(Neuf heures quarante-six minutes)
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, collègues de l'Assemblée nationale, veuillez prendre place.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Nous allons
procéder à la rubrique Déclarations de députés, et je suis prêt à entendre la
première déclaration de ce matin, et je reconnais Mme la députée de Bourassa-Sauvé
pour sa déclaration d'aujourd'hui. À vous la parole.
Rendre hommage à Mme
Marie-Claude Labrecque,
atteinte de paralysie cérébrale, pour sa persévérance
dans la rédaction de son autobiographie
Mme Rita de Santis
Mme de Santis :
Merci, M. le Président. C'est un honneur pour moi de rendre hommage à une dame
exceptionnelle de Montréal-Nord, Marie-Claude Labrecque, que j'ai
rencontrée récemment.
Prisonnière de son corps depuis sa naissance à
cause de la paralysie cérébrale, Marie-Claude vient de publier son autobiographie, intitulée Née sous une
bonne étoile — l'ai-je
toujours suivie? 700 pages écrites pendant 10 ans à l'aide
d'un tableau de mots et d'une licorne, ce bandeau rigide entourant sa tête,
muni d'une tige de métal au milieu du front pour pointer les mots qu'elle veut
dire. Voilà tout un témoignage de persévérance.
Félicitations, Marie-Claude! Vous êtes une dame
de coeur et d'esprit, un modèle de courage, d'espoir, de raison de vivre. Vous êtes une inspiration
lumineuse. Je vous félicite, et je vous souhaite du succès dans tous vos
projets, et je saisis l'occasion pour saluer chaleureusement votre
conjoint, Pierre-André Echenard. Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, merci, Mme la députée. Je cède maintenant la parole à M. le député
de Bourget pour sa déclaration. À vous.
Souligner le 100e
anniversaire
du génocide arménien
M. Maka Kotto
M. Kotto : «Ils sont tombés
pour entrer dans la nuit
Éternelle des temps au bout de leur courage.
La mort les a frappés sans demander leur âge
Puisqu'ils étaient fautifs d'être enfants
d'Arménie.»
M. le
Président, ces paroles remplies d'émotion sont celles de Charles Aznavour, un
ami du Québec, un grand ami. Elles décrivent en quelques mots la nature du
génocide arménien, dont nous commémorons cette année le 100e anniversaire.
Ce sont plus de 1 million de citoyens,
hommes, femmes et enfants, qui ont été exterminés
de 1915 à 1917, un génocide qui provoqua l'exode de quelque
500 000 Arméniens à travers le monde.
Aujourd'hui, ce sont plus de 20 000 citoyens d'origine arménienne
qui vivent au Québec. Ce dimanche, 3 mai, nous marcherons ensemble
pour nous souvenir, mais aussi pour nous rappeler les valeurs fondamentales qui
nous gouvernent tous, notamment l'ouverture au pluralisme et la résolution
pacifique des conflits. Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, merci, M. le député de Bourget, pour votre déclaration. Je cède maintenant
la parole à M. le député de Vimont pour sa déclaration d'aujourd'hui. M. le
député, à vous.
Féliciter l'équipe de
hockey pee-wee CC
Éclairs de Monteuil, championne
de la région de Laval
M. Jean Rousselle
M.
Rousselle : Merci, M. le Président. Je suis très fier
aujourd'hui, M. le Président, de souligner en cette Chambre aujourd'hui que, le 29 mars dernier, les
Éclairs de Monteuil, pee-wee CC, ont gagné les régionaux de Laval avec une
victoire de 5-2 contre les Ducs de Delta au
complexe Guimond de Laval. Ils ont réussi à se démarquer, se qualifiant ainsi
pour représenter la région de Laval aux provinciaux qui se sont déroulés du 15
au 19 avril dernier.
Je tiens à
féliciter l'équipe de jeunes joueurs âgés de 11 et 12 ans pour leur
victoire et pour leur participation à la coupe Dodge. Je remercie ainsi les entraîneurs : M. Fernando
Proscino, M. Patric Hémon, Patrick Huel, M. François Panneton et le gérant de l'équipe, M. Claudio Quaglieri, qui ont
fait en sorte que le groupe se rende à la coupe Dodge. Merci, M. le Président.
• (9 h 50) •
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Merci, M. le député de Vimont. Je reconnais maintenant M. le député de Drummond—Bois-Francs
pour sa déclaration d'aujourd'hui. M. le député de Drummond, à vous.
Souligner la Semaine
des sciences humaines
du cégep de Drummondville
M. Sébastien
Schneeberger
M.
Schneeberger :
Merci, M. le Président. Alors, aujourd'hui, j'aimerais souligner la Semaine des
sciences humaines qui a eu lieu du 20 au 24 avril dernier au cégep de
Drummondville sous le thème évocateur L'humain, sans l'ombre d'un doute. Cette
initiative du Département des sciences humaines était soutenue par la direction
du cégep, le comité environnemental Les Verts de terre, la Société
Saint-Jean-Baptiste Centre-du-Québec et le comité d'Amnistie internationale du
collège.
En plus d'y
entendre de nombreux conférenciers, c'était une occasion de découvrir les
travaux des étudiantes et étudiants
du programme des sciences humaines. La semaine leur a donné une tribune pour
présenter au grand public le fruit de
leurs recherches au moyen de conférences, d'ateliers, de débats et
d'expositions. Une grande variété de sujets a été abordée, de la biodiversité à la conversion à
l'islam, en passant par l'histoire de Drummondville et les politiques des pays
scandinaves.
Bravo au
professeur d'économie Yannick Millette et à son équipe, qui ont eu un
franc succès lors de cette Semaine des sciences humaines! Merci
beaucoup.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Merci, M. le député, de votre déclaration. Je cède maintenant la parole à M. le
député de Côte-du-Sud pour sa déclaration d'aujourd'hui.
Féliciter les lauréats de
la Côte-du-Sud des
Grands Prix du tourisme Desjardins
de la Chaudière-Appalaches
M. Norbert Morin
M. Morin :
M. le Président, aujourd'hui, je désire vous présenter les quatre
récipiendaires de la Côte-du-Sud, et plus
particulièrement de la MRC de L'Islet, qui se sont distingués lors des grands
prix du tourisme de Chaudière-Appalaches.
L'Auberge des Glacis de L'Islet s'est vue
remettre deux prix dans les catégories Hébergement — Moins de 40 unités et Restauration — Tables des produits du terroir. Le Moule à
sucre de Saint-Jean-Port-Joli a remporté la palme dans la catégorie
Boutiques et Galeries d'art. Le Studios Vacances Marchant de bonne heure est
reparti avec le prix Hébergement — Résidences de tourisme, et puis finalement
la mention Employé touristique de l'année a été remportée par
Mme Lucie Rochette, de la COFEC.
Je suis fier
de votre succès. Vous êtes une vitrine sur notre magnifique région ainsi que
des ambassadeurs qui, sans relâche,
travaillez à ce que les standards des expériences offertes soient au-delà des
attentes des visiteurs. Encore une fois, bravo! Vous êtes une fierté
pour l'industrie touristique.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Merci, M. le député, de votre déclaration. Je cède maintenant la parole à M. le
député de Saint-Jean pour sa déclaration d'aujourd'hui. M. le député, à vous.
Souligner le succès de
la première Soirée de
reconnaissance du bénévolat communautaire
M. Dave Turcotte
M.
Turcotte : C'est le 27 avril dernier que s'est tenue la
première édition de la Soirée reconnaissance du bénévolat communautaire,
organisée par mon bureau de circonscription en collaboration avec la
Corporation de développement communautaire
Haut-Richelieu—Rouville,
durant laquelle 26 bénévoles ont été honorés par leurs organismes
respectifs.
Cette soirée était l'occasion rêvée pour les
organismes de la région du Haut-Richelieu de faire connaître leur mission ainsi que l'impact du travail des
bénévoles au sein de la communauté. Les bénévoles font un travail
extraordinaire et si nécessaire au bien-être de notre société.
Mais ce
travail est trop peu souvent souligné et récompensé. C'est pourquoi, en tant
que député de Saint-Jean à l'Assemblée
nationale, je tiens à remercier tous les organismes qui se sont joints à notre
célébration et qui ont participé à cette
soirée. Je tiens également à féliciter les 26 lauréats qui ont été honorés
lundi dernier. Félicitations et vive le bénévolat!
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Merci, M. le député de Saint-Jean. Je cède maintenant la parole à M. le député de Sherbrooke pour sa déclaration de ce matin. M. le
député, à vous.
Rendre hommage à Mme Françoise
Dunn,
première femme élue conseillère municipale
à la ville de Sherbrooke, en 1982
M. Luc Fortin
M.
Fortin (Sherbrooke) : Merci beaucoup, M. le Président. À Sherbrooke, Françoise Dunn aura été une véritable inspiration pour toute une génération de femmes.
Le simple fait d'évoquer son nom est synonyme d'engagement et de détermination. En 1982, elle devenait la première
femme à faire son entrée au conseil municipal. Elle obtenait du même coup le privilège de représenter la population
du quartier nord de Sherbrooke. On lui doit l'adoption de la première politique culturelle de notre ville,
l'acquisition de l'ancien palais de justice pour y loger l'hôtel de ville et la
relocalisation de l'ancienne bibliothèque, idée ayant mené à la construction de
la bibliothèque Éva-Sénécal.
Afin de souligner son
importante contribution à la vie sherbrookoise, le centre culturel et
communautaire de l'arrondissement
Jacques-Cartier est officiellement devenu, vendredi dernier, le centre culturel
et communautaire Françoise-Dunn.
Dans
la foulée du 75e anniversaire du droit de vote accordé aux femmes, je me
joins à la ville de Sherbrooke pour dire
à son époux et à ses enfants que cet honneur est pleinement mérité. Ils peuvent
en être très fiers, car nous sommes tous très fiers du parcours de
Mme Dunn! Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Merci, M. le député de Sherbrooke. Je cède
maintenant la parole à M. le député de Beauce-Nord pour sa déclaration.
Féliciter les lauréats du Gala des Perséides
de la Chambre de commerce et
d'industrie Nouvelle-Beauce
M. André Spénard
M.
Spénard : Merci, M. le Président. Vendredi dernier, à Sainte-Marie, j'ai assisté à
la neuvième édition du Gala des
Perséides de la Chambre de commerce et d'industrie de la Nouvelle-Beauce. Événement
triennal, la soirée a pour but de récompenser des entreprises, organismes
et personnalités qui ont su se démarquer.
