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(Quinze heures vingt-deux minutes)
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): À l'ordre, s'il
vous plaît!
La commission permanente des affaires sociales est réunie pour
procéder à la vérification des engagements financiers du
ministère des Affaires sociales pour les mois d'avril, mai, juin,
juillet et septembre 1984; il n'y en avait pas pour le mois d'août.
Je vais procéder à l'appel des membres: M. Beaumier
(Nicolet), Mme Bélanger (Mégantic-Compton), M. Bissonnet
(Jeanne-Mance), M. Blouin (Rousseau), M. Boucher (Rivière-du-Loup), M.
Gravel (Limoilou), M. Lavigne (Beauharnois), Thérèse Lavoie-Roux
(L'Acadie), M. Leduc (Fabre), M. Martel (Richelieu), M. Middlemiss (Pontiac),
M. Paradis (Brome-Missisquoi), M. Paré (Shefford), M. Pratt
(Marie-Victorin), M. Rochefort (Gouin) et M. Sirros (Laurier).
Je pense qu'il y a un avis en suspens pour un remplacement. On va
attendre de voir si la personne vient ou ne vient pas.
La Secrétaire: En fait, selon ce que j'ai à l'heure
actuelle, Mme Bélanger (Mégantic-Compton) serait remplacée
par M. Scowen (Notre-Dame-de-Grâce).
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Bon!
La Secrétaire: M. Blouin (Rousseau) serait remplacé
par M. Bordeleau (Abitibi-Est), M. Martel (Richelieu) par M. Desbiens (Dubuc)
et M. Paradis (Brome-Missisquoi) par M. Polak (Sainte-Anne).
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): D'accord. L'ordre du
jour, c'est la vérification des engagements financiers, on vient de le
dire. En fait, c'est la continuation de la séance que nous avons eue la
semaine dernière. Je pense qu'on peut procéder
immédiatement. Je croyais, madame la secrétaire, que ce
débat était automatiquement enregistré, étant
donné qu'il s'agissait de la vérification et de l'étude
des crédits. Est-ce qu'il faut une motion pour que ce soit
enregistré?
La Secrétaire: En vertu des articles 157 et 285 des
règles de procédure, la première séance de
vérification des engagements financiers est automatiquement
enregistrée, si on peut dire. Par contre, pour les séances
additionnelles, il faut qu'une demande soit faite auprès du
président pour que l'autorisation soit donnée. Effectivement, il
y a eu une demande, sauf que je n'avais pas eu la décision de la
commission disant que je devais m'adresser... Alors, ce serait simplement une
motion pour faire ratifier cette demande après coup.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Je fais motion pour que
les débats de l'étude des engagements financiers d'aujourd'hui
soient enregistrés. De fait, il n'y aurait eu qu'une seule séance
si, pour des raisons fort légitimes, on ne nous avait pas demandé
de retarder jusqu'à aujourd'hui.
M. Boucher: On ne fera pas de débat sur la motion, Mme la
Présidente, on va l'adopter tout de suite.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Bon, d'accord. J'aimerais
demander au ministre si, pour les fins de l'enregistrement des débats,
il pourrait identifier la personne qui l'accompagne.
M. Laurin: Oui, c'est M. D'Astous, du ministère des
Affaires sociales. Il est directeur général...
M. D'Astous (André):... par intérim de la Direction
du budget et des contrôles financiers.
Réponses déposées
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Merci. Maintenant, vous
avez reçu des documents additionnels du ministère des Affaires
sociales, à la suite de l'étude des crédits qui ont
déjà été examinés. Est-ce qu'il y a des
questions que vous aimeriez poser concernant ces documents?
M. Boucher: Du côté ministériel, Mme la
Présidente, ça apparaît très clair.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Bon.
M. Laurin: Mme la Présidente, vous aviez demandé un
document sur le vécu en adoption internationale au Québec. J'en
ai six copies ici.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): C'est très gentil,
M. le ministre.
M. Laurin: Je suis très heureux de le remettre aux membres
de la commission.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Les cinq qui sont ici
sont privilégiés, ils en auront chacun une copie.
M. Boucher: Des éclaircissements
supplémentaires.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): J'ai une question,
monsieur, si mes collègues me le permettent, à la suite des
demandes d'information additionnelle que le ministère nous a fait
parvenir. Cela va peut-être être assez difficile pour vous de vous
retracer mais, d'une façon générale, on retrouve à
certaines pages de ces documents une information qui est intitulée: La
modification de la marge de manoeuvre des CRSSS en fonction de certains
hôpitaux.
Ce que j'ai en haut, c'est intitulé: MAS-16270201. C'est une
formule d'engagement. Je ne sais pas comment vous pourrez l'identifier. Celle
que j'ai en main, c'est la feuille touchant l'hôpital Jean-Talon. Vous
retrouvez cette même chose pour un autre hôpital également,
l'Hôpital général de Lachine, où on demande une
première marge de manoeuvre. Elle est ensuite amendée et, dans le
cas de l'Hôpital général de Lachine, on en a demandé
davantage que dans la demande initiale, d'après ce que je comprends, ce
qui s'est soldé par 92 260 $ qui ont été envoyés au
CRSSS.
Dans le cas de l'hôpital Jean-Talon, la demande de
réallocation initiale avait été de 138 000 $. Elle a
été amendée à 67 000 $, pour un solde de 70 496 $.
Ma question précise, c'est: À partir de quels critères ces
marges de manoeuvre sont-elles décidées et quelle en a
été l'utilisation par le CRSSS de Montréal, dans les deux
cas, j'imagine?
M. Laurin: M. D'Astous.
M. D'Astous: Ce que regrette, c'est que je n'ai pas avec moi les
documents en question. Je peux vous dire qu'en ce qui concerne les marges de
manoeuvre il y en a eues pour deux raisons principales en 1983-1984 et cela,
c'est un engagement de fin d'année. La première marge de
manoeuvre, c'était une participation accrue du conseil régional
dans des allocations complémentaires pour mieux répondre aux
besoins de la région.
L'autre marge de manoeuvre, c'était qu'en fin d'année des
crédits deviennent disponibles et le ministère, par rapport
à cela, a fait des allocations non pas en fonction d'une performance,
mais en fonction des déficits qui s'amenaient au 31 mars de
l'année 1983-1984.
Si vous pouviez me dire si c'est selon la première marge de
manoeuvre, concernant le conseil régional, ou selon celle de fin
d'année, je pourrais mieux vous répondre. Parce que si cela
concerne la première marge de manoeuvre, c'était...
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Je pourrais vous en
envoyer une et l'autre est identique, sauf que les montants sont
différents; cela va peut-être vous permettre de mieux identifier.
Je peux même vous envoyer la deuxième. Voilà les deux,
parce que j'en ai une autre copie ici.
M. D'Astous: Alors, il s'agit sûrement de la
première marge de manoeuvre, dont j'ai parlé tout à
l'heure. C'était donc, en début d'année, une allocation
aux conseils régionaux de l'équivalent de 1% de l'ensemble des
budgets des hôpitaux, en particulier. L'établissement ou le
conseil régional devait faire des propositions d'allocation au
ministère selon ses priorités et les besoins de la population de
la région. Tantôt, cela a été en santé
mentale; tantôt, cela a été en alourdissement de la
clientèle en centre d'accueil d'hébergement; tantôt...
Parce que je dois vous dire que la marge a été ponctionnée
dans les budgets des CH, mais elle a été allouée autant
aux CH qu'au secteur social: CLSC, CAH et CAR. C'étaient, dans ce
cas-ci, des propositions des conseils régionaux qui, règle
générale, étaient acceptées par le
ministère. C'était à eux de fixer leurs propres
critères d'allocation des ressources en fonction de leurs besoins.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Quand elle est
amendée, c'est pour quelle raison?
M. D'Astous: Soit qu'on ait eu des crédits additionnels
à injecter dans la marge de manoeuvre des CRSSS ou qu'il y ait eu une
correction à la demande des conseils régionaux après
analyse, après discussion avec les administrations locales, parce que
c'est un cheminement qui part du ministère, qui va au conseil
régional, à l'établissement, aux tables de concertation.
Cela revient au conseil régional, cela revient au ministère et il
y a un échange comme cela; c'est une dynamique.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Pourquoi ceci se
présente-t-il, à ma connaissance, particulièrement dans -
peut-être que je n'ai pas étudié à la loupe chacun
des cas - le cas de ces deux hôpitaux?
M. D'Astous: Si je prends la région 03, par exemple, la
marge de manoeuvre du conseil régional était de 1 300 000 $ et
eux ont choisi d'affecter 650 000 $ à l'équilibre
budgétaire et un autre montant de 650 000 $ à des besoins de la
région. C'est
leur décision à eux. Il va de soi que le ministère
encourageait l'équilibre budgétaire, mais c'était leur
décision. Toutes les régions ont eu une marge de manoeuvre, sauf
une ou deux qui ne s'en sont pas prévalues. Elles
préféraient...
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Cette règle
générale, je la savais, M. D'Astous. Dans ma jeunesse, on ne
prononçait pas le "s"; j'entendais le ministre qui disait M. D'Astous,
en prononçant le "s".
M. D'Astous: C'est D'Astous, sans prononcer le "s". C'est le "s"
qui fausse les...
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): D'Astous, c'est un nom du
Bas-du-Fleuve.
