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(Quatorze heures douze minutes)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission du budget et de l'administration est réunie
cet après-midi afin de procéder à la vérification
des engagements financiers du ministère du Revenu, pour les mois de
février à décembre 1989.
Est-ce que l'ordre du jour qui vous a été distribué
est adopté? M. le député de Bertrand?
M. Beaulne: Oui.
Réponses déposées
Le Président (M. Lemieux): L'ordre du jour est
adopté. Je crois qu'on vous a distribué la liste des
réponses obtenues suite aux questions prises en note lors de la
séance du 21 février 1989. Est-ce que c'est exact, M. le
secrétaire?
Le Secrétaire: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Oui, le document a
été distribué. Est-ce que les membres désirent des
renseignements supplémentaires sur un engagement vérifié
lors de la dernière séance du ministère?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Lemieux): Non, aucun engagement. Aucun
renseignement supplémentaire, pardon.
Engagements Février
Nous passons, dès maintenant, à l'étude des
engagements financiers du ministère du Revenu pour le mois de
février 1989. J'appelle l'engagement financier 1. Contrat d'impression
de 1 575 000 formulaires; activité: services au public et à
l'entreprise, pour le montant de 86 241,35 $. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Beaulne: Le premier, là, Ici? Non.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 1 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement financier 2, de février
1989. Contrat négocié; l'activité: continuités du
ministère, contrat d'achat de palettes de papier à polycopier,
pour un montant de 26 095 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 2 est donc
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 3. Il
s'agit de refonte des systèmes, contrat d'entretien, pour une
période de 60 mois, de deux librairies automatisées et de
dérouleurs de cartouches de la firme Storagetek, pour un montant de 680
400 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Lemieux): J'aurais peut-être des
Interventions puisqu'on fait état de l'activité principale comme
étant celle de la refonte des systèmes du ministère du
Revenu. Actuellement, on fait état d'un coût approximatif de 50
000 000 $ pour le coût des développements du système, la
refonte des systèmes. Est-ce que le coût est exact, M. le
ministre?
M. Séguin: Tout d'abord, M. le Président, je
voudrais indiquer que je suis heureux d'être à une nouvelle
séance de la commission. Je pense que, de mémoire,
approximativement, c'est certainement la quatrième séance
d'étude d'engagements financiers à laquelle j'ai l'honneur de
participer, ici à la commission. Brièvement, je vous mentionne
que je suis accompagné d'une quinzaine de collaborateurs du
ministère qui, au fur et à mesure où il pourrait
être utile qu'ils interviennent, s'identifieront chacun et bien sûr
que, s'il y a des questions, et vous en avez une, on va tâcher d'y
répondre. Remarquez que...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le ministre.
M. Séguin: Comme vous voulez. Une voix: J'en ai
beaucoup.
M. Séguin: Comme vous voulez. La question que vous
soulignez n'est pas le chiffre; en fait, vous faites allusion au projet de
refonte des systèmes Informatiques du ministère. Est-ce que vous
avez un montant? Le montant que vous indiquez, est-ce que c'est un montant qui
vient des sources du ministère ou d'ailleurs?
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas un montant qui
vient des sources du ministère, c'est un montant qui nous a
été transmis. Ma question est simple, c'est la suivante: Quel est
le coût approximatif pour la refonte des systèmes au
ministère du Revenu? Je ne parle pas de la phase 1 du système,
mais principalement de la phase 2. On reviendra à la phase 1 tout
à l'heure puisque l'activité, l'engagement financier,
concerne la refonte des systèmes. Approximativement.
M. Séguin: Je peux vous dire - je vais vous le donner de
mémoire comme ça - c'est que le projet Initial, en 1983 ou en
1984, qui s'appelait le projet CESAR, est un projet d'envergure de plusieurs
centaines de millions de dollars; 300 000 000 $, qu'on me dit. En chiffres de
1984, c'était une enveloppe d'environ 300 000 000 $.
Le Présidant (M. Lemieux): Vous me parlez des
années 1983-1984, il ne s'agit pas des années plutôt
1931-1902. Non?
M. Séguin: Moi, ce que je peux vous dire de
mémoire, c'est que le projet CESAR, de son nom, qui est devenu la
refonte, quand je suis arrivé au ministère, adjoint du ministre
Michel Gratton à l'époque, nous avions eu des séances
d'information et le projet a vraiment démarré sur une base
scientifique et organisée en 1983, 1984, à peu près, en
1985. Les prévisions, l'enveloppe prévisible, à ce
moment-là, était à peu près ça, sur un
certain nombre d'années, quand même, sur une durée de neuf
ans. Il y a deux volets majeurs: il y avait un rajeunissement de
l'équipement littéralement hors d'usage ou presque ou trop vieux
- j'en ai vu moi-môme beaucoup en visitant le ministère, de vieux
équipements informatiques, de traitement, etc.; il y avait un autre
volet, celui de construire, de refaire un système informatique pour
être plus performant et plus analytique, etc. On maintient la ligne de
pensée de la refonte, sauf qu'on l'a un petit peu rapetisses,
recalibrée, fractionnée par étapes, etc. Et nous sommes
dans ces étapes, année après année.
Le Président (M. Lemieux): SI je comprends bien, il y a
différentes phases. Il y a une phase 1, il y a, une phase 2, on me parle
possiblement... Là, actuellement, on est dans la phase 2, c'est le ca,
s? Et on parle possiblement d'une phase 3. Est-ce que vous avez, sur le plan
initial du départ, est-ce que les objectifs ont été
déterminés en termes de coûts et de
bénéfices?
M. Séguin: Bien...
Le Président (M. Lemieux): À combien?
M. Séguin: Je ne comprends pas la question.
Le président (M. Lemieux): Vous m'avez parlé tout
à l'heure d'une somme de 300 000 000 $. Les 300 000 000 $, est-ce que
c'était globalement, pour la refonte totale des systèmes?
M. Séguin: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Bon. Vous avez eu une phase 1,
si je comprends bien. Il y a effectivement eu une phase 1.
M. Séguin: Ce qu'on appelle maintenant un palier, oui.
Le Président (M. Lemieux): Un palier. M. Séguin:
On a réussi différentes choses...
Le Président (M. Lemieux): Alors là, vous
êtes maintenant à la phase 2; je vais m'en tenir à la phase
2. Actuellement, quelle somme d'argent est consacrée à la
réalisation de la phase 2?
M. Séguin: La phase 2 au complet, une fois terminée
dans le temps, ça peut représenter une enveloppe de 50 000 000
$.
Le Président (M. Lemieux): C'est là, mes 50 000 000
$. Maintenant, j'aimerais vous poser une autre question. Est-ce que la refonte
des systèmes, au niveau de la phase 2 comme telle, va nous conduire
à une économie de personnel?
M. Séguin: Vous voulez dire une réduction des
effectifs du ministère?
Le Président (M. Lemieux): Une réduction des
effectifs, une économie de personnel. Est-ce qu'il y a une
économie de personnel qui devrait être réalisée?
M. Séguin: En principe...
Le Président (M. Lemieux): J'essaie de me rappeler... Je
me souviens que j'ai vérifié, il y a deux ans, en commission
parlementaire, et on m'avait fait état d'une possibilité - j'ai
ça ici - de 1500 postes en moins.
M. Séguin: Vous avez vu ça où?
Le Président (M. Lemieux): Voilà, je pense que la
question a été posée ici même, il y a environ une
couple d'années en commission parlementaire. Lors de la refonte des
systèmes, on me disait qu'on prévoyait effectivement... On
anticipait une économie de personnel. Je vous demande, au niveau de la
phase 2, à ce jour, au moment où on se parle, est-ce que vous
entrevoyez une économie de personnel?
M. Séguin: Non. Il y a deux choses à
considérer. Ce à quoi vous faites allusion, je pense, c'est dans
ces années où on avait peut-être anticipé que, pour
justifier le coût encouru au projet, il y aurait peut-être dans le
temps une économie d'effectifs qui pouvait se faire. Il avait
été évoqué dans les années 1983 et 1984...
À l'époque, c'était le ministre du Revenu...
Une voix: Le dernier, c était M. Frechette.
M. Séguin: De mémoire à peu près - je
pense qu'il y avait eu des échanges de correspondance ou de projets
entre le gouvernement, le ministère du Revenu et le Conseil du
trésor - il y avait eu une projection qu'il y avait peut-être une
possibilité de réduire les effectifs du ministère de 1000
postes sur trois, quatre, cinq ans.
Le Président (M. Lemieux): Ça fait ça
aujourd'hui?
M. Séguin: l'idée est un petit peu
abandonnée parce qu'il s'est avéré qu'il n'y a pas
nécessairement... l'équation de refonte de l'informatique n'est
pas nécessairement que plus il y a d'ordinateurs ou d'informatique,
moins il y a de personnel. ce qui est arrivé aussi entretemps, c'est que
la responsabilité du ministère s'est développée. le
ministère a eu, à chaque année, des lois additionnelles,
des programmes additionnels à administrer, de sorte que les tâches
du ministère se sont accrues plus que ne le prévoyait, dans un
sens, le projet de refonte. moi, de toute façon, pour un, je n'ai jamais
été favorable à ce qu'on diminue nécessairement les
effectifs tout simplement parce qu'il y avait une équation informatique.
à date, on n'a pas vécu de situation au ministère qui nous
faisait voir qu'on avait du personnel de trop. au contraire, chaque
année je me suis battu pour en avoir plus.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez obtenu 80 postes l'an
passé du Conseil du trésor.
M. Séguin: Oui. C'est ça. Je vous signale que les
deux dernières années, contrairement à la compression de 2
% sur les effectifs, j'ai débattu au Conseil du trésor et au
ministère des Finances la nécessité de garder nos
effectifs au maximum. Les deux fois, le ministre des Finances, dans son budget,
a agréé à la demande du ministère du Revenu. Donc,
aujourd'hui je peux vous répondre que nous n'avons pas encore de
situation nous permettant de croire qu'on a du personnel en surplus. Au
contraire, je pense que la préoccupation fiscale est tellement infinie
que - je dis ça en théorie - j'aurais encore 5000 employés
de plus et je pense qu'on n'en aurait pas encore de trop.
Le Président (M. Lemieux): Vous comprendrez, lorsqu'on me
parle d'une phase 2, qu'on évalue à peu près à 50
000 000 $, j'aurais envie de vous poser la question suivante: En quoi les
transactions avec les contribuables vont se voir améliorées par
la refonte? Pouvez-vous me répondre à ça?
M. Séguin: Dans quel sens? Est-ce que vous parlez des
services aux contribuables?
Le Président (M. Lemieux): Des services aux
contribuables.
M. Séguin: Je pense qu'on a pu démontrer que les
services aux contribuables peuvent s'améliorer, pas
nécessairement par l'informatique, pas nécessairement par des
structures ou des mécanismes. On l'a démontré simplement
par tout ce qu'on a pu faire depuis deux ans. Le formulaire est un bel exemple
d'amélioration de services, qui a été rendu
nécessaire par l'informatique. Nos traitements informatiques nous
permettent de faire le remboursement anticipé en dedans de 21 jours,
etc. Donc, oui, ce sont des services qui ont été
améliorés. Le formulaire d'une seule page, une seule feuille, est
vraiment un autre exemple. La téléphonie, le traitement de
l'information. Nous avons 3 000 000 d'appels téléphoniques par
année. Il faut imaginer qu'il y a tout un... Ensuite le dépistage
de la fraude, etc. L'augmentation des performances...
Le Président (M. Lemieux): Au niveau, M. le ministre, des
coûts-bénéfices, est-ce que cette refonte va
générer tous les revenus prévus? Est-ce qu'on s'attend
à rencontrer les bénéfices qu'on a prévus par cette
refonte? Je veux bien croire qu'on a investi 50 000 000 $, mais il doit y avoir
une relation coûts-bénéfices. Ça m'apparaît,
en tout cas, important. Est-ce que, à venir jusqu'à maintenant,
vous croyez pouvoir atteindre vos objectifs à ce niveau?
M. Séguin: Bien sûr. Maintenant, il faut remarquer
que, dans tous ces coûts, il y a une partie qui est faite uniquement pour
le remplacement d'équipement vieillot ou hors d'usage. C'est simplement
du remplacement ou de l'amélioration. Il y a une autre partie qui est
due à l'augmentation de notre performance, de notre rendement qu'on veut
atteindre par des améliorations du système informatique. Et bien
sûr, plus notre système va être complet, plus notre
information va être meilleure, on va être en mesure d'avoir des
rendements fiscaux meilleurs pour l'État, c'est sûr. Puis à
date, on pense que, oui...
Le Président (M. Lemieux): Vous les estimez à
combien? Pouvez-vous nous donner les chiffres?
M. Séguin: Ah! c'est difficile à dire. Je
pense...
Le Président (M. Lemieux): Vous avez une étude,
est-ce qu'il y a une étude qui a été faite?
M. Séguin: On a beaucoup d'études qui ont
été faites et on en fait constamment chaque année. Moi,
j'essaie d'avoir des perspectives...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a des
dépassements?
M. Séguin: Des dépassements...
Le Président (M. Lemieux): est-ce qu'il y a des
dépassements, eu égard aux études que vous avez faites ou
relativement aux coûts-bénéfices?
M. Séguin: Bien, des dépassements de coûts ou
de bénéfices?
Le Président (M. Lemieux): Des dépassements de
coûts. J'imagine qu'il n'y a pas de dépassement de
bénéfices.
M. Séguin: C'est difficile à dire. Est-ce qu'en
changeant un ordinateur pour un autre on a instantanément un meilleur
rendement? C'est difficile à dire, c'est à longue
échéance qu'on peut évaluer ça.
Le Président (M. Lemieux): SI on en arrive à la
phase 2 comme telle, moi, j'aurais envie de vous poser une question: Qu'est-ce
qui va se passer, si on en arrive à ce que la phase 2 se termine, si on
n'entreprend pas la phase 3? Est-ce que c'est possible de penser ou de songer
qu'il pourrait y avoir, je dirais, peut-être une coupure dans le temps,
pour voir si effectivement la phase 2 va bien fonctionner, avant qu'on aborde
la phase 3? Qu'est-ce qui pourrait se passer?
M. Séguin: Bien, écoutez, on a déjà
fait un ralentissement du projet, tel qu'il avait été
conçu dans les années passées: en 1986-1987, on a fait un
temps d'arrêt pour, bon, repenser notre système et s'assurer qu'on
fasse une intégration pas trop rapide, pour toutes sortes de raisons,
pour l'une des raisons que vous semblez évoquer, pour ne pas qu'on ait
des coûts trop astronomiques et, comme gouvernement, je pense qu'on avait
à regarder ces coûts-là deux ou trois fols pour être
sûrs qu'on ne faisait pas un investissement d'appareils et que les
bénéfices anticipés pouvaient ne pas être là.
Alors, on a repensé, on a développé une prudence. On a
formé un comité du suivi sur le plan de la refonte...
Une voix: Qui fait partie de ce comité du suivi?
Le Président (M. Lemieux): Je pense que le
Contrôleur des finances du ministère de l'Education et... Quelle
autre personne?
M. Séguin: Non, c'est...
Le Président (M. Lemieux): Non?
M. Séguin: Ça existe, mais on a un autre
comité du suivi qui nous avait été demandé par le
Conseil du trésor. Donc, on a emmené là trois personnes de
l'extérieur qu'on estime, d'abord, qui sont en même temps des
expertes et, troisièmement, qui sont capables de nous indiquer des
pondérations qu'on peut avoir; il y a là-dessus l'ancien
sous-ministre du Revenu, M. André Gauvin. D'ailleurs, la composition de
ce comité-là a déjà fait l'objet des examens ici
devant la commission. Alors, il y a M. Gauvin, ancien sous-ministre du Revenu
pendant de nombreuses années...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il est consultant, M.
Gauvin?
M. Séguin: II y a un...
Le Président (M. Lemieux): vous dites qu'il a
été sous-ministre du revenu pendant de nombreuses années;
il est là comme consultant, j'imagine?
M. Séguin: II est là comme consultant à ce
comité.
Le Président (M. Lemieux): Ça va.
M. Séguin: 11 y a un représentant du Conseil du
trésor, un représentant du Contrôleur des finances, un
représentant des Communications, le directeur général des
achats, également.
Le Président (M. Lemieux): Alors, pour passer aux
consultants. Actuellement, au niveau du projet de la phase 2, est-ce que vous
pouvez me dire combien il y a de consultants, de firmes de consultants, en ce
moment, qui travaillent dans le cadre de ce projet, la durée de leur
contrat et quel montant d'argent leur a été versé ou leur
sera versé jusqu'à la fin du contrat? Est-ce que c'est possible
de donner ces informations à la commission?
M. Séguin: Bien, écoutez, j'ai une suggestion.
Étant donné que le programme de refonte comme tel n'est pas
l'objet de nos travaux aujourd'hui, moi, j'ai beaucoup de plaisir à vous
en parler, mais c'est un vaste projet. Je pourrais déposer, si vous
voulez, un petit document qui explique, enfin, l'essentiel, et s'il y avait
d'autres questions, on pourrait se faire le plaisir d'y répondre. J'ai
avec moi - je ne sais pas si on en a en nombre suffisant, mais on en a au moins
quelques copies avec nous - une espèce de brochure...
Le Président (M. Lemieux): Actuellement, dans la mesure
où cela a une incidence directe sur la refonte des systèmes -
vous comprendrez que ma question est pertinente - je serais
intéressé de savoir: II y a combien de firmes de consultants
actuellement?
M. Séguin: On me dit que, dans l'ensemble, il y en a au
moins une dizaine.
Le Président (M. Lemieux): II y aurait dix firmes de
consultants. La durée de leur mandat?
Une voix: Des petits, des moyens et des grands.
Le Président (M. Lemieux): Des petits, des moyens et des
grands, mais vous savez, ce n'est pas suffisant pour moi. C'est quoi, des
petits, des moyens et des grands? Un an, deux ans, trois ans, quatre ans?
M. Séguin: Ça peut être quelques mois. Il y
en a que c'est quelques mois, il y en a que c'est quelques...
Une voix: Le maximum est d'un an et demi. M. Séguin:
Le maximum est d'un an et demi.
Le Président (M. Lemieux): Le maximum est d'un an et demi.
Est-ce que c'est renouvelable, dans le temps, pour la plupart? Oui, s'il vous
plaît, oui? (14 h 30)
Une voix: Sais pas...
M. Séguin: II y en a qui sont sans doute renouvelables, on
en voit ici...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est toujours par
appel d'offres public ou il y a des dérogations du Conseil du
trésor dans certaines de ces firmes-là? Oui?
M. Séguin: II peut y avoir des dérogations, on me
dit, oui.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a des
dérogations pour certaines de ces firmes? Lesquelles?
M. Séguin: Pardon? Je m'excuse je n'ai pas compris la
question.
Le Président (M. Lemieux): La question, c'est: Dans un
premier temps, j'aimerais bien savoir combien il y a de firmes de consultants.
Vous me dites une dizaine; on aimerait savoir la durée de leurs
contrats, le montant d'argent qui leur a été ou leur sera
versé jusqu'à la fin de leurs contrats.
M. Séguin: On me dit qu'il y a... On peut vous en nommer
quelques-unes: LGS, CGI, Sys-temhouse... li y a ces trois-là.
Maintenant, est-ce qu'il y avait un autre volet à votre question?
Le Président (M. Lemieux): II y avait plusieurs volets: le
montant d'argent, la durée de leurs contrats, le montant d'argent qui
leur a été versé, à venir jusqu'à
maintenant, à chacune de ces firmes. Est-ce que ce serait possible de le
fournir aux membres de la commission?
M. Séguin: Oui, il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Lemieux): II n'y a pas de
problème?
M. Séguin: Soit que ça apparaisse dans certains des
engagements ici, ou qu'on a déjà faits, ou d'autres qui
viendront, mais chacun des engagements apparaît ici, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le secrétaire,
voulez-vous prendre la question en note, relativement au nombre de consultants,
à la durée de leurs contrats...
M. Séguin: Mais, si vous avez une question plus
précise qui fait que vous vous intéressiez
particulièrement à certains consultants, posez peut-être la
question plus directement.
Le Président (M. Lemieux): Non, j'aimerais savoir dans
l'ensemble. Dans le cadre d'un projet de 50 000 000 $, M. le ministre,
ça me semble parfois inquiétant de voir que, eu égard aux
professionnels de l'informatique que nous avons au gouvernement, qu'on me fasse
état qu'il y a une dizaine de consultants. Je ne sais pas s'il s'agit de
consultants en développement, et il est intéressant pour les
membres de cette commission-ci de savoir quels sont les coûts, combien
ça a coûté à l'ensemble des contribuables pour
l'ensemble de ces firmes de consultants, et de voir la durée de leurs
contrats, tout simplement.
M. Séguin: Je vous signalerai, M. le Président, que
ça fait au moins la troisième fois, lors de nos travaux, que nous
répondons à toutes ces questions.
Le Président (M. Lemieux): Je dois avouer, M. le ministre,
que je n'ai... Je vais vous avouer franchement...
M. Séguin: L'essentiel de nos engagements financiers,
depuis trois ans que je les fais ici, c'est ça. Tout le système
informatique... Il y a trois volets: les formulaires d'impôt, les
formules autres - qu'on voit toujours dans les engagements financiers, que l'on
renouvelle, etc. -certains équipements du ministère et
l'informatique. L'informatique, c'est le plan de refonte qui, en principe, est
le moteur de cela. Je me souviens très bien - je pense que c'est
l'année passée - on avait parié longuement, exactement
comme aujourd'hui, de la refonte, et l'année antérieure aussi, on
avait longuement fait tout un ensemble de présentations de la refonte.
Je
pense qu'à chaque engagement, on a répondu à moult
questions concernant, disons, le fonctionnement, les contrats, toute la
dynamique qui fait que nous avons beaucoup de contractants. Si votre
inquiétude est de voir qu'il n'y en a pas assez et qu'il y a une
espèce de monopole...
Le Président (M. Lemieux): Non, c'est plutôt qu'il y
en ait trop, M. le ministre, qu'il n'y en ait pas assez.
M. Séguin: Trop de consultants?
Le Président (M. Lemieux): C'est-à-dire qu'on
s'interroge. Vous savez, sur un projet de 50 000 000 $, il me semble important
de savoir quelle est la contribution exacte du ministère, quelle est la
contribution exacte, aussi, des firmes de consultants, depuis combien
d'années... Vous savez, la refonte, on a parlé de 1985, certaines
personnes en font état lorsque M. Alban D'Amours était
sous-ministre en 1981-1982. On aimerait savoir si, dans le temps... Ces firmes
de consultants-là sont au ministère peut-être depuis six
ans, sept ans. Il me semble important de le savoir.
