certaine manière de recrutement ou c'est... Ça va
être avec le règlement, sûrement, là.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, dans le même article... dans la même annonce dont je parlais, on a
aussi annoncé qu'on allait donner de l'argent pour faciliter la formation
continue des enquêteurs des corps de police autochtones, parce qu'actuellement
c'est très difficile pour eux. Par exemple, un petit corps de police de six
personnes, il ne peut pas envoyer quelqu'un se former à Nicolet régulièrement,
parce que, là, il n'y a personne d'autre sur le chiffre, puis, bon, c'est… Ça <fait...
Mme Guilbault :
...
on a aussi annoncé qu'on allait donner de l'argent pour faciliter la
formation continue des enquêteurs des corps de police autochtones parce
qu'actuellement c'est très difficile pour eux. Par exemple, un petit corps de
police de six personnes, il ne peut pas envoyer quelqu'un se former à Nicolet
régulièrement, parce que, là, il n'y a personne d'autre sur le chiffre, puis,
bon, c'est… Ça >fait qu'on va favoriser de la formation continue
délocalisée, premièrement, et on va les aider à ce que les enquêteurs puissent
être mieux formés en enquêtes criminelles, entre autres, dans tout ce qui,
actuellement, leur demande de recourir au soutien de la Sûreté du Québec. Donc,
ça aussi, ça pourrait peut-être favoriser la mobilité.
Tu sais, il dit : Moi, je suis formé,
j'ai acquis une certaine expérience puis je veux aller faire un cheminement de
carrière ailleurs. Mais là, en même temps, le président de l'Association des
directeurs de police, Premières Nations, Inuits, dirait : Arrange-toi pas
pour venir me les voler. Parce qu'eux autres ils ont de la difficulté, des fois,
à les retenir dans les corps de police autochtones parce que, justement, ils
sont tentés par une carrière ailleurs où il y a plus de possibilités
d'avancement, et autres.
Ça fait qu'il y a comme les deux enjeux. Mais,
plus on forme les gens, plus on a de l'interopérabilité, comme dit souvent mon
collègue ici, plus on a de la mobilité. Plus on a des possibilités de carrière,
plus on s'épanouit, plus on est heureux, et ainsi de suite. Alors, ça va,
effectivement dans ce sens-là. Et payer les cohortes, pour revenir là-dessus,
les 24 recrues par année. Et on va aussi lancer une grosse stratégie de
communication nationale pour vraiment aller chercher les jeunes hommes, les
jeunes femmes des communautés autochtones puis les intéresser à la fonction de
policier.
M. Rousselle
: C'est
bien, parce que, c'est là, le problème, bien souvent. Je veux dire, je me
rappelle, j'ai déjà été à Kuujjuaq et puis, entre autres, je parlais avec les
gens de la place, puis, bien souvent, le problème, bien souvent, en étant des
petites communautés, bien, ils ne veulent pas nécessairement être policiers
dans leurs petites communautés parce que c'est tous cousins, frères, soeurs, <c'est...
>comprenez-vous, puis c'est plus compliqué. Puis je les comprends parce
que j'ai déjà agi comme policier dans Vimont, où j'habite, puis là, là, ce
n'était comme pas évident, des fois, là. Tu sais, quand tu vas voir ton voisin,
c'est ordinaire, tu sais. <C'est comme... >Mettons que c'est comme,
oui, tu aimerais ça que ce ne soit pas ton voisin… que tu aies été là. Donc, je
les comprends, justement. Des fois, à un moment donné, ça devient compliqué,
justement. Quand tu es dans des petites communautés, ce n'est pas
nécessairement évident.
O.K., bien, parce qu'aussi je pense qu'il y aurait
tout intérêt… parce que, là, on parle, là, justement, d'aller chercher des gens
autochtones, entre autres, surtout pour le BEI, qu'on va parler tantôt. Je
pense, ça serait... Je sais qu'il y a un agent de liaison, mais l'agent de
liaison, je ne suis pas sûr que c'est assez, là, je pense qu'il faut vraiment
aller plus loin. Mais ça, on en parlera au BEI, mais ça, ça va être quelque
chose qui va être... Si on veut vraiment qu'il y ait une confiance mutuelle ou
une question< de>, encore une fois, d'être transparent, d'être
vraiment un organisme vraiment indépendant, je pense qu'on a tout intérêt que
ces organismes-là aient tous les gens nécessaires, de toutes les communautés,
pour l'être, indépendants.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous plaît.
Mme Weil
: Oui. En
fait, j'étais sur cet enjeu-là, donc le commentaire que, partout au Canada, ce
manque de confiance des autochtones envers les <corps...
M. Rousselle
: ...
vraiment
indépendant, je pense qu'on a tout intérêt que ces organismes-là aient tous les
gens nécessaires, de toutes les communautés, pour l'être, indépendants.
Le Président (M.
Bachand) :
Merci. Mme la députée de
Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous plaît.
Mme Weil
: Oui. En
fait, j'étais sur cet enjeu-là, donc le commentaire que, partout au Canada, ce
manque de confiance des autochtones envers les >corps policiers, donc
j'imagine les efforts du gouvernement pour recruter. Premièrement, ça commence
avec ça, des visages qu'ils vont reconnaître, une certaine identification. Mais
on pourra peut-être y revenir après. Ce n'est pas directement dans le projet de
loi, mais c'est une occasion d'en parler. Je pense que c'est important, la
vision de la ministre ou les stratégies, peut-être, rapidement, s'il y a
plusieurs stratégies que le gouvernement regarde pour renforcer ou créer un
lien de confiance.
Au-delà d'une représentativité, il y a
peut-être d'autres stratégies auxquelles la ministre pense pour régler ce
problème-là? Parce que, c'est un problème assez grave, mais, elle l'a bien dit,
partout au Canada, partout au Canada.
• (16 h 10) •
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Sinon, nous allons
procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Polo (Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)? M. Vimont pour
Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'article 7 est adopté. Merci beaucoup. Mme la
ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci. Article 8 : L'article 289.5 de la Loi sur la police est
modifié :
1° dans le deuxième alinéa :
a) par la suppression, dans ce qui précède
le paragraphe 1°, de «nommés par le gouvernement»;
b) par l'insertion, après le
paragraphe 2°, des suivants :
«2.1° des coordonnateurs aux enquêtes;
«2.2° des superviseurs aux enquêtes;»;
2° par la suppression du troisième alinéa;
3° par l'insertion, dans le quatrième
alinéa et après «mission», de «et ses membres sont agents de la paix sur tout
le territoire du Québec».
Commentaire. Donc, ça vise à, finalement,
ce qu'était l'objectif pour le BEI. Là on est passés dans la section qui
concerne le Bureau des enquêtes indépendantes. Donc, de retirer le fait que les
enquêteurs sont nommés par le gouvernement, c'est ça, l'objectif. Et on
introduit aussi, en même temps, des coordonnateurs et des superviseurs. Donc,
c'est la nouvelle organisation où on formalise, finalement, l'organigramme du
Bureau des enquêtes indépendantes, et... Parce que c'est des postes qui
existaient déjà, du moins, coordonnateur, je ne sais pas, si superviseur aussi.
Superviseur, c'est ça, existait, coordonnateur n'existait pas. Donc, ce sera ça.
Alors... Et tout le monde va être agent de la paix partout sur le territoire du
Québec tel que précisé.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle
: Oui,
bien, je suis en train de lire, justement, <les rapports… >le
rapport de l'observatrice, de Mme Fannie Lafontaine, là. Je comprends
qu'on nomme <des...
Mme Guilbault :
...
Donc, ce sera ça. Alors... Et tout le monde va être agent de la paix
partout sur le territoire du Québec tel que précisé.
Le Président (M.
Bachand) :
Merci. Interventions? M. le député de
Vimont.
M. Rousselle
: Oui,
bien, je suis en train de lire, justement, les rapports… le rapport de
l'observatrice, de Mme Fannie Lafontaine, là. Je comprends qu'on nomme
>des... c'est des gens qu'on va nommer, là, je veux dire, des
coordonnateurs aux enquêtes, des superviseurs aux enquêtes, mais, là-dedans, elle,
qu'est-ce qu'elle amène là-dedans, c'est le délai des enquêtes. Est-ce que, ça,
ça va aider le délai des enquêtes, cette affaire-là, là? Parce que, là, c'est
bien beau qu'on nomme des coordonnateurs aux enquêtes, des superviseurs aux
enquêtes, je sais bien qu'avant ce n'était pas orchestré comme ça, mais quelque
part, il y avait tout de même, il y avait tout de même une coordination à
l'intérieur, là, sûrement, là. Donc, moi, jusque là, je regarde, justement,
dans ses propos, là, elle vient justement... elle parle justement de délai, de
délai au niveau des enquêtes. C'est là-dessus que je voudrais savoir si ça, ça
va venir aider, justement, à l'opérationnel.
Le Président (M. Bachand) :Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, le directeur du Bureau des enquêtes indépendantes est venu est consultations
particulières. Je me souviens de lui avoir moi-même posé la question, et les
délais se sont déjà améliorés au BEI. Donc, quand même, il y a ça.
Mais, oui, tout ce qu'on fait aujourd'hui,
c'est avec l'objectif d'améliorer la performance des organisations, des deux… bien,
les quatre organisations. Et donc c'est le pari qu'on fait, qu'en lui
permettant de nommer lui-même ses enquêteurs et en ne fonctionnant plus avec
des titulaires d'emplois supérieurs, ça va simplifier la gestion pour le
directeur. Le directeur et le directeur adjoint, eux, continuent d'être nommés
par le gouvernement, je ne sais pas si je l'ai précisé, mais, en tout cas, c'est
ça, mais les superviseurs, coordonnateurs, enquêteurs, eux, vont être nommés
par le directeur du bureau. Et on va continuer de favoriser aussi la parité
entre… ce n'est pas comme tel dans le projet de loi ou c'est peut-être plus
loin, là, mais la parité entre ceux qui ont été agents de la paix et ceux qui
ne l'ont pas été. Parce que, c'est ça, en ce moment, l'esprit du BEI, puis on
va continuer dans ce sens-là.
Le Président (M. Bachand) :
M. le député de Vimont.
M. Rousselle
: Au
niveau des coordonnateurs aux enquêtes, superviseurs aux enquêtes, est-ce qu'à
ce moment-là ça peut être des gens de toutes provenances à ce moment-là? Parce
que, sachant, justement, que ça… il y a un mixe, là, des deux, là, je veux dire,
des gens qui viennent de l'extérieur puis il y a des policiers, est-ce que ça
va être des gens qui ont une expérience aux enquêtes? Parce que c'est bien
beau, mais, pour être coordonnateur aux enquêtes puis superviseur aux enquêtes,
là, je comprends qu'on cherche d'avoir des gens de d'autres milieux pour avoir
un juste milieu, là, ça je comprends, mais...
(Consultation)
Le Président (M. Bachand) :Mme la ministre.
(Consultation)
Mme Guilbault :…juste une suspension d'une minute, s'il vous plaît.
Le Président (M. Bachand) :
On va suspendre quelques minutes. <Merci.
(Suspension de la séance à
16 h 15)
Le Président (M.
Bachand) : ...
Mme la ministre.
(Consultation)
Mme Guilbault :
…juste une suspension d'une minute, s'il vous plaît.
Le Président (M.
Bachand) : On va suspendre quelques minutes. >Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 15)
16 h 30 (version révisée)
(Reprise à 16 h 32)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux. Mme
la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui, merci. Bien là, je ne me rappelle plus, là, où j'en étais avant qu'on
suspende. Est-ce que quelqu'un m'avait posé une question?
Le Président (M. Bachand) :
Oui, c'est l'honorable député de Vimont.
Mme Guilbault :
Oui, le très honorable.
M. Rousselle : Bien, je peux
recommencer, si vous voulez. Moi, je n'ai aucun problème.
Mme Guilbault :
Non, mais on se demandait quelque chose, là, mais allez-y, allez-y.
M. Rousselle : Il n'y a pas de
problème. Je demandais tout simplement... C'est que, dû au fait que la
provenance des gens au BEI... viennent de partout, maintenant, là, tu sais, ils
vont arriver de corps de police, bien, d'ailleurs, actuellement, là, ils
arrivent indépendants, ils ne sont pas policiers, et tout, là, bon, je me
demandais, dû au fait qu'on ajoute des postes de coordonnateurs aux enquêtes et
superviseurs aux <enquêtes…
M. Rousselle : ...
des
gens au BEI viennent de partout, maintenant, là, tu sais, ils vont arriver de
corps de police, bien, d'ailleurs, actuellement, là, ils arrivent indépendants,
ils ne sont pas policiers, et tout, là, bon, je me demandais, dû au fait qu'on
ajoute des postes de coordonnateurs aux enquêtes et superviseurs aux >enquêtes,
si ça va être des gens qui ont une expérience en enquête. Parce que, là, on
parle... là, on ne parle pas d'un gestionnaire nécessairement, là, on parle de
coordonnateurs aux enquêtes puis on parle de superviseurs des enquêtes, donc ça
prend des gens qui connaissent les enquêtes.
Donc, la question était : Est-ce que
dans ce milieu-là, à ce niveau-là... est-ce que ça va être des policiers ou des
gens qui ont une connaissance aux enquêtes pour avoir ces postes-là? Parce que
j'imagine mal... Je veux dire, même s'il y a des gens qui ont des
connaissances, là, autres, là... Parce que, là, effectivement, le BEI, ils
peuvent avoir, eux autres aussi, <une... >des gens qui viennent
d'un peu partout, notaires, avocats, médecins, peu importe, là, et puis, par
contre, ils n'ont aucune — ...
Des voix : ...
Le Président (M. Bachand) :
...
M. Rousselle : …il n'y a aucun
problème — mais qui n'ont aucune expérience en enquête. Donc là, je
me dis, pour avoir le poste de coordonnateur puis le poste de superviseur,
bien, j'imagine qu'il faut qu'ils aient un petit peu d'expérience, j'imagine,
tu sais.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, c'est ça. Alors donc, il y a déjà un règlement qui prévoit les critères
pour être embauché pour être un enquêteur au BEI. À l'article 15 de ce
règlement, qui s'appelle Règlement sur la procédure de sélection et sur la
formation des enquêteurs du Bureau des enquêtes indépendantes, donc, ces
critères-là sont déjà là. Et donc, là, bien, le gestionnaire du bureau, le
directeur du BEI, va prévoir son plan d'effectifs et ses postes en conséquence,
avec les critères que lui voit pour devenir superviseur ou coordonnateur. C'est
ce que j'ai éclairci tout à l'heure avec mon équipe.
M. Rousselle : O.K. Parce que
je comprends que, oui, effectivement, même ceux qui ne sont pas policiers ou
qui n'ont jamais été aux enquêtes, ils vont avoir... ils ont une formation. Ça,
on en a parlé tantôt. Ça, on en convient, il n'y a pas de problème là-dessus.
Sauf que moi, je me disais tout simplement : Est-ce que, dans les
critères... est-ce qu'il va être des critères déjà établis que ça prend tant
d'années d'expérience comme enquêteur ou est-ce que ça prend...
Parce que, là, c'est bien beau, moi, je
suis notaire, je rentre au BEI, je m'en vais à l'École nationale de police, je
suis mon cours de base pour devenir enquêteur, c'est bien beau que je peux
avoir même une expérience de vie, mais ça ne fait pas de moi un enquêteur
aguerri, comprenez-vous? Ça me fait un enquêteur avec une formation, avec un
passé de vie, mais, pour diriger des gens, il y a-tu, dans les critères... il y
a quelque chose d'établi que ça prend tant d'années d'être enquêteur ou c'est
au choix du directeur de choisir qu'est-ce qu'il veut pour mettre ça là?
Mme Guilbault :
Oui, c'est le directeur qui va déterminer les critères pour être superviseur ou
coordonnateur. Et il y aura le futur article 10, là, c'est pour ça, on est
à l'article 8, mais, à l'article 10, on dit : «Les
coordonnateurs aux enquêtes, les superviseurs aux enquêtes et les enquêteurs
sont nommés par le directeur du bureau selon le plan d'effectifs et les normes
qu'il établit.»
Le Président (M. Bachand) :
Allez-y, M. le député.
M. Rousselle : Toujours dans
le rapport, justement, que... Je me promène entre le rapport, <justement...
Mme Guilbault :
...
il y aura le futur article 10, là, c'est pour ça, on est à
l'article 8, mais à l'article 10, on dit : «Les coordonnateurs
aux enquêtes, les superviseurs aux enquêtes et les enquêteurs sont nommés par
le directeur du bureau selon le plan d'effectifs et les normes qu'il établit.»
Le Président (M. Bachand) :
Allez-y, M. le député.
M. Rousselle : Toujours
dans le rapport, justement, que... Je me promène entre le rapport, >justement,
de la Protectrice du citoyen puis le rapport, justement, de la madame que
j'oublie son nom, là, que je ne devrais pas, mais...
Mme Guilbault :
Lafontaine.
M. Rousselle : Hein?
Mme Guilbault :
Lafontaine.
M. Rousselle : Oui, merci
beaucoup. Vous êtes bien gentille. C'est que je regarde dans ces deux
rapports-là, justement, et, là-dedans... Là, c'est sûr qu'on... Parce qu'on
parle des enquêteurs, on parle des gens assignés, donc on parle de gens qui
sont engagés. Mais elle, la dame, elle parlait justement de créer sans délai un
BEI, mais avec des postes de conseillers civils autochtones. Est-ce que,
là-dedans, c'est écrit quelque part qu'il va y avoir des conseillers? Est-ce
qu'on y a pensé? Est-ce qu'on a pris considération de ces remarques-là pour
remettre justement... Comme je disais tantôt, surtout le BEI, on sait qu'est-ce
qui est arrivé à Val-d'Or ou peu importe, là, je veux dire, sur le territoire
québécois, puis là, bien, ça arrive, des choses aussi à Montréal, donc... puis
il peut y avoir des choses qui peuvent arriver aussi à Laval, là. Je veux dire,
là, on parle du Québec au complet. Je pense, l'importance qu'ils ont mis le
doigt dessus, c'est d'avoir un conseiller civil autochtone. Donc, je ne le vois
pas actuellement. Est-ce que ça va être dans les règlements, ça, ou ça va être à
ce niveau-là que j'en parle, ou j'en parle plus tard, ou...
Le Président (M. Bachand) :
Merci, M. le député. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, merci. Bien, mon collègue me fait remarquer, là, que le propos du projet
de loi, puis on le voit dans les notes explicatives : «Ce projet de loi
change le mode de nomination des enquêteurs du corps de police spécialisé dans
la lutte contre la corruption et [...] ceux du Bureau des enquêtes
indépendantes afin qu'ils soient dorénavant nommés, respectivement, par le
commissaire à la lutte contre la corruption et le directeur de ce bureau.»
Donc, puis je l'ai dit un peu au début
aussi, là, c'était de trouver l'équilibre entre les «quick fix» et ce qui
pourra faire l'objet d'une réflexion plus approfondie, notamment à la lumière
des recommandations de mon comité consultatif sur la réalité policière. Donc,
l'idée n'était pas, là, d'avoir une réflexion globale et philosophique sur le
Bureau des enquêtes indépendantes mais bien de régler le problème des
nominations des enquêteurs par les emplois supérieurs. Puis c'est ce qu'on fait
en ce moment.
Ça n'empêche pas une sensibilité qui est
déjà existante au sein du BEI, je l'ai déjà dit, pour la réalité autochtone, la
présence d'un agent de liaison et le souhait renouvelé de pouvoir embaucher des
enquêteurs, policiers ou civils, qui soient issus des communautés autochtones.
Eux aussi, ils ont beaucoup de difficultés. Puis, à ce propos-là puis en lien
avec tout à l'heure, le fait d'élargir, justement, les bassins, qu'on va le
faire, là, pour l'UPAC, c'est déjà possible pour le BEI d'embaucher des gens
qui ne sont pas des policiers de formation, bien, ça nous donne plus de chance
de pouvoir embaucher des gens issus des communautés autochtones, parce qu'on a
un bassin beaucoup moins restreint. Ça fait que je pense que ça, ça peut aider
aussi.
Le Président (M. Bachand) :
M. le député de Vimont.
M. Rousselle : O.K. Donc,
parce qu'encore une fois... Merci, M. le Président. Je comprends que ça... on
n'est pas ici pour faire, <justement...
Mme Guilbault :
…
de formation, bien, ça nous donne plus de chance de pouvoir embaucher
des gens issus des communautés autochtones, parce qu'on a un bassin beaucoup
moins restreint. Ça fait que je pense que, ça, ça peut aider aussi.
Le Président (M.
Bachand) :
M. le député de Vimont.
M. Rousselle : O.K. Donc,
parce qu'encore une fois... Merci, M. le Président. Je comprends que ça... on
n'est pas ici pour faire, >justement, une réflexion sur… complète sur…
D'ailleurs, c'est pour ça que ça aurait été intéressant de le faire à un autre
niveau, pas nécessairement au p.l. n° 72, là, mais là
on est là, on est au n° 72, là, on va… on atterrit
là.
• (16 h 40) •
Parce que, justement, eux, quand ils
apportent… les deux dames qui amènent des modifications, justement, ils parlent
justement des victimes autochtones là-dedans, ils parlent justement d'accompagnement,
ils parlent de traduction là-dedans. Puis là, actuellement, bien beau qu'on
parle d'embaucher des enquêteurs, d'embaucher des gens en permanence, et tout,
mais, dans la modification qu'on amène dans le personnel, je ne vois rien. Je
comprends qu'on peut tout rajouter dans des règlements, là, mais je ne vois
rien actuellement, quelque chose qui pourrait corriger sur les points qu'ils
ont soulevés. Puis je pense que ça aurait été, je ne sais pas, important
d'amener ça.
Parce qu'il y a aussi, il y en a justement...
la Protectrice du citoyen parle justement aussi de la notion d'intervention
qu'on n'a pas parlé là-dedans. Tu sais, parce qu'eux autres c'est dans leur
mémoire du p.l. n° 72, là, qu'on voit ça, là, ce
n'est pas ailleurs, là, c'est vraiment dans le p.l. n° 72.
Puis ils trouvent malheureux qu'on n'ait pas parlé, justement, d'intervention
policière, c'est quoi, une intervention policière puis c'est qu'est-ce qui
constitue, justement, une blessure grave ou une intervention policière. On n'en
parle pas. Je n'ai pas vu ça nulle part, là.
Donc, j'en parle ici, là, à cet
article-là, mais je trouve qu'on devrait se pencher là-dessus puis amener des
corrections pendant qu'on est là, là. On peut le faire, là, justement. Parce
que bien beau… bien beau l'amener ailleurs ou l'amener dans un livre vert, mais
vous savez comme moi... Puis, de un, je ne sais pas quand est-ce que vous allez
le présenter en projet de loi, et tout, mais, si on est capable de le régler
immédiatement... On est là-dedans, là, on a les deux mains dedans, on pourrait
peut-être faire des petites modifications pour régler ces situations-là, il me
semble. Non?
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Bon, bien, ça dépend de quelle situation on parle, là. Comme je l'ai dit, on ne
fera pas le travail du livre vert ici, en commission. Moi, je veux aller de
l'avant avec ces modifications-là rapidement parce que ça va aider concrètement
les organisations, surtout pour le chapitre III. Et donc ça ne nous
empêchera pas, dans une étape ultérieure, de revenir avec quelque chose de
peut-être plus substantiel qui va repenser de manière plus large nos
principales organisations policières.
Le Président (M. Bachand) :
M. le député de Vimont.
M. Rousselle : Je voudrais
juste savoir si la ministre a pris considération des recommandations de la
Protectrice du citoyen dans le p.l. n° 72.
Le Président (M. Bachand) :Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, j'ai tout lu. Puis d'ailleurs il y a des choses là-dedans qui étaient dans
le rapport de la directrice du Bureau des enquêtes indépendantes, la première
directrice, qui a quitté depuis, qui avait fait rapport, c'est un an, je
pense, ou deux ans après l'existence du bureau, enfin, en juillet dernier.
Donc, <oui, mais…
Le Président (M.
Bachand) : …
ministre.
Mme Guilbault :
Oui, j'ai tout lu. Puis d'ailleurs il y a des choses là-dedans qui étaient dans
le rapport de la directrice du Bureau des enquêtes indépendantes, la première
directrice, qui a quitté depuis, qui avait fait rapport, c'est un an, je
pense, ou deux ans après l'existence du bureau, enfin, en juillet dernier.
Donc, >oui, mais je reste sur l'idée que ce projet de loi là a un
objectif très ciblé. Et, si on ouvre à d'autres affaires, tu sais, c'est qu'à
un moment donné, comment dire... l'idée, c'est de le circonscrire pour pouvoir
le faire le plus rapidement possible puis en arriver à atteindre l'objectif que
poursuit ce projet de loi là dans sa forme actuelle. Mais ça ne nous empêche
pas, dans un deuxième temps, de pouvoir réfléchir à autre chose puis de repenser
d'autres éléments.
Le Président (M. Bachand) :
M. le député de Vimont.
M. Rousselle : D'ailleurs,
c'est pour ça que je demandais justement une scission pour le
p.l. n° 72, parce que je trouvais justement que la discussion qu'on a
puis tout qu'est-ce qui parle de UPAC, BEI, je pense que ça aurait été
intéressant de le voir dans son entier, parce qu'actuellement, là, c'est comme...
j'ai l'impression qu'on met un plasteur sur une demande. Je comprends que, là,
ils vont avoir du personnel en permanence, mais, déjà là, il y a des prêts de
service, donc ils auraient pu continuer... l'UPAC aurait pu continuer à
travailler, le BEI aussi, avec le fonctionnement, avec des prêts de service, et
surtout le BEI, en plus, qui ont, eux, des gens de l'extérieur. Donc, eux, ils
auraient pu vraiment opérer, là, sans aucun problème. C'est pour ça,
d'ailleurs, qu'on demandait la scission.
Parce que, voyez-vous, on est dans des
discussions. Je regarde justement les remarques qui se retrouvent au niveau de
la Protectrice du citoyen ou tous les autres mémoires qui sont là, puis ils en
parlent, justement. D'ailleurs, c'est pour ça que l'Association des directeurs
de police demandait pourquoi qu'on faisait le p.l. n° 72, là. Je comprends
que... Puis la ministre, elle parlait justement du volet 3, qui est bien
important. Bien, c'est ça, c'est pour tout ça qu'on demandait, dire : Bien,
écoutez… Tu sais, je trouve ça malheureux, là, qu'on ait noyé... Bien beau un
bel omnibus, là, mais ça aurait été donc facile de fonctionner seulement sur le
volet 3. Mais on n'est pas là.