Je prends un instant
pour féliciter les lauréats de la cuvée 2015 : Aux Fruits de la colline,
en agriculture; Christian Marcoux Cuisine et
mobilier design; Association d'entraide communautaire la Fontaine; Les Pères
Nature, commerce qui a remporté deux prix; Les Constructions
Beauce-Atlas; Clinique podiatrique de Sainte-Marie; Château Bellevue; Coup de pouce, sous-traitance manufacturière;
Unicoop, Coopérative agricole; SM Canada; Groupe Isolofoam; M. Germain
Blais; M. Russel Gilbert; sans oublier l'entreprise de l'année, La
Cache à Maxime, dont le propriétaire, M. Jean Grégoire, a également
reçu le titre de personnalité touristique 2015 aux grands prix du tourisme Chaudière-Appalaches il y a à peine trois semaines.
Mes
hommages aux organisateurs et félicitations à tous ceux et celles qui ont
concouru! Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Merci, M.
le député de Beauce-Nord.
Je cède maintenant la parole à Mme la députée de Jeanne-Mance—Viger pour
sa déclaration d'aujourd'hui.
Souligner le 40e anniversaire de l'arrivée
de Vietnamiens au Québec
Mme Filomena Rotiroti
Mme
Rotiroti :
Merci, M. le Président. Je me joins à la députée de Notre-Dame-de-Grâce pour
souligner le 40e anniversaire de
l'arrivée au Québec des premiers membres de la communauté
vietnamienne. On le sait, ces personnes ont vécu l'horreur de la guerre et ont trouvé, au Québec,
une société accueillante qui leur permet de poursuivre leur vie
dans la paix et l'espoir. Nous avons tous un souvenir particulier de ceux que
l'on nomme les «réfugiés de la mer», les boat people.
Forte
de plus de 42 000 personnes,
la communauté vietnamienne est bien enracinée au Québec et contribue à notre
développement économique, social et
culturel. Notre gouvernement, d'ailleurs, a eu le plaisir de remettre cet
automne le prix Charles-Biddle à
l'auteure québécoise d'origine vietnamienne Kim Thúy pour sa contribution au
rayonnement culturel et artistique du Québec.
Permettez-moi
donc, M. le Président, de souhaiter, en ce 30 avril, longue vie à toutes
les Québécoises et à tous les Québécois d'origine vietnamienne. Merci,
M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Alors, merci, Mme la députée. Je cède maintenant
la parole à Mme la députée de Mille-Îles pour sa déclaration
d'aujourd'hui. À vous la parole, madame.
Souligner la tenue du Salon
Maternité
Paternité Enfants à Québec
Mme Francine Charbonneau
Mme
Charbonneau : Merci, M. le Président. J'invite cette
Assemblée à souligner avec moi la tenue du deuxième Salon Maternité Paternité et Enfants, qui se
déroule du 1er au 3 mai à Québec. Le Salon Maternité Paternité et Enfants
est un rendez-vous annuel depuis 23 ans
à Montréal. Il revient pour la deuxième édition à Québec, après un vif succès
de l'an passé.
Cet
événement d'envergure est l'occasion, pour les futurs parents et pour les
familles avec enfants de zéro à six ans, de s'informer sur les sujets qui les touchent au quotidien ou dans leurs
futurs projets. On y trouve de nombreux exposants offrant une foule de
conseils pour des milliers de parents et visiteurs.
Cette
année, le salon a pour thème Être parent, ça s'apprend!, et les
organisateurs de ce grand événement ont bien raison, être parent, M. le Président, ça s'apprend. En fait, bien
informer les parents et les soutenir dans leur rôle est une mission
importante. Je tiens donc à remercier les organisateurs du salon et à leur
souhaiter un franc succès pour cette seconde édition. J'invite tous à y
participer. Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Merci, Mme la députée. Et cette dernière
déclaration met fin à la rubrique Déclarations de députés.
Les travaux sont
suspendus pour quelques instants.
(Suspension de la séance à
9 h 58)
(Reprise à 10 h 16)
Le Président :
Chers collègues, nous allons nous recueillir quelques instants.
Merci. Veuillez vous
asseoir. Laissez passer vos messages un après l'autre.
Nous
poursuivons les affaires courantes. Aujourd'hui, il n'y a pas de déclarations ministérielles, ni
présentation de projets de loi.
Dépôt de documents
À la rubrique Dépôt
de documents, M. le leader.
Réponses à des pétitions et à une question inscrite au
feuilleton
M.
Fournier : Oui,
bonjour, M. le Président. Je dépose la réponse du gouvernement aux pétitions présentées par la
députée de Taillon le 19 mars 2015, de même que la réponse du gouvernement à la question inscrite au feuilleton le 16 avril 2015 par la députée
de Mirabel et adressée au ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation.
Le Président :
Bonjour, M. le leader. Ces documents sont déposés.
Décisions du Bureau de l'Assemblée nationale
Pour ma part, je dépose
trois décisions du Bureau de l'Assemblée nationale. Voilà.
Dépôt de rapports de commissions
Et, à la rubrique
Dépôt de rapports de commissions, Mme la présidente de la Commission de la
culture et de l'éducation et députée de Jeanne-Mance—Viger.
Examen des orientations, des activités et de la gestion
administrative de la Société de développement
des entreprises culturelles
Mme
Rotiroti :
Oui. M. le Président, je dépose le rapport de la Commission de la culture et de
l'éducation qui a siégé le 14 avril
2015 afin de procéder à l'examen des orientations, des activités et de la
gestion administrative de la Société de développement des entreprises culturelles. La commission s'est
également réunie en séance de travail les 19 février, 14 et 21 avril 2015.
Le Président :
Ce rapport est déposé.
Dépôt de pétitions
À la rubrique Dépôt
des pétitions, M. le député de Jonquière.
Obliger M. Yves Bolduc à rembourser
l'allocation de transition
qu'il a reçue lors de sa démission comme député
et mettre fin à cette pratique
M.
Gaudreault : Oui, merci, M. le Président. Alors, je dépose
l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par
357 pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont
les suivants :
«Considérant
qu'Yves Bolduc a démissionné de son poste de député volontairement avant la fin
de son mandat;
«Considérant qu'Yves
Bolduc a déclaré qu'il retournait à la pratique privée médicale;
«Considérant
qu'Yves Bolduc ne passe pas par une période transitoire entre son poste de
député et sa pratique médicale;
«Considérant que
d'autres élus démissionnaires ont renoncé à leur prime de transition cette
année;
«Considérant
que le gouvernement actuel coupe dans les dépenses de l'État et
demande la participation de tous les citoyens du Québec;
«Considérant que le gouvernement
doit agir de manière responsable et éthique;
«Considérant les
coupures annoncées dans le domaine de l'éducation;
«Et l'intervention
demandée se résume ainsi :
«Nous,
soussignés, citoyens et citoyennes du Québec, demandons à ce que le gouvernement du Québec
oblige Yves Bolduc à rembourser la
prime de transition de 155 000 $
qu'il a reçue lors de sa démission
comme député. Nous demandons aussi au
gouvernement de mettre fin à cette pratique de primes lors de
démissions pour des motifs autres que médical ou familial.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition. Merci, M. le Président.
Le
Président : L'extrait
de cette pétition est déposé. J'ai reçu, de la part de M. le député de Lévis, une demande de dépôt d'une pétition qui est non conforme. Est-ce que j'ai un consentement? Consentement. M. le
député de Lévis,
c'est à vous la parole.
Empêcher l'installation d'une porcherie d'une capacité
de 750 porcs à Saint-Damien-de-Buckland
M. Paradis (Lévis) : Merci, M. le Président. Je
dépose l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée
par 465 pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes de la
municipalité de Saint-Damien-de-Buckland.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Considérant
que dans La Liaison du mois d'avril 2015, une compagnie a déposé une
demande à la municipalité pour obtenir une attestation de conformité en vue
d'installer une porcherie d'engraissement d'une capacité de 750 porcs,
au 196 chemin Lamontagne à Saint-Damien-de-Buckland;
«Considérant que cet
endroit est situé tout près de plusieurs résidences et de deux rivières;
«Considérant que le
vent dominant apporterait constamment les odeurs et les bruits vers ces
résidences et la municipalité de Saint-Damien-de-Buckland;
«Considérant que le
bruit [et] la circulation accrue et les odeurs seraient constants;
«Considérant que la
nappe phréatique pourrait baisser suite au pompage de l'eau pour alimenter les
bêtes, asséchant les puits environnants;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous, soussignés,
disons non à cette installation.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition. Merci, M. le Président.
• (10 h 20) •
Le
Président : Alors,
l'extrait de cette pétition est déposé. Enfin, j'ai reçu une demande de la part
du député de René-Lévesque pour reporter la présentation d'une pétition
électronique. En effet, selon les délais prévus à l'article 46 des règles de fonctionnement de l'Assemblée nationale, aujourd'hui, c'est la date limite pour la présentation de
cette pétition.
Est-ce qu'il y a consentement
pour permettre au député de René-Lévesque de présenter sa pétition mardi
prochain, soit le 5 mai?
Des voix :
...
Le Président :
Consentement.
Il n'y a
pas de réponses orales aux pétitions ni d'interventions
portant sur une violation de droit ou de privilège.
Questions et réponses orales
Nous
en sommes donc rendus à la période de questions et de réponses orales, et je
cède la parole à M. le chef de l'opposition officielle.
Effets
de mesures fédérales sur le développement
économique et la création d'emplois
M. Stéphane Bédard
M.
Bédard :
M. le Président, nous vivons une journée tout à fait normale au Québec
actuellement. Le fédéral s'essuie les
pieds sur le Québec dans le dossier des travailleurs temporaires étrangers, et
on reste tranquilles. C'est une belle
situation. Si on était souverains, au moins, on n'aurait pas à subir ces
rebuffades puis on n'échangerait pas un chèque de péréquation contre des
emplois, M. le Président. Et c'est bien malheureux.
En plus, dans ce cas-là, on renie l'entente
signée avec le Québec puis on impose des mesures mur à mur à la grandeur du Canada, mais avec des effets
économiques importants pour le Québec, et très négatifs. Malheureusement,
le gouvernement actuel n'a pas jugé bon de documenter les effets réels sur
l'économie du Québec, alors qu'on sait ces mesures depuis un an maintenant.
La ministre
responsable a lamentablement échoué. Elle n'a joué pratiquement aucun rôle. On
parle de rencontres avec des
fonctionnaires; hier, aux crédits, elle a même dit que c'est un dossier, et je
la cite, «qui n'a pas suscité beaucoup d'intérêt», une façon sans doute
d'expliquer son manque d'action dans ce dossier.
Les mesures
fédérales débutent aujourd'hui et les effets vont se faire ressentir, pour les
entreprises, très durement. C'est
bien beau avoir une face d'enterrement dans un point de presse ce matin, là;
l'idée, c'est qu'on aurait dû agir bien avant, M. le Président.