M. Séguin: Je peux vous dire qu'on fait face à
tellement de contrôles gouvernementaux, particulièrement aux
préoccupations du Conseil du trésor sur nos enveloppes
budgétaires, et les coûts qu'on doit justifier à chaque
fois que c'est môme, presque, je ne dirais pas une prouesse, mais
à chaque engagement que nous présentons, chaque C. T. que nous
présentons, nous avons énormément de justifications
à faire. Comme je vous ai dit, il y a deux comités de suivi qui
suivent le projet. Nous-mêmes, moi-même, je devrais dire, et mon
prédécesseur la même chose, comme ministre du Revenu avec
le ministre du Conseil du trésor à l'époque, M. Gobeil,
qui avait initié cette préoccupation de faire un triple
contrôle de suivi pour ne pas qu'il y ait de dérapage dans les
coûts, je peux vous assurer que nous essayons d'avoir une extrême
vigilance et...
Le Président (M. Lemieux): on ne remet pas ça en
doute, m. le ministre.
M. Séguin: Non. Une des précautions qu'on a eue,
ça a été de ralentir la cadence, pour avoir le temps de
tout digérer ça et de bien justifier chaque étape, et
être bien sûrs que tous les contractuels, tous les contrats, tous
les services qu'on pense être requis dans le projet de refonte soient le
mieux faits possible.
Le Président (M. Lemieux): Je poserai peut-être une
autre question, d'une autre nature. M. le secrétaire, vous avez pris en
note la question. Est-ce que les employés du ministère,
actuellement, sont prêts à travailler avec ces nouvelles
méthodes de travail-là?
M. Séguin: Vous voulez dire les nouvelles méthodes
qui pourraient venir du projet de refonte?
Le Président (M. Lemieux): Du projet de refonte.
M. Séguin: Bien sûr.
Le Président (M. Lemieux): Ça ne pose actuellement
aucun problème versus les employés du ministère du
Revenu?
M. Séguin: On a deux choses. C'est que le mode d'emploi
pour les employés - et ce n'est pas là qu'est la
problématique de la refonte - le mode d'emploi pour l'utilisateur
demeure relativement standard dans le cheminement informatique. Ça a
été la conception et l'arrimage des différents
systèmes, des différentes interconnexions de nos informations,
etc., qui sont beaucoup plus complexes et qui demandent du travail.
Deuxièmement, on a toute une espèce, je ne dirais pas de cours,
mais d'apprentissage, de nouvelle formation avec brochure, des cours, beaucoup
d'information au ministère. Si vous aviez l'occasion de venir, vous
verriez qu'à l'entrée du ministère nous exposons notre
plan de refonte et, auprès des employés, il y a une assistance
professionnelle très forte pour que, justement, les employés
s'intègrent le mieux possible - parfaitement c'est peut-être un
peu prétentieux - mais le mieux possible à ces efforts de
nouvelles structures.
Le Président (M. Lemieux): Vous savez, M. le ministre,
est-ce que vous êtes capable de me dire, dans un autre ordre
d'idées, avant qu'un système informatique de cette
nature-là puisse tomber en désuétude, ça peut
prendre combien de temps?
M. Séguin: Bien, ça dépend. Dans
l'informatique, aujourd'hui, quelques années peuvent... Maintenant, chez
nous, évidemment, sur les équipements nous avons en moyenne une
vingtaine d'années d'usure. Souvent c'est dix ou douze ans, alors,
ça vous donne une idée. Si vous allez voir, par exemple, à
nos prises d'Information, prises de données, les écrans
cathodiques datent, ma foi, ça fait au moins quinze ans. Ce n'est
certainement pas exagéré de les changer.
Le Président (M. Lemieux): Alors, vous avez sans doute vu
où je voulais en venir. Vous savez, ma crainte, c'était: il ne
faudrait quand même pas que tout ce système de refonte soit
dépassé, vous comprendrez, avant même qu'il soit
terminé. Je veux bien croire que ça évolue vite
là-dedans, mais...
M. Séguin: Non, mais il se fait par étapes; alors
on pense bien que... Remarquez, c'est peut-être les gens qui y
travaillent qui risquent, eux, d'être déphasés dans le
temps, mais je pense que l'équipement n'est quand même pas si...
Ce n'est pas tellement le perfectionnement de l'équipement
lui-même; on refait ie genre de travail que peuvent faire les
systèmes informatiques entre eux, chez nous, parce qu'on a beaucoup
d'informations. Au ministère, le problème, c'est de leur faire
donner leur pleine mesure en mettant l'information ensemble. Alors ça ne
veut pas dire qu'on a des ordinateurs, là, tout à fait faits sur
mesure, particuliers. Bien sûr, il y en a, mais c'est des concepts de
données informatiques qu'on est obligés de travailler, etc. Et
ça se fait quand même relativement... Dans le temps, aussi, on
s'adapte. Et comme la fiscalité a des inconnues, on ne peut pas, nous,
prévoir que la fiscalité de l'année prochaine va
être la même que cette année. Alors, on se garde tout le
temps une marge de manoeuvre un petit peu pour s'adapter à
l'actualité avec laquelle on va être obligés de travailler,
avec les budgets avec lesquels on va être obligés de travailler,
avec les mandats que le gouvernement peut nous donner, qu'on ne pensait pas
avoir. Il faut se garder une marge de manoeuvre, pour que notre mission de base
soit tout le temps la mieux assurée possible, et, d'un autre
côté, on travaille notre développement pour avoir une
meilleure performance fiscale. Le Vérificateur général,
à chaque année, souhaite qu'on fasse, par exemple, une
couverture. Ce qu'on appelle une couverture, c'est le pourcentage de
vérifications, au niveau, par exemple, des rapports d'impôt plus
élevés. Et c'est là que nos systèmes informatiques,
notre réseau refait, vont pouvoir nous permettre d'avoir une meilleure
efficacité.
Le Président (M. Lemieux): Puisque vous parlez du
Vérificateur général, vous m'amenez sur une autre
orientation. Est-ce que le Contrôleur des finances ou le
Vérificateur général se sont rendus au ministère
pour vérifier si la refonte se faisait selon les critères
d'économie, d'efficacité et d'efficience?
M. Séguin: C'est le Contrôleur des finances qui est
au ministère en permanence.
Le Président (M. Lemieux): est-ce qu'ils ont
formulé des recommandations, ou ils n'ont pas formulé de
recommandations ou produit des rapports internes?
M. Séguin: Ils suivent chaque étude, pas chaque
étude, mais chaque conceptualisation. Ils siègent même au
comité de suivi. Je vous ai donné tantôt qui participait
à ce comité, alors il y a des ajustements continuels, plus les
préoccupations ministérielles, plus les préoccupations
gouvernementales qui font que des emphases, à un moment donné
dans une année, peuvent être données, des ralentissements
dans d'autres peuvent être donnés, dépendant des
préoccupations. Je vous donnais un exemple tantôt: notre
remboursement anticipé. Bien, c'est sûr que quand on a fait
ça l'année passée, l'année d'avant ça
n'avait pas été prévu. Et ça, bien, sur le plan
informatique, ça a demandé une gestion très forte, mais
c'est, là aussi, une belle réalisation.
Le Président (M. Lemieux): Si je comprends bien, M. le
ministre, avec le système de réforme, vous escomptez
réaliser des bénéfices? Il ne s'agit pas pour vous de
récupérer un investissement, mais vous escomptez réaliser
des bénéfices.
M. Séguin: C'est sûr qu'on ne fait pas ça
juste pour changer d'équipement; je pense qu'il y a une question, comme
dans n'importe quel système qu'on veut améliorer... Performer...
C'est qu'il y a, comme je l'ai dit tantôt, un rajeunissement de
l'équipement qu'il faut absolument faire, parce que l'équipement
informatique du ministère date des années soixante-cinq; donc, il
faut le changer, on n'a pas le choix. Il y a des étages où
l'équipement, vraiment, est complètement insensé...
Retrouver sur nos étages des ordinateurs de treize, quatorze ans,
ça n'a aucun sens. Nos bureaux de députés sont mieux
équipés que ça.
Deuxièmement, if y a une question d'efficience,
c'est-à-dire qu'on est conscients qu'on ne peut pas tout vérifier
les 4 000 000 de rapports d'impôt et les 265 000 mandataires
incorporés du Québec. Sur la masse monétaire de 85 000 000
000 $ de rémunération, de salaires déclarés par les
individus et les quelque 200 000 000 000 $ de chiffre d'affaires des
différentes entreprises au Québec, on ne peut pas tout
vérifier dans une année. Plus on va pouvoir avoir de meilleurs
outils, plus on va pouvoir augmenter notre couverture, notre
vérification, et ça, je pense que le public s'y attend; c'est
notre mission, c'est notre devoir. Je vous disais tantôt que le
Vérificateur général nous le rappelle à chaque
année: Essayez donc d'améliorer vos systèmes pour
améliorer la vérification et améliorer le dépistage
soit de la fraude, soit des impôts qui ne sont pas payés.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est possible, M.
le ministre, de préciser aux membres de cette commission, pour la
présente phase 2, quelle est la structure de ce projet-là au
niveau de chacune des étapes de chaque année, comment le tout est
divisé, les responsabilités de chacun dans leur champ de
réalisation, le budget qui est donné à chacune de ces
réalisations-là, qu'est-ce qui, dans chacun des cas, devrait
être produit, puis, qu'est-ce qui a été réellement
produit au niveau de chacune des étapes de la phase 2? Est-ce que c'est
possible d'indiquer ça aux
membres de la commission?
M. Séguin: Je vous ai offert tantôt une
documentation préliminaire; on a toutes sortes de documents. Il y a des
documents très développés. Ça, on a certains
documents, bien sûr, qu'on peut mettre à votre disposition.
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. le secrétaire,
pouvez-vous faire parvenir ces questions qui ont été
posées, afin que les membres de la commission puissent avoir
l'information?
M. Séguin: Avec plaisir.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Vous avez
parlé du système de refonte tout à l'heure. Lorsque vous
avez fait état d'un montant de 300 000 000 $, est-ce que c'était
le projet global dans son ensemble?
M. Séguin: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Et vous en êtes rendus au
niveau de la phase 2, si je comprends bien. De 300 000 000 $ où vous
étiez, vous en êtes rendus maintenant à un projet de 50 000
000 $?
M. Séguin: Non, non. On n'a pas, à date,
dépensé 50 000 000 $.
Le Président (M. Lemieux): Non, non, j'imagine que vous
n'avez pas, à date, dépensé 50 000 000 $.
M. Séguin: L'étape 2 au complet représente
approximativement, au total, une enveloppe budgétaire de 50 000 000 $,
dans le temps.
Le Président (M. Lemieux): Si je comprends bien, vous vous
étiez donné de grands objectifs de nous construire une
très belle maison, et là, je suis en train de me rendre compte
que ma maison rapetisse pas mal. Est-ce que c'est le cas?
M. Séguin: Bien, ça, c'est un commentaire qui
comporte un jugement de valeur, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Bien, c'est une question que je
vous posais. Ce n'est pas un jugement de valeur, c'est une question, parce que
vous me parlez d'un système de refonte global d'à peu
près, qu'on évaluait, au tout début de la refonte,
à peu près à 300 000 000 $. Alors, si, dans une des
phases, on n'a pas engagé 50 000 000 $ encore, il me semble qu'il a
dû sûrement y avoir des modifications tout le long du parcours; il
y a des choses qu'on a dû, sans doute... Est-ce qu'il est arrivé,
M. le ministre. qu'on réévalue les méthodes de travail
comme telles? je pourrais vous donner un exemple, j'avais ça en main, m.
le ministre. exemple: pourquoi les rapports d'impôt ne seraient pas
produits aux dates anniversaires, avant de s'engager, parfois, dans une
réforme de la structure administrative? est-ce que vous avez
réévalué les propres méthodes qui fonctionnaient
déjà au ministère? (14 h 45)
M. Séguin: Je peux vous dire, M. le Président, que
celui qui vous parle est, je pense, en mesure d'avoir exploré plusieurs
méthodes. Votre question me surprend un peu. Remarquez, moi, je veux
bien que, dans le temps... Je pensais aujourd'hui que nous avions à
répondre de nos engagements financiers, mais je vois qu'on consacre
notre période au projet de refonte.
Le Président (M. Lemieux): C'est parce que, M. le
ministre, si vous regardez l'engagement financier 3, il s'agit de
l'activité "refonte des systèmes". Alors, la question, si elle
n'était pas pertinente, je ne la poserais pas. Vous savez, ce qui
m'intrigue dans tout ça, c'est qu'on a un projet de 300 000 000 $ et
qu'on le rapetisse. Vous savez, si, moi, je me faisais construire une maison -
je prends ça comme acquis - je veux me payer une maison de 250 000 $ et
on m'arrive avec 30 000 $, je vais dire: Qu'est-ce qui me manque? Est-ce qu'il
me manque des fenêtres? Est-ce qu'il me manque quelque chose?
Je me demande, au niveau de la refonte comme telle des systèmes:
Est-ce qu'il y a eu des modifications majeures? Est-ce que, en cours de route,
on s'est dit: Bon, bien là, il y a des choses qui ne seront pas
faites?
M. Séguin: Je vous ai dit tantôt, M. le
Président, que l'ancien gouvernement avait un projet et que le
gouvernement actuel - et si je ne me trompe pas, vous faites partie du
gouvernement actuel, comme membre, député ministériel - en
1985 a décidé, dans sa sagesse, de revoir le projet. Maintenant,
si vous n'êtes pas d'accord, M. le Président, moi je suis
prêt à en discuter. Si vous avez des suggestions ou...
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre, je ne vous dis
pas que je ne suis pas d'accord. Je pense que les membres de cette commission,
ici, de quelque côté qu'ils soient, ont la liberté de poser
quelques questions. Il me semble que c'est... Vous êtes bien placé
pour le savoir, vous collectez l'argent des contribuables. Mais la commission
du budget et de l'administration, je pense, doit s'interroger parfois
lorsqu'elle voit des montants si exorbitants. Tantôt on nous parle de 300
000 000 $. J'en arrive avec une phase 2 de 200 000 000 $. Il me semble qu'on a
voulu se payer une bien grosse maison et là, il me semble qu'on
rapetisse de plus en plus, sans doute parce qu'on a considéré
qu'il était préféra-
ble d'y aller davantage peut-être par étapes que dans un
ensemble global. Est-ce que vous pouvez me dire quelle différence il y a
eu entre... Est-ce que vous avez fait une récupération entre ce
qui était vraiment prévu puis cette récupération
que vous semblez faire actuellement? Est-ce que vous pouvez la chiffrer? Est-ce
qu'elle peut se chiffrer annuellement?
M. Séguin: écoutez, il est très difficile
pour un ministère du revenu qui collecte au global, approximativement,
un peu plus que 20 000 000 000 $ par année de dire à chaque mois
ou à chaque année quel est l'effet des changements des
systèmes informatiques sur les recettes globales du ministère du
revenu collectées dans une année. est-ce que notre augmentation
de performance est due à un meilleur dépistage de dossiers?
est-ce que c'est dû aux effets de notre refonte informatique? est-ce que
c'est dû à un courant, à un moment donné, plus
favorable au dépistage? il y a toutes sortes de raisons. bien sûr
que tout ça milite et fait que, dans l'ensemble, si nos recettes
augmentent, si, dans certains secteurs, on a pu avoir des meilleures
performances, c'est peut-être dû aussi à un ensemble de
choses. ce qu'on sait, nous, c'est que notre performance, dans l'ensemble, est
très satisfaisante pour l'instant. et on souhaite l'améliorer
dans certains secteurs donnés. mais c'est très difficile de vous
dire, sur les 20 000 000 000 $ ou les 11 000 000 000 $ collectés en
impôt additionnel ou en impôt sur les individus, ce qui vient
exactement des résultats de la refonte informatique.
Le Président (M. Lemieux): La phase 2 durerait combien
d'années? Sur une période de cinq ans?
M. Séguin: On me dit: palier 2, c'est trois ans et
demi.
Le Président (M. Lemieux): Et la phase 3, vous l'envisagez
sur une période, si c'est le cas?
M. Séguin: Phase 3, c'est un an.
Le Président (M. Lemieux): Un an. Ça va.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'engagement financier 3? Il
n'y a pas d'autre intervention. L'engagement 3 est vérifié. Nous
appelons l'engagement financier 4. Contrat négocié;
activité: continuités du ministère, 65 295 $. Est-ce qu'il
y a des interventions? M. le député de Bertrand.
M. Beaulne: Oui, vous excuserez peut-être ma question sur
une technicallté, mais comme c'est mon premier mandat ici... Pouvez-vous
m'expliquer quel est le sens exactement de "commande ouverte" par rapport
à d'autres formes d'allocation de contrat? Ça, c'est ma
première question.
M. Séguin: Je vais demander à M. Angers, le
sous-ministre, d'expliquer la méthode.
M. Angers (Bernard): D'abord, les commandes ouvertes sont
gérées, évidemment, au Service général des
achats et ça intéresse le gouvernement en général.
Vous savez qu'il peut arriver parfois que plusieurs ministères veuillent
d'un même produit: du papier, des enveloppes. Ce qui arrive, en pratique,
c'est que le Service des achats, chaque année, en général,
utilise la base annuelle, procède par appels d'offres publics pour
identifier des firmes qui seraient prêtes à fournir des
quantités définies de tel produit et qui le livreraient au fur et
à mesure que les besoins se présenteraient d'un ministère
à l'autre. Et c'est ça, le sens d'une commande ouverte; c'est le
résultat d'un appel d'offres du Service général des achats
et les ministères, un à un, au rythme de leurs besoins, se
manifestent auprès du Service général des achats. Ils
disent: Écoutez, on aurait besoin, immédiatement ou dans tel
délai de temps, de formules de telle nature ou de tant d'enveloppes de
telle nature et, à ce moment-là, c'est livré ou
donné par le fournisseur qui, lui-même, a eu un contrat pour
l'ensemble du gouvernement. Autrement dit, ce n'est pas à l'égard
d'un ministère particulier, mais c'est une procédure du Service
général des achats qui, comme vous le savez, est de juridiction
du ministère des Approvisionnements et Services.
M. Beaulne: Alors, ma deuxième question: Est-ce que ce
contrat-là, sous forme de commande ouverte, le contrat global, est-ce
qu'il apparaît dans les engagements financiers du ministère des
Approvisionnements et Services?
M. Angers: C'est-à-dire, nous, ce que nous pouvons vous
donner là-dedans... On peut vous dire si ça a été
fait par appels d'offres publics et on vous donne ia liste des gens. Mais je
présume que le Service général des achats, au
ministère des Approvisionnements et Services, est en mesure, à
chaque moment, de vous fournir le renseignement que vous demandez.
M. Beaulne: En d'autres mots, est-ce que, par exemple, cette
commande qui a été donnée à Kodak Canada de
Toronto, c'est le ministère des Approvisionnements et Services ou le
ministère du Revenu qui l'a passée?
M. Angers: Approvisionnements et Services.
M. Beaulne: O.K. Donc, j'allais poser une question, mais ce n'est
pas pertinent.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 4
est donc vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous appelons
l'engagement financier 5. Activité: refonte des systèmes; contrat
de location pour une période de cinq ans. Alors les montants: 1998-1989,
30 995 $; 1989-1990, 371 000 $. Montent total: 1 882 465 $. Est-ce qu'il y a
des Interventions?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Lemieux): Alors l'engagement financier 5
est donc vérifié. J'appelle l'engagement financier 6. Contrat
négocié. Activité: refonte des systèmes. Contrat
d'acquisition de 42 terminaux Comterm, dix imprimantes et deux
contrôleurs: 109 970 $.
M. Beaulne: J'aurais une question ici, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Beaulne: Ma question s'adresse un peu, enfin, découle
un peu de ce que vous avez dit tout à l'heure. J'allais la poser un peu
plus loin dans la vérification, mais je pense que je vais la poser tout
de suite, étant donné que j'ai déjà lu au
préalable les autres engagements financiers. J'ai remarqué qu'on
faisait affaire avec plusieurs firmes différentes, dans tout le paquet
des engagements, et que ça m'apparaissait un peu diversifié comme
systèmes informatiques et puis comme équipements. Ici, on parle
de Comterm, mais on va voir qu'il y a d'autres compagnies qui reviennent plus
tard. Avez-vous là-dedans une ligne de conduite particulière ou
utilisez-vous des ordinateurs sur une base un peu ad hoc? Vous allez le voir
plus tard, quand on va y arriver, il y en a qui viennent de toutes sortes de
compagnies. Moi, II me semble, enfin dans les compagnies où j'ai
travaillé, on était branchés sur un système, deux
au maximum, mais il n'y avait pas toutes sortes d'Informatiques,
d'équipements différents. Est-ce que vous pourriez
répondre à ça?
M. Séguin: Écoutez, de façon
générale, ce que je peux vous indiquer... Nous avons tous la
configuration DOS, c'est-à-dire en langage informatique, c'est
compatible à IBM. Je me suis interrogé à savoir si on
devrait avoir du Apple parce que, dans le monde informatique, c'est à
peu près les deux écoles. On a fait quelques expériences
avec Apple, mais disons que c'est beaucoup plus marginal. Dans le compatible
à IBM - Comterm c'est compatible à IBM fondamentalement - il peut
y avoir à l'occasion des raisons qui font qu'il y a telle configuration
qui s'est installée au ministère et que, si on change un
élément de la configuration, on est mieux de rester avec le
Comterm, par exemple, que d'avoir un autre compatible parce qu'il y a des
branchements. Vous savez, un compatible, il y a toujours... Si vous connaissez
un petit peu les ordinateurs, si vous avez un ordinateur personnel, c'est la
même chose. Même si vous avez un compatible, il y a des
interconnexions, des fois, qui peuvent diminuer la performance ou avec des
périmètres différents, etc. Donc, il y a une raison comme
celle-là. Il y a une autre raison aussi que le Service des achats peut
déterminer. Dans ses achats de masse, il peut nous offrir, lui, à
l'occasion, des compatibles et c'est lui qui détermine, à moins
qu'on ait des objections majeures. Mais dans l'ensemble, on essaie, nous aussi,
de respecter l'homogénéité, mais il y a des raisons tout
à fait techniques qui vont faire que c'est mieux, finalement, qu'on ait
tel genre de chose. Ce sont des experts en informatique et, avec le Service des
achats aussi, eux autres, ils ont tout... Tout le service informatique du
gouvernement a des périmètres assez précis et il peut
déterminer qu'une telle marque ou sous-marque peut très bien
faire l'affaire.
M. Beaulne: Bon, ça va.
Le Président (M. Lemieux): est-ce que l'environnement
Comterm, c'est dû à l'ancien gouvernement? Je pense que c'est une
négociation. Est-ce que c'est le cas?