Le Président (M. Bachand) :D'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'article. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'article 8 est adopté. Merci beaucoup. Mme la ministre,
s'il vous plaît.
M. Leduc : M. le Président.
Le Président (M. Bachand) :
Oui?
M. Leduc : …suspension, s'il
vous plaît.
Le Président (M. Bachand) :
Oui. On va suspendre quelques instants. Merci.
<(Suspension de la séance à
16 h 45)
Le Président (M.
Bachand) : ...
s'il vous plaît.
M. Leduc : M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) : Oui?
M. Leduc : …suspension,
s'il vous plaît.
Le Président (M.
Bachand) : Oui. On va suspendre quelques instants. Merci.
>(Suspension de la séance à
16 h 45)
(Reprise à 16 h 46)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux.
Je crois que j'aurais le député... j'ai le député de René-Lévesque qui voudrait
prendre la parole. M. le député, s'il vous plaît.
M. Ouellet : Merci beaucoup, M.
le Président. Donc, merci de pouvoir prendre la parole dans cette commission. Je
suis présentement à deux places en même temps, donc vous me permettrez de
raccrocher. Et j'espère ne pas être en doublon avec ce qui a déjà été dit, mais
j'aimerais déposer un amendement, M. le Président. Je pense qu'il est déjà sur
Greffier.
Le Président (M. Bachand) :
Dans quelques instants, oui, oui, oui, effectivement.
M. Ouellet : Oui? Parfait. Est-ce
que je procède tout de suite à la lecture?
Le Président (M. Bachand) :S'il vous plaît.
M. Ouellet : Oui. Amendement
introduisant l'article 8.1 :
La section II du projet de loi est
modifiée par l'introduction, avant l'article... à l'article... après
l'article 8, de l'article 8.1 :
L'article 289.1 de cette loi est
modifié par l'ajout, après le premier alinéa, des alinéas suivants :
«Le Bureau des enquêtes indépendantes se
voit confier toute enquête interne à un corps de police.
«Lorsqu'un incident ou une allégation
visant un policier durant l'exercice de ses fonctions implique un membre des
Premières Nations, l'enquête au sujet de cet incident ou allégation est
d'emblée confiée au Bureau des enquêtes indépendantes.»
Et par la modification du troisième alinéa
en remplaçant «ce que constitue une blessure grave» par «ce que constituent une
blessure grave et une intervention policière».
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Donc, l'amendement est sur Greffier, merci. Je ne sais pas si vous avez
d'autres commentaires à ajouter, M. le député de René-Lévesque.
M. Ouellet : Oui. Bien, si
vous me permettez, M. le Président.
Le Président (M. Bachand) :
Oui.
M. Ouellet : Donc, pour ce
qui est de la première recommandation : «Le Bureau des enquêtes
indépendantes se voit confier toute enquête interne à un corps de <police....
Le Président (M.
Bachand) : ...
Merci. Donc, l'amendement est sur
Greffier, merci. Je ne sais pas si vous avez d'autres commentaires à ajouter,
M. le député de René-Lévesque.
M. Ouellet :
Oui.
Bien, si vous me permettez, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) :
Oui.
M. Ouellet :
Donc,
pour ce qui est de la première recommandation : «Le Bureau des enquêtes
indépendantes se voit confier toute enquête interne à un corps de >police»,
c'est un peu une demande de l'UPAC qu'on a entendue lors des consultations.
Donc, on sait que c'est ce qui se fait d'emblée, mais on pense qu'on devrait effectivement
l'indiquer que, dorénavant, toutes les enquêtes internes seront confiées au
BEI.
Deuxième paragraphe : «Lorsqu'un
incident ou une allégation visant un policier durant l'exercice de ses
fonctions implique un membre des Premières Nations», c'est une recommandation
de Mme Fannie Lafontaine, qui a été observatrice civile lors de l'enquête
sur les événements de Val-d'Or.
Donc, ce qu'on veut dire, c'est : On
sait ce qui s'est passé, c'est des policiers qui sont allés enquêter sur des
policiers de Val-d'Or. Par la suite, ça a été repris par le BEI. On pense que
la chose à faire devrait être maintenant et totalement complète, que ça soit
dorénavant toujours le Bureau des enquêtes indépendantes qui le fasse.
Et, dernièrement, par la modification du
troisième alinéa en remplaçant «ce qui constitue une blessure grave» par «ce que
constituent une blessure grave et une intervention policière», c'est une recommandation
de la Protectrice du citoyen en ce moment, parce que la notion de «blessure
grave» est seulement définie, mais pas la notion d'«intervention policière».
Donc, on pense qu'en liant les deux ça serait beaucoup plus complet. Voilà.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? Mme la ministre ou... Oui?
Mme Guilbault :
Oui. Bien là, je suis en train de prendre connaissance de cet amendement-là,
là.
Le Président (M. Bachand) :Est-ce qu'il y aurait d'autres interventions, en attendant que
la ministre prenne connaissance, de la part des députés d'opposition?
Voulez-vous qu'on suspende quelques instants, Mme la ministre?
Mme Guilbault :
Suspendons, s'il vous plaît.
Le Président (M. Bachand) :
On va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 50)
17 h (version révisée)
(Reprise à 17 h 01)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux.
Merci. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Merci. Alors, j'ai regardé l'amendement en question. Puis, c'est ça, c'est
que c'est un peu la discussion qu'on avait avant le… bien, en fait, qu'on avait.
Il faut être… <il faut… >C'est ça.
<Donc… >Alors donc, on disait
tout à l'heure que ce projet de loi là se veut volontairement plutôt technique
que philosophique, et donc très circonscrit, pour régler ce que j'ai appelé des
«quick fix», parce que tout ce qui relève davantage de la philosophie policière
plus globale est actuellement en réflexion dans les travaux de mon Comité
consultatif sur la réalité policière. Et cet amendement-là, bien que très
intéressant, relève davantage, quant à moi, de la philosophie que de la
technique. Et c'est pour ça que ce serait un petit peu compliqué. Si je prends
l'élément 1, là… Je ne l'ai pas avec moi. C'est vraiment tannant ce
système-là de greffe, parce que moi, je ne l'ai pas sur mon téléphone, là. Ça
fait que, je ne sais pas, là…
Le Président (M. Bachand) :…
Une voix : …
Mme Guilbault :
Oui, oui. Non, non, mais moi, je n'ai pas un mot à dire. Merci à tous les
leaders d'exister puis de nous permettre de travailler, mais quand même… Bon,
alors, c'est ça.
Donc, confier toutes les enquêtes internes
à un corps de… Ah oui, c'est ça. Bon, donc, ça, ça fait partie des choses <qui
est en réflexion… >qui sont en réflexion depuis que je suis arrivée
comme ministre. <Et… m>Mais, avec le dépôt de mon livre vert, j'ai
comme un peu mis ma décision sur la glace en me disant : Ça va faire
partie, sans doute, des recommandations de mon livre vert. Est-ce qu'on modifie
la gestion des enquêtes internes? Puis, quand on parle d'enquêtes internes,
est-ce qu'on parle d'allégations, d'allégations criminelles? Est-ce qu'on englobe
le disciplinaire là-dedans? Disciplinaire, à un moment donné, ça devient vaste
si tu commences à faire couvrir par le BEI absolument tout ce qui s'enquête à
l'intérieur des corps de police.
Pour ce qui est des allégations visant un
policier durant l'exercice de ses fonctions, bien, actuellement, toutes les
allégations criminelles de nature sexuelle qui visent un policier dans le cadre
de ses fonctions, qu'il soit un membre des Premières Nations ou que ça implique
un membre des <Premières Nations…
Mme Guilbault :
...
par le BEI absolument tout ce qui s'enquête à l'intérieur des corps
de police.
Pour ce qui est des allégations visant
un policier durant l'exercice de ses fonctions, bien, actuellement, toutes les
allégations criminelles de nature sexuelle qui vise un policier dans le cadre
de ses fonctions, qu'il soit un membre des Premières Nations ou que ça implique
un membre des >Premières Nations ou non, c'est automatiquement enquêté
par le BEI.
Et la définition d'«intervention policière»,
bien, même chose, ça relève un peu de la philosophie, là. Il y a une analyse à
faire. C'est plus compliqué que le niveau qu'on a dans ce projet de loi là dans
sa forme actuelle, puis ce n'est pas péjoratif, là. Mais, tu sais, ce qu'on a
dans le projet de loi en ce moment, là, c'est vraiment du technique, du
concret, du terre à terre, avec le souhait renouvelé qu'on puisse procéder très
rapidement. Parce que, de toute façon, on va arriver l'année prochaine avec quelque
chose de plus substantiel, de plus complexe pour modifier la Loi sur la police
et modifier plusieurs choses dans la réalité policière.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? M. le député de René-Lévesque, s'il vous plaît.
M. Ouellet : Je vous entends
bien, Mme la ministre. Et puis ça a été ça un peu, tout le questionnement qu'on
a eu à la lecture de votre projet de loi : Pourquoi arriver avec une
partie qui touche l'UPAC et le BEI, alors que vous avez déjà indiqué votre
intention d'arriver avec d'autres modifications suite à la réflexion que vous
avez menée ou qui est en train de se mener et le dépôt du livre vert?
A contrario, vous nous avez dit :
Bien, écoutez, il y a des choses qu'on doit corriger rapidement. Il faut que
l'UPAC et le BEI puissent pouvoir se constituer quasiment en équipe autonome,
qu'ils puissent avoir une certaine stabilité. Et ça, on n'était pas contre ça.
Alors, vous nous dites : C'est un peu
philosophique. J'en prends une partie. L'autre partie que je rejette, c'est que
c'est quand même assez technique, là. On dit : Le Bureau d'enquêtes
indépendantes se voit confier toute enquête interne à un corps de police. C'est
assez clair. Pour moi, ce n'est pas une philosophie, c'est une façon de
fonctionner. Et vous nous dites : Il faut adopter le projet de loi, les
policiers seront... l'UPAC, pardon, et le BEI sera mieux outillé avec les
dispositions pour faire leur travail. Nous, on dit : Tant qu'à faire leur
travail, donnons-leur les moyens aussi de faire leur travail dans le meilleur
cadre possible. Donc, pas de zone grise, des enquêtes indépendantes sont
toujours confiées si on enquête à l'interne d'un corps de police.
Les incidents ou allégations visant un
policier durant l'exercice de ses fonctions, vous nous faites référence à tout
ce qui touche à… les caractères sexuels. On est d'accord avec vous, c'est déjà
au BEI. Mais les autres incidents, à moins que je suis dans l'erreur, les
autres incidents, s'il y a des altercations ou de la violence physique qui
n'incluent pas des allégations sexuelles, ce n'est pas d'emblée que c'est le
Bureau des enquêtes indépendantes qui va le faire s'il y a des membres des
Premières Nations qui sont effectivement touchés.
Et, en terminant, là-dessus, je vous
l'accorde, c'est une précision qu'on… à obtenir si... Puis vous êtes
probablement plus experte que moi en sécurité publique, je viens juste
d'arriver comme porte-parole. Je n'ai pas la prétention de tout connaître, mais
c'est ce qu'on avait entendu de la Protectrice du citoyen et qui avait besoin
peut-être d'éclaircissement.
Donc, on essaie d'aller un peu plus... pas
un peu plus vite, on essaie d'aller un peu plus mieux. Donc, philosophique,
oui, mais pratico-pratique <aussi, oui...
M. Ouellet :
…
en
sécurité publique, je viens juste d'arriver comme porte-parole. Je n'ai pas la
prétention de tout connaître, mais c'est ce qu'on avait entendu de la
Protectrice du citoyen et qui avait besoin peut-être d'éclaircissement.
Donc, on essaie d'aller un peu plus...
pas un peu plus vite, on essaie d'aller un peu plus mieux. Donc, philosophique,
oui, mais pratico-pratique, >aussi, oui.
Le Président (M. Bachand) :Interventions? M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle : À moins que la
ministre veut…
Mme Guilbault :
Bien, je vais laisser le député de Vimont, qui va peut-être reprendre la même
chose, puis je répondrai après.
M. Rousselle : Peut-être, on ne
le sait pas.
Bien, écoutez, moi, j'y vais tout
simplement dans le sens… C'est que, là, on parle du BEI. C'est bien beau qu'on
parle du livre vert, c'est bien beau qu'on parle de philosophie, on parle de
philosophie policière au Québec, sauf que, là, on parle du BEI, puis là on
parle des choses qui touchent le BEI.
Donc, je ne pense pas qu'avec la réflexion
au niveau policier <qu'>on va aller toucher la mission du BEI. Le
BEI, là, je pense qu'il va rester dans… à moins que la ministre, elle me dit :
Non, non, je change tout ça, là. Mais je pense qu'à un moment donné, puis ça,
c'est des… comme je le disais tantôt, c'est des observations de l'observatrice
civile indépendante, Mme Fannie Lafontaine, qui vient justement amener des
problèmes que les Premières Nations vivent. Puis mon collègue, là, justement,
du Parti québécois, justement, vient de parler, justement, que… <c'est
quoi… >une intervention, c'est quoi. Puis ça, c'est… ça, c'est… j'en
avais parlé tantôt. Effectivement, j'en avais parlé. C'est la Protectrice du
citoyen qui l'a dit, justement, <que, >dans sa référence 1,
que le projet de loi n° 72 modifie sa loi de police afin de prévoir la
définition de la notion d'intervention policière selon le libellé, suivant un
règlement du gouvernement, pour définir qu'est-ce qui constitue une blessure
grave, une intervention policière au sens du premier alinéa.
Donc, c'est assez philosophique, oui puis
non, là, parce que, oui, on va jouer sur la… philosophique, sauf qu'on s'entend
qu'on parle du BEI, on ne parle pas des corps de police du Québec, on ne parle
pas de l'UPAC. D'ailleurs, même l'UPAC en avait parlé, dans un point de presse à
un moment donné, comme quoi qu'il y avait confusion à un moment donné. Puis ils
disaient : Bien, ça devrait être plus le BEI qui devrait le prendre.
Mais, si on est capable de le… immédiatement,
je trouve que sa proposition d'amendement est vraiment bonne, bien, réglons-le
tout de suite, immédiatement. C'est pour ça, le problème du… le problème
d'amener dans le p.l. n° 72 des choses qui touchent le BEI puis l'UPAC,
bien, c'est ça que ça amène. Ça amène des discussions, veux veux pas. Parce
que, dans les mémoires qu'on lit actuellement, là… On ne va pas chercher ça
dans notre… comme ça dans les airs, là. C'est écrit dans des mémoires. Donc,
les gens, ils ont dit : Bien, c'est peut-être le bon moment de l'amener
pour avoir une réflexion correcte sur le fait qu'on ouvre, justement, le BEI.
Puis, comme je vous dis, ça touche seulement le BEI.
Le Président (M. Bachand) :
Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, je vais maintenir ce que j'ai dit, mais je ne suis pas sûre que je
l'avais dit puis je ne sais pas si les collègues étaient au courant, même si ça
fait un bout de temps. C'était sous le précédent gouvernement. C'est déjà prévu
que les allégations pour lesquelles le plaignant ou la victime sont des Premières
Nations sont traitées par le BEI.
Donc, il y avait eu un <communiqué
le 9…
Mme Guilbault :
…Oui. Bien, je vais maintenir ce que j'ai dit. Mais je ne suis pas sûre que je
l'avais dit, puis je ne sais pas si les collègues étaient au courant, même si
ça fait un bout de temps. C'était sous le précédent gouvernement. C'est déjà
prévu que les allégations pour lesquelles le plaignant ou la victime sont des
Premières
Nations… traitées par le BEI.
Donc, il y avait eu un >communiqué
le 9 août 2018. «Le ministère de la Sécurité publique tient à informer la
population des nouvelles mesures qui seront mises en place pour traiter les
allégations de nature criminelle visant des policiers dans les cas où la
présumée victime, ou le plaignant ou la plaignante, est membre des Premières
Nations ou de la nation inuite. Ces mesures sont le fruit d'une réflexion
approfondie,ainsi
que de consultations menées», etc. Donc, c'est déjà le cas. Alors, ça, c'est
pour la deuxième partie, là, de l'amendement.
Et sinon, bien, effectivement, des choses
qui peuvent paraître simples, là… Produire une définition d'une intervention policière,
ce n'est pas aussi simple que ça en a l'air, là. Tu sais, c'est beaucoup de
consultations, c'est beaucoup de revues de littérature, c'est beaucoup plus
compliqué. Mes équipes ici pourraient le confirmer. Donc, on est loin du niveau
de simplicité de formaliser un organigramme puis de faire des articles de
concordance, là. Je caricature, mais ce n'est pas du tout le même registre de
profondeur.
• (17 h 10) •
<Alors… >Mais je vais inviter
mes collègues à garder toutes ces bonnes idées là parce que, l'an prochain, on
aura beaucoup de travail à faire ensemble après le dépôt du rapport de mon
comité pour moderniser nos organisations policières, la Loi sur la police, etc.
Et donc on pourra rediscuter de plusieurs de ces choses-là sûrement à cette
occasion-là.
Le Président (M. Bachand) :
Interventions? M. le député de René-Lévesque, ça va?
M. Ouellet : …M. le Président,
je… en tout cas, j'ai entendu la ministre, je comprends qu'il y a des
intentions ultérieures. Pour nous, ce n'était pas factuel, c'était nécessaire.
Les corroborations de Mme Fannie Lafontaine sont extrêmement importants et
ils sont porteurs d'espoir aussi pour les Premières Nations. Même chose pour la
Protectrice du citoyen par rapport à la notion de blessure grave, à définir, et
d'intervention policière. Là-dessus, je suis d'accord avec la ministre, on peut
prendre le temps de bien faire les choses. Il ne faudrait pas, surtout, se
dépêcher de... se tromper.
Je voulais juste corriger une affirmation
que j'ai dite tout à l'heure. J'avais dit que l'UPAC avait demandé dans cette
consultation que le Bureau d'enquêtes indépendantes se voie confier toutes les
enquêtes internes dans les corps de police. C'est faux. C'est lors d'une
conférence de presse. Donc, je ne voudrais pas induire cette commission en
erreur, mais ce n'était pas ici, à cette commission, mais c'était lors d'une
conférence de presse que les gens de l'UPAC nous avaient manifesté cet
intérêt-là. Donc, moi, j'ai dit ce que j'avais à dire. Si on peut procéder au
vote, M. le Président, je n'ai pas de problème.
Le Président (M. Bachand) :Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil
: …madame… une
question pour la ministre. Donc, c'est déjà le cas? C'est déjà dans la loi que,
lorsque ça implique un membre des Premières Nations, donc, c'est vraiment le
Bureau des enquêtes… C'est quelle loi? Où est-ce qu'on retrouve cette
disposition?
Mme Guilbault :…289 de la Loi sur la police : «Le ministre peut ordonner,
à tout moment, qu'une enquête soit tenue ou, s'il y a lieu, reprise par le
corps de police ou l'agent de la paix qu'il désigne, afin que soit examinée une
allégation relative à une infraction criminelle commise par un policier — un
agent de la paix au sens de l'article 14, bien, ce qu'on a <modifié…
Mme Guilbault :
...289 de la Loi sur la police : «Le ministre peut ordonner, à tout
moment, qu'une enquête soit tenue ou, s'il y a lieu, reprise par le corps de
police ou l'agent de la paix qu'il désigne, afin que soit examinée une
allégation relative à une infraction criminelle commise par un policier
— un
agent de la paix
au sens de l'article 14… bien, ce qu'on a >modifié,
justement, là, 14 de la loi sur la corruption, qui, maintenant, ne sera plus
là — ou par un constable spécial.» Ça fait que c'est déjà un pouvoir
du ministre…
Mme Weil
: Mais c'est
un…
Mme Guilbault :…de pouvoir désigner un corps de police…
Mme Weil
: …discrétionnaire.
Mme Guilbault :
Oui, c'est ça.
Mme Weil
: Donc, ce n'est
pas une obligation.
Mme Guilbault :
Non, c'est ça. <Ce n'est... >Bien, c'est-à-dire, non, ce n'est pas
une obligation, mais le ministre peut le faire. Et là le ministre de l'époque
avait utilisé cet article-là pour faire en sorte que ces allégations-là, quand
le plaignant ou la victime est membre des Premières Nations ou Inuit, soient
automatiquement déléguées au BEI.
Mme Weil
: Donc, on
pourrait envisager de bonifier la loi éventuellement dans les discussions qui
vont venir…
Mme Guilbault :
Pour l'instant, c'est fait comme ça. Mais effectivement, compte tenu de la
réflexion plus large en ce moment, je le garderais comme ça, parce que, de
toute façon, ça se fait. Et on verra, pour l'avenir, ce qu'on décide de mettre
dans la loi revampée sur la police.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. D'autres interventions? M. le député de Vimont, oui.
M. Rousselle :
<…on a… >Je
ne sais pas si vous l'avez reçu, on a un amendement sur l'article.
Le Président (M. Bachand) :
Ce serait un sous-amendement.
M. Rousselle : Un
sous-amendement, excusez-moi.
Le Président (M. Bachand) :
O.K. Est-ce que vous… Est-ce qu'il est sur Greffier? Pas encore?
M. Rousselle : Oup! «Time out».
Il me dit... juste deux petites minutes, peut-être.
Le Président (M. Bachand) :
O.K. On va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 13)
(Reprise à 17 h 19)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux. M.
le député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle : Merci, M. le
Président. Donc, l'article 8, donc le sous-amendement à l'article 8.1,
c'est de modifier l'amendement introduisant l'article 8.1 du projet de loi
par l'insertion, à la fin, des alinéas suivants :
«Le bureau doit tenir et rendre publique
des statistiques concernant les délais d'enquête criminelles, de nature
physique ou sexuelle, provenant de victimes autochtones.
«Ces statistiques sont publiées dans un
délai raisonnable sur le site Internet du bureau.»
• (17 h 20) •
<C'est... >Comme je vous
disais tantôt, c'est suite à des recommandations qu'on a reçues. C'est suite
à... toujours dans la même lignée que mon collègue de René-Lévesque. Sauf que, bien
beau le nouveau... le livre vert qui s'en vient, mais qui s'en vient quand? Tu
sais, je veux dire, là il y a un comité qui travaille là-dessus, <on... >il
va arriver à un moment donné. La ministre dit qu'on va avoir bien de l'ouvrage
bientôt, pas de problème là-dessus. Mais pendant qu'on est là, pendant que ça
se produit actuellement, opérationnellement, aujourd'hui, là, demain matin,
bien, je pense que, si on est capables de modifier un petit peu quelque chose
pour les gens des... les autochtones ou les gens du Québec, bien, je pense
qu'on a le devoir de le faire. Ne pas dire : Oui, mais ça va être dans un
an d'avoir... Non, non, là, là, on est dedans, là. Je ne comprends pas pourquoi
qu'on ne le fait pas. Parce que, là, s'il arrive quelque chose dans trois mois,
dans six mois, bien, on va dire : Oui, mais le projet... le livre vert
s'en vient. Oui, mais on a l'occasion de le faire, là, actuellement. Et c'est
là, quand qu'on ouvre un article de loi, quand qu'on va dans... On a décidé
d'aller avec un omnibus, donc il faut vivre avec ça aussi, là.
Donc, moi, je pense qu'on devrait au moins
modifier ça. C'est des modifications qui touchent le BEI, ce n'est pas des
modifications qui touchent la police en général, là. Je veux dire, c'est le
BEI, c'est eux, le Bureau des enquêtes indépendantes. Et je pense qu'on a le
droit, justement, d'avoir... que ce soient les statistiques ou encore rendre
publiques des... et ce, dans un délai raisonnable, justement, les statistiques
qu'on demande. C'est la moindre des choses.
On essaie toujours... Je sais qu'il y a un
nouveau ministre au niveau autochtone, puis je n'en doute même pas qu'il doit
travailler dans le sens, justement, pour s'approcher des communautés. Mais moi,
je pense que, si on fait des gestes de cet <ordre-là...
M. Rousselle
: ...
et
ce, dans un délai raisonnable, justement, les statistiques qu'on demande. C'est
la moindre des choses.
On essaie toujours... Je sais qu'il y a
un nouveau ministre au niveau autochtone, puis je n'en doute même pas qu'il
doit travailler dans le sens, justement, pour s'approcher des communautés. Mais
moi, je pense que, si on fait des gestes de cet >ordre-là, on va
démontrer justement qu'on essaie de régler le problème.
Donc, on va juste soutenir, d'ailleurs, les…
le travail que... Le nouveau ministre travaille dans ce sens-là, parce que, je
pense, c'est d'acquérir la confiance des autochtones. Je pense, c'est ça qu'il
faut faire, il faut faire notre part là-dedans. Puis, en faisant cette
modification-là et la demande, justement, de mon collègue de René-Lévesque,
bien, je pense, ça va dans le même sens. On dit que c'est philosophique,
c'est... Bien, moi, je pense, c'est philosophique, mais c'est aussi bien
opérationnel quand qu'on va voir, justement, des gens qui vont gagner
confiance.
Encore une fois, c'est le BEI aussi, là.
Tu sais, tout à l'heure, je parlais que l'UPAC, les gens avaient perdu
confiance. Bien, le BEI, bien, il ne faut pas que la population perde
confiance. C'est notre responsabilité de s'organiser, justement, que l'UPAC,
bien, ne perde pas confiance totalement de la population. Et là je parle d'une
population qui n'a déjà pas trop confiance à nos institutions. Je pense<
que… je pense>, ça serait d'aller de l'avant, ça serait <juste
de... >de juste démontrer notre geste qu'on veut vraiment corriger les
situations, surtout qu'il y a... que ça soit la Protectrice du citoyen ou que
ça soit Mme Lafontaine qui en parle, bien, je veux dire, on va vraiment
dans ce sens-là. Parce que, si on... moi, en tout cas, je prétends que, si on
ne va pas dans ce sens-là, si on dit : Non, non, nous autres, c'est juste
le personnel, nous autres, on veut juste le nombre de personnel. On veut juste
que ça soit... <qu'on… >on va aller sur le staff, là. Bien non, je
pense qu'il faut aller plus large que ça.