M. D'Astous: Effectivement.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Je savais qu'il y avait
cette marge de manoeuvre qui avait été accordée aux CRSSS
à même les budgets des établissements. Pourquoi est-on
revenu une deuxième fois, l'amender dans un cas, pour en demander moins,
je crois comprendre, puisque cela s'est soldé par 70 000 $ dans le cas
de Jean-Talon et, dans un autre cas, si j'interprète bien, pour en
demander davantage? Je n'ai pas la feuille, mais cela se solde par un
agrandissement, un accroissement.
M. D'Astous: Ce que je pourrais vous suggérer - cela fait
d'ailleurs six mois que cela a été passé, c'est un cas
d'espèce et on en passe peut-être quelques milliers. Je peux vous
envoyer l'information, si vous voulez, très détaillée sur
ces deux cas pour vous dire explicitement ce qui s'est passé.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Parfait. M. le ministre,
votre assistant nous a dit que dans certains cas on s'en était servi
pour combler des déficits, dans d'autres cas, à cause de
l'alourdissement des clientèles. Est-ce que ces sommes qui ont
été affectées à l'alourdissement des
clientèles sont en sus de ce qui avait été prévu au
budget, de l'ordre de 13 000 000 $, pour corriger ou pallier les besoins en
manque de clientèle? Est-ce que c'est en sus de cela?
M. Laurin: Oui, c'est en sus. Les 13 000 000 $, c'est pour
1984-1985. C'est annualisé à 27 000 000 $ en 1985-1986.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Maintenant, M. le
ministre, est-ce que vous pourriez me dire... On sait qu'il y avait une partie
de ces montants pour l'allégement des clientèles qui...
M. Laurin: L'alourdissement.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): C'est pour
l'alourdissement des clientèles, plutôt que l'allégement
des clientèles. Donc, à peu près 7 500 000 $ avaient
été réservés pour les CRSSS de Montréal ou
les hôpitaux de la région métropolitaine et le reste,
j'imagine, pour le reste de la province. Est-ce que ces 7 000 000 $ ont
été utilisés pour la région
métropolitaine?
M. Laurin: Évidemment, chaque région a eu une
portion de cette addition au budget. Je ne pourrais pas vous dire combien, mais
on pourra vous fournir les chiffres exacts pour chacun des CRSSS.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Est-ce que vous me dites
que, par exemple, pour la région de Montréal, les 7 500 000 $
n'ont pas encore été remis en totalité aux CRSSS de
Montréal?
M. Laurin: Cela est bien possible, en effet, parce que même
si nous avons décidé d'une enveloppe globale additionnelle il
reste que nous n'y allons pas au hasard dans la distribution de ces ressources.
Il nous faut faire l'analyse de chacun des foyers d'accueil et c'est en
fonction des analyses de clientèle que nous faisons des comparaisons
heures-soin entre les CH, des ratios personnel-patients et que nous en arrivons
à des conclusions afin d'établir pour chaque établissement
le montant exact auquel il aura droit.
Ces calculs prennent du temps, évidemment; ils demandent des
démarches et, souvent, c'est en fin d'exercice que nous fournissons
à l'établissement une somme qui a été
déterminée selon les critères que je viens de mentionner,
alors que, dans d'autres cas, soit que l'étude a été faite
plus rapidement en commencement de course ou que cela a été plus
simple, nous pouvons distribuer cette somme beaucoup plus rapidement. Mais je
sais qu'il y a encore des foyers d'accueil qui n'ont pas reçu cette
allocation.
Il faut aussi penser que, parfois, les discussions entre les
établissements et le CRSSS peuvent durer longtemps. Il y a une
contestation, parfois, d'un centre d'accueil vis-à-vis du CRSSS qui a
établi une somme. Le CAH la conteste, il y a de nouvelles
vérifications ou études qui sont faites et cela aussi, c'est un
facteur de délai. À cause de tout cela, il y a certains
établissements qui n'ont pas encore reçu cette enveloppe à
laquelle ils ont droit, mais qui doit être déterminée
exactement quant au montant qui doit leur être alloué.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): M. le ministre peut-il
nous assurer que dans la région de Montréal, où il y a
quand même
un grand nombre de centres d'accueil, déjà, une partie -
on arrive persque en fin d'exercice...
M. Laurin: Je dirais que la plus grande partie a
déjà été allouée.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Elle a déjà
été allouée sur les 7 500 000 $?
M. Laurin: Oui.
Affaires sociales
Avril
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): D'accord. S'il n'y a pas
de questions supplémentaires relatives aux informations additionnelles
qui nous avaient été envoyées, nous allons procéder
immédiatement aux engagements financiers pour le mois d'avril 1984. Y
a-t-il des questions sur l'un ou l'autre des engagements financiers? Je vais
prendre les engagements 1, 2, 3 et 4 en même temps, à moins qu'il
n'y ait des questions.
Il n'y a pas de questions? Alors, adopté. Les engagements 1, 2, 3
et 4 du mois d'avril 1984 sont adoptés.
L'engagement 5. Y a-t-il des questions? Adopté.
L'engagement 6. Y a-t-il des questions? C'est un engagement de routine,
je crois.
M. Laurin: Oui.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Bon, d'accord.
Adopté.
M. Laurin: Adopté.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): L'engagement 7. Il s'agit
encore de subventions à divers établissements du réseau
des affaires sociales. Y a-t-il des questions? Adopté.
M. Laurin: Adopté.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): L'engagement 8,
adopté.
M. Laurin: Adopté.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Et l'engagement 9. Non,
il n'y a pas de 9. Les engagements financiers pour le mois d'avril 1984 sont
adoptés.
Le mois de mai. Alors, il s'agit de la rubrique no 1. Je pense qu'il
s'agit de la maison ici, à Québec, qui est située...
Mai M. Laurin: Pour les soins palliatifs.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Oui, qui est
située dans l'ancien...
M. Laurin: Dans l'ancien parc Cataraqui.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): C'est cela. Quel est le
coût total de la construction ou de la rénovation de cette
maison?
M. D'Astous: II y a eu un dépassement au coût total
de 398 000 $ et le coût total estimé de la construction
était de 1 000 000 $.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): La différence est
subventionnée par qui? Est-ce à même la charité
publique ou quoi?
M. D'Astous: Non. Ce qui est arrivé, c'est que le
gouvernement s'est engagé à verser, sur cinq ans, 250 000 $ par
année pour des frais de fonctionnement. La construction comme telle de
l'immeuble était à la charge soit de fondations, soit d'autres
donations. Devant l'augmentation du coût de la construction et devant le
report, donc, de celle-ci, la maison a demandé au ministère de
remplacer la subvention de fonctionnement pour les aider à payer la
différence dans le coût de la construction parce que, le report
étant là de toute façon, il n'y aurait pas eu de
dépenses de fonctionnement. Alors, c'est le pourquoi du présent
engagement: transférer des dépenses de fonctionnement
prévues en dépenses pour subventionner l'écart dans les
coûts de construction.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Oui. Alors, ce serait le
deuxième versement que le gouvernement ferait, à l'heure
actuelle, à cette maison-là puisqu'il y a déjà eu,
si je vous comprends bien, un premier versement de 300 000 $ que vous deviez...
Non, vous ne deviez pas en verser du tout; c'est simplement une conversion.
M. D'Astous: C'est cela. On devait payer sur cinq ans une
aide...
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): 250 000 $, et vous avez
converti cela en subvention à la construction.
M. D'Astous: Voilà!
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Bon, d'accord.
Maintenant, le fonctionnement de cette maison, vous dites que ce sera de
combien par année? 250 000 $?
M. Laurin: 250 000 $.
M. D'Astous: C'est-à-dire que ce sont
les frais pour aider au démarrage, les frais de soutien. On n'a
pas, là-dedans, les frais cliniques; cela doit être assumé
par d'autres sources et, possiblement, par un hôpital de la
région. Or, la subvention spécifique du ministère dans ce
cas-ci est de 1 000 000 $ pour le démarrage, pour le soutien
administratif et les choses comme cela, et ni pour la construction ni pour les
dépenses médicales par la suite.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Y aurait-il moyen d'avoir
- pas aujourd'hui, là -un peu plus de détails sur le nombre de
personnes qui vont travailler dans cette maison? Vous parlez quand même
d'un budget de fonctionnement, une fois qu'elle sera construite, de 250 000 $
pour quinze personnes. Évidemment, cela n'inclut pas les montants qui
seront payés par la Régie de l'assurance-maladie et,
possiblement, les frais cliniques à verser à des hôpitaux
ou à un hôpital environnant avec lequel une entente quelconque
sera signée.
M. D'Astous: C'est cela.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Les frais de laboratoire
et autres, probablement, on ne sait pas exactement qui les couvrira, si ce sera
cette maison-là ou l'hôpital auquel elle sera associée.
Mais 250 000 $ par année, c'est quand même un montant assez...
C'est difficile d'en juger parce qu'on n'a pas tout le portrait du...
M. Laurin: Dès que possible, nous vous fournirons le
budget total de fonctionnement par année, qui sera sûrement
supérieur à 250 000 $ puisqu'il est prévu une contribution
des hôpitaux environnants.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Oui.
(15 h 45)
M. Laurin: Nous vous fournirons le budget total de
fonctionnement, incluant la contribution du ministère.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Adopté?