M. Séguin: Comterm, je ne le sais pas... Une voix:
Oui.
M. Rheault (Denis): Denis Rheault. Le choix de Comterm, c'est
parce que c'est un des rares fabricants de terminaux, ici, au Québec; il
y a IBM également. Dans le cas qui nous concerne, Comterm était
le seul à pouvoir permettre de brancher des équipements à
la fois clavier canadien-français et clavier américain sur un
seul et même contrôleur.
Le Président (M. Lemieux): C'est la seule intervention?
Alors, l'engagement 6 est vérifié. J'appelle l'engagement 7. Il
s'agit d'une soumission sur invitation. Activité: continuités du
ministère; montant: 90 650 $.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 7 est
vérifié. J'appelle l'engagement financier 8. Contrat
d'impression; activité: services au public et à l'entreprise, 51
177 $. Vérifié?
M. Beaulne: Simple...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Bertrand.
M. Beaulne: Qu'est-ce que c'est que vous appelez des cartons
séparateurs?
M. Séguin: Ce sont des cartons... On ne peut pas avoir
meilleure réponse. Alors, c'est un morceau de carton. Alors, vous allez
voir, d'un côté, c'est le mois: janvier, et de l'autre: juillet.
C'est pour déterminer une période. Il y en a de
différentes couleurs et ça, ça sert à
séparer à l'intérieur d'un dossier ou... C'est
ça?
M. Rheault: Oui.
M. Séguin: ...des boîtes, les rapports
d'impôt.
M. Rheault: C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): Pas d'autre intervention?
M. Beaulne: Non, ça va.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 8 est
vérifié. J'appelle l'engagement 9. Il s'agit d'un contrat
négocié; refonte des systèmes, 35 517,65 $. L'engagement
est-il vérifié?
M. Beauine: J'ai une question ici.
Le Président (M. Lemieux): m. le député de
bertrand.
M. Beaulne: Quand vous parlez d'un contrat négocié,
Ici, quels sont les bénéfices que vous avez
négociés? Je sais qu'on a vu ça quand on a
étudié les engagements d'autres ministères, mais dans ce
cas-ci, lorsque vous parlez d'un contrat négocié avec Comterm, je
veux bien comprendre qu'il s'agit d'un partenaire économique, et c'est
souhaitable à ce niveau-là, mais de quelle façon est-ce
que ce contrat est négocié de façon avantageuse pour le
gouvernement, en somme pour le contribuable?
M. Séguin: Ça, c'est le Service des achats du
gouvernement qui négocie, ce n'est pas nous.
M. Beaulne: C'est Approvisionnements et Services?
M. Séguin: C'est ça.
M. Beaulne: O.K. D'accord.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 9 est-il
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 10. Contrat
négocié, contrat d'achat de 202 terminaux et de 10
contrôleurs de la firme, refonte des systèmes, Comterm.
Vérifié? M. Beauine: Oui.
Mars
Le Président (M. Lemieux): nous passons maintenant aux
engagements financiers du mois de mars. l'engagement financier 1. contrat de
services pour le mandat "conseiller en techniques de micrographie pour la
réalisation de projets pilotes" dans le cadre du projet de gestion
documentaire. activité: refonte des systèmes; montant global: 102
903,35 $. est-ce qu'il y a des interventions?
M. Beaulne: Oui. Ici, pourquoi est-ce que... J'ai
remarqué, non seulement dans ce contrat-ci mais dans d'autres qui
viennent par la suite, qu'on inclut des frais de voyage. Ma première
question, c'est: Pourquoi des frais de voyage sont nécessaires dans ces
contrats-là, d'une part? Le deuxième volet de la question:
Comment expliquer que, d'une année à l'autre, on double quasiment
les frais qui sont alloués aux voyages là-dedans? (15 heures)
M. Séguin: Si je comprends bien ici, c'est un contrat pour
retenir les services d'un conseiller en micrographie pour assister
l'équipe au ministère du Revenu. Donc, on a engagé une
personne de la compagnie Bell & Howell. Alors, évidemment, cette
personne, en plus de ses honoraires, a droit à des frais de
déplacement et c'est ça qui apparaît.
M. Beaulne: Bon, ça va.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Limoilou.
M. Després: Oui, c'était accordé par
dérogation? Est-ce que c'est le cas, selon le C.T.? Est-ce qu'il y a une
raison particulière qu'il y a une dérogation dans ce
cas-là?
M. Séguin: Le Conseil du trésor, par un C.T. du 14
avril 1987, a autorisé le ministère du Revenu et le directeur
général des achats, donc pas seulement le ministère des
Approvisionnements et Services, à négocier une entente.
Le Président (M. Lemieux): C'est le ministère qui a
fait la demande, j'imagine? C'est le ministère du Revenu qui a fait la
demande?
M. Séguin: Nous, on a fait la demande pour exprimer notre
besoin. On fait la demande et on nous dit, après, comment
procéder.
Le Président (M. Lemieux): oui, m. le député
de limoilou?
M. Després: Non, ça va pour moi.
Le Président (M. Lemieux): Et pourquoi une
dérogation avec cette firme-là? Est-ce parce que c'est compatible
avec ce qu'il y avait au ministère? Est-ce qu'il y a une raison
quelconque pour que ce soit cette firme-là?
M. Séguin: C'est parce que, normalement, on aurait
probablement fait appel soit à des gens d'Ici ou à du personnel
qu'on pouvait avoir d'autres services ou du service des communications ou des
services experts du ministère. Mais là, tout le monde a convenu
que c'était un travail extrêmement technique. Il y a très
peu de spécialistes pouvant le faire. Il n'y en avait qu'un seul,
apparemment, connu au Canada, qui était à Vancouver et
c'était cette personne-là.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, l'engagement
financier 1 est vérifié. Nous passons à l'engagement
financier 2. Soumission sur invitation; refonte des systèmes, contrat de
services pour la réalisation d'un mandat concernant l'étude
détaxée, devis, réalisation et implantation du domaine
"Rapports de remise". Ce mandat donne suite à la première phase
du projet; montant total: 739 588 $. Est-ce qu'il y a des questions?
M. Beaulne: Simplement une petite question d'information. Le
premier appel d'offres de soumission, est-ce qu'il contenait des prix?
M. Séguin: Vous voulez dire s'il contenait des prix
de...
M. Beaulne: En fait, s'il y avait des prix indiqués dans
l'appel d'offres?
M. Rheault: Si vous vous référez au fait que les
prix sont indiqués dans la soumission, disons que la politique au
ministère, maintenant - au gouvernement depuis quelques mois mais au
ministère du Revenu depuis quelques années - c'est que les prix
sont toujours indiqués sous pli séparé. Le prix n'est
ouvert qu'après que le score du comité de sélection soit
sorti. Donc, on ne connaît pas les prix au départ d'une
soumission, à l'ouverture d'une soumission.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
M. Farrah: Oui, M. le Président. Dans le cadre de la
refonte des systèmes, pour une meilleure ou une plus grande efficience,
est-ce qu'il y a des discussions aussi avec Revenu Canada qui a quand
même aussi des systèmes de perception? Est-ce qu'il y a des
discussions avec le gouvernement fédéral, des échanges
d'informations concernant une meilleure efficacité de système ou
sur l'utilisation de certains systèmes?
M. Séguin: il y en a mais je dirais que... Bof! on peut le
dire. Je dirais que c'est peut-être l'inverse qui se produit, depuis un
an ou deux, trois ans. Depuis une couple d'années, je pense que Revenu
Québec, dans sa gestion, dans son allure générale, attire
plus l'attention de l'extérieur. On a des délégations qui
viennent de l'État de New York, qui viennent d'ailleurs, qui viennent du
fédéral. Imaginez que le projet fédéral de la TPS
ne rend pas l'administration fiscale fédérale exemplaire à
ce titre-là. Ils sont, eux, à rechercher davantage des solutions
à leurs problèmes et même, ils viennent chez nous
s'inspirer de certaines de nos méthodes.
Mais dans la question générale que vous posez, bien
sûr, les deux administrations ont toutes sortes d'échanges, toutes
sortes de... Et certaines idées qui peuvent être bonnes chez eux,
on peut les prendre chez nous. Mais les lois sont un peu différentes,
même si la Loi sur l'impôt des individus et des corporations est
semblable; les taxes à la consommation et d'autres lois sont tellement
différentes que ça devient un peu difficile. Notre formulaire
s'est un peu distingué, il faut le dire, de celui du
fédéral, et pour le mieux, je pense, je le dis en toute modestie.
Donc, oui. on a des consultations, mais j'ai l'impression que les autres
administrations viennent plus regarder ce qu'on fait maintenant.
M. Farrah:... plus à l'avant-garde.
M. Séguin: On est, je pense... On a commencé
à se démarquer comme administration fiscale à partir des
années 1984, 1985 et on a pris un envoi, ce qui fait qu'aujourd'hui, je
le disais tantôt, il y a plusieurs provinces, il y a plusieurs
États américains qui viennent en délégation chez
nous voir ce qui se passe et ils trouvent ça surprenant: formulaires,
remboursement anticipé, rapidité de réponse, l'absorption
de nos demandes de renseignements, traitement en général, etc.,
la performance, l'efficience du ministère, tous les volets. On n'est
pas, je ne dirais pas, de première qualité partout, parce que la
perfection n'existe pas, mais c'est un fait, je veux dire, on acquiert une
certaine habileté que d'autres regardent avec une certaine envie.
M. Farrah: D'ordre général encore, si vous le
permettez.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
des Îles-de-la-Madeleine.
M. Farrah: J'ai entendu parler - c'est peut-être du
ouï-dire, peut-être que vous êtes plus au courant que moi -
que, je ne sais pas si c'est en Ontario, peut-être au niveau du
fédéral,
éventuellement, avec l'évolution de l'informatique, on
pourrait aboutir à ce que l'information fiscale, par le contribuable,
pourrait être donnée, éventuellement, par
téléphone à un ordinateur, qui, lui, pourrait compiler les
données; ce serait beaucoup plus efficace, moins d'échanges par
la poste, exemple, ces choses-là. Est-ce que vous avez
déjà entendu parler d'un tel système?
M. Séguin: II y a des expériences qui se font
actuellement en France, à titre d'exemple avec le Minitel, le
réseau d'ordinateurs avec modem, c'est-à-dire avec un interactif
sur ligne téléphonique. On peut, jusqu'à un certain point,
échanger avec le ministère du Revenu français et on
regarde ça attentivement parce qu'on a, dans l'évolution des
choses, un certain nombre de personnes, de représentations qui visent
à adapter les services informatiques du ministère à
l'échange informatique avec les contribuables.
Aux États-Unis - je rencontrais, la semaine passée, une
association de cadres fiscalistes - on me disait qu'il y avait un
intérêt majeur, dans les prochaines années, sur ce genre de
possibilités. On regarde ça très attentivement au
ministère pour rendre certains services disponibles à des
contribuables. Mais évidemment, on est encore loin de l'échange
pur entre l'ordinateur du contribuable et celui du ministère. Il y a
quelques États américains, mais surtout la France, qui explorent
ça et on regarde ça de très près. C'est
intéressant.
M. Farrah: Ça peut être envisageable donc, dans une
perspective à moyen terme.
M. Séguin: Oui, d'ailleurs on avait prévu une
délégation du ministère du Revenu du Québec pour
aller regarder ça de près, pour voir si on ne pourrait pas
adapter ça chez nous.
M. Farrah: Dans ce sens-là, le fait, peut-être,
d'étaler la refonte sur plus long terme, ça permet de s'adapter
aux nouvelles technologies, aux nouvelles idéologies qui peuvent...
M. Séguin: La refonte ne visait pas ça comme tel,
mais ça peut devenir un service qu'on pourrait envisager.
M. Farrah: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Limoilou.
M. Després: Lorsque je regarde la description "Contrat de
services pour la réalisation d'un mandat concernant l'étude
détaillée, devis et réalisation, implantation du domaine
"Rapports de remise", c'est marqué: "Ce mandat donne suite à la
première phase du projet." C'était quoi la première phase
du projet? Est-ce que, dans le domaine des "Rapports de remise", il y avait
déjà eu une première étape, un premier mandat
donné ou si ça fait allusion carrément à
l'étape 2 de la refonte des systèmes? je veux juste me situer,
étant un profane.
M. Séguin: Je ne sais pas si vous pouvez me situer
à quel endroit vous avez...
M. Després: Exactement à l'engagement où on
est, l'engagement 2, dans la description. Soumission sur invitation. Vous avez
la description de l'engagement financier qui dit que c'est un "contrat de
services pour la réalisation d'un mandat concernant l'étude
détaillée, devis, réalisation et implantation du domaine
"Rapports de remise". Ce mandat donne suite à la première phase
du projet." Ça fait rapport à quoi? Il y a déjà eu
une première étude, un premier mandat donné
spécifiquement sur la même chose qu'ici? C'est parce que je me
demande si ça se rapporte à l'étape 2 de la refonte des
systèmes dont on parlait tout à l'heure ou si c'est par rapport
spécifiquement à un mandat, qui est "Rapports de remise"; moi
ça ne me dit rien. Je veux essayer de comprendre c'est quoi.
Une voix: Alors, "Rapports de remise", il s'agit...
Le Président (M. Lemieux): est-ce que vous pouvez vous
identifier pour les fins de l'enregistrement du journal des
débats, s'il vous plaît?
M. Croteau (Bertrand): Bertrand Croteau, sous-ministre adjoint
à la refonte, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Merci. .
M. Croteau: C'est-à-dire que le rapport de remise, il
s'agit d'un de six grands systèmes qui sont développés
à l'intérieur de la cible centrale pour solutionner le
problème des taxes. À ce moment-ci, il s'agit du processus suivi
habituellement dans les appels d'offres. Il y a toujours un appel pour
l'analyse préliminaire. Et, après avoir fait l'analyse
préliminaire, on a suffisamment de connaissances pour demander un
contrat de services qui couvre les quatre autres phases de développement
qui sont les phases énumérées ici, c'est-à-dire
devis, réalisation et implantation. Est-ce que ça
répond?
M. Després: Donc, il y avait eu une étude
préliminaire avant ça.
M. Croteau: Oui.
M. Després: Cette étude
préliminaire-là, est-ce que - je comprends, on est allé
par soumissions - c'est une firme différente qui a eu le mandat?
M. Croteau: Dans ce cas-ci, c'est-à-dire qu'on est
allé en appel d'offres en deux moments, mais dans ce cas-ci, c'est la
même firme qui a été retenue. C'est un accident;
habituellement, ça peut changer de firme et plus souvent qu'autrement,
ça a changé de firme, dans d'autres dossiers. Dans ce dossier-ci,
Lambda a eu l'analyse préliminaire et cette phase-là.
M. Després: Mais ce n'est pas une habitude.
Habituellement, ça... Tout dépendant...
M. Croteau: Non. Il y a eu un appel d'offres après
l'analyse préliminaire.
M. Després: C'était carrément le plus bas
soumissionnaire.
M. Croteau: Absolument.
M. Després: disons question de compétence ou
d'expérience de la firme, dans ce type de mandat spécifique,
est-ce que ça entrait en ligne de compte?
M. Croteau: Non, c'est le plus bas soumissionnaire parmi les
firmes qui ont un dossier suffisant. La sélection se fait de la
façon suivante: il y a une première étude, sans qu'on
connaisse les coûts, et on s'assure que la firme qui offre de remplir le
mandat a les compétences suffisantes. Alors, certaines firmes peuvent
être rejetées. Les enveloppes sont ouvertes seulement après
cette étape-là et, pour toutes les enveloppes qui sont ouvertes,
c'est le plus bas soumissionnaire qui est retenu.
M. Després: O. K. Est-ce que... On est rendus en mars
1989. Donc, le projet, est-ce qu'il est terminé au moment où on
se parle?
M. Croteau: Non, on est dans la phase des essais de fin de
système.
M. Després: O. K. Merci pour moi.
Le Président (M. Lemieux): est-ce qu'il va y avoir
d'autres phases? vous dites que vous êtes dans la phase des... est-ce que
vous prévoyez d'autres phases?
M. Croteau: C'est-à-dire que dans le palier 2, il y avait
deux phases; c'est peut-être à ça que vous faisiez
référence tout à l'heure?
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Croteau: II y a une phase pour remplacer le système des
taxes et une deuxième phase sera là pour les retenues à la
source. Alors, il y aura une deuxième phase dans "retenues à la
source".
Le Président (M. Lemieux): Je remarque que, dans cet
engagement financier, il y a 9900 $ pour les frais de voyage. J'imagine que
c'est en vertu d'un C. T. du Conseil du trésor que c'est payé,
ces frais de voyage?
M. Croteau: C'est-à-dire qu'on prévoit dans presque
tous les contrats des frais de voyage qui ne sont pas nécessairement
utilisés, mais c'est pour permettre à des conseillers d'aller
souvent dans nos bureaux à Montréal pour certaines
vérifications. Ces frais sont en conformité avec la
réglementation du Conseil du trésor.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que, dans ce cas-ci, ils
ont été utilisés?
M. Croteau: Peut-être une partie, je n'ai pas cette
Information-là.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous pourriez nous
en informer, nous dire combien ça couvre de jours et pour aller
où?
M. Croteau: On pourra vous le fournir, si vous le voulez.
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît.
Voulez-vous le prendre en note, M. le secrétaire? L'engagement financier
2. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Nous appelons l'engagement
financier 3. Contrat négocié; activité: continuités
du ministère. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 3 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 4. Contrat
négocié, services au public et à l'entreprise; montant: 54
783 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 4 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 5. Contrat
négocié, services au public et à l'entreprise; montant: 70
959 $. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Beaulne: Une question.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le
député.
M. Beaulne: La commande ici, auprès de la compagnie en
question, est-ce que c'est également une commande qui est passée
par Approvisionnements et Services?
M. Séguin: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est-il
vérifié, M. le député de Bertrand?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 5 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 6. Contrat
négocié, services au public et à l'entreprise; montant
total: 45 518 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 6 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 7. Contrat
de services à une agence de publicité portant sur le formulaire
"Déclaration de revenus 1988": 105 000 $. Services au public et à
l'entreprise. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Lemieux): II y a eu, j'imagine, un
comité de sélection.
M. Séguin: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est le
ministère du Revenu ou le ministère des Communications comme tel
qui retient les firmes dans cette matière-là? (15 h 15)
M. Séguin: C'est le ministère des
Communications.
Le Président (M. Lemieux): C'est le ministère des
Communications, ça va. L'engagement 7 est vérifié.
J'appelle l'engagement financier 8. Activité: continuités du
ministère; montant de 65 000 $. Contrat de services portant sur une
évaluation des besoins du ministère du Revenu en espace et en
aménagement.
M. Beaulne: Oui, j'ai une question. C'est encore une question
technique. Sur quelle base sont effectués ces fameux pointages qui
reviennent un peu partout? On volt qu'il y a des compagnies qui sont
éliminées parce qu'elles n'ont pas le bon nombre de points.
Ça consiste en quoi, ce système de points?
M. Séguin: C'est ça. Il y a une grille, je ne sais
pas si on en a...
M. Beaulne: Quelle est la pondération qui est
donnée là-dedans?
M. Séguin: On pourrait vous fournir le modèle. Il y
a, de mémoire, plusieurs colonnes. On additionne dans chaque item ou
critère... Il y a peut-être sept, huit, dix critères. On
additionne un certain nombre de points dans chacun des critères. Le
total fait que... J'ai un modèle ici. Il y a, par exemple, les
différentes firmes. Les critères sont: expérience,
degré de connaissance, organisation de la firme, expérience du
chargé de projet, expérience des professionnels dans l'ensemble,
proximité des lieux de travail, valeur en honoraires des contrats
octroyés par le gouvernement, respect du mandat, respect des budgets
alloués, respect des échéanciers, collaboration avec les
intervenants. Donc, ça donne à peu près douze
critères pour chacun des soumissionnaires. Et là, le
comité accorde des points au mérite à chacun des
critères et le total sert de référence.
M. Beaulne: C'est parce que là-dedans, il me semble qu'il
y a certains critères qui sont assez subjectifs, comme, par exemple,
l'évaluation de l'expérience des gens.
M. Séguin: De toute façon, l'évaluation
comme telle des soumissions, c'est un exercice relativement arbitraire. Il faut
faire une analyse entre le plus bas soumissionnaire, qui est un critère,
ou d'autres pointages où on donne des critères. On en a... On ne
pourra jamais essayer de trouver, j'ai l'impression, des définitions
tellement précises que les critères ne seront jamais subjectifs.
Mais on essaie au moins de faire en sorte que l'évaluation soit la
même pour tous. Le même critère, s'il a un
élément subjectif, va s'appliquer, dans l'ensemble, de la
même façon pour tous. Il y a quand même cinq personnes qui
siègent. Alors, c'est la moyenne des cinq sur un seul critère qui
va quand même établir une référence pas si mal. Mais
prenez en communication. Comment évaluer deux ou trois firmes? Elles
peuvent être très connues mais dans tel domaine, par exemple... On
parlait tantôt d'une firme pour un projet de publicité sur un
formulaire d'impôt que nous avions eue l'année passée.
Aucune des firmes que nous avions approchées n'avait de
l'expérience dans ce genre de produit fiscal. Là-dessus, on a
été obligés de se référer à autre
chose; leur habileté à développer des idées
nouvelles, etc. J'avoue, c'est un peu arbitraire, mais à défaut
d'autre chose...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Limoilou.
M. Després: C'est que je voudrais peut-être
revenir... Peut-être que vous en avez parlé, M. le ministre...
Dans ce contrat de services en évaluation des besoins du
ministère du Revenu en espace et en aménagement, c'est parce
qu'on manque d'espace? On veut éventuellement avoir des locaux à
l'extérieur? On veut, avec l'édifice qu'on a déjà
à présent... C'est quoi? On fait faire une analyse ou une
étude au niveau de l'espace.
M. Séguln: Non, ça, si je me souviens bien,
ça a été une analyse de l'utilisation de la superficie sur
les planchers qu'on a au ministère du Revenu, à Marly à
Sainte-Foy; l'édifice, vous savez, au bout de la rue Marly, que nous
partageons d'ailleurs avec le ministère de l'Environnement. Comme chacun
des ministères a des besoins et certaines augmentations d'une
année à l'autre, chaque année, nous devons... Comme nous
avons des temps de l'année où seulement certains services sont
fonctionnels... Dans le temps de l'impôt, on a plus de services en
fonction qu'après l'impôt. Quand ce temps-là de
l'année arrive, il faut refaire nos installations sur certains planchers
pour l'accueil du public, pour les formulaires, etc. Quand la période de
l'impôt est terminée, ces espaces sont
récupérés pour autre chose.