Je comprends qu'en allant juste sur le
staff, bien, on fait d'autres choses aussi, là. Tu sais, il y a d'autres... On
va parler de syndicats tantôt. Je sais que… Je suis pas mal sûr que mon
collègue en arrière de moi va en parler tantôt, mais... Bien, comprenez-vous?
Mais, oui, effectivement, puis il a raison d'en parler, parce que ça ouvre bien
des choses. Tu sais, si on ouvre une boîte, là, tu sais... puis là, en ouvrant
cette boîte-là, bien, il y a bien des choses qui se retrouvent là-dedans. Ça
fait que moi, je pense qu'en l'ouvrant, cette boîte-là, bien, on a tout intérêt
à aller dans ce sens-là, là. Ce n'est pas des modifications si grandes que ça au
niveau du projet de loi, mais qui sont tellement... bien, elles sont tellement
importantes. Ce n'est pas des gros libellés, mais c'est tellement important
pour donner confiance, justement, au BEI puis donner confiance, justement, aux
gens qui vont faire affaire au BEI, dont les autochtones, parce que, là, on
parle plus des autochtones actuellement. Bien, moi, je pense, ça serait
comme... ça va avec, là, tu sais. Ce n'est pas juste le fait qu'on va changer,
qu'on va rajouter des coordonnateurs aux enquêtes, des superviseurs aux
enquêtes que ça va donner confiance aux gens au BEI. Non, je ne pense pas.
Là, on me dit que les... en même temps, on
parlait comme quoi que ça avait avancé, il y avait le... ça allait mieux au
niveau du délai des <enquêtes...
M. Rousselle
: ...
qu'on
va rajouter des coordonnateurs aux enquêtes, des superviseurs aux enquêtes que
ça va donner confiance aux gens au BEI. Non, je ne pense pas.
Là, on me dit que les... en même temps,
on parlait comme quoi que ça avait avancé, il y avait le... ça allait mieux au
niveau du délai des >enquêtes. «Good». Parfait. Tant mieux. Tant mieux,
je veux dire, on veut tous ça. Mais on peut-u s'assurer de d'autres choses en
même temps, pendant qu'on est dedans? Puis il y a d'autre chose qu'on va
vouloir parler tantôt. Mais, vous savez, on parle des victimes, on parle... Est-ce
qu'on veut le... Comme je vous dis, je comprends que le nouveau ministre
travaille dans ce sens-là, mais il doit s'assurer... il doit voir, justement,
toutes les problématiques qui arrivent. Et la ministre, je suis sûr qu'elle est
au courant aussi.
Donc, moi, je vous dirais, on a tout
intérêt à voter pour puis régler les problèmes qu'on peut entretemps.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup, M. le député. Interventions? Mme la députée de
Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil
: Oui.
J'aimerais appuyer l'intervention de mon collègue. Je comprends les arguments
de la ministre, mais c'est opérationnel aussi. C'est opérationnel. C'est de
tenir des statistiques et des données. Donc, ça prend évidemment certains…
comment dire, des ressources humaines, une division qui va s'assurer... parce
que, selon Me Lafontaine, ce serait une nouvelle fonction, une nouvelle
fonction. Puis on est beaucoup là-dedans, on détermine les types de corps
policiers, etc., puis les fonctions.
Alors, je dirais qu'au-delà du fait que c'est
opérationnel puis ça pourrait s'inscrire… C'est souvent le cas< que>,
quand on a un projet de loi sur la table, que les législateurs vont saisir
l'occasion, quand il y a une urgence, de gérer. D'ailleurs, le gouvernement
l'avait fait pour la loi qui touchait les pharmaciens. Finalement, la loi n'a
pas été adoptée, c'est juste avant Noël, mais le gouvernement... et c'était
pour toucher un enjeu qui touchait les autochtones, justement. Et ce n'était
pas dans le cadre du projet de loi, mais le gouvernement voulait l'intégrer. C'était,
à l'époque, la ministre de la Santé. Alors, c'est... ça se fait, surtout si on
veut lancer un message.
On comprend que la ministre, elle veut
aller en profondeur, mais, comme le dit mon collègue de Vimont, on ne sait pas
quand. On sait... D'ailleurs, nous, on aurait espéré que ce projet de loi, <on
ait pu... >qu'on ait pu l'adopter rapidement pour les restaurateurs, et
etc. Là, on regarde, le temps file, et c'est malheureux. C'est malheureux. Dans
le temps des fêtes, mon collègue l'a bien plaidé, ce serait un magnifique
signal, un magnifique signal qu'on prend ce dossier très au sérieux, M. le
Président. Et, comme je vous dis, même le gouvernement l'a fait pour les
autochtones. Ça n'a pas passé pour d'autres raisons. C'était juste avant Noël
puis ça touchait les pharmaciens. Et donc nous, on plaide pour cette ouverture,
cette ouverture qui viendrait rassurer les autochtones.
<Dans son...
Mme Weil
: ...
même
le gouvernement l'a fait pour les autochtones. Ça n'a pas passé pour d'autres
raisons. C'était juste avant Noël, puis ça touchait les pharmaciens.
Et donc nous, on plaide pour cette
ouverture… cette ouverture qui viendrait rassurer les autochtones. >Dans
son rapport, Me Lafontaine a vraiment dit qu'il faut agir rapidement pour
redonner confiance aux corps policiers. Et donc, pour redonner confiance aux
corps policiers et au système de justice, ça passe par des mesures très
concrètes de ce genre. Et donc ça nécessite, comment dire, pas nécessairement
un courage, mais un certain, comme, dynamisme dans le processus législatif qui
est capable de reconnaître quand il y a une urgence et qu'on a tout à fait la
capacité de le faire.
Alors, M. le Président, j'appuie
l'intervention et l'amendement de mon collègue.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup, Mme la députée. M. le député de René-Lévesque.
M. Ouellet : Oui, rapidement,
M. le Président. Donc, je joins ma voix aux collègues de l'opposition
officielle pour agir promptement. Je dois avouer à cette commission que j'ai de
très bonnes communications avec le nouveau ministre des Affaires autochtones.
Il nous dit qu'il faut bouger vite, il faut bouger de manière concrète. On a
ici l'opportunité d'aller directement dans le sens qu'il m'indique, pour lequel
on doit travailler avec les Premières Nations. Donc, à plusieurs reprises, on a
des échanges sur qu'est-ce qu'on doit faire, qu'est-ce qu'on doit faire
rapidement.
Alors, le collègue de Vimont nous donne
une indication à quel moment et à quelle vitesse on devrait agir, et je pense
que ça devrait être maintenant.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, M. le Président. Bon, bien, j'ai manqué un bout de la discussion, mais
tout en la suivant distraitement, parce que non seulement je trouve ça très
intéressant, ce que le collègue de Vimont a soulevé, mais là j'ai consulté le
rapport annuel du BEI pour voir, effectivement, de quelle information on
dispose actuellement en termes de délai, parce que moi, j'aime beaucoup avoir
de l'information sur les délais moyens d'enquête. Et là je regardais ça. Parce
que le BEI fait deux choses, ils font des enquêtes indépendantes et ils font
des enquêtes pour des allégations. Et il y a un tableau, dans le rapport annuel,
qui présente les délais moyens pour les enquêtes indépendantes, mais il n'y a
pas l'équivalent pour les enquêtes sur allégations. Puis là je ne parle pas
nécessairement spécifiquement Premières Nations, je parle des enquêtes
allégations en général. Je trouve que ça pourrait être intéressant d'avoir
cette information-là en général pour les enquêtes allégations.
Alors là... Puis là je le repasse, là,
rapidement, là, mais… à moins que je l'aie manqué, là, mais je ne pense pas.
Donc, c'est ça, il n'y en a pas, et ça pourrait être intéressant de le prévoir.
(Consultation)
Mme Guilbault :…de sous-amendement, là, qu'on m'explique.
Le Président (M. Bachand) :
On va suspendre quelques instants, s'il vous plaît. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 30)
17 h 30 (version révisée)
(Reprise à 17 h 37)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux. Mme
la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :Merci, M. le Président. Là, je pense qu'on a une entente avec
mes collègues. Je ne sais pas si je dois reparler des sous-amendements ou je
passe à l'article 9.
Le Président (M. Bachand) :
Bien, essentiellement, si j'ai pu comprendre des discussions, c'était de
suspendre le sous-amendement à l'amendement créant l'article 8.1 et
suspendre l'amendement créant le nouvel article 8.1 pour pouvoir continuer
dans le processus, donc l'article 9, l'article 10, et que, rendus à un
article autour de 13, vous étiez pour revenir.
Mme Guilbault :
Oui.
Le Président (M. Bachand) :
Ça va?
Mme Guilbault :
Mais moi, je dois dire quoi par rapport à ça?
Le Président (M. Bachand) :
Si on est d'accord avec ce que je viens de dire...
Mme Guilbault :
Vous venez de le dire, M. le Président.
Le Président (M. Bachand) :Tout simplement, s'il y a consensus.
Mme Guilbault :Alors, est-ce qu'on est d'accord avec ce que vous venez de
dire?
Le Président (M. Bachand) :
Est-ce qu'il y a consensus? Consensus. Merci beaucoup. Mme la ministre, article 9.
Mme Guilbault :
Merci. Article 9 : L'article 289.9 de cette loi est modifié :
1° par l'ajout, au début, de l'alinéa
suivant :
«Le directeur et le directeur adjoint du bureau
sont nommés par le gouvernement.»;
2° par le remplacement, dans le paragraphe
3°, de «directeur, de directeur adjoint ou d'enquêteur» par «membre».
Alors, c'est ça, donc, on prend «membre» parce
que c'est plus englobant avec les nouveaux titres qu'on a ajoutés dans les
fonctions au BEI. Et le directeur, directeur adjoint continuent d'être nommés
par le gouvernement, comme j'ai dit tout à l'heure.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle
: Oui. J'étais
juste en train de lire le texte actuel puis le texte proposé, là. Je suis en
train de voir la différence, là. Non, moi, je n'ai pas de question, à moins que
ma collègue, elle en ait, là.
Le Président (M. Bachand) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
:
<Pour...
M. Rousselle : …le texte
proposé, là. Je suis en train de voir la différence, là. Non, moi, je n'ai pas
de question, à moins que ma collègue, elle en ait, là.
Le Président (M.
Bachand) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix.
Mme la secrétaire,
s'il vous plaît.
La Secrétaire
: >Pour,
contre, abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'article 9 est adopté. Merci beaucoup. Mme la ministre,
s'il vous plaît.
• (17 h 40) •
Mme Guilbault :
Article 10 : L'article 289.10 de cette loi est remplacé par le
suivant :
«289.10. Les coordonnateurs aux enquêtes, les
superviseurs aux enquêtes et les enquêteurs sont nommés par le directeur du bureau
selon le plan d'effectifs et les normes qu'il établit. Sous réserve des
dispositions d'une convention collective, il détermine les normes et barèmes de
rémunération, les avantages sociaux et les autres conditions de travail de
ceux-ci conformément aux conditions définies par le gouvernement.
«Le directeur favorise la parité entre les
enquêteurs n'ayant jamais été agents de la paix et ceux qui l'ont déjà été.»
Donc, c'est ça. Alors, ça dit un peu ce
qu'on disait tout à l'heure, là, c'est le directeur, maintenant, qui nomme les
autres fonctions prévues : superviseur, coordonnateur, enquêteur. Donc,
c'est ça, on avait le même article, là, c'est juste que je ne m'en rappelle pas
par coeur, on avait exactement la même chose pour l'UPAC. C'est sûr... Je ne
sais pas si ma collègue de Notre-Dame-de-Grâce a l'article en tête, là, mais, enfin,
c'est ça, c'est la même chose.
Le Président (M. Bachand) :
Interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle : Merci. Toujours
dans les recommandations de la Protectrice du citoyen, là-dedans, on parle, là,
justement, de sa recommandation 7, composition du bureau : «Je
recommande que le législateur modifie l'article 289.10 — on est
pas mal dedans, là — de la Loi sur la police et [de]
l'article 22 du Règlement sur la procédure de sélection et [de] la
formation des enquêteurs du BEI pour ouvrir la possibilité d'avoir un maximum
de 50 % d'ex-policiers, sans exiger que la parité soit favorisée.»
Donc, je pense, on veut toujours garder,
justement, le fait que c'est le 50 %, là, mais c'est un maximum de
50 %. Donc, c'est une question… on n'est pas obligés de l'atteindre, là,
c'est un maximum. Donc, dans le fond, l'objectif, je pense, du BEI, c'est
d'avoir, là, pas plus de policiers que d'agents qui… de personnes qui viennent
de l'extérieur sans être policiers. Je pense que c'est sain, là, parce que, là,
tout de même, on sait que le BEI enquête sur des policiers. Donc, l'objectif de
BEI, je me rappelle, quand on a fait l'étude du BEI, j'étais, justement, là, <à
ce moment-là, je pense…
M. Rousselle
: ...
pas
plus de policiers que d'agents qui… de personnes qui viennent de l'extérieur
sans être policiers. Je pense que c'est sain, là, parce que, là, tout de même,
on sait que le BEI enquête sur des policiers. Donc, l'objectif de BEI, je me
rappelle, quand on a fait l'étude du BEI, j'étais, justement, là, >à ce
moment-là, je pense, c'était en 2013 ou quelque chose comme ça, là, dans ces
années-là, et puis... et l'objectif, c'était justement de s'organiser qu'il n'y
ait pas plus de policiers à l'intérieur de ça. Donc, moi, je pense, ça serait
peut-être intéressant d'indiquer là-dedans, là, la recommandation de la
Protectrice du citoyen.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, je garderais ça comme ça, moi, M. le Président. Je l'avais dit tout
à l'heure, là, puis j'en ai discuté aussi avec le directeur du bureau, puis
«favorise la parité», on n'est pas pris dans des cibles trop fixes, mais on
garde l'esprit quand même de dire : On ne veut pas avoir trop d'agents de
la paix puis on ne veut pas avoir trop de gens qui n'ont pas été agents de la
paix non plus. On veut un certain équilibre. Et, à date, ça fonctionnait bien
pour le bureau. L'enjeu était beaucoup plus sur la nomination des enquêteurs.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle
: Je vais
avoir un amendement.
Le Président (M. Bachand) :
Est-ce qu'on l'a reçu?
M. Rousselle
: Pas sûr.
Le Président (M. Bachand) :
Bientôt? Dans l'univers?
M. Rousselle
: Ça s'en
vient, il est par la malle, là, vous allez recevoir ça soit par fax ou par
malle. Vous allez recevoir ça.
Le Président (M. Bachand) :
On va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 43)
(Reprise à 17 h 45
)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux. M.
le député de Vimont.
M. Rousselle : Premièrement, c'est
un amendement que j'amène, et puis ça, c'est un amendement que j'ai même parlé
avec le député de René-Lévesque parce que je sais que lui, il s'occupe aussi
des Premières Nations. Donc, suite à nos échanges, je pense, qui étaient bon,
c'est ça qui est arrivé.
Donc, l'article 10 du projet de loi
est modifié par le remplacement du deuxième alinéa par le suivant :
«Le directeur s'assure que les [enquêtes]
qui ont été agents de la paix représentent moins de 50 % des effectifs».
Par l'ajout :
«Dans le cas où une enquête concerne un
incident qui implique un membre des Premières Nations ou de la nation inuite,
le directeur s'assure que 25 % de l'effectif chargé de l'enquête soit
constitué de membres des communautés concernées.»
Donc là, on vient de parler... encore une
fois, c'est toujours pour faire… ce n'est pas la demande du nouveau ministre,
mais, sachant sa volonté, justement, de régler le problème au niveau des
autochtones, je pense, ça serait juste logique d'aller dans ce sens‑là, parce
que, quand que tu fais des enquêtes auprès des Premières Nations, ou peu
importe la communauté, je pense que c'est important, si tu veux avoir… que
l'UPAC ait… tu sais, que les gens aient confiance à l'UPAC, et tout, surtout
que, là, la complexité Inuits ou Premières Nations versus nous, blancs, que je
pourrais dire, là, bien, tu sais… donc, entre communautés, je pense, c'est
toujours intéressant d'avoir la communauté qui est représentée correctement.
Donc, là-dessus, je pense qu'on pourrait,
à l'article 10, corriger une lacune qui... Encore une fois, c'est pour
donner confiance au BEI. C'est toujours une question de confiance, c'est
toujours une question de nation à nation, une question d'égalité, une question
d'avoir confiance. Et puis, si on veut vraiment que le BEI ait cette capacité-là,
d'aller chercher l'adhésion, justement, de ces communautés‑là, bien, ça en est
une, manière.
Puis, encore une fois, quand que j'entends
le nouveau ministre autochtone... qui est représentant des Premières Nations,
bien, je le sais que… en tout cas, on le sent, de la manière qu'il s'en va, je
veux dire… puis il veut aller rapidement pour gagner confiance envers ces
communautés‑là. Bien, je pense qu'on a tout intérêt d'aller dans ce sens‑là. Je
pense qu'on a tout intérêt à régler puisque, là, on parle de personnel, on
parle de monde. Donc, je pense que ça serait intéressant. Puis là on parlait de
formation, on parlait de formation tantôt. Bien, je pense que d'avoir des
membres des Premières Nations <ou de la nation inuite…
M. Rousselle
: ...
ces
communautés‑là. Bien, je pense qu'on a tout intérêt d'aller dans ce sens‑là. Je
pense qu'on a tout intérêt à régler puisque, là, on parle de personnel, on
parle de monde. Donc, je pense que ça serait intéressant. Puis là on parlait de
formation, on parlait de formation tantôt. ien, je pense que d'avoir des
membres des Premières Nations >ou de la nation inuite qui... que le
directeur s'assure, justement, qu'il y a 25 % des gens qui proviennent des
communautés...
Vous savez, bien souvent dans ces
communautés-là, premièrement, il y a un problème de langue, des fois, qui
arrive. Des fois, il arrive un problème de langue, mais de coutumes. Et, quand
je vous parle de 25 % d'effectifs des Premières Nations, bien, il faudrait
que ça soit la nation visée, parce que, d'une communauté à l'autre, ça peut être
même différent. Comprenez-vous? Le Québec, c'est grand. Quand on prend quelqu'un
d'un coin versus une autre communauté, ça peut être bien différent.
Donc, c'est pour ça, l'importance de
s'assurer, justement, que les communautés, les Premières Nations soient bien
représentées, qu'elles soient représentées correctement. Encore une fois, c'est
une question de confiance au niveau du BEI, et je pense qu'on a tout intérêt
d'aller dans ce sens-là. Donc, encore une fois, comme je vous ai dit, j'en ai
parlé longtemps avec le collègue de René-Lévesque, et puis il était bien
d'accord avec ça, dû au fait que je sais qu'il travaille au niveau autochtone
aussi, donc.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci. Des deux éléments de l'amendement, bien, le premier, j'ai déjà dit qu'on
allait garder l'esprit de parité avec un peu plus de souplesse, comme déjà c'est
prévu dans le projet de loi.
Et l'autre élément, en fait, je ne suis
pas certaine de comprendre, là. Mais, en écoutant le député de Vimont, je pense
que j'ai peut-être compris. Mais, quand on dit : «...25 % de
l'effectif chargé de l'enquête soit constitué de [la communauté concernée]»,
est-ce qu'on veut dire de s'assurer que 25 % de l'équipe qui est dépêchée
soit des enquêteurs du BEI issus des communautés autochtones ou on veut que les
enquêteurs du BEI, qui se veut indépendant puis étanche par rapport aux autres
corps de police impliqués, se joignent <à des corps... >à des
membres du corps de police qui est visé par leur enquête pour faire cette
enquête-là, ce qui irait totalement à l'encontre du principe même du BEI? Ça
fait que j'ai tendance à penser que c'est peut-être l'option 1.
• (17 h 50) •
M. Rousselle
: «…s'assure
que 25 % de l'effectif chargé de l'enquête soit constitué de membres des
communautés concernées.» Donc, c'est 25 % de l'effectif chargé. Donc, moi...
je veux dire, simplement, c'est qu'à l'intérieur du BEI je pense qu'il va
falloir avoir des gens, des enquêteurs qui sont formés et qui pourraient être
là au besoin. Comprenez-vous? Parce qu'on comprend bien, là, qu'au niveau... Puis
là, en plus que je parle de différentes communautés, là, on s'entend, là, il va
falloir penser, justement... l'équipe d'enquête qui va être envoyée, bien, de
penser, justement, d'avoir... Il y a des policiers autochtones dans... au
niveau des Premières Nations, puis je pense qu'il va falloir les incorporer à
un moment donné là-dedans. Donc, je pense qu'il va falloir <peut-être
prévoir...
M. Rousselle : ...
penser,
justement... l'équipe
d'enquête qui va être envoyée, bien, de
penser,
justement, d'avoir...
Il y a des policiers
autochtones
dans...
au niveau des Premières Nations, puis je pense qu'il va falloir
les incorporer, à un moment donné, là-dedans. Donc, je pense qu'il va falloir
>peut-être prévoir... aller de l'avant à penser... dire : O.K., si
jamais j'ai un problème dans tel secteur, bien, de prévoir déjà que, bien, il y
a des gens qui sont comme sur appel, des gens qui ne sont pas nécessairement là
à temps plein, mais, au moins, des gens qui peuvent être appelés puis qui
comprennent justement la manière de l'enquête.
Et je pense que ce serait une manière de
penser, parce que j'y vais toujours dans le sens... C'est que, si on arrive
dans une communauté de Premières Nations, et puis c'est tous des gens qui
arrivent de Montréal ou de Québec, bien, je vais vous dire de quoi, c'est des
gens de Montréal ou de Québec, comprenez-vous? Ça peut être les gens les plus
compétents qu'on peut trouver sur la terre, ça, il n'y a aucun problème
là-dessus, mais, pour l'acceptation de la communauté, s'il n'y a pas personne
de la communauté qui fait partie de cette enquête-là, il n'y a pas personne qui
est là-dedans, bien, je peux vous dire que la confiance, je ne suis pas sûr
qu'elle va être là.
Puis, encore une fois, je le mentionnais
tantôt, bien souvent dans certaines communautés, il y a un problème de langue
aussi. Donc, je comprends qu'il peut y avoir des traducteurs, je comprends tout
ça, là, mais, je pense, c'est une question de confiance, c'est toujours une
question de confiance.
En tout cas, moi, j'irais dans le sens que
le BEI pense à avoir des gens qui sont comme soit sur appel ou soit sur... qui
travaillent actuellement dans un milieu policier, peu importe, mais qu'eux
autres ils sont comme désignés, dire : Bien, si jamais qu'il y a une
enquête qui se fait sur le BEI, bien, c'est toi, et toi, et toi qui s'en vont
là parce que tu vas déjà avoir eu une formation au préalable pour, justement,
accompagner l'équipe permanente, que je pourrais dire, du BEI. Donc, je pense
que c'est d'aller aussi loin que ça si on veut vraiment avoir confiance, si on
veut vraiment qu'encore une fois <que >les communautés des Nations
unies aient confiance, justement, au système.
Si on ne va pas dans ce sens-là, je vous
dirais... je veux dire, on va... on l'a vécu dans d'autres enquêtes,
d'ailleurs, c'est le problème de la confiance. Et, peu importe, là, même si
l'enquête va se faire d'une manière sûrement professionnelle, je n'en doute
même pas, mais, si la confiance de base n'est pas là, même si l'enquête a été
faite correctement ou d'une manière très professionnelle, bien, on va passer à
côté, on va passer à côté. C'est pour ça que je pense que, si on est capables
d'incorporer des gens des communautés, de désigner des gens, de prendre de
l'avance, d'aller... de prévoir ça, justement, dans le système du BEI, dire :
Bon, quand on s'en va dans telle communauté innue ou quoi que ce soit, bien, on
a des gens qui sont préformés, déjà prêts à accompagner l'équipe permanente,
comme je vous dis, puis on pourrait y aller...
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui, merci. Bien, je vois plusieurs problèmes, là, dans cette
proposition-là. Premièrement, une personne impliquée peut être des <Premières
Nations, inuite...
M. Rousselle : ...
prêts
à accompagner l'équipe permanente, comme je vous dis, puis on pourrait y
aller...
Le Président (M.
Bachand) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, merci. Bien, je vois
plusieurs problèmes, là, dans
cette proposition-là.
Premièrement, une personne impliquée peut être des
>Premières Nations, inuite, puis habiter dans un centre urbain. Ça fait
que, si c'est un autochtone qui habite à Montréal, c'est le SPVM,
théoriquement, qui couvre son secteur. Donc là, est-ce qu'on va mettre le
SPVM... Tu sais, on ne mettra pas le SPVM avec le BEI. Donc, qu'est-ce qu'on
ferait avec ces cas-là?
Deuxièmement, il y a des communautés
autochtones qui sont couvertes par la Sûreté du Québec. Donc là, est-ce qu'on
va s'adjoindre des blancs de la Sûreté du Québec pour une intervention pour une
première nation? Finalement, ça n'aura pas de plus-value.
Troisième chose, je considère que ça va à
l'encontre du principe même, fondateur, du BEI de dire : On exclut les
enquêtes sur des interventions policières qui ont donné lieu à des décès ou des
blessures graves des corps de police qui sont directement concernés. Ça fait
que, donc, prenons un exemple concret, là. Disons, dans un lieu, dans une
communauté autochtone, il y a un incident, il y a une blessure grave ou un
décès dans le cadre d'une intervention menée par le corps de police autochtone
local. Bon, là, le BEI arrive, les blancs de Montréal ou de Québec arrivent, et
là ils s'adjoindraient des effectifs du corps de police autochtone qui est
précisément visé par l'enquête parce que le problème découle d'une intervention
faite par eux. Ça fait que, dans tous les sens possibles, je ne vois pas
comment ça pourrait être possible.
Le Président (M. Bachand) :
M. le député de Vimont.
M. Rousselle : J'ai parlé des
policiers, mais, effectivement, comme je vous ai dit, on le sait, le BEI, là,
il est formé de policiers et de civils. Donc, oui, ça pourrait être, justement,
des civils. Donc, à ce moment-là, ça pourrait être des civils qui soient comme
désignés à l'intérieur, justement, de la communauté. Parce que, quand vous
parlez aussi de Montréal, quand on le sait... puis là je viens de... on vient
de terminer, justement, la commission sur l'exploitation sexuelle, bien, on le
voit, le problème, justement, qui existe avec les Innus, les gens qui sont de
communautés différentes. Bien, justement, ils sont à Montréal, ils ne sont pas
totalement, peut-être, compris à Montréal. Donc, oui, ce serait peut-être
intéressant qu'ils soient liés avec quelqu'un de la communauté autochtone,
justement, pour comprendre peut-être plus le problème. Comprenez-vous?