Des voix: Adopté.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): C'était la seule
rubrique aux Affaires sociales pour le mois de mai, je pense. Nous passons au
mois de juin. Y a-t-il des questions sur la rubrique 1?
Juin
M. Middlemiss: J'aurais des questions, mais j'inclurais aussi 2
et 3. On dit que ce sont des contrats négociés. Je me demande
quelle est la politique. Est-ce qu'on doit présumer que, puisque ce sont
des contrats négociés avec une firme ou avec un individu, ces
personnes sont les seules capables de rendre le service demandé? Pour
quelles raisons a-t-on procédé à des contrats
négociés?
M. Laurin: Dans le cas de M. Charles Tilquin, c'est un
spécialiste reconnu en la matière. En fait, c'est le seul qui ait
développé un outil de recherche de cette valeur et de cette
importance. Il a été élaboré en 1977. Il a
été révisé en 1980-1981 et il est maintenant connu
sous le nom CTMSP. M. Tilquin a accepté de céder au
ministère certains des attributs et intérêts qu'il
possède sur cette oeuvre, à savoir: l'ensemble des droits quant
à l'exploitation littéraire de l'oeuvre, c'est-à-dire
l'impression, la publication, la distribution, la traduction en anglais et la
transcription de l'oeuvre sous les formes ou supports suivants: microfilm,
vidéo, etc., ceci dans les limites territoriales de la province de
Québec.
On a donc demandé au Conseil du trésor d'autoriser
l'engagement d'un montant de 34 701 $ ventilé comme suit: 1 $ pour la
concession d'intérêts, 4700 $ pour l'ensemble des plaques
permettant la reproduction des manuels et des formulaires et 30 000 $, au
maximum, pour l'inventaire des manuels et formulaires payables sur livraison,
ces articles étant vendus au ministère à leur prix
courant. Je pense que le ministère a fait une excellente affaire.
M. Middlemiss: Dans ce cas-ci, il est le seul à avoir une
expertise en la matière?
M. Laurin: Oui.
M. Middlemiss: Aux engagements 2 et 3, peut-on dire que d'autres
personnes ou d'autres firmes pourraient offrir les mêmes services? Si
oui, pourquoi avons-nous négocié directement, dans un cas, avec
une firme donnée et, dans l'autre cas, avec un cégep?
M. D'Astous: À l'engagement 2, le montant a
été accordé une fois que le ministère a acquis les
droits. Comme le disait le docteur, cela a été fait en 1977 et
mis à jour en 1980. L'acquisition par le ministère exigeait, une
fois encore, une remise à jour de cette méthodologie pour
l'adapter, pour la rendre multidisciplinaire, etc. On a donc engagé le
même bonhomme, avec deux ou trois de ses collaborateurs, pour la remettre
à jour une deuxième fois. Il fallait, à mon avis,
sélectionner sept individus. Je pense que cela allait de soi.
En ce qui concerne l'engagement 3, c'est pour permettre au
ministère d'accéder à l'âge de l'informatique. Il y
avait chez nous beaucoup de personnel, surtout du personnel féminin,
qu'on voulait recycler en informatique. Pour faire cela, il fallait leur
donner l'occasion de suivre des cours. On a fait le tour de l'ensemble
des cégeps de la région de Québec afin qu'ils nous donnent
le programme qu'ils pourraient composer pour nous sur une échelle d'une
année. C'est cette institution, le cégep Lévis-Lauzon, qui
a eu la meilleure offre, et le ministère l'a acceptée.
M. Middlemiss: Très bien.
M. D'Astous: II y a eu seize personnes dégagées
à temps plein pendant une année.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Avez-vous d'autres
questions?
M. Middlemiss: J'aurais une question à poser concernant
l'engagement 4. On peut continuer?
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Ah ouii
M. Middlemiss: À moins que quelqu'un d'autre n'ait des
questions à poser concernant les engagements 1, 2 et 3.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Non. On les adoptera tous
ensemble après.
M. Middlemiss: L'engagement 4, c'est un renouvellement de
contrat. Ma question est celle-ci: De quelle façon avons-nous
procédé pour engager Mme Lizette Gervais originellement?
M. Laurin: Évidemment, je n'étais pas au
ministère à l'époque, mais je vais retrouver les documents
qui vont pouvoir me permettre de répondre à votre question.
M. D'Astous: Ce que j'en connais, c'est que Mme Gervais
était présidente de l'Office des services de garde à
l'enfance. Elle avait une entente de cinq ans. Un jour est venu le moment de
choisir quelqu'un pour mettre sur pied un mini-secrétariat à
l'adoption. Dans la mesure où Mme Gervais avait les capacités
pour le faire et était déjà sous contrat avec le
gouvernement, on a cru bon de négocier avec elle un autre mandat,
à l'intérieur de ces cinq ans, comme responsable du
secrétariat. Donc, il y a eu un contrat de deux ans. Le présent
engagement est un renouvellement pour encore deux ans, avec la même
personne, en l'occurrence Mme Gervais, à un salaire de base
d'administrateur classe III.
M. Middlemiss: Est-ce qu'on doit présumer que Mme Gervais
était la seule personne, au début, qui pouvait remplir cette
tâche? Y avait-il d'autres personnes disponibles, avec les qualifications
nécessaires?
M. D'Astous: Qu'elle soit la seule personne, je ne peux vous le
confirmer, sauf qu'elle était déjà sous contrat pour cinq
ans. C'était une façon élégante - on pense
-d'ajuster les capacités des individus en place, sous contrat, au lieu
d'annuler un tel contrat, ou peu importe, et de l'adapter au nouveau mandat
d'un mini-secrétariat à l'adoption.
M. Laurin: Je n'étais pas au ministère à
l'époque, mais j'ai posé la même question que vous et ce
qu'on m'a répondu, c'est qu'effectivement Mme Gervais était la
meilleure candidate en l'occurrence, en raison de l'intérêt
marqué qu'elle a porté aux Affaires sociales depuis un
très grand nombre d'années. Ses chroniques, ses entrevues
à la radio en témoignent.
Aussi, à l'Office des services de garde à l'enfance, elle
a donné un excellent rendement et elle a toujours été
très au fait des problèmes de l'adoption parce qu'elle-même
a adopté cinq enfants, ce qu'il l'a amenée à fouiller la
question sous tous ses angles. Puisque les enfants qu'elle a adoptés
appartiennent à plusieurs nationalités, cela l'a amenée
à connaître la situation de l'adoption dans plusieurs pays-,
à fouiller de près nos lois sur l'adoption et je peux même
dire qu'elle a contribué à l'amélioration de nos lois sur
l'adoption depuis qu'elle est en fonction. D'ailleurs, le travail qu'elle fait
actuellement, en ce qui concerne l'application de notre nouvelle loi sur
l'adoption, continue à aller dans le même sens et nous donne
entière satisfaction.
M. Middlemiss: Vous avez mentionné que c'était le
renouvellement d'un contrat de deux ans. Il y avait déjà un
contrat de deux ans avant celui-là?
M. Laurin: C'est-à-dire qu'elle était alors
à l'Office des services de garde à l'enfance et nous avons
renouvelé son contrat pour les deux prochaines années au poste
qu'elle occupe actuellement.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): C'est son deuxième
mandat, à la tête du secrétariat.
M. Middlemiss: C'est son deuxième. D'accord. L'autre
mandat était pour deux ans. À quel salaire?
M. D'Astous: Au même salaire: administrateur, III.
M. Laurin: Avec les augmentations forfaitaires
prévues.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Mais est-ce que vous
supposez... Je me souviens, c'est le député d'Anjou qui
était ministre des
Affaires sociales quand le Secrétariat à l'adoption a
été créé et il nous avait assuré à ce
moment - et cela serait intéressant de relever le Journal des
débats - qu'il ne s'agissait que de la création d'un poste
temporaire et que cela n'était que pour deux ans, pour justement
régler le problème de l'adoption internationale parce qu'on sait
qu'il y avait des incohérences. D'ailleurs, depuis ce temps, il y a une
couple de petites lois qui ont été adoptées pour
régler certains problèmes pendants, etc. Ce dont je
m'étonne, c'est qu'à ce moment-ci, tout à coup, vous
décidiez sans beaucoup plus d'explications: Non, le secrétariat
n'est plus créé que pour deux ans. Il est créé,
évidemment, pour l'année suivante et cela veut dire pour combien
d'années? Pour une période de deux ans? Il semble que ce soit
encore deux ans et j'aimerais savoir...
M. Laurin: Le mandat est toujours temporaire, Mme la
Présidente, mais, comme vous le savez, par la lecture des journaux,
l'application de notre loi québécoise en ce qui concerne
l'adoption internationale a donné lieu à des problèmes
plus nombreux et plus complexes que prévu en relation avec certains
pays, par exemple, le Brésil, où il semble y avoir une
difficulté à assurer la cohérence entre notre loi
québécoise et les lois actuelles du Brésil.
Je passe par-dessus toutes les difficultés que nous avons
connues. Il y a certains enfants brésiliens qui sont venus ici, mais on
s'est rendu compte, après coup, qu'il devenait difficile de les adopter
selon la nouvelle loi du Québec à èause d'une
incompatibilité avec la loi du Brésil. On a essayé de
faire des représentations pour faire modifier la loi du Brésil.