J'aimerais
savoir du premier ministre : Est-ce qu'on va avoir des études d'impact sur,
effectivement, les mesures fédérales? Est-ce que sa ministre a agi, a
appelé son homologue directement? Est-ce qu'elle lui a parlé, lui? Est-ce qu'il a parlé au premier ministre Harper pour lui
dire à quel point ces mesures ont des effets négatifs et pourquoi le premier
ministre a refusé d'écouter le Québec sur des questions de développement
économique et de création d'emplois?
Le Président : M. le premier
ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : M. le Président,
je comprends que c'est normal dans la joute politique, mais notre collègue
déforme un peu les choses — avec respect, là. D'abord, il laisse croire
à la population que la séparation du Québec va tout régler nos problèmes économiques, qu'on va donc avoir des
moyens extraordinaires, alors que, malheureusement, c'est le contraire
qui se produirait. Je pose les mêmes questions depuis des semaines, il n'y a
toujours aucune réponse.
Mais, sur la
question spécifique, M. le Président, des travailleurs étrangers, nous avons,
j'ai, mes collègues ont, et en public et dans les conversations privées,
exprimé très clairement notre insatisfaction vis-à-vis de cette décision du
gouvernement fédéral qui, clairement, ne prend pas en compte la situation particulière
du Québec et notamment sa démographie.
Je rappelle,
faut-il le rappeler, que notre population active décroît depuis 2013. S'il y a
bien un endroit où on doit, au
contraire, faciliter ce genre de mesures, c'est bien au Québec. Alors, on
continue nos représentations, nos critiques, et certainement qu'on va le
faire avec vigueur, M. le Président. Et on a déjà observé des impacts, on va en
observer d'autres, mais je note que notre
position est appuyée par les grands acteurs économiques tels que la Fédération
des chambres de commerce, le Conseil
du patronat, les Manufacturiers et exportateurs du Québec, la Fédération
canadienne de l'entreprise indépendante,
Montréal et Québec International, et j'en passe. Alors, non seulement nous ne
nous sommes pas soustraits à notre
obligation de manifester notre insatisfaction, mais notre action est soutenue
par les grands acteurs économiques, M. le Président.
Le Président : Première
complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M. Stéphane Bédard
M.
Bédard :
Encore une fois, ça manque de tonus, là. Pour que Françoise Bertrand prenne la
peine d'écrire : «Il est urgent
d'agir!», là, c'est que ça ne bougeait pas fort. Dans les faits, c'est qu'on
fait des points de presse, on se parle entre nous : C'est-u
choquant, tu sais, on va perdre des emplois.
L'idée, ce
n'est pas ça, l'idée est que le premier ministre et sa ministre, ils doivent
jouer un rôle autre que celui de se
dire entre nous puis faire des points de presse : On n'est pas contents.
On a un rapport de force, il y a une élection, au fédéral, qui s'en vient. Moi, être premier ministre, j'aurais profité
du consensus, amené les représentants des chambres de commerce, nous
amener, nous, à Ottawa, à aller convaincre le premier ministre canadien.
L'a-t-il fait personnellement? A-t-il parlé à...
Le Président : M. le premier
ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : M. le Président, toutes les conversations qui doivent être faites ont lieu au moment où elles doivent avoir lieu. Ce
sont des conversations privées, et je peux vous assurer qu'autant moi que mes collègues
en avons régulièrement.
Mais
je voudrais quand même répéter qu'effectivement il y a une élection fédérale
qui s'en vient. On aura l'occasion — on
en a parlé, lui et moi, lors d'une période
de questions — de manifester nos attentes, les demandes du
Québec et ce à quoi nous nous attendons de
la part des partis politiques fédéraux. Et cette question, certainement, sera
soulevée, elle sera un enjeu.
Parce que,
malgré l'impression que, parfois, on laisse planer, de l'autre côté de la
Chambre, il y a, à Ottawa, des Québécois qui représentent les Québécois
au Parlement fédéral, et on s'attend, notamment au Parti conservateur, mais dans les autres partis politiques,
qu'ils constatent l'évidence que nous constatons...
Le Président :
En terminant.
M.
Couillard : ...et qu'ils constatent que cette décision doit être
changée, M. le Président.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M. Stéphane Bédard
M.
Bédard : Je
constate que le premier ministre n'a pas parlé à son homologue ni la ministre,
et c'est bien dommage, M. le Président.
Puis là il dit, maintenant...
il délègue aux partis fédéraux. Honnêtement, là... Puis là ce n'est pas seulement
là-dedans où on a une claque dans la face, là. Les impacts réels, on les vit
dans le dernier budget.
Hier, le ministre des
Finances a confirmé qu'en s'harmonisant aux mesures fédérales du dernier budget
les changements au CELI et au FERR allaient
faire perdre au Québec combien, vous pensez? 100 millions à terme par
année. 100 millions, M. le ministre des Finances. 100 millions
qui vont être coupés dans l'éducation et la santé.
Pourquoi le premier
ministre n'a pas parlé à...
Le Président :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : Alors, M. le Président, je vois qu'on change de sujet,
mais c'est le même enjeu, ici.
Le
budget du gouvernement fédéral n'a pas été adopté sur une autre planète, il a
été adopté dans un Parlement où des
Québécois siègent et les Québécois sont représentés et s'expriment. Mais est-ce
que c'est l'impression qu'on veut choisir
et qu'on veut laisser planer? Tout ça se passe ailleurs, dans un autre pays, le
pays de leurs rêves, les pays de leurs illusions.
Mais, dans la
réalité, les choses se font là où elles doivent être faites, M. le Président.
Et je dois dire qu'il y a beaucoup de personnes...
Des voix :
...
Le Président :
M. le député de Verchères!
M.
Couillard : Il y a une agitation certaine, M. le Président.
Il y a beaucoup de
Québécois qui accueillent favorablement ces mesures, qui comprennent également
la question...
Le Président :
En terminant.
M. Couillard : ...de la prestation universelle. Globalement, le budget fédéral
n'atteint pas les objectifs d'équilibre...
Le Président :
Troisième complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M. Stéphane Bédard
M.
Bédard : Le premier ministre confirme que c'est à Ottawa que
ça se passe, littéralement. Mais on n'est pas là, puis c'est aux députés fédéraux à s'en occuper,
pas à nous. La voix du Québec, on ne l'entend pas — c'est incroyable — sur des
mesures qui ont des impacts réels, 100 millions par année. Le premier
ministre dit : Il y a du monde content. Québec, ça nous nuit, mais,
à partir du moment où il y a quelques personnes contentes, on y va.
On
n'a jamais demandé ça, mais on subit les conséquences de mesures rétrogrades
qui vont avoir des impacts sur nous,
et le premier ministre n'agit pas. On n'a jamais vu ça au Québec, un premier
ministre qui délègue ce pouvoir de parler au nom des Québécois.
Pourquoi refuse-t-il
d'assumer cette importante responsabilité?
Le Président :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : M. le Président, il faut quand même manifester un peu le désir de faire
la part des choses, là. Quand on a
des décisions qui encouragent l'épargne, qui encouragent les personnes âgées à
avoir plus de flexibilité dans la gestion de leurs épargnes, ce n'est
pas des mauvaises nouvelles pour les Québécois, ça. Ce n'est pas du tout des
mauvaises nouvelles, de même que l'augmentation de la Prestation universelle
pour la garde d'enfants.
L'élément
sur lequel nous, on n'aurait pas suivi, c'est la question du fractionnement du
revenu, qui, à notre avis, favorise
les ménages à revenus plus élevés. Mais ces mesures-là ne sont pas des
mauvaises mesures, M. le Président, et, globalement, ce budget ne met
pas en jeu les équilibres financiers du Québec.
Le Président :
Principale, Mme la députée de Pointe-aux-Trembles.
Incidence des règles budgétaires pour l'année
scolaire 2015-2016 sur les services aux élèves
Mme Nicole Léger
Mme
Léger : Hier, à l'étude des crédits, le ministre de l'Éducation
a dit qu'il travaillait présentement sur les règles budgétaires que devront suivre les écoles et qu'il ne savait pas
encore s'il allait protéger les services aux élèves. Il a encore en tête de couper l'aide alimentaire
pour les enfants qui sont privés de nourriture et qui arrivent à l'école le
ventre vide.
Pendant
que les hauts dirigeants des universités n'hésitent pas à se remplir les poches
avec des primes indécentes, le Parti libéral se demande encore si on va
continuer d'aider les jeunes qui ont faim et qui ont souvent des problèmes scolaires. Les règles budgétaires vont sortir
prochainement, mais déjà les écoles de Laval, de l'Outaouais, de l'Abitibi,
du Saguenay—Lac-Saint-Jean annoncent des coupes directes dans
les services aux élèves. Le ministre, hier, a reculé sur les subventions
pour les jeunes handicapés.
Va-t-il rétablir et
protéger les enveloppes de l'aide alimentaire et les autres services aux
élèves?
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. François Blais
M. Blais :
Tout d'abord, je voudrais remercier ma collègue, là, pour les excellents
échanges qu'on a eus hier aux crédits, hein,
sur l'ensemble de ces questions. Je voudrais simplement rappeler aujourd'hui ce
que j'ai déjà dit hier : Les
règles budgétaires ne sont pas connues, et je suis toujours étonné d'entendre
ici ou là des conclusions hâtives sur les gestes qui vont être posés prochainement alors que les règles
budgétaires ne sont pas connues. Les commissions scolaires pourraient être étonnées de différentes façons par
les règles qui vont être déposées, à la fois par la valeur des compressions
qui sont demandées mais aussi par le type de
règles qui vont être imposées, qui pourraient être effectivement différentes
des règles de l'an dernier.
Alors,
je lui demande de nous laisser un peu de temps. Cependant, effectivement, quand
je lis comme elle que certaines
commissions scolaires annoncent qu'on va couper dans la nourriture pour les
enfants, je me dis que... Je trouve très
étrange qu'alors qu'un rapport, hein, qui est bien fait, un rapport indépendant
qui dit que des compressions administratives
sont possibles... quand on entend des directeurs d'école qui disent : Oui,
de meilleures compressions, des compressions plus intelligentes sont
possibles...
Le Président :
En terminant.
M.
Blais : Je suis content de savoir aujourd'hui que la CSDM s'est
résolue à faire un travail de fond sur sa gestion.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée de Pointe-aux-Trembles.
Mme Nicole Léger
Mme
Léger : Preuve que le ministre de l'Éducation peut faire
quelque chose : hier, il a reculé sur les subventions pour les handicapés en indiquant qu'elles seraient
maintenues. C'est lui, le ministre. C'est lui qui fait les coupes, M. le
Président.
Qu'est-ce
qu'il attend pour faire la même chose avec l'aide aux devoirs, l'aide
alimentaire, l'achat de livres, la francisation et les autres services
aux élèves? Il peut agir, il doit agir. Est-ce qu'il va agir?
• (10 h 30) •
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. François Blais
M.