Parce que, là, actuellement, puis je ne
veux pas parler contre les policiers de Montréal, là, au contraire, là, je sais
qu'ils font un travail exceptionnel puis ils font leur possible, mais je vous
dirais que, s'il y a un problème avec des gens autochtones à Montréal, bien, je
pense, ça serait même intéressant, justement, que le BEI amène justement, s'il
y a une enquête à Montréal, qu'il amène justement le volet autochtone. Puis,
oui, tout à l'heure, je parlais de policiers, mais, oui, ça peut être des
civils. Tu sais, j'ai parlé de policiers, mais, dans le fond, je voulais parler
de la manière que c'est fait actuellement, le BEI. Donc, je parle toujours... Tout
à l'heure, je vous parlais de 50 %, là. Donc, c'est certain que... bon, je
comprends, là, c'est autant policier, autant civil, mais moi, je pense qu'on
aurait tout intérêt à faire ça.
Puis, encore une fois, parce que vous <avez
soulevé les...
M. Rousselle
: ...
je
parlais de policiers, mais, oui, ça peut être des civils. Tu sais, j'ai parlé
de policiers, mais, dans le fond, je voulais parler de la manière que c'est
fait actuellement, le BEI. Donc, je parle toujours... tout à l'heure, je vous
parlais de 50 %, là. Donc, c'est certain que... bon, je comprends, là,
c'est autant policier, autant civil, mais moi, je pense qu'on aurait tout
intérêt à faire ça.
Puis, encore une fois, parce que vous >avez
soulevé les corps de police, que ça soit Sûreté du Québec ou Montréal, bien,
justement, si c'est dans une communauté où c'est les blancs, comme on dit, là,
je vais dire que les policiers de la Sûreté du Québec qui couvrent une
communauté, bien, justement, ça devrait avoir quelqu'un de la communauté,
justement, qui devrait être présent, question de confiance. C'est une question
tout simplement basique de confiance.
Puis, vous savez, on a vu des problèmes
comme Joyce et comme... On peut en sortir, des cas, hein? On en connaît puis on
pourrait en sortir plein, là, si on va dans l'histoire. Mais, si on fait
quelque chose là avec le BEI, parce que le BEI, lui, il est là, justement, pour
donner confiance en la population, bien, les communautés autochtones, là, font
partie de cette population-là, puis je pense qu'on a tout à faire pour que ces
communautés-là aient confiance.
En tout cas, moi, je pense qu'on devrait
vraiment aller dans ce sens-là. Puis, comme je vous dis, ça devrait être des
gens qui peuvent être désignés d'avance, déjà préparés à ces enquêtes-là, que
ça soit policiers ou gens de la communauté, peu importe, là, mais, je veux
dire... Puis de garder le ratio, ça, ça va être très important, de garder le
ratio au niveau policiers-civils. Donc, moi, j'irais vraiment dans ce sens-là. Puis,
peu importe le corps de police, peu importe... ça va donner un volet...
Et, comme je vous disais, encore une fois,
le nouveau ministre des communautés...
Une voix
: ...
M. Rousselle
: ...merci,
Affaires autochtones, merci, bien, je pense qu'on l'aiderait. On l'aiderait
grandement, parce que son mandat, là, il n'est pas facile, là. Tu sais, je veux
dire, là, il a une volonté incroyable, je le vois aller, là, tu sais, je veux
dire, je le connais, là, je veux dire, mais il a une volonté incroyable, mais
je pense que tous ces gestes-là qu'on pourrait faire avec le BEI viendraient
l'aider. Les communautés auraient confiance en nous et, enfin, elles diraient :
Bien, enfin, on est impliqués. Puis ce serait comme d'égal à égal, puis, enfin,
on pourrait régler le problème.
Puis je reviens avec Montréal parce que
vous avez parlé de Montréal, puis avec... Je vois une de mes collègues qui
était là, justement... bien, j'en ai un autre ici, au niveau de la commission
de l'exploitation sexuelle. Bien, justement, on a touché le côté autochtone
là-dedans. Et puis, justement, si on est capables d'incorporer, justement, des
gens de ces communautés-là, bien, on pourrait peut-être comprendre plus le
problème des autochtones à Montréal, on pourrait peut-être régler plus le
problème de l'exploitation sexuelle à Montréal puis peut-être automatiquement
la relation entre les policiers de Montréal et ces autochtones-là. Donc, je
pense... Et c'est le BEI que, lui, il a à gérer ça, à gérer ces enquêtes-là. Puis,
je pense, ça serait juste de bon augure de s'en aller dans ce sens-là.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup, M. le député. Merci beaucoup.
Compte tenu de l'heure, la commission
suspend ses travaux jusqu'à 19 h 30. Bon appétit.
(Suspension de la séance à 18 heures)
18 h (version révisée)
<
M. Rousselle : …automatiquement,
la relation entre les policiers de Montréal et ces autochtones-là. Donc, je
pense... Et c'est le BEI que, lui, il a à gérer ça, à gérer ces enquêtes-là,
puis, je pense, ça serait juste de bon augure de s'en aller dans ce sens-là.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup, M. le député. Merci beaucoup.
Compte tenu de l'heure, la commission
suspend ses travaux jusqu'à 19 h 30. Bon appétit.
(Suspension de la séance à 18 heures)
>
19 h 30 (version révisée)
(Reprise à 19 h 36)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! Bonne soirée. La Commission des
institutions reprend ses travaux.
Nous poursuivons l'étude détaillée du
projet de loi n° 72, Loi modifiant diverses dispositions
législatives concernant principalement des organismes du domaine de la sécurité
publique.
Lors de la suspension, cet après-midi,
nous étions à l'étude de l'amendement du député de Vimont. M. le député.
M. Rousselle
: Merci, M.
le Président. Bien, pour continuer dans le même sens, comme je disais tantôt, l'article 10
qu'on veut placer là-dedans, c'est tout simplement pour donner confiance,
justement, au BEI. C'est bien beau, comme je disais tantôt, que tu aies les
meilleurs enquêteurs qui existent au monde, tu aies les meilleures volontés que
tu veux au monde, mais, si tu n'as pas l'acceptation sociale du coin ou du
groupe, ça ne marche pas.
Donc, on l'a vu, d'ailleurs, on en a parlé,
justement, le Principe de Joyce, on en a tous entendu parler, mais aussi les
problèmes qu'on parlait tantôt au SPVM, justement, le refuge Cabot Square, c'est
tous des problèmes qui existent actuellement. Et puis je pense que, si on
fait... on s'organise qu'il y ait quelqu'un de la communauté... Tout à l'heure,
je mentionnais, à un moment donné, les policiers, mais j'y allais dans le sens
de ceux qui font partie du BEI. On sait bien que le BEI, c'est un mixte autant
policiers que civils. Donc, s'il y a quelqu'un d'une communauté qui pourrait
travailler à temps partiel ou je ne sais pas de quelle manière qu'on pourrait
incorporer ça à l'intérieur du BEI, mais des gens qui...
Parce qu'encore là quand on parle de
groupes des Premières Nations, bien, ça dépend de quel groupe des Premières
Nations qu'on parle. Donc, moi, je pense que c'est important d'avoir des
groupes qui conviennent à la problématique qui survient à ce moment-là. Donc,
c'est un outil supplémentaire qu'on donne au BEI, premièrement, pour avoir une
meilleure acceptation sociale, premièrement, se faire encore reconnaître comme
un organisme indépendant puis avec, justement... avec un haut niveau de
clairvoyance de quelqu'un... tu sais, un organisme qui peut vraiment régler les
problèmes. Donc, je pense que, si on s'en va dans ce sens-là...
Puis, comme je le mentionnais aussi
tantôt, je suis certain que le nouveau député de... qui s'occupe justement des
Premières Nations, bien, va applaudir, justement, si on embarque là-dedans,
parce que ça va juste l'aider. Comme je le mentionnais tantôt, il a embarqué
dans un gros mandat, et ce gros mandat là, c'est de gagner la confiance des Premières
Nations. Donc, je pense que ça va être juste d'accentuer cette confiance-là,
montrer justement aux Premières Nations, justement, qu'on a compris aussi. <Parce
que...
M. Rousselle : ...
bien,
va applaudir, justement, si on embarque là-dedans, parce que ça va juste
l'aider. Comme je le mentionnais tantôt, il a embarqué dans un gros mandat, et
ce gros mandat là, c'est de gagner la confiance des
Premières Nations.
Donc, je pense que ça va être juste d'accentuer cette confiance-là, montrer
justement aux
Premières Nations, justement, qu'on a compris aussi. >Parce
que ça a été revendiqué par eux, ça a été demandé par eux. Donc, enfin, ils
pourraient dire, eux autres : Bien, enfin, ils ont compris.
• (19 h 40) •
Je pense que le projet de loi n° 72,
avec l'article 10 qu'on présente aujourd'hui, bien, pourrait justement
être un exemple, dire : Enfin, les Blancs, ils ont compris. Parce qu'eux
autres ils attendent justement... Tu sais, ce n'est pas qu'ils... Eux autres,
ils veulent juste avoir confiance, mais il faut leur donner la chance d'avoir
confiance. Donc, si on s'en va dans ce sens-là, je vous dirais qu'on est
dans... au niveau du personnel, donc on ne s'en va pas ailleurs, là, qu'on est toujours
dans la bonne place, là, au 289.10. Moi, je pense que... je pense qu'on
pourrait, justement, abonder là-dedans, puis on réglerait beaucoup de
problèmes.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil
: J'aimerais
voir... peut-être voir si on peut échanger sur cet enjeu avec...
Le Président (M. Bachand) :
Les micros peuvent s'ouvrir rapidement. Mme la ministre.
Mme Weil
: ...la
ministre pour voir sa vision des choses. Je pense qu'on est rendus là, on est
rendus là avec le rapport Viens, le Principe de Joyce, ce rapport de Joyce, le
rapport de maître... son nom m'échappe.
Mme Guilbault :
Lafontaine.
Mme Weil
: Lafontaine.
Et puis il y a comme une conjoncture actuellement. On a certainement un
ministre des Affaires autochtones qui est mobilisé, mais c'est surtout qu'on
dirait qu'on a commencé un... le dialogue. Ce n'est pas dire que tous les... Certainement,
mon ancien collègue, Geoff Kelley, qui a été tellement adoré par toutes les
communautés autochtones, il a eu ce dossier pendant longtemps. Mais là on a des
propositions concrètes sur la table. C'est ça, la différence, je pense, et sur
lequel on peut agir. Mais là aussi c'est que, contrairement aux... peut-être
les discussions qu'on a eues avant, là, ça rentrerait parfaitement dans le
projet de loi, selon moi. Il n'y aurait pas d'incohérence à rajouter ce
critère, donc, qu'il y ait des membres... O.K., donc, écoutez, je n'ai pas
l'amendement devant moi. Je ne sais pas si, peut-être... en tout cas, je ne
l'ai pas devant moi.
Une voix
: ...
Mme Weil
: Oui, c'est
ça. Je peux l'ouvrir, mais là... C'est ça. Alors : «Dans le cas où une
enquête concerne un incident qui implique un membre des Premières Nations ou de
la nation inuite, le directeur s'assure que 25 % de l'effectif chargé de
l'enquête soit constitué de membres des communautés concernées.»
Je pense, c'est surtout de... qu'on bouge,
qu'on bouge, et, je pense, c'est cohérent, tout à fait comme mon collègue le
dit, c'est <tout à fait...
Mme Weil
: …
directeur
s'assure que 25 % de l'effectif chargé de l'enquête soit constitué de
membres des communautés concernées.»
Je pense, c'est surtout de... qu'on
bouge, qu'on bouge, et, je pense, c'est cohérent, tout à fait comme mon
collègue le dit, c'est >tout à fait cohérent avec la disposition dans
laquelle on est. Donc, ça serait intéressant d'avoir un échange pour voir
comment la ministre voit ça, comment on pourrait faire un pas, avancer, donner
la confiance.
Vous êtes, dans un sens, en tant que
gouvernement, vous avez… excusez-moi, j'ai… vous avez l'occasion, l'occasion,
parce que, là, il y a vraiment, de part et d'autre... <j'en ai… >j'en
ai vu en protection de la jeunesse notamment, avec le Principe de Joyce il y en
a qui touchent le réseau de la santé, là, il y en a un qui touche très
précisément, très chirurgical, mais qui aurait un impact important, c'est dans
un article qui rentrerait bien là-dedans, et le gouvernement a l'occasion de
pouvoir vraiment tendre la main puis dire : Bon, O.K., on va aller de l'avant
avec ça puis on va bouger. Et je pense que ce serait… ce serait très apprécié
par les différentes communautés autochtones. Je ne pense pas que c'est
compliqué non plus... oui, peut-être à mettre en place, mais le principe, une
fois qu'on accepte le principe, on pourrait… Moi, je pense qu'il faut agir.
Alors, je dis que… je sens que, de toutes les propositions qu'on a mises sur la
table, celle-là, elle est mûre, elle est vraiment mûre.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Interventions? Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Alors, sur le même amendement que tout à l'heure, j'avais déjà, en fait,
dit ce que j'en pensais, là. Pour plusieurs raisons, je ne pense pas que cette
proposition-là fonctionne. Je les avais énumérées tout à l'heure et... Bien là,
on est dans le même amendement, là, de proposer 25 % d'effectifs provenant
du corps policier visé par l'intervention du BEI?
Une voix
: …
Mme Guilbault :
C'est ça. Bon, j'avais déjà expliqué les raisons pour lesquelles ça ne
fonctionne pas, mais j'ajoute que... Parce que cette sensibilité-là, là, je
réitère qu'on l'a. Et, vous voyez, au BEI, j'ai déjà dit qu'il y a une agente
de liaison autochtone qui… C'est une Innue, la personne qui est là, au BEI. Et
cette personne-là nous confirme que… pas cette personne-là, mais c'est-à-dire
quelqu'un nous confirme que, justement, cette personne-là est à l'oeuvre, et
ils ont un réseau, eux autres, de services dans les diverses communautés, là.
Donc, elle, elle a établi des liens avec les différentes communautés, dont des
interprètes. Donc, tu sais, des fois, il y a des enjeux de sécurisation
culturelle, de barrière linguistique ou autre, ils sont de toute façon résolus
par ce réseau-là qu'ils ont développé grâce à la présence dans leurs rangs de
cette agente de liaison autochtone.
Puis, un peu plus tôt, on a parlé d'un
conseiller civil autochtone ou quelque chose comme ça, là, je ne me souviens
plus, mais cette personne-là, c'est une professionnelle du BEI, ce n'est pas
une enquêteure, donc c'est une conseillère civile, si on veut, au sein du BEI.
Alors donc, c'est ça, je n'aurais pas
grand-chose à ajouter, là. Je peux répéter pourquoi ça ne fonctionne pas, selon
moi. Premièrement, les Premières Nations... Si une <blessure…
Mme Guilbault :
…
c'est une professionnelle du BEI, ce n'est pas une enquêteure, donc
c'est une conseillère civile, si on veut, au sein du BEI.
Alors donc, c'est ça, je n'aurais pas
grand-chose à ajouter, là. Je peux répéter pourquoi ça ne fonctionne pas, selon
moi. Premièrement, les Premières Nations... Si une >blessure grave ou un
décès survenait dans une intervention policière et que cette blessure-là ou ce
décès-là touche une personne des Premières Nations, des Inuits, elle peut se
trouver en centre urbain, auquel cas, ça ne s'applique même pas, parce qu'elle
est couverte par un corps de police, par la Sûreté ou par un corps municipal.
Et, sinon, il y a des communautés qui sont couvertes par la Sûreté. Ça fait que
ça ne s'applique pas non plus, parce que la Sûreté, c'est... appelons ça des
policiers non autochtones. Il peut y avoir des policiers autochtones à la
Sûreté, là, tu sais, mais bon. Et, si le corps de police autochtone est visé
par l'intervention, par l'enquête du BEI, bien, à ce moment-là, ça va à
l'encontre du principe fondateur du BEI de s'adjoindre les services du corps de
police concerné pour mener l'enquête sur ce même corps de police.
Le Président (M. Bachand) :
Interventions? M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle : Oui,
effectivement, parce que je pense que la ministre, elle a oublié un bout de mon
intervention. Je vais le répéter, ce n'est pas grave, là. Je veux dire, je suis
capable de me rappeler qu'est-ce que j'ai dit. Tout simplement, c'est que, tout
simplement, je disais tantôt, je répète, quand je parlais des gens du BEI, je
parlais vraiment des gens qui ont… soit qu'il y a des policiers là-dedans et
soit qu'il y a des gens qui viennent de la communauté. Donc, moi, je parlais des
gens qui pouvaient provenir de la communauté, être des gens qui auraient été peut-être
formés ou des gens qui provenaient de la communauté, tout simplement.
Puis là, quand on parle de communauté, là,
on parle d'un agent de liaison qui a un réseau. Ce n'est pas pareil, là. Bien
beau d'avoir une personne qui est dans le système, là, mais ce n'est pas assez.
Si on veut vraiment gagner vraiment la confiance puis gagner vraiment…
démontrer comme quoi que le BEI, il est vraiment indépendant, vraiment
opérationnel auprès des autochtones, je pense qu'il faut vraiment demander à
des gens de la communauté. Là, on va oublier les policiers, parce que, là, je
pense qu'on se mélange. Là, je parle des gens de la communauté.
Donc, quand il y a une enquête au niveau…
la Sûreté du Québec qui couvre une communauté, bien, ce sera quelqu'un de la
communauté. Ce n'est pas quelqu'un de la Sûreté du Québec qui va être là, ça va
être quelqu'un de la communauté. Puis, quand ça va être quelqu'un du corps de
police autochtone, bien, ça va être quelqu'un de la communauté, ça ne sera pas
quelqu'un de la police qui va venir, qui va être avec le BEI, ça va être
quelqu'un de la communauté. Donc là, on mélange un petit peu les affaires.
Mais, juste pour vous dire, l'important,
c'est qu'il y ait quelqu'un de la communauté qui vienne simplement seconder les
gens du BEI. Puis, dans le fond, puis comme je le mentionnais tantôt, c'est une
question de confiance. Tu sais, comme je disais tantôt, c'est bien beau qu'il y
ait les meilleurs enquêteurs au BEI, avec la meilleure volonté qu'ils veulent,
il n'y a pas de problème là-dessus, mais, s'il n'y a pas d'acceptation de la
communauté vraiment, qui se sentent vraiment... qui se sentent écoutés par
quelqu'un, pas par un agent de liaison, là, quelqu'un de leur communauté, bien,
je pense, ça vient faire la différence complètement. Et c'est là, l'affaire… la
grosse différence, c'est d'avoir <quelqu'un…
M. Rousselle
: ...
qu'ils
veulent, il n'y a pas de problème là-dessus, mais, s'il n'y a pas d'acceptation
de la communauté vraiment, qui se sentent vraiment... qui se sentent écoutés
par quelqu'un, pas par un agent de liaison, là, quelqu'un de leur communauté,
bien, je pense, ça vient faire la différence complètement. Et c'est là,
l'affaire… la grosse différence, c'est d'avoir >quelqu'un de la
communauté.
Et puis, si jamais qu'à un moment donné <que
>ça arrive, puis là, bien, je parlais de Montréal, on parlait de Montréal
un petit peu plus tôt, bien, justement, à Montréal, le problème est... Je le sais
que, s'ils sont dans la zone de Montréal, ça va être les policiers de Montréal
qui vont s'occuper de ça. Mais, pour accepter, pour que les gens comprennent
aussi la complexité des autochtones à Montréal, qu'est-ce qu'ils vivent, bien,
je pense, ça prend quelqu'un de la communauté pour venir expliquer ça aux
policiers de Montréal pour qu'il y ait une meilleure opération, mais une
meilleure compréhension, justement, pour prendre les meilleurs choix possible.
Là, actuellement, ça ne fonctionne pas
bien, on le sait, à Montréal, actuellement, il y a confrontation. Les
policiers, je l'entends, les policiers de Montréal qui disent : Bon, bien,
ça ne va pas bien, ils ne comprennent pas, puis tout le kit. Mais peut-être
c'est qu'on ne comprend pas leurs problèmes, on ne comprend pas la complexité. Peut-être
qu'il faut aller plus loin.
Moi, je pense qu'avec quelqu'un de la
communauté qui viendrait expliquer peut-être, là, comment ça se fait qu'ils se
sont ramassés à Montréal aussi, bien, je pense qu'une fois que tu as compris
ça... Puis ça, on en a entendu parler, ceux qui étaient justement à la
commission de l'exploitation sexuelle, on a compris plusieurs choses. Puis, je
peux vous dire, même moi qui est un ancien policier, j'ai appris plein de
choses, vraiment, dans cette commission-là, des choses que... Ah oui? C'est
comme ça?
Donc, moi, je pense que qu'est-ce qui est
important, c'est vraiment de s'associer des gens des communautés pour qu'ils
viennent justement seconder les gens du BEI pour qu'ils aient une meilleure
acceptation de la communauté. Parce que, si tu n'as pas ça, comme je vous dis,
bien beau avoir les meilleures volontés au monde de régler le problème, bien,
si tu n'as pas ça de base...
Et ça, les demandes que je vous fais là,
là, ça vient des communautés autochtones, là. Ce n'est pas moi qui ai inventé
ça dans ma tête, là, ça vient des communautés autochtones. Donc, si eux disent :
Aïe! Il faudrait que ça soit ça, je pense, il faudrait les écouter un petit peu,
démontrer... Puis on a la chance, justement, de leur démontrer comme quoi qu'on
les écoute puis qu'on veut vraiment que ça fonctionne bien entre les
communautés.
• (19 h 50) •
Donc, je pense, ça serait la moindre des
choses, ça serait juste un ajout qui est facile. Puis là je ne parle pas de
policiers, je parle de gens de la communauté qui viendraient s'adjoindre,
justement, tout comme au BEI. Le BEI... Il y a des gens de la communauté qui
deviennent agents BEI puis il y a des policiers. Bon, bien, écoutez, embarquons
des gens de la communauté autochtone, puis c'est tout, là. On va aller dans ce
sens-là.
Puis ce n'est pas obligé d'être des gens
en permanence, ça peut être des gens, justement, à temps partiel. Tu sais, on
peut y aller là-dedans, là. Tu sais, on n'a jamais développé ça, mais pourquoi
pas? Pourquoi ne pas la développer, justement, cette chose-là? Puis d'ailleurs
il y a tellement d'autres nationalités qui... peut-être qu'il faudrait penser
un petit peu à s'approcher d'eux, donc ce serait peut-être... Si on veut être
un peuple accueillant au Québec, bien, je pense, c'est peut-être une manière de
regarder ça différemment, parce que, des fois, tu sais, tu ne comprends pas,
des fois, l'autre nationalité parce que tu n'as jamais été dans ses bottines
puis tu ne sais pas qu'est-ce qu'ils vivent vraiment. Bien, moi, je pense qu'en
ayant quelqu'un de la <communauté...
M. Rousselle
: ...
d'eux,
donc ce serait peut-être... Si on veut être un peuple accueillant au Québec,
bien, je pense, c'est peut-être une manière de regarder ça différemment. Parce
que des fois, tu sais, tu ne comprends pas, des fois, l'autre nationalité,
parce que tu n'as jamais été dans ses bottines puis tu ne sais pas qu'est-ce
qu'ils vivent vraiment. Bien, moi, je pense qu'en ayant quelqu'un de la >communauté,
bien, ça aiderait grandement.
Le Président (M. Bachand) :Merci beaucoup, M. le député. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons passer à la mise aux voix. Mme
la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme
Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
: M. Polo
(Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Contre.
La Secrétaire
: M.
Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Contre.
La Secrétaire
: Mme
Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
: M.
Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Contre.
La Secrétaire
: M.
Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) :
Contre.
La Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire
: Mme
Lachance (Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
: Mme
Lachance (Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
: M.
Rousselle (Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: M.
Bachand (Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. L'amendement est... (panne de son) ...sommes de retour à l'étude de
l'article 10. Intervention? M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle
:
J'introduirais un autre amendement, 10.1. Est-ce qu'on finit le 10 puis
j'apporte le 10.1 après ou...
Le Président (M. Bachand) :
C'est votre choix. Si vous voulez modifier l'article 10, c'est un amendement
à l'article 10. Sinon, si vous voulez introduire un nouvel article, il
faut d'abord régler l'article 10 ici.
M. Rousselle
: Moi, c'est
10.1.
Le Président (M. Bachand) :
10.1. Donc, on peut... Donc, on va y aller pour les interventions sur l'article 10
tel qu'on le connaît aujourd'hui.
M. Rousselle
: Oui.
Le Président (M. Bachand) :Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 10?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme
la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M.
Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M.
Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M.
Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Lachance (Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Lachance (Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M.
Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: M.
Rousselle (Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme
Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
: M. Polo
(Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
: M.
Bachand (Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'article 10 est adopté. M. le député de Vimont, s'il
vous plaît.
M. Rousselle
: Bien, écoutez,
on va... Je ne pense pas que vous l'ayez reçu, là, c'est un amendement qu'on
veut amener à 10.1, donc, si vous voulez me donner un petit peu de temps.
Le Président (M. Bachand) :On va suspendre quelques instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 19 h 53)
20 h (version révisée)
(Reprise à 20 h 08)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux. M. le
député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle : Merci. Donc, l'amendement
introduisant l'article 10.1, c'est : Insérer, après l'article 10,
l'article suivant, l'article 10.1 :
«10.1. Tout enquêteur membre du Bureau des
enquêtes indépendantes doit obligatoirement suivre une formation sur les
réalités autochtones dont la teneur sera élaborée en collaboration avec
l'association des Premières Nations du [Québec et du Labrador] au plus tard 6 mois
après l'entrée en vigueur de cette loi ou 6 mois après sa date d'embauche,
selon la première éventualité à survenir. Une formation complémentaire dont la
teneur sera aussi élaborée en collaboration avec [l'association] des Premières
Nations du Québec — donc l'APNQL — <devrait
suivre... >devrait être suivie par tous les enquêteurs aux deux ans.»