Aussi, le projet de refonte nous a amenés à
réinstaller nos équipements, etc., sur certains étages,
donc à refaire la disposition du personnel, des équipements, de
tout sur le plancher. Autrement dit, le contrat ici a été
donné pour nous faire un dessin de tout un plancher du ministère,
qui, soit dit en passant, est immense, et de tout reconstruire l'utilisation du
plancher.
M. Després: O.K. Il y a une question qui me vient à
l'esprit. À la SIQ, la Société immobilière du
Québec, où il y a déjà des architectes, des
fonctionnaires, des chargés de projets, est-ce que la SIQ aurait pu
offrir ce genre de service-là au ministère concerné, chez
vous?
M. Séguin: Bien, on nous a dit que non, nous.
M. Després: Est-ce que ça veut dire que vous vous
êtes informés?
M. Séguin: La SIQ offre un service de décoration ou
d'aménagement qui est relativement léger, mais pas majeur au
niveau de toute une organisation de planchers d'un ministère.
M. Després: O.K. Mais quand vous me dites non, c'est parce
qu'il y a eu une demande formelle, c'est que vous avez vérifié,
auprès de la SIQ, le genre de services qu'elle pouvait vous offrir par
rapport à vos besoins.
M. Séguin: C'est ça. M. Després: O.K.,
ça va.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez vérifié
auprès de la SIQ? Est-ce que j'ai bien compris? Oui?
M. Angers: Oui, c'est à la demande de la SIQ.
M. Séguin: Alors, oui, on a vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous appelons
l'engagement financier 9. Il s'agit de services au public et à
l'entreprise. Contrat de 411 123 $: Contrat de service pour l'étiquetage
et la mise sous enveloppe des déclarations de revenus. Est-ce qu'il y a
des interventions? M. le député de La Prairie.
M. Lazure: Merci, M. le président. Ça m'intrigue
parce que ça revient, un peu plus tard, dans les engagements de novembre
1989. Il y a une soumission semblable qui a été donnée au
même soumissionnaire, Joncas. Mais celle-ci, c'est pour l'année
1988, évidemment, et l'autre, c'est pour 1989. Ça, alors, je
comprends. Ça a grimpé et les prix ont monté de 400 000 $
à au-delà de 600 000 $. Mais ma question ne porte pas tellement
sur le montant, elle porte sur la pertinence de ce contrat-là. Si je
comprends bien, c'est un contrat pour faire étiqueter et mettre sous
enveloppe les formules de déclaration. La question que je me pose:
Est-ce que le ministère, dans le passé, n'avait pas l'habitude -
il y a X années, je ne sais pas combien - de faire ce travail
lui-même? Autrefois, je ne dis pas il y a un an ou deux, mais
peut-être il y a dix, douze, quinze ans. Mais, sérieusement,
est-ce que c'est absolument nécessaire que ces travaux-là soient
faits à l'extérieur? C'est cher, un demi-million. C'est ma
question, M. le président.
D'abord, si je comprends bien, c'est ça? C'est pour
étiqueter et mettre sous enveloppe des déclarations?
M. Séguin: C'est ça.
M. Lazure: Est-ce que le personnel du ministère ne peut
pas faire ce travail-là? Pourquoi faire faire ça à
l'extérieur?
M. Séguin: Quand on parle du contrat, ici, c'est pour
mettre les formulaires dans ces enveloppes de plastique. Alors, au
ministère, nous ne sommes pas installés pour faire ce genre de
manipulation, tout simplement.
M. Lazure: Est-ce qu'on a fait évaluer combien ça
coûterait pour s'installer afin de faire ce genre d'expédition ou
si c'est pour coûter un demi-million à chaque année?
M. Séguin: Compte tenu du genre de...
M. Lazure: Ça va coûter 600 000 $, cette
année et 400 000 $, l'année passée.
M. Séguin: Bien, on ne croit pas qu'il y sit une question
d'économie là-dedans. Il faudrait entraîner du personnel,
etc. Avec le genre de plastique, de montage que ça prend, on ne
croit
pas que c'est absolument utile chez nous.
M. Lazure: Ça ne me paraît pas un travail
très très spécialisé. C'est tout.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
M. Lazure: Je trouve ça curieux que ce soit fait à
l'extérieur. Il y a quand môme combien d'employés dans
votre ministère, M. le ministre?
M. Séguin: Environ 4200, plus les occasionnels.
M. Lazure: 4200.
M. Séguin: 4200. Le gouvernement fédéral a
décidé, lui aussi, de faire la même chose, estimant
que...
M. Lazure: Ha, ha, ha! C'est pas une recommandation.
M. Séguin: Non, non, mais je vous l'indique. Je crois
comprendre, aussi, que la plupart des États américains, avec
lesquels on aime bien se comparer, font la même chose aussi, parce qu'ils
ont découvert que c'était plus économique, finalement, de
le faire faire à contrat que d'avoir du personnel au ministère
qui le fait. D'autant plus que ça ne dure que quelques semaines dans
l'année. Si vous engagez du personnel, qu'est-ce que vous faites avec,
après? On ne peut pas avoir du personnel juste pour faire de
l'ensachage. Alors, on a préféré garder des personnes qui
ont des tâches plus reliées à des travaux fiscaux plus
intéressants que de n'avoir, un mois ou deux dans l'année, que
des gens, disons avec un équipement qu'il faudrait louer, juste pour un
mois, le temps de faire l'ensachage, aux mois de novembre et décembre,
pour l'expédition postale.
M. Beaulne: M. le ministre, est-ce que vous pourriez nous
indiquer combien vous avez d'employés occasionnels?
M. Séguin: Écoutez, ça varie...
Dépendant... 700 ou 800...
M. Beaulne: Je veux dire en moyenne.
M. Séguin: 1300 personnes/années qui s'ajoutent aux
permanents.
M. Beaulne: Combien? M. Séguin: 1300.
Le Président (M. Lemieux): Pour rejoindre peut-être
la préoccupation du député de La Prairie, vous dites
qu'aux États-Unis, on nous a dé- montré que c'était
peut-être plus économique, mais, ici au Québec, votre
ministère, il n'y en a jamais eu d'étude là-dessus? Vous
n'êtes pas capable de nous dire, au moment où on se parle, si
c'est plus économique ou pas? C'est ça qui m'intéresse,
aux États-Unis, je veux bien croire, mais ici?
M. Séguin: Je vais demander à M. Néron de
donner un complément d'information.
Le Président (M. Lemieux): Oui, Monsieur, voulez-vous vous
identifier, s'il vous plaît, pour les fins du Journal des
débats?
M. Néron (Gilles): Gilles Néron, directeur
général des services au public et à l'entreprise. Il y a
seulement trois ans que je remplis cette responsabilité, mais j'ai vu
des dossiers, dans la Direction générale. Autrefois, le
ministère s'était équipé pour faire
l'expédition des rapports d'impôt, des TP-1. Il y a eu des
études confiées à l'extérieur qui ont
démontré que les coûts d'équipement, d'entretien, de
personnel étaient largement supérieurs à des contrats
qu'on pouvait donner à des firmes spécialisées. Je
voudrais noter ici que ces machines qui font l'ensachage sous pellicule de
plastique sont des machines qui sont fabriquées à
l'extérieur, qu'on ne peut pas louer au Canada, ni même aux
États-Unis; ça vient de l'Italie. Il y a des investissements, et
le personnel doit être expérimenté pour atteindre des
vitesses qui nous permettent de faire les économies d'échelle
nécessaires.
Le Président (M. Lemieux): merci. ça va, m. le
député de la prairie?
M. Lazure: Ouais.
Le Président (M. Lemieux): Sous réserve, si je
comprends bien.
M. Lazure: Avec scepticisme.
Le Président (M. Lemieux): Donc, l'engagement financier 9
est vérifié. Nous passons à l'engagement financier 10.
Contrat de location de logiciels, continuités du ministère.
Montant: 40 512 $. L'engagement est-il vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 11. Soumissions sur invitation. Contrat
d'impression de 2 950 000 formulaires. Montant: 27 814, 08 $. L'engagement
est-il vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 12. Renouvelle-
ment de contrat. Contrat de location, pour une période de douze
mois, de trois logiciels IBM. Montant: 30 648 $. L'engagement est-il
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. On passe
à l'engagement financier 13. Soumissions publiques. Continuités
du ministère. Contrat d'achat de cinq voitures de tourisme de 1989.
Montant: 52 200 $. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Beaulne: Je remarque que ce sont toutes des voitures Chrysler.
Est-ce qu'il y a une raison particulière pour ça?
M. Séguin: C'est toujours le Service des achats du
gouvernement qui décide par soumissions publiques. J'imagine que, eux,
ont dû décider qu'ils avaient des bons prix, je ne le sais pas.
Là-dessus... Nous, on ne fait pas de demande particulière.
M. Beaulne: Elles servent à quoi, ces
voitures-là?
M. Séguin: C'est l'équipe d'inspecteurs en
carburant. Ce sont des petites voitures bleues identifiées Revenu
Québec, etc., des voitures de service, c'est pas...
M. Beaulne: C'est parce qu'on appelle ça des voitures de
tourisme, ça fait drôle.
M. Séguin: Ce n'est pas la limousine du Revenu.
M. Beaulne: Non.
M. Lazure: La limousine, c'est Chevrolet, et ça c'est
Chrysler.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 13 est-il
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Engagement 14. Contrat
négocié. Un contrat de services d'entretien d'appareil, au
montant de 189 384 $. Est-ce que l'engagement 14 est vérifié?
M. Beaulne: J'ai une question. Est-ce qu'il y a un partenaire
économique ou une compagnie québécoise qui serait en
mesure d'offrir des services équivalents à ceux-là?
M. Rheault: II n'y en a aucune, pour la bonne raison que c'est un
équipement qui fait partie des équipements désuets dont
parlait le ministre tantôt. Il n'y a tout simplement plus de
pièces, sinon auprès de la compagnie Burroughs, qui a
été acquise par Unisys. C'est la raison; on est captif de cette
firme-là pour l'entretien des équipements. Maintenant, cet
équipement a commencé à être changé depuis
quelques mois; il fait partie des projets qui sont en cours.
M. Beaulne: Justement, pour faire un peu suite à ce que
disait le président tout à l'heure, est-ce que vous pensez vous
libérer de cette captivité dans un délai raisonnable?
M. Rheault: Oui, définitivement. Déjà les
premiers équipements sont installés. En avril, ça
complète la première grande phase de transfert
d'équipement, pour cet équipement d'encaissement-là. Tout
se fait dans le cours de l'année 1989-1990 et 1990-1991.
M. Beaulne: Donc, si je vous comprends bien, l'année
prochaine, quand on va réexaminer les engagements financiers, il y a de
fortes chances qu'on ne retrouve pas un montant aussi élevé
à ce chapitre-là? (15 h 30)
M. Rheault: Pour l'entretien?
M. Beaulne: Oui.
M. Rheault: Soyez assuré qu'on le souhaite autant que
vous. Ce sont des négociations ardues, étant donné qu'il
est le seul fournisseur d'un tel service. On le souhaiterait beaucoup.
Le Président (M. Lemieux): J'aurais peut-être une
autre question. On voit 1988-1989, 78 910 $; 1989-1990, 110 000 $. J'imagine...
Quoi? C'est la durée? Parce que l'une est sur une période de
trois mois et l'autre sur une période de douze mois. C'est quoi cette
variation de coûts-là au niveau du contrat de services
d'entretien?
M. Rheault: L'année précédente? Vous vous
référez aux coûts de l'année
précédente?
Le Président (M. Lemieux): oui. bien regardez, je vois
1988-1989, 78 910 $. je ne sais pas si ça couvro (os cjou/o mois,
ça, ou si ça couvre moins que douze mois et l'autre cou-vrerait
une période de douze mois, quoi?
M. Rheault: Ça concerne l'imputation budgétaire.
Ça n'a pas rapport. L'imputation budgétaire, pour la durée
de trois mois pendant cet exercice financier-là.
Le Président (M. Lemieux): O.K.
M. Rheault: Et ce n'est pas ta portée du contrat.
Le Président (M. Lemieux): Ça va.
Précédemment, l'année précédente,
c'était quoi la
variation des coûts, à peu près? 4 %, 5 %, 3 %?
M. Rheault: Disons, je ne sais pas... Je serais obligé de
répondre de mémoire.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Rheault: Le contrat antérieur, ça avait
été de l'ordre de 4 % à 5 % d'augmentation. Cette
année-ci, ça a été de 10 %, et ça a
été la cause du retard à enclencher toute cette
démarche-là. C'est qu'on ne finissait pas de négocier avec
la firme. Elle était braquée sur sa position. Ça fait que
le temps s'est écoulé, écoulé,
écoulé, puis...
Le Président (M. Lemieux): Alors, c'est avec raison que M.
le député de Bertrand nous signifiait tout à l'heure que
c'est dangereux de devenir captifs.
M. Rheault: Avec raison, oui.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. L'engagement 14
est vérifié.
Une voix: Le président donne raison à
l'Opposition.
Avril
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons l'engagement
financier 1 du mois d'avril 1989, qui se lit comme suit: Refonte des
systèmes, supplément pour porter à 1 222 000 $ le
coût du contrat de services pour la réalisation de projets dans le
domaine "Tenir les comptes"; montant: 39 735 $. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Beaulne: oui, j'ai une question. pourquoi est-ce que ce
contrat-là n'a pas été obtenu par voie de soumissions? il
n'y a aucun commentaire ici. pourriez-vous expliquer la démarche?
M. Séguin: M. Croteau.
M. Croteau: C'est parce qu'il s'agissait de fonctions qui
étaient en continuation de ce qui avait déjà
été développé. Alors, il y avait une expertise
acquise par les individus qui étaient sur le chantier et il était
sûrement avantageux d'utiliser les gens qui avaient déjà
développé cette expertise plutôt que d'aller chercher
quelqu'un de nouveau qu'il aurait fallu entraîner. C'est le genre de
dérogation qu'on demande au Conseil du trésor et qui,
après explication, nous est allouée.
M. Beaulne: Dans ce cas-ci, pourquoi est-ce qu'il y a
dépassement?
M. Croteau: Comme je vous indiquais, ce sont des... Dans le
processus de développement des systèmes, il arrive
régulièrement qu'il y a de nouvelles fonctions qui n'avaient pas
été prévues à l'analyse préliminaire et qui
doivent être effectuées. C'est habituel qu'il se développe
des choses qui n'avaient pas été prévues et qu'il faut
compenser et compléter.
M. Beaulne: Non, je pose la question parce que, vers la fin des
engagements, là, il y en a plusieurs de ces
dépassements-là qui reviennent. Alors, la question que je me pose
- tant qu'à la poser à la fin, je suis aussi bien de la poser
tout de suite - la question que je me pose c'est: Quand il y a des
dépassements, c'est, de deux choses l'une, ou bien que les coûts
ont énormément varié ou bien qu'on a mal planifié
au départ les... Dépassement, ça veut dire
dépassement par rapport à un budget établi, par rapport
à un programme et à des objectifs fixés. Alors, je trouve
assez surprenant que dans... D'ailleurs, dans plusieurs engagements financiers
qu'on a à voir ici, on fait allusion à des dépassements et
je trouve que ça revient un peu souvent.
M. Croteau: Vous avez raison. Il y a un certain nombre de
dépassements et c'est un peu l'état actuel de la science
informatique, c'est-à-dire que les analyses préliminaires sont
souvent insuffisantes pour évaluer complètement quel sera le
coût d'un projet. Des méthodes ont été
développées et nous en utilisons actuellement deux, deux
méthodes particulières, pour essayer de viser un peu plus juste
sur les projets, mais on doit rencontrer régulièrement des
dépassements et, à ce moment-là, il faut expliquer et
justifier les choses. Maintenant, les contrats sont de deux natures. Souvent,
les contrats sont, en partie, à forfait et, en partie, horaire.
Lorsqu'il y a dépassement et que le contrat est à forfait,
évidemment, c'est le fournisseur qui subit le choc et qui absorbe la
dépense. Lorsque c'est dans une partie qui était horaire, le
gouvernement doit combler la différence. Mais on doit avouer qu'il
arrive assez souvent que nos évaluations ne sont pas
précises.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a d'autres
questions, M. le député de Bertrand?
M. Beaulne: Non. Ça va pour le moment.
Le Président (M. Lemieux): M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
M. Farrah: Donc, ça laisse croire qu'il y a des lacunes au
niveau des évaluations. Est-ce qu'il y a des correctifs ou vous
êtes-vous arrêtés à repenser le système
d'évaluation, tout ça?
M. Croteau: Comme je vous l'indiquais, c'est très
difficile et il y a une expérience gouvernementale sur des
méthodes qui est conduite par le ministère des Communications. On
a deux
méthodes qu'on utilise et c'est un peu le lot de tous les
ministères d'essayer de roder ces méthodes-là pour
qu'elles deviennent de plus en plus précises. Donc, avec le temps, les
méthodes s'amélioreront sûrement, mais c'est un processus
qui n'est pas encore tout à fait à point. C'est
généralisé; ce n'est pas rien que dans le monde
gouvernemental. Il arrive les mêmes choses dans l'entreprise
privée.
Le Président (M. Lemieux): M le député de
Bertrand.
M. Beaulne: Oui. Est-ce que, dans ce genre
d'activité-là ou de secteur d'activité, il existe, comme
dans d'autres secteurs, des contrats clé en main ou, sinon, des contrats
qui prévoient des - enfin, excusez l'expression anglaise - "performance
bond"?
M. Croteau: Étant donné l'état des dossiers
d'analyse préliminaire, il n'y a pas de firme qui offre encore de
service de cette nature, de "performance bond". Pour des petits projets, on
peut avoir des projets clé en main où il y aurait les composantes
d'équipements et de développements du système; mais c'est
seulement depuis quelques années que les firmes offrent ce service, et
ce serait pour des projets beaucoup plus petits que ceux que nous avons
à réaliser.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous avez
d'autres..? M. le député des îles de la Madeleine?
Ça va?
M. Farrah: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): J'ai peut-être quelques
questions parce que ça me fait un petit peu... Je me place du point de
vue de mes contribuables dans mon comté, puis des petits travailleurs
d'entreprises, puis tout ça, puis quand on vient me dire ici, vous
savez! Je veux bien croire que le privé, c'est le privé, mais le
gouvernement, je pense que ça doit devenir un modèle. Et quand on
me dit que la règle, c'est le dépassement, il me semble qu'on
doit avoir des cahiers de charges, il me semble qu'on doit se fixer des
objectifs. Il me semble qu'au ministère du Revenu, vous avez des
analystes capables d'identifier, tout au moins de tracer des balises, capables
de faire en sorte que des firmes privées - parce que je vois ça,
c'est une firme privée LGS conseillers informatiques, Québec...
Alors, c'est très facile pour ces firmes-là; un coup qu'elles
nous présentent des objectifs de développement ou un plan
d'informatique, parfois, d'arriver à des dépassements. Vous me
dites que, en plus, c'est la règle, ces dépassements-là;
ça m'inquiète, je dois vous avouer, comme contribuable.
M. Croteau: Je m'excuse si vous avez interprété que
j'avais dit que c'était la règle.
Le Président (M. Lemieux): C'est ce qu'il me semble avoir
compris.
M. Croteau: Ça arrive dans certains cas. Sur les 30
contrats des quatre dernières années, on a eu des
dépassements sur quatre contrats. Alors ce n'est pas la règle,
mais dans des contrats de l'envergure de ceux dont on parle ici, qui sont
très difficiles à évaluer, il arrive assez souvent, sans
être la règle, qu'il y ait des dépassements
Le Président (M. Lemieux): Là, vous me rassurez.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? L'engagement 1 est
vérifié. L'engagement 2. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Beaulne: Oui, j'aurais une question ici. Est-ce qu'il y a
d'autres fournisseurs que cette compagnie? Il me semble que des enveloppes
à fenêtre, ce n'est pas de la haute technologie, ça. De
toute façon, la compagnie en question revient encore une fois un peu
plus loin. Il y a trois autres contrats de ce type-là. Pouvez-vous
éclaircir un peu la situation?
M. Séguin: II y a eu plusieurs soumissions.
M. Beaulne: Ce n'est pas marqué ici qu'il y a eu des
soumissions.
M. Séguin: Je m'excuse. Alors, oui, effectivement, il y a
eu plusieurs soumissionnaires, je devrais dire. La compagnie ici a
été retenue. Si je ne me trompe pas, je regarde ça
rapidement, je pense que c'était le plus bas soumissionnaire. C'est
ça. Alors, c'est le plus bas soumissionnaire: Enveloppe Innova, à
301 539 $. C'est une commande ouverte. L'engagement ici était pour 160
000 $, mais sur une commande ouverte à l'origine comme soumissionnaire
de 301 539 $. Tous les autres étaient plus élevés.
M. Beaulne: Est-ce qu'il y aurait moyen de savoir quels
étaient les autres soumissionnaires?
M. Séguin: Oui, rapidement, la compagnie DRG
Internationale, Enveloppe Suprême, Industries Graphiques. Je n'ai pas
l'adresse, mais...
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 2 est donc
vérifié. Nous appelons l'engagement 3. Services au public et
à l'entreprise: 119 638 $. Contrat d'impression d'enveloppes. Est-ce que
c'est vérifié?
M. Beaulne: Oui
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
appelons l'engagement 4 Contrat négocié Contrat d'impression de 2
600 000 enveloppes:
65 238, 68 $. Est-ce que c'est vérifié? M. Beaulne:
Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons l'engagement
financier 5. Contrat d'impression de 5 200 000 enveloppes: 92 331, 72 $. Est-ce
que l'engagement est vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons l'engagement
financier 6. Renouvellement du contrat de services pour l'entretien annuel des
logiciels: 32 728 $. Il y a des interventions?
M. Beaulne: Oui. Étant donné qu'il s'agit d'un
renouvellement de contrat, est-ce qu'il y a une différence énorme
au niveau du prix par rapport au contrat initial ou au contrat qui a
été renouvelé? En d'autres mots, est-ce que le contrat a
été renouvelé au même prix ou s'il y a eu une
augmentation?
M. Séguin: Je n'ai pas cette information-là qui
m'expliquerait si... Comparé, vous voulez dire, à l'ancien...
M. Beaulne: À l'ancien, oui.
M. Séguin: Je n'ai pas la différence entre les
deux. J'imagine que, surtout sur les contrats d'entretien, c'est assez... Il
n'y a pas de variations remarquables, hein, M. Rheault?