Cela va peut-être se faire, mais cela pose des difficultés. En
attendant, il y a des problèmes avec les enfants brésiliens qui
sont déjà au Québec, avec les parents qui étaient
en instance d'adoption d'enfants brésiliens et ceci nécessite, de
la part du Secrétariat à l'adoption, des démarches, des
études, des analyses qui pourront même déboucher sur des
recommandations faites au gouvernement pour des modifications à la
loi.
Ce n'est pas le seul pays avec lequel nous ayons des difficultés.
Vous avez aussi entendu parler du Salvador; les mêmes difficultés
peuvent peut-être être soulevées avec d'autres pays. C'est
la raison pour laquelle nous avons cru utile de procéder à un
renouvellement pour deux ans, parce que nous croyons vraiment qu'il y a du
travail pour les deux prochaines années, pour régler les cas
courants, pour amener la résolution de certains problèmes en
suspens, pour préparer les prochaines adoptions, pour faire des
représentations auprès de certains pays en vue d'une modification
de leurs lois. Comme je le disais aussi, c'est peut-être pour que le
Secrétariat à l'adoption fasse des représentations au
gouvernement en vue de modifications additionnelles ou de nuances
additionnelles à apporter à nos lois.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Est-ce qu'on peut nous
dire - même si vous ne l'avez pas - quel est le coût global du
fonctionnement du secrétariat, le salaire et tout compris?
M. Laurin: Oui, nous pouvons sûrement vous le donner. Je
sais que c'est une très petite équipe que j'ai déjà
rencontrée à quelques reprises. Le coût de fonctionnement
est peu élevé, justement, parce qu'il y a une très petite
équipe, mais nous allons vous fournir les chiffres au complet.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): D'accord, je vous
remercie. Je pense que le député de Rivière-du-Loup
voulait poser une question.
M. Boucher: Est-ce que c'est terminé?
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Oui. Sur ce point
particulier, il n'y en avait pas d'autres.
M. Boucher: Compte tenu du rapport que le ministre a
déposé au début de la commission sur le vécu en
adoption internationale au Québec, en fait, en prenant connaissance de
ce rapport... j'en profite pour remercier le ministre de nous avoir fourni ces
données. Il nous arrive, dans les bureaux de comté, d'avoir des
questions de gens qui viennent nous voir pour des adoptions internationales et
qui, évidemment, se plaignent des délais.
Je constate que la région du Bas-Saint-Laurent et de la
Gaspésie, qui représente 3, 7% de l'ensemble de la population du
Québec, selon les données d'enquête par rapport aux
familles adoptives internationales, compte 4, 2% des adoptions
internationales.
Il m'arrive souvent de rencontrer des parents de familles adoptives pour
des enfants de l'étranger qui me disent: Lorsqu'on va à la
première entrevue au niveau des CSS, on nous dit qu'une adoption
internationale doit se réaliser dans deux ans. Je constate, à la
page 40, quand on parle de première adoption - je veux en rester
à la première adoption - que de moins de 12 mois, il y en a 24%
et, de 12 mois à 23 mois, il y en a 29% - cela veut dire 53% -qui
réalisent une adoption internationale dans l'espace de deux ans. Pour le
reste, cela va jusqu'à 48 mois et plus.
Je voudrais demander au ministre s'il y a possibilité de
rectifier l'information qu'on donne aux parents, aux familles qui veulent
adopter un enfant de l'étranger, en leur
disant au départ... Parce qu'il y a des déceptions
énormes, lorsque cela fait trois ans et quatre ans qu'on attend
l'adoption d'un enfant et pendant ce temps, évidemment, il peut se
passer bien des choses. C'était deux ans d'attente au maximum. Je ne
sais pas si on peut corriger cela, parce qu'on a une note dans le rapport qui
dit qu'il y a 1400 parents pour adoption internationale qui attendent depuis
quatre ans. C'est dans la Presse de Montréal, on a cela en note à
la page 18. (16 heures)
Est-ce qu'on devrait informer les parents adoptifs, qui veulent adopter
un enfant à l'étranger, que les délais sont très
longs? Je comprends que cela peut varier par rapport au pays d'origine de
l'enfant. On voit des statistiques où, dans certains pays, c'est
beaucoup plus court. Par exemple, au Honduras, il y a 44, 9% des enfants qui
sont adoptés en moins de douze mois, alors qu'au Guatemala, par exemple,
17%...
Ce que je voudrais qu'on en retire, c'est qu'on ne laisse pas croire, au
départ, aux parents adoptifs que cela va se régler dans l'espace
de deux ans; qu'on leur explique que cela peut aller plus loin que deux ans.
Parce qu'il y a des parents adoptifs qui viennent me voir et qui me disent:
Cela fait trois ou quatre ans que j'attends une adoption internationale et cela
ne bouge pas. Auriez-vous des explications à donner ou, en fait, des
directives pour que ces parents sachent véritablement quels sont les
délais d'attente lorsqu'ils adoptent un enfant sur le plan
international?
M. Laurin: 11 y a des retards accumulés, effectivement,
qui s'expliquent, en partie, par le fait qu'auparavant, avant la
création du Secrétariat à l'adoption, ces démarches
étaient faites par un très grand nombre d'organismes; il n'y
avait pas beaucoup de coordination, même
d'homogénéité dans les démarches qui étaient
entreprises par l'un ou l'autre organisme, ou l'un ou l'autre service. Je pense
qu'en créant le Secrétariat à l'adoption, on va contribuer
à diminuer ces retards du fait qu'une plus grande cohésion, une
plus grande homogénéité d'action est maintenant
possible.
Une autre cause de retard, je le pense, est attribuable au
progrès qu'a constitué la modification récente à la
loi sur l'adoption. Nous avons réglé certains problèmes en
amendant cette loi, certains problèmes qui étaient
peut-être propres au Québec en fonction de nos critères,
principes de droit. Mais une fois qu'une loi est adoptée, ou
plutôt avant que cette loi soit adoptée, le Québec n'avait
peut-être pas complété son inventaire des lois sur
l'adoption de tous les pays où les Québécois sont
intéressés à s'adresser pour adopter des enfants. C'est
là, parfois, qu'on a de malheureuses surprises, comme celle qu'on a eue
à propos du Brésil où on se rend compte, par exemple, que
la loi brésilienne ne rend pas possible la rupture du lien familial avec
l'enfant adopté, même une fois qu'il est adopté selon les
règles du Québec. 11 y a donc là un obstacle
législatif qui n'est pas québécois, mais qui devient
québécois en ce sens qu'un tribunal québécois ne
peut pas entériner, conformément à nos lois, une adoption
si le lien familial n'est pas clair ou n'est pas complètement rompu avec
la famille d'origine. C'est ce à quoi nous nous employons
actuellement.
C'est à l'examen et à l'épreuve qu'on se rend
compte de ces difficultés, qui occasionnent des retards. À la
suite de quelques cas semblables, qui ont été soumis à mon
attention, j'ai obéi par anticipation à votre suggestion. J'ai
écrit à tous les parents concernés pour leur expliquer,
d'abord, la situation, pour faire le point sur les démarches qui
étaient entreprises et que nous allions entreprendre. En même
temps, j'ai ajouté quelques conseils quant à l'avenir, conseils
qui comportaient cette suggestion que vous me faites, soit de les avertir
à l'avance des délais ou des difficultés que leur demande
pouvait connaître dans son déroulement, dans son parcours.
Quant aux cas ultérieurs, effectivement, le Secrétariat
à l'adoption maintenant est en contact avec les groupes de parents non
seulement à l'occasion de demandes faites à un pays
précité comme le Brésil, mais pour tous les pays, pour
mieux les renseigner, les informer sur les caractéristiques de nos lois,
sur les incompatibilités, sur les difficultés qui peuvent se
présenter en cours de route du fait de l'harmonisation nécessaire
des lois des pays d'origine avec la loi du Québec. Je pense qu'avec
toutes ces mesures nous pourrons, d'une part, diminuer les retards et, d'autre
part, diminuer l'insécurité des familles par une meilleure
information et une meilleure assistance aussi dans les démarches
déjà entreprises.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Les remarques que j'ai
eues, si le député de Rivière-du-Loup me le permet, sont
un peu dans le sens contraire. Les parents étaient
découragés parce qu'on leur disait que ça dépendait
des pays d'où venaient les enfants. Ensuite, il y a des parents qui
veulent tel type d'enfant, telle couleur, etc. On leur disait: Dans ces
cas-là, ça peut être quatre ans, ça peut être
cinq ans, vous ne pourrez pas en avoir de moins de deux ans, etc. Je pense que
le fait qu'on ait parlé d'adoption internationale dans les
dernières années a créé beaucoup d'espoir parce que
les gens voient tout de suite une image de tous ces enfants qui sont
abandonnés, qui sont dans des orphelinats, etc., et qu'on a juste
à en faire la demande et ils arrivent sur l'avion suivant. C'est
beaucoup plus complexe que
cela. Je pense que la population va réaliser cela de plus en
plus.
Alors, est-ce que... Oui.