Commentaire. Donc, comme je vous parlais tantôt
avec l'article 10 qu'on essayait d'introduire, <c'est de, >simplement,
c'est, à un moment donné, il faut que tu comprennes vraiment la réalité des autochtones,
parce que c'est bien beau, comme je disais, être le meilleur enquêteur, être
avec la meilleure formation possible, mais, si tu ne connais rien dans la
réalité autochtone, puis surtout la réalité autochtone peut être différente
d'un secteur à l'autre <dans... >au Québec, bien, je pense, c'est
assez important qu'il y <ait...
M. Rousselle : …à
un
moment donné, il faut que tu comprennes vraiment la réalité des
autochtones.
Parce que, c'est bien beau, comme je disais, être le meilleur
enquêteur,
être avec la meilleure
formation possible, mais, si tu ne connais rien
dans la réalité
autochtone, puis surtout la réalité
autochtone
peut être différente d'un secteur à l'autre
dans... au
Québec,
bien, je pense, c'est assez
important
qu'il y >ait <des…
>une formation là-dessus. Puis d'ailleurs, avec la collaboration avec
l'association des Premières Nations du Québec et du Labrador, je pense qu'eux
autres ils vont être capables, ils vont être là pour vraiment couvrir
complètement le côté formation, mais surtout sur la réalité autochtone.
• (20 h 10) •
Vous savez, tout à l'heure, je vous
parlais d'une question de confiance. Bien, c'est ça, la confiance. C'est de
dire : Écoute, je vais suivre des cours, <je vais suivre… >je
vais comprendre le problème puis je vais pouvoir mieux intervenir. Moi, je sais
que des formations, j'en ai eu dans le passé, c'étaient sur les TDAH. J'en ai
eu sur plein de problématiques qu'on retrouve dans notre société. Et, bien
souvent, ces formations-là m'aidaient justement à intervenir d'une manière
meilleure et de comprendre le problème. Mais, encore là, voyez-vous…
Puis le côté autochtone, aïe! c'est
quelque chose que ça fait longtemps. Et ça, ça vient du rapport Viens,
comprenez-vous? Ça vient du rapport Viens. Là, c'est bien beau, on fait des
rapports, tu sais, on fait un rapport. On a fait, dernièrement, le rapport,
justement, sur la commission de l'exploitation sexuelle. Et d'ailleurs, dans ce
rapport-là, on s'est organisé, justement, qu'il y ait une vérification après un
certain temps, voir qu'est-ce qui est mis en place. Mais, bien souvent,
qu'est-ce que je trouve malheureux dans des rapports, bien souvent, c'est
tabletté. Il n'y a pas grand-chose qui sort de là ou quelques affaires, mais
pas plus, juste pour dire qu'on y a touché. Là, je pense qu'on a une occasion
en or de s'en aller là-dedans, de dire : Oui, on est à l'écoute, oui, on a
compris, oui, on va former, justement, nos gens.
Et puis je vous dirais même que même les
policiers, les policiers et les civils qui font partie, justement, de
l'organisation du BEI, bien, je pense qu'il faudrait… probablement, c'est une
première réalité qu'il faudrait qu'ils comprennent, mais d'autres réalités
aussi. Et je sais actuellement que les corps de police de Laval, et de
Montréal, et, je pense, Longueuil aussi, suivent des cours aussi sur
l'exploitation sexuelle. Donc, eux autres aussi, ils vont être pris avec des
réalités semblables de la communauté, de la société. Et je pense que, plus que
ces policiers-là ou ces gens qui deviennent des enquêteurs du BEI sans être
policiers mais qui deviennent des gens qui vont enquêter, des enquêteurs… bien,
je pense que c'est un atout pour le BEI. Il peut se lancer sur une
problématique, tu es encore mieux placé pour intervenir et tu es mieux placé
aussi pour enquêter, parce que le BEI, lui, il est là pour enquêter sur la
problématique. Donc, si tu es vraiment plus connaissant sur la problématique,
bien, tu vas pouvoir en savoir plus. Surtout quand tu es un enquêteur. Puis là
tu t'en vas enquêter dans une zone qui est autochtone. Bien, si, en plus, tu
comprends vraiment la communauté autochtone, si, vraiment… Puis, en <plus,
la communauté… en plus…
M. Rousselle
: …
si
tu es vraiment plus connaissant sur la problématique, bien, tu vas pouvoir en
savoir plus. Surtout quand tu es un enquêteur, puis là, tu t'en vas enquêter
dans une zone qui est autochtone, bien, si, en plus, tu comprends vraiment la
communauté autochtone, si, vraiment… Puis, en >plus, la communauté… en
plus, l'association des Premières Nations, sachant que le BEI ont suivi cette
formation-là, bien, c'est sûr qu'on parlait tout à l'heure, c'est des contacts,
bien, c'est sûr que l'association va pouvoir justement appeler le secteur qui
est touché, dire : Bien, écoutez, ils ont suivi notre formation, et un
tel, un tel arrive là, puis : Oui, on leur a parlé, puis ils
comprennent le problème.
Donc, moi, je pense qu'on a tout intérêt à
s'en aller avec une formation supplémentaire complémentaire, parce que, là, ils
vont avoir eu des formations, mais je pense que ça serait important. Puis, en
même temps, bien, encore une fois, tu sais, je parle encore du nouveau ministre
des Affaires autochtones, bien, moi, je pense que c'est... Puis même, il en
parlait, je l'écoutais, dans les points de presse... qui dit : Moi, je
veux aller vite, je veux vraiment gagner confiance en eux. Bien, on a
l'occasion rêvée de lui donner un coup de main et se donner un coup de main,
parce que, je veux dire, c'est toute la population du Québec qui a à gagner
d'avoir une meilleure relation avec les peuples autochtones. Donc, moi, je
pense qu'on devrait aller dans ce sens-là.
Le Président (M. Bachand) :Merci, M. le député. Interventions? Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, merci. J'aime beaucoup l'idée de l'amendement du député, mais... Puis là
je suis en attente d'une information plus précise, là. Je vérifiais, et on me
confirme qu'il y aurait déjà un volet sensibilisation à la réalité autochtone
dans la formation de base des enquêteurs du BEI. Mais là j'attends en direct
plus de précisions, là, mais l'information nous vient de l'école de police.
Alors donc, il y aurait déjà cette formation-là, ce volet-là à la formation.
Le Président (M. Bachand) :
Inverventions? Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil
: Oui. Je suis
en train de regarder le rapport de Me Fannie Lafontaine, et elle dit
que ce n'est pas suffisant, hein? C'est ça, dans les commentaires qu'elle fait,
c'est quelques heures. Mais donc, dans son rapport, c'est la proposition n° 11 et n° 12 : «Élaborer
et offrir, en partenariat avec des organisations et experts autochtones, un
programme de formation obligatoire pour tous les enquêteurs du BEI visant à
favoriser la sensibilité, la compétence et la sécurisation culturelles, dans le
respect de la diversité culturelle des nations autochtones.» Et proposition n° 12 : «Pour le BEI, élaborer, en collaboration avec des
[organismes] experts autochtones, un guide des meilleures pratiques à
l'intention des enquêteurs chargés de mener des enquêtes en milieu autochtone
ou lorsque la victime est autochtone.»
Donc, elle dit, dans ce rapport, que ce
qui est offert actuellement n'est pas suffisant. Puis <ça date… >son
rapport date du 21 août 2020, donc c'est très, très, très frais, très
récent. Donc, la formation doit être fondée sur une approche de compétence et
de sécurisation culturelle. Tu sais, elle dit qu'il faut une formation accrue.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. <Interventions…
Mme Weil
: ...
Donc,
la formation doit être fondée sur une approche de compétence et de sécurisation
culturelle. Tu sais, elle dit qu'il faut une formation accrue.
Le Président (M.
Bachand) :
Merci. >Interventions? Ça va? Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement du député de Vimont? M. le
député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle : Bien, écoutez,
tu sais, c'est toujours... Je reviens toujours au rapport Viens. Je comprends
qu'actuellement il y a une formation, la ministre le mentionne, mais,
justement, comme <la... >celle qui a fait la vérification, on dit
que ce n'est pas assez. Puis la suggestion que j'ai dans mes mains, ça provient,
justement, de l'association des Premières Nations au Québec-Labrador. Donc,
comme je le disais tantôt, ce n'est pas moi, de mon cru, que j'ai sorti ça, là.
Ça vient d'eux. Donc, si eux le sortent, c'est qu'eux autres sont au courant
puis s'en rendent compte que, justement, ce n'est pas assez, ce n'est pas
suffisant sur le terrain. C'est bien beau de dire : Oh oui, on a une
formation de base, là, ils ont quelques heures à l'École nationale de police.
Bien, wow! Si c'est ça, qu'on se dit, si c'est ça, qu'on veut, se rapprocher de
la communauté autochtone, bien, <on... >je veux dire, on n'est pas
là pantoute, je veux dire. C'est que c'est bien beau sur image, oui, oui, on a
une formation, tout le kit, wow! Mais ce n'est pas ça que je parle, moi, là, là.
Je parle du concret, je parle vraiment de dire : Non, non, on va régler le
problème, on va les écouter, on va faire quelque chose puis on va s'en aller
dans le sens qu'ils demandent. Parce qu'actuellement, là, ce n'est pas avec
quelques heures que tu vas régler le problème.
Puis quand, tantôt, je vous parlais de la
formation qu'on avait, nous autres, au niveau de TDAH, toutes les
problématiques que les jeunes, les moins jeunes peuvent avoir, bien, c'est des
formations continues, comprenez-vous? Parce que, la problématique, tu ne peux
pas l'apprendre dans quelques heures, dans... C'est vraiment à répétition. Il
faut que ça te revienne. Puis le problème mute aussi. Et c'est pour ça que je
pense qu'il faut vraiment que ça soit… puis ils demandent aussi que ça soit
suivi, à tous les enquêteurs, aux deux ans. Parce qu'aux deux ans c'est que,
premièrement, on le remet «update», on le remet justement à jour, le policier
ou le civil qui travaille pour le BEI. Mais en plus, ça mute, l'information
mute. La manière de fonctionner avec les Premières Nations peut changer aussi.
Puis je pense que c'est juste d'être à l'affût, justement, de dire : Bien,
écoute, je suis vraiment... je suis conscient, puis ça a changé dans tel
secteur du Labrador, puis ça a changé à telle place. Puis, si tu n'as pas une
formation aux deux ans pour t'actualiser, bien, ce n'est pas une petite
formation que tu vas recevoir à Nicolet... puis je ne veux pas trop la
dénigrer, même si je la dénigre, là, parce que ce n'est pas quelques heures à
Nicolet que tu vas apprendre la problématique au niveau autochtone. Ce n'est
pas vrai.
Moi, quand j'ai parti en Haïti pour m'en
aller, justement, pour comprendre la mentalité haïtienne, quand j'ai travaillé
neuf mois en Haïti, quand j'ai travaillé avec les Nations unies, bien, ce
n'étaient pas quelques heures, c'étaient vraiment bien des heures qu'on avait
pour comprendre la complexité du peuple haïtien. Donc là, vous allez me dire
que quelques heures seulement va suffire pour comprendre des gens, des
autochtones qui sont sur notre territoire à nous? «No way», là. Dites-moi pas
ça, là, s'il vous plaît, là. Tu sais, je veux dire, on va être plus sérieux que
ça, là.
Donc, moi, je vous dis, c'est <important...
M. Rousselle
: ...
comprendre
la complexité du peuple haïtien. Donc là, vous allez me dire que quelques
heures seulement va suffire pour comprendre des gens, des autochtones qui sont
sur notre territoire à nous? «No way», là, dites-moi pas ça, là, s'il vous
plaît, là. Tu sais, je veux dire, on va être plus sérieux que ça, là.
Donc, moi, je vous dis, c'est >important,
c'est important. Puis surtout, je vous dis, c'est l'association des Premières
Nations qui le demande. Ça fait que, s'ils le demandent, là, ça veut dire qu'il
y a un problème, parce que, s'il n'y aurait pas de problème, ils ne le
demanderaient pas, ils ne le demanderaient pas pantoute. Puis là on accroche,
de dire : Oui, mais là ils suivent des formations un petit peu, puis tout
le kit. Aïe! On veut-u le régler, le problème, ou on ne veut pas le régler, le
problème? Surtout qu'il vient du rapport Viens. Voyons! Le rapport Viens, ce
n'est pas n'importe quoi. Je pense que c'est un bon rapport. Je pense qu'on
doit donner un suivi là-dessus.
Moi, jusqu'à date, O.K., on n'a pas
accepté le 10. O.K., ça marche. Je veux dire, je ne comprends pas, mais,
je veux dire, O.K. Ça peut être… Ça devait être plus problématique, je
comprends. Mais celle-là, qu'on la refuse, là, je ne comprends pas.
Le Président (M. Bachand) :
M. le député de Laval-des-Rapides, s'il vous plaît.
M. Polo : Merci beaucoup, M. le
Président. Bien, écoutez, en soutien aux propos de mes collègues de Vimont puis
de Notre-Dame-de-Grâce, je pense qu'en effet cet amendement-là est tout aussi
pertinent, et d'autant plus qu'il se retrouve à même le rapport Viens. Je veux
dire, en tout respect, il ne faut pas faire de l'aveuglement volontaire, là, en
tenant compte que tous les défis sociaux et les débats sociaux que nous vivons
au cours des dernières années... Puis je sais que ma collègue de
Notre-Dame-de-Grâce est très au fait, notamment, des défis en lien avec le
racisme et la discrimination. Et la base même de comment combattre et comment
réduire le racisme et la discrimination, c'est la formation, c'est l'éducation.
C'est la formation continue et non pas une formation, comme mon collègue de
Vimont le mentionnait, là, de quelques heures, suivie à même la formation à
Nicolet et que, bien des années plus tard, que ce soient des enquêteurs ou que
ce soient des policiers... ont tendance à oublier puisque la réalité du terrain
les rattrape.
• (20 h 20) •
Et c'est là où… Et je ne veux pas déraper,
mais vous allez voir le lien, M. le Président. C'est là où on voit que,
justement, avec un manque de formation continue, c'est là où on se retrouve,
involontairement — et je sais qu'on a des divergences importantes
avec les membres du gouvernement à ce niveau-là — c'est là qu'on se
retrouve indirectement dans des situations où, inconsciemment, il y a certaines
populations, il y a certains membres de certaines communautés, que ce soient
autochtones ou autres, qui se retrouvent bien malgré eux dans des situations où
ils subissent le poids du système, ils subissent le poids du contexte soit
judiciaire ou policier.
Et donc l'amendement qui est proposé ici
vise justement à contrer cette réalité que de plus en plus de groupes
dénoncent. Le premier ministre est prêt à reconnaître qu'il y a du racisme, n'est
pas prêt à aller reconnaître qu'il y a du racisme systémique. Mais la base même
de comment combattre et comment réduire la discrimination et le racisme est de
justement démontrer une plus grande sensibilité face aux différentes réalités <des...
M. Polo : ...
cette
réalité que de plus en plus de groupes dénoncent. Le premier ministre est prêt
à reconnaître qu'il y a du racisme, n'est pas prêt à aller reconnaître qu'il y
a du racisme systémique. Mais la base même de comment combattre et comment
réduire la discrimination et le racisme est de, justement, démontrer une plus
grande sensibilité face aux différentes réalités >des différents peuples
qui habitent notre territoire, qu'ils soient autochtones ou qu'ils soient de
minorités racisées. Bien, <c'est, >justement, c'est de la
formation continue.
Donc, il en va de soi — et
j'espère que la ministre est de plus en plus sensible aux arguments qu'on
essaie de lui porter — <il en va de soi >que,
d'ajouter une formation, d'accepter cet amendement-là, de s'assurer qu'il y ait
une formation continue des enquêteurs pour s'assurer qu'ultimement <que >ce
soient des minorités, des peuples autochtones, où des minorités racisées ne
sont pas, justement, victimes de par leur culture, leur façon de faire, et ne
se sentent pas opprimés par le système… Donc, moi, c'est clair que <je
vais dans... >j'abonde dans le même sens que mon collègue de Vimont.
Le Président (M. Bachand) :Merci, M. le député. Interventions? Mme la députée...
Mme la ministre, s'il vous plaît. Pardon.
Mme Guilbault :
Oui, merci. Bien, écoutez, là, M. le Président, on dit : Je ne
comprends pas qu'on refuse.
Ah! il faudrait mettre le code, Louis, de
l'ordinateur. Ça ne sera pas long, parce que je veux lire l'amendement.
(Consultation)
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. On me dit : Je ne comprends pas qu'on
refuse. Mais je lis ça, là, il est écrit : «Tout enquêteur membre du
Bureau des enquêtes indépendantes doit obligatoirement suivre une formation sur
les réalités autochtones dont la teneur sera élaborée en collaboration avec [l'AQPNL]
au plus tard 6 mois après l'entrée en vigueur de cette loi ou 6 mois [dans]
sa date d'embauche...» Mais je viens de dire au député qu'ils ont déjà une
formation qui est incluse. On me parle de 12 heures de formation, 11 heures
de séminaire plus un scénario qui dure environ une heure dans la formation de
base. Donc, le principe même de l'amendement est déjà atteint dans la réalité
actuelle. Et là, en plus, on nous dit qu'il y a une formation continue qui est
donnée, produite par une personne innue ou autochtone, en tout cas, avec
l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Ça fait que, donc, là, je veux
bien qu'on veuille ajouter des choses, mais ces choses-là se font déjà.
Le Président (M. Bachand) :
Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil
: Vous pouvez
expliquer, donc, une recommandation? Est-ce que ça, c'est depuis sa
recommandation, la recommandation de Me Lafontaine? Parce que ça, ça date
du mois d'août.
Mme Guilbault :
Bien, ce qu'on me confirme, moi, l'école de police me confirme qu'il y a cette
formation-là à l'école de police. Donc là, moi, je ne veux pas mettre en doute
la recommandation. Moi, ce que je vous dis, c'est qu'en ce moment il y a un
volet de la formation sur les réalités autochtones et que, quant à moi, ça
répond à l'objet de l'amendement qui est proposé. Et donc, en ce qui me
concerne, ça terminerait mon intervention là-dessus.
Mme Weil
: Moi, je
pense qu'on a l'obligation de creuser la question pour comprendre, honnêtement,
parce qu'on a une <personne...
Mme Guilbault :
...
je vous dis, c'est qu'en ce moment il y a un volet de la formation
sur les réalités autochtones et que, quant à moi, ça répond à l'objet de
l'amendement qui est proposé. Et donc, en ce qui me concerne, ça terminerait
mon intervention là-dessus.
Mme Weil
: Moi, je
pense qu'on a l'obligation de creuser la question pour comprendre, honnêtement.
Parce qu'on a une >personne extrêmement sérieuse qui a fait tout un
rapport là-dessus. Elle n'a pas dit ça sans avoir des faits devant elle. Elle
dit que la formation... elle dit en particulier lorsqu'il y a une enquête,
lorsqu'ils sont «appelés à enquêter sur des allégations de nature criminelle
formulées par des autochtones à l'encontre de policiers». Moi, je pense qu'il
faut juste qu'on sache où est-ce qu'elle est, la formation actuellement, qui
l'a eue, depuis quand, et est-ce que ça, c'est une formation pour des policiers
qui n'ont pas eu cette formation parce qu'ils n'étaient pas à l'école de la
police quand cette formation a été instituée. Je pense qu'il faut voir clair,
là, parce que... Donc, d'ailleurs, justement, si vous êtes d'accord avec cette
formation, il faut juste comprendre la recommandation qui est faite ici pour
peut-être ajuster le tir, pour voir pourquoi est-ce qu'il y a comme
peut-être... à quoi elle s'adresse, justement. Donc, à ses yeux, ce qui existe
actuellement n'est pas suffisant. Donc, cette formation dont parle la ministre,
ça doit être une formation qui existe depuis un certain temps. Alors, je ne
comprends pas pourquoi elle aurait fait cette recommandation au mois d'août
2020.
Je pense qu'on a l'obligation de
comprendre, comme législateurs surtout.
Mme Guilbault :
Je vais vérifier, là.
Mme Weil
: Oui. Il y a
quelqu'un qui pourrait répondre à cette question, je suis sûre.
Mme Guilbault :
Oui, mais cette personne-là n'est pas ici en ce moment.
Mme Weil
: Mais on
pourrait le suspendre. Je pense qu'on se retrouve demain. On pourrait le
suspendre et peut-être...
Mme Guilbault :
Oui, bien, je ne pense pas qu'il va être là demain non plus.
Une voix
: ...
Mme Guilbault :
C'est ça, on peut appeler. Mais il reste que le principe, c'est de dire :
On veut qu'il y ait une formation sur la réalité autochtone, il y en a déjà qui
se donnent. Donc là, le contenu de la formation, et tout ça, on s'écarte
largement du propos du projet de loi, là, en tout respect. Et par ailleurs on a
une grande sensibilité, puis tout ça, mais là je pense qu'on se perd dans des
détails qui, encore une fois, sont complètement à l'écart du propos du projet
de loi et qui, comme je vous le dis, de toute façon, existent déjà. Ce sera mon
intervention.
Le Président (M. Bachand) :
Oui. Mme la députée, oui.
Mme Weil
: La ministre,
depuis le début… C'est sûr que les amendements qu'on apporte, oui, c'est sûr
que ça peut être à l'extérieur.
Mme Guilbault :
Depuis le tout début.
Mme Weil
: Oui, oui.
Ça, je comprends.
Mme Guilbault :
Depuis le tout début de la formation des enquêteurs, donc depuis 2016.
Mme Weil
: La réponse? Vous
dites que cette formation...
Mme Guilbault :
La réponse de l'école de police.
Mme Weil
: Et c'est à
l'école de police?
Mme Guilbault :
Bien, les enquêteurs du BEI sont formés à l'école de police.
Mme Weil
: Donc, ils
reçoivent cette formation.
Mme Guilbault :
Ceux qui ne sont pas agents de la paix.
Mme Weil
: En tout cas,
ce serait... moi, je pense, ce serait important que quelqu'un puisse essayer
d'expliquer, nous expliquer dans les prochains jours, tant qu'on sera en
consultations, pour avoir une réponse, pourquoi cette recommandation, qui <est...
Mme Weil
: …
Et
c'est à l'école de police?
Mme Guilbault :
Bien, les enquêteurs du BEI sont formés à l'école de police.
Mme Weil
: Donc, ils
reçoivent cette formation.
Mme Guilbault :
Ceux qui ne sont pas agents de la paix.
Mme Weil
: En tout
cas, ce serait... moi, je pense, ce serait important que quelqu'un puisse
essayer d'expliquer, nous expliquer, dans les prochains jours, tant qu'on sera
en consultations, pour avoir une réponse, pourquoi cette recommandation, qui >est
vraiment forte, d'ailleurs, dans son langage... Puis elle dit qu'elle se… «Je
me réjouis…» Voici ce qu'elle dit : «Je me réjouis de certaines
initiatives gouvernementales à ce sujet et j'espère que les résultats et
changements dans la formation des policiers seront importants et rendus
publics.» Donc, il y a une zone grise pour moi, là, il faut juste comprendre
pourquoi elle fait cette recommandation dans un contexte où il y a de la formation.
Est-ce que ce n'est pas suffisant? Est-ce que ce n'est pas tout le monde qui
l'a eue? En tout cas… Et, je comprends, la ministre a dit : Ce n'est pas exactement
sur quoi on est, là, dans ce projet de loi. Mais ce serait bien de vider la
question. On est là-dessus. C'est l'avenir, de toute façon. Que ça soit
maintenant ou dans quelques mois, je pense qu'on s'en va dans cette direction.
Et ce débat est important. Les discussions
qu'on a actuellement sont importantes. Je pense qu'on l'a déjà dit. On a donc
le Principe de Joyce qui touche le réseau de la santé, on a le rapport Viens,
etc. Puis là, voilà, il y a un projet de loi où on touche, à quelque part, le
BEI. On regarde les recommandations qu'ils ont... à tout le moins, qu'on puisse
comprendre qu'est-ce qui est offert actuellement, pourquoi elle fait ces
recommandations. Puis ça n'a pas besoin d'être ce soir, mais, si on pourrait… En
tout cas, quant à moi, il y a une contradiction, disons.
Le Président (M. Bachand) :
M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle : Merci. C'est
qu'actuellement, là, quand vous regardez mon amendement, là, je parle
l'association des Premières Nations du Québec et du Labrador. Peut-être que le
premier problème, là, c'est qu'ils ne sont pas incorporés, ils ne sont pas
sollicités, ils ne sont pas là-dedans. Et quand on parlait, tantôt, d'avoir un
réseau, je pense qu'avoir un réseau puis faire directement affaire avec les
associations des Premières Nations, de un, ça aiderait, ça aiderait beaucoup.
Oui, il y a une formation, actuellement, je l'ai entendu, puis je le sais, effectivement,
mais est-ce qu'elle est suffisante? Bien, peut-être pas. Puis cette formation-là,
on me dit comme quoi il y a d'autres formations continues, par la suite, qui se
donnent. Mais, comme je vous le dis, encore une fois, c'est une question de… ce
n'est pas à cause qu'il n'y a pas les meilleurs enquêteurs qu'il peut y avoir là-bas,
là, c'est une question de confiance.
Puis, comme je vous dis, c'est une demande
qui vient des Premières Nations, c'est une demande qui vient de l'association
des Premières Nations du Québec, du Labrador. Puis là on est en train de leur
dire, à eux autres<, dire> : Écoutez, il y en une. Il y a actuellement
quelque chose. On a quelque chose à Nicolet. On a un 10, 12 heures, là, et
puis là, bien, on en a une continue. Il me semble que <ça serait
incorporé… >ça serait le fun de les incorporer, eux autres, à un moment
donné, si on veut vraiment avoir l'aval de tout le monde là-dedans, dans ce
dossier-là. Je pense que… Puis c'est sûr que, si le ministre des Affaires
autochtones serait ici, sûrement qu'il en parlerait dans ce sens-là. Mais, écoutez,
quoi dire, plus?
• (20 h 30) •
Le Président (M. Bachand) :
Est-ce qu'il y a d'autres <interventions? S'il n'y a pas d'autre…
>
20 h 30 (version révisée)
<12167
M.