M. Rheault: Généralement, de tels contrats qui se
répètent année après année - parce que ce
sont des logiciels, ici, puis on continue à vivre avec les mêmes
logiciels - c'est le Service des achats qui va faire la négociation
directement, et puis on reste à l'intérieur du coût de la
vie. Donc, actuellement, c'est entre 5 %, 8 % et 9 %. C'est très rare
que ça dépasse ça. Maintenant, je n'ai pas le chiffre de
l'ancien contrat, mais c'était sûrement d'un ordre de grandeur
à 95 % de celui-là.
M. Beaulne: Parce que si je vous comprends bien, ce que vous
dites, au fond, c'est que tous ces renouvellements-là ne se situent pas
dans une fourchette qui est exagérément grande par rapport au
taux d'inflation moyen.
M. Rheault: Non, non.
M. Beaulne: C'est ça que ça veut dire?
M. Rheault: C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 6 est-il
vérifie?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 7. Soumissions sur invitation, contrat
de services pour la réalisation d'un mandat concernant l'étude
détaillée de quatre systèmes de supports dans la phase 2
du domaine de gestion des interfaces générales, refonte des
systèmes: 498 800 $. Conseillers en gestion et informatique CGI
Québec inc.
M. Beaulne: oui, j'ai une question, ici. comment ça se
fait que la firme qui a été retenue, c'est celle qui a la
soumission la plus élevée?
Le Président (M. Lemieux): Bonne question, ça.
M. Séguin: Je pourrais demander à M. Blais.
Remarquez que je pense qu'il n'y avait que deux soumissionnaires.
M. Beaulne: Oui, mais les autres étaient plus bas.
M. Séguin: Oui. La différence n'est pas remarquable
entre les deux; une à 488 800 $, l'autre à 494 816 $. Cependant,
le pointage est différent. Le plus bas soumissionnaire n'avait que 75
points de pointage, et le Groupe DMR a eu 78 points.
M. Beaulne: oui, je comprends, m. le ministre, que la
différence n'est pas énorme, mais vous remarquerez, dans d'autres
engagements financiers, que...
M. Séguin: Je m'excuse, c'est le plus bas soumissionnaire,
on m'indique qu'il... C'est le plus bas soumissionnaire qui a eu le contrat.
C'est CGI qui était le plus bas soumissionnaire.
M. Beaulne: Oui, mais les autres soumissionnaires, ici, qui sont
indiqués, il y en a un à 495 000 $ puis l'autre à 494 000
$.
M. Séguin: On va demander à M. Blais de...
M. Blais (Pierre-Paul): Pierre-Paul Blais, secrétaire du
ministère. CGI, qui a obtenu le contrat, avait une soumission de 488 800
$ et Groupe DMR, qui était un autre soumissionnaire, avait une
soumission de 494 816 $. Alors, CGI était le plus bas soumissionnaire
des deux qui ont obtenu le minimum de 60 points à la première
étape de l'évaluation.
M. Beaulne: Est-ce qu'il y aurait moyen de savoir qui faisait
partie du comité de sélection? (15h45)
M. Séguin: Oui, il y avait M. Jean-Guy Parent, du
ministère du Revenu; M. Blais qui est
ici, secrétaire du ministère; M. Claude Kirouac, de la
refonte; Mme Nicole Bédard, du ministère également; M.
Daniel Paquet, du ministère également; M. Serge Germain, de la
RAAQ, membre externe; et M. Fernand Gaudreault, du ministère des
Approvisionnements et Services, à titre d'observateur.
Le Président (M. Lemieux): II y a combien de personnes
pour exécuter ce contrat chez CGI? Est-ce que ce sont des professionnels
et il y en a combien?
M. Séguin: Je m'excuse, je ne connais pas la firme. M.
Rheault, pouvez vous nous donner un profil.
M. Rheault: Chez la firme CGI même?
Le Président (M. Lemieux): Oui, chez vous, dans le...
M. Rheault: Au ministère du Revenu?
Le Président (M. Lemieux): Au ministère du Revenu,
c'est un contrat de 498 800 $. J'aimerais savoir combien il y a de
professionnels qui font ce travail-là chez vous à temps
plein.
M. Rheault: Je pense qu'il faut préciser
immédiatement que, dans le contrat octroyé, il y a une grande
partie qui est à forfait. Donc, à forfait, pour nous, ça
veut dire que la firme peut mettre dix personnes comme 50 personnes et que
ça va nous coûter le même prix.
Le Président (M. Lemieux): Alors, c'est limité dans
le temps.
M. Rheault: Oui.
Le Président (M. Lemieux): C'est limité
M. Rheault: Maintenant, en termes de conseillers attitrés
qui étaient vraiment placés au ministère, on en compte une
dizaine, plus un chargé de projet, qui est resté pendant toutes
les phases du projet, parce qu'il y avait quatre sous-dossiers, à
l'intérieur de ce mandat, un chargé de projet qui est
resté pendant toute la durée et qui est encore là, et puis
une dizaine de conseillers qui sont sur le plancher. Maintenant, encore
là, ça varie selon l'évolution du
développement.
Le Président (M. Lemieux): On est certains qu'on ne verra
pas de dépassement dans ce contrat, puisqu'il est à forfait.
M. Rheault: Je n'ai pas nécessairement dit ça.
Le Président (M. Lemieux): Non?
M. Rheault: On a dit tantôt, je pense bien, que les mauvais
évaluateurs se retrouvaient autant au gouvernement que dans l'entreprise
privée; donc la firme CGI, qui est ici la deuxième plus grosse
firme en consultation au Québec, fait également des erreurs de
calcul et puis...
Le Président (M. Lemieux): Sauf que ce sont les
contribuables qui paient, parce que, dans le fond...
M. Rheault: Pas nécessairement. Le Président (M.
Lemieux): Non?
M. Rheault: Là, c'est à forfait; donc il y a une
grande partie des erreurs qui est absorbée par la firme même et
puis...
Le Président (M. Lemieux): II y a combien de personnes du
ministère comme tel? J'imagine que cette firme de consultants travaille
sur ce projet avec des gens du ministère?
M. Rheault: Oui.
Le Président (M. Lemieux): II y a des professionnels?
Est-ce qu'il y a des cadres?
M. Rheault: Disons que, dans l'organisation même de ce
projet, l'équipe de CGI se rapporte à un chef de projet qui est
interne au ministère
Le Président (M. Lemieux): Qui, lui, est un
fonctionnaire.
M. Rheault: Qui est un fonctionnaire...
Le Président (M. Lemieux): Un cadre ou un
professionnel?
M. Rheault: Qui est un cadre, généralement; dans le
cas présent, c'est un cadre, Claude Kirouac.
Le Président (M. Lemieux): Cinq, quatre, trois?
Quatre?
M. Rheault: Quatre.
Le Président (M. Lemieux): O. K. Un spécialiste en
informatique, j'imagine?
M. Rheault: Pardon?
Le Président (M. Lemieux): est-ce que c'est un
spécialiste en informatique, le chargé de projet?
M. Rheault: Non, c'est un spécialiste des vraies
opérations manuelles et humaines et de bureau. C'est un utilisateur,
qu'on appelle chez
nous, qui est délégué par le ministère pour
aller gérer ce projet. Donc, c'est le chef de projet qui encadre toute
l'opération. Il y a également une équipe interne du
ministère qui, dans le cas présent, est de l'ordre de cinq
à six personnes, puis, il y a en plus de ça deux, trois
informaticiens qui vont tourner autour de cette équipe. Donc, ça
nous donne une équipe de 20 à 30 personnes, dépendant du
moment du développement et puis...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le ministère
du Revenu avait l'expertise voulue pour faire effectuer ça par ses
professionnels ou par ses cadres comme tels au ministère?
M. Rheault: Certainement. Il s'agit tout simplement que le
travail dépasse nettement le nombre de personnes que le ministère
est capable d'affecter. Le ministère affecte 112 informaticiens dans ces
projets. Donc, on fait face à une demande de 200 personnes. C'est
ça. C'est le supplément. Le supplément provient de
l'entreprise privée. Ça n'enlève rien aux professionnels
du ministère du Revenu, c'est vraiment de l'excédent qui est
contracté à l'extérieur, dans toute la mesure du possible,
en mode forfait et puis, il y a toujours des parties qui demeurent à
leur horaire, comme des conversions ou des implantations où ça ne
se prend pas à forfait.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? M. le député de Bertrand?
M. Beaulne: Simplement une petite question. Est-ce que le cahier
de charges a été préparé par le ministère ou
par des gens de l'extérieur du ministère?
M. Rheault: Le cahier de charges est préparé
à l'intérieur du ministère par une équipe
dirigée par le président de ce jury, Jean-Guy Parent. C'est une
équipe de développeurs qui fait certifier son cahier de charges
par une équipe d'ingénierie, pour s'assurer que ça
respecte les standards du ministère. Donc, tous les cahiers de charges
sont faits à l'interne. Les appels d'offres sont également
conduits toujours par un gestionnaire et par un observateur du ministère
des Approvisionnements et Services qui participe à ça.
D'ailleurs, là-dessus, le ministère a également une
politique en matière de jury parce que - on en a parlé
tantôt - le ministère s'est doté d'une politique où
ce ne sont pas des critères de sélection qui vont varier d'un
jury à l'autre. On a une grille approuvée formellement, et tous
les jurys suivent exactement et rigoureusement les mêmes types de
pondération et les mêmes critères. Le ministère a
déjà pris les devants pour uniformiser ces
méthodes-là.
M. Beaulne: Merci.
Le Président (M. Lemieux): Approuvé par qui? Votre
grille, vos critères d'évaluation?
M. Rheault: Le sous-ministre en titre.
Le Président (M. Lemieux): Du ministère?
M. Rheault: et le sous-ministre est le seul autorisé
à modifier ces grilles-là, parce qu'il pourrait se
présenter des cas ad hoc, et cette grille a été
également déposée au ministère des
approvisionnements et services, comme le suggéraient les directives du
ministère des approvisionnements et services.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Est-ce que
l'engagement financier 7 est vérifié?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 8. Oui, M. le ministre?
M. Séguln: Une suspension de cinq minutes, s'il vous
plaît.
Le Président (M. Lemieux): Pas de problème, M. le
ministre. Nous allons suspendre pendant cinq minutes.
(Suspension de la séance à 15 h 52)
(Reprise à 15 h 59)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission du budget et de l'administration reprend ses
travaux. Nous en étions à l'engagement financier 8 du mois
d'avril 1989. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Beaulne: L'engagement 8? Le Président (M. Lemieux):
Oui. M. Beaulne: Non, ça va.
Le Président (M. Lemieux): l'engagement 8 est
vérifié. nous appelons l'engagement financier 9. contrat
négocié: 60 822 $. est-ce qu'il y a des interventions?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 9 est
vérifié. Nous appelons l'engagement financier 10. Contrat
négocié, refonte des systèmes: 269 750 $. Est-ce qu'il y a
des interventions?
M. Beaulne: Non.
Une voix: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): vérifié. nous
appelons l'engagement financier 11. services au public et à
l'entreprise, contrat d'impression: 27 000 $. est-ce l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: C'est un peu... J'ai le même commentaire. Je ne
vais pas poser la question, parce que je l'ai posée quand il s'agissait
de la compagnie Barbecon et on m'a répondu; mais je ne peux pas
m'empôcher, quand même, de faire le même commentaire,
à savoir que des contrats qui reviennent de cette façon-là
sont sous forme de commande ouverte et ça aurait été
intéressant de voir quels étaient les autres... Est-ce qu'il y
avait d'autres soumissionnaires dans ce cas-ci?
M. Séguin: Oui. Si vous le voulez, je peux vous donner
ça rapidement. Il y avait... Alors, ABF, c'est le plus bas
soumissionnaire. Il y a eu Services graphiques Southam Paragon, Drummond
formules d'affaires et Moore, Division formulaires et systèmes.
M. Beaulne: Merci.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 11 est-il
vérifié?
M. Beaulne: Avez-vous les prix? Enfin, les soumissions des
autres. Ça, c'est le plus bas soumissionnaire?
M. Séguin: Voulez-vous que je vous donne les montants?
M. Beaulne: Bien, en fait, vous avez... Non, si vous dites que
c'est le plus bas soumissionnaire.
M. Séguin: Oui.
M. Beaulne: D'accord.
M. Séguin: Ça variait de 374 000 $ à 591 000
$. Alors, c'est ABF le plus bas, à 374 000 $.
M. Beaulne: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 11 est
vérifié. Nous appelons l'engagement 12. Soumissions sur
invitation; total: 38 500 $, le Groupe CGI inc. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Beaulne: Non, ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 12 est
vérifié. J'appelle l'engagement financier 13. Contrat de 42 000
$, contrat de services pour l'identification du Québec sur un produit de
tabac.
M. Beaulne: Simplement un petit commentaire, ici. Est-ce que
c'est une forme de recyclage de la compagnie, ça, puis une forme
détournée d'obtenir des fonds... pas détournée dans
le sens illégal, mais simplement dans le sens un peu imaginatif,
puisqu'on donne un contrat à une compagnie de tabac pour identifier les
effets nocifs du tabac sur les cigarettes. C'est ça, effectivement, que
ça veut dire.
M. Séguin: Non, ce n'est pas tout à fait ça,
c'est... Depuis 1963, il y a une entente entre le ministère du Revenu et
les ' différents fabricants pour faire apparaître sur...
là, ça a changé mais l'année passée, lors de
ce contrat-là, ou la période qui est couverte par ce
contrat-là, c'est la petite bande dorée qui est dans le milieu du
plastique autour, qu'on détache pour ouvrir le paquet de cigarettes et
sur laquelle il est inscrit si c'est destiné à la consommation
à l'intérieur du Canada ou à l'extérieur du Canada.
Alors, c'est la petite bande, ici, qui fait le tour. Ça, c'est une
entente entre le ministère du Revenu et les fabricants pour que, au
Québec, on ait notre distinction là-dessus. Et, nous, ça
nous permet de contrôler le trafic de tabac pour consommation à
l'intérieur, versus celui qui est destiné à l'exportation
et sur lequel il n'y a pas de droits payables. Mais le problème du
tabac, si on n'avait pas ça, c'est qu'il reviendrait au Québec.
Alors, ça nous permet de lutter contre la fraude dans le tabac.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 13 est-il
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
appelons maintenant l'engagement 14. Renouvellement de contrat, 487 928,58 $.
Contrat de location et d'entretien. Est ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Oui
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 14 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 15.
Renouvellement de contrat, pour un montant total de 94 623,15 $. Est-ce que
l'engagement est vérifié?
M. Beaulne: J'ai simplement une question ici. Je vois qu'à
plusieurs reprises, IBM revient. C'est un partenaire économique, j'en
conviens. Mais est-ce qu'il y a d'autres compagnies dans le même domaine
qui se qualifieraient comme partenaires économiques et qui pourraient
être éligibles à un contrat comme celui-là?
M. Séguin: Oui, dans un sens, je peux vous
dire que... Évidemment, IBM, c'est le... Dans les deux
écoles informatiques qu'on connaît, il y a IBM et Apple. Mais IBM
est vraiment, dans l'industrie et le commerce, le maître d'oeuvre et il
s'est développé beaucoup de compatibles, beaucoup de
sous-produits. On a parlé tantôt de différentes marques. Ce
sont des marques compatibles, mais dépendant de la technologie et
dépendant de l'environnement des choses. Dans le cadre ici, c'est un
contrat d'entretien. Mais il peut y avoir... On a vu tantôt, il y avait
des contrats d'entretien donnés à d'autres firmes
spécialisées. Mais, dans le cas présent, il a
semblé que c'était le plus approprié avec IBM.
Le Président (M. Lemieux): J'imagine qu'il s'agit aussi de
contrats à forfait.
M. Séguin. Oui.
Le Président (M. Lemieux): Oui?
M. Séguin: C'est négocié ici par le service
d'achat. Ce n'est pas nous qui négocions ces contrats-là.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 15,
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Juin
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons maintenant... Il n'y a pas d'engagements financiers au mois de mai
1989. Nous passons aux engagements financiers du mois de juin 1989,
l'engagement financier 1. Oui, monsieur...
M. Séguin: À moins qu'on ne se trompe. On croyait
qu'il y en avait pour le mois de mai.
Le Président (M. Lemieux): Non, nous l'avons dans la liste
fournie pour le mois de mai 1989. Il est probable et possible qu'elle soit dans
la liste qui nous a été transmise ici à cette commission
pour le mois de juin 1989.
M. Séguin: Ah...
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
M. Séguin: Oui, ça va.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons maintenant les
engagements financiers du mois de juin 1989. L'engagement financier 1, pour un
montant de 48 343, 68 $; un contrat d'impression. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 1 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 2. Un
contrat négocié. Refonte des systèmes, contrat de
réaménagement de 65 postes de saisie supplémentaires et de
10 postes de soutien à l'édifice du MRQ, pour un montant de 90
508 $.
M. Beaulne: Non, ça va.
Le Président (M. Lemieux): Pouvez-vous m'expliquer la
nature de ce contrat, parce que je vois que c'est la SIQ qui l'a fait dans ce
cas-ci, un contrat de réaménagement de 65 postes de saisie?
M. Rheault: c'est dans le cadre du remplacement des
équipements de saisie entrex qui étaient en opération au
ministère du revenu depuis quinze ans. donc, ce sont les nouveaux
équipements qui sont aménagés. pendant une ancienne
période, l'ancien équipement côtoie le nouvel
équipement et, à montréal, on avait des difficultés
particulières au sujet de la constance du courant électrique; il
a fallu négocier avec la siq pour faire corriger cette situation.
Le Président (M. Lemieux): O. K. Ça va, merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Une voix: Non.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 2 est donc
vérifié. Nous passons à l'engagement 3. Contrat d'achat de
logiciels: 44 500 $; contrat négocié. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Beaulne: Non. Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
appelons l'engagement financier 4. Contrat de réaménagement de
284 postes de travail, au montant de 46 381, 99 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 4 est
vérifié. Nous passons maintenant à l'engagement financier
5. Contrat d'aménagement pour fournir et installer un alternateur.
Activité: refonte des systèmes, au montant de 34 200 $. Est-ce
que l'engagement est vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 5 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 6. Contrat
sur invitation, pour un montant de 32 071 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Oui. Nous
passons maintenant à l'engagement financier 7. Il s'agit d'un
contrat d'impression de 33 550,20 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Tout simplement une question ici. On dit que d'autres
compagnies ont soumissionné et que leur soumission était non
conforme. De quelle façon est-ce qu'elle était non conforme leur
soumission, étant donné que, encore une fois, il ne s'agit pas,
à mon avis, de quelque chose de haute technologie?
M. Séguin: En fait, c'est non conforme par rapport
à la date de livraison requise.
M. Beaulne: Ah! d'accord.
M. Séguin: Pour nos échéances à
nous.
M. Beaulne: Merci.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 7 est
donc vérifié. Nous passons à l'engagement financier 8: 78
534,50 $, un contrat d'impression. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Simplement une question: Qu'est-ce que c'est les
notes de repas parce que, plus loin, il y a un autre engagement du même
genre qui revient, mais beaucoup plus cher cette fois-ci?
M. Séguin: Ce sont les factures de restaurant,
l'addition...
M. Beaulne: Pour les commerçants. M. Séguin:
Pour les restaurants. M. Beaulne: O.K.
M. Séguin: Les notes de repas, c'est la facture qui porte
le nom de Revenu Québec, etc., laquelle vous est remise habituellement
comme addition.
M. Beaulne: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est-il
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement financier 9, l'engagement 8 ayant été
vérifié. Il s'agit d'un contrat d'impression de brochures, pour
un montant de 69 255 $. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 9 est
vérifié. Nous passons à l'engagement finan- cier 10.
Contrat sur invitation de 26 384 $, contrat d'achat d'imprimantes. Est-ce que
l'engagement est vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 11. Contrat sur invitation, contrat
d'impression, pour un montant de 48 134,40 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons maintenant à l'engagement financier 12. Contrat sur invitation,
contrat de services, pour un montant de 95 194 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: ici, on dit qu'on a reçu une seule soumission.
est-ce qu'il n'y a qu'un seul fournisseur dans ce genre-là ou s'il y en
a plusieurs?
M. Séguin: II y a eu des firmes invitées, par
exemple, Les données graphiques Perluette, inc. et NCR Canada
Itée, et c'est NCR qui a été retenue. En fait, les deux
firmes ont été invitées et il y en a juste une qui
était intéressée.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié,
l'engagement 12. Nous passons à l'engagement financier 13.
Renouvellement de contrat, montant de 69 382,86 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Bien, j'ai déjà posé la question
sur un renouvellement précédemment. Alors est-ce que c'est
à peu près - ça se tient toujours -l'augmentation du
renouvellement par rapport au contrat antérieur, à
l'intérieur de la variation du prix de l'inflation, du taux d'inflation,
plutôt?
M. Séguin: Oui, mais en fait, c'est une soumission
publique, qui a été pilotée par le Service des achats du
gouvernement. Il y a eu trois soumissions reçues: les firmes Kodak,
Savin Canada et Xérox. Et, en fait, il a été
décidé que c'était Kodak qui était retenue. Le
contrat a été renouvelé. Pour l'année 1989-1990,
c'était 34 282 $; et pour 1990-1991, 35 100 $.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 13 est
vérifié. Nous passons à l'engagement 14. Il s'agit de la
même nature de contrat, pour un montant de 65 432 $.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 14 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 15.
Renouvellement du contrat d'entretien des équipements IBM, pour un
montant de
25 521 $. L'engagement est vérifié. M. Beaulne:
Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement 16. Renouvellement de contrat d'entretien d'équipements,
pour un montant de 89 380 $. L'engagement est-il vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 16 est
vérifié. Nous passons à l'engagement 17. Contrat
d'impression de notes de repas: 245 468 $.
M. Beaulne: Oui, ça va.
Le Président (M. Lemieux): Alors l'engagement 17 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 18. Contrat
de location des espaces occupés par le ministère du Revenu pour
l'année financière 1989-1990; montant: 27 000 000 $.
M. Beaulne: Ah, bien ici, M. le Président, vous me
permettrez, c'est un loyer assez énorme, ça, 27 000 000 $ par
année. Ça comprend quoi, exactement, ces 27 000 000 $? Est-ce que
ce sont les édifices à Sainte-Foy et à Montréal?
Là, il me semble que c'est énorme, c'est le prix d'une
bâtisse, en fait!
M. Séguin: Oui, ça c'est la facture globale de tous
les espaces occupés - parce qu'il y a des bureaux régionaux,
aussi - par l'ensemble de tout le personnel du ministère; donc il y a
plusieurs adresses, je ne peux pas vous les donner toutes, il y en a plusieurs.
Il y a Montréal, Québec, tous les bureaux régionaux en
province. Les entrepôts où on doit stocker.