Blais : Alors, j'aimerais rassurer ma collègue, nous allons agir. Nous
allons déposer prochainement des règles budgétaires, nous sommes encore en discussion sur certains éléments
importants de ces règles budgétaires. Nous allons agir.
Je
lui rappelle, hein, je lui rappelle — c'est assez important de le mentionner — que les commissions scolaires sont en demande — dans les périodes difficiles, disons, qu'on
leur demande de traverser avec nous — sont en demande pour avoir une plus
grande possibilité, hein, au niveau de leur gestion budgétaire pour faire des
meilleurs choix, qu'à Québec on n'est pas
toujours les mieux placés pour exiger, dans une région ou l'autre, un choix ou
l'autre. Nous avons été sensibles,
l'année dernière, à cette demande. On a vu un certain nombre de dérapages, ici
même on a constaté un certain nombre de dérapages...
Le Président : En terminant.
M. Blais : ...c'est pour ça que les
règles budgétaires vont préciser un certain nombre...
Le Président : Deuxième
complémentaire, Mme la députée de Pointe-aux-Trembles.
Mme Nicole Léger
Mme Léger :
Dans son livre, en 2001, le ministre de l'Éducation écrit : «La pauvreté
et l'exclusion ne sont pas le propre
de la condition humaine. Elles sont les résultats d'arrangements économiques
déficients.» Couper dans l'aide alimentaire et l'aide aux devoirs, ce
n'est pas un bon arrangement économique.
Allez-vous
reculer et protéger les services directs aux plus vulnérables? Allez-vous aider
les enfants qui arrivent à l'école le ventre vide? Allez-vous redonner
aux enfants la subvention de l'aide alimentaire?
Le Président : M. le ministre
de l'Éducation.
M. François Blais
M. Blais : Alors, je remercie ma
collègue, là, pour la citation, ça me touche beaucoup d'entendre ça. Puis effectivement, pour l'essentiel, hein, c'est bien
de ça dont il est question, hein? La pauvreté, c'est lié en grande partie,
hein, à des arrangements socioéconomiques
qui sont déficients, c'est dire qu'on
peut faire beaucoup de choses ici même, hein, dans cette salle, dans les décisions que
nous prenons aujourd'hui pour les pauvres d'aujourd'hui mais aussi pour
les pauvres de demain. Nous pouvons faire beaucoup de choses pour les aider.
Je reviens à l'essentiel, les règles budgétaires
seront connues bientôt. On a appris de la dernière expérience l'année dernière.
Laissez-nous finaliser les choses et entrer en discussion avec les commissions
scolaires.
Le Président : Principale, Mme
la députée de Vachon.
Tarifs relatifs au pont à
péage de l'autoroute 25
Mme Martine Ouellet
Mme
Ouellet : Merci,
M. le Président. Le pont de
l'autoroute 25 a été privatisé par PPP pour sa construction, son entretien, son opération. La compagnie privée se
rembourse avec le péage sur le pont. Le trafic sur le pont augmente d'année en
année, gonflant ainsi les profits de
la compagnie de PPP et aussi le retour au MTQ provenant du péage. Ce sont des dizaines de millions qui ont été payées par les utilisateurs
à la compagnie. La hausse de ses profits par le trafic ne lui suffit pas. La compagnie de PPP en rajoute en augmentant
les tarifs de péage de 26 % pour
l'heure de pointe. C'est ce qu'on appelle du payant-payant, M. le Président,
payant par le trafic et payant par le péage, M. le Président. Hier, le ministre
des Transports a approuvé par décret l'augmentation de 26 %.
Est-ce que le ministre des Transports peut nous
justifier comment il a pu autoriser une telle aberration?
Le Président : M. le ministre
des Transports.
M. Robert Poëti
M. Poëti : M. le Président,
je l'ai expliqué plus longuement, mais, rapidement, ça s'appelle un contrat, ça
s'appelle un contrat qui a été négocié, ça
s'appelle un contrat dans lequel il était important de savoir combien de
véhicules pourraient l'utiliser, non seulement
pour assurer la fluidité, mais aussi pour être en ligne avec l'environnement. Alors, ce que la députée
de Vachon me dit aujourd'hui, c'est que c'est le gouvernement qui décide les taux. C'est inexact. C'est le partenaire privé qui est responsable de fixer les
tarifs en fonction de la stratégie tarifaire prévue à l'entente, et le partenaire privé prévoit un régime graduel d'augmentation des tarifs. Il s'agit, à
des périodes hors pointe, d'une augmentation de 1,88 $. À partir du 1er juin, on va passer de 1,88 $ à
2,20 $, vraiment, là; en période de pointe, actuellement, à 2,50 $...
à 3,16 $.
Je ne sais pas elle est où, la catastrophe, M.
le Président, mais il faut se rappeler une chose : quand on fait des contrats puis on a des préoccupations
environnementales et des préoccupations de fluidité, il faut juste les
respecter. C'est ça qu'on fait, M. le Président.
Le Président : Première
complémentaire, Mme la députée de Vachon.
Mme Martine Ouellet
Mme
Ouellet : Merci, M. le Président. Je comprends que le ministre est d'accord,
je comprends que le ministre... contrat signé par l'ancien gouvernement
libéral de M. Charest, un contrat tout croche qui fait en sorte que les profits
augmentent avec le trafic, mais, en plus, on va augmenter les profits par le
péage pour la fluidité.
Est-ce que
le Parti libéral est en train de nous
dire qu'il crée deux sortes d'infrastructures : une infrastructure où
il n'y aura pas de trafic pour les riches puis des infrastructures avec du
trafic pour la classe...
Le Président :
M. le ministre des Transports.
M.
Robert Poëti
M.
Poëti : De toute évidence, M. le Président, il manque encore un
peu d'informations. Il faudrait que la députée de Vachon sache qu'évidemment ce projet-là est un franc succès. Et ça
nous a permis d'augmenter l'efficacité de quoi? Du transport collectif, M. le Président. Est-ce que la députée de Vachon
me dit qu'elle est contre le transport collectif? C'est ce qu'elle nous dit, là. Parce qu'il faut se
rappeler qu'une voie réservée pour les autobus y est disponible, et ces
derniers peuvent l'emprunter sans coût supplémentaire.
On peut utiliser du
transport collectif sans coût supplémentaire, et elle se lève pour
m'interpeller là-dessus. M. le Président, il faut refaire ses devoirs.
Le Président :
Deuxième complémentaire. Mme la députée de Vachon.
Mme
Martine Ouellet
Mme
Ouellet : Donc, je
vois que le ministre des Transports
persiste et signe et est en train de nous dire qu'il va continuer dans cette ligne-là, de dire qu'on va
continuer à augmenter les tarifs pour diminuer le trafic sur le pont de la 25 et,
à ce moment-là, envoyer le trafic ailleurs.
Parce que, on s'entend, ça n'a rien à voir avec l'environnement, là. Le
ministre, il est à côté de ses
plaques, là, ça n'a rien à voir avec l'environnement, le trafic, il va juste
aller ailleurs sur les autres ponts, augmenter
le trafic sur les autres ponts, M. le Président. Et là, là, il est en train de
nous dire que, dans le futur, ça va être un pont...
Le Président :
M. le ministre des Transports.
M.
Robert Poëti
M.
Poëti : En fait, ce qu'elle a saisi, M. le Président, c'est
qu'effectivement on voudrait envoyer les gens dans le transport collectif. Je pensais que c'était un
de ses souhaits. Je pensais aussi qu'on pouvait graduellement gérer une
situation comme celle-là lorsqu'on a un contrat et qu'on permet aux gens
d'utiliser du transport collectif sans frais additionnels.
Ça, ce n'est pas une bonne nouvelle? Puis est-ce qu'elle est contre qu'on
devienne, évidemment, davantage verts
au Québec et qu'on y autorise les voitures électriques branchables? Est-ce
qu'elle est contre? Qu'elle se lève et qu'elle nous le dise!
Le Président :
Principale, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
Hausse
de la taxe scolaire
M.
François Legault
M. Legault :
M. le Président, le gouvernement, dans son dernier budget, a réduit le budget
des commissions scolaires. Les commissions
scolaires ont donc trois choix : couper dans la bureaucratie, couper dans
les services ou augmenter les taxes
scolaires. La commission scolaire de Montréal a envoyé une lettre aux parents
cette semaine, disant qu'ils se préparaient à couper dans les services
aux élèves. Le ministre de l'Éducation les a menacés de tutelle. Nous sommes d'accord
avec lui, c'était inacceptable. Cependant, une inquiétude reste : Est-ce
que les commissions scolaires vont augmenter les taxes scolaires?
Je
rappelle que, l'année dernière, en moyenne, les comptes de taxe scolaire ont
augmenté de 10 %. Donc, est-ce que,
ce matin, le premier ministre peut garantir aux citoyens qu'aucune commission
scolaire ne va augmenter de façon importante les taxes scolaires? Et, si
c'est le cas, est-ce qu'il va les mettre en tutelle?
Le Président :
M. le premier ministre.
M.
Philippe Couillard
M. Couillard : Alors, M. le Président, il ne faut pas mélanger les deux enjeux. Pour ce
qui est de la CSDM, mon collègue s'est bien exprimé, et je le dirais de
la façon, très simple, suivante : Si des gestionnaires ont de la difficulté
à accomplir leur mandat, on va avec plaisir leur apporter de l'aide de toutes
les façons possibles, M. le Président.
Ceci
dit, sur la question des taxes scolaires, il doit quand même
mentionner, M. le Président, que le chiffre qu'il mentionne provient, en très vaste majorité, de l'augmentation des valeurs foncières. Raison pour
laquelle mon collègue a également dit qu'il faut revoir le mode de taxation
scolaire, qui est harnaché à l'impôt foncier depuis des décennies et même un siècle, et, clairement, ça ne correspond
plus à l'état des lieux actuel. Alors, il y a, cette année encore, la dernière
année d'impact de l'annulation du programme
de péréquation, qui, malheureusement, a été faite par nos prédécesseurs,
qui, en plus de nous laisser une impasse de
plus de 7 milliards de dollars, nous enlève les moyens de corriger cette
erreur, M. le Président, mais c'est la dernière année de cet impact.
Mais je dois lui dire, et j'espère qu'il va participer à cette discussion, que
je crois qu'il faut revoir le mécanisme de taxation scolaire.
Le Président : Première
complémentaire. M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
M. François Legault
M. Legault :
M. le Président, mettez-vous à la place, là, des citoyens de la classe moyenne.
C'est bien beau, là, la péréquation
entre les commissions scolaires, puis les valeurs foncières, puis tous les
beaux discours, la réalité, c'est que, l'année dernière, les comptes de
taxe ont augmenté, en moyenne, de 10 %. Ça, c'est la moyenne.