Rousselle
: …puis c'est sûr que si le
ministre des
Affaires autochtones serait ici, sûrement qu'il en parlerait dans ce sens-là.
Mais, écoutez, quoi dire plus?
Le Président (M.
Bachand) :
Est-ce qu'il y a
d'autres >interventions? S'il n'y a pas d'autre… Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons passer
à la mise aux voix de l'amendement. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Polo (Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Contre.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Contre.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) :
Contre.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'amendement créant un nouvel article 10.1 est rejeté.
On continue. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci. Est-ce que je lis l'article 11, là?
Le Président (M. Bachand) :
On est rendus là, oui.
Mme Guilbault :
Oui? O.K. Article 11 : L'article 289.11 de cette loi est modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par l'insertion, dans ce qui précède le
paragraphe 1° et après «être», de «coordonnateur aux enquêtes, superviseur
aux enquêtes ou»;
b) par le remplacement, dans le
paragraphe 2°, de «d'enquêteur» par «de membre»;
2° dans le deuxième alinéa :
a) par la suppression de «les modalités
et»;
b) par l'insertion, après «sélection des»,
de «coordonnateurs aux enquêtes, des superviseurs aux enquêtes et des».
Alors, juste un instant. Ah! c'est ça,
bien, on vient ajouter, là… Parce qu'en fait avant on parlait seulement des
conditions minimales pour être enquêteur, ça fait que, là, on ajoute «coordonnateur»,
«superviseur» parce que c'est les nouveaux types d'emploi qu'on a ajoutés. On
met «membre» parce que c'est plus générique que seulement «enquêteur», vu qu'on
a les deux nouveaux emplois. Et on retire les modalités du futur règlement. On
garde les critères de sélection, qui vont être déterminés dans le règlement,
mais on retire les modalités puisqu'on n'a plus à faire des nominations comme
on faisait auparavant pour les enquêteurs.
Le Président (M. Bachand) :
Interventions? Ça va? Merci. S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
passer à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Polo (Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
:
M. Vimont pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont), pardon. M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, <l'article 11…
La Secrétaire
: ...
Mme Lavallée
(Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Polo (Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
:
M. Vimont pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont), pardon. M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) :
Abstention. Donc, >l'article 11
est adopté. Merci beaucoup. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :Merci beaucoup. Article 12 : L'article 289.12 de
cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «, du directeur adjoint et des enquêteurs» par «et du directeur
adjoint»;
2° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de «, le directeur adjoint et les enquêteurs» par «et le directeur
adjoint».
Donc, on modifie en conséquence du fait
que, désormais, seulement le directeur et le directeur adjoint vont être des
nominations. Alors, on garde les durées fixes et on enlève les enquêteurs comme
étant... comme devant exercer leurs fonctions à temps plein puisque ça, c'est
une condition qui est associée aux nominations, là, par les emplois supérieurs.
Donc, on le laisse seulement pour directeur et directeur adjoint.
Le Président (M. Bachand) :Merci beaucoup. Interventions? M. le député de Vimont, s'il
vous plaît.
M. Rousselle
: Oui. Dans
le texte proposé, justement : «Le mandat du directeur [...] est d'une
durée fixe, qui ne peut excéder cinq ans. À l'expiration de leur mandat, ils
demeurent en fonction jusqu'à ce qu'ils soient nommés de nouveau ou remplacés.»
Cinq ans, plusieurs mandats dans la police sont renouvelables ou sont sept ans
non renouvelables. Pourquoi cinq ans?
Mme Guilbault :
Bien, c'est comme ça en ce moment, et on n'avait pas de volonté de modifier ça nécessairement.
Le Président (M. Bachand) :M. le député.
M. Rousselle
: O.K.
Mais je comprends... Ne pas avoir la volonté, ça, je le vois bien. Mais, dans
le sens... c'est qu'au niveau... je ne sais pas, mais, si on essaie d'avoir... à
un moment donné, que tous les mandats soient sept ans ou la même chose, ce n'est
peut-être pas mieux. Parce que, là, si... En tout cas, je regardais plusieurs
affaires dans la police, là, c'est tout du sept ans non renouvelable. Donc, je
ne sais pas, là, si on essaie...
Tu sais, on est toujours dans un endroit
où c'est indépendant. Je pense que le plus long terme qu'on peut donner, sept
ans, indépendant, je pense, ça vient donner encore une solidité à l'organisme. Je
comprends qu'on n'a pas pensé, sur votre côté, de changer ça, là, mais, je ne
sais pas, là, moi, il me semble que j'essaierais d'harmoniser ça, qu'à un
moment donné, bien, les mandats, c'est sept ans non renouvelable, là, puis là,
bon, on ne cherche pas, là : Aïe, là, à l'UPAC, c'est combien d'années, là,
c'est à combien d'années? Quelque part, à un moment donné, qu'on mette du sept
ans non renouvelable, là, puis c'est tout, là.
Le Président (M. Bachand) :Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, bien, c'est vrai que ça mérite d'être réfléchi, là. Honnêtement, je <n'avais
pas...
M. Rousselle
: ...
c'est
tout, là.
Le Président (M.
Bachand) :
Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, bien,
c'est vrai que ça mérite d'être réfléchi, là.
Honnêtement,
je >n'avais pas... Mais il faudrait que je puisse y réfléchir.
M. Rousselle
: Parce
que, moi, si j'y vais...
Le Président (M. Bachand) :
...
M. Rousselle
: J'y vais
vraiment dans le sens qu'à un moment donné on... une question d'harmoniser, à
un moment donné, c'est que... Oui, je comprends, puis là...
Mme Guilbault :
Oui, oui, non, je comprends. C'est pour ça que je dis que ça mérite que j'y
réfléchisse.
M. Rousselle
: Puis je
vous ai entendue, à un moment donné, les sept ans non renouvelables, j'ai tout entendu
ça, puis c'est correct, mais, à un moment donné, je ne comprends pas, là, puis
surtout qu'on essaie toujours d'aller sur l'indépendance. Puis le fait d'être
indépendant... Sept ans, moi, je pense qu'avec un terme plus long, sept ans,
harmonisé avec les autres, moi, je pense que...
Des voix : ...
M. Rousselle : Oui. Bien, écoutez,
je peux-tu prendre un temps d'arrêt?
Le Président (M. Bachand) :
On va suspendre quelques instants, oui. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 20 h 37)
(Reprise à 20 h 51)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux. Mme
la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, est-ce que j'ai quelque chose à dire?
Le Président (M. Bachand) :
Vous aviez des...
Mme Guilbault :
Bien, c'est parce que je pensais qu'il y avait un amendement ou quelque chose,
là.
Le Président (M. Bachand) :
Non, il n'y a pas d'amendement qui a été annoncé à ce stade-ci, mais je peux...
Mme Guilbault :
Ah! bon, bien, est-ce que quelqu'un veut annoncer un amendement?
Le Président (M. Bachand) :M. le député de Vimont, allez-y.
M. Rousselle
: Merci. Effectivement,
j'avais annoncé un amendement. La ministre, elle a bien compris. Écoutez, c'est
tout simplement à l'article 12 : <Modifier l'article 12 du
projet de loi par l'insertion...
Mme Guilbault :
...
quelque chose, là.
Le Président (M.
Bachand) : Non, il n'y a pas
d'amendement qui a été
annoncé à ce stade-ci, mais je peux...
Mme Guilbault :
Ah! bon, bien,
est-ce que
quelqu'un veut annoncer un
amendement?
Le Président (M.
Bachand) :
M. le député de
Vimont,
allez-y.
M. Rousselle
:
Merci.
Effectivement, j'avais annoncé un
amendement, la
ministre,
elle a bien compris.
Écoutez, c'est tout simplement, à
l'article 12 :
>Modifier l'article 12 du projet de loi par l'insertion, après le
premier paragraphe, du suivant :
1.1° par le remplacement du premier alinéa
des mots «cinq» par «sept».
Donc, ça fait tout simplement... comme je
le disais tantôt, c'est tout simplement pour suivre la tendance des sept ans.
On a eu d'ailleurs, au p.l. n° 45, de longues discussions
au niveau du coroner. Donc, on a parlé longuement des temps de... une manière
de parler... je vous parle du coroner, mais j'allais dire des temps de vie, là,
c'est... en tout cas, c'est du temps du mandat, justement, de la personne.
Donc, je pense que... puis on en a parlé aussi, l'UPAC, et tout. Donc, je pense
qu'on le retrouve partout, on le retrouve de plus en plus, puis, je pense, c'est
tout simplement qu'à un moment donné... Une question aussi, comme je le disais,
c'est une institution qui est indépendante, et puis je pense qu'en donnant un
temps déterminé... sept ans donne vraiment une indépendance complète.
Parce que cinq ans, je trouve ça court, honnêtement,
quand tu arrives... un nouveau mandat d'un directeur, cinq ans, on doit se dire
que la première année, c'est la mise en place, et tout, puis après ça, bien, il
te reste quatre ans. Moi, je pense, s'il te reste six ans pour vraiment mettre
en place qu'est-ce que tu veux faire, qu'est-ce que tu veux modifier... pour le
bien-être du BEI dans ce cas-ci, bien, je pense que sept ans, c'est encore
mieux.
Puis là je fais cette discussion-là, mais
on l'a eue pleinement, cette discussion-là au niveau du p.l. n° 45.
Donc, je pense que ça va de soi. Puis il y a une question de... à un moment
donné, que ce soit sept ans, on le comprenne puis qu'on ne se dise pas :
Bien, l'UPAC, c'est-tu sept ans? BEI, c'est combien d'années? Sûreté du Québec,
c'est tant d'années, puis le coroner, c'est une autre année. Donc, sept ans, je
pense que c'est... on y va là-dedans, puis je pense que ça va juste avec la
logique.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, en réponse, je comprends un peu l'idée derrière l'amendement du collègue,
mais, par contre, j'ai réfléchi pendant la suspension, et... c'est ça. Bien, premièrement,
je ne vois pas l'intérêt de changer «cinq» par «sept» si on continue de garder
des mandats renouvelables, parce que, là, honnêtement, ça commence à être long
pour rien dans la mesure où on peut renouveler. Puis la tradition de ces
mandats-là, renouvelables par les emplois supérieurs au gouvernement, c'est plutôt
de trois à cinq ans.
Et donc, sur la question que ça amène, est-ce
qu'on veut garder des mandats renouvelables pour le directeur et le directeur
adjoint du BEI, moi, c'était plutôt là, ma réflexion. Et, à la différence des
deux autres corps de police que sont la Sûreté et l'UPAC, le mandat du BEI est
suffisamment différent pour qu'à mon sens ça ne nécessite pas le même mandat
non renouvelable que les deux autres dans le sens où la Sûreté et l'UPAC
peuvent être <appelées...
Mme Guilbault :
...moi, c'était
plutôt là, ma réflexion. Et à la différence des deux
autres corps de police que sont la Sûreté et l'UPAC, le mandat du BEI est
suffisamment différent pour qu'à mon sens ça ne nécessite pas le même mandat
non renouvelable que les deux autres, dans le sens où la Sûreté et l'UPAC
peuvent être >appelées à enquêter sur des élus, peuvent faire des
enquêtes qui touchent directement ou indirectement des personnages influents ou...
bon. Ça fait que... Puis on était tous d'accord, là, sur l'importance d'avoir quelque
chose de non renouvelable. Mais le BEI enquête sur d'autres policiers. Alors,
la proximité potentielle avec le politique ou l'apparence de proximité est
moins dérangeante, je trouve, qu'avec les deux autres corps de police.
Ça fait que, dans ce sens-là, je garderais
la possibilité d'avoir des mandats renouvelables, d'autant plus que c'est la
plus jeune des trois organisations. Mais la Sûreté, c'est 150 ans, d'ailleurs,
on fête les 150 ans de la Sûreté, et l'UPAC, 2011, mais le BEI est en fonction
depuis 2016. Ça fait que j'aurais tendance à laisser la possibilité de
renouveler un directeur ou une directrice, là, surtout que c'est encore en
train de s'organiser puis de se placer, et je ne vois pas les mêmes écueils
potentiels qu'avec la Sûreté et avec l'UPAC. Ça fait que je laisserais ça comme
ça, même si je comprends un peu le raisonnement du député de Vimont à l'origine
de l'amendement.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle
: Bien,
premièrement, j'y vais... Moi, je fais une... Le BEI, ça ressemble vraiment à
un coroner dans le mandat. Je peux comprendre que l'UPAC, c'est différent, puis,
je peux comprendre, la Sûreté du Québec, c'est différent, mais les enquêtes,
les sortes d'enquêtes qu'ils font, c'est au niveau du public, c'est au niveau
des corps de police, mais, au niveau... ça ressemble beaucoup à un coroner. C'est
vraiment les décès, et tout, puis on a décidé que ça soit sept ans.
Donc, moi, j'apparente ça vraiment plus au
coroner dans le sens qu'on l'a fait, le débat, vraiment, au n° 45,
là, complètement, le temps de mandat. Et moi, je n'associe pas vraiment... Oui,
c'est un corps de police spécialisé, le nom le dit, mais son mandat, il n'est
pas comme l'UPAC puis il n'est pas comme la Sûreté du Québec. Donc, moi, c'est
pour ça que je le voyais plus comme le coroner. C'est pour ça que j'ai parlé du
p.l. n° 45 surtout, parce que je pense qu'étant des
enquêtes qui se font sur... au niveau du public, dans le fond, c'est ça.
Oui, c'est une organisation jeune, j'en
conviens. Oui, c'est vrai. Mais, écoutez, je suis prêt même à amender, je veux
dire, effectivement, puis je viens de le remarquer, c'est sept ans, puis là les
autres peuvent être renouvelables. Mais moi, j'aurais vu plus un sept ans non
renouvelable, donc comme les autres, comme le coroner. Je pense qu'à sept ans à
un moment donné... Puis là on veut vraiment que ça soit une indépendance. Et,
quand <qu'>on parle de renouvelable, je vous dirais que c'est là
mon malaise, renouvelable quand c'est indépendant. Moi, je pense qu'on devrait
vraiment aller... On comprend que c'est jeune, là, mais, à un moment donné, ils
sont indépendants, les personnes qui sont là, eux autres, ils sont majeurs,
donc ils sont... puis avec de l'expérience, donc, même si c'est une <organisation...
M. Rousselle
: ...Et,
quand on parle de renouvelable, je vous dirais que c'est là mon malaise,
renouvelable, quand c'est indépendant. Moi, je pense qu'on devrait vraiment
aller... On comprend que c'est jeune, là, mais, à un moment donné, ils sont
indépendants, les personnes qui sont là, eux autres, ils sont majeurs, donc ils
sont... puis avec de l'expérience, donc, même si c'est une >organisation
jeune. Moi, je pense qu'à un moment donné... Puis là, en plus, ils s'en aillent
pour avoir du personnel à temps plein. Moi, je vous dirais, c'est pour ça que
j'abonde vraiment plus dans le sept ans, comme les coroners.
Moi, c'est surtout au niveau... vous
savez, surtout, le BEI a enquêté, justement, sur Martin Prud'homme. Tu sais,
ils ont enquêté sur des choses... vraiment des dossiers importants. Et moi, je
pense qu'à un moment donné... Puis là je sors de ce dossier-là parce que c'est
le dernier qu'on a entendu, puis il était très médiatisé, mais moi, je pense
qu'il faut... l'UPAC... le BEI, il faut le tenir le plus loin possible du
renouvellement, parce qu'on veut le garder vraiment indépendant.
Donc, en donnant un mandat de sept ans,
sept ans, tout de même, c'est correct, mais je vous dirais que je demanderais
même pour... puis la ministre peut le faire ou je peux le faire, mais amender
pour que ce soit un sept ans non renouvelable, effectivement. Je ne vois pas un
sept ans renouvelable là-dedans.
Le Président (M. Bachand) :
Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Bien oui, c'est indépendant. L'organisme est indépendant. Mais, à ce
compte-là, tous les organismes qui relèvent du ministre de la Sécurité publique
le sont, mais on ne voudra pas pour autant penser que le directeur de l'école
de pompier sera sept ans non renouvelable, ou de la RACJ, ou, tu sais, d'autres
organismes comme ça. Ça fait que tu peux être un organisme indépendant avec un
dirigeant d'organisme qui est renouvelable.
Et le coroner, la comparaison, quant à
moi, ne tient pas non plus, parce que le Bureau du coroner... le principal
destinataire des recommandations du Bureau du coroner, c'est le gouvernement du
Québec. Ça fait qu'il y a là aussi une grande importance d'avoir une
indépendance puis de ne pas avoir d'apparence que le Coroner en chef pourrait
vouloir plaire au gouvernement pour être renouvelé, parce qu'il fait des
recommandations souvent critiques à l'endroit du gouvernement. Ça fait que je
le mettrais dans la même catégorie que l'UPAC et la Sûreté. Mais le BEI, moi,
pour l'instant, je ne vois pas la même nécessité de le rendre à sept ans non
renouvelable. Ça fait que je le laisserais comme ça.
Le Président (M. Bachand) :
Interventions?
• (21 heures) •
M. Rousselle
: Bien,
écoutez, je veux dire, on peut se lancer la balle toute la soirée de même, là.
Je veux dire, à un moment donné, il faut atterrir. Mais, juste pour finaliser,
dire, effectivement, moi, je pense que le BEI, on l'a vu justement avec le
dossier Martin Prud'homme, des dossiers importants, des dossiers qui ont fait
la manchette, des dossiers... Puis, encore là, c'est encore plus important.
Puis là je ne parle pas de la direction de l'école de pompier ou de l'école...
l'Institut de police, là. Ce n'est pas la... C'est aussi important, les autres,
mais ça, je veux dire, ça, c'est des enquêtes qu'ils font, des enquêtes
publiques, des enquêtes directement avec des problèmes qu'on a vus, là,
justement avec le dossier que je vous ai parlé de <Martin Prud'homme. Si
on ne leur donne pas l'espace...
>
21 h (version révisée)
<12167
M.
Rousselle
: …ce n'est pas la… c'est aussi important les autres,
mais ça, je veux dire, ça, c'est des enquêtes qu'ils font, des enquêtes
publiques, des enquêtes directement avec des problèmes qu'on a vus, là,
justement, avec le dossier que je vous ai parlé, de >Martin Prud'homme.
Si on ne leur donne pas l'espace, la distance avec… pour leur donner vraiment les…
tu sais, vraiment le sept ans, là, vraiment dire : Regarde, là, tu as sept
ans, puis non renouvelable... Parce que cinq ans et renouvelable, là, bien, ça
peut laisser présager plein de choses.
Vous allez me dire : Oui, ils sont
indépendants, oui, il y a un processus, puis, oui, je comprends tout ça, mais,
dans la population, vraiment, là, c'est que, jusqu'à date, là, je veux dire,
juste avec qu'est-ce qui s'est passé avec Martin Prud'homme, ça, je peux
vous le dire que, déjà, le BEI a mangé un coup, un coup solide. Donc, encore
une fois, comme l'UPAC, si on essaie de s'organiser, ces deux organisations-là,
qui sont hyperimportantes dans nos institutions, bien, je pense que c'est
d'essayer de leur donner le plus possible de chances qu'ils soient d'apparence...
en tout cas, vraiment une apparence, mais aussi leur donner de l'air, que la
personne qui arrive là, elle a sept ans pour organiser quelque chose. Et puis
elle, elle sait justement qu'elle n'a pas à s'organiser pour faire des rapports
ou faire attention dans les dernières années. C'est un sept ans, on arrête là,
comme le coroner, comme les autres places. Regardez…
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil
: Tout
simplement peut-être pour connaître l'expérience de cinq ans non renouvelable,
qui est le statu quo actuellement — c'est ça, c'est cinq ans non
renouvelable? — pour plus de personnes. Donc, actuellement, c'est…
Mme Guilbault :
Non, c'est cinq ans renouvelable, comme il est écrit à l'article 289.12.
Mme Weil
: ...ne peut
excéder cinq ans. Et, à l'expiration, il peut, O.K., être nommé à nouveau. Et
le cinq ans, la ministre a évoqué possibilité de le renouveler. Il y a eu cette
idée…
Mme Guilbault :
C'est prévu comme ça actuellement.
Mme Weil
: Donc, ça
sera... c'est possible de le renouveler, cinq ans.
Mme Guilbault :
C'est renouvelable.
Mme Weil
: O.K.
Le Président (M. Bachand) :
Interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons passer à la mise
aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Weil
(Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
: M. Polo
(Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
Mme Guilbault :
Pour ou contre? Un instant, là. On vote sur quoi, là?
Le Président (M. Bachand) :
On vote sur l'amendement.
Mme Guilbault :
Ah! bien, est-ce que je peux changer mon vote?
Le Président (M. Bachand) :
Allez-y, allez-y.
La Secrétaire
: Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Contre.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Contre.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Contre.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) :
Contre.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Abstention.
La Secrétaire
:
<M. Bachand…
La Secrétaire
: …
M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) :
Contre.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Lachance
(Bellechasse) pour
M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Lachance
(Bellechasse) pour
Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Abstention.
La Secrétaire
: >M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 12 est rejeté. Mme la ministre,
s'il vous plaît. On est de retour à l'article 12. Interventions? S'il n'y
a pas d'autre intervention, nous allons passer à la mise aux voix. Mme la
secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Polo (Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'article 12 est adopté. Merci. Mme la ministre, s'il
vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci. Article 13 : L'article 289.13 de cette loi est modifié
par le remplacement, dans le premier alinéa, de «ainsi que les enquêteurs» par
«et les autres membres».
Encore une fois, on va préférer
l'expression «autres membres», qui est plus générique et qui inclut les
nouveaux emplois prévus au BEI.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle : Je suis en
train de lire le texte actuel avec le texte proposé, là.
Le Président (M. Bachand) :
Ça va? S'il n'y a pas d'autre intervention, on va procéder à la mise aux voix.
Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : …
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Polo (Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'article 13 est adopté. Merci beaucoup. Mme la
ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, je pense qu'à ce moment-ci j'inviterais mon collègue de Vimont à
déposer un amendement.
Le Président (M. Bachand) :
On l'avait…
Mme Guilbault :
On va suspendre, oui.
Le Président (M. Bachand) :On va suspendre quelques instants.
<(Suspension de la séance à
21 h 6)
Le Président (M.
Bachand) :
...on l'avait…
Mme Guilbault :
On va suspendre, oui.
Le Président (M.
Bachand) :
On va suspendre quelques instants.
>
(Suspension de la séance à
21 h 06)
(Reprise à 21 h 23)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux.
Merci beaucoup. Alors, M. le député de...
Des voix
: ...
Le Président (M. Bachand) :S'il vous plaît! S'il vous plaît! M. le député de Vimont, s'il
vous plaît.
M. Rousselle : Merci, M. le
Président. J'ai un amendement à apporter à l'article 13.1, c'est :
Insérer, après l'article 13 du projet de loi, le suivant :
13.1. L'article 289.27 de cette loi
est modifié par l'insertion, à la fin du paragraphe 3° du deuxième alinéa, de
ce qui suit : «ainsi que la durée moyenne de celles-ci pour chaque type
d'enquête, en précisant le nombre et la durée moyenne de celles impliquant un
membre d'une communauté autochtone».
Le Président (M. Bachand) :
Interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle : Bien, écoutez,
comme j'en avais parlé auparavant dans... quand on l'avait présenté, trop tôt, peut-être,
juste pour vous dire, c'est que, dans cet article, là-dedans, c'est tout
simplement pour... Il n'y a pas de statistique, il n'y a rien. Puis, je pense,
encore une fois, plus qu'on a des données pour vraiment avoir un portrait
correct, je pense que c'est avec des données semblables qu'on... on en a
besoin. Donc, c'était manquant, et puis, encore une fois, c'était suite à des recommandations,
justement, je ne sais pas de qui, mais c'est parce qu'on a tellement lu de
documents là-dedans, donc, à un moment donné, c'est qui qui fait quoi, là... <mais...
M. Rousselle
: ...correct,
je pense que c'est avec des données semblables qu'on... on en a besoin. Donc, c'était
manquant, et puis, encore une fois, c'était suite à des
recommandations,
justement, je ne sais pas de qui, mais c'est parce qu'on a
tellement
lu de documents là-dedans, donc,
à un moment donné, c'est qui qui fait
quoi, là... >Mais pour vous dire que c'est une des recommandations que
je trouvais vraiment importantes à apporter, justement, une modification. Donc,
c'est pour ça que j'amène cet amendement-là aujourd'hui à l'article 13.1,
pour qu'on puisse avoir ces... Puis ça, ça va être donné, justement, au rapport
annuel... dans le rapport annuel. Donc, au moins, dans le rapport annuel, quand
qu'on voit le rapport annuel, on va pouvoir avoir justement ces données-là
maintenant.
Le Président (M. Bachand) :
Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons aller sur l'amendement
créant le nouvel article 13.1. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Weil
(Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
: M. Polo
(Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Ouellet
(René-Lévesque)?
M. Ouellet : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'amendement créant l'article 13.1 est adopté. Et je
crois qu'aussi on avait un consentement pour revenir à un sous-amendement qui
était suspendu et à un amendement qui était suspendu, soit le sous-amendement
du député de Vimont et l'amendement du député de René-Lévesque. M. le député de
Vimont.
M. Rousselle
: Écoutez,
moi, mon sous-amendement, pour être bien franc, là, écoutez, on l'a au 13.1.
Donc, je retirerais mon sous-amendement.
Le Président (M. Bachand) :Consentement? Donc, le sous-amendement est retiré. M. le député
de René-Lévesque, s'il vous plaît.
M. Ouellet : Oui. Moi, je
n'ai pas eu mon amendement à 13.1, donc je vais le maintenir. Et, si on peut le
voter, M. le Président, ça serait O.K.
Le Président (M. Bachand) :
D'autres interventions? Sinon, nous allons mettre l'amendement aux voix. Mme la
secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Ouellet (René-Lévesque)?
M. Ouellet : Pour.
La Secrétaire
: Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Contre.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Contre.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Contre.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) :
Contre.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Weil
(Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
: M. Polo
(Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'amendement est rejeté. Merci. On continue. Mme la ministre,
s'il vous plaît, à l'article 14.
Mme Guilbault :
Oui. Article 14 : Le titre de la <Loi sur le régime syndical...
La Secrétaire
: ...
M. Rousselle
(Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc,
l'amendement est rejeté.