M. Beaulne: Par rapport à l'année passée,
est-ce que ça représente une augmentation énorme de
loyer?
M. Séguin: C'est entre 5 % et 6 % d'augmentation. Et
ça fait... À Montréal, on est au complexe Desjardins
depuis 1975; à Marly, c'est à peu près la même
chose, 1979. Dans l'ensemble, il n'y a pas eu de changement. Il n'y a pas de
changement, grosso modo, depuis à peu près dix ans, dans la
superficie occupée, le genre d'édifices et les locaux. C'est
à peu près les mêmes choses, sauf dans certaines
régions où ils ont pu changer de locaux; mais, grosso modo,
ça demeure à peu près la même chose depuis dix ans,
sauf une indexation annuelle.
M. Beaulne: Non, ça va. C'est simplement le montant qui
est impressionnant.
Le Président (M. Lemieux): Ça peut
représenter...
M. Séguin: Oui, mais c'est ce que ça coûte un
ministère, si on regarde, je ne sais pas si on pouvait comparer, en
proportions gardées, l'occupation que font d'autres ministères
dans les édifices publics, mais c'est le coût.
Le Président (M. Lemieux): Ça peut
représenter, M. le ministre, quelle superficie en pieds carrés.
Est-ce que.... vos ministères, globalement?
M. Séguin: Au complexe Desjardins, on occupe une tour au
complet. A Marly, on occupe les deux tiers, à peu près, parce
qu'il y a le ministère de l'Environnement qui est la aussi, qui est de
l'autre côté. On a, à Québec, on a à place
Champlain, le long du fleuve, on a quelques autres locaux, il y a des bureaux
régionaux partout, mais disons que c'est Montréal et
Québec les plus gros. On me dit qu'on ne l'a pas au total.
Le Président (M. Lemieux): Une curiosité
seulement.
M. Séguin: Mais c'est considérable.
Le Président (M. Lemieux): Oui, O. K., çava.
M. Beaulne: Vérifié. (16 h 15)
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 18 est vérifié. Nous appelons l'engagement financier
19. Contrat négocié. Contrat d'installation de deux
régularisateurs de courant électronique. Montant: 106 323 $.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 19 est
vérifié. J'appelle l'engagement financier 20: 36 700 $. Contrat
de gardiennage d'un entrepôt.
M. Beaulne: Oui, ça va.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
appelons l'engagement financier 21. Contrat d'achat de 13 micro-ordinateurs
Ogivar, 58 380 $. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 21 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 22 qui se
lit comme suit: Renouvellement de contrat, 31 322 $. Est-ce que l'engagement 22
est vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 22 est
vérifié. Un instant, j'aimerais vérifier... Or, nous avons
une deuxième liste pour le mois de
juin. Nous revenons donc à l'engagement financier 1, dans
là deuxième liste, qui se lit comme suit: Montant: 465 675, 48 $.
Il s'agit d'un contrat dé location des espaces occupés par la
Régie des loteries et courses pour une période de douze mois.
Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Beaulne: Non, ça va.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
appelons l'engagement financier... Alors, nous avons une troisième liste
au mois de juin. Nous revenons à l'engagement financier 1, dans le cadre
de la troisième liste. Contrat de service pour la réalisation de
la version du traitement dès déclarations des corporations, pour
un montant de 49 000 $.
M. Beaulne: Oui, ici c'est assez surprenant. Il y a quinze
soumissions qui ont été demandées et puis il y en a une
seule qui à été reçue.
M. Séguin: C'est ça.
M. Beaulne: Avez-vous dés idées pourquoi c'est
comme çà? Non mais ça fait drôle, c'est bizarre
çà.
Le Président (M. Lemieux): C'est unique.
M. Séguin: Mais on nie dit que c'est... Ce qui
était demanée était, sur le plan technique, assez
difficile, et les firmes... Probablement que pour le budget qui était
prévisible, ça demandait trop d'expertises. Alors, seule une
firme qui, j'imagine, avait peut-être le "know how" l'a fait. Je ne sais
pas si vous voulez ajouter un mot?
M. Rheault: Oui, peut-être. Ça réfère
à nos systèmes des années 1973 à 1977 qui sont
codifiés en langage machine qu'on appelle chez ndus "assembler".
L'université ne fabrique plus beaucoup de telles personnes et c'est
très rare, maintenant des programmeurs en "assembler". Et, à
Québec, il y a une firme qui a encore suffisamment de programmeurs en
langage "assembler" et puis on en a invité quinze et, à chaque
année, là même firme revient. Et voilà.
M. Beaulne: Dans cette situation-là, est-ce que vous
prenez là soumission telle quelle ou si vous essayez de négocier
quelque chose? Au fond, c'est comme s'il y avait un seul invité. Ici,
est-ce que vous prenez la soumission telle qu'elle vous est
présentée ou si vous essayez de négocier un peu
ça?
M. Rheault: Dans le cas présent, oui. Dans le bas qui nous
concerne actuellement, oui, parce que c'était plus bas que ce qui avait
été chargé l'année antérieure.
M. Beaulne: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 1, de 49
000 $, est donc vérifié. Nous passons maintenant à
l'engagement financier 2, de 71 790 $. Contrat d'impression de 300 000
brochures. Est-ce que l'engagement 2 est vérifié?
M. Beaulne: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement financier 3. Soumission sur invitation, 70 000 $. Contrat
d'entretien d'un parc de micro-ordinateurs. Est-ce que l'engagement financier
est vérifié?
M. Beaulne: Oui
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagemertt financier 4, pour un montant de 30 436 $.
Supplément pour porter à 734 206 $ le total du contrat
d'impression du "Guide de la déclaration simplifiée de 88".
M. Beaulne: Ici, j'aurais une question concernant le
dépassement. Lorsqu'on a discuté tout à l'heure de
dépassements, en fait, c'était un peu rattaché à
l'imprévisibilité de l'évolution de la technique
informatique, mais ici, à quoi est-ce que vous attribueriez
ça?
Une voix: Un best-seller.
M. Séguin: Oui, ça c'est notre best-seller.
D'ailleurs, si j'avais des droits d'auteur, je serais fortuné. La
principale raison, c'est qu'on est obligés d'apporter un correctif entre
le moment où on a envoyé la révision du projet final et
où ça a été mis sous presse. On a toujours,
étant donné qu'on est en matière fiscale, une entente avec
l'imprimerie qu'en tout moment, si à la dernière minute on doit
ajouter une information dans nos enveloppes ou corriger, à la suite d'un
budget fédéral surprise, des fois... Alors, pour nous c'est
très important d'avoir, jusqu'à la dernière minute, la
possibilité d'intervenir. Elle l'accepte, mais on peut avoir des
pénalités parce qu'elle est obligée de fonctionner et ce
n'est pas vraiment de sa faute. Alors, là-dessus, on a eu un correctif
à faire, comme il y en avait eu un aussi en 1984 ou 1985, il me semble,
un correctif assez important, à un moment donné, sur un
formulaire, le formulaire B, l'annexe B qui avait fait l'objet d'une
espèce d'erreur. On a été obligés de la corriger
à la dernière minute et ça a bousillé tout le
système. Alors, c'est ce qui est arrivé ici.
M. Beaulne: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 4 est
vérifié. Nous passons à l'engage-
ment financier 5: 53 700 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 5 est
vérifié. Nous appelons l'engagement financier 6. Contrat
négocié, 286 063, 62 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 7. Contrat
négocié, 48 273 $. L'engagement est-il vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 8. Contrat d'achat de 58 palettes de
papier à polycopie, 93 542, 58 $. L'engagement est-il
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, à la
troisième liste du mois de juin 1989, les engagements financiers sont
vérifiés.
Juillet nous passons maintenant au mois de juillet 1989, à
l'engagement financier 1. il s'agit d'un contrat négocié, un
contrat d'entretien au montant de 27 083, 75 $. est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 1 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 2. Contrat
d'impression pour un montant de 47 120, 70$. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
appelons l'engagement financier 3. Il s'agit d'un supplément pour porter
à 371 547 $, un dépassement au montant de 73 872 $.
M. Beaulne: Oui, ici, est-ce que vous pouvez nous indiquer le
montant total du contrat?
M. Séguin: Le montant initial était de 302 675 $
incluant 5000 $ de frais de voyage et il y a un supplément de 73 872 $
pour un total de 376 547 $ incluant les 5000 $ de frais de voyage. C'est un
supplément qui était imprévisible. C'est relié au
développement, évidemment, de nos réseaux informatiques et
c'est un peu pour les explications qu'on vous a données tantôt.
C'est un des quatre ou cinq gros contrats qu'on a et, comme M. Croteau vous l'a
dit tantôt, ce n'est pas très fréquent, mais on a quand
même quatre ou cinq contrats où c'est tellement gros, c'est
tellement complexe qu'on s'attend, évidemment, qu'il va y avoir des
ajustements. Il y en a eu.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est-il
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'engagement
financier 4. Dépassement de contrat, 311 376 $. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Beaulne: Ici, disons que le dépassement est un peu
élevé, c'est 50 %. Au fond, c'est 50 % à peu près,
et je ne peux pas m'empêcher de revenir un peu à toute la question
qui a été discutée précédemment. Ça
repose toute la question, à savoir l'efficacité de l'entreprise
privée là-dedans. Ce sont tous des consultants privés, ces
gens-là. Je veux bien croire qu'au gouvernement, et ça
indépendamment de par-tisanerie politique, on nous accuse souvent
d'être de moins bons gestionnaires que l'entreprise privée, mais
d'après ce que j'examine ici, jusqu'à présent, il y a pas
mal de dépassements qui sont attribuables à des consultants ou
des gens de l'entreprise privée. Alors, à quoi attribuez-vous ce
dépassement? Là, c'est rendu à 50 %, c'est assez
énorme quand même.
M. Séguin: Bien, le contrat initial était de 302
000 $ et là le contrat final est de 376 000 $; ce n'est pas...
Excusez...
Une voix: C'est 993 000 $, il était à...
M. Séguin: Je vais laisser M. Rheault expliquer le
dépassement.
M. Rheault: Dans le cas présent, le contrat qui
précédait et tous ceux-là, la grande raison, pour une
fois, ce n'est pas tout à fait à cause de la mauvaise
planification des informaticiens. C'est tout simplement que tout ce qu'on
appelle le palier 2, la grande tranche de la refonte qui doit s'implanter
à compter de septembre cette année, tout le palier 2 devait se
dérouler initialement sur deux ans. Pour toutes sortes de raisons, il se
déroule sur trois ans.
Or, de nombreux contrats étaient là en guise de fournir du
personnel d'encadrement, de support, de conseils. Et, puis, seulement par le
fait d'allonger la durée du palier 2 d'une année, le chantier de
développement fait qu'il y a des frais qui deviennent récurrents
et puis on a fait face à cette situation-là qui provient du fait
que l'échéance a été retardée pour 55
facteurs
différents.
Le Président (M. Lemieux): Pourquoi l'allonger d'une
année? Il a été rallongé d'une année. Il
doit avoir des raisons à ça. Il doit avoir des
considérations ou vous deviez avoir un plan directeur. Il devait y avoir
un cadrage, si je peux m'expliquer ainsi. Est-ce que c'était
prévisible dans ce cas-là? Puis pourquoi est-ce que ça a
été rallongé d'une année? Quel type de travail
devait-on effectuer pour faire on sorte qu'on était incapable, je
dirais, d'entrer dans nos objectifs qui étaient fixés sur deux
années?
M. Rheault: Disons que la principale raison, parce que même
s'il y a plusieurs facteurs, il y en a quelques-uns qui ressortent, c'est qu'en
informatique... Puis, ça, ce n'est pas au gouvernement du Québec,
c'est mondial. La manière d'évaluer un projet, ce n'est pas tout
à fait comme une construction d'un immeuble. Il faut y aller absolument
par phases. Et, puis, au fur et à mesure, entre le moment
préliminaire puis l'étude détaxée, chaque fois, on
doit absolument réviser les éléments et les replanifier.
Et c'est tout à fait normal qu'il y ait erreur ou correction de tir,
entre chacune des quatre phases d'un projet, de l'ordre de 5 %, 10 % et 15
%.
Disons que c'est normal. Maintenant, c'est très difficile de
gérer dans des milieux trop serrés où il nous faut
absolument définir que ça va coûter 1 000 000 $, mais 1 000
000 $, ça va impliquer 2500 jours-personnes à devoir gérer
et puis harmoniser. Ça fait que c'est inévitable. Plus il va y
avoir de communications, plus de retards on peut encourir. Ça fait que
ça tient à la nature même de l'objet à planifier
pour une grande raison. C'est qu'il y a des projets qui devaient se
dérouler en 6000 jours-personnes et puis, s'ils en prennent 8000
jours-personnes, on n'est plus capables de les faire dans le temps qui avait
été prévu de un an ou deux ans et puis voilà.
M. Beaulne: Oui...
M. Séguin: Juste un commentaire. C'est qu'on a eu à
défendre la demande au Conseil du trésor, évidemment, qui,
en plus, a dû faire et a fait énormément d'analyses et a
été relativement long, dans ce cas-là, à nous
donner la réponse. On nous dit sept mois, parce qu'il y avait des
hésitations, mais, finalement, tout le monde s'est rendu compte qu'on
n'avait pas le choix.
M. Beaulne: M. le Président, il y a une question
fondamentale Ici qui me vient à l'esprit dans tous ces
dépassements. C'est que, lorsqu'une compagnie est choisie... Et,
d'ardeurs, je voudrais savoir comment la compagnie DMR a été
choisie, si c'est par voie de soumissions ou de quelle façon. Mais
lorsqu'une compagnie comme ça est choisie pour un contrat particulier,
si des dépassements comme ça et des prolongements se font assez
souvent, ça devient quand même assez injuste pour les autres
compagnies qui pourraient soumissionner, parce qu'en fait, quand vous faites un
dépassement et quand vous prolongez un contrat, c'est donner un avantage
à une compagnie qui avait soumissionné pour un contrat original
par rapport à d'autres qui seraient intéressées à
soumissionner par la suite.
Alors, pourriez-vous m'expliquer comment la compagnie DMR en question a
été choisie à l'origine? (16 h 30)
M. Croteau: La compagnie a été choisie par appel
d'offres, soumissions, le plus bas soumissionnaire. Et comme l'indiquait M.
Rheault, il y a des fonctions de développement, mais il y a des
fonctions de support. Et, effectivement, dans ce cas-ci, la fonction de support
est proportionnelle au temps qui s'écoule pendant la durée du
projet et, dans ce cas-là, ça a rallongé d'un an, donc tes
dépenses de support sont plus élevées.
Qu'est-ce qui fait que ça a décallé? Eh bien,
évidemment, comme on l'indiquait un petit peu tout à l'heure, il
y a eu des autorisations majeures qui devaient être consenties sur les
projets de comptabilité, etc., et ça nous a créé
des délais de sept mois dans la machine gouvernementale. Alors, c'est ce
qui...
M. Beaulne: M. le Président, est-ce qu'il y aurait moyen
que l'appel d'offres soit déposé à la commission?
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre, est-ce qu'il y
aurait possibilité? M. le secrétaire, voulez-vous en prendre
note?
M. Séguin: C'est public et d'ailleurs, c'est tout le temps
fait... Ce n'est pas par nous, hein?
M. Beaulne: Non, non. Je comprends, M. le ministre, mais,
même s'il y a d'autres intervenants dans le dossier, il reste que nous,
comme membres de cette commission, on est intéressés à
suivre tout le cheminement. Indépendamment de qui est responsable de
quoi là-dedans, il reste qu'on serait intéressés à
en savoir un peu plus long là-dessus. Alors, si on pouvait avoir une
copie de l'appel d'offres, ce serait apprécié.
Auriez-vous une indication - je ne sais pas si vous l'avez - du prix des
autres soumissionnaires lorsqu'il y a eu l'appel d'offres initial?
M. Séguin: Ah oui! Ça a été une
soumission publique. Il y a eu: Atkinson, Tremblay et associés; Gespro
Informatique et le groupe DMR, qui évidemment est celui-là qu'on
connaît.
M. Beaulne: C'était le plus bas soumissionnaire?
M. Séguin: Oui: 681 744 $ et l'autre, c'était, 742
60S $
M. Beaulne: Dans ce cas-ci, est-ce que le cahier de charges a
été élaboré à l'intérieur du
ministère?
M. Séguin: Oui. C'est la règle d'ailleurs.
Le Président (M. Lemieux): Ce cahier de charges a
été remis à la firme Groupe DMR qui en avait fait une
analyse, j'imagine, avant de soumissionner. Elle a soumissionné pour un
montant x; on arrive à un tiers du montant. J'imagine qu'il y a eu des
modifications au cahier de charges. Est-ce qu'il y a eu des modifications au
cahier de charges? La firme savait ce à quoi elle s'engageait. Est-ce
qu'il a été extensionné? Il y a eu des ajouts?
M. Séguin: Le contrat a duré plus longtemps que
prévu. Alors il y a une augmentation de coûts.
Le Président (M. Lemieux): Alors, pourquoi, dans un tel
type de contrat, vous ne prévoyez pas des pénalités? Les
firmes se font concurrence les unes aux autres: DMR, CGI. Comment se
fait-il...
M. Séguin: Non, mais c'est nous la cause de la
prolongation du contrat. On a décidé, nous, de le faire en trois
ans au lieu de deux.
Le Président (M. Lemieux): Mais lorsque la firme a
soumissionné... Je vous comprends, M. le ministre, mais j'ai de la
misère à saisir quelque chose. Lorsque la firme a
soumissionné, est-ce qu'elle était en mesure d'effectuer ce
contrat-là dans un laps de deux ans?
M. Séguin: Elle pensait. Selon ce qu'on avait prévu
au début, oui, mais je vous ai expliqué au début que pour
toutes sortes de raisons, tant parce que nous on a décidé
à un moment donné de ralentir la cadence... Alors, en plein
milieu d'un contrat vous dites à une firme qui est impliquée dans
le traitement informatique et avec d'autres contrats, etc., on leur annonce
à un moment donné qu'on ralentit la cadence, puis que notre
palier 2, au lieu de l'affronter à tel moment, on va l'affronter plus
tard pour toutes les raisons que moi j'estime légitimes. C'est bien
sûr qu'eux autres ont enclenché tout un processus dans leur
affaire et ça les dérange considérablement. On a un
coût, mais^ on l'absorbe. Ce n'est pas...
Une voix: C'est le contribuable qui l'absorbe.
M. Beaulne: Lorsque vous prenez - je ne dis pas vous
personnellement, M. le ministre - vos spécialistes ou vos techiniciens
prennent des décisions dans ce sens-là, est-ce qu'ils sont
conscients de ce que ça implique au niveau des coûts additionnels
pour les contribuables?
M. Séguin: Je m'excuse. La décision de ralentir la
cadence est une décision du gouvernement. C'est une décision
majeure et pour nous on croit qu'on a économisé plusieurs
millions. La décision initiale, puis, M. le Président, je pense
que vos interrogations au début, c'est un peu ça, le projet
à l'origine était un projet que nous, on a jugé gros. On
s'est inquiété puis on a préféré prendre
ça plus petit. La différence, c'est probablement d'avoir
reporté des coûts de plusieurs dizaines de millions dans le temps.
Les petits coûts que ça peut engendrer au niveau de certains
contrats, au niveau des déclenchements, etc., ça me semble quand
même moins grave que de peut-être s'être retrouvés
aujourd'hui avec le projet initial qui aurait pu bousculer le branchement des
différents systèmes au niveau de nos opérations normales
avec les contribuables et créer des problèmes peut-être
bien plus profonds et graves, qui auraient coûté bien plus cher
finalement aujourd'hui que cette gestion...
Alors, vis-à-vis de ce genre de décision, je comprends
que, si on avait pu éviter un coût supplémentaire de 300
000 $, on l'aurait fait, mais, par ailleurs, il faut comprendre que c'est toute
la cadence de l'ensemble du réseau qui a été ralentie pour
une raison que je vous ai donnée. Et une autre, c'est que moi, depuis
deux ans au ministère, et ça je ne m'en cache pas, j'ai
demandé au sous-ministre et à tous ceux de l'équipe de
l'informatique de ralentir la cadence pour ne pas que ça porte ombrage
à nos effectifs, pour ne pas que ça réduise nos effectifs
et je suis jaloux de ça. Je pense qu'aujourd'hui, avec le coût de
ce contrat-là, bien, j'ai peut-être 80 jobs, 100 jobs, 200 jobs de
préservées. La première cadence du système
informatique qu'on pensait introduire devait peut-être nous donner
théoriquement une équation de réduire les effectifs, mais,
parce qu'on y est allés plus lentement, on s'est rendu compte que ce
n'était pas vraiment le cas et, aujourd'hui, on est convaincus que ce
n'est pas le cas. Alors, tant mieux! Si on n'avait pas fait ce
ralentissement-là, si on avait de 1985 à aujourd'hui mis en
marche la compression des effectifs présumée à
l'époque de 1000 postes, imaginez dans quelle situation je serais
aujourd'hui, avec un système informatique peut-être plus ou moins
performant, 1000 postes en moins, avec une administration fiscale qui se
développe à 40 % par année plus grosse, avec un projet de
TPS qui s'en vient dans quelques mois, qui va demander à lui seul au
fédéral, combien, M. Angers, 4000, 5000, 7000 fonctionnaires de
plus?
M. Beaulne: Oui, et au provincial?
M. Séguin: Alors, vous voyez que tous ces
facteurs-là font que, quand on a pris comme
gouvernement la décision et moi, comme ministre impliqué,
avec les collaborateurs du ministère, on a repensé à tout
ça et on s'est dit: C'est peut-être plus prudent. On a des
dizaines de millions par année, alors, prenons la cadence plus calme,
assoyons-nous, prenons ça plus en douceur et digérons tout
ça. Des informaticiens, j'adore ça et les contrats de
l'extérieur mais...
Une voix: On a eu des réserves.
M. Séguin: On a eu peur un petit peu là. On a pris
ça plus tranquille. Je suis content aujourd'hui parce qu'on se sent plus
à l'aise, nous-mêmes. On a mis ça par paliers et on y va
tranquille. Tant mieux! À ce jour, ma foi, je pense qu'on a
été sages, on n'a rien trop bousculé. Regardez depuis
quelques années comment on fonctionne au ministère et je pense
que, grâce à cette tranquillité efficace quand même,
on a passé à travers des houles. C'est ça qui fait que
cette année, l'année prochaine et encore les années
après on va avoir, je pense bien, un bon service.