Donc, je répète ma question : Est-ce que le
premier ministre peut garantir que, cette année, il n'y aura pas d'augmentation
de taxe scolaire de 10 %?
• (10 h 40) •
Le Président : M. le premier
ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : M. le Président,
notre collègue m'amène à clarifier encore les choses, ce qu'il aurait pu faire.
La raison
pour laquelle il y a eu certaines commissions scolaires, pas toutes, qui ont eu
des augmentations de cette nature-là,
c'est que les valeurs des maisons du monde ont augmenté de cette valeur-là. Et
le problème, c'est que la taxation scolaire
est liée à la valeur des maisons. Et c'est ça qu'il faut changer, et on va le
changer. Et on a une année devant nous qui
est la conséquence de l'abolition du programme qui permet d'égaliser les
chances, je pense que tout le monde comprend bien ça, puis on va faire en sorte de rendre le système de taxation
beaucoup plus équitable et plus respectueux de la capacité de payer des
gens, M. le Président.
Le Président : Deuxième
complémentaire, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
M. François Legault
M. Legault : M. le Président,
le premier ministre devrait savoir que, dans les municipalités, quand il y a
une augmentation importante des valeurs foncières,
on réduit le taux de taxe pour que les augmentations soient raisonnables.
10 %, ce n'est pas raisonnable.
M. le
Président, est-ce que le premier ministre va enfin faire preuve de leadership
ou s'il va continuer à parler pour parler, comme c'est son expertise?
Le Président : M. le premier
ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : M. le Président,
tout s'explique, on voit pourquoi les gens se rallient à notre parti. Plutôt
qu'aller dans le simplisme et les fausses solutions, nous, on présente
aux gens la situation telle qu'elle est, telle qu'elle est, M. le Président. Et il est clair, M. le Président,
que l'augmentation de la valeur des maisons a un impact, parce que la taxation
scolaire, elle est liée à la valeur des
maisons, puis les taux maximums qu'on peut charger, ils sont fixés. Puis
l'iniquité, l'iniquité entre les enfants du Québec, c'est que, dans les
municipalités plus riches, on n'a pas besoin de taxer au taux maximum, parce
qu'on a les ressources foncières, tandis que les gens plus pauvres, ils sont
obligés de taxer au taux maximum parce qu'ils n'ont pas de valeur foncière.
C'est ça qu'on va corriger, M. le Président.
Le Président : Principale, M.
le député de Granby.
Pertinence des questions
posées à l'occasion
de l'étude des crédits budgétaires
M. François Bonnardel
M.
Bonnardel :
M. le Président, hier, le premier ministre nous a fait la leçon sur
l'indépendance d'esprit et la liberté
de parole des députés en disant qu'il ne dirige pas une secte. Au même moment
se déroulent les études des crédits, un
sérieux exercice de reddition de comptes où le législatif doit questionner
l'exécutif, où l'indépendance d'esprit devrait guider la conduite des
députés. Or, on assiste, encore cette année, au festival des questions plantées
chez les députés ministériels.
C'est tellement évident, M. le Président, que les députés libéraux en rient
avec les ministres en commission parlementaire, un bel exemple pour
cultiver le cynisme envers la classe politique.
J'ai
une question très simple au leader du gouvernement : Est-ce qu'il peut
nous confirmer que les députés libéraux ont à l'avance les réponses du
ministre et que les ministres ont à l'avance les questions des députés
libéraux?
Le Président :
M. le leader du gouvernement.
M.
Jean-Marc Fournier
M. Fournier :
M. le Président, je crois même que, dans notre code d'éthique, parmi les
valeurs qui sont mentionnées, c'est le
respect des institutions. Je pense même que, dans le règlement de notre
Assemblée, il y a aussi un souhait
qu'on formule aux 125 députés : de respecter le règlement. Et, autant
dans le code d'éthique que dans le règlement, il y a une chose qu'on
devrait faire, c'est de respecter le droit de chacun des députés.
Dans
notre règlement, dans notre règlement, on prévoit que, oui, si tu as été élu
dans la formation qui représente le gouvernement, tu as le droit
d'intervenir, tu as le droit de t'exprimer, tu as le droit de poser des
questions. Ce n'est peut-être pas celles du
leader de la deuxième opposition, c'est normal, on est en démocratie, mais il
ne peut pas se plaindre, M. le
Président, que des députés qui sont élus puissent, eux aussi, s'exprimer, sinon
c'est un déni de démocratie. Est-ce que c'est ça qu'il veut?
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Granby.
M.
François Bonnardel
M.
Bonnardel : M. le Président, j'ai obtenu des documents qui
sont fournis aux députés ministériels bien avant l'étude des crédits, la preuve que les députés ministériels ont déjà des
questions à poser, et les réponses des ministres... noir sur blanc ici. On y retrouve un long
préambule, la question plantée du député et les réponses du ministre. Ça, c'est
le comble du cynisme en politique, c'est le festival de la question plantée.
Qu'est-ce que le
leader répond à ça?
Le Président :
M. le leader du gouvernement.
M.
Jean-Marc Fournier
M.
Fournier : Je vois le chef de la deuxième opposition qui était
en train de nous dire que lui, dans le temps qu'il était ministre, ne faisait aucune préparation et
ne parlait à aucun député du... à plein temps, M. le Président. Ce n'est
pas étonnant qu'il n'y ait personne qui ait
le goût de se lier à lui, M. le Président, ce n'est pas étonnant. Quand on voit
ce qui se passe et que nous avons...
Des voix :
...
M. Fournier :
Le chef a-t-il... Est-ce que c'est terminé? Je peux parler? Oui, vous me
permettez? Bien, M. le Président, si le chef de la deuxième opposition veut
vraiment prendre le temps de parole...
Des voix :
...
M.
Fournier : Vous êtes gentil, mais lui, il n'arrête pas de
parler. Et ce que j'aimerais, c'est que, de son côté, il respecte le
droit des députés de prendre la parole. Et je tiens à vous dire quelque chose...
Le Président :
En terminant.
M. Fournier :
...vous devriez peut-être vous préparer un peu plus, de votre côté.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Granby.
M.
François Bonnardel
M.
Bonnardel :
M. le Président...
Des voix :
...
Le Président :
Merci. Alors, allez-y.
M.
Bonnardel : M. le
Président, je me fais un plaisir de déposer les documents. Ça confirme que
l'exécutif prépare les questions du législatif. Ça confirme aussi qu'il n'y a
aucune indépendance d'esprit que vous laissez à vos députés ministériels. On
utilise les députés ministériels
comme des robots. C'est ça, la vraie situation, M. le Président.
Des
voix : ...
Documents
déposés
Le Président :
S'il vous plaît! D'abord, consentement pour le dépôt? Consentement pour le
dépôt.
Des voix :
...
Le Président :
M. le député de Granby, c'est à vous la parole. Vous êtes le seul ici à avoir
le droit de parole.
M.
Bonnardel : M. le Président, je le confirme. C'est écrit
noir sur blanc, quatre dossiers spécifiques du MAMOT, quatre dossiers
spécifiques où les réponses, les questions sont déjà écrites des députés
ministériels. La CAQ existe justement pour changer ces façons de faire et ces
questions plantées.
Le Président :
M. le leader du gouvernement.
M. Fournier :
Si je vois...
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît, d'un côté comme de l'autre. Fin de la semaine, là, ça paraît.
M. le leader.
M.
Jean-Marc Fournier
M.
Fournier : Si je vois une chose dans les tendances actuelles,
M. le Président, c'est que, dans ce parti-ci, des gens de tous horizons viennent se joindre pour
s'associer à la ligne de gouverne que nous avons, et, même s'ils ont pu déjà avoir des tendances adéquistes ou même
participer à l'ADQ, ils ne se reconnaissent pas dans la CAQ d'un seul homme,
celui qui essaie de dicter tout dans votre propre parti.
Alors,
à partir de ça, M. le Président, nos députés vont continuer de prendre parole,
même si ça ne vous intéresse pas,
parce que leurs électeurs ont le droit aussi... Puis, oui, ils vont se
préparer. Vous devriez faire la même chose, vous aussi.
Le Président :
Principale, M. le député de Rimouski.
Mesures pour lutter contre le surendettement
et protéger les consommateurs
M.
Harold LeBel
M. LeBel :
O.K. On va se calmer un petit peu, sortir de notre bulle et penser aux gens qui
vivent au Québec.
Selon
le ministre de la Solidarité sociale, la pauvreté augmente au Québec. Les
inégalités augmentent au Québec, selon
son rapport. Il y a des familles qui essaient de peine et de misère à joindre
les deux bouts, de rembourser leurs dettes. Déjà assommés par les
tarifs, ils essaient de payer leur loyer, de passer à travers le mois. Pour
s'en sortir, ils se font souvent rattraper
par des prêteurs sans scrupules. Ils leur proposent des prêts qui atteignent
des taux d'intérêt de près de 300 %
si on ajoute les frais de courtage, des frais qui ne sont affichés nulle part.
C'est bien au-delà des taux usuraires à 60 %. Alors, pourquoi ces prêteurs ont-ils pignon sur rue
et que personne ne les arrête? Ça fait des années qu'on dénonce cette pratique-là. Pourtant, en 2011, le gouvernement
avait déposé le projet de loi n° 24 visant à lutter contre le
surendettement des consommateurs, un
projet de loi mort au feuilleton, qui fixait les balises pour empêcher ces
prêteurs de profiter de la misère des gens. Nous voulions collaborer,
nous avons même entamé un processus.
Quand
la ministre responsable de la protection du consommateur amènera-t-elle ce
projet de loi visant à lutter contre le surendettement...
Le Président :
Mme la ministre de la Justice.
Mme
Stéphanie Vallée
Mme
Vallée : M. le Président, nous avions... en fait, le leader
actuel avait, en 2012, déposé un projet de loi qui a fait l'objet de consultations en commission
parlementaire. Si mon souvenir est bon, le député de Beauharnois n'était
pas très favorable avec ce projet de loi.
Ceci
étant, M. le Président, depuis notre arrivée au pouvoir, j'ai demandé à
l'Office de la protection du consommateur d'accélérer les travaux, parce
que, suite au dépôt du premier projet de loi, comme je le mentionnais, il y a eu des consultations, il y a eu des
observations formulées de la part tant des banques, des institutions
financières que de la part des consommateurs.
Il est important de concilier les différents commentaires qui ont été formulés,
et nous travaillons, bien honnêtement, à arriver à un consensus pour
pouvoir éventuellement vous présenter, M. le député, un projet de loi qui
pourra venir répondre aux préoccupations, qui sont tout à fait réelles,
soulevées par le député.
• (10 h 50) •
Le
Président : Première complémentaire, M. le député de Rimouski.
M.
Harold LeBel
M.