Merci. On continue.
Mme la ministre,
s'il vous plaît, à l'article 14.
Mme Guilbault :
Oui.
Article 14 : Le titre de la >Loi sur le régime
syndical applicable à la Sûreté du Québec est modifié par l'ajout, à la fin, de
«et aux corps de police spécialisés».
Donc, vraiment, de la pure concordance,
puisqu'on rendra les corps de police spécialisés assujettis au même régime
syndical.
Le Président (M. Bachand) :
Interventions? M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve, s'il vous plaît.
M. Leduc : Oui, merci, M. le
Président. Des questions. On arrive à un enjeu syndical. J'avais annoncé que
c'était quelque chose que je voulais mieux comprendre. Qu'est-ce qui motive la
partie gouvernementale dans cette logique-là? Parce qu'il y a des régimes
syndicaux généraux... il y a un régime général du travail, qui inclut l'immense
majorité des salariés, il y en a un qui s'adresse à la Sûreté du Québec.
Qu'est-ce qui motive, donc, le gouvernement d'y intégrer les deux... Je
comprends que ça intègre l'UPAC et le BEI. Je ne sais pas s'il y a d'autres
corps de police qui seront nécessairement touchés par ça.
Mme Guilbault :
Non. On a deux corps de police spécialisés, et ce sont les deux qui vont être
inclus au même régime. Mais j'ai ici le directeur des ressources humaines du
ministère qui serait disponible pour répondre, entre experts.
M. Leduc : Parfait.
Le Président (M. Bachand) :
Est-ce qu'il y aurait consentement? Consentement. Donc, veuillez vous
identifier, s'il vous plaît.
M. Tremblay (Marc) : Marc
Tremblay, directeur général adjoint aux ressources humaines, ministère Sécurité
publique.
Le Président (M. Bachand) :
...député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Bien, est-ce que
vous voulez que je répète ma question?
M. Tremblay (Marc) : Non, ça
va. Donc, dans le fond, il y a effectivement un régime syndical général, mais,
dans ce cas-ci, puisque les salariés vont être nommés en vertu de la Loi sur la
police, il leur faut un régime syndical spécifique, et c'est ce qu'on introduit
ici, un régime syndical pour le BEI et un régime syndical pour l'UPAC
également. Donc, on doit en définir un nouveau, étant donné qu'ils ne sont plus
assujettis au Code du travail.
M. Leduc : Donc, à cause
qu'ils sont nommés selon la Loi de la police, si j'ai bien compris, ce qui
n'était pas le cas avant.
M. Tremblay (Marc) : Oui,
c'est l'article 8 et 10 du présent projet de loi, là, qui spécifient que
les enquêteurs sont nommés selon la Loi de la police.
M. Leduc : Et,
automatiquement, il faut nécessairement qu'ils soient dans ce régime syndical
là.
M. Tremblay (Marc) : Non.
Bien, en fait, ils n'ont plus de régime syndical, donc on doit créer un régime
syndical, et c'est ce qu'on fait à l'article 14.
M. Leduc : Pourquoi vous dites
qu'il n'y a plus de régime syndical?
M. Tremblay (Marc) : Bien, en
fait, ils étaient salariés au sens du Code du travail, donc régis sur le code
général. Maintenant, ils sont salariés, ils seront enquêteurs au sens de la Loi
de la police, donc ça leur prend un nouveau régime syndical.
M. Leduc : Parce que ce
statut-là... par la simple adhésion de ce statut...
M. Tremblay (Marc) : ...n'est
pas prévu dans le régime général. Le statut d'enquêteur, au sens de la Loi de
la police, n'est pas prévu dans le régime général.
M. Leduc : O.K. Et la raison
pour laquelle on les a nommés en fonction de la Loi sur la police? Est-ce qu'il
y avait des raisons liées aux relations de travail par rapport à ça?
• (21 h 30) •
M. Tremblay (Marc) :
<Non,
mais c'est des enquêteurs...
>
21 h 30 (version révisée)
<17935
M.
Leduc : ...statut?
M. Tremblay (Marc) : Le
statut d'enquêteur, au sens de la Loi de la police, n'est pas prévu dans le
régime général.
M. Leduc :
O.K. Et
la raison pour laquelle on les a nommés
en fonction de la Loi sur la
police? E
st-ce qu'il y avait des raisons liées aux
relations de
travail
par rapport à ça?
M. Tremblay (Marc) : >Non,
mais c'est des enquêteurs, ce sont des agents de... ce sont des policiers au Québec,
donc ils sont nommés selon la Loi de la police.
M. Leduc : Est-ce que je
comprends qu'au BEI il y a quand même beaucoup de civils? On en parlait tantôt :
une partie de policiers, une partie de civils. Est-ce qu'on a les proportions
exactes, environ?
M. Tremblay (Marc) : Bien, ça
vise la parité, là.
M. Leduc : Je veux dire, bien,
il y a un historique de civils ou de...
M. Tremblay (Marc) : On vise
la parité. Il y a à peu près... je pense, c'est 38 enquêteurs. C'est la
parité qui est visée par le directeur du BEI.
M. Leduc : Parfait. En
changeant de... On y arrivera peut-être tantôt dans d'autres articles, mais, en
changeant de régime syndical, il y aura des conséquences...
M. Tremblay (Marc) : On va voir
plus loin dans le projet de loi.
M. Leduc : ...qu'on va voir
plus loin, une conséquence assez importante en matière de droit de grève, en
fait, et, si je ne me trompe pas, sous le régime syndical de la SQ, on n'a pas
le droit à des moyens de pression, pas le droit de grève, ce qui était le cas
auparavant. Est-ce qu'il y a d'autres droits comme ça qui vont être modifiés
par ce transfert?
M. Tremblay (Marc) : Bien, en
fait, ce n'est pas un transfert, là, c'est une nouvelle disposition dans... Ce
n'est pas considéré comme un transfert. Je ne sais pas s'il y a d'autres
modifications. Je ne crois pas, là.
M. Leduc : D'un point de vue
technique, est-ce qu'ils vont devoir se resyndiquer? Est-ce qu'ils perdent
l'accréditation automatiquement?
M. Tremblay (Marc) : Oui.
Bien, on devance les autres articles, mais, effectivement, l'accréditation va
tomber, et une nouvelle association devra être créée, là, qui répondra aux
articles 17... bien, 14 à 17 qu'on voit, là, à ce moment-ci.
M. Leduc : Parfait. J'y
reviendrai tantôt, d'abord, M. le Président. Merci.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. D'autres interventions sur 14? M. le député de Vimont.
M. Rousselle
: Oui,
merci. Je regarde le mémoire de l'APPQ, hein? Pas besoin de vous dire qu'on
s'en va là. Je regarde. Justement, eux, ils mentionnent qu'on les soustrait,
justement, «à la possibilité d'un arbitrage de différends exécutoires en cas de
litige, quant à la négociation de leur convention collective ou son
renouvellement». Donc, en les enlevant, donc, eux autres, ils perdent la
possibilité d'un arbitrage de différend. C'est-tu vrai qu'est-ce qu'ils
amènent, eux, là? C'est-tu... C'est spécifique, mon affaire, hein?
M. Tremblay (Marc) : Oui,
c'est très spécifique.
M. Rousselle : Bien, vous êtes
le directeur de...
M. Tremblay (Marc) : Oui, mais
je ne pense pas qu'ils avaient droit à l'arbitrage de différend, là.
M. Rousselle : La Sûreté du
Québec?
M. Tremblay (Marc) : Ah! bien
là, vous parlez de la Sûreté du Québec, là. Là, on parle...
M. Rousselle : Non, mais c'est
qu'eux autres, là, les agents qui étaient... Parce que, là, comme, oui, on crée
un nouveau corps, là. Donc là, on les enlève de leur syndicat. Mais ces
policiers-là, qui étaient à la Sûreté du Québec, ils vont se retrouver, un
exemple, au BEI, parce qu'ils vont choisir peut-être d'aller au BEI ou quoi que
ce soit, eux autres, qui étaient membres de la Sûreté du Québec... Parce qu'il
y a des membres de la Sûreté du Québec au BEI.
M. Tremblay (Marc) : Mais là
il n'y a pas de prêt de service au BEI, là.
M. Rousselle : Non, mais, au
BEI, il n'y en a pas?
M. Tremblay (Marc) : Non, <il
n'y a pas de prêt...
M. Rousselle : …
leur
syndicat. Mais ces policiers-là, qui étaient à la Sûreté du Québec, ils vont se
retrouver, un exemple, au BEI, parce qu'ils vont choisir peut-être d'aller au
BEI, ou quoi que ce soit, eux autres, qui étaient membres de la Sûreté du
Québec... Parce qu'il y a des membres de la Sûreté du Québec au BEI.
M. Tremblay (Marc) : Mais
là, il n'y a pas de prêt de service au BEI, là.
M. Rousselle : Non, mais,
au BEI, il n'y en a pas?
M. Tremblay (Marc) : Non,
>il n'y a pas de prêt de service.
M. Rousselle : Il n'y a pas de
prêt de service là.
M. Tremblay (Marc) : Les prêts
de service, c'est seulement à l'UPAC.
M. Rousselle : Bon, oubliez
ça.
Le Président (M. Bachand) :
C'est beau? Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder
à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Polo (Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'article 14 est adopté. Merci beaucoup. Mme la
ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci, M. le Président. Article 15 : L'article 1 de cette loi
est modifié par l'insertion, après le paragraphe b, des suivants :
«b.1) "membres du corps de police
spécialisé dans la lutte contre la corruption" : les membres du corps
de police spécialisé visés aux sous-paragraphes ii et iii du sous-paragraphe c
du paragraphe 1° de l'article [8.8] de la Loi concernant la lutte contre la corruption;
«b.2) "membres du Bureau des enquêtes
indépendantes" : les enquêteurs du Bureau des enquêtes indépendantes
visés au paragraphe 3° du deuxième alinéa de l'article 289.5 de la Loi sur
la police;
«b.3) "membres d'un corps de police
spécialisé" : les membres du corps de police spécialisé dans la lutte
contre la corruption et du Bureau des enquêtes indépendantes;».
Et moi, j'aurais un amendement.
Le Président (M. Bachand) :
Oui, allez-y, Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Alors, mon amendement : Modifier l'article 15 du projet de loi par
l'insertion, à la fin du paragraphe b.1) qu'il propose, de ce qui suit :
«, à l'exception de ceux visés au deuxième
alinéa de l'article 14 de cette loi».
Le Président (M. Bachand) :
Est-ce qu'il y a des commentaires? Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, c'est pour justement assujettir ou inclure, finalement, les nouveaux
membres, tous les membres des deux corps de police spécialisés dans le texte
proposé, dans, si on veut, la terminologie de cette loi-là sur le régime
syndical. Et on exclut, là, si vous remarquez bien, on exclut les officiers de
l'UPAC et du BEI parce qu'eux ne seront pas syndiqués parce qu'ils sont
considérés comme du personnel d'encadrement. Et, avec l'amendement, on exclut
ceux qui sont des prêts de service à l'UPAC.
Le Président (M. Bachand) :
L'amendement est sur Greffier. Merci. Interventions? M. le député de Vimont?
M. Rousselle : Bien, on va… la
modification?
Le Président (M. Bachand) :
Il est sur le Greffier. Est-ce que vous voulez avoir…
M. Rousselle : Excusez-moi,
là, je suis…
Le Président (M. Bachand) :
…une petite suspension?
M. Rousselle : Oui, s'il vous
plaît. Je ne suis pas techno à ce point-là.
Le Président (M. Bachand) :
On va suspendre <quelques…
Mme Guilbault :
…
sont des prêts de service à l'UPAC.
Le Président (M.
Bachand) :
L'amendement est sur Greffier. Merci.
Interventions? M. le député de Vimont?
M. Rousselle : Bien, on va…
la modification?
Le Président (M.
Bachand) :
Il est sur le Greffier. Est-ce que vous
voulez avoir…
M. Rousselle : Excusez-moi,
là, je suis…
Le Président (M.
Bachand) :
…une petite suspension?
M. Rousselle : Oui, s'il
vous plaît. Je ne suis pas techno à ce point-là.
Le Président (M.
Bachand) :
On va suspendre >quelques instants.
Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 21 h 36)
(Reprise à 21 h 38)
Le Président (M. Bachand) :
À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux. M. le député de
Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle
: Oui. Écoutez,
oui, je l'ai lu, pas de problème. Donc, ça, vous nous confirmez, justement, que
c'est vraiment au niveau des officiers, vraiment au niveau de la direction qui sont
visés là-dedans, là, et les frais de… les prêts de service aussi, c'est ça?
C'est ça? J'ai bien compris?
Mme Guilbault :
Pardon? Oui, c'est ça, avec l'amendement, on exclut les membres qui sont des
prêts de service à l'UPAC.
M. Rousselle
: O.K.
Puis ça, ça vise généralement, là, des officiers, là, donc les gens de direction.
Mme Guilbault :
Non. Bien, il y a deux choses. À la base, l'article 15, c'est vraiment de
la terminologie. C'est que la Loi sur le régime syndical, quand on regarde
l'article 1 de la version de base, d'origine, on parle de Sûreté, membres
de la Sûreté. Tu sais, on définit un peu la terminologie de la loi. Ça fait que,
là, on ajoute de la nouvelle terminologie pour l'UPAC et le BEI. Mais, quand on
regarde, par exemple, b.1<, on parle de> — ça, c'est
pour l'UPAC — on parle de ceux qui sont visés aux sous-articles ii et
iii. Ça fait que, si on se <réfère…
Mme Guilbault :
…on parle de Sûreté, membres de la Sûreté. Tu sais, on définit un peu la
terminologie de la loi. Ça fait que, là, on ajoute de la nouvelle terminologie
pour l'UPAC et le BEI. Mais, quand on regarde, par exemple, b1, on parle de
— ça,
c'est pour l'UPAC
— on parle de ceux qui sont visés aux
sous-articles ii et iii. Ça fait que, si on se >réfère à la page 6
du cahier, on constate que c'est les sergents, caporaux et les agents. Donc,
les inspecteurs-chefs, inspecteurs, capitaines, lieutenants, qui ont rang
d'officier, ne sont pas prévus, parce qu'eux ne seront pas syndiqués dans le même
régime que les sous-officiers et les enquêteurs. Même chose pour le BEI, mais
ça, c'est plus générique, BEI. On n'a pas… Ça fait que, c'est ça. Donc, la
terminologie reflète les ajouts qu'on a faits préalablement, et l'amendement,
lui, vient exclure les prêts de service de l'UPAC, qui vont rester dans leur régime
du corps d'appartenance.
• (21 h 40) •
Le Président (M. Bachand) :
Autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons passer à
la mise aux voix de l'amendement. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour, contre,
abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Polo (Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 15 est adopté. Merci beaucoup.
Est-ce que, maintenant, il y a d'autres interventions sur l'article 15 tel
qu'amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à sa mise
aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Polo (Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'article 15, tel qu'amendé, est adopté. Merci. Mme la
ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci. Article 16 : Les articles 2 et 4 de cette loi sont
modifiés par l'insertion, après «Sûreté», de «ou d'un corps de police
spécialisé».
Encore une fois, on ajoute les corps de
police spécialisés à la loi, qui était, jusqu'à aujourd'hui, seulement pour la
Sûreté.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse) pour M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance :
<Pour…
Le Président (M.
Bachand) : ...
Mme la secrétaire,
s'il vous plaît.
La Secrétaire
:
Pour, contre, abstention.
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) :
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance
(Bellechasse) pour
M. Lamothe (Ungava)?
Mme Lachance : >Pour.
La Secrétaire
: Mme
Lachance (Bellechasse) pour Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M.
Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme
Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil
: Pour.
La Secrétaire
: M. Polo
(Laval-des-Rapides)?
M. Polo : Pour.
La Secrétaire
: M.
Rousselle Vimont) pour Mme Ménard (Laporte)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M.
Bachand (Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'article 16 est adopté. Merci. Mme la ministre, s'il
vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui, merci. Excusez. Article 17 : L'article 5 de cette loi est
remplacé par le suivant :
«5. Les membres de la Sûreté ou du corps
de police spécialisé dans la lutte contre la corruption ne peuvent être membres
d'une association qui n'est pas formée exclusivement de membres de la Sûreté ou
exclusivement de membres de ce corps de police spécialisé ou qui est affiliée
ou autrement liée à une autre organisation, ni conclure une entente de service
avec l'une d'elles.
«Les membres du Bureau des enquêtes
indépendantes ne peuvent être membres d'une association qui regroupe des
salariés exerçant des fonctions d'agent de la paix ou qui est affiliée ou
autrement liée à une organisation qui regroupe des salariés exerçant des
fonctions d'agent de la paix, ni conclure une entente de service avec l'une
d'elles.»
Alors, ça...
(Interruption) Excusez-moi. Donc, ça, c'est
l'article qui permet...
(Interruption) Bon, à mon tour d'avoir une
toux mécanique et non virale. Alors, c'est ça, l'article qui fait en sorte que
les corps de police spécialisés, tout comme la Sûreté, ne peuvent pas être
membres d'un syndicat qui abrite, par ailleurs, d'autres agents de la paix. Et
donc c'est ça. Alors, pour une question d'impartialité, d'indépendance,
d'éviter conflit d'intérêts ou apparence de conflit d'intérêts, on voit un
problème à ce que le BEI — c'est actuellement le cas — soit
représenté par un syndicat qui représente aussi d'autres agents de la paix sur
qui le BEI pourrait être appelé à enquêter, à être coreprésenté par un représentant
syndical dans le cas d'une éventuelle enquête indépendante sur une intervention
policière. Donc, cet article-là nous permet d'éviter cette situation-là.
Le Président (M. Bachand) :M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve, s'il vous plaît.
M. Leduc : Merci, M. le
Président. Dans mes remarques au salon bleu, j'évoquais toute l'importance pour
une petite organisation syndicale — c'est le cas actuellement, là, ce
n'est pas beaucoup de monde, si je ne me trompe pas — d'être partie
prenante d'une famille, d'une fédération, d'une confédération, ou peu importe
comment on l'appelle, ou peu importe la structure exacte, pour toutes sortes de
raisons, notamment la formation, notamment la gestion des griefs. On sait bien
que les griefs, c'est souvent payé 50-50. Si on est une toute petite
organisation puis qu'on n'a pas accès à un fonds de griefs d'une grande
organisation, nos griefs ne seront jamais pris au sérieux par la partie
patronale. C'est un principe de base dans <le milieu syndical...
M. Leduc : …la formation,
notamment, la gestion des griefs. On sait bien que les griefs c'est souvent
payé 50-50. Puis, si on est une toute petite organisation, puis qu'on n'a pas
accès à un fonds de griefs d'une grande organisation, nos griefs ne seront
jamais pris au sérieux par la partie patronale. C'est un principe de base dans >le
milieu syndical, ce pour quoi se rassemblent les salariés sur une base d'un
milieu de travail, puis, après ça, sur la base d'un secteur, sur la base d'une
région, sur la base d'un pays, d'une province.
Là, l'accréditation qui existe en ce
moment, elle est affiliée au SCFP, Syndicat canadien de la fonction publique,
si je ne me trompe pas. Est-ce que, dans votre interprétation de
l'article 17 du projet de loi, cette accréditation pourrait être
transférée, par exemple, à un autre syndicat membre de la FTQ, qui, dans ses
rangs, ne contiendrait pas d'agent de la paix?
Le Président (M. Bachand) :
Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Je laisserais M. Tremblay répondre, s'il y a consentement.
Le Président (M. Bachand) :
Oui. M. Tremblay, s'il vous plaît.
M. Tremblay (Marc) : Oui,
merci. Donc, on partage également l'aspect ou la préoccupation de la
professionnalisation du syndicalisme et on travaille avec des groupes d'agents
de la paix qui sont liés avec différentes centrales. Je ne parle pas ici du
présent, mais de d'autres groupes d'agents de la paix qu'il y a au ministère. Et
il y a une différence quand, effectivement, il y a une centrale qui peut être
liée ou… Donc, on partage cette préoccupation-là.
Maintenant, quand on arrive au BEI, bien, dans
le fond, on veut essayer de balancer, je dirais, la possibilité d'affiliation
puis le conflit d'intérêts potentiel d'un syndicat qui représenterait à la fois
des enquêteurs qui enquêtent sur des policiers qui sont visés par une enquête
puis qui représenterait également les policiers visés par l'enquête. Donc,
c'est pour ça qu'on est venus baliser, donc permettre qu'il y ait une affiliation.
Et on a fait des recherches, en collaboration avec le Secrétariat du Conseil du
trésor, pour s'assurer qu'il existait, effectivement, des centrales qui ne
représentent pas des agents de la paix au Québec. Donc, on s'est assurés que la
limite, là, qu'on venait mettre avec le deuxième alinéa de 17, là, la limite
qu'on venait mettre là était… permettait l'affiliation, là, réellement.
M. Leduc : Pouvez-vous me
nommer lesdites options qui restent?
M. Tremblay (Marc) : Je ne
pense pas que c'est au gouvernement à identifier, là, des centrales qui
pourraient effectivement représenter. Je pense que ça sera au groupe… à la
nouvelle association, là, effectivement, de choisir son… l'affiliation qu'il
voudra bien avoir.
M. Leduc : Mais encore faut-il
que cette affiliation-là soit permise et soit reconnue. Ils ne vont pas
commencer à aller magasiner des centrales, ne sachant pas si à la fin de la
journée, quand ils vont déposer une requête, celle-ci ou celle-là, selon tel ou
tel critère, vous allez la reconnaître ou pas. Il faut qu'il y ait eu un
travail préalable un peu. Puis vous me dites que vous l'avez fait, ce
travail-là.
M. Tremblay (Marc) : Oui, on l'a
fait en collaboration avec le secrétariat du…
M. Leduc : Alors, il n'y en a
pas 50 000, des centrales. Est-ce que vous pourriez me nommer celles que
vous avez identifiées qui seraient éligibles?
M. Tremblay (Marc) :
<Bien,
en fait…
M. Leduc : ...
à la
fin de la journée, quand ils vont déposer une requête, celle-ci ou celle-là,
selon tel ou tel critère, vous allez la reconnaître ou pas. Il faut qu'il y ait
eu un travail préalable un peu. Puis vous me dites que vous l'avez fait, ce
travail-là.
M. Tremblay (Marc) : Oui,
on l'a fait en collaboration avec le secrétariat du…
M. Leduc : Alors, il n'y en
a pas 50 000, des centrales. Est-ce que vous pourriez me nommer celles que
vous avez identifiées qui seraient éligibles?
M. Tremblay (Marc) : >Bien,
en fait, le gouvernement, comme employeur, ne veut pas favoriser une ou l'autre
des centrales, là.
M. Leduc : Je ne vous dis pas
de me donner la préférence au sein de celles que vous nous montrez, mais vous
dites qu'il y a un terrain de jeu, là, qui s'est rétréci en fonction de cet article-là.
Je le comprends. Donc, c'est quoi, ce terrain de jeu là? Il y en a combien,
mettons? Est-ce que... On peut peut-être y aller avec un chiffre sans les
identifier exactement.
Mme Guilbault :
Je vais intervenir.
Le Président (M. Bachand) :
Oui. Allez-y, oui.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, c'est ça, tu sais, ce n'est pas dans notre rôle de faire de
l'orientation syndicale, tu sais. Puis je donnerais peut-être un exemple qui
peut être intéressant. Nous, on a, chez nous, les chauffeurs gardes du corps
qui accompagnent les chefs de parti et les ministres, et eux ont leur propre
syndicat. Donc, voyez, là... Je cherche, j'avais quelque chose là-dessus. Mais,
enfin, je sais qu'ils ont leur propre syndicat et... Ah! oui, c'est ça. Donc, c'est
ça, au début, ils étaient seulement une cinquantaine, jamais été affiliés à un
autre syndicat. Lorsque requis, elle conclut des ententes avec des firmes
privées pour obtenir des services de soutien, par exemple des services
juridiques. Et donc c'est un exemple.
M. Leduc : Donc, vous leur
recommandez de ne pas s'affilier?
• (21 h 50) •
Mme Guilbault :
Non, non, je dis juste que cet exemple-là existe au sein de notre ministère
même.
M. Leduc : Oui, O.K. Oui, je
sais qu'il y a des syndicats qui ont des contrats avec des firmes puis qui ne
sont pas affiliés, puis c'est bien correct, c'est leur choix. Mais parce que
vous venez de me dire qu'on ne veut pas recommander quoi faire, puis là vous me
citez un exemple de syndicat qui n'est pas affilié. Donc là, j'essaie de
comprendre où est-ce qu'on s'en va. Puis vous dites : On ne veut pas leur
demander quoi faire. Mais c'est précisément ça qu'on est en train de faire. On
est en train de leur dire : Vous ne pouvez pas être affiliés à ce syndicat
auquel vous êtes membre actuellement, auquel ils ont librement adhéré il y a un
an ou un an et demi, si je ne me trompe pas. C'est un choix, c'est une
orientation qu'on leur donne, nous, les législateurs.
Moi, tout ce que je demande, comme on
redéfinit un carré de sable avec des critères, c'est de les orienter où est-ce
qu'ils peuvent atterrir. Puis ce n'est pas... À partir du moment qu'il y en a
quelques-unes, je ne vous demande pas de dire : Nous, on préférerait que ça
soit la centrale jaune plutôt que la centrale rouge. Je vous demande juste de
savoir il y en a combien, de centrales, où vous avez fait le travail, déjà
identifié où est-ce qu'ils pouvaient atterrir, qui cadreraient avec votre
interprétation de cet article-là.
Mme Guilbault :
Mais, nous, ce qu'on dit, c'est qu'ils ne doivent pas être cosyndiqués avec
d'autres agents de la paix dans un syndicat.
M. Leduc : J'ai bien compris.
Mme Guilbault :
Mais faire l'inventaire des syndicats disponibles, je ne pense pas que c'est
notre travail à nous de faire ça. Ce sera plutôt l'association en question ou
le groupe en question <qui pourra...
Mme Guilbault :
...nous, ce qu'on dit, c'est qu'ils ne doivent pas être cosyndiqués avec
d'autres agents de la paix dans un syndicat.
M. Leduc : J'ai bien
compris.
Mme Guilbault :
Mais faire l'inventaire des syndicats disponibles, je ne pense pas que c'est
notre travail à nous de faire ça. Ce sera plutôt l'association en question ou
le groupe en question >qui pourra...