M. Boucher: II y a quand même une promotion qui se fait,
à un moment donné, où on leur dit: Dans tel pays, cela va
plus vite que d'autres. En Haïti, cela va plus vite qu'au Honduras ou
ailleurs. On m'a dit que d'autres avaient choisi, par exemple, la
république Dominicaine ou Haïti; cela fait trois ans qu'ils
attendent et ils n'ont pas de nouvelles. Or, il n'y a pas de conditions
préalables de la part des parents adoptifs. On leur dit: On veut avoir
un enfant et c'est notre premier, est-ce que cela peut se faire assez
rapidement? Et cela fait trois ans qu'ils attendent.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Là, je ne veux pas
défendre le Secrétariat à l'adoption, mais ce qui s'est
passé dans le cas de Haïti, c'est que c'était relativement
facile pendant un bout de temps mais, tout à coup, je pense qu'ils se
sont aperçus que les conditions n'existaient pas à l'autre bout,
finalement. On les envoyait ici et il y avait des risques de
réclamation.
M. Boucher: C'est évident que, d'un pays à l'autre,
on n'a pas les mêmes exigences. On me dit, par exemple: Dans tel pays, il
faut aller passer trois mois avec l'enfant avant de l'adopter. À partir
de ce moment-là, les gens qui vont partir du Québec pour aller
passer trois mois avec un enfant pour l'adopter, cela commence à
être assez dispendieux et en même temps prohibitif, dans bien des
cas. Mais, dans certains pays, on leur dit: Écoutez, les
facilités sont là, en république Dominicaine, et cela ne
durera pas plus de deux ans. Mais, au bout de deux ans, on n'a pas plus de
résultats.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Alors, on peut passer, si
vous êtes d'accord, à la rubrique 5.
M. Middlemiss: D'accord. C'est un supplément de 55 000 $.
Quel était le montant du contrat original?
M. D'Astous: Je ne saurais vous le dire, je n'ai pas
l'information quant au montant original.
M. Middlemiss: Donc, on peut présumer que ce n'est pas le
premier supplément. Est-ce qu'il y aurait eu d'autres suppléments
pour se rendre au montant de 290 000 $?
M. D'Astous: Je ne saurais vous le dire. Je peux prendre note de
la question et...
M. Middlemiss: Et cela s'échelonne sur combien de temps?
Un an, deux ans ou trois ans?
M. D'Astous: Je veux dire que les négociations avec les
différentes fédérations, ce sont des négociations
permanentes. Pour ce docteur...
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Avec un omnipraticien,
cela ne marche pas avec toutes les fédérations.
M. D'Astous: D'accord, vous avez au début cinq ou six
engagements de différents spécialistes: pharmacien,
omnipraticien, spécialiste, optométriste. Je ne peux pas vous le
dire ici, je n'ai pas l'information.
M. Middlemiss: D'accord. On pourrait se donner les renseignements
nécessaires pour cela.
JuiUet
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Est-ce que les
engagements 1, 2, 3, 4 et 5 sont adoptés? Les engagements du mois de
juin 1984 sont adoptés. Nous passons au mois de juillet.
Un contrat négocié, en première rubrique,
l'engagement no 1: Contrat de services pour agir à titre de conseiller
sous-ministériel pour élaborer, concevoir et développer,
en collaboration avec les instances régionales et locales
impliquées, un plan d'action visant à la promotion de la pratique
médicale en région périphérique, pour une
période d'un an. C'est un contrat de 250 000 $. Est-ce qu'on peut nous
donner quelques explications?
M. Laurin: Oui, comme vous le savez, à la suite de la
table de concertation que j'ai tenue avec tous les intervenants du
réseau des affaires sociales pour étudier le problème de
la répartition équitable des professionnels de la santé,
des médecins en particulier, dans les régions
périphériques éloignées, nous en sommes venus
à dégager certaines avenues. Une des mesures que j'ai prises
immédiatement après cette table de concertation a
été de me trouver un coordonnateur au meilleur accès
possible des soins pour les populations des régions
périphériques et éloignées.
J'avais besoin d'un pareil spécialiste, d'une part, pour m'aider
à préparer, à fouiller davantage les diverses pistes,
avenues qui avaient été dégagées, de les
compléter. C'est ce que nous avons fait au cours de l'été,
en partie grâce à ce coordonnateur.
Deuxièmement, son rôle était également de
voir à prévenir les crises qui pouvaient survenir,
particulièrement durant la période d'été, avant que
je sois prêt à annoncer les mesures prises pour régler
d'une façon plus
permanente ce problème du recrutement et du maintien, en
région périphérique, des médecins des
régions éloignées.
Après étude des candidatures, mon choix s'est porté
sur le Dr Yves Bergevin, qui est un jeune médecin qui a fait ses
études à McGill, qui est diplômé en
épidémiologie et qui a été omnipraticien, qui a
fait des études épidémiologiques et qui, ensuite, est
devenu directeur des services professionnels dans un hôpital situé
dans une région périphérique, c'est-à-dire
Rouyn-Noranda. Donc, il était très au courant du problème.
Une raison additionnelle était que l'Abitibi-Témiscamingue est
une des régions qui a le mieux su faire face aux problèmes
d'accessibilité par l'adoption de toute une gamme de mesures qui ont
fait en sorte qu'elle a été moins pénalisée que
d'autres par ce problème. L'animateur de tous ces efforts a
été précisément le Dr Yves Bergevin, pendant qu'il
pratiquait comme directeur des services professionnels au Centre hospitalier
Rouyn-Noranda. J'ai donc retenu sa candidature.
Évidemment, il a fallu, ensuite, lui donner la
rémunération voulue. On sait que les médecins ont un
revenu quand même assez élevé dans notre
société, même si c'est comparable avec celui des autres
provinces du Canada d'une façon assez avantageuse pour nous. En plus, le
Dr Bergevin était déjà directeur des services
professionnels et le travail que je lui confiais nécessitait des
communications fréquentes, pour ne pas dire constantes, entre les
diverses régions et le ministère. Pour toutes ces raisons, la
rémunération totale s'élève à un chiffre
assez considérable de 250 000 $. Donc, ces 250 000 $ sont pour
défrayer le coût de l'engagement du Dr Yves Bergevin, mais aussi
toutes les dépenses qu'il était susceptible de faire dans
l'exercice de ses fonctions.
L'engagement est pour une période d'une année,
renouvelable pour une autre année s'il y a lieu. Il entrait en vigueur
le 30 juillet 1984. Les honoraires comportent un montant maximal de 103 000 $
par année.. C'est basé sur la rémunération par
vacation accordée à un médecin omnipraticien du
réseau des affaires sociales. Sont inclus les 19% tenant lieu
d'avantages sociaux dont il pourrait bénéficier s'il était
un employé de la fonction publique.
Le ministère s'est engagé aussi à verser au Dr
Bergevin des frais de séjour et de déplacement encourus lors de
son mandat, conformément aux directives du gouvernement du 14 septembre
1982 et les amendements subséquents, jusqu'à concurrence de 22
000 $ par année. Tout ceci est inclus au contrat de services
professionnels que le ministère des Affaires sociales a conclu avec le
Dr Bergevin et dont je peux vous déposer copie.
(16 h 15)
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Je veux seulement
être très claire, M. le ministre. Si je comprends bien, sa
rémunération professionnelle est de l'ordre de 103 000 $.
M. Laurin: Oui.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): La différence, les
147 000 $, il y a 22 000 $...
M. Laurin: Incluant les avantages sociaux.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Oui, incluant les
avantages sociaux. La différence comprend les 22 000 $ pour les frais de
séjour...
M. Laurin: Pour les déplacements et les frais de
séjour.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): ... pour les
déplacements, ce qui donne, grosso modo, 125 000 $.
M. Laurin: C'est cela.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Les 125 000 $ qui
restent, est-ce pour l'engagement d'une secrétaire ou autre?
M. Laurin: C'est pour deux ans.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Ah! c'est pour deux
ans!
M. Laurin: Oui. C'est donc 125 000 $ pour une année et 125
000 $ pour l'année subséquente, parce que nous pensons que nous
aurons besoin d'un pareil coordonnateur pour les deux années à
venir. Cette année, j'ai annoncé les mesures, mais il faudra voir
à leur application. Leur application va sûrement nécessiter
sa présence.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Je trouve étrange
qu'il soit écrit "pour une période d'un an". Vous me dites que
c'est renouvelable. C'est inscrit "pour une période d'un an".
M. Laurin: Non, c'est pour deux ans.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): C'est alors une
erreur.
M. Laurin: Probablement que c'en est une.
M. D'Astous: Si on voit la limite de deux ans, on peut le faire
sans retourner au Conseil du trésor. Il faut donc l'engagement global de
deux ans, 250 000 $.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): En tout cas, je trouve
que ce n'est pas clair dans la définition.
M. D'Astous: C'est peut-être mal exprimé en titre,
mais dans le détail de la demande, c'est très clair que c'est 103
000 $ par année, incluant 19% des avantages sociaux. S'ajoutent 22 000 $
pour les frais de déplacement. Cela donne 125 000 $. Si on renouvelle,
comme le docteur vient de le dire, on multiplie cela par deux ou par le nombre
de mois qu'on renouvellera ce contrat.
M. Laurin: Tant mieux si, après une année, tout est
rentré dans l'ordre et qu'on peut penser ne pas en avoir besoin, mais
comme, à l'époque, je pensais que la mise en place de toutes ces
mesures, leur application, la prévention des crises, la consolidation de
celles que nous voulions prendre, allaient exiger probablement le maintien en
place du Dr Bergevin pour deux ans, nous avons fait une demande au Conseil du
trésor couvrant deux années pour ne pas avoir à revenir
l'an prochain.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): M. le
député de Notre-Dame-de-Grâce.