LeBel : Sérieusement, sérieusement, je demande à la ministre de ne pas...
qu'on ne se relance pas la balle. On
pense aux gens qui ont besoin d'être protégés, des gens qui vivent dans la misère. Ma collègue de Pointe-aux-Trembles a parlé des enfants tantôt qui ont de la misère à
manger. Ces gens-là veulent s'en sortir puis ils sont souvent rattrapés par
des prêteurs, ils sont rattrapés par la faillite. Il faut travailler ensemble
pour les aider et les protéger.
Je
demande à la ministre : Quand est-ce qu'on va collaborer ensemble,
sans se garrocher la balle, pour déposer un véritable projet de loi qui
va protéger notre monde qui vivent dans la pauvreté?
Le Président :
Mme la ministre de la Justice.
Mme
Stéphanie Vallée
Mme
Vallée : M. le Président, le projet de loi qui avait été déposé par le leader actuel était
véritable. Et, je tiens à rassurer
mon collègue, je suis tout aussi préoccupée qu'il ne peut l'être par la situation
des gens placés dans une très grande vulnérabilité
et qui, en effet, font l'objet de pressions tout à fait inadéquates de la part de prêteurs sur gages et d'organismes plus ou moins légitimes qui abusent des problèmes notamment de toxicomanie et de dépendance dont certaines
personnes font l'objet.
Alors,
là-dessus, mon collègue et moi, on s'entend, là, on partage...
On ne s'entend pas politiquement sur certains enjeux, mais là-dessus...
Le Président :
En terminant.
Mme Vallée :
...sur la protection des personnes vulnérables, on s'entend et on y travaille.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Rimouski.
M. Harold LeBel
M. LeBel : C'est bon. C'est bon, on fait du chemin. Il y a
près de quatre Québécois sur 10 qui considèrent leurs finances
fragiles. Le problème est vraiment important, il faut agir rapidement.
Quand
la ministre, avec nous, avec tout le
monde ici... on va collaborer ensemble
pour déposer un véritable projet
de loi qui va protéger notre monde qui vivent de la misère puis qui ont besoin
de nous autres?
Le Président :
Mme la ministre de la Justice.
Mme
Stéphanie Vallée
Mme
Vallée : M. le Président, justement, comme il
s'agit d'un véritable projet de loi, nous sommes à terminer les différentes consultations et nous
travaillons sur le dossier, puisqu'il s'agit de trouver un juste équilibre.
Par contre, je tiens
juste à rappeler, M. le Président, le Parti québécois a quand même été au
pouvoir pendant 18 mois et n'a rien fait sur
le sujet. Alors, là-dessus, on va se garder une petite gêne, de nous accuser
de tous les maux, et on peut peut-être comprendre que le député de Beauharnois,
à l'époque, il n'était pas d'accord.
Le Président :
Principale, Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mise
en place d'une consigne sur les bouteilles de vin
Mme
Manon Massé
Mme Massé :
Merci, M. le Président. À la une de La Presse hier, nous
pouvions lire que, dans le dossier des consignes
de bouteilles de vin, la SAQ contre-attaque. Le terme «contre-attaque» est bien
choisi, puisque notre société d'État
présentait un scénario invraisemblable : mettre sur pied 522 centres de
récupération au coût de 250 millions. Les solutions
les plus simples et les plus souples ont été d'emblée écartées. Cette méthode
est bien connue : laisser couler un rapport secret qui noircit la table pour tuer dans l'oeuf toute forme de
débat démocratique. Drôle de hasard, le ministre de l'Environnement annonçait vendredi dernier son appui
à la consigne des bouteilles de vin.
Drôle
de hasard encore, cette étude tendancieuse, que la SAQ a en main depuis le 20
février, est coulée aux médias au même
moment où le ministre de
l'Environnement est absent du Québec. Est-ce que
le ministre responsable de la SAQ, ministre des Finances, essaie de
jouer dans le dos de son collègue de l'Environnement?
Une voix :
...
Le
Président : Bon. M. le ministre des Richesses naturelles.
Alors,
on aura à éviter évidemment de prêter des intentions à l'un ou l'autre des
membres de cette Assemblée. M. le ministre des Richesses naturelles.
M.
Pierre Arcand
M.
Arcand : Et de l'Énergie, oui. Alors, M. le Président, je pense que l'enjeu du recyclage du verre au Québec, c'est
un enjeu qui est réel. Le gouvernement, bien
sûr, travaille, est fortement
intéressé à faire en sorte que la meilleure solution soit devant nous, bien
sûr. Évidemment, dans chacune des
décisions qui sont prises, il y a toujours une balance importante, c'est-à-dire qu'il
faut récupérer le verre, et les
formules qui sont devant nous sont des formules parfois qui sont complexes, parce qu'on veut évidemment qu'il y ait de la récupération et on veut
aussi, M. le Président, qu'évidemment on puisse disposer du verre
correctement.
Alors,
nous sommes ouverts à de nouvelles études, de nouvelles technologies. On ne
veut pas également que ça coûte les
yeux de la tête pour le contribuable québécois, parce qu'on n'est pas, comme
vous le savez, un gouvernement dépensier
de ce côté-là. Alors, je pense que ce sont ces enjeux-là qui sont importants
pour nous et sur lesquels on doit travailler dans l'intérêt des
Québécois, M. le Président.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme
Manon Massé
Mme
Massé : M. le Président, 89 % de la population appuie une
consigne sur les bouteilles de vin. Depuis des années, des citoyens bénévoles et des groupes écologistes pauvres mènent
la bataille face à un puissant lobby.
Ce lobby, c'est Éco Entreprises, les
3 000 entreprises qui doivent payer pour le coût de la collecte
sélective. Leur chiffre d'affaires : 110 milliards.
Le
ministre des Finances ne trouve pas ça gênant que la SAQ, notre société d'État,
dépense des fonds publics pour une étude bidon visant à court-circuiter
le...
Le Président :
Monsieur... Je ne sais pas, moi. Que quelqu'un réponde. M. le ministre des
Finances.
M.
Carlos J Leitão
M.
Leitão : Merci, M. le Président. Alors, j'aimerais peut-être revenir sur la
première partie de la question de la collègue. Jouer dans le dos de quelqu'un,
je pense, tout
le monde me connaît déjà un
peu, ce n'est pas mon style. Ce n'est pas ça, ce qu'on fait. Ce n'est
pas ça, ce que notre gouvernement fait.
Nous
avons dit depuis le début que cette question-là, c'est une question
qui va être examinée de façon profonde. Nous voulons mettre en place, comme mon collègue l'a mentionné tantôt,
un système qui soit efficace, qui réussisse à adresser la question, qui est la récupération du verre, une question
qui est très importante, et que cela se fasse à l'intérieur de nos moyens
financiers limités. Nous ne voulons pas que cela se traduise par une augmentation significative du prix des boissons aux consommateurs québécois, M.
le Président.
Le Président :
En terminant.
M. Leitão :
La décision va se prendre bientôt. Elle sera éclairée et efficace.
Le Président :
Deuxième complémentaire, Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme
Manon Massé
Mme
Massé : M. le Président, hier, alors que les lobbys anticonsigne s'activaient sur les ondes,
tous les députés de l'Assemblée nationale ont reçu un envoi d'Éco Entreprises. Le lobby
déconstruisait un éditorial d'Antoine Robitaille en nous servant des
arguments assez simplistes.
Doit-on
parler au... Pardon. Doit-on rappeler au ministre des Finances que la
SAQ nous appartient collectivement et qu'on est en droit d'avoir un
débat digne de ce nom sur les consignes? Et à quand une étude indépendante...
Le Président :
M. le ministre des Ressources naturelles.
M.
Pierre Arcand
M.
Arcand : M. le
Président, il est clair qu'il y aura
des études qui vont être faites sur ces questions-là, d'une part, mais je tiens à rappeler, M. le Président, un élément très important : nous avons déjà demandé à la SAQ
d'investir, au fil des années, entre autres, avec une compagnie qui s'appelle Tricentris, pour améliorer, justement,
la récupération et la séparation entre le verre et le papier pour qu'on
ait, évidemment, un papier recyclé de meilleure qualité.
Autre élément : à l'époque où
j'étais ministre de l'Environnement, nous avions également parlé et nous avions
proposé, évidemment, d'augmenter la
consigne, entre autres, sur certains contenants, de 0,05 $ à
0,10 $, et le Parti québécois,
lorsqu'ils ont pris le pouvoir...
Le Président :
En terminant.
M.
Arcand :
...n'ont pas fait ça, M. le Président.
Le Président :
Principale, M. le député de La Peltrie.
Coût
du projet de parachèvement de
l'autoroute 85 dans le Bas-Saint-Laurent
M.
Éric Caire
M.
Caire :
M. le Président, hier, le député de Groulx révélait que le projet de
l'autoroute 85 était passé de 600 millions à 1,7 milliard, un dépassement de coûts de 1,1 milliard. Réponse des ministres concernés : Le ministre
délégué aux Transports nous
dit : Je ne sais pas où ils ont pris leurs chiffres. Réponse : Dans
les études de crédits de son ministère.
La réponse du ministre des Transports n'est
pas mieux. Lui, il dit : Écoutez, les évaluations de coûts, là, il ne faut pas se fier à ça, il faut attendre d'avoir la facture finale,
puis, si l'écart est trop grand, bien, au pire-aller, on n'en fera plus,
d'évaluation de coûts. Il n'y en a pas, de problème.
Contradiction
totale avec le rapport Secor-KPMG, qui dit dans sa recommandation 11 qu'il
faut des évaluations de coûts beaucoup plus précises avant
d'autoriser un projet. Dans son document budgétaire Stratégie de gestion, le président du Conseil du trésor invite à rigueur et responsabilité. Est-ce qu'il juge qu'un dépassement de coûts de 1,1 milliard, c'est de la rigueur? Puis est-ce
qu'il juge que la réponse de ses collègues fait preuve de responsabilité?
Le Président :
M. le ministre des Transports.
M.
Robert Poëti
M. Poëti :
M. le Président, toujours un peu surprenant d'entendre en fait des réponses
qu'on n'a pas dites réexpliquées d'une autre façon. Alors, on va prendre un peu
de temps et on va mettre ça clair.
Vous
avez soulevé, et c'est important, KPMG-Secor. Je vais lui lire un paragraphe qu'il
omet toujours de lire : Il est aussi préférable de se retrouver dans un contrat comportant plusieurs
avenants pour des bonnes raisons que dans un contrat sans avenants pour des mauvaises raisons. Ce qu'il omet également
de dire, c'est que la CAQ oublie continuellement
qu'au cours de l'exercice financier 2013‑2014 les contrats qui sont terminés à ce jour... Il
travaille sur des contrats de 2007‑2008. C'est ça qu'il travaille. Ceux qui sont
terminés, les contrats, actuellement, ils ont généré des économies de 13 millions
de dollars.