M. Beaulne: Je comprends, en fait, un peu votre point de vue dans
le sens que, effectivement, ici, quand on analyse à la pièce,
là, des bouts de programma et des bouts de contrat, on perd un peu le
nord quant à l'ensemble. Mais il y a, quand môme, quelque chose
qui m'a un peu intrigué. Tout à l'heure, il me semble - je peux
me tromper - que vous avez mentionné que ça a pris sept mois au
Conseil du trésor avant d'approuver ce supplément. Est-ce que je
me trompe ou est-ce que j'ai bien compris?
M. Séguin: Pas juste ça, mais tout le programme qui
est relatif à ça et ce n'est pas nécessairement la faute
du Conseil du trésor parce qu'on a peut-être été
nous-mêmes, dans un temps là, incapables de prendre des
décisions-Quand vous changez la cadenpe, ça, c'est une chose,
mais, le lendemain matin, vous avez des décisions bien pratiques
à prendre parce que ça a des effets, ça. La machine chez
nous, elle marche douze mois par année, quasiment jour et nuit. Il faut
comprendre un peu comment le système fiscal fonctionne; on ne peut pas,
nous, arrêter la machine pendant trois mois- J'ai des opérations,
moi, toute l'année. Quand ce n'est pas le temps de l'impôt, c'est
le temps des remboursements, c'est le temps des chèques, c'est le temps
des cotisations, c'est le temps de ci. Et ça, ça marche
constamment-Donc, quand on décide de faire des changements dans un
rythme donné, on déplace bien du monde autour dans toutes sortes
de services parallèles pour recevoir la nouvelle installation. Si, en
cours d'installation, tout d'un coup on décide d'arrêter, il faut
réviser tous les autres pour leur dire: Notre chaîne de montage
là, elle va changer. Alors, ça amène du brassage pas
mal.
Ça, je dois le dire et on est conscients que, chaque fois, les
professionnels qu'on engage, bien, dans des cas, ils vont peut-être
être obligés de prendre des orientations différentes dans
leur contrat. Ça, ça peut arriver. Ce n'est pas de gaieté
de coeur, évidemment, Nos décisions, vous savez, nous, il faut
les prendre un an d'avance. Exemple: l'année passée, on a
décidé de faire telle chose pour les rapports d'impôt que
vous avez. Mais tout ça a été décidé
l'année passée. C'est un "gamble" chaque fois. Ça va-tu
être pas pire, on va-tu arriver? Et qu'est-ce qu'il arrive si,
entre-temps, le gouvernement fédérai nous fait des annonces dont
on est obligés de tenir compte dedans et puis qu'il est
déjà envoyé à la poste? En tout cas, imaginez tout
ce qu'on peut anticiper.
Donc, tout ça fait que,, ppur des imprévus, et il y en a,
on est obligés d'aviser nos informaticiens parce que tout notre
système est informatisé. Il y a beaucoup de ces gens-là
qui sont à contrat. Il y en a, prochainement, je vais vous le dire,
qu'on va négocier le mois prochain. On va essayer de tout
prévoir. Dans quatre mois, on va se lever un matin et on va être
obligés de leur dire: Ah! Une petite orientation différente, etc.
Il y a deux ans, quand j'ai demandé aux équipes du
ministère de rendre le formulaire sur une feuille, je pense que j'ai
créé une commotion, l'hystérie collective dans certains
services du ministère, parce qu'il faut que ça se fasse vite,
notre formulaire est en préparation. On a des experts en informatique
qui travaillent dessus et, jusqu'à la dernière minute, on a
apporté des changements, on a fait sauter des lignes, etc., et ils ont
eu du retard.
Les contrats qu'on a qui n'avaient pas prévu ça, on les
absorbe. J'estime que, sur les opérations d'ensemble, les avantages sont
infiniment plus élevés que certains inconvénients sur le
plan financier qu'on peut voir ici, d'un contrat à l'autre, où on
voit un dépassement, des choses comme ça. Mais ça tient
à la nature fiscale qui est fort changeante. Je veux juste finir, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): oui, m. le ministre, vous avez
tout le temps.
M. Séguin: II y a deux semaines, trois semaines, le
fédéral annonce que, sur ses régimes de pensions du
Canada, qu'il va mettre en marche l'année prochaine, il va y avoir dans
le rapport d'impôt un montant qui va être adressé à
chaque contribuable qui va être le montant maximum auquel il va pouvoir
contribuer. Donc, il ne sera plus en mesure, lui comme contribuable, de faire
son propre calcul pour déterminer quel est le montant admissible qu'il
va pouvoir mettre dans son REER. C'est Revenu Canada qui va le lui dire sur une
feuille quelconque qui va lui être adressée.
Au mois de décembre, on a eu peur qu'on
soit obligés, nous, de l'intercaler dans notre rapport
d'impôt. Ça aurait pu représenter de bloquer toute la
machine, qu'on prenne nos presses, l'imprimerie et qu'on dise: Devant
l'urgence, on ne pourra pas envoyer nos rapports d'impôt au mois de
décembre, on va tout bloquer, on va tout refaire. Ça va
coûter 1 000 000 $. On n'a pas le choix. Si le fédéral
lance ça avec son rapport d'impôt au mois de décembre, on
n'a pas le choix. On ne peut pas avoir les contribuables du Québec qui
vont avoir 12 000 $ de contribution au fédéral et nous, parce
qu'on n'a pas voulu le faire dans notre rapport d'impôt, on va les
empêcher de le faire. À ce moment-là, pour s'ajuster - et
ça aurait été imprévu si ça avait
été ainsi - on aurait eu, aujourd'hui, devant vous, un contrat
avec un dépassement de 1 000 000 $ et probablement plus de
pénalité à l'imprimerie. Il y a des choses comme ça
qui s'expliquent, très réalistes. Heureusement, dans la petite
histoire que je viens de conter, ça ne s'est pas produit comme
ça. C'est pour ça que notre formulaire est sorti. Là, on
est en réflexion pour le prochain, car la réforme des pensions va
amener des changements au niveau du formulaire.
Hier ou avant-hier, dans le budget fédéral, on aurait pu
constater des choses qui touchent la présente année fiscale.
Ça, c'est toujours possible chez nous de penser qu'il faudrait envoyer
une enveloppe additionnelle aux 4 000 000 de contribuables du Québec
pour leur dire: Votre rapport d'impôt 1989, vous allez l'amender avec
telle chose, telle chose. Ça, ça peut nous coûter une
fortune; 4 000 000 d'envois postaux, à 0,37 $ chaque, plus le coût
de l'imprimerie, tout ça, c'est une fortune. Si, en plus, on
décidait de changer quelque chose en cours de route, ces contrats qui
sont reliés sur les logiciels... Parce que nos formulaires sont d'abord
des programmes logistiques. Si on décide de le changer, la firme de
contrats informatiques qui est avec nous pour préparer la trame
informatique du formulaire, elle, en cours de route, elle a presque fini.
Là, on vient lui dire: À la ligne 64, on vient de constater telle
chose, il faut faire un amendement. Voulez-vous refaire votre programmation du
logiciel qui nous sert à traiter nos choses? Ce n'était pas
prévu. On a un supplément.
M. Beaulne: Je vous remercie de l'explication, M. le ministre.
Vous venez juste de confirmer ce que je pense depuis longtemps. C'est que le
fédéralisme canadien, ça coûte cher et ça
coûte de plus en plus cher.
Le Président (M. Lemieux): je n'ai pas de commentaire.
l'engagement financier 4 est vérifié. j'appelle l'engagement 5.
dépassement de contrat, refonte des systèmes: 116 668 $.
M. Beaulne: Je pense que là on ne reviendra pas encore une
fois. C'est un autre dépassement.
C'est la même compagnie; alors, j'ai dit ce que j'avais à
dire là-dessus. Cette fois-ci, c'est 25 %, mais on ne va pas refaire la
discussion. (16 h 45)
Le Président (M. Lemieux): Peut-être seulement un
commentaire, M. le ministre. Je sais fort bien que vous êtes très
soucieux des intérêts des contribuables. Vous savez, quand on voit
des dépassements pareils, on ne peut pas s'empêcher de se poser la
question suivante: Est-ce que la dégradation des estimations ou des
évaluations qui sont faites... On a l'impression parfois... Ce n'est pas
à vous que je m'adresse, mais c'est dans tout le système
informatique au gouvernement et dans l'analyse qui a été faite
par le Vérificateur général. On est rendu à se
demander si ça ne fait pas partie des moeurs, tout simplement. Je pense
que ça inquiète suffisamment les membres de cette commission pour
que peut-être, dans l'avenir, ils se donnent un mandat d'initiative dans
ce sens-là, à savoir: est-ce que vraiment il y a eu des mauvaises
décisions qui ont été prises à un certain moment ou
de la mauvaise gestion? Et je sais que, comme ministre du Revenu, vous en avez
fait état tout à l'heure, vous êtes sensible à
ça. Vous savez, les contribuables qui paient, je pense, ont droit, eux
aussi, à certaines explications. En tout cas, on arrive encore à
un dépassement de 116 668 $, à l'engagement financier 5. Est-ce
qu'il est vérifié? Vérifié.
Nous passons à l'engagement financier 6. Contrat d'entretien, 75
000 $. Est-ce que l'engagement 6 est vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Août
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons aux engagements financiers du mois d'août 1989. L'engagement
financier 1. Contrat négocié, contrat d'achat de
micro-ordinateurs, 49 995,40 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Oui, juste une question avant. C'est qu'on a
parlé tout à l'heure d'Ogivar, Philips Comterm. Pourquoi est-ce
que ça ne se fait pas sous forme de soumission, ces appels d'offres
là, plutôt que sous forme de contrat négocié?
M. Séguin: C'est un contrat négocié toujours
par le Service des achats du gouvernement. Ça a été
donné à O.E. inc., parce que c'est le seul dans la région
de Québec qui est distributeur des produits Philips. À un moment
donné, pour différentes raisons techniques, s'il était
plus approprié que nous ayons du Philips, le service des achats
procède ainsi.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
L'engagement financier 1 est vérifié. J'appelle l'engage-
ment financier 2. 316 190 $, contrat de services, refonte des
systèmes. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement financier 3. Soumission sur invitation, montant: 78 800
$, contrat de services.
M.. Beaulne: Simplement un petit commentaire. Êtes-vous
certain cette fois-ci que ça va être suffisant?
M. Séguin: On me dit que celui-là est
terminé.
M. Beaulne: II est terminé.
M. Séguin: II n'y a pas de dépassement.
M. Beaulne: Vous me permettrez ces commentaires-là compte
tenu de...
M. Séguin: Oui, oui. Remarquez que, par contrecoup, nos
objectifs sont dépassés aussi.
Le Président (M. Lemieux): Ça va,
vérifié? M. Beaulne: Oui, ça va.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'engagement
financier 4. Contrat négocie, 27 000 $. Est-ce que rengagement est
vérifié?
M. Beaulne: Lequel, l'engagement 4?
Le Président (M. Lemieux): l'engagement financier 4,
contrat négocié. il s'agit d'un contrat de services en regard de
la fourniture de toutes les transactions de biens immobiliers à travers
la province, pour un montant de 27 000 $.
M. Beaulne: Oui, en fait, ce n'est pas sur le montant, ici; c'est
sur la compagnie. La seule question que je me pose, c'est: Comment ça se
fait que c'est une compagnie de l'Ontario qui a ça? Est-ce qu'il n'y
aurait pas une compagnie québécoise qui pourrait offrir les
mêmes services?
M. Séguin: On me dit que c'est la seule compagnie qui peut
offrir ce service.
M. Beaulne: Eh bien!
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'ils ont une place
d'affaires au Québec?
M. Angers: C'est la seule qui peut nous donner des renseignements
pour l'ensemble du Québec, en dehors de la région
métropolitaine de
Montréal. Quant à son siège social, je ne peux pas
vous répondre. On a les noms des administrateurs.
M. Beaulne: Vous dites que c'est un contrat pour la fourniture de
toutes les transactions de biens immobiliers à travers la province.
M. Angers: Lorsqu'on en a besoin, dans certains dossiers
d'analyse d'impôt et de corporations.
M. Beaulne: ce que vous dites, c'est qu'il n'y a pas de compagnie
québécoise qui peut fournir ces renseignements-là sur ce
qui se passe au Québec dans ce domaine-là.
M. Angers: Ce qu'on vous dit, c'est que pour des données
valides, du moins raisonnables, en dehors de la région
métropolitaine de Montréal, à l'heure actuelle, ça
s'est avéré être la seule.
M. Beaulne: Ça vient de Toronto.
M. Angers: et c'est un contrat qui était plus fort que
ça dans le passé et on essaie de le diminuer tranquillement. on
est rendu à 27 000 $. il était, il y a trois ans, à 54 000
$ et on l'a coupé en deux et on essaie de trouver des moyens
alternatifs.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié Nous
appelons l'engagement financier 5. Contrat négocié, 29 377, 68 $.
Vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 6.
Contrat négocié, 47 709, 30 $. Contrat d'impression.
Vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié Nous
passons à l'engagement financier 7. Contrat négocié, achat
de micro-ordinateurs, montant: 39 278, 15 $. Vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement financier 8. Contrat négocié, 30 005, 52 $, achat de
micro-ordinateurs. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié Nous
passons à l'engagement financier 9. Contrat négocié, 6 200
000 $; contrat de services en télécommunication pour l'exercice
financier 1989-1990, fonds renouvelable de télécommunication
du
gouvernement du Québec. M. Beaulne: Oui, ça va.
Le Président (M. Lemieux): vérifié. nous
passons à l'engagement financier 10. contrat négocié,
contrat de services informatiques, montant: 96 000 $. est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Beaulne: Non, ça va.
Le Président (M. Lemieux): vérifié. nous
passons à l'engagement financier 11. contrat négocié, 50
000 $. est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Septembre
Le Président (M. Lemieux): Nous passons maintenant aux
engagements financiers du mois de septembre 1989, à l'engagement
financier 1. Il s'agit d'un contrat négocié d'achat d'un serveur
de réseau de quatre postes de travail, pour un montant de 48 646,08 $.
Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement financier 2. Renouvellement de contrat de location, pour un
montant total de 26 004 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement financier 3. Renouvellement de contrat de location et d'entretien
de logiciels, pour un montant de 58 608 $. Le contrat est-il
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 3 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 4. Contrat
de location et d'entretien des logiciels, pour un montant de 29 855 $.
L'engagement est-il vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement financier 5 du mois de septembre. Soumissions sur invitation,
contrat de services, 124 300 $. Si je comprends bien, vous avez reçu
deux soumissions; Coopers est la soumission qui n'a pas été
retenue. Est-ce que celle de Coopers fait partie des deux soumissions
reçues ? Vous en avez demandé onze, vous en avez reçu deux
et on dit qu'elle n'aurait pas obtenu le pointage minimum requis de 60 points.
Elle était donc dans les deux.
M. Blais (Pierre-Paul): C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): Dans les deux. DMR a eu combien
de points?
M. Angers: c'est 77 pour dmr et 51 pour... Le Président
(M. Lemieux): 50?
M. Angers: Oui, 51 points pour Coopers & Ly brand.
Le Président (M. Lemieux): La grille d'évaluation a
été préparée par le ministère? C'est le
même jury de sélection dont vous avez déjà fait
état?
M. Angers: Le jury de sélection...
Le Président (M. Lemieux): Parce que je trouve...
M. Angers: ...vous l'avez ici. Jacques Lavigne, président,
Jean-Paul Gauvin, Maurille Savard.
Le Président (M. Lemieux): Jean-Paul Gauvin, c'est M.
Gauvin dont vous avez fait état qui est juste là.
M. Angers: Non, non. Jean-Paul Gauvin, qui est à la
Direction des ressources.
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas la même
chose. O.K.
M. Angers: maurille savard, qui est du bureau de la refonte et m.
blais, ici, notre senior, qui a une forte expérience dans les contrats
au gouvernement depuis nombre d'années.
Le Président (M. Lemieux): Un instant, s'il vous
plaît. Non, c'est parce que je trouve que DMR, c'est quand même une
firme qui revient souvent au ministère et qui connaît bien le
ministère. Et c'est pour ça que je trouve que l'écart au
niveau de la grille d'évaluation est énorme pour des
informaticiens qui connaissent le ministère.
M. Angers: Je pense qu'il va être important, à un
moment donné, de façon que vous ayez un portrait de l'ensemble de
cette démarche-là, que vous ayez en main la liste de toutes les
firmes qui ont pu avoir des contrats, les 30 dont parlait M. Croteau tout
à l'heure, dont les trois quarts, les quatre cinquièmes,
même, se sont réalisés à l'intérieur des
prix. C'est bien important de retenir ça. Il y en a un certain nombre
qui a
glissé pour les raisons que le ministre a invoquées
tantôt...
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Angers: ...l'importance de faire notre job, puis d'un
développement harmonieux en parallèle avec ça. omr, c'est
une des grosses firmes du québec.
Le Président (M. Lemieux): Oui, CGI aussi. M. Angers:
Comme CGI, LGS, qui sont...
Le Président (M. Lemieux): Qui connaissent bien votre
ministère.
M. Angers: Les grosses firmes sont chez nous.
Le Président (M. Lemieux): Oui. M. Angers: Je peux
vous dire ça.
Le Président (M. Lemieux): On est conscients de
ça.
M. Angers: Ce qu'il y a de meilleur en informatique, en dehors de
nos gens qui sont, dans bien des cas, des as, ils sont tous chez nous.
Ça peut arriver à un moment donné, et ça arrive
aussi semble t-il, qu'ils se retrouvent au fédéral en même
temps. C'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas être tous à la
fois d'un bord ou de l'autre ou tous compétitionner en même temps.
Ça peut arriver qu'il y a des ressources qui sont affectées
ailleurs, ce qui fait que, sur la période de la refonte là, la
distribution contractuelle - et c'est sans doute la règle qui doit se
dégager d'une période aussi longue - c'est une distribution qui
est assez remarquable et je pense que ça pourrait être un
document... On pourrait, si tel est votre désir, vous dresser la liste
des firmes qui ont pu avoir des contrats dans le cadre de cette
démarche, la totalité des firmes et vous allez voir qu'à
des moments c'en est une plus qu'une autre et à d'autres...
Le Président (M. Lemieux): Oui. Alors, M. le
secrétaire va en prendre note.
M. Angers: D'accord?
Le Président (M. Lemieux): Oui, et vous allez transmettre
la liste aux membres de la commission.
M. Angers: Oui. Bien oui, c'est surprenant de voir ça. Les
mêmes gens se retrouvent au fédéral, par exemple. Il
faudrait que vous ayez ça à l'esprit. Ils ont pris, semble-t-il,
une expérience.
Le Président (M. Lemieux): II y a quand même 26
points de différence pareil entre les deux. Êtes-vous en mesure de
nous dire où est-ce que le groupe Coopers a perdu principalement ses
points?
M. Angers: Ce qu'il faut retenir, M. le Président,
là-dedans, c'est que ce n'est pas un jugement qui est porté de
façon générale sur une firme. C'est bien important de
retenir ça parce que ça se fait à un moment donné
et à l'égard d'un projet donné ou d'une
spécialité donnée. Cela fait qu'il y a des grandes firmes
qui, des fois, ne se qualifient même pas pour la première phase
parce que le personnel dont elles disposent à un moment donné,
qu'elles sont prêtes à offrir, ne répond pas à nos
attentes et qu'une autre firme a peut-être un surplus. Donc, ce n'est pas
un jugement qui est porté sur une évaluation de l'entreprise.
Le Président (M. Lemieux): Oui, je comprends
ça.
M. Angers: C'est à l'égard d'un projet
donné, à un moment donné, compte tenu des ressources
disponibles. Dans le fond, si je regarde ici, l'expérience du
chargé de projet, qui est un facteur assez important, était plus
faible pas mal et, dans la compréhension du problème et des
objectifs, la même chose
Le Président (M. Lemieux): O.K.
M. Angers: Mais l'expérience générale de
l'entreprise est sur le même pied. Autrement dit, le jugement là,
ça a été que, oui, c'est du monde qui se ressemble et
c'est du monde qui a des visions raisonnablement semblables.
Le Président (M. Lemieux): II y avait un meilleur
chargé de projet chez DMR.
M. Angers: C'est à peu près ça, vous
savez.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? L'engagement financier 5 est vérifié.
Nous appelons l'engagement financier 6. Total 271 000 $, contrat de services.
Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 7. Dépassement, de contrat,
supplément pour porter à 1 178 000 $, montant du
dépassement: 300 027 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Beaulne: Est-ce que ce dépassement de contrat a
été autorisé par le Conseil du trésor?
M. Angers: Certainement. C'est, d'ailleurs,
pour ça que c'est ici. Il s'agit de documents qui ont reçu
les autorisations requises.
Le Président (M. Lemieux): Habituellement, c'est
indiqué ici et on ne l'a pas.
M. Beaulne: Oui, c'est parce que habituellement...
Le Président (M. Lemieux): Habituellement, dans les
autres, c'était indiqué. Il y avait un C.T. et on avait le
numéro du C.T.
M. Séguin: Ah!
M. Beaulne: C'est la raison pour laquelle je pose la
question.
M. Angers: Écoutez, on va s'organiser pour faire venir la
documentation requise, mais, de façon générale, les
documents qui sont amenés sont conformes au règlement et sont
véhiculés même via le secrétariat du
Trésor.
M. Beaulne: Est-ce qu'ils vont déposer la... M.
Séguin: On vous obtiendra le C.T. M. Angers: Oui, demain.
M. Séguin: On vous le donnera.
Le Président (M. Lemieux): Vous allez déposer le
C.T. à M. le secrétaire. Avez-vous d'autres...
M. Séguin: II est ici. C'est le C.T. 170400 du 4 avril
1989, autorisant le dépassement de 126 027 $.
M. Angers: II s'agit des contrats prolongés.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce le même que celui
qui est en dessous, M. le ministre?
M. Séguin: Le même qui est en dessous?
Le Président (M. Lemieux): oui, dans l'engagement
financier 8. il me semble que vous avez donné le même
numéro. c'est peut-être pour ça qu'il n'a pas
été inscrit dans le... parce que, à l'engagement financier
8, le suivant, vous avez aussi un dépassement de contrat.
M. Séguin: Oui, c'est le même. M. Angers:
C'est le même.
Le Président (M. Lemieux): C'est le même. C'est la
raison pour laquelle... O.K. Ça va.
M. Angers: C'est tout relié au glissement. (17 heures)
Le Président (M. Lemieux): Alors, vous n'avez pas besoin
de... À moins que M. le député...
M. Beaulne: C'est le même numéro?
Le Président (M. Lemieux): C'est le même
numéro.
M. Beaulne: Oui, ça va.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. La nature du
dépassement dans l'engagement financier 7? Les raisons pour lesquelles
il y a eu un dépassement?
M. Angers: Vous savez que c'est loin, c'est l'année
passée. C'est pour ça qu'il faut se rafraîchir la
mémoire.