M. Scowen: Puis-je proposer que le texte soit corrigé
avant d'adopter cet engagement? À le lire ici, c'est très clair
qu'on est en train d'adopter un contrat de services, pour une période
d'un an, au montant de 250 000 $. Vous nous dites que c'est effectivement pour
deux ans, mais dans le texte que nous avons à adopter ici, ce n'est pas
cela.
M. Laurin: Je pense que c'est assez clair. On dit: Pour
1984-1985, 83 334 $; pour 1985-1986, 166 666 $.
M. Scowen: Oui, mais je pense que vous avez dit que cela a
commencé au mois de juillet ou en août 1984.
M. Laurin: Oui. Je comprends le député. On pourrait
peut-être amender et dire "pour une période d'un an renouvelable".
En ce sens, oui, je comprends.
M. Scowen: Selon moi, ce n'est pas pour une période d'un
an renouvelable, c'est pour deux ans ou pour un an.
M. Laurin: On pourrait reformuler le texte.
M. Scowen: II faut que ce soit précis.
M. Laurin: On pourrait reformuler la présentation.
M. Scowen: Avant de l'adopter, il faut que ce soit clair. Ici,
c'est très clair que c'est 250 000 $ commençant durant
l'année financière 1984-1985 et continuant pendant une certaine
période de l'année financière 1985-1986. C'est clair.
M. Laurin: Mme la Présidente, je pense que, si on disait
"pour une période de deux ans", cela deviendrait clair.
M. Scowen: Dans ce cas, il faut changer l'imputation
budgétaire aussi. J'ai compris, M. le ministre, que son engagement avait
commencé au mois de juillet...
M. Laurin: Oui.
M. Scowen:... 1984.
M. Laurin: Oui.
M. Scowen: Donc, de juillet 1984 au 31 mars 1985, il s'agit d'un
montant de 83 000 $. La première année va se terminer au mois de
juillet 1985, si je comprends bien.
M. Laurin: Oui.
M. Scowen: Si c'est pour deux ans...
M. Laurin: C'est-à-dire qu'on...
M. Scowen:... il faut imputer un certain montant de ce budget
à l'année 1986-1987.
M. Laurin: Oui. 1984-1985, juillet à mars; 1985-1986, mars
à mars et 1986-1987, mars à juillet.
M. Scowen: Voilà. Donc, il y a un changement...
M. Laurin: On s'entend bien là-dessus.
M. Scowen: Oui, il y a un changement à faire non seulement
dans la période, mais dans l'imputation budgétaire.
M. Laurin: Oui, d'accord.
M. Scowen: Est-ce que je peux poser une autre question au sujet
du Dr Bergevin? Est-ce que pendant...
M. Laurin: Juste avant, je pense que M. D'Astous aurait un petit
mot à ajouter sur ce point précis.
M. D'Astous: Pour expliquer l'ambiguïté. Dans les
formulaires d'engagement, on inscrit l'engagement pour l'année en cours
1984-1985. 5ur le formulaire, on voit 83 000 $. Après, on écrit
"années ultérieures". Dans ce cas-ci, il y
avait: Années ultérieures: une année et demie.
C'est un peu pourquoi il y a confusion.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): 11 me semble qu'il y
aurait moyen de le mettre simplement. On se comprend tous.
M. Scowen: II y a une autre chose qui ne tient pas debout,
attendez. Est-ce que le contrat commence le 1er juillet 1984?
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Oui, on est à
examiner les engagements de juillet...
M. Laurin: Le 30 juillet 1984. M. Scowen: Le 30 juillet. M.
Laurin: Le 30 juillet.
M. Scowen: Donc, il s'agit, pour l'année financière
1984-1985, de huit mois. Huit mois à, disons, 10 000 $ par mois, donc
125 000 $. Bon, il faut qu'on ajoute la troisième année.
Juste une autre question sur le Dr Bergevin. Effectivement, le salaire
qu'il peut espérer gagner, c'est 103 000 $. Je prends pour acquis que ce
monsieur n'aura pas le droit de continuer à pratiquer et à faire
marcher sa "castonguette" pendant cette période.
M. Laurin: En fait, M. le député, il était
directeur des services professionnels et n'avait pas de pratique au moment
où nous l'avions engagé et il ne pratique pas plus actuellement.
Dans le contrat que je vais vous faire parvenir, il est bien dit que le
contractuel, en l'occurrence le Dr Bergevin, s'engage à travailler
exclusivement aux activités prévues au présent contrat,
pendant toute la durée de celui-ci.
M. Scowen: Et son salaire, avant d'entreprendre ce contrat,
était quoi?
M. Laurin: Sensiblement celui que nous lui payons.
M. Scowen: À peu près la même chose.
M. Laurin: Je pourrai vous donner l'information exacte, mais
c'est sensiblement le même.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Est-ce que les directeurs
de services professionnels dans les hôpitaux sont payés à
peu près dans un ordre de grandeur de 100 000 $?
M. Laurin: C'est variable.
M. Scowen: Pas pire, hein?
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Alors, adopté,
sous réserve des corrections suggérées à
l'imputation budgétaire et à la durée.
M. Laurin: D'accord, parfait.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): L'engagement 2. Y a-t-il
des questions? Je pense que je sais ce dont il s'agit. On en a vu des comptes
rendus dans les journaux. Une question supplémentaire: On vous faisait
dire, M. le ministre, qu'à la suite de la tenue de ce projet vous
envisagiez d'envoyer certains de vos fonctionnaires en Italie et dans un autre
pays pour voir ce qui s'y faisait. J'aimerais savoir s'ils y sont allés.
Combien y avait-il de fonctionnaires? Et le coût?
M. Laurin: Effectivement, ils sont allés en France et en
Italie. En France, c'était pour le premier congrès international
de psychiatrie sociale de langue française. Ils ont donc assisté
à ce premier congrès et, ensuite, ils sont allés visiter
la région de Trieste, région de l'Italie qui a été
la première à appliquer la nouvelle" loi italienne de disparition
progressive de l'hôpital psychiatrique, disparition qui a
été suivie, qui a coïncide avec la mise en place de
nouvelles unités de santé mentale dans chacun des quartiers de la
ville de Trieste. C'est un nouveau type d'organisation, selon lequel les
services psychiatriques étaient installés dans la
communauté même, répondaient à toutes les urgences
et au suivi des cas, réservant les quelque 20 lits traditionnels en
service universitaire aux cas réfractaires qui demandaient un traitement
plus complexe et plus prolongé.
Je ne sais pas, pour le moment, combien de personnes sont allées
à Trieste, mais je pense bien savoir qu'il y en a eu trois au moins,
dont mon sous-ministre à la santé, M. Lamonde, Mme Plante, qui
est la directrice de la santé mentale au ministère. Ces deux
personnes-là, en tout cas, y sont sûrement allées. Et on
doit me fournir un rapport de cette visite dans les semaines qui viennent. Je
vous ferai parvenir la liste exacte des personnes qui y sont allées,
ainsi que le budget auquel elles avaient droit.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Alors, l'engagement 2 est
adopté.
À l'engagement 3, y a-t-il des questions? Adopté.
Maintenant, l'engagement 3A. Pendant combien de temps M. Rivard avait-il
été à l'emploi du ministère des Affaires sociales
comme sous-ministre à la santé?
M. Laurin: Deux ans.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Deux ans. Et cela, c'est
la prime de séparation qui est prévue.
M. Laurin: Oui, qui est égale à six mois de
salaire.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Est-ce que M. Rivard est
parti de son propre chef ou...
M. Laurin: Oui.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux):... s'il a
été remercié?
M. Laurin: Non. Il est parti de son propre chef.
M. Scowen: Cette prime de séparation, est-ce qu'elle
existe dans un contrat? Comment est-elle établie? Quelqu'un qui a deux
ans...
M. Laurin: II avait été nommé par contrat.
Je n'ai pas son contrat ici, mais je pourrais vous le faire parvenir.
M. Scowen: Effectivement, cette prime de séparation, vous
prétendez...
M. Laurin: Cela a été l'objet d'une convenance
réciproque de la part du ministère et de M. Rivard.
M. Scowen: Mais est-ce quelque chose qui est inscrit dans son
contrat?
M. Laurin: Ah! cela, je ne saurais vous le dire! II faudrait que
j'aille vérifier.
M. Scowen: Soit dans un contrat, soit après, comment
peut-on justifier de payer à quelqu'un six mois de salaire, après
deux ans de service, s'il part de son propre chef ou s'il part parce qu'il
n'est pas adéquat? Après deux ans, je ne comprends pas du
tout.,.
M. Laurin: Je ne sais pas si...
M. Scowen:... la justification pour une telle utilisation des
fonds publics.
M. Laurin:... c'est le seul exemple qui existe dans la fonction
publique. Je pourrai vérifier s'il y a d'autres exemples analogues. Mais
je sais que cela a été convenu entre les deux parties avec,
évidemment, la collaboration du haut fonctionnaire spécialement
chargé de ces relations, c'est-à-dire M. Jean-Noël Poulin,
au Conseil exécutif.
M. Scowen: Je ne cherche pas des analogies, je cherche une
justification pour payer quelqu'un qui a passé deux ans à un
poste qui était assez important et intéressant sur le plan de la
rémunération... Je ne comprends pas que le contribuable soit
obligé de lui verser six mois de salaire à ne rien faire, tout
simplement parce qu'il décide de partir. Comment est-ce que l'on
peut...