Pour
l'exercice actuel, pas 2007,
les tendances nous donnent qu'on a
des économies de 2,9 millions
de dollars. Moi, j'aimerais bien que
la CAQ étudie les dossiers, qu'elle les suive, et je leur ai offert à plusieurs
reprises de le faire, mais non.
Alors, ce que je veux
vous dire, c'est que, les contrats, on les suit...
• (11 heures) •
Le Président :
En terminant.
M. Poëti :
...les avenants sont là, et on fait notre travail, et on le fait bien.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de La Peltrie.
M. Éric Caire
M.
Caire : M. le Président, ce qui a été annoncé en 2002, c'est une autoroute de 94 kilomètres, à
quatre voies, pour 600 millions. Donc, ça, ça fait 1,1 milliard
d'avenants. Tabarouette! C'est Noël avant le temps.
M. le Président, est-ce que le président du Conseil
du trésor pourrait se lever et nous
dire si le pitoyable exemple que son collègue vient de nous donner,
c'est ça, faire preuve de rigueur et de responsabilité?
Le Président :
M. le ministre des Transports.
M. Robert Poëti
M.
Poëti : M. le Président, encore une fois, on devra expliquer davantage les décisions qui
guident évidemment la
directive des grands projets, la directive des grands projets, qui a été
installée par le précédent gouvernement, dans laquelle on suit clairement
l'ensemble des règles.
Deuxièmement, ce que le député
ici nous dit, que le choix de construire cette route, compte tenu de la sécurité et des morts là-bas... n'était pas une bonne
décision de faire. C'est ça qu'il nous dit, et il travaille encore sur...
Une voix :
...
M.
Poëti : M. le Président... Alors, si vous voulez peut-être juste attendre la fin de ma réponse, ça pourrait
vous aider et peut-être vous guider pour la prochaine. Alors, M. le
Président...
Le Président :
En terminant.
M. Poëti :
...ce que je dois vous dire : S'ils veulent travailler sur 2007, ils
peuvent le faire; nous, on travaille actuellement.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de La Peltrie.
M. Éric Caire
M.
Caire : M. le Président, ce que je viens d'entendre, c'est qu'avec le gouvernement libéral on a
deux choix : sécurité ou saine gestion. Est-ce qu'il ne serait pas
possible, dans un monde idéal, d'avoir les deux?
Est-ce que le
président du Conseil du trésor est d'accord qu'on a à choisir entre la sécurité
et la saine gestion, qu'avec son gouvernement ce n'est pas possible d'avoir les
deux?
Le Président :
M. le ministre des Transports.
M. Robert Poëti
M. Poëti :
À moins de me tromper, pour la sécurité, restez aux nouvelles aujourd'hui, parce
que vous allez avoir le bilan de la SAAQ. Il faut revenir en 1945, M. le
Président, où on avait 200 000 véhicules automobiles. On en a
six millions aujourd'hui pour moins de 300 morts. Ça, c'est de la
sécurité.
La
deuxième chose que vous avez oublié de lire, hein, bien, évidemment, c'est un
budget équilibré, M. le Président. Ils
ne s'en rappellent pas. Ça, on l'a fait, par exemple. Alors, la sécurité et des
budgets équilibrés, on est capables de le faire, nous.
Le Président :
Principale, Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Rapatriement de Québécois séjournant au Népal
au moment du séisme du 25 avril 2015
Mme Carole Poirier
Mme
Poirier : Alors, M. le Président, samedi dernier a eu lieu un
terrible tremblement de terre au Népal, qui a provoqué plusieurs avalanches meurtrières. Deux Québécoises, Sandrine
Hamelin et Ophélie Gauthier-Barrette, ont survécu à une de ces avalanches dans le parc national
Langtang. Hier, des hélicoptères israéliens et népalais les ont transportées
à l'entrée du parc, d'où elles ont pu parler à leurs parents pour la première
fois.
Malgré
plusieurs appels désespérés chaque jour des parents au ministère des Affaires
étrangères, elles n'ont pas encore eu
de secours du gouvernement canadien. On leur aurait répondu que les filles
pourraient être rapatriées seulement qu'une
fois qu'elles seraient à Katmandou. Elles sont coincées à 150 kilomètres de là,
dans les montagnes, et les routes ont été détruites par le tremblement
de terre. Il faut envoyer des secours les chercher.
Qu'est-ce que le
gouvernement du Québec fait, et la ministre, pour aller chercher nos Québécois?
Le Président :
Mme la ministre des Relations internationales.
Mme Christine St-Pierre
Mme
St-Pierre : Merci, M. le Président. Évidemment, cette
tragédie qui est survenue au Népal est épouvantable, et la situation qui est décrite par la députée est
une situation bien évidemment inacceptable. Alors, ce que nous faisons, évidemment, nous sommes en contact avec le
ministère des Affaires étrangères à Ottawa. Nous faisons en sorte que nous
disons au ministère des Affaires étrangères
qu'il faut que les choses s'accélèrent. Les Québécois qui veulent sortir du
Népal doivent être capables de le faire.
Alors, nous invitons,
évidemment, le gouvernement fédéral à faire son travail, à le faire le plus
rapidement possible, et aussi faire en sorte
que ces gens puissent revenir et que les angoisses des parents qui ont des
enfants ou qui ont des proches là-bas
puissent être... qu'on puisse les soulager et leur dire qu'ils vont rentrer
ici, au pays, sains et saufs. Merci, M. le Président.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Verchères.
M. Stéphane Bergeron
M.
Bergeron : M. le Président, là, la situation est non
seulement dramatique, catastrophique pour les Népalais, mais elle l'est
également pour des Canadiens et des Québécois qui sont aux prises avec la
situation. Alors, on se fait répondre de
façon très technocratique qu'il faut se rendre à Katmandou pour être évacué. Il
y a des gens qui sont dans les montagnes, à 150 kilomètres, une
citoyenne de ma circonscription.
Qu'est-ce
qu'on fait pour amener le ministère des Affaires étrangères à faire en sorte de
sortir les Québécoises et Québécois qui sont aux prises avec la
situation et qui sont sans ressources actuellement?
Le Président :
Mme la ministre des Relations internationales.
Mme Christine St-Pierre
Mme
St-Pierre : Merci, M. le Président. Alors, évidemment, nous
sommes de tout coeur avec ces familles, des gens qui... ces proches qui veulent que ces gens reviennent ici, au
pays, le plus rapidement possible, en santé et en sécurité. Nous sommes, je le répète, en contact avec le
gouvernement fédéral, le ministère des Affaires étrangères, dans ce dossier
et dans les autres dossiers également pour faire accélérer les choses. Cette
situation est bien évidemment tout à fait inacceptable,
et nous voulons que ces gens soient rapatriés le plus rapidement possible, dans
les conditions les plus sécuritaires possible. Merci, M. le Président.
Le Président :
Cela met fin à la période de questions et de réponses orales.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : En fonction de nos règles et de l'ordre de présentation
des motions sans préavis, je reconnais
maintenant un membre du groupe formant le gouvernement. Oui, M. le leader
adjoint du gouvernement?
M.
Sklavounos :
M. le Président, je sollicite le consentement de cette Chambre afin de faire
les avis touchant les commissions avant les motions sans préavis, sur
entente entre les leaders.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : C'est l'information que j'ai : il y a entente...
Des voix :
...
Avis touchant les travaux des commissions
Le Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît! Il y a entente de faire ces
avis-là avant de passer aux motions sans préavis. Alors, faites vos
avis, M. le leader adjoint.
M.
Sklavounos : Merci, M. le Président. Alors, j'avise cette
Assemblée que la Commission de l'économie et du travail procédera à
l'étude du volet Régie des rentes des crédits budgétaires 2015‑2016 du
ministère du Travail, de l'Emploi et de la
Solidarité sociale dès maintenant pour une durée de deux heures, à la salle
Louis-Joseph-Papineau. Cette même commission complétera l'étude des
crédits budgétaires 2015‑2016 du ministère du Travail, de l'Emploi et de la
Solidarité sociale en procédant à l'étude du volet Emploi le lundi 4 mai
2015, de 15 heures à 18 heures, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La
Commission des finances publiques poursuivra, elle, et complétera l'étude des
crédits budgétaires 2015‑2016 du
ministère des Finances dès maintenant pour une durée de deux heures, de
15 heures à 18 heures et de 19 h 30 à
21 h 30, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission de la
santé et des services sociaux entreprendra l'étude du volet Santé et services
sociaux des crédits budgétaires 2015‑2016 du
ministère de la Santé et des Services sociaux dès maintenant pour une durée de
deux heures et poursuivra le lundi
4 mai 2015, de 14 heures à 18 heures, ainsi que le mardi
5 mai 2015, de 10 heures à midi, à la salle du Conseil
législatif;
La
Commission de la culture et de l'éducation complétera l'étude des crédits
budgétaires 2015‑2016 du ministère de
l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en procédant à
l'étude du volet Enseignement supérieur et recherche aujourd'hui, après les affaires courantes, pour une durée de
deux heures, de 15 heures à 18 heures et de 19 h 30 à
21 h 30, à la salle de l'Assemblée nationale;
La
Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources
naturelles complétera l'étude des crédits
budgétaires 2015‑2016 du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs en
procédant à l'étude du volet Forêts aujourd'hui,
de 15 heures à 18 heures, à la salle Louis-Joseph-Papineau. Cette
même commission complétera l'étude des crédits
budgétaires 2015‑2016 du ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles le
lundi 4 mai 2015, de 14 heures à 18 heures, à la salle Louis-Joseph-Papineau. Enfin, la Commission
de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles entreprendra, quant à elle,
l'étude des crédits budgétaires 2015‑2016 du ministère de l'Agriculture,
des Pêcheries et de l'Alimentation le mardi 5 mai 2015, de 10 heures
à midi, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission des
relations avec les citoyens procédera à l'étude du volet Condition féminine des
crédits budgétaires 2015‑2016 du ministère
de la Justice aujourd'hui, de 15 heures à 18 heures, à la salle du
Conseil législatif. Cette même commission entreprendra l'étude du volet
Famille et lutte contre l'intimidation des crédits budgétaires 2015‑2016 du
ministère de la Famille le mardi 5 mai 2015, de 10 heures à midi, à
la salle de l'Assemblée nationale;
La
Commission des institutions, quant à elle, procédera à l'étude du volet
Affaires autochtones des crédits budgétaires
2015‑2016 du ministère du Conseil exécutif aujourd'hui, de 19 h 30 à 22 h 30, à la salle du Conseil législatif. Cette même commission complétera l'étude
des crédits budgétaires 2015‑2016 du ministère du Conseil exécutif en procédant à l'étude du volet Affaires
intergouvernementales canadiennes le lundi 4 mai 2015, de 14 heures à
18 heures, à la salle de l'Assemblée nationale. Enfin, la Commission des institutions procédera à l'étude du volet Lois
professionnelles des crédits
budgétaires 2015‑2016 du ministère de la Justice le mardi 5 mai 2015, de
11 heures à midi, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission des
transports et de l'environnement complétera, quant à elle, l'étude des crédits
budgétaires 2015‑2016 du ministère des
Transports en procédant à l'étude du volet Stratégie maritime aujourd'hui, de
19 h 30 à 22 h 30, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
et finalement
La Commission de
l'aménagement du territoire procédera à l'étude du volet Capitale nationale des
crédits budgétaires 2015‑2016 du ministère du Travail, de l'Emploi et de la
Solidarité sociale le vendredi 1er mai 2015, de 19 h 30 à
11 h 30, à la salle Louis-Joseph-Papineau. Merci, M. le Président.