Le Président (M. Lemieux): Ah oui, pas de
problème.
M. Angers: Hé! Bertrand, est-ce que tu peux
répondre? Il demande l'objet...
M. Rheault: D'accord. La nature du dépassement, c'est
identique à ce que je vous ai dit tantôt. Prolongation d'une
troisième année du palier 2. La firme CGI étant sur place,
c'aurait été de la mauvaise gestion que de remplacer ça
pour une durée de 12 mois alors que toute la connaissance était
acquise.
Le Président (M. Lemieux): Là, vous me parlez de
l'engagement financier 7 ou 8? Parce que CGI, je la vois à l'engagement
8, moi.
M. Rheault: Excusez, j'étais à l'engagement 8,
moi.
Le Président (M. Lemieux): Alors, je pense que c'est
à l'engagement 7.
M. Rheault: À l'engagement 7, c'est System-house. C'est
exactement la même chose. C'est la troisième année du
palier 2 en regard de l'administration des données. C'est Systemhouse et
G.S.A qui est notre principal partenaire et puis il a fallu continuer pendant
une année ce contrat de services.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 7 est
vérifié? L'engagement financier 8, vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons l'engagement
financier 9. Montant: 65 295,36 $.
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement financier 10. Contrat de services pour la réalisation des
mandats de coordination des projets et de coordination des essais
intégrés intersystèmes, montant: 324 200 $. Est-ce qu'il y
a des interventions?
M. Beaulne: Une question un peu semblable à celle qu'on a
posée précédemment, dans le sens où, parmi les
soumissionnaires qui n'ont pas obtenu le contrat, je vois Price Waterhouse, qui
est quand même une compagnie assez réputée. De quelle
façon est-ce que la compagnie qui a obtenu le contrat s'est
distinguée par rapport à l'autre au niveau du pointage?
M. Angers: C'est une réponse, en fait, que je suis
obligé de vous donner qui est du même genre que l'autre de tout
à l'heure. Ce n'est pas un jugement sur la firme; c'est un jugement
à l'égard d'une présentation reliée à un
contrat bien spécifique. Et ce qui arrive dans ces cas-là,
lorsque c'est vraiment en bas de la marque normale, ils ne se qualifient pas,
soit pour une absence de chargé de projet par rapport à un autre
qui apparaît moins bon ou une mauvaise compréhension un peu du
projet. Ce n'est vraiment pas des jugements systématiques sur une firme.
Ça fluctue dans le temps. Vous allez voir qu'il y a de grandes firmes
qui des fois ne se qualifient pas et, d'autres fois, des petites firmes qui se
qualifient, même face à elles.
M. Beaulne: remarquez, ce n'est pas un commentaire pour inciter
le ministère ou le gouvernement à toujours retenir les services
des grandes firmes. au contraire, je pense que c'est une bonne idée de
diversifier et de donner une chance aux plus petites. c'est simplement que
c'est intéressant de savoir de quelle façon les petites firmes
dépassent les grandes parfois.
M. Angers: Souventefois, elles peuvent avoir un chargé de
projet qui peut venir d'une grande firme, qui l'a laissée en cours de
route et qui apparaît comme étant la ressource de la firme en
question. Parce que vous savez que, même dans des grandes firmes, dans
certaines spécialités, ça repose sur deux, trois experts.
Je présume que c'est la même chose en fiscalité, M. le
ministre. Vous avez été dans un bureau de comptable, vous avez vu
ça aussi. C'est fonction souvent de quelques compétences qui
peuvent se mouvoir aussi. Puis, comme je le disais, ce n'est pas un jugement
sur la firme. Ça, il faut toujours avoir ça à l'esprit
parce que, si c'était le cas, ce serait probablement les mêmes. Si
le jugement ne portait que sur l'expérience générale de la
firme, je peux vous dire que les novateurs n'auraient pas grand succès
là-dedans. On peut vous donner les pointages, ici.
M. Beaulne: Non, ce n'est pas nécessaire.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 10 est
vérifié. Nous appelons l'engagement financier 11. Il s'agit d'une
soumision sur invitation, pour un montant de 44 690 $. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 11 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 12. Contrat
négocié, contrat d'achat de micro-ordinateurs, 30 880, 79 $.
L'engagement est-il vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons l'engagement 13.
Contrat négocié, contrat d'achat d'un contrôleur de
télécommunication, 127 332, 43 $.
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 13 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 14.
Soumissions sur invitation, contrat d'impression, 28 247, 13 $. L'engagement
est-il vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons l'engagement
financier 15. Contrat négocié de location et d'entretien, pour un
montant total de 68 496 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons l'engagement
financier 16. Dépassement de contrat, 62 000 $. Supplément pour
porter à 263 455 $ le contrat de services pour la réalisation de
mandats relatifs à l'encaissement et à la saisie.
M. Beaulne: Oui, ça va.
Octobre
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est
vérifié. Nous passons maintenant aux engagements financiers du
mois d'octobre 1989. À l'engagement financier 1, dépassement de
contrat, refonte des systèmes, supplément pour porter à
490 969 $, montant: 44 633 $.
M. Beaulne: Est-ce que ce dépassement-là a
été autorisé par le Conseil du trésor?
M. Angers: II est à l'intérieur de la limite qui
est 10 %.
M. Beaulne: Ah bon! D'accord.
M. Angers: Et ce sont des ajustements qui, ceux-là, sont
fréquents dans le domaine de la construction. Je tenais à vous le
dire. Il y a une analogie avec la construction ici.
M. Beaulne: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): J'imagine, M. le sous-ministre,
qu'il y a toujours un chargé de projet à chacun, toujours du
ministère. Il y a toujours un chargé de projet.
M. Angers: M. le Président, le projet de la refonte des
systèmes administratifs est entre les mains du ministère du
Revenu. La plupart des chargés de projet sont des gens du
ministère, des usagers spécialisés chacun dans son
secteur. Les firmes travaillent avec des fonctionnaires sous les chargés
de projet. Je pense qu'il y a un rapport de trois à un.
Le Président (M. Lemieux): J'avais envie de vous poser une
question qui est vraiment hors d'ordre. Est-ce que vous perdez beaucoup de vos
fonctionnaires?
M. Angers:au ministère du revenu, je ne sais pas si c'est
dû au ministre ou à ses collaborateurs, mais les gens aiment
ça. ils restent là.
M. Séguin: lis sont heureux.
Le Président (M. Lemieux): Alors, les firmes de
consultants ne vous font pas de trouble.
Une voix: On est "ben".
Le Président (M. Lemieux): Les firmes de consultants ne
vous piratent pas vos fonctionnaires.
M. Angers: II y a des moments où la tentation est forte,
mais je peux dire que, d'une façon générale, nos gens
résistent.
M. Séguin: Je veux dire qu'il y a une euphorie de demandes
de déplacement dans la fonction publique pour venir à Revenu
Québec. C'est incroyable. On est obligé d'avoir un centre
d'accueil pour accueillir les demandes.
Le Président (M. Lemieux): nous passons à
l'engagement financier 2. 91 368,16 $, contrat d'impression. est-ce que
l'engagement est vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 3.
Soumission sur invitation, contrat de services, 54 980 $. L'engagement est-il
vérifié? Nous en étions à l'engagement financier 3.
Il s'agit d'une soumission sur invitation, 54 980 $.
M. Beaulne: Est-ce que c'est effectivement le plus bas
soumissionnaire par rapport aux autres qui sont
énumérés?
M. Séguin: ii y a eu un, deux, trois, quatre, cinq,
six.
M. Angers: Une seule firme a obtenu le pointage requis de 60 % et
il y a eu six soumissions. Il y a une grille d'évaluation et il y en a
un seul dans ce cas-là qui s'est qualifié. Les firmes
invitées, soumissions reçues, firmes retenues, il y a eu Gespro,
LGS, les Ressources informatiques Quantum.
M. Séguin: II faut comprendre qu'avant d'ouvrir les
enveloppes sur la question du plus bas soumissionnaire la première
étape, c'est qu'il y ait un minimum de pointage de 60 %
rencontré. S'ils n'ont pas 60 %, on n'ouvre même pas les
enveloppes.
M. Angers: C'est la réglementation gouvernementale qui a
été ajustée, évidemment, périodiquement,
mais qui est en vigueur depuis une dizaine d'années.
Le Président (M. Lemieux): Élaborée par le
Conseil du trésor ou quoi, par les Approvisionnements?
M. Angers: Qui a été élaborée par le
ministère, à l'époque, des Travaux publics...
Le Président (M. Lemieux): Des Travaux publics.
Maintenant, Approvisionnements et Services?
M. Angers: Et je secrétariat du Trésor qui, depuis,
s'ajuste périodiquement sous la direction, je présume, du MAS et
un peu du Trésor.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. L'engagement
financier 4. Soumission publique, 705 402,18 $. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est
vérifié. Nous appelons maintenant l'engagement 5. Soumission
publique, 630 559,16 $. Il s'agit d'un contrat d'impression.
Vérifié?
M. Beaulne: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 6. Il
s'agit toujours d'un contrat
d'impression, 636 724, 20 $. Vérifié? M. Beaulne:
Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement financier 7. Il s'agit d'une soumission publique, d'un contrat
d'impression, 700 402, 18 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 8. Contrat de services, pour un montant
de 646 200 $. Il s'agit d'un contrat de services pour la réalisation du
mandat concernant les devis, réalisation et implantation du domaine
rapports de remise. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 8 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 9. Contrat
d'impression, 7 800 000 $, pour 170 538, 21 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 10. Contrat d'impression, 200 307, 12
$. L'engagement est-il vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 11. Soumission publique, 61 135, 92 $.
L'engagement est-il vérifié? Il s'agit d'un contrat
d'impression.
M. Beaulne: Oui. Ici, simplement une petite question. Comment
ça se fait que, si je regarde les autres soumissionnaires dans la
colonne de droite, la compagnie Moore semble plus basse que celle qui a
été retenue?
M. Séguin: II y a une différence qui a
été remarquée à cause du contenu
québécois qu'offrait la compagnie et elle a été
privilégiée, conformément aux directives.
Le Président (M. Lemieux): D'ailleurs, je pense que c'est
indiqué dans le bas: "octroi au deuxième plus bas
soumissionnaire, compte tenu delà pondération. "
M. Beaulne: Quelle est la différence en termes de contenu
québécois? Parce qu'on a donné pas mal de contrats
à Moore, dans ceux qu'on a vérifiés auparavant.
M. Séguin: Dans le cas de Moore, c'était 56 % et,
dans le cas de Paragon, c'était 100 %. Alors, la différence
était notable.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié? M.
Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
appelons l'engagement financier 12. Contrat d'impression, 286 537, 84 $.
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement financier 13. Soumission publique, contrat d'impression,
74 273, 05 $. Vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 14. Soumission publique, 173 101, 40 $,
contrat d'impression.
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement financier 15. Contrat négocié, contrat
d'achat de micro-ordinateurs, 32 839, 52 $.
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 16. Contrat négocié, contrat d'achat de
micro-ordinateurs, 25 072, 18 $. L'engagement est vérifié.
Novembre
Nous passons maintenant aux engagements financiers du mois de novembre
1989. À l'engagement financier 1, soumission publique, contrat de
services pour la réalisation du mandat application traitement et
réseau, total: 299 525 $.
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement financier 1 est vérifié. Nous passons à
l'engagement financier 2. Soumission sur invitation, contrat de services pour
la réalisation du mandat système d'avis cycliques de perception,
montant: 94 375 $.
M. Beaulne: Oui
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 3. Soumission sur invitation, contrat
d'achat à tempérament sur une période de 36 mois de
terminaux Montant total: 2 917 006 $.
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 3 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 4. Contrat
de location, contrat négocié, pour un montant de 145 488 $. (17 h
15)
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 5.
Contrat d'achat de 22 280 kilogrammes de marqueurs. Le montant: 171 957,04 $.
Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 6. Soumission sur invitation, contrat
d'impression, 47 001,34 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'engagement
financier 7. Contrat d'impression de formulaires, pour un montant de 29 909,60
$. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement financier 8. Contrat négocié, contrat
d'impression, 206 576 $. L'engagement est-il vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 9. Contrat d'achat, pour un montant de
278 100 $. C'est l'engagement 9, M. le député de Bertrand, du
mois de novembre 1989.
M. Beaulne: Oui, c'est 278 000 $?
Le Président (M. Lemieux): C'est ça. 278 100 $.
M. Beaulne: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. L'engagement
financier 10. Soumission sur invitation, contrat d'impression de 40 809,60
$.
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Le ministère du Revenu
aime faire affaire dans le comté de Vanier, M. le ministre.
M. Séguin: Vous voyez comme on pense à vous.
Le Président (M. Lemieux): Merci. J'appellerais
l'engagement financier 11. Contrat négocié, contrat de location
pour une période de 60 mois à compter du 1er novembre 1989. Le
montant total est de 525 974,05 $.
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'engagement
financier 12. Il s'agit d'un contrat de services, contrat
négocié, pour un montant de 63 000 $.
M. Beaulne: Une question ici: Quel est l'avantage d'avoir un
contrat négocié plutôt que d'avoir fait un appel de
soumissions pour ce genre de contrat?
M. Croteau: Effectivement, il s'agit d'une personne qui est
à la retraite maintenant et qui avait une expertise exceptionnelle dans
la comptabilité gouvernementale. Les systèmes qu'on
développe ont besoin d'une expertise particulière et c'est une
personne qui a vécu longtemps dans le système gouvernemental et
qui était disponible. Alors, on a demandé au Trésor le
privilège de l'engager. C'est un individu, en fait.
M. Beaulne: Effectivement. Je comprends la disponibilité
et tout ça, mais est-ce que-Une voix: Ce n'est pas un
libéral.
M. Beaulne: Ça n'a pas d'importance, du moment qu'il est
compétent. Mais, est-ce que ça vous revenait moins cher de
procéder de cette façon plutôt que de faire faire
ça...
M. Croteau: Absolument, c'est beaucoup moins qu'à tarif de
firme. Mais il avait une expertise particulière que les firmes n'ont pas
en termes de comptabilité, pas en termes d'informatique. C'est un
comptable.
M. Beaulne: Vous avez eu un C.T.? M. Croteau: Hein?
M. Beaulne: Vous avez eu un C.T.? Vous avez eu une
dérogation du Conseil du trésor, à ce qu'on voit.
M. Croteau: Absolument.
Le Président (M. Lemieux): Ça va? M. le
député de Bertrand, ça va?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 12 est
vérifié.
Décembre
Nous passons aux engagements financiers du mois de décembre 1989.
À l'engagement financier 1, contrat de services pour la
réalisation du projet prise en charge et implantation des
systèmes de refonte, 83 681 $.
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 1 est
vérifié. Nous appelons l'engagement financier 2. contrat de
services pour la réalisation du projet support à la gestion de la
refonte et à l'ingénierie des systèmes, pour un montant
total de 815 875 $.
M. Beaulne: Ici, quand je regarde la liste des autres
soumissionnaires où on dit que les autres firmes n'ont pas obtenu le
pointage minimum requis, est-ce que ça veut dire que le groupe LGS, qui
a reçu le contrat finalement, c'est le seul qui s'est qualifié,
en fonction du pointage?
M. Angers: II y en a deux qui ont eu le pointage, deux firmes:
LGS et DMR. Et les enveloppes nous indiquent, la soumission là.
M. Beaulne: Qui était le chargé de projet, dans ce
cas-ci?
M. Angers: Ah! Mon Dieu, le responsable de ce projet, Maurille
Savard? Non. Daniel?
M. Rheault: C'était à l'ingénierie
ça? M. Angers: Oui, l'ingénierie.
M. Rheault: Le chargé de projet, ici à
l'interne...
M. Beaulne: Oui.
M. Rheault: ...du ministère, c'est ce que vous voulez
dire?
M. Beaulne: Oui.
M. Rheault: Le chargé de projet, c'est un directeur au
bureau de la refonte, Ghislain Guérin, et une chef du service du
développement, Mireille Picard, M. Pierre-Paul Blais, le
vétéran, et Michel Dubois, comme personne externe.
Le Président (M. Lemieux): C'est le comité de
sélection que vous venez d'énumérer?
M. Rheault: Excusez.
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas le chargé
de projet.
M. Rheault: Le chargé de projet pour suivre ce contrat, il
se divise en deux: Ghislain Guérin, d'une part, qui est un directeur au
bureau de la refonte, et puis Jean-Guy Parent, qui est directeur des
développements du côté informatique. Donc, le contrat ici
se scinde en deux pièces.
Une voix: Deux fonctionnaires.
M. Rheault: Deux fonctionnaires, deux directeurs du
ministère du Revenu.
M. Beaulne: Et qui était le principal intervenant ou le
chargé de projet du côté de la compagnie?
M. Rheault: Le représentant de la firme LGS était
Daniel Savoie, qui n'est plus à l'emploi de LGS. Maintenant, la
chargée de projet sur le terrain, c'est Raymonde Rouleau. C'est
ça, Mme Raymonde Rouleau, une conseillère de LGS, qui est la
chargée senior pour la firme LGS.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Sur le comité de
sélection, ce sont des fonctionnaires de carrière? Il n'y a
personne qui aurait déjà fait partie de la firme LGS,
j'imagine?
M. Croteau: Non, absolument pas.
Le Président (M. Lemieux): Au comité de
sélection.
M. Croteau: Absolument pas.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. L'engagement
financier 2 est vérifié. J'appelle l'engagement financier 3.
Contrat d'achat de microordinateurs, 32 973,60 $.
M. Beaulne: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement financier 4. Contrat d'achat de 15 cartes d'extension,
25 071,09 $.
M. Beaulne: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): vérifié.
j'appelle l'engagement financier 5. contrat d'impression, 136 679,40 $. est-ce
que l'engagement est vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement financier 6. Soumission publique, contrat d'impression,
89 584,30 $. Est-ce que
l'engagement est vérifié? M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement financier 7. Soumission publique, montant: 532 520 $. Il
s'agit d'un contrat de services pour l'étiquetage. L'engagement est-il
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'engagement
financier 8. Contrat de services, soumission publique pour la
réalisation de travaux dans le cadre de la version TP1-1989 de la
cotisation des particuliers, 227 760 $.
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Je remarque que vous avez
documents demandés: 23 et que vous en avez reçu seulement une? Et
elle était conforme?
M. Rheault: La raison étant toujours le langage de la
programmation utilisé, "assembler".
Le Président (M. Lemieux): Quelle est la nature du C.T. du
Conseil du trésor?
M. Angers: C'est le C.T. 172264, du 15 novembre 1989.
Le Président (M. Lemieux): La nature du C.T. comme tel,
c'est... C'est parce que je vois qu'il y a seulement une soumission
reçue et il y en a 23 demandées. C'est un contrat de services et
on y voit, à côté, un C.T. du Conseil du trésor,
172264. Est-ce qu'il y avait quelque chose de particulier?
M. Angers: M. Blais m'indique que c'est parce que c'est au-dessus
de 200 000 $.
Le Président (M. Lemieux): O.K. Ça va. Monsieur,
ça va?
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 8 est
vérifié. L'engagement financier 9. Contrat d'achat de rouleaux de
papier pour lecteur-imprimeur Kodak, 44. 114,48 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagemeant financier 10. Contrat de services pour les
services de formation intitulés Gestion du changement, 141 300 $. Est-ce
que l'engagement est vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 10 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 11. Contrat
de services pour la réalisation du projet Développement du
système encaissement, 149 800 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons maintenant
à l'engagement financier 12. Renouvellement de contrat, au montant de 32
000 $.
M. Beaulne: Est-ce que c'est le même système que
tout à l'heure, avec l'individu qui était compétent, M.
André Gauvin?
M. Angers: C'est le président du comité de suivi.
C'est mon prédécesseur pendant 12 ans, de 1969 à 1981, qui
est à la retraite et qui a accepté, à la demande du
ministre à l'époque, d'agir comme président du
comité de suivi de la refonte, qui est un organisme de contrôle et
d'avis sur l'évolution de la refonte et qui préside un groupe
composé du Contrôleur des finances, du représentant du
Trésor. Ils sont sept ou huit là-dessus et il préside
ça. Comme il connaît pas mal le ministère dans ses
fonctions premières, peut-être pas avec la technologie des
années 2000, il apporte, évidemment, une sagesse requise aux
élans, des fois, démesurés de certaines personnes d'entre
nous. C'est ce qu'on pourrait appeler un senior qui préside le
comité de suivi de la refonte.
Le Président (M. Lemieux): Comité de suivi de la
refonte qui est composé, je pense que vous l'avez dit tout à
l'heure, du Conseil du trésor, du Contrôleur des finances.
M. Angers: Pour tous les gens qui ont des choses à dire
dans le domaine de l'informatique. C'est une occasion pour tout le monde de
suivre un projet, de voir en même temps, évidemment, comme le
disait M. Séguin, comment on l'a "streamlined", ce projet-là, et
de donner des conseils, ils suivent ça, ils se réunissent tous
les mois. Et ils sont de bon conseil.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): est-ce qu'il y a d'autres
questions? est-ce que votre autre prédécesseur, m. atban
d'amours, agit des fois à titre de conseiller?
M. Angers: C'est-à-dire que non. M. D'Amours, à ma
connaissance, est au Mouvement Desjardins. L'autre est à la retraite, je
voudrais vous dire ça.
M. Beaulne: Non, ça va, ça va.
Le Président (M. Lemieux): ça va. pas d'autres
questions. l'engagement financier 12 est vérifié. j'appelle
l'engagement financier 13. contrat de services pour le mandat de conseiller en
techniques de micrographie pour la réalisation de projets pilotes, 47
165, 23 $. est-ce qu'il y a des interventions?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'engagement
financier 14. Soumission sur invitation, contrat d'impression de 540 000
dépliants, 30 014, 68 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Lemieux): Contrat d'achat d'un concepteur
d'images au laser, montant: 49 840, 25 $. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Lemieux): Engagement financier 16. Il
s'agit d'un contrat négocié d'un contrat d'achat à
tempérament, sur 36 mois, de logiciels, total: 171 000 $.
M. Beaulne: Non, ça va.
Le Président (M. Lemieux): II n'y a aucune intervention?
Alors, l'engagement 16 est donc vérifié. Alors, l'ensemble des
engagements du ministère du Revenu pour le mois de février 1989
au mois de décembre 1989 inclusivement sont vérifiés et
terminés.
Alors, je remercie les membres de cette commission pour leur
participation. Je remercie M. le ministre pour sa très grande
tolérance et son ouverture d'esprit aux questions qui sont
posées, même par les ministériels, et je remercie le
personnel qui l'accompagne. Et nous ajournons sine die.
(Fin de la séance à 17 h 29)