M. Laurin: C'est une question d'opinion, évidemment.
M. Scowen: Oui, c'est votre opinion.
M. Laurin: Ayant un contrat de quatre ans et décidant de
quitter après deux ans, il nous semblait convenable que cette prime de
séparation lui soit versée.
M. Scowen: Mais convenable! Je signe un contrat avec vous pour
quatre ans. Après deux ans, je m'ennuie, je décide de partir. Je
dis: Je n'ai plus l'intention de travailler ici. Vous me dites: Merci beaucoup,
on va vous donner six mois de salaire à ne rien faire.
M. Laurin: Ah!
M. Scowen: Convenable, analogue... Ce sont les fonds publics.
,
M. Laurin: Encore une fois, cela a été une
indemnité qui a été convenue d'un commun accord.
M. Scowen: Je comprends que cela a été convenu.
M. Laurin: Oui.
M. Scowen: Je présume qu'il n'a pas volé des fonds
publics. Cela a été accepté par le gouvernement. Il est
proposé aujourd'hui qu'on l'adopte, mais comment le justifier? C'est la
question que je pose.
M. Laurin: Bien, les raisons qui ont été
invoquées à l'époque nous ont semblé une bonne
justification.
(16 h 30)
M. Scowen: Voilà! Quelles étaient les raisons?
C'est cela que...
M. Laurin: C'est-à-dire que cela, encore une fois, a fait
l'objet d'échanges entre le ministère et M. Rivard; il nous a
semblé que cette demande qu'il nous faisait était justifiable et
nous l'avons accordée.
M. Scowen: Oui. Je ne vais pas poser une question additionnelle
plus qu'une seule fois, mais...
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Ce n'est pas le ministre
de l'Industrie et du
Commerce qui est ici, M. le député de
Notre-Dame-de-GrSce.
M. Scowen:... c'était justifiable, d'après vous
autres. Il y avait des cas analogues, d'après vous autres,
c'était convenu, mais comment peut-on le justifier? Quelles
étaient les raisons...
M. Laurin: Oui, mais il faut penser...
M. Scowen:... qui ont été invoquées pour
justifier une telle... ?
M. Laurin: Une des raisons, c'est que M. Rivard avait tenu,
auparavant, des fonctions très importantes dans un hôpital de
Montréal et qu'il a atteint un êge où le plan de
carrière a une grande importance. Il était sous-ministre adjoint,
également, en charge de la santé. À cet âge, avec
les fonctions qu'il avait déjà tenues, avec l'importance qu'il
avait acquise dans la profession, on peut penser que cela pouvait lui demander
un certain temps avant de trouver ailleurs une fonction aussi importante ou
d'importance analogue lui permettant d'exercer ses capacités dans le
sens qui convenait à la formation qu'il avait reçue et à
l'expérience qu'il avait acquise.
M. Scowen: Si je comprends bien, c'est sa décision
à lui de partir.
M. Laurin: Oui, c'est sa décision à lui de
partir.
M. Scowen: C'est de la mauvaise administration.
M. Laurin: Non. On peut avoir des opinions différentes
là-dessus.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Je pense que la question
est sérieuse, M. le ministre. En général, je ne connais
pas la règle qui est appliquée en cas de compensation de
départ, mais si je me réfère à celle des
députés depuis que cela a été institué,
c'est deux mois pour un an de service, ce qui équivaut à un mois
pour six mois, tandis qu'ici vous avez un mois pour quatre mois. Est-ce que M.
D'Astous serait au courant? Quelle est la règle générale
qui est appliquée dans ce type de... ?
C'est vrai, M. le ministre, qu'on peut s'attendrir sur le sort de M.
Rivard. Je me demande, par exemple, si vous et moi, quand nous allons partir,
nous aurons une allocation supplémentaire étant donné
notre âge. C'est peut-être plus triste que pour les plus jeunes
députés qui auront plus le temps de refaire une carrière.
Oui, M. D'Astous.
M. D'Astous: Ce que je peux vous dire, c'est qu'il est
très rare qu'un sous-ministre adjoint soit à contrat au
gouvernement du Québec. Il y en a peut-être deux ou trois, au
maximum. La plupart, ce sont des fonctionnaires de carrière. Face
à cela, je doute qu'il y ait des normes de prime de séparation
pour ces hauts fonctionnaires. Je ne penserais pas qu'il y en ait. Ce n'est pas
comme dans le réseau des affaires sociales où il y a des
décrets qui réglementent très bien ces choses., Comme
sous-ministre adjoint, je ne penserais pas.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): II avait fait deux
années complètes.
M. Laurin: Oui, et il était contractuel; il n'appartenait
pas à la fonction publique.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Mais il reste que, si on
se réfère au secteur privé, ils ont des compensations
généreuses. Peut-être que notre collègue de
Notre-Dame-de-Grâce pourra nous éclairer là-dessus, mais je
pense quand même que pour des gens qui ont des états de service
qui sont plus longs que deux ans... On peut badiner, de part et d'autre, mais
si 15 000 $ de trop ont été versés, vous savez, M. le
ministre, des fois, je fais des suggestions sur des montants assez minimes et
on a de la misère à les trouver. Ce n'est pas un blâme; je
sais qu'ils n'y sont pas mais au moins...
M. Scowen: II me semble que, s'il est question d'un
contrat de quatre ans avec quelqu'un et qu'après deux ans on trouve que
la personne n'est pas adéquate, il faut lui donner le temps... On a fait
une erreur, si vous voulez, en embauchant cette personne. Pour des raisons
humanitaires, on peut lui dire: Écoutez, cela ne fonctionne plus; on
veut vous donner quelques mois ou quelques semaines de salaire pendant lesquels
vous pourrez chercher un autre emploi. Mais si une personne a signé un
contrat et que c'est elle qui décide de partir, je pense qu'on peut
prendre pour acquis qu'avant de remettre sa démission elle a
déjà réfléchi un peu sur ce qu'elle ferait
après. Elle ne doit pas attendre que l'employeur, pris par surprise par
sa décision de partir, doive en plus lui verser des fonds pour lui
permettre d'avoir un cadeau des fonds publics à cause d'une
décision qu'elle-même a prise.
Pour moi, c'est un non-sens et j'aimerais avoir une explication, s'il y
en a une qui soit un peu plus intéressante ou convaincante. Je le
répète ici, nous avons un déficit de trois milliards de
dollars et ce sont les fonds publics. Ce n'est pas votre argent, ce n'est pas
mon argent, c'est l'argent des contribuables. À titre de contribuable,
je n'ai rien entendu jusqu'ici qui me permette de penser que le gouvernement a
agi d'une façon responsable dans l'administration des fonds publics dans
ce cas.
M. Laurin: Mme la Présidente, je pense
avoir donné les facteurs qui, à nos yeux en tout cas,
justifiaient l'octroi d'une prime de séparation de six mois. Les
activités antérieures du Dr Rivard, le prestige qu'il avait
acquis, l'importance de la rémunération qu'il recevait,
l'engagement qu'il avait au ministère des Affaires sociales, au poste
qu'il occupait, le besoin d'une certaine période pour réorienter
ses activités dans un sens qui pouvait constituer une suite logique
à toutes les activités qu'il avait déjà
exercées, la somme de tous ces facteurs nous a semblé justifier
l'octroi d'une prime de séparation de six mois.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Oui, M. le
député de Shefford.
M. Paré: Est-ce que je pourrais savoir si le sous-ministre
adjoint engagé par contrat a été remplacé?
M. Laurin: Oui, il a été remplacé par M.
Jacques Lamonde.
M. Paré: Merci.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux):
Alors, je pense qu'on a épuisé le sujet, peut-être
pas d'une façon tout à fait satisfaisante, mais... Est-ce que
l'engagement 3A est adopté?
Une voix: Oui.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Sur division?
M. Scowen: Je n'ai pas droit de vote.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Oui, vous avez droit de
vote parce que vous avez été déclaré substitut au
point de départ.
M. Scowen: Parfait. Je vote contre. Septembre
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Adopté sur
division.
Alors, nous passons au mois de septembre. Il n'y a rien eu au mois
d'août.
Est-ce qu'il y a des questions sur la rubrique 1, contrat pour la
fourniture des services d'entretien des appareils? Pas de question?
Adopté.
À la rubrique 2, est-ce qu'il y a des questions? Alors,
adopté.
L'engagement 3. Moi, j'aurais des questions. Où ces travaux
ont-ils été effectués?
M. Laurin: J'ai les montants, j'ai les régions, mais je
n'ai pas les établissements parce que ce sont les CRSSS qui ont cette
responsabilité.
Par exemple, la région 01, c'est 300 000 $; la région 02,
292 000 $; la région 03, 821 000 $; la région 04, 281 000 $; la
région 05, 156 000 $; la région 06A, 2 488 000 $;
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): On l'a. Excusez, on l'a,
M. le ministre. Oui.
M Laurin: Vous l'avez.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Alors, cela peut
être indifféremment, d'un type d'établissement à
l'autre. C'est cela. D'accord.
En parlant des CRSSS, je ne sais pas, M. le ministre, si vous me
permettriez une question touchant une recommandation que la commission vous
avait faite au sujet de la discussion que nous avons eue sur la distribution
des responsabilités entre les CSS et les CLSC ou la redistribution du
personnel touchant les minorités anglophones et juives, en particulier.