• (11 h 10) •
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, merci, M. le leader adjoint, de vos avis.
Motions sans préavis
Et là nous en sommes
rendus aux motions sans préavis. Et, en vertu de nos règles, un membre du
groupe formant le gouvernement... et je reconnais M. le ministre du Travail, de
l'Emploi et de la Solidarité sociale, pour la présentation de sa motion sans
préavis. À vous, monsieur.
Souligner la Journée internationale des
travailleuses et des travailleurs
M.
Hamad : Merci, M. le Président. Je sollicite le consentement
de cette Assemblée afin de présenter la motion suivante conjointement
avec le député de Sanguinet, la députée d'Arthabaska et le député de
Mercier :
«Que l'Assemblée
nationale souligne la Journée internationale des travailleurs, demain le 1er
mai;
«Que
cette journée soit l'occasion de rendre hommage aux femmes et aux hommes dont
le travail a fait [au] Québec ce qu'il est aujourd'hui : une
société moderne et prospère.»
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci, M. le ministre du Travail. Est-ce que cette...
M.
Sklavounos :
Nous proposons l'adoption sans débat, M. le Président.
Mise aux voix
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, adoption sans débat. Est-ce qu'il y a...
Des voix :
Adopté.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Alors, cette motion est adoptée. Je cède la
parole maintenant à un membre du groupe formant l'opposition officielle,
et je reconnais M. le député de Bourget pour la présentation de son avis.
M. Kotto :
M. le Président, je sollicite le consentement des membres de cette Assemblée
afin de présenter, conjointement avec la députée d'Iberville et la députée de
Gouin, la motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale reconnaisse le caractère essentiel de la primauté de la
langue française au Québec;
«Qu'elle réaffirme
que la protection du français est un devoir quotidien du gouvernement du
Québec;
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte du jugement de la Cour d'appel du Québec,
prononcé le 28 avril 2015, invitant le législateur à prendre acte d'une
faille juridique dans la Charte de la langue française en matière de langue
d'affichage pour les marques de commerce, et à la combler;
«Et,
enfin, qu'elle demande au gouvernement du Québec de proposer une modification
législative apportant les correctifs nécessaires à la charte.»
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
Une voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Il n'y a pas consentement.
Une voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Oui?
M.
Bergeron : M. le
Président, ai-je compris que le gouvernement s'opposait à l'adoption de cette
motion?
Le Vice-Président (M. Gendron) : Il n'y a pas de commentaire quand il n'y a pas de
consentement. Alors, ce que j'ai entendu, c'est qu'il n'y avait pas de
consentement pour débattre de cette motion.
Une voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Un membre du deuxième groupe d'opposition. Alors,
est-ce que c'est M. le député de Chambly ou le chef?
Une voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Ah! excusez. Alors, M. le député de Chambly, à vous.
M.
Roberge : Merci, M. le Président. Je demande le consentement pour
déposer la motion suivante conjointement avec la députée de
Pointe-aux-Trembles :
«Que
l'Assemblée nationale demande au gouvernement de déposer la liste des
commissions scolaires dont les citoyens verront leur compte de taxe
augmenter au-delà de l'inflation. Que le gouvernement précise les hausses pour
chacune de ces commissions.»
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Y a-t-il consentement pour débattre...
(Applaudissements)
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, pour ceux qui nous écoutent, les
applaudissements ont empêché d'entendre ce que j'ai dit. Y a-t-il consentement
pour débattre de cette motion?
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Il n'y a pas de consentement — et
là, au moins, on a entendu.
M. le député de
Mercier, pour la présentation de votre motion sans préavis. À vous.
M. Khadir :
M. le Président, je demande le consentement de la Chambre pour débattre d'une
motion — mais
je suis toujours surpris que notre enceinte démocratique refuse de reconnaître
qui ne consent pas. Ceci étant dit :
«Que
l'Assemblée nationale rappelle la responsabilité de la société québécoise et de
l'ensemble de ses acteurs économiques de contribuer à l'atteinte des
objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre;
«Qu'elle
rappelle — la
science, en fait — le rôle
majeur des hydrocarbures dans l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre, plus particulièrement le
pétrole issu des sables bitumineux, le charbon ainsi que le pétrole et le
gaz de schiste;
«Qu'elle
déplore que la Caisse de dépôt et de placement du Québec détienne encore des
investissements majeurs dans des entreprises d'hydrocarbures plutôt que
de financer les énergies propres et renouvelables;
«Que
l'Assemblée nationale presse la Caisse de dépôt et de placement d'élaborer une
stratégie de placement qui vise à transférer les investissements du
secteur des hydrocarbures vers des types d'énergie et des secteurs d'activité économique respectueux de la volonté du Québec
d'être à l'avant-plan en matière de lutte aux changements climatiques,
tout en respectant l'indépendance de la caisse.»
En espérant que celui
ou celle qui refuse cette motion veuille bien s'identifier.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Il n'y a pas de consentement.
Une voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Oui?
M.
Bergeron :
Ai-je compris que le gouvernement ne donnait pas son consentement à cette
motion?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Le président a compris, l'ensemble des parlementaires
ont compris qu'il n'y avait pas consentement pour débattre de cette motion.
Alors, M. le leader adjoint du gouvernement.
M.
Sklavounos : Oui. Merci, M. le Président. Je sollicite le
consentement pour une deuxième motion. Celle-ci touche la tenue des
consultations...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Juste... Préalablement, quand on présente une deuxième, il faut valider s'il y
a consentement de le faire. Alors, y a-t-il consentement?
Une voix :
...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Non, mais là on n'est pas sur le fond. Alors, je veux juste...
Une voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
J'ai tout compris ça, sauf qu'une deuxième motion par le même intervenant
quand il en a déjà présenté une, ça prend un
consentement de l'ensemble des parlementaires pour la présenter. Y a-t-il
consentement pour la présenter?
M.
Bergeron : Il
s'agit de savoir c'est sur quoi avant de donner le consentement.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
C'est une bonne idée, sauf que c'est automatique quand c'est la deuxième
fois, quand il y a une deuxième motion
présentée par le même intervenant. Et là vous demandez la lecture. On va entendre
la lecture. Je ne m'obstinerai pas là-dessus, moi, la lecture.
Procéder à des
consultations particulières
sur le projet de loi n° 42
M.
Sklavounos : C'est
sur le projet de loi n° 42, les consultations particulières.
Je fais motion, M. le Président, conformément à
l'article 146 du règlement de l'Assemblée nationale, afin :
«Que la
Commission de l'économie et du travail, dans le cadre de l'étude du projet de
loi n° 42, Loi regroupant la
Commission de l'équité salariale, la Commission des normes du travail et la
Commission de la santé et de la sécurité du travail et instituant le Tribunal administratif du travail, procède à
des consultations particulières et tienne des auditions publiques les 12, 13 et 14 mai 2015, à la salle
Louis-Joseph-Papineau et, qu'à cette fin, elle entende les organismes
suivants :
«L'Ordre des
conseillers en ressources humaines, le Conseil du patronat du Québec, la
Fédération des chambres de commerce du Québec, la Fédération canadienne
de l'entreprise indépendante, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, la Confédération des
syndicats nationaux, la Centrale des syndicats démocratiques, la Centrale
des syndicats du Québec, le Conseil
d'intervention pour l'accès des femmes au travail, le Conseil du statut de la
femme, le Centre d'intégration
Multi-Services de l'Ouest de l'Île, la Commission des relations du travail, la
Commission des lésions professionnelles,
la Commission de l'équité salariale, la Commission des normes du travail, la
Commission de la santé et de la
sécurité du travail, le Secrétariat à la condition féminine, le Conseil
consultatif du travail et de la main-d'oeuvre, [l'organisme] Au bas de l'échelle, la Fédération des femmes du Québec, le
Syndicat de la fonction publique du Québec, le Syndicat des
professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec, Mme Hélène
Lee-Gosselin, Mme Marie-Thérèse Chicha, Mme Rosette Côté, l'Union des
travailleuses et travailleurs accidentés de Montréal;
«Qu'une
période de 12 minutes soit prévue pour les remarques préliminaires, répartie de
la manière suivante : 6 minutes au groupe parlementaire formant le gouvernement,
3 minutes 30 secondes au groupe parlementaire formant
l'opposition officielle et 2 minutes 30 secondes au
deuxième groupe d'opposition;
«Que la durée
maximale de l'exposé de chaque organisme soit de 10 minutes et l'échange
avec les membres de la commission
soit d'une durée maximale de 35 minutes partagées ainsi : 17 minutes 30 secondes
pour le groupe parlementaire formant
le gouvernement, 10 minutes 30 secondes pour l'opposition
officielle et 7 minutes pour le deuxième groupe d'opposition; et
«Que le ministre du Travail, de l'Emploi et de
la Solidarité sociale soit membre de ladite commission pour la durée du
mandat.» Merci, M. le Président.
Mise aux voix
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, est-ce que cette motion est adoptée? Alors, cette motion est adoptée.
Renseignements sur les
travaux de l'Assemblée
Alors, nous
en sommes maintenant à la rubrique Renseignements sur les travaux de
l'Assemblée. Est-ce qu'il y a une demande de renseignements? Je n'en
vois pas.
Je vous avise que l'interpellation prévue pour
le vendredi 8 mai 2015 portera sur le sujet suivant : Comme le soulignait le président de l'Islande le
24 février 2015, l'indépendance en soi ne peut jamais être négative. M. le
député de Chicoutimi et chef de l'opposition officielle s'adressera
alors à M. le premier ministre.
Ajournement
Puisque nous sommes à la période de l'étude des
crédits budgétaires et que, conformément aux dispositions de l'article 282 du règlement, l'Assemblée ne
procède qu'aux affaires courantes en cette période-ci. Je lève donc la séance,
et les travaux de l'Assemblée sont ajournés au mardi 5 mai 2015, à 13 h 45.
Les travaux sont ajournés.
(Fin de la séance à 11 h 19)