M. Leduc : Moi, je trouve que c'est
un petit peu votre travail quand même...
Mme Guilbault :
...répertorier ou étudier la question.
M. Leduc : ...parce que vous
venez désaccréditer le syndicat. Ce n'est pas une chose banale. C'est un geste important
que l'on pose, comme législateur, pour des principes auxquels je pense qu'on
peut adhérer. C'est vrai que ce n'est pas l'idéal qu'on soit membre d'un même
syndicat d'un autre corps de police sur lequel on risque d'enquêter. Ça, ça ne
prend pas la tête à Papineau pour comprendre la logique. Maintenant, le droit d'association,
lui, est important, est protégé par la charte, toutes sortes de jugements, la
trilogie de la Cour suprême, pour ceux qui connaissent le dossier du droit du
travail. On vient jouer là-dedans. On vient suspendre une accréditation qui est
cours de négociation, là, en plus, là, un moment le plus précaire de la vie
d'une accréditation syndicale, à sa naissance, à sa consolidation.
Puis, moi, là, on rentre peut-être dans un
débat plus large, mais, sur la gestion des ressources humaines, s'il y a eu
syndicalisation dans un organisme qui est somme toute naissant, là, qu'est le
BEI, c'est qu'il y a des enjeux, hein? On ne se syndique pas pour le plaisir,
on se syndique souvent parce qu'il y a des problèmes. Alors, si on a des
problèmes, il y a une syndicalisation qui n'a pas encore complété son processus
de maturité, donc l'adoption d'une convention collective qui stabilise un
milieu de travail d'habitude, on est juste avant. Puis là vous venez, avec des
principes que je partage, mais vous venez briser l'accréditation puis vous leur
dites : Allez voir ce qui pourrait peut-être convenir ou ne pas convenir,
selon des critères puis une interprétation qui n'est pas tout à fait claire.
Moi, ce que je vous demande, c'est le
travail que vous avez déjà fait, puis qui est un travail pertinent, qui est
d'identifier, en effet, quelles centrales pourraient convenir à notre lecture
et notre définition. Il n'y en a pas 150 000, des centrales au Québec, il
y en a quelques-unes. Je ne vois pas en quoi ça vous positionne dans un choix
ou dans une favorisation de dire : En effet — j'ai demandé juste
un chiffre, tiens — il y en a quatre, on a identifié quatre centrales
syndicales dans lesquelles, nous avons vérifié, il n'y a pas de salarié agent
de la paix, et ça ne contreviendrait pas à l'article 17.
Moi, avec ça, déjà, j'ai quelque chose
puis je peux me revirer de bord puis dire à ces salariés : Écoutez, ce
n'est pas l'idéal, votre accréditation meurt, ce n'est pas agréable. D'un point
de vue de droit d'association, c'est contestable. Ça pourrait monter
théoriquement assez haut. Est-ce qu'ils gagneraient ou pas? On ne spéculera pas
là-dessus, mais c'est contestable sur la base du droit d'association. Moi,
j'essaie juste de vérifier, j'ai posé les questions, avec le ministère. Il y a
des pistes d'atterrissage qui existent, les voici. Après ça, ni moi, ni vous,
ni personne ne va aller faire signer des cartes, va aller dire c'est quoi,
notre préférence parmi lesquelles. On veut juste savoir il y en a combien.
Idéalement, c'est lesquelles, mais, au moins, il y en a combien, ça serait le minimum,
je pense, qui me permettrait, en toute conscience, de ne pas <commencer...
M. Leduc : ...
qui
existent, les voici. Après ça, ni moi, ni vous, ni personne ne va aller faire
signer des cartes, va aller dire c'est quoi, notre préférence, parmi
lesquelles. On veut juste savoir il y en a combien. Idéalement, c'est
lesquelles, mais, au moins, il y en a combien, ça serait le minimum, je pense,
qui me permettrait, en toute conscience, de ne pas >commencer à jouer
dans des amendements ou d'aller plus longtemps sur ce dossier-là.
Le Président (M. Bachand) :Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Mais une des raisons pour lesquelles on ne se positionnera pas dans ce sens-là,
c'est que rien ne peut nous confirmer qu'une centrale ou une autre n'est pas en
train d'avoir des démarches avec un syndicat... des agents de la paix au moment
où on se parle. Je me souviens, quand le SCFP a... pas comparu, mais a témoigné
ou, en tout cas, s'est joint à nous en consultation particulière, je leur ai
posé la question, aux deux personnes : Est-ce qu'à votre connaissance vous
êtes en démarche avec d'autres corps de police? Et eux-mêmes ne savaient pas
trop. Ils disaient : Bien, pas à notre connaissance, mais, tu sais, en
même temps, c'est ça, on ne le sait pas trop. Ça fait qu'imaginez à quel point
nous, on ne peut pas le savoir de l'extérieur. Donc, c'est quand même hasardeux
de dresser une liste.
M. Leduc : Bon, je voulais
prendre le chemin court, prenons le chemin long, allons-y dans l'autre sens.
Vous avez dit que vous avez fait l'inventaire des agents de la paix qui sont
syndiqués actuellement. Quels sont-ils?
Mme Guilbault :
Moi, ça? J'ai dit ça?
M. Leduc : Non. Bien, votre collègue.
Puis c'est la chose normale à faire. Mais il y a quoi? Il y a la SQ.
Mme Guilbault :
Oui.
M. Leduc : Il y a... Il y en a
plusieurs autres que... avec lesquels je peux amener les agents de la faune.
Combien y a-t-il d'agents de la paix qui sont syndiqués en ce moment qui
relèvent du ministère de la Sécurité publique?
M. Tremblay (Marc) : ...
M. Leduc : Combien?
M. Tremblay (Marc) : Trois
groupes d'agents de la paix qui sont syndiqués au ministère de la Sécurité
publique. Il y a cinq groupes d'agents de la paix à la fonction publique.
M. Leduc : Qui sont?
M. Tremblay (Marc) : Bien, les
contrôleurs routiers à la SAAQ, les agents de la faune au MERN, Ressources
naturelles... excusez, MFFP, excusez, oui, Sécurité publique en contient trois,
donc les agents de services correctionnels, les constables spéciaux qui
travaillent notamment dans les palais de justice, là, et les gardes du corps
chauffeurs.
M. Leduc : Alors, plus la
Sûreté, si je comprends bien, ça fait, un, deux, trois, quatre, cinq, six.
M. Tremblay (Marc) : Six, oui.
M. Leduc : Alors, allons-y un
par un. Sûreté, c'est réglé, ils sont syndiqués tout seuls. Contrôleurs de la
SAAQ, toujours la...
M. Tremblay (Marc) : À ma
connaissance, ils sont en train d'être affiliés avec une grande centrale.
M. Leduc : Laquelle?
M. Tremblay (Marc) : Je crois
que c'est FTQ.
M. Leduc : La FTQ, c'est une
grande famille. À l'intérieur de ça, il y a beaucoup de centrales. Vous ne
connaissez pas...
M. Tremblay (Marc) : Ah! je n'ai
pas ce niveau de précision.
M. Leduc : Mais, bon, pour les
fins de l'exercice, FTQ fera l'affaire. La faune?
M. Tremblay (Marc) : Je n'ai
pas l'information comme quoi ils seraient reliés à une grande centrale.
M. Leduc : Ça serait un
syndicat indépendant, non affilié, disons.
M. Tremblay (Marc) : Oui, à ma
connaissance.
M. Leduc : Services
correctionnels?
M. Tremblay (Marc) : Affiliés
CSN.
M. Leduc : CSN. Constables…
M. Tremblay (Marc) : Entente
de services, en fait, entente de services.
M. Leduc : Entente de
services, mais ce qui cadre, dans la définition, au même pallier que
l'affiliation. <c'est la même chose, selon…
M. Tremblay (Marc) : …je n'ai
pas l'information comme quoi ils seraient reliés à une grande centrale.
M. Leduc : Ça serait un
syndicat indépendant, non affilié, disons.
M. Tremblay (Marc) : Oui, à
ma connaissance.
M. Leduc : Services
correctionnels?
M. Tremblay (Marc) :
Affiliés CSN.
M. Leduc : CSN. Constables…
M. Tremblay (Marc) :
Entente de services, en fait, entente de services.
M. Leduc : Entente de
services, mais ce qui cadre, dans la définition, au même pallier que
l'affiliation, >C'est la même chose, selon…
M. Tremblay (Marc) : Oui,
bien, en termes de services, je suis d'accord avec vous.
M. Leduc : Constables
spéciaux?
M. Tremblay (Marc) : Pas
d'affiliation.
M. Leduc : Non affiliés aussi.
Parfait. Puis il y avait les gardes du corps, je pense.
M. Tremblay (Marc) : Non
affiliés. C'est l'exemple que la ministre vous a donné tantôt.
M. Leduc : ...que la ministre
nous a donné tantôt.
M. Tremblay (Marc) :
Effectivement.
M. Leduc : Parfait. Alors, ce
que je comprends, par déduction cette fois-ci, c'est que, si on n'est pas à la
FTQ ou pas à la CSN, ça devrait aller pour l'instant, parce que, dans ce que
vous m'avez donné… Ah! mais il n'y avait pas les agents d'Hydro-Québec aussi?
M. Tremblay (Marc) : C'est les
constables spéciaux.
M. Leduc : C'est les
constables spéciaux, O.K.
Des voix
: …
M. Leduc : Police municipale,
c'est non affilié, ça aussi, d'habitude.
M. Tremblay (Marc) : Non
affilié.
M. Leduc : Même chose, oui, selon
la même logique, je pense, que la SQ. Donc, il y a FTQ, CSN qui sont
disqualifiées en raison des services correctionnels et des contrôleurs de la SAAQ.
M. Tremblay (Marc) : Puis, si
vous me permettez, à votre question sur le nombre de centrales qu'on a pu
identifier, évidemment, on a fait une certaine analyse, là, mais on a identifié
au moins trois centrales auxquelles les éventuels syndiqués, là, du BEI, dans
la nouvelle accréditation, pourraient se syndiquer.
M. Leduc : Parfait. Bien, vous
voyez, moi, avec ces informations-là, je trouve ça intéressant. On commence à
avoir un peu plus de direction. C'était ma compréhension qu'il y avait eu des
tentatives de la part de la section locale d'avoir plus de lumière sur la suite
des choses. Là, on en a eu une partie ce soir, donc ça me réjouit.
Il me resterait peut-être juste une
question, puis là je ne sais pas si c'est sur cet article-là ou les suivants,
puis vous me corrigerez, là, mais sur la séquence, donc. Parce que, là, en
adoptant ça, admettons qu'on réussit à l'adopter d'ici vendredi, c'est mon
souhait le plus cher en pensant à nos amis restaurateurs notamment,
«chop-chop», petit tour au lieutenant-gouverneur le surlendemain ou le lundi si
on veut se donner la fin de semaine, si Mme la ministre veut se donner la fin
de semaine, je ne sais pas si le lieutenant-gouverneur accueille les gens, de
toute façon, le samedi ou le dimanche, ça, c'est une autre…
Mme Guilbault :
…de toute façon, en pandémie.
• (22 heures) •
M. Leduc : Ah! oui, très bonne
remarque. Dans tous les cas, admettons que c'est sanctionné la semaine
prochaine, là, on tombe dans un vide. Est-ce qu'il n'y a pas lieu de prévoir, que
ça soit dans cet article-là, je ne le sais pas, ou dans une mesure transitoire,
un délai raisonnable pour qu'une éventuelle transition de cette affiliation-là
ait lieu et qu'on ne recommence pas à zéro? Parce que tout le travail qui a été
fait, selon ma compréhension, de préparation pour la négociation, si on écrase
et on dissout l'association et qu'on lui demande de simplement repartir à zéro,
tout est à recommencer. Et ça m'inquiète en soi, puis ça m'inquiète encore plus
sur les motifs qui ont poussé à la syndicalisation. On imagine que ce n'est pas
l'ambiance la plus sympathique. Alors, y a-t-il moyen de penser à éviter ce
vide, ce passage à vide, de laisser un petit <délai pour que puisse y
avoir…
>
22 h (version révisée)
<
M. Leduc : …et ça
m'inquiète, en soi. Puis ça m'inquiète encore plus sur les motifs qui ont
poussé à la
syndicalisation, on imagine que ce n'est pas l'ambiance la
plus sympathique. Alors, y a-t-il moyen de penser à éviter ce vide, ce passage
à vide, de laisser un petit >délai pour que puisse y avoir négociation et
trouver une piste d'atterrissage, trouver une centrale qui serait prête à les
accueillir et à prendre le relais, et non recommencer à zéro ce processus?
Le Président (M. Bachand) :
Mme la ministre.
Des voix : …
Le Président (M. Bachand) :Je ne sais pas si vous voulez répondre ou
vous laissez M. Tremblay répondre, la question du député d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Guilbault :
C'est sur la transition?
Le Président (M. Bachand) :
Oui.
Mme Guilbault :Oui, bien, je pense que je laisserais M. Tremblay
répondre.
M. Tremblay (Marc) :
<…Excusez.
>Bien, j'aurais une réponse en deux parties, là. D'abord, l'élément dont
on a parlé tantôt, le fait qu'ils étaient reconnus au sens du Code du travail
des salariés, au sens du code, ils ont obtenu une accréditation. Le fait qu'ils
seront, de facto, nommés selon la Loi de la police, l'accréditation tombe.
Ce qui est prévu pour, je dirais, une
mesure transitoire, ce sont le maintien des conditions de travail actuelles. Donc,
<c'est… >tous les enquêteurs du BEI ont actuellement eu des
conditions de travail qui ont été précisées dans leur décret de nomination à
titre de titulaires d'emplois supérieurs. Ces conditions-là sont maintenues
dans le projet de loi, l'article…
M. Leduc : 28?
M. Tremblay (Marc) : Dans 28… 27
ou 28, là, dans ce coin-là. Donc, les conditions de travail seront maintenues jusqu'à
l'adoption d'une politique de rémunération ou d'une première convention
collective, là, le premier des deux éléments qui arrivera.
M. Leduc : Dans ce cas-là,
comme ils changent de régime, <et, que… >donc, c'est à cause de ça
qu'ils perdent leur accréditation?
M. Tremblay (Marc) : Oui,
c'est ça.
M. Leduc : Est-il envisageable
que l'effet de perdre l'accréditation puisse avoir un délai supplémentaire
malgré l'application du nouveau régime syndical?
M. Tremblay (Marc) : Je ne
suis pas sûr que je comprends bien votre question.
M. Leduc : Je comprends que le
fait que l'association soit dissoute résulte du changement de régime syndical. On
passe du régime général au régime de la SQ. Ça, je suis.
M. Tremblay (Marc) : Le
nouveau qu'on crée, là.
M. Leduc : Alors, n'y a-t-il
pas moyen de réfléchir à une mesure transitoire qui rendrait cet effet-là… pas
immédiat, mais qui donnerait un quelques semaines, un quelques mois de transition
pour que l'équipe en place, le syndicat en place puisse accompagner les
salariés vers une nouvelle centrale?
M. Tremblay (Marc) : Je ne
sais pas si, légalement, c'est possible de le faire. Je pense qu'il faudrait…
M. Leduc : Bien, on comprend
que, de toute façon, le nouveau régime s'appliquerait, dans le sens, que, tu
sais, ils n'auraient pas droit de grève, et compagnie, et compagnie, mais, sur
la vie et l'existence de l'accréditation, je serais bien surpris qu'on perturbe
des sacro-saints principes de droit, là, en prévoyant un petit délai, là.
(Consultation)
Le Président (M. Bachand) :
Est-ce que vous voulez suspendre immédiatement, Mme la ministre?
Mme Guilbault :
Oui, on va suspendre.
Le Président (M. Bachand) :
On va suspendre quelques instants. Merci <beaucoup.
(Suspension de la séance à 22 h 3)
M. Leduc : …
délai,
là.
(Consultation)
Le Président (M.
Bachand) :
Est-ce que vous voulez suspendre
immédiatement, Mme la ministre?
Mme Guilbault :
Oui, on va suspendre.
Le Président (M.
Bachand) :
On va suspendre quelques instants, merci >beaucoup.
(Suspension de la séance à 22 h 03)
(Reprise à 22 h 14)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux.
Interventions? M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Ça va être correct,
M. le Président.
Le Président (M. Bachand) :
Excusez-moi, je n'ai pas compris, M. le député.
M. Leduc : C'est beau, c'est
beau, on peut procéder.
Le Président (M. Bachand) :
Parfait. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention sur l'article 17, nous
allons procéder à sa mise aux voix.
M. le député de Vimont. Pardon,
excusez-moi.
M. Rousselle : Oui, c'est que
je voudrais juste avoir une question, c'est au niveau… parce que, là, on a
parlé… je peux comprendre que le BEI, on ne veut pas avoir de… tu sais, au
niveau syndical, tu sais, je veux dire, BEI, là, c'est large, je comprends ça,
c'est au niveau de l'UPAC, au niveau de la Sûreté du Québec surtout. Parce que
je regardais, justement, l'association, l'APPQV, là, et eux autres, ils me
parlaient… Puis je ne sais pas si vous êtes… Parce que, là, il y avait même une
problématique, devant les tribunaux depuis le 16 mai 2016, concernant un <arbitrage…
M. Rousselle
: ...au
niveau de l'UPAC, au niveau de la
Sûreté du Québec surtout. Parce que je
regardais,
justement, l'association, l'APPQ, là, et eux autres, ils me
parlaient… Puis je ne sais pas si vous êtes… Parce que, là,
il y avait
même
une problématique devant les tribunaux depuis le 16 mai 2016 concernant un
>arbitrage exécutoire. Donc, les gens qui sont comme en prêt de service,
là, à ce moment-là, on fait ça comment, à ce moment-là? Parce que, là, ces
gens-là, qui sont en prêt de service, ils vont partir, mais est-ce que ces
gens-là, ça se peut-tu qu'il y en a qui restent là, à l'UPAC, comme policiers?
Et <si… >ceux qui vont rester à l'UPAC, est-ce qu'ils vont avoir
droit à… si jamais qu'ils règlent le problème syndical, ou on va oublier ça, tout
simplement?
Le Président (M. Bachand) :Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, bien, je... Ou je peux passer la parole, mais... Bien oui, je vais passer
la parole.
Bien, c'est parce qu'ils peuvent rester,
oui. C'est le débat qu'on avait hier, là. Les gens à l'UPAC, en ce moment, ils
vont pouvoir soit rester dans leur corps d'appartenance, qui est la Sûreté, ou
un autre, avec leur propre convention collective, ou ils vont devenir des
membres de l'UPAC et ils vont être assujettis, de toute façon, au même régime
que la Sûreté.
Mais là le débat, là, l'enjeu précis, là,
du jugement dont vous parlez, ça, je n'en ai pas connaissance, de l'APPQ, là.
Le Président (M. Bachand) :
M. Tremblay.
M. Tremblay (Marc) : Je ne
connais pas non plus la décision dont vous faites référence, mais ma
compréhension, c'est la suivante, là. Après l'adoption du projet de loi, il va
demeurer des gens qui sont en prêt de service qui viennent principalement de la
Sûreté du Québec, mais de d'autres corps policiers au Québec, qui viennent
prêter main-forte, là, à l'UPAC. Donc, ces gens-là demeurent à leur syndicat
d'origine et ils sont rattachés avec leur organisation d'origine. Et puis les
nouveaux enquêteurs, les nouvelles enquêtrices, là, qui vont être embauchés,
eux vont faire partie du nouveau syndicat qui sera créé à l'UPAC.
Évidemment, au moment où on se parle, il
n'y a pas encore un seul enquêteur, donc il n'y a pas d'unité syndicale de
créée, et là on prévoit la structure pour que ce soit créé. Donc, il y aura
évidemment deux syndicats, là, qui cohabiteront. Comme dans bien des
organisations, il y a plusieurs unités syndicales, et ça ne semble pas
problématique pour l'instant. Je n'entrevois pas que ça le soit dans l'avenir
non plus, là.
M. Rousselle
: Ce n'est
pas à ce niveau-là. Je comprends, c'est correct. Moi, je parle plus... est-ce
que ça se peut qu'il y ait des gens de la Sûreté du Québec qui sont à l'emploi,
actuellement, de l'UPAC qui décident de rester à l'UPAC, dire : Regarde,
moi, là, je vais faire une... Moi, là, je change ma carrière, là. Moi, je
décide, ça fait tant d'années, j'aime ça, l'UPAC, moi, je veux rester à l'UPAC.
Ça se peut? Bon, ces gens-là, qui vont décider de faire ça, justement, c'est
plus eux autres que je vise vraiment, là. <Donc… >Parce que ceux
qui sont avec la Sûreté du Québec, pour les corps de police municipaux, comme
vous l'avez dit, ils sont syndiqués, puis ça continue. Donc, tu sais, ça ne
change rien là-dedans. Mais ceux qui vont faire la transition, qui vont aller, justement,
avec l'UPAC, quand il y a des litiges devant les tribunaux, puis qu'eux autres
sont impliqués, puis, si, mettons, un exemple, que les tribunaux donnent raison
à la Sûreté du... à l'APPQ, <donc...
M. Rousselle : …là-dedans.
Mais ceux qui vont faire la transition, qui vont aller,
justement, avec
l'UPAC, quand
il y a des litiges devant les tribunaux, puis qu'eux
autres sont impliqués, puis, si, mettons, un
exemple, que les tribunaux
donnent raison à la
Sûreté du... à l'APPQ, >donc, est-ce qu'eux
autres, pour mon information, là, est-ce qu'eux autres vont avoir droit à… Un
exemple, s'il y a du «back time» ou s'il y a… le litige, je ne sais pas, moi,
donne un montant d'argent supplémentaire ou un droit supplémentaire, parce que,
là, ils ne seront plus avec l'APPQ, là, tu sais, ils vont avoir quitté l'APPQ
parce qu'ils vont avoir décidé de s'en aller avec l'UPAC, est-ce que ça, ça se
continue, ça, ou ça arrête complètement, là? C'est comme : Bien, tu as
voulu t'en aller avec l'UPAC, oublie ça, là, c'est ton ancienne vie.
M. Tremblay (Marc) : Je vous dirais,
ce n'est pas une punition, dans le fait… Le mouvement, là, technique, en termes
de gestion de main-d'oeuvre, là, que la personne devra faire, c'est de démissionner,
dans un premier temps, du corps de police où il est et être embauché par le commissaire
de l'UPAC à titre de nouvel enquêteur. Donc, il n'y a plus de rattachement à l'organisme
premier où il était, là.
M. Rousselle : …bien, en
disant démissionner, là, quand tu démissionnes, ça clôt le sujet.
M. Tremblay (Marc) : C'est ça,
il y a une fin d'emploi, là.
M. Rousselle : C'est : Tu
as démissionné, tu n'es plus là. Effectivement, ça je comprends bien.
J'aurais un amendement, M. le
Président, que, sûrement, mon recherchiste préféré est en train de travailler.
Oups! Il est envoyé? Aïe! Il est
opérationnel, je peux vous le dire, là. Ce n'est pas à peu près. Donc, est-ce
que tu veux…
• (22 h 20) •
Mme Weil
: C'est
concernant l'article 17, c'est-à-dire le rajout, là, sur les ordres
professionnels, oui? Donc, voir… peut-être en discuter. C'est une
recommandation du CSUPAC, là, qui disent que… Bon, voici, je vais vous lire
l'amendement, mais c'est une recommandation du comité de surveillance, bon.
L'article 5 de cette loi est remplacé
par le suivant :
«Les membres du Bureau des enquêtes
indépendantes ne peuvent être membres d'une association qui regroupe des
salariés exerçant des fonctions d'agent de la paix ou qui est affiliée ou
autrement liée à une organisation qui regroupe des salariés exerçant des
fonctions d'agents de la paix, ni conclure une entente de service avec l'une
d'elles.
«Malgré les premier et deuxième alinéas,
un membre d'un corps de police spécialisé peut appartenir à un ordre
professionnel régi par le Code des professions.».
Commentaire. Et donc, dans le mémoire
qu'ils ont présenté, ils disent qu'il y a souvent confusion. Mais, comme on
peut faire partie d'une association et aussi être membre, on en a parlé au tout
début, plus tôt, cet après-midi, je pense, je perds le fil du temps… et donc
c'est l'amendement qu'eux recommandent. Alors, nous, on dépose l'amendement parce
que, justement, l'argument… et c'est qu'ils disent : Ça prend des équipes
diversifiées, des ingénieurs, des avocats. Ils ont mentionné d'autres types que
l'UPAC va vouloir s'associer, dépendant de l'enquête qu'ils <font…
Mme Weil
: …
Alors,
nous, on dépose l'amendement. Parce que, justement, l'argument, et c'est qu'ils
disent : Ça prend des équipes diversifiées, des ingénieurs, des avocats.
Ils ont mentionné d'autres types que l'UPAC va vouloir s'associer, dépendant de
l'enquête qu'ils >font et des gens qui sont membres de leur ordre. Donc,
tel que précisé, bon, le comité de surveillance <recommande à… >«a
recommandé et recommande toujours que le commissaire à la lutte contre la
corruption puisse nommer dans son corps de police des personnes titulaires de
grades universitaires dans des domaines nécessaires à la lutte contre la
corruption tels le droit, la comptabilité — ça, c'est important — le
génie, l'informatique, etc. Certaines de ces spécialités comportent
l'appartenance à un ordre professionnel, reconnu par le Code des professions,
dont une des utilités est de veiller à la qualification et à la formation
continues de leurs membres.» En tout cas, ils continuent. Moi, je pense que
c'est une recommandation qui est très cohérente et qui, quand on parlait
d'équipe, une équipe complémentaire, là, où il y a des gens avec différentes
spécialités, c'est la discussion qu'on a eue plus tôt aujourd'hui, ça tombe
dans cette catégorie.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Voulez-vous suspendre quelques instants?
Mme Guilbault :
…on va suspendre pour qu'on puisse le regarder un petit peu.
Le Président (M. Bachand) :
Quelques instants. Merci beaucoup. On suspend. Merci.
(Suspension de la séance à 22 h 22)
(Reprise à 22 h 29)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux.
Mais, compte tenu de l'heure, elle ajourne
ses travaux sine die. Merci beaucoup, bonne soirée.
(Fin de la séance à 22 h 30)