Il y a une lettre qui a été adressée à la
commission, il y a peut-être 15 jours maintenant, stipulant que
même les recommandations que vous aviez retenues par la suite dans votre
propre décision ne semblaient pas avoir beaucoup d'effet et on faisait
des représentations à nouveau pour s'assurer que, non seulement
dans la région de Montréal, mais, tel qu'il avait
été recommandé par la commission, dans les autres
régions du Québec il y ait des consultations ou, enfin, des
concertations -j'aime mieux "concertations" - avec les conseils
régionaux.
M. Laurin: Effectivement, Mme la Présidente, j'ai
chargé, dans ma conférence de presse du 11 juin, les CRSSS de
l'actualisation, de l'opérationalisation du cadre de partage. J'avais
fixé le 15 novembre pour que les CSS fassent parvenir aux CRSSS leurs
listes d'effectif à transférer et qu'ils aillent en discuter avec
les CRSSS. Ces rencontres entre CSS et CRSSS ont peut-être tardé
parce que nous avons eu des discussions additionnelles avec les CSS quant
à la validation de l'outil méthodologique à utiliser.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): M. le ministre, je ne
voudrais pas vous interrompre, ce que vous développez m'intéresse
beaucoup. Ma question, je la posais strictement en fonction...
M. Laurin: Oui, mais j'y arrivais, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Ah! D'accord.
M. Laurin: C'était une étape préalable et
cette étape a maintenant été franchie.
Les CSS ont accepté maintenant d'aller s'asseoir à une
table commune avec le
CRSSS pour l'aider à opérationaliser ce tranfert.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Pour l'ensemble des CSS
du Québec.
M. Laurin: Pour l'ensemble du Québec et j'attends le plan
d'allocation des ressources que les CRSSS doivent me fournir le 15
décembre, donc d'ici à trois semaines. En ce qui concerne la
région de Montréal en particulier, j'ai quand même
rencontré personnellement le CSS juif et j'ai rencontré le CSS
Ville-Marie et j'ai aussi rencontré les autorités du CRSSS.
Beaucoup de discussions ont eu lieu. J'ai tout lieu de croire que la position
que j'avais énoncée au mois de juin en ce qui a trait à
Montréal, où je demandais aux CRSSS de tenir compte des
particularismes linguistiques et culturels de Montréal, sera
respectée. De par les échanges que j'ai eus avec le CRSSS et avec
les deux CSS, j'ai bon espoir que les recommandations que le CRSSS me fera
parvenir le 15 décembre auront retenu la recommandation que je leur
faisais de tenir compte des particularismes culturels et linguistiques de la
région de Montréal.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): D'accord. Maintenant,
pour le reste du Québec, en ce qui a trait aux groupes minoritaires,
nous avions quand même unanimement fait une recommandation... Je sais,
par exemple - vous pourrez me corriger si je me trompe - que dans la
région de Sherbrooke il y a un deuxième CLSC qui doit s'ouvrir,
en tout cas qui est planifié. Par rapport au premier, je ne sais pas
où il sera situé. Si je parle de la région de Sherbrooke,
c'est parce que je suis plus familière avec celle-là.
Peut-être que cela pourrait s'appliquer dans certains bouts de la
Gaspésie aussi, je l'ignore. Est-ce que le CRSSS de la région de
Sherbrooke - c'est 03 je pense; non, c'est 05 - va tenir compte des
recommandations? On avait dit: Dans la mesure du possible, pour essayer...
On sait qu'à Lennoxville, par exemple, il y a un bon nombre
d'anglophones. Je ne suggère pas que le CLSC soit à Lennoxville,
mais au moins qu'on essaie de les encadrer pour leur fournir des services dans
leur langue. Ceci est également une recommandation du Comité de
la protection de la jeunesse: servir les populations anglophones dans les
régions périphériques où elles se retrouvent en
nombre suffisant.
M. Laurin: Évidemment, la situation, bien qu'analogue, est
différente dans ces régions. Donc, elle n'a pas donné lieu
au même quantum d'échanges et de discussions, mais il reste que la
recommandation de juin, que je faisais, était quand même
explicite. J'ai tout lieu de croire que dans ces régions,
également, le CRSSS me fera parvenir des recommandations qui en tiennent
compte.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Alors, vous attendez tout
cela pour le 15 décembre.
M. Laurin: Le 15 décembre.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Est-ce que le ministre
pourrait nous dire si, en fonction justement de cette répartition
d'effectif entre les deux types d'établissement en question, les
crédits sont déjà préparés pour
l'année budgétaire 1985-1986?
M. Laurin: C'est-à-dire que les crédits seront en
fonction des recommandations qui me parviendront et que j'accepterai ou
modifierai.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Ils ne sont pas...
M. Laurin: Non.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): ... déjà
inscrits, c'est-à-dire peut-être approximativement, mais pas d'une
façon...
M. Laurin: Non.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): ... définitive et
fermée dans les prévisions budgétaires de l'an
prochain.
M. Laurin: Non, ce sera consécutif.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): D'accord. Il faudrait les
adopter. Il y en a d'autres. À l'engagement 4, je pense que c'est une
chose de routine; c'est le paiement de capital et d'intérêts.
Adopté?
Une voix: Adopté.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): À l'engagement 5,
c'est la même chose.
M. Laurin: Les dettes.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Les dettes, on n'a pas le
choix. Adopté?
Une voix: Adopté.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Excusez-nous, mais ce
n'est pas toujours facile de...
M. Laurin: Oui.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): La
même chose. Adopté?
M. Laurin: Adopté.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Engagement 7. C'est un
peu comme ce qu'on a discuté tout à l'heure, je pense, c'est le
même type de dépenses.
M. Laurin: C'est cela.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Y a- t-il des questions?
Adopté?
Des voix: Adopté.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Engagement 8: Paiement
des loyers de 300 000 $ au CRSSS de Québec. Adopté?
Des voix: Adopté.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Y a- t-il des questions?
Adopté? Je vais quand même poser une question au ministre, qui se
rattache à ceci. Est-il exact que l'on prévoit dans les centres
hospitaliers, pour l'année budgétaire qui va se terminer, des
déficits pour l'ensemble des hôpitaux, des déficits
beaucoup plus importants cette année que ceux que l'on a connus, disons,
dans les deux ou trois dernières années?
M. Laurin: La situation est fluctuante, évolutive. Nous
suivons la situation de près. Nous envoyons même des
équipes d'intervention dans quelques centres qui nous signalent
certaines difficultés ou certaines particularités. À la
suite de ces visites, parfois, il y a des modifications qui sont faites dans
les prévisions. Par exemple, les déficits peuvent s'avérer
moindres que prévu après la visite que nous faisons et certains
redressements y peuvent être effectués par la suite, ou certaines
rationalisations peuvent être faites. Donc, c'est une situation
évolutive et je ne suis pas en mesure, actuellement, d'anticiper le
tableau final que nous aurons.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Ma question était
quand même précise. Comparativement à l'an dernier, est-ce
qu'on prévoit des déficits plus élevés? Moi, j'ai
entendu dire que le déficit pourrait aller...
M. Laurin: Je pourrais vous en parler pour les mois de septembre
et octobre, mais, encore une fois, il y a des visites qui sont faites, à
la suite desquelles il y a des changements qui peuvent survenir. En plus, vous
verrez aux crédits budgétaires qui ont été
déposés cet après-midi des sommes additionnelles qui
seront versées aux hôpitaux. On peut donc penser que ces sommes
additionnelles auront un effet certain et direct sur un certain déficit
anticipé ou prévu.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Bon, cela va. Je
regrette, mais je n'y étais pas cet après-midi. C'est pour cela
que je n'ai pas...
Alors, l'engagement 9 est adopté.
Une voix: Adopté.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Nous sommes rendus
à l'engagement 10.
M. Laurin: Mme la Présidente, il y a une erreur à
l'engagement 9. Je pense qu'on a marqué 28 000 000 000 $; j'aimerais
bien que ce soit le cas, mais cela ne l'est pas. C'est 2 824 939 040 $.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): J'imagine que la
correction sera faite. C'est 2 000 000 $...
M. Laurin: C'est 2 000 000 000 $.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux):... je veux dire 2 824 000
000 $.
Une voix: C'est cela.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Alors, l'engagement 10?
D'accord? Adopté.
Une voix: Adopté.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): L'engagement 11, est-ce
adopté?
Une voix: Adopté.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): L'engagement 12? C'est le
Conseil exécutif. Je pense que cela se termine là, oui. Alors, y
a-t-il d'autres questions? On vous remercie, M. le ministre et M. D'Astous.
Nous recevrons avec plaisir les quelques documents que vous nous avez promis.
Ceci complète l'étude des engagements financiers pour les mois
d'avril, mai, juin, juillet, août et septembre pour l'ensemble des
ministères qui sont sous la responsabilité de la commission des
affaires sociales.
Vous aviez, messieurs et mesdames, reçu un avis de convocation
qui ne devrait pas être très long, parce qu'on a
déjà eu une partie des réponses. Alors, pour être
dans la forme, paraît-il qu'il nous faut ajourner la séance qui
touchait les engagements financiers.
Une voix: Pour une séance d'étude.
La Présidente (Mme Lavoie-Roux): Oui. Et on se
retransforme en séance d'étude, qui ne sera pas
enregistrée.
(Fin de la séance à 16 h